plaistow - titan - Something Else!

PLAISTOW - TITAN
NEW ALBUM RELEASED OCT. 6th 2015 - available as 2xLP, CD, HD-Digital
www.plaistow.cc
“Titan is a 14 track album freely inspired by the moons of Saturn.
Orbital resonances, Water geysers on Enceladus, Methane rains on Titan,
Pan orbiting inside the rings, making two kilometers high waves on his passage,
Phoebe, far away, on a retrograde and very inclinated orbit,
Kari, even further, named after the nordic god of wind, cold and ice.
Rings made of water ice, and Saturn, with no surface but degrees of condensation, with winds and
storms blowing at thousands of km/h. One day here lasts 10 hours.
The vast majority of those moons have a synchronuous orbit, always presenting the same face to their
planet – like the Moon around the Earth. This state is the standard, not the exception.
It's giant sized clock,
it's a landscape,
it may look strange and far away,
but it's as real as our mountains, lakes and cities.”
The organic depth of their forthcoming album Titan (to be released October 6th 2015 on Plaistow
Music) is a bone chilling experience performed solely on drums, acoustic bass and a grand piano.
Combining elements of minimalism, repetitive patterns, odd-time signatures and noise, Plaistow builds
from the strong fundaments from previous works like The Crow, Lacrimosa and Citadelle.
This group of amazing musicians is an organism of it’s own. No mathematics, no complicated array of
notes. It’s not jazz, it’s not conceptual. The music on Titan is deeply rooted in groove - aggressive by
times. Like on hardly any other contemporary group, Plaistow can build tension and suspense in their
compositions so subtle, singular notes and small time variations come explosively and odd harmonies
are filled with emotion.
Titan was created in the process sessions for the period of six months. Pianist Johann
Bourquenez building the skeleton of the tracks through beatboxes, sequencers and recordings on
piano, carefully inviting Cyril Bondi (drums) and Vincent Ruiz (acoustic bass) to add to the pallet.
Founded in 2007 in Geneva, Switzerland, Plaistow has played more than two hundreds concerts
worldwide and released several EPs and albums.
About Titan
- released October 6th 2015
- label: DYFL (Plaistow Music) // Digital, CD and Vinyl release
- single released : “Kari” online on June 3d, 2015
- full album streaming : https://youtu.be/RAtzeqI6RWc
Video Clip (Kari)
released sept. 15th – video clip by Janice Siegrist
https://youtu.be/gF9gcyvkj7E
Great review of Plaistow at London Jazz Festival 2014
“They make you think about sound and about time. They can sweep you away with a burst of lyricism
or pin you to the spot. They’ve been one of the best surprises of this year’s London Jazz Festival.” Richard Williams - http://thebluemoment.com/2014/11/20/the-road-to-plaistow/
Press & Radio review : at the end of this document !
Last update : 30th nov. 2015
Live Highlights 2013/2014
Montreux Jazz Festival
London Jazz Festival
Gent Jazz Festival
Festival Jazz International Rotterdam
Bimhuis Amsterdam
Extensive touring in Europe, Russia, Japan and India
One of the top 3 endorsed groups by Swiss Cultural organisation PRO HELVETIA.
Confirmed Shows 2015/2016
November 7 - Berlin Jazz Festival – Berlin/DE
November 9 - Jazz D’Or – Strasbourg/FR
November 27 – Les Murs Du Son – La Chaux De Fonds/CH
November 28 – Hek – Basel (CH)
December 3 & 4 – Jazz Festival – Jerusalem (IL)
December 10 – Paradox – Tilburg/NL
December 12 - State-X New Forms Festival – The Hague/NL
December 13 – Jazz Dock – Prague/CZ
December 22 – Moods – Zürich/CH
January 9 - Lantaren Venster - Rotterdam (NL)
January 13 - Bee-Flat IM PROGR - Bern (CH)
January 29 - Band On The Wall - Manchester (UK)
February 3 - Le Bourg - Lausanne (CH)
March 11 - Podium Theaterzaal - Hasselt (BE)
March 16 - AMR Jazz Festival - Geneva (CH)
Press Inquiries & Booking Europe
Mike Bindraban | Good Music Company
[email protected] // +31638633768
Booking Switzerland
Laurent Klunge | Two Gentlemen
[email protected] // +41 21 323 73 34
Pro Downloads
Press photos – by Mehdi Benkler : http://www.plaistow.cc/files/Plaistow_PRESS-PHOTOS.zip
Rider : http://www.plaistow.cc/files/Plaistow_RIDER.pdf
This bio/press : http://www.plaistow.cc/files/Plaistow_BIO-PRESS-RELEASE.pdf
Band Website & Contact
www.plaistow.cc // [email protected]
! Please contact us to receive a private listening link or a CD !
PLAISTOW – TITAN
Press & Radio Review – 30th nov 2015
www.plaistow.cc
Radio Review
RTS1 (Switzerland) - 24 nov. 2015, 19h
Yann Zitouni – Paradiso // interview Johann Bourquenez, 30'
BBC6 (UK) - Stuart Maconie's freakier Zone - 22 Nov 2015, 00h
track played : Phoebe (Titan #02) + chat
Deutschlandradio Kultur (DE) – 23 nov. 2015, 3h
Manuela Krause, different Titan tracks played
BBC2 - "Jazz A-Z" by Jamie Cullum
track played : Enceladus (Titan #13) + chat
BBC6 (UK) - Stuart Maconie's freakier Zone – sat. 4th oct. 2015, 00h
track played : Kari (Titan #12) + chat
Press Review
(featured languages : FR, EN, NL, DE, RU – so far...)
La Tête Dans Les Étoiles
Mathieu Durand dans Jazznews #47 – nov. 2015
Enfants illégitiomes de Steve Kuhn, Steve Coleman et Steve Reich, ces trois suisses se lancent avec
Titan dans leur odysée de l'espace.
S'il fallait trouver une famille à Plaistow, on les placerait avec Nik Bärtsch et Dawn Of Midi dans le
foyer des obsessionnels infatiguables. À foce de répéter à l'envi la même ligne, ils font apparaître des
sensations inouïes tel un arc-en-ciel après la pluie. Depuis 2007, Johann Bourquenez (piano), Vincent
Ruiz (contrebasse) et Cyril Bondi (batterie) génèrent ainsi une musique aussi hypnotique et limpide que
nébuleuse. Ce Titan, ils l'ont proposé à plusieurs label. Qui n'en ont pas voulu. Alors ils le sortent euxmêmes, comme beaucoup d'acteurs de la musique instrumentale contemporaine. Inspiré par les lunes
de Saturne, l'album propose un trip cosmique impressionnant. Pour composer ces quatorze pièces, le
trio a navigué sur le simulateur spatial libre Celestia. Et ça se sent. De “Prometheus” à “Enceladus”, on
a souvent la sensation de se retrouver plongé seul dans l'espace intersidéral comme dans Gravity.
Conséquence : on alterne constamment entre joie du sublime et peur du vide.
Inclassable Plaistow
Jacques Rossat – présentation du concert à La-Chaux-De-Fond – 26 nov. 2015
“Plaistow fait du Plaistow; il n'y a pas matière à comparaison avec tel artiste ou tel courant”. Ces mots
de Philippe Cattin dans la plaquette des Murs du Son n'aident pas vraiment le lecteur qui, comme moi,
doit avouer ne pas connaître ce trio qui en est pourtant à son (4eme) album et est annoncé pour
demain à la cave du Café de Paris. Le site du groupe annonce franchement: “Ce n'est pas du Jazz, ce
n'est pas conceptuel”.
Nous voilà plus avançés... Blague à part, à l'audition, ce qui précède se révèle très vrai: aucune
référence ne vient spontanément sous la plume, si ce n'est un minimalisme assumé, un goût très fort
pour la répétition et les rythmes asymétriques, les buitages. Les deux premiers “thèmes” de “Titan”, le
dernier album de Plaistow inspiré par les lunes de Saturne, sont des suites de nappes sonores puis de
notes isolées et d'accords de piano, percussifs, joués au clavier ou frappés directement sur les cordes,
accompagnés de la caisse claire du bateur, sans qu'aucune phrase de se dégage de cet intriguant
schéma.
Au fil des 14 morceaux du CD, de nouvelles nappes sonores du pianiste Johann Bourquenez alternent
avec de très courts motifs alors que le batteur Cyril Bondi et le bassiste Vincent Ruiz développent
parfois des rythmes binaires et funk obsessionels, “groovy” même parfois.
Laisson en conclusion la parole au musicien Dillon Ethier qui s'exprime ainsi sur le site de Plaistow :
“Cérébral, généralteur de transe, atmosphérique (exosphérique serait sans doute plus approprié),
évolcateur, lourd; de noumbreux autres adjectifs pourraient être utilisés pour décrire cette musique
transcendante mais vous deverz vraiment l'écouter pour la comprendre”. Demain à La Chaux-De-Fond,
voilà l'occasion !
Jazzdor 2015 - Titanesque
par Jean-Philippe Haas - 12 Novembre 2015
http://www.chromatique.net/articles/live-reports/item/15478-jazzdor-2015-titanesque
Trente ans déjà que Jazzdor se fait l'écho de tous les jazz ; la programmation de l'édition 2015
l'atteste une fois de plus. Il n'est en effet pas donné à tous les festivals de faire jouer des
groupes aussi atypiques que Plaistow, qui évolue aux frontières du genre, avec un pied dans
l'ambiant et un autre dans le minimalisme. Le trio suisse, déjà invité à Jazzdor en 2011, a investi
le Centre Européen d'Action Artistiques Contemporaines pour présenter son très remarqué
dernier album Titan.
La petite salle, mêlant l'ancien et le moderne, s'étale tout en longueur. Une soixantaine de chaises,
bien vite occupée par un public de tous âges, forme des arcs de cercles concentriques autour de la
scène. Une odeur de parquet ciré nous accueille, le plancher craque, un escalier en colimaçon et des
piliers de bois s'élèvent vers un plafond lointain. Plaistow entre en scène : Johann Bourquenez
s'installe derrière son piano tandis que Cyril Bondi prend possession de sa batterie. Vincent Ruiz et sa
contrebasse viennent s'intercaler entre les deux. Trois instruments acoustiques amplifiés, car cette
musique impressionniste nécessite la participation de l'électricité afin que soient révélées toutes ses
nuances.
Le groupe amorce le voyage avec « Hypérion », propulsant immédiatement la salle dans les espaces
vertigineux du voisinage saturnien. Si quelques spectateurs restent dubitatifs, l'immense majorité a
compris qu'il s'agissait de lâcher prise et de se laisser recouvrir par le flot pour tenter d'y voir clair, ou
simplement de s'ouvrir aux émotions que véhiculent les notes, sans chercher à comprendre forcément
la force qui les anime.
Les trois musiciens font corps avec leur instrument, quasiment au sens propre, tant on sent que l'objet
n'est qu'un prolongement de l'humain qui le manipule. Ou inversement. Alors que Bourquenez et Ruiz
sont la concentration impassible incarnée, Bondi est extrêmement expressif derrière ses fûts. Son
immersion dans l'océan de sons, la fusion totale entre lui, sa musique et ses caisses se dessine sur
son visage, et parfois sur son corps entier. Tantôt en retrait, tantôt explosive, la batterie entoure de sa
versatilité les pulsations organiques du piano et de la contrebasse. Le concert est réglé au millimètre,
et quelques regards lancés çà et là suffisent aux musiciens pour articuler les différentes phases. Si,
exceptés ces regards, il n'existe que peu de communication tangible entre les trois hommes, ils ne
parlent pas davantage avec le public ; à peine le pianiste prononce-t-il quelques mots pour présenter le
projet : les Suisses sont fiers de leur Titan et on le serait à moins. Mais les mots importent peu ; ce qui
relie ce soir l'assistance au groupe, c'est la musique et ses ondes hypnotiques, la force d'attraction à la
fois discrète et redoutable qu'émettent les satellites de Saturne.
Hormis l'amplification, aucun gadget électronique n'est utilisé pour produire la myriade de sons qui
s'échappe de cette performance. Une main plongée dans les entrailles du piano, Bourquenez tire des
modulations inédites de son instrument, pendant que Ruiz violente les cordes de la contrebasse. Cyril
Bondi fait subir à son tom basse quantité d'outrages, de toutes les manières possibles, y frottant
baguettes, cloches, cymbales, pour en tirer des sons improbables. A la manière d'un Sylvain Darrifourq,
par exemple (les dreadlocks en plus !), il utilise de petits dispositifs artisanaux à base de ficelles,
d’aluminium, de peaux découpées, sur les cymbales ou la caisse claire. Cet attirail vient compléter une
boîte à outils sonore qui ferait pâlir d’envie l'échantillonneur le plus moderne. De jeunes spectateurs du
premier rang – batteurs en herbe ? étudiants en musicologie ? - tentent même, oreilles et yeux rivés à
la complexité de certaines parties de batterie, de compter les mesures de tel ou tel passage...
Le spectacle est dense, immersif, et laisse peu de répit. C'est à peine si le très limpide « Pan » permet
de souffler un peu en milieu de concert. Mais le public a compris qu'il a assisté à un grand moment et
on sent le trio fier d'avoir su le captiver avec une musique exigeante, dont la grande force est de
s'adresser à celui qui pense mais aussi à celui qui ressent.
Concert du 09.11.2015 / CEAAC (Centre Européen d'Action Artistiques Contemporaines) (Strasbourg)
Рецензия: Plaistow – "Titan"
Смирнов Андрей – 1 nov. 2015
http://genefis-gbr.ru/recenzija-plaistow-titan
Новая работа уже вполне громко заявивших о себе пост-джаз инструментальщиков из
Швейцарии, зародившихся ещё в 2007-м году, отправляет нас в самое настоящее путешествие
по четырнадцати спутникам Сатурна. И это похоже на падение выставленных вряд фигурок
домино, вздымающих пелену космической пыли, осевшей на этих спутниках, застилающую взор.
Это минимализм чёткости и выстроенности. Вас ожидают отчётливо, ясно, чётко врезающиеся
прямо в сознание ударные. Лихие переборы клавиш пианино. Жирнющий контрабас, способный
выбить из вас всё, что возможно и опустошить шум мыслей в голове. И, конечно же, манящая
атмосфера заброшенности и неизведанности.
Стоит отметить, что новая работа получилась наиболее камерной из всех работ группы и за час с
лишним, что длится альбом, вы вполне насытитесь выдаваемой минималистичной постджазовой полиритмией.
Начало альбома - вполне такая небольшая обзорная экскурсия при приближении к первому
спутнику Сатурна – Гипериону. И тут всё вполне так мирно, просто космические путешествия,
вполне так где-то в будущем ставшие обычным делом. Однако, уже на втором треке Phoebe, нас
скидывают на пустынную планету, поверхность которой раскалена добела холодом. Монотонная
дрожь жирного звука контрабаса, электронные семплы и звучные тарелки барабанщика
впутывают нас во вполне такую ту самую камерность, не смотря на то, что находимся мы на
вполне открытом пространстве. Но так ли это на самом деле? Ведь мы вполне можем быть и
заперты на этом клочке земли, отгорожены. Точно так же как и всё человечество по всей
галактике от чего бы то ни было. Это дрожь поверхности под натиском потрошителя,
старающегося добраться до нутра спутника, как и звуки инструментов до всех внутренностей
слушателя. Такая неприкрытая деструкция ради восстановления или же зарождения рода.
Prometheus это ионный дождь, бьющий по палатке одиноких путников, чудесным образом
расположившихся на этом маленьком спутнике. А вот Tethys это тревожное, дребезжащее
пианино, не предвещающее ничего хорошего. Заигрывание нот на пианино, словно зарождение
жизни на отдалённой планете в Iapetus, или же это копошащиеся живые организмы, насекомые,
бодро сооружающие цивилизацию. Rhea – галопом по просторам спутника на мчащемся поезде,
наблюдая из окна проскальзывающие пейзажи и промелькнувшее в какой-то момент
бездыханное, на первый взгляд, тело путника. Dione это заколачивание бетонных свай на
поверхности. Соответственно, и в мозг слушателя. Работа паровой машины. Развитие
индустриальной системы. Та же, как и Daphnis это звуки аналогичные развитию нашей планеты,
инфраструктуры, постройка городов, социума. А далее вызывающая и возбуждающая Kari,
которая была опубликована группой ранее. Самый настоящий, что называется eargasm.
Откровенный, страстный, дикий, животный. Инопланетный секс. Построили цивилизацию, пора
активней размножаться. Всё верно. Однако, финал в виде трека Titan, [по существу это и самый
крупный спутник Сатурна] вырисовывает картину с путниками, устало и бренно бредущими по
своим трудам, среди руин, отыскивая хоть какие-то остатки той цивилизации, что они строили, но
в какой-то момент обратившейся в прах.
Путешествия и пролёты по поверхностям, столь же пустынных, сколь и наполненных сигналами
толи невидимых живых организмов, но более вероятно, самими живыми спутниками, которые
передают музыканты и это и есть самая настоящая экспрессия. Высшая драматургия в музыке,
напряжённый натянутый нерв, агрессивная подача музыкального полотна и инструментов в
частности. Ощущение, что музыканты и на самом деле спускались на все эти спутники и
записывали звуки с их поверхности или, как минимум, там и писали альбом.
Не смотря на простоту и довольно глубокую нуарность это, пожалуй, один из самых ярких и
сочных релизов года.
Adorno Hield Niet Van Jazz
Tim Donker - 27 oktober 2015
http://www.derecensent.nl/pivot/entry.php?id=1603
Das Ganze ist das Falsche.
Ja.
Zeg maar dat Adorno het gezeid heeft.
Wel. Adorno sprak recht, toen, en niet krom.
Ja.
Zeg maar dat ik het gezeid heb.
Je kunt over het Al ook niet plauderen want dan zou je het geheel overstijgen. Das Ganze ist nicht
alles, zei Adorno daarom ook nog. Het hoeft niet dat opressieve Ding te zijn waar je alleen maar deel
van uit te maken hebt.
Je kunt terzijde het Al gaan staan, het als Al gedachte.
Een vrijhaventje waar je even kunt staan. Even kunt denken. Er zijn alleen fragmenten, denk je.
Scherven. Maar soms kan ook jij er niet meer aan ontkomen de delen bijeen te puzzelen tot iets van
een som. De gedachte som. En dan: de werkelijke som. Of nog: de fragmenten, alleen.
Het groeit dan zoveel groter dan het werkelijk kan zijn. Zeg maar dat Frank Starik het gezeid heeft.
Nee.
Niet een kat, maar een vrouw.
Nee.
Niet haar kleren, maar haar lijf.
Nee. De momenten dat je dacht dat het ging werken omdat je wist dat de samenstellende onderdelen
goed waren, en goed plus goed plus goed plus goed ja dat moest hemels worden, toch?
Nee. Das Ganze is das Falsche.
De avond die wel goed moest worden want dit waren mensen die Dingen te Zeggen hadden, en het
restaurant was goed, en de roodwijn was goed, en het voorgerechtje was goed, en alles ging alles ging
goed zijn die avond.
De vakansie die goed moest zijn wantut interessantig mikrobrouwerijtje dat op nog geen steenworp
was (amai ze werpen die stenen hier wel ver he wiske), en de heuvels die maar nooit eens ophielden te
glojen, en een beekje was er ook, en al maanden had je je mooiste aankopen opgespaard tot er een
woeste zinderende schreeuwende fluisterende strelende meppende stapel poëzie filosofie romans daar
lag te wachten om gelezen te worden daar waar heuvels glooiden en beekjes klaterden en
brouwerijtjes mikro waren, en goed, en ow ging dit ging dit ging dit de vakansie van je leven zijn.
Maar het is das Ganze dat das Falsche is.
Er is geen Ganze. Er is maar het volgende fragment niet bij machte het voorgaande te overstijgen. De
beetjes mjoeziek die je hoorde op ze innernet BIJvoorbeeld. Dieöfdie zun nieuwste seedee. Of was het
een band die je altesaam nog niet kende? Die beetjes mjoeziek die je bijeenpuzzelde tot een Ganze
dat verpletterend maarja ook flasch was. Je kunt de mjoeziek niet overstijgen. Er is geen seedee. Er is
elk moment maar de mjoeziek die je op dat moment hoort.
O maar het orkest dan? Het orkest verliest zich in de jazz en de rest is niet geloofd. In jazz wordt al
eens een muurtje geslecht.
Adorno hield niet van jazz.
En de oer-jazzers hielden niet van plaatopnamen trouwens. Het was dacht ik Dolphy die iets zei over
“music gone in the air never to be captured again” (maar nu sieteer ik uit mijn hoofd).
Lucht bestaat. Klanken bestaan.
Zwitserland bestaat.
Uit Zwitserland komt Plaistow. Rook op het water, en vuur in de lucht. Vuurpijlen & moeders van
invensie.
Uit Zwitserland komt Plaistow. Youtube hun naam & de suggesties voor Plaistow Patricia zullen niet van
de lucht zijn. Ian Dury. Ook hij nu dood. Ik herinner me een huis in ’94. Een huisgenoot was mij net iets
te vaak net iets te vrolijk. Ik vrat die tiep niet. Annette en ik lachten soms met hem als we zaten op haar
kamervloer, met niets dan duister & roodwijn & Tindersticks om ons te akompaniëren. Maar op een
keer vertelde hij, die net iets te vaak net iets te vrolijke vent me een verhaal dat me altoos is
bijgebleven. Vrienden haalden hem op bij de kaaksjirurg waar hij een kies had laten trekken. In de auto
draaiden ze loeihard Sex & Drugs & Rock & Roll en ramen open en wind waaide en ondanks de pijn
voelde die net iets te vaak net iets te vrolijke vent zich goed, toen. Van Plaistow naar de kaaksjirurg –
zie je nu wel dat er geen ganze is?
Uit Zwitserland komt Plaistow. Er is geen ganze & ik hoorde beetjes & kneepjes hunner mjoeziek &
puzzelde het zodanig aaneen dat ik alras peinzen ging dat Titan wellerus de beste seedee van 2015
ging kunnen zijn.
(er is geen 2015. er zijn slechts getallen op uw almanack)
The minimal verliest zich in de jazz en de rest is niet geloofd.
Adorno hield niet van jazz & Zwitserland is geen jazzland, alsookniet is Oostenrijk. Ik zei daar laatst
nog iets over. Toen ging dat over Month of Sundays geloof ik. Ofnee. Laat maar.
Ik bestelde. De seedee kwam.
Ik bestelde. De seedee kwam.
Ik bestelde. De seedee kwam.
Ik bestelde. Je kon dingen doen terwijl je op de seedee wachtte. Je kon een beetje terzijde het Al gaan
staan en denke Das Ganze ist das Flasche. Je kon zitten, en kijken hoe het licht vergleed. Je kon wat
woorden schrijven ofzo; deze woorden misschien.
Hij kwam. De beste seedee van 2015 lag daar te liggen. Op die deurmat van mij.
Plaistow komt uit Zwitserland en Zwitserland is geen jazzland en Plaistow maakt geen jazz.
Postjazz misschien. Dit is de jazz & dit is de dekonstruksie van de jazz.
Wat het is. Naja. Wat het verder nog is. Wat het ook is. Minimal. Neo-klaasiek. Postrock. Akoestiese
IDM (ja), of metal voor pianobasdrumbezetting (ja), of kwasi-akademiese hardcore (ja) of wereldmuziek
v/door kamerreizigers.
Kruisbestuiven en dan. Toezien hoeveel meer het deel wordt dan de soms der gehelen.
(alle ganzes zijn het false) (adorno hield niet van jazz)
Er zijn pianotrillers zoals het ervan wemelt in de minimale pianomuziek en dierhalve al half kliesjee
aandoen totdat ze zich laten opvullen met rustige dan wel stomende dan wel woeste drumkontrabasdialoogjes.
Er zijn stukken waarin Johann Bourquenez weinig meer doet dan eindeloos de laagste noot van het
klavier herhalen & herhalen & herhalen, wat zeer verstikkend, claustrofobies, dreigend maar dankzij
Cyril Bondi’s retestrakke drumwerk (dat er na verloop van (sekonden? minuten? uren? er bestaat geen
tijd in deze muziek) bijkomt) ook verrassend opzwepend werkt.
Er zijn stukken die een aan Aphex Twin reminiscerende sinisterheid kennen, en er zijn stukken van een
naar Mauricio Kagel hintende abstraksie.
Er is Eluvium-achtige melankolie en er is Pivot Quartet-achtige gekte.
Er zijn woeste piano-oseanen die de onvoorbereide luisteraar haast dreigen te verzwelgen.
Er is marsjerende bas, hakkende piano, takkende drum en er is waar alles zo ijl is dat het
duizenddruppelsgewijs wolkvormig weer de lucht innevelt.
(zie de mjoeziek de vorm van regen aannemen – om een gedacht van Cecil Giscombe te jatten)
Er is hiepnoze à la The Necks en zindering waar een (geprepareerde?) piano me doet denken aan de
perkussieinstrumenten van Gamalan Son of Lion.
Er zijn vlagen Conlon Nancarrow, beetjes Spontaneous Music Ensemble en –uiteraard- ook mespunten
Simeon Ten Holt.
En dan weer denk ik dat Fly Pan Am de grootste inspirasiebron geweest moet zijn.
Dit is de jazz die groter is dan jazz: Bondi refereert m.n. int bekkenspel herhaaldelijk aan
“tradiesjonelere” jazzritmieken (sinkroniezeer het startpunt!) maar mept dan in de volgende sekonde
even vrolijk aan gort me een een drumslag die men doorgaans alleen in grindcore aantreft.
En al die dingen. En al die zweren. En al die fucking vergezichten. Bestaan niet alleen overheen heel
de seedee, maar net zo makkelijk binst één nummer (en het zal bij nu wel zonder zeggen gaan dat
Plaistow geen ùltrakorte nummers maakt van pak m beet World’s End-achtige lengte zijn de tracks op
Titan toch ook weer niet).
Dit is muziek die boven zich kan gaan om zich nee het Al van boven te bekommentariëren (ooo
vandàààààr die NASA-photoos jongens?).
Ja. Dit is um. De beste seedee van 2015.
Nee. Dit is àlle seedees van 2015.
Dis is het ganze. Nee. Dit is die Höhepunkt des Ganzen (der Explosion im Festspielhaus) (wat is is en
wat niet is is mogelijk).
Dit is alle ganzes. Na de Explosion is het ganze ruim één miljoen ganzes.
Plaistow is de ganze jazz van al die ganzes.
Und gar nicht falsch, Adorno.
Maarja. Adorno hield dan ook niet van jazz.
Plaistow - Titan
par Jean-Philippe Haas - 23 Octobre 2015
http://www.chromatique.net/chroniques/item/15454-titan
Plaistow en demande beaucoup à son public mais le lui rend bien. En 2012, Lacrimosa déroulait son
post jazz minimaliste le long de deux monstres de vingt minutes très contrastés, l'un mené par le piano,
l'autre par la batterie. Immersion totale obligatoire. L'année suivante, Citadelle revenait vers quelque
chose de plus mélodique, de plus rythmé, de plus « jazz » serait-on tenté de dire. Titan, lui, prend
clairement le vide spatial en modèle pour évoquer quatorze des satellites de Saturne : révolutions
lentes, imperceptibles, mouvements cycliques, envoûtants, froideur hypnotique, silences.
Il est difficile de décrire ce monolithe à quatorze faces, car celles-ci brillent d'un éclat différent, selon
l'angle sous lequel y sont reflétés le piano, la batterie et la contrebasse. Chacun tour à tour tient les
commandes de ce vaisseau à la dérive autour de la géante gazeuse. Plaistow joue sur la répétition, le
silence, procède par petites touches (« Prometheus », « Helene », « Titan ») ou, au contraire, dresse
un mur sonore infranchissable (« Phoebe », « Dione », « Thetys ») dans les rares fissures duquel se
glissent parfois un accord, agglomérat de poussière cosmique arrivée là on ne sait comment. De
rouleau compresseur rythmique en lentes progressions aérées, de moments où la matière se fait aussi
ténue que dans les espaces interstellaires en compositions denses comme le cœur d'une étoile, Titan
n'est ni confortable ni rassurant, bien qu'il puisse aussi toucher par sa beauté nue (« Pan »,
« Enceladus »).
Exigeant, immersif, ce disque est un voyage spatial qui ne laisse pas indemne, une mission Cassini à
la fois flippante et trippante comme seul sait en organiser le trio suisse.
PLAISTOW Titan
Rigobert Dittmann - Bad Alchemy #87
http://www.badalchemy.de
Der Drummer Cyril Bondi ist einer der Fixsterne im Genfer Insubordinations-System, als Leader des
Insub Meta Orchestra und mit Diatribes. Und mit Joann Bourquenez am Piano und Vinzent Ruiz am
Kontrabass als Plaistow. Sie hatten bei "Citadelle" (2013) schon mit 'Orion' den Blick nach draußen
gerichtet und mit 'Mantra' ein Stichwort geliefert, das nun eine Hauptrolle spielt bei ihrer Schau von 14
Monden des Saturn. Als ein Uhrwerkminimalismus, wie man ihn ähnlich auch von Nik Bärtsch's Ronin
kennt. Mit feingliedrigem Pianoriffing und in sich kreisenden Mustern bei 'Hyperion'. Wiederholung Differenz - Wiederholung. Das Piano, teils wie präpariert, mit stoischem Klopfen und wieder
feinkörnigem Wabern, der Bass pochend, Bondi mit unermüdlichen Pattern. 'Phoebe' ist ein Muster an
Muster, ein Drehwerk aus fünf Schlägen, die klanglich changieren, dann außer Tritt kommen und sich
umkehren, aus 3 - 2 wird 2 - 3. Wobei die meisten Monde zwar kreisen, aber sich nicht drehen.
'Prometheus' sirrt und glöckelt und grummelt fast gänzlich ohne Piano. 'Mimas' ist ein munterer
Geselle, der zu Marschtrommelchen, Latinpercussion und Rockbeat rotiert, während das Piano in
Locked Grooves stagniert. 'Tethys' besteht aus rippeligem Piano und Bassgebrumm. 'Iapetus' ist ein
Mondling mit Backbeat und Dreadlocks und klingelndem Piano. 'Helene' ist ein nur rieselndes Ding, in
das Ruiz einschlägt und lange nachhallt, aber dann auch feinen Klingklang streut. Und so weiter, zu
'Dione' mit Dampflokshuffle und 4/4-Puls und dann doch ganz anders, zum kreiselnden Klingklang von
'Daphnis', zum federnden Drum'n'Bass von 'Kari'. Und natürlich 'Titan', als schlafender Koloss, von
Beckengeflirr umschleiert, bepickt von Drum- und Pianoschlägen. Eine formalistisch konsequente
Schweizer Qualitätsarbeit, die in bestechender Vielfalt vorschlägt, sich die Ringe des Saturn als
seltsamen Dancefloor vorzustellen. [BA 87 rbd]
Plaistow - Titan
Marlbank, oct. 2015
http://www.marlbank.net/reviews/3122-plaistow-titan-dyfl-plaistow-music.html
The Swiss have more than their fair share of top jazz piano trios. Plaistow however don’t
correspond to the more usual Swiss model, which is often sleek and very hush-laden cerebral
chamber jazz in outlook. Rather they harness the rattle and hum of techno and rock influences
feeding deep into their sound, drummer Cyril Bondi cranking out a heavy and menacing almost
industrialised beat on opener ‘Hyperion.’
Pianist Johann Bourquenez, the dominant instrumental voice, is a fund of limpid ideas, crisp riffs curling
around the chunky double bass of Vincent Ruiz in an intricate two-step.
The trio recorded the album in a studio in Fribourg in January this year, Bourquenez having shaped the
tracks in preparation for the studio via beatboxes and sequencers.
Formed in Geneva and together eight years with three albums under their belts already they’re a tight
unit full of pent-up energy and a treasure trove of short pithy statements that depend on a less-is-more
mentality and the huge resource of the piano.
Minimalist Terry Riley-like interlocking patterns say on the beginning of ‘Mimas’ are quickly transformed
by skittering drum routines and a feverish momentum that could easily translate onto the dance floor,
and on a track like ‘Iapetus’ the band somehow fold in a reggae beat without forcing the issue.
Plaistow aren’t about florid improvisational runs and cycles of bebop changes unlike say their fellow
Swiss piano trio Vein and perhaps have more in common with another Swiss trio Rusconi.
But away from any comparisons that spring to mind Titan with all its moons of Saturn in the track titles
is a fascinating and very modern 21st century non-purist version of the piano trio that keeps you
guessing, Bourquenez’s baroque flights of fancy on ‘Daphnis’ a nod in the direction of another pioneer,
Esbjörn Svensson.
Dans l’orbite de Plaistow
Roderic Mounir – 9 Oct. 2015
http://www.lecourrier.ch/print/133293
Le trio genevois minimaliste a enregistré «Titan» les yeux rivés sur les satellites de Saturne.
Stupéfiant.
Le piano est martelé avec insistance, le couple batterie-contrebasse joue serré, chaloupe sans lâcher
prise, les harmonies se détachent et prennent leur envol. Brusquement, la pulsation ralentit et un motif
cyclique retentit, pianoté d’une main pendant que l’autre étouffe les cordes, l’écho dispersé dans le
sillage. Puis le thème initial reprend, pour s’achever comme il avait débuté. «Hyperion» n’est que le
premier des quatorze fragments sonores de Titan, le nouveau Plaistow. Quatrième album du trio
genevois, mais neuvième enregistrement, tous formats confondus, depuis sa fondation en 2007.
Granitique, d’une pureté minérale, ce fascinant disque-concept puise son inspiration au-dessus de nos
têtes dans le cosmos, parmi la soixantaine de satellites naturels que compte Saturne. Dont Titan, le
plus volumineux d’entre eux, une lune de plus de 5000 km de diamètre. «J’ai toujours eu le nez dans
les étoiles», explique Johann Bourquenez, pianiste et compositeur – Vincent Ruiz tient la contrebasse,
Cyril Bondi assure la batterie et certains bruitages. «L’idée de Titan a surgi lors d’un moment de
contemplation, qui m’a donné envie de m’immerger dans le système incroyablement riche de Saturne,
ses satellites et ses anneaux en particules de glace.» Le musicien a dérivé de longues heures dans
l’espace grâce au logiciel Celestia, un simulateur 3D, sautant d’étoile en planète et d’astéroïde en
comète.
UNE IDEE FORTE
«Je me suis fixé en orbite autour de Saturne, dans ses anneaux à -200 degrés Celsius dont certains, à
force de tourner, ont pris une forme bizarre, couverts de stries comme de la dentelle.» Johann
Bourquenez attribue un nom de satellite à chaque ébauche de morceau («Pan», «Daphnis», «Kari»,
«Prométhée»), sans trop s’attarder sur la teneur mythologique des noms. «Avec cette grille, les
redondances devenaient résonances, répéter des motifs n’était pas un problème.» Au contraire, on est
frappé par la rigueur de Titan: chaque morceau tourne comme un satellite autour d’une idée forte,
qu’elle soit rythmique ou mélodique, développée par le trio sans grands effets de style ni impératif
structurel classique. Rapidement, le titre de l’œuvre s’impose: «Le satellite Titan est majestueux, avec
son atmosphère, ses montagnes de glace, ses rivières et ses pluies de méthane. En plus, l’homme y a
placé une sonde en orbite il y a onze ans. C’est vertigineux: de loin, on dirait de la science-fiction, mais
c’est bien réel et d’une certaine manière proche de nous. Comme si une bagnole flottait en orbite
autour de Saturne (rit).»
Plaistow a toujours fonctionné par allers-retours entre phases de composition solitaire et arrangements
collectifs. Des images plein la tête, Johann Bourquenez s’est cette fois enfermé durant un mois et demi
pour assembler ses idées au piano, muni d’une boîte à rythmes, avant que Plaistow au complet ne les
affine. «On a travaillé de cette manière pour la première fois, explique le compositeur, assumant son
rôle de despote éclairé. Au bout de huit ans ensemble, il fallait arrêter de tourner autour du pot. Au lieu
de se triturer la tête pour trouver des idées, j’ai assumé jusqu’au bout le principe de composition,
autour d’un concept fort.»
NULLE TRACE DE SWING
Sous les pieds des trois Plaistow, un socle de jazz et d’improvisation – Johann Bourquenez est aussi
titulaire d’un bac classique obtenu à Besançon, sa ville natale. Mais on cherchera en vain sur Titan
toute trace de swing et de note bleue: «Il n’y en a plus. Ce qui reste du jazz est l’instrumentation du trio,
mais utilisée différemment.» De manière détournée, en produisant des sons pas forcément orthodoxes
(grincements, pincements, frottements), sans exclure les mélodies. «Les premiers retours concernant
l’album laissent entendre qu’il est sombre, mais ce n’était pas le but.» La tonalité globale n’est
effectivement pas enjouée, menaçante même dans le cas de «Phoebe», avec sa rythmique lourde et
hachée que ne renierait pas un groupe metal, son piano aux sonorités froides, son absence de mélodie
durant plusieurs minutes (le morceau en compte plus de sept). Avant que le groupe ne daigne ouvrir
son sas à un rais de lumière façon Radiohead... pour mieux rebrousser chemin, suivant un schéma
pyramidal qu’il semble apprécier.
En guise de mètres-étalons, Johann Bourquenez a soumis à l’ingénieur du son de Titan, Renaud
Millet-Lacombe, trois références musicales pour le moins disparates et radicales: le groupe de metal
suédois Meshuggah, roi des polyrythmes complexes, Rrose, musicien techno au style organique et
opaque, et les rappeurs Beastie Boys pour leurs grooves relâchés. De fait, certaines pulsations
binaires de l’album flirtent avec l’electro plus qu’avec le jazz. Johann Bourquenez cite en exemple
l’Américain Craig Taborn, aussi à l’aise au piano jazz que dans un contexte électronique: «Son jeu
séquencé me semble venir de la techno plus que de Steve Reich. Pour ma part, j’ai découvert la
musique minimaliste sur le tard, bien après l’electro-jazz de Truffaz et la techno.»
Plaistow a donné en tout plus de deux cents concerts à travers l’Europe et jusqu’au Japon. Avec des
réactions parfois déroutantes à la clé: «A la fin d’un concert en Russie, une dame m’est tombée dans
les bras, très émue. Elle m’a dit: ‘Vous ne me comprenez pas, mais ce n’est pas grave, je vous ai
compris.»
Son nouveau disque en orbite, Plaistow va décoller pour une vingtaine de dates. D’autres projets en
ligne de mire? «Ce disque m’a pompé toute mon énergie et mes idées, confie Johann Bourquenez. A
partir de là, tout est possible, une musique de film, composer pour de la danse, un solo de piano...»
Plaistow present ‘Titan’
9 October 2015 by Debra Richards
http://swissvibes.org/2015/10/09/plaistow-presents-titan
Plaistow set the bar high
Distilling their sound to its very essence, Plaistow have produced, Titan, a big statement from this piano
trio led by Johann Bourquenez. With lofty track titles that have the double aspect of Saturn’s moons,
and characters in Greek mythology, Plaistow set the bar high, but do they reach it?
They break their own spell
Very young children like to repeatedly bang a drum until you feel you want to punch them. Plaistow use
a similar style with chords stabbed over and again, or single piano keys thumped, as in ‘Phoebe’ where
Johann’s low notes are emphasised by Cyril Bondi’s simultaneous, single drum hits. This reiteration
goes on, enforcing a sort of hypnosis, on both us and them, before – stop. They break their own spell
with a sudden spin-around, taking a new direction in rhythm or melody. Plaistow are in control.
Subtle but malevolent bass strings
Often the beats don’t have any slack, or swing, although the deliberate rhythm-shifting and off-beats
work well. ‘Kari’ starts with drama: a rattling snake of percussion, subtle but malevolent bass strings,
and brushes of piano wire. Johann launches unapologetic, driving notes and with Cyril’s sparse drums,
breaks the mood. There are movements in their compositions; each track becomes a surprising journey
within itself.
A drone that cements the music
Cyril Bondi has upped his game with a few, assured themes. There are scuttling creatures, percussive
bullet rounds and a cymbal-edge metal whine that’s particularly vital, a drone that cements the music to
our ears. Vincent Ruiz’s bass is less confident, but within his subtlety there is a distinctive voice
emerging, notably in ‘Pan’.
In my interview with Johann last year he explained that Plaistow disguise themselves a jazz trio but are
“filled with techno and noise walls”. The tension between these impulses is exciting. Titan is a few
tracks too long for me, but Plaistow have avoided an arrogant album by embracing whatever emerged
in their improvisations; a genuine range of emotion. Some of these noise walls are woven from
elegant melodies; there are romantic glimmers and a veil of Middle Eastern texture.
The piano runs are disturbing and unhinged
As a student I was into Jean Cocteau’s work. He spoke of self-realisation requiring someone to close
their eyes, let themselves be taken unawares and follow their dark angel… Bourquenez also follows his
light, he taps into his subconscious and gives voice to what he finds. This music has a palpable artistic
energy because of that.
In ‘Tethys’ the piano runs are disturbing and unhinged but have the opposite effect in ‘Daphnis’ where
the music literally washes wounds with wave after soothing wave. It brings a lump to my throat.
‘Enceladus’ makes my skin crawl, the goosebumps hardening momentarily before the music seems to
force open the heart. It feels almost religious, a simple but stunning piece. Much of the album’s impact
is physical.
Maybe I’m reading too much into it, or being too personal, but when I first met Johann he looked like he
smoked too much and drank too many dark espressos. For this album, he kicked smoking, cycled daily
and swam in Lac Leman. Titan is like a discovery of the physical self and of the elation kids feel when
they run, climb, roll or bang a drum over and over and over…
Plaistow – Titan
Door Dick Hovenga op 07 oktober 2015
http://www.writteninmusic.com/jazz/plaistow-titan/lang/nl
Dat de spannendste muziek de afgelopen jaren uit de jazz komt mag zo langzamerhand wel tot
iedereen doorgedrongen zijn. Het heerlijk onnavolgbare Titan van het Zwitserse Plaistow is daar een
prachtig voorbeeld van.
Plaistow blijft sinds de oprichting in 2007 in Genève een maar moeilijk muzikaal te plaatsen trio. De
drie-eenheid Johann Johann Bourquenez (piano), Cyril Bondi (drums) en Vincent Ruiz (contrabas) wist
in de afgelopen jaren te verrassen met fraaie composities en geweldige albums die muzikaal uitdagend
zijn. Hun albums The Crow (2010) en Lacrimosa (2012) en Citadelle (2013) zijn fascinerende muzikale
ontdekkingstochten. Op de toppen van hun kunnen hebben ze met hun nieuwe album Titan dat werk
overtroffen.
Titan is het album waarop de band zich nu heeft overgegeven aan de totale muzikale vrijheid. Het is
een album zonder compromissen en met pure passie en avontuur en volop vertrouwen in elkaars
muzikale kunnen opgezet. De composities, van prachtig ingetogen en sfeervol naar dwingend, duwend
en trekkend, overtuigen omdat ze onpeilbaar zijn. Misschien juist daardoor vinden ze, voordat je er erg
in hebt, een weg naar je hoofd en hart. Juist ook omdat composities die druk en dynamisch zijn worden
afgewisseld met atmosferische, minimale tracks met verontrustende naar weer warme soundscapes,
ontstaat er op Titan een geweldig enerverende eenheid.
Pianist Bourquenez werkte op zijn computer eerst aan nieuwe ideeën voordat hij deze, met de
nadrukkelijke hulp van drummer Bondi en bassist Ruiz, binnen 6 maanden tot warm klinkende
composities hoorde veranderen. De 14 composities die het album telt laten alles horen wat het trio zo
opwindend maakt. Van uitwaaierende pianostukken naar diep groovende dan weer verstilde
composities. Van een intieme sfeer met soundscapes en minutieuze klanken vliegt het trio op andere
composities met afgedempte bas en pianotonen, met de vanuit de drums opgezette dikke groove, weer
heerlijk uit de bocht. Soms zelfs in één en dezelfde compositie.
Wat Titan een zo knap album maakt is dat alle composities zo verschillend van sfeer en klank zo slim
achter elkaar gezet zijn dat de spanning behouden blijft en elke compositie tegelijkertijd weer weet te
verrassen. Titan is daarmee een album dat op losse composities imponeert maar als geheel absoluut
indrukwekkend genoemd mag worden. Titan is het meesterstuk van Plaistow.
Titan
Plaistow's newsletter #35 – Johann Bourquenez (piano) – 6th Oct. 2015
https://www.facebook.com/plaistowmusic/posts/987786491243665
“Friend, if we were spared this battle, and ageless could live forever, I would not choose to lead this
charge, nor send you into glorious battle, but now, while the threat of death is upon us, death that is
everywhere, death that no mortal can evade, let us advance, either to our own glory or that of others.”
- Iliad, song XII
“And out of darkness comes the Om”
- Saul Williams
It's been a one year process, which began last summer with sequencers and session recordings,
working carefully on the compositions (while watching Celestia which is an open source 3D stellarium
that I strongly recommend), arrangements with the trio, session recordings, Celestia, and again, for 3
months. Then preparing and recording in studio, then attending and making hard choices during the
mixing process, and then trying to have some clear mind (which is close to impossible at this point) to
listen to the audio master, and choose a track order. Well all those steps were relatively smooth with
this album, maybe experience is a real thing.
Also, Cyril Bondi and myself work and play together for 8 years now, so I know a little bit what and how
to ask him to play. Of course, he successfully turned the beatbox patterns into groovy drumming, and
he brought loads of textures – he's got all this background with free improvised music with Diatribes
and others projects, so he's kind of inspired at textures. And, Vincent Ruiz is in the band for more than
3 years now. It was a little revolution to turn all acoustic, and now we did find the balance and feel
comfortable. Well, what he does is basically standing in the middle of everything like an atomic clock,
and dropping his warm and colorful sound, always with this harmonic sense, so it's sometimes
frightening.
Also, It's been years we work with Renaud Millet-Lacombe as a recording and mixing sound engineer.
This fellow knows his stuff. He knows things about our music that we don't. That's it, it's not very easy
to accept but it's true. So I asked him a deep and powerful sound. And I brought examples:
Meshuggah, The Beastie Boys, Rrose. And I said “I want to feel the sound pressure around me, and
almost being able to fight with it”. He got it. Then, the mastering was done by Philippe Teissier Du Cros,
whom is to Renaud what Yoda was to Luke. Yep, you understand. I don't go to the mastering studio – in
Paris – anymore, because I'm useless there. The last time I did I was just falling asleep on the sofa,
while asking myself how it's possible to move the piano's sound from front to rear, provided you only
have one stereo mix of the whole band to work with. So all I can do is give a few indications (as
Philippe once said, it's the same for all musicians: Louder ! More bass !) and trust them, and I do.
A few words about the recording studio. It's in Fribourg, a medium sized city in Switzerland, located on
what is called the “Röstigraben”, i.e. the language border between Swiss German and French. It's in a
former factory building (it's called “La Fonderie”, the foundry). There are a medium sized main room,
with a nice Steinway D274, a smaller room called “the aquarium” for drums, separated by a big window
with 70's style rounded corners, and a little cabin where we place the double-bass. There are those
fancy stuff with geometric patterns that look very professional all around on the walls to manage
acoustic resonances. We recorded a lot in this studio since 2009, and I like this place. The piano
sounds better and better, not to mention the keyboard feeling, thanks to cutting edge technicians and
tuners. There is a sleep-in upstairs, but during this session, to be on my own I slept in the piano room,
close to the piano, and it felt both romantic and spartan, which is good to handle massive daily doses of
concentration. In the morning I had coffee with the piano tuner, and/or a little walk in the forest
alongside the nearby river. Down the hill there are ruins of the former electric plant of the city, dating
back to the early industrial period one century ago. On the way back I used to stop at the chocolate
factory and usually meet there some crew members and have some good pain au chocolat. We
recorded during 4 days, as planned.
Then, we tried our chance with 15 labels, from big names to less known ones. All responses were
negative, from “we can't sign Europeans bands” to “yes if you pay all the costs”, including “it's great but
it's too complicated” or just “it's great but no.” We had a plan B with Two Gentlemen, but we decided to
manage the release production “à l'ancienne”, that is to say all by ourselves. We are used to it - That's
how we always produced more or less everything. For the release part, in the past we mainly worked in
collaboration with Insubordinations netlabel – which provided free downloads and good media exposure
- and we had two albums released in Switzerland by labels: The Crow (2010, Unit rec.) and Citadelle
(2013, Two Gentlemen rec.). Let's see what happen now.
TITAN's vinyl records, CDs, posters and postal cards were beautifully designed by Atlas Studio in
Zürich. They made a great job, so even if it's not for the music, the records are great objects in
themselves.
There is a “single” : the track named KARI, and there is an outstandingly beautiful video clip for it, made
by Janice Siegrist with 130.000 photos of Saturn and its moons by NASA's probe Cassini. This also is
worth the 6 minutes watching, even if you don't dig the sound (here : https://youtu.be/gF9gcyvkj7E)
To have press photos coordinated with all this space craziness, one day in August, we went to le
Glacier d'Argentière (in France, around 60km from Geneva) with Mehdi Benkler, a talented photograph
and a cool person we met in Montreux Jazz Festival last year. We walked (behind a guide...) 3 hours in
rocks and then on the glacier itself, to reach a place at 2300 meters high, stopping from time to time, to
change our shoes and shirts and to pose like a pop band. We were surrounded by 4000 meters high
summits, there were something like fog waves, everything was stunningly beautiful. To the point I
sometimes said bad words when I was overwhelmed with emotion. It's an interesting moment, when
everything is too unexpectedly magnificent there are no words to even think of it. One year before,
while watching at Titan orbiting around Saturn (in Celestia), and figuring out how all of this is really
happening somewhere in time and space, I experienced that same kind of contemplation paroxysm
which drove me to want to make this album.
I will finish this long note by mentioning Emilie Bourquin who crafted our new website. For years I did it
myself, and you will notice the difference. She works fast and she's accurate, the result is smooth, and
her code is clear and looks like poetry.
Thank you & Peace,
Johann Bourquenez
www.plaistow.cc