Calcium, vitamine D et cancer de la prostate - Pas-de

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Calcium, vitamine D et cancer de la prostate - Pas-de
Calcium, vitamine D
et cancer de la prostate
Pr Jean-Philippe Bonjour,
Hôpitaux Universitaires, Genève
Certaines études épidémiologiques ont rapporté qu’une consommation élevée de calcium
serait associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate. Dans l’éventualité
d’une relation de causalité pouvant rendre compte de cette association, l’hypothèse favorite
avancée impliquerait une inhibition de la production de la forme hormonale de la vitamine D,
la 1,25-dihydroxyvitamine D (1,25(OH)2D). Cette hypothèse est peu plausible si l’on compare
les très faibles variations induites par les apports calciques sur le taux circulant de 1,25(OH)2D
aux doses très élevées de 1,25(OH)2D influençant la prolifération et la différentiation
des cellules cancéreuses prostatiques. Par ailleurs, la plupart des études montrent que le
taux de 1,25(OH)2D n’est pas significativement abaissé chez les patients souffrant d’un
cancer de la prostate. Enfin, dans un essai interventionnel randomisé avec placebo, un supplément de calcium pris pendant plusieurs années n’a pas été associé à une augmentation
des cas de cancers de la prostate. L’analyse quantitative des données publiées ne soutient
pas l’hypothèse postulant que des apports calciques élevés pourraient être impliqués dans
le risque de cancer de la prostate par l’intermédiaire de leur influence sur le métabolisme
de la vitamine D.
Apports calciques et risque de
cancer de la prostate
100
e
numéro
MARS - AVRIL
2007
Au cours de la dernière décennie, une vingtaine
d’études épidémiologiques ont recherché l’existence d’une relation entre les apports calciques
et le cancer de la prostate. Dans certaines, mais
pas dans toutes, une association a été rapportée
entre une consommation élevée de calcium et/ou
de produits laitiers et une augmentation modérée
du risque de cancer de la prostate. Une récente méta-analyse indique un risque relatif (RR),
pour l’ensemble des cancers de la prostate, localisés et invasifs, de 1.39 (95 % IC = 1.09-1.77,
p = 0.018) et de 1.11 (95 % IC = 1.00-1.22,
p = 0.047) pour la consommation la plus élevée
par rapport à la plus basse de calcium (alimentaire et médicamenteux), et de produits laitiers
respectivement 1. À noter que pour les cancers
invasifs, l’association n’était pas significative, ni
pour le calcium ni pour les produits laitiers 1. Les
auteurs concluaient qu’un apport très élevé en calcium et/ou en produits laitiers pourrait être associé à une augmentation très modérée du risque de
cancer prostatique 1. Mais la conclusion de cette
méta-analyse était encore atténuée par l’inclusion
d’une large étude australienne globalement négative 2, réduisant ainsi le RR de de 1.39 à 1.32,
(p = 0.026) et de 1.11 à 1.09 (p = 0.059, NS)
pour le calcium et les produits laitiers, respectivement 3. En comparaison, le RR de cancers pulmonaires associés au tabagisme s’élève chez les
hommes à 19.9 et 20.3 pour les épithéliomas épidermoïdes et à petites cellules, respectivement 4.
Dans les études indiquant une association significative entre consommation de calcium et/ou de
produits laitiers et risque de cancer de la prostate, l’hypothèse physiopathologique la plus souvent évoquée implique la relation liant les apports
calcique au métabolisme de la vitamine D. Plus
précisément l’influence inhibitrice d’apports calciques élevés sur la production de la forme hormonale de la vitamine D, la 1,25-dihydroxyvitamine D
(1,25(OH)2D), favoriserait le développement et la
progression du cancer de la prostate. La plausibilité de cette hypothèse est analysée dans les prochaines sections de cette revue.
Physiologie de la vitamine D
Production et régulation rénale de la
1,25(OH) 2 D
Physiologiquement la 1,25(OH)2D est essentiellement synthétisée dans le rein à partir de son précurseur la 25-hydroxyvitamine D (25(OH)D), sous
l’action de l’enzyme 25(OH)D-1α-hydroxylase 5.
L’hormone parathyroïdienne (PTH) 6, l’Insulin-like
Growth Factor-1 (IGF-1) 7 ainsi qu’un régime pauvre en phosphate inorganique (Pi) 8 stimulent la
production rénale de 1,25(OH)2D. Un régime pauvre en calcium augmente également la production
de 1,25(OH)2D, la PTH étant le médiateur essentiel de cette stimulation 6, 9. Chez les sujets sains,
la production rénale de 1,25(OH)2D et partant,
son taux circulant est rigoureusement régulée.
Ainsi, l’administration de vitamine D entraînant
une augmentation substantielle de la concentration plasmatique de 25(OH)D ne modifie pas le
(1) Gao X, LaValley MP, Tucker KL.
Prospective studies of dairy product
and calcium intakes and prostate
cancer risk: a meta-analysis.
J Natl Cancer Inst 2005;97(23):1768-77.
(2) Severi G, English DR, Hopper JL,
Giles GG.
Re: Prospective studies of dairy product and calcium intakes and prostate cancer risk: a meta-analysis.
J Natl Cancer Inst 2006;98(11):794-5;
author reply 5.
(3) Gao X, LaValley MP, Tucker KL.
Prospective studies of dairy and
calcium intakes and prostate risk: a
meta-analyisis.
J Natl Cancer Inst 2006;98(11):795.
(4) Khuder SA, Mutgi AB.
Effect of smoking cessation on major
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(7) Caverzasio J, Montessuit C, Bonjour JP.
Stimulatory effect of insulin-like growth
factor-1 on renal Pi transport and
plasma 1,25-dihydroxyvitamin D3.
Endocrinology 1990;127(1):453-9.
taux circulant de 1,25(OH)2D 5, 6. Similairement,
lors des variations saisonnières de la concentration
plasmatique de 25(OH)D résultant de l’influence
du rayonnement UV sur la production cutanée
de vitamine D, le taux circulant de 1,25(OH)2D
demeure constant 10. Cette régulation stricte prévient la survenue d’épisodes d’hypercalcémie et
d’hypercalciurie.
Production extra-rénale de la 1,25(OH) 2D
Plusieurs types de cellules peuvent convertir la
25(OH)D en 1,25(OH)2D. Cette capacité a été
observée dans les macrophages, ainsi que dans
les cellules osseuses, du côlon, de la peau et de
la prostate 5, 6, 11. Contrastant avec la production
rénale excessivement bien régulée, la synthèse de
la 1,25(OH)2D dans ces différentes cellules est
directement dépendante de la concentration de
son précurseur, soit la 25(OH)D. Cette notion est
bien documentée en cas de sarcoïdose, affection
dans laquelle la production de 1,25(OH)2D par
les macrophages augmente proportionnellement
au taux circulant de 25(OH)D. Ainsi des épisodes
d’hypercalcémie et d’hypercalciurie peuvent survenir lors de l’augmentation de la synthèse épidermique de vitamine D résultant de l’exposition
solaire estivale 6.
(8) Maierhofer WJ, Gray RW, Lemann J, Jr.
Phosphate deprivation increases
serum 1,25-(OH) 2-vitamin D concentrations in healthy men.
Kidney Int 1984;25(3):571-5.
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and dietary calcium deprivation on
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J Clin Endocrinol Metab 1979;48(6):1008-16.
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Human prostate cells synthesize
1,25-dihydroxyvitamin D3 from 25hydroxyvitamin D3.
Cancer Epidemiol
1998;7(5):391-5.
Biomarkers
Prev
Vitamine D et cancer de la
prostate
Plusieurs études épidémiologiques suggèrent que
la vitamine D pourrait jouer un rôle dans la prévalence géographique de certaines formes de cancer.
Sur cette base un modèle hypothétique a été proposé assemblant une série d’observations indépendantes, concernant la production et l’action des
métabolites de la vitamine D :
1) La prévalence de certains cancers -côlon, sein,
ovaires, œsophage, prostate- est plus importante
dans les zones de latitude géographique élevée 12.
2) Aux Etats-Unis, le taux de mortalité dû au cancer de la prostate est en relation inverse avec le
degré d’exposition régional au rayonnement UV 13.
3) Le risque de développer une insuffisance en
vitamine D est plus élevé dans les régions de haute
latitude, probablement en raison d’une exposition
moindre au rayonnement solaire UV 11.
4) Les cellules prostatiques cancéreuses peuvent
exprimer le récepteur de la vitamine D et donc
lier la 1,25(OH)2D. L’exposition de ces cellules à
la 1,25(OH)2D inhibe la prolifération, la capacité
invasive et celle de générer des métastases, observations faites in vitro et in vivo dans des modèles de souris présentant les caractéristiques du
carcinome prostatique humain. Toutefois, certaines cellules cancéreuses prostatiques mises en
culture résistent à l’action antiproliférative de la
1,25(OH)2D, ce qui suggère qu’une résistance à
l’action de la 1,25(OH)2D pourrait survenir avec la
progression du cancer de la prostate 14, 15.
5) Dans les cellules prostatiques non-cancéreuses,
la 25(OH)D-1α-hydroxylase est exprimée, permettant la conversion de la 25(OH)D en 1,25(OH)2D
et son accumulation intracellulaire 16.
6) Dans le tissu prostatique normal, à l’instar de
la 1,25(OH)2D, la 25(OH)D inhibe la prolifération
cellulaire et favorise la différentiation 16, 17.
Les observations décrites ci-dessus ont logiquement conduit à considérer dans un premier temps
que la 1,25(OH)2D pourrait être utilisée dans le
traitement du cancer de la prostate. Mais les concentrations requises pour inhiber la prolifération
de cellules cancéreuses entraînent des hypercalcémies et hypercalciuries rendant impossible cette
approche thérapeutique 15.
Une deuxième stratégie a été de développer des
analogues de la 1,25(OH)2D dépourvus d’activité
hypercalcémiante, mais conservant une capacité antiproliférative. Jusqu’à présent, cette approche n’a pas débouché sur le développement d’un
médicament efficace et dépourvu d’effets secondaires majeurs.
Une troisième voie a exploré la possibilité d’utiliser
la 25(OH)D à des doses non hypercalcémiantes
en tablant sur une activité 25(OH)D-1α-hydroxylasique dans les cellules prostatiques cancéreuses suffisante pour augmenter localement la
1,25(OH)2D à des concentrations assez élevées
pour inhiber la prolifération cellulaire. Cette approche est discutée plus bas.
Influence des apports calciques sur
le métabolisme de la vitamine D
Sujets sains
De fortes augmentations de la consommation de
calcium, par exemple de 300 à 1 400 ou de 590
à 1 660 mg par jour, n’entraînent que de modestes
variations du taux circulant de la 1,25(OH)2D : de
40 à 30 et de 40 à 36 pg/ml, respectivement 18, 19.
Ces variations demeurent dans l’intervalle des
valeurs normales de la 1,25(OH)2D, s’étendant de
16-17 à 55-56 pg/ml dans ces études 18, 19. Dans
une étude interventionnelle chez des hommes âgés
de 62 ans, le taux de 1,25(OH)2D ne diminuait
que de 43 à 41 pg/ml après la prise d’un supplément de calcium de 1 200 mg/jour pendant quatre ans 20. Ces études, démontrant une diminution
très modeste de la 1,25(OH)2D en réponse à des
augmentations importantes des apports calciques,
contrastent avec la nécessité d’utiliser des doses
hypercalcémiantes de 1,25(OH)2D pour réduire la
capacité invasive et métastatique de cellules cancéreuses prostatiques dans des modèles animaux
appropriés 15.
Patients avec cancer de la prostate
L’hypothèse du rôle de la 1,25(OH) 2D dans le
développement et/ou la progression du cancer de
la prostate chez l’homme devrait au moins être
étayée par la démonstration que son taux cette
est abaissé chez les patients souffrant d’un cancer
de la prostate. Or, seulement une étude 21 sur les
six ayant exploré cette possibilité 21-26 rapporte une
diminution, d’ailleurs minime (2 pg/ml), dans les
cas de cancer par rapport aux témoins. L’ensemble
de ces observations ne soutiennent pas l’implication de la 1,25(OH)2D dans le développement et la
progression du cancer de la prostate.
La vitamine D elle-même est soupçonnée d’être
impliquée dans le risque de cancer de la prostate. Cette hypothèse devrait être soutenue par
l’observation d’une relation inverse entre le risque
de cancer de la prostate et le taux circulant de
25(OH)D, le métabolite qui reflète fidèlement le
statut en vitamine D de l’organisme. Or, les résultats, détaillés dans une revue très récente 27, sont
tout à fait inconsistants. Une étude montre bien
une diminution du taux de 25(OH)D, une autre
rapporte une augmentation du risque avec des
taux soit abaissés, soit élevés, enfin quatre études
ne montrent aucune association. À souligner que
les apports calciques n’influencent pas le taux circulant de 25(OH)D qui dépend essentiellement
de la quantité de vitamine D atteignant le tissu
hépatique.
On pourrait objecter que le taux circulant de
1,25(OH)2D ne reflète pas nécessairement sa concentration à l’intérieur des cellules prostatiques.
Cependant aucun argument ne suggère l’existence d’un gradient de concentration de 1,25(OH)2D
entre les compartiments extracellulaire systémique
et intracellulaire prostatique, susceptible d’influencer le développement et/ou la progression du cancer de la prostate.
Calcium et cancer de la prostate :
essai d’intervention
La « médecine basée sur les preuves » consiste à
établir le niveau d’évidence en prenant en considération les méthodes utilisées pour établir l’existence d’une relation causale entre une variable indépendante, comme les apports calciques, et une
variable dépendante, comme le risque de cancer
de la prostate 28. Le résultat d’une méta-analyse de
plusieurs essais interventionnels randomisés avec
groupe témoin menés dans les règles de l’art se
situe au sommet de la hiérarchie des niveaux d’évidence. Au deuxième rang se place l’essai interventionnel unique, randomisé avec groupe témoin,
également conduit dans les règles de l’art 28. Un
tel essai est considéré comme apportant plus de
certitude qu’une méta-analyse de plusieurs études
épidémiologique observationnelles. C’est le cas de
l’étude récente de Baron et col 20, dans laquelle
672 hommes âgés en moyenne de 62 ans ont été
randomisés pour recevoir soit 1 200 mg de calcium (sous forme de carbonate) soit un placebo
pendant 4 ans, puis suivis 6 années après l’arrêt
de l’intervention, soit 10 ans au total. Aucune augmentation du risque de cancer de la prostate n’a
été observée dans le groupe calcium par rapport
au groupe placebo. En fait une tendance inverse
significative fut observée à 6 ans avec 15 cas de
cancer de la prostate dans le groupe calcium et
27 dans le groupe placebo (RR : 0.52, IC = 0.280.98) 20. La plupart des cancers diagnostiqués
étaient localisés à l’intérieur de la capsule prostatique 20. Il pourrait être argumenté que le calcium
serait susceptible d’inhiber le développement du
cancer de la prostate mais de favoriser la progression d’un cancer déjà avancé. Les études épidémiologiques sont très partagées à cet égard : une
étude récente rapporte que seuls les cancers avancés seraient positivement associés à la consommation de calcium, et encore seulement lorsque celleci est très élevée excédant 1 500 mg/j 29, alors que
la méta-analyse mentionnée plus haut et incluant
11 études n’indiquait aucune association significative avec les carcinomes prostatiques invasifs 3.
(17) Barreto AM, Schwartz GG, Woodruff R
et al.
25-Hydroxyvitamin D3, the prohormone of 1,25-dihydroxyvitamin D3,
inhibits the proliferation of primary
prostatic epithelial cells.
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(18) Gallagher JC, Riggs BL, Eisman J et al.
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Biomarkers
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Circulating vitamin D metabolites in
relation to subsequent development
of prostate cancer.
Conclusions
Cancer Epidemiol
1996;5(2):121-6.
Les résultats des études épidémiologiques ayant
recherché une association entre consommation
de calcium et/ou de produits laitiers et risque de
cancer de la prostate sont très peu cohérents et
n’autorisent aucune conclusion. Même si l’on assumait que l’association, quand elle existe, pourrait
reflèter, dans certaines circonstances particulières, une relation causale, l’hypothèse dérivée de
données in vitro et impliquant une diminution de
la 1,25(OH)2D est extrêmement peu plausible. En
effet, là également il y a incohérence, avec des
taux circulants de 1,25(OH)2D non diminués en
cas de cancer de la prostate, et très faiblement
réduits en réponse à des variations considérables
des apports calciques. Enfin la seule étude interventionnelle randomisée ne montre pas de relation
causale entre apports calciques et incidence de
la maladie.
(24) Nomura AM, Stemmermann GN,
Lee J, et al.
Pr Jean-Philippe Bonjour
Service des Maladies Osseuses, Hôpitaux
Universitaires, Genève, Suisse.
Biomarkers
Prev
Serum vitamin D metabolite levels
and the subsequent development
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States).
Cancer Causes Control 1998;9(4):425-32.
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(26) Platz EA, Leitzmann MF, Hollis BW,
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Plasma 1,25-dihydroxy- and 25-hydroxyvitamin D and subsequent risk
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(27) Bonjour JP, Chevalley T, Fardellone P.
Calcium intake and vitamin D metabolism and action in healthy
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(29) Giovannucci E, Liu Y, Stampfer MJ,
Willett WC.
A prospective study of calcium intake and incident and fatal prostate
cancer.
Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2006;
15(2):203-10.
Le tissu adipeux est un organe endocrine métaboliquement
actif qui produit des molécules pro-inflammatoires augmentant
la résistance à l’insuline et favorisant la survenue du diabète de
type 2, notamment le TNF-α (cf. Cholédoc 88, 2005). Les acides gras alimentaires jouent un rôle dans la résistance à l’insuline. Les acides gras saturés l’augmentent, alors que certains
insaturés annulent cet effet. Les acides gras isomères conjugués de l’acide linoléique (CLA) entraînent un amaigrissement
dans certains modèles animaux. Pour cette raison, des suppléments de CLA sont commercialisés. Cependant, malgré l’amaigrissement, des résultats mitigés/contradictoires sur les lipides
sanguins et le métabolisme du glucose (résistance à l’insuline)
ont été observés. Des effets antagonistes des 2 principaux CLA
contenus dans ces suppléments pourraient expliquer ce paradoxe. Ces 2 acides gras sont les CLA t10, c12 (produit industriellement) et c9, t11 (naturellement présent dans les viandes
et produits laitiers). Les régimes enrichis en t10, c12 provoquent une résistance à l’insuline et une hyperlipidémie chez des
souris, ainsi qu’une infiltration de macrophages dans le tissu
adipeux conduisant à un état inflammatoire de celui-ci et augmentant encore la résistance à l’insuline. L’état inflammatoire
et la résistance à l’insuline ont été confirmés dans des études
chez des sujets obèses. Inversement, des régimes enrichis en
c9, t11 améliorent l’hyperlipidémie du syndrome métabolique.
Néanmoins, les effets potentiellement insulino-sensibilisateurs
du c9, t11 n’avaient pas été encore détaillés.
Le but de l’étude rapportée ici est d’explorer les effets du c9t11
sur l’état pro-inflammatoire et insulino-résistant du tissu adipeux dans l’obésité 1. Des souris obèses génétiquement (souris
ob/ob, déficientes en leptine) ont été nourries avec un régime
enrichi en c9, t11. Par rapport à un régime témoin contenant
de l’acide linoléique, ce régime réduit la glycémie, l’insulinémie
et la triglycéridémie. Au niveau des adipocytes, le transporteur
de glucose GLUT4 et le récepteur de l’insuline sont augmentés.
Ces résultats traduisent une amélioration de la sensibilité à l’insuline. Le régime c9, t11 diminue l’infiltration macrophagique
du tissu adipeux. L’expression du TNFα, cytokine pro-inflammatoire, ainsi que l’expression et l’activité du facteur de transcription NF-kB et de ses sous-unités (activateurs pro-inflammatoires), sont réduits. La baisse des marqueurs NF-kB réflète
probablement la diminution du nombre de macrophages dans le
tissu adipeux. Pour vérifier si ces résultats étaient directement
liés à l’enrichissement du régime en CLA c9, t11, les auteurs
ont ensuite effectué des expériences sur des adipocytes en culture. En présence de c9, t11, l’expression de GLUT4 est augmentée. De plus, le c9,11t annule les effets négatifs du TNFα
(résistance à l’insuline, résultant en une diminution de l’expression de GLUT4 et de la captation de glucose par les adipocytes). Ces résultats sont donc bien en faveur d’un effet direct
du CLA c9, t11. Cette étude montre qu’une modification de la
composition en certains acides gras de l’alimentation peut améliorer l’état pro-inflammatoire du tissu adipeux prédisposant à la
résistance à l’insuline.
(1) Moloney F, Toomey S, Noone E, Nugent A, Allan B, Loscher CE, Roche HM.
Antidiabetic effects of cis-9, trans-11-conjugated linoleic acid may be
mediated via anti-inflammatory effects in white adipose tissue.
Diabetes 2007;56:574-582
Les supplémentations en anti-oxydants pourraient
augmenter la mortalité
Il y a plusieurs mois, une méta-analyse des essais de supplémentation en vitamines et minéraux concluait à l’absence d’effet bénéfique en prévention cardiovasculaire. Cette conclusion
était plutôt bienveillante si on la compare à la toute récente
revue sur les effets des anti-oxydants en prévention primaire
et secondaire 2. Dans cette revue systématique doublée d’une
méta-analyse, les auteurs ont inclus 68 essais randomisés
regroupant 232 606 participants (385 publications) sur le
bêta-carotène, les vitamines A, C et E, le sélénium, administrés
seuls ou en combinaison, avec placebo ou sans; 21 sont des
essais de prévention primaire (164 439 sujets sains ou issus
de la population générale) et 47 de prévention secondaire pour
diverses maladies (68 167 patients). Les études sont séparées
en 2 groupes : « biais élevé »/ « biais faible » en fonction de la
qualité méthodologique : randomisation, mesures à l’aveugle ou
non, suivi (description des sujets perdus de vue) ; les auteurs
de l’article ont suivi une procédure hautement codifiée et reconnue (Manuel Cochrane pour l’analyse des essais d’intervention).
Résultats sur l’ensemble des essais : globalement aucun effet
significatif sur la mortalité n’apparaît. Le type de prévention,
primaire ou secondaire, ne change rien; le sélénium est associé
à une diminution minuscule (2 pour 1 000 !) mais significative
de la mortalité. Les essais à biais faible (donc les plus correctement effectués), concernant 180 938 sujets, montrent une
surmortalité significative de 16 % par rapport à ceux à biais élevé. Dans ces essais à biais faible, la supplémentation augmente
globalement la mortalité de 5 % ; le bêta-carotène (+7%), la
vitamine A (+16%) et la vitamine E (+4%), seuls ou en combinaison, augmentent significativement la mortalité, la vitamine
C et le sélénium n’ont pas d’effet.
Conclusion : des traitements par bêta-carotène, vitamine A ou
E pourraient augmenter la mortalité. Les rôles potentiels de la
vitamine C et du sélénium restent à démontrer par des études
appropriées. On peut rappeler que le « end-point » de la métaanalyse est la mortalité toute cause. Il n’est donc pas exclu que
la supplémentation ait un effet (favorable ?) sur la morbidité,
puisque les auteurs ont écarté toutes les études ne rapportant aucun mort (405 essais, incluant environ 40 000 participants)... Une raison de ne pas désespérer ?
(2) Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C.
Mortality in randomized trials of antioxidant supplements for primary and
secondary prevention: systematic review and meta-analysis.
JAMA 2007;297:842-857.
Frédéric Fumeron
INSERM U695 - Faculté Xavier Bichat, Paris
Contacts : Dr M.-C. Bertière - Y. Soustre, Dr ès Sc.
Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles - 45 rue St Lazare - 75314 PARIS CEDEX 09
fax : 01 42 80 64 13 - Email : [email protected]
Maquette MPRA communication - ISSN 1639-2558
Actualités
Les effets antidiabétiques du CLA c9t11 sont liés à une
action anti-inflammatoire sur le tissu adipeux
Une sélection
bibliographique
de CERINUT
Et le prince, d’un mot, rétablit la
paix au royaume
Pr Marian Apfelbaum
N°39, janvier/février 1997
Protéines, facteurs de croissance
et santé osseuse
Pr Jean-Philippe Bonjour
N°40, mars/avril 1997
Hyperhomocysteinémie, carence
en folates et prévention des
maladies cardio-vasculaires
Pr Gérard Debry
N°41, juillet/août 1997
Alimentation et maladies
cardiovasculaires : quand les
gènes s’en mêlent !
Frédéric Fumeron
N°42, août/septembre 1997
La maladie coeliaque
Dr Sylvie Tuzet
N°43, octobre/novembre 1997
Ne pas confondre digestibilité,
absorbabilité, biodisponibilité et
bioefficacité : l’exemple du calcium
Léon Guéguen
N°44, novembre/décembre 1997
Consommons-nous trop de
protéines ?
Daniel Tomé
N°45, janvier/février 1998
Sida et nutrition : de la cachexie
aux maladies cardio-vasculaires
Dr Jean-Claude Melchior
N°46, mars/avril 1998
Alimentation et maladie
d’Alzheimer
Pr Bruno Vellas
N°47, mai/juin 1998
Grossesse et nutrition : l’équilibre
dès la conception
Dr Jacques Fricker
N°48, juillet/août 1998
Lactose et troubles intestinaux :
actualités
Tuula Vesa & Pr Philippe Marteau
N°49, septembre/octobre 1998
Consommation de graisses,
facteur VII, thrombose et risque
cardio-vasculaire
Pr Gérard Debry
N°51, janvier/février 1999
Le cœur aurait-il ses raisons
que le cerveau ignorerait ?
De la lipidologie au régime
méditerranéen
Les 60 derniers éditos de
CHOLÉ-DOC
Leptine : le chaînon manquant
entre adiposité et prise
alimentaire
Dr Didier Chapelot
N°55, septembre/octobre 1999
Les besoins en acides amines
indispensables et la qualité des
protéines alimentaires
Daniel Tomé
N°56, novembre/décembre 1999
Repas ou grignotage ? La
différence n’est ni quantitative, ni
temporelle : elle est physiologique.
Pr Jeanine Louis-Sylvestre
N°57, janvier/février 2000
Un CLA peut en cacher un autre
J.M. Chardigny & J.L. Sébédio
N°58, mars/avril 2000
De l’acide myristique a la
myristoylation des protéines
Pr P. Legrand & Dr V. Rioux
N°59, mai/juin 2000
Magnésium et grossesse :
fréquence et importance de la
déficience magnésique gravidique
Dr Jean Durlach
N°60, juillet/août 2000
L’alimentation à l’hôpital : trois ans
après, ou en est-on ?
Pr Bernard Guy-Grand
N°61, septembre/octobre 2000
La modernité alimentaire : une
mutation nécessaire pour le
mangeur et ses experts ?
Michelle Le Barzic
N°62, novembre/décembre 2000
Les probiotiques : des
microorganismes bénéfiques pour
notre système immunitaire ?
Marie-Christiane Moreau
N°63, janvier/février 2001
Une politique nutritionnelle de
santé publique pour la France :
le programme national nutritionsanté (PNSS)
Pr Serge Hercberg
N°64, mars/avril 2001
Les oxystérols : mythes et réalités
André Grandgirard
N°65, mai/juin 2001
Spécial lipides : les apports
nutritionnels conseillés en
lipides*, acide myristique et
métabolisme du cholestérol**,
plein feu sur les sphingolipides***
Dr Jean-Marie Bourre
N°52, mars/avril 1999
Ph. Legrand*; C. Loison & C. Lutton**;
M. Pfeuffer & J. Schrezenmeir***
N°66, juillet/août 2001
Listeria/listériose : des réponses
et des questions
L’apoptose
Dr Jocelyne Rocourt
N°53, mai/juin 1999
Les besoins en magnésium :
fréquence et formes cliniques
d’une déficience modérée ou
marginale
Pr Jean Durlach
N°54, juillet/août 1999
Armelle Biola et Marc Pallardy
N°67, septembre/octobre 2001
Apports protéiques chez la
personne âgée : les ANC et au-delà
Pr Luc Cynober
N°68, novembre/décembre 2001
Obésité-diabète : génotype et/ou
phénotype d’épargne ?
Pr Claudine Junien
N°69, janvier/février 2002
Fonctions physiologiques et
pharmacologie de PPARα
Patrick Duriez
N°70, mars/avril 2002
Entre calcium, lactose et
mitochondrie : l’hypothèse d’une
vie
Paul Fournier & Yvonne Dupuis
N°71, mai/juin 2002
Protéines alimentaires : aussi une
question de temps !
Pr Bernard Beaufrère+
N°72, juillet/août 2002
L’adiponectine
Frédéric Fumeron
N°73, septembre/octobre 2002
Développement du tissu adipeux :
pour le meilleur et pour le pire
Pr Gérard Ailhaud
N°74, novembre/décembre 2002
Cholestérol et personne âgée
Dr Patrick Friocourt
N°75, janvier/février 2003
Alimentation et caries de la petite
enfance
Pr M Folliguet, Dr P Bénétière
N°76, mars/avril 2003
Rôles, carences, interactions des
oligo-éléments
Dr D Bouglé
N°77, mai/juin 2003
Hydratation, déshydratation et
sujets âgés
Dr M Ferry
N°78, juillet/août 2003
La stéato-hépatite non alcoolique
(NASH) : une entité clinique en
expansion
Dr F Lombardo, Pr M Marre
N°79, septembre/octobre 2003
Activité physique, sédentarité et
gain de poids
Pr JM Oppert
N°80, novembre/décembre 2003
Prévention de l’obésité par le
calcium
Pr M Laville, Dr N Neston,
Dr A de Rougemont
N°81, janvier/février 2004
Acides gras polyinsaturés et
risque de cancer du sein : apport
des études épidémiologiques
A Thiébaut, F Clavel-Chapelon,
M Gerber
N°82, mars/avril 2004
Protéines : un rôle essentiel pour
la santé osseuse
Pr Jean-Philippe Bonjour
N°83, mai/juin 2004
Le « paradoxe français » existet-il ?
Pr Jean Ferrières
N°84, juillet/août 2004
« Étude de l’alimentation totale »
en France. Les minéraux et
oligoéléments. 1re partie :
calcium, chrome, cobalt, cuivre,
lithium, magnésium, manganèse,
molybdène
« Étude de l’alimentation totale »
en France. Les minéraux et
oligoéléments. 2e partie : nickel,
sélénium, sodium, zinc
Jean-Charles Leblanc & Dr Philippe
Verger
N°86, novembre/décembre 2004
Quelles interrogations sur la
réalite de l’intérêt des acides
gras omega-3 alimentaires en
psychiatrie ?
Dr Jean-Marie Bourre
N°87, janvier/février 2005
De l’obésité au diabète de type 2 :
épidémiologie et physiopathologie
Frédéric Fumeron
N°88, mars/avril 2005
Faut-il remettre en cause les
apports calciques conseillés ?
Léon Guéguen
N°89, mai/juin 2005
Grossesse, insulino-résistance et
pathologies hypertensives
Pr Alexis Gairard
N°90, juillet/août 2005
Environnement et santé : des
interactions des la période
prénatale et une recherche active :
l’étude EDEN
Dr Marie-Aline Charles
N°91, septembre/octobre 2005
Le point sur le rôle des folates
Geneviève Potier de Courcy
N°92, novembre/décembre 2005
2005… Quelle année ! 2006 ? Et
si on osait la tartine avec du vrai
beurre et de la vraie confiture ?
Jean-Paul Laplace
N°93, janvier/février 2006
Les acides linoléiques conjugues :
présence dans les aliments et
propriétés physiologiques
Martial Ledoux
N°94, mars/avril 2006
L’homme, le mangeur, l’animal : la
relation homme-animal à travers
les modèles alimentaires
Jean-Pierre Poulain
N°95, mai/juin 2006
Du PNNS1 aux propositions du
PNNS2…
Pr Serge Hercberg
N°96, juillet/août 2006
Modifications de la composition
corporelle au cours du
vieillissement
Pr Patrick Ritz
N°97, septembre/octobre 2006
Acides gras polyinsaturés et
masse adipeuse : une relation qui
pose problème
Pr Gérard Ailhaud
N°98, novembre-décembre 2006
Cholestérol, mortalité et
espérance de vie
Dr M de Lorgeril, P. Salen
N°99, janvier-février 2007
J-C Leblanc & Dr P Verger
N°85, septembre/octobre 2004
Cholé-Doc est sur le net : www.cerin.org
n° 100 - 2007
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