Calcium, vitamine D et cancer de la prostate - Pas-de
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Calcium, vitamine D et cancer de la prostate Pr Jean-Philippe Bonjour, Hôpitaux Universitaires, Genève Certaines études épidémiologiques ont rapporté qu’une consommation élevée de calcium serait associée à une augmentation du risque de cancer de la prostate. Dans l’éventualité d’une relation de causalité pouvant rendre compte de cette association, l’hypothèse favorite avancée impliquerait une inhibition de la production de la forme hormonale de la vitamine D, la 1,25-dihydroxyvitamine D (1,25(OH)2D). Cette hypothèse est peu plausible si l’on compare les très faibles variations induites par les apports calciques sur le taux circulant de 1,25(OH)2D aux doses très élevées de 1,25(OH)2D influençant la prolifération et la différentiation des cellules cancéreuses prostatiques. Par ailleurs, la plupart des études montrent que le taux de 1,25(OH)2D n’est pas significativement abaissé chez les patients souffrant d’un cancer de la prostate. Enfin, dans un essai interventionnel randomisé avec placebo, un supplément de calcium pris pendant plusieurs années n’a pas été associé à une augmentation des cas de cancers de la prostate. L’analyse quantitative des données publiées ne soutient pas l’hypothèse postulant que des apports calciques élevés pourraient être impliqués dans le risque de cancer de la prostate par l’intermédiaire de leur influence sur le métabolisme de la vitamine D. Apports calciques et risque de cancer de la prostate 100 e numéro MARS - AVRIL 2007 Au cours de la dernière décennie, une vingtaine d’études épidémiologiques ont recherché l’existence d’une relation entre les apports calciques et le cancer de la prostate. Dans certaines, mais pas dans toutes, une association a été rapportée entre une consommation élevée de calcium et/ou de produits laitiers et une augmentation modérée du risque de cancer de la prostate. Une récente méta-analyse indique un risque relatif (RR), pour l’ensemble des cancers de la prostate, localisés et invasifs, de 1.39 (95 % IC = 1.09-1.77, p = 0.018) et de 1.11 (95 % IC = 1.00-1.22, p = 0.047) pour la consommation la plus élevée par rapport à la plus basse de calcium (alimentaire et médicamenteux), et de produits laitiers respectivement 1. À noter que pour les cancers invasifs, l’association n’était pas significative, ni pour le calcium ni pour les produits laitiers 1. Les auteurs concluaient qu’un apport très élevé en calcium et/ou en produits laitiers pourrait être associé à une augmentation très modérée du risque de cancer prostatique 1. Mais la conclusion de cette méta-analyse était encore atténuée par l’inclusion d’une large étude australienne globalement négative 2, réduisant ainsi le RR de de 1.39 à 1.32, (p = 0.026) et de 1.11 à 1.09 (p = 0.059, NS) pour le calcium et les produits laitiers, respectivement 3. En comparaison, le RR de cancers pulmonaires associés au tabagisme s’élève chez les hommes à 19.9 et 20.3 pour les épithéliomas épidermoïdes et à petites cellules, respectivement 4. Dans les études indiquant une association significative entre consommation de calcium et/ou de produits laitiers et risque de cancer de la prostate, l’hypothèse physiopathologique la plus souvent évoquée implique la relation liant les apports calcique au métabolisme de la vitamine D. Plus précisément l’influence inhibitrice d’apports calciques élevés sur la production de la forme hormonale de la vitamine D, la 1,25-dihydroxyvitamine D (1,25(OH)2D), favoriserait le développement et la progression du cancer de la prostate. La plausibilité de cette hypothèse est analysée dans les prochaines sections de cette revue. Physiologie de la vitamine D Production et régulation rénale de la 1,25(OH) 2 D Physiologiquement la 1,25(OH)2D est essentiellement synthétisée dans le rein à partir de son précurseur la 25-hydroxyvitamine D (25(OH)D), sous l’action de l’enzyme 25(OH)D-1α-hydroxylase 5. L’hormone parathyroïdienne (PTH) 6, l’Insulin-like Growth Factor-1 (IGF-1) 7 ainsi qu’un régime pauvre en phosphate inorganique (Pi) 8 stimulent la production rénale de 1,25(OH)2D. Un régime pauvre en calcium augmente également la production de 1,25(OH)2D, la PTH étant le médiateur essentiel de cette stimulation 6, 9. Chez les sujets sains, la production rénale de 1,25(OH)2D et partant, son taux circulant est rigoureusement régulée. Ainsi, l’administration de vitamine D entraînant une augmentation substantielle de la concentration plasmatique de 25(OH)D ne modifie pas le (1) Gao X, LaValley MP, Tucker KL. Prospective studies of dairy product and calcium intakes and prostate cancer risk: a meta-analysis. J Natl Cancer Inst 2005;97(23):1768-77. (2) Severi G, English DR, Hopper JL, Giles GG. Re: Prospective studies of dairy product and calcium intakes and prostate cancer risk: a meta-analysis. J Natl Cancer Inst 2006;98(11):794-5; author reply 5. (3) Gao X, LaValley MP, Tucker KL. Prospective studies of dairy and calcium intakes and prostate risk: a meta-analyisis. J Natl Cancer Inst 2006;98(11):795. (4) Khuder SA, Mutgi AB. Effect of smoking cessation on major histologic types of lung cancer. Chest 2001;120(5):1577-83. (5) Feldman D, Malloy P, Gross C. Vitamin D: Biology, Action, and Clinical Implication. In: Marcus R, Feldman D, Kelsey J,ed. Osteoporosis. San Diego: Academic Press; 2001:257-303. (6) Bell NH. Renal and nonrenal 25-hydroxyvitamin D-1alpha-hydroxylases and their clinical significance. J Bone Miner Res 1998;13(3):350-3. (7) Caverzasio J, Montessuit C, Bonjour JP. Stimulatory effect of insulin-like growth factor-1 on renal Pi transport and plasma 1,25-dihydroxyvitamin D3. Endocrinology 1990;127(1):453-9. taux circulant de 1,25(OH)2D 5, 6. Similairement, lors des variations saisonnières de la concentration plasmatique de 25(OH)D résultant de l’influence du rayonnement UV sur la production cutanée de vitamine D, le taux circulant de 1,25(OH)2D demeure constant 10. Cette régulation stricte prévient la survenue d’épisodes d’hypercalcémie et d’hypercalciurie. Production extra-rénale de la 1,25(OH) 2D Plusieurs types de cellules peuvent convertir la 25(OH)D en 1,25(OH)2D. Cette capacité a été observée dans les macrophages, ainsi que dans les cellules osseuses, du côlon, de la peau et de la prostate 5, 6, 11. Contrastant avec la production rénale excessivement bien régulée, la synthèse de la 1,25(OH)2D dans ces différentes cellules est directement dépendante de la concentration de son précurseur, soit la 25(OH)D. Cette notion est bien documentée en cas de sarcoïdose, affection dans laquelle la production de 1,25(OH)2D par les macrophages augmente proportionnellement au taux circulant de 25(OH)D. Ainsi des épisodes d’hypercalcémie et d’hypercalciurie peuvent survenir lors de l’augmentation de la synthèse épidermique de vitamine D résultant de l’exposition solaire estivale 6. (8) Maierhofer WJ, Gray RW, Lemann J, Jr. Phosphate deprivation increases serum 1,25-(OH) 2-vitamin D concentrations in healthy men. Kidney Int 1984;25(3):571-5. (9) Adams ND, Gray RW, Lemann J, Jr. The effects of oral CaCO3 loading and dietary calcium deprivation on plasma 1,25-dihydroxyvitamin D concentrations in healthy adults. J Clin Endocrinol Metab 1979;48(6):1008-16. (10) Holick MF. McCollum Award Lecture, 1994: vitamin D--new horizons for the 21st century. Am J Clin Nutr 1994;60(4):619-30. (11) Holick MF. Vitamin D: A millenium perspective. J Cell Biochem 2003;88(2):296-307. (12) Schwartz GG, Hulka BS. Is vitamin D deficiency a risk factor for prostate cancer? (Hypothesis). Anticancer Res 1990;10(5A):1307-11. (13) Grant WB. An estimate of premature cancer mortality in the U.S. due to inadequate doses of solar ultraviolet-B radiation. Cancer 2002;94(6):1867-75. (14) Miller GJ. Vitamin D and prostate cancer: biologic interactions and clinical potentials. Cancer Metastasis Rev 1998;17(4):353-60. (15) Peehl DM, Feldman D. The role of vitamin D and retinoids in controlling prostate cancer progression. Endocr Relat Cancer 2003;10(2):131-40. (16) Schwartz GG, Whitlatch LW, Chen TC et al. Human prostate cells synthesize 1,25-dihydroxyvitamin D3 from 25hydroxyvitamin D3. Cancer Epidemiol 1998;7(5):391-5. Biomarkers Prev Vitamine D et cancer de la prostate Plusieurs études épidémiologiques suggèrent que la vitamine D pourrait jouer un rôle dans la prévalence géographique de certaines formes de cancer. Sur cette base un modèle hypothétique a été proposé assemblant une série d’observations indépendantes, concernant la production et l’action des métabolites de la vitamine D : 1) La prévalence de certains cancers -côlon, sein, ovaires, œsophage, prostate- est plus importante dans les zones de latitude géographique élevée 12. 2) Aux Etats-Unis, le taux de mortalité dû au cancer de la prostate est en relation inverse avec le degré d’exposition régional au rayonnement UV 13. 3) Le risque de développer une insuffisance en vitamine D est plus élevé dans les régions de haute latitude, probablement en raison d’une exposition moindre au rayonnement solaire UV 11. 4) Les cellules prostatiques cancéreuses peuvent exprimer le récepteur de la vitamine D et donc lier la 1,25(OH)2D. L’exposition de ces cellules à la 1,25(OH)2D inhibe la prolifération, la capacité invasive et celle de générer des métastases, observations faites in vitro et in vivo dans des modèles de souris présentant les caractéristiques du carcinome prostatique humain. Toutefois, certaines cellules cancéreuses prostatiques mises en culture résistent à l’action antiproliférative de la 1,25(OH)2D, ce qui suggère qu’une résistance à l’action de la 1,25(OH)2D pourrait survenir avec la progression du cancer de la prostate 14, 15. 5) Dans les cellules prostatiques non-cancéreuses, la 25(OH)D-1α-hydroxylase est exprimée, permettant la conversion de la 25(OH)D en 1,25(OH)2D et son accumulation intracellulaire 16. 6) Dans le tissu prostatique normal, à l’instar de la 1,25(OH)2D, la 25(OH)D inhibe la prolifération cellulaire et favorise la différentiation 16, 17. Les observations décrites ci-dessus ont logiquement conduit à considérer dans un premier temps que la 1,25(OH)2D pourrait être utilisée dans le traitement du cancer de la prostate. Mais les concentrations requises pour inhiber la prolifération de cellules cancéreuses entraînent des hypercalcémies et hypercalciuries rendant impossible cette approche thérapeutique 15. Une deuxième stratégie a été de développer des analogues de la 1,25(OH)2D dépourvus d’activité hypercalcémiante, mais conservant une capacité antiproliférative. Jusqu’à présent, cette approche n’a pas débouché sur le développement d’un médicament efficace et dépourvu d’effets secondaires majeurs. Une troisième voie a exploré la possibilité d’utiliser la 25(OH)D à des doses non hypercalcémiantes en tablant sur une activité 25(OH)D-1α-hydroxylasique dans les cellules prostatiques cancéreuses suffisante pour augmenter localement la 1,25(OH)2D à des concentrations assez élevées pour inhiber la prolifération cellulaire. Cette approche est discutée plus bas. Influence des apports calciques sur le métabolisme de la vitamine D Sujets sains De fortes augmentations de la consommation de calcium, par exemple de 300 à 1 400 ou de 590 à 1 660 mg par jour, n’entraînent que de modestes variations du taux circulant de la 1,25(OH)2D : de 40 à 30 et de 40 à 36 pg/ml, respectivement 18, 19. Ces variations demeurent dans l’intervalle des valeurs normales de la 1,25(OH)2D, s’étendant de 16-17 à 55-56 pg/ml dans ces études 18, 19. Dans une étude interventionnelle chez des hommes âgés de 62 ans, le taux de 1,25(OH)2D ne diminuait que de 43 à 41 pg/ml après la prise d’un supplément de calcium de 1 200 mg/jour pendant quatre ans 20. Ces études, démontrant une diminution très modeste de la 1,25(OH)2D en réponse à des augmentations importantes des apports calciques, contrastent avec la nécessité d’utiliser des doses hypercalcémiantes de 1,25(OH)2D pour réduire la capacité invasive et métastatique de cellules cancéreuses prostatiques dans des modèles animaux appropriés 15. Patients avec cancer de la prostate L’hypothèse du rôle de la 1,25(OH) 2D dans le développement et/ou la progression du cancer de la prostate chez l’homme devrait au moins être étayée par la démonstration que son taux cette est abaissé chez les patients souffrant d’un cancer de la prostate. Or, seulement une étude 21 sur les six ayant exploré cette possibilité 21-26 rapporte une diminution, d’ailleurs minime (2 pg/ml), dans les cas de cancer par rapport aux témoins. L’ensemble de ces observations ne soutiennent pas l’implication de la 1,25(OH)2D dans le développement et la progression du cancer de la prostate. La vitamine D elle-même est soupçonnée d’être impliquée dans le risque de cancer de la prostate. Cette hypothèse devrait être soutenue par l’observation d’une relation inverse entre le risque de cancer de la prostate et le taux circulant de 25(OH)D, le métabolite qui reflète fidèlement le statut en vitamine D de l’organisme. Or, les résultats, détaillés dans une revue très récente 27, sont tout à fait inconsistants. Une étude montre bien une diminution du taux de 25(OH)D, une autre rapporte une augmentation du risque avec des taux soit abaissés, soit élevés, enfin quatre études ne montrent aucune association. À souligner que les apports calciques n’influencent pas le taux circulant de 25(OH)D qui dépend essentiellement de la quantité de vitamine D atteignant le tissu hépatique. On pourrait objecter que le taux circulant de 1,25(OH)2D ne reflète pas nécessairement sa concentration à l’intérieur des cellules prostatiques. Cependant aucun argument ne suggère l’existence d’un gradient de concentration de 1,25(OH)2D entre les compartiments extracellulaire systémique et intracellulaire prostatique, susceptible d’influencer le développement et/ou la progression du cancer de la prostate. Calcium et cancer de la prostate : essai d’intervention La « médecine basée sur les preuves » consiste à établir le niveau d’évidence en prenant en considération les méthodes utilisées pour établir l’existence d’une relation causale entre une variable indépendante, comme les apports calciques, et une variable dépendante, comme le risque de cancer de la prostate 28. Le résultat d’une méta-analyse de plusieurs essais interventionnels randomisés avec groupe témoin menés dans les règles de l’art se situe au sommet de la hiérarchie des niveaux d’évidence. Au deuxième rang se place l’essai interventionnel unique, randomisé avec groupe témoin, également conduit dans les règles de l’art 28. Un tel essai est considéré comme apportant plus de certitude qu’une méta-analyse de plusieurs études épidémiologique observationnelles. C’est le cas de l’étude récente de Baron et col 20, dans laquelle 672 hommes âgés en moyenne de 62 ans ont été randomisés pour recevoir soit 1 200 mg de calcium (sous forme de carbonate) soit un placebo pendant 4 ans, puis suivis 6 années après l’arrêt de l’intervention, soit 10 ans au total. Aucune augmentation du risque de cancer de la prostate n’a été observée dans le groupe calcium par rapport au groupe placebo. En fait une tendance inverse significative fut observée à 6 ans avec 15 cas de cancer de la prostate dans le groupe calcium et 27 dans le groupe placebo (RR : 0.52, IC = 0.280.98) 20. La plupart des cancers diagnostiqués étaient localisés à l’intérieur de la capsule prostatique 20. Il pourrait être argumenté que le calcium serait susceptible d’inhiber le développement du cancer de la prostate mais de favoriser la progression d’un cancer déjà avancé. Les études épidémiologiques sont très partagées à cet égard : une étude récente rapporte que seuls les cancers avancés seraient positivement associés à la consommation de calcium, et encore seulement lorsque celleci est très élevée excédant 1 500 mg/j 29, alors que la méta-analyse mentionnée plus haut et incluant 11 études n’indiquait aucune association significative avec les carcinomes prostatiques invasifs 3. (17) Barreto AM, Schwartz GG, Woodruff R et al. 25-Hydroxyvitamin D3, the prohormone of 1,25-dihydroxyvitamin D3, inhibits the proliferation of primary prostatic epithelial cells. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2000; 9(3):265-70. (18) Gallagher JC, Riggs BL, Eisman J et al. Intestinal calcium absorption and serum vitamin D metabolites in normal subjects and osteoporotic patients: effect of age and dietary calcium. J Clin Invest 1979;64(3):729-36. (19) Ferrari SL, Bonjour JP, Rizzoli R. Fibroblast growth factor-23 relationship to dietary phosphate and renal phosphate handling in healthy young men. J Clin Endocrinol Metab 2005;90(3):1519-24. (20) Baron JA, Beach M, Wallace K, et al. Risk of prostate cancer in a randomized clinical trial of calcium supplementation. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2005; 14(3):586-9. (21) Corder EH, Guess HA, Hulka BS et al. Vitamin D and prostate cancer: a prediagnostic study with stored sera. Cancer Epidemiol 1993;2(5):467-72. Biomarkers Prev (22) Braun MM, Helzlsouer KJ, Hollis BW et al. Prostate cancer and prediagnostic levels of serum vitamin D metabolites (Maryland, United States). Cancer Causes Control 1995;6(3):235-9. (23) Gann PH, Ma J, Hennekens CH, Hollis BW et al. Circulating vitamin D metabolites in relation to subsequent development of prostate cancer. Conclusions Cancer Epidemiol 1996;5(2):121-6. Les résultats des études épidémiologiques ayant recherché une association entre consommation de calcium et/ou de produits laitiers et risque de cancer de la prostate sont très peu cohérents et n’autorisent aucune conclusion. Même si l’on assumait que l’association, quand elle existe, pourrait reflèter, dans certaines circonstances particulières, une relation causale, l’hypothèse dérivée de données in vitro et impliquant une diminution de la 1,25(OH)2D est extrêmement peu plausible. En effet, là également il y a incohérence, avec des taux circulants de 1,25(OH)2D non diminués en cas de cancer de la prostate, et très faiblement réduits en réponse à des variations considérables des apports calciques. Enfin la seule étude interventionnelle randomisée ne montre pas de relation causale entre apports calciques et incidence de la maladie. (24) Nomura AM, Stemmermann GN, Lee J, et al. Pr Jean-Philippe Bonjour Service des Maladies Osseuses, Hôpitaux Universitaires, Genève, Suisse. Biomarkers Prev Serum vitamin D metabolite levels and the subsequent development of prostate cancer (Hawaii, United States). Cancer Causes Control 1998;9(4):425-32. (25) Jacobs ET, Giuliano AR, Martinez ME et al. Plasma levels of 25-hydroxyvitamin D, 1,25-dihydroxyvitamin D and the risk of prostate cancer. J Steroid Biochem Mol Biol 2004;89-90(15):533-7. (26) Platz EA, Leitzmann MF, Hollis BW, Willett WC, Giovannucci E. Plasma 1,25-dihydroxy- and 25-hydroxyvitamin D and subsequent risk of prostate cancer. Cancer Causes Control 2004;15(3):255-65. (27) Bonjour JP, Chevalley T, Fardellone P. Calcium intake and vitamin D metabolism and action in healthy conditions and in prostate cancer. BJNutr 2007;97(4):611-6. (28) Guyatt GH, Sackett DL, Sinclair JC et al. Users’ guides to the medical literature. IX. A method for grading health care recommendations. Evidence-Based Medicine Working Group. JAMA 1995;274(22):1800-4. (29) Giovannucci E, Liu Y, Stampfer MJ, Willett WC. A prospective study of calcium intake and incident and fatal prostate cancer. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2006; 15(2):203-10. Le tissu adipeux est un organe endocrine métaboliquement actif qui produit des molécules pro-inflammatoires augmentant la résistance à l’insuline et favorisant la survenue du diabète de type 2, notamment le TNF-α (cf. Cholédoc 88, 2005). Les acides gras alimentaires jouent un rôle dans la résistance à l’insuline. Les acides gras saturés l’augmentent, alors que certains insaturés annulent cet effet. Les acides gras isomères conjugués de l’acide linoléique (CLA) entraînent un amaigrissement dans certains modèles animaux. Pour cette raison, des suppléments de CLA sont commercialisés. Cependant, malgré l’amaigrissement, des résultats mitigés/contradictoires sur les lipides sanguins et le métabolisme du glucose (résistance à l’insuline) ont été observés. Des effets antagonistes des 2 principaux CLA contenus dans ces suppléments pourraient expliquer ce paradoxe. Ces 2 acides gras sont les CLA t10, c12 (produit industriellement) et c9, t11 (naturellement présent dans les viandes et produits laitiers). Les régimes enrichis en t10, c12 provoquent une résistance à l’insuline et une hyperlipidémie chez des souris, ainsi qu’une infiltration de macrophages dans le tissu adipeux conduisant à un état inflammatoire de celui-ci et augmentant encore la résistance à l’insuline. L’état inflammatoire et la résistance à l’insuline ont été confirmés dans des études chez des sujets obèses. Inversement, des régimes enrichis en c9, t11 améliorent l’hyperlipidémie du syndrome métabolique. Néanmoins, les effets potentiellement insulino-sensibilisateurs du c9, t11 n’avaient pas été encore détaillés. Le but de l’étude rapportée ici est d’explorer les effets du c9t11 sur l’état pro-inflammatoire et insulino-résistant du tissu adipeux dans l’obésité 1. Des souris obèses génétiquement (souris ob/ob, déficientes en leptine) ont été nourries avec un régime enrichi en c9, t11. Par rapport à un régime témoin contenant de l’acide linoléique, ce régime réduit la glycémie, l’insulinémie et la triglycéridémie. Au niveau des adipocytes, le transporteur de glucose GLUT4 et le récepteur de l’insuline sont augmentés. Ces résultats traduisent une amélioration de la sensibilité à l’insuline. Le régime c9, t11 diminue l’infiltration macrophagique du tissu adipeux. L’expression du TNFα, cytokine pro-inflammatoire, ainsi que l’expression et l’activité du facteur de transcription NF-kB et de ses sous-unités (activateurs pro-inflammatoires), sont réduits. La baisse des marqueurs NF-kB réflète probablement la diminution du nombre de macrophages dans le tissu adipeux. Pour vérifier si ces résultats étaient directement liés à l’enrichissement du régime en CLA c9, t11, les auteurs ont ensuite effectué des expériences sur des adipocytes en culture. En présence de c9, t11, l’expression de GLUT4 est augmentée. De plus, le c9,11t annule les effets négatifs du TNFα (résistance à l’insuline, résultant en une diminution de l’expression de GLUT4 et de la captation de glucose par les adipocytes). Ces résultats sont donc bien en faveur d’un effet direct du CLA c9, t11. Cette étude montre qu’une modification de la composition en certains acides gras de l’alimentation peut améliorer l’état pro-inflammatoire du tissu adipeux prédisposant à la résistance à l’insuline. (1) Moloney F, Toomey S, Noone E, Nugent A, Allan B, Loscher CE, Roche HM. Antidiabetic effects of cis-9, trans-11-conjugated linoleic acid may be mediated via anti-inflammatory effects in white adipose tissue. Diabetes 2007;56:574-582 Les supplémentations en anti-oxydants pourraient augmenter la mortalité Il y a plusieurs mois, une méta-analyse des essais de supplémentation en vitamines et minéraux concluait à l’absence d’effet bénéfique en prévention cardiovasculaire. Cette conclusion était plutôt bienveillante si on la compare à la toute récente revue sur les effets des anti-oxydants en prévention primaire et secondaire 2. Dans cette revue systématique doublée d’une méta-analyse, les auteurs ont inclus 68 essais randomisés regroupant 232 606 participants (385 publications) sur le bêta-carotène, les vitamines A, C et E, le sélénium, administrés seuls ou en combinaison, avec placebo ou sans; 21 sont des essais de prévention primaire (164 439 sujets sains ou issus de la population générale) et 47 de prévention secondaire pour diverses maladies (68 167 patients). Les études sont séparées en 2 groupes : « biais élevé »/ « biais faible » en fonction de la qualité méthodologique : randomisation, mesures à l’aveugle ou non, suivi (description des sujets perdus de vue) ; les auteurs de l’article ont suivi une procédure hautement codifiée et reconnue (Manuel Cochrane pour l’analyse des essais d’intervention). Résultats sur l’ensemble des essais : globalement aucun effet significatif sur la mortalité n’apparaît. Le type de prévention, primaire ou secondaire, ne change rien; le sélénium est associé à une diminution minuscule (2 pour 1 000 !) mais significative de la mortalité. Les essais à biais faible (donc les plus correctement effectués), concernant 180 938 sujets, montrent une surmortalité significative de 16 % par rapport à ceux à biais élevé. Dans ces essais à biais faible, la supplémentation augmente globalement la mortalité de 5 % ; le bêta-carotène (+7%), la vitamine A (+16%) et la vitamine E (+4%), seuls ou en combinaison, augmentent significativement la mortalité, la vitamine C et le sélénium n’ont pas d’effet. Conclusion : des traitements par bêta-carotène, vitamine A ou E pourraient augmenter la mortalité. Les rôles potentiels de la vitamine C et du sélénium restent à démontrer par des études appropriées. On peut rappeler que le « end-point » de la métaanalyse est la mortalité toute cause. Il n’est donc pas exclu que la supplémentation ait un effet (favorable ?) sur la morbidité, puisque les auteurs ont écarté toutes les études ne rapportant aucun mort (405 essais, incluant environ 40 000 participants)... Une raison de ne pas désespérer ? (2) Bjelakovic G, Nikolova D, Gluud LL, Simonetti RG, Gluud C. Mortality in randomized trials of antioxidant supplements for primary and secondary prevention: systematic review and meta-analysis. JAMA 2007;297:842-857. Frédéric Fumeron INSERM U695 - Faculté Xavier Bichat, Paris Contacts : Dr M.-C. Bertière - Y. Soustre, Dr ès Sc. Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles - 45 rue St Lazare - 75314 PARIS CEDEX 09 fax : 01 42 80 64 13 - Email : [email protected] Maquette MPRA communication - ISSN 1639-2558 Actualités Les effets antidiabétiques du CLA c9t11 sont liés à une action anti-inflammatoire sur le tissu adipeux Une sélection bibliographique de CERINUT Et le prince, d’un mot, rétablit la paix au royaume Pr Marian Apfelbaum N°39, janvier/février 1997 Protéines, facteurs de croissance et santé osseuse Pr Jean-Philippe Bonjour N°40, mars/avril 1997 Hyperhomocysteinémie, carence en folates et prévention des maladies cardio-vasculaires Pr Gérard Debry N°41, juillet/août 1997 Alimentation et maladies cardiovasculaires : quand les gènes s’en mêlent ! 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De la lipidologie au régime méditerranéen Les 60 derniers éditos de CHOLÉ-DOC Leptine : le chaînon manquant entre adiposité et prise alimentaire Dr Didier Chapelot N°55, septembre/octobre 1999 Les besoins en acides amines indispensables et la qualité des protéines alimentaires Daniel Tomé N°56, novembre/décembre 1999 Repas ou grignotage ? La différence n’est ni quantitative, ni temporelle : elle est physiologique. Pr Jeanine Louis-Sylvestre N°57, janvier/février 2000 Un CLA peut en cacher un autre J.M. Chardigny & J.L. Sébédio N°58, mars/avril 2000 De l’acide myristique a la myristoylation des protéines Pr P. Legrand & Dr V. Rioux N°59, mai/juin 2000 Magnésium et grossesse : fréquence et importance de la déficience magnésique gravidique Dr Jean Durlach N°60, juillet/août 2000 L’alimentation à l’hôpital : trois ans après, ou en est-on ? Pr Bernard Guy-Grand N°61, septembre/octobre 2000 La modernité alimentaire : une mutation nécessaire pour le mangeur et ses experts ? Michelle Le Barzic N°62, novembre/décembre 2000 Les probiotiques : des microorganismes bénéfiques pour notre système immunitaire ? Marie-Christiane Moreau N°63, janvier/février 2001 Une politique nutritionnelle de santé publique pour la France : le programme national nutritionsanté (PNSS) Pr Serge Hercberg N°64, mars/avril 2001 Les oxystérols : mythes et réalités André Grandgirard N°65, mai/juin 2001 Spécial lipides : les apports nutritionnels conseillés en lipides*, acide myristique et métabolisme du cholestérol**, plein feu sur les sphingolipides*** Dr Jean-Marie Bourre N°52, mars/avril 1999 Ph. Legrand*; C. Loison & C. Lutton**; M. Pfeuffer & J. Schrezenmeir*** N°66, juillet/août 2001 Listeria/listériose : des réponses et des questions L’apoptose Dr Jocelyne Rocourt N°53, mai/juin 1999 Les besoins en magnésium : fréquence et formes cliniques d’une déficience modérée ou marginale Pr Jean Durlach N°54, juillet/août 1999 Armelle Biola et Marc Pallardy N°67, septembre/octobre 2001 Apports protéiques chez la personne âgée : les ANC et au-delà Pr Luc Cynober N°68, novembre/décembre 2001 Obésité-diabète : génotype et/ou phénotype d’épargne ? Pr Claudine Junien N°69, janvier/février 2002 Fonctions physiologiques et pharmacologie de PPARα Patrick Duriez N°70, mars/avril 2002 Entre calcium, lactose et mitochondrie : l’hypothèse d’une vie Paul Fournier & Yvonne Dupuis N°71, mai/juin 2002 Protéines alimentaires : aussi une question de temps ! Pr Bernard Beaufrère+ N°72, juillet/août 2002 L’adiponectine Frédéric Fumeron N°73, septembre/octobre 2002 Développement du tissu adipeux : pour le meilleur et pour le pire Pr Gérard Ailhaud N°74, novembre/décembre 2002 Cholestérol et personne âgée Dr Patrick Friocourt N°75, janvier/février 2003 Alimentation et caries de la petite enfance Pr M Folliguet, Dr P Bénétière N°76, mars/avril 2003 Rôles, carences, interactions des oligo-éléments Dr D Bouglé N°77, mai/juin 2003 Hydratation, déshydratation et sujets âgés Dr M Ferry N°78, juillet/août 2003 La stéato-hépatite non alcoolique (NASH) : une entité clinique en expansion Dr F Lombardo, Pr M Marre N°79, septembre/octobre 2003 Activité physique, sédentarité et gain de poids Pr JM Oppert N°80, novembre/décembre 2003 Prévention de l’obésité par le calcium Pr M Laville, Dr N Neston, Dr A de Rougemont N°81, janvier/février 2004 Acides gras polyinsaturés et risque de cancer du sein : apport des études épidémiologiques A Thiébaut, F Clavel-Chapelon, M Gerber N°82, mars/avril 2004 Protéines : un rôle essentiel pour la santé osseuse Pr Jean-Philippe Bonjour N°83, mai/juin 2004 Le « paradoxe français » existet-il ? Pr Jean Ferrières N°84, juillet/août 2004 « Étude de l’alimentation totale » en France. Les minéraux et oligoéléments. 1re partie : calcium, chrome, cobalt, cuivre, lithium, magnésium, manganèse, molybdène « Étude de l’alimentation totale » en France. Les minéraux et oligoéléments. 2e partie : nickel, sélénium, sodium, zinc Jean-Charles Leblanc & Dr Philippe Verger N°86, novembre/décembre 2004 Quelles interrogations sur la réalite de l’intérêt des acides gras omega-3 alimentaires en psychiatrie ? Dr Jean-Marie Bourre N°87, janvier/février 2005 De l’obésité au diabète de type 2 : épidémiologie et physiopathologie Frédéric Fumeron N°88, mars/avril 2005 Faut-il remettre en cause les apports calciques conseillés ? Léon Guéguen N°89, mai/juin 2005 Grossesse, insulino-résistance et pathologies hypertensives Pr Alexis Gairard N°90, juillet/août 2005 Environnement et santé : des interactions des la période prénatale et une recherche active : l’étude EDEN Dr Marie-Aline Charles N°91, septembre/octobre 2005 Le point sur le rôle des folates Geneviève Potier de Courcy N°92, novembre/décembre 2005 2005… Quelle année ! 2006 ? Et si on osait la tartine avec du vrai beurre et de la vraie confiture ? Jean-Paul Laplace N°93, janvier/février 2006 Les acides linoléiques conjugues : présence dans les aliments et propriétés physiologiques Martial Ledoux N°94, mars/avril 2006 L’homme, le mangeur, l’animal : la relation homme-animal à travers les modèles alimentaires Jean-Pierre Poulain N°95, mai/juin 2006 Du PNNS1 aux propositions du PNNS2… Pr Serge Hercberg N°96, juillet/août 2006 Modifications de la composition corporelle au cours du vieillissement Pr Patrick Ritz N°97, septembre/octobre 2006 Acides gras polyinsaturés et masse adipeuse : une relation qui pose problème Pr Gérard Ailhaud N°98, novembre-décembre 2006 Cholestérol, mortalité et espérance de vie Dr M de Lorgeril, P. Salen N°99, janvier-février 2007 J-C Leblanc & Dr P Verger N°85, septembre/octobre 2004 Cholé-Doc est sur le net : www.cerin.org n° 100 - 2007 Une sélection bibliographique de CERINUT sur l’actualité Abrams SA. Gaullier JM, Halse J, Hoivik HO, Hoye K, et al. Krummel DA. 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