Lundi 15 Aout 2016
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Lundi 15 Aout 2016 Forum des Chefs d’entreprise Lotissement Sylvain Fouratier N°08 El Mouradia, Alger Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48 67 56 [email protected] www.fce.dz. SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................... 4 La loi sur la promotion de l'investissement publiée au JO (APS)............................... 4 Défis alimentaires et agricoles en Méditerranée : Une équation à plusieurs variables(ELMOUDJAHID) ....................................................................................... 5 Tizi Ouzou - Formation professionnelle ..................................................................... 6 42% des diplômés sortent avec des contrats de travail(HORIZONS) ........................ 6 LE PROFESSEUR ABDERRAHMANE MEBTOUL EST AFFIRMATIF .............. 7 "La bulle immobilière algérienne va éclater"(L’Expression) ..................................... 7 EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES, ..................................................... 8 De l’huile de table algérienne pour la Libye(Le Soir d’Algerie) ................................ 8 La Tunisie bloque l’importation de la pomme de terre algérienne(TSA) ................... 9 Croissance économique : Amélioration de l'environnement industriel et développement des capacités productives(le Maghreb)............................................ 10 Tewfik Hasni, expert en transition énergétique : « Les investisseurs dans les énergies renouvelables veulent plus de mesures incitatives»(Reporters) ............................... 11 Hôtellerie : Le groupe britannique IHG renforce sa présence en Algérie(ELWATAN) ................................................................................................ 13 Impact de la chute des cours du pétrole sur l’économie nationale............................ 14 BTPH : une bulle immobilière risque d’éclater(Liberte) .......................................... 14 ....................................................... 14 Les agences immobilières invitées à formaliser leur dossier administratif .............. 15 Le ministère donne un ultimatum de 60 jours(Liberté) ............................................ 15 Face au harcèlement de la société de gestion des zones industrielles ....................... 16 Les opérateurs de la zone d’activité de Boghni crient à l’injustice(Liberte) ............ 16 Banque/bourse/Assurance ...................................................................................... 17 Réserves de change : la réponse de la Banque d’Algérie (Algerie patriotique) ....... 17 Efficacité énergétique : Vers la mise en place d'un "crédit vert" pour le bâtiment(APS)........................................................................................................... 19 Le chiffre du jour : 522 projets d’investissement à Adrar(ELMOUDJAHID) ......... 21 ..................................................................................................................................... 18 2 Commerce ......................................................................................................................................... 21 Bananes, pommes, raisins, amandes : ce que coûtent l’importation de ces produits à l’Algérie(TSA) .......................................................................................................... 21 Alimentation : Recul des prix à l'importation sur les 5 premiers mois (APS) .......... 21 Coopération /Partenariat......................................................................................... 23 Veille ........................................................................................................................................................... 23 Marché informel de l’or, La rue a ses réseaux(HORIZONS) ................................... 23 ................................................................................................................... 23 Profitant du départ en congé de beaucoup de leurs collègues, ils cèdent la baguette de pain à 13 DA dans plusieurs quartiers de la capitale : Le diktat des boulangers (Tribune des lecteurs)................................................................................................ 25 Nouveau code du travail : « Une menace pour les acquis sociaux « (Tribune des lecteurs) « .................................................................................................................. 26 3 A la une La loi sur la promotion de l'investissement publiée au JO (APS) La loi relative à la promotion de l'investissement a été publiée au Journal officiel no 46. Adoptée par le Parlement en juillet dernier, ce nouveau code de l'investissement prévoit une hiérarchisation des avantages en fonction de l'importance du secteur d'activité. Le texte note que le système national d'incitations doit être reconstruit de façon à "moduler" les avantages en fonction de la politique économique du pays, et ce, tout en simplifiant et en accélérant les procédures. Ainsi, il prévoit de mettre en synergie les différents dispositifs d'incitations existants avec l'édiction d'une règle qui consiste à faire bénéficier l'investisseur de l'incitation "la plus avantageuse" en cas de coexistence d'avantages de même nature. La nouvelle loi propose de doter le secteur industriel d'avantages qui lui seront propres à travers, entre autres, des réductions plus importantes des droits de douane mais lorsque l'activité est d'une utilité économique reconnue ou qui est implantée dans le Sud ou les Hauts Plateaux. Les avantages ainsi mis place pour le secteur de l'industrie, conjugués avec ceux des autres secteurs, notamment le tourisme et l'agriculture, font office d'avantages supplémentaires s'ajoutant aux avantages communs prévus du fait qu'ils portent sur des activités reconnues économiquement et socialement utiles ou lorsqu'ils se localisent dans des zones vers lesquelles l'Etat souhaite redéployer l'activité. C'est dans ce sens qu'il révise l'ordonnancement des avantages et incitations sur trois niveaux. Il s'agit des avantages communs pour tous les investisseurs éligibles (exonérations fiscales et douanières, franchise de TVA...), des avantages supplémentaires au profit des activités privilégiées (industrie, agriculture et tourisme) et des avantages exceptionnels pour les investissements qui présentent un intérêt particulier pour l'économie nationale. Concernant les modalités d'attribution des avantages communs, le texte propose que leur octroi soit "automatique" sans passer par le Conseil national de l'investissement (CNI). En cas d'impossibilité d'appliquer cette règle d'automaticité, il limite l'obligation d'examen et de décision du CNI pour l'octroi de ces avantages aux projets dépassant le seuil de 5 milliards DA contre 2 milliards DA auparavant. Mais il exclut de ces avantages, entre autres, les investissements de restructuration et de privatisation, les biens de confort n'ayant pas un lien direct avec l'activité du projet et plus de 105 activités devant être inscrites sur une "liste négative". En outre, le texte limite les avantages portant sur la concession de terrains (exonérations fiscales, abattement des prix) aux seuls investisseurs enregistrés, et institue un seuil minimum de fonds propres pour les investissements étrangers. Dossier administratif : Un seul document suffit Le texte supprime la procédure actuelle de déclaration d'investissement, de demande d'avantages et du dossier administratif pour les remplacer par un seul et unique document d'enregistrement devant lui conférer le droit à tous les avantages dont il est éligible. 4 Mais en contrepartie, l'investisseur est tenu de respecter le délai de réalisation de son projet qui doit être inscrit sur l'attestation d'enregistrement. Le nouveau Code prévoit la suppression de tous les obstacles à l'investissement, comme l'interdiction aux investisseurs nationaux d'importer des matériels usagés alors que les étrangers peuvent le faire sous le régime d'admission temporaire. Ces biens pouvant être introduits, dans le cadre du leasing international, doivent, toutefois, être rénovés. Par ailleurs, le texte fait obstacle à la minoration du capital des sociétés étrangères qui bénéficient du droit à transfert des revenus et des produits de la liquidation et de la cession, et ce, à travers l'exigence, pour l'accès à ce droit, d'un apport minimum en fonds propres. Dans un autre chapitre, le texte indique que tout différend pouvant naître entre un investisseur étranger et l'Etat algérien, qu'il résulte de l'investisseur ou d'une mesure prise par l'Etat algérien, sera soumis aux juridictions algériennes territorialement compétentes sauf conventions bilatérales ou multinationales ou l'existence d'une clause dans le contrat permettant aux deux parties de recourir à un arbitrage ad hoc. Défis alimentaires et agricoles en Méditerranée : Une équation à plusieurs variables(ELMOUDJAHID) Les défis alimentaires et agricoles en Méditerranée sont nombreux. Si les experts divergent sur nombre de questions, c’est d’une seule voix qu’ils réclament la nécessité de bâtir un nouveau paradigme alimentaire. L’Institut de prospective économique du monde méditerranéen relève que ce choix est tributaire de degré d’écoute des nutritionnistes sur la diète alimentaire. Pour cela, il faut de l’éducation, de la culture, mais aussi du temps. Sur le plan du modèle technico-économique de production, il s’agirait, selon l’Institut, de «contrer la tendance qui nous conduit vers 500.000 exploitations agricoles pour nourrir le monde entier». Il est également question d’insister sur la gouvernance, à l’échelle locale, et internationale. Trois scénarios sont établis pour l’agriculture méditerranéenne. Le premier, note l’Ipemed, est optimiste. Il a trait à la régulation euro-méditerranéenne, au développement rural, à l’harmonisation des standards, au développement équilibré des relations entre grande distribution et producteurs et à la mise sur pied d’une marque «filière méditerranéenne». Le scénario réaliste consiste à subir les tendances de la globalisation. Et trouver des solutions à la forte concurrence régionale et internationale, à la disparition du modèle alimentaire méditerranéen traditionnel, à la dualité des agriculteurs méditerranéens partagés entre grande exportation et petits producteurs locaux. Le 3e scénario du statut quo est marqué, entre autres, par le poids croissant de la grande distribution, la programmation sectorielle et conjoncturelle du développement. À ces scenarii, s’ajoute l’équation de l’«eau agricole» qui pose de nouveau l’épineuse question de son usage. Les transitions démographiques accroissent fortement la demande en or bleu. L’Ipemed précise que le problème de l’eau qui affecte la région comporte quatre aspects : l’insuffisance de l’offre, la dégradation de la qualité (pollution des eaux de surface…), l’accès inégal à l’eau, notamment entre populations urbaines et rurales, et les «violences hydrauliques». Comment bifurquer par rapport à ces tendances ? Les experts de l’Institut clament la nécessité de prévaloir la politique de la gestion de la demande. La question de l’eau est donc, avant tout, une question de développement agricole. Régionaliser les modes et modèles alimentaires 5 À ce sujet, Marc Dedeire, maître de conférences en aménagement à l’université Montpellier-3 et représentant de l’association ART Dev (acteurs, ressources et territoires dans le développement), propose, entre autres, la mise en place d’une «gouvernance alimentaire qui soit susceptible de réduire le gaspillage tout en offrant de l’alimentation de façon homogène dans les territoires, ruraux ou urbains». Relevant que la Méditerranée est un territoire très homogène sur le plan climatique et agronomique, l’universitaire revendique le développement de stratégies de développement agricole et rural cohérentes à l’échelle du bassin méditerranéen. Plus explicite, M. Dedeire estime qu’il sera également question d’imaginer un modèle de labellisation qui puisse convenir à tous les pays et de pouvoir, collectivement, faire connaître les produits de région à travers toute l’Europe, mais aussi à travers le monde. D’autre part, il dira que parmi les questions qu’il faut poser, il est important de savoir si la globalisation à l’échelle mondiale importe avec elle la question de l’alimentation. «Une fois cette problématique traitée, il serait judicieux de chercher la façon de régionaliser les modes et modèles alimentaires. L’histoire nous enseigne que la manière de s’alimenter dans une dimension régionale permet de préserver les ressources». Autour de ces pays, il y a des modes alimentaires, comme la diète méditerranéenne. Et l’expert d’ajouter : «En s’appuyant sur ce modèle, on devrait promouvoir des actions intersectorielles innovantes pour contrer la dégradation des écosystèmes, la perte de biodiversité et la simplification des régimes alimentaires à travers l’amélioration des pratiques alimentaires durables.» Tizi Ouzou - Formation professionnelle 42% des diplômés sortent avec des contrats de travail(HORIZONS) La rentrée prochaine prévue le 25 septembre, Hamid Messir, le chargé de la communication à la DFEP, a indiqué que sa direction offre aux jeunes 13.208 postes de formation diplômante et qualifiante La Direction de la formation et de l’enseignement professionnels fait état dans son bilan annuel sanctionnant une année de formation, que 9.000 stagiaires ont accompli une formation en fonction de leur profil au sein des établissements publics comme privés. Ainsi, 2.504 ont été formés dans la branche du bâtiment et travaux publics (BTP) et la construction métallique (CML), alors que 2.122 l’ont été dans la filière électricité-électronique, 1.429 dans le tourisme et 831 dans l’artisanat. Par ailleurs, il ressort aussi que 42% des diplômés sortent avec en poche des contrats de travail. Et ce grâce au concours des organisations patronales et des agences d’emploi de la wilaya partenaires, avec lesquelles la DFEP a signé des conventions-cadres. « Notre objectif est de parvenir à l’insertion de 80% de nos stagiaires et apprentis ayant obtenu les meilleurs résultats d’ici à la fin de l’année en cours », souligne le directeur local, Abdenacer Arab, qui a surtout mis l’accent sur le partenariat avec les organisations patronales comme le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et la Confédération du patronat algérien, qui n’ont pas manqué de répondre favorablement aux doléances de la DFEP. Le même responsable a aussi indiqué que sa direction « tente d’adopter la carte de formation en fonction des besoins de la wilaya pour un développement réel ». Il dira que par le passé, on formait pour le plaisir de former sans aucune étude préalable des besoins du marché de l’emploi. Une situation dont a aussi conscience 6 le FCE, comme a tenu à le faire remarquer son président Siad. « Notre organisation a mis en place une cellule spéciale pour renforcer nos liens et notre collaboration avec le secteur de la formation, mais aussi de l’université, en leur exprimant nos besoins », explique-t-il Enfin et s’agissant de la rentrée prochaine prévue le 25 septembre, Hamid Messir, le chargé de la communication à la DFEP, a indiqué que sa direction offre aux jeunes 13.208 postes de formation diplômante et qualifiante dont 4.235 postes de formation résidentielle, et 5.338 postes de formation apprentissage, 3.635 postes de formation qualifiante dont 1.070 postes de formation pour la femme au foyer, 805 postes de formation initiale qualifiante, 575 postes de formation au milieu carcéral, 330 postes de formation en milieu rural qualifiante, 760 postes de formation conventionnée et 95 postes de formation en cours du soir. LE PROFESSEUR ABDERRAHMANE MEBTOUL EST AFFIRMATIF "La bulle immobilière algérienne va éclater"(L’Expression) L'insolvabilité des citoyens est un risque sérieux et une crise immobilière pointe à l'horizon, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul. La crise financière de 2008 a suscité certains débats en Algérie à cause des effets sur les recettes des hydrocarbures, mais il y a un autre danger qui est celui de l'éclatement de la bulle immobilière qui pointe à l'horizon. C'est de cela que le professeur a parlé dans une récence contribution, même s'il a déjà la même position depuis 2014, lorsqu'il s'adressait à une revue spécialisée Aménagement et Histoire. Mebtoul pense que l'insolvabilité de bon nombre de citoyens ayant acquis des logements à des taux d'intérêts bonifiés est un risque qui n'est pas écarté, ce qui pourrait provoquer une véritable crise sociale et politique. D'ailleurs, en cas de poursuite de la chute du cours des hydrocarbures, d'épuisement du Fonds de régulation des recettes et d'épuisement des réserves de changes, les banques devront forcément relever leur taux d'intérêt, ne pouvant plus être recapitalisées via la rente des hydrocarbures. Est-ce la même chose qu'aux Etats-Unis en 2008? Il répond que c'est le cas lors de la crise de 2008 et même en Espagne qui a misé sur le Btph. Même l'Algérie a privilégié cette tendance de miser sur le Btph ce qui pourrait lui faire connaître une grave crise économique. Il y a aussi le paradoxe de résolution de la crise du logement sans relance économique réelle? Ce qui prépare le nid à de vastes contestations sociales car actuellement plusieurs familles vivent sous le même toit. Il ajoute que pour en finir avec ce paradoxe, il est urgent de penser aux réformes structurelles liées à la gouvernance et à la mise en place d'institutions adaptées à une vision stratégique de long terme avec la réforme du système financier algérien, notamment public qui concentre plus de 85% des crédits octroyés. Les Algériens seront dans l'obligation de restreindre les crédits à l'immobilier dans le Btph même au risque de ralentir leur taux de croissance. Cela est d'autant plus vrai qu'en raison de la persistance de la crise mondiale, les tendances baissières du cours des hydrocarbures se confirment et la nécessité de réduire certaines dépenses aussi. Ces mises en garde quant au danger d'une bulle immobilière en Algérie continuent au moment où le cours du pétrole est en dessous des 50 dollars. Selon l'économiste, il faut également compter le prix de cession du gaz totalement déconnecté du prix du pétrole? Ce qui provoquerait une crise sociale sans précédent en Algérie. Lors de la bulle immobilière de 2008, les banques ont fait des prêts immobiliers à des ménages insolvables ou présentant peu de garanties à des taux d'intérêts élevés. Il y a eu ensuite la diffusion des mauvaises créances dans le marché. Pour évacuer les risques, 7 les banques découpent leur dette en produits financiers pour la revendre sur le marché. En tant qu'expert, il pense que les réformes conditionnent le choix de segments en termes d'avantages comparatifs (coût-qualité) dans le cadre des valeurs internationales notamment en Co- partenariat. «Si l'on veut réaliser cette transition d'une production et d'exportation hors hydrocarbures elle-même liée à la transition énergétique et éviter ce dépérissement du tissu productif, il faut que le secteur industriel représentant moins de 5% du PIB aille vers 15 à 20% minimum à l'horizon 2020», dit-il. EXPORTATIONS HORS HYDROCARBURES, De l’huile de table algérienne pour la Libye(Le Soir d’Algerie) Est-ce le début de la fin du titre donné au port de Annaba comme étant uniquement spécialisé dans l’exportation des produits phosphatés et sidérurgiques ? Question sur laquelle se sont attardés les opérateurs économiques de différentes régions de l’Est du pays. Notamment les usagers du port de Annaba. Depuis l’arrivée de la nouvelle direction générale, cette infrastructure socioéconomique semble accorder de l’intérêt à l’exportation hors hydrocarbures, donc à l’encouragement de la production nationale. Ses quais Nord et Sud sont quotidiennement animés et presque saturés de marchandises et de conteneurs en provenance ou à destination de divers pays de la planète. Notamment ceux du bassin méditerranéen où malgré la rude concurrence, le port de Annaba, mieux connu sous le sigle «Entreprise portuaire de Annaba» (Epan) s’impose face à des concurrents connus. Ces derniers mois, ce port est très sollicité par de nombreux opérateurs dont des leaders mondiaux du transport maritime. Ces derniers jours, l’Epan marque un nouveau point avec l’opération qu’il vient d’enregistrer à l’exportation. Alors qu’au plan régional, on désespérait de voir partir à l’étranger par voie maritime les produits hors hydrocarbures, voilà que cette entreprise révèle ses ambitions. Elle l’a fait avec déjà un grand nombre de produits algériens que l’on destine à l’étranger. Cela s’est matérialisé par une remise en confiance des spécialistes de l’import/export qui n’hésitent plus à solliciter les services de l’Epan pour leurs opérations d’exportation. C’est le cas de la Sarl «Propilos», une société spécialisée dans la production agroalimentaire. Elle a réussi à décrocher un marché pour approvisionner la Libye en huile de table algérienne. L’Epan se place ainsi aux côtés de grands sigles de partenaires mondiaux du transport maritime comme la CMA/CGM. La Sarl «Propilos» a retenu l’Epan pour l’exportation, d’ici la fin de l’année en cours, de 1 400 conteneurs d’huile de table algérienne dont 293 ont été expédiés cette fin de semaine vers un port libyen. Ce premier pas est à inscrire à l’actif du ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talai. Il le fait en application des orientations contenues dans la politique d’exportation hors hydrocarbures à laquelle a appelée le gouvernement pour amortir les effets de la chute du prix du pétrole. Dans ce cadre, le ministre a libéré les initiatives au niveau de l’ensemble des ports du pays. Ce à quoi a rapidement répondu l’Epan en multipliant ses actions de marketing à l’intention de potentiels clients. La Sarl Propilos en est un des premiers. Dans ce cadre, «un traitement privilégié a été accordé à ce trafic par la simplification des formalités portuaires, la mise à sa disposition de moyens adaptés pour le chargement des navires, l’application d’une importante réduction sur les différentes prestations commerciales fournies et la mise à sa disposition d’une aire d’entreposage sécurisée», 8 précise le communiqué de l’Epan. Il est également révélé que cette même entreprise a ouvert un bureau d’accueil et d’orientation pour les opérateurs économiques concernés par le trafic à l’exportation «afin d’assurer à ces derniers les meilleures commodités d’accueil». La Tunisie bloque l’importation de la pomme de terre algérienne(TSA) La Tunisie interdit depuis quelques jours l’entrée sur leur territoire à des semiremorques transportant des pommes de terre algériennes. Plusieurs exportateurs algériens ont ainsi vu leurs marchandises bloquées aux postes-frontières. « On a souffert de ce problème de lundi à vendredi dernier. Il y avait des facilités de la part des douanes algériennes mais du côté tunisien il y avait un blocage », explique à TSA Billal Bourenane, dirigeant de la société algérienne Mertrav Agro-alimentaire, dont un des camions transportant 20 tonnes de pommes de terre a été bloqué à partir du lundi 8 août au poste-frontière de Bouchebka (Wilaya de Tébessa). « Le vendredi soir, notre camion a finalement passé la frontière et hier nous avons pu faire le déchargement. Mais ça a pris une semaine ». Le certificat phytosanitaire remis en cause par les Tunisiens « Le blocage est dû à deux raisons. Ils ont d’abord remis en cause le certificat phytosanitaire qui selon eux n’était pas conforme aux standards. Ensuite, toujours selon eux, le certificat phytosanitaire doit être analysé au moins 48 heures au niveau du ministère tunisien de l’Agriculture. Le malheur c’est que ce certificat est délivré au niveau des frontières, on ne peut pas l’avoir avant, donc quand on l’obtient, il faut que le transitaire tunisien le dépose au ministère tunisien de l’Agriculture pour analyses et approbation. Et, c’est cela qui a pris du temps », précise Billal Bourenane. L’exportateur ajoute que l’approbation tunisienne est intervenue après l’intervention des autorités algériennes. L’entrepreneur, pour qui ce chargement entre dans le cadre d’une première opération d’exportation vers la Tunisie affirme que l’accord commercial préférentiel signé entre les deux pays, le 1er mars 2014, n’a pas été respecté par la Tunisie. « C’était un blocage inutile. D’autant plus que les services phytosanitaires algériens ont contrôlé le produit avant de délivrer le certificat. Quelque part, il y avait un doute concernant la compétence algérienne. Mais je reconnais la bonne volonté de notre transitaire tunisien », poursuit Billal Bourenane qui indique que le blocage est d’autant plus dommageable lorsqu’il s’agit de produits périssables. Le fait que ces produits soient destinés à être transformés en Tunisie pour être ensuite réexportés a joué en faveur de cet exportateur. Car selon Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), le blocage est toujours d’actualité et des semi-remorques algériens, dont la marchandise était destinée à être revendue en l’état, ont dû rebrousser chemin. « Ce n’est pas aux douanes de refouler un produit mais aux services phytosanitaires après analyses. Mais ici, nous avons un rejet des douanes ! », affirme Ali Bey Nasri. « Selon mes informations, il y a eu une instruction du ministère tunisien de l’Agriculture à destination des douanes, disant que la pomme de terre ne rentrera pas et ne fera pas de transit (vers la Libye notamment, NDLR) ». « La Tunisie a toujours eu un protectionnisme sur son marché » Ce protectionnisme défensif qui se manifeste par l’interdiction de l’entrée de certains produits algériens sur le sol tunisien, agace les opérateurs économiques. Laid Benamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) 9 indique que « l’Algérie n’a pas peur d’ouvrir son marché sur le Maghreb » et que « les Algériens ont toujours joué le jeu, sans aucune concurrence déloyale ». Pour le patron du groupe Benamor, l’Algérie possède « une agriculture performante et une industrie qui est devenue très compétitive dans l’agroalimentaire, la céramique et d’autres domaines ». Le président de la CACI déplore le manque de réciprocité des Tunisiens dans l’application de l’accord de libre-échange qui lie les deux pays. « Jusqu’à présent, les Tunisiens ne jouent pas vraiment le jeu et se montrent trop protecteurs », expliquet-il à TSA. « Ils n’ont pas compris que tout ce qui ne passe pas par la voie formelle se fera par les réseaux informels », dit Ali Bey Nasri. En 2015, les exportations algériennes vers la Tunisie étaient évaluées à 1,5 milliard de dollars. « 90% de ces exportations concernent le pétrole et le gaz. Les Tunisiens n’achètent en Algérie que de la matière première : le sucre, le verre, les solvants, le papier, l’hélium. Le seul produit fini qu’ils achètent, c’est le jus », détaille le président de l’Anexal qui rappelle que les produits algériens achetés par la Tunisie sont principalement destinés à être transformés et réexportés. Croissance économique : Amélioration de l'environnement industriel et développement des capacités productives(le Maghreb) La conjoncture difficile que traverse le pays sur le plan financier impose plus que jamais une cohésion résolue pour la rentabilisation et pour la promotion du produit national appelé à se développer substantiellement avec le progrès de l'infrastructure agro-industrielle, l'amélioration de l'investissement, la maîtrise de l'appareil de production des biens et services, le développement de la petite et moyenne entreprise, et pour la mise à profit de toutes les possibilités de promotion et d'amélioration de la diversification de l'économie nationale. La baisse des revenus pétroliers du pays suite à la chute des cours pétroliers sur le marché mondial semble avoir donné un regain d'offensive au gouvernement : les lignes de cette offensive apparaissent plus claires ; leurs traces se dessinent enfin dans une cohérence socio-économique lisible. On sait maintenant par où passent les chemins de la performance et de la croissance. Dans le cadre de l'amélioration de l'environnement industriel et développement des capacités productives, le gouvernement continue à consentir des efforts importants en matière d'équipements publics et qui se traduisent par un maillage significatif du territoire en voies de transport et de communication, l'exploitation de nouvelles opportunités d'accessibilités aux régions ainsi offertes, en optimisant le redéploiement des activités productives et en densifiant les tissus locaux de PME au bénéfice des populations, notamment celles des plus déshéritées en matière d'emploi et de développement, celles en particulier du Sud et des Hauts-Plateaux. La mise en œuvre d'un programme de croissance qui s'inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts d'insertion de l'économie nationale dans son environnement extérieur et qui tient compte de la nécessité d'accorder la priorité à la sphère productive nationale a pour objectif fondamental d'atteindre une sortie graduelle de la dépendance des hydrocarbures. Ceci requiert de mener rigoureusement une démarche de promotion de l'investissement et de diversification de l'économie nationale fondée sur la modernisation et l'extension du tissu industriel sur le potentiel agricole et la promotion du secteur du tourisme, à l'effet de promouvoir la croissance et l'emploi. Il s'agit 10 également de renforcer l'exploitation du secteur des hydrocarbures, des mines, notamment le gaz de schiste pour mobiliser de nouvelles ressources financières nécessaires au financement du développement économique et social, et ce, dans le strict respect de la protection de l'environnement. Pour le gouvernement le moment est propice pour finaliser le développement des capacités industrielles du pays dans tous les domaines, valoriser les atouts de toutes les régions du pays et canaliser les énergies par la mise à niveau de l'outil productif en place et la promotion de l'investissement nouveau. A ce propos, le gouvernement conscient des limites d'une stratégie de croissance assise sur la seule dépense publique, marque de plus en plus sa détermination à transformer le modèle ou le régime de croissance en l'orientant vers le développement des secteurs productifs de richesses et de valeur ajoutée, gage de diversification de l'économie nationale fortement dépendante des hydrocarbures. En cette période de crise économique et financière que traverse le pays conséquence aux aléas sévères de la chute des prix des hydrocarbures, une source qui pèse fortement sur l'économie et le développement national en général comme cela est le cas d'ailleurs dans d'autres pays producteurs de pétrole, l'investissement productif pur l'Algérie en cette conjoncture, notamment dans le domaine industriel est à même d'être porteur de développement technologique et de progrès technique. Plus que toute autre action ou dispositif réglementaire, a un effet structurant sur le développement économique du pays. En cette période de crise difficile, les enjeux de l'investissement et du développement industriel deviennent vitaux pour sortir de cet imprévu économique et financier et pour s'y faire l'Algérie est enjointe de s'orienter sur cette voie afin de se positionner dans des délais très rapprochés sur un échiquier régional et mondial hautement concurrentiel. Dans cet esprit, la contribution de l'investissement des entreprises à la croissance pose la question de la durabilité des créations d'emplois telles que favorisées par les dispositifs existants. Aussi, la véritable lutte contre le chômage requiert des investissements productifs tirés par le secteur des entreprises. Il est reconnu que l'Algérie dispose d'un potentiel important et d'une expérience dans le secteur industriel avec de réelles possibilités de redéploiement. Le secteur industriel s'avère ainsi le moyen le plus puissant pour réussir l'intégration dans l'économie mondiale et faire de l'Algérie un pays émergent en dépit de la crise du baril de pétrole. C'est dire que la démarche du gouvernement renoue avec une politique volontariste de développement industriel afin de sortir d'une situation sous optimale conférant un statut de rentier à l'économie nationale. Cette nouvelle approche se fonde sur un développement durable du pays et vise à assurer un environnement macro-économique stable grâce à une ouverture organisée et contrôlée des marchés. Tewfik Hasni, expert en transition énergétique : « Les investisseurs dans les énergies renouvelables veulent plus de mesures incitatives»(Reporters) En dépit du potentiel solaire de l’Afrique, en général, et de l’Algérie, en particulier, le pays n’arrive pas à attirer les investisseurs pour multiples raisons : la taille du marché, le cadre législatif qui aurait dû être suffisant, mais sa mise en œuvre souffre de problèmes, des coûts d’investissements élevés et l’absence de mesures incitatives. Pourtant, des solutions existent, comme nous l’explique Tewfik Hasni, expert en transition énergétique, dans cet entretien accordé à Reporters. Reporters : Dans une étude établie par des opérateurs internationaux, l’Afrique est considérée comme une destination privilégiée pour accueillir les 11 investissements dans le domaine des énergies renouvelables. Quels sont les avantages qu’offre le continent dans ce domaine ? Tewfik Hasni : L’Afrique est certainement le continent le plus concerné par le développement des énergies renouvelables. L’Afrique connaît un niveau de croissance économique relativement important comparé aux autres continents. L’accès à l’énergie a toujours été un problème. Même lorsque cela était possible, le consommateur africain payait l’électricité deux fois plus cher que l’Européen. La production était dispersée, sans économie d’échelle en raison de petites capacités. Ceci ne pouvait que surenchérir le coût. Il n’existe pas de réseaux de transport d’électricité de grandes capacités. Cela condamne l’Afrique à un coût élevé de production. Cela permet aussi à ceux qui sont intéressés par ce marché de placer plus facilement le photovoltaïque. Donc, les avantages sont une demande qui va grandir et un coût non subventionné de l’électricité. L’Algérie arrivera-t-elle à capter une partie de ce flux d’investissements ? L’Algérie a un programme certes ambitieux, mais il n’est pas ouvert. Un investisseur ne peut être intéressé par un marché qui reste limité au photovoltaïque et à l’éolien. Il faut ajouter que le marché algérien est conditionné par une production nationale des équipements nécessaires aux énergies renouvelables. Nous avons constaté la réaction des investisseurs européens invités à Alger, il est clair que personne ne viendra pour un marché de 5 000 mégawatts (MW) dans l’éolien. Nous ne parlons pas du solaire thermique avec 2000 MW seulement et à partir de 2020. Mais de façon générale, les investisseurs ne cessent de rappeler qu’il faut revoir les mesures incitatives. Le taux de réalisation de ce programme, depuis son lancement en 2011, est presque nul. Il faut que la volonté politique soit plus manifeste. On ne peut en faire un monopole, bien que la loi sur la distribution de l’électricité et du gaz a clairement libéré le marché et levé le monopole. C’est la première interrogation de tout investisseur. De plus, lorsqu’on estime que certaines fi liè- res technologiques du solaire seraient trop chères, il aurait été plus judicieux de fi xer un tarif de rachat unique pour toutes les énergies au lieu de créer une discrimination subjective. De même, il faut fi xer ce tarif, exprimé en dollar, au taux du dinar du jour de défi nition. Après une dévaluation de près de 25% du dinar depuis la parution des tarifs partiels des énergies renouvelables, il est clair que cela réduit aussi l’intérêt de certains investisseurs. Selon vous, la législation algérienne favorise-t-elle ce genre d’investissements ? Après les explications données ci-dessus et au vu des succès des pays voisins dans le domaine des investissements dans les énergies renouvelables, le cadre législatif aurait dû être suffisant, mais sa mise en œuvre souffre de problèmes qui nous échappent. Pourquoi les détenteurs de capitaux privés n’investissent pas dans ce créneau pour attirer ensuite des capitaux étrangers ? Il faut préciser que les investisseurs internationaux cherchent certainement leurs intérêts avant tout. Il faut qu’il puisse y avoir des partenariats public-privé algériens pour commencer afi n de créer une masse critique pour encadrer les partenariats avec 12 les étrangers. Les acteurs dans ce domaine devraient être, pour le public, une entreprise crédible sur les marchés énergétiques à l’étranger. Il n’y en a qu’une, Sonatrach. Les entreprises du Forum des chefs d’entreprise (FCE) et mêmes celles non membres de cette organisation patronale sont nombreuses pour se constituer en partenariat et en réseaux pour s’inscrire dans un programme regroupant des marchés suffi sants afin d’assurer la rentabilité des projets du programme. Cela sécuriserait aussi les partenariats industriels. Il faut commencer par les filières les plus compétitives et durables. Je rejoins en cela le PDG de Sonelgaz qui recommandait de se focaliser sur un programme de 16 000 MW jusqu’à 2030, qui concernerait pour moitié chacune des filières solaires : le photovoltaïque et le solaire thermique. C’est l’approche des pays voisins, de l’Arabie saoudite et autres. Il faut, bien sûr, que le tarif proposé de 12 DA/KWh en moyenne (soit 0,12 dollar) soit actualisé pour rester équivalent à 12 cents de dollar (cst $)/KWh. Le reste des 22 000 MW, soit 6 000 MW, serait dédié aux autres énergies renouvelables. L’émergence de l’industrie du renouvelable pourra-t-elle reconfigurer le paysage énergétique, production et commercialisation, dans notre pays ? La part de la production indépendante n’est pas négligeable à ce jour. L’industrie du renouvelable doit se développer, comme nous l’avons indiqué, et ceci par les marchés de taille suffi sante. Il faut pour cela lancer des programmes de plusieurs projets pour crédibiliser ces marchés. Le rôle de l’Etat, maintenant que les ressources financières, entre autres, vont manquer, devrait se limiter au facilitateur. Pour cela, il faut revoir les conditions et les rendre plus incitatrices. Il suffi t de reprendre toutes les propositions de ce document. Nous parlerons ensuite comment mettre en œuvre le plan d’action, le choix des acteurs et les ressources financières et humaines adéquates à mettre à disposition avec tout le pragmatisme voulu. Hôtellerie : Le groupe britannique IHG renforce sa présence en Algérie(ELWATAN) Le groupe hôtelier britannique InterContinental Hotels Group (IHG) compte renforcer sa présence en Algérie, selon Simon Stamper, directeur des opérations africaines d’un des plus importants groupes hôteliers au monde. «Nous allons faire notre entrée dans trois nouveaux pays africains durant les années à venir : l’Ethiopie, l’Ouganda et l’Algérie», a déclaré le dirigeant du groupe dans un entretien accordé récemment à un site spécialisé. «Les opportunités existent partout à travers l’Afrique, et nos équipes travaillent pour en tirer le meilleur parti en 2016 et au-delà», a-t-il précisé. Le responsable des opérations africaines de la chaîne hôtelière n’a, en revanche, pas fourni de détails sur la nature et le montant de ces investissements. Basé au RoyaumeUni, le groupe est déjà présent en Algérie à travers Modern Towers, filiale du groupe Ramdane, de son fondateur Omar Ramdane. Une convention a été signée l’année passée pour la gestion d’un nouvel hôtel quatre étoiles au niveau de la capitale. Le Holiday Inn Algiers-Cheraga Tower, qui devait ouvrir en mai dernier, comprend 198 chambres, 43 suites, une suite présidentielle et un parking de 175 places. Il possède aussi 500 m² d’espaces de réunion et un restaurant de 145 couverts. Avec ses 75 mètres de hauteur, l’établissement hôtelier de 25 étages est l’un des plus hauts bâtiments d’Alger. Le groupe hôtelier britannique, qui emploie plus de 350 000 personnes dans le monde, compte déjà 25 hôtels dans neuf pays africains, dont le Nigeria, l’Afrique du Sud, 13 l’Egypte et le Kenya. A l’échelle mondiale, il dispose de 5000 hôtels et près de 742 000 chambres dans près de 100 pays. Le groupe a également plus de 1200 hôtels en développement et gère un large portefeuille de marques hôtelières, dont InterContinental Hotels & Resorts, Kimpton Hotels & Restaurants et Crowne Plaza. En 2015, la chaîne hôtelière britannique a plus que multiplié par trois son bénéfice net, ayant notamment profité de cessions d’hôtels. Son bénéfice net a atteint 1,22 milliard de dollars en 2015, contre 391 millions l’année précédente. Le groupe a notamment profité de la cession de deux grands établissements l’an dernier, l’InterContinental Paris-Le Grand et l’InterContinental Hong Kong. Conséquence de ces ventes, son chiffre d’affaires s’est érodé de 3% à 1,8 milliard de dollars en 2015. Impact de la chute des cours du pétrole sur l’économie nationale BTPH : une bulle immobilière risque d’éclater(Liberte) Le secteur du bâtiment souffre déjà, est-il constaté dans la majorité des 48 wilayas, de surcoûts, de fermetures d’entreprises faute de paiement, de mauvaise gestion et de malfaçons… Les effets de la crise financière engendrée par la chute drastique des cours du pétrole sont de plus en plus perceptibles dans les différents secteurs d’activité en Algérie. Le BTPH n’est pas épargné. Le secteur de la construction risque même de vivre une situation difficile, prédisent des observateurs très au fait du domaine. Certains parmi eux parlent carrément d’une “bulle immobilière” qui éclaterait au cas où la dégringolade des prix de l’or noir persisterait dans les mois à venir, mettant en péril toute la maison Algérie. Cette sombre prémonition est partagée par l’expert international, le Dr Abderrahmane Mebtoul, qui veut “attirer l'attention du gouvernement sur le danger d'une bulle immobilière dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en Algérie”, pressentant “des conséquences dramatiques sur tous les segments et les couches qui bénéficient de crédits à des taux d'intérêt bonifiés”. Cette catégorie serait, selon lui, dans l'incapacité de rembourser ses prêts. “Ce qui mettrait en danger toute la société. Et le système financier ne pourrait plus être recapitalisé, obligeant les banques à réviser à la hausse leur taux d’intérêt, supérieur au taux d’inflation”, avertit-il. Les conséquences seraient encore plus “dramatiques avec des licenciements massifs pouvant préparer le nid à de vastes contestations sociales, la sécurité nationale étant posée en ces moments de grands bouleversements géostratégiques militaires et économiques dans la région”. Une chose est certaine, le secteur du bâtiment souffre, est-il constaté dans la majorité des 48 wilayas, de surcoûts, de fermetures d’entreprises faute de paiement, de mauvaise gestion et de malfaçons… Grand pourvoyeur d’emplois, le BTPH serait, constate le Pr Mebtoul, tout près d’une phase de récession qui remettra en cause toute la stratégie de lutte contre le chômage, 14 prônée jusque-là par l’Exécutif. Les résultats de l’enquête mensuelle de l’ONS d’avril 2016 indiquent que le BTP absorbe 16,6% de la main-d’œuvre totale, suivi par l’industrie (13%) et l’agriculture (8,7%). Sur une population active de 10 895 000, le BTPH emploie 1 808 570 salariés permanents et non permanents, voire plus si l’on inclut la sphère informelle. “Aussi, cette enquête mensuelle donnant 9,9% de taux de chômage doit être interprétée avec précaution, devant attendre la moyenne annuelle fin 2016 et surtout analyser la structure de l’emploi”, commente le professeur des universités. Poursuivant son constat sur le secteur, le Pr Mebtoul estime que les promoteurs qui ont déjà vendu sur plan et perçu l’intégralité des montants s’en sortent bien, tandis que les autres “n’arrivent pas à vendre du fait de la détérioration du pouvoir d’achat et surtout supportant les intérêts des banques qui, actuellement, manquent de liquidités”. À cela, l’économiste ajoute les PME qui mettent la clé sous le paillasson. Les grandes entreprises, quant à elles, connaissent des difficultés de trésorerie car n’ayant pas reçu leur argent de la part des APC et wilayas pour lesquelles elles ont réalisé des projets. “L’insolvabilité de bon nombre de citoyens ayant acquis des logements à des taux d’intérêt bonifiés est un risque qui n’est pas écarté, ce qui pourrait provoquer une véritable crise sociale et politique”, relève Abderahmane Mebtoul. Il évoque, également, ce “paradoxe de construction de logements avec les anciennes techniques, alors que les nouvelles permettent d’économiser entre 20/30% de ciment, de rond à béton et d’énergie”. La résolution de la crise de logements sans relance économique réelle, affirme-t-il, prépare le nid à de vastes contestations sociales car, actuellement, plusieurs familles vivent sous le même toit... Face à cette situation peu favorable et pour des raisons de sécurité nationale, avoue le Pr Mebtoul, les réformes structurelles deviennent “urgentes”, mais aussi “difficiles car déplaçant des segments de pouvoir et liées à la bonne gouvernance”. Cela implique surtout la moralisation des personnes chargées de gérer la cité, la mise en place d'institutions adaptées aux nouvelles mutations locales et internationales (débureaucratisation et encouragement des libertés), couplées selon une vision stratégique de long terme. Il faut, suggère-t-il, redonner le primat à l’économie de la connaissance, concrétiser la réforme du marché du travail, du foncier et celle du système financier, notamment public, qui concentre plus de 85% des crédits octroyés, devenus enjeu de pouvoir et poumon des réformes... Les agences immobilières invitées à formaliser leur dossier administratif Le ministère donne un ultimatum de 60 jours(Liberté) Ayant fonctionné jusqu’à présent avec des avis favorables provisoires, elles risquent l’annulation de leur agrément. Le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville semble prendre le taureau par les cornes et décide de mettre de l’ordre dans la demeure. C’est ainsi, qu’à travers un communiqué, publié récemment sur son site Web, le département d’Abdelmadjid Tebboune a invité les agences immobilières à “formaliser leurs dossiers administratifs permettant l'établissement des certificats d'agrément”. Le communiqué en question qui donne la liste nominative des concernés qui s’élève à 822, est clair quant à la nécessité de s’exécuter sous peine de se voir privé du droit de poursuivre leur activité. C’est, d’ailleurs, à ce titre qu’un délai de 60 jours est mentionné par le document “faute de quoi la demande de certificat d’agrément sera systématiquement annulée”. En d’autres termes, les agences qui fonctionnaient 15 jusque-là avec des avis favorables provisoires ne pourront plus jouir de cette “largesse” qui dure depuis trois ans et devraient se soumettre à la réglementation en vigueur. Le décret exécutif n°09-18 du 20 janvier 2009 relatif à l’exercice de la profession des agences immobilières, complété et modifié en juillet 2011, exige un agrément pour exercer ce métier. Avant cette date, les agents immobiliers justifiaient leur activité par un registre du commerce. En outre, le décret exécutif de 2009 exigeait un niveau universitaire (licence) et trois ans d’expérience dans le domaine, des mesures qualifiées de “pénalisantes” par les professionnels. Désormais, après la modification de ce décret en 2011, les agents immobiliers doivent posséder, soit une licence (droit, finance, économie, commerce…), soit avoir 5 ans d’expérience ou recruter des licenciés. Il est question aussi de s’acquitter du cautionnement et de contracter une police d’assurance. “L’initiative du ministère tombe à point nommé”, souligne un spécialiste du domaine qui estime que “l’anarchie dans le domaine de l’immobilier a assez duré”. Notre interlocuteur ira loin dans son commentaire affirmant que “les spéculateurs se font de plus en plus nombreux jusqu’à engendrer une mafia et faussent toutes les études”. Force est de reconnaître que malgré la complexité du dossier et ce, dans tous les pays, le cas Algérie fait tache notamment avec la crise aiguë du logement. Tous les efforts fournis par le gouvernement arrivent difficilement à juguler la demande qui se fait plus persistante chaque année. Le marché locatif est, par ailleurs, totalement livré à la spéculation avec des prix qui dépassent tout entendement notamment dans les grandes villes. Le president de la Fédération des agences immobilières (voir Liberté du 14 mars 2016) reconnaît lui-même que “80% des transactions immobilières passent par l’informel”. Et de poursuivre : “C’est un phénomène difficile à évaluer en chiffres et qui échappe à tout contrôle.” Et de souligner avec force qu’“il n’existe aucune volonté réelle de l’État d’aller vers la traçabilité de la transaction immobilière”. D’autres experts évoqueront le problème de la non-convertibilité du dinar, de la corruption à grande échelle et surtout de la devise qui se vend au vu et au su des pouvoirs publics en toute impunité au square Port-Saïd. Face au harcèlement de la société de gestion des zones industrielles Les opérateurs de la zone d’activité de Boghni crient à l’injustice(Liberte) Si le wali de Tizi Ouzou a toujours insisté, lors de ses déplacements à travers les daïras, sur l’urgence à attirer le maximum de créateurs de richesses et d’emplois, sur le terrain, c’est tout à fait le contraire qui se produit. L’exemple de la zone d’activité de Boghni, à 40 km de Tizi Ouzou, est édifiant à plus d’un titre. Les trente opérateurs exerçant dans cette zone sont harcelés par la Sogi de Tizi Ouzou pour régler des factures d’entretien des lieux qu’ils jugent exorbitantes. “Y a-t-il eu réellement une amélioration depuis l’année dernière lorsque cinq opérateurs ont été poursuivis en justice pour régler ces factures ?”, nous dira Chabane Selila, le président de l’Association des opérateurs économiques installés dans cette zone d’activité. Et lors de notre virée sur les lieux, il nous a été donné de constater que ni le gaz, ni les routes et encore moins l’assainissement n’ont été réalisés depuis déjà plus d’une année. Et un opérateur convoqué à la justice pour répondre de son refus de régler sa facture, d’ajouter : “C’est un pur harcèlement. La Sogi ne veut que ramasser de l’argent. Est-il normal de payer les factures d’eau à cet organisme au lieu de l’ADE de Boghni ? En outre, c’est une eau non potable. La location du compteur s’élève à 16 4 000 DA au lieu de 1 200 DA à l’ADE. Actuellement, nous recourons à l’achat de citernes. Est-il normal qu’une zone qui fait travailler plus de 500 personnes ne soit pas couverte en Internet ? Et pourtant, cet outil est indispensable pour le fonctionnement de toute unité de production.” Le président de l’association nous apprend que dix opérateurs auront incessamment des jugements les condamnant à régler ces factures. “Ils sont nombreux ceux qui ont réglé cette quote-part sous la menace de saisie de leur matériel. C’est injuste de la part du tribunal qui a appliqué l’article 30 du code de commerce alors qu’aucune commission d’enquête n’a été désignée pour se rendre sur les lieux. Nous ne sommes pas contre le paiement de cette quote-part, mais contre la Sogi qui n’a pas respecté les clauses du cahier des charges. Il faut que le juge comprenne cela”, s’insurge le président de l’association. Et d’enchaîner : “Actuellement, deux nouveaux opérateurs ayant acquis du matériel par crédit bancaire n’arrivent pas à lancer leurs activités de poterie parce que la zone ne bénéficie pas de gaz naturel. Que feront-ils alors pour rembourser leur crédit ?” Le président de l’association et ses membres demandent à la Sogi de respecter les textes relatifs à la gestion des zones d’activité, principalement les clauses du cahier des charges qui traitent des modalités pratiques de l’entretien de la zone. “De tous les textes régissant les zones d’activité, la Sogi n’a retenu que l’article 8 du décret 84-55 qui concerne la perception de la quote-part tout en ignorant les conditions qui s’y rattachent”, explique le président de l’association. En clair, il rappelle au directeur de cet organisme la composition du conseil d’administration dans laquelle les représentants de l’APC et ceux des opérateurs économiques ont le droit de siéger. Ensuite, poursuit-il, la détermination de la quote-part doit obéir aux conditions édictées par les articles du cahier des charges. Concernant l’article 49, note le président de l’association, il détermine les paramètres à retenir pour fixer cette quote-part pour chaque opérateur sur la base d’un programme d’action approuvé par le conseil d’administration. “L’article 51 concerne le paiement de cette quote-part. D’abord, l’opérateur verse les 50% dès réception du mémoire obtenu sur la base du programme d’action envisagé dans la zone et le complément se fera trois mois après”, explique-t-il. Tandis que l’article 53, ajoute le même interlocuteur, détermine les membres de la commission qui doit réceptionner les travaux et qui précise bien la présence des représentants des unités implantées dans la zone. Pour les opérateurs économiques, rien n’a été engagé en ce sens et ils regrettent aussi la passivité des autorités locales, à savoir le maire et le chef de daïra, qui ne font rien pour répondre au cri de détresse des opérateurs. “Pourtant, le chef de daïra nous a promis de nous obtenir un rendez-vous avec le wali afin de discuter de ce problème épineux qui est un harcèlement qui fait fuir les investisseurs non seulement de Boghni mais aussi de toute la wilaya”, poursuit Chabane Selila, qui lance un appel urgent au wali pour prendre en charge ce problème devenu récurrent. “Nous ne voulons pas lancer des actions de rue parce que nous jugeons que ce n’est pas un moyen d’arracher nos droits. Nous sommes des légalistes”, conclut-il. Banque/bourse/Assurance Réserves de change : la réponse de la Banque d’Algérie (Algerie patriotique) 17 Le niveau des réserves de change à fin 2018 sera «nettement supérieur» à celui des 60 milliards de dollars avancé récemment par la Banque mondiale (BM), notamment en raison des effets de la consolidation budgétaire sur ces réserves, a assuré la Banque d'Algérie. «Le niveau des réserves à fin 2018 sera nettement supérieur à celui annoncé par la BM, notamment en raison des effets de la consolidation budgétaire et de l'impact de celle-ci sur les comptes extérieurs et corrélativement des réserves de change», a souligné la Banque d'Algérie dans un communiqué transmis à l'APS en réaction au rapport publié par l'institution financière internationale sur la région Mena. «Le rapport de la Banque mondiale (BM) sur la région Mena situant le montant des réserves de change de l'Algérie, à l'horizon 2018, à 60 milliards de dollars paraît quelque peu alarmiste et ne reposant pas sur des hypothèses probantes», a indiqué la Banque d’Algérie. Selon la même source, ce montant projeté à fin 2018 «est donné sans aucune autre précision sur les principales hypothèses sur lesquelles se fondent les économistes pour établir ce type de projection». Il s'agit, dans ce sens, des exportations d'hydrocarbures en volume, des prix par année, des importations par année en relation avec l'évolution des dépenses publiques et des soldes budgétaires (la dépense publique est l'un des déterminants du niveau des importations) et des déficits de la balance des paiements, a expliqué le communiqué. De fait, poursuit la Banque d'Algérie, la projection de la BM situant les réserves de change en 2018 à 60 milliards de dollars «fait l'impasse sur les évolutions prévisibles des différents indicateurs déterminant l'évolution des réserves de change de l'Algérie», ajoutant que la seule donnée est le prix du pétrole qui devrait osciller entre 41 et 60 dollars entre 2016 et 2018. Remarques sur le rapport du FMI S'agissant de l'évolution des cours mondiaux du pétrole pour les deux prochaines années, les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) situent les prix moyens du pétrole à 36,6 dollars le baril en 2016, 42,8 dollars en 2017 et 46 dollars en 2018, note encore la Banque d’Algérie. Pour ce qui est des exportations en volume des hydrocarbures, la Banque d'Algérie a observé qu'au premier semestre 2016, et pour la première fois depuis 2006, les quantités d'hydrocarbures exportées sont croissantes conformément aux prévisions du groupe Sonatrach. Quant aux exportations en valeur, l'institution financière algérienne s'attend à une baisse continue en raison de la baisse importante du prix du pétrole par rapport à 2015. Mais sur la base des prévisions d'augmentation des exportations d'hydrocarbures en tonnes équivalent pétrole (tep) entre 2016 et 2018 et couplées à une croissance des prix telle que prévue par le département de la recherche du FMI, «cela se traduira par une croissance des exportations d'hydrocarbures en valeur sur cette même période». Concernant les importations, la même source a rappelé qu'elles ont connu une tendance baissière depuis début 2015, chutant de 11,8% (de 59,7 à 52,7 milliards de dollars), soit sept milliards de dollars en moins, en 2015 par rapport à 2014. Cette courbe baissière s'est poursuivie au premier semestre 2016 avec une diminution de 11,2% par rapport à la même période. En effet, les importations de biens ont baissé de 27,6 à 25,1 milliards de dollars entre les premier et second semestres de 2015 et 18 de 25,1 à 24,5 milliards de dollars entre le second semestre de 2015 et le premier semestre de 2016. Ainsi, ces évolutions inverses des exportations et des importations «vont réduire substantiellement les déficits de la balance commerciale et, par conséquent, les déficits des balances courante et globale», a affirmé la Banque d’Algérie. Les réserves de change attendues à 122 milliards de dollars à fin 2016 Sur le plan des dépenses publiques, la même source a fait remarquer que les projections de la BM «semblent tabler sur une totale inertie et absence de réactivité des pouvoirs publics». «Or, un des axes importants de la problématique du nouveau modèle de croissance fondé sur l'investissement marchand (et non plus la dépense publique), annoncée par les pouvoirs publics, est la consolidation budgétaire sur la période 2017 à 2020», a-t-elle ajouté. Cette consolidation budgétaire consiste, à cet horizon, à faire en sorte que l'Etat «ne dépense pas beaucoup plus qu'il n'a de recettes et devrait donc déboucher vers des déficits parfaitement soutenables, sinon vers un équilibre budgétaire». La Banque d'Algérie a, toutefois, tenu à préciser que cette démarche «ne signifie pas qu'il y aura des coupes drastiques dans les dépenses publiques». «Cette consolidation vise autant à mieux recouvrer les recettes qu'à rationaliser les dépenses», a soutenu la Banque d’Algérie, soulignant que l'économie algérienne «recèle d'énormes gisements inexploités en matière de recettes fiscales». La rationalisation de la dépense signifie qu'avec des dépenses moins élevées (en pourcentage du PIB), notamment d'investissement public, il est possible de mieux soutenir et stimuler la croissance économique, a-t-elle insisté. D'autre part, la Banque d'Algérie a noté que d'autres institutions internationales, notamment le FMI, ont fait des projections totalement différentes de celles de la BM. Dans son nouveau cadre macroéconomique pour l'Algérie, publié en juillet dernier, sur la base des prix projetés du pétrole jusqu’en 2018, des exportations en volume et des importations, le FMI a abouti à un niveau de réserves, en 2018, nettement plus élevé que celui de la BM, rappelle-t-on. Par ailleurs, sur la base des données disponibles à fin juin 2016, le niveau des réserves de change est estimé, à fin 2016, à près de 122 milliards de dollars. Donc, les situer à 60 milliards de dollars en 2018 signifie «qu'elles vont baisser de 62 milliards de dollars en deux ans, soit 31 milliards de dollars de déficit annuel moyen du solde global de la balance des paiements. Ce qui paraît totalement improbable», a relevé la Banque d'Algérie, ajoutant que durant l'année 2016 où le prix du pétrole a été le plus faible, le déficit estimé de la balance des paiements sera inférieur à celui de 2015 (27,5 milliards de dollars). De même, toutes les prévisions, y compris celle de la BM, s'accordent à dire que les prix de pétrole vont être supérieurs en 2017 et 2018, alors que la croissance des exportations en quantité a repris en 2016 et devrait se poursuivre en 2017 et 2018. «Il devient dès lors parfaitement intelligible que les niveaux de 31 milliards de dollars de déficits annuels ne pourront être atteints et, par conséquent, que le niveau des réserves à fin 2018 sera nettement supérieur à celui annoncé par la BM», a insisté la Banque d'Algérie. Efficacité énergétique : Vers la mise en place d'un "crédit vert" pour le bâtiment(APS) 19 Un projet de "crédit vert" destiné au financement de l'efficacité énergétique dans le bâtiment est en cours de discussion entre les banques et l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), a appris l'APS auprès du DG de cet organisme. "Nous voudrions que les banques acceptent de travailler avec l'Aprue dans le cadre d'un mécanisme innovant dédié au financement du surcoût lié à l'efficacité énergétique", souligne M. Mohamed Salah Bouzriba. En effet, l'intégration de l'efficacité énergétique dans un projet de construction génère un coût supplémentaire de 15 à 20% de son coût initial. Actuellement, le marché de l'efficacité énergétique dans le bâtiment souffre de manque de financements en raison de l'absence d'une offre bancaire dans ce domaine. Un particulier ou une entreprise souhaitant construire (maison, siège social...) ou réhabiliter une ancienne bâtisse en intégrant l'efficacité énergétique ne peuvent le faire que sur fonds propres. Les banques justifient souvent leur réticence par la difficulté d'évaluer la rentabilité de ce type de projets qui constituent un créneau embryonnaire en Algérie. Toutefois, des banques publiques et privées commencent à réfléchir à ce type de produit financier après des efforts de sensibilisation de l'Aprue: "Il y a déjà une banque publique avec qui nous sommes en discussions avancées", fait savoir le même responsable qui souhaite que les banques bonifient le taux d'intérêt de ce crédit "vert" et ne pas le fixer au même niveau que celui du crédit immobilier ordinaire. S'il aboutit, ce nouveau mécanisme de financement devrait concerner, dans un premier temps, les particuliers avant d'être généralisé à d'autres bénéficiaires (entreprises, administrations publiques...), selon M. Bouzriba. Ainsi, si un particulier opte pour l'efficacité énergétique dans la construction de sa maison, il devra s'adresser à l'Aprue qui lui indiquera un bureau d'études ou d'architecture pour lui élaborer le plan adéquat. Une fois le plan sera prêt, il pourra solliciter la banque pour l'obtention de son "crédit vert". Stimuler l'industrie locale des matériaux isolants Questionné sur les retombées économiques d'un tel produit financier, le même responsable avance que la disponibilité d'un moyen de financement adapté à l'efficacité énergétique dans le bâtiment va stimuler tout le marché lié à ce secteur. A ce propos, il cite, entre autres, la stimulation de la demande nationale en matériaux et équipements utilisés dans l'efficacité énergétique, ce qui renforcerait l'industrie nationale dans ce domaine en faisant savoir qu'actuellement, l'industrie locale en matériaux isolants a une capacité totale pour 10.000 logements/an. Quant aux raisons qui entravent la rationalisation de la consommation d'énergie en Algérie, M. Bouzriba évoque surtout le facteur prix: "Quand l'énergie est offerte à bon marché, la tendance va au gaspillage et vice versa". Pour remédier à cette situation, le DG de l'Aprue insiste notamment sur le rôle de la sensibilisation des consommateurs et la nécessité de développer une industrie locale d'équipements consommant moins d'énergie en impliquant les fabricants locaux tout en leur offrant un cadre juridique favorisant l'émergence de cette industrie. Il préconise également d'obliger les gros consommateurs d'énergie telles que les grandes entreprises industrielles de se soumettre aux recommandations liées à l'économie d'énergie et à l'efficacité énergétique. 20 Le chiffre du jour : 522 projets d’investissement à Adrar(ELMOUDJAHID) Pas moins de 522 projets d’investissement dans divers secteurs ont été validés ces dernières années dans la wilaya d’Adrar. Répartis sur une assiette foncière de plus de 1.200 hectares, ces projets, d’un montant global de 300 milliards DA, devraient générer plus de 15.700 emplois. Commerce Bananes, pommes, raisins, amandes : ce que coûtent l’importation de ces produits à l’Algérie(TSA) Les importations de bananes de l’Algérie ont augmenté durant les cinq premiers mois de 2016 pour atteindre 87,3 millions de dollars, contre 79,2 millions à la même période de 2015, selon les chiffres du ministère du Commerce. Pour les pommes, l’Algérie a importé pour 42,8 millions de dollars durant les 5 premiers mois de cette année, contre 68 millions de dollars l’année dernière. Durant la même période, notre pays a importé pour près de 15 millions USD d’amandes (contre 10,6 millions), de 13,8 millions USD de raisins secs (contre 13,1 millions) et de 3,4 millions USD d’abricots secs (contre 4,3 millions), alors que les importations des pruneaux secs se sont chiffrées à 7,1 millions USD (contre 7,3 millions). Il est, par ailleurs, constaté que la facture de l’ail importé est passée à 8,2 millions USD (contre 9,2 millions). Les prix à l’importation en baisse Durant la même période, le prix des produits alimentaires et agroalimentaires importés par l’Algérie a connu une baisse quasi généralisée, indique le ministère du Commerce via l’agence officielle APS. À titre d’exemple, parmi les postes importants de la facture d’importations alimentaire, l’on retrouve les céréales et le lait, dont l’Algérie est l’un des plus gros acheteurs mondiaux. Le prix du blé tendre a reculé de 25% par rapport aux 5 premiers mois de 2015, à 196 dollars/tonne. Le prix du blé dur est en net repli de 32,5% à 332 dollars/tonne. Pour sa part, le lait en poudre concerné par les licences d’importation et acheté en grandes quantités, a baissé de 18,1%, à 2,425 dollars par tonne, indique le ministère du Commerce. Le sucre a aussi vu son prix à l’importation reculer de 10,5% à 350 dollars la tonne. Alimentation : Recul des prix à l'importation sur les 5 premiers mois (APS) Les prix à l'importation par l'Algérie des produits alimentaires et agroalimentaires ont, pour la grande majorité, baissé durant les cinq premiers mois de 2016 par rapport à la même période de 2015, apprend l'APS auprès du ministère du Commerce. 21 Dans la catégorie des céréales, les prix ont reculé à 332 dollars/tonne (usd/t) pour le blé dur (-32,5% par rapport à la même période de 2015), à 196 usd/t pour le blé tendre (-25%) et à 179 usd/t pour le maïs (-13,1%). De son côté, le prix d'achat des poudres de lait s'est établi à 2.425 usd/t contre 2.962 usd/t (-18,1%). La baisse des prix à l'importation a également touché le sucre roux à 350 usd/t (10,5%) et les huiles brutes pour l'industrie alimentaire à 630 usd/t (-19,6%). Pour la catégorie des produits d'épicerie, à l'exception des prix à l'importation du lait infantile (+4,3%) et du thé (+0,4%), ceux des autres produits ont enregistré une baisse. Ainsi, les prix à l'importation du concentré de tomate ont reculé à 1.175 usd/t (-29,1%), le triple concentré de tomate à 861 usd/t (-27,8%), les cafés non torréfiés à 2.063 usd/t (-13,5%) et le riz à 527 usd/t (-12,3%), Les pâtes alimentaires, quant à elles, ont été importées à 1.682 usd/t (-8,8%) et le sucre blanc à 503 usd/t (-4,4%). Pour les légumes secs, des baisses ont été observées pour les haricots secs à 913 usd/t (-34,4%) et les pois secs à 534 usd/t (-33,8%). En revanche, les prix à l'importation ont haussé pour les lentilles à 1.088 usd/t (+14,8%) et les pois chiches à 1.152 usd/t (+8%). Quant à l'ail, il a été importé à près de 1.700 usd/t, soit une hausse de 56,4% par rapport aux 5 premiers mois de 2015. En ce qui concerne les fruits frais, les pommes ont été importées à 814 usd/t (+17,45%) et les bananes à 739 usd/t (+0,54%). Pour les viandes et poissons, les prix ont reculé pour les viandes bovines réfrigérées à 3.429 usd/t (-15,87%), pour celles congelées à 3.029 usd/t (-11,03%) et pour les poissons congelés à 1.516 usd/t (-5,45%). Les principaux pays fournisseurs de l'Algérie en poudre de lait sont au nombre de 17 dont les 5 premiers sont la Nouvelle-Zélande (26,6% des importations globales), la France (19,7%), l'Argentine (18,5%), la Pologne (11,05%) et l'Uruguay (10,8%). Pour les huiles alimentaires brutes, la quasi-totalité des quantités importées a été réalisée par six (6) principaux opérateurs dont une société privée qui demeure en première position avec 57,84% de la quantité totale importée. En matière d'importation de sucre roux, cette même société privée est demeurée dominante en assurant 82,95% du total importé. Quant au sucre blanc, il est constaté qu'une autre société privée a dominé ce marché à hauteur de 39,2% des importations de ce produit alimentaire effectuées durant les 5 premiers mois de l'année 2016 par 11 principaux importateurs. Concernant le café non torréfié, les principaux importateurs sont au nombre de sept (7) avec près de 47% du total des importations, alors que pour le café torréfié, un seul importateur a réalisé à lui seul plus de 21% des quantités globales importées par 4 principaux importateurs. S'agissant du ciment, son prix moyen à l'importation a baissé à 64 usd/t contre 89 usd/t (-28%). Bananes et pommes : Plus de 130 millions dollars d'importations En ce qui concerne les fruits frais, il a été importé pour plus de 87,3 millions usd de bananes durant les 5 premiers mois 2016 (contre 79,2 millions usd sur la même période de 2015), et pour 42,8 millions usd de pommes (contre 68 millions usd). La facture a été de près de 15 millions usd pour les amandes (contre 10,6 millions usd), de 13,8 millions usd de raisins secs (contre 13,1 millions usd) et de 3,4 millions 22 usd d'abricots secs (contre 4,3 millions usd), alors que les importations des pruneaux secs se sont chiffrées à 7,1 millions usd (contre 7,3 millions usd). Il est, par ailleurs, constaté que la facture de l'ail importé est passée à 8,2 millions usd (contre 9,2 millions usd). Coopération /Partenariat Veille Marché informel de l’or, La rue a ses réseaux(HORIZONS) Aucun secteur commercial n’est épargné. L’informel sévit et menace dangereusement les règles commerciales et fiscales. L’Association des commerçants et artisans algériens tire la sonnette d’alarme. Selon Tahar Boulenouar, président de l’association, le marché de la joaillerie, et particulièrement celui des bijoux en or, est gangrené par la contrefaçon. « L’informel est un marché où on peut faire de bonnes affaires, comme on peut perdre son capital », ajoute Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce). A Alger, le marché noir de l’or a la peau dure. Depuis maintenant plusieurs années, les marchands du précieux métal se font de plus en plus nombreux, constituant un réseau clandestin qui fait porte atteinte à l’économie nationale. Il nous a été permis de constater ce trafic dans de nombreux endroits de la capitale. A cet effet, nous avons accompagné, durant une matinée, ces vendeurs de bijoux sur la grande route du chemin des Fusillés, plus connue par Oued Kniss, aux Annassers (anciennement Ruisseau). Ces marchands, des femmes et des jeunes, connus sur la place publique, excellent dans ce négoce. Qui n’a jamais été confronté à ces personnes qui longent les trottoirs ? Souvent, c’est par « Madame kach cassé ? », pour faire allusion à l’achat d’un bijou en or à bon prix, que des jeunes s’adressent aux passantes. Ces jeunes qui ne semblent, toutefois, pas faire partie d’une activité commerciale quelconque, forment un réseau illicite bien organisé avec les marchands d’or. Dans le petit parc de Oued Kniss, les « dellalate », appellation donnée à celles qui s’adonnent à la vente de l’or clandestinement, emplissent les lieux. Et c’est souvent ces jeunes qui les mettent en relation avec de potentiels clients, pêchés à même les trottoirs. Installés le long de la rue, ils interpellent les passants pour leur proposer de leur acheter de l’or cassé ou de leur vendre des bijoux à l’unité quand 23 il s’agit d’un bijou léger et au poids pour les ornements plus massifs. Nous avons rencontré Kaki, un jeune homme du coin, qui connaît les ficelles du marché depuis une dizaine d’années. Lui qui n’a pas fini ses études a dû gagner son argent de poche au marché aux puces. Peu à peu, nous a-t-il indiqué, des occasions de vendre de l’or commençaient à se profiler, et étaient bien plus fructueuses que les petits objets qu’il vendait. Une femme qu’il avait appris à connaître à Oued Kniss, lui fit la proposition de l’accompagner de jour pour lui trouver des chalands parmi les passants. Son premier réseau était né. Cette association, dira Kaki, dure encore aujourd’hui, même après s’être marié. « C’est un commerce très profitable si on sait s’y prendre », a-t-il appuyé. A présent, il arrive à travailler avec plus d’une dizaine de « dellalate » par jour et de partager les gains. Fatima, une sexagénaire connue parmi ses consœurs sous l’appellation de « Na Fatma », vit de ce commerce depuis vingt ans. Elle avoue devoir se lever chaque matin, avec l’idée de devoir faire des bénéfices. Avec ses deux filles non mariées et un fils divorcé, c’est elle qui nourrit sa famille. « Parfois, les affaires sont bonnes, surtout en été. Mais l’hiver est plus dur et nous devons faire marcher nos contacts pour pouvoir gagner notre pain », confie-t-elle. Pour Djamila, une autre femme assise sur l’un des bancs du parc, il est question de confiance. « Si l’on gagne la confiance de nos clients, les affaires marchent. On est là depuis des années et ça marche bien », a-t-elle avoué, exhibant ses bijoux. Sur les trottoirs du marché d’Oued Kniss, ils sont nombreux à s’adonner à cette pratique. Des jeunes proposent leur marchandise aux passants à des prix différents de ceux pratiqués par les bijoutiers légaux. Leur clientèle est généralement constituée de femmes à qui l’on propose un bracelet, une chaîne ou une bague et c’est, a-t-on constaté, des liasses et des liasses de billets d’argent que l’on compte à tour de bras. Les bijoutiers s’en lavent les mains De l’or poinçonné ou non, on a l’embarras du choix. Les « dellalate » assurent qu’il s’agit d’or 18 carats, autorisé par l’Etat. Elles affirment, par la même occasion, travailler pour le compte de bijoutiers. Ce que réfutent catégoriquement ces derniers. « Nous n’avons aucune relation avec ces vendeuses », affirme un bijoutier à El Annassers, bien que nombreuses d’entre ces femmes ont été aperçues sortir de son magasin. Il est question, selon Kaki, de peser les bijoux et d’estimer leur valeur. Les bijoutiers, pour leur part, ne se sentent aucunement concurrencés par la prolifération de l’informel face à leurs portes. « Le client qui s’aventure à acheter au marché noir risque gros », argumente Cherif, un bijoutier qui a pignon sur rue. Et pour cause, le marché est envahi de métal jaune de mauvaise qualité. « Acheter dans un magasin est toujours plus sûr que dans la rue chez un vendeur anonyme », estime-t-il. L’informel s’invite dans les foyers « L’informel ne cesse de gagner du terrain, et ce, malgré les multiples mesures prises par le gouvernement afin de le contrer », a indiqué Boulenouar. La vente clandestine va plus loin. Le réseau infiltre les maisons et les lieux de travail. Selon le même interlocuteur, plusieurs facteurs favorisent la vente de l’or au marché noir, notamment le prix. L’été, période de l’année où l’achat des bijoux est plus fréquent, ajoute à sa valeur. Quoique au marché parallèle, les prix paraissent plus abordables. Une différence de 1.500 DA à 2.000 DA par rapport au prix du marché légal. Ainsi, le prix de vente chez l’Agence nationale de l’or (Agenor) varie entre 3.800 DA et 4.200 DA le gramme, selon Abdessamed Ali Akram, bijoutier et 24 formateur affilié à l’Association des commerçants et artisans. A l’achat, ajoutera-til, les prix varient entre 5.200 et 5.800 DA pour le modèle ancien et un peu plus pour les plus récents. « Ce prix est appliqué depuis quelques mois, il peut être revu à la hausse ou à la baisse, tout dépend de la bourse mondiale », souligne-t-il. Pour le prix d’importation, il varie entre 6.800 DA et 8.000 DA. L’or provient généralement d’Italie, de Dubaï, d’Arabie saoudite, de Turquie et désormais plus rarement de Syrie. L’or importé d’Italie coûte plus cher « parce qu’il est mieux travaillé et la finition est meilleure », explique le bijoutier. Vente sans garantie Le président de l’Apoce met en garde contre l’achat de l’or sans garantie. Le marché national est inondé par des importations frauduleuses de l’or jaune, dira ce dernier. Certains connaisseurs de l’activité révèlent, selon lui, un certain développement de faux poinçons et même une absence de toute marque spéciale dans la fabrication de ce métal. Il estime que, aujourd’hui, le marché est submergé d’or truqué issu de la récupération de bijoux sous forme d’or cassé. « Les clients nous avouent que les bijoutiers de confiance se font rares et nombreux hésitent à acheter des bijoux. Certaines mères de famille qui ont une fille à marier sont obligées de payer les bijoux nécessaires en trois ou quatre tranches », signale Zebdi. Un risque à prendre si l’on achète chez un vendeur clandestin. Rien ne garantit pour le client que des arrhes lui aient été versées. Certains bijoutiers malhonnêtes, travaillant généralement pour le compte de « dellalate », vont plus loin. Ils mélangent des matières jaunes comme celle des pièces de monnaie de 20 et 50 DA avec l’or pour gagner en poids. Le bijoutier, dira le responsable de l’Apoce, fournit toujours un bon d’achat ou de garantie pour tout bijou acheté qui certifiera de sa qualité. Profitant du départ en congé de beaucoup de leurs collègues, ils cèdent la baguette de pain à 13 DA dans plusieurs quartiers de la capitale : Le diktat des boulangers (Tribune des lecteurs) Les algériens son connus pour leur grande consommation du pain. Ils en achètent trop en une fois et en jettent énormément après. Durant la période d’été, la plus part des boulangers ferment ils partent en congés. Résultat, des files d’attente au moment des fêtes, comme pour l’Aïd, fin septembre, et des clients qui achètent à l’avance des dizaines de baguettes, ce qui accélère évidemment la pénurie. Cette dernière engendre une perturbation au niveau des prix, car vu la fermeture de la plus part des boulangeries, celles qui sont ouvertes vendent la baguette à 13 Da, comme ce fut le cas à Dargana et El Hamiz, alors que le coût de la baguette fixé par l’Etat est de 8, 5 Da. Le manque de main d’oeuvre des boulangers artisans fait profiter les autres pour faire monter les prix .Joint par téléphone, le président de l’union générale des consommateurs et artisans Boulanouar Hadj Tahar a laissé entendre qu’aucun des boulangers n a le droit de vendre le pain normal à 13 Da ou à 20 Da , en précisant qu’ils risquent des sanctions très fermes allant même jusqu’à la fermeture de leurs boulangeries. Dans le même sillage, l’orateur a fait savoir que 70 % des employés des boulangeries n’habitent pas où ils exercent, ce qui explique leur départ en vacances. » Il ne faut pas oublier que les boulangers ont travaillé durant la période de ramadhan et l’Aid El fitr donc ils ont droit aux congés « a-t-il ajouté. L’interlocuteur a tenu à 25 préciser que les boulangers sont soumis à un contrôle rigoureux par la direction du commerce et les Apc, et en cas d’infraction ils seront sévèrement sanctionnés. Boulanouar a lancé un appel aux autorités locales d’éradiquer le point des ventes informel du pain au niveau des plages et les nouvelles cités et ailleurs. Rappelons que 39 millions d’algériens consomment du pain quotidiennement, alors que la production et de 49 millions, les 10 millions ne sont pas consommables. Nouveau code du travail : « Une menace pour les acquis sociaux « (Tribune des lecteurs) « A ce jour le nouveau code du travail n’a pas encore vu le jour. Il est actuellement dans le bureau du gouvernement. Selon le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, la nouvelle loi qui régira les relations du travail sera inspirée des conventions internationales: « Le futur code du travail qui est en phase de concertation avec les partenaires sociaux (UGTA et patronat), est moderne et répond aux besoins et aux exigences du nouvel ordre économique mondial ». Les syndicats autonomes ne partagent pas cet avis. Ils estiment que ce nouveau projet rétrécit le champ des libertés syndicales et constitue une menace permanente pour les acquis sociaux .Un projet qui ne cesse d être contesté par les syndicats et les représentants des travailleurs. Ces derniers considèrent que ce projet les prive de tous les acquis, après des années de lutte pour améliorer leur situation professionnelle. Pour sa part, dans sa lecture , le chargé de communication de la fédération de l’éducation du Snapap , Nabil Ferguenis , a indiqué : » Un fois ce projet de loi adopté il aura des conséquences drastiques sur la vie des travailleurs. En plus de la suppression de la retraite proportionnelle, à laquelle le gouvernement a déjà donné son aval, on trouve des facilitations accordées aux chefs d’entreprises pour les licenciements, la consécration de la régression sociale, la menace permanente au droit à la grève et à l’exercice syndical avec la mise en place du système de contractualisation « . L’orateur enchaine dans le même sillage, il laisse entendre que la nouveauté dans le nouveau projet de texte de loi est la mise en place du système de la contractualisation qui selon lui vise à la précarisation de l’emploi. » Ceci constitue une entrave majeure à la liberté syndicale, un fonctionnaire qui n’a pas un poste de travail stable ne pourra pas défendre ses droits dans le care d’un syndicat ou d’une organisation. S’exprimant sur le système de la contractualisation, l’interlocuteur fait savoir qu’il demeure l’innovation la plus controversée, dénonçant au passage ce qu’il qualifie de politique de la précarisation du marché du travail. Le même responsable qui estime que le seul objectif visé par ce nouveau code est d’étouffer les libertés syndicales a affirmé : » Avant 20 % des travailleurs syndicats d’une entreprise ou d’une administration pouvaient lancer la création de leur section syndicale, aujourd’hui tel qu’il est prononcé dans le nouveau projet de loi, ce taux est revu à la hausse pour des raisons inconnues c’est le cas pour les dépôts des préavis de grève , dans le nouveau projet , le préavis de grève doit être déposé le jour même , sans avoir la possibilité e recevoir un accusé de réception. Les syndicats et les représentants des travailleurs accusent le gouvernement de préparer le document dans l’ombre, sans leur participation à son élaboration. Ils prévoient des actions de protestation dès la prochaine rentrée sociale. Il faut rappeler qu’un front social se constitue pour faire face à ce nouveau projet et appelle le gouvernement à trouver des solutions adéquates pour éviter un engrenage social et préserver la stabilité. De son côté le président de l’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation( UNPEF) , Dziri a refusé catégoriquement ce nouveau projet auquel son syndicat en tant que partenaire social n’a pas participé à son élaboration. » 26 D’après nos première informations, le point positif dans ce nouveau projet consiste dans les articles relatifs à la création des fédération et les confédérations. Ce code menace le droit à la grève et els libertés syndicales. Les procédures de la création des syndicats dans ce nouveau code sont marquées par beaucoup de bureaucratie. En tant que partenaire social, nous refusons ce nouveau code du travail » a-t-il souligné. Le secrétaire général du conseil des lycées d’Algérie, Idir Achour a indiqué : » La réforme du code de travail répond pas aux aspirations des patrons au détriment des travailleurs. Ce code remet en cause la relation de travail il encourage la logique de précarité dans l’emploi par la généralisation des contrats à durée indéterminée et els formules de pré -emploies » L’orateur laisse entendre que le nouveau code du travail remettra en cause les libertés syndicales en conditionne le droit de la grève. D’après les propos recueillis, ça risque, la rentrée sociale risque de chauffer avec les actions de protestations prévues. 27