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INITIATIVES N17
27/05/08
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Page 1
DOSSIER
N°17
JUIN 2008
Santé au travail : tendances
Maintien des seniors au travail : une étude-action de l’ANACT en Basse-Normandie
montre que la prise en compte de la santé dans les conditions de travail est indispensable
pour faire face à l’inéluctable vieillissement de la population salariée.
Nombre d’entreprises, et notamment de PME ont à faire face
simultanément à des pressions
concurrentielles
sur
leurs
marchés, un impérieux besoin de
revoir leur organisation, et un vieillissement de leurs salariés.
Assistée par l’ARACT, cette PMEbiscuiterie de Basse Normandie, a
mis à plat toute l’organisation de
ses unités de production et de conditionnement, et a finalement opté
pour une politique de maintien
dans l'emploi de tous les salariés
plus que par une stratégie de
recrutement orientée exclusivement vers les jeunes. Pour arriver
à cette conclusion. Les intervenants ont notamment effectué
une analyse précise des données
médicales reliées aux différents
postes de travail. Ces données ont
ainsi montré que, malgré l'absence
de maladies professionnelles
déclarées à ce jour, une majorité
de salariés se plaint de douleurs
au
niveau
des
membres
supérieurs et du dos et ce, quel
que soit leur âge ou leur ancienneté.
Les analyses démographiques prospectives menées
ont par ailleurs montré que, dans
cette entreprise, quelle que soit la
stratégie de recrutement, le vieillissement de la population salariée
du
conditionnement
est
inéluctable.
Absente de la
demande initiale de l’entreprise, la
problématique santé est apparue
rapidement au cours de l'intervention pour devenir un enjeu majeur
fortement lié à la problématique de
INITIATIVES
départ. L'entreprise a pris conscience de la nécessité d'agir pour
améliorer les conditions de travail.
Répondre au vieillissement des
salariés passe par une politique de
maintien dans l'emploi de tous les
salariés plus que par une stratégie
de recrutement orientée exclusivement vers les jeunes. Le diagnostic a donc révélé à l'entreprise le
lien étroit existant entre organisation du travail, évolution des
métiers, santé et démographie.
L A L E T T R E D ’ A S S O C I AT I O N A I N F P O U R L A P R É V E N T I O N D E S R I S Q U E S P R O F E S S I O N N E L S
En tous lieux,
en tous temps ...
l'éditorial
Prendre en main sa santé :
Des salariés d’entreprises canadiennes pionniers !
Candiac (banlieue sud de Montréal), et la roue de la Santé (D 5 30)
Au Canada, ce ne sont pas seulement les institutionnels et les DRH
d’entreprises et d’activités qui
innovent en matière de santé au travail, mais les salariés qui prennent
en main eux même leur santé !
A Candiac, par exemple, 70
salariés de la filiale d’un groupe
d’emballages (groupe Wilco) qui
compte 250 personnes sur ce site,
ont décidé, sous l’impulsion d’un
des leurs, de « prendre leur santé
en main », en consommant au
moins 5 fruits et légumes, et en
faisant au moins 30 minutes d’exercice par jour ! Une infirmière venait
toutes les deux semaines pour
peser chaque participant et mesurer
son tour de taille. Les données
recueillies étaient ensuite inscrites
sur un grand tableau graphique,
placé bien en vue dans la salle des
employés. "On l'a fait à la manière
de l'émission de télévision Qui
perd gagne, mentionne l'instigateur du projet. On pouvait voir
l'évolution de toutes les équipes."
La sensibilisation aux saines habitudes de vie s'est transportée dans
les cuisines de l'entreprise. Une
nutritionniste a guidé les cuisiniers
de la cafétéria vers de nouvelles
idées de repas santé. Pendant les
six semaines de l'application du
programme, des fruits et des
légumes étaient gratuitement mis
à la disposition des travailleurs de
jour et de nuit. Des tests de
Risques psycho-sociaux :
trouver le bon équilibre entre travail et vie de famille
Aujourd’hui, seules 13% des entreprises européennes ont mis en
place des mesures pour accompagner les salariés à concilier travail
et vie de famille. La majorité des
entreprises ne proposent aucune
mesure spécifique pour permettre
aux salariés de trouver un juste
équilibre entre les deux. Les PaysBas (18%) et la Norvège (17%)
semblent les plus impliqués dans
le bien-être des salariés ayant des
enfants, en les aidant à trouver un
juste équilibre.
Bien que la France reste dans la
moyenne européenne, avec un
taux de 14% d’entreprises proposant des solutions pour aider les
salariés à trouver un bon équilibre
entre leur vie professionnelle et
leur vie de famille, les entreprises
françaises commencent à prendre
conscience de la problématique.
Une charte de la « parentalité » en
entreprise a vu le jour en avril
dernier. Signée par une trentaine
d’entreprises, cette charte vise à
améliorer les conditions de travail
des « salariés-parents » : crèches
d’entreprise,aménagement d’horaires flexibles des salariés ayant
des enfants, mise en place une
hot-line d’urgence pour les gardes
d’enfants… Autant de mesures
assurant un meilleur équilibre
entre vie professionnelle et vie
privée des salariés. "La concurrence entre les entreprises pour
recruter s’avère de plus en plus
forte" commente Valérie Vaillant,
Directeur Général de StepStone
Online France. "Aujourd’hui, pour
attirer et fidéliser les talents, les
entreprises commencent à prendre conscience de l’importance du
bien-être des salariés, et mettent
en place des solutions pour leur
permettre de trouver un juste
milieu entre travail et vie de
famille, d’autant que cet équilibre
participe pleinement à la performance des salariés" poursuit-elle.
(source Indice RH / stepstone)
dépistage du diabète, de contrôle
du cholestérol et de pression
artérielle ont aussi permis aux travailleurs d'avoir une idée de leur
état de santé réel. Le programme
s’est clos par un concours récompensant lesmeilleures performances. A noter : l’engagement fort et
personnel tant du directeur général
que de la DRH : « "On est allé
chercher les gens avec le défi,
relate Nelly Chikani, directrice des
ressources humaines. C'est une
autre façon de gérer les présences
au travail, semblable à celle de
fournir un abonnement à un centre
de conditionnement physique aux
employés. Ce ne sont pas des
solutions drastiques, mais plutôt
accessibles."
Risques
liés à l’exposition
aux faibles doses
L’Association pour la recherche en
Toxicologie organise les 9 et 10 juin
2008 au Museum National
d´Histoire Naturelle à Paris un colloque scientifique « Exposition aux
faibles doses : un défi pour l'évaluation et la gestion des risques pour
l'Homme et l'environnement ».
HORIZONS P.2
Trois questions à
Jean-Paul George, `
DRH de l’INRS
Diagnostic RH
et Management de la Santé
dans 150 PME de la Loire
ACTUS P.3
Audit social et gouvernance
Jean-Marie Peretti, Président de
l’IAS : «Le management de la
Santé Sécurité est partie intégrante de la gouvernance»
l’IAS et Association AINF
s’associent pour lancer
le Prix Master RH
Actualités d’Association AINF
DOSSIER P.4
Santé au Travail: tendances
Maintien des seniors au travail : une étude de l’ANACT
Prendre en main sa santé :
salariés canadiens pionniers !
Risques psycho-sociaux :
trouver un bon équilibre entre
travail et vie de famille
Directeur de publication:
Jacques Bouvet
Rédaction :
100 CIBLES
Conception:
100 CIBLES
la lettre d’Association AINF pour la prévention des risques professionnels
Association AINF
ZI - rue Marcel Dassault
59113 SECLIN - tel : + 33 (0)3 20 16 92 05
fax : + 33 (0)3 20 16 92 09
[email protected]
prévention conclue par l’établissement régulier d’un état des
risques et des remèdes , constituant le nouveau document de
base réglementaire, mais adapté
à chaque contexte : le document
dit ‘document unique’.
Santé Sécurité au travail :
quelle implication des
Ressources Humaines ?
Risques liés à l’exposition
aux faibles doses:
colloque scientifique
En un mois, plusieurs fois
10 000 personnes ont été rayées
de la carte des vivants par des
catastrophes naturelles, tremblements de terre, ouragans, et
leurs suites ... déclenchant la
stupeur devant l’inévitable, la
solidarité dans l’épreuve, et l’interrogation sur l’évitable…
A une autre échelle, cent PME:
chacune de cent salariés, plus
ou moins, soit dix mille personnes, approchent statistiquement
le seuil d’un accident individuel
dramatique ou d’une maladie
professionnelle grave d’ici un an.
Nous souhaitons que ce soit
aucune, mais ce sera probablement une… avec son interrogation sur l’évitable.
L’article premier de la prévention
des risques professionnels est
de travailler en conformité avec
tous les règlements et toutes les
règles de l’art. Et l’analyse des
risques, une analyse guidée par
le document unique apportera
ce surcroit de clairvoyance
objective qui permet de circonscrire les risques, de les identifier, de les comprendre, pour
mieux les éliminer lorsque cela
est possible, à tout le moins les
cantonner ou réduire leur impact
potentiel.
Et l’article deuxième est de
mobiliser l’humain, toute la
ressource humaine de l’entreprise, avec, au premier chef, ses
dirigeants, et son responsable
Ressources Humaines.
Sur le front de l’action, notre
association a assisté depuis
deux ans plus de deux cents
petites entreprises dans une
démarche
d’identification-
Sur le front de l’information et de
la formation, nous ouvrons et
croisons les partenariats avec
les écoles et universités, du
Nord, mais aussi plus largement
de France, les incitant à
développer des programmes
conjoints, des interventions et
des stages, à pilotages communs, mixant les approches,
généralistes et spécialistes,
ingénieurs et spécialistes de
santé. Le cru 2008 est un bon
cru !
Sur le front des partenariats, nous
avons débuté un programme
avec l’IAS, l’Institut International
d’Audit Social, un collectif d’enseignants chercheurs et de praticiens des Ressources Humaines
qui travaillent en 2008 sur la gouvernance et la responsabilité
sociale des entreprises …
Ainsi, parce que notre conviction
et notre expérience sont que le
travail est un temps positif de la
vie, et que nous avons à cœur
de le rendre plus positif encore,
nous nous engageons, sous
toutes ces formes, pour la sécurité et santé au travail.
Jacques BOUVET
www.association-ainf.com
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HORIZONS
ACTUS
Santé, Sécurité, et Qualité de Vie au travail : Quelle implication des Ressources Humaines ?
Management de la Santé, Sécurité et Qualité de vie au travail :
Un élément central de la responsabilité sociétale des entreprises et organisations
Le thème de la 10e université de
printemps
de
l’IAS,
Institut
International de l’Audit Social, qui
réunissait, entre le 6 et le 11 mai
derniers une centaine de spécialistes RH, - praticiens et universitaires - était le suivant : RH , gouvernance, et responsabilité sociétale.
A cette occasion, les responsables
de l’IAS avaient convié Association
AINF et son président, Jacques
Bouvet, pour un ymposium
Jean-Marie PERETTI, Président de l’Institut International d’Audit Social :
«Le management de la santé sécurité au travail est une partie intégrante de la gouvernance»
d’échanges dédié au Management
de la Santé Sécurité au Travail, et sa
relation avec la responsabilité sociétale des entreprises et organisations.
Trois questions à Jean-Paul GEORGE,
DRH de l’INRS (Institut National de Recherche pour la Sécurité)
toutes les fonctions et tous les
acteurs de l’entreprise. Bien sur,
c’est important d’organiser des formations et des audits pour
améliorer et fiabiliser les comportements des individus. Mais
c’est aussi important que les directions et les DRH s’impliquent personnellement, et oeuvrent à construire une culture de sécurité qui
irrigue toute l’entreprise.
Jean-Pauk GEORGE est également
Président de l’ANDRH PARIS
Jean-Paul George, vous êtes
DRH de l’INRS. Que signifie
pour vous, pour un DRH,
l'obligation de résultats, en
matière de prévention des
risques professionnels ?
L’obligation de résultat en matière
de sécurité et de santé, certes,
c’est une obligation et une prescription de plus pour les entreprises et organisations, qui n’en manquent pas !
Mais c’est surtout un levier de vigilance, une incitation à prendre les
dangers et les risques de manière
globale et durable, en développant dans l’entreprise une culture
de prévention. Une culture de
prévention,
c’est à dire une
dynamique qui doit concerner
En tant que président de
l'ANDRH Paris, - et aussi en tant
que professionnel de l’INRS ,
l’Institut National de Recherche
pour la Sécurité-, comment
voyez-vous évoluer l'implication
des DRH dans les questions de
santé / sécurité / qualité de vie
au travail ?
De façon très positive !
On
observe une prise de conscience
progressive, mais croissante, sur
les questions de Santé, Sécurité,
Qualité de Vie au travail, par nos
collègues DRH : ils sont de plus
en plus nombreux à considérer cc
que c’est un facteur de motivation
et de régulation sociale à l’intérieur
des entreprises ou organisations .
Un facteur de régulation sociale,
parce que une bonne prise en
compte de la santé / sécurité permet de donner la parole et de
gérer les avis différents dans l’en-
treprise, sur un sujet positif. Cela
permet de bien gérer les contradictions, et d’écouter les différents
points de vue. Le fait de prendre
en compte les risques, de les identifier, de les analyser, de les traiter
et d’en discuter avec tous acteurs,
c’est une démarche de régulation
extrêmement positive. C’est à la
fois un thème et une manière
d’échanger de façon objective et
apaisée, entre acteurs parfois très
divergents. Discuter des causes
des risques, cela permet de s’écouter et de mieux se comprendre,
de travailler ensemble sur des
bases objectives, dans un esprit
d’amélioration plutôt rassembleur.
Mettre en place une culture de
prévention, ça marche vraiment
seulement si on écoute les différences, et si on joue de la diversité des points de vue pour construire ensemble quelque chose ..
Notre rôle à l’ANDRH est de
faciliter, d’aborder ces sujets de
plus en plus souvent dans nos réunions, pour faire progresser cette
problématique …
Vous-même à l'INRS, vous avez
récemment renforcé votre politique de prévention des risques
professionnels. Quels sont les
principaux axes de votre programme ?
L’INRS regroupe plus de 700
chercheurs et experts en santé et
sécurité au travail, avec environ 3
/ 4 de cadres . Nous avons voulu,
nous aussi, savoir où nous en
étions, et nous fixer à nouveau des
orientations ambitieuses et exemplaires en la matière. Sous l’impulsion de la Direction Générale de
l’INRS, nous nous sommes dotés
d’un Plan SST,
fondé sur
quelques grandes orientations
politiques : centrer nos actions sur
les personnes, intégrer la préoccupation Santé Sécurité dans toutes
les activités de l’entreprise,
développer un comportement
d’entreprise responsable socialement et faire partager ces valeurs.
Le résultat ? les travaux sont en
cours, et d’ores et déjà ce plan
permet de mieux coordonner nos
actions sur les différents sites, de
stabiliser et de poursuivre nos
avancées. Le fait que, dans le cas
de l’INRS, ce soit la DRH qui
assume le pilotage est une bonne
façon de mettre l’humain au c?ur
des préoccupations et de la
dynamique. Cela permet aussi de
mobiliser le levier Santé Sécurité
pour la création de la motivation,
du dialogue social, du renforcement du lien social.
Olivier Bachelard, Professeur de RH
et de Management, est membre de l’IAS
www.association-ainf.com
L’analyse portait sur les dimensions sociales et RH, et notamment les questions de santé au
travail, sur la base d’une grille
d’audit avec 300 questions. Audelà des résultats, - qui ont notamment mis en lumière la méconnaissance fréquente des problématiques « santé au travail », c’est
toute la dynamique que cette
étude a lancée qui est exemplaire.
Via la photographie de ces 150
PME, c’est en fait une base de
données référentielles par types
d’activités qui a pu être constituée,
notamment par le croisement avec
Jean-Marie Peretti, vous êtes
Président de l’IAS, Institut
International d’Audit Social :
pourquoi avoir inscrit le
Management de la Santé et
Sécurité au travail, comme
thème de symposium à votre
Université de Printemps 2008 ?
Nous avons fondé l’IAS il y a 25
ans : c’est devenu un lieu incontournable d’échanges et de propositions sur les champs de l’audit
social et de la responsabilité
sociale des entreprises et organisations. 200 experts, enseignantschercheurs et praticiens RH (issus
notamment de l’AGRH, de
l’ANDRH ..) participent à chacune
de nos universités, pour promouvoir une vision long terme, objective et rigoureuse des Ressources
Concrètement, comment
abordez-vous ces questions ?
Côté académique, notre réseau
rassemble des enseignantschercheurs qui, avec l’optique
« Management des Ressources
Humaines », travaillent sur ces
dimensions, ou sur partie de ces
les DADS (déclarations annuelles
de données sociales), fondant
groupes de travail et groupes
d’amélioration, ouverts à tous les
dirigeants de PME ayant collaboré
à l’étude, au-delà des rattachements traditionnels aux syndicats
professionnels. C’est ainsi que
préconisations et plans d’actions
ont été mis en place sur la base de
ces diagnostics, concernant le
recrutement, la fidélisation des
salariés, et aussi les questions de
santé et bien-être au travail.
dimensions de façon approfondie :
je citerai par exemple Xavier
Bouziat,
professeur
RH
à
Audencia à Nantes, et qui a depuis
plusieurs années intégré à ses
enseignements des travaux sur le
stress et le burn-out.
Certains de nos doctorants travaillent par exemple sur l’impact psycho-social des fusions et restructurations. Je citerai aussi Olivier
Bachelard, professeur à l’ESC de
Saint Etienne, et qui anime un
groupe de réflexion « RH et management de la Santé Sécurité ».
Du côté des entreprises et des
employeurs, notre action est plutôt
d’écoute et d’incitation, et des colloques comme notre université de
printemps 2008 sont de nature à
identifier et susciter des programmes concrets. Nous allons
ainsi travailler avec Association
AINF à l’identification des compétences managériales en SST, et il
se trouve que ce programme rencontre les orientations récemment
données par Xavier Bertrand et
Valérie Pécresse pour la formation
des futurs managers : il est indispensable d’intégrer aux formations
de management la prise en
compte des condtions de travail et
de vie, et le management de la
santé et sécurité.
Vous lancez en 2008, avec
Association AINF, un
« Prix Master RH ». Pourquoi ?
Association AINF, sur le terrain des
entreprises, a travaillé surtout les
« risques durs », les risques de
sécurité en liaison avec le monde
industriel, travaillant plutôt pour
cela avec des écoles, laboratoires
de recherche, et cursus de formation scientifiques et ingénieurs.
Nous avons décidé, avec le
Président Bouvet, d’allier nos
regards et nos forces pour
développer aussi les approches et
les optiques des « risques mous »,
des risques psychosociaux, et
aussi des chances psychosociales, toutes questions potentiellement dans le pérmiètre des
Ressources Humaines. Le lancement du prix Master RH IAS Association AINF est une première
concrétisation de cette collaboration : il vise à sensibiliser tout
autant les étudiants que les
enseignants et intervenants RH
des différents masters sur le territoire français, pour les inciter à
entreprendre recherches, études,
ou angles d’attaque de stages en
‘management de la santé , sécurité, qualité de vie’. Nous remettrons les prix de la 1e édition conjointement, à notre prochaine université d’été de l’IAS, à Poitiers, le
28 aout prochain.
L’Institut International d’Audit Social (IAS) et Association AINF s’associent pour créer le Prix Master RH
Destiné à récompenser étudiants
(et enseignements) en gestion des
ressources humaines, ayant réalisé un mémoire ou une thèse sur
les thèmes de Santé, Sécurité,
Qualité de Vie au travail, la pre-
mière édition de ce prix sera
remise à fin aout, à l’Université
d’été de l’IAS.
Jury mixant
enseignants et entreprises : trois
professeurs (Professeur Emérite
Eric Vatteville, de l’IAE de Rouen,
Accident de la route d’un salarié :
Responsabilité civile et pénale du chef d’entreprise,
de l’encadrement et du salarié
Diagnostic RH et Management de la Santé
de 150 PME dans le département de la Loire : un programme exemplaire
Olivier Bachelard, Professeur de
Management de Ressources
Humaines à l’ESC de Saint
Etienne, est spécialisé dans les
questions de Santé et Sécurité au
travail.
Sur la période 2006-2008, avec
l’appui des CCI du Massif Central,
(et
particulièrement
de
l’UCCIMAC, Union des CCI du
Massif Central), son équipe a réalisé une analyse approfondie de
150 PME du département de la
Loire, principalement industrielles,
- ne disposant le plus souvent pas
d’une fonction DRH en tant que telle -.
Jean-Marie Peretti, Professeur de RH à l’université de Corte, et à l’ESSEC
et Relations Humaines, mais aussi
respectueuse de l’homme, et l’environnement. Le thème de notre
université de printemps 2008 était
« Gouvernance et responsabilité
sociale des entreprises ».
Ma conviction profonde est que, à
un moment où les tensions démographiques font de la pyramide des
âges une préoccupation forte des
DRH, il y a besoin croissant de
mettre en exergue les facteurs de
santé et de sécurité et de qualité de
vie des personnes, tant pour la
fidélisation des salariés et le maintien en poste des seniors, que pour
attirer les juniors par une qualité de
vie favorable à la santé. Pour les
entreprises et employeurs, publics
comme privés, l’économique
rejoint ici aisément le social, pour
peu que l’on ait un tant soit peu le
sens prospectif. Nous sommes
heureux d’avoir pu associer cette
année l’AINF à nos réflexions et
travaux, car nos perceptions et nos
convictions convergent.
Alors que près de la moitié des accidents mortels en entreprise sont liés
à la route, un chef d’entreprise sur
trois pense qu’aucune responsabilité ne peut être retenue à son
encontre lorsqu’un salarié de l’entreprise est impliqué dans un accident au cours d’un déplacement lié
à son travail. Et pourtant, cette idée
est totalement fausse, et lourde de
conséquences, lorsque l’on sait par
exemple que, sur la région Lilloise
uniquement (124 communes), en
moyenne on dénombre, par an, 6
morts, près de 1 500 accidents avec
arrêts de travail, et 170 accidents
avec incapacité permanente partielle… En avril dernier, la
Préfecture de Lille, la CRAM Nord
Picardie, PSRE, la CCI Grand Lille
et Association AINF organisait une
journée de sensibilisation des
dirigeants de PME. Vif succès (taux
de satisfaction proche de 99%)
Association AINF à PREVENT ‘Ouest, à Nantes, le 18 juin prochain
Après le succès de sa journée
spéciale «enseignement supérieur
/ formation des cadres» à PREVENTICA Lille le 23 janvier dernier,
Association AINF renouvelle, et
sera présente à Nantes le 18 juin
prochain, pour animer deux tables
rondes : l’une sur l’implication des
DRH, et l’autre, sur la formation
des futurs ingénieurs et cadres.
Professeur Jean-Marie Peretti,
Président de l’IAS, Professeur à
l’ESSEC et à l’Université de Corte
; Dr Olivier Bachelard, professeur
à l’ESC de Saint Etienne) ; trois
responsables d’entreprises :
Président Jacques Bouvet, M.
Maurice Neyme, Directeur Général
A. du groupe SPIE Batignolles,
Géneviève Quevrin, Directeur
Santé Sécurité Europe Groupe
Suez. (Animation AM de Vaivre).
Assemblée Générale Association AINF
17 juin 2008 10h30 au Siège, à Seclin.
Les prochaines « journées » Association AINF
Destinées à une information rapide
et professionnelle des PME de la
région Nord, des réunions thématiques sont organisées régulièrement par Association AINF à destination de ses adhérents. Parmi les
thèmes des prochaines semaines et
prochains mois:
• Risques chimiques, prévention et
protection, incidences de REACH
(nouvelle réunion, à la suite du succès de la journée de fin mars
dernier)
• Transport de matières dangereuses
• Gestion des âges, vieillissement, et
pénibilité.
Partenariats et conventions de soutien et d’aide aux TPE
Association AINF s’est fixé pour
mission de sensibiliser et d’aider
les TPE & PME de moins de 50
salariés aux risques professionnels, et aux moyens de prévention
de ces risques, afin de les aider à
identifier leurs risques (document
unique) et engager une démarche
de progrès continu en ce domaine.
Pour mieux toucher les TPE,
Association AINF conjugue ses
forces, avec celles des syndicats
patronaux du Nord Pas de Calais
et renouvelle ou impulse de nouvelles conventions, avec le MEDEF
Cambrésis, le MEDEF Douai, la
CGPME (union régionale des PME
PMI) du Nord Pas de Calais.
la lettre d’Association AINF pour la prévention des risques professionnels