rapport d`activité - Groupement transfrontalier européen
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rapport d`activité - Groupement transfrontalier européen
rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:14 Page1 RAPPORT D’ACTIVITÉ rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:14 Page2 LA COMMISSION ADMINISTRATIVE Christian Aebischer Françoise Assenarre Yves Aubry André Barrillat Michel Bertomeu Anne-Claude Besse Jean-Paul Bobillon Annick Boccard Maurice Bouchet Jean-Pierre Buet Delphine Cabel Francis Cautillo Michel Chardon Michel Charrat Edwige Charrat Michel Claveyrolles Michel Colonna 2 Rapport d’activité 2014 Nathalie Cornier Annie Cupillard-Ladame Sabrina Damico Quentin Déal René Deléglise Jacques Delqué Claude Deruaz Sandra Donche Dominique Ducrot-Taverna Michael Dugave Bernard Dugerdil Mélanie Dupont-Filippelli Pierre-Loïc Faury Jérôme Favoulet Thierry Filloux Martine Friedli Marc Gambaraza Laurence Goy Yannick Grave Jean-François Gremion Jean-Luc Guérineau Christophe Guillaume Catherine Guillot Jean-Pierre Jacob Henri Jahan Didier Jaunet Alia Karaouni Pierre Kempeneers Jean-Marc Koënig Bernard Lafeigères Marie-France Laithier Alain Lamat Christelle Leclercq Régis Lefèbvre Sandrine Magnenat Elisabetta Marelli Patricia Maris Serge Martinaglia Geneviève Mermin-Martinez Serge Miard Léa Missoum Gérard Monnot Philippe Moschberger Denis Nicolaus Claude Olivier Christelle Pasquini-Lacharme Serge Pieron Geoffroy Pittet François Ponzio Joseph Possamaï Fabrice Radigon Philippe-Charles Regnier Jean-Michel Revuz Pascale Riat Marie-Odile Rime Ingrid Saab Bernard Saillant Olivier Savoye Michel Schmit Marie-Antoinette Stabile Corinne Sulliger Jean Vachet Didier Vergauwen Jacques Viennet rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:14 Page3 EDITO 2014 l’année des extrêmes ! Jamais en quarante années de bénévolat, je n’ai connu une année aussi explosive ! Le dossier de l’assurance maladie tout d’abord. En Janvier, le Bureau directeur, puis la Commission administrative ont pris la décision d’aller vers la voie de la négociation avec le Gouvernement. Nous l’avons fait tout simplement parce qu’il n’y avait pas d’autres alternatives. Je reste convaincu du bien-fondé de cette décision courageuse qui nous a valu des attaques insensées et indignes. Les réseaux sociaux ont montré là un visage que nous ne pouvions imaginer. Fort heureusement, au fil des réunions d’informations, des contacts, des articles sur le sujet, nos adhérents, dans leur très grande majorité, ont compris notre position et nous ont remerciés. Le 9 février, le peuple suisse remettait en cause le principe de libre circulation. Un message pour le moins négatif accentuant encore un malaise de plus en plus perceptible, surtout dans le canton de Genève. La réforme de la fiscalité avec l’introduction de nouveaux barèmes nous a aussi beaucoup sollicités. Tous ces évènements, ajoutés au travail quotidien de votre association, nous ont donné énormément de travail. En 2014, nous avons reçu quelque 13.000 personnes, répondu à plus de 39 000 appels téléphoniques et notre site internet a dépassé le million et demi de visiteurs. Je tiens à exprimer mes remerciements et ma fierté pour tous les acteurs de cette réussite : le personnel et les bénévoles militants de notre association. Michel Charrat SOMMAIRE La Commission administrative .............................. p 02 Edito du président et sommaire ............................ p 03 Le Bureau directeur ................................................ p 04 Le fonctionnement de l’association ........................ p 05 Le rapport d’activité du président ..........................p 07 Le secrétariat général .............................................. p 11 Le service études et recherches juridiques .............. p 14 Le service accueil .................................................... p 16 Le service juridique ................................................p 19 Le service social ...................................................... p 21 Le service JURAS .................................................. p 23 Le service fiscal ...................................................... p 25 Président Le service emploi .................................................... p 28 Les maisons transfrontalières européennes ............ p 30 La commission Franche-Comté ............................ p 31 La commission sociale ............................................ p 32 La commission fiscale ............................................ p 33 La commission transports ...................................... p 34 La commission Strasbourgeoise .............................. p 36 La commission Sofronta ........................................ p 38 Le Bilan et compte d’exploitation ..........................p 40 La comptabilité et le service fichier ........................ p 41 Les acquis du GTE depuis 1963 ............................ p 42 Le personnel du GTE ............................................ p 43 Brochure réalisée avec l’appui précieux de la Banque Populaire des Alpes. Rapport d’activité 2014 3 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:14 Page4 LE BUREAU DIRECTEUR 4 Rapport d’activité 2014 Michel Bertomeu Edwige Charrat Michel Charrat Jacques Delqué Michaël Dugave Laurence Goy Bernard Lafeigères Alain Lamat Denis Nicolaus Claude Olivier Christelle Pasquini-Lacharme Joseph Possamaï Fabrice Radigon Pascale Riat Jean Vachet Didier Vergauwen rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page5 LE FONCTIONNEMENT DE L’ASSOCIATION Association loi 1901, le Groupement transfrontalier européen se doit d’avoir une organisation transparente et démocratique. Gérer 34 756 adhérents, 30 salariés, un budget de 2.5 millions d’euros exige rigueur et professionnalisme. Le Président et le Secrétaire général sont là pour garantir cette volonté. Mais deux personnes ne peuvent rien faire sans l’apport de toute la structure bénévole et salariée. Congrès du 30 avril 2014 à Annemasse Une structure bénévole Le Congrès demeure un moment fort pour l’association. Tous les deux ans, il permet aux frontaliers présents de s’informer sur l’activité de leur association et de son président durant l’année écoulée. Il permet également d’élire la Commission administrative. Composée de 82 frontaliers, c’est elle qui élit les organes de direction du GTE : le Bureau directeur, le Président, les Vice-présidents et le Trésorier. Alternativement avec le Congrès, les Assemblées générales permettent de rendre compte et de maintenir le contact avec les adhérents. En 2014, le Congrès a réuni plus de 1000 adhérents dans la salle de Château rouge à Annemasse. L’occasion pour le Président, entouré de toutes les équipes bénévoles et salariées, d’expliquer les actions de l’association, passées et à venir. Le Bureau directeur : le gouvernement de l’association Le Bureau directeur constitue l’exécutif du Groupement. Composé de 16 frontaliers, il se réunit tous les quinze jours en présence du Secrétaire général. C’est là que se décident toutes les actions du Groupement. Grâce aux membres frontaliers, pour la plupart en activité, il permet au Groupement de « coller » à la réalité quotidienne du travailleur frontalier. Le Président, Michel Charrat, réélu au Congrès, dirige le BD et représente l’association auprès des instances politiques et administratives tant suisses que françaises. Autant dire que son rôle est fondamental. Il est, pour cette tâche, entouré de quatre Vice-présidents, Laurence Goy, Jacques Delqué, Fabrice Radigon et Denis Nicolaus, et d’un trésorier Didier Vergauwen secondé par Michael Dugave. Chiffres clés 110 bén 34 756 adhérents - 30 salariés - évoles actifs Rapport d’activité 2014 5 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page6 Un travail en commission Une implication forte des bénévoles qui se manifeste aussi par le travail des commissions. Composées uniquement de frontaliers, leur rôle est de réfléchir sur les problématiques qui les concernent et de faire remonter au Bureau directeur leurs réflexions et propositions. Il existe à ce jour 6 commissions : Transports, Fiscalité, Sociale, Franche-Comté, Strasbourgeoise et Sofronta. Forum de l'emploi transfrontalier à Annemasse Le GTE gère également les Maisons transfrontalières européennes. Chargées d’apporter une information complémentaire à celle du GTE, les Maisons fédèrent un grand nombre de partenaires. Elles organisent également de nombreux ateliers et conférences. Enfin, le GTE organise en cours d’année de grands évènements : le Salon des transfrontaliers, les Assemblées générales ou le Congrès (en fonction des années), le Forum emploi ainsi que deux périodes fiscales. En février et mars pour la déclaration de quasi-résident à Genève et en mai pour la déclaration de revenus en France. Chaque année, nous aidons près de 3 000 adhérents à faire leur déclaration fiscale au mieux de leurs intérêts. 14 20 35 401 33 060 30 535 30 220 28 541 27 842 26 992 30 719 10 11 12 13 20 20 20 20 09 20 07 08 20 2014 06 6 Rapport d’activité 20 05 20 20 Une des forces de l’association réside, sans aucun doute, dans la complémentarité qu’elle a su maintenir entre les bénévoles et la structure salariée. Ce sont les bénévoles qui dirigent le Groupement, ce qui lui permet de rester en relation étroite avec le terrain. La liaison se faisant par le Secrétaire général, Jean-François Besson. Charnière entre les deux pôles, son rôle est essentiel. Il doit faire appliquer la stratégie décidée au sein des instances bénévoles au personnel, tout en faisant remonter à ces mêmes bénévoles les possibilités et contraintes du travail salarié. Le personnel salarié, réparti entre la Haute-Savoie, le pays de Gex et la Franche-Comté, s’organise en six services : le service études et recherches juridiques, le service accueil, le service juridique et social, le service fiscal, le service emploi et le service administratif. 34 815 Une structure salariée 35 220 2014 restera comme une année particulièrement chargée. Le dossier de l’Assurance maladie nous a énormément sollicités. Au cours de l’année, nous avons répondu à 39 883 appels téléphoniques, reçu 12 926 personnes dans nos antennes, 11 320 lors de nos conférences. En tout, 59 058 frontaliers, adhérents ou pas, ont été renseignés par le Groupement. Quant à la fréquentation de notre site internet, elle a explosé, dépassant les 1,5 million de connexions. rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page7 RAPPORT D’ACTIVITÉ DU PRÉSIDENT Aussi, plus que jamais, nous devons veiller à renforcer notre indépendance, conserver notre sérénité en toutes circonstances, rester fidèles à nos valeurs. Nous conserverons ainsi notre notoriété dans le domaine transfrontalier et nous continuerons à peser sur les décisions politiques, que ce soit en matière d’aménagement de nos espaces de vie mais aussi en matière législative pour défendre notre statut. Et ce, dans le cadre d’une solidarité avec notre pays d’emploi et notre pays de résidence. La libre circulation des personnes et l’emploi AG sur l’assurance maladie à Annemasse, le 4 février 2014 2014 fut une année dense en termes d’engagement et de mobilisation. Salariés et bénévoles se sont largement impliqués dans des dossiers complexes et parfois sensibles comme la négociation et la mise en place de notre nouveau régime d’assurance maladie, la modification de l’assiette du calcul de l’impôt à la source, sans parler des autres dossiers ! Face aux turbulences de l’année 2014, fort de votre soutien, nous avons combattu avec force, pour aménager notre statut. Notre modèle d’association citoyenne, apolitique, indépendante, nous confère une légitimité, une représentativité qui n’a cessé de grandir tout au long de ces cinq dernières décennies. Je suis persuadé que nous sortirons grandis de cette année difficile et que nombre de nos adhérents nous renouvèleront leur confiance tout en militant pour l’adhésion des nouveaux ! En matière de négociation, nous constatons chaque jour l’importance d’avoir construit une force capable de mener une politique de défense citoyenne de nos adhérents. Mais il faut le constater, nous sommes devenus malgré nous, un enjeu électoral en Suisse comme en France. Fin décembre 2014, les statistiques annonçaient 290 000 travailleurs frontaliers actifs en Suisse (dont150 000 résidents en France). Comme d’habitude, ces chiffres ne sont pas conformes à la réalité puisqu’ils ne tiennent compte que des frontaliers titulaires d’une autorisation de travail (permis G) ; il faut de fait comptabiliser plus de 200 000 transfrontaliers si on intègre les Suisses résidant en France légalement ou non ! L’acceptation par le peuple de l’initiative, le 9 février 2014, limitant l’immigration et introduisant des quotas en matière de permis frontaliers, met à mal la libre circulation des personnes, principe fondateur de l’Union européenne. Dans l’attente d’une mise en place de la Loi constitutionnelle en Suisse, l’Union européenne se réserve le droit d’actionner la clause guillotine qui prévoit de rompre les six autres accords bilatéraux avec la Suisse, en cas d’atteinte à l’accord sur la libre circulation des personnes. Tout au long de l’année, nous avons multiplié nos interventions auprès de l’Union européenne et nous serons bientôt reçus à Berne par la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga. Nous sommes déterminés à ne pas baisser les bras, même si la libre circulation des personnes est déjà remise en cause comme c’est le cas à Genève, qui ne cesse de légitimer la préférence cantonale, voire nationale. Rapport d’activité 2014 7 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page8 Ce que l’on peut observer aujourd’hui, c’est que, sous la pression des forces politiques populistes, le climat est devenu délétère entre résidents et transfrontaliers, y compris dans les entreprises. Ce n’est pas ainsi que nous pourrons affronter l’avenir au bénéfice de tous et de la cohésion sociale dont nous avons tant besoin ! Les travailleurs transfrontaliers dépendent de trois législations : française, suisse et européenne, à ce titre une précarité sociale s’installe au fil de leur changement d’emploi de part et d’autre de la frontière ! En 2014, le montant de 292 millions CHF reversés pour 75 000 transfrontaliers correspond à 3 900 CHF par frontalier alors que dans le même temps, la rétrocession genevoise apporte 2 400 CHF par frontalier, cherchez l’erreur ! Nous sommes loin du gagnant-gagnant ! Genève qui a tant de peine à desserrer sa bourse sous la pression populiste est la grande gagnante en conservant plus de 600 millions d’impôts à la source des frontaliers ! Le chômage Intervention de Mme Stéphanie Ruegsegger, directrice de la politique générale de la FER lors du congrès La rétrocession fiscale La rétrocession poursuit sa hausse en 2014 : 279 millions CHF représentant le 3,5% de la masse salariale sur le canton de Genève au profit des deux départements bénéficiaires de l’accord fiscal de 1973 : l’Ain et la Haute-Savoie. Toutefois, cette péréquation fiscale bien qu’en hausse constante devrait être revalorisée à hauteur de 4,5% de la masse salariale. En effet, on reviendrait ainsi sur un plan d’égalité avec la rétrocession fiscale que verse la France (accord de 1983) à l’ensemble des cantons suisses où travaillent des frontaliers. 8 Rapport d’activité 2014 Les transfrontaliers plus que les résidents sont profondément affectés par les pertes d’emploi suite aux restructurations conjoncturelles de l’économie suisse et le soudain renchérissement du franc suisse risque bien d’aggraver la situation. Dans certains cantons, la préférence cantonale s’oppose au retour à l’emploi sur sol suisse du travailleur frontalier et cela, même après 20, 30 ou 40 ans de travail en Suisse. Le bilan, c’est un chômage frontalier en hausse constante qui s’aggrave chez les séniors. Fin décembre 2014, plus de 20 000 frontaliers sont indemnisés dans l’arc franco-suisse. Le versement par la Suisse à l’Unedic courant 2014 ne couvre que partiellement sa dette, car une grande partie reste encore à charge de notre pays de résidence et l’Unedic reste déficitaire sur le segment frontalier. Dans ce contexte, nous demandons, depuis plus de 8 ans, aux différents gouvernements français de renégocier un accord bilatéral avec la Suisse sur la base de l’ancien accord de rétrocession des cotisations, afin qu’il soit plus équitable pour les comptes de l’Unedic. L’assurance maladie En 51 ans d’existence, la couverture du risque maladie est restée notre préoccupation principale et nous avons tout fait pour assurer notre libre choix et notre indépendance en la matière. En 2002 et 2007, nous avons obtenu gain de cause tout en sachant que les futures échéances du droit rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page9 d’option entre Sécurité sociale et assurance privée seraient difficiles à négocier. En 2011, par le dépôt d’un amendement dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale, nous avions tenté de conserver l’assurance privée au-delà de 2014 mais la majorité d’alors, le gouvernement Fillon, ne l’avait pas consentie ! Certains détracteurs du GTE, notamment le CDTF du Haut-Rhin et l’Amicale du Haut Doubs, prétendent injustement avoir été à l’origine des victoires passées, ils n’en sont pas à une contre-vérité près ! Aujourd’hui, ils affirment que si le GTE avait suivi leur politique jusqu’au-boutiste, le gouvernement aurait cédé et nous aurions alors pu conserver l’assurance privée. Leur acharnement dans la contestation avec les recours déposés auprès du Conseil d’Etat et de la Commission européenne risque de nous conduire à payer plus cher dans l’avenir avec une remise en cause des aménagements obtenus. Il ne suffit pas d’être procédurier ; bien souvent, un bon accord vaut mieux qu’un mauvais procès ! Rencontre avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine le 20 janvier 2014 Face à nos responsabilités, nous ne voulions pas conduire la majorité des frontaliers dans le mur ! Si nous n’avons pas exploité la voie contentieuse, c’est parce que, pour notre service juridique, qui bénéfice de plus 30 ans d’expérience, cette piste ne nous était absolument pas favorable ! Le résultat de notre négociation, c’est un taux de cotisation de 6%, puis 8% sur le revenu fiscal de référence et non sur le revenu brut, la poursuite des soins entamés en Suisse et le remboursement des soins courants en Suisse sur la base du tarif LAMal pour les frontaliers en activité. Tout au long de l’année, nous avons multiplié les voyages à Paris et les contacts avec le ministère. Nous maintenons avec ce dernier des réunions de concertations indispensables pour faire remonter les problèmes liés au basculement de milliers de frontaliers dans la Sécurité sociale. Dans plus de 60 % des cas, les frontaliers vont payer des cotisations équivalentes à l’assurance privée hors complémentaire, voire moins ! Certes, les plus hauts salaires ne bénéficiant pas de plafond de cotisation, tout comme l’ensemble des hauts revenus français, paieront plus cher. Les comptes bancaires en Suisse, le deuxième et troisième pilier Les différends fiscaux entre nos deux pays ne favorisent guère la défense de nos particularités bancaires liées à notre activité transfrontalière. Les banques suisses au titre des accords conclus avec le ministère des Finances font parfois de l’excès de zèle, disciples de la toute nouvelle transparence fiscale. Au fil des cinq dernières années, nous n’avons cessé de rappeler les règles, en accompagnant nos adhérents jusque dans leurs déclarations fiscales suisse et française, avec la mise en place d’un service compétent. Nous Rapport d’activité 2014 9 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page10 avons toujours précisé que la déclaration de comptes détenus en Suisse devait apparaître sur la déclaration de revenus en France. Cependant, nous contestons l’application de la directive Cazeneuve aux frontaliers, considérés à tort comme des évadés fiscaux et nous poursuivons notre action auprès du ministère des Finances. auprès d’un large public. Parmi ces partenaires, citons : UNIA, le cabinet Pissettaz, l’ADIL de l’Ain, la chambre des notaires, la CARSAT pour la retraite, JAM international pour la création d’entreprise, l’ASI, la CPAM. Pour conclure Imposition à la source En 2014, le premier changement, la prise en compte du revenu français (sur la base d’un revenu de 65 000 CHF) du conjoint de frontalier travaillant en Suisse pour déterminer le taux d’imposition applicable, a modifié de manière importante l’assiette de l’impôt. Notre représentation à la commission d’imposition cantonale à la source nous permet de construire une coopération efficace avec les services de l’administration cantonale et notamment de réagir aux changements de taxation. A l’horizon 2017-2018, le nouveau projet de loi fédérale sur l’imposition à la source requiert toute notre attention. Le projet prévoit en effet un impôt à la source libératoire, sans possibilité de rectification a posteriori. Ce qui pourrait avoir des conséquences extrêmement lourdes pour les frontaliers. Notre action s’intensifie et nous avons sollicité un certain nombre de parlementaires auprès des chambres fédérales pour nous apporter leur soutien. Bien entendu, notre service juridique est à pied d’œuvre et explore les voies de droit qui pourraient nous permettre de lutter contre cette modification législative suisse. Les Maisons transfrontalières européennes 11 ans d’existence et un succès sans cesse en progression ! Ces guichets uniques transfrontaliers sont le complément indispensable à l’action du GTE dans le domaine transfrontalier. Ces maisons transfrontalières fonctionnent grâce à la disponibilité de nos partenaires et permettent, au travers de leur spécificité, de diffuser l’information transfrontalière 10 Rapport d’activité 2014 Je souhaite ici souligner l’engagement des bénévoles, car sans ces derniers, l’association n’existerait pas. Une centaine de militant actifs apportent leur expérience et leur temps au service de notre cause. Ils assurent la représentativité et coopèrent à la gestion dynamique de notre association en participant à de multiples réunions où nous sommes représentés. Je voudrais également rendre un hommage particulier à notre personnel qui a accompagné l’équipe de bénévoles dans ses actions et a assuré la gestion de nos diverses manifestations dans une année qui fut sans doute une des plus intense et difficile de notre histoire ! Plus de 80 000 personnes accueillies et renseignées physiquement ou par téléphone. Une charge de travail en hausse continue, une actualité brûlante, tout a contribué pour faire de cette année un véritable défi pour notre structure. Je veux remercier l’ensemble de nos partenaires, MMA, Banque populaire, Crédit agricole, Rentes Genevoises mais aussi la Région RhôneAlpes, la Région Franche-Comté, nos départements, Haute-Savoie et Ain pour leur soutien financier, ainsi que nos parlementaires pour l’accompagnement de nos dossiers. rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page11 LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Jean-François Besson Laurence Coudière Céline Dunand Philippe Lebolay Séverine Parinaud Agnès Pawlowski Cécile Petit Anne-Laure Roudaut-Schultz Gabriella Taricone Rapport d’activité 2014 11 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page12 LE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL 2014 restera marquée comme l’année de l’assurance maladie. Un dossier lourd, compliqué pour lequel le Groupement a dû prendre une position courageuse. En choisissant la voie de la négociation, le GTE a su faire preuve de responsabilité dans l’intérêt de tous les frontaliers. Fin janvier et en Février, nous avons organisé des Assemblées générales à Morteau, Pontarlier, Annemasse, Saint-Genis, Hegenheim et aux Rousses, pour faire le point avec les frontaliers (adhérents ou pas). Nous avons expliqué le dossier, exposé les propositions du Gouvernement et leurs conséquences pour chacun. Nous avons aussi présenté la position du Groupement transfrontalier européen et ses demandes dans le cadre de la négociation. Une position claire et sincère qui nous a valu de nombreux remerciements et qui nous a conforté dans la stratégie que nous pensons être la plus juste. Ce dossier a mis une pression constante sur le personnel. En quelques mois, nous avons pu comprendre les limites des réseaux sociaux, véhicules incroyables pour faire circuler fausses informations, rumeurs et attaques nauséabondes. Derrière l’anonymat, certaines personnes n’hésitent pas à tenir des propos haineux et diffamants. Les services ont dû faire face, parfois difficilement. Fort heureusement, la solidarité du groupe et le sentiment profond d’être sur le bon chemin nous ont permis de poursuivre notre mission. AG sur l’assurance maladie à Annemasse le 4 février 2014 12 Rapport d’activité 2014 Une organisation rôdée Secondé par une directrice des services Accueil et Juras, Guylaine Riondel-Besson, le Secrétaire général assure le développement de l’association, son organisation, sa gestion, les relations avec la structure bénévole ainsi que la direction du service administratif. Il est pour cette tâche aidé par Anne-Laure Roudaut-Schultz qui dirige le service emploi, les Maisons transfrontalières ainsi que le développement internet. En 2014, le logiciel de prise de rendez-vous en ligne pour les quasi-résidents a été étendu à la période fiscale française. Nos adhérents peuvent désormais prendre leur rendez-vous directement par internet sans passer par le service accueil. Un service indispensable au vu du nombre d’adhérents reçus en 2014 : plus de 3 000 ont été accompagnés dans leur déclaration d’impôt. Le site internet a également connu une explosion en terme de fréquentation puisque nous avons dépassé le million et demi de visites ! il faut aussi rappeler la Newsletter, Front@ligne envoyée tous les mois à nos adhérents ainsi que les applications Smartphone. Anne-Laure est secondée pour cette tâche par Gabriella Taricone, Community manager. Outre le développement de la présence du Groupement sur les réseaux sociaux, elle est chargée de la programmation des conférences et ateliers de la MTE. En 2014, elle a ainsi planifié et organisé 129 conférences et ateliers. rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page13 Pour réussir sa mission, le Secrétaire général doit pouvoir s’appuyer sur une assistante en qui il a toute confiance. Agnès Pawlowski remplit parfaitement cette mission. Outre les charges classiques d’une assistante de direction, elle organise et planifie les grands évènements de l’association et assume la gestion des bâtiments. Salon des transfrontaliers à Annemasse Pour remplir ses objectifs, le Groupement doit développer une communication de haut niveau. Depuis l’origine d’ailleurs, cette mission a été considérée comme fondamentale par tous les acteurs de l’association. Pour cela, le Secrétaire général peut s’appuyer sur l’expertise de Laurence Coudière, chargée de communication. En 2014, elle a réalisé 5 Frontalier magazines, 10 newsletters, de nouvelles brochures, des affiches… Elle assume également le suivi des relations presse, organise les conférences de presse et gère les nombreuses demandes des journalistes. Une gestion sans faille Au fil des ans, le Groupement s’est considérablement développé. Aujourd’hui, 30 salariés travaillent dans l’organisation, son budget dépasse les deux millions d’euros et il s’est doté d’une filiale, spécialisée dans la communication, Frontacom. Une telle organisation exige une gestion de qualité. C’est la mission de Séverine Parinaud. Sous la supervision du Secrétaire général, du trésorier et en fin d’année d’un cabinet d’expertise comptable, Séverine assure l’intégralité de la comptabilité de l’association, y compris la gestion des salaires et l’administration du personnel. En mai, Séverine a quitté son poste pour mettre au mode un charmant bambin ! Elle a été remplacée par Philipe Lebolay qui a repris la tâche avec brio. Le Groupement ne serait rien sans ses adhérents et le fichier qui en découle ! Une fonction qui incombe à Céline Dunand. Elle s’occupe de la gestion du fichier des adhérents de l’association, son véritable trésor. Et suivre un fichier de plus de 35 000 adhérents n’est pas une mince affaire, cela exige beaucoup de rigueur. Céline assure également le suivi de l’informatique ainsi que la téléphonie de l’association et ce n’est pas une mince affaire. Un service emploi qui prend de l’ampleur Sous la houlette d’Anne-Laure Roudaut-Schultz, assistée par Cécile Petit, le service emploi que nous avions créé en 2007 continue son développement malgré une conjoncture pas toujours facile. Nous avons multiplié les conférences et les ateliers afin de donner les meilleures armes à tous ceux qui recherchent un job de l’autre côté de la frontière. Par ailleurs, les entreprises nous ont beaucoup sollicités pour tenir, en interne, des réunions d’informations sur l’assurance maladie. Nous avons également organisé notre 5ème forum de l’emploi fin septembre. Rassembler des entreprises françaises et suisses sur un même lieu n’a pas été aisé, Cécile Petit n’a pas ménagé sa peine pour convaincre. En sept ans, le service emploi est devenu un véritable outil au service de nos adhérents. Fin 2014, 221 entreprises sont partenaires du Groupement. Rapport d’activité 2014 13 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page14 LE SERVICE ETUDES ET RECHERCHES JURIDIQUES 14 Rapport d’activité 2014 Guylaine Riondel-Besson rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page15 LE SERVICE ETUDES ET RECHERCHES JURIDIQUES Le SERJ a pour objectif de soutenir, par ses études dans le domaine juridique, l’action du GTE en vue de faire évoluer les législations concernant les populations transfrontalières. Il est chargé de représenter, dans le cadre des négociations techniques, le Groupement auprès des instances nationales ou européennes. Les travaux menés concernent l’adaptation des législations de Sécurité sociale applicables aux populations transfrontalières au regard de l’accord sur la libre circulation des personnes. Depuis 2010, le SERJ est également actif en matière de fiscalité dans les relations franco-suisses. A cet égard, il participe aux réunions de la Commission consultative de l’impôt à la source. Le SERJ intervient également dans de nombreuses conférences sur le droit européen de Sécurité sociale et l’évolution de la jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union européenne, la fiscalité entre la France et la Suisse. Les travaux du SERJ font l’objet de publications dans des revues spécialisées en droit social européen. Depuis 2009, les analyses du SERJ en matière de droit communautaire de Sécurité sociale sont utilisées par le Tribunal fédéral dans plusieurs arrêts. Dans le cadre d’un partenariat avec le Dauphiné, le SERJ est également chargé de répondre chaque semaine aux questions relatives aux frontaliers. Deux dossiers importants marquent l’activité 2014 Assurance maladie des frontaliers : le service a été largement sollicité tout au long de l’année concernant la mise en place de la réforme de l’assurance maladie des frontaliers. Des rencontres se sont poursuivies avec les différents ministères concernées (Affaires sociales, Finances et Budget), le Conseiller aux affaires sociales du Président de la République, des Caisses primaires d’assurance maladie, dans le but de négocier et d’aménager la prise en charge des soins en Suisse. Les négociations ont débouché, d’une part, sur la possibilité de permettre au frontalier et à ses ayants-droit de poursuivre les soins lourds débutés en Suisse sous couvert d’une assurance privée et, d’autre part, de permettre au frontalier en activité en Suisse de bénéficier de soins courants auprès de praticiens suisses. Le calcul de la cotisation maladie, le droit aux prestations ainsi que les modalités d’affiliation à l’assurance française ont fait l’objet d’une brochure détaillée. En septembre, un nouveau service a également été mis en place pour recevoir les adhérents, leur apporter l’aide nécessaire dans le cadre de la réforme et répondre à leur attente tant du point de vue du calcul de la cotisation que des prestations maladie leur permettant ainsi de bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Fiscalité des frontaliers : en décembre 2013, le Conseil fédéral a ouvert une consultation sur la révision de l’imposition à la source du revenu d’activité lucrative induisant des conséquences importantes pour les frontaliers. Le 26 mars 2014, le GTE a pris position en adressant ses remarques et propositions au Département fédéral des finances. Si le projet de loi fédérale est adopté, les conséquences pour les frontaliers imposés à la source sont les suivantes : • le frontalier qui remplit les conditions de quasi-résident (90% du revenu du foyer fiscal obtenu en Suisse) peut faire une déclaration ordinaire, dans laquelle il fera valoir la totalité des déductions et charges admises. • Le frontalier qui ne remplit pas la condition de quasi-résident est soumis au seul impôt à la source qui aura un effet libératoire. Il ne pourra plus demander la déduction des rachats de cotisations 2ème pilier, des versements versées au titre du 3ème pilier A ; les déductions dans le cadre de la famille (pensions alimentaires, frais de garde des enfants, etc.). Le dossier est en cours d’étude concernant la conformité de certaines dispositions du projet fédéral au regard de la convention fiscale de 1966. Rapport d’activité 2014 15 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page16 LE SERVICE ACCUEIL Evelyne Balon, responsable du service Djamila Bornay Monique Brulport Audrey Calzado Christine Claveyrolles Laurence Diaz 16 Rapport d’activité 2014 Najah El-Yousfi Sandra Gokelaere Annick Leguevel Emilienne Rim-A-Kedi Hélène Thevenod rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page17 LE SERVICE ACCUEIL Le service accueil, dirigé par Evelyne Balon depuis 2013, est le premier contact avec le Groupement transfrontalier européen. Il a pour mission de renseigner toutes les personnes en recherche d’information sur le statut de frontalier salarié actif ou retraité. Evolutions techniques Pour faire face au nombre croissant des demandes, le service a été doté d’un nouveau matériel téléphonique performant. Le standard est commun au siège (Annemasse) et à l’antenne de Saint-Genis-Pouilly. Les bureaux de Franche-Comté ont toujours leur propre numéro d’appel. Les bureaux Le siège social concentre le plus grand effectif de conseillères avec 8 personnes. L’antenne du Pays de Gex : 3 personnes. Les bureaux de Franche-Comté : 1 personne. Certaines collaboratrices travaillent sur plusieurs antennes. Chiffres clés 39 883 appels traités 12 926 personnes reçues et conférences MTE 3 517 inscriptions aux ateliers aux 1 052 inscriptions aux rdv fisc nce maladie 252 inscriptions aux rdv assura urance maladie assurés 205 rendez-vous ass llères accueil par les consei L’activité du service Le nombre croissant des travailleurs frontaliers ainsi qu’une actualité mouvementée ont engendré une sollicitation du Groupement transfrontalier européen extrêmement intense en 2014, renforcée par un événement particulier : la fin de l’assurance privée française au 31 mai 2014. Les problématiques récurrentes sont le licenciement, la déclaration de revenus en France, la demande de rectification des impôts à la source, le retrait du 2ème pilier, les allocations familiales, la retraite, etc… L’actualité « sensible » génère également une augmentation des demandes d’informations des frontaliers, comme la votation du 9 février 2014. La réforme de l’assurance maladie a nécessité une longue formation du service accueil. Les conseillères accueil ont atteint un haut niveau de technicité. Celle-ci leur a permis de recevoir les adhérents en rendezvous individuel, dès le mois de septembre : basculement de l’assurance privée vers le régime de Sécurité sociale (démarches, calcul de cotisation, poursuite des soins en Suisse, explication du système de Sécurité sociale…), droit d’option (présentation du système d’assurance maladie suisse, montant des primes LAMal…). En période fiscale, le service accueil participe également aux déclarations fiscales. En 2014, Emilienne Rim A Kedi a reçu nos adhérents qui souhaitaient vérifier l’avantage de se déclarer « quasi-résident ». Rapport d’activité 2014 17 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page18 Sur la période fiscale française, plusieurs de nos conseillères accueil ont également reçu nos adhérents afin de les aider à compléter leur déclaration et calculer leur imposition. Fréquentations en 2014 Les principales missions • Renseigner les travailleurs frontaliers sur leurs droits et leurs obligations. • Leur donner la documentation correspondante. • Les orienter vers d’autres partenaires ou institutions, lorsque le domaine n’est pas du ressort du GTE. • Prendre des RDV pour les frontaliers, avec les partenaires des Maisons transfrontalières européennes (MTE). • Les inscrire aux ateliers et conférences organisés par le GTE et la MTE. • Répondre aux courriers des frontaliers. • Participer à la rédaction des nouvelles brochures du GTE. • Rédiger la rubrique « questions-réponses » du Frontalier Magazine. Les domaines de compétences du service accueil sont : le droit du travail, la protection sociale et la fiscalité du travailleur frontalier. Une grande partie des problématiques trouvent leur solution au service accueil. Pour les situations plus particulières ou plus pointues, les adhérents sont orientés vers les spécialistes du Groupement : le service juridique, social ou fiscal. Le service accueil est présent à toutes les manifestations de 2014 : Salon des frontaliers, Forum de l’emploi, Assemblées générales extraordinaires sur l’assurance maladie, Congrès. 18 Rapport d’activité 2014 1 053 863 94 3 391 5 837 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page19 LE SERVICE JURIDIQUE Le service juridique, dirigé par Isabelle Fortès-Thuon, répond au quotidien, dans ses domaines de compétences, à la devise du Groupement « Accueillir, informer et défendre les travailleurs frontaliers ». Composé de juristes spécialisés en droit social et européen, ce service est présent dans la plupart des antennes du Groupement. Les domaines de compétences En droit du travail, les juristes informent et conseillent les travailleurs frontaliers à tous les stades de leur vie professionnelle, traitant ainsi de l’ensemble des étapes de la conclusion du contrat à sa rupture. Ils répondent à des questions diverses et variées concernant l’exécution du contrat de travail, comme par exemple, les conséquences d’un arrêt maladie sur le montant du salaire et la pérennité du contrat, les droits en cas de maternité, la procédure à suivre en cas de litige avec l’employeur. Le frontalier peut, par exemple, solliciter les juristes en cas de rupture de son contrat, pour s’assurer de la régularité de la procédure appliquée et connaître les conséquences de cette rupture ou pour vérifier que tous les documents de fin de contrat lui ont bien été transmis. En matière de protection sociale, le service juridique doit jongler entre le droit français, suisse et communautaire. Dans la pratique, la coordination de ces différents droits n’est pas toujours aisée. Tous les domaines des assurances sociales sont concernés, telles que l’assurance maladie des soins et perte de salaire, l’assurance maternité, l’assurance accident et invalidité, l’assurance-vieillesse et survivants, le deuxième pilier, les allocations familiales et l’assurance chômage. Il est, par exemple, possible de solliciter les juristes lorsqu’un départ à la retraite est envisagé. Les juristes peuvent aider le frontalier à apprécier toutes les conséquences de ce changement de statut, en replaçant cette décision individuelle dans le contexte du foyer, afin d’en appréhender l’impact familial, notamment concernant le choix de l’assurance maladie. Chiffres clés 6 juristes spécialisés en droit social 4 419 appels traités 1 380 rendez-vous pris 317 dossiers en cours européen Enfin, de façon plus sporadique aujourd’hui, les juristes répondent à des problématiques liées à l’obtention du permis de travail et/ou à son adéquation avec la situation du travailleur frontalier. Le conseil individuel A l’attention du travailleur frontalier, l’approche individuelle est privilégiée. Les adhérents de l’association peuvent contacter les juristes par téléphone tous les matins (sauf le jeudi) de 9h à 12h. Rapport d’activité 2014 19 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page20 Des rendez-vous peuvent être proposés si le problème exposé nécessite une analyse plus poussée : le mardi et le jeudi après-midi. Enfin, une ouverture de dossier peut s’effectuer pour un traitement à plus long terme. La démarche Dans un premier temps, la démarche procède d’une écoute, de la position de la problématique pour déboucher sur une information et un conseil global permettant une action possible. Dans un second temps, les juristes peuvent, si besoin, apporter un soutien dans les démarches : écrits à rédiger, prise de contact avec les employeurs, les administrations et les organismes concernés, négociation. Enfin, si un recours devant les tribunaux s’avère nécessaire, ils peuvent, selon leur appréciation, rédiger des mémoires afin d’aider l’adhérent à faire valoir ses droits. Depuis plusieurs années, les juristes interviennent également dans le cadre du séminaire de préparation à la retraite organisé par les HUG pour leurs collaborateurs. Par l’intermédiaire du service emploi, les juristes ont répondu à plusieurs sollicitations d’entreprises. En 2014, le service a animé une conférence à destination de collaborateurs licenciés pour leur expliquer la prise en charge par l’assurance chômage en France. Dans un souci constant de prévention, les juristes assurent également lors des manifestations du GTE des séances d’informations collectives et thématiques : cette année encore, l’accent a été mis sur le 2ème pilier et sa fiscalité, laquelle a été considérablement modifiée en 2011 dans son mode de versement sous forme de capital. Activité 2014 L’information collective L’évolution de la législation, parfois sa complexification, amène également les juristes à mettre l’accent sur l’information collective. Les publications juridiques dans le Frontalier magazine permettent de sensibiliser les adhérents aux problématiques rencontrées. Cette année, un dossier spécial prestations familiales, coécrit avec le service social, a permis à de nombreuses familles de faire valoir leur droit intégral aux allocations familiales. Les partenaires du GTE sollicitent également les juristes, sous la forme de demandes ponctuelles de renseignements et sous celles d’interventions préparées. Tout au long de l’année 2014, le service juridique a multiplié les conférences sur le thème de l’assurance maladie des frontaliers afin d’expliquer les enjeux de la réforme applicable dès le 1er juin 2014. 20 Rapport d’activité 2014 Permanence juridique téléphonique (PJT) Ain et Haute-Savoie Franche Comté Total 3 902 517 4 419 498 77 575 Rendez-vous 1 065 315 1 380 Droit d’accès 128 0 128 87 128 215 273 44 317 5 327 1 004 6 331 Nombre de PJT Courriers Dossiers en cours Total rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:15 Page21 LE SERVICE SOCIAL Le service social, dirigé par Isabelle Fortès-Thuon, se compose de 3 assistantes de service social, agissant dans le cadre des conventions et des protocoles partenariaux conclus entre le GTE et les Conseils généraux de l’Ain et de la Haute-Savoie. Le service social procède à l’évaluation des situations sociales de frontaliers en difficultés, à l’accompagnement dans les démarches et à l’instruction des demandes d’aide financière. Il est ouvert à toute personne frontalière ou ex-frontalière, adhérente ou non de l’association. Les missions Service social spécialisé, les missions des assistantes de service social du GTE sont encadrées quant à l’objet et l’étendue de leur intervention. Le service social du GTE intervient auprès du public frontalier (ou ex-frontalier) demeurant en Haute-Savoie et dans l’Ain, notamment ceux rencontrant des difficultés d’ordre économique liées à la perte d’emploi, à la maladie, à l’accident ou au surendettement. Il est l’interlocuteur privilégié du service social départemental sur les dossiers de frontaliers ayant une problématique résultant de leur statut. Il assure aussi un rôle d’information et d’interface entre les services sociaux suisses et français. Les interventions du service social du GTE s’effectuent de manière autonome et en coordination avec le service social départemental et les partenaires de l’action sociale locale. Certaines problématiques demeurent exclusivement de la compétence du service social départemental, indépendamment de la qualité de frontalier ou non de l’usager : • problématique de prévention et de protection de l’enfance et adolescence, • mission globale d’insertion et de lutte contre les exclusions. Sur ces points, le service social du GTE peut apporter sa collaboration par sa connaissance spécifique du statut de l’usager. Chiffres clés 3 Assistantes de service social 6 328 interventions ordées 30 990 € d’aides financières acc L’accueil individuel • Etre disponible et à l’écoute en proposant des plages de permanence téléphonique, des rendez-vous, voire pour les plus en difficultés, des visites à domicile, • évaluer les situations sociales de frontaliers en difficultés afin de définir les problèmes à traiter et d’envisager avec la personne un plan d’actions approprié. Ce plan d’actions tient compte des capacités de la personne, du réseau de soutien dont elle bénéficie déjà (famille, amis) afin qu’elle puisse agir, par elle-même, dans la résolution de ses problèmes, • suivre régulièrement l’évolution des situations à la demande des personnes concernées et éventuellement réajuster les interventions. Telles sont les missions du service social du GTE. L’aide apportée • Constituer des dossiers administratifs permettant à la personne d’accéder aux droits sociaux auxquels elle peut prétendre, • engager des interventions de médiation entre les personnes et les organismes concernés, Rapport d’activité 2014 21 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:16 Page22 • travailler en collaboration avec d’autres acteurs sociaux ou institutions en Suisse ou en France qui pourraient aussi venir en aide dans la problématique rencontrée par la personne, • instruire des demandes d’aide financière qui nécessitent au préalable une évaluation de l’ensemble de la situation avec la personne concernée : examen des droits légaux applicables, de la situation familiale, du budget, du logement ainsi que du devenir de la situation. N’oublions pas que ces aides sont de nature ponctuelle et subsidiaire à toute autre prestation et nécessite la mise à plat de la situation budgétaire. Ces interventions s’effectuent dans le respect du secret professionnel. Aides financières 2014 Haute-Savoie Ain 55 20 Nombre de familles Total cumulé Montant Total cumulé 75 21 262,56 € 9 727,94 € 30 990,50 € • assurance accident : indemnités journalières en cas de rechute, modalités de remboursement des soins par la Suva selon le lieu des soins : en France ou en Suisse, • chômage : arrêt maladie et/ou maternité durant une période d’indemnisation, suspension d’un crédit suite à la perte d’emploi. Durant cette année 2014, le service social du GTE du département de l’Ain a reconduit le dispositif de rencontres partenariales (Centre Communal d’Action Sociale Ferney-Voltaire, Accueil Gessien, Caisse d’Allocations Familiales, Maison Départementale de la Solidarité de Saint-Genis). En outre, en mai 2014, le service social du GTE a intégré un réseau d’acteurs sociaux du Pays de Gex, dispositif essentiel pour faciliter les relations interprofessionnelles. Dès le mois de juin 2014, à l’occasion d’une réunion du réseau, le service social du GTE a d’ailleurs dispensé une information sur le choix du système d’assurance maladie du frontalier et sur les droits en matière de prestations familiales. En décembre 2014, le service social du GTE est intervenu auprès d’un groupe de jeunes de la mission locale du Pays de Gex pour les sensibiliser sur le choix de l’assurance maladie lors d’une prise d’emploi en Suisse. L’information collective Activité 2014 Le service social rédige la rubrique « le social au quotidien » pour le Frontalier magazine : Les articles prennent la forme de questions/réponses ou développent des thématiques d’actualité en lien avec les particularités du statut du frontalier. En 2014, plusieurs thèmes ont été abordés : • retraite et versement forfaitaire unique, • déclaration des revenus : rattachement des enfants majeurs, • prestations familiales : allocations familiales et naissance d’un enfant à compter du 1er avril 2014, dossier « Spécial Prestations familiales » coécrit avec le service juridique, Permanence sociale téléphonique 22 Rapport d’activité 2014 Haute-Savoie Ain 947 484 1 970 568 634 247 Visites à domicile 144 81 Courriers 817 81 Dossiers en cours 221 134 4 667 1 661 Consultations téléphoniques Rendez-vous Total rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:16 Page23 LE SERVICE JURAS Hasna Charid Yannick Faille Isabelle Fortès-Thuon responsable du service Grégoire Hamelin Caroline Hémard Gaelle Porcheron Jennifer Raffy Suzanne Ruiz-Berthet Armelle Saragosa Rapport d’activité 2014 23 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:16 Page24 LES POINTS FORTS 2014 AU SEIN DU SERVICE JURAS JURistes et ASsistants de service Social s’unissent en un même service pour vous répondre efficacement en parfaite complémentarité. La vie du service En 2014, les sollicitations vis-à-vis du service JURAS n’ont cessé d’augmenter, reflétant ainsi les interrogations et difficultés rencontrées par les travailleurs frontaliers dans un contexte juridique en perpétuelle évolution. Cette année, nous nous réjouissons de la reprise à temps plein de Grégoire Hamelin au sein du service juridique depuis le 1er août 2014. Le service JURAS a donc connu une stabilité de ses effectifs, grandement appréciée au sein de l’équipe ainsi que par notre public frontalier en difficulté. L’actualité du service Situés au croisement de plusieurs systèmes de législations, nos adhérents frontaliers se sentent parfois démunis par rapport aux réponses des organismes, administrations, assurances, employeurs, etc., qu’ils sollicitent pour l’obtention d’informations ou de droits. Ainsi, l’information des assurés, des usagers et de nos adhérents, constitue toujours le point central de notre activité. Il est nécessaire de prendre le temps d’expliquer le contexte juridique, d’y replacer la problématique de la personne et de proposer des solutions en conseillant, le cas échéant, sur les voies de recours. Avec l’entrée en vigueur, au 1er juillet 2014, de la nouvelle Convention de chômage du 14 mai 2014, de nouvelles problématiques sont apparues concernant, notamment, le différé spécifique d’indemnisation applicable dans le cadre d’un licenciement économique. En effet, depuis le 1er juillet 2014, la perception d’une indemnité de licenciement peut entraîner un différé spécifique d’indemnisation allant dorénavant jusqu’à 180 jours au maximum. Or, ce délai doit normalement être limité à 75 jours dans le cadre d’un licenciement pour motif économique. Toutefois, nous sommes intervenus sur un grand 24 Rapport d’activité 2014 nombre de dossiers dans lesquels Pôle Emploi ne reconnaissait pas le caractère économique des licenciements prononcés en Suisse comme correspondant aux particularités des causes économiques prévues par la législation française. Grâce à l’action de notre service et après avoir interrogé la Direction des Affaires Règlementaires de Pôle Emploi à Paris, cette pratique discriminatoire a cessé. Néanmoins, la problématique du calcul de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) pour les travailleurs frontaliers ayant repris une activité en France suite à la rupture de leur contrat en Suisse (licenciement ou démission) n’est toujours pas résolue. Pôle Emploi continue d’appliquer le principe communautaire de totalisation, conférant un droit complet en terme de durée mais ne prenant en compte que le salaire français pour le calcul de l’ARE. Le montant de l’allocation journalière s’en trouve ainsi réduit. Nous continuons nos démarches auprès des organismes compétents afin d’obtenir une avancée sur cette question. Un succès du service JURAS La problématique des frontaliers, licenciés de leur emploi suite à une absence de longue durée et ayant bénéficié de mesures de reclassement professionnel financées par l’AI au moyen du versement d’indemnités journalières, a été résolue. Pour rappel, les frontaliers concernés se retrouvaient souvent sans droit à indemnisation chômage dès lors qu’ils dépassaient le délai légal de 12 mois après la rupture de leur contrat de travail pour s’inscrire auprès de Pôle Emploi. Dorénavant, les périodes de reclassement professionnel financées par l’AI doivent être considérées comme suspensives pour l’inscription auprès de Pôle Emploi. A nouveau, la sollicitation de la Direction des Affaires Règlementaires par notre service a porté ses fruits. En matière d’assurance maladie L’année 2014 marque concrètement la fin des assurances privées. Le basculement à la CMU a été amorcé au 1er juin 2014 et prendra fin au 31 mai 2015. Le service JURAS a souvent été sollicité quant au calcul de la cotisation se basant sur le revenu fiscal de référence. A cet égard, en début d’année, la plaquette « Le Revenu Fiscal de Référence (RFR) : Comment le déterminer et l’optimiser ? » a été élaborée par la responsable du service, Madame Isabelle Fortès-Thuon. De plus, deux juristes ont été détachés une journée par semaine à partir du mois d’octobre afin de pallier à la demande importante de rendez-vous « Assurance Maladie ». De manière générale, le service JURAS intervient continuellement pour toute demande relative à l’assurance maladie, et ce d’autant plus que cette période transitoire génère une incertitude juridique concernant de nombreuses situations. Par ailleurs, l’année 2014 reste marquée par les mêmes problématiques de protection sociale, notamment : • Rejet de prise en charge de soins et de prestations en espèces dans les situations de pluriactivité ; • Refus d’attribution de rentes d’invalidité AI ou suspension de rente AI suite à révision ; • Défaut de transmission interétatique de la demande AI pour l’instruction d’une pension d’invalidité en France ; • Conséquences de l’arrêt des indemnités journalières maladie ou accident. Le service juridique et social intervient en complémentarité, l’accompagnement est en effet primordial dans ces situations de rupture de droits et de coordination en matière de prestations. rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page25 LE SERVICE FISCAL Audrey Calzado, Hasna Charid Marjorie Duchesnes Isabelle Fortès-Thuon Emilienne Rim-A-Kedi Guylaine Riondel-Besson, directrice Suzanne Ruiz-Berthet Rapport d’activité 2014 25 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page26 LE SERVICE FISCAL Dirigé par Guylaine Riondel-Besson, avec la collaboration d’Isabelle Fortès-Thuon, Suzanne Ruiz-Berthet, Hasna Charid et Marjorie Duchesnes, ce service ne pourrait fonctionner sans la coopération efficace de nos conseillères accueil. Qu’il s’agisse de fiscalité suisse ou française, notre domaine de compétence couvre la fiscalité des personnes physiques frontalières et salariées. Les juristes-fiscalistes aident les adhérents à remplir leur déclaration de revenus, en Suisse ou en France, réalisent des simulations fiscales, procèdent à des vérifications de taxation et accompagnent les adhérents, le cas échéant, dans des procédures de contestation. La déclaration des frais réels à Genève Depuis 2010, les frontaliers imposés à la source dans le canton de Genève ont la possibilité de déduire leurs frais réels en Suisse, si au moins 90% des revenus du foyer fiscal sont de source suisse (quasi-résident). Le Groupement propose à ses adhérents des rendez-vous fiscaux pour les aider à remplir la déclaration fiscale suisse et évaluer ainsi l’avantage de la démarche avant l’envoi de leur demande de rectification de l’impôt à la source. Le Groupement a engagé 4 conseillers fiscaux durant les mois de février et mars 2014. A l’issue d’une formation complète en fiscalité du travailleur frontalier, les conseillers fiscaux recrutés ont reçu 668 adhérents durant l’année 2014. 93% d’entre eux avaient un avantage à faire la déclaration suisse. Le montant total de l’estimation des avantages d’impôts à récupérer auprès de l’administration fiscale genevoise se porte à 2 519 187 CHF. L’avantage le plus élevé calculé pour l’un de nos adhérents étant de 32 800 CHF. Le service fiscal du Groupement assure, conjointement avec le service accueil, le suivi des dossiers adhérents : aide pour compléter la déclaration suisse, réponse aux demandes de renseignements de l’administration fiscale, contrôle des bordereaux de taxation et contestation. La déclaration des frais réels à Genève étant récente, cette matière nécessite 26 Rapport d’activité 2014 des recherches juridiques constantes et une collaboration continue avec l’administration fiscale cantonale. Chiffres clés r la déclaration suisse 668 adhérents reçus pour rempli par nos adhérents ges d’impôts récupérés nta ava F CH 7 18 2 519 nce plir la déclaration en Fra 2 590 adhérents reçus pour rem 1 231 simulations effectuées La déclaration des revenus en France Toute personne ayant son domicile fiscal en France est tenue de faire une déclaration des revenus, quel que soit le montant, l’origine, la nature des revenus, imposés ou non à l’étranger. Selon le canton d’emploi, les règles sont différentes et cela nécessite un conseil personnalisé adapté à la situation de chacun. A cette fin, les juristes-fiscalistes travaillent en étroite collaboration avec les Services des Impôts en France, particulièrement ceux de la Haute-Savoie et de l’Ain, ce qui permet d’harmoniser les réponses et d’intervenir sur certaines problématiques fiscales. L’activité principale du service repose sur l’aide à la déclaration des revenus en France ainsi que le contrôle des avis d’impôts. Ce service est très apprécié des adhérents, désireux de s’informer et de comprendre leur déclaration de revenus en tant que frontaliers. Malgré la mobilisation de tous les salariés et des bénévoles de l’association, le GTE engage, depuis 2003, du personnel supplémentaire durant cette période d’affluence rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page27 Une information continue Tout au long de l’année, les juristes-fiscalistes renseignent les adhérents sur le régime fiscal auquel ils sont soumis et effectuent des simulations sur le montant de l’impôt à acquitter. Ils répondent aux nombreuses questions posées concernant l’imposition à la source sur le canton de Genève et l’imposition des revenus en France. Ils examinent également le bien-fondé des rectificatifs ou des redressements envisagés par les administrations fiscales de part et d’autre de la frontière. En 2014, le service fiscal a répondu à de nombreuses questions suite à la mise en place de nouveaux barèmes à l’imposition à la source, notamment le barème C. Côté français, la réforme fiscale de 2011 qui a instauré l’imposition des capitaux de prévoyance par l’Etat de résidence a fait surgir un important contentieux au sujet de l’application du prélèvement forfaitaire libératoire à 7,5%. Ce mode d’imposition a été refusé à tous les contribuables ayant tardivement déclaré leur capital, que cette déclaration tardive soit intervenue spontanément ou lors d’une proposition de rectification. De nombreuses réclamations ont été formulées en direction des services des impôts, certaines ont abouti, d’autres non. Des recours sont actuellement pendants devant les juridictions administratives. D’autre part, l’assujettissement effectif des poly-pensionnés à la CSG/CRDS a dû être réexpliqué et replacé dans son contexte pour une meilleure compréhension des retraités concernés et ce, d’autant que les services des impôts procèdent à des vérifications d’assujettissement depuis le 1er janvier 2011. Enfin, depuis le début de la période transitoire de basculement des frontaliers de l’assurance privée vers l’assurance maladie française, le service fiscal a enregistré une forte demande de régularisation concernant la déclaration des revenus en France. Le besoin de l’avis d’impôt a rétabli le souci des résidents face à leurs obligations déclaratives. Les juristes-fiscalistes répondent également à de nombreuses sollicitations d’adhérents souhaitant connaître l’impact fiscal d’une modification de leur état civil ou de leur situation familiale (mariage, Pacs envisagé, divorce, naissance, etc.) mais également dans le cas d’un transfert de résidence (déménagement de Suisse en France) ou d’un changement de canton décidé par l’employeur. Mise en œuvre de la phase de rectification avec prise en compte du revenu réel perçu par le conjoint en France Suite à une modification législative de l’ordonnance sur l’impôt à la source en février 2013, de nouveaux barèmes sont entrés en vigueur en Suisse au 1er janvier 2014. Les frontaliers imposés à la source sont, notamment, concernés par le barème C (applicable au contribuable marié dont le conjoint exerce une activité ou perçoit des revenus acquis en compensation en France ou en Suisse). Afin de limiter les conséquences de la prise en compte du revenu du conjoint (barème C), une procédure spécifique a été mise en place avec le canton de Genève. Cette procédure concerne aussi bien la phase de prélèvement de l’impôt avec l’introduction d’un barème C de perception ajusté que la phase de rectification avec la prise en compte des revenus réels. Au cours de l’année 2014, le Service fiscal a poursuivi sa collaboration avec l’Administration fiscale cantonale de Genève dans le cadre de la Commission consultative de l’impôt à la source pour établir les justificatifs à produire à l’AFC afin de bénéficier de la rectification de l’imposition à la source. Ces justificatifs sont fonction de la situation du conjoint en France (salarié, travailleur indépendant, chômeur indemnisé, etc.). Activité sur l’année en dehors des deux périodes fiscales 435 1 535 Rendez-vous Appels traités en permanences téléphoniques 64 Dossiers en cours 98 Réponses aux courriers 2 Interventions extérieures Rapport d’activité 2014 27 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page28 LE SERVICE EMPLOI Anne-Laure Roudaut-Schultz, Responsable du service Cécile Petit, Chargée des relations entreprises Gabriella Taricone, Chargée des ateliers et conférences Les bénévoles Raluca Balan Michel Bertomeu Claude Bouffet Luigina Boy 28 Rapport d’activité 2014 Valérie Caron Gilles Catherin Catherine Chevassut Igaël Derrida Sandrine Durand-Clarini Nadia Mareschal Laurent Montervino Dana Walden Reynald Yvonnet Serge Zivkovic rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page29 LE SERVICE EMPLOI Depuis 2007, le Groupement transfrontalier européen propose à ses adhérents de nombreux services pour les aider dans leur recherche d'emploi. Il accompagne également les entreprises suisses dans leur recrutement de personnel frontalier et les informe sur les différentes problématiques transfrontalières. Des entreprises partenaires Le 5ème Forum de l'emploi transfrontalier En une année, le service emploi du GTE a pris de l’ampleur. Ainsi fin 2014, 221 entreprises sont membres du service emploi, soit 12 % d’augmentation. Tout au long de l’année, ces entreprises ont déposé des offres d'emploi sur notre site Internet. 300 offres ont été proposées à nos adhérents. Commerce, informatique, industrie, métiers de bouche, hôtellerie-restauration, mécanique, ingénierie, administratif…, les offres publiées sur notre site sont variées. Les 18 et 19 septembre 2014, nous avons organisé, en collaboration avec le Dauphiné Libéré, le 5ème Forum de l'emploi transfrontalier. Durant deux jours, 19 entreprises et structures françaises et suisses ont accueilli 5 700 visiteurs, soit une augmentation de 26 % de la fréquentation, par rapport à 2013. Des conférences et des cours de droit en entreprises De leur côté, les adhérents de notre association ont déposé 321 CV sur notre site Internet. CV consultables par les entreprises membres et en ligne pour 6 mois, renouvelables. Afin d'informer au mieux les frontaliers, nous avons animé 20 conférences sur le thème de l'assurance maladie et du chômage des frontaliers, dans diverses entreprises suisses. 900 salariés ont bénéficié de ces informations. En janvier, novembre et décembre, nous avons également accueilli 60 spécialistes des ressources humaines suisses, pour les former aux problématiques transfrontalières. L’accompagnement à la recherche d'emploi Un service support pour les entreprises En matière d’emploi, le GTE privilégie l’accompagnement collectif. En 2014, nous avons organisé plus de 100 cours, conférences et ateliers sur le thème de l'emploi. Tous ces événements ont été animés par des bénévoles, spécialistes de l'emploi en Suisse. Nos adhérents ont pu suivre des ateliers sur la rédaction d'un CV et d'une lettre de motivation, la préparation à un entretien d'embauche, le projet professionnel, les réseaux sociaux, l'image de soi.... Et pour aller encore un peu plus loin dans l’accompagnement, nous avons publié sur notre site Internet, plus de 200 actualités économiques de la Suisse et de son marché de l'emploi. Les entreprises suisses partenaires, nous interrogent régulièrement sur des problématiques transfrontalières. En 2014, elles nous ont sollicités plus de 200 fois, essentiellement sur des questions d’assurance maladie et de chômage du frontalier. Un dépôt de CV en ligne Chiffres clés 221 entreprises suisses, partenaires du service emploi 100 ateliers et conférences sur l’emploi 5 700 visiteurs et 19 exposants au Forum de l’emploi 20 conférences en entreprises animées Rapport d’activité 2014 29 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page30 LES MAISONS TRANSFRONTALIÈRES Année après année, la fréquentation des Maisons transfrontalières européennes ne cesse d’augmenter. 16 246 personnes ont ainsi franchi la porte d’une de nos quatre Maisons, en 2014, soit 17 % de plus qu’en 2013. Les partenaires 2014 a été marquée par l’arrivée de deux nouveaux partenaires au sein des Maisons transfrontalières. Les Talents du Grand Genevois, association de réseautage, sont tout d’abord devenus officiellement partenaires des Maisons transfrontalières, en janvier. Ils assurent chaque mois un événement de réseautage et une conférence dans nos locaux d’Annemasse. La CPAM de l’Ain, ensuite, a débuté des permanences hebdomadaires, dans nos locaux de Saint-Genis-Pouilly, pour accueillir les frontaliers basculant progressivement à la Sécurité sociale. Au total, les Maisons transfrontalières comptent aujourd’hui 20 partenaires. En une année, ils ont animé 219 permanences et renseigné 1 340 personnes. par secteur d’activité et présentent les conditions d'emploi et de salaire en vigueur de l’autre côté de la frontière. Proposées depuis plusieurs années à notre public, le succès de ces fiches ne se dément toujours pas. Un public satisfait Accueillir un nombre toujours plus élevé de personnes est important pour nos équipes, mais il est également primordial que notre public soit satisfait de l’accueil et des renseignements que nous lui fournissons. Pour le vérifier, nous avons mis en place un questionnaire, distribué aux personnes assistant à nos permanences. 95 % des personnes ayant répondu, ont estimé que les informations qu’elles avaient obtenues, de la part de nos partenaires, répondaient à leurs attentes. Un vrai plébiscite ! Les conférences En termes de conférences, de cours et d’ateliers, les Maisons transfrontalières n’ont pas non plus chômé. 129 événements ont ainsi été organisés. Cours sur le fonctionnement politique de la Suisse, conférences sur les salaires ou les assurances sociales, ateliers sur les réseaux sociaux ou l’entretien d’embauche, il y en avait pour tous les goûts. 8 799 personnes ont assisté à l’un de nos événements en 2014. Les fiches salariales Comme chaque année depuis leur création, les Maisons transfrontalières ont publié une cinquantaine de fiches salariales. Ces fiches résument les grandes conventions collectives existantes en Suisse. Elles sont classées 30 Rapport d’activité 2014 Chiffres clés et renseignées 16 246 personnes accueillies mentaire 17 % de fréquentation supplé 219 permanences organisées és 129 conférences et ateliers anim services s 95 % du public satisfait de no rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page31 LA COMMISSION FRANCHE-COMTÉ Les Rousses, Pontarlier, Morteau : le GTE dispose de trois permanences en Franche Comté. Comme en 2013, l’année aura été marquée par le dossier de l’assurance maladie ; Hasna Charid notre juriste fiscaliste, et Monique Brulport à l’accueil ont été extrêmement sollicitées. Elles ont dû faire face à de multiples sollicitations. Afin d’informer au mieux nos adhérents et les autres, nous avons organisé plusieurs réunions d’information sur la réforme de l’assurance maladie : • A Morteau et à Pontarlier les 22 et 23 janvier. • Aux Rousses le 10 février. • Le 18 septembre, nous avons répondu à l’invitation du Crédit agricole à Houtaud puis à Maiche le 24 septembre et enfin, le 25 à Morteau. • Avec notre partenaire MMA, toujours sur le thème de l’assurance maladie le 17 novembre à Pontarlier et le 18 à Morteau. • Pour finir le 26 novembre une conférence tout public au théâtre de Morteau et le 2 décembre à Mulhouse. Nous sommes également invités régulièrement dans les maisons de l’emploi de Belfort et Montbéliard pour tenir des conférences sur l’emploi en Suisse ainsi qu’au lycée de Delle auprès des jeunes pour leur présenter le travail en Suisse en insistant bien sur l’importance d’une qualification et leur nécessité d’achever leurs études avec un diplôme ! Hasna Charid est également intervenue, à la demande des entreprises partenaires du Groupement, dans le cadre du service emploi. Par ailleurs, tout au long de l’année, la Maison transfrontalière européenne a organisé des réunions d’informations et des ateliers. Il ne faudrait pas oublier également dans ce compte rendu la période fiscale. Tout au long du mois de mai, le GTE organise des permanences fiscales à Morteau et à Pontarlier pour aider nos adhérents à remplir leur déclaration de revenus. Rappelons que les membres bénévoles de la commission Franche-Comté se réunissent une fois par mois avec le Secrétaire général. L’occasion idéale pour échanger des informations, organiser les manifestations à venir et ce, toujours dans un esprit de partage et de convivialité. Marie-Claire Blondeau Didier Chavot Geneviève Querry Bruno Labourey Denis Nicolaus Jean-Pierre Sauge Mickaël Simon Daniel Wurtz Personnel GTE Monique Brulport Hasna Charid Jean-François Besson Rapport d’activité 2014 31 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page32 LA COMMISSION SOCIALE La commission sociale se réunit tous les derniers mercredis de chaque mois pour passer en revue l’ensemble des dossiers ayant trait à la situation sociale des travailleurs transfrontaliers. Elle veille, entre autres, au respect de la cohésion sociale de nos bassins de vie. Pour jouer pleinement son rôle, la commission sociale a besoin de nouveaux bénévoles pour apporter une nouvelle dynamique et faire face au contexte difficile qui s’annonce avec les changements qui frappent aujourd’hui les frontaliers. Vigilance et devoir d’anticipation Grâce à leur expérience diverse, à leur réseau professionnel, les membres de la commission réunissent leurs connaissances et explorent les réponses à apporter aux transfrontaliers. Et leurs domaines de réflexion sont vastes : • Informer les nouveaux transfrontaliers sur les usages et les conditions de travail en Suisse • Veiller à conserver des contacts étroits avec les syndicats • Préparer les actions face à certaines votations ou initiatives qui viendraient contrarier le bon déroulement de la libre circulation des personnes. Michel Betrtomeu Michel Charrat Michel Claveyrolles Annie Cupillard-Ladame Jacques Delqué Michaël Dugave Laurence Goy Yannick Gravé Christophe Guillaume Philippe-Charles Régnier Marie-Odile Rime Corinne Sulliger Action et Solidarité En 2014, la commission sociale a pleinement participé à la réflexion qui a permis d’alimenter la décision du Bureau directeur de choisir la voie de la négociation avec le ministère des Affaires sociales. Ainsi tout au long de l’année, nous avons accompagné l’action du Groupement pour parvenir à une solution qui prenne en compte la spécificité du travailleur frontalier dans le cadre de la sécurité sociale. Les avancées obtenues dans ce dossier ont été : un taux de cotisation à 6 puis 8 % du revenu fiscal référence, la continuité des soins en Suisse et la prise en charge des soins courants pour les frontaliers actifs en Suisse sur la base du tarif LAMal. 32 Rapport d’activité 2014 Concernant le chômage, notre réflexion s’est portée sur les effets de la préférence cantonale sur le retour à l’emploi des frontaliers. La situation loin de s’améliorer se dégrade chaque jour avec plus de 20 000 chômeurs frontaliers indemnisés par Pôle Emploi. Par ailleurs, le vote du 9 février contre l’immigration de masse et la loi constitutionnelle qui en découle, notamment sur des contingentements au niveau des permis frontaliers a fortement alimenté nos débats. Compte tenu de ces principaux dossiers, d’autres sujets, telle que l’AVS facultative, sont restés en suspens. rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page33 LA COMMISSION FISCALE La Commission fiscale, composée de bénévoles et de salariés du Groupement, exerce une veille sur l’actualité fiscale des deux pays, la France et la Suisse, vis-à-vis de la situation du travailleur frontalier. En 2014, elle s’est réunie tous les premiers mardis de chaque mois au siège du GTE. La mission de la Commission est de suivre l’évolution des différentes législations fiscales tant française que Suisse, de suivre leurs applications dans les différents pays et d’évaluer les impacts pour les frontaliers, de s’informer réciproquement des difficultés rencontrées. Veille législative Les débats parfois vifs ont porté sur les modifications de législation notamment au sujet de l’impôt à la source. Ces discussions ont dépassé les sujets purement fiscaux pour intégrer leurs interactions avec l’assurance maladie française, notamment pour leur impact dans les déclarations fiscales (Revenu Fiscal de Référence, CMU). Les inquiétudes concernant les comptes détenus à l’étranger ont également été à l’ordre du jour, de même que les fausses résidences secondaires en France. La Commission s’est, comme toujours, intéressée à l’organisation du pôle d’activité qu’est l’aide à l’établissement des déclarations fiscales françaises. Ses membres ont assuré des permanences fiscales et conseillé, dans la mesure de leurs compétences, les adhérents frontaliers. Par ailleurs, ils ont participé activement à différentes commissions notamment la Commission consultative en matière d’impôt à la source à Genève. Ils ont également assisté à un séminaire présentant la nouvelle loi fiscale 2014 à Annecy et à la réunion d’information animée par le Centre des Impôts d’Annemasse. Jean-Paul Bobillon Delphine Cabel Michel Charrat Michel Claveyrolles René Deléglise Jacques Delqué Dominique Ducrot-Taverna Sandrine Magnenat Serge Miard Gilbert Ninet Fiscalistes du GTE Marjorie Duchesnes Isabelle Fortès-Thuon Guylaine Riondel-Besson Suzanne Ruiz-Berthet Cet échange de connaissances est toujours très enrichissant. On peut cependant regretter le manque de participation de nouveaux membres en activité qui permettraient d’apporter du sang neuf et pérenniser le futur du Groupement dans ce domaine. Nous espérons que des adhérents pourront se joindre à la commission. Rapport d’activité 2014 33 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page34 LA COMMISSION TRANSPORTS Bertrand Baisle Marie-Laure De-Ceuster Fabrice Leclerc LA COMMISSION STRASBOURGEOISE Catherine Baud Sylvie Deveau-Rodriguez Christelle Leclercq Olivier Bonora Gérard Bouchet Lionel Brasier Edouard Chauvet Daniel Collomb Quentin Déal 34 Rapport d’activité 2014 Dominique Ducrot-Taverna Bernard Dugerdil Thierry Filloux Jean-Luc Guérineau Henri Jahan Bernard Lafeigères Sylvie Leclère Elisabetta Marelli Patricia Maris Léa Missoum Manuel Paitreault Brigitte Pezier Geoffroy Pittet Fabrice Radigon Philippe-Charles Régnier Pascale Riat Marie-Odile Rime Michel Schmit rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page35 LA COMMISSION TRANSPORTS Chaque 3ème lundi de chaque mois, la commission Transports se réunit pour faire un point de situation globale sur la mobilité transfrontalière. La Commission transports a pour objectif principal l'amélioration des déplacements de toutes les personnes qui traversent la frontière francosuisse que ce soit en voiture, en train, en bus ou en bateau. Les sujets abordés concernent prioritairement les remarques adressées au Groupement liées à la mobilité de nos adhérents. Pour être au plus près de leurs demandes, des sous-commissions ont été créées se rapportant chacune à des spécificités comme la sous-commission transport lacustre, regroupant les usagers des lignes de bateaux CGN qui traversent le lac Léman. Cette sous-commission se réunit à Thonon-lesBains ou Evian (voir leur site internet : www.frontalier-sctl.org). Chaque adhérent peut contacter le Groupement et partager ses idées et ses réflexions, en participant aux réunions afin de convaincre autorités et transporteurs de mettre en service des infrastructures plus nombreuses et plus efficaces. • Le refus de Genève de participer au financement de cinq parcs relais (P+R) d’intérêt transfrontalier qui seront finalement payés par le Conseil général de Haute-Savoie. • Le financement intégral par le Conseil général de l’Ain des travaux prévus dès 2017 pour l’aménagement du tram transfrontalier CERN/ Saint-Genis-Pouilly concernant le tronçon Porte de France à la douane de Meyrin. Ce financement n’était pas considéré comme prioritaire par Berne. Porte-parole auprès des autorités et des transporteurs Les membres de la commission Transports participent aux débats d’idées lors des réunions auprès des élus ou des représentants des autorités de transports. Grâce à leurs connaissances du terrain, ils témoignent et proposent des améliorations qui sont nécessaires pour faire face aux problématiques de mobilité toujours plus importantes dans nos régions transfrontalières. Une mission d’information Un rôle d’analyse des situations 2014 reste une année de paradoxes liés aux votations genevoises et décisions bernoises : • L’acceptation de l’initiative IN 146 « stop aux hausses de tarif TPG » qui a provoqué des baisses de prestations pour les usagers. Mais les tarifs inchangés n’ont concerné que le territoire genevois sans impact sur le prix du trajet Unireso. La commission communique via le site internet du GTE, ses réseaux sociaux, le Frontalier magazine ou autres médias sur les évènements, qu’il s’agisse des travaux d’électrification de ligne à Bellegarde, des nouveaux horaires et tarifs de bus, des travaux du CEVA, de la grève des TPG, des transports en Franche Comté, du covoiturage, etc…. Rapport d’activité 2014 35 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page36 LA COMMISSION STRASBOURGEOISE LA COMMISSION STRASBOURGEOISE Yves Aubry Annick Boccard Jean-Marie Clays Francis Cautillo 36 Rapport d’activité 2014 Jean-Michel Revuz Bernard Saillant Jean Vachet Pour le Groupe MMA : François Hecker Rémi Dupé Martine Létévé-Spohn Et tous les agents et inspecteurs rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page37 LA COMMISSION STRASBOURGEOISE Depuis 1964, le Groupement transfrontalier européen et son partenaire santé, le Groupe MMA, travaillent ensemble pour offrir, aux adhérents du contrat groupe, une assurance qui réponde à leurs besoins spécifiques et qui soit toujours adaptée à l’évolution de la législation. La commission s’est réunie régulièrement tout au long de l’année et a suivi avec attention l’évolution des dépenses de santé et leur répercussion sur notre contrat. Elle est particulièrement attentive à la sauvegarde de l’équilibre et de la pérennité de ce contrat. Cette année a donc marqué les 50 ans de ce partenariat. Ce fut l’occasion de rappeler les grands dossiers qui ont jalonné ces années, et pour lesquels notre partenaire a toujours été à nos côtés, et également de confirmer notre volonté mutuelle de poursuivre ce partenariat et de continuer à améliorer la prise en charge des soins des frontaliers. La fin de l’Assurance privée La commission a également suivi avec beaucoup d’attention, et conjointement avec le service juridique du Groupement, le dossier concernant la suppression de l’assurance privée dans le choix de notre assurance maladie à partir du 1er juin 2014 et l’entrée des frontaliers dans un régime de la CMU qui leur est spécifiquement dédié. Dans le cadre de ce dossier, le groupe MMA, appuyé par le Groupement et la Commission, a organisé pour tous les assurés du contrat groupe, dans différentes localités de la zone frontalière, des réunions d’information concernant les modalités d’entrée dans le régime CMU, le calcul des cotisations et la présentation générale d’une assurance complémentaire. Deux membres de la commission étaient présents à chacune de ces réunions. Par ailleurs, et dans le cadre de notre partenariat, MMA a maintenu l’adhésion au Groupement dans les nouvelles garanties complémentaires mises en place pour répondre à la nouvelle législation. La garantie chômage C’est l’aide apportée aux frontaliers au chômage et assurés au contrat groupe. Elle prend la forme d’un remboursement des cotisations pendant 6 mois et ce, passé un délai de carence de 2 mois. De nombreux frontaliers ont été confrontés, cette année encore, à une période de chômage mais parmi eux, les assurés du contrat groupe ont pu bénéficier de cette garantie. Dossiers de « cas particuliers » La commission a examiné un certain nombre de dossiers pour lesquels une décision collégiale était nécessaire. Dans chaque cas une solution adaptée a pu être trouvée. Rapport d’activité 2014 37 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page38 LA COMMISSION SOFRONTA LA COMMISSION STRASBOURGEOISE Administrateurs : Le Groupement transfrontalier européen, représenté par : Yves Aubry Annick Boccard 38 Rapport d’activité 2014 Laurence Goy Michel Charrat Claude Olivier Jacques Delqué Roger Garnier Régis Lefebvre Jeanine Tapponnier Alain Lamat Didier Vergauwen La Banque Populaire des Alpes, représentée par : Laure-Marine Gaillard Richard Perillat, Directeur du secteur Léman rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page39 LA COMMISSION SOFRONTA En 1984, la Banque Populaire des Alpes et le Groupement Transfrontalier Européen ont créé la Sofronta : Société de Caution Mutuelle des transfrontaliers. La Commission Sofronta est composée de bénévoles frontaliers qui se réunissent tous les 15 jours. Elle intervient pour cautionner les prêts immobiliers accordés à ses sociétaires tant en euro qu’en CHF. Cette caution peut se substituer à une garantie personnelle ou une garantie réelle, telle que privilège de prêteurs de deniers, hypothèque, nantissement, caution d’un tiers. En 2014, la production annuelle de prêts cautionnés par la Sofronta s’élève à 140 dossiers pour un montant de 21 061 k€, soit une forte baisse de 42% par rapport à l’exercice précédent. A noter que si les emprunteurs privilégient toujours les prêts en devises, pour la 4ème année consécutive, la proportion des prêts en euros représente 20% de la production (vs 28% l’année dernière). C’est ainsi que les prêts en francs suisses s’élèvent au nombre de 106 pour un montant moyen de 171 000 euros. Alors que le marché immobilier a fortement reculé, sous l’effet de la forte baisse du nombre de transactions tout au long de l’année 2014, la levée de crédit consommation a, de son côté, augmenté, notamment sur les crédits CHF, avec une production en croissance de plus de 10 points. Dans ce contexte, une attention particulière est portée à l’évolution du coût du risque, qui, s’il demeure au final favorable pour la Sofronta, se fixe pour le secteur Léman de la BPA à la somme de 3 700 k€ contre 2 500 k€ en n–1. A la fin du mois de janvier 2015, marqué par l’évolution de la parité CHF / Euros, avec un décrochage de l’euro inégalé depuis 2004, cette règle parait opportune, car si le travailleur frontalier se voit gagner 20 à 25 % de pouvoir d’achat, elle a malheureusement également pour conséquence de surévaluer les créances hypothécaires CHF par rapport à la valeur de biens immobiliers objets du financement en cas de revente, du fait de la nécessaire conversion en euros. Par ailleurs, à moyen terme, elle pourrait avoir pour conséquence de faire reculer l’emploi frontalier si, du fait des difficultés pour les entreprises helvétiques à exporter, elles décidaient de diminuer leurs charges et notamment leurs charges de personnel. La Sofronta a réuni trimestriellement son Conseil d’Administration. Elle a tenu son Assemblée générale le 26 mai 2014, afin de présenter un bilan complet de l’exercice écoulé. Enfin, dans le cadre du partenariat entre la BPA et le GTE, les 2 partenaires ont continué à collaborer activement pour développer et mettre en avant les avantages spécifiques dédiés aux frontaliers : gamme de produits et services privilégiés, première année de cotisation au GTE offerte aux nouveaux clients, permanences d’experts en gestion de patrimoine dans les locaux du GTE, promotions ponctuelles. Faits marquants 2014 : • Participation de la BPA au Salon transfrontalier à Annemasse • Soirée Frontalière au Centre de convention d’Archamps • Participation de la BPA au Forum de l’emploi transfrontalier à Annemasse • Opération parrainage 2013-2014 Salon de l’Auto • Opération Vignette 2014-2015 accompagnée d’une campagne de communication dynamique : campagne d’e-mailing, encart Pub dans le Frontalier Magazine, relais sur les sites Internet de la BPA et du GTE. Rapport d’activité 2014 39 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page40 COMPTE D’EXPLOITATION CHARGES MONTANT % Charges salariales Publications et éditions Frais de bureau Frais représentation / déplacements Frais de locaux Frais financiers et dons Frais divers Amortissement Charges exceptionnelles Résultat positif 1 394 661 1 097 206 476 218 220 83 970 9 458 71 447 85 607 340 000 19 833 57,38 % 0,05 % 8,49 % 8,98 % 3,45 % 0,39 % 2,94 % 3,52 % 13,99 % 0,82 % TOTAL 2 430 769 100 % MONTANT % 1 972 707 81,16 % 36 025 1,48 % 341 886 14,06 % Produits financiers 16 605 0,68 % Produits exceptionnels 63 545 2,61 % 2 430 769 100 % Cotisations directes Recettes diverses Subventions TOTAL PASSIF ACTIF ACTIF IMMOBILISE Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles Partication Autres titres immobilisés Autres immobilisations financières TOTAL ACTIF CIRCULANT Créances Valeurs mobilières de placement Disponibilités Charges constatées d'avance TOTAL 40 Rapport d’activité PRODUITS 2014 TOTAL ACTIF 3 260 522 340 251 053 1 500 904 779 057 288 923 183 850 688 803 15 703 1 177 279 1 956 336 CAPITAUX PROPRES Réserves Résultat de l’exercice Financement travaux PROVISION TOTAL 630 983 19 833 373 332 1 024 148 TOTAL 400 000 TOTAL 47 268 159 515 319 786 4 731 888 532 188 DETTES Emprunts Commandes en cours Charges sociales à payer Dettes sur immobilisations Autres dettes TOTAL PASSIF 1 956 336 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page41 LA COMPTABILITÉ ET LE SERVICE FICHIER Avec un budget de 2 430 769 euros et 34 756 adhérents, la comptabilité et service fichier doivent être suivis avec rigueur et transparence. Ces deux services indissociables sont tenus respectivement par Séverine Parinaud et Céline Dunand. En 2014, l’exercice s’achève sur un résultat positif de 19 833 euros. Avec 30 salariés, le Groupement transfrontalier européen est devenu une véritable petite entreprise. Séverine assure la tenue de la comptabilité, le suivi de la trésorerie et la gestion des salaires. A compter du mois de mars et jusqu’à la fin de l’année, elle a été remplacé par Philippe Lebolay pour la partie comptabilité, le temps d’un congé maternité pour s’occuper de son petit « Guillaume ». Tout au long de l’année, Didier Vergauwen et Michaël Dugave, trésoriers bénévoles, s’assurent avec le secrétaire général, que le budget prévisionnel est respecté. En fin d’année, les comptes sont certifiés par le commissaire aux comptes, la fiduciaire Pissettaz. La situation financière apparaît saine. La valeur ajoutée de l’association se trouve dans le personnel qualifié qu’elle met au service de ses adhérents. Les charges du personnel représentent bien évidemment le poste principal des dépenses, la masse salariale atteint 57 % du budget. Parmi les autres dépenses importantes, se trouvent les frais de représentation, les frais de déplacement, ainsi que les frais de bureau. L’équilibre budgétaire s’appuie avant tout sur les cotisations des adhérents. Elles représentent 81 % de nos recettes, gage de notre indépendance. Nos autres ressources proviennent des subventions accordées par les conseils généraux de l’Ain et de la Haute-Savoie ainsi que des régions Rhône-Alpes et FrancheComté. Elles représentent 14 % de nos recettes. Ces subventions confortent le rôle de l’association en tant qu’acteur majeur des régions transfrontalières. Toutefois notre marge de manœuvre demeure réduite et nous devons être particulièrement vigilants. Le service fichier et les ressources humaines Céline Dunand assure la tenue du service fichier. Cette tâche demande énormément de travail et de vigilance afin d’avoir une base mise à jour au quotidien. La diversité des moyens de paiement de la cotisation demande une attention particulière. En parallèle, Céline est en charge du parc informatique. A ce titre, elle répond avec pugnacité aux pannes du quotidien et aux besoins des différents services de l’association. La gestion des ressources humaines est de plus en plus importante et requiert une étude particulière pour chaque collaborateur. C’est en étroite collaboration que Séverine et Céline assurent ce rôle, avec la mise en place de nouvelles techniques de gestion du temps de travail et des congés, permettant une meilleure transparence des informations. Part des charges sur le montant de la cotisation Masse-salariale 57% Frais-divers 18% 33,28 euros 10,52 euros Services-extérieurs 9% Frais-fonctionnement 16% 5,23 euros 8,97 euros Rapport d’activité 2014 41 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page42 LES ACQUIS DU GTE DEPUIS 1963 1963 : Obtention du droit aux allocations familiales 1964 : Signature d’un contrat groupe santé avec la strasbourgeoise 1970 : Extension du régime genevois d’allocations familiales aux frontaliers résidant hors de la zone des 10 kms 1973 : Signature de la convention franco-genevoise de rétrocession des impôts (fonds frontaliers) 1976 : Représentation du GTE au Comité régional franco-genevois. Entrée en vigueur de la convention franco-suisse de sécurité sociale 1977 : Affiliation à la caisse suisse pour le chômage partiel 1985 : Création du service juridique du GTE. Création de la Sofronta, société de caution mutuelle avec la Banque populaire des Alpes 1987 : Versement de prestations familiales françaises lorsque le père ne perçoit plus de prestations de Genève 1991 : Suppression du contrôle des changes. Priorité donnée au replacement des chômeurs frontaliers sans emploi 1992 : Le frontalier licencié bénéficie d’une année pour renouveler son permis de travail à Genève (sous condition de 5 ans d’ancienneté) 1993 : Versement par la France d’une allocation pour jeune enfant à taux plein pour les frontaliers 1978 : Droit à une allocation différentielle avec les caisses d’allocations familiales françaises 1998 : Création du service social au GTE 1980 : Droit d’affiliation à l’assurance personnelle de la sécurité sociale française avec tarif frontalier 1999 : Condamnation du gouvernement français en cour de justice européenne dans le dossier CSG /CRDS 1982 : Amélioration des conditions de renouvellement de la carte de travail après 10 ans d’ancienneté. Procédure d’équivalence entre le CAP (français) et le CFC (suisse) 2001 : Suppression de l’abattement de 25 % sur le salaire des travailleurs frontaliers pour le calcul de l’indemnisation chômage en France 1984 : Assouplissement du contrôle des changes et avoirs autorisés sur un compte suisse 2002 : Libre choix en matière d’assurance maladie pour 7 ans après l’entrée en vigueur des accords bilatéraux 1985 : Convention avec l’hôpital cantonal de Genève pour les soins urgents en zone frontalière. Modification des tarifs pour les frontaliers. 42 Rapport d’activité 2014 2004 : Prise en charge des soins en Suisse pour les frontaliers assurés CMU pour tous types de soins en dehors des soins programmés 2006 : Maintien de l’assurance privée jusqu’en 2014 2007 : Participation du GTE à la commission consultative pour les usagers de l’impôt à la source à Genève 2008 : Amélioration du calcul de la retraite française des frontaliers 2010 : Mise en place d'un service fiscal pour la déclaration des frais réels à Genève dans le cadre de l'imposition à la source. 2011 : Imposition par la France du capital 2ème pilier au taux a minima de 7,5 %. 2012 : Capital 2ème pilier : non imposition par la Suisse de la fraction de 10 % exonérée par la France 2013 : Imposition à la source : Genève accepte de prendre en compte le salaire réel du conjoint travaillant en France, dans le calcul du barème des couples mariés. 2014 : Négociation avec le ministère des Affaires sociales en vue de l’intégration des frontaliers dans la Sécurité sociale française. Obtention de la continuité des soins en Suisse, prise en charge des soins courants pour les frontaliers actifs en Suisse sur la base LAMal, taux de cotisation de 6 puis 8 % rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page43 LE PERSONNEL DU GTE Rapport d’activité 2014 43 rapport 2014_Mise en page 1 02/03/15 11:17 Page44 LES ANTENNES DU GROUPEMENT TRANSFRONTALIER EUROPÉEN MORTEAU 29, Grande Rue 25500 Morteau Tél. : 03 81 68 55 10 Fax : 03 81 68 55 11 Lundi, mardi et mercredi de 14h à 18h LES ROUSSES “Le Christiana” 123, route de Porte de France 39220 Les Rousses Tél. : 03 84 60 32 28 PONTARLIER Jeudi de 14h à 18h 8, rue de Vannolles 25300 Pontarlier Tél. : 03 81 39 68 53 Lundi, mardi de 9h à 12h vendredi de 9h à 12h et 14h à 17h SAINT-GENIS-POUILLY Centre administratif Simone Veil Douvaine 62, rue de Genève 01630 Saint-Genis-Pouilly Tél. : 0 892 70 10 74* Fax : 04 50 42 65 65 Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 9h à 12h et 14h à 18h (vendredi 17h) Fermeture le jeudi matin Siège ANNEMASSE 50, rue de Genève BP 35 - 74103 Annemasse cedex Tél. : 0 892 70 10 74* Fax : 04 50 38 21 61 Bureaux ouverts du lundi au vendredi de 9h à 12h et 14h à 18h (vendredi 17h) Fermeture le jeudi matin * Numéro payant : 0,337 €/mn. DOUVAINE avenue du Stade Bureau Point d’Information Jeunesse Tous le 1er et 3ème Lundis de chaque mois de 17h30 à 20h 0 892 70 10 74 (0,337 €/min.) www.frontalier.org