PNMI_18_CP_étude paysages marins et sous marins

PNMI_18_CP_étude paysages marins et sous marins

Dossier de presse
Au Conquet, le 10 décembre 2014
Etude sur les paysages marins et sous-marins
dans le Parc naturel marin d’Iroise
Une expérimentation pour rendre visible ce qui se cache sous la surface
Bien que les océans représentent 75% de la surface de la terre, l’homme est avant tout un terrien. Sa
notion des paysages se base sur des critères terrestres, comme la notion d’horizon par exemple. La
représentation des paysages marins et sous-marins est une discipline relativement récente encore en
phase d’expérimentation.
Une expérimentation que le Parc naturel marin d’Iroise a souhaité entreprendre à travers une étude,
dans son périmètre, et plus précisément en Presqu’île de Crozon, au Sud-Est du Cap de la Chèvre.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de gestion du Parc marin et l’analyse des paysages sousmarins comme principe d’action. De même, il est mené en partenariat avec le Parc naturel régional
d’Armorique, pour la continuité terre-mer, caractéristique des paysages marins et sous-marins.
Pourquoi une représentation des paysages marins et sous-marins ?
Les finalités de cette étude sont de deux ordres :
• Pour la gestion du milieu marin
Représenter les paysages marins et sousmarins, c’est l’opportunité d’illustrer un
questionnement ou une problématique lié au
milieu marin.
Exemple : L’impact des mouillages sur les
herbiers de zostères.
La représentation permet alors aux parties
prenantes de s’approprier ce qui se passe sous
la surface de l’eau et de décider ensemble,
preuve à l’appui, des mesures de gestion
permettant de répondre à cette problématique.
Bloc diagramme illustrant l’impact
des différents mouillages
portuaires
© Maxime Aubinet
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Virginie GERVOIS : [email protected] – 02 98 46 63 73 – 06 77 26 85 60
•
Pour sensibiliser le grand public
Parler des paysages marins et sous-marins, les représenter permet de rendre perceptible des
paysages non accessibles à tous ou qui ne sont pas présents dans l’imaginaire du public. Or, il
est toujours plus aisé de protéger et faire respecter un espace qui est perçu, qui est compris.
Ces illustrations pourront ainsi servir de support à des outils de sensibilisation futurs à
destination du grand public.
Par ailleurs, les représentations paysagères du milieu marin et sous-marin, ont également pour
objectif de faire percevoir au plus grand nombre la continuité des paysages terrestres du littoral
au-delà de leur champ de vision. Paysages littoraux et maritimes constituent bien un ensemble
et non deux mondes opposés.
Vue depuis l’Ile Vierge
© Maxime Aubinet
Le choix des paysages
Cette étude sur les paysages marins et sous-marins a été réalisée par Maxime Aubinet, paysagiste spécialisé sur la
notion de paysages sous-marins, à la demande du Parc naturel marin d’Iroise.
Un comité de suivi, composé de représentants du SHOM, du Conservatoire du littoral, du Conseil général du
Finistère, du Parc naturel régional d’Armorique, de la Commune de Crozon et de la Communauté de communes de
la Presqu’île de Crozon, a été associé à la démarche. Il a permis aux partenaires de d’approprier ces questions de
représentations des paysages.
Avant de se lancer dans le travail de représentation, il faut dans un premier temps identifier les paysages qu’il est
intéressant de représenter. Il faut donc analyser les paysages perçus depuis la terre et depuis la mer. Pour que le
travail de représentation soit efficace, le choix doit se porter sur des paysages connus et reconnus du grand public.
En basant les représentations sur des lieux emblématiques, fréquentés, on vient plus facilement répondre à la
question que peuvent se poser les visiteurs : qu’y a-t-il sous la surface ?
Cette première étude de représentations paysagères s’est portée sur la Presqu’île de Crozon et plus spécifiquement
sur la partie Sud-Est du Cap de la Chèvre.
Les sites retenus après cette phase d’analyse sont représentatifs des paysages perçus depuis la terre et depuis la
mer. Ce sont pour la plupart des sites connus des touristes, des paysages qui attirent, qui restent en mémoire.
Ci-dessous les différents sites retenus pour cette étude :
Toutes les images et textes présentés ci-dessous : © Maxime Aubinet
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Les herbiers de zostère près du port de Morgat et près de l’île Vierge
« Ici, les représentations trouvent un intérêt éducatif. Elles se doivent de sensibiliser le public à ces
questions de protection d’un habitat fragile. Le but est de montrer ce qui se passe sous la surface mais
également d’illustrer l’impact que peut avoir l’homme sur ces paysages (principalement par les mouillages
forains). Une fois jetés à l’eau, l’ancre peut se transformer en un vrai engin de labour et détruire l’herbier. »
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Les grottes situées au sortir du port de Morgat (Saint Marine et Chambre du Diable)
Coupe de la grotte St Marine à marée haute
Bloc diagramme des grottes St Marine et des Normands
Coupe de la grotte St Marine à marée basse
Coupe de la Chambre du Diable à marée haute
Coupe de la Chambre du Diable à marée basse
« La Presqu’île de Crozon recèle de grottes, du petit
creusement dans la falaise aux grandes cavités formant
des galeries souterraines. La variation du niveau de la
mer vient modifier l’ambiance de ces grottes (ainsi que
leur accessibilité). »
Bloc diagramme de la Chambre du Diable
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La pointe de Rostudel (Beg Ar Bous)
Bazenn Beg Ar Bous
Bloc diagramme à marée haute
« Bazenn Beg Ar, la base de
Beg Ar Bous, est une
avancée rocheuse sousmarine située à l’avant de la
pointe de Rostdel. C’est un
endroit prisé par les
pêcheurs pour la pose des
casiers ».
Bloc diagramme à marée basse
Vision des paysages sous-marins depuis le promontoire de Beg Ilvit
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Les roches de Men-Coz (Ar Golo kozh)
« Dans la partie Sud du Cap
de la Chèvre, la vision est
plus souvent projetée vers le
lointain. La roche de Men-Coz
est visible depuis le sentier et
fait un point d’appel sur les
fonds proches.
Ici, les courants sont plus
forts, le calme de la baie est
petit à petit remplacé par les
vagues de l’océan. La
végétation sous-marine est
plus importante et constitue
un repère idéal pour les
espèces aquatiques »
•
L’île Vierge
La plage de l’île Vierge
L e rocher de Porzh Pesk (Karreg Porzh Pesk) depuis la plage de l’île Vierge. Au fil des marées, le paysage se modifie, tantôt terrestre, tantôt sous-marin
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Perspectives
Le Parc naturel marin d’Iroise souhaite poursuivre l’effort de représentation des paysages marins et sous-marins
dans son périmètre. Une réflexion est déjà engagée pour réaliser une étude de représentation des phares de l’Iroise.
Le phare est le parfait représentant du paysage sous-marin. Il est là pour marquer, pour signaler la présence
d’éléments situés sous la surface. Il suscite également l’imaginaire quant à l’existence, sous ses pieds, de mondes
engloutis.
Croquis illustrant le paysage marin autour d’un phare
© Maxime Aubinet
Une politique nationale
Les travaux du Parc naturel marin d’Iroise s’inscrivent dans une politique nationale de valorisation des paysages,
portée par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, La loi du 8 janvier 1993 sur la
protection et la mise en valeur des paysages a accéléré la prise de conscience de l’importance des paysages afin
qu’ils soient mieux pris en compte dans l’urbanisme ou l’aménagement. Elle a ouvert la voie à la ratification par la
France, en 2005, de la Convention européenne du paysage. En septembre 2014, le ministère a redonné une
nouvelle impulsion à cette politique en lançant un plan d’actions national.
Dans le cadre de cette politique, l’Agence des aires marines protégées, établissement public dont le Parc naturel
marin d’Iroise fait partie, œuvre plus spécifiquement à la reconnaissance et à la valorisation des paysages marins et
sous-marins. Un colloque national sur les paysages sous-marins a été organisé en 2011 et les travaux continuent,
notamment dans les parcs naturels marins.
Le milieu marin est par nature peu accessible au grand public, si ce n’est aux plongeurs qui ont le plaisir d’en voir les
merveilles. La photographie sous-marine, la vidéo, le dessin, etc permettent de représenter ces milieux méconnus,
complexes et conditionnés par de multiples paramètres physiques (profondeur, exposition courant, orientation,
ensoleillement, morphologie, etc…).
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Montrer ce qui se cache sous la surface est indispensable à la bonne sensibilisation des usagers et du grand public
pour prendre conscience des enjeux du milieu marin et de la nécessité de le protéger. Cela permet également de
mieux appréhender les impacts paysagers des aménagements en mer, telle que les récifs artificiels, les mouillages
ou les énergies marines renouvelables.
Le Parc naturel marin d’Iroise fait partie de l’Agence des aires marines protégées,
un établissement public national dédié à la protection du milieu marin.
L’Agence est sous la tutelle du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Les représentations de la Presqu’île de Crozon de Maxime Aubinet sont consultables et téléchargeables sur :
http://mediatheque.aires-marines.fr/identification?token=1-NEWFGSMQI07AA
Ces illustrations sont mises à votre disposition par la l’Agence des aires marines protégées, dans le cadre de l’étude
sur les paysages marins et sous-marins de la Presqu’île de Crozon.
Pour toute utilisation, merci de faire figurer la mention : Maxime Aubinet.
Toute réutilisation devra faire l’objet d’une demande auprès de l’Agence des aires marines protégées.
www.parc-marin-iroise.fr
Contact presse
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