Contract For Difference
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Contract For Difference
-Contract For Difference Définition Un CFD « Contract for Difference » ou contrat sur différence est un produit dérivé qui se matérialise par un contrat conclu entre un acheteur et un vendeur en vue d’échanger la différence entre le cours actuel d’un actif sous-jacent et son cours lors de la clôture du contrat. Généralités Les contrats CFD sont des produits financiers négociés sur les marchés gré à gré. Les actifs sous-jacents pouvant entrer dans la composition d’un CFD sont de nature diverse : actions, indices, devises, matières premières, etc. Les CFD permettent à un investisseur de prendre une position longue «long» ou courte «short » sur un instrument financier sous-jacent sans pour autant détenir cet instrument. Une position longue est obtenue par l’achat d’un CFD, puis clôturée par la revente de ce CFD. Une position courte est obtenue par la vente d’un CFD, puis clôturée par le rachat de ce CFD. Lorsque l’investisseur anticipe une baisse du cours du sous-jacent, il peut vendre un CFD, afin de se couvrir (s’il possède le sous-jacent en portefeuille) ou pour profiter de la baisse dans le cadre d’une spéculation, ce qui est équivalent à une vente à découvert du sous-jacent. En revanche, un investisseur qui anticipe une hausse du cours du sous-jacent, se portera sur une position longue. A la clôture du contrat, pour chaque CFD détenu, l’investisseur reçoit/paie la différence entre le prix du sous-jacent à l’ouverture de la position et son prix à la clôture de la position. Il n’y a pas de durée minimale ou maximale pour la conservation d’un CFD, sauf dans le cas de CFD dont la valeur sous-jacente est un instrument financier possédant une date d’expiration. Dans ce cas l’investisseur doit clôturer sa position avant la date d’expiration du sous-jacent. S’il ne le fait pas l’émetteur clôturera automatiquement cette position, au plus tard le jour précédent la date d’expiration du sous-jacent. Effet de Levier Les CFD sont des produits à effet de levier, c'est-à-dire qu’ils nécessitent de la part de l’investisseur de n’investir à l’ouverture du contrat qu’une fraction de l’exposition totale. Ce montant appelé la marge (« deposit ») est défini au moment de la mise en place des contrats et c’est à partir de celui-ci qu’on pourra déterminer le niveau de l’effet de levier. MWA Conseil Berkeley Building 19-29 rue du Capitaine Guynemer - 92903 Paris la Défense Tél. : 33 (0) 1 74 90 50 40 Fax : 33 (0) 1 46 24 90 68 www.mwa-france.com Exemple : Dans cet exemple on ne tiendra pas compte des frais de transactions et coûts de financement. Un investisseur A anticipe une hausse des cours sur une action X ; celle-ci cote aujourd’hui (10,7 / 10,8). A achète 300 CFD sur l’action X, le montant de son investissement est donc de : 300 * 10,8 = 3240 euros L’investisseur investit une marge de 10% de ce montant, soit : 324 euros, l’effet de levier est de 1 pour 10. Jour1 Jour2 Jour3 Prix de clôture du sous-jacent 9.7 10.2 11.5 Nombre de contrats détenus Prix clôture-Prix d’ouverture 300 -1.1 300 0.5 0 1.3 Marge initiale 324 291 306 -330 150 390 -6 441 696 291 306 0 MtM quotidien (nb contrats* Δ prix sous-jacent) Marge restante (Marge initiale + MTM quotidien) Marge requise (10%) Appel de Marge (Marge restante-Marge requise) -297 135 696 Perte/Profit Total -621 -486 210 Le jour 1, le cours de l’action X passe à 9.7, ce qui représente pour l’acheteur du CFD une perte égale à -330 euros [Soit (10.8-9.7)*300]. Cette perte est soustraite de la marge déposée par l’investisseur à l’ouverture de sa position longue en CFD. Le compte de l’investisseur se retrouve donc débiteur de -6 euros. Toutefois, l’investisseur décide de conserver sa position en CFD sur le jour suivant. Sachant que la marge requise est de 10%, celui-ci doit détenir sur son compte un montant de 291 euros [Soit (9.7)*300*10%]. Il doit donc approvisionner son compte de 297 euros. Le jour 2, le même raisonnement s’applique mais cette fois l’investisseur bénéficie d’une hausse du cours de l’action X. Le jour 3, les prévisions de l’investisseur A se sont réalisées et celui-ci décide de clôturer sa position à: 300* 11,5 = 3450 euros. Cette opération aura permis à A de dégager un bénéfice de 210 euros, soit un rendement approximativement égal à 64,8% (Soit 210/324). Une position longue sur le sous-jacent (sans effet de levier) aurait produit un rendement de 6.48% (Soit 210/3240). A l’inverse, si les prévisions de A ne s’étaient pas réalisées, et que le cours de l’action A s’était effondré passant à (9 / 9,1). En liquidant sa position A aurait subi une perte de 540 euros. MWA Conseil Berkeley Building 19-29 rue du Capitaine Guynemer - 92903 Paris la Défense Tél. : 33 (0) 1 74 90 50 40 Fax : 33 (0) 1 46 24 90 68 www.mwa-france.com Frais annexes et rentabilité Aux pertes et profits réalisés dans le cadre d’une position en CFD, peuvent s’ajouter des frais de transactions sous forme d’un pourcentage du montant notionnel à l’ouverture et/ou à la clôture de la position. On peut rajouter à ces frais les spreads bid/ask, les éventuels frais de gestion de compte et les taxes en fonction du pays. De plus, lors des tombées de dividendes, le fournisseur de CFD paie au détenteur d’une position longue un montant équivalent à ce qu’un détenteur de titres aurait perçu. Réciproquement dans le cas d’une position courte, le compte de l’investisseur est débité du montant des dividendes. En outre, le «roll» quotidien de la position (conservation de la position d’un jour à l’autre) va générer des coûts/gains liés au financement. En général un taux de financement indexé sur le taux de marché (Libor, Eonia, etc.) est appliqué (Taux de marché +/- une marge, par exemple Libor GBP +2%). Le montant est crédité dans le cadre d’une position courte et débité dans le cadre d’une position longue. Il est calculé à partir du notionnel de l’opération, sur une période d’un jour (overnight). Tous ces éléments doivent être pris en compte dans le calcul de la rentabilité des opérations sur des CFD. Risques liés aux CFD Un investisseur qui entre dans une opération sur CFD est soumis à un certain nombre de risques. La combinaison de ces risques nécessite un suivi régulier des positions tenues. On peut citer les types de risques suivants : - Risques de marché (dont les conséquences sont amplifiées par l’effet de levier) Risque de contrepartie Risque de liquidité Risque d’exécution Les investissements en CFD sont particulièrement risqués notamment lorsque le sous-jacent est fortement volatile et lorsque l’effet de levier est important. Un effet de levier important aura pour conséquence l’amplification des profits et pertes. Pour réduire ce risque, un ordre «stop loss» peut être mis en place afin de clôturer automatiquement la position lorsque le sous-jacent atteint une limite de prix fixée à l’avance par l’investisseur. Une absence de liquidité, peut affecter la capacité d’un investisseur à clôturer sa position au moment ou il le souhaite (par exemple pour limiter ses pertes). De plus, l’investisseur doit disposer de liquidités suffisantes pour honorer les éventuels paiements liés aux variations de la marge quotidienne requise. L’investisseur court également le risque d’une perte dans l’éventualité du défaut de sa contrepartie, auquel cas la contrepartie serait dans l’incapacité de tenir ses engagements financiers. Enfin, il peut s’écouler un laps de temps entre le moment où un ordre d’achat/vente de CFD est placé et le moment où celui-ci est exécuté. Pendant ce laps de temps, le cours du sous-jacent peut potentiellement évoluer dans un sens défavorable ce qui représente un risque pour l’investisseur. MWA Conseil Berkeley Building 19-29 rue du Capitaine Guynemer - 92903 Paris la Défense Tél. : 33 (0) 1 74 90 50 40 Fax : 33 (0) 1 46 24 90 68 www.mwa-france.com
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