MALADIE DE RENDU-OSLER Pierre Kaminsky, Lelia Pruna
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MALADIE DE RENDU-OSLER Pierre Kaminsky, Lelia Pruna
MALADIE DE RENDU-OSLER Pierre Kaminsky, Lelia Pruna Centre de Compétence pour la Maladie de Rendu-Osler, CHU de Nancy, Hôpitaux de Brabois, Médecine Interne orientée vers les Maladies Orphelines et Systémiques, 54511 Vandoeuvre Cedex, France e-mail : [email protected] RESUME La Maladie de Rendu Osler est une maladie héréditaire de transmission dominante caractérisée par une altération de l’angiogénèse. Elle se manifeste par des épistaxis répétées et invalidantes, et des télangiectasies cutanéo-muqueuses affectant particulièrement l’extrémité des membres supérieurs, les lèvres et la langue, et le tube digestif. Sa gravité tient aux malformations viscérales : malformations artério-veineuses pulmonaires responsables d’accidents neurologiques graves, malformations intracraniennes ou spinales, malformations artérioveineuses hépatiques pouvant réaliser des tableaux d’hypertension portale ou d’insuffisance cardiaque sévères. Le dépistage des malformations viscérales est indispensable. 1. INTRODUCTION La maladie de Rendu-Osler (MRO) ou Télangiectasie Hémorragique Héréditaire (HHT) est une maladie vasculaire génétique, de transmission autosomique dominante, se caractérisant par des angiodysplasies. Elle se manifeste cliniquement par des épistaxis spontanées et récurrentes, des télangiectasies cutanées siégeant typiquement aux extrémités des doigts, à la lèvre inférieure et à la cavité buccale, et des angiodysplasies muqueuses (digestives). Sa gravité tient à l’existence de possibles malformations artério-veineuses (MAV) viscérales, en particulier pulmonaires, hépatiques et neurologiques, dont les complications peuvent être redoutables et qu’il convient donc de dépister systématiquement. Le diagnostic de MRO repose sur les critères cliniques établis lors d’une conférence du Scientific Advisory Board de la Fondation International de la MRO à Curaçao (Tab 1) : la présence de 3 critères cliniques sur 4 (épistaxis récurrentes, télangiectasies cutanées ou buccales, contexte héréditaire familial, malformations artério-veineuses viscérales) suffit pour poser le diagnostic de MRO, tandis que la présence de 2 critères permet de suspecter le diagnostic. Le test génétique n’est donc pas indispensable au diagnostic mais est d’une grande utilité pour l’enquête familiale. Les deux principaux gènes impliqués dans la MRO sont celui de l’endogline (ENG) qui définit la MRO de type HHT1 et codant pour l’activine-like-receptor-type I (ALK1) qui définit le type HHT2. Diagnostic clinique Critères de Curaçao Epistaxis Spontanés et récurrents Télangiectasies Peau et muqueuse buccale Hérédité familiale Autosomique dominante Atteinte viscérale Poumon, foie, cerveau et moelle épinière Tableau I : Critères de Curaçao. Si trois critères présents sur quatre : diagnostic de MRO ; si 2 critères présents sur 4 : diagnostic possible. 1.1. Epidémiologie L’expression de la MRO est très variable d’un individu à l’autre y compris au sein d’une même famille. Cependant, on estime que la pénétrance est quasi- complète vers l’âge de 50 ans. La forme HHT1 est plus fréquente en Amérique du Nord, dans les Caraïbes et dans les populations du nord de l’Europe. En revanche la forme HHT2 est prépondérante en Italie, en Espagne et en France. Dans notre pays, sa prévalence est variable en fonction des régions : elle peut être estimée entre 1/5000 et 1/10000, avec un pic de prévalence élevé de 1/2500 dans les départements de l’Ain, du Jura et des DeuxSèvres. de ALK1 affecte l’équilibre des deux voies : en cas de mutation de l’ENG, la coopération positive entre ENG et ALK1 est altérée et la voie de l’ALK1 partiellement abolie, résultat identique à une mutation de l’ALK1. Dans les deux cas, la voie ALK5 (quiescence) est prépondérante, aboutissant à une angiogénèse de mauvaise qualité. 1.3. Génétique Le gène ENG est localisé sur le chromosome 9 (locus 9q33-34), et le gène ACVRL1 codant pour l’ ALK-1, situé sur le chromosome 12 (locus 12g11-14). Environ 70% des mutations ont été identifiés, dont plus de 300 mutations pour le gène ENG et 240 pour le gène de l’ALK-1. L’existence de familles affectées d’une MRO avec intégrité de ces deux gènes suggère l’implication d’un troisième gène. 2. CLINIQUE 2.1 Atteintes cutanéo-muqueuses 2.1.1. Atteinte ORL figure 1 : voie de la signalisation cellulaire du TGF-β. L’ALK1 intervient comme récepteur d type 1 et l’endogline comme corécepteur pour le TGF-β 1.2. Physiopathologie La MRO est liée à une anomalie de la signalisation cellulaire du Transforming Growth Factor beta (TGF-β) dans la cellule endothéliale (1-3). Les récepteurs pour le TGF-β sont des protéines transmembranaires et se répartissent au sein d’une superfamille de récepteurs de type I (RI) et type II (RII). Le TGF-β se fixe sur un récepteur RII, puis recrute un récepteur RI, pour former un complexe TGF-β/RII/RI. Il s’en suit une propagation du signal dans la cellule par une cascade d’effecteurs appartenant à la superfamille des Smads (figure 1). Ceux-ci vont agir dans le noyau en participant à l’activation transcriptionnelle des gènes cibles. Tous les gènes impliqués dans la MRO codent pour des protéines impliquées dans la cascade de la signalisation cellulaire, en particulier l’ALK1 qui est un récepteur RI, et l’endogline (ENG), qui est un récepteur accessoire du TGF-β, qui se lie à différents récepteurs de la superfamille du TGF-β, et en particulier avec les deux différents type de RI ALK1 et ALK5, exprimés dans les cellules endothéliales. Les récepteurs ALK1 et ALK5, agissent sur des Smads différentes et induisent des réponses cellulaires différentes et opposées. La voie TGF-β/ALK1 induit la migration cellulaire et la prolifération, tandis que la voie TGF-β/ALK5 inhibe cet effet et promeut la formation de la matrice cellulaire (figure 2). Une mutation de ENG ou Les épistaxis sont la manifestation la plus fréquente et la plus précoce de la MRO. Elles surviennent en effet chez plus de 95 % des patients et débutent dès l’enfance, en général entre 10 et 20 ans (4). Le saignement est dû à des télangiectasies localisées sur la muqueuse nasale. Typiquement les épistaxis surviennent spontanément, y compris la nuit, ou sont provoquées par des traumatismes mineurs. Elles sont capricieuses, imprévisibles, souvent prolongées, volontiers répétées. Elles tendent à s'aggraver au cours de la vie. Les épistaxis peuvent parfois être cataclysmiques et entraîner un collapsus. Elles sont souvent responsables d’une anémie ferriprive par spoliation. Lorsqu’elles sont abondantes et dégluties, elles peuvent entraîner un méléna. Leur répercussion sur la vie socioprofessionnelle des patients peut être importante (5). Un diagnostic précis doit être réalisé par un ORL spécialisé, éventuellement complété par une nasofibroscopie. 2.1.2. Atteintes cutanées Les télangiectasies sont, après les épistaxis, le deuxième signe cardinal de la MRO. Elles apparaissent vers l’âge de 20 ans, et leur nombre tend à augmenter tout au long de la vie. Leur aspect est celui d’une tache fine, tortueuse, dont la taille est de quelques millimètres, et la couleur rouge ou violacée. Elles s’effacent à la vitropression. Les localisations les plus caractéristiques sont les extrémités des doigts (pulpe mais aussi phalanges), la lèvre inférieure, le visage, la pointe de la langue. Figure 2 : schéma de la balance ALK1/ALK45 dans la régulationde l’angiogénèse. A droite, en cas de mutation du gène ALK1 ou du gène ENG de l’endogline, l’équilibre est rompu entraînant une altération de l’angiogénèse et la formation des vaisseaux anormaux Les télangiectasies cutanées ou de la muqueuse buccale se compliquent parfois de saignements généralement peu importants. figure 3 : télangiectasies du visage, de la lèvre inférieure et de la langue, chez un patient atteint d’une maladie de RanduOsler 2.1.3. Atteinte digestive Les télangiectasies sont sous muqueuses, souvent multiples, et siègent préférentiellement au niveau gastrique, duodénal et jéjunal. Leur taille et leur aspect endoscopique sont identiques aux télangiectasies cutanées. Plus rarement il s’agit de malformations artério-veineuses complexes mésentériques. Elles apparaissent généralement tardivement, après la cinquantaine et affectent de 25 à 33 % des patients (6). Les télangiectasies digestives sont responsables de saignements, souvent occultes et d'une anémie chronique ferriprive. Elles peuvent être plus abondantes et s’extérioriser par un méléna, plus rarement une hématémèse ou des rectorragies. Rarement, les hémorragies peuvent être massives et mettre enjeu le pronostic vital du patient (7). Leur diagnostic est difficile : la mise en évidence d’une anémie ferriprive, voire la constatation d’un méléna, sont parfois d’interprétation délicate chez des patients présentant des épistaxis abondantes qui peuvent être dégluties. La tenue d’un carnet, sur lequel le patient consigne quotidiennement la survenue et la durée des épistaxis, peut permettre au clinicien de suspecter un saignement digestif en confrontant ces données à celles d’un hémogramme régulier. Mais la tenue d’un tel carnet est une contrainte difficilement acceptée par les patients. Il faut donc savoir proposer un bilan endoscopique gastrique et colique à tout patient présentant, certes une hémorragie digestive avérée, mais aussi une anémie non expliquée par les épistaxis. La vidéo capsule est utile pour explorer l'intestin grêle (8). Par contre, il n’y a pas de bénéfice à dépister systématiquement des angiomes digestifs sans signe d’appel, car les traitements préventifs n’ont pas montré actuellement leur utilité. Dans de rares cas, les hémorragies digestives peuvent révéler une polypose hamartomateuse juvénile, qui devra faire rechercher une mutation de SMAD4. 2.2. Malformations artério-veineuses viscérales (MAV) 2.2.1. Atteinte hépatique L’atteinte hépatique est présente chez environ 30 % des patients (8-15). Elle est plus fréquente en cas de mutation de ALK1. Il pourrait exister une prépondérance féminine. Il peut s’agir de télangiectasies plus ou moins nombreuses, ou de véritables MAV plus ou moins complexes. Celles-ci réalisent soit un shunt hépaticoporte, soit un shunt hépatico-cave. Si elles sont souvent asymptomatiques, les MAV hépatiques peuvent néanmoins se compliquer (16) d’une hypertension portale (en cas de shunt hépatico-porte), d’insuffisance cardiaque à haut débit en cas de shunt hépatico-cave), ou plus rarement d’une complication biliaire L’examen clinique hépatique recherche une hépatomégalie, un souffle hépatique, des signes de rétention biliaire (prurit), des signes d’insuffisance cardiaque (dyspnée) et des signes d’hypertension portale. Les examens biologiques doivent évaluer les signes de rétention biliaire (γGT, PAL) et la confirmation de l’absence d’atteinte cellulaire (transaminases), et du virus de l’hépatite B. La biopsie hépatique est contre indiquée dans la maladie de Rendu-Osler Le dépistage des MAV hépatiques et leur surveillance doivent être systématiques. L'échographie hépatique couplée au doppler, en mesurant le diamètre de l’artère hépatique et les débits mésentériques, hépatiques et porte, est l'examen de dépistage de choix du fait de sa sensibilité, de son caractère non invasif et son faible coût (12, 13). L’angioscanner abdominal et l’IRM permettent de préciser les atteintes vasculaires. L'angiographie, plus invasive, est à réserver aux rares cas de bilan pré thérapeutique (14, 15). La découverte d’une MAV hépatique justifie la réalisation d’une échocardiographie avec mesure de la pression pulmonaire et de l’index cardiaque (recherche d’un hyperdébit et d’une hypertension artérielle pulmonaire) 2.2.2. Manifestations pulmonaires Environ un tiers des patients atteints MRO présentent des MAV pulmonaires (17-20). A l’inverse, plus de 88 % des MAV pulmonaires s'inscrivent dans le cadre d'une MRO (21, 22). Elles sont plus fréquentes en cas de mutation de ENG et chez les femmes. Les MAV pulmonaires sont souvent multiples, bilatérales, évolutives au cours du temps, en taille mais aussi en nombre et plus ou moins complexes. Elles siègent aux lobes inférieurs dans la majorité des cas (23). Dans plus de 95% des cas, elles réalisent un shunt droit gauche à basse pression, faisant communiquer une branche de l’artère pulmonaire et une veine pulmonaire au travers d’un sac anévrysmale. Très rarement, l’artère nourricière est d'origine systémique à l'origine d'un shunt gauche-gauche (24, 25). On distingue les MAV simples qui ont une seule artère nourricière et une seule veine de drainage, et les MAV complexes alimentées par au moins deux artères segmentaires et drainées par au moins deux veines (26). Les MAV pulmonaires peuvent être asymptomatiques. Cependant, près de 50 % des patients porteurs de MAV pulmonaires non traitées développeront des complications éventuellement fatales (21, 27). La recherche de MAV s'impose donc chez tout patient porteur de MRO, et plus encore chez les femmes en âge de procréer. Les complications peuvent être : - une dyspnée, un hippocratisme digital, une cyanose, et un souffle thoracique liés au shunt droit-gauche, - une rupture intrabronchique voire intrapleurale avec hémoptysie parfois massive ou un hémothorax. Le risque d'hémoptysie est plus important durant la grossesse (28) - en shuntant le filtre capillaire, les MAV pulmonaires sont à l'origine de la plupart des complications neurologiques du fait d'embolies paradoxales cruoriques, gazeuses ou septiques. Les complications emboliques sont plus fréquentes en cas de MAV pulmonaires multiples (29). La gazométrie artérielle peut montrer une hypoxémie avec hypocapnie. Le cliché thoracique de face et de profil peut révéler une opacité arrondie ou oblongue sur laquelle se branchent un ou plusieurs vaisseaux dilatés. Sa sensibilité est de l’ordre de 70 % et sa spécificité de 98 % (20) L'échocardiographie de contraste est un excellent examen de dépistage qui doit être privilégié chez les enfants. Elle consiste à injecter dans une veine périphérique une solution salée préalablement agitée afin d'y produire des micro-bulles d’air. Chez le sujet normal, les bulles sont rapidement visualisées dans les cavités cardiaques droites mais n’apparaissent pas dans les cavités gauches. En cas de shunt droit-gauche intrapulmonaire, les micro-bulles apparaissent dans les cavités gauches 3 à 8 cycles cardiaques après leur passage dans les cavités droites, alors qu’en cas de shunt intracardiaque (foramen ovale perméable), elles apparaissent immédiatement dans le coeur gauche. (20) La tomodensitométrie pulmonaire sans injection de produit de contraste constitue aussi, chez l’adulte, un examen radiologique de dépistage possible (26). L'angiographie pulmonaire est une technique invasive qui n’a pas d'intérêt dans le bilan de dépistage. et n'est réalisée qu'en cas d'embolisation (30). 2.2.3. Cas particulier de l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) Une hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) idiopathique, ou en lien avec un shunt gauche-droit résultant de MAV hépatiques est également décrite au cours de la MRO. L'HTAP idiopathique et la MRO ont en commun des mutations de gènes codant pour des protéines appartenant à la superfamille du TGF-β. Dans plus de la moitié des formes familiales d'HTAP ont été retrouvées des mutations du gène BMPR2 (Bone Morphogenetic Protein Receptor 2), gène codant pour un récepteur de type II du TGF-β. Une HTAP identique cliniquement et histologiquement à la forme idiopathique a été rapportée chez les patients porteurs de MRO, et plus particulièrement chez les patients présentant une mutation de l'ALK-1 (31, 32). Il est donc licite de dépister une HTAP chez les patients porteurs d'une MRO surtout de type HHT2 par une échocardiographie avec mesure de la pression pulmonaire, et, à l'inverse, de rechercher des signes de MRO en cas d'HTAP idiopathique sans mutation de BMPR2 retrouvée (33) 2.2.4. Atteinte neurologique Les symptômes neurologiques de la MRO peuvent être dus soit à une complications de MAV pulmonaires, soit à la présence de lésions vasculaires encéphaliques ou spinales. Les MAV pulmonaires dans la maladie de Rendu-Osler sont un facteur prédisposant majeur à l'origine des deux tiers des événements neurologiques symptomatiques (27, 34). Du fait de la perte du filtre capillaire pulmonaire, elles peuvent être à l'origine d'embols paradoxaux cruoriques, gazeux ou septiques et donc d'accidents ischémiques et d'abcès cérébraux. Un quart à un tiers des patients porteurs de MAV pulmonaires présentent un accident ischémique cérébral au cours de leur vie (21, 27, 35). Les abcès cérébraux surviennent chez 5 à 10 % des patients porteurs de MRO, et ayant une ou plusieurs MAV pulmonaires (21, 27, 3436) : il s'agit soit d'une surinfection d'un embol cruorique stérile, soit d'une embolisation septique cérébrale sur MAV pulmonaires (37). Les abcès sont le plus souvent polymicrobiens, de siège supratentoriel, et récidivants (37). Si la sphère bucco-dentaire est une porte d'entrée classique, l'origine de l'infection reste cependant fréquemment indéterminée (22). La mortalité retenue pour les seuls abcès cérébraux serait de 40 % (38). 2.2.5. Malformations vasculaires cérébrales Leur incidence serait de 23 % en cas de dépistage par angio IRM de tous les patients même asymptomatiques (39). Les malformations vasculaires regroupent télangiectasies, malformations artérioveineuses, fistules durales artério-veineuses, anévrysmes et angiomes caverneux. Elles sont fréquemment multiples, de petite taille, et siègent préférentiellement au cortex (17, 39). Les MAV médullaires sont responsables de 6 % des événements neurologiques dans la MRO. Elles se manifestent par des tableaux tableau de compression médullaire ou d’hématomyélie (27). Le dépistage de malformations artério-veineuses cérébrales doit comporter un interrogatoire à la recherche de symptômes : céphalées, déficit neurologique, souffles vasculaires cérébraux et de la région spinale. Il est proposé aux patients adultes ayant un diagnostic clinique certain de MRO et/ou un dépistage moléculaire présymptomatique positif, après une information éclairée sur les malformations artério veineuses cérébrales et les possibilités thérapeutiques, la réalisation d’une angio IRM cérébrale et spinale pour le dépistage de malformations artério-veineuses cérébrales. Le dépistage est recommandé aux femmes en âge de procréer de réaliser une angio IRM spinale avant toute grossesse et avant une éventuelle péridurale pour éliminer une volumineuse malformation artério veineuse spinale. Si l’angio IRM spinale n’a pas été réalisée avant la grossesse, une IRM spinale sans injection de gadolinium peut être proposée au 3ème trimestre de la grossesse pour éliminer une volumineuse malformation artério veineuse spinale avant une éventuelle péridurale. L'artériographie cérébrale reste l'examen de référence pour le diagnostic des MAV cérébrales, et plus particulièrement les micro MAVs qui peuvent échapper à l'angio IRM (39, 40). Celle-ci est toutefois reconnue comme un bon examen de dépistage et peut être proposée à tout patient porteur de MRO, même en l'absence de symptôme. L'angio IRM médullaire est l'examen de choix pour le dépistage des lésions spinales. Le risque hémorragique des MAV neurologiques est débattu et leur dépistage n'est pas réalisé systématiquement par toutes les équipes (35, 39-41) Cependant, la réalisation d'une angio IRM cérébrale et médullaire est fortement recommandée avant toute grossesse du fait du risque de rupture d’une MAV, notamment au moment de l'accouchement, et afin d'éliminer une fistule médullaire qui pourrait contre indiquer l'anesthésie péridurale (28). 2.2.6. Autres atteintes viscérales Tous les organes peuvent être touchés par les angiodysplasies, certains de manière plus anecdotique. Ont ainsi été décrits des cas d'atteinte coronarienne, oculaire, pancréatique, rénale (42, 43). 3. PRISE EN CHARGE PRATIQUE 3.1. Mesures préventives Lorsqu’elles sont symptomatiques, les MAV cérébrales se manifestent par des céphalées, des crises convulsives, des accidents vasculaires ischémiques ou hémorragiques. La recherche de malformations artérioveineuses pulmonaires et hépatiques est une absolue nécessité. Ainsi, une échographie doppler hépatique, ou un examen morphologique hépatique (TDM ou IRM) doit être proposé tous les 3 ans. Elle sera utilement complétée par une échographie cardiaque mesurant le débit cardiaque et la pression artérielle pulmonaire Cette échocardiographie est aussi très utile pour le dépistage d’une MAV pulmonaire en utilisant la technique du contraste. Une TDM thoracique sans injection peut aussi être effectuée chez l’adulte pour dépister une MAV pulmonaire. Le rythme du dépistage des MAV pulmonaire est de une fois tous les 5 ans minimum. Le dépistage systématique des MAV cérébrales ou spinales est débattu. Par contre il est recommandé de le proposer à toute femme en âge de procréer, afin de prévenir tout accident hémorragique lors de l’accouchement ou d’une anesthésie péridurale. Le dépistage systématique des MAV digestives n’est pas systématique. Une prophylaxie antibactérienne calquée sur celle de la prévention de l’endocardite d’Osler doit être systématiquement proposée pour tout patient porteur de MAV pulmonaires. De même, un diagnostic et des soins dentaires doivent être systématiquement proposés La MRO contre indique la pratique de la plongée sousmarine. L’enquête familiale doit être systématique. Tout enfant d’une famille de MRO est considéré comme atteint de la maladie jusqu’à preuve du contraire Divers techniques chirurgicales sont proposées pour les patients présentant des épistaxis chroniques invalidantes, sans qu’aucune n’ait démontré sa supériorité. Leur indication relève du spécialiste ORL 3.2.2. Traitement des malformations artérioveineuses pulmonaires. Toute MAV pulmonaire, même asymtomatique, dont la taille dépasse 3 mm doit être traitée. La vaso-occlusion artérielle est devenue la méthode de choix mais nécessite une équipe entraînée. Son taux de succès est de l'ordre de 83 à 92 % (47, 48). Elle consiste à emboliser l'artère nourricière de manière sélective en utilisant des coils pour fermer le collet des malformations, au cours d'une angiographie pulmonaire sélective. Il s’ensuit un thrombus assurant l'occlusion vasculaire. Plusieurs fistules peuvent être occluses en une séance. Les embolisations peuvent être répétées à quelques semaines d'intervalle. Les complications sont généralement bénignes (47) : infarctus pulmonaire, pleurésie, rarement migration des coils dans la circulation systémique exceptionnellement embolies gazeuses, douleurs angineuses, troubles du rythme, et accidents ischémiques cérébraux (47). 3.2.3. Traitement des complications neurologiques La prise en charge des MAV cérébrales reste débattue et nécessite le recours à une équipe de neuroradiologie particulièrement expérimentée. Les techniques font appel à l’embolisation vasculaire, éventuellement la radio chirurgie stéréotaxique (49). Les indications sont du domaine de l’hyperspécialiste. 3.2. Mesures thérapeutiques générales Les épistaxis et les saignements occultes muqueux entraînent fréquemment une anémie par carence martiale qu’il convient de dépister et de traiter. Certains patients sont traités par des antifibrinolytiques (acide tranexamique et acide aminocaproïque). Une étude est actuellement en cours pour juger de leur pertinence. Les anti-oestrogènes ont aussi été proposés, mais leurs résultats restent très débattus (44 , 45). Une tentative de traitement par Bevacizumab, un anti VEGF, a donné des résultats encourageants dans un cas de MRO très sévère (46). 3.2.1. Epistaxis Les mesures d’urgence sont les techniques de compression, les méchages souples ou avec des matériaux spongieux , la compression directe par ballonnets avec lubrification ou réfrigération. Les cas graves peuvent être traités par ligature chirurgicale des vaisseaux ou une embolisation sélective. Les cautérisations électriques ou chimiques sont à proscrire car favorisant à long terme la perforation de la cloison nasale. La prise en charge des abcès cérébraux fait appel à un drainage chirurgical ‘s’il est possible) et à une antibiothérapie adaptée, généralement céphalosporine associé au metronidazole. Le meilleur traitement reste néanmoins préventif, en dépistant et en traitant les fistules arténo-veineuses pulmonaires et en proposant à tout patient porteur de MRO et de MAVPs des soins dentaires et une antibioprophylaxie entourant les gestes susceptibles d'entraîner une bactériémie. 3.2.4. Complications digestives 3.2.4.1 MAV hépatiques Il n'existe aucune indication thérapeutique pour les lésions asymptomatiques. En cas de lésions symptomatiques, le traitement est adapté à la situation : • traitement d’une insuffisance cardiaque en cas d’hyper débit par shunt intra hépatique),. • traitement d’une hypertension portale et ses complications (traitement des varices oesophagiennes, ascite). • Antibiothérapie et chirurgie en cas de biliome ou d’une angiocholite douloureuse La ligature chirurgicale de l’artère hépatique, ou l’embolisation des branches de l’artère hépatique se heurtent aux complications fréquentes et graves de ces gestes ( nécrose hépatique ou biliaire, angiocholite, cholécystite) (50-53) La transplantation hépatique est souvent le seul recours à l’insuffisance cardiaque à haut débit (54, 55). Son indication devra faire l’objet d’une discussion multidisciplinaire. 3.4.2.2. Angiodysplasies digestives Les options thérapeutiques sont l'électrocoagulation ou la photocoagulation au laser (9), la chirurgie si les lésions sont multiples ou en cas d'hémorragie massive 4. CONCLUSION Si les épistaxis sont au premier plan et peuvent être invalidantes, il faut se rappeler la MRO est une maladie polyviscérale potentiellement grave, dont les complications sont encore trop méconnues et sous estimées. Ces complications peuvent être gravissimes. Le dépistage des MAV hépatiques et pulmonaires doit être systématique, de même que le traitement d’une MAV pulmonaire. BIBLIOGRAPHIE 1. Plauchu H, Dupuis-Girod S. Maladie de Rendu Osler. Rev Prat. 2009 Sep 20;59(7):899-903. 2. Goumans MJ, Liu Z, ten Dijke P. TGF-beta signaling in vascular biology and dysfunction. Cell Res. 2009 Jan;19(1):11627. 3. Prigoda NL, Savas S, Abdalla SA, Piovesan B, Rushlow D, Vandezande K, et al. Hereditary haemorrhagic telangiectasia: mutation detection, test sensitivity and novel mutations. J Med Genet. 2006 Sep;43(9):722-8. 4. Plauchu H, de Chadarevian JP, Bideau A, Robert JM. Agerelated clinical profile of hereditary hemorrhagic telangiectasia in an epidemiologically recruited population. 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