Mercredi 10 février 2016
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Mercredi 10 février 2016 Tel : 023 37 12 50 / 023 37 10 94 / 023 37 12 51 Fax. 023 37 10 92 / 023 37 10 91 Mobile: 0770 88 90 80 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. . SOMMAIRE A la une .................................................................................................................................................................. 2 Attribution de 24 nouveaux titres miniers pour près de 1,3 milliard de DA (APS) ... 3 Création de 810.000 emplois dans le secteur de l'artisanat à ce jour (APS) ............... 4 Grâce à une croissance soutenue hors hydrocarbures : La chute des cours du baril atténuée (El Moudjahid) ............................................................................................. 5 Finance/Banque/bourse ........................................................................................................................................ 6 Plus de 64 milliards DA de transactions commerciales sans factures en 2015 (APS) 6 Hausse des prix de détail des produits alimentaires de base en 2015 (APS) .............. 8 Commerce : Les ménages craignent de nouvelles augmentations (Le quotidien d’Oran) ........................................................................................................................ 9 Smaïl Lalmas, président d’Algérie conseil export (ACE) : « Les licences d’importation ne vont pas régler à elles seules le problème de la facture salée des importations» (Reporters) ......................................................................................... 10 MALGRÉ UNE BAISSE DES PRODUITS ALIMENTAIRES À L'INTERNATIONAL : Les prix ont doublé en Algérie (L’Expression) .................. 14 Coopération ......................................................................................................................................................... 15 Rencontre entre hommes d’affaires algériens et danois : Ali Haddad : «Les règles du jeu sur le marché algérien sont transparentes» (Horizons) ....................................... 15 Coopération algéro-danoise : Nouvelles perspectives (El Moudjahid) .................... 16 Mme Joanna Wronecka, sous-secrétaire polonaise d’état aux Affaires étrangères : «Le marché polonais est ouvert» (El Moudjahid) ..................................................... 17 Veille ..................................................................................................................................................................... 22 La CNR lance une application mobile (L’Econews) ................................................ 22 Le FCE salue l’adoption de la Constitution : Consolidation de la liberté d’entreprendre et d’investir (Horizons)..................................................................... 23 A la une 2 Attribution de 24 nouveaux titres miniers pour près de 1,3 milliard de DA (APS) L'Agence nationale des activités minière (ANAM) a attribué mardi 24 sites miniers pour exploration sur un total de 38 sites mis en adjudication pour un montant de 1,29 milliard de dinars. Ces titres ont été attribués à l'issue de 42ème session de l'adjudication de la petite et moyenne mine, tenue au siège du ministère de l'Energie, et qui a enregistré l'ouverture de 99 soumissions dont 22 rejetées pour nonrespect des exigences requises dans le cadre des opérations d'ouverture de plis. L'appel d'offre portait, en effet, sur 13 sites de calcaire destinés à la production de granulats et sables concassés, 10 sites d'argile pour produits rouges, 10 sites de sable pour construction, 3 sites de sel pour l'industrie alimentaire, un (1) site de gypse pour la production de plâtre et un (1) autre de tuf pour les travaux publics. Les soumissionnaires étaient particulièrement intéressés par les mines de calcaire et de sable, dont certains ayant attiré près d'une dizaine d'investisseurs. L'offre financière la plus importante a atteint 157 millions de dinars pour un gisement de sable dans la wilaya de M'sila au moment où l'offre la plus modeste était de 9,5 millions de dinars pour un gisement d'argile à TiziOuzou. Orienter les appels d'offres vers les substituts aux produits importés Le président du comité de direction de l'ANAM, M. Hacene Hariati a indiqué, en marge de la séance d'ouverture des plis, que l'organisme qu'il dirige entend orienter les futurs appels d'offres de manière à trouver des substituts locaux à certains produits importés. "Nous avons déjà engagé des démarches auprès de la direction des douanes algériennes pour identifier les produits importés dont on pourrait se passer en lançant des opérations d'exploitation minière localement", a-t-il expliqué. 3 "Dans un futur proche, nos appels d'offres concerneront des substances telles que le carbonate de calcium, le sable siliceux ou encore le baryte. Des substances que notre pays importe pour le moment", a-t-il ajouté. D'autre part, M. Hariati a signalé que durant l'année 2016, trois autres adjudications seront organisées et toucheront d'autres wilayas du pays. La 42ème session de l'adjudication concerne des gisements répartis sur 21 wilayas du pays. Interrogé par l'APS au sujet des raisons qui ont fait que 14 sites miniers n'avaient pas trouvé preneurs, M. Hariati a expliqué que "le seuil minimum de la mise à prix de ces sites était trop élevé", promettant que ces prix allaient être revus. Création de 810.000 emplois dans le secteur de l'artisanat à ce jour (APS) Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Amar Ghoul a affirmé mardi à Alger que le secteur de l'Artisanat a contribué à la création de 810.000 emplois à ce jour. M. Ghoul qui a présidé l'installation des assemblées générales élues au niveau des chambres de l'artisanat et des métiers dans différentes wilayas, a précisé que plus de 334.000 artisans actifs étaient enregistrés au niveau national. Revenant sur les mesures incitatives adoptées pour favoriser la promotion du secteur, M. Ghoul a rappelé que 2.442 artisans avaient bénéficié d'une aide directe du Fond national de promotion des activités artisanales ajoutant qu'un montant d'un (1) milliard DA a été alloué entre 2014 et 2015 pour améliorer la productivité des artisans. 4.260 artisans ont bénéficié, dans ce cadre, d'un stage pratique dans diverses branches de l'artisanat et des métiers tandis que 14.764 autres ont profité d'activités promotionnelles. Par ailleurs, 31.232 détenus au niveau des établissements pénitentiaires ont été formés en vue de leur insertion dans le monde du travail alors que 22.337 artisans ont reçu une formation en matière de création et gestion des entreprises économiques entre 2005 et 2015. Le ministre a, en outre, appelé les artisans à préserver ces acquis et réalisations tout en s'adaptant aux grandes mutations économiques survenues dans le sillage du recul des prix du pétrole insistant sur la nécessité de "contribuer au développement local". 4 Grâce à une croissance soutenue hors hydrocarbures : La chute des cours du baril atténuée (El Moudjahid) Le rapport de conjoncture économique au titre de l’année 2015 qui vient d’être publié par le bureau d’intelligence économie et de conseil (Oxford Business Group) indique, en effet que, même si la chute des prix du pétrole «a eu des répercussions sur les recettes d’exportation de l’Algérie, son impact a, toutefois, été atténué par les importantes réserves de change et une croissance soutenue des secteurs hors hydrocarbures». L’analyse qui fait état des conséquences de la baisse des cours du pétrole et du gaz sur l’économie algérienne, en 2015, traduite par une baisse des recettes d’hydrocarbures de 50%, équivalent à 34 milliards de dollars de pertes, souligne, néanmoins qu’en dépit d’une conjoncture mondiale difficile, «l’économie algérienne devrait afficher une expansion d’environ 3% en 2015», en référence aux estimations du FMI. Les prévisions du Fonds « suggèrent un rebond de la croissance du PIB, qui devrait atteindre 3,9% en 2016, soit son niveau le plus élevé depuis 2005, imputable en partie aux efforts déployés par le gouvernement pour stimuler les activités dans les secteurs hors hydrocarbures, tels que le bâtiment, le transport et l’industrie manufacturière », rappelle encore le rapport. Toutefois, l’étude précise que «l’ampleur du défi énergétique auquel l’Algérie se voit confrontée demeure considérable dans la mesure où le pétrole et le gaz représentent 95% des exportations et 60% des recettes de l’Etat en moyenne». Le même document met en évidence le déficit commercial enregistré au cours des 11 premiers mois de l’année 2015, soit, 12,6 milliards de dollars, contre les 5,5 milliards de dollars d’excédent enregistré en novembre 2014. S’appuyant sur des propos du ministre des Finances, le rapport relève que «les revenus générés par les hydrocarbures continueront de baisser, accusant vraisemblablement une chute de 22% en 2016, ce qui portera l’ensemble des recettes du secteur à 26,4 milliards de dollars». Un déficit qui «fait suite à une baisse de 50% des recettes énergétiques en 2015», au moment où, l’Algérie «a largement pioché dans ses réserves de change pour combler son déficit budgétaire, qui atteignait selon les estimations 12% du PIB en 2015». Et de souligner, sur la base de déclarations du ministre des finances, M. Abderrahmane Benkhalfa que, «les réserves de change allaient sans doute atteindre 151 milliards de dollars d’ici la fin de l’année 2015, alors qu’elles totalisaient près de 200 milliards de dollars mi-2014». Ces réserves «devraient atteindre 121 milliards de dollars, en 2016, soit environ 23 mois d’importations», selon l’analyse d’OBG. Ce montant qui est largement supérieur au seuil minimum de trois mois suggéré par le FMI, représente toutefois, «une détérioration considérable des volants de sécurité budgétaire du pays, d’autant plus qu’il est dépendant des biens de consommation importés», note le rapport qui met en avant les politiques adoptées par les autorités du pays pour mettre «l’économie sur la voie du redressement budgétaire, instaurant notamment des augmentations de taxes et des droits à l’importation». L’étude évoque, à ce propos, des 5 «mesures cruciales annoncées dans le projet de budget 2016 qui préconise une baisse de 9,9% des dépenses publiques-principalement les dépenses d’équipement- ce qui contribuerait à ramener le déficit budgétaire à son niveau de 2014, soit 7% du PIB». Aussi, «une légère baisse des dépenses d’investissement est également annoncée et plusieurs projets d’infrastructures et de transport abandonnés – notamment le projet de tramway d’Annaba, dont le coût était évalué à 430 millions d’euros- tout comme un gel du recrutement dans la fonction publique qui touche de nombreux secteurs». Dans ce sillage, le bureau reprend le FMI qui rappelle que, «la majorité des subventions, qui représentent environ 20% du PIB, a trait à l’énergie» pour souligner que, la hausse de la TVA sur l’électricité, l’essence et du diesel décidée par l’Etat. «Le gouvernement n’est toutefois pas allé jusqu’à revenir sur d’autres programmes de subventions», notamment dans les domaines de l’alimentation, les transports, le logement et la santé publique. Le rapport élaboré par OBG revient sur les actions du gouvernement pour souligner le soutien à «la contribution du secteur privé à l’économie» comme étant un axe central du calendrier de réformes en Algérie». «L’Etat a montré sa volonté d’attirer davantage d’investissements privés, en particulier afin de développer l’économie hors hydrocarbures». Le rapport met l’accent, à ce titre, sur le secteur pharmaceutique «l’un des pivots de l’engagement du secteur privé». L’Algérie qui est classée «deuxième marché d’Afrique pour les produits pharmaceutiques, avec des ventes annuelles autour de 3 milliards de dollars» demeure «une destination particulièrement attrayante pour les groupes pharmaceutiques internationaux», indique le rapport. Selon cette analyse, «le secteur a bénéficié de plusieurs investissements au cours des derniers mois, mais certains règlements, notamment le contrôle des changes, continuent de constituer des obstacles», selon un constat d’entreprises. «L’Algérie a déjà recours à des contrôles des importations afin d’encourager la production locale», ce qui contribué «à faire grimper la production nationale de 41% en 2014», relève le document qui se réfère au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Finance/Banque/bourse Commerce Plus de 64 milliards DA de transactions commerciales sans factures en 2015 (APS) 6 Le chiffre d'affaires dissimulé de transactions commerciales sans factures, mises au jour par les services du contrôle du ministère du Commerce, a atteint 64,5 milliards DA en 2015, alors que près de 44.000 contrevenants ont été enregistrés au fichier des fraudeurs, a appris l'APS auprès de ce ministère. Les opérations de contrôle économique et de la répression des fraudes, menées en 2015, ont permis la constatation de 13.298 infractions liées au défaut de facturation, soit 8,6% du total des principales infractions en matière de contrôle des pratiques commerciales. Globalement, les résultats de contrôle enregistrés font ressortir une évolution des interventions qui ont permis de débusquer davantage des chiffres d'affaires dissimulés et d'opérer plus de saisies et de fermetures. Ainsi, sur l'année 2015, il a été enregistré 1,5 million d'interventions (+13% par rapport à 2014) qui ont permis la constatation de 223.400 infractions, l'élaboration de près de 206.500 procès-verbaux et la fermeture de 16.145 locaux commerciaux (+3%). En matière de pratiques commerciales, les principales infractions sont liées au défaut de publicité des prix et tarifs, au défaut de publicité des mentions légales, à l'exercice d'activité commerciale sans local, à l'opposition au contrôle, au défaut de facturation et à la pratique de prix illicites. S'agissant des mesures administratives conservatoires, il a été procédé à la saisie de marchandises pour une valeur de 8,12 milliards de DA (+425% par rapport à 2014) et la fermeture administrative de 12.288 locaux de commerce pour diverses infractions aux règles commerciales notamment le défaut de registre de commerce. En outre, 43.930 contrevenants ont été inscrits au fichier national des fraudeurs pour des infractions liées au défaut de dépôt des comptes sociaux, au défaut de facturation et à l'exercice d'une activité commerciale sédentaire sans local. Au titre du contrôle des sociétés commerciales et établissements financiers qui n'ont pas procédé au dépôt de leurs comptes sociaux pour l'exercice 2013, 28.936 sociétés et établissements ont été contrôlés, 6.033 ont été non localisés, 35.543 d'autres infractions ont été relevées et 24.642 procèsverbaux de poursuites judiciaires ont été établis. Les services du contrôle ont également proposé la radiation du registre de commerce de 800 commerçants pour l'exercice d'activités commerciales sédentaires sans détention de local commercial. Par ailleurs, en matière de contrôle de la conformité et de la répression des fraudes, une quantité de 1.211 tonnes de marchandises a été saisie pour une valeur de plus de 279 millions DA. 7 Il s'agit principalement de produits industriels pour une valeur de 151 millions DA, de produits alimentaires pour 113 millions DA et de produits cosmétiques et d'hygiène corporelle pour 14 millions DA. Les principales infractions, dans ce domaine de contrôle, sont liées au défaut d'hygiène et de salubrité, à la tromperie ou tentative de tromperie du consommateur, à la détention et mise en vente de produits non conformes, à l'absence de l'autocontrôle, au défaut d'étiquetage, à l'opposition de contrôle et au défaut de certificat de garantie. S'agissant des mesures conservatoires, il a été procédé à la fermeture de 3.857 locaux commerciaux et à la saisie de marchandises non conformes ou impropres à la consommation pour une valeur de 402 millions de DA. Au titre du contrôle de la conformité des produits importés, il a été examiné 103.782 dossiers d'importations ayant donnée lieu à des refus d'admission sur le territoire national de 782 cargaisons pour une quantité de 60.970 tonnes d'une valeur de plus de près de 12 milliards DA. Hausse des prix de détail des produits alimentaires de base en 2015 (APS) La tendance des prix de détail des produits alimentaires de large consommation, en Algérie, était à la hausse en 2015 jusqu'à même un quasi-doublement des prix pour certains produits agricoles frais par rapport à l'année d'avant, apprend-on auprès du ministère du Commerce. "Globalement, les prix sur le marché de détail des produits alimentaires de large consommation (produits d'épicerie, fruits et légumes frais et viandes), ont enregistré des hausses sensibles en 2015", note le relevé des prix à consommateurs des produits alimentaires de base élaboré par ce ministère. Le panier des 16 fruits et légumes pris en compte par ce relevé ont ainsi vu leur prix moyen augmenter par rapport à 2014. Les hausses les plus significatives ont touché notamment l'oignon sec dont le prix moyen a flambé à 72 DA/kg en 2015 contre 40 DA en 2014 (+80%), l'ail local à 328 DA/kg contre 220 DA (+ 49%) et la pomme de terre à 62 DA/kg contre 54 DA (+15%). Les autres augmentations ont touché les carottes (+11%), la salade verte (+10%), la tomate fraîche (+7%) et la courgette (+5%). S'agissant des prix moyens des légumes secs, les lentilles ont affiché la plus forte hausse à 163 DA/kg contre 112 DA (+46%), les pois chiches à 167 DA/kg contre 150 DA (+11%). 8 Cependant, le prix moyen des haricots secs a baissé à 199 DA/kg contre 261 DA/kg (-24%) entre les deux périodes de comparaison. Par ailleurs, les prix des viandes rouges ont connu, durant l'année 2015, une légère hausse par rapport à l'année 2014: la viande ovine locale s'est stabilisée à 1.322 DA/kg contre 1.309 DA (+1%), la viande bovine congelée à 652 DA/kg contre 623 DA (+5%). Les prix moyens du poulet ont aussi enregistré une hausse pour s'établir à 315 DA/kg contre 301 DA (+5%). Les prix des produits d'épicerie tels le concentré de tomate, café, riz et pâtes alimentaires ont connu des hausse variant entre 5 et 9% en 2015 tandis que ceux de la semoule, de la farine et du lait en poudre pour adultes, ils sont restés relativement stables. Côté fruits, le prix moyen des pommes locales était à 141 DA/kg contre 135 DA (+5%) alors que les bananes étaient à 192 DA/kg contre 176 DA/kg. Commerce : Les ménages craignent de nouvelles augmentations (Le quotidien d’Oran) Le début de l'année a pesé lourd dans la balance des budgets des ménages. L'augmentation des prix des produits alimentaires, de l'électroménager et du carburant a été le cadeau empoisonné de 2016 qui fait craindre aux petites bourses d'autres augmentations durant les prochains mois. Faut-il serrer davantage la ceinture avec l'instabilité du prix du pétrole et la crise économique mondiale ? s'interrogent beaucoup. Tout le monde semble en alerte et appréhende le pire. Loi de finances 2016, dépréciation du dinar et matière première importée : voilà trois arguments que les commerçants avancent pour expliquer la hausse des prix. Pour les quelques grossistes et détaillants des produits alimentaires avec qui nous avons discuté, les augmentations sur certains produits ne sont pas importantes, voire insignifiantes, selon certains. Ces derniers estiment que ce qui a le plus touché le consommateur et les commerçants, c'est l'augmentation des prix du carburant. »Si les prix du carburant s'envolent, la différence sera automatiquement répercutée sur le prix des produits alimentaires et autres», affirment, convaincus, des commerçants. Entre 20 et 50 DA d'augmentation pour les produits alimentaires depuis le début de l'année et même la fin de 2015, selon certains. La farine et la tomate ont augmenté de 5 DA seulement. Le lait en poudre de 30 DA, le pois chiche de 40 DA et le café de 20 DA. Les prix de l'huile et du sucre sont restés stables. Du côté des ménages, cette hausse que les commerçants estiment insignifiante représente un trou dans le budget et une dépense supplémentaire qui n'a pas été amortie par une augmentation dans les salaires. Kheïra, enseignante, la quarantaine, habitant à l'USTO (Oran), reconnaît que les augmentations n'ont pas été importantes mais ont tout de même déstabilisé la balance budgétaire familiale. «Mes dépenses ont augmenté depuis le début de l'année au point où je compte mes sous 9 chaque fois que je vais au marché». C'est l'avis de la majorité des mères de famille. Est-ce que ces augmentations vous ont incité à changer vos habitudes de consommation et comportements au marché ? interroge-t-on. «Pas vraiment», nous disent certains consommateurs. «Difficile de maîtriser son budget avec les dépenses des enfants et les imprévus». Cependant, du côté de l'Union des commerçants et des artisans (UGCAA), il est primordial de réguler le marché et plafonner les prix de certains produits afin d'éviter toute forme de spéculation. Le président de la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie et aussi membre de l'UGCAA, Abed Mouad, a indiqué que l'Union des commerçants a plaidé pour la création des grandes surfaces et des hypermarchés pour lutter contre toute forme de spéculation et le marché informel. La même organisation soutient également la création de zones de stockage et de distribution comme solution pour la régulation du marché. Elle fait appel aussi aux producteurs locaux pour faire preuve d'honnêteté dans leurs activités. Comment ? Le président de la CCIO explique que «si le prix de la matière première baisse sur le marché mondial, cette baisse doit être ressentie sur les produits sur le marché». Pourquoi la révision des prix est toujours dans un sens et pas dans l'autre ? s'interroge le même interlocuteur. La création de marchés régionaux, comme prévu par le ministère du Commerce, serait aussi une autre solution pour réguler le marché, a souligné le représentant de l'UGCAA. Concernant les zones d'activité, elles seront créées par spécialité à Oran. Exemple, la zone de Boutlélis sera destinée pour l'agroalimentaire, la zone de Béthioua pour les lubrifiants... Sur l'éventuelle augmentation du prix du pain, le président de la CCIO a souligné qu'aucune mesure dans ce sens n'est prévue malgré les plaintes des boulangers des charges qui pèsent sur leurs produits, notamment l'électricité qui leur revient cher. La corporation est dans l'attente de l'aval du ministère du Commerce pour l'utilisation de la nouvelle farine pour la fabrication du pain et équilibrer ainsi leurs dépenses. Smaïl Lalmas, président d’Algérie conseil export (ACE) : « Les licences d’importation ne vont pas régler à elles seules le problème de la facture salée des importations» (Reporters) Dans cet entretien, le président de l’ACE, Smaïl Lalmas s’exprime sur le dernier rapport d’Oxford Business Group qui a critiqué l’environnement des affaires en Algérie. Sur ce point, M. Lalmas estime que le climat des affaires est apprécié et évalué sur la base d’une série d’indicateurs, qui concernent les facilités de faire des affaires, de créer des entreprises, d’obtenir des prêts… Il revient également sur un sujet d’actualité qui concerne les licences d’importation. Selon lui, les mesures prises par le gouvernement vont permettre une réduction de 5 à 6milliards de dollars, ce qui reste très insuffisant. 10 Reporters : Le dernier rapport annuel d’Oxford Business Group (OBG) relève les «lenteurs bureaucratiques» pour ce qui est de l’environnement des affaires en Algérie. Pourquoi à votre avis ce phénomène persiste en Algérie malgré les multiples annonces du gouvernement pour son éradication ? Smaïl Lalmas : Ce phénomène persiste et persistera encore longtemps, en l’absence d’une vision claire de notre économie. L’Algérie ne sait toujours pas quoi faire de son économie ni quel modèle choisir. Nous sommes classés derniers dans tous les classements concernant le monde du business. Pour rappel, l’Algérie se classe 163e en termes de qualité de l’environnement des affaires, selon le dernier rapport Doing Business. L’institution internationale a étudié 189 économies à travers le monde, ce qui fait de l’Algérie l’un des plus mauvais élèves au monde en matière de business. Je reviens souvent sur la phrase d’Einstein qui dit que «la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à des résultats différents», et cela colle très bien avec la politique du gouvernement, qui continue d’opérer de la même manière depuis des lustres et s’étonne du rang médiocre de l’Algérie sur la planète. L’Etat devrait, au lieu de critiquer ces classements, s’atteler à améliorer son score. Le climat des affaires est apprécié et évalué sur la base d’une série d’indicateurs mesurables qui portent aussi bien sur des aspects politiques qu’économiques, sociaux et réglementaires. Les indicateurs sont connus de tous, concernent les facilités de faire des affaires, de créer des entreprises, d’obtenir des prêts, le commerce international, les impôts, le foncier, le secteur informel… Il devrait donc commencer par agir sur les facteurs cités et d’autres, qui constituent le nœud gordien, sans oublier de moderniser et de débureaucratiser notre fameuse administration. Les spécialistes de ce groupe regrettent que l’Algérie, en tant que destination d’investissement, ne soit pas assez connue et pas assez sollicitée par les hommes d’affaires étrangers. Pourquoi ? La promotion de l’image de l’Algérie est une action déterminante pour le développement d’un axe important du commerce extérieur, qui est l’attrait des investisseurs étrangers. L’accueil des entrepreneurs étrangers constitue un atout important au service de la croissance, du développement des exportations, de la réduction de la facture des importations et de la compétitivité de notre économie. Malgré une grande concurrence dans ce domaine, l’Algérie dispose d’atouts qui font d’elle un pays pivot en matière de développement au niveau de 11 l’espace euro-méditerranéen et arabo-africain. Cela passe par un développement basé sur une grande cohérence et une meilleure visibilité dans la politique économique de l’État, de façon à éviter l’instabilité politique, juridique et sociale et, surtout, adopter des règles de bonne gouvernance interne et donc une politique socio-économique hors la rente pétrolière. L’économie algérienne est une économie à faibles performances, dont les finances dépendent essentiellement des recettes d’hydrocarbures qui représentent 98% des exportations. Tout événement qui ébranlerait la demande internationale ou engendrerait une faiblesse durable des prix du pétrole, comme c’est le cas actuellement, se traduirait par un fort amenuisement des gains à l’exportation et aurait des conséquences dramatiques sur notre économie. Nos mauvais classements des différentes institutions mondiales et la mauvaise note de l’assureur, qui font de l’Algérie un pays à haut risque commercial, sont des paramètres qui vont certainement décourager les investisseurs étrangers à venir s’implanter chez nous au moment où notre pays a cruellement besoin d’attirer des financements extérieurs pour booster notre économie. Il faut changer rapidement de politique et mettre une stratégie agressive, attractive, en améliorant les différents paramètres qui sont souvent pris en considération par les investisseurs avant de décider d’aller ou non sur tel ou tel pays. L’application des licences d’importation fait couler beaucoup d’encre. D’abord l’histoire des contingents qui concernent les produits agricoles. Le contingent européen importé dans le cadre de l’accord d’association Algérie-Union européenne (UE) est concerné par cette nouvelle mesure. Toute la quantité sera transformée en licence d’importation et toutes les quantités agricoles importées de l’UE seront soumises à licence. Quel impact à votre avis sur la facture des importations ? L’entrée en vigueur des licences d’importation imposées aux opérateurs économiques, s’appliquant dans un premier temps à trois produits, notamment les véhicules légers, le ciment et le rond à béton, une mesure qui sera élargie à d’autres produits de manière progressive, d’après ce qui est rapporté dans les différentes déclarations des responsables en charge du dossier, est une procédure qui a deux objectifs annoncés : le premier est la réduction du déficit de la balance commerciale, l’autre objectif est la protection de la production nationale. Or, la liste ne comprend que trois produits, et toute cette gymnastique pour une économie de 3 à 4 milliards de dollars, négligeable par rapport au déficit de notre balance. La promotion de la production nationale en termes de qualité, de quantité et de prix reste un axe à développer dans les meilleurs délais pour se substituer à l’importation, mais pour arriver à ce scénario, un grand virage doit être pris en matière d’encouragement de l’investissement productif, notamment en passant par la libéralisation de notre économie, sa diversification ciblée, 12 avec un grand effort en matière de formation. Donc, à mon avis, les licences d’importation ne vont pas régler à elles seules le problème de la facture salée des importations. Les contingents quantitatifs des licences d’importation de véhicules, du ciment et de l’acier rond à béton ont été fixés pour l’année 2016. Quel commentaire faites-vous ? J’avais, dans un passé récent, parlé des perturbations que va connaître le marché suite à l’application de ces licences. Nous constatons, aujourd’hui, une flambée des prix concernant par exemple le ciment, qui fait l’objet d’une forte spéculation, encouragée par des décisions irréfléchies prises en annonçant la réduction des quotas importés, donc une réduction de l’offre par rapport à la demande. La réaction du marché ne s’est pas fait attendre, résultat, prix du sac à 800 DA. Vous devez comprendre qu’aucune solution n’a été prévue pour corriger cette situation. Conséquence de cette décision, c’est la création d’un grand marché noir du ciment (que le gouvernement a eu du mal à maîtriser), et plus grave, le coût de nos projets de construction qui vont atteindre des niveaux insupportables, causant même l’arrêt de certains chantiers. Pensez-vous que grâce à ces mesures, l’Algérie pourrait réduire sa facture d’importation ? Non, absolument pas. Nous devons économiser 30 à 40 milliards de dollars/an, alors que les mesures prises par le gouvernement vont permettre, avec un peu d’optimisme, une réduction de 5 à 6milliards de dollars, ce qui est très insuffisant. Il faut savoir que nos exportations couvrent à peine 40% de nos importations, les solutions efficaces sont absentes, donc la logique voudrait que dans pareille situation, sans pour autant impacter ou paralyser notre économie, qu’il y ait une réduction sensible de notre facture d’importation pour atteindre 30 ou 35 milliards de dollars. C’est la seule approche pour absorber la crise dans le court terme. Pour cela, il faut de l’audace dans la prise de décision, mais aussi mettre en place des mécanismes et actions basés sur la concertation et le dialogue pour dégager un consensus autour, et penser à saisir l’occasion pour engager des négociations avec nos partenaires ou fournisseurs dans le but d’une réduction éventuelle de nos importations vu la conjoncture, mais en même temps, leur proposer nos produits pour équilibrer nos balances commerciales qui, comme vous le savez, est souvent en notre défaveur. Actuellement, le gouvernement s’attaque aux importations, qu’en est-il pour les exportations ? L’activité export reste une activité complètement déstructurée au même titre que notre commerce extérieur. Nos responsables s’intéressent à l’export quand le baril de pétrole est au plus bas et l’ignorent quand le baril se porte bien. 13 Développer les exportations en Algérie doit répondre à la nécessité de diversifier notre économie, la moderniser, la débureaucratiser. Pour réussir ce grand virage, il faudrait moderniser nos esprits, notre management, apprendre à travailler autrement, avec des objectifs, une planification, une vision stratégique, en s’appuyant, comme je l’ai souvent dit, sur des compétences et non pas sur des tricheurs qui profitent du flou qui caractérise le secteur du commerce extérieur. MALGRÉ UNE BAISSE DES PRODUITS ALIMENTAIRES À L'INTERNATIONAL : Les prix ont doublé en Algérie (L’Expression) La dévaluation du dinar que nos responsables refusent d'assumer est directement ressentie par le simple citoyen. La tendance des prix de détail des produits alimentaires de large consommation, en Algérie, était à la hausse en 2015 jusqu'à même un «quasi-doublement des prix» pour certains produits agricoles frais par rapport à l'année d'avant, nous apprennent les chiffres communiqués par le ministère du Commerce. «Globalement, les prix sur le marché de détail des produits alimentaires de large consommation (produits d'épicerie, fruits et légumes frais, et viandes), ont enregistré des hausses sensibles en 2015», note le relevé des prix à la consommation des produits alimentaires de base, élaboré par ce même département. Ainsi, le panier aux prix révélateurs des 16 fruits et légumes pris en compte par ce relevé, lesquels ont ainsi vu leur prix moyen augmenter par rapport à 2014. Les hausses les plus significatives ont touché notamment l'oignon sec dont le prix moyen a flambé à 72 DA/kg en 2015 contre 40 DA en 2014, soit plus de 80%, l'ail local à 328 DA/kg contre 220 DA et la pomme de terre à 62 DA/kg contre 54 DA. Les autres principales augmentations ont touché les carottes, la salade verte (+10%), la tomate fraîche et la courgette. S'agissant des prix moyens des légumes secs, sont citées les lentilles qui affichent la plus forte hausse à 163 DA/kg contre 112 DA. les pois chiches à 167 DA/kg contre 150 DA. Cependant, le prix moyen des haricots secs a baissé à 199 DA/kg contre 261 DA/kg entre les deux périodes de comparaison. Est-ce là une suite logique aux prix sur les marchés internationaux concernant ce produit populaire? On a peine à le croire! Par ailleurs, les prix des viandes rouges ont connu, durant l'année 2015, une légère hausse par rapport à l'année 2014. Si la viande ovine locale s'est quelque peu stabilisée à 1322 DA/kg contre 14 1309 DA (+1%), la viande bovine congelée a subi une hausse supérieure pour se situer à 652 DA/kg contre 623 DA Les prix moyens du poulet se sont également étirés vers une hausse de 5% pour s'établir à 315 DA/kg contre 301 DA. Les prix des produits d'épicerie, tels le concentré de tomate, le café, le riz ou les pâtes alimentaires, ont connu des hausse conséquente, variant entre 5 et 9% en 2015. Les prix proposés pour la semoule, la farine et le lait en poudre pour adultes, sont restés, pour leur part, relativement stables. Côté fruits, le prix moyen des pommes locales était de 141 DA/kg contre 135 DA alors que les bananes étaient à 192 DA/kg contre 176 DA/kg. Il est incompréhensible pour le citoyen lambda averti que les prix des denrées de base accusent une hausse, aussi légère soit-elle, alors que les prix pratiqués sur les marchés mondiaux penchent plutôt vers une baisse avérée. Est-ce la dévaluation du dinar qui dicte ces attitudes ou un manque de professionnalisme chez les opérateurs économiques de notre pays qui en sont la cause? Question à méditer. Coopération Rencontre entre hommes d’affaires algériens et danois : Ali Haddad : «Les règles du jeu sur le marché algérien sont transparentes» (Horizons) « L’Algérie exporte la stabilité et peut servir de plateforme pour les autres pays ». C’est ce qu’a déclaré, lundi dernier, le ministre danois des Affaires étrangères, Kristian Jensen, qui s’est exprimé lors d’une rencontre entre les hommes d’affaires algériens et danois organisée à Alger. Le ministre danois a soutenu que l’Algérie est une pièce maîtresse dans la stabilité de la région. Pour lui, cet atout est d’une importance capitale, car, « sans stabilité, on ne peut rien faire », a-t-il souligné. Kristian Jensen a, en outre, affirmé que notre pays a toutes les capacités et les aptitudes pour attirer les investissements et être une « porte d’entrée sur le marché africain ». Dans ce sillage, il a exprimé l’intérêt des entreprises danoises à renforcer leur présence en Algérie. Sur sa visite, il a rappelé qu’elle obéit à la volonté de renforcer les liens économiques entre les deux pays. Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) a assuré que les règles du jeu sur le marché algérien sont « claires et transparentes », affirmant que toutes les initiatives peuvent trouver un terrain favorable pour se réaliser. « Tous les observateurs attestent que le climat des affaires connaît une amélioration considérable et que l’évolution de l’économie algérienne s’inscrit dans la bonne direction », a affirmé Ali Haddad. Le patron du FCE s’est dit persuadé que le Danemark représente avec son industrie diversifiée, l’exemple à suivre pour l’Algérie et peut jouer un rôle prépondérant dans son développement à travers le transfert de technologie. L’agriculture, l’agro- 15 industrie, la santé et l’industrie pharmaceutique ainsi que les énergies renouvelables sont les secteurs clés que « nous souhaitons développer afin d’assurer notre sécurité alimentaire et la transition énergétique », a-t-il précisé. Le patron du FCE a souligné aux hommes d’affaires danois qu’ils peuvent s’appuyer sur le secteur privé algérien qui a « atteint un degré de maturité certain et qui est prêt à les accompagner sur non seulement le marché algérien mais aussi celui du continent africain ». De son côté, le directeur général du patronat danois, Hans Skov Christensen, a soutenu que le plus important est d’œuvrer à traduire les bonnes par des actions pratiques et concrètes. « L’essentiel est de bâtir une coopération basée sur une confiance mutuelle qui touchera tous les domaines d’intérêt commun », a-t-il souligné. Coopération algéro-danoise : Nouvelles perspectives (El Moudjahid) « L’Algérie un pays qui exporte la stabilité, » souligne le ministre danois des Affaires étrangères. Ph : Wafa Le président du Forum des chefs d’entreprise FCE, Ali Haddad a exprimé sa pleine satisfaction quant à l’adoption de la nouvelle Constitution par le Parlement. S’exprimant à l’occasion de l’organisation d’un cocktail en l’honneur de la délégation danoise à l’hôtel El Djazair (Alger), il a souligné que cette Constitution consolide fortement la liberté d’entreprendre et d’investir. Elle scelle l’engagement de l’Etat à œuvrer constamment à améliorer du climat des affaires et à l’épanouissement de toutes les entreprises quelles soient publiques ou privées. Il a rappelé dans ce sens que les pouvoir publics avaient déjà engagé des reformes profondes pour la révision du cadre législatif régissant l’investissement et la reconfiguration de l’administration économique. M. Ali Haddad a précisé dans ce sens que «ces mesures ont permis, notamment de réduire la pression fiscale et de faciliter l’accès au financement et au foncier industriel. Aujourd’hui, les règles du jeu sur le marché algérien sont claires et transparentes. Toutes les initiatives, peuvent y trouver un terrain favorable pour se réaliser». Selon lui, tous les observateurs attestent que le climat des affaires connaît une amélioration considérable et que les évolutions de l’économie algérienne s’inscrivent dans la bonne direction», a-t-il dit, et de poursuivre «ces avancées ont été réalisées grâce au dialogue public-privé que nous avons construit avec le gouvernement». Le président du FCE trouve que le partenariat surtout dans le contexte actuel est très important, 16 notamment avec le Danemark, qui peut jouer un rôle prépondérant dans le développement de notre pays à travers le transfert de technologies. Le Danemark a-t-il dit «représente avec son industrie diversifiée, l’exemple à suivre pour l’Algérie». L’expertise du Danemark «dans les secteurs porteurs tels que l’Agriculture et l’agro-industrie, la santé et l’industrie pharmaceutique ainsi que les énergies renouvelables nous intéresse au plus haut point», ce sont là a-t-il indiqué «les secteurs clé que nous souhaitons développer afin d’assurer notre sécurité alimentaire et la transition énergétique de notre pays». Mettant à profit cette occasion, M. Ali Haddad a invité les entreprises danoises à investir davantage en Algérie, en indiquant que le FCE et Dansk Industri ambitionnent d’influer positivement et dans la durée sur l’évolution qualitative et quantitative de la coopération économique entre nos deux pays. De son côté Le ministre danois des Affaires étrangères, Kristian Jensen a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cette rencontre qui permettra selon lui de nouer des contacts entre les entreprises algérienne et danois. Il a insisté a cet effet sur la nécessité de «consolider le partenariat algéro-danois dans les différents domaines et de construire une plate-forme solide entre nos deux pays.» Kristian Jensen n’a pas manqué à cet effet de qualifier l’Algérie d’un pays qui exporte la stabilité, ce qui lui permettra d’attirer de plus en plus des investisseurs dont les hommes d’affaires danois qui ont montrent leur souhait d’investir davantage. Le Danemark, connu pour son industrie, notamment dans l’agro-industrie, la santé et pharmaceutique développée, a fait part de sa disponibilité à «encourager l'investissement dans ce domaine pour la création d'emplois et le soutien au secteur sanitaire en Algérie», il y a lieu de souligner que l’ensemble des hommes d’affaires danois ont exprimé à l’unanimité leur souhait d’investir davantage en Algérie et de participer dans la croissance et le développement de l’économie nationale. Mme Joanna Wronecka, sous-secrétaire polonaise d’état aux Affaires étrangères : «Le marché polonais est ouvert» (El Moudjahid) Diplomate d’une grande expérience, Mme Joanna Wronecka, soussecrétaire d’État polonaise aux Affaires étrangères, était à Alger du 7 au 9 février, dans le cadre de consultations politiques. dans cet entretien accordé à El Moudjahid, elle évoque sa vision de ce que peuvent être les relations 17 bilatérales entre l’Algérie et la Pologne, susceptibles de se développer davantage. Mme la vice-ministre, vous êtes à Alger pour faire le point sur l’évolution des relations bilatérales et procéder à l’évaluation de ce qui a été réalisé depuis les dernières consultations de Varsovie... Je suis en poste depuis fin novembre suite aux changements intervenus dans le sillage des élections organisées en Pologne. L’Algérie est le premier pays arabe que je visite pour des consultations politiques. Nous avons un accord entre les ministères des affaires étrangères pour avoir des consultations d’une façon régulière. Ma vision est d’avoir justement des consultations régulières avec l’Algérie. Pas tous les cinq ans. Je veux que cela soit intense. Le SG du ministère algérien des affaires étrangères a eu la gentillesse de m’inviter. J’ai accepté son invitation parce que je veux que cela se produise au moins deux fois par an. Une fois à Alger et une autre fois à Varsovie, parce que ce dialogue politique nous permet de mieux se connaitre, de procéder à un échange politique. on peut vous offrir notre expérience et nous apprécions beaucoup l’expérience algérienne dans la région. On fera le point sur tous les dossiers bilatéraux. Ce qui nous encourage à mieux travailler. S’il y a des choses qu’il faut régler. Les consultations et le dialogue politique entre les ministères ça sert à cela. Vous estimez que ces consultations ont permis de faire évoluer les relations bilatérales... Quand le SG du ministère algérien des affaires étrangères était à Varsovie, on a lancé quelques nouvelles idées. Et nous avons aujourd’hui les développements. Je vais l’informer où nous en sommes. Cette rencontre permettra aussi peut-être de mettre sur la table de nouvelles idées. Dans le cadre des relations bilatérales, avez-vous des secteurs prioritaires ? Non. Mais nous avons beaucoup parlé. Il y a une compétition terrible. Je peux dire quels sont nos domaines privilégiés. Mais moi je veux développer tous les domaines. Je veux dire surtout l’expertise et l’expérience polonaises. Je sais que l’Algérie est engagée dans des grands et ambitieux projets. Dans ce cadre, la Pologne peut offrir son expérience acquise à l’époque où nous devions changer et adapter tout notre système. C’est justement une expérience réussie... Réussie oui parce qu’on s’est beaucoup focalisés sur les petites et moyennes entreprises. Aujourd’hui, aussi bien pour vous que pour nous, c’est l’emploi et la jeunesse qui comptent. Si vous jugez que notre expérience est utile, je verrai ce qu’on peut faire. Tous les domaines nous intéressent. Je vais voir le SG du ministère algérien de l’énergie pour encourager la coopération. Idem pour la jeunesse et le sport. Je vais encourager les échanges économiques. L’Algérie est un partenaire privilégié. Il y a deux semaines, 18 le ministre polonais des Affaires étrangères, —c’est une tradition polonaise depuis longtemps—, a présenté un exposé au Parlement, et l’Algérie a été citée comme un partenaire stratégique de la Pologne. Mais un partenaire en profondeur tout en appréciant ce que vous représentez d’abord pour la région. J’observe la diplomatie algérienne comment elle est active au niveau de l’ONU, les initiatives prises mais aussi sa participation aux négociations. Je vois le rôle de l’Algérie au sein de l’union africaine et de la ligue arabe. J’étais récemment à Addis-Abeba, où j’ai vu le ministre algérien. J’apprécie également les échanges sur votre lecture de la région du sahel. Personnellement, j’aimerais entendre quelques réflexions sur le terrorisme, sur votre expérience réussie dans la lutte contre ce fléau. Je pense que l’on peut créer beaucoup d’opportunités. Mais je pense aussi qu’il faut que les algériens s’intéressent aussi à la Pologne. Nous avons cette année deux évènements très importants. En juillet prochain, on organise le sommet de l’OTAN. Comme vous le savez, l’Algérie fait partie du dialogue méditerranéen de l’OTAN. Ce sommet est important. Il permettra aux membres d’avoir une réflexion sur la question de sécurité et de stabilité. Nous avons un autre évènement en juillet aussi que nous appelons : «les journées internationales de la jeunesse», et le Pape sera présent. C’est une occasion de visiter la Pologne. Celle-ci est aussi très intéressante pour des études supérieures. La qualité des professeurs et de l’enseignement a été soulignée par de nombreux étudiants étrangers qui sont venus d’autres universités comme Cambridge ou la Sorbonne. Les échanges commerciaux ont connu une forte progression. Peuton faire encore mieux ? Absolument. Il y a la concurrence et la compétition. Tous les partenaires cherchent des possibilités de faire du commerce. Il faut trouver les spécialités, et c’est ce que j’encourage. L’Algérie a ses spécialités. La Pologne aussi. Je suis très contente que de plus en plus d’investisseurs et de compagnies privées s’intéressent à l’Algérie. Ils ont des petits succès. 2014, en effet, a enregistré de bons résultats. L’Algérie, à ce moment-là, était le numéro 1 en Afrique du nord. Malheureusement les statistiques en 2015 sont moins bonnes puisque une chute de 50% a été enregistrée. Mais ce n’est pas les statistiques qui comptent car parfois, il y a des projets qui marchent et d’autres non. Il faut trouver une entente et choisir les secteurs où il y a de la valeur ajoutée. Aujourd’hui, il faut diversifier. J’ai mentionné l’énergie, mais c’est plutôt de votre côté. Il y a des compagnies polonaises qui peuvent apporter l’expérience dans ce domaine. Il y a l’agriculture mais il y a aussi la recherche, parce que la Pologne s’est beaucoup investie dans ce domaine. C’est une expérience que je vais encourager. L’Algérie a besoin de ces projets pour attirer les jeunes. Avec l’expérience polonaise vous pouvez créer ici de l’emploi et profiter de notre expérience. Pour les exportations algériennes vers la Pologne, en dehors du gaz, quels seraient les produits qui intéresseraient le marché polonais ? 19 L’Algérie est une force. Tout est possible car vous avez les produits, mais c’est une question de promotion. Tout ce que vous produisez, de l’huile, des dattes… peut être exporté. La Pologne et le marché polonais sont ouverts. Vous devriez également encourager le tourisme et faire découvrir aux Polonais le grand Sud. Avec la stabilité qui s’installe, cela devrait être un projet national. Le tourisme compte comme export. Il faut explorer cette opportunité. Mais c’est une décision qu’il faut prendre du côté algérien. Il faut bien sur des accords dans le domaine des transports, notamment maritime. Il nous faut finaliser quelques accords qui vont nous permettre de faciliter les échanges. On avait évoqué la mise en place d’un mécanisme de coopération. Où en est ce projet ? On fera le point dans tous les domaines à l’occasion de ma visite. Il y a beaucoup de questions susceptibles d’être l’objet de coopération. Entre les ministères de l’Agriculture, dans le domaine de la police. C’est très vaste. Des investisseurs polonais souhaiteraient voir l’Algérie devenir une plateforme pour leur accès aux marchés africains. Est-ce votre approche ? L’Afrique est un continent des grandes possibilités. Mais il faut s’activer parce que ce sont des marchés éloignés. L’Algérie peut être un hub. Vous avez de l’expérience dans la région, mais je veux aussi que la Pologne devienne pour vous un hub. On parlait du gaz et ses hydrocarbures, il faut que vous perceviez la Pologne aussi comme un pays qui peut être une porte d’accès en Europe centrale et même vers le nord. Nous avons des infrastructures. Nous avons un terminal GNL et un port en Pologne qui peut être utilisé pour ce faire. La Pologne est un pays qui offre aussi tous les services vers tous les pays de la région. Donc c’est une possibilité à étudier. les possibilités existent dans tous les domaines. Par votre expérience, comment jugez-vous l’apport de l’Algérie dans le règlement des conflits régionaux ? Je suis vraiment impressionnée parce que en étant au Proche-orient, j’ai suivi comment vous avez aidé au règlement du conflit au Mali, comment vous aider, aujourd’hui, nos partenaires en Libye et en Tunisie. Je sais depuis toujours que la diplomatie algérienne a sa façon de faire. On peut appeler sa façon modérée, dans le sens qu’elle aboutit à de bons résultats. Donc modérée et efficace. Vous trouverez des solutions car dans la diplomatie c’est ce qu’il faut. C’est peut-être dû aussi aux talents des diplomates algériens, mais aussi la connaissance surtout du conflit sahélien. Je pense que c’est la connaissance de la configuration politique et sociologique, le rôle des tribus, mais aussi la connaissance des enjeux sécuritaires. Il y a aussi un autre conflit très important, c’est le conflit en Libye et le terrorisme. Je sais que l’Algérie, avec sa sagesse, essaie d’aider, ce qui n’est pas facile. Ce conflit a une grande importance pour la sécurité 20 de l’Afrique du nord d’abord et toute l’Europe ensuite. Donc j’encourage à son règlement et je suis persuadée que vous allez aider à cela. Comment ? Cela est votre secret. L’Europe est partagée sur la question migratoire. Quelle solution pouvez-vous apporter à cette question ? L’été dernier, il y a eu une discussion à Bruxelles. L’UE était le plus grand donateur. Il y a avait de la solidarité. Mais la crise migratoire a évolué, avec des vagues et des vagues de nouveaux migrants. La discussion au sein de l’UE n‘était pas facile parce que cela dépassait les capacités d’accueil des pays. Fallait-il des quotas ? Qui est préparé à les recevoir… c’est sur ces questions qu’il y avait un peu de tension. La Pologne est d’avis qu’il faut être solidaire. Il faut aider. Il y a eu un changement de gouvernement qui a pris des obligations qu’il veut respecter. Mais après est venue une autre réflexion. Celle de dire qu’il faut aider au maximum, soit à travers les organismes de l’ONU, soit de manière bilatérale. Je suis très fière de dire qu’avec les moyens qu’elle a, la Pologne a pu augmenter ou doubler l’aide à la crise syrienne bilatéralement et au niveau des organisations internationales. A la conférence des donateurs qui s’est tenue à Londres, la Pologne a contribué. On peut nous critiquer en disant que c’était peu, mais pour nous c’était beaucoup. La Pologne a donné aussi une contribution pour un Fonds pour le Sahel et l’Afrique à l’occasion de la conférence de la Vallette entre les pays africains et l’UE. On cherche à diversifier les obligations morales, parce qu’on sent qu’il faut aider. La Syrie et les pays autour ont besoin d’aide. On est au stade de l’évaluation d’une nouvelle réflexion : comment faire pour les aider. Peut-être investir plus dans la région, y compris en Syrie pour que ce pays redevienne meilleur qu’il n’était. Nous avons tous l’obligation de le faire et pas uniquement l’Europe. Reste que la chose la plus importante est la coordination, car donner de l’argent ne suffit pas. Il faut aussi du développement durable. Autour de cette crise syrienne, la discussion est de savoir quelle est la relation entre l’aide humanitaire et le développement. Quelles sont les obligations de la communauté internationale parce que cette vague peut arriver n’importe où. Autre défi auquel fait face l’Europe, les pays de la rive sud de la méditerranée et même l’Afrique est la déradicalisation. L’expérience algérienne est citée comme un exemple susceptible d’inspirer ceux en charge d’élaborer des stratégies de lutte. Quel est votre commentaire ? Je m’intéresse beaucoup à cette question. L’Algérie peut jouer un rôle extraordinaire dans la modération. C’est-à-dire profiter des meilleurs exemples grâce à votre héritage religieux et culturel pour montrer quel est le vrai visage de l’islam avec ses meilleurs exemples et sa richesse coranique. Je suis impressionnée par les philosophes arabes qui ont mis les bases de notre pensée européenne. C’est cela la voie à suivre pour montrer 21 que sans vous il n’y aurait pas eu ce passage vers la grande civilisation grecque. L’UE est engagée dans ce discours antiradical à travers la mise en place de groupes de réflexion. Il faut encourager la diplomatie culturelle ou publique, parce que très souvent, ce sont des choses simples que l’on ignore. Il y a des exemples sur lesquels il suffit de mettre l’accent. L’autre discours, celui qui fait appelle à la violence est contre toutes les valeurs. Notre rôle est de guider les humains à travers l’utilisation des médias sociaux. Les jeunes doivent lire. Moi, qui suis polonaise mais qui a étudié votre langue, j’ai parlé à des arabes de la philosophie arabe qu’ils ne connaissaient pas. Pour ne pas avoir une crise d’identité, il faut lire. Dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, quel est le rôle de la société civile ? La société civile doit être impliquée, car, aujourd’hui, il ne faut pas perdre de temps, cela est notre responsabilité. La société civile a d’autres visions, mais elle pose des problèmes et il ne faut pas avoir peur de poser des problèmes, parce que si moi je suis forte et je comprends où sont les problèmes, je peux y apporter des solutions. Il faut associer la société civile pour éviter la propagation des idées de violence. C’est aussi le rôle des oulémas et fouqaha. Veille La CNR lance une application mobile (L’Econews) La Caisse nationale des retraites, dont on parle peu ou pas, tente le rapprochement en mettant à la disposition des salariés une application mobile qui leurs permet de faire des simulations de retraite et accéder à des informations utiles. Cette application mobile qui, sera lancée incessamment permettra aux utilisateurs d’avoir plusieurs informations utiles dont la cartographie des agences de la CNR à l’échelle nationale, le dispositif juridique et la réglementation en vigueur. Les candidats à la retraite peuvent, sur un simple téléphone accéder à toutes les informations les concernant et même calculer leurs pensions de retraites en faisant rentrer les données personnelles. Slimane Melouka, directeur général de la (CNR) l’a annoncé 22 ce matin lors de son passage au forum du quotidien « EL Chaâb». Il expliqua l’utilité de cette application qui permettra par ailleurs de répondre à toutes les questions des citoyens leur épargnant et les chaines interminables devant les guichets des agences de la CNR. Il faut dire que la CNR a retrouvé sa bonne santé financière, selon le directeur de cet organisme la caisse a retrouvé un équilibre financier, ce qui ne suscite aucune inquiétude quant au versement des pensions de retraites puisque, selon les données fournies par ce responsable 3 salariés pour un 1 retraités, en termes chiffrés cela donne un capital de plus « de 8 millions d’actifs pour 2,7 millions de retraités » a souligné le DG de la CNR qui ajoute que « nous sommes plus de la moyenne mondiale». Interrogé sur la décision du gouvernement de réglementer éventuellement le système des départs en retraites, comme soulevé par la presse ces dernières semaines, le premier responsable de la caisse n’a pas confirmé, il s’en tiendra à « la réflexion » en cours par le gouvernement soulignant toutefois, l’importance de mener à terme la période légal du travail afin de « garantir la pérennité de la caisse ». Le FCE salue l’adoption de la Constitution : Consolidation de la liberté d’entreprendre et d’investir (Horizons) Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) a salué l’adoption de la Constitution amendée. S’expriment lors de la rencontre économique entre les hommes d’affaires algériens et danois, son président, Ali Haddad a soutenu que cette loi fondamentale « consolide fortement » la liberté d’entreprendre et d’investir. « Elle scelle l’engagement de l’Etat à œuvrer constamment à l’amélioration du climat des affaires et à l’épanouissement de toutes les entreprises qu’elles soient publiques ou privées », a estimé le patron du FCE. 23