dossier de presse - Théâtre Massalia
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dossier de presse - Théâtre Massalia
DOSSIER DE PRESSE UN AMOUR De et par Catherine Germain et Thierry Thieû Niang. La rencontre d’un clown et d’un danseur ; une femme et un homme ; Catherine et Thierry… leur désir de se rencontrer sur un plateau, d’explorer, apprivoiser le territoire de l’autre. Une invitation aux regards croisés. Catherine Germain et Thierry Thieû Niang invitent quatre metteurs en scène pour accompagner cette rencontre. Un amour est construit à la manière d’un poème pour lequel François Cervantes pose les premiers mots et les premiers espaces. François Cervantes, Laurent Fréchuret, plus tard François Rancillac et enfin Patrice Chéreau ont continué à transformer le travail en cours pour qu’enfin Catherine Germain et Thierry Thieû Niang racontent cet amour ! Avec les regards de François Cervantes, Patrice Chéreau, Laurent Fréchuret et François Rancillac. Texte : François Cervantes. Lumière : Stéphane Salmon. Avec : Catherine Germain et Thierry Thieû Niang. Production : L’Entreprise - cie François Cervantes et cie Thierry Thieû Niang association Zébulon et compagnons. Coproduction : Les Salins Scène Nationale de Martigues, Théâtre de Sartrouville Centre Dramatique National, Comédie de Saint Etienne Centre Dramatique National, La Brèche centre des arts du cirque de Basse Normandie. Partenaires de production : Théâtre Massalia, Friche la Belle de Mai- Marseille. « Enfermé dans l’être, il faudra toujours en sortir. À peine sorti de l’être, il faudra toujours y rentrer. Ainsi, dans l’être, tout est circuit, tout est détour, retour, discours, tout est chapelet de séjours, tout est refrain de couplets sans fin » Gaston Bachelard « Au printemps 2007, Pascale Marais me prévient que Thierry Thieû Niang cherche à me joindre pour me proposer de participer à une carte blanche qui lui sera consacrée à l’automne au Théâtre des Salins à Martigues. J’ai entendu parler de lui mais je ne connais pas son univers artistique. Je suis en tournée à Auch avec La Curiosité des anges. Quand il m’appelle, je suis assise sur un banc dans un parc de la ville et j’entends sa voix si douce. Il est heureux de me parler. Sa joie me touche. Il me dit que pendant une représentation du 6ème jour, je me suis assise sur ses genoux. En fait si je ne m’en souviens pas bien, c’est parce que c’était Arletti. C’est toujours elle qui fait les rencontres avant moi. Elle m’ouvre le chemin parce que je serais sans doute incapable de me jeter comme elle le fait dans les bras d’un inconnu. Nous nous donnons rendez-vous pour déjeuner ensemble à La Friche. Quelques jours plus tard, nous mangeons l’un en face de l’autre comme deux enfants, absorbés par notre conversation au sujet de la carte blanche. Je sens autour de moi que cet homme suscite des envies de rencontre. Il me propose de venir avec mon violoncelle. Il commence par mon versant le plus fragile. On dirait qu’il me connaît. D’ailleurs moi aussi, sans connaître encore son travail de danseur, il me semble l’avoir déjà rencontré, cet homme-là, ce frère, cet amour possible. Il veut bien tout. A l’automne, pendant la carte blanche, il dit oui à une proposition que je lui fais de danser avec lui. Il dit oui ! Ce sera à deux et sur le grand plateau ! Il dit oui à la présence de François, à ses mots qui vont nous guider pour comprendre, dans la lumière du plateau, pourquoi nous avons ce sentiment de nous connaître depuis toujours. Il dit oui. Moi aussi. Aujourd’hui nous sommes sur le plateau ensemble, Arletti est là entre nous. C’est elle qui a suscité le désir de notre rencontre. Thierry danse. Arletti le suit des yeux. Jusqu’où peut-on se voir dans le miroir que vous tend l’autre ? Qui est là au fond, comme nous sommes en présence. » Catherine Germain « J’ai invité Catherine Germain en novembre 2007 sur une carte blanche à Martigues. Lui ai proposé d’improviser au violoncelle, regardant un film où elle, Catherine se maquille en Arletti. Elle m’a ensuite très vite invitée à venir voir la création de François Cervantes Une île et de poser mon regard auprès d’eux et surtout d’imaginer un duo où comme sœur et frère, amoureux, amants et complices nous inventerions, jouerions ensemble. Une histoire où Arletti le clown prendrait le danseur par la main pour une farandole ! Ou le contraire. Nous ne connaissons pas encore nos points communs mais nous travaillons déjà l’un et l’autre de nos différences. Du clown et de la danse, il y a le corps, son mouvement et le burlesque se distingue dans l’événement de la répétition, dans l’accident et dans le « loupé» des situations. Et puis l’idée de cadavres exquis m’est apparue. Il nous fallait continuer les invitations- Cervantes, Chéreau, Rancillac, Fréchuret et d’autres – accueillir et faire place non pas pour s’effacer les uns aux autres mais s’ajouter comme le font les saisons pour décrire une drôle et belle histoire d’un amour ! A chaque fois un lieu, une nature, une atmosphère, un mouvement. Je veux envisager ce projet à partir d’un dialogue entre la présence des corps et de l’espace que ceux -ci occupent. Ainsi il y va des corps qui pensent, qui cherchent, qui expérimentent le mobile et l’immobile, l’énergie et la fatigue, le feu et la glace… C’est alors une danse qui s’inscrit dans le temps réel de l’expérience et qui, au-delà des images, nous offre par le hasard et le sens cette possibilité de nous rapprocher du monde et des différents territoires de l’homme. Un mouvement qui réinvente toujours sa poésie et ses actes, sa réflexion et ses engagements. Chercher au plus près de l’expérience du sensible mais aussi montrer et partager « une danse du dehors » avec humilité et intimité. Être vrai dans le geste avec l’instant et l’espace comme matières pour être « entre » rencontre et représentation, poème chorégraphique et approche biographique, dire et faire, s’inscrire et s’installer et effleurer les zones les plus sensibles de l’être et du monde. Faire de l’espace un territoire du corps. Des corps amoureux. L’espace non pas comme une convention ou une fusion avec soi, mais de l’espacement possible dans tout lieu. Car même dans un espace amoureux, il y a encore de l’espace ! » Thierry Thieû Niang BIOGRAPHIES Catherine Germain Catherine Germain est née en 1963 en Touraine dans une famille de paysans. Après trois années passées à La Rue Blanche (ENSATT) (1982-1985), elle rencontre François Cervantes, auteur et metteur en scène, l’année où il crée La compagnie L’entreprise, en 1986 en Corrèze. Depuis cette date, elle joue dans la plupart des créations de la compagnie. Bars, Le Venin des histoires, La Curiosité des anges, Le Dernier Quatuor d’un homme sourd, On a marché sur la terre, Quelques jours avant l’équinoxe de printemps, Masques, Le Sixième jour, L’Epopée de Gilgamesh, Le Voyage de Penazar, Les Nô européens, Le retour de Pénazar à Bali, Le Concert, Les Clowns, Voisin, Une île. Ces spectacles sont joués en France et dans le monde : Europe de l’ouest, Amérique du Nord, Indonésie, Europe de l’Est, Afrique du Nord, Océan Indien. Ces voyages sont l’occasion d’échanges avec des artistes qui s’interrogent sur les rapports entre tradition et création. La collaboration entre François Cervantes et Catherine Germain a donné lieu à une recherche approfondie sur le travail de l’acteur, et la rencontre avec Didier Mouturat en 1993, a marqué le début de nombreuses années de recherches sur le théâtre de masques. Depuis 2004, la compagnie L’Entreprise est installée à Marseille, à la Friche la Belle de Mai, pour tenter l’aventure d’une troupe, d’un répertoire et d’une relation régulière avec le public. En 1987, Catherine Germain crée le personnage Arletti, dans La Curiosité des anges. Ce clown a été ensuite au cœur de trois autres spectacles dont Catherine Germain est coauteure : Le 6ème jour, Le Concert, Les Clowns. Elle dirige de nombreux stages et ateliers en France et à l’étranger. Elle a été également formatrice au Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne. Elle travaille comme récitante avec l'Orchestre des Musiciens du Louvre sous la direction de Mirella Giardelli pour Ariane à Naxos de Brenda en 2001 et pour L'Enfance de l'art en 2004. En 2005, elle joue dans la pièce Plus loin que loin de Zinnie Harris, mise en scène par Pierre Foviau, artiste associé à la Scène Nationale de Dunkerque. Catherine Germain rencontre l’écriture à l’occasion du travail sur le masque. Textes disponibles : Instants de tournée, Histoires de clowns, Les Carnets d’une actrice, L’atelier du lundi. Thierry Thieû Niang Né en 1962, Thierry Thieû Niang rassemble une équipe artistique mêlant professionnels et amateurs, enfants et adultes autour de projets danse, musique, arts visuels, philosophie et littérature questionnant la thématique du « Territoire du corps et du corps du territoire » à travers réflexions et actions, créations et transmissions pour un travail de sensibilisation à l’art et à la culture chorégraphique contemporaine. Le mouvement dansé comme outil de recherche, d’expérimentation et de pensée devient le lieu de partage des imaginaires, des langages et des cultures. Pour Thierry Thieû Niang il s’agit d’explorer la réalité et l’imaginaire inscrits dans chaque corps c’est à dire partager diverses activités physiques et théoriques sous la forme d’ateliers et de rencontres. Réinventer des rapports et des manières de faire et créer une dynamique de recherche autour de la création et la transmission, en s’autorisant la possibilité d’essais et de formes multiples de présentation. Enfin pour lui, il s’agit surtout de tenter des rencontres interdisciplinaires, croiser des théories et des pratiques autour du mouvement dansé et de ses environnements pluriels auprès d’autres artistes, d’autres compagnies et d’autres lieux pour ainsi « faire corps pour faire sens et faire signe ». En 2008 il crée Au bois dormant avec Marie Desplechin, écrivain et Benjamin Dupé, musicien à partir d’un travail auprès d’adolescents autistes. Il met en scène la lecture de Coma de Pierre Guyotat par Patrice Chéreau au Théâtre de l’ Odéon à Paris. Il collabore aux dernières créations de François Cervantes (Une île et Le Dernier Quatuor d’un homme sourd) et de Nathalie Richard et Elina Lowensöhn pour Drames de princesses de Elfride Jelinek. Il co-signe aussi la mise scène de La Douleur de Marguerite Duras avec Patrice Chéreau pour Dominique Blanc. Thierry Thiêu Niang reprend en automne 09 De La maison des morts, opéra de Léos Janacek au Metropolitan Opera à New York et à la Scala à Milan. La compagnie à géométrie variable selon les projets accompagne des publics différents : des écoles élémentaires aux hôpitaux ; des écoles d’art aux maisons de retraite, sous la forme d’ateliers de pratique et de recherche chorégraphiques. INFORMATIONS PRATIQUES Dates des représentations Mardi 2 février à 20 h Mercredi 3 février à 20 h Jeudi 4 février à 20 h Vendredi 5 février à 20 h Samedi 6 février à 20 h Mardi 9 février à 20 h Mercredi 10 février à 20 h Jeudi 11 février à 20 h Vendredi 12 février à 20 h Samedi 13 février à 20 h Tout public à partir de 11 ans Durée : 1 h Tarif unique : 6 € Lieu : La Cartonnerie. La Friche la Belle de Mai. 41 rue Jobin ou 12 rue F. Simon, Marseille 3e. Réservations : 04 95 04 95 70 du lundi au vendredi de 9h30 à 12 h et de 14 h à 18 h. Crédits photos : Christophe Raynaud de Lage. LE THÉÂTRE MASSALIA Implanté à la Friche la Belle de Mai à Marseille, lieu de développement artistique et culturel dont il est le fondateur, le théâtre Massalia est une structure de production et de diffusion de spectacles vivants pour le jeune public et le tout public. Son projet artistique s‘appuie sur « l’art du jeu » et croise différentes disciplines : théâtre, marionnettes, danse, cirque, musique, arts plastiques. Il s’adresse depuis plus de vingt ans aux enfants, aux adolescents et aussi aux adultes. Son implication dans le projet de la Friche, favorisant l’accueil des équipes artistiques qui a conduit pour certaines à leur installation permanente dans le lieu (Théâtre de cuisine, Skappa !, L’Entreprise) a assis et consolidé un savoir-faire en terme d’expérimentation et d’action artistique avec les publics. Depuis quatre ans, le théâtre Massalia est en charge du Pôle Jeune Public de la communauté d’agglomération de Toulon, affirmant ainsi son rayonnement régional. Pour 2013, dans le cadre de Marseille Provence, capitale européenne de la culture, le théâtre Massalia travaille à un événement biennal de théâtre jeune public, autour d’une réflexion centrale, celle des enfants et des jeunes au XXIème siècle. CONTACT : Caroline Guichard Tel. : 04 95 04 96 06 [email protected]