comment juger de la qualite d`une creme cosmetique
Transcription
comment juger de la qualite d`une creme cosmetique
COMMENT JUGER DE LA QUALITE D’UNE CREME COSMETIQUE ? Lire la composition d’une crème grâce à la déclaration INCI obligatoirement mentionnée sur tout produit cosmétique depuis 1998, permet de se faire une idée plus objective de la qualité réelle d’une crème cosmétique. Sur l’emballage de votre crème figure l’INCI c’est-à-dire la liste des composants classés par ordre d’importance. Le premier ingrédient représente le pourcentage de produit le plus élevé, le deuxième est le second ingrédient le plus utilisé pour la fabrication de la crème et ainsi de suite. Les noms scientifiques des ingrédients, souvent écrits tous petits sur un fond qui les rends parfois quasi-illisibles, vous décourageront certainement à y comprendre quoi que ce soit. Toutefois vous parviendrez, avec les quelques bases et les liens que nous allons vous donner ici, à vous faire une idée plus précise de la qualité de votre crème (avec laquelle le prix n’a parfois que peu de rapport, pas plus que le nom : lift, sculptor, intensive re-nutritive system, complexe cellulaire et autres enzymes réticulées !) Pour aller à l’essentiel, on peut dire qu’une crème de qualité : a un excipient de bonne qualité, en particulier une graisse de bonne qualité n’a pas d’agent secondaire douteux possède des actifs d’origine naturelle liés à leur contexte végétal d’origine 1/ Comment vérifier si l’ excipient est de bonne qualité ? L’eau de l’excipient En allant regarder dans votre salle de bain vous verrez que le premier ingrédient INCI de votre crème est «aqua», c’est-à-dire de l’eau. Cela ne vous étonnera pas si vous avez suivi le topo sur l’émulsion cosmétique ci-dessus. Disons que de l’eau c’est de l’eau, la différence de qualité ne peut pas se situer sur ce point (quoique vous verrez que cette partie aqueuse de l’émulsion, peut être optimisée et rendue active en cosmétique écologique maison, mais nous verrons cela plus tard). Dans votre crème industrielle en tout les cas , c’est de l’eau et rien d’autre, qui est majoritairement utilisée. La graisse de l’excipient En deuxième(ou troisième et quatrième, selon qu’il s’agisse d’un mélange d’huiles) de la déclaration INCI vient le nom de la graisse utilisée, et nous avons ici un critère de qualité crucial. En effet, il existe trois types de graisses utilisées en cosmétique : - les graisses de synthèse dérivées du pétrole ou cires et huiles minérales, provenant de résidus de distillation, puis lavage et filtrage de la matière brute. Sur votre crème figureront les dénominations de : paraffinum liquidum petrolatum ozokerite cera microcristallina hydrogenated polyisobutene Ces cires et huiles sont composées de chaines d’hydrocarbures (dépourvues d’oxygène) qui ne peuvent pas être métabolisées par l’organisme. Dans le meilleur cas, on peut dire d’elles qu’elles ont des propriétés protectrices puisqu’elles forment un film occlusif sur la peau, mais dans le moins bon, on peut dire que ce film occlusif ne permet pas à la peau de s’oxygéner correctement et entraine dans le temps l’apparition de disfonctionnements : points noirs, petits boutons de graisse. Weleda , fabricant de cosmétiques écologiques respectant un cahier des charges très rigoureux, affirme que “les huiles d’origine minérale ne conviennent pas dans les produits de soin corporels car elles ne sont pas de la même famille que la peau. Elles ne stimulent pas les différentes fonctions de la peau.” Pour une personne sensible, sur le plan du ressenti, une crème à base de dérivés pétroliers peut se rapprocher de celui d’un sous-pull en acrylique en comparaison avec un sous-pull en coton et soie pour une crème à base de graisses naturelles. Il est évident que celui ou celle qui n’a malheureusement jamais essayé de sous-pull coton et soie, ne peut pas connaitre la différence. - Les huiles de silicones sont des substances synthétiques dérivées du silicium et contenant des atomes d’oxygène. Bien que nonécologiques, sont mieux tolérées par la peau et bien préférables aux huiles minérales. Sur votre crème il y aura écrit : dimethicone, cyclométhicone, cetyl dimethicone copolyol, phenyl trimethicone, stearyl dimethicone, cetyl dimethicone, dimethicone copolyol… Leur large palette d’utilisation fait le bonheur des chimistes, elles sont douces et s’étalent bien sur la peau. Hélas leur grave inconvénient est d’être très peu biodégradables. - Les graisses végétales : les huiles natives hyperactives telles les huiles d’amande(Prunus dulcis oil), avocat, germe de blé, abricot(Prunus armeniaca oil), argan(Argania spinosa oil), olive(Olea europaea oil), onagre (Oenothera biennis oil), jojoba (Buxus Chinesis Oil : qui est une cire et non une huile liquide)ou de ricin (castor oil)…sont de véritables merveilles cosmétiques car elles regorgent non seulement de vitamines(A, B, C, D, E, PP, K) et pro-vitamines( béta-carotène), lécithine, oligo-élémentset insaponifiables, mais surtout d’acides gras insaturés (acides linoléiques , linoléniques , acide gamma-linolénique et acide palmitoléique) si difficiles à trouver dans l’alimentation moderne, et essentielles au bon fonctionnement de la peau. Nous verrons dans les « solutions pragmatiques » que la cosmétique écologique maison leur fait une place d’honneur. 2/ Comment vérifier que la crème n’ait pas d’agent secondaire douteux ? Traiter du sujet des ingrédients cosmétiques douteux sur le plan de la santé fait l’objet de recherches scientifiques qui se contredisent les unes les autres, de publications scientifiques diverses, de déclarations controversées, de procès en justice, d’une littérature ardue, d’épais essai de vulgarisation et de synthèse, bref, rien qu’il ne soit raisonnable de traiter rapidement dans un article ici. Toutefois, et dans le but de vous permettre de suivre une conversation ou une information sur ce sujet, vous trouverez toujours dans la rubrique « fiches techniques » du site , deux autres documents, l’un expliquant en quoi les principaux ingrédients douteux sont sur la sellette(« les ingrédients douteux de la cosmétique écologique »), l’autre fournissant les noms INCI de ces composants (« cosmétoxic »format pliable, à emporter dans le sac à main ). Si vous ne trouvez pas l’ingrédient que vous recherchez dans ces documents, il vous est toujours possible de consulter le site « le flacon » qui a listé énormément d’ingrédients cosmétiques, et vous renseignera sur la nature de l’ingrédient recherché, par –delà son nom scientifique souvent incompréhensible. http://leflacon.free.fr Une autre source remarquable se trouve dans le livre de Rita STIENS La vérité sur les cosmétiques, ed. Leduc 2001, puisqu’il possède à la fin un lexique des composants classés par ordre alphabétique, qui saura vous renseigner fort utilement (livre consultable lors des cafés-cosméto au siège de l’association, chaque deuxième mardi de chaque mois) 3/ Comment vérifier que la crème possède des actifs d’origine naturelle liés à leur contexte végétal d’origine ? Bien des produits dont les marques « pseudo naturelles » utilisant un packaging et un argumentaire « nature », ne résistent pas à l’analys ede leur composants réels, bien éloignés de la nature (ainsi des lotions « au bleuet » qui n’ont du « bleuet » qu’un pauvre extrait sec au dosage quasi-homéopatique, cotoyant un pourcentage bien plus élevé d’ingrédients plus que douteux, assorti d’un colorant « bleu »et d’une « fragrance bleuet» mais avez-vous déjà senti un bleuet ? ) Donc au-delà du message publicitaire, la vigilance est de mise, et vous saurez, en retournant le flacon afin de lire la déclération INCI (si elle est lisible », à quoi vous avez à faire en réalité. Comme les noms latins utilisés dans la déclaration INCI nous sont généralement plus qu’obscures, il nous est heureusement possible là encore, de rechercher sur le site du flacon, ou dans la liste final du livre de Rita STIENS, ou encore dans le petit document Maison d’or « cosmétoxic », quel produit se cache derrière ses noms barbares. Il est aussi des marques cosmétiques qui, par tradition et engagement, utilisent ces actifs végétaux non dénaturés, citons, les produits, Weleda, Hauschka, Logona…,en quantités suffisantes pour être actives. Dans la solution du « trio minimaliste » proposé par la cosmétique écologique maison, il s’agit bel et bien d’agents actifs végétaux de première qualité, non extraits de leur contexte végétal d’origine (huile, hydrolat, karité), donc dont les substances actives peuvent agir en synergie avec les autres composants de la plante pour être assimilés de manière optimale., et cela dans une proportion fort honorable, puisqu’il s’agit de ..100% !