Rôles du Parc Zoologique Henri de Lunaret

Transcription

Rôles du Parc Zoologique Henri de Lunaret
Rôles du Parc Zoologique
Henri de Lunaret
Mémoire de stage collectif du Master 2ème année Chaire Unesco
DÉVELOPPEMENT ET AMÉNAGEMENT INTÉGRÉ DES TERRITOIRES
Sous la direction de Franck RICHARD, Pierre Marie AUBERT et Arnaud MARTIN
Montpellier, Juin 2011
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
SOMMAIRE
SOMMAIRE
ACRONYMES
GLOSSAIRE
AVANT-PROPOS
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
INTRODUCTION
1. CONTEXTE
1.1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE
1.2. HISTORIQUE
1.2.1. ÉVOLUTIONS DES PARCS ZOOLOGIQUES
1.2.2. HISTORIQUE DU PARC ZOOLOGIQUE DU LUNARET
1.3. LA GESTION DU ZOO
1.4. INSCRIPTION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE CONTEXTE MONDIAL ET REGIONAL
1.4.1. LES ASSOCIATIONS DE ZOOS
1.4.2. LES LIENS DU ZOO DE LUNARET AVEC LA CONSERVATION IN SITU ET EX SITU
2. MÉTHODES
2.1. DIAGNOSTIC ECO-PAYSAGER
2.1.1. LA VEGETATION DU PARC ZOOLOGIQUE DE LUNARET : QUELLE VALEUR ECOLOGIQUE?
2.1.2. ANALYSE PAYSAGERE
2.2. REPRESENTATIONS SOCIALES
2.2.1. CADRE THEORIQUE
2.2.2. CADRE METHODOLOGIQUE
2.3. ÉTUDE DES LIENS ENTRE ACTEURS
2.3.1. IDENTIFICATION ET TRI DES ASSOCIATIONS
2.3.2. ÉLABORATION DU GUIDE D’ENTRETIEN SEMI DIRECTIF
2.3.3. ANALYSE DES RETRANSCRIPTIONS
2.3.4. LES LIMITES DE LA METHODE
2.3.5. CONSTRUCTION D’UNE TYPOLOGIE DES ACTEURS
2.3.6. EXTRACTION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT
3. RÉSULTATS
3.1. LA VALEUR INTRINSEQUE DU PARC ZOOLOGIQUE DE LUNARET
3.1.1. UN PATRIMOINE INSOUPÇONNE
3.1.2. LES FORMATIONS VEGETALES DOMINANTES AUJOURD’HUI
3.1.3. DE 1971 A NOS JOURS : UNE EVOLUTION VERS LA FORET
3.1.4. INSCRIPTION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE PAYSAGE : DU DEPARTEMENT A LA VILLE EN PASSANT PAR LE
2
6
7
9
10
11
12
15
15
16
16
17
18
21
21
22
24
24
24
26
27
27
31
34
34
36
36
37
37
37
38
38
38
40
43
45
3.1.5. LES REPRESENTATIONS ICONOGRAPHIQUES ET LITTERAIRES DU PAYSAGE DU ZOO
59
3.1.6. ANALYSE ECO-PAYSAGERE
65
3.2. REPRESENTATIONS SOCIALES DU PZL
70
3.3.1. LES CONDITIONS METEOROLOGIQUES ET LE LIEU DE RESIDENCE, DES FACTEURS STRUCTURANTS LES EVOCATIONS
70
3.3.2. ANALYSES DES EVOCATIONS
71
3.3.3. PLACE RELATIVE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DANS LES REPRESENTATIONS SOCIALES
76
3.3.4. LIMITES DE L’ETUDE
77
3.4. DIAGNOSTIC DU FONCTIONNEMENT ET ENJEUX PORTES PAR ACTEURS
78
3.4.1. ANALYSE QUANTITATIVE DES LIENS ENTRE ACTEURS ASSOCIATIFS
78
QUARTIER
2
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
3.4.2. LA TYPOLOGIE DES ACTEURS ASSOCIATIFS
3.4.3. INTEGRATION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE RESEAU DES ACTEURS
3.4.4. LES ENJEUX DES ACTEURS EN LIEN AVEC LE ZOO
3.4.5. PROPOSITIONS DE PARTENARIATS ENTRE LES ACTEURS ASSOCIATIFS ET LE PARC ZOOLOGIQUE DU LUNARET
4. DISCUSSION GÉNÉRALE ET SYNTHÈSE
4.1. UNE DYNAMIQUE VEGETALE SUR LE PZL EXPRIMEE DANS LA RICHESSE DES REPRESENTATIONS SOCIALES ET
L’APPAUVRISSEMENT DES PAYSAGES
4.1.1. IMPACT DE LA VOCATION DU ZOO SUR LA BIODIVERSITE LOCALE
4.1.2. GARRIGUE/FORET, UN COUPLE ORAGEUX
4.1.3. LA VEGETATION : ENJEU ENVIRONNEMENTAL CENTRAL RELAYE PAR LES USAGERS DU PARC ET PAR LES
79
84
85
90
92
92
92
93
GESTIONNAIRES
94
4.2. LE PZL : UN SITE DONT LES REPRESENTATIONS SONT DISTRIBUEES ENTRE LES USAGERS SELON LEUR LIEU DE
RESIDENCE
95
4.2.1. LA GARRIGUE, AU CŒUR DES EVOCATIONS DES MONTPELLIERAINS ET DES HABITANTS DE L’AGGLOMERATION DE
MONTPELLIER
95
4.2.2. DES ESPECES PORTE DRAPEAU, DANS LES EVOCATIONS MAIS LOIN DES THEMES DES ACTEURS ET DES
GESTIONNAIRES
95
4.3. LA GARRIGUE, UN POINT DE CONVERGENCE A EXPLOITER POUR STRUCTURER LE RESEAU DES ACTEURS
97
4.3.1. UN TERRAIN OPERATIONNEL POUR LES NATURALISTES QUI DETIENNENT DES CONNAISSANCES
97
4.3.2. UNE THEMATIQUE A INVESTIR PAR LES ASSOCIATIONS D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT
98
4.3.3. DES GESTIONNAIRES EN REFLEXION SUR CES MILIEUX MEDITERRANEENS
98
4.3.4. UN TERRAIN DE RECHERCHES POUR DEMAIN ?
99
5. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES
5.1. COMMUNICATION
5.2. PARTENARIATS
5.3. PEDAGOGIE
5.4. AMENAGEMENTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
101
101
102
102
103
104
106
111
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I. Documentation relative aux statuts de protection des espèces végétales _____________________ 25
Tableau II. Nombre d'entretiens réalisés dans le cadre de l’analyse du système d'action __________________ 35
Tableau III. Structure du tableau d’analyse des entretiens retranscris _________________________________ 37
Tableau IV. Formations végétales du Parc Zoologique du Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez ___________ 42
Tableau V. Comparaison de l’évolution des surfaces des formations végétales entre 1971 et 2009 _________ 43
Tableau VI: Comparaison des plans du zoo distribués aux visiteurs ___________________________________ 60
Tableau VII. Évocations du noyau central des résidents de Montpellier selon les 4 thématiques : le
divertissement, l'environnement, l'aménagement et l’éducation. ____________________________________ 72
Tableau VIII. Evocations du noyau central des résidents de l’agglomération de Montpellier selon les 3
thématiques : le divertissement, l'environnement et l'aménagement _________________________________ 75
Tableau IX. Analyse des liens entre associations __________________________________________________ 78
Tableau X. Les enjeux environnementaux _______________________________________________________ 88
Tableau XI. Les enjeux d’éducation à l’environnement _____________________________________________ 89
Tableau XII. Propositions de partenariats entre les associations et le zoo de Montpellier _________________ 91
3
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Liens de programmes de conservation in-situ et ex-situ ___________________________ 22
Figure 2. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse de la valeur écologique ____________ 24
Figure 3. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse paysagère ______________________ 26
Figure 4. Schéma de la structure des représentations sociales selon Abric ____________________ 30
Figure 5. Abondance des genres _____________________________________________________ 38
Figure 6. Espèces végétales avec un statut de protection _________________________________ 39
Figure 7. Comparaison des surfaces des différentes formations végétales en 1971 et 2009 ______ 45
Figure 8. Bloc diagramme des paysages de garrigues _____________________________________ 46
Figure 9. Schéma d’interprétation de la végétation caractéristique sur le site par un gestionnaire _ 50
Figure 10 : Plan avant 2010 _________________________________________________________ 60
Figure 11: Plan actuel _____________________________________________________________ 60
Figure 12: Montpellier vu de Lavalette XVIIème _________________________________________ 62
Figure 13. Carte fin XVIIème siècle : Le site du zoo est indiqué par le Colombier _______________ 62
Figure 14: Vue du village de Castelnau-le-lez ___________________________________________ 62
Figure 15: Carte fin XIXème siècle ____________________________________________________ 62
Figure 16: Carte de 1891 ___________________________________________________________ 62
Figure 17: Train circulant dans le parc zoologique jusqu’au début des années 1990 ____________ 63
Figure 18. Recueil iconographique ___________________________________________________ 64
Figure 19. Distribution des fréquences des mots clés des résidents de Montpellier _____________ 72
Figure 20. Distribution des fréquences des mots clés des résidents de l’agglomération _________ 74
Figure 21. Enjeux environnementaux des montpelliérains _________________________________ 76
Figure 22. Schéma des enjeux environnementaux résidents de l’agglomération montpelliéraine __ 77
Figure 23. Liens entre associations naturalistes de terrain _________________________________ 79
Figure 24. Liens entre associations d’éducation à l’environnement__________________________ 80
Figure 25. Les associations faisant de la formation ______________________________________ 81
Figure 26. Liens entre les réseaux ____________________________________________________ 82
Figure 27. Liens entre les réseaux, associations et formateurs _____________________________ 83
Figure 28. Nombre de liens des différentes structures enquêtées __________________________ 84
Figure 29. Place du zoo dans le réseau des acteurs associatifs _____________________________ 84
4
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
LISTE DES CARTES
Carte 1. Situation géographique de la zone d’étude _______________________________________________ 15
Carte 2. Photo aérienne du site et de ses environs ________________________________________________ 16
Carte 3. Cartographie formations végétales dominantes ___________________________________________ 40
Carte 4. Comparaison des différentes formations végétales en 1971 et en 2009 ________________________ 44
Carte 5. Le zoo, continuité et transition paysagère dans son quartier _________________________________ 46
Carte 6. Points de vue sur le zoo _______________________________________________________________ 48
LISTE DES PHOTOS
Photo 1. Bâtiment appartenant à Agropolis ______________________________________________________ 47
Photo 2. Propriété boisée en bordure du zoo dans le lotissement de Vert-Bois _________________________ 47
Photo 3. Château de la Valette encadré par deux platanes __________________________________________ 47
Photo 4. Aménagement dans la ripisylve du Lez __________________________________________________ 47
Photo 5. Panorama depuis le domaine d’Agropolis ________________________________________________ 48
Photo 6. Vue depuis le stade de Vert Bois _______________________________________________________ 48
Photo 7. Vue depuis l‘avenue du Val de Montferrand ______________________________________________ 49
Photo 8. Panorama sur l’extrémité de la réserve du Lez ___________________________________________ 49
Photo 9. Panorama depuis la promenade du Peyrou ______________________________________________ 49
Photo 10. Vue sur l’enclos des élans du Cap _____________________________________________________ 50
Photo 11. Allée Cuvier _______________________________________________________________________ 51
Photo 12. Allée Braun-Blanquet _______________________________________________________________ 51
Photo 13. Allée von Linné en descente __________________________________________________________ 51
Photo 14. Pied d’arbre dans l’allée Darwin au niveau de l’enclos des loups ____________________________ 52
Photo 15. Intersection non fléchée sur l’allée Monod ______________________________________________ 52
Photo 16. Clôture extérieure versant nord 2011 __________________________________________________ 53
Photo 17. Enclos des ours, les observateurs surplombent l’enclos ____________________________________ 53
Photo 18. Perspective sur la tour de la Valette depuis l’allée Mendel _________________________________ 53
Photo 19. Aire de pique-nique confinée _________________________________________________________ 54
Photo 20. Allée Braun-Blanquet aire de pique nique sauvage________________________________________ 54
Photo 21. Vue sur Clapiers depuis la Tour de la Valette ____________________________________________ 55
Photo 22. Vue depuis la Tour de la Valette ______________________________________________________ 55
Photo 23. Point de vue depuis les falaises du zoo _________________________________________________ 58
Photo 24: Mise en valeur de la tour de la Valette par éclaircissement de la végétation ___________________ 58
Photo 25. Zone de forêt arbustive en 1963 ______________________________________________________ 58
Photo 26. Vue aérienne de l’INSERM et du CIRAD _________________________________________________ 59
Photo 27. La ferme pédagogique devenue le centre Darwin ________________________________________ 59
Photo 28. Évolution de l’entrée du parc zoologique _______________________________________________ 59
5
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
ACRONYMES
AFDPZ :
Association Française des Parcs Zoologiques
APIEU :
Atelier Permanent d’Initiation à l’Environnement Urbain
CDB :
Convention sur la Diversité Biologique
CEPA :
Conservation d’Espèces et de Populations Animaux
CITES :
Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées d'Extinction
DIFED :
Dynamique Information Formation Éducation Développement
DIPAN :
Direction de Nature et de Paysage de Montpellier
DIREN :
Direction Régionale de l’Environnement
EAZA :
Association Européenne des Zoos et Aquariums
EE :
Les Écologistes de l’Euzière
EEP :
Programme Européen d’Élevage pour les Espèces en Danger
ESB :
Stud-Book Européen (livre généalogique)
GNUM :
Groupement Naturaliste des Étudiants de Montpellier
INED :
Institut National d’Etudes Démographiques
INSEE :
Institut National de la Statistique et de l’Économie
LPO :
Ligue de Protection des Oiseaux
ONERC :
Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique
PLU :
Plan Local d’Urbanisme
PSLPD :
Planète Sciences et Les Petits Débrouillards
PZL :
Parc Zoologique de Lunaret
REN :
Réseau École et Nature
SCOT :
Schéma de Cohérence Territoriale
SHHNH :
Société Nationale d’Horticulture de l’Hérault
SRU. :
Solidarité et Renouvellement Urbain
WAZA :
Association Mondiale des Zoos et Aquariums
ZICO :
Zones d’Importance pour la Conservation d’Oiseaux
ZNIEFF:
Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique
6
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
GLOSSAIRE
Les mots du glossaire sont indiqués par une étoile * dans le texte.
Aven : puits naturel formé en région calcaire,
par dissolution ou effondrement de la voûte
des cavités karstiques (LAROUSSE, 2011).
Biodiversité : La variabilité des organismes
vivants de toute origine y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et
autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie;
cela comprend la diversité au sein des espèces
et entre espèces ainsi que celle des
écosystèmes1 .
Connectivité : permet de relier les éléments
du paysage entre eux, support d’habitat des
espèces, assurant ainsi les déplacements et les
échanges biologiques favorables au maintien
de la biodiversité. Elle se manifeste par la mise
en réseau d’espaces riches sur le plan
écologique (les réservoirs de biodiversité), par
le biais de corridors très divers (CLERGEAU, P.
et G. DESIRE, 1999).
Conservation
ex-situ :
conservation
d'éléments constitutifs de la diversité
biologique en dehors de leur milieu naturel1.
Conservation in-situ : conservation des
écosystèmes et des habitats naturels et le
maintien et la reconstitution de populations
viables d'espèces dans leur milieu naturel et,
dans le cas des espèces domestiquées et
cultivées, dans le milieu où se sont développés
leurs caractères distinctifs1.
Corridor : Bande continue de terrain qui
devrait être la meilleure voie d’une espèce
pour se déplacer entre populations/individus
(BEIER et al., 2006).
Covisibilité : on parle de covisibilité ou de «
champ de visibilité » lorsqu’un édifice est au
moins en partie dans les abords d’un
monument historique et visible depuis lui ou
en même temps que lui mais ce terme peut
1
Art.2 : Emploi des termes, de la Convention sur la
diversité biologique, 1992.
également être employé en dehors des
monuments historiques (SDAP 77,2011).
Élevage : programme qui à pour but
d'encourager, de surveiller et de donner des
conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce
menacée (ou dite espèce en péril) en lui
conservant ses caractéristiques naturelles,
avec
pour
finalité
une
éventuelle
réintroduction dans la nature ou un
renforcement de la population sauvage par
l'adjonction de spécimens élevés en parcs
zoologiques (EAZA, 2010).
Espèce : Ensemble d'individus interféconds
étroitement apparentés par leurs caractères
(TELABOTANICA, 2011). L’espèce (en termes
biologiques) est définie comme des groupes
de populations naturelles, effectivement ou
potentiellement interfécondes, qui sont
génétiquement isolées d’autres groupes
similaires (MAYR, 1942 ; Cité par THALER,
1998).
Fenêtre paysagère : trouée de petite taille
dans la forêt ou entre du bâti permettant
d’admirer un beau point de vue (PNR DU
VERCORS, 2010).
Forêt : formation végétale dominée par des
arbres et arbustes d’essence forestière issue
de graines ou de rejets, quel que soit leur âge,
dont le couvert apparent est d’au moins 10%
de la surface du sol. Comprend les formations
végétales qui se trouvaient de mémoire
d’homme dans un état correspondant à cette
définition et qui résultent d’un processus de
dégradation dont la cause peut être l’incendie,
le surpâturage, les maladies ou des pollutions
divers (MALINGREY, 2004).
Formation karstique : formation géologique
présentant des formes liées à la sensibilité, à
la
dissolution
de
certaines
roches
sédimentaires (calcaire surtout, gypse,…)
(LAROUSSE, 2011).
Formation
végétale :
végétation
de
physionomie relativement homogène, due à la
7
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
dominance d’une ou de plusieurs forme(s)
biologique(s)(TELABOTANICA, 2011) .
Fragmentation : la fragmentation est une
notion qui met en cause des phénomènes de
diminution et d’éclatement des habitats en
îlots,
sous
l’action
notamment
de
l’urbanisation. La fragmentation représente
alors une menace pour la diversité biologique,
en fractionnant et réduisant les espaces vitaux
des espèces (CLERGEAU, P. et G. DESIRE,
1999).
Garrigue : prairie sèche de xérophytes ou
formation de buissons bas en Méditerranée.
Les garrigues recouvrent en général des sols
calcaires (TELABOTANICA, 2011).
Gemmage : incision de l’écorce de certains
pins, le pin maritime surtout, pour récolter la
gemme (LAROUSSE, 2011).
Gouvernance : se compose des traditions et
des institutions par lesquelles le pouvoir dans
un pays est exercé. Cela inclut le processus par
lequel les gouvernements sont choisis,
contrôlés et remplacés et la capacité de ces
gouvernements à élaborer et appliquer
efficacement des politiques saines pour le
respect des citoyens, de l’Etat et des
institutions et ces interactions économiques et
sociales2.
Grands ensembles paysagers : Grands
paysages régionaux homogènes en termes
d’aspect, d’ambiance et de reconnaissances
culturelles découpées en unités paysagères
(VINCK, 2004).
Habitat : le lieu ou type de site dans lequel un
organisme ou une population existe à l'état
naturel (TELABOTANICA, 2011).
Inscription d’un site naturel : selon la loi No
93-24 du 8 janvier 1993 la protection d’un site
et la mise en valeur des paysages modifiée par
la loi No 95-115 du 4 février 1995 prévoit que
sur des territoires remarquables par leur
intérêt paysager (bien en milieu naturel et
rural), définis en concertation avec les
collectivités territoriales. Le site classé ne peut
pas suivre aucune modification sans
l’autorisation du ministre chargé des Sites
(MALINGREY, 2004).
Hotspot de biodiversité : zones présentant
concentrations exceptionnelles d’espèces
endémiques avec un degré important de
menace et une perte d’habitat significative.
Chaque zone se trouve dans un ensemble
biogéographique (MYERS et al., 2010).
Motif
paysager :
figures
ponctuelles
fortement identifiées, qui se distinguent
comme des silhouettes originales et marquent
le paysage (GIRARDIN, 2002).
Point d’appel : éléments du paysage qui
attirent le regard (silhouette du château en
crête, rivière scintillant en fond de vallée, ...).
Points d'appel à ne pas dénaturer et
influences visuelles à conforter. Peut aussi
concerner en revanche des éléments
disgracieux qu'il faut alors résorber en priorité
(OFME, 2009)
Représentation sociale : ensemble organisé
d’informations, d’opinions, d’attitudes et de
croyances à propos d’un objet donné.
Socialement produite, elle est fortement
marquée par des valeurs correspondant au
système socio-idéologique et à l’histoire du
groupe qui la véhicule pour lequel elle
constitue un élément essentiel de sa vision du
monde. « Ensemble organisé », toute
représentation a donc deux composantes : un
contenu et une structure (ABRIC ,2003).
Trame verte : Dans l’esprit du Grenelle de
l’Environnement la trame verte se définit
comme un outil d’aménagement du territoire,
constitué de grands ensembles naturels et de
corridors les reliant ou servant d’espaces
tampons3.
Unité paysagère : Paysage présentant une
homogénéité de par ses particularités
morphologiques, géographiques et culturelles
(VINCK, 2004).
2
Banque mondiale, Governance matters 2007,
Worldwide Governance Indicators, 1996-2000.
3
Loi du 3 Août 2009, Grenelle de l’Environnement.
8
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
AVANT-PROPOS
Le présent rapport est la production du stage de la promotion 2010-2011 des étudiants en Master II
Développement et Aménagement Intégré des territoires (DAIT). C’est une formation labélisée par la
Commission Nationale Française pour l’Unesco et cohabilitée par le Muséum National d’Histoire
Naturelle de Paris, l’Université Montpellier II et Agro-Paris-Tech.
Les objectifs pédagogiques de ce master visent la formation des étudiants et le perfectionnement
des professionnels de diverses disciplines aux principes et aux démarches de l’aménagement et du
développement territorial, dans la perspective du développement durable. Le projet mené cette
année s’est articulé autour de la thématique des rôles du parc zoologique Henri de Lunaret de
Montpellier.
Cette formation professionnelle se déroule en partenariat avec le Centre National pour la Recherche
Scientifique (CNRS). Le stage s’inscrit dans le cadre de la commande faite par Monsieur Luc Gomel,
directeur du parc Darwin, aux responsables pédagogiques de la formation : Monsieur Arnaud Martin
(Université Montpellier II) et Franck Richard chercheur au centre d’Écologie Fonctionnelle et
Évolutive (CEFE-CNRS) de Montpellier. De plus, l’équipe d’étudiants a été suivie et guidée par Pierre
Marie Aubert, Maître de Conférences en sociologie à AgroParisTech.
Les auteurs sont des étudiants de 7 pays et de formations différentes, ce qui constitue à la fois une
richesse de points de vue et d’expériences :
ALLOGO Samuel : Biologie des populations, GABON.
ARAMBURO Salomé : Ingénieur de l’environnement, COLOMBIE.
BORE Mandjo : Ingénieur des eaux et forêts, GUINÉE.
GUERRERO Jane : Écologue, COLOMBIE.
LARRICQ Anne-Cécile : Ingénieur agronome, FRANCE.
MAHAMADOU Touré : Financier, MALI.
NTSAME ONDO Charmelle : Anthropologue, GABON.
OGNIN Charlemagne : Ecologue-Aménagiste, BÉNIN.
SAHEB Dahbia : Sociologue, ALGÉRIE.
SEIBERT Charlotte : Ingénieur paysagiste, FRANCE.
9
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui de proche ou de loin ont contribué à la réussite
de cette étude.
À nos référents pédagogiques et universitaires qui nous ont encadré tout au long de l’année :
Nathalie MACHON, Franck RICHARD, Arnaud MARTIN, Jean Pierre PROD’HOMME et Florence
PINTON.
À Monsieur Pierre-Marie AUBERT pour son encadrement et son appui méthodologique.
À Madame Michèle DELAYGUE de la Commission Française pour l’Unesco pour sa présence.
À Monsieur Luc Gomel, Directeur du Parc Darwin.
À toutes les personnes interviewées qui nous ont consacré de leur précieux temps et nous ont aidé à
réussir ce travail, un grand merci.
10
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
RÉSUMÉ
Situé dans un contexte urbain et méditerranéen, le parc zoologique de Montpellier représente l’espace vert le
plus étendu de la ville et constitue un lieu de promenade, de détente et de loisir pour les citadins. Quatre rôles
théoriques des parcs zoologiques (conservation, éducation, accueil du public et recherche) ont été définis par
l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA). La déclinaison des ces rôles dans le cadre du zoo de
Montpellier n’a pas été abordée à ce jour, malgré l’importance d’une telle démarche pour le développement
futur du zoo. Ce rapport propose donc d’explorer trois axes complémentaires de travail en lien avec la
compréhension de la place du parc zoologique dans la ville de Montpellier incluant : (1) la réalisation d’un état
des lieux écologique et paysager du site essentiellement basé sur un diagnostic de sa végétation et de sa
dynamique ; (2) l’analyse des représentations sociales liées au parc zoologique et portées par ses visiteurs et
(3) la compréhension du système d’action associatif montpelliérain d’éducation à l’environnement et
l’insertion du parc zoologique dans ses missions et projets.
Ce travail s’est appuyé sur des enquêtes de terrain auprès des visiteurs, des associations et des gestionnaires
du zoo, des observations de terrain ainsi que sur des recherches bibliographiques. Différents résultats
montrent l’importance sociale et écologique du zoo comme un site doté d’une richesse de milieu. La
dynamique végétale combinée à l’activité anthropique a entraîné une modification du paysage au fil des ans. Le
maintien d’une garrigue en ville est aujourd’hui l’un des enjeux du parc zoologique. Cet aspect propre au zoo
de Montpellier est à intégrer aux futures réflexions de développement, que ce soit en termes de
communication, de partenariats, de pédagogie, d’aménagements ou de paysage.
Mots clés : Zoo de Montpellier - Système d'acteurs - Représentation sociale - Écologie - Paysage - Aménagement
du territoire - Garrigue - Conservation ex-situ - Éducation à l'environnement - Enquête.
ABSTRACT
Located in an urban and Mediterranean context, Montpellier’s zoo represents the largest park of the city and is
a walking, relaxation and recreational place for city dwellers. Four theoretical roles of zoos (conservation,
education, public reception and research) have been defined by the European Associations of Zoos and
Aquariums (EAZA). Despite the importance of such an approach for the zoo’s future development,
Montpellier’s zoo specific roles have not been investigated so far. This report therefore explores 3
complementary working axes, linked with the understanding of the zoo’s place within the city, including : (1)
the expertise of ecological and landscape features of the site, essentially based on a diagnosis of the vegetation
and its dynamics ; (2) the analysis of social representations of the zoos as reported by visitors and (3) the
understanding of Montpellier’s associations system, around the theme of environmental education, and the
insertion of the zoo in its missions and projects.
This work is based on field surveys targeting visitors, associations and managers of the zoo, as well as field
observations and literature reviews. Results show the social and ecological importance of the zoo as a site that
is richly endowed in habitats. The vegetation dynamics, combined with human activities, led to landscape
modifications throughout the years. Maintaining shrubland in the city is one of today’s issues for the zoo. This
particular aspect of Montpellier's zoo has to be integrated to future reflections on its development, either in
terms of communication, partnerships, pedagogy, planning or landscaping.
Key words : Montpellier Zoo - System of actors - Social representations - Ecology - Landscaping - Land planning Shrubland - Ex-situ conservation - Environmental education - Survey.
11
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
INTRODUCTION
En ce début de millénaire, plus de 50 % de la population mondiale est citadine (PISON, 2009). La ville
attire, elle captive. Dans ce contexte de forte croissance démographique la biodiversité est
confrontée à une érosion accélérée (GIEC, 2007 ; COURCOUX, 2010) un bouleversement continu au
profit de l’urbanisation galopante et de l’agriculture intensive due à l’évolution des modes de vie
(ONERC, 2007). Pour que des espèces animales et végétales s’installent spontanément en ville ou
l’empruntent dans leurs déplacements, il faut qu’elles puissent y accéder, d’où l’intérêt de maintenir
des corridors écologiques et des espaces dédiés à la préservation de la biodiversité.
Dans un contexte méditerranéen révélateur des défis de notre temps en matière de gestion de la
biodiversité, de changement climatique, d’aménagement du territoire et de pression
démographique, les politiques environnementales prennent de plus en plus place dans les débats. La
méditerranée est l’un des hotspots de biodiversité mondiale (MYERS et al., 2000). La biodiversité en
ville est de plus en plus sollicitée et les espaces verts sont de plus en plus investis par le public à la
recherche de nature (LUGINBUHL, 2001).
La France ne fait pas exception à ces nouvelles tendances. Les réponses globales et récentes aux
besoins de verdissement consistent en la multiplication de plantations d’arbres en ville, d’espaces
verts, de jardins privés et en le mouvement des néo-ruraux. Ces pratiques dénotent une nouvelle
vision de la ville et sont sans doute l’expression d’un besoin vital d’amélioration du cadre de vie. La
prise en compte des aspects environnementaux dans les aménagements aujourd’hui répond à une
demande pressante d’assurer une meilleure qualité de vie à tous. Cette ambition se traduit à
plusieurs niveaux : recyclage de l’eau, choix des matériaux, ou encore aménagement d’espaces verts.
Les changements qui s’imposent représentent un défi considérable et font appel à notre
responsabilité collective. Les villes sont le reflet de notre condition sociale, économique et culturelle.
En se développant, elles favorisent le savoir, l’imagination et la richesse mais aussi les inégalités, la
pauvreté, la pollution. L’idée même de progrès est désormais largement liée à la notion de
gouvernance urbaine (JOUVE, 2001).
Faces aux multiples pressions, le pourtour méditerranéen doit apprendre à réguler son attractivité.
Un défi qui doit permettre d’expérimenter de nouvelles formes de gestion et favoriser l’émergence
d’un modèle d’intégration territoriale.
Montpellier, est au cœur de ces enjeux. Engagée dans la démarche du « penser global et agir local »
dans le domaine de la biodiversité, Montpellier est pionnière sur ce terrain avec des villes comme
Montréal, Bonn, Singapour et Nagoya. De nombreux acteurs de l’éducation à l’environnement sont
12
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
présents (VILLE DE MONTPELLIER, 2011). Les espaces verts urbains présentent un avantage majeur.
Ils sont considérés comme des équipements incontournables et même indispensables à la vie
urbaine. Le redoublement d’intérêt pour les questions environnementales, les avantages que
présente la nature pour les citadins, et l'insatisfaction sur la qualité du cadre de vie, reflètent depuis
quelques années, une demande sociale grandissante pour les espaces verts et les places publiques
dans les nouvelles villes du monde (SAHLI, 2009). Le parc zoologique Henri de Lunaret fait partie des
principaux espaces verts de la ville. Il est classé en zone naturelle au Plan Local d’Urbanisme (PLU)
mais n’est pas menacé par l’urbanisme parce qu’il est également un site inscrit.
Une des stratégies pour répondre à la crise d’érosion de la biodiversité peut être la conservation exsitu des espèces, sur la base des estimations d’effectifs de l’UICN (1998), démarche dans laquelle
s’inscrivent certains parcs zoologiques. En France et en Europe, les parcs zoologiques peuvent
contribuer à la conservation ex-situ grâce au Programme Européen d’Elevage (EEP), (AFDPZ, 2011).
Ce programme initie, surveille et donne des conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce menacée
en lui conservant ses caractéristiques naturelles. Le but final est une éventuelle réintroduction dans
la nature ou un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés en parcs
zoologiques. En France peu de villes disposent d’un parc zoologique gratuit de cette envergure. Le
parc de la Tête d’Or à Lyon couvre 105 ha, contre 3,5 ha pour le zoo de Lille et 80 ha pour le zoo de
Montpellier.
Le parc zoologique Henri de Lunaret, propriété de la ville de Montpellier se trouve au cœur d’une
ville de 253.000 habitants (AUDRIC et al., 2010). Véritable poumon vert de la ville, le site est chargé
d’assurer quatre missions générales définies par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums
(EAZA) : la conservation des espèces animales et végétales, l’éducation, le divertissement et la
recherche. L'amélioration constante des conditions de vie des animaux en parc zoologique réalisée
ces dernières années implique une activité de recherche. L’éthologie a maintenant une place
importante au sein des activités scientifiques des zoos. La recherche génétique par exemple a permis
d'identifier précisément les espèces et sous espèces présentes en captivité ainsi que les lignées les
plus représentées afin de garantir la diversité génétique des populations captives. On peut citer
également les actions entreprises pour identifier les pathologies spécifiques développées par
certaines espèces comme le rhinocéros noir (Diceros bicornis) ou encore la mise au point de
techniques contraceptives adaptées (AFDPZ, 2011).
Pourtant, très peu d’études ont été réalisées à ce jour pour connaitre les rôles spécifiques du parc
zoologique de Montpellier. Mais le parc zoologique à également d’autres rôles spécifiques méconnus
à ce jour. La gratuité d’accès, le couplage espace vert/zoo, la taille du site peuvent-ils conférer au
parc zoologique des particularités autres que les missions générales qui lui sont imparties? Sur quels
13
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
leviers la ville peut-elle jouer dans sa politique de conservation de la biodiversité et d’éducation à
l’environnement ? Quelle stratégie adopter et quelle est la place du parc zoologique dans le paysage
des acteurs œuvrant dans l’environnement ?
Notre étude s’est concentrée sur la partie gratuite du parc zoologique, la serre amazonienne payante
n’étant pas prise en compte. Nos travaux se proposent d’apporter des éclaircissements aux questions
qui se posent à travers trois axes majeurs :

Nous évaluerons dans une première partie le diagnostic éco-paysager. La dynamique
végétale du site entraine des modifications du paysage qui sont intéressantes à étudier afin
de mettre en avant les atouts méconnus du parc et de ressortir les enjeux environnementaux
autour de cet aménagement.

Nous analyserons ensuite les évocations sociales portées par les visiteurs du zoo, telles que
relayées par le public présent sur le zoo et les espaces verts proches. Aujourd’hui, pour
développer une approche de conservation socialement acceptable dans ces espaces naturels,
il est important de comprendre les représentations des groupes sociaux fréquentant ces
espaces car les représentations diverses que porte l’homme sur un objet dépendent des liens
matériels et vitaux qu’il noue avec cet objet.

Nous essayerons dans une troisième partie de comprendre la place du parc zoologique de
Lunaret dans la structuration de l’action du réseau associatif en lien avec l’environnement à
Montpellier. Cette compréhension passe par l’identification des catégories d’acteurs, et des
liens et difficultés rencontrées par chacun.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons adopté une méthodologie permettant de mettre à jour
l’existence ou non des possibilités de concilier les diverses attentes. La croissance démographique, la
vie associative, la protection de la nature et l’éducation à l’environnement, doivent être des
éléments à prendre en compte dans les aménagements de la ville. Des réponses peuvent être
trouvées à travers l’interface que représente le parc zoologique de Lunaret. Au travers d’enquêtes de
terrain, d’étude et de la compréhension de la structuration des acteurs de l’environnement,
d’évaluation des enjeux environnementaux, paysagers et éducatifs en lien avec notre objet d’étude
que représente le parc zoologique, nous avons posé un diagnostic des représentations que se fait le
public du parc zoologique. La compréhension de la structuration des acteurs apportera des réponses
pour mieux appréhender la structuration du monde associatif.
A partir de ce travail, des propositions ont été formulées pour soutenir les investissements consentis
par la ville de Montpellier pour l’aménagement de son territoire et une meilleure valorisation des
potentiels socio-éducatif et écologique du Parc Zoologique Henri de Lunaret. Ces pistes constituent
par ailleurs une réflexion pour concilier environnement et développement urbain.
14
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
1. CONTEXTE
1.1. Localisation de la zone d’étude
Notre site d’étude, le parc zoologique du Lunaret, se trouve au Nord de Montpellier dans le quartier
Hôpitaux-Facultés. Il est bordé par la rivière du Lez à l’Est, par les communes de Casltenau-le-Lez et
de Clapiers et de Montferrier-sur-Lez au Nord-Est (voir Carte 1). Il est situé sur l’un des plus hauts
points de la ville à 85 mètres d’altitude.
Carte 1. Situation géographique de la zone d’étude
Deux sites adjacents, le Bois de Montmaur et la réserve du Lez, se situent respectivement à l’Ouest et
à l’Est du parc zoologique. Il est également bordé au Nord par les parcelles d’expérimentation
d’Agropolis. La zone constitue une poche de verdure intégrée dans une matrice urbaine en
expansion, constituant l’espace vert le plus grand de la ville de Montpellier en termes de superficie
(Carte 2).
Le Parc Zoologique de Lunaret appartient à une génération des zoos qui présentent les animaux en
semi-liberté à travers 52 cages-territoires connectées par 11 Km des sentiers. Les clôtures sont
cachées par la végétation locale, donnant aux animaux une intimité favorable aux reproductions ;
c’est en effet dans ce zoo qu’a eu lieu la première naissance de guépard en captivité. Le Zoo de
Lunaret accueille aujourd’hui plus de 500 animaux appartenant à 90 espèces différentes, dont on
remarque la girafe de Rothschild, le loup ibérique, le rhinocéros blanc, le lion de l’Atlas, l’ours de
Syrie, le bongo, le zèbre, et diverses espèces de lémuriens (VILLE DE MONTPELLIER, 2011). Certains
15
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
animaux ont été réintroduits dans la nature dans le cadre des plans de réintroduction comme les
Addax dans le Parc National de Souss-Massa au Maroc en 1995 (Panneaux pédagogiques, 2011).
Carte 2. Photo aérienne du site et ses environs
La Serre Amazonienne est un bâtiment de 2.600 m2 qui récrée les écosystèmes de la forêt humide
tropicale de l’Amazonie ceci avec des animaux exotiques tels que le tamarin, le tamanoir, l’ocelot et
le caïman. Seule structure payante du parc zoologique, la serre n’a pas été prise en compte dans
notre analyse.
En tant que zoo municipal et grâce à la condition de gratuité imposée par le donateur du terrain M.
Henri de Lunaret, le parc est un lieu très prisé pour la promenade, la découverte et la détente, qui
attire près des 500.000 visiteurs par an (VILLE DE MONTPELLIER, 2011).
1.2. Historique
1.2.1. Évolutions des parcs zoologiques
Un parc zoologique ou jardin zoologique, plus couramment appelé « zoo », est un espace où sont
réunies de nombreuses espèces animales vivant dans des espaces clos ou à l’état de semi-liberté.
Dans les parcs zoologiques, nous pouvons également observer une variété de plantes locales ou
exotiques. Ce terme trouve son origine dans les sciences naturelles, au sein de la zoologie qui est
l’étude des animaux. On recense dans le monde près de 2000 zoos, attirant ensemble près de 350
millions de visiteurs par an (WAZA, 2006).
Les parcs zoologiques n’ont pas toujours été ce que l’on observe actuellement. Jusqu’au XVIIIème
siècle, les collections privées d’animaux vivants étaient gardées dans des ménageries, celles-ci
avaient pour seule fonction de maintenir en captivité des espèces exotiques pour le plaisir des
16
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
visiteurs. Puis, vers le XVIIIème siècle, l’intérêt scientifique grandissant pour les animaux, ces derniers
furent mis dans des espaces plus grands, plus adaptés à l’observation scientifique et à la recherche.
Le passage de la ménagerie (collection privée) à une institution publique a marqué le début du
concept moderne de zoo. Ainsi, des jardins zoologiques ont vu le jour dans plusieurs pays, certains
mettaient plus l’accent sur l’éducation et la science plutôt que sur le divertissement. Leurs objectifs
étaient, la participation aux projets de la science par des expériences d’acclimatation et de
domestication, l’ouverture à la nature par la vulgarisation scientifique «légère et agréable» et
l’établissement d’un commerce d’animaux. Cette vocation du zoo fut confortée par l’émergence de
l’écologie dans les années 1970 et sa réceptivité auprès du public. Ainsi, quelques zoos
commencèrent à considérer que participer à la conservation de la nature était leur rôle central. Par
ailleurs, si les premiers zoos créés dans les années 1960 étaient composés d’animaux directement
prélevés dans le milieu naturel, c’est seulement depuis la signature de la convention de Washington
en 1973, que cette pratique a été interdite ou a été soumise à règlementation. Les changements
observés dans l’aménagement des zoos au cours de l’histoire dénotent à la fois d’une plus grande
prise en compte de la protection de l’environnement et du souci de garantir le bien-être des
animaux. Ainsi, dans le parc zoologique de Lunaret, 20% des visiteurs, de même que le personnel
souligne la spécificité de ce zoo à travers l’évocation de la taille des enclos. Les animaux sont dans la
majorité des cas en groupe et les installations d’immersion dans le paysage se veulent être des
reproductions de leur habitat naturel.
Ainsi, les parcs zoologiques combinent depuis plusieurs décennies les objectifs de recherche, de
conservation, d’éducation et de loisir.
1.2.2. Historique du parc zoologique du Lunaret
Au XIIème siècle, les propriétés terriennes du seigneur de La Valette s’étendaient sur Montpellier,
Castelnau-le-Lez et Montferrier-sur-Lez. Pendant les guerres de religion, le domaine de La Valette à
Montpellier est propriété d’une famille protestante, les Trémolet, dont le père, Antoine Trémolet est
premier médecin de François 1er. La Valette sert alors, semble-t-il, à d'énormes assemblées nocturnes
de partisans de la religion réformée. En 1604, Etienne Planque, juge au Petit Scel, rachète la
propriété au fils d’Antoine Trémolet. Le domaine resta la propriété des Planques pendant près d’un
siècle (DUR, 1967). En 1720, Pierre Chirac, conseiller du roi et premier médecin du Duc d’Orléans, se
porte acquéreur du domaine. A sa mort, François Chicoyneau, époux de sa fille et Chancelier de
l’Université de Montpellier, hérita de La Valette et du titre de Pierre Chirac à Versailles. François
Farrel, industriel protestant ayant fait fortune grâce à une usine de tissage de coton, achète la
propriété et les droits seigneuriaux en 1778. Le fils Farrel hérite du domaine en 1788 et le donne en
17
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
cadeau de mariage à son neveu et fils adoptif Paul-Louis Hours en 1821. Mais suite à la faillite de la
famille, la Valette doit être revendue en 1851. A partir de cette date, le domaine deviendra
successivement la propriété d’Euphémie Dyany (1851-1869), Eugène Dubois (1869-1872), Hippolyte
Parazol et le fils aîné de ce dernier (1872-1906). Chacun de ces propriétaires faisant faillite était
contraint de revendre ce bien (DUR, 1967).
C’est donc en 1906 qu’Henri de Lunaret s’adjuge ce domaine au tiers de son prix d’achat 34 ans plus
tôt. Henri de Lunaret, dont la famille doit sa fortune à la vente de terrains à bâtir hors des murs de
Montpellier, achète La Valette pour faire un placement. Il meurt en 1919 sans héritier. Dans son
testament, il donne La Valette à la ville de Montpellier et en laisse l'usufruit à sa sœur Madame
Busson de Lavèvre. Le legs est assorti d'une condition : créer sur La Valette un orphelinat ou bien
donner au domaine une autre affectation pourvu qu'il s'agisse d'une œuvre de bienfaisance.
Le directeur de l'Ecole d'Agriculture de l'époque, Gabriel Buchet, est fortement intéressé par le
domaine de La Valette, qu'il pense idéal pour servir de champ d'expérience. Madame de Lavèvre
accepte de lui louer son domaine, sentant l'occasion de voir celui-ci restauré pour porter à nouveau
les splendides récoltes d'antan. La ville de Montpellier, en la personne du maire Jean Zuccarelli,
donne son accord et un bail emphytéotique est conclu le 1er mars 1939 avec le directeur de l'Ecole
d'Agriculture qui reçoit La Valette, à ferme, pour 30 ans. Il laisse à la Ville la partie haute et boisée du
domaine qui devient en 1964 le Parc Zoologique du Lunaret. Enfin, il accepte de créer à La Valette un
centre d'apprentissage pour les jeunes orphelins conformément aux dispositions contenues dans le
testament d’Henri de Lunaret.
1.3. La gestion du zoo
Ainsi, le parc zoologique du Lunaret est aujourd’hui un service de la ville de Montpellier. Il dépend du
département des équipements et services, sous la direction « Parc Darwin » dirigée par M. Luc
Gomel. Cette entité comprend le parc zoologique, dirigé par Mme. Laurence Colas, la serre
amazonienne, la réserve du Lez ainsi que le centre de ressources Darwin.
Le parc emploie actuellement 76 personnes, réparties dans 5 services : administration, pôle
pédagogique, pôle accueil et surveillance, pôle soins animaliers, et pôle technique (cf. organigramme
en Annexe 1).

Le pôle pédagogique rédige les panneaux d’information pour le public et propose des
animations à destination des scolaires.

Le pôle accueil-surveillance s’occupe de la billetterie de la serre amazonienne, renseigne
les visiteurs et s’assure du respect des règles à l’intérieur du parc.
18
Master DAIT 2011

Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Le pôle animalier a en charge l’alimentation des animaux ainsi que la prise en compte de
leur bien-être. Il travaille en étroite collaboration avec le vétérinaire du zoo.

Le pôle technique a pour mission l’entretien des 80 ha du parc, des 11 km de chemins,
des enclos des animaux, des 2600 m² de la serre, ainsi que des 20 ha de la réserve du Lez.
Enfin, l’administration s’occupe du suivi du personnel et du budget, ainsi que des relations aux
fournisseurs.
En tant que service de la ville, le budget du parc est voté au conseil municipal. En retour, les recettes
générées par la vente des billets pour la serre amazonienne reviennent à la ville. L’entrée au parc
zoologique est gratuite. L’adjoint au maire en charge est M. Michaël Delafosse, délégué à l’action
culturelle, à la culture scientifique et technique.
LE ZOO À DIRES D’ACTEURS
Lors de notre étude nous avons rencontré les responsables des 5 pôles ainsi que la direction et
quelques agents. Leurs témoignages nous éclairent sur les missions propres à chaque pôle, la vie du
zoo et les relations internes qui existent.
Pôle animalier :

Soigner les animaux, veiller à leur santé, leur alimentation, reproduction et bien-être

Nettoyer et aménager les enclos

Accompagner les visites nocturnes

Conduire des expériences d’enrichissement du milieu et d’entrainement des animaux

Encadrer les départs et arrivées des animaux

Gérer les stocks de matériel
Pôle pédagogique :

Informer le public au niveau des enclos, sensibiliser les visiteurs, leur apprendre des choses sur
les animaux

Répondre aux questions des enfants

Elaborer les panneaux

Animer les visites guidées et les ateliers

Concevoir les audio-guides de la serre amazonienne

Mettre à jour le site internet
Pôle technique :

Gérer le parc dans un souci de sécurité du public : réparer les grillages et clôtures, entretenir les
chemins, maintenir les charges électriques sur les clôtures
19
Master DAIT 2011

Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Gérer la climatisation de la serre
Pôle accueil-sécurité :

Ramasser les poubelles, renseigner les gens, faire respecter le règlement intérieur du zoo

Gérer la billetterie de la serre amazonienne

Faire des petites présentations à des groupes

Relever les nichoirs dans le cadre du projet avec le CNRS

Surveiller en cas de risque incendie

Aider à la conception du stand du zoo pour la fête de la biodiversité
Administration :

Suivre le budget (en particulier sur l’alimentation animale) et les ressources humaines

Faire la comptabilité et passer les marchés

Aider à la mise en place de la billetterie de la serre amazonienne

Organiser le congrès de l’EAZA en septembre 2011

Passer les commandes auprès des fournisseurs
Tous les matins à 8h, le personnel du parc de retrouve pour un briefing, ce qui permet à tout le
monde d’être au courant de ce qu’il se passe. Seuls les agents d’accueil et surveillance ne sont pas
présents car ils commencent à 9h30 avec l’ouverture du parc. Ils sont cependant représentés par leur
responsable.
Cette réunion est aussi l’occasion pour le pôle animalier de discuter avec la directrice et le vétérinaire
des décisions à prendre concernant les animaux.
En ce qui concerne les relations entre les pôles, on note 3 liens majeurs :

Le pôle accueil-surveillance et le pôle pédagogique travaillent ensemble pour des
animations auprès de groupes. Le pôle accueil assure par ailleurs une interface entre les
visiteurs et le pôle pédagogique. Cette relation est en train de se renforcer.

Les pôles animalier et technique coopèrent sur l’entretien des enclos et la sécurité.

Le pôle administratif constitue une interface entre les pôles technique et animalier et
leurs fournisseurs en matériel et alimentation animale.
Par ailleurs, les pôles animaliers et pédagogiques s’associent ponctuellement pour le changement de
panneaux d’information lorsque les animaux arrivent ou partent. De même, le pôle technique
participe à la surveillance du parc avec le pôle accueil-surveillance en cas de risque incendie.
20
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
1.4. Inscription du parc zoologique dans le contexte mondial et
régional
1.4.1. Les Associations de Zoos
L’histoire des zoos modernes commence à la moitié du XVIIIème siècle, dont la Ménagerie de Paris a
été un des précurseurs. L’objectif des ces premiers zoos était de satisfaire l’intérêt du public pour
voir des animaux exotiques, sans considérer leur bien-être, c’est-à-dire avec une fonction principale
de loisir et divertissement. Au début du XXème siècle, notamment avec la création du zoo
d’Hambourg, est née une nouvelle génération de zoos, qui privilégient la vue panoramique des
visiteurs sur des enclos aménagés. Mais dans les années 1960 une troisième génération de zoos est
née, dont le Parc Zoologique de Lunaret fait partie : changer les cages en « territoires » et exposer le
comportement des animaux dans un environnement de semi-liberté (WAZA, 2006).
Les
développements plus récents des zoos sont axés sur la conception des enclos qui ressemblent à
l’habitat naturel (ex : la Serre Amazonienne), mais avec une stratégie plus solide derrière l’exposition
des animaux au public, c'est-à-dire une fonction de recherche, d’éducation et de conservation.
De cette façon, la WAZA (Association Mondiale des Zoos et Aquariums) a été créée. Elle donne les
lignes directrices pour apporter efficacement un support aux activités de conservation, en s’appuyant
sur le Groupe Spécialisé dans l’Élevage pour la Conservation de l’UICN. Dans ce contexte, en 1992 est
née une autre association inscrite à la WAZA, mais au niveau européen : l’EAZA qui facilite la
coopération de plus de 300 zoos et aquariums de 35 pays d’Europe (EAZA, 2010), et dont le Parc
Zoologique de Lunaret fait partie depuis 1997.
Le Zoo de Lunaret fait également partie de l’Association Française des Parcs Zoologiques, qui met en
réseau les établissements zoologiques français, afin d’assurer leur représentativité devant les
autorités de tutelle, ainsi que devant les organisations internationales, d’œuvrer à leur promotion
auprès des médias comme du grand public, et d’aider au respect de l’Arrêté Ministériel du 25 Mars
2004 (AFDPZ, 2011).
Enfin, le Zoo de Lunaret fait partie de la CEPA (Conservation d’Espèces et de Populations Animaux)
avec un modeste don annuel de 1500€ et la participation du vétérinaire du zoo dans le bureau de
cette association. La CEPA a pour but de soutenir scientifiquement et financièrement des projets de
conservation de populations animales à long terme dans leur milieu naturel et participe à des
programmes complémentaires d’élevage (CEPA, 2010).
21
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
1.4.2. Les liens du Zoo de Lunaret avec la Conservation in situ et ex situ
Au début des années 1990, dans un contexte de réflexion mondiale sur le devenir de la biodiversité
(Convention de Rio et les débuts de la CDB, Convention de Washington qui a donnée l’accord CITES
de trafic des espèces menacées, la Stratégie Mondiale de Conservation de l’UICN, etc.), les visions
des zoos du monde se sont orientées vers la protection des espèces et écosystèmes en danger. Ces
lieux sont devenus donc un réservoir du matériel vivant et les garants de la protection de la nature.
L’EAZA s’est par exemple fixé un objectif de 200 ans pour avoir une collection d’animaux captifs qui
soient susceptibles d’être réintroduits4. Pour garantir une variabilité génétique, les zoos doivent
s’échanger les individus et élever les espèces prioritairement menacées. La Figure 1 présente la
logique de ces démarches de gestion des populations à la fois ex-situ et in-situ, dont la contribution
des zoos paraît évidente dans un objectif commun de conservation à long terme.
Figure 1. Liens de programmes de conservation in-situ et ex-situ
(SOURCE : WAZA, 2006)
En 1985 l’Europe continentale crée les EEP (Programme Européen d’Élevage pour les espèces en
danger), constituant des populations de sécurité et participant à la conservation ex-situ de près de
300 espèces ou sous-espèces menacées. Chaque espèce a un coordinateur qui met en place des
lignes directrices et coordonne les échanges entre tous les zoos impliqués, en se servant d’une base
de données mondial (ISIS) de chaque individu présent dans un zoo du monde. Ceci permet de
garantir une variabilité génétique.
A un niveau moins intensif que les EEP, on trouve le StudBook (ESB), qui collecte les données des
naissances, décès, transferts, etc., et donne des recommandations pour l’élevage des espèces.
4
Information récupérée lors des entretiens aux gestionnaires du PZL.
22
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Dans ce contexte, le Zoo de Montpellier possède près de 60 espèces ou sous-espèces inscrites dans
la démarche EEP ou ESB. De même, le Parc Zoologique de Montpellier coordonne l’EEP des
Mangabeys à ventre jaune (Cercocebus chrysogaster). Grâce au don récent d’une collection de
grenouilles pipa (6 espèces, dont 2 sont menacées et une n’est pas encore décrite), le Zoo de Lunaret
est en train de préparer une deuxième coordination de EEP, une grande opportunité pour renforcer
son rôle dans la conservation ex-situ.
Par ailleurs, grâce à leurs collections vivantes, les zoos sont particulièrement bien placés pour
contribuer aux recherches sur la conservation. Les catégories des recherches peuvent inclure la
biologie pure et appliquée (nutrition, reproduction, maladies) et des recherches sur la conservation
in-situ (l’éthologie, l’étude des habitats), et des recherches visant à développer des autres missions
(étude des visiteurs, marketing, expositions). Le partenariat avec des universités et instituts de
recherche est indispensable. Dans ce sens, le zoo de Montpellier participe par exemple au suivi des
populations de mésanges, en lien avec le CEFE, à l’aide de nichoirs installés le long des sentiers du
parc zoologique.
23
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
2. MÉTHODES
Afin de répondre à la problématique posée, à savoir « Dans quelle mesure l’investissement de la ville
dans l’aménagement du PZL permet-il au zoo de remplir les 4 rôles théoriques des zoos ? », la
démarche proposée consiste à analyser les rôles du PZL perçus par les visiteurs d’une part et par les
associations montpelliéraines d’autre part. De plus, dans le but de réaliser une expertise du site, une
approche éco-paysagère du PZL est envisagée. Elle permettra par ailleurs de discuter et d’appuyer les
autres résultats. Ainsi notre méthodologie est composée de trois grands axes à savoir un diagnostic
éco-paysager, la compréhension des représentations sociales des visiteurs et la recherche des
interactions éventuelles des associations montpelliéraines avec le PZL. Cette partie présente en
détail la méthode de chacun de ces axes.
2.1. Diagnostic éco-paysager
2.1.1. La végétation du Parc Zoologique de Lunaret : quelle valeur écologique?
Afin de comprendre la valeur écologique en termes de végétation du Parc Zoologique de Lunaret,
nous nous sommes posés quelques questions de départ qui essaient de répondre à des objectifs
précis. Le schéma ci-dessous (Figure 2) illustre de manière simplifiée le parcours suivi dans cette
démarche, néanmoins, chaque étape méthodologique est traitée séparément.
INVENTAIRE BOTANIQUE
Quelles espèces végétales
aujourdh'ui au Parc
Zoologique de Lunaret et à la
Réseve Naturelle du Lez?
Quel est le statut de
protection de ces espèces?
IDENTIFICATION DE LA
COUVERTURE VEGETALE
Quelles sont les formations
végétales présentes
aujourd'hui au Parc
Zoologique de Lunaret et ses
autous?
Quelles sont ses espèces
dominantes?
ANALYSE DIACRONIQUE
DE LA DYNAMIQUE
VEGETAL
Quelle évolution des ces
formations végétales entre
1971 et 2009?
A quels phénoménes naturels
ou anthropiques est liée cette
évolution?
Figure 2. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse de la valeur écologique
24
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Inventaire botanique
La liste des espèces végétales présentes au PZL et à la réserve du Lez a été construite sur la base de
données de la littérature grise (PERRET et al., 1999 cité par COMPTE, 1999), postérieurement
validées par l’avis d’experts. Les caractéristiques écologiques fondamentales de chaque espèce
(strate, formation végétale*, famille, etc.) ont été relevées et complétées à partir d’une synthèse de
la littérature existante, notamment la base de données de l’Association TelaBotanica (TelaBotanica,
2011). Leur statut de protection éventuel a été trouvé à partir des documents publics concernant la
conservation et la protection de la biodiversité végétale (Tableau I) en appui à l’Inventaire National
du Patrimoine Naturel 2003-2010 (INPN, 2011). Cette liste a été homogénéisée dans une base des
données sous le logiciel Accès.
Tableau I. Documentation relative aux statuts de protection des espèces végétales présentes dans le Parc Zoologique de
Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez
NIVEAU
INTITULE
DOCUMENT : OBJECT DE LA PROTECTION
CITES
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d’extinction : Annexes I, II et III valables à partir
du 27 avril 2011.
International
Convention de
Berne
Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu de
l’Europe. Annexe I : liste des espèces de flore strictement protégées. Etat
er
en vigueur depuis le 1 mars 2002.
Communautaire
Directive
«HabitatsFaune- Flore »
Directive Européenne concernant la conservation des habitats naturels
ainsi que de la faune et de la flore sauvages : annexes II, IV et V. Etat en
vigueur depuis le 21 mai 1992.
National
Liste Rouge
UICN
Liste rouge de la flore menacée en France. Tome 1 : espèces prioritaires.
Plan national
d’action
Protection Nationale - Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire national. Annexe 1 et 2. Arrêté du 20 janvier
1982, modifié par l'arrêté du 31 août.
ZNIEFF LR
Arrêté du 29 octobre 1997. Arrêté relatif à la liste des espèces végétales
protégées en région de Languedoc- Roussillon. Liste d’espèces végétales
remarquables à l’échelle régionale (statut de priorité). Document publié
en 2006.
Régional
Analyse diachronique de la dynamique végétale
L’identification des différentes formations végétales et de leur évolution a été faite à partir de la
méthode de photo-interprétation. À partir de la photographie aérienne de 1971 et l’image satellite
de haute résolution de 2009, fournies par le service des espaces verts de la ville de Montpellier. À
l’aide d’outils de digitalisation de SIG (logiciel QGIS 1.6) et à une échelle de 1:25.000, nous avons pris
un minimum de sept points de contrôle pendant le géoréférencement ces images, en vérifiant que
25
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
l’erreur soit inférieure à 3% dans l’image de 2009 et soit inférieure à 10% dans la photo aérienne de
1971 (le seuil d’erreur s’ajuste selon la qualité de l’image). Ensuite nous avons créé une nouvelle
couche pour la digitalisation avec un assemblage automatique des points et une tolérance de 2
pixels. Nous avons identifié six types de couvertures différentes : forêt, garrigue, ripisylves, cultures,
friches et une matrice urbanisée. La vérification s’est faite sur le terrain et l’homogénéisation des
diverses sources cartographiques. Les surfaces des formations végétales ont été calculées avec l’outil
de géoprocess du même logiciel.
2.1.2. Analyse paysagère
Couplée à l’analyse de la végétation du Parc Zoologique de Lunaret et de la Réserve Naturelle du Lez,
une approche paysagère de ce premier site est proposée. Elle a pour objectif de fournir des données
complémentaires aux phases d’enquêtes, qui permettront de mettre en lien différentes parties de ce
travail, ainsi que d’éclairer à l’aide de données collectées in situ les propositions formulées pour le
futur du parc zoologique. Comme le montre le schéma ci-dessous (Figure 3), la méthode de l’analyse
paysagère employée se compose de trois parties. Celle-ci est réalisée à partir d’observations terrain
dans les alentours du zoo et au sein du zoo, de littérature grise (CARRES VERTS, 2004), d’un recueil
de représentations iconographiques provenant des plaquettes de présentation du zoo, des archives
de la ville de Montpellier (articles de journaux, rapports d’étude, photos, etc.) et de compléments
(dires d’acteurs collectés lors des enquêtes relatives à l’analyse du système d’action).
L’INSERTION DU ZOO DANS
LE PAYSAGE URBAIN
LE PAYSAGE DU PARC
ZOOLOGIQUE
Comment le zoo se situe-t-il
par rapport à l’atlas des
paysages de l’Hérault ?
Quelles sont les différentes
ambiances paysagères du
parc?
Comment est-il inséré dans le
quartier dont-il fait partie ?
Quels sont les éléments
caractéristiques du paysage?
les éléments structurants ? les
points de repères ?
Existe-t-il des points de vue
privilégiés sur le zoo ?
LES REPRÉSENTATIONS
ICONOGRAPHIQUES ET
LITTÉRAIRES DU PAYSAGE
DU ZOO.
Quels sont les éléments
paysagers mis en valeur dans
le passé ? dans le présent ?
Quelles sont les évolutions de
ce paysage ?
Figure 3. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse paysagère
26
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Notons que l’analyse d’un paysage comprend une partie subjective liée à l’expérience, le vécu et les
ressenti du lecteur du paysage. Cette remarque est notamment valable pour la phase de terrain.
Dans cette étude, seule l’observation d’un étudiant a été prise en compte et ce pour des questions
de temps. L’analyse présentée tente toutefois d’être la plus objective possible en s’appuyant sur des
éléments physiques et en nuançant certaines observations par exemple, avec des éléments ressortis
des enquêtes auprès des visiteurs. De plus, l’analyse ne prétend pas à l’exhaustivité.
Enfin, un vocabulaire spécifique est emprunté pour décrire le paysage. Les termes d’ambiance
paysagère, de grands ensembles, etc. sont définis dans le glossaire.
2.2. Représentations sociales
2.2.1. Cadre théorique
Cette partie est consacrée à la définition des concepts et à la revue de la littérature.
2.2.1.1.
DÉFINITION DES CONCEPTS
Représentations sociales
L’étude des représentations sociales se situe au carrefour de plusieurs disciplines : sociologie,
psychologie sociale, anthropologie, histoire. Chacune de ces disciplines les étudie selon une
méthodologie et une définition différente qui varie selon objet d’étude. Mais, le concept des
représentations sociales occupe selon Moscovici (1976) « une position mixte au carrefour d'une série
de concepts sociologiques et de concepts psychologiques » (cité par L. SEFERDJELI, 2007 p.162).
En effet, en sociologie Durkheim insiste sur la dimension collective, d'opinions capables d'expliquer
les phénomènes sociaux par le pouvoir contraignant qu'elles exercent sur les personnes (Ibid, 2007).
Selon cette approche, les représentations sociales sont le résultat d’une construction sociale
contraignante. En revanche en psychologie « la représentation sociale bénéficie d'un statut
conceptuel bien établi qui la définit comme l'ensemble des acquisitions d'un individu traduites au plan
de ses structures mentales ». (Op. Cit., P.162). Cela renvoie à l'existence d'une structure mentale
particulière à chaque individu et de ce fait difficilement accessible à l'observateur.
Pour Jodelet (1994), la représentation sociale « c'est une forme de connaissances socialement
élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité
commune à un ensemble social ». (JODELET, 1994). Selon cette définition, la représentation sociale
27
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
est non seulement socialement construite et partagée mais elle permet aussi de faire le lien entre le
sujet et l'objet représenté.
Pour, Abric (2003) « une représentation sociale est un ensemble organisé d’informations, d’opinions,
d’attitudes et de croyances à propos d’un objet donné. Socialement produite, elle est fortement
marquée par des valeurs correspondant au système socio-idéologique et à l’histoire du groupe qui la
véhicule pour lequel elle constitue un élément essentiel de sa vision du monde. « Ensemble organisé »,
toute représentation a donc deux composantes : un contenu et une structure ». (ABRIC ,2003). Selon
cette définition, la représentation sociale est un ensemble organisé, constitué de deux composantes :
une structure et un contenu. La définition d'Abric se base sur une « approche structurale : la théorie
du noyau central - constitué d'un nombre très limité d'éléments - qui lui donne sa signification
(fonction génératrice) et détermine les relations entre ses éléments constitutifs (fonction
organisatrice) ». (ABRIC, 1976, cité par Abric 2003).
Les caractères fondamentaux d’une représentation sociale
Une représentation sociale est une entité complexe, dotée de plusieurs éléments qui font sa
particularité. Il s’agit des cinq caractères fondamentaux définis par D. JODELET (1994). Trois de ces
caractères nous intéressent particulièrement, car révélateurs de la relation du sujet à l’objet de la
représentation :

Une représentation sociale est toujours représentation d’un objet : il n’existe pas de
représentation sociale sans objet et vis-versa, celui-ci donne sens et signification à la
représentation. La représentation sociale est le « processus par lequel s’établit leur relation »
(JODELET, 1994). Quelque soit leur nature, ou la catégorie de personne, elle constitue un
lien entre un sujet A et un objet B.
Sujet
Objet
Représentations sociales

Elle a un caractère imaginant, c’est-à-dire qu’elle renvoie à l’imaginaire social et individuel.
Les idées sont ainsi matérialisées par des mots, ce qui permet la compréhension de notions
abstraites.

Elle a un caractère constructif car elle construit la réalité sociale. Abric (1994) ajoutera
concernant cette faculté que « Toute réalité est représentée, c’est-à-dire appropriée par
l’individu ou le groupe, reconstruite dans son système cognitif, intégré dans son système de
valeur dépendant de son histoire et du contexte social et idéologique qui l’environne » (ABRIC,
28
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
1994 : 12). Ainsi, à travers l’étude des représentations sociales, l’on peut voir comment la
pensée sociale façonne la réalité, selon différents modèles.

Elle a un caractère autonome et créatif, car elle influence les attitudes et les comportements.
L’attitude est conçue par Moscovici (1984) comme « l’orientation générale vis-à-vis de l’objet
de la représentation » (MOSCOVICI, 1984: 311). Selon lui, elle stimule et oriente l’action du
sujet et a donc une faculté prescriptive.
2.2.1.2.
LA THÉORIE DE LA REPRÉSENTATION D’ABRIC (1987) : LA STRUCTURE DE LA
REPRÉSENTATION SOCIALE
La représentation sociale est assimilée par l’école d’Aix-en-Provence, notamment Abric (1987) qui est
le précurseur de ce mode de pensée, à un ensemble de systèmes comprenant le système central,
aussi appelé noyau central, et le système constitué des éléments périphériques de la représentation.
Dans celui-ci, les éléments de la représentation sont hiérarchisés et les systèmes ont chacun des
fonctions spécifiques.
Selon l’auteur, tous les éléments qui composent une représentation sont organisés selon un ordre
d'importance croissant. L'étude d'une représentation sociale implique la mise en évidence de son
organisation et la recherche des éléments de son noyau central. En effet c'est l'organisation des
éléments du noyau central qui donne la signification de la représentation, car deux contenus
identiques d'une représentation peuvent correspondre à deux significations différentes en fonction
de l'organisation des éléments du noyau central.
En plus du noyau central et des zones périphériques, l'étude des représentations sociales selon la
méthode d'Abric suppose l'existence et la recherche de la zone muette pour certains objets et dans
certains contextes. « Cette zone muette est constituée d'éléments de la représentation qui ne sont
pas verbalisée par le sujet avec des méthodes classiques de recueil ». « Cette zone muette est
constituée par les éléments de la représentation qui ont un caractère contre-normatif ». (ABRIC,
2003 : 61). La zone muette est constituée des éléments du noyau central qui sont en sommeil parce
que non exprimables. La méthode d'étude des représentations sociales selon Abric se fait en quatre
étapes :




Le recueil explicite de la représentation via un questionnaire
La recherche de la zone muette
La recherche de la structure de la représentation et de son noyau central.
Le contrôle de la centralité.
29
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Le noyau central
C’est l’élément fondamental et le plus stable de la représentation. Il est constitué en fonction des
normes et des valeurs du groupe, et détermine la signification et l’organisation interne de la
représentation. Le contenu de la représentation est composé de tout élément qui donne un sens à la
représentation. Abric (1987) assimile à « tout élément qui joue un rôle privilégié dans la
représentation en ce sens que les autres éléments en dépendent directement car c’est par rapport à
lui que se définissent leur poids et leur valeur pour le sujet » Abric (1987 : 27). Ces éléments centraux
sont à la fois porteurs de la nature de l’objet représenté, la relation de l’objet avec les individus ou
les groupes, leur système de valeur et de normes, ainsi que leur pratique. Bien qu’étant le
fondement de la représentation, il n’en demeure pas moins le seul constituant. Celle-ci, en plus du
noyau central comprend également un système secondaire, composé des éléments périphériques.
Le système périphérique
Il est constitué des éléments périphériques. Ce sont des éléments plus souples des représentations
qui sont portés par des sous-catégories à l’intérieur du groupe. C’est une forme de personnalisation
des représentations, du fait de l’appropriation individuelle et du contexte dans lequel elle s’élabore.
(ABRIC, 2007 : 4) explique leur fonction de « régulatrice » comme « celle par laquelle les éléments
périphériques permettent l’adaptation de la représentation en tenant compte des particularités et du
vécu des individus et des contingences de l’environnement ».
La zone des éléments contrastés
Elle est constituée par les éléments à faible fréquence car ils ont été évoqués par peu d'individus
mais ont une forte importance, car ils les considèrent comme importants. Ces éléments peuvent être
complémentaires de la première périphérie ou au contraire révéler l'existence d'un sous-groupe
minoritaire avec une représentation différente et qui aurait un noyau central constitué des éléments
du noyau central de la représentation en plus des éléments contrastés de cette zone (Figure 4).
IMPORTANCE
Forte
Faible
FRÉQUENCE
Forte
Faible
Case 1
Noyau Central
Case 2
er
1 périphérie
Case 4
Éléments contrastes
Case 3
ème
2 périphérie
Figure 4. Schéma de la structure des représentations sociales selon Abric
30
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
2.2.2. Cadre méthodologique
Objectifs de l’axe représentations sociales
L'objectif général de cet axe vise à connaître les représentations sociales du Zoo, ses principes et ses
significations pour le public afin de proposer des pistes de réflexion pour le gestionnaire et l’élu.
Les objectifs spécifiques consistent, dans un premier temps à comprendre les évocations sociales
relatives au zoo, telles que relayées par le public présent dans le PZL et dans les espaces verts
proches. Dans un second temps, les enjeux environnementaux (connectivité écologique et
conservation) qui découlent des représentations seront analysés afin d’explorer dans quelle mesure
le Zoo constitue ou non un espace privilégié d'éducation à l'environnement.
La pré-enquête et le questionnaire
Afin de construire la structure des représentations sociales des visiteurs telle que définie par Abric,
nous avons opté pour une enquête quantitative par questionnaire dans lequel nous avons associé
l'évocation hiérarchisée à 16 autres variables (Annexe 2). L'objectif étant de voir si les différentes
variables choisies ont une influence sur les évocations.
Dans ce cadre, il est tout d’abord nécessaire de définir un mot ou expression qui va impulser les
évocations des visiteurs : c’est le mot inducteur. Deux pré-enquêtes ont ainsi été menées afin de
tester les mots inducteurs envisagés par notre équipe.
Lors de la première pré-enquête nous avons testé trois mots inducteurs : « Espace de Lunaret », « le
Zoo », « animaux », « Importance des animaux : les plus importants et les moins importants », ainsi
que les motivations et la fréquentation. La pré-enquête (Annexe 2) a été menée auprès d'un public
divers, sur cinq sites différents : l'UM2, la promenade du Peyrou, le Jardin des plantes, le Zoo de
Lunaret et le centre ville.
Les résultats révèlent qu'il n'y a pas d'ambigüité sur la dénomination du Zoo. En effet, les
montpelliérains trouvent qu'il n'y a pas de différence entre « Espace de Lunaret » et « Zoo ». Par
conséquent nous avons choisi de garder comme mot inducteur : « Parc Zoologique de Lunaret ». De
plus les personnes interrogées éprouvaient une difficulté à citer les 5 mots et à les classer selon
l'ordre d’importance. Trois mots seulement étaient spontanément cités. A cela s’ajoutait une autre
difficulté, d'ordre éthique à classer les animaux par ordre d'importance. Nous avons donc décidé de
faire une deuxième pré-enquête (Annexe 2). Cette fois, nous avons testé : «Parc zoologique de
31
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Lunaret », « éducation à l'environnement », « animaux » ainsi que les motivations et la
fréquentation. Nous avons testé nos mots inducteurs auprès de 6 catégories d’acteurs : les
associations et les éducateurs ; les scientifiques et les citoyens ; les animaliers et les agents d'accueil
du Zoo. Certaines enquêtes ont été menées par téléphone et d'autres au Zoo, au CEFE et dans la rue.
Les résultats ont montré que les mots cités étaient trop distants les uns des autres et qu’il était
difficile de mettre en évidence les représentations de ces catégories à cause du nombre réduit
d'individus enquêtés. Nous avons décidé d’abandonner l'idée des catégories a priori et de travailler
sur un échantillon aléatoire pour notre enquête.
Finalement, le questionnaire (final) se présente comme suit :

Une première page comportant outre le but de l’enquête, le code enquêteur et le numéro de
l’enquêté

Une section « identification de l’interlocuteur » (année de naissance, catégorie
socioprofessionnelle, genre, lieu de résidence) qui constituent les facteurs primordialement
testés dans la structuration des évocations

Une première partie relative aux facteurs testés (motivations de la visite, la fréquence de
fréquentation du lieu visité et des autres sites d'enquête, l'environnement de la personne, la
météo, l'appartenance à une association, l'origine (urbaine/rurale) de la personne, la durée
d'évocation et le nombre de relances)

Une seconde partie constituée de la consigne pour l’évocation hiérarchisée :
o
«Pouvez-vous citer dix mots, idées ou expressions qui vous viennent à l’esprit à
l’évocation de l’expression « parc zoologique de Lunaret ? »
o
« Classer-les selon l’ordre d’importance que vous leur accordez »
Les questions étaient ouvertes et la passation du questionnaire se faisait in situ par les enquêteurs au
nombre de 6. L’enquête s’est déroulée du 26 au 31 Avril 2011 durant les vacances scolaires de
Pâques sur les trois sites d’étude simultanément.
Présentation des sites de l’étude
Pour réaliser notre enquête, nous avons choisi 3 sites : le PZL, le bois de Montmaur et la réserve du
Lez. Ce choix s'explique du fait que nous voulions mesurer la place qu’occupe le Zoo dans cet
ensemble vert, du point de vue de la connectivité écologique et du point de vue des représentations
sociales des visiteurs. Tous ces sites font partie de l’héritage d’Henri de Lunaret et constitue une
continuité paysagère.
32
Master DAIT 2011

Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Le parc zoologique de Lunaret : Situé au nord de la ville de Montpellier, le PZL est l’espace
vert le plus vaste de Montpellier. Il s’étend sur une superficie de 80 ha, recouverts de
végétation de type méditerranéen et est parcouru par 11 kilomètres de sentiers et chemins.
Sa gratuité et sa facilité d’accès (à cinq kilomètres du centre ville) en font le lieu de
promenade privilégié des montpelliérains.

Bois de Montmaur : Le Bois de Montmaur est un boisement de 27 ha, composé en grande
partie de garrigues et de chênes verts. Il faisait initialement partie du fief légué à la vielle par
Henri de Lunaret. Situé en face du zoo de Lunaret, c’est un lieu de promenade et de sport
pour les montpelliérains.

Réserve du Lez : Classée « réserve volontaire » par arrêté préfectoral du 09/10/2000, la
réserve du Lez s’étend sur une superficie de 20 ha mais n’a aujourd’hui plus aucun statut
réglementaire, seul le nom de réserve est encore employé. Coupé de falaises, limité par le Lez
et autrefois aménagé de moulins, ce site présente une diversité paysagère caractéristique de
la région Languedoc-Roussillon.
Population cible
Généralement, l’échantillonnage repose sur le choix, dans une population que l’on étudie, d’un
certain nombre d’éléments qui doivent présenter les mêmes caractéristiques que la population. Ici,
aucun critère de sélection n’a été préétabli, nous avons fait le choix, contrairement à certains auteurs
qui travaillent sur des catégories a priori, de travailler sur un échantillon aléatoire, c’est-à-dire
interroger au hasard parmi les visiteurs des trois sites échantillonnés. Ce choix s’explique par le fait
que nous avons estimé que les catégories émergeront (ou pas) des différentes représentations qu’a le
public du PZL. Néanmoins nous n’avons pas interrogé d’enfants de moins de 10 ans car un
questionnaire spécifique aurait du être créé pour cela. Par ailleurs, il est difficile de considérer notre
échantillon comme représentatif de la population montpelliéraine, ni celle visitant le PZL et les deux
autres sites d’étude. Nous avons donc réalisé 173 enquêtes auprès des visiteurs des trois sites d’étude
: 30 au bois de Montmaur, 30 à la réserve du Lez et 113 au PZL.
Le Zoo étant notre objet d'étude c'est pour cela que nous y avons réalisé le plus grand nombre
d'enquêtes. Il s’agissait pour la plupart de visiteurs du zoo, des promeneurs (PZL et réserve du Lez)
ou des joggeurs (Bois de Montmaur).
33
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Traitement des données recueillies
Au total, 586 mots bruts ont été recueillis. Pour faciliter le traitement de ces derniers, nous avons
homogénéisé l’ensemble de ces mots (par exemple « enfants » = « les enfants ») pour ensuite les
regrouper selon 65 catégories (Annexe 4). Ces catégories ont été construites selon la perception de
deux membres de l’équipe et ont fait l’objet d’analyses statistiques.
La structuration des représentations selon les facteurs présentés précédemment (âge, sexe, météo,
catégorie socioprofessionnelle) a été testée par analyse de similarité de type ANOSIM : il s’agit d’une
analyse analogue à l’ANOVA, mais où les distances entre les individus au sein de groupes (constitués à
partir des valeurs de ces mêmes facteurs) sont comparées aux distances entre les groupes. Les
distances entre représentations sont calculées à partir des mots clés les constituant, selon qu’ils
soient communs (distance faible) ou propres (distance élevée) à chacune des représentations.
Extraction des enjeux environnementaux
A partir de l’analyse des noyaux centraux, nous tenterons de dégager des enjeux environnementaux
portés par les visiteurs qu’ils soient implicites ou explicites afin de les mettre en lien avec ceux issus
des entretiens auprès des associations.
2.3. Étude des liens entre acteurs
Afin de comprendre l’organisation du système associatif autour de notre objet d’étude qu’est le parc
zoologique Henri de Lunaret, nous avons opté pour la méthodologie de la sociologie de l’action
organisée (MUSSELIN, 2005 ; CROZIER & FRIEDBEG, 1992). Elle a consisté en la réalisation d’études
qualitatives à travers des entretiens semi-directifs suivie d’analyse par un tableau d’analyse de
contenu.
Ce choix se justifie par le fait que notre objet d’étude a été clairement défini et qu’on s’intéresse aux
structures qui gravitent éventuellement autour. De plus, des acteurs comme la collectivité, les
centres de recherches, les groupes scolaires ont a priori des liens avec le parc zoologique. Les
interactions seront étudiées afin de mieux comprendre la structuration du système et le maillage du
territoire.
2.3.1. Identification et tri des associations
La phase de sélection des associations a été faite sur internet par mots clés (association
environnement, association éducation à l’environnement, association pédagogie nature…). Le
34
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
premier critère essentiel est la mission de l’association. Une association est jugée comme
potentiellement intéressante si les mots ou groupe de mots : environnement, nature, éducation sont
mentionnés dans ses objectifs tels que définis dans ses statuts. Le deuxième critère est la localisation
géographique du siège, les structures présentes sur Montpellier-ville et son agglomération étant
retenues en priorité. Une attention particulière a été portée sur quelques associations ayant leur
siège hors agglomération et qu’on considérait comme importantes au vu des missions qu’elles
mènent et de la proximité géographique par rapport à la ville de Montpellier. Un répertoire brut des
associations a été constitué dans un premier temps sur la base des objectifs qu’elles se donnent et
des missions qu’elles s’allouent. Ensuite la recherche a été affinée en fonction des moyens de
communications des associations : absence ou non de ligne téléphonique fixe, validité des lignes, site
internet, validité des courriels…), mais aussi selon les contacts et les orientations reçus lors des
entretiens.
Le tri effectué nous a permis de retenir quarante acteurs œuvrant dans le domaine de
l’environnement. Les prises de contact et demande de rendez-vous ont été effectuées par courriel,
depuis la boite mail officielle du groupe, avec la signature du Master Chaire Unesco DAIT.
Nous avons classé les acteurs contactés en trois (3) catégories construites a priori : les associations,
les gestionnaires, et les éducateurs (Tableau II).
Tableau II. Nombre d'entretiens réalisés dans le cadre de l’analyse du système d'action
Acteurs
Gestionnaires
Associations naturalistes
Associations d’éducation à l’environnement
Ecole
Maison Départementale de l’Environnement
Elus
Total des entretiens
Nombre d’entretiens
14
6
16
1
1
1
40
Une base de données regroupant toutes les structures et les personnes rencontrées a été créée sous
le logiciel Access. Elle comprend le nom des interviewés, les contacts téléphonique et électronique, le
lien vers le site web, la date de création de la structure dont fait partie la personne, le nombre
d’adhérents, le public visé, le but de la structure, les actions menées, les projets en cours, le nom de
notre interlocuteur, l’étudiant du Master DAIT qui a pris le premier contact, la date de mise à jour de
notre base de données et l’étudiant du groupe qui a fait la mise à jour.
35
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
2.3.2. Élaboration du guide d’entretien semi directif
L’entretien semi-directif est une méthode qualitative basée sur la réalisation d’entretiens individuels
ou collectifs durant lesquels l’animateur aborde les thèmes qui l’intéressent sans pour autant
pratiquer un questionnement précis.
Cette méthodologie a pour objectif de faire parler l’enquêté sur un certain nombre de thèmes
préétablis dans un guide d’entretien en fonction de nos différents types d’acteurs déterminés a priori
(Associations, Gestionnaires, et Educateurs), et structurés autour des trois questions suivantes:



Quel est le travail de l’acteur ?
Avec qui l’acteur travaille-t-il ;
Quelles difficultés l’acteur rencontre-t-il dans l’exécution de son travail ?
Le guide d’entretien est un outil technique conçu par des thématiques larges et ouvertes permettant
à l’interviewé d’être à l’aise dans son discours et d’approfondir les informations à travers les relances
que fait l’enquêteur sans pour autant l’influencer.
Les différents guides ont été administrés sur l’ensemble des acteurs concernés : Les associations, les
gestionnaires du parc, les éducateurs et les collectivités.
Un guide d’entretien a été élaboré pour chacune des trois catégories d’acteurs établies a priori. Le
contenu dépend des réponses que nous attendons des interviewés et des objectifs que nous
souhaitons atteindre. Le socle commun aux trois guides (Annexe 4) est l’enchainement des
thématiques. La première partie du guide renseigne sur l’identification de la personne ou de la
structure interviewée (non, prénom, âge, origine urbaine ou rurale, profession, lieu de résidence,
sexe). La deuxième partie concerne la description de la structure et du rôle de l’interviewé au sein de
la structure (objectifs, activités, mise en œuvre : où, comment, avec qui, échelle, public visé,
rôle/position, financement). Le troisième thème abordé concerne l’organisation de la structure
(présence ou non d’assemblée générale, de conseil d’administration, relations internes). Le
quatrième thème évoque les liens fonctionnels et les partenariats externes, l’origine des
partenariats, les actions menées en commun. Enfin, le cinquième thème est relatif aux problèmes
rencontrés et aux solutions envisagées par les interviewés ou l’organisme qu’ils représentent.
2.3.3. Analyse des retranscriptions
Tous les entretiens réalisés ont été enregistrés avec l’accord des interviewés et retranscrits
fidèlement par écrit. Au total 292 pages d’entretiens retranscrits ont été exploités par une analyse
36
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
fine des discours de chacun des acteurs. Les discussions privées et les propos sortant du cadre de
notre travail n’ont pas été retranscrits. Nous comptons quarante entretiens retranscrits, toutes
catégories confondues, dont vingt-deux associations, seize gestionnaires parmi lesquels des agents
du parc zoologique et des responsables de la ville et enfin un professeur des écoles. Le Tableau III
présente la grille d’analyse de contenu des retranscriptions.
Tableau III. Structure du tableau d’analyse des entretiens retranscris
Association
Travail
Relations
Problèmes
Enjeux
environnementaux
Enjeux
d’éducation
Représenta
tions
N°
2.3.4. Les limites de la méthode
Notre travail d’enquête n’est pas exhaustif. Il est possible qu’avec nos critères de sélection des
associations, nous soyons passés à côté de structures intéressantes. Cependant, les personnes
interrogées nous ont donné des contacts, ce qui nous a permis d’élargir notre répertoire de base.
Le temps est une autre des limites de notre étude. Elle concerne tout d’abord le temps que nous
avons pu consacrer aux entretiens, aux retranscriptions et aux analyses. Elle concerne ensuite la
disponibilité des acteurs, certains entretiens n’ayant pu finalement pas avoir lieu.
Enfin, nos résultats étant basés sur les enquêtes, ils sont dépendants du discours des acteurs. Il est
possible que certains aspects du travail ou des relations des personnes enquêtées n’aient pas été
exprimés pendant les entretiens.
2.3.5. Construction d’une typologie des acteurs
En sociologie de l’action organisée, on travaille sur des catégories d’acteurs. Nous avons ainsi
construit une typologie d’acteurs a posteriori, sur la base de l’analyse de leurs pratiques.
2.3.6. Extraction des enjeux environnementaux et d’éducation { l’environnement
Le tableau d’analyse de contenu nous a permis de mettre à jour des éléments importants pouvant
peser dans le diagnostic environnemental. On a ainsi pu retrouver les éléments de convergence ou
de divergence essentiels dans la compréhension de la structure d’acteurs afin de faire des
propositions, tant aux gestionnaires du parc zoologique qu’aux associations.
37
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
3. RÉSULTATS
3.1. La valeur intrinsèque du Parc Zoologique de Lunaret
3.1.1. Un patrimoine insoupçonné
Une recherche bibliographique, visant à détailler un inventaire approximatif d’espèces végétales,
nous a permis de constater que, malgré quelques études, le Parc Zoologique du Lunaret n’avait pas
fait l’objet de synthèse bibliographique ni d’inventaire floristique. La plupart de la littérature
rencontrée à ce sujet fait référence à des études basées sur cartes sans vérification sur le terrain, ni
protocole précis en écologie. Néanmoins, une liste provisoire des espèces végétales est ressortie de
cette homogénéisation (Annexe 5).
Un total de 162 espèces végétales a été recensé, dont 102 au Parc Zoologique du Lunaret et 158 à La
Réserve Naturelle du Lez, dont 47% se situent au niveau des strates arborescente/arbustive, 48% des
herbacées, et dans une moindre mesure les lianes (5%). Or, cette approche se base sur la richesse
spécifique et ne prend pas en compte l’abondance des espèces sur les deux sites. Parmi les espèces
trouvées nous n’avons pas de genre dominant (Figure 5), avec 133 genres représentés par une ou
deux espèces (96%) et seulement 4% avec trois espèces. Des 70 familles trouvées, seulement six
sont représentées par plus de sept genres (Asteraceae, Lamiaceae, Oleaceae, Rosaceae et
Orchidaceae), la famille des Fabaceae est la plus importante en nombre de genres (13) et d’espèces
(9% des espèces recensées ; Figure 5).
Figure 5. Abondance des genres
(ii) et des familles (i) par espèce recensées dans le Parc Zoologique de Lunaret et a Réserve Naturelle du Lez
38
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Quatre espèces présentent un statut déterminant de conservation régionale (Figure 6). Trois sont
terrestres, l’hélianthème à feuilles de lavande (Helianthemum syriacum), une espèce de luzerne
(Medicago secundiflora) et le liseron de Sicile (Convolvulus siculus). Elles sont présentes dans les deux
sites, et à part le liseron, elles bénéficient d’une politique de protection nationale, étant vulnérables
(OLIVIER et at., 1995). Les trois espèces sont herbacées et représentantes de la garrigue
méditerranéenne, menacées principalement par la transformation de leur habitat, qui s’est réduit à
cause de la disparition d’anciennes pratiques agricoles présentes dans la région, notamment le
pâturage caprin/bovin qui entretenait le tapis végétal en état herbacé. La seule espèce de milieu
aquatique (ripisylve), est une espèce de séneçon (Senecio doria), présent dans la Reserve Naturelle
du Lez. Cette espèce est menacée la fragmentation et à la réduction de son habitat naturel. Par
ailleurs, 30 espèces présentes dans les deux sites ont un statut de protection dans d’autres régions,
cependant celles-ci ne sont pas menacées en Languedoc Roussillon (Annexe 5).
Figure 6. Espèces végétales avec un statut de protection (Parc Zoologique de Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez)
(SOURCE des photos, José Quiles disponibles sur http://www.florasilvestre.es)
39
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
3.1.2. Les formations végétales dominantes aujourd’hui
L’analyse ci-dessous intègre les formations végétales présentes dans le Parc Zoologique de Lunaret et
ses alentours aujourd’hui (structure et composition).
Nous distinguons clairement cinq formations végétales (Carte 3). Les formations les plus importantes
en surface sont la forêt avec 38,52% de la surface totale, suivie de la garrigue avec 24,37%, cette
dernière constituant un habitat d'intérêt communautaire très répandu dans la région (GILLES et al.
2010).
Carte 3. Cartographie formations végétales dominantes avec détail des forêts (3a), garrigues (3b), friches (3c), ripisylve
(3d) et cultures (3e).
3.1.2.1.
LA FORÊT MÉDITERRANÉENNE
Nous la trouvons très répandue et continue sur
3a
toute
a
l’aire
d’étude,
avec
une
diversité
physionomique et végétale importante, dominée
dans leur strate arborescente par de chênes verts
(Quercus ilex), le pin d’Alep (Pinus halepensis), le
cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), le pin
parasol (Pinus pinea) et l’érable de Montpellier
(Acer monspessulanum). Plus localement, figurent également le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) et
le micocoulier (Celtis australis) (LECOMTE et al, 1998). Parmi les espèces arbustives qui
l’accompagnent figurent le laurier tin (Viburnum tinus), (COMPTE, 1999 ; MARIE, 1998) le romarin
40
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
(Rosmarinus officinalis), le thym commun (Thymus vulgaris), le genêt scorpion (Genista scorpius), le
genévrier cade (Juniperus oxycedrus), les filaires (Phyllirea spp) et le pistachier lentisque (Pistacia
lentiscus) (COMPTE, 1999).
3.1.2.2.
LA GARRIGUE
Selon son stade de succession, celle-ci peut être
dominée par les espèces ligneuses ou par les
3b
a
herbacées, (dont de nombreuses orchidées).
L’espèce qui domine cette formation dans le site
d’étude en ses stations les plus ouvertes est le
brachypode rameux (Brachypodium retusum). Au
nord
du
Parc
du
Lunaret,
nous
trouvons
possiblement un stade de succession végétale plus
avancée (garrigue arborée). La présence notoire de jeunes cyprès (Cupressus sempervirens), de cistes
de Montpellier (Cistus monspeliensis) et de pins parasol (Pinus pinea) nous indiquent ainsi une
évolution en forêt. A l’Est, où se trouvait l’ancienne oliveraie abandonnée, nous trouvons de jeunes
pins d’Alep (Pinus halepensis), quelques chênes verts (Quercus ilex) et plus abondamment le laurier
tin (Viburnum tinus) et la coronille (Hippocrepis emerus).
3.1.2.3.
RIPISYLVE
Troisième formation végétale la plus importante
(en surface) et située à l’Est du Parc Zoologique du
3c
a
Lunaret, sur la rive de Lez, elle représente 12,67%
de la surface totale et est composée d’une
structure complexe de strates arborescentes,
arbustives et herbacées typique des bords de cours
d’eau (COMPTE, 1999). Les premières strates sont
représentées
par
une
association
d’orme
champêtre (Ulmus minor), de peupliers blancs (Populus alba), d’aulnes glutineux (Alnus glutinosa),
d’érables de Montpellier (Acer monspessulanum) et de frêne oxyphile (Fraxinus angustifolia). Cette
dernière espèce est un élément typique de la ripisylve actuellement (GILLES et al. 2010). La strate
herbacée est représentée notamment par des prêles (Equisetum arvense), des laîches (Carex
pendula), des renoncules (Ranunculus bulbosus et Ficaria ranunculoides). Nous trouvons aussi des
41
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
espèces exotiques telles que l’oranger des Osaje (Machura pomifera), le cyprés-chauve (Taxodium
distichum), le platane d’Amérique (Platanus occidentalis) (COMPTE, 1999).
3.1.2.4.
FRICHE
Au Nord-est de la réserve du Lez, se trouve une
formation végétale dénommée « friche », avec une
3d
surface de 3,40%. Témoin d’une ancienne culture,
a
nous trouvons quelques pieds des vignes envahis
de grande clématite (Clematis vitalba), associées
principalement à quelques herbacées, comme les
fétuques (Festuca cf. arundinacea), des luzernes
(Medicago sp), des liserons (Convolvulus siculus),
des mauves des bois (Malva sylvestris), des bluglosses d’Italie (Anchusa italica) et des jeunes
arbustes d'’arbre de Judée (Cercis siliquastrum) (COMPTE, 1999). Actuellement, cet espace est fauché
afin de limiter au maximum les départs d'incendie.
3.1.2.5.
CULTURES
Les cultures présentes sont localisées au Nord de la
Réserve Naturelle du Lez, notamment sur les deux
cotés du Lez, avec une surface de 21,04%. Nous
3e
a
observons une dominance des cultures de tournesol
(Helianthus sp.) et colza (Brassica napus) (sources
cartes géo-portail 2007, 2008 et 2009), néanmoins
la présence de pelouses et herbacées pourrait
indiquer un abandon progressif des pratiques
agricoles.
Le Tableau IV résume l’information précédente.
Tableau IV. Formations végétales du Parc Zoologique du Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez
Formation
végétale
Forêt
Surface
(ha)
86,13
Caractéristiques écologiques importantes
Espèces végétales dominantes
La richesse spécifique n’est pas très
importante, due aux espèces d’arbres
dominantes potentiellement allélopathiques.
Or, elle protège contre l’érosion et sert de
refuge et habitat principalement aux
mammifères et oiseaux.
Bosquets de pins, chênes, cyprès et
érables de Montpellier, quelques
espèces d’arbustes et d’herbacées.
42
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Formation
végétale
Garrigue
Surface
(ha)
54,48
Ripisylve
28,32
Cultures
47,05
Friches
7,60
Caractéristiques écologiques importantes
Espèces végétales dominantes
Diversité physionomique et végétale qui sert
d’habitats à une faune très variée,
notamment l’avifaune nicheuse et hivernant.
En outre, elle accueille de nombreuses
espèces rares et protégées.
La complexité de ses strates est un refuge
pour une grande variété d’espèces de faune
(entomofaune, petits mammifères et
avifaune) et de flore (mousses, lianes et
fougères). Elle permet le maintien des
berges, a un effet de brise-vent et protège le
cours d’eau.
Manque d’information (besoin d’études sur
terrain).
Les graminées et herbacées présentes
favorisent l’arrivée d’une variété importante
d’insectes, notamment de papillons, et
permettent aussi l’habitat des petits
mammifères et oiseaux.
Particulièrement des herbacées et des
graminées caractérisées par la
présence du brachypode rameux, des
orchidées et quelques espèces
d'arbustes et sous-arbrisseaux.
Dans la strate herbacée des prêles,
suivie par des ifs communs, des ormes
champêtres, des peupliers blancs, des
aulnes, des saules communs, des
frênes et le cornouiller.
Prédominance du tournesol et du
colza entre 2007 et 2009.
Notamment
des graminées
et
herbacées (comme la fétuque, la
luzerne, le liseron, le mauves des bois,
la buglosse d’Italie) et des jeunes
arbustes tels que l’arbre de Judée et le
sumac de corroyeurs.
3.1.3. De 1971 à nos jours : Une évolution vers la forêt
Un recul de la garrigue et une augmentation de la surface forestière au cours des 40 dernières
années peut être mis en évidence (Carte 4).
La garrigue a réduit sa surface d’environ 44 Ha, contre une augmentation de 44 Ha pour la forêt, soit
25% de plus qu’en 1971 (Tableau V, Figure 7). Cette dynamique est classique de la fermeture des
paysages méditerranéens constatée dans l’ensemble de la zone méditerranéenne française (QUEZEL
& MEDAIL 2001). Il est nécessaire de préciser que la méthode utilisée se limite à mesurer la densité
des espaces boisées (couverture végétale) et il est impossible d'affirmer si une perte de diversité des
espèces herbacées typiques de la garrigue a eu lieu.
De plus, la croissance galopante de
l’agglomération montpelliéraine a gagné en surface, remplaçant les espaces agricoles présents en
1971 par l'urbanisation, réduisant ces premiers d’une surface de 146,30 Ha en 1971 à 47,05 Ha en
2009, soit une perte de 26%.
Tableau V. Comparaison de l’évolution des surfaces des formations végétales entre 1971 et 2009
Forêt
Ha
41,84
%
13,56%
Ha
86,13
%
38,52%
Bilan de
l’évolution
Ha
%
44,29
24,97%
Formation
végétal
1971
2009
Garrigue
98,88
32,03%
54,48
24,37%
-44,40
-7,67%
Ripisylves
20,28
6,57%
28,32
12,67%
8,04
6,10%
Cultures
146,30
47,40%
47,05
21,04%
-99,25
-26,35%
Friche
1,37
0,44%
7,60
3,40%
6,23
2,96%
43
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
1971
Forêt
2009
Garrigue
Ripisylve
Culture
Friche
Carte 4. Comparaison des différentes formations végétales en 1971 et en 2009
44
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
100%
90%
80%
Cultures
Surface
70%
Friche
60%
24,37%
50%
40%
30%
10%
Garrigue
32,03%
38,52%
20%
Ripisylves
Forêt
13,56%
0%
1971
2009
Figure 7. Comparaison des surfaces des différentes formations végétales en 1971 et 2009
Par ailleurs, la ripisylve des berges du Lez semble être restée physionomiquement stable, avec une
augmentation de 6% de sa surface (soit 20,28 ha en 1971 et 28,32 ha en 2009). Les zones en friche
ont également eu une augmentation de 6 ha. Il est remarque de constater qu'une friche située à
proximité du Lez est restée presque dans le même état de succession pendant 40 ans, évidence d’un
aménagement régulier de ce terrain.
3.1.4. Inscription du parc zoologique dans le paysage : du département à la ville
en passant par le quartier
3.1.4.1.
UNE ENTRÉE EN TERRITOIRE DE GARRIGUE OU UNE ENTRÉE URBAINE ?
Le parc zoologique est la première colline boisée au nord de Montpellier. Son secteur marque une
transition entre la plaine de Montpellier et le territoire des garrigues qui s’étend au nord en
prolongement des garrigues du Gard (Figure 8). En termes de grands ensembles paysagers* définis
par l’atlas des paysages de l’Hérault (DIREN LR ET AGENCE FOLLEA- GAUTIER, 2008), le zoo appartient
en effet aux paysages de garrigues caractérisés par l’emblématique Pic Saint-Loup mais aussi d’autres
reliefs boisés et des plateaux ainsi qu’à l’unité paysagère* intitulée Agglomération de Montpellier
comprenant la partie nord de l’agglomération. Avec ses communes attenantes (Clapiers, Montferriersur-Lez, Prades-le-Lez, Castelnau-le-Lez notamment), Montpellier exerce une pression urbaine au sud
de cet ensemble où plateaux et collines accueillent du bâti. Dans ce contexte très urbanisé, le site du
zoo constitue une poche de verdure majeure dans ce secteur. De plus, il fait l’objet d’une inscription*
depuis 1946 avec une partie du quartier de l’Aiguelongue alors que le bois de Montmaur et les rives
du Lez sont des sites classés*.
45
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Figure 8. Bloc diagramme des paysages de garrigues
(Source : DIREN LR et Agence Folléa-Gautier, 2008)
3.1.4.2.
A LA FOIS RUPTURE ET CONTINUITÉ PAYSAGÈRE
De part et d’autre du zoo, deux formes urbaines très contrastées structurent le paysage (Carte 5). En
effet, au nord le domaine d’Agropolis comporte des bâtiments contemporains à vocation
professionnelle (Photo 1). Ils ne ressemblent en rien au quartier résidentiel d’Aiguelongue, qui a su
conserver son authenticité par des murets en pierre et des petits chemins tortueux, construit de
l’autre côté de la colline (au sud). La strate arborée du zoo apparaît relativement proche des habitats
dont les jardins peuvent aussi comprendre des arbres (Photo 2). Cette observation est à mettre en
lien avec le risque incendie sur l’ensemble du parc. Le parc constitue dans cette première
configuration une barrière visuelle de par son relief et son couvert végétal.
Carte 5. Le zoo, continuité et transition paysagère dans son quartier
(Source : géo portail - IGN)
46
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Photo 1. Bâtiment appartenant à Agropolis, extrémité boisée
du parc zoologique à gauche (Source : © C. Seibert, 2011).
Photo 2. Propriété boisée en bordure du zoo dans le
lotissement de Vert-Bois (quartier de l’Aiguelongue) (Source :
© C. Seibert, 2011)
En revanche, à l’est et l’ouest il est en continuité avec deux espaces verts de la ville, respectivement
la réserve du Lez, elle-même jointive au parc Méric, et le Bois de Montmaur. La ripisylve du Lez
accueille une flore spontanée (aulnes, frênes, peupliers) mais aussi une flore introduite provenant de
l’influence du château de la Valette (Photo 3) qui était à l’époque accompagné d’un jardin à la
française (ifs, platanes, cyprès chauve, magnolia). Le terme de « forêt galerie » (Photo 4) parfois
utilisé (notamment dans le cadre de Natura 2000) traduit l’immersion du promeneur dans la
ripisylve. Le bois de Montmaur est doté d’un parcours sportif aménagé.
Photo 3. Château de la Valette encadré par deux platanes
(Source : © C. Seibert, 2011)
3.1.4.3.
Photo 4. Aménagement dans la ripisylve du Lez (Source : © C.
Seibert, 2011)
APPRÉHENSION DU ZOO DANS LE PAYSAGE URBAIN
Malgré son importance surfacique et sa situation géographique, le parc zoologique s’appréhende peu
dans le paysage urbain. En effet, les points de vue repérés sur le zoo sont peu nombreux. Depuis les
reliefs alentours du site de Lunaret (Clapiers, quartier Aux Quatre Vents), les vues accessibles au
public sont souvent obstruées par des bâtis linéaires ne permettant aucune ouverture visuelle. Par
contre, les châteaux d’eau de Clapiers et Castelnau-le-Lez seraient des lieux privilégiés pour avoir un
panorama sur le zoo. Seuls quatre points de vue accessibles ont été observés (Carte 6) :
 depuis le site d’Agropolis (Photo 5) : le versant nord du parc zoologique se perçoit bien car les
cultures expérimentales offre un paysage ouvert
47
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
 depuis le stade de Vert-Bois (rue Laurent Antoine Jussieu) (Photo 6) et l‘avenue du Val de
Montferrand (Photo 7): la serre amazonienne se dénote parmi le boisement
 depuis Castelnau-le-Lez (Photo 8) : un petite espace vert aménagé offre une vue sur l’extrémité de
la réserve du Lez. Cet espace semble peu fréquenté, probablement du fait qu’il soit positionné
entre deux voies
 depuis la promenade du Peyrou (Photo 9) et en particulier à la hauteur des Arceaux un point de
vue sur le nord de la ville est possible : une longue bande boisée se dessine dans le paysage
devant les reliefs de l’arrière-pays marqué par le Pic Saint-Loup. C’est donc un poste privilégié
pour appréhender la continuité verte établie entre le parc Méric, le zoo et le bois de Montmaur.
Carte 6. Points de vue sur le zoo
E : depuis Agropolis, F et G : depuis le stade et la rue, H : depuis Castelnau-le-Lez (Source : IGN)
Photo 5. Panorama depuis le domaine d’Agropolis sur le versant nord du zoo (Source : © C. Seibert, 2011)
Photo 6. Vue sur la serre amazonienne (à gauche), le palais des sport (au centre) et le boisement du parc zoologique (à
droite) depuis le stade de Vert Bois (Source : © C. Seibert, 2011)
48
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Photo 7. Vue depuis l‘avenue du Val de Montferrand (Source : © C. Seibert, 2011)
Photo 8. Panorama sur l’extrémité de la réserve du Lez et la partie nord de Méric depuis Castelnau-le-Lez
(Source : © C. Seibert, 2011)
Pic St Loup
Photo 9. Panorama depuis la promenade du Peyrou (Source : DIREN LR et Agence Folléa, 2008)
3.1.4.4.
LE PAYSAGE DU ZOO
Les composantes naturelles
Installé sur un plateau calcaire à falaises abruptes, le parc zoologique possède différentes formations
végétales liées aux conditions climatiques mais aussi aux pratiques de l’homme, comme présenté
dans l’analyse diachronique de la végétation. Le versant nord, façonné par des falaises abruptes (à
l’est) et une pente rocheuse (à l’ouest), domine la vallée du Lez. Le versant sud s’incline quant à lui
plus doucement et creuse des petits vallons anciennement cultivés. La formation karstique* du site
offre un sol peu profond, facteur qui peut limiter la croissance des arbres. La retenue de matière
organique dans les creux ou avens* présents constituent cependant un sol favorable au
49
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
développement de jeunes arbres et un atout pour la plantation. La roche, dévoilée de façon naturelle
ou par le système de fosse, est donc un élément caractéristique du paysage du zoo (Photo 10).
Photo 10. Vue sur l’enclos des élans du Cap, la roche est révélée par le système de fosse (Source : © C. Seibert, 2011)
En termes de végétation, l’ambiance paysagère dominante est forestière. L’arbre ou l’arbuste est
omniprésent dans le parc. La lecture paysagère réalisée par l'un des gestionnaires du zoo fait
ressortir 10 points de végétation majeurs (Figure 9). Le schéma proposé illustre cette interprétation
qui n’a pas vocation a être précise ou objective. Les points relevés sont commentés par les essences
arborées caractéristiques pour cet acteur.
Figure 9. Schéma d’interprétation de la végétation caractéristique sur le site par un gestionnaire
Les cheminements et les intersections
Les cheminements ont pour fonction de lier les différents secteurs et enclos du zoo et constituent
des axes de passage pour les visiteurs mais aussi pour les gestionnaires du parc qui se déplacent
beaucoup en petites voitures. Ces cheminements organisent le rythme de la découverte des
animaux. De par leur nombre, ils offrent une diversité de parcours intéressante.
Les principales allées s’orientent selon un axe est-ouest tandis que les plus secondaires sont tracées
selon un axe nord-sud. Toutes sont bordées d’une frange végétale plus ou moins épaisse. A proximité
50
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
des enclos, la densité végétale est relativement élevée, où elle est le résultat d’un traitement par
taillis, tandis qu’elle peut être plus faible lorsqu’on s’éloigne des enclos (Photos 11 et 12). La strate
herbacée occupe alors davantage l’espace.
Photo 11. Allée Cuvier (Source : © C. Seibert, 2011)
Photo 12. Allée Braun-Blanquet dont la frange végétale est
peu dense, au niveau de l’intersection avec l’allée Flahault
(Source : © C. Seibert, 2011)
Cette gestion permet d’une part une découverte intime des enclos
bien dissimulés et d’autre part un confinement des animaux favorable
à leur bien-être. Cependant ces couloirs verts peuvent instaurer une
sensation d’oppression ou de monotonie, et semblent peu adaptés à la
problématique du risque incendie. A l’inverse des allées planes,
certains chemins sont en pente et entrainent une vision particulière
des arbres permettant d’apprécier leur hauteur (Photo 13).
De plus, une part des allées apparaît poussiéreuse, effet accentué par
le passage des véhicules de service et du vent. Quelques tronçons Photo 13. Allée von Linné en
possèdent un revêtement
descente (Source : © C. Seibert,
stabilisé mais s’accompagne alors d’un 2011)
traitement des pieds d’arbre non optimal (Photo 14).
Enfin, il reste difficile de se guider au niveau des intersections et ce pour des raisons variées :
multitude d’allées à l’intersection, manque de lisibilité de l’ensemble du carrefour (cas de celui de la
tour de la Valette), absence de fléchage (Photo 15). Le visiteur est cependant orienté au niveau des
intersections les plus importantes par des fléchages et des statues d’animaux.
51
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Photo 14. Pied d’arbre dans l’allée Darwin au niveau de
l’enclos des loups (Source : © C. Seibert, 2011)
Photo 15. Intersection non fléchée sur l’allée Monod (Source :
© C. Seibert, 2011).
Clôtures et enclos
Pour des questions de sécurité le parc zoologique possède des clôtures extérieures et les enclos
(clôtures internes). Les clôtures extérieures sont basées sur un dispositif spécifique contre l’évasion
des animaux (Photo 16) : des murets de pierre ou des rondins en fer horizontaux placés à même le
sol empêchent les animaux de passer en dessous de la clôture. Elles posent également les limites du
parc zoologique mais constituent une discontinuité physique entre la réserve du Lez et le zoo.
Les enclos sont quant à eux de différents types mais leur approche se fait toujours à des points
d’observation. Ces points de vue peuvent être aménagés par un système de fosse et de barrières
(enclos des lions, des ours), par des fenêtres installées sur un mur en bois (enclos des loups) ou par
des cages renforcées par des barrières. Dans le premier cas, l’enclos peut être en contre-bas de
l’observateur (Photo 17). Le décor végétal varie selon les besoins des animaux mais aussi avec les
conditions climatiques. La végétation est souvent arrosée pour éviter que le parc ait un aspect trop
sec. Des bois morts récupérés sur le site servent également de décoration. Les enclos sont finalement
les seuls espaces un peu ouverts du parc zoologique bien que leur pourtour soit boisé.
52
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Photo 16. Clôture extérieure versant nord 2011 (Source : © C.
Seibert, 2011)
Photo 17. Enclos des ours, les observateurs surplombent
l’enclos (Source : © C. Seibert, 2011)
Le bâti
Les bâtis, peu présents dans le paysage du parc,
apparaissent contrastés. D’une part, la tour de la
Valette et le centre Darwin, reliques du passé,
sont construits selon une architecture et des
matériaux traditionnels (pierre) et d’autre part la
serre amazonienne et l’accueil possèdent un
caractère plus moderne. Les abris des animaux
sont quant à eux peu visibles pour répondre à la
stratégie de paysage du parc zoologique.
Actuellement le bâti ancien est peu mis en Photo 18. Perspective sur la tour de la Valette depuis l’allée
Mendel (Source : © C. Seibert, 2011)
valeur. Le centre Darwin est par exemple
excentré des sentiers tandis que les perspectives sur la tour de la Valette pourraient être améliorées
(Photo 18). De même le mur de pierres sèches constituant la clôture sud est peu perceptible de
l’extérieur et l’intérieur du zoo. Le parvis de l’entrée mélange quant à lui l’ancien et le moderne avec
les colonnades et les bâtiments de l’accueil.
La tour de la Valette : A 85 m d’altitude, la tour de la Valette marque le point culminant du zoo.
Ancien colombier, cette tour sert aujourd’hui de poste d’observation (pour prévenir des feux), de
radio et de paratonnerre. Indiquée sur toutes les cartes, elle constitue un point de repère et un
élément fondamental dans le paysage du parc. C’est en outre le carrefour le plus fréquenté du zoo et
est donc fortement impacté par le piétinement. Rappelons que d’autres éléments bâtis se retrouvent
ponctuellement autour du zoo, en particulier le château de la Valette, des moulins, une glacière.
53
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Le mobilier urbain
Le mobilier urbain ponctue les sentiers et doit rester discret pour éviter de concurrencer les
éléments principaux du zoo (signalétique, enclos,…). Bancs et tables ainsi que les toilettes sont
aujourd’hui en bois et s’intègrent bien au paysage forestier du parc (Photo 19). Six aires de pique
nique sont réparties au niveau des intersections. Elles apparaissent elles aussi confinées rappelant le
traitement paysager des enclos. Comment se sent-on dans un tel espace pour manger ? D’autres
zones sont utilisées comme aires de pique-nique mais ne sont pas prévues à cet effet. Cela s’observe
en zone de forêt, sur le versant nord notamment (Photo 20).
Photo 19. Aire de pique-nique confinée (Source : © C. Seibert,
2011)
Photo 20. Allée Braun-Blanquet aire de pique nique sauvage,
au niveau de l’intersection avec l’allée Flahault (Source : © C.
Seibert, 2011)
Les points de vue dans le zoo
Nous l’avons vu, le zoo est un site relativement fermé par son boisement où peu de points de vue
existent. Du haut de l’ancien colombier, inaccessible au public, un panorama à 360° est possible mais
les points d’appel* restent limités car la strate arborée domine le paysage. On distingue tout de
même le village de Clapiers (Photo 21), Montpellier (Photo 22), la mer, l’antenne située entre la
Paillade et la Mosson et le château d’eau du bois de Montmaur.
Depuis le versant nord des vues plus ou moins ouvertes se présentent sur l’arrière-pays. Le village de
Clapiers s’y devine à plusieurs endroits mais aucune fenêtre paysagère* n’existe. Au niveau de
l’ancienne oliveraie située au sommet d’une falaise abrupte à l’est, une vue est possible sur le
château d’eau de Castelnau-le-Lez et sur le vallon asséché.
54
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Clapiers
Photo 21. Vue sur Clapiers depuis la Tour de la Valette (Source : © C. Seibert, 2011).
Polygone
Cathédrale Saint Pierre
Maison des girafes
Photo 22. Vue depuis la Tour de la Valette (Source : © C. Seibert, 2011).
3.1.4.5.
ÉVOLUTION DU PAYSAGE
Un site boisé préservé de l’urbanisation
L’interprétation des orthophotos datant de 1963 à 2009 dévoile un site dont l’aspect reste
relativement boisé au cours des années (Photo 23). Avant la création du zoo (1963), le site apparaît
plutôt vierge d’aménagement bien que des cheminements existent déjà. Celui s’étendant sur l’axe
est/ouest au centre semble être le plus emprunté. Nombre d’entre eux convergent vers la bergerie,
qui deviendra la ferme pédagogique. La création du parc zoologique, débutée en 1962, engendre
alors des déboisements pour mettre en place de nouveaux passages dont l’intersection majeure
devient la Tour de la Valette (photo 24). En 1971, la forêt semble encore arbustive notamment sur le
plateau du site (photos 25). Le versant nord et l’entrée actuelle du parc apparaissent quant à eux
déjà bien arborés. Le lac a été mis en place et quelques cultures sont présentes : un verger a été
planté au nord du site et un champ de vigne dans la prairie près du Lez. De plus, la patinoire est
présente à l’ouest du site. Dix ans plus tard (1981), d’autres zones de forêt ont été défrichées pour
installer de nouveaux enclos. Le champ de vigne a été arraché tandis qu’au sud l’urbanisation a
grignoté les terres agricoles : le quartier résidentiel de Vert Bois ainsi que le palais des sports sont
construits. Au nord, le domaine d’Agropolis se bâtit lui aussi progressivement : le CIRAD, la cité
universitaire, l’ENGREF, le Cemagref sont en effet visibles sur l’orthophoto et la photographie
55
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
aérienne de 1992 (photos 26). Concernant le zoo, une mare a été ajoutée à son entrée. Notons
également, la disparition de sentiers notamment sur le versant nord, due à un épaississement de la
végétation ou une suppression des chemins. Les recherches bibliographiques ont permis la
connaissance d’un incendie en 1989 sur le site mais ses conséquences ne pas visibles sur les
documents photographiques. En 2003, la forêt s’est densifiée alors que les enclos sont maintenus en
milieu ouvert. Cette densification peut s’expliquer par le plan de déboisement pour le Lunaret,
Montmaur et le Lac des Garrigues élaboré en 1992 qui recommandait la plantation d’arbres (cyprès
verts, érable de Montpellier, cèdre de l’Atlas, frênes à fleurs) et par la croissance des pins
notamment. La patinoire a été démolie. La photo 27 met par ailleurs en évidence un changement de
gestion de la prairie de la ferme, qui n’est plus impactée par les animaux de la ferme. Enfin
l’orthophoto de 2009 est marquée par l’arrivée de la serre amazonienne, de l’accueil (photo 28) et de
la maison des girafes mais aucun changement en termes de végétation n’est observable.
Nous constatons que les aménagements et en particulier les enclos se concentrent sur la zone de
plateau et que les versants sont laissés en forêt.
56
1963
2003
Evolution du paysage
1981
1971
1992
2009
N
57
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Reportage photographique
Photo 23. Point de vue depuis les falaises du zoo mais inaccessible au public, apparition de résidences qui mitent le paysage sur
la photo de droite (1963 : Source : archive de Montpellier ; 2011© C. Seibert
Photo 24: Mise en valeur de la tour de la Valette par éclaircissement de la végétation. Sources : 1963 archive de Montpellier,
2011 : ©C. Seibert)
Photo 25 Zone de forêt arbustive en 1963 alors qu’aujourd’hui la végétation est globalement plus haute. Notons également les
anciens panneaux de signalisation remplacés depuis. Source : 1986: archives de Montpellier, 2011 © C. Seibert
58
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Photo 26. Vue aérienne de l’INSERM et du CIRAD (à gauche) et Photo AA : Domaine d’Agropolis. Sources : 1986 (Source :
Montpellier notre ville, 1986), 1992 (Source : TECHNOPOLE, 1992)
Photo 27. La ferme pédagogique devenue le centre Darwin, la prairie s’est aujourd’hui développée, en l’absence d’animaux
brouteur. Sources : 1994 archive de Montpellier ; 2011 © C. Seibert
Photo 28. Évolution de l’entrée du parc zoologique. Sources : 1992 Archives de Montpellier, 1992 ; 2011: © C. Seibert
3.1.5. Les représentations iconographiques et littéraires du paysage du zoo
3.1.5.1.
AMÉNAGEMENTS ET DÉVELOPPEMENT DU ZOO
Un plan du zoo est distribué aux visiteurs afin qu’ils puissent s’y repérer et organiser leur visite grâce
aux indications. La comparaison entre l’ancien (Figure 10) et l’actuel plan (Figure 11) du zoo,
présentée dans le Tableau VI, témoigne des changements organisationnels, d’aménagement et de
développement du parc.
59
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Figure 10 : Plan avant 2010 (Source : © Montpellier mille et une vies, nd)
Figure 11: Plan actuel (Source : © Montpellier mille et une vies, décembre 2010)
Tableau VI: Comparaison des plans du zoo distribués aux visiteurs
Les sentiers
ANCIEN PLAN
Des parcours sont proposés en fonction de
différentes durées par un jeu de couleur. Le petit
train est dessiné à l’entrée du parc.
Les enclos
Ne sont pas clairement délimités.
Animaux
Une dizaine d’animaux exotiques sont représentés
et un oiseau (dans la partie réserve naturelle).
L’icône de ce dernier est aussi grand que celui des
autres animaux.
Formation
végétale*
Ne sont pas détaillées mais la partie réserve du
Lez, est différenciée de la partie boisée du parc
zoologique.
PLAN ACTUEL
Les sentiers sont colorés en
continents exposés. Atténuation
chemins permettant d’accéder au
parc et donc de la réserve du Lez.
parcours indiqué, ni de train.
Périmètres dessinés.
fonction des
graphique des
secteur est du
Il n’y a plus de
Tous les animaux exotiques sont représentés ainsi
qu’un oiseau (toujours dans la partie réserve
naturelle) mais son icône est plus petit et moins
grand que les autres. De plus il est difficile de
retrouver l’icône correspondant d’un animal dans
la légende.
Indication
sur
les formations végétales
rencontrées au fils des parcours quasi nulle. Le
fond de carte est assez neutre contrairement à la
précédente carte mais trois icones d’herbacées
sont utilisées pour la réserve naturelle et le sentier
botanique.
60
Master DAIT 2011
La tour de la
Valette
Point d’eau
Entrée
Point de vue
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
ANCIEN PLAN
Indiqué comme repère clé dans le parc.
PLAN ACTUEL
Repère moins lisible sur ce plan.
Le lac.
Repérée par un dessin du parvis et ses colonnades.
Un point de vue est indiqué à l’est de la tour de la
Valette.
Des points d’eau pour s’hydrater ont été ajoutés.
Repérée par l’accueil et la serre
Aucun point de vue n’est indiqué.
Ces changements d’organisations, de plans et de représentations s’expliquent par trois projets portés
par la ville à partir de 2003. Il s’agit d’accueillir des girafes (souhait depuis 1991), de construire une
serre tropicale et de regrouper les différentes espèces par continent, l’ancienne répartition des
animaux étant qualifiée de « certain désordre » par Jean-Louis Roumegas, ancien adjoint au maire
délégué aux espaces verts et à l’écologie. Certaines espèces ne correspondant à aucun continent ont
été enlevées du zoo (les ratons laveurs d’Amérique du Nord par exemple). De plus le petit train e
arrêté de circuler au début des années 1990 pour des raisons que nous n’avons pu déterminer.
Si ces plans constituent déjà des représentations iconographiques du zoo, nous avons approfondi
l’analyse des illustrations relatives au zoo à travers différents types de documents présentés dans la
partie suivante.
3.1.5.2.
LE ZOO EN IMAGE
Représentations artistiques et cartes
Seules deux représentations artistiques datant du XVIIème siècle et du XIXème siècle des environs du
site ont été trouvées. Elles sont accompagnées de cartes des mêmes époques.
La première peinture, datée de la fin XVIIème (Figure 12) siècle, représente un paysage de Montpellier
depuis le domaine de la Valette où des paysans mènent des activités. La promenade du Peyrou se
repère facilement par l'arc de triomphe qui se dénote sur l’horizon. Des branches de bois coupées en
bas à gauche indiquent que le bois était exploité. Seuls trois pins au premier plan participent au
cadrage de la peinture et suggèrent un paysage relativement ouvert. La carte (Figure 13) datant de la
même époque indique la bergerie, le colombier et la Valette. En revanche aucun motif de forêt n’est
représenté ce qui confirme l’idée de paysage ouvert sur le site.
La seconde œuvre (Figure 14), de 1868, a été réalisée par Frédéric Bazille (1841-1870) qui passait
chaque année ses vacances en famille à Montpellier. L’impressionniste a peint le village de
Castelnau-le-Lez depuis le parc Méric. Ce tableau, aujourd’hui exposé au musée Fabre de
Montpellier, montre une végétation déjà boisée du plateau avec un pin en premier plan et une plaine
cultivée en second plan. Cette occupation du sol se confirme à la lecture de deux cartes du fin XIX ème
61
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
siècle (Figures 15 et 16). Sur l’une, le site de Lunaret est indiqué par la tour de la Valette, dévoilant un
changement de dénomination par rapport à la fin du XVIIème siècle, le colombier n’étant
probablement plus fonctionnel. Cette carte représente également la topographie du territoire
cartographié et indique des plateaux boisés notamment celui de Lunaret et de Montmaur ainsi que
des cultures installées en plaine. Au niveau de l’occupation du sol, les mêmes informations se
retrouvent sur la carte de 1891. La prairie de la réserve du Lez est déjà présente et la ripisylve est
également bien marquée. Des dessins du patrimoine végétal, et architectural et culturel de la Valette
illustrent le domaine : le château, des vignerons semblent-ils, des conifères et des feuillus.
Figure 12: Montpellier vu de Lavalette XVIIème
(Source : DUR, 1967)
Figure 13. Carte fin XVIIème siècle : Le site du zoo est indiqué
par le Colombier (Source : Montpellier mille et une vies)
Figure 14: Vue du village de Castelnau-le-lez
(Source : © JPK, 2009)
Figure 15: Carte fin XIXème siècle
(Source : Montpellier mille et une vies)
Figure 16: Carte de 1891 (Source : nd)
62
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Les articles de journaux
Dans la plupart des articles des années 1960, le zoo est en fait désigné par « jardin zoologique »,
terme connoté suggérant l’exposition ou l’exhibition des animaux dans des conditions pas forcément
très favorables à leur bien-être et faisant référence à la ménagerie du jardin des plantes de Paris où
les cages sont relativement serrées et petites. Le changement de désignation du zoo par « parc
zoologique », certainement impulsé par une campagne générale anti-zoo à l’échelle nationale,
évoque plutôt une idée « d’ouverture et de condition de captivité plus adaptée aux animaux ».
Pourtant, ces articles (des années 1960) décrivent le zoo en empruntant une sémantique du langage
poétique évoquant la nostalgie d’une nature retrouvée ou des ambiances mystérieuses. Ce style
participe à entretenir l’image du zoo comme un lieu agréable.
« c’était l’heure bleue, l’instant où les oiseaux diurnes se taisent*…+, l’instant où l’âme de ceux qui ont
leur dernier soupir s’envole vers d’autres cieux » (midi Libre, nd), « le ciel d’un bleu limpide lavé par
des abondantes pluies de la nuit rendait plus éclatantes les couleurs de ce matin printanier dans les
allées du jardin zoologique de Lunaret » , « fait oublier les soucis de l’existence », « agréable
promenade » (MIDI LIBRE, 1977)
Les illustrations des articles concernent pour la majorité d’entre elles des photographies d’animaux
et plus rarement des aménagements du zoo (Figure 17).
Figure 17: Train circulant dans le parc zoologique jusqu’au début des années 1990
(Source : Montpellier notre Ville, 1979)
La communication de la ville
Les plaquettes de communication de la ville mettent davantage en avant les animaux exotiques
(Figure 18 : recueil iconographique). La flore locale est toutefois représentée, mais dans les pages
plutôt secondaires des prospectus. La ville choisit ainsi de mettre en avant les animaux, objets
premiers d’un zoo.
63
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Communication sur l’arrivée des lions au zoo en 2001
2000
2010
Figure 18. Recueil iconographique
© Montpellier mille et une viess (pour l’ensemble des illustrations)
64
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Par rapport à la ferme pédagogique, les animaux autochtones sont davantage représentés ainsi que
des enfants menant des activités pédagogiques.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que le zoo n’apparaît pas dans un corpus de cartes postales
issues des archives départementales. Les espaces verts tels l’esplanade Charles De Gaulle, la
promenade du Peyrou ainsi que d’autres plus petits comme le square Planchon (en face de la gare)
sont en revanche largement représentés. Malgré son importance surfacique et sociale, le zoo n’est
pas sujet aux cartes postales.
3.1.5.3.
D’HIER À AUJOURD’HUI, DES PRATIQUES PERDUES ET DES VOCATIONS NOUVELLES
L’étude de ces différentes représentations éclaire l’évolution du site à la fois en termes
d’aménagements et de vocation. Jusqu’à probablement la moitié du XXème siècle le site est un milieu
rural où diverses activités paysannes sont pratiquées. L’exploitation de la forêt et notamment du
chêne vert pour le bois d’œuvre et de chauffage, semblait être une des principales activités. La
physionomie globale actuelle des taillis de chêne vert présents sur le site traduit ces pratiques
anciennes. Le site avait également une vocation nourricière pour la population qui occupait les lieux,
des vergers et potagers étaient plantés, le gemmage* était également pratiqué selon une personne
interviewée. Après la création du parc zoologique, l’usage du site s’est vu complètement modifié.
L’objectif suivant étant d’exposer des animaux, la forêt n’a plus été exploitée et a donc repris sa
dynamique naturelle. Aujourd’hui certains arbres apparaissent sénescents. La principale solution
mise en œuvre par les agents du parc pour tenter de lutter contre ce phénomène est le paillage. Des
débroussaillements sont également entrepris en particulier aux extrémités du parc et le long des
chemins dans le cadre de la prévention contre les incendies. Enfin, certaines zones sont plantées. Par
ailleurs, notons que l’aménagement de nouveaux enclos impacte la forêt en diminuant à chaque fois
sa surface.
3.1.6. Analyse éco-paysagère
3.1.6.1.
UNE DIVERSITÉ INCONNUE ?
La région du Languedoc Roussillon abrite environ 3200 espèces végétales, soit les deux tiers de celles
qui sont connues en France (GILLES et al. 2010) avec 649 espèces classés prioritaires (DIREN, 2006),
dont 4 présentes dans le site d’étude, celles-ci avec un statut déterminant de conservation régionale
et nationale. Il est important de signaler que trois de ces espèces sont des herbacées typiques des
garrigues et le quatrième de la ripisylve (BIOTOPE, 2009).
65
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Dans la région méditerranéenne, les changements d’utilisation des terres entrainent la destruction
et la fragmentation des habitats, phénomènes associés à une démographie croissante (avec un
taux moyen d’évolution de +1.6 % dans la ville et +1.5 % dans son agglomération entre 1999 et
2006) (INSEE, 2011) et un tissu urbain dense et en augmentation amplifient la pression sur ces
espèces et sur les milieux qui les abritent. La surface urbanisée de l’agglomération s’est répandue
jusqu’aux zones autrefois utilisées comme cultures, notamment celles aux limites nord de la
commune de Montpellier et sud de la commune de Montferrier, s'accompagnant d'une
diminution considérable du paysage agraire dans la commune de Clapiers. Les quartiers urbains
formés sont ceux de Vert Bois et Bagatelle, le second étant plus végétalisé que la moyenne des
quartiers de la commune.
Même si le Parc Zoologique du Lunaret n’est pas classé comme zone prioritaire de conservation du
patrimoine naturel (selon les critères des ZNIEFF ou ZICO (GILLES et al. 2010), le schéma directeur
du réseau vert de la ville (itinéraires piétons et cyclables) le désigne comme « grand poumon vert
de la ville » avec l’ensemble des bord du Lez (seul site classé Nature 2000) (DIREN, 2006), du bois
de la Valette, du bois de Montmaur et du domaine de Méric, ces deux derniers sites étant
d’intérêt communautaire (GILLES et al. 2010). Cette importance donnée à l’ensemble des espaces
verts, avec la continuité de certaines formations végétales (notamment la garrigue et la ripisylve)
font du Parc Zoologique du Lunaret un site primordial pour la conservation de la biodiversité.
Les formations végétales confèrent au parc zoologique des atouts écologiques. La garrigue
notamment constitue un refuge abritant une faune variée. Nous pouvons remarquer notamment des
reptiles comme la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) ou le lézard de murailles
(Podarcis muralis) (COMPTE, 1999) et insectes comme la decticelle languedocienne (Parnassiana
vicheti). De plus, c’est un site de nidification et d’alimentation d’une avifaune très diverse, parmi
laquelle nous trouvons l’oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) et l’outarde canepetière (Tetrax
tetrax), l’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), l’alouette lulu (Lullula arborea) et le Pipit
rousseline (Anthus campestris). La ripisylve pour sa part joue un rôle écologique important car elle
est favorable au développement d’une riche strate herbacée ainsi qu’à une avifaune très variée.
Quelques espèces remarquables ont été recensées dans la zone, comme le rollier d’Europe (Coracias
garrulus), vu régulièrement sur ce site qu'il utilise comme terrain de chasse, le hibou petit duc (Otus
scops), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), le loriot jaune (Oriolus oriolus), le héron
cendré (Ardea cinerea), la bouscarle de cetti (Cettia cetti), la cigogne blanche (Ciconia ciconia) et la
grue cendrée (Grus grus), qui se trouve sur ce site pour s’alimenter. Des chiroptères forestiers sont
également présents, notamment le minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), le
66
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
vespertilion de Capaccini (Myotis capaccinii) et le rhinolophe de Mehely (Rhinolophus mehelyi)
(COMPTE, 1999 ; GILLES et al. 2010). De la même façon, les bois en décomposition de la ripisylve
peuvent favoriser la présence d’une entomofaune variée (COMPTE, 1999).
Le phénomène de transformation, voire de disparition, de la garrigue serait la conséquence directe
de l’extension des peuplements d'espèces typiquement arborées et arbustives des forêts adjacentes.
Deux problèmes sont liés à ce recul. Le premier est celui de l’entretien de la garrigue : cette
formation végétale* considérée comme un habitat semi-naturel s’est répandue au début du XXème
siècle jusqu’aux années 60 (BIOTOPE, 2009 ; DELESCAILLE, 2006), par l’augmentation des activités
agro-pastorales et l’utilisation du bois (charbon, construction navale, etc.) à des fins économiques
(BIOTOPE, 2009), laissant une place aux espèces favorables des milieux ouverts telles que les
cortèges à Brachypode rameux (Brachypodium retusum). Dans le stade de succession semi-naturel,
ces cortèges perdent en densité et permettent l’implantation d’une strate plus herbacée, pérenne,
qui donne la place à l'installation de la garrigue (DELESCAILLE, 2006). Entre herbacées, arbrisseaux et
arbustes, la garrigue est un mélange riche en espèces mais dont la hauteur et le maintien dépend des
pratiques traditionnelles de fauche et de pâturage des ovins et caprins (BIOTOPE, 2009). Néanmoins,
une abondance trop élevée d’herbacées pérennes telle que le fenouil (Foeniculum vulgare)
indiquerait un état d’abandon et permettrait probablement plus facilement l’installation d’une strate
arborée (BIOTOPE, 2009).
Ce manque de maintien du aux changements des pratiques traditionnelles s’ajoute à la présence
répandue de certaines espèces introduites à des fins économiques de reboisement, ce qui est
acceptable voire favorable pour des reboisements isolés (LECOMTE et al, 1998). Mais cela devient
dramatique lorsqu’ils ont été réalisés à proximité de populations naturelles (QUEZEL, 1999 ;
BIOTOPE, 2009). Plusieurs plans de reboisements ont été faits dans la zone d’étude, néanmoins les
choix d'espèces ont généré des problèmes. Par exemple, le plan de 1992, mis en place suite à des
attaques de champignons conduisant à la mort de nombreux pins d’Alep sur la zone, a entrainé une
colonisation du sous-étage par le chêne vert (Quercus ilex) (Ville de Montpellier, 1992) ainsi que
l’expansion d’autres espèces telles que les pins pignons (Pinus pinea), les cèdres de l’atlas (Cedrus
atlantica), les érables de Montpellier (Acer monspessulanum), les cèdres (Juniperus oxycedrus), les
frênes à fleur (Fraxinus ornus), de l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum), du platane (Cercis
siliquastrum), le pin d’Alep (Pinus halepensis) (QUEZEL, 1999).
Ceci s’ajoute au grignotement des parcelles agricoles par l’urbanisation ces derniers 40 ans (26% de
terres agricoles en moins). Les cultures qui restent encore aujourd’hui au Nord de la Réserve
Naturelle du Lez perturbent fortement les dynamiques semi-naturelles des écosystèmes adjacents et
67
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
contribuent à une artificialisation et un recul de celles-là. Les conséquences seront l’érosion de la
biodiversité faunistique et floristique à mettre en parallèle de l’enjeu de préservation des 4 espèces
prioritaires en conservation : « une fumure azotée modérée, annuellement répétée, réduite de 20 à
50% la biodiversité spécifique d’un peuplement végétal herbacé spontané…les orchidées de pelouses
sont très sensibles à l’enrichissement du sol » (BIOTOPE, 2009) et deuxièmement le risque accru
d’éclosion et d’extension d’incendies (QUEZEL, 1999). Tel est l’exemple d’une étude effectuée suite à
la propagation d’un incendie durant 18 heures dans la zone d’étude le 21 juillet 1989 (Midi Libre,
1989 et images satellites infrarouges entre 1981 et 1992 fournies par le service des espaces verts de
la Ville), en partie du à la présence d'arbres et arbustes introduits. Ceci demande une gestion fine et
régulière des espèces résineuses comme les pins et les cyprès. La gestion actuelle, notamment sous
l’angle des parcours sylvicoles (gestion du tapis végétal) du PZL n’a toutefois pas été étudiée dans les
détails dans le cadre de ce travail. Cet aspect mériterait d’être mis en regard de l’évolution
diachronique de la couverture végétale du PZL afin de mieux comprendre son influence sur le
couvert et sa dynamique dans le temps et dans l’espace.
3.1.6.2.
LA VALEUR PAYSAGÈRE DU ZOO DANS LE MILIEU URBAIN
Rappelons que l’analyse paysagère n’est pas exhaustive mais elle souligne toutefois les principales
caractéristiques paysagères du site. Le zoo apparaît comme un espace vert original et unique de la
ville de Montpellier par son évolution et les différentes vocations qu’il a pu avoir au cours du temps.
A travers les enquêtes auprès des employés de la DIPAN notamment, la préservation du zoo face à la
pression urbaine est exprimée comme une évidence : « le zoo reste un réservoir, un poumon vert
pour la ville, on comprend bien que dans l’avenir Montpellier ne peut que continuer son urbanisation
*…+, et je pense que le zoo y résistera, il sera protégé, sauvegardé ». Cela est en cohérence avec le
classement en zone N (naturelle) du site établi par le PLU de Montpellier approuvé en 2006. C’est
aussi le cas pour le bois de Montmaur et pour les rives du Lez. Ce zonage a pour objectif de conserver
le caractère naturel des sites ou de les aménager pour le loisir des montpelliérains en conservant ce
caractère. Il répond par ailleurs à une orientation générale du SCOT de Montpellier Agglomération
(approuvé le 17 février 2006), à savoir la préservation et la valorisation des espaces naturels et
agricoles en application à la loi SRU (MONTPELLIER AGGLOMERATION, 2006). Bien que le PZL ne soit
pas mentionné en tant que tel dans le SCOT, il est identifié dans la trame des espaces naturels et
agricoles du territoire comme un parc et un espace de loisir. Il est en outre un site à haute valeur
paysagère, c'est-à-dire un site où le rapport ville-nature est particulier, sur lequel l’extension urbaine
est limitée. Le SCOT n’y permet que la construction de formes bâties compactes afin de préserver la
valeur paysagère du site. De plus, notre analyse a décrit le PZL comme un site de transition entre ville
68
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
et territoire de garrigue. Or ce type d’espace transitoire, entre espace urbain et espaces naturels et
agricoles, fait l’objet d’une orientation visant à valoriser les effets de covisibilité* entre les éléments
bâtis et non bâtis du paysage. Le SCOT met également l’accent sur les sites inscrits (cas du zoo) et
classés (cas du bois de Montmaur et des rives du Lez) (Annexe 6) et sur lesquels la vigilance en
termes de conservation des qualités paysagères doit être renforcée par des règles et des
recommandations.
Dans le cadre de la Trame Verte et Bleue, nouvel outil d’aménagement instauré par les lois du
Grenelle I et II (respectivement en 2009 et 2010), le PZL pourrait jouer un rôle de réservoir de
biodiversité dans l’espace urbain de Montpellier comme le montre l’analyse écologique. Aujourd’hui,
cet outil n’a pas été mis en place à l’échelle de la ville. Il est en cours d’élaboration au niveau régional
à travers le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Néanmoins, la ville de Montpellier a réalisé
un schéma directeur de réseau vert visant à proposer des itinéraires de déplacements doux au sein
de la ville dans lequel le PZL est désigné comme un poumon vert et un refuge de biodiversité.
La dynamique végétale observée sur le site du zoo (dépendante de la gestion effectuée par l’homme)
tend vers une homogénéisation et une fermeture du paysage du parc. Pourtant, les espaces de
respiration, un peu plus ouverts, semblent attirer les visiteurs, qui les investissent par exemple pour
pique-niquer (cas de l’allée Braun-Blanquet). Un retour de la garrigue dans le parc pourrait ainsi être
apprécié. En effet, le thème de la garrigue est loin d’être dissocié du zoo puisque ce dernier
appartient au grand ensemble paysager du territoire de garrigues (DIREN LR et AGENCE FOLLEAGAUTIER, 2008). Mais la mutation des paysages a bouleversé l’environnement de garrigue dans ce
quartier limitrophe de Montpellier. Le zoo reste ainsi un site témoin de l’évolution de la garrigue et
des pressions qui sont exercées sur elle.
Enfin, malgré la valeur paysagère du zoo mise en avant dans les documents d’urbanisme (PLU et
SCOT), la thématique du paysage apparaît peu déployée à travers les représentations utilisées par la
municipalité. Afin de pouvoir comparer avec d’autres représentations de parcs zoologiques intégrés
dans un contexte urbain, nous avons lancé une recherche Google par images en tapant les mots clés
« zoo de Vincennes » (Paris), « zoo tête d’Or » (Lyon) et « zoo de Montpellier ». Dans les trois cas, la
première ou la deuxième image concerne le plan des zoos. Ensuite les photographies d’animaux
dominent. Ces prises de vue sont généralement zoomées sur l’animal et ne rendent pas compte du
paysage autour. C’est probablement le résultat du zoo de Vincennes qui présente le plus d’éléments
paysagers notamment avec des photographies aériennes du zoo (pages 1,2,3…). Des photos
d’ambiances paysagères se trouvent à la page 1 et 2 pour le parc de la tête d’Or tandis qu’elle
n’apparaissent qu’en page 8 pour le zoo de Montpellier (photo d’un enclos depuis une allée et du
69
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
boisement). Il est également intéressant de noter que des éléments clés du paysage sont mis en
avant pour Vincennes et Lyon, respectivement la montagne artificielle du parc et le portail du parc de
la tête d’Or alors que la Tour de la Valette n’apparaît pas. Par contre une photo de l’accueil est en
première page. Si ce bref aperçu conforte l’idée et la logique que la communication des zoos est axée
sur les représentations des animaux, il révèle par ailleurs une certaine faiblesse de la mise en valeur
du paysage du parc zoologique de Lunaret et notamment des bâtis anciens.
Au regard de notre analyse, nous retiendrons six enjeux paysagers :

Préserver le zoo comme espace vert participant au cadre de vie des citadins

Mettre en valeur les points de vue sur le zoo et dans le zoo

Mettre en valeur le bâti ancien et le patrimoine végétal en lien avec l’histoire du parc

Améliorer la continuité des cheminements du parc avec la réserve du Lez

Améliorer la signalétique et la lecture du plan actuel (fléchage, parcours)

Sensibiliser sur la stratégie paysagère du zoo.
3.2. Représentations sociales du PZL
3.3.1. Les conditions météorologiques et le lieu de résidence, des facteurs
structurants les évocations
Afin de comprendre quels facteurs structurent ou non des groupes distincts d’évocations (Voir
Annexe 7), nous avons testé les huit facteurs proposés dans notre questionnaire par analyse de
similarité. Ces facteurs sont rappelés ci-dessous :

le site : Lunaret vs. Montmaur vs. Réserve du Lez

le genre : Homme vs. Femme

le temps : Ensoleillé vs. Couvert vs. Vent vs. Pluie

l’environnement des personnes interrogées : Seule vs. Avec enfant vs. Avec autres adultes

le lieu de résidence

la catégorie socioprofessionnelle

l’origine : urbaine vs. rurale

le fait d’avoir un enfant ou pas.
Les analyses de similarité ont montré une absence de différence significative (P>0,05) de contenu des
évocations selon les sites (PZL vs. Réserve du Lez ; PZL vs. Bois de Montmaur ; Réserve du Lez vs.
Bois de Montmaur), selon le sexe des visiteurs (Homme vs. Femme), selon la catégorie
70
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
socioprofessionnelle (Actifs vs. Étudiants ; Actifs vs. Retraités ; Actifs vs. Sans emploi; Étudiants vs.
Retraités ; Étudiants vs. Sans emploi), selon l’origine (Urbaine vs. Rural), selon le fait que la personne
soit accompagnée ou pas (Adultes et enfants vs. Avec autres adultes ; Adultes et enfants vs. Seule ;
Autres adultes vs. Seule) et selon que le visiteur soit parent ou non. L’ensemble de ces facteurs
n’influence donc pas la structuration des évocations.
En revanche, deux facteurs apparaissent déterminants dans le contenu des évocations, à savoir les
conditions météorologiques lors de l’évocation d’une part, et le lieu de résidence des visiteurs
d’autre part. En effet, les conditions pluvieuses se distinguent de toutes les autres conditions
(Ensoleillé vs. Couvert P= 0,489 ; Ensoleillé vs. Pluie P=0,001 ; Couvert vs. Pluie P=0,002) et les
évocations produites par les résidents de la commune de Montpellier se distinguent des évocations
des habitants de l’agglomération (Montpellier vs. Agglomération P= 0,029).
La structuration des évocations qui ressort de notre analyse est donc fonction de deux facteurs, à
savoir les conditions météorologique et le lieu de résidence des visiteurs.
3.3.2. Analyses des évocations
Les évocations étant structurées par le lieu de résidence des visiteurs, nous avons choisi d’analyser
les représentations sociales des deux groupes les plus représentatifs de notre échantillon (les
montpelliérains représentent 61,3% des personnes interrogées) et qui plus est sont les plus distants à
la lumière de l’analyse de similarité de leurs représentations sociales du PZL.
3.3.2.1.
LA REPRÉSENTATION SOCIALE DES MONTPELLIÉRAINS
Analyse quantitative
La Figure 19 représente les fréquences moyennes des évocations des habitants de Montpellier. Il
représente 426 mots clés. Nous constatons que les mots à forte fréquence (prononcés plus de dix
fois) sont très peu nombreux et se détachent largement de ceux qui ont une fréquence plus faible. Il
s’agit des mots « animaux, gratuit, nature, promenade, balade, détente, serre amazonienne,
découverte, famille et verdure ». A droite de la distribution est représenté un grand nombre de mots
clés (321) qui n’ont été prononcés qu’une seule fois. Ces derniers traduisent la richesse des
évocations en lien avec le PZL et la dominance des évocations par des mots rares.
71
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Figure 19. Distribution des fréquences (diagramme rang fréquence) d’occurrence des mots clés composant les
représentations sociales des résidents de Montpellier
Analyse qualitative
L'analyse du tableau VII permet de faire l'hypothèse que pour les visiteurs résidents à Montpellier, la
représentation sociale du Zoo de Lunaret est organisée autour d'un noyau central à quatre
catégories : le divertissement, l'environnement, l'aménagement et l’éducation. Ce sont ces quatre
thèmes qui donnent sa signification à la représentation sociale du PZL pour ce groupe.
Tableau VII. Structuration du noyau central et première zone périphérique des résidents de Montpellier selon les
catégories divertissement, environnement, aménagement et éducation.
FRÉQUENCE FORTE
IMPORTANCE
Forte
NOYAU CENTRAL
Faible
1ERE ZONE PERIPHERIQUE
Amis, Voyage, Visite, Ville, Végétation, Sympa,
Sport (footing), Sport, Souvenir d'enfance, Singe,
Sécurité, Rhinocéros, Rencontre, Plaisir, Piquenique, Parc amazonien de Guyane, Paisible, Ours,
Ombragé, Oiseaux, Odeur, Montmaur, Marche,
Loisir, Lion, Lieux pour Les enfants, Les loups, Les
enfants, Le monde, Joli, Jeux, Grand, Girafe,
Garrigue, Footing, Été, Éducatif, Diversité,
Dépaysement, Chemin, Captivité, Cages pour les
animaux, Bien fait, Beau, Arbres, Après-midi
Agréable, Animaux, Animaux rares, Attraction,
Balade, Balade en famille, Beaucoup d'arbres,
Belle journée, Belle promenade, Bien aménagé,
Bien entretenu, Bien organisé, Bois, Calme,
Convivial,
Culturel,
Découverte,
Détente,
Éducation, Enfants, Espace, Espace de jeux, Espace
vert, Exotisme, Familial, Famille, Grand espace,
Gratuit, Gros travail fait, Loin de la nature réelle
comme avant, Magnifique, Nature, Parc, Parc pour
enfant, Pédagogique, Place parking insuffisantes,
Pratique, Promenade, Propre, Repos, Serre
amazonienne, Soleil, Sortie, Spacieux, Tranquillité,
Trop d'animation, Vacance, Végétaux, Verdure,
Vert, Week-end, Zoo
Dans un premier temps la thématique du divertissement est fortement et fréquemment présente à
travers les mots : Amis, voyage, visite, sympa, sport (footing), sport, souvenir d'enfance, rencontre,
plaisir, pique-nique, paisible, odeur, marche, loisir, lieu pour les enfants, les enfants, joli, jeu, footing,
été, dépaysement, beau et après-midi. Cela nous laisser penser que pour les habitants de
72
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Montpellier, le PZL signifie avant tout un espace de sport et de loisirs en famille ou entre amis en
temps ordinaire ou en vacances.
Dans un second temps, la thématique de l'environnement est celle qui est la plus fortement et la plus
fréquemment évoquée : végétation, singe, rhinocéros, parc amazonien de Guyane, ours, oiseaux,
lion, les loups, le monde, girafe, garrigue, diversité et arbres. La diversité des évocations liées à cette
thématique, nous permet de déduire que ce groupe a une forte sensibilité à l'environnement sans
doute liée en partie à leur philosophie de vie, leur parcours personnel mais aussi peut-être aux
différents engagements de la ville de Montpellier pour les problématiques liées à l'environnement.
Nous remarquons aussi que la garrigue est dans le noyau central dévoilant son importance pour les
Montpelliérains contrairement aux mots forêt et forêt tropicale qui se trouvent dans la deuxième
zone périphérique. Cela nous permet de supposer que les Montpelliérains seraient plus sensibles aux
milieux ouverts.
Dans un troisième temps, c'est la thématique de l'aménagement qui structure le noyau central de ce
groupe à travers les mots : ville, sécurité, ombragé, grand, chemin, captivité, cage pour les animaux
et bien fait. Ce qui peut nous laisser penser que pour les montpelliérains le PZL signifie aussi un
espace à penser en termes d'aménagement sans doute à cause de leur proximité avec ce lieu qu'ils
se sont d'une certaine façon approprié.
Enfin, la thématique de l'éducation est la moins présente avec seulement un seul mot : Éducatif.
Première zone périphérique
L'analyse de la première zone périphérique quant à elle nous révèle qu'elle est organisée autour des
mêmes thématiques avec la même fréquence que le noyau central mais avec des mots différents qui
renvoient à la dimension individuelle de la représentation sociale du PZL. Dans la première zone
périphérique nous remarquons qu'il y a plus de mots qui expriment le ressenti et les opinions
(exemples : belle promenade, bien organisé, belle journée, trop d’animation, …). En effet cette
dernière est constituée des éléments qui ont une forte fréquence car ils sont évoqués par un nombre
conséquent d'individus mais ils ont une importance faible.
En premier lieu la thématique du divertissement est composée des mots : agréable, attraction,
balade, balade en famille, belle journée, belle promenade, calme, convivial, détente, enfant, espace
de jeux, familial, famille, gratuit, magnifique, parc pour enfant, promenade, repos, soleil, sortie,
tranquillité, trop d'animation, vacances et week-end.
73
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Dans un second temps, la thématique de l'environnement est composée des mots : animaux,
animaux rares, beaucoup d'arbre, espace vert, exotisme, loin de la nature réelle comme avant,
nature, parc, serre amazonienne, végétaux, verdure, vert et zoo. L'aspect aménagement est aussi
présent à travers les mots : bien aménagé, bien entretenu, bien organisé, espace, gros travail fait,
place de parking insuffisante, pratique, propre et spacieux. Nous remarquons que les individus de ce
groupe donnent une signification positive de l'aspect aménagement, ils sont plutôt satisfaits de ce
qui a été fait et c'est peut-être pour cette raison aussi qu'ils l'ont choisi comme lieu de
divertissement.
Et enfin la thématique de l'éducation est présente avec les mots : culturel, découverte, éducation et
pédagogique. L'aspect éducation constitue une dimension importante dans la représentation sociale
du parc pour un nombre important des montpelliérains.
3.3.2.2.
LA
REPRÉSENTATION
SOCIALE
DES
RÉSIDENTS
DE
L’AGGLOMÉRATION
DE
MONTPELLIER
Analyse quantitative
La Figure 20 représente les fréquences moyennes des évocations des habitants de l’agglomération de
Montpellier. La distribution comporte 165 mots clés. Ici aussi, nous constatons que les mots à forte
fréquence (prononcés plus de cinq fois par exemple) ne sont que de six (soit 3,6%). Il s’agit des mots
animaux, gratuit, nature, balade, détente, serre amazonienne. Comme précédemment, la
distribution des évocations traduit la richesse et la rareté des mots évoqués.
Figure 20. Distribution des fréquences (diagramme rang fréquence) d’occurrence des mots clés composant les
représentations sociales des résidents de l’agglomération de Montpellier
74
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Analyse qualitative
L’étude du noyau central du Tableau VIII fait ressortir que les résidents de l’agglomération ont une
représentation du PZL qui tourne autour de l’environnement (Garrigue, beauté des animaux et des
végétaux, girafe, rareté, lion, végétaux), du divertissement (jeux, famille, pique-nique, promenade)
et de l’aménagement de ce parc (propre, parcours, Serre tropicale).
Tableau VIII. Structuration du noyau central et première zone périphérique des résidents de l’agglomération de
Montpellier selon les catégories divertissement, environnement, aménagement et éducation.
FREQUENCE FORTE
IMPORTANCE
Forte
NOYAU CENTRAL
1
ERE
Faible
ZONE PERIPHERIQUE
Garrigue, Beauté des animaux et des végétaux,
Calme, Propreté, Quiétude, Sport, Zoo, Culture,
Girafe, Jeux, Famille, Rareté, Lion, Propre, Pique-
Espace vert, Détente, Nouveauté, Gratuit,
nique, Serre tropicale, Promenade, Parcours,
Agréable, Les enfants, Serre amazonienne, Arbres,
Végétaux
Balade, Verdure, Animaux, Découverte, Nature
En ce qui concerne les termes regroupés sous le thème de l’environnement, on constate qu’il y a une
prépondérance des termes renvoyant à la végétation. La vision que cette population se fait de ce site
est confirmée dans la 1ère zone périphérique du tableau VII, où nous pouvons remarquer que les
mêmes thèmes reviennent sous un vocable quelque peu différent, à savoir : espace vert, arbres,
verdure, animaux et nature, pour le thème de l’environnement ; calme, quiétude, détente, agréable,
les enfants, et balade, s’agissant du thème Divertissement. Puis apparaissent propreté, zoo, serre
amazonienne, pour l’aménagement du zoo. Avec la présence d’évocations telles que culture et
découverte, cette zone périphérique montre que l’épanouissement intellectuel et culturel, même s’il
n’est pas considéré comme important, fait aussi partie des représentations que cet échantillon se fait
de ce parc. Il en va de même pour le caractère gratuit de l’entrée au parc, qui n’est certes pas
considéré comme important mais qui a une forte fréquence d’évocation.
Finalement, nous constatons que le noyau central des représentations sociales des résidents de
Montpellier comporte une diversité de mots plus importante que celui des résidents de
l’agglomération de Montpellier. Ceci est notamment du au plus grand nombre de montpelliérain
interrogés. Dans ce sens, une thématique supplémentaire à celle de l’environnement, de
l’aménagement et du divertissement, apparaît dans la représentation sociale des résidents de
Montpellier : c’est celle de l’éducation bien qu’elle se retrouve dans la 1ère zone périphérique des
résidents de l’agglomération de Montpellier.
75
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Ainsi au regard des 4 rôles théoriques d’un zoo rappelés ici : la conservation, la recherche, la
pédagogie et le loisir, nous constatons que seul un de ces rôles est réellement ancré dans les
représentations sociales des deux populations étudiées. Il s’agit du loisir équivalent à la thématique
du divertissement exprimée par une diversité de mots intéressante. Si la conservation n’est pas
explicite dans les évocations, elle se retrouve néanmoins dans la thématique de l’environnement de
façon implicite à travers l’évocation d’animaux emblématiques par exemple. La pédagogie apparaît
pour sa part discrètement dans la thématique de l’éducation avec peu de mots. Elle ne domine pas
les évocations. Enfin la recherche est complètement absente des évocations. Il semble donc que les
rôles de conservation et de pédagogie soient peu lisibles par les visiteurs du PZL tandis que le rôle de
recherche n’est jamais relevé et pourrait refléter le peu de recherches mises en œuvre au sein du
PZL. Ajoutons enfin que la thématique de l’aménagement ne correspond à aucun rôle théorique mais
dévoile l’importance et généralement l’appréciation du site dans l’espace urbain par les visiteurs.
Dans ce cadre, le PZL apparaît comme un aménagement participant au cadre de vie des habitants.
3.3.3. Place relative des enjeux environnementaux dans les représentations
sociales
De l’analyse des noyaux centraux de nos deux catégories, nous avons extrait deux types d’enjeux
environnementaux présentés par la Figure 21 :

Enjeux faunistiques

Enjeux floristiques
Exotique
Singe-Rhinocéros-Ours-Lion-girafe
Captivité
Faunistiques
Loups-Oiseaux
Diversité
Locale
Locale
Floristique
Végétation-garrigue-arbres
Figure 21. Enjeux environnementaux des montpelliérains
Pour les montpelliérains, les enjeux liés à la faune exotique sont plus importants que ceux liés à faune
locale. En revanche, les enjeux liés à la faune locale sont présents en nombre limité, seuls deux
espèces sont citées.
76
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
S’agissant des enjeux floristiques, nous observons que seule la flore locale apparaît dans les
évocations. La garrigue étant un élément structurant du noyau central, cela nous laisse penser que les
montpelliérains ont une préférence pour les milieux ouverts de type méditerranéen.
Contrairement aux résidents de Montpellier, les enjeux faunistiques des habitants de l’agglomération
montpelliéraine sont uniquement de type exotique. Ce qui nous laisse penser que pour eux, la
conservation ex situ est très importante (Figure 22).
Faunistique
Exotique
Lion-Girafe
Rareté
Floristique
Garrigue-Végétaux
Figure 22. Schéma des enjeux environnementaux résidents de l’agglomération montpelliéraine
Concernant les enjeux floristiques, seule la flore locale est représentée. Nous remarquons que par
rapport à cet aspect, les enjeux floristiques des habitants de Montpellier et ceux de l’agglomération
convergent. Cela montre la place primordiale de la garrigue dans les représentations sociales du parc
zoologique de Lunaret.
3.3.4. Limites de l’étude
Notre enquête est de type exploratoire car nous avons testé pour la première fois la méthode des
associations libre de Jean Claude Abric associée à une liste de variables que nous avons voulu tester.
Habituellement, l’étude des représentations sociales donne lieu à une méthodologie de type
qualitative et se fait par des entretiens. Le recueil des évocations hiérarchisées n’est qu’une méthode
parmi d’autres et demande à être complété par une analyse qualitative ou des entretiens. Aussi nous
n’avons pas utilisé la méthode du questionnaire de caractérisation afin de pouvoir comparer les
résultats des deux noyaux centraux obtenus avec deux méthodes différentes (Voir Annexe 7). Ce qui
limite fortement leur pertinence et nous autorise seulement à formuler des hypothèses.
Nous nous sommes également rendu compte au cours de notre analyse qu'il aurait fallu compléter
l'enquête quantitative par quelques entretiens semi-directifs auprès des visiteurs du zoo pour mieux
comprendre le sens que les visiteurs donnent aux évocations. Par exemple, certaines expressions
comme gros travail fait aurait pu être explicitées par les enquêtés et auraient été plus claires pour
nous.
77
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
3.4. Diagnostic du fonctionnement et enjeux portés par acteurs
Parallèlement à l’étude des représentations sociales faite dans la première partie, une analyse des
relations entre les associations, les gestionnaires du parc zoologique, les structures de formation des
animateurs, des étudiants, des chercheurs a été effectuée (Annexe 8). L’étude quantitative et
qualitative des liens a permis de diagnostiquer et de comprendre le fonctionnement des liens entre
acteurs. Rappelons que notre diagnostic n’a pas pris en compte les liens pouvant exister entre les
différents acteurs du territoire.
3.4.1. Analyse quantitative des liens entre acteurs associatifs
Le Tableau IX est le fruit de l’analyse des liens entre les (18) associations enquêtées. Dans le guide
d’entretien administré à toutes ces associations, la thématique du lien avec d’autres structures a été
abordée. C’est à travers cette lecture que le tableau ci-dessous a été réalisé.
De l’analyse du tableau sortent trois associations avec un grand nombre de liens, à savoir Coopère 34
avec dix liens, Les Ecologistes de l’Euzière et l’APIEU avec sept liens.
On constate que l’association des parcs et jardins n’a aucun lien. Il a donc été décidé de ne pas la
prendre en compte pour la suite des analyses du système d’action. Ses liens éventuels avec le parc
zoologique seront cependant discutés.
Tableau IX. Analyse des liens entre associations
Les
Tela
Ecologistes
Botanica de l'Euzière
TB
1
EE
1
LPO
CS
SHHNH
ONEM
1
1
GNUM
COOPERE 34
1
1
Cebenna
L'Ouvre-tête
1
REN
1
1
Plume
1
APIEU
1
1
Parcs & Jardins
PL & LPD
DIFED
Semilla
COLOCO
Total
5
7
LPO
1
1
Réseau
Connai
COOPERE
L'Ouvre- Ecole
Sciences SHHNH ONEM GNUM
34
Cebenna tête
Nature Plume
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Planète
Sciences & Les
Petits
APIEU Débrouillards
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
5
2
1
2
1
10
1
1
1
3
4
5
3
1
1
1
7
3
78
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Par ailleurs, Coloco n’est pas une association par ses statuts et sa pratique d’un métier différent
(urbaniste paysagiste). En enlevant Coloco de nos analyses, l’association Semilla aura trois liens au
lieu de quatre et l’APIEU six au lieu de sept liens. Ces modifications n’entrainent pas de changement
dans la hiérarchie d’importance des associations selon leur nombre de liens.
3.4.2. La typologie des acteurs associatifs
Sur la base de la typologie des acteurs réalisée en fonction de leur pratique, l’existence d’une ou
plusieurs relations de partenariat quelconque a été traduite par un trait fléché indiquant le sens du
partenariat ou la réciprocité des liens.
Au nombre de 18 (réseaux compris), il ressort que les fédérations et réseaux concentrent un plus
grand nombre de partenariats. Ce constat est logique, c’est l’essence même d’un réseau et de
l’action des fédérations.
3.4.2.1.
LES ASSOCIATIONS NATURALISTES
On remarque qu’au niveau des associations naturalistes de terrain qui sont regroupées dans la Figure
23 en trois sous-catégories (associations étudiantes, société savante, études), un seul lien existe
entre elles : l’Ouvre-tête et les Ecologistes de l’Euzière (EE).
Associations
étudiantes
Société
savante
SHHNH
GNUM
Jardin potager
de l’UM2
Etudes
L’ouvre-tête
Les Ecologistes de
l’Euzière
LPO
Figure 23. Liens entre associations naturalistes de terrain
Ce lien porte sur des animations communes. Au sein de la sous catégorie des associations étudiantes,
le lien est réel et se traduit par la tenue d’un jardin potager commun. On constate l’absence de lien
entre les Ecologistes de l’Euzière et la LPO, ceci s’explique par le fait qu’elles ont des compétences
distinctes. La LPO est spécialisée en faune aviaire et les EE sont plus généralistes. La SHHNH n’a pas
de lien. De par sa nature, c’est un regroupement de spécialistes en botanique et elle possède une
79
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
autonomie de fonctionnement. Néanmoins les autres associations peuvent très bien avoir besoin des
compétences de la SHHNH. Une prise de contact est à suggérer.
3.4.2.2.
LES ASSOCIATIONS D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT
Nous sommes en présence ici d’une chaîne. Les associations interagissent non pas les unes avec les
autres mais plutôt l’une avec l’autre, deux par deux. Jamais une association n’a plus de deux alliés.
Les structures en bout de chaîne comme ConnaiSciences, Planète Sciences n’ont quant à elles qu’un
seul partenaire.
A travers la Figure 24, il semble que l’association Semilla joue un rôle structurant parce qu’elle est à
mi chemin sur la chaîne mais en réalité ses activités sont relativement récentes (un an environ) et
son importance dans la chaîne est donc à nuancer. Par ailleurs, elle fait des projets participatifs en
milieu urbain alors que toutes les autres font de l’animation.
Dans ce cas précis, la rupture d’un ou de plusieurs liens ne fait pas écrouler le réseau parce que les
interactions continueront au niveau des autres, mais le rôle de relais qui est joué s’estomperait. On
n’aurait plus une chaîne mais de petites séquences plus ou moins longues. Ce qui fragiliserait
l’efficacité de la chaîne.
Animateurs
Animations
communes
CEBENNA
Animations
communes
ConnaiSciences
LPO
Projets
participatifs
Planète Sciences &
Les petits
débrouillards
Semilla
Animations
communes
APIEU
Animations
communes
Les Ecologistes
de l’Euzière
L’ouvre-tête
Animations
communes
sur les scolaires
Figure 24. Liens entre associations d’éducation à l’environnement
80
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Toute fois une ‘’fermeture’’ de la chaine serait possible en créant un partenariat entre les structures
en bout de chaîne, on passerait d’une structure en chaîne à une structure fermée. Par ailleurs, des
liens transversaux entre les acteurs contribueraient à consolider cette structure en véritable réseau.
3.4.2.3.
LES ASSOCIATIONS NATURALISTES ET D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT
On note qu’il y a trois associations naturalistes qui ont aussi des activités d’éducation à
l’environnement : la LPO, les Ecologistes de l’Euzière et l’Ouvre-Tête. Le seul lien existant est celui
entre l’Ouvre-tête et les Ecologistes de l’Euzière, sur les animations communes pour des scolaires.
Ces associations ne coopèrent pas en termes d’activités naturalistes.
3.4.2.4.
LES FORMATEURS
Le nombre restreint de structures de formation et les cibles visées différentes permettent un
fonctionnement en totale indépendance de Plume, de la DIFED et de Planète Sciences (Figure 25).
Plume
DIFED
Planète Sciences, Les
Petits Débrouillards
Figure 25. Les associations faisant de la formation
Plume œuvre dans la formation à la vulgarisation scientifique à destination des doctorants et des
chercheurs. La DIFED quant à elle fait de la formation sur le développement durable à destination des
étudiants. Planète Sciences & Les Petits Débrouillards (PSLPD) s’occupent enfin de la formation
d’animateurs. Une relation transversale peut être imaginée afin de créer du lien entre les
formateurs.
3.4.2.5.
LES RÉSEAUX
Au sein des réseaux, nous avons 3 sous-catégories : les réseaux constitués de particuliers, le réseau
étudiants et les réseaux d’associations (Figure 26).
81
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Réseaux d’associations
Réseaux de particuliers
ONEM
COOPERE
34
Soutien technique,
hébergement du site internet
Tela Botanica
Membre
Réseau étudiant
Réseau Ecole Nature
PLUME
Figure 26. Liens entre les réseaux
Tela Botanica joue un rôle primordial de lien entre les associations et les particuliers.
On remarque que Plume n’est pas intégré au réseau. Son adhésion à Coopère 34 ou Réseau Ecole
et Nature (REN) serait un avantage non seulement pour Plume qui pourrait bénéficier des formations
et de l’échange d’informations mais contribuerait par la même occasion au meilleur fonctionnement
du réseau.
3.4.2.6.
LE SYSTÈME RÉSEAUX, ASSOCIATIONS, FORMATEURS
Nos quatre types de structures définies, à savoir les associations naturalistes, les associations
d’éducation à l’environnement, les réseaux et les formateurs, interagissent les unes avec les autres.
L’analyse de la figure 27 révèle l’absence de lien entre les formateurs et les naturalistes. Ceci est
d’autant plus surprenant que le GNUM, l’Ouvre-tête et Plume ont tous les trois leur base à
l’université de Montpellier II.
82
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Naturalistes
Education
Société savante
SHHNH
Sciences citoyennes
Associations
étudiantes
Semilla
GNUM, L’Ouvre-tête
Animations
Ecologistes de l’Euzière, LPO,
ConnaiSciences, Cebenna, L’Ouvre-tête,
APIEU, Planète Sciences-Les Petits
Débrouillards
Expertise
Ecologistes de l’Euzière,
LPO
Animations
Ecologistes de l’Euzière,
LPO, Ouvre-tête
Réseaux
Réseau étudiant
Plume
Réseaux de particuliers
Tela Botanica, ONEM
Réseaux d’associations
COOPERE 34, REN
Formateurs
Plume, DIFED, PSLPD
Figure 27. Liens entre les réseaux, associations et formateurs
Il en ressort aussi une importance centrale des réseaux d’associations (Coopère 34, REN) qui sont une
véritable passerelle et génèrent du liant entre naturalistes éducateurs et formateurs.
Certaines associations revêtent une double casquette animation-naturaliste. Il s’agit des Ecologiste
de l’Euzière, de la LPO et de l’Ouvre-tête. De plus, les EE et la LPO figurent parmi les quatre
associations entretenant le plus grand nombre de liens avec les acteurs rencontrés.
Le rôle de Coopère 34 est de créer du lien entre les acteurs, et de fédérer toutes les associations
œuvrant dans l’environnement sur le département. On remarque que, si les acteurs sont fédérés au
sein de Coopère 34, il n’ont pas forcément de liens directs ou de partenariats entre eux.
Cependant, sur l’ensemble des liens observés entre les acteurs, il n’y a pas d’influence d’un lien sur
les autres, c’est-à-dire que le lien entre deux structures A et B n’est pas influencé par les rapports
qu’elles ont avec un tiers acteurs C. En ce sens, on ne peut pas véritablement parler de système, mais
plutôt de réseau associatif.
83
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
3.4.3. Intégration du parc zoologique dans le réseau des acteurs
Dans le panel d’acteurs de l’environnement, le parc zoologique pourrait jouer un rôle essentiel. La
Figure 28 présente la distribution du nombre de liens.
Réseaux d’associations
Réseaux de particuliers
Associations de terrain
Zoo
Figure 28. Nombre de liens des différentes structures enquêtées
Lorsqu’on positionne le parc zoologique dans le système constitué par les associations, les réseaux et
les formateurs (partie transparente sur le schéma), on obtient l’organigramme présentée en Figure
29.
Réalisation des panneaux du sentier
botanique (EE)
Projets « Darwin en plein air » et « La
tête et les jambes » (CS)
Sorties nocturnes au zoo (APIEU)
ZOO
Naturalistes
Société savante
Education
SHHNH
Associations
étudiantes
GNUM, L’Ouvre-tête
Expertise
Ecologistes de l’Euzière,
LPO
Cours de
botanique
(TB)
Sciences citoyennes
Semilla
Adhésion possible à
COOPERE 34
Réseaux
Animations
Ecologistes de l’Euzière, LPO,
ConnaiSciences, Cebenna, L’Ouvre-tête,
APIEU, Planète Sciences-Les Petits
Débrouillards
Réseau étudiant
Animations
Plume
Ecologistes de l’Euzière,
LPO, Ouvre-tête
Réseaux de particuliers
Tela Botanica, ONEM
Réseaux d’associations
COOPERE 34, REN
Formateurs
Plume, DIFED, PSLPD
Figure 29. Place du zoo dans le réseau des acteurs associatifs
84
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
La Figure recense quatre liens effectifs entre le parc zoologique et les acteurs associatifs :
(i)
la réalisation de panneaux sur le sentier botanique du parc zoologique avec les
Ecologistes de l’Euzière,
(ii)
deux animations faites avec ConnaiSciences et avec l’APIEU,
(iii)
des cours de botanique assuré par les membres de Tela Botanica.
3.4.4. Les enjeux des acteurs en lien avec le zoo
Lors de nos entretiens avec les gestionnaires du zoo et les acteurs associatifs, ceux-ci ont mentionné
des enjeux relatifs au zoo, en termes d’environnement et d’éducation. Nous avons regroupé ces
enjeux selon 3 catégories : les gestionnaires (agents du parc zoologique et de la ville de Montpellier),
les réseaux et associations naturalistes, et les réseaux et associations de formation et d’éducation à
l’environnement.
3.4.4.1.
LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
Nous avons regroupé les enjeux environnementaux en six grandes catégories : animaux, milieu
méditerranéen, espace vert et biodiversité en ville, études et recherche, développement du zoo,
risques et pressions.
La catégorie « animaux » reprend le métier premier du zoo qui est la conservation ex situ et la
découverte des animaux, rôles qui sont perçus par l’ensemble des acteurs enquêtés. En revanche, les
gestionnaires y ajoutent des enjeux de bien-être animal et de réintroduction.
Les associations, qu’elles soient naturalistes ou de formation et d’éducation, citent principalement
des enjeux concernant le milieu méditerranéen et la biodiversité en ville. Ainsi, dans la dichotomie
espace vert et zoo, ces acteurs perçoivent d’abord la composante espace vert. Les enjeux relevés se
rapportent au milieu typique de garrigue à préserver, ainsi qu’à la présence de milieux variés
intéressants, notamment des milieux ouverts. Les gestionnaires mènent d’ailleurs une réflexion sur la
nécessité de reboiser, en rapport avec la forte biodiversité présente sur ces milieux.
On note cependant que les acteurs associatifs émettent des réserves en précisant qu’il y a des
milieux de garrigue plus intéressants à proximité du parc zoologique. En effet, le zoo se trouvant à
l’extrémité nord de Montpellier, il est limitrophe des espaces de garrigue qu’on y trouve.
85
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Concernant la biodiversité en ville, tous les acteurs citent le rôle de poumon vert du parc ainsi que
son potentiel de connectivité. Dans cette optique, la ripisylve du Lez est aussi citée.
Les trois autres catégories d’enjeux sont principalement portées par les gestionnaires du zoo. Elles
correspondent à leurs attentes, ainsi qu’aux risques auxquels le parc est confronté. Dans cette
dernière catégorie sont évoqués le risque incendie et la pression urbaine à gérer.
Concernant les attentes des gestionnaires, elles ont trait à la volonté d’en savoir plus sur le système
zoo dans son ensemble à travers des études et de la recherche sur les animaux (éthologie), l’espace
vert (écosystèmes méditerranéens et inventaire), et la fréquentation (impact des visiteurs).
Par ailleurs, avec la volonté d’être un parc à dimension européenne, ces mêmes personnes émettent
des propositions pour un développement futur du zoo : réintroduire des espèces locales,
redévelopper le sentier botanique, développer l’élevage d’espèces en danger.
Les gestionnaires, par la multiplicité de leurs métiers et leur connaissance fine du parc zoologique
énoncent une grande richesse d’enjeux et de fortes attentes, qui se rapportent aussi bien à des
problématiques globales (la conservation ex situ, les milieux méditerranéens, la biodiversité en ville),
qu’à des problématiques locales spécifiques (études nécessaires, développement futur, risques). On
note aussi que ces enjeux se rapportent au zoo en tant qu’espace de conservation ex situ, en tant
qu’espace vert, et en tant qu’espace fréquenté par un public.
A l’opposé, on remarque une certaine pauvreté dans les thématiques rapportées par les associations,
qui s’inscrivent d’ailleurs plus dans des problématiques globales de milieux méditerranéens et de
biodiversité en ville qu’à des problématiques très spécifiques au zoo. On peut supposer que cela
traduit un manque d’intérêt et/ou un manque de connaissances concernant cet espace.
3.4.4.2.
EN TERMES D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT
En ce qui concerne les enjeux d’éducation à l’environnement, nous les avons regroupés en 4
catégories : sciences citoyennes, pédagogie, contacts et communication, et sensibilisation du grand
public.
Dans le système décrit, les sciences citoyennes et l’intérêt de faire participer les citoyens sont portés
exclusivement par les naturalistes. On peut émettre l’hypothèse que cela est dû au rôle de Tela
Botanica dans ce domaine et au besoin d’un grand nombre de données pour les études naturalistes.
86
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
La catégorie pédagogie se divise entre les gestionnaires, qui souhaitent développer les animations et
les supports, et les éducateurs, qui proposent d’améliorer l’existant par de nouveaux panneaux et
des formations.
Concernant les contacts et la communication, il est intéressant de noter que cette catégorie est
uniquement portée par les gestionnaires, et qu’elle ne concerne que des relations avec les écoles et
la recherche. Les gestionnaires ne mentionnent pas les associations d’éducation comme partenaires
potentiels, pas plus que ces associations ne se projettent dans des partenariats avec le zoo.
Enfin, en ce qui concerne la sensibilisation du grand public, si les gestionnaires n’ont qu’une idée
générale des thèmes pouvant être abordés, les associations d’éducation les précisent : découverte
des espèces, éducation aux écosystèmes, changement des comportements, sensibilisation aux
animaux menacés, à la conservation, au bien-être animal, aux rôles d’un parc zoologique.
On note ici une complémentarité potentielle entre ces associations d’éducation qui ont un savoirfaire et une expérience en termes de pédagogie et de sensibilisation du grand public, et les
gestionnaires qui ont une forte volonté de développement de leurs activités en termes de pédagogie
et de contacts et communication.
Les Tableaux X et XI montrent l’ensemble des enjeux environnementaux et d’éducation à
l’environnement portés par les divers acteurs.
87
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Tableau X. Les enjeux environnementaux
ESPACE VERT ET
ANIMAUX
MILIEU MEDITERRANEEN
BIODIVERSITE EN
VILLE
ETUDES ET
RECHERCHE
Gestionnaires
 Conservation
 Bien-être animal
 Réintroduction
 Découverte
 Garrigue typique à
protéger
 Vieillissement
des
plantations, réflexion
sur la nécessité de
reboiser
 Biodiversité en ville
 Intérêt
de
la
ripisylve du Lez
 Poumon vert
 Potentiel
de
connectivité
 Ethologie
 Recherches sur
les écosystèmes
méditerranéens
 Nécessité
d’un
inventaire
 Connaître
l’impact des
visiteurs
Réseaux
et
 Conservation
 Garrigue typique à
protéger
 Multiplicité des milieux
dont milieux ouverts
intéressants
 Autres espaces plus
intéressants pas loin
 Biodiversité en ville
 Poumon vert
 Connaissance des
plantes
et
 Conservation
 Découverte
 Garrigue typique à
protéger
 Réserve naturelle
 Autres espaces plus
intéressants pas loin
 Pas la nature
 Biodiversité en ville
 Intérêt
de
la
ripisylve du Lez
 Poumon vert
 Potentiel
de
connectivité
associations
naturalistes
Réseaux
associations de
formation
d’éducation
et
DEVELOPPEMENT DU ZOO
RISQUES ET
PRESSIONS
 Ambition d’être un parc
européen
 Réintroduire des espèces
locales
 Redévelopper
le
sentier
botanique
 Développer
l’élevage
d’espèces en danger
 Volonté politique d’agrandir
le zoo
 Risque incendie
 Pression urbaine
à gérer
Nécessité de mise en avant en
tant qu’espace vert
 Risque incendie
88
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Tableau XI. Les enjeux d’éducation à l’environnement
Sciences citoyennes
 Développer
supports
reportages,
microscope,
terrain
 Développer
d’animation
Gestionnaires
Réseaux
et
associations
naturalistes
Réseaux
et
associations de
formation
d’éducation
et
Pédagogie
Contacts et communication
les types de
:
vidéos,
ateliers au
activités de
le
travail
 Faire participer les citoyens
 Créer
des
projets
et
animations avec les étudiants
 Enquêtes participatives
 Multiplier les contacts avec
les écoles et les éducateurs
 Améliorer la communication
sur internet
 Développer le travail avec les
universités, les échanges avec
les chercheurs
Sensibilisation du grand public
 Sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur
l’environnement
 Sensibiliser le public sur l’environnement
 Formation continue des
animateurs
 Panneaux plus attractifs
et plus synthétiques
 Découverte des espèces par les enfants
 Eduquer aux écosystèmes
 Développer les connaissances du grand
public en sciences de l’environnement
 Faire changer les comportements des
citoyens
 Sensibilisation sur les animaux menacés, à
la conservation, au bien-être animal, aux
rôles d’un parc zoologique
89
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
En conclusion, il y a une forte dichotomie entre les attentes des gestionnaires et celles des
associations. Ces différences traduisent une complémentarité naturelle qui n’est pas exploitée. Il y a
absence de rencontre entre les deux types d’acteurs, notamment dans le cadre du parc zoologique et
des services/équipements qu’offre cet aménagement.
Par ailleurs, cette multiplicité des enjeux et cette complémentarité expriment le fort potentiel du zoo
en termes d’environnement et d’éducation. Ce potentiel n’est cependant pas exploité.
Lors de nos entretiens, nous avons pu comprendre les pratiques des associations enquêtées. Par
cette connaissance, nous souhaitons maintenant proposer des pistes pour la rencontre entre le
monde associatif et le zoo, et ainsi permettre une meilleure exploitation de ses potentialités.
3.4.5. Propositions de partenariats entre les acteurs associatifs et le parc
zoologique du Lunaret
Ces propositions découlent de notre analyse des champs d’action des acteurs associatifs, et de notre
analyse de leur application potentielle au parc zoologique. Elles ont pour but d’amener le zoo à
mobiliser les compétences présentes dans le monde associatif et de les mettre à son service.
Elles se déclinent en quatre axes, reprenant la typologie des associations selon leurs pratiques :

inventaires et expertises naturalistes : acquérir une plus grande connaissance du milieu
naturel du zoo

animation et éducation : mettre à disposition un lieu d’échanges et de partenariats pour les
associations en permettant la diversité de leurs interventions, sur différents thèmes et selon
différentes modalités

formation : former les animateurs, et utiliser les compétences de la DIFED en termes
d’accompagnement de démarche d’Agenda 21

mise en réseau : profiter des formations et journées d’échanges, développer son image en
tant qu’acteur de l’éducation à l’environnement via une adhésion à COOPERE 34.
Le tableau XIII les précise.
90
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Tableau XII. Propositions de partenariats entre les associations et le zoo de Montpellier
AVANTAGES POUR LE PARC
ZOOLOGIQUE
Compétences
en
inventaires
(botanique,
mycologie
et
entomologie)
AVANTAGES POUR
L'ASSOCIATION
Nouveau terrain à explorer
LPO
Etudes sur l'avifaune, participation au
programme de recensement des
nichoirs avec le CG 34 et création de
refuge LPO au zoo
Agrandissement du réseau de
refuge LPO
Ecologistes de l'Euzière
Expertise sur les milieux, et
participation au projet d'Atlas des
garrigues
Plume
Intervention de chercheurs formés
par Plume
AXE
ASSOCIATION
Inventaires
et expertise
naturalistes
GNUM, SHHNH, ONEM,
Ouvre-tête
Animation
et
éducation
Formation
Mise
réseau
en
APIEU, LPO,
Ouvre-tête
PSLPD,
Animations pour les enfants
Partenariat de développement
des activités des associations
au travers de conventions
Ecologistes de l'Euzière
Animations pour les enfants et sorties
de terrain grand public le week-end
ConnaiSciences
Participation à des manifestations
(image et lisibilité du zoo)
Cebenna
Relais de communication à travers des
distributions mutuelles de plaquettes
Réciprocité non évidente (zoo
public)
DIFED
Aide à l'élaboration d'un Agenda 21,
formation professionnelle sur le
développement durable
Partenariat de développement
des activités des associations
au travers de conventions
PSLPD
Formation des animateurs
Association des Parcs et
Jardins LR
Entrer dans le répertoire des sites à
visiter pour la manifestation "le
Temps des Jardins"
Tela Botanica
Relais de communication auprès des
membres de l’association (public
potentiel pour des visites à la serre
amazonienne)
COOPERE 34
Participer aux journées d’échanges
entre membres, figurer sur le tableau
de bord et être au courant de ce que
font les autres, bénéficier des
formations
Réseau Ecole Nature
Adhérer pour recevoir les actualités
des autres associations, participer aux
rencontres, bénéficier des formations
des animateurs
Elargissement du réseau et
présence
d’une
structure
atypique
91
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
4. DISCUSSION GÉNÉRALE ET SYNTHÈSE
Quelques éléments de compréhension sont à rappeler pour mieux cerner le cadre général de cette
discussion. La dynamique végétale, la variabilité des représentations selon les usagers, et
l’exploitation de la garrigue comme point de convergence seront discutées. Comme suggéré
précédemment, le PZL peut représenter un outil d’éducation à l’environnement surtout envers les
enfants, ces derniers étant un relais naturel d’information vers les parents. Les quelques éléments
disponibles montrent que ce potentiel est sous exploité, seule une quinzaine de classes étant
annuellement reçues au zoo. Une politique tenant compte des trois éléments de notre discussion
peut être envisagée pour renforcer la sensibilisation aussi bien du jeune public que des adultes tout
en développant la recherche.
Il faut également rappeler que par choix, le volet économique de la problématique n’a pas été pris en
compte dans notre analyse. Néanmoins, il faut noter que des études précédentes à ce sujet ont
estimé que la valeur d’usage et de non usage du Parc Zoologique de Lunaret était d’environ 2M€
(2.058.061 € ; GARRABÉ, 1996). En 1993, 81% des visiteurs interrogés auraient accepté de payer pour
maintenir le zoo en l'état, les personnes refusant de payer étant en majorité des joggers (74%). Par
ailleurs, la moitié des personnes se prononçant contre le paiement d’un droit d’entrée aurait accepté
de payer un éventuel supplément d'impôt. Ces éléments pourraient nourrir une réflexion autour
d’un travail portant spécifiquement sur la composante économique du PZL.
4.1. Une dynamique végétale sur le PZL exprimée dans la richesse
des représentations sociales et l’appauvrissement des paysages
4.1.1. Impact de la vocation du zoo sur la biodiversité locale
La végétation a évolué au fil des dernières décennies en lien avec les usages du site. Aujourd’hui la
garrigue à l’abandon tend à se développer vers un stade forestier et est concurrencée par les
essences plantées après 1992.
Si le parc zoologique de Lunaret joue un rôle dans la conservation de la biodiversité ex situ à travers
les animaux exotiques qu’il accueille, son rôle sur la biodiversité locale semble peu en adéquation
avec les enjeux identifiés. En effet, la fermeture des milieux équivaut à une perte de biodiversité en
milieu méditerranéen, et notamment à une fragilisation des populations locales d’espèces protégées
présentes sur le site et inféodées* à la garrigue. La stratégie de dissimulation des abris et des enclos,
92
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
bénéfique à la quiétude de la grande faune mais aussi probablement à celle des visiteurs qui se
sentent isolés par ces couloirs verts opaques, mise en œuvre dans le parc est par exemple un moteur
de fermeture, partiellement antagoniste avec la préservation de la biodiversité locale. Actuellement,
les espaces de garrigues ne sont pas évidents à appréhender dans un parc à dominante boisée.
Si le terme garrigue, habitat naturel reconnu à l’échelle européenne, est central dans les évocations
sociales, l’enjeu lié aux espèces locales (et notamment à la faune) n’est pas apparu. Dans ce sens, le
zoo n’a-t-il pas un rôle à jouer dans le futur, dans la conservation et la sensibilisation de cette
biodiversité locale d’intérêt européen ?
4.1.2. Garrigue/forêt, un couple orageux
Le mot « garrigue », provient de cal qui signifie caillou et de garric qui désigne l’arbre à rocher (ou le
chêne vert). Il est étymologiquement fondé à partir du nom d’une espèce arborée qui peut
constituer des forêts. La différence entre forêt et garrigue revêt donc une certaine ambigüité
retrouvée dans la littérature.
Bien que la garrigue soit dans la plupart des cas définie comme un milieu ouvert, contrairement à la
forêt dite fermée, certaines expressions sèment un flou. Une phrase de l’ouvrage de Luc David (2006,
p.36), illustre bien ce propos : « on constate qu’il existe, dans nos forêts de garrigue, des arbres à
feuillage caduc ». CLEMENT MARTIN (2008) évoque quant à lui des « garrigues boisées » où les
arbres sont recépés. Pour lui, la garrigue correspond à l’ensemble du parcours qui était effectué par
les moutons. Cette ambigüité pourrait être sous-jacente dans les évocations recueillies dans le cadre
de ce travail. Une partie des occurrences du terme garrigue pouvant très bien désigner des
boisements lâches, alors que certaines évocations de forêts pourraient se référer à des
représentations de garrigue boisée. Un travail spécifique, par exemple réalisé sur photographie,
pourrait être envisagé dans de futurs travaux.
Pour le botaniste Charles Flahault, les garrigues naissent avec les activités pastorales. La
consommation importante de bois (verrerie, chauffage, production de chaux, etc.) du XVème siècle
participe à l’ouverture des paysages. Les multiples usages associés à la garrigue s’estompent au fil du
temps pour laisser place à une garrigue quasi abandonnée qui a tendance à se fermer par la
colonisation des chênes kermès, verts ou blancs et des pins d’Alep. Dans notre travail, le mot
garrigue apparaît porté par des visiteurs de tous âges, mais préférentiellement par des habitants de
l’agglomération, alors que le terme forêt domine chez les résidents de la ville de Montpellier. Ce
terme ne semble donc pas être porté par une population âgée, qui aurait pu connaître le parc dans
93
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
un état où la garrigue dominait, mais davantage par une population issue de l’extérieur de la ville, où
la garrigue est aujourd’hui encore présente bien qu’en régression.
Le site de Lunaret apparaît donc comme un lieu privilégié de l’espace urbain pour
sensibiliser/éduquer une population attachée à cette composante des espaces méditerranéens
autour des enjeux de la fermeture des milieux.
4.1.3. La végétation : enjeu environnemental central relayé par les usagers du
parc et par les gestionnaires
Il ressort des enquêtes auprès des visiteurs un lien fort entre parc zoologique et végétation locale,
reconnu sous le terme principal de garrigue et évoquant la flore indigène. Contrairement à la faune,
seule la flore locale est perçue sur le parc zoologique alors que des essences introduites ont été
plantées. Ce résultat peut provenir de la méconnaissance des essences des visiteurs mais aussi peut
être de l’intégration de tels végétaux dans nos paysages du quotidien. Un cyprès, un cèdre de l’atlas
peuvent en effet se rencontrer dans tout type d’espace vert tandis qu’une girafe ou un lion ne
peuvent être que dans des zoos sous nos climats.
Selon les Écologistes de l’Euzière (2007), la population du Languedoc-Roussillon a aujourd’hui un
sentiment d’appartenance fort lié aux Cévennes ou à la Camargue mais très peu à la garrigue,
davantage perçue comme une zone de passage. Ce n’est pas ce que nous avons constaté dans nos
entretiens. L’association très active sur cette thématique a étudié la représentation des garrigues
(CLAVEL, 2006). Un point qui nous intéresse est que la menace évoquée qui pèse sur ce type de
milieu est la pression urbaine. En revanche, l’envahissement par la forêt n’est jamais cité. Une
méconnaissance du grand public existe donc sur la dynamique des garrigues. Mais la garrigue est
dépendante du régime des perturbations anthropiques (notamment via ses troupeaux), seul garant
d’un maintien de surfaces conséquentes. La connaissance de cet aspect de son écologie apparaît
centrale dans un tel contexte.
En parallèle les gestionnaires s’interrogent sur deux points essentiels mais quelque peu
contradictoires concernant la végétation. D’une part le vieillissement et l’affaiblissement des
plantations du parc font émerger la nécessité de reboiser, et donc un souhait de ne pas perdre
l’aspect boisé du parc, et d’autre part la gestion de la forêt est primordiale pour limiter le risque
incendie par la DFCI ce qui implique l’idée de couper des arbres afin de générer des discontinuités
dans le tapis végétal (verticales par éliminations de strates, et horizontales par créations de bandes
94
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
coupe feu). Dans ce cadre, un plan de gestion de la forêt à l’échelle du parc, à mettre en lien avec la
gestion actuelle du PZL, apparaît nécessaire.
4.2. Le PZL : un site dont les représentations sont distribuées entre
les usagers selon leur lieu de résidence
4.2.1. La garrigue, au cœur des évocations des montpelliérains et des habitants de
l’agglomération de Montpellier
A partir de l’enquête sur les représentations sociales que nous avons effectuée, il ressort qu’il y a une
dichotomie de représentation entre les montpelliérains et les habitants de l’agglomération de
Montpellier. Cette différence se dévoile en partie dans l’importance que ces derniers accordent à la
végétation qui les entoure.
En effet, au regard des résultats, nous remarquons que le mot garrigue apparaît dans les évocations
des deux populations. Aussi, il se positionne comme élément important du noyau central car il a
fréquemment été cité et a des rangs d’importance très élevés. Le mot garrigue apparait donc comme
étant un enjeu environnemental implicite pour les habitants de Montpellier et ceux de
l’agglomération.
Par ailleurs, ce que nous trouvons intéressant, c’est la place qu’occupe le terme forêt dans le schème
de penser de ces deux groupes. Ainsi, les individus enquêtés distinguent bien la garrigue de la forêt.
L’un fait partie du noyau central et l’autre se trouve dans la seconde zone périphérique. Cela
démontre la différence d’importance que ces deux catégories accordent à la forêt. Est-ce à dire que
pour eux la garrigue n’est pas de la forêt ? Qu’entendent-ils par forêt, garrigue ? Quels sont les
contenus de ces deux termes pour les habitants de la région ? Aussi, le fait que ce terme apparaisse,
cache-t-il une demande implicite de la part du public qui, contrairement à l’aspect actuel du PZL,
dominé par une végétation dense, veulent voir plus d’espaces ouverts ?
4.2.2. Des espèces porte drapeau, dans les évocations mais loin des thèmes des
acteurs et des gestionnaires
L’autre problème auquel l’on devra se confronter est celui aussi ambigu que polysémique du mot
nature. En effet, il ressort des entretiens réalisés et des questionnaires effectués, qu’il y a une
différence de conception de la nature et cela apparait bien lorsqu’il s’agit d’un espace vert urbain,
aussi atypique que le PZL.
95
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Pour certains naturalistes par exemple, le PZL n’est rien d’autre qu’un espace municipal. Cela
transparait à travers le discours d’un membre de la société d’horticulture de l’Hérault que nous
avons interviewé. A la question « vous avez parlé du parc Méric, mais est-ce que vous avez déjà fait
des sorties sur les espaces verts du nord de Montpellier, au bois de Montmaur, réserve du lez, parc du
lunaret… ? », l’interlocuteur a répondu : « non on va plutôt à Teyran, on va pas dans les jardins
municipaux, on va dans la nature ». Cette réponse prouve que les espaces verts de la ville ne sont pas
considérés comme des lieux de biodiversité, c’est pour cette raison qu’ils ne sont pas suffisamment
investis par les associations qui font de l’éducation à l’environnement.
Or, nous avons pu constater à partir du recueil des évocations que le public considère le PZL comme
un espace de nature en ville. Non seulement il lui associe une forte dimension sociale, en ce sens que
c’est un espace de divertissement, de découverte et de détente, mais il voit également en cet
espace, un sorte d’îlot urbain de nature.
Les gestionnaires pour leur part, accordent une grande importance à tout ce qui constitue le capital
« biodiversitaire » du PZL, à savoir les espèces animales exotiques. Ils sont pour la plupart fiers
d’avoir un espace « naturel » en ville, qui de plus abrite une biodiversité exotique et locale non
négligeable. Ces différences de perception d’un même objet se manifestent également dans les
pratiques qui sont associées à cet espace. Le public y voit un espace de loisir, de détente et de nature
urbaine ; les gestionnaires quant à eux l’utilisent comme un outil de sensibilisation à la biodiversité ;
les associations par contre, s’auto-excluent de cette sphère. Ainsi, on voit bien que la nature des uns,
n’est pas la nature des autres.
Aussi, il y a la place primordiale de certaines espèces exotiques telles que le lion et la girafe, qui font
l’unanimité dans les représentations. Pour le public, ces deux espèces apparaissent comme des porte
drapeaux d’une certaine biodiversité en danger, loin des discours naturalistes et des autres
associations d’éducation à l’environnement. Ici encore, il a y une richesse dans les représentations
que chaque groupe d’acteurs se fait de la biodiversité animale. Les associations locales sont plutôt
tournées vers la biodiversité locale, tandis que le PZL, plus tourné vers la biodiversité exotique,
apparaît quelque peu déconnectée des préoccupations et enjeux des naturalistes et des autres
associations montpelliéraines. Cela peut dans une certaine mesure expliquer la situation d’isolement
dans lequel ce parc se trouve.
Ainsi, comment dans ce contexte concilier les divers enjeux environnementaux locaux et globaux ?
Cette question reste toute entière et mérite que les gestionnaires des espaces, les associations et les
populations puissent trouver un compromis sur cette question. Car, les questions de protection de
96
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
l’environnement sont le dénominateur commun de tous ces acteurs. Une médiation scientifique
autour de ces différents enjeux est donc souhaitable afin de créer une réelle dynamique en matière
de protection de la biodiversité méditerranéenne et des autres espèces menacées locales ou non.
4.3. La garrigue, un point de convergence à exploiter pour structurer
le réseau des acteurs
Les résultats obtenus montrent la convergence et la complémentarité des intérêts des acteurs vers
cet objet qu’est la garrigue. Le zoo peut alors s’inscrire comme espace de transversalité permettant
la rencontre de ces acteurs.
4.3.1. Un terrain opérationnel pour les naturalistes qui détiennent des
connaissances
L’étude écologique du site a montré la diversité des milieux naturels présents sur le parc de Lunaret :
forêt, garrigue, ripisylve du Lez. On note en particulier la présence de quatre espèces protégées, dont
trois d’entres elles sont des herbacées typiques de la région méditerranéenne. Par ailleurs, des
stations d’orchidées, particulièrement appréciées par ces acteurs, sont présentes sur le site.
Lors des entretiens, les associations naturalistes ont pointé l’intérêt écologique du site, tout en
admettant ne pas l’investir. Celles-ci préfèrent exploiter d’autres terrains, plus à l’extérieur de la ville,
présentant pour eux un plus fort intérêt. Plusieurs éléments convergent sans doute ici pour
expliquer la frilosité des naturalistes vis-à-vis du parc zoologique : (i) présence d’un public
peu compatible avec certaines activités contemplatives, (ii) recherche de terrains d’activité
naturaliste peu aménagés, en environnement non urbain, et non réglementés, le tout
façonnant un contexte propice à la découverte.
Pour intéresser ces associations et les faire venir sur le site, il est donc nécessaire d’imaginer des
voies de mutualisation de moyens (logistiques, financiers, …), de co-gestion de milieux dans le but
d’élever le niveau d’attractivité naturaliste des sites, de « réserver » un espace de travail adapté à
l’activité naturaliste, notamment contemplative, etc …
Il peut être aussi intéressant de bénéficier de leurs connaissances en matière d’inventaires et gestion
des milieux, et plus particulièrement des garrigues, certaines associations menant des activités
d’expertise à la manière de bureaux d’études.
97
Master DAIT 2011
4.3.2. Une
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
thématique
{
investir
par
les
associations
d’éducation
{
l’environnement
Les associations d’éducation à l’environnement ont aujourd’hui timidement investi le zoo. En
l’occurrence, lors de notre entretien avec le réseau COOPERE 34, il a été indiqué que les thèmes les
plus abordés par les adhérents sont : les jardins partagés, l’éducation à l’alimentation, et la gestion
de l’eau.
Fort de sa richesse écologique, le zoo offre une possibilité d’ouverture vers le thème des garrigues,
en lien direct avec l’environnement proche des enfants et les problématiques des territoires dans
lesquels ils vivent.
Notons qu’un tel partenariat entre une association d’éducation à l’environnement et le zoo a déjà
existé. Il concernait des animations naturalistes à destination des scolaires sur la réserve du Lez.
Par ailleurs, le programme « la tête et les jambes », porté par la ville de Montpellier, qui allie activités
éducatives et sportives pour les enfants, pourrait utiliser le zoo comme espace de sensibilisation. On
peut aussi penser à la fête de la biodiversité, ou aux manifestions dans le cadre de l’opération « la
nature s’invite en ville » qui a eu lieu l’année dernière.
Une des vocations futures du pôle pédagogique du zoo pourrait alors être d’appuyer et de
coordonner ces animations, de faire émerger un travail commun à ces acteurs. Il pourrait ainsi
constituer une interface entre les associations et la ville de Montpellier à propos des questions
d’éducation à l’environnement, par exemple en abordant les liens homme/nature/sociétés dans le
cadre de la transition garrigue/forêt.
4.3.3. Des gestionnaires en réflexion sur ces milieux méditerranéens
Les entretiens avec les gestionnaires ont fait ressortir leur connaissance fine des enjeux liés au milieu
dont ils assurent la gestion, ainsi que certaines de leurs attentes.
L’évolution de la forêt, confirmée par l’étude écologique, est pointée comme un enjeu important de
la gestion du site, dont le vieillissement des peuplements inquiète. Une réflexion peut ainsi être
menée sur les itinéraires sylvicoles permettant de réduire la combustibilité des massifs tout en
garantissant la pérennité du couvert, des conditions d’accueil (ombrage, quiétude), et une
biodiversité remarquable sur le site.
98
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
La promenade étant une des motivations principales à la fréquentation du zoo (appartenance au
noyau central), le caractère ombragé du site, apporté par les formations arborées, apparaît ainsi avec
une importance moyenne de 6,3/10 pour les montpelliérains.
L’un des défis futurs de l’aménagiste sera de concilier sécurité, accueil du public et intérêt écologique
dans sa gestion du tapis végétal.
4.3.4. Un terrain de recherches pour demain ?
La proximité avec l’université Montpellier II et le complexe Agropolis fait du parc zoologique un
candidat privilégié pour la mise en œuvre de programmes de recherche sur le long terme.
Il pourrait servir de laboratoire in situ, à l’image (et de manière complémentaire) du site de
Puechabon, aujourd’hui mondialement connu, et contribuer à mieux connaître et comprendre les
écosystèmes méditerranéens et leurs évolutions dans un contexte aménagé. Le contact et les
interactions avec le milieu urbain peut par ailleurs ouvrir la porte à des études sur l’impact de la
fréquentation du public, ou l’influence de la ville sur ces espaces de nature et la connectivité
écologique.
Le zoo pourrait aussi former un site pilote pour des expérimentations de techniques de gestion par
l’homme de ces milieux, parmi lesquels la garrigue.
Les étudiants peuvent par ailleurs être inclus dans cette dynamique, soit par des enseignements de
terrain réalisés dans le parc, soit par des projets en relation avec le PZL, ou encore via les associations
étudiantes naturalistes.
Outre l’intérêt académique, une collaboration avec le monde de la recherche peut permettre aux
gestionnaires de bénéficier de données d’inventaire, de suivi et d’évaluation des enjeux
environnementaux sur le PZL, qui les aideront dans leur prise de décision.
En conclusion, le PZL en tant qu’espace de garrigue apparaît comme fédérateur des acteurs
rencontrés. L’exploitation et la mise en avant de cette thématique peut permettre de structurer et
coordonner le réseau, apparu encore faible aujourd’hui, à travers des activités naturalistes,
d’éducation et de recherche.
Si le réseau COOPERE 34 joue aujourd’hui ce rôle pour d’autres thématiques, la place reste ouverte
pour que le PZL saisisse cette opportunité et assume son héritage de garrigue.
99
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Par ailleurs, ce thème est d’autant plus d’actualité qu’un PNR des Pays de Garrigues est en cours de
construction. Dans cette dynamique, le PZL pourrait jouer le rôle de lien entre ces territoires et la
ville, permettant au public citadin de prendre conscience des enjeux et problématiques liés à ces
espaces naturels.
100
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
5. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES
A la lumière des résultats de notre étude et des observations directes sur terrain, nous envisageons
des lignes directrices pour améliorer l’aménagement du zoo, qui se déclinent sur quatre axes : les
propositions pour améliorer la communication, accroître les partenariats, renforcer la pédagogie et
réaménager le site.
5.1. Communication
Il apparait indispensable de renforcer la stratégie d’information, d’éducation et de communication
(I.E.C). Les informations doivent mieux circuler entre d’une part les équipes du parc et d’autre part
entre le grand public et les autres acteurs (services techniques de la ville, éducateurs, associations et
scientifiques, secteur touristique, etc.). Pour cela il s’agit :

D’améliorer la qualité des panneaux, par la simplicité des images et des écritures à l’intérieur
et à l’extérieur du parc, pour donner envie de lire et apporter une meilleure compréhension
au public du zoo. Depuis l’extérieur de la ville des points de vue pourraient par exemple être
mis en valeur sur le zoo (table d’orientation, sensibilisation à la stratégie de conservation de
la biodiversité employée par la ville, rôle du PZL dans cette stratégie,…) ;

D’informer et de sensibiliser les usagers du parc pour un changement de comportements à
l’intérieur du parc (exemple : la cigarette en lien avec le risque d’incendie) ;

De réaliser et distribuer des plaquettes simplifiées aux usagers pour une meilleure
compréhension et appropriation du message ; De cibler le type de message, la quantité
d'information et les médias par lesquels le transmettre selon les publics visés ;

De proposer un plan du PZL plus lisible en y accentuant les points de repère paysagers, en
améliorant la lecture des animaux et de la végétation présente sur le site ainsi qu’en
indiquant des temps de parcours ;

D'organiser des conférences périodiques pouvant faire participer les scientifiques, les
chercheurs, les acteurs politiques et les associations pour donner plus de visibilité au parc ;

Renforcer les capacités des gestionnaires du parc à travers des formations en anglais pour
mieux communiquer, et mettre en place une stratégie de visites d’échanges dans d’autres
parcs.
101
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
5.2. Partenariats
Les propositions de partenariats résultent de notre vision externe du zoo et de la compréhension que
nous en avons grâce aux différentes personnes rencontrées.

Exploiter le potentiel existant à travers des prises de contacts avec des associations
naturalistes et d’éducation à l’environnement en visant à renforcer les actions d’animation,
d'événementiel, de formation du personnel, d'échange et de partage d’expériences et de
communication ;

Renforcer les relations avec les écoles et centres de loisirs afin de promouvoir l'outil zoo dans
les animations et la sensibilisation à l'environnement à destination des enfants ;

Renforcer les liens avec les universités et les instituts de recherche, en lien avec des
thématiques qui aident à la gestion du parc (la garrigue, les écosystèmes humides, la faune
locale, l’élevage, les préférences des visiteurs, les méthodes d’éducation, les approches de
conservation, marketing et communication, technologies de l'information et de la
communication, etc. …), et dans un but académique de publication scientifique (médecine
vétérinaire, éthologie, biologie des populations, bien-être animal, biologie de la
reproduction, génétique, etc. …).

Adhérer au réseau COOPERE 34 pour bénéficier de formations et journées d’échanges, d’une
aide au montage de projets avec d’autres membres et d’une meilleure visibilité du zoo en
tant qu’acteur de l’éducation à l’environnement ;

Réactiver le projet de refuge LPO.
5.3. Pédagogie
Au vu du potentiel qu’a le pôle pédagogique il est indispensable de :

Développer les méthodologies et les techniques d’animations ;

Former régulièrement les animateurs ;

S’ouvrir et échanger des idées avec d’autres associations sur le montage des animations pour
être innover ;

Élargir l’expérience pédagogique du public à travers des outils web et les réseaux sociaux ;

Renforcer les informations aux visiteurs à propos des heures d’alimentation des animaux
pour favoriser les échanges avec les soigneurs animaliers ;
102
Master DAIT 2011

Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Orienter les ateliers vers la connaissance de la faune et flore locale d’une part, et sur les
enjeux de conservation des espèces exotiques menacées et le lien du zoo avec la
conservation in-situ d'autre part.
5.4. Aménagements
Le parc zoologique de Montpellier accueille près de 600.000 visiteurs par an et est ouvert 365 jours
par an. Ainsi, il paraît important de :

Réaliser des locaux pour l’accueil et la restauration des enfants ;

Réhabiliter le sentier botanique ;

Réfléchir à l’ouverture des milieux en lien avec la gestion du risque incendie, l’intérêt
écologique des milieux ouverts, l’ombrage pour les visiteurs, et les points de vue potentiels
sur l’arrière pays;

Améliorer l’accessibilité des zones difficiles d’accès aux usagers ;

Réaménager les parkings et l’accès piéton au zoo dans un souci de sécurité ;

Aménager un terrain pour l’inventaire et le suivi d’espèces floristiques au sein du zoo ;

Ajouter les points d’eau ;

Mettre en valeur le bâti ancien (Tour de la Valette depuis laquelle le visiteur pourrait avoir un
panorama sur le paysage environnant, le centre Darwin) et le patrimoine végétal en lien avec
l’histoire du parc ;

Améliorer la connectivité avec la réserve du Lez par des chemins accessibles, ainsi qu’avec le
Bois de Montmaur ;

Penser l’aménagement du zoo à l’échelle de son environnement proche (Agropolis, réserve
du Lez, bois de Montmaur, quartiers résidentiels)

Améliorer la lisibilité des sentiers (fléchage, parcours) notamment au niveau des
intersections.
Au vu des intérêts écologiques et paysagers, un plan de gestion globale du parc permettrait
d'intégrer l'ensemble de ces éléments
103
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
CONCLUSION
Le parc zoologique de Montpellier est un espace vert de la ville ancré dans les habitudes des
montpelliérains. Il combine, sur un même site à entrée gratuite, un espace de conservation ex situ de
la biodiversité avec une importante collection animale dans un espace de garrigue en ville. Les
motivations de visites sont variées ainsi que les attentes.
Cette étude a eu pour objectif de comprendre les multiples rôles propres à ce zoo pour les
montpelliérains. Pour répondre à cette question complexe, la méthodologie utilisée lie sociologie et
écologie en étroite interdisciplinarité, associées à l’œil extérieur de l’étudiant.
Trois axes de travail ont été retenus :

Etablir un état des lieux écologique et paysager du site.

Comprendre les représentations sociales des visiteurs

Comprendre le fonctionnement et les relations des associations montpelliéraines autour de
la thématique de l’éducation à l’environnement et leurs liens éventuels avec le zoo
Notre travail non exhaustif (41 entretiens, 173 questionnaires) a dès lors permis de dégager les rôles
sociaux et environnementaux méconnus du parc zoologique, dépassant ainsi les quatre rôles officiels
définis par l’EAZA (conservation, recherche, éducation, divertissement). Les rôles d’espace vert,
d’espace de détente, de promenade et de pique-nique, propres à la configuration du parc, sont
notamment ressortis lors des enquêtes.
L’histoire nous permet de comprendre que cette association entre zoo et garrigue est le fruit d’une
opportunité, mais que si les deux aspects sont présents dans l’esprit de certains visiteurs, le lien
direct est peu assumé. Il s’agit ainsi aujourd’hui de concilier conservation ex situ des animaux et
conservation in situ de la garrigue, l’exotique et le local, dans un souci de présentation au public, de
réponse à ses attentes et du mise en valeur de ces patrimoines.
Les entretiens et observations de terrain ont fait ressortir les fortes potentialités du parc zoologique,
aujourd’hui sous-exploitées, notamment autour de la thématique de la garrigue. Très présente dans
les représentations sociales des visiteurs, des associations et des gestionnaires, cette garrigue joue
un rôle dans la continuité entre les espaces verts des rives du Lez et du bois de Montmaur, et
contient quatre espèces protégées.
104
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
Par ailleurs, elle est un thème fédérateur pour les associations naturalistes et d’éducation à
l’environnement, dont le parc zoologique pourrait être un outil pour un travail en transversalité.
L’implication des associations dans la vie du parc zoologique pourrait par ailleurs le dynamiser et
permettre à la société de se l’approprier tout en favorisant l’élaboration d’une conscience écologique
à travers les activités pédagogiques proposées.
De plus, dans l’optique d’une création d’un PNR des Pays de Garrigues, le parc zoologique de
Lunaret, à l’interface entre ces espaces naturels, le territoire de garrigues, et la porte d’entrée de la
ville de Montpellier, pourrait participer à cette dynamique en jouant auprès du public citadin un rôle
de relais des spécificités, enjeux et problématiques liées à ces territoires.
Enfin, dans un contexte de prise en conscience des enjeux environnementaux, notamment à travers
l’engagement de la ville de Montpellier en faveur de la biodiversité, il devient nécessaire de l’intégrer
à la vie de la cité. Cependant, dans un souci de concevoir des aménagements qui rassemblent les
citadins, il est primordial de connaître leurs aspirations à ce sujet. De la même manière, afin de
concevoir une gestion adéquate, il est nécessaire de mieux connaître l’environnement du parc. Les
liens à tisser avec le monde de la recherche et la société semblent alors évidents.
105
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES

Abric, J. C. Coopération, compétition et représentations sociales. (1987).

Beier, P., Majka, D. & Jenness, J. Conceptual steps for designing wildlife corridors. Cambridge
University Press edn, (2006).

BIOTOPE & LR, D. Catalogue régional des mesures de gestion des habitats et des espèces
d'intérêt communautaire. . (2009).

CITES & UNEP. Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées d'extinction: Annexes I, II et III. . 42 (Genève, 2011).

Compte, A. Evaluation du patrimoine et définition des objectifs de gestion de la Réserve
Naturelle volontaire du Lez. . 128 (1999).

Crozier, M. & Friedberg, E. L'acteur et le système: les contraintes de l'action collective. (1992
première parution en 1977).

DIREN. Languedoc- Roussillon: Profil Environnemental du Languedoc- Roussillon. (2006).

Dur, M. Le Parc Henri de Lunaret: le zoo. (1967).

Euzière, L. é. d. l. Garrigue: une histoire qui ne manque pas de piquant. (2007).

GIEC. Changements climatiques 2007: Rapport de synthèse. Contribution des Groupes de
travail I, II et III au quatrième Rapport
d’évaluation du Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat *Équipe de rédaction principale, Pachauri, R.K.
et Reisinger, A]. 103 (Genève, 2007).

Gilles, C. Montpellier: Elaboration d'une stratégie de gestion des délaissés. 109 (2010).

Jouve, B. Prospectives territoriales et gouvernance urbaine: quelles convergences à Lyon? ,
(Lille, 2001).

Lecomte, B. La forêt et ses produits: description et enjeux. Vol. 1 152 (1998).

Luc, D. Points de vue sur la garrigue: 30 panoramas du Gard et de l'Hérault. (2006).

Malingrey, P. Introduction au droit de l'environnement. (2004).

Marie, M. S. & Ferras, C. Bois et forêts de l'Hérault: Histoire de la forêt héraultaise de la
préhistoire à nous jours. (1998).

Martin, C. La Garrigue et ses hommes. (2008).

Montpellier, V. d. Schéma directeur du Réseau Vert: mise en réseau des espaces de nature
de la commune. 28 (2007).
106
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain

Moscovici, S. La psychanalyse, son image et son public. (1976).

Olivier, L., Galland, J. P., Maurin, H. & Roux, J. P. Livre rouge de la flore menacée de France.
Tome I: espèces prioritaires. (1995).

ONERC. Stratégie nationale d'adaptation au changement climatique. (2007).

Sahli, M. El khroub, la nature et la ville: une culture écologique naissante. 12 (Algérie, 2009).

Vinck, V. B. Méthode pour l'atlas des paysages: Enseignements méthodologiques de 10 ans
de travaux. 48 (2004).
ARTICLES et RAPPORTS

Abric, J. C. Pratiques sociales et représentations. (1994).

Abric, J. C. La recherche du noyau central et de la zone muette des représentations sociales.
érès Hors collection, 22 (2003).

Anonymous. Le printemps apporte du nouveau au Parc Zoologique de Montpellier. Midi Libre
(1977).

Anonymous. Montpellier Notre Ville. Montpellier Notre Ville (1979).

Anonymous. Montpellier Notre Ville. Montpellier Notre Ville, 16 (1986).

Anonymous. Carrés Verts, parc Zoologique du Lunaret: étude préliminaire en vue d'une
définition du cadre végétal paysager et son évolution dans le contexte du Zoo. (Montpellier,
2004).

Audric, S. & Tasqué, O. Repères Synthèse pour l’économie du Languedoc-Roussillon. INSEE,
Montpellier Agglomeration, 6 (2011).

Clergeau, P. & Désiré, G. Biodiversité, paysage et aménagement: du corridor à la zone de
connexion biologique. Mappemonde 55 3, 5 (1999).

Courcoux, G. Quel futur pour la biodiversité? Des scénarios pour agir. Actualité scientifique, 2
(2010).

Delescaille, L. M. La restauration des pelouses calcicoles en Région wallonne: aspects
scientifiques et techniques. Parcs et Réserves 61, 8 (2006).

Jodelet, D. in Les représentations sociales
(1994).

Garrabé, M. La valeur économique des actifs publics naturels d'agrément urbains. 13
(Montpellier, 1996).

Luginbuhl, Y. La demande sociale de paysage. In Séance inaugurale du conseil national du
paysage. 21 p (Montpellier, 2001).
(Ed Presses Universitaires de France) 36-57
107
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain

Moscovici, S. in Social représentations (Ed Paris- Cambridge) 3-69 (1984).

Musselin, C. Sociologie de l’action organisée et analyse des politiques publiques : deux
approches pour un même objet ? Revue française de science politique 55, 20 (2005).

Myers, N., Mittermeier, R., Mittermeier, C., Fonseca, G. d. & Kent, J. Biodiversity hotspots for
conservation priorities. Nature 403, 6 (2000).

Pison, G. Populations et Sociétés: Tous les Pays du monde. 8 (Paris, 2009).

Quezel, P. Biodiversité végétale des forêts méditerranéennes, son évolution éventuelle d'ici à
trente ans. Forêt méditarréenne 20, 6 (1999).

Seferdjeli, L. in Paroles de praticiens et description de l'activité (Ed Boeck Université) Ch. 7,
228 (Stroumza, K., G. Plazaola., Itziar., 2007).

Technopole, P. Montpellier deuxième sur 28 villes de plus de 200 000 habitants. (1992).
SITES WEB
AFDPZ. Association française des parcs zoologiques : Présentation. Consulté en Juin 2011. Site de
l’Association
Française
des
Parcs
Zoologiques.
*En
ligne+ :
http://www.afdpz.org/index.php?option=com_content&view=article&id=56&Itemid=67
CEPA, 2010. Consulté en juin 2011. Site de l’Association pour la Conservation des espèces et des
populations animales. [En ligne] : http://www.cepa-association.org/
CLAVEL, Sébastienne., 2006. Quelles représentations a-t-on de la garrigue ? Des paradoxes aux
enjeux. Montpellier. Consulté en Juin 2011. [En ligne] : http://www.loupic.com/Le-rendez-vous-desGarrigues-du-5.html
DIREN LR et Agence Folléa-Gautier, 2008. Organisation des paysages de l’Hérault. Consulté le 3 mai
2011. Site de la DIREN. [En ligne] : http://atlas.dreal-languedoc roussillon.fr/Herault/organisation.asp
DROITNATURE, 2011. Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu de
l’Europe. Annexe I : liste des espèces de flore strictement protégées. Etat en vigueur depuis le 1er
mars 2002. Consulté en juin 2011. Site du « Droit de la protection de la Nature en France ». [En
ligne] : http://droitnature.free.fr/Shtml/ConvBerne.shtml
DROITNATURE, 2011. Directive Européenne concernant la conservation des habitats naturels ainsi
que de la faune et de la flore sauvages : annexes II, IV et V. Etat en vigueur depuis le 21 mai 1992.
Consulté en juin 2011. Site du « Droit de la protection de la Nature en France ». [En ligne] :
http://droitnature.free.fr/Shtml/DirectiveHFF.shtml
EAZA. Association européen des zoos et aquariums. Consulté en Mai 2011. [En ligne]
http://www.eaza.net
GÉOPORTAIL. Le portail des territoires et des citoyens, cartes IGN et images satellites. Consulté en
juin 2011. Site du Géo-portail. [En ligne] : http://www.geoportail.fr
108
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
GIRARDIN, 2002. Atlas des paysages du Cher. Consulté le 10 juin 2011. [En ligne] :
http://www.cher.pref.gouv.fr/atlas-cher/Chapitres/CHAP-A04.pdf
INPN, 2011. Inventaire National du Patrimoine Naturel. (Page Consulté le 8 juin 2011). Site du
Muséum d’Histoire Naturelle de Paris. [En ligne]: http://inpn.mnhn.fr/isb/download/fr/maps.jsp
(cité comme INPN, 2011).
INSEE, 2011. Audric, S., et Tasqué, O. La population de Montpellier Agglomération a triplé au cours
des cinquante dernières années. Consulté le 6 juin 2011. Site de l’INSEE. [En ligne]:
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=1&ref_id=16088 (cité comme INSEE, 2011).
JPK, Frédéric Bazille, 2009. Consulté le 05 juin 2011. [En ligne] : http://www.montpellierhistoire.com/page335/page388/page388.html
LAROUSSE, 2011. Dictionnaire français en ligne. Consulté le 10 juin 2011. [En ligne] :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais-monolingue
OFME, 2009. Lexique paysage et forêt. Consulté le 10 juin 2011. [En ligne] :
http://www.ofme.org/crpf/documents/doc/04%20Lexique%20paysage%20et%20foret.pdf
MONTPELLIER AGGLOMERATION, 2006. Montpellier Agglomération – le Schéma de Cohérence
Territoriale (SCOT). Consulté le 10 juin 2011. Site de la Ville de Montpellier. [En ligne] :
http://www.montpellier-agglo.com/nos-grands-projets/schema-coherence-territoriale/le-schemade-coherence-territoriale-scot--42023.khtml
MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. Arrêté du 29 octobre 1997 relatif à la liste des espèces
végétales protégées en région Languedoc- Roussillon (Journal officiel du 16 février 1998). Consulté en
juin
2011.
Site
du
Muséum
d’Histoire
Naturelle
de
Paris
*En
ligne+ :
http://www.mnhn.fr/mnhn/cbnbp/flore/textes/detail/languedocroussillon.htm
MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE [Ed]. 2003-2010. Inventaire national du Patrimoine
naturel. Consulté en juin 2011. Site du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris *En ligne+ :
http://inpn.mnhn.fr
PNR DU VERCORS, 2010. Fenêtre avec vue –Paysage –Paysage et urbanisme. Consulté le 10 juin
2011. [En ligne] : http://blogs.parc-du-vercors.fr/paysage-et-urbanisme/paysage/fenetre-avecvue.html
SDAP 77. 2011. Glossaire. Site du SDAP 77. Consulté le 10 juin 2011. [En ligne] :
http://www.culture.gouv.fr/culture/sites-sdaps/sdap77/glossaire.htm
TELABOTANICA, 2011. Base de données : Flore, France métropolitaine. Consulté en juin 2011. Site du
Réseau TelaBotanica. [En ligne]: http://www.telabotanica.org/eflore/BDNFF/4.02/nn/817
THALER, LOUIS, 1998. L'espèce : type ou population ? Université Montpellier II, Institut des sciences
de l'évolution, Sauve qui peut !, n°10. Consulté en juin 2011. Site de l’INRA. *En ligne+ :
http://www.inra.fr/dpenv/thales10.htm
VILLE DE MONTPELLIER, 2011. Montpellier mille et une vie, Plan de Montpellier. Consulté le 2 juin
2011. Site de la Ville de Montpellier. [En ligne] : http://www.montpellier.fr/2447-planmontpellier.htm
VILLE DE MONTPELLIER, 2011. Parc Zoologique de Montpellier. Consulté en juin 2011. Site de la Ville
de Montpellier. [En ligne] : http://zoo.montpellier.fr/
109
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
VILLE DE MONTPELLIER, 2011. Associations de Montpellier. Consulté en juin 2011. Site de la Ville de
Montpellier. [En ligne] : http://assos.montpellier.fr/
WAZA. Association mondiale des zoos et aquariums, 2006. Understanding animals and protecting
them: About the World Zoo and Aquarium Strategy, Marketing brochure. Berne. Consulté en Mai
2011.
[En
ligne] :
http://www.waza.org/files/webcontent/documents/cug/docs/Marketing%20brochure.pdf
WAZA. Association mondiale des zoos et aquariums, 2006. Construire un avenir pour la faune et la
flore : La Stratégie Mondiale de Conservation des Zoos et Aquariums. Consulté en Mai 2011, [En
ligne] : http://www.waza.org/files/webcontent/documents/WZACS_FR.pdf
110
Master DAIT 2011
Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain
ANNEXES
111
ANNEXE 1. Organigramme du Parc Zoologique de Lunaret
DIRECTION
Directeur: M. Luc Gomel
1ER VÉTÉRINAIRE
DIRECTRICE DU PARC
ZOOLOGIQUE
M. Cédric Libert
Mme. Laurence Colas
PÔLE PÉDAGOGIQUE
PÔLE ACCUIEL ET
SURVEILLANCE
Responsable
Responsable
M. Vicent Perret
M. Mathieu Abouladze
PÔLE SOINS ANIMALIERS
PÔLE TECHNIQUE
Responsable
Responsable
M. Stéphane Sabot
M. Jérôme Monyer
Responsable adjoint
Resonsable adjoint
Responsable adjoint
Responsable adjoint
quatre animateurs
27 soigneurs animaliers
un électrotechnicien
14 agents d'accueil et de
surveillance
3 cuisiniers
14 agents techniques
112
ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations
FICHE D’ENQUÊTE EXPLORATOIRE SUR LES REPRÉSENTATIONS
1) Identification de l’interviewé
Date :
Lieu où se déroule l’entretien:
Profession :
Lieu de résidence :
Age :
Sexe :
2- Parc zoologique de Lunaret
- Association libre
Lorsque vous entendez « Parc zoologique de Lunaret », quels sont les cinq mots ou
expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit ?
- Hiérarchisation
Maintenant classez-les par ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le
chiffre 1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par
ordre d’importance.
Items
1
Ordre d’importance
2
3
4
5
113
ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations
3- « éducation à l’environnement »
- Association libre
Qu’évoque pour vous l’expression « éducation à l’environnement », quels sont les
cinq mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit ?
- Hiérarchisation
Maintenant classez-les l’ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le chiffre
1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par ordre
d’importance.
Items
1
Ordre d’importance
2
3
4
5
4- Animaux
- Association libre
Quels sont les cinq mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit à
la vue des animaux du zoo?
- Hiérarchisation
Maintenant classez-les l’ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le chiffre
1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par ordre
d’importance.
114
ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations
Items
1
Ordre d’importance
2
3
4
5
Questions supplémentaires :
-
Quelles sont les motivations qui vous amènent au parc zoologique de Lunaret ?
-
Avec qui y allez –vous et à quelle fréquence ?
115
ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations
Les représentations sociales du parc zoologique de Lunaret
Questionnaire d’enquête DAIT 2011
Questionnaire n° :……………
Code enquêteur : ……………
Circonstances de l'enquête:
Q01- Lieu où se déroule l'enquête:
 Parc zoologique de Lunaret
 Réserve du Lez
 Bois de Montmaur
Q02- Temps qu'il fait:
 Ensoleillé
 Couvert
 Vent
 Pluie
Q03- Environnement de la personne enquêtée:
 Seule
 Avec enfants
 Avec autre(s) adulte(s)
Indentification de l'interlocuteur
Q04- Sexe:
 Femme
 Homme
Q05- Année de naissance: …………………………………………….………………..
Q06- Lieu de résidence:…………………………………………….….…………………
Q07- Profession: ………………………………………………….……………………….
Q08- Faites-vous partie d’une association ?...........................................................
-
Laquelle ? …………………………………………………….…………………
-
Objet de l’association ? ……………………………………….……………..
-
Votre rôle dans cette association : ……………………….………………..
Q09- Lieu de naissance et/ou enfance:
 Rurale
 Urbaine
Q10- Enfants:
 Oui
116
ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations
 Non
Q11- Fréquence de fréquentation du PZL par an: …………………………………..
Q12- Autres espaces verts fréquentés de Montpellier:
 Parc zoologique de Lunaret
 Réserve du Lez
 Bois de Montmaur
 Domaine de Restinclières
 Autres
Q13- Motifs de la visite:




Évocation hiérarchisée
Q14- Pourriez-vous citer dix mots, idées ou expressions qui vous viennent à l'esprit à l'évocation de l'expression "parc
zoologique de Lunaret". Classez-les selon l’ordre d'importance que vous leur accordez.
Ordre
d’importance
Mots et expressions
Durée de l’évocation : ………………..
Nombre de relances : …………………
Observations :
117
ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action »
Guide d’entretien - Associations
Identification de l’interviewé
Nom :
Profession :
Prénom :
Lieu de résidence :
Age :
Sexe :
Origine : urbaine/rurale
Pouvez-vous nous parler un peu de votre structure et de votre rôle au sein de cette structure ?










Objectif
Activités
Mise en œuvre : où ? comment ? échelle ? public visé ? avec qui ?
Insertion des activités dans la législation ?
Votre rôle/position dans l’association
Votre ancienneté
Votre intérêt pour l’association
Comment avez-vous connu cette association ?
Sources de financement
Parlez nous de l’organisation de votre structure.


AG
Organigramme
Parlez nous des liens avec vos partenaires.


Quels partenaires ?
Origine des partenariats (comment les partenariats se sont-ils montés ?)
Menez-vous des activités à travers le parc zoologique de Montpellier ?



Une coopération avec le zoo vous semble-t-elle intéressante dans le cadre de vos
activités ? si oui, en quoi ?
Selon vous, quels sont les points faibles et points forts du zoo ?
Peut-il être un espace de pédagogie/sensibilisation à l’environnement ? Sur quel(s)
thème(s) particulièrement ?
Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ?
Quelles sont les solutions envisagées ?
118
ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action »
Guide d’entretien - Educateurs
Identification de l’interviewé
Nom :
Profession :
Prénom :
Lieu de résidence :
Age :
Sexe :
Origine : urbaine/rurale
Pouvez-vous nous parler un peu de votre école/centre d’éducation et de votre rôle ?
Parlez nous de l’organisation de votre structure.



Nombre de classes/tranche d’âge
Nombre d’éducateurs/enseignants/aides
Parlez nous des actions que vous menez relatives à l’éducation à l’environnement et de vos
partenaires.





Thématiques abordées avec les enfants
Durée des activités
Ancienneté des activités
Faites-vous appel à des spécialistes ?
Partenariats avec autres structures
Menez-vous des activités à travers le parc zoologique de Montpellier ?



Intérêts du zoo pour les enfants
Utilisez-vous le zoo comme support pédagogique ? Comment se déroule la visite du zoo ?
Dans quel but emmenez-vous les enfants au zoo ?
Selon vous, quels sont les points faibles et points forts du zoo ?
Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ?
Quelles sont les solutions envisagées ?
119
ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action »
Guide d’entretien - Gestionnaires
Identification de l’interviewé
Nom :
Profession :
Prénom :
Lieu de résidence :
Age :
Sexe :
Origine : urbaine/rurale
Pouvez-vous nous parler un peu du zoo et de votre rôle ?




Rôle au sein du parc zoologique
Actions quotidiennes
Ancienneté au zoo
Parlez nous de l’organisation du zoo.


Relations internes entre équipes
Travail de son équipe avec d’autres ? en quoi ?
Parlez nous de vos relations avec les visiteurs et les partenaires du zoo (associations, éducateurs…)






Interactions avec les visiteurs
Questions, critiques, attentes des visiteurs
Actions avec les partenaires
Origine des partenariats
Partenariats en cours de création
Evènements particuliers
Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ?
Quelles sont les solutions envisagées ?
120
ANNEXE 4. Mots clés en commun
*La valeur de l’indice de Simpson (D=0,94910976) nous permet de dire qu’il y a aussi une grande
diversité dans les évocations communes aux 2 groupes. Ainsi, malgré la présence d’évocations telles
que « Animaux »et « Gratuit » dont les fréquences sont plutôt élevées, respectivement 45 et 27, la
probabilité de tomber sur 2 mots clés communs identiques reste très faible pour cet ensemble de
groupes.
*Faire ressortir les enjeux environnementaux et les autres catégories de classe créées.
Mots clés communs aux 2 groupes
Agréable
Animaux
Animaux en semi liberté
Arbres
Balade
Beauté
Bien
Bien pour les enfants
Calme
Chaleur
Culture
Découverte
Détente
Ecologie
Enfants
Environnement
Espace Grand
Espace vert
Famille
Footing
Garrigue
Girafe
Grand
Grand air
Grand espace
Gratuit
Jeux
Jeux pour enfants
Les enfants
Les lémuriens
Liberté
Lion
Loisir
Marche
Montpellier
Nature
Odeur
Oiseaux
Fréquence
moyenne des mots
clés communs
5
45
1
5
14
1
1
1
4,5
1
1,5
10,5
14
1
2,5
1
1
4,5
8,5
1,5
4,5
5
4
1
2
27
2
1
5,5
1
1
4,5
2,5
2,5
1
27
1,5
1,5
pi
0,016
0,144
0,0032
0,016
0,0448
0,0032
0,0032
0,0032
0,0144
0,0032
0,0048
0,0336
0,0448
0,0032
0,008
0,0032
0,0032
0,0144
0,0272
0,0048
0,0144
0,016
0,0128
0,0032
0,0064
0,0864
0,0064
0,0032
0,0176
0,0032
0,0032
0,0144
0,008
0,008
0,0032
0,0864
0,0048
0,0048
pi²
0,000256
0,020736
0,00001024
0,000256
0,00200704
0,00001024
0,00001024
0,00001024
0,00020736
0,00001024
0,00002304
0,00112896
0,00200704
0,00001024
0,000064
0,00001024
0,00001024
0,00020736
0,00073984
0,00002304
0,00020736
0,000256
0,00016384
0,00001024
0,00004096
0,00746496
0,00004096
0,00001024
0,00030976
0,00001024
0,00001024
0,00020736
0,000064
0,000064
0,00001024
0,00746496
0,00002304
0,00002304
121
ANNEXE 4. Mots clés en commun
Ours
Parc
Parcours
Parking
Paysage
Pique-nique
Poumon vert
Promenade
Propre
Propreté
Protection
Rencontre
Repos
Rhinocéros
Sauvage
Serre amazonienne
Singe
Sortie en famille
Sport
Tranquillité
Varié
Végétaux
Verdure
Vert
Voir les animaux
Voyage
Zoo
Somme
Moyenne
Indice D de Simpson
1,5
1,5
1,5
1
1
5,5
1
14
4
4
1
2
2
1,5
1
13,5
2,5
1
5,5
3,5
1
2,5
9,5
3,5
1
1,5
6
312,5
4,807692308
0,0048
0,0048
0,0048
0,0032
0,0032
0,0176
0,0032
0,0448
0,0128
0,0128
0,0032
0,0064
0,0064
0,0048
0,0032
0,0432
0,008
0,0032
0,0176
0,0112
0,0032
0,008
0,0304
0,0112
0,0032
0,0048
0,0192
1
0,01538462
0,94910976
0,00002304
0,00002304
0,00002304
0,00001024
0,00001024
0,00030976
0,00001024
0,00200704
0,00016384
0,00016384
0,00001024
0,00004096
0,00004096
0,00002304
0,00001024
0,00186624
0,000064
0,00001024
0,00030976
0,00012544
0,00001024
0,000064
0,00092416
0,00012544
0,00001024
0,00002304
0,00036864
0,05089024
0,00078293
122
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
Salix alba L.
Saule blanc,
Saule
Salicaceae
Vivier, Saule commun
Arbre
Magnophanérophytaie
Acer campestre L.
Érable champêtre
Aceraceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Acer
monspessulanum
Erable de Montpellier
Aceraceae
Arbre/
Arbuste
Magnophanérophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Capillaire
Adiantum capillusMontpellier,
veneris L.
de-Vénus
de
Cheveu- Adiantaceae
Acer platanoides L
Érable plane
Aceraceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Aesculus
hippocastanum L.
Marronnier d'Inde
Hippocastanaceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Anacamptis
pyramidalis L.
Anacamptis
pyramide,
pyramidal
Herbacée
Hémicryptophytaie
Alnus glutinosa L.
Aulne glutineux, Aulne
Betulaceae
noir, Aulne poisseux,
Arbre
Magnophanérophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Arbuste
Parvophanérophytaie
Anchusa italica
Aphyllanthes
monspeliensis L.
en
Orchis Orchidaceae
Bourrache
bâtarde,
Buglosse
d'Italie, Boraginaceae
Fausse bourrache.
Aphyllanthe
de
Montpellier,Œillet
Aphyllanthaceae
bleu de Montpellier
Aponogeton
distachyos L.f.
Aponogéton odorant
Arbutus unedo L.
Arbousier, Arbousier
Ericacea
commun, Arbre aux
Aponogetonaceae
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
123
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
fraises
Arum d'Italie, Gouet
Araceae
d'Italie, Pied-de-veau
Herbacée
Hémicryptophytaie
Arundo donax L.
Canne de Provence,
Poaceae
Roseau à quenouilles.
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Arbuste
Chaméphytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Hémicryptophytaie
Asparagus
acutifolius L.
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Arum italicum
Arum maculatum
PZL
Arum
tacheté,
Chandelle,
Gouet Araceae
tacheté, Pied de Veau.
Asperge
sauvage,
Asperge à feuilles Asparagaceae
aiguës
de
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
Astragalus
monspessulanus
Astragale
Montpellier
Himantoglossum
robertianum
Orchis géant, Orchis à
Orchidaceae
longues bractées.
Herbacée
Dorycnium
hirsutum
Bonjeanie hirsute
Arbuste
sousChaméphytaie
arbrisseau
Bupleurum
fruticosum L.
Buplèvre en arbre,
Apiaceae
Buplèvre en buisson
Arbuste
Parvophanérophytaie
Buxus
sempervirens L.
Bois
béni,
Bois
Buxaceae
d'Artois, Buis commun
Arbuste
Parvophanérophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Arbre
Magnophanérophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011); Observation sur le terrain,
juin 2011.
Fabaceae
Fabaceae
Baume
sauvage,
Calamintha nepeta Calament
de
Lamiaceae
(L.) Savi
montagne, Calament
glanduleux.
Falabreguier,
Micocoulier
austral,
Celtis australis L.
Ulmaceae
Micocoulier
de
Provence
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
124
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Ceratophyllum
demersum L.
Centaurea cyanus
Nom Commun
Famille
Cornifle
immergé,
Cornifle
nageant, Ceratophyllaceae
Cératophylle immergé
Centaurea, Audifoin,
Barbeau,
Blavelle, Asteraceae
Bleuet
Arbre
de
Cercis siliquastrum
Gainier,
L.
commun
Judée,
Gainier Fabaceae
Strate
Formation végétale
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Thérophytaie
Abre
Magnophanérophytaie
Hémicryptophytaie
Ceterach
officinarum Willd.
Cétérac,
Cétérach
Aspleniaceae
officinal, Doradille
Herbacée
Cistus albidus L.
Arbre
de
Judée,
Gainier,
Gainier Cistaceae
commun, Génisté.
Arbre
Cistus
monspeliensis L.
Ciste de Montpellier
Arbuste
Chaméphytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Clématite
brûlante,
Clematis flammula
Clématite
flamme, Ranunculaceae
L.
Clématite odorante.
Liane
Parvophanérophytaie
Clematis vitalba L.
Clématite des haies,
Clématite
vigne- Ranunculaceae
blanche
Liane
Parvophanérophytaie
Colchicum
neapolitanum
Colchique de Naples
Colchicaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Convolvulaceae
Herbacée
Thérophytaie
Cladium
(L.) Pohl
Cistaceae
mariscus Cladium des marais,
Cyperaceae
Marisque
Convolvulus siculus
Liseron de Sicile
L.
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
125
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Coriaria myrtifolia
Corroyère, Corroyère à
Coriariaceae
feuilles de myrte
Arbuste
Cornus sanguinea
Bois
puant,
Bois
punais,
Cornouiller Cornaceae
femelle
Arbuste
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Hippocrepis
emerus
Coronille arbrisseau,
Fabaceae
Coronille des jardins
Arbuste
Parvophanérophytaie
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Parvophanérophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Crataegus azarolus Azarolier,
Azérolier,
Rosaceae
L.
Épine d'Espagne
Parvophanérophytaie
Arbre/
arbuste
Crataegus
monogyna Jacq.
Aubépine monogyne,
Bois de mai, Noble Rosaceae
Épine.
Arbuste
Parvophanérophytaie
Cupressus
sempervirens L.
Cyprès d'Italie, Cyprès
Cupressaceae
sempervirent
Arbre
Magnophanérophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Crocus
corsicus Crocus
de
Corse,
Iridaceae
Vanucchi ex Maw
Safran de Corse
Daucus carota L.
Carotte,
sauvage,
carotte
Carotte
Daucus Apiaceae
Dianthus sylvestris Oeillet des rochers,
Caryophyllaceae
Wulfen
Oeillet sauvage.
Pinus halepensis
Pin blanc de Provence,
Pinaceae
Pin d'Alep
Arbre
Magnophanérophytai
Pinus pinea
Pin parasol, Pin pignon Pinaceae
Arbre
Magnophanérophytai
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
126
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
Pistacia lentiscus
Arbre
au
mastic,
Anacardiaceae
Pistachier lentisque
Arbuste
Parvophanérophytaie
Pistacia
terebinthus L.
Pistachier térébinth
Arbuste
Parvophanérophytaie
Plantago
lanceolata L.
Plantain
lancéolé,
Plantaginaceae
Plantain étroit
Herbacée
Hémicryptophytaie
Polypodium
vulgare L.
Polypode commun
Liane
Hémicryptophytaie
Populus alba L.
Peuplier
blanc,
Salicaceae
Peuplier de Holland
Abre
Magnophanérophytaie
Populus nigra L.
Peuplier noir
Salicaceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Prunus dulcis
Amandier,
amer
Rosaceae
Arbre
Parvophanérophytai
Pteridium
aquilinum
Fougère-aigle, Grande
Dennstaedtiaceae
Fougère
Fougère
Quercus coccifera
Chêne des garrigues,
Fagaceae
Chêne kermès
Arbuste
Parvophanérophytaie
Quercus ilex L.
Chêne vert, Yeuse
Arbre/
arbuste
Parvophanérophytaie
Quercus pubescens
Chêne
pubescen,
Fagaceae
Chêne blanc
Arbre
Parvophanérophytaie
Reseda phyteuma
Réséda raiponce
Resedaceae
Herbacée
Rhamnaceae
Arbuste
Rhamnus alaternus Alaterne,
L.
alaterne
Amandier
Nerprun
Anacardiaceae
Polypodiaceae
Fagaceae
Parvophanérophytaie
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Compte, Aurelia., Mémoire de
maîtrise. 1999.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
127
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Rhus coriaria L.
Sumac des corroyeurs,
Anacardiaceae
Vinaigrier
Arbuste
Parvophanérophytaie
Robinia
pseudoacacia L
Acacia, Robinier faux
Fabaceae
acacia
Arbre
Magnophanérophytaie
Rosa sp.
Rosier, Églantier
Rosaceae
Arbuste
Rosmarinus
officinalis L.
Romarin,
officinal
Lamiaceae
Arbuste
Chaméphytai
Rubia peregrina L.
Garance
sauvage,
Rubiaceae
Garance voyageuse
Liane
Hémicryptophytaie
Rubus ulmifolius
Ronce
d'orme
Rosaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Ruscus aculeatus
Fragon faux
Petit-houx
Ruscaceae
Arbuste
Hémicrytophytaie
Scirpoides
holoschoenus
Scirpe-jonc
Cyperaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Senecio doria
Séneçon doria
Asteraceae
Herbacée
Silene gallica
Silène
d'Angleterre,
Caryophyllaceae
Silène de France
Herbacée
Thérophytaie
Silene vulgaris
Silène commun, Silène
Caryophyllaceae
enflé
Herbacée
Hémicryptophytaie
Salvia officinalis
Sauge officinale
Arbuste
Hémicryptophytai
Romarin
à
feuilles
houx,
Lamiaceae
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
128
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Smilax aspera
Salsepareille,
Salsepareille d'Europe
Smilacaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Sorbus domestica
Cormier,
domestique
Rosaceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Potamogeton
Potamot
Spartium junceum
Spartier, Spartier
tiges de jonc
Staehelina dubia
Stéhéline,
douteuse
Taxodium
distichum
Sorbier
Potamogetonaceae Herbacée
à
Fabaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Asteraceae
Arbuste
Chaméphytaie
Cyprès chauve, Cyprès
Taxodiaceae
de Louisiane
Arbre
Magnophanérophytaie
Taxus baccata
If, If commun
Arbre/
arbuste
Magnophanérophytaie
Thymus vulgaris
Farigoule,
Thym
Lamiaceae
commun, Thym cultivé
Arbuste
Hémicryptophytaie
Thymus serpyllum
Serpolet,
serpolet
Arbuste
Hémicryptophytaie
Typha latifolia
Massette à larges
feuilles, Quenouille à Typhaceae
larges feuilles
Herbacée
Hémicryptophytaie
Tragopogon
porrifolius
Salsifis blanc, Salsifis à
Asteraceae
feuilles de poireau
Herbacée
Hémicryptophytai
Stéhéline
Taxaceae
Thym
Lamiaceae
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999); Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
129
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
Trifolium stellatum
Trèfle étoilé
Fabaceae
Herbacée
Thérophytaie
Trifolium
tomentosum
Trèfle
cotonneux,
Fabaceae
Trèfle tomenteux
Herbacée
Thérophytaie
Ulmus minor
Orme
champêtre,
Ulmaceae
Ormeau, Petit Orme
Arbre/arb
Magnophanérophytaie
uste
Urospermum
dalechampii
Urosperme
Daléchamps
Asteraceae
Herbacée
Hémicryptophytai
Utricularia vulgaris
Utriculaire commune
Lentibulariaceae
Herbacée
Thérophytaie
Vallisneria spiralis
Vallisnérie, Vallisnérie
Hydrocharitaceae
en spirale
Herbacée
Hémicryptophytaie
Verbascum
densiflorum
Molène faux bouillon
blanc, Molène à fleurs Scrophulariaceae
denses
Verbascum
sinuatum
Molène sinuée
Scrophulariaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Viburnum tinus
Laurier-tin, Viorne-tin
Caprifoliaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Vicia hybrida
Vesce bâtarde, Vesce
Fabaceae
hybride
Herbacée
Thérophytaie
Vinca minor
Petite Pervenche
Apocynaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Vitis vinifera
Vigne, Vigne cultivée
Vitaceae
Liane
Parvophanérophytaie
de
Hémicryptophytaie
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999). Observation
sur le terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
130
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Sedum sp
Sequoia
sempervirens
cf.
Platanus
hispanica
x
Euphorbia
helioscopia L.
Nom Commun
Famille
Sedum
Crassulaceae
Sequoia
Taxodiaceae
Platane,
Platane
commun, Platane à Platanaceae
feuilles d'érable
Euphorbe réveil-matin,
Herbe aux verrues, Euphorbiaceae
Petite Éclaire
Strate
Formation végétale
Hémicryptophytaie
Arbre
Abre
Magnophanérophytaie
Herbacée
Thérophytaie
Euphorbia palustris
Euphorbe des marais
L.
Euphorbiaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Festuca
arundinacea
Poaceae
Herbacée
Hémicryptophytai
cf.
Fétuque
Ranunculus ficaria
Ficaire
fausse
renoncule, Renoncule Ranunculaceae
ficaire
Herbacée
Hémicryptophytaie
Ficus carica L
Figuier
Moraceae
Arbre
Parvophanérophytaie
Apiaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Oleaceae
Arbre
Magnophanérophytaie
Oleaceae
Arbre
Rubiaceae
Herbacée
Thérophytaie
Fabaceae
Arbuste
Chaméphytaie
Foeniculum vulgare Fenouil,
Mill.
commun
Fraxinus
angustifolia
Fraxinus ornus L
Galium aparine L.
Genista scorpius L
Fenouil
Frêne du Midi, Frêne à
feuilles étroites
Frêne orne, Frêne à
fleurs, Frêne à manne,
Orne
Gaillet
accrochant,
Gaillet
gratteron,
Herbe collante
Genêt scorpion, Genêt
épineux, Épine fleuri
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
131
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Galium verum L.
Caille-lait jaune, Gaillet
Rubiaceae
jaune, Gaillet vrai
Herbacée
Hémicryptophytaie
Hedera helix L
Bourreau-des-arbres,
Herbe de saint Jean,
Arbuste
Hémicryptophytaie
Herbacée
Chaméphytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Helianthemum
syriacum
Himantoglossum
hircinum
Araliaceae
Hélianthème de Syrie,
Hélianthème à feuilles Cistacea
de lavande
Barbe-de-bouc,
BouquinHimantoglosse
Orchidaceae
à
odeur de bouc
Ilex aquifolium L.
Houx
Aquifoliaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Lonicera implexa
Chèvrefeuille
des
Caprifoliaceae
Baléares, Chèvrefeuille
Arbuste
Parvophanérophytaie
Dittrichia viscosa
Inule visqueus
Herbacée
Iris pseudacorus L.
Flambe d'eau, Glaïeul
des marais, Grande Iridaceae
Laiche, Grande Laîche
Herbacée
Hémicryptophytaie
Lathyrus cicera L
Gesse
chiche,
Fabaceae
Gessette, Jarosse
Herbacée
Thérophytaie
Juniperus
oxycedrus L.
Cade, Cèdre piquant,
Cupressaceae
Genévrier cade
Arbuste
Parvophanérophytaie
Lathyrus aphaca L
Gesse aphaca, Gesse
sans feuilles, Pois-de- Fabaceae
serpent
Herbacée
Thérophytaie
Asteraceae
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Observation par Vincent Perret (juin
2011); Observation sur le terrain,
juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
132
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Laurus nobilis L.
Laurier,
d'Apollon,
noble
Ligustrum vulgare
Famille
Laurier
Laurier Lauraceae
Strate
Formation végétale
Arbre
Parvophanérophytaie
Raisin de chien, Troène
Oleaceae
commun
Arbuste
Parvophanérophytaie
Limodorum
abortivum (L.) Sw.
Limodore
avortée,
Limodore sans feuilles,
Orchidaceae
Limodore à feuilles
avortée
Herbacée
Hémicryptophytaie
Lotus cytisoide
Lotier faux cytise
Herbacée
Hémicryptophytaie
Arbuste
Parvophanérophytaie
Lonicera
Santi
etrusca
Malva sylvestris L.
Fabaceae
Chèvrefeuille d'Étrurie,
Chèvrefeuille
de Caprifoliaceae
Toscane
Grande Mauve, Mauve
des
bois,
Mauve
Malvaceae
sauvage,
Mauve
sylvestre
Medicago
Luzerne
secundiflora Durieu
Fabaceae
Herbacée
Thérophytaie
Menthe en grappe,
Menthe
en
épi, Lamiaceae
Menthe verte
Herbacée
Hémicryptophytaie
Myrtus communis
Myrte commun
Arbuste
Parvophanérophytaie
Najas minor All.
Naïade mineure, Petite
Hydrocharitaceae
Naïade
Herbacée
Thérophytaie
Herbacée
Hémicryptophytaie
Arbre/
arbuste
Parvophanérophytaie
Nuphar lutea (L.)
Olea europaea L
Aillout d'eau, Nénufar
jaune,
Nénuphar Nymphaeaceae
jaune, Plateau
Olivier,
Olivier
Oleaceae
commun,
Olivier
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Herbacée
Mentha spicata L.
Myrtaceae
PZL
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique
juridique (M. Perret
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
et statut
Vincent, M.
133
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
Famille
Strate
Formation végétale
d'Europ
Ophrys jaune
Orchidaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Ophrys scolopax
Ophrys bécasse
Orchidaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Orobanchaceae
Herbacée
Thérophytaie
Orobanche crenata
Orobanche crénelée
Forssk.
Osyris alba L.
Osyris blanc, Rouvet,
Santalaceae
Rouvet blanc
Arbuste
Chaméphytaie
Papaver rhoeas L.
Coquelicot
Herbacée
Thérophytaie
Parentucellia
latifolia
Eufragie
à
larges
feuilles, Parentucelle à Scrophulariaceae
feuilles larges
Herbacée
Thérophytaie
Phillyrea
angustifolia L.
Alavert,
Filaria
feuilles étroites
Oleaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Phillyrea latifolia
Filaire à larges feuille
Oleaceae
Arbuste
Parvophanérophytai
Boraginaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Orchidaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Euphorbiaceae
Herbacée
Apiaceae
Herbacée
Epipactis muelleri
Euphorbia
characias L.
Eryngium
maritimum L.
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Ophrys lutea Cav.
Echium
plantagineum L.
PZL
Papaveraceae
à
Vipérine faux plantain,
Vipérine à feuilles de
plantain
Elléborine de Müller,
Helléborine de Müller,
Épipactis de Müller
Euphorbe characias,
Euphorbe
des
garrigues, Euphorbe
des vallons
Chardon bleu, Chardon
des dunes, Panicaut de
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Compte, Aurelia., Mémoire de
maîtrise. 1999; Observation sur le
terrain, juin 2011.
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Hémicryptophytaie
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
134
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Nom Commun
mer, Panicaut
dunes
Cedrus atlantica
Ailanthus altissima
Tilia platyphyllos
Salvia verbenaca
Famille
Strate
Formation végétale
des
Cèdre de l'Atlas
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Bertrand Michel 1999).
Arbre
Magnophanérophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011); Observation sur le terrain,
juin 2011.
Arbre
Magnophanérophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Arbre
Magnophanérophytai
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Herbacée
Hémicryptophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Fabaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Cupressaceae
Arbuste
Parvophanérophytaie
Pinaceae
Ailante,
Ailante
glanduleux,
Faux
Simaroubaceae
Vernis
du
Japon,
Vernis de Chine
Tilleul
à
grandes
feuilles, Tilleul à larges Tiliaceae
feuilles
Sauge fausse verveine,
Sauge à feuilles de Lamiaceae
verveine
Ulex europaeus L.
Grand Ajonc
Juniperus
communis L.
Genièvre,
commun
Cornus mas L.
Cornouiller
mâle,
Cornaceae
Cornouiller sauvage
Arbuste
Parvophanérophytaie
Avena cf. fatua
Avoine
Poaceae
Herbacée
Thérophytaie
Brachypodium
retusum
Brachypode rameux
Poaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Crataegus azarolus Azarolier,
Azérolier,
Rosaceae
L
Épine d'Espagne
Arbuste
Parvophanérophytaie
Campsis
grandiflora
Bignone de Chine,
Bignoniaceae
Bignonia de Chine
Liane
Crepis sancta
Crépide de Nîmes,
Asteraceae
Crépis de Nîmes
Herbacée
Genévrier
PZL
Tthérophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
135
ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales
Nom Scientifique
Taraxacum
officinale
Sonchus
cf.
oleraceus
Jasminum fruticans
L.
Pittosporum tobira
Nom Commun
Strate
Formation végétale
Pissenlit
Asteraceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Laiteron
Asteraceae
Herbacée
Thérophytaie
Jasmin d'été, Jasmin
Oleaceae
jaune, Jasmin ligneux
Arbuste
Chaméphytaie
Pittosporum de Chin
Pittosporaceae
Arbuste
Orchidaceae
Herbacée
Boraginaceae
Herbacée
Brassicaceae
Ophrys
araignée
précoce,
Ophrys
Ophrys litigiosa
litigieux, Ophrys petite
Araignée
Cynoglossum
Cynoglosse
germanicum
d'Allemagne
Alliaire,
Alliaire
Alliaria petiolata
officinale
Chelidonium majus Grande
Chélidoine,
L
Grande Éclaire
Equisetum arvense
Famille
Queue-de-cheval
PZL
RNL
Protection
National
Protection
Régional
ZNIEF
F
Source
Observation
2011)
Observation
2011)
Observation
2011)
Observation
2011)
par Vincent Perret (juin
par Vincent Perret (juin
par Vincent Perret (juin
par Vincent Perret (juin
Hémicryptophytaie
Inventaire floristique et statut
juridique (M. Perret Vincent, M.
Bertrand Michel 1999).
Herbacée
Hémicryptophytaie
Papaveraceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Observation par Vincent Perret (juin
2011)
Equisetaceae
Herbacée
Hémicryptophytaie
Observation sur le terrain, juin 2011.
136
ANNEXE 6 Site classé et site inscrit du bord du Lez et du bois de la Valette
(Source : DREAL LR, 2011)
Rouge : site classée
Jaune : site inscrit
137
ANNEXE 7. Résultats variables qualitatives
Variables
Réserve
du Lez
Parc
Zoologique
de Lunaret
Bois de
Montmaur
Total
%
Sexe
H/F
14/16
45/68
20-oct
79/94
H
14
45
20
79
45,66
F
16
68
10
94
54,33
Total
30
113
30
173
100
Tranches d'âge
[0;19]
1
6
0
7
4,04%
[20;29]
10
37
7
54
31,21%
[30;39]
7
27
8
42
18,04%
[40;49]
4
12
8
24
13,87%
[50;59]
3
18
3
24
13,87%
[60;+]
5
12
4
21
12,13%
ND
0
1
0
1
0,57%
Total
30
113
30
173
100
Ville de Montpellier
Montpellier
Agglomération
26
63
17
106
61,27%
1
23
6
30
17,34%
Département de l’Hérault
2
0
0
2
1,15%
Région LR
0
9
0
9
5,20%
ND
0
2
0
2
1,15%
autres
1
16
7
24
13,87%
Total
30
113
30
173
Environnement de la personne
12
4
14
30
17,34%
Lieu de résidence
Seule
Adulte(s) et enfant(s)
6
54
7
67
38,72%
Avec autre(s) adulte(s)
12
54
9
75
43,35%
ND
0
1
0
1
0,57%
Total
30
113
30
173
100%
Catégorie socioprofessionnelle
Actif
19
65
21
105
60,69
Sans emploi
0
15
1
16
9,24
Étudiant
9
20
6
35
20,23
Retraité
2
13
2
17
9,82
30
113
30
Appartenance à une association
173
100
Total
Oui
10
22
6
38
21,96
Non
20
91
24
135
78,03
138
ANNEXE 7. Résultats variables qualitatives
Parc
Zoologique
de Lunaret
Bois de
Montmaur
Total
%
Variables
Réserve
du Lez
Total
30
113
30
173
100
Oui
Le fait d'être parent
13
71
11
95
54,91
Non
17
42
19
78
45,08
Total
30
113
30
173
100
Origine des visiteurs
Urbaine
17
73
25
115
66,47
Rurale
13
40
5
58
33,52
Total
30
113
30
173
100
Fréquentation annuelle du PZL
[0;1]
11
33
9
53
30,63
[2-10]
18
71
15
104
60,11
[11 ; +]
1
7
6
14
8,09
ND
0
2
0
2
Total
30
113
30
173
1,15
100
139
ANNEXE 8. Liste des personnes interviewées
NOM DE L'INSTITUTION
TelaBotanica
ADRESSE
136
rue
Auguste
TÉLÉPHONE
Broussonnet,
Institut
de
EMAIL GÉNÉRAL
04.67.52.41.22
[email protected]
SITE WEB
http://www.tela-botanica.org
botanique. Montpellier
GNUM
Université Montpellier II. Montpellier
06.66.17.37.02
[email protected]
http://assognum.free.fr
APIEU
842 rue de la vieilli poste Montpellier
04.67.13.83.15
[email protected]
http://www.apieum.org
Domaine de Restinclières. Prades-le-Lez
04.67.59.54.62
[email protected]
http://www.euziere.org/
CEBENNA
Avenue du champ des Horts. 34390 Olargues
04.67.97.88.00
[email protected]
http://www.cebenna.org/
SHHNH
Résidence Parc à Ballon 1, bt. B, 125, rue du Moulin
04.67.99.05.36
[email protected]
http://www.shhnh.com/
04.67.14.48.59
[email protected]
www.difed.agropolis.fr
04.99.52.66.39
[email protected]; praedium-
www.jardinslanguedoc.com/asso
[email protected]
ciation
[email protected]
www.onem-
Les
Ecologistes
de
l'Euzière
de Sémalen. Montpellier
DIFED
UM2, Place Eugène Bataillon (Bât 6, dernier niveau).
Montpellier
Amis
des
jardins
parcs
et
Praedium
1744
avenue
Albert
Einstein,
Château
de
Flaugergues. Montpellier
Rusticum
ONEM
Institut botanique 163, Rue Auguste Broussonnet.
/
Montpellier
France.org/wakka.php?wiki=Page
Principale
COOPERE 34
18 rue des Hospices. Montpellier
04.67.54.19.89
[email protected]
www.coopere34.org/papyrus.ph
p
Semilla, les jardiniers
12 rue du Commerce. Montpellier
06.79.82.37.14
[email protected]
www.semilla-France.com
UM2, Place Eugène Bataillon (Bât 3, derrière).
04.67.14.41.39
[email protected]
http://www.ouvre-tete.fr/
planétaires
OUVRE TETE
Montpellier
140
ANNEXE 8. Liste des personnes interviewées
NOM DE L'INSTITUTION
ADRESSE
TÉLÉPHONE
EMAIL GÉNÉRAL
SITE WEB
ConnaiScience
163 rue Auguste Broussonnet. Montpellier
04.34.26.81.30
[email protected]
www.connaisciences.fr
Réseau Ecole et Nature
474, allée Henri II de Montmorencyn. Montpellier
04.67.06.18.70
[email protected]
http://reseauecoleetnature.org
PLUME
4 rue de la draperie Saint Firmin. Montpellier
04.67.14.30.94
[email protected]
www.plume.info
COLOCO
16 rue St Louis. Montpellier
06.63.58.71.29
[email protected]
http://www.coloco.org
Ecole maternelle Teresa
30 rue Antoine- Laurent-de-Jussieu. Montpellier
04.67.54.65.67
/
/
Parc
50, avenue Agropolis. Montpellier
04.67.54.45.23
Zoologique
de
http://zoo.montpellier.fr/1897-
Lunaret
Agri
le-parc-zoologique.htm
Parc
de
Mas
Entre la ZAC de l’Ovalie et la ZAC des Grisettes – 2e
Nouguier
ligne de Tram. Montpellier
Les Petits Débrouillards
Résidence
Languedoc-Roussillon
2 place des charmilles. Montpellier
CNRS Equipe Ecologie
CNRS, CEFE.1919 Route de Mende. Deuxième étage,
pops
Aile B. Montpellier
LPO (Hérault)
474 Allée Henri II Antigone. Montpellier
Mairie,
service
des
espaces verts
Avenue
Albert
les
Einstein
tonnelles,
Domaine
/
/
/
04.67.70.33.58
[email protected]
http://www.lespetitsdebrouillard
slanguedocroussillon.org/
Grammont.
04.67.41.21.38
[email protected]
http://www.cefe.cnrs.fr
06.29.81.66.31
[email protected]
http://herault.lpo.fr
04.67.20.97.66
michel.bonnet@ville-
http://www.montpellier.fr/1125-
montpellier.fr
les-espaces-verts-montpellier-
Montpellier
ville-verte-.htm
Maison
Domaine départemental de Restinclières.
Départementale
de
l'Environnement
de
34730
04.99.62.09.58
[email protected]
Prades-le-Lez
http://www.herault.fr/environne
ment/
l'Hérault
DIPAN
Avenue
Albert
Einstein
Domaine municipal de Grammont. Montpellier
04.67.20.99.00
philippe.croze@ville-
http://www.montpellier.fr/3313-
montpellier.fr
biodiversite.htm
141
De gauche à droite : Franck RICHARD, Mahamadou TOURE, Mandjo BORE, Samuel ALLOGO, Charlemagne OGNIN, Charmelle NTSAME ONDO, Jane GUERRERO, Salomé ARAMBURO,
Charlotte SEIBERT , Anne-Cécile LARRICQ, Arnaud MARTIN. Photo : Dahbia SAHEB. Mai, 2011. Mont Aigoual, Parc National des Cevennes.
142