Rôles du Parc Zoologique Henri de Lunaret
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Rôles du Parc Zoologique Henri de Lunaret
Rôles du Parc Zoologique Henri de Lunaret Mémoire de stage collectif du Master 2ème année Chaire Unesco DÉVELOPPEMENT ET AMÉNAGEMENT INTÉGRÉ DES TERRITOIRES Sous la direction de Franck RICHARD, Pierre Marie AUBERT et Arnaud MARTIN Montpellier, Juin 2011 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain SOMMAIRE SOMMAIRE ACRONYMES GLOSSAIRE AVANT-PROPOS REMERCIEMENTS RÉSUMÉ INTRODUCTION 1. CONTEXTE 1.1. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE 1.2. HISTORIQUE 1.2.1. ÉVOLUTIONS DES PARCS ZOOLOGIQUES 1.2.2. HISTORIQUE DU PARC ZOOLOGIQUE DU LUNARET 1.3. LA GESTION DU ZOO 1.4. INSCRIPTION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE CONTEXTE MONDIAL ET REGIONAL 1.4.1. LES ASSOCIATIONS DE ZOOS 1.4.2. LES LIENS DU ZOO DE LUNARET AVEC LA CONSERVATION IN SITU ET EX SITU 2. MÉTHODES 2.1. DIAGNOSTIC ECO-PAYSAGER 2.1.1. LA VEGETATION DU PARC ZOOLOGIQUE DE LUNARET : QUELLE VALEUR ECOLOGIQUE? 2.1.2. ANALYSE PAYSAGERE 2.2. REPRESENTATIONS SOCIALES 2.2.1. CADRE THEORIQUE 2.2.2. CADRE METHODOLOGIQUE 2.3. ÉTUDE DES LIENS ENTRE ACTEURS 2.3.1. IDENTIFICATION ET TRI DES ASSOCIATIONS 2.3.2. ÉLABORATION DU GUIDE D’ENTRETIEN SEMI DIRECTIF 2.3.3. ANALYSE DES RETRANSCRIPTIONS 2.3.4. LES LIMITES DE LA METHODE 2.3.5. CONSTRUCTION D’UNE TYPOLOGIE DES ACTEURS 2.3.6. EXTRACTION DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT 3. RÉSULTATS 3.1. LA VALEUR INTRINSEQUE DU PARC ZOOLOGIQUE DE LUNARET 3.1.1. UN PATRIMOINE INSOUPÇONNE 3.1.2. LES FORMATIONS VEGETALES DOMINANTES AUJOURD’HUI 3.1.3. DE 1971 A NOS JOURS : UNE EVOLUTION VERS LA FORET 3.1.4. INSCRIPTION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE PAYSAGE : DU DEPARTEMENT A LA VILLE EN PASSANT PAR LE 2 6 7 9 10 11 12 15 15 16 16 17 18 21 21 22 24 24 24 26 27 27 31 34 34 36 36 37 37 37 38 38 38 40 43 45 3.1.5. LES REPRESENTATIONS ICONOGRAPHIQUES ET LITTERAIRES DU PAYSAGE DU ZOO 59 3.1.6. ANALYSE ECO-PAYSAGERE 65 3.2. REPRESENTATIONS SOCIALES DU PZL 70 3.3.1. LES CONDITIONS METEOROLOGIQUES ET LE LIEU DE RESIDENCE, DES FACTEURS STRUCTURANTS LES EVOCATIONS 70 3.3.2. ANALYSES DES EVOCATIONS 71 3.3.3. PLACE RELATIVE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DANS LES REPRESENTATIONS SOCIALES 76 3.3.4. LIMITES DE L’ETUDE 77 3.4. DIAGNOSTIC DU FONCTIONNEMENT ET ENJEUX PORTES PAR ACTEURS 78 3.4.1. ANALYSE QUANTITATIVE DES LIENS ENTRE ACTEURS ASSOCIATIFS 78 QUARTIER 2 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 3.4.2. LA TYPOLOGIE DES ACTEURS ASSOCIATIFS 3.4.3. INTEGRATION DU PARC ZOOLOGIQUE DANS LE RESEAU DES ACTEURS 3.4.4. LES ENJEUX DES ACTEURS EN LIEN AVEC LE ZOO 3.4.5. PROPOSITIONS DE PARTENARIATS ENTRE LES ACTEURS ASSOCIATIFS ET LE PARC ZOOLOGIQUE DU LUNARET 4. DISCUSSION GÉNÉRALE ET SYNTHÈSE 4.1. UNE DYNAMIQUE VEGETALE SUR LE PZL EXPRIMEE DANS LA RICHESSE DES REPRESENTATIONS SOCIALES ET L’APPAUVRISSEMENT DES PAYSAGES 4.1.1. IMPACT DE LA VOCATION DU ZOO SUR LA BIODIVERSITE LOCALE 4.1.2. GARRIGUE/FORET, UN COUPLE ORAGEUX 4.1.3. LA VEGETATION : ENJEU ENVIRONNEMENTAL CENTRAL RELAYE PAR LES USAGERS DU PARC ET PAR LES 79 84 85 90 92 92 92 93 GESTIONNAIRES 94 4.2. LE PZL : UN SITE DONT LES REPRESENTATIONS SONT DISTRIBUEES ENTRE LES USAGERS SELON LEUR LIEU DE RESIDENCE 95 4.2.1. LA GARRIGUE, AU CŒUR DES EVOCATIONS DES MONTPELLIERAINS ET DES HABITANTS DE L’AGGLOMERATION DE MONTPELLIER 95 4.2.2. DES ESPECES PORTE DRAPEAU, DANS LES EVOCATIONS MAIS LOIN DES THEMES DES ACTEURS ET DES GESTIONNAIRES 95 4.3. LA GARRIGUE, UN POINT DE CONVERGENCE A EXPLOITER POUR STRUCTURER LE RESEAU DES ACTEURS 97 4.3.1. UN TERRAIN OPERATIONNEL POUR LES NATURALISTES QUI DETIENNENT DES CONNAISSANCES 97 4.3.2. UNE THEMATIQUE A INVESTIR PAR LES ASSOCIATIONS D’EDUCATION A L’ENVIRONNEMENT 98 4.3.3. DES GESTIONNAIRES EN REFLEXION SUR CES MILIEUX MEDITERRANEENS 98 4.3.4. UN TERRAIN DE RECHERCHES POUR DEMAIN ? 99 5. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES 5.1. COMMUNICATION 5.2. PARTENARIATS 5.3. PEDAGOGIE 5.4. AMENAGEMENTS CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES 101 101 102 102 103 104 106 111 LISTE DES TABLEAUX Tableau I. Documentation relative aux statuts de protection des espèces végétales _____________________ 25 Tableau II. Nombre d'entretiens réalisés dans le cadre de l’analyse du système d'action __________________ 35 Tableau III. Structure du tableau d’analyse des entretiens retranscris _________________________________ 37 Tableau IV. Formations végétales du Parc Zoologique du Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez ___________ 42 Tableau V. Comparaison de l’évolution des surfaces des formations végétales entre 1971 et 2009 _________ 43 Tableau VI: Comparaison des plans du zoo distribués aux visiteurs ___________________________________ 60 Tableau VII. Évocations du noyau central des résidents de Montpellier selon les 4 thématiques : le divertissement, l'environnement, l'aménagement et l’éducation. ____________________________________ 72 Tableau VIII. Evocations du noyau central des résidents de l’agglomération de Montpellier selon les 3 thématiques : le divertissement, l'environnement et l'aménagement _________________________________ 75 Tableau IX. Analyse des liens entre associations __________________________________________________ 78 Tableau X. Les enjeux environnementaux _______________________________________________________ 88 Tableau XI. Les enjeux d’éducation à l’environnement _____________________________________________ 89 Tableau XII. Propositions de partenariats entre les associations et le zoo de Montpellier _________________ 91 3 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain LISTE DES FIGURES Figure 1. Liens de programmes de conservation in-situ et ex-situ ___________________________ 22 Figure 2. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse de la valeur écologique ____________ 24 Figure 3. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse paysagère ______________________ 26 Figure 4. Schéma de la structure des représentations sociales selon Abric ____________________ 30 Figure 5. Abondance des genres _____________________________________________________ 38 Figure 6. Espèces végétales avec un statut de protection _________________________________ 39 Figure 7. Comparaison des surfaces des différentes formations végétales en 1971 et 2009 ______ 45 Figure 8. Bloc diagramme des paysages de garrigues _____________________________________ 46 Figure 9. Schéma d’interprétation de la végétation caractéristique sur le site par un gestionnaire _ 50 Figure 10 : Plan avant 2010 _________________________________________________________ 60 Figure 11: Plan actuel _____________________________________________________________ 60 Figure 12: Montpellier vu de Lavalette XVIIème _________________________________________ 62 Figure 13. Carte fin XVIIème siècle : Le site du zoo est indiqué par le Colombier _______________ 62 Figure 14: Vue du village de Castelnau-le-lez ___________________________________________ 62 Figure 15: Carte fin XIXème siècle ____________________________________________________ 62 Figure 16: Carte de 1891 ___________________________________________________________ 62 Figure 17: Train circulant dans le parc zoologique jusqu’au début des années 1990 ____________ 63 Figure 18. Recueil iconographique ___________________________________________________ 64 Figure 19. Distribution des fréquences des mots clés des résidents de Montpellier _____________ 72 Figure 20. Distribution des fréquences des mots clés des résidents de l’agglomération _________ 74 Figure 21. Enjeux environnementaux des montpelliérains _________________________________ 76 Figure 22. Schéma des enjeux environnementaux résidents de l’agglomération montpelliéraine __ 77 Figure 23. Liens entre associations naturalistes de terrain _________________________________ 79 Figure 24. Liens entre associations d’éducation à l’environnement__________________________ 80 Figure 25. Les associations faisant de la formation ______________________________________ 81 Figure 26. Liens entre les réseaux ____________________________________________________ 82 Figure 27. Liens entre les réseaux, associations et formateurs _____________________________ 83 Figure 28. Nombre de liens des différentes structures enquêtées __________________________ 84 Figure 29. Place du zoo dans le réseau des acteurs associatifs _____________________________ 84 4 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain LISTE DES CARTES Carte 1. Situation géographique de la zone d’étude _______________________________________________ 15 Carte 2. Photo aérienne du site et de ses environs ________________________________________________ 16 Carte 3. Cartographie formations végétales dominantes ___________________________________________ 40 Carte 4. Comparaison des différentes formations végétales en 1971 et en 2009 ________________________ 44 Carte 5. Le zoo, continuité et transition paysagère dans son quartier _________________________________ 46 Carte 6. Points de vue sur le zoo _______________________________________________________________ 48 LISTE DES PHOTOS Photo 1. Bâtiment appartenant à Agropolis ______________________________________________________ 47 Photo 2. Propriété boisée en bordure du zoo dans le lotissement de Vert-Bois _________________________ 47 Photo 3. Château de la Valette encadré par deux platanes __________________________________________ 47 Photo 4. Aménagement dans la ripisylve du Lez __________________________________________________ 47 Photo 5. Panorama depuis le domaine d’Agropolis ________________________________________________ 48 Photo 6. Vue depuis le stade de Vert Bois _______________________________________________________ 48 Photo 7. Vue depuis l‘avenue du Val de Montferrand ______________________________________________ 49 Photo 8. Panorama sur l’extrémité de la réserve du Lez ___________________________________________ 49 Photo 9. Panorama depuis la promenade du Peyrou ______________________________________________ 49 Photo 10. Vue sur l’enclos des élans du Cap _____________________________________________________ 50 Photo 11. Allée Cuvier _______________________________________________________________________ 51 Photo 12. Allée Braun-Blanquet _______________________________________________________________ 51 Photo 13. Allée von Linné en descente __________________________________________________________ 51 Photo 14. Pied d’arbre dans l’allée Darwin au niveau de l’enclos des loups ____________________________ 52 Photo 15. Intersection non fléchée sur l’allée Monod ______________________________________________ 52 Photo 16. Clôture extérieure versant nord 2011 __________________________________________________ 53 Photo 17. Enclos des ours, les observateurs surplombent l’enclos ____________________________________ 53 Photo 18. Perspective sur la tour de la Valette depuis l’allée Mendel _________________________________ 53 Photo 19. Aire de pique-nique confinée _________________________________________________________ 54 Photo 20. Allée Braun-Blanquet aire de pique nique sauvage________________________________________ 54 Photo 21. Vue sur Clapiers depuis la Tour de la Valette ____________________________________________ 55 Photo 22. Vue depuis la Tour de la Valette ______________________________________________________ 55 Photo 23. Point de vue depuis les falaises du zoo _________________________________________________ 58 Photo 24: Mise en valeur de la tour de la Valette par éclaircissement de la végétation ___________________ 58 Photo 25. Zone de forêt arbustive en 1963 ______________________________________________________ 58 Photo 26. Vue aérienne de l’INSERM et du CIRAD _________________________________________________ 59 Photo 27. La ferme pédagogique devenue le centre Darwin ________________________________________ 59 Photo 28. Évolution de l’entrée du parc zoologique _______________________________________________ 59 5 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain ACRONYMES AFDPZ : Association Française des Parcs Zoologiques APIEU : Atelier Permanent d’Initiation à l’Environnement Urbain CDB : Convention sur la Diversité Biologique CEPA : Conservation d’Espèces et de Populations Animaux CITES : Convention sur le Commerce International des Espèces Menacées d'Extinction DIFED : Dynamique Information Formation Éducation Développement DIPAN : Direction de Nature et de Paysage de Montpellier DIREN : Direction Régionale de l’Environnement EAZA : Association Européenne des Zoos et Aquariums EE : Les Écologistes de l’Euzière EEP : Programme Européen d’Élevage pour les Espèces en Danger ESB : Stud-Book Européen (livre généalogique) GNUM : Groupement Naturaliste des Étudiants de Montpellier INED : Institut National d’Etudes Démographiques INSEE : Institut National de la Statistique et de l’Économie LPO : Ligue de Protection des Oiseaux ONERC : Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique PLU : Plan Local d’Urbanisme PSLPD : Planète Sciences et Les Petits Débrouillards PZL : Parc Zoologique de Lunaret REN : Réseau École et Nature SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SHHNH : Société Nationale d’Horticulture de l’Hérault SRU. : Solidarité et Renouvellement Urbain WAZA : Association Mondiale des Zoos et Aquariums ZICO : Zones d’Importance pour la Conservation d’Oiseaux ZNIEFF: Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique 6 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain GLOSSAIRE Les mots du glossaire sont indiqués par une étoile * dans le texte. Aven : puits naturel formé en région calcaire, par dissolution ou effondrement de la voûte des cavités karstiques (LAROUSSE, 2011). Biodiversité : La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes1 . Connectivité : permet de relier les éléments du paysage entre eux, support d’habitat des espèces, assurant ainsi les déplacements et les échanges biologiques favorables au maintien de la biodiversité. Elle se manifeste par la mise en réseau d’espaces riches sur le plan écologique (les réservoirs de biodiversité), par le biais de corridors très divers (CLERGEAU, P. et G. DESIRE, 1999). Conservation ex-situ : conservation d'éléments constitutifs de la diversité biologique en dehors de leur milieu naturel1. Conservation in-situ : conservation des écosystèmes et des habitats naturels et le maintien et la reconstitution de populations viables d'espèces dans leur milieu naturel et, dans le cas des espèces domestiquées et cultivées, dans le milieu où se sont développés leurs caractères distinctifs1. Corridor : Bande continue de terrain qui devrait être la meilleure voie d’une espèce pour se déplacer entre populations/individus (BEIER et al., 2006). Covisibilité : on parle de covisibilité ou de « champ de visibilité » lorsqu’un édifice est au moins en partie dans les abords d’un monument historique et visible depuis lui ou en même temps que lui mais ce terme peut 1 Art.2 : Emploi des termes, de la Convention sur la diversité biologique, 1992. également être employé en dehors des monuments historiques (SDAP 77,2011). Élevage : programme qui à pour but d'encourager, de surveiller et de donner des conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce menacée (ou dite espèce en péril) en lui conservant ses caractéristiques naturelles, avec pour finalité une éventuelle réintroduction dans la nature ou un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés en parcs zoologiques (EAZA, 2010). Espèce : Ensemble d'individus interféconds étroitement apparentés par leurs caractères (TELABOTANICA, 2011). L’espèce (en termes biologiques) est définie comme des groupes de populations naturelles, effectivement ou potentiellement interfécondes, qui sont génétiquement isolées d’autres groupes similaires (MAYR, 1942 ; Cité par THALER, 1998). Fenêtre paysagère : trouée de petite taille dans la forêt ou entre du bâti permettant d’admirer un beau point de vue (PNR DU VERCORS, 2010). Forêt : formation végétale dominée par des arbres et arbustes d’essence forestière issue de graines ou de rejets, quel que soit leur âge, dont le couvert apparent est d’au moins 10% de la surface du sol. Comprend les formations végétales qui se trouvaient de mémoire d’homme dans un état correspondant à cette définition et qui résultent d’un processus de dégradation dont la cause peut être l’incendie, le surpâturage, les maladies ou des pollutions divers (MALINGREY, 2004). Formation karstique : formation géologique présentant des formes liées à la sensibilité, à la dissolution de certaines roches sédimentaires (calcaire surtout, gypse,…) (LAROUSSE, 2011). Formation végétale : végétation de physionomie relativement homogène, due à la 7 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain dominance d’une ou de plusieurs forme(s) biologique(s)(TELABOTANICA, 2011) . Fragmentation : la fragmentation est une notion qui met en cause des phénomènes de diminution et d’éclatement des habitats en îlots, sous l’action notamment de l’urbanisation. La fragmentation représente alors une menace pour la diversité biologique, en fractionnant et réduisant les espaces vitaux des espèces (CLERGEAU, P. et G. DESIRE, 1999). Garrigue : prairie sèche de xérophytes ou formation de buissons bas en Méditerranée. Les garrigues recouvrent en général des sols calcaires (TELABOTANICA, 2011). Gemmage : incision de l’écorce de certains pins, le pin maritime surtout, pour récolter la gemme (LAROUSSE, 2011). Gouvernance : se compose des traditions et des institutions par lesquelles le pouvoir dans un pays est exercé. Cela inclut le processus par lequel les gouvernements sont choisis, contrôlés et remplacés et la capacité de ces gouvernements à élaborer et appliquer efficacement des politiques saines pour le respect des citoyens, de l’Etat et des institutions et ces interactions économiques et sociales2. Grands ensembles paysagers : Grands paysages régionaux homogènes en termes d’aspect, d’ambiance et de reconnaissances culturelles découpées en unités paysagères (VINCK, 2004). Habitat : le lieu ou type de site dans lequel un organisme ou une population existe à l'état naturel (TELABOTANICA, 2011). Inscription d’un site naturel : selon la loi No 93-24 du 8 janvier 1993 la protection d’un site et la mise en valeur des paysages modifiée par la loi No 95-115 du 4 février 1995 prévoit que sur des territoires remarquables par leur intérêt paysager (bien en milieu naturel et rural), définis en concertation avec les collectivités territoriales. Le site classé ne peut pas suivre aucune modification sans l’autorisation du ministre chargé des Sites (MALINGREY, 2004). Hotspot de biodiversité : zones présentant concentrations exceptionnelles d’espèces endémiques avec un degré important de menace et une perte d’habitat significative. Chaque zone se trouve dans un ensemble biogéographique (MYERS et al., 2010). Motif paysager : figures ponctuelles fortement identifiées, qui se distinguent comme des silhouettes originales et marquent le paysage (GIRARDIN, 2002). Point d’appel : éléments du paysage qui attirent le regard (silhouette du château en crête, rivière scintillant en fond de vallée, ...). Points d'appel à ne pas dénaturer et influences visuelles à conforter. Peut aussi concerner en revanche des éléments disgracieux qu'il faut alors résorber en priorité (OFME, 2009) Représentation sociale : ensemble organisé d’informations, d’opinions, d’attitudes et de croyances à propos d’un objet donné. Socialement produite, elle est fortement marquée par des valeurs correspondant au système socio-idéologique et à l’histoire du groupe qui la véhicule pour lequel elle constitue un élément essentiel de sa vision du monde. « Ensemble organisé », toute représentation a donc deux composantes : un contenu et une structure (ABRIC ,2003). Trame verte : Dans l’esprit du Grenelle de l’Environnement la trame verte se définit comme un outil d’aménagement du territoire, constitué de grands ensembles naturels et de corridors les reliant ou servant d’espaces tampons3. Unité paysagère : Paysage présentant une homogénéité de par ses particularités morphologiques, géographiques et culturelles (VINCK, 2004). 2 Banque mondiale, Governance matters 2007, Worldwide Governance Indicators, 1996-2000. 3 Loi du 3 Août 2009, Grenelle de l’Environnement. 8 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain AVANT-PROPOS Le présent rapport est la production du stage de la promotion 2010-2011 des étudiants en Master II Développement et Aménagement Intégré des territoires (DAIT). C’est une formation labélisée par la Commission Nationale Française pour l’Unesco et cohabilitée par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, l’Université Montpellier II et Agro-Paris-Tech. Les objectifs pédagogiques de ce master visent la formation des étudiants et le perfectionnement des professionnels de diverses disciplines aux principes et aux démarches de l’aménagement et du développement territorial, dans la perspective du développement durable. Le projet mené cette année s’est articulé autour de la thématique des rôles du parc zoologique Henri de Lunaret de Montpellier. Cette formation professionnelle se déroule en partenariat avec le Centre National pour la Recherche Scientifique (CNRS). Le stage s’inscrit dans le cadre de la commande faite par Monsieur Luc Gomel, directeur du parc Darwin, aux responsables pédagogiques de la formation : Monsieur Arnaud Martin (Université Montpellier II) et Franck Richard chercheur au centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE-CNRS) de Montpellier. De plus, l’équipe d’étudiants a été suivie et guidée par Pierre Marie Aubert, Maître de Conférences en sociologie à AgroParisTech. Les auteurs sont des étudiants de 7 pays et de formations différentes, ce qui constitue à la fois une richesse de points de vue et d’expériences : ALLOGO Samuel : Biologie des populations, GABON. ARAMBURO Salomé : Ingénieur de l’environnement, COLOMBIE. BORE Mandjo : Ingénieur des eaux et forêts, GUINÉE. GUERRERO Jane : Écologue, COLOMBIE. LARRICQ Anne-Cécile : Ingénieur agronome, FRANCE. MAHAMADOU Touré : Financier, MALI. NTSAME ONDO Charmelle : Anthropologue, GABON. OGNIN Charlemagne : Ecologue-Aménagiste, BÉNIN. SAHEB Dahbia : Sociologue, ALGÉRIE. SEIBERT Charlotte : Ingénieur paysagiste, FRANCE. 9 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain REMERCIEMENTS Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui de proche ou de loin ont contribué à la réussite de cette étude. À nos référents pédagogiques et universitaires qui nous ont encadré tout au long de l’année : Nathalie MACHON, Franck RICHARD, Arnaud MARTIN, Jean Pierre PROD’HOMME et Florence PINTON. À Monsieur Pierre-Marie AUBERT pour son encadrement et son appui méthodologique. À Madame Michèle DELAYGUE de la Commission Française pour l’Unesco pour sa présence. À Monsieur Luc Gomel, Directeur du Parc Darwin. À toutes les personnes interviewées qui nous ont consacré de leur précieux temps et nous ont aidé à réussir ce travail, un grand merci. 10 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain RÉSUMÉ Situé dans un contexte urbain et méditerranéen, le parc zoologique de Montpellier représente l’espace vert le plus étendu de la ville et constitue un lieu de promenade, de détente et de loisir pour les citadins. Quatre rôles théoriques des parcs zoologiques (conservation, éducation, accueil du public et recherche) ont été définis par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA). La déclinaison des ces rôles dans le cadre du zoo de Montpellier n’a pas été abordée à ce jour, malgré l’importance d’une telle démarche pour le développement futur du zoo. Ce rapport propose donc d’explorer trois axes complémentaires de travail en lien avec la compréhension de la place du parc zoologique dans la ville de Montpellier incluant : (1) la réalisation d’un état des lieux écologique et paysager du site essentiellement basé sur un diagnostic de sa végétation et de sa dynamique ; (2) l’analyse des représentations sociales liées au parc zoologique et portées par ses visiteurs et (3) la compréhension du système d’action associatif montpelliérain d’éducation à l’environnement et l’insertion du parc zoologique dans ses missions et projets. Ce travail s’est appuyé sur des enquêtes de terrain auprès des visiteurs, des associations et des gestionnaires du zoo, des observations de terrain ainsi que sur des recherches bibliographiques. Différents résultats montrent l’importance sociale et écologique du zoo comme un site doté d’une richesse de milieu. La dynamique végétale combinée à l’activité anthropique a entraîné une modification du paysage au fil des ans. Le maintien d’une garrigue en ville est aujourd’hui l’un des enjeux du parc zoologique. Cet aspect propre au zoo de Montpellier est à intégrer aux futures réflexions de développement, que ce soit en termes de communication, de partenariats, de pédagogie, d’aménagements ou de paysage. Mots clés : Zoo de Montpellier - Système d'acteurs - Représentation sociale - Écologie - Paysage - Aménagement du territoire - Garrigue - Conservation ex-situ - Éducation à l'environnement - Enquête. ABSTRACT Located in an urban and Mediterranean context, Montpellier’s zoo represents the largest park of the city and is a walking, relaxation and recreational place for city dwellers. Four theoretical roles of zoos (conservation, education, public reception and research) have been defined by the European Associations of Zoos and Aquariums (EAZA). Despite the importance of such an approach for the zoo’s future development, Montpellier’s zoo specific roles have not been investigated so far. This report therefore explores 3 complementary working axes, linked with the understanding of the zoo’s place within the city, including : (1) the expertise of ecological and landscape features of the site, essentially based on a diagnosis of the vegetation and its dynamics ; (2) the analysis of social representations of the zoos as reported by visitors and (3) the understanding of Montpellier’s associations system, around the theme of environmental education, and the insertion of the zoo in its missions and projects. This work is based on field surveys targeting visitors, associations and managers of the zoo, as well as field observations and literature reviews. Results show the social and ecological importance of the zoo as a site that is richly endowed in habitats. The vegetation dynamics, combined with human activities, led to landscape modifications throughout the years. Maintaining shrubland in the city is one of today’s issues for the zoo. This particular aspect of Montpellier's zoo has to be integrated to future reflections on its development, either in terms of communication, partnerships, pedagogy, planning or landscaping. Key words : Montpellier Zoo - System of actors - Social representations - Ecology - Landscaping - Land planning Shrubland - Ex-situ conservation - Environmental education - Survey. 11 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain INTRODUCTION En ce début de millénaire, plus de 50 % de la population mondiale est citadine (PISON, 2009). La ville attire, elle captive. Dans ce contexte de forte croissance démographique la biodiversité est confrontée à une érosion accélérée (GIEC, 2007 ; COURCOUX, 2010) un bouleversement continu au profit de l’urbanisation galopante et de l’agriculture intensive due à l’évolution des modes de vie (ONERC, 2007). Pour que des espèces animales et végétales s’installent spontanément en ville ou l’empruntent dans leurs déplacements, il faut qu’elles puissent y accéder, d’où l’intérêt de maintenir des corridors écologiques et des espaces dédiés à la préservation de la biodiversité. Dans un contexte méditerranéen révélateur des défis de notre temps en matière de gestion de la biodiversité, de changement climatique, d’aménagement du territoire et de pression démographique, les politiques environnementales prennent de plus en plus place dans les débats. La méditerranée est l’un des hotspots de biodiversité mondiale (MYERS et al., 2000). La biodiversité en ville est de plus en plus sollicitée et les espaces verts sont de plus en plus investis par le public à la recherche de nature (LUGINBUHL, 2001). La France ne fait pas exception à ces nouvelles tendances. Les réponses globales et récentes aux besoins de verdissement consistent en la multiplication de plantations d’arbres en ville, d’espaces verts, de jardins privés et en le mouvement des néo-ruraux. Ces pratiques dénotent une nouvelle vision de la ville et sont sans doute l’expression d’un besoin vital d’amélioration du cadre de vie. La prise en compte des aspects environnementaux dans les aménagements aujourd’hui répond à une demande pressante d’assurer une meilleure qualité de vie à tous. Cette ambition se traduit à plusieurs niveaux : recyclage de l’eau, choix des matériaux, ou encore aménagement d’espaces verts. Les changements qui s’imposent représentent un défi considérable et font appel à notre responsabilité collective. Les villes sont le reflet de notre condition sociale, économique et culturelle. En se développant, elles favorisent le savoir, l’imagination et la richesse mais aussi les inégalités, la pauvreté, la pollution. L’idée même de progrès est désormais largement liée à la notion de gouvernance urbaine (JOUVE, 2001). Faces aux multiples pressions, le pourtour méditerranéen doit apprendre à réguler son attractivité. Un défi qui doit permettre d’expérimenter de nouvelles formes de gestion et favoriser l’émergence d’un modèle d’intégration territoriale. Montpellier, est au cœur de ces enjeux. Engagée dans la démarche du « penser global et agir local » dans le domaine de la biodiversité, Montpellier est pionnière sur ce terrain avec des villes comme Montréal, Bonn, Singapour et Nagoya. De nombreux acteurs de l’éducation à l’environnement sont 12 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain présents (VILLE DE MONTPELLIER, 2011). Les espaces verts urbains présentent un avantage majeur. Ils sont considérés comme des équipements incontournables et même indispensables à la vie urbaine. Le redoublement d’intérêt pour les questions environnementales, les avantages que présente la nature pour les citadins, et l'insatisfaction sur la qualité du cadre de vie, reflètent depuis quelques années, une demande sociale grandissante pour les espaces verts et les places publiques dans les nouvelles villes du monde (SAHLI, 2009). Le parc zoologique Henri de Lunaret fait partie des principaux espaces verts de la ville. Il est classé en zone naturelle au Plan Local d’Urbanisme (PLU) mais n’est pas menacé par l’urbanisme parce qu’il est également un site inscrit. Une des stratégies pour répondre à la crise d’érosion de la biodiversité peut être la conservation exsitu des espèces, sur la base des estimations d’effectifs de l’UICN (1998), démarche dans laquelle s’inscrivent certains parcs zoologiques. En France et en Europe, les parcs zoologiques peuvent contribuer à la conservation ex-situ grâce au Programme Européen d’Elevage (EEP), (AFDPZ, 2011). Ce programme initie, surveille et donne des conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce menacée en lui conservant ses caractéristiques naturelles. Le but final est une éventuelle réintroduction dans la nature ou un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés en parcs zoologiques. En France peu de villes disposent d’un parc zoologique gratuit de cette envergure. Le parc de la Tête d’Or à Lyon couvre 105 ha, contre 3,5 ha pour le zoo de Lille et 80 ha pour le zoo de Montpellier. Le parc zoologique Henri de Lunaret, propriété de la ville de Montpellier se trouve au cœur d’une ville de 253.000 habitants (AUDRIC et al., 2010). Véritable poumon vert de la ville, le site est chargé d’assurer quatre missions générales définies par l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA) : la conservation des espèces animales et végétales, l’éducation, le divertissement et la recherche. L'amélioration constante des conditions de vie des animaux en parc zoologique réalisée ces dernières années implique une activité de recherche. L’éthologie a maintenant une place importante au sein des activités scientifiques des zoos. La recherche génétique par exemple a permis d'identifier précisément les espèces et sous espèces présentes en captivité ainsi que les lignées les plus représentées afin de garantir la diversité génétique des populations captives. On peut citer également les actions entreprises pour identifier les pathologies spécifiques développées par certaines espèces comme le rhinocéros noir (Diceros bicornis) ou encore la mise au point de techniques contraceptives adaptées (AFDPZ, 2011). Pourtant, très peu d’études ont été réalisées à ce jour pour connaitre les rôles spécifiques du parc zoologique de Montpellier. Mais le parc zoologique à également d’autres rôles spécifiques méconnus à ce jour. La gratuité d’accès, le couplage espace vert/zoo, la taille du site peuvent-ils conférer au parc zoologique des particularités autres que les missions générales qui lui sont imparties? Sur quels 13 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain leviers la ville peut-elle jouer dans sa politique de conservation de la biodiversité et d’éducation à l’environnement ? Quelle stratégie adopter et quelle est la place du parc zoologique dans le paysage des acteurs œuvrant dans l’environnement ? Notre étude s’est concentrée sur la partie gratuite du parc zoologique, la serre amazonienne payante n’étant pas prise en compte. Nos travaux se proposent d’apporter des éclaircissements aux questions qui se posent à travers trois axes majeurs : Nous évaluerons dans une première partie le diagnostic éco-paysager. La dynamique végétale du site entraine des modifications du paysage qui sont intéressantes à étudier afin de mettre en avant les atouts méconnus du parc et de ressortir les enjeux environnementaux autour de cet aménagement. Nous analyserons ensuite les évocations sociales portées par les visiteurs du zoo, telles que relayées par le public présent sur le zoo et les espaces verts proches. Aujourd’hui, pour développer une approche de conservation socialement acceptable dans ces espaces naturels, il est important de comprendre les représentations des groupes sociaux fréquentant ces espaces car les représentations diverses que porte l’homme sur un objet dépendent des liens matériels et vitaux qu’il noue avec cet objet. Nous essayerons dans une troisième partie de comprendre la place du parc zoologique de Lunaret dans la structuration de l’action du réseau associatif en lien avec l’environnement à Montpellier. Cette compréhension passe par l’identification des catégories d’acteurs, et des liens et difficultés rencontrées par chacun. Pour atteindre ces objectifs, nous avons adopté une méthodologie permettant de mettre à jour l’existence ou non des possibilités de concilier les diverses attentes. La croissance démographique, la vie associative, la protection de la nature et l’éducation à l’environnement, doivent être des éléments à prendre en compte dans les aménagements de la ville. Des réponses peuvent être trouvées à travers l’interface que représente le parc zoologique de Lunaret. Au travers d’enquêtes de terrain, d’étude et de la compréhension de la structuration des acteurs de l’environnement, d’évaluation des enjeux environnementaux, paysagers et éducatifs en lien avec notre objet d’étude que représente le parc zoologique, nous avons posé un diagnostic des représentations que se fait le public du parc zoologique. La compréhension de la structuration des acteurs apportera des réponses pour mieux appréhender la structuration du monde associatif. A partir de ce travail, des propositions ont été formulées pour soutenir les investissements consentis par la ville de Montpellier pour l’aménagement de son territoire et une meilleure valorisation des potentiels socio-éducatif et écologique du Parc Zoologique Henri de Lunaret. Ces pistes constituent par ailleurs une réflexion pour concilier environnement et développement urbain. 14 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 1. CONTEXTE 1.1. Localisation de la zone d’étude Notre site d’étude, le parc zoologique du Lunaret, se trouve au Nord de Montpellier dans le quartier Hôpitaux-Facultés. Il est bordé par la rivière du Lez à l’Est, par les communes de Casltenau-le-Lez et de Clapiers et de Montferrier-sur-Lez au Nord-Est (voir Carte 1). Il est situé sur l’un des plus hauts points de la ville à 85 mètres d’altitude. Carte 1. Situation géographique de la zone d’étude Deux sites adjacents, le Bois de Montmaur et la réserve du Lez, se situent respectivement à l’Ouest et à l’Est du parc zoologique. Il est également bordé au Nord par les parcelles d’expérimentation d’Agropolis. La zone constitue une poche de verdure intégrée dans une matrice urbaine en expansion, constituant l’espace vert le plus grand de la ville de Montpellier en termes de superficie (Carte 2). Le Parc Zoologique de Lunaret appartient à une génération des zoos qui présentent les animaux en semi-liberté à travers 52 cages-territoires connectées par 11 Km des sentiers. Les clôtures sont cachées par la végétation locale, donnant aux animaux une intimité favorable aux reproductions ; c’est en effet dans ce zoo qu’a eu lieu la première naissance de guépard en captivité. Le Zoo de Lunaret accueille aujourd’hui plus de 500 animaux appartenant à 90 espèces différentes, dont on remarque la girafe de Rothschild, le loup ibérique, le rhinocéros blanc, le lion de l’Atlas, l’ours de Syrie, le bongo, le zèbre, et diverses espèces de lémuriens (VILLE DE MONTPELLIER, 2011). Certains 15 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain animaux ont été réintroduits dans la nature dans le cadre des plans de réintroduction comme les Addax dans le Parc National de Souss-Massa au Maroc en 1995 (Panneaux pédagogiques, 2011). Carte 2. Photo aérienne du site et ses environs La Serre Amazonienne est un bâtiment de 2.600 m2 qui récrée les écosystèmes de la forêt humide tropicale de l’Amazonie ceci avec des animaux exotiques tels que le tamarin, le tamanoir, l’ocelot et le caïman. Seule structure payante du parc zoologique, la serre n’a pas été prise en compte dans notre analyse. En tant que zoo municipal et grâce à la condition de gratuité imposée par le donateur du terrain M. Henri de Lunaret, le parc est un lieu très prisé pour la promenade, la découverte et la détente, qui attire près des 500.000 visiteurs par an (VILLE DE MONTPELLIER, 2011). 1.2. Historique 1.2.1. Évolutions des parcs zoologiques Un parc zoologique ou jardin zoologique, plus couramment appelé « zoo », est un espace où sont réunies de nombreuses espèces animales vivant dans des espaces clos ou à l’état de semi-liberté. Dans les parcs zoologiques, nous pouvons également observer une variété de plantes locales ou exotiques. Ce terme trouve son origine dans les sciences naturelles, au sein de la zoologie qui est l’étude des animaux. On recense dans le monde près de 2000 zoos, attirant ensemble près de 350 millions de visiteurs par an (WAZA, 2006). Les parcs zoologiques n’ont pas toujours été ce que l’on observe actuellement. Jusqu’au XVIIIème siècle, les collections privées d’animaux vivants étaient gardées dans des ménageries, celles-ci avaient pour seule fonction de maintenir en captivité des espèces exotiques pour le plaisir des 16 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain visiteurs. Puis, vers le XVIIIème siècle, l’intérêt scientifique grandissant pour les animaux, ces derniers furent mis dans des espaces plus grands, plus adaptés à l’observation scientifique et à la recherche. Le passage de la ménagerie (collection privée) à une institution publique a marqué le début du concept moderne de zoo. Ainsi, des jardins zoologiques ont vu le jour dans plusieurs pays, certains mettaient plus l’accent sur l’éducation et la science plutôt que sur le divertissement. Leurs objectifs étaient, la participation aux projets de la science par des expériences d’acclimatation et de domestication, l’ouverture à la nature par la vulgarisation scientifique «légère et agréable» et l’établissement d’un commerce d’animaux. Cette vocation du zoo fut confortée par l’émergence de l’écologie dans les années 1970 et sa réceptivité auprès du public. Ainsi, quelques zoos commencèrent à considérer que participer à la conservation de la nature était leur rôle central. Par ailleurs, si les premiers zoos créés dans les années 1960 étaient composés d’animaux directement prélevés dans le milieu naturel, c’est seulement depuis la signature de la convention de Washington en 1973, que cette pratique a été interdite ou a été soumise à règlementation. Les changements observés dans l’aménagement des zoos au cours de l’histoire dénotent à la fois d’une plus grande prise en compte de la protection de l’environnement et du souci de garantir le bien-être des animaux. Ainsi, dans le parc zoologique de Lunaret, 20% des visiteurs, de même que le personnel souligne la spécificité de ce zoo à travers l’évocation de la taille des enclos. Les animaux sont dans la majorité des cas en groupe et les installations d’immersion dans le paysage se veulent être des reproductions de leur habitat naturel. Ainsi, les parcs zoologiques combinent depuis plusieurs décennies les objectifs de recherche, de conservation, d’éducation et de loisir. 1.2.2. Historique du parc zoologique du Lunaret Au XIIème siècle, les propriétés terriennes du seigneur de La Valette s’étendaient sur Montpellier, Castelnau-le-Lez et Montferrier-sur-Lez. Pendant les guerres de religion, le domaine de La Valette à Montpellier est propriété d’une famille protestante, les Trémolet, dont le père, Antoine Trémolet est premier médecin de François 1er. La Valette sert alors, semble-t-il, à d'énormes assemblées nocturnes de partisans de la religion réformée. En 1604, Etienne Planque, juge au Petit Scel, rachète la propriété au fils d’Antoine Trémolet. Le domaine resta la propriété des Planques pendant près d’un siècle (DUR, 1967). En 1720, Pierre Chirac, conseiller du roi et premier médecin du Duc d’Orléans, se porte acquéreur du domaine. A sa mort, François Chicoyneau, époux de sa fille et Chancelier de l’Université de Montpellier, hérita de La Valette et du titre de Pierre Chirac à Versailles. François Farrel, industriel protestant ayant fait fortune grâce à une usine de tissage de coton, achète la propriété et les droits seigneuriaux en 1778. Le fils Farrel hérite du domaine en 1788 et le donne en 17 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain cadeau de mariage à son neveu et fils adoptif Paul-Louis Hours en 1821. Mais suite à la faillite de la famille, la Valette doit être revendue en 1851. A partir de cette date, le domaine deviendra successivement la propriété d’Euphémie Dyany (1851-1869), Eugène Dubois (1869-1872), Hippolyte Parazol et le fils aîné de ce dernier (1872-1906). Chacun de ces propriétaires faisant faillite était contraint de revendre ce bien (DUR, 1967). C’est donc en 1906 qu’Henri de Lunaret s’adjuge ce domaine au tiers de son prix d’achat 34 ans plus tôt. Henri de Lunaret, dont la famille doit sa fortune à la vente de terrains à bâtir hors des murs de Montpellier, achète La Valette pour faire un placement. Il meurt en 1919 sans héritier. Dans son testament, il donne La Valette à la ville de Montpellier et en laisse l'usufruit à sa sœur Madame Busson de Lavèvre. Le legs est assorti d'une condition : créer sur La Valette un orphelinat ou bien donner au domaine une autre affectation pourvu qu'il s'agisse d'une œuvre de bienfaisance. Le directeur de l'Ecole d'Agriculture de l'époque, Gabriel Buchet, est fortement intéressé par le domaine de La Valette, qu'il pense idéal pour servir de champ d'expérience. Madame de Lavèvre accepte de lui louer son domaine, sentant l'occasion de voir celui-ci restauré pour porter à nouveau les splendides récoltes d'antan. La ville de Montpellier, en la personne du maire Jean Zuccarelli, donne son accord et un bail emphytéotique est conclu le 1er mars 1939 avec le directeur de l'Ecole d'Agriculture qui reçoit La Valette, à ferme, pour 30 ans. Il laisse à la Ville la partie haute et boisée du domaine qui devient en 1964 le Parc Zoologique du Lunaret. Enfin, il accepte de créer à La Valette un centre d'apprentissage pour les jeunes orphelins conformément aux dispositions contenues dans le testament d’Henri de Lunaret. 1.3. La gestion du zoo Ainsi, le parc zoologique du Lunaret est aujourd’hui un service de la ville de Montpellier. Il dépend du département des équipements et services, sous la direction « Parc Darwin » dirigée par M. Luc Gomel. Cette entité comprend le parc zoologique, dirigé par Mme. Laurence Colas, la serre amazonienne, la réserve du Lez ainsi que le centre de ressources Darwin. Le parc emploie actuellement 76 personnes, réparties dans 5 services : administration, pôle pédagogique, pôle accueil et surveillance, pôle soins animaliers, et pôle technique (cf. organigramme en Annexe 1). Le pôle pédagogique rédige les panneaux d’information pour le public et propose des animations à destination des scolaires. Le pôle accueil-surveillance s’occupe de la billetterie de la serre amazonienne, renseigne les visiteurs et s’assure du respect des règles à l’intérieur du parc. 18 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Le pôle animalier a en charge l’alimentation des animaux ainsi que la prise en compte de leur bien-être. Il travaille en étroite collaboration avec le vétérinaire du zoo. Le pôle technique a pour mission l’entretien des 80 ha du parc, des 11 km de chemins, des enclos des animaux, des 2600 m² de la serre, ainsi que des 20 ha de la réserve du Lez. Enfin, l’administration s’occupe du suivi du personnel et du budget, ainsi que des relations aux fournisseurs. En tant que service de la ville, le budget du parc est voté au conseil municipal. En retour, les recettes générées par la vente des billets pour la serre amazonienne reviennent à la ville. L’entrée au parc zoologique est gratuite. L’adjoint au maire en charge est M. Michaël Delafosse, délégué à l’action culturelle, à la culture scientifique et technique. LE ZOO À DIRES D’ACTEURS Lors de notre étude nous avons rencontré les responsables des 5 pôles ainsi que la direction et quelques agents. Leurs témoignages nous éclairent sur les missions propres à chaque pôle, la vie du zoo et les relations internes qui existent. Pôle animalier : Soigner les animaux, veiller à leur santé, leur alimentation, reproduction et bien-être Nettoyer et aménager les enclos Accompagner les visites nocturnes Conduire des expériences d’enrichissement du milieu et d’entrainement des animaux Encadrer les départs et arrivées des animaux Gérer les stocks de matériel Pôle pédagogique : Informer le public au niveau des enclos, sensibiliser les visiteurs, leur apprendre des choses sur les animaux Répondre aux questions des enfants Elaborer les panneaux Animer les visites guidées et les ateliers Concevoir les audio-guides de la serre amazonienne Mettre à jour le site internet Pôle technique : Gérer le parc dans un souci de sécurité du public : réparer les grillages et clôtures, entretenir les chemins, maintenir les charges électriques sur les clôtures 19 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Gérer la climatisation de la serre Pôle accueil-sécurité : Ramasser les poubelles, renseigner les gens, faire respecter le règlement intérieur du zoo Gérer la billetterie de la serre amazonienne Faire des petites présentations à des groupes Relever les nichoirs dans le cadre du projet avec le CNRS Surveiller en cas de risque incendie Aider à la conception du stand du zoo pour la fête de la biodiversité Administration : Suivre le budget (en particulier sur l’alimentation animale) et les ressources humaines Faire la comptabilité et passer les marchés Aider à la mise en place de la billetterie de la serre amazonienne Organiser le congrès de l’EAZA en septembre 2011 Passer les commandes auprès des fournisseurs Tous les matins à 8h, le personnel du parc de retrouve pour un briefing, ce qui permet à tout le monde d’être au courant de ce qu’il se passe. Seuls les agents d’accueil et surveillance ne sont pas présents car ils commencent à 9h30 avec l’ouverture du parc. Ils sont cependant représentés par leur responsable. Cette réunion est aussi l’occasion pour le pôle animalier de discuter avec la directrice et le vétérinaire des décisions à prendre concernant les animaux. En ce qui concerne les relations entre les pôles, on note 3 liens majeurs : Le pôle accueil-surveillance et le pôle pédagogique travaillent ensemble pour des animations auprès de groupes. Le pôle accueil assure par ailleurs une interface entre les visiteurs et le pôle pédagogique. Cette relation est en train de se renforcer. Les pôles animalier et technique coopèrent sur l’entretien des enclos et la sécurité. Le pôle administratif constitue une interface entre les pôles technique et animalier et leurs fournisseurs en matériel et alimentation animale. Par ailleurs, les pôles animaliers et pédagogiques s’associent ponctuellement pour le changement de panneaux d’information lorsque les animaux arrivent ou partent. De même, le pôle technique participe à la surveillance du parc avec le pôle accueil-surveillance en cas de risque incendie. 20 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 1.4. Inscription du parc zoologique dans le contexte mondial et régional 1.4.1. Les Associations de Zoos L’histoire des zoos modernes commence à la moitié du XVIIIème siècle, dont la Ménagerie de Paris a été un des précurseurs. L’objectif des ces premiers zoos était de satisfaire l’intérêt du public pour voir des animaux exotiques, sans considérer leur bien-être, c’est-à-dire avec une fonction principale de loisir et divertissement. Au début du XXème siècle, notamment avec la création du zoo d’Hambourg, est née une nouvelle génération de zoos, qui privilégient la vue panoramique des visiteurs sur des enclos aménagés. Mais dans les années 1960 une troisième génération de zoos est née, dont le Parc Zoologique de Lunaret fait partie : changer les cages en « territoires » et exposer le comportement des animaux dans un environnement de semi-liberté (WAZA, 2006). Les développements plus récents des zoos sont axés sur la conception des enclos qui ressemblent à l’habitat naturel (ex : la Serre Amazonienne), mais avec une stratégie plus solide derrière l’exposition des animaux au public, c'est-à-dire une fonction de recherche, d’éducation et de conservation. De cette façon, la WAZA (Association Mondiale des Zoos et Aquariums) a été créée. Elle donne les lignes directrices pour apporter efficacement un support aux activités de conservation, en s’appuyant sur le Groupe Spécialisé dans l’Élevage pour la Conservation de l’UICN. Dans ce contexte, en 1992 est née une autre association inscrite à la WAZA, mais au niveau européen : l’EAZA qui facilite la coopération de plus de 300 zoos et aquariums de 35 pays d’Europe (EAZA, 2010), et dont le Parc Zoologique de Lunaret fait partie depuis 1997. Le Zoo de Lunaret fait également partie de l’Association Française des Parcs Zoologiques, qui met en réseau les établissements zoologiques français, afin d’assurer leur représentativité devant les autorités de tutelle, ainsi que devant les organisations internationales, d’œuvrer à leur promotion auprès des médias comme du grand public, et d’aider au respect de l’Arrêté Ministériel du 25 Mars 2004 (AFDPZ, 2011). Enfin, le Zoo de Lunaret fait partie de la CEPA (Conservation d’Espèces et de Populations Animaux) avec un modeste don annuel de 1500€ et la participation du vétérinaire du zoo dans le bureau de cette association. La CEPA a pour but de soutenir scientifiquement et financièrement des projets de conservation de populations animales à long terme dans leur milieu naturel et participe à des programmes complémentaires d’élevage (CEPA, 2010). 21 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 1.4.2. Les liens du Zoo de Lunaret avec la Conservation in situ et ex situ Au début des années 1990, dans un contexte de réflexion mondiale sur le devenir de la biodiversité (Convention de Rio et les débuts de la CDB, Convention de Washington qui a donnée l’accord CITES de trafic des espèces menacées, la Stratégie Mondiale de Conservation de l’UICN, etc.), les visions des zoos du monde se sont orientées vers la protection des espèces et écosystèmes en danger. Ces lieux sont devenus donc un réservoir du matériel vivant et les garants de la protection de la nature. L’EAZA s’est par exemple fixé un objectif de 200 ans pour avoir une collection d’animaux captifs qui soient susceptibles d’être réintroduits4. Pour garantir une variabilité génétique, les zoos doivent s’échanger les individus et élever les espèces prioritairement menacées. La Figure 1 présente la logique de ces démarches de gestion des populations à la fois ex-situ et in-situ, dont la contribution des zoos paraît évidente dans un objectif commun de conservation à long terme. Figure 1. Liens de programmes de conservation in-situ et ex-situ (SOURCE : WAZA, 2006) En 1985 l’Europe continentale crée les EEP (Programme Européen d’Élevage pour les espèces en danger), constituant des populations de sécurité et participant à la conservation ex-situ de près de 300 espèces ou sous-espèces menacées. Chaque espèce a un coordinateur qui met en place des lignes directrices et coordonne les échanges entre tous les zoos impliqués, en se servant d’une base de données mondial (ISIS) de chaque individu présent dans un zoo du monde. Ceci permet de garantir une variabilité génétique. A un niveau moins intensif que les EEP, on trouve le StudBook (ESB), qui collecte les données des naissances, décès, transferts, etc., et donne des recommandations pour l’élevage des espèces. 4 Information récupérée lors des entretiens aux gestionnaires du PZL. 22 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Dans ce contexte, le Zoo de Montpellier possède près de 60 espèces ou sous-espèces inscrites dans la démarche EEP ou ESB. De même, le Parc Zoologique de Montpellier coordonne l’EEP des Mangabeys à ventre jaune (Cercocebus chrysogaster). Grâce au don récent d’une collection de grenouilles pipa (6 espèces, dont 2 sont menacées et une n’est pas encore décrite), le Zoo de Lunaret est en train de préparer une deuxième coordination de EEP, une grande opportunité pour renforcer son rôle dans la conservation ex-situ. Par ailleurs, grâce à leurs collections vivantes, les zoos sont particulièrement bien placés pour contribuer aux recherches sur la conservation. Les catégories des recherches peuvent inclure la biologie pure et appliquée (nutrition, reproduction, maladies) et des recherches sur la conservation in-situ (l’éthologie, l’étude des habitats), et des recherches visant à développer des autres missions (étude des visiteurs, marketing, expositions). Le partenariat avec des universités et instituts de recherche est indispensable. Dans ce sens, le zoo de Montpellier participe par exemple au suivi des populations de mésanges, en lien avec le CEFE, à l’aide de nichoirs installés le long des sentiers du parc zoologique. 23 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 2. MÉTHODES Afin de répondre à la problématique posée, à savoir « Dans quelle mesure l’investissement de la ville dans l’aménagement du PZL permet-il au zoo de remplir les 4 rôles théoriques des zoos ? », la démarche proposée consiste à analyser les rôles du PZL perçus par les visiteurs d’une part et par les associations montpelliéraines d’autre part. De plus, dans le but de réaliser une expertise du site, une approche éco-paysagère du PZL est envisagée. Elle permettra par ailleurs de discuter et d’appuyer les autres résultats. Ainsi notre méthodologie est composée de trois grands axes à savoir un diagnostic éco-paysager, la compréhension des représentations sociales des visiteurs et la recherche des interactions éventuelles des associations montpelliéraines avec le PZL. Cette partie présente en détail la méthode de chacun de ces axes. 2.1. Diagnostic éco-paysager 2.1.1. La végétation du Parc Zoologique de Lunaret : quelle valeur écologique? Afin de comprendre la valeur écologique en termes de végétation du Parc Zoologique de Lunaret, nous nous sommes posés quelques questions de départ qui essaient de répondre à des objectifs précis. Le schéma ci-dessous (Figure 2) illustre de manière simplifiée le parcours suivi dans cette démarche, néanmoins, chaque étape méthodologique est traitée séparément. INVENTAIRE BOTANIQUE Quelles espèces végétales aujourdh'ui au Parc Zoologique de Lunaret et à la Réseve Naturelle du Lez? Quel est le statut de protection de ces espèces? IDENTIFICATION DE LA COUVERTURE VEGETALE Quelles sont les formations végétales présentes aujourd'hui au Parc Zoologique de Lunaret et ses autous? Quelles sont ses espèces dominantes? ANALYSE DIACRONIQUE DE LA DYNAMIQUE VEGETAL Quelle évolution des ces formations végétales entre 1971 et 2009? A quels phénoménes naturels ou anthropiques est liée cette évolution? Figure 2. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse de la valeur écologique 24 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Inventaire botanique La liste des espèces végétales présentes au PZL et à la réserve du Lez a été construite sur la base de données de la littérature grise (PERRET et al., 1999 cité par COMPTE, 1999), postérieurement validées par l’avis d’experts. Les caractéristiques écologiques fondamentales de chaque espèce (strate, formation végétale*, famille, etc.) ont été relevées et complétées à partir d’une synthèse de la littérature existante, notamment la base de données de l’Association TelaBotanica (TelaBotanica, 2011). Leur statut de protection éventuel a été trouvé à partir des documents publics concernant la conservation et la protection de la biodiversité végétale (Tableau I) en appui à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel 2003-2010 (INPN, 2011). Cette liste a été homogénéisée dans une base des données sous le logiciel Accès. Tableau I. Documentation relative aux statuts de protection des espèces végétales présentes dans le Parc Zoologique de Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez NIVEAU INTITULE DOCUMENT : OBJECT DE LA PROTECTION CITES Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction : Annexes I, II et III valables à partir du 27 avril 2011. International Convention de Berne Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu de l’Europe. Annexe I : liste des espèces de flore strictement protégées. Etat er en vigueur depuis le 1 mars 2002. Communautaire Directive «HabitatsFaune- Flore » Directive Européenne concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages : annexes II, IV et V. Etat en vigueur depuis le 21 mai 1992. National Liste Rouge UICN Liste rouge de la flore menacée en France. Tome 1 : espèces prioritaires. Plan national d’action Protection Nationale - Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national. Annexe 1 et 2. Arrêté du 20 janvier 1982, modifié par l'arrêté du 31 août. ZNIEFF LR Arrêté du 29 octobre 1997. Arrêté relatif à la liste des espèces végétales protégées en région de Languedoc- Roussillon. Liste d’espèces végétales remarquables à l’échelle régionale (statut de priorité). Document publié en 2006. Régional Analyse diachronique de la dynamique végétale L’identification des différentes formations végétales et de leur évolution a été faite à partir de la méthode de photo-interprétation. À partir de la photographie aérienne de 1971 et l’image satellite de haute résolution de 2009, fournies par le service des espaces verts de la ville de Montpellier. À l’aide d’outils de digitalisation de SIG (logiciel QGIS 1.6) et à une échelle de 1:25.000, nous avons pris un minimum de sept points de contrôle pendant le géoréférencement ces images, en vérifiant que 25 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain l’erreur soit inférieure à 3% dans l’image de 2009 et soit inférieure à 10% dans la photo aérienne de 1971 (le seuil d’erreur s’ajuste selon la qualité de l’image). Ensuite nous avons créé une nouvelle couche pour la digitalisation avec un assemblage automatique des points et une tolérance de 2 pixels. Nous avons identifié six types de couvertures différentes : forêt, garrigue, ripisylves, cultures, friches et une matrice urbanisée. La vérification s’est faite sur le terrain et l’homogénéisation des diverses sources cartographiques. Les surfaces des formations végétales ont été calculées avec l’outil de géoprocess du même logiciel. 2.1.2. Analyse paysagère Couplée à l’analyse de la végétation du Parc Zoologique de Lunaret et de la Réserve Naturelle du Lez, une approche paysagère de ce premier site est proposée. Elle a pour objectif de fournir des données complémentaires aux phases d’enquêtes, qui permettront de mettre en lien différentes parties de ce travail, ainsi que d’éclairer à l’aide de données collectées in situ les propositions formulées pour le futur du parc zoologique. Comme le montre le schéma ci-dessous (Figure 3), la méthode de l’analyse paysagère employée se compose de trois parties. Celle-ci est réalisée à partir d’observations terrain dans les alentours du zoo et au sein du zoo, de littérature grise (CARRES VERTS, 2004), d’un recueil de représentations iconographiques provenant des plaquettes de présentation du zoo, des archives de la ville de Montpellier (articles de journaux, rapports d’étude, photos, etc.) et de compléments (dires d’acteurs collectés lors des enquêtes relatives à l’analyse du système d’action). L’INSERTION DU ZOO DANS LE PAYSAGE URBAIN LE PAYSAGE DU PARC ZOOLOGIQUE Comment le zoo se situe-t-il par rapport à l’atlas des paysages de l’Hérault ? Quelles sont les différentes ambiances paysagères du parc? Comment est-il inséré dans le quartier dont-il fait partie ? Quels sont les éléments caractéristiques du paysage? les éléments structurants ? les points de repères ? Existe-t-il des points de vue privilégiés sur le zoo ? LES REPRÉSENTATIONS ICONOGRAPHIQUES ET LITTÉRAIRES DU PAYSAGE DU ZOO. Quels sont les éléments paysagers mis en valeur dans le passé ? dans le présent ? Quelles sont les évolutions de ce paysage ? Figure 3. Schéma des objectifs de recherche pour l’analyse paysagère 26 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Notons que l’analyse d’un paysage comprend une partie subjective liée à l’expérience, le vécu et les ressenti du lecteur du paysage. Cette remarque est notamment valable pour la phase de terrain. Dans cette étude, seule l’observation d’un étudiant a été prise en compte et ce pour des questions de temps. L’analyse présentée tente toutefois d’être la plus objective possible en s’appuyant sur des éléments physiques et en nuançant certaines observations par exemple, avec des éléments ressortis des enquêtes auprès des visiteurs. De plus, l’analyse ne prétend pas à l’exhaustivité. Enfin, un vocabulaire spécifique est emprunté pour décrire le paysage. Les termes d’ambiance paysagère, de grands ensembles, etc. sont définis dans le glossaire. 2.2. Représentations sociales 2.2.1. Cadre théorique Cette partie est consacrée à la définition des concepts et à la revue de la littérature. 2.2.1.1. DÉFINITION DES CONCEPTS Représentations sociales L’étude des représentations sociales se situe au carrefour de plusieurs disciplines : sociologie, psychologie sociale, anthropologie, histoire. Chacune de ces disciplines les étudie selon une méthodologie et une définition différente qui varie selon objet d’étude. Mais, le concept des représentations sociales occupe selon Moscovici (1976) « une position mixte au carrefour d'une série de concepts sociologiques et de concepts psychologiques » (cité par L. SEFERDJELI, 2007 p.162). En effet, en sociologie Durkheim insiste sur la dimension collective, d'opinions capables d'expliquer les phénomènes sociaux par le pouvoir contraignant qu'elles exercent sur les personnes (Ibid, 2007). Selon cette approche, les représentations sociales sont le résultat d’une construction sociale contraignante. En revanche en psychologie « la représentation sociale bénéficie d'un statut conceptuel bien établi qui la définit comme l'ensemble des acquisitions d'un individu traduites au plan de ses structures mentales ». (Op. Cit., P.162). Cela renvoie à l'existence d'une structure mentale particulière à chaque individu et de ce fait difficilement accessible à l'observateur. Pour Jodelet (1994), la représentation sociale « c'est une forme de connaissances socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble social ». (JODELET, 1994). Selon cette définition, la représentation sociale 27 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain est non seulement socialement construite et partagée mais elle permet aussi de faire le lien entre le sujet et l'objet représenté. Pour, Abric (2003) « une représentation sociale est un ensemble organisé d’informations, d’opinions, d’attitudes et de croyances à propos d’un objet donné. Socialement produite, elle est fortement marquée par des valeurs correspondant au système socio-idéologique et à l’histoire du groupe qui la véhicule pour lequel elle constitue un élément essentiel de sa vision du monde. « Ensemble organisé », toute représentation a donc deux composantes : un contenu et une structure ». (ABRIC ,2003). Selon cette définition, la représentation sociale est un ensemble organisé, constitué de deux composantes : une structure et un contenu. La définition d'Abric se base sur une « approche structurale : la théorie du noyau central - constitué d'un nombre très limité d'éléments - qui lui donne sa signification (fonction génératrice) et détermine les relations entre ses éléments constitutifs (fonction organisatrice) ». (ABRIC, 1976, cité par Abric 2003). Les caractères fondamentaux d’une représentation sociale Une représentation sociale est une entité complexe, dotée de plusieurs éléments qui font sa particularité. Il s’agit des cinq caractères fondamentaux définis par D. JODELET (1994). Trois de ces caractères nous intéressent particulièrement, car révélateurs de la relation du sujet à l’objet de la représentation : Une représentation sociale est toujours représentation d’un objet : il n’existe pas de représentation sociale sans objet et vis-versa, celui-ci donne sens et signification à la représentation. La représentation sociale est le « processus par lequel s’établit leur relation » (JODELET, 1994). Quelque soit leur nature, ou la catégorie de personne, elle constitue un lien entre un sujet A et un objet B. Sujet Objet Représentations sociales Elle a un caractère imaginant, c’est-à-dire qu’elle renvoie à l’imaginaire social et individuel. Les idées sont ainsi matérialisées par des mots, ce qui permet la compréhension de notions abstraites. Elle a un caractère constructif car elle construit la réalité sociale. Abric (1994) ajoutera concernant cette faculté que « Toute réalité est représentée, c’est-à-dire appropriée par l’individu ou le groupe, reconstruite dans son système cognitif, intégré dans son système de valeur dépendant de son histoire et du contexte social et idéologique qui l’environne » (ABRIC, 28 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 1994 : 12). Ainsi, à travers l’étude des représentations sociales, l’on peut voir comment la pensée sociale façonne la réalité, selon différents modèles. Elle a un caractère autonome et créatif, car elle influence les attitudes et les comportements. L’attitude est conçue par Moscovici (1984) comme « l’orientation générale vis-à-vis de l’objet de la représentation » (MOSCOVICI, 1984: 311). Selon lui, elle stimule et oriente l’action du sujet et a donc une faculté prescriptive. 2.2.1.2. LA THÉORIE DE LA REPRÉSENTATION D’ABRIC (1987) : LA STRUCTURE DE LA REPRÉSENTATION SOCIALE La représentation sociale est assimilée par l’école d’Aix-en-Provence, notamment Abric (1987) qui est le précurseur de ce mode de pensée, à un ensemble de systèmes comprenant le système central, aussi appelé noyau central, et le système constitué des éléments périphériques de la représentation. Dans celui-ci, les éléments de la représentation sont hiérarchisés et les systèmes ont chacun des fonctions spécifiques. Selon l’auteur, tous les éléments qui composent une représentation sont organisés selon un ordre d'importance croissant. L'étude d'une représentation sociale implique la mise en évidence de son organisation et la recherche des éléments de son noyau central. En effet c'est l'organisation des éléments du noyau central qui donne la signification de la représentation, car deux contenus identiques d'une représentation peuvent correspondre à deux significations différentes en fonction de l'organisation des éléments du noyau central. En plus du noyau central et des zones périphériques, l'étude des représentations sociales selon la méthode d'Abric suppose l'existence et la recherche de la zone muette pour certains objets et dans certains contextes. « Cette zone muette est constituée d'éléments de la représentation qui ne sont pas verbalisée par le sujet avec des méthodes classiques de recueil ». « Cette zone muette est constituée par les éléments de la représentation qui ont un caractère contre-normatif ». (ABRIC, 2003 : 61). La zone muette est constituée des éléments du noyau central qui sont en sommeil parce que non exprimables. La méthode d'étude des représentations sociales selon Abric se fait en quatre étapes : Le recueil explicite de la représentation via un questionnaire La recherche de la zone muette La recherche de la structure de la représentation et de son noyau central. Le contrôle de la centralité. 29 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Le noyau central C’est l’élément fondamental et le plus stable de la représentation. Il est constitué en fonction des normes et des valeurs du groupe, et détermine la signification et l’organisation interne de la représentation. Le contenu de la représentation est composé de tout élément qui donne un sens à la représentation. Abric (1987) assimile à « tout élément qui joue un rôle privilégié dans la représentation en ce sens que les autres éléments en dépendent directement car c’est par rapport à lui que se définissent leur poids et leur valeur pour le sujet » Abric (1987 : 27). Ces éléments centraux sont à la fois porteurs de la nature de l’objet représenté, la relation de l’objet avec les individus ou les groupes, leur système de valeur et de normes, ainsi que leur pratique. Bien qu’étant le fondement de la représentation, il n’en demeure pas moins le seul constituant. Celle-ci, en plus du noyau central comprend également un système secondaire, composé des éléments périphériques. Le système périphérique Il est constitué des éléments périphériques. Ce sont des éléments plus souples des représentations qui sont portés par des sous-catégories à l’intérieur du groupe. C’est une forme de personnalisation des représentations, du fait de l’appropriation individuelle et du contexte dans lequel elle s’élabore. (ABRIC, 2007 : 4) explique leur fonction de « régulatrice » comme « celle par laquelle les éléments périphériques permettent l’adaptation de la représentation en tenant compte des particularités et du vécu des individus et des contingences de l’environnement ». La zone des éléments contrastés Elle est constituée par les éléments à faible fréquence car ils ont été évoqués par peu d'individus mais ont une forte importance, car ils les considèrent comme importants. Ces éléments peuvent être complémentaires de la première périphérie ou au contraire révéler l'existence d'un sous-groupe minoritaire avec une représentation différente et qui aurait un noyau central constitué des éléments du noyau central de la représentation en plus des éléments contrastés de cette zone (Figure 4). IMPORTANCE Forte Faible FRÉQUENCE Forte Faible Case 1 Noyau Central Case 2 er 1 périphérie Case 4 Éléments contrastes Case 3 ème 2 périphérie Figure 4. Schéma de la structure des représentations sociales selon Abric 30 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 2.2.2. Cadre méthodologique Objectifs de l’axe représentations sociales L'objectif général de cet axe vise à connaître les représentations sociales du Zoo, ses principes et ses significations pour le public afin de proposer des pistes de réflexion pour le gestionnaire et l’élu. Les objectifs spécifiques consistent, dans un premier temps à comprendre les évocations sociales relatives au zoo, telles que relayées par le public présent dans le PZL et dans les espaces verts proches. Dans un second temps, les enjeux environnementaux (connectivité écologique et conservation) qui découlent des représentations seront analysés afin d’explorer dans quelle mesure le Zoo constitue ou non un espace privilégié d'éducation à l'environnement. La pré-enquête et le questionnaire Afin de construire la structure des représentations sociales des visiteurs telle que définie par Abric, nous avons opté pour une enquête quantitative par questionnaire dans lequel nous avons associé l'évocation hiérarchisée à 16 autres variables (Annexe 2). L'objectif étant de voir si les différentes variables choisies ont une influence sur les évocations. Dans ce cadre, il est tout d’abord nécessaire de définir un mot ou expression qui va impulser les évocations des visiteurs : c’est le mot inducteur. Deux pré-enquêtes ont ainsi été menées afin de tester les mots inducteurs envisagés par notre équipe. Lors de la première pré-enquête nous avons testé trois mots inducteurs : « Espace de Lunaret », « le Zoo », « animaux », « Importance des animaux : les plus importants et les moins importants », ainsi que les motivations et la fréquentation. La pré-enquête (Annexe 2) a été menée auprès d'un public divers, sur cinq sites différents : l'UM2, la promenade du Peyrou, le Jardin des plantes, le Zoo de Lunaret et le centre ville. Les résultats révèlent qu'il n'y a pas d'ambigüité sur la dénomination du Zoo. En effet, les montpelliérains trouvent qu'il n'y a pas de différence entre « Espace de Lunaret » et « Zoo ». Par conséquent nous avons choisi de garder comme mot inducteur : « Parc Zoologique de Lunaret ». De plus les personnes interrogées éprouvaient une difficulté à citer les 5 mots et à les classer selon l'ordre d’importance. Trois mots seulement étaient spontanément cités. A cela s’ajoutait une autre difficulté, d'ordre éthique à classer les animaux par ordre d'importance. Nous avons donc décidé de faire une deuxième pré-enquête (Annexe 2). Cette fois, nous avons testé : «Parc zoologique de 31 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Lunaret », « éducation à l'environnement », « animaux » ainsi que les motivations et la fréquentation. Nous avons testé nos mots inducteurs auprès de 6 catégories d’acteurs : les associations et les éducateurs ; les scientifiques et les citoyens ; les animaliers et les agents d'accueil du Zoo. Certaines enquêtes ont été menées par téléphone et d'autres au Zoo, au CEFE et dans la rue. Les résultats ont montré que les mots cités étaient trop distants les uns des autres et qu’il était difficile de mettre en évidence les représentations de ces catégories à cause du nombre réduit d'individus enquêtés. Nous avons décidé d’abandonner l'idée des catégories a priori et de travailler sur un échantillon aléatoire pour notre enquête. Finalement, le questionnaire (final) se présente comme suit : Une première page comportant outre le but de l’enquête, le code enquêteur et le numéro de l’enquêté Une section « identification de l’interlocuteur » (année de naissance, catégorie socioprofessionnelle, genre, lieu de résidence) qui constituent les facteurs primordialement testés dans la structuration des évocations Une première partie relative aux facteurs testés (motivations de la visite, la fréquence de fréquentation du lieu visité et des autres sites d'enquête, l'environnement de la personne, la météo, l'appartenance à une association, l'origine (urbaine/rurale) de la personne, la durée d'évocation et le nombre de relances) Une seconde partie constituée de la consigne pour l’évocation hiérarchisée : o «Pouvez-vous citer dix mots, idées ou expressions qui vous viennent à l’esprit à l’évocation de l’expression « parc zoologique de Lunaret ? » o « Classer-les selon l’ordre d’importance que vous leur accordez » Les questions étaient ouvertes et la passation du questionnaire se faisait in situ par les enquêteurs au nombre de 6. L’enquête s’est déroulée du 26 au 31 Avril 2011 durant les vacances scolaires de Pâques sur les trois sites d’étude simultanément. Présentation des sites de l’étude Pour réaliser notre enquête, nous avons choisi 3 sites : le PZL, le bois de Montmaur et la réserve du Lez. Ce choix s'explique du fait que nous voulions mesurer la place qu’occupe le Zoo dans cet ensemble vert, du point de vue de la connectivité écologique et du point de vue des représentations sociales des visiteurs. Tous ces sites font partie de l’héritage d’Henri de Lunaret et constitue une continuité paysagère. 32 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Le parc zoologique de Lunaret : Situé au nord de la ville de Montpellier, le PZL est l’espace vert le plus vaste de Montpellier. Il s’étend sur une superficie de 80 ha, recouverts de végétation de type méditerranéen et est parcouru par 11 kilomètres de sentiers et chemins. Sa gratuité et sa facilité d’accès (à cinq kilomètres du centre ville) en font le lieu de promenade privilégié des montpelliérains. Bois de Montmaur : Le Bois de Montmaur est un boisement de 27 ha, composé en grande partie de garrigues et de chênes verts. Il faisait initialement partie du fief légué à la vielle par Henri de Lunaret. Situé en face du zoo de Lunaret, c’est un lieu de promenade et de sport pour les montpelliérains. Réserve du Lez : Classée « réserve volontaire » par arrêté préfectoral du 09/10/2000, la réserve du Lez s’étend sur une superficie de 20 ha mais n’a aujourd’hui plus aucun statut réglementaire, seul le nom de réserve est encore employé. Coupé de falaises, limité par le Lez et autrefois aménagé de moulins, ce site présente une diversité paysagère caractéristique de la région Languedoc-Roussillon. Population cible Généralement, l’échantillonnage repose sur le choix, dans une population que l’on étudie, d’un certain nombre d’éléments qui doivent présenter les mêmes caractéristiques que la population. Ici, aucun critère de sélection n’a été préétabli, nous avons fait le choix, contrairement à certains auteurs qui travaillent sur des catégories a priori, de travailler sur un échantillon aléatoire, c’est-à-dire interroger au hasard parmi les visiteurs des trois sites échantillonnés. Ce choix s’explique par le fait que nous avons estimé que les catégories émergeront (ou pas) des différentes représentations qu’a le public du PZL. Néanmoins nous n’avons pas interrogé d’enfants de moins de 10 ans car un questionnaire spécifique aurait du être créé pour cela. Par ailleurs, il est difficile de considérer notre échantillon comme représentatif de la population montpelliéraine, ni celle visitant le PZL et les deux autres sites d’étude. Nous avons donc réalisé 173 enquêtes auprès des visiteurs des trois sites d’étude : 30 au bois de Montmaur, 30 à la réserve du Lez et 113 au PZL. Le Zoo étant notre objet d'étude c'est pour cela que nous y avons réalisé le plus grand nombre d'enquêtes. Il s’agissait pour la plupart de visiteurs du zoo, des promeneurs (PZL et réserve du Lez) ou des joggeurs (Bois de Montmaur). 33 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Traitement des données recueillies Au total, 586 mots bruts ont été recueillis. Pour faciliter le traitement de ces derniers, nous avons homogénéisé l’ensemble de ces mots (par exemple « enfants » = « les enfants ») pour ensuite les regrouper selon 65 catégories (Annexe 4). Ces catégories ont été construites selon la perception de deux membres de l’équipe et ont fait l’objet d’analyses statistiques. La structuration des représentations selon les facteurs présentés précédemment (âge, sexe, météo, catégorie socioprofessionnelle) a été testée par analyse de similarité de type ANOSIM : il s’agit d’une analyse analogue à l’ANOVA, mais où les distances entre les individus au sein de groupes (constitués à partir des valeurs de ces mêmes facteurs) sont comparées aux distances entre les groupes. Les distances entre représentations sont calculées à partir des mots clés les constituant, selon qu’ils soient communs (distance faible) ou propres (distance élevée) à chacune des représentations. Extraction des enjeux environnementaux A partir de l’analyse des noyaux centraux, nous tenterons de dégager des enjeux environnementaux portés par les visiteurs qu’ils soient implicites ou explicites afin de les mettre en lien avec ceux issus des entretiens auprès des associations. 2.3. Étude des liens entre acteurs Afin de comprendre l’organisation du système associatif autour de notre objet d’étude qu’est le parc zoologique Henri de Lunaret, nous avons opté pour la méthodologie de la sociologie de l’action organisée (MUSSELIN, 2005 ; CROZIER & FRIEDBEG, 1992). Elle a consisté en la réalisation d’études qualitatives à travers des entretiens semi-directifs suivie d’analyse par un tableau d’analyse de contenu. Ce choix se justifie par le fait que notre objet d’étude a été clairement défini et qu’on s’intéresse aux structures qui gravitent éventuellement autour. De plus, des acteurs comme la collectivité, les centres de recherches, les groupes scolaires ont a priori des liens avec le parc zoologique. Les interactions seront étudiées afin de mieux comprendre la structuration du système et le maillage du territoire. 2.3.1. Identification et tri des associations La phase de sélection des associations a été faite sur internet par mots clés (association environnement, association éducation à l’environnement, association pédagogie nature…). Le 34 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain premier critère essentiel est la mission de l’association. Une association est jugée comme potentiellement intéressante si les mots ou groupe de mots : environnement, nature, éducation sont mentionnés dans ses objectifs tels que définis dans ses statuts. Le deuxième critère est la localisation géographique du siège, les structures présentes sur Montpellier-ville et son agglomération étant retenues en priorité. Une attention particulière a été portée sur quelques associations ayant leur siège hors agglomération et qu’on considérait comme importantes au vu des missions qu’elles mènent et de la proximité géographique par rapport à la ville de Montpellier. Un répertoire brut des associations a été constitué dans un premier temps sur la base des objectifs qu’elles se donnent et des missions qu’elles s’allouent. Ensuite la recherche a été affinée en fonction des moyens de communications des associations : absence ou non de ligne téléphonique fixe, validité des lignes, site internet, validité des courriels…), mais aussi selon les contacts et les orientations reçus lors des entretiens. Le tri effectué nous a permis de retenir quarante acteurs œuvrant dans le domaine de l’environnement. Les prises de contact et demande de rendez-vous ont été effectuées par courriel, depuis la boite mail officielle du groupe, avec la signature du Master Chaire Unesco DAIT. Nous avons classé les acteurs contactés en trois (3) catégories construites a priori : les associations, les gestionnaires, et les éducateurs (Tableau II). Tableau II. Nombre d'entretiens réalisés dans le cadre de l’analyse du système d'action Acteurs Gestionnaires Associations naturalistes Associations d’éducation à l’environnement Ecole Maison Départementale de l’Environnement Elus Total des entretiens Nombre d’entretiens 14 6 16 1 1 1 40 Une base de données regroupant toutes les structures et les personnes rencontrées a été créée sous le logiciel Access. Elle comprend le nom des interviewés, les contacts téléphonique et électronique, le lien vers le site web, la date de création de la structure dont fait partie la personne, le nombre d’adhérents, le public visé, le but de la structure, les actions menées, les projets en cours, le nom de notre interlocuteur, l’étudiant du Master DAIT qui a pris le premier contact, la date de mise à jour de notre base de données et l’étudiant du groupe qui a fait la mise à jour. 35 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 2.3.2. Élaboration du guide d’entretien semi directif L’entretien semi-directif est une méthode qualitative basée sur la réalisation d’entretiens individuels ou collectifs durant lesquels l’animateur aborde les thèmes qui l’intéressent sans pour autant pratiquer un questionnement précis. Cette méthodologie a pour objectif de faire parler l’enquêté sur un certain nombre de thèmes préétablis dans un guide d’entretien en fonction de nos différents types d’acteurs déterminés a priori (Associations, Gestionnaires, et Educateurs), et structurés autour des trois questions suivantes: Quel est le travail de l’acteur ? Avec qui l’acteur travaille-t-il ; Quelles difficultés l’acteur rencontre-t-il dans l’exécution de son travail ? Le guide d’entretien est un outil technique conçu par des thématiques larges et ouvertes permettant à l’interviewé d’être à l’aise dans son discours et d’approfondir les informations à travers les relances que fait l’enquêteur sans pour autant l’influencer. Les différents guides ont été administrés sur l’ensemble des acteurs concernés : Les associations, les gestionnaires du parc, les éducateurs et les collectivités. Un guide d’entretien a été élaboré pour chacune des trois catégories d’acteurs établies a priori. Le contenu dépend des réponses que nous attendons des interviewés et des objectifs que nous souhaitons atteindre. Le socle commun aux trois guides (Annexe 4) est l’enchainement des thématiques. La première partie du guide renseigne sur l’identification de la personne ou de la structure interviewée (non, prénom, âge, origine urbaine ou rurale, profession, lieu de résidence, sexe). La deuxième partie concerne la description de la structure et du rôle de l’interviewé au sein de la structure (objectifs, activités, mise en œuvre : où, comment, avec qui, échelle, public visé, rôle/position, financement). Le troisième thème abordé concerne l’organisation de la structure (présence ou non d’assemblée générale, de conseil d’administration, relations internes). Le quatrième thème évoque les liens fonctionnels et les partenariats externes, l’origine des partenariats, les actions menées en commun. Enfin, le cinquième thème est relatif aux problèmes rencontrés et aux solutions envisagées par les interviewés ou l’organisme qu’ils représentent. 2.3.3. Analyse des retranscriptions Tous les entretiens réalisés ont été enregistrés avec l’accord des interviewés et retranscrits fidèlement par écrit. Au total 292 pages d’entretiens retranscrits ont été exploités par une analyse 36 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain fine des discours de chacun des acteurs. Les discussions privées et les propos sortant du cadre de notre travail n’ont pas été retranscrits. Nous comptons quarante entretiens retranscrits, toutes catégories confondues, dont vingt-deux associations, seize gestionnaires parmi lesquels des agents du parc zoologique et des responsables de la ville et enfin un professeur des écoles. Le Tableau III présente la grille d’analyse de contenu des retranscriptions. Tableau III. Structure du tableau d’analyse des entretiens retranscris Association Travail Relations Problèmes Enjeux environnementaux Enjeux d’éducation Représenta tions N° 2.3.4. Les limites de la méthode Notre travail d’enquête n’est pas exhaustif. Il est possible qu’avec nos critères de sélection des associations, nous soyons passés à côté de structures intéressantes. Cependant, les personnes interrogées nous ont donné des contacts, ce qui nous a permis d’élargir notre répertoire de base. Le temps est une autre des limites de notre étude. Elle concerne tout d’abord le temps que nous avons pu consacrer aux entretiens, aux retranscriptions et aux analyses. Elle concerne ensuite la disponibilité des acteurs, certains entretiens n’ayant pu finalement pas avoir lieu. Enfin, nos résultats étant basés sur les enquêtes, ils sont dépendants du discours des acteurs. Il est possible que certains aspects du travail ou des relations des personnes enquêtées n’aient pas été exprimés pendant les entretiens. 2.3.5. Construction d’une typologie des acteurs En sociologie de l’action organisée, on travaille sur des catégories d’acteurs. Nous avons ainsi construit une typologie d’acteurs a posteriori, sur la base de l’analyse de leurs pratiques. 2.3.6. Extraction des enjeux environnementaux et d’éducation { l’environnement Le tableau d’analyse de contenu nous a permis de mettre à jour des éléments importants pouvant peser dans le diagnostic environnemental. On a ainsi pu retrouver les éléments de convergence ou de divergence essentiels dans la compréhension de la structure d’acteurs afin de faire des propositions, tant aux gestionnaires du parc zoologique qu’aux associations. 37 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 3. RÉSULTATS 3.1. La valeur intrinsèque du Parc Zoologique de Lunaret 3.1.1. Un patrimoine insoupçonné Une recherche bibliographique, visant à détailler un inventaire approximatif d’espèces végétales, nous a permis de constater que, malgré quelques études, le Parc Zoologique du Lunaret n’avait pas fait l’objet de synthèse bibliographique ni d’inventaire floristique. La plupart de la littérature rencontrée à ce sujet fait référence à des études basées sur cartes sans vérification sur le terrain, ni protocole précis en écologie. Néanmoins, une liste provisoire des espèces végétales est ressortie de cette homogénéisation (Annexe 5). Un total de 162 espèces végétales a été recensé, dont 102 au Parc Zoologique du Lunaret et 158 à La Réserve Naturelle du Lez, dont 47% se situent au niveau des strates arborescente/arbustive, 48% des herbacées, et dans une moindre mesure les lianes (5%). Or, cette approche se base sur la richesse spécifique et ne prend pas en compte l’abondance des espèces sur les deux sites. Parmi les espèces trouvées nous n’avons pas de genre dominant (Figure 5), avec 133 genres représentés par une ou deux espèces (96%) et seulement 4% avec trois espèces. Des 70 familles trouvées, seulement six sont représentées par plus de sept genres (Asteraceae, Lamiaceae, Oleaceae, Rosaceae et Orchidaceae), la famille des Fabaceae est la plus importante en nombre de genres (13) et d’espèces (9% des espèces recensées ; Figure 5). Figure 5. Abondance des genres (ii) et des familles (i) par espèce recensées dans le Parc Zoologique de Lunaret et a Réserve Naturelle du Lez 38 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Quatre espèces présentent un statut déterminant de conservation régionale (Figure 6). Trois sont terrestres, l’hélianthème à feuilles de lavande (Helianthemum syriacum), une espèce de luzerne (Medicago secundiflora) et le liseron de Sicile (Convolvulus siculus). Elles sont présentes dans les deux sites, et à part le liseron, elles bénéficient d’une politique de protection nationale, étant vulnérables (OLIVIER et at., 1995). Les trois espèces sont herbacées et représentantes de la garrigue méditerranéenne, menacées principalement par la transformation de leur habitat, qui s’est réduit à cause de la disparition d’anciennes pratiques agricoles présentes dans la région, notamment le pâturage caprin/bovin qui entretenait le tapis végétal en état herbacé. La seule espèce de milieu aquatique (ripisylve), est une espèce de séneçon (Senecio doria), présent dans la Reserve Naturelle du Lez. Cette espèce est menacée la fragmentation et à la réduction de son habitat naturel. Par ailleurs, 30 espèces présentes dans les deux sites ont un statut de protection dans d’autres régions, cependant celles-ci ne sont pas menacées en Languedoc Roussillon (Annexe 5). Figure 6. Espèces végétales avec un statut de protection (Parc Zoologique de Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez) (SOURCE des photos, José Quiles disponibles sur http://www.florasilvestre.es) 39 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 3.1.2. Les formations végétales dominantes aujourd’hui L’analyse ci-dessous intègre les formations végétales présentes dans le Parc Zoologique de Lunaret et ses alentours aujourd’hui (structure et composition). Nous distinguons clairement cinq formations végétales (Carte 3). Les formations les plus importantes en surface sont la forêt avec 38,52% de la surface totale, suivie de la garrigue avec 24,37%, cette dernière constituant un habitat d'intérêt communautaire très répandu dans la région (GILLES et al. 2010). Carte 3. Cartographie formations végétales dominantes avec détail des forêts (3a), garrigues (3b), friches (3c), ripisylve (3d) et cultures (3e). 3.1.2.1. LA FORÊT MÉDITERRANÉENNE Nous la trouvons très répandue et continue sur 3a toute a l’aire d’étude, avec une diversité physionomique et végétale importante, dominée dans leur strate arborescente par de chênes verts (Quercus ilex), le pin d’Alep (Pinus halepensis), le cyprès toujours vert (Cupressus sempervirens), le pin parasol (Pinus pinea) et l’érable de Montpellier (Acer monspessulanum). Plus localement, figurent également le cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) et le micocoulier (Celtis australis) (LECOMTE et al, 1998). Parmi les espèces arbustives qui l’accompagnent figurent le laurier tin (Viburnum tinus), (COMPTE, 1999 ; MARIE, 1998) le romarin 40 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain (Rosmarinus officinalis), le thym commun (Thymus vulgaris), le genêt scorpion (Genista scorpius), le genévrier cade (Juniperus oxycedrus), les filaires (Phyllirea spp) et le pistachier lentisque (Pistacia lentiscus) (COMPTE, 1999). 3.1.2.2. LA GARRIGUE Selon son stade de succession, celle-ci peut être dominée par les espèces ligneuses ou par les 3b a herbacées, (dont de nombreuses orchidées). L’espèce qui domine cette formation dans le site d’étude en ses stations les plus ouvertes est le brachypode rameux (Brachypodium retusum). Au nord du Parc du Lunaret, nous trouvons possiblement un stade de succession végétale plus avancée (garrigue arborée). La présence notoire de jeunes cyprès (Cupressus sempervirens), de cistes de Montpellier (Cistus monspeliensis) et de pins parasol (Pinus pinea) nous indiquent ainsi une évolution en forêt. A l’Est, où se trouvait l’ancienne oliveraie abandonnée, nous trouvons de jeunes pins d’Alep (Pinus halepensis), quelques chênes verts (Quercus ilex) et plus abondamment le laurier tin (Viburnum tinus) et la coronille (Hippocrepis emerus). 3.1.2.3. RIPISYLVE Troisième formation végétale la plus importante (en surface) et située à l’Est du Parc Zoologique du 3c a Lunaret, sur la rive de Lez, elle représente 12,67% de la surface totale et est composée d’une structure complexe de strates arborescentes, arbustives et herbacées typique des bords de cours d’eau (COMPTE, 1999). Les premières strates sont représentées par une association d’orme champêtre (Ulmus minor), de peupliers blancs (Populus alba), d’aulnes glutineux (Alnus glutinosa), d’érables de Montpellier (Acer monspessulanum) et de frêne oxyphile (Fraxinus angustifolia). Cette dernière espèce est un élément typique de la ripisylve actuellement (GILLES et al. 2010). La strate herbacée est représentée notamment par des prêles (Equisetum arvense), des laîches (Carex pendula), des renoncules (Ranunculus bulbosus et Ficaria ranunculoides). Nous trouvons aussi des 41 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain espèces exotiques telles que l’oranger des Osaje (Machura pomifera), le cyprés-chauve (Taxodium distichum), le platane d’Amérique (Platanus occidentalis) (COMPTE, 1999). 3.1.2.4. FRICHE Au Nord-est de la réserve du Lez, se trouve une formation végétale dénommée « friche », avec une 3d surface de 3,40%. Témoin d’une ancienne culture, a nous trouvons quelques pieds des vignes envahis de grande clématite (Clematis vitalba), associées principalement à quelques herbacées, comme les fétuques (Festuca cf. arundinacea), des luzernes (Medicago sp), des liserons (Convolvulus siculus), des mauves des bois (Malva sylvestris), des bluglosses d’Italie (Anchusa italica) et des jeunes arbustes d'’arbre de Judée (Cercis siliquastrum) (COMPTE, 1999). Actuellement, cet espace est fauché afin de limiter au maximum les départs d'incendie. 3.1.2.5. CULTURES Les cultures présentes sont localisées au Nord de la Réserve Naturelle du Lez, notamment sur les deux cotés du Lez, avec une surface de 21,04%. Nous 3e a observons une dominance des cultures de tournesol (Helianthus sp.) et colza (Brassica napus) (sources cartes géo-portail 2007, 2008 et 2009), néanmoins la présence de pelouses et herbacées pourrait indiquer un abandon progressif des pratiques agricoles. Le Tableau IV résume l’information précédente. Tableau IV. Formations végétales du Parc Zoologique du Lunaret et la Réserve Naturelle du Lez Formation végétale Forêt Surface (ha) 86,13 Caractéristiques écologiques importantes Espèces végétales dominantes La richesse spécifique n’est pas très importante, due aux espèces d’arbres dominantes potentiellement allélopathiques. Or, elle protège contre l’érosion et sert de refuge et habitat principalement aux mammifères et oiseaux. Bosquets de pins, chênes, cyprès et érables de Montpellier, quelques espèces d’arbustes et d’herbacées. 42 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Formation végétale Garrigue Surface (ha) 54,48 Ripisylve 28,32 Cultures 47,05 Friches 7,60 Caractéristiques écologiques importantes Espèces végétales dominantes Diversité physionomique et végétale qui sert d’habitats à une faune très variée, notamment l’avifaune nicheuse et hivernant. En outre, elle accueille de nombreuses espèces rares et protégées. La complexité de ses strates est un refuge pour une grande variété d’espèces de faune (entomofaune, petits mammifères et avifaune) et de flore (mousses, lianes et fougères). Elle permet le maintien des berges, a un effet de brise-vent et protège le cours d’eau. Manque d’information (besoin d’études sur terrain). Les graminées et herbacées présentes favorisent l’arrivée d’une variété importante d’insectes, notamment de papillons, et permettent aussi l’habitat des petits mammifères et oiseaux. Particulièrement des herbacées et des graminées caractérisées par la présence du brachypode rameux, des orchidées et quelques espèces d'arbustes et sous-arbrisseaux. Dans la strate herbacée des prêles, suivie par des ifs communs, des ormes champêtres, des peupliers blancs, des aulnes, des saules communs, des frênes et le cornouiller. Prédominance du tournesol et du colza entre 2007 et 2009. Notamment des graminées et herbacées (comme la fétuque, la luzerne, le liseron, le mauves des bois, la buglosse d’Italie) et des jeunes arbustes tels que l’arbre de Judée et le sumac de corroyeurs. 3.1.3. De 1971 à nos jours : Une évolution vers la forêt Un recul de la garrigue et une augmentation de la surface forestière au cours des 40 dernières années peut être mis en évidence (Carte 4). La garrigue a réduit sa surface d’environ 44 Ha, contre une augmentation de 44 Ha pour la forêt, soit 25% de plus qu’en 1971 (Tableau V, Figure 7). Cette dynamique est classique de la fermeture des paysages méditerranéens constatée dans l’ensemble de la zone méditerranéenne française (QUEZEL & MEDAIL 2001). Il est nécessaire de préciser que la méthode utilisée se limite à mesurer la densité des espaces boisées (couverture végétale) et il est impossible d'affirmer si une perte de diversité des espèces herbacées typiques de la garrigue a eu lieu. De plus, la croissance galopante de l’agglomération montpelliéraine a gagné en surface, remplaçant les espaces agricoles présents en 1971 par l'urbanisation, réduisant ces premiers d’une surface de 146,30 Ha en 1971 à 47,05 Ha en 2009, soit une perte de 26%. Tableau V. Comparaison de l’évolution des surfaces des formations végétales entre 1971 et 2009 Forêt Ha 41,84 % 13,56% Ha 86,13 % 38,52% Bilan de l’évolution Ha % 44,29 24,97% Formation végétal 1971 2009 Garrigue 98,88 32,03% 54,48 24,37% -44,40 -7,67% Ripisylves 20,28 6,57% 28,32 12,67% 8,04 6,10% Cultures 146,30 47,40% 47,05 21,04% -99,25 -26,35% Friche 1,37 0,44% 7,60 3,40% 6,23 2,96% 43 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 1971 Forêt 2009 Garrigue Ripisylve Culture Friche Carte 4. Comparaison des différentes formations végétales en 1971 et en 2009 44 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 100% 90% 80% Cultures Surface 70% Friche 60% 24,37% 50% 40% 30% 10% Garrigue 32,03% 38,52% 20% Ripisylves Forêt 13,56% 0% 1971 2009 Figure 7. Comparaison des surfaces des différentes formations végétales en 1971 et 2009 Par ailleurs, la ripisylve des berges du Lez semble être restée physionomiquement stable, avec une augmentation de 6% de sa surface (soit 20,28 ha en 1971 et 28,32 ha en 2009). Les zones en friche ont également eu une augmentation de 6 ha. Il est remarque de constater qu'une friche située à proximité du Lez est restée presque dans le même état de succession pendant 40 ans, évidence d’un aménagement régulier de ce terrain. 3.1.4. Inscription du parc zoologique dans le paysage : du département à la ville en passant par le quartier 3.1.4.1. UNE ENTRÉE EN TERRITOIRE DE GARRIGUE OU UNE ENTRÉE URBAINE ? Le parc zoologique est la première colline boisée au nord de Montpellier. Son secteur marque une transition entre la plaine de Montpellier et le territoire des garrigues qui s’étend au nord en prolongement des garrigues du Gard (Figure 8). En termes de grands ensembles paysagers* définis par l’atlas des paysages de l’Hérault (DIREN LR ET AGENCE FOLLEA- GAUTIER, 2008), le zoo appartient en effet aux paysages de garrigues caractérisés par l’emblématique Pic Saint-Loup mais aussi d’autres reliefs boisés et des plateaux ainsi qu’à l’unité paysagère* intitulée Agglomération de Montpellier comprenant la partie nord de l’agglomération. Avec ses communes attenantes (Clapiers, Montferriersur-Lez, Prades-le-Lez, Castelnau-le-Lez notamment), Montpellier exerce une pression urbaine au sud de cet ensemble où plateaux et collines accueillent du bâti. Dans ce contexte très urbanisé, le site du zoo constitue une poche de verdure majeure dans ce secteur. De plus, il fait l’objet d’une inscription* depuis 1946 avec une partie du quartier de l’Aiguelongue alors que le bois de Montmaur et les rives du Lez sont des sites classés*. 45 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Figure 8. Bloc diagramme des paysages de garrigues (Source : DIREN LR et Agence Folléa-Gautier, 2008) 3.1.4.2. A LA FOIS RUPTURE ET CONTINUITÉ PAYSAGÈRE De part et d’autre du zoo, deux formes urbaines très contrastées structurent le paysage (Carte 5). En effet, au nord le domaine d’Agropolis comporte des bâtiments contemporains à vocation professionnelle (Photo 1). Ils ne ressemblent en rien au quartier résidentiel d’Aiguelongue, qui a su conserver son authenticité par des murets en pierre et des petits chemins tortueux, construit de l’autre côté de la colline (au sud). La strate arborée du zoo apparaît relativement proche des habitats dont les jardins peuvent aussi comprendre des arbres (Photo 2). Cette observation est à mettre en lien avec le risque incendie sur l’ensemble du parc. Le parc constitue dans cette première configuration une barrière visuelle de par son relief et son couvert végétal. Carte 5. Le zoo, continuité et transition paysagère dans son quartier (Source : géo portail - IGN) 46 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Photo 1. Bâtiment appartenant à Agropolis, extrémité boisée du parc zoologique à gauche (Source : © C. Seibert, 2011). Photo 2. Propriété boisée en bordure du zoo dans le lotissement de Vert-Bois (quartier de l’Aiguelongue) (Source : © C. Seibert, 2011) En revanche, à l’est et l’ouest il est en continuité avec deux espaces verts de la ville, respectivement la réserve du Lez, elle-même jointive au parc Méric, et le Bois de Montmaur. La ripisylve du Lez accueille une flore spontanée (aulnes, frênes, peupliers) mais aussi une flore introduite provenant de l’influence du château de la Valette (Photo 3) qui était à l’époque accompagné d’un jardin à la française (ifs, platanes, cyprès chauve, magnolia). Le terme de « forêt galerie » (Photo 4) parfois utilisé (notamment dans le cadre de Natura 2000) traduit l’immersion du promeneur dans la ripisylve. Le bois de Montmaur est doté d’un parcours sportif aménagé. Photo 3. Château de la Valette encadré par deux platanes (Source : © C. Seibert, 2011) 3.1.4.3. Photo 4. Aménagement dans la ripisylve du Lez (Source : © C. Seibert, 2011) APPRÉHENSION DU ZOO DANS LE PAYSAGE URBAIN Malgré son importance surfacique et sa situation géographique, le parc zoologique s’appréhende peu dans le paysage urbain. En effet, les points de vue repérés sur le zoo sont peu nombreux. Depuis les reliefs alentours du site de Lunaret (Clapiers, quartier Aux Quatre Vents), les vues accessibles au public sont souvent obstruées par des bâtis linéaires ne permettant aucune ouverture visuelle. Par contre, les châteaux d’eau de Clapiers et Castelnau-le-Lez seraient des lieux privilégiés pour avoir un panorama sur le zoo. Seuls quatre points de vue accessibles ont été observés (Carte 6) : depuis le site d’Agropolis (Photo 5) : le versant nord du parc zoologique se perçoit bien car les cultures expérimentales offre un paysage ouvert 47 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain depuis le stade de Vert-Bois (rue Laurent Antoine Jussieu) (Photo 6) et l‘avenue du Val de Montferrand (Photo 7): la serre amazonienne se dénote parmi le boisement depuis Castelnau-le-Lez (Photo 8) : un petite espace vert aménagé offre une vue sur l’extrémité de la réserve du Lez. Cet espace semble peu fréquenté, probablement du fait qu’il soit positionné entre deux voies depuis la promenade du Peyrou (Photo 9) et en particulier à la hauteur des Arceaux un point de vue sur le nord de la ville est possible : une longue bande boisée se dessine dans le paysage devant les reliefs de l’arrière-pays marqué par le Pic Saint-Loup. C’est donc un poste privilégié pour appréhender la continuité verte établie entre le parc Méric, le zoo et le bois de Montmaur. Carte 6. Points de vue sur le zoo E : depuis Agropolis, F et G : depuis le stade et la rue, H : depuis Castelnau-le-Lez (Source : IGN) Photo 5. Panorama depuis le domaine d’Agropolis sur le versant nord du zoo (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 6. Vue sur la serre amazonienne (à gauche), le palais des sport (au centre) et le boisement du parc zoologique (à droite) depuis le stade de Vert Bois (Source : © C. Seibert, 2011) 48 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Photo 7. Vue depuis l‘avenue du Val de Montferrand (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 8. Panorama sur l’extrémité de la réserve du Lez et la partie nord de Méric depuis Castelnau-le-Lez (Source : © C. Seibert, 2011) Pic St Loup Photo 9. Panorama depuis la promenade du Peyrou (Source : DIREN LR et Agence Folléa, 2008) 3.1.4.4. LE PAYSAGE DU ZOO Les composantes naturelles Installé sur un plateau calcaire à falaises abruptes, le parc zoologique possède différentes formations végétales liées aux conditions climatiques mais aussi aux pratiques de l’homme, comme présenté dans l’analyse diachronique de la végétation. Le versant nord, façonné par des falaises abruptes (à l’est) et une pente rocheuse (à l’ouest), domine la vallée du Lez. Le versant sud s’incline quant à lui plus doucement et creuse des petits vallons anciennement cultivés. La formation karstique* du site offre un sol peu profond, facteur qui peut limiter la croissance des arbres. La retenue de matière organique dans les creux ou avens* présents constituent cependant un sol favorable au 49 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain développement de jeunes arbres et un atout pour la plantation. La roche, dévoilée de façon naturelle ou par le système de fosse, est donc un élément caractéristique du paysage du zoo (Photo 10). Photo 10. Vue sur l’enclos des élans du Cap, la roche est révélée par le système de fosse (Source : © C. Seibert, 2011) En termes de végétation, l’ambiance paysagère dominante est forestière. L’arbre ou l’arbuste est omniprésent dans le parc. La lecture paysagère réalisée par l'un des gestionnaires du zoo fait ressortir 10 points de végétation majeurs (Figure 9). Le schéma proposé illustre cette interprétation qui n’a pas vocation a être précise ou objective. Les points relevés sont commentés par les essences arborées caractéristiques pour cet acteur. Figure 9. Schéma d’interprétation de la végétation caractéristique sur le site par un gestionnaire Les cheminements et les intersections Les cheminements ont pour fonction de lier les différents secteurs et enclos du zoo et constituent des axes de passage pour les visiteurs mais aussi pour les gestionnaires du parc qui se déplacent beaucoup en petites voitures. Ces cheminements organisent le rythme de la découverte des animaux. De par leur nombre, ils offrent une diversité de parcours intéressante. Les principales allées s’orientent selon un axe est-ouest tandis que les plus secondaires sont tracées selon un axe nord-sud. Toutes sont bordées d’une frange végétale plus ou moins épaisse. A proximité 50 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain des enclos, la densité végétale est relativement élevée, où elle est le résultat d’un traitement par taillis, tandis qu’elle peut être plus faible lorsqu’on s’éloigne des enclos (Photos 11 et 12). La strate herbacée occupe alors davantage l’espace. Photo 11. Allée Cuvier (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 12. Allée Braun-Blanquet dont la frange végétale est peu dense, au niveau de l’intersection avec l’allée Flahault (Source : © C. Seibert, 2011) Cette gestion permet d’une part une découverte intime des enclos bien dissimulés et d’autre part un confinement des animaux favorable à leur bien-être. Cependant ces couloirs verts peuvent instaurer une sensation d’oppression ou de monotonie, et semblent peu adaptés à la problématique du risque incendie. A l’inverse des allées planes, certains chemins sont en pente et entrainent une vision particulière des arbres permettant d’apprécier leur hauteur (Photo 13). De plus, une part des allées apparaît poussiéreuse, effet accentué par le passage des véhicules de service et du vent. Quelques tronçons Photo 13. Allée von Linné en possèdent un revêtement descente (Source : © C. Seibert, stabilisé mais s’accompagne alors d’un 2011) traitement des pieds d’arbre non optimal (Photo 14). Enfin, il reste difficile de se guider au niveau des intersections et ce pour des raisons variées : multitude d’allées à l’intersection, manque de lisibilité de l’ensemble du carrefour (cas de celui de la tour de la Valette), absence de fléchage (Photo 15). Le visiteur est cependant orienté au niveau des intersections les plus importantes par des fléchages et des statues d’animaux. 51 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Photo 14. Pied d’arbre dans l’allée Darwin au niveau de l’enclos des loups (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 15. Intersection non fléchée sur l’allée Monod (Source : © C. Seibert, 2011). Clôtures et enclos Pour des questions de sécurité le parc zoologique possède des clôtures extérieures et les enclos (clôtures internes). Les clôtures extérieures sont basées sur un dispositif spécifique contre l’évasion des animaux (Photo 16) : des murets de pierre ou des rondins en fer horizontaux placés à même le sol empêchent les animaux de passer en dessous de la clôture. Elles posent également les limites du parc zoologique mais constituent une discontinuité physique entre la réserve du Lez et le zoo. Les enclos sont quant à eux de différents types mais leur approche se fait toujours à des points d’observation. Ces points de vue peuvent être aménagés par un système de fosse et de barrières (enclos des lions, des ours), par des fenêtres installées sur un mur en bois (enclos des loups) ou par des cages renforcées par des barrières. Dans le premier cas, l’enclos peut être en contre-bas de l’observateur (Photo 17). Le décor végétal varie selon les besoins des animaux mais aussi avec les conditions climatiques. La végétation est souvent arrosée pour éviter que le parc ait un aspect trop sec. Des bois morts récupérés sur le site servent également de décoration. Les enclos sont finalement les seuls espaces un peu ouverts du parc zoologique bien que leur pourtour soit boisé. 52 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Photo 16. Clôture extérieure versant nord 2011 (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 17. Enclos des ours, les observateurs surplombent l’enclos (Source : © C. Seibert, 2011) Le bâti Les bâtis, peu présents dans le paysage du parc, apparaissent contrastés. D’une part, la tour de la Valette et le centre Darwin, reliques du passé, sont construits selon une architecture et des matériaux traditionnels (pierre) et d’autre part la serre amazonienne et l’accueil possèdent un caractère plus moderne. Les abris des animaux sont quant à eux peu visibles pour répondre à la stratégie de paysage du parc zoologique. Actuellement le bâti ancien est peu mis en Photo 18. Perspective sur la tour de la Valette depuis l’allée Mendel (Source : © C. Seibert, 2011) valeur. Le centre Darwin est par exemple excentré des sentiers tandis que les perspectives sur la tour de la Valette pourraient être améliorées (Photo 18). De même le mur de pierres sèches constituant la clôture sud est peu perceptible de l’extérieur et l’intérieur du zoo. Le parvis de l’entrée mélange quant à lui l’ancien et le moderne avec les colonnades et les bâtiments de l’accueil. La tour de la Valette : A 85 m d’altitude, la tour de la Valette marque le point culminant du zoo. Ancien colombier, cette tour sert aujourd’hui de poste d’observation (pour prévenir des feux), de radio et de paratonnerre. Indiquée sur toutes les cartes, elle constitue un point de repère et un élément fondamental dans le paysage du parc. C’est en outre le carrefour le plus fréquenté du zoo et est donc fortement impacté par le piétinement. Rappelons que d’autres éléments bâtis se retrouvent ponctuellement autour du zoo, en particulier le château de la Valette, des moulins, une glacière. 53 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Le mobilier urbain Le mobilier urbain ponctue les sentiers et doit rester discret pour éviter de concurrencer les éléments principaux du zoo (signalétique, enclos,…). Bancs et tables ainsi que les toilettes sont aujourd’hui en bois et s’intègrent bien au paysage forestier du parc (Photo 19). Six aires de pique nique sont réparties au niveau des intersections. Elles apparaissent elles aussi confinées rappelant le traitement paysager des enclos. Comment se sent-on dans un tel espace pour manger ? D’autres zones sont utilisées comme aires de pique-nique mais ne sont pas prévues à cet effet. Cela s’observe en zone de forêt, sur le versant nord notamment (Photo 20). Photo 19. Aire de pique-nique confinée (Source : © C. Seibert, 2011) Photo 20. Allée Braun-Blanquet aire de pique nique sauvage, au niveau de l’intersection avec l’allée Flahault (Source : © C. Seibert, 2011) Les points de vue dans le zoo Nous l’avons vu, le zoo est un site relativement fermé par son boisement où peu de points de vue existent. Du haut de l’ancien colombier, inaccessible au public, un panorama à 360° est possible mais les points d’appel* restent limités car la strate arborée domine le paysage. On distingue tout de même le village de Clapiers (Photo 21), Montpellier (Photo 22), la mer, l’antenne située entre la Paillade et la Mosson et le château d’eau du bois de Montmaur. Depuis le versant nord des vues plus ou moins ouvertes se présentent sur l’arrière-pays. Le village de Clapiers s’y devine à plusieurs endroits mais aucune fenêtre paysagère* n’existe. Au niveau de l’ancienne oliveraie située au sommet d’une falaise abrupte à l’est, une vue est possible sur le château d’eau de Castelnau-le-Lez et sur le vallon asséché. 54 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Clapiers Photo 21. Vue sur Clapiers depuis la Tour de la Valette (Source : © C. Seibert, 2011). Polygone Cathédrale Saint Pierre Maison des girafes Photo 22. Vue depuis la Tour de la Valette (Source : © C. Seibert, 2011). 3.1.4.5. ÉVOLUTION DU PAYSAGE Un site boisé préservé de l’urbanisation L’interprétation des orthophotos datant de 1963 à 2009 dévoile un site dont l’aspect reste relativement boisé au cours des années (Photo 23). Avant la création du zoo (1963), le site apparaît plutôt vierge d’aménagement bien que des cheminements existent déjà. Celui s’étendant sur l’axe est/ouest au centre semble être le plus emprunté. Nombre d’entre eux convergent vers la bergerie, qui deviendra la ferme pédagogique. La création du parc zoologique, débutée en 1962, engendre alors des déboisements pour mettre en place de nouveaux passages dont l’intersection majeure devient la Tour de la Valette (photo 24). En 1971, la forêt semble encore arbustive notamment sur le plateau du site (photos 25). Le versant nord et l’entrée actuelle du parc apparaissent quant à eux déjà bien arborés. Le lac a été mis en place et quelques cultures sont présentes : un verger a été planté au nord du site et un champ de vigne dans la prairie près du Lez. De plus, la patinoire est présente à l’ouest du site. Dix ans plus tard (1981), d’autres zones de forêt ont été défrichées pour installer de nouveaux enclos. Le champ de vigne a été arraché tandis qu’au sud l’urbanisation a grignoté les terres agricoles : le quartier résidentiel de Vert Bois ainsi que le palais des sports sont construits. Au nord, le domaine d’Agropolis se bâtit lui aussi progressivement : le CIRAD, la cité universitaire, l’ENGREF, le Cemagref sont en effet visibles sur l’orthophoto et la photographie 55 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain aérienne de 1992 (photos 26). Concernant le zoo, une mare a été ajoutée à son entrée. Notons également, la disparition de sentiers notamment sur le versant nord, due à un épaississement de la végétation ou une suppression des chemins. Les recherches bibliographiques ont permis la connaissance d’un incendie en 1989 sur le site mais ses conséquences ne pas visibles sur les documents photographiques. En 2003, la forêt s’est densifiée alors que les enclos sont maintenus en milieu ouvert. Cette densification peut s’expliquer par le plan de déboisement pour le Lunaret, Montmaur et le Lac des Garrigues élaboré en 1992 qui recommandait la plantation d’arbres (cyprès verts, érable de Montpellier, cèdre de l’Atlas, frênes à fleurs) et par la croissance des pins notamment. La patinoire a été démolie. La photo 27 met par ailleurs en évidence un changement de gestion de la prairie de la ferme, qui n’est plus impactée par les animaux de la ferme. Enfin l’orthophoto de 2009 est marquée par l’arrivée de la serre amazonienne, de l’accueil (photo 28) et de la maison des girafes mais aucun changement en termes de végétation n’est observable. Nous constatons que les aménagements et en particulier les enclos se concentrent sur la zone de plateau et que les versants sont laissés en forêt. 56 1963 2003 Evolution du paysage 1981 1971 1992 2009 N 57 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Reportage photographique Photo 23. Point de vue depuis les falaises du zoo mais inaccessible au public, apparition de résidences qui mitent le paysage sur la photo de droite (1963 : Source : archive de Montpellier ; 2011© C. Seibert Photo 24: Mise en valeur de la tour de la Valette par éclaircissement de la végétation. Sources : 1963 archive de Montpellier, 2011 : ©C. Seibert) Photo 25 Zone de forêt arbustive en 1963 alors qu’aujourd’hui la végétation est globalement plus haute. Notons également les anciens panneaux de signalisation remplacés depuis. Source : 1986: archives de Montpellier, 2011 © C. Seibert 58 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Photo 26. Vue aérienne de l’INSERM et du CIRAD (à gauche) et Photo AA : Domaine d’Agropolis. Sources : 1986 (Source : Montpellier notre ville, 1986), 1992 (Source : TECHNOPOLE, 1992) Photo 27. La ferme pédagogique devenue le centre Darwin, la prairie s’est aujourd’hui développée, en l’absence d’animaux brouteur. Sources : 1994 archive de Montpellier ; 2011 © C. Seibert Photo 28. Évolution de l’entrée du parc zoologique. Sources : 1992 Archives de Montpellier, 1992 ; 2011: © C. Seibert 3.1.5. Les représentations iconographiques et littéraires du paysage du zoo 3.1.5.1. AMÉNAGEMENTS ET DÉVELOPPEMENT DU ZOO Un plan du zoo est distribué aux visiteurs afin qu’ils puissent s’y repérer et organiser leur visite grâce aux indications. La comparaison entre l’ancien (Figure 10) et l’actuel plan (Figure 11) du zoo, présentée dans le Tableau VI, témoigne des changements organisationnels, d’aménagement et de développement du parc. 59 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Figure 10 : Plan avant 2010 (Source : © Montpellier mille et une vies, nd) Figure 11: Plan actuel (Source : © Montpellier mille et une vies, décembre 2010) Tableau VI: Comparaison des plans du zoo distribués aux visiteurs Les sentiers ANCIEN PLAN Des parcours sont proposés en fonction de différentes durées par un jeu de couleur. Le petit train est dessiné à l’entrée du parc. Les enclos Ne sont pas clairement délimités. Animaux Une dizaine d’animaux exotiques sont représentés et un oiseau (dans la partie réserve naturelle). L’icône de ce dernier est aussi grand que celui des autres animaux. Formation végétale* Ne sont pas détaillées mais la partie réserve du Lez, est différenciée de la partie boisée du parc zoologique. PLAN ACTUEL Les sentiers sont colorés en continents exposés. Atténuation chemins permettant d’accéder au parc et donc de la réserve du Lez. parcours indiqué, ni de train. Périmètres dessinés. fonction des graphique des secteur est du Il n’y a plus de Tous les animaux exotiques sont représentés ainsi qu’un oiseau (toujours dans la partie réserve naturelle) mais son icône est plus petit et moins grand que les autres. De plus il est difficile de retrouver l’icône correspondant d’un animal dans la légende. Indication sur les formations végétales rencontrées au fils des parcours quasi nulle. Le fond de carte est assez neutre contrairement à la précédente carte mais trois icones d’herbacées sont utilisées pour la réserve naturelle et le sentier botanique. 60 Master DAIT 2011 La tour de la Valette Point d’eau Entrée Point de vue Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain ANCIEN PLAN Indiqué comme repère clé dans le parc. PLAN ACTUEL Repère moins lisible sur ce plan. Le lac. Repérée par un dessin du parvis et ses colonnades. Un point de vue est indiqué à l’est de la tour de la Valette. Des points d’eau pour s’hydrater ont été ajoutés. Repérée par l’accueil et la serre Aucun point de vue n’est indiqué. Ces changements d’organisations, de plans et de représentations s’expliquent par trois projets portés par la ville à partir de 2003. Il s’agit d’accueillir des girafes (souhait depuis 1991), de construire une serre tropicale et de regrouper les différentes espèces par continent, l’ancienne répartition des animaux étant qualifiée de « certain désordre » par Jean-Louis Roumegas, ancien adjoint au maire délégué aux espaces verts et à l’écologie. Certaines espèces ne correspondant à aucun continent ont été enlevées du zoo (les ratons laveurs d’Amérique du Nord par exemple). De plus le petit train e arrêté de circuler au début des années 1990 pour des raisons que nous n’avons pu déterminer. Si ces plans constituent déjà des représentations iconographiques du zoo, nous avons approfondi l’analyse des illustrations relatives au zoo à travers différents types de documents présentés dans la partie suivante. 3.1.5.2. LE ZOO EN IMAGE Représentations artistiques et cartes Seules deux représentations artistiques datant du XVIIème siècle et du XIXème siècle des environs du site ont été trouvées. Elles sont accompagnées de cartes des mêmes époques. La première peinture, datée de la fin XVIIème (Figure 12) siècle, représente un paysage de Montpellier depuis le domaine de la Valette où des paysans mènent des activités. La promenade du Peyrou se repère facilement par l'arc de triomphe qui se dénote sur l’horizon. Des branches de bois coupées en bas à gauche indiquent que le bois était exploité. Seuls trois pins au premier plan participent au cadrage de la peinture et suggèrent un paysage relativement ouvert. La carte (Figure 13) datant de la même époque indique la bergerie, le colombier et la Valette. En revanche aucun motif de forêt n’est représenté ce qui confirme l’idée de paysage ouvert sur le site. La seconde œuvre (Figure 14), de 1868, a été réalisée par Frédéric Bazille (1841-1870) qui passait chaque année ses vacances en famille à Montpellier. L’impressionniste a peint le village de Castelnau-le-Lez depuis le parc Méric. Ce tableau, aujourd’hui exposé au musée Fabre de Montpellier, montre une végétation déjà boisée du plateau avec un pin en premier plan et une plaine cultivée en second plan. Cette occupation du sol se confirme à la lecture de deux cartes du fin XIX ème 61 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain siècle (Figures 15 et 16). Sur l’une, le site de Lunaret est indiqué par la tour de la Valette, dévoilant un changement de dénomination par rapport à la fin du XVIIème siècle, le colombier n’étant probablement plus fonctionnel. Cette carte représente également la topographie du territoire cartographié et indique des plateaux boisés notamment celui de Lunaret et de Montmaur ainsi que des cultures installées en plaine. Au niveau de l’occupation du sol, les mêmes informations se retrouvent sur la carte de 1891. La prairie de la réserve du Lez est déjà présente et la ripisylve est également bien marquée. Des dessins du patrimoine végétal, et architectural et culturel de la Valette illustrent le domaine : le château, des vignerons semblent-ils, des conifères et des feuillus. Figure 12: Montpellier vu de Lavalette XVIIème (Source : DUR, 1967) Figure 13. Carte fin XVIIème siècle : Le site du zoo est indiqué par le Colombier (Source : Montpellier mille et une vies) Figure 14: Vue du village de Castelnau-le-lez (Source : © JPK, 2009) Figure 15: Carte fin XIXème siècle (Source : Montpellier mille et une vies) Figure 16: Carte de 1891 (Source : nd) 62 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Les articles de journaux Dans la plupart des articles des années 1960, le zoo est en fait désigné par « jardin zoologique », terme connoté suggérant l’exposition ou l’exhibition des animaux dans des conditions pas forcément très favorables à leur bien-être et faisant référence à la ménagerie du jardin des plantes de Paris où les cages sont relativement serrées et petites. Le changement de désignation du zoo par « parc zoologique », certainement impulsé par une campagne générale anti-zoo à l’échelle nationale, évoque plutôt une idée « d’ouverture et de condition de captivité plus adaptée aux animaux ». Pourtant, ces articles (des années 1960) décrivent le zoo en empruntant une sémantique du langage poétique évoquant la nostalgie d’une nature retrouvée ou des ambiances mystérieuses. Ce style participe à entretenir l’image du zoo comme un lieu agréable. « c’était l’heure bleue, l’instant où les oiseaux diurnes se taisent*…+, l’instant où l’âme de ceux qui ont leur dernier soupir s’envole vers d’autres cieux » (midi Libre, nd), « le ciel d’un bleu limpide lavé par des abondantes pluies de la nuit rendait plus éclatantes les couleurs de ce matin printanier dans les allées du jardin zoologique de Lunaret » , « fait oublier les soucis de l’existence », « agréable promenade » (MIDI LIBRE, 1977) Les illustrations des articles concernent pour la majorité d’entre elles des photographies d’animaux et plus rarement des aménagements du zoo (Figure 17). Figure 17: Train circulant dans le parc zoologique jusqu’au début des années 1990 (Source : Montpellier notre Ville, 1979) La communication de la ville Les plaquettes de communication de la ville mettent davantage en avant les animaux exotiques (Figure 18 : recueil iconographique). La flore locale est toutefois représentée, mais dans les pages plutôt secondaires des prospectus. La ville choisit ainsi de mettre en avant les animaux, objets premiers d’un zoo. 63 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Communication sur l’arrivée des lions au zoo en 2001 2000 2010 Figure 18. Recueil iconographique © Montpellier mille et une viess (pour l’ensemble des illustrations) 64 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Par rapport à la ferme pédagogique, les animaux autochtones sont davantage représentés ainsi que des enfants menant des activités pédagogiques. Par ailleurs, il est intéressant de noter que le zoo n’apparaît pas dans un corpus de cartes postales issues des archives départementales. Les espaces verts tels l’esplanade Charles De Gaulle, la promenade du Peyrou ainsi que d’autres plus petits comme le square Planchon (en face de la gare) sont en revanche largement représentés. Malgré son importance surfacique et sociale, le zoo n’est pas sujet aux cartes postales. 3.1.5.3. D’HIER À AUJOURD’HUI, DES PRATIQUES PERDUES ET DES VOCATIONS NOUVELLES L’étude de ces différentes représentations éclaire l’évolution du site à la fois en termes d’aménagements et de vocation. Jusqu’à probablement la moitié du XXème siècle le site est un milieu rural où diverses activités paysannes sont pratiquées. L’exploitation de la forêt et notamment du chêne vert pour le bois d’œuvre et de chauffage, semblait être une des principales activités. La physionomie globale actuelle des taillis de chêne vert présents sur le site traduit ces pratiques anciennes. Le site avait également une vocation nourricière pour la population qui occupait les lieux, des vergers et potagers étaient plantés, le gemmage* était également pratiqué selon une personne interviewée. Après la création du parc zoologique, l’usage du site s’est vu complètement modifié. L’objectif suivant étant d’exposer des animaux, la forêt n’a plus été exploitée et a donc repris sa dynamique naturelle. Aujourd’hui certains arbres apparaissent sénescents. La principale solution mise en œuvre par les agents du parc pour tenter de lutter contre ce phénomène est le paillage. Des débroussaillements sont également entrepris en particulier aux extrémités du parc et le long des chemins dans le cadre de la prévention contre les incendies. Enfin, certaines zones sont plantées. Par ailleurs, notons que l’aménagement de nouveaux enclos impacte la forêt en diminuant à chaque fois sa surface. 3.1.6. Analyse éco-paysagère 3.1.6.1. UNE DIVERSITÉ INCONNUE ? La région du Languedoc Roussillon abrite environ 3200 espèces végétales, soit les deux tiers de celles qui sont connues en France (GILLES et al. 2010) avec 649 espèces classés prioritaires (DIREN, 2006), dont 4 présentes dans le site d’étude, celles-ci avec un statut déterminant de conservation régionale et nationale. Il est important de signaler que trois de ces espèces sont des herbacées typiques des garrigues et le quatrième de la ripisylve (BIOTOPE, 2009). 65 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Dans la région méditerranéenne, les changements d’utilisation des terres entrainent la destruction et la fragmentation des habitats, phénomènes associés à une démographie croissante (avec un taux moyen d’évolution de +1.6 % dans la ville et +1.5 % dans son agglomération entre 1999 et 2006) (INSEE, 2011) et un tissu urbain dense et en augmentation amplifient la pression sur ces espèces et sur les milieux qui les abritent. La surface urbanisée de l’agglomération s’est répandue jusqu’aux zones autrefois utilisées comme cultures, notamment celles aux limites nord de la commune de Montpellier et sud de la commune de Montferrier, s'accompagnant d'une diminution considérable du paysage agraire dans la commune de Clapiers. Les quartiers urbains formés sont ceux de Vert Bois et Bagatelle, le second étant plus végétalisé que la moyenne des quartiers de la commune. Même si le Parc Zoologique du Lunaret n’est pas classé comme zone prioritaire de conservation du patrimoine naturel (selon les critères des ZNIEFF ou ZICO (GILLES et al. 2010), le schéma directeur du réseau vert de la ville (itinéraires piétons et cyclables) le désigne comme « grand poumon vert de la ville » avec l’ensemble des bord du Lez (seul site classé Nature 2000) (DIREN, 2006), du bois de la Valette, du bois de Montmaur et du domaine de Méric, ces deux derniers sites étant d’intérêt communautaire (GILLES et al. 2010). Cette importance donnée à l’ensemble des espaces verts, avec la continuité de certaines formations végétales (notamment la garrigue et la ripisylve) font du Parc Zoologique du Lunaret un site primordial pour la conservation de la biodiversité. Les formations végétales confèrent au parc zoologique des atouts écologiques. La garrigue notamment constitue un refuge abritant une faune variée. Nous pouvons remarquer notamment des reptiles comme la couleuvre de Montpellier (Malpolon monspessulanus) ou le lézard de murailles (Podarcis muralis) (COMPTE, 1999) et insectes comme la decticelle languedocienne (Parnassiana vicheti). De plus, c’est un site de nidification et d’alimentation d’une avifaune très diverse, parmi laquelle nous trouvons l’oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) et l’outarde canepetière (Tetrax tetrax), l’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), l’alouette lulu (Lullula arborea) et le Pipit rousseline (Anthus campestris). La ripisylve pour sa part joue un rôle écologique important car elle est favorable au développement d’une riche strate herbacée ainsi qu’à une avifaune très variée. Quelques espèces remarquables ont été recensées dans la zone, comme le rollier d’Europe (Coracias garrulus), vu régulièrement sur ce site qu'il utilise comme terrain de chasse, le hibou petit duc (Otus scops), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), le loriot jaune (Oriolus oriolus), le héron cendré (Ardea cinerea), la bouscarle de cetti (Cettia cetti), la cigogne blanche (Ciconia ciconia) et la grue cendrée (Grus grus), qui se trouve sur ce site pour s’alimenter. Des chiroptères forestiers sont également présents, notamment le minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), le 66 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain vespertilion de Capaccini (Myotis capaccinii) et le rhinolophe de Mehely (Rhinolophus mehelyi) (COMPTE, 1999 ; GILLES et al. 2010). De la même façon, les bois en décomposition de la ripisylve peuvent favoriser la présence d’une entomofaune variée (COMPTE, 1999). Le phénomène de transformation, voire de disparition, de la garrigue serait la conséquence directe de l’extension des peuplements d'espèces typiquement arborées et arbustives des forêts adjacentes. Deux problèmes sont liés à ce recul. Le premier est celui de l’entretien de la garrigue : cette formation végétale* considérée comme un habitat semi-naturel s’est répandue au début du XXème siècle jusqu’aux années 60 (BIOTOPE, 2009 ; DELESCAILLE, 2006), par l’augmentation des activités agro-pastorales et l’utilisation du bois (charbon, construction navale, etc.) à des fins économiques (BIOTOPE, 2009), laissant une place aux espèces favorables des milieux ouverts telles que les cortèges à Brachypode rameux (Brachypodium retusum). Dans le stade de succession semi-naturel, ces cortèges perdent en densité et permettent l’implantation d’une strate plus herbacée, pérenne, qui donne la place à l'installation de la garrigue (DELESCAILLE, 2006). Entre herbacées, arbrisseaux et arbustes, la garrigue est un mélange riche en espèces mais dont la hauteur et le maintien dépend des pratiques traditionnelles de fauche et de pâturage des ovins et caprins (BIOTOPE, 2009). Néanmoins, une abondance trop élevée d’herbacées pérennes telle que le fenouil (Foeniculum vulgare) indiquerait un état d’abandon et permettrait probablement plus facilement l’installation d’une strate arborée (BIOTOPE, 2009). Ce manque de maintien du aux changements des pratiques traditionnelles s’ajoute à la présence répandue de certaines espèces introduites à des fins économiques de reboisement, ce qui est acceptable voire favorable pour des reboisements isolés (LECOMTE et al, 1998). Mais cela devient dramatique lorsqu’ils ont été réalisés à proximité de populations naturelles (QUEZEL, 1999 ; BIOTOPE, 2009). Plusieurs plans de reboisements ont été faits dans la zone d’étude, néanmoins les choix d'espèces ont généré des problèmes. Par exemple, le plan de 1992, mis en place suite à des attaques de champignons conduisant à la mort de nombreux pins d’Alep sur la zone, a entrainé une colonisation du sous-étage par le chêne vert (Quercus ilex) (Ville de Montpellier, 1992) ainsi que l’expansion d’autres espèces telles que les pins pignons (Pinus pinea), les cèdres de l’atlas (Cedrus atlantica), les érables de Montpellier (Acer monspessulanum), les cèdres (Juniperus oxycedrus), les frênes à fleur (Fraxinus ornus), de l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum), du platane (Cercis siliquastrum), le pin d’Alep (Pinus halepensis) (QUEZEL, 1999). Ceci s’ajoute au grignotement des parcelles agricoles par l’urbanisation ces derniers 40 ans (26% de terres agricoles en moins). Les cultures qui restent encore aujourd’hui au Nord de la Réserve Naturelle du Lez perturbent fortement les dynamiques semi-naturelles des écosystèmes adjacents et 67 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain contribuent à une artificialisation et un recul de celles-là. Les conséquences seront l’érosion de la biodiversité faunistique et floristique à mettre en parallèle de l’enjeu de préservation des 4 espèces prioritaires en conservation : « une fumure azotée modérée, annuellement répétée, réduite de 20 à 50% la biodiversité spécifique d’un peuplement végétal herbacé spontané…les orchidées de pelouses sont très sensibles à l’enrichissement du sol » (BIOTOPE, 2009) et deuxièmement le risque accru d’éclosion et d’extension d’incendies (QUEZEL, 1999). Tel est l’exemple d’une étude effectuée suite à la propagation d’un incendie durant 18 heures dans la zone d’étude le 21 juillet 1989 (Midi Libre, 1989 et images satellites infrarouges entre 1981 et 1992 fournies par le service des espaces verts de la Ville), en partie du à la présence d'arbres et arbustes introduits. Ceci demande une gestion fine et régulière des espèces résineuses comme les pins et les cyprès. La gestion actuelle, notamment sous l’angle des parcours sylvicoles (gestion du tapis végétal) du PZL n’a toutefois pas été étudiée dans les détails dans le cadre de ce travail. Cet aspect mériterait d’être mis en regard de l’évolution diachronique de la couverture végétale du PZL afin de mieux comprendre son influence sur le couvert et sa dynamique dans le temps et dans l’espace. 3.1.6.2. LA VALEUR PAYSAGÈRE DU ZOO DANS LE MILIEU URBAIN Rappelons que l’analyse paysagère n’est pas exhaustive mais elle souligne toutefois les principales caractéristiques paysagères du site. Le zoo apparaît comme un espace vert original et unique de la ville de Montpellier par son évolution et les différentes vocations qu’il a pu avoir au cours du temps. A travers les enquêtes auprès des employés de la DIPAN notamment, la préservation du zoo face à la pression urbaine est exprimée comme une évidence : « le zoo reste un réservoir, un poumon vert pour la ville, on comprend bien que dans l’avenir Montpellier ne peut que continuer son urbanisation *…+, et je pense que le zoo y résistera, il sera protégé, sauvegardé ». Cela est en cohérence avec le classement en zone N (naturelle) du site établi par le PLU de Montpellier approuvé en 2006. C’est aussi le cas pour le bois de Montmaur et pour les rives du Lez. Ce zonage a pour objectif de conserver le caractère naturel des sites ou de les aménager pour le loisir des montpelliérains en conservant ce caractère. Il répond par ailleurs à une orientation générale du SCOT de Montpellier Agglomération (approuvé le 17 février 2006), à savoir la préservation et la valorisation des espaces naturels et agricoles en application à la loi SRU (MONTPELLIER AGGLOMERATION, 2006). Bien que le PZL ne soit pas mentionné en tant que tel dans le SCOT, il est identifié dans la trame des espaces naturels et agricoles du territoire comme un parc et un espace de loisir. Il est en outre un site à haute valeur paysagère, c'est-à-dire un site où le rapport ville-nature est particulier, sur lequel l’extension urbaine est limitée. Le SCOT n’y permet que la construction de formes bâties compactes afin de préserver la valeur paysagère du site. De plus, notre analyse a décrit le PZL comme un site de transition entre ville 68 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain et territoire de garrigue. Or ce type d’espace transitoire, entre espace urbain et espaces naturels et agricoles, fait l’objet d’une orientation visant à valoriser les effets de covisibilité* entre les éléments bâtis et non bâtis du paysage. Le SCOT met également l’accent sur les sites inscrits (cas du zoo) et classés (cas du bois de Montmaur et des rives du Lez) (Annexe 6) et sur lesquels la vigilance en termes de conservation des qualités paysagères doit être renforcée par des règles et des recommandations. Dans le cadre de la Trame Verte et Bleue, nouvel outil d’aménagement instauré par les lois du Grenelle I et II (respectivement en 2009 et 2010), le PZL pourrait jouer un rôle de réservoir de biodiversité dans l’espace urbain de Montpellier comme le montre l’analyse écologique. Aujourd’hui, cet outil n’a pas été mis en place à l’échelle de la ville. Il est en cours d’élaboration au niveau régional à travers le Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Néanmoins, la ville de Montpellier a réalisé un schéma directeur de réseau vert visant à proposer des itinéraires de déplacements doux au sein de la ville dans lequel le PZL est désigné comme un poumon vert et un refuge de biodiversité. La dynamique végétale observée sur le site du zoo (dépendante de la gestion effectuée par l’homme) tend vers une homogénéisation et une fermeture du paysage du parc. Pourtant, les espaces de respiration, un peu plus ouverts, semblent attirer les visiteurs, qui les investissent par exemple pour pique-niquer (cas de l’allée Braun-Blanquet). Un retour de la garrigue dans le parc pourrait ainsi être apprécié. En effet, le thème de la garrigue est loin d’être dissocié du zoo puisque ce dernier appartient au grand ensemble paysager du territoire de garrigues (DIREN LR et AGENCE FOLLEAGAUTIER, 2008). Mais la mutation des paysages a bouleversé l’environnement de garrigue dans ce quartier limitrophe de Montpellier. Le zoo reste ainsi un site témoin de l’évolution de la garrigue et des pressions qui sont exercées sur elle. Enfin, malgré la valeur paysagère du zoo mise en avant dans les documents d’urbanisme (PLU et SCOT), la thématique du paysage apparaît peu déployée à travers les représentations utilisées par la municipalité. Afin de pouvoir comparer avec d’autres représentations de parcs zoologiques intégrés dans un contexte urbain, nous avons lancé une recherche Google par images en tapant les mots clés « zoo de Vincennes » (Paris), « zoo tête d’Or » (Lyon) et « zoo de Montpellier ». Dans les trois cas, la première ou la deuxième image concerne le plan des zoos. Ensuite les photographies d’animaux dominent. Ces prises de vue sont généralement zoomées sur l’animal et ne rendent pas compte du paysage autour. C’est probablement le résultat du zoo de Vincennes qui présente le plus d’éléments paysagers notamment avec des photographies aériennes du zoo (pages 1,2,3…). Des photos d’ambiances paysagères se trouvent à la page 1 et 2 pour le parc de la tête d’Or tandis qu’elle n’apparaissent qu’en page 8 pour le zoo de Montpellier (photo d’un enclos depuis une allée et du 69 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain boisement). Il est également intéressant de noter que des éléments clés du paysage sont mis en avant pour Vincennes et Lyon, respectivement la montagne artificielle du parc et le portail du parc de la tête d’Or alors que la Tour de la Valette n’apparaît pas. Par contre une photo de l’accueil est en première page. Si ce bref aperçu conforte l’idée et la logique que la communication des zoos est axée sur les représentations des animaux, il révèle par ailleurs une certaine faiblesse de la mise en valeur du paysage du parc zoologique de Lunaret et notamment des bâtis anciens. Au regard de notre analyse, nous retiendrons six enjeux paysagers : Préserver le zoo comme espace vert participant au cadre de vie des citadins Mettre en valeur les points de vue sur le zoo et dans le zoo Mettre en valeur le bâti ancien et le patrimoine végétal en lien avec l’histoire du parc Améliorer la continuité des cheminements du parc avec la réserve du Lez Améliorer la signalétique et la lecture du plan actuel (fléchage, parcours) Sensibiliser sur la stratégie paysagère du zoo. 3.2. Représentations sociales du PZL 3.3.1. Les conditions météorologiques et le lieu de résidence, des facteurs structurants les évocations Afin de comprendre quels facteurs structurent ou non des groupes distincts d’évocations (Voir Annexe 7), nous avons testé les huit facteurs proposés dans notre questionnaire par analyse de similarité. Ces facteurs sont rappelés ci-dessous : le site : Lunaret vs. Montmaur vs. Réserve du Lez le genre : Homme vs. Femme le temps : Ensoleillé vs. Couvert vs. Vent vs. Pluie l’environnement des personnes interrogées : Seule vs. Avec enfant vs. Avec autres adultes le lieu de résidence la catégorie socioprofessionnelle l’origine : urbaine vs. rurale le fait d’avoir un enfant ou pas. Les analyses de similarité ont montré une absence de différence significative (P>0,05) de contenu des évocations selon les sites (PZL vs. Réserve du Lez ; PZL vs. Bois de Montmaur ; Réserve du Lez vs. Bois de Montmaur), selon le sexe des visiteurs (Homme vs. Femme), selon la catégorie 70 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain socioprofessionnelle (Actifs vs. Étudiants ; Actifs vs. Retraités ; Actifs vs. Sans emploi; Étudiants vs. Retraités ; Étudiants vs. Sans emploi), selon l’origine (Urbaine vs. Rural), selon le fait que la personne soit accompagnée ou pas (Adultes et enfants vs. Avec autres adultes ; Adultes et enfants vs. Seule ; Autres adultes vs. Seule) et selon que le visiteur soit parent ou non. L’ensemble de ces facteurs n’influence donc pas la structuration des évocations. En revanche, deux facteurs apparaissent déterminants dans le contenu des évocations, à savoir les conditions météorologiques lors de l’évocation d’une part, et le lieu de résidence des visiteurs d’autre part. En effet, les conditions pluvieuses se distinguent de toutes les autres conditions (Ensoleillé vs. Couvert P= 0,489 ; Ensoleillé vs. Pluie P=0,001 ; Couvert vs. Pluie P=0,002) et les évocations produites par les résidents de la commune de Montpellier se distinguent des évocations des habitants de l’agglomération (Montpellier vs. Agglomération P= 0,029). La structuration des évocations qui ressort de notre analyse est donc fonction de deux facteurs, à savoir les conditions météorologique et le lieu de résidence des visiteurs. 3.3.2. Analyses des évocations Les évocations étant structurées par le lieu de résidence des visiteurs, nous avons choisi d’analyser les représentations sociales des deux groupes les plus représentatifs de notre échantillon (les montpelliérains représentent 61,3% des personnes interrogées) et qui plus est sont les plus distants à la lumière de l’analyse de similarité de leurs représentations sociales du PZL. 3.3.2.1. LA REPRÉSENTATION SOCIALE DES MONTPELLIÉRAINS Analyse quantitative La Figure 19 représente les fréquences moyennes des évocations des habitants de Montpellier. Il représente 426 mots clés. Nous constatons que les mots à forte fréquence (prononcés plus de dix fois) sont très peu nombreux et se détachent largement de ceux qui ont une fréquence plus faible. Il s’agit des mots « animaux, gratuit, nature, promenade, balade, détente, serre amazonienne, découverte, famille et verdure ». A droite de la distribution est représenté un grand nombre de mots clés (321) qui n’ont été prononcés qu’une seule fois. Ces derniers traduisent la richesse des évocations en lien avec le PZL et la dominance des évocations par des mots rares. 71 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Figure 19. Distribution des fréquences (diagramme rang fréquence) d’occurrence des mots clés composant les représentations sociales des résidents de Montpellier Analyse qualitative L'analyse du tableau VII permet de faire l'hypothèse que pour les visiteurs résidents à Montpellier, la représentation sociale du Zoo de Lunaret est organisée autour d'un noyau central à quatre catégories : le divertissement, l'environnement, l'aménagement et l’éducation. Ce sont ces quatre thèmes qui donnent sa signification à la représentation sociale du PZL pour ce groupe. Tableau VII. Structuration du noyau central et première zone périphérique des résidents de Montpellier selon les catégories divertissement, environnement, aménagement et éducation. FRÉQUENCE FORTE IMPORTANCE Forte NOYAU CENTRAL Faible 1ERE ZONE PERIPHERIQUE Amis, Voyage, Visite, Ville, Végétation, Sympa, Sport (footing), Sport, Souvenir d'enfance, Singe, Sécurité, Rhinocéros, Rencontre, Plaisir, Piquenique, Parc amazonien de Guyane, Paisible, Ours, Ombragé, Oiseaux, Odeur, Montmaur, Marche, Loisir, Lion, Lieux pour Les enfants, Les loups, Les enfants, Le monde, Joli, Jeux, Grand, Girafe, Garrigue, Footing, Été, Éducatif, Diversité, Dépaysement, Chemin, Captivité, Cages pour les animaux, Bien fait, Beau, Arbres, Après-midi Agréable, Animaux, Animaux rares, Attraction, Balade, Balade en famille, Beaucoup d'arbres, Belle journée, Belle promenade, Bien aménagé, Bien entretenu, Bien organisé, Bois, Calme, Convivial, Culturel, Découverte, Détente, Éducation, Enfants, Espace, Espace de jeux, Espace vert, Exotisme, Familial, Famille, Grand espace, Gratuit, Gros travail fait, Loin de la nature réelle comme avant, Magnifique, Nature, Parc, Parc pour enfant, Pédagogique, Place parking insuffisantes, Pratique, Promenade, Propre, Repos, Serre amazonienne, Soleil, Sortie, Spacieux, Tranquillité, Trop d'animation, Vacance, Végétaux, Verdure, Vert, Week-end, Zoo Dans un premier temps la thématique du divertissement est fortement et fréquemment présente à travers les mots : Amis, voyage, visite, sympa, sport (footing), sport, souvenir d'enfance, rencontre, plaisir, pique-nique, paisible, odeur, marche, loisir, lieu pour les enfants, les enfants, joli, jeu, footing, été, dépaysement, beau et après-midi. Cela nous laisser penser que pour les habitants de 72 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Montpellier, le PZL signifie avant tout un espace de sport et de loisirs en famille ou entre amis en temps ordinaire ou en vacances. Dans un second temps, la thématique de l'environnement est celle qui est la plus fortement et la plus fréquemment évoquée : végétation, singe, rhinocéros, parc amazonien de Guyane, ours, oiseaux, lion, les loups, le monde, girafe, garrigue, diversité et arbres. La diversité des évocations liées à cette thématique, nous permet de déduire que ce groupe a une forte sensibilité à l'environnement sans doute liée en partie à leur philosophie de vie, leur parcours personnel mais aussi peut-être aux différents engagements de la ville de Montpellier pour les problématiques liées à l'environnement. Nous remarquons aussi que la garrigue est dans le noyau central dévoilant son importance pour les Montpelliérains contrairement aux mots forêt et forêt tropicale qui se trouvent dans la deuxième zone périphérique. Cela nous permet de supposer que les Montpelliérains seraient plus sensibles aux milieux ouverts. Dans un troisième temps, c'est la thématique de l'aménagement qui structure le noyau central de ce groupe à travers les mots : ville, sécurité, ombragé, grand, chemin, captivité, cage pour les animaux et bien fait. Ce qui peut nous laisser penser que pour les montpelliérains le PZL signifie aussi un espace à penser en termes d'aménagement sans doute à cause de leur proximité avec ce lieu qu'ils se sont d'une certaine façon approprié. Enfin, la thématique de l'éducation est la moins présente avec seulement un seul mot : Éducatif. Première zone périphérique L'analyse de la première zone périphérique quant à elle nous révèle qu'elle est organisée autour des mêmes thématiques avec la même fréquence que le noyau central mais avec des mots différents qui renvoient à la dimension individuelle de la représentation sociale du PZL. Dans la première zone périphérique nous remarquons qu'il y a plus de mots qui expriment le ressenti et les opinions (exemples : belle promenade, bien organisé, belle journée, trop d’animation, …). En effet cette dernière est constituée des éléments qui ont une forte fréquence car ils sont évoqués par un nombre conséquent d'individus mais ils ont une importance faible. En premier lieu la thématique du divertissement est composée des mots : agréable, attraction, balade, balade en famille, belle journée, belle promenade, calme, convivial, détente, enfant, espace de jeux, familial, famille, gratuit, magnifique, parc pour enfant, promenade, repos, soleil, sortie, tranquillité, trop d'animation, vacances et week-end. 73 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Dans un second temps, la thématique de l'environnement est composée des mots : animaux, animaux rares, beaucoup d'arbre, espace vert, exotisme, loin de la nature réelle comme avant, nature, parc, serre amazonienne, végétaux, verdure, vert et zoo. L'aspect aménagement est aussi présent à travers les mots : bien aménagé, bien entretenu, bien organisé, espace, gros travail fait, place de parking insuffisante, pratique, propre et spacieux. Nous remarquons que les individus de ce groupe donnent une signification positive de l'aspect aménagement, ils sont plutôt satisfaits de ce qui a été fait et c'est peut-être pour cette raison aussi qu'ils l'ont choisi comme lieu de divertissement. Et enfin la thématique de l'éducation est présente avec les mots : culturel, découverte, éducation et pédagogique. L'aspect éducation constitue une dimension importante dans la représentation sociale du parc pour un nombre important des montpelliérains. 3.3.2.2. LA REPRÉSENTATION SOCIALE DES RÉSIDENTS DE L’AGGLOMÉRATION DE MONTPELLIER Analyse quantitative La Figure 20 représente les fréquences moyennes des évocations des habitants de l’agglomération de Montpellier. La distribution comporte 165 mots clés. Ici aussi, nous constatons que les mots à forte fréquence (prononcés plus de cinq fois par exemple) ne sont que de six (soit 3,6%). Il s’agit des mots animaux, gratuit, nature, balade, détente, serre amazonienne. Comme précédemment, la distribution des évocations traduit la richesse et la rareté des mots évoqués. Figure 20. Distribution des fréquences (diagramme rang fréquence) d’occurrence des mots clés composant les représentations sociales des résidents de l’agglomération de Montpellier 74 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Analyse qualitative L’étude du noyau central du Tableau VIII fait ressortir que les résidents de l’agglomération ont une représentation du PZL qui tourne autour de l’environnement (Garrigue, beauté des animaux et des végétaux, girafe, rareté, lion, végétaux), du divertissement (jeux, famille, pique-nique, promenade) et de l’aménagement de ce parc (propre, parcours, Serre tropicale). Tableau VIII. Structuration du noyau central et première zone périphérique des résidents de l’agglomération de Montpellier selon les catégories divertissement, environnement, aménagement et éducation. FREQUENCE FORTE IMPORTANCE Forte NOYAU CENTRAL 1 ERE Faible ZONE PERIPHERIQUE Garrigue, Beauté des animaux et des végétaux, Calme, Propreté, Quiétude, Sport, Zoo, Culture, Girafe, Jeux, Famille, Rareté, Lion, Propre, Pique- Espace vert, Détente, Nouveauté, Gratuit, nique, Serre tropicale, Promenade, Parcours, Agréable, Les enfants, Serre amazonienne, Arbres, Végétaux Balade, Verdure, Animaux, Découverte, Nature En ce qui concerne les termes regroupés sous le thème de l’environnement, on constate qu’il y a une prépondérance des termes renvoyant à la végétation. La vision que cette population se fait de ce site est confirmée dans la 1ère zone périphérique du tableau VII, où nous pouvons remarquer que les mêmes thèmes reviennent sous un vocable quelque peu différent, à savoir : espace vert, arbres, verdure, animaux et nature, pour le thème de l’environnement ; calme, quiétude, détente, agréable, les enfants, et balade, s’agissant du thème Divertissement. Puis apparaissent propreté, zoo, serre amazonienne, pour l’aménagement du zoo. Avec la présence d’évocations telles que culture et découverte, cette zone périphérique montre que l’épanouissement intellectuel et culturel, même s’il n’est pas considéré comme important, fait aussi partie des représentations que cet échantillon se fait de ce parc. Il en va de même pour le caractère gratuit de l’entrée au parc, qui n’est certes pas considéré comme important mais qui a une forte fréquence d’évocation. Finalement, nous constatons que le noyau central des représentations sociales des résidents de Montpellier comporte une diversité de mots plus importante que celui des résidents de l’agglomération de Montpellier. Ceci est notamment du au plus grand nombre de montpelliérain interrogés. Dans ce sens, une thématique supplémentaire à celle de l’environnement, de l’aménagement et du divertissement, apparaît dans la représentation sociale des résidents de Montpellier : c’est celle de l’éducation bien qu’elle se retrouve dans la 1ère zone périphérique des résidents de l’agglomération de Montpellier. 75 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Ainsi au regard des 4 rôles théoriques d’un zoo rappelés ici : la conservation, la recherche, la pédagogie et le loisir, nous constatons que seul un de ces rôles est réellement ancré dans les représentations sociales des deux populations étudiées. Il s’agit du loisir équivalent à la thématique du divertissement exprimée par une diversité de mots intéressante. Si la conservation n’est pas explicite dans les évocations, elle se retrouve néanmoins dans la thématique de l’environnement de façon implicite à travers l’évocation d’animaux emblématiques par exemple. La pédagogie apparaît pour sa part discrètement dans la thématique de l’éducation avec peu de mots. Elle ne domine pas les évocations. Enfin la recherche est complètement absente des évocations. Il semble donc que les rôles de conservation et de pédagogie soient peu lisibles par les visiteurs du PZL tandis que le rôle de recherche n’est jamais relevé et pourrait refléter le peu de recherches mises en œuvre au sein du PZL. Ajoutons enfin que la thématique de l’aménagement ne correspond à aucun rôle théorique mais dévoile l’importance et généralement l’appréciation du site dans l’espace urbain par les visiteurs. Dans ce cadre, le PZL apparaît comme un aménagement participant au cadre de vie des habitants. 3.3.3. Place relative des enjeux environnementaux dans les représentations sociales De l’analyse des noyaux centraux de nos deux catégories, nous avons extrait deux types d’enjeux environnementaux présentés par la Figure 21 : Enjeux faunistiques Enjeux floristiques Exotique Singe-Rhinocéros-Ours-Lion-girafe Captivité Faunistiques Loups-Oiseaux Diversité Locale Locale Floristique Végétation-garrigue-arbres Figure 21. Enjeux environnementaux des montpelliérains Pour les montpelliérains, les enjeux liés à la faune exotique sont plus importants que ceux liés à faune locale. En revanche, les enjeux liés à la faune locale sont présents en nombre limité, seuls deux espèces sont citées. 76 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain S’agissant des enjeux floristiques, nous observons que seule la flore locale apparaît dans les évocations. La garrigue étant un élément structurant du noyau central, cela nous laisse penser que les montpelliérains ont une préférence pour les milieux ouverts de type méditerranéen. Contrairement aux résidents de Montpellier, les enjeux faunistiques des habitants de l’agglomération montpelliéraine sont uniquement de type exotique. Ce qui nous laisse penser que pour eux, la conservation ex situ est très importante (Figure 22). Faunistique Exotique Lion-Girafe Rareté Floristique Garrigue-Végétaux Figure 22. Schéma des enjeux environnementaux résidents de l’agglomération montpelliéraine Concernant les enjeux floristiques, seule la flore locale est représentée. Nous remarquons que par rapport à cet aspect, les enjeux floristiques des habitants de Montpellier et ceux de l’agglomération convergent. Cela montre la place primordiale de la garrigue dans les représentations sociales du parc zoologique de Lunaret. 3.3.4. Limites de l’étude Notre enquête est de type exploratoire car nous avons testé pour la première fois la méthode des associations libre de Jean Claude Abric associée à une liste de variables que nous avons voulu tester. Habituellement, l’étude des représentations sociales donne lieu à une méthodologie de type qualitative et se fait par des entretiens. Le recueil des évocations hiérarchisées n’est qu’une méthode parmi d’autres et demande à être complété par une analyse qualitative ou des entretiens. Aussi nous n’avons pas utilisé la méthode du questionnaire de caractérisation afin de pouvoir comparer les résultats des deux noyaux centraux obtenus avec deux méthodes différentes (Voir Annexe 7). Ce qui limite fortement leur pertinence et nous autorise seulement à formuler des hypothèses. Nous nous sommes également rendu compte au cours de notre analyse qu'il aurait fallu compléter l'enquête quantitative par quelques entretiens semi-directifs auprès des visiteurs du zoo pour mieux comprendre le sens que les visiteurs donnent aux évocations. Par exemple, certaines expressions comme gros travail fait aurait pu être explicitées par les enquêtés et auraient été plus claires pour nous. 77 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 3.4. Diagnostic du fonctionnement et enjeux portés par acteurs Parallèlement à l’étude des représentations sociales faite dans la première partie, une analyse des relations entre les associations, les gestionnaires du parc zoologique, les structures de formation des animateurs, des étudiants, des chercheurs a été effectuée (Annexe 8). L’étude quantitative et qualitative des liens a permis de diagnostiquer et de comprendre le fonctionnement des liens entre acteurs. Rappelons que notre diagnostic n’a pas pris en compte les liens pouvant exister entre les différents acteurs du territoire. 3.4.1. Analyse quantitative des liens entre acteurs associatifs Le Tableau IX est le fruit de l’analyse des liens entre les (18) associations enquêtées. Dans le guide d’entretien administré à toutes ces associations, la thématique du lien avec d’autres structures a été abordée. C’est à travers cette lecture que le tableau ci-dessous a été réalisé. De l’analyse du tableau sortent trois associations avec un grand nombre de liens, à savoir Coopère 34 avec dix liens, Les Ecologistes de l’Euzière et l’APIEU avec sept liens. On constate que l’association des parcs et jardins n’a aucun lien. Il a donc été décidé de ne pas la prendre en compte pour la suite des analyses du système d’action. Ses liens éventuels avec le parc zoologique seront cependant discutés. Tableau IX. Analyse des liens entre associations Les Tela Ecologistes Botanica de l'Euzière TB 1 EE 1 LPO CS SHHNH ONEM 1 1 GNUM COOPERE 34 1 1 Cebenna L'Ouvre-tête 1 REN 1 1 Plume 1 APIEU 1 1 Parcs & Jardins PL & LPD DIFED Semilla COLOCO Total 5 7 LPO 1 1 Réseau Connai COOPERE L'Ouvre- Ecole Sciences SHHNH ONEM GNUM 34 Cebenna tête Nature Plume 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Planète Sciences & Les Petits APIEU Débrouillards 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 5 2 1 2 1 10 1 1 1 3 4 5 3 1 1 1 7 3 78 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Par ailleurs, Coloco n’est pas une association par ses statuts et sa pratique d’un métier différent (urbaniste paysagiste). En enlevant Coloco de nos analyses, l’association Semilla aura trois liens au lieu de quatre et l’APIEU six au lieu de sept liens. Ces modifications n’entrainent pas de changement dans la hiérarchie d’importance des associations selon leur nombre de liens. 3.4.2. La typologie des acteurs associatifs Sur la base de la typologie des acteurs réalisée en fonction de leur pratique, l’existence d’une ou plusieurs relations de partenariat quelconque a été traduite par un trait fléché indiquant le sens du partenariat ou la réciprocité des liens. Au nombre de 18 (réseaux compris), il ressort que les fédérations et réseaux concentrent un plus grand nombre de partenariats. Ce constat est logique, c’est l’essence même d’un réseau et de l’action des fédérations. 3.4.2.1. LES ASSOCIATIONS NATURALISTES On remarque qu’au niveau des associations naturalistes de terrain qui sont regroupées dans la Figure 23 en trois sous-catégories (associations étudiantes, société savante, études), un seul lien existe entre elles : l’Ouvre-tête et les Ecologistes de l’Euzière (EE). Associations étudiantes Société savante SHHNH GNUM Jardin potager de l’UM2 Etudes L’ouvre-tête Les Ecologistes de l’Euzière LPO Figure 23. Liens entre associations naturalistes de terrain Ce lien porte sur des animations communes. Au sein de la sous catégorie des associations étudiantes, le lien est réel et se traduit par la tenue d’un jardin potager commun. On constate l’absence de lien entre les Ecologistes de l’Euzière et la LPO, ceci s’explique par le fait qu’elles ont des compétences distinctes. La LPO est spécialisée en faune aviaire et les EE sont plus généralistes. La SHHNH n’a pas de lien. De par sa nature, c’est un regroupement de spécialistes en botanique et elle possède une 79 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain autonomie de fonctionnement. Néanmoins les autres associations peuvent très bien avoir besoin des compétences de la SHHNH. Une prise de contact est à suggérer. 3.4.2.2. LES ASSOCIATIONS D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT Nous sommes en présence ici d’une chaîne. Les associations interagissent non pas les unes avec les autres mais plutôt l’une avec l’autre, deux par deux. Jamais une association n’a plus de deux alliés. Les structures en bout de chaîne comme ConnaiSciences, Planète Sciences n’ont quant à elles qu’un seul partenaire. A travers la Figure 24, il semble que l’association Semilla joue un rôle structurant parce qu’elle est à mi chemin sur la chaîne mais en réalité ses activités sont relativement récentes (un an environ) et son importance dans la chaîne est donc à nuancer. Par ailleurs, elle fait des projets participatifs en milieu urbain alors que toutes les autres font de l’animation. Dans ce cas précis, la rupture d’un ou de plusieurs liens ne fait pas écrouler le réseau parce que les interactions continueront au niveau des autres, mais le rôle de relais qui est joué s’estomperait. On n’aurait plus une chaîne mais de petites séquences plus ou moins longues. Ce qui fragiliserait l’efficacité de la chaîne. Animateurs Animations communes CEBENNA Animations communes ConnaiSciences LPO Projets participatifs Planète Sciences & Les petits débrouillards Semilla Animations communes APIEU Animations communes Les Ecologistes de l’Euzière L’ouvre-tête Animations communes sur les scolaires Figure 24. Liens entre associations d’éducation à l’environnement 80 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Toute fois une ‘’fermeture’’ de la chaine serait possible en créant un partenariat entre les structures en bout de chaîne, on passerait d’une structure en chaîne à une structure fermée. Par ailleurs, des liens transversaux entre les acteurs contribueraient à consolider cette structure en véritable réseau. 3.4.2.3. LES ASSOCIATIONS NATURALISTES ET D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT On note qu’il y a trois associations naturalistes qui ont aussi des activités d’éducation à l’environnement : la LPO, les Ecologistes de l’Euzière et l’Ouvre-Tête. Le seul lien existant est celui entre l’Ouvre-tête et les Ecologistes de l’Euzière, sur les animations communes pour des scolaires. Ces associations ne coopèrent pas en termes d’activités naturalistes. 3.4.2.4. LES FORMATEURS Le nombre restreint de structures de formation et les cibles visées différentes permettent un fonctionnement en totale indépendance de Plume, de la DIFED et de Planète Sciences (Figure 25). Plume DIFED Planète Sciences, Les Petits Débrouillards Figure 25. Les associations faisant de la formation Plume œuvre dans la formation à la vulgarisation scientifique à destination des doctorants et des chercheurs. La DIFED quant à elle fait de la formation sur le développement durable à destination des étudiants. Planète Sciences & Les Petits Débrouillards (PSLPD) s’occupent enfin de la formation d’animateurs. Une relation transversale peut être imaginée afin de créer du lien entre les formateurs. 3.4.2.5. LES RÉSEAUX Au sein des réseaux, nous avons 3 sous-catégories : les réseaux constitués de particuliers, le réseau étudiants et les réseaux d’associations (Figure 26). 81 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Réseaux d’associations Réseaux de particuliers ONEM COOPERE 34 Soutien technique, hébergement du site internet Tela Botanica Membre Réseau étudiant Réseau Ecole Nature PLUME Figure 26. Liens entre les réseaux Tela Botanica joue un rôle primordial de lien entre les associations et les particuliers. On remarque que Plume n’est pas intégré au réseau. Son adhésion à Coopère 34 ou Réseau Ecole et Nature (REN) serait un avantage non seulement pour Plume qui pourrait bénéficier des formations et de l’échange d’informations mais contribuerait par la même occasion au meilleur fonctionnement du réseau. 3.4.2.6. LE SYSTÈME RÉSEAUX, ASSOCIATIONS, FORMATEURS Nos quatre types de structures définies, à savoir les associations naturalistes, les associations d’éducation à l’environnement, les réseaux et les formateurs, interagissent les unes avec les autres. L’analyse de la figure 27 révèle l’absence de lien entre les formateurs et les naturalistes. Ceci est d’autant plus surprenant que le GNUM, l’Ouvre-tête et Plume ont tous les trois leur base à l’université de Montpellier II. 82 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Naturalistes Education Société savante SHHNH Sciences citoyennes Associations étudiantes Semilla GNUM, L’Ouvre-tête Animations Ecologistes de l’Euzière, LPO, ConnaiSciences, Cebenna, L’Ouvre-tête, APIEU, Planète Sciences-Les Petits Débrouillards Expertise Ecologistes de l’Euzière, LPO Animations Ecologistes de l’Euzière, LPO, Ouvre-tête Réseaux Réseau étudiant Plume Réseaux de particuliers Tela Botanica, ONEM Réseaux d’associations COOPERE 34, REN Formateurs Plume, DIFED, PSLPD Figure 27. Liens entre les réseaux, associations et formateurs Il en ressort aussi une importance centrale des réseaux d’associations (Coopère 34, REN) qui sont une véritable passerelle et génèrent du liant entre naturalistes éducateurs et formateurs. Certaines associations revêtent une double casquette animation-naturaliste. Il s’agit des Ecologiste de l’Euzière, de la LPO et de l’Ouvre-tête. De plus, les EE et la LPO figurent parmi les quatre associations entretenant le plus grand nombre de liens avec les acteurs rencontrés. Le rôle de Coopère 34 est de créer du lien entre les acteurs, et de fédérer toutes les associations œuvrant dans l’environnement sur le département. On remarque que, si les acteurs sont fédérés au sein de Coopère 34, il n’ont pas forcément de liens directs ou de partenariats entre eux. Cependant, sur l’ensemble des liens observés entre les acteurs, il n’y a pas d’influence d’un lien sur les autres, c’est-à-dire que le lien entre deux structures A et B n’est pas influencé par les rapports qu’elles ont avec un tiers acteurs C. En ce sens, on ne peut pas véritablement parler de système, mais plutôt de réseau associatif. 83 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 3.4.3. Intégration du parc zoologique dans le réseau des acteurs Dans le panel d’acteurs de l’environnement, le parc zoologique pourrait jouer un rôle essentiel. La Figure 28 présente la distribution du nombre de liens. Réseaux d’associations Réseaux de particuliers Associations de terrain Zoo Figure 28. Nombre de liens des différentes structures enquêtées Lorsqu’on positionne le parc zoologique dans le système constitué par les associations, les réseaux et les formateurs (partie transparente sur le schéma), on obtient l’organigramme présentée en Figure 29. Réalisation des panneaux du sentier botanique (EE) Projets « Darwin en plein air » et « La tête et les jambes » (CS) Sorties nocturnes au zoo (APIEU) ZOO Naturalistes Société savante Education SHHNH Associations étudiantes GNUM, L’Ouvre-tête Expertise Ecologistes de l’Euzière, LPO Cours de botanique (TB) Sciences citoyennes Semilla Adhésion possible à COOPERE 34 Réseaux Animations Ecologistes de l’Euzière, LPO, ConnaiSciences, Cebenna, L’Ouvre-tête, APIEU, Planète Sciences-Les Petits Débrouillards Réseau étudiant Animations Plume Ecologistes de l’Euzière, LPO, Ouvre-tête Réseaux de particuliers Tela Botanica, ONEM Réseaux d’associations COOPERE 34, REN Formateurs Plume, DIFED, PSLPD Figure 29. Place du zoo dans le réseau des acteurs associatifs 84 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain La Figure recense quatre liens effectifs entre le parc zoologique et les acteurs associatifs : (i) la réalisation de panneaux sur le sentier botanique du parc zoologique avec les Ecologistes de l’Euzière, (ii) deux animations faites avec ConnaiSciences et avec l’APIEU, (iii) des cours de botanique assuré par les membres de Tela Botanica. 3.4.4. Les enjeux des acteurs en lien avec le zoo Lors de nos entretiens avec les gestionnaires du zoo et les acteurs associatifs, ceux-ci ont mentionné des enjeux relatifs au zoo, en termes d’environnement et d’éducation. Nous avons regroupé ces enjeux selon 3 catégories : les gestionnaires (agents du parc zoologique et de la ville de Montpellier), les réseaux et associations naturalistes, et les réseaux et associations de formation et d’éducation à l’environnement. 3.4.4.1. LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX Nous avons regroupé les enjeux environnementaux en six grandes catégories : animaux, milieu méditerranéen, espace vert et biodiversité en ville, études et recherche, développement du zoo, risques et pressions. La catégorie « animaux » reprend le métier premier du zoo qui est la conservation ex situ et la découverte des animaux, rôles qui sont perçus par l’ensemble des acteurs enquêtés. En revanche, les gestionnaires y ajoutent des enjeux de bien-être animal et de réintroduction. Les associations, qu’elles soient naturalistes ou de formation et d’éducation, citent principalement des enjeux concernant le milieu méditerranéen et la biodiversité en ville. Ainsi, dans la dichotomie espace vert et zoo, ces acteurs perçoivent d’abord la composante espace vert. Les enjeux relevés se rapportent au milieu typique de garrigue à préserver, ainsi qu’à la présence de milieux variés intéressants, notamment des milieux ouverts. Les gestionnaires mènent d’ailleurs une réflexion sur la nécessité de reboiser, en rapport avec la forte biodiversité présente sur ces milieux. On note cependant que les acteurs associatifs émettent des réserves en précisant qu’il y a des milieux de garrigue plus intéressants à proximité du parc zoologique. En effet, le zoo se trouvant à l’extrémité nord de Montpellier, il est limitrophe des espaces de garrigue qu’on y trouve. 85 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Concernant la biodiversité en ville, tous les acteurs citent le rôle de poumon vert du parc ainsi que son potentiel de connectivité. Dans cette optique, la ripisylve du Lez est aussi citée. Les trois autres catégories d’enjeux sont principalement portées par les gestionnaires du zoo. Elles correspondent à leurs attentes, ainsi qu’aux risques auxquels le parc est confronté. Dans cette dernière catégorie sont évoqués le risque incendie et la pression urbaine à gérer. Concernant les attentes des gestionnaires, elles ont trait à la volonté d’en savoir plus sur le système zoo dans son ensemble à travers des études et de la recherche sur les animaux (éthologie), l’espace vert (écosystèmes méditerranéens et inventaire), et la fréquentation (impact des visiteurs). Par ailleurs, avec la volonté d’être un parc à dimension européenne, ces mêmes personnes émettent des propositions pour un développement futur du zoo : réintroduire des espèces locales, redévelopper le sentier botanique, développer l’élevage d’espèces en danger. Les gestionnaires, par la multiplicité de leurs métiers et leur connaissance fine du parc zoologique énoncent une grande richesse d’enjeux et de fortes attentes, qui se rapportent aussi bien à des problématiques globales (la conservation ex situ, les milieux méditerranéens, la biodiversité en ville), qu’à des problématiques locales spécifiques (études nécessaires, développement futur, risques). On note aussi que ces enjeux se rapportent au zoo en tant qu’espace de conservation ex situ, en tant qu’espace vert, et en tant qu’espace fréquenté par un public. A l’opposé, on remarque une certaine pauvreté dans les thématiques rapportées par les associations, qui s’inscrivent d’ailleurs plus dans des problématiques globales de milieux méditerranéens et de biodiversité en ville qu’à des problématiques très spécifiques au zoo. On peut supposer que cela traduit un manque d’intérêt et/ou un manque de connaissances concernant cet espace. 3.4.4.2. EN TERMES D’ÉDUCATION À L’ENVIRONNEMENT En ce qui concerne les enjeux d’éducation à l’environnement, nous les avons regroupés en 4 catégories : sciences citoyennes, pédagogie, contacts et communication, et sensibilisation du grand public. Dans le système décrit, les sciences citoyennes et l’intérêt de faire participer les citoyens sont portés exclusivement par les naturalistes. On peut émettre l’hypothèse que cela est dû au rôle de Tela Botanica dans ce domaine et au besoin d’un grand nombre de données pour les études naturalistes. 86 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain La catégorie pédagogie se divise entre les gestionnaires, qui souhaitent développer les animations et les supports, et les éducateurs, qui proposent d’améliorer l’existant par de nouveaux panneaux et des formations. Concernant les contacts et la communication, il est intéressant de noter que cette catégorie est uniquement portée par les gestionnaires, et qu’elle ne concerne que des relations avec les écoles et la recherche. Les gestionnaires ne mentionnent pas les associations d’éducation comme partenaires potentiels, pas plus que ces associations ne se projettent dans des partenariats avec le zoo. Enfin, en ce qui concerne la sensibilisation du grand public, si les gestionnaires n’ont qu’une idée générale des thèmes pouvant être abordés, les associations d’éducation les précisent : découverte des espèces, éducation aux écosystèmes, changement des comportements, sensibilisation aux animaux menacés, à la conservation, au bien-être animal, aux rôles d’un parc zoologique. On note ici une complémentarité potentielle entre ces associations d’éducation qui ont un savoirfaire et une expérience en termes de pédagogie et de sensibilisation du grand public, et les gestionnaires qui ont une forte volonté de développement de leurs activités en termes de pédagogie et de contacts et communication. Les Tableaux X et XI montrent l’ensemble des enjeux environnementaux et d’éducation à l’environnement portés par les divers acteurs. 87 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Tableau X. Les enjeux environnementaux ESPACE VERT ET ANIMAUX MILIEU MEDITERRANEEN BIODIVERSITE EN VILLE ETUDES ET RECHERCHE Gestionnaires Conservation Bien-être animal Réintroduction Découverte Garrigue typique à protéger Vieillissement des plantations, réflexion sur la nécessité de reboiser Biodiversité en ville Intérêt de la ripisylve du Lez Poumon vert Potentiel de connectivité Ethologie Recherches sur les écosystèmes méditerranéens Nécessité d’un inventaire Connaître l’impact des visiteurs Réseaux et Conservation Garrigue typique à protéger Multiplicité des milieux dont milieux ouverts intéressants Autres espaces plus intéressants pas loin Biodiversité en ville Poumon vert Connaissance des plantes et Conservation Découverte Garrigue typique à protéger Réserve naturelle Autres espaces plus intéressants pas loin Pas la nature Biodiversité en ville Intérêt de la ripisylve du Lez Poumon vert Potentiel de connectivité associations naturalistes Réseaux associations de formation d’éducation et DEVELOPPEMENT DU ZOO RISQUES ET PRESSIONS Ambition d’être un parc européen Réintroduire des espèces locales Redévelopper le sentier botanique Développer l’élevage d’espèces en danger Volonté politique d’agrandir le zoo Risque incendie Pression urbaine à gérer Nécessité de mise en avant en tant qu’espace vert Risque incendie 88 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Tableau XI. Les enjeux d’éducation à l’environnement Sciences citoyennes Développer supports reportages, microscope, terrain Développer d’animation Gestionnaires Réseaux et associations naturalistes Réseaux et associations de formation d’éducation et Pédagogie Contacts et communication les types de : vidéos, ateliers au activités de le travail Faire participer les citoyens Créer des projets et animations avec les étudiants Enquêtes participatives Multiplier les contacts avec les écoles et les éducateurs Améliorer la communication sur internet Développer le travail avec les universités, les échanges avec les chercheurs Sensibilisation du grand public Sensibiliser sur les menaces qui pèsent sur l’environnement Sensibiliser le public sur l’environnement Formation continue des animateurs Panneaux plus attractifs et plus synthétiques Découverte des espèces par les enfants Eduquer aux écosystèmes Développer les connaissances du grand public en sciences de l’environnement Faire changer les comportements des citoyens Sensibilisation sur les animaux menacés, à la conservation, au bien-être animal, aux rôles d’un parc zoologique 89 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain En conclusion, il y a une forte dichotomie entre les attentes des gestionnaires et celles des associations. Ces différences traduisent une complémentarité naturelle qui n’est pas exploitée. Il y a absence de rencontre entre les deux types d’acteurs, notamment dans le cadre du parc zoologique et des services/équipements qu’offre cet aménagement. Par ailleurs, cette multiplicité des enjeux et cette complémentarité expriment le fort potentiel du zoo en termes d’environnement et d’éducation. Ce potentiel n’est cependant pas exploité. Lors de nos entretiens, nous avons pu comprendre les pratiques des associations enquêtées. Par cette connaissance, nous souhaitons maintenant proposer des pistes pour la rencontre entre le monde associatif et le zoo, et ainsi permettre une meilleure exploitation de ses potentialités. 3.4.5. Propositions de partenariats entre les acteurs associatifs et le parc zoologique du Lunaret Ces propositions découlent de notre analyse des champs d’action des acteurs associatifs, et de notre analyse de leur application potentielle au parc zoologique. Elles ont pour but d’amener le zoo à mobiliser les compétences présentes dans le monde associatif et de les mettre à son service. Elles se déclinent en quatre axes, reprenant la typologie des associations selon leurs pratiques : inventaires et expertises naturalistes : acquérir une plus grande connaissance du milieu naturel du zoo animation et éducation : mettre à disposition un lieu d’échanges et de partenariats pour les associations en permettant la diversité de leurs interventions, sur différents thèmes et selon différentes modalités formation : former les animateurs, et utiliser les compétences de la DIFED en termes d’accompagnement de démarche d’Agenda 21 mise en réseau : profiter des formations et journées d’échanges, développer son image en tant qu’acteur de l’éducation à l’environnement via une adhésion à COOPERE 34. Le tableau XIII les précise. 90 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Tableau XII. Propositions de partenariats entre les associations et le zoo de Montpellier AVANTAGES POUR LE PARC ZOOLOGIQUE Compétences en inventaires (botanique, mycologie et entomologie) AVANTAGES POUR L'ASSOCIATION Nouveau terrain à explorer LPO Etudes sur l'avifaune, participation au programme de recensement des nichoirs avec le CG 34 et création de refuge LPO au zoo Agrandissement du réseau de refuge LPO Ecologistes de l'Euzière Expertise sur les milieux, et participation au projet d'Atlas des garrigues Plume Intervention de chercheurs formés par Plume AXE ASSOCIATION Inventaires et expertise naturalistes GNUM, SHHNH, ONEM, Ouvre-tête Animation et éducation Formation Mise réseau en APIEU, LPO, Ouvre-tête PSLPD, Animations pour les enfants Partenariat de développement des activités des associations au travers de conventions Ecologistes de l'Euzière Animations pour les enfants et sorties de terrain grand public le week-end ConnaiSciences Participation à des manifestations (image et lisibilité du zoo) Cebenna Relais de communication à travers des distributions mutuelles de plaquettes Réciprocité non évidente (zoo public) DIFED Aide à l'élaboration d'un Agenda 21, formation professionnelle sur le développement durable Partenariat de développement des activités des associations au travers de conventions PSLPD Formation des animateurs Association des Parcs et Jardins LR Entrer dans le répertoire des sites à visiter pour la manifestation "le Temps des Jardins" Tela Botanica Relais de communication auprès des membres de l’association (public potentiel pour des visites à la serre amazonienne) COOPERE 34 Participer aux journées d’échanges entre membres, figurer sur le tableau de bord et être au courant de ce que font les autres, bénéficier des formations Réseau Ecole Nature Adhérer pour recevoir les actualités des autres associations, participer aux rencontres, bénéficier des formations des animateurs Elargissement du réseau et présence d’une structure atypique 91 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 4. DISCUSSION GÉNÉRALE ET SYNTHÈSE Quelques éléments de compréhension sont à rappeler pour mieux cerner le cadre général de cette discussion. La dynamique végétale, la variabilité des représentations selon les usagers, et l’exploitation de la garrigue comme point de convergence seront discutées. Comme suggéré précédemment, le PZL peut représenter un outil d’éducation à l’environnement surtout envers les enfants, ces derniers étant un relais naturel d’information vers les parents. Les quelques éléments disponibles montrent que ce potentiel est sous exploité, seule une quinzaine de classes étant annuellement reçues au zoo. Une politique tenant compte des trois éléments de notre discussion peut être envisagée pour renforcer la sensibilisation aussi bien du jeune public que des adultes tout en développant la recherche. Il faut également rappeler que par choix, le volet économique de la problématique n’a pas été pris en compte dans notre analyse. Néanmoins, il faut noter que des études précédentes à ce sujet ont estimé que la valeur d’usage et de non usage du Parc Zoologique de Lunaret était d’environ 2M€ (2.058.061 € ; GARRABÉ, 1996). En 1993, 81% des visiteurs interrogés auraient accepté de payer pour maintenir le zoo en l'état, les personnes refusant de payer étant en majorité des joggers (74%). Par ailleurs, la moitié des personnes se prononçant contre le paiement d’un droit d’entrée aurait accepté de payer un éventuel supplément d'impôt. Ces éléments pourraient nourrir une réflexion autour d’un travail portant spécifiquement sur la composante économique du PZL. 4.1. Une dynamique végétale sur le PZL exprimée dans la richesse des représentations sociales et l’appauvrissement des paysages 4.1.1. Impact de la vocation du zoo sur la biodiversité locale La végétation a évolué au fil des dernières décennies en lien avec les usages du site. Aujourd’hui la garrigue à l’abandon tend à se développer vers un stade forestier et est concurrencée par les essences plantées après 1992. Si le parc zoologique de Lunaret joue un rôle dans la conservation de la biodiversité ex situ à travers les animaux exotiques qu’il accueille, son rôle sur la biodiversité locale semble peu en adéquation avec les enjeux identifiés. En effet, la fermeture des milieux équivaut à une perte de biodiversité en milieu méditerranéen, et notamment à une fragilisation des populations locales d’espèces protégées présentes sur le site et inféodées* à la garrigue. La stratégie de dissimulation des abris et des enclos, 92 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain bénéfique à la quiétude de la grande faune mais aussi probablement à celle des visiteurs qui se sentent isolés par ces couloirs verts opaques, mise en œuvre dans le parc est par exemple un moteur de fermeture, partiellement antagoniste avec la préservation de la biodiversité locale. Actuellement, les espaces de garrigues ne sont pas évidents à appréhender dans un parc à dominante boisée. Si le terme garrigue, habitat naturel reconnu à l’échelle européenne, est central dans les évocations sociales, l’enjeu lié aux espèces locales (et notamment à la faune) n’est pas apparu. Dans ce sens, le zoo n’a-t-il pas un rôle à jouer dans le futur, dans la conservation et la sensibilisation de cette biodiversité locale d’intérêt européen ? 4.1.2. Garrigue/forêt, un couple orageux Le mot « garrigue », provient de cal qui signifie caillou et de garric qui désigne l’arbre à rocher (ou le chêne vert). Il est étymologiquement fondé à partir du nom d’une espèce arborée qui peut constituer des forêts. La différence entre forêt et garrigue revêt donc une certaine ambigüité retrouvée dans la littérature. Bien que la garrigue soit dans la plupart des cas définie comme un milieu ouvert, contrairement à la forêt dite fermée, certaines expressions sèment un flou. Une phrase de l’ouvrage de Luc David (2006, p.36), illustre bien ce propos : « on constate qu’il existe, dans nos forêts de garrigue, des arbres à feuillage caduc ». CLEMENT MARTIN (2008) évoque quant à lui des « garrigues boisées » où les arbres sont recépés. Pour lui, la garrigue correspond à l’ensemble du parcours qui était effectué par les moutons. Cette ambigüité pourrait être sous-jacente dans les évocations recueillies dans le cadre de ce travail. Une partie des occurrences du terme garrigue pouvant très bien désigner des boisements lâches, alors que certaines évocations de forêts pourraient se référer à des représentations de garrigue boisée. Un travail spécifique, par exemple réalisé sur photographie, pourrait être envisagé dans de futurs travaux. Pour le botaniste Charles Flahault, les garrigues naissent avec les activités pastorales. La consommation importante de bois (verrerie, chauffage, production de chaux, etc.) du XVème siècle participe à l’ouverture des paysages. Les multiples usages associés à la garrigue s’estompent au fil du temps pour laisser place à une garrigue quasi abandonnée qui a tendance à se fermer par la colonisation des chênes kermès, verts ou blancs et des pins d’Alep. Dans notre travail, le mot garrigue apparaît porté par des visiteurs de tous âges, mais préférentiellement par des habitants de l’agglomération, alors que le terme forêt domine chez les résidents de la ville de Montpellier. Ce terme ne semble donc pas être porté par une population âgée, qui aurait pu connaître le parc dans 93 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain un état où la garrigue dominait, mais davantage par une population issue de l’extérieur de la ville, où la garrigue est aujourd’hui encore présente bien qu’en régression. Le site de Lunaret apparaît donc comme un lieu privilégié de l’espace urbain pour sensibiliser/éduquer une population attachée à cette composante des espaces méditerranéens autour des enjeux de la fermeture des milieux. 4.1.3. La végétation : enjeu environnemental central relayé par les usagers du parc et par les gestionnaires Il ressort des enquêtes auprès des visiteurs un lien fort entre parc zoologique et végétation locale, reconnu sous le terme principal de garrigue et évoquant la flore indigène. Contrairement à la faune, seule la flore locale est perçue sur le parc zoologique alors que des essences introduites ont été plantées. Ce résultat peut provenir de la méconnaissance des essences des visiteurs mais aussi peut être de l’intégration de tels végétaux dans nos paysages du quotidien. Un cyprès, un cèdre de l’atlas peuvent en effet se rencontrer dans tout type d’espace vert tandis qu’une girafe ou un lion ne peuvent être que dans des zoos sous nos climats. Selon les Écologistes de l’Euzière (2007), la population du Languedoc-Roussillon a aujourd’hui un sentiment d’appartenance fort lié aux Cévennes ou à la Camargue mais très peu à la garrigue, davantage perçue comme une zone de passage. Ce n’est pas ce que nous avons constaté dans nos entretiens. L’association très active sur cette thématique a étudié la représentation des garrigues (CLAVEL, 2006). Un point qui nous intéresse est que la menace évoquée qui pèse sur ce type de milieu est la pression urbaine. En revanche, l’envahissement par la forêt n’est jamais cité. Une méconnaissance du grand public existe donc sur la dynamique des garrigues. Mais la garrigue est dépendante du régime des perturbations anthropiques (notamment via ses troupeaux), seul garant d’un maintien de surfaces conséquentes. La connaissance de cet aspect de son écologie apparaît centrale dans un tel contexte. En parallèle les gestionnaires s’interrogent sur deux points essentiels mais quelque peu contradictoires concernant la végétation. D’une part le vieillissement et l’affaiblissement des plantations du parc font émerger la nécessité de reboiser, et donc un souhait de ne pas perdre l’aspect boisé du parc, et d’autre part la gestion de la forêt est primordiale pour limiter le risque incendie par la DFCI ce qui implique l’idée de couper des arbres afin de générer des discontinuités dans le tapis végétal (verticales par éliminations de strates, et horizontales par créations de bandes 94 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain coupe feu). Dans ce cadre, un plan de gestion de la forêt à l’échelle du parc, à mettre en lien avec la gestion actuelle du PZL, apparaît nécessaire. 4.2. Le PZL : un site dont les représentations sont distribuées entre les usagers selon leur lieu de résidence 4.2.1. La garrigue, au cœur des évocations des montpelliérains et des habitants de l’agglomération de Montpellier A partir de l’enquête sur les représentations sociales que nous avons effectuée, il ressort qu’il y a une dichotomie de représentation entre les montpelliérains et les habitants de l’agglomération de Montpellier. Cette différence se dévoile en partie dans l’importance que ces derniers accordent à la végétation qui les entoure. En effet, au regard des résultats, nous remarquons que le mot garrigue apparaît dans les évocations des deux populations. Aussi, il se positionne comme élément important du noyau central car il a fréquemment été cité et a des rangs d’importance très élevés. Le mot garrigue apparait donc comme étant un enjeu environnemental implicite pour les habitants de Montpellier et ceux de l’agglomération. Par ailleurs, ce que nous trouvons intéressant, c’est la place qu’occupe le terme forêt dans le schème de penser de ces deux groupes. Ainsi, les individus enquêtés distinguent bien la garrigue de la forêt. L’un fait partie du noyau central et l’autre se trouve dans la seconde zone périphérique. Cela démontre la différence d’importance que ces deux catégories accordent à la forêt. Est-ce à dire que pour eux la garrigue n’est pas de la forêt ? Qu’entendent-ils par forêt, garrigue ? Quels sont les contenus de ces deux termes pour les habitants de la région ? Aussi, le fait que ce terme apparaisse, cache-t-il une demande implicite de la part du public qui, contrairement à l’aspect actuel du PZL, dominé par une végétation dense, veulent voir plus d’espaces ouverts ? 4.2.2. Des espèces porte drapeau, dans les évocations mais loin des thèmes des acteurs et des gestionnaires L’autre problème auquel l’on devra se confronter est celui aussi ambigu que polysémique du mot nature. En effet, il ressort des entretiens réalisés et des questionnaires effectués, qu’il y a une différence de conception de la nature et cela apparait bien lorsqu’il s’agit d’un espace vert urbain, aussi atypique que le PZL. 95 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Pour certains naturalistes par exemple, le PZL n’est rien d’autre qu’un espace municipal. Cela transparait à travers le discours d’un membre de la société d’horticulture de l’Hérault que nous avons interviewé. A la question « vous avez parlé du parc Méric, mais est-ce que vous avez déjà fait des sorties sur les espaces verts du nord de Montpellier, au bois de Montmaur, réserve du lez, parc du lunaret… ? », l’interlocuteur a répondu : « non on va plutôt à Teyran, on va pas dans les jardins municipaux, on va dans la nature ». Cette réponse prouve que les espaces verts de la ville ne sont pas considérés comme des lieux de biodiversité, c’est pour cette raison qu’ils ne sont pas suffisamment investis par les associations qui font de l’éducation à l’environnement. Or, nous avons pu constater à partir du recueil des évocations que le public considère le PZL comme un espace de nature en ville. Non seulement il lui associe une forte dimension sociale, en ce sens que c’est un espace de divertissement, de découverte et de détente, mais il voit également en cet espace, un sorte d’îlot urbain de nature. Les gestionnaires pour leur part, accordent une grande importance à tout ce qui constitue le capital « biodiversitaire » du PZL, à savoir les espèces animales exotiques. Ils sont pour la plupart fiers d’avoir un espace « naturel » en ville, qui de plus abrite une biodiversité exotique et locale non négligeable. Ces différences de perception d’un même objet se manifestent également dans les pratiques qui sont associées à cet espace. Le public y voit un espace de loisir, de détente et de nature urbaine ; les gestionnaires quant à eux l’utilisent comme un outil de sensibilisation à la biodiversité ; les associations par contre, s’auto-excluent de cette sphère. Ainsi, on voit bien que la nature des uns, n’est pas la nature des autres. Aussi, il y a la place primordiale de certaines espèces exotiques telles que le lion et la girafe, qui font l’unanimité dans les représentations. Pour le public, ces deux espèces apparaissent comme des porte drapeaux d’une certaine biodiversité en danger, loin des discours naturalistes et des autres associations d’éducation à l’environnement. Ici encore, il a y une richesse dans les représentations que chaque groupe d’acteurs se fait de la biodiversité animale. Les associations locales sont plutôt tournées vers la biodiversité locale, tandis que le PZL, plus tourné vers la biodiversité exotique, apparaît quelque peu déconnectée des préoccupations et enjeux des naturalistes et des autres associations montpelliéraines. Cela peut dans une certaine mesure expliquer la situation d’isolement dans lequel ce parc se trouve. Ainsi, comment dans ce contexte concilier les divers enjeux environnementaux locaux et globaux ? Cette question reste toute entière et mérite que les gestionnaires des espaces, les associations et les populations puissent trouver un compromis sur cette question. Car, les questions de protection de 96 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain l’environnement sont le dénominateur commun de tous ces acteurs. Une médiation scientifique autour de ces différents enjeux est donc souhaitable afin de créer une réelle dynamique en matière de protection de la biodiversité méditerranéenne et des autres espèces menacées locales ou non. 4.3. La garrigue, un point de convergence à exploiter pour structurer le réseau des acteurs Les résultats obtenus montrent la convergence et la complémentarité des intérêts des acteurs vers cet objet qu’est la garrigue. Le zoo peut alors s’inscrire comme espace de transversalité permettant la rencontre de ces acteurs. 4.3.1. Un terrain opérationnel pour les naturalistes qui détiennent des connaissances L’étude écologique du site a montré la diversité des milieux naturels présents sur le parc de Lunaret : forêt, garrigue, ripisylve du Lez. On note en particulier la présence de quatre espèces protégées, dont trois d’entres elles sont des herbacées typiques de la région méditerranéenne. Par ailleurs, des stations d’orchidées, particulièrement appréciées par ces acteurs, sont présentes sur le site. Lors des entretiens, les associations naturalistes ont pointé l’intérêt écologique du site, tout en admettant ne pas l’investir. Celles-ci préfèrent exploiter d’autres terrains, plus à l’extérieur de la ville, présentant pour eux un plus fort intérêt. Plusieurs éléments convergent sans doute ici pour expliquer la frilosité des naturalistes vis-à-vis du parc zoologique : (i) présence d’un public peu compatible avec certaines activités contemplatives, (ii) recherche de terrains d’activité naturaliste peu aménagés, en environnement non urbain, et non réglementés, le tout façonnant un contexte propice à la découverte. Pour intéresser ces associations et les faire venir sur le site, il est donc nécessaire d’imaginer des voies de mutualisation de moyens (logistiques, financiers, …), de co-gestion de milieux dans le but d’élever le niveau d’attractivité naturaliste des sites, de « réserver » un espace de travail adapté à l’activité naturaliste, notamment contemplative, etc … Il peut être aussi intéressant de bénéficier de leurs connaissances en matière d’inventaires et gestion des milieux, et plus particulièrement des garrigues, certaines associations menant des activités d’expertise à la manière de bureaux d’études. 97 Master DAIT 2011 4.3.2. Une Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain thématique { investir par les associations d’éducation { l’environnement Les associations d’éducation à l’environnement ont aujourd’hui timidement investi le zoo. En l’occurrence, lors de notre entretien avec le réseau COOPERE 34, il a été indiqué que les thèmes les plus abordés par les adhérents sont : les jardins partagés, l’éducation à l’alimentation, et la gestion de l’eau. Fort de sa richesse écologique, le zoo offre une possibilité d’ouverture vers le thème des garrigues, en lien direct avec l’environnement proche des enfants et les problématiques des territoires dans lesquels ils vivent. Notons qu’un tel partenariat entre une association d’éducation à l’environnement et le zoo a déjà existé. Il concernait des animations naturalistes à destination des scolaires sur la réserve du Lez. Par ailleurs, le programme « la tête et les jambes », porté par la ville de Montpellier, qui allie activités éducatives et sportives pour les enfants, pourrait utiliser le zoo comme espace de sensibilisation. On peut aussi penser à la fête de la biodiversité, ou aux manifestions dans le cadre de l’opération « la nature s’invite en ville » qui a eu lieu l’année dernière. Une des vocations futures du pôle pédagogique du zoo pourrait alors être d’appuyer et de coordonner ces animations, de faire émerger un travail commun à ces acteurs. Il pourrait ainsi constituer une interface entre les associations et la ville de Montpellier à propos des questions d’éducation à l’environnement, par exemple en abordant les liens homme/nature/sociétés dans le cadre de la transition garrigue/forêt. 4.3.3. Des gestionnaires en réflexion sur ces milieux méditerranéens Les entretiens avec les gestionnaires ont fait ressortir leur connaissance fine des enjeux liés au milieu dont ils assurent la gestion, ainsi que certaines de leurs attentes. L’évolution de la forêt, confirmée par l’étude écologique, est pointée comme un enjeu important de la gestion du site, dont le vieillissement des peuplements inquiète. Une réflexion peut ainsi être menée sur les itinéraires sylvicoles permettant de réduire la combustibilité des massifs tout en garantissant la pérennité du couvert, des conditions d’accueil (ombrage, quiétude), et une biodiversité remarquable sur le site. 98 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain La promenade étant une des motivations principales à la fréquentation du zoo (appartenance au noyau central), le caractère ombragé du site, apporté par les formations arborées, apparaît ainsi avec une importance moyenne de 6,3/10 pour les montpelliérains. L’un des défis futurs de l’aménagiste sera de concilier sécurité, accueil du public et intérêt écologique dans sa gestion du tapis végétal. 4.3.4. Un terrain de recherches pour demain ? La proximité avec l’université Montpellier II et le complexe Agropolis fait du parc zoologique un candidat privilégié pour la mise en œuvre de programmes de recherche sur le long terme. Il pourrait servir de laboratoire in situ, à l’image (et de manière complémentaire) du site de Puechabon, aujourd’hui mondialement connu, et contribuer à mieux connaître et comprendre les écosystèmes méditerranéens et leurs évolutions dans un contexte aménagé. Le contact et les interactions avec le milieu urbain peut par ailleurs ouvrir la porte à des études sur l’impact de la fréquentation du public, ou l’influence de la ville sur ces espaces de nature et la connectivité écologique. Le zoo pourrait aussi former un site pilote pour des expérimentations de techniques de gestion par l’homme de ces milieux, parmi lesquels la garrigue. Les étudiants peuvent par ailleurs être inclus dans cette dynamique, soit par des enseignements de terrain réalisés dans le parc, soit par des projets en relation avec le PZL, ou encore via les associations étudiantes naturalistes. Outre l’intérêt académique, une collaboration avec le monde de la recherche peut permettre aux gestionnaires de bénéficier de données d’inventaire, de suivi et d’évaluation des enjeux environnementaux sur le PZL, qui les aideront dans leur prise de décision. En conclusion, le PZL en tant qu’espace de garrigue apparaît comme fédérateur des acteurs rencontrés. L’exploitation et la mise en avant de cette thématique peut permettre de structurer et coordonner le réseau, apparu encore faible aujourd’hui, à travers des activités naturalistes, d’éducation et de recherche. Si le réseau COOPERE 34 joue aujourd’hui ce rôle pour d’autres thématiques, la place reste ouverte pour que le PZL saisisse cette opportunité et assume son héritage de garrigue. 99 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Par ailleurs, ce thème est d’autant plus d’actualité qu’un PNR des Pays de Garrigues est en cours de construction. Dans cette dynamique, le PZL pourrait jouer le rôle de lien entre ces territoires et la ville, permettant au public citadin de prendre conscience des enjeux et problématiques liés à ces espaces naturels. 100 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 5. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES A la lumière des résultats de notre étude et des observations directes sur terrain, nous envisageons des lignes directrices pour améliorer l’aménagement du zoo, qui se déclinent sur quatre axes : les propositions pour améliorer la communication, accroître les partenariats, renforcer la pédagogie et réaménager le site. 5.1. Communication Il apparait indispensable de renforcer la stratégie d’information, d’éducation et de communication (I.E.C). Les informations doivent mieux circuler entre d’une part les équipes du parc et d’autre part entre le grand public et les autres acteurs (services techniques de la ville, éducateurs, associations et scientifiques, secteur touristique, etc.). Pour cela il s’agit : D’améliorer la qualité des panneaux, par la simplicité des images et des écritures à l’intérieur et à l’extérieur du parc, pour donner envie de lire et apporter une meilleure compréhension au public du zoo. Depuis l’extérieur de la ville des points de vue pourraient par exemple être mis en valeur sur le zoo (table d’orientation, sensibilisation à la stratégie de conservation de la biodiversité employée par la ville, rôle du PZL dans cette stratégie,…) ; D’informer et de sensibiliser les usagers du parc pour un changement de comportements à l’intérieur du parc (exemple : la cigarette en lien avec le risque d’incendie) ; De réaliser et distribuer des plaquettes simplifiées aux usagers pour une meilleure compréhension et appropriation du message ; De cibler le type de message, la quantité d'information et les médias par lesquels le transmettre selon les publics visés ; De proposer un plan du PZL plus lisible en y accentuant les points de repère paysagers, en améliorant la lecture des animaux et de la végétation présente sur le site ainsi qu’en indiquant des temps de parcours ; D'organiser des conférences périodiques pouvant faire participer les scientifiques, les chercheurs, les acteurs politiques et les associations pour donner plus de visibilité au parc ; Renforcer les capacités des gestionnaires du parc à travers des formations en anglais pour mieux communiquer, et mettre en place une stratégie de visites d’échanges dans d’autres parcs. 101 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain 5.2. Partenariats Les propositions de partenariats résultent de notre vision externe du zoo et de la compréhension que nous en avons grâce aux différentes personnes rencontrées. Exploiter le potentiel existant à travers des prises de contacts avec des associations naturalistes et d’éducation à l’environnement en visant à renforcer les actions d’animation, d'événementiel, de formation du personnel, d'échange et de partage d’expériences et de communication ; Renforcer les relations avec les écoles et centres de loisirs afin de promouvoir l'outil zoo dans les animations et la sensibilisation à l'environnement à destination des enfants ; Renforcer les liens avec les universités et les instituts de recherche, en lien avec des thématiques qui aident à la gestion du parc (la garrigue, les écosystèmes humides, la faune locale, l’élevage, les préférences des visiteurs, les méthodes d’éducation, les approches de conservation, marketing et communication, technologies de l'information et de la communication, etc. …), et dans un but académique de publication scientifique (médecine vétérinaire, éthologie, biologie des populations, bien-être animal, biologie de la reproduction, génétique, etc. …). Adhérer au réseau COOPERE 34 pour bénéficier de formations et journées d’échanges, d’une aide au montage de projets avec d’autres membres et d’une meilleure visibilité du zoo en tant qu’acteur de l’éducation à l’environnement ; Réactiver le projet de refuge LPO. 5.3. Pédagogie Au vu du potentiel qu’a le pôle pédagogique il est indispensable de : Développer les méthodologies et les techniques d’animations ; Former régulièrement les animateurs ; S’ouvrir et échanger des idées avec d’autres associations sur le montage des animations pour être innover ; Élargir l’expérience pédagogique du public à travers des outils web et les réseaux sociaux ; Renforcer les informations aux visiteurs à propos des heures d’alimentation des animaux pour favoriser les échanges avec les soigneurs animaliers ; 102 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Orienter les ateliers vers la connaissance de la faune et flore locale d’une part, et sur les enjeux de conservation des espèces exotiques menacées et le lien du zoo avec la conservation in-situ d'autre part. 5.4. Aménagements Le parc zoologique de Montpellier accueille près de 600.000 visiteurs par an et est ouvert 365 jours par an. Ainsi, il paraît important de : Réaliser des locaux pour l’accueil et la restauration des enfants ; Réhabiliter le sentier botanique ; Réfléchir à l’ouverture des milieux en lien avec la gestion du risque incendie, l’intérêt écologique des milieux ouverts, l’ombrage pour les visiteurs, et les points de vue potentiels sur l’arrière pays; Améliorer l’accessibilité des zones difficiles d’accès aux usagers ; Réaménager les parkings et l’accès piéton au zoo dans un souci de sécurité ; Aménager un terrain pour l’inventaire et le suivi d’espèces floristiques au sein du zoo ; Ajouter les points d’eau ; Mettre en valeur le bâti ancien (Tour de la Valette depuis laquelle le visiteur pourrait avoir un panorama sur le paysage environnant, le centre Darwin) et le patrimoine végétal en lien avec l’histoire du parc ; Améliorer la connectivité avec la réserve du Lez par des chemins accessibles, ainsi qu’avec le Bois de Montmaur ; Penser l’aménagement du zoo à l’échelle de son environnement proche (Agropolis, réserve du Lez, bois de Montmaur, quartiers résidentiels) Améliorer la lisibilité des sentiers (fléchage, parcours) notamment au niveau des intersections. Au vu des intérêts écologiques et paysagers, un plan de gestion globale du parc permettrait d'intégrer l'ensemble de ces éléments 103 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain CONCLUSION Le parc zoologique de Montpellier est un espace vert de la ville ancré dans les habitudes des montpelliérains. Il combine, sur un même site à entrée gratuite, un espace de conservation ex situ de la biodiversité avec une importante collection animale dans un espace de garrigue en ville. Les motivations de visites sont variées ainsi que les attentes. Cette étude a eu pour objectif de comprendre les multiples rôles propres à ce zoo pour les montpelliérains. Pour répondre à cette question complexe, la méthodologie utilisée lie sociologie et écologie en étroite interdisciplinarité, associées à l’œil extérieur de l’étudiant. Trois axes de travail ont été retenus : Etablir un état des lieux écologique et paysager du site. Comprendre les représentations sociales des visiteurs Comprendre le fonctionnement et les relations des associations montpelliéraines autour de la thématique de l’éducation à l’environnement et leurs liens éventuels avec le zoo Notre travail non exhaustif (41 entretiens, 173 questionnaires) a dès lors permis de dégager les rôles sociaux et environnementaux méconnus du parc zoologique, dépassant ainsi les quatre rôles officiels définis par l’EAZA (conservation, recherche, éducation, divertissement). Les rôles d’espace vert, d’espace de détente, de promenade et de pique-nique, propres à la configuration du parc, sont notamment ressortis lors des enquêtes. L’histoire nous permet de comprendre que cette association entre zoo et garrigue est le fruit d’une opportunité, mais que si les deux aspects sont présents dans l’esprit de certains visiteurs, le lien direct est peu assumé. Il s’agit ainsi aujourd’hui de concilier conservation ex situ des animaux et conservation in situ de la garrigue, l’exotique et le local, dans un souci de présentation au public, de réponse à ses attentes et du mise en valeur de ces patrimoines. Les entretiens et observations de terrain ont fait ressortir les fortes potentialités du parc zoologique, aujourd’hui sous-exploitées, notamment autour de la thématique de la garrigue. Très présente dans les représentations sociales des visiteurs, des associations et des gestionnaires, cette garrigue joue un rôle dans la continuité entre les espaces verts des rives du Lez et du bois de Montmaur, et contient quatre espèces protégées. 104 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain Par ailleurs, elle est un thème fédérateur pour les associations naturalistes et d’éducation à l’environnement, dont le parc zoologique pourrait être un outil pour un travail en transversalité. L’implication des associations dans la vie du parc zoologique pourrait par ailleurs le dynamiser et permettre à la société de se l’approprier tout en favorisant l’élaboration d’une conscience écologique à travers les activités pédagogiques proposées. De plus, dans l’optique d’une création d’un PNR des Pays de Garrigues, le parc zoologique de Lunaret, à l’interface entre ces espaces naturels, le territoire de garrigues, et la porte d’entrée de la ville de Montpellier, pourrait participer à cette dynamique en jouant auprès du public citadin un rôle de relais des spécificités, enjeux et problématiques liées à ces territoires. Enfin, dans un contexte de prise en conscience des enjeux environnementaux, notamment à travers l’engagement de la ville de Montpellier en faveur de la biodiversité, il devient nécessaire de l’intégrer à la vie de la cité. Cependant, dans un souci de concevoir des aménagements qui rassemblent les citadins, il est primordial de connaître leurs aspirations à ce sujet. De la même manière, afin de concevoir une gestion adéquate, il est nécessaire de mieux connaître l’environnement du parc. Les liens à tisser avec le monde de la recherche et la société semblent alors évidents. 105 Master DAIT 2011 Rôles du Parc Zoologique de Lunaret dans l’espace montpelliérain BIBLIOGRAPHIE OUVRAGES Abric, J. C. Coopération, compétition et représentations sociales. (1987). Beier, P., Majka, D. & Jenness, J. Conceptual steps for designing wildlife corridors. Cambridge University Press edn, (2006). BIOTOPE & LR, D. Catalogue régional des mesures de gestion des habitats et des espèces d'intérêt communautaire. . (2009). CITES & UNEP. Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction: Annexes I, II et III. . 42 (Genève, 2011). Compte, A. Evaluation du patrimoine et définition des objectifs de gestion de la Réserve Naturelle volontaire du Lez. . 128 (1999). Crozier, M. & Friedberg, E. 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Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations FICHE D’ENQUÊTE EXPLORATOIRE SUR LES REPRÉSENTATIONS 1) Identification de l’interviewé Date : Lieu où se déroule l’entretien: Profession : Lieu de résidence : Age : Sexe : 2- Parc zoologique de Lunaret - Association libre Lorsque vous entendez « Parc zoologique de Lunaret », quels sont les cinq mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit ? - Hiérarchisation Maintenant classez-les par ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le chiffre 1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par ordre d’importance. Items 1 Ordre d’importance 2 3 4 5 113 ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations 3- « éducation à l’environnement » - Association libre Qu’évoque pour vous l’expression « éducation à l’environnement », quels sont les cinq mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit ? - Hiérarchisation Maintenant classez-les l’ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le chiffre 1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par ordre d’importance. Items 1 Ordre d’importance 2 3 4 5 4- Animaux - Association libre Quels sont les cinq mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit à la vue des animaux du zoo? - Hiérarchisation Maintenant classez-les l’ordre d’importance que vous leur accordez. Mettez le chiffre 1 devant le plus important pour vous puis le chiffre 2, puis ainsi de suite par ordre d’importance. 114 ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations Items 1 Ordre d’importance 2 3 4 5 Questions supplémentaires : - Quelles sont les motivations qui vous amènent au parc zoologique de Lunaret ? - Avec qui y allez –vous et à quelle fréquence ? 115 ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations Les représentations sociales du parc zoologique de Lunaret Questionnaire d’enquête DAIT 2011 Questionnaire n° :…………… Code enquêteur : …………… Circonstances de l'enquête: Q01- Lieu où se déroule l'enquête: Parc zoologique de Lunaret Réserve du Lez Bois de Montmaur Q02- Temps qu'il fait: Ensoleillé Couvert Vent Pluie Q03- Environnement de la personne enquêtée: Seule Avec enfants Avec autre(s) adulte(s) Indentification de l'interlocuteur Q04- Sexe: Femme Homme Q05- Année de naissance: …………………………………………….……………….. Q06- Lieu de résidence:…………………………………………….….………………… Q07- Profession: ………………………………………………….………………………. Q08- Faites-vous partie d’une association ?........................................................... - Laquelle ? …………………………………………………….………………… - Objet de l’association ? ……………………………………….…………….. - Votre rôle dans cette association : ……………………….……………….. Q09- Lieu de naissance et/ou enfance: Rurale Urbaine Q10- Enfants: Oui 116 ANNEXE 2. Fiche d’enquête exploratoire sur les représentations Non Q11- Fréquence de fréquentation du PZL par an: ………………………………….. Q12- Autres espaces verts fréquentés de Montpellier: Parc zoologique de Lunaret Réserve du Lez Bois de Montmaur Domaine de Restinclières Autres Q13- Motifs de la visite: Évocation hiérarchisée Q14- Pourriez-vous citer dix mots, idées ou expressions qui vous viennent à l'esprit à l'évocation de l'expression "parc zoologique de Lunaret". Classez-les selon l’ordre d'importance que vous leur accordez. Ordre d’importance Mots et expressions Durée de l’évocation : ……………….. Nombre de relances : ………………… Observations : 117 ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action » Guide d’entretien - Associations Identification de l’interviewé Nom : Profession : Prénom : Lieu de résidence : Age : Sexe : Origine : urbaine/rurale Pouvez-vous nous parler un peu de votre structure et de votre rôle au sein de cette structure ? Objectif Activités Mise en œuvre : où ? comment ? échelle ? public visé ? avec qui ? Insertion des activités dans la législation ? Votre rôle/position dans l’association Votre ancienneté Votre intérêt pour l’association Comment avez-vous connu cette association ? Sources de financement Parlez nous de l’organisation de votre structure. AG Organigramme Parlez nous des liens avec vos partenaires. Quels partenaires ? Origine des partenariats (comment les partenariats se sont-ils montés ?) Menez-vous des activités à travers le parc zoologique de Montpellier ? Une coopération avec le zoo vous semble-t-elle intéressante dans le cadre de vos activités ? si oui, en quoi ? Selon vous, quels sont les points faibles et points forts du zoo ? Peut-il être un espace de pédagogie/sensibilisation à l’environnement ? Sur quel(s) thème(s) particulièrement ? Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ? Quelles sont les solutions envisagées ? 118 ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action » Guide d’entretien - Educateurs Identification de l’interviewé Nom : Profession : Prénom : Lieu de résidence : Age : Sexe : Origine : urbaine/rurale Pouvez-vous nous parler un peu de votre école/centre d’éducation et de votre rôle ? Parlez nous de l’organisation de votre structure. Nombre de classes/tranche d’âge Nombre d’éducateurs/enseignants/aides Parlez nous des actions que vous menez relatives à l’éducation à l’environnement et de vos partenaires. Thématiques abordées avec les enfants Durée des activités Ancienneté des activités Faites-vous appel à des spécialistes ? Partenariats avec autres structures Menez-vous des activités à travers le parc zoologique de Montpellier ? Intérêts du zoo pour les enfants Utilisez-vous le zoo comme support pédagogique ? Comment se déroule la visite du zoo ? Dans quel but emmenez-vous les enfants au zoo ? Selon vous, quels sont les points faibles et points forts du zoo ? Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ? Quelles sont les solutions envisagées ? 119 ANNEXE 3. Guides d’entretiens « Système d’action » Guide d’entretien - Gestionnaires Identification de l’interviewé Nom : Profession : Prénom : Lieu de résidence : Age : Sexe : Origine : urbaine/rurale Pouvez-vous nous parler un peu du zoo et de votre rôle ? Rôle au sein du parc zoologique Actions quotidiennes Ancienneté au zoo Parlez nous de l’organisation du zoo. Relations internes entre équipes Travail de son équipe avec d’autres ? en quoi ? Parlez nous de vos relations avec les visiteurs et les partenaires du zoo (associations, éducateurs…) Interactions avec les visiteurs Questions, critiques, attentes des visiteurs Actions avec les partenaires Origine des partenariats Partenariats en cours de création Evènements particuliers Quels problèmes rencontrez-vous dans la réalisation de vos activités ? Quelles sont les solutions envisagées ? 120 ANNEXE 4. Mots clés en commun *La valeur de l’indice de Simpson (D=0,94910976) nous permet de dire qu’il y a aussi une grande diversité dans les évocations communes aux 2 groupes. Ainsi, malgré la présence d’évocations telles que « Animaux »et « Gratuit » dont les fréquences sont plutôt élevées, respectivement 45 et 27, la probabilité de tomber sur 2 mots clés communs identiques reste très faible pour cet ensemble de groupes. *Faire ressortir les enjeux environnementaux et les autres catégories de classe créées. Mots clés communs aux 2 groupes Agréable Animaux Animaux en semi liberté Arbres Balade Beauté Bien Bien pour les enfants Calme Chaleur Culture Découverte Détente Ecologie Enfants Environnement Espace Grand Espace vert Famille Footing Garrigue Girafe Grand Grand air Grand espace Gratuit Jeux Jeux pour enfants Les enfants Les lémuriens Liberté Lion Loisir Marche Montpellier Nature Odeur Oiseaux Fréquence moyenne des mots clés communs 5 45 1 5 14 1 1 1 4,5 1 1,5 10,5 14 1 2,5 1 1 4,5 8,5 1,5 4,5 5 4 1 2 27 2 1 5,5 1 1 4,5 2,5 2,5 1 27 1,5 1,5 pi 0,016 0,144 0,0032 0,016 0,0448 0,0032 0,0032 0,0032 0,0144 0,0032 0,0048 0,0336 0,0448 0,0032 0,008 0,0032 0,0032 0,0144 0,0272 0,0048 0,0144 0,016 0,0128 0,0032 0,0064 0,0864 0,0064 0,0032 0,0176 0,0032 0,0032 0,0144 0,008 0,008 0,0032 0,0864 0,0048 0,0048 pi² 0,000256 0,020736 0,00001024 0,000256 0,00200704 0,00001024 0,00001024 0,00001024 0,00020736 0,00001024 0,00002304 0,00112896 0,00200704 0,00001024 0,000064 0,00001024 0,00001024 0,00020736 0,00073984 0,00002304 0,00020736 0,000256 0,00016384 0,00001024 0,00004096 0,00746496 0,00004096 0,00001024 0,00030976 0,00001024 0,00001024 0,00020736 0,000064 0,000064 0,00001024 0,00746496 0,00002304 0,00002304 121 ANNEXE 4. Mots clés en commun Ours Parc Parcours Parking Paysage Pique-nique Poumon vert Promenade Propre Propreté Protection Rencontre Repos Rhinocéros Sauvage Serre amazonienne Singe Sortie en famille Sport Tranquillité Varié Végétaux Verdure Vert Voir les animaux Voyage Zoo Somme Moyenne Indice D de Simpson 1,5 1,5 1,5 1 1 5,5 1 14 4 4 1 2 2 1,5 1 13,5 2,5 1 5,5 3,5 1 2,5 9,5 3,5 1 1,5 6 312,5 4,807692308 0,0048 0,0048 0,0048 0,0032 0,0032 0,0176 0,0032 0,0448 0,0128 0,0128 0,0032 0,0064 0,0064 0,0048 0,0032 0,0432 0,008 0,0032 0,0176 0,0112 0,0032 0,008 0,0304 0,0112 0,0032 0,0048 0,0192 1 0,01538462 0,94910976 0,00002304 0,00002304 0,00002304 0,00001024 0,00001024 0,00030976 0,00001024 0,00200704 0,00016384 0,00016384 0,00001024 0,00004096 0,00004096 0,00002304 0,00001024 0,00186624 0,000064 0,00001024 0,00030976 0,00012544 0,00001024 0,000064 0,00092416 0,00012544 0,00001024 0,00002304 0,00036864 0,05089024 0,00078293 122 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale Salix alba L. Saule blanc, Saule Salicaceae Vivier, Saule commun Arbre Magnophanérophytaie Acer campestre L. Érable champêtre Aceraceae Arbre Magnophanérophytaie Acer monspessulanum Erable de Montpellier Aceraceae Arbre/ Arbuste Magnophanérophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Capillaire Adiantum capillusMontpellier, veneris L. de-Vénus de Cheveu- Adiantaceae Acer platanoides L Érable plane Aceraceae Arbre Magnophanérophytaie Aesculus hippocastanum L. Marronnier d'Inde Hippocastanaceae Arbre Magnophanérophytaie Anacamptis pyramidalis L. Anacamptis pyramide, pyramidal Herbacée Hémicryptophytaie Alnus glutinosa L. Aulne glutineux, Aulne Betulaceae noir, Aulne poisseux, Arbre Magnophanérophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Arbuste Parvophanérophytaie Anchusa italica Aphyllanthes monspeliensis L. en Orchis Orchidaceae Bourrache bâtarde, Buglosse d'Italie, Boraginaceae Fausse bourrache. Aphyllanthe de Montpellier,Œillet Aphyllanthaceae bleu de Montpellier Aponogeton distachyos L.f. Aponogéton odorant Arbutus unedo L. Arbousier, Arbousier Ericacea commun, Arbre aux Aponogetonaceae PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. 123 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale fraises Arum d'Italie, Gouet Araceae d'Italie, Pied-de-veau Herbacée Hémicryptophytaie Arundo donax L. Canne de Provence, Poaceae Roseau à quenouilles. Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Arbuste Chaméphytaie Herbacée Hémicryptophytaie Hémicryptophytaie Asparagus acutifolius L. RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Arum italicum Arum maculatum PZL Arum tacheté, Chandelle, Gouet Araceae tacheté, Pied de Veau. Asperge sauvage, Asperge à feuilles Asparagaceae aiguës de Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. Astragalus monspessulanus Astragale Montpellier Himantoglossum robertianum Orchis géant, Orchis à Orchidaceae longues bractées. Herbacée Dorycnium hirsutum Bonjeanie hirsute Arbuste sousChaméphytaie arbrisseau Bupleurum fruticosum L. Buplèvre en arbre, Apiaceae Buplèvre en buisson Arbuste Parvophanérophytaie Buxus sempervirens L. Bois béni, Bois Buxaceae d'Artois, Buis commun Arbuste Parvophanérophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Arbre Magnophanérophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011); Observation sur le terrain, juin 2011. Fabaceae Fabaceae Baume sauvage, Calamintha nepeta Calament de Lamiaceae (L.) Savi montagne, Calament glanduleux. Falabreguier, Micocoulier austral, Celtis australis L. Ulmaceae Micocoulier de Provence et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. 124 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Ceratophyllum demersum L. Centaurea cyanus Nom Commun Famille Cornifle immergé, Cornifle nageant, Ceratophyllaceae Cératophylle immergé Centaurea, Audifoin, Barbeau, Blavelle, Asteraceae Bleuet Arbre de Cercis siliquastrum Gainier, L. commun Judée, Gainier Fabaceae Strate Formation végétale Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Thérophytaie Abre Magnophanérophytaie Hémicryptophytaie Ceterach officinarum Willd. Cétérac, Cétérach Aspleniaceae officinal, Doradille Herbacée Cistus albidus L. Arbre de Judée, Gainier, Gainier Cistaceae commun, Génisté. Arbre Cistus monspeliensis L. Ciste de Montpellier Arbuste Chaméphytaie Herbacée Hémicryptophytaie Clématite brûlante, Clematis flammula Clématite flamme, Ranunculaceae L. Clématite odorante. Liane Parvophanérophytaie Clematis vitalba L. Clématite des haies, Clématite vigne- Ranunculaceae blanche Liane Parvophanérophytaie Colchicum neapolitanum Colchique de Naples Colchicaceae Herbacée Hémicryptophytaie Convolvulaceae Herbacée Thérophytaie Cladium (L.) Pohl Cistaceae mariscus Cladium des marais, Cyperaceae Marisque Convolvulus siculus Liseron de Sicile L. PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). 125 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Coriaria myrtifolia Corroyère, Corroyère à Coriariaceae feuilles de myrte Arbuste Cornus sanguinea Bois puant, Bois punais, Cornouiller Cornaceae femelle Arbuste Observation par Vincent Perret (juin 2011) Hippocrepis emerus Coronille arbrisseau, Fabaceae Coronille des jardins Arbuste Parvophanérophytaie Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Parvophanérophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011) Crataegus azarolus Azarolier, Azérolier, Rosaceae L. Épine d'Espagne Parvophanérophytaie Arbre/ arbuste Crataegus monogyna Jacq. Aubépine monogyne, Bois de mai, Noble Rosaceae Épine. Arbuste Parvophanérophytaie Cupressus sempervirens L. Cyprès d'Italie, Cyprès Cupressaceae sempervirent Arbre Magnophanérophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Crocus corsicus Crocus de Corse, Iridaceae Vanucchi ex Maw Safran de Corse Daucus carota L. Carotte, sauvage, carotte Carotte Daucus Apiaceae Dianthus sylvestris Oeillet des rochers, Caryophyllaceae Wulfen Oeillet sauvage. Pinus halepensis Pin blanc de Provence, Pinaceae Pin d'Alep Arbre Magnophanérophytai Pinus pinea Pin parasol, Pin pignon Pinaceae Arbre Magnophanérophytai Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. 126 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale Pistacia lentiscus Arbre au mastic, Anacardiaceae Pistachier lentisque Arbuste Parvophanérophytaie Pistacia terebinthus L. Pistachier térébinth Arbuste Parvophanérophytaie Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé, Plantaginaceae Plantain étroit Herbacée Hémicryptophytaie Polypodium vulgare L. Polypode commun Liane Hémicryptophytaie Populus alba L. Peuplier blanc, Salicaceae Peuplier de Holland Abre Magnophanérophytaie Populus nigra L. Peuplier noir Salicaceae Arbre Magnophanérophytaie Prunus dulcis Amandier, amer Rosaceae Arbre Parvophanérophytai Pteridium aquilinum Fougère-aigle, Grande Dennstaedtiaceae Fougère Fougère Quercus coccifera Chêne des garrigues, Fagaceae Chêne kermès Arbuste Parvophanérophytaie Quercus ilex L. Chêne vert, Yeuse Arbre/ arbuste Parvophanérophytaie Quercus pubescens Chêne pubescen, Fagaceae Chêne blanc Arbre Parvophanérophytaie Reseda phyteuma Réséda raiponce Resedaceae Herbacée Rhamnaceae Arbuste Rhamnus alaternus Alaterne, L. alaterne Amandier Nerprun Anacardiaceae Polypodiaceae Fagaceae Parvophanérophytaie PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Compte, Aurelia., Mémoire de maîtrise. 1999. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Observation par Vincent Perret (juin 2011) Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. 127 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Rhus coriaria L. Sumac des corroyeurs, Anacardiaceae Vinaigrier Arbuste Parvophanérophytaie Robinia pseudoacacia L Acacia, Robinier faux Fabaceae acacia Arbre Magnophanérophytaie Rosa sp. Rosier, Églantier Rosaceae Arbuste Rosmarinus officinalis L. Romarin, officinal Lamiaceae Arbuste Chaméphytai Rubia peregrina L. Garance sauvage, Rubiaceae Garance voyageuse Liane Hémicryptophytaie Rubus ulmifolius Ronce d'orme Rosaceae Arbuste Parvophanérophytaie Ruscus aculeatus Fragon faux Petit-houx Ruscaceae Arbuste Hémicrytophytaie Scirpoides holoschoenus Scirpe-jonc Cyperaceae Herbacée Hémicryptophytaie Senecio doria Séneçon doria Asteraceae Herbacée Silene gallica Silène d'Angleterre, Caryophyllaceae Silène de France Herbacée Thérophytaie Silene vulgaris Silène commun, Silène Caryophyllaceae enflé Herbacée Hémicryptophytaie Salvia officinalis Sauge officinale Arbuste Hémicryptophytai Romarin à feuilles houx, Lamiaceae Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. 128 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Smilax aspera Salsepareille, Salsepareille d'Europe Smilacaceae Arbuste Parvophanérophytaie Sorbus domestica Cormier, domestique Rosaceae Arbre Magnophanérophytaie Potamogeton Potamot Spartium junceum Spartier, Spartier tiges de jonc Staehelina dubia Stéhéline, douteuse Taxodium distichum Sorbier Potamogetonaceae Herbacée à Fabaceae Arbuste Parvophanérophytaie Asteraceae Arbuste Chaméphytaie Cyprès chauve, Cyprès Taxodiaceae de Louisiane Arbre Magnophanérophytaie Taxus baccata If, If commun Arbre/ arbuste Magnophanérophytaie Thymus vulgaris Farigoule, Thym Lamiaceae commun, Thym cultivé Arbuste Hémicryptophytaie Thymus serpyllum Serpolet, serpolet Arbuste Hémicryptophytaie Typha latifolia Massette à larges feuilles, Quenouille à Typhaceae larges feuilles Herbacée Hémicryptophytaie Tragopogon porrifolius Salsifis blanc, Salsifis à Asteraceae feuilles de poireau Herbacée Hémicryptophytai Stéhéline Taxaceae Thym Lamiaceae Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). 129 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale Trifolium stellatum Trèfle étoilé Fabaceae Herbacée Thérophytaie Trifolium tomentosum Trèfle cotonneux, Fabaceae Trèfle tomenteux Herbacée Thérophytaie Ulmus minor Orme champêtre, Ulmaceae Ormeau, Petit Orme Arbre/arb Magnophanérophytaie uste Urospermum dalechampii Urosperme Daléchamps Asteraceae Herbacée Hémicryptophytai Utricularia vulgaris Utriculaire commune Lentibulariaceae Herbacée Thérophytaie Vallisneria spiralis Vallisnérie, Vallisnérie Hydrocharitaceae en spirale Herbacée Hémicryptophytaie Verbascum densiflorum Molène faux bouillon blanc, Molène à fleurs Scrophulariaceae denses Verbascum sinuatum Molène sinuée Scrophulariaceae Herbacée Hémicryptophytaie Viburnum tinus Laurier-tin, Viorne-tin Caprifoliaceae Arbuste Parvophanérophytaie Vicia hybrida Vesce bâtarde, Vesce Fabaceae hybride Herbacée Thérophytaie Vinca minor Petite Pervenche Apocynaceae Herbacée Hémicryptophytaie Vitis vinifera Vigne, Vigne cultivée Vitaceae Liane Parvophanérophytaie de Hémicryptophytaie PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). 130 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Sedum sp Sequoia sempervirens cf. Platanus hispanica x Euphorbia helioscopia L. Nom Commun Famille Sedum Crassulaceae Sequoia Taxodiaceae Platane, Platane commun, Platane à Platanaceae feuilles d'érable Euphorbe réveil-matin, Herbe aux verrues, Euphorbiaceae Petite Éclaire Strate Formation végétale Hémicryptophytaie Arbre Abre Magnophanérophytaie Herbacée Thérophytaie Euphorbia palustris Euphorbe des marais L. Euphorbiaceae Herbacée Hémicryptophytaie Festuca arundinacea Poaceae Herbacée Hémicryptophytai cf. Fétuque Ranunculus ficaria Ficaire fausse renoncule, Renoncule Ranunculaceae ficaire Herbacée Hémicryptophytaie Ficus carica L Figuier Moraceae Arbre Parvophanérophytaie Apiaceae Herbacée Hémicryptophytaie Oleaceae Arbre Magnophanérophytaie Oleaceae Arbre Rubiaceae Herbacée Thérophytaie Fabaceae Arbuste Chaméphytaie Foeniculum vulgare Fenouil, Mill. commun Fraxinus angustifolia Fraxinus ornus L Galium aparine L. Genista scorpius L Fenouil Frêne du Midi, Frêne à feuilles étroites Frêne orne, Frêne à fleurs, Frêne à manne, Orne Gaillet accrochant, Gaillet gratteron, Herbe collante Genêt scorpion, Genêt épineux, Épine fleuri PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Observation par Vincent Perret (juin 2011) Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. 131 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Galium verum L. Caille-lait jaune, Gaillet Rubiaceae jaune, Gaillet vrai Herbacée Hémicryptophytaie Hedera helix L Bourreau-des-arbres, Herbe de saint Jean, Arbuste Hémicryptophytaie Herbacée Chaméphytaie Herbacée Hémicryptophytaie Helianthemum syriacum Himantoglossum hircinum Araliaceae Hélianthème de Syrie, Hélianthème à feuilles Cistacea de lavande Barbe-de-bouc, BouquinHimantoglosse Orchidaceae à odeur de bouc Ilex aquifolium L. Houx Aquifoliaceae Arbuste Parvophanérophytaie Lonicera implexa Chèvrefeuille des Caprifoliaceae Baléares, Chèvrefeuille Arbuste Parvophanérophytaie Dittrichia viscosa Inule visqueus Herbacée Iris pseudacorus L. Flambe d'eau, Glaïeul des marais, Grande Iridaceae Laiche, Grande Laîche Herbacée Hémicryptophytaie Lathyrus cicera L Gesse chiche, Fabaceae Gessette, Jarosse Herbacée Thérophytaie Juniperus oxycedrus L. Cade, Cèdre piquant, Cupressaceae Genévrier cade Arbuste Parvophanérophytaie Lathyrus aphaca L Gesse aphaca, Gesse sans feuilles, Pois-de- Fabaceae serpent Herbacée Thérophytaie Asteraceae Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Observation par Vincent Perret (juin 2011); Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). 132 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Laurus nobilis L. Laurier, d'Apollon, noble Ligustrum vulgare Famille Laurier Laurier Lauraceae Strate Formation végétale Arbre Parvophanérophytaie Raisin de chien, Troène Oleaceae commun Arbuste Parvophanérophytaie Limodorum abortivum (L.) Sw. Limodore avortée, Limodore sans feuilles, Orchidaceae Limodore à feuilles avortée Herbacée Hémicryptophytaie Lotus cytisoide Lotier faux cytise Herbacée Hémicryptophytaie Arbuste Parvophanérophytaie Lonicera Santi etrusca Malva sylvestris L. Fabaceae Chèvrefeuille d'Étrurie, Chèvrefeuille de Caprifoliaceae Toscane Grande Mauve, Mauve des bois, Mauve Malvaceae sauvage, Mauve sylvestre Medicago Luzerne secundiflora Durieu Fabaceae Herbacée Thérophytaie Menthe en grappe, Menthe en épi, Lamiaceae Menthe verte Herbacée Hémicryptophytaie Myrtus communis Myrte commun Arbuste Parvophanérophytaie Najas minor All. Naïade mineure, Petite Hydrocharitaceae Naïade Herbacée Thérophytaie Herbacée Hémicryptophytaie Arbre/ arbuste Parvophanérophytaie Nuphar lutea (L.) Olea europaea L Aillout d'eau, Nénufar jaune, Nénuphar Nymphaeaceae jaune, Plateau Olivier, Olivier Oleaceae commun, Olivier RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Herbacée Mentha spicata L. Myrtaceae PZL Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique juridique (M. Perret et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. et statut Vincent, M. 133 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun Famille Strate Formation végétale d'Europ Ophrys jaune Orchidaceae Herbacée Hémicryptophytaie Ophrys scolopax Ophrys bécasse Orchidaceae Herbacée Hémicryptophytaie Orobanchaceae Herbacée Thérophytaie Orobanche crenata Orobanche crénelée Forssk. Osyris alba L. Osyris blanc, Rouvet, Santalaceae Rouvet blanc Arbuste Chaméphytaie Papaver rhoeas L. Coquelicot Herbacée Thérophytaie Parentucellia latifolia Eufragie à larges feuilles, Parentucelle à Scrophulariaceae feuilles larges Herbacée Thérophytaie Phillyrea angustifolia L. Alavert, Filaria feuilles étroites Oleaceae Arbuste Parvophanérophytaie Phillyrea latifolia Filaire à larges feuille Oleaceae Arbuste Parvophanérophytai Boraginaceae Herbacée Hémicryptophytaie Orchidaceae Herbacée Hémicryptophytaie Euphorbiaceae Herbacée Apiaceae Herbacée Epipactis muelleri Euphorbia characias L. Eryngium maritimum L. RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Ophrys lutea Cav. Echium plantagineum L. PZL Papaveraceae à Vipérine faux plantain, Vipérine à feuilles de plantain Elléborine de Müller, Helléborine de Müller, Épipactis de Müller Euphorbe characias, Euphorbe des garrigues, Euphorbe des vallons Chardon bleu, Chardon des dunes, Panicaut de Observation par Vincent Perret (juin 2011) Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Compte, Aurelia., Mémoire de maîtrise. 1999; Observation sur le terrain, juin 2011. Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Hémicryptophytaie Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. 134 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Nom Commun mer, Panicaut dunes Cedrus atlantica Ailanthus altissima Tilia platyphyllos Salvia verbenaca Famille Strate Formation végétale des Cèdre de l'Atlas RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Bertrand Michel 1999). Arbre Magnophanérophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011); Observation sur le terrain, juin 2011. Arbre Magnophanérophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011) Arbre Magnophanérophytai Observation par Vincent Perret (juin 2011) Herbacée Hémicryptophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011) Fabaceae Arbuste Parvophanérophytaie Cupressaceae Arbuste Parvophanérophytaie Pinaceae Ailante, Ailante glanduleux, Faux Simaroubaceae Vernis du Japon, Vernis de Chine Tilleul à grandes feuilles, Tilleul à larges Tiliaceae feuilles Sauge fausse verveine, Sauge à feuilles de Lamiaceae verveine Ulex europaeus L. Grand Ajonc Juniperus communis L. Genièvre, commun Cornus mas L. Cornouiller mâle, Cornaceae Cornouiller sauvage Arbuste Parvophanérophytaie Avena cf. fatua Avoine Poaceae Herbacée Thérophytaie Brachypodium retusum Brachypode rameux Poaceae Herbacée Hémicryptophytaie Crataegus azarolus Azarolier, Azérolier, Rosaceae L Épine d'Espagne Arbuste Parvophanérophytaie Campsis grandiflora Bignone de Chine, Bignoniaceae Bignonia de Chine Liane Crepis sancta Crépide de Nîmes, Asteraceae Crépis de Nîmes Herbacée Genévrier PZL Tthérophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011) Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Observation par Vincent Perret (juin 2011) Observation par Vincent Perret (juin 2011) 135 ANNEXE 5. Liste d’espèces végétales Nom Scientifique Taraxacum officinale Sonchus cf. oleraceus Jasminum fruticans L. Pittosporum tobira Nom Commun Strate Formation végétale Pissenlit Asteraceae Herbacée Hémicryptophytaie Laiteron Asteraceae Herbacée Thérophytaie Jasmin d'été, Jasmin Oleaceae jaune, Jasmin ligneux Arbuste Chaméphytaie Pittosporum de Chin Pittosporaceae Arbuste Orchidaceae Herbacée Boraginaceae Herbacée Brassicaceae Ophrys araignée précoce, Ophrys Ophrys litigiosa litigieux, Ophrys petite Araignée Cynoglossum Cynoglosse germanicum d'Allemagne Alliaire, Alliaire Alliaria petiolata officinale Chelidonium majus Grande Chélidoine, L Grande Éclaire Equisetum arvense Famille Queue-de-cheval PZL RNL Protection National Protection Régional ZNIEF F Source Observation 2011) Observation 2011) Observation 2011) Observation 2011) par Vincent Perret (juin par Vincent Perret (juin par Vincent Perret (juin par Vincent Perret (juin Hémicryptophytaie Inventaire floristique et statut juridique (M. Perret Vincent, M. Bertrand Michel 1999). Herbacée Hémicryptophytaie Papaveraceae Herbacée Hémicryptophytaie Observation par Vincent Perret (juin 2011) Observation par Vincent Perret (juin 2011) Observation par Vincent Perret (juin 2011) Equisetaceae Herbacée Hémicryptophytaie Observation sur le terrain, juin 2011. 136 ANNEXE 6 Site classé et site inscrit du bord du Lez et du bois de la Valette (Source : DREAL LR, 2011) Rouge : site classée Jaune : site inscrit 137 ANNEXE 7. Résultats variables qualitatives Variables Réserve du Lez Parc Zoologique de Lunaret Bois de Montmaur Total % Sexe H/F 14/16 45/68 20-oct 79/94 H 14 45 20 79 45,66 F 16 68 10 94 54,33 Total 30 113 30 173 100 Tranches d'âge [0;19] 1 6 0 7 4,04% [20;29] 10 37 7 54 31,21% [30;39] 7 27 8 42 18,04% [40;49] 4 12 8 24 13,87% [50;59] 3 18 3 24 13,87% [60;+] 5 12 4 21 12,13% ND 0 1 0 1 0,57% Total 30 113 30 173 100 Ville de Montpellier Montpellier Agglomération 26 63 17 106 61,27% 1 23 6 30 17,34% Département de l’Hérault 2 0 0 2 1,15% Région LR 0 9 0 9 5,20% ND 0 2 0 2 1,15% autres 1 16 7 24 13,87% Total 30 113 30 173 Environnement de la personne 12 4 14 30 17,34% Lieu de résidence Seule Adulte(s) et enfant(s) 6 54 7 67 38,72% Avec autre(s) adulte(s) 12 54 9 75 43,35% ND 0 1 0 1 0,57% Total 30 113 30 173 100% Catégorie socioprofessionnelle Actif 19 65 21 105 60,69 Sans emploi 0 15 1 16 9,24 Étudiant 9 20 6 35 20,23 Retraité 2 13 2 17 9,82 30 113 30 Appartenance à une association 173 100 Total Oui 10 22 6 38 21,96 Non 20 91 24 135 78,03 138 ANNEXE 7. Résultats variables qualitatives Parc Zoologique de Lunaret Bois de Montmaur Total % Variables Réserve du Lez Total 30 113 30 173 100 Oui Le fait d'être parent 13 71 11 95 54,91 Non 17 42 19 78 45,08 Total 30 113 30 173 100 Origine des visiteurs Urbaine 17 73 25 115 66,47 Rurale 13 40 5 58 33,52 Total 30 113 30 173 100 Fréquentation annuelle du PZL [0;1] 11 33 9 53 30,63 [2-10] 18 71 15 104 60,11 [11 ; +] 1 7 6 14 8,09 ND 0 2 0 2 Total 30 113 30 173 1,15 100 139 ANNEXE 8. Liste des personnes interviewées NOM DE L'INSTITUTION TelaBotanica ADRESSE 136 rue Auguste TÉLÉPHONE Broussonnet, Institut de EMAIL GÉNÉRAL 04.67.52.41.22 [email protected] SITE WEB http://www.tela-botanica.org botanique. Montpellier GNUM Université Montpellier II. Montpellier 06.66.17.37.02 [email protected] http://assognum.free.fr APIEU 842 rue de la vieilli poste Montpellier 04.67.13.83.15 [email protected] http://www.apieum.org Domaine de Restinclières. Prades-le-Lez 04.67.59.54.62 [email protected] http://www.euziere.org/ CEBENNA Avenue du champ des Horts. 34390 Olargues 04.67.97.88.00 [email protected] http://www.cebenna.org/ SHHNH Résidence Parc à Ballon 1, bt. B, 125, rue du Moulin 04.67.99.05.36 [email protected] http://www.shhnh.com/ 04.67.14.48.59 [email protected] www.difed.agropolis.fr 04.99.52.66.39 [email protected]; praedium- www.jardinslanguedoc.com/asso [email protected] ciation [email protected] www.onem- Les Ecologistes de l'Euzière de Sémalen. Montpellier DIFED UM2, Place Eugène Bataillon (Bât 6, dernier niveau). Montpellier Amis des jardins parcs et Praedium 1744 avenue Albert Einstein, Château de Flaugergues. Montpellier Rusticum ONEM Institut botanique 163, Rue Auguste Broussonnet. / Montpellier France.org/wakka.php?wiki=Page Principale COOPERE 34 18 rue des Hospices. Montpellier 04.67.54.19.89 [email protected] www.coopere34.org/papyrus.ph p Semilla, les jardiniers 12 rue du Commerce. Montpellier 06.79.82.37.14 [email protected] www.semilla-France.com UM2, Place Eugène Bataillon (Bât 3, derrière). 04.67.14.41.39 [email protected] http://www.ouvre-tete.fr/ planétaires OUVRE TETE Montpellier 140 ANNEXE 8. Liste des personnes interviewées NOM DE L'INSTITUTION ADRESSE TÉLÉPHONE EMAIL GÉNÉRAL SITE WEB ConnaiScience 163 rue Auguste Broussonnet. Montpellier 04.34.26.81.30 [email protected] www.connaisciences.fr Réseau Ecole et Nature 474, allée Henri II de Montmorencyn. Montpellier 04.67.06.18.70 [email protected] http://reseauecoleetnature.org PLUME 4 rue de la draperie Saint Firmin. Montpellier 04.67.14.30.94 [email protected] www.plume.info COLOCO 16 rue St Louis. Montpellier 06.63.58.71.29 [email protected] http://www.coloco.org Ecole maternelle Teresa 30 rue Antoine- Laurent-de-Jussieu. Montpellier 04.67.54.65.67 / / Parc 50, avenue Agropolis. Montpellier 04.67.54.45.23 Zoologique de http://zoo.montpellier.fr/1897- Lunaret Agri le-parc-zoologique.htm Parc de Mas Entre la ZAC de l’Ovalie et la ZAC des Grisettes – 2e Nouguier ligne de Tram. Montpellier Les Petits Débrouillards Résidence Languedoc-Roussillon 2 place des charmilles. Montpellier CNRS Equipe Ecologie CNRS, CEFE.1919 Route de Mende. Deuxième étage, pops Aile B. Montpellier LPO (Hérault) 474 Allée Henri II Antigone. Montpellier Mairie, service des espaces verts Avenue Albert les Einstein tonnelles, Domaine / / / 04.67.70.33.58 [email protected] http://www.lespetitsdebrouillard slanguedocroussillon.org/ Grammont. 04.67.41.21.38 [email protected] http://www.cefe.cnrs.fr 06.29.81.66.31 [email protected] http://herault.lpo.fr 04.67.20.97.66 michel.bonnet@ville- http://www.montpellier.fr/1125- montpellier.fr les-espaces-verts-montpellier- Montpellier ville-verte-.htm Maison Domaine départemental de Restinclières. Départementale de l'Environnement de 34730 04.99.62.09.58 [email protected] Prades-le-Lez http://www.herault.fr/environne ment/ l'Hérault DIPAN Avenue Albert Einstein Domaine municipal de Grammont. Montpellier 04.67.20.99.00 philippe.croze@ville- http://www.montpellier.fr/3313- montpellier.fr biodiversite.htm 141 De gauche à droite : Franck RICHARD, Mahamadou TOURE, Mandjo BORE, Samuel ALLOGO, Charlemagne OGNIN, Charmelle NTSAME ONDO, Jane GUERRERO, Salomé ARAMBURO, Charlotte SEIBERT , Anne-Cécile LARRICQ, Arnaud MARTIN. Photo : Dahbia SAHEB. Mai, 2011. Mont Aigoual, Parc National des Cevennes. 142