Le CA 50 ( carbohydrate antigen 50 ) a été isolé après immunisation
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Le CA 50 ( carbohydrate antigen 50 ) a été isolé après immunisation
CA 50 Le CA 50 (carbohydrate antigen 50) a été isolé après immunisation par des cellules d’adénocarcinome colorectal humain, en lignée continue (Colo 205). L’anticorps monoclonal obtenu (C-50) reconnaît deux structures carbohydratées différentes : sialosyl-Lewis a ganglioside et sialosyl-lacto-N-tétra-osylcéramide. Le CA 50 existe dans les membranes cellulaires lié à un ganglioside et à une glycoprotéine de masse relative élevée appelée Can-Ag. La masse relative du CA 50 est d’environ 200 kDa. Son dosage s’effectue par des techniques sandwich isotopiques ou non isotopiques. Le seuil de signification en immunoradiométrie est couramment de 23 Uarb/ml. L’anticorps monoclonal CA 50 réagit avec les hexa- et les octosaccharides du ganglioside. La fraction hexasaccharidique est identique à celle qui est reconnue par l’anticorps 19-9 et correspond à l’antigène du groupe Lewis, tandis que la fraction octosaccharidique est propre au CA 50. Ainsi, les individus Lewis (a- b-) incapables de synthétiser le CA 19-9 peuvent exprimer le CA 50. Cette caractéristique représente environ 10 % de la population. Il apparaît donc indispensable de contrôler un CA 19-9 normal par un dosage de CA 50 devant une pathologie pancréatique ou colique. Mis à part cette particularité, les indications du CA 50 sont calquées sur celles du CA 19-9. Son intérêt réside exclusivement dans l’établissement du pronostic et dans le suivi thérapeutique des cancers pancréatiques et coliques. Des taux élevés peuvent s’observer au cours des pancréatites aiguës. Les hépatites aiguës ou chroniques, les cirrhoses, les cholestases, les pancréatites chroniques s’accompagnent également d’augmentation des taux de CA 50. Des taux élevés de CA 50 sériques sont observés dans les cancers colorectaux (64 %), dans les cancers pancréatiques (71 %) et dans les autres cancers du tractus gastrointestinal (77 %). Les taux les plus élevés ont été observés dans les cancers du pancréas (65 000 U/ml). Le CA 50 possède également une sensibilité moyenne dans quelques cas particuliers comme les tumeurs de l’ovaire (60 %), du sein (41 %) et des poumons (44 %). En pratique, il semble légitime de demander un dosage de CA 50 uniquement lorsque le CA 19-9 n’a pas apporté les éléments diagnostiques attendus. Les résultats des comparaisons étudiées entre CA 50 et ACE ou AFP sont analogues à ceux observés entre CA 19-9 et ACE ou AFP. Des discordances selon les techniques isotopiques et non isotopiques peuvent s’observer, les différentes valeurs des cut-off retenus étant très différentes les unes des autres, et cela bien que ces réactifs utilisent les mêmes anticorps monoclonaux, soulignant l’intérêt de suivre un même patient avec la même technique. ☞ ( CA 19-9 Palsson B, Masson P, Andren-sandberg A. Tumour marker CA 50 levels compared to signs and symptoms in the diagnosis of pancreatic cancer. Eur J Surg Oncol 1997 ; 23 : 151-156.