Travailledimanche: legouvernementpiégé
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Travailledimanche: legouvernementpiégé
Airbus Voir page 7 Airbus A400M Négociation délicate pour la France // P. 20 L’ESSENTIEL ENTREPRISES : DES ASSISES DE LA FISCALITÉ D’ICI À FIN 2013 François Hollande a annoncé la convocation d’Assises de la fiscalité des entreprises afin de « fixer le cadre pour le reste du quinquennat ». // P. 4 L’ÉLYSÉE CIBLE LES DÉPENSES DES COLLECTIVITÉS Une mission sur la maîtrise des dépenses locales va être confiée par l’exécutif aux anciens ministres Martin Malvy (PS) et Alain Lambert (DVD). // P. 5 BUDGET : LES ÉTATS-UNIS AU BORD DE LA PARALYSIE L’administration américaine risque de devoir fermer de nombreux services, faute d’accord d’ici à ce soir entre démocrates et républicains. // P. 7 ENTREPRISES & MARCHÉS L’ENTRETIEN DU LUNDI AVEC DENIS KESSLER Le PDG de SCOR et ancien numéro 2 du Medef estime que « le gouvernement sous-estime la gravité de la crise en France ». // P. 18 LES ENTREPRISES FACE À LA VOLATILITÉ DES DEVISES L’effondrement brutal, cet été, de certaines devises de pays émergents a rappelé aux entreprises que le risque de change pouvait coûter cher. // P. 22 BANQUES : LA BCE PRÉPARE LES « STRESS TESTS » La Banque centrale européenne va révéler mi-octobre les contours des tests de résistance qu’elle va mener auprès de 130 banques européennes. // P. 30 LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 30 SEPTEMBRE 2013 // LESECHOS.FR Travail le dimanche : le gouvernementpiégé l Une réunion va se tenir aujourd’hui à Matignon pour sortir du statu quo. l Castorama et Leroy Merlin ont ouvert hier leurs magasins franciliens. L e gouvernement va sans doute devoir rouvrir le dossier du travail le dimanche. Alors que Benoît Hamon,leministrechargédela Consommation, avait eu des mots très durs pour les enseignes qui braveraient l’interdiction, l’ampleur de la fronde est telle que plusieurs autres ministres ont explicitement, hier, ouvert la porte à une concertation sur le sujet. Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, estime que, « à l’évidence, le statu quo n’est pas tenable ». Et la Fédération CGT du commerce appelle de ses vœux l’ouverture d’un « véritabledébat ».Lacertituded’avoirà payer de lourdes astreintes n’a pas empêché Leroy Merlin et Castorama d’ouvrir la totalité de leurs magasins franciliens. Il faut dire que de dérogations en autorisations exceptionnelles, le dispositif est devenu totalement kafkaïen. // PAGE 23 Pétition en faveur de l’autorisation du travail dominical dans un magasin de bricolage parisien, hier. Photo Kenzo Tribouillard/AFP Berlusconipoussel’Italie auborddel’abîme POLITIQUE Les cinq ministres de son parti ont démissionné, samedi. Le Premier ministre dénonce un « geste fou ». condamnation pour fraude fiscale qui devait déboucher sur le vote de sa destitution au Sénat dans quelques jours, le « Cavaliere » a pris l’initiative de ce coup de poker. Qui risque toutefois de retomber sur le PDL si des élections anticipées étaient décidées. Silvio Berlusconi a pris prétexte de l’augmentation de la TVA ce mardi pour provoquer la crise. Le Premier ministre, Enrico Letta, a fustigé un « geste fou et irresponsable ». L’Italie reste dans une situation financière très fragile. La réaction des marchés, aujourd’hui, est redoutée. // PAGE 6 AFP La démission, samedi, des cinq ministres membres du parti de Silvio Berlusconi, le PDL, a précipité l’Italie dans une nouvelle crise politique, cinq mois après l’arrivée d’Enrico Letta, chef d’un gouvernement de coalition entre le centre-gauche et le PDL. Pris au piège de sa PSA à l’assaut des Chinois aisés france_inter_neutre_lundi_jeudi_Mise en page 1 12/07 avec DS // P. 24 Retraites :les députésPSveulent épargnerles petitespensions La chronique de Dominique Moïsi Pour la première fois depuis plus de trente ans, l’Iran et les Etats-Unis vont peut-être entrer dans des négociations réelles, écrit Dominique Moïsi. Dans ce jeu complexe, deux priorités s’imposent. La première est de laisser toute sa chance à la diplomatie. Mais l’Iran doit aussi savoir jusqu’où ne pas aller trop loin. Le nucléaire militaire reste la vraie «ligne rouge». // PAGE 11 ET NOS INFORMATIONS PAGE 8 Broker en ligne depuis 2001 Votre fidélité enfin récompensée SOCIAL La réforme des retraiE. Piermont/AFP SUR « L’ÉDITO ÉCO » À 7H20 DU LUNDI AU JEUDI La4Gfrançaiseàl’aube d’unesemainedécisive Bouygues ouvre demain un réseau 4G couvrant deux tiers de la population. ISSN0153.4831 NUMÉRO 21532 Iran, l’espoiravec prudence 105e ANNÉE 38 PAGES Allemagne 2,70 €. Andorre 2,60 €. AntillesGuyane Réunion 2,60 €. Belgique 2,30 €. Espagne 2,80 €. Grande-Bretagne 2£10. Grèce 2,50 €. Italie 2,80 € Luxembourg 2,30 €. Maroc 21DH. Roumanie 2,50 €. Suisse 4 FS.Tunisie 2.800 TNM. Zone CFA 1.900 CFA. TÉLÉCOMS Bouygues Telecom ouvrira demain son réseau 4G avec, d’emblée, une couverture record de 63 % de la population contre environ 40 % pour SFR et Orange à la fin de l’année. Une autre filiale de Bouygues, TF1, compte bien, elle aussi, profiter de la 4G en lançant de nouvelles fonctionnalités sur ses applications mobiles MyTF1 et MyTF1News. // PAGE 26 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX PAGE 10 t e s e s t ex a m i n é e à p a r t i r d’aujourd’hui à l’Assemblée. Les députés espèrent obtenir quelques modifications lors du débat parlementaire. A gauche, le décalage de six mois prévu pour la revalorisation des pensions est au centre des débats. Le texte épargne les titulaires du minimum vieillesse (787 euros par mois), mais les députés PS aimeraient aller plus loin en permettant la revalorisation dès le 1er avril de toutes les pensions inférieures au seuil de pauvreté (964 euros). Le rapporteur PS, Michel Issindou, pense qu’un geste est possible. A droite, l’UMP tient ce soirsaconventionsur lesretraitesetvaprônerlerelèvementde l’âge légal à 65 ans d’ici à 2023. // PAGES 2, 3 ET L’ÉDITORIAL D’ÉTIENNELEFEBVREPAGE10 Pour chaque trade, vous recevez des points Rewards Programme qui vous permettent d’obtenir des cadeaux. Ce nouveau programme de fidélité récompense directement nos clients de la confiance qu’ils nous accordent. Tél: 01 82 88 29 78 www.activtrades.fr Les produits à effet de levier peuvent comporter un risque élevé pour votre capital. Termes et conditions applicables. ActivTrades PLC est autorisé et réglementé par la Financial Services Authority FSA (sous le numéro 434413). ActivTrades PLC est également enregistré auprès de la Banque de France au numéro 71739. 02 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos FRANCE Double langagesur le travail du dimanche Après la droite, la gauche au pouvoir étale à son tour ses hésitations et ses divisions sur ce dossier miné qu’elle ne peut plus éluder. LE FAIT DU JOUR POLITIQUE Stéphane Dupont A près la « pause fiscale » et les Roms, le travail du dimanche fournit au gouvernement une nouvelle occasion d’étaler ses hésitations, voire ses contradictions. Qu’on en juge. Samedi, après que Castorama et Leroy Merlin ont choisi de braver l’interdiction faite à quinze de leurs magasins franciliens d’ouvrir les portes le septième jour, Benoît Hamon, le ministre de la Consommation, a violemment réagi, jugeant « inadmissible » ce comportement. Soutenu en cela par la garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui rappelait, tout aussi fermement, que « les règles s’imposent ». Changement de ton, hier. Tout en renvoyant à la décision des juges, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a reconnu qu’il existe des « situations particulières » et qu’« il y a des salariés qui veulent travailler le dimanche ». Et de juger « possible d’engager la discussion » sur le sujet. Son homologue du Commerce, Sylvia Pinel, allant même jusqu’à annoncer une concertation avec les professionnels. Conscients probablement que le statu quo n’est plus acceptable, tant les situations absurdes et anachroniques se heurtent à l’incompréhension de l’opinion. Et qu’il faut bouger, comme le réclament depuis un moment des élus franciliens du PS, comme la candidate à la Mairie de Paris, Anne Hidalgo. Notamment parce que des emplois sont à la clef, alors que le chômage atteint des sommets. Ce que ne manque pas de souligner avec insistance l’opposition. Mais la prudence reste de mise, tant le terrain est glissant. Si la droite a beau jeu aujourd’hui d’exploiter l’affaire, elle a échoué sous le quinquennat précédent, face à la fronde d’une partie de ses troupes à réformer le travail dominical, la loi Mallié de 2009 ne régularisant qu’a minima certaines situations existantes. L’UMP se garde bien pour le moment de trop entrer dans le détail de ce qu’il faudrait faire, même si des initiatives législatives sont en cours dans ses rangs. Le sujet est aussi miné pour elle. Bernard Cazeneuve a renvoyé habilement à l’héritage de la droite, en parlant d’une loi Mallié surtout prompte « à fabriquer des contentieux et des impasses ». Mais charger le bilan ne suffit plus. [email protected] en bref UMP : Fillon répond à Sarkozy PROTECTION SOCIALE Retraites : la bataille parlementaire s’engage l L’Assemblée entame l’examen du texte. L’UMP dénonce un bric-à-brac fiscal. l La revalorisation des petites pensions est au centre des débats à gauche. Vincent Collen [email protected] et Isabelle Ficek [email protected] Le vote du projet de loi de réforme des retraites ne commencera que la semaine prochaine dans l’hémicycle de l’Assemblée, mais l’examen en commission, tout aussi important, démarre ce soir. « Les députés de la majorité et de l’opposition ont déposé quelque 300 amendements », annonce Catherine Lemorton, la présidente socialiste de la commission des Affaires sociales. Ceux qui sont portés par la gauche visent, dans leur grande majorité, à améliorer les nouveaux droits prévus dans le projet de loi, ou à atténuer l’impact des mesures d’économies. La ministre en charge du dossier, Marisol Touraine, indiquera ce que legouvernementestprêtàaccepter. Le sujet le plus sensible concerne la revalorisation des pensions. Le texte de loi prévoit de la décaler de six mois. Elles n’augmenteront que le 1er octobre 2014, au lieu du 1er avril, ce qui pénalisera le pouvoir d’achat des 15 millions de retraités. Seuls les allocatairesduminimumvieillesse, qui est de 787 euros par mois, seront épargnés par ce gel de six mois. « Nous voulons aller plus loin. Nous aimerions que tous les retraités qui sont en dessous du seuil de pauvreté, soit 964 euros, voient leur pension revalorisée dès le 1er avril », explique Catherine Lemorton. Jusqu’àprésent,l’exécutifs’estmontré ferme. Mais le rapporteur, Michel Issindou, juge que la porte n’est pas fermée, et qu’un geste en faveur des petites retraites est possible (lire page 3). D’autres évolutions, moins coûteuses pour les finances publiques, semblent probables, notamment pour la prise en compte de la pénibilité. Les députés de gauche veulent faciliter l’accès au départ anticipé pour les salariés qui sont proches de la retraite et qui n’auront pas eu le temps d’accumuler suffisamment de points dans le cadre du dispositif prévu. En commission, mais surtout dans l’hémicycle, l’aile gaucheduPS,lescommunistesetles Marisol Touraine en tête – à chaque réformeportéeparladroite.Enparticulier celle de 2003, qui prévoyait l’allongement de la durée de cotisation. La gauche « n’est jamais revenue sur ce principe, contrairement à ce à quoi elle s’était engagée », a ironisé récemment François Fillon. L’UMP se refuse d’ailleurs à parler de réformepourpointer« unbric-à-brac fiscal qui ne répond pas aux enjeux : sauver le système de redistribution », avanceledéputédelaMarneArnaud Robinet, orateur du groupe UMP. Quand le gouvernement met en avant le caractère « juste » du texte, c’est précisément un « problème d’équité »quel’UMPveutposer,explique-t-il, demandant notamment une « vraie convergence public-privé » ou dénonçant dans le volet pénibilité « la création d’un nouveau régime spécial ».Danssesamendements,l’UMP vademanderuneplusgrandesimplicité de l’épargne-retraite, la suppressiondel’article32–« ilvaversl’étatisation du régime des professions libérales, dont on comprend bien que c’est son excédent qui intéresse l’Etat » – et la définition de la pénibilité. « Nous aimerions que les retraités qui sont en dessous du seuil de pauvreté voient leur pension revalorisée le 1er avril. » CATHERINE LEMORTON Présidente PS de la commission des Affaires sociales Verts défendront des propositions plus radicales. Nombre d’entre eux contestent l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans d’ici à 2035 prévu par le texte. « Nous demanderons la suppression de cet article ou, à défaut, un rythme d’allongement moins rapide », explique Jérôme Guedj (PS). Leurs amendements ont toutesleschancesd’êtrerejetés,mais l’exécutif n’échappera pas au débat. La droite offensive La droite, qui a mené les derniers grands chantiers en la matière et met au cœur de son contre-projet le report de l’âge légal à 65 ans, se veut extrêmement offensive. Elle ne cessera de rappeler les propos tenus par la gauche – Jean-Marc Ayrault et ( L’éditorial d’Etienne Lefebvre Page 10 Plus d’un mois de débats Après l’examen en commission cette semaine, le projet de loi de réforme des retraites sera débattu en séance publique à l’Assemblée à partir du 7 octobre. Au Sénat, la commission des Affaires sociales examinera le texte la semaine du 21 octobre avant le débat dans l’hémicycle programmé pour la dernière semaine d’octobre et la première semaine de novembre. Une seule lecture est prévue dans chaque chambre, le gouvernement ayant engagé la procédure accélérée sur ce projet de loi. Les mesures de financement prévues par la réforme (hausse des cotisations sociales, fiscalisation des majorations de pension des retraités qui ont eu au moins trois enfants) relèvent du pouvoir réglementaire ou de la loi de Finances pour 2014. OPPOSITION — François Fillon a affirmé hier que « l’on peut être Roms : le gouvernement se divise sur le cas Valls INTÉGRATION — Après Cécile Duflot, Benoît Hamon a critiqué samedilesdéclarationsdeManuelVallsniantlavolontéd’intégration d’unemajoritédeRoms.« Lagauchenepostulerajamaisl’impossibilité d’intégrer progressivement une population [...] Sommes-nous si supérieursauxautresquenouspuissionsdécréterl’inaptitudegénéraled’une population à l’intégration dans notre société républicaine ? », s’est-il interrogé lors de l’université de rentrée de son courant Un monde d’avance. Soucieux de calmer le jeu, Bernard Cazeneuve a déclaré hier sur Europe 1 que Manuel Valls « reste un homme de gauche ». LaCFDTproactive,la CGT et FO sur la défensive Dans le débat parlementaire à venir sur la réforme des retraites, chaque syndicat a sa stratégie. Leïla de Comarmond [email protected] Semaine d’action pour l’une (du 7 au 11 octobre), rassemblement militant pour l’autre (le 15 octobre). Après l’échec de leur mobilisation du 10 septembre, la CGT et FO ménagent leurs troupes, pour éviter d’être accusées de capituler en rase campagne contre la réforme des retraites. Mais leurs directions savent la bataille de la rue perdue. Reste celle du Parlement. CFDT, CGT et FO ont en commun d’avoir chacune fait une adresse aux élus dans cette perspective. Mais elles n’ont pas pour autant adopté la même stratégie. Le calme social aidant, aucune concession n’est attendue sur les impopulaires 43 ans de cotisations auxquels tous les syndicats se disent hostiles. Mais le projet traite aussi de sujets connexes : pénibilité, temps partiel... C’est toute l’habileté du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est aussi pour toutes les confédérations un enjeu important car elles portent depuis longtemps des revendications en la matière et se savent donc attendues dessus. La plus proactive est la CFDT. Pas question pour Laurent Berger de vivre une crise comme celle née du soutien de son prédécesseur, François Chérèque, à la réforme des retraites de 2003. Ni de risquer d’être accusé de collusion avec un exécutif socialiste, comme au début des années 1980. Le syndicat prend soin de souligner que la réforme Ayrault n’est pas sa réforme. Cela ne l’empêche pas de vouloir peser dessus et obtenir des infléchissements sur ses points connexes avec la ferme intention d’en revendiquer la paternité à l’heure du bilan. Le courrier aux parlementaires signé par Laurent Berger comporte donc des propositions précises. Thierry Lepaon fait profil bas Du côté de la CGT, la démarche est paradoxalement moins engagée. Le temps est fini où la centrale rédigeait des amendements clefs en main pour le PC. Depuis la fin des années 1990, elle a cherché à peser de façon plus œcuménique sur les débats parlementaires. Le retour des socialistes au pouvoir aurait pu Il a dit AFP élu en promettant des réformes difficiles », répondant ainsi, sans le nommer, à Nicolas Sarkozy qui avait ironisé vendredi sur son programme. « C’est un drôle de programme de promettre les 39 heures payées 35 et la retraite à 65 ans. Bon courage à celui qui veut se faire élire là-dessus ! », s’était exclamé vendredi l’ex-président devant des élus locaux à Nice. « Je pense que ceux qui mentent aux Français, pour gagner les élections, les inquiètent beaucoup plus… C’est comme si on refusait de dire à un malade la réalité de la maladie qui est la sienne », a répliqué hier l’ex-Premier ministre. « Le projet de loi prévoit d’importantes mesures de justice sociale [...] et la CFDT formule plusieurs demandes d’améliorations. » LAURENT BERGER Secrétaire général de la CFDT, dans sa lettre aux parlementaires être l’occasion de mesurer son nouveau pouvoir d’influence. Mais l’élection de François Hollande a coïncidé avec la grave crise interne provoquéeparlasuccessiondeBernard Thibault. Celle-ci a abouti à l’élection de Thierry Lepaon, qui a choisi de jouer profil bas afin d’asseoir sa légitimité. Chercher à infléchir certains points d’un texte dont la philosophie globale est contestée est un exercice risqué en interne que n’a pas souhaité engager le leader de la CGT. Les propositions confédérales aux parlementaires sont pour beaucoup destinées à consolider la cohérence interne. C’est un peu différent sur la pénibilité sur laquelle les documents cégétistes sont assez précis (tout comme ceux que l’Union des cadres CGT va rendre publics aujourd’hui sur les jeunes). Rien de tel du côté de FO, le syndicat le plus déstabilisé par la réforme Ayrault. La contestation sourd en interne contre la « contre-réforme » dont certains voudraient exiger le « retrait ». Jean-Claude Mailly résiste mais il marche sur des œufs. Résultat : pas question de s’inscrire dans une logique d’infléchissement de la réforme. Et donc de peser sur le débat parlementaire. n FRANCE // 03 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 INTERVIEW MICHEL ISSINDOU Député PS de l’Isère, rapporteur du projet de loi de réforme des retraites Ludovic / RÉA Ce geste ne risque-t-il pas de remettre en cause l’équilibre financier de la réforme ? C’est évidemment le souci que nous avons. La réforme prévoit 7 milliards d’euros de recettes supplémentaires à l’horizon de 2020, cet objectif doit être maintenu pour sauver le système par répartition. « J’espère trouver une solution pour épargner les petitesretraites » Propos recueillis par Vincent Collen [email protected] Les députés socialistes pourront-ils faire évoluer le projet de loi sur les retraites ? C’est un sujet qui intéresse au plus haut point les députés de la majorité, soucieux de voter une réforme comprenant des avancées sociales majeures pour tous, qu’il s’agisse des jeunes, des femmes ou de ceux qui exercent un métier pénible. Il y aura des débats, sur tous les points, et le Parlement aura des marges de manœuvre pour amender le texte, sans remettre en question, bien sûr, l’équilibre de la réforme. Le décalage de six mois de la revalorisation des pensions est critiqué. Pourrez-vous épargner les petites retraites ? Je rappelle d’abord qu’il n’est pas question de réduire le niveau des retraites. Il ne s’agit que d’un décalage de six mois de la revalorisation. Lespersonnesquitouchentleminimum vieillesse sont déjà exclues de cette mesure. Nous voulons aller plus loin, en épargnant les retraités en dessous d’un certain seuil de revenus, qui reste à déterminer. C’est compliqué techniquement, car on ne peut pas connaître l’ensemble des pensions que perçoit un retraité. Mais nous travaillons avec le gouvernement pour trouver une solution. J’espère que nous parviendrons, d’une manière Nous améliorerons la prise en compte de la pénibilité pour ceux qui sont proches de la retraite. Allez-vous améliorer la prise en compte de la pénibilité ? Nous allons améliorer le dispositif pour les salariés qui sont proches de la retraite et qui n’auront pas le temps d’accumuler suffisamment de points pour bénéficier d’un départ anticipé. Nous voulons en particulier faciliter le recours au temps partiel en fin ou même en cours de carrière. S’agissant de la mesure phare de ce projet de loi, le sujet mobilise les députés. Et pour les jeunes ? Les syndicats demandent que les stages soient comptabilisés. Le texte comprend déjà plusieurs mesures en faveur des jeunes. Un moisdejobd’étérémunéréauSMIC permettra de cotiser un trimestre pour la retraite. Les apprentis, les jeunes en alternance vont valider des trimestres eux aussi. Nous verronssinouspouvonsfairedemême pour les stagiaires, notamment lorsqu’il s’agit de stages obligatoires. Enfin nous envisageons d’étendre la période pendant laquelle les jeunes actifs pourront racheter leurs années d’études à un tarif avantageux. Le projet de loi prévoit cette possibilité jusqu’à cinq ans après la fin des études, on pourrait autoriser un rachat plus tardif. n « Faisonsplutôtlechoixambitieux dureportdel’âgelégalà65ansen2023 » Propos recueillis par Isabelle Ficek [email protected] Quel regard portez-vous sur la réforme des retraites ? C’est un projet qui ne respecte pas les Français et qui ne règle rien. Je pense que les Français le sentent et qu’au fond le gouvernement achète la paix sociale en ne faisant rien de solide. A court terme, un certain nombre de concitoyens peuvent s’en satisfaire car, en apparence, il fâche le moins de monde possible, mais nombreux sont ceux qui seront très sévères sur le long terme. Il aura un effet boomerang pour le gouvernement. Nous sommes très critiques sur la hausse des cotisations et la baisse des pensions, le refus de la convergence des régimes. Par ailleurs, il n’est pas responsable, ni financièrement ni socialement, d’envoyer un leurre qui est celui de la pénibilité pour faire passer tout cela. L’UMP tient ce soir sa convention retraites. Avec quel projet? Il est issu à la fois de travaux de parlementaires, d’auditions d’experts, de partenaires sociaux et d’une consultation de nos adhérents. D’abord, on ne peut continuer de faire des réformes construites sur des hypothèses économiques irréalistes. Nous voulons demander au Haut Conseil des finances publiques de les valider. Après, nos choix politiques sont très clairs : non à la hausse des cotisations et à la baisse des retraites, mais oui à un par- INTERVIEW HERVÉ MARITON Député UMP de la Drôme, délégué général au projet de l’UMP Haùilton / RÉA ou d’une autre, à relever le seuil de revenus à partir duquel la mesure d’économie s’appliquera. Le gouvernement n’a pas fermé la porte. cours courageux de hausse de la durée des carrières à 44 ans et de report de l’âge légal à 65 ans d’ici à 2023. Nous avions envisagé 2020, qui est un chemin très ambitieux. Avec 2023, nous visons déjà haut pour parer les risques des hypothèses économiques et en se disant que, si d’aventure il y a des excé- Le gouvernement achète la paix sociale en ne faisant rien de solide. dents dégagés, nous pourrions engager en retour une baisse des cotisations. Ceci va de pair avec l’harmonisation des régimes pour aboutir à un régime unique par points pour tous en 2023. Ce serait unmodederégulationstableetprévisible, qui garantit le niveau des retraites liquidées et où l’ajustement pèse sur la durée des carriè- res. De même, nous insistons sur le développement de l’emploi des seniors et sur celui de l’épargne retraite, avec une proposition permettant aux PME qui ne disposent pas de mécanisme collectif d’abonder la contribution des salariés. Ne craignez-vous pas d’effrayer avec une réforme trop brutale ? Je pense qu’elle est solide, équilibrée et répond aux enjeux d’équilibre financier, de justice, de liberté pour les salariés. Elle apporte une lisibilitéquipermetauxFrançaisd’accepter les efforts. Il vaut mieux rentrer dès maintenant et pour dix ans dans uneréformeexigeanteetutileplutôt que de se résigner à une non-réformequienfermelesFrançaisdans le scepticisme, le pessimisme et, in fine, une baisse de croissance. Entermesdepolitiqueéconomique, sa lisibilité permettrait de rendre aux Français la confiance nécessaire pour préparer l’avenir. n 04 // FRANCE Lundi 30 septembre 2013 Les Echos Hollande rouvre le chantierde lafiscalité desentreprises FISCALITÉ Le chef de l’Etat a annoncé vendredi le lancement d’Assises de la fiscalité. Marie Bellan [email protected] C’était une demande du Medef. François Hollande l’a entendue. Le chef de l’Etat a annoncé, vendredi, à l’occasion de la remise du prix de l’audace créatrice, à l’Elysée, devant un parterre de patrons, le lancement d’Assises de la fiscalité. Elles devraient débuter d’ici à la fin de l’année sur le modèle des Assises de l’entrepreneuriat qui se sont tenues au printemps. Pour le chef de l’Etat, ils’agitde« fixerlecadrepourlereste du quinquennat » en matière de fiscalité des entreprises. Cette volonté de remettre à plat les règles fiscales suscite à la fois enthousiasme et méfiance au sein du patronat. « Il faut que ces assises s’ouvrent le plus vite possible pour donner de la visibilité sur plusieurs années aux chefs d’entreprise et pour simplifier notre système fiscal », notamment sur les taxes affectées, explique Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef, en charge du pôle fiscal. Cette remise à plat, pour l’organisation patronale, ne se conçoit que dans un contexte de baisse des charges pesant sur les entreprises. Un objectif que n’a pas renié le ministre de l’Economie sur le long terme. Unepartiedupatronat,côtégrandes entreprises notamment, ne fait pas preuve du même empressement et craint que le format de ces assises ne soit pas adapté à la matière. « On va demander leur avis à des personnes qui ne connaissent absolument rien à la fiscalité. Il n’y a rien de pire que ces grands débats où tout le monde donne son opinion », craint un représentant patronal. Les Renforcer le « corporate venture » La remise du prix de l’audace créatrice par le chef de l’Etat a eu lieu à l’Elysée, devant un parterre de patrons. Photo Pool Eric Feferberg/AFP Pour stimuler l’investissement des grandes entreprises en capital-risque dans des startup, comme le font déjà Orange, Veolia ou Alstom, le gouvernement compte instaurer un droit à amortissement fiscal sur cinq ans. Annoncé dans le principe lors des Assises de l’entrepreneuriat, il concernerait les investissements minoritaires uniquement, qu’ils soient directs ou indirects. La taille et les spécificités des entreprises bénéficiaires de ces investissements n’ont pas encore été fixées. La mesure devrait se traduire de manière législative d’ici à la fin de l’année dans le projet de loi de Finances rectificative. La nouvelle taxe en question est celle sur l’excédent brut d’exploitation (EBE), qui doit rapporter 2,5 milliards d’euros à l’Etat en 2014. Lespatronsnedécolèrentpassurce p oint. Et b eaucoup se disent qu’annoncer une remise à plat de la fiscalité des entreprises, juste après avoir créé une taxe qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs, relève de la légèreté, voire de la maladresse. Le des entreprises (Cice, amélioration du statut des entreprises innovantes, etc.). Les PME, déjà particulièrementsoignées,devraientbénéficier d’un nouveau dispositif. Annoncée par le chef de l’Etat, cette mesure fixera des règles d’amortissement attractives pour les grands groupes qui investissent dans les PME (voir ci-contre). Elle devrait figurer dans le collectif budgétaire. n Assisesdel’entrepreneuriat,dontles mesures concrètes ont pris forme dans le budget 2014, ont pourtant, del’avisdeplusieursexperts,permis de sortir par le haut de l’imbroglio dans lequel s’était mis le gouvernement avec les « pigeons » et la taxation des plus-values de cession au barème de l’impôt sur le revenu. « Au final, on a des abattements qui sont, dans certains cas, encore plus favorables que ce qui existait avant la barémisation », analyse un fiscaliste. La taxe sur l’EBE ne passe pas auprès des patrons Toute la difficulté tiendra pour commencer à la composition des groupes de travail de ces assises. Et surtout aux marges de manœuvre budgétaires. « Annoncer des Assises de la fiscalité, si ce n’est pas pour faire baisser la pression fiscale sur les entreprises,ceseraitaussidésastreux que de parler de pause fiscale tout en créant une nouvelle taxe », estimait un des patrons présents à l’Elysée. ministre du Budget s’est dit hier sur Europe 1, « favorable à ce que la discussion se poursuive », laissant la porte ouverte à d’éventuels amendements lors de l’examen du projet de loi de Finances au Parlement. Pour charmer les patrons présents vendredi à l’Elysée, François Hollande a listé toutes les mesures déjà prises par le gouvernement pour favoriser le développement QuatreFrançais surdixperçoiventdes signes de reprise CONJONCTURE La fiscalité devient un sujet de préoccupation majeur pour la moitié des personnes sondées par Viavoice. Frédéric Schaeffer [email protected] « La reprise est là », avait déclaré Français Hollande le 14 juillet dernier. Face au scepticisme général. Aujourd’hui, une minorité non négligeable de Français se met à y croire. Selon un sondage Viavoice pour BPCE, « Les Echos » et France Info, 36 % des Français identifient des « signaux de reprise, fragiles et incertains » et 4 % voient même un « début de reprise significatif ». Ceux pour qui il n’y a « aucune reprise » restent majoritaires. Mais ils ne sont plus « que » 55 % dans ce cas. La nette hausse du PIB au printemps, l’amélioration des enquêtes auprès des chefs d’entreprise sont autant de signaux tangibles de l’embellie. Et ils commencent à se diffuser dans les esprits. « Le climat e s t n e t t e m e n t m o i n s m o ro s e qu’avant l’été », constate François Miquet-Marty, directeur associé de L’ensemble des marques, logos, charte graphique et argumentaires commerciaux d’APRIL International Expat présents dans le document, est déposé et est la propriété d’APRIL International Expat. Toute reproduction, partielle ou totale desdits éléments et textes de toute nature, est interdite et fera l’objet de poursuites judiciaires. Septembre 2013. Vous avez des collaborateurs à l’étranger ? Jurisprudence, protection, optimisation garanties/prime… Faisons le point ensemble ! Viavoice. La forte baisse du chômage en août (annoncée après la réalisation de l’enquête) pourrait conforter cette tendance. Ce qui ne veut pas dire pour autant que la reprise est solidement enclenchée. Consommation fragile La consommation des ménages durant l’été témoigne encore de cettefragilité :lesdépensesenbiens (qui représentent la moitié des achats totaux) ont progressé de 0,4 % en juillet, avant de baisser d’autant en août, a annoncé vendredi l’Insee. Bilan des deux mois : unetrèsmodestecroissance.« Cette performance est encourageante », juge toutefois Cédric Audenis, chef du département de la conjoncture de l’Insee. Car les chiffres sont « pollués » par la baisse de la consommation énergétique, contrecoup logique d’un premier semestre dynamique en raison d’une météo mauvaise. Pour prendre le pouls de la reprise de l’activité, mieux vaut regarder les seuls achats de produitsmanufacturés.Orcesderniers « progressent peu ou prou au même rythme qu’au printemps, ce qui est plutôt rassurant dans un contexte où le pouvoir d’achat reste peu dynamique », poursuit l’expert de l’Insee. Au deuxième trimestre, les dépenses totales de consommation des ménages avaient accéléré (+ 0,4 %), contribuant largement au netrebondduPIB(+0,5 %).Lachute attendue des dépenses énergétiques rend improbable un scénario comparable au 3e trimestre. Sans compter que les exportations pourraient également décevoir après avoir reprisdutonusauprintemps(+2 %). Au-delà, bien des nuages demeurent au-dessus des Français. Et la fiscalité est une préoccupation majeure : 54 % des Français interrogés par Viavoice placent aujourd’hui les impôts en tête des dépenses qui les préoccupent le plus pour leur pouvoir d’achat. « Cette inquiétude n’épargne aucun milieu social », constate François Miquet-Marty. Avec l’arrivée des feuilles d’impôt et les annonces du budget, septembre est traditionnel- lement un mois de crispation. Mais les craintes n’ont jamais été aussi fortes. Si les impôts vont continuer à peser fortement sur le pouvoir d’achat des Français l’an prochain, Bercy table tout de même, dans le budget, sur une accélération de la consommation des ménages (+ 0,8 %, après + 0,3 % cette année) qui bénéficierait notamment du redémarrage progressif de l’emploi et d’une inflation relativement contenue. n Sécuritésociale :les Français travaillant enSuisseànouveau dans le collimateur FINANCES PUBLIQUES L’assurance-maladie pourrait récupérer jusqu’à 300 millions d’euros. Demandez votre étude personnalisée au 01 73 02 93 77 ou par e-mail à : [email protected] www.april-international.com L’assurance n’est plus ce qu’elle était. Découvrez en vidéo les services qui vous sont réservés international Le régime dérogatoire qui permet aux Français travaillant en Suisse de choisir entre l’assurance-maladie (française ou suisse) et une couverture privée doit prendre fin en mai 2014. Le gouvernement avait déjà envisagé de supprimer ce dispositif dès l’an dernier, mais avait buté sur l’hostilité des députés des circonscriptions où se concentrent les 169.000 personnes concernées (contre 86.000 personnes en 2002). Cette année, il ne peut plus reculer, la convention entre la France et la Suisse arrivant à échéance. Outre un risque d’inconstitutionnalité, ce régime dérogatoire induit un fort manque à gagner pour l’assurancemaladie. Les deux scénarios de l’Igas Chez les frontaliers, les familles et les personnes atteintes de pathologies lourdes ont plutôt tendance à s’affilier à l’assurance-maladie, alors que les personnes jeunes et en bonne santé souscrivent une assurance privée peu chère. La « rente » decesderniers,dufaitdeleurmoindre cotisation durant leur activité en Suisse, accentuée lorsqu’ils reviennent à la Sécurité sociale française au moment de la retraite ou quand ils ont fondé une famille, est estimée à 51.000 euros pour un frontalier dont le revenu fiscal annuel est de 41.500 euros entre 28 et 65 ans. Au total, le manque à gagner pour la Sécurité sociale est estimé à 400 millions d’euros. Pour revenir à davantage d’équité, il va être mis fin à la possibilité de contracter une assurance privée. Les transfrontaliers devront choisir entre une cotisation à l’assurance-maladie en France ou en Suisse. L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu public la semaine dernière un rapport qui propose des pistes pour assurer une transition qui ne soit pas trop brutale. Le rapport suggère deux scénarios. Le premier affiche un taux de 169.000 LE NOMBRE DE SALARIÉS qui travaillent en Suisse et résident en France. cotisation (CSG + maladie) de 11,29 %, alors que les frontaliers souscrivant à l’assurance-maladie française ne paient aujourd’hui que 8 %. Cela les rapprocherait du régime général des salariés français, qui paient eux 13,5 % (CSG + maladie). L’Igas estime qu’un tiers des salariés s’affilieraient au régime suisse, deux tiers au français. La Sécurité sociale y gagnerait 271 millions d’euros. Autre option, jugée moins équitable par l’Igas : rester sur un taux de 8 %. La Sécurité sociale n’y serait cependant pas perdante, car peu de salariés opteraient pour la couverture suisse. Le gain net pourrait même aller jusqu’à 288 millions. La mission propose enfin de lisser la transition, en affiliant les frontaliers à la date d’échéance de leur contrat privé et au plus tard le 1er juin 2015. n FRANCE // 05 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 La baisse desdépensesdescollectivités localesdanslalignedemiredel’Elysée FINANCES Une mission va être confiée à Martin Malvy (PS) et Alain Lambert (divers droite). Ils sont chargés de faire des propositions sur la maîtrise des dépenses locales. Julie Chauveau [email protected] Pierre-Alain Furbury [email protected] L’un de gauche, l’autre de droite. François Hollande s’apprête à confier à deux anciens ministres du Budget une mission sur la manière de baisser les dépenses des collectivitéset,au-delà,« detoutel’administration locale en France » – selon la formule d’un proche du chef de l’Etat. Les deux hommes seront « des grands élus qui ont une culture budgétaire », fait valoir l’Elysée. Selon nos informations, il s’agit d’Alain Lambert et de Martin Malvy. Le premier, président (divers droite) du Conseilgénéralde l’Orne, a été ministre chargé du Budget et de la réforme budgétaire de 2002 à 2004, sous Jacques Chirac. Le second, socialiste, préside le Conseil général de Midi-Pyrénées depuis 1998. Il a été ministre du Budget de 1992 à 1993. L’annonce devrait être faite en fin de semaine. Leur lettre de mission est en rédaction. Leur objectif : regarder le coût et les marges du système. « Ce n’est pas tout de réduire les dotations. Ce qui compte, c’est de maîtriser les dépenses locales », explique un proche du président. Optimisation Pour les élus locaux, habitués pendant des décennies à voir les dotations de fonctionnement augmenter et qui se sont vu imposer par Nicolas Sarkozy un gel puis une baisse de 1,5 milliard d’euros par an en2014et2015parlegouvernement socialiste, le choc est rude. « Si on veut continuer à réduire les dotations,alorsilfautledireclairementet surtout revoir les missions de service public des collectivités locales. On ne peut pas en même temps annoncer le lancement de nouvelles places de crèche, mettre en place la réforme des rythmes scolaires et augmenter la TVA », pestait ces derniers jours Philippe Laurent, maire de Sceaux et président de la commission des Finances de l’Association des maires de France. Il s’exprimait à la suite de la publication, le 19 septembre par « Les Echos », de la première version du rapport de la Cour des comptes sur les finances des LagestiondeMarseille étrilléepar lachambre régionaledescomptes A six mois des municipales, l’institution dénonce les approximations de la gestion municipale. Les travaux du stade Vélodrome et les dépenses de personnels sont ciblés. Paul Molga — Correspondant à Marseille Jean-Claude Gaudin ne pouvait pas redouter pire entrée en campagne. A six mois des municipales, les magistrats de la chambre régionale des comptes viennent de dresser un réquisitoire contre sa gestion à la tête de Marseille. « Provisions irrégulières », « gestion défaillante de la TVA », « absence de service d’audit interne », « gestion opaque de la pluriannualité des dépenses d’investissement », « information lacunaire du conseil municipal », « non-respect de la durée légale du temps de travail des agents »… Le document qui doit être rendu public et débattu lors du prochain conseil municipal, le 7 octobre, recommande au maire pas moins de vingt réformes structurelles dont certaines avaient déjà été préconisées dans le dernier contrôle de l’institution en 2006. La chambre s’inquiète en particulier de certaines dépenses au regard de la situation financière désastreuse de la ville. « Faute de marge de manœuvre fiscale, la ville continue d’investir au-delà de ses moyens financiers grâce à l’emprunt, déplorentlesmagistrats.Ladetteest très élevée (plus de 1,8 milliard), entraînant des frais financiers importants que seule la conjoncture a rendu supportables. » LareconfigurationdustadeVélodrome agace particulièrement les magistrats qui considèrent que le projet « excède largement les besoins habituels de la ville et même les impératifs de l’Euro 2016 ». Le contrat de partenariat public-privé nécessaire à cette opération d’un montant de 268 millions d’euros se fonde sur « une analyse sommaire » et « une argumentationcontestable »,quifait supporter à la ville un montage financier trois fois plus onéreux que ce qu’elle aurait pu négocier sur lemarchébancaire.Ledéséquilibre des relations contractuelles de la ville avec l’OM s’aggrave, note le document qui pointe le montant anormalement modeste de la redevance d’o ccupation du stade réclamé au club (50.000 euros par an). « La part fixe ne devrait pas être inférieure à 8 millions d’euros par an augmentée d’une part variable assise sur le chiffre d’affaires du club », conseille la chambre. « Faute de marge de manœuvre fiscale, la ville continue d’investir au-delà de ses moyens financiers grâce à l’emprunt. » La gestion du personnel est également sous le feu des critiques. Les avantages horaires accordés aux 11.556 employés de la ville « perdurent ». Depuis une délibération municipale votée en 2002, la durée annuelle de travail est fixée à 1.567 heures, soit 40 heures en dessous de la durée légale. En revenant sur sa délibération, la municipalité pourrait faire une économie de 10 millions par an et accroître mécaniquement sa force de travail de 280 équivalents temps plein. Pas question de réformer ce statut, indique en réponse la municipalité, qui avance « les problèmes sociaux que provoquerait la mise en œuvre des dispositions légales » sur la durée du travail. « Ce n’est pas la chambre régionale des comptes qui doit décider de ce que nous faisons, a tancé Jean-Claude Gaudin à la lecture du rapport. Nous avons toujours fait en fonction des lois, sans jamais être inquiétés par un juge en dix-huit ans de mandat. » n collectivités locales. Les sages de la rue Cambon affirment dans ce document confidentiel que la gouvernance globale des finances locales reste « insatisfaisante » et mériterait d’être renforcée « avec des règles plus contraignantes ». Les dotations et la fiscalité dont bénéficient les collectivités « ne sont pas leur argent mais celui du contribuable et il doit être utilisé de manière optimale », ajoute le rapport. La mission confiée aux deux ex-ministres comportera-t-elle un objectif précis de réduction de dépenses ? Certains évoquent le chiffre de 10 milliards sur plusieurs années. Au sommet de l’Etat, on estime qu’il n’est « pas évident » que ce soit « la bonne méthode ». Ne serait-ce que parce qu’elle pourrait servir de chiffon rouge dans la campagne des élections municipales. Il semble d’ailleurs acquis que le rapport ne sera pas remis avant le scrutin de mars. n Les chiffres 41,5 MILLIARDS D’EUROS de dotations globales de fonctionnement ont été versés par l’Etat en 2013. Il faut y ajouter 27,5 milliards de fiscalité transférée et 9,8 milliards de dégrèvements d’impôts locaux. 52,6 Martin Malvy. Photo RÉA Alain Lambert. Photo RÉA MILLIARDS D’EUROS de dépenses d’investissement pour les collectivités locales en 2012 hors emprunt. Ce chiffre est en hausse de 1,8 % par rapport à 2011. 06 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos MONDE en chiffres ZONE EURO : LA CONFIANCE ÉCONOMIQUE REMONTE ALLEMAGNE : L’INFLATION RALENTIT ENCORE L’indice de confiance économique a continué de s’améliorer en septembre dans la zone euro pour le cinquième mois d’affilée et se retrouve à son plus haut niveau en deux ans. L’indice atteint 96,9 points, soit une hausse de 1,6 point par rapport à août et le regain d’optimisme est notable dans tous les secteurs. Les prix à la consommation en Allemagne ont augmenté en septembre de 1,4 % sur un an, marquant un nouveau ralentissement par rapport au mois précédent grâce à une progression modérée des hydrocarbures, selon un chiffre provisoire publié vendredi. En août, l’inflation était redescendue à 1,5 %, après 1,9 % en juillet. 3.300 EUROS C’est le niveau auquel le distributeur suisse, Lidl, filiale du groupe allemand éponyme, a décidé de porter le salaire minimum versé à ses employés à partir du 1er décembre prochain. Ce serait le SMIC le plus élevé en Suisse dans le commerce de détail. Berlusconiprécipitel’Italie dansunenouvellecrise l Le leader du PDL a forcé les ministres de son parti à démissionner. l Enrico Letta fustige un « geste fou et irresponsable ». Pierre de Gasquet — Correspondant à Rome Le « Cavaliere » a franchi le Rubicon. Alors qu’il « fêtait » hier ses 77 ans, Silvio Berlusconi a décidé de retirer son soutien au « gouvernement de coalition » d’Enrico Letta en appelant à des élections anticipées au plus tôt. La rupture est consommée avec l’actuel chef de gouvernement. Face à la menace de la perte imminente de son immunité parlementaire – le prochain vote sur la déchéance de son mandat de sénateur est prévu le 4 octobre –, le leader du Peuple de la liberté (PDL) a choisi l’épreuve de force. Même si le chef de l’Etat, Giorgio Napolitano, se dit encore prêt à tout tenter pour éviter la dissolution du Parlement, tous les ingrédients d’une sérieuse crise politique sont désormais réunis dans la péninsule. Après un passage au Sénat demain, Enrico Letta pourrait remettre en jeu son mandat ou chercher un accord avec une nouvelle coalition. Une rupture franche et nette « Au cours des dernières semaines, nous avons eu un gouvernement uniquement capable de renvoyer ses décisions,deproposerlegeldelaTVA en augmentant d’autres taxes, d’abolirseulementàmoitiélataxefoncière pour faire chanter le PDL… », a déploré hier Silvio Berlusconi en appelant de ses vœux un retour aux urnes « le plus tôt possible ». Dans un communiqué en ligne, il n’a pas exclu, toutefois, un soutien externe au gouvernement s’il renonçait à toute hausse d’impôt. Officiellement, le PDL reproche à Enrico Letta de ne pas avoir bloqué la hausse de la TVA, de 21 % à 22 %, au 1er octobre, en gelant la préparation du budget. Mais ce dernier dénonce un simple prétexte destiné à camoufler la défense des « intérêts personnels » de Silvio Berlusconi. Faute d’avoir obtenu du Quirinal un signal de clémence depuis sa condamnation définitive du 1eraoût, pour « fraude fiscale », le « Cavaliere » a voulu prendre les devants. D’autant qu’ il pourrait être rattrapé par plusieurs procédures pendantes, y compris le procès en appel dans l’affaire « Rubygate ». « Dans 20 jours, ils te feront arrêter », l’aurait mis en garde son avocat, Niccolo Ghedini. Signe d’une rupture franche et nette : pour la première fois depuis sa prise de fonctions le 28 avril, Enrico Letta a durement critiqué « le geste fou et irresponsable » de Silvio Berlusconi en appelant de ses vœux une « clarification devant le pays ». Selon certains experts, grâce à l’appui de dissidents du PDL et du M5S (Mouvement Cinque Stelle), un nouvel axe éventuel entre le Parti démocrate et les forces centristes pourrait permettre de dégager une majorité de 170 sièges au Sénat, en faveur d’un gouvernement « Letta bis ». Selon un récent sondage SWG publié par le « Corriere della Sera », quatre italiens sur cinq seraient encore favorables au maintien du gouvernement Letta pour affronter la priorité de la sortie de la récession. Mais le « Cavaliere » a préféré tester un autre scénario. n Silvio Berlusconi a décidé de retirer son soutien au « gouvernement de coalition » d’Enrico Letta en appelant à des élections anticipées au plus tôt. Photo Tiziana Fabi/AFP Unrisque majeur pour les marchés La crise politique italienne fait resurgir le spectre d’une rechute de la zone euro. Eviter que la crise politique italienne ne dégénère en tempête sur les marchés financiers. C’est à nouveau la préoccupation des dirigeants européens. Le ministre de l’Economie italien a tenu à envoyer un message rassurant hier. « Les marchés prendront en compte de nombreux éléments, dont les perspectives économiques qui s’améliorent clairement, a affirmé Fabrizio Saccomanni au quotidien « Il Sole 24 Ore ». Je pense que l’incertitudeliéeàl’instabilitédugouvernementad’oresetdéjàétéintégrée par les marchés ces dernières semaines. » De fait, les taux italiens à 10 ans se sont tendus, grimpant à 4,42 % ven- dredi. Des rumeurs de dégradation de la note du pays par Standard & Poor’s ont ajouté aux peurs. L’agence de notation a déjà sévi début juillet, en plaçant la note italienne juste deux crans au-dessus de la catégorie « spéculative », un seuil qui déclenche des ventes massives de titres de la part des investisseurs. S&P avait alors prévenu que « l’inefficacité des institutions et du gouvernement » pourrait entraîner une nouvelle sanction. Le maillon qui peut tout faire céder Ladémissiondecinqministresproches de Silvio Berlusconi au sein de la coalition au pouvoir représente donc une menace sérieuse. Pour les marchés, l’Italie est le maillon qui peut tout faire céder. « L’Italie est plus importante que tous les autres pays de la périphérie : dans l’esprit des investisseurs, la crise de la zone euro a toujours été liée au sort de deux pays, l’Italie et l’Espagne », rappellel’analysteNicholasSpiro.Troisième pays au monde par son encours de dette, l’Italie ne peut pas être sauvée par les fonds de secours européens. Si les taux devaient remonter au-dessus de 7 %, comme en 2011, l’heure serait très grave pour toute la zone euro. Le pays bénéficie pour l’instant du bouclier de la Banque centrale européenne (BCE) qui, en théorie, peut acheter de la dette sur les marchés. Mais si la Cour constitutionnelle allemande ne rend pas prochainement son verdict sur la légalité de ces interventions, la BCE risque d’être bloquée… et les marchés de s’affoler. — I. Co. Latroisièmeéconomiedelazoneeuro encoresurlefildurasoir La crise intervient sur fond de doutes sur la reprise et de tensions croissantes avec Bruxelles sur la cohérence des objectifs budgétaires. « Instabilité », « chaos » sont des concepts qui font, par définition, horreur aux marchés… A cet égard, la crise politique déclenchée par le coup de tête de Silvio Berlusconi ne pouvait guère plus mal tomber au momentoùledoutes’installesurles chances de reprise italienne, par rapport au regain de faveur des investisseurs pour l’Espagne. Pis : à la veille de la présentation du budget 2014 qui aurait dû être bouclé avant la mi-octobre, la crise intervient sur fond de tensions croissantesaveclaCommissiondeBruxelles sur la gestion des comptes publics, quatre mois après son feu vert à la sortie de l’Italie de la procédure pour déficit excessif. « Nos comptes publics sont en règle et les marchés le savent », a déclaré hier le ministre de l’Economie, Fabrizio Saccomanni, au « Il Sole 24 Ore », en réaffirmant sa ferme intention de ramener le déficit tendanciel de 3,1 % dans la limite des 3 % pour la fin 2013. Risque d’une nouvelle dégradation de la note souveraine Mais il n’est pas dit que le projet de budget puisse être bouclé par un gouvernement « Letta bis » et la polémique sur la hausse de la TVA, de 21 % à 22 %, au 1er octobre, augure mal des arbitrages en cours. Sans compter le risque significatif d’une nouvelledégradationdelanotesou- veraine italienne. Face aux incertitudes persistantes sur les signaux de reprise et l’ampleur du recul effectif du PIB sur 2013 (– 1,7% pour le gouvernement contre – 1,8% pour l’OCDE), le patronat s’inquiète de l’impact de la giboulée fiscale (60 milliards d’euros de nouvelles taxes créées en cinq ans selon Unimpresa). Surtout, en cédant au « diktat » du camp berlusconien sur l’annulation de la taxe foncière (IMU), Enrico Letta a payé un lourd tribut à son ex-allié en termes de cohérence budgétaire. La chute de la « grande coalition à l’italienne » pourrait aussi aggraver la vulnérabilité du secteur bancaire italien dont l’exposition aux titres d’Etat a doublé en trois ans, à près de 400 milliards. — P. de G. (à Rome) MONDE // 07 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Allemagne : le SPD prêt à discuter avec la CDU ÉTATS-UNIS POLITIQUE Le rejet du budget au Sénat risque de provoquer la fermeture de l’appareil fédéral. Les adhérents du Parti social-démocrate devront donner leur accord à tout contrat de coalition. Karl De Meyer [email protected] — Bureau de New York Thibaud Madelin [email protected] — Correspondant à Berlin Une semaine après les élections allemandes, les discussions exploratoires visant à créer un gouvernement peuvent commencer. Vendredi, plus de 200 délégués du Parti social-démocrate (SPD) réunis à Berlin ont donné leur feu vert à de telles discussions. Mais avec une condition inédite : les 470.000 adhérents du parti devront donner leur accord à un éventuel contrat de coalition entre leur parti et l’Union chrét i e n n e - d é m o c r a t e (C D U ) d’Angela Merkel. « La direction du SPD veut imposer un style plus ouvert, observe Uwe Jun, professeur de sciences politiques à l’Université de Trèves. Mais l’opération est risquée. » Selon un sondage, les deux tiers des adhérents sont hostiles à une nouvelle grande coalition avec la CDU. Calendrier perturbé Avec 311 sièges sur 630, le parti d ’A n g e l a M e r ke l a c e r t e s emporté un succès électoral, mais il a besoin de 5 sièges, et donc d’un partenaire, pour obtenir la majorité. La présidence du parti conservateur se réunit ce matin et devrait proposer un rendez-vous pour de premières discussions avec le SPD. « Il faut encore voir si ce rendez-vous aura lieu cette semaine ou pas », a déclaré ce week-end Hermann Gröhe, secrétaire général de la CDU. Le calendrier est perturbé par la fête nationale, qui a lieu jeudi L’administrationaméricaine auborddelaparalysie Le SPD a déclaré être disponible « seulement pour une alternance ». Photo AFP 3octobreetcélèbrelaréunification. Alors que l’Italie est menacée d’une grave crise politique, la constitution d’un gouvernement allemand pourrait prendre des semaines. Le SPD tient un congrès jugé décisif du 14 au 16 novembre. Avant les discussions exploratoires, étape clef avant des négociations formelles, les positions se sont tendues ce week-end. Après avoir fait une ouverture la semaine dernière, la CDU a refusé catégoriquement toute p ossibilité de hausse d’impôt. Or l’opposition a fait campagne sur ce thème. « Le SPD ne se tient pas disponible pour la poursuite de la politique actuelle mais seulement pour une alternance », a souligné le parti. En pleine crise après un résultat décevant, les Verts se tiennenteuxaussiprêtsàdiscuter avec la CDU. Lors d’un congrès, samedi à Berlin, les délégations régionales du parti écologiste ont sévèrement critiqué la campagne et demandé plus de pouvoir dans l’organisation. Certaines, dont celle du Bade-Wurtemberg, plaident pour des discussions ouvertes avec la CDU. n La probabilité d’une fermeture du gouvernement fédéral américain a augmenté au cours du week-end, alors que l’exercice fiscal 2013 se terminecesoiràminuit.Danslanuitde samedi à dimanche, la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, a voté un projet de loi de Finances qui reporte d’un an l’entrée en vigueur de la réforme du système de santé, dite Obamacare. Dansundeuxièmetexte,lesrépublicains ont aussi voté en faveur de la suppression d’une taxe sur les appareils médicaux qui doit contribuer au financement de l’Obamacare. Ce projet de loi de Finances n’a aucune chance d’être approuvé dans ces termes par les sénateurs, qui doivent siéger aujourd’hui à partir du début d’après-midi. Après le rejet prévisible du Sénat, tout ira très vite, puisqu’il ne restera que quelques heures pour trouver un accord. La Chambre peut encore éviter une fermeture de l’appareil fédéral. Le leader des républicains, John Boehner, peut faire accepter à ses troupes la version des sénateurs – c’est peu probable. Ou bien il peut proposer un texte provisoire de quelques semaines qui permettrait au gouvernement de continuer à fonctionner, le temps de parvenir à un accord plus général. Les services non essentiels seraient fermés La dernière fermeture du gouvernement remonte à décembre 1995, elle avait alors duré trois semaines. L’électorat en a rendu responsables les républicains alors menés par Newt Gingrich, et Bill Clinton a été réélu triomphalement en novembre 1996. John Boehner ne l’a pas oublié, mais il est sous la pression d’une cohorte d’élus républicains radicaux arrivés à la Chambre en 2010. En cas de fermeture du gouvernement,lesrépublicainsonttout de même voté un texte qui garantit la paie des militaires. Demême,desfonctionsessentielles comme le contrôle aérien, la Poste, les services sociaux et le versement des retraites sont assurées. Mais les musées nationaux, les parcs nationaux, les services considérés comme non essentiels seraient fermés. On estime qu’autour de 800.000 fonctionnaires seraient mis en congés sans solde. Avec un impact sur la croissance, bien sûr. La progression du PIBauquatrièmetrimestrepourrait êtreamputéedeplusde1 %,selonles conjoncturistes. C’est la raison pour laquelle la Réserve fédérale, qui est sur le point d’en finir avec sa politique monétaire ultra-accommodante, suit de très près la situation. n Amundi, leader des solutions patrimoniales en France Un budget espagnol austère malgréla reprise ESPAGNE Les salaires des fonctionnaires seront gelés pour la quatrième année d’affilée. et engagé dans la réduction du déficit ». Lequel est fixé à 5,8 % en 2014, après les 6,5 % de 2013. L’Espagne a aussi revu à la baisse les dépassements budgétaires de 2011 (9,1 % contre 9,4 %)et2012(6,8 %contre7 %). Pas de hausse d’impôts Gaelle Lucas — Correspondante à Madrid Le gouvernement espagnol a adopté vendredi en Conseil des ministres le projet de loi de Finances pour 2014, « le premier de la reprise », a précisé Soraya Saenz de Santamaría, la vice-Première ministre. Il s’agit de « trouver l’équilibre » entre l’austérité et le soutien aux premiers signes d’amélioration de l’économie. Le pays devrait sortir de la récession au troisième trimestre. Le gouvernement de Mariano Rajoy a d’ailleurs revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2014. Le PIB augmentera de 0,7 % (contre 0,5 %) grâce à l’essor des exportations (+ 5,5 %). Le ministre de l’Economie, Luis de Guindos, a avancé que les créations d’emplois progresseront d’un infime 0,1 %. Sur ces bases, le gouvernement a bâti un budget que le ministre du Budget, Cristobal Montoro, qualifie de « rigoureux, austère Profitant des signes de reprise et d’une hausse prévue des recettes de 2,4 %, l’exécutif entend toutefois augmenter les dotations aux bourses d’études, à la culture, au logement et à la recherche. Il promet en outre de ne pas augmenter les impôts. Ces largesses sont compensées par des dépenses ministérielles en baisse de 4,7 %, à 34,6 milliards d’euros. Soit 2 milliards de moins que le montant alloué aux intérêts de la dette, lui-même en baisse de 5,2 % grâce à la détente sur le marché obligataire. La dette publique atteindra 96,8 % du PIB en 2014. Les fonctionnaires sont une nouvelle fois mis à contribution : leurs salaires seront gelés pour la quatrième année consécutive après avoir baissé en 2010. Les retraités sont, eux aussi, pénalisés. Le gouvernement a adopté le projet de réforme des retraites qui supprime l’indexation des pensions sur l’inflation pour les relier aux conditions économiques. n Gagner votre confiance, c’est vous offrir une gamme de produits d’épargne régulièrement primée. Amundi remporte deux Corbeilles Amundi a été récompensée pour la performance des gammes de fonds de ses réseaux partenaires et pour celle des fonds d’épargne salariale accessibles aux entreprises. n Corbeille d’or Réseaux, attribuée à la gamme de produits Crédit Agricole, 2e prix attribué à celle de LCL. n Corbeille Épargne salariale, 1re place pour Amundi. amundi.com Les performances passées ne sont pas constantes dans le temps et ne préjugent pas des performances futures. Classement de Mieux Vivre Votre Argent établi sur la base des performances de plus de 3 000 Sicav et FCP arrêtées au 28 juin 2013 (source Europerformance). Amundi, leader des solutions patrimoniales en France : source Europerformance août 2013. Cette publicité à caractère promotionnel est émise par Amundi SA, société anonyme au capital de 596 262 615 € - Société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le numéro GP 04000036 - Siège social : 90 boulevard Pasteur - 75015 Paris - France 437 574 452 RCS Paris - www.amundi.com 08 // MONDE Lundi 30 septembre 2013 Les Echos Iran - Etats-Unis, le dialogue renoué PROCHE-ORIENT Dossier nucléaire et levée des sanctions sont au cœur des négociations à venir. Yves Bourdillon [email protected] Après34ansdeconfrontations, Téhéran et Washington s’affirment décidés à faire la paix. Le coup de téléphone historique, vendredi soir, entre Barack Obama et son homologue iranien, Hassan Rohani, ouvre des perspectives de normalisation des relations diplomatiques, rompues en 1980 après la prise en otages des diplomates américains à Téhéran. Cette conversation, annoncée par Hassan Rohani au prix d’un message sur ce réseau twitter pourtant abhorré par les mollahs, ponctue une semaine d’offensive de charme de part et d’autre, sans doute négociée depuis des semaines ; discours conciliant des deux présidents à la tribune de l’ONU, dénonciation de la persécution des Juifs et appel à « viderlesprisonsàTéhéran »de la part d’Hassan Rohani et première rencontre directe jeudi entre le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et son homologue, Mohammed Javad Zarif. Si la glace est brisée, reste à négocier l’essentiel, un accord sur un programme nucléaire iranien apparemment formaté pour des buts militaires. Téhéran, à la fois écrasé par les sanctionséconomiquesoccidentales (ses exportations de pétrole ont été divisées par trois et l’inflation oscille entre 45 et 80 %) et en position de force depuis que Washington a renoncé à frapper son allié syrien, veut vraisemblablement obtenir le statut de « pays du seuil nucléaire » ; un concept, au demeurant imprécis,quidésigneunEtatnepossédant pas d’armes nucléaires, maisdisposantdesmatériauxet de la technologie lui permettant de s’en doter en quelques semaines. De quoi terroriser Israël (où la presse se déchaîne tellement contre Obama que le président Shimon Peres a dû lancer hier un appel à la décence) et troubler les autres puissances régionales, Turquie, Egypte, Arabie saoudite. Toute la question est de savoir si Obama accepterait une telle concession. Les négociations devaient reprendre le 15 octobre à Genève entre Téhéran et les pays du 5+1 (EtatsUnis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne). L’offre de ces derniers consiste en un premier allégement des sanctions contre des inspections internationales inopinées, la fermeture du site profondément enterré et donc suspect de Fordow, et l’arrêt de l’enrichissement d’uranium à 20 % en isotope 235. Toute la crédibilité internationale de l’Iran serait gravement affectée s’il se lançait dans un énième petit jeu de négociations non sincères. n Changement climatique : les Etats placés au pieddu mur CLIMAT Les scientifiques du Giec exhortent les gouvernements à passer à l’action. Le sommet de 2015 sur le climat sonne comme celui de la dernière chance. Joël Cossardeaux [email protected] C’est un électrochoc dont on saura en décembre 2015 s’il a vraiment fait bouger les Etats pour s’attaquer efficacement au réchauffement et limiter ses impacts. A un peu plus de deux ans de l’accord global de réduction des gaz à effet de serre, censé engager toute la communauté internationale dans le cadre du 21 e sommet de l’ONU sur le climat que Paris doit accueillir, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a dressé vendredi à Stockholm un tableau alarmant de l’évolution climatique de la planète, plus sombre que ne l’était le précédent, en 2007. 1 RADIO DE FRANCE ÈRE • 1ère en Part d’Audience • 1ère en Audience Cumulée • 1ère en Durée d’Écoute • 1ère au Quart d’Heure Moyen SUR L’ENSEMBLE DE LA SAISON(1) COMME PENDANT L’ÉTÉ(2) Source : (1) Médiamétrie, 126 000 Radio, Lundi-Vendredi, 5h-24h, Septembre 2012 à Juin 2013, 13 ans et plus, RTL, PDA, DEA, QHM, AC en %. (2) Médiamétrie, Grilles Radio Eté, Lundi-Vendredi, 5h-24h, Juillet-Août 2013, 13 ans et plus, RTL, PDA, DEA, QHM, AC en %. D’ici à 2100, la température moyenne devrait encore grimper de 0,3 degré à 4,8 degrés. Surtout, les scientifiques ont sensiblement revu à la hausse leurs prévisions sur la « montée » des océans. Le niveau des mers devrait augmenter de 26 à 82 centimètres d’ici à la fin du siècle par rapport à la moyenne 1986-2005. Il y a six ans, l’élévation attendue était comprise entre 18 et 59 centimètres. Mais il y a eu une accélération au cours de ces dernières décennies. Entre 1993 et 2010, l’eau a monté en moyenne chaque année de 3,2 millimètres. Ce n’est pas loin du double de ce qui a été constaté entre 1901 et 2010 (1,7 millimètre). Principale explication : sous l’effet du réchauffement, le phénomène de dilatation des eaux est plus marqué. Prévisions alarmantes Autre observation préoccupante du Giec, la cryosphère (le monde des glaces) se dégrade. La masse que représentent les calottes glaciaires et les glaciers à l’échelle du globe diminue. Surtout, la banquise arctique fond. Entre 1979 et 2012, sa surface a décru en moyenne de 3,5 % à 4,1 % par décennie. Dans l’hémisphère Nord, la couverture de neige de printemps Pour le Giec, il est « très probable » que la fréquence et la durée des vagues de chaleur augmentent à l’avenir. Photo China Out/AFP diminue et le pergélisol (terres gelées en permanence) recule. Quelle que soit son intensité, ce « coup de chaud » annoncé ne sera pas sans conséquences. Pour le Giec, il est « très probable » que la fréquence et la durée des vagues de chaleur augmentent à l’avenir. De même, les périodes de pluies intenses pourraient devenir plus rapprochées sur les régions de moyenne latitude et les zones tropicales humides. « De même qu’il devrait pleuvoir davantage sur les régions déjà humides et moins sur les régions sèches, même s’il y aura des exceptions », a estimé Thomas Stocker, le coprésident du Giec. Tout cela par la faute de l’homme, ont par ailleurs confirmé les experts, désormais sûrs à 95 % que les activités humaines sont majoritairement à l’origine du réchauffement du globe observé depuis la moitié du XXe siècle. Ces troubles climatiques, dont l’homme est le principal fauteur, peuvent-ils encore être évités ? Seul le scénario le plus optimiste, parmi les quatre présentés à Stockholm, pourrait encore permettre de contenir la hausse du mercure à 2 degrés. Mais cet objectif, auquel les chefs d’Etat s’étaient ralliés au sommet de Copenhague en 2009, n’est désormais réalisable « que si une action rapide est lancée », a prévenu Michel Jarraud, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale. n L’Europeestle seul continent à avoirbaissé ses émissions LesEtats-Unis agissentsur lescentrales àcharbon EnChine, lapopulation n’estpas sensibilisée Q es centrales à charbon américaines constituent les plus gros pollueurs du pays. Elles produisent 40 % de l’électricité et un tiers des émissions de gaz à effet de serre. C’est donc sur elles que Barack Obama a choisi de centrer son action écologique. Des normes drastiques viennent d’être annoncées, qui demanderont des années avant d’être appliquées : les centrales devront notamment stocker 40 % de leurs émissions de carbone, ce qui nécessitera des structures plus modernes, et coûteuses. La règle est tellement contraignante qu’elle risque de porter un coup fatal à l’énergie minière. Le tiers des quelque 1.000 centrales à charbon pourrait fermer au profit d’énergies plus propres (gaz, éolien, photovoltaïque, etc.). Les résistances sont évidemment fortes et l’industrie minière veut combattre le projet par tous les moyens, y compris en justice. Les républicains dénoncent une loi contre l’emploi et la croissance. Les démocrates des régions minières (Virginie, Kentucky, Indiana, Ohio, etc.) n’hésitent pas à se désolidariser de la Maison-Blanche. L’opposition est d’autant plus forte que la plupart des élus doivent se faire réélire l’an prochain, lors des élections de mi-mandat. Barack Obama est conscient de ces résistances. Un projet de loi prévoyant la création d’un marché d’émissions de CO2 avait déjà été rejeté par le Sénat en 2010. Le président a donc changé de stratégie : plutôt que de solliciter le Congrès, il procède par ordonnance. — Lucie Robequain, à New York L ur le papier au moins, la Chine s’attaque au problème du réchauffement. Après avoir longtemps ignoré le sujet, Pékin l’a inscrit au cœur de ses problématiques. Il y a deux semaines, ce dernier a précisé ses plans : l’objectif est que la part du charbon dans la production nationale d’énergie soit réduite à moins de 65 % d’ici à 2017, contre plus de 70 % aujourd’hui. A la même échéance, il faudra avoir atteint 13 % d’énergies renouvelables. Pékin déploie une politique volontariste, inondant de subventions, notamment, les secteurs solaire et éolien. Ce n’est pas sans effets pervers. Dans le premier cas, l’industrie est sinistrée, tant la production a excédé la demande mondiale. Dans le second, on ne compte plus les éoliennes non raccordées au réseau électrique et situées dans des territoires très éloignés des zones de consommation d’électricité. Pour mettre toutes les chances de son côté, Pékin a annoncé que l’avancement de carrière des fonctionnaires serait fonction de leur prise en compte des enjeux environnementaux. A ce stade, le dispositif n’est pas très convaincant : une étude de l’Université de Singapour a révélé que l’écologie n’a guère d’impact dans la progression des fonctionnaires. D’autant qu’il n’existe pas de pression populaire dans ce domaine. Zhan Yufeng, qui dirige une association visant à y sensibiliser la population, déplore que le réchauffement soit « moins perceptible pour les Chinois que la pollution atmosphérique et l’insécurité alimentaire ». — Gabriel Grésillon, à Pékin ue feriez-vous si votre docteur était à 95 % sûr que vous avez une maladie grave ? », a réagi Connie Hedegaard, commissaire européen au Climat, en soulignant qu’il ne s’agissait plus de croire ou non au réchauffement, mais d’en tenir compte. La commissaire bataille ferme pour que l’Union européenne reste à la pointe de ce combat. Celle-ci s’était engagée, d’ici 2020, à réduire ses émissions de CO2 de 20 % par rapport à 1990, à porter la part des énergies renouvelables à 20 % de sa consommation et à réaliser 20 % d’économies d’énergie. Tout indique que le premier objectif sera dépassé, le second atteint, mais pas le troisième, à quelque 4 % près. Globalement, la feuille de route est respectée et l’Europe est le seul continent à afficher une baisse de ses émissions. Pourtant, une crise de doute la frappe. Face à une Amérique où le prix de l’énergie a chuté avec l’exploitation du gaz de schiste et au refus des pays émergents de prendre des engagements contraignants, l’Union craint de plus en plus pour sa compétitivité. Elle s’interroge sur le coût des aides aux énergies renouvelables et sur l’échec de son marché de permis d’émission. Le prix de la tonne de carbone reste trop faible pour orienter les investissements vers les énergies vertes. Aussi les discussions sur les futurs objectifs de baisse des émissions pour 2030 (– 45 %, souhaiterait la Commission) se compliquent-elles. Nombre de lobbies industriels plaident pour l’abandon des objectifs pour les énergies vertes et la lutte contre le gaspillage. — Anne Bauer, à Bruxelles S Cette année encore, vous avez décidé d’être plus nombreux à lire Les Echos Merci. + 11 % de lecteurs* Les Echos, le quotidien national qui progresse le plus.** (*) Source : One 2012-2013. LMN. Evolution en % vs. cumul 2012 (**)Univers PQQ (Le Monde, Le Figaro, Libération, Les Echos, La Croix) 10 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos idées&débats SOMMAIRE Le Billet de Favilla Droits rechargeables et « chômage volontaire » Le regard sur le monde L’ouverture de l’Iran, une chance à saisir avec prudence Le Point de vue Il est temps d’inventer une fiscalité numérique efficace Art et culture L’armée des ombres Sciences Cancer du sein : le dépistage en questions LES ÉDITORIAUX DES « ÉCHOS » Unnouveaudépartpour latéléphoniemobile Françoise Ménager pour « Les Echos » Ronald Coase,l’hommequi voulaitexpliquerl’entreprise Par Jean-Marc Vittori — Editorialiste aux « Echos » Britannique, mais pas excentrique. Centenaire, mais pas Alzheimer. Nobel d’économie, mais sans équations. Ronald Coase, décédé début septembre, n’était décidément pas un homme comme les autres. Il s’est d’ailleurs passionné pour un objet d’étude délaissé par ses confrères : pourquoi l’entreprise existe-t-elle ? La réponse qu’il a donnée à vingt et un ans reste lumineuse ; elle débouche aujourd’hui sur des questions passionnantes sur l’avenir de l’entreprise, au cœur des réflexions stratégiques de Vivendi, Microsoft ou Samsung. L’an dernier, à l’approche desescentdeuxans,Coases’énervait encore dans un article de la prestigieuse « Harvard Business Review » surl’incapacitédesespairsàéclairer ces débats : « Les instruments employés par les économistes sont trop abstraits, trop spéculatifs pour offrirlamoindreorientationutileaux managers et aux entrepreneurs. » Reprenonsdepuisledébut.« Mon père, un homme méthodique, a noté dans son agenda que je suis né à 15 h 25 le 29 décembre 1910 », raconte Coase. Fils unique, le petit Ronald a des faiblesses dans les jambes qui lui vaudront des plaques de fer. Mais le médecin note une grande vigueur intellectuelle et une capacité à penser par lui-même à onze ans. A l’université, il aurait volontiers étudié l’histoire, mais il n’avait pas appris le latin.Lachimierequéraituneardeur pour les mathématiques qui ne l’habitait point. Va donc pour un cours de commerce ! A vingt ans, il part faire un voyage d’études aux Etats-Unis, visite des usines. Il veut comprendre pourquoi elles sont organisées différemment les unes des autres.Il enrevientavec uneidée nouvelle : l’existence de coûts de transaction. Au XVIIIe siècle, Adam Smith s’était passionné pour l’entreprise. « Sa Richesse des nations » commenceparladescriptionminutieuse d’une manufacture d’épingles. Mais à la fin du XIXe siècle, quand l’économieestpeuàpeuconstituéeendisci- L’ANALYSE DE LA RÉDACTION L’économiste Ronald Coase, décédé début septembre, avait inventé le concept de « coûts de transaction ». Une notion précieuse pour comprendre l’existence des entreprises et des institutions, longtemps ignorée par la science économique. D Les points à retenir l’économie est peu à •peuQuand constituée en discipline universitaire, à la fin du XIXe siècle, le marché est au cœur de la réflexion. La seule alternative est l’Etat, dont l’action se justifie là où le marché ne marche pas. Mais l’entreprise, elle, est hors champ. Ronald Coase va dynamiter cette vision. Il explique que l’entreprise existe parce que le marché ne marche pas gratuitement. Les transactions ont un prix. • • pline universitaire, le marché est au cœur de la réflexion. La seule alternative est l’Etat, dont l’action se justifie là où le marché ne marche pas. L’entreprise est hors champ, c’est un point d’intersection sans épaisseur entre des courbes d’offre et de demande. Coase dynamite cette vision. Il explique que l’entreprise existe parce que le marché ne marche pas gratuitement. Les transactions ont un prix. Si de tels coûts n’existaient pas, le chef d’entreprise pourraitrecrutersessalariéschaque matin place de Grève. Mais ces coûts existent. Pour recruter, il faut prendre le temps de sélectionner les candidats, négocier salaires et conditions de travail, former la maind’œuvre. Plutôt que de répéter ce travail quotidiennement, mieux vaut signer des contrats de travail, favoriser des coopérations en interne. Ce qui débouche sur un constat dérangeant : l’entreprise commence là où le marché s’arrête ! Cettefrontièren’estcependantpas gravée dans le marbre. Quand Ronald Coase a son intuition, les coûts de transaction sont très élevés. Lestransportssontchersetlongs,les fournisseurs éparpillés, les contrats très imparfaits. Dans les années 1950, le constructeur automobile Ford intègre la production d’amont en aval pour limiter ces coûts, avec des plantations d’hévéas au Brésil, des mines de fer, des casernes de pompiers et des hôpitaux. Depuis, les progrès du droit (définition des règles), du management (organisation du travail), des moyens de transport (avion, containers, Internet) ont complètement déplacé la frontière en abaissant massivement les coûts de transaction. Apple peut vendre des dizaines de millions de téléphones et de tablettes par an sans rien fabriquer, un comptable français sous-traiter la saisie à une firme indienne. Pour rester dans la course, les dirigeants doivent sans cesse se demander ce que leur entreprise sait faire mieux que le marché, et redessiner ses contours en conséquence. Diplômé de la London School of Economics qui l’embauchera bien- tôt, Ronald Coase développe sa théorie dans un article, « The Nature of the Firm », publié en 1937 par la revue « Econometrica ». Aprèsguerre, il traverse l’Atlantique pour l’université de Buffalo. Il publie un article remarqué où il soutient que l’attribution d’une fréquence radio doit se faire non par l’octroi d’une licence à prix fixe mais aux enchères :l’acheteurprêtàmettreleprix le plus élevé a, en principe, le projet le plusrentable.Aveccetélogedumarché, il se fait repérer par l’université de Chicago qui le recrute. Dans la lignée de cette réflexion, il publie un autre article essentiel en 1960, « The Problem of Social Cost ». Il y montre l’utilité du marché pour régler des problèmes environnementaux quand les droits de propriété sont clairement définis et les coûts de transaction faibles. Cette thèse servira de soubassement à la création des marchés de droits à polluer. Les économistes s’emparent de son idée. Ilsenfontunthéorème,etdesmodèles qui font l’apologie du marché. Coase est flatté, d’autant plus qu’il se méfie de l’action de l’Etat : quand il pallie les failles du marché, il n’aboutit pas forcément à un résultat plus efficace. L’interprétation libérale de son œuvre a sans doute contribué à luifaireattribuer,en1991,leprixdela Banque royale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. Mais parfois, Coase se sent aussi mal à l’aise. Car son apport à la science économique n’est en rien une nouvelle légitimation du marché.Aucontraire,leconceptdecoûts de transaction en révèle une limite fondamentale expliquant le rôle des institutionsetdudroit.Lecourantde recherche créé dans son sillage s’appelle d’ailleurs la « nouvelle économie institutionnelle ». Son principal animateur, Oliver Williamson, a eu à son tour le Nobel en 2009. Jusqu’à ses derniers jours, Coase aspirait à une science économique concrète, ouverte sur l’histoire et la culture, fondée sur la réalité, utile aux entrepreneurs, centrée sur les hommes. Beau programme pour le XXIe siècle ! n L’espoir fait vivre. Mais peut-il remplir les caisses ? A l’heure où la quatrième génération de téléphonie mobile devient en France une réalité technique et commerciale, les opérateurs espèrent que le véritable démarrage de la 4G sera pour eux l’occasion d’un nouveau départ. Prisonniers d’une guerre des prix depuis le Par David débarquement de Free Mobile, les Orange, Barroux SFR et Bouygues Telecom veulent croire que cette technologie leur permettra de remplir Pour leurs caisses. Pour l’instant, les la première consommateurs, comme bon nombre d’experts, semblent sceptiques. Le grand fois, le qui dit se satisfaire de la 3G ne serait mobile sera public, guère pressé de « payer plus pour surfer plus rapide plus » sur son smartphone. Et les pros de la techno précisent que l’histoire du progrès que le fixe. numérique a plus d’une fois prouvé que les ruptures permettaient d’offrir des appareils deux fois plus performants pour un prix constant. Le progrès n’est pas inflationniste. Il serait au mieux anti-déflationniste. La confiance des opérateurs n’est cependant pas forcément excessive. D’abord parce que, contrairement, à la 3G, qui commit l’erreur d’être lancée avant même que les opérateurs puissent proposer une large palette de terminaux, la 4G part à l’assaut du public avec une large famille de smartphones déjà en magasin, voire dans la poche de millions de clients potentiels qui ne savent pas que leur actuel téléphone est déja équipé d’une puce de dernière génération. Ensuite, parce que la 4G offre en terme de vitesse une rupture. L’accélération du débit rappelle celle enregistrée dans le fixe lors du passage du bon vieux modem à l’ADSL. Enfin, pour la première fois, le mobile sera plus rapide que le fixe. Cela pourrait séduire à l’usage et surtout provoquer la naissance de nouveaux services que personne n’imagine encore. Qui pouvait dire il y a cinq ans que Twitter, Instagram, Facebook ou d’autres applications envahiraient nos smartphones. Certes, une guerre des prix reste envisageable, mais n’oublions pas qu’avec la 4G, nous passons d’un univers dominé par les communications vocales à un monde mobile tiré par la data. Or, s’il est possible d’offrir des forfaits voix illimités (car il est difficile de téléphoner plus de 24 heures par jour), il est impossible d’offrir de l’illimité total pour la data, dans la mesure où un smartphone pourrait télécharger quasiment sans limite, au risque de faire exploser les tuyaux des opérateurs, dont les capacités sont physiquement limitées par le spectre hertzien dont ils disposent. Demain, nous serons peut-être nombreux à consommer plus... et ce plus, les opérateurs auront la possibilité de nous le faire payer. ( Lire nos informations Page 26 Retraite :amendements malvenus Par Etienne Lefebvre Olli Rehn vient d’adresser un satisfecit remarqué à la France pour son budget 2014. Le commissaire européen aux Affaires économiques n’en reste pas moins beaucoup plus critique sur le projet de loi de réforme des retraites, dont les députés entament l’examen aujourd’hui. Certes, le besoin de financement des régimes est allégé à court terme, mais au prix de hausses de prélèvements qui pénaliseront le pouvoir d’achat et la compétitivité. En clair, et c’est le juge de paix quand on mesure l’impact d’une réforme des retraites : le poids des dépenses de pension dans la richesse nationale ne va pas être diminué, mais va au contraire augmenter au même rythme que s’il n’y avait pas eu de réforme. Les économies liées à la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation au-delà de 2020 seront en effet quasiment annulées par les mesures de « justice » prévues par Marisol Touraine, au premier rang desquelles les départs anticipés pour pénibilité. Signalons au passage que le coût de ce dispositif est difficile à prédire, de l’aveu même de l’exécutif. Dans ces conditions, la majorité serait bien inspirée de ne pas en rajouter lors du passage du texte au Parlement. La réforme ne dégageant globalement pas d’économies sur le long terme, il n’y a aucune marge de manœuvre pour élargir les droits des assurés au-delà des dispositions figurant dans le texte, ou pour revenir sur la seule mesure d’économie à court terme, à savoir le report de six mois de la revalorisation des pensions. Les élus socialistes devraient être d’autant plus enclins à se montrer raisonnables que la pression de la rue est nulle. Si un combat mérite d’être mené, c’est plutôt l’endiguement d’une dette sociale qui continue de gonfler. L’an prochain, la Sécurité sociale émettra jusqu’à 34 milliards d’euros de titres à court terme sur les marchés pour rembourser les soins et payer les retraites. ( Lire nos informations Pages 2 et 3 IDEES & DEBATS // 11 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 SUR LE CERCLE LES ÉCHOS MERKEL ET THATCHER Les comparaisons entre la chancelière et la Dame de fer sont tentantes, mais leur mode opératoire est très différent. http://bit.ly/1bcpSxz LE LIVRE DU JOUR DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE Ceque les managers peuvent apprendredu foot Lesraveparties,unrêve pourWall Street ? L’INTÉRÊT. Dans « Football Management », David Marmo et Vincent Duluc (chef de la rubrique foot à « L’Equipe ») ont interrogé sportifs et encadrement. De leur connaissance du ballon rond, ils ont tiré les leçons pour les managers de tous les secteurs. Un livre compact, avec des chapitres courts qui tentent de répondre de façon précise à des questions pointues auxquelles sont confrontés les décideurs du monde entier. Un livre basé sur des exemples concrets connus de tous les amateurs de foot. Comment relancer une star blessée, comment apprendre à déléguer, comment surmonter la défaite… LA CITATION. « Mon erreur en 2008-2010 est d’avoir voulu continuer à m’appuyer sur des leaders comme je l’avais fait en 2006, en croyant que mes nouveaux leaders étaient aussi intelligents. » Raymond Domenech. — D. Bx Football Management de David Marmo et Vincent Duluc, 360 pages, 24 euros, Eyrolles L’ouverturedel’Iran,une chance àsaisiravecprudence Les dizaines de milliers de partici•pants à l’Electric Zoo, un festival mêlant musique électronique et danse et organisé depuis cinq ans sur l’île de Randall (New York), ne le savaient vraisemblablement pas, mais cette party rentre dans les projets d’un homme d’affaires américain Robert Sillerman « d’introduireàWallStreetlesraves ».Cesnouvelles parties ont peu de choses à voir par rapport à leurs ancêtres gratuites, sauf le côté masse de jeunes se déhanchant bras en l’air sur des musiques électroniques à plein tube : le ticket d’entrée à l’Electric Zoo coûte plus de 300 dollars. A l ’â g e d e s o i x a n t e - q u a t r e a n s , Sillerman, qui a fait fortune en achetant et revendant des stations de radio, a créé SFX Entertainment Inc., qui a pour mission de racheter les entreprises organisant des festivals de musique électronique, comme Disco Donnie Presents ou Life in Color. Récemment SFX a déposé une demande d’introduction en Bourse avec comme objectif de lever quelque 175 millions de dollars. Des capitaux qui pourrontserviràpoursuivrelesacquisitions comme celle prévue de Made Event, l’organisateur d’Electric Zoo. Mais, s’interroge l’hebdomadaire « The New Yorker », « est-ce que Wall Street peut faire de l’argent avec des raves ? » Le métier de promoteur de ces soirées est à haut risque, car, pour les rentabiliser, il faut qu’il y ait suffisamment de participants. De plus, il s’agit d’un véritable « clash de culture » entre une entreprise dont l’objectif est le profit et des promoteurs d’événements de rave « dont les racines culturelles plongent dans l’underground,parfoisdansl’illégalité ».Toutela question est aujourd’hui de savoir si les rave parties auront autant de succès à Wall Street qu’à Randall. — J. H.-R. LE REGARD SUR LE MONDE de Dominique Moïsi L ors de son discours à l’Assemblée Générale des Nations Unies la semaine dernière, le président Obama a mentionné 26 fois le nom de l’Iran, 21 fois celui de la Syrie, 15 fois celui d’Israël, 11 fois celui de la Palestine… et une fois celui de la Chine. Des statistiquesauxquellesilfautsegarderd’accordertropd’importance,maisquin’entraduisent pas moins une réalité : le Moyen-Orient, à travers les dossiers iranien, syrien et israélo-palestinien, concentre plus que jamais toutes les attentions de la première puissance mondiale. Trois dossiers qui interagissent les uns avec les autres. Plus le dossier Israël-Palestine semble bloqué, moins l’Amérique sort grandie de l’évolution en Syrie, et plus il est important qu’il puisse y avoir des avancées sur la question du nucléaire iranien. Certes, la rencontre tant attendue dans les couloirs des Nations Unies entre le nouveau président iranien Hassan Rohani et le président des EtatsUnis n’a pas eu lieu, même s’il y a eu une conversationtéléphoniquetrèsmédiatisée entre les deux hommes. Mais, pour la première fois depuis plus de trente ans, l’Iran et les Etats-Unis sont peutêtre sur le point d’entrer dans une phase de négociations réelles. Leurs ministres desAffairesétrangères,KerryetZarif,se sont, eux, bien rencontrés à New York. LE BILLET DE FAVILLA Droits rechargeables et « chômage volontaire » Les partenaires sociaux commencent à discuter sur les « droits rechargeables » prévus par les accords de janvier dernier : le chômeur qui retrouvera du travail avant la fin de sa période d’indemnisation conservera « le reliquat de tout ou partie de ses droits aux allocations », reliquat qui s’ajoutera, en cas de nouvelle perte d’emploi, aux droits acquis pendant sa période d’activité. En d’autres termes, il évitera le risque de voir baisser brutalement ses indemnités s’il retombe dans le chômage. Les syndicats (la CFDT surtout) voient dans cette réforme une puissante incitation au retour à l’emploi. Un esprit malveillant pourrait remarquer qu’ils reconnaissent ainsi, implicitement, l’existence d’un « chômage volontaire » – une idée que la gauche combat, mais qui semble bien ancrée à droite : selon une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, plus des deux tiers des sympathisants de l’UMP (et autant du côté du FN) pensent que « les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment »… Dialogue de sourds, autour d’un opinions Pour la première fois depuis la révolution de 1979, l’Iran et les Etats-Unis sont sur le point d’entrer dans des négociations directes. Mais l’Amérique doit veiller à maintenir une ligne ferme sur le nucléaire. LE PROPOS. Le football est un jeu. C’est aussi un business. Onze hommes sur la pelouse. Des remplaçants sur le banc. Un entraîneur qui ne court pas mais qui impose ses choix. Comment peut-on gérer des egos aussi compliqués de gamins milliardaires ? Comment recadrer tout en motivant ? Comment gérer une PME multiculturelle dans laquelle tout le monde sait faire parler ses pieds, mais ne parle pas la même langue ? HÔTELS ET SITES WEB La guerre ouverte que se livrent les hôteliers et les agences de réservation en ligne risque de faire du tort aux deux parties. http://bit.ly/1bbMP43 terme mal défini. Il existe deux types de « chômeur volontaire » : celui qui, comparant le montant de ses indemnités avec les salaires des postes proposés, estime la différence insuffisante ; et celui qui refuse les emplois offerts parce qu’il les trouve trop sous-qualifiés ou sous-payés par rapport à sa formation et son expérience, ou pour d’autres raisons (horaires, trajets…). Pour réduire ce décalage entre emplois désirés et emplois offerts, les gouvernements européens ont utilisé le bâton (obligation de suivre une formation et d’accepter les emplois correspondants) et la carotte (compléments de revenu comme le RMI et le RSA). Les droits rechargeables auront-ils la vertu incitative qu’on leur prête ? Question de dosage, sans doute : trop faibles, ils laisseront subsister le risque dissuasif d’une baisse de revenus en cas de rechute dans le chômage ; trop élevés, ils rendront financièrement peu attractive la reprise d’emploi. Une incertitude qui justifierait, av a n t l a m i s e e n p l a c e d e l a réforme, une période de prudente expérimentation. Le président de l’Iran, Hassan Rohani, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre. Photo Brendan McDermid/AFP Cette donne nouvelle est-elle avant tout la résultante de l’efficacité des sanctions ou traduit-elle un pur changement tactiquedelapartdesIraniens :« Sinous voulons poursuivre notre programme nucléaire,donnonsaumondel’apparence d’une modération nouvelle » ? La réalité se situe sans doute entre ces deux interprétations. Certes, l’Iran est affaibli par un régime de sanctions qui étrangle son économieetqui,parsonefficacité,acontribué au moins pour partie à l’élection d’un président modéré à sa tête. Certes aussi, les extravagances provocatrices de l’ancien président Ahmadinejad ont lassé jusqu’à l’Ayatollah Khamenei, et plus largement une population qui avait lesentimentdepayerunprixexcessifdu fait de la « vulgarité » de son président. Mais peut-on aller jusqu’à dire que, pour la deuxième fois dans l’histoire récente – la première concernait les sanctions appliquées à l’Afrique du Sud de l’apartheid à la fin des années 1980 –, un embargo économique a entraîné des transformations décisives ? Il convient de faire preuve de prudence. Les concessions iraniennes – de forme plus que de fond – demandent à être confirmées et vérifiées. Le régime desmollahsestpassémaîtredansl’artde l’esquive, des faux-fuyants et des fausses concessions. Rien ne prouve que la continuité ne l’emporte cette fois encore sur le changement et que le seul objectif du régime ne soit pas, aujourd’hui comme hier, de gagner du temps. Un temps précieux pour se rapprocher davantage de l’accession à l’arme nucléaire. Et pourtant, il faut ne rien négliger et nepaspasseràcôtéd’uneouverture,qui peut prendre une dynamique propre qui « piège » les participants eux-mê- mes. Personne ne veut d’un nouveau conflit militaire au Moyen-Orient. Personne, et surtout pas l’Amérique de Barack Obama, qui a déjà fait beaucoup de concessions sur la crise syrienne et qui doit désormais, dans sa négociation avec Téhéran, démontrer aux Iraniens qu’ils ne doivent pas se leurrer et que la question du nucléaire militaire demeure l’unique priorité, la vraie « ligne rouge » en quelque sorte. Il s’agit d’un exercice d’autant plus difficile que l’Amérique démocratique, hésitante et transparente n’a pas de secrets pour les Iraniens, alors même que les Etats-Unis tout comme l’ensemble du monde occidental ont bien du mal à intégrer les « complexités persanes ». Quel est le vrai pouvoir du nouveau président Téhéran tire parti des divergences de ses adversaires. Quel est le vrai pouvoir du président Hassan Rohani ? Rohani, l’Ayatollah Khamenei lui a-t-il vraiment concédé une part d’autonomie réelle ou s’abrite-t-il derrière son apparente modération, sa civilité, sinon son « onctuosité » religieuse pour mieux tromper son monde ? Nous souhaitons tous tellement, aux Etats-Unis et en Europe, un « autre Iran » pour pouvoir clore un chapitre qui hante les chancelleries depuis si longtemps, que nous sommes tout prêts à voir dans les changements somme toute modestes intervenus à Téhéran, ce que nous voulons voir. Dans ce jeu complexe, deux priorités s’imposent pourtant. La première est de laisser toute sa chance à la diplomatie. L’Iran est l’héritière d’une grande tradition diplomatique. Elle sait mieux que personne jouer avec les mots et les références tirées d’un passé ancien ou beaucoup plus récent (Mossadegh). Mais elle doit savoir aussi jusqu’où ne pas aller trop loin. Ce qui se joue entre Téhéran et la communauté internationale est, aujourd’hui tout comme hier, une pure épreuve de volonté politique. Le plus faible sur le papier, l’Iran, compense sa faiblesse en utilisant le manque de résolution, sinon les divergences de priorités desesadversaires.Leurobjectifpremier est-il d’empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire militaire ou de prévenir une intervention armée d’Israël contre l’Iran ? Deux objectifs en apparence complémentaires mais qui ne sont pas identiques. Idéalement, un compromis bien sûr existe. L’Iran renonce formellement au nucléaire militaire et nous lui reconnaissons de la manière la plus explicite le droit au nucléaire civil. L’Iran redevientainsiunacteurquicontribuetoutà la fois à la solution des problèmes internationaux et régionaux. Loin d’être isolée par un régime de sanctions, elle s’intègre à nouveau comme un acteur à part entière dans la communauté des nations. Face aux incertitudes iraniennes, un double message d’ouverture et de fermeté s’impose. Nous sommes prêts au changement bien sûr, mais nous attendons des preuves formelles de sa réalité. Dominique Moïsi, professeur au King’s College de Londres, est conseiller spécial à l’Ifri. 12 // IDEES & DEBATS Lundi 30 septembre 2013 Les Echos LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR art&culture 1 Quand @HassanRouhani s’adresse à @BarackObama 2 Les villes françaises où il fait bon habiter 3 Marisol Touraine : « Mon plan pour redresser les comptes de la Sécurité sociale » 4 Silvio Berlusconi fait voler en éclats la coalition d’Enrico Letta 5 Syrie : accord à l’ONU sur les armes chimiques LE POINT DE VUE de Godefroy Beauvallet et Benoît Thieulin A lors que la métamorphose numérique bouleverse tour à tour l’ensemble des secteurs de l’économie, l’action publique ne peut se limiteràimaginerdesrustinessectorielles à la rentabilité fiscale incertaine. Il faut cesser de croire que l’on pourra faire l’économie d’un profond aggiornamento de la fiscalité internationale. La transformation numérique introduit une rupture fondamentale. Là où la France et l’Europe étaient jusqu’ici plutôtducôtédesgagnantsdu« grandjeu » fiscal international, l’absence de championseuropéensdunumériquefragilise soudainement leurs positions. D’où l’urgence de prendre à bras-le-corps ce sujet. Les Etats ont récemment perdu le contrôle des bases d’imposition et se sont vu dépassés par des entreprises qui tirent parti de la concurrence fiscale entre pays, de l’abus des règles de la propriété intellectuelle et, plus généralement, des ambiguïtés d’un droit fiscal international dont l’architecture reste celle des années 1920. Attaquer ce problème se révèle long et difficile. On ne puiserapasdanslesprofitsdeGoogleou d’Apple en taxant aujourd’hui le clic ou les appareils connectés. Leur puissance de marché et la faiblesse de la part de la France dans leur activité les mettent en position de force pour transférer cette charge fiscale aux distributeurs locaux, aux annonceurs français et in fine aux consommateurs. Aussi ces palliatifs qui dressent les secteurs l’un contre l’autre retardent la recherche d’une solution juste et efficace. Car l’aggiornamento à opérer suppose des choix politiques. Il faut sortir de l’affrontementstérileentrelesdéfenseurs d’un modèle obsolète de fiscalité repo- LE POINT DE VUE de Frédérique Clavel L ’A g e n c e p o u r l a c r é a t i o n d’entreprises (APCE) assure gratuitement une triple mission : promouvoir l’esprit d’entreprise sous toutes ses formes, en direction de tous les publics, informer et prescrire (3.000 organismes répertoriés). Sa mission est nationale et se décline au plan régional (10 plates-formes régionales reprennent les contenus et outils du site Apce.com. L’APCE double son budget par des ressources propres depuis plusieurs années. Elle ne distribue aucun fonds public. Tous les futurs créateurs, nouveaux entrepreneurs, repreneurs d’entreprises viennent se renseigner et trouver d e s i n f o r m a t i o n s à l ’A P C E ; 680.000 visiteurs uniques/mois pour 550.000 entreprises créées par an. Pourquoi ? Parce que les informations qu’ils y trouvent leur sont utiles, fiables et mises à jour. L’information aux entrepreneurs est un véritable investissement pour la France. C’est ainsi que l’APCE fournit l’essentiel du contenu diffusé sur le site du GIP Guichet entreprises destiné à simplifier les formalités des entrepreneurs. La complexité de cet exercice d’équilibriste – recueil et mises à jour de l’information fiable – est telle qu’il est impossible sans le lien privilégié qu’entretient l’Agence avec les réseaux Ilesttemps d’inventer unefiscalité numériqueefficace santsuruneidentitéentreactivitéetterritoire, et les partisans du laisser-faire. Mais face à ce problème global, il est aussiillusoired’espérertrouverseulune réponse pérenne. La poursuite d’une taxe « franco-française » aurait le panache vieilli du chauvinisme, mais ne serait pas une menace très effrayante. Il existe aujourd’hui des exemples montrant comment former des alliances progressives entre Etats volontaires. Alors que les questions de fiscalité à Les Etats perdent progressivement le contrôle de leur base d’imposition. La menace d’une taxe « franco-française » n’est pas très effrayante. l’heure du numérique montent dans de nombreux autres Etats européens, cette approche coopérative semble tout adaptée face à des entreprises qui refuseraient de contribuer à la refondation d’une fiscalité respectueuse des modèles sociaux de leurs pays d’opération. Mais pour être entendue, la France doit apporter des analyses solides et rechercher des alliances crédibles. Il faut renforcer encore les liens entre les administrations en charge et le monde de la recherche sur ces sujets. Car la France a tout le potentiel intellectuel nécessaire, grâce à une communauté sans égale de chercheurs en économie, en droit et en humanités numériques pour être force de propositions auprès de ses partenaires. Nous commençons par exemple à comprendre comment le troc de données personnelles et de traces numériques contre des services en ligne pseudo-gratuits s’avère être la contrepartie localisée en France d’échanges commerciaux effectués en Irlande ou ailleurs – ce qu’on appelle un marché biface. On devrait être en capacité de taxer cette création de valeur malgré l’absence faciale de paiement monétaire. Par ailleurs, si la virtualisation de l’économie offre des méthodes nouvelles de délocalisation de l’activité, la puissance du numérique peut aussi servir à tracer et faire connaître les comportements déloyaux. Obliger les entreprises à dévoiler sur Internet les données permettant de reconstituer leurs tactiques fiscales permettrait la création de labels et de classements. Une manière de soumettre leur réputation à la loyauté de leur comportement en la matière ! Il en est d’ailleurs de même des Etats. Le taux anormalement bas de l’impôt sur les sociétés en Irlande renforce-t-il l’attractivité économique européenne au point de compenser le manque à gagner fiscal qu’il entraîne au niveau de l’Union ? Mandater la Commission pour répondre à ces questions serait un premier pas vers une solidarité fiscale européenne. La tâche est considérable, maispasplusquenelefutilyaquarante ans celle qui a mené à la généralisation du modèle français de taxe sur la valeur ajoutée. L’information aux entrepreneurs est un véritable investissement pour le pays. Ce qui est en jeu est la bataille pour l’emploi. Un dispositif remarquable pour les entrepreneurs et la bataille pour l’emploi ! C’est pour ses atouts que j’ai accepté, en décembre dernier (à peine dix mois), la présidence de l’APCE proposée par Fleur Pellerin. Depuis nous avons mené avec succès les Assises de l’entrepreneuriat.Le29avrildernier,j’ai remis au président de la République le recueil des 44 mesures produites par les 1.000 entrepreneurs impliqués dans la démarche. Au moment où, au plus haut niveau de l’Etat, de nombreuses Philippe Chevilley [email protected] s’enchaînent le discours d’un député antisémite en 1894, les arguties racistes Si le théâtre dit le monde, de Christoph Marthaler. d’une p oliticienne alors Christoph Marthaler Théâtre de la Ville. d’extrême droite dans les entend le dire avec fracas. 42e Festival d’automne, années 2000 et les atroces Sondernierspectacle,crééà (01 53 45 17 17). petites phrases choisies du Vienne dans la salle historiJusqu’au 2 octobre. 2 h 20 sulfureux dirigeant honque du Parlement d’Autrigrois Viktor Urban. Trois che-Hongrie et présenté à tirades jouées avec réaParisdanslecadreduFestivald’automne,est lisme, qui font froid dans le dos. Marthaler un énorme pavé jeté dans la mare d’une les entrecoupe de philippiques racistes (un Europe en crise d’identité. Partant d’un lieu brin caricaturales) proférées par des memoù se scella le déclenchement de la guerre de bres de la société viennoise. Après les Juifs, 1914, le dramaturge suisse tire le fil rougece sont les Noirs, les Arabes et les Roms qui brun de l’antisémitisme et du racisme qui sont voués aux gémonies. L’ensemble colgangrènentlecontinentdepuisleXIXe siècle. lant à l’actualité est saisissant et difficile« Letzte tage. Ein Vorabend » est un specment supportable. tacle théâtral et musical visant à l’origine à célébrer l’anniversaire de la libération du Chœur des fantômes camp de concentration de MauthausenDans sa dernière partie, le spectacle fait Gusen. Mais il se projette plus loin, dans le place à la musique et au chant : mélopées passé, présent et futur. Le Théâtre de la Ville joyeuses ou désespérées des artistes perséest mis sens dessus dessous : le public est cutés, tandis que le chœur revêtu d’habits assis sur la scène, sur des fauteuils rouges ; neutres entame un ballet d’ombres poiles onze comédiens chanteurs et six musignant. La révolte cède le pas à la méditation ciens se déploient sur les vrais gradins gris funèbre. Puis le théâtre vire au clair-obscur. du théâtre, en partie démantibulés, figurant Ses murs et son plafond s’irradient. Et tout le Parlement viennois. Pour la musique, en haut, dans un couloir de verre, le chœur Marthaler a choisi les œuvres de musiciens des fantômes en colonne entonne un chant juifs déportés pendant la Seconde Guerre d’espoir de Mendelssohn. De l’enfer des mondiale (Pavel Haas, Ernest Bloch, Viktor camps au paradis des justes ? Le public Ullmann…). Pour les textes, après une introsonné, bouleversé applaudit presque en duction sur le mode de la farce (avec un sourdinecettedémonstrationdeforcethéâbataillon de femmes de ménage ahuries) traleprovocatrice,humanisteetsalutaire. n THÉÂTRE Letzte Tage, Ein Vorabend Benoît Thieulin et Godefroy Beauvallet sont respectivement président et vice-président du Conseil national du numérique L’APCEpourunavenir entrepreneurial enFrance ! d’accompagnement et l’ensemble des partenaires opérationnels, l’« écosystème de la création d’entreprise ». En retour, l’APCE est un centre de ressources utilisé quotidiennement par plus de 8.000 experts à la création et à la transmission d’entreprises et produit des formations auxquelles participent chaque année plus de 1.000 conseillers. L’arméedesombres déclarations ont été faites et des décisions importantes arrêtées, toujours dans le prolongement des Assises de l’entrepreneuriat, l’APCE a plus que jamais un rôle à jouer pour la mise en œuvre de ces mesures dans un système ouvert aux promoteurs de l’entrepreneuriat en France ! Sa mission d’encourager et d’accompagner tous les Français et les Françaises, y compris les plus fragiles, à la création d’entreprise est au centre de ce dispositif. C’est la raison pour laquelle l’APCE et sa présidente sont parfaitement confiantes sur les décisions qui relèvent du gouvernement concernant l’Agence. Ce qui est en jeu, au-delà de l’APCE, c’est le service rendu à nos concitoyens, particuliers ou professionnels de la création d’entreprises. Depuis dix ans maintenant, je me bats pour la création d’entreprises avec la création du réseau des pionnières grâce auquel plus de 400 nouvelles entreprises,toutesdirigéespardesfemmes innovantes, ont vu le jour. L’engagement qui est le mien se déploie aujourd’hui sans réserve en faveur de tous nos futurs entrepreneurs qui, seuls, nous feront sortir de la crise et renouer avec la croissance. Frédérique Clavel est présidente de l’APCE Les onze comédiens chanteurs et les six musiciens rendent un hommage musical aux artiste juifs déportés pendant la Seconde Guerre mondiale et dénoncent le racisme d’aujourd’hui. Photo Walter Mair (prise à la création du spectacle) « Fortitude »et« théâtritude » Les pièces historiques, THÉÂTRE che quand Garbo, l’agenpériode Seconde Guerre Mensonges d’États double, est confrontée au mondiale, font recette. « Le de Xavier Daugreilh, chef des service secrets Repas des fauves » a joué Mise en scène : allemands. La « love les prolongations au théâNicolas Briançon, affair » entre Garbo et le tre Michel. De même que théâtre de la Madeleine major américain Banks est « Diplomatie » au théâtre (01 42 65 07 09). 1 h 45 bâclée, tout comme sa fin de la Madeleine, qui espère tragique. Quant aux obtenir le même succès en réflexions philosophiques mettant à l’affiche de cette rentrée « Mensur le cynisme d’Etat en tant de guerre, elles songes d’Etats » de Xavier Daugreilh, mise sont un brin cousues de fil blanc. en scène par Nicolas Briançon, avec dans le rôle principal Samuel Le Bihan. Comme un honnête téléfilm Le procédé est identique : broder sur un La mise en scène très conventionnelle de moment crucial de notre Histoire récente, Nicolas Briançon, qu’on a connu plus audaen cultivant un suspense à la Hitchcock cieux, n’arrange rien à l’affaire. Deux décors – on connaît la fin, il s’agit de raconter par chic, vintage – un bureau anglais, l’autre quel prodige on y est parvenu. Dans allemand –, des portes qui s’ouvrent et se « Diplomatie » on suivait la nuit où le généferment, des images de bombardements et ral von Choltitz, commandant de la garnide débarquements sur fond de Wagner et son de Paris en 1944, s’est résolu in extremis de Beethoven… On a l’impression d’assister à ne pas faire sauter Paris... « Mensonges en « live » à un bon téléfilm. La direction d’Etats » nous plonge dans l’opération d’acteursestàl’avenant–convenue,superfi« Fortitude » – un leurre des Alliés visant à cielle. Samuel Le Bihan (le colonel Bannerdétourner l’attention des Allemands du man)peineaudébutàadopterleflegmebridébarquement en Normandie en leur faitish qui sied à son personnage – il s’en sort sant croire qu’il aurait lieu dans le Pas-demieux, heureusement, au final. Michaël Calais. Cohen (Banks) est trop en retrait dans son Ce suspense palpitant de plusieurs rôle de soldat yankee idéaliste. Quant à semaines est plutôt bien reconstitué par Marie-Josée Croze (Garbo), la séductrice l’auteur Xavier Daugreilh, mais manque de ambiguë, elle joue la glace et oublie le feu… puissance dramatique. Les scènes d’étatsAurélien Wiik, en jeune cuistot héroïque, majors (à Londres et en Allemagne) sont est le seul à apporter de l’émotion. On sort réussies, truffées de répliques chocs et de de cette « Fortitude story » intéressé, bons mots. On ne tremble guère en revandiverti, mais frustré de théâtre. — Ph. C. IDEES & DEBATS // 13 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 SUR LE WEB Lerapport duGiec, et après ? LA CHRONIQUE d’ Hervé Le Treut ESPOIR DÉÇU La très faible quantité de méthane sur Mars laisse peu d’espoir d’y trouver la vie, ont annoncé des scientifiques de la Nasa en charge de Curiosity. http://1.usa.gov/MneeBJ 115 millions UNE VAGUE D’OUBLI Les démences du type Alzheimer devraient plus que tripler d’ici à 2050 pour atteindre 115 millions de personnes dans le monde, selon l’OMS. http://bit.ly/16q5fjc sciences SANTÉ // Le cancer du sein demeure le plus meurtrier pour les femmes. A la veille du démarrage de l’opération Octobre rose, tour d’horizon des questions suscitées par le dépistage automatique. Cancerdusein :le dépistageenquestions Yann Verdo [email protected] L a sortie, vendredi dernier, du cinquième rapport du groupe 1 du Giec, consacré aux constats concernant le système climatique, conclut un cycle de six ans qui s’est ouvert avec la finalisation du rapport précédent, en 2007. Depuis vendredi, la très large mobilisation de l’ensemble des médias montre que l’état de la planète continue de susciter intérêt et inquiétude. De ce point de vue, nous sommes avant tout placés devant une confirmation des inquiétudes antérieures : beaucoup des évolutions climatiques que l’on commence à observer avaient été déjà anticipées par les rapports précédents. Cette stabilité du diagnostic scientifique est une information d’autant plus remarquable qu’elle est désormais étayée par un travail considérable : les cinq ou six ans qui séparent deux rapports sont très courts pour les équipes scientifiques qui, en amont de tâches d’écriture, accumulent les simulations et analyses nouvelles. C’est l’importance même de ces conclusions qui oblige à attirer aussi l’attention sur ce que le Giec n’est pas. Le Giec est un outil de diagnostic destiné à informer les citoyens et décideurs, mais ce n’est pas un outil de décision. Entre le domaine du Giec et celui de l’action politique, il y a nécessité d’un processus d’élaboration et de débat supplémentaire, qui n’appartient plus seulement à la science. Comment articuler sur le long terme des politiques qui préservent au mieux le climat, la biodiversité, l’alimentation de l’humanité, l’accès à l’eau, à l’énergie, et aux ressources naturelles en général ? Cela dépend de facteurs sur lesquels la science et les experts n’ont pas à trancher in fine : qu’est-ce qui est juste ou injuste ? Quel pari assumer lorsque les anticipations scientifiques sont incertaines ? Le Giec est un remarquable outil, et il serait dommage de ne pas le compléter par des dispositifs de concertation plus larges qui incluent de manière active et permanente des citoyens, décideurs ou associations. Hervé Le Treut, climatologue, est directeur de recherche au CNRS et membre de l’Académie des sciences. o LA PUBLICATION Quand lesprix détournent les chercheurs dudroitchemin… E t si le principal écueil pour les plus brillants chercheurs était… la reconnaissance de leurs pairs ? C’est ce que suggère une étude aussi intéressante que décalée publiée par le National Bureau of Economic Research (www.nber.org). Deux de ses économistes ont eu l’idée saugrenue de mesurer l’impact que pouvait avoir l’obtention d’une médaille Fields – l’équivalent du prix Nobel pour les maths – sur la productivité scientifique des lauréats. Pour ce faire, ils ont tout simplement comparé le nombre d’articles scientifiques publiés année après année par les mathématiciens médaillés et non-médaillés. Leur conclusion est sans appel : avant l’obtention du prix, les deux courbes se superposent et s’entrecroisent normalement ; après, celle des « médaillés Fields » décroche, et l’écart ne cesse ensuite de se creuser. L’explication de ce phénomène est que les mathématiciens passant subitement de l’ombre à la lumière sont l’objet de tant de sollicitations institutionnelles et médiatiques qu’ils n’ont plus le temps ou la tranquillité d’esprit nécessaires pour continuer de faire des maths. A huit jours de l’annonce des premiers prix Nobel 2013, voilà qui donne à réfléchir. — Y. V. Le petit ruban rose qui ornera les boutonnières tout au long du mois d’octobre est là pour nous le rappeler : bien que les progrès spectaculaires de la médecine permettent désormais d’envisager une guérison dans trois cas sur quatre, le cancer du sein, du fait de sa grande prévalence, reste le cancer le plus meurtrier pour les femmes. Il y a tout juste un an, la précédente édition d’Octobre rose avait été parasitée par une polémique sur l’intérêt des programmes de dépistage automatique, à l’instar de celuimisenplaceen2004enFranceetdans le cadre duquel les femmes de 50 à 74 ans sont invitées tous les deux ans à réaliser une mammographie gratuite. Pour prévenir toute nouvelle querelle, les autorités sanitaires ont choisi de placer la campagne 2013 sous le signe de la pédagogie. « Nous continuons de vivement encourager les femmes à sefairedépister,maisenleurdonnanttousles éléments d’appréciation du rapport bénéficerisque », explique la présidente de l’Institut national du cancer (INCa), Agnès Buzyn. Passage en revue de quelques-uns des points clefs du débat. LE CANCER DU SEIN •PROGRESSE-T-IL EN FRANCE ? Traitements hormonaux, fécondité de plus en plus tardive, perturbateurs endocriniens, surpoids, consommation d’alcool : plusieurs facteurs environnementaux et sociaux se sont conjugués pour faire monter en flèche, dans les pays développés, le nombre de nouveaux cas enregistrés chaque année. Après un quasi-doublement en l’espace de deux décennies, un plateau a été atteint il y a quelques années en France autour de 53.000 cas annuels. Cette stabilisation pourrait même se transformer en légère décrue si les chiffres encourageants de 2012 (49.000 cas « seulement ») se confirment cette année. Une timide embellie que les oncologues expliquent en majeure partie par le reflux des traitements hormonaux substitutifs (THS) de la ménopause, qui ont été incriminés dans la survenue du cancer du sein et ne sont plus que très rarement prescrits. Mais sera-t-elle durable ? Après avoir connu une inflexion similaire un peu avant nous, les courbes sont reparties à la hausse aux Etats-Unis, pays dont les tendances préfigurent les nôtres. Les chercheurs se demandent si les THS n’ont pas pour simple effet d’accélérer le développementdetumeursmammairesquifiniraient de toute façon par apparaître, plus tard. LE DÉPISTAGE AUTOMATIQUE •RÉDUIT-IL LA MORTALITÉ ? Les programmes de dépistage automatique des tumeurs mammaires n’auraient pas d’impact substantiel sur la santé publique, affirment leurs détracteurs. Faux, répond le Dr Jérôme Viguier, directeur du pôle santé publique & soins de l’INCa, qui rappelle les conclusions du groupe de travail Euroscreen. Après avoir passé en revue les expériences nationales conduites dans différents pays européens, celui-ci a conclu que ces programmes permettaient de réduire la mortalité des femmes se faisant régulièrement dépister de 15 à 21 %, ce qui correspond, estime-t-on, à entre 150 et 300 vies sauvées pour une population de 100.000 femmes. Ce qui, d’un strict point de vue macroéconomique, justifie les efforts financiers engagés : « On juge qu’une stratégie de dépistage est “coût-efficace” si elle coûte moins de 10.000 euros par année de vie gagnée. Dans le cas du dépistage du cancer du sein, on est autour de 5.000 », indique Jérôme Viguier. EST LE RISQUE •DEQUEL SURDIAGNOSTIC ? Au plan individuel, les femmes faisant régulièrement des mammographies réduisent de 30 à 35 % leur risque de mourir d’un cancer du sein. Mais, ce faisant, elles s’exposent à un autre risque : Le dépistage permet de réduire la mortalité des femmes de 15 à 21 %, ce qui correspond à entre 150 et 300 vies sauvées pour une population de 100.000 femmes. Photo Andreas Hub/laif-RÉA Les chiffres clefs En 2012, 48.800 nouveaux cas de cancer du sein et 11.886 décès ont été enregistrés. Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme. Une femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie. De 5 à 10 % seulement des cancers du sein sont dus à des facteurs héréditaires. Les femmes porteuses des gènes BRCA1 et BRCA2 mutés ont entre 40 % et 85 % de risques de développer un cancer du sein avant 70 ans (contre 8 % dans la population générale). Deux tiers des cancers surviennent après 50 ans. Après un cancer du sein, une femme a quatre ou cinq fois plus de risques de développer une tumeur sur le second sein. Le cancer du sein survient aussi chez l’homme – qui a des seins atrophiés –, mais 200 fois moins souvent que chez la femme. celui du « surdiagnostic ». A l’origine de bien des cancers du sein, il y a des tumeurs malignes qui se forment dans le canal ayant pour fonction d’acheminer jusqu’au mamelon le lait produit par les lobules. Certaines de ces tumeurs franchiront la membrane de ce « canal galactophore » et proliféreront dans les tissus environnants, d’autres non. Problème : en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible de prédire lesquelles. D’où le fait que, lorsqu’ils détectent une telle tumeur localisée (appelée « carcinome intracanalaire in situ »), les médecins entreprennent systématiquement de la détruire par un traitement éprouvant, voire mutilant. Un risque existe donc d’infliger à une femme d’inutiles souffrances physiques et morales pour détruire une tumeur qui n’aurait pas évolué. Ce risque est très difficile à évaluer. Les études plus rigoureuses estiment que de 10 à 20 % des cas de cancers diagnosti- qués chaque année dans le cadre d’un programme de dépistage automatique correspondent à des cas de surdiagnostic. • LES APPAREILS SONT-ILS FIABLES ? Certains beaucoup plus que d’autres, et c’est bien là qu’est le réel problème… Il y a encore 15 % des radiologues qui utilisent de vieux appareilsanalogiques,fautedepouvoir(oude vouloir) débourser les sommes nécessaires pour passer au numérique, plus sensible donc plus fiable. A l’autre bout de l’échelle, certains gros cabinets, principalement parisiens,ontlesreinssuffisammentsolidespour pouvoirs’offrirlenecplusultradelatechnologie : la tomosynthèse, autorisant des clichés en 3D qui permettent de voir dans le sein ce que les techniques standards en 2D ne voient pas. Selon une étude norvégienne récente, la tomosynthèse permet de dépister de 20 à 30 % de cancers de plus que les techniques standards. Les inégalités sociales face au cancer ne sont pas près de disparaître. n Les progrès des thérapies ciblées « Sur le front de la recherche, l’année écoulée a été marquée par de grosses publications dévoilant les génomes complets de tumeurs mammaires », explique le Dr Suzette Delaloge, cancérologue à l’Institut Gustave-Roussy. Etablir le « profil génomique » d’une tumeur cancéreuse n’est pas une fin en soi : cela permet d’identifier des anomalies génétiques pour lesquelles il existe des médicaments « ciblés » (disponibles ou en cours de développement), agissant spécifiquement sur les cellules qui présentent cette anomalie. Il y a encore quelques années, certains cancers du sein les plus redoutés des médecins étaient les cancers de type HER2 positifs, qui se caractérisent par un excès de protéines HER2, particulièrement agressifs et représentant un cas sur cinq. Après des années d’efforts, les chercheurs ont pu identifier l’anomalie génétique impliquée et proposer une thérapie ciblée. Résultat : les cancers HER2 positifs sont aujourd’hui bien maîtrisés. « Une avancée majeure », souligne Suzette Delaloge. Sur ce modèle, deux vastes études cliniques dénommées Safir ont été élaborées en France. Safir 1, dont les résultats ont été dévoilés début juin lors du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco), a porté sur un peu plus de 400 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Après avoir établi le profil génomique des tumeurs, les chercheurs ont pu détecter une anomalie génétique pour laquelle il existe un médicament ciblé pour près de 200 femmes. Au moment du congrès de l’Asco, une cinquantaine d’entre elles en avaient déjà bénéficié. C’est cet essai que va tenter de transformer Safir 2, qui s’apprête à débuter et portera à la fois sur le cancer du sein et celui du poumon. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca va mettre à la disposition des patients, qui seront partie prenante de l’étude (plusieurs centaines de personnes à nouveau), 10 molécules, ciblant 10 des anomalies génétiques les plus fréquentes. — Y. V. 14 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos enquête Ces industrielsfrançais quicontinuentdecroire ausolaire ÉNERGIE // Laminée par la concurrence chinoise, la filière solaire française compte encore quelques acteurs de poids, convaincus de pouvoir tirer leur épingle du jeu. la filière, depuis le montage de gros projets jusqu’àl’offreclefsenmainpourleparticulier. « Cette stratégie, nous la déclinerons mondialement, prévient Arnaud Chaperon, en particulier sur les marchés les plus prometteurs où le solaire est compétitif par rapport aux autres énergies, sans besoin de mécanisme de subvention, comme au Chili très récemment.» Sont principalement visés les Etats-Unis, l’Europe, et bien sûr le Moyen-Orient où Total est très présent du fait de ses activités pétrolières. Le secteur est sinistré après trois ans d’offensive chinoise. Claude Barjonet [email protected] V aulx-Milieu, petite commune de l’Isère entre Lyon et Grenoble. Sur 12.000mètrescarrésdesurfacelouée dans une usine désaffectée s’écrit un petit conte de fées. Le genre d’histoire dont on raffoleauministèreduRedressementproductif : jusqu’àprésentassemblésenChineàpartirde cellules photovoltaïques pourtant produites à deux pas de là, à Bourgoin-Jallieu, les nouveaux panneaux solaires de l’industriel Photowatt, estampillés « made in France », commencent ces jours-ci à sortir de chaîne. Pourles350salariésdelasociété,l’aventure a un parfum de revanche. Car Photowatt revient de loin. Victime, comme tant d’autres acteurs occidentaux de l’industrie solaire, d’une concurrence effrénée des Chinois qui s’étaient mis, à partir de 2010, à inonder le marché de panneaux photovoltaïques vendus à prix cassés, l’entreprise (alors propriété du canadien ATS) a été contrainte, en janvier2011,desecouperunbras.Ellen’a,eneffet, eu d’autre choix que de délocaliser en Chine l’assemblagedespanneaux,neconservanten Isère que la production amont, la plus noble, cellequi,àpartirdusilicium,donnenaissance aux cellules photovoltaïques. Mais malgré ce sacrifice, Photowatt n’a pu échapper, onze mois plus tard, au dépôt de bilan. Bien peu, alors, pariaient sur la survie de ce pionnier de l’industrie solaire. Pourtant, aujourd’hui, non seulement Photowatt relocalise à Vaulx-Milieu l’assemblage des panneaux, mais il se paie aussi le luxe de moderniser son usine de cellules de Bourgoin-Jallieu ! Richard Damoret/RÉA Quant au marché français, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Un sauvetage donnant-donnant Cette renaissance tient du miracle, tant le secteur est sinistré après trois ans d’offensive chinoise sur les volumes et les prix. Au niveau mondial, les ventes de photovoltaïque représentaient31 gigawattsen2012(dequoifournir, en supposant que le Soleil brille 24 heures sur 24, autant d’électricité qu’une vingtaine de réacteurs nucléaires), pour… des capacités de productiontroisfoisplusélevées !Etlesprixde vente, exprimés en centimes d’euro par watt produit par panneau, avaient chuté de 75 % depuis 2008, à 40 centimes. Depuis, après un violentbrasdeferavecl’Unioneuropéennequi l’accusaitdedumping,laChineacertesaccepté cetétéderemonterenEuropesesprixà56centimes.EtPékincommenceàlaissertomberles plusfragilesdesesproducteursensurnombre. Maislesecteurdemeurelargementsurcapacitaire.Quantaumarchéfrançaissusceptiblede donnerunminimumd’assiseàdesindustriels hexagonaux, il n’est plus que l’ombre de luimême – seuls 400 mégawatts seront installés cette année, quatre fois moins qu’en 2011 –, victime de politiques gouvernementales incohérentes :aprèsavoirlargementfavorisélafilière en la subventionnant à outrance, les pouvoirs publics ont brutalement tiré l’échelle au début 2011,decraintedevoirseformerunebullespéculative sur le solaire. Dans un tel contexte, Photowatt n’aurait pas dû se relever. Mais dans son malheur, l’entrepriseaeulachancedefairefaillitequelques mois avant l’élection présidentielle : Nicolas Sarkozy a ordonné à EDF de la reprendre, et l’électricien a dû s’exécuter. A travers sa filiale EDF Energies Nouvelles (EDF EN), il s’est engagé à injecter 75 millions d’euros en deux ans pour renouveler l’outil, colmater les pertes prévisionnelles et financer le besoin en fonds de roulement. Dix-huit mois après ce sauvetage inespéré, EDF EN a, jusqu’à présent, tenu parole. Mais cela a été donnant-donnant. En échange, le personneldePhotowatt,quin’étaitpasréputé pour son obsession à traquer les coûts, a dû changer de mentalité. Directeur général de Photowatt, Vincent Bes détaille ainsi les économies réalisées sur l’achat des nouvelles lignes de production des cellules, bien plus compétitives que les anciennes, et des machi- D Les points à retenir Victime, comme tant •d’autres acteurs, du solaire, d’une concurrence effrénée des Chinois sur un marché surcapacitaire, le français Photowatt est passé tout près de la faillite en 2012. Rachetée par EDF à la demande des pouvoirs publics, la société s’efforce de reprendre pied, en améliorant sa compétitivité et en visant de nouveaux marchés : les pays à fort ensoleillement. Comme elle, une poignée d’entreprises tricolores espèrent s’en sortir en proposant des technologies haut de gamme ou des offres innovantes pour se démarquer de la concurrence. • • nes ayant permis de relocaliser l’assemblage des panneaux : elles ont coûté 13 millions d’euros au total, contre plus de 50 millions au prix catalogue. « Le matériel est comme neuf… mais nous l’avons acheté d’occasion », dit-il, dans deux usines ayant récemment fermé en Belgique et en République tchèque. Malgréseseffortsdecompétitivitéetlesoutiendesonnouvelactionnaire,Photowattn’est passauvépourautant.Comptetenudel’effondrement du marché français, et de l’atonie dans les autres pays européens où les clients subissenteuxaussilarestrictiondesaidesàla filière, le salut passe par la conquête de nouveaux marchés. Ce sont principalement les pays à fort ensoleillement (Moyen-Orient, Chili, Afrique…) qui s’ouvrent au photovoltaïque.D’autantquedanscertainscas,lekilowattheure d’origine solaire y sort déjà, sans subventions, à un tarif compétitif avec l’électricité conventionnelle.Cequelesspécialistesappellentla« paritéréseau ».Afindelivrerdansces régions, Photowatt compte, dans le cadre d’une stratégie de filière avec sa maison mère, profiter de la puissance de frappe d’EDF EN, quichercheàymonteretexploiterdesfermes solaires. Pour l’heure, la filiale verte d’EDF l’a fait bénéficier de ses projets en Israël. Mais cela ne suffit pas à remplir le carnet de commandesàcourtterme.Parailleurs,Photowatt n’est pas fournisseur exclusif d’EDF EN : « Si nous voulons décrocher des contrats en Inde, nousdevronsnousapprovisionnerauprèsd’un fabricant moins cher que Photowatt, prévient Olivier Paquier, patron du solaire chez EDF EN. Avec ses coûts actuels, la société ne peut pas s’aligner. » Sous réserve que Photowatt poursuive ses efforts de productivité et que son actionnaire continue de boucler ses fins de mois, cette stratégie pourrait cependant être payante, à terme. Car du fait de l’amélioration continue des technologies et des coûts, la « parité réseau » va peu à peu gagner de nouvelles zones géographiques, permettant à la filièredes’affranchirdessubventionsdansdes régions de plus en plus vastes. Le pari de Total Tel est aussi le pari de Total. Après avoir, en France, appris le marché en faisant route commune avec EDF au sein de l’entreprise Tenesol, dont l’activité va de l’assemblage de panneaux à l’exploitation de fermes solaires, le pétrolier a frappé un grand coup en rachetant, au printemps 2011 et moyennant 1,4 milliarddedollars,lamajoritéducapitaldufabricantdecellulescalifornienSunPower.Dansla foulée, Total avait consolidé sa présence en FranceenreprenantàEDFsapartdansTenesol, puis avait apporté cette dernière à SunPower. Résultat : le groupe pilote aujourd’hui undesleadersmondiauxdusecteur,avecdes usines de cellules en Malaisie et aux Philippines,ainsiquedesunitésd’assemblagedepanneaux au Mexique, aux Philippines, en AfriqueduSudetenFrance(àToulouse,etàSaintAvold en Moselle). Son principal atout ? « SunPower produit du très haut de gamme, explique Arnaud Chaperon,deladirectionEnergiesNouvelleschez Total.Celaoffreunmeilleurretoursurinvestissement car le rendement [la part d’énergie des photons qui est transformée en électricité, NDLR] est le meilleur du marché. » De fait, ses panneauxcoûtentpluscheràl’achat,maisen fabrication industrielle ils affichent 21,5 % de rendement contre 14 % à 15 % pour du panneau chinois standard.Partant de là, Total entend, grâce à la recherche, consolider la longueur d’avance de sa filiale sur la concurrence, et aussi – comme EDF mais à l’inverse des Chinois qui se contentent seulement, pour l’heure, de vendre des panneaux – être présent avec des partenaires sur tout l’aval de Etre membre du CAC 40, viser une stratégie à long terme et disposer d’un réseau internationalnedonnecependantpasl’assurance, pour un groupe français, de percer dans le solaire. Il y a cinq ans, Saint-Gobain produisait ainsi ses premiers panneaux en Allemagne,misantsurunetechnologieprometteuse dite « à couches minces », d’un rendement certes inférieur aux panneaux de silicium mais nettement moins chère à produire. Or, suite à un effondrement des prix du silicium, les couches minces ont perdu leur avantage de coût, tout en restant moins performantes. Dès lors, faut-il s’attendre à ce que Saint-Gobain (qui n’a pas souhaité répondre à nos questions) jette l’éponge, comme certains le pensent ? Pour Jean-Pierre Joly, directeur général de l’Ines, un des grands laboratoires européens de recherche sur le solaire, « la messe n’est pas dite », à la condition que les rendements des couches minces s’approchent de ceux du silicium. La messe n’est pas dite non plus pour les PME françaises qui continuent de s’accrocher. Certains assembleurs de panneaux, comme Fonroche Energie à Agen, Systovi à Nantes, SilliaEnergieàLannion(égalementcandidatà lareprisedel’usineBoschdepanneauxphotovoltaïques à Vénissieux, orpheline depuis que sa maison mère allemande a décidé d’abandonner le solaire), ou Voltec Solar près de Molsheim en Alsace, redoublent d’inventivité pourassurerleurpérennité.VoltecSolaraainsi été l’un des premiers à offrir à ses clients une garantie de vingt-cinq ans sur ses panneaux, garantie réassurée par Munich Ré et s’appliquant donc même en cas de défaillance de l’entreprise. Systovi récupère la chaleur accumuléesoussespanneauxpourl’insufflerdans lamaison,offrantunesolutioncomplètecombinant production d’électricité, chauffage de l’eauetdulogement.EtFonroches’associeàdes agriculteurspourleséquiperenserressolaires. Même des nouveaux venus sont prêts à tenter leur chance dans ce secteur sinistré. Grâce à un demi-siècle de présence dans le pressage de disques, DVD et Blu-ray reposant sur des technologies proches du photovoltaïque, et à une approche industrielle depuis toujours focalisée sur la chasse aux coûts, le mayennais MPO est prêt à se diversifier dans le solaire dont la croissance compenserait la baissedumarchédessupportsaudioetvidéo. Le créneau visé ? Fabriquer des cellules « de qualité SunPower, mais au prix du marché », annonce Jean-François Perrin, directeur général de la filiale solaire MPO Energy. Une petite ligne de production tourne déjà. Mais il manque un partenaire financier pour transformerl’essai.Commentl’attirer ?« Ilfaudrait que cet investisseur soit lui-même convaincu quelespouvoirspublicsveulentvraimentsoutenir la filière française » se désole Loïc de Poix, le PDG de MPO, plaidant, comme ses confrères, pour des mesures de relance pérennes qui feraient remonter à au moins 1 mégawatt paranlemarchédansl’Hexagone,etfavoriseraient des acteurs locaux. Pourl’heure,laprofessiondoitsecontenter d’un plan d’urgence, annoncé en janvier dernier, qu’elle juge largement inefficace. Il s’est bien soldé par de nouveaux appels d’offres en cours pour des installations de tailles moyennesetgrandes,maiscelan’aurapasd’effetsur les carnets de commandes avant de longs mois. Et pour la plupart, ces appels d’offres ignorent l’innovation déployée par les Français pour se démarquer de la concurrence, privilégiantleseulcritèreduprix.Cequifavorise les panneaux chinois… n // 15 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 , Budget de l’Etat 2013 : 370,9 milliards d’euros // PIB 2012 : 2.028 milliards d’euros (à prix courants) // Plafond Sécurité sociale : 3.086 euros/mois à partir du 01-01-2013 // SMIC horaire : 9,43 euros à partir du 01-01-2013 // Capitalisation boursière de Paris : 1.516.421 millions d’euros (au 31-08-2013) // Indice des prix (base 100 : 1998) : 127,73 en août 2013 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir du 15-10-2001 // T4M (taux Eonia) : 0,0824 % en août 2013 // Taux de chômage (BIT) : 10,9 % pour le 2e trimestre 2013 // Dette publique : 1.870,3 milliards d’euros (fin du 1er trimestre 2013) Les chiffres de l'économie e LES ÉCHOS CONFIDENTIEL LA PHOTO DU JOUR Emploi à domicile : les députés socialistes prônent une baisse de charges, l’exécutif reste fermé Nouvel attentat meurtrier à Peschawar Matignon reste opposé à un allégement des charges sociales sur l’emploi à domicile. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait poussé en vain en ce sens cet été afin de soutenir un secteur d’activité en mauvaise santé. Certains députés socialistes ont récemment pris le relais, et le rapporteur du Budget, Christian Eckert (PS), pourrait être tenté de relever l’abattement de 0,75 euro de l’heure qu’il avait lui-même introduit l’an dernier. Mais à ce stade, la réponse de Jean-Marc Ayrault n’a pas changé : il renvoie au groupe de travail qui va être mis en place pour évaluer, notamment, les moyens de soutien les plus efficaces qui sont en place aujourd’hui (allégement de charges, réduction d’impôt sur le revenu, etc.), avant de prendre toute décision. EN FRANCE À L’ÉTRANGER MÉDICAMENTS CRÉATION D’UNE BASE DE DONNÉES PUBLIQUE SYRIE LES EXPERTS EN ARMES CHIMIQUES SUR PLACE DEMAIN Une base de données publique sur les médicaments, accessible sur le site Web du ministère de la Santé, a été mise en place par un décret paru hier au « Journal officiel ». Elle sera accessible dès le 1er octobre sur le site www.medicaments.gouv.fr. Cette base de « données administratives et scientifiques sur les traitements ainsi que sur le bon usage des produits de santé » était prévue par une loi de 2011. Des experts internationaux en armes chimiques se préparent à lancer, dès demain en Syrie, une opération de désarmement des plus ambitieuses dans un pays où la guerre civile redouble. Il s’agit d’éliminer plus de 1.000 tonnes de produits toxiques stockés dans le pays. L’ONU et l’OIAC cherchent des candidats prêts à travailler d’arrachepied pour tenir les délais. Les sites répertoriés dans la liste remise le 19 septembre à l’OIAC devront avoir été inspectés au plus tard dans trente jours. MEURTRE RASSEMBLEMENT À LA MÉMOIRE DE FIONA... AFP GRÈCE LES DIRIGEANTS D’AUBE DORÉE DEVANT LES JUGES DEMAIN Une centaine de personnes se sont rassemblées hier après-midi à ClermontFerrand pour rendre hommage à la mémoire de Fiona devant l’ancien domicile de ses parents. Ces derniers ont récemment avoué que la fillette, déclaréedisparuele12maidernierdans un parc de Clermont-Ferrand, était en fait décédée et qu’ils l’avaient enterrée. Le corps de la petite victime n’a pas encore été retrouvé. ... ET UNE PLAINTE A ÉTÉ DÉPOSÉE POUR COUPS SUR SA PETITE SŒUR Une plainte a été déposée à la suite de la constatation de traces de coups sur la tête d’Eva, la petite sœur de trois ans de Fiona. Eva a été confiée à sa grand-mère maternelle après l’arrestation de sa mère et de son concubin pour le meurtre de Fiona. Les grands-parents, qui ont constaté des hématomes sur le cuir chevelu de la fillette, ont déposé plainte. Le chef d’Aube dorée et quatre autres députés du parti néonazi arrêtés samedi en Grèce au cours d’un vaste coup de filet seront entendus par un juge d’instruction demain.Les suspects ont été placés en garde à vue hier matin. La police enquête sur d’éventuels liens entre Aube dorée, entrée pour la première fois au Parlement en 2012, et le meurtre du rappeur antifasciste Pavlos Fissas, alias Killah P, tué le 17 septembre par un néonazi se réclamant du parti d’extrême droite. AUTRICHE LA GRANDE COALITION AU POUVOIR RECONDUITE L’alliance entre sociaux-démocrates et conservateurs en Autriche devrait se maintenir à l’issue des élections législatives qui se sont tenues hier. Le SPÖ et l’ÖVP totaliseraient 97 sièges sur les 183 de la chambre basse du parlement.Le scrutin a aussi été marqué par la forte progression du principal parti d’extrême-droite, FPÖ, qui gagne plus de quatre points (21,9 % à 22,4%).Le nouveau parti libéral « NEOS », pro-européen et soutenu par l’industriel autrichien du bâtiment Hans Peter Haselsteiner, entre au parlement. MALI NOUVELLES ATTAQUES DANS LE NORD DU PAYS Le Mali était hier sous forte pression sécuritaire après deux attaques et une tentative avortée d’attentat suicide Une importante saisie d’armes et de dans le Nord, où deux civils ont été tués stupéfiants a été effectuée samedi soir en trois jours, signe du retour de jihapar des policiers de la brigade anticridistes chassés des grandes villes de la minalité à Cabriès (Bouches-durégion au début de l’année. L’attaque la Rhône). Une conférence de presse plus sanglante s’est produite samedi à devrait se tenir aujourd’hui sur le sujet. Tombouctou, où quatre jihadistes, à En début de semaine dernière, une bord d’une voiture piégée, ont attaqué dizaine d’armes de guerre (kalachun camp de l’armée malienne.Bilan : France3_duel_eco_35x102_Mise en page 1 20/09/13 16:12 Page1 nikovs, pistolets-mitrailleurs Uzi, pistodeux civils tués, en plus des quatre lets automatiques Magnum) avaient kamikazes eux-mêmes, et six soldats été saisies à Marseille. maliens blessés. BOUCHES-DU-RHÔNE SAISIE D’ARMES ET DE DROGUE Plus de 38 personnes ont été tuées et près d’une centaine d’autres blessées, hier, dans un attentat à la bombe à Peshawar, le troisième en une semaine dans ce carrefour du nord-ouest pakistanais, près de la frontière afghane. Une voiture bourrée d’explosifs a semé la mort en fin de matinée dans le bazar animé de Peshawar, ville minée par des attentats des talibans pakistanais. Photo : Hasham Ahmed/AFP ON EN PARLE À NEW YORK Enfin une librairie francophone à New York Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en a posé la « première pierre » Karl De Meyer [email protected] — Bureau de New York quiabritedéjàlesservicesculturels du consulat de France. Les travaux d’aménagement ontétéconfiésàlastardudesign Jacques Garcia. L’endroit abritera quelque 14.000 volumes, sur deux niveaux, autour d’une tour Eiffel au pied de laquelle un espace est réservé à la lecture des enfants. Depuis le niveau inférieur, la mezzanine prendra la forme d’une page de livre sur laquelle seront projetés des caractères d’impression. C’est FrançoisXavier Schmit, un libraire de Toulouse, qui a été choisi pour gérer la librairie. « Nous comptons offrir environ 80 % de titres é c r i t s e n f ra n ç a i s e t 2 0 % L es amoureux des livres francophones de New York peuvent se réjouir, eux qui n’avaient plus d’endroit où feuilleter, compulser, prendre en main, soupeser des volumes en français depuis trop longtemps.LaurentFabius,présent dans la première ville des Etats-Unis, la semaine dernière, pour cause d’assemblée générale de l’ONU, a posé vendredi la « première pierre » d’une librairie francophone hébergée dans une superbe demeure, au coin de la 5e Avenue et de la 79e rue, AUJOURD’HUI 22 19 Brest Caen 22 Tours 23 Poitiers Paris 21 Orleans 22 Nantes 20 Limoges 26 Bordeaux 21 Brive Bayonne RETROUVEZ DOMINIQUE SEUX DANS « LE DUEL ECO » du GRAND SOIR/3 présenté par PATRICIA LOISON et LOUIS LAFORGE chaque lundi dès 22 h 40 en direct sur France 3 19 Strasbourg 20 30 Perpignan Retrouvez la meilleure info météo sur TV - MOBILES - INTERNET 15/26 16/24 8/21 15/23 24 Grenoble 25 MERCREDI 13/25 17/26 25 Nice 16/23 14/20 Marseille 25 Bastia 24 Ajaccio lachainemeteo.com AILLEURS AMSTERDAM CE JOUR 6/17 MARDI 6/16 MERCREDI 4/18 ATHÈNES 18/27 21/27 17/22 BERLIN 5/15 6/17 5/15 12/19 5/15 8/21 DUBAI 25/40 25/40 25/40 FRANCFORT 6/16 8/17 3/17 HONGKONG 25/30 24/31 26/32 ISTANBUL LONDRES 20/25 14/18 20/23 14/18 13/17 15/21 MADRID 16/21 18/25 16/27 MILAN 12/14 12/19 11/21 MOSCOU 3/6 2/6 1/7 NEW YORK RIO DE JANEIRO 12/24 22/27 12/26 22/24 14/26 21/23 13/25 BRUXELLES 11/22 29 Montpellier MARDI 11/23 22 Lyon 26 Avignon 27 Toulouse 9/19 15/22 Belfort Dijon 21 ClermontFerrand 10/21 17 Metz 21 SUR 23 avec 18 22 Nancy Troyes 22 Bourges rend ce que vous avez donné à monpays »,adéclaréleministre des Affaires étrangères. Philip Roth, qui a dit avoir appris le français au lycée, mais l’avoir totalement perdu depuis, a tout de même lancé « je suis absolument ravi » dans la langue de Molière. Il a annoncé l’année dernière qu’il prenait sa retraite et ne comptait plus écrire. L’ouvrage que beaucoup de Français de New York attendent, cet automne, est le récit autobiographique de Cécilia Attias, qui doit sortir courant octobre. L’engouement durerat-il jusqu’à l’ouverture de la librairie, au premier trimestre 2014 ? n LA MÉTÉO 20 Lille 21 18 22 Amiens CharlevilleRouen Mézières 24 21 Rennes d’œuvres francophones traduites enanglaispourleslecteursanglophones », explique le libraire, fraîchement arrivé à New York. Fort de l’expérience de sa boutique L’autre Rive de Saint-Cyprien, il croit au modèle de la librairie – « en France, les bonnes librairies résistent bien », explique-t-il – et il souhaite que la boutique devienne aussi un lieu de vie et d’échanges. La librairie de New York a déjà eu le privilège d’être parrainée par un des plus grands écrivains américains. Avant d’en poser la première pierre, Laurent Fabius a fait Philip Roth commandeur de la Légion d’honneur. « La France vous 12/20 16/19 16/22 18/24 18/22 JEUDI SAN FRANCISCO 17/20 13/26 SHANGHAI 19/29 17/29 21/29 SINGAPOUR 28/33 28/33 28/33 SYDNEY 11/29 18/28 12/26 TOKYO 20/26 16/27 22/27 TORONTO 13/19 8/18 10/22 11/17 14/24 10/18 ZURICH * pa r r a i né pa r berlut i.c om Jeremy I ron s, i n it iate d by* Pe ter S el ler s Lundi 30 septembre 2013 www.lesechos.fr DEVISES EUR/GBP 0,8387 EUR/JPY 1,3302 EUR/CHF 1,2246 GBP/USD 1,6131 USD/JPY 0,983 USD/CHF 0,9048 TAUX EONIA 0,082 LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,224 OAT 10 ANS 2,342 T-BONDS 10 ANS 2,643 OR 1.337,80 $ + 1,15 % PÉTROLE (BRENT) 108,63 $ – 0,53 % INDUSTRIE & SERVICES EADS DOW JONES 15.258,24 points – 0,46 % EURO/DOLLAR 1,3523 $ + 0,37 % DERNIÈRE HEURE A400M : la France entame une négociation délicate. // P. 20 Siemensannoncelasuppression de15.000postesdansl’annéeàvenir MISSILES Pékin coiffe Occidentaux et Russes au poteau en Turquie. // P. 20 TRAVAIL DU DIMANCHE AFP Le tiers des réductions d’effectifs concernera l’Allemagne, où l’industriel emploie 119.000 personnes. Le gouvernement ouvre la porte à la concertation. // P. 23 La BCE face à une campagne inédite de test des banques. // P. 30 ASSURANCE « Perspectives réduites » Garantie de l’Etat : SCOR se tourne vers Bruxelles. // P. 30 Il s’agit de rétablir la marge opérationnelle du groupe, tombée à 9,5 % en 2012 (12,8 % en 2011). Siemens s’était fixé un objectif de 12 % pour 2014, mais a annoncé fin juillet Le bonus auto réservé à des modèles de niche. // P. 24 HIGH-TECH & MÉDIAS MOBILES Avec la 4G, les opérateurs mobiles tournent une page de leur histoire. // P. 26 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX P. 10 TÉLÉCOMS La nouvelle taxe finançant le CNC validée d’ici novembre. // P. 27 PME & RÉGIONS BASSE-NORMANDIE François Hollande lance la filière hydrolienne à Cherbourg. // P. 28 FINANCE & MARCHÉS BANQUES MATIÈRES PREMIÈRES RÉGLEMENTATION Les entreprises paient cher pour obtenir une notation. // P. 32 ACTIONS Le gigantesque fonds de pension public japonais veut se diversifier. // P. 32 LES ÉCHOS BUSINESS GRANDES ÉCOLES14:07 Page1 rtl_Mise en page 1 05/09/13 « Big is beautiful », un théorème à vérifier. // P. 36 CARNET // P. 37 SUR DANS « LA CHRONIQUE BOURSE » À 12H ET 17H30 DU LUNDI AU VENDREDI N E TJ E T S E U R O P E E S T L’A G E N T D E M A R K E T I N G E T C O M M E R C I A L I S AT I O N D E N E TJ E T S T R A N S P O R T E S A É R E O S S. A . , U N T R A N S P O R T E U R A É R I E N D E L’ U E . Prix du cuivre : analystes et traders divergent. // P. 31 RBSchoisit Corsairpour céderenfin ses314agences Nicolas Madelaine [email protected] — Correspondant à Londres Surlefil.AlorsquelaCommissioneuropéenne avait demandé à RBS de céder ce réseau de 314 agences avant novembre, les fonds américains dans le noncoté Corsair et Centerbridge ont coiffé au poteau leurs concurrents Anacap et Blackstone et W & G, un consortium de grands noms de l’investissement de la City londonienne conduit par l’ancien directeur financier du géant des supermarchés Tesco. En août, celui-ci s’estimaitleseulrepreneurcrédibleavecune propositionà1,5milliardsansintroduction en Bourse plus tard. Pour autant, RBS a préféré l’offre de Corsair et Centerbridge pour son réseau de 2 millions de clients particulierset250.000clientsPME queBruxelles lui avait demandé de céder en échange de l’aide d’Etat qu’elle avait reçue en 2008. Ayant reçu le soutien de l’Eglise d’Angleterre, les fonds américains vont s’acquitter de 600 millions de livres, ce qui leur garantit une position majoritaire quand ce portefeuille d’actifs, baptisé « Rainbow », sera coté en Bourse, normalement en 2015. Ils espèrent que la valeur d’actif de ce futur nouveau compétiteur dépassera 1,5 milliard de livres. Le groupe est engagé dans un plan d’économies portant sur 6 milliards d’euros d’ici à la fin de 2014. Après des mois de rumeurs, les salariés de Siemens sont enfin fixés sur l’ampleur des réductions d’effectifs qui seront engagées dans l’année à venir : un porte-parole du conglomérat industriel allemand a annoncé, hier, que 15.000 emplois seraient supprimés au total dans le monde, dont 5.000 en Allemagne (2.000 dans les activités industrielles, 1.400 dans la division énergie et 1.400 dans les infrastructures). « La direction et les syndicats sont parvenus à un accord sur environ la moitié des suppressions d’emplois et devraient s’entendre ultérieurement sur les modalités de la deuxième vague de départs », a-t-il précisé à l’agence Reuters. Jusqu’à présent, le groupe n’a procédé à aucun licenciement. Il souhaite continuer ainsi et réduire ses effectifs grâce à des départs naturels ou volontaires. Siemens emploie aujourd’hui 370.000 personnes dans le monde, dont 119.000 en Allemagne. Cette purge intervient dans le cadre d’un vaste plan d’économies de 6 milliards d’euros, à réaliser avant la fin de 2014, annoncé en avril dernier. Les salariés avaient pu espérer que le changement de patron, intervenu début août, jouerait en leurfaveur,d’autantqueJoeKaeser,l’ancien directeur financier nommé président du directoire en remplacement de Peter Löscher, a été soutenu par les syndicats. Le plan annoncé est en réalité supérieur aux chiffres évoqués par IG Metall, qui parlait en juillet de 10.000 suppressions de poste. Certaines ont d’ailleurs déjà été engagées, dans les branches industrie et énergie. AUTOMOBILE EURO STOXX 50 2.919,34 points – 0,12 % Le plan annoncé est plus drastique que le chiffre de 10.000 suppressions de postes évoqué en juillet par le syndicat IG Metall. Photo Michele Tantussi/AFP qu’il ne pourrait tenir son engagement en raison de « perspectives réduites de marché » – une annonce qui avait précipité le départ de Peter Löscher. L’ex-dirigeant a aussi payé les déboires du groupe sur ses trains à grande vitesse, dont les livraisons à la Deutsche Bahn ont été repoussées plusieurs fois, ou sur le raccordement d’éoliennes en mer du Nord, dont le budget a lui aussi dérapé. Au troisième trimestre de l’exercice (qui se clôt ce soir), Siemens a annoncé une baisse de son chiffre d’affaires de 2 %, et un recul de son résultat courant de 13 %. Depuis, le nouveau président du directoire Joe Kaeser a annoncé qu’il souhaitait mettre un frein aux ambitions du groupe, renonçant notamment à l’objectif précédemment affiché de porter son chiffre d’affaires au-dessus de la barre symbolique des 100 milliards d’euros. L’effort était, il est vrai, substantiel puisque ses revenus s’élevaient à 78 milliards d’euros sur l’exercice clos au 30 septembre 2012. — A. F. Cette vente conclut la dernière cession exigée par Bruxelles en échange de l’aide d’Etat. On devrait savoir bientôt si RBS va être séparée en une « good bank » et une « bad bank ». Cette vente conclut la dernière cession exigée par Bruxelles depuis l’injection de 45 milliards de livres dans RBS par l’Etat britannique au pic de la crise. La banque a vendu ses activités de matières premières Sempra et a mis en Bourse son assureur Direct Line. Elle va aussi mettre en Bourse sa filiale américaine Citizen. Alors que Lloyds Banking Group, qui est aussi sur le point de céder ou de mettre en Bourse un réseau de 631 agences, a commencé à retourner au privé le mois dernier, RBS espère toujours que sa propre dénationalisation commencera avant les élections de mai 2015. Ross McEwan, son nouveau directeur général néo-zélandais, a cependant encore du pain sur la planche d’ici là. En attente d’une stratégie On devrait savoir mi-octobre si RBS va être séparée en une « good bank » et une « bad bank ». Le chancelier de l’Echiquier, George Osborne, a mandaté la banque d’affaires Rothschild et le groupe BlackRock pour étudier la question, à laquelle la réponse sera probablement non. La nouvelle direction pourrait ensuite dévoiler sa stratégie en février lors de l’annonce des comptes annuels. Une nouvelle répartition des métiers est attendue avec peut-être une filiale spécialisée sur les PME, ce qui plairait à l’Etat actionnaire à 81 % qui cherche du soutien de la part des banques pour favoriser l’économie britannique. n 18 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos D Son parcours l’entretien du lundi il a été appelé •auQuand chevet de SCOR « Le gouvernement sous-estime lagravité dela situation en France » DENIS KESSLER PDG de SCOR en novembre 2002, l’ancien numéro deux du Medef a trouvé une entreprise au bord du gouffre. Onze ans plus tard, l’agrégé de sciences économiques et diplômé d’HEC a hissé le réassureur français au 5e rang mondial après l’avoir restructuré de fond en comble et avoir réalisé plusieurs acquisitions significatives. Il avait auparavant dirigé la Fédération française des sociétés d’assurances de 1990 à 1997, puis effectué un passage chez AXA, de 1998 à 2002. • • D Son actualité SCOR vient de •présenter un nouveau plan stratégique, « Optimal Dynamics » pour les trois prochaines années. Il vise une rentabilité de 10 % au-dessus du taux sans risque. « Notre solvabilité est optimale. Et la remontée inéluctable des taux d’intérêt contribuera à renforcer la rentabilité du groupe », indique Denis Kessler. Le groupe devrait signer dans les jours qui viennent l’acquisition définitive de Generali US, qui lui permettra d’être le leader de la réassurance-vie aux Etats-Unis. • Jerome Chatin/Expansion-RÉA • • Propos recueillis par Nicolas Barré, Guillaume Maujean et François Vidal Comment jugez-vous le budget qui vient d’être présenté ? Cebudgetnemarquepasderéelleinflexion. Regardons d’abord du côté des dépenses publiques : les 15 milliards d’économies qui sontannoncéessontenréalité,pourl’essentiel, de moindres augmentations. S’agissant des prélèvements, c’est la même histoire : ce que prévoit le budget, c’est une moindre augmentation par rapport au choc fiscal déstabilisateur de l’an dernier. Alors que l’on parle de « pause fiscale », les prélèvements obligatoires vont continuer à progresser pour atteindre un niveau qui pose désormais de manière aiguë la question de l’acceptabilité de l’impôt. Alors que le président de la République ironise à juste titre sur le « concours Lépine parfois cocasse » auxquels se livrent ceux qui inventent de nouveaux impôts, le budget prévoit la création d’une nouvelle contribution assise sur l’excédent brut d’exploitation. Où est la cohérence ? Cette taxe de 2,5 milliards d’euros, qui n’a pas d’équivalent dans les autres pays et n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact approfondie, va s’ajouter à l’IS et siphonnera la trésorerie des entreprises… Qu’est-ce qui vous inquiète en particulier ? Ce qui m’inquiète, c’est que l’écart entre la Franceetlesautrespayscontinuedes’accroître et que notre compétitivité continue de se dégrader. Tant que l’on n’aura pas restructuré en profondeur nos organisations collectives, éradiqué les déficits par la réduction des dépenses plutôt que par l’augmentation des impôts, réoxygéné l’économie réelle en réduisantlasphèrepublique,recommencéà investir et à créer de la richesse, donné la prioritéabsolueausecteurproductif,oncontinuera de décrocher. L’écart avec les pays les mieux gérés – Allemagne, Suède, Canada – s’accroît. Et beaucoup de nos partenaires en difficultés mettent les bouchées doubles, courageusement, pour se redresser. Prenez le cas du Royaume-Uni : le gouvernement de M. Cameron a diminué les dépenses publiques de 3,4 pointsdePIBentroisans ! Etprocède à la privatisation de Royal Mail ! Ceci va permettre à l’économie britannique de se redresser beaucoup plus rapidement que l’économie française. Contrairement à l’excuse facile toujours avancée que le corps social n’est pas prêt à ces transformations, à condition de courage et de volonté, on peut réformer en profondeur un pays. Hier, l’Allem a g n e n o u s e n a d o n n é l a p r e u ve , aujourd’hui l’Irlande et le Royaume-Uni, et même l’Espagne ! En France, je suis frappé de voir que la croissance est tellement atone que certains discernent désormais des signaux forts derrière des variations de décimales quand on évoque l’évolution du PIB ! La croissance est visible à l’œil nu dans beaucoup de pays : nos concitoyens ne voient rien…sauflamultiplicationdescoupsdelouche fiscale dans leurs assiettes qu’ils ont de plus en plus de difficultés à remplir. La croissance est visible à l’œil nu dans beaucoup de pays : nos concitoyens ne voient rien… sauf la multiplication des coups de louche fiscale dans leurs assiettes qu’ils ont de plus en plus de difficultés à remplir. Que préconisez-vous ? Sans réforme profonde de la sphère publiqueetsociale,sansdésendettementgénéralisé, il n’y aura pas de retour à la croissance durable. Quand on regarde tout ce qui est prélevépourlesservicespublicsetlestransferts sociaux, on voit que le compte n’y est plus. C’est un problème à la fois d’efficience et d’efficacité. Il n’y a plus de rapport entre le coût de notre système public et les services effectivement rendus. On devrait faire plus avec moins, on a le sentiment que l’on fait moins avec plus ! D’où le ras-le-bol de voir les assiettes se vider. Plutôt que de raboter les dépenses année après année, il faut recréer un Etat moderne en repensant fondamentalement le champ et les modalités de l’intervention publique, dans tous les domaines. Voilà une vraie ambition pour la France, voilà une vision mobilisatrice qui fera comprendra le sens des réformes. Sans vision, pas de projet crédible, pas de réforme mobilisatrice, pas de résultat visible. La France aspire à être bien gouvernée, elle se retrouve mal administrée. Comment jugez-vous les premiers pas au Medef de Pierre Gattaz ? Pierre Gattaz exprime de manière claire le fait que dans un pays où les marges des entreprises sont à un plus bas historique depuis 25 ans, à 28,4 %, où l’investissement est en berne, où la compétitivité est dégradée, l’urgence est de recréer un environnement favorable à l’activité productive. La réforme des retraites est très insuffisante : elle me fait penser au mot de Mark Twain : pourquoiremettreaulendemaincequel’on peut remettre au surlendemain ! Les régimes sociaux sont tous déficitaires, ce qui laisse anticiper des hausses de cotisations qui obéreront les marges des entreprises et le pouvoir d’achat des salariés. Le Medef doit peser de tout son poids en faveur des réformes structurelles. Le gouvernement assure, lui, que le contexte économique impose une certaine prudence dans le rythme de réduction des dépenses… A mon sens il sous-estime la gravité de la situation. La production industrielle est inférieure de 16,5 % à son niveau d’avril 2008, notre balance commerciale reste très lourdement déficitaire, le déficit des comptes publics reste à un niveau élevé, au-delà des engagements que nous avions pris au niveau européen, et nous n’avons toujours pas infléchi la courbe de l’endettement public, qui va bientôt dépasser 95 % du PIB. Il faut donner la priorité aux facteurs d’offre : investissement, recherchedéveloppement, innovation, création et développement d’entreprises. Il faut d’urgence redresser le taux de marge des entreprises. Et cesser de soutenir artificiellement la demande par des transferts non maîtrisés financés par des déficits récurrents. La France doit donner désormais la priorité à l’accumulation et non à la redistribution. La Commission européenne, à laquelle nous avons nous-même demandé d’imposer une discipline collective pour préserver la stabilité de la zone euro, a accordé un délai de 2 ans à la France, mais, attention, sous conditions. Dans ses recommandations de fin mai, elle trace une voie claire. Tout y est. Nous avions une occasion de résoudre une partie des problèmes avec la réforme des retraites, mais cette occasion a été ratée : on ne résout pas le déficit des régimes de la fonction publique et on ne touche pas aux régimes spéciaux. Sans réforme profonde de la sphère publique et sociale, sans désendettement généralisé, il n’y aura pas de retour à la croissance durable. La réélection d’Angela Merkel peut-elle changer la donne ? Je pense que sa réélection triomphale signe lafindurêvedeconvergencedel’Allemagne vers certaines vues françaises, comme par exemple la relance de la croissance par la dépense publique au niveau européen, comme si un euro dépensé par Bruxelles était plus efficace qu’un euro dépensé au niveau national. L’Allemagne, hyper-dominanteauplanéconomique,n’aaucunement l’intention de s’aligner sur le modèle français. Son modèle est conforté, elle va poursuivre sa politique rigoriste et elle fera peu deconcessionsàsespartenaireseuropéens. On va voir s’appliquer la fameuse règle d’or : c’est celui qui a l’or qui fait la règle. Si nous persévérons dans le déni et maintenons notre « modèle » en l’état, la divergence entrenosdeuxpaysvas’accentuer,cequiest une menace pour l’Europe dans sa totalité. C’est à nous de bouger, vite et beaucoup, pour recoller au peloton de tête. Les marchés restent pourtant assez bienveillants avec la France, l’écart de taux avec l’Allemagne est toujours assez modéré… Si les divergences actuelles continuent à se creuser – comparez l’excédent allemand avec le déficit français en matière commer- ciale –, l’accalmie observée sur les marchés pourrait se révéler n’être qu’un sursis. Et quand les marchés commencent à douter, les spreads à augmenter, les choses peuvent aller très vite. En déviant de la feuille de route pluriannuelle qu’elle avait définie pour le rétablissement de ses finances publiques, la France a entamé sa crédibilité. Or il y aura encore, dans les mois à venir, des rendez-vous européens difficiles… A quoi faites-vous allusion ? La Grèce aura bientôt besoin d’un nouveau plan de sauvetage, et peut-être aussi d’autres pays dits périphériques. Mais il n’est pas certain qu’ils l’obtiennent. L’Europe fait aujourd’hui face à un problème majeur. Dans les pays du Sud, elle est confrontée à une tolérance de moins en moins grande aux cures d’austérité. Après quelques années, deux ou trois ans de ce régime, on assiste à la montée du populisme. Tandis que dans les pays du Nord, c’est le principe de solidarité financière qui est de moins en moins populaire. On l’a vu pendant la campagne électorale allemande notamment, ou en Finlande. Cette prise de distanceréciproqueestporteusederisques. La politique de la BCE donne cependant du temps aux uns et aux autres pour se réformer. Encore faut-il mener ces réformes. Certains pays le font, pas d’autres... Il faut bien comprendre que la politique monétaire, si elle peut apporter un soutien temporaire, ne remplacera jamais une bonne politique économique. La période de calme que traverse actuellement la zone euro pourrait s’avérer assez trompeuse. Nous sommes en pleine « répression financière ». Tout est mis en œuvre pour que les Etats puissent se financer à bas coût. Les liquidités injectées dans le circuit financier sont canalisées de manière privilégiée, par différents moyens, vers le financement de la dette publique. Aux Etats-Unis, Ben Bernanke a multiplié par plus de deux la taille du bilan de la Fed depuis septembre 2008, y compris en rachetant des bons du Trésor américains et des actifs de qualité médiocre. Il dépasse désormais 3.500 milliards de dollars. Mais on ne peut pas gonfler éternellement les bilans des banques centrales ! n En étant plus proche, on est plus efficace. Pour bien vous conseiller, c’est mieux d’être à vos côtés. Nos conseillers et nos experts se rapprochent de vous et sont tous présents dans votre région. Leur métier : vous accompagner dans les moments clés de votre activité et identifier des pistes d’économies d’énergie concrètes et utiles à votre compétitivité. EDF Entreprises s’engage pour votre compétitivité Plus d’histoires d’entrepreneurs sur edfentreprises.fr L’énergie est notre avenir, économisons-la ! EDF SA au capital de 930 004 234 € – 552 081 317 RCS Paris – Siège social : 22-30, avenue de Wagram – 75382 Paris Cedex 08 – © Cruschiform – Histoires d’entrepreneurs 20 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos INDUSTRIE &SERVICES Arcelor Mittal à suivre Alger prend la majorité de deux filiales locales d’ArcelorMittal SIDÉRURGIE — L’Etat algérien a finalisé la prise de contrôle d’actifs d’ArcelorMittal dans le pays, à la faveur d’une augmentation de capital : la société publique algérienne Sider montera à 51 % dans ArcelorMittal Annaba et ArcelorMittal Tebessa. Les deux partenaires ont aussi annoncé un plan d’investissement de 763 millions de dollars, qui sera financé par apport en fonds propres des actionnaires et du crédit bancaire. Destiné au complexe sidérurgique d’Annaba et aux mines de Ouenza et de Boukhadra, ce plan doit permettre de doubler la capacité de production de l’usine d’Annaba, à 2,2 millions de tonnes par an en 2017. Hangar de l’usine d’assemblage de l’Airbus A400M à Séville. L’Europe fête ce matin la première livraison de l’avion de transport militaire. Photo EADS/Rolle-RÉA A400M : la France entame une négociation délicate Pas de taxation sur le vin en 2014 AGROALIMENTAIRE — Alors que le monde viticole – vignerons, producteurs, négociants – s’inquiétait de la perspective d’une taxation sur le vin, discutée en octobre dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), Stéphane Le Foll a clairement écarté cette hypothèse : « Je démens toute idée de taxation sur le vin pour 2014 », a ainsi déclaré le ministre de l’Agriculture lors d’un déplacement à Cahors samedi. DÉFENSE EADS célèbre ce matin la première livraison de l’avion de transport militaire. Eurotunnel serein face à la demande de baisse des péages de Bruxelles La France va devoir négocier un étalement de ses livraisons avec les pays partenaires. TRANSPORTS — « Il n’y a pas de risques, car c’est infondé » : Le président d’Eurotunnel, Jacques Gounon, s’est dit vendredi très confiant sur l’issue de la procédure lancée contre la France et la Grande-Bretagne par Bruxelles, afin d’obtenir une baisse des péages dans le tunnel sous la Manche. « « J’ai vu personnellement les ministres français et anglais, qui m’ont dit qu’ils rejetteraient conjointement cette demande », a-t-il révélé. Les Etats avaient jusqu’à aujourd’hui pour répondre à la Commission. F1 : accord entre la FIA et Formula One Group pagnie aérienne à bas coûts Norwegian a indiqué samedi avoir retiré de ses vols longcourriers l’un de ses deux Boeing 787 Dreamliner flambant neufs, le temps que le constructeur améliore sa fiabilité. La compagnie a subi plusieurs pannes sur ses Boeing 787, l’ayant empêchée de respecter ses horaires. L’appareil a connu de sérieuses difficultés depuis son lancement, notamment avec ses batteries. norwegian AÉRONAUTIQUE — La com- SPORT — La Fédération internationale de l’automobile (FIA) et Formula One, le gestionnaire des droits de la formule 1, ont annoncé vendredi dernier la mise en œuvre d’un nouvel accord régissant la F1 pour 20132020. Celui-ci révise notamment sa gouvernance, les écuries participant aux décisions techniques avec un poids équivalent à celui de la FIA et de Formula One. En outre, la FIA sera mieux rémunérée par Formula One. On parle d’une centaine de millions de dollars sur la période. J o u r d e f ê t e p o u r l ’A 4 0 0 M . L’Europe célèbre ce matin à Séville, dans l’usine espagnole d’Airbus où il est assemblé, la livraison du premier exemplaire de son avion de transport militaire. Peu importe que la livraison ait déjà eu lieu, début août à la France en l’occurrence. Peu importe aussi qu’elle soit intervenue avec quatre années de retard. En présence du prince Felipe, l’héritier du trône, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ou encore de Tom Enders, le patron d’EADS, la cérémonie sera l’occasion de vanter l’un des programmes d’armement européens les plus chers de tous les temps (plus de 25 milliards d’euros). Pourtant, sitôt les lampions éteints, les 7 pays partenaires de l’A400M vont devoir entamer une délicate négociation entre eux et l’export. Peu avant le Bourget, Domingo Urena, le patron d’Airbus Military, évoquait un potentiel de 50à100commandessurlesdixprochaines années. « Entre 30 et 40 pays sont intéressés », assurait-il. évo que « une cinquantaine » d’appareils, laissant planer le doute. Hervé Morin, lui, en est convaincu : la France n’ira pas au-delà de 35 A400M. n Révision des livraisons Le plus gros programme militaire européen Encore faut-il ne pas casser le prog r a m m e c a r, n’e n d é p l a i s e à Marwan Lahoud, la partie ne va pas être facile. Pour obtenir une révision de ses livraisons, la France va devoir obtenir l’accord des six autres partenaires du programme, via l’Occar, l’agence qui gère le contrat. Lequel contrat n’offre que très peu de flexibilité. L’objectif bien sûr c’est de s’en tirer avec le moins de pénalités possible. « Nous ne sommes pas en position de force », reconnaît-on au ministère de la Défense, très discret sur le sujet. Le pire serait que la France ne s’engage plus sur les 50 A400M commandés. Et que d’autres pays s’engouffrent dans la brèche pour faire de même. La répartition de la charge industrielle ayant été faite entre les pays au prorata de leurs commandes, s’ouvrirait alors un marchandage terrible pour redistribuer le travail. Si tant est que ce soit possible, car les usines ont été construites ! Ce serait par ailleurs un très mauvais signal envoyé aux prospects étrangers. Officiellement, le ministère de la Défense n’a pas remis en cause la cible de 50. Mais il ne l’a pas confirmée non plus. Jean-Yves Le Drian Lancé en 2003 sous l’égide de l’Occar – l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement – pour 20 milliards d’euros et 180 appareils à produire auprès de 7 pays partenaires (Allemagne, Belgique, France, Royaume-Uni, Espagne, Luxembourg, Turquie). l La Malaisie a commandé 4 exemplaires en 2005. l La cible a été revue à 174 appareils en 2010 (– 7 pour l’Allemagne, 3 pour le Royaume-Uni). l Premier vol le 11 décembre 2009. l Premier exemplaire livré à la France le 1er août 2013. l Selon le calendrier contractuel en cours, quatre A400M devraient être livrés cette année : trois à la France et un à la Turquie – Airbus table sur 50 à 100 commandes à l’exportation d’ici à dix ans. l Missiles : Pékin coiffe Occidentaux et Russes sur le poteau en Turquie Roslan Rahman/AFP Norwegian cloue au sol l’un de ses deux Boeing 787 Alain Ruello [email protected] avec EADS, quitte à rouvrir la boîte de Pandore. Fin 2010 on s’en souvient, un accord avait été paraphé aprèsdesmoisd’unbrasdeferterrible pour répartir les 5,2 milliards de surcoûts du programme, liés notamment à la mise au point du moteur. Tom Enders avait même menacé de tout arrêter. « J’ai sauvé l’A400M d’une mort certaine. Les Britanniques voulaient basculer sur des C-17, et les Allemands n’avaient pas d’argent », rappelle, à raison, Hervé Morin, le ministre de la Défense français à l’époque. Résultat, la cible – c’est-à-dire le nombre d’appareils à produire – a été réduit de 180 à 170 (hors commande de la Malaisie). Les calendriers de livraison ont été revus avec chaque armée de l’air cliente, lesquelles ont accepté que les appareils ne remplissent pas l’ensemble des missions prévues tout de suite. Airbus a résolu les derniers problèmes techniques et les livraisons ont démarré. Tout irait bien, si la crise n’était pas venue balayer les budgets militaires européens. Dans son projet de loi de programmation militaire, la France prévoit ainsi 15 livraisons d’A400M d’ici à 2019, contre 35 dans le contrat renégocié il y a trois ans, a déclaré récemment Marwan Lahoud, le patron de la stratégie d’EADS. « Nous saurons nous adapter », a-t-il relativisé. La montée en charge de la chaîne d’assemblage démarre à peine, et le groupe peut compenser avec les avions civils et ARMEMENT Ankara a préféré CPMIEC au tandem Raytheon-Lockheed Martin, MBDA-Thales, et à Rosoboronexport. cet appel d’offres évalué à 4 milliards de dollars, il y a de quoi être fier en effet puisque le missile FD2000 l’a emporté face au Patriot du tandem américain Raytheon-LockheedMartin,àl’Aster 30du couple MBDA-Thales, et au S-300 du russe Rosoboronexport. s’attendant à ce que l’un des deux concurrentsoccidentauxsoitretenus étant donné les problèmes de compatibilité avec les réseaux de l’Otan », a réagi Nick de Larrinaga, d’IHS Jane’s Defense. Pour ce spécialiste, chacune des solutions en lice répondait aux besoins de l’armée turque. Chacune Essai transformé « Un triomphe épique ». « Une avancée historique » même ! A Pékin, le « Globle Times » et bien d’autres médias ou spécialistes des questions internationales n’ont pas manqué de saluer la décision de la Turquie d’acheter le système de défense antiaérien FD-2000 de la société China Precision Machinery Import & Export Corporation (CPMIEC). Vu la concurrence sur Venant d’un pilier de l’Otan, même si ses relations avec Etats-Unis ont connu quelques tensions ces derniers mois, la décision n’est pas passéeinaperçue.EtlefaitqueCPMIEC soit sur liste rouge à Washington pour avoir vendu de l’armement à l’Iran n’a visiblement pas gêné le gouvernement à Ankara. « C’est indiscutablement une surprise, la plupart des analystes 3 MILLIARDS DE DOLLARS C’est le prix auquel le chinois CPMIEC aurait vendu son système de défense antiaérien FD-2000 à Ankara, bien moins cher que les offres concurrentes. également offrait une part de production importante à l’industrie locale. Si le Patriot apparaissait comme le favori parce que déployé plusieurs fois dans le pays, l’Aster 30 avait les préférences des militaires parce que plus moderne, etbienquepluscher.Infine,ladifférencedeprixl’aemporté,puisquele missile chinois aurait été vendu pour 3 milliards de dollars. Pékin n’en est pas à son premier coup d’essai en Turquie qui lui a déjà acheté des missiles sol-sol notamment. Et même s’il est peu probable que le FD-2000 soit intégré aux réseaux de l’Alliance atlantique, la Turquie, comme beaucoup de pays du Golfe, montre que l’armement made in China suscite de plus en plus d’intérêt. — A. R. 22 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 30 septembre 2013 Les Echos La volatilité des devises émergentes empoisonne la vie des entreprises La branche énergie au secours de la Sécu l Adidas, Ryanair, Vallourec... « les profit warnings » se multiplient à cause des variations de change. l La politique de couverture de change est coûteuse et souvent complexe, mais indispensable. ÉNERGIE L’exemple de Ceva TRANSACTION Nessim Aït-Kacimi [email protected] Après Adidas qui a émis un avertissement sur ses profits à cause de la chute du rouble et du real ou Ryanair qui pointait, entre autres facteurs défavorables, le cours de change euro contre livre, c’est au tour de Vallourec d’être pénalisé par la devise brésilienne. L’impact négatif viendra de la conversion en euros des comptes de ses filiales au Brésil, un pays dans lequel il a beaucoup investi ces dernières années et dont la monnaie a nettement flanché cet été. L’internationalisation des groupes français est source de risques financiers, au premier rang desquels figure le risque de change. La croissance de leurs activités à l’étranger, et notamment au Brésil, en Inde, en Chine ou en Russie, les a conduits à davantage utiliser de monnaies plus « exotiques ». L’effondrement brutal de certaines d’entre elles (roupie indienne, real brésilien, livre turque…) cet été a rappelé que le risque de change pouvait coûter cher quand il se manifeste soudainement. Cette correction a pris de court les investisseurs et les sociétés étrangères présentes dans ces pays, car les devises émergentes sont de manière structurelle plus risquées et volatiles que celles des grands pays développés. Leur volatilité a certes baissé récemment, mais elle contraste avec le grand calme qui règnesurlesdevisesduG10,notamment la parité euro-dollar. Or, plus une devise est volatile, plus le coût pour se prémunir contre ses variations, par le biais des options, sera élevé. Plus l’acti- La Camieg versera 170 millions d’euros. vité de la société est internationalisée, plus son besoin de couverture en devises sera fort. Certains secteurs (aéronautique, luxe, distribution…)sontdesutilisateursnaturels et réguliers des instruments de change,maissurdeshorizonsdifférents. Ainsi, la grande distribution se couvre sur un horizon de l’ordre de trois à douze mois, alors que l’aéronautique met en place des 477 MILLIARDS DE DOLLARS Le montant, chaque jours, des opérations de couverture des entreprises mondiales sur le marché. couvertures sur une durée allant de deux à sept ans, qui correspond au cycle de production long de cette industrie. Opérations hasardeuses Letyped’instrumentsutilisés(terme, options...) dépend aussi du niveau de marge d’un secteur. Plus celle-ci est faible, plus la société est incitée à recourir à des couvertures peu coûteuses pour ne pas obérer la rentabilité de l’entreprise. Une tendance de long terme : les sociétés ne couvrent plus seulement leurs flux de liquidités, mais aussi leurs bilans et notamment la valeur des plus importantes de leurs filiales étrangères. Les opérations de couverture des entreprises mondiales représentent chaque jour autour de 477 milliards de dollars sur les marchés, contre 621 milliards en 2007, selon le dernier rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI). La crise est passée par là qui, en réduisant l’activité, a mécaniquement fait diminuer les transactions de change. Pourtant, les plus fortes pertes enregistrées par les sociétés sur les devises ont été causées non pas par les défaillances de leur couverture, mais par des opérations spéculatives non autorisées et camouflées. Ainsi, le brésilien Aracruz a perdu 2,4 milliards de dollars en 2008 et le japonais Kashima Oil 2,1 milliards de dollars en 1994. Grisés par leur succès et trop d’autonomies, certains trésoriers se sont transformés en traders et ont anéanti des mois sinon des années de profits en quelques opérations hasardeuses. n Les cotisations salariales et patronales vont baisser. Neuvième groupe pharmaceutique mondial, Ceva Santé Animale réalise 600 millions d’euros de chiffre d’affaires au travers d’une cinquantaine de filiales. Plus de 4 % de l’activité sont exposés à la volatilité des devises émergentes. Pourtant, jusqu’en 2008, le groupe ne pilotait pas son risque de change. « Avec le déclenchement de la crise, les risques de change ont commencé à coûter de l’argent au groupe, explique son trésorier, Benoît Quézédé. Il est devenu indispensable de gérer de manière beaucoup plus précise notre exposition aux devises émergentes à la fois au niveau de la maison mère, qui vend ses produits en devise locale ou en dollar auprès de ses filiales, et au niveau de la cinquantaine de nos divisions. Cela passe par un suivi de notre chiffre d’affaires libellé sur la dizaine de devises dans lesquelles nous travaillons et par l’achat d’instruments de couverture. » A ce titre, le plus simple se révèle le plus efficace. « Les contrats de change à terme, qui permettent de se couvrir entre la facturation et l’encaissement, sont plus optimaux que les options qui peuvent s’avérer très coûteuses selon les devises couvertes. L’essentiel c’est de bien maîtriser son exposition et d’être couvert à 100 % à tout instant. » — A. D. Véronique Le Billon [email protected] Pour une fois, il s’agit des excédents de l’assurance-maladie. Les comptes de la Sécurité sociale vont se renflouer – un peu – grâce aux affiliés de la branche des industries électriques et gazières (IEG). Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale présenté la semaine dernière prévoit ainsi de ponctionner 170 millions d’euros sur les excédents de la Camieg, la caisse d’assurancemaladie de la branche créée en 2007. « C’est une spoliation du régime. Les cotisations, fussentelles des employeurs, appartiennent au régime et devaient participer au financement des soins », critique Jacky Chorin, secrétaire fédéral de FO-énergie et mines. La ponction représentera 65 % des excédents prévus fin 2013 sur la section des actifs. La Camieg affiche en effet de manière structurelle des comptes excédentaires sur deux fonds d’assurance-maladie complémentaire obligatoire : évalués à 328 millions d’euros à fin 2012, ils devraient atteindre 500 millions d’euros en 2015 et plus de 1 milliard d’euros en 2025. Ces excédents ont donc fait l’objet, depuis 2010, de négociations serrées entre les employeurs, les représentants dessalariésetlegouvernement. Des discussions ont échoué au printemps, notamment sur l’amélioration des prestations. Prestations Edenred Dassault Vallourec Desconséquencestrèsvariées Vallourec pénalisé par la chute du real brésilien Armement : les contrats sont facturés en euros Edenred affecté par les monnaies sud-américaines L n matière d’armement, le risque de change n’existe pas. Et pour cause : dans leur immense majorité, les contrats des industriels français sont facturés en euros. En face, les coûts de production sont encore très majoritairement dans la même devise, venant d’une industrie très peu délocalisable. S’il parvient à conclure la négociation pour la vente de 126 avions de combat Rafale en Inde, Dassault par exemple n’aura pas à supporter le moindre risque de taux de change de la devise européenne vis-à-vis de la roupie. C’est le budget de New Delhi qui en fera les frais si la devise indienne ne remonte pas. EADS, candidat malheureux en finale de cet appel d’offres avec son Eurofighter, avait également libellé son offre en euros. Un cas fait exception, celui des chars Leclerc aux Emirats arabes unis, vendus en dollars. Pour n’avoir pas pris de couverture de change sur ce très gros contrat, l’ex-Giat Industries l’a payé très cher. Et les contribuables aussi… — A. R. E denred, le numéro un mondial des services prépayés aux entreprises et aux collectivités publiques, est – à nouveau – affecté cette année par le fléchissement du real brésilien et du bolivar fuerte vénézuélien. Le groupe estime leur impact respectif à – 15 millions d’euros et à – 9 millions pour l’ensemble de l’exercice 2013. Ces montants, susceptibles d’être actualisés le 16 octobre lors de la publication du chiffre d’affaires du troisième trimestre, sont à mettre en regard de l’objectif annuel de résultat d’exploitation courant compris entre 370 et 390 millions. Edenred, dont le Brésil est le premier marché, réalise la moitié de son activité en Amérique latine. Au premier semestre, la zone a généré un volume d’émission de 4,6 milliards d’euros sur un total groupe de 8,5 milliards, et un résultat d’exploitation courant de 114 millions sur un total de 172 millions. — C. P. e spécialiste des tubes en acier a perdu 8,2 % en Bourse, vendredi, après avoir annoncé que l’affaiblissement du real aurait un impact négatif sur ses comptes du second semestre. Vallourec, qui détient deux usines au Brésil, a pour stratégie de couvrir ses ventes à l’exportation afin de protéger sa marge d’exploitation : aussi dès une commande passée, le groupe se couvre systématiquement contre les évolutions de change afin de sécuriser les recettes à venir. Il ne protège toutefois pas ses comptes contre les variations des monnaies lors de la conversion des résultats de ses filiales : c’est cet « effet conversion » de ses filiales brésiliennes qui pénalisera les résultats des six derniers mois de 2013. Vallourec a aussi annoncé que ses ventes au Brésil seraient pénalisées par un décalage des commandes de Petrobras, la compagnie pétrolière nationale : celle-ci a décidé de donner la priorité à la génération de cash, et de reporter le forage de nouveaux puits, fortement consommateur de tubes. — A. F. E Les affiliés du régime et les employeurs bénéficieront, en effet, d’une part des excédents du régime : les cotisations complémentaires vont baisser de 25 %, générant un gain de 5 euros en moyenne pour les salariés et de 25 millions d’euros pour les employeurs, selon FO. Le niveau des prestations sera par ailleurs amélioré de 15 millions d’euros, au bénéfice des actifs mais aussi des retraités, ce qui représenterait une amélioration de 6,5 %. Des mesures qui permettront « à la branche de revenir vers une situation structurelle d’équilibre », note le projet de loi. Les employeurs préconisaient, eux, de faire un moratoire de deux ans sur les cotisations des actifs avant de les baisserde25 %,unprincipeque l’administration a refusé. n Les chiffres 328 MILLIONS D’EUROS C’est l’excédent de deux fonds d’assurancemaladie complémentaire de la branche des industries électriques et gazières en 2012. 63 % LA PONCTION qui sera effectuée fin 2013 par la Sécurité sociale. INDUSTRIE & SERVICES // 23 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Travail dominical : le gouvernement ouvre la porte à une concertation l Une réunion interministérielle se tiendra aujourd’hui à Matignon, alors que la contestation prend de l’ampleur. l Castorama et Leroy Merlin ont défié hier l’interdiction et ouvert tous leurs points de vente d’Ile-de-France. DISTRIBUTION Philippe Bertrand [email protected] Isabelle Ficek [email protected] Legouvernementdevra-t-ilintervenir et faire évoluer la législation sur le travail dominical ? Tout porte à le penser après les déclarations de plusieurs ministres et alors que Leroy Merlin et Castorama ont bravé hier la décision rendue vendredi par le tribunal de commerce deBobignylesenjoignantdefermer ce jour-là leur points de vente de la périphérie de Paris. Tout en se disant défavorable à la généralisationdutravaildominical, le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a déclaré sur Europe 1 : « Il y a des villes, des régions qui sont dans une situation particulière et le problème est assez périmétré. Est-ce quel’onpeutcréerlesconditionsd’un dialogue ? », ajoutant que la législation actuelle (votée par la droite) « est une machine à fabriquer des contentieux et des impasses. Il y a des salariés qui veulent travailler et des consommateurs qui ne peuvent pas consommer à d’autres moments que le week-end ». Dans le « Journal du dimanche », la ministre déléguée au Commerce, Sylvia Pinel, se disait favorable à une concertation avec les enseignes concernées par l’interdiction (elle a en revanche fermé la porte sur le travail de nuit). Le sujet fera l’objet d’une réunion interministérielle dès ce matin à Ma tignon. Af in de se me ttre d’accord sur les modalités de la concertation et d’éviter la cacophonie : samedi, Benoît Hamon (en charge de la Consommation), avait eu des mots très durs contre les enseignes bravant la loi. Le chef de file des députés PS, Bruno Leroux, entend pousser l’exécutif à lâcher carrément du lest : il faut offrir « la possibilité de travailler le dimanche », insiste-t-il. Sans attendre, Leroy Merlin et Castorama, qui ont fait appel de la décision, ont ouvert hier comme d’habitude leurs 15 magasins franciliens. Au Leroy Merlin d’Ivry-surSeine, qui a d’ailleurs obtenu du préfet une dérogation autorisant l’ouverture, les clients ont été reçus avec du café et une pétition à signer. Dès vendredi, des membres du collectif « Oui à l’ouverture des magasins le dimanche » des magasins Leroy Merlin de la périphérie avaient fait route vers leurs préfectures pour obtenir l’accélération des procédures dérogatoires. Déjà avivé par l’interdiction des nocturnes du Sephora des Champs-Elysées, le débat sur l’amplitude des horairesdesmagasinsestrepartide plus belle. Il faut dire que le caractère kafkaïen du dispositif réglementaire a fait la preuve de ses limites par l’absurde. Chez Sephora, l’intersyndical eClic-P a œuvré contre les salariés concernés, Emploi et attractivité Hier, les clients ont été invités à signer des pétitions défendant l’ouverture du dimanche. Photo IP3 Press/MAXPPP En matière de travail dominical, l’interdit est la règle, mais les dérogations sont nombreuses. Le Marais, pas le boulevard Haussmann A Paris, les boutiques du quartier du Marais peuvent ouvrir, idem sur les ChampsElysées. Mais les grands magasins du boulevard Haussmann comme les maisons de luxe de la rue de la Paix restent fermés. 1 POUR LES COMMERCES SANS SALARIÉS Un commerce sans salarié peut ouvrirledimanche,saufsiunarrêté préfectoral ordonne la fermeture pour une branche donnée. C’est ce qui permet l’ouverture le dimanche des épiceries « du coin » tenues par le propriétaire et sa famille. LE DIMANCHE MATIN POUR LES COMMERCES ALIMENTAIRES 2 Leroy Merlin et Castorama ont été victimes de plaintes déposées par leur concurrent Bricorama, luimême condamné il y a quelques mois à fermer 24 points de vente franciliens à la demande de FO ! Vendredi, des dirigeants de Leroy Merlin se sont déclarés « choqués » et « atterrés », ainsi que « solidai- relle. La liste des communes concernées et le périmètre des zones sont définis par le préfet sur proposition dumaire,aprèsavisducomitédépartemental du tourisme et des syndicats d’employeurs et de salariés. PAR AUTORISATION EXCEPTIONNELLE DU MAIRE CINQ FOIS PAR AN 6 C’est la disposition qu’utilisent les distributeurs avant Noël. C’est le cas notamment des grands magasins, dont les dirigeants militent pour une extension à cinquante-deux fois par an à Paris et douze fois en province. Après négociations avec lesélusetlesorganisationssyndicales, des villes comme Marseille et Bordeaux sont déjà passées au rythme de la douzaine d’ouvertures dominicales par an. 7 PAR DÉROGATION PRÉFECTORALE INDIVIDUELLE L’articleL3132-20duCodedutravail permet aux préfets d’octroyer des dérogations individuelles aux magasinspourdesmotifséconomiques argumentés. Mais elles ne durent qu’un an et sont très fragiles juridiquement. En effet, le moindre recours en justice, qu’il émane d’un syndicat, d’un riverain ou d’un con- current, suspend automatiquement le droit à ouverture. Et le magasin attaqué peut même ne pas être informé du recours avant que la décision de justice intervienne. Ainsi il peut ouvrir en toute bonne foi sur la base d’une autorisation préfectorale, puis s’apercevoir qu’il aurait dû fermer depuis plusieurs semaines suite à un recours. Il doit alors payer les amendes prononcées. — P. B. a Lire l’éditorial de François Vidal sur lesechos.fr/ Depuis le début du XXe siècle, le commerce alimentaire bénéficie d’une dérogation de plein droit pour le matin du dimanche. Récemment, l’heure de fermeture a été portée de 12 heures à 13 heures. Jerome Chatin/« Expansion »-RÉA François Perri/RÉA MARISOL TOURAINE Ministre des Affaires sociales res » des 400 employés concernés. « Cette histoire atteint vraiment des sommets d’incohérences », a précisé un porte-parole. « Contrairement à ce qui a pu être dit, les neuf magasins ne sont pas dans l’illégalité. Et c’est tout le cœur du problème. » Et le responsable de Leroy Merlin de citer à l’AFP, l’exemple du magasin de Sainte -Geneviève -des-B ois (Essonne), situé dans un périmètre urbain de consommation exceptionnelle (Puce) et donc autorisé à ouvrir le dimanche. « Il est c o n d a m n é , m a i s i l a l e d ro i t d’ouvrir », a-t-il souligné. Ou encore celui de Rueil-Malmaison (Hautsde-Seine) qui dispose depuis plusieurs années d’une autorisation préfectorale annuelle renouvelée en mai 2013. « C’est incompréhensible car ces magasins sont ouverts en toute légalité, a relevé le porte-parole. On est vraiment dans un imbroglio politique et administratif total. » La droite s’est, elle, emparée du dossier sur le thème de l’emploi, du pouvoir d’achat et de l’attractivité. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate aux municipales à Paris, a assuré que l’extension du travail le dimanche dans la capitale « perm e t t ra i t d e c ré e r a u m o i n s 10.000 emplois supplémentaires ». n Un millefeuille kafkaïen de dérogations Des dispositifs complexes voire arbitraires Meuble oui, bricolage non 3 LE DIMANCHE POUR CERTAINS COMMERCES NON ALIMENTAIRES Les bureaux de tabac, les fleuristes et les jardineries ainsi que les magasins de meubles disposent de la même dérogation de plein droit (article 3132-5 du Code du travail), mais pour toute la journée. 4 DANS LES PÉRIMÈTRES D’USAGE DE CONSOMMATION EXCEPTIONNELLE (PUCE) La loi Mallié permet au préfet de région de définir un périmètre délimité dans des « unités urbaines de plus de 1 million d’habitants » et caractérisé par « les habitudes de consommation dominicale, l’importance de la clientèle concernée et l’éloignement de celle-ci de ce périmètre ». La dérogation bénéficie aux « établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services ». C’est le conseil municipal de la commune concernée qui a l’initiative de la demande de Puce. Les magasins de meubles bénéficient d’une dérogation de plein droit, contrairement aux magasins de bricolage qui contribuent pourtant aussi à l’aménagement de la maison. La matinée seulement pour les supermarchés, toute la journée pour les fleuristes DANS LES ZONES TOURISTIQUES 5 RGA/RÉA Les supermarchés alimentaires peuvent ouvrir tous les dimanches jusqu’à 13 heures. Les fleuristes comme les bureaux de tabac bénéficient, eux, de la journée entière. « A l’évidence, le statu quo n’est pas tenable. » La même loi sur le repos dominicale de 2009 institue des dérogations pour les communes d’intérêt touristique ou thermales et les périmètres des zones touristiques d’affluence exceptionnelleoud’animationcultu- Mercredi 9 octobre 2013 Capital 8 ! Paris En partenariat avec : En association avec : Programme et inscriptions : Partenaire Presse : www.conference-fusac.fr Contact : Laura PIGEON - Tél. : 01 49 53 67 48 - [email protected] 24 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 30 septembre 2013 Les Echos Avec DS, PSA tente enfin de séduire les Chinois aisés AUTOMOBILE Le groupe s’attaque au haut de gamme pour concurrencer les berlines allemandes. Gabriel Grésillon (à Shenzhen) [email protected] Il y eut, à satiété, des images de Paris, de ses monuments emblématiques, de ses fontaines. Il y eut des films mettant en scène de superbes actrices incarnant le chic français. Il y eut surtout, en chair et en os, Sophie Marceau, sourire et robe de soirée i m p e c c a b l e s , s o r t a n t d ’u n e maquette d’avion installée sur la scène. L’actrice représente en effet enChinecefameuxromantismeraffinécenséêtrelamarquedefabrique française, aux yeux des Chinois de toutes les catégories sociales. PSA n’a pas fait les choses à moitié, ce week-end, pour communiquer au public chinois cette « french touch » sur laquelle il entend construire l’identité de sa marque DS en Chine. Pour la présentation de la première DS5 produite localement, et l’inauguration de l’usine d’où elle est issue, touteladirectiondugroupefrançais avait fait le déplacement, tant PSA joue gros avec ce projet. A un moment où le marché chinois semble plus déterminant que jamais pour l’avenir du groupe, l’enjeu est simple : il s’agit de corriger le péché originel de PSA en Avec Sophie Marceau comme ambassadrice, la marque veut amener les Chinois vers un luxe plus discret et plus raffiné. Photo AFP Chine. Avec DS, le groupe espère enfin avoir le droit à un positionnement premium, après des années à regarder les marques allemandes se tailler la part du lion. Pour atteindre cet objectif, il a créé, en 2011, une deuxième coentreprise en Chine, baptisée « Capsa ». Cette fois, ce n’est pas avec Dongfeng, son partenaire traditionnel, que PSA a convolé, mais avec Chang’an, un groupe automobile issu de la ville de Chongqing. Le capital de Capsa, de 4 milliards de yuans (440 millions d’euros), a été apporté à parts égales. Il a donc fallu ensuite aller s’endetter auprès des banques chinoises pour débloquer les 8,4 milliards de yuans (environ 900 mil- lions d’euros) que représente, à ce stade, le projet DS. Usine modèle Le projet repose en particulier sur une usine que tout le monde, chez Capsa, présente comme un modèle en matière d’environnement. Economies d’énergies et d’eau, rejets de polluants atmosphériques fortement diminués : on ne rate pas une occasion de faire passer le message que le site de Shenzhen, dans le sud de la Chine, n’a rien à envier à ses homologues européens. L’objectif est de faire comprendre aux consommateurs chinois qu’ils ont été pris au sérieux. Grégoire Olivier, qui dirige les opérations de PSA pour la Chine, les a flattés lors d’un show millimétré au cours duquel il leur a même parlé en chinois. « La Chine est le cœur de la stratégie DS », a-t-il déclaré avant d’assurer qu’elle était désormais « le cœur de la stratégie de PSA ». Commercialement, il y a là un pari séduisant, mais aussi ambitieux. Séduisant, car il consiste, dans le secteur automobile, à capitaliser sur le principal atout de la « marque France », comme a su le faire le secteur du luxe depuis longtemps. Mais ambitieux également, car il faut positionner d’emblée sur le haut de gamme une marque neuve. Surtout qu’il s’agit d’un haut de gamme d’un type nouveau : à l’affichage de l’opulence associé aux berlines allemandes, le groupe français prétend opposer le raffinement et la distinction, le tout à des prix inférieurs. Autrement dit, pour écouler les 200.000 véhicules qu’il est capable de produire chaque année, PSA estime qu’il existe désormais, dans le pays, une catégorie de population mûre pour un luxe moins tape-à-l’œil. « A peu près toutes nos études marketing montrent qu’il y a maintenant en Chine des consommateurs différents, qui cherchent à montrer qu’ils ont du goût et à se distinguer de la masse », résume Gilles Boussac, le patron de Capsa. Feignant la naïveté lors de sa prestation publicitaire, Sophie Marceau, elle, n’a pas pour autant oublié de préciser qu’au volant d’une DS5 on se sentait « important ». La Chine reste la Chine. n CO2 : Paris hésite à se rallier à Berlin sous la pression de PSA et Renault AUTOMOBILE L’Allemagne a fait de nouvelles propositions à ses partenaires européens sur les objectifs de CO2 pour 2020. g2013.com .in - mee t nezus ! g i o j R e no 7 DI RE U E B J EM V RIS NO NIT à PA C AU Ingrid Feuerstein [email protected] et Renaud Honoré (à Bruxelles) [email protected] L’Allemagne va-t-elle réussir à torpiller les nouvelles règles européennes sur les émissions de CO2 des automobiles ?Vendredi,Berlinaprésenté denouvellespropositionsquicondui- raient à un report de quatre ans de l ’a t t e i n t e d e s o b j e c t i f s . C e t t e manœuvre a reçu un appui de poids : selon plusieurs sources, les constructeurs français soutiennent la position de l’Allemagne. Une situation paradoxale, vu que PSA et Renault ont un avantagecompétitifsurlesémissions deCO2.Cechangementrebatcomplètement les cartes. « On sent un grand L’intelligence des réseaux pour booster la croissance Etude sur les investissements dans les réseaux en Europe (eau, énergie, télécoms …) Avec : Stéphane Aubarbier, Président de Syntec-Ingénierie ; Sylvie Goulard, Députée Européenne ; Didier Hervé, Schneider Electric ; Jean Lemaistre, GrDF ; Olivier Leteurtre, Dassault Systèmes ; Pierre Musso, Philosophe. Lebonusauto réservéàdes modèlesdeniche AUTOMOBILE Un seul bonus pour les thermiques est maintenu. Celui des électriques et des hybrides est raboté. lièrement sobres (Megane diesel Energy, Golf TD1 110…). Mais, là encore, avec une incitation divisée par plus de trois. Quant aucoupderabotsurlesmodèles hybrides, il aura des conséquences non négligeables sur les voitures de PSA (hybride diesel) ou deToyota.Toutcommelebonus sur les voitures électriques, qui risque d’impacter des véhicules comme la ZOE de Renault. Maxime Amiot [email protected] Rééquilibrer le système Il faudra bien cibler ses achats désormais pour profiter du bonus automobile. Selon nos informations, les arbitrages ont été rendus pour établir la nouvelle grille d’incitation fiscale visant à encourager l’achat de véhicules plus propres. Et le nouveau dispositif, qui s’appliquera par décret au 1er novembre prochain, est sévèrement durci. Ainsi, le bonus de 200 euros pour les véhicules émettant entre 91 et 105 grammes de CO2 par kilomètre est supprimé. Celui de 550 euros, dont bénéficient les véhicules émettant entre 61 et 90 grammes, sera réduit à 150 euros. Les véhicules les plus verts sont égalementtouchés,qu’ils’agissedes hybrides (lire ci-dessous) ou des électriques, dont le bonus passe de 7.000 à 6.300 euros. Le nouveau dispositif sort de la grille une série de véhicules parmi lesquels de nombreuses citadines (Clio, 208, C1, C3, 2008, Ford Fiesta...), et différentes berlines (nouvelle 308, Audi A1...), qui pouvaient jusqu’ici espérer un bonus de 200 euros. Pour profiter du maigre bonus restant sur les motorisations thermiques les plus sobres (150 euros), il faudra se tourner vers des modèles de niche, comme la Smart, la Twingo diesel,oucertainsmodèlesparticu- Ces motorisations plus vertes sont les plus préservées, mais elles se vendent très peu pour l’heure. Les véhicules émettant moins de 90 grammes – soit le nouveau seuil déclenchant le bonus – ont pesé à peine 7,2 % des ventes du premier semestre en France. Par comparaison, le bonus actuel concernait 35 % des ventes de voitures neuves sur la période. Le bonus sera bien réservé à une niche de véhicules. Coincé entre des malus plus faibles que prévu et des bonus très élevés, le gouvernement devait rééquilibrer le déficit du système. Les seuls petits bonus thermiques de 200 euros ont coûté 52 millions à l’Etat au premier semestre. Le renchérissement des malus dévoilé la semainedernière(« LesEchos » du 27 septembre) doit faire l’autre moitié du chemin. « Le tauxmoyend’émissiondesvoitures neuves vendues en France était de 117 grammes de CO2, ce qui nous place au troisième rang européen. Nous devons faire face aux contraintes budgétaires, mais nous préservons l’essentiel », estime une source gouvernementale. Il n’empêche, vu le peu de véhicules qui profiteront de cette incitation, certains pourraient être tentés d’y voir le retour de l’ancienne vignette automobile… n flottement côté français », souligne un diplomate européen. De fait, le dossier est, selon nos informations, de nouveau à l’examen à l’Elysée, qui devrait donner sa position avant une nouvelle réunion décisive mercredi entre partenaires européens. Jusqu’à présent, Paris avait refusé de plier aux injonctions de Berlin, qui craint pour l’avenir de son secteur automobile plutôt spécialisé dans les grosses motorisations. Le projet prévoit de lourdes pénalités pour les constructeurs n’atteignant pas une moyenne d’émissions de CO2 de95grammesparkilomètreen 2020. Avec les dernières propositions allemandes, l’objectif de 95 grammes serait maintenu, mais l’application serait progressive. Ainsi, seuls 80 % de la flotte seraient prisencompteen2020,puis85 %en Projet1_Mise en page 1 27/09/13 17:09 Page1 2021, et ainsi de suite jusqu’en 2024. Unemesurequiprometdefairehurler le Parlement européen, qui doit donner son aval. ANNONCES LÉGALES Méthodes agressives Voilà plusieurs mois que l’Allemagne use de méthodes très agressives sur ce dossier. Des menaces de fermeture d’usines de constructeurs allemands avaient été agitées au nez du gouvernement espagnol pour le forcer à s’aligner sur les propositions allemandes. Et en juin, Angela Merkel elle-même avait, selon plusieurs sources, intimé l’ordre au Premier ministreirlandais– quitenaitàl’époquelaprésidencetournantedel’UE – de repousser le vote sur ces règles, l’Allemagne étant alors très isolée. Pour Renault et PSA, il s’agirait de se ranger aux côtés de leurs partenaires allemands, respectivement Daimler et Opel, avec qui ils partagent d’importants enjeux industriels.Renaultfournitdeplusenplus demoteursàMercedesetSmart,qui produisent tous deux en France (Maubeuge et Hambach). Quant à Peugeot, il développe en commun avec Opel sa prochaine génération de moteurs essence. n AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE ARRÊTÉ PORTANT OUVERTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE PRÉALABLE À LA DÉLIVRANCE DU PERMIS DE CONSTRUIRE N° 092 040 12 0049 – RELATIF À LA CONSTRUCTION D’UN IMMEUBLE DE GRANDE HAUTEUR « IMEFA 52 » - SITUÉ 115, QUAI DU PRESIDENT-ROOSEVELT. Par arrêté en date du 26 août 2013, le Maire d’Issy-les-Moulineaux a ordonné l’ouverture de l’enquête publique portant sur la construction d’un immeuble de grande hauteur « IMEFA 52 » situé 115, quai du Président-Roosevelt. A cet effet, Monsieur Yves CIOCCARI, conservateur des hypothèques en retraite, a été désigné commissaire enquêteur par Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise le 5 août 2013. L’enquête publique se déroulera du mercredi 25 septembre au samedi 26 octobre 2013 inclus, soit 32 jours consécutifs. Le Commissaire Enquêteur siègera au Centre Administratif Municipal (47, rue du Général Leclerc 92130 Issy-les-Moulineaux - accueil des Services Techniques, 2e étage) pour y recueillir les observations du public les jours suivants : • Mercredi 25 septembre de 9h à 12h • Jeudi 3 octobre de 16h à 19h • Lundi 14 octobre de 14h à 17h • Samedi 26 octobre de 9h à 12h Pendant la durée de l’enquête, un exemplaire de la demande de permis de construire et toutes les pièces constituant le dossier réglementaire, notamment l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale compétente consultée dans le cadre de la procédure, ainsi qu’un registre coté et paraphé par le Commissaire Enquêteur, seront déposés et mis à la disposition du public, au Centre Administratif Municipal, les lundis, mardis, mercredis, vendredis de 8h30 à 18h00, les jeudis de 8h30 à 19h00, les samedis de 8h30 à 12h00. Monsieur le Commissaire Enquêteur transmettra, dans le délai d’un mois à compter de la date de clôture de l’enquête, le dossier d’enquête, son rapport et ses conclusions à Monsieur le Maire. Ceux-ci seront consultables au Centre Administratif Municipal. Le Député-Maire André SANTINI « Les Echos »sont officiellement habilités pour l’année 2013 à la publication des annonces légales pour les départements 75, 91, 92, 94, selon les règles typographiques en vigueur (communiquées à la demande), par arrêtés des préfets concernés. Pour tous renseignements : 01.49.53.67.82 ou par mail à l’adresse suivante : [email protected]. INDUSTRIE & SERVICES // 25 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Une rentrée très rythmée pour les comédies musicales marketing l M. Pokora, Disney, Thierry Mugler… les spectacles musicaux de cet automne se paient des « marques » pour attirer un public rendu plus frileux par la crise. Mercedes : une voiture nommée désir CULTURE Martine Robert [email protected] Le coup d’envoi des spectacles musicaux de cette rentrée a été donné jeudi avec la première au Palais des Congrès de « Robin des Bois » avec le chanteur M. Pokora dans le rôle-titre. Produite par Gilbert Coullier et Roberto Ciurlo (ancien directeur des programmes de NRJ), cette comédie musicale tournera dès janvier à travers la France, la Suisse et la Belgique. Face au chanteur qui remplit régulièrement les Zénith, la notoriété de la marque Disney devrait faire le poids, avec « La Belle et la Bête » au Théâtre Mogador, à partir du 24 octobre. Ce « musical », tiré du film de Walt Disney, arrive pour la premièrefoisàParis,maisadéjàété joué devant 35 millions de personnes dans 21 pays et a rapporté 1,5 milliard de dollars. Chaque soir, une quarantaine d’artistes et de musiciens sont mobilisés. Cette production de Stage Entertainment France en collaboration avec Disney Theatrical, fera-t-elle mieux que le « Roi Lion », qui avait rassemblé 1,3 million de fans ? Parmi les autres blockbusters annoncés figurent la tournée de « Irish Celtic » et ses danses irlandaises, « Chantecler Tango » au Châtelet, du nom du célèbre cabaret de Buenos Aires, dans une chorégraphie de Mora Godoy, à qui on doit déjà le triomphal « Tanguera », et « Disco », la dernière production de Lagardère Unlimited Live Entertainment, qui creuse le sillon rétro amorcé par son précédent show, « Salut les copains » : cette comédie musicale a réuni 250.000 spectateurs et entame sa seconde tournée. Dans la catégorie cabaret, la nouvelle revue « Mugler Follies » que prop ose Comedia, le théâtre racheté par Fimalac, est également très attendue. Conçue par le couturier Thierry Mugler, qui avait déjà travaillé pour le spectacle « Zumanity » du Cirque du Soleil à Las Vegas, cette revue est coproduite parK-WetetPôleNord,deuxfiliales de Fimalac ; son positionnement est d’emblée haut de gamme avec des tarifs de 56 à 189 euros. Diminuer les risques Le théâtre musical voit donc son offre toujours croître en France, alors que la fréquentation des spectacles de variétés en général tend à s’essouffler selon les derniers chiffres du Centre national des variétés. En 2012, plus de 55.600 représentations de spectacles musicaux et de variétés ont été comptabilisées, soit 9 % de plus qu’en 2011, mais la fréquentation a reculé de 1 %, à 21,4 millions de spectateurs. A périmètre constant, ce fléchissement atteint même 5 %. Une évolution préoccupante, selon le directeur du CNV, Jacques Renard. Derrière les tournées phares des gros événements, bien d’autres shows ont obtenu des résultats moyens. D’ailleurs, pour diminuer les risques, les producteurs ont tendance à opter pour des jauges plus modestes, comme en témoignent les baisses de billetterie observées dans de grandes salles parisiennes. n « Irish Celtic » : la vague irlandaise déferle sur la France Les grandes fresques touristiques musicales sont la marque de fabrique de la société Indigo Productions. Le producteur Indigo est sur le pied de guerre. La trentaine de danseurs et musiciens d’« Irish Celtic » répètent cette superproduction qui va déferler sur la France le 26 octobre – pour une soixantaine de dates et devilles,sanscompterl’étranger.Le show investira de grandes salles, dont le Zénith de Paris en novembre. Un pari pour Nicolas Feru, patron d’Indigo, qui a misé sur une version des danses irlandaises proche du théâtre musical, cherchant à se distinguer des deux best-sellers dugenre,« Riverdance »(troistroupes dans le monde) et « Lord of the Dance ». Il s’adresse ainsi à un public plus familial et joue l’authenticité. Pas de bande-son comme certains concurrents, tout est live. « Cela se passe dans un pub, lieu de convivialitéquiréunittouteslesgénérations en Irlande. Nous revenons au berceau de la culture locale, pour donner aux spectateurs une vraie expérience et peut-être l’envie d’aller sur le terrain », commente Toby Cough, directeur artistique. L’Office de tourisme irlandais s’est d’ailleurs impliqué dans la promotion de cette production, inspirée de récits glanés dans ces pubs, « Irish Celtic », un spectacle tout public qui joue sur l’authenticité. Photo Philippe Fretault defaitshistoriquesautourdu« Titanic » ou de films mythiques comme « Braveheart ». Côté casting, rien n’a été laissé au hasard, avec une chorégraphie de Denise Flynn, ex-« lead dancer » de « Lord of the Dance ». Devantlesuccèsd’« IrishCeltic », lancé il y a deux ans, Nicolas Feru a enrichi cette année le spectacle d’une succession de tableaux, de projections de paysages, moyennant des coûts de création de 350.000 euros. Les prix resteront abordables néanmoins (de 36 à 49 euros), crise oblige. Le géant BB Promotion, producteur de « West Side Story » au Châtelet la saison dernière, a déjà acheté le show pour le faire tourner en Allemagne jusqu’en 2017. Une tournée sud-américaine est prévue en 2014. « Dirty Dancing » en projet Créé en 1996 à Niort, la société de production qui réalise 8 millions de chiffre d’affaires, a choisi en 2005 de se spécialiser dans les grandes fresques musicales permettant de découvrir la culture d’un pays. « Il y a beaucoup de concurrence, il est difficile de survivre en région et nous avons pris ce virage en rencontrant les Ballets de Tahiti Ora. Puis nous avons produit des spectacles inspirés par l’Afrique du Sud avec “African Footprint”, par la musique cubaine avec “Sol de Cuba”, par les légendes indiennes avec “Bollywood”. Les offices de tourisme nous soutiennent, c’est pour eux une autre façon de vendre leur territoire. » Un genre porteur mais complexe : « African Footprint » a laisséuneardoisede450.000euros et « Sol de Cuba » a dû être repensé ; une nouvelle version sera proposée à Cannes en fin d’année, puis en Allemagne, en Amérique latine et à Paris l’an prochain. Indigo ne se limite toutefois pas aux fresques touristiques musicales. Après avoir coproduit avec le Palais des Congrès « Le Lac des cygnes », interprété par le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre, le producteur récidive avec une quatrième tournée de 60 dates à partir du 1er novembre, alternant ce spectacle déjà vu par 200.000 personnes avec « Casse-Noisette » et « La Bayadère », en fonction des villes visitées. Et Nicolas Feru négocie d’arrache-pied pour importer « Dirty Dancing » en France. Un partenaire média comme TF1 pourrait être intéressé. « Pour une fois, Paris n’aurait pas un train de retard sur Broadway ou le West-End », remarque le patron d’Indigo. — M. R. Un projet à 5 ans pour le SC Bastia SPORT Le club de football veut gagner 10 millions de revenus supplémentaires. Jean-Marc Raffaeli — Correspondant à Bastia Pas de « football business » pour le Sporting Club de Bastia évoluant dans un territoire qui représente moinsde0,5 %duPIBnationaletoù neuf entreprises sur dix ont moins de 3 salariés. C’est un club miraculé (il a survécu à la tragédie de Furiani le 5 mai 1992 et à une disparition quasi certaine il y a quatre ans), qui évolue dans l’élite avec le 17e budget du championnat de Ligue 1 (25 millions d’euros). Pourtant, il veut faire beaucoup mieux que jouer le maintien et vient de présenter un projet sur cinq ans appelé « A Corsica vince », la Corse qui gagne, avec une double ambition, logistique, un stade de Furiani enfin digne de ses performances, et sportive en accédant à une compétition européenne. Le SCB compte d’abord sur ses 11.000 abonnés, soit 25 % de la population de Bastia. C’est comme s’il y avait 800.000 abonnés au Parc des Princes, à Paris. « Lorsque le club a failli être rayé de la carte, il y a eu une mobilisation sans précédent du peuple corse. Le Sporting a l’ambition de rendre ce PUBLICITÉ qu’ilareçu,expliquaitilyaquelques jours, lors d’une conférence de presse,MathieuCesari,administrateur du club et porte-parole du projet. “La Corse qui gagne”, ce n’est pas celle des meurtres et des attentats, nous voulons qu’elle soit incarnée par des performances durables résolument placées sous la bannière d’un football éthique. Si nous parvenons à atteindre un budget de 35 millions, alors tous les rêves sont permis. » Sponsoring privé La moitié des 10 millions restants à trouver, le SCB espère la conquérir auprès de la Ligue professionnelle defootball,dontl’aidefinancièreest proportionnelle au classement. L’autre moitié viendra de partenai- res privés qui épousent la philosophie du club. C’est-à-dire des Corses qui gagnent, des Corses de la diaspora qui ont réussi. Le premier d’entre eux a renouvelé son contrat avec le club en signant un chèque de 800.000 euros, le quart du budget sponsoring du club (3,5 millions). Il s’agit de Pierre-Noël Luiggi, patron de la société Oscaro.com qui, avec ses 800 salariés, un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros et une croissance annuelle de 45 %, est en passe de devenir le numéro un mondial de la vente en ligne de pièces automobiles. Les autres sponsors sont Corsica Ferries, les poêles Invicta, Kaporal, Technitoit et l’équipementier Kappa. n Mercedes effectue un retour en force avec une communication misant sur le désir et la transgression. Véronique Richebois [email protected] Après avoir longtemps prôné sinon l’abstinence, du moins la retenue, en prenant position pour la protection de l’environnement ou contre l’excès de vitesse, le marché publicitaire automobile s’ouvre à nouveau aux arguments plaisir et désir. En témoigne, ces jours-ci, le film institutionnel Mercedes signé BBDO Paris, riche en émotions fortes. Ecartant délibérément le code génétique de la marque (confort, sécurité, image statutaire…), le film « Monolithe » (90 secondes au cinéma, 60 ou 30 à la télévision) prend le pari de décrire « la naissance d’une voiture », comme le dit joliment Valérie Accary, présidente de BBDO France. Et plus précisément, étape par étape, d’une Mercedes Classe A, à partir d’une « matière noble, brute, qui pourrait être de l’onyx », explique Eric Pierre, directeur de mieux cerner le problème : « Les résultats étaient excellents surdesitemstelsquelafiabilité,le confort et la sécurité, poursuitelle. En revanche, la marque présentait un déficit en termes d’innovation et de modernité. Or, nous ciblons les “social climbers”, c’est-à-dire les trentenaires qui sont en train de construire leur vie et de “grimper” socialement et professionnellement. » Pas questiondeleurvendre« lavoiturede leurs parents ». Compte tenu de la longueur du processus de production, Mercedes n’est alors pas en mesuredeprésenterlesnouvelles Classe A et Classe B. Qu’importe. Sans attendre la sortie du modèle, le constructeur de Stuttgart lance en 2012 une première vague publicitaire intitulée « Etoiles » et déjà accompagnée,outred’unemultiplicité d’effets spéciaux qui bousculent la sage image de Mercedes, de la signature « Sensations ». Avec le slogan « Mercedes Benz. Les sensations vous inspirent », le spot « Monolithe » pousse le curseur encore plus loin. Ce n’est que dans les toutes dernières secondes du film qu’est révélé le modèle. Soit à l’opposé de toutes les conventions du genre… Mais le pari n’est pas mince : Mercedes, qui Dans la dernière campagne Mercedes, une Classe A émerge d’une masse informe, sculptée par un skate, une équipe de polo, les bois d’un cerf, les pas d’un couple de danseurs. Photo Mercedes création chez CLM-BBDO. Sous l’impact, brutal ou sensuel, successivement provoqué par un skate qui taille grossièrement la matière, puis d’une équipe de footballeurs américains et de joueursdepoloquilafaçonnent, desboisd’uncerfquilacreusent, d’un couple de danseurs qui l’arrondit et l’assouplit… la voiture émerge de cette masse informe, lentement, comme une sculpture. Un dispositif Internet particulièrement sophistiqué décliné sur YouTube et conçu par l’agence Proximitycomplèteledispositif. Déficit de modernité A l’origine de cette campagne, un constat : « Après avoir été leader pendant dix à quinze ans sur le segment premium, Mercedes ( 2, 7 % d e p a r t d e m a r c h é aujourd’hui) a dû céder, en 2011, lapremièreplaceàAudi(3,4 %)et estdésormaistalonnéeparBMW (2,45 %) », indique Béatrice Tanguy, chef du département marketing et communication de Mercedes. Un véritable traumatisme. Le constructeur automobileréalisealorsdesétudespour s’est donné de deux à trois ans pour retrouver son statut de leader, a besoin d’un véritable électrochoc. « Sensations », le mot n’est pasneutredansunsecteurdont les ventes s’écroulent. « On revient au plaisir, à la sensualité », décode Valérie Accary. Qu’il s’agisse de la Clio (Publicis) « qui fait battre le cœur plus vite » ou de la nouvelle Peugeot 308 (BETC), dont la sportivité provoque des émotions spectaculaires sur le système pileux de son conducteur… « Depuis cinq ans, la voiture estassociéeàquantitéd’éléments négatifs : elle est dangereuse, elle pollue, elle est difficile à garer, résume Vincent Grégoire, spécialiste des tendances chez Nelly Rodi. S’y sont ajoutés les discours moralisants, culpabilisants… Aujourd’hui, le consommateur sature. Il veut des achats “plaisirs”, des achats “récompenses”. »GeorgesLewi,sociologue sur les marques, renchérit : « On constate une véritable volontédefairesauterlesverrous et de sortir de la crise, dans tous les sens du terme. » n 26 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos HIGH-TECH &MEDIAS DR pixels La Commission nationale de l’informatique et des libertés, qui avait donné trois mois à Google pour mettre sa politique de données personnelles en conformité, n’a visiblement pas été satisfaite par sa réponse. Elle a ouvert vendredi une procédure de sanction formelle. Un rapporteur sera désigné. Candy Crush bientôt en Bourse DR La CNIL ouvre la voie à des sanctions contre Google King.com, l’éditeur britannique du jeu à succès, va s’introduire en Bourse à New York. L’opération pourrait le valoriser 5 milliards de dollars selon les analystes. Comme Twitter ou Criteo, King.com a profité de la loi permettant aux entreprises de moins de 1 milliard de dollars de revenus de publier un premier document d’introduction sans chiffres. 265 MILLIONS DE DOLLARS Le taïwanais HTC va revendre à Beats Electronics pour cette somme ses 24,84 % dans la marque de casques cofondée par le rappeur américain Dr Dre. Le fonds Carlyle y prendra une part minoritaire pour un montant qui pourrait être de 500 millions de dollars. Avecla 4G, les opérateursmobiles tournent une page de leurhistoire l Le « lièvre » Bouygues Telecom fait courir Orange et SFR, mais pas Free Mobile. l Les opérateurs se différencient par le réseau et mettent en avant les terminaux. TÉLÉCOMS Solveig Godeluck [email protected] Romain Gueugneau [email protected] Bouygues Telecom ouvrira demain son réseau 4G avec, d’emblée, une couverture record de 63 % de la population. Orange et SFR vont mettre du temps à tisser un maillage aussi dense, mais ils y travaillent d’arrache-pied. Jamais dans l’histoire un réseau n’a été déployéaussirapidement,adéclaré l e P D G d ’O r a n g e , S t é p h a n e Richard. « Nous avons sous les yeux l’illustration des vertus de la concurrence. On a lâché un lièvre, et tous les renards courent derrière », se réjouit-on à l’Arcep, le régulateur des télécoms, en rappelant que Bouygues a bénéficié d’un coup de pouce des pouvoirs publics : l’autorisation de recycler une partie de son réseau actuel en 4G. L’arrivée du très haut débit mobile permet en tout cas aux opérateurs de regarder vers l’avenir, de tourner la page de l’arrivée de Free Mobile – même si le quatrième opérateur n’a probablement pas fini de manger les marges et les parts de marché des « historiques ». DU TRÈS HAUT DÉBIT, •POUR QUOI FAIRE ? Le très haut débit mobile, plus rapide que l’ADSL, va permettre de télécharger de plus grands volumes de données grâce à un débit 4 à 5 fois plus élevé qu’en 3G. Il faut moins de 1 seconde pour télécharger une photo (2 Mo), à peine plus de 1 minute pour un album de musique (700 Mo) et seulement 3 à 4 minutes pour un film (1 Go). Le très haut débit permettra de faire du streaming haute définition et de profiter à fond des grands écrans des tablettes. En outre, la 4G divise par 2 ou 3 la latence, c’est-à-dire le temps de réponse dans l’établissement de la communication. C’est un atout essentiel pour le jeu en réseau, ou « cloud gaming », ainsi que pour la télévision en direct. En entreprise, on peut s’attendre à un essor des applications de visioconférence. FAÇONS •DETROIS DÉPLOYER LA 4G Pour les opérateurs, l’enjeu de la 4G est à la hauteur des investissements réalisés. Au total, c’est un peu plus de 3,5 milliards d’euros qu’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile ont dépensé pour pouvoir jouir de nouvelles fréquences, à l’occasion des enchères réalisées par l’Etat en 2011. SFR n’a pas hésité à mettre plus de 1 milliard sur la table pour se positionner sur la bande des 800 MHz, également appelée « fréquences en or » parce qu’elles assurent une bonne couverture avec moins d’antennes et pénètrent à l’intérieur des bâtiments. Orange a davantage misé sur les fréquences hautes, en 2.600 MHz, utiles pour densifier le trafic, tout en investissant aussi dans les 800 MHz. Bouygues a, de son côté, obtenu l’autorisation par l’Arcep de reconvertir rapidement ses sites 1.800 MHz, jusqu’ici dédiés à la 2G. Il couvre ainsi déjà 63 % de la population, contre environ 40 % pour SFR et Orange à la fin de l’année. Ces derniers estiment cependant que leur réseau fixe sera plus performant que celui de Bouygues pour transporter la masse de données collectées par les antennes 4G – et donc qu’il tiendra mieux la charge. LES TERMINAUX, •CLEF DU SUCCÈS Pour convaincre les clients de passer au très haut débit mobile, il faut leur mettre entre les mains un terminal 4G – en ciblant les 30 à 35 % d’entre eux qui changent chaque année de forfait, voire d’opérateur. Il y a déjà des tablettes, des clefs et plus de 20 smartphones disponibles. Mais ils coûtent des centaines d’euros. L’expérience de Free, qui ne subventionne pas encore les mobiles, prouve que les clients sont peu enclins à acheter au comptant, en plusieurs fois sans frais ou à crédit. C’est l’occasion rêvée pour les opérateurs de réactiver la formule du forfait avec subvention. Ou d’innover : Bouygues a inauguré en août l’étalement de paiement – le prix du mobile est facturé séparément sur plusieurs mois. « Nous sommes très contents, car 6 signataires de nos forfaits avec mobile sur 7 choisissent l’étalement », explique l’opérateur. • QUE FAIT FREE MOBILE ? La 4G est-elle le mur contre lequel la trajectoire météorique de Free Mobile viendra buter ? Le nouvel opérateurse tient pour l’instant en retrait,carildoitdéjàdéployerla3G. Au 1 e r septembre, il n’avait que 14 antennes activées pour 1.158 autorisées à émettre. Sa licence 4G lui permet en gros de couvrir les villes. Il lui manque des fréquences basses pour entrer dans les bâtiments et mailler les campagnes. Il a néanmoins plusieurs cartes à jouer. Les femtocells 4G pourront couvrir les immeubles. Free peut demander une itinérance dans les campagnes àSFR(quiesttenudeleluiaccorder) pour utiliser son réseau, ou signer un accord avec Orange. Enfin, il pourra utiliser de nouvelles fréquencesàl’avenir,en1.800etsurtout 700 MHz. Rien ne sert de courir... ( L’éditorial de David Barroux page 10 AuxEtats-Unis,unevéritablepouleauxœufsd’or pourlesopérateurs Les Américains dépensent presque deux fois plus que les Européens pour leur abonnement mobile. Leur consommation de données est aussi deux fois plus élevée. Lucie Robequain — Bureau de New York Il faut se tourner vers l’autre côté de l’Atlantique pour comprendre à quel point la technologie 4G peut changer le sort des opérateurs et les pratiques de leurs clients. Les Américains, qui ont pris trois ans d’avance sur les Européens, en sont déjà friands. Ils étaient 30 millions à l’utiliser l’an dernier et seront certainement le double fin décembre. Près d’un cinquième des connexions se font au moyen de cette technologie, soit dix fois plus qu’en Europe. Verizon et AT T ont joué les pionniers en lançant de pre- mières offres dès 2010 et 2011. Leur stratégie a été, au moins au début, très agressive : ils ont offert des téléphones quasi gratuits aux nouveaux clients et proposé des forfaits 4G au même prix que les précédents. Les autres opérateurs ont suivi le mouvement l’an dernier. Qu’il s’agisse de T-Mobile, Sprint ou LeapWireless,tousmettentlesbouchées doubles pour couvrir au plus vite la totalité de la population. Verizon reste le plus avancé, avec une couverture quasi complète (95 %). Marché concentré La prime au leader est forte : Verizon a vu sa clientèle mobile bondir de 35 % sur un an, et son résultat net de 15 %. L’opérateur a vendu 12 millions de forfaits 4G, quand son principal concurrent, AT T, n’en est qu’à 750.000. Son avance est suffisamment confortable pour songer à augmenter ses prix. C’est ce qu’il fait depuis l’an dernier. Deux ans à peine après avoir lancé sa première offre 4G, le principal opérateur américain a supprimé les forfaits illimités. Au-delà d’un certain usage, les consommateurs doivent donc payer davantage pour conserver leur connexion ultrarapide, faute de quoi ils retrouvent la 3G. L’opérateur a également ralenti la connexion des plus gros consommateurs, ces 5 % d’Américains qui génèrent à eux seuls les trois quarts du trafic. La guerre des prix engagée en 5% DES AMÉRICAINS sont de gros consommateurs : ils génèrent à eux seuls les trois quarts du trafic et sont prêts à payer davantage pour une connexion ultrarapide. 2 0 1 0 e s t d o n c b i e n r é vo l u e : aujourd’hui, Verizon facture 7,50 dollars pour chaque gigabyte téléchargé. C’est trois fois plus que ce que paie, en moyenne, un Européen. Pourquoi de telles différences ? Notamment parce que le marché américain est plus concentré. Il ne compte que six opérateurs, pour une population de plus de 300 millions d’habitants, ce qui réduit la pression sur les coûts, et donc sur les prix. Les opérateurs offrant la 4G sont beaucoup plus nombreux en Europe (38). Au final, les Américains continuent de dépenser deux fois plus que les Européens pour leur abonnement mobile : ils déboursent 69 dollars par mois en moyenne, contre 38 dollars en Europe. Leur utilisation d’Internet est aussi beaucoup plus intense : pour chaque connexion, ils regardent deux fois plus de contenus (vidéos, images, etc.) que les Européens. n TF1 veutsurfersurles possibilitésqu’offrela4G Les applications mobiles MyTF1 et MyTF1News vont offrir la possibilité de revenir au début d’un programme en cours de diffusion. Fabienne Schmitt [email protected] Chez Bouygues, il n’y a pas que la filiale télécoms qui se prépare à l’arrivéedela4G.TF1,dontlegroupe détient 43,7 %, compte bien, lui aussi, en profiter en lançant de nouvelles fonctionnalités sur MyTF1 et MyTF1News, ses applications iPhone, iPad et Android, qui totalisent 6 millions de téléchargements. « Notreoffredevidéossouffredel’instabilité de la 3G. La 4G ouvre la voie à la consommation de vidéos lourdes. Nous nous sommes dit qu’il fallait en profiter pour faire évoluer nos applications », explique Olivier Abecassis, directeur général d’eTF1. La 4G améliorant la rapidité de connexion et la qualité de l’image, TF1 espère doper la consommation de ses vidéos mobiles. Partenariat MyTF1 et MyTF1News lancent ainsi trois nouveaux services, qui vont d’abord être proposés en exclusivité aux clients de l’opérateur Bouygues Telecom – en raison d’un partenariat signé avec la régie publicitaire de TF1 – avant ceux d’Orange, de Free et de SFR. Ceux-ci vont pouvoir télécharger la plupart des programmes de la Une disponibles sur MyTF1, ainsi que les vidéos sur l’actualité française et internationale de MyTF1News. De cette façon, l’utilisateur pourra ensuite regarder ses programmes hors connexion, quand il le souhaitera, dans l’avion par exemple. iTunes offre déjà cette possibilité. Autre nouveauté, ce que TF1 appelle le « contrôle du direct » : la possibilité de revenir au début du programme à tout moment, en cours de diffusion. On pourra ainsi rattraper le début d’un match de football en cours. France Télévisions offre déjà un service similaire, mais sur téléviseurs connectés uniquement.Enfin,lesvidéosdeMyTF1 e t My T F 1 Ne ws o f f r i r o n t u n e meilleure qualité d’image. « Nous allons diffuser avec une meilleure résolution, jusqu’à 3 mégabits par seconde pour le meilleur flux, au lieu de 1 aujourd’hui », souligne Olivier Abecassis. « Regarder une série va devenir une expérience acceptable alors qu’aujourd’hui l’utilisateur se concentre sur des vidéos courtes, faute de bonne qualité d’image », ajoute-t-il. Trois nouveaux services seront proposés d’abord aux clients de Bouygues Telecom. Photo TF1 Avec la 4G, TF1 espère bien convaincre l’utilisateur de visionner des vidéos longues. Un plus grand temps de visionnage,c’estaussil’espoird’unaccroissement des recettes publicitaires vendues autour des vidéos. La 4G devrait aussi permettre d’améliorer la qualité de service de MyTF1, qui ne compte qu’une étoile et demie dans le système de notation iPhoneiPad, avec moult remarques d’utilisateurs mécontents faisant état de coupures de vidéos ou d’indisponibilité du service. n HIGH-TECH & MEDIAS // 27 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Des dépenses publicitaires meilleures que prévu PUBLICITÉ La reprise timide a limité le recul des investissements publicitaires nets à 4,6 % au 1er semestre. Véronique Richebois [email protected] Un souffle d’optimisme, fragile mais réel. Lors de la présentation, vendredi, par France Pub et l’Irep (Institut de recherches et d’études publicitaires) des recettes publicitaires engrangées au second trimestre, le soulagement des acteurs était palpable. Alors que, durant le premier trimestre, les investissements publicitaires des annonceurs avaient brutalement piqué du nez avec une chutede9 %parrapportaupremier trimestre 2012, laissant augurer une année 2013 catastrophique, la baisse s’est limitée à 3,9 % au deuxième trimestre. Lanouvelle taxe finançant le CNC validée d’ici novembre l Son taux sera de 0,5 % à 3,5 %, en fonction de la tranche de chiffre d’affaires auquel il s’appliquera. TÉLÉCOMS Renaud Honoré (à Bruxelles) [email protected] et Grégoire Poussielgue [email protected] Cette fois, ce devrait être la bonne. Après presque deux ans de bagarre, la France s’apprête enfin à faire valider par la Commission européenne la nouvelle mouture de la partie « distributeurs » de la taxe sur les services de télévision (dite TSTD). Cette taxe payée par l’ensemble des distributeurs de chaînes de télévision (opérateurs télécoms, câbloopérateurs, bouquets de télévision par satellite) représente à elle seule près de 40 % du budget du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), qui la collecte directement. Une nouvelle version de cette taxe a été déposée fin juillet auprès de la Commission européenne. Tout indique que plus rien ne s’oppose à ce qu’elle soit acceptée, sans doute d’ici à fin novembre, selon une source proche du dossier. supérieur de l’audiovisuel (CSA) en matière de nominations et de pouvoir économique, d’autres font encore l’objet de négociations tendues.C’estlecasdel’amendementdit « LCI », donnant au CSA la faculté de C’est demain que le projet de loi faire passer une chaîne de la TNT audiovisuel passe au Sénat, avant d’unmodèlepayantàunmodèlegraune adoption définitive que le goutuit. Soutenu par TF1 et M6, qui veuvernement espère pour la fin de lent faire basculer en gratuit leurs l’année. Si les principales disposichaînes LCI et Paris Première, cet tions sont connues, notamment le amendement est contesté par plutet_af_Mise en page 16/11/12 17:37 Page1 renforcement du1rôle du Conseil sieursgroupes,dontNRJetBFMTV, Un secteur fragilisé A contrario, les médias d’image continuent de souffrir, cinéma en tête. Celui-ci voit ses investissements dégringoler de 22,4 %. La télévision (– 6,6 %) commence à subir les coups de boutoir de la pub en ligne. Mais la grande victime de la crise publicitaire demeure la presse, qui accuse une baisse de 8,5 %, après un recul de 8,1 % un an plus tôt. A l’arrivée, France Pub et l’Irep tablent sur un recul de 2 % pour le second semestre 2013 soit, sur l’année, une chute desdépensesde3 %pourlatotalité des médias et de 4 % pour les seuls médias historiques. Des chiffres bien moins catastrophiques qu’escompté, écartant le spectre de l’aggravation de la crise publicitaire même s’ils s’inscriventdansunsecteuréconomique très fragilisé. n Bruxelles pris à contrepied La Commission européenne a longtemps regardé avec méfiance ce mécanisme mis en place pour consolider le financement de la produc- tion cinématographique et audiovisuelle. Initialement payée par les seuls éditeurs de chaînes de télévision, la TST a été élargie aux distributeurs de chaînes en 2008 avec la créationdelaTSTD.Sonrendement a ainsi explosé avec l’émergence des offres de télévision proposées par les opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet. Et les recettesfiscalesduCNContsuivi,passant de 512 à 806 millions d’euros entre 2007 et 2011. La réforme avait été mise en œuvre suite à la mise en place d’une stratégie de contourne- Derniersajustementspourleprojet deloiaudiovisuel Parmi les dispositions encore en débat, la capacité pour le CSA d’autoriser les chaînes à passer de la TNT payante à la TNT gratuite. Une timide reprise de la croissance et une bonne tenue du secteur des services et de la distribution ont permis de limiter la casse au deuxième trimestre. A l’arrivée, sur le semestre, les recettes publicitaires nettes des médias se sont élevées à 6,007 milliards d’euros, en baisse de 4,6 %. « En dehors des médias digitaux, les recettes de toutes les grandes familles de médias sont en décroissance au premier semestre », estime l’étude.C’estle mobile qui tire le plus brillamment son épingle du jeu avec une progression de 40 % sur la p ério de. Côté Internet, le « search » (les liens sponsorisés) gagne 5 % et le « display » (bannières et encarts publicitaires hors mobile) enregistre un petit 1 %decroissance.Pourleurpart, la radio et la communication extérieure s’en sortent sans trop de dommages avec des reculs respectifs de 1,4 % et de 1,3 %. « Tousdeuxprésententlacaractéristique de ne pas être des médias d’image mais de trafic », commente Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep. Or, qui dit médias de trafic dit audience et performances immédiates. Le gouvernement croise les doigts pour que cette validation intervienne avant la fin de l’année, car le budget 2014 du CNC (700 millions d’euros) a été construit sur l’hypothèse d’une entrée en vigueur de la réforme. La nouvelle taxe devrait rapporter 270 millions d’euros, selon les prévisions de l’exécutif. ment par Free. Pour réduire sa contribution, l’opérateur avait facturé sa télévision de façon distincte (pour 2 euros par mois). D’autres opérateurs avaient suivi et le manque à gagner s’était chiffré en millions d’euros pour le CNC. Le rendement de la TSTD a ainsi baissé entre 2011 et 2012, passant de 322 à 280 millions d’euros, et une nouvellebaisseestattenduecetteannée. Pour contrer cette stratégie, l’Etat avait décidé d’élargir l’assiette de la taxe – l’ensemble du chiffre d’affaires des opérateurs et non plus la seule partie télévision – mais avec un taux bas. Selon nos informations, le taux évolue entre 0,5 % et 3,5 % en fonction de la tranche de chiffre d’affaires auquel il s’applique. Très réticente sur ce projet de réforme, ce qui explique le retard pris par le dossier, Bruxelles ne devrait rien trouver à y redire. La Commission a subi cet été un important revers : en validant la taxeCopésurlesmêmesopérateurs télécoms – qui sert à financer la fin de la publicité après 20 heures sur France Télévisions – la justice européenne a vidé de sa substance une bonne partie de l’argumentaire de l’exécutifeuropéen.Ouvrantainsila voie à un feu vert à la TSTD. n qui craignent de voir arriver de nouveaux concurrents. Par rapport à l’amendent adopté par l’Assemblée nationale, la version du Sénat est bien plus restrictive. Pour permettre à une chaîne de passer en gratuit, le CSA devra tenir compte « de la préservation des équilibres des marchés publicitaires ». Pour ses partisans, cette formulation est nécessaire pour aligner le régime des télés sur celui des radios, lorsque celles-ci demandent à changer de catégorie. Mais le CSA est très réticent sur cette nouvelle version, qui l’empêcherait de facto d’exercer son nouveau pouvoir :fairepasserunechaînepayante en gratuit bouleverse les équilibres publicitaires. Le CSA espère donc que la version du Sénat sera assouplie. L’enjeu est immense : le sort de LCI, marginalisée sur la TNT payante,sejouesurcettedisposition. Autre question encore en suspens : la numérotation des chaînes locales, le CSA souhaitant obtenir un pouvoir de règlement des différends. En revanche, le consensus s’est fait sur le tuilage, c’est-à-dire la nomination des présidents de l’audiovisuel public entre trois et quatre mois avant la fin du mandat de leur prédécesseur. Le nouveau président de Radio France devrait ainsi être connu en fin d’année ou en tout début d’année prochaine, le mandat de l’actuel président JeanLuc Hees arrivant à échéance en mai.— G. P. AVIS FINANCIERS Edmond de Rothschild Asset Management informe les porteurs de parts du Fonds Commun de Placement (FCP) Edmond de Rothschild Europe Convertibles que par décision de la société de gestion, la possibilité de limiter les souscriptions de parts du FCP est supprimée à compter du 4 octobre 2013. Ainsi, le FCP ne cessera pas d’émettre de nouvelles parts le lendemain du jour où son encours dépassera 1.100 millions d’euros. Le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) et le prospectus mis à jour seront disponibles gratuitement à compter de cette date sur simple demande auprès de Edmond de Rothschild Asset Management 47 rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008 PARIS – 01 40 17 25 25 ou sur le site Internet www.edram.fr Edmond de Rothschild Asset Management, Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 €- 332 652 536 R.C.S. Paris Robeco Lux-o-rente R.C.S. Luxembourg B 47 779 (“Lux-o-rente”) Robeco Interest Plus Funds (“Interest Plus”) R.C.S. Luxembourg B 40 490 Sociétés d’Investissement à Capital Variable Sociétés de droit luxembourgeois Siège social : 69, route d’Esch, L-1470 Luxembourg En votre qualité d’actionnaire de Lux-o-rente et/ou Interest Plus, nous vous informons qu’un changement concernant la modification de l’Heure de clôture des demandes de souscription et de rachat d’actions ainsi que d’autres modifications entreront en vigueur le 1er octobre 2013. Le courrier adressé aux actionnaires et le projet de notice d’information sont disponibles auprès du siège social de Lux-o-rente et Interest Plus, des agences de la Société ainsi que via www.robeco.com/luxembourg. Le directoire Luxembourg, le 30 septembre 2013 Robeco Capital Growth Funds (ci-après la « Société ») Société d’Investissement à Capital Variable Siège social : 69, route d’Esch, L-1470 Luxembourg R.C.S. Luxembourg B 58 959 En votre qualité d’actionnaire du sous-fonds Robeco Capital Growth Funds – Robeco Infrastructure Equities et/ou du sous-fonds Robeco Capital Growth Funds – Robeco Natural Resources Equities (les “Sous-fonds Fusionnés”), nous tenons à vous informer de la décision du conseil d’administration de la Société (le “Conseil”) de fusionner les Sous-fonds Fusionnés dans un nouveau sousfonds de RCGF baptisé Robeco Capital Growth Funds - Robeco Global Growth Trends Equities (le “Sous-fonds Absorbant”) en date du 15 novembre 2013 (la “Date d’entrée en vigueur”). 1. Motif de la décision : Cette décision de fusion a été prise à des fins d’efficacité économique et en raison de la croissance prévisionnelle insuffisante des thèmes individuels sous-jacents des Sous-fonds Fusionnés. 2. Conditions générales : Les ordres de souscription, de rachat ou de conversion portant sur les Sous-fonds Fusionnés seront acceptés uniquement jusqu’au 7 novembre 2013, 15h (heure de Luxembourg) (la “Date limite”). Les actionnaires en désaccord avec les changements susmentionnés peuvent racheter leurs actions jusqu’à cette Date limite. A la Date d’entrée en vigueur, les Sous-fonds Fusionnés transfèreront leurs actifs et leurs passifs au Sous-fonds Absorbant et cesseront d’exister. Les actions des Sous-fonds Fusionnés seront annulées et les actionnaires des Sous-fonds Fusionnés recevront des actions du Sous-fonds Absorbant. Celles-ci seront émises sans frais et sans valeur nominale (les “ Nouvelles Actions ”). La valeur totale des Nouvelles Actions correspondra à la valeur totale des actions détenues dans les Sous-fonds Fusionnés. Même si la valeur globale de leurs positions reste inchangée, il est possible que les actionnaires reçoivent un nombre différent d’actions du Sous-fonds Absorbant que le nombre d’actions précédemment détenues dans les Sous-fonds Fusionnés. 3. Sous-fonds Absorbant : Les Sous-fonds Fusionnés et le Sous-fonds Absorbant ont une politique de distribution et des procédures opérationnelles similaires. Par ailleurs, les procédures de souscription, de rachat et de conversion et les prestataires de services du Sous-fonds Absorbant sont les mêmes que ceux des Sous-fonds Fusionnés. Le Sous-fonds Absorbant conserve le même gestionnaire d’investissement que celui des Sous-fonds Fusionnés, à savoir Robeco Institutional Asset Management B.V. 4. Frais : Tout rachat ou demande de conversion d’actions de la Société avant la Date limite sera réalisé sans frais, à l’exception de ceux exclusivement associés à la cession des instruments entrant dans la composition des portefeuilles. Robeco Luxembourg S.A. prendra en charge les dépenses associées à cette fusion. 5. Informations supplémentaires : Les actionnaires pourront obtenir gratuitement sur simple demande des informations et des documents supplémentaires au siège social de la Société. La lettre détaillée adressée aux actionnaires, les DICI correspondants et la version préliminaire du prospectus sont disponibles au siège social de la Société, auprès des distributeurs ainsi que sur le site Internet www.robeco.com/luxembourg. Le conseil d’administration Luxembourg, le 30 septembre 2013 Pour tout renseignement, contactez : Oddo & Cie - 12, bd de la Madeleine - 75440 Paris cedex 09 - Tél.: 01 44 51 85 00 - Internet: www.banque-robeco.fr Rolinco N.V. (la « Société » ; société d’investissement à capital variable de droit Néerlandais) Le directoire de la Société fait savoir que le prospectus sera modifié à compter du 8 novembre 2013. Les principales modifications sont : – modification de la politique d’investissement qui ne concerne plus les investissements indirects mais les investissements directs ; À partir du 8 novembre, Rolinco n’investira plus principalement dans des fonds de placement, mais effectuera des investissements directs en actions. Des informations supplémentaires concernant ces modifications sont disponibles dès maintenant sur le site Internet www.robeco.com/riam. – modification du statut fiscal de VBI (organisme de placement à exemption) qui devient FBI (organisme de placement fiscal). Pendant le mois d’octobre, les actionnaires pourront quitter la Société sans frais. Le prospectus (nouvelle version à partir du 8 novembre), les Informations essentielles pour l’actionnaire et les derniers rapports périodiques peuvent être consultés et sont disponibles, entre autres, auprès du siège de la Société, Coolsingel 120, Rotterdam et sur www.robeco.com/riam. Le directoire Pour tout renseignement, contactez notre correspondant centralisateur, en France : Oddo et Cie – 12, bd de la Madeleine – 75440 Paris cedex 09 Tel : 01 44 51 85 00 Rotterdam, le 30 septembre 2013 Pour tout renseignement, contactez : Oddo & Cie - 12, bd de la Madeleine - 75440 Paris cedex 09 - Tél.: 01 44 51 85 00 - Internet: www.banque-robeco.fr 28 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos en direct Nouvelle usine pour Sonamia en Vendée ÎLE-DE-FRANCE — La Société du PAYS DE LA LOIRE — Sonamia Grand Paris a désigné les architectes des deux premières gares du futur métro de rocade de la région parisienne. Dominique Perrault, avec Jean-Paul Lamoureux et RPO est en charge de la future gare de Villejuif Institut Gustave Roussy, tandis que la gare de Noisy-Champs échoit à l’agence Duthilleul et l’Arep. démarre la construction d’une usine de 36.000 mètres carrés à Saint-Hilaire-de-Loulay, en Vendée. L’investissement, qui sera achevé en septembre 2014, s’élève à 18 millions d’euros. L’entreprise, spécialisée dans le montage de roues d’essieux pour les matériels agricoles, de TP ou le secteur automobile, quittera DR PME ®IONS Des architectes pour le Grand Paris ainsi ses locaux de Basse-Goulaine, dans l’agglomération nantaise, avec 63 salariés. Sonamia a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros en 2011. L’objectif est fixé à 60 millions d’euros cette année, dont 30 % à l’export, puis à 100 millions d’euros dans les cinq ou six ans. Sonamia trouve en Vendée bon nombre de ses clients. La société appartient à la famille Monvoisin qui possède aussi le fabricant d’essieux Monroc. FrançoisHollandelancelafilière hydrolienneà Cherbourg Eolien :STX presseles industrielsde commander l Les élus se sont unis pour fixer sur leur territoire cette filière industrielle naissante sans négliger l’éolien. l Les grands groupes sont positionnés pour tester cette nouvelle énergie marine à l’horizon 2016. BASSE-NORMANDIE Philippe Legueltel (avec A. F.) — Correspondant à Caen Top départ ce matin à l’utilisation des courants marins pour produire de l’électricité ! Attendu depuis des mois, le lancement officiel de la construction des premières fermes pilotes hydroliennes arrive enfin. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI), qui doit être annoncé par le président de la République ce matin à Cherbourg, permettra d’expérimenter cette forme d’énergie marine renouvelable (EMR) en grandeur réelle. L’AMI portera sur quatre fermes pilotes, de 4 à 10 machines chacune, et portera sur deux zones à fort potentiel, le raz Blanchard, à l’ouest delapresqu’ïleduCotentin,etlepassage du Fromveur, en Bretagne. Le gouvernement prévoit à ce stade une enveloppe de 120 millions d’eurosdesubventionsdestinéesàla construction des fermes. L’électricitéproduitesera,elle,vendueàEDF au tarif d’achat existant déjà dans la loi pour les EMR (163 euros par mégawattheures en 2012). Les candidats auront six mois pour peaufiner leur dossier. Le port de la Manche n’a pas été choisi au hasard. Si la ville est celle du ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, elle jouit surtout de sa proximité avec le raz Blanchard. Depuis avril 2012, les collectivités se préparent à fixer localement cette filière industrielle naissante. Toutes tendances confondues, elles ont fait le choix d’avancer sous une même bannière, Ouest Normandie Energies Marines (Onem). « Nous nous réjouissons de ce signe fort de l’Etat en faveur de cette filière. Nous disposons en Basse-Normandie d’un environnement idéal », soulignent d’une seule voix Laurent Beauvais, président PS de la région Basse-Normandie, et Jean-François Le Grand, ex-UMP, Les PME normandes mobilisées Outre les grands groupes, déjà sur la ligne de départ de l’hydrolien, nombre de PME de Basse-Normandie sont attentives à la création de cette nouvelle filière industrielle. « Nous avons recensé un panel de 160 entreprises à travers les trois départements qui peuvent être intéressées à une diversification. De la même façon, nous établissons des liens avec les laboratoires régionaux. L’idée est que ceux qui le souhaitent montent dans le train des EMR », explique François Piquet, directeur général d’Ouest Normandie Energies marines (ONEM), qui rassemble les collectivités locales (région, département de la Manche, ville et communauté urbaine de Cherbourg). Des rencontres sont organisées entre grands donneurs d’ordre et PME.« Ça nous intéresse de regarder dans cette direction et de nous faire connaître », apprécie Sylvain Bacon, à la tête de Moteurs JM à Domfront (Orne). Pour des applications auxiliaires, ses moteurs électriques, destinés à des environnements exigeants et atypiques, peuvent séduire les industriels. président du Conseil général de la Manche. Les industriels (Alstom, Siemens, DCNS, Voith Hydro…) ont de même déjà tous posé des jalons sur le port de Cherbourg. Déjà présent dans la rade pour la construction de ses sous-marins, DCNS a réservé, dès mars 2012, des terrains pour y construire une usine de turbines (1.000 emplois attendus). GDF Suez, associé au concepteur Voith Hydro, a, en févrierr, conclu avec deux entreprises normandes, CMN et ACE, un accord de collaboration pourinstalleràCherbourguneunité pilote d’assemblage et de maintenance de turbines. Seuls, pour l’instant, les professionnels de la pêche rechignent. Le chantier naval veut réaliser un quart de son chiffre d’affaires dans l’éolien marin d’ici à la fin de la décennie. Emmanuel Guimard — Correspondant à Nantes 100 millions d’euros Baseessentiellepourlafuturefilière, le port est le maillon fort de la BasseNormandie. A l’abri de son imposante rade, l’équipement, en manque d’activités, offre de vastes espaces libres. L’autorité portuaire a commencé l’aménagement du site réservé à ces EMR. Sur les 100 hectares prévus, 40 hectares au service de l’hydrolien seront gagnés sur la mer en extension des terre-pleins dans la rade. Cela pour un montant de 60 millions d’euros, sur un investissement total estimé à 100 millions d’euros. « Nous préparons le terrain pour garantir la disponibilité du foncier et des infrastructures », anticipent les deux élus. Car si l’hydrolien faitfrémirlebassind’emploi,l’éolien offshore est tout aussi attendu à Cherbourg, à proximité de trois des quatre champs d’éoliennes en mer, attendus pour 2020. Eolien Maritime France, le consortium composé d’EDF Energies Nouvelles, WPD,DongEnergyetAlstom,adéjà prévu d’y installer deux usines et de créer 500 emplois directs. n Le 21 août 2012 dans la rade de Brest, le prototype de l’hydrolienne l’Arcouest a été testé afin d’apporter les corrections nécessaires. Photo Fred Tenneau/DCNS Une technologiequi doitencoretrouversonmodèle financier L’AMI lancé aujourd’hui doit permettre de tester les diverses technologies en présence. Industriels et électriciens se bousculent. Anne Feitz [email protected] Véronique Le Billon [email protected] Les industriels attendaient avec impatience cet AMI, qui doit leur permettre de valider les différentes technologies en présence. « Nous avons passé l’étape de la R&D, nous savons que cela va marcher mais il faut passer à la ferme pilote pour avoir un retour d’expérience. C’est une étape critique, par exemple pour tester les interférences en réseau », explique Jérôme Pécresse, président d’Alstom Renewable Power, L’idée d’exploiter l’énergie des courants marins n’est pas nouvelle : la densité de l’eau est 850 fois supérieure à celle de l’air et, dans certains passages, les courants océaniques et l’effet des marées peuvent générer une puissance considérable. Avec deux atouts essentiels sur l’éolien en mer, leur régularité et leur prédictabilité.Le raz Blanchard et le raz Barfleur, au nord du Cotentin, ainsi que le passage du Fromveur, en Bretagne, font de la France l’un des pays à plus fort potentiel d’Europe : il est estimé entre 3 et 5 gigawatts (GW). Des centaines de technologies ont été développées dans le monde, mais elles sont encore loin de la maturité. « La technologie doit trouver son modèle financier », pousuit Jérôme Pécresse. Selon un rapport publié en mai par le gouvernement, les industriels estiment autour de 300 euros/MWh le tarif d’achat approprié pour l’électricité produite par les fermes pilotes – encore très loin des tarifs d’autres énergies vertes (82 euros pour l’éolien terrestre).Selonlemêmerapport,il pourrait tomber à 130-150 euros à maturité – pas avant la fin de la décennie. Industriels et électriciens se bousculent donc sur la ligne de départ de l’AMI. Parmi ceux qui se positionnent, les géants des turbines Alstom et Siemens, le groupe de construction navale DCNS, l’allemand Voith ou la start-up française Sabella. Course aux alliances Alstom, qui devrait signer aujourd’hui un accord de collaboration avec GDF Suez, a développé sa propre technologie avant d’utiliser celle de Tidal Generated Limited (TGL), une filiale de Rolls-Royce achetée début 2013. Le groupe, qui a testé sa machine de 1 MW en Ecosse et produit pour la première fois cette année de l’électricité, a déjà été sélectionné pour une ferme pilote au Royaume-Uni (Sound of Islay). Son modèle peut être remorqué, ce qui facilite la maintenance. Il doit maintenant travailler à l’intégration de plusieurs machines autour d’un convertisseur. De son côté, Siemens teste la turbine SeaGen développée par le britannique Marin Current Turbines, acheté l’an dernier. Ayant déjà produit8GW/heured’électricitédepuis 2008, elle se compose de deux éoliennes sous-marines à deux pales, de 16 mètres de diamètre délivrant chacune une puissance de 0,6 GW. Elle a la particularité d’être fixéeàunpylôneancréaufonddela mer et comportant une partie émergée : un système de levage hydraulique permet de sortir les rotorsdel’eauetdefaciliterlamaintenance. Siemens annonce la deuxième génération avec une turbine de 2 MW. DCNS, en achetant l’irlandais Open Hydro, a renforcé ses liens avecEDF.Lespartenairesontréalisé des tests de tenue mécanique avec leurhydroliennede0,5MWaularge de l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor), mais celle-ci, après des défauts de câblage, est à nouveau dans les ateliers de DCNS à Brest. EDF espère la remettre à l’eau avant l’hiver, pour des tests d’envoi d’électricité au printemps 2014. Il s’agira ensuite de mettre au point le convertisseur qui reliera quatre hydroliennes. Enfin, l’allemand Voith Hydro, avec qui GDF Suez a passé un accord de partenariat en février, teste deux pilotes de sa turbine HyTide (1 MW), en Corée et en Ecosse. Et la PME de Quimper Sabella, qui elle aussi a passé un accord avec GDF Suez en juin 2012, doit tester la deuxième génération de son hydrolienne, baptisée D10, au Fromveur. n L’éolien offshore est pris très au sérieux chez STX France, à Saint-Nazaire. Le chantier naval, surtout connu pour ses navires de croisière, envisage de réaliser de 20 à 25 % de son chiffre d’affaires dans l’éolien à l’horizon 2018. Mais Laurent Castaing, le directeur général de STX France, s’inquiète du retard que prend l’organisation de la filière. Le dirigeant exhorte les groupements ayantremportélespremierschamps éoliens français à consulter au plus vite leurs fournisseurs français. « Si on ne prend pas un certain nombre de décisions,ilyaunrisquequelesindustriels français ne soient pas prêts au moment où les développeurs de champs d’éoliennes en auront besoin. Des décisions doivent être prises avant lafindel’année »,affirmeledirigeant. STX France se place sur les marchés des « jackets », les fondations tubulaires des éoliennes, mais aussi sur de grosses pièces de transition, entre le mât et les fondations. Une première a été vendue au danois Dong, pour un champ anglais. STX France, qui envisage des alliances industrielles dans ce domaine, vise d’abord des marchés de taille restreinte, avec seulement quelques dizaines de jackets, pour se faire la main. Le chantier suit une dizaine d’affaires potentielles. Des projets d’investissement, dont un atelier de roulage, sont chiffrés. « Mais ils ne verront pas le jour sans commandes », spécifie Laurent Castaing. 80 recrutements en 2013 STXFrance,détenuparlecoréenSTX et par l’Etat français, prévoit 80 recrutements cette année, auxquels s’ajoutent plus d’une vingtaine de contrats en alternance. Quant au chômage partiel, touchant actuellement 400 personnes sur 2.200 salariés, il sera totalement résorbé dès janvier avec la construction de l’Oasis. Avec ce paquebot géant, STX France compte atteindre un chiffre d’affaires « normal », à la dimension du chantier, de l’ordre de 600 à 700 millions d’euros en 2015. Mais il lui faudra traverser une période basse, cette année et l’année prochaine, à 400-500 millions d’euros. Il lui faut constituer dès à présent le chiffre d’affaires de 2016. L’option pour un deuxième Oasis court jusqu’en mars 2014. Et des discussions ont lieu avec l’italien MSC sur la série de paquebots Vista. Faute de place, les bateaux fluviaux de Viking River Cruisedevrontêtresous-traités,peutêtre auprès de l’allemand Neptun Werft. Le chantier s’intéresse aussi aux ferries SNCM dont le premier serait livrable en 2016. n PME & REGIONS // 29 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Poulet : Tilly-Sabco débouté à Bruxelles 15 BRETAGNE — Le volailler fran- ves concernées. Il se donne notamment pour objectif la constitution de 15 groupements d’entreprises – une manière de mutaliser les moyens des PME – d’ici à 2015 et la concrétisation de 12 contrats à l’international à la même échéance. AFP LE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ MOV’EO AU CHEVET DE SES PME Le pôle de compétitivité Mov’eo consacré à l’automobile et à la mobilité enNormandieetenIle-deFrance va favoriser les activités des PME dans le cadre de son contrat de performance en cours de validation par les trois régions administrati- innovateurs çais Tilly-Sabco a été débouté de la procédure en référé qu’il avait engagée contre Bruxelles pour contester la décision de la Commission européenne de supprimer de manière anticipée les aides à l’exportation de poulets congelés. La Cour européenne a maintenant deux ans pour statuer sur le fond. Protec traque les traces de polluants dans l’air ambiant LORRAINE Réunion décisive du comité d’entreprise de la filiale du groupe allemand Saarstahl. Spécialisée dans les fils d’acier pour les pneumatiques, la société a vu ses commandes chuter. Pascal Ambrosi — Correspondant à Nice Depuis près de deux ans les motifs d’inquiétude n’ont pas cessé pour les330salariésdeSodetalàTronville -en-Barrois (Meuse). Mais, aujourd’hui, l’inquiétude est à son comble chez les salariés avec la convocation d’un comité d’entreprise. Spécialisée dans la production de fils d’acier (« steelcord ») destiné à renforcer la structure des pneus pour automobile, la société affiche des pertes mensuelles de l’ordre de 800.000 euros. Une situation que la direction, dans un communiqué, explique par « les difficultés rencontrées sur ce marché qui a fait l’objet d’un transfert vers les pays Le chiffre d’affaires de Sodetal a fortement chuté, passant de 57,5 millions d’euros en 2011 à 29,9 millions l’an dernier. Photo PQR/ »L'Est Républicain » émergents, entraînant de fortes surcapacités sur le marché domestique européen ».Unetentativedediversification, notamment dans les fils à scie pour l’industrie photovoltaïque, a échoué. Situation critique Le chiffre d’affaires de Sodetal est passé de 57,5 millions d’euros en 2011 à 29,9 millions l’an dernier. Elle enregistrait en 2012 un résultat net négatif à 8,9 millions d’euros, supérieur à son capital social. La direction déclare étudier tous les scénarios pour pallier cette situation critique. Les représentants du personnel évoquentdeuxhypothèsesallantde la suppression des deux tiers des effectifsàlafermeturetotaledusite. Lequel n’a fait l’objet d’aucun investissement depuis plusieurs années. Ils sont d’autant plus inquiets que l’aciériste allemand Saarstahl qui contrôlel’entreprisesemblevouloir s’en désengager. Ils en veulent pour preuve que, « sur les documents remis par la direction, le logo du groupe a disparu ». Seule note d’espoir, la production de certains fils d’acier laitonnés à base de cyanure, procédé aujourd’hui interdit sur de nouveaux sites, pourrait être maintenue, préservant une centaine de postes.Unauditdel’entrepriseaété demandé par les syndicats. Pour leur part, les élus locaux, préoccupés par l’avenir de l’usine, ont adopté une motion de soutien aux salariés et se disent vigilants quant au maintien des emplois. Michel Jubert, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Meuse, se dit convaincu du potentiel industriel du site pour lequel il conviendrait de chercher un repreneur s’engageant réellement à le pérenniser. Sodetal, créé en 1969 par le groupe Rhône-Poulenc, est entré au milieu des années 1980 dans le giron de l’italien Raedelli Tecna, qui l’a cédé en juin 2008 au groupe allemand Saarstahl à Völklingen, spécialisé dans la production d’aciers longs. n DR Métallurgie : les 330 emplois de Sodetal dans la Meuse menacés LE FINANCEMENT PROTEC Date de création : 1997 Président : Pavel Streber Montant : 2 millions d’euros Chiffre d’affaires : 14 millions d’euros en 2012 Effectif : 130 personnes Secteur : environnement Chantal Houzelle [email protected] Portéparuneréglementationde plus en plus stricte en matière d’hygièneetdequalitédel’airdes lieux de vie et de travail, Protec est en quête de nouvelles solutions pour traquer l’amiante, le plomb, les résidus d’incinération, les bactéries… dans les habitations en rénovation ou les bâtiments industriels. Fondé en 1997 par Pavel Streber, jeune ingénieur chimiste de vingt-trois ans sorti de Princeton, qui s’est associé avec sa familleetunavocat,XavierGerbaud, ce laboratoire d’analyses Schneider Electric restructure son usine de transformateurs de Petit-Quevilly L’usine produit des transformateurs et subit la concurrence des pays à bas coûts. Dominique Aubin — Correspondant au Havre La purge est sévère. Le groupe Schneider Electric va supprimer d’ici à la mi-2014 231 emplois sur 311 dans son usine de Petit-Quevilly, près de Rouen,touchéeparlachutedesventes de transformateurs de moyenne puissance, sa spécialité. Le chiffre d’affaires n’a cessé de régresser, ces dernières années, passant de 100 millions d’euros en 2009 à probablement 37 millions en 2013. Le non-renouvellement des missions d’intérim, le recours au chômage partieletlasuppressiondutravailde nuit ces derniers mois n’ont pas suffit pour redresser les comptes de l’usine qui perd plus d’un million d’euros par mois depuis deux ans. L’usine, qui a appartenu longtemps à Alstom et Areva avant sa vente en 2012 à Schneider Electric, avait connu une période de prospérité à la fin des années 1990 et au début des années 2000 avec le renouvellement des transformateurs contenant du pyralène qui devaientêtreéliminéspourcausede pollution.Maiscemarchés’estpeuà peu tari et l’usine a, de surcroît, dû faire face à la concurrence accrue de matériels produits dans des pays à bas coûts comme la Pologne et la Hongrie. « On se bat sur un marché quiseréduitavecdesprixàlabaisse », a expliqué Laurent Meslay, son directeur général. Pour adapter l’usine à cette nouvelle donne, une seule ligne de production sera conservée avec 80 salariés. Reclassements en interne La direction a assuré vouloir proposer un « accompagnement individualisé » à chaque salarié concerné. Son plan sera fondé sur des mesures d’âge, des incitations à la création d’activités et des reclassements en interne, en partie dans la région. Schneider compte en effet 4 usines dans l’Eure, à Evreux, Beaumont-leRoger,leVaudreuiletPacy-sur-Eure, situées dans un rayon d’une soixantainedekilomètresdePetit-Quevilly. LaCGTadénoncécetterestructuration en regrettant que le projet de diversification vers des transformateurs de plus grande puissance annoncé au moment de la reprise par Schneider ait été abandonné. Ouverteen1920,cetteusineétaitl’un des points forts de la zone industrialo-portuaire de Rouen qui comptait aussi la raffinerie Petroplus de PetitCouronne (550 salariés), fermée depuis le printemps dernier. n 3MO Performance impose ses boîtes de vitesses LA PME À SUIVRE PAYS-DE-LA-LOIRE Effectif : 52 salariés Chiffre d’affaires : 5,6 millions Activité : mécanique Emmanuel Guimard — Correspondant à Nantes Passionné de mécanique et de sport automobile, Stéphane Rogeon, un ingénieur de trente-sept ans, reprend en 2008 une activité mécanique du groupe mayennais Ermo, spécialiste des moules d’injection plastique. Ainsi naît 3MO Performance. Cette PME, établie à Laval, ne va pas se contenter d’un statut de sous-traitant dans le domaine des pièces complexes. Rapidement, elle va s’imposer dans le Top cinq des fabricants de boîtes de vitesses, des pièces de transmissions réalisées à l’unité, au stade de prototype, ou en petite et moyenne série. L’entreprise, aujourd’hui forte de 52 salariés, devient un fournisseur des filiales sport de Peugeot et de Renault mais aussi de particuliers, férus de voitures de compétition. Elle trouve aussi des clients, comme Microbus-Bolloré, pour des transmissions spécifiques. Dans le domaine de l’outillage, qui demeure une activité importante, 3MO Performance fournit des équipementiers comme Valeo ou Faurecia. Les clients ne manquent pas. La société qui en comptait une tren- « Dans les trois ans, nous prévoyons de doubler notre chiffre d’affaires. » STÉPHANE ROGEON Président de 3MO Performance taine en 2008, en revendique aujourd’hui plus de 200 et sa notoriétédanslesportautomobilenefait que grandir. « Les acteurs sur le marché sont peu nombreux. Et nous offrons une alternative », explique Stéphane Rogeon. Dès lors, le chiffre d’affaires progresse rapidement. De 4 millions d’euros en 2012, il devrait passer à 5,6 millions d’euros cette année. Pour accompagner sa croissance, 3MO Performance vient de lever 790.000 euros auprès du fonds Idée, détenu par le conseil régional des Pays-de-la-Loire, et du fonds Volney Développement, filiale du Crédit Mutuel, déjà au capital. Plus de 3 millions d’euros d’investissement ont été consentis sur cinq ans en machines d’usinage numérique et en recherche-développement.Etunnouveauplande2,6millionsd’eurosestprogrammé.« Dans les trois ans, nous prévoyons de doubler notre chiffre d’affaires, notre surface, et nous envisageons une trentaine de recrutements », détaille Stéphane Rogeon. L’export pourrait représenter 30 % des ventes à l’horizon 2016, contre 6 % en 2012. n Fluoptics réunit 2 millions d’euros avec des business angels Photo Bruno Levy/fluoptics HAUTE-NORMANDIE physico-chimiques et microbiologiques, qui développe aussi des outils de mesure pour le contrôle environnemental, s’est autofinancé depuis le début. « J’ai lancé la société au moment où les diagnostics immobiliers, en particulier la présence d’amiante ou la détectionduplombdanslespeintures, sont devenus obligatoires en France. En revanche, nous avons ensuite subi la crise du “subprime” », rappelle Pavel Streber, président de Protec. Depuis cinq ans, l’entreprise a retrouvé sa courbe de croissance organique avec un chiffre d’affaires qui a doublé sur cette période, à 14 millions d’euros en 2012. Pour accélérer son développement, Protec annonce aujourd’hui avoir fait son premier appel de fonds extérieur, auprès d’A Plus Finance, qui souscrit une obligation convertible de 2 millions d’euros. « La recherche d’un partenaire financier s’est imposée pour soutenir le développement rapide de nos activités et saisir une opportunité majeure de croissance externe », explique-t-il. « Nous voulonsmaîtrisertoutelachaîne ducontrôleenvironnemental,où il y a une demande énorme de produits innovants, en particulier une instrumentation plus intelligente et portative. » Dans ce contexte, Protec espère encore doubler son chiffre d’affaires à 30 millions dans les cinq ans à venir. n LA LEVÉE DE FONDS FLUOPTICS Date de création : 2009 PDG : Odile Allard Montant : 2 millions d’euros Effectif : 12 personnes Secteur : matériel médical Catherine Ducruet [email protected] En levant 2 millions d’euros auprès d’un petit groupe de business angels français, la société Fluoptics vient de battre un record pour ce type de financement. Cette société grenobloise spécialisée dans l’imagerie de fluorescence pour l’assistance à la chirurgie, a en effet besoin de se refinancer pour lancer la commercialisation de son système d’imagerie, baptisé Fluobeam. Avec les 750.000 euros du tour de table initial, elle a développé le produit jusqu’au stade industriel et obtenu le marquage CE. L’étape suivante va se traduire par l’embauche de 3 ou 4 personnes, dont un directeur du business développement. Quelques systèmes sont déjà installés dans des hôpitaux français, comme le Centre Léon Bérard à Lyon, mais il s’agit cette fois de vendre le produit au prix de 70.000 euros l’unité. La société va également industrialiser son outil de production, qui assemble les différents éléments livrés par les sous-traitantslocauxavec,pour l’instant, un objectif de 100 machines par an. Les premières applications du Fluobeam sont la chirurgie cardiovasculaire, hépatique ou reconstructrice, la détection des ganglions sentinelles et l’ablation des tumeurs. Pour cela, on injecte au patient une moléculedéjà surlemarchéqui émet un rayonnement détecté par le Fluobeam. Le chirurgien peut ainsi visualiser les vaisseaux sanguins. Mais une partie de la levée de fonds va aussi servir à Fluoptics pour développ e r s o n p r o p r e t r a c e u r, l’Angiostamp, qui a pour particularité de cibler les vaisseaux tumoraux. Il devrait entrer en essai clinique fin 2014 ou début 2015. L’entreprise est également engagée dans un projet de 3,2millionsd’eurossoutenupar le FUI, qui associe l’imagerie de fluorescence à la robotique. n 30 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos – 2,47 % LA LIVRE STERLING ENCHAÎNE SA QUATRIÈME SEMAINE DE GAIN + 4,51 % FINANCE &MARCHES EN HAUSSE VESTAS WIND SYSTEMS EN BAISSE RÉMY COINTREAU Le conglomérat japonais Mitsubishi Heavy Industries va créer une coentreprise de développement, fabrication et vente d’éoliennes offshore avec le groupe danois. Le courtier Raymond James a abaissé son objectif de cours de 101 à 96 euros sur le titre du groupe de boissons, mais a réitéré son opinion positive à « surperformance ». La devise britannique s’est appréciée de 0,8 % contre le dollar la semaine dernière, pour sa quatrième semaine de hausse d’affilée. La livre sterling a profité des déclarations du gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, qui ne semble pas envisager d’étendre le programme d’achats de titres, alors que l’économie envoie des signaux encourageants. indices LaBCE face àunecampagne inédite detestdesbanques Garantie de l’Etat : SCOR se tourne vers Bruxelles l Francfort prévient que des banques pourraient manquer de fonds propres. l La collecte des données est prévue pour commencer en novembre. ASSURANCE BANQUE Jean-Philippe Lacour [email protected] — Correspondant à Francfort Tant d’assurance chez un banquier peut surprendre par les temps qui courent. Gerd Häusler, président sur le départ de la banque allemande BayernLB, voit son établissement passer sans encombre le « test de résistance » que s’apprête à lancer la Banque centrale européenne (BCE) auprès des grandes banques de la zone euro, a-t-il déclaré vendredi au quotidien « Die Welt ». Sa banque est encore convalescente après avoir échappé au pire grâce à des milliards d’euros d’aidespubliques.Sasortiepourrait susciter des grincements de dents à Francfort, où la BCE met une grande part de sa crédibilité en jeu en ayant à rendre d’ici un an un verdict sans appel sur la solidité financière de 130 établissements concernés. Les contours exacts de cet exercice de haute volée, préalable aux débuts du MSU (Mécanisme de surveillance unique), seront révélés mi-octobre. Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, a déjà prévenu, la semaine passée, que certaines banques seront « peut-être amenées à résorber des déficits de fonds propres ». Pour le moment, de nombreux détails restent à régler pour ce projet que la BCE veut centraliser chez elle et gérer de manière rigoureuse,enliaisonavecl’Autoritébancaire européenne (EBA), à Londres, et les 18 banques centrales nationalesdelazoneeuro(aveclaLituanie). Cela implique un brassage de cultures entre superviseurs ayant des méthodes de travail propres. Autre difficulté : les bilans des banques ne sont pas harmonisés. Un mêmeactifpeut,selonlespaysoula sophistication des modèles inter- Laurent Thévenin [email protected] nes aux banques, conduire à un volume très différent de fonds propres prudentiels à mobiliser. Aussi, la BCE se reposera sur la « bible » à venir de l’EBA définissant les postes au bilan des banques. « Back-stop » en débat Bien qu’en Grande-Bretagne le Parlement veuille encore débattre avant d’approuver le projet européensurleMSU,laBCEespèreentameràpartirdenovembrelacollecte des données requises auprès des superviseurs nationaux et des banques. Un préalable avant d’analyser des risques globaux de financement et de liquidité, puis les risques liés aux différents actifs. L’accent pourra être mis, selon les endroits, sur le financement de bateaux ou sur le crédit immobilier par exemple. Enfin, le test en lui-même verra « Il nous appartient de veiller à ce que cette évaluation soit rigoureuse et dirigée de façon centralisée. A quoi servirait une nouvelle paire de lunettes sans la volonté d’ouvrir les yeux ? » YVES MERSCH Membre du directoire de la BCE comment le bilan de chaque banqueréagitàunscénarioextrême.Le résultat publié donnera lieu à un chiffrage par établissement sur son éventuel besoin en fonds propres. Bien consciente que les marchés l’attendent au tournant, la BCE est déterminée à faire le bon diagnostic du secteur bancaire européen. Restera à persuader les investisseurs que les mécanismes de « back-stop » (soutien public provisoire) fonctionneront. Mais ceci est un point encore sujet à débats. Le chantier est déjà une bonne affaire pour les consultants et auditeurs. La BCE a, elle, choisi le cabinet Oliver Wyman pour l’épauler. Celui qui déclarait en 2006 l’Anglo Irish Bank comme la banque « la plus performante au monde ». Trois ans après, elle était nationalisée pour échapper à la faillite… n Standard & Poor’s voit venir de « gros nuages » dans le ciel des banques allemandes d’ici à 2015 Le principal danger ne vient pas de la situation en Allemagne, mais de la récession qui pourrait se prolonger en Europe. Quand Deutsche Bank annonce par avance que son troisième trimestre sera moins bon que l’an dernier, c’est la santé du secteur bancaire allemandquisembleànouveaufragilisée. Presque de façon concomitante, Standard & Poor’s a confirmé jeudi la tendance « négative » au regard des risques planant sur les banquesallemandes.« Nousvoyons toujours des gros nuages à l’horizon des douze à vingt-quatre mois à venir », déclare Harm Semder, responsable chez l’agence du secteur bancaire en Europe. Sur une échelle des risques allant de 1 (très faible) à 10 (très fort), S&P SCOR réclame une égalité de concurrence en France. Débouté par le Conseil constitutionnel, il va saisir la Commission. La collecte des données auprès des superviseurs nationaux et des banques prévue par la BCE serait un préalable à l’analyse des risques globaux de financement et de liquidité. Photo Jerôme Chatin/RÉA donne une valeur de 2 aux banques allemandes dans leur ensemble. Seuls les établissements suisses sont gratifiés d’un 1, quand les françaises obtiennent la note 3. Le bon score relatif des banques outre-Rhin est dû à la santé robuste de l’économie allemande. La qualité des preneurs de crédit y est bonne, en témoigne le recul des provisions pour risques dans les comptes des banques domestiques. La hausse des prix immobi- 60 % LA PART DES CAISSES D’ÉPARGNE ET DES BANQUES coopératives dans le secteur bancaire allemand. liers n’inquiète pas, car celle-ci ne s’accompagne pas d’une expansion correspondante du crédit, observe S&P. De multiples risques Les banques allemandes voient plutôtpoindredesrisquesenraison de la crise de la dette et du système bancaire qui n’est pas encore résolue. Ensuite, la sortie de récession en Europe pourrait être retardée. Enfin, l’économie mondiale risque de souffrir d’un atterrissage en force de la Chine. Le tout fait qu’il « est trop tôt pour le moment de chanter à l’unisson avec le chœur de ceux qui voient un avenir rose », estime Harm Semder. Il faudrait en d’autres termes une meilleure conjoncture mondiale pour relever à « stable » la tendance prévalant pour les banques allemandes. Chez S&P, le rating des banques démarre avec un A – avant qu’elles ne reçoivent une note individualisée. Des banques de grande taille comme Deutsche Bank, Commerzbank et la Landesbank Nord/LB sont notées deux crans au-dessus, car l’agence part du principe qu’elles seraient sauvées d’une façon ou d’une autre par des aides publiques en cas de menace de faillite du fait de la taille de leurs dépôts et de leur interaction avec le système financier. En revanche, la faiblesse des marges dans le crédit aux ménages et entreprises demeure un risque structurel pesant sur toutes les banques allemandes. Cela résulte d’un marché dominé à 60 % par les caisses d’épargne et banques coopératives, dont la recherche du profit maximal n’est pas la priorité. — J.-P. L. Elle a dit Un coup pour rien. Alors qu’il conteste le fait que la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) a l’exclusivité de la garantie de l’Etat pour la réassurance des catastrophes naturelles, SCOR n’a pas obtenu gain de cause devant le Conseil constitutionnel. Vendredi, l’institution de la rue de Montpensier a déclaré « conformes à la Constitution » les dispositions de l’article L. 431-9 du Code des assurances, dont le cinquième réassureur mondial demandait la censure. Après avoir d’abord saisi le tribunal administratif de Paris, SCOR avait formulé en juillet une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) au motif qu’il y avait, selon lui, atteinte au principe d’égalité et à la liberté d’entreprendre. « Eu égard à la nature particulière des risques assurés et à l’absence de tout plafond de garantie de la couverture dont bénéficient les assurés, en choisissant d’accorder la garantie de l’Etat à la seule Caisse Centrale de Réassurance, tenue de réassurer tous les assureurs qui le demandent dès lors qu’ils remplissent les conditions légales et réglementaires, le législateur n’a méconnu ni le principe d’égalité ni la liberté d’entreprendre », argumente le Conseil constitutionnel dans sa décision. Dans un communiqué, le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, s’est félicité que « le régime d’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles institué en 1982 et qui a démontré son efficacité dans la mobilisation de la solidarité nationale « Cette décision conforte la base du régime des catastrophes naturelles et le rôle de CCR dans ce régime. » STÉPHANE PALLEZ PDG de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) Photo CCR pour la protection de tous les citoyens face au risque de catastrophe naturelle, se trouve ainsi conforté ». « C’est une décision très importante qui conforte la base du régime des catastrophes naturelles et le rôle de CCR dans ce régime », soulignait de son côté Stéphane Pallez, PDG de CCR. Intervenu dans le dossier pour défendre le système en vigueur, le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) a lui aussi fait part de son « soulagement ». « Quasi-monopole de fait » SCOR n’entend cependant pas en rester là. Sitôt la décision du Conseil constitutionnel connue, le groupe dirigé par Denis Kessler a annoncé qu’il saisira rapidement les instances européennes – en l’occurrence, la Commission – et qu’il « mettra tout en œuvre pour rétablir l’égalité de concurrence en matière de réassurance des catastrophes naturelles en France ». Selon lui, « le caractère exclusif de cette garantie, conjugué au manque d’encadrement de son champ, confère à la CCR un quasi-monopole de fait et lui permet de détenir plus de 90 % de part de marché ». Il rappelle ne contester ni le régime d’assurance des catastrophes naturelles « en lui-même », ni l’existence d’une garantie de l’Etat en dernier ressort. n Le nombre de catastrophes naturelles augmente en France. Les inondations de Lourdes en juin 2013 étaient particulièrement dévastatrices. Photo Pascal Pavani/AFP FINANCE & MARCHES // 31 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 Prixducuivre : analystes ettraders divergent INTERVIEW // LIONEL ZINSOU Président du comité exécutif de PAI Partners CommentPAI Partnersprépare lasuccessionde Lionel Zinsou MATIÈRES PREMIÈRES l Michel Paris prendra les commandes fin 2015, Lionel Zinsou la présidence non exécutive. l Le fonds se dit bien parti pour boucler une levée de 3 milliards d’euros. sons évidemment que les investisseurs américains et asiatiques auraient du mal à revenir vers la zone euro. Mais il n’en a rien été. Nous avons parlé avec de très nombreux institutionnels, des grands fonds de pension, des assureurs, des fonds souverains, qui représentent les deux tiers des liquidités de la planète, et on ne sent plus réellement, en 2013, de méfiance à l’égard de l’Europe. Ils reconnaissent que des progrès budgétaires ont été accomplis, que la compétitivité s’améliore, que des excédents de paiement sont de nouveau dégagés. Notamment grâce à l’Allemagne mais pas seulement. Où en est votre levée de 3 milliards d’euros ? Nous sommes parfaitement en ligne avec notre calendrier. La période d’investissement du fonds précédent se clôt aujourd’hui. Il est entièrement déployé. Nous pourrons, si nécessaire, dès les semaines qui viennent, commencer à investir les fonds déjà levés cette année. Nous avons démarré la collecte en janvier après une période intense de prémarketing et avions franchi le milliard d’euros au début de l’été. Nos hypothèses conservatrices ont toutes été démenties. Nous pensions que les banques et les assureurs ne seraient pas là, en raison descontraintesenfondspropres,en réalité nous enregistrons une forte progression de leurs engagements. A ce rythme, vous n’aurez cependant pas bouclé d’ici à trois ans ? Quand on atteint 35 à 50 % des fonds visés dès la première année, l’objectif est saturé car beaucoup d’investisseurs, dont les fonds souverains, n’interviennent qu’à la clôture de la levée. Nos résultats parlent pour nous. A hauteur de 4,8 milliards d’euros en deux ans, nous sommes l’un des fonds qui ont le plus rendu à leurs investisseurs en cédant nos actifs (Yoplait, CEP, Spie) dans la fenêtre de tir de 2011. Ensuite, dans un marché acheteur, nous sommes l’un des fonds qui ont Ludovic/RéA Propos recueillis par Anne Drif et Guillaume Maujean « Il est faux de croire que la France fasse peur à l’étranger. Je crois surtout qu’elle fait peur aux Français. » le plus investi à des prix attractifs. L’an prochain, nous anticipons que le marché redeviendra vendeur et nous allons pouvoir céder des participations, voire réaliser des introductions en Bourse. Des rumeurs circulent sur votre départ anticipé. N’entravent-elles pas votre processus de levée après les problèmes de gouvernance de PAI en 2009 et les tensions avec vos investisseurs ? Il n’est aucunement question de départ ! Ces rumeurs sont absurdes et sans aucun fondement. C’est au contraire pour répondre en toute transparence à une demande légitime de nos investisseurs que tous les associés ont engagé une réflexion sur la gouvernance future. On nous confie de l’argent bloqué dans des fonds sur dix ans, il faut donc un plan d’engagement des dirigeants clefs sur la durée. Or la limite d’âge induite par ma fonction sera dépassée à l’échéance du fonds, tout comme celle d’Amaury de Sèze à la tête du conseil de surveillance, en 2016. Aussi, par clarté, nous préférons anticiper et nous avons assuré aux investisseurs que Michel Paris, avec qui je dirige le fonds en parfaite complémentarité depuis quatre ans et qui est une référence de toutes nos contreparties, clients, entreprises et investisseurs depuis trente ans, me succédera fin 2015. A cette date, je deviendrai président du conseil de surveillance. Est-il plus difficile à un fonds français de réussir ses levées en ce moment ? Nous sommes effectivement considérés par les investisseurs comme un groupe français et européen, il nous faut donc convaincre sur ces deux fronts. Au moment du lancement de la phase de prémarketing, à l’été 2011, dans un contexte de crise financière forte, nous pen- Et la France, elle n’inquiète pas les étrangers ? La France fait partie intégrante de cette Europe qui va mieux. Il est faux de croire que la France fasse peur à l’étranger. Je crois surtout qu’elle fait peur aux Français. Des efforts ont été faits pour améliorer sa compétitivité, les déficits se réduisent, les perspectives de croissance sont meilleures qu’auparavant, même l’OCDE l’a acté. On voudrait toujours que cela aille plus vite, que les efforts se traduisent par une accélération immédiate de la croissance et un désendettement massif, mais il faut être patient. Je fais un vrai pari : celui de l’amélioration progressive des marges des entreprises dès le début de 2014. Ce sera la clef de l’amélioration, le moteur numéro un de la reprise de la confiance et des embauches. n La ministreFleurPellerindonnelecoup d’envoi auxdébatssurlafinanceparticipative CRÉDIT Le détail du futur cadre des prêts de personne à personne est attendu ce soir. Il faudra patienter a priori encore jusqu’à ce soir pour savoir jusqu’où le gouvernement est prêt à assouplir le cadre du financement participatif pour le faire échapper aux contraintes bancaires. Aujourd’hui s’ouvrent les Assises nationales du prêt de personne à personne sur l’initiative de Fleur Pellerin, la ministre déléguée auprès du ministre du Redressementproductif.Bercy,quiveutacter un texte le plus consensuel possible, temporise un peu les ardeurs. « Le projet de texte ne sera connu qu’à la fin des débats des assises. Seulement alorsuneconsultations’ouvrirapour six semaines en concertation entre l’Autorité de contrôle prudentiel, l’Autorité des marchés financiers et le ministère des Finances. » Dans la pratique, ce n’est qu’une fois la consultation achevée et le projet de loi d’habilitation à prendre, par ordonnances, diverses mesures de simplification et de sécurisation de laviedesentreprises,voté–d’iciàfin 2013 –, qu’un texte sera mis sur la Bercy, qui veut acter un texte le plus consensuel possible, temporise les ardeurs. table. Sans compter l’aval de Bruxelles. « Ce sera un dispositif national, mais il faut qu’il se prolonge par un cadre européen », ajoute Bercy. Dérogation au monopole bancaire Lesprincipesquirégirontlefinancement participatif sont déjà connus. Pour favoriser le financement de personne à personne et, dans le même temps, assurer la sécurité des investisseurs, les pouvoirs publics envisagent quatre types de mesures. D’abord, créer un statut de conseillerenfinancementparticipatif pour éviter que les intermédiaires de ces plates-formes soient assujettis aux mêmes contraintes que les prestataires de services d’investissement. Ensuite, adapter le périmètre des offres publiques de titres finan- Fleur Pellerin, à l’initiative des Assises nationales du prêt de personne à personne. Photo Jacques Demarthon/AFP ciers, en vue d’alléger les contraintes des plates-formes, notamment en matière de prospectus. Les pouvoirs publics prévoient aussi, et c’est l’un des points les plus attendus, de créer une dérogation au monopole bancaire en matière de crédit pour permettre le prêt entre personnes physiques. Ils doivent préciser jusqu’à quelle hauteur les prêts seront autorisés sans que les plates-formes aient à demander un statut d’établissement de crédit. L’enjeu est important. Selon le cran où le curseur sera placé, ce financement pourra rester marginal (si le plafond de prêt est faible) ou prendre son essor (s’il est élevé). Enfin, les pouvoirs publics prévoient d’alléger le dispositif des établissementsdepaiementpourles plates-formes de dons et de prêts non rémunérés. — A. D. HelloBank!a ouvert5.000comptesen France BANQUE La banque numérique de BNP Paribas visait à l’origine 25.000 clients à fin 2013. Véronique Chocron [email protected] Hello Bank! démarre tranquillement. La banque 100 % numérique du groupe BNP Paribas a, selon nos informations, ouvert 5.000 comp- tes en France depuis son lancement, le 17 juin dernier. Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a dévoilé ce chiffre en comité central d’entreprise. Il a égalementpréciséquelesdeuxtiers de ces comptes avaient été ouverts par de nouveaux clients pour le groupe, selon des sources syndicales concordantes. Interrogée par « LesEchos »,labanquen’apassouhaité faire de commentaire. Avant le lancement, BNP Paribas avait indiqué à ces mêmes organisations syndicales que Hello Bank! visait 25.000 clients d’ici à la fin de 2013. La banque devra donc accélérer significativement son rythme d’acquisition de clients pour atteindre son objectif. Investissement de 80 millions d’euros Ses concurrentes, plus installées, progressent nettement plus rapidement, à l’image de Boursorama. La filiale de banque en ligne de la Société Générale a ouvert en 2012 près de 60.000 nouveaux comptes, soitunemoyennede5.000comptes par mois. Hello Bank! doit toutefois se faire un nom et installer sa mar- que. BNP Paribas a d’ailleurs décidé d’investir au niveau européen 80 millions d’euros en 2013 dans l’acquisition client, ce qui constitue une force de frappe considérable. Et Jean-Laurent Bonnafé se montre optimiste. « Le directeur général a estimé que Hello Bank! était victime desonsuccès,puisqu’elledoitrevoirà la hausse ses effectifs. Le “business plan” est légèrement dépassé », rapporte un représentant syndical de BNP Paribas. A plus long terme, les objectifs commerciaux de la banque digitale sont ambitieux. Elle prévoit de ras- sembler 1,4 million de clients en 2017 : 500.000 en France, 465.000 en Allemagne, 300.000 en Belgique et 135.000 en Italie, où elle doit démarrer son activité au mois d’octobre. Chaque pays devra être à l’équilibre financier en quatre ans. Pour s’imposer, Hello Bank! mise notamment sur des tarifs avantageux : une gestion du compte et des moyens de paiement gratuits et des conditions d’épargne « attractives ». Le positionnement s’affirme toutefois moins low cost que ses concurrentes Fortunéo, ING Direct ou Boursorama. n Les spécialistes du cuivre apprécient différemment la demande chinoise. Le fossé se creuse aussi sur la production minière mondiale. Muryel Jacque [email protected] Où vont les prix du cuivre ? Rarement analystes et négociants sur le marché physique ont été autant divisés sur la question. « Il y a de nombreux thèmes contradictoires qui traversent le secteur, ce qui rend difficile l’appréhension de la topographie des prix », explique-t-on chez Barclays. Parmi ses thèmes, il y a la demande mondiale, et surtout chinoise. Les analystes tablent sur un moindre appétit chinois pour le cuivre. Barclays s’attend dès le 4e trimestre à un très net ralentissement de l’investissement dans le réseau électrique, qui représente près de 40 % de la consommation du métal. Le pays a en outre constitué des stocks au cours des six premiers mois de l’année, en particulier de produits finis. Les traders jouent, eux, les bons indicateurs économiques publiés récemment. Des chiffres qui ont permis aux cours du cuivre de regagner 10 % depuis fin juin, lorsqu’ils avaient touché un plus bas en trois ans. Vendredi, l’annonce d’une amélioration des profits des groupes industriels chinois les a d’ailleurs entraînés à près de 7.300 dollars la tonne. Rarement analystes et négociants ont été autant divisés sur la question du prix du cuivre. Le fossé se creuse aussi entre les spécialistes sur la production minière. L’arrivée massive de près de trois millions de tonnes de cuivre supplémentaires sur le marché mondial au cours des trois prochaines années rend les analystes prudents. « Notre opinion négative repose sur le fait qu’après avoir affiché un excédent en 2012, le marché va rester en surproduction au moins tout au long de 2014 en raison d’une production qui s’accélère », écrit Stephen Briggs chez BNP Paribas. Mais les traders pointent les nombreux arrêts ou les retards de production depuis le début de l’année. Regardant le marché des concentrés, qui est un des principaux déterminants des prix du cuivre, Nic Brown, spécialiste métaux chez Natixis, souligne les messages diamétralement opposés que délivrent actuellement les frais de traitement et de raffinage et les primesdelivraisondemétalphysique. Les premiers, en hausse, dressent le portrait d’un marché très bien approvisionné, les secondes,enhausseégalement, traduisent à l’inverse un marché en déficit de métal. « Les marchés indiquent-ils le déficit des capacités des fonderies ou reflètent-ils la situation actuelle, avec de nombreuses fermetures partout dans le monde en 2013 ? C’est une importante énigme que le marché du cuivre devra résoudre », estime l’analyste. n 32 // FINANCE & MARCHES Lundi 30 septembre 2013 Les Echos Lesentreprises paient cher pour obtenir une notation l En 2012, les commissions des agences ont progressé en moyenne de 10 %. l Les émetteurs reconnaissent que la notation est indispensable. RÉGLEMENTATION Laurence Boisseau [email protected] 540 000 euros. C’est en moyenne ce que dépensent les entreprises pour se faire noter. Certaines dépensent même plus d’un million d’euros chaque année, selon les montants émis. Un coût qui a significativement augmenté ces dernières années. Rien qu’en 2012, les commissions ont progressé dans l’ensemble de 10 %, selon une étude réalisée par le cabinet de conseil en services financiers bfinance, auprès de 30 entreprises européennes non financières. Dans le détail, 15 % des émetteurs relèvent des hausses supérieures à 20 % et certains font état d’augmentations de commissions allant jusqu’à 60 %. Recours accru aux obligations Interrogées par bfinance, les agences de notation indiquent en effet augmenter leurs tarifs régulièrement depuis plusieurs années, mais elles expliquent surtout avoir réaligné des prix avantageux longtemps accordés à des émetteurs historiques. Pour elles, ces hausses de prix sont liées à la complexification des instruments de financement. Elles mettent aussi en avant les investissements consentis au titre de l’effort de transparence exigé par le régulateur européen, l’ESMA. Et puis, les investisseurs demandent de plus en plus d’études transversales sectorielles pour avoirdesélémentsdecomparaison. Qui plus est, elles sont aussi en situation d’oligopole puisqu’elles se partagent le marché à trois (S&P, Moody’s et Fitch). Cette augmentation des tarifs suscite bien évidem- « La notation facilite l’identification de l’émetteur auprès de la communauté financière. » CABINET BFINANCE mentlagrognedesémetteurshistoriques. Pourtant, ils n’ont pas le choix. Les banques, soumises à de nouvelles règles prudentielles plus strictes avec Bâle III notamment, financent de moins en moins les entreprises. Du coup, ces dernières se tournent vers les marchés. La part de l’obligataire dans leur structure de financement s’accroît. Fin 2012, elle représentait 64 % de la dette brute des principales sociétés non financières cotées françaises contre 58 % fin 2010. Pour les groupes du SBF 80, elle a augmenté de 11 points sur les trois derniers exercices, au détriment du poids des financements bancaires qui, à l’inverse, ont fortement reculé. Par ailleurs, les entreprises indiquent ne pas pouvoir se passer des agences. « Ces dernières sont un vecteur indispensable d’accès régulier aux financements de marché. La notation facilite l’identification de l’émetteur auprès de la communauté financière », souligne le cabinet bfinance après son étude. De fait, beaucoup de fonds n’ont pas le droit d’investir dans des titres financiers si les entreprises ne sont pas notées. Par ailleurs, certains dispositifs visant à faciliter les levées de dette sur les marchés – par exemple, les « IBO » mis en place par EuronextpourlefinancementdesPME– exigent que les émetteurs soient notés. n Conseillerennotation, uneprofessionenpleinessor Les banques proposent ce service à leurs clients. Ces conseillers les accompagnent dans leur première notation, ou pour estimer l’impact d’une opération sur la structure financière. Pour les entreprises, les relations avec les agences de notation sont complexes. Assimiler leurs exigen- ces est un travail à plein temps. Au point de faire émerger un nouvel acteur, le conseiller en notation ou le « rating advisor ». Cette profession existe depuis une dizaine d’années mais elle se développe fortement depuis peu dans un contexte de désintermédiation de l’économie. Et, dans la mesure où les produits émis se compléxifient, notamment ce qui a trait à la dette hybride. Où trouver le « rating advisor » ? Dans une grande banque la plupart du temps. Sinon dans quelques boutiques spécialisées comme bfinance. Les équipes sont très souvent issues des agences de notation. A la Société Générale, l’équipe comprend au total 20 personnes. Ils étaient quatre en 2000. « Nous sommes là pour faire le pont entre les sociétés susceptibles de faire Place aux décideurs. Une série de conférences animées par la Rédaction mardi 22 octobre 2013 à 19h00 De l’infrastructure publique à l’entreprise de services, évolution des aéroports parisiens Avec Augustin de Romanet, Président-directeur général de ADP Au Centorial Informations et inscriptions : www.lesechos-debats.fr en partenariat avec évoluer leur structure financière et les agences », note Jean-François Véron, responsable de l’équipe à Paris. Le premier travail du conseiller en notation, c’est d’aider une entreprise quand elle veut se faire noter pour aller sur les marchés financiers. Novice, cette dernière découvre tout et il faut que quelqu’un l’accompagne pour comprendre les arcanes de la notation. « Le rôle du “rating advisor” est aussi important quand un émetteur est sous pression, etqu’ilaquelquessemainespourprésenter un dossier et défendre sa note », explique un banquier. Il est aussi très mobilisé dès lors qu’une entreprise entend modifier sa structure financière, soit en levant de la dette, soit en réalisant une acquisition d’envergure pour estimer l’impact des transactions envi- « Les produits sont tellement compliqués qu’avoir recours à un conseiller est devenu quasiment un réflexe. » sagées sur sa note. Quelles sont les préoccupations de l’agence ? Quels sont les leviers sur lesquels une entreprise peut s’appuyer pour optimiser sa note ? Au conseiller en notation de trouver des réponses. « Les produits sont tellement compliqués qu’avoir recours à un conseiller est devenu quasiment un réflexe », indique un autre banquier. Selon l’étude de bfinance, 13 % des entreprises sondées ont déjà eu recours à un conseiller extérieur pour les accompagner dans leurs relations avec les agences. Depuis 2012, Standard & Poor’s a noté 106 nouvelles entreprises en Europe et la quasi-totalité d’entre elles ont eu recours aux services d ’u n c o n s e i l l e r. L e c o û t d u conseiller ? C’est confidentiel mais « il n’est pas démesuré par rapport à un autre conseil », explique un grand groupe du CAC 40. — L. Boi. LA SÉANCE DU 27 SEPTEMBRE 2013 LeCAC40finit stabledans unclimat trèsincertain Les marchés sont prudents. •Notamment en raison du débat sur le budget américain. Les discussions sont à couteaux tirés et, si un accord n’est pas trouvé d’ici à ce soir, certains services publics seront fermés aux Etats-Unis. Autre dossier chaud : la crise politique italienne, qui menace le pays de paralysie. Dans ce contexte, la Bourse de Paris a cédé 0,4 % sur les cinq dernières séances, après trois semaines de hausse. Vendredi, le CAC 40 a terminé inchangé à 4.186,77 points. Vallourecasignélaplusforte baisse de l’indice, en reculant de 8,20 %. Les marchés s’inquiètent de l’impact de la chute du real brésilien et d’une forte baisse d’activité de Petrobras, l’un de ses principaux clients. EDF s’est, en revanche, offert 2,32 %. HSBC a relevé son objectif de cours, de 24 à 26 euros, après les augmentations de tarifs en France annoncées en juillet. Le secteur automobile s’est aussi distingué. Michelin a gagné 1,83 %. Valeo a bondi de 3,03 %. Une filiale du groupe a annoncé un accord avec la justice américaine sur des pratiques anti-concurrentielles. Elle accepte de régler une amende de 13,6 millions de dollars. Japon :legigantesque fondsdepensionpublic veutsediversifier ACTIONS Le GPIF casse sa trop grande dépendance aux bons du Trésor. Yann Rousseau [email protected] — Correspondant à Tokyo En fin de semaine dernière, le Nikkeiafrémiàl’annonced’une prochaine réorientation de la stratégie d’investissement du gigantesque Fonds de réserve japonais des régimes de retraites publiques (GPIF), dont le moindre mouvement peut potentiellement bouleverser les marchés financiers de l’Archipel. Le plus important fonds de pension de la planète, qui gère 121.000 milliards de yens, soit 909 milliards d’euros, semble décidé désormais à contenir ses achats de dette publique nippone et à investir beaucoup plus sur le marché actions du pays ainsi que sur d’autres grandes Bourses de la planète. Mobilisé, avant l’été, par le gouvernement de Shinzo Abe qui souhaiterait que le GPIF s’implique plus dans sa politique de relance de l’économie domestique, un comité d’experts vient de faire part des premières conclusions de ses travaux, dont le rapport final sera dévoilé en novembre prochain. Ils estiment que le fonds doit absolument diversifier ses investissements pour ne pas risquer une stagnation de ses revenus, qui souffrent depuis début 2013 d’un retour de l’inflation et du maintien à un trèsfaibleniveaudurendement des bons du Trésor japonais. Les experts veulent plus de souplesse et d’audace « Si vous lisez entre les lignes de notre rapport intérimaire, vous pouvez aisément comprendre que l’idée d’une révision des portefeuilles signifie une baisse du pourcentage d’investissement réservé aux obligations d’Etat japonaises », a résumé Takatoshi Ito, le responsable du comité d’experts. En juin dernier, la direction du GPIF, qui dispose d’un statut Le gouvernement de Shinzo Abe souhaiterait que le fonds s’implique plus dans sa politique de relance de l’économie domestique. Photo John Moore/Getty Images/AFP d’institution administrative, avait déjà annoncé qu’elle allait progressivement modifier la structure de son portefeuille. Au début de l’année, le fonds plaçait encore 67 % de ses capitaux dans des obligations japonaises et se réservait le droit de faire bouger ce taux dans une échelle de plus ou moins 8 %. Son portefeuille contenait 11 % d’actions nippones, 8 % d’obligations étrangères, 9 % d’actions étrangères et 5 % d’actifs financiers à court terme. Désormais, il vise un portefeuille idéal comprenant seulement 60 % d’obligations japonaises, 12 % d’actions nippones, 11 % de titres étrangers et 5 % d’actifs à court terme. Si les experts saluent ce premier mouvement, ils souhaiteraient que le GPIF se montre plus souple et plus audacieux encore en osant investir dans des sociétés d’investissement immobilier cotées (REIT), dans des produits dérivés ou dans des fonds spécialisés dans les matières premières. Et pour investirdanscesactifsqu’ilmaîtrise mal, le fonds devrait recruter des gérants indépendants pour aider les responsables administratifs de la structure à finaliser leurs grands arbitrages. Il devrait dès lors, prévient le comité, accepter de revoir à la hausse sa grille des salaires pour attirer de nouveaux talents. n FINANCE & MARCHES // 33 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 euronext séance du 27 - 09 - 2013 CAC 40 : 4186,77 (0,00 %) NEXT 20 : 8477,5 (0,20 %) CAC LARGE 60 : 4605,82 (0,02 %) CAC ALL-TRADABLE : 3162,24 (0,02 %) Date de prorogation : 25 octobre CAC 40 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div ACCOR (AC) R A ou E FR0000120404 03/05/13 0,76 AIR LIQUIDE (AI) R FR0000120073 16/05/13 2,5 ALSTOM (ALO) R FR0010220475 04/07/13 0,84 ARCELORMITTAL (MTP) LU0323134006 10/05/13 0,17 AXA (CS) R FR0000120628 09/05/13 0,72 BNP PARIBAS (BNP) R A ou E FR0000131104 21/05/13 1,5 BOUYGUES (EN) R A ou E FR0000120503 30/04/13 1,6 CAP-GEMINI (CAP) R FR0000125338 03/06/13 1 CARREFOUR (CA) R FR0000120172 02/05/13 0,58 CREDIT AGRICOLE (ACA) R Jce 1/1/01 FR0000045072 26/05/11 0,45 DANONE (BN) R FR0000120644 02/05/13 1,45 EADS (EAD) R NL0000235190 31/05/13 0,51 EDF (EDF) R FR0010242511 06/06/13 0,68 ESSILOR INTERNATIONAL (EI) R FR0000121667 30/05/13 0,88 GDF SUEZ (GSZ) R FR0010208488 25/04/13 0,67 GEMALTO (GTO) NL0000400653 27/05/13 0,34 KERING (KER) R FR0000121485 20/06/13 2,25 L.V.M.H. (MC) R FR0000121014 22/04/13 1,8 LAFARGE (LG) R A ou E FR0000120537 02/07/13 1 LEGRAND SA (LR) R FR0010307819 29/05/13 1 SRD Suite ouv clot % veil vol. + haut % mois nb titres + bas % 52 S. 30,81 30,93 + 0,37 453988 31,055 + 7,41 227.480.960 30,775 + 17,07 104,25 103,3 - 1,01 426887 104,35 + 0,29 311.854.526 102,5 + 5,53 27,03 26,775 - 0,47 713244 27,04 - 0,59 308.600.173 26,67 - 4,22 10,375 10,165 - 2,63 10292744 10,425 + 2,62 1.665.392.222 10,125 - 11,45 17,465 17,395 + 0,09 4896263 17,55 + 4,69 2.392.273.919 17,25 + 44,84 50,84 50,89 + 0,1 2953878 51,08 + 6,54 1.244.462.789 50,48 + 34,29 27,135 26,935 - 0,74 716879 27,25 +17,47 319.157.718 26,71 + 38,91 44,025 44,055 - 0,73 677748 44,535 + 7,95 159.129.651 43,595 + 34,83 25,78 25,4 - 1,09 1496142 25,865 +10,92 723.984.192 25,38 + 54,36 8,253 8,278 + 0,45 4281433 8,321 + 7,46 2.498.020.537 8,21 + 50,67 56,03 55,44 - 1,32 1662114 56,34 - 3,43 631.028.000 55,14 + 12,59 47,225 47,45 + 0,92 1856019 47,735 + 8,4 787.293.038 47,045 + 90,95 23,055 23,635 + 2,32 2586490 24 +12,01 1.860.008.468 23,05 + 41,1 80,61 80,8 + 0,27 459802 80,9 - 5,24 215.476.495 79,81 + 9,47 18,945 18,84 - 0,16 3729690 19,05 +16,01 2.412.824.089 18,82 + 5,16 80,2 80,23 + 0,2 295064 81,3 - 3,66 88.015.844 79,95 + 18,44 167,95 166,35 - 0,33 145624 168,5 - 4,42 126.183.079 165,85 + 40,6 147,05 146,05 - 0,71 504730 147,35 + 7,55 507.853.098 144,9 + 22,22 52,71 52,13 - 1,12 527339 52,98 +12,41 287.255.502 51,85 + 22,37 41,965 41,7 - 0,24 493878 42,085 + 7,34 264.374.875 41,595 + 42,08 % an bpa + haut an per + bas an rdt + 15,86 1,33 32,01 23,23 24,54 2,46 + 8,68 5,31 105,65 19,45 88,55 2,42 - 11,15 3,08 35,78 8,70 24,105 3,14 - 21,41 13,88 8,354 1,92 + 30,3 2,03 18,3 8,58 12,72 4,14 + 19,5 4,69 51,56 10,86 37,47 2,95 + 20,25 2,34 28,1 11,51 18,61 5,94 + 34,07 2,98 45,615 14,78 32,7 2,27 + 31,3 1,36 26,11 18,64 18,76 2,28 + 36,06 1 8,5 8,28 5,952 + 11,09 3,02 60,45 18,38 49,21 2,62 + 60,85 2,77 47,735 17,13 29,88 1,26 + 69,06 1,85 24 12,77 13,525 2,88 + 6,29 3,04 89,99 26,60 71,9 1,09 + 20,96 19,05 14,05 3,56 + 18,44 3,31 89,16 24,24 57,13 + 20,14 10,36 185,15 16,06 139,595 1,35 + 5,22 7,29 150,05 20,02 117,8 1,23 + 7,99 2,89 56,48 18,05 43,81 1,92 + 30,82 42,4 31,795 2,4 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div L'ORÉAL (OR) R FR0000120321 07/05/13 2,3 MICHELIN (ML) R A ou E FR0000121261 24/05/13 2,4 ORANGE (ORA) R FR0000133308 06/06/13 0,2 PERNOD-RICARD (RI) R FR0000120693 02/07/13 0,79 PUBLICIS GROUPE SA (PUB) R FR0000130577 05/06/13 0,9 RENAULT (RNO) R FR0000131906 10/05/13 1,72 SAFRAN (SAF) R FR0000073272 03/06/13 0,65 SAINT-GOBAIN (SGO) R A ou E FR0000125007 12/06/13 1,24 SANOFI (SAN) R FR0000120578 09/05/13 2,77 SCHNEIDER ELECTRIC S.A. (SU) R FR0000121972 02/05/13 1,87 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) R FR0000130809 29/05/13 0,45 SOLVAY (SOLB) BE0003470755 16/05/13 1,5 STMICROELECTRONICS (STM) R NL0000226223 16/09/13 0,09 TECHNIP (TEC) R FR0000131708 02/05/13 1,68 TOTAL (FP) R A ou E FR0000120271 24/09/13 0,59 UNIBAIL-RODAMCO (UL) FR0000124711 03/05/13 5,27 VALLOUREC (VK) R FR0000120354 06/06/13 0,69 VEOLIA ENV. (VIE) R FR0000124141 20/05/13 0,7 VINCI (DG) R FR0000125486 23/04/13 1,22 VIVENDI (VIV) R Attr. Grat (1p30) FR0000127771 14/05/13 1 ouv vol. nb titres 127,6 320103 604.551.421 82,05 670481 187.184.640 9,472 8760675 2.648.885.383 92,2 400682 265.421.592 59,55 425598 213.010.470 60,29 516788 295.722.284 44,95 854741 417.029.585 37,3 902517 553.128.833 74,94 1726932 1.326.900.437 65,24 1234254 560.344.262 37,12 2693807 798.656.299 114,05 258248 84.701.133 6,962 2999403 910.695.805 89 286342 113.040.513 43,39 4317544 2.376.735.361 183,05 158263 97.229.600 45,97 3772403 126.285.147 12,835 1331383 548.875.708 43,455 1076863 600.408.309 17,205 2269588 1.339.020.711 SRD Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. L : Valeurs de l’indice CACNext20. R : Valeurs de l’indice CACLarge60. G : Valeurs de l’indice CACMid60. g : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr clot % veil + haut % mois + bas % 52 S. 127,65 + 0,24 127,95 + 4,25 126,85 + 29,9 83,41 + 1,83 83,71 +13,47 81,55 + 35,6 9,406 - 0,26 9,507 +24,32 9,363 - 3,01 91,9 - 0,16 92,55 - 0,13 91,5 + 4,25 59,37 + 0,14 59,93 + 6,02 59,1 + 37,46 60,01 - 0,4 60,5 + 6,31 59,22 + 61,88 45,775 + 1,94 45,835 + 6,7 44,915 + 62,93 37,365 - 0,16 37,5 + 7,99 37,115 + 29,92 75,11 + 0,68 75,26 + 0,15 74,23 + 9,14 64,64 - 0,65 65,72 +10,53 64,02 + 35,15 37,165 + 0,28 37,375 +13,29 36,735 + 63,08 111,35 - 2,88 114,05 + 2,96 109,55 + 20,57 7,009 - 0,14 7,031 +12,68 6,95 + 62,36 87,79 - 1,44 89 + 0,62 87,43 + 1,6 43,675 + 1,24 43,785 + 4,67 43,205 + 10,07 184 + 0,36 184,3 + 6,76 181,7 + 15,61 45,28 - 8,2 45,97 - 3,45 43,97 + 34,3 12,79 - 0,31 12,92 +13,99 12,735 + 48,29 43,23 - 0,14 43,5 + 9,21 43,02 + 26,72 17,145 - 0,26 17,265 +11,73 17,05 + 9,2 % an bpa + haut an per + bas an rdt + 21,69 5,12 137,85 24,91 103,65 1,8 + 16,51 7,7 84,71 10,84 57,23 2,88 + 12,8 1 9,507 9,45 7,033 2,13 + 5,1 4,71 101,15 19,51 83,99 0,86 + 31,2 3,63 63,27 16,37 45,375 1,52 + 47,5 5,31 63,67 11,30 39,11 2,87 + 40,44 2,64 45,835 17,31 32,76 1,42 + 15,97 1,92 38,25 19,49 27,105 3,32 + 5,21 5,33 87,03 14,09 65,91 3,69 + 17,89 4,05 66,99 15,98 52,49 2,89 + 31,05 3,35 38,94 11,08 23,44 1,21 + 1,83 121,05 97,2 + 30,57 -0,08 7,689 5,458 1,43 + 1,09 5,34 92,49 16,45 74,74 1,91 + 11,96 5,08 43,785 8,60 35,175 1,35 + 1,13 209 164,2 + 14,66 2,17 51,01 20,91 33,05 1,52 + 39,71 0,33 13,305 38,76 8,49 5,47 + 20,22 3,4 43,5 12,71 33,25 2,82 + 1,15 1,24 17,615 13,83 13,995 5,83 Valeurs françaises ouv vol. nb titres clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt AB Science (AB) G 17,6 17,74 + 0,8 - 2,15 Jce 1/1/10 21528 17,75 + 1,37 22,91 FR0010557264 32.318.407 17,5 + 81,58 16,58 5,13 5,17 + 0,78 - 10,55 ABC Arbitrage (ABCA) g Nom. A ou E 33438 5,17 + 0,39 6,01 FR0004040608 07/06/13 0,27 52.265.990 5,13 - 18,97 4,28 0,44 0,44 + 4,76 Acanthe Dev. (ACAN) g 74998 0,44 + 2,33 0,5 FR0000064602 27/08/13 0,06 142.131.582 0,43 + 18,92 0,41 77,13 77,05 - 0,03 + 32 Aéroports de Paris (ADP) G 23781 77,34 + 3,41 79,27 FR0010340141 27/05/13 2,07 98.960.602 76,81 + 23,16 57 13,6 13,75 + 1,03 + 9,04 Affine RE (IML) g 6611 13,75 + 0,51 15,2 FR0000036105 30/04/13 1,2 9.033.959 13,6 + 13,64 12,34 7,227 7,225 - 1,55 + 3,23 Air France-KLM (AF) G 2914836 7,337 +22,11 8,95 FR0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 7,201 + 49,8 5,464 21,9 21,96 + 0,23 + 0,65 Akka Technologies (AKA) g Ex-DS 16/05/13 11138 22,12 - 5,43 28,35 FR0004180537 28/06/13 0,64 15.209.577 21,88 + 8,03 18,745 15,21 15,07 - 0,59 + 4,8 Albioma (ABIO) g 20668 15,25 - 2,14 15,99 FR0000060402 10/06/13 0,3 29.167.899 15,05 + 23,37 12,57 2,702 2,685 - 0,26+167,7 Alcatel-Lucent (ALU) LR 22458228 2,73 +39,77 2,745 FR0000130007 05/06/07 0,16 2.329.431.233 2,657 +209,69 0,995 15,5 15,55 - 0,26 + 7,99 Alpes (Cie des ) (CDA) g 2499 15,69 - 0,64 17 FR0000053324 18/03/13 0,7 24.231.022 15,5 + 8,44 14,12 9,7 9,61 - 0,93 + 29,86 Altamir (LTA) g 29655 9,7 + 3,67 9,83 FR0000053837 13/05/13 0,41 36.512.301 9,47 + 38,27 7,25 122 120 + 2,56 Altarea (ALTA) 2094 122 + 1,87 154 FR0000033219 04/07/13 10 11.592.805 120 + 3 105,4 31,9 32,25 + 1,74 + 23,33 Alten (ATE) G 76185 32,85 + 7,18 33,09 FR0000071946 20/06/13 1 32.740.647 31,81 + 29 25,4 6,06 - 0,33 + 5,39 Altran Technologies (ALT) G 6,11 649109 6,22 + 7,83 6,22 FR0000034639 11/07/13 0,09 174.685.492 6,03 + 20,45 5,01 21,7 21,74 + 1,4 - 10,17 ANF Immobilier (ANF) g Ex-D OPR 11/12/12 6957 21,74 + 2,98 24,35 FR0000063091 08/05/13 1 17.730.570 21,49 - 35,78 20,19 15,45 15,5 + 0,65 + 2,99 April Group (APR) g 11039 15,54 - 2,82 16,24 FR0004037125 24/04/13 0,33 40.904.135 15,29 + 17,74 11,51 3,8 3,76 - 0,79 + 4,16 Archos (JXR) g 156044 3,83 - 0,79 4,57 FR0000182479 26.803.174 3,73 + 9,62 2,24 13,16 13,26 + 0,72 + 3,43 Areva (AREVA) G 106414 13,355 +10,41 15,45 FR0011027143 383.204.852 13,1 - 6,36 10,8 83,69 83,39 - 0,08 + 5,28 Arkema (AKE) L 163463 83,69 + 7,93 87,77 FR0010313833 06/06/13 1,8 62.784.013 82,84 + 13,01 63,55 17,62 17,4 - 1,7 - 43,51 Artprice.com (PRC) g 11402 17,62 - 5,95 33,1 FR0000074783 6.437.562 17,4 - 26,02 15,38 18,21 18,09 - 0,77 + 21,49 Assystem (ASY) g 15789 18,21 + 5,85 18,25 FR0000074148 02/07/13 0,45 19.170.110 17,96 + 29,68 14,95 /210113 - 1,15 Atari (ATA) 0,95 FR0010478248 29.531.371 - 23,89 0,84 57,33 58 + 0,76 + 9,72 Atos Origin (ATO) LR 283699 58,26 + 2,89 59,22 FR0000051732 04/06/13 0,6 86.756.262 57,33 + 8,45 49,525 4,61 4,59 - 0,86 - 0,43 Aurea (AURE) 5310 4,62 + 5,03 4,88 FR0000039232 28/06/13 0,1 12.093.304 4,54 - 9,47 3,62 1,37 - 0,73 - 12,74 Avanquest Software (AVQ) g 1,33 366315 1,38 + 3,79 2,31 FR0004026714 19.944.574 1,32 - 13,29 1,2 0,39 0,4 - 11,11 Avenir Telecom (AVT) g 46687 0,41 0,51 FR0000066052 21/10/11 0,05 93.440.895 0,39 - 14,89 0,32 19,6 19,85 + 1,28+ 45,96 Axway Software (AXW) g 4454 19,98 +12,34 19,98 FR0011040500 07/06/13 0,35 20.321.083 19,6 + 58,8 12,9 /110912 BCI Navigation (BNA) FR0000076192 8.938.359 8,72 8,7 + 1,75 - 75,9 Belvédère (BVD) 806832 8,94 + 9,57 38,46 FR0000060873 27/09/07 0,5 26.474.152 8,6 - 83,08 6,87 Bénéteau (BEN) 12,1 11,9 - 2,38+ 44,42 62751 12,1 +26,87 12,57 FR0000035164 31/01/12 0,18 82.789.840 11,75 + 35,23 7,48 Bic (BB) G 86,65 86,34 - 0,43 - 4,41 33309 86,94 - 0,27 101,5 FR0000120966 24/05/13 2,56 48.344.428 85,63 - 6,65 75,01 3,95 3,86 - 2,03 - 18,86 Bioalliance Pharma (BIO) g Ex-DS 02/07/13 152888 3,95 - 3,26 5,926 FR0010095596 20.656.675 3,86 - 4,16 3,37 71,24 71,5 + 0,21 - 0,69 BioMérieux (BIM) G 27119 71,71 - 6,54 81,92 FR0010096479 04/06/13 0,98 39.453.740 71,13 - 0,97 68,75 Boiron (BOI) g 48,53 48,94 + 0,7 + 87,01 3850 49 +21,83 49 FR0000061129 31/05/13 0,9 19.441.713 47,86 +106,32 26 Bolloré (BOL) G 386,45 384,8 - 0,44+ 49,38 5290 388 +12,7 417 FR0000039299 10/09/13 2 27.173.266 381,4 + 90,97 258,45 17,93 17,91 + 0,17 + 0,2 Bonduelle (BON) g 10674 17,93 + 1,59 20,438 FR0000063935 03/01/13 1,5 32.000.000 17,88 + 5,11 17,07 50,99 51,5 + 1 + 12,45 Bongrain (BH) 6215 51,5 - 0,48 53,9 FR0000120107 13/05/13 1,3 14.032.930 50,52 + 10,75 45,8 19,1 19,345 + 1,28 + 12,51 Bourbon (GBB) G 92724 19,37 -10,91 21,97 FR0004548873 03/06/13 0,82 74.559.688 19,1 + 4,68 15,702 Boursorama (BRS) g 7,35 7,35 + 47,29 8696 7,35 + 3,67 7,35 FR0000075228 87.832.368 7,3 + 31,25 5 Bull (BULL) g 2,99 3,04 + 1,67 - 1,94 Regr. 619904 3,05 +16,48 3,6 FR0010266601 121.101.147 2,94 + 11,76 2,31 5,22 2,69 -0,63 2,91 3,92 -0,3 4,5 4,27 2,33 13,84 3,1 0,48 12,54 1,49 2,13 2,16 2,49 4,46 13,01 1,03 2,18 1,76 7 -0,05 1,51 5,11 16,89 2,97 1,37 1,84 0,52 1,64 10,91 8,38 2,52 4,24 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div ouv vol. nb titres clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt Bureau Veritas (BVI) L 23,325 23,305 - 0,19 + 10,12 Div 4 21/06/13 262840 23,505 + 4,16 25,4 FR0006174348 03/06/13 1,83 442.110.424 23,255 + 17,91 19,54 5,6 5,55 - 0,89 + 12,12 Canal+ (AN) g 23984 5,6 + 3,93 5,7 FR0000125460 13/05/13 0,27 126.690.768 5,53 + 16,6 4,68 76,7 76,63 - 0,1 + 6,28 Casino (CO) LR 172449 77 + 6,49 86,8 FR0000125585 24/04/13 3 112.910.075 76,26 + 9,14 68,5 19,36 19,16 + 0,1 + 3,01 Cegedim (CGM) g 4397 19,36 - 3,23 27,5 FR0000053506 01/07/11 1 13.997.173 19 + 26,64 18,52 19,85 19,82 - 0,15 + 29,54 Cegid Group (CGD) g 5674 19,9 +14,9 19,9 FR0000124703 21/05/13 1,05 9.233.057 19,82 + 39,77 13,8 34,47 34,65 + 1,91 - 5,46 CFAO (CFAO) G Ex-D OP 13/12/12 529 34,65 + 5 37,44 FR0000060501 19/06/13 0,9 61.664.983 34 - 6,95 30,6 17,66 17,39 - 1,53 - 23,02 CGG (CGG) LR 1076820 17,84 - 8,3 23,6 FR0000120164 11/06/93 1,22 176.860.885 17,35 - 31,87 15,31 5,45 5,49 + 3,39 + 81,19 Chargeurs (CRI) g 1900966 5,99 +71,03 5,99 FR0000130692 03/06/08 0,65 13.529.065 5,35 +111,15 2,81 145,5 144,75 - 0,34 + 12,87 Christian Dior SA (CDI) 66892 145,5 + 9,25 148,1 FR0000130403 22/04/13 1,1 181.727.048 143,55 + 37,6 119,65 CIC (CC) 131,1 131 + 24,82 Action A 831 132,3 + 6,68 133,95 FR0005025004 28/05/13 7,5 38.027.493 130,5 + 37,17 105 8399,99 8299,99 - 1,19 + 97,62 Cie du Cambodge (CBDG) Nom. 5 8399,99 +34,61 8590 FR0000079659 17/06/13 48 559.735 8299,99 +122,52 4100,01 51,2 51,11 - 0,18 + 14,31 Ciments Français (CMA) g 2265 51,2 +10,92 51,45 FR0000120982 02/08/13 1,5 35.798.136 51 + 11,35 40,505 17,36 17,36 - 0,17 + 29,75 Club Méditerranée (CU) G 9935 17,39 - 0,4 17,88 FR0000121568 20/03/01 1 31.822.559 17,26 + 35,63 11,91 Club Méditerranée (CUT) Ex-D OP 28/08/13 FR0011534916 CNP Assurances (CNP) GR 13,645 13,635 - 0,15 + 17,49 238899 13,65 - 2,54 14,6 FR0000120222 30/04/13 0,77 686.618.477 13,45 + 32,38 10,4 113,6 113,6 + 0,13 - 2,91 Colas (RE) 613 115,7 + 3,13 127,5 FR0000121634 24/04/13 7,26 32.654.499 113,6 + 12,48 103 911,15 906,1 - 0,55 + 21,77 Dassault Av. (AM) 57 915,6 - 2,47 935 FR0000121725 20/05/13 9,3 10.125.897 906,1 + 29,67 743,2 98,03 98,86 + 0,58 + 17,37 Dassault Systèmes (DSY) LR 99879 98,86 + 1,05 103 FR0000130650 05/06/13 0,8 126.130.441 98,03 + 21,63 78,24 2,614 2,662 + 1,91 - 15,49 Derichebourg (DBG) g 374815 2,685 +14,45 3,86 FR0000053381 13/02/12 0,09 168.082.030 2,578 + 8,56 2,265 10,05 9,97 - 0,4 + 5,61 Devoteam (DVT) g 1854 10,13 + 4,95 12,39 FR0000073793 27/06/13 0,1 10.081.335 9,97 + 3,21 8,8 0,21 0,21 - 16 DMS (DGM) g Ex-DS 09/05/12 65639 0,21 - 4,55 0,3 FR0000063224 74.435.123 0,2 - 12,5 0,19 18,16 18,2 + 0,28 - 6,19 DNXCorp (DNX) g 1947 18,3 - 2,93 22,83 FR0010436584 13/05/13 1,77 2.834.575 18,1 + 3,7 17,86 24,08 24,285 + 0,81 + 4,23 Edenred (EDEN) LR 254252 24,485 + 6,28 26,92 FR0010908533 28/05/13 0,82 225.897.396 23,99 + 10,89 22,495 40,9 40,42 - 1,05+ 20,41 Eiffage (FGR) G 84282 40,95 - 3,39 44,99 FR0000130452 25/04/13 1,2 89.438.630 40,21 + 53,89 30,51 /140612 Entrepose Cont. (ENTC) g FR0010204321 02/04/12 0,92 5.165.408 77,33 76,87 - 0,67 - 30,72 Eramet (ERA) G 11759 78,09 + 7,87 116 FR0000131757 20/05/13 1,3 26.543.218 76,25 - 17,32 64,01 47,2 46,6 - 1,81 - 13,69 Esso (ES) g 5097 47,3 - 8,36 59,89 FR0000120669 08/07/13 2 12.854.578 46,58 - 22,33 45,5 90,4 90,77 + 0,41 + 39,65 Euler Hermes (ELE) G 6056 90,77 + 4,71 95,1 FR0004254035 28/05/13 4 45.212.727 89,85 + 75,74 63,62 47,85 47,98 + 0,27 + 39,15 Eurazeo (RF) G Ex-DA 22/05/13 40456 47,995 - 0,75 49,595 FR0000121121 09/05/13 1,2 68.419.738 47,615 + 39,21 34,833 4,8 4,76 - 0,42 - 7,39 Euro Disney (EDL) g 31147 4,8 + 1,71 5,65 FR0010540740 38.976.490 4,75 - 11,03 4,31 2,41 2,42 + 0,42 - 8,68 Euro Ressources (EUR) g 4797 2,45 - 4,35 2,99 FR0000054678 01/08/13 0,36 62.496.461 2,41 - 23,9 2,27 182,1 188 + 3,24 + 53,47 Eurofins Scientific (ERF) G 18519 188 + 4,44 191,9 FR0000038259 05/07/13 0,85 14.881.350 182,1 + 72,08 123 32,01 32 + 0,16 + 0,31 Eurosic (ERSC) 16 32,01 - 1,84 33,8 FR0000038200 19/04/13 2,1 22.839.874 32 31 6,314 + 0,4 + 8,04 Eurotunnel (Groupe) (GET) G 6,29 729269 6,343 +11,57 6,926 FR0010533075 03/06/13 0,12 550.000.000 6,289 + 15,6 5,077 23,555 23,385 - 0,47 - 6,83 Eutelsat Com. (ETL) LR 537093 23,8 + 3,7 28,15 FR0010221234 16/11/12 1 220.113.982 23,36 - 6,83 20,41 55,38 55,9 + 0,79 + 14,08 Faiveley Transport (LEY) G 5497 55,9 + 7,5 56,38 FR0000053142 16/09/13 0,95 14.614.152 55,03 + 16,51 44,5 Faurecia (EO) G 21,72 21,7 + 1,1 + 85,15 222843 21,925 +10,55 22,665 FR0000121147 31/05/12 0,35 110.838.945 21,43 + 67,37 11,565 FFP (FFP) 44,95 44,7 - 0,67 + 54,14 1542 44,95 +10,37 45,8 FR0000064784 22/05/12 1,1 25.157.273 44,31 + 49,95 28,51 Fimalac (FIM) 39,4 39,4 - 0,38 + 12,38 751 39,5 - 0,68 41,2 FR0000037947 14/06/13 1,8 28.830.000 39,4 + 23,09 34,85 762,45 758 - 0,58 + 57,6 Fin. Odet (ODET) 171 762,45 +17,88 800 FR0000062234 17/06/13 0,5 6.585.990 746,1 + 93,84 473 7,85 4,87 5,16 14,86 3,92 5,3 2,6 1,1 15,77 9,65 15,00 0,69 5,73 0,58 3,28 15,61 2,94 0,24 72,33 1,61 8,45 5,65 6,39 1,03 3,67 26,94 0,81 0,25 10,65 1 9,73 3,38 2,98 13,56 2,97 3,1 1,69 6,83 13,29 4,41 3,23 14,87 2,5 -1,42 14,88 0,53 1,9 4,28 1,7 1,33 16,38 -3,53 2,69 14,65 4,57 0,07 Valeurs françaises Valeurs mnémo / info / ouv clot % veil % an bpa ost vol. + haut % mois + haut an per isin / date détach. coupon / div nb titres + bas % 52 S. + bas an rdt Foncière des Murs (FMU) 19 19,1 + 1,06 + 11,05 2032 19,1 + 3,8 19,65 FR0000060303 15/04/13 1,5 64.223.435 18,94 + 9,27 16,9 61,4 61,35 + 0,13 - 3,08 Foncière des Régions (FDR) G 35131 61,5 + 4,07 67,89 FR0000064578 29/04/13 4,2 62.997.111 61,06 + 4,18 55,11 16,905 16,9 - 0,03 - 5,59 Foncière Dév. Log. (FDL) Ex D OP 29/07/13 2 16,905 +11,55 19,88 FR0000030181 24/04/13 1,05 69.611.004 16,9 - 2,31 15,01 39,48 39,1 + 10,14 Foncière Lyonnaise (FLY) 287 39,48 - 1,51 41,225 FR0000033409 22/04/13 1,4 46.528.974 39,1 + 15 35 /260913 + 44,67 Fromageries Bel (FBEL) - 5,35 300 FR0000121857 17/05/13 6,25 6.872.335 + 42,39 180 2,39 7,54 7,5 + 41,51 Gameloft (GFT) G 248944 7,57 +22,15 7,58 FR0000079600 82.966.725 7,4 + 46,48 4,4 /070612 Geci International (GECP) FR0000079634 01/10/01 0,1 33.921.720 Gecina (GFC) G 92,8 93,71 + 0,81 + 10,38 5,12 35104 93,71 + 3,08 99,96 18,30 FR0010040865 25/04/13 4,4 62.820.738 92,75 + 17,14 82,5 3,93 3,92 - 0,25+ 44,65 0,34 GFI Informatique (GFI) g 4670 3,93 + 5,09 3,97 11,53 FR0004038099 16/07/13 0,06 54.450.342 3,91 + 39,5 2,61 1,53 17,72 17,96 + 1,35 + 6,27 GL Events (GLO) g Ex-DS 09/11/12 30872 17,99 + 5,46 19 FR0000066672 01/07/13 0,6 22.653.920 17,72 + 23,76 14,32 3,34 26 26,9 + 2,95 + 77,68 Groupe Crit (CEN) g 15612 26,95 +36,2 26,95 FR0000036675 25/06/13 0,23 11.250.000 26 +107,08 14 0,86 2,9 2,9 - 0,34 - 3,33 Groupe Flo (FLO) g 21647 2,92 + 0,69 3,37 FR0004076891 12/06/13 0,09 39.566.291 2,88 - 14,45 2,4 3,1 0,95 0,94 - 2,08 Groupe Partouche (PARP) g 25474 0,95 - 6 1,17 FR0000053548 30/04/02 0,8 96.815.591 0,94 + 4,44 0,81 9,41 9,4 - 0,11 + 72,48 0,34 Haulotte Group (PIG) 63927 9,44 +33,71 9,46 27,65 FR0000066755 10/07/09 0,22 31.214.129 9,12 + 68,76 5,46 5,954 5,757 - 0,57 + 38,09 0,39 Havas (HAV) G 879920 5,976 + 5 6,173 14,76 FR0000121881 07/06/13 0,11 388.816.036 5,744 + 43,93 4,137 1,91 266,85 - 0,43 + 17,92 7,77 Hermès International (RMS) LR 268 6470 269,5 + 7,21 283,2 34,34 FR0000052292 06/06/13 1 105.569.412 266,5 + 27,5 224,15 0,38 1,85 1,84 - 1,08 - 10,68 Hi-Media (HIM) g 56537 1,86 + 3,37 2,25 FR0000075988 02/05/07 0,1 45.112.645 1,83 - 9,36 1,64 0,19 0,2 + 17,65 Hubwoo (HBW) g 15685 0,2 - 9,09 0,23 FR0004052561 128.995.782 0,19 + 11,11 0,17 68 67,91 - 0,12 + 1,48 Icade (ICAD) G 42650 68,14 + 6,09 74,72 FR0000035081 16/04/13 3,64 72.464.422 67,6 + 5,78 57,99 171,9 171,8 + 0,5 + 32,1 5,02 Iliad (ILD) LR 84352 171,95 - 3,48 188,9 34,22 FR0004035913 25/06/13 0,37 57.637.805 170,95 + 34,32 126,5 0,22 52,52 52 - 0,95 + 7,91 3,84 Imerys (NK) G 37905 52,7 + 4,42 54,32 13,53 FR0000120859 08/05/13 1,55 75.368.546 51,8 + 15,74 45,31 2,98 54,19 54 - 0,04+ 25,58 2,66 Ingenico (ING) G 206363 54,29 + 0,02 58,09 20,34 FR0000125346 07/05/13 0,7 53.069.625 53,59 + 37,4 43,14 1,3 2,4 2,37 - 0,84 + 9,22 Innate Pharma (IPH) g 78918 2,4 - 1,66 3,05 FR0010331421 38.135.892 2,35 + 15,05 2,11 26,54 26,49 - 0,04+ 25,82 Inter Parfums (ITP) g Attr. Grat. 17/06/13 5794 26,59 + 5,12 26,6 FR0004024222 29/04/13 1,08 24.200.331 26,11 + 53,85 21 4,08 28,1 28,11 + 0,3 + 23,42 Ipsen (IPN) G 70292 28,11 - 1,87 30,49 FR0010259150 05/06/13 0,8 84.223.091 27,9 + 46,1 22,8 2,85 28 28 + 0,29 - 0,53 2,55 Ipsos (IPS) G 65494 28,125 - 3,11 33,43 11,00 FR0000073298 01/07/13 0,64 45.326.587 27,885 + 11,69 24,965 2,29 13,145 - 0,76 + 49,72 Jacquet Metal Service (JCQ) g 13,25 25898 13,25 +15,41 13,25 FR0000033904 02/07/13 0,59 24.028.438 12,94 + 53,74 8,64 4,49 26,76 26,8 + 0,45+ 49,01 0,98 JCDecaux (DEC) G 140802 26,875 + 7,87 27,1 27,49 FR0000077919 17/05/13 0,44 222.188.330 26,48 + 49,72 17,785 1,64 18,2 18,25 + 0,5 + 3,17 Kaufman & Broad (KOF) 827 18,35 + 7,73 18,78 FR0004007813 12/11/12 2,31 21.584.658 18,15 + 16,99 16,61 12,66 31,86 31,755 - 0,63 + 5,78 2,05 Klépierre (LI) G 121688 31,97 + 2,97 35,065 15,50 FR0000121964 15/04/13 1,5 199.470.340 31,6 + 14,72 28,6 4,5 4,5 + 2,51 LaCie SA (LAC) 1955 4,5 4,55 FR0000054314 20/12/11 0,33 36.243.653 4,5 3,92 24 23,945 - 0,21 - 5,3 1,56 Lagardère (MMB) LR 254419 24,11 + 1,89 29,83 15,35 FR0000130213 28/05/13 9 131.133.286 23,83 + 11,14 19,06 37,59 10,73 10,68 - 0,37 + 36,75 Latecoere (LAT) g 29300 10,74 +13,98 11 FR0000032278 29/06/07 0,75 9.324.019 10,64 + 17,36 7,81 68,25 68,05 - 0,29 - 2,79 Laurent-Perrier (LPE) g 1224 68,25 + 2,41 70,9 FR0006864484 15/07/13 1 5.945.861 67,8 + 1,86 58,61 1,47 14,3 14,4 + 1,05+ 95,39 Le Bélier (BELI) g 44372 14,63 +31,87 15,04 FR0000072399 07/06/13 0,16 6.582.120 14,25 + 95,92 7,39 1,11 5,97 5,96 + 0,17 + 26 Lectra (LSS) Aug Nom 19/7/12 2523 5,99 + 6,62 6,17 FR0000065484 07/05/13 0,22 29.131.257 5,96 + 28,17 4,59 3,69 4,61 4,57 + 0,66 - 4,19 Lexibook (LEX) g 11969 4,63 + 4,34 6,52 FR0000033599 20/07/98 0,49 4.041.012 4,52 + 65,58 2,89 105,55 105,5 - 0,04+ 70,99 Lisi (FII) g 3082 106,15 + 5,94 108,38 FR0000050353 02/05/13 1,4 10.786.494 105,26 + 98,68 59,9 1,33 15,89 15,755 - 1,01 + 33,35 0,99 M6-Métropole TV (MMT) G 177332 15,925 + 9,26 15,98 15,99 FR0000053225 20/05/13 1,85 125.883.964 15,75 + 46,83 11,36 11,74 27 + 12,73 Maisons France Conf. (MFC) g 26,95 874 27,09 + 7,1 29,19 FR0004159473 10/06/13 1,05 6.937.593 26,86 + 3,93 21,45 3,89 12,6 12,61 + 0,4 - 3 Manitou (MTU) g 19080 12,63 +21,72 14,5 FR0000038606 02/07/13 0,45 39.548.949 12,5 9,4 2,38 9,6 9,6 - 22,2 Mauna Kea (MKEA) 10107 9,63 + 3 14 FR0010609263 13.561.746 9,54 - 1,94 8,8 11,7 11,655 - 0,26 - 8,08 Maurel & Prom (MAU) G 120374 11,74 - 6,61 15,05 FR0000051070 21/06/13 0,4 121.523.841 11,625 + 0,39 10,875 3,43 18,77 18,56 - 1,01 + 22,91 Medica (MDCA) G 75229 18,82 +12,69 18,82 FR0010372581 03/07/13 0,36 47.904.187 18,51 + 37,58 13,15 1,4 18,64 18,65 + 0,05+ 44,35 Meetic (MEET) 21709 18,65 +47,78 18,7 FR0004063097 14/12/11 0,87 23.309.428 18,64 + 52,99 10,55 14,805 14,845 + 0,82 - 13,44 Mercialys (MERY) G 80951 14,845 + 0,81 18,32 FR0010241638 25/06/13 0,97 92.049.168 14,66 - 8,67 13,96 23,3 23,06 - 1,16 + 9,34 1,52 Mersen (MRN) g 11537 23,33 +20,1 24 15,14 FR0000039620 05/06/13 0,45 20.802.614 22,9 16,12 1,95 2,82 + 1,08 + 8,05 Metabolic Explorer (METEX) g 2,82 104245 2,84 + 6,02 4,26 FR0004177046 22.211.500 2,78 - 5,37 2,37 19,96 20,25 + 1 +154,08 Montupet SA (MON) 42301 20,3 +16,71 21,35 FR0000037046 28/06/13 0,6 10.782.769 19,95 +234,71 8,05 2,96 3,588 3,584 + 0,08+ 40,55 0,27 Natixis (KN) LR 1966397 3,61 + 9,87 3,99 13,40 FR0000120685 14/08/13 0,65 3.100.295.190 3,574 + 43,3 2,6 18,14 60,82 59,95 - 1,43 + 5,18 Naturex (NRX) g 2817 60,82 + 3,63 62,94 FR0000054694 08/07/13 0,1 7.740.839 59,9 + 13,78 54,61 0,17 53,08 54,12 + 2,11 + 35,3 4,92 Neopost (NEO) G 68517 54,12 + 3,6 55,49 11,00 FR0000120560 01/08/13 2,1 34.440.318 53,08 + 25,42 40,155 3,88 2,65 2,63 - 0,75 Netgem (NTG) g 308013 2,65 - 4,01 2,82 FR0004154060 01/07/13 0,14 41.212.222 2,62 + 1,54 2,25 5,32 44,995 45,075 + 0,19 + 34,53 -2,08 Nexans (NEX) G 67324 45,19 + 4,45 48,48 FR0000044448 17/05/13 0,5 29.394.042 44,47 + 21,84 32,24 1,11 26,575 26,45 - 0,51 + 3,58 Nexity (NXI) G 20917 26,685 - 6,37 30,05 FR0010112524 27/05/13 2 53.296.045 26,255 + 18,34 22,22 7,56 15,07 15,08 + 0,27 + 22,7 NextRadioTV (NXTV) g 1410 15,17 - 2,27 15,49 FR0010240994 29/05/13 0,33 17.042.105 15,07 + 21,51 12,11 2,19 2,7 2,73 + 1,15 + 17,17 Nicox SA (COX) G 336977 2,748 +11,61 3,75 FR0000074130 72.965.507 2,687 + 7,86 2,332 78,49 78,86 + 0,46+ 34,92 Norbert Dentr. (GND) g 748 78,95 +11,24 84,3 FR0000052870 29/05/13 1,5 9.836.241 78,35 + 51,65 55,55 1,9 6,96 7 + 0,58 + 20,07 0,45 NRJ Group (NRG) g 6115 7 + 6,06 7,02 15,56 FR0000121691 15/05/12 0,3 81.081.535 6,96 + 20,69 5,51 4,29 3,32 3,32 - 0,3 + 45,61 Oeneo (SBT) 7190 3,33 + 7,1 3,44 FR0000052680 26/09/12 0,08 54.909.602 3,31 + 47,56 2,27 3,01 37,25 37,2 - 0,11 + 11,04 Orpéa (ORP) G 45861 37,425 + 5,5 38,48 FR0000184798 26/07/13 0,6 52.998.062 37,01 + 19,42 29,9 1,61 Parrot (PARRO) g 23,7 23,55 - 0,63 - 17,37 12905 23,78 + 7,68 31,46 FR0004038263 12.625.560 23,42 - 2,81 19,07 12,515 12,52 + 0,16 +128,84 -2 Peugeot (UG) LR 2261636 12,58 +10,11 13,08 FR0000121501 02/06/11 1,1 354.848.992 12,33 +109,05 5,169 Pierre & Vacances (VAC) g 17,91 18,11 + 1,12 + 14,62 6983 18,2 +12,91 18,68 FR0000073041 19/03/12 0,7 8.821.551 17,9 + 10,49 12,9 SRD Suite Valeurs françaises Valeurs mnémo / info / ouv ost vol. isin / date détach. coupon / div nb titres Plastic Omnium (POM) G 19,3 193083 FR0000124570 29/04/13 0,76 154.977.021 0,95 Poncin Yachts (PONY) g 737571 FR0010193052 24.474.903 27,77 Rallye (RAL) 43458 FR0000060618 21/05/13 1,03 48.640.602 3,13 Recylex SA (RX) 22289 FR0000120388 04/07/90 0,61 23.975.982 81 Rémy Cointreau (RCO) G 142470 FR0000130395 26/09/13 1,4 50.909.912 18,79 Rexel (RXL) G 275236 FR0010451203 31/05/13 0,75 283.055.173 3,11 Rodriguez Group (ROD) 67841 FR0000062994 25/04/06 0,55 12.500.000 47,35 Rubis (RUI) G 44348 FR0000121253 10/06/13 1,84 34.743.518 20,12 Saft (SAFT) G 76170 FR0010208165 14/05/13 0,75 25.758.441 110,8 Sartorius Sted. Bio. (DIM) G 5574 FR0000053266 16/04/13 1,1 17.042.306 24,2 Scor (SCR) LR 207755 FR0010411983 29/04/13 1,2 191.980.457 64 Seb (SK) G 133531 FR0000121709 16/05/13 1,32 50.169.049 27,5 Séché Env. (SCHP) g 2116 FR0000039109 11/06/13 0,95 8.634.870 6,32 Sequana (SEQ) Regr. 198365 FR0011352590 25.011.221 83,41 Silic (SIL) G Ex-D OP 10/07/13 1987 FR0000050916 28/06/13 4,55 17.540.625 58,19 SIPH (SIPH) g 2988 FR0000036857 25/06/13 4 5.060.790 69,02 Sodexo (SW) LR 118573 FR0000121220 30/01/13 1,59 157.132.025 2,07 Soitec (SOI) G Ex-DS 01/07/13 2431728 FR0004025062 172.492.295 1,82 Solocal Gpe (LOCAL) G 7371717 FR0010096354 20/06/11 0,58 280.984.754 189,49 Somfy SA (SO) 205 FR0000120495 30/05/13 4,8 7.836.800 67,5 Sopra Group (SOP) g 2267 FR0000050809 19/06/13 1,7 11.893.586 0,31 ST Dupont (DPT) g 276614 FR0000054199 01/10/02 0,1 425.857.556 56,62 Stallergènes (GENP) g 13240 FR0000065674 05/06/13 0,75 13.713.235 9,62 Stentys (STNT) g Ex-DS 25/10/12 29491 FR0010949404 11.111.523 13,08 Steria (Groupe) (RIA) G 50823 FR0000072910 07/06/13 0,2 32.248.651 Suez Environnement (SEV) LR 12,17 808177 FR0010613471 27/05/13 0,65 510.233.829 14,13 Sword Group (SWP) g 2715 FR0004180578 08/05/13 0,59 9.289.965 3,78 Technicolor (TCH) G Ex-DS 18/7/12 542806 FR0010918292 335.709.392 36,47 Teleperformance (RCF) G 94317 FR0000051807 06/06/13 0,68 57.260.190 91,5 Tessi (TES) g 1197 FR0004529147 25/06/13 2 2.801.327 13,1 TF1 (TFI) G 604419 FR0000054900 25/04/13 0,55 210.830.196 41,025 Thales (HO) G 233342 FR0000121329 28/05/13 0,63 202.339.675 1,36 Theolia (TEO) N/P Regr. 389889 FR0011284991 64.894.473 62,05 Thermador Groupe (THEP) Div 2 04/05/12 2210 FR0000061111 22/04/13 3,15 4.265.100 19,21 Touax (TOUP) g Attr. Grat. 18/06/13 5226 FR0000033003 08/01/13 0,5 5.883.773 48,59 Tour Eiffel (EIFF) 7144 FR0000036816 05/06/13 2,1 6.227.218 9,71 Transgène (TNG) 28530 FR0005175080 31.854.490 11,73 Trigano (TRI) g 7886 FR0005691656 12/12/11 0,3 20.429.740 Ubisoft Entertainment (UBI) G 11,58 191346 FR0000054470 96.463.261 Valeo (FR) LR 62,91 242589 FR0000130338 26/06/13 1,5 79.462.540 4,25 Valneva (VLA) g Ex-DS 17/06/13 300019 FR0004056851 54.594.780 Vicat (VCT) G 52,1 8782 FR0000031775 29/04/13 1,5 44.900.000 91,52 Vilmorin & Cie (RIN) G Attr. Grat. 21/01/13 4647 FR0000052516 17/12/12 1,65 18.939.911 149,55 Virbac (VIRP) 5215 FR0000031577 21/06/13 1,9 8.458.000 21,4 Vranken-Pommery M. (VRAP) Ex-DS 15/11/12 774 FR0000062796 10/07/13 0,8 8.937.085 100 Wendel (MF) G 77463 FR0000121204 30/05/13 1,75 49.589.500 118 Zodiac Aerospace (ZC) LR 98719 FR0000125684 11/01/13 1,4 56.874.845 clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt 18,98 - 0,78+136,02 19,35 + 5,8 20,485 18,98 +175,28 8,068 4 0,91 + 1,11 - 4,21 0,95 + 1,11 1,18 0,91 0,86 27,42 - 0,4 + 7,89 2,11 27,77 + 1,82 31,98 12,97 27,38 + 13,33 25,2 3,76 3,12 - 16,13 3,14 + 1,3 4,16 3,1 - 31,13 1,86 78,99 - 2,47 - 4,52 3,35 81 + 1,13 101,55 23,58 78,41 - 11,52 77,1 1,77 18,9 + 0,59 + 22,41 1,27 18,94 + 7,42 19,1 14,88 18,765 + 20,84 15,315 3,97 3,05 - 1,29 - 5,57 3,13 + 6,64 3,83 3,05 - 17,12 2,52 47,36 + 0,25 - 8,57 47,45 + 1,33 54,65 47,2 + 3,05 43,85 3,89 20,5 + 2,04 + 15,82 20,71 +11,72 21,6 20,12 + 12,21 16,67 3,66 111,65 + 1,04+ 52,11 111,65 - 9,96 124,85 109,75 + 62,26 73,4 0,99 24,485 + 0,64 + 19,97 2,8 24,485 + 0,82 25 8,74 24,14 + 21,48 20,515 4,9 65,2 + 3,53 + 17,03 4,33 66,19 + 8,27 66,19 15,06 63,9 + 21,14 51,5 2,03 27,2 - 1,09 - 1,2 27,53 + 2,37 35,88 27 - 4,86 24,89 3,49 6,35 + 1,76 - 22,94 6,54 - 0,47 9,63 6,32 - 34,55 5,13 83,31 + 0,86 - 0,29 83,55 +10,1 96,22 82,03 + 3,14 75,17 57,48 - 1,27 - 7,16 58,2 + 1,54 75,2 56,73 - 13,58 52,1 6,96 69,12 - 0,12 + 8,47 3,21 69,49 + 2,14 74,91 21,53 68,75 + 16,13 62 2,3 2,06 + 0,49 - 20,46 -0,52 2,11 +11,96 3,54 2,05 - 10,04 1,59 1,7 - 8,6 - 9,09 0,49 1,86 - 0,58 2,91 3,47 1,7 + 19,47 1,47 188 - 0,79+ 44,06 189,5 + 8,36 189,6 188 + 43,02 128,99 2,55 66,58 - 1,94+ 36,27 5,41 67,5 +10,71 69,65 12,30 66,2 + 81,12 45,75 2,55 0,31 - 18,42 0,32 - 3,13 0,44 0,3 - 8,82 0,27 59,17 + 4,5 + 37,6 59,17 + 5,79 59,17 56,62 + 27,69 40,5 1,27 9,59 - 0,1 - 25,25 9,7 - 5,14 14,39 9,59 - 27,04 8,72 12,9 - 1,15 - 9,15 1,78 13,08 +16,95 15,86 7,25 12,9 + 18,13 10,35 1,55 12,1 - 0,21 + 32,84 12,195 + 8,47 12,69 12,065 + 35,09 8,703 5,37 14,1 + 0,71 + 12,71 14,13 + 6,42 14,31 14 + 8,05 11,37 4,89 3,79 + 99,47 3,82 + 2,43 3,9 3,77 + 97,09 1,93 36,3 - 0,62 + 32,36 2,67 36,865 + 6,76 40,93 13,62 36,23 + 62,71 27,535 1,87 92,1 + 0,66 + 16,32 92,1 + 6,73 92,1 91,5 + 24,44 74,52 2,17 12,965 - 1,11 + 46,5 0,64 13,215 +26,55 13,49 20,36 12,805 + 98,24 7,505 4,24 41,295 + 0,06 + 57,34 3,18 41,395 + 7,99 41,4 13,01 40,53 + 52,94 25,75 1,53 1,36 - 0,73 + 2,26 1,38 -19,05 1,73 1,35 - 4,9 1,1 62,1 - 0,16 + 8,68 62,9 + 3,5 63 62,05 + 10,11 55,85 5,07 19,19 + 0,79 - 11,61 19,27 + 4,81 22 19,04 - 24,03 16,1 48,16 - 1,97 + 8,22 48,6 - 0,1 52,8 47,61 + 17,21 43,01 9,84 - 0,1 + 21,78 9,85 - 0,61 10,98 9,71 + 7,89 8,08 11,66 - 0,6 + 12,77 0,62 11,75 - 1,35 12,55 18,93 11,6 + 29,27 8,77 11,62 + 0,17 + 47,09 0,81 11,68 + 0,17 12,25 14,35 11,49 + 86,22 6,99 64,3 + 3,03 + 70,85 5,35 64,4 +11,44 64,43 12,02 62,5 + 77,09 37,25 2,33 4,13 - 2,13 - 30,72 4,25 +29,06 6,596 4,1 - 29,56 2,88 52,23 - 0,19 + 10,7 52,44 + 1,83 53,5 52,1 + 25,55 43,18 2,87 91 - 0,74 + 6,94 91,52 + 1,62 100,25 90,76 + 10 84,555 1,81 148,15 - 0,57 - 1,13 149,95 + 5,78 189,8 148 + 9,3 136,2 1,28 21,08 - 0,71 + 1,54 21,43 + 5,4 22,74 21,07 - 13,05 18,55 3,8 99,96 - 0,01 + 28,53 11,06 100,4 +11,92 103,25 9,04 99,61 + 51,57 76,36 1,75 117,7 + 1,51 + 41,08 6,52 118,1 + 5,32 118,1 18,04 116 + 56,37 79,31 1,19 Autres Valeurs de la Zone Euro Gemalto (GTO) 80,2 295064 NL0000400653 27/05/13 0,34 88.015.844 2,25 Orco Property Group (ORC) 455412 LU0122624777 25/04/08 1,19 114.507.629 SES (SESG) LR 21,425 803973 LU0088087324 19/04/13 0,82 292.304.059 80,23 81,3 79,95 2,33 2,38 2,25 21,165 21,47 21,16 + 0,2 + 18,44 - 3,66 89,16 + 18,44 57,13 + 4,48 - 4,9 - 4,51 2,95 + 39,52 1,88 - 0,91 - 2,49 - 2,53 25,07 + 1,22 20,48 3,31 24,24 4,58 Valeurs Zone Internationale General Electric (GNE) 18 17,68 - 1,78 + 14,81 7135 18 + 2,79 18,96 US3696041033 19/09/13 0,13 10.183.781.000 17,68 + 2,43 15,72 8,15 8,24 + 1,85 + 4,7 HSBC (HSB) 22638 8,24 + 2,87 9,11 GB0005405286 21/08/13 0,1 18.655.888.674 8,06 + 12,88 7,67 8,21 8,45 + 3,81 - 15,58 Maroc Telecom (IAM) 53735 8,49 + 6,16 10,39 MA0000011488 23/05/13 6,29 879.095.340 8,14 - 10,11 7,7 0,01 0,01 Oxis International (OXI) 415500 0,01 0,02 US6918294025 457.207.313 0,01 0,01 4,39 4,39 + 1,39 - 56,01 Rusal Plc (RUSAL) Reg. S 170 4,39 - 9,3 10,17 US9098832093 1.636.363.646 4,39 - 52,28 4,3 65,2 65,17 - 0,52 + 27,68 Schlumberger (SLB) 4059 65,62 + 5,64 66,17 AN8068571086 30/08/13 0,31 1.434.212.164 64,85 + 16,77 51,7 476,68 475,8 - 0,61 + 38,11 Total Gabon (EC) 120 478,11 + 1,23 497 GA0000121459 06/06/13 26,27 4.500.000 475,53 + 36,37 344,94 1,08 87,57 0,48 7,15 34 // FINANCE & MARCHES Lundi 30 septembre 2013 Les Echos euronext//international euronext hors srd actions françaises isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol FR0000076887 A.S.T. Groupeg 2,84 2,84 2,84 2,84 1 FR0000076861 Acteosg 2,15 2,15 2,11 2,11 - 2,77 1450 FR0000076655 Actia Groupg 1,74 1,76 1,71 1,73 - 0,58 13905 BE0974269012 AD Capital 0,14 FR0000062978 ADL Partnerg 10,8 10,9 10,75 10,9 + 0,18 3128 FR0011184241 Adocia 5,04 5,2 4,94 5,02 - 0,2 12249 FR0000053043 Advini 31,4 31,69 31 31,69 + 0,89 119 FR0004005924 Aediang 6,8 6,8 6,8 6,8 22 FR0000044612 Afoneg 5,58 5,58 5,58 5,58 + 0,36 241 FR0000062176 Agricole Crau 101,45 FR0000062804 Alpha Mosg 1,14 1,16 1,11 1,16 + 1,75 2852 FR0000039216 Altareit 171,01 171,01 171,01 171,01 1 FR0010481960 Argang 13 13,15 13 13,15 + 1,23 16119 FR0000076952 Artois 4694 FR0004042083 Au feminin.comg 22,4 22,41 22,2 22,41 - 0,4 2776 FR0000063737 Aubayg 6,43 6,43 6,36 6,39 - 0,62 5143 FR0000063752 Audikag 8,57 9,29 8,57 8,8 - 5,48 1918 FR0000061780 Augros CPg 3,22 FR0000073827 Aures Tech.g 22,61 23,41 22,61 23,41 + 3,54 931 FR0000072621 Ausyg 23,2 23,29 23,1 23,29 + 0,69 1439 FR0004152874 Avenir Financeg 5,41 5,49 5,41 5,47 + 1,11 374 FR0011451186 Bac Majestic 10,52 10,52 10,52 10,52 + 55,39 46 FR0000064123 Baccarat 216,8 FR0000062788 Barbara Buig 23,1 23,65 23,1 23,65 + 2,38 251 FR0000035370 Bastide 10,36 10,39 10,32 10,35 - 0,1 949 FR0000074072 Bigben Int.g 7,24 7,31 7,21 7,29 15733 FR0000062150 Bleecker 51 MC0000031187 Bains Monaco 41,8 41,8 41 41 - 1,89 33 FR0000074254 Bourse Directg 0,96 1,01 0,96 1,01 + 5,21 38473 FR0000039612 Banque Réunion 61,5 62 61,5 62 + 0,81 75 FR0000061137 Burelle SA 507,88 512 507 512 + 0,81 122 FR0000078958 Business et Dec.g 2,86 3,1 2,86 3,08 + 2,33 14528 FR0010151589 Cafomg 4,85 4,85 4,85 4,85 + 2,75 341 FR0000074247 Cameleon Soft.g 1,48 1,49 1,46 1,48 + 0,68 19371 FR0010127530 Capellig 1,65 1,68 1,65 1,68 7671 FR0000064156 Carp.de Partic. 68,79 FR0010828137 Carrefour Prop. 19,1 FR0000072894 Castg 1,35 1,36 1,33 1,36 + 0,74 7162 FR0000064446 Catering Inter.g 22,62 23,7 22,62 23,5 + 4,49 21760 FR0010193979 CBo Territoria 3,14 3,19 3,12 3,16 + 1,94 23933 FR0000078339 CCA Intern. 1,8 FR0010309096 CeGeReal 20,69 20,8 20,69 20,8 + 0,48 550 FR0000037475 CFI 51,01 51,01 51,01 51,01 + 0,02 2 FR0000060907 Chausseria SA 14,05 FR0000054322 Cibox Inter.g 0,03 0,04 0,03 0,04 1043 FR0000030611 Cie Marocaineg 9,2 FR0000060824 Clayeuxg 1,29 FR0000053399 Cnimg 97,75 98,1 97,75 98,1 + 0,1 329 FR0004031763 Coherisg 1,9 1,91 1,9 1,9 830 NL0010489522 Constellium 14,63 FR0000071854 Cottin Frèresg 3,6 FR0000065393 Courtois g 104,51 104,51 104,51 104,51 1 FR0000044323 CR Alpes Prov. 59,49 59,49 58,8 59,25 - 0,59 459 FR0000185506 CR Atl. Vendée 80 80,01 80 80,01 1899 FR0010483768 CR Brie Picard. 22,89 22,99 22,55 22,55 - 1,53 3667 FR0000045213 CR Ille Vilaine 48,9 48,99 48,9 48,99 + 0,18 254 FR0010461053 CR Languedoc 46,75 47,1 46,51 47,1 + 0,75 540 FR0000045239 CR Loire Hte-Loire 45,01 45,6 45,01 45,6 + 1,31 121 FR0000045551 CR Morbihan 42,21 42,8 42,21 42,6 + 0,95 460 FR0000185514 CR Nord France 15,09 15,12 14,95 15,12 + 0,2 16437 FR0000044364 CR Norm. Seine 81,2 81,51 80,75 81,51 + 0,38 179 FR0000045528 CR Paris IDF 70,02 70,03 69,69 70,03 + 0,01 332 FR0000045346 CR Rhône-Alpes 121,75 121,75 121,2 121,2 - 0,45 156 FR0000045544 CR Toulouse 60,7 61,1 60,65 60,7 572 FR0000045304 CR Tour. Poitou 54,52 54,54 54,52 54,53 + 0,02 407 FR0000050395 Crosswood 2,78 FR0007317813 CS-Com. et Syst.g 2,57 2,57 2,55 2,56 - 0,39 4006 FR0004031839 Cybergung 0,92 1,33 0,92 1,12 + 21,74 354487 FR0011026749 Dalet 4,81 4,81 4,7 4,79 - 1,03 395 FR0000036774 Dane-Elec Memoryg 0,21 FR0010417345 DBV Technologiesg 7,95 7,95 7,9 7,9 - 0,63 260 FR0004152502 Delta Plus Groupg 24,4 24,7 24,34 24,5 + 1,41 3007 FR0000060840Devernois S.A. 100 FR0000035784 Digigram 0,95 0,95 0,95 0,95 - 5 300 FR0000065260 Docks Pétroles Ag 122,79 FR0000036287 Duc 2,55 FR0010099515 ECAg 8,6 8,69 8,6 8,69 + 1,05 1853 FR0000072373 Egideg 4,19 4,22 4,1 4,22 - 1,63 1540 FR0011466069 Ekinops 7,1 7,1 7,02 7,04 - 0,85 3445 FR0000035719 Elect. Eaux Mad.g 5,4 5,41 5,25 5,4 - 0,19 683 FR0000031023 Elect. Strasbourg 96,75 97,85 96,75 97,85 + 1,14 422 FR0004155000 Emme 2,53 FR0004030708 Encres Dubuitg 2,6 2,63 2,59 2,63 + 1,15 1051 FR0011191766 Eos Imaging 5,42 5,55 5,42 5,55 + 2,59 26101 FR0000063950 Ermo 9,01 FR0011471135 Erytech Pharma 10,48 10,48 10,16 10,42 - 0,67 1239 FR0004110310 Esi Groupg 21 21 20,5 20,71 - 5,43 12444 FR0000035743 Etam Dév.g 23 23,02 23 23 - 0,04 103381 FR0000061475 Eurasia Fonc Inv 0,3 FR0000075343 Euromedis Groupeg 6,61 6,61 6,56 6,56 - 0,15 951 FR0010490920 Europacorpg 4,13 4,17 4,1 4,14 + 0,98 12896 FR0000064164 Exacompta Clairef. 54,5 55 54,5 55 + 0,92 168 FR0004527638 Exel Industriesg 37,1 37,2 37,1 37,1 + 0,27 1047 FR0000037343 Expl. Prod. Chim. 229 FR0000039026 Expl. Prod. Chim. 239,99 239,99 239,99 239,99 - 0 10 FR0000064222 F.A.L.A.g 4935,01 FR0000062341 F.I.E.B.M. 8,29 FR0000062507 F.I.E.B.M. 164 FR0000038184 F.I.P.P. 0,13 0,14 0,13 0,13 - 7,14 4714 FR0000063034 Fauvet-Girel g 22 FR0000062101 Fermière Cannes 1370 FR0000061418 Fiducial Office 28,01 28,01 28,01 28,01 2 FR0000060535 Fiducial RE 90,99 90,99 90,99 90,99 2 FR0000076986 Fin. Moncey 5501 5501 5501 5501 + 0,22 5 FR0000035123 Finatis 69,48 69,48 69,48 69,48 1 FR0000074759 Fleury Michong 41,54 41,55 40,7 41,55 335 FR0010436329 Foncière 6 et 7 16,4 16,4 16,4 16,4 - 0,61 501 FR0000065930 Foncière 7 Inv. 0,66 FR0000064362 Foncière Atland 57,01 57,01 57,01 57,01 1 FR0000038499 Foncière Euris 43,39 43,39 43,39 43,39 101 FR0010341032 Foncière Inea 34,87 34,87 34,87 34,87 - 0,06 1 FR0010304329 Foncière Paris Fceg 112,8 112,8 112,8 112,8 11 FR0011277391 Foncière Paris Nord 0,2 0,21 0,2 0,21 + 5 2111 FR0000034431 Fonciere Paris SIIC 86,12 86,12 86,12 86,12 + 0,01 1 FR0000063265 Foncière R-Paris 34,97 FR0004031292 Fonciere Sepric 10,4 10,4 10,4 10,4 1 FR0000053944 Foncière Volta 4,79 FR0010588079 Frey 18 18 18 18 100 FR0000031973 FSDV 49 FR0000124414 Gascogneg 5,51 5,51 4,96 5,27 - 4,18 26542 FR0000034894 Gaumont 37,71 37,85 37,71 37,85 + 0,53 368 FR0000053035 GEAg 80,3 80,3 79,8 80,3 227 FR0000044471 Générale Santé 12,5 12,5 12,25 12,3 - 1,6 8742 FR0010501692 Generixg 1,4 1,4 1,4 1,4 2090 FR0000061459 Gérard Perrierg 49,51 50,2 49,4 50 + 0,99 2180 FR0000065971 Graines Voltz 20,64 FR0000038036 Grand Marnier 3749,993750 3749,99 3750 2 FR0011476928 Groupe FNAC 19,75 20,17 19,75 20 + 1,27 46346 FR0000072456 Groupe Go Sport 2,7 2,7 2,7 2,7 17 FR0000062671 Groupe Gorgég 8,93 9 8,93 9 + 0,9 9212 FR0004010338 Groupe Jaj 1,14 FR0004050300 Groupe Openg 6,92 6,92 6,85 6,92 - 0,14 5040 FR0010214064 Groupe Pizzornog 16,32 17,05 16,3 17,03 + 4,41 1072 FR0010340406 Groupe Vial 1,23 1,23 1,08 1,08 - 7,69 178688 FR0000032526 Guerbetg 94 94 92 93,32 - 0,97 874 FR0000066722 Guillemot Corp.g 0,87 0,92 0,87 0,9 17298 FR0004035061 Guy Degrenne 0,95 0,95 0,95 0,95 57 FR0000061087 Henri Maire 2,15 FR0000038531 HF Companyg 6,14 6,14 5,9 6,05 - 1,14 6265 FR0000054231 High Cog 5,56 5,58 5,5 5,56 18963 FR0000062168 Hologram Ind.g 35 35 35 35 34443 FR0010929125 ID Logisticg 51,09 51,4 51 51,4 + 0,55 12033 FR0000051393 IDI 23,3 23,32 23,2 23,2 - 0,43 256 FR0000066680 IEC Prof. 1,66 1,66 1,65 1,65 - 0,6 5001 FR0000030827 Ige + XAOg 50,81 50,99 50,1 50,35 - 0,91 147 FR0000033243 Immo. Dassault 23 23,05 23 23,05 + 0,22 265 FR0000036980 Immo. Hôtelière 1,29 FR0000066219 Ind. Fin. Ent. 56,5 FR0004061513 Index Multimediag 0,43 FR0000071797 Infotelg 64,52 64,55 64,3 64,5 432 FR0000064297 Innelec Mult.g 4,56 4,59 4,56 4,59 + 0,66 328 FR0010291245 Inside Secure 2,2 2,25 2,17 2,2 + 0,46 14966 FR0000060451 Installux SA 164,2 164,2 164,2 164,2 - 2,32 20 FR0000064958 Intexa 2,9 FR0000124232 IRD Nord PDC 13,58 13,58 13,58 13,58 1 FR0000072597 IT Linkg 2,32 2,4 2,32 2,4 + 3,45 3474 FR0004026151 Itesoftg 2,38 2,38 2,34 2,34 - 1,68 2974 FR0000073843 ITS Group 4,18 4,18 4,18 4,18 - 1,42 21 FR0000032633 Jacques Bogart 225 FR0004029411 Keyrusg 1,04 1,11 1,03 1,06 + 2,91 92040 FR0000052904 Kindy SAg 3,98 3,98 3,98 3,98 - 0,25 1 FR0010386334 Korian 24,1 24,22 23,82 24,1 + 0,21 9140 FR0000039638 La FoncièreVerte 78,47 FR0000064917 La Perla Word 0,05 FR0000066607 Lacroix SAg 13,65 13,65 13,5 13,5 - 1,1 38 FR0000035263 Lafumag 14 14 14 14 + 0,72 1 MC0000120790 Lagardère Active 304 FR0004027068 Lanson-BCC 32,01 32,3 32 32 - 0,74 4068 FR0000053829 LDC 120 120 120 120 412 FR0000075442 LDLC.comg 10,6 10,6 10,51 10,51 - 1,04 1328 FR0004170017 Le Noble Ageg 12,49 12,64 12,45 12,55 + 1,46 3564 FR0000075673 Le Tanneurg 7,2 FR0000121295 Lebon 106,55 106,85 106,55 106,85 + 0,31 190 FR0004165801 Les Hôtels de Paris 2,82 FR0004023208 Les Nx Constr.g 7,8 7,8 7,65 7,77 - 0,39 6844 FR0004156297 Linedata Svicesg 22,1 22,15 22,05 22,1 3616 FR0000121352 Locindus 16,39 16,85 16,39 16,7 + 0,91 3503 FR0000030074 Malteries Fr-B 187 187 187 187 + 1,08 15 FR0000032302 Manutan Inter.g 40,51 40,65 40,5 40,57 + 0,12 621 FR0000061244 Mecelec 2,53 2,53 2,53 2,53 1 FR0000052623 Medasysg 0,73 0,91 0,73 0,78 + 5,41 518089 FR0000063323 Medea 0,66 FR0000064404Média 6 3,9 3,9 3,9 3,9 + 1,3 1 FR0004063097 Meetic 18,64 18,65 18,64 18,65 + 0,05 21709 FR0010298620 Memscapg 1,57 1,69 1,55 1,6 + 1,91 107036 FR0000053027 MGI Coutier g 78 81,76 77,95 78,7 + 11,24 23832 FR0000077570 Micropoleg 0,83 0,88 0,83 0,86 + 3,61 50572 FR0011451194 Millimages 24 FR0004048734 Mont. Fashiong 0,05 0,06 0,05 0,06 32401 FR0000064180 Moul. Strasbourg 645,01 FR0011120914 MPI 3,08 3,13 3,06 3,13 + 1,62 291010 FR0004034320 Mr Bricolage SAg 10,15 10,15 10,1 10,1 - 0,49 251 FR0000060196 MRM 1,6 1,6 1,58 1,58 - 2,47 1801 FR0000037970 Musée Grévin 92,54 FR0011341205 Nanobiotix 6,15 6,15 6,11 6,11 - 0,65 1712 FR0000037392 Nergeco 16,59 16,59 16,58 16,58 126 FR0004050250 Neuronesg 10 10,01 9,99 10,01 - 0,3 1035 FR0000064529 NSC Groupe 59,55 59,55 59,55 59,55 1 FR0000052680 Oeneo 3,32 3,33 3,31 3,32 - 0,3 7190 FR0010428771 OL Groupeg 2,03 2,05 2,02 2,03 1155 FR0000075392 Orapig 13,77 13,77 13,58 13,69 - 0,58 690 FR0010160564 Orchestra-Pre. 28,99 28,99 28,99 28,99 - 0,03 1 euronext hors srd Suite isin valeur FR0010609206 Orege FR0000039141 Orosdi FR0004044337 Osiatisg FR0010759530 Overlap Groupeg FR0010263202 Parefg FR0000031684 Paris Orléans FR0000052896 Paris. de Chauf. FR0000038465 Passat FR0011027135 Patrimoine & Com FR0000053514 PCAS g FR0000077687 Pharmagest Int. FR0000124570 Plastic OmniumG FR0000051377 Plastivaloireg FR0000066441 Poujoulat FR0000060832 Precia g FR0004044600Prismaflexg FR0010380626 Prologueg FR0010355057 Prowebce FR0000060329 PSB Indust. FR0000065278 Public Systèmeg FR0000038242 Quantelg FR0010211615 Quotium Tech. FR0000050320 Radiall FR0000120388 Recylex FR0000075954 Riberg FR0011010198 Risc Group FR0000039091 Robertet SA FR0000045601 Robertet SA FR0000045619 Robertet SA FR0000064255 Rocamat FR0000060071 S.A.M.S.E. FR0000060121 Sabeton FR0000124356 Salvepar FR0000044497 Sam FR0006239109 SCBSMg FR0000064511 Schaeffer Dufour FR0000052839 Sécuridev FR0000065492 Selcodis FR0004175842 Selectirente FR0000060790 Signaux Girod g FR0000074122 SIIg FR0000057937 Siic de Paris FR0000050916 SilicG FR0004016699 SMTPCg FR0010209809 Soc. Fr. Casinos FR0000072563 Sodifrance FR0000078321 Soditech Ing.g FR0000038804 Sofibus FR0000075517 Soft Computingg FR0000065864 Sogeclairg FR0004036036 Solucom FR0000131732 Spir Com.g FR0011289040 SQLI FR0000064271 Stef-TFE FR0010282822 Store Elect.g FR0000032658 Synergieg FR0000052854 Systarg FR0004109197 Systran FR0000071904 T. François Frères FR0000063307 Tayninh FR0000065450 Technofan FR0010407049 Terreisg FR0010358812 Tesfran FR0004037182 Thermocompactg FR0000066482 Tipiak FR0000060949 Tivoly FR0000064388 Tonna Elect.g FR0000039240 Toupargel Groupeg FR0000079147 U10g FR0000079980 Ulric de Varens FR0010949388 Umanisg FR0000054215 Unibel FR0000034548 Union Fin. Fr. Bque g FR0000057903 Universal Multi. FR0000074197 UTIg FR0004155885 Valtechg FR0011505163 Valtech FR0000062465 Verneuil Part. 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KONINKLIJKE DSM KPN KON Postnl RANDSTAD REED ELSEVIER ROYAL DUTCH SHEL ROYAL PHILIPS SBM OFFSHORE Tnt Express TOMTOM UNIBAIL-RODAMCO UNILEVER WOLTERS KLUWER 5,54 12,86 7,23 48,28 11,57 10,17 72,56 32,77 32,19 45,44 51,74 8,43 56,01 2,37 3,19 40,99 15,02 24,27 24,07 15,02 6,85 5,27 184 28,8 19,18 Athenes FTSE/ASE 20 348,13 (0,21) ALPHA BANK AGRIC BANK GREEC BANK OF CYPRUS BANK OF PIRAEUS COCA COLA HBC EFG EUROBANK ERG GREEK POSTAL BK HELL. TECHNODOMI HELLENIC PETROLE INTRALOT MARFIN POPULAR B MOTOR OIL HELLAS NAT BANK OF GREE OPAP OTE - HELLENIC T PUBLIC POWER COR TITAN CEMENT VIOHALCO Bruxelles BEL 20 2818,17 (-0,31) ACKERMANS V.HAAR BEFIMMO-SICAFI BEKAERT BELGACOM COFINIMMO-SICAFI COLRUYT DELHAIZE GBL GDF SUEZ INBEV EX.INTERBR KBC MOBISTAR Nyrstar (D) SOLVAY SA TELENET GROUP UCB UMICORE (D) -0,11 10,07 -0,5 14,78 -1,55 -1,41 16,94 -1,24 -2,63 339,00 0,58 0,21 0,27 12,29 -0,58 15,10 -1,37 17,97 -0,54 8,69 1,6 16,43 0,34 14,81 5,59 9,11 0,43 18,89 15,33 -0,76 -1,49 15,84 -1,12 8,08 1,33 40,29 0,52 0,36 18,07 -1,47 18,11 -0,23 12,14 en EUR 0,58 0,16 0,21 1,26 20,3 0,57 0,01 2,49 7,93 1,74 0,04 7,85 3 8,3 8,1 8,49 18,7 4,65 -2,21 -2,33 -5,67 1,63 -0,5 0,58 -2,6 -0,49 0,12 1,52 7,39 75,71 50,9 27,51 19,85 85,51 41,22 47,81 63,64 18,84 73,8 36,54 12,7 3,56 111,35 36,3 43,71 35,95 -0,19 0,14 -0,43 -0,05 0,19 -2,57 1,38 0,25 -0,16 -0,61 0,12 2,42 -0,56 -2,88 -0,29 0,13 -1,01 Copenhague OMXC20 569,24 (0,3) AP MOELLER-MAER. 51650 AP MOELLER-MAERS48920 CARLSBERG B 567,5 CHR. HANSEN HOLD 195,4 COLOPLAST B 310,1 DANSKE BANK 121 DSV 159,7 FLSMIDTH & CO B 303,5 GN GREAT NORDIC 115 H. LUNDBECK 120 NKT HOLDING 279,4 NORDEA BANK (SEK 67,2 NOVO NORDISK B 937,5 NOVOZYMES B 211,2 TDC 46,86 TOPDANMARK A/S 142,5 TRYGVESTA 507,5 VESTAS WIND SYST 139,1 WILLIAM DEMANT H 508,5 en EUR 0,09 47,55 0,22 4,03 17,76 28,94 6,96 11,5 0,05 44,5 12,33 59,26 6,34 16,77 2,91 143 541476 5524 + 8,35 9573 15578 - 0,43 11277 2384991 371 + 2,71 1481 + 0,29 11173 - 0,05 200 + 0,48 441 - 0,27 2108 - 2,68 501 + 1,54 61545 2680 - 0,17 1 + 0,1 197 1225 + 0,69 491 - 0,06 202 1 100 1 + 0,51 1877 + 8,99 1195482 ADIDAS ALLIANZ BASF BAYER BEIERSDORF BMW CARL ZEISS MEDIT CELESIO COMMERZBANK CONTINENTAL DAIMLER DEUTSCHE BANK DEUTSCHE LUFTHAN DEUTSCHE POST DEUTSCHE TELEKOM DOUGLAS HOLDING E.ON FRESENIUS MED.CA FRESENIUS SE VOR FUCHS PETROLUB A GIGASET AG HAMBURGER HAFEN HANNOVER RE HENKEL KGAA VZ HOCHTIEF HUGO BOSS VZ INFINEON TECHNO JENOPTIK KABEL DEUTSCHLAN KLOECKNER & CO KRONES LANXESS LINDE MAN MERCK KGAA METRO MORPHOSYS MTU AERO ENGINES MUNCHENER RUCKVE NORDEX PFEIFFER VACUUM PROSIEBEN SAT 1 PUMA Q-CELLS QIAGEN NV RATIONAL N RHEINMETALL RHOEN KLINIKUM RWE SALZGITTER SAP SIEMENS SUEDZUCKER THYSSENKRUPP TUI UNITED INTERNET VOLKSWAGEN A.G 80,12 117,75 71,53 87,49 66,02 80,1 21,67 16,86 8,68 127,85 58 34,15 14,63 24,66 10,78 39 13,42 48,16 92,04 62,44 1,05 18,25 54,81 76,22 64,79 95,09 7,57 11,7 94,05 9,97 62,83 48,69 147,35 88 115,05 29,5 57,45 69,95 145,6 10,85 90,5 31,25 224,55 0,04 16 221,8 42,49 18,9 25,44 30,9 55,19 89,83 21,41 17,59 9,34 27,66 174,55 Helsinki OMX H25 2667,42 (0,32) FORTUM KONE B METSO NESTE OIL Nokia A B NOKIAN RENKAAT NORDEA BANK FDR OUTOKUMPU OYJ A SAMPO A SANOMA-WSOY STORA ENSO R TELIASONERA UPM KYMMENE Lisbonne PSI 20 6000,47 (-0,65) ALTRI SGPS B.COM.PORTUGUES B.ESPIRITO SANTO BANCO BPI Banif-SGPS Brisa Cimpor EDP Edp Renovaveis Galp Energia-Nom Jeronimo MartinS MOTA ENGIL P.Telecom Portucel Pasta P Ren SEMAPA Sonae IND.SGPS SONAE,SGPS SONAECOM,SGPS Zon Multimedia en EUR -1,08 -0,73 1,42 -2,66 -0,76 31,16 0,53 0,52 2,04 -1,66 -0,36 -0,52 -1,14 0,87 en EUR 0,98 19,83 0,47 8,94 -0,78 13,15 0,71 15,27 0,61 28,09 0,48 10,24 0,32 0,78 15,61 -1,15 2,04 11,98 0,47 10,60 -0,61 9,51 -0,31 13,80 2,28 16,22 -0,28 16,33 -0,37 10,74 -0,6 17,51 -0,05 15,68 -0,46 20,08 -1,23 0,33 -0,22 7,91 0,38 18,82 -0,14 20,90 -0,92 19,25 0,25 32,91 2,59 0,05 31,45 -2,4 0,19 16,89 -1,93 28,81 -0,91 17,73 0,13 419,05 0,31 13,25 -0,29590,00 0,21 -0,07 16,04 0,28 8,81 4,28 -1,2 1,22 0,95 -0,16 26,79 1 27,41 0,37 23,33 -0,43 6,42 -1,55 -0,47 16,38 -0,41 16,85 -0,97 9,82 -1,79 1,19 20,30 0,67 8,39 en EUR 16,78 66,45 29,2 16,66 4,91 38,41 9,03 0,51 32,14 5,98 6,63 5,71 10,43 1,33 12,91 23,32 0,55 12,70 1,28 12,16 0,2 245,50 1,11 15,18 0,5 2,31 0,53 12,75 -0,58 -0,53 22,86 -0,35 1,36 0,39 13,91 1,95 0,1 0,81 0,94 0,15 2,21 3,11 2,71 3,88 12,37 15,39 2,92 3,37 2,72 2,21 6,95 0,57 0,93 2,05 4,37 -0,36 -1,04 -1,22 -0,32 -0,32 -0,22 0,13 -0,4 -0,68 -1,69 -0,04 0,23 -0,23 0,35 -0,96 -1,73 -0,25 Londres FTSE 100 6512,66 (-0,81) A.B FOODS ADMIRAL GROUP AGGREKO AMEC PLC ANGLO AMERICAN ANTOFAGASTA ARM HOLDINGS ASHMORE GROUP ASTRAZENECA AVIVA B SKY B GROUP BABCOCK INTL GRP BAE SYSTEMS BARCLAYS BG GROUP BHP BILLITON BP PLC BRITISH AM.TOBAC BRITISH LAND CO BT GROUP BUNZL BURBERRY GROUP CAIRN ENERGY CAPITA GROUP CARNIVAL PLC CENTRICA COMPASS GROUP CRH PLC DIAGEO ESSAR ENERGY EURASIAN NATURAL EXPERIAN GROUP 17,48 33,61 22,65 18,16 en DKK Dublin ISEQ Overall 4240,76 (-0,42) ALLIED IRISH BAN ARYZTA BANK OF IRELAND C&C GROUP CRH DCC DRAGON OIL ELAN INDEP. NEWS & ME KERRY GROUP KINGSPAN GROUP PADDY POWER RYANAIR HOLDINGS SMURFIT KAPPA GR UNITED DRUG 12,92 12,21 32,75 10,34 12,59 17,10 11,02 14,83 13,65 20,56 9,72 0,29 11,48 0,33 -1,39 14,86 -0,26 26,19 -0,55 -1,14 13,88 16,92 -1,14 49,75 22,68 0,25 21,05 0,25 9,75 0,75 19,71 2,38 30,61 0,09 11,72 -0,97 14,77 4,51 187,97 -0,68 21,85 Francfort Xetra Dax 30 8661,51 (-0,03) Autres Valeurs de la Zone Euro LU0569974404 Aperam IT0001389631 Beni Stabili BE0003796134 DexiaRg BE0005587580 Dexia IT0001210050 Fedon IT0001976429 Fiat IT0001976411 Fiat IT0001976403 Fiat BE0003853703 Montea CVA LU0012113584 Plt. Terres Rges BE0946620946 Rentabiliweb Gpg NL0000289783 Robeco NV NL0000289817 Rolinco Séance du 27 - 09 - 2013 FTSE EUROFIRST 300 : 1254,590 (-0,23 %) STOXX 50 : 2791,710 (-0,26 %) EUROSTOXX 50 : 2919,340 (-0,13 %) S&P 500 : 1691,790 (-0,41 %) 18,82 12,47 16,08 10,91 15,4 8,3 10,1 3,87 32,01 4,03 8,74 4,67 2,66 11,92 18,41 4,41 32,95 5,86 3,46 13,49 16,23 2,66 9,95 21,13 3,67 8,5 14,94 19,77 1,32 2,12 11,84 en EUR 6,96 15,67 10,04 22,82 30,17 23,32 11,68 12,04 10,88 10,52 13,11 23,25 12,06 31,21 en GBP 0,27 -0,08 1,13 0,18 -1,88 -2,75 0,6 -0,9 -1,19 -0,96 -0,46 -0,28 -1,26 -0,38 -2,23 -0,63 -1,01 -0,76 0,96 0,37 0,37 -0,49 -0,65 0,62 0,03 -0,67 -0,5 -0,23 -1,76 -1,25 19,24 12,31 17,50 12,87 13,40 14,97 48,16 9,66 9,19 14,79 10,84 9,89 15,28 13,48 8,96 14,89 19,08 13,31 17,21 20,67 17,61 13,10 18,07 19,05 19,63 valeur places internationales cours ecartper 13 EVRAZ PLC FRESNILLO G4S PLC GKN GLAXOSMITHKLINE GLENCORE INTL. HAMMERSON PLC HARGREAVES LANSD HSBC HOLDINGS IAG ICAP IMI PLC IMPERIAL TOBACCO INTERCONT HOTELS INTERTEK GROUP INTL POWER ITV JOHNSON MATTHEY KAZAKHMYS KINGFISHER LAND SEC GRP REI LEGAL&GENERAL GR LIBERTY INTL REI LLOYDS TSB GROUP MAN GROUP MARKS & SPENC GR MEGGITT MORRISON SUPERMA NATIONAL GRID NEXT OLD MUTUAL PEARSON PETROFAC LIMITED POLYMETAL INTERN PRUDENTIAL RANDGOLD RESOURC RECKITT BENCKISE REED ELSEVIER RESOLUTION REXAM RIO TINTO PLC ROLLS-ROYCE HLDG ROY BK OF SCOTLA ROYAL & SUN ALLI ROYAL DUTCH SHEL ROYAL DUTCH SHEL SABMILLER SAGE GROUP SAINSBURY(J) SCHRODERS NON V SCHRODERS LTD SCOT.&SOUTH.ENER SERCO GROUP SEVERN TRENT SHIRE SMITH & NEPHEW SMITHS GROUP STANDARD CHARTER STANDARD LIFE TATE & LYLE PLC TESCO TULLOW OIL PLC UNILEVER UNITED UTILITIES VEDANTA RESOURCE VODAFONE GROUP WEIR GROUP WHITBREAD WOLSELEY WPP GROUP XSTRATA 1,28 10 2,54 3,52 15,69 3,44 5,09 9,95 6,78 3,37 3,77 14,69 22,9 18,05 33,46 4,18 1,76 28,13 2,74 3,88 9,27 1,99 3,25 0,74 0,84 4,96 5,56 2,8 7,39 51,7 1,88 12,58 14,1 6,7 11,58 45,11 45,18 8,4 3,23 4,85 30,67 11,25 3,67 1,23 20,38 21,46 31,65 3,3 3,95 21,65 25,91 14,68 5,51 17,71 24,67 7,76 14,01 14,95 3,52 7,38 3,63 10,46 24,57 6,9 10,73 2,17 23,68 30,3 32,41 12,82 7,45 Luxembourg Luxx Index 1269,59 (Clos) Aperam Intercul KBCGroup RTLGroup SESG FDR 2,4 14,35 42,24 8,4 23,52 25,92 4,01 1,85 6,08 0,81 3,97 8,36 22,79 13,3 3,28 6,43 3,28 18,23 19,33 14,83 6,46 15,4 30,16 4,34 113,7 11,15 4,03 2,65 28,55 42,17 18,52 3,46 34,02 8,48 11,55 Milan S&P Mib 17646,16 (-1,27) A2A ANSALDO STS ASSICURAZ.GEN.OR ATLANTIA AUTOGRILL AZIMUT HOLDING BANCA POP DELL'E BANCA POPOLARE D BANCO POPOLARE BUZZI UNICEM DAVIDE CAMPARI DIASORIN ENEL ENEL GREEN POWER ENI EXOR ORD FIAT INDUSTRIAL FIAT ORD.SICO. FINMECCANICA IMPREGILO INTESA SANPAOLO LOTTOMATICA LUXOTTICA GROUP MEDIASET MEDIOBANCA MEDIOLANUM MONTE PASCHI SIE PARMALAT PIRELLI & C PRYSMIAN SAIPEM SALVATORE FERRAG SNAM RETE GAS STMICROELECTRONI TELECOM ITALIA S TENARIS TERNA TOD'S UBI BANCA UNICREDIT 0,74 6,9 14,96 15,34 12,71 16,89 5,48 0,42 1,13 11,65 6,4 31,68 2,87 1,61 17,11 27,84 9,75 5,97 4,54 3,5 1,58 20,76 39,4 3,14 5,28 5,48 0,21 2,46 9,86 18,4 16,16 25,53 3,73 6,99 0,58 17,23 3,35 136,7 3,9 4,77 Moscou RTSI Index 1432,87 (-1,29) BASHNEFT OJSC GAZPROM OAO NOVOROSSIYSK COM SEVERSTAL OAO SURGUTNEFTEGAZ SURGUTNEFTEGAZ P TATNEFT Oslo OBX 465,62 (-0,43) AKER SOLUTION DNB NOR FRONTLINE NORSK HYDRO PETROLEUM GEO SV SCHIBSTED SEADRILL LTD STATOILHYDRO STOREBRAND ASA TELENOR 14,18 14,56 14,43 11,22 14,08 15,52 16,50 11,65 13,72 25,33 16,87 15,52 13,22 9,64 16,74 10,94 8,67 19,47 12,29 19,39 12,17 20,59 16,83 15,81 15,12 10,26 15,24 12,36 11,14 27,62 18,35 16,29 17,19 13,90 15,51 18,07 9,72 19,13 33,00 93,33 10,41 18,78 46,25 13,82 17,26 13,70 13,81 27,71 41,00 18,91 41,00 10,72 11,57 11,16 25,78 10,85 27,40 13,12 31,00 8,83 9,65 11,28 11,09 15,04 13,66 56,53 11,11 en EUR en RUB 88,35 93,15 15,8 25,39 76,7 305,4 272,8 137,3 34,21 139,1 en NOK -1,56 -0,9 -3,66 -1,05 -2,04 -0,2 -1,34 -0,15 -0,84 0,36 14,48 10,02 42,32 9,13 58,84 15,20 9,09 7,83 13,40 en SEK 43,13 23,65 33,66 17,14 37,3 24,51 87,53 6,09 38,92 35,35 12,9 -2,43 1,98 0,45 0,76 0,69 2,51 -0,46 2,73 0,63 1,6 -0,5 ABB N 21,53 ACTELION N 64,15 ADECCO S.A. 64,2 CIE FIN RICHEMON 91,65 CLARIANT 15,33 CS GROUP N 27,72 GIVAUDAN N 1328 HOLCIM N 67,95 JULIUS BAER GRUP 42,37 NESTLE NOM. 63,25 NOVARTIS N 69,65 ROCHE HOLDING BJ 243,9 SGS N 2179 SWISSCOM N 437,4 SWISS RE NOM. 75,95 SYNGENTA NAMEN 374,8 THE SWATCH GROUP 586 TRANSOCEAN 40,63 UBS N 18,75 ZURICH FINANCIAL 233,7 -0,78 1,66 1,82 0,27 -0,91 0,58 -0,6 -0,8 -0,33 -0,24 -0,36 0,37 0,69 -0,84 -0,07 0,46 0,43 -0,93 -0,48 0,09 Zurich SMI 8055 (-0,08) 16,62 16,57 24,22 13,05 -0,94 10,57 -2,41 15,38 -1,45 11,16 -0,26 16,47 1,76 34,32 -1 16,11 -3,01 17,77 -1,67 14,00 -2,75 12,67 -1,02 52,95 -0,85 22,14 -0,91 20,32 -1,58 9,03 -1,17 16,20 -0,06 12,14 -1,7 12,09 -1,71 12,29 -1,49 20,62 -2,82 10,67 0,58 -1,5 19,88 -3,76 13,61 -0,98 28,06 0,32 105,00 -0,75 -0,64 12,18 -1,06 -0,41 18,92 -0,3 12,21 0,11 15,19 -2 -0,35 29,51 -0,59 13,81 -0,14 -2,6 5,27 -3,47 15,83 -0,42 13,96 -1,8 26,06 -2,7 26,13 -1,61 23,95 -0,33 -0,26 -0,42 -1,89 -0,34 -0,36 -0,15 0,26 -1,78 -1,14 -0,43 0,4 -0,56 -0,33 -0,73 -0,6 -0,04 -1,37 Vienne ATX 1249,93 (0,61) 23,27 en EUR -2,08 -0,04 -2,28 -0,23 0,08 -3,61 -4,34 0,03 -2,53 -0,78 -0,78 -0,07 -0,67 -1,29 -0,36 -1,29 -0,82 -0,36 -1,4 1,18 -0,97 -0,89 -0,09 -0,44 -2,24 -0,05 -0,79 -0,94 -1,45 -0,62 0,44 -1,75 -2,16 0,48 152,6 156,6 331,3 171 87,3 280,7 196,9 78,15 88,45 138,9 68,85 74,5 125,3 180,1 148,9 83,3 49,53 97 ANDRITZ ERSTE GROUP BANK OESTER POST OESTERR ELEKTR W OMV RAIFFEISEN INTL SCHOELLER-BLECKM TELEKOM AUSTRIA VIENNA INSURANCE VOESTALPINE WIENERBERGER 16,61 10,94 80 4,48 0,12 8,1 -4,71 0,5 0,69 6,25 -9,16 Stockholm OMX S30 1269,48 (-0,45) ABB N ALFA LAVAL ASTRAZENECA ELECTROLUX B ERICSSON B HENNES & MAURITZ INVESTOR B NORDEA BANK (SEK SANDVIK SCANIA B SEB A SECURITAS B SKANSKA B SKF B SWEDBANK A TELE2 B TELIASONERA VOLVO B 33,85 15,23 12,68 13,61 18,11 22,97 31,59 10,82 en EUR 11,71 19,29 36,54 0,12 74,28 21,36 Madrid Ibex 35 9228,4 (-0,48) ABENGOA ABERTIS INFRAES ACCIONA ACERINOX ACS AMADEUS IT HOLDI BANCO POP. ESPAN BANCO SABADELL BANCO SANTANDER BANKIA BANKINTER BBVA BME CINTRA CRITERIA CAIXACO DIA CAIXABANK ENAGAS ENDESA FOM CON CONTRATA GAMESA GAS NATURAL SDG GRIFOLS IBERDROLA INDITEX INDRA SISTEMAS INTL AIRLINES GR MAPFRE OBRASCON HUAR.LA REE REPSOL YPF SACYR VALLEHERMO TECNICAS REUNIDA TELECINCO TELEFONICA -4,05 -0,79 0,2 0,83 -1,75 -0,22 -0,29 -0,1 -0,76 -0,53 -0,92 1,1 -0,26 -0,72 -0,14 -0,17 -1,09 -4,47 -0,74 -0,75 -1,58 -0,7 -1,03 -0,14 0,19 -1,75 -0,54 -0,1 -1,42 0,4 0,71 -2,83 -1,2 -0,75 -0,59 -0,36 -0,4 -0,39 -2,34 -0,35 -1,24 0,08 -1,14 -0,6 -2,12 -1,79 -0,83 -0,46 -1,22 0,55 -0,72 -1,28 -0,24 -0,64 -0,21 -0,83 0,37 -2,25 0,04 -1,41 -1,92 -0,36 -2,72 -0,6 -0,64 -0,17 -1,67 -0,16 115,61 20,34 1,00 15,55 20,02 27,20 18,65 11,34 14,74 17,28 11,31 12,87 14,05 17,52 11,02 11,76 23,72 en EUR 21,46 14,78 14,89 18,04 8,76 12,19 20,45 19,65 12,01 12,81 en CHF 16,31 17,53 18,45 11,00 21,76 16,53 17,65 18,28 14,63 16,29 24,58 14,04 8,51 17,56 18,11 10,16 19,13 9,30 valeur cours ecartper 13 NYSE DJ Industrial 0 (-0,46) en USD 3M ABBOTT LABS ALCOA ALLSTATE ALTRIA GROUP AM INTL GRP AMAZON.COM* AMER.ELECT.POWER AMERICAN EXPRESS AMERICAN TOWER AMGEN INC * APACHE CORP APPLE * AT&T AVON PRODUCTS IN BAKER HUGHES INC BANK OF AMERICA BERKSHIRE HATAW BK NY MELLON BOEING COMPANY BRISTOL MYERS SQ CAPITAL ONE FINA Caterpillar Inc. CHEVRON CISCO SYSTEM INC CITIGROUP COCA-COLA Colgate Palmoliv COMCAST CLASS A CONOCOPHILLIPS COSTCO WHOLESALE CVS/CAREMARK DELL* DEVON ENERGY Dow Chemical Co. EMC CORP EMERSON ELECTRIC ENTERGY EXELON EXXON MOBIL FEDEX CORP Ford Motor General Electric GILEAD SCIENCES GOLDMAN SACHS GR GOOGLE A* HEWLETT PACKARD HOME DEPOT HONEYWELL INTL IBM INFOSYS TECHN. A INTEL CORP* J.P.MORGAN CHASE JOHNSON & JOHNSO LOCKHEED MARTIN LOWE'S CO MASTERCARD MC DONALD'S CORP MEDTRONIC Merck And Co Inc METLIFE MICROSOFT CORP. MONSANTO NEWS CL A * NIKE CL B NORFOLK SOUTHERN OCCIDENTAL PETRO ORACLE CORP * PEPSICO PFIZER Philip Morris In Procter Gamble QUALCOMM INC* RAYTHEON Schlumberger SOUTHERN CO SPRINT NEXTEL TARGET CORP TEVA PHARMA ADR TIME WARNER UNION PAC CORP UNITED TECHNOLOG UNITEDHEALTH GRO UPS CLASS B US BANCORP DELAW VERIZON COMM. VISA CL A WALGREEN WAL-MART STORES WALT DISNEY CO WELLS FARGO & CO WEYERHAEUSER CO WILLIAMS COMPANI XEROX 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,36 17,94 -1,54 16,49 -0,85 27,33 -0,55 10,62 -0,83 14,52 -0,61 11,70 -0,66405,14 -0,46 13,79 -0,56 15,62 -0,15 42,83 0,3 15,42 -0,28 10,38 -0,71 12,26 -0,73 13,70 -0,48 18,85 0,12 16,62 -1,28 14,79 -0,81 18,46 -1,14 13,15 -0,54 18,16 -1,56 26,71 -0,29 10,05 -0,48 13,20 -0,69 10,09 -1,85 11,55 -0,08 10,08 -0,88 18,37 -0,76 21,18 1,45 18,26 0,11 12,08 -0,58 25,38 -0,64 14,63 -0,58 14,51 -1,28 13,91 -2,43 16,53 -0,8 14,02 -0,79 18,65 -0,47 12,77 -1,16 12,19 -0,2 11,46 0,18 16,30 -1,27 10,93 -0,82 14,49 1,18 32,58 -1,5 10,43 -0,2 20,09 -0,61 5,96 -0,14 20,64 -0,56 16,88 -1,73 11,06 -0,21 -1,84 12,29 0,67 8,93 -0,39 15,91 -0,47 13,63 -0,25 21,81 0,63 26,10 -1,09 17,34 0,11 13,87 0,23 13,77 -0,78 8,40 1,53 12,90 -0,5 23,01 -0,74 4,69 24,47 -0,65 14,14 0,94 13,34 -0,09 11,61 -0,42 18,52 1,26 13,43 -0,41 16,05 -1,08 19,06 -2,16 14,84 -1,33 13,94 -0,01 18,70 -0,72 15,05 -2,22 0,9 16,48 0,24 2,05 17,70 -0,86 16,43 -0,27 17,78 -0,24 13,09 -0,6 19,21 -0,11 12,17 -1,41 16,79 -0,26 25,43 -0,4 17,47 -0,35 14,25 -0,08 19,40 -0,05 10,80 0,38 25,60 -0,25 49,64 -0,1 9,34 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -1,12 19,33 -0,13 38,54 -1,93 26,40 0,39 38,55 -0,91 26,40 -0,73 -0,96 30,34 -0,49 25,11 -0,36 24,02 -0,29 30,22 -0,4 15,42 0,73 28,87 -2,01 9,86 -0,77 21,44 -0,63 10,05 3,15 26,07 7,96 37,31 -0,39 16,61 -1,75 22,84 -0,35 20,83 0,42 -0,28 18,46 0,03 12,47 -0,98 20,40 -1,52 20,58 -0,76 20,93 -0,41 24,80 -1,48 19,20 1,69 71,17 0,26 32,05 0,64 10,83 0,15 16,88 -0,51 18,91 -1,69 23,04 -0,61 21,16 0,23 20,78 -0,25 23,43 -0,08 18,46 -0,93 23,14 -0,07 17,92 -0,48 23,02 -2,59 -0,17 15,59 -0,71 17,08 0,86 -0,53 20,38 -0,13 13,35 -1,28 15,48 -0,35 201,55 -0,57 22,58 0,67 21,33 -1,13 17,17 -0,76 17,61 0,33 25,24 0,73 0,26 18,41 -0,22 12,65 0,86 8,19 -2,2 -0,43 20,96 -0,25 49,00 -1,22 11,86 0,19 34,83 0,02 31,18 -1,32 13,02 -1,06 22,16 -0,56 -0,14 -0,31 39,95 1,18 -1,09 23,65 -0,53 20,96 2,44 22,82 Nasdaq Nasdaq 100 0 (-0,12) ACTIVISION BLIZZ ADOBE SYSTEMS AKAMAI TECH ALEXION PHARM ALTERA CORP APOLLO GROUP A APPLIED MATERIAL AUT.DATA PROCESS AUTODESK INC BAIDU.COM ADS BED BATH & BEYON BIOGEN IDEC BROADCOM CORP A C.H. ROBINSON WR CA CELGENE CORP CERNER CORP CHECK PNT SOFTWA CITRIX SYSTEMS COGZT TECH SLTS CTRIP.COM INTERN DENTSPLY INTL DIRECTV CL.A DOLLAR TREE EBAY ELECTRONIC ARTS EXPEDIT INTL WAS F5 NETWORKS INC FACEBOOK FASTENAL FIRST SOLAR FISERV FLEXTRONICS INTL GARMIN GREEN MOUNTAIN C HENRY SCHEIN INTUIT INTUITIVE SURGIC KLA-TENCOR LAM RESEARCH COR LIFE TECHNOLOGIE LINEAR TECHNOLOG MARVELL TECHNOLO MATTEL MICROCHIP TECH MICRON TECHNOLOG MONDELEZ INTL MYLAN NETAPP NETFLIX NVIDIA O REILLY AUTOMOT PACCAR INC PAYCHEX PRICELINE.COM RESEARCH IN MOTI ROSS STORES SANDISK SEAGATE TECHNOLO SEARS HOLDINGS SIGMA-ALDRICH SIRIUS XM RADIO STAPLES INC STARBUCKS STERICYCLE SYMANTEC CORP VERISIGN VERTEX PHARMA VODAFONE GROUP A WHOLE FOODS MARK WNR CHILCOTT CL WYNN RESORTS XILINX INC YAHOO INC en USD Toronto S&P/TSX Comp. 0 (0,02) AGRIUM INC BARRICK GOLD COR BCE INC BOMBARDIER INC BROOKFIELD ASSET CAMECO CORP CANADIAN IMPERIA CANADIAN NATIONA CANADIAN NATURAL CANADIAN OIL SAN CANADIAN TIRE CO CDN PACIFIC RAIL 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 en CAD -0,23 0,16 -0,23 0,62 -0,81 -1,1 0,12 0,6 -0,49 -0,25 -1,37 -0,3 10,24 7,49 14,68 12,15 17,28 19,68 9,52 17,22 14,04 10,26 13,31 20,85 valeur cours ecartper 13 CENOVUS ENERGY ELDORADO GOLD ENBRIDGE ENCANA GOLDCORP KINROSS MANULIFE FINANCI NATIONAL BANK POTASH CORP OF S ROGERS COM CL B ROYAL BANK OF CA SUNCOR ENERGY TECK COMINCO B TELUS TORONTO DOMINION TRANSCANADA VALEANT PHARM IN 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,26 -0,15 -0,12 0,17 0,26 -0,39 0,17 -0,4 -1 0,21 -0,03 -4,06 -1,2 0,47 0,44 1,48 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 -0,4 1,07 -0,31 0,18 0,81 1,31 -0,27 0,92 -0,86 -1,87 Sao Paulo Bovespa 0 (0,04) 17,44 28,58 23,58 18,42 28,24 17,76 16,09 10,14 13,98 12,68 11,92 11,92 17,67 17,09 12,33 20,24 17,67 en BRL AMBEV-CIA DE PFD BANCO BRADESCO P CPFL ENERGIA CYRELA BRAZIL RE ELETROBRAS EMBRAER EMP BRAS GAFISA JBS PETROBRAS VALE DO RIO DOCE Tokyo Nikkei 225 14760,07 (-0,26) ADVANTEST 1159 ASTELLAS PHARMA 5030 BRIDGESTONE CORP 3685 3170 CANON 2019 CHUGAI PHARM 2736 CREDIT SAISON 1808 DAIICHI SANKYO C 5340 DAIKIN INDUSTRIE 4690 DENSO CORP 3830 DENTSU 4055 EISAI 16640 FANUC LTD 2415 FUJIFILM HOLDING 665 HITACHI 3840 HONDA MOTOR 3565 JAPAN TOBACCO 3635 JGC 3135 KAO 5190 KDDI 2456 KOMATSU LTD 2300 KONAMI CORP 1164 KURARAY 5360 KYOCERA CORP 1059 MITSUBISHI 2971 MITSUBISHI ESTAT 1472 MITSUI & CO 1744 NIKON CORP 525 NIPPON EL GLASS 5170 NTT 3060 OLYMPUS 6290 SECOM 3650 SEVEN & I HOLDIN SHIN-ETSU CHEMIC 6150 6890 SOFTBANK CORP 2106 SONY SUMITOMO CHEMICA 377 1363 SUMITOMO CORP 1455 SUMITOMO EL IND SUMITOMO HEAVY I 449 118 SUMITOMO METAL I SUMITOMO METAL M 1428 SUMITOMO OSAKA C 388 SUMITOMO REALTY 4735 SUZUKI MOTOR COR 2395 4675 TAKEDA PHARMA TDK CORPORATION 3920 5120 TERUMO CORP TOYOTA MOTOR COR 6440 TOYOTA TSUSHO CO 2648 3725 TREND MICRO YAMATO HOLDINGS 2286 en JPY -3,18 0,8 1,1 -0,16 0,65 -1,12 0,06 -2,2 -0,95 1,19 -0,12 -0,89 1,56 -1,48 -0,78 -0,97 -0,68 2,12 0,19 -0,97 -2,38 -1,69 -2,55 -0,09 0,88 -1,34 1,1 -1,32 -0,96 -1,61 -0,16 0,14 -0,32 1,62 0,24 0,53 -0,73 -0,55 -3,65 0,49 -0,26 -0,21 -1,84 -0,53 -0,89 0,2 -1,08 -1,42 -0,93 -0,13 65,11 19,85 11,19 14,06 21,78 15,09 19,89 21,74 14,29 56,24 22,02 30,96 16,16 13,67 11,24 15,22 18,26 23,09 12,79 13,25 20,34 12,42 19,86 17,48 67,52 6,96 13,84 37,02 10,25 30,62 20,25 18,32 20,03 18,96 42,63 19,25 6,87 15,19 16,51 11,95 17,12 32,57 12,73 36,56 29,02 22,48 11,40 12,45 27,55 22,52 Shanghai Shanghai Comp. 2160,03 (0,2) en CNY BANK OF CHINA BANK OF COMM BEIJING BANK CHINA LIFE CITIC CN COAL ENERGY CN PING AN ICBC MERCHANTS BANK PETROCHINA SHENERGY SINOPEC CORP 2,78 4,22 8,15 13,83 12,36 5,35 35,81 3,86 10,8 7,84 4,44 4,44 Singapour Strait Times 3210,18 (0,5) DBS GROUP HOLDIN HONGKONG LAND HL JARDINE MATHESON KEPPEL CORPORATI KEPPEL LAND OVERSEA-CHINESE SINGAPORE AIRLIN SINGAPORE EXCHAN SINGAPORE TELECO UNITED OVERSEAS 16,53 6,6 56,3 10,53 3,65 10,45 10,43 7,33 3,78 21,28 Hong-Kong Hang Seng 23207,04 (0,36) BANK OF CHINA -H BANK OF COMMUNIC CHINA COAL ENERG CHINA CONSTRUCTI CHINA LIFE INS-H CHINA MOBILE CNOOC LIMITED HK & CHINA GAS HSBC HOLDINGS HUTCHISON WHAMPO ICBC H LI & FUNG PETROCHINA SHS H PING AN INS -H- STANDARD CHARTER SUN HUNG KAI PRP SWIRE PACIFIC A TENCENT HLDG 3,58 5,83 4,72 6,06 20,55 88,15 15,98 18,64 85,35 94,15 5,54 11,4 8,71 58,75 187,8 107,4 93,4 417,8 Seoul Kospi 2011,8 (0,22) en SGD 0,18 0,46 2,27 -0,66 -0,55 0,77 -0,27 0,8 0,14 11,32 17,37 13,70 13,75 22,21 12,09 en HKD -0,83 -0,17 0,86 -0,17 -1,2 0,74 1,53 0,32 0,18 0,16 -0,72 -0,18 0,58 0,6 -1,11 1,51 0,54 2,15 5,26 5,40 9,25 5,61 16,44 10,91 8,78 25,19 1,36 13,59 5,89 21,11 9,79 13,35 1,29 15,23 16,41 37,88 en KRW HYNIX SEMICON 30350 HYUNDAI MOTOR 256500 KOREA ELEC POWER 30050 67000 LG CORP 323500 POSCO SAMSUNG ELECTR1366000 Sydney S&P/ASX 200 4399,3 (0,22) ANZ BANKING GROU BHP BILLITON BRAMBLES LIMITED CSL MACQUARIE GROUP NATIONAL AUSTRA ORIGIN ENERGY RIO TINTO LTD TELSTRA CORP WESTPAC BANKING 31,52 36,36 9,21 65,54 48,9 35,11 14,47 63,29 5,02 33,3 Bombay BSE Sensex 19727,27 (-0,84) ICICI BANK LTD. 923,3 INFOSYS TECHNOLO 3006,4 840,2 RELIANCE INDUSTR 1641,7 STATE BANK OF IN 81,65 TATA POWER COMPA Johannesbourg FTSE/Top 40 (Clos) ABSA GROUP ANGLO AMERICAN ANGLO PLATINUM GOLD FIELDS LTD Harmony Gold RICHEMONT(CIE FI STANDARD BANK GR STEINHOFF INTL H TELKOM TIGER BRANDS 0,96 0,62 0,22 2,83 0,76 0,53 0,37 0,45 0,68 1,18 -1,9 -0,44 en AUD -0,13 0,03 1,54 1,6 0,14 -0,62 1,26 -0,16 1,21 -0,21 13,59 17,07 21,42 27,89 15,93 13,99 20,97 12,08 16,19 15,00 en INR -2,31 -0,23 0,2 -2 -0,85 en ZAR 149,5 15,4 -1,88 440 47,02 34,9 100,81 121,65 34,6 23,78 299 0,13 * les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant partie de l’indice S&P 100 figurent dans la sélection des valeurs du NYSE. FINANCE & MARCHES // 35 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 euronext//taux&changes//matières premières FR0000441677 Covéa Actions Asie AI 193,2826/09 1,47 15/09/11 LU0235308482 ALKEN FUND-EUROP.OPP. 122,6 27/09 173,51 27/09 C 161,2626/09 LU0111548326 PARVEST BD EURO GOV 335,6626/09 LU0230662891 PARVEST EQ BRIC 127,9526/09 LU0111491469 PARVEST EQ HI. DIV EUR 80,5 26/09 LU0012181318 PARVEST EQ USA 104,4 26/09 LU0083138064 PARVEST MONEY MKT EURO 209,5426/09 LU0154361405 PARVEST STEP 90 EURO 1113,8426/09 23,3625/09 FR0010076547 PROFILEA MONDE MULT. DYN 22,2725/09 FR0010076471 PROFILEA MONDE PRUDENT 22,21 25/09 FR0010076562 PROFILEA MONDE EQUILIBRE i i i 96,9527/09 LU0787973808 Mir. - EQ EUROZONE A CAP 147,16 27/09 LU0155303323 Pictet-Asian Eq. Japan 176,7927/09 FR0000985368 Covéa Actions Europe C i 187,6726/09 2,63 14/11/01 LU0787973121 Mir. - EQ FRANCE A CAP 167,6827/09 LU0090689299 Pictet-Biotech 533,3927/09 FR0000425027 Covéa Actions Europe D i 159,7226/09 2,70 29/02/12 LU0800193780 Mir. - Eq Glb Emrg Mkt A USD 106,71 26/09 LU0280430660 Pictet-Clean Energy 77,3527/09 DI 39,0226/09 LU0874829103 Mir. - Eq Glb Emrg Mkt A GBP 95,2726/09 DI 32,14 26/09 0,90 18/04/12 LU0130728842 Pictet-Eastern Europe 356,9427/09 LU0551957060 Mir. - Eq Global A USD 118,19 27/09 183,9826/09 LU0334003224 Mir. - Eq Pan Eur A Cap 97,3 27/09 13,01 26/09 LU0787970960 Mir. - Eq Spain A EUR 22,0427/09 i AI 23,9826/09 115,5526/09 0,93 18/04/12 i FR0007483474 Covéa Actions Rendement 103,17 26/09 FR0010535625 Covéa Actions Solidaires C 105,8626/09 FR0010689794 Covéa Espace ISR 163,17 26/09 i FR0000939951 Covéa Euro Souverain D FR0000441685 Covéa Act. Eur. Opport. AI 55,9226/09 0,73 15/09/11 27,2426/09 i FR0000934937 Covéa Actions Amerique 28,01 26/09 0,86 18/04/12 OE 15,2226/09 0,61 18/04/12 FR0000002164 Covéa Horizon Durable 37,91 26/09 FR0000931446 Covéa Moyen Terme C 248,0626/09 104,5725/09 i FR0010640904 Covéa Multi ABS Return i FR0000939852 Covéa Multi Europe i FR0010399790 Covéa Multi HT Rendt i 38,11 25/09 0,25 18/04/12 120,9225/09 1,07 18/04/12 AE 67,91 25/09 0,52 10/04/12 37,3625/09 0,02 11/05/04 i FR0000978736 Covéa Oblig Conv. LU0231205856 Frank India 17,4826/09 LU0636969866 Mir. - Eq Swiss Sm/Mid A 248,5827/09 LU0140363267 Frank Mut European 18,0926/09 LU0787971695 Mir. - Eq UK A GBP 1,9927/09 LU0282761252 Frank Mut Glb Discov 11,2626/09 LU0187025845 Mir. - Eq US A USD 149,0927/09 LU0300742037 Frank Natural Res 6,7726/09 LU0862027272 Mir. - Glb High Yld Bds A USD 103,4327/09 LU0140363697 FRANK TECHNOLOGY 5,6926/09 LU0139292113 Frank US Equity 13,31 26/09 LU0260869903 Frank US Opp 15,2826/09 LU0744129122 TEMP AFRICA 11,7326/09 LU0592650245 TEMP ASIAN SM CIES 47,11 25/09 FR0000445074 Covéa Multi Small Cap Eur. AE LU0316493666 Temp Asian Grwth FR0000970550 covéa multi monde LU0122612764 Frank Eur Grwth 45,8326/09 OE FR0000441651 Covéa Eurospread 19474,3626/09318,5406/05/08 LU0862028080 Mir. - Glb High Yld Bds AH CHF LU0862027439 Mir. - Glb High Yld Bds AH EUR 31,2 26/09 103,21 27/09 FR0000939936 Covéa Oblig Inter. OI FR0000289472 Covéa Obligations C OE 109,31 26/09 31,4626/09 0,30 18/04/12 108 25/09 FR0010395608 Covéa Profil Equilibre C 10,9525/09 FR0000445058Covéa Profil Equilibre D 22,0225/09 FR0010395624 Covéa Profil Offensif C FR0000445033 Covéa Profil Offensif D i changes : cours au comptant cours de changes croisés 27-09-2013 DOLLAR US 1,3537 1,35 2,60 LIVRE STERLING 0,84 0,18 2,93 FRANC SUISSE 1,2248 -1,02 1,46 COURONNE DANOISE 7,4573 0,01 -0,05 COURONNE NORV. 8,103 2,67 10,27 KUNA CROATE 7,6153 0,26 0,76 COURONNE SUEDOISE 8,6863 -0,09 1,22 1,3967 DOLLAR CANADIEN 133,28 YEN JAPONAIS 1,4542 DOLLAR AUSTRALIEN 1,51 6,32 0,93 17,31 2,06 14,40 ROUBLE RUSSE 43,874 1,88 8,79 ROUPIE INDIENNE 84,603 0,78 16,60 0,65 2,04 DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,6373 25,69 -0,31 2,14 299,63 0,28 2,51 COURONNE TCHEQUE FORINT HONGROIS ZLOTY POLONAIS 4,228 0,80 3,78 LEV BULGARE 1,9558 0,00 0,00 10,4975 DOLLAR HONG-KONG WON SUD COREEN 1456,7 1,36 2,65 0,84 3,59 LITAS LITUANIEN 3,4528 0,00 0,00 LATS LETTON 0,7028 0,04 0,73 PESO MEXICAIN 17,8128 3,44 3,66 REAL 3,0589 1,67 13,14 DOLLAR SINGAPOUR 1,6985 0,96 5,42 13,716 5,32 22,76 LIVRE TURQUE RAND SUD-AFRICAIN 2,7566 3,66 17,05 RENMIBI YUAN 8,2827 1,32 0,75 3,22 20,61 0,97 8,40 15334,6 RUPIAH 58,651 PESO PHILIPPIN RINGGIT MALTAIS BATH THALANDAIS 4,3692 42,344 -0,58 8,29 0,00 4,95 PARIS OR (euros CPROR/*cours hebdo) 27/09 26/09 COURS PRIME PREC. Lingot 31410 0 31500 10 Florins 202 6,3 203 274 16 290 5 Dollars* 520 10,07 560 10 Dollars 20 Dollars 1060 12,15 1100 5 Roubles* 195 60,42 195 50 Pesos 1200 1,88 1170 Latine 186 1,99 189 Napoleon 194 6,38 192,8 1/2 napoleon* 109 19,54 109 Souverain eli i* 241 4,82 247 Souverain 239,9 4,34 239,8 1/2 Souverain* 128 11,34 132 Suisse 186 1,99 189 Tunisienne* 187 2,54 188 Mark* 234 4,05 245 Krugerrand 1015 3,9 1010 Lingotin 500grs 16400 4,43 16410 Lingotin 250grs 8100 3,15 8150 Lingotin 100grs 3310 5,38 3330 ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP) 676,54 676,54 PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 34 478 34 478 Fix2 17 242 17 242 PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 34 091 34 091 Fix2 33 913 33 913 LONDON BULLION MARKET 27/09 26/09 ARGENT (en cents par oz) Fixage 2 161 2 197 OR (en dollars par oz) Fix1-Fix2 1 322-1 341 1 333-1 333 PALLADIUM (en dollars par once troy) 727-733 719-724 PLATINE (en dollars par once troy) 1 416-1 423 1 405-1 415 NEW YORK ARGENT (en cents par once) SettlementSettlement 27/09 Oct. 13 21,78 Nov. 13 21,81 Déc. 13 21,77 Janv. 14 21,85 Mars 14 21,88 OR (en dollars par once) 26/09 21,72 21,72 21,75 21,75 21,78 SettlementSettlement 27/09 Oct. 13 1336 Nov. 13 1336,7 Déc. 13 1336,7 Fév. 14 1338,2 Avr. 14 1340,8 PLATINE (en dollars par once) 26/09 1323,6 1323,6 1323,8 1324,4 1324,8 SettlementSettlement Déc. 13 Janv. 14 Avr. 14 Juil. 14 Oct. 14 27/09 1417 1416,4 1417,9 1421,6 1421,7 26/09 1410,2 1409,9 1412,1 0 1414,3 eur EUR USD GBP CHF SEK DKK JPY CAD usd 1 1,3532 0,8387 1,2246 8,6904 7,4568 1,3302 1,3939 gbp 0,739 1,192 1 1,6131 0,6199 1 0,9048 1,4599 6,4211 10,3601 5,5086 8,8895 0,983 1,5858 1,0301 1,6618 LU0128470845 Pictet-EUR Corp. Bonds 174,3527/09 LU0167158327 Pictet-EUR Smt Bonds 130,5227/09 LU0130731986 Pictet-European Eq. Sel. 535,3427/09 LU0144509717 Pictet-European Sust. Eq. 175,74 27/09 LU0188501257 Pictet-Generics 173,91 27/09 LU0128467544 Pictet-Global Emerg.Debt 305,18 27/09 103,5427/09 LU0168449691 Pictet-Greater China 385,8227/09 112,8523/09 LU0070964530 Pictet-Indian Eq. 271,4927/09 LU0176900511 Pictet-Japanese Eq. Sel. 10800,6227/09 LU0188151178 Temp China USD 22,3626/09 LU0122613903 Temp East Europe 20,2326/09 LU0256846139 Pictet-Security 157,0227/09 LU0188151921 TEMP EMERGING MKTS 14,4926/09 LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 39,8327/09 LU0130732364 Pictet-Small Cap Eur. 763,9227/09 LU0390138195 Temp Frontier Mkts 16,9226/09 LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 111,5827/09 LU0256840108 Pictet-US Eq. Growth Sel 152,4827/09 LU0294220107 Temp Glb Bond 20,2726/09 LU0309769247 ÖKOWORLD ÖKOVIS.EU. EUR 38,0227/09 LU0104884860 Pictet-Water 185,9627/09 LU0294221253 Temp Glb Tot Ret 19,0526/09 LU0094040077Temp Latin Am USD 38,3326/09 LU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM 200,0327/09 LU0140872143 WALLBERG A. VALUE INSID 59,81 27/09 OPTIGESTION 39, avenue Pierre 1er de Serbie 75008 PARIS Standard : +33 1 73 11 00 00 Internet : www.optigestion.com www.mirabaud.com LU0562891944 Mir. - Ac. All. Bal A EUR 102,5426/09 10,16 25/09 LU0622658333 Mir. - Ac. All. Cons A EUR 103,2426/09 21,8825/09 LU0689230778 Mir. - Conv. Bonds A EUR 122,41 27/09 chf sek dkk 0,8161 1,1052 0,6846 1 7,0923 6,0856 1,0857 1,1377 0,115 0,1557 0,0965 0,1409 1 0,8577 0,153 0,1603 0,134 0,1815 0,1124 16,422 1,1653 1 0,1784 0,1869 jpy (100) cad 0,7516 1,0173 0,6305 0,9206 6,5315 5,6033 1 1,0478 0,717 0,9708 0,6015 0,8782 6,232 5,3474 0,9539 1 FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE DI 147,19 26/09 FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C 104,9926/09 Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «désignation des valeurs». 27-09-2013 usd gbp chf sek dkk jpy (100) Comptant Achat 1,3534 0,8391 1,2252 8,6936 7,4582 133,0500 Vente 1,3532 0,8389 1,2249 8,6912 7,4578 133,0200 A 1 mois Achat 0,0001 -0,0001 0,0005 -0,0037 0,0020 0,0416 Vente -0,0002 -0,0005 -0,0001 -0,0102 0,0011 -0,0205 A 3 mois Achat -0,0001 0,0000 0,0011 -0,0173 0,0055 0,0898 Vente -0,0004 -0,0010 0,0004 -0,0240 0,0044 0,0232 A 6 mois Achat -0,0004 -0,0012 0,0018 -0,0369 0,0098 0,1411 Vente -0,0007 -0,0017 0,0010 -0,0442 0,0080 0,0681 A 12 mois Achat -0,0012 -0,0028 0,0040 -0,0829 0,0154 0,3398 Vente -0,0017 -0,0033 0,0030 -0,0934 0,0122 0,2398 Allemagne Portugal France Espagne Italie 1,3950 1,3938 -0,0027 -0,0041 -0,0061 -0,0076 -0,0134 -0,0150 taux de référence bons du trésor btf taux 06/03/14 20/02/14 06/02/14 23/01/14 09/01/14 27/12/13 19/12/13 12/12/13 05/12/13 28/11/13 0,09 0,08 0,08 0,07 0,07 0,07 0,06 0,06 0,06 0,05 Global 1-3 ans 3-5 ans 5-7 ans 7-10 ans 10-15 ans plus 15 ans EMTXi EMTXi-BE 189,62 -0,07 89,62 2,81 164,32 0,02 64,32 0,82 182,66 0,03 82,66 1,5 197,56 0,01 97,56 2,17 201,72 0,01 101,72 2,71 203,04 0,04 103,04 3,44 221,14 0,02 121,14 3,63 201,89 0,03 101,89 1,23 195,73 0,03 95,73 2,82 source banque de france btan taux prix coupon 2.500 01/14 0,08 100,68 3.000 07/14 0,14 102,21 0.750 09/14 0,17 100,57 2.500 01/15 0,22 102,93 2.000 07/15 0,28 103,04 2.250 02/16 0,4 104,41 2.500 07/16 0,53 105,48 1.750 02/17 0,72 103,45 1.000 07/17 0,85 100,56 marchés monétaires 1 mois 3 mois 6 mois 1 an 0,17/0,25 0,23/0,31 0,07/0,13 0,11/0,19 -0,10/0,05 -0,20/0,05 0,42/0,50 0,44/0,52 0,01/0,13 0,02/0,14 0,32/0,40 0,19/0,27 -0,09/0,11 0,50/0,58 0,09/0,21 0,60/0,68 0,40/0,48 0,07/0,27 0,79/0,87 0,26/0,37 0,05 1,56 0,05 0,85 0,71 0,17 5,40 0,21 1,43 1,81 0,80 5,48 0,43 2,43 2,66 1,13 5,81 0,44 2,58 2,67 taux de référence taux en % BCETaux pret marginal Taux repo (refi) Taux depot ROYAUME UNITaux jour le jour Taux de base USATaux jour le jour Fonds Federaux 2 Ans 10 Ans JAPONGENSAKI T/N Taux jour le jour Taux d'escompte Taux de base 10 Ans CANADATaux jour le jour Taux de base 10 ans 1,78 5,15 0,56 2,59 2,78 1.00 % 0.50 % 0.00 % 0.43 % 0.50 % 0.25 % 0.25 % 0.33 % 2.61 % 0.09 % 0.04 % 0.30 % 1.30 % 0.68 % 1.08 % 3.00 % indices de référence des emprunts à taux variables -0,0003 -0,0017 marché obligataire principaux taux directeurs pays jour ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE 27-09-2013 6 MOIS 2 ANS 5 ANS 7 ANS cad cno-etrix var. base 100 au var. depuis rend. 31/12/1998 indice jour 31/12/98 en % taux marchés monétaires et eurodevises 27-09-2013 NEW YORK 0,17/0,25 ZONE EURO 0,04/0,09 ZURICH -0,25/0,15 LONDRES 0,35/0,50 TOKYO -0,05/0,05 cours A TERME DE l’EURO CONTRE lES PRINCIPALES DEVISES 1,801 0,674 0,014 1,781 0,449 1,35 0,473 1,05 0,189 Moy.TMM mens. euribor 1 mois 3 mois Mai 11 Juin 11 Juil. 11 Août 11 Sept. 11 Oct. 11 Nov. 11 Déc. 11 Fév. 12 Mars 12 Avr. 12 Mai 12 Juin 12 Juil. 12 Août 12 Sept. 12 Oct. 12 Nov. 12 Déc. 12 Janv. 13 Fév. 13 Mars 13 Avr. 13 Mai 13 Juin 13 Juil. 13 Août 13 1,243 1,278 1,371 1,371 1,347 1,364 1,222 1,141 1,141 0,469 0,409 0,394 0,38 0,218 0,132 0,119 0,111 0,109 0,111 0,112 0,12 0,118 0,118 0,112 0,12 0,125 0,128 source cdc ixis 1,023 1,133 1,0033 0,8972 0,9963 0,9835 0,7845 0,6168 0,3662 0,3587 0,3475 0,337 0,3333 0,1864 0,1104 0,1003 0,0909 0,0786 0,0723 0,0709 0,0683 0,0702 0,0818 0,0784 0,0947 0,0929 0,0824 1,424 1,487 1,55 1,55 1,536 1,575 1,481 1,425 1,049 0,86 0,746 0,686 0,659 0,496 0,334 0,247 0,208 0,192 0,186 0,204 0,224 0,207 0,209 0,201 0,21 0,221 0,226 tme 3,58 3,45 3,39 3,00 2,71 3,02 3,60 3,23 3,06 2,87 3,05 2,79 2,69 2,31 2,19 2,31 2,23 2,18 2,03 2,19 2,29 2,11 1,90 1,90 2,26 2,31 2,43 tmor. pub. priv. Moy. eonia euribor tec hebdo 1 mois 3 mois 10 3,78 3,65 3,59 3,59 2,91 3,22 3,80 3,43 3,26 3,07 3,25 2,99 2,89 2,51 2,39 2,51 2,51 2,38 2,23 2,39 2,49 2,31 2,10 2,06 2,46 2,51 2,63 21-08 22-08 23-08 26-08 27-08 28-08 29-08 30-08 02-09 03-09 04-09 05-09 06-09 09-09 10-09 11-09 12-09 13-09 16-09 17-09 18-09 19-09 20-09 23-09 24-09 25-09 26-09 3,78 3,65 3,59 3,59 2,91 3,22 3,80 3,43 3,26 3,07 3,25 2,99 2,89 2,51 2,39 2,51 2,43 2,38 2,23 2,39 2,49 2,31 2,10 2,06 2,46 2,51 2,63 0,078 0,078 0,079 0,077 0,078 0,08 0,078 0,076 0,107 0,079 0,08 0,073 0,069 0,075 0,068 0,071 0,073 0,068 0,072 0,073 0,075 0,078 0,075 0,078 0,08 0,077 0,077 0,126 0,126 0,127 0,127 0,127 0,128 0,128 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,128 0,127 0,127 0,128 0,127 0,127 0,128 0,128 0,128 0,128 0,128 0,129 0,224 0,224 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,224 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,224 0,224 0,223 0,223 0,222 0,222 0,221 0,221 0,221 0,221 0,221 0,221 the 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 2,43 2,43 2,43 2,58 2,58 2,58 2,58 2,55 2,55 2,55 2,55 2,55 2,68 2,68 2,68 2,68 2,68 2,68 2,67 2,67 2,67 2,67 2,51 2,51 2,51 2,51 2,51 thor. pub. priv. 2,63 2,63 2,63 2,78 2,78 2,78 2,78 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,87 2,87 2,87 2,87 2,71 2,71 2,71 2,71 2,71 2,63 2,63 2,63 2,78 2,78 2,78 2,78 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,87 2,87 2,87 2,87 2,71 2,71 2,71 2,71 2,71 Taille coul. pur. poids cours ct($) préc.($) KCUTDIF 2ct 40691 40720 KCUTDIF 1ct 23352 23352 9944 KCUTDIF 3/4ct 9957 KCUTDIF 1/2 c 6961 6960 + d’infos sur klpdiamonds.com MéTAUX NON FERREUX CUIVRE (GIRM): Cathodes : 551,3 a compter du 27/09/ AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX : Base Cuivre 625,48 depuis le 26/09 Base Laminé Laiton 1 Titre 492,74 depuis le 26/09 Base Laminé Laiton 70/30 504,8 depuis le 26/09 Base Laminé Laiton 85/15 565,13 depuis le 26/09 Base Laminé Bronze 94/6 715,25 depuis le 26/09 Base Laminé Bronze 94/4 685,32 depuis le 26/09 ZINC ELECTRO (UMICORE): 1850 depuis le 27/09 LONDON METAL EXCHANGE 27/09 26/09 ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne) Cpt 1760-1760,5 1770-1780 3 mois 1800-1810 1800-1810 Stocks 62760 63220 ALUMINIUM (en $ par tonne) Cpt 1789-1789,5 1761-1761,5 3 mois 1834-1834,5 1808-1808,5 Stocks 5385900 5392725 CUIVRE (en $ par tonne) Cpt 7252-7252,5 7220-7220,5 3 mois 7275-7275,5 7244,5-7245 Stocks 541125 545625 ETAIN (en $ par tonne) Cpt 23445-23450 23275-23300 3 mois 23400-23425 23345-23355 Stocks 13490 13625 NICKEL (en $ par tonne) Cpt 13880-13885 13775-13780 3 mois 13965-13970 13860-13870 Stocks 226218 226278 PLOMB (en $ par tonne) Cpt 2082,5-2083 2060-2061 3 mois 2110-2112 2090-2091 Stocks 240600 241725 ZINC (en $ par tonne) Cpt 1879,5-1880 1860-1860,5 3 mois 1912-1913 1895,5-1896 Stocks 969050 972100 NEW YORK CUIVRE (en cents par lb) SettlementSettlement Oct. 13 Nov. 13 Déc. 13 Janv. 14 27/09 3,33 3,33 3,32 3,33 26/09 3,3 3,3 3,31 3,3 Vol 279 296 34656 38 KUALA LUMPUR ETAIN (en dollars par tonne) SettlementSettlement 27/09 23250 isin valeur tauxPARITE clôture tac bt fin conv. FR0011453463Air France 2,03 FR0010185975Air France 2,75 FR0010771766Air France 4,97 FR0010798371Alcatel-Lucent 5 FR0011527225Alcatel-Lucent 4,25 FR0011073006Assystorn 4 FR0010032839Atari 0,1 FR0010816280Atos Origin 2,5 FR0010844746Avanquest Soft. 6,5 FR0000180994Axa OSC 3,75 FR0000188625BPCE 5,2 FR0000181034Bull 0,1 FR0010748905Cap Gemini 3,5 FR0011359579CBO Territoria 6 FR0010998005CGG 1,75 FR0010870931Chargeurs 0 FR0010922955Club Méditerranée 6,11 FR0011539774Club Méd. OP 6,11 FR0000180549Cofidur 0,1 FR0010827055Faurecia 4,5 FR0010632844Fonciere Inea 5,5 FR0011069442GFI 5,25 FR0011018902Ingenico 2,75 FR0011005446Le Noble-Age 4,875 FR0010775098Maurel & Prom 7,125 FR0010449264Michelin 0 FR0010814061Neopost 3,75 FR0010978932OL Groupe 7 FR0010333302Orco Property Gp 1 FR0010973057Orpea 3,875 FR0010829762Oxymetal 6 FR0010773226Peugeot 4,45 FR0010998187Pierre & vacances 4 FR0000180127Publicis Groupe 1 FR0010518894Quantel 4,875 FR0010820209SCBSM 9 FR0010796417Soitec 6,25 FR0011566793Soitec 6,75 FR0010736660ST Dupont 10 FR0010962704Technip 0,5 FR0011163864Technip 0,25 FR0010532739Theolia 2,7 FR0000181067UTI 0,1 FR0010627109Vilmorin 4,5 1 P. 1 10 2,5046 1,03 P. 1 19,42 3,919 1 P. 1 12,55 3,0204 1 P. 1 3,38 1,9718 P. 3,16 - 8,2227 1 P. 1 24 2,0327 2,416 P. 1 1,77 25,2022 1,02 P. 1 59 -53,5147 1 P. 1 4,95 8,8788 4,41 P. 1 276,5 1,9761 P. 1 102,96 1,4296 10 P. 1 4 7,6136 1 P. 1 42,75 -19,9421 1 P. 1 3,95 4,8051 1 P. 1 29,01 0,0097 25 P. 1 115 -27,8149 1,124 P. 1 19,75 - 1,0093 1,124 P. 1 1 P. 1 12,4 10,3513 1,04 P. 1 23,6 -11,3223 1,06 P. 1 43,96 -14,3887 1 P. 1 4,89 7,1073 1,004 P. 1 57,02 - 9,6129 1 P. 1 19,3 3,7078 1,22 P. 1 16,6 0,7991 1,036 P. 1 136,2 0,7519 1,007 P. 1 86,75 1,9878 1 P. 1 6,99 11,7118 1 P. 1 111,52 1,107 P. 1 51,05 - 1,5802 1 P. 1 6,65 1 P. 1 26,6 2,2195 1 P. 1 78,1 4,8593 1 P. 1 51,65 1,3414 1 P. 1 24,5 13,3291 1 P. 1 7,35 6,0929 1,13 P. 1 8,73 6,1927 1 P. 1 2,68 5,7902 1000 P. 1 257,4 -58,4322 1 P. 1 94,26 - 4,8369 1 P. 1 97,25 - 0,0691 6,916 P. 1 13,5 1,6763 1 P. 1 5,3 25,1695 1,08 P. 1 164,5 1,9324 15/02/23 24/07/24 23/03/15 26/12/14 01/07/18 01/01/17 01/04/20 23/12/15 14/02/15 01/01/17 19/07/14 01/01/33 23/12/13 01/01/20 22/12/15 31/12/15 22/10/15 22/10/15 01/04/25 23/12/14 20/12/13 22/12/16 22/12/16 03/01/16 22/07/14 22/12/16 01/02/15 16/12/15 15/05/13 22/12/15 29/12/14 01/01/16 22/09/15 09/01/18 21/12/12 01/07/16 29/08/14 18/09/18 31/03/14 31/12/15 22/12/16 22/12/14 01/01/20 01/07/15 bons de souscriptions MéTAUX STRATéGIQUES DIAMANT Taille KCut Jou r 461,6 27/09 108,51 20/09 matières premières MéTAUX PRéCIEUX obligations convertibles 27-09-2013 cours 1 euro en devise bce var. année en % 513,6227/09 LU0128490280 Pictet-EUR Bonds i taux et changes var. veille en % FR0010549451 Mirabaud Horizon C OE 58,3726/09 1,79 18/04/12 FR0007019039 Covéa Profil Dynamique LU0255798109 Pictet-Emerg LC Debt LU0130729220 Pictet-Emerging Mkts LU0862027868 Mir. - Glb High Yld Bds AH GBP LU0800194325 Mir. - SERENITE A CAP 12,8626/09 103,11 27/09 i FR0000289480 Covéa Obligations D 44,8226/09 0,50 15/09/11 i 4464,5226/0960,9206/05/08 FR0000939860Covéa Multi Immobilier FR0000441628 Covéa Act. Eur. Hors Euro AI FR0007019021 Profil Prudent i FR0000939969 Covéa Euro Souverain C www.covea-finance.fr Pictet fundsPICTET (Europe) SA & CIE 34, avenue de Messine 75008 Paris Tél. : +33 1 56 88 71 29 www.pictetfunds.com LU0334004974 Mir. - Eq Eur exUK A Cap i RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES TélNOS : 01SICAV 40 06ET 51FCP 50 DE sur:covea-finance.fr Fax 01 40 06 52 40 171,5327/09 16,8726/09 0,12 18/04/12 i Société de Gestion de Portefeuille du groupe Covéa (MAAF, MMA et GMF) 96,5527/09 34,0426/09 0,32 18/04/12 FR0000939845 Covéa Actions Monde ww LU0187024954 Mir. - Eq Asia ex Jap A AE FR0000289431 Covéa Actions Japon LU0862031894 Mir. - Dyn Alloc A EUR 96,6925/09 i FR0007497789 Covéa Actions Invest. LU0131210360 PARVEST BD EURO CORP 155,0926/09 1,59 18/04/12 val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date FR0000441636 Covéa Actions Euro FR0000298168 Covéa Actions France D www.bnpparibas-ip.fr ww désignation code isin des valeurs FR0007024021 Covéa Actions Croissance FR0000289381 Covéa Actions France C RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date 40,9326/09 i désignation code isin des valeurs FR0000931420 Covéa Sécurité D i val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date FR0007022157 Covéa Actions Croissance i LU0300834669 ALKEN FD SMCAP EUR désignation code isin des valeurs classification val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date classification désignation code isin des valeurs classification val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date classification classification désignation code isin des valeurs 26/09 23180 Vol 27 LONDRES (en dollars) 27/09 PRODUITS PéTROLIERS 26/09 ANTIMOINE 99,65% (par tonne) 10400 10400 BISMUTH 99,99% (par lb) 8,4 8,4 CADMIUM 99,95% (par lb) 0,93 0,93 COBALT (cathodes) 99,80% (par lb) 14,4 14,4 EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg) 10 10 FERRO MANGANESE (HC) (par tonne) 975 975 FERRO MOLYBDENE (par kg) 24,25 24,25 GERMANIUM (par kg) 1922,5 1922,5 SELENIUM 99,50% (par lb) 30 30 SILICIUM (par tonne) 2025 2025 électricité EPEX SPOT France (en euros par MWh) ClôtureClôture 27/09 39,64 Base pointe 41,28 French Futures 26/09 53,44 60,05 Vol 133261 63744 FUEL LOURD 1% de souf. 609-613 3.5% de souf. 595,25-599,5 597-599 590-592 SINGAPOUR Naphta 99,33-99,43 Gasoline 97 117,95-118,05 Jet kerosene 121,82-122,22 Gas oil 120,98-121,38 Fuel oil (180) 616,76-616,96 Fuel oil (380) 613,16-613,36 99,25-99,35 118,35-118,45 121,13-121,53 120,05-120,45 610,87-611,07 607,47-607,67 émission co2 BlueNext (en euros par tonne) ClôtureClôture Spot 27/09 6,12 SettlementSettlement Sept. 13 Oct. 13 34,9 34,9 34,9 34,9 Vol 27/09 26/09 109,03 109,48 Jour Nov. 13 108,36 109,21 181275 Déc. 13 107,42 108,28 143013 LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne) Vol gaz naturel ClôtureClôture Vol Vol Vol 27/09 26/09 917,25 920,5 39592 Oct. 13 Nov. 13 916,5 920 84664 Déc. 13 912,25 916,75 53583 Janv. 14 909,75 914 18077 Fév. 14 905,5 909,5 9485 NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril) Vol 27/09 26/09 102,69 103,03 212812 Nov. 13 Déc. 13 102,16 102,52 94618 Janv. 14 101,32 101,74 31516 Fév. 14 100,23 100,75 14874 Mars 14 99,11 99,71 15822 Amsterdam - Rotterdam (barges - fob) (en $ par tonne) Gas, 0.1% sul. 917-917,5 920-921 Jet 0,3% sul. 981-985 984-988 SettlementSettlement 27/09 27,13 27,62 28,03 Vol 26/09 27,13 27,62 28,03 26/09 17,51 18,19 18,08 17,96 18,18 Vol 19504 118538 22402 12594 3894 ClôtureClôture 27/09 26/09 Déc. 13 1711 1698 Mars 14 1685 1672 Mai 14 1672 1660 Juil. 14 1662 1650 Sept. 14 1655 1643 New York (en $ par tonne) Vol 5495 2909 1175 480 469 SettlementSettlement 26/09 84,5 85,47 85,18 Déc. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 Sept. 14 27/09 2642 2641 2639 2633 2631 26/09 2597 2600 2598 2593 2591 Vol 12275 2736 965 300 78 café Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 110.73 Moyenne quinze derniers jours : 205.461 Vol 27/09 26/09 Sept. 13 1620 1634 2 1611 1663 13500 Nov. 13 1671 6192 Janv. 14 1620 1681 2003 Mars 14 1629 1649 1694 1835 Mai 14 New York-Arabica (en cents par lb) New York (cont. N°2 - cents par lb) Vol 16608 4189 SettlementSettlement Déc. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 27/09 113,55 116,65 119 120,95 26/09 115,65 118,8 120,85 122,9 Vol 10004 2782 1398 684 jus d’orange BOIS Chicago (en $ par 1000 bdft) SettlementSettlement Nov. 13 Janv. 14 Mars 14 27/09 16,81 17,68 17,6 17,53 17,78 ClôtureClôture coton 27/09 0 86,69 86,39 Oct. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 Oct. 14 Londres-Robusta (en $ par tonne) Indice CotLook A : 91,45, le 27/09//13 Oct. 13 Déc. 13 Mars 14 ClôtureClôture SettlementSettlement NYMEX ( en $ par Mbtu) Oct. 13 Nov. 13 Déc. 13 4522 4481 1637 382 173 Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 27/09/ Prix indicatif : 2640,08 Londres (en £ par tonne) Uranium NYMEX (en $ par lb) 26/09 27/09 26/09 Déc. 13 478,6 488,6 Mars 14 478,6 488,8 Mai 14 483,2 492,5 Aout 14 484,3 492,7 Oct. 14 488,9 494,5 New York (en cents par lb) cacao uranium 27/09 Vol Vol 26/09 6,12 Londres (en dollars par tonne) ClôtureClôture 27/09 26/09 NORD DA 27,65 27,69 29,66 SUD DA 29,5 POWERNEXT GAS FUTURES PRODUITS PéTROLIERS ClôtureClôture 957-959 ClôtureClôture LONDRES-BRENT (en $ par baril) ClôtureClôture 971-973 27/09 26/09 Nov. 13 3,59 3,57 3,77 3,75 Déc. 13 3,85 Janv. 14 3,88 POWERNEXT GAS SPOT Contrats a terme base 0 50,85 Oct. 13 Nov. 13 0 51,93 Contrats a terme pointe 0 65,35 Oct. 13 Nov. 13 0 65,74 ClôtureClôture Ss plomb 95 SUCRE 27/09 343,2 350,8 356 26/09 341,3 351,8 353,5 Vol New York (cont. No2 - en cents par lb) SettlementSettlement 732 524 1 27/09 26/09 Nov. 13 129,2 127,75 Vol 860 céréales nom Blé de meunerie n°2 à Paris (en euros par tonne) BE0974270028 FR0010972000 FR0010630590 FR0010505941 FR0010805366 FR0010134247 FR0010304733 FR0011477116 FR0011477124 FR0010916007 FR0010734509 FR0010490912 FR0010772921 FR0010876813 FR0010325035 FR0010198309 FR0011418508 FR0010518688 FR0010518654 FR0010355644 FR0010562058 FR0010492694 FR0010718379 FR0010645200 FR0010897082 FR0010957621 FR0010814186 FR0011496421 FR0010671891 XS0290764728 FR0010781021 FR0010681569 FR0000312928 FR0010485466 FR0010622241 FR0010629725 FR0010435438 SettlementSettlement Vol 27/09 26/09 193,25 191,25 18666 Nov. 13 Janv. 14 193,5 191 5352 Mars 14 193,75 191,5 3603 Blé à chicago (en cents par boisseau) SettlementSettlement Vol 27/09 26/09 683 678,25 57296 Déc. 13 Mars 14 691,5 688,25 14061 Mai 14 694,25 692,25 7492 Mais à Paris (en euros par tonne) SettlementSettlement 27/09 26/09 169,25 169 Nov. 13 Janv. 14 169,75 169,5 Mars 14 170 170,25 Mais à chicago (en cents par boisseau) SettlementSettlement Vol 827 226 354 Vol 27/09 26/09 454 456,75 Déc. 13 Mars 14 465,5 469,5 Mai 14 472 477,5 Riz à chicago (en cents par lb) 90894 22470 9858 SettlementSettlement Vol 27/09 26/09 15,4 15,32 Nov. 13 Janv. 14 15,62 15,51 Mars 14 15,82 15,71 Avoine à chicago (en cents par boisseau) SettlementSettlement 27/09 26/09 316,75 318,5 Déc. 13 Mars 14 310,75 312,75 Mai 14 311,5 313,5 Blé Fourrager à Londres (en £ par tonne) SettlementSettlement Nov. 13 Janv. 14 Mars 14 27/09 156,25 158,2 160,3 26/09 156 158,05 160,25 870 660 1 Vol 287 285 12 Vol 285 4 fret maritime Baltic Dry Index : 2046 le 27/09//13 Baltic Panamax Index : 1800 le 27/09//13 Baltic Capesize Index : 3967 le 27/09//13 Baltic Supramax Index : 1069 le 27/09//13 Baltic Dirty Intern. Tanker :586 le 27/09//13 Baltic Clean Intern. Tanker :538 le 27/09//13 indices 27/09 RJ CRB Reuters Com. Moodys Com. OR Industriel LMEX CBOE Gold AIG Com. Spot DJ UBS Com. 286,98 2617,03 5880,02 61664 3137,4 99,08 128,01 402,25 128,01 26/09 286,77 2632,57 5855,91 31970 3113,9 99,08 127,81 401,1 127,81 c sous 14/12/14 01/12/15 09/07/15 15/10/15 20/10/16 31/12/14 31/12/14 22/04/16 23/04/18 27/07/15 08/04/16 24/07/14 17/07/14 21/04/15 09/12/13 13/03/17 22/02/16 30/09/14 20/10/14 01/12/13 08/02/15 02/08/14 25/02/14 12/08/14 30/06/14 25/11/13 18/11/14 31/12/13 07/11/13 31/12/19 14/08/15 29/12/15 24/09/22 18/07/14 30/06/14 20/07/15 08/03/16 valeur prix em parité ADC SIIC 0,24 1 P. 1 Assya Cie Financière 6,95 1 P. 7 Assystem 11,1 1 P. 1 Ausy 18 1 P. 28 Ausy 17 1,014 P. 1 Belvedere 55 1 P. 1 Belvedere 55 1 P. 1 Belvedere BS1 23,82 1 P. 0,1923 Belvedere BS2 23,82 1 P. 0,1923 Bionersis 8,5 1 P. 1 Bonduelle 80 1 P. 1 Bonduelle 113,75 1 P. 1 Cameleon Software 0,72 1 P. 1 Cesar 0,6 1,177 P. 1 CS Com. et Systemes 45,48 1 P. 1 Derichebourg 6,7 128 P. 455 Euroland Corporate 0,21 2 P. 1 Groupe Open 15,54 1 P. 1 Groupe Open 14,5 1 P. 1 Havas 4,3 1 P. 1 Havas 3,85 1 P. 1,03 HF Company 26,7 1 P. 1 ITS Group 2,57 1 P. 1 Keyrus 1,8 1 P. 1 Maurel & Prom 14,2 1,19 P. 10 Mecelec 3,5 1 P. 1 Mr Bricolage 16 1 P. 1 MRM 1 P. 1 Nextradiotv 21,23 1,165 P. 1 Orco Property Group 1 P. 1 Orpea 37,9 1 P. 1 Overlap Groupe 6,48 1 P. 6 Publicis Groupe 30,5 1 P. 1 Radiall 126 1 P. 1 SCBSM 5,8 1 P. 10 STEF-TFE 51,2 1 P. 1 Touax 32,91 1,096 P. 4 d. cours 0,01 0,24 6,859 0,2 5,85 20 1,32 0,39 0,52 0,37 6,84 2,8 0,75 0,01 0,211 0,93 0,05 0,05 0,15 1,5 2,211 0,002 1,43 0,04 0,141 0,05 0,041 100 0,3 5,252 0,029 30,5 0,029 2,5 0,125 36 // Lundi 30 septembre 2013 Les Echos LES ECHOS BUSINESS a carrière SUR LE WEB LESECHOS.FR RDV à recruter ? Broccard s’est constitué •unDifficultés réseau actif de talents. business.lesechos.fr 17 LE 8 OCTOBRE pour le lancement de la nouvelle chaire Entrepreneuriat familial et Société d’Audencia Nantes. Au Cambodge, A. Le Chippey produit des •coffrets de luxe. entrepreneur.lesechos.fr ORGANISATIONS rendront public le 2 octobre un Livre blanc pour défendre la coopération enseignement pro entreprises # Réforme taxe d’apprentissage. Ecoles de management et d’ingénieurs : « bigis beautiful », un théorèmeàvérifier LA PERSONNALITÉ gnements ». « Les raisons d’une fusion peuvent être objectivement bonnes. Elles le sont parfois moins », fait-on valoir à la Conférence des grandes écoles. Christian Lerminiaux,quidirigel’Universitédetechnologie de Troyes et préside la CDEFI (Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs), est cependant net : « Aujourd’hui, à moins de 5.000 étudiants, 80 millions d’euros de budget et 300 enseignantschercheurs, une école d’ingénieurs doit envisager de croître. » GRANDES ÉCOLES Valérie Landrieu [email protected] 1 LES ÉCONOMIES D’ÉCHELLE « La question de la contrainte financière est indéniable », admet Philippe Jamet, en évoquant les rapprochements d’établissements publics, dont le business model est aujourd’hui difficile à tenir. Par ailleurs, si l’on songe aux 300 millions d’économies que devront réaliser les organismes consulaires en 2014, on imagine que certaines 4 LA VISIBILITÉ INTERNATIONALE Faustine Sayagh pour Les Echos Le dernier classement du « Financial Times » ne les a pas épargnées. Et les business schools françaises qui ont récemment fusionné vont devoir faire leurs preuves. Tout semble les presser d’en finir avec l’émiettement territorial pour mutualiser leurs moyens et atteindre une taille critique visible à l’international. Les PRES (Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) commencent seulement à mettre le modèle à l’épreuve (dans leur forme actuelle). Ils font figure de pionniers depuis 2006, pour les écoles de management et, parfois, d’ingénieurs, qui leur ont emboîté le pas et ont multiplié les rapprochements entre établissements. En 2007, l’Institut d’études commerciales supérieures (IECS) et l’IAE de Strasbourg se mariaient pour donner naissance à l’Ecole de management de Strasbourg ; en 2009, Skema réunissait en une seule entité deux établissements situés à plus de 1.000 kilomètres de distance (leCeramdeNiceetl’ESCdeLille).Et cette année, Kedge, France Business School et Neoma, nouvelles fusionnées, ont fait leur première rentrée. Les écoles d’ingénieurs, un secteur plus hétérogène avec spécialisation par établissement, ont davantage suivi une logique de réseau, mais la fusion Centrale-Supélec (opérationnelle dans quelques mois) ne manque pas de nourrir le débat sur le principe du « big is beautiful » qui semble prévaloir dans l’enseignement supérieur. Le mouvement est amorcé.Et,indiqueleprésidentdela Conférence des grandes écoles (CGE), Philippe Jamet, « il y a plusieurs opérations de rapprochement dans les tuyaux ». Tour d’horizon des raisons, bonnes ou mauvaises, qui motivent les fusions. écoles encore dans le giron des chambres de commerce ont été encouragées à prendre un peu d’autonomie financière et à fusionner. « Les frais fixes n’étant pas proportionnels à la taille des établissements, la fusion peut constituer une possibilité de synergies pour les charges liées aux fonctions support, au recrutement et au développement international », explique Philippe Jamet. France Business School s’est ainsi attelée à mutualiser l’ensembledesservicescentrauxdesquatre écoles provinciales qui la composent. A la clef, notamment, un DRH commun avec changement de statut du personnel (85 % des effectifs ont accepté). Pas forcément de quoi réaliser des économies majeures, toutefois. Alice Guilhon, directrice de Skema, souligne qu’il serait « illusoire de penser que le budget de fonctionnement diminue avec une fusion, en tout cas, sur le court terme ». Concédant « quelques synergies possibles sur des actions communes qui permettent une rationalisation modérée des coûts », elle Fusionner, une opération délicate « Une fusion, ce n’est pas simple : plus que la majorité, il faut l’unanimité. » En 2010, Christian Lerminiaux a vu, de peu, lui échapper le grand projet d’université de technologie de France, faute d’avoir pu rassembler les collectivités locales autour d’un schéma rassemblant l’université de technologie de Troyes et l’université de technologie de Belfort. l Une fusion, c’est aussi souvent un changement de statut des établissements et de leur personnel ; les écoles consulaires passant sous statut privé, à l’instar de BEM au sein de Kedge ou des entités de FBS. Quant à la privée Supélec, on ne sait pas encore si elle passera sous le statut public de Centrale. l pointe « les budgets qui viennent se greffer comme les déplacements intersites, l’harmonisation des systèmes d’information, des process... » Pour Skema, la fusion aura ainsi coûté 4 millions d’euros. 2 LA FIN D’UN MODÈLE STRATÉGIQUE L’existence même de certains petits établissements situés en région se retrouve aujourd’hui directement menacée. Les ESC d’Amiens, de Clermont-Ferrand et de Brest – qui, avecl’Escem,ontdonnénaissanceà France Business School – n’avaient ainsi pas beaucoup d’alternatives au rapprochement. « La fusion constitue une occasion de prendre un nouveau départ quand une école arriveauboutdesonmodèlestratégique d’origine », analyse un directeur d’établissement. 3 LA TAILLE CRITIQUE « Plus on est gros, plus on est visible... » Pour un peu, la formule embarrasserait alors que le message général est que « la taille ne doit pas prévaloir sur la qualité des ensei- Fusionner, atteindre une taille critique, « c’est aussi se donner la possibilité d’entrer dans un classement international » alors que « tout le monde est atteint du syndrome de Shanghai », plaisante Etienne Craye (Centrale de Lille), président de la commissionformationetsociétéde la CDEFI. Un an après sa création, Skema est effectivement entrée dans un classement international. Mais Neoma et Kedge viennent d’être déclassées... Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux et co-initiateur de Kedge (Euromed et BEM), défend le fait que, seule, BEM « n’aurait pas tenu dix ans en termes d’accréditations internationales ! ». « Et puis, rappelle-t-il, pour tenir sa place à l’international, une école doit avoir la capacité d’investir. » Capacité d’investissement et massification des ressources, des questions qui parlent d’autant plus aux écoles d’ingénieurs que la recherche, critèredeperformancemondiale,yest coûteuse. 5 QUELS PARTENAIRES ? L’industrie offre des opportunités et des perspectives de carrière sous-estimées. Un domaine qui recrute mais n’est pas attractif ? Celui de l’open source et du logiciel libre. L’open source, que l’on oppose, dans l’industrie du logiciel, au « logiciel propriétaire » comme Windows, connaît un extraordinaire développement depuis dix ans. Pierre Queinnec (ex-Zenica), qui préside cette année l’Open World Forum (3 et 4 octobre), est intarissable sur les atouts du secteur en matière d’emploi : « Un tissu de 300 PME et ETI, 30 % de croissance annuelle, des salaires de début de c a r r i è re a t t ra c t i f s – e n v i ro n 36.000 euros –, des opportunités pour créer sa propre visibilité et des possibilités de mobilité internationale...» Le logiciel libre serait aussi l’un des grands terreaux de recrute- ment d’entreprises stars comme Google.Etpourtant,lesjeunesingénieurs français en informatique restentattirésparlesgrandesentreprises et les carrières plus balisées. Un problème de visibilité, certainement – l’image du logiciel libre a pu être brouillée par le militantisme des débuts –, mais aussi un problème de formation. En finir avec l’autoformation En France, à l’exception des initiatives personnelles de certains enseignants de quelques établissements (Mines Nantes, UPMC, Paris-Diderot...), il y a « un déficit d’enseignement du logiciel libre », regrette Pierre Queinnec, qui diagnostique par ailleurs « la prééminence d’une hiérarchie du passé ». Ainsi, quand, dans l’Hexagone, le parcours réussi d’un développeur est couronné par un poste de management – et donc par l’arrêt de la technique pure dans laquelle il a excellé –, aux Etats-Unis, où le logiciel libre s’est depuis longtemps fait une place à l’université et dans les cursus d’ingénieurs, « les postes de Gwenaëlle QuénaonHervé (RégionsJob) Son actualité RégionsJob, dont elle est la directrice générale adjointe, publie ce mardi 1er octobre une nouvelle édition du Palmarès du meilleur employeur en région. Une étude d’image et de perception avec un podium régional par catégorie d’entreprises, établi par BVA en fonction de 8.000 réponses d’internautes. L’occasion aussi pour quelques grosses PME de se révéler, comme, l’année dernière, A. Raymond, entreprise rhônalpine spécialiste du bouton-pression. Après treize ans d’existence, RegionsJob, qui agrège 8 « job-boards » régionaux, revendique le premier rang des sites d’emplois privés en France en termes de trafic. « Lorsque nous avons créé la société, 80 % des offres d’emploi présentes sur le Net concernaient l’Ile-de-France », explique Gwenaëlle Quénaon-Hervé. Chaque fusion a son histoire. Centrale-Supélecréunit« deuxtrèsgrandes écoles, qui ont le même concours, Son credo qui sont voisines géographiquement « Ne pas perdre de vue ses et qui ont des thématiques compléobjectifs. » Pour cette « femme mentaires », mais les enjeux liés au du Web » qui aime pratiquer site de Saclay ont aussi pesé dans le le « test and learn » qui prérapprochement. La fusion de HEI, vaut dans le secteur, « rien Isen et Icam répondait à un besoin n’est jamais acquis ». decomplémentaritépédagogiqueet de rationalité géographique. C’est Son parcours plus rarement le cas des fusions de Diplômée en droit des affaibusiness schools. Nord-sud, estres et en droit fiscal, elle est ouest, on s’unit sur une proximité de passée par un IAE avant que rang et de culture. Reims ? Rouen ? son ancien maître de stage ne « Même concours, même budget, new_pa_montage_3009_Mise l’invite à le rejoindre pour en page 1 27/09 même classement... J’avais hésité créer OuestJob. entre les deux écoles », confie Axel, aujourd’hui étudiant... à Neoma, issue de la fusion des deux établissements. n Le logiciellibreenpannedecursusprofessionnel INGÉNIEURS DR l France Business School, Kedge et Neoma, dernières fusionnées, ont fait leur première rentrée. l Centrale-Supélec se prépare pour 2014. Les fusions doivent encore faire leurs preuves. développeur senior existent et sont très bien payés. » Dans ce contexte, l’open source tricolore, qui veut désormais agir « comme une industrie à part entière », en appelle aux pouvoirs publics pour mettre en place de vrais cursus de formation avec unités d’enseignements spécifiques, et en finir avec son historique d’autoformation. Pour l’heure, les élèves ingénieurs, s’ils sont volontiers utilisateurs de logiciels libres, ne sont guère que 1 % à y apporter leur contribution. — V. La. demandes d’emploi ASSISTANTES DE DIRECTION ASSISTANTE DE DIRECTION / GESTION EXPÉRIMENTÉE ET TRÈS MOTIVÉE QUI AIME LES CHALLENGES RECH. CDI – TEL : 06.76.01.54.05 GESTION/FINANCE J.H. 24 a. Master Finance ESC TOULOUSE, 18 mois exp. rech. pl. en gestion d’actifs. Qualité d’analyse, motivé et rigoureux. TEL : 06.71.78.98.34 LES ECHOS BUSINESS // 37 Les Echos Lundi 30 septembre 2013 fête les 25 ans du slogan « Just do it ». Les recettes •de saNikelongévité par P.-L. Desprez. business.lesechos.fr L’hôpital de Fourvière mise sur la qualité de vie au travail. •business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines 15.400 stagiaires supplémentaires. C’est ce que peut accueillir l’Afpa avant la fin de l’année pour les secteurs qui peinent à recruter. afpa.fr/manouvelleviepro 92% carnet V ous attendez que votre patron vous valorise pour vos efforts, mais,quoiquevousfassiez,rien nevientetvousenvenezàimaginerqu’il ne vous aime pas. Cette conclusion hâtivem’interroge :seriez-vousenquête de reconnaissance ? Sachez qu’il y a des patrons qui n’augmenteraient pas leurs collaborateurs, déjà bien « payés » en reconnaissance. Avant de vous convaincre que votre chef ne vous est pas favorable,passonsenrevuequelqueshypothèses relatives à son modus operandi. Première hypothèse : il se focalise seulement sur « ce qui ne va pas » et, par conséquent, a un « angle mort » sur tout le reste. Quand, par exemple, vous lui envoyezunsuperberapportde30pages, il vous répond qu’« il y a deux fautes d’orthographe ». Vous attendiez plutôt unéchopositifetvousvoilàdéçu(e).Très rapide pour critiquer le moindre défaut, votre supérieur hiérarchique ne « voit » sincèrement pas ce qui est bien fait, selon la formule, « quand c’est parfait, c’est normal ». Deuxième hypothèse : votre chef fonctionne en « référence interne », autrement dit il sait par lui-même Eléna Fourès, expert en leadership et multiculturalité, est fondatrice du cabinet Idem per Idem. [email protected] L’ACTUALITÉ Les voyageurs mélangent sciemmentsphères professionnelleetprivée Marie-Sophie Ramspacher [email protected] U ne étude Pullman-Ipsos le confirme : chez les hommes d’affaires, le « blurring » – ou confusion progressive des activités professionnelles et personnelles – est répandu, assumé et même revendiqué. Une enquête menée dans sept pays (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Etats-Unis, Brésil, Chine, Australie) auprès d’un panel d’actifs déclarant des revenus élevés et séjournant souvent à l’hôtel – ce qui explique l’intérêt de Pullman pour ce sujet – montre que 72 % de ces businessmen travaillent volontiers chez eux, matin et soir, week-end compris et durant leurs trajets. 61 % de ces voyageurs intitulés « haut de gamme » par l’étude glissent également leur tablettedanslavalisedesvacancespour consacrer une demi-journée voire plus à leurs dossiers. Pour compenser cette suractivité, ces ultraconnectés accordent chaque jour, durant leur temps de travail, des plages à leurs impératifs personnels (e-commerce, réservation de vacances, consultation des comptes…). Et, mauvaise nouvelle, la donne ne devrait pas s’arranger, 66 % d’entre eux estimant que cette organisation leur permet d’être réactifs et efficaces. La vraie surprise de l’étude est le manque de recul de ces voyageurs, qui ne perçoivent pas encore les effets pervers d’une connexion permanente avec l’entreprise. 70 % estiment même que les équipements à distance « facilitent leur développement professionnel ». Les champions toutes catégories du « blurring » sont les Brésiliens et les Chinois. Les Américains sont plus ambivalents, conscients que cette pratique génère du stress et nuit à leur vie de famille. Plus matures vis-à-vis des technologies, les Européens seraient, selon Ipsos, plus circonspects face à cette pratique : 94 % des Français et 92 % des Allemands déclarent séparer les sphères privée et professionnelle, du moins à ce niveau de responsabilité. Cette étude, à méditer dans les « comex », soulève une autre question, centrale pour les voyageurs, celle de la sécurisation des données, remise en lumière par l’affaire Snowden. Comment les nomades qui utilisent les wi-fi d’hôtel et d’aéroport peuvent-ils protéger leurs échanges ? « L’utilisation de clefs de cryptage et de réseaux virtuels d’entreprise est déjà un réflexe dans les multinationales et s’étend grâce à la baisse du coût des solutions. L’obligation de révéler les failles de sécurité – c’est-àdire de confesser une perte de données personnelles –, qui sera bientôt étendue par Bruxelles à tous les secteurs, va engager le DSI à dominer la connectivité de tous les salariés nomades », éclaire Etienne Drouard, avocat associé de K&L Gates. Cartographier les risques et limiter l’accès à certains serveurs de l’entreprise depuis l’extérieur est une autre précaution possible. Le DSI doit aussi s’intéresser aux contrats régissant le cloud, insiste Etienne Drouard : « Connaître la nationalité des tuyaux et savoir sous quelle influence régalienne sont hébergés les serveurs permettent de se prémunir des mauvaises surprises. A condition de pouvoir négocier avec les prestataires. » n fr ENTREPRISES TIFFANY & CO. Frédéric Cumenal est nommé président de Tiffany & Co. A ce titre, il intègre le conseil d’administration. Frédéric Cumenal, cinquante-quatre ans, diplômé de l’IEP, de l’Essec et de Harvard Business School, débute chez Procter & Gamble avant d’intégrer Ferruzzi Group et Mars. En 1995, il rejoint LVMH où il devient président du conseil d’administration et président-directeur général de Moët & Chandon. Au sein de Tiffany depuis 2011, il était dernièrement vice-président exécutif, un poste dont il conserve r a d e s r e s p o n s a b i l i t é s régionales notamment en Asie -Pacifique, Japon, Europe et pays émergents. HENKEL Sylvie Nicol Frédéric Bonifacy Claire Brugnago Sylvie Nicol est nommée vice-présidente en charge des ressources humaines mondiales de la branche « beauty care » de Henkel. A ce titre, elle intègre le comité exécutif mondial de cette branche. Frédéric Bonifacy prend la direction générale de l’activité « beauty care » grand public en France. Claire Brugnago devient président-directeur général de Schwarzkopf Professional France. Sylvie Nicol, quarante ans, diplômée de l’ESCP Europe, intègre Henkel en 1996 et devient en 2001 responsable de groupe soin de la peau et capillaire. Nommée en 2003 responsable de groupe coloration et soin dentaire, elle est promue en 2004 responsable des compte-clefs, puis directrice des enseignes et directrice commerciale de la branche « beauty care » France en 2008. Elle occupait le poste de directrice générale de la branche « beauty care » France, membre du comité exécutif France depuis 2010. Elle copréside aussi le comité de développement durable de Henkel en France. Frédéric Bonifacy, quarantesept ans, diplômé de l’Isca de Toulouse, intègre en 1993 le groupe Henkel. Il est nommé en 2000 directeur national des ventes, puis directeur d’enseignes deux ans plus tard et, en 2005, directeur commercial France de l’activité « beauty care » grand public. En 2008, il rejoint la Tunisie, où il devient directeur général de la branche « beauty care » grand public. Depuis 2011, il était PDG de Schwarzkopf Professional France. Claire Brugnago, quarantedeux ans, diplômée de l’ESC Reims, rejoint Henkel en 2000 en tant que contrôleur de gestion pour les activités de grande consommation. En 2004, elle intègre l’équipe marketing « beauty care » France, avant de prendre en charge en 2006 au siège mondial le développement inter- national de la marque FA. De retour en France en 2008, elle devient chef de groupe « oral care et body care », tout en prenant des responsabilités de compte clef Lidl. Elle dirigeait en Tunisie les activités « beauty care » pour les pays du Maghreb depuis 2010. CHARMANT FRANCE Yves Desgagnés devient directeur général de Charmant France Yves Desgagnés, quaranteneuf ans, diplômé en droit de l’université d’Ottawa et de l’Essec, débute en 1993 au sein du groupe Charmant au Japon. En 1997, il rejoint la filiale française du groupe. Il occupe successivement les fonctions de directeur export, de directeur exécutif et, à partir de 2010, de directeur général adjoint. Depuis 2012, il était en charge de la direction de la filiale France. ORGANISME DE RÉGULATION AMF Anne Maréchal est nommée directrice des affaires juridiques de l’Autorité des marchés financiers, à compter du 1er octobre. A ce titre, elle rejoint le comité exécutif. Anne Maréchal, cinquantedeux ans, ancienne élève de l’ENA (promotion Léon Gambetta), titulaire d’un DEA de droit communautaire européen, est membre du barreau de Paris. Ayant débuté au PORTRAIT par Laurance N’Kaoua [email protected] Esther Berrozpe règne surWhirlpool enEurope De l’Espagne franquiste de son enfance, Esther Berrozpe garde des souvenirs flous. Cette Basque d’origine, qui, aujourd’hui encore, dévore les livres d’histoire sur la guerre d’Espagne, n’avait pas six ans lorsque son pays a découvert la démocratie. Mais sans doute est-ce dans ces années sombres de dictature que la nouvelle présidente de Whirlpool pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique a puisé sa fascination pour les pays étrangers, sa combativité et son goût des débats, ces « de liberté » qu’elle encourage, y compris en interne, car « ils permettent d’atteindre de meilleures conclusions qu’en décidant seule dans son coin ». De passage à Paris, Esther Berrozpe parle vite, sourit beaucoup. Si elle ne se satisfait pas des « statu quo », cette dirigeante, pétillante, n’agit jamais à la légère. Elle planifie, voit loin. Toujours avec aplomb. Apeinenomméeen2008,àBentonHarbor, aux Etats-Unis, n’a-t-elle pas convaincu le Claudio Sforza LA CHRONIQUE d’Eléna Fourès FORMATION Baux commerciaux, le 8 octobre 2013 Optimisez la fixation du loyer de renouvellement d’un bail commercial. www.lesechos-formation.fr/baux-commerciaux.htm DES CADRES ont consulté des offres d’emploi pendant leurs congés. 62 % de ceux qui sont en poste ont par ailleurs consulté leurs mails pro. Maispourquoi monchefnevalorise-t-il pas montravail ? quand il a bien fait les choses, et n’a pas besoin d’approbation externe. De ce fait, il ne se doute pas un instant que votre mode de fonctionnement se situe à l’opposé du sien, en « référence externe ». Il ignore donc votre cruel besoin d’être valorisé(e) pour votre travail bien fait. Puisqu’il ne peut deviner vos attentes, exprimez-les lui clairement : « Sans un feed-back positif pour mon travail bien fait, je me dessèche ! » Troisième hypothèse : votre chef, en digne représentant de notre culture française « de corrections au crayon rouge », éprouve une sorte de pudeur à valoriser ses collaborateurs, craignant qu’ils n’attrapent le virus de « la grosse tête. » A la différence de la culture américaine, en France, le compliment et la valorisation ne vont pas de soi. Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, de se tourner vers tous ces Français expatriés auxEtats-Unisquin’apparaissentguère à l’aise face à une hiérarchie anglosaxonne qui pratique la valorisation systématique et, d’une façon, qui leur paraît artificielle. Dernière remarque : la logique binaire « il m’aime – il ne m’aime pas » me semble peu efficace dans l’interaction avec un patron. Le respect mutuel, fondé sur l’acceptation des différences, me semble plus approprié pour construire une relation durable de qualité. n LES ECHOS conseil d’administration de Whirlpool d’effectuer, malgré la crise, un investissement colossal dans les produits de cuisson, sous-estimés jusqu’alors ? « J’ai vu d’emblée des opportunités à saisir dans d’autres domaines que l’électroménager où le groupe pouvait grandir », se souvient-elle. L’heure était à la réduction des coûts. « J’étais tellement convaincue que le “board” m’a suivie », dit celle qui passa, dans la foulée, de directrice générale des produits de cuisson à vice-présidente des marques et des produits Whirlpool pour l’Amérique du Nord. Première présidente « Elle a obtenu de beaux résultats. Je suis un de ses fans ! sourit son patron chez Whirlpool Corp., Marc Bitzer. Elle a beaucoup d’énergie et pas la moindre arrogance. Elle est très déterminée, extraordinairement tenace. » A quarante-trois ans, Esther Berropze devient la première femme à la tête des 10.400 salariés de Whirlpool en Europe, ministère de l’Economie, elle rejoint en 1997 la COB où elle devient bientôt responsable de la surveillance des marchés. Admise au barreau de Paris en 1999, elle intègre ensuite le cabinet August & Debouzy, avant de diriger en 2002 le département droit boursier d’Herbert Smith Paris. En 2005, elle est cooptée associée de DLA Piper Paris et responsable du département droit boursier. , Envoyez vos nominations à [email protected] ILS SONT NÉS UN 30 SEPTEMBRE Monica Belluci, actrice, 49 ans. Stéphane Castaignède, rugbyman, 44 ans. Marion Cotillard, comédienne, 38 ans. François Curiel, président de Christie’s Asie, 65 ans. Bernard Debré, chirurgien, ancien ministre de la Coopération, député de Paris, 69 ans. Jean-Louis Debré, ancien président de l’Assemblée nationale, président du Conseil constitutionnel, 69 ans. Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie, 74 ans. Ehud Olmert, ex-Premier ministre israélien, 68 ans. Elie Wiesel, homme de lettres, prix Nobel de la paix, 85 ans. un continent synonyme, à ses yeux, de « terre d’opportunités ». Avec en poche son diplôme de l’université privée Deusto de San Sebastián, elle rejoint, grâce à Erasmus, l’Italie, où réside son oncle, le chanteur d’opéra Juan Ramon Galindo Seda, pour étudier l’économie à l’échelle internationale. En 1993, réticente à regagner une Espagne minée par le chômage, elle postule pour une bourse à Bruxelles. Son projet ? Aider les PME à rationaliser leurs stocks pour rester compétitives face aux géants mondiaux. Cette consultante en herbe, fille du patron d’une PME de cosmétiques espagnole, parcourt alors l’Europe du Sud, rémunérée par Bruxelles. Jusqu’à être embauchée par l’une des sociétés, le spécialiste des produits d’hygiène-beauté italiens Paglieri. Mais, déjà, elle rêve d’une carrière internationale au sein d’une multinationale. « Lorsque les choses sont peu dynamiques, je m’ennuie », avoue-t-elle. A ses deux frères artistes, cette admiratrice de Rembrandt et de Dali a emprunté la créativité et cette soif d’insatiable. Le temps de rencontrer son époux italien, elle entre chez Sara Lee Personal Products puis, en Espagne, intègre Wella Group dans la galaxie de Procter & Gamble. L’électroménager est moins glamour. Aussi, lorsque Whirlpool lui offre un poste de directrice marketing sur l’Espagne, elle hésite. « Mais chez Whirlpool, la créativité est incroyable, et c’est vous qui mettez vos propres limites », dit-elle, séduite aussi par « ses équipesdetoutesnationalités ».Pourl’heure, sa priorité est de doper la performance de Whirlpool Europe, mais cette jeune maman, qui admire Gandhi, n’exclut pas, un jour, de s’engager dans une ONG sur un continent lointain. n Lundi 30 septembre 2013 ` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR Tubessansaspirine Freiné dans sa progression au Brésil, Vallourec chute de 8,2 %. + L'INVITÉ DES ECHOS AVEC EmmanuelPerrotin Galeristed’artcontemporain LA PLACE DE PARIS. « New York reste la capitale du marché de l’art. On y trouve la plus forte densité de collectionneurs, venus du monde entier. Paris a fait un grand retour dans le secteur grâce à ses musées. Mais on pénalise le marché par une fiscalité sur les importations d’œuvres d’art, qui a considérablement augmenté en moins d’un an. Il n’y a pas de telles taxes à New York ou à Hong Kong. » L’ART PRODUIT À LA CHAÎNE ? « Picasso a produit 40.000 œuvres, Calder 30.000, alors qu’un artiste comme Damien Hirst, à qui on reproche de produire à la chaîne, en a fait 6.500. La réalité, c’est que la moindre chose qu’il crée est très médiatisée. On ne demandait pas à Van Gogh de faire moins de tournesols ou à Mark Rothko de changer de motif dans ses tableaux. Il y a aujourd’hui une pression très forte sur les artistes à travers les commentaires que l’on fait de leurs œuvres. Un artiste ne répète pas un type d’œuvre pour avoir une production à offrir au marché, il le fait parce qu’il fait une recherche artistique. » LE NOUVEAU MONDE DES GALERIES. « Les galeries ont finalement peu évolué par rapport à celles du XXe siècle. Il y avait déjà des réseaux internationaux importants. C’est Internet qui a accéléré les choses, on est partout plus rapidement. Dans le même temps, les pays intéressés par l’art contemporain sont toujours plus nombreux et se sont diversifiés. La galerie de Hong Kong a été ouverte pour nous permettre de toucher le nouveau foyer de collectionneurs en Asie. » Interview réalisée par Pascal Pogam a L'intégralité de l'émission sur lesechos.fr/invitedesechos Lesvieillesdouleurssonttenaces.L’« InvestorDay »organiséparVallourec autourdesanouvelleusinenord-américaine,situéedansl’Ohioetnondans unEtatproche,s’estsoldéparunsérieuxcoupdemoralàzéropoursespronostiqueursattitrés.Lesouvenirdetroisdéceptionsderésultatstrimestriels consécutives–lapluscuisanteavaitfaitdégringolerletitrede20 %en mai2012–avaitpourtantétéeffacéparunesériede4publicationsfortencourageantes,ycompriscelledejuilletdernier.Etlepatron,PhilippeCrouzet, avaitprissoinnepluss’engagersurdes« guidances »chiffrées,cequipermet demieuxsauverlaface :l’amélioration(duchiffred’affairesetdelamarge d’exploitation)rested’actualitémaisellesera« légèrementfreinée ».Iln’empêche,vulaprudencedel’orfèvredestubesenaciersanssoudure,lesanalystes, dontlemétierestdetransformerleslettresenchiffres,sesontretrouvéssans aspirinepourfairepasserladouloureusedel’abaissementnécessairede leursestimations(supérieuresà10 %chezcertainspourl’Ebitdadel’anprochain).CarladéprimebienconnueduprixdugazenAmériqueduNordn’est passeuleencause.LasituationmacroéconomiqueauBrésiljoueaussides tours,comptetenudeladépréciationdurealetsurtoutdesnouveauxplans d’investissementdupétrolierPetrobras,d’oùunmixproduitmoinsfavorable.L’actionsenégocieauxalentoursde8foisl’excédentbrutd’exploitation decetteannée,unmultiplepasimméritéensoicomptetenudeseffortsd’investissementbouclés,maisplutôtau-dessusdesamoyenne.Autantdireque labaisseducoursreconstitueundroitàl’erreurquiavaitdisparu. HSBC 32 Indigo Productions 25 Lagardère Unlimited Live Entertainment 25 Landesbank Nord/LB 30 MBDA-Thales 20 Michelin 32 Neptun Werft 28 PAI Partners 31 Photowatt 14 Protec 29 PSA 24 13:01 Page1 Raytheon-Lockheed Martin 20 RBS 17 RégionsJob 36 Renault 24 Rosoboronexport 20 RPO 28 Il a perdu de sa superbe avec la crise, mais le retour sur fonds propres reste un thermomètre dont les investisseurs peinent à se passer pour jauger de la santé des banques. Santander Brasil, la filiale du groupe espagnol éponyme, va ainsi distribuer 6 milliards de reals, environ 2 milliards d’euros, à ses actionnaires ce qui va faire grimper mécaniquement le sien, jugé poussif par rapport à la concurrence locale. Elle peut se le permettre car son ratio de capital le plus dur (actions ordinaires et bénéfices en réserve) s’avère, en revanche, largement supérieur à la moyenne. Il lui faudra toutefois réussir à remplacer les fonds généreusement retournés (11 % de la capitalisation boursière) par de la dette suffisamment sûre pour faire fonction de capital (Tier-1 et Tier-2) et suffisamment bon marché pour ne pas trop peser sur sa capacité bénéficiaire future. Comme sa maison mère à 75 % se dit prête à souscrire à ces nouveaux instruments – une option qui sera offerte aux autres porteurs d’actions après consultation de l’assemblée générale –, la Bourse de San Paolo n’a pas fait la fine bouche pour saluer cette volonté d’optimiser la structure du capital alors que l’économie brésilienne a ralenti. Le géant ibérique avait réussi à introduire cette filiale en Bourse en octobre 2009, quand l’engouement pour les BRIC battait son plein, de quoi alléger ses finances mises à mal dans la vieille Europe, non sans s’engager à ne pas rapatrier de capitaux. Ce mariage boursier pour le meilleur s’est aussi soldé par la pire performance des quatre grandes banques brésiliennes cotées, selon les relevés de Bloomberg, en termes de rendement boursier (dividendes compris) depuis lors. Alléchés, les investisseurs risquent toutefois de demander aussi des mesures pour les performances de l’exploitation, faute de quoi ce dividende exceptionnel risque de finir en feu de paille. Uncapàtenir Wall Street relativise la prudence d’Accenture. Pour le meilleur et pour le pire Santander Brasil va distribuer 2 milliards d’euros à ses actionnaires. LES ENTREPRISES CITÉES 3MO Performance 29 ACE 28 Alstom 28 BB Promotion 25 Bfinance 32 BNP Paribas 31 Bouygues Telecom 26 Charmant France 37 CMN 28 DCNS 28 Deutsche Bank 30 Disney Theatrical 25 Duthilleul 28 ours_Mise en page 1 27/09/13 EADS 22 EDF 14, 28, 32 Fimalac 25 Fluoptics 29 GDF Suez 28 Hello Bank! 31 Henkel 37 crible SCOR 18, 30 Siemens 17, 28 SNCM 28 Société Générale 32 Sodetal 29 Sonamia 28 TF1 26 Tiffany & Co 37 Valeo 32 Voith Hydro 28 Whirlpool 37 WPD 28 INDEX DES AVIS FINANCIERS Edmond de Rothschild 27 Robeco 27 ANNONCES LÉGALES 23 « Il fallait analyser, comprendre pourquoi ça ne marchait pas. Ce qui est difficile dans la performance à un tel niveau, c’est d’être régulier. » Les défis de l’industrie des logiciels et des services informatiques, c’est un barreur français, Philippe Presti, qui en parle le mieux. Le coach de l’équipe américaine sponsorisée par Oracle s’exprime en connaissance de cause : la « Team USA » a gagné in extremis l’America’s Cup dans une remontée jamais vue en 162 ans de l’histoire de cette compétition. Wall Street aussi aimerait voir une telle force de résistance continue aux vents contraires chez les éditeurs de logiciels et les SSII, mais ce n’est pas encore le cas. Après la météo maussade décrite à court terme par l’entreprise de Larry Ellison, c’est au tour d’Accenture de ramer en ce début d’exercice 2013-2014. L’année précédente n’est pas arrivée à bon port, mais de peu. A 4 % à changes constants, la croissance du chiffre d’affaires de la deuxième SSII mondiale a été juste sous la ligne de flottaison prévue, tandis que la hausse de 10 % du bénéfice par action a correspondu au fond de cale annoncé. Le nouveau cap – de 2 % à 6 % d’augmentation des ventes en incluant un point de pourcentage par acquisitions, de 5 % à 8 % du BNPA – n’est pas un roc aux yeux des analystes, qui espéraient une reprise plus nette des lucratives activités de conseil, signe d’une meilleure santé des clients. Wall Street est resté néanmoins indulgent. Le thème du « self-help » – la capacité interne de chaque entreprise à surmonter une conjoncture fragile – est à la mode chez les gérants. Du haut d’une progression de 87,3 % de son titre en cinq ans, plus de deux fois celle des 500 grandes valeurs américaines, il vaudrait mieux en effet pour Accenture ne pas faire tomber la première syllabe. EN VUE DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. 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Rescapé de l’abîme, après l’échec de la fusion audacieuse avec BAE, pour laquelle il avait accepté de prendre tous les risques et de bousculer la toute-puissante chancelière allemande, l’officier parachutiste de réserve de cinquante-quatre ans a fait mieux que retomber sur ses pieds. « Major Tom » s’emploie à montrer qu’il est partout maître chez lui en rebaptisant son groupe Airbus, du nom de la filiale aéronautique dont le Français Fabrice Brégier aurait pu être tenté de se croire seul patron. Lui n’a pas peur de dire tout haut que l’impôt à 75 %, « c’est du vol », ou que la politique de défense européenne n’a jamais atteint un tel niveau d’anémie depuis la guerre froide. Sa passion pour les sports extrêmes lui joue parfois des tours – comme cette déchirure des ligaments après une tentative de deltaplane qui l’obligea à annuler un voyage avec Angela Merkel en Chine à un moment stratégique. Mais on peut parier sans grand risque qu’il saura s’envoler avec ses muscles pardessus les mers, bien avant d’avoir réussi cet autre défi périlleux que ce parfait anglophone s’était fixé en prenant ses quartiers à Toulouse : apprendre le français. ( Lire nos informations Page 20