Travailledimanche: legouvernementpiégé

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Travailledimanche: legouvernementpiégé
Airbus
Voir page 7
Airbus A400M
Négociation délicate
pour la France // P. 20
L’ESSENTIEL
ENTREPRISES : DES ASSISES DE
LA FISCALITÉ D’ICI À FIN 2013
François Hollande a annoncé
la convocation d’Assises de la fiscalité des entreprises afin de
« fixer le cadre pour le reste du
quinquennat ». // P. 4
L’ÉLYSÉE CIBLE LES DÉPENSES
DES COLLECTIVITÉS
Une mission sur la maîtrise des
dépenses locales va être confiée
par l’exécutif aux anciens ministres Martin Malvy (PS) et Alain
Lambert (DVD). // P. 5
BUDGET : LES ÉTATS-UNIS
AU BORD DE LA PARALYSIE
L’administration américaine risque de devoir fermer de nombreux services, faute d’accord
d’ici à ce soir entre démocrates et
républicains. // P. 7
ENTREPRISES
& MARCHÉS
L’ENTRETIEN DU LUNDI
AVEC DENIS KESSLER
Le PDG de SCOR et ancien numéro 2 du Medef estime que « le
gouvernement sous-estime la gravité de la crise en France ».
// P. 18
LES ENTREPRISES FACE
À LA VOLATILITÉ DES DEVISES
L’effondrement brutal, cet été, de
certaines devises de pays émergents a rappelé aux entreprises
que le risque de change pouvait
coûter cher. // P. 22
BANQUES : LA BCE PRÉPARE
LES « STRESS TESTS »
La Banque centrale européenne
va révéler mi-octobre les contours
des tests de résistance qu’elle va
mener auprès de 130 banques
européennes. // P. 30
LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 30 SEPTEMBRE 2013 // LESECHOS.FR
Travail le dimanche :
le gouvernementpiégé
l Une réunion va se tenir aujourd’hui à Matignon pour sortir du statu quo.
l Castorama et Leroy Merlin ont ouvert hier leurs magasins franciliens.
L
e gouvernement va sans
doute devoir rouvrir le
dossier du travail le
dimanche. Alors que Benoît
Hamon,leministrechargédela
Consommation, avait eu des
mots très durs pour les enseignes qui braveraient l’interdiction, l’ampleur de la fronde est
telle que plusieurs autres
ministres ont explicitement,
hier, ouvert la porte à une concertation sur le sujet. Marisol
Touraine, la ministre des Affaires sociales, estime que, « à
l’évidence, le statu quo n’est pas
tenable ». Et la Fédération CGT
du commerce appelle de ses
vœux l’ouverture d’un « véritabledébat ».Lacertituded’avoirà
payer de lourdes astreintes n’a
pas empêché Leroy Merlin et
Castorama d’ouvrir la totalité
de leurs magasins franciliens. Il
faut dire que de dérogations en
autorisations exceptionnelles,
le dispositif est devenu totalement kafkaïen.
// PAGE 23
Pétition en faveur de l’autorisation du travail dominical dans un magasin de bricolage parisien, hier. Photo Kenzo Tribouillard/AFP
Berlusconipoussel’Italie
auborddel’abîme
POLITIQUE Les cinq ministres de son parti ont démissionné,
samedi. Le Premier ministre dénonce un « geste fou ».
condamnation pour fraude fiscale qui devait déboucher sur le
vote de sa destitution au Sénat
dans quelques jours, le « Cavaliere » a pris l’initiative de ce
coup de poker. Qui risque toutefois de retomber sur le PDL si
des élections anticipées étaient
décidées. Silvio Berlusconi a
pris prétexte de l’augmentation
de la TVA ce mardi pour provoquer la crise. Le Premier ministre, Enrico Letta, a fustigé un
« geste fou et irresponsable ».
L’Italie reste dans une situation
financière très fragile. La réaction des marchés, aujourd’hui,
est redoutée. // PAGE 6
AFP
La démission, samedi, des cinq
ministres membres du parti de
Silvio Berlusconi, le PDL, a précipité l’Italie dans une nouvelle
crise politique, cinq mois après
l’arrivée d’Enrico Letta, chef
d’un gouvernement de coalition entre le centre-gauche et
le PDL. Pris au piège de sa
PSA à l’assaut
des Chinois aisés
france_inter_neutre_lundi_jeudi_Mise en page 1 12/07
avec DS // P. 24
Retraites :les
députésPSveulent
épargnerles
petitespensions
La chronique de
Dominique Moïsi
Pour la première fois depuis plus de trente
ans, l’Iran et les Etats-Unis vont peut-être
entrer dans des négociations réelles, écrit
Dominique Moïsi. Dans ce jeu complexe,
deux priorités s’imposent. La première est
de laisser toute sa chance à la diplomatie.
Mais l’Iran doit aussi savoir jusqu’où ne
pas aller trop loin. Le nucléaire militaire
reste la vraie «ligne rouge». // PAGE 11
ET NOS INFORMATIONS PAGE 8
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SOCIAL La réforme des retraiE. Piermont/AFP
SUR
« L’ÉDITO ÉCO »
À 7H20
DU LUNDI AU JEUDI
La4Gfrançaiseàl’aube
d’unesemainedécisive
Bouygues ouvre demain un réseau 4G
couvrant deux tiers de la population.
ISSN0153.4831
NUMÉRO 21532
Iran,
l’espoiravec
prudence
105e ANNÉE
38 PAGES
Allemagne 2,70 €. Andorre 2,60 €. AntillesGuyane Réunion 2,60 €. Belgique 2,30 €.
Espagne 2,80 €. Grande-Bretagne 2£10. Grèce
2,50 €. Italie 2,80 € Luxembourg 2,30 €. Maroc
21DH. Roumanie 2,50 €. Suisse 4 FS.Tunisie
2.800 TNM. Zone CFA 1.900 CFA.
TÉLÉCOMS Bouygues Telecom ouvrira demain son réseau 4G
avec, d’emblée, une couverture record de 63 % de la population contre environ 40 % pour SFR et Orange à la fin de l’année.
Une autre filiale de Bouygues, TF1, compte bien, elle aussi, profiter de la 4G en lançant de nouvelles fonctionnalités sur ses
applications mobiles MyTF1 et MyTF1News.
// PAGE 26 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX PAGE 10
t e s e s t ex a m i n é e à p a r t i r
d’aujourd’hui à l’Assemblée.
Les députés espèrent obtenir
quelques modifications lors du
débat parlementaire. A gauche,
le décalage de six mois prévu
pour la revalorisation des pensions est au centre des débats.
Le texte épargne les titulaires
du minimum vieillesse
(787 euros par mois), mais les
députés PS aimeraient aller
plus loin en permettant la revalorisation dès le 1er avril de toutes les pensions inférieures au
seuil de pauvreté (964 euros).
Le rapporteur PS, Michel Issindou, pense qu’un geste est possible. A droite, l’UMP tient ce
soirsaconventionsur lesretraitesetvaprônerlerelèvementde
l’âge légal à 65 ans d’ici à 2023.
// PAGES 2, 3 ET L’ÉDITORIAL
D’ÉTIENNELEFEBVREPAGE10
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02 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
FRANCE
Double langagesur
le travail du dimanche
Après la droite, la gauche au pouvoir étale à son tour
ses hésitations et ses divisions sur ce dossier miné
qu’elle ne peut plus éluder.
LE FAIT
DU JOUR
POLITIQUE
Stéphane
Dupont
A
près la « pause
fiscale » et les Roms,
le travail du
dimanche fournit au
gouvernement une nouvelle
occasion d’étaler
ses hésitations, voire ses
contradictions. Qu’on en juge.
Samedi, après que Castorama
et Leroy Merlin ont choisi
de braver l’interdiction faite
à quinze de leurs magasins
franciliens d’ouvrir les portes
le septième jour, Benoît
Hamon, le ministre
de la Consommation,
a violemment réagi, jugeant
« inadmissible »
ce comportement. Soutenu
en cela par la garde des
Sceaux, Christiane Taubira,
qui rappelait, tout aussi
fermement, que « les règles
s’imposent ». Changement de
ton, hier. Tout en renvoyant
à la décision des juges, le
ministre du Budget, Bernard
Cazeneuve, a reconnu
qu’il existe des « situations
particulières » et qu’« il y a des
salariés qui veulent travailler
le dimanche ». Et de juger
« possible d’engager
la discussion » sur le sujet. Son
homologue du Commerce,
Sylvia Pinel, allant même
jusqu’à annoncer une
concertation avec
les professionnels. Conscients
probablement que le statu quo
n’est plus acceptable, tant
les situations absurdes
et anachroniques se heurtent
à l’incompréhension de
l’opinion. Et qu’il faut bouger,
comme le réclament depuis
un moment des élus
franciliens du PS, comme la
candidate à la Mairie de Paris,
Anne Hidalgo. Notamment
parce que des emplois sont
à la clef, alors que le chômage
atteint des sommets. Ce que
ne manque pas de souligner
avec insistance l’opposition.
Mais la prudence reste
de mise, tant le terrain est
glissant. Si la droite a beau
jeu aujourd’hui d’exploiter
l’affaire, elle a échoué sous le
quinquennat précédent, face
à la fronde d’une partie de ses
troupes à réformer le travail
dominical, la loi Mallié
de 2009 ne régularisant qu’a
minima certaines situations
existantes. L’UMP se garde
bien pour le moment de trop
entrer dans le détail de
ce qu’il faudrait faire, même
si des initiatives législatives
sont en cours dans ses rangs.
Le sujet est aussi miné pour
elle. Bernard Cazeneuve a
renvoyé habilement à
l’héritage de la droite, en
parlant d’une loi Mallié
surtout prompte « à
fabriquer des contentieux et
des impasses ». Mais charger
le bilan ne suffit plus.
[email protected]
en bref
UMP : Fillon répond à Sarkozy
PROTECTION SOCIALE
Retraites : la bataille
parlementaire s’engage
l L’Assemblée entame l’examen du texte. L’UMP dénonce un bric-à-brac fiscal.
l La revalorisation des petites pensions est au centre des débats à gauche.
Vincent Collen
[email protected]
et Isabelle Ficek
[email protected]
Le vote du projet de loi de réforme
des retraites ne commencera que la
semaine prochaine dans l’hémicycle de l’Assemblée, mais l’examen
en commission, tout aussi important, démarre ce soir. « Les députés
de la majorité et de l’opposition ont
déposé quelque 300 amendements »,
annonce Catherine Lemorton, la
présidente socialiste de la commission des Affaires sociales. Ceux qui
sont portés par la gauche visent,
dans leur grande majorité, à améliorer les nouveaux droits prévus
dans le projet de loi, ou à atténuer
l’impact des mesures d’économies.
La ministre en charge du dossier,
Marisol Touraine, indiquera ce que
legouvernementestprêtàaccepter.
Le sujet le plus sensible concerne
la revalorisation des pensions. Le
texte de loi prévoit de la décaler de
six mois. Elles n’augmenteront que
le 1er octobre 2014, au lieu du 1er avril,
ce qui pénalisera le pouvoir d’achat
des 15 millions de retraités. Seuls les
allocatairesduminimumvieillesse,
qui est de 787 euros par mois,
seront épargnés par ce gel de six
mois. « Nous voulons aller plus loin.
Nous aimerions que tous les retraités
qui sont en dessous du seuil de
pauvreté, soit 964 euros, voient leur
pension revalorisée dès le 1er avril »,
explique Catherine Lemorton.
Jusqu’àprésent,l’exécutifs’estmontré ferme. Mais le rapporteur,
Michel Issindou, juge que la porte
n’est pas fermée, et qu’un geste en
faveur des petites retraites est
possible (lire page 3).
D’autres évolutions, moins coûteuses pour les finances publiques,
semblent probables, notamment
pour la prise en compte de la
pénibilité. Les députés de gauche
veulent faciliter l’accès au départ
anticipé pour les salariés qui sont
proches de la retraite et qui n’auront
pas eu le temps d’accumuler suffisamment de points dans le cadre
du dispositif prévu. En commission,
mais surtout dans l’hémicycle, l’aile
gaucheduPS,lescommunistesetles
Marisol Touraine en tête – à chaque
réformeportéeparladroite.Enparticulier celle de 2003, qui prévoyait
l’allongement de la durée de cotisation. La gauche « n’est jamais revenue
sur ce principe, contrairement à ce à
quoi elle s’était engagée », a ironisé
récemment François Fillon. L’UMP
se refuse d’ailleurs à parler de
réformepourpointer« unbric-à-brac
fiscal qui ne répond pas aux enjeux :
sauver le système de redistribution »,
avanceledéputédelaMarneArnaud
Robinet, orateur du groupe UMP.
Quand le gouvernement met en
avant le caractère « juste » du texte,
c’est précisément un « problème
d’équité »quel’UMPveutposer,explique-t-il, demandant notamment
une « vraie convergence public-privé »
ou dénonçant dans le volet pénibilité
« la création d’un nouveau régime spécial ».Danssesamendements,l’UMP
vademanderuneplusgrandesimplicité de l’épargne-retraite, la suppressiondel’article32–« ilvaversl’étatisation du régime des professions
libérales, dont on comprend bien que
c’est son excédent qui intéresse l’Etat »
– et la définition de la pénibilité.
« Nous aimerions que
les retraités qui sont
en dessous du seuil de
pauvreté voient leur
pension revalorisée
le 1er avril. »
CATHERINE LEMORTON
Présidente PS de la commission
des Affaires sociales
Verts défendront des propositions
plus radicales. Nombre d’entre eux
contestent l’allongement de la durée
de cotisation à 43 ans d’ici à 2035
prévu par le texte. « Nous demanderons la suppression de cet article ou, à
défaut, un rythme d’allongement
moins rapide », explique Jérôme
Guedj (PS). Leurs amendements ont
toutesleschancesd’êtrerejetés,mais
l’exécutif n’échappera pas au débat.
La droite offensive
La droite, qui a mené les derniers
grands chantiers en la matière et
met au cœur de son contre-projet le
report de l’âge légal à 65 ans, se veut
extrêmement offensive. Elle ne cessera de rappeler les propos tenus
par la gauche – Jean-Marc Ayrault et
(
L’éditorial
d’Etienne Lefebvre
Page 10
Plus d’un mois
de débats
Après l’examen en
commission cette semaine,
le projet de loi de réforme
des retraites sera débattu
en séance publique
à l’Assemblée à partir
du 7 octobre. Au Sénat,
la commission des Affaires
sociales examinera le texte
la semaine du 21 octobre
avant le débat dans
l’hémicycle programmé pour
la dernière semaine d’octobre
et la première semaine
de novembre.
Une seule lecture est prévue
dans chaque chambre,
le gouvernement ayant
engagé la procédure
accélérée sur ce projet de loi.
Les mesures de
financement prévues
par la réforme (hausse
des cotisations sociales,
fiscalisation des majorations
de pension des retraités qui
ont eu au moins trois enfants)
relèvent du pouvoir
réglementaire ou de la loi
de Finances pour 2014.
OPPOSITION — François Fillon a affirmé hier que « l’on peut être
Roms : le gouvernement se divise
sur le cas Valls
INTÉGRATION — Après Cécile Duflot, Benoît Hamon a critiqué
samedilesdéclarationsdeManuelVallsniantlavolontéd’intégration
d’unemajoritédeRoms.« Lagauchenepostulerajamaisl’impossibilité
d’intégrer progressivement une population [...] Sommes-nous si supérieursauxautresquenouspuissionsdécréterl’inaptitudegénéraled’une
population à l’intégration dans notre société républicaine ? », s’est-il
interrogé lors de l’université de rentrée de son courant Un monde
d’avance. Soucieux de calmer le jeu, Bernard Cazeneuve a déclaré
hier sur Europe 1 que Manuel Valls « reste un homme de gauche ».
LaCFDTproactive,la CGT et FO sur la défensive
Dans le débat parlementaire à venir sur la réforme
des retraites, chaque
syndicat a sa stratégie.
Leïla de Comarmond
[email protected]
Semaine d’action pour l’une (du 7
au 11 octobre), rassemblement militant pour l’autre (le 15 octobre).
Après l’échec de leur mobilisation
du 10 septembre, la CGT et FO
ménagent leurs troupes, pour éviter d’être accusées de capituler en
rase campagne contre la réforme
des retraites. Mais leurs directions
savent la bataille de la rue perdue.
Reste celle du Parlement. CFDT,
CGT et FO ont en commun d’avoir
chacune fait une adresse aux élus
dans cette perspective. Mais elles
n’ont pas pour autant adopté la
même stratégie.
Le calme social aidant, aucune
concession n’est attendue sur les
impopulaires 43 ans de cotisations
auxquels tous les syndicats se
disent hostiles. Mais le projet traite
aussi de sujets connexes : pénibilité,
temps partiel... C’est toute l’habileté
du Premier ministre, Jean-Marc
Ayrault. C’est aussi pour toutes les
confédérations un enjeu important
car elles portent depuis longtemps
des revendications en la matière et
se savent donc attendues dessus.
La plus proactive est la CFDT. Pas
question pour Laurent Berger de
vivre une crise comme celle née du
soutien de son prédécesseur, François Chérèque, à la réforme des
retraites de 2003. Ni de risquer
d’être accusé de collusion avec un
exécutif socialiste, comme au début
des années 1980. Le syndicat prend
soin de souligner que la réforme
Ayrault n’est pas sa réforme. Cela ne
l’empêche pas de vouloir peser dessus et obtenir des infléchissements
sur ses points connexes avec la
ferme intention d’en revendiquer la
paternité à l’heure du bilan. Le
courrier aux parlementaires signé
par Laurent Berger comporte donc
des propositions précises.
Thierry Lepaon
fait profil bas
Du côté de la CGT, la démarche est
paradoxalement moins engagée.
Le temps est fini où la centrale rédigeait des amendements clefs en
main pour le PC. Depuis la fin des
années 1990, elle a cherché à peser
de façon plus œcuménique sur les
débats parlementaires. Le retour
des socialistes au pouvoir aurait pu
Il a dit
AFP
élu en promettant des réformes difficiles », répondant ainsi, sans le
nommer, à Nicolas Sarkozy qui avait ironisé vendredi sur son
programme. « C’est un drôle de programme de promettre les
39 heures payées 35 et la retraite à 65 ans. Bon courage à celui qui
veut se faire élire là-dessus ! », s’était exclamé vendredi l’ex-président devant des élus locaux à Nice. « Je pense que ceux qui mentent
aux Français, pour gagner les élections, les inquiètent beaucoup
plus… C’est comme si on refusait de dire à un malade la réalité de la
maladie qui est la sienne », a répliqué hier l’ex-Premier ministre.
« Le projet de loi
prévoit d’importantes
mesures de justice
sociale [...] et la CFDT
formule plusieurs
demandes
d’améliorations. »
LAURENT BERGER Secrétaire
général de la CFDT, dans sa
lettre aux parlementaires
être l’occasion de mesurer son nouveau pouvoir d’influence. Mais
l’élection de François Hollande a
coïncidé avec la grave crise interne
provoquéeparlasuccessiondeBernard Thibault. Celle-ci a abouti à
l’élection de Thierry Lepaon, qui a
choisi de jouer profil bas afin
d’asseoir sa légitimité. Chercher à
infléchir certains points d’un texte
dont la philosophie globale est contestée est un exercice risqué en
interne que n’a pas souhaité engager le leader de la CGT. Les propositions confédérales aux parlementaires sont pour beaucoup
destinées à consolider la cohérence
interne. C’est un peu différent sur la
pénibilité sur laquelle les documents cégétistes sont assez précis
(tout comme ceux que l’Union des
cadres CGT va rendre publics
aujourd’hui sur les jeunes).
Rien de tel du côté de FO, le syndicat le plus déstabilisé par la réforme
Ayrault. La contestation sourd en
interne contre la « contre-réforme »
dont certains voudraient exiger le
« retrait ». Jean-Claude Mailly
résiste mais il marche sur des œufs.
Résultat : pas question de s’inscrire
dans une logique d’infléchissement
de la réforme. Et donc de peser sur
le débat parlementaire. n
FRANCE // 03
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
INTERVIEW
MICHEL ISSINDOU
Député PS de l’Isère,
rapporteur du projet de loi
de réforme des retraites
Ludovic / RÉA
Ce geste ne risque-t-il pas de
remettre en cause l’équilibre
financier de la réforme ?
C’est évidemment le souci que nous
avons. La réforme prévoit 7 milliards d’euros de recettes supplémentaires à l’horizon de 2020, cet
objectif doit être maintenu pour
sauver le système par répartition.
« J’espère trouver une
solution pour épargner
les petitesretraites »
Propos recueillis par
Vincent Collen
[email protected]
Les députés socialistes
pourront-ils faire évoluer le
projet de loi sur les retraites ?
C’est un sujet qui intéresse au plus
haut point les députés de la majorité, soucieux de voter une réforme
comprenant des avancées sociales
majeures pour tous, qu’il s’agisse
des jeunes, des femmes ou de ceux
qui exercent un métier pénible. Il y
aura des débats, sur tous les points,
et le Parlement aura des marges de
manœuvre pour amender le texte,
sans remettre en question, bien sûr,
l’équilibre de la réforme.
Le décalage de six mois de
la revalorisation des pensions
est critiqué. Pourrez-vous
épargner les petites retraites ?
Je rappelle d’abord qu’il n’est pas
question de réduire le niveau des
retraites. Il ne s’agit que d’un décalage de six mois de la revalorisation.
Lespersonnesquitouchentleminimum vieillesse sont déjà exclues de
cette mesure. Nous voulons aller
plus loin, en épargnant les retraités
en dessous d’un certain seuil de
revenus, qui reste à déterminer.
C’est compliqué techniquement,
car on ne peut pas connaître
l’ensemble des pensions que perçoit un retraité. Mais nous travaillons avec le gouvernement pour
trouver une solution. J’espère que
nous parviendrons, d’une manière
Nous améliorerons
la prise en compte
de la pénibilité pour
ceux qui sont proches
de la retraite.
Allez-vous améliorer la prise
en compte de la pénibilité ?
Nous allons améliorer le dispositif
pour les salariés qui sont proches
de la retraite et qui n’auront pas le
temps d’accumuler suffisamment
de points pour bénéficier d’un
départ anticipé. Nous voulons en
particulier faciliter le recours au
temps partiel en fin ou même en
cours de carrière. S’agissant de la
mesure phare de ce projet de loi, le
sujet mobilise les députés.
Et pour les jeunes ?
Les syndicats demandent que
les stages soient comptabilisés.
Le texte comprend déjà plusieurs
mesures en faveur des jeunes. Un
moisdejobd’étérémunéréauSMIC
permettra de cotiser un trimestre
pour la retraite. Les apprentis, les
jeunes en alternance vont valider
des trimestres eux aussi. Nous verronssinouspouvonsfairedemême
pour les stagiaires, notamment
lorsqu’il s’agit de stages obligatoires. Enfin nous envisageons d’étendre la période pendant laquelle les
jeunes actifs pourront racheter
leurs années d’études à un tarif
avantageux. Le projet de loi prévoit
cette possibilité jusqu’à cinq ans
après la fin des études, on pourrait
autoriser un rachat plus tardif. n
« Faisonsplutôtlechoixambitieux
dureportdel’âgelégalà65ansen2023 »
Propos recueillis par
Isabelle Ficek
[email protected]
Quel regard portez-vous
sur la réforme des retraites ?
C’est un projet qui ne respecte pas
les Français et qui ne règle rien. Je
pense que les Français le sentent et
qu’au fond le gouvernement achète
la paix sociale en ne faisant rien de
solide. A court terme, un certain
nombre de concitoyens peuvent
s’en satisfaire car, en apparence, il
fâche le moins de monde possible,
mais nombreux sont ceux qui
seront très sévères sur le long
terme. Il aura un effet boomerang
pour le gouvernement. Nous sommes très critiques sur la hausse des
cotisations et la baisse des pensions, le refus de la convergence des
régimes. Par ailleurs, il n’est pas responsable, ni financièrement ni
socialement, d’envoyer un leurre
qui est celui de la pénibilité pour
faire passer tout cela.
L’UMP tient ce soir sa convention retraites. Avec quel projet?
Il est issu à la fois de travaux de parlementaires, d’auditions d’experts,
de partenaires sociaux et d’une
consultation de nos adhérents.
D’abord, on ne peut continuer de
faire des réformes construites sur
des hypothèses économiques irréalistes. Nous voulons demander au
Haut Conseil des finances publiques de les valider. Après, nos choix
politiques sont très clairs : non à la
hausse des cotisations et à la baisse
des retraites, mais oui à un par-
INTERVIEW
HERVÉ MARITON
Député UMP de la Drôme,
délégué général au projet
de l’UMP
Haùilton / RÉA
ou d’une autre, à relever le seuil de
revenus à partir duquel la mesure
d’économie s’appliquera. Le gouvernement n’a pas fermé la porte.
cours courageux de hausse de la
durée des carrières à 44 ans et de
report de l’âge légal à 65 ans d’ici à
2023. Nous avions envisagé 2020,
qui est un chemin très ambitieux.
Avec 2023, nous visons déjà haut
pour parer les risques des hypothèses économiques et en se disant
que, si d’aventure il y a des excé-
Le gouvernement
achète la paix sociale
en ne faisant rien
de solide.
dents dégagés, nous pourrions
engager en retour une baisse des
cotisations. Ceci va de pair avec
l’harmonisation des régimes pour
aboutir à un régime unique par
points pour tous en 2023. Ce serait
unmodederégulationstableetprévisible, qui garantit le niveau des
retraites liquidées et où l’ajustement pèse sur la durée des carriè-
res. De même, nous insistons sur le
développement de l’emploi des
seniors et sur celui de l’épargne
retraite, avec une proposition permettant aux PME qui ne disposent
pas de mécanisme collectif d’abonder la contribution des salariés.
Ne craignez-vous pas
d’effrayer avec une réforme
trop brutale ?
Je pense qu’elle est solide, équilibrée
et répond aux enjeux d’équilibre
financier, de justice, de liberté pour
les salariés. Elle apporte une lisibilitéquipermetauxFrançaisd’accepter les efforts. Il vaut mieux rentrer
dès maintenant et pour dix ans dans
uneréformeexigeanteetutileplutôt
que de se résigner à une non-réformequienfermelesFrançaisdans
le scepticisme, le pessimisme et,
in fine, une baisse de croissance.
Entermesdepolitiqueéconomique,
sa lisibilité permettrait de rendre
aux Français la confiance nécessaire pour préparer l’avenir. n
04 // FRANCE
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
Hollande rouvre le
chantierde lafiscalité
desentreprises
FISCALITÉ
Le chef de l’Etat
a annoncé vendredi
le lancement d’Assises
de la fiscalité.
Marie Bellan
[email protected]
C’était une demande du Medef.
François Hollande l’a entendue. Le
chef de l’Etat a annoncé, vendredi, à
l’occasion de la remise du prix de
l’audace créatrice, à l’Elysée, devant
un parterre de patrons, le lancement d’Assises de la fiscalité. Elles
devraient débuter d’ici à la fin de
l’année sur le modèle des Assises de
l’entrepreneuriat qui se sont tenues
au printemps. Pour le chef de l’Etat,
ils’agitde« fixerlecadrepourlereste
du quinquennat » en matière de fiscalité des entreprises.
Cette volonté de remettre à plat
les règles fiscales suscite à la fois
enthousiasme et méfiance au sein
du patronat. « Il faut que ces assises
s’ouvrent le plus vite possible pour
donner de la visibilité sur plusieurs
années aux chefs d’entreprise et pour
simplifier notre système fiscal »,
notamment sur les taxes affectées,
explique Geoffroy Roux de Bézieux,
vice-président du Medef, en charge
du pôle fiscal. Cette remise à plat,
pour l’organisation patronale, ne se
conçoit que dans un contexte de
baisse des charges pesant sur les
entreprises. Un objectif que n’a pas
renié le ministre de l’Economie sur
le long terme.
Unepartiedupatronat,côtégrandes entreprises notamment, ne fait
pas preuve du même empressement et craint que le format de ces
assises ne soit pas adapté à la
matière. « On va demander leur avis
à des personnes qui ne connaissent
absolument rien à la fiscalité. Il n’y a
rien de pire que ces grands débats où
tout le monde donne son opinion »,
craint un représentant patronal. Les
Renforcer
le « corporate
venture »
La remise du prix de l’audace créatrice par le chef de l’Etat a eu lieu
à l’Elysée, devant un parterre de patrons. Photo Pool Eric Feferberg/AFP
Pour stimuler
l’investissement des
grandes entreprises en capital-risque dans des startup, comme le font déjà
Orange, Veolia ou Alstom,
le gouvernement compte
instaurer un droit à amortissement fiscal sur cinq
ans. Annoncé dans le principe lors des Assises de
l’entrepreneuriat, il concernerait les investissements
minoritaires uniquement,
qu’ils soient directs ou
indirects. La taille et les
spécificités des entreprises
bénéficiaires de ces
investissements n’ont pas
encore été fixées. La mesure
devrait se traduire de manière législative d’ici à la fin
de l’année dans le projet de
loi de Finances rectificative.
La nouvelle taxe en question est
celle sur l’excédent brut d’exploitation (EBE), qui doit rapporter
2,5 milliards d’euros à l’Etat en 2014.
Lespatronsnedécolèrentpassurce
p oint. Et b eaucoup se disent
qu’annoncer une remise à plat de la
fiscalité des entreprises, juste après
avoir créé une taxe qui n’a d’équivalent nulle part ailleurs, relève de la
légèreté, voire de la maladresse. Le
des entreprises (Cice, amélioration
du statut des entreprises innovantes, etc.). Les PME, déjà particulièrementsoignées,devraientbénéficier
d’un nouveau dispositif. Annoncée
par le chef de l’Etat, cette mesure
fixera des règles d’amortissement
attractives pour les grands groupes
qui investissent dans les PME (voir
ci-contre). Elle devrait figurer dans
le collectif budgétaire. n
Assisesdel’entrepreneuriat,dontles
mesures concrètes ont pris forme
dans le budget 2014, ont pourtant,
del’avisdeplusieursexperts,permis
de sortir par le haut de l’imbroglio
dans lequel s’était mis le gouvernement avec les « pigeons » et la taxation des plus-values de cession au
barème de l’impôt sur le revenu.
« Au final, on a des abattements qui
sont, dans certains cas, encore plus
favorables que ce qui existait avant la
barémisation », analyse un fiscaliste.
La taxe sur l’EBE ne passe
pas auprès des patrons
Toute la difficulté tiendra pour
commencer à la composition des
groupes de travail de ces assises. Et
surtout aux marges de manœuvre
budgétaires. « Annoncer des Assises
de la fiscalité, si ce n’est pas pour faire
baisser la pression fiscale sur les
entreprises,ceseraitaussidésastreux
que de parler de pause fiscale tout en
créant une nouvelle taxe », estimait
un des patrons présents à l’Elysée.
ministre du Budget s’est dit hier sur
Europe 1, « favorable à ce que la discussion se poursuive », laissant la
porte ouverte à d’éventuels amendements lors de l’examen du projet
de loi de Finances au Parlement.
Pour charmer les patrons présents vendredi à l’Elysée, François
Hollande a listé toutes les mesures
déjà prises par le gouvernement
pour favoriser le développement
QuatreFrançais surdixperçoiventdes signes de reprise
CONJONCTURE
La fiscalité devient un
sujet de préoccupation
majeur pour la moitié
des personnes sondées
par Viavoice.
Frédéric Schaeffer
[email protected]
« La reprise est là », avait déclaré
Français Hollande le 14 juillet dernier. Face au scepticisme général.
Aujourd’hui, une minorité non
négligeable de Français se met à y
croire. Selon un sondage Viavoice
pour BPCE, « Les Echos » et France
Info, 36 % des Français identifient
des « signaux de reprise, fragiles et
incertains » et 4 % voient même un
« début de reprise significatif ». Ceux
pour qui il n’y a « aucune reprise »
restent majoritaires. Mais ils ne
sont plus « que » 55 % dans ce cas.
La nette hausse du PIB au printemps, l’amélioration des enquêtes
auprès des chefs d’entreprise sont
autant de signaux tangibles de
l’embellie. Et ils commencent à se
diffuser dans les esprits. « Le climat
e s t n e t t e m e n t m o i n s m o ro s e
qu’avant l’été », constate François
Miquet-Marty, directeur associé de
L’ensemble des marques, logos, charte graphique et argumentaires commerciaux d’APRIL International Expat présents dans le document, est déposé et est la propriété d’APRIL
International Expat. Toute reproduction, partielle ou totale desdits éléments et textes de toute nature, est interdite et fera l’objet de poursuites judiciaires. Septembre 2013.
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Faisons le point ensemble !
Viavoice. La forte baisse du chômage en août (annoncée après la
réalisation de l’enquête) pourrait
conforter cette tendance. Ce qui ne
veut pas dire pour autant que la
reprise est solidement enclenchée.
Consommation fragile
La consommation des ménages
durant l’été témoigne encore de
cettefragilité :lesdépensesenbiens
(qui représentent la moitié des
achats totaux) ont progressé de
0,4 % en juillet, avant de baisser
d’autant en août, a annoncé vendredi l’Insee. Bilan des deux mois :
unetrèsmodestecroissance.« Cette
performance est encourageante »,
juge toutefois Cédric Audenis, chef
du département de la conjoncture
de l’Insee. Car les chiffres sont « pollués » par la baisse de la consommation énergétique, contrecoup
logique d’un premier semestre
dynamique en raison d’une météo
mauvaise. Pour prendre le pouls de
la reprise de l’activité, mieux vaut
regarder les seuls achats de produitsmanufacturés.Orcesderniers
« progressent peu ou prou au même
rythme qu’au printemps, ce qui est
plutôt rassurant dans un contexte où
le pouvoir d’achat reste peu dynamique », poursuit l’expert de l’Insee.
Au deuxième trimestre, les
dépenses totales de consommation
des ménages avaient accéléré
(+ 0,4 %), contribuant largement au
netrebondduPIB(+0,5 %).Lachute
attendue des dépenses énergétiques
rend improbable un scénario comparable au 3e trimestre. Sans compter que les exportations pourraient
également décevoir après avoir
reprisdutonusauprintemps(+2 %).
Au-delà, bien des nuages demeurent au-dessus des Français. Et la
fiscalité est une préoccupation
majeure : 54 % des Français interrogés par Viavoice placent
aujourd’hui les impôts en tête des
dépenses qui les préoccupent le
plus pour leur pouvoir d’achat.
« Cette inquiétude n’épargne aucun
milieu social », constate François
Miquet-Marty. Avec l’arrivée des
feuilles d’impôt et les annonces du
budget, septembre est traditionnel-
lement un mois de crispation. Mais
les craintes n’ont jamais été aussi
fortes. Si les impôts vont continuer
à peser fortement sur le pouvoir
d’achat des Français l’an prochain,
Bercy table tout de même, dans le
budget, sur une accélération de la
consommation des ménages
(+ 0,8 %, après + 0,3 % cette année)
qui bénéficierait notamment du
redémarrage progressif de l’emploi
et d’une inflation relativement contenue. n
Sécuritésociale :les Français travaillant
enSuisseànouveau dans le collimateur
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Le régime dérogatoire qui permet
aux Français travaillant en Suisse
de choisir entre l’assurance-maladie (française ou suisse) et une couverture privée doit prendre fin en
mai 2014. Le gouvernement avait
déjà envisagé de supprimer ce dispositif dès l’an dernier, mais avait
buté sur l’hostilité des députés des
circonscriptions où se concentrent
les 169.000 personnes concernées
(contre 86.000 personnes en 2002).
Cette année, il ne peut plus reculer,
la convention entre la France et la
Suisse arrivant à échéance. Outre
un risque d’inconstitutionnalité, ce
régime dérogatoire induit un fort
manque à gagner pour l’assurancemaladie.
Les deux scénarios de l’Igas
Chez les frontaliers, les familles et
les personnes atteintes de pathologies lourdes ont plutôt tendance à
s’affilier à l’assurance-maladie,
alors que les personnes jeunes et en
bonne santé souscrivent une assurance privée peu chère. La « rente »
decesderniers,dufaitdeleurmoindre cotisation durant leur activité
en Suisse, accentuée lorsqu’ils
reviennent à la Sécurité sociale
française au moment de la retraite
ou quand ils ont fondé une famille,
est estimée à 51.000 euros pour un
frontalier dont le revenu fiscal
annuel est de 41.500 euros entre
28 et 65 ans. Au total, le manque à
gagner pour la Sécurité sociale est
estimé à 400 millions d’euros.
Pour revenir à davantage
d’équité, il va être mis fin à la possibilité de contracter une assurance
privée. Les transfrontaliers devront
choisir entre une cotisation à l’assurance-maladie en France ou en
Suisse. L’Inspection générale des
affaires sociales (Igas) a rendu
public la semaine dernière un rapport qui propose des pistes pour
assurer une transition qui ne soit
pas trop brutale.
Le rapport suggère deux scénarios. Le premier affiche un taux de
169.000
LE NOMBRE DE SALARIÉS
qui travaillent en Suisse
et résident en France.
cotisation (CSG + maladie) de
11,29 %, alors que les frontaliers
souscrivant à l’assurance-maladie
française ne paient aujourd’hui que
8 %. Cela les rapprocherait du
régime général des salariés français, qui paient eux 13,5 % (CSG +
maladie). L’Igas estime qu’un tiers
des salariés s’affilieraient au régime
suisse, deux tiers au français. La
Sécurité sociale y gagnerait 271 millions d’euros.
Autre option, jugée moins équitable par l’Igas : rester sur un taux
de 8 %. La Sécurité sociale n’y serait
cependant pas perdante, car peu de
salariés opteraient pour la couverture suisse. Le gain net pourrait
même aller jusqu’à 288 millions. La
mission propose enfin de lisser la
transition, en affiliant les frontaliers à la date d’échéance de leur
contrat privé et au plus tard le
1er juin 2015. n
FRANCE // 05
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
La baisse desdépensesdescollectivités
localesdanslalignedemiredel’Elysée
FINANCES
Une mission va être
confiée à Martin Malvy
(PS) et Alain Lambert
(divers droite).
Ils sont chargés de
faire des propositions
sur la maîtrise
des dépenses locales.
Julie Chauveau
[email protected]
Pierre-Alain Furbury
[email protected]
L’un de gauche, l’autre de droite.
François Hollande s’apprête à
confier à deux anciens ministres du
Budget une mission sur la manière
de baisser les dépenses des collectivitéset,au-delà,« detoutel’administration locale en France » – selon la
formule d’un proche du chef de
l’Etat. Les deux hommes seront
« des grands élus qui ont une culture
budgétaire », fait valoir l’Elysée.
Selon nos informations, il s’agit
d’Alain Lambert et de Martin
Malvy. Le premier, président
(divers droite) du Conseilgénéralde
l’Orne, a été ministre chargé du
Budget et de la réforme budgétaire
de 2002 à 2004, sous Jacques Chirac. Le second, socialiste, préside le
Conseil général de Midi-Pyrénées
depuis 1998. Il a été ministre du
Budget de 1992 à 1993. L’annonce
devrait être faite en fin de semaine.
Leur lettre de mission est en rédaction. Leur objectif : regarder le coût
et les marges du système. « Ce n’est
pas tout de réduire les dotations. Ce
qui compte, c’est de maîtriser les
dépenses locales », explique un proche du président.
Optimisation
Pour les élus locaux, habitués pendant des décennies à voir les dotations de fonctionnement augmenter et qui se sont vu imposer par
Nicolas Sarkozy un gel puis une
baisse de 1,5 milliard d’euros par an
en2014et2015parlegouvernement
socialiste, le choc est rude. « Si on
veut continuer à réduire les dotations,alorsilfautledireclairementet
surtout revoir les missions de service
public des collectivités locales. On ne
peut pas en même temps annoncer le
lancement de nouvelles places de crèche, mettre en place la réforme des
rythmes scolaires et augmenter la
TVA », pestait ces derniers jours
Philippe Laurent, maire de Sceaux
et président de la commission des
Finances de l’Association des maires de France. Il s’exprimait à la
suite de la publication, le 19 septembre par « Les Echos », de la première version du rapport de la Cour
des comptes sur les finances des
LagestiondeMarseille
étrilléepar lachambre
régionaledescomptes
A six mois des municipales,
l’institution dénonce
les approximations
de la gestion municipale.
Les travaux du stade
Vélodrome et les dépenses
de personnels sont ciblés.
Paul Molga
— Correspondant à Marseille
Jean-Claude Gaudin ne pouvait pas
redouter pire entrée en campagne.
A six mois des municipales, les
magistrats de la chambre régionale
des comptes viennent de dresser un
réquisitoire contre sa gestion à la
tête de Marseille. « Provisions irrégulières », « gestion défaillante de la
TVA », « absence de service d’audit
interne », « gestion opaque de la pluriannualité des dépenses d’investissement », « information lacunaire
du conseil municipal », « non-respect de la durée légale du temps de
travail des agents »…
Le document qui doit être rendu
public et débattu lors du prochain
conseil municipal, le 7 octobre,
recommande au maire pas moins
de vingt réformes structurelles
dont certaines avaient déjà été préconisées dans le dernier contrôle de
l’institution en 2006.
La chambre s’inquiète en particulier de certaines dépenses au
regard de la situation financière
désastreuse de la ville. « Faute de
marge de manœuvre fiscale, la ville
continue d’investir au-delà de ses
moyens financiers grâce à l’emprunt,
déplorentlesmagistrats.Ladetteest
très élevée (plus de 1,8 milliard),
entraînant des frais financiers
importants que seule la conjoncture
a rendu supportables. »
LareconfigurationdustadeVélodrome agace particulièrement les
magistrats qui considèrent que le
projet « excède largement les besoins
habituels de la ville et même les impératifs de l’Euro 2016 ». Le contrat de
partenariat public-privé nécessaire
à cette opération d’un montant de
268 millions d’euros se fonde sur
« une analyse sommaire » et « une
argumentationcontestable »,quifait
supporter à la ville un montage
financier trois fois plus onéreux
que ce qu’elle aurait pu négocier sur
lemarchébancaire.Ledéséquilibre
des relations contractuelles de la
ville avec l’OM s’aggrave, note le
document qui pointe le montant
anormalement modeste de la redevance d’o ccupation du stade
réclamé au club (50.000 euros
par an). « La part fixe ne devrait pas
être inférieure à 8 millions d’euros
par an augmentée d’une part variable assise sur le chiffre d’affaires du
club », conseille la chambre.
« Faute de marge
de manœuvre
fiscale, la ville
continue d’investir
au-delà de ses
moyens financiers
grâce à l’emprunt. »
La gestion du personnel est également sous le feu des critiques. Les
avantages horaires accordés aux
11.556 employés de la ville « perdurent ». Depuis une délibération
municipale votée en 2002, la durée
annuelle de travail est fixée à
1.567 heures, soit 40 heures en dessous de la durée légale. En revenant
sur sa délibération, la municipalité
pourrait faire une économie de
10 millions par an et accroître
mécaniquement sa force de travail
de 280 équivalents temps plein.
Pas question de réformer ce statut, indique en réponse la municipalité, qui avance « les problèmes
sociaux que provoquerait la mise en
œuvre des dispositions légales » sur
la durée du travail. « Ce n’est pas la
chambre régionale des comptes qui
doit décider de ce que nous faisons, a
tancé Jean-Claude Gaudin à la lecture du rapport. Nous avons toujours fait en fonction des lois, sans
jamais être inquiétés par un juge en
dix-huit ans de mandat. » n
collectivités locales. Les sages de la
rue Cambon affirment dans ce
document confidentiel que la gouvernance globale des finances locales reste « insatisfaisante » et mériterait d’être renforcée « avec des règles
plus contraignantes ». Les dotations
et la fiscalité dont bénéficient les
collectivités « ne sont pas leur argent
mais celui du contribuable et il doit
être utilisé de manière optimale »,
ajoute le rapport.
La mission confiée aux deux
ex-ministres comportera-t-elle un
objectif précis de réduction de
dépenses ? Certains évoquent le
chiffre de 10 milliards sur plusieurs
années. Au sommet de l’Etat,
on estime qu’il n’est « pas évident »
que ce soit « la bonne méthode ».
Ne serait-ce que parce qu’elle pourrait servir de chiffon rouge dans la
campagne des élections municipales. Il semble d’ailleurs acquis que
le rapport ne sera pas remis avant
le scrutin de mars. n
Les chiffres
41,5
MILLIARDS D’EUROS
de dotations globales
de fonctionnement ont été
versés par l’Etat en 2013.
Il faut y ajouter 27,5 milliards
de fiscalité transférée
et 9,8 milliards
de dégrèvements
d’impôts locaux.
52,6
Martin Malvy. Photo RÉA
Alain Lambert. Photo RÉA
MILLIARDS D’EUROS
de dépenses d’investissement pour les collectivités
locales en 2012 hors emprunt.
Ce chiffre est en hausse
de 1,8 % par rapport à 2011.
06 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
MONDE
en
chiffres
ZONE EURO : LA CONFIANCE
ÉCONOMIQUE REMONTE
ALLEMAGNE : L’INFLATION
RALENTIT ENCORE
L’indice de confiance
économique a continué de
s’améliorer en septembre
dans la zone euro pour
le cinquième mois d’affilée
et se retrouve à son plus haut
niveau en deux ans. L’indice
atteint 96,9 points, soit une
hausse de 1,6 point par
rapport à août et le regain
d’optimisme est notable
dans tous les secteurs.
Les prix à la consommation
en Allemagne ont augmenté
en septembre de 1,4 % sur un
an, marquant un nouveau
ralentissement par rapport
au mois précédent grâce à
une progression modérée
des hydrocarbures, selon un
chiffre provisoire publié
vendredi. En août, l’inflation
était redescendue à 1,5 %,
après 1,9 % en juillet.
3.300
EUROS
C’est le niveau auquel le distributeur suisse, Lidl, filiale du
groupe allemand éponyme, a
décidé de porter le salaire
minimum versé à ses employés
à partir du 1er décembre prochain. Ce serait le SMIC le plus
élevé en Suisse dans le commerce de détail.
Berlusconiprécipitel’Italie
dansunenouvellecrise
l Le leader du PDL a forcé les ministres de son parti à démissionner.
l Enrico Letta fustige un « geste fou et irresponsable ».
Pierre de Gasquet
— Correspondant à Rome
Le « Cavaliere » a franchi le Rubicon. Alors qu’il « fêtait » hier ses
77 ans, Silvio Berlusconi a décidé de
retirer son soutien au « gouvernement de coalition » d’Enrico Letta en
appelant à des élections anticipées
au plus tôt. La rupture est consommée avec l’actuel chef de gouvernement. Face à la menace de la perte
imminente de son immunité parlementaire – le prochain vote sur la
déchéance de son mandat de sénateur est prévu le 4 octobre –, le leader du Peuple de la liberté (PDL) a
choisi l’épreuve de force. Même si le
chef de l’Etat, Giorgio Napolitano,
se dit encore prêt à tout tenter pour
éviter la dissolution du Parlement,
tous les ingrédients d’une sérieuse
crise politique sont désormais réunis dans la péninsule. Après un passage au Sénat demain, Enrico Letta
pourrait remettre en jeu son mandat ou chercher un accord avec une
nouvelle coalition.
Une rupture franche
et nette
« Au cours des dernières semaines,
nous avons eu un gouvernement uniquement capable de renvoyer ses
décisions,deproposerlegeldelaTVA
en augmentant d’autres taxes, d’abolirseulementàmoitiélataxefoncière
pour faire chanter le PDL… », a
déploré hier Silvio Berlusconi en
appelant de ses vœux un retour aux
urnes « le plus tôt possible ». Dans
un communiqué en ligne, il n’a pas
exclu, toutefois, un soutien externe
au gouvernement s’il renonçait à
toute hausse d’impôt.
Officiellement, le PDL reproche à
Enrico Letta de ne pas avoir bloqué
la hausse de la TVA, de 21 % à 22 %,
au 1er octobre, en gelant la préparation du budget. Mais ce dernier
dénonce un simple prétexte destiné
à camoufler la défense des « intérêts
personnels » de Silvio Berlusconi.
Faute d’avoir obtenu du Quirinal un
signal de clémence depuis sa
condamnation définitive du 1eraoût,
pour « fraude fiscale », le « Cavaliere » a voulu prendre les devants.
D’autant qu’ il pourrait être rattrapé
par plusieurs procédures pendantes, y compris le procès en appel
dans l’affaire « Rubygate ». « Dans
20 jours, ils te feront arrêter »,
l’aurait mis en garde son avocat,
Niccolo Ghedini. Signe d’une rupture franche et nette : pour la première fois depuis sa prise de fonctions le 28 avril, Enrico Letta a
durement critiqué « le geste fou et
irresponsable » de Silvio Berlusconi
en appelant de ses vœux une « clarification devant le pays ».
Selon certains experts, grâce à
l’appui de dissidents du PDL et du
M5S (Mouvement Cinque Stelle),
un nouvel axe éventuel entre le
Parti démocrate et les forces centristes pourrait permettre de dégager une majorité de 170 sièges au
Sénat, en faveur d’un gouvernement « Letta bis ».
Selon un récent sondage SWG
publié par le « Corriere della Sera »,
quatre italiens sur cinq seraient
encore favorables au maintien du
gouvernement Letta pour affronter
la priorité de la sortie de la récession. Mais le « Cavaliere » a préféré
tester un autre scénario. n
Silvio Berlusconi a décidé de retirer son soutien au « gouvernement de coalition » d’Enrico Letta en appelant à des élections
anticipées au plus tôt. Photo Tiziana Fabi/AFP
Unrisque majeur pour les marchés
La crise politique italienne
fait resurgir le spectre d’une
rechute de la zone euro.
Eviter que la crise politique italienne ne dégénère en tempête sur
les marchés financiers. C’est à
nouveau la préoccupation des
dirigeants européens. Le ministre
de l’Economie italien a tenu à
envoyer un message rassurant hier.
« Les marchés prendront en compte
de nombreux éléments, dont les perspectives économiques qui
s’améliorent clairement, a affirmé
Fabrizio Saccomanni au quotidien
« Il Sole 24 Ore ». Je pense que
l’incertitudeliéeàl’instabilitédugouvernementad’oresetdéjàétéintégrée
par les marchés ces dernières
semaines. »
De fait, les taux italiens à 10 ans se
sont tendus, grimpant à 4,42 % ven-
dredi. Des rumeurs de dégradation
de la note du pays par Standard
& Poor’s ont ajouté aux peurs.
L’agence de notation a déjà sévi
début juillet, en plaçant la note italienne juste deux crans au-dessus
de la catégorie « spéculative », un
seuil qui déclenche des ventes massives de titres de la part des investisseurs. S&P avait alors prévenu que
« l’inefficacité des institutions et du
gouvernement » pourrait entraîner
une nouvelle sanction.
Le maillon qui peut tout
faire céder
Ladémissiondecinqministresproches de Silvio Berlusconi au sein de
la coalition au pouvoir représente
donc une menace sérieuse. Pour les
marchés, l’Italie est le maillon qui
peut tout faire céder. « L’Italie est
plus importante que tous les autres
pays de la périphérie : dans l’esprit
des investisseurs, la crise de la zone
euro a toujours été liée au sort de
deux pays, l’Italie et l’Espagne », rappellel’analysteNicholasSpiro.Troisième pays au monde par son
encours de dette, l’Italie ne peut pas
être sauvée par les fonds de secours
européens. Si les taux devaient
remonter au-dessus de 7 %, comme
en 2011, l’heure serait très grave
pour toute la zone euro.
Le pays bénéficie pour l’instant
du bouclier de la Banque centrale
européenne (BCE) qui, en théorie,
peut acheter de la dette sur les marchés. Mais si la Cour constitutionnelle allemande ne rend pas prochainement son verdict sur la
légalité de ces interventions, la BCE
risque d’être bloquée… et les marchés de s’affoler.
— I. Co.
Latroisièmeéconomiedelazoneeuro
encoresurlefildurasoir
La crise intervient sur fond
de doutes sur la reprise et
de tensions croissantes avec
Bruxelles sur la cohérence
des objectifs budgétaires.
« Instabilité », « chaos » sont des
concepts qui font, par définition,
horreur aux marchés… A cet égard,
la crise politique déclenchée par le
coup de tête de Silvio Berlusconi ne
pouvait guère plus mal tomber au
momentoùledoutes’installesurles
chances de reprise italienne, par
rapport au regain de faveur des
investisseurs pour l’Espagne. Pis : à
la veille de la présentation du budget 2014 qui aurait dû être bouclé
avant la mi-octobre, la crise intervient sur fond de tensions croissantesaveclaCommissiondeBruxelles
sur la gestion des comptes publics,
quatre mois après son feu vert à la
sortie de l’Italie de la procédure
pour déficit excessif. « Nos comptes
publics sont en règle et les marchés le
savent », a déclaré hier le ministre
de l’Economie, Fabrizio Saccomanni, au « Il Sole 24 Ore », en réaffirmant sa ferme intention de ramener le déficit tendanciel de 3,1 %
dans la limite des 3 % pour la
fin 2013.
Risque d’une nouvelle dégradation de la note souveraine
Mais il n’est pas dit que le projet de
budget puisse être bouclé par un
gouvernement « Letta bis » et la
polémique sur la hausse de la TVA,
de 21 % à 22 %, au 1er octobre, augure
mal des arbitrages en cours. Sans
compter le risque significatif d’une
nouvelledégradationdelanotesou-
veraine italienne. Face aux incertitudes persistantes sur les signaux
de reprise et l’ampleur du recul
effectif du PIB sur 2013 (– 1,7% pour
le gouvernement contre – 1,8% pour
l’OCDE), le patronat s’inquiète de
l’impact de la giboulée fiscale
(60 milliards d’euros de nouvelles
taxes créées en cinq ans selon
Unimpresa). Surtout, en cédant au
« diktat » du camp berlusconien sur
l’annulation de la taxe foncière
(IMU), Enrico Letta a payé un lourd
tribut à son ex-allié en termes de
cohérence budgétaire. La chute de
la « grande coalition à l’italienne »
pourrait aussi aggraver la vulnérabilité du secteur bancaire italien
dont l’exposition aux titres d’Etat a
doublé en trois ans, à près de
400 milliards.
— P. de G. (à Rome)
MONDE // 07
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Allemagne : le SPD
prêt à discuter
avec la CDU
ÉTATS-UNIS
POLITIQUE
Le rejet du budget au
Sénat risque de provoquer la fermeture
de l’appareil fédéral.
Les adhérents du
Parti social-démocrate devront donner
leur accord à tout
contrat de coalition.
Karl De Meyer
[email protected]
— Bureau de New York
Thibaud Madelin
[email protected]
— Correspondant à Berlin
Une semaine après les élections
allemandes, les discussions
exploratoires visant à créer un
gouvernement peuvent commencer. Vendredi, plus de
200 délégués du Parti social-démocrate (SPD) réunis à Berlin
ont donné leur feu vert à de telles discussions. Mais avec une
condition inédite : les
470.000 adhérents du parti
devront donner leur accord à
un éventuel contrat de coalition
entre leur parti et l’Union chrét i e n n e - d é m o c r a t e (C D U )
d’Angela Merkel. « La direction
du SPD veut imposer un style
plus ouvert, observe Uwe Jun,
professeur de sciences politiques à l’Université de Trèves.
Mais l’opération est risquée. »
Selon un sondage, les deux tiers
des adhérents sont hostiles à
une nouvelle grande coalition
avec la CDU.
Calendrier perturbé
Avec 311 sièges sur 630, le parti
d ’A n g e l a M e r ke l a c e r t e s
emporté un succès électoral,
mais il a besoin de 5 sièges, et
donc d’un partenaire, pour
obtenir la majorité. La présidence du parti conservateur se
réunit ce matin et devrait proposer un rendez-vous pour de
premières discussions avec le
SPD. « Il faut encore voir si ce
rendez-vous aura lieu cette
semaine ou pas », a déclaré ce
week-end Hermann Gröhe,
secrétaire général de la CDU. Le
calendrier est perturbé par la
fête nationale, qui a lieu jeudi
L’administrationaméricaine
auborddelaparalysie
Le SPD a déclaré être disponible « seulement pour une
alternance ». Photo AFP
3octobreetcélèbrelaréunification. Alors que l’Italie est menacée d’une grave crise politique,
la constitution d’un gouvernement allemand pourrait prendre des semaines. Le SPD tient
un congrès jugé décisif du 14 au
16 novembre.
Avant les discussions exploratoires, étape clef avant des
négociations formelles, les
positions se sont tendues ce
week-end. Après avoir fait une
ouverture la semaine dernière,
la CDU a refusé catégoriquement toute p ossibilité de
hausse d’impôt. Or l’opposition
a fait campagne sur ce thème.
« Le SPD ne se tient pas disponible pour la poursuite de la politique actuelle mais seulement
pour une alternance », a souligné le parti.
En pleine crise après un
résultat décevant, les Verts se
tiennenteuxaussiprêtsàdiscuter avec la CDU. Lors d’un
congrès, samedi à Berlin, les
délégations régionales du parti
écologiste ont sévèrement critiqué la campagne et demandé
plus de pouvoir dans l’organisation. Certaines, dont celle du
Bade-Wurtemberg, plaident
pour des discussions ouvertes
avec la CDU. n
La probabilité d’une fermeture du
gouvernement fédéral américain a
augmenté au cours du week-end,
alors que l’exercice fiscal 2013 se terminecesoiràminuit.Danslanuitde
samedi à dimanche, la Chambre des
représentants, contrôlée par les
républicains, a voté un projet de loi
de Finances qui reporte d’un an
l’entrée en vigueur de la réforme du
système de santé, dite Obamacare.
Dansundeuxièmetexte,lesrépublicains ont aussi voté en faveur de la
suppression d’une taxe sur les appareils médicaux qui doit contribuer
au financement de l’Obamacare. Ce
projet de loi de Finances n’a aucune
chance d’être approuvé dans ces termes par les sénateurs, qui doivent
siéger aujourd’hui à partir du début
d’après-midi.
Après le rejet prévisible du Sénat,
tout ira très vite, puisqu’il ne restera
que quelques heures pour trouver
un accord. La Chambre peut encore
éviter une fermeture de l’appareil
fédéral. Le leader des républicains,
John Boehner, peut faire accepter à
ses troupes la version des sénateurs
– c’est peu probable. Ou bien il peut
proposer un texte provisoire de
quelques semaines qui permettrait
au gouvernement de continuer à
fonctionner, le temps de parvenir à
un accord plus général.
Les services non essentiels
seraient fermés
La dernière fermeture du gouvernement remonte à décembre 1995, elle
avait alors duré trois semaines.
L’électorat en a rendu responsables
les républicains alors menés par
Newt Gingrich, et Bill Clinton a été
réélu triomphalement en novembre 1996. John Boehner ne l’a pas
oublié, mais il est sous la pression
d’une cohorte d’élus républicains
radicaux arrivés à la Chambre en
2010. En cas de fermeture du gouvernement,lesrépublicainsonttout
de même voté un texte qui garantit
la paie des militaires.
Demême,desfonctionsessentielles comme le contrôle aérien, la
Poste, les services sociaux et le versement des retraites sont assurées.
Mais les musées nationaux, les
parcs nationaux, les services considérés comme non essentiels
seraient fermés. On estime
qu’autour de 800.000 fonctionnaires seraient mis en congés sans
solde. Avec un impact sur la croissance, bien sûr. La progression du
PIBauquatrièmetrimestrepourrait
êtreamputéedeplusde1 %,selonles
conjoncturistes. C’est la raison pour
laquelle la Réserve fédérale, qui est
sur le point d’en finir avec sa politique monétaire ultra-accommodante, suit de très près la situation. n
Amundi, leader des solutions
patrimoniales en France
Un budget espagnol
austère malgréla reprise
ESPAGNE
Les salaires
des fonctionnaires
seront gelés pour
la quatrième année
d’affilée.
et engagé dans la réduction du
déficit ». Lequel est fixé à 5,8 %
en 2014, après les 6,5 % de 2013.
L’Espagne a aussi revu à la
baisse les dépassements budgétaires de 2011 (9,1 % contre
9,4 %)et2012(6,8 %contre7 %).
Pas de hausse d’impôts
Gaelle Lucas
— Correspondante à Madrid
Le gouvernement espagnol a
adopté vendredi en Conseil des
ministres le projet de loi de
Finances pour 2014, « le premier de la reprise », a précisé
Soraya Saenz de Santamaría, la
vice-Première ministre. Il s’agit
de « trouver l’équilibre » entre
l’austérité et le soutien aux premiers signes d’amélioration de
l’économie. Le pays devrait sortir de la récession au troisième
trimestre. Le gouvernement de
Mariano Rajoy a d’ailleurs revu
à la hausse ses prévisions de
croissance pour 2014. Le PIB
augmentera de 0,7 % (contre
0,5 %) grâce à l’essor des exportations (+ 5,5 %).
Le ministre de l’Economie,
Luis de Guindos, a avancé que
les créations d’emplois progresseront d’un infime 0,1 %. Sur ces
bases, le gouvernement a bâti
un budget que le ministre du
Budget, Cristobal Montoro,
qualifie de « rigoureux, austère
Profitant des signes de reprise
et d’une hausse prévue des
recettes de 2,4 %, l’exécutif
entend toutefois augmenter les
dotations aux bourses d’études,
à la culture, au logement et à la
recherche. Il promet en outre
de ne pas augmenter les
impôts. Ces largesses sont compensées par des dépenses
ministérielles en baisse de
4,7 %, à 34,6 milliards d’euros.
Soit 2 milliards de moins que le
montant alloué aux intérêts de
la dette, lui-même en baisse de
5,2 % grâce à la détente sur le
marché obligataire. La dette
publique atteindra 96,8 % du
PIB en 2014. Les fonctionnaires
sont une nouvelle fois mis à
contribution : leurs salaires
seront gelés pour la quatrième
année consécutive après avoir
baissé en 2010. Les retraités
sont, eux aussi, pénalisés. Le
gouvernement a adopté le projet de réforme des retraites qui
supprime l’indexation des
pensions sur l’inflation pour
les relier aux conditions
économiques. n
Gagner
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c’est vous offrir
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régulièrement primée.
Amundi remporte deux Corbeilles
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des gammes de fonds de ses réseaux partenaires
et pour celle des fonds d’épargne salariale
accessibles aux entreprises.
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de produits Crédit Agricole, 2e prix attribué
à celle de LCL.
n Corbeille Épargne salariale, 1re place pour
Amundi.
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Les performances passées ne sont pas constantes dans le temps et ne préjugent pas des performances futures.
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leader des solutions patrimoniales en France : source Europerformance août 2013. Cette publicité à caractère promotionnel est émise par Amundi SA, société anonyme au
capital de 596 262 615 € - Société de gestion de portefeuille agréée par l’AMF sous le numéro GP 04000036 - Siège social : 90 boulevard Pasteur - 75015 Paris - France 437 574 452 RCS Paris - www.amundi.com
08 // MONDE
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
Iran - Etats-Unis,
le dialogue renoué
PROCHE-ORIENT
Dossier nucléaire et
levée des sanctions
sont au cœur des
négociations à venir.
Yves Bourdillon
[email protected]
Après34ansdeconfrontations,
Téhéran et Washington s’affirment décidés à faire la paix. Le
coup de téléphone historique,
vendredi soir, entre Barack
Obama et son homologue iranien, Hassan Rohani, ouvre des
perspectives de normalisation
des relations diplomatiques,
rompues en 1980 après la prise
en otages des diplomates américains à Téhéran. Cette conversation, annoncée par Hassan
Rohani au prix d’un message
sur ce réseau twitter pourtant
abhorré par les mollahs, ponctue une semaine d’offensive
de charme de part et d’autre,
sans doute négociée depuis des
semaines ; discours conciliant
des deux présidents à la tribune
de l’ONU, dénonciation de la
persécution des Juifs et appel à
« viderlesprisonsàTéhéran »de
la part d’Hassan Rohani et première rencontre directe jeudi
entre le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et son homologue, Mohammed Javad Zarif.
Si la glace est brisée, reste à
négocier l’essentiel, un accord
sur un programme nucléaire
iranien apparemment formaté
pour des buts militaires. Téhéran, à la fois écrasé par les sanctionséconomiquesoccidentales
(ses exportations de pétrole ont
été divisées par trois et l’inflation oscille entre 45 et 80 %) et
en position de force depuis que
Washington a renoncé à frapper son allié syrien, veut vraisemblablement obtenir le statut
de « pays du seuil nucléaire » ; un
concept, au demeurant imprécis,quidésigneunEtatnepossédant pas d’armes nucléaires,
maisdisposantdesmatériauxet
de la technologie lui permettant
de s’en doter en quelques semaines. De quoi terroriser Israël (où
la presse se déchaîne tellement
contre Obama que le président
Shimon Peres a dû lancer hier
un appel à la décence) et troubler les autres puissances régionales, Turquie, Egypte, Arabie
saoudite. Toute la question est
de savoir si Obama accepterait
une telle concession. Les négociations devaient reprendre le
15 octobre à Genève entre Téhéran et les pays du 5+1 (EtatsUnis, Chine, Russie, France,
Royaume-Uni, Allemagne).
L’offre de ces derniers consiste
en un premier allégement des
sanctions contre des inspections internationales inopinées,
la fermeture du site profondément enterré et donc suspect de
Fordow, et l’arrêt de l’enrichissement d’uranium à 20 % en isotope 235. Toute la crédibilité
internationale de l’Iran serait
gravement affectée s’il se lançait dans un énième petit jeu
de négociations non sincères. n
Changement
climatique :
les Etats placés
au pieddu mur
CLIMAT
Les scientifiques
du Giec exhortent
les gouvernements
à passer à l’action.
Le sommet de 2015
sur le climat sonne
comme celui de
la dernière chance.
Joël Cossardeaux
[email protected]
C’est un électrochoc dont on saura
en décembre 2015 s’il a vraiment
fait bouger les Etats pour s’attaquer
efficacement au réchauffement et
limiter ses impacts. A un peu plus
de deux ans de l’accord global de
réduction des gaz à effet de serre,
censé engager toute la communauté internationale dans le cadre
du 21 e sommet de l’ONU sur le
climat que Paris doit accueillir, le
groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
(Giec) a dressé vendredi à Stockholm un tableau alarmant de
l’évolution climatique de la planète, plus sombre que ne l’était le
précédent, en 2007.
1 RADIO
DE FRANCE
ÈRE
• 1ère en Part d’Audience
• 1ère en Audience Cumulée
• 1ère en Durée d’Écoute
• 1ère au Quart d’Heure Moyen
SUR L’ENSEMBLE DE LA SAISON(1) COMME PENDANT L’ÉTÉ(2)
Source : (1) Médiamétrie, 126 000 Radio, Lundi-Vendredi, 5h-24h, Septembre 2012 à Juin 2013, 13 ans et plus, RTL,
PDA, DEA, QHM, AC en %. (2) Médiamétrie, Grilles Radio Eté, Lundi-Vendredi, 5h-24h, Juillet-Août 2013, 13 ans et plus,
RTL, PDA, DEA, QHM, AC en %.
D’ici à 2100, la température
moyenne devrait encore grimper
de 0,3 degré à 4,8 degrés. Surtout,
les scientifiques ont sensiblement
revu à la hausse leurs prévisions
sur la « montée » des océans. Le
niveau des mers devrait augmenter
de 26 à 82 centimètres d’ici à la fin
du siècle par rapport à la moyenne
1986-2005. Il y a six ans, l’élévation
attendue était comprise entre 18 et
59 centimètres. Mais il y a eu une
accélération au cours de ces dernières décennies. Entre 1993 et 2010,
l’eau a monté en moyenne chaque
année de 3,2 millimètres. Ce n’est
pas loin du double de ce qui a été
constaté entre 1901 et 2010 (1,7 millimètre). Principale explication :
sous l’effet du réchauffement, le
phénomène de dilatation des eaux
est plus marqué.
Prévisions alarmantes
Autre observation préoccupante
du Giec, la cryosphère (le monde
des glaces) se dégrade. La masse
que représentent les calottes glaciaires et les glaciers à l’échelle
du globe diminue. Surtout, la
banquise arctique fond. Entre 1979
et 2012, sa surface a décru en
moyenne de 3,5 % à 4,1 % par décennie. Dans l’hémisphère Nord, la
couverture de neige de printemps
Pour le Giec, il est « très probable » que la fréquence et la durée
des vagues de chaleur augmentent à l’avenir. Photo China Out/AFP
diminue et le pergélisol (terres
gelées en permanence) recule.
Quelle que soit son intensité, ce
« coup de chaud » annoncé ne sera
pas sans conséquences. Pour le
Giec, il est « très probable » que la
fréquence et la durée des vagues
de chaleur augmentent à l’avenir.
De même, les périodes de pluies
intenses pourraient devenir plus
rapprochées sur les régions de
moyenne latitude et les zones tropicales humides. « De même qu’il
devrait pleuvoir davantage sur les
régions déjà humides et moins sur
les régions sèches, même s’il y aura
des exceptions », a estimé Thomas
Stocker, le coprésident du Giec.
Tout cela par la faute de l’homme, ont par ailleurs confirmé les
experts, désormais sûrs à 95 % que
les activités humaines sont majoritairement à l’origine du réchauffement du globe observé depuis la
moitié du XXe siècle.
Ces troubles climatiques, dont
l’homme est le principal fauteur,
peuvent-ils encore être évités ?
Seul le scénario le plus optimiste,
parmi les quatre présentés à Stockholm, pourrait encore permettre
de contenir la hausse du mercure
à 2 degrés. Mais cet objectif, auquel
les chefs d’Etat s’étaient ralliés au
sommet de Copenhague en 2009,
n’est désormais réalisable « que si
une action rapide est lancée », a prévenu Michel Jarraud, le secrétaire
général de l’Organisation météorologique mondiale. n
L’Europeestle
seul continent
à avoirbaissé
ses émissions
LesEtats-Unis
agissentsur
lescentrales
àcharbon
EnChine,
lapopulation
n’estpas
sensibilisée
Q
es centrales à charbon
américaines constituent
les plus gros pollueurs
du pays. Elles produisent 40 %
de l’électricité et un tiers
des émissions de gaz à effet
de serre. C’est donc sur elles
que Barack Obama a choisi
de centrer son action écologique. Des normes drastiques
viennent d’être annoncées, qui
demanderont des années avant
d’être appliquées : les centrales
devront notamment stocker
40 % de leurs émissions de
carbone, ce qui nécessitera des
structures plus modernes, et
coûteuses. La règle est tellement contraignante qu’elle
risque de porter un coup fatal
à l’énergie minière. Le tiers
des quelque 1.000 centrales
à charbon pourrait fermer
au profit d’énergies plus propres (gaz, éolien, photovoltaïque, etc.). Les résistances sont
évidemment fortes et l’industrie minière veut combattre
le projet par tous les moyens,
y compris en justice. Les républicains dénoncent une loi
contre l’emploi et la croissance.
Les démocrates des régions
minières (Virginie, Kentucky,
Indiana, Ohio, etc.) n’hésitent
pas à se désolidariser de la
Maison-Blanche. L’opposition
est d’autant plus forte que la
plupart des élus doivent se
faire réélire l’an prochain, lors
des élections de mi-mandat.
Barack Obama est conscient
de ces résistances. Un projet
de loi prévoyant la création
d’un marché d’émissions de
CO2 avait déjà été rejeté par
le Sénat en 2010. Le président
a donc changé de stratégie :
plutôt que de solliciter
le Congrès, il procède
par ordonnance.
— Lucie Robequain,
à New York
L
ur le papier au moins,
la Chine s’attaque au
problème du réchauffement. Après avoir longtemps
ignoré le sujet, Pékin l’a inscrit
au cœur de ses problématiques. Il y a deux semaines, ce
dernier a précisé ses plans :
l’objectif est que la part du
charbon dans la production
nationale d’énergie soit réduite
à moins de 65 % d’ici à 2017,
contre plus de 70 %
aujourd’hui. A la même
échéance, il faudra avoir
atteint 13 % d’énergies renouvelables. Pékin déploie une
politique volontariste, inondant de subventions, notamment, les secteurs solaire et
éolien. Ce n’est pas sans effets
pervers. Dans le premier cas,
l’industrie est sinistrée, tant
la production a excédé la
demande mondiale. Dans
le second, on ne compte plus
les éoliennes non raccordées
au réseau électrique et situées
dans des territoires très éloignés des zones de consommation d’électricité. Pour mettre
toutes les chances de son côté,
Pékin a annoncé que l’avancement de carrière des fonctionnaires serait fonction de leur
prise en compte des enjeux
environnementaux. A ce stade,
le dispositif n’est pas très
convaincant : une étude de
l’Université de Singapour a
révélé que l’écologie n’a guère
d’impact dans la progression
des fonctionnaires. D’autant
qu’il n’existe pas de pression
populaire dans ce domaine.
Zhan Yufeng, qui dirige une
association visant à y sensibiliser la population, déplore que
le réchauffement soit « moins
perceptible pour les Chinois
que la pollution atmosphérique
et l’insécurité alimentaire ».
— Gabriel Grésillon, à Pékin
ue feriez-vous si votre
docteur était à 95 %
sûr que vous avez
une maladie grave ? », a réagi
Connie Hedegaard, commissaire européen au Climat, en
soulignant qu’il ne s’agissait
plus de croire ou non au
réchauffement, mais d’en tenir
compte. La commissaire
bataille ferme pour que l’Union
européenne reste à la pointe
de ce combat. Celle-ci s’était
engagée, d’ici 2020, à réduire
ses émissions de CO2 de 20 %
par rapport à 1990, à porter la
part des énergies renouvelables
à 20 % de sa consommation et
à réaliser 20 % d’économies
d’énergie. Tout indique que le
premier objectif sera dépassé,
le second atteint, mais pas le
troisième, à quelque 4 % près.
Globalement, la feuille de route
est respectée et l’Europe est le
seul continent à afficher une
baisse de ses émissions.
Pourtant, une crise de doute la
frappe. Face à une Amérique
où le prix de l’énergie a chuté
avec l’exploitation du gaz de
schiste et au refus des pays
émergents de prendre des
engagements contraignants,
l’Union craint de plus en plus
pour sa compétitivité. Elle
s’interroge sur le coût des aides
aux énergies renouvelables et
sur l’échec de son marché de
permis d’émission. Le prix de
la tonne de carbone reste trop
faible pour orienter les investissements vers les énergies
vertes. Aussi les discussions sur
les futurs objectifs de baisse des
émissions pour 2030 (– 45 %,
souhaiterait la Commission) se
compliquent-elles. Nombre de
lobbies industriels plaident
pour l’abandon des objectifs
pour les énergies vertes et la
lutte contre le gaspillage.
— Anne Bauer, à Bruxelles
S
Cette année encore,
vous avez décidé d’être
plus nombreux à lire Les Echos
Merci.
+ 11 % de lecteurs*
Les Echos,
le quotidien national qui progresse le plus.**
(*) Source : One 2012-2013. LMN. Evolution en % vs. cumul 2012
(**)Univers PQQ (Le Monde, Le Figaro, Libération, Les Echos, La Croix)
10 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
idées&débats
SOMMAIRE
Le Billet de Favilla
Droits rechargeables
et « chômage volontaire »
Le regard sur le monde L’ouverture de l’Iran,
une chance à saisir avec prudence
Le Point de vue
Il est temps d’inventer une fiscalité
numérique efficace
Art et culture
L’armée des ombres
Sciences
Cancer du sein : le dépistage en questions
LES ÉDITORIAUX
DES « ÉCHOS »
Unnouveaudépartpour
latéléphoniemobile
Françoise Ménager pour « Les Echos »
Ronald Coase,l’hommequi
voulaitexpliquerl’entreprise
Par Jean-Marc Vittori
— Editorialiste aux « Echos »
Britannique, mais pas excentrique.
Centenaire, mais pas Alzheimer.
Nobel d’économie, mais sans équations. Ronald Coase, décédé début
septembre, n’était décidément pas
un homme comme les autres. Il s’est
d’ailleurs passionné pour un objet
d’étude délaissé par ses confrères :
pourquoi l’entreprise existe-t-elle ?
La réponse qu’il a donnée à vingt et
un ans reste lumineuse ; elle débouche aujourd’hui sur des questions
passionnantes sur l’avenir de l’entreprise, au cœur des réflexions stratégiques de Vivendi, Microsoft ou
Samsung. L’an dernier, à l’approche
desescentdeuxans,Coases’énervait
encore dans un article de la prestigieuse « Harvard Business Review »
surl’incapacitédesespairsàéclairer
ces débats : « Les instruments
employés par les économistes sont
trop abstraits, trop spéculatifs pour
offrirlamoindreorientationutileaux
managers et aux entrepreneurs. »
Reprenonsdepuisledébut.« Mon
père, un homme méthodique, a noté
dans son agenda que je suis né à
15 h 25 le 29 décembre 1910 », raconte
Coase. Fils unique, le petit Ronald a
des faiblesses dans les jambes qui lui
vaudront des plaques de fer. Mais le
médecin note une grande vigueur
intellectuelle et une capacité à penser par lui-même à onze ans. A l’université, il aurait volontiers étudié
l’histoire, mais il n’avait pas appris le
latin.Lachimierequéraituneardeur
pour les mathématiques qui ne
l’habitait point. Va donc pour un
cours de commerce ! A vingt ans, il
part faire un voyage d’études aux
Etats-Unis, visite des usines. Il veut
comprendre pourquoi elles sont
organisées différemment les unes
des autres.Il enrevientavec uneidée
nouvelle : l’existence de coûts de
transaction.
Au XVIIIe siècle, Adam Smith
s’était passionné pour l’entreprise.
« Sa Richesse des nations » commenceparladescriptionminutieuse
d’une manufacture d’épingles. Mais
à la fin du XIXe siècle, quand l’économieestpeuàpeuconstituéeendisci-
L’ANALYSE
DE LA
RÉDACTION
L’économiste Ronald
Coase, décédé début
septembre, avait
inventé le concept
de « coûts de transaction ». Une notion
précieuse pour comprendre l’existence
des entreprises
et des institutions,
longtemps ignorée
par la science
économique.
D
Les points à retenir
l’économie est peu à
•peuQuand
constituée en discipline
universitaire, à la fin
du XIXe siècle, le marché est
au cœur de la réflexion.
La seule alternative est
l’Etat, dont l’action se justifie
là où le marché ne marche
pas. Mais l’entreprise, elle,
est hors champ.
Ronald Coase va dynamiter
cette vision. Il explique que
l’entreprise existe parce que
le marché ne marche pas
gratuitement. Les
transactions ont un prix.
•
•
pline universitaire, le marché est au
cœur de la réflexion. La seule alternative est l’Etat, dont l’action se justifie là où le marché ne marche pas.
L’entreprise est hors champ, c’est un
point d’intersection sans épaisseur
entre des courbes d’offre et de
demande. Coase dynamite cette
vision. Il explique que l’entreprise
existe parce que le marché ne marche pas gratuitement. Les transactions ont un prix. Si de tels coûts
n’existaient pas, le chef d’entreprise
pourraitrecrutersessalariéschaque
matin place de Grève. Mais ces coûts
existent. Pour recruter, il faut prendre le temps de sélectionner les candidats, négocier salaires et conditions de travail, former la maind’œuvre. Plutôt que de répéter ce
travail quotidiennement, mieux
vaut signer des contrats de travail,
favoriser des coopérations en
interne. Ce qui débouche sur un
constat dérangeant : l’entreprise
commence là où le marché s’arrête !
Cettefrontièren’estcependantpas
gravée dans le marbre. Quand
Ronald Coase a son intuition, les
coûts de transaction sont très élevés.
Lestransportssontchersetlongs,les
fournisseurs éparpillés, les contrats
très imparfaits. Dans les
années 1950, le constructeur automobile Ford intègre la production
d’amont en aval pour limiter ces
coûts, avec des plantations d’hévéas
au Brésil, des mines de fer, des casernes de pompiers et des hôpitaux.
Depuis, les progrès du droit (définition des règles), du management
(organisation du travail), des
moyens de transport (avion, containers, Internet) ont complètement
déplacé la frontière en abaissant
massivement les coûts de transaction. Apple peut vendre des dizaines
de millions de téléphones et de
tablettes par an sans rien fabriquer,
un comptable français sous-traiter
la saisie à une firme indienne. Pour
rester dans la course, les dirigeants
doivent sans cesse se demander ce
que leur entreprise sait faire mieux
que le marché, et redessiner ses
contours en conséquence.
Diplômé de la London School of
Economics qui l’embauchera bien-
tôt, Ronald Coase développe sa théorie dans un article, « The Nature of
the Firm », publié en 1937 par la
revue « Econometrica ». Aprèsguerre, il traverse l’Atlantique pour
l’université de Buffalo. Il publie un
article remarqué où il soutient que
l’attribution d’une fréquence radio
doit se faire non par l’octroi d’une
licence à prix fixe mais aux enchères :l’acheteurprêtàmettreleprix le
plus élevé a, en principe, le projet le
plusrentable.Aveccetélogedumarché, il se fait repérer par l’université
de Chicago qui le recrute. Dans la
lignée de cette réflexion, il publie un
autre article essentiel en 1960, « The
Problem of Social Cost ». Il y montre
l’utilité du marché pour régler des
problèmes environnementaux
quand les droits de propriété sont
clairement définis et les coûts de
transaction faibles. Cette thèse servira de soubassement à la création
des marchés de droits à polluer. Les
économistes s’emparent de son idée.
Ilsenfontunthéorème,etdesmodèles qui font l’apologie du marché.
Coase est flatté, d’autant plus qu’il se
méfie de l’action de l’Etat : quand il
pallie les failles du marché, il n’aboutit pas forcément à un résultat plus
efficace. L’interprétation libérale de
son œuvre a sans doute contribué à
luifaireattribuer,en1991,leprixdela
Banque royale de Suède en sciences
économiques en mémoire d’Alfred
Nobel.
Mais parfois, Coase se sent aussi
mal à l’aise. Car son apport à la
science économique n’est en rien
une nouvelle légitimation du marché.Aucontraire,leconceptdecoûts
de transaction en révèle une limite
fondamentale expliquant le rôle des
institutionsetdudroit.Lecourantde
recherche créé dans son sillage
s’appelle d’ailleurs la « nouvelle économie institutionnelle ». Son principal animateur, Oliver Williamson, a
eu à son tour le Nobel en 2009.
Jusqu’à ses derniers jours, Coase
aspirait à une science économique
concrète, ouverte sur l’histoire et la
culture, fondée sur la réalité, utile
aux entrepreneurs, centrée sur les
hommes. Beau programme pour le
XXIe siècle ! n
L’espoir fait vivre. Mais peut-il remplir les
caisses ? A l’heure où la quatrième
génération de téléphonie mobile devient en
France une réalité technique et
commerciale, les opérateurs espèrent que le
véritable démarrage de la 4G sera pour eux
l’occasion d’un nouveau départ. Prisonniers
d’une guerre des prix depuis le
Par David
débarquement de Free Mobile, les Orange,
Barroux
SFR et Bouygues Telecom veulent croire que
cette technologie leur permettra de remplir
Pour
leurs caisses. Pour l’instant, les
la première consommateurs, comme bon nombre
d’experts, semblent sceptiques. Le grand
fois, le
qui dit se satisfaire de la 3G ne serait
mobile sera public,
guère pressé de « payer plus pour surfer
plus rapide plus » sur son smartphone. Et les pros de la
techno précisent que l’histoire du progrès
que le fixe.
numérique a plus d’une fois prouvé que les
ruptures permettaient d’offrir des appareils
deux fois plus performants pour un prix constant. Le progrès n’est
pas inflationniste. Il serait au mieux anti-déflationniste.
La confiance des opérateurs n’est cependant pas forcément
excessive. D’abord parce que, contrairement, à la 3G, qui commit
l’erreur d’être lancée avant même que les opérateurs puissent
proposer une large palette de terminaux, la 4G part à l’assaut du
public avec une large famille de smartphones déjà en magasin,
voire dans la poche de millions de clients potentiels qui ne savent
pas que leur actuel téléphone est déja équipé d’une puce de
dernière génération. Ensuite, parce que la 4G offre en terme de
vitesse une rupture. L’accélération du débit rappelle celle
enregistrée dans le fixe lors du passage du bon vieux modem à
l’ADSL. Enfin, pour la première fois, le mobile sera plus rapide que
le fixe. Cela pourrait séduire à l’usage et surtout provoquer la
naissance de nouveaux services que personne n’imagine encore.
Qui pouvait dire il y a cinq ans que Twitter, Instagram, Facebook ou
d’autres applications envahiraient nos smartphones. Certes, une
guerre des prix reste envisageable, mais n’oublions pas qu’avec la
4G, nous passons d’un univers dominé par les communications
vocales à un monde mobile tiré par la data. Or, s’il est possible
d’offrir des forfaits voix illimités (car il est difficile de téléphoner
plus de 24 heures par jour), il est impossible d’offrir de l’illimité
total pour la data, dans la mesure où un smartphone pourrait
télécharger quasiment sans limite, au risque de faire exploser les
tuyaux des opérateurs, dont les capacités sont physiquement
limitées par le spectre hertzien dont ils disposent. Demain, nous
serons peut-être nombreux à consommer plus... et ce plus, les
opérateurs auront la possibilité de nous le faire payer.
(
Lire nos informations
Page 26
Retraite :amendements
malvenus
Par Etienne Lefebvre
Olli Rehn vient d’adresser un satisfecit remarqué à la France pour
son budget 2014. Le commissaire européen aux Affaires
économiques n’en reste pas moins beaucoup plus critique sur le
projet de loi de réforme des retraites, dont les députés entament
l’examen aujourd’hui. Certes, le besoin de financement des régimes
est allégé à court terme, mais au prix de hausses de prélèvements qui
pénaliseront le pouvoir d’achat et la compétitivité. En clair, et c’est le
juge de paix quand on mesure l’impact d’une réforme des retraites :
le poids des dépenses de pension dans la richesse nationale ne va pas
être diminué, mais va au contraire augmenter au même rythme que
s’il n’y avait pas eu de réforme. Les économies liées à la poursuite de
l’allongement de la durée de cotisation au-delà de 2020 seront en
effet quasiment annulées par les mesures de « justice » prévues par
Marisol Touraine, au premier rang desquelles les départs anticipés
pour pénibilité. Signalons au passage que le coût de ce dispositif est
difficile à prédire, de l’aveu même de l’exécutif. Dans ces conditions,
la majorité serait bien inspirée de ne pas en rajouter lors du passage
du texte au Parlement. La réforme ne dégageant globalement pas
d’économies sur le long terme, il n’y a aucune marge de manœuvre
pour élargir les droits des assurés au-delà des dispositions figurant
dans le texte, ou pour revenir sur la seule mesure d’économie à court
terme, à savoir le report de six mois de la revalorisation des
pensions. Les élus socialistes devraient être d’autant plus enclins à se
montrer raisonnables que la pression de la rue est nulle. Si un
combat mérite d’être mené, c’est plutôt l’endiguement d’une dette
sociale qui continue de gonfler. L’an prochain, la Sécurité sociale
émettra jusqu’à 34 milliards d’euros de titres à court terme sur les
marchés pour rembourser les soins et payer les retraites.
(
Lire nos informations
Pages 2 et 3
IDEES & DEBATS // 11
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
SUR
LE CERCLE
LES ÉCHOS
MERKEL ET THATCHER
Les comparaisons
entre la chancelière et
la Dame de fer sont
tentantes, mais leur
mode opératoire
est très différent.
http://bit.ly/1bcpSxz
LE LIVRE
DU JOUR
DANS LA PRESSE
ÉTRANGÈRE
Ceque les managers peuvent
apprendredu foot
Lesraveparties,unrêve
pourWall Street ?
L’INTÉRÊT. Dans « Football
Management », David Marmo et Vincent
Duluc (chef de la rubrique foot à
« L’Equipe ») ont interrogé sportifs et
encadrement. De leur connaissance du
ballon rond, ils ont tiré les leçons pour les
managers de tous les secteurs. Un livre
compact, avec des chapitres courts qui
tentent de répondre de façon précise à des
questions pointues auxquelles sont
confrontés les décideurs du monde entier.
Un livre basé sur des exemples concrets
connus de tous les amateurs de foot.
Comment relancer une star blessée,
comment apprendre à déléguer, comment
surmonter la défaite…
LA CITATION. « Mon erreur en 2008-2010
est d’avoir voulu continuer à m’appuyer sur
des leaders comme je l’avais fait en 2006, en
croyant que mes nouveaux leaders étaient
aussi intelligents. » Raymond Domenech.
— D. Bx
Football
Management
de David Marmo
et Vincent Duluc,
360 pages,
24 euros,
Eyrolles
L’ouverturedel’Iran,une
chance àsaisiravecprudence
Les dizaines de milliers de partici•pants
à l’Electric Zoo, un festival mêlant
musique électronique et danse et organisé depuis cinq ans sur l’île de Randall
(New York), ne le savaient vraisemblablement pas, mais cette party rentre
dans les projets d’un homme d’affaires
américain Robert Sillerman « d’introduireàWallStreetlesraves ».Cesnouvelles parties ont peu de choses à voir par
rapport à leurs ancêtres gratuites, sauf
le côté masse de jeunes se déhanchant
bras en l’air sur des musiques électroniques à plein tube : le ticket d’entrée à
l’Electric Zoo coûte plus de 300 dollars.
A l ’â g e d e s o i x a n t e - q u a t r e a n s ,
Sillerman, qui a fait fortune en achetant
et revendant des stations de radio, a créé
SFX Entertainment Inc., qui a pour mission de racheter les entreprises organisant des festivals de musique électronique, comme Disco Donnie Presents ou
Life in Color. Récemment SFX a déposé
une demande d’introduction en Bourse
avec comme objectif de lever quelque
175 millions de dollars. Des capitaux qui
pourrontserviràpoursuivrelesacquisitions comme celle prévue de Made
Event, l’organisateur d’Electric Zoo.
Mais, s’interroge l’hebdomadaire « The
New Yorker », « est-ce que Wall Street
peut faire de l’argent avec des raves ? » Le
métier de promoteur de ces soirées est à
haut risque, car, pour les rentabiliser, il
faut qu’il y ait suffisamment de participants. De plus, il s’agit d’un véritable
« clash de culture » entre une entreprise
dont l’objectif est le profit et des promoteurs d’événements de rave « dont les
racines culturelles plongent dans l’underground,parfoisdansl’illégalité ».Toutela
question est aujourd’hui de savoir si les
rave parties auront autant de succès à
Wall Street qu’à Randall. — J. H.-R.
LE REGARD
SUR
LE MONDE
de Dominique
Moïsi
L
ors de son discours à l’Assemblée
Générale des Nations Unies la
semaine dernière, le président
Obama a mentionné 26 fois le nom de
l’Iran, 21 fois celui de la Syrie, 15 fois celui
d’Israël, 11 fois celui de la Palestine… et
une fois celui de la Chine. Des statistiquesauxquellesilfautsegarderd’accordertropd’importance,maisquin’entraduisent pas moins une réalité : le
Moyen-Orient, à travers les dossiers iranien, syrien et israélo-palestinien, concentre plus que jamais toutes les attentions de la première puissance
mondiale. Trois dossiers qui interagissent les uns avec les autres. Plus le dossier Israël-Palestine semble bloqué,
moins l’Amérique sort grandie de l’évolution en Syrie, et plus il est important
qu’il puisse y avoir des avancées sur la
question du nucléaire iranien.
Certes, la rencontre tant attendue
dans les couloirs des Nations Unies
entre le nouveau président iranien Hassan Rohani et le président des EtatsUnis n’a pas eu lieu, même s’il y a eu une
conversationtéléphoniquetrèsmédiatisée entre les deux hommes. Mais, pour
la première fois depuis plus de trente
ans, l’Iran et les Etats-Unis sont peutêtre sur le point d’entrer dans une phase
de négociations réelles. Leurs ministres
desAffairesétrangères,KerryetZarif,se
sont, eux, bien rencontrés à New York.
LE BILLET DE FAVILLA
Droits rechargeables et
« chômage volontaire »
Les partenaires sociaux commencent à discuter sur les « droits
rechargeables » prévus par les
accords de janvier dernier : le chômeur qui retrouvera du travail
avant la fin de sa période d’indemnisation conservera « le reliquat de
tout ou partie de ses droits aux allocations », reliquat qui s’ajoutera,
en cas de nouvelle perte d’emploi,
aux droits acquis pendant sa
période d’activité. En d’autres termes, il évitera le risque de voir baisser brutalement ses indemnités s’il
retombe dans le chômage. Les syndicats (la CFDT surtout) voient
dans cette réforme une puissante
incitation au retour à l’emploi. Un
esprit malveillant pourrait remarquer qu’ils reconnaissent ainsi,
implicitement, l’existence d’un
« chômage volontaire » – une idée
que la gauche combat, mais qui
semble bien ancrée à droite : selon
une étude de l’Ifop pour la Fondation Jean-Jaurès, plus des deux
tiers des sympathisants de l’UMP
(et autant du côté du FN) pensent
que « les chômeurs pourraient
trouver du travail s’ils le voulaient
vraiment »…
Dialogue de sourds, autour d’un
opinions
Pour la première fois depuis la révolution de 1979, l’Iran et les Etats-Unis
sont sur le point d’entrer dans des négociations directes. Mais l’Amérique
doit veiller à maintenir une ligne ferme sur le nucléaire.
LE PROPOS. Le football est un jeu. C’est
aussi un business. Onze hommes sur la
pelouse. Des remplaçants sur le banc. Un
entraîneur qui ne court pas mais qui
impose ses choix. Comment peut-on gérer
des egos aussi compliqués de gamins
milliardaires ? Comment recadrer tout en
motivant ? Comment gérer une PME
multiculturelle dans laquelle tout le
monde sait faire parler ses pieds, mais ne
parle pas la même langue ?
HÔTELS ET SITES WEB
La guerre ouverte
que se livrent les
hôteliers et les agences
de réservation en ligne
risque de faire du tort
aux deux parties.
http://bit.ly/1bbMP43
terme mal défini. Il existe deux
types de « chômeur volontaire » :
celui qui, comparant le montant de
ses indemnités avec les salaires des
postes proposés, estime la différence insuffisante ; et celui qui
refuse les emplois offerts parce
qu’il les trouve trop sous-qualifiés
ou sous-payés par rapport à sa formation et son expérience, ou pour
d’autres raisons (horaires, trajets…). Pour réduire ce décalage
entre emplois désirés et emplois
offerts, les gouvernements européens ont utilisé le bâton (obligation de suivre une formation et
d’accepter les emplois correspondants) et la carotte (compléments
de revenu comme le RMI et le
RSA). Les droits rechargeables
auront-ils la vertu incitative qu’on
leur prête ? Question de dosage,
sans doute : trop faibles, ils laisseront subsister le risque dissuasif
d’une baisse de revenus en cas de
rechute dans le chômage ; trop élevés, ils rendront financièrement
peu attractive la reprise d’emploi.
Une incertitude qui justifierait,
av a n t l a m i s e e n p l a c e d e l a
réforme, une période de prudente
expérimentation.
Le président de l’Iran,
Hassan Rohani, à la tribune
de l’Assemblée générale
de l’ONU, le 23 septembre.
Photo Brendan McDermid/AFP
Cette donne nouvelle est-elle avant
tout la résultante de l’efficacité des sanctions ou traduit-elle un pur changement
tactiquedelapartdesIraniens :« Sinous
voulons poursuivre notre programme
nucléaire,donnonsaumondel’apparence
d’une modération nouvelle » ? La réalité
se situe sans doute entre ces deux interprétations. Certes, l’Iran est affaibli par
un régime de sanctions qui étrangle son
économieetqui,parsonefficacité,acontribué au moins pour partie à l’élection
d’un président modéré à sa tête. Certes
aussi, les extravagances provocatrices
de l’ancien président Ahmadinejad ont
lassé jusqu’à l’Ayatollah Khamenei, et
plus largement une population qui avait
lesentimentdepayerunprixexcessifdu
fait de la « vulgarité » de son président.
Mais peut-on aller jusqu’à dire que, pour
la deuxième fois dans l’histoire récente
– la première concernait les sanctions
appliquées à l’Afrique du Sud de l’apartheid à la fin des années 1980 –, un
embargo économique a entraîné des
transformations décisives ?
Il convient de faire preuve de prudence. Les concessions iraniennes – de
forme plus que de fond – demandent à
être confirmées et vérifiées. Le régime
desmollahsestpassémaîtredansl’artde
l’esquive, des faux-fuyants et des fausses
concessions. Rien ne prouve que la continuité ne l’emporte cette fois encore sur
le changement et que le seul objectif du
régime ne soit pas, aujourd’hui comme
hier, de gagner du temps. Un temps précieux pour se rapprocher davantage de
l’accession à l’arme nucléaire.
Et pourtant, il faut ne rien négliger et
nepaspasseràcôtéd’uneouverture,qui
peut prendre une dynamique propre
qui « piège » les participants eux-mê-
mes. Personne ne veut d’un nouveau
conflit militaire au Moyen-Orient. Personne, et surtout pas l’Amérique de
Barack Obama, qui a déjà fait beaucoup
de concessions sur la crise syrienne et
qui doit désormais, dans sa négociation
avec Téhéran, démontrer aux Iraniens
qu’ils ne doivent pas se leurrer et que la
question du nucléaire militaire
demeure l’unique priorité, la vraie
« ligne rouge » en quelque sorte. Il s’agit
d’un exercice d’autant plus difficile que
l’Amérique démocratique, hésitante et
transparente n’a pas de secrets pour les
Iraniens, alors même que les Etats-Unis
tout comme l’ensemble du monde occidental ont bien du mal à intégrer les
« complexités persanes ». Quel est le
vrai pouvoir du nouveau président
Téhéran tire parti
des divergences
de ses adversaires.
Quel est le vrai pouvoir
du président
Hassan Rohani ?
Rohani, l’Ayatollah Khamenei lui a-t-il
vraiment concédé une part d’autonomie réelle ou s’abrite-t-il derrière son
apparente modération, sa civilité, sinon
son « onctuosité » religieuse pour
mieux tromper son monde ? Nous souhaitons tous tellement, aux Etats-Unis
et en Europe, un « autre Iran » pour
pouvoir clore un chapitre qui hante les
chancelleries depuis si longtemps, que
nous sommes tout prêts à voir dans les
changements somme toute modestes
intervenus à Téhéran, ce que nous voulons voir.
Dans ce jeu complexe, deux priorités
s’imposent pourtant. La première est de
laisser toute sa chance à la diplomatie.
L’Iran est l’héritière d’une grande tradition diplomatique. Elle sait mieux que
personne jouer avec les mots et les références tirées d’un passé ancien ou beaucoup plus récent (Mossadegh). Mais elle
doit savoir aussi jusqu’où ne pas aller
trop loin. Ce qui se joue entre Téhéran et
la communauté internationale est,
aujourd’hui tout comme hier, une pure
épreuve de volonté politique. Le plus faible sur le papier, l’Iran, compense sa faiblesse en utilisant le manque de résolution, sinon les divergences de priorités
desesadversaires.Leurobjectifpremier
est-il d’empêcher l’Iran de devenir une
puissance nucléaire militaire ou de prévenir une intervention armée d’Israël
contre l’Iran ? Deux objectifs en apparence complémentaires mais qui ne
sont pas identiques.
Idéalement, un compromis bien sûr
existe. L’Iran renonce formellement au
nucléaire militaire et nous lui reconnaissons de la manière la plus explicite
le droit au nucléaire civil. L’Iran redevientainsiunacteurquicontribuetoutà
la fois à la solution des problèmes internationaux et régionaux. Loin d’être isolée par un régime de sanctions, elle
s’intègre à nouveau comme un acteur à
part entière dans la communauté des
nations. Face aux incertitudes iraniennes, un double message d’ouverture et
de fermeté s’impose. Nous sommes
prêts au changement bien sûr, mais
nous attendons des preuves formelles
de sa réalité.
Dominique Moïsi, professeur
au King’s College de Londres,
est conseiller spécial à l’Ifri.
12 // IDEES & DEBATS
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
LES ARTICLES LES PLUS LUS SUR LESECHOS.FR
art&culture
1 Quand @HassanRouhani s’adresse à @BarackObama
2 Les villes françaises où il fait bon habiter
3 Marisol Touraine : « Mon plan pour redresser les comptes
de la Sécurité sociale »
4 Silvio Berlusconi fait voler en éclats la coalition d’Enrico Letta
5 Syrie : accord à l’ONU sur les armes chimiques
LE POINT
DE VUE
de Godefroy Beauvallet
et Benoît Thieulin
A
lors que la métamorphose
numérique bouleverse tour à
tour l’ensemble des secteurs de
l’économie, l’action publique ne peut se
limiteràimaginerdesrustinessectorielles à la rentabilité fiscale incertaine. Il
faut cesser de croire que l’on pourra
faire l’économie d’un profond aggiornamento de la fiscalité internationale. La
transformation numérique introduit
une rupture fondamentale. Là où la
France et l’Europe étaient jusqu’ici plutôtducôtédesgagnantsdu« grandjeu »
fiscal international, l’absence de championseuropéensdunumériquefragilise
soudainement leurs positions. D’où
l’urgence de prendre à bras-le-corps ce
sujet.
Les Etats ont récemment perdu le
contrôle des bases d’imposition et se
sont vu dépassés par des entreprises qui
tirent parti de la concurrence fiscale
entre pays, de l’abus des règles de la propriété intellectuelle et, plus généralement, des ambiguïtés d’un droit fiscal
international dont l’architecture reste
celle des années 1920. Attaquer ce problème se révèle long et difficile. On ne
puiserapasdanslesprofitsdeGoogleou
d’Apple en taxant aujourd’hui le clic ou
les appareils connectés. Leur puissance
de marché et la faiblesse de la part de la
France dans leur activité les mettent en
position de force pour transférer cette
charge fiscale aux distributeurs locaux,
aux annonceurs français et in fine aux
consommateurs. Aussi ces palliatifs qui
dressent les secteurs l’un contre l’autre
retardent la recherche d’une solution
juste et efficace.
Car l’aggiornamento à opérer suppose
des choix politiques. Il faut sortir de
l’affrontementstérileentrelesdéfenseurs
d’un modèle obsolète de fiscalité repo-
LE POINT
DE VUE
de Frédérique Clavel
L
’A g e n c e p o u r l a c r é a t i o n
d’entreprises (APCE) assure
gratuitement une triple mission : promouvoir l’esprit d’entreprise
sous toutes ses formes, en direction de
tous les publics, informer et prescrire
(3.000 organismes répertoriés). Sa mission est nationale et se décline au plan
régional (10 plates-formes régionales
reprennent les contenus et outils du site
Apce.com. L’APCE double son budget
par des ressources propres depuis plusieurs années. Elle ne distribue aucun
fonds public.
Tous les futurs créateurs, nouveaux
entrepreneurs, repreneurs d’entreprises viennent se renseigner et trouver
d e s i n f o r m a t i o n s à l ’A P C E ;
680.000 visiteurs uniques/mois pour
550.000 entreprises créées par an.
Pourquoi ? Parce que les informations
qu’ils y trouvent leur sont utiles, fiables
et mises à jour.
L’information aux entrepreneurs est
un véritable investissement pour la
France. C’est ainsi que l’APCE fournit
l’essentiel du contenu diffusé sur le site
du GIP Guichet entreprises destiné à
simplifier les formalités des entrepreneurs. La complexité de cet exercice
d’équilibriste – recueil et mises à jour de
l’information fiable – est telle qu’il est
impossible sans le lien privilégié
qu’entretient l’Agence avec les réseaux
Ilesttemps d’inventer
unefiscalité
numériqueefficace
santsuruneidentitéentreactivitéetterritoire, et les partisans du laisser-faire.
Mais face à ce problème global, il est
aussiillusoired’espérertrouverseulune
réponse pérenne. La poursuite d’une
taxe « franco-française » aurait le panache vieilli du chauvinisme, mais ne
serait pas une menace très effrayante.
Il existe aujourd’hui des exemples
montrant comment former des alliances progressives entre Etats volontaires.
Alors que les questions de fiscalité à
Les Etats perdent
progressivement
le contrôle de leur base
d’imposition.
La menace d’une taxe
« franco-française »
n’est pas très effrayante.
l’heure du numérique montent dans de
nombreux autres Etats européens, cette
approche coopérative semble tout
adaptée face à des entreprises qui refuseraient de contribuer à la refondation
d’une fiscalité respectueuse des modèles sociaux de leurs pays d’opération.
Mais pour être entendue, la France
doit apporter des analyses solides et
rechercher des alliances crédibles. Il
faut renforcer encore les liens entre les
administrations en charge et le monde
de la recherche sur ces sujets. Car la
France a tout le potentiel intellectuel
nécessaire, grâce à une communauté
sans égale de chercheurs en économie,
en droit et en humanités numériques
pour être force de propositions auprès
de ses partenaires.
Nous commençons par exemple à
comprendre comment le troc de données personnelles et de traces numériques contre des services en ligne pseudo-gratuits s’avère être la contrepartie
localisée en France d’échanges commerciaux effectués en Irlande ou
ailleurs – ce qu’on appelle un marché
biface. On devrait être en capacité
de taxer cette création de valeur
malgré l’absence faciale de paiement
monétaire.
Par ailleurs, si la virtualisation de
l’économie offre des méthodes nouvelles de délocalisation de l’activité, la puissance du numérique peut aussi servir à
tracer et faire connaître les comportements déloyaux. Obliger les entreprises
à dévoiler sur Internet les données permettant de reconstituer leurs tactiques
fiscales permettrait la création de labels
et de classements. Une manière de soumettre leur réputation à la loyauté de
leur comportement en la matière !
Il en est d’ailleurs de même des Etats.
Le taux anormalement bas de l’impôt
sur les sociétés en Irlande renforce-t-il
l’attractivité économique européenne
au point de compenser le manque à
gagner fiscal qu’il entraîne au niveau de
l’Union ? Mandater la Commission
pour répondre à ces questions serait un
premier pas vers une solidarité fiscale
européenne. La tâche est considérable,
maispasplusquenelefutilyaquarante
ans celle qui a mené à la généralisation
du modèle français de taxe sur la valeur
ajoutée.
L’information
aux entrepreneurs est un
véritable investissement
pour le pays.
Ce qui est en jeu est la
bataille pour l’emploi.
Un dispositif remarquable pour les
entrepreneurs et la bataille pour
l’emploi ! C’est pour ses atouts que j’ai
accepté, en décembre dernier (à peine
dix mois), la présidence de l’APCE proposée par Fleur Pellerin. Depuis nous
avons mené avec succès les Assises de
l’entrepreneuriat.Le29avrildernier,j’ai
remis au président de la République le
recueil des 44 mesures produites par
les 1.000 entrepreneurs impliqués dans
la démarche. Au moment où, au plus
haut niveau de l’Etat, de nombreuses
Philippe Chevilley
[email protected]
s’enchaînent le discours
d’un député antisémite en
1894, les arguties racistes
Si le théâtre dit le monde,
de Christoph Marthaler.
d’une p oliticienne
alors Christoph Marthaler
Théâtre de la Ville.
d’extrême droite dans les
entend le dire avec fracas.
42e Festival d’automne,
années 2000 et les atroces
Sondernierspectacle,crééà
(01 53 45 17 17).
petites phrases choisies du
Vienne dans la salle historiJusqu’au 2 octobre. 2 h 20
sulfureux dirigeant honque du Parlement d’Autrigrois Viktor Urban. Trois
che-Hongrie et présenté à
tirades jouées avec réaParisdanslecadreduFestivald’automne,est
lisme, qui font froid dans le dos. Marthaler
un énorme pavé jeté dans la mare d’une
les entrecoupe de philippiques racistes (un
Europe en crise d’identité. Partant d’un lieu
brin caricaturales) proférées par des memoù se scella le déclenchement de la guerre de
bres de la société viennoise. Après les Juifs,
1914, le dramaturge suisse tire le fil rougece sont les Noirs, les Arabes et les Roms qui
brun de l’antisémitisme et du racisme qui
sont voués aux gémonies. L’ensemble colgangrènentlecontinentdepuisleXIXe siècle.
lant à l’actualité est saisissant et difficile« Letzte tage. Ein Vorabend » est un specment supportable.
tacle théâtral et musical visant à l’origine à
célébrer l’anniversaire de la libération du
Chœur des fantômes
camp de concentration de MauthausenDans sa dernière partie, le spectacle fait
Gusen. Mais il se projette plus loin, dans le
place à la musique et au chant : mélopées
passé, présent et futur. Le Théâtre de la Ville
joyeuses ou désespérées des artistes perséest mis sens dessus dessous : le public est
cutés, tandis que le chœur revêtu d’habits
assis sur la scène, sur des fauteuils rouges ;
neutres entame un ballet d’ombres poiles onze comédiens chanteurs et six musignant. La révolte cède le pas à la méditation
ciens se déploient sur les vrais gradins gris
funèbre. Puis le théâtre vire au clair-obscur.
du théâtre, en partie démantibulés, figurant
Ses murs et son plafond s’irradient. Et tout
le Parlement viennois. Pour la musique,
en haut, dans un couloir de verre, le chœur
Marthaler a choisi les œuvres de musiciens
des fantômes en colonne entonne un chant
juifs déportés pendant la Seconde Guerre
d’espoir de Mendelssohn. De l’enfer des
mondiale (Pavel Haas, Ernest Bloch, Viktor
camps au paradis des justes ? Le public
Ullmann…). Pour les textes, après une introsonné, bouleversé applaudit presque en
duction sur le mode de la farce (avec un
sourdinecettedémonstrationdeforcethéâbataillon de femmes de ménage ahuries)
traleprovocatrice,humanisteetsalutaire. n
THÉÂTRE
Letzte Tage,
Ein Vorabend
Benoît Thieulin
et Godefroy Beauvallet
sont respectivement président
et vice-président
du Conseil national du numérique
L’APCEpourunavenir
entrepreneurial
enFrance !
d’accompagnement et l’ensemble des
partenaires opérationnels, l’« écosystème de la création d’entreprise ». En
retour, l’APCE est un centre de ressources utilisé quotidiennement par plus de
8.000 experts à la création et à la transmission d’entreprises et produit des formations auxquelles participent chaque
année plus de 1.000 conseillers.
L’arméedesombres
déclarations ont été faites et des décisions importantes arrêtées, toujours
dans le prolongement des Assises de
l’entrepreneuriat, l’APCE a plus que
jamais un rôle à jouer pour la mise en
œuvre de ces mesures dans un système
ouvert aux promoteurs de l’entrepreneuriat en France ! Sa mission d’encourager et d’accompagner tous les Français et les Françaises, y compris les plus
fragiles, à la création d’entreprise est
au centre de ce dispositif. C’est la raison
pour laquelle l’APCE et sa présidente
sont parfaitement confiantes sur les
décisions qui relèvent du gouvernement concernant l’Agence. Ce qui est en
jeu, au-delà de l’APCE, c’est le service
rendu à nos concitoyens, particuliers
ou professionnels de la création
d’entreprises.
Depuis dix ans maintenant, je me
bats pour la création d’entreprises avec
la création du réseau des pionnières
grâce auquel plus de 400 nouvelles
entreprises,toutesdirigéespardesfemmes innovantes, ont vu le jour. L’engagement qui est le mien se déploie
aujourd’hui sans réserve en faveur de
tous nos futurs entrepreneurs qui,
seuls, nous feront sortir de la crise et
renouer avec la croissance.
Frédérique Clavel est présidente
de l’APCE
Les onze comédiens chanteurs et les six musiciens rendent un hommage
musical aux artiste juifs déportés pendant la Seconde Guerre mondiale et
dénoncent le racisme d’aujourd’hui. Photo Walter Mair (prise à la création du spectacle)
« Fortitude »et« théâtritude »
Les pièces historiques,
THÉÂTRE
che quand Garbo, l’agenpériode Seconde Guerre
Mensonges d’États
double, est confrontée au
mondiale, font recette. « Le
de Xavier Daugreilh,
chef des service secrets
Repas des fauves » a joué
Mise en scène :
allemands. La « love
les prolongations au théâNicolas Briançon,
affair » entre Garbo et le
tre Michel. De même que
théâtre de la Madeleine
major américain Banks est
« Diplomatie » au théâtre
(01 42 65 07 09). 1 h 45
bâclée, tout comme sa fin
de la Madeleine, qui espère
tragique. Quant aux
obtenir le même succès en
réflexions philosophiques
mettant à l’affiche de cette rentrée « Mensur le cynisme d’Etat en tant de guerre, elles
songes d’Etats » de Xavier Daugreilh, mise
sont un brin cousues de fil blanc.
en scène par Nicolas Briançon, avec dans le
rôle principal Samuel Le Bihan.
Comme un honnête téléfilm
Le procédé est identique : broder sur un
La mise en scène très conventionnelle de
moment crucial de notre Histoire récente,
Nicolas Briançon, qu’on a connu plus audaen cultivant un suspense à la Hitchcock
cieux, n’arrange rien à l’affaire. Deux décors
– on connaît la fin, il s’agit de raconter par
chic, vintage – un bureau anglais, l’autre
quel prodige on y est parvenu. Dans
allemand –, des portes qui s’ouvrent et se
« Diplomatie » on suivait la nuit où le généferment, des images de bombardements et
ral von Choltitz, commandant de la garnide débarquements sur fond de Wagner et
son de Paris en 1944, s’est résolu in extremis
de Beethoven… On a l’impression d’assister
à ne pas faire sauter Paris... « Mensonges
en « live » à un bon téléfilm. La direction
d’Etats » nous plonge dans l’opération
d’acteursestàl’avenant–convenue,superfi« Fortitude » – un leurre des Alliés visant à
cielle. Samuel Le Bihan (le colonel Bannerdétourner l’attention des Allemands du
man)peineaudébutàadopterleflegmebridébarquement en Normandie en leur faitish qui sied à son personnage – il s’en sort
sant croire qu’il aurait lieu dans le Pas-demieux, heureusement, au final. Michaël
Calais.
Cohen (Banks) est trop en retrait dans son
Ce suspense palpitant de plusieurs
rôle de soldat yankee idéaliste. Quant à
semaines est plutôt bien reconstitué par
Marie-Josée Croze (Garbo), la séductrice
l’auteur Xavier Daugreilh, mais manque de
ambiguë, elle joue la glace et oublie le feu…
puissance dramatique. Les scènes d’étatsAurélien Wiik, en jeune cuistot héroïque,
majors (à Londres et en Allemagne) sont
est le seul à apporter de l’émotion. On sort
réussies, truffées de répliques chocs et de
de cette « Fortitude story » intéressé,
bons mots. On ne tremble guère en revandiverti, mais frustré de théâtre. — Ph. C.
IDEES & DEBATS // 13
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
SUR
LE WEB
Lerapport
duGiec, et après ?
LA
CHRONIQUE
d’ Hervé Le Treut
ESPOIR DÉÇU
La très faible quantité de
méthane sur Mars laisse
peu d’espoir d’y trouver
la vie, ont annoncé des
scientifiques de la Nasa
en charge de Curiosity.
http://1.usa.gov/MneeBJ
115
millions
UNE VAGUE D’OUBLI
Les démences du type
Alzheimer devraient plus
que tripler d’ici à 2050
pour atteindre 115 millions
de personnes dans
le monde, selon l’OMS.
http://bit.ly/16q5fjc
sciences
SANTÉ // Le cancer du sein demeure le plus meurtrier pour les femmes. A la veille du démarrage
de l’opération Octobre rose, tour d’horizon des questions suscitées par le dépistage automatique.
Cancerdusein :le dépistageenquestions
Yann Verdo
[email protected]
L
a sortie, vendredi dernier, du cinquième
rapport du groupe 1 du Giec, consacré
aux constats concernant le système
climatique, conclut un cycle de six ans qui s’est
ouvert avec la finalisation du rapport précédent,
en 2007. Depuis vendredi, la très large
mobilisation de l’ensemble des médias
montre que l’état de la planète continue
de susciter intérêt et inquiétude.
De ce point de vue, nous sommes avant tout
placés devant une confirmation des inquiétudes
antérieures : beaucoup des évolutions
climatiques que l’on commence à observer
avaient été déjà anticipées par les rapports
précédents. Cette stabilité du diagnostic
scientifique est une information d’autant plus
remarquable qu’elle est désormais étayée par
un travail considérable : les cinq ou six ans
qui séparent deux rapports sont très courts
pour les équipes scientifiques qui, en amont
de tâches d’écriture, accumulent les simulations
et analyses nouvelles.
C’est l’importance même de ces conclusions
qui oblige à attirer aussi l’attention sur ce que le
Giec n’est pas. Le Giec est un outil de diagnostic
destiné à informer les citoyens et décideurs,
mais ce n’est pas un outil de décision. Entre le
domaine du Giec et celui de l’action politique, il
y a nécessité d’un processus d’élaboration et de
débat supplémentaire, qui n’appartient plus
seulement à la science. Comment articuler sur
le long terme des politiques qui préservent au
mieux le climat, la biodiversité, l’alimentation
de l’humanité, l’accès à l’eau, à l’énergie, et aux
ressources naturelles en général ? Cela dépend
de facteurs sur lesquels la science et les experts
n’ont pas à trancher in fine : qu’est-ce qui est
juste ou injuste ? Quel pari assumer lorsque les
anticipations scientifiques sont incertaines ?
Le Giec est un remarquable outil, et il serait
dommage de ne pas le compléter par des
dispositifs de concertation plus larges qui
incluent de manière active et permanente
des citoyens, décideurs ou associations.
Hervé Le Treut, climatologue,
est directeur de recherche au CNRS
et membre de l’Académie des sciences.
o
LA PUBLICATION
Quand lesprix
détournent
les chercheurs
dudroitchemin…
E
t si le principal écueil pour les plus
brillants chercheurs était… la
reconnaissance de leurs pairs ? C’est ce
que suggère une étude aussi intéressante que
décalée publiée par le National Bureau of
Economic Research (www.nber.org). Deux de
ses économistes ont eu l’idée saugrenue de
mesurer l’impact que pouvait avoir l’obtention
d’une médaille Fields – l’équivalent du prix
Nobel pour les maths – sur la productivité
scientifique des lauréats. Pour ce faire, ils ont
tout simplement comparé le nombre d’articles
scientifiques publiés année après année par les
mathématiciens médaillés et non-médaillés.
Leur conclusion est sans appel : avant
l’obtention du prix, les deux courbes se
superposent et s’entrecroisent normalement ;
après, celle des « médaillés Fields » décroche,
et l’écart ne cesse ensuite de se creuser.
L’explication de ce phénomène est que les
mathématiciens passant subitement de l’ombre
à la lumière sont l’objet de tant de sollicitations
institutionnelles et médiatiques qu’ils n’ont plus
le temps ou la tranquillité d’esprit nécessaires
pour continuer de faire des maths. A huit jours
de l’annonce des premiers prix Nobel 2013, voilà
qui donne à réfléchir. — Y. V.
Le petit ruban rose qui ornera les boutonnières tout au long du mois d’octobre est là
pour nous le rappeler : bien que les progrès
spectaculaires de la médecine permettent
désormais d’envisager une guérison dans
trois cas sur quatre, le cancer du sein, du fait
de sa grande prévalence, reste le cancer le
plus meurtrier pour les femmes.
Il y a tout juste un an, la précédente édition d’Octobre rose avait été parasitée par
une polémique sur l’intérêt des programmes de dépistage automatique, à l’instar de
celuimisenplaceen2004enFranceetdans
le cadre duquel les femmes de 50 à 74 ans
sont invitées tous les deux ans à réaliser une
mammographie gratuite. Pour prévenir
toute nouvelle querelle, les autorités sanitaires ont choisi de placer la campagne 2013
sous le signe de la pédagogie. « Nous continuons de vivement encourager les femmes à
sefairedépister,maisenleurdonnanttousles
éléments d’appréciation du rapport bénéficerisque », explique la présidente de l’Institut
national du cancer (INCa), Agnès Buzyn.
Passage en revue de quelques-uns des
points clefs du débat.
LE CANCER DU SEIN
•PROGRESSE-T-IL
EN FRANCE ?
Traitements hormonaux, fécondité de plus
en plus tardive, perturbateurs endocriniens, surpoids, consommation d’alcool :
plusieurs facteurs environnementaux et
sociaux se sont conjugués pour faire monter en flèche, dans les pays développés, le
nombre de nouveaux cas enregistrés chaque année. Après un quasi-doublement en
l’espace de deux décennies, un plateau a été
atteint il y a quelques années en France
autour de 53.000 cas annuels. Cette stabilisation pourrait même se transformer en
légère décrue si les chiffres encourageants
de 2012 (49.000 cas « seulement ») se confirment cette année. Une timide embellie
que les oncologues expliquent en majeure
partie par le reflux des traitements hormonaux substitutifs (THS) de la ménopause,
qui ont été incriminés dans la survenue du
cancer du sein et ne sont plus que très rarement prescrits. Mais sera-t-elle durable ?
Après avoir connu une inflexion similaire
un peu avant nous, les courbes sont reparties à la hausse aux Etats-Unis, pays dont les
tendances préfigurent les nôtres. Les chercheurs se demandent si les THS n’ont pas
pour simple effet d’accélérer le développementdetumeursmammairesquifiniraient
de toute façon par apparaître, plus tard.
LE DÉPISTAGE AUTOMATIQUE
•RÉDUIT-IL
LA MORTALITÉ ?
Les programmes de dépistage automatique
des tumeurs mammaires n’auraient pas
d’impact substantiel sur la santé publique,
affirment leurs détracteurs. Faux, répond le
Dr Jérôme Viguier, directeur du pôle santé
publique & soins de l’INCa, qui rappelle les
conclusions du groupe de travail Euroscreen. Après avoir passé en revue les expériences nationales conduites dans différents pays européens, celui-ci a conclu que
ces programmes permettaient de réduire la
mortalité des femmes se faisant régulièrement dépister de 15 à 21 %, ce qui correspond, estime-t-on, à entre 150 et 300 vies
sauvées pour une population de
100.000 femmes. Ce qui, d’un strict point de
vue macroéconomique, justifie les efforts
financiers engagés : « On juge qu’une stratégie de dépistage est “coût-efficace” si elle coûte
moins de 10.000 euros par année de vie
gagnée. Dans le cas du dépistage du cancer du
sein, on est autour de 5.000 », indique
Jérôme Viguier.
EST LE RISQUE
•DEQUEL
SURDIAGNOSTIC ?
Au plan individuel, les femmes faisant
régulièrement des mammographies
réduisent de 30 à 35 % leur risque de
mourir d’un cancer du sein. Mais, ce faisant, elles s’exposent à un autre risque :
Le dépistage permet de réduire la mortalité des femmes de 15 à 21 %, ce qui correspond
à entre 150 et 300 vies sauvées pour une population de 100.000 femmes. Photo Andreas Hub/laif-RÉA
Les chiffres
clefs
En 2012,
48.800 nouveaux
cas de cancer du sein
et 11.886 décès ont
été enregistrés.
Le cancer du sein
est la première cause
de décès par cancer
chez la femme.
Une femme sur 8
développera un
cancer du sein
au cours de sa vie.
De 5 à 10 %
seulement des
cancers du sein
sont dus
à des facteurs
héréditaires.
Les femmes
porteuses des gènes
BRCA1 et BRCA2
mutés ont entre 40 %
et 85 % de risques de
développer un cancer
du sein avant 70 ans
(contre 8 % dans la
population générale).
Deux tiers des
cancers surviennent
après 50 ans.
Après un cancer du
sein, une femme a
quatre ou cinq fois
plus de risques de
développer une
tumeur sur le
second sein.
Le cancer du sein
survient aussi chez
l’homme – qui a des
seins atrophiés –,
mais 200 fois moins
souvent que
chez la femme.
celui du « surdiagnostic ». A l’origine de
bien des cancers du sein, il y a des
tumeurs malignes qui se forment dans le
canal ayant pour fonction d’acheminer
jusqu’au mamelon le lait produit par les
lobules. Certaines de ces tumeurs franchiront la membrane de ce « canal galactophore » et proliféreront dans les tissus
environnants, d’autres non. Problème :
en l’état actuel des connaissances, il n’est
pas possible de prédire lesquelles. D’où le
fait que, lorsqu’ils détectent une telle
tumeur localisée (appelée « carcinome
intracanalaire in situ »), les médecins
entreprennent systématiquement de la
détruire par un traitement éprouvant,
voire mutilant. Un risque existe donc
d’infliger à une femme d’inutiles souffrances physiques et morales pour
détruire une tumeur qui n’aurait pas évolué. Ce risque est très difficile à évaluer.
Les études plus rigoureuses estiment que
de 10 à 20 % des cas de cancers diagnosti-
qués chaque année dans le cadre d’un
programme de dépistage automatique
correspondent à des cas de surdiagnostic.
• LES APPAREILS SONT-ILS FIABLES ?
Certains beaucoup plus que d’autres, et c’est
bien là qu’est le réel problème… Il y a encore
15 % des radiologues qui utilisent de vieux
appareilsanalogiques,fautedepouvoir(oude
vouloir) débourser les sommes nécessaires
pour passer au numérique, plus sensible
donc plus fiable. A l’autre bout de l’échelle,
certains gros cabinets, principalement parisiens,ontlesreinssuffisammentsolidespour
pouvoirs’offrirlenecplusultradelatechnologie : la tomosynthèse, autorisant des clichés
en 3D qui permettent de voir dans le sein ce
que les techniques standards en 2D ne voient
pas. Selon une étude norvégienne récente, la
tomosynthèse permet de dépister de 20 à
30 % de cancers de plus que les techniques
standards. Les inégalités sociales face au cancer ne sont pas près de disparaître. n
Les progrès des thérapies ciblées
« Sur le front de la recherche, l’année écoulée a été marquée par de grosses
publications dévoilant les génomes complets de tumeurs mammaires », explique le Dr Suzette Delaloge, cancérologue à l’Institut Gustave-Roussy.
Etablir le « profil génomique » d’une tumeur cancéreuse n’est pas une fin
en soi : cela permet d’identifier des anomalies génétiques pour lesquelles
il existe des médicaments « ciblés » (disponibles ou en cours de développement), agissant spécifiquement sur les cellules qui présentent cette
anomalie. Il y a encore quelques années, certains cancers du sein les plus
redoutés des médecins étaient les cancers de type HER2 positifs, qui se caractérisent par un excès de protéines HER2, particulièrement agressifs et
représentant un cas sur cinq. Après des années d’efforts, les chercheurs
ont pu identifier l’anomalie génétique impliquée et proposer une thérapie
ciblée. Résultat : les cancers HER2 positifs sont aujourd’hui bien maîtrisés. « Une avancée majeure », souligne Suzette Delaloge.
Sur ce modèle, deux vastes études cliniques dénommées Safir ont été élaborées en France. Safir 1, dont les résultats ont été dévoilés début juin lors
du congrès de l’American Society of Clinical Oncology (Asco), a porté sur
un peu plus de 400 femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique.
Après avoir établi le profil génomique des tumeurs, les chercheurs ont pu
détecter une anomalie génétique pour laquelle il existe un médicament
ciblé pour près de 200 femmes. Au moment du congrès de l’Asco, une cinquantaine d’entre elles en avaient déjà bénéficié. C’est cet essai que va tenter de transformer Safir 2, qui s’apprête à débuter et portera à la fois sur le
cancer du sein et celui du poumon. Le groupe pharmaceutique AstraZeneca va mettre à la disposition des patients, qui seront partie prenante de
l’étude (plusieurs centaines de personnes à nouveau), 10 molécules, ciblant 10 des anomalies génétiques les plus fréquentes. — Y. V.
14 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
enquête
Ces industrielsfrançais
quicontinuentdecroire
ausolaire
ÉNERGIE // Laminée par
la concurrence chinoise,
la filière solaire française
compte encore quelques
acteurs de poids,
convaincus de pouvoir
tirer leur épingle du jeu.
la filière, depuis le montage de gros projets
jusqu’àl’offreclefsenmainpourleparticulier.
« Cette stratégie, nous la déclinerons mondialement, prévient Arnaud Chaperon, en particulier sur les marchés les plus prometteurs où le
solaire est compétitif par rapport aux autres
énergies, sans besoin de mécanisme de subvention, comme au Chili très récemment.» Sont
principalement visés les Etats-Unis, l’Europe,
et bien sûr le Moyen-Orient où Total est très
présent du fait de ses activités pétrolières.
Le secteur est sinistré
après trois ans d’offensive
chinoise.
Claude Barjonet
[email protected]
V
aulx-Milieu, petite commune de
l’Isère entre Lyon et Grenoble. Sur
12.000mètrescarrésdesurfacelouée
dans une usine désaffectée s’écrit un petit
conte de fées. Le genre d’histoire dont on raffoleauministèreduRedressementproductif :
jusqu’àprésentassemblésenChineàpartirde
cellules photovoltaïques pourtant produites
à deux pas de là, à Bourgoin-Jallieu, les nouveaux panneaux solaires de l’industriel
Photowatt, estampillés « made in France »,
commencent ces jours-ci à sortir de chaîne.
Pourles350salariésdelasociété,l’aventure
a un parfum de revanche. Car Photowatt
revient de loin. Victime, comme tant d’autres
acteurs occidentaux de l’industrie solaire,
d’une concurrence effrénée des Chinois qui
s’étaient mis, à partir de 2010, à inonder le
marché de panneaux photovoltaïques vendus à prix cassés, l’entreprise (alors propriété
du canadien ATS) a été contrainte, en janvier2011,desecouperunbras.Ellen’a,eneffet,
eu d’autre choix que de délocaliser en Chine
l’assemblagedespanneaux,neconservanten
Isère que la production amont, la plus noble,
cellequi,àpartirdusilicium,donnenaissance
aux cellules photovoltaïques. Mais malgré ce
sacrifice, Photowatt n’a pu échapper, onze
mois plus tard, au dépôt de bilan. Bien peu,
alors, pariaient sur la survie de ce pionnier de
l’industrie solaire. Pourtant, aujourd’hui, non
seulement Photowatt relocalise à Vaulx-Milieu l’assemblage des panneaux, mais il se
paie aussi le luxe de moderniser son usine de
cellules de Bourgoin-Jallieu !
Richard Damoret/RÉA
Quant au marché français,
il n’est plus que l’ombre
de lui-même.
Un sauvetage donnant-donnant
Cette renaissance tient du miracle, tant le secteur est sinistré après trois ans d’offensive chinoise sur les volumes et les prix. Au niveau
mondial, les ventes de photovoltaïque représentaient31 gigawattsen2012(dequoifournir,
en supposant que le Soleil brille 24 heures sur
24, autant d’électricité qu’une vingtaine de
réacteurs nucléaires), pour… des capacités de
productiontroisfoisplusélevées !Etlesprixde
vente, exprimés en centimes d’euro par watt
produit par panneau, avaient chuté de 75 %
depuis 2008, à 40 centimes. Depuis, après un
violentbrasdeferavecl’Unioneuropéennequi
l’accusaitdedumping,laChineacertesaccepté
cetétéderemonterenEuropesesprixà56centimes.EtPékincommenceàlaissertomberles
plusfragilesdesesproducteursensurnombre.
Maislesecteurdemeurelargementsurcapacitaire.Quantaumarchéfrançaissusceptiblede
donnerunminimumd’assiseàdesindustriels
hexagonaux, il n’est plus que l’ombre de luimême – seuls 400 mégawatts seront installés
cette année, quatre fois moins qu’en 2011 –, victime de politiques gouvernementales incohérentes :aprèsavoirlargementfavorisélafilière
en la subventionnant à outrance, les pouvoirs
publics ont brutalement tiré l’échelle au début
2011,decraintedevoirseformerunebullespéculative sur le solaire.
Dans un tel contexte, Photowatt n’aurait
pas dû se relever. Mais dans son malheur,
l’entrepriseaeulachancedefairefaillitequelques mois avant l’élection présidentielle :
Nicolas Sarkozy a ordonné à EDF de la
reprendre, et l’électricien a dû s’exécuter.
A travers sa filiale EDF Energies Nouvelles
(EDF EN), il s’est engagé à injecter 75 millions
d’euros en deux ans pour renouveler l’outil,
colmater les pertes prévisionnelles et financer le besoin en fonds de roulement.
Dix-huit mois après ce sauvetage inespéré,
EDF EN a, jusqu’à présent, tenu parole. Mais
cela a été donnant-donnant. En échange, le
personneldePhotowatt,quin’étaitpasréputé
pour son obsession à traquer les coûts, a dû
changer de mentalité. Directeur général de
Photowatt, Vincent Bes détaille ainsi les économies réalisées sur l’achat des nouvelles
lignes de production des cellules, bien plus
compétitives que les anciennes, et des machi-
D
Les points à retenir
Victime, comme tant
•d’autres
acteurs, du solaire,
d’une concurrence effrénée
des Chinois sur un marché
surcapacitaire, le français
Photowatt est passé tout près
de la faillite en 2012.
Rachetée par EDF à la
demande des pouvoirs
publics, la société s’efforce
de reprendre pied, en
améliorant sa compétitivité
et en visant de nouveaux
marchés : les pays à fort
ensoleillement.
Comme elle, une poignée
d’entreprises tricolores
espèrent s’en sortir en
proposant des technologies
haut de gamme ou des offres
innovantes pour se
démarquer de la
concurrence.
•
•
nes ayant permis de relocaliser l’assemblage
des panneaux : elles ont coûté 13 millions
d’euros au total, contre plus de 50 millions au
prix catalogue. « Le matériel est comme neuf…
mais nous l’avons acheté d’occasion », dit-il,
dans deux usines ayant récemment fermé en
Belgique et en République tchèque.
Malgréseseffortsdecompétitivitéetlesoutiendesonnouvelactionnaire,Photowattn’est
passauvépourautant.Comptetenudel’effondrement du marché français, et de l’atonie
dans les autres pays européens où les clients
subissenteuxaussilarestrictiondesaidesàla
filière, le salut passe par la conquête de nouveaux marchés. Ce sont principalement les
pays à fort ensoleillement (Moyen-Orient,
Chili, Afrique…) qui s’ouvrent au photovoltaïque.D’autantquedanscertainscas,lekilowattheure d’origine solaire y sort déjà, sans subventions, à un tarif compétitif avec l’électricité
conventionnelle.Cequelesspécialistesappellentla« paritéréseau ».Afindelivrerdansces
régions, Photowatt compte, dans le cadre
d’une stratégie de filière avec sa maison mère,
profiter de la puissance de frappe d’EDF EN,
quichercheàymonteretexploiterdesfermes
solaires. Pour l’heure, la filiale verte d’EDF l’a
fait bénéficier de ses projets en Israël. Mais
cela ne suffit pas à remplir le carnet de commandesàcourtterme.Parailleurs,Photowatt
n’est pas fournisseur exclusif d’EDF EN : « Si
nous voulons décrocher des contrats en Inde,
nousdevronsnousapprovisionnerauprèsd’un
fabricant moins cher que Photowatt, prévient
Olivier Paquier, patron du solaire chez EDF
EN. Avec ses coûts actuels, la société ne peut pas
s’aligner. » Sous réserve que Photowatt poursuive ses efforts de productivité et que son
actionnaire continue de boucler ses fins de
mois, cette stratégie pourrait cependant être
payante, à terme. Car du fait de l’amélioration
continue des technologies et des coûts, la
« parité réseau » va peu à peu gagner de nouvelles zones géographiques, permettant à la
filièredes’affranchirdessubventionsdansdes
régions de plus en plus vastes.
Le pari de Total
Tel est aussi le pari de Total. Après avoir, en
France, appris le marché en faisant route
commune avec EDF au sein de l’entreprise
Tenesol, dont l’activité va de l’assemblage de
panneaux à l’exploitation de fermes solaires,
le pétrolier a frappé un grand coup en rachetant, au printemps 2011 et moyennant 1,4 milliarddedollars,lamajoritéducapitaldufabricantdecellulescalifornienSunPower.Dansla
foulée, Total avait consolidé sa présence en
FranceenreprenantàEDFsapartdansTenesol, puis avait apporté cette dernière à SunPower. Résultat : le groupe pilote aujourd’hui
undesleadersmondiauxdusecteur,avecdes
usines de cellules en Malaisie et aux Philippines,ainsiquedesunitésd’assemblagedepanneaux au Mexique, aux Philippines, en AfriqueduSudetenFrance(àToulouse,etàSaintAvold en Moselle).
Son principal atout ? « SunPower produit
du très haut de gamme, explique Arnaud Chaperon,deladirectionEnergiesNouvelleschez
Total.Celaoffreunmeilleurretoursurinvestissement car le rendement [la part d’énergie des
photons qui est transformée en électricité,
NDLR] est le meilleur du marché. » De fait, ses
panneauxcoûtentpluscheràl’achat,maisen
fabrication industrielle ils affichent 21,5 % de
rendement contre 14 % à 15 % pour du panneau chinois standard.Partant de là, Total
entend, grâce à la recherche, consolider la
longueur d’avance de sa filiale sur la concurrence, et aussi – comme EDF mais à l’inverse
des Chinois qui se contentent seulement,
pour l’heure, de vendre des panneaux – être
présent avec des partenaires sur tout l’aval de
Etre membre du CAC 40, viser une stratégie à long terme et disposer d’un réseau internationalnedonnecependantpasl’assurance,
pour un groupe français, de percer dans le
solaire. Il y a cinq ans, Saint-Gobain produisait ainsi ses premiers panneaux en Allemagne,misantsurunetechnologieprometteuse
dite « à couches minces », d’un rendement
certes inférieur aux panneaux de silicium
mais nettement moins chère à produire. Or,
suite à un effondrement des prix du silicium,
les couches minces ont perdu leur avantage
de coût, tout en restant moins performantes.
Dès lors, faut-il s’attendre à ce que Saint-Gobain (qui n’a pas souhaité répondre à nos
questions) jette l’éponge, comme certains le
pensent ? Pour Jean-Pierre Joly, directeur
général de l’Ines, un des grands laboratoires
européens de recherche sur le solaire, « la
messe n’est pas dite », à la condition que les
rendements des couches minces s’approchent de ceux du silicium.
La messe n’est pas dite non plus pour les
PME françaises qui continuent de s’accrocher.
Certains assembleurs de panneaux, comme
Fonroche Energie à Agen, Systovi à Nantes,
SilliaEnergieàLannion(égalementcandidatà
lareprisedel’usineBoschdepanneauxphotovoltaïques à Vénissieux, orpheline depuis que
sa maison mère allemande a décidé d’abandonner le solaire), ou Voltec Solar près de
Molsheim en Alsace, redoublent d’inventivité
pourassurerleurpérennité.VoltecSolaraainsi
été l’un des premiers à offrir à ses clients une
garantie de vingt-cinq ans sur ses panneaux,
garantie réassurée par Munich Ré et s’appliquant donc même en cas de défaillance de
l’entreprise. Systovi récupère la chaleur accumuléesoussespanneauxpourl’insufflerdans
lamaison,offrantunesolutioncomplètecombinant production d’électricité, chauffage de
l’eauetdulogement.EtFonroches’associeàdes
agriculteurspourleséquiperenserressolaires.
Même des nouveaux venus sont prêts à
tenter leur chance dans ce secteur sinistré.
Grâce à un demi-siècle de présence dans le
pressage de disques, DVD et Blu-ray reposant
sur des technologies proches du photovoltaïque, et à une approche industrielle depuis
toujours focalisée sur la chasse aux coûts, le
mayennais MPO est prêt à se diversifier dans
le solaire dont la croissance compenserait la
baissedumarchédessupportsaudioetvidéo.
Le créneau visé ? Fabriquer des cellules « de
qualité SunPower, mais au prix du marché »,
annonce Jean-François Perrin, directeur
général de la filiale solaire MPO Energy. Une
petite ligne de production tourne déjà. Mais il
manque un partenaire financier pour transformerl’essai.Commentl’attirer ?« Ilfaudrait
que cet investisseur soit lui-même convaincu
quelespouvoirspublicsveulentvraimentsoutenir la filière française » se désole Loïc de Poix,
le PDG de MPO, plaidant, comme ses confrères, pour des mesures de relance pérennes
qui feraient remonter à au moins 1 mégawatt
paranlemarchédansl’Hexagone,etfavoriseraient des acteurs locaux.
Pourl’heure,laprofessiondoitsecontenter
d’un plan d’urgence, annoncé en janvier dernier, qu’elle juge largement inefficace. Il s’est
bien soldé par de nouveaux appels d’offres en
cours pour des installations de tailles moyennesetgrandes,maiscelan’aurapasd’effetsur
les carnets de commandes avant de longs
mois. Et pour la plupart, ces appels d’offres
ignorent l’innovation déployée par les Français pour se démarquer de la concurrence,
privilégiantleseulcritèreduprix.Cequifavorise les panneaux chinois… n
// 15
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
,
Budget de l’Etat 2013 : 370,9 milliards d’euros // PIB 2012 : 2.028 milliards d’euros (à prix courants)
// Plafond Sécurité sociale : 3.086 euros/mois à partir du 01-01-2013 // SMIC horaire : 9,43 euros à
partir du 01-01-2013 // Capitalisation boursière de Paris : 1.516.421 millions d’euros (au 31-08-2013)
// Indice des prix (base 100 : 1998) : 127,73 en août 2013 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir
du 15-10-2001 // T4M (taux Eonia) : 0,0824 % en août 2013 // Taux de chômage (BIT) : 10,9 % pour
le 2e trimestre 2013 // Dette publique : 1.870,3 milliards d’euros (fin du 1er trimestre 2013)
Les chiffres
de l'économie
e
LES ÉCHOS
CONFIDENTIEL
LA PHOTO DU JOUR
Emploi à domicile : les députés socialistes prônent
une baisse de charges, l’exécutif reste fermé
Nouvel attentat meurtrier à Peschawar
Matignon reste opposé à un allégement des charges sociales sur
l’emploi à domicile. Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait poussé
en vain en ce sens cet été afin de soutenir un secteur d’activité
en mauvaise santé. Certains députés socialistes ont récemment pris
le relais, et le rapporteur du Budget, Christian Eckert (PS), pourrait
être tenté de relever l’abattement de 0,75 euro de l’heure qu’il avait
lui-même introduit l’an dernier. Mais à ce stade, la réponse de
Jean-Marc Ayrault n’a pas changé : il renvoie au groupe de travail qui
va être mis en place pour évaluer, notamment, les moyens de soutien
les plus efficaces qui sont en place aujourd’hui (allégement de charges,
réduction d’impôt sur le revenu, etc.), avant de prendre toute décision.
EN FRANCE
À L’ÉTRANGER
MÉDICAMENTS CRÉATION D’UNE
BASE DE DONNÉES PUBLIQUE
SYRIE LES EXPERTS EN ARMES
CHIMIQUES SUR PLACE DEMAIN
Une base de données publique sur les
médicaments, accessible sur le site
Web du ministère de la Santé, a été mise
en place par un décret paru hier au
« Journal officiel ». Elle sera accessible
dès le 1er octobre sur le site www.medicaments.gouv.fr. Cette base de « données administratives et scientifiques sur
les traitements ainsi que sur le bon usage
des produits de santé » était prévue par
une loi de 2011.
Des experts internationaux en armes
chimiques se préparent à lancer, dès
demain en Syrie, une opération de
désarmement des plus ambitieuses
dans un pays où la guerre civile redouble. Il s’agit d’éliminer plus de 1.000 tonnes de produits toxiques stockés dans le
pays. L’ONU et l’OIAC cherchent des
candidats prêts à travailler d’arrachepied pour tenir les délais. Les sites
répertoriés dans la liste remise le
19 septembre à l’OIAC devront avoir été
inspectés au plus tard dans trente jours.
MEURTRE RASSEMBLEMENT
À LA MÉMOIRE DE FIONA...
AFP
GRÈCE LES DIRIGEANTS D’AUBE
DORÉE DEVANT LES JUGES
DEMAIN
Une centaine de personnes se sont rassemblées hier après-midi à ClermontFerrand pour rendre hommage à la
mémoire de Fiona devant l’ancien
domicile de ses parents. Ces derniers
ont récemment avoué que la fillette,
déclaréedisparuele12maidernierdans
un parc de Clermont-Ferrand, était en
fait décédée et qu’ils l’avaient enterrée.
Le corps de la petite victime n’a pas
encore été retrouvé.
... ET UNE PLAINTE A ÉTÉ
DÉPOSÉE POUR COUPS
SUR SA PETITE SŒUR
Une plainte a été déposée à la suite de la
constatation de traces de coups sur la
tête d’Eva, la petite sœur de trois ans de
Fiona. Eva a été confiée à sa grand-mère
maternelle après l’arrestation de sa
mère et de son concubin pour le meurtre de Fiona. Les grands-parents, qui
ont constaté des hématomes sur le cuir
chevelu de la fillette, ont déposé plainte.
Le chef d’Aube dorée et quatre autres
députés du parti néonazi arrêtés
samedi en Grèce au cours d’un vaste
coup de filet seront entendus par un
juge d’instruction demain.Les suspects
ont été placés en garde à vue hier matin.
La police enquête sur d’éventuels liens
entre Aube dorée, entrée pour la première fois au Parlement en 2012, et le
meurtre du rappeur antifasciste Pavlos
Fissas, alias Killah P, tué le 17 septembre
par un néonazi se réclamant du parti
d’extrême droite.
AUTRICHE LA GRANDE COALITION
AU POUVOIR RECONDUITE
L’alliance entre sociaux-démocrates et
conservateurs en Autriche devrait se
maintenir à l’issue des élections législatives qui se sont tenues hier. Le SPÖ et
l’ÖVP totaliseraient 97 sièges sur les 183
de la chambre basse du parlement.Le
scrutin a aussi été marqué par la forte
progression du principal parti d’extrême-droite, FPÖ, qui gagne plus de quatre points (21,9 % à 22,4%).Le nouveau
parti libéral « NEOS », pro-européen et
soutenu par l’industriel autrichien du
bâtiment Hans Peter Haselsteiner,
entre au parlement.
MALI NOUVELLES ATTAQUES
DANS LE NORD DU PAYS
Le Mali était hier sous forte pression
sécuritaire après deux attaques et une
tentative avortée d’attentat suicide
Une importante saisie d’armes et de
dans le Nord, où deux civils ont été tués
stupéfiants a été effectuée samedi soir
en trois jours, signe du retour de jihapar des policiers de la brigade anticridistes chassés des grandes villes de la
minalité à Cabriès (Bouches-durégion au début de l’année. L’attaque la
Rhône). Une conférence de presse
plus sanglante s’est produite samedi à
devrait se tenir aujourd’hui sur le sujet.
Tombouctou, où quatre jihadistes, à
En début de semaine dernière, une
bord d’une voiture piégée, ont attaqué
dizaine d’armes de guerre (kalachun camp de l’armée malienne.Bilan :
France3_duel_eco_35x102_Mise en page 1 20/09/13 16:12 Page1
nikovs, pistolets-mitrailleurs Uzi, pistodeux civils tués, en plus des quatre
lets automatiques Magnum) avaient
kamikazes eux-mêmes, et six soldats
été saisies à Marseille.
maliens blessés.
BOUCHES-DU-RHÔNE SAISIE
D’ARMES ET DE DROGUE
Plus de 38 personnes ont été tuées et près d’une centaine d’autres blessées, hier, dans un attentat à la bombe à
Peshawar, le troisième en une semaine dans ce carrefour du nord-ouest pakistanais, près de la frontière afghane. Une
voiture bourrée d’explosifs a semé la mort en fin de matinée dans le bazar animé de Peshawar, ville minée par des
attentats des talibans pakistanais.
Photo : Hasham Ahmed/AFP
ON EN PARLE À NEW YORK
Enfin une librairie francophone à New York
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en a posé la « première pierre »
Karl De Meyer
[email protected]
— Bureau de New York
quiabritedéjàlesservicesculturels du consulat de France.
Les travaux d’aménagement
ontétéconfiésàlastardudesign
Jacques Garcia. L’endroit abritera quelque 14.000 volumes,
sur deux niveaux, autour d’une
tour Eiffel au pied de laquelle un
espace est réservé à la lecture
des enfants.
Depuis le niveau inférieur, la
mezzanine prendra la forme
d’une page de livre sur laquelle
seront projetés des caractères
d’impression. C’est FrançoisXavier Schmit, un libraire de
Toulouse, qui a été choisi pour
gérer la librairie. « Nous comptons offrir environ 80 % de titres
é c r i t s e n f ra n ç a i s e t 2 0 %
L
es amoureux des livres
francophones de New
York peuvent se réjouir,
eux qui n’avaient plus d’endroit
où feuilleter, compulser, prendre en main, soupeser des volumes en français depuis trop
longtemps.LaurentFabius,présent dans la première ville des
Etats-Unis, la semaine dernière,
pour cause d’assemblée générale de l’ONU, a posé vendredi la
« première pierre » d’une librairie francophone hébergée dans
une superbe demeure, au coin
de la 5e Avenue et de la 79e rue,
AUJOURD’HUI
22
19
Brest
Caen
22
Tours
23
Poitiers
Paris
21
Orleans
22
Nantes
20
Limoges
26
Bordeaux
21
Brive
Bayonne
RETROUVEZ DOMINIQUE SEUX
DANS « LE DUEL ECO » du GRAND SOIR/3
présenté par PATRICIA LOISON et LOUIS LAFORGE
chaque lundi dès 22 h 40 en direct sur France 3
19
Strasbourg
20
30
Perpignan
Retrouvez la meilleure info météo sur
TV - MOBILES - INTERNET
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lachainemeteo.com
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25/40
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FRANCFORT
6/16
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3/17
HONGKONG
25/30
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26/32
ISTANBUL
LONDRES
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20/23
14/18
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15/21
MADRID
16/21
18/25
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MILAN
12/14
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11/21
MOSCOU
3/6
2/6
1/7
NEW YORK
RIO DE JANEIRO
12/24
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12/26
22/24
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BRUXELLES
11/22
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Montpellier
MARDI
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26
Avignon
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Toulouse
9/19
15/22
Belfort
Dijon
21
ClermontFerrand
10/21
17
Metz
21
SUR
23
avec
18
22 Nancy
Troyes
22
Bourges
rend ce que vous avez donné à
monpays »,adéclaréleministre
des Affaires étrangères. Philip
Roth, qui a dit avoir appris le
français au lycée, mais l’avoir
totalement perdu depuis, a tout
de même lancé « je suis absolument ravi » dans la langue de
Molière. Il a annoncé l’année
dernière qu’il prenait sa retraite
et ne comptait plus écrire.
L’ouvrage que beaucoup de
Français de New York attendent, cet automne, est le récit
autobiographique de Cécilia
Attias, qui doit sortir courant
octobre. L’engouement durerat-il jusqu’à l’ouverture de la
librairie, au premier trimestre
2014 ? n
LA MÉTÉO
20
Lille
21
18
22 Amiens
CharlevilleRouen
Mézières
24
21
Rennes
d’œuvres francophones traduites
enanglaispourleslecteursanglophones », explique le libraire,
fraîchement arrivé à New York.
Fort de l’expérience de sa boutique L’autre Rive de Saint-Cyprien, il croit au modèle de la
librairie – « en France, les bonnes
librairies résistent bien », explique-t-il – et il souhaite que la
boutique devienne aussi un lieu
de vie et d’échanges.
La librairie de New York a
déjà eu le privilège d’être parrainée par un des plus grands écrivains américains. Avant d’en
poser la première pierre, Laurent Fabius a fait Philip Roth
commandeur de la Légion
d’honneur. « La France vous
12/20
16/19
16/22
18/24
18/22
JEUDI
SAN FRANCISCO
17/20
13/26
SHANGHAI
19/29
17/29
21/29
SINGAPOUR
28/33
28/33
28/33
SYDNEY
11/29
18/28
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TOKYO
20/26
16/27
22/27
TORONTO
13/19
8/18
10/22
11/17
14/24
10/18
ZURICH
*
pa r r a i né pa r
berlut i.c om
Jeremy I ron s, i n it iate d by* Pe ter S el ler s
Lundi 30 septembre 2013
www.lesechos.fr
DEVISES EUR/GBP 0,8387 EUR/JPY 1,3302 EUR/CHF 1,2246 GBP/USD 1,6131 USD/JPY 0,983 USD/CHF 0,9048 TAUX EONIA 0,082 LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,224 OAT 10 ANS 2,342 T-BONDS 10 ANS 2,643
OR
1.337,80 $
+ 1,15 %
PÉTROLE (BRENT)
108,63 $
– 0,53 %
INDUSTRIE & SERVICES
EADS
DOW JONES
15.258,24 points
– 0,46 %
EURO/DOLLAR
1,3523 $
+ 0,37 %
DERNIÈRE HEURE
A400M : la France entame
une négociation délicate. // P. 20
Siemensannoncelasuppression
de15.000postesdansl’annéeàvenir
MISSILES
Pékin coiffe Occidentaux et Russes
au poteau en Turquie. // P. 20
TRAVAIL DU DIMANCHE
AFP
Le tiers des réductions
d’effectifs concernera
l’Allemagne, où l’industriel
emploie 119.000 personnes.
Le gouvernement ouvre la porte
à la concertation. // P. 23
La BCE face à une campagne
inédite de test des banques. // P. 30
ASSURANCE
« Perspectives réduites »
Garantie de l’Etat : SCOR se tourne
vers Bruxelles. // P. 30
Il s’agit de rétablir la marge opérationnelle
du groupe, tombée à 9,5 % en 2012 (12,8 %
en 2011). Siemens s’était fixé un objectif de
12 % pour 2014, mais a annoncé fin juillet
Le bonus auto réservé
à des modèles de niche. // P. 24
HIGH-TECH & MÉDIAS
MOBILES
Avec la 4G, les opérateurs mobiles
tournent une page de leur histoire.
// P. 26 ET L’ÉDITORIAL
DE DAVID BARROUX P. 10
TÉLÉCOMS
La nouvelle taxe finançant le CNC
validée d’ici novembre. // P. 27
PME & RÉGIONS
BASSE-NORMANDIE
François Hollande lance la filière
hydrolienne à Cherbourg. // P. 28
FINANCE & MARCHÉS
BANQUES
MATIÈRES PREMIÈRES
RÉGLEMENTATION
Les entreprises paient cher pour
obtenir une notation. // P. 32
ACTIONS
Le gigantesque fonds de pension
public japonais veut se diversifier.
// P. 32
LES ÉCHOS BUSINESS
GRANDES
ÉCOLES14:07 Page1
rtl_Mise en
page 1 05/09/13
« Big is beautiful », un théorème
à vérifier. // P. 36
CARNET // P. 37
SUR
DANS
« LA CHRONIQUE
BOURSE »
À 12H ET 17H30
DU LUNDI AU VENDREDI
N E TJ E T S E U R O P E E S T L’A G E N T D E M A R K E T I N G E T C O M M E R C I A L I S AT I O N D E N E TJ E T S T R A N S P O R T E S A É R E O S S. A . , U N T R A N S P O R T E U R A É R I E N D E L’ U E .
Prix du cuivre : analystes et traders
divergent. // P. 31
RBSchoisit
Corsairpour
céderenfin
ses314agences
Nicolas Madelaine
[email protected]
— Correspondant à Londres
Surlefil.AlorsquelaCommissioneuropéenne avait demandé à RBS de céder
ce réseau de 314 agences avant novembre, les fonds américains dans le noncoté Corsair et Centerbridge ont coiffé
au poteau leurs concurrents Anacap et
Blackstone et W & G, un consortium de
grands noms de l’investissement de la
City londonienne conduit par l’ancien
directeur financier du géant des supermarchés Tesco. En août, celui-ci s’estimaitleseulrepreneurcrédibleavecune
propositionà1,5milliardsansintroduction en Bourse plus tard.
Pour autant, RBS a préféré l’offre de
Corsair et Centerbridge pour son
réseau de 2 millions de clients particulierset250.000clientsPME queBruxelles lui avait demandé de céder en
échange de l’aide d’Etat qu’elle avait
reçue en 2008. Ayant reçu le soutien de
l’Eglise d’Angleterre, les fonds américains vont s’acquitter de 600 millions de
livres, ce qui leur garantit une position
majoritaire quand ce portefeuille
d’actifs, baptisé « Rainbow », sera coté
en Bourse, normalement en 2015. Ils
espèrent que la valeur d’actif de ce futur
nouveau compétiteur dépassera
1,5 milliard de livres.
Le groupe est engagé
dans un plan d’économies
portant sur 6 milliards
d’euros d’ici à la fin de 2014.
Après des mois de rumeurs, les salariés de
Siemens sont enfin fixés sur l’ampleur des
réductions d’effectifs qui seront engagées
dans l’année à venir : un porte-parole du
conglomérat industriel allemand a
annoncé, hier, que 15.000 emplois seraient
supprimés au total dans le monde, dont
5.000 en Allemagne (2.000 dans les activités industrielles, 1.400 dans la division énergie et 1.400 dans les infrastructures). « La
direction et les syndicats sont parvenus à un
accord sur environ la moitié des suppressions
d’emplois et devraient s’entendre ultérieurement sur les modalités de la deuxième vague
de départs », a-t-il précisé à l’agence Reuters.
Jusqu’à présent, le groupe n’a procédé à
aucun licenciement. Il souhaite continuer
ainsi et réduire ses effectifs grâce à des
départs naturels ou volontaires. Siemens
emploie aujourd’hui 370.000 personnes
dans le monde, dont 119.000 en Allemagne.
Cette purge intervient dans le cadre d’un
vaste plan d’économies de 6 milliards
d’euros, à réaliser avant la fin de 2014,
annoncé en avril dernier. Les salariés
avaient pu espérer que le changement de
patron, intervenu début août, jouerait en
leurfaveur,d’autantqueJoeKaeser,l’ancien
directeur financier nommé président du
directoire en remplacement de Peter Löscher, a été soutenu par les syndicats. Le plan
annoncé est en réalité supérieur aux chiffres évoqués par IG Metall, qui parlait en
juillet de 10.000 suppressions de poste. Certaines ont d’ailleurs déjà été engagées, dans
les branches industrie et énergie.
AUTOMOBILE
EURO STOXX 50
2.919,34 points
– 0,12 %
Le plan annoncé est plus drastique que le chiffre de 10.000 suppressions
de postes évoqué en juillet par le syndicat IG Metall. Photo Michele Tantussi/AFP
qu’il ne pourrait tenir son engagement en
raison de « perspectives réduites de marché » – une annonce qui avait précipité le
départ de Peter Löscher. L’ex-dirigeant a
aussi payé les déboires du groupe sur ses
trains à grande vitesse, dont les livraisons à
la Deutsche Bahn ont été repoussées plusieurs fois, ou sur le raccordement d’éoliennes en mer du Nord, dont le budget a lui
aussi dérapé. Au troisième trimestre de
l’exercice (qui se clôt ce soir), Siemens a
annoncé une baisse de son chiffre d’affaires
de 2 %, et un recul de son résultat courant
de 13 %. Depuis, le nouveau président du
directoire Joe Kaeser a annoncé qu’il souhaitait mettre un frein aux ambitions du
groupe, renonçant notamment à l’objectif
précédemment affiché de porter son chiffre d’affaires au-dessus de la barre symbolique des 100 milliards d’euros. L’effort était,
il est vrai, substantiel puisque ses revenus
s’élevaient à 78 milliards d’euros sur l’exercice clos au 30 septembre 2012.
— A. F.
Cette vente conclut
la dernière cession
exigée par Bruxelles en
échange de l’aide d’Etat.
On devrait savoir bientôt
si RBS va être séparée
en une « good bank »
et une « bad bank ».
Cette vente conclut la dernière cession exigée par Bruxelles depuis l’injection de 45 milliards de livres dans RBS
par l’Etat britannique au pic de la crise.
La banque a vendu ses activités de
matières premières Sempra et a mis en
Bourse son assureur Direct Line. Elle va
aussi mettre en Bourse sa filiale américaine Citizen.
Alors que Lloyds Banking Group,
qui est aussi sur le point de céder ou de
mettre en Bourse un réseau de 631
agences, a commencé à retourner au
privé le mois dernier, RBS espère toujours que sa propre dénationalisation
commencera avant les élections de
mai 2015. Ross McEwan, son nouveau
directeur général néo-zélandais, a
cependant encore du pain sur la planche d’ici là.
En attente d’une stratégie
On devrait savoir mi-octobre si RBS va
être séparée en une « good bank » et
une « bad bank ». Le chancelier de
l’Echiquier, George Osborne, a mandaté la banque d’affaires Rothschild et
le groupe BlackRock pour étudier la
question, à laquelle la réponse sera probablement non. La nouvelle direction
pourrait ensuite dévoiler sa stratégie en
février lors de l’annonce des comptes
annuels. Une nouvelle répartition des
métiers est attendue avec peut-être une
filiale spécialisée sur les PME, ce qui
plairait à l’Etat actionnaire à 81 % qui
cherche du soutien de la part des banques pour favoriser l’économie britannique. n
18 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
D
Son parcours
l’entretien du lundi
il a été appelé
•auQuand
chevet de SCOR
« Le
gouvernement
sous-estime
lagravité
dela situation
en France »
DENIS KESSLER
PDG de SCOR
en novembre 2002,
l’ancien numéro
deux du Medef
a trouvé une entreprise
au bord du gouffre.
Onze ans plus tard,
l’agrégé de sciences
économiques
et diplômé d’HEC
a hissé le réassureur
français au 5e rang
mondial après l’avoir
restructuré de fond
en comble et avoir
réalisé plusieurs
acquisitions
significatives.
Il avait auparavant
dirigé la Fédération
française des sociétés
d’assurances de 1990
à 1997, puis effectué
un passage
chez AXA,
de 1998 à 2002.
•
•
D
Son actualité
SCOR vient de
•présenter
un nouveau
plan stratégique,
« Optimal Dynamics »
pour les trois prochaines
années.
Il vise une rentabilité
de 10 % au-dessus du taux
sans risque.
« Notre solvabilité est
optimale. Et la remontée
inéluctable des taux
d’intérêt contribuera
à renforcer la rentabilité
du groupe », indique
Denis Kessler.
Le groupe devrait
signer dans les jours qui
viennent l’acquisition
définitive de Generali
US, qui lui permettra
d’être le leader de la
réassurance-vie aux
Etats-Unis.
•
Jerome Chatin/Expansion-RÉA
•
•
Propos recueillis par
Nicolas Barré, Guillaume Maujean
et François Vidal
Comment jugez-vous le budget
qui vient d’être présenté ?
Cebudgetnemarquepasderéelleinflexion.
Regardons d’abord du côté des dépenses
publiques : les 15 milliards d’économies qui
sontannoncéessontenréalité,pourl’essentiel, de moindres augmentations. S’agissant
des prélèvements, c’est la même histoire : ce
que prévoit le budget, c’est une moindre
augmentation par rapport au choc fiscal
déstabilisateur de l’an dernier. Alors que
l’on parle de « pause fiscale », les prélèvements obligatoires vont continuer à progresser pour atteindre un niveau qui pose
désormais de manière aiguë la question de
l’acceptabilité de l’impôt. Alors que le président de la République ironise à juste titre
sur le « concours Lépine parfois cocasse »
auxquels se livrent ceux qui inventent de
nouveaux impôts, le budget prévoit la création d’une nouvelle contribution assise sur
l’excédent brut d’exploitation. Où est la
cohérence ? Cette taxe de 2,5 milliards
d’euros, qui n’a pas d’équivalent dans les
autres pays et n’a pas fait l’objet d’une étude
d’impact approfondie, va s’ajouter à l’IS et
siphonnera la trésorerie des entreprises…
Qu’est-ce qui vous inquiète
en particulier ?
Ce qui m’inquiète, c’est que l’écart entre la
Franceetlesautrespayscontinuedes’accroître et que notre compétitivité continue de se
dégrader. Tant que l’on n’aura pas restructuré en profondeur nos organisations collectives, éradiqué les déficits par la réduction
des dépenses plutôt que par l’augmentation
des impôts, réoxygéné l’économie réelle en
réduisantlasphèrepublique,recommencéà
investir et à créer de la richesse, donné la
prioritéabsolueausecteurproductif,oncontinuera de décrocher. L’écart avec les pays les
mieux gérés – Allemagne, Suède, Canada –
s’accroît. Et beaucoup de nos partenaires en
difficultés mettent les bouchées doubles,
courageusement, pour se redresser. Prenez
le cas du Royaume-Uni : le gouvernement de
M. Cameron a diminué les dépenses publiques de 3,4 pointsdePIBentroisans ! Etprocède à la privatisation de Royal Mail ! Ceci va
permettre à l’économie britannique de se
redresser beaucoup plus rapidement que
l’économie française. Contrairement à
l’excuse facile toujours avancée que le corps
social n’est pas prêt à ces transformations, à
condition de courage et de volonté, on peut
réformer en profondeur un pays. Hier, l’Allem a g n e n o u s e n a d o n n é l a p r e u ve ,
aujourd’hui l’Irlande et le Royaume-Uni, et
même l’Espagne ! En France, je suis frappé
de voir que la croissance est tellement atone
que certains discernent désormais des
signaux forts derrière des variations de décimales quand on évoque l’évolution du PIB !
La croissance est visible à l’œil nu dans beaucoup de pays : nos concitoyens ne voient
rien…sauflamultiplicationdescoupsdelouche fiscale dans leurs assiettes qu’ils ont de
plus en plus de difficultés à remplir.
La croissance est visible
à l’œil nu dans beaucoup
de pays : nos concitoyens
ne voient rien…
sauf la multiplication
des coups de louche
fiscale dans leurs assiettes
qu’ils ont de plus en plus
de difficultés à remplir.
Que préconisez-vous ?
Sans réforme profonde de la sphère publiqueetsociale,sansdésendettementgénéralisé, il n’y aura pas de retour à la croissance
durable. Quand on regarde tout ce qui est
prélevépourlesservicespublicsetlestransferts sociaux, on voit que le compte n’y est
plus. C’est un problème à la fois d’efficience
et d’efficacité. Il n’y a plus de rapport entre le
coût de notre système public et les services
effectivement rendus. On devrait faire plus
avec moins, on a le sentiment que l’on fait
moins avec plus ! D’où le ras-le-bol de voir
les assiettes se vider. Plutôt que de raboter
les dépenses année après année, il faut
recréer un Etat moderne en repensant fondamentalement le champ et les modalités
de l’intervention publique, dans tous les
domaines. Voilà une vraie ambition pour la
France, voilà une vision mobilisatrice qui
fera comprendra le sens des réformes. Sans
vision, pas de projet crédible, pas de
réforme mobilisatrice, pas de résultat visible. La France aspire à être bien gouvernée,
elle se retrouve mal administrée.
Comment jugez-vous les premiers pas
au Medef de Pierre Gattaz ?
Pierre Gattaz exprime de manière claire le
fait que dans un pays où les marges des
entreprises sont à un plus bas historique
depuis 25 ans, à 28,4 %, où l’investissement
est en berne, où la compétitivité est dégradée, l’urgence est de recréer un environnement favorable à l’activité productive. La
réforme des retraites est très insuffisante :
elle me fait penser au mot de Mark Twain :
pourquoiremettreaulendemaincequel’on
peut remettre au surlendemain ! Les régimes sociaux sont tous déficitaires, ce qui
laisse anticiper des hausses de cotisations
qui obéreront les marges des entreprises et
le pouvoir d’achat des salariés. Le Medef
doit peser de tout son poids en faveur des
réformes structurelles.
Le gouvernement assure, lui,
que le contexte économique impose
une certaine prudence dans le
rythme de réduction des dépenses…
A mon sens il sous-estime la gravité de la
situation. La production industrielle est
inférieure de 16,5 % à son niveau
d’avril 2008, notre balance commerciale
reste très lourdement déficitaire, le déficit
des comptes publics reste à un niveau élevé,
au-delà des engagements que nous avions
pris au niveau européen, et nous n’avons
toujours pas infléchi la courbe de l’endettement public, qui va bientôt dépasser 95 %
du PIB. Il faut donner la priorité aux facteurs d’offre : investissement, recherchedéveloppement, innovation, création et
développement d’entreprises. Il faut
d’urgence redresser le taux de marge des
entreprises. Et cesser de soutenir artificiellement la demande par des transferts non
maîtrisés financés par des déficits récurrents. La France doit donner désormais la
priorité à l’accumulation et non à la redistribution. La Commission européenne, à
laquelle nous avons nous-même demandé
d’imposer une discipline collective pour
préserver la stabilité de la zone euro, a
accordé un délai de 2 ans à la France, mais,
attention, sous conditions. Dans ses recommandations de fin mai, elle trace une voie
claire. Tout y est. Nous avions une occasion
de résoudre une partie des problèmes avec
la réforme des retraites, mais cette occasion
a été ratée : on ne résout pas le déficit des
régimes de la fonction publique et on ne
touche pas aux régimes spéciaux.
Sans réforme profonde
de la sphère publique
et sociale,
sans désendettement
généralisé, il n’y aura
pas de retour
à la croissance durable.
La réélection d’Angela Merkel
peut-elle changer la donne ?
Je pense que sa réélection triomphale signe
lafindurêvedeconvergencedel’Allemagne
vers certaines vues françaises, comme par
exemple la relance de la croissance par la
dépense publique au niveau européen,
comme si un euro dépensé par Bruxelles
était plus efficace qu’un euro dépensé au
niveau national. L’Allemagne, hyper-dominanteauplanéconomique,n’aaucunement
l’intention de s’aligner sur le modèle français. Son modèle est conforté, elle va poursuivre sa politique rigoriste et elle fera peu
deconcessionsàsespartenaireseuropéens.
On va voir s’appliquer la fameuse règle d’or :
c’est celui qui a l’or qui fait la règle. Si nous
persévérons dans le déni et maintenons
notre « modèle » en l’état, la divergence
entrenosdeuxpaysvas’accentuer,cequiest
une menace pour l’Europe dans sa totalité.
C’est à nous de bouger, vite et beaucoup,
pour recoller au peloton de tête.
Les marchés restent pourtant
assez bienveillants avec la France,
l’écart de taux avec l’Allemagne
est toujours assez modéré…
Si les divergences actuelles continuent à se
creuser – comparez l’excédent allemand
avec le déficit français en matière commer-
ciale –, l’accalmie observée sur les marchés
pourrait se révéler n’être qu’un sursis. Et
quand les marchés commencent à douter,
les spreads à augmenter, les choses peuvent
aller très vite. En déviant de la feuille de
route pluriannuelle qu’elle avait définie
pour le rétablissement de ses finances
publiques, la France a entamé sa crédibilité.
Or il y aura encore, dans les mois à venir, des
rendez-vous européens difficiles…
A quoi faites-vous allusion ?
La Grèce aura bientôt besoin d’un nouveau
plan de sauvetage, et peut-être aussi
d’autres pays dits périphériques. Mais il
n’est pas certain qu’ils l’obtiennent.
L’Europe fait aujourd’hui face à un problème majeur. Dans les pays du Sud, elle est
confrontée à une tolérance de moins en
moins grande aux cures d’austérité. Après
quelques années, deux ou trois ans de ce
régime, on assiste à la montée du populisme. Tandis que dans les pays du Nord,
c’est le principe de solidarité financière qui
est de moins en moins populaire. On l’a vu
pendant la campagne électorale allemande
notamment, ou en Finlande. Cette prise de
distanceréciproqueestporteusederisques.
La politique de la BCE donne
cependant du temps aux uns
et aux autres pour se réformer.
Encore faut-il mener ces réformes. Certains
pays le font, pas d’autres... Il faut bien comprendre que la politique monétaire, si elle
peut apporter un soutien temporaire, ne
remplacera jamais une bonne politique
économique. La période de calme que traverse actuellement la zone euro pourrait
s’avérer assez trompeuse. Nous sommes en
pleine « répression financière ». Tout est
mis en œuvre pour que les Etats puissent se
financer à bas coût. Les liquidités injectées
dans le circuit financier sont canalisées de
manière privilégiée, par différents moyens,
vers le financement de la dette publique.
Aux Etats-Unis, Ben Bernanke a multiplié
par plus de deux la taille du bilan de la Fed
depuis septembre 2008, y compris en
rachetant des bons du Trésor américains et
des actifs de qualité médiocre. Il dépasse
désormais 3.500 milliards de dollars. Mais
on ne peut pas gonfler éternellement les
bilans des banques centrales ! n
En étant plus
proche,
on est plus efficace.
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Histoires d’entrepreneurs
20 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
INDUSTRIE
&SERVICES
Arcelor Mittal
à suivre
Alger prend la majorité de deux filiales
locales d’ArcelorMittal
SIDÉRURGIE — L’Etat algérien a finalisé la prise de contrôle
d’actifs d’ArcelorMittal dans le pays, à la faveur d’une augmentation de capital : la société publique algérienne Sider montera à
51 % dans ArcelorMittal Annaba et ArcelorMittal Tebessa. Les
deux partenaires ont aussi annoncé un plan d’investissement de
763 millions de dollars, qui sera financé par apport en fonds propres des actionnaires et du crédit bancaire. Destiné au complexe
sidérurgique d’Annaba et aux mines de Ouenza et de Boukhadra, ce plan doit permettre de doubler la capacité de production
de l’usine d’Annaba, à 2,2 millions de tonnes par an en 2017.
Hangar de l’usine d’assemblage de l’Airbus A400M à Séville. L’Europe fête ce matin la première livraison de l’avion de transport
militaire. Photo EADS/Rolle-RÉA
A400M : la France entame
une négociation délicate
Pas de taxation sur le vin en 2014
AGROALIMENTAIRE — Alors que le monde viticole – vignerons,
producteurs, négociants – s’inquiétait de la perspective d’une
taxation sur le vin, discutée en octobre dans le cadre du projet de
loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), Stéphane Le
Foll a clairement écarté cette hypothèse : « Je démens toute idée
de taxation sur le vin pour 2014 », a ainsi déclaré le ministre de
l’Agriculture lors d’un déplacement à Cahors samedi.
DÉFENSE
EADS célèbre ce matin
la première livraison
de l’avion de transport
militaire.
Eurotunnel serein face à la demande
de baisse des péages de Bruxelles
La France va devoir
négocier un étalement
de ses livraisons avec
les pays partenaires.
TRANSPORTS — « Il n’y a pas de risques, car c’est infondé » : Le
président d’Eurotunnel, Jacques Gounon, s’est dit vendredi très
confiant sur l’issue de la procédure lancée contre la France et la
Grande-Bretagne par Bruxelles, afin d’obtenir une baisse des
péages dans le tunnel sous la Manche. « « J’ai vu personnellement les ministres français et anglais, qui m’ont dit qu’ils rejetteraient conjointement cette demande », a-t-il révélé. Les Etats
avaient jusqu’à aujourd’hui pour répondre à la Commission.
F1 : accord entre
la FIA et Formula
One Group
pagnie aérienne à bas coûts
Norwegian a indiqué samedi
avoir retiré de ses vols longcourriers l’un de ses deux
Boeing 787 Dreamliner flambant neufs, le temps que le
constructeur améliore sa fiabilité. La compagnie a subi
plusieurs pannes sur ses
Boeing 787, l’ayant empêchée
de respecter ses horaires.
L’appareil a connu de sérieuses difficultés depuis son lancement, notamment avec ses
batteries.
norwegian
AÉRONAUTIQUE — La com-
SPORT — La Fédération
internationale de l’automobile (FIA) et Formula One, le
gestionnaire des droits de la
formule 1, ont annoncé vendredi dernier la mise en
œuvre d’un nouvel accord
régissant la F1 pour 20132020. Celui-ci révise notamment sa gouvernance, les écuries participant aux décisions
techniques avec un poids
équivalent à celui de la FIA et
de Formula One. En outre, la
FIA sera mieux rémunérée
par Formula One. On parle
d’une centaine de millions de
dollars sur la période.
J o u r d e f ê t e p o u r l ’A 4 0 0 M .
L’Europe célèbre ce matin à Séville,
dans l’usine espagnole d’Airbus où
il est assemblé, la livraison du premier exemplaire de son avion de
transport militaire. Peu importe
que la livraison ait déjà eu lieu,
début août à la France en l’occurrence. Peu importe aussi qu’elle soit
intervenue avec quatre années de
retard. En présence du prince
Felipe, l’héritier du trône, du ministre de la Défense, Jean-Yves Le
Drian, ou encore de Tom Enders, le
patron d’EADS, la cérémonie sera
l’occasion de vanter l’un des programmes d’armement européens
les plus chers de tous les temps
(plus de 25 milliards d’euros).
Pourtant, sitôt les lampions
éteints, les 7 pays partenaires de
l’A400M vont devoir entamer une
délicate négociation entre eux et
l’export. Peu avant le Bourget,
Domingo Urena, le patron d’Airbus
Military, évoquait un potentiel de
50à100commandessurlesdixprochaines années. « Entre 30 et 40
pays sont intéressés », assurait-il.
évo que « une cinquantaine »
d’appareils, laissant planer le doute.
Hervé Morin, lui, en est convaincu :
la France n’ira pas au-delà de
35 A400M. n
Révision des livraisons
Le plus gros
programme
militaire européen
Encore faut-il ne pas casser le prog r a m m e c a r, n’e n d é p l a i s e à
Marwan Lahoud, la partie ne va pas
être facile. Pour obtenir une révision de ses livraisons, la France va
devoir obtenir l’accord des six
autres partenaires du programme,
via l’Occar, l’agence qui gère le
contrat. Lequel contrat n’offre que
très peu de flexibilité. L’objectif bien
sûr c’est de s’en tirer avec le moins
de pénalités possible. « Nous ne
sommes pas en position de force »,
reconnaît-on au ministère de la
Défense, très discret sur le sujet.
Le pire serait que la France ne
s’engage plus sur les 50 A400M
commandés. Et que d’autres pays
s’engouffrent dans la brèche pour
faire de même. La répartition de la
charge industrielle ayant été faite
entre les pays au prorata de leurs
commandes, s’ouvrirait alors un
marchandage terrible pour redistribuer le travail. Si tant est que ce
soit possible, car les usines ont été
construites ! Ce serait par ailleurs
un très mauvais signal envoyé aux
prospects étrangers.
Officiellement, le ministère de la
Défense n’a pas remis en cause la
cible de 50. Mais il ne l’a pas confirmée non plus. Jean-Yves Le Drian
Lancé en 2003 sous l’égide
de l’Occar – l’Organisation
conjointe de coopération en
matière d’armement – pour
20 milliards d’euros et
180 appareils à produire
auprès de 7 pays partenaires
(Allemagne, Belgique, France,
Royaume-Uni, Espagne,
Luxembourg, Turquie).
l La Malaisie a commandé
4 exemplaires en 2005.
l La cible a été revue à
174 appareils en 2010
(– 7 pour l’Allemagne,
3 pour le Royaume-Uni).
l Premier vol le 11 décembre
2009.
l Premier exemplaire livré à
la France le 1er août 2013.
l Selon le calendrier
contractuel en cours,
quatre A400M devraient
être livrés cette année : trois
à la France et un à la Turquie
– Airbus table sur 50 à
100 commandes à
l’exportation d’ici à dix ans.
l
Missiles : Pékin coiffe Occidentaux
et Russes sur le poteau en Turquie
Roslan Rahman/AFP
Norwegian cloue
au sol l’un de ses
deux Boeing 787
Alain Ruello
[email protected]
avec EADS, quitte à rouvrir la boîte
de Pandore. Fin 2010 on s’en souvient, un accord avait été paraphé
aprèsdesmoisd’unbrasdeferterrible pour répartir les 5,2 milliards de
surcoûts du programme, liés
notamment à la mise au point du
moteur. Tom Enders avait même
menacé de tout arrêter. « J’ai sauvé
l’A400M d’une mort certaine. Les
Britanniques voulaient basculer sur
des C-17, et les Allemands n’avaient
pas d’argent », rappelle, à raison,
Hervé Morin, le ministre de la
Défense français à l’époque.
Résultat, la cible – c’est-à-dire le
nombre d’appareils à produire – a
été réduit de 180 à 170 (hors commande de la Malaisie). Les calendriers de livraison ont été revus
avec chaque armée de l’air cliente,
lesquelles ont accepté que les appareils ne remplissent pas l’ensemble
des missions prévues tout de suite.
Airbus a résolu les derniers problèmes techniques et les livraisons ont
démarré.
Tout irait bien, si la crise n’était
pas venue balayer les budgets militaires européens. Dans son projet
de loi de programmation militaire,
la France prévoit ainsi 15 livraisons
d’A400M d’ici à 2019, contre 35
dans le contrat renégocié il y a trois
ans, a déclaré récemment Marwan
Lahoud, le patron de la stratégie
d’EADS. « Nous saurons nous adapter », a-t-il relativisé. La montée en
charge de la chaîne d’assemblage
démarre à peine, et le groupe peut
compenser avec les avions civils et
ARMEMENT
Ankara a préféré
CPMIEC au tandem
Raytheon-Lockheed
Martin, MBDA-Thales,
et à Rosoboronexport.
cet appel d’offres évalué à 4 milliards de dollars, il y a de quoi être
fier en effet puisque le missile FD2000 l’a emporté face au Patriot du
tandem américain Raytheon-LockheedMartin,àl’Aster 30du couple
MBDA-Thales, et au S-300 du russe
Rosoboronexport.
s’attendant à ce que l’un des deux
concurrentsoccidentauxsoitretenus
étant donné les problèmes de compatibilité avec les réseaux de l’Otan », a
réagi Nick de Larrinaga, d’IHS
Jane’s Defense.
Pour ce spécialiste, chacune des
solutions en lice répondait aux
besoins de l’armée turque. Chacune
Essai transformé
« Un triomphe épique ». « Une avancée historique » même ! A Pékin, le
« Globle Times » et bien d’autres
médias ou spécialistes des questions internationales n’ont pas
manqué de saluer la décision de la
Turquie d’acheter le système de
défense antiaérien FD-2000 de la
société China Precision Machinery
Import & Export Corporation
(CPMIEC). Vu la concurrence sur
Venant d’un pilier de l’Otan, même
si ses relations avec Etats-Unis ont
connu quelques tensions ces derniers mois, la décision n’est pas passéeinaperçue.EtlefaitqueCPMIEC
soit sur liste rouge à Washington
pour avoir vendu de l’armement à
l’Iran n’a visiblement pas gêné le
gouvernement à Ankara.
« C’est indiscutablement une surprise, la plupart des analystes
3
MILLIARDS DE DOLLARS
C’est le prix auquel le chinois
CPMIEC aurait vendu son
système de défense antiaérien
FD-2000 à Ankara, bien moins
cher que les offres concurrentes.
également offrait une part de production importante à l’industrie
locale. Si le Patriot apparaissait
comme le favori parce que déployé
plusieurs fois dans le pays,
l’Aster 30 avait les préférences des
militaires parce que plus moderne,
etbienquepluscher.Infine,ladifférencedeprixl’aemporté,puisquele
missile chinois aurait été vendu
pour 3 milliards de dollars.
Pékin n’en est pas à son premier
coup d’essai en Turquie qui lui a
déjà acheté des missiles sol-sol
notamment. Et même s’il est peu
probable que le FD-2000 soit intégré aux réseaux de l’Alliance atlantique, la Turquie, comme beaucoup
de pays du Golfe, montre que
l’armement made in China suscite
de plus en plus d’intérêt. — A. R.
22 // INDUSTRIE & SERVICES
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
La volatilité des devises émergentes
empoisonne la vie des entreprises
La branche
énergie
au secours
de la Sécu
l Adidas, Ryanair, Vallourec... « les profit warnings » se multiplient à cause des variations de change.
l La politique de couverture de change est coûteuse et souvent complexe, mais indispensable.
ÉNERGIE
L’exemple
de Ceva
TRANSACTION
Nessim Aït-Kacimi
[email protected]
Après Adidas qui a émis un avertissement sur ses profits à cause de la
chute du rouble et du real ou Ryanair qui pointait, entre autres facteurs défavorables, le cours de
change euro contre livre, c’est au
tour de Vallourec d’être pénalisé
par la devise brésilienne. L’impact
négatif viendra de la conversion en
euros des comptes de ses filiales au
Brésil, un pays dans lequel il a beaucoup investi ces dernières années et
dont la monnaie a nettement flanché cet été.
L’internationalisation des groupes français est source de risques
financiers, au premier rang desquels figure le risque de change. La
croissance de leurs activités à
l’étranger, et notamment au Brésil,
en Inde, en Chine ou en Russie, les a
conduits à davantage utiliser de
monnaies plus « exotiques ».
L’effondrement brutal de certaines
d’entre elles (roupie indienne, real
brésilien, livre turque…) cet été a
rappelé que le risque de change
pouvait coûter cher quand il se
manifeste soudainement.
Cette correction a pris de court
les investisseurs et les sociétés
étrangères présentes dans ces pays,
car les devises émergentes sont de
manière structurelle plus risquées
et volatiles que celles des grands
pays développés. Leur volatilité a
certes baissé récemment, mais elle
contraste avec le grand calme qui
règnesurlesdevisesduG10,notamment la parité euro-dollar.
Or, plus une devise est volatile,
plus le coût pour se prémunir
contre ses variations, par le biais
des options, sera élevé. Plus l’acti-
La Camieg versera
170 millions d’euros.
vité de la société est internationalisée, plus son besoin de couverture
en devises sera fort. Certains secteurs (aéronautique, luxe, distribution…)sontdesutilisateursnaturels
et réguliers des instruments de
change,maissurdeshorizonsdifférents. Ainsi, la grande distribution
se couvre sur un horizon de l’ordre
de trois à douze mois, alors que
l’aéronautique met en place des
477
MILLIARDS DE DOLLARS
Le montant, chaque jours,
des opérations de couverture
des entreprises mondiales
sur le marché.
couvertures sur une durée allant de
deux à sept ans, qui correspond au
cycle de production long de cette
industrie.
Opérations hasardeuses
Letyped’instrumentsutilisés(terme,
options...) dépend aussi du niveau de
marge d’un secteur. Plus celle-ci est
faible, plus la société est incitée à
recourir à des couvertures peu coûteuses pour ne pas obérer la rentabilité de l’entreprise. Une tendance de
long terme : les sociétés ne couvrent
plus seulement leurs flux de liquidités, mais aussi leurs bilans et notamment la valeur des plus importantes
de leurs filiales étrangères.
Les opérations de couverture des
entreprises mondiales représentent chaque jour autour de 477 milliards de dollars sur les marchés,
contre 621 milliards en 2007, selon
le dernier rapport de la Banque des
règlements internationaux (BRI).
La crise est passée par là qui, en
réduisant l’activité, a mécaniquement fait diminuer les transactions
de change.
Pourtant, les plus fortes pertes
enregistrées par les sociétés sur les
devises ont été causées non pas par
les défaillances de leur couverture,
mais par des opérations spéculatives non autorisées et camouflées.
Ainsi, le brésilien Aracruz a perdu
2,4 milliards de dollars en 2008 et le
japonais Kashima Oil 2,1 milliards
de dollars en 1994. Grisés par leur
succès et trop d’autonomies, certains trésoriers se sont transformés
en traders et ont anéanti des mois
sinon des années de profits en quelques opérations hasardeuses. n
Les cotisations
salariales et patronales vont baisser.
Neuvième groupe pharmaceutique mondial, Ceva
Santé Animale réalise
600 millions d’euros de
chiffre d’affaires au travers
d’une cinquantaine de filiales. Plus de 4 % de l’activité
sont exposés à la volatilité
des devises émergentes.
Pourtant, jusqu’en 2008, le
groupe ne pilotait pas son
risque de change. « Avec le
déclenchement de la crise,
les risques de change ont
commencé à coûter de l’argent au groupe, explique
son trésorier, Benoît Quézédé. Il est devenu indispensable de gérer de manière
beaucoup plus précise notre
exposition aux devises
émergentes à la fois au niveau de la maison mère, qui
vend ses produits en devise
locale ou en dollar auprès de
ses filiales, et au niveau de la
cinquantaine de nos divisions. Cela passe par un suivi de notre chiffre d’affaires
libellé sur la dizaine de devises dans lesquelles nous travaillons et par l’achat d’instruments de couverture. »
A ce titre, le plus simple se
révèle le plus efficace. « Les
contrats de change à terme,
qui permettent de se couvrir
entre la facturation et l’encaissement, sont plus optimaux que les options qui
peuvent s’avérer très coûteuses selon les devises couvertes. L’essentiel c’est de bien
maîtriser son exposition et
d’être couvert à 100 % à tout
instant. » — A. D.
Véronique Le Billon
[email protected]
Pour une fois, il s’agit des excédents de l’assurance-maladie.
Les comptes de la Sécurité
sociale vont se renflouer – un
peu – grâce aux affiliés de la
branche des industries électriques et gazières (IEG). Le projet
de loi de financement de la
Sécurité sociale présenté la
semaine dernière prévoit ainsi
de ponctionner 170 millions
d’euros sur les excédents de la
Camieg, la caisse d’assurancemaladie de la branche créée en
2007. « C’est une spoliation du
régime. Les cotisations, fussentelles des employeurs, appartiennent au régime et devaient participer au financement des soins »,
critique Jacky Chorin, secrétaire fédéral de FO-énergie et
mines. La ponction représentera 65 % des excédents prévus
fin 2013 sur la section des actifs.
La Camieg affiche en effet de
manière structurelle des comptes excédentaires sur deux
fonds d’assurance-maladie
complémentaire obligatoire :
évalués à 328 millions d’euros à
fin 2012, ils devraient atteindre
500 millions d’euros en 2015 et
plus de 1 milliard d’euros en
2025. Ces excédents ont donc
fait l’objet, depuis 2010, de
négociations serrées entre les
employeurs, les représentants
dessalariésetlegouvernement.
Des discussions ont échoué au
printemps, notamment sur
l’amélioration des prestations.
Prestations
Edenred
Dassault
Vallourec
Desconséquencestrèsvariées
Vallourec pénalisé par
la chute du real brésilien
Armement : les contrats
sont facturés en euros
Edenred affecté par les
monnaies sud-américaines
L
n matière d’armement, le risque de change n’existe
pas. Et pour cause : dans leur immense majorité,
les contrats des industriels français sont facturés
en euros. En face, les coûts de production sont encore
très majoritairement dans la même devise, venant d’une
industrie très peu délocalisable. S’il parvient à conclure la
négociation pour la vente de 126 avions de combat Rafale
en Inde, Dassault par exemple n’aura pas à supporter
le moindre risque de taux de change de la devise européenne vis-à-vis de la roupie. C’est le budget de New Delhi
qui en fera les frais si la devise indienne ne remonte pas.
EADS, candidat malheureux en finale de cet appel
d’offres avec son Eurofighter, avait également libellé
son offre en euros. Un cas fait exception, celui des chars
Leclerc aux Emirats arabes unis, vendus en dollars.
Pour n’avoir pas pris de couverture de change sur ce très
gros contrat, l’ex-Giat Industries l’a payé très cher.
Et les contribuables aussi… — A. R.
E
denred, le numéro un mondial des services
prépayés aux entreprises et aux collectivités
publiques, est – à nouveau – affecté cette
année par le fléchissement du real brésilien et du
bolivar fuerte vénézuélien. Le groupe estime leur
impact respectif à – 15 millions d’euros et à – 9 millions pour l’ensemble de l’exercice 2013. Ces montants, susceptibles d’être actualisés le 16 octobre lors
de la publication du chiffre d’affaires du troisième
trimestre, sont à mettre en regard de l’objectif annuel
de résultat d’exploitation courant compris entre 370
et 390 millions. Edenred, dont le Brésil est le premier
marché, réalise la moitié de son activité en Amérique
latine. Au premier semestre, la zone a généré un
volume d’émission de 4,6 milliards d’euros sur un
total groupe de 8,5 milliards, et un résultat d’exploitation courant de 114 millions sur un total de 172 millions. — C. P.
e spécialiste des tubes en acier a perdu 8,2 % en
Bourse, vendredi, après avoir annoncé que l’affaiblissement du real aurait un impact négatif sur ses
comptes du second semestre. Vallourec, qui détient deux
usines au Brésil, a pour stratégie de couvrir ses ventes à
l’exportation afin de protéger sa marge d’exploitation :
aussi dès une commande passée, le groupe se couvre
systématiquement contre les évolutions de change afin de
sécuriser les recettes à venir. Il ne protège toutefois pas ses
comptes contre les variations des monnaies lors de la
conversion des résultats de ses filiales : c’est cet « effet
conversion » de ses filiales brésiliennes qui pénalisera les
résultats des six derniers mois de 2013. Vallourec a aussi
annoncé que ses ventes au Brésil seraient pénalisées par
un décalage des commandes de Petrobras, la compagnie
pétrolière nationale : celle-ci a décidé de donner la priorité
à la génération de cash, et de reporter le forage de nouveaux puits, fortement consommateur de tubes. — A. F.
E
Les affiliés du régime et les
employeurs bénéficieront, en
effet, d’une part des excédents
du régime : les cotisations
complémentaires vont baisser
de 25 %, générant un gain de
5 euros en moyenne pour les
salariés et de 25 millions
d’euros pour les employeurs,
selon FO. Le niveau des prestations sera par ailleurs amélioré
de 15 millions d’euros, au bénéfice des actifs mais aussi des
retraités, ce qui représenterait
une amélioration de 6,5 %. Des
mesures qui permettront « à
la branche de revenir vers une
situation structurelle d’équilibre », note le projet de loi.
Les employeurs préconisaient, eux, de faire un moratoire de deux ans sur les cotisations des actifs avant de les
baisserde25 %,unprincipeque
l’administration a refusé. n
Les chiffres
328
MILLIONS D’EUROS
C’est l’excédent de
deux fonds d’assurancemaladie complémentaire
de la branche des
industries électriques
et gazières en 2012.
63 %
LA PONCTION
qui sera effectuée
fin 2013 par la Sécurité
sociale.
INDUSTRIE & SERVICES // 23
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Travail dominical : le gouvernement
ouvre la porte à une concertation
l Une réunion interministérielle se tiendra aujourd’hui à Matignon, alors que la contestation prend de l’ampleur.
l Castorama et Leroy Merlin ont défié hier l’interdiction et ouvert tous leurs points de vente d’Ile-de-France.
DISTRIBUTION
Philippe Bertrand
[email protected]
Isabelle Ficek
[email protected]
Legouvernementdevra-t-ilintervenir et faire évoluer la législation sur
le travail dominical ? Tout porte à le
penser après les déclarations de
plusieurs ministres et alors que
Leroy Merlin et Castorama ont
bravé hier la décision rendue vendredi par le tribunal de commerce
deBobignylesenjoignantdefermer
ce jour-là leur points de vente de la
périphérie de Paris.
Tout en se disant défavorable à la
généralisationdutravaildominical,
le ministre du Budget, Bernard
Cazeneuve, a déclaré sur Europe 1 :
« Il y a des villes, des régions qui sont
dans une situation particulière et le
problème est assez périmétré. Est-ce
quel’onpeutcréerlesconditionsd’un
dialogue ? », ajoutant que la législation actuelle (votée par la droite)
« est une machine à fabriquer des
contentieux et des impasses. Il y a des
salariés qui veulent travailler et des
consommateurs qui ne peuvent pas
consommer à d’autres moments que
le week-end ». Dans le « Journal du
dimanche », la ministre déléguée
au Commerce, Sylvia Pinel, se disait
favorable à une concertation avec
les enseignes concernées par
l’interdiction (elle a en revanche
fermé la porte sur le travail de nuit).
Le sujet fera l’objet d’une réunion
interministérielle dès ce matin à
Ma tignon. Af in de se me ttre
d’accord sur les modalités de la
concertation et d’éviter la cacophonie : samedi, Benoît Hamon (en
charge de la Consommation), avait
eu des mots très durs contre les
enseignes bravant la loi. Le chef de
file des députés PS, Bruno Leroux,
entend pousser l’exécutif à lâcher
carrément du lest : il faut offrir « la
possibilité de travailler le dimanche », insiste-t-il.
Sans attendre, Leroy Merlin et
Castorama, qui ont fait appel de la
décision, ont ouvert hier comme
d’habitude leurs 15 magasins franciliens. Au Leroy Merlin d’Ivry-surSeine, qui a d’ailleurs obtenu du
préfet une dérogation autorisant
l’ouverture, les clients ont été reçus
avec du café et une pétition à signer.
Dès vendredi, des membres du collectif « Oui à l’ouverture des magasins le dimanche » des magasins
Leroy Merlin de la périphérie
avaient fait route vers leurs préfectures pour obtenir l’accélération
des procédures dérogatoires. Déjà
avivé par l’interdiction des nocturnes du Sephora des Champs-Elysées, le débat sur l’amplitude des
horairesdesmagasinsestrepartide
plus belle. Il faut dire que le caractère kafkaïen du dispositif réglementaire a fait la preuve de ses limites par l’absurde. Chez Sephora,
l’intersyndical eClic-P a œuvré
contre les salariés concernés,
Emploi et attractivité
Hier, les clients ont été invités à signer des pétitions défendant
l’ouverture du dimanche. Photo IP3 Press/MAXPPP
En matière de travail
dominical, l’interdit est la
règle, mais les dérogations
sont nombreuses.
Le Marais, pas
le boulevard
Haussmann
A Paris,
les boutiques
du quartier du
Marais peuvent
ouvrir, idem sur
les ChampsElysées. Mais les
grands magasins
du boulevard
Haussmann
comme les
maisons de luxe
de la rue de
la Paix restent
fermés.
1 POUR LES COMMERCES
SANS SALARIÉS
Un commerce sans salarié peut
ouvrirledimanche,saufsiunarrêté
préfectoral ordonne la fermeture
pour une branche donnée. C’est ce
qui permet l’ouverture le dimanche
des épiceries « du coin » tenues par
le propriétaire et sa famille.
LE DIMANCHE MATIN
POUR LES COMMERCES
ALIMENTAIRES
2
Leroy Merlin et Castorama ont été
victimes de plaintes déposées par
leur concurrent Bricorama, luimême condamné il y a quelques
mois à fermer 24 points de vente
franciliens à la demande de FO !
Vendredi, des dirigeants de Leroy
Merlin se sont déclarés « choqués »
et « atterrés », ainsi que « solidai-
relle. La liste des communes concernées et le périmètre des zones sont
définis par le préfet sur proposition
dumaire,aprèsavisducomitédépartemental du tourisme et des syndicats d’employeurs et de salariés.
PAR AUTORISATION
EXCEPTIONNELLE DU MAIRE
CINQ FOIS PAR AN
6
C’est la disposition qu’utilisent les
distributeurs avant Noël. C’est le cas
notamment des grands magasins,
dont les dirigeants militent pour
une extension à cinquante-deux
fois par an à Paris et douze fois en
province. Après négociations avec
lesélusetlesorganisationssyndicales, des villes comme Marseille et
Bordeaux sont déjà passées au
rythme de la douzaine d’ouvertures
dominicales par an.
7 PAR DÉROGATION
PRÉFECTORALE INDIVIDUELLE
L’articleL3132-20duCodedutravail
permet aux préfets d’octroyer des
dérogations individuelles aux
magasinspourdesmotifséconomiques argumentés. Mais elles ne
durent qu’un an et sont très fragiles
juridiquement. En effet, le moindre
recours en justice, qu’il émane d’un
syndicat, d’un riverain ou d’un con-
current, suspend automatiquement le droit à ouverture. Et le
magasin attaqué peut même ne pas
être informé du recours avant que
la décision de justice intervienne.
Ainsi il peut ouvrir en toute bonne
foi sur la base d’une autorisation
préfectorale, puis s’apercevoir qu’il
aurait dû fermer depuis plusieurs
semaines suite à un recours. Il doit
alors payer les amendes prononcées. — P. B.
a
Lire l’éditorial de François Vidal
sur lesechos.fr/
Depuis le début du XXe siècle, le
commerce alimentaire bénéficie
d’une dérogation de plein droit
pour le matin du dimanche.
Récemment, l’heure de fermeture a
été portée de 12 heures à 13 heures.
Jerome Chatin/« Expansion »-RÉA
François Perri/RÉA
MARISOL TOURAINE
Ministre des Affaires sociales
res » des 400 employés concernés.
« Cette histoire atteint vraiment des
sommets d’incohérences », a précisé
un porte-parole. « Contrairement à
ce qui a pu être dit, les neuf magasins
ne sont pas dans l’illégalité. Et c’est
tout le cœur du problème. » Et le responsable de Leroy Merlin de citer à
l’AFP, l’exemple du magasin de
Sainte -Geneviève -des-B ois
(Essonne), situé dans un périmètre
urbain de consommation exceptionnelle (Puce) et donc autorisé à
ouvrir le dimanche. « Il est
c o n d a m n é , m a i s i l a l e d ro i t
d’ouvrir », a-t-il souligné. Ou encore
celui de Rueil-Malmaison (Hautsde-Seine) qui dispose depuis plusieurs années d’une autorisation
préfectorale annuelle renouvelée
en mai 2013. « C’est incompréhensible car ces magasins sont ouverts en
toute légalité, a relevé le porte-parole. On est vraiment dans un imbroglio politique et administratif total. »
La droite s’est, elle, emparée du
dossier sur le thème de l’emploi, du
pouvoir d’achat et de l’attractivité.
Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate aux municipales à Paris, a
assuré que l’extension du travail le
dimanche dans la capitale « perm e t t ra i t d e c ré e r a u m o i n s
10.000 emplois supplémentaires ». n
Un millefeuille kafkaïen de dérogations
Des dispositifs complexes voire arbitraires
Meuble oui, bricolage non
3 LE DIMANCHE POUR
CERTAINS COMMERCES
NON ALIMENTAIRES
Les bureaux de tabac, les fleuristes
et les jardineries ainsi que les magasins de meubles disposent de la
même dérogation de plein droit
(article 3132-5 du Code du travail),
mais pour toute la journée.
4 DANS LES PÉRIMÈTRES
D’USAGE DE CONSOMMATION
EXCEPTIONNELLE (PUCE)
La loi Mallié permet au préfet de
région de définir un périmètre délimité dans des « unités urbaines de
plus de 1 million d’habitants » et
caractérisé par « les habitudes de
consommation dominicale, l’importance de la clientèle concernée et
l’éloignement de celle-ci de ce périmètre ». La dérogation bénéficie aux
« établissements de vente au détail
qui mettent à disposition des biens et
des services ». C’est le conseil municipal de la commune concernée qui
a l’initiative de la demande de Puce.
Les magasins de meubles bénéficient d’une dérogation de plein
droit, contrairement aux magasins de bricolage qui contribuent
pourtant aussi à l’aménagement de la maison.
La matinée
seulement
pour les supermarchés, toute
la journée pour
les fleuristes
DANS LES ZONES
TOURISTIQUES
5
RGA/RÉA
Les supermarchés alimentaires
peuvent ouvrir
tous les dimanches jusqu’à
13 heures. Les
fleuristes comme
les bureaux de
tabac bénéficient,
eux, de la journée
entière.
« A l’évidence, le
statu quo n’est pas
tenable. »
La même loi sur le repos dominicale
de 2009 institue des dérogations
pour les communes d’intérêt touristique ou thermales et les périmètres
des zones touristiques d’affluence
exceptionnelleoud’animationcultu-
Mercredi 9 octobre 2013
Capital 8
!
Paris
En partenariat avec :
En association avec :
Programme et inscriptions :
Partenaire Presse :
www.conference-fusac.fr
Contact : Laura PIGEON - Tél. : 01 49 53 67 48 - [email protected]
24 // INDUSTRIE & SERVICES
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
Avec DS, PSA tente enfin
de séduire les Chinois aisés
AUTOMOBILE
Le groupe s’attaque
au haut de gamme
pour concurrencer les
berlines allemandes.
Gabriel Grésillon (à Shenzhen)
[email protected]
Il y eut, à satiété, des images de Paris,
de ses monuments emblématiques,
de ses fontaines. Il y eut des films
mettant en scène de superbes actrices incarnant le chic français. Il y eut
surtout, en chair et en os, Sophie
Marceau, sourire et robe de soirée
i m p e c c a b l e s , s o r t a n t d ’u n e
maquette d’avion installée sur la
scène. L’actrice représente en effet
enChinecefameuxromantismeraffinécenséêtrelamarquedefabrique
française, aux yeux des Chinois de
toutes les catégories sociales. PSA
n’a pas fait les choses à moitié, ce
week-end, pour communiquer au
public chinois cette « french touch »
sur laquelle il entend construire
l’identité de sa marque DS en Chine.
Pour la présentation de la première
DS5 produite localement, et l’inauguration de l’usine d’où elle est issue,
touteladirectiondugroupefrançais
avait fait le déplacement, tant PSA
joue gros avec ce projet.
A un moment où le marché chinois semble plus déterminant que
jamais pour l’avenir du groupe,
l’enjeu est simple : il s’agit de corriger le péché originel de PSA en
Avec Sophie Marceau comme ambassadrice, la marque veut amener
les Chinois vers un luxe plus discret et plus raffiné. Photo AFP
Chine. Avec DS, le groupe espère
enfin avoir le droit à un positionnement premium, après des années à
regarder les marques allemandes
se tailler la part du lion. Pour atteindre cet objectif, il a créé, en 2011, une
deuxième coentreprise en Chine,
baptisée « Capsa ». Cette fois, ce
n’est pas avec Dongfeng, son partenaire traditionnel, que PSA a convolé, mais avec Chang’an, un
groupe automobile issu de la ville
de Chongqing. Le capital de Capsa,
de 4 milliards de yuans (440 millions d’euros), a été apporté à parts
égales. Il a donc fallu ensuite aller
s’endetter auprès des banques chinoises pour débloquer les 8,4 milliards de yuans (environ 900 mil-
lions d’euros) que représente, à ce
stade, le projet DS.
Usine modèle
Le projet repose en particulier sur
une usine que tout le monde, chez
Capsa, présente comme un modèle
en matière d’environnement. Economies d’énergies et d’eau, rejets de
polluants atmosphériques fortement diminués : on ne rate pas une
occasion de faire passer le message
que le site de Shenzhen, dans le sud
de la Chine, n’a rien à envier à ses
homologues européens. L’objectif
est de faire comprendre aux consommateurs chinois qu’ils ont été
pris au sérieux. Grégoire Olivier,
qui dirige les opérations de PSA
pour la Chine, les a flattés lors d’un
show millimétré au cours duquel il
leur a même parlé en chinois. « La
Chine est le cœur de la stratégie DS »,
a-t-il déclaré avant d’assurer qu’elle
était désormais « le cœur de la stratégie de PSA ».
Commercialement, il y a là un
pari séduisant, mais aussi ambitieux. Séduisant, car il consiste,
dans le secteur automobile, à capitaliser sur le principal atout de la
« marque France », comme a su le
faire le secteur du luxe depuis longtemps. Mais ambitieux également,
car il faut positionner d’emblée sur
le haut de gamme une marque
neuve. Surtout qu’il s’agit d’un haut
de gamme d’un type nouveau : à
l’affichage de l’opulence associé aux
berlines allemandes, le groupe
français prétend opposer le raffinement et la distinction, le tout à des
prix inférieurs. Autrement dit, pour
écouler les 200.000 véhicules qu’il
est capable de produire chaque
année, PSA estime qu’il existe
désormais, dans le pays, une catégorie de population mûre pour un
luxe moins tape-à-l’œil. « A peu près
toutes nos études marketing montrent qu’il y a maintenant en Chine
des consommateurs différents, qui
cherchent à montrer qu’ils ont du
goût et à se distinguer de la masse »,
résume Gilles Boussac, le patron de
Capsa. Feignant la naïveté lors de sa
prestation publicitaire, Sophie
Marceau, elle, n’a pas pour autant
oublié de préciser qu’au volant
d’une DS5 on se sentait « important ». La Chine reste la Chine. n
CO2 : Paris hésite à se rallier à Berlin
sous la pression de PSA et Renault
AUTOMOBILE
L’Allemagne a fait de
nouvelles propositions
à ses partenaires
européens sur
les objectifs de CO2
pour 2020.
g2013.com
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Ingrid Feuerstein
[email protected]
et Renaud Honoré (à Bruxelles)
[email protected]
L’Allemagne va-t-elle réussir à torpiller les nouvelles règles européennes sur les émissions de CO2 des automobiles ?Vendredi,Berlinaprésenté
denouvellespropositionsquicondui-
raient à un report de quatre ans de
l ’a t t e i n t e d e s o b j e c t i f s . C e t t e
manœuvre a reçu un appui de poids :
selon plusieurs sources, les constructeurs français soutiennent la position
de l’Allemagne. Une situation paradoxale, vu que PSA et Renault ont un
avantagecompétitifsurlesémissions
deCO2.Cechangementrebatcomplètement les cartes. « On sent un grand
L’intelligence des réseaux
pour booster la croissance
Etude sur les investissements dans les réseaux en Europe
(eau, énergie, télécoms …)
Avec : Stéphane Aubarbier, Président de Syntec-Ingénierie ; Sylvie Goulard,
Députée Européenne ; Didier Hervé, Schneider Electric ; Jean Lemaistre, GrDF ;
Olivier Leteurtre, Dassault Systèmes ; Pierre Musso, Philosophe.
Lebonusauto
réservéàdes
modèlesdeniche
AUTOMOBILE
Un seul bonus
pour les thermiques
est maintenu.
Celui des électriques
et des hybrides
est raboté.
lièrement sobres (Megane diesel Energy, Golf TD1 110…). Mais,
là encore, avec une incitation
divisée par plus de trois. Quant
aucoupderabotsurlesmodèles
hybrides, il aura des conséquences non négligeables sur les voitures de PSA (hybride diesel) ou
deToyota.Toutcommelebonus
sur les voitures électriques, qui
risque d’impacter des véhicules
comme la ZOE de Renault.
Maxime Amiot
[email protected]
Rééquilibrer le système
Il faudra bien cibler ses achats
désormais pour profiter du
bonus automobile. Selon nos
informations, les arbitrages ont
été rendus pour établir la nouvelle grille d’incitation fiscale
visant à encourager l’achat de
véhicules plus propres. Et le
nouveau dispositif, qui s’appliquera par décret au 1er novembre prochain, est sévèrement
durci. Ainsi, le bonus de
200 euros pour les véhicules
émettant entre 91 et 105 grammes de CO2 par kilomètre est
supprimé. Celui de 550 euros,
dont bénéficient les véhicules
émettant entre 61 et 90 grammes, sera réduit à 150 euros. Les
véhicules les plus verts sont égalementtouchés,qu’ils’agissedes
hybrides (lire ci-dessous) ou des
électriques, dont le bonus passe
de 7.000 à 6.300 euros.
Le nouveau dispositif sort de
la grille une série de véhicules
parmi lesquels de nombreuses
citadines (Clio, 208, C1, C3, 2008,
Ford Fiesta...), et différentes berlines (nouvelle 308, Audi A1...),
qui pouvaient jusqu’ici espérer
un bonus de 200 euros. Pour
profiter du maigre bonus restant sur les motorisations thermiques les plus sobres
(150 euros), il faudra se tourner
vers des modèles de niche,
comme la Smart, la Twingo diesel,oucertainsmodèlesparticu-
Ces motorisations plus vertes
sont les plus préservées, mais
elles se vendent très peu pour
l’heure. Les véhicules émettant
moins de 90 grammes – soit le
nouveau seuil déclenchant le
bonus – ont pesé à peine 7,2 %
des ventes du premier semestre
en France. Par comparaison, le
bonus actuel concernait 35 %
des ventes de voitures neuves
sur la période. Le bonus sera
bien réservé à une niche de
véhicules.
Coincé entre des malus plus
faibles que prévu et des bonus
très élevés, le gouvernement
devait rééquilibrer le déficit du
système. Les seuls petits bonus
thermiques de 200 euros ont
coûté 52 millions à l’Etat au premier semestre. Le renchérissement des malus dévoilé la
semainedernière(« LesEchos »
du 27 septembre) doit faire
l’autre moitié du chemin. « Le
tauxmoyend’émissiondesvoitures neuves vendues en France
était de 117 grammes de CO2, ce
qui nous place au troisième rang
européen. Nous devons faire face
aux contraintes budgétaires,
mais nous préservons l’essentiel », estime une source gouvernementale. Il n’empêche, vu le
peu de véhicules qui profiteront
de cette incitation, certains
pourraient être tentés d’y voir le
retour de l’ancienne vignette
automobile… n
flottement côté français », souligne un
diplomate européen. De fait, le dossier est, selon nos informations, de
nouveau à l’examen à l’Elysée, qui
devrait donner sa position avant une
nouvelle réunion décisive mercredi
entre partenaires européens.
Jusqu’à présent, Paris avait refusé
de plier aux injonctions de Berlin,
qui craint pour l’avenir de son secteur automobile plutôt spécialisé
dans les grosses motorisations. Le
projet prévoit de lourdes pénalités
pour les constructeurs n’atteignant
pas une moyenne d’émissions de
CO2 de95grammesparkilomètreen
2020. Avec les dernières propositions allemandes, l’objectif de
95 grammes serait maintenu, mais
l’application serait progressive.
Ainsi, seuls 80 % de la flotte seraient
prisencompteen2020,puis85 %en Projet1_Mise en page 1 27/09/13 17:09 Page1
2021, et ainsi de suite jusqu’en 2024.
Unemesurequiprometdefairehurler le Parlement européen, qui doit
donner son aval.
ANNONCES LÉGALES
Méthodes agressives
Voilà plusieurs mois que l’Allemagne use de méthodes très agressives
sur ce dossier. Des menaces de fermeture d’usines de constructeurs
allemands avaient été agitées au nez
du gouvernement espagnol pour le
forcer à s’aligner sur les propositions
allemandes. Et en juin, Angela Merkel elle-même avait, selon plusieurs
sources, intimé l’ordre au Premier
ministreirlandais– quitenaitàl’époquelaprésidencetournantedel’UE –
de repousser le vote sur ces règles,
l’Allemagne étant alors très isolée.
Pour Renault et PSA, il s’agirait de
se ranger aux côtés de leurs partenaires allemands, respectivement
Daimler et Opel, avec qui ils partagent d’importants enjeux industriels.Renaultfournitdeplusenplus
demoteursàMercedesetSmart,qui
produisent tous deux en France
(Maubeuge et Hambach). Quant à
Peugeot, il développe en commun
avec Opel sa prochaine génération
de moteurs essence. n
AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE
ARRÊTÉ PORTANT OUVERTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE PRÉALABLE
À LA DÉLIVRANCE DU PERMIS DE CONSTRUIRE N° 092 040 12 0049 –
RELATIF À LA CONSTRUCTION D’UN IMMEUBLE DE GRANDE HAUTEUR
« IMEFA 52 » - SITUÉ 115, QUAI DU PRESIDENT-ROOSEVELT.
Par arrêté en date du 26 août 2013, le Maire d’Issy-les-Moulineaux a ordonné l’ouverture de l’enquête publique portant sur la construction d’un immeuble de grande hauteur « IMEFA 52 » situé 115, quai du Président-Roosevelt.
A cet effet, Monsieur Yves CIOCCARI, conservateur des hypothèques en retraite, a
été désigné commissaire enquêteur par Monsieur le Président du Tribunal
Administratif de Cergy-Pontoise le 5 août 2013.
L’enquête publique se déroulera du mercredi 25 septembre au samedi 26 octobre
2013 inclus, soit 32 jours consécutifs.
Le Commissaire Enquêteur siègera au Centre Administratif Municipal (47, rue du
Général Leclerc 92130 Issy-les-Moulineaux - accueil des Services Techniques, 2e
étage) pour y recueillir les observations du public les jours suivants :
•
Mercredi 25 septembre de 9h à 12h
•
Jeudi 3 octobre de 16h à 19h
•
Lundi 14 octobre de 14h à 17h
•
Samedi 26 octobre de 9h à 12h
Pendant la durée de l’enquête, un exemplaire de la demande de permis de construire et toutes les pièces constituant le dossier réglementaire, notamment l’étude d’impact et l’avis de l’autorité environnementale compétente consultée dans le cadre de la
procédure, ainsi qu’un registre coté et paraphé par le Commissaire Enquêteur, seront
déposés et mis à la disposition du public, au Centre Administratif Municipal, les lundis, mardis, mercredis, vendredis de 8h30 à 18h00, les jeudis de 8h30 à 19h00, les
samedis de 8h30 à 12h00.
Monsieur le Commissaire Enquêteur transmettra, dans le délai d’un mois à compter
de la date de clôture de l’enquête, le dossier d’enquête, son rapport et ses conclusions
à Monsieur le Maire. Ceux-ci seront consultables au Centre Administratif Municipal.
Le Député-Maire
André SANTINI
« Les Echos »sont officiellement habilités pour l’année 2013 à la publication des annonces légales pour les départements 75, 91, 92, 94,
selon les règles typographiques en vigueur (communiquées à la demande), par arrêtés des préfets concernés.
Pour tous renseignements : 01.49.53.67.82 ou par mail à l’adresse suivante : [email protected].
INDUSTRIE & SERVICES // 25
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Une rentrée très rythmée
pour les comédies musicales
marketing
l M. Pokora, Disney, Thierry Mugler… les spectacles musicaux de cet automne
se paient des « marques » pour attirer un public rendu plus frileux par la crise.
Mercedes : une voiture
nommée désir
CULTURE
Martine Robert
[email protected]
Le coup d’envoi des spectacles
musicaux de cette rentrée a été
donné jeudi avec la première au
Palais des Congrès de « Robin des
Bois » avec le chanteur M. Pokora
dans le rôle-titre. Produite par Gilbert Coullier et Roberto Ciurlo
(ancien directeur des programmes
de NRJ), cette comédie musicale
tournera dès janvier à travers la
France, la Suisse et la Belgique. Face
au chanteur qui remplit régulièrement les Zénith, la notoriété de la
marque Disney devrait faire le
poids, avec « La Belle et la Bête » au
Théâtre Mogador, à partir du
24 octobre. Ce « musical », tiré du
film de Walt Disney, arrive pour la
premièrefoisàParis,maisadéjàété
joué devant 35 millions de personnes dans 21 pays et a rapporté
1,5 milliard de dollars. Chaque soir,
une quarantaine d’artistes et de
musiciens sont mobilisés. Cette
production de Stage Entertainment
France en collaboration avec
Disney Theatrical, fera-t-elle mieux
que le « Roi Lion », qui avait rassemblé 1,3 million de fans ?
Parmi les autres blockbusters
annoncés figurent la tournée de
« Irish Celtic » et ses danses irlandaises, « Chantecler Tango » au
Châtelet, du nom du célèbre cabaret de Buenos Aires, dans une chorégraphie de Mora Godoy, à qui on
doit déjà le triomphal « Tanguera »,
et « Disco », la dernière production
de Lagardère Unlimited Live Entertainment, qui creuse le sillon rétro
amorcé par son précédent show,
« Salut les copains » : cette comédie
musicale a réuni 250.000 spectateurs et entame sa seconde tournée.
Dans la catégorie cabaret, la nouvelle revue « Mugler Follies » que
prop ose Comedia, le théâtre
racheté par Fimalac, est également
très attendue. Conçue par le couturier Thierry Mugler, qui avait déjà
travaillé pour le spectacle « Zumanity » du Cirque du Soleil à Las
Vegas, cette revue est coproduite
parK-WetetPôleNord,deuxfiliales
de Fimalac ; son positionnement
est d’emblée haut de gamme avec
des tarifs de 56 à 189 euros.
Diminuer les risques
Le théâtre musical voit donc son
offre toujours croître en France,
alors que la fréquentation des spectacles de variétés en général tend à
s’essouffler selon les derniers chiffres du Centre national des variétés.
En 2012, plus de 55.600 représentations de spectacles musicaux et de
variétés ont été comptabilisées, soit
9 % de plus qu’en 2011, mais la fréquentation a reculé de 1 %, à
21,4 millions de spectateurs. A périmètre constant, ce fléchissement
atteint même 5 %. Une évolution
préoccupante, selon le directeur du
CNV, Jacques Renard. Derrière les
tournées phares des gros événements, bien d’autres shows ont
obtenu des résultats moyens.
D’ailleurs, pour diminuer les risques, les producteurs ont tendance
à opter pour des jauges plus modestes, comme en témoignent les baisses de billetterie observées dans de
grandes salles parisiennes. n
« Irish Celtic » : la vague irlandaise déferle sur la France
Les grandes fresques
touristiques musicales sont
la marque de fabrique de la
société Indigo Productions.
Le producteur Indigo est sur le pied
de guerre. La trentaine de danseurs
et musiciens d’« Irish Celtic » répètent cette superproduction qui va
déferler sur la France le 26 octobre
– pour une soixantaine de dates et
devilles,sanscompterl’étranger.Le
show investira de grandes salles,
dont le Zénith de Paris en novembre. Un pari pour Nicolas Feru,
patron d’Indigo, qui a misé sur une
version des danses irlandaises proche du théâtre musical, cherchant à
se distinguer des deux best-sellers
dugenre,« Riverdance »(troistroupes dans le monde) et « Lord of the
Dance ». Il s’adresse ainsi à un
public plus familial et joue l’authenticité. Pas de bande-son comme
certains concurrents, tout est live.
« Cela se passe dans un pub, lieu de
convivialitéquiréunittouteslesgénérations en Irlande. Nous revenons au
berceau de la culture locale, pour
donner aux spectateurs une vraie
expérience et peut-être l’envie d’aller
sur le terrain », commente Toby
Cough, directeur artistique.
L’Office de tourisme irlandais
s’est d’ailleurs impliqué dans la promotion de cette production, inspirée de récits glanés dans ces pubs,
« Irish Celtic », un spectacle tout public qui joue sur l’authenticité.
Photo Philippe Fretault
defaitshistoriquesautourdu« Titanic » ou de films mythiques comme
« Braveheart ». Côté casting, rien n’a
été laissé au hasard, avec une chorégraphie de Denise Flynn, ex-« lead
dancer » de « Lord of the Dance ».
Devantlesuccèsd’« IrishCeltic »,
lancé il y a deux ans, Nicolas Feru a
enrichi cette année le spectacle
d’une succession de tableaux, de
projections de paysages, moyennant des coûts de création de
350.000 euros. Les prix resteront
abordables néanmoins (de 36 à
49 euros), crise oblige. Le géant
BB Promotion, producteur de
« West Side Story » au Châtelet la
saison dernière, a déjà acheté le
show pour le faire tourner en Allemagne jusqu’en 2017. Une tournée
sud-américaine est prévue en 2014.
« Dirty Dancing » en projet
Créé en 1996 à Niort, la société de
production qui réalise 8 millions
de chiffre d’affaires, a choisi en
2005 de se spécialiser dans les
grandes fresques musicales permettant de découvrir la culture
d’un pays. « Il y a beaucoup de concurrence, il est difficile de survivre en
région et nous avons pris ce virage en
rencontrant les Ballets de Tahiti Ora.
Puis nous avons produit des spectacles inspirés par l’Afrique du Sud
avec “African Footprint”, par la
musique cubaine avec “Sol de Cuba”,
par les légendes indiennes avec “Bollywood”. Les offices de tourisme
nous soutiennent, c’est pour eux une
autre façon de vendre leur territoire. » Un genre porteur mais
complexe : « African Footprint » a
laisséuneardoisede450.000euros
et « Sol de Cuba » a dû être
repensé ; une nouvelle version sera
proposée à Cannes en fin d’année,
puis en Allemagne, en Amérique
latine et à Paris l’an prochain.
Indigo ne se limite toutefois pas
aux fresques touristiques musicales. Après avoir coproduit avec le
Palais des Congrès « Le Lac des
cygnes », interprété par le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre, le producteur récidive avec une quatrième
tournée de 60 dates à partir du
1er novembre, alternant ce spectacle
déjà vu par 200.000 personnes avec
« Casse-Noisette » et « La Bayadère », en fonction des villes visitées. Et Nicolas Feru négocie d’arrache-pied pour importer « Dirty
Dancing » en France. Un partenaire
média comme TF1 pourrait être
intéressé. « Pour une fois, Paris
n’aurait pas un train de retard sur
Broadway ou le West-End », remarque le patron d’Indigo. — M. R.
Un projet à 5 ans pour le SC Bastia
SPORT
Le club de football
veut gagner 10 millions
de revenus
supplémentaires.
Jean-Marc Raffaeli
— Correspondant à Bastia
Pas de « football business » pour le
Sporting Club de Bastia évoluant
dans un territoire qui représente
moinsde0,5 %duPIBnationaletoù
neuf entreprises sur dix ont moins
de 3 salariés. C’est un club miraculé
(il a survécu à la tragédie de Furiani
le 5 mai 1992 et à une disparition
quasi certaine il y a quatre ans), qui
évolue dans l’élite avec le 17e budget
du championnat de Ligue 1 (25 millions d’euros). Pourtant, il veut faire
beaucoup mieux que jouer le maintien et vient de présenter un projet
sur cinq ans appelé « A Corsica
vince », la Corse qui gagne, avec une
double ambition, logistique, un
stade de Furiani enfin digne de ses
performances, et sportive en accédant à une compétition européenne. Le SCB compte d’abord sur
ses 11.000 abonnés, soit 25 % de la
population de Bastia. C’est comme
s’il y avait 800.000 abonnés au Parc
des Princes, à Paris.
« Lorsque le club a failli être rayé
de la carte, il y a eu une mobilisation
sans précédent du peuple corse. Le
Sporting a l’ambition de rendre ce
PUBLICITÉ
qu’ilareçu,expliquaitilyaquelques
jours, lors d’une conférence de
presse,MathieuCesari,administrateur du club et porte-parole du projet. “La Corse qui gagne”, ce n’est pas
celle des meurtres et des attentats,
nous voulons qu’elle soit incarnée
par des performances durables résolument placées sous la bannière d’un
football éthique. Si nous parvenons à
atteindre un budget de 35 millions,
alors tous les rêves sont permis. »
Sponsoring privé
La moitié des 10 millions restants à
trouver, le SCB espère la conquérir
auprès de la Ligue professionnelle
defootball,dontl’aidefinancièreest
proportionnelle au classement.
L’autre moitié viendra de partenai-
res privés qui épousent la philosophie du club. C’est-à-dire des Corses
qui gagnent, des Corses de la diaspora qui ont réussi.
Le premier d’entre eux a renouvelé son contrat avec le club en
signant un chèque de
800.000 euros, le quart du budget
sponsoring du club (3,5 millions). Il
s’agit de Pierre-Noël Luiggi, patron
de la société Oscaro.com qui, avec
ses 800 salariés, un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros et une
croissance annuelle de 45 %, est en
passe de devenir le numéro un
mondial de la vente en ligne de pièces automobiles. Les autres sponsors sont Corsica Ferries, les poêles
Invicta, Kaporal, Technitoit et
l’équipementier Kappa. n
Mercedes effectue un retour
en force avec une communication misant sur le désir
et la transgression.
Véronique Richebois
[email protected]
Après avoir longtemps prôné
sinon l’abstinence, du moins la
retenue, en prenant position
pour la protection de l’environnement ou contre l’excès de
vitesse, le marché publicitaire
automobile s’ouvre à nouveau
aux arguments plaisir et désir.
En témoigne, ces jours-ci, le
film institutionnel Mercedes
signé BBDO Paris, riche en
émotions fortes.
Ecartant délibérément le
code génétique de la marque
(confort, sécurité, image statutaire…), le film « Monolithe »
(90 secondes au cinéma, 60 ou
30 à la télévision) prend le pari
de décrire « la naissance d’une
voiture », comme le dit joliment
Valérie Accary, présidente de
BBDO France. Et plus précisément, étape par étape, d’une
Mercedes Classe A, à partir
d’une « matière noble, brute, qui
pourrait être de l’onyx », explique Eric Pierre, directeur de
mieux cerner le problème :
« Les résultats étaient excellents
surdesitemstelsquelafiabilité,le
confort et la sécurité, poursuitelle. En revanche, la marque présentait un déficit en termes
d’innovation et de modernité. Or,
nous ciblons les “social climbers”,
c’est-à-dire les trentenaires qui
sont en train de construire leur
vie et de “grimper” socialement et
professionnellement. » Pas questiondeleurvendre« lavoiturede
leurs parents ».
Compte tenu de la longueur
du processus de production,
Mercedes n’est alors pas en
mesuredeprésenterlesnouvelles Classe A et Classe B.
Qu’importe. Sans attendre la
sortie du modèle, le constructeur de Stuttgart lance en 2012
une première vague publicitaire intitulée « Etoiles » et déjà
accompagnée,outred’unemultiplicité d’effets spéciaux qui
bousculent la sage image de
Mercedes, de la signature
« Sensations ».
Avec le slogan « Mercedes
Benz. Les sensations vous inspirent », le spot « Monolithe »
pousse le curseur encore plus
loin. Ce n’est que dans les toutes
dernières secondes du film
qu’est révélé le modèle. Soit à
l’opposé de toutes les conventions du genre… Mais le pari
n’est pas mince : Mercedes, qui
Dans la dernière campagne Mercedes, une Classe A émerge
d’une masse informe, sculptée par un skate, une équipe de polo,
les bois d’un cerf, les pas d’un couple de danseurs. Photo Mercedes
création chez CLM-BBDO. Sous
l’impact, brutal ou sensuel, successivement provoqué par un
skate qui taille grossièrement la
matière, puis d’une équipe de
footballeurs américains et de
joueursdepoloquilafaçonnent,
desboisd’uncerfquilacreusent,
d’un couple de danseurs qui
l’arrondit et l’assouplit… la voiture émerge de cette masse
informe, lentement, comme
une sculpture. Un dispositif
Internet particulièrement
sophistiqué décliné sur YouTube et conçu par l’agence
Proximitycomplèteledispositif.
Déficit de modernité
A l’origine de cette campagne,
un constat : « Après avoir été leader pendant dix à quinze ans sur
le segment premium, Mercedes
( 2, 7 % d e p a r t d e m a r c h é
aujourd’hui) a dû céder, en 2011,
lapremièreplaceàAudi(3,4 %)et
estdésormaistalonnéeparBMW
(2,45 %) », indique Béatrice Tanguy, chef du département marketing et communication de
Mercedes. Un véritable traumatisme. Le constructeur automobileréalisealorsdesétudespour
s’est donné de deux à trois ans
pour retrouver son statut de
leader, a besoin d’un véritable
électrochoc.
« Sensations », le mot n’est
pasneutredansunsecteurdont
les ventes s’écroulent. « On
revient au plaisir, à la sensualité », décode Valérie Accary.
Qu’il s’agisse de la Clio (Publicis)
« qui fait battre le cœur plus
vite » ou de la nouvelle Peugeot 308 (BETC), dont la sportivité provoque des émotions
spectaculaires sur le système
pileux de son conducteur…
« Depuis cinq ans, la voiture
estassociéeàquantitéd’éléments
négatifs : elle est dangereuse, elle
pollue, elle est difficile à garer,
résume Vincent Grégoire, spécialiste des tendances chez
Nelly Rodi. S’y sont ajoutés les
discours moralisants, culpabilisants… Aujourd’hui, le consommateur sature. Il veut des achats
“plaisirs”, des achats “récompenses”. »GeorgesLewi,sociologue
sur les marques, renchérit :
« On constate une véritable
volontédefairesauterlesverrous
et de sortir de la crise, dans tous
les sens du terme. » n
26 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
HIGH-TECH
&MEDIAS
DR
pixels
La Commission nationale de
l’informatique et des libertés,
qui avait donné trois mois à
Google pour mettre sa politique
de données personnelles en
conformité, n’a visiblement pas
été satisfaite par sa réponse.
Elle a ouvert vendredi une
procédure de sanction formelle.
Un rapporteur sera désigné.
Candy Crush
bientôt en Bourse
DR
La CNIL ouvre la
voie à des sanctions
contre Google
King.com, l’éditeur britannique
du jeu à succès, va s’introduire en
Bourse à New York. L’opération
pourrait le valoriser 5 milliards de
dollars selon les analystes. Comme
Twitter ou Criteo, King.com a
profité de la loi permettant aux
entreprises de moins de 1 milliard
de dollars de revenus de publier un
premier document d’introduction
sans chiffres.
265
MILLIONS DE DOLLARS
Le taïwanais HTC va revendre
à Beats Electronics pour cette
somme ses 24,84 % dans la
marque de casques cofondée
par le rappeur américain
Dr Dre. Le fonds Carlyle y
prendra une part minoritaire
pour un montant qui pourrait
être de 500 millions de dollars.
Avecla 4G, les opérateursmobiles
tournent une page de leurhistoire
l Le « lièvre » Bouygues Telecom fait courir Orange et SFR, mais pas Free Mobile.
l Les opérateurs se différencient par le réseau et mettent en avant les terminaux.
TÉLÉCOMS
Solveig Godeluck
[email protected]
Romain Gueugneau
[email protected]
Bouygues Telecom ouvrira demain
son réseau 4G avec, d’emblée, une
couverture record de 63 % de la
population. Orange et SFR vont
mettre du temps à tisser un
maillage aussi dense, mais ils y
travaillent d’arrache-pied. Jamais
dans l’histoire un réseau n’a été
déployéaussirapidement,adéclaré
l e P D G d ’O r a n g e , S t é p h a n e
Richard. « Nous avons sous les yeux
l’illustration des vertus de la concurrence. On a lâché un lièvre, et tous les
renards courent derrière », se
réjouit-on à l’Arcep, le régulateur
des télécoms, en rappelant que
Bouygues a bénéficié d’un coup de
pouce des pouvoirs publics : l’autorisation de recycler une partie de
son réseau actuel en 4G. L’arrivée
du très haut débit mobile permet en
tout cas aux opérateurs de regarder
vers l’avenir, de tourner la page de
l’arrivée de Free Mobile – même si le
quatrième opérateur n’a probablement pas fini de manger les marges
et les parts de marché des « historiques ».
DU TRÈS HAUT DÉBIT,
•POUR
QUOI FAIRE ?
Le très haut débit mobile, plus
rapide que l’ADSL, va permettre de
télécharger de plus grands volumes de données grâce à un débit 4 à
5 fois plus élevé qu’en 3G. Il faut
moins de 1 seconde pour télécharger une photo (2 Mo), à peine plus
de 1 minute pour un album de
musique (700 Mo) et seulement 3 à
4 minutes pour un film (1 Go). Le
très haut débit permettra de faire
du streaming haute définition et de
profiter à fond des grands écrans
des tablettes. En outre, la 4G divise
par 2 ou 3 la latence, c’est-à-dire le
temps de réponse dans l’établissement de la communication. C’est
un atout essentiel pour le jeu en
réseau, ou « cloud gaming », ainsi
que pour la télévision en direct. En
entreprise, on peut s’attendre à un
essor des applications de visioconférence.
FAÇONS
•DETROIS
DÉPLOYER LA 4G
Pour les opérateurs, l’enjeu de la
4G est à la hauteur des investissements réalisés. Au total, c’est un
peu plus de 3,5 milliards d’euros
qu’Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile ont dépensé
pour pouvoir jouir de nouvelles
fréquences, à l’occasion des enchères réalisées par l’Etat en 2011. SFR
n’a pas hésité à mettre plus de
1 milliard sur la table pour se positionner sur la bande des 800 MHz,
également appelée « fréquences
en or » parce qu’elles assurent une
bonne couverture avec moins
d’antennes et pénètrent à l’intérieur des bâtiments.
Orange a davantage misé sur les
fréquences hautes, en 2.600 MHz,
utiles pour densifier le trafic, tout
en investissant aussi dans les
800 MHz. Bouygues a, de son côté,
obtenu l’autorisation par l’Arcep
de reconvertir rapidement ses sites
1.800 MHz, jusqu’ici dédiés à la 2G.
Il couvre ainsi déjà 63 % de la population, contre environ 40 % pour
SFR et Orange à la fin de l’année.
Ces derniers estiment cependant
que leur réseau fixe sera plus performant que celui de Bouygues
pour transporter la masse de données collectées par les antennes 4G
– et donc qu’il tiendra mieux la
charge.
LES TERMINAUX,
•CLEF
DU SUCCÈS
Pour convaincre les clients de passer au très haut débit mobile, il faut
leur mettre entre les mains un terminal 4G – en ciblant les 30 à 35 %
d’entre eux qui changent chaque
année de forfait, voire d’opérateur.
Il y a déjà des tablettes, des clefs et
plus de 20 smartphones disponibles. Mais ils coûtent des centaines
d’euros. L’expérience de Free, qui ne
subventionne pas encore les mobiles, prouve que les clients sont peu
enclins à acheter au comptant, en
plusieurs fois sans frais ou à crédit.
C’est l’occasion rêvée pour les opérateurs de réactiver la formule du
forfait avec subvention. Ou d’innover : Bouygues a inauguré en août
l’étalement de paiement – le prix du
mobile est facturé séparément sur
plusieurs mois. « Nous sommes très
contents, car 6 signataires de nos forfaits avec mobile sur 7 choisissent
l’étalement », explique l’opérateur.
• QUE FAIT FREE MOBILE ?
La 4G est-elle le mur contre lequel la
trajectoire météorique de Free
Mobile viendra buter ? Le nouvel
opérateurse tient pour l’instant en
retrait,carildoitdéjàdéployerla3G.
Au 1 e r septembre, il n’avait que
14 antennes activées pour
1.158 autorisées à émettre. Sa licence
4G lui permet en gros de couvrir les
villes. Il lui manque des fréquences
basses pour entrer dans les bâtiments et mailler les campagnes. Il a
néanmoins plusieurs cartes à jouer.
Les femtocells 4G pourront couvrir
les immeubles. Free peut demander
une itinérance dans les campagnes
àSFR(quiesttenudeleluiaccorder)
pour utiliser son réseau, ou signer
un accord avec Orange. Enfin, il
pourra utiliser de nouvelles fréquencesàl’avenir,en1.800etsurtout
700 MHz. Rien ne sert de courir...
(
L’éditorial de
David Barroux page 10
AuxEtats-Unis,unevéritablepouleauxœufsd’or
pourlesopérateurs
Les Américains dépensent
presque deux fois plus
que les Européens pour
leur abonnement mobile.
Leur consommation
de données est aussi
deux fois plus élevée.
Lucie Robequain
— Bureau de New York
Il faut se tourner vers l’autre côté de
l’Atlantique pour comprendre à
quel point la technologie 4G peut
changer le sort des opérateurs et
les pratiques de leurs clients. Les
Américains, qui ont pris trois ans
d’avance sur les Européens, en sont
déjà friands. Ils étaient 30 millions
à l’utiliser l’an dernier et seront
certainement le double fin décembre. Près d’un cinquième des
connexions se font au moyen de
cette technologie, soit dix fois plus
qu’en Europe. Verizon et AT T ont
joué les pionniers en lançant de pre-
mières offres dès 2010 et 2011. Leur
stratégie a été, au moins au début,
très agressive : ils ont offert des téléphones quasi gratuits aux nouveaux clients et proposé des forfaits
4G au même prix que les précédents. Les autres opérateurs ont
suivi le mouvement l’an dernier.
Qu’il s’agisse de T-Mobile, Sprint ou
LeapWireless,tousmettentlesbouchées doubles pour couvrir au plus
vite la totalité de la population. Verizon reste le plus avancé, avec une
couverture quasi complète (95 %).
Marché concentré
La prime au leader est forte : Verizon a vu sa clientèle mobile bondir
de 35 % sur un an, et son résultat
net de 15 %. L’opérateur a vendu
12 millions de forfaits 4G, quand
son principal concurrent, AT T,
n’en est qu’à 750.000. Son avance
est suffisamment confortable pour
songer à augmenter ses prix. C’est
ce qu’il fait depuis l’an dernier.
Deux ans à peine après avoir lancé
sa première offre 4G, le principal
opérateur américain a supprimé
les forfaits illimités. Au-delà d’un
certain usage, les consommateurs
doivent donc payer davantage
pour conserver leur connexion
ultrarapide, faute de quoi ils
retrouvent la 3G. L’opérateur a également ralenti la connexion des
plus gros consommateurs, ces 5 %
d’Américains qui génèrent à eux
seuls les trois quarts du trafic.
La guerre des prix engagée en
5%
DES AMÉRICAINS
sont de gros consommateurs :
ils génèrent à eux seuls les trois
quarts du trafic et sont prêts
à payer davantage pour
une connexion ultrarapide.
2 0 1 0 e s t d o n c b i e n r é vo l u e :
aujourd’hui, Verizon facture
7,50 dollars pour chaque gigabyte
téléchargé. C’est trois fois plus que
ce que paie, en moyenne, un Européen. Pourquoi de telles différences ? Notamment parce que le marché américain est plus concentré. Il
ne compte que six opérateurs, pour
une population de plus de 300 millions d’habitants, ce qui réduit la
pression sur les coûts, et donc sur
les prix. Les opérateurs offrant la
4G sont beaucoup plus nombreux
en Europe (38).
Au final, les Américains continuent de dépenser deux fois plus
que les Européens pour leur abonnement mobile : ils déboursent
69 dollars par mois en moyenne,
contre 38 dollars en Europe. Leur
utilisation d’Internet est aussi beaucoup plus intense : pour chaque
connexion, ils regardent deux fois
plus de contenus (vidéos, images,
etc.) que les Européens. n
TF1 veutsurfersurles
possibilitésqu’offrela4G
Les applications mobiles
MyTF1 et MyTF1News
vont offrir la possibilité
de revenir au début
d’un programme
en cours de diffusion.
Fabienne Schmitt
[email protected]
Chez Bouygues, il n’y a pas que la
filiale télécoms qui se prépare à
l’arrivéedela4G.TF1,dontlegroupe
détient 43,7 %, compte bien, lui
aussi, en profiter en lançant de nouvelles fonctionnalités sur MyTF1 et
MyTF1News, ses applications
iPhone, iPad et Android, qui totalisent 6 millions de téléchargements.
« Notreoffredevidéossouffredel’instabilité de la 3G. La 4G ouvre la voie à
la consommation de vidéos lourdes. Nous nous sommes dit qu’il
fallait en profiter pour faire évoluer nos applications », explique Olivier Abecassis,
directeur général d’eTF1.
La 4G améliorant la
rapidité de connexion et
la qualité de l’image, TF1
espère doper la consommation de ses vidéos
mobiles.
Partenariat
MyTF1 et MyTF1News lancent ainsi
trois nouveaux services, qui vont
d’abord être proposés en exclusivité
aux clients de l’opérateur Bouygues
Telecom – en raison d’un partenariat signé avec la régie publicitaire
de TF1 – avant ceux d’Orange, de
Free et de SFR. Ceux-ci vont pouvoir
télécharger la plupart des programmes de la Une disponibles sur
MyTF1, ainsi que les vidéos sur
l’actualité française et internationale de MyTF1News. De cette façon,
l’utilisateur pourra ensuite regarder
ses programmes hors connexion,
quand il le souhaitera, dans l’avion
par exemple. iTunes offre déjà cette
possibilité. Autre nouveauté, ce que
TF1 appelle le « contrôle du direct » :
la possibilité de revenir au début du
programme à tout moment, en
cours de diffusion. On pourra ainsi
rattraper le début d’un match de
football en cours. France Télévisions offre déjà un service similaire,
mais sur téléviseurs connectés uniquement.Enfin,lesvidéosdeMyTF1
e t My T F 1 Ne ws o f f r i r o n t u n e
meilleure qualité d’image. « Nous
allons diffuser avec une meilleure
résolution, jusqu’à 3 mégabits par
seconde pour le meilleur flux, au lieu
de 1 aujourd’hui », souligne Olivier
Abecassis. « Regarder une série va
devenir une expérience acceptable
alors qu’aujourd’hui l’utilisateur se
concentre sur des vidéos courtes,
faute de bonne qualité d’image »,
ajoute-t-il.
Trois nouveaux services seront
proposés d’abord aux clients
de Bouygues Telecom. Photo TF1
Avec la 4G, TF1 espère bien convaincre l’utilisateur de visionner des
vidéos longues.
Un plus grand temps de visionnage,c’estaussil’espoird’unaccroissement des recettes publicitaires
vendues autour des vidéos. La 4G
devrait aussi permettre d’améliorer
la qualité de service de MyTF1, qui
ne compte qu’une étoile et demie
dans le système de notation iPhoneiPad, avec moult remarques d’utilisateurs mécontents faisant état de
coupures de vidéos ou d’indisponibilité du service. n
HIGH-TECH & MEDIAS // 27
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Des dépenses
publicitaires
meilleures
que prévu
PUBLICITÉ
La reprise timide
a limité le recul
des investissements
publicitaires nets à
4,6 % au 1er semestre.
Véronique Richebois
[email protected]
Un souffle d’optimisme, fragile
mais réel. Lors de la présentation, vendredi, par France Pub
et l’Irep (Institut de recherches
et d’études publicitaires) des
recettes publicitaires engrangées au second trimestre, le
soulagement des acteurs était
palpable. Alors que, durant le
premier trimestre, les investissements publicitaires des
annonceurs avaient brutalement piqué du nez avec une
chutede9 %parrapportaupremier trimestre 2012, laissant
augurer une année 2013 catastrophique, la baisse s’est limitée
à 3,9 % au deuxième trimestre.
Lanouvelle taxe
finançant le CNC
validée d’ici novembre
l Son taux sera de 0,5 % à 3,5 %, en fonction de la tranche
de chiffre d’affaires auquel il s’appliquera.
TÉLÉCOMS
Renaud Honoré (à Bruxelles)
[email protected]
et Grégoire Poussielgue
[email protected]
Cette fois, ce devrait être la bonne.
Après presque deux ans de bagarre,
la France s’apprête enfin à faire valider par la Commission européenne
la nouvelle mouture de la partie
« distributeurs » de la taxe sur les
services de télévision (dite TSTD).
Cette taxe payée par l’ensemble des
distributeurs de chaînes de télévision (opérateurs télécoms, câbloopérateurs, bouquets de télévision
par satellite) représente à elle seule
près de 40 % du budget du Centre
national du cinéma et de l’image
animée (CNC), qui la collecte directement. Une nouvelle version de
cette taxe a été déposée fin juillet
auprès de la Commission européenne. Tout indique que plus rien
ne s’oppose à ce qu’elle soit acceptée, sans doute d’ici à fin novembre,
selon une source proche du dossier.
supérieur de l’audiovisuel (CSA) en
matière de nominations et de pouvoir économique, d’autres font
encore l’objet de négociations tendues.C’estlecasdel’amendementdit
« LCI », donnant au CSA la faculté de
C’est demain que le projet de loi
faire passer une chaîne de la TNT
audiovisuel passe au Sénat, avant
d’unmodèlepayantàunmodèlegraune adoption définitive que le goutuit. Soutenu par TF1 et M6, qui veuvernement espère pour la fin de
lent faire basculer en gratuit leurs
l’année. Si les principales disposichaînes LCI et Paris Première, cet
tions sont connues, notamment le
amendement est contesté par plutet_af_Mise
en page
16/11/12
17:37 Page1
renforcement
du1rôle
du Conseil
sieursgroupes,dontNRJetBFMTV,
Un secteur fragilisé
A contrario, les médias d’image
continuent de souffrir, cinéma
en tête. Celui-ci voit ses investissements dégringoler de 22,4 %.
La télévision (– 6,6 %) commence à subir les coups de boutoir de la pub en ligne. Mais la
grande victime de la crise publicitaire demeure la presse, qui
accuse une baisse de 8,5 %,
après un recul de 8,1 % un an
plus tôt. A l’arrivée, France Pub
et l’Irep tablent sur un recul de
2 % pour le second semestre
2013 soit, sur l’année, une chute
desdépensesde3 %pourlatotalité des médias et de 4 % pour les
seuls médias historiques. Des
chiffres bien moins catastrophiques qu’escompté, écartant le
spectre de l’aggravation de la
crise publicitaire même s’ils
s’inscriventdansunsecteuréconomique très fragilisé. n
Bruxelles pris à contrepied
La Commission européenne a longtemps regardé avec méfiance ce
mécanisme mis en place pour consolider le financement de la produc-
tion cinématographique et audiovisuelle. Initialement payée par les
seuls éditeurs de chaînes de télévision, la TST a été élargie aux distributeurs de chaînes en 2008 avec la
créationdelaTSTD.Sonrendement
a ainsi explosé avec l’émergence des
offres de télévision proposées par
les opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet. Et les recettesfiscalesduCNContsuivi,passant
de 512 à 806 millions d’euros
entre 2007 et 2011. La réforme avait
été mise en œuvre suite à la mise en
place d’une stratégie de contourne-
Derniersajustementspourleprojet deloiaudiovisuel
Parmi les dispositions
encore en débat, la capacité
pour le CSA d’autoriser les
chaînes à passer de la TNT
payante à la TNT gratuite.
Une timide reprise de la croissance et une bonne tenue du
secteur des services et de la distribution ont permis de limiter
la casse au deuxième trimestre.
A l’arrivée, sur le semestre, les
recettes publicitaires nettes
des médias se sont élevées
à 6,007 milliards d’euros, en
baisse de 4,6 %.
« En dehors des médias digitaux, les recettes de toutes les
grandes familles de médias sont
en décroissance au premier
semestre », estime l’étude.C’estle
mobile qui tire le plus brillamment son épingle du jeu avec
une progression de 40 % sur la
p ério de. Côté Internet, le
« search » (les liens sponsorisés)
gagne 5 % et le « display » (bannières et encarts publicitaires
hors mobile) enregistre un petit
1 %decroissance.Pourleurpart,
la radio et la communication
extérieure s’en sortent sans trop
de dommages avec des reculs
respectifs de 1,4 % et de 1,3 %.
« Tousdeuxprésententlacaractéristique de ne pas être des médias
d’image mais de trafic », commente Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep. Or, qui dit
médias de trafic dit audience et
performances immédiates.
Le gouvernement croise les doigts
pour que cette validation intervienne avant la fin de l’année, car le
budget 2014 du CNC (700 millions
d’euros) a été construit sur l’hypothèse d’une entrée en vigueur de la
réforme. La nouvelle taxe devrait
rapporter 270 millions d’euros,
selon les prévisions de l’exécutif.
ment par Free. Pour réduire sa contribution, l’opérateur avait facturé
sa télévision de façon distincte
(pour 2 euros par mois). D’autres
opérateurs avaient suivi et le manque à gagner s’était chiffré en millions d’euros pour le CNC. Le rendement de la TSTD a ainsi baissé entre
2011 et 2012, passant de 322 à
280 millions d’euros, et une nouvellebaisseestattenduecetteannée.
Pour contrer cette stratégie, l’Etat
avait décidé d’élargir l’assiette de la
taxe – l’ensemble du chiffre d’affaires des opérateurs et non plus la
seule partie télévision – mais avec
un taux bas. Selon nos informations, le taux évolue entre 0,5 % et
3,5 % en fonction de la tranche de
chiffre d’affaires auquel il s’applique. Très réticente sur ce projet de
réforme, ce qui explique le retard
pris par le dossier, Bruxelles ne
devrait rien trouver à y redire. La
Commission a subi cet été un
important revers : en validant la
taxeCopésurlesmêmesopérateurs
télécoms – qui sert à financer la fin
de la publicité après 20 heures sur
France Télévisions – la justice européenne a vidé de sa substance une
bonne partie de l’argumentaire de
l’exécutifeuropéen.Ouvrantainsila
voie à un feu vert à la TSTD. n
qui craignent de voir arriver de nouveaux concurrents. Par rapport à
l’amendent adopté par l’Assemblée
nationale, la version du Sénat est
bien plus restrictive. Pour permettre
à une chaîne de passer en gratuit, le
CSA devra tenir compte « de la préservation des équilibres des marchés
publicitaires ». Pour ses partisans,
cette formulation est nécessaire
pour aligner le régime des télés sur
celui des radios, lorsque celles-ci
demandent à changer de catégorie.
Mais le CSA est très réticent sur cette
nouvelle version, qui l’empêcherait
de facto d’exercer son nouveau pouvoir :fairepasserunechaînepayante
en gratuit bouleverse les équilibres
publicitaires. Le CSA espère donc
que la version du Sénat sera assouplie. L’enjeu est immense : le sort de
LCI, marginalisée sur la TNT
payante,sejouesurcettedisposition.
Autre question encore en suspens : la numérotation des chaînes
locales, le CSA souhaitant obtenir
un pouvoir de règlement des différends. En revanche, le consensus
s’est fait sur le tuilage, c’est-à-dire la
nomination des présidents de
l’audiovisuel public entre trois et
quatre mois avant la fin du mandat
de leur prédécesseur. Le nouveau
président de Radio France devrait
ainsi être connu en fin d’année ou
en tout début d’année prochaine, le
mandat de l’actuel président JeanLuc Hees arrivant à échéance en
mai.— G. P.
AVIS FINANCIERS
Edmond de Rothschild Asset Management informe les porteurs de parts du Fonds Commun de Placement (FCP) Edmond de
Rothschild Europe Convertibles que par décision de la société de gestion, la possibilité de limiter les souscriptions de parts du
FCP est supprimée à compter du 4 octobre 2013. Ainsi, le FCP ne cessera pas d’émettre de nouvelles parts le lendemain du jour
où son encours dépassera 1.100 millions d’euros.
Le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) et le prospectus mis à jour seront disponibles gratuitement à compter
de cette date sur simple demande auprès de Edmond de Rothschild Asset Management 47 rue du Faubourg Saint-Honoré – 75008
PARIS – 01 40 17 25 25 ou sur le site Internet www.edram.fr
Edmond de Rothschild Asset Management, Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de
11 033 769 €- 332 652 536 R.C.S. Paris
Robeco Lux-o-rente
R.C.S. Luxembourg B 47 779
(“Lux-o-rente”)
Robeco Interest Plus Funds (“Interest Plus”)
R.C.S. Luxembourg B 40 490
Sociétés d’Investissement à Capital Variable
Sociétés de droit luxembourgeois
Siège social : 69, route d’Esch, L-1470 Luxembourg
En votre qualité d’actionnaire de Lux-o-rente et/ou Interest Plus, nous vous
informons qu’un changement concernant la modification de l’Heure de
clôture des demandes de souscription et de rachat d’actions ainsi que d’autres
modifications entreront en vigueur le 1er octobre 2013.
Le courrier adressé aux actionnaires et le projet de notice d’information sont
disponibles auprès du siège social de Lux-o-rente et Interest Plus, des agences de
la Société ainsi que via www.robeco.com/luxembourg.
Le directoire
Luxembourg, le 30 septembre 2013
Robeco Capital Growth Funds
(ci-après la « Société ») Société d’Investissement à Capital Variable
Siège social : 69, route d’Esch, L-1470 Luxembourg R.C.S. Luxembourg B 58 959
En votre qualité d’actionnaire du sous-fonds Robeco Capital Growth Funds – Robeco Infrastructure Equities et/ou du sous-fonds
Robeco Capital Growth Funds – Robeco Natural Resources Equities (les “Sous-fonds Fusionnés”), nous tenons à vous informer de
la décision du conseil d’administration de la Société (le “Conseil”) de fusionner les Sous-fonds Fusionnés dans un nouveau sousfonds de RCGF baptisé Robeco Capital Growth Funds - Robeco Global Growth Trends Equities (le “Sous-fonds Absorbant”) en date
du 15 novembre 2013 (la “Date d’entrée en vigueur”).
1. Motif de la décision : Cette décision de fusion a été prise à des fins d’efficacité économique et en raison de la croissance
prévisionnelle insuffisante des thèmes individuels sous-jacents des Sous-fonds Fusionnés.
2. Conditions générales : Les ordres de souscription, de rachat ou de conversion portant sur les Sous-fonds Fusionnés seront
acceptés uniquement jusqu’au 7 novembre 2013, 15h (heure de Luxembourg) (la “Date limite”). Les actionnaires en désaccord
avec les changements susmentionnés peuvent racheter leurs actions jusqu’à cette Date limite. A la Date d’entrée en vigueur,
les Sous-fonds Fusionnés transfèreront leurs actifs et leurs passifs au Sous-fonds Absorbant et cesseront d’exister. Les actions
des Sous-fonds Fusionnés seront annulées et les actionnaires des Sous-fonds Fusionnés recevront des actions du Sous-fonds
Absorbant. Celles-ci seront émises sans frais et sans valeur nominale (les “ Nouvelles Actions ”). La valeur totale des Nouvelles
Actions correspondra à la valeur totale des actions détenues dans les Sous-fonds Fusionnés. Même si la valeur globale de leurs
positions reste inchangée, il est possible que les actionnaires reçoivent un nombre différent d’actions du Sous-fonds Absorbant
que le nombre d’actions précédemment détenues dans les Sous-fonds Fusionnés.
3. Sous-fonds Absorbant : Les Sous-fonds Fusionnés et le Sous-fonds Absorbant ont une politique de distribution et des procédures
opérationnelles similaires. Par ailleurs, les procédures de souscription, de rachat et de conversion et les prestataires de services
du Sous-fonds Absorbant sont les mêmes que ceux des Sous-fonds Fusionnés. Le Sous-fonds Absorbant conserve le même
gestionnaire d’investissement que celui des Sous-fonds Fusionnés, à savoir Robeco Institutional Asset Management B.V.
4. Frais : Tout rachat ou demande de conversion d’actions de la Société avant la Date limite sera réalisé sans frais, à l’exception de
ceux exclusivement associés à la cession des instruments entrant dans la composition des portefeuilles. Robeco Luxembourg
S.A. prendra en charge les dépenses associées à cette fusion.
5. Informations supplémentaires : Les actionnaires pourront obtenir gratuitement sur simple demande des informations et des
documents supplémentaires au siège social de la Société.
La lettre détaillée adressée aux actionnaires, les DICI correspondants et la version préliminaire du prospectus sont disponibles au
siège social de la Société, auprès des distributeurs ainsi que sur le site Internet www.robeco.com/luxembourg.
Le conseil d’administration
Luxembourg, le 30 septembre 2013
Pour tout renseignement, contactez : Oddo & Cie - 12, bd de la Madeleine - 75440
Paris cedex 09 - Tél.: 01 44 51 85 00 - Internet: www.banque-robeco.fr
Rolinco N.V.
(la « Société » ; société d’investissement à capital variable de droit Néerlandais)
Le directoire de la Société fait savoir que le prospectus sera modifié à compter du
8 novembre 2013. Les principales modifications sont :
– modification de la politique d’investissement qui ne concerne plus les investissements
indirects mais les investissements directs ;
À partir du 8 novembre, Rolinco n’investira plus principalement dans des fonds de
placement, mais effectuera des investissements directs en actions. Des informations
supplémentaires concernant ces modifications sont disponibles dès maintenant sur
le site Internet www.robeco.com/riam.
– modification du statut fiscal de VBI (organisme de placement à exemption) qui
devient FBI (organisme de placement fiscal).
Pendant le mois d’octobre, les actionnaires pourront quitter la Société sans frais.
Le prospectus (nouvelle version à partir du 8 novembre), les Informations essentielles
pour l’actionnaire et les derniers rapports périodiques peuvent être consultés et sont
disponibles, entre autres, auprès du siège de la Société, Coolsingel 120, Rotterdam et
sur www.robeco.com/riam.
Le directoire
Pour tout renseignement, contactez notre correspondant centralisateur, en France :
Oddo et Cie – 12, bd de la Madeleine – 75440 Paris cedex 09
Tel : 01 44 51 85 00
Rotterdam, le 30 septembre 2013
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cedex 09 - Tél.: 01 44 51 85 00 - Internet: www.banque-robeco.fr
28 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
en
direct
Nouvelle usine pour
Sonamia en Vendée
ÎLE-DE-FRANCE — La Société du
PAYS DE LA LOIRE — Sonamia
Grand Paris a désigné les architectes des deux premières gares
du futur métro de rocade de la
région parisienne. Dominique
Perrault, avec Jean-Paul Lamoureux et RPO est en charge de la
future gare de Villejuif Institut
Gustave Roussy, tandis que la
gare de Noisy-Champs échoit à
l’agence Duthilleul et l’Arep.
démarre la construction
d’une usine de 36.000 mètres
carrés à Saint-Hilaire-de-Loulay,
en Vendée. L’investissement, qui
sera achevé en septembre 2014,
s’élève à 18 millions d’euros.
L’entreprise, spécialisée dans le
montage de roues d’essieux pour
les matériels agricoles, de TP ou
le secteur automobile, quittera
DR
PME
&REGIONS
Des architectes
pour le Grand Paris
ainsi ses locaux de Basse-Goulaine, dans l’agglomération
nantaise, avec 63 salariés. Sonamia a réalisé un chiffre d’affaires
de 50 millions d’euros en 2011.
L’objectif est fixé à 60 millions
d’euros cette année, dont 30 % à
l’export, puis à 100 millions
d’euros dans les cinq ou six ans.
Sonamia trouve en Vendée bon
nombre de ses clients. La société
appartient à la famille Monvoisin qui possède aussi le fabricant
d’essieux Monroc.
FrançoisHollandelancelafilière
hydrolienneà Cherbourg
Eolien :STX
presseles
industrielsde
commander
l Les élus se sont unis pour fixer sur leur territoire
cette filière industrielle naissante sans négliger l’éolien.
l Les grands groupes sont positionnés pour tester
cette nouvelle énergie marine à l’horizon 2016.
BASSE-NORMANDIE
Philippe Legueltel (avec A. F.)
— Correspondant à Caen
Top départ ce matin à l’utilisation
des courants marins pour produire
de l’électricité ! Attendu depuis des
mois, le lancement officiel de la
construction des premières fermes
pilotes hydroliennes arrive enfin.
L’appel à manifestation d’intérêt
(AMI), qui doit être annoncé par le
président de la République ce matin
à Cherbourg, permettra d’expérimenter cette forme d’énergie
marine renouvelable (EMR) en
grandeur réelle.
L’AMI portera sur quatre fermes
pilotes, de 4 à 10 machines chacune,
et portera sur deux zones à fort
potentiel, le raz Blanchard, à l’ouest
delapresqu’ïleduCotentin,etlepassage du Fromveur, en Bretagne. Le
gouvernement prévoit à ce stade
une enveloppe de 120 millions
d’eurosdesubventionsdestinéesàla
construction des fermes. L’électricitéproduitesera,elle,vendueàEDF
au tarif d’achat existant déjà dans la
loi pour les EMR (163 euros par
mégawattheures en 2012). Les candidats auront six mois pour peaufiner leur dossier.
Le port de la Manche n’a pas été
choisi au hasard. Si la ville est celle
du ministre du Budget, Bernard
Cazeneuve, elle jouit surtout de sa
proximité avec le raz Blanchard.
Depuis avril 2012, les collectivités se
préparent à fixer localement cette
filière industrielle naissante. Toutes
tendances confondues, elles ont fait
le choix d’avancer sous une même
bannière, Ouest Normandie Energies Marines (Onem). « Nous nous
réjouissons de ce signe fort de l’Etat en
faveur de cette filière. Nous disposons
en Basse-Normandie d’un environnement idéal », soulignent d’une seule
voix Laurent Beauvais, président PS
de la région Basse-Normandie, et
Jean-François Le Grand, ex-UMP,
Les PME normandes mobilisées
Outre les grands groupes, déjà sur la ligne de départ de
l’hydrolien, nombre de PME de Basse-Normandie sont attentives à la création de cette nouvelle filière industrielle.
« Nous avons recensé un panel de 160 entreprises à travers
les trois départements qui peuvent être intéressées à une diversification. De la même façon, nous établissons des liens
avec les laboratoires régionaux. L’idée est que ceux qui le
souhaitent montent dans le train des EMR », explique François Piquet, directeur général d’Ouest Normandie Energies marines (ONEM), qui rassemble les collectivités locales (région, département de la Manche, ville et communauté urbaine de Cherbourg). Des rencontres sont organisées entre grands donneurs d’ordre et PME.« Ça nous
intéresse de regarder dans cette direction et de nous faire
connaître », apprécie Sylvain Bacon, à la tête de Moteurs
JM à Domfront (Orne). Pour des applications auxiliaires,
ses moteurs électriques, destinés à des environnements
exigeants et atypiques, peuvent séduire les industriels.
président du Conseil général de la
Manche.
Les industriels (Alstom, Siemens,
DCNS, Voith Hydro…) ont de même
déjà tous posé des jalons sur le port
de Cherbourg. Déjà présent dans
la rade pour la construction de
ses sous-marins, DCNS a réservé,
dès mars 2012, des terrains pour y
construire une usine de turbines
(1.000 emplois attendus). GDF Suez,
associé au concepteur Voith Hydro,
a, en févrierr, conclu avec deux
entreprises normandes, CMN et
ACE, un accord de collaboration
pourinstalleràCherbourguneunité
pilote d’assemblage et de maintenance de turbines. Seuls, pour l’instant, les professionnels de la pêche
rechignent.
Le chantier naval
veut réaliser un quart
de son chiffre d’affaires
dans l’éolien marin
d’ici à la fin de la décennie.
Emmanuel Guimard
— Correspondant à Nantes
100 millions d’euros
Baseessentiellepourlafuturefilière,
le port est le maillon fort de la BasseNormandie. A l’abri de son imposante rade, l’équipement, en manque d’activités, offre de vastes
espaces libres. L’autorité portuaire a
commencé l’aménagement du site
réservé à ces EMR. Sur les 100 hectares prévus, 40 hectares au service de
l’hydrolien seront gagnés sur la mer
en extension des terre-pleins dans la
rade. Cela pour un montant de
60 millions d’euros, sur un investissement total estimé à 100 millions
d’euros. « Nous préparons le terrain
pour garantir la disponibilité du foncier et des infrastructures », anticipent les deux élus. Car si l’hydrolien
faitfrémirlebassind’emploi,l’éolien
offshore est tout aussi attendu à
Cherbourg, à proximité de trois des
quatre champs d’éoliennes en mer,
attendus pour 2020. Eolien Maritime France, le consortium composé d’EDF Energies Nouvelles,
WPD,DongEnergyetAlstom,adéjà
prévu d’y installer deux usines et de
créer 500 emplois directs. n
Le 21 août 2012 dans la rade de Brest, le prototype de l’hydrolienne
l’Arcouest a été testé afin d’apporter les corrections nécessaires.
Photo Fred Tenneau/DCNS
Une technologiequi doitencoretrouversonmodèle financier
L’AMI lancé aujourd’hui
doit permettre de tester
les diverses technologies
en présence. Industriels et
électriciens se bousculent.
Anne Feitz
[email protected]
Véronique Le Billon
[email protected]
Les industriels attendaient avec
impatience cet AMI, qui doit leur
permettre de valider les différentes
technologies en présence. « Nous
avons passé l’étape de la R&D, nous
savons que cela va marcher mais il
faut passer à la ferme pilote pour
avoir un retour d’expérience. C’est
une étape critique, par exemple pour
tester les interférences en réseau »,
explique Jérôme Pécresse, président d’Alstom Renewable Power,
L’idée d’exploiter l’énergie des
courants marins n’est pas nouvelle :
la densité de l’eau est 850 fois supérieure à celle de l’air et, dans certains passages, les courants océaniques et l’effet des marées peuvent
générer une puissance considérable. Avec deux atouts essentiels sur
l’éolien en mer, leur régularité et
leur prédictabilité.Le raz Blanchard et le raz Barfleur, au nord du
Cotentin, ainsi que le passage du
Fromveur, en Bretagne, font de la
France l’un des pays à plus fort
potentiel d’Europe : il est estimé
entre 3 et 5 gigawatts (GW).
Des centaines de technologies
ont été développées dans le monde,
mais elles sont encore loin de la
maturité. « La technologie doit trouver son modèle financier », pousuit
Jérôme Pécresse. Selon un rapport
publié en mai par le gouvernement,
les industriels estiment autour de
300 euros/MWh le tarif d’achat
approprié pour l’électricité produite par les fermes pilotes – encore
très loin des tarifs d’autres énergies
vertes (82 euros pour l’éolien terrestre).Selonlemêmerapport,il pourrait tomber à 130-150 euros à maturité – pas avant la fin de la décennie.
Industriels et électriciens se
bousculent donc sur la ligne de
départ de l’AMI. Parmi ceux qui se
positionnent, les géants des turbines Alstom et Siemens, le groupe de
construction navale DCNS, l’allemand Voith ou la start-up française
Sabella.
Course aux alliances
Alstom, qui devrait signer
aujourd’hui un accord de collaboration avec GDF Suez, a développé
sa propre technologie avant d’utiliser celle de Tidal Generated Limited (TGL), une filiale de Rolls-Royce
achetée début 2013. Le groupe, qui a
testé sa machine de 1 MW en Ecosse
et produit pour la première fois
cette année de l’électricité, a déjà été
sélectionné pour une ferme pilote
au Royaume-Uni (Sound of Islay).
Son modèle peut être remorqué, ce
qui facilite la maintenance. Il doit
maintenant travailler à l’intégration de plusieurs machines autour
d’un convertisseur.
De son côté, Siemens teste la turbine SeaGen développée par le britannique Marin Current Turbines,
acheté l’an dernier. Ayant déjà produit8GW/heured’électricitédepuis
2008, elle se compose de deux
éoliennes sous-marines à deux
pales, de 16 mètres de diamètre délivrant chacune une puissance de
0,6 GW. Elle a la particularité d’être
fixéeàunpylôneancréaufonddela
mer et comportant une partie
émergée : un système de levage
hydraulique permet de sortir les
rotorsdel’eauetdefaciliterlamaintenance. Siemens annonce la
deuxième génération avec une turbine de 2 MW.
DCNS, en achetant l’irlandais
Open Hydro, a renforcé ses liens
avecEDF.Lespartenairesontréalisé
des tests de tenue mécanique avec
leurhydroliennede0,5MWaularge
de l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor),
mais celle-ci, après des défauts de
câblage, est à nouveau dans les ateliers de DCNS à Brest. EDF espère la
remettre à l’eau avant l’hiver, pour
des tests d’envoi d’électricité au printemps 2014. Il s’agira ensuite de mettre au point le convertisseur qui
reliera quatre hydroliennes.
Enfin, l’allemand Voith Hydro,
avec qui GDF Suez a passé un
accord de partenariat en février,
teste deux pilotes de sa turbine
HyTide (1 MW), en Corée et en
Ecosse. Et la PME de Quimper
Sabella, qui elle aussi a passé un
accord avec GDF Suez en juin 2012,
doit tester la deuxième génération
de son hydrolienne, baptisée D10,
au Fromveur. n
L’éolien offshore est pris très au
sérieux chez STX France, à Saint-Nazaire. Le chantier naval, surtout
connu pour ses navires de croisière,
envisage de réaliser de 20 à 25 % de
son chiffre d’affaires dans l’éolien à
l’horizon 2018. Mais Laurent Castaing, le directeur général de STX
France, s’inquiète du retard que
prend l’organisation de la filière. Le
dirigeant exhorte les groupements
ayantremportélespremierschamps
éoliens français à consulter au plus
vite leurs fournisseurs français. « Si
on ne prend pas un certain nombre de
décisions,ilyaunrisquequelesindustriels français ne soient pas prêts au
moment où les développeurs de
champs d’éoliennes en auront besoin.
Des décisions doivent être prises avant
lafindel’année »,affirmeledirigeant.
STX France se place sur les marchés des « jackets », les fondations
tubulaires des éoliennes, mais aussi
sur de grosses pièces de transition,
entre le mât et les fondations. Une
première a été vendue au danois
Dong, pour un champ anglais. STX
France, qui envisage des alliances
industrielles dans ce domaine, vise
d’abord des marchés de taille restreinte, avec seulement quelques
dizaines de jackets, pour se faire la
main. Le chantier suit une dizaine
d’affaires potentielles. Des projets
d’investissement, dont un atelier de
roulage, sont chiffrés. « Mais ils ne
verront pas le jour sans commandes »,
spécifie Laurent Castaing.
80 recrutements en 2013
STXFrance,détenuparlecoréenSTX
et par l’Etat français, prévoit
80 recrutements cette année, auxquels s’ajoutent plus d’une vingtaine
de contrats en alternance. Quant au
chômage partiel, touchant actuellement 400 personnes sur 2.200 salariés, il sera totalement résorbé dès
janvier avec la construction de
l’Oasis. Avec ce paquebot géant, STX
France compte atteindre un chiffre
d’affaires « normal », à la dimension
du chantier, de l’ordre de 600 à
700 millions d’euros en 2015. Mais il
lui faudra traverser une période
basse, cette année et l’année prochaine, à 400-500 millions d’euros. Il
lui faut constituer dès à présent le
chiffre d’affaires de 2016. L’option
pour un deuxième Oasis court jusqu’en mars 2014. Et des discussions
ont lieu avec l’italien MSC sur la série
de paquebots Vista. Faute de place,
les bateaux fluviaux de Viking River
Cruisedevrontêtresous-traités,peutêtre auprès de l’allemand Neptun
Werft. Le chantier s’intéresse aussi
aux ferries SNCM dont le premier
serait livrable en 2016. n
PME & REGIONS // 29
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Poulet : Tilly-Sabco
débouté à Bruxelles
15
BRETAGNE — Le volailler fran-
ves concernées. Il se donne notamment pour objectif la constitution
de 15 groupements d’entreprises
– une manière de mutaliser les
moyens des PME – d’ici à 2015 et la
concrétisation de 12 contrats à
l’international à la même échéance.
AFP
LE PÔLE DE COMPÉTITIVITÉ MOV’EO AU CHEVET DE SES PME
Le pôle de compétitivité Mov’eo
consacré à l’automobile et à la
mobilité enNormandieetenIle-deFrance va favoriser les activités des
PME dans le cadre de son contrat de
performance en cours de validation
par les trois régions administrati-
innovateurs
çais Tilly-Sabco a été débouté de
la procédure en référé qu’il avait
engagée contre Bruxelles pour
contester la décision de la Commission européenne de supprimer de manière anticipée les
aides à l’exportation de poulets
congelés. La Cour européenne a
maintenant deux ans pour statuer sur le fond.
Protec traque
les traces de polluants
dans l’air ambiant
LORRAINE
Réunion décisive
du comité d’entreprise
de la filiale du groupe
allemand Saarstahl.
Spécialisée dans les fils
d’acier pour les pneumatiques, la société a vu
ses commandes chuter.
Pascal Ambrosi
— Correspondant à Nice
Depuis près de deux ans les motifs
d’inquiétude n’ont pas cessé pour
les330salariésdeSodetalàTronville -en-Barrois (Meuse). Mais,
aujourd’hui, l’inquiétude est à son
comble chez les salariés avec la convocation d’un comité d’entreprise.
Spécialisée dans la production de
fils d’acier (« steelcord ») destiné à
renforcer la structure des pneus
pour automobile, la société affiche
des pertes mensuelles de l’ordre de
800.000 euros. Une situation que
la direction, dans un communiqué,
explique par « les difficultés rencontrées sur ce marché qui a fait
l’objet d’un transfert vers les pays
Le chiffre d’affaires de Sodetal a fortement chuté, passant
de 57,5 millions d’euros en 2011 à 29,9 millions l’an dernier.
Photo PQR/ »L'Est Républicain »
émergents, entraînant de fortes surcapacités sur le marché domestique
européen ».Unetentativedediversification, notamment dans les fils à
scie pour l’industrie photovoltaïque, a échoué.
Situation critique
Le chiffre d’affaires de Sodetal est
passé de 57,5 millions d’euros en
2011 à 29,9 millions l’an dernier. Elle
enregistrait en 2012 un résultat net
négatif à 8,9 millions d’euros, supérieur à son capital social. La direction déclare étudier tous les scénarios pour pallier cette situation
critique.
Les représentants du personnel
évoquentdeuxhypothèsesallantde
la suppression des deux tiers des
effectifsàlafermeturetotaledusite.
Lequel n’a fait l’objet d’aucun investissement depuis plusieurs années.
Ils sont d’autant plus inquiets que
l’aciériste allemand Saarstahl qui
contrôlel’entreprisesemblevouloir
s’en désengager. Ils en veulent pour
preuve que, « sur les documents
remis par la direction, le logo du
groupe a disparu ».
Seule note d’espoir, la production de certains fils d’acier laitonnés à base de cyanure, procédé
aujourd’hui interdit sur de nouveaux sites, pourrait être maintenue, préservant une centaine de
postes.Unauditdel’entrepriseaété
demandé par les syndicats. Pour
leur part, les élus locaux, préoccupés par l’avenir de l’usine, ont
adopté une motion de soutien aux
salariés et se disent vigilants quant
au maintien des emplois. Michel
Jubert, président de la Chambre de
commerce et d’industrie de la
Meuse, se dit convaincu du potentiel industriel du site pour lequel il
conviendrait de chercher un repreneur s’engageant réellement à le
pérenniser.
Sodetal, créé en 1969 par le
groupe Rhône-Poulenc, est entré
au milieu des années 1980 dans le
giron de l’italien Raedelli Tecna,
qui l’a cédé en juin 2008 au groupe
allemand Saarstahl à Völklingen,
spécialisé dans la production
d’aciers longs. n
DR
Métallurgie : les 330 emplois
de Sodetal dans la Meuse menacés
LE FINANCEMENT
PROTEC
Date de création : 1997
Président : Pavel Streber
Montant : 2 millions d’euros
Chiffre d’affaires :
14 millions d’euros en 2012
Effectif : 130 personnes
Secteur : environnement
Chantal Houzelle
[email protected]
Portéparuneréglementationde
plus en plus stricte en matière
d’hygièneetdequalitédel’airdes
lieux de vie et de travail, Protec
est en quête de nouvelles solutions pour traquer l’amiante, le
plomb, les résidus d’incinération, les bactéries… dans les
habitations en rénovation ou les
bâtiments industriels.
Fondé en 1997 par Pavel Streber, jeune ingénieur chimiste
de vingt-trois ans sorti de Princeton, qui s’est associé avec sa
familleetunavocat,XavierGerbaud, ce laboratoire d’analyses
Schneider Electric restructure son usine
de transformateurs de Petit-Quevilly
L’usine produit des
transformateurs et
subit la concurrence
des pays à bas coûts.
Dominique Aubin
— Correspondant au Havre
La purge est sévère. Le groupe Schneider Electric va supprimer d’ici à
la mi-2014 231 emplois sur 311 dans
son usine de Petit-Quevilly, près de
Rouen,touchéeparlachutedesventes de transformateurs de moyenne
puissance, sa spécialité. Le chiffre
d’affaires n’a cessé de régresser, ces
dernières années, passant de
100 millions d’euros en 2009 à probablement 37 millions en 2013. Le
non-renouvellement des missions
d’intérim, le recours au chômage
partieletlasuppressiondutravailde
nuit ces derniers mois n’ont pas suffit pour redresser les comptes de
l’usine qui perd plus d’un million
d’euros par mois depuis deux ans.
L’usine, qui a appartenu longtemps à Alstom et Areva avant sa
vente en 2012 à Schneider Electric,
avait connu une période de prospérité à la fin des années 1990 et au
début des années 2000 avec le
renouvellement des transformateurs contenant du pyralène qui
devaientêtreéliminéspourcausede
pollution.Maiscemarchés’estpeuà
peu tari et l’usine a, de surcroît, dû
faire face à la concurrence accrue de
matériels produits dans des pays à
bas coûts comme la Pologne et la
Hongrie. « On se bat sur un marché
quiseréduitavecdesprixàlabaisse »,
a expliqué Laurent Meslay, son
directeur général. Pour adapter
l’usine à cette nouvelle donne, une
seule ligne de production sera conservée avec 80 salariés.
Reclassements en interne
La direction a assuré vouloir proposer un « accompagnement individualisé » à chaque salarié concerné. Son
plan sera fondé sur des mesures
d’âge, des incitations à la création
d’activités et des reclassements en
interne, en partie dans la région.
Schneider compte en effet 4 usines
dans l’Eure, à Evreux, Beaumont-leRoger,leVaudreuiletPacy-sur-Eure,
situées dans un rayon d’une soixantainedekilomètresdePetit-Quevilly.
LaCGTadénoncécetterestructuration en regrettant que le projet de
diversification vers des transformateurs de plus grande puissance
annoncé au moment de la reprise
par Schneider ait été abandonné.
Ouverteen1920,cetteusineétaitl’un
des points forts de la zone industrialo-portuaire de Rouen qui comptait
aussi la raffinerie Petroplus de PetitCouronne (550 salariés), fermée
depuis le printemps dernier. n
3MO Performance impose ses boîtes de vitesses
LA PME À SUIVRE
PAYS-DE-LA-LOIRE
Effectif : 52 salariés
Chiffre d’affaires : 5,6 millions
Activité : mécanique
Emmanuel Guimard
— Correspondant à Nantes
Passionné de mécanique et de sport
automobile, Stéphane Rogeon, un
ingénieur de trente-sept ans,
reprend en 2008 une activité mécanique du groupe mayennais Ermo,
spécialiste des moules d’injection
plastique. Ainsi naît 3MO Performance. Cette PME, établie à Laval,
ne va pas se contenter d’un statut de
sous-traitant dans le domaine des
pièces complexes. Rapidement, elle
va s’imposer dans le Top cinq des
fabricants de boîtes de vitesses, des
pièces de transmissions réalisées à
l’unité, au stade de prototype, ou en
petite et moyenne série.
L’entreprise, aujourd’hui forte de
52 salariés, devient un fournisseur
des filiales sport de Peugeot et de
Renault mais aussi de particuliers,
férus de voitures de compétition.
Elle trouve aussi des clients, comme
Microbus-Bolloré, pour des transmissions spécifiques. Dans le
domaine de l’outillage, qui demeure
une activité importante, 3MO Performance fournit des équipementiers comme Valeo ou Faurecia.
Les clients ne manquent pas. La
société qui en comptait une tren-
« Dans les trois ans,
nous prévoyons
de doubler notre
chiffre d’affaires. »
STÉPHANE ROGEON
Président de 3MO Performance
taine en 2008, en revendique
aujourd’hui plus de 200 et sa notoriétédanslesportautomobilenefait
que grandir. « Les acteurs sur le marché sont peu nombreux. Et nous
offrons une alternative », explique
Stéphane Rogeon.
Dès lors, le chiffre d’affaires progresse rapidement. De 4 millions
d’euros en 2012, il devrait passer à
5,6 millions d’euros cette année.
Pour accompagner sa croissance,
3MO Performance vient de lever
790.000 euros auprès du fonds Idée,
détenu par le conseil régional des
Pays-de-la-Loire, et du fonds Volney
Développement, filiale du Crédit
Mutuel, déjà au capital.
Plus de 3 millions d’euros d’investissement ont été consentis sur cinq
ans en machines d’usinage numérique et en recherche-développement.Etunnouveauplande2,6millionsd’eurosestprogrammé.« Dans
les trois ans, nous prévoyons de doubler notre chiffre d’affaires, notre surface, et nous envisageons une trentaine de recrutements », détaille
Stéphane Rogeon. L’export pourrait
représenter 30 % des ventes à l’horizon 2016, contre 6 % en 2012. n
Fluoptics réunit
2 millions d’euros avec
des business angels
Photo Bruno Levy/fluoptics
HAUTE-NORMANDIE
physico-chimiques et microbiologiques, qui développe
aussi des outils de mesure pour
le contrôle environnemental,
s’est autofinancé depuis le
début. « J’ai lancé la société au
moment où les diagnostics
immobiliers, en particulier la
présence d’amiante ou la détectionduplombdanslespeintures,
sont devenus obligatoires en
France. En revanche, nous avons
ensuite subi la crise du “subprime” », rappelle Pavel Streber, président de Protec.
Depuis cinq ans, l’entreprise
a retrouvé sa courbe de croissance organique avec un chiffre
d’affaires qui a doublé sur cette
période, à 14 millions d’euros en
2012. Pour accélérer son développement, Protec annonce
aujourd’hui avoir fait son premier appel de fonds extérieur,
auprès d’A Plus Finance, qui
souscrit une obligation convertible de 2 millions d’euros. « La
recherche d’un partenaire financier s’est imposée pour soutenir
le développement rapide de nos
activités et saisir une opportunité majeure de croissance
externe », explique-t-il. « Nous
voulonsmaîtrisertoutelachaîne
ducontrôleenvironnemental,où
il y a une demande énorme de
produits innovants, en particulier une instrumentation plus
intelligente et portative. » Dans
ce contexte, Protec espère
encore doubler son chiffre
d’affaires à 30 millions dans les
cinq ans à venir. n
LA LEVÉE DE FONDS
FLUOPTICS
Date de création : 2009
PDG : Odile Allard
Montant : 2 millions d’euros
Effectif : 12 personnes
Secteur : matériel médical
Catherine Ducruet
[email protected]
En levant 2 millions d’euros
auprès d’un petit groupe de
business angels français, la
société Fluoptics vient de battre
un record pour ce type de financement. Cette société grenobloise spécialisée dans l’imagerie de fluorescence pour
l’assistance à la chirurgie, a en
effet besoin de se refinancer
pour lancer la commercialisation de son système d’imagerie,
baptisé Fluobeam. Avec les
750.000 euros du tour de table
initial, elle a développé le produit jusqu’au stade industriel et
obtenu le marquage CE. L’étape
suivante va se traduire par
l’embauche de 3 ou 4 personnes, dont un directeur du business développement. Quelques
systèmes sont déjà installés
dans des hôpitaux français,
comme le Centre Léon Bérard à
Lyon, mais il s’agit cette fois de
vendre le produit au prix de
70.000 euros l’unité.
La société va également
industrialiser son outil de production, qui assemble les différents éléments livrés par les
sous-traitantslocauxavec,pour
l’instant, un objectif de 100
machines par an.
Les premières applications
du Fluobeam sont la chirurgie
cardiovasculaire, hépatique ou
reconstructrice, la détection
des ganglions sentinelles et
l’ablation des tumeurs. Pour
cela, on injecte au patient une
moléculedéjà surlemarchéqui
émet un rayonnement détecté
par le Fluobeam. Le chirurgien
peut ainsi visualiser les vaisseaux sanguins. Mais une partie de la levée de fonds va aussi
servir à Fluoptics pour développ e r s o n p r o p r e t r a c e u r,
l’Angiostamp, qui a pour particularité de cibler les vaisseaux
tumoraux. Il devrait entrer en
essai clinique fin 2014 ou début
2015. L’entreprise est également
engagée dans un projet de
3,2millionsd’eurossoutenupar
le FUI, qui associe l’imagerie de
fluorescence à la robotique. n
30 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
– 2,47 %
LA LIVRE STERLING
ENCHAÎNE SA QUATRIÈME
SEMAINE DE GAIN
+ 4,51 %
FINANCE
&MARCHES
EN HAUSSE
VESTAS WIND SYSTEMS
EN BAISSE
RÉMY COINTREAU
Le conglomérat japonais
Mitsubishi Heavy Industries
va créer une coentreprise de
développement, fabrication
et vente d’éoliennes offshore
avec le groupe danois.
Le courtier Raymond James
a abaissé son objectif de cours
de 101 à 96 euros sur le titre
du groupe de boissons, mais
a réitéré son opinion positive à
« surperformance ».
La devise britannique s’est appréciée de 0,8 % contre le dollar la
semaine dernière, pour sa quatrième semaine de hausse d’affilée.
La livre sterling a profité des
déclarations du gouverneur de la
Banque d’Angleterre, Mark Carney, qui ne semble pas envisager
d’étendre le programme d’achats
de titres, alors que l’économie
envoie des signaux encourageants.
indices
LaBCE face àunecampagne
inédite detestdesbanques
Garantie de l’Etat :
SCOR se tourne
vers Bruxelles
l Francfort prévient que des banques pourraient manquer de fonds propres.
l La collecte des données est prévue pour commencer en novembre.
ASSURANCE
BANQUE
Jean-Philippe Lacour
[email protected]
— Correspondant à Francfort
Tant d’assurance chez un banquier
peut surprendre par les temps qui
courent. Gerd Häusler, président
sur le départ de la banque allemande BayernLB, voit son établissement passer sans encombre le
« test de résistance » que s’apprête
à lancer la Banque centrale européenne (BCE) auprès des grandes
banques de la zone euro, a-t-il
déclaré vendredi au quotidien
« Die Welt ». Sa banque est encore
convalescente après avoir échappé
au pire grâce à des milliards d’euros
d’aidespubliques.Sasortiepourrait
susciter des grincements de dents
à Francfort, où la BCE met une
grande part de sa crédibilité en jeu
en ayant à rendre d’ici un an un
verdict sans appel sur la solidité
financière de 130 établissements
concernés.
Les contours exacts de cet exercice de haute volée, préalable aux
débuts du MSU (Mécanisme de surveillance unique), seront révélés
mi-octobre. Yves Mersch, membre
du directoire de la BCE, a déjà prévenu, la semaine passée, que certaines banques seront « peut-être amenées à résorber des déficits de fonds
propres ». Pour le moment, de nombreux détails restent à régler pour
ce projet que la BCE veut centraliser
chez elle et gérer de manière rigoureuse,enliaisonavecl’Autoritébancaire européenne (EBA), à Londres,
et les 18 banques centrales nationalesdelazoneeuro(aveclaLituanie).
Cela implique un brassage de
cultures entre superviseurs ayant
des méthodes de travail propres.
Autre difficulté : les bilans des banques ne sont pas harmonisés. Un
mêmeactifpeut,selonlespaysoula
sophistication des modèles inter-
Laurent Thévenin
[email protected]
nes aux banques, conduire à un
volume très différent de fonds propres prudentiels à mobiliser. Aussi,
la BCE se reposera sur la « bible » à
venir de l’EBA définissant les postes
au bilan des banques.
« Back-stop » en débat
Bien qu’en Grande-Bretagne le
Parlement veuille encore débattre
avant d’approuver le projet européensurleMSU,laBCEespèreentameràpartirdenovembrelacollecte
des données requises auprès des
superviseurs nationaux et des banques. Un préalable avant d’analyser
des risques globaux de financement et de liquidité, puis les risques
liés aux différents actifs. L’accent
pourra être mis, selon les endroits,
sur le financement de bateaux ou
sur le crédit immobilier par exemple. Enfin, le test en lui-même verra
« Il nous appartient
de veiller à ce que
cette évaluation
soit rigoureuse
et dirigée de façon
centralisée.
A quoi servirait
une nouvelle paire
de lunettes sans
la volonté d’ouvrir
les yeux ? »
YVES MERSCH
Membre du directoire de la BCE
comment le bilan de chaque banqueréagitàunscénarioextrême.Le
résultat publié donnera lieu à un
chiffrage par établissement sur son
éventuel besoin en fonds propres.
Bien consciente que les marchés
l’attendent au tournant, la BCE
est déterminée à faire le bon diagnostic du secteur bancaire européen. Restera à persuader les investisseurs que les mécanismes de
« back-stop » (soutien public provisoire) fonctionneront. Mais ceci est
un point encore sujet à débats.
Le chantier est déjà une bonne
affaire pour les consultants et auditeurs. La BCE a, elle, choisi le cabinet Oliver Wyman pour l’épauler.
Celui qui déclarait en 2006 l’Anglo
Irish Bank comme la banque « la
plus performante au monde ». Trois
ans après, elle était nationalisée
pour échapper à la faillite… n
Standard & Poor’s voit venir de « gros nuages »
dans le ciel des banques allemandes d’ici à 2015
Le principal danger ne
vient pas de la situation
en Allemagne, mais de
la récession qui pourrait
se prolonger en Europe.
Quand Deutsche Bank annonce par
avance que son troisième trimestre
sera moins bon que l’an dernier,
c’est la santé du secteur bancaire
allemandquisembleànouveaufragilisée. Presque de façon concomitante, Standard & Poor’s a confirmé
jeudi la tendance « négative » au
regard des risques planant sur les
banquesallemandes.« Nousvoyons
toujours des gros nuages à l’horizon des douze à vingt-quatre mois à
venir », déclare Harm Semder, responsable chez l’agence du secteur
bancaire en Europe.
Sur une échelle des risques allant
de 1 (très faible) à 10 (très fort), S&P
SCOR réclame
une égalité de
concurrence
en France.
Débouté par le
Conseil constitutionnel, il va saisir
la Commission.
La collecte des données auprès des superviseurs nationaux et des banques prévue par la BCE serait
un préalable à l’analyse des risques globaux de financement et de liquidité. Photo Jerôme Chatin/RÉA
donne une valeur de 2 aux banques allemandes dans leur ensemble. Seuls les établissements suisses sont gratifiés d’un 1, quand les
françaises obtiennent la note 3.
Le bon score relatif des banques
outre-Rhin est dû à la santé robuste
de l’économie allemande. La qualité des preneurs de crédit y est
bonne, en témoigne le recul des
provisions pour risques dans les
comptes des banques domestiques. La hausse des prix immobi-
60 %
LA PART DES CAISSES
D’ÉPARGNE ET DES BANQUES
coopératives dans le secteur
bancaire allemand.
liers n’inquiète pas, car celle-ci
ne s’accompagne pas d’une expansion correspondante du crédit,
observe S&P.
De multiples risques
Les banques allemandes voient
plutôtpoindredesrisquesenraison
de la crise de la dette et du système
bancaire qui n’est pas encore résolue. Ensuite, la sortie de récession
en Europe pourrait être retardée.
Enfin, l’économie mondiale risque
de souffrir d’un atterrissage en
force de la Chine. Le tout fait qu’il
« est trop tôt pour le moment de
chanter à l’unisson avec le chœur de
ceux qui voient un avenir rose »,
estime Harm Semder. Il faudrait
en d’autres termes une meilleure
conjoncture mondiale pour relever
à « stable » la tendance prévalant
pour les banques allemandes.
Chez S&P, le rating des banques
démarre avec un A – avant qu’elles
ne reçoivent une note individualisée. Des banques de grande taille
comme Deutsche Bank, Commerzbank et la Landesbank Nord/LB
sont notées deux crans au-dessus,
car l’agence part du principe
qu’elles seraient sauvées d’une
façon ou d’une autre par des aides
publiques en cas de menace de
faillite du fait de la taille de leurs
dépôts et de leur interaction avec
le système financier. En revanche,
la faiblesse des marges dans le
crédit aux ménages et entreprises demeure un risque structurel
pesant sur toutes les banques allemandes. Cela résulte d’un marché
dominé à 60 % par les caisses
d’épargne et banques coopératives,
dont la recherche du profit maximal n’est pas la priorité. — J.-P. L.
Elle a dit
Un coup pour rien. Alors qu’il
conteste le fait que la Caisse
Centrale de Réassurance (CCR)
a l’exclusivité de la garantie de
l’Etat pour la réassurance des
catastrophes naturelles, SCOR
n’a pas obtenu gain de cause
devant le Conseil constitutionnel. Vendredi, l’institution de la rue de Montpensier
a déclaré « conformes à la Constitution » les dispositions de
l’article L. 431-9 du Code des
assurances, dont le cinquième
réassureur mondial demandait
la censure.
Après avoir d’abord saisi
le tribunal administratif de
Paris, SCOR avait formulé
en juillet une question prioritaire de constitutionnalité
(QPC) au motif qu’il y avait,
selon lui, atteinte au principe
d’égalité et à la liberté d’entreprendre. « Eu égard à la nature
particulière des risques assurés
et à l’absence de tout plafond de
garantie de la couverture dont
bénéficient les assurés, en choisissant d’accorder la garantie de
l’Etat à la seule Caisse Centrale
de Réassurance, tenue de réassurer tous les assureurs qui le
demandent dès lors qu’ils remplissent les conditions légales et
réglementaires, le législateur n’a
méconnu ni le principe d’égalité ni la liberté d’entreprendre »,
argumente le Conseil constitutionnel dans sa décision.
Dans un communiqué, le
ministre de l’Economie, Pierre
Moscovici, s’est félicité que « le
régime d’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles
institué en 1982 et qui a démontré son efficacité dans la mobilisation de la solidarité nationale
« Cette décision
conforte la base
du régime
des catastrophes
naturelles
et le rôle de CCR
dans ce régime. »
STÉPHANE PALLEZ
PDG de la Caisse Centrale
de Réassurance (CCR)
Photo CCR
pour la protection de tous les
citoyens face au risque de catastrophe naturelle, se trouve ainsi
conforté ». « C’est une décision
très importante qui conforte
la base du régime des catastrophes naturelles et le rôle de
CCR dans ce régime », soulignait
de son côté Stéphane Pallez,
PDG de CCR. Intervenu dans
le dossier pour défendre le
système en vigueur, le Groupement des entreprises mutuelles
d’assurance (Gema) a lui aussi
fait part de son « soulagement ».
« Quasi-monopole de fait »
SCOR n’entend cependant pas
en rester là. Sitôt la décision
du Conseil constitutionnel
connue, le groupe dirigé par
Denis Kessler a annoncé qu’il
saisira rapidement les instances européennes – en l’occurrence, la Commission – et qu’il
« mettra tout en œuvre pour
rétablir l’égalité de concurrence en matière de réassurance
des catastrophes naturelles en
France ». Selon lui, « le caractère
exclusif de cette garantie, conjugué au manque d’encadrement
de son champ, confère à la CCR
un quasi-monopole de fait et lui
permet de détenir plus de 90 %
de part de marché ». Il rappelle
ne contester ni le régime d’assurance des catastrophes naturelles « en lui-même », ni l’existence d’une garantie de l’Etat
en dernier ressort. n
Le nombre de catastrophes naturelles augmente en
France. Les inondations de Lourdes en juin 2013 étaient
particulièrement dévastatrices. Photo Pascal Pavani/AFP
FINANCE & MARCHES // 31
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
Prixducuivre :
analystes
ettraders
divergent
INTERVIEW // LIONEL ZINSOU Président du comité exécutif de PAI Partners
CommentPAI Partnersprépare
lasuccessionde Lionel Zinsou
MATIÈRES
PREMIÈRES
l Michel Paris prendra les commandes fin 2015, Lionel Zinsou la présidence non exécutive.
l Le fonds se dit bien parti pour boucler une levée de 3 milliards d’euros.
sons évidemment que les investisseurs américains et asiatiques
auraient du mal à revenir vers la
zone euro. Mais il n’en a rien été.
Nous avons parlé avec de très nombreux institutionnels, des grands
fonds de pension, des assureurs,
des fonds souverains, qui représentent les deux tiers des liquidités de
la planète, et on ne sent plus réellement, en 2013, de méfiance à l’égard
de l’Europe. Ils reconnaissent que
des progrès budgétaires ont été
accomplis, que la compétitivité
s’améliore, que des excédents de
paiement sont de nouveau dégagés. Notamment grâce à l’Allemagne mais pas seulement.
Où en est votre levée
de 3 milliards d’euros ?
Nous sommes parfaitement en
ligne avec notre calendrier. La
période d’investissement du fonds
précédent se clôt aujourd’hui. Il est
entièrement déployé. Nous pourrons, si nécessaire, dès les semaines
qui viennent, commencer à investir
les fonds déjà levés cette année.
Nous avons démarré la collecte en
janvier après une période intense
de prémarketing et avions franchi
le milliard d’euros au début de l’été.
Nos hypothèses conservatrices ont
toutes été démenties. Nous pensions que les banques et les assureurs ne seraient pas là, en raison
descontraintesenfondspropres,en
réalité nous enregistrons une forte
progression de leurs engagements.
A ce rythme, vous n’aurez
cependant pas bouclé
d’ici à trois ans ?
Quand on atteint 35 à 50 % des
fonds visés dès la première année,
l’objectif est saturé car beaucoup
d’investisseurs, dont les fonds
souverains, n’interviennent qu’à
la clôture de la levée. Nos résultats
parlent pour nous. A hauteur de
4,8 milliards d’euros en deux ans,
nous sommes l’un des fonds qui ont
le plus rendu à leurs investisseurs
en cédant nos actifs (Yoplait, CEP,
Spie) dans la fenêtre de tir de 2011.
Ensuite, dans un marché acheteur,
nous sommes l’un des fonds qui ont
Ludovic/RéA
Propos recueillis par
Anne Drif
et Guillaume Maujean
« Il est faux de croire que la France fasse peur à l’étranger.
Je crois surtout qu’elle fait peur aux Français. »
le plus investi à des prix attractifs.
L’an prochain, nous anticipons que
le marché redeviendra vendeur et
nous allons pouvoir céder des participations, voire réaliser des introductions en Bourse.
Des rumeurs circulent
sur votre départ anticipé.
N’entravent-elles pas votre
processus de levée après
les problèmes de gouvernance
de PAI en 2009 et les tensions
avec vos investisseurs ?
Il n’est aucunement question de
départ ! Ces rumeurs sont absurdes
et sans aucun fondement. C’est
au contraire pour répondre en
toute transparence à une demande
légitime de nos investisseurs que
tous les associés ont engagé une
réflexion sur la gouvernance
future. On nous confie de l’argent
bloqué dans des fonds sur dix ans, il
faut donc un plan d’engagement
des dirigeants clefs sur la durée. Or
la limite d’âge induite par ma fonction sera dépassée à l’échéance du
fonds, tout comme celle d’Amaury
de Sèze à la tête du conseil de surveillance, en 2016. Aussi, par clarté,
nous préférons anticiper et nous
avons assuré aux investisseurs que
Michel Paris, avec qui je dirige le
fonds en parfaite complémentarité depuis quatre ans et qui est une
référence de toutes nos contreparties, clients, entreprises et
investisseurs depuis trente ans, me
succédera fin 2015. A cette date, je
deviendrai président du conseil de
surveillance.
Est-il plus difficile à un fonds
français de réussir ses levées
en ce moment ?
Nous sommes effectivement considérés par les investisseurs comme
un groupe français et européen, il
nous faut donc convaincre sur ces
deux fronts. Au moment du lancement de la phase de prémarketing,
à l’été 2011, dans un contexte de
crise financière forte, nous pen-
Et la France, elle n’inquiète
pas les étrangers ?
La France fait partie intégrante
de cette Europe qui va mieux. Il
est faux de croire que la France
fasse peur à l’étranger. Je crois surtout qu’elle fait peur aux Français.
Des efforts ont été faits pour améliorer sa compétitivité, les déficits se réduisent, les perspectives
de croissance sont meilleures
qu’auparavant, même l’OCDE l’a
acté. On voudrait toujours que cela
aille plus vite, que les efforts se
traduisent par une accélération
immédiate de la croissance et un
désendettement massif, mais il faut
être patient. Je fais un vrai pari :
celui de l’amélioration progressive
des marges des entreprises dès le
début de 2014. Ce sera la clef de
l’amélioration, le moteur numéro
un de la reprise de la confiance et
des embauches. n
La ministreFleurPellerindonnelecoup d’envoi
auxdébatssurlafinanceparticipative
CRÉDIT
Le détail du futur
cadre des prêts de
personne à personne
est attendu ce soir.
Il faudra patienter a priori encore
jusqu’à ce soir pour savoir jusqu’où le gouvernement est prêt à
assouplir le cadre du financement participatif pour le faire
échapper aux contraintes bancaires. Aujourd’hui s’ouvrent les Assises nationales du prêt de personne à
personne sur l’initiative de Fleur
Pellerin, la ministre déléguée
auprès du ministre du Redressementproductif.Bercy,quiveutacter
un texte le plus consensuel possible,
temporise un peu les ardeurs. « Le
projet de texte ne sera connu qu’à la
fin des débats des assises. Seulement
alorsuneconsultations’ouvrirapour
six semaines en concertation entre
l’Autorité de contrôle prudentiel,
l’Autorité des marchés financiers et le
ministère des Finances. » Dans la
pratique, ce n’est qu’une fois la
consultation achevée et le projet de
loi d’habilitation à prendre, par
ordonnances, diverses mesures de
simplification et de sécurisation de
laviedesentreprises,voté–d’iciàfin
2013 –, qu’un texte sera mis sur la
Bercy, qui veut acter
un texte le plus
consensuel possible,
temporise les ardeurs.
table. Sans compter l’aval de Bruxelles. « Ce sera un dispositif national,
mais il faut qu’il se prolonge par un
cadre européen », ajoute Bercy.
Dérogation
au monopole bancaire
Lesprincipesquirégirontlefinancement participatif sont déjà connus.
Pour favoriser le financement de
personne à personne et, dans le
même temps, assurer la sécurité
des investisseurs, les pouvoirs
publics envisagent quatre types de
mesures. D’abord, créer un statut de
conseillerenfinancementparticipatif pour éviter que les intermédiaires
de ces plates-formes soient assujettis aux mêmes contraintes que les
prestataires de services d’investissement. Ensuite, adapter le périmètre
des offres publiques de titres finan-
Fleur Pellerin, à l’initiative
des Assises nationales du prêt
de personne à personne.
Photo Jacques Demarthon/AFP
ciers, en vue d’alléger les contraintes
des plates-formes, notamment en
matière de prospectus. Les pouvoirs
publics prévoient aussi, et c’est l’un
des points les plus attendus, de créer
une dérogation au monopole bancaire en matière de crédit pour permettre le prêt entre personnes physiques. Ils doivent préciser jusqu’à
quelle hauteur les prêts seront autorisés sans que les plates-formes
aient à demander un statut d’établissement de crédit. L’enjeu est important. Selon le cran où le curseur sera
placé, ce financement pourra rester
marginal (si le plafond de prêt est
faible) ou prendre son essor (s’il est
élevé). Enfin, les pouvoirs publics
prévoient d’alléger le dispositif des
établissementsdepaiementpourles
plates-formes de dons et de prêts
non rémunérés. — A. D.
HelloBank!a ouvert5.000comptesen France
BANQUE
La banque numérique
de BNP Paribas visait à
l’origine 25.000 clients
à fin 2013.
Véronique Chocron
[email protected]
Hello Bank! démarre tranquillement. La banque 100 % numérique
du groupe BNP Paribas a, selon nos
informations, ouvert 5.000 comp-
tes en France depuis son lancement, le 17 juin dernier. Le directeur
général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a dévoilé ce chiffre
en comité central d’entreprise. Il a
égalementpréciséquelesdeuxtiers
de ces comptes avaient été ouverts
par de nouveaux clients pour le
groupe, selon des sources syndicales concordantes. Interrogée par
« LesEchos »,labanquen’apassouhaité faire de commentaire.
Avant le lancement, BNP Paribas
avait indiqué à ces mêmes organisations syndicales que Hello Bank!
visait 25.000 clients d’ici à la fin de
2013. La banque devra donc accélérer significativement son rythme
d’acquisition de clients pour atteindre son objectif.
Investissement
de 80 millions d’euros
Ses concurrentes, plus installées,
progressent nettement plus rapidement, à l’image de Boursorama.
La filiale de banque en ligne de la
Société Générale a ouvert en 2012
près de 60.000 nouveaux comptes,
soitunemoyennede5.000comptes
par mois. Hello Bank! doit toutefois
se faire un nom et installer sa mar-
que. BNP Paribas a d’ailleurs décidé
d’investir au niveau européen
80 millions d’euros en 2013 dans
l’acquisition client, ce qui constitue
une force de frappe considérable.
Et Jean-Laurent Bonnafé se montre
optimiste. « Le directeur général a
estimé que Hello Bank! était victime
desonsuccès,puisqu’elledoitrevoirà
la hausse ses effectifs. Le “business
plan” est légèrement dépassé », rapporte un représentant syndical de
BNP Paribas.
A plus long terme, les objectifs
commerciaux de la banque digitale
sont ambitieux. Elle prévoit de ras-
sembler 1,4 million de clients en
2017 : 500.000 en France, 465.000
en Allemagne, 300.000 en Belgique
et 135.000 en Italie, où elle doit
démarrer son activité au mois
d’octobre. Chaque pays devra être à
l’équilibre financier en quatre ans.
Pour s’imposer, Hello Bank! mise
notamment sur des tarifs avantageux : une gestion du compte et
des moyens de paiement gratuits et
des conditions d’épargne « attractives ». Le positionnement s’affirme
toutefois moins low cost que ses
concurrentes Fortunéo, ING Direct
ou Boursorama. n
Les spécialistes du
cuivre apprécient
différemment la
demande chinoise.
Le fossé se creuse
aussi sur la production minière
mondiale.
Muryel Jacque
[email protected]
Où vont les prix du cuivre ?
Rarement analystes et négociants sur le marché physique
ont été autant divisés sur la
question. « Il y a de nombreux
thèmes contradictoires qui traversent le secteur, ce qui rend difficile l’appréhension de la topographie des prix », explique-t-on
chez Barclays. Parmi ses thèmes, il y a la demande mondiale, et surtout chinoise.
Les analystes tablent sur
un moindre appétit chinois
pour le cuivre. Barclays s’attend
dès le 4e trimestre à un très net
ralentissement de l’investissement dans le réseau électrique,
qui représente près de 40 %
de la consommation du métal.
Le pays a en outre constitué
des stocks au cours des six premiers mois de l’année, en particulier de produits finis. Les
traders jouent, eux, les bons
indicateurs économiques
publiés récemment. Des chiffres qui ont permis aux cours
du cuivre de regagner 10 %
depuis fin juin, lorsqu’ils
avaient touché un plus bas en
trois ans. Vendredi, l’annonce
d’une amélioration des profits
des groupes industriels chinois
les a d’ailleurs entraînés à près
de 7.300 dollars la tonne.
Rarement analystes
et négociants ont
été autant divisés
sur la question
du prix du cuivre.
Le fossé se creuse aussi entre
les spécialistes sur la production minière. L’arrivée massive de près de trois millions de
tonnes de cuivre supplémentaires sur le marché mondial
au cours des trois prochaines
années rend les analystes prudents. « Notre opinion négative repose sur le fait qu’après
avoir affiché un excédent en
2012, le marché va rester en surproduction au moins tout au
long de 2014 en raison d’une
production qui s’accélère »,
écrit Stephen Briggs chez BNP
Paribas. Mais les traders pointent les nombreux arrêts ou les
retards de production depuis le
début de l’année.
Regardant le marché des
concentrés, qui est un des principaux déterminants des prix
du cuivre, Nic Brown, spécialiste métaux chez Natixis, souligne les messages diamétralement opposés que délivrent
actuellement les frais de traitement et de raffinage et les primesdelivraisondemétalphysique. Les premiers, en hausse,
dressent le portrait d’un marché très bien approvisionné, les
secondes,enhausseégalement,
traduisent à l’inverse un marché en déficit de métal. « Les
marchés indiquent-ils le déficit
des capacités des fonderies ou
reflètent-ils la situation actuelle,
avec de nombreuses fermetures
partout dans le monde en 2013 ?
C’est une importante énigme que
le marché du cuivre devra résoudre », estime l’analyste. n
32 // FINANCE & MARCHES
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
Lesentreprises paient cher
pour obtenir une notation
l En 2012, les commissions des agences ont progressé en moyenne de 10 %.
l Les émetteurs reconnaissent que la notation est indispensable.
RÉGLEMENTATION
Laurence Boisseau
[email protected]
540 000 euros. C’est en moyenne ce
que dépensent les entreprises pour
se faire noter. Certaines dépensent
même plus d’un million d’euros
chaque année, selon les montants
émis. Un coût qui a significativement augmenté ces dernières
années. Rien qu’en 2012, les commissions ont progressé dans
l’ensemble de 10 %, selon une
étude réalisée par le cabinet de
conseil en services financiers bfinance, auprès de 30 entreprises
européennes non financières.
Dans le détail, 15 % des émetteurs
relèvent des hausses supérieures à
20 % et certains font état d’augmentations de commissions allant
jusqu’à 60 %.
Recours accru
aux obligations
Interrogées par bfinance, les agences de notation indiquent en effet
augmenter leurs tarifs régulièrement depuis plusieurs années,
mais elles expliquent surtout avoir
réaligné des prix avantageux longtemps accordés à des émetteurs
historiques. Pour elles, ces hausses
de prix sont liées à la complexification des instruments de financement. Elles mettent aussi en avant
les investissements consentis au
titre de l’effort de transparence
exigé par le régulateur européen,
l’ESMA. Et puis, les investisseurs
demandent de plus en plus d’études
transversales sectorielles pour
avoirdesélémentsdecomparaison.
Qui plus est, elles sont aussi en
situation d’oligopole puisqu’elles se
partagent le marché à trois (S&P,
Moody’s et Fitch). Cette augmentation des tarifs suscite bien évidem-
« La notation facilite
l’identification
de l’émetteur auprès
de la communauté
financière. »
CABINET BFINANCE
mentlagrognedesémetteurshistoriques. Pourtant, ils n’ont pas le
choix. Les banques, soumises à de
nouvelles règles prudentielles plus
strictes avec Bâle III notamment,
financent de moins en moins les
entreprises. Du coup, ces dernières
se tournent vers les marchés. La
part de l’obligataire dans leur structure de financement s’accroît. Fin
2012, elle représentait 64 % de la
dette brute des principales sociétés
non financières cotées françaises
contre 58 % fin 2010.
Pour les groupes du SBF 80, elle a
augmenté de 11 points sur les trois
derniers exercices, au détriment du
poids des financements bancaires
qui, à l’inverse, ont fortement
reculé. Par ailleurs, les entreprises
indiquent ne pas pouvoir se passer
des agences. « Ces dernières sont un
vecteur indispensable d’accès régulier aux financements de marché.
La notation facilite l’identification
de l’émetteur auprès de la communauté financière », souligne le cabinet bfinance après son étude. De
fait, beaucoup de fonds n’ont pas le
droit d’investir dans des titres
financiers si les entreprises ne sont
pas notées.
Par ailleurs, certains dispositifs
visant à faciliter les levées de dette
sur les marchés – par exemple,
les « IBO » mis en place par EuronextpourlefinancementdesPME–
exigent que les émetteurs
soient notés. n
Conseillerennotation, uneprofessionenpleinessor
Les banques proposent
ce service à leurs clients.
Ces conseillers les accompagnent dans leur première
notation, ou pour estimer
l’impact d’une opération
sur la structure financière.
Pour les entreprises, les relations
avec les agences de notation sont
complexes. Assimiler leurs exigen-
ces est un travail à plein temps. Au
point de faire émerger un nouvel
acteur, le conseiller en notation ou
le « rating advisor ». Cette profession existe depuis une dizaine
d’années mais elle se développe fortement depuis peu dans un
contexte de désintermédiation de
l’économie. Et, dans la mesure où
les produits émis se compléxifient,
notamment ce qui a trait à la dette
hybride. Où trouver le « rating advisor » ? Dans une grande banque la
plupart du temps. Sinon dans quelques boutiques spécialisées
comme bfinance. Les équipes sont
très souvent issues des agences de
notation. A la Société Générale,
l’équipe comprend au total 20 personnes. Ils étaient quatre en 2000.
« Nous sommes là pour faire le pont
entre les sociétés susceptibles de faire
Place
aux décideurs.
Une série de conférences animées
par la Rédaction
mardi 22 octobre 2013 à 19h00
De l’infrastructure publique à l’entreprise de services,
évolution des aéroports parisiens
Avec Augustin de Romanet, Président-directeur général de ADP
Au Centorial
Informations et inscriptions : www.lesechos-debats.fr
en partenariat avec
évoluer leur structure financière et
les agences », note Jean-François
Véron, responsable de l’équipe
à Paris.
Le premier travail du conseiller
en notation, c’est d’aider une entreprise quand elle veut se faire noter
pour aller sur les marchés financiers. Novice, cette dernière découvre tout et il faut que quelqu’un
l’accompagne pour comprendre les
arcanes de la notation. « Le rôle du
“rating advisor” est aussi important
quand un émetteur est sous pression,
etqu’ilaquelquessemainespourprésenter un dossier et défendre sa
note », explique un banquier. Il est
aussi très mobilisé dès lors qu’une
entreprise entend modifier sa
structure financière, soit en levant
de la dette, soit en réalisant une
acquisition d’envergure pour estimer l’impact des transactions envi-
« Les produits sont
tellement compliqués
qu’avoir recours à un
conseiller est devenu
quasiment un réflexe. »
sagées sur sa note. Quelles sont les
préoccupations de l’agence ? Quels
sont les leviers sur lesquels une
entreprise peut s’appuyer pour
optimiser sa note ? Au conseiller en
notation de trouver des réponses.
« Les produits sont tellement compliqués qu’avoir recours à un conseiller
est devenu quasiment un réflexe »,
indique un autre banquier.
Selon l’étude de bfinance, 13 %
des entreprises sondées ont déjà eu
recours à un conseiller extérieur
pour les accompagner dans leurs
relations avec les agences. Depuis
2012, Standard & Poor’s a noté
106 nouvelles entreprises en
Europe et la quasi-totalité d’entre
elles ont eu recours aux services
d ’u n c o n s e i l l e r. L e c o û t d u
conseiller ? C’est confidentiel mais
« il n’est pas démesuré par rapport à
un autre conseil », explique un
grand groupe du CAC 40. — L. Boi.
LA SÉANCE DU 27 SEPTEMBRE 2013
LeCAC40finit
stabledans
unclimat
trèsincertain
Les marchés sont prudents.
•Notamment
en raison du débat
sur le budget américain. Les
discussions sont à couteaux
tirés et, si un accord n’est pas
trouvé d’ici à ce soir, certains
services publics seront fermés
aux Etats-Unis. Autre dossier
chaud : la crise politique italienne, qui menace le pays de
paralysie. Dans ce contexte, la
Bourse de Paris a cédé 0,4 % sur
les cinq dernières séances,
après trois semaines de hausse.
Vendredi, le CAC 40 a terminé
inchangé à 4.186,77 points.
Vallourecasignélaplusforte
baisse de l’indice, en reculant de
8,20 %. Les marchés s’inquiètent de l’impact de la chute du
real brésilien et d’une forte
baisse d’activité de Petrobras,
l’un de ses principaux clients.
EDF s’est, en revanche, offert
2,32 %. HSBC a relevé son objectif de cours, de 24 à 26 euros,
après les augmentations de
tarifs en France annoncées en
juillet. Le secteur automobile
s’est aussi distingué. Michelin a
gagné 1,83 %. Valeo a bondi de
3,03 %. Une filiale du groupe a
annoncé un accord avec la justice américaine sur des pratiques anti-concurrentielles. Elle
accepte de régler une amende
de 13,6 millions de dollars.
Japon :legigantesque
fondsdepensionpublic
veutsediversifier
ACTIONS
Le GPIF casse
sa trop grande
dépendance
aux bons du Trésor.
Yann Rousseau
[email protected]
— Correspondant à Tokyo
En fin de semaine dernière, le
Nikkeiafrémiàl’annonced’une
prochaine réorientation de la
stratégie d’investissement du
gigantesque Fonds de réserve
japonais des régimes de retraites publiques (GPIF), dont le
moindre mouvement peut
potentiellement bouleverser
les marchés financiers de
l’Archipel. Le plus important
fonds de pension de la planète,
qui gère 121.000 milliards de
yens, soit 909 milliards d’euros,
semble décidé désormais à
contenir ses achats de dette
publique nippone et à investir
beaucoup plus sur le marché
actions du pays ainsi que sur
d’autres grandes Bourses de
la planète.
Mobilisé, avant l’été, par le
gouvernement de Shinzo Abe
qui souhaiterait que le GPIF
s’implique plus dans sa politique de relance de l’économie
domestique, un comité
d’experts vient de faire part des
premières conclusions de ses
travaux, dont le rapport final
sera dévoilé en novembre prochain. Ils estiment que le fonds
doit absolument diversifier ses
investissements pour ne pas
risquer une stagnation de ses
revenus, qui souffrent depuis
début 2013 d’un retour de
l’inflation et du maintien à un
trèsfaibleniveaudurendement
des bons du Trésor japonais.
Les experts veulent plus
de souplesse et d’audace
« Si vous lisez entre les lignes de
notre rapport intérimaire, vous
pouvez aisément comprendre
que l’idée d’une révision des portefeuilles signifie une baisse du
pourcentage d’investissement
réservé aux obligations d’Etat
japonaises », a résumé Takatoshi Ito, le responsable du
comité d’experts.
En juin dernier, la direction
du GPIF, qui dispose d’un statut
Le gouvernement de Shinzo
Abe souhaiterait que le
fonds s’implique plus dans
sa politique de relance
de l’économie domestique.
Photo John Moore/Getty Images/AFP
d’institution administrative,
avait déjà annoncé qu’elle allait
progressivement modifier la
structure de son portefeuille.
Au début de l’année, le fonds
plaçait encore 67 % de ses capitaux dans des obligations japonaises et se réservait le droit de
faire bouger ce taux dans une
échelle de plus ou moins 8 %.
Son portefeuille contenait 11 %
d’actions nippones, 8 % d’obligations étrangères, 9 %
d’actions étrangères et 5 %
d’actifs financiers à court
terme. Désormais, il vise un
portefeuille idéal comprenant
seulement 60 % d’obligations
japonaises, 12 % d’actions nippones, 11 % de titres étrangers et
5 % d’actifs à court terme.
Si les experts saluent ce premier mouvement, ils souhaiteraient que le GPIF se montre
plus souple et plus audacieux
encore en osant investir dans
des sociétés d’investissement
immobilier cotées (REIT), dans
des produits dérivés ou dans
des fonds spécialisés dans les
matières premières. Et pour
investirdanscesactifsqu’ilmaîtrise mal, le fonds devrait recruter des gérants indépendants
pour aider les responsables
administratifs de la structure à
finaliser leurs grands arbitrages. Il devrait dès lors, prévient
le comité, accepter de revoir à
la hausse sa grille des salaires pour attirer de nouveaux talents. n
FINANCE & MARCHES // 33
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
euronext
séance du 27 - 09 - 2013
CAC 40 : 4186,77 (0,00 %) NEXT 20 : 8477,5 (0,20 %)
CAC LARGE 60 : 4605,82 (0,02 %)
CAC ALL-TRADABLE : 3162,24 (0,02 %)
Date de prorogation : 25 octobre
CAC 40
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
ACCOR (AC) R
A ou E
FR0000120404
03/05/13 0,76
AIR LIQUIDE (AI) R
FR0000120073
16/05/13 2,5
ALSTOM (ALO) R
FR0010220475
04/07/13 0,84
ARCELORMITTAL (MTP) LU0323134006
10/05/13 0,17
AXA (CS) R
FR0000120628
09/05/13 0,72
BNP PARIBAS (BNP) R
A ou E
FR0000131104
21/05/13 1,5
BOUYGUES (EN) R
A ou E
FR0000120503
30/04/13 1,6
CAP-GEMINI (CAP) R
FR0000125338
03/06/13 1
CARREFOUR (CA) R
FR0000120172
02/05/13 0,58
CREDIT AGRICOLE (ACA) R
Jce 1/1/01
FR0000045072
26/05/11 0,45
DANONE (BN) R
FR0000120644
02/05/13 1,45
EADS (EAD) R
NL0000235190
31/05/13 0,51
EDF (EDF) R
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06/06/13 0,68
ESSILOR INTERNATIONAL (EI) R FR0000121667
30/05/13 0,88
GDF SUEZ (GSZ) R
FR0010208488
25/04/13 0,67
GEMALTO (GTO) NL0000400653
27/05/13 0,34
KERING (KER) R
FR0000121485
20/06/13 2,25
L.V.M.H. (MC) R
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22/04/13 1,8
LAFARGE (LG) R
A ou E
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02/07/13 1
LEGRAND SA (LR) R
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29/05/13 1
SRD Suite
ouv
clot % veil
vol.
+ haut % mois
nb titres
+ bas % 52 S.
30,81
30,93 + 0,37
453988
31,055 + 7,41
227.480.960
30,775 + 17,07
104,25
103,3
- 1,01
426887
104,35
+ 0,29
311.854.526
102,5
+ 5,53
27,03
26,775 - 0,47
713244
27,04
- 0,59
308.600.173
26,67
- 4,22
10,375
10,165 - 2,63
10292744
10,425 + 2,62
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10,125 - 11,45
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17,55
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2953878
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27,25
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56,03
55,44
- 1,32
1662114
56,34
- 3,43
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24
+12,01
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80,8
+ 0,27
459802
80,9
- 5,24
215.476.495
79,81
+ 9,47
18,945
18,84 - 0,16
3729690
19,05
+16,01
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80,2
80,23 + 0,2
295064
81,3
- 3,66
88.015.844
79,95 + 18,44
167,95
166,35 - 0,33
145624
168,5
- 4,42
126.183.079
165,85 + 40,6
147,05
146,05 - 0,71
504730
147,35
+ 7,55
507.853.098
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+ 22,22
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52,13
- 1,12
527339
52,98
+12,41
287.255.502
51,85 + 22,37
41,965
41,7
- 0,24
493878
42,085 + 7,34
264.374.875
41,595 + 42,08
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rdt
+ 15,86
1,33
32,01 23,23
24,54
2,46
+ 8,68
5,31
105,65 19,45
88,55
2,42
- 11,15
3,08
35,78
8,70
24,105 3,14
- 21,41
13,88
8,354 1,92
+ 30,3
2,03
18,3
8,58
12,72
4,14
+ 19,5
4,69
51,56 10,86
37,47
2,95
+ 20,25 2,34
28,1
11,51
18,61
5,94
+ 34,07
2,98
45,615 14,78
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2,27
+ 31,3
1,36
26,11
18,64
18,76
2,28
+ 36,06
1
8,5
8,28
5,952
+ 11,09 3,02
60,45 18,38
49,21
2,62
+ 60,85
2,77
47,735 17,13
29,88
1,26
+ 69,06
1,85
24
12,77
13,525 2,88
+ 6,29 3,04
89,99 26,60
71,9
1,09
+ 20,96
19,05
14,05
3,56
+ 18,44
3,31
89,16 24,24
57,13
+ 20,14 10,36
185,15 16,06
139,595 1,35
+ 5,22
7,29
150,05 20,02
117,8
1,23
+ 7,99 2,89
56,48 18,05
43,81
1,92
+ 30,82
42,4
31,795
2,4
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
L'ORÉAL (OR) R
FR0000120321
07/05/13 2,3
MICHELIN (ML) R
A ou E
FR0000121261
24/05/13 2,4
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PUBLICIS GROUPE SA (PUB) R FR0000130577
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SAINT-GOBAIN (SGO) R
A ou E
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SANOFI (SAN) R
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SCHNEIDER ELECTRIC S.A. (SU) R
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VINCI (DG) R
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VIVENDI (VIV) R
Attr. Grat (1p30)
FR0000127771
14/05/13 1
ouv
vol.
nb titres
127,6
320103
604.551.421
82,05
670481
187.184.640
9,472
8760675
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92,2
400682
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59,55
425598
213.010.470
60,29
516788
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44,95
854741
417.029.585
37,3
902517
553.128.833
74,94
1726932
1.326.900.437
65,24
1234254
560.344.262
37,12
2693807
798.656.299
114,05
258248
84.701.133
6,962
2999403
910.695.805
89
286342
113.040.513
43,39
4317544
2.376.735.361
183,05
158263
97.229.600
45,97
3772403
126.285.147
12,835
1331383
548.875.708
43,455
1076863
600.408.309
17,205
2269588
1.339.020.711
SRD
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année
civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations
supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures
à 150 millions d’euros. L : Valeurs de l’indice CACNext20. R : Valeurs de l’indice CACLarge60. G : Valeurs de l’indice CACMid60. g : Valeurs de l’indice
CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr
clot % veil
+ haut % mois
+ bas % 52 S.
127,65 + 0,24
127,95
+ 4,25
126,85 + 29,9
83,41
+ 1,83
83,71
+13,47
81,55 + 35,6
9,406 - 0,26
9,507 +24,32
9,363 - 3,01
91,9
- 0,16
92,55
- 0,13
91,5
+ 4,25
59,37 + 0,14
59,93
+ 6,02
59,1
+ 37,46
60,01
- 0,4
60,5
+ 6,31
59,22 + 61,88
45,775 + 1,94
45,835 + 6,7
44,915 + 62,93
37,365 - 0,16
37,5
+ 7,99
37,115 + 29,92
75,11
+ 0,68
75,26
+ 0,15
74,23 + 9,14
64,64 - 0,65
65,72
+10,53
64,02 + 35,15
37,165 + 0,28
37,375 +13,29
36,735 + 63,08
111,35
- 2,88
114,05
+ 2,96
109,55 + 20,57
7,009 - 0,14
7,031 +12,68
6,95 + 62,36
87,79
- 1,44
89
+ 0,62
87,43
+ 1,6
43,675 + 1,24
43,785 + 4,67
43,205 + 10,07
184
+ 0,36
184,3
+ 6,76
181,7
+ 15,61
45,28 - 8,2
45,97
- 3,45
43,97 + 34,3
12,79 - 0,31
12,92
+13,99
12,735 + 48,29
43,23 - 0,14
43,5
+ 9,21
43,02 + 26,72
17,145 - 0,26
17,265 +11,73
17,05 + 9,2
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rdt
+ 21,69
5,12
137,85 24,91
103,65
1,8
+ 16,51
7,7
84,71 10,84
57,23
2,88
+ 12,8
1
9,507 9,45
7,033 2,13
+ 5,1
4,71
101,15
19,51
83,99 0,86
+ 31,2
3,63
63,27 16,37
45,375 1,52
+ 47,5
5,31
63,67 11,30
39,11
2,87
+ 40,44 2,64
45,835 17,31
32,76
1,42
+ 15,97
1,92
38,25 19,49
27,105 3,32
+ 5,21
5,33
87,03 14,09
65,91
3,69
+ 17,89 4,05
66,99 15,98
52,49
2,89
+ 31,05
3,35
38,94 11,08
23,44
1,21
+ 1,83
121,05
97,2
+ 30,57 -0,08
7,689
5,458 1,43
+ 1,09 5,34
92,49 16,45
74,74
1,91
+ 11,96 5,08
43,785 8,60
35,175
1,35
+ 1,13
209
164,2
+ 14,66
2,17
51,01 20,91
33,05
1,52
+ 39,71
0,33
13,305 38,76
8,49
5,47
+ 20,22
3,4
43,5
12,71
33,25
2,82
+ 1,15
1,24
17,615 13,83
13,995 5,83
Valeurs françaises
ouv
vol.
nb titres
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
AB Science (AB) G
17,6
17,74 + 0,8 - 2,15
Jce 1/1/10 21528
17,75
+ 1,37 22,91
FR0010557264
32.318.407
17,5
+ 81,58 16,58
5,13
5,17 + 0,78 - 10,55
ABC Arbitrage (ABCA) g
Nom. A ou E 33438
5,17
+ 0,39 6,01
FR0004040608
07/06/13 0,27 52.265.990
5,13
- 18,97
4,28
0,44
0,44
+ 4,76
Acanthe Dev. (ACAN) g
74998
0,44
+ 2,33 0,5
FR0000064602
27/08/13 0,06 142.131.582
0,43 + 18,92 0,41
77,13
77,05 - 0,03 + 32
Aéroports de Paris (ADP) G
23781
77,34
+ 3,41 79,27
FR0010340141
27/05/13 2,07 98.960.602
76,81 + 23,16 57
13,6
13,75 + 1,03 + 9,04
Affine RE (IML) g
6611
13,75
+ 0,51 15,2
FR0000036105
30/04/13 1,2 9.033.959
13,6
+ 13,64 12,34
7,227
7,225 - 1,55 + 3,23
Air France-KLM (AF) G
2914836
7,337 +22,11
8,95
FR0000031122
14/07/08 0,58 300.219.278
7,201 + 49,8
5,464
21,9
21,96 + 0,23 + 0,65
Akka Technologies (AKA) g
Ex-DS 16/05/13 11138
22,12
- 5,43 28,35
FR0004180537
28/06/13 0,64 15.209.577
21,88 + 8,03 18,745
15,21
15,07 - 0,59 + 4,8
Albioma (ABIO) g
20668
15,25
- 2,14 15,99
FR0000060402
10/06/13 0,3 29.167.899
15,05 + 23,37 12,57
2,702
2,685 - 0,26+167,7
Alcatel-Lucent (ALU) LR
22458228
2,73 +39,77
2,745
FR0000130007
05/06/07 0,16 2.329.431.233
2,657 +209,69 0,995
15,5
15,55 - 0,26 + 7,99
Alpes (Cie des ) (CDA) g
2499
15,69
- 0,64 17
FR0000053324
18/03/13 0,7 24.231.022
15,5
+ 8,44 14,12
9,7
9,61
- 0,93 + 29,86
Altamir (LTA) g
29655
9,7
+ 3,67
9,83
FR0000053837
13/05/13 0,41 36.512.301
9,47 + 38,27
7,25
122
120
+ 2,56
Altarea (ALTA) 2094
122
+ 1,87 154
FR0000033219
04/07/13 10 11.592.805
120
+ 3
105,4
31,9
32,25 + 1,74 + 23,33
Alten (ATE) G
76185
32,85
+ 7,18 33,09
FR0000071946
20/06/13 1 32.740.647
31,81 + 29
25,4
6,06 - 0,33 + 5,39
Altran Technologies (ALT) G 6,11
649109
6,22
+ 7,83 6,22
FR0000034639
11/07/13 0,09 174.685.492
6,03 + 20,45 5,01
21,7
21,74 + 1,4 - 10,17
ANF Immobilier (ANF) g
Ex-D OPR 11/12/12 6957
21,74
+ 2,98 24,35
FR0000063091
08/05/13 1 17.730.570
21,49 - 35,78 20,19
15,45
15,5
+ 0,65 + 2,99
April Group (APR) g
11039
15,54
- 2,82 16,24
FR0004037125
24/04/13 0,33 40.904.135
15,29 + 17,74 11,51
3,8
3,76
- 0,79 + 4,16
Archos (JXR) g
156044
3,83
- 0,79 4,57
FR0000182479
26.803.174
3,73 + 9,62
2,24
13,16
13,26 + 0,72 + 3,43
Areva (AREVA) G
106414
13,355 +10,41 15,45
FR0011027143
383.204.852
13,1
- 6,36 10,8
83,69
83,39 - 0,08 + 5,28
Arkema (AKE) L
163463
83,69
+ 7,93 87,77
FR0010313833
06/06/13 1,8 62.784.013
82,84 + 13,01 63,55
17,62
17,4
- 1,7 - 43,51
Artprice.com (PRC) g
11402
17,62
- 5,95 33,1
FR0000074783
6.437.562
17,4
- 26,02 15,38
18,21
18,09 - 0,77 + 21,49
Assystem (ASY) g
15789
18,21
+ 5,85 18,25
FR0000074148
02/07/13 0,45 19.170.110
17,96 + 29,68 14,95
/210113
- 1,15
Atari (ATA) 0,95
FR0010478248
29.531.371
- 23,89 0,84
57,33
58
+ 0,76 + 9,72
Atos Origin (ATO) LR
283699
58,26
+ 2,89 59,22
FR0000051732
04/06/13 0,6 86.756.262
57,33 + 8,45 49,525
4,61
4,59 - 0,86 - 0,43
Aurea (AURE) 5310
4,62
+ 5,03 4,88
FR0000039232
28/06/13 0,1 12.093.304
4,54
- 9,47
3,62
1,37
- 0,73 - 12,74
Avanquest Software (AVQ) g 1,33
366315
1,38
+ 3,79
2,31
FR0004026714
19.944.574
1,32
- 13,29
1,2
0,39
0,4
- 11,11
Avenir Telecom (AVT) g
46687
0,41
0,51
FR0000066052
21/10/11 0,05 93.440.895
0,39 - 14,89 0,32
19,6
19,85 + 1,28+ 45,96
Axway Software (AXW) g
4454
19,98
+12,34 19,98
FR0011040500
07/06/13 0,35 20.321.083
19,6
+ 58,8
12,9
/110912
BCI Navigation (BNA) FR0000076192
8.938.359
8,72
8,7
+ 1,75 - 75,9
Belvédère (BVD) 806832
8,94
+ 9,57 38,46
FR0000060873
27/09/07 0,5 26.474.152
8,6
- 83,08 6,87
Bénéteau (BEN) 12,1
11,9
- 2,38+ 44,42
62751
12,1
+26,87 12,57
FR0000035164
31/01/12 0,18 82.789.840
11,75 + 35,23
7,48
Bic (BB) G
86,65
86,34 - 0,43 - 4,41
33309
86,94
- 0,27 101,5
FR0000120966
24/05/13 2,56 48.344.428
85,63
- 6,65 75,01
3,95
3,86 - 2,03 - 18,86
Bioalliance Pharma (BIO) g
Ex-DS 02/07/13 152888
3,95
- 3,26 5,926
FR0010095596
20.656.675
3,86
- 4,16
3,37
71,24
71,5
+ 0,21 - 0,69
BioMérieux (BIM) G
27119
71,71
- 6,54 81,92
FR0010096479
04/06/13 0,98 39.453.740
71,13
- 0,97 68,75
Boiron (BOI) g
48,53
48,94 + 0,7 + 87,01
3850
49
+21,83 49
FR0000061129
31/05/13 0,9 19.441.713
47,86 +106,32 26
Bolloré (BOL) G
386,45
384,8
- 0,44+ 49,38
5290
388
+12,7 417
FR0000039299
10/09/13 2 27.173.266
381,4
+ 90,97 258,45
17,93
17,91 + 0,17 + 0,2
Bonduelle (BON) g
10674
17,93
+ 1,59 20,438
FR0000063935
03/01/13 1,5 32.000.000
17,88 + 5,11
17,07
50,99
51,5
+ 1 + 12,45
Bongrain (BH) 6215
51,5
- 0,48 53,9
FR0000120107
13/05/13 1,3 14.032.930
50,52 + 10,75 45,8
19,1
19,345 + 1,28 + 12,51
Bourbon (GBB) G
92724
19,37
-10,91 21,97
FR0004548873
03/06/13 0,82 74.559.688
19,1
+ 4,68 15,702
Boursorama (BRS) g
7,35
7,35 + 47,29
8696
7,35
+ 3,67
7,35
FR0000075228
87.832.368
7,3
+ 31,25
5
Bull (BULL) g
2,99
3,04 + 1,67 - 1,94
Regr. 619904
3,05
+16,48 3,6
FR0010266601
121.101.147
2,94 + 11,76
2,31
5,22
2,69
-0,63
2,91
3,92
-0,3
4,5
4,27
2,33
13,84
3,1
0,48
12,54
1,49
2,13
2,16
2,49
4,46
13,01
1,03
2,18
1,76
7
-0,05
1,51
5,11
16,89
2,97
1,37
1,84
0,52
1,64
10,91
8,38
2,52
4,24
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
ouv
vol.
nb titres
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
Bureau Veritas (BVI) L
23,325
23,305 - 0,19 + 10,12
Div 4 21/06/13 262840
23,505 + 4,16 25,4
FR0006174348
03/06/13 1,83 442.110.424
23,255 + 17,91 19,54
5,6
5,55 - 0,89 + 12,12
Canal+ (AN) g
23984
5,6
+ 3,93
5,7
FR0000125460
13/05/13 0,27 126.690.768
5,53 + 16,6
4,68
76,7
76,63 - 0,1 + 6,28
Casino (CO) LR
172449
77
+ 6,49 86,8
FR0000125585
24/04/13 3 112.910.075
76,26 + 9,14 68,5
19,36
19,16 + 0,1 + 3,01
Cegedim (CGM) g
4397
19,36
- 3,23 27,5
FR0000053506
01/07/11 1 13.997.173
19
+ 26,64 18,52
19,85
19,82 - 0,15 + 29,54
Cegid Group (CGD) g
5674
19,9
+14,9
19,9
FR0000124703
21/05/13 1,05 9.233.057
19,82 + 39,77 13,8
34,47
34,65 + 1,91 - 5,46
CFAO (CFAO) G
Ex-D OP 13/12/12 529
34,65
+ 5
37,44
FR0000060501
19/06/13 0,9 61.664.983
34
- 6,95 30,6
17,66
17,39
- 1,53 - 23,02
CGG (CGG) LR
1076820
17,84
- 8,3
23,6
FR0000120164
11/06/93 1,22 176.860.885
17,35
- 31,87 15,31
5,45
5,49 + 3,39 + 81,19
Chargeurs (CRI) g
1900966
5,99
+71,03 5,99
FR0000130692
03/06/08 0,65 13.529.065
5,35 +111,15
2,81
145,5
144,75
- 0,34 + 12,87
Christian Dior SA (CDI) 66892
145,5
+ 9,25 148,1
FR0000130403
22/04/13 1,1 181.727.048
143,55 + 37,6 119,65
CIC (CC) 131,1
131 + 24,82
Action A 831
132,3
+ 6,68 133,95
FR0005025004
28/05/13 7,5 38.027.493
130,5
+ 37,17 105
8399,99
8299,99
- 1,19 + 97,62
Cie du Cambodge (CBDG) Nom. 5
8399,99 +34,61 8590
FR0000079659
17/06/13 48 559.735
8299,99 +122,52 4100,01
51,2
51,11
- 0,18 + 14,31
Ciments Français (CMA) g
2265
51,2
+10,92 51,45
FR0000120982
02/08/13 1,5 35.798.136
51
+ 11,35 40,505
17,36
17,36 - 0,17 + 29,75
Club Méditerranée (CU) G
9935
17,39
- 0,4
17,88
FR0000121568
20/03/01 1 31.822.559
17,26 + 35,63 11,91
Club Méditerranée (CUT) Ex-D OP 28/08/13
FR0011534916
CNP Assurances (CNP) GR
13,645
13,635 - 0,15 + 17,49
238899
13,65
- 2,54 14,6
FR0000120222
30/04/13 0,77 686.618.477
13,45 + 32,38 10,4
113,6
113,6
+ 0,13 - 2,91
Colas (RE) 613
115,7
+ 3,13 127,5
FR0000121634
24/04/13 7,26 32.654.499
113,6
+ 12,48 103
911,15
906,1
- 0,55 + 21,77
Dassault Av. (AM) 57
915,6
- 2,47 935
FR0000121725
20/05/13 9,3 10.125.897
906,1
+ 29,67 743,2
98,03
98,86 + 0,58 + 17,37
Dassault Systèmes (DSY) LR
99879
98,86
+ 1,05 103
FR0000130650
05/06/13 0,8 126.130.441
98,03 + 21,63 78,24
2,614
2,662 + 1,91 - 15,49
Derichebourg (DBG) g
374815
2,685 +14,45 3,86
FR0000053381
13/02/12 0,09 168.082.030
2,578 + 8,56 2,265
10,05
9,97
- 0,4 + 5,61
Devoteam (DVT) g
1854
10,13
+ 4,95 12,39
FR0000073793
27/06/13 0,1 10.081.335
9,97 + 3,21
8,8
0,21
0,21
- 16
DMS (DGM) g
Ex-DS 09/05/12 65639
0,21
- 4,55 0,3
FR0000063224
74.435.123
0,2
- 12,5
0,19
18,16
18,2
+ 0,28 - 6,19
DNXCorp (DNX) g
1947
18,3
- 2,93 22,83
FR0010436584
13/05/13 1,77 2.834.575
18,1
+ 3,7
17,86
24,08
24,285 + 0,81 + 4,23
Edenred (EDEN) LR
254252
24,485 + 6,28 26,92
FR0010908533
28/05/13 0,82 225.897.396
23,99 + 10,89 22,495
40,9
40,42
- 1,05+ 20,41
Eiffage (FGR) G
84282
40,95
- 3,39 44,99
FR0000130452
25/04/13 1,2 89.438.630
40,21 + 53,89 30,51
/140612
Entrepose Cont. (ENTC) g
FR0010204321
02/04/12 0,92 5.165.408
77,33
76,87
- 0,67 - 30,72
Eramet (ERA) G
11759
78,09
+ 7,87 116
FR0000131757
20/05/13 1,3 26.543.218
76,25
- 17,32 64,01
47,2
46,6
- 1,81 - 13,69
Esso (ES) g
5097
47,3
- 8,36 59,89
FR0000120669
08/07/13 2 12.854.578
46,58 - 22,33 45,5
90,4
90,77 + 0,41 + 39,65
Euler Hermes (ELE) G
6056
90,77
+ 4,71 95,1
FR0004254035
28/05/13 4 45.212.727
89,85 + 75,74 63,62
47,85
47,98 + 0,27 + 39,15
Eurazeo (RF) G
Ex-DA 22/05/13 40456
47,995 - 0,75 49,595
FR0000121121
09/05/13 1,2 68.419.738
47,615 + 39,21 34,833
4,8
4,76
- 0,42 - 7,39
Euro Disney (EDL) g
31147
4,8
+ 1,71
5,65
FR0010540740
38.976.490
4,75
- 11,03 4,31
2,41
2,42 + 0,42 - 8,68
Euro Ressources (EUR) g
4797
2,45
- 4,35
2,99
FR0000054678
01/08/13 0,36 62.496.461
2,41
- 23,9
2,27
182,1
188
+ 3,24 + 53,47
Eurofins Scientific (ERF) G
18519
188
+ 4,44 191,9
FR0000038259
05/07/13 0,85 14.881.350
182,1
+ 72,08 123
32,01
32
+ 0,16 + 0,31
Eurosic (ERSC) 16
32,01
- 1,84 33,8
FR0000038200
19/04/13 2,1 22.839.874
32
31
6,314 + 0,4 + 8,04
Eurotunnel (Groupe) (GET) G 6,29
729269
6,343 +11,57
6,926
FR0010533075
03/06/13 0,12 550.000.000
6,289 + 15,6
5,077
23,555
23,385 - 0,47 - 6,83
Eutelsat Com. (ETL) LR
537093
23,8
+ 3,7
28,15
FR0010221234
16/11/12 1 220.113.982
23,36
- 6,83 20,41
55,38
55,9
+ 0,79 + 14,08
Faiveley Transport (LEY) G
5497
55,9
+ 7,5 56,38
FR0000053142
16/09/13 0,95 14.614.152
55,03 + 16,51 44,5
Faurecia (EO) G
21,72
21,7
+ 1,1 + 85,15
222843
21,925 +10,55 22,665
FR0000121147
31/05/12 0,35 110.838.945
21,43 + 67,37 11,565
FFP (FFP) 44,95
44,7
- 0,67 + 54,14
1542
44,95
+10,37 45,8
FR0000064784
22/05/12 1,1 25.157.273
44,31 + 49,95 28,51
Fimalac (FIM) 39,4
39,4
- 0,38 + 12,38
751
39,5
- 0,68 41,2
FR0000037947
14/06/13 1,8 28.830.000
39,4
+ 23,09 34,85
762,45
758
- 0,58 + 57,6
Fin. Odet (ODET) 171
762,45
+17,88 800
FR0000062234
17/06/13 0,5 6.585.990
746,1
+ 93,84 473
7,85
4,87
5,16
14,86
3,92
5,3
2,6
1,1
15,77
9,65
15,00
0,69
5,73
0,58
3,28
15,61
2,94
0,24
72,33
1,61
8,45
5,65
6,39
1,03
3,67
26,94
0,81
0,25
10,65
1
9,73
3,38
2,98
13,56
2,97
3,1
1,69
6,83
13,29
4,41
3,23
14,87
2,5
-1,42
14,88
0,53
1,9
4,28
1,7
1,33
16,38
-3,53
2,69
14,65
4,57
0,07
Valeurs françaises
Valeurs mnémo / info /
ouv
clot % veil % an
bpa
ost
vol.
+ haut % mois + haut an per
isin / date détach. coupon / div nb titres
+ bas % 52 S. + bas an rdt
Foncière des Murs (FMU) 19
19,1
+ 1,06 + 11,05
2032
19,1
+ 3,8
19,65
FR0000060303
15/04/13 1,5 64.223.435
18,94 + 9,27 16,9
61,4
61,35 + 0,13 - 3,08
Foncière des Régions (FDR) G
35131
61,5
+ 4,07 67,89
FR0000064578
29/04/13 4,2 62.997.111
61,06 + 4,18 55,11
16,905
16,9
- 0,03 - 5,59
Foncière Dév. Log. (FDL) Ex D OP 29/07/13 2
16,905 +11,55 19,88
FR0000030181
24/04/13 1,05 69.611.004
16,9
- 2,31 15,01
39,48
39,1 + 10,14
Foncière Lyonnaise (FLY) 287
39,48
- 1,51 41,225
FR0000033409
22/04/13 1,4 46.528.974
39,1
+ 15
35
/260913 + 44,67
Fromageries Bel (FBEL) - 5,35 300
FR0000121857
17/05/13 6,25 6.872.335
+ 42,39 180
2,39
7,54
7,5 + 41,51
Gameloft (GFT) G
248944
7,57 +22,15
7,58
FR0000079600
82.966.725
7,4
+ 46,48 4,4
/070612
Geci International (GECP) FR0000079634
01/10/01 0,1 33.921.720
Gecina (GFC) G
92,8
93,71 + 0,81 + 10,38
5,12
35104
93,71
+ 3,08 99,96
18,30
FR0010040865
25/04/13 4,4 62.820.738
92,75 + 17,14 82,5
3,93
3,92 - 0,25+ 44,65
0,34
GFI Informatique (GFI) g
4670
3,93
+ 5,09 3,97
11,53
FR0004038099
16/07/13 0,06 54.450.342
3,91 + 39,5
2,61
1,53
17,72
17,96 + 1,35 + 6,27
GL Events (GLO) g
Ex-DS 09/11/12 30872
17,99
+ 5,46 19
FR0000066672
01/07/13 0,6 22.653.920
17,72 + 23,76 14,32
3,34
26
26,9
+ 2,95 + 77,68
Groupe Crit (CEN) g
15612
26,95 +36,2 26,95
FR0000036675
25/06/13 0,23 11.250.000
26
+107,08 14
0,86
2,9
2,9
- 0,34 - 3,33
Groupe Flo (FLO) g
21647
2,92
+ 0,69 3,37
FR0004076891
12/06/13 0,09 39.566.291
2,88 - 14,45 2,4
3,1
0,95
0,94
- 2,08
Groupe Partouche (PARP) g
25474
0,95
- 6
1,17
FR0000053548
30/04/02 0,8 96.815.591
0,94 + 4,44 0,81
9,41
9,4
- 0,11 + 72,48
0,34
Haulotte Group (PIG) 63927
9,44 +33,71
9,46 27,65
FR0000066755
10/07/09 0,22 31.214.129
9,12 + 68,76
5,46
5,954
5,757 - 0,57 + 38,09
0,39
Havas (HAV) G
879920
5,976 + 5
6,173 14,76
FR0000121881
07/06/13 0,11 388.816.036
5,744 + 43,93 4,137
1,91
266,85 - 0,43 + 17,92
7,77
Hermès International (RMS) LR 268
6470
269,5
+ 7,21 283,2
34,34
FR0000052292
06/06/13 1 105.569.412 266,5
+ 27,5 224,15
0,38
1,85
1,84
- 1,08 - 10,68
Hi-Media (HIM) g
56537
1,86
+ 3,37
2,25
FR0000075988
02/05/07 0,1 45.112.645
1,83
- 9,36
1,64
0,19
0,2
+ 17,65
Hubwoo (HBW) g
15685
0,2
- 9,09 0,23
FR0004052561
128.995.782
0,19
+ 11,11
0,17
68
67,91
- 0,12 + 1,48
Icade (ICAD) G
42650
68,14
+ 6,09 74,72
FR0000035081
16/04/13 3,64 72.464.422
67,6
+ 5,78 57,99
171,9
171,8
+ 0,5 + 32,1
5,02
Iliad (ILD) LR
84352
171,95
- 3,48 188,9
34,22
FR0004035913
25/06/13 0,37 57.637.805
170,95 + 34,32 126,5
0,22
52,52
52
- 0,95 + 7,91
3,84
Imerys (NK) G
37905
52,7
+ 4,42 54,32
13,53
FR0000120859
08/05/13 1,55 75.368.546
51,8
+ 15,74 45,31
2,98
54,19
54
- 0,04+ 25,58
2,66
Ingenico (ING) G
206363
54,29
+ 0,02 58,09 20,34
FR0000125346
07/05/13 0,7 53.069.625
53,59 + 37,4 43,14
1,3
2,4
2,37
- 0,84 + 9,22
Innate Pharma (IPH) g
78918
2,4
- 1,66 3,05
FR0010331421
38.135.892
2,35 + 15,05 2,11
26,54
26,49 - 0,04+ 25,82
Inter Parfums (ITP) g
Attr. Grat. 17/06/13 5794
26,59
+ 5,12 26,6
FR0004024222
29/04/13 1,08 24.200.331
26,11
+ 53,85 21
4,08
28,1
28,11
+ 0,3 + 23,42
Ipsen (IPN) G
70292
28,11
- 1,87 30,49
FR0010259150
05/06/13 0,8 84.223.091
27,9
+ 46,1
22,8
2,85
28
28
+ 0,29 - 0,53
2,55
Ipsos (IPS) G
65494
28,125
- 3,11 33,43
11,00
FR0000073298
01/07/13 0,64 45.326.587
27,885 + 11,69 24,965 2,29
13,145 - 0,76 + 49,72
Jacquet Metal Service (JCQ) g 13,25
25898
13,25
+15,41 13,25
FR0000033904
02/07/13 0,59 24.028.438
12,94 + 53,74
8,64
4,49
26,76
26,8
+ 0,45+ 49,01
0,98
JCDecaux (DEC) G
140802
26,875 + 7,87 27,1
27,49
FR0000077919
17/05/13 0,44 222.188.330
26,48 + 49,72 17,785
1,64
18,2
18,25 + 0,5 + 3,17
Kaufman & Broad (KOF) 827
18,35
+ 7,73 18,78
FR0004007813
12/11/12 2,31 21.584.658
18,15 + 16,99 16,61
12,66
31,86
31,755 - 0,63 + 5,78
2,05
Klépierre (LI) G
121688
31,97
+ 2,97 35,065 15,50
FR0000121964
15/04/13 1,5 199.470.340
31,6
+ 14,72 28,6
4,5
4,5
+ 2,51
LaCie SA (LAC) 1955
4,5
4,55
FR0000054314
20/12/11 0,33 36.243.653
4,5
3,92
24
23,945 - 0,21 - 5,3
1,56
Lagardère (MMB) LR
254419
24,11
+ 1,89 29,83
15,35
FR0000130213
28/05/13 9 131.133.286
23,83 + 11,14 19,06 37,59
10,73
10,68 - 0,37 + 36,75
Latecoere (LAT) g
29300
10,74
+13,98 11
FR0000032278
29/06/07 0,75 9.324.019
10,64 + 17,36
7,81
68,25
68,05 - 0,29 - 2,79
Laurent-Perrier (LPE) g
1224
68,25
+ 2,41 70,9
FR0006864484
15/07/13 1 5.945.861
67,8
+ 1,86 58,61
1,47
14,3
14,4
+ 1,05+ 95,39
Le Bélier (BELI) g
44372
14,63
+31,87 15,04
FR0000072399
07/06/13 0,16 6.582.120
14,25 + 95,92
7,39
1,11
5,97
5,96 + 0,17 + 26
Lectra (LSS) Aug Nom 19/7/12 2523
5,99
+ 6,62 6,17
FR0000065484
07/05/13 0,22 29.131.257
5,96 + 28,17
4,59
3,69
4,61
4,57 + 0,66 - 4,19
Lexibook (LEX) g
11969
4,63
+ 4,34 6,52
FR0000033599
20/07/98 0,49 4.041.012
4,52 + 65,58 2,89
105,55
105,5
- 0,04+ 70,99
Lisi (FII) g
3082
106,15
+ 5,94 108,38
FR0000050353
02/05/13 1,4 10.786.494
105,26 + 98,68 59,9
1,33
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15,755 - 1,01 + 33,35
0,99
M6-Métropole TV (MMT) G
177332
15,925 + 9,26 15,98
15,99
FR0000053225
20/05/13 1,85 125.883.964
15,75 + 46,83 11,36
11,74
27 + 12,73
Maisons France Conf. (MFC) g 26,95
874
27,09
+ 7,1
29,19
FR0004159473
10/06/13 1,05 6.937.593
26,86 + 3,93 21,45
3,89
12,6
12,61 + 0,4 - 3
Manitou (MTU) g
19080
12,63
+21,72 14,5
FR0000038606
02/07/13 0,45 39.548.949
12,5
9,4
2,38
9,6
9,6
- 22,2
Mauna Kea (MKEA) 10107
9,63
+ 3
14
FR0010609263
13.561.746
9,54
- 1,94 8,8
11,7
11,655 - 0,26 - 8,08
Maurel & Prom (MAU) G
120374
11,74
- 6,61 15,05
FR0000051070
21/06/13 0,4 121.523.841
11,625 + 0,39 10,875 3,43
18,77
18,56
- 1,01 + 22,91
Medica (MDCA) G
75229
18,82
+12,69 18,82
FR0010372581
03/07/13 0,36 47.904.187
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18,64
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Meetic (MEET) 21709
18,65 +47,78 18,7
FR0004063097
14/12/11 0,87 23.309.428
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Mercialys (MERY) G
80951
14,845 + 0,81 18,32
FR0010241638
25/06/13 0,97 92.049.168
14,66
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23,3
23,06
- 1,16 + 9,34
1,52
Mersen (MRN) g
11537
23,33 +20,1
24
15,14
FR0000039620
05/06/13 0,45 20.802.614
22,9
16,12
1,95
2,82 + 1,08 + 8,05
Metabolic Explorer (METEX) g 2,82
104245
2,84
+ 6,02 4,26
FR0004177046
22.211.500
2,78
- 5,37
2,37
19,96
20,25 + 1 +154,08
Montupet SA (MON) 42301
20,3
+16,71 21,35
FR0000037046
28/06/13 0,6 10.782.769
19,95 +234,71
8,05
2,96
3,588
3,584 + 0,08+ 40,55
0,27
Natixis (KN) LR
1966397
3,61
+ 9,87
3,99
13,40
FR0000120685
14/08/13 0,65 3.100.295.190
3,574 + 43,3
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18,14
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59,95
- 1,43 + 5,18
Naturex (NRX) g
2817
60,82
+ 3,63 62,94
FR0000054694
08/07/13 0,1 7.740.839
59,9
+ 13,78 54,61
0,17
53,08
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4,92
Neopost (NEO) G
68517
54,12
+ 3,6
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11,00
FR0000120560
01/08/13 2,1 34.440.318
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2,63
- 0,75
Netgem (NTG) g
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2,65
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FR0004154060
01/07/13 0,14 41.212.222
2,62
+ 1,54 2,25
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Nexans (NEX) G
67324
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FR0000044448
17/05/13 0,5 29.394.042
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Nexity (NXI) G
20917
26,685 - 6,37 30,05
FR0010112524
27/05/13 2 53.296.045
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FR0010240994
29/05/13 0,33 17.042.105
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Nicox SA (COX) G
336977
2,748 +11,61
3,75
FR0000074130
72.965.507
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Norbert Dentr. (GND) g
748
78,95
+11,24 84,3
FR0000052870
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NRJ Group (NRG) g
6115
7
+ 6,06
7,02
15,56
FR0000121691
15/05/12 0,3 81.081.535
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4,29
3,32
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Oeneo (SBT) 7190
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+ 7,1
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FR0000052680
26/09/12 0,08 54.909.602
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37,2
- 0,11 + 11,04
Orpéa (ORP) G
45861
37,425 + 5,5 38,48
FR0000184798
26/07/13 0,6 52.998.062
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1,61
Parrot (PARRO) g
23,7
23,55 - 0,63 - 17,37
12905
23,78
+ 7,68 31,46
FR0004038263
12.625.560
23,42
- 2,81 19,07
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12,52 + 0,16 +128,84 -2
Peugeot (UG) LR
2261636
12,58
+10,11
13,08
FR0000121501
02/06/11 1,1 354.848.992
12,33 +109,05 5,169
Pierre & Vacances (VAC) g
17,91
18,11
+ 1,12 + 14,62
6983
18,2
+12,91 18,68
FR0000073041
19/03/12 0,7 8.821.551
17,9
+ 10,49 12,9
SRD Suite
Valeurs françaises
Valeurs mnémo / info /
ouv
ost
vol.
isin / date détach. coupon / div nb titres
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19,3
193083
FR0000124570
29/04/13 0,76 154.977.021
0,95
Poncin Yachts (PONY) g
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FR0010193052
24.474.903
27,77
Rallye (RAL) 43458
FR0000060618
21/05/13 1,03 48.640.602
3,13
Recylex SA (RX) 22289
FR0000120388
04/07/90 0,61 23.975.982
81
Rémy Cointreau (RCO) G
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FR0000130395
26/09/13 1,4 50.909.912
18,79
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FR0010451203
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3,11
Rodriguez Group (ROD) 67841
FR0000062994
25/04/06 0,55 12.500.000
47,35
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24,2
Scor (SCR) LR
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FR0010411983
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64
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FR0000039109
11/06/13 0,95 8.634.870
6,32
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FR0011352590
25.011.221
83,41
Silic (SIL) G
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FR0000050916
28/06/13 4,55 17.540.625
58,19
SIPH (SIPH) g
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FR0000036857
25/06/13 4 5.060.790
69,02
Sodexo (SW) LR
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FR0000121220
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FR0010096354
20/06/11 0,58 280.984.754
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Sopra Group (SOP) g
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FR0000054199
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FR0000065674
05/06/13 0,75 13.713.235
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FR0010949404
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Steria (Groupe) (RIA) G
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FR0000072910
07/06/13 0,2 32.248.651
Suez Environnement (SEV) LR 12,17
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Sword Group (SWP) g
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FR0004180578
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Technicolor (TCH) G
Ex-DS 18/7/12 542806
FR0010918292
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Teleperformance (RCF) G
94317
FR0000051807
06/06/13 0,68 57.260.190
91,5
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1197
FR0004529147
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TF1 (TFI) G
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FR0000054900
25/04/13 0,55 210.830.196
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Thales (HO) G
233342
FR0000121329
28/05/13 0,63 202.339.675
1,36
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FR0011284991
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62,05
Thermador Groupe (THEP) Div 2 04/05/12 2210
FR0000061111
22/04/13 3,15 4.265.100
19,21
Touax (TOUP) g
Attr. Grat. 18/06/13 5226
FR0000033003
08/01/13 0,5 5.883.773
48,59
Tour Eiffel (EIFF) 7144
FR0000036816
05/06/13 2,1 6.227.218
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FR0005175080
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7886
FR0005691656
12/12/11 0,3 20.429.740
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191346
FR0000054470
96.463.261
Valeo (FR) LR
62,91
242589
FR0000130338
26/06/13 1,5 79.462.540
4,25
Valneva (VLA) g
Ex-DS 17/06/13 300019
FR0004056851
54.594.780
Vicat (VCT) G
52,1
8782
FR0000031775
29/04/13 1,5 44.900.000
91,52
Vilmorin & Cie (RIN) G
Attr. Grat. 21/01/13 4647
FR0000052516
17/12/12 1,65 18.939.911
149,55
Virbac (VIRP) 5215
FR0000031577
21/06/13 1,9 8.458.000
21,4
Vranken-Pommery M. (VRAP) Ex-DS 15/11/12 774
FR0000062796
10/07/13 0,8 8.937.085
100
Wendel (MF) G
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FR0000121204
30/05/13 1,75 49.589.500
118
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98719
FR0000125684
11/01/13 1,4 56.874.845
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
18,98 - 0,78+136,02
19,35
+ 5,8 20,485
18,98 +175,28 8,068 4
0,91
+ 1,11 - 4,21
0,95
+ 1,11
1,18
0,91
0,86
27,42 - 0,4 + 7,89
2,11
27,77
+ 1,82 31,98
12,97
27,38 + 13,33 25,2
3,76
3,12
- 16,13
3,14
+ 1,3
4,16
3,1
- 31,13
1,86
78,99 - 2,47 - 4,52
3,35
81
+ 1,13 101,55 23,58
78,41
- 11,52 77,1
1,77
18,9
+ 0,59 + 22,41
1,27
18,94
+ 7,42 19,1
14,88
18,765 + 20,84 15,315
3,97
3,05
- 1,29 - 5,57
3,13
+ 6,64 3,83
3,05
- 17,12
2,52
47,36 + 0,25 - 8,57
47,45
+ 1,33 54,65
47,2
+ 3,05 43,85
3,89
20,5
+ 2,04 + 15,82
20,71
+11,72 21,6
20,12
+ 12,21 16,67
3,66
111,65 + 1,04+ 52,11
111,65
- 9,96 124,85
109,75 + 62,26 73,4
0,99
24,485 + 0,64 + 19,97
2,8
24,485 + 0,82 25
8,74
24,14 + 21,48 20,515
4,9
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+ 3,53 + 17,03
4,33
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+ 8,27 66,19
15,06
63,9
+ 21,14 51,5
2,03
27,2
- 1,09 - 1,2
27,53
+ 2,37 35,88
27
- 4,86 24,89
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6,54
- 0,47
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6,32 - 34,55
5,13
83,31 + 0,86 - 0,29
83,55
+10,1
96,22
82,03 + 3,14 75,17
57,48
- 1,27 - 7,16
58,2
+ 1,54 75,2
56,73
- 13,58 52,1
6,96
69,12
- 0,12 + 8,47
3,21
69,49
+ 2,14 74,91
21,53
68,75 + 16,13 62
2,3
2,06 + 0,49 - 20,46 -0,52
2,11
+11,96 3,54
2,05 - 10,04
1,59
1,7
- 8,6 - 9,09
0,49
1,86
- 0,58 2,91
3,47
1,7
+ 19,47
1,47
188
- 0,79+ 44,06
189,5
+ 8,36 189,6
188
+ 43,02 128,99
2,55
66,58
- 1,94+ 36,27
5,41
67,5
+10,71 69,65
12,30
66,2
+ 81,12 45,75
2,55
0,31
- 18,42
0,32
- 3,13
0,44
0,3
- 8,82 0,27
59,17 + 4,5 + 37,6
59,17
+ 5,79 59,17
56,62 + 27,69 40,5
1,27
9,59 - 0,1 - 25,25
9,7
- 5,14 14,39
9,59 - 27,04 8,72
12,9
- 1,15 - 9,15
1,78
13,08 +16,95 15,86
7,25
12,9
+ 18,13 10,35
1,55
12,1
- 0,21 + 32,84
12,195 + 8,47 12,69
12,065 + 35,09 8,703 5,37
14,1
+ 0,71 + 12,71
14,13
+ 6,42 14,31
14
+ 8,05 11,37
4,89
3,79 + 99,47
3,82
+ 2,43 3,9
3,77 + 97,09
1,93
36,3
- 0,62 + 32,36
2,67
36,865 + 6,76 40,93
13,62
36,23 + 62,71 27,535
1,87
92,1
+ 0,66 + 16,32
92,1
+ 6,73 92,1
91,5
+ 24,44 74,52
2,17
12,965 - 1,11 + 46,5
0,64
13,215 +26,55 13,49 20,36
12,805 + 98,24
7,505 4,24
41,295 + 0,06 + 57,34
3,18
41,395 + 7,99 41,4
13,01
40,53 + 52,94 25,75
1,53
1,36 - 0,73 + 2,26
1,38
-19,05
1,73
1,35
- 4,9
1,1
62,1
- 0,16 + 8,68
62,9
+ 3,5 63
62,05 + 10,11 55,85
5,07
19,19 + 0,79 - 11,61
19,27
+ 4,81 22
19,04 - 24,03 16,1
48,16
- 1,97 + 8,22
48,6
- 0,1
52,8
47,61
+ 17,21 43,01
9,84 - 0,1 + 21,78
9,85
- 0,61 10,98
9,71
+ 7,89 8,08
11,66 - 0,6 + 12,77
0,62
11,75
- 1,35 12,55
18,93
11,6
+ 29,27
8,77
11,62 + 0,17 + 47,09
0,81
11,68
+ 0,17 12,25
14,35
11,49 + 86,22 6,99
64,3
+ 3,03 + 70,85
5,35
64,4
+11,44 64,43
12,02
62,5
+ 77,09 37,25
2,33
4,13
- 2,13 - 30,72
4,25 +29,06 6,596
4,1
- 29,56 2,88
52,23 - 0,19 + 10,7
52,44
+ 1,83 53,5
52,1
+ 25,55 43,18
2,87
91
- 0,74 + 6,94
91,52
+ 1,62 100,25
90,76 + 10
84,555
1,81
148,15
- 0,57 - 1,13
149,95
+ 5,78 189,8
148
+ 9,3 136,2
1,28
21,08 - 0,71 + 1,54
21,43
+ 5,4 22,74
21,07
- 13,05 18,55
3,8
99,96 - 0,01 + 28,53
11,06
100,4
+11,92 103,25
9,04
99,61 + 51,57 76,36
1,75
117,7
+ 1,51 + 41,08
6,52
118,1
+ 5,32 118,1
18,04
116
+ 56,37 79,31
1,19
Autres Valeurs de la Zone Euro
Gemalto (GTO) 80,2
295064
NL0000400653
27/05/13 0,34 88.015.844
2,25
Orco Property Group (ORC) 455412
LU0122624777
25/04/08 1,19 114.507.629
SES (SESG) LR
21,425
803973
LU0088087324
19/04/13 0,82 292.304.059
80,23
81,3
79,95
2,33
2,38
2,25
21,165
21,47
21,16
+ 0,2 + 18,44
- 3,66 89,16
+ 18,44 57,13
+ 4,48 - 4,9
- 4,51
2,95
+ 39,52
1,88
- 0,91 - 2,49
- 2,53 25,07
+ 1,22 20,48
3,31
24,24
4,58
Valeurs Zone Internationale
General Electric (GNE) 18
17,68
- 1,78 + 14,81
7135
18
+ 2,79 18,96
US3696041033
19/09/13 0,13 10.183.781.000 17,68 + 2,43 15,72
8,15
8,24 + 1,85 + 4,7
HSBC (HSB) 22638
8,24
+ 2,87
9,11
GB0005405286
21/08/13 0,1 18.655.888.674 8,06 + 12,88
7,67
8,21
8,45 + 3,81 - 15,58
Maroc Telecom (IAM) 53735
8,49
+ 6,16 10,39
MA0000011488
23/05/13 6,29 879.095.340
8,14
- 10,11
7,7
0,01
0,01
Oxis International (OXI) 415500
0,01
0,02
US6918294025
457.207.313
0,01
0,01
4,39
4,39 + 1,39 - 56,01
Rusal Plc (RUSAL) Reg. S 170
4,39
- 9,3
10,17
US9098832093
1.636.363.646
4,39 - 52,28 4,3
65,2
65,17
- 0,52 + 27,68
Schlumberger (SLB) 4059
65,62
+ 5,64 66,17
AN8068571086
30/08/13 0,31 1.434.212.164 64,85 + 16,77 51,7
476,68
475,8
- 0,61 + 38,11
Total Gabon (EC) 120
478,11
+ 1,23 497
GA0000121459
06/06/13 26,27 4.500.000
475,53 + 36,37 344,94
1,08
87,57
0,48
7,15
34 // FINANCE & MARCHES
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
euronext//international
euronext hors srd
actions
françaises
isin
valeur
ouv +ht +bs
clôt écart vol
FR0000076887 A.S.T. Groupeg
2,84 2,84
2,84
2,84
1
FR0000076861 Acteosg
2,15 2,15
2,11
2,11 - 2,77
1450
FR0000076655 Actia Groupg
1,74 1,76
1,71
1,73 - 0,58 13905
BE0974269012 AD Capital
0,14
FR0000062978 ADL Partnerg
10,8 10,9
10,75
10,9 + 0,18
3128
FR0011184241 Adocia
5,04 5,2
4,94
5,02 - 0,2
12249
FR0000053043 Advini
31,4 31,69 31
31,69 + 0,89
119
FR0004005924 Aediang
6,8
6,8
6,8
6,8
22
FR0000044612 Afoneg
5,58 5,58
5,58
5,58 + 0,36
241
FR0000062176 Agricole Crau
101,45
FR0000062804 Alpha Mosg
1,14
1,16
1,11
1,16 + 1,75
2852
FR0000039216 Altareit
171,01 171,01 171,01 171,01
1
FR0010481960 Argang
13
13,15
13
13,15 + 1,23 16119
FR0000076952 Artois
4694
FR0004042083 Au feminin.comg
22,4 22,41 22,2
22,41 - 0,4
2776
FR0000063737 Aubayg
6,43 6,43
6,36
6,39 - 0,62
5143
FR0000063752 Audikag
8,57 9,29
8,57
8,8 - 5,48
1918
FR0000061780 Augros CPg
3,22
FR0000073827 Aures Tech.g
22,61 23,41 22,61
23,41 + 3,54
931
FR0000072621 Ausyg
23,2 23,29 23,1
23,29 + 0,69
1439
FR0004152874 Avenir Financeg
5,41 5,49
5,41
5,47 + 1,11
374
FR0011451186 Bac Majestic
10,52 10,52 10,52
10,52 + 55,39
46
FR0000064123 Baccarat 216,8
FR0000062788 Barbara Buig
23,1 23,65 23,1
23,65 + 2,38
251
FR0000035370 Bastide
10,36 10,39 10,32
10,35 - 0,1
949
FR0000074072 Bigben Int.g
7,24 7,31
7,21
7,29
15733
FR0000062150 Bleecker
51
MC0000031187 Bains Monaco
41,8 41,8
41
41
- 1,89
33
FR0000074254 Bourse Directg
0,96 1,01
0,96
1,01 + 5,21 38473
FR0000039612 Banque Réunion
61,5 62
61,5
62
+ 0,81
75
FR0000061137 Burelle SA
507,88 512
507
512
+ 0,81
122
FR0000078958 Business et Dec.g 2,86 3,1
2,86
3,08 + 2,33 14528
FR0010151589 Cafomg
4,85 4,85
4,85
4,85 + 2,75
341
FR0000074247 Cameleon Soft.g
1,48 1,49
1,46
1,48 + 0,68 19371
FR0010127530 Capellig
1,65 1,68
1,65
1,68
7671
FR0000064156 Carp.de Partic.
68,79
FR0010828137 Carrefour Prop.
19,1
FR0000072894 Castg
1,35 1,36
1,33
1,36 + 0,74
7162
FR0000064446 Catering Inter.g
22,62 23,7
22,62
23,5 + 4,49 21760
FR0010193979 CBo Territoria
3,14 3,19
3,12
3,16 + 1,94 23933
FR0000078339 CCA Intern.
1,8
FR0010309096 CeGeReal
20,69 20,8
20,69 20,8 + 0,48
550
FR0000037475 CFI
51,01 51,01 51,01
51,01 + 0,02
2
FR0000060907 Chausseria SA
14,05
FR0000054322 Cibox Inter.g
0,03 0,04
0,03
0,04
1043
FR0000030611 Cie Marocaineg
9,2
FR0000060824 Clayeuxg
1,29
FR0000053399 Cnimg
97,75 98,1
97,75
98,1 + 0,1
329
FR0004031763 Coherisg
1,9
1,91
1,9
1,9
830
NL0010489522 Constellium
14,63
FR0000071854 Cottin Frèresg
3,6
FR0000065393 Courtois g
104,51 104,51 104,51 104,51
1
FR0000044323 CR Alpes Prov.
59,49 59,49 58,8
59,25 - 0,59
459
FR0000185506 CR Atl. Vendée
80
80,01 80
80,01
1899
FR0010483768 CR Brie Picard.
22,89 22,99 22,55
22,55 - 1,53
3667
FR0000045213 CR Ille Vilaine
48,9 48,99 48,9
48,99 + 0,18
254
FR0010461053 CR Languedoc
46,75 47,1
46,51
47,1 + 0,75
540
FR0000045239 CR Loire Hte-Loire 45,01 45,6
45,01
45,6 + 1,31
121
FR0000045551 CR Morbihan
42,21 42,8
42,21
42,6 + 0,95
460
FR0000185514 CR Nord France
15,09 15,12 14,95
15,12 + 0,2
16437
FR0000044364 CR Norm. Seine
81,2 81,51 80,75
81,51 + 0,38
179
FR0000045528 CR Paris IDF
70,02 70,03 69,69
70,03 + 0,01
332
FR0000045346 CR Rhône-Alpes
121,75 121,75 121,2
121,2 - 0,45
156
FR0000045544 CR Toulouse
60,7 61,1
60,65 60,7
572
FR0000045304 CR Tour. Poitou
54,52 54,54 54,52
54,53 + 0,02
407
FR0000050395 Crosswood
2,78
FR0007317813 CS-Com. et Syst.g
2,57 2,57
2,55
2,56 - 0,39 4006
FR0004031839 Cybergung
0,92 1,33
0,92
1,12 + 21,74 354487
FR0011026749 Dalet
4,81 4,81
4,7
4,79 - 1,03
395
FR0000036774 Dane-Elec Memoryg 0,21
FR0010417345 DBV Technologiesg 7,95 7,95
7,9
7,9 - 0,63
260
FR0004152502 Delta Plus Groupg 24,4 24,7
24,34 24,5 + 1,41
3007
FR0000060840Devernois S.A. 100
FR0000035784 Digigram
0,95 0,95
0,95
0,95 - 5
300
FR0000065260 Docks Pétroles Ag 122,79
FR0000036287 Duc
2,55
FR0010099515 ECAg
8,6
8,69
8,6
8,69 + 1,05
1853
FR0000072373 Egideg
4,19 4,22
4,1
4,22 - 1,63
1540
FR0011466069 Ekinops
7,1
7,1
7,02
7,04 - 0,85
3445
FR0000035719 Elect. Eaux Mad.g 5,4
5,41
5,25
5,4 - 0,19
683
FR0000031023 Elect. Strasbourg 96,75 97,85 96,75
97,85 + 1,14
422
FR0004155000 Emme
2,53
FR0004030708 Encres Dubuitg
2,6
2,63
2,59
2,63 + 1,15
1051
FR0011191766 Eos Imaging
5,42 5,55
5,42
5,55 + 2,59 26101
FR0000063950 Ermo
9,01
FR0011471135 Erytech Pharma
10,48 10,48 10,16
10,42 - 0,67
1239
FR0004110310 Esi Groupg
21
21
20,5
20,71 - 5,43 12444
FR0000035743 Etam Dév.g
23
23,02 23
23
- 0,04 103381
FR0000061475 Eurasia Fonc Inv
0,3
FR0000075343 Euromedis Groupeg 6,61 6,61
6,56
6,56 - 0,15
951
FR0010490920 Europacorpg
4,13 4,17
4,1
4,14 + 0,98 12896
FR0000064164 Exacompta Clairef. 54,5 55
54,5
55
+ 0,92
168
FR0004527638 Exel Industriesg
37,1
37,2
37,1
37,1 + 0,27
1047
FR0000037343 Expl. Prod. Chim.
229
FR0000039026 Expl. Prod. Chim. 239,99 239,99 239,99 239,99 - 0
10
FR0000064222 F.A.L.A.g
4935,01
FR0000062341 F.I.E.B.M.
8,29
FR0000062507 F.I.E.B.M.
164
FR0000038184 F.I.P.P.
0,13 0,14
0,13
0,13 - 7,14
4714
FR0000063034 Fauvet-Girel g
22
FR0000062101 Fermière Cannes
1370
FR0000061418 Fiducial Office
28,01 28,01 28,01
28,01
2
FR0000060535 Fiducial RE
90,99 90,99 90,99 90,99
2
FR0000076986 Fin. Moncey
5501 5501 5501
5501
+ 0,22
5
FR0000035123 Finatis
69,48 69,48 69,48 69,48
1
FR0000074759 Fleury Michong
41,54 41,55 40,7
41,55
335
FR0010436329 Foncière 6 et 7
16,4 16,4
16,4
16,4 - 0,61
501
FR0000065930 Foncière 7 Inv.
0,66
FR0000064362 Foncière Atland
57,01 57,01 57,01
57,01
1
FR0000038499 Foncière Euris
43,39 43,39 43,39 43,39
101
FR0010341032 Foncière Inea
34,87 34,87 34,87
34,87 - 0,06
1
FR0010304329 Foncière Paris Fceg 112,8 112,8 112,8
112,8
11
FR0011277391 Foncière Paris Nord 0,2
0,21
0,2
0,21 + 5
2111
FR0000034431 Fonciere Paris SIIC 86,12 86,12 86,12
86,12 + 0,01
1
FR0000063265 Foncière R-Paris
34,97
FR0004031292 Fonciere Sepric
10,4 10,4
10,4
10,4
1
FR0000053944 Foncière Volta
4,79
FR0010588079 Frey
18
18
18
18
100
FR0000031973 FSDV
49
FR0000124414 Gascogneg
5,51 5,51
4,96
5,27 - 4,18 26542
FR0000034894 Gaumont
37,71 37,85 37,71
37,85 + 0,53
368
FR0000053035 GEAg
80,3 80,3
79,8
80,3
227
FR0000044471 Générale Santé
12,5 12,5
12,25
12,3 - 1,6
8742
FR0010501692 Generixg
1,4
1,4
1,4
1,4
2090
FR0000061459 Gérard Perrierg
49,51 50,2
49,4
50
+ 0,99
2180
FR0000065971 Graines Voltz
20,64
FR0000038036 Grand Marnier
3749,993750 3749,99 3750
2
FR0011476928 Groupe FNAC
19,75 20,17
19,75
20
+ 1,27 46346
FR0000072456 Groupe Go Sport
2,7
2,7
2,7
2,7
17
FR0000062671 Groupe Gorgég
8,93 9
8,93
9
+ 0,9
9212
FR0004010338 Groupe Jaj
1,14
FR0004050300 Groupe Openg
6,92 6,92
6,85
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5040
FR0010214064 Groupe Pizzornog 16,32 17,05 16,3
17,03 + 4,41
1072
FR0010340406 Groupe Vial
1,23 1,23
1,08
1,08 - 7,69 178688
FR0000032526 Guerbetg
94
94
92
93,32 - 0,97
874
FR0000066722 Guillemot Corp.g 0,87 0,92
0,87
0,9
17298
FR0004035061 Guy Degrenne
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0,95
0,95
57
FR0000061087 Henri Maire 2,15
FR0000038531 HF Companyg
6,14 6,14
5,9
6,05 - 1,14
6265
FR0000054231 High Cog
5,56 5,58
5,5
5,56
18963
FR0000062168 Hologram Ind.g
35
35
35
35
34443
FR0010929125 ID Logisticg
51,09 51,4
51
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FR0000051393 IDI
23,3 23,32 23,2
23,2 - 0,43
256
FR0000066680 IEC Prof.
1,66 1,66
1,65
1,65 - 0,6
5001
FR0000030827 Ige + XAOg
50,81 50,99 50,1
50,35 - 0,91
147
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23
23,05 23
23,05 + 0,22
265
FR0000036980 Immo. Hôtelière
1,29
FR0000066219 Ind. Fin. Ent.
56,5
FR0004061513 Index Multimediag 0,43
FR0000071797 Infotelg
64,52 64,55 64,3
64,5
432
FR0000064297 Innelec Mult.g
4,56 4,59
4,56
4,59 + 0,66
328
FR0010291245 Inside Secure
2,2
2,25
2,17
2,2 + 0,46 14966
FR0000060451 Installux SA
164,2 164,2 164,2
164,2 - 2,32
20
FR0000064958 Intexa
2,9
FR0000124232 IRD Nord PDC
13,58 13,58 13,58
13,58
1
FR0000072597 IT Linkg
2,32 2,4
2,32
2,4 + 3,45
3474
FR0004026151 Itesoftg
2,38 2,38
2,34
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2974
FR0000073843 ITS Group
4,18 4,18
4,18
4,18 - 1,42
21
FR0000032633 Jacques Bogart 225
FR0004029411 Keyrusg
1,04 1,11
1,03
1,06 + 2,91 92040
FR0000052904 Kindy SAg
3,98 3,98
3,98
3,98 - 0,25
1
FR0010386334 Korian
24,1 24,22 23,82
24,1 + 0,21
9140
FR0000039638 La FoncièreVerte 78,47
FR0000064917 La Perla Word
0,05
FR0000066607 Lacroix SAg
13,65 13,65 13,5
13,5 - 1,1
38
FR0000035263 Lafumag
14
14
14
14
+ 0,72
1
MC0000120790 Lagardère Active 304
FR0004027068 Lanson-BCC
32,01 32,3
32
32
- 0,74 4068
FR0000053829 LDC
120 120
120
120
412
FR0000075442 LDLC.comg
10,6 10,6
10,51
10,51 - 1,04
1328
FR0004170017 Le Noble Ageg
12,49 12,64 12,45
12,55 + 1,46 3564
FR0000075673 Le Tanneurg
7,2
FR0000121295 Lebon
106,55 106,85 106,55 106,85 + 0,31
190
FR0004165801 Les Hôtels de Paris 2,82
FR0004023208 Les Nx Constr.g
7,8
7,8
7,65
7,77 - 0,39 6844
FR0004156297 Linedata Svicesg
22,1 22,15 22,05 22,1
3616
FR0000121352 Locindus
16,39 16,85 16,39
16,7 + 0,91
3503
FR0000030074 Malteries Fr-B
187
187
187
187
+ 1,08
15
FR0000032302 Manutan Inter.g
40,51 40,65 40,5
40,57 + 0,12
621
FR0000061244 Mecelec 2,53 2,53
2,53
2,53
1
FR0000052623 Medasysg
0,73 0,91
0,73
0,78 + 5,41 518089
FR0000063323 Medea
0,66
FR0000064404Média 6
3,9
3,9
3,9
3,9 + 1,3
1
FR0004063097 Meetic
18,64 18,65 18,64
18,65 + 0,05 21709
FR0010298620 Memscapg
1,57 1,69
1,55
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FR0000053027 MGI Coutier g
78
81,76 77,95
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FR0000077570 Micropoleg
0,83 0,88
0,83
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FR0011451194 Millimages
24
FR0004048734 Mont. Fashiong
0,05 0,06
0,05
0,06
32401
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FR0011120914 MPI
3,08 3,13
3,06
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FR0004034320 Mr Bricolage SAg 10,15 10,15 10,1
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251
FR0000060196 MRM
1,6
1,6
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1,58 - 2,47
1801
FR0000037970 Musée Grévin
92,54
FR0011341205 Nanobiotix
6,15 6,15
6,11
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1712
FR0000037392 Nergeco
16,59 16,59 16,58
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126
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10
10,01
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1035
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1
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2,02
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1
euronext hors srd Suite
isin
valeur
FR0010609206 Orege
FR0000039141 Orosdi
FR0004044337 Osiatisg
FR0010759530 Overlap Groupeg FR0010263202 Parefg
FR0000031684 Paris Orléans
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FR0000038465 Passat
FR0011027135 Patrimoine & Com FR0000053514 PCAS g
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FR0011505163 Valtech
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ouv
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10
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+ht +bs
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79,5
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6,84
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29,65
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26,8
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5,87
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1,5
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13,03 12,85
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1,28
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56
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17,15
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2,7
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4,22
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1999
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CELESIO
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PUMA
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SAP
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SUEDZUCKER
THYSSENKRUPP
TUI
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CSL
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Johannesbourg
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299
0,13
* les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant
partie de l’indice S&P 100 figurent dans la
sélection des valeurs du NYSE.
FINANCE & MARCHES // 35
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
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37,91 26/09
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248,0626/09
104,5725/09
i
FR0010640904 Covéa Multi ABS Return
i
FR0000939852 Covéa Multi Europe
i
FR0010399790 Covéa Multi HT Rendt
i
38,11 25/09 0,25 18/04/12
120,9225/09 1,07 18/04/12
AE
67,91 25/09 0,52 10/04/12
37,3625/09 0,02 11/05/04
i
FR0000978736 Covéa Oblig Conv.
LU0231205856 Frank India
17,4826/09
LU0636969866 Mir. - Eq Swiss Sm/Mid A
248,5827/09
LU0140363267 Frank Mut European
18,0926/09
LU0787971695 Mir. - Eq UK A GBP
1,9927/09
LU0282761252 Frank Mut Glb Discov
11,2626/09
LU0187025845 Mir. - Eq US A USD
149,0927/09
LU0300742037 Frank Natural Res
6,7726/09
LU0862027272 Mir. - Glb High Yld Bds A USD 103,4327/09
LU0140363697 FRANK TECHNOLOGY
5,6926/09
LU0139292113 Frank US Equity
13,31 26/09
LU0260869903 Frank US Opp
15,2826/09
LU0744129122 TEMP AFRICA
11,7326/09
LU0592650245 TEMP ASIAN SM CIES
47,11 25/09
FR0000445074 Covéa Multi Small Cap Eur. AE
LU0316493666 Temp Asian Grwth
FR0000970550 covéa multi monde
LU0122612764 Frank Eur Grwth
45,8326/09
OE
FR0000441651 Covéa Eurospread
19474,3626/09318,5406/05/08
LU0862028080 Mir. - Glb High Yld Bds AH CHF
LU0862027439 Mir. - Glb High Yld Bds AH EUR
31,2 26/09
103,21 27/09
FR0000939936 Covéa Oblig Inter.
OI
FR0000289472 Covéa Obligations C
OE 109,31 26/09
31,4626/09 0,30 18/04/12
108 25/09
FR0010395608 Covéa Profil Equilibre C
10,9525/09
FR0000445058Covéa Profil Equilibre D
22,0225/09
FR0010395624 Covéa Profil Offensif C
FR0000445033 Covéa Profil Offensif D
i
changes : cours au comptant
cours de changes croisés
27-09-2013
DOLLAR US
1,3537
1,35
2,60
LIVRE STERLING
0,84
0,18
2,93
FRANC SUISSE
1,2248
-1,02
1,46
COURONNE DANOISE
7,4573
0,01
-0,05
COURONNE NORV.
8,103
2,67
10,27
KUNA CROATE
7,6153
0,26
0,76
COURONNE SUEDOISE
8,6863
-0,09
1,22
1,3967
DOLLAR CANADIEN
133,28
YEN JAPONAIS
1,4542
DOLLAR AUSTRALIEN
1,51
6,32
0,93
17,31
2,06
14,40
ROUBLE RUSSE
43,874
1,88
8,79
ROUPIE INDIENNE
84,603
0,78
16,60
0,65
2,04
DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,6373
25,69
-0,31
2,14
299,63
0,28
2,51
COURONNE TCHEQUE
FORINT HONGROIS
ZLOTY POLONAIS
4,228
0,80
3,78
LEV BULGARE
1,9558
0,00
0,00
10,4975
DOLLAR HONG-KONG
WON SUD COREEN
1456,7
1,36
2,65
0,84
3,59
LITAS LITUANIEN
3,4528
0,00
0,00
LATS LETTON
0,7028
0,04
0,73
PESO MEXICAIN
17,8128
3,44
3,66
REAL
3,0589
1,67
13,14
DOLLAR SINGAPOUR
1,6985
0,96
5,42
13,716
5,32
22,76
LIVRE TURQUE
RAND SUD-AFRICAIN
2,7566
3,66
17,05
RENMIBI YUAN
8,2827
1,32
0,75
3,22
20,61
0,97
8,40
15334,6
RUPIAH
58,651
PESO PHILIPPIN
RINGGIT MALTAIS
BATH THALANDAIS
4,3692
42,344
-0,58
8,29
0,00
4,95
PARIS
OR (euros CPROR/*cours hebdo)
27/09
26/09
COURS PRIME PREC.
Lingot
31410
0
31500
10 Florins
202
6,3
203
274
16
290
5 Dollars*
520
10,07
560
10 Dollars
20 Dollars
1060
12,15
1100
5 Roubles*
195
60,42
195
50 Pesos
1200
1,88
1170
Latine
186
1,99
189
Napoleon
194
6,38
192,8
1/2 napoleon* 109
19,54
109
Souverain eli i* 241
4,82
247
Souverain
239,9
4,34
239,8
1/2 Souverain* 128
11,34
132
Suisse
186
1,99
189
Tunisienne*
187
2,54
188
Mark*
234
4,05
245
Krugerrand
1015
3,9
1010
Lingotin 500grs 16400
4,43 16410
Lingotin 250grs 8100
3,15
8150
Lingotin 100grs 3310
5,38
3330
ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP)
676,54
676,54
PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
34 478
34 478
Fix2
17 242
17 242
PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
34 091
34 091
Fix2
33 913
33 913
LONDON BULLION MARKET
27/09
26/09
ARGENT (en cents par oz)
Fixage
2 161
2 197
OR (en dollars par oz)
Fix1-Fix2
1 322-1 341
1 333-1 333
PALLADIUM (en dollars par once troy)
727-733
719-724
PLATINE (en dollars par once troy)
1 416-1 423
1 405-1 415
NEW YORK
ARGENT (en cents par once)
SettlementSettlement
27/09
Oct. 13
21,78
Nov. 13
21,81
Déc. 13
21,77
Janv. 14
21,85
Mars 14
21,88
OR (en dollars par once)
26/09
21,72
21,72
21,75
21,75
21,78
SettlementSettlement
27/09
Oct. 13
1336
Nov. 13
1336,7
Déc. 13
1336,7
Fév. 14
1338,2
Avr. 14
1340,8
PLATINE (en dollars par once)
26/09
1323,6
1323,6
1323,8
1324,4
1324,8
SettlementSettlement
Déc. 13
Janv. 14
Avr. 14
Juil. 14
Oct. 14
27/09
1417
1416,4
1417,9
1421,6
1421,7
26/09
1410,2
1409,9
1412,1
0
1414,3
eur
EUR
USD
GBP
CHF
SEK
DKK
JPY
CAD
usd
1
1,3532
0,8387
1,2246
8,6904
7,4568
1,3302
1,3939
gbp
0,739
1,192
1
1,6131
0,6199
1
0,9048 1,4599
6,4211 10,3601
5,5086 8,8895
0,983
1,5858
1,0301
1,6618
LU0128470845 Pictet-EUR Corp. Bonds
174,3527/09
LU0167158327 Pictet-EUR Smt Bonds
130,5227/09
LU0130731986 Pictet-European Eq. Sel.
535,3427/09
LU0144509717 Pictet-European Sust. Eq.
175,74 27/09
LU0188501257 Pictet-Generics
173,91 27/09
LU0128467544 Pictet-Global Emerg.Debt 305,18 27/09
103,5427/09
LU0168449691 Pictet-Greater China
385,8227/09
112,8523/09
LU0070964530 Pictet-Indian Eq.
271,4927/09
LU0176900511 Pictet-Japanese Eq. Sel.
10800,6227/09
LU0188151178 Temp China USD
22,3626/09
LU0122613903 Temp East Europe
20,2326/09
LU0256846139 Pictet-Security
157,0227/09
LU0188151921 TEMP EMERGING MKTS
14,4926/09
LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR
39,8327/09
LU0130732364 Pictet-Small Cap Eur.
763,9227/09
LU0390138195 Temp Frontier Mkts
16,9226/09
LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR
111,5827/09
LU0256840108 Pictet-US Eq. Growth Sel
152,4827/09
LU0294220107 Temp Glb Bond
20,2726/09
LU0309769247 ÖKOWORLD ÖKOVIS.EU. EUR
38,0227/09
LU0104884860 Pictet-Water
185,9627/09
LU0294221253 Temp Glb Tot Ret
19,0526/09
LU0094040077Temp Latin Am USD
38,3326/09
LU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM
200,0327/09
LU0140872143 WALLBERG A. VALUE INSID
59,81 27/09
OPTIGESTION
39, avenue Pierre 1er de Serbie
75008 PARIS
Standard : +33 1 73 11 00 00
Internet : www.optigestion.com
www.mirabaud.com
LU0562891944 Mir. - Ac. All. Bal A EUR
102,5426/09
10,16 25/09
LU0622658333 Mir. - Ac. All. Cons A EUR
103,2426/09
21,8825/09
LU0689230778 Mir. - Conv. Bonds A EUR
122,41 27/09
chf
sek
dkk
0,8161
1,1052
0,6846
1
7,0923
6,0856
1,0857
1,1377
0,115
0,1557
0,0965
0,1409
1
0,8577
0,153
0,1603
0,134
0,1815
0,1124
16,422
1,1653
1
0,1784
0,1869
jpy (100)
cad
0,7516
1,0173
0,6305
0,9206
6,5315
5,6033
1
1,0478
0,717
0,9708
0,6015
0,8782
6,232
5,3474
0,9539
1
FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE
DI 147,19 26/09
FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C
104,9926/09
Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la
cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI),
obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une
protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «désignation des valeurs».
27-09-2013
usd
gbp
chf
sek
dkk
jpy (100)
Comptant
Achat
1,3534
0,8391
1,2252
8,6936
7,4582 133,0500
Vente
1,3532
0,8389
1,2249
8,6912
7,4578 133,0200
A 1 mois
Achat
0,0001
-0,0001
0,0005 -0,0037 0,0020
0,0416
Vente
-0,0002
-0,0005
-0,0001
-0,0102
0,0011
-0,0205
A 3 mois
Achat
-0,0001
0,0000
0,0011
-0,0173
0,0055
0,0898
Vente
-0,0004
-0,0010
0,0004 -0,0240 0,0044
0,0232
A 6 mois
Achat
-0,0004
-0,0012
0,0018
-0,0369 0,0098
0,1411
Vente
-0,0007
-0,0017
0,0010
-0,0442 0,0080
0,0681
A 12 mois
Achat
-0,0012
-0,0028
0,0040 -0,0829 0,0154
0,3398
Vente
-0,0017
-0,0033
0,0030
-0,0934 0,0122
0,2398
Allemagne
Portugal
France
Espagne
Italie
1,3950
1,3938
-0,0027
-0,0041
-0,0061
-0,0076
-0,0134
-0,0150
taux de référence bons du trésor
btf
taux
06/03/14
20/02/14
06/02/14
23/01/14
09/01/14
27/12/13
19/12/13
12/12/13
05/12/13
28/11/13
0,09
0,08
0,08
0,07
0,07
0,07
0,06
0,06
0,06
0,05
Global
1-3 ans
3-5 ans
5-7 ans
7-10 ans
10-15 ans
plus 15 ans
EMTXi
EMTXi-BE
189,62 -0,07 89,62 2,81
164,32 0,02 64,32 0,82
182,66 0,03 82,66 1,5
197,56 0,01 97,56 2,17
201,72 0,01 101,72 2,71
203,04 0,04 103,04 3,44
221,14 0,02 121,14 3,63
201,89 0,03 101,89 1,23
195,73 0,03 95,73 2,82
source banque de france
btan
taux
prix
coupon
2.500 01/14 0,08 100,68
3.000 07/14 0,14 102,21
0.750 09/14 0,17 100,57
2.500 01/15 0,22 102,93
2.000 07/15 0,28 103,04
2.250 02/16 0,4 104,41
2.500 07/16 0,53 105,48
1.750 02/17 0,72 103,45
1.000 07/17 0,85 100,56
marchés monétaires
1 mois
3 mois
6 mois
1 an
0,17/0,25 0,23/0,31
0,07/0,13 0,11/0,19
-0,10/0,05 -0,20/0,05
0,42/0,50 0,44/0,52
0,01/0,13 0,02/0,14
0,32/0,40
0,19/0,27
-0,09/0,11
0,50/0,58
0,09/0,21
0,60/0,68
0,40/0,48
0,07/0,27
0,79/0,87
0,26/0,37
0,05
1,56
0,05
0,85
0,71
0,17
5,40
0,21
1,43
1,81
0,80
5,48
0,43
2,43
2,66
1,13
5,81
0,44
2,58
2,67
taux de référence
taux en %
BCETaux pret marginal
Taux repo (refi)
Taux depot
ROYAUME UNITaux jour le jour
Taux de base
USATaux jour le jour
Fonds Federaux
2 Ans
10 Ans
JAPONGENSAKI T/N
Taux jour le jour
Taux d'escompte
Taux de base
10 Ans
CANADATaux jour le jour
Taux de base
10 ans
1,78
5,15
0,56
2,59
2,78
1.00 %
0.50 %
0.00 %
0.43 %
0.50 %
0.25 %
0.25 %
0.33 %
2.61 %
0.09 %
0.04 %
0.30 %
1.30 %
0.68 %
1.08 %
3.00 %
indices de référence des emprunts à taux variables
-0,0003
-0,0017
marché obligataire
principaux taux directeurs
pays
jour
ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE
27-09-2013
6 MOIS
2 ANS
5 ANS
7 ANS
cad
cno-etrix
var.
base 100 au
var.
depuis rend.
31/12/1998
indice
jour 31/12/98 en %
taux marchés monétaires et eurodevises
27-09-2013
NEW YORK 0,17/0,25
ZONE EURO 0,04/0,09
ZURICH
-0,25/0,15
LONDRES 0,35/0,50
TOKYO
-0,05/0,05
cours A TERME DE l’EURO CONTRE lES PRINCIPALES DEVISES
1,801
0,674
0,014
1,781
0,449
1,35
0,473
1,05
0,189
Moy.TMM
mens.
euribor
1 mois 3 mois
Mai 11
Juin 11
Juil. 11
Août 11
Sept. 11
Oct. 11
Nov. 11
Déc. 11
Fév. 12
Mars 12
Avr. 12
Mai 12
Juin 12
Juil. 12
Août 12
Sept. 12
Oct. 12
Nov. 12
Déc. 12
Janv. 13
Fév. 13
Mars 13
Avr. 13
Mai 13
Juin 13
Juil. 13
Août 13
1,243
1,278
1,371
1,371
1,347
1,364
1,222
1,141
1,141
0,469
0,409
0,394
0,38
0,218
0,132
0,119
0,111
0,109
0,111
0,112
0,12
0,118
0,118
0,112
0,12
0,125
0,128
source cdc ixis
1,023
1,133
1,0033
0,8972
0,9963
0,9835
0,7845
0,6168
0,3662
0,3587
0,3475
0,337
0,3333
0,1864
0,1104
0,1003
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1,487
1,55
1,55
1,536
1,575
1,481
1,425
1,049
0,86
0,746
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0,496
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0,247
0,208
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0,224
0,207
0,209
0,201
0,21
0,221
0,226
tme
3,58
3,45
3,39
3,00
2,71
3,02
3,60
3,23
3,06
2,87
3,05
2,79
2,69
2,31
2,19
2,31
2,23
2,18
2,03
2,19
2,29
2,11
1,90
1,90
2,26
2,31
2,43
tmor.
pub. priv.
Moy.
eonia
euribor
tec
hebdo
1 mois 3 mois 10
3,78
3,65
3,59
3,59
2,91
3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
3,25
2,99
2,89
2,51
2,39
2,51
2,51
2,38
2,23
2,39
2,49
2,31
2,10
2,06
2,46
2,51
2,63
21-08
22-08
23-08
26-08
27-08
28-08
29-08
30-08
02-09
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13-09
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18-09
19-09
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26-09
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3,65
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3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
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2,89
2,51
2,39
2,51
2,43
2,38
2,23
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2,31
2,10
2,06
2,46
2,51
2,63
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0,129
0,224
0,224
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,224
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,224
0,224
0,223
0,223
0,222
0,222
0,221
0,221
0,221
0,221
0,221
0,221
the
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
2,43
2,43
2,43
2,58
2,58
2,58
2,58
2,55
2,55
2,55
2,55
2,55
2,68
2,68
2,68
2,68
2,68
2,68
2,67
2,67
2,67
2,67
2,51
2,51
2,51
2,51
2,51
thor.
pub.
priv.
2,63
2,63
2,63
2,78
2,78
2,78
2,78
2,75
2,75
2,75
2,75
2,75
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,87
2,87
2,87
2,87
2,71
2,71
2,71
2,71
2,71
2,63
2,63
2,63
2,78
2,78
2,78
2,78
2,75
2,75
2,75
2,75
2,75
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,87
2,87
2,87
2,87
2,71
2,71
2,71
2,71
2,71
Taille coul. pur. poids cours ct($) préc.($)
KCUTDIF
2ct
40691 40720
KCUTDIF
1ct
23352 23352
9944
KCUTDIF 3/4ct
9957
KCUTDIF 1/2 c
6961
6960
+ d’infos sur klpdiamonds.com
MéTAUX NON FERREUX
CUIVRE (GIRM):
Cathodes : 551,3 a compter du 27/09/
AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :
Base Cuivre
625,48 depuis le 26/09
Base Laminé Laiton 1 Titre 492,74 depuis le 26/09
Base Laminé Laiton 70/30 504,8 depuis le 26/09
Base Laminé Laiton 85/15 565,13 depuis le 26/09
Base Laminé Bronze 94/6 715,25 depuis le 26/09
Base Laminé Bronze 94/4 685,32 depuis le 26/09
ZINC ELECTRO (UMICORE):
1850 depuis le 27/09
LONDON METAL EXCHANGE
27/09
26/09
ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)
Cpt
1760-1760,5
1770-1780
3 mois
1800-1810
1800-1810
Stocks
62760
63220
ALUMINIUM (en $ par tonne)
Cpt
1789-1789,5
1761-1761,5
3 mois
1834-1834,5
1808-1808,5
Stocks
5385900
5392725
CUIVRE (en $ par tonne)
Cpt
7252-7252,5
7220-7220,5
3 mois
7275-7275,5
7244,5-7245
Stocks
541125
545625
ETAIN (en $ par tonne)
Cpt
23445-23450
23275-23300
3 mois
23400-23425
23345-23355
Stocks
13490
13625
NICKEL (en $ par tonne)
Cpt
13880-13885
13775-13780
3 mois
13965-13970
13860-13870
Stocks
226218
226278
PLOMB (en $ par tonne)
Cpt
2082,5-2083
2060-2061
3 mois
2110-2112
2090-2091
Stocks
240600
241725
ZINC (en $ par tonne)
Cpt
1879,5-1880
1860-1860,5
3 mois
1912-1913
1895,5-1896
Stocks
969050
972100
NEW YORK
CUIVRE (en cents par lb)
SettlementSettlement
Oct. 13
Nov. 13
Déc. 13
Janv. 14
27/09
3,33
3,33
3,32
3,33
26/09
3,3
3,3
3,31
3,3
Vol
279
296
34656
38
KUALA LUMPUR
ETAIN (en dollars par tonne)
SettlementSettlement
27/09
23250
isin
valeur
tauxPARITE clôture tac bt fin conv.
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FR0010185975Air France
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5
FR0011527225Alcatel-Lucent
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FR0010032839Atari
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FR0010844746Avanquest Soft.
6,5
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FR0000188625BPCE
5,2
FR0000181034Bull
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FR0011359579CBO Territoria
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FR0010998005CGG
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0
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FR0011539774Club Méd. OP
6,11
FR0000180549Cofidur
0,1
FR0010827055Faurecia
4,5
FR0010632844Fonciere Inea
5,5
FR0011069442GFI
5,25
FR0011018902Ingenico
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FR0011005446Le Noble-Age
4,875
FR0010775098Maurel & Prom
7,125
FR0010449264Michelin
0
FR0010814061Neopost
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FR0010978932OL Groupe
7
FR0010333302Orco Property Gp 1
FR0010973057Orpea
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4,45
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1
FR0010518894Quantel
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9
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6,25
FR0011566793Soitec
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10
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0,5
FR0011163864Technip
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2,7
FR0000181067UTI
0,1
FR0010627109Vilmorin
4,5
1 P. 1
10
2,5046
1,03 P. 1
19,42
3,919
1 P. 1
12,55
3,0204
1 P. 1
3,38
1,9718
P. 3,16 - 8,2227
1 P. 1
24
2,0327
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1,77
25,2022
1,02 P. 1
59
-53,5147
1 P. 1
4,95
8,8788
4,41 P. 1 276,5
1,9761
P. 1 102,96
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10 P. 1
4
7,6136
1 P. 1
42,75
-19,9421
1 P. 1
3,95
4,8051
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29,01
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25 P. 1
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19,75
- 1,0093
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12,4
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23,6
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-14,3887
1 P. 1
4,89
7,1073
1,004 P. 1
57,02
- 9,6129
1 P. 1
19,3
3,7078
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16,6
0,7991
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136,2
0,7519
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86,75
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1 P. 1
6,99
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1 P. 1
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1,107 P. 1
51,05
- 1,5802
1 P. 1
6,65
1 P. 1
26,6
2,2195
1 P. 1
78,1
4,8593
1 P. 1
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1,3414
1 P. 1
24,5
13,3291
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6,0929
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1 P. 1
2,68
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1000 P. 1
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-58,4322
1 P. 1
94,26
- 4,8369
1 P. 1
97,25
- 0,0691
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13,5
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1 P. 1
5,3
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164,5
1,9324
15/02/23
24/07/24
23/03/15
26/12/14
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22/12/15
31/12/15
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22/10/15
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23/12/14
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22/12/16
22/12/16
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01/02/15
16/12/15
15/05/13
22/12/15
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22/12/16
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01/01/20
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bons de souscriptions
MéTAUX STRATéGIQUES
DIAMANT Taille KCut
Jou r
461,6 27/09
108,51 20/09
matières premières
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obligations convertibles
27-09-2013
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année
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i
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i
FR0000289480 Covéa Obligations D
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i
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FR0000441628 Covéa Act. Eur. Hors Euro AI
FR0007019021 Profil Prudent
i
FR0000939969 Covéa Euro Souverain C
www.covea-finance.fr
Pictet fundsPICTET
(Europe)
SA
& CIE
34, avenue de Messine 75008 Paris
Tél. : +33 1 56 88 71 29
www.pictetfunds.com
LU0334004974 Mir. - Eq Eur exUK A Cap
i
RETROUVEZ
LES VALEURS LIQUIDATIVES
TélNOS
: 01SICAV
40 06ET
51FCP
50
DE
sur:covea-finance.fr
Fax
01 40 06 52 40
171,5327/09
16,8726/09 0,12 18/04/12
i
Société de Gestion
de Portefeuille
du groupe Covéa
(MAAF, MMA et GMF)
96,5527/09
34,0426/09 0,32 18/04/12
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ww
LU0187024954 Mir. - Eq Asia ex Jap A
AE
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LU0862031894 Mir. - Dyn Alloc A EUR
96,6925/09
i
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155,0926/09 1,59 18/04/12
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dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
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www.bnpparibas-ip.fr
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désignation
code isin
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RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
40,9326/09
i
désignation
code isin
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i
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code isin
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classification
val. unit date
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en euros**valor. en euros**
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classification
désignation
code isin
des valeurs
classification
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
classification
classification
désignation
code isin
des valeurs
26/09
23180
Vol
27
LONDRES
(en dollars) 27/09
PRODUITS PéTROLIERS
26/09
ANTIMOINE 99,65% (par tonne)
10400
10400
BISMUTH 99,99% (par lb)
8,4
8,4
CADMIUM 99,95% (par lb)
0,93
0,93
COBALT (cathodes) 99,80% (par lb)
14,4
14,4
EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg)
10
10
FERRO MANGANESE (HC) (par tonne)
975
975
FERRO MOLYBDENE (par kg)
24,25
24,25
GERMANIUM (par kg)
1922,5
1922,5
SELENIUM 99,50% (par lb)
30
30
SILICIUM (par tonne)
2025
2025
électricité
EPEX SPOT France
(en euros par MWh)
ClôtureClôture
27/09
39,64
Base
pointe 41,28
French Futures
26/09
53,44
60,05
Vol
133261
63744
FUEL LOURD
1% de souf. 609-613
3.5% de souf. 595,25-599,5
597-599
590-592
SINGAPOUR
Naphta
99,33-99,43
Gasoline 97 117,95-118,05
Jet kerosene 121,82-122,22
Gas oil
120,98-121,38
Fuel oil (180) 616,76-616,96
Fuel oil (380) 613,16-613,36
99,25-99,35
118,35-118,45
121,13-121,53
120,05-120,45
610,87-611,07
607,47-607,67
émission co2
BlueNext (en euros par tonne)
ClôtureClôture
Spot
27/09
6,12
SettlementSettlement
Sept. 13
Oct. 13
34,9
34,9
34,9
34,9
Vol
27/09
26/09
109,03
109,48
Jour
Nov. 13
108,36
109,21
181275
Déc. 13
107,42
108,28
143013
LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)
Vol
gaz naturel
ClôtureClôture
Vol
Vol
Vol
27/09
26/09
917,25
920,5
39592
Oct. 13
Nov. 13
916,5
920
84664
Déc. 13
912,25
916,75
53583
Janv. 14 909,75
914
18077
Fév. 14
905,5
909,5
9485
NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)
Vol
27/09
26/09
102,69
103,03
212812
Nov. 13
Déc. 13
102,16
102,52
94618
Janv. 14 101,32
101,74
31516
Fév. 14
100,23
100,75
14874
Mars 14 99,11
99,71
15822
Amsterdam - Rotterdam
(barges - fob) (en $ par tonne)
Gas, 0.1% sul. 917-917,5
920-921
Jet 0,3% sul. 981-985
984-988
SettlementSettlement
27/09
27,13
27,62
28,03
Vol
26/09
27,13
27,62
28,03
26/09
17,51
18,19
18,08
17,96
18,18
Vol
19504
118538
22402
12594
3894
ClôtureClôture
27/09
26/09
Déc. 13
1711
1698
Mars 14 1685
1672
Mai 14
1672
1660
Juil. 14 1662
1650
Sept. 14 1655
1643
New York (en $ par tonne)
Vol
5495
2909
1175
480
469
SettlementSettlement
26/09
84,5
85,47
85,18
Déc. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
Sept. 14
27/09
2642
2641
2639
2633
2631
26/09
2597
2600
2598
2593
2591
Vol
12275
2736
965
300
78
café
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
café (cents US/livre) :
Prix composé : 110.73
Moyenne quinze derniers jours : 205.461
Vol
27/09
26/09
Sept. 13 1620
1634
2
1611
1663
13500
Nov. 13
1671
6192
Janv. 14 1620
1681
2003
Mars 14 1629
1649
1694
1835
Mai 14
New York-Arabica (en cents par lb)
New York (cont. N°2 - cents par lb)
Vol
16608
4189
SettlementSettlement
Déc. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
27/09
113,55
116,65
119
120,95
26/09
115,65
118,8
120,85
122,9
Vol
10004
2782
1398
684
jus d’orange
BOIS
Chicago (en $ par 1000 bdft)
SettlementSettlement
Nov. 13
Janv. 14
Mars 14
27/09
16,81
17,68
17,6
17,53
17,78
ClôtureClôture
coton
27/09
0
86,69
86,39
Oct. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
Oct. 14
Londres-Robusta (en $ par tonne)
Indice CotLook A : 91,45, le 27/09//13
Oct. 13
Déc. 13
Mars 14
ClôtureClôture
SettlementSettlement
NYMEX ( en $ par Mbtu)
Oct. 13
Nov. 13
Déc. 13
4522
4481
1637
382
173
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
cacao (dollars/tonne) : le 27/09/
Prix indicatif : 2640,08
Londres (en £ par tonne)
Uranium NYMEX (en $ par lb)
26/09
27/09
26/09
Déc. 13
478,6
488,6
Mars 14 478,6
488,8
Mai 14
483,2
492,5
Aout 14 484,3
492,7
Oct. 14
488,9
494,5
New York (en cents par lb)
cacao
uranium
27/09
Vol
Vol
26/09
6,12
Londres (en dollars par tonne)
ClôtureClôture
27/09
26/09
NORD DA 27,65
27,69
29,66
SUD DA 29,5
POWERNEXT GAS FUTURES
PRODUITS PéTROLIERS
ClôtureClôture
957-959
ClôtureClôture
LONDRES-BRENT (en $ par baril)
ClôtureClôture
971-973
27/09
26/09
Nov. 13 3,59
3,57
3,77
3,75
Déc. 13
3,85
Janv. 14 3,88
POWERNEXT GAS SPOT
Contrats a terme base
0
50,85
Oct. 13
Nov. 13
0
51,93
Contrats a terme pointe
0
65,35
Oct. 13
Nov. 13
0
65,74
ClôtureClôture
Ss plomb 95
SUCRE
27/09
343,2
350,8
356
26/09
341,3
351,8
353,5
Vol
New York (cont. No2 - en cents par lb)
SettlementSettlement
732
524
1
27/09
26/09
Nov. 13
129,2
127,75
Vol
860
céréales
nom
Blé de meunerie n°2 à Paris
(en euros par tonne)
BE0974270028
FR0010972000
FR0010630590
FR0010505941
FR0010805366
FR0010134247
FR0010304733
FR0011477116
FR0011477124
FR0010916007
FR0010734509
FR0010490912
FR0010772921
FR0010876813
FR0010325035
FR0010198309
FR0011418508
FR0010518688
FR0010518654
FR0010355644
FR0010562058
FR0010492694
FR0010718379
FR0010645200
FR0010897082
FR0010957621
FR0010814186
FR0011496421
FR0010671891
XS0290764728
FR0010781021
FR0010681569
FR0000312928
FR0010485466
FR0010622241
FR0010629725
FR0010435438
SettlementSettlement
Vol
27/09
26/09
193,25
191,25
18666
Nov. 13
Janv. 14 193,5
191
5352
Mars 14 193,75
191,5
3603
Blé à chicago (en cents par boisseau)
SettlementSettlement
Vol
27/09
26/09
683
678,25
57296
Déc. 13
Mars 14 691,5
688,25
14061
Mai 14
694,25
692,25
7492
Mais à Paris (en euros par tonne)
SettlementSettlement
27/09
26/09
169,25
169
Nov. 13
Janv. 14 169,75
169,5
Mars 14 170
170,25
Mais à chicago (en cents par
boisseau)
SettlementSettlement
Vol
827
226
354
Vol
27/09
26/09
454
456,75
Déc. 13
Mars 14 465,5
469,5
Mai 14
472
477,5
Riz à chicago (en cents par lb)
90894
22470
9858
SettlementSettlement
Vol
27/09
26/09
15,4
15,32
Nov. 13
Janv. 14 15,62
15,51
Mars 14 15,82
15,71
Avoine à chicago
(en cents par boisseau)
SettlementSettlement
27/09
26/09
316,75
318,5
Déc. 13
Mars 14 310,75
312,75
Mai 14
311,5
313,5
Blé Fourrager à Londres
(en £ par tonne)
SettlementSettlement
Nov. 13
Janv. 14
Mars 14
27/09
156,25
158,2
160,3
26/09
156
158,05
160,25
870
660
1
Vol
287
285
12
Vol
285
4
fret maritime
Baltic Dry Index : 2046
le 27/09//13
Baltic Panamax Index : 1800
le 27/09//13
Baltic Capesize Index : 3967
le 27/09//13
Baltic Supramax Index : 1069
le 27/09//13
Baltic Dirty Intern. Tanker :586
le 27/09//13
Baltic Clean Intern. Tanker :538
le 27/09//13
indices
27/09
RJ CRB
Reuters Com.
Moodys Com.
OR Industriel
LMEX
CBOE Gold
AIG Com.
Spot
DJ UBS Com.
286,98
2617,03
5880,02
61664
3137,4
99,08
128,01
402,25
128,01
26/09
286,77
2632,57
5855,91
31970
3113,9
99,08
127,81
401,1
127,81
c sous
14/12/14
01/12/15
09/07/15
15/10/15
20/10/16
31/12/14
31/12/14
22/04/16
23/04/18
27/07/15
08/04/16
24/07/14
17/07/14
21/04/15
09/12/13
13/03/17
22/02/16
30/09/14
20/10/14
01/12/13
08/02/15
02/08/14
25/02/14
12/08/14
30/06/14
25/11/13
18/11/14
31/12/13
07/11/13
31/12/19
14/08/15
29/12/15
24/09/22
18/07/14
30/06/14
20/07/15
08/03/16
valeur
prix em
parité
ADC SIIC
0,24
1 P. 1
Assya Cie Financière
6,95
1 P. 7
Assystem
11,1
1 P. 1
Ausy
18
1 P. 28
Ausy
17
1,014 P. 1
Belvedere
55
1 P. 1
Belvedere
55
1 P. 1
Belvedere BS1
23,82 1 P. 0,1923
Belvedere BS2
23,82 1 P. 0,1923
Bionersis
8,5
1 P. 1
Bonduelle
80
1 P. 1
Bonduelle
113,75
1 P. 1
Cameleon Software
0,72
1 P. 1
Cesar
0,6
1,177 P. 1
CS Com. et Systemes
45,48
1 P. 1
Derichebourg
6,7 128 P. 455
Euroland Corporate
0,21
2 P. 1
Groupe Open
15,54
1 P. 1
Groupe Open
14,5
1 P. 1
Havas
4,3
1 P. 1
Havas
3,85
1 P. 1,03
HF Company
26,7
1 P. 1
ITS Group
2,57
1 P. 1
Keyrus
1,8
1 P. 1
Maurel & Prom
14,2
1,19 P. 10
Mecelec
3,5
1 P. 1
Mr Bricolage
16
1 P. 1
MRM
1 P. 1
Nextradiotv
21,23
1,165 P. 1
Orco Property Group
1 P. 1
Orpea 37,9
1 P. 1
Overlap Groupe
6,48
1 P. 6
Publicis Groupe
30,5
1 P. 1
Radiall
126
1 P. 1
SCBSM
5,8
1 P. 10
STEF-TFE
51,2
1 P. 1
Touax
32,91 1,096 P. 4
d. cours
0,01
0,24
6,859
0,2
5,85
20
1,32
0,39
0,52
0,37
6,84
2,8
0,75
0,01
0,211
0,93
0,05
0,05
0,15
1,5
2,211
0,002
1,43
0,04
0,141
0,05
0,041
100
0,3
5,252
0,029
30,5
0,029
2,5
0,125
36 //
Lundi 30 septembre 2013 Les Echos
LES ECHOS
BUSINESS
a
carrière
SUR LE WEB
LESECHOS.FR
RDV
à recruter ? Broccard s’est constitué
•unDifficultés
réseau actif de talents. business.lesechos.fr
17
LE 8 OCTOBRE pour le lancement de la
nouvelle chaire Entrepreneuriat familial
et Société d’Audencia Nantes.
Au Cambodge, A. Le Chippey produit des
•coffrets
de luxe. entrepreneur.lesechos.fr
ORGANISATIONS rendront public le 2 octobre un Livre
blanc pour défendre la coopération enseignement pro entreprises # Réforme taxe d’apprentissage.
Ecoles de management et d’ingénieurs :
« bigis beautiful », un théorèmeàvérifier
LA PERSONNALITÉ
gnements ». « Les raisons d’une
fusion peuvent être objectivement
bonnes. Elles le sont parfois moins »,
fait-on valoir à la Conférence des
grandes écoles. Christian Lerminiaux,quidirigel’Universitédetechnologie de Troyes et préside la
CDEFI (Conférence des directeurs
d’écoles françaises d’ingénieurs), est
cependant net : « Aujourd’hui, à
moins de 5.000 étudiants, 80 millions
d’euros de budget et 300 enseignantschercheurs, une école d’ingénieurs
doit envisager de croître. »
GRANDES ÉCOLES
Valérie Landrieu
[email protected]
1
LES ÉCONOMIES D’ÉCHELLE
« La question de la contrainte financière est indéniable », admet Philippe Jamet, en évoquant les rapprochements d’établissements
publics, dont le business model est
aujourd’hui difficile à tenir. Par
ailleurs, si l’on songe aux 300 millions d’économies que devront réaliser les organismes consulaires en
2014, on imagine que certaines
4 LA VISIBILITÉ
INTERNATIONALE
Faustine Sayagh pour Les Echos
Le dernier classement du « Financial Times » ne les a pas épargnées.
Et les business schools françaises
qui ont récemment fusionné vont
devoir faire leurs preuves.
Tout semble les presser d’en finir
avec l’émiettement territorial pour
mutualiser leurs moyens et atteindre une taille critique visible à
l’international. Les PRES (Pôles de
recherche et d’enseignement supérieur) commencent seulement à
mettre le modèle à l’épreuve (dans
leur forme actuelle). Ils font figure
de pionniers depuis 2006, pour les
écoles de management et, parfois,
d’ingénieurs, qui leur ont emboîté
le pas et ont multiplié les rapprochements entre établissements.
En 2007, l’Institut d’études commerciales supérieures (IECS) et
l’IAE de Strasbourg se mariaient
pour donner naissance à l’Ecole de
management de Strasbourg ; en
2009, Skema réunissait en une seule
entité deux établissements situés à
plus de 1.000 kilomètres de distance
(leCeramdeNiceetl’ESCdeLille).Et
cette année, Kedge, France Business
School et Neoma, nouvelles fusionnées, ont fait leur première rentrée.
Les écoles d’ingénieurs, un secteur
plus hétérogène avec spécialisation
par établissement, ont davantage
suivi une logique de réseau, mais la
fusion Centrale-Supélec (opérationnelle dans quelques mois) ne manque pas de nourrir le débat sur le
principe du « big is beautiful » qui
semble prévaloir dans l’enseignement supérieur. Le mouvement est
amorcé.Et,indiqueleprésidentdela
Conférence des grandes écoles
(CGE), Philippe Jamet, « il y a plusieurs opérations de rapprochement
dans les tuyaux ».
Tour d’horizon des raisons,
bonnes ou mauvaises, qui motivent
les fusions.
écoles encore dans le giron des
chambres de commerce ont été
encouragées à prendre un peu
d’autonomie financière et à fusionner. « Les frais fixes n’étant pas proportionnels à la taille des établissements, la fusion peut constituer une
possibilité de synergies pour les charges liées aux fonctions support, au
recrutement et au développement
international », explique Philippe
Jamet.
France Business School s’est
ainsi attelée à mutualiser l’ensembledesservicescentrauxdesquatre
écoles provinciales qui la composent. A la clef, notamment, un DRH
commun avec changement de statut du personnel (85 % des effectifs
ont accepté). Pas forcément de quoi
réaliser des économies majeures,
toutefois. Alice Guilhon, directrice
de Skema, souligne qu’il serait
« illusoire de penser que le budget de
fonctionnement diminue avec une
fusion, en tout cas, sur le court
terme ». Concédant « quelques
synergies possibles sur des actions
communes qui permettent une rationalisation modérée des coûts », elle
Fusionner, une
opération délicate
« Une fusion, ce n’est pas
simple : plus que la majorité,
il faut l’unanimité. » En 2010,
Christian Lerminiaux a vu,
de peu, lui échapper le grand
projet d’université de
technologie de France,
faute d’avoir pu rassembler
les collectivités locales
autour d’un schéma
rassemblant l’université de
technologie de Troyes et
l’université de technologie
de Belfort.
l Une fusion, c’est aussi
souvent un changement de
statut des établissements
et de leur personnel ; les
écoles consulaires passant
sous statut privé, à l’instar
de BEM au sein de Kedge ou
des entités de FBS. Quant à
la privée Supélec, on ne sait
pas encore si elle passera
sous le statut public de
Centrale.
l
pointe « les budgets qui viennent se
greffer comme les déplacements
intersites, l’harmonisation des systèmes d’information, des process... »
Pour Skema, la fusion aura ainsi
coûté 4 millions d’euros.
2 LA FIN D’UN MODÈLE
STRATÉGIQUE
L’existence même de certains petits
établissements situés en région se
retrouve aujourd’hui directement
menacée. Les ESC d’Amiens, de
Clermont-Ferrand et de Brest – qui,
avecl’Escem,ontdonnénaissanceà
France Business School – n’avaient
ainsi pas beaucoup d’alternatives
au rapprochement. « La fusion
constitue une occasion de prendre un
nouveau départ quand une école
arriveauboutdesonmodèlestratégique d’origine », analyse un directeur
d’établissement.
3
LA TAILLE CRITIQUE
« Plus on est gros, plus on est visible... » Pour un peu, la formule
embarrasserait alors que le message général est que « la taille ne doit
pas prévaloir sur la qualité des ensei-
Fusionner, atteindre une taille critique, « c’est aussi se donner la possibilité d’entrer dans un classement
international » alors que « tout le
monde est atteint du syndrome de
Shanghai », plaisante Etienne Craye
(Centrale de Lille), président de la
commissionformationetsociétéde
la CDEFI. Un an après sa création,
Skema est effectivement entrée
dans un classement international.
Mais Neoma et Kedge viennent
d’être déclassées... Pierre Goguet,
président de la CCI de Bordeaux et
co-initiateur de Kedge (Euromed et
BEM), défend le fait que, seule, BEM
« n’aurait pas tenu dix ans en termes
d’accréditations internationales ! ».
« Et puis, rappelle-t-il, pour tenir sa
place à l’international, une école doit
avoir la capacité d’investir. » Capacité d’investissement et massification des ressources, des questions
qui parlent d’autant plus aux écoles
d’ingénieurs que la recherche, critèredeperformancemondiale,yest
coûteuse.
5
QUELS PARTENAIRES ?
L’industrie offre
des opportunités et
des perspectives de
carrière sous-estimées.
Un domaine qui recrute mais n’est
pas attractif ? Celui de l’open source
et du logiciel libre. L’open source,
que l’on oppose, dans l’industrie du
logiciel, au « logiciel propriétaire »
comme Windows, connaît un
extraordinaire développement
depuis dix ans.
Pierre Queinnec (ex-Zenica), qui
préside cette année l’Open World
Forum (3 et 4 octobre), est intarissable sur les atouts du secteur en
matière d’emploi : « Un tissu de
300 PME et ETI, 30 % de croissance
annuelle, des salaires de début de
c a r r i è re a t t ra c t i f s – e n v i ro n
36.000 euros –, des opportunités
pour créer sa propre visibilité et des
possibilités de mobilité internationale...» Le logiciel libre serait aussi
l’un des grands terreaux de recrute-
ment d’entreprises stars comme
Google.Etpourtant,lesjeunesingénieurs français en informatique
restentattirésparlesgrandesentreprises et les carrières plus balisées.
Un problème de visibilité, certainement – l’image du logiciel libre a pu
être brouillée par le militantisme
des débuts –, mais aussi un problème de formation.
En finir avec l’autoformation
En France, à l’exception des initiatives personnelles de certains enseignants de quelques établissements
(Mines Nantes, UPMC, Paris-Diderot...), il y a « un déficit d’enseignement du logiciel libre », regrette
Pierre Queinnec, qui diagnostique
par ailleurs « la prééminence d’une
hiérarchie du passé ». Ainsi, quand,
dans l’Hexagone, le parcours
réussi d’un développeur est couronné par un poste de management – et donc par l’arrêt de la technique pure dans laquelle il a
excellé –, aux Etats-Unis, où le logiciel libre s’est depuis longtemps fait
une place à l’université et dans les
cursus d’ingénieurs, « les postes de
Gwenaëlle
QuénaonHervé
(RégionsJob)
Son actualité
RégionsJob, dont elle est la
directrice générale adjointe,
publie ce mardi 1er octobre
une nouvelle édition du
Palmarès du meilleur
employeur en région. Une
étude d’image et de perception avec un podium régional
par catégorie d’entreprises,
établi par BVA en fonction de
8.000 réponses d’internautes.
L’occasion aussi pour quelques grosses PME de se révéler, comme, l’année dernière,
A. Raymond, entreprise
rhônalpine spécialiste du
bouton-pression. Après
treize ans d’existence,
RegionsJob, qui agrège
8 « job-boards » régionaux,
revendique le premier rang
des sites d’emplois privés en
France en termes de trafic.
« Lorsque nous avons créé la
société, 80 % des offres
d’emploi présentes sur le Net
concernaient l’Ile-de-France »,
explique Gwenaëlle
Quénaon-Hervé.
Chaque fusion a son histoire. Centrale-Supélecréunit« deuxtrèsgrandes écoles, qui ont le même concours,
Son credo
qui sont voisines géographiquement
« Ne pas perdre de vue ses
et qui ont des thématiques compléobjectifs. » Pour cette « femme
mentaires », mais les enjeux liés au
du Web » qui aime pratiquer
site de Saclay ont aussi pesé dans le
le « test and learn » qui prérapprochement. La fusion de HEI,
vaut dans le secteur, « rien
Isen et Icam répondait à un besoin
n’est jamais acquis ».
decomplémentaritépédagogiqueet
de rationalité géographique. C’est
Son parcours
plus rarement le cas des fusions de
Diplômée en droit des affaibusiness schools. Nord-sud, estres et en droit fiscal, elle est
ouest, on s’unit sur une proximité de
passée par un IAE avant que
rang et de culture. Reims ? Rouen ?
son ancien maître de stage ne
« Même concours, même budget, new_pa_montage_3009_Mise
l’invite à le rejoindre pour
en page 1 27/09
même classement... J’avais hésité
créer OuestJob.
entre les deux écoles », confie Axel,
aujourd’hui étudiant... à Neoma,
issue de la fusion des deux établissements. n
Le logiciellibreenpannedecursusprofessionnel
INGÉNIEURS
DR
l France Business School, Kedge et Neoma, dernières fusionnées, ont fait leur première rentrée.
l Centrale-Supélec se prépare pour 2014. Les fusions doivent encore faire leurs preuves.
développeur senior existent et sont
très bien payés. »
Dans ce contexte, l’open source
tricolore, qui veut désormais agir
« comme une industrie à part
entière », en appelle aux pouvoirs
publics pour mettre en place de
vrais cursus de formation avec unités d’enseignements spécifiques, et
en finir avec son historique d’autoformation. Pour l’heure, les élèves
ingénieurs, s’ils sont volontiers utilisateurs de logiciels libres, ne sont
guère que 1 % à y apporter leur
contribution. — V. La.
demandes
d’emploi
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LES ECHOS BUSINESS // 37
Les Echos Lundi 30 septembre 2013
fête les 25 ans du slogan « Just do it ». Les recettes
•de saNikelongévité
par P.-L. Desprez. business.lesechos.fr
L’hôpital de Fourvière mise sur la qualité de vie au travail.
•business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines
15.400 stagiaires supplémentaires. C’est ce que peut accueillir
l’Afpa avant la fin de l’année pour les secteurs qui peinent
à recruter. afpa.fr/manouvelleviepro
92%
carnet
V
ous attendez que votre patron
vous valorise pour vos efforts,
mais,quoiquevousfassiez,rien
nevientetvousenvenezàimaginerqu’il
ne vous aime pas. Cette conclusion
hâtivem’interroge :seriez-vousenquête
de reconnaissance ? Sachez qu’il y a des
patrons qui n’augmenteraient pas leurs
collaborateurs, déjà bien « payés » en
reconnaissance. Avant de vous convaincre que votre chef ne vous est pas favorable,passonsenrevuequelqueshypothèses relatives à son modus operandi.
Première hypothèse : il se focalise
seulement sur « ce qui ne va pas » et, par
conséquent, a un « angle mort » sur tout
le reste. Quand, par exemple, vous lui
envoyezunsuperberapportde30pages,
il vous répond qu’« il y a deux fautes
d’orthographe ». Vous attendiez plutôt
unéchopositifetvousvoilàdéçu(e).Très
rapide pour critiquer le moindre défaut,
votre supérieur hiérarchique ne « voit »
sincèrement pas ce qui est bien fait,
selon la formule, « quand c’est parfait,
c’est normal ».
Deuxième hypothèse : votre chef
fonctionne en « référence interne »,
autrement dit il sait par lui-même
Eléna Fourès, expert en leadership
et multiculturalité, est fondatrice
du cabinet Idem per Idem.
[email protected]
L’ACTUALITÉ
Les voyageurs mélangent
sciemmentsphères
professionnelleetprivée
Marie-Sophie Ramspacher
[email protected]
U
ne étude Pullman-Ipsos le
confirme : chez les hommes
d’affaires, le « blurring » – ou
confusion progressive des activités professionnelles et personnelles – est
répandu, assumé et même revendiqué.
Une enquête menée dans sept pays
(France, Grande-Bretagne, Allemagne,
Etats-Unis, Brésil, Chine, Australie)
auprès d’un panel d’actifs déclarant des
revenus élevés et séjournant souvent à
l’hôtel – ce qui explique l’intérêt de Pullman pour ce sujet – montre que 72 % de
ces businessmen travaillent volontiers
chez eux, matin et soir, week-end compris et durant leurs trajets. 61 % de ces
voyageurs intitulés « haut de gamme »
par l’étude glissent également leur
tablettedanslavalisedesvacancespour
consacrer une demi-journée voire plus
à leurs dossiers. Pour compenser cette
suractivité, ces ultraconnectés accordent chaque jour, durant leur temps de
travail, des plages à leurs impératifs
personnels (e-commerce, réservation
de vacances, consultation des comptes…). Et, mauvaise nouvelle, la donne
ne devrait pas s’arranger, 66 % d’entre
eux estimant que cette organisation
leur permet d’être réactifs et efficaces.
La vraie surprise de l’étude est le
manque de recul de ces voyageurs, qui
ne perçoivent pas encore les effets pervers d’une connexion permanente avec
l’entreprise. 70 % estiment même que
les équipements à distance « facilitent
leur développement professionnel ». Les
champions toutes catégories du « blurring » sont les Brésiliens et les Chinois.
Les Américains sont plus ambivalents,
conscients que cette pratique génère du
stress et nuit à leur vie de famille. Plus
matures vis-à-vis des technologies, les
Européens seraient, selon Ipsos, plus
circonspects face à cette pratique : 94 %
des Français et 92 % des Allemands
déclarent séparer les sphères privée et
professionnelle, du moins à ce niveau
de responsabilité.
Cette étude, à méditer dans les
« comex », soulève une autre question,
centrale pour les voyageurs, celle de la
sécurisation des données, remise en
lumière par l’affaire Snowden. Comment les nomades qui utilisent les wi-fi
d’hôtel et d’aéroport peuvent-ils protéger leurs échanges ? « L’utilisation de
clefs de cryptage et de réseaux virtuels
d’entreprise est déjà un réflexe dans les
multinationales et s’étend grâce à la
baisse du coût des solutions. L’obligation
de révéler les failles de sécurité – c’est-àdire de confesser une perte de données
personnelles –, qui sera bientôt étendue
par Bruxelles à tous les secteurs, va engager le DSI à dominer la connectivité de
tous les salariés nomades », éclaire
Etienne Drouard, avocat associé de
K&L Gates.
Cartographier les risques et limiter
l’accès à certains serveurs de l’entreprise depuis l’extérieur est une autre
précaution possible. Le DSI doit aussi
s’intéresser aux contrats régissant le
cloud, insiste Etienne Drouard :
« Connaître la nationalité des tuyaux et
savoir sous quelle influence régalienne
sont hébergés les serveurs permettent
de se prémunir des mauvaises surprises. A condition de pouvoir négocier
avec les prestataires. » n
fr
ENTREPRISES
TIFFANY & CO.
Frédéric Cumenal
est nommé président
de Tiffany & Co.
A ce titre, il intègre
le conseil d’administration.
Frédéric Cumenal, cinquante-quatre ans, diplômé de
l’IEP, de l’Essec et de Harvard
Business School, débute
chez Procter & Gamble
avant d’intégrer Ferruzzi
Group et Mars. En 1995, il
rejoint LVMH où il devient
président du conseil d’administration et président-directeur général de Moët &
Chandon. Au sein de Tiffany
depuis 2011, il était dernièrement vice-président exécutif, un poste dont il conserve r a d e s r e s p o n s a b i l i t é s
régionales notamment en
Asie -Pacifique, Japon,
Europe et pays émergents.
HENKEL
Sylvie Nicol
Frédéric Bonifacy
Claire Brugnago
Sylvie Nicol est nommée
vice-présidente en charge
des ressources humaines
mondiales de la branche
« beauty care » de Henkel.
A ce titre, elle intègre
le comité exécutif mondial
de cette branche.
Frédéric Bonifacy prend
la direction générale
de l’activité « beauty care »
grand public en France.
Claire Brugnago devient
président-directeur général
de Schwarzkopf Professional
France.
Sylvie Nicol, quarante ans,
diplômée de l’ESCP Europe,
intègre Henkel en 1996 et
devient en 2001 responsable
de groupe soin de la peau et
capillaire. Nommée en 2003
responsable de groupe coloration et soin dentaire, elle est
promue en 2004 responsable
des compte-clefs, puis directrice des enseignes et directrice commerciale de la branche « beauty care » France en
2008. Elle occupait le poste
de directrice générale de la
branche « beauty care »
France, membre du comité
exécutif France depuis 2010.
Elle copréside aussi le comité
de développement durable de
Henkel en France.
Frédéric Bonifacy, quarantesept ans, diplômé de l’Isca de
Toulouse, intègre en 1993 le
groupe Henkel. Il est nommé
en 2000 directeur national des
ventes, puis directeur d’enseignes deux ans plus tard et, en
2005, directeur commercial
France de l’activité « beauty
care » grand public. En 2008,
il rejoint la Tunisie, où il
devient directeur général de la
branche « beauty care » grand
public. Depuis 2011, il était
PDG de Schwarzkopf Professional France.
Claire Brugnago, quarantedeux ans, diplômée de l’ESC
Reims, rejoint Henkel en
2000 en tant que contrôleur
de gestion pour les activités
de grande consommation. En
2004, elle intègre l’équipe
marketing « beauty care »
France, avant de prendre en
charge en 2006 au siège mondial le développement inter-
national de la marque FA. De
retour en France en 2008, elle
devient chef de groupe « oral
care et body care », tout en
prenant des responsabilités
de compte clef Lidl. Elle dirigeait en Tunisie les activités
« beauty care » pour les pays
du Maghreb depuis 2010.
CHARMANT FRANCE
Yves Desgagnés
devient directeur général
de Charmant France
Yves Desgagnés, quaranteneuf ans, diplômé en droit de
l’université d’Ottawa et de
l’Essec, débute en 1993 au sein
du groupe Charmant au
Japon. En 1997, il rejoint la
filiale française du groupe. Il
occupe successivement les
fonctions de directeur export,
de directeur exécutif et, à partir de 2010, de directeur général adjoint. Depuis 2012, il
était en charge de la direction
de la filiale France.
ORGANISME
DE RÉGULATION
AMF
Anne Maréchal
est nommée directrice
des affaires juridiques
de l’Autorité des marchés
financiers, à compter
du 1er octobre. A ce titre,
elle rejoint le comité exécutif.
Anne Maréchal, cinquantedeux ans, ancienne élève de
l’ENA (promotion Léon Gambetta), titulaire d’un DEA de
droit communautaire européen, est membre du barreau
de Paris. Ayant débuté au
PORTRAIT
par Laurance N’Kaoua
[email protected]
Esther
Berrozpe
règne
surWhirlpool
enEurope
De l’Espagne franquiste de son enfance,
Esther Berrozpe garde des souvenirs flous.
Cette Basque d’origine, qui, aujourd’hui
encore, dévore les livres d’histoire sur la
guerre d’Espagne, n’avait pas six ans lorsque son pays a découvert la démocratie.
Mais sans doute est-ce dans ces années
sombres de dictature que la nouvelle présidente de Whirlpool pour l’Europe, le
Moyen-Orient et l’Afrique a puisé sa fascination pour les pays étrangers, sa combativité et son goût des débats, ces « de liberté »
qu’elle encourage, y compris en interne, car
« ils permettent d’atteindre de meilleures
conclusions qu’en décidant seule dans son
coin ».
De passage à Paris, Esther Berrozpe parle
vite, sourit beaucoup. Si elle ne se satisfait
pas des « statu quo », cette dirigeante,
pétillante, n’agit jamais à la légère. Elle planifie, voit loin. Toujours avec aplomb.
Apeinenomméeen2008,àBentonHarbor,
aux Etats-Unis, n’a-t-elle pas convaincu le
Claudio Sforza
LA
CHRONIQUE
d’Eléna Fourès
FORMATION
Baux commerciaux, le 8 octobre 2013
Optimisez la fixation du loyer de renouvellement
d’un bail commercial.
www.lesechos-formation.fr/baux-commerciaux.htm
DES CADRES ont consulté des offres d’emploi
pendant leurs congés. 62 % de ceux qui sont en
poste ont par ailleurs consulté leurs mails pro.
Maispourquoi
monchefnevalorise-t-il
pas montravail ?
quand il a bien fait les choses, et n’a pas
besoin d’approbation externe. De ce
fait, il ne se doute pas un instant que
votre mode de fonctionnement se situe
à l’opposé du sien, en « référence
externe ». Il ignore donc votre cruel
besoin d’être valorisé(e) pour votre travail bien fait. Puisqu’il ne peut deviner
vos attentes, exprimez-les lui clairement : « Sans un feed-back positif pour
mon travail bien fait, je me dessèche ! »
Troisième hypothèse : votre chef, en
digne représentant de notre culture
française « de corrections au crayon
rouge », éprouve une sorte de pudeur à
valoriser ses collaborateurs, craignant
qu’ils n’attrapent le virus de « la grosse
tête. » A la différence de la culture américaine, en France, le compliment et la
valorisation ne vont pas de soi. Il suffit
d’ailleurs, pour s’en convaincre, de se
tourner vers tous ces Français expatriés
auxEtats-Unisquin’apparaissentguère
à l’aise face à une hiérarchie anglosaxonne qui pratique la valorisation
systématique et, d’une façon, qui leur
paraît artificielle.
Dernière remarque : la logique
binaire « il m’aime – il ne m’aime pas »
me semble peu efficace dans l’interaction avec un patron. Le respect mutuel,
fondé sur l’acceptation des différences,
me semble plus approprié pour construire une relation durable de qualité.
n
LES ECHOS
conseil d’administration de Whirlpool
d’effectuer, malgré la crise, un investissement colossal dans les produits de cuisson,
sous-estimés jusqu’alors ? « J’ai vu d’emblée
des opportunités à saisir dans d’autres
domaines que l’électroménager où le groupe
pouvait grandir », se souvient-elle. L’heure
était à la réduction des coûts. « J’étais tellement convaincue que le “board” m’a suivie »,
dit celle qui passa, dans la foulée, de directrice générale des produits de cuisson à
vice-présidente des marques et des produits Whirlpool pour l’Amérique du Nord.
Première présidente
« Elle a obtenu de beaux résultats. Je suis un
de ses fans ! sourit son patron chez Whirlpool Corp., Marc Bitzer. Elle a beaucoup
d’énergie et pas la moindre arrogance. Elle
est très déterminée, extraordinairement
tenace. » A quarante-trois ans, Esther Berropze devient la première femme à la tête
des 10.400 salariés de Whirlpool en Europe,
ministère de l’Economie, elle
rejoint en 1997 la COB où elle
devient bientôt responsable
de la surveillance des marchés. Admise au barreau de
Paris en 1999, elle intègre
ensuite le cabinet August &
Debouzy, avant de diriger en
2002 le département droit
boursier d’Herbert Smith
Paris. En 2005, elle est cooptée associée de DLA Piper
Paris et responsable du
département droit boursier.
,
Envoyez vos nominations à
[email protected]
ILS SONT NÉS
UN 30 SEPTEMBRE
Monica Belluci,
actrice, 49 ans.
Stéphane Castaignède,
rugbyman, 44 ans.
Marion Cotillard,
comédienne, 38 ans.
François Curiel, président
de Christie’s Asie, 65 ans.
Bernard Debré,
chirurgien, ancien ministre
de la Coopération,
député de Paris, 69 ans.
Jean-Louis Debré,
ancien président
de l’Assemblée nationale,
président du Conseil
constitutionnel, 69 ans.
Jean-Marie Lehn, prix
Nobel de chimie, 74 ans.
Ehud Olmert, ex-Premier
ministre israélien, 68 ans.
Elie Wiesel, homme
de lettres, prix Nobel
de la paix, 85 ans.
un continent synonyme, à ses yeux, de
« terre d’opportunités ». Avec en poche son
diplôme de l’université privée Deusto de
San Sebastián, elle rejoint, grâce à Erasmus,
l’Italie, où réside son oncle, le chanteur
d’opéra Juan Ramon Galindo Seda, pour
étudier l’économie à l’échelle internationale. En 1993, réticente à regagner une
Espagne minée par le chômage, elle postule
pour une bourse à Bruxelles. Son projet ?
Aider les PME à rationaliser leurs stocks
pour rester compétitives face aux géants
mondiaux. Cette consultante en herbe, fille
du patron d’une PME de cosmétiques espagnole, parcourt alors l’Europe du Sud,
rémunérée par Bruxelles. Jusqu’à être
embauchée par l’une des sociétés, le spécialiste des produits d’hygiène-beauté italiens
Paglieri. Mais, déjà, elle rêve d’une carrière
internationale au sein d’une multinationale. « Lorsque les choses sont peu dynamiques, je m’ennuie », avoue-t-elle.
A ses deux frères artistes, cette admiratrice de Rembrandt et de Dali a emprunté la
créativité et cette soif d’insatiable. Le temps
de rencontrer son époux italien, elle entre
chez Sara Lee Personal Products puis, en
Espagne, intègre Wella Group dans la
galaxie de Procter & Gamble. L’électroménager est moins glamour. Aussi, lorsque
Whirlpool lui offre un poste de directrice
marketing sur l’Espagne, elle hésite.
« Mais chez Whirlpool, la créativité est
incroyable, et c’est vous qui mettez vos propres limites », dit-elle, séduite aussi par « ses
équipesdetoutesnationalités ».Pourl’heure,
sa priorité est de doper la performance de
Whirlpool Europe, mais cette jeune
maman, qui admire Gandhi, n’exclut pas,
un jour, de s’engager dans une ONG sur un
continent lointain. n
Lundi 30 septembre 2013
` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR
Tubessansaspirine
Freiné dans sa progression au Brésil,
Vallourec chute de 8,2 %.
+ L'INVITÉ
DES ECHOS
AVEC
EmmanuelPerrotin
Galeristed’artcontemporain
LA PLACE DE PARIS. « New York reste la capitale du marché de l’art. On y trouve la plus forte densité de collectionneurs, venus du monde entier. Paris a fait un grand retour
dans le secteur grâce à ses musées. Mais on pénalise le marché par une fiscalité sur les importations d’œuvres d’art, qui
a considérablement augmenté en moins d’un an. Il n’y a pas
de telles taxes à New York ou à Hong Kong. »
L’ART PRODUIT À LA CHAÎNE ? « Picasso a produit
40.000 œuvres, Calder 30.000, alors qu’un artiste comme
Damien Hirst, à qui on reproche de produire à la chaîne, en
a fait 6.500. La réalité, c’est que la moindre chose qu’il crée
est très médiatisée. On ne demandait pas à Van Gogh de faire moins de tournesols ou à Mark Rothko de changer de
motif dans ses tableaux. Il y a aujourd’hui une pression très
forte sur les artistes à travers les commentaires que l’on fait
de leurs œuvres. Un artiste ne répète pas un type d’œuvre
pour avoir une production à offrir au marché, il le fait parce
qu’il fait une recherche artistique. »
LE NOUVEAU MONDE DES GALERIES. « Les galeries ont finalement peu évolué par rapport à celles du XXe siècle. Il y avait
déjà des réseaux internationaux importants. C’est Internet
qui a accéléré les choses, on est partout plus rapidement.
Dans le même temps, les pays intéressés par l’art contemporain sont toujours plus nombreux et se sont diversifiés. La
galerie de Hong Kong a été ouverte pour nous permettre de
toucher le nouveau foyer de collectionneurs en Asie. »
Interview réalisée par Pascal Pogam
a L'intégralité de l'émission sur lesechos.fr/invitedesechos
Lesvieillesdouleurssonttenaces.L’« InvestorDay »organiséparVallourec
autourdesanouvelleusinenord-américaine,situéedansl’Ohioetnondans
unEtatproche,s’estsoldéparunsérieuxcoupdemoralàzéropoursespronostiqueursattitrés.Lesouvenirdetroisdéceptionsderésultatstrimestriels
consécutives–lapluscuisanteavaitfaitdégringolerletitrede20 %en
mai2012–avaitpourtantétéeffacéparunesériede4publicationsfortencourageantes,ycompriscelledejuilletdernier.Etlepatron,PhilippeCrouzet,
avaitprissoinnepluss’engagersurdes« guidances »chiffrées,cequipermet
demieuxsauverlaface :l’amélioration(duchiffred’affairesetdelamarge
d’exploitation)rested’actualitémaisellesera« légèrementfreinée ».Iln’empêche,vulaprudencedel’orfèvredestubesenaciersanssoudure,lesanalystes,
dontlemétierestdetransformerleslettresenchiffres,sesontretrouvéssans
aspirinepourfairepasserladouloureusedel’abaissementnécessairede
leursestimations(supérieuresà10 %chezcertainspourl’Ebitdadel’anprochain).CarladéprimebienconnueduprixdugazenAmériqueduNordn’est
passeuleencause.LasituationmacroéconomiqueauBrésiljoueaussides
tours,comptetenudeladépréciationdurealetsurtoutdesnouveauxplans
d’investissementdupétrolierPetrobras,d’oùunmixproduitmoinsfavorable.L’actionsenégocieauxalentoursde8foisl’excédentbrutd’exploitation
decetteannée,unmultiplepasimméritéensoicomptetenudeseffortsd’investissementbouclés,maisplutôtau-dessusdesamoyenne.Autantdireque
labaisseducoursreconstitueundroitàl’erreurquiavaitdisparu.
HSBC 32
Indigo Productions 25
Lagardère Unlimited
Live Entertainment 25
Landesbank
Nord/LB 30
MBDA-Thales 20
Michelin 32
Neptun Werft 28
PAI Partners 31
Photowatt 14
Protec 29
PSA 24
13:01
Page1
Raytheon-Lockheed
Martin 20
RBS 17
RégionsJob 36
Renault 24
Rosoboronexport 20
RPO 28
Il a perdu de sa superbe avec la crise, mais le retour sur fonds propres reste
un thermomètre dont les investisseurs peinent à se passer pour jauger de la
santé des banques. Santander Brasil, la filiale du groupe espagnol éponyme, va ainsi distribuer 6 milliards de reals, environ 2 milliards d’euros, à ses
actionnaires ce qui va faire grimper mécaniquement le sien, jugé poussif
par rapport à la concurrence locale. Elle peut se le permettre car son ratio
de capital le plus dur (actions ordinaires et bénéfices en réserve) s’avère, en
revanche, largement supérieur à la moyenne. Il lui faudra toutefois réussir
à remplacer les fonds généreusement retournés (11 % de la capitalisation
boursière) par de la dette suffisamment sûre pour faire fonction de capital
(Tier-1 et Tier-2) et suffisamment bon marché pour ne pas trop peser sur sa
capacité bénéficiaire future. Comme sa maison mère à 75 % se dit prête à
souscrire à ces nouveaux instruments – une option qui sera offerte aux
autres porteurs d’actions après consultation de l’assemblée générale –, la
Bourse de San Paolo n’a pas fait la fine bouche pour saluer cette volonté
d’optimiser la structure du capital alors que l’économie brésilienne a ralenti. Le géant ibérique avait réussi à introduire cette filiale en Bourse en octobre 2009, quand l’engouement pour les BRIC battait son plein, de quoi alléger ses finances mises à mal dans la vieille Europe, non sans s’engager à ne
pas rapatrier de capitaux. Ce mariage boursier pour le meilleur s’est aussi
soldé par la pire performance des quatre grandes banques brésiliennes cotées, selon les relevés de Bloomberg, en termes de rendement boursier (dividendes compris) depuis lors. Alléchés, les investisseurs risquent toutefois
de demander aussi des mesures pour les performances de l’exploitation,
faute de quoi ce dividende exceptionnel risque de finir en feu de paille.
Uncapàtenir
Wall Street relativise la prudence d’Accenture.
Pour le meilleur et pour le pire
Santander Brasil va distribuer 2 milliards
d’euros à ses actionnaires.
LES ENTREPRISES CITÉES
3MO Performance 29
ACE 28
Alstom 28
BB Promotion 25
Bfinance 32
BNP Paribas 31
Bouygues Telecom 26
Charmant France 37
CMN 28
DCNS 28
Deutsche Bank 30
Disney Theatrical 25
Duthilleul 28
ours_Mise
en page
1 27/09/13
EADS
22
EDF 14, 28, 32
Fimalac 25
Fluoptics 29
GDF Suez 28
Hello Bank! 31
Henkel 37
crible
SCOR 18, 30
Siemens 17, 28
SNCM 28
Société Générale 32
Sodetal 29
Sonamia 28
TF1 26
Tiffany & Co 37
Valeo 32
Voith Hydro 28
Whirlpool 37
WPD 28
INDEX DES AVIS
FINANCIERS
Edmond
de Rothschild 27
Robeco 27
ANNONCES
LÉGALES 23
« Il fallait analyser, comprendre pourquoi ça ne marchait pas. Ce qui est difficile
dans la performance à un tel niveau, c’est d’être régulier. » Les défis de l’industrie des logiciels et des services informatiques, c’est un barreur français, Philippe Presti, qui en parle le mieux. Le coach de l’équipe américaine sponsorisée par Oracle s’exprime en connaissance de cause : la « Team USA » a gagné
in extremis l’America’s Cup dans une remontée jamais vue en 162 ans de l’histoire de cette compétition. Wall Street aussi aimerait voir une telle force de
résistance continue aux vents contraires chez les éditeurs de logiciels et les
SSII, mais ce n’est pas encore le cas. Après la météo maussade décrite à court
terme par l’entreprise de Larry Ellison, c’est au tour d’Accenture de ramer en
ce début d’exercice 2013-2014. L’année précédente n’est pas arrivée à bon
port, mais de peu. A 4 % à changes constants, la croissance du chiffre d’affaires de la deuxième SSII mondiale a été juste sous la ligne de flottaison prévue,
tandis que la hausse de 10 % du bénéfice par action a correspondu au fond de
cale annoncé. Le nouveau cap – de 2 % à 6 % d’augmentation des ventes en incluant un point de pourcentage par acquisitions, de 5 % à 8 % du BNPA – n’est
pas un roc aux yeux des analystes, qui espéraient une reprise plus nette des
lucratives activités de conseil, signe d’une meilleure santé des clients. Wall
Street est resté néanmoins indulgent. Le thème du « self-help » – la capacité
interne de chaque entreprise à surmonter une conjoncture fragile – est à la
mode chez les gérants. Du haut d’une progression de 87,3 % de son titre en
cinq ans, plus de deux fois celle des 500 grandes valeurs américaines, il vaudrait mieux en effet pour Accenture ne pas faire tomber la première syllabe.
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Tom Enders
C
e fils de berger n’a rien d’un
agneau. Depuis qu’il s’est installé aux commandes d’EADS
au printemps 2012, à la place de Louis
Gallois, l’organigramme de l’état-major est passé à la centrifugeuse. Rescapé de l’abîme, après l’échec de la
fusion audacieuse avec BAE, pour
laquelle il avait accepté de prendre
tous les risques et de bousculer la
toute-puissante chancelière allemande, l’officier parachutiste de
réserve de cinquante-quatre ans a
fait mieux que retomber sur ses
pieds. « Major Tom » s’emploie à
montrer qu’il est partout maître chez
lui en rebaptisant son groupe Airbus,
du nom de la filiale aéronautique
dont le Français Fabrice Brégier
aurait pu être tenté de se croire seul
patron. Lui n’a pas peur de dire tout
haut que l’impôt à 75 %, « c’est du
vol », ou que la politique de défense
européenne n’a jamais atteint un tel
niveau d’anémie depuis la guerre
froide. Sa passion pour les sports
extrêmes lui joue parfois des tours
– comme cette déchirure des ligaments après une tentative de deltaplane qui l’obligea à annuler un
voyage avec Angela Merkel en Chine
à un moment stratégique. Mais on
peut parier sans grand risque qu’il
saura s’envoler avec ses muscles pardessus les mers, bien avant d’avoir
réussi cet autre défi périlleux que ce
parfait anglophone s’était fixé en prenant ses quartiers à Toulouse :
apprendre le français.
(
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