Triomphale

Transcription

Triomphale
Exclusif
La pression
réformiste est forte...
mais la ligne du parti
est loin d’être arrêtée.
LA FRANCE PRÉPARE
L’ALLONGEMENT DE
LA DURÉE DE VIE DE SES
CENTRALES NUCLÉAIRES
PP. 4, 14, 22 ET L’ÉDITORIAL
DE DAVID BARROUX P. 11
// L’ENQUÊTE P. 15 ET
NOS INFORMATIONS
P. 10
LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 23 SEPTEMBRE 2013 // LESECHOS.FR
Lydie Lecarpentier / RÉA
Triomphale
l Un succès personnel
pour la chancelière,
qui remporte plus
de 42 % des voix.
l Elle a raté de peu
une majorité absolue
au Bundestag.
L’ESSENTIEL
LE DÉFICIT DE LA SÉCURITÉ
SOCIALE RECULERA EN 2014
L’exécutif vise un déficit inférieur
à 15 milliards d’euros l’an prochain. Les réformes apportent de
nouvelles recettes et prévoient des
économies. // P. 5
ENTREPRISES
& MARCHÉS
CRISE BANCAIRE : LE BANQUIER
FACE AU JÉSUITE
Angela Merkel,
hier soir, à Berlin.
Lesleçonsdelacrisefinancièreontelles été tirées ? Débat exceptionnel
entre un banquier et un jésuite économiste.
Photo Odd Andersen / AFP
// L'ENTRETIEN DU LUNDI P. 18
ROCHE ET AREVA ALLIÉS
CONTRE LE CANCER
Les deux groupes ont développé un
nouveau type de produits de radioimmunothérapie contre le cancer.
Le premier pourrait arriver en 2020
sur le marché. // P. 24
L’ANIMATION : UN SUCCÈS
MADE IN FRANCE
Lasemainedernière,lefestivaleuropéen Cartoon Forum a confirmé la
success story de l’animation française, qui s’écrit de plus en plus dans
les régions. // P. 28
Tourisme
Les voyagistes
tirent les leçons
de la crise // P. 20
T
roisième mandat pour Angela Merkel. La chancelière allemande a surpris hier par l’ampleur de sa
victoire : autour de 42 % des voix, selon les premières
estimations. Elle a raté de peu une majorité absolue au Bun-
destag (304 sièges), et il va maintenant lui falloir négocier
une« grandecoalition »avecl’oppositionsociale-démocrate.
Sonrival,PeterSteinbrück,aaugmentéde3pointslescorede
son parti, à 26 % des suffrages. La surprise a été la sortie
BlackBerryrenonce
aumarchégrandpublic
TÉLÉCOMS En grande difficulté, le groupe canadien
veut réduire ses effectifs de 40 %.
L’annonce était attendue, elle
n’en est pas moins radicale.
BlackBerry a indiqué vendredi
qu’il allait licencier 4.500 personnes.Cettedécisionestlaconséquence directe de l’enchaînement de mauvais résultats du
groupe canadien. Sur le trimestre qui vient de se clore, il a vu
son chiffre d’affaires quasiment
divisé par deux. Et ses pertes
devraient approcher le milliard
de dollars. BlackBerry ne parvient pas à suivre le rythme
imposéparlesgéantsdusecteur
comme Apple et Samsung. Sa
part de marché est tombée à
2,9 % dans les smartphones,
contre 20 % il y a quatre ans. La
société basée dans l’Ontario a
tardé à réagir face aux évolutions du marché. Son premier
modèle totalement tactile, le
Z10, est sorti seulement cette
année. Et il n’a pas rencontré le
succès escompté. En abandonnant le marché du grand public,
BlackBerryveutsereconcentrer
sur les entreprises, et miser sur
les logiciels et les services… tout
en espérant séduire un éventuel
acquéreur.
de route de l’allié de la CDU, le FDP, qui ne franchit pas
la barre des 5 %, et l’entrée possible au Bundestag des
eurosceptiques de l’AfD. // PAGES 8-9 ET L’ÉDITORIAL
DE DOMINIQUE SEUX PAGE 11
La défense face
au « mur »
budgétaire
Analyse par
Alain Ruello
Ça va être dur, très dur. Auditionnés la
semaine dernière par les députés, les
patrons de l’industrie française de
l’armement ont expliqué à quel point la
loi de programmation militaire (LPM)
2014-2019 allait les fragiliser, sans pour
autant les tuer. Le débat a été riche en
détails et en enseignements mais que
peuvent faire les parlementaires ? Rien.
La contrainte budgétaire est telle que
l’on peut débattre de la LPM, mais pas la
discuter. // PAGE 11
// PAGE 26
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BUDGET Le projet de loi de
SUR
DOMINIQUE SEUX
DANS « L’ÉDITO ÉCO »
À 7H20
DU LUNDI AU JEUDI
La FNCA voudrait devenir l’organe central
du groupe mutualiste. Photo Lionel Bonaventure/AFP
Luttedepouvoirausein
du CréditAgricole
Les caisses régionales mènent l’offensive pour accroître leur influence.
ISSN0153.4831
NUMÉRO 21527
Fraude fiscale :
le nouvel arsenal
que prépare
Bercy pour2014
105e ANNÉE
38 PAGES
Allemagne 2,70 €. Andorre 2,60 €. AntillesGuyane Réunion 2,60 €. Belgique 2,30 €.
Espagne 2,80 €. Grande-Bretagne 2£10. Grèce
2,50 €. Italie 2,80 € Luxembourg 2,30 €. Maroc
21DH. Roumanie 2,50 €. Suisse 4 FS.Tunisie
2.800 TNM. Zone CFA 1.900 CFA.
GOUVERNANCE Turbulences en vue au sein du Crédit Agricole. La Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA) voudrait récupérer les pouvoirs d’organe central aujourd’hui logés
chez Crédit Agricole SA. Des représentants de la FNCA ont été
jusqu’à Bercy pour défendre leur cause, mais les pouvoirs
publics restent méfiants. // PAGE 30
Finances 2014, présenté mercredi en Conseil des ministres,
devrait comporter une nouvelle salve de mesures antifraude et anti-abus à destination des entreprises, voire des
particuliers. Dans le viseur de
l’exécutif : les « carrousels » de
TVA, qui consistent à faire
« tourner » des produits entre
plusieurs pays pour encaisser
la TVA sans jamais la reverser à
l’Etat. En général, des sociétés
créées pour l’occasion achètent
les produits hors taxes à l’étranger, les revendent en France
avec la taxe de 19,6 %, et disparaissentensuitesanslareverser
au Trésor public. La parade à ce
typedefraudeconsisteàinstaurer une procédure dite d’« autoliquidation », en contraignant
l’acheteur et non plus le vendeur à payer la TVA. // PAGE 2
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Xinhua/Zuma-RÉA
Chine : le grand bond
dans le brouillard
02 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
FRANCE
La tentation deNoël
A l’approche des élections, François Hollande est
tenté de devancer la phase redistributive qu’il avait
prévue pour une seconde phase du quinquennat.
LE FAIT
DU JOUR
POLITIQUE
Cécile
Cornudet
F
rançois Hollande se
veut imperméable aux
sondages ; il l’est
moins à la pression
politique. La chute de
popularité enregistrée hier
par le baromètre Ifop« JDD » (–5 points en un
mois, à 23 % d’opinions
positives) n’est pas une
catastrophe en soi. Elle
s’ajoute aux éléments de
tension qui pèsent depuis
la rentrée : ras-le-bol fiscal
relayé par les dirigeants
socialistes, pression des
parlementaires PS (réunis
aujourd’hui à Bordeaux)
sur la question du pouvoir
d’achat, montée du Front
national dans les enquêtes
pré-municipales.
Rien ne se passe comme
prévu. La tempête sociale
n’a pas eu lieu : François
Hollande a opté pour une
réforme des retraites a
minima. Mais les nuages
politiques s’accumulent,
au point de commencer
à brouiller l’agenda
du quinquennat.
François Hollande devrait se
rendre jeudi à Florange, pour
présenter le Pacte Lorraine
signé par Matignon (avec
150 millions d’euros de
l’Etat). Après la
revalorisation de la décote
sur l’impôt sur le revenu, il
promet d’autres gestes sur
le pouvoir d’achat. Sans
attendre, il revalorise le
salaire des fonctionnaires
de catégorie C, alors que les
collectivités locales, leur
principal employeur, sont
poussées à faire des
économies. Il réfléchit à un
coup de pouce pour l’emploi
à domicile… A l’approche des
élections, l’exécutif est tenté
de se transformer en père
Noël. S’agit-il de simples
« ajustements » pour éviter
d’étouffer la reprise qui
pointe son nez, comme le
soutient le gouvernement ?
Ou de coups de pouce qui,
additionnés, brouillent le cap
économique ? La frontière
est mince, mais le risque
est là. Dans sa campagne,
François Hollande avait
séquencé son quinquennat
en deux phases : le
« redressement » de
l’économie, suivi de la
« redistribution » une fois
la croissance retrouvée.
Ne refaire ni les erreurs de
Mitterrand, qui avait
distribué avant de se
résoudre à la rigueur, ni
celles de Lionel Jospin, qui
avait su redresser le pays
mais avait buté sur la
redistribution de la
« cagnotte » : le plan initial
était argumenté... avant
qu’ajustement après
ajustement le chef de l’Etat
ne donne l’impression de
vouloir mixer ces deux
étapes.
[email protected]
Fraudeetcontrôlefiscal :
lenouvelarsenaldel’exécutif
l Le budget 2014 comportera des mesures anti-optimisation des entreprises.
l « Carrousels » de TVA, prix de transfert et montages hybrides sont visés.
qui ont lieu entre entités d’une
même entreprise sur différents
pays. Ils sont particulièrement surveillés par le fisc, parce qu’ils peuvent être utilisés pour répartir le
bénéfice dans plusieurs Etats en
jouant sur les différences de fiscalité. L’objectif du texte est de faciliter
le contrôle des prix de transfert en
simplifiant les déclarations obligatoires des entreprises.
FISCALITÉ
Elsa Conesa
[email protected]
Le projet de loi de Finances 2014
devrait comporter une nouvelle
salve de mesures anti-fraude et antiabus à destination des entreprises,
voire des particuliers. Dans le viseur
de l’exécutif : les « carrousels » de
TVA, qui consistent à faire « tourner » des produits entre plusieurs
pays pour encaisser la TVA sans
jamais la reverser à l’Etat. En général, des sociétés créées pour l’occasion achètent les produits hors taxes
à l’étranger, les revendent en France
avec la taxe de 19,6 %, et disparaissent ensuite sans la reverser au Trésor public. La parade à ce type de
fraude consiste à instaurer une procédure dite d’« autoliquidation », en
contraignant l’acheteur et non plus
le vendeur à payer la TVA.
Faciliter les contrôles
Pour lutter contre ce type de pratiques, la France a déjà légiféré à plusieurs reprises par le passé, notamment sur la fraude aux quotas de
CO2 , et sur la vente de véhicules
d’occasion fin 2012. Cette fois, l’exécutif entend mettre fin aux fraudes à
la TVA dans le secteur du bâtiment,
où les « carrousels » sont fréquents.
Le paiement de la TVA reviendra
doncauxacheteursdeprestationset
non plus aux vendeurs.
Réforme de l’« abus de droit »
Deux autres mesures du budget
porteront sur les mécanismes
d’optimisation fiscale utilisés par les
entreprises. Elles ciblent les montages basés sur les financements
« hybrides », et les prix de transfert.
Les financements hybrides permettent aux entreprises, lorsqu’elles
financent une filiale à l’étranger, de
souscrire de la dette convertible en
actions émise par cette dernière.
Selon le pays où elle se trouve, la
filiale pourra rémunérer la maison
mère en versant des intérêts, qu’elle
pourra déduire fiscalement, tandis
que la maison mère touchera des
dividendes, partiellement exonérés.
Legouvernemententendrequalifier
ce type de schéma d’optimisation
d’« acte anormal de gestion », ce qui
va permettre à l’administration fiscale de les contrôler et de les redresser plus facilement.
Même objectif avec une mesure
simplifiant les déclarations de
« prixdetransfert »rempliesparles
entreprises. Les prix de transfert
désignent les prix des transactions
D’autres mesures pourraient venir
compléter la panoplie dans le débat
parlementaire, notamment sur la
notion d’abus de droit (l’optimisation abusive d’une règle fiscale). Une
dispositionproposéeparlesénateur
Philippe Marini, lors de l’examen du
projet de loi sur la fraude, visait à
élargir cette notion, mais le gouvernement s’y est opposé. Les conséquences sont en effet loin d’être
négligeables : l’abus de droit, qui
peut frapper les entreprises comme
les particuliers dans le cadre d’un
contrôle fiscal, est sanctionné d’une
pénalitéde80 %.Alorsquelaloidéfinitl’abusdedroitcommeayantpour
seul et unique motif le fait d’éluder
l’impôt, l’amendement parlait de
motif « essentiel », élargissant de fait
la portée de la notion.
Evoquant une « insécurité juridique dommageable », Bercy a promis
une « réforme de la procédure d’abus
de droit dans une loi financière ultérieure », soit dans le budget, soit
dans le collectif de fin d’année. n
Budget :pourquoilegouvernementménagelesPME
Le budget 2014 donne des
gages importants aux PME,
par affichage politique et par
souci de préserver l’emploi.
Marie Bellan
[email protected]
en bref
PS : « la page Jean-Noël Guérini a été
tournée à Marseille » selon Harlem Désir
POLITIQUE — Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a
assuré hier que la page Jean-Noël Guérini, président du Conseil
général des Bouches-du-Rhône, mis en examen, était tournée. « Je
considère qu’il ne fait plus partie de notre famille politique. Il y a bien
longtemps que la page Jean-Noël Guérini a été tournée à Marseille »,
a déclaré Harlem Désir, venu participer dans la cité phocéenne à
une « répétition de la procédure de vote » des primaires. Il a par
ailleurs affirmé qu’il « saisirait la haute autorité du Parti socialiste », qui statuera de façon souveraine dans les prochains jours.
Attali prône un « capitalisme patient »
RAPPORT — Jacques Attali a présenté samedi à François Hollande un rapport intitulé « Pour une économie positive » dans
lequel il fait une série de propositions prônant un « capitalisme
patient », inscrivant son action sur le long terme et soucieux de
préserver l’avenir, seule façon de parvenir à une société moins
dépendante de la « tyrannie du précaire » et de la « myopie
actionnariale ». « L’absence de prise en compte du long terme est
la cause principale de la crise actuelle. Il est très inquiétant de voir
les sociétés, les nations de plus en plus focalisées sur le court
terme », a expliqué l’ancien conseiller de François Mitterrand.
« Je crois que c’est la première fois
qu’on a un gouvernement qui écoute
les PME, qui a compris (...) que la seule
solution de sortie de crise, c’est vraiment la croissance de nos entreprises. » Les propos de Jean-François
Roubaud, président de la CGPME,
qui s’exprimait la semaine dernière
depuis Nouméa, peuvent surprendre au vu des réactions beaucoup
plus négatives du reste du patronat
sur le budget 2014. En regardant de
près les mesures décidées dans le
projet de loi de Finances, mais aussi
l’ensemble des dispositifs mis en
place dans les douze derniers mois,
il apparaît clairement que les PME
ont été soignées par l’exécutif.
Parmi les mesures les plus récentesfigureleseuildechiffred’affaires,
fixéà50millionsd’euros,endessous
duquel les entreprises seront
exemptées de la nouvelle taxe sur
l’excédent brut d’exploitation (EBE).
Enclair,cesonttouteslesPMEquise
trouventpréservées.LesETIetgrandes entreprises seront donc les seulesàpayerles2,5milliardsd’eurosde
prélèvements obligatoires nouveauxdubudget2014(horsmesures
anti-fraudes). Au départ, ce seuil
avait été fixé à 3 millions d’euros.
Le précédent budget avait déjà
marqué une différence de traitement entre PME et grands groupes.
C’est le cas de la taxe sur les dividendes, qui ne s’applique pas aux PME.
Mais aussi de la limitation de la
déductibilité des intérêts d’emprunt,
qui n’entre en application qu’au-delà
de 3 millions d’euros d’intérêts
financiers annuels. Il convient aussi
de rappeler tous les coups de pouce
qui concernent les PME innovantes.
Que ce soit le retour au statut de
jeune entreprise innovante tel qu’il
était avant que l’ancienne majorité
ne le rabote (le remboursement des
charges salariales des chercheurs
sera total sur les huit premières
années d’existence de la société) ou
encore l’extension du crédit d’impôt
recherche aux dépenses d’innovation des PME ( jusqu’à 20 % des
dépenses remboursées dans la
limite de 400.000 euros). Sur le plan
du financement, la création du PEA
PME sera effective après l’adoption
du projet de loi de Finances 2014.
Opposer « gros » et « petits »
Ce traitement différencié s’explique
par deux raisons. La première, politique, tient à la relative bonne image
qu’ont les patrons de PME dans l’opinion publique en comparaison avec
les dirigeants de grands groupes.
« C’est la première
fois qu’on a un
gouvernement qui
écoute les PME. »
JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD
Président de la CGPME
Opposerles« gros »aux« petits »est
une constante dans le discours politique. Pourtant, les PME étant pour
la plupart les sous-traitants des
grandes entreprises, la santé financière des unes est liée à celle des
autres. La deuxième raison est plus
économique et part du principe que
le niveau de taxation relatif est plus
lourd pour les PME, même si cet
écart s’est largement réduit en 2013,
selon le cabinet Lowendalmasaï
(voir graphique). Quant à l’emploi, il
est concentré dans les PME : près de
60 % des salariés du privé sont
employés dans les entreprises de
moins de 250 collaborateurs. C’est
donc sur ce segment que les créations d’emplois seront les plus prometteuses en cas de réelle reprise de
l’activité économique.
Ces mesures en faveur des PME
nedoiventtoutefoispasfaireoublier
quecesdernièresontavaléplusieurs
couleuvres lors des dernières réformes sociales. De la complémentaire
santé obligatoire à la taxation des
CDD, en passant par l’introduction
du compte pénibilité, la gestion
sociale de leurs salariés risque fort
de s’en trouver compliquée. n
Cessions
d’entreprises :
front uni
du patronat
Dans un courrier commun,
l’ensemble des organisations patronales (Medef,
CGPME, UPA, Chambre de
métiers et de l’artisanat, les
chambres de commerce et
d’industrie...) ont dénoncé
vendredi « les conséquences
catastrophiques qu’aurait
une éventuelle entrée en
vigueur » du projet de loi
présenté par Benoît
Hamon obligeant les chefs
d’entreprise de moins de
250 personnes à informer
les salariés d’un projet de
cession deux mois avant
que l’opération se réalise,
afin de leur permettre de
déposer une offre. « Ce
n’est pas le Medef qui fait la
loi en France », a réagi samedi le ministère de l’Economie sociale et solidaire.
IWC PortugaIse.
Conçue Pour
les navIgateurs.
Portugaise Calendrier Perpétuel.
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faire mieux. Le plus grand mouvement de
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et réserve de marche de sept jours en est
un des plus beaux exemples. Le calendrier
perpétuel indique la date et les phases de
lune ainsi que l’année à quatre chiffres
jusqu’en 2499. En bref, c’est une montre
qui aujourd’hui déjà est prête pour le futur.
IWC . Co n çu e p o u r le s h o m m e s .
Mouvement de montre mécanique de manufacture
IWC, Remontage automatique Pellaton, Indication des
7 jours de réserve de marche, Calendrier perpétuel
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04 // FRANCE
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
Isolation :
la TVA à 5 %
coûtera cher
à l’Etat
Le geste pour les travaux
d’isolation thermique
s’ajoute à d’autres
(logement social, cinéma)
pour un total de plus
de 1 millliard.
Fiscalité etnucléairevontfinancer
latransition énergétique
l Indolore en 2014, la contribution climat énergie rapportera 4 milliards d’euros en 2016.
l Le parc nucléaire est appelé à la rescousse pour financer la transition énergétique.
ENVIRONNEMENT
Joël Cossardeaux
[email protected]
Il n’y en aura eu que pour elles. La
transition énergétique et la contribution climat énergie (CCE), son
corollaire fiscal, auront trusté presque toutes les (rares) annonces que
les deux têtes de l’exécutif entendaient réserver à la deuxième conférence environnementale, au
début du week-end. A quelques
jours de la présentation du projet,
François Hollande et Jean-Marc
Ayrault ont planté le décor sommairementetendouceur.Undécor
dans lequel la hausse du gazole a
été totalement absente. Au grand
dam des associations environnementales, mais sans que les élus
écologistes, cette fois, ne s’en émeuvent.
En revanche, la CCE sera bel et
bienprésentedansleprojetdeloide
Finances 2014, présenté mercredi, a
annoncélechefdel’Etat.Audémarrage, l’inclusion d’une composante
carbone dans les taxes sur la consommation des énergies fossiles
(charbon, gaz naturel, carburants),
calculéeselonl’importancedeleurs
émissions de CO2, ne fera de mal à
personne. L’an prochain, l’impact
de la CEE « sera nul », a en effet indiqué le Premier ministre avant
d’expliquer que sa montée en puissance sera « très progressive ». Le
fameux « signal prix » qu’attendent
les écologistes – beaucoup moins
les ménages – se fera sentir en 2015
Taxe carbone : comment l’effet
sera neutralisé sur le carburant
La future taxe carbone n’aura pas d’effet « sur les carburants
et le fioul domestique », a déclaré Jean-Marc Ayrault,
alors même que la taxe doit alourdir la taxe intérieure
de consommation (TIC), qui s’applique déjà aux carburants
et au fioul. Pour neutraliser son effet, l’exécutif va baisser
la composante « classique » de la TIC, tout en y ajoutant
la composante CO2. La combinaison des deux effets
produira un rendement nul l’an prochain. En revanche,
le prix du gaz, du charbon et du fioul lourd augmentera,
lui, sous l’effet de la taxe carbone.
et en 2016. Cette année-là, à raison
d’environ 22 euros la tonne de CO2,
la CCE rapportera 4 milliards
d’euros.
Un coût annuel
de 20 milliards d’euros
Ducôtédesentreprises,l’alourdissement de plusieurs centimes du prix
dulitredecarburantquivadécouler
à terme de ce dispositif fiscal sera
indoloredanslessecteursfortement
exposés. Les transporteurs et les
pêcheurs « gardent leurs exonérations », a indiqué samedi Jean-Marc
Ayrault. Et il n’y aura pas de double
peine pour ceux des industriels qui
doivent déjà s’acquitter de quotas de
CO2. « Ils conserveront, eux, leur système », a t-il expliqué.
La contribution carbone sera
loin de suffire à la tâche. François
Hollande l’a lui-même indiqué, la
transition énergétique représente
un coût annuel de 20 milliards
d’euros, que ce soit en mesures
d’aide à la rénovation thermique ou
pour soutenir les énergies renouvelables. Un montant 5 fois plus
important que les 4 milliards attendus dans trois ans sur ce nouveau
prélèvement. Somme dont un
quart financera la transition énergétique, les 3 milliards qui restent
servant à financer le crédit d’impôt
compétitivité emploi (Cice).
L’industrie de l’atome apportera
son écot. « Nous mobiliserons également une partie des gains financiers
perçus sur le parc nucléaire existant », a expliqué assez sommairement Jean-Marc Ayrault. EDF se
met d’ores et déjà en ordre de
bataille pour prolonger la durée de
vie de ses réacteurs nucléaires.
Lire l’éditorial
(
de David Barroux Page 11
et nos informations
Pages 14 et 22
Conférenceenvironnementale :peudemesuresimmédiates
Les enjeux liés à la santé et à
la préservation des milieux
marins ont été oubliés.
lesfraisengagésparlesménagesqui
se lancent dans des travaux.
NUCLÉAIRE
• RÉNOVATION THERMIQUE •
Le taux de TVA sur les travaux d’isolation thermique passera à 5 % en
2014 au lieu des 10 % prévus. Objectif : réduire la facture énergétique
des ménages et soutenir l’activité du
bâtiment. Un fonds national de
garantiedelarénovationthermique,
géré par la Caisse des Dépôts, sera
créé l’an prochain.Mission :avancer
Le passage de la part du nucléaire
de 75 % à 50 % dans la production
d’électricité en 2025 est réaffirmé.
Tout comme la décision de fermer
la centrale de Fessenheim d’ici à
fin 2016.
• TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
La future loi de programmation sur
l’énergie sera adoptée au plus tard
fin 2014. Initialement, le gouvernement avait annoncé ce projet de loi
de programmation pour juin 2013.
BIODIVERSITÉ
• CONSOMMATION D’ÉNERGIE •
La consommation d’énergie finale
de la France devra être réduite de
50 % à l’horizon 2050 pour tenir ses
engagements climatiques. Mais
« sans en faire un dogme », estime le
chef de l’Etat. Autre objectif : baisser
de30 %laconsommationd’énergies
fossiles(pétrole,gaz,charbon)d’icià
2030. La facture énergétique de la
Merci de votre participation
Rendez-vous en 2014
Golf de Saint-Germain
Organisation
:
01 41 22 96 00
Francepourraitsetrouverallégéede
20 à 50 milliards à cette échéance.
Uneloi-cadresurlabiodiversitésera
déposée au Parlement début 2014.
UneAgencenationaledelabiodiversité sera créée dans la foulée. Les
alguesvertesdevrontavoirétééradiquées à l’horizon de dix ans.
• AGRICULTURE ET EAU
La hausse du taux de la TVA sur les
engrais est confirmée, elle figurera
dans la prochaine loi de Finances.
Par ailleurs, 1.000 captages d’eau,
soit deux fois plus qu’actuellement,
vont bénéficier d’ici à 2015 d’un dispositif de protection.
• DROIT ET ENVIRONNEMENT
Un projet de loi prévoyant de réformer le Code minier sera déposé au
Parlement début 2014. Un texte
visant à la reconnaissance juridique du « préjudice écologique » est
en préparation.
— J. C.
Même s’il leur semble insuffisant, le
traitement de faveur réservé aux
artisans du bâtiment pour les travaux de rénovation thermique
devrait faire quelques jaloux. En
abaissant la TVA de 7 % à 5 % pour
ces derniers, l’exécutif a fait un
« cadeau » qui pourrait coûter jusqu’à 750 millions d’euros à l’Etat,
selon les estimations du ministre
Philippe Martin. C’est une nouvelle
exemption au mouvement de
hausse des taux de TVA prévu au
1er janvier prochain qui vient rallonger la liste de celles déjà accordées.
La TVA s’appliquant aux travaux
de rénovation de logements devait
en effet passer de 7 % à 10 % en 2014.
Avecuncoûtde5,3milliardsd’euros
en 2013, cette niche fiscale est la plus
coûteuse de toutes. Mais le gouvernementaciblésongestesurlesseuls
travaux de rénovation thermique,
mêmesiladéfinitiondestravauxéligibles n’est pas encore arrêtée.
La baisse, arbitrée ces derniers
jours,etdestinéeàapaiserlesécologistes, vient s’ajouter à d’autres gestes. Annoncé fin 2012, le relèvement
des différents taux de TVA programmé en 2014 devait rapporter
6,5 milliards d’euros. Il a vocation à
financer le crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice). Le taux normal
va passer de 19,6 % à 20 % et le taux
intermédiaire (travaux de rénovation, logement social, transports,
restauration…) de 7 % à 10 %. Le
taux s’appliquant aux produits de
première nécessité baissera, lui, de
5,5 % à 5 %.
L’exécutif a néanmoins consenti
certaines exceptions au fil de
l’année 2013 : la TVA sur le logement social et les travaux de rénovation des HLM redescendra à 5 %
au lieu de monter à 10 % (ce qui coûtera environ 500 millions), et le
logement intermédiaire passera de
20 % à 10 % (150 millions). Les tickets de cinéma échapperont aussi
au relèvement à 10 %, et descendront à 5 % (60 millions). La ristourne pour les travaux d’isolation
thermique fait donc grimper la facture globale pour l’Etat autour de
1 milliard, voire 1,5 milliard.
L’exécutif avait prévenu les députés qui demandaient une baisse
pour certains secteurs : toute baisse
de TVA devrait être compensée par
une hausse. Ce qui avait conduit
certains élus à proposer de relever
le taux normal de 20 % à 20,5 %.
Sans succès. Au final, les gestes
accordés par le gouvernement ne
seront pas compensés. n
Le président et le bonneteau écologiste
C
hez les écologistes d’EELV
ce week-end, il y avait ceux,
toujours sceptiques, qui
ont continué de dénoncer une
« opération d’enfumage » (Noël
Mamère), celle qui avait toutes les
raisons de se féliciter du « cap très
clair » tracé par l’exécutif (Cécile
Duflot) et ceux qui, pour des raisons diverses, ont choisi d’avaler
leur chapeau (Pascal Canfin et Pascal Durand). A la conférence environnementale, François Hollande
et Jean-Marc Ayrault ont, une nouvelle fois, pu jouer des différences
deprioritésentreresponsablesécologistes pour faire rentrer presque
tout le mouvement dans le rang.
C’est un classique de la relation
entre socialistes et écologistes,
mais François Hollande et JeanMarc Ayrault ont fait plus que cela.
Par la nature de leurs annonces, ils
ont montré qu’ils avaient chez leur
partenaire une interlocutrice privilégiée : la ministre du Logement,
Cécile Duflot, grande gagnante des
ANALYSE
Elsa Freyssenet
arbitrages avec la baisse de la TVA
sur la rénovation thermique. Le
chef de file des sénateurs EELV
Jean-Vincent Placé, qui a inauguré
en août une année « zéro
embrouille » avec l’exécutif et avait
mis l’accent sur le rétablissement
des crédits des agences dépendant
du ministère de l’Environnement,
Une interlocutrice
privilégiée :
la ministre
du Logement,
Cécile Duflot,
grande gagnante
des arbitrages.
devrait, lui aussi, tirer son épingle
du jeu. En revanche, tous ceux qui
tenaient à une diminution du différentiel de fiscalité entre l’essence et
le diesel – pour des raisons de santé
publique – en sont pour leurs frais.
Cela n’a pas empêché le ministre
Pascal Canfin et le secrétaire national Pascal Durand de saluer vendredi le discours du chef de l’Etat.
Un tel retournement une semaine
après leurs déclarations guerrières
contre les « renoncements » de
l’exécutif a de quoi néanmoins altérer leur image. Ils pourront arguer
que la pression mise sur l’exécutif a
contribué à muscler les annonces :
la contribution climat-énergie ne
sera pas que cosmétique, une date
butoir – fin 2014 – a été fixée pour le
vote de la loi sur la transition énergétique, et le nucléaire sera mis à
contribution. Une pression fructueuse, c’est bien possible, mais
l’exécutif s’est arrangé pour qu’elle
soitàdoubletranchantpoursesinitiateurs. n
FRANCE // 05
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
Ledéficit delaSécurité
socialevareculeren2014
l L’exécutif vise un déficit inférieur à 15 milliards d’euros l’an prochain.
l Les réformes apportent de nouvelles recettes et prévoient des économies.
PROTECTION
SOCIALE
Vincent Collen
[email protected]
Malgré la crise qui pénalise durement les rentrées de cotisations
sociales, le « trou » de la Sécurité
sociale sera un peu moins profond
l’an prochain. Le gouvernement
vise un déficit inférieur à 15 milliards d’euros en 2014 pour les quatre branches du régime général
(assurance-maladie, retraites,
famille, accidents du travail) et le
Fonds de solidarité vieillesse (FSV).
L’amélioration par rapport à 2013
serait assez nette (pour cette année,
le déficit estimé serait de 16,3 milliards, un milliard de moins que la
dernière prévision réalisée en juin).
Les chiffres précis seront dévoilés
jeudi, dans le cadre du projet de loi
de financement de la Sécurité
sociale pour 2014.
Cette réduction du déficit des
comptes sociaux s’explique d’abord
par l’apport de nouvelles recettes.
La réforme de la politique familiale,
présentée par Jean-Marc Ayrault
en juin dernier, prévoit 1 milliard
d’euros de plus issu de la réduction
du quotient familial. Celle des
retraites, dévoilée le mois dernier,
apportera une somme à peu près
équivalente, cette fois-ci grâce à la
fiscalisation des majorations de
pension des retraités qui ont eu au
moins trois enfants. Enfin, la suppression de l’un des avantages fiscaux dont bénéficient les contrats
santé complémentaires en entreprise rapportera un autre milliard
aux caisses de l’Etat, un produit qui
devrait être lui aussi fléché vers la
Sécurité sociale.
Tour de vis sur les coûts
de gestion
Voilà pour les recettes. En même
temps, le gouvernement a prévu
d’importantes économies sur les
dépenses de protection sociale. Les
pensions des 15 millions de retraités
ne seront plus revalorisées en avril
mais en octobre. Ce décalage de six
mois doit faire gagner 600 millions
d’euros. Les dépenses de santé,
elles, connaîtront un tour de vis
encore plus important que les
années précédentes. Elles ne
devront progresser que de 2,4 % en
2014, ce qui représente une économie d’environ 2,5 milliards par rapport à leur augmentation spontanée, liée au vieillissement de la
Contratssanté :lecahier
deschargesdurci
La taxe sur les contrats
santé des mutuelles
qui ne respectent pas
certains critères devrait
passer de 7 % à 14 %.
François Hollande veut que tous
les Français aient une complémentaire santé d’ici à la fin du
quinquennat. Le gouvernement
veut aussi mieux réguler le marché des contrats santé commercialisés par les mutuelles, assurances et institutions de prévoyance. Il
compte durcir le cahier des charges que les contrats doivent respecter pour bénéficier d’une fiscalité plus douce. Et relever la taxe
qui pèse sur ceux qui ne respectent
pas ces critères, afin de favoriser le
développement des premiers.
Mis en place en 2004, les contrats dits « solidaires et responsables » visent à garantir un bon
niveau de remboursement des
soins pour les patients tout en les
responsabilisant afin de maîtriser
les dépenses. Les complémentaires ne peuvent pas fixer le montant
des cotisations en fonction de l’état
de santé de leurs clients. Ces contrats doivent prendre en charge au
moins les 30 % du tarif de la consultation d’un médecin qui ne sont
pas remboursés par la Sécurité
sociale, 30 % du prix des médicaments à vignette blanche ou
encore 35 % de la facture des analyses médicales.
Ils ont au contraire l’interdiction
de rembourser les franchises qui
ont été instaurées pour freiner la
dépense (1 euro sur les consultations de médecins, 50 centimes sur
les boîtes de médicaments et les
actes paramédicaux…), ainsi que
les pénalités prévues pour les
malades qui ne respectent pas le
94 %
La part des contrats
qui sont aujourd’hui
« responsables et solidaires ».
parcours de soins piloté par le
médecin traitant. Une taxation différenciée a été instaurée pour favoriser l’essor des contrats responsab l e s . Ave c s u c c è s : 9 4 % d e s
contrats sont aujourd’hui « responsables et solidaires ».
Mieux encadrer le marché
des complémentaires
Le gouvernement entame maintenant une nouvelle étape. Il veut
d’abord modifier les critères à respecter. Les dépassements d’honoraires des médecins, en particulier,
ne seraient plus remboursés audelà d’un certain seuil, afin de contenir l’envolée des tarifs des praticiens. Dans le même temps,
l’exécutif entend réformer la fiscalité spécifique qui pèse sur les
mutuelles. Aujourd’hui, les contrats responsables sont taxés à
hauteur de 7 %, contre 9 % pour
ceux qui ne suivent pas le cahier
des charges. « Le différentiel de taux
est trop faible pour avoir un effet
incitatif », juge une source gouvernementale.
Le premier taux devrait rester
fixé à 7 % mais le second passerait
à 14 %. En théorie, cela rapporterait 90 millions de recettes supplémentaires aux finances publiques,
a estimé le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie dans
un rapport publié cet été. Dans les
faits, ce sera beaucoup moins, car
la plupart des complémentaires se
caleront sur les nouveaux critères
à respecter afin de bénéficier du
taux réduit de 7 %. C’est en tout cas
ainsi que l’exécutif défend sa décision. « Cette réforme ne vise pas à
faire rentrer de l’argent dans les
caisses mais à mieux encadrer le
marché des complémentaires »,
explique-t-on.
Les complémentaires auraient
aimé que le taux de 7 % soit dans le
même temps abaissé, mais le gouvernement ne devrait pas suivre
cette voie. Il juge qu’une baisse de ce
taux serait inutile, car elle ne serait
pas systématiquement répercutée
par les mutuelles sur les tarifs des
contrats.
— V. C.
L’industrie
pharmaceutique
sera fortement mise
à contribution via
une nouvelle baisse du
prix des médicaments
remboursés
et le développement
des génériques.
population et à la recrudescence
des maladies graves comme le diabète ou le cancer. Comme tous les
ans, l’industrie pharmaceutique
sera fortement mise à contribution
via une nouvelle baisse du prix des
médicaments remboursés et le
développement des génériques. A
cela s’ajouteront environ 500 millions d’euros de plus, les dépenses
d’assurance -maladie de 2013
s’annonçant inférieures aux estimations. Enfin les caisses de Sécurité sociale, toutes branches confondues, devront réduire leurs
coûts de gestion de quelque
500 millions.
Recettes supplémentaires d’un
côté, économies sur les dépenses de
l’autre, au final, le déficit de la Sécurité sociale pour 2014, FSV compris,
resterait élevé, mais il afficherait
son meilleur résultat depuis le
début de la crise en 2008. n
06 // AVIS FINANCIERS
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
ÖkoWorld Lux S.A.
44, Esplanade de la Moselle ! L- 6633 Wasserbillig
R.C. S. Luxembourg B 52 642
BULLETIN D'INFORMATION DES PORTEURS DE PARTS DANS LES FONDS DE FONDS SUIVANTS :
ÖkoWorld ÖkoVision® Classic
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0061928585)
PARTS DE CATÉGORIE A – (ISIN: LU0551476806)
ÖkoWorld ÖkoVision Garant 20
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0332822906)
TITRES PARTICIPATIFS
DU CRÉDIT LYONNAIS
ÖkoWorld ÖkoTrust
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0380798750)
ÖkoWorld Klima
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0301152442)
PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0309769593)
ÖkoWorld Growing Markets 2.0
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0800346016)
PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0800346289)
ÖkoWorld Water for Life
PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0332822492)
PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0332822062)
Mise en paiement le 22 octobre 2013 de la
rémunération des titres participatifs émis en octobre
1984. Le montant payé sera de 2,95978 euros par
titre, après retenue à la source donnant droit à un
crédit d'impôt de 0,52231 euros (soit une
rémunération globale de 3,48209 euros).
Le conseil d'administration de la ÖkoWorld Lux S.A., gestionnaire du portefeuille ÖkoWorld, a décidé des
modifications suivantes en vertu de l'article 11 9 du règlement d'administration:
À l’avenir, les prix d’émission, de conversion et de rachat des compartiments nommés seront systématiquement
publiés sur la page d’accueil de la société de gestion (www.oekoworld.com). En outre, dans le cadre des
dispositions légales ou sur décision de la société de gestion, ils pourront également être publiés dans un
quotidien suprarégional ou dans un média en ligne.
Les modifications apportées sont reflétées dans le prospectus d'admission et le bulletin d'information des
investisseurs d'ÖkoWorld, version de novembre 2013. Les prospectus sont disponibles auprès des organismes
payeurs et des organismes d'information et aux sièges du gestionnaire de fonds et de la banque de dépôt.
À Luxembourg, le 23/09/2013
Le conseil d'administration de ÖkoWorld Lux S.A.
ÖkoWorld Lux S.A.
44, Esplanade de la Moselle ! L- 6633 Wasserbillig
R.C. S. Luxembourg B 52 642
BULLETIN D'INFORMATION DES PORTEURS DE PARTS DANS LES FONDS DE FONDS SUIVANTS :
ÖKOWORLD ÖKOVISION® EUROPE – PARTS DE CATEGORIE C – (NUMERO ISIN : LU0309769247) – PARTS DE CATEGORIE I – (NUMERO ISIN : LU0310501118
ÖkoWorld ÖkoTrust (NUMERO ISIN : LU0380798750)
Le conseil d'administration de la ÖkoWorld Lux S.A., gestionnaire du portefeuille ÖkoWorld, a décidé des modifications suivantes en vertu de l'article 11 des statuts et conformément à l'article 19 du règlement d'administration de la SICAV « ÖkoWorld » :
Fusion
Les parts des catégories « C » et « I » (numéro ISIN : LU0309769247 ET LU0310501118) des fonds ÖkoWorld ÖkoVision® Europe (fonds de fonds cédant) sont fusionnées avec celles d'ÖkoWorld ÖkoTrust (numéro ISIN LU0380798750) (fonds de fonds bénéficiaire).
La fusion de ces fonds est considérée comme avantageuse pour les investisseurs en raison de la gestion performante qu'elle implique. La fusion est soumise à la condition sine qua non de se concentrer sur des produits adaptés au marché.
Les stratégies d'investissement des fonds de fonds cédants et bénéficiaires qui sont adoptées dans le cadre de la fusion reposent sur les principes exposés ci-après.
L'objectif de la stratégie d'investissement réside dans la réalisation
d'un taux de rendement convenable en euros tout en respectant
les critères stricts éthico-écologiques décrits ci-après.
ÖkoWorld ÖkoTrust investit principalement dans des titres/placements qui poursuivent des objectifs durables, écologiques, sociaux
ou éthiques, et qui sont à même d'avoir des répercussions positives
sur l'environnement ou la société. Les économies responsables, l'utilisation performante de ressources, la diminution des effets nocifs
du milieu environnant, la production d'énergies renouvelables, les
conditions sociales, les conditions de travail et la responsabilité
éthique et sociale font notamment partie de ces objectifs.
Lorsqu'il s'agit d'investir directement dans une entreprise, les entreprises privilégiées sont celles qui proposent des produits ou
prestations écoresponsables qu'elles développent, commercialisent
ou utilisent en ayant recours à des technologies et méthodes
écologiques ; en particulier celles qui contribuent à la baisse de la
consommation d'énergie, d'eau et de matières premières ou à leur
utilisation plus performante.
Pour respecter les principes de durabilité, le fonds de fonds ne doit
pas directement investir dans des entreprises qui fabriquent ou
commercialisent des armes, qui produisent, développent ou commercialisent de l'électricité nucléaire ou des techniques nucléaires,
ou qui contribuent à la dégradation d'écosystèmes.
Pour les investissements dans des obligations d'État, les titres privilégiés sont ceux des états dont la politique met l'accent sur les
questions sociales, écologiques et éthiques. Leur évaluation porte
sur les domaines suivants : institutions, politique, conditions et in-
ÖkoWorld ÖkoTrust
ÖkoWorld ÖkoVision® Europe
Fonds de fonds bénéficiaire
Fonds de fonds cédant
frastructures sociales, contraintes écologiques et patrimoine environnemental.
Compte tenu de la restriction des investissements et en vertu du
principe de diversification des risques, le fonds de fonds investit
en priorité dans des parts de fonds ouverts d'action, de pension,
de participation aux bénéfices, d'emprunts convertibles, de devises
et du marché monétaire.
Les actifs du fonds de fonds sont placés dans des actions et titres
similaires d'entreprises internationales et dans des dérivés de telles
entreprises, ainsi que dans des obligations considérées comme
titres au sens de l'article 41 (1) de la loi de 2010. Les risques
économiques, géographiques, politiques et monétaires sont cependant également pris en compte. Il ne faut pas investir plus de 10
% des actifs nets dans des titres de créance, que ce soit directement ou indirectement.
De plus, le fonds de fonds peut investir dans les emprunts à taux
fixes et variables les mieux cotés, notamment dans des obligations
zéro-coupon et des fonds indiciaires d'obligations, des fonds de
pension (obligations considérées comme titres au sens de l'article
41 [1] de la loi de 2010), des obligations convertibles et des options convertibles en titres (considérées comme titres au sens de
l'article 41 [1] de la loi de 2010) qui sont cotés dans des Bourses
des valeurs ou autres marchés régulés reconnus et ouverts au public dans un cadre légal.
Il est en outre possible d'investir jusqu'à 10 % des actifs dans des
fonds immobiliers et spéculatifs faisant l'objet d'une surveillance
équivalente à celle de la CSSF, ainsi que dans des titres non cotés
et dans des instruments non cotés du marché monétaire.
Le fonds de fonds peut aussi investir 100 % de ses actifs dans des
instruments du marché monétaire, des actifs liquides et dans des
dépôts à terme.
Un fonds de fonds peut acquérir des parts d'autres OPCVM et/ou
OPC au sens du règlement d'administration, article 14, point 1 e),
s'il n'investit pas plus de 20 % des actifs nets dans le même
OPCVM et/ou le même OPC.
Le respect de cette restriction des investissements est assuré par
le fait que tout fonds de fonds soit considéré comme OPC composé
de plusieurs fonds, conformément à l'article 81 de la loi de 2010,
dans la mesure où le principe de séparation des obligations des
différents fonds de fonds est respecté vis-à-vis des tiers.
b) Les placements dans des parts d'autres OPC comme d'autres
OPCVM ne doivent pas dépasser plus de 30 % des actifs nets d'un
fonds de fonds. Dans l'hypothèse où un fonds de fonds a acquis
des parts d'un OPCVM et/ou OPC, les actifs de cet OPCVM ou autre
OPC ne sont pas fusionnés afin que les limites supérieures imposées par l'article 14, point 5, du règlement d'administration,
soient respectées.
Le fonds de fonds peut avoir recours à des dérivés, ainsi qu'à des
techniques et instruments divers, conformément aux articles 4 et
15 du règlement d'administration, et en vertu de la restriction des
investissements en vigueur exposée à l'article 14, à des fins de
couverture. De plus, il faut respecter les dispositions du règlement
d'administration concernant le mode de gestion des risques impliqués par les dérivés
L'objectif de la stratégie d'investissement du fonds de fonds
réside dans la réalisation d'un taux de rendement convenable en euros tout en respectant des critères éthicoécologiques stricts.
Compte tenu de la restriction des investissements et en
vertu du principe de diversification des risques, les actifs du
fonds de fonds sont essentiellement investis dans des actions (sociétés à forte et moyenne capitalisation) d'entreprises dont le siège se situe en Europe ou d'entreprises
cotées sur une bourse européenne ou sur un marché de libre
échange européen, dans des titres similaires de telles entreprises, ainsi que dans des emprunts. Les risques
économiques, géographiques, politiques et monétaires sont
cependant également pris en compte. Seuls 15 % des actifs
nets peuvent être investis directement ou indirectement
dans des titres de créance.
En plus des différents critères d'investissement, les entreprises doivent faire état de bonnes pratiques en matière de
durabilité, d'écologie et de politique sociale. Le fonds de
fonds réalise ses placements en privilégiant les titres d'entreprises qui s'engagent à respecter les normes nationales
et internationales à long terme. D'autres considérants peuvent cependant être pris en considération dans le cadre de
l'évaluation de la stratégie d'investissement. Si tel est le cas,
le règlement d'administration doit être modifié en conséquence et les investisseurs en être avisés.
Le fonds de fonds peut avoir recours à des dérivés, ainsi qu'à
des techniques et instruments divers, conformément aux articles 4 et 15 du règlement d'administration, et en vertu de
la restriction des investissements en vigueur exposée à l'article 14, à des fins de couverture. De plus, il faut respecter
les dispositions du règlement d'administration concernant
le mode de gestion des risques impliqués par les dérivés.
Le gestionnaire de fonds détermine la stratégie d'investissement du fonds de fonds et il est assisté par un comité de
placement dans cette mission. Les membres du comité de
placement sont choisis sur la base de leur activité professionnelle ou du fait qu'ils représentent des organisations
essentielles dans le domaine de la politique d'entreprise. Ils
mettent leurs connaissances à la disposition du comité de
placement, permettant ainsi de respecter les critères d'investissement écologiques et sociaux. Le comité de placement est indépendant du gestionnaire de fonds en ce qui
concerne le choix de ses membres, son mode opératoire et
sa prise de décision. Sa mission consiste principalement à
contrôler le respect de la restriction des investissements et
à émettre des recommandations au gestionnaire de fonds.
Le comité de placement présente ses recommandations
d'investissement au conseil d'administration du gestionnaire de fonds en vue de sa prise de décision. Le processus
de décision implique l'examen attentif des critères suivants :
Les fonds de fonds devant être fusionnés attestent de coûts, de profils de risque et d'utilisations de bénéfices tels que décrits ci-après :
Accroissement des investissements
Frais de gestion
Honoraires de la banque de dépôt
Frais administratifs
Frais de fonctionnement
Prime de performance
Indicateur synthétique de risque et de performance (SRRI)
Utilisation des bénéfices
ÖkoWorld ÖkoTrust
Fonds de fonds bénéficiaire
ÖKOWORLD ÖKOVISION® EUROPE
Fonds de fonds cédant
5 % max.
1,76 % p.a.
0,05 % p.a.
0,08 % p.a.
0,20 % p.a.
maxi 10 % du seuil d'application des primes de performance
(principe de la ligne de hautes eaux)
5
Thésaurisation
5 % max.
Parts de catégorie C : 1,76 % – Parts de catégorie I : 0,98 % p.a.
0,05 % p.a.
0,08 % p.a.
Parts de catégorie C : 0,20 % – Parts de catégorie I : -maxi 10 % du seuil d'application des primes de performance
(principe de la ligne de hautes eaux)
Parts de catégorie C : 6 – Parts de catégorie I : 6
Thésaurisation
Il faut indiquer aux investisseurs du fonds de fonds cédant qu'ils supporteront la charge d'une éventuelle prime de
performance au moment de la fusion. La prime de performance étant comprise dans le prix de la part jusqu'au moment
de la fusion, elle ne concerne les investisseurs qu'à hauteur des primes de performance dues après la fusion.
Tous les actifs du fonds de fonds cédant sont vendus au cours de la fusion. Ainsi, seuls les actifs liquides sont cédés au
fonds de fonds bénéficiaire (« cash fusion »).
Au cours des six mois suivant cette fusion, la fusion peut mener à une violation des limites d'investissement au sein du
fonds de fonds bénéficiaire. Le gestionnaire de fonds revient cependant sur cette violation en faveur des investisseurs
dans les meilleurs délais et limites légales.
Il est préconisé que les investisseurs du fonds de fonds s'informent sur le fonds de fonds cédant ÖkoWorld ÖkoTrust et
prennent plus particulièrement connaissance du bulletin d'information des investisseurs. Ce bulletin peut être téléchargé
sur le site Internet du gestionnaire de fonds www.oekoworld.com.
Les éventuels frais de gestion, de conseil et d'assistance juridique occasionnés par la préparation et la mise en œuvre
de la fusion ne sont pas à la charge des investisseurs. Pour autant que cela est permis par la loi, les autres coûts éventuels
sont supportés par le fonds de fonds cédant.
Le compte rendu de la fusion établi par l'expert-comptable est disponible sur simple demande au gestionnaire de fonds.
De plus, la société ÖkoWorld Lux S.A. fait office de gestionnaire de fonds pour le fonds de fonds bénéficiaire à compter
du 4 novembre 2013.
Les souscriptions du fonds de fonds cédant qui sont réalisées jusqu'au 23 septembre 2013, 12 h (CEST) seront
comptabilisées en fonction de l'heure de clôture du prospectus d'admission valable à ce moment. Ensuite, la transaction
fictive des souscriptions du fonds de fonds cédant est arrêtée. Les souscriptions et rachats au sein du fonds de fonds
cédant n'en sont toutefois pas affectés et restent inchangés.
Les rachats au sein des fonds de fonds cédants et bénéficiaires restent possibles jusqu'au 23 octobre 2013 selon l'heure
de clôture du prospectus d'admission valable à ce moment. Après le 23 octobre 2013, il ne sera plus possible de souscrire
ou racheter au sein des fonds de fonds cédants. Les souscriptions et rachats au sein du fonds de fonds cédant n'en sont
toutefois pas affectés et restent inchangés.
Les porteurs qui n'approuvent pas les modifications susmentionnées ont le droit de demander à racheter leurs parts
sans frais jusqu'au 23 octobre 2013, 12 h (CEST). Elles seront retirées en fonction de l'heure de clôture du prospectus
d'admission valable à ce moment. Une fois ce délai écoulé, il ne sera plus possible de racheter les parts au fonds de
fonds cédant. Les investisseurs du fonds de fonds cédant qui n'ont pas restitué leurs parts durant ce délai ont le droit
de restituer les parts du fonds de fonds bénéficiaire après la fusion.
Le calcul final de la valeur des parts du fonds de fonds cédant ou leur catégorie sera effectué le 31 octobre 2013. La
fusion est prévue pour le 1er novembre 2013 pour une prise d'effet le 4 novembre 2013, le 1er novembre étant un
jour férié et les 2 et 3 novembre tombant un week-end.
Le gestionnaire de fonds souhaite mener la fusion des fonds de fonds de manière à ce qu'elle soit fiscalement neutre.
Il est donc recommandé que les investisseurs se renseignent précisément sur les éventuelles incidences fiscales pouvant
résulter de la fusion dans leur pays d'origine ou dans leur pays ou lieu de résidence principal, ou qu'ils se fassent
assister par un conseiller fiscal.
Les modifications apportées sont reflétées dans le prospectus d'admission et le bulletin d'information des investisseurs
d'ÖkoWorld, version de novembre 2013. Les prospectus sont disponibles auprès des organismes payeurs et des
organismes d'information et aux sièges du gestionnaire de fonds et de la banque de dépôt.
À Luxembourg, le 23/09/2013
Le conseil d'administration de ÖkoWorld Lux S.A.
FRANCE // 07
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
Impôtsallégéspourles
indemnités transactionnelles
FISCALITÉ
Les indemnités transactionnelles devront
être partiellement
exonérées d’impôt
sur le revenu.
Leïla de Comarmond
[email protected]
Nous sommes en 1999. Le patron
d’alors de Total, Philippe Jaffré, est
remercié avec à la clef pour lui près
de 40 millions d’euros. Les « parachutes dorés » des grands patrons,
qui ne sont pas soumis à l’impôt sur
le revenu et à charges sociales, font
polémique.UncertainFrançoisHollande, alors député de Corrèze, présente un amendement à la loi de
Finances pour 2000 afin de supprimer cette exemption. Au passage, il
s’attaque aussi plus globalement à
celledetouteslesindemnitésderupture du contrat de travail. Le nouveau régime voté alors par le Parlement prévoit que l’exonération de
ces indemnités ne s’applique plus
qu’endeçàd’uncertainseuil,quisera
ensuite abaissé par d’autres lois de
Financespouratteindreaujourd’hui
222.192 euros (lire ci-contre).
Nature et qualification
Maispastoutes,estimaitjusqu’àprésent le Conseil d’Etat. Si indemnités
de licenciement comme de rupture
conventionnelle entraient bien dans
lechampdel’exonération,ilconsidérait que les indemnités versées par
l’employeurdanslecadred’unetransaction devaient en être exclues.
Saisi d’une question prioritaire
de constitutionnalité, le Conseil
constitutionnel en a jugé autrement. Le VRP qui l’avait saisi avait
assigné son employeur pour licenciement sans cause réelle et
sérieuse et conclu en cours de procédure judiciaire une transaction
par laquelle il acceptait de se désister en contrepartie d’une indem-
l
nité. Il avait ensuite fait l’objet d’un
redressement qu’il contestait.
Les sages du Palais-Royal lui ont
donné raison. Ils ont jugé que c’est la
nature des indemnités de licenciementoudedépartvolontairequijustifiel’exonérationd’impôtsurlerevenu
et non leur qualification. Ils excluent
que le bénéfice de cette exonération
« varie selon que l’indemnité a été
allouée en vertu d’un jugement, d’une
sentence arbitrale ou d’une transaction ».Est-ceàdirequetouteslestransactions doivent être soumises au
même régime que les indemnités de
licenciement ? Le Conseil constitutionnel ne va pas jusque-là, considérant que, « en cas de transaction, il
appartient à l’administration et, lorsqu’il est saisi, au juge de l’impôt de
rechercher la qualification à donner
auxsommesobjetdelatransaction ». n
Fonctionnaires : coup de
pouce confirmé en 2014
Les fonctionnaires de
catégorie C, les moins bien
payés, seront augmentés en
deux temps : au 1er janvier
2014 puis en 2015.
Les fonctionnaires de catégorie C,
les moins bien payés, sauront précisément mercredi de quel coup de
pouce salarial ils vont bénéficier.
Le projet que la ministre de la
Fonction publique, Mar ylise
Lebranchu, a présenté vendredi aux
syndicats va être retravaillé d’ici là à
la marge en fonction des remarques
de ces derniers. Mais l’essentiel est
désormais arrêté. Il était déjà acquis
que les 2,4 millions d’agents les
moins bien payés de la fonction
publique bénéficieraient d’une revalorisation de 23,15 euros mensuels
au 1er janvier 2015 (soit 5 points de
l’indice servant de base au calcul du
salairedanslafonctionpublique).En
complément de cela et à compter du
1er janvier2014,laministreadonnéle
choix entre deux scénarios aux
représentants des agents, comme ils
le demandaient. Le premier consistait en une augmentation quasi uniforme, mais limitée à 3 ou 4 points
d’indice (de 14 à 18,50 euros par
1.118
EUROS
C’est le gain moyen brut sur
2014 et 2015 des revalorisations
en préparation pour les agents
de catégorie C les moins bien
payés (ceux de l’échelon 3).
EMPLOI
L’exécutif a pris
des mesures pour
y doper le recours
aux emplois d’avenir.
Les seuils
d’imposition
Les indemnités de rupture
du contrat de travail versées
dans le cadre d’un plan
de sauvegarde de l’emploi
ou par décision de justice
ne sont pas soumises
à l’impôt sur le revenu.
l Si l’indemnité de rupture
du contrat de travail n’excède
pas le montant prévu par
la convention collective ou,
à défaut, par la loi, elle est
dans le même cas.
l Si elle lui est supérieure,
seule est exonérée d’impôt
sur le revenu sa partie
qui n’atteint pas le plus élevé
des deux seuils suivants :
deux fois la rémunération
annuelle brute du salarié
ou la moitié de l’indemnité
perçue. En tout état de cause,
tout ce qui excède six fois
le plafond de la Sécurité
sociale est imposable,
soit 222.192 euros pour les
indemnités versées en 2013.
L’emploiassociatif
espèreunrebond
mois). Le second consistait en une
hausse différenciée selon les échelons dans une grille remodelée. Avec
seulement 1 point de plus pour une
petite minorité, soit 4,63 euros mensuels, mais jusqu’à 10 points pour les
autres, soit 46,63 euros mensuels.
Contrairement à ce qui avait été présenté cet été et qui avait suscité un
émoi syndical, dans ce nouveau
schéma, aucun fonctionnaire ne se
verrait déclassé. La réponse était de
fait dans la question, car le second
dispositif sera clairement plus avantageux pour la majorité des agents.
C’est donc celui-ci qui va être peaufiné pour après-demain.
Coût limité pour
l’Etat employeur
En l’état actuel du projet, le gain
m o ye n b r u t s e r a d ’a u m o i n s
1.118 euros sur deux ans (2014 et
2015), pour les fonctionnaires les
moins bien payés de la catégorie C
(échelle 3). Pour les mieux payés
(échelle 6), il sera d’au moins
548 euros, selon les évaluations présentées par le ministère. La grille
salariale de la fonction publique
démarrera ainsi au-dessus du SMIC
« au moins jusqu’en janvier 2016 »,
souligne-t-on dans l’entourage de
Marylise Lebranchu. Le coût budgétairedufuturdispositifseracommuniqué après-demain. On sait déjà
que les mesures salariales seront
« compatibles avec l’Ondam » pour
l’hospitalière.Pourl’Etatemployeur,
qui compte quelque 500.000 agents
de catégorie C (23 % de ses effectifs),
le coût restera limité. Il devrait surtout concerner les collectivités locales, qui en emploient 1,4 million. n
Les sages du Palais-Royal ont jugé que c’est la nature des
indemnités de licenciement ou de départ volontaire qui justifie
l’exonération d’impôt sur le revenu et non leur qualification.
Photo Baptiste Fenouil/RÉA
Une année à oublier. En cette
rentrée, les associations
(1,8 million de personnes)
espèrent retrouver un nouveau souffle après trois trimestres consécutifs de recul de
leur emploi salarié. De septembre à juin, celui-ci a diminué de
0,5 % selon les données établies par l’association Recherches & Solidarités (R & S), à
partir des statistiques de
l’Acoss, que dévoilent « Les
Echos ». Ce repli, qui correspond à 9.500 destructions
d’emplois, s’est « probablement
poursuivi cet été », mais « on
peut espérer un rebond en cette
rentrée », estime Jacques
Malet, président de R & S. En
difficulté ces derniers mois, les
associations, explique-t-il,
« sont reparties à la chasse aux
ressources propres » et pourraient en profiter pour réembaucher. Autre facteur : le
calendrier politique. A six
mois des élections municipales, les mairies pourraient être
tentées de donner un coup de
pouce aux associations.
Cela devrait profiter aux
emplois d’avenir. 20.000 ont été
signés dans les associations
(35 % du total) et la prévision
initiale de 30.000 dans l’année
« devrait être dépassée », anticipe Jacques Malet. De fait,
l’exécutif a levé cet été le principal frein à leur essor dans le
secteur, en autorisant que le
jeune recruté soit formé par un
bénévole et non par un salarié.
« 85 % des associations n’ont pas
de salarié. Cela ouvre un gros
gisement de potentiel employeur
d’emplois d’avenir », souligne
Jacques Malet.
— D. P.
08 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
MONDE
en
chiffres
ESPAGNE : PLONGEON
DU DÉFICIT COMMERCIAL
CANADA : INFLATION
DE 1,1 % EN AOÛT
Le déficit commercial de
l’Espagne a encore chuté de
53,5 % en juillet, à 786,7 millions d’euros, profitant du
dynamisme des exportations
selon le ministère de l’Economie. Le pays a exporté pour
19,86 milliards d’euros,
soit 1,3 % de plus sur un an
– un record historique pour
ce mois – et importé pour
20,65 milliards, 3 % de moins.
Les prix à la consommation
ont progressé de 1,1 % en août
au Canada sur un an après
un rythme de 1,3 % en juillet,
selon l’Institut national
de la statistique. Les prix
des transports ont augmenté
de 1,3 % en un an. Mais ce
sont les prix à la pompe
pour les automobilistes
(+ 2,2 %) qui expliquent
le plus cette poussée.
50 %
LA PART DES FORÊTS
DANS LA PRODUCTION
ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE
Les forêts, qui couvrent
40 % de la surface de
l’Union européenne,
fournissent désormais
50 % des énergies
renouvelables, selon la
Commission européenne.
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ALLEMANDES
AngelaMerkel emporteuntriomphe
historique mais perd son partenaire
l La CDU de la chancelière a obtenu hier 42,1 % des voix et pourrait être en mesure de gouverner seule.
l Son allié libéral du FDP devrait quitter le Bundestag, tandis que les eurosceptiques font une percée.
EUROPE
Thibaut Madelin
[email protected]
— Correspondant à Berlin
La chancelière allemande Angela
Merkel a remporté hier une victoire électorale historique. Avec
42,1 % des voix, le meilleur score
depuis plus de vingt ans, son Union
chrétienne-démocrate (CDU) espérait hier soir être en mesure de gouverner avec une majorité absolue,
même si le résultat final pourrait la
contraindre de mener une grande
coalition avec son rival socialdémocrate (SPD). Du jamais-vu
depuis Konrad Adenauer, en 1957,
lorsque les conservateurs avaient
obtenu pour la dernière fois la
majorité au Bundestag.
Angela Merkel s’est félicitée d’un
« super résultat », appelant toutefois à la prudence avant de tirer
des plans sur la comète. « Nous
devons attendre le résultat final »,
a-t-elle répété sans masquer sa
joie. La chancelière allemande est
la seule leader européenne, avec
le Luxembourgeois Jean-Claude
Juncker, à avoir sur vécu à la
crise, contrairement à Nicolas
Sarkozy, José María Aznar ou Silvio Berlusconi.
François Hollande a appelé
la chancelière pour la féliciter.
Les deux dirigeants ont promis
de « poursuivre leur coopération
étroite », a annoncé l’Elysée. Le
chef de l’Etat et la chancelière
ont exprimé leur volonté « de relever les nouveaux défis de la construction européenne ». Secrètement, le
président espère la participation
du SPD au gouvernement.
Avec 25,6 % des voix, le SPD a
augmenté son score de trois points
par rapport à 2009 – son plus bas
niveau historique. Mais son leader
Peer Steinbrück, dont la campagne
a été controversée, s’est montré
déçu. « Nous n’avons pas obtenu le
résultat que nous voulions », a-t-il
déclaré, tout en conseillant à son
parti « de rester dans l’opposition ».
Signe de l’incertitude, la chaîne
ZDF accordait à la CDU 302 sièges
au Bundestag sur un total de 606.
Il lui manquait deux mandats
pour la majorité absolue. Selon
ARD, la CDU a obtenu 295 sièges
sur un total de 598.
Compte tenu du système électoral complexe, le nombre définitif
de sièges au Parlement peut varier.
Le résultat final devait être publié
dans la nuit.
La possibilité pour la CDU de
frôler une majorité absolue tient
notamment à l’échec retentissant
de son partenaire libéral. Avec
4,6 %, le FDP n’a pas franchi la barre
des 5 % permettant de rester au
Parlement. Un choc pour l’Allemagne : ce serait la première fois
depuis 1949 que le FDP ne serait
plus représenté au niveau fédéral.
Autre surprise, le nouveau parti
eurosceptique AfD (Alternative
pour l’Allemagne) a obtenu 4,9 %
des voix. Créée par des professeurs
d’économie il y a quatre mois, la formation préconise un démantèlement « ordonné » de la zone euro
entre le Nord et le Sud – auquel
appartiendrait la France.
Le fait que ces deux partis frôlent
la barre des 5 % sans la franchir fait
que le seuil de majorité absolue se
situe non pas à 50 %, mais autour
de 42 %.
Malgrésavictoireécrasante,
lachancelièreseraobligéedenégocier
Même une majorité absolue
exigera des négociations,
tout comme une grande
coalition potentielle
avec le SPD.
Même en position de force, Angela
Merkel sera contrainte de négocier. Dans l’hypothèse d’une majorité absolue, la chancelière devra
d’abord composer avec son propre
parti,dontunedouzainededéputés
ont voté contre les différents plans
d’aide européens. Ceux-ci incluent
deux ténors, Wolfgang Bosbach et
Klaus-Peter Willsch. « Si la CDU
gouverne seule, leur pouvoir sera
démultiplié, estime Stephan Detjen,
directeur du bureau de Berlin de la
radio publique Deutschland Radio.
Ils vont devenir les personnes clefs de
la politique européenne. »
Mais Angela Merkel ne devra pas
seulement négocier avec ces dissidents.Elledevraégalementcomposer avec le Bundesrat, la chambre
des Länder contrôlée par l’opposition sociale-démocrate (SPD). C’est
d’ailleurs ce qui plaide pour une
grande coalition s’il manque des
sièges à la CDU. Que va-t-il se passer
dans les prochains jours ?
La CDU, à qui la couleur noire
est associée dans les schémas de
coalition, va-t-elle tendre la main
aux Verts ? Hier soir, Angela Merkel portait un collier noir… et vert.
Ou invitera-t-elle immédiatement
le SPD à la table des négociations ?
Prudente, la chancelière a éludé
ces questions hier soir, préférant
attendre les résultats officiels et la
réunion de la présidence de son
parti, prévue ce matin.
Discussions exploratoires
En l’absence de majorité absolue,
les leaders des partis mèneront
d’abord des discussions exploratoires. Tout le monde peut parler avec
tout le monde, mais au bout de
quelques jours se cristallise la coalition réellement susceptible de former une majorité. Des négociations
formelles s’ouvrent alors entre ces
partis avec des groupes de travail
par thèmes (fiscalité, emploi, énergie, défense…). Les réunions ont
lieu aux sièges des formations politiques ou dans les représentations
des Länder à Berlin.
Les négociations les plus longues
ont duré soixante-treize jours en
1976, entre Helmut Schmidt (SPD)
et Hans-Dietrich Genscher (FDP).
La moyenne des négociations a été
de trente-sept jours. En 2005, les
négociations de grande coalition
ont duré soixante-cinq jours, le
contrat de coalition était signé minovembre et Angela Merkel élue le
22 novembre par le Bundestag.
« Les négociations peuvent aussi
échouer, comme ce fut le cas en 2011
dans le Land de Berlin entre le SPD et
les Verts », souligne Carsten Koschmieder, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Berlin.
Indépendamment de la question
de coalition, le Bundestag doit se
réunirunepremièrefoisetdésigner
son président (qui n’est pas le chancelier) d’ici au 22 octobre.
— T. M.
Si la CDU et la CSU bavaroises ne
gouvernent pas seules, elles formeront sans doute une grande coalition avec le SPD, comme entre 2005
et 2009. Deuxième option, moins
probable, une alliance avec les
Verts, qui ont obtenu plus de 8 %
des voix, comme le Parti de gauche
radicale, Die Linke.
(
Lire l’éditorial de
Dominique Seux Page 11
La CDU aussi
en tête en Hesse
Théoriquement, les négociations peuvent s’éterniser et paralyser
le pays pendant plusieurs mois. Photo AFP
En Hesse, la soirée électorale réservait hier un suspense identique à celui
connu à Berlin. Les libéraux du FDP se sont effondrés à moins de 5 %, ce qui
les exclut du parlement
régional et met fin à la coalition sortante emmenée
par la CDU. Avec 39 % des
voix, cette dernière peut
théoriquement diriger
avec les Verts, ou entrer
dans une grande coalition
avec le parti social-démocrate. Celui-ci améliore
son score à 31 %, mais ne
parvient pas à la majorité
absolue avec les Verts qu’il
espérait pour sortir de
quatorze ans d’opposition.
Il faudrait le renfort de la
gauche radicale (Die Linke)
pour une alternance, mais
le candidat de tête du SPD
a exclu cette possibilité.
Enfin, le parti eurosceptique AfD n’a pas fait de
percée localement.
— J. Ph. L., à Wiesbaden
MONDE // 09
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
3 ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ALLEMANDES
Lesdossiers prioritaires du futur
gouvernement
Quelle que soit la couleur des partis qui formeront le futur gouvernement, celui-ci devra s’atteler à
une série de chantiers. Ces derniers seront au cœur des négociations de coalition qui devraient
s’ouvrir dans les prochains jours.
• CRISE DE L’EURO
Ce sera sans doute le dossier le plus
urgent de la future coalition (voir
ci-dessous). D’ici la fin de l’année,
le plan d’aide au Portugal arrive
à échéance. Faudra-t-il étendre
le programme ? La question se
posera de la même façon l’année
prochaine pour l’Irlande et
la Grèce. Sur ces points, l’Union
chrétienne-démocrate (CDU), les
libéraux du FDP, le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts ont
démontré leur union dans le passé,
votant d’une même voix en faveur
des programmes d’aide aux pays
en crise. A plus long terme, la politique européenne de Berlin pourrait s’infléchir, selon la coalition.
Une participation du SPD au gouvernement impliquera davantage
d’efforts sur la croissance, sans toutefois abandonner la rigueur.
• TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Aucun parti ne souhaite le retour
au nucléaire, mais tous veulent
réformer plus ou moins profondément le mécanisme d’aide aux
énergies renouvelables (EEG) en
cas de réélection.
La contribution payée par les
consommateurs pour financer
l’éolien et le solaire s’apprête à doubler entre 2011 et 2014. Face à ce
défi, la CDU veut freiner l’essor
des énergies vertes et les rendre
progressivement compatibles
avec le marché. Le SPD est plus
prudent, mais veut en tout cas
réduire la taxe sur l’électricité et le
nombre d’entreprises exonérées
de la EEG. Son but : maîtriser la
hausse de facture des consommateurs.
• INFRASTRUCTURES
C’est le troisième chantier le plus
urgent, aussi compliqué que les
premiers. Face à la dégradation
des infrastructures allemandes,
qu’il s’agisse du réseau routier,
ferré ou fluvial, les partis arrivent à
la conclusion que des investissements de rattrapage sont urgents.
Mais la CSU bavaroise, parti frère
de la CDU, risque de jouer les trouble-fête. Son président, Horst Seehofer, a fait de l’introduction d’un
péage autoroutier pour les automobilistes étrangers une condition sine qua non à sa participation
à une coalition fédérale. En
l’espèce, le projet n’est pas compatible avec les règles européennes,
mais un compromis pourrait être
trouvé, aussi dans l’intérêt des
finances publiques.
• MARCHÉ DU TRAVAIL
Les deux grands leaders, Angela
Merkel et Peer Steinbrück, ont fait
de l’introduction d’un salaire minimum, qui n’existe pas en Allemagne, une priorité de leur campagne.
Entre 5 et 8 millions de salariés sont
payés en dessous de 8,50 euros de
l’heure. Le SPD propose un salaire
minimum national, la CDU une
version négociée par branche et
par région. Ces derniers mois, des
accords allant dans ce sens se sont
multipliés, reflétant le souhait des
syndicats et des employeurs de garder les cartes en main plutôt que de
les confier à l’Etat. Autre priorité : le
législateur devra adapter le marché
dutravailaudéclindémographique.
Anne Bauer
[email protected]
— Bureau de Bruxelles
Le 16 septembre dernier, le ministre
des Finances allemand Wofgang
Schäuble publiait dans le « Financial Times » un éditorial intitulé :
« Ignorons les Cassandre, l’Europe
est réparée ». Tout en brocardant
tous ceux qui promettent la fin de
l’euro, il affirme que la recette fondée sur l’assainissement des finances publiques et les réformes structurelles fait ses preuves et a permis
à l’eurozone de sortir de la récession, comme en atteste la reprise du
deuxième trimestre. « En trois ans,
les déficits publics en Europe ont été
diminués de moitié, les coûts du travail et la compétitivité se sont ajustés, les bilans bancaires sont en
passe d’être nettoyés et les déficits de
la balance des paiements disparaissent », écrit-il.
Inégalité dangereuse
Un optimisme encore loin d’être
partagé et qui n’enterre pas le débat
qui se poursuivra à Bruxelles dans
les mois à venir. D’abord parce qu’à
l’instar de la France, nombre de
pays, dont l’Italie, le Portugal, les
Pays-Bas, semblent en passe de
rater leurs objectifs de désendettement pour cette année et l’an prochain. Ensuite, parce que le fossé
qui se creuse entre l’Europe du
Nord et du Sud, avec l’explosion
du chômage dans les pays du Sud,
n’a jamais atteint un niveau aussi
dangereux. Enfin, parce que tout
statu quo serait in fine sévèrement
sanctionné par les marchés, à qui
l’Europe a promis une reconstruction de son union économique et
monétaire.
Or l’optimisme du ministre des
Finances d’Angela Merkel, qui rêve
de conserver ses fonctions, est une
manière de justifier la volonté alle-
Redonner l’espoir
« Les peuples
souffrent trop.
Ils veulent voir
des gestes
concrets de la part
de l’Europe.
Une vision
du monde,
c’est ce qui fait
le plus défaut
à nos dirigeants.
Si nous continuons
ainsi, nous ne
pourrons pas
éviter le déclin. »
JACQUES DELORS
Ancien président
de la Commission européenne
Photo AFP
mande de ne faire que le « strict
nécessaire » pour l’eurozone. Chacun sait que le futur gouvernement
restera très réticent à toute idée
de mutualisation des dettes, voire
de création d’un marché européen
de capitaux. Avec la crise de l’euro,
les Allemands (16 % de la population et 20 % du PNB européen) ont
malheureusement hérité du sentiment que Bruxelles n’attend pas
tant leur leadership que leur seul
argent. Or, leur leadership politique
est aussi réclamé. Pour éviter que
les Européens ne votent en masse
pour des partis extrémistes antieuropéens le 22 mai prochain, il
ne reste que huit mois. Car le futur
Parlement européen, désormais
doté de larges pouvoirs, pourra tout
bloquer ou détricoter les règles
communes.
Photo Picture-Alliance/AFP
•DURÉFORME
FÉDÉRALISME
L’Allemagne est confrontée à deux
échéances clefs en décembre 2019 :
la fin du deuxième pacte de solidarité, qui a apporté 165 milliards
d’eurosauxLänderdel’Est,etl’arrêt
du système actuel de péréquation
financière entre les régions riches
et pauvres. Le FDP est le seul parti
à exiger la fin du pacte de solidarité, alors qu’Angela Merkel s’est
engagée à le renouveler. En cas de
grande coalition, la CDU et le SPD
devraient profiter de cette fenêtre
de tir pour préparer l’après-2019.
La Hesse et la Bavière, deux Länder
excédentaires, font pression pour
remettre les choses à plat. Les questions énergétiques et fiscales
feraient partie de la discussion.
L’EuropeattenduneAllemagne
plusconstructiveetplusgénéreuse
Les partenaires de
l’Allemagne attendent
de celle-ci plus d’audace
et de leadership pour lutter
contre l’euroscepticisme.
Tous les partis veulent réformer plus ou moins profondément
le mécanisme d’aide aux énergies renouvelables.
Aussi le prochain gouvernement
allemand est rapidement attendu
sur trois dossiers économiques :
l’union bancaire, le lancement du
plan d’aides aux jeunes et l’appui
aux pays sous assistance financière. Dans l’immédiat, la création
d’un fonds commun de sauvetage
des banques, alors même qu’il doit
être alimenté par les cotisations
des banques et non par l’argent
du contribuable, est bloquée par
l’Allemagne. Même la BCE, à qui
l’Europe veut confier la supervision des banques, s’impatiente et
demande à l’Allemagne moins de
juridisme et plus de pragmatisme.
De même, le déblocage d’argent
fraispourlaluttecontrelechômage
dans les régions les plus frappées se
heurte à la volonté de certains pays,
dont l’Allemagne, de réduire le
budget européen. Enfin, comme le
note Lazlo Andor, commissaire
européen pour les affaires sociales,
« aucunsystèmenepeutêtreplusfort
que son maillon le plus faible et c’est
pourquoi la reconstruction de l’économie grecque est fondamentale ».
Les Allemands ont beau craindre
untroisièmeplandesauvetagedela
Grèce, les Européens devront bien
en adopter un. D’autant plus que
la dette grecque est désormais détenue par les Etats, « en vase clos, les
prêts servant à permettre à la Grèce
de rembourser les intérêts », comme
le note un observateur.
Durant la campagne, la CDU et le
FDP se sont clairement opposés à
toute hausse d’impôts. Ils souhaitent en revanche réformer le droit
pour lisser les différences entre
barèmes fiscaux, mais ont besoin
pour cela de l’accord du Bundesrat,
contrôlé par l’opposition. Le SPD,
comme les Verts, a fait campagne
sur l’augmentation du taux d’imposition sur le revenu de la tranche
supérieure, de 42 à 49 %. Chacun à
leur façon, ils envisagent également
un retour à l’impôt sur la fortune.
Danslecasdenégociationsdecoalition entre la CDU et le SPD, la fiscalité – par nature très symbolique –
serait un aspect central des discussions. Peer Steinbrück estime que
les hausses d’impôts doivent servir
à financer les investissements dans
les infrastructures, la formation, les
communes (dont certains sont au
bord de la faillite) et la réduction
du déficit. Le recul surprenant des
recettes fiscales en août, pour la
première fois depuis mai 2012,
pèsera aussi dans les discussions.
• CONTRÔLE DES LOYERS
Face à la dégradation des infrastructures allemandes, les partis
arrivent à la conclusion que des investissements de rattrapage
sont urgents. Photo dpa Picture-Alliance/AFP
L’Allemagne devrait connaître elle
aussi une « loi Duflot ». Reprenant
à son compte une proposition du
SPD, la CDU propose de limiter à
10 % la hausse des loyers lors des
renouvellements de bail. Le parti
d’Angela Merkel veut néanmoins
confier la responsabilité aux Länder d’imposer cette limite, estimant
que les réalités varient selon les
régions et les villes. Décidé à freiner
la spéculation grandissante, le SPD
envisage une loi nationale. Dans un
pays où seuls 46 % des foyers sont
propriétaires de leur logement, le
sujet figurera forcément dans le
futur contrat de coalition. — T. M.
+33 1 42 65 58 98 bally.com
Si l’Allemagne se porte
bien, elle doit relever
plusieurs défis allant de
l’énergie aux infrastructures en passant par l’emploi.
• FISCALITÉ
« Réenchanter » le projet
Au-delà de ces trois dossiers à gérer
vite, l’Allemagne est attendue pour
« réenchanter » le projet européen.
Seule, elle ne peut évidemment rien
faire, et tout dépendra aussi de son
partenaire français. Mais le projet
européenn’aplusdevisibilité,s’ilne
répond pas aux questions sur la
politique de l’énergie et du climat,
domaine où la concertation est
tombéeauniveauzéro,surlanécessitéderelancerunepolitiqueindustrielle, et sur l’avenir de la politique
étrangère et surtout de défense.
Autant de sujets qui sont à l’ordre
du jour des prochains Conseils
européens. n
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NICE 11, rue Paradis
10 // MONDE
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
en bref
Après les tempêtes, des « dégâts
incalculables » au Mexique
Economie :DavidCameron
a-t-ilraisondecriervictoire ?
CYCLONE — Le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong,
considère qu’il est trop tôt pour évaluer les dégâts, encore « incalculables »,aprèslestempêtesdontlebilans’élèveàplusde170mortsetdisparus. Deux cyclones, Manuel sur la côte pacifique et Ingrid sur la
façade atlantique du golfe du Mexique, ont pris le pays en tenaille. Un
phénomène météorologique pas vu depuis cinquante-cinq ans. Au
niveau national, les inondations ont endommagé 1,5 million de maisons et 75 routes. Il y aurait plus de 200.000 sinistrés.
Le pape fustige un système économique
mondial qui idolâtre l’argent
Photo Alberto Pizzoli/AFP
DÉNONCIATION — Hier
en Sardaigne, le pape François a dénoncé « un système
économique qui a en son
centre une idole qui
s’appelle l’argent ». Un système sans éthique, injuste.
« Pour préserver ce système
idolâtre, on abandonne les
plus faibles, les anciens,
ceux qui n’ont nulle part où
loger. On est en train de parler d’une euthanasie dont on
tairait le nom. Même les jeunes sont abandonnés. »
Chypre : le gouverneur de la banque
centrale se défend face aux critiques
POLÉMIQUE — Le gouverneur de la banque centrale de Chypre
(CBC) a répondu vendredi aux critiques du président chypriote
Nicos Anastasiades. Ce dernier avait confié mercredi son souhait de se séparer du gouverneur dont il a déploré sa façon de
gérer la crise et sa lenteur dans l’approbation du nouveau conseil d’administration de la Bank ofs Cyprus. Dans une interview
à l’agence de presse Cyprus News Agency, Panicos Demetriades
souligne qu’au contraire, le plan de restructuration des banques
coopératives et sa gestion de la crise ont été salués par l’Eurogroupe et le FMI. Il a dénoncé « les interférences politiques dans
la direction de la banque centrale [qui] n’aident pas à restaurer la
confiance dans le secteur financier ».
ROYAUME-UNI
Le gouvernement
explique son succès par
le choix de l’austérité
et de la compétitivité.
Nicolas Madelaine
[email protected]
— Correspondant à Londres
Les bonnes performances de l’économie britannique par rapport à
celles de la zone euro détruisent un
argument politique des travaillistes, selon lesquels l’austérité pratiquée par le gouvernement Cameronrendaitimpossibletoutrebond.
Mais les économistes outre-Manche manient avec des pincettes le
cridevictoiredeGeorgeOsborne,le
chancelier de l’Echiquier.
POURQUOI L’ÉCONOMIE
•BRITANNIQUE
EST-ELLE
DEVENUE LA LOCOMOTIVE
DE L’OUEST ?
Lestroispiliersdelapolitiqueéconomiquebritanniquesontlacompétitivité réglementaire et fiscale, l’austérité budgétaire et l’activisme
monétaire. Sur le premier point, la
stratégie semble la bonne à long
terme, mais les économistes estiment qu’il est trop tôt pour qu’elle ait
eue un quelconque impact. « Il n’y a
pas d’afflux d’investissements étrangers », observe Simon Ward, économistechezHenderson.Leniveaudes
exportations reste en outre décevant
malgrélabaissedelalivre.Leverdict
est également réservé sur l’austérité
budgétaire. « Elle n’a pas eu d’impact
sur les taux d’intérêt », estime Martin
Wolf, l’influent économiste du
« Financial Times ». Simon Hayes,
économiste chez Barclays, estime
qu’iln’ya« pasdedoutequel’austérité
a pesé sur la demande ». Pour cette
raison, Martin Wolf pense qu’elle a
« retardé le rebond de trois ans ».
Simon Hayes estime d’ailleurs qu’on
peut expliquer en partie le rebond
actuel par un allégement de l’austérité cette année. « Le serrement de vis
a été revu de 24 milliards de livres à
10 milliards et les efforts repoussés à
2015 », explique-t-il. En fait, c’est sur
lapolitiquemonétairequelegouvernement obtient la meilleure note
avec le programme « Funding forLending »delaBanqued'Angleterre,
un programme de soutien des prêts
àl’économiegarantiparl’Etat.« C’est
le Trésor qui a été moteur dans cette
initiative », explique Simon Ward.
Au final, pour les économistes, le
rebond s’explique surtout par un
retour de la confiance lié à la fin de la
crise de la zone euro, à la baisse de
l’inflation, qui pénalisait le pouvoir
d’achat, et, pour certains, par un
rebond de l’immobilier.
DOWNING STREET
•A-T-IL
ORGANISÉ
UNE BULLE IMMOBILIÈRE ?
C’est la controverse économique du
moment outre-Manche. Alan
Clarke, économiste chez Scotia,
met les pieds dans le plat : « Le gouvernement peut tirer crédit de la
performance actuelle de l’économie
grâce à son programme “Help to
Buy” de soutien au financement
immobilier », explique-t-il. Pour
Downing Street, c’est cependant la
politique dont il est le plus difficile
de se vanter. Faute d’être parvenu à
rééquilibrer l’économie et à relancer les exportations, certains l’accusent d’avoir eu recours à une recette
bien connue : relancer la consommation en dopant l’immobilier. « Il
0,7 %
LA CROISSANCE
DU PIB BRITANNIQUE
AU DEUXIÈME
TRIMESTRE 2013
En rythme annualisé, la hausse
atteint 1,5 %.
y a de ça, même si on connaît les dangers de ce genre de stratégie », note
Martin Wolf. « Les indices de confiance ont rebondi au moment où
“Help to Buy” a été lancé », pointe
Alan Clarke.
Tout le monde n’en est pas aussi
convaincu. Simon Hayes et Simon
Ward signalent ainsi que cela n’a
joué qu’à la marge car les prix
immobiliers ne remontent qu’à
Londres. Le premier note aussi que
la partie de ce programme consacrée au neuf est pertinente dans un
pays où l’offre est trop faible. Le
second explique que les indices
signalent en fait un rebond généralisé de l’économie.
• CELA VA-T-IL DURER ?
Les économistes pensent que la
surperformance britannique
devrait durer de six mois à un an.
« Il y a encore des faiblesses dans le
secteur bancaire, des déséquilibres
dans les finances publiques et un
manque de compétitivité internationale » note Simon Hayes. « L’effet
immobilier va s’estomper », ajoute
Alan Clarke. « L’inflation va revenir
sur le devant de la scène », craint
enfin Simon Ward. n
Pékinaffichesafermetéet
condamneBoXilaiàperpétuité
C’est sur son compte microblog
que le tribunal de Jinan, où se
déroulait le procès, a officialisé le
verdict auprès du grand public. S’en
sont suivis, sur ce compte, d’innombrables commentaires d’internautes louant l’indépendance de la justice. Pain bénit pour Pékin en ces
temps de vaste campagne de lutte
contre la corruption lancée par les
nouvelles autorités chinoises. Celles-cin’hésitentpas,actuellement,à
s’attaquer à des pointures du
régime, comme le numéro un de
l’agence des participations de l’Etat,
afin de démontrer que personne
n’est au-dessus des juges.
CHINE
Un verdict très
politique pour
l’ancienne star du parti.
Gabriel Grésillon
[email protected]
— Correspondant à Pékin
Epilogue ou ultime rebondissement d’une saga à grand succès ? A
moins d’un recours en appel,
l’affaire Bo Xilai s’est terminée, hier,
par un verdict de prison à vie prononcé à l’encontre de l’ancien secrétaire général du Parti communiste
pour l’agglomération de Chongqing. Ce qui restera comme l’affaire
politique la plus sensible des vingt
dernières années en Chine se solde
donc par une exclusion définitive
de l’ancienne star de la politique
chinoise. Malgré ses dénégations
au cours du procès, Bo Xilai se voit
en effet reconnu coupable de corruption et d’abus de pouvoir. L’intégralité de ses biens est saisie. Et
notamment sa villa dans le sud de la
France.
Ce verdict est en ligne avec les
anticipations de la plupart des analystes. Au plan politique, il fallait en
effet que l’ancien patron de Chongqing soit condamné lourdement,
mais sans aller jusqu’à la peine de
mort. Lourdement car une peine
légère serait apparue comme une
victoire de Bo Xilai, et aurait par
Une « plaisanterie »
Bo Xilai se voit reconnu coupable de corruption et d’abus de
pouvoir. Photo Mark Ralston/AFP
conséquent affaibli le pouvoir central chinois, qui a fait de la lutte contre la corruption un axe central de
sa politique. Mais, à l’inverse, la
peine capitale aurait risqué de faire
de Bo Xilai un martyr aux yeux de
tous ceux qui ont adhéré à ses prétendues valeurs de gauche. Bo Xilai
avaiteneffetconstruitsapopularité
sur un projet de retour aux fondamentaux du maoïsme, se posant en
chantre de l’égalitarisme à une époque où les disparités de revenus
explosaient en Chine. Ce qui lui
valaitunsoutientrèsfortdanstoute
une frange de la population.
« Le Quotidien du peuple », voix du
Parti communiste, a d’ailleurs très
clairement formulé ce message.
Dans un éditorial, hier, le journal se
réjouissait de constater que, avec ce
verdict, il devient clair que « quelle
que soit l’importance de la fonction et
l’ampleur du pouvoir que l’on a, on
ne peut pas échapper à la punition de
la loi ». Mais, sur d’autres comptes
de microblog indépendants de tout
pouvoir, les sarcasmes étaient
beaucoup plus perceptibles. L’un
voit dans toute cette affaire une
« plaisanterie ». Un autre feint de
s’étonner que les commentaires
négatifs ne soient pas retenus sur le
site du tribunal. Un troisième avoue
avoir essayé de poster un message
sarcastique et ne l’avoir jamais vu
publié… n
// 11
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
idées&débats
SOMMAIRE
Le Billet de Favilla
La Chronique
Le Point de vue
Art et culture
Sciences
Travailler dur mais moins
L’Allemagne ou le désir d’une Europe
de l’impuissance
De la crise économique à la crise morale
Pommerat, retour vers le futur
Climat : le Giec toujours plus pessimiste
LES ÉDITORIAUX
DES « ÉCHOS »
Unevictoirequioblige
Dominique Boll pour « Les Echos »
Les industriels de la défense
face au « mur » budgétaire
Par Alain Ruello
— Journaliste en charge de la défense,
chef adjoint du service Industrie
Venus présenter ces derniers jours
les impacts du projet de loi de programmation militaire (LPM), à
l’occasion de l’examen du texte par
la commission de la Défense de
l’Assemblée nationale, les PDG des
grandsindustrielsdel’armementse
sont retrouvés sur un point : ça va
être dur, très dur même, et plusieurs milliers d’emplois sont
menacés, des pertes que ne compenseront que partiellement les
ventes à l’exportation.
D’Eric Trappier (Dassault), à
Jean-Bernard Lévy (Thales), en passant par Patrick Boissier (DCNS),
Jean-Paul Herteman (Safran),
Gérard Amiel (Renault Trucks
Défense), Philippe Burtin (Nexter),
Antoine B ouvier (MBDA), ou
Marwan Lahoud (EADS) qui a
fermé le ban, tous ont salué le fait
que le projet de loi « préserve l’essentiel ». Une façon diplomatique de
dire que les 190 milliards d’euros
prévus de 2014 à 2019 – dont 6,1 milliards de recette exceptionnelles –
pourront tout juste éviter au secteur de couler.
Tous les grands programmes
d’armement sont maintenus
– avion de combat Rafale, frégates
FREMM, sous-marins Barracuda,
pour n’en citer que trois. Certes, les
cadences de livraisons seront étirées une fois de plus pour économiser la trésorerie des militaires.
La France est passée maîtresse
dans la pratique de l’exercice,
quelle que soit la couleur des gouvernements. Les cibles, c’est à dire
le nombre d’exemplaires, de pas
mal de programmes ont par
ailleurs été ratiboisées. Ce qui renchérit forcément le coût unitaire
de chaque matériel. Enfin, s’il est
bien prévu 730 millions d’euros
par an pour la recherche, ce qui
permettra a priori de conserver de
précieuses compétences dans les
bureaux d’études, on sait déjà que
L’ANALYSE
DE LA
RÉDACTION
Les 190 milliards
d’euros prévus
de 2014 à 2019,
dans le cadre de la loi
de programmation
militaire, pourront
tout juste éviter
au secteur de couler.
Les industriels vont
devoir faire avec...
D
Les points à retenir
l’occasion de l’examen
•duAprojet
de loi de
programmation militaire,
les patrons des grands
industriels de l’armement
viennent d’être auditionnés
par la commission de
la Défense de l’Assemblée.
Dans un contexte
budgétaire
particulièrement difficile,
ils considèrent que le texte
« préserve l’essentiel ».
Mais compte tenu des
économies qui se profilent,
plusieurs milliers
d’emplois sont menacés.
Des pertes qui ne seront
restreintes que par
les ventes à l’export.
•
•
cette enveloppe ne pourra contenter tout le monde.
Evidemment, la situation n’est
pas la même pour chacune des
grandes entreprises. Chaque PDG a
donc profité de son audition pour
passer ses messages aux députés,
d’autant plus intéressés qu’ils sont
nombreux à abriter une usine dans
leurs circonscriptions.
Peut-être le moins inquiet, parce
qu’il sait que les ventes d’Airbus
compenseront, Marwan Lahoud
(EADS) a expliqué que le passage de
35 à 15 du nombre d’A400M qui
seront livrés d’ici à 2020 est « gérable ».Serein,carilavisiblementbien
anticipé le coup, Antoine Bouvier
(MBDA)n’apascachéqueseschaîne
de fabrication de missiles allaient
connaître de sérieux trous d’airs.
Mais, et c’est là l’essentiel à ses yeux,
cela doit permettre de financer de
nouveaux programmes, avec les
Britanniques notamment.
Chez Safran, Jean-Paul Herteman a mis un coup de zoom sur
l’usine de Fougères, en Ille-et-Vilaine, qui va souffrir des réductions
de commandes des tenues Félin du
fantassin. Mais, pour difficile
qu’elle soit, la situation est gérable,
comme chez EADS, grâce à des
relais d’activité. D’un naturel très
placide, Philippe Burtin (Nexter) a
regretté que la loi de programmation ne prenne pas suffisamment
en compte les outils de formation
numériques. Tout comme il a
regretté qu’elle soit muette sur le
sujet des munitions. Il a surtout
reprécisé les enjeux du grand programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre, si crucial
pour l’ex-Giat Industries.
Plaidant pour un rapprochement
avec Nexter, Gérard Amiel (Renault
Trucks Défense), a sans doute été le
plus pessimiste. Dores et déjà très
touché, il a évoqué les « cinq années
blanches » à venir. « Une vraie traversée du désert », s’est-il désolé. Tout
comme Nexter, Scorpion est « la »
grosse affaire à ne pas rater pour la
filiale de Volvo.
Patrick Boissier (DCNS), lui, s’est
montré très offensif, ce qui lui a valu
une volée de bois vert de la part de la
DGA, son premier client (« Les
Echos » du 20 septembre). Eric
Trappier (Dassault) n’a pas manqué
de plaider pour le lancement d’un
programme de drones d’observation. Et il n’a pas caché que faute
d’exportationduRafale,laloideprogrammation tanguerait dangereusement. Jean-Bernard Lévy (Thales)
enfin, a défendu l’idée de construire
une frégate de taille intermédiaire
parce que les FREMM ont visiblement bien du mal à s’exporter.
Au final, pour ceux qui ont pris le
tempsdetoutécouter,l’exercices’est
révélé fort intéressant par la foultitude de détails rendus publics. Mais
après ? En quoi cela fera-t-il bouger
les lignes lors de l’examen du projet
de loi par le Parlement ? Au risque
de froisser la susceptibilités des élus
de la République, il est probable que
toutes ces auditions, finalement, ne
serviront pas à grand chose.
Députés (et sénateurs qui vont
refaire l’exercice) sont dans leurs
rôles pour apprécier les conséquences de la loi de programmation chez
lesindustriels.Saufquelegouvernementafixélecurseurà190 milliards
d’euros. Il n’y en aura pas un de plus,
etmêmeprobablementplusieursde
moins. Le problème, c’est que tout a
étéboucléauforceps.Leministrede
la Défense, Jean-Yves Le Drian, le
reconnaît : qu’une pierre manque à
l’édifice et tout risque de s’écrouler.
S’il venait aux parlementaires
l’envie de porter à quatre au lieu de
deux le nombre d’avions ravitailleurs livrés d’ici à 2019, ce serait
quasi impossible. On ne peut pratiquement rien changer au projet de
loi. Tout amendement au rapport
annexé, celui qui comprend les élémentschiffrés,nepourraprovoquer
qu’une réponse de principe du
ministre de la Défense. Il n’y a plus
qu’à prier pour que cette LPM soit
exécutée comme prévu, ce qui n’a
jamaisétélecasdesprécédentes.On
peut toujours croire au miracle... n
C’estdoncuntroisièmemandatqu’aobtenu
AngelaMerkelàl’issueduscrutinquiaeulieu
enAllemagnecedimanche.Sansvéritable
surprise,les62millionsd’électeursinscritsont
voulumainteniràlachancelleriedeBerlinune
personnalitéqu’ilsjugentsolide,sereineet
compétente.SavictoireàlatêtedelaCDU-CSU
Par Dominique amêmeétébeaucouppluslargequeprévu,
laplusfortedepuisvingt-troisans– etellea
Seux
dequoirendrejalouxtouslesdirigeantsquiont
été,enEurope,balayésparlacrise.
Merkel a les
Maisunnouveaumandatpourquoifaire ?
cartes pour
C’estlaquestionquiestposéetantlacampagne
entrer dans
aétéchicheenprécisionssurlesorientationsde
l’Histoire.
l’Allemagnedanslesannéesàvenir.Laréponse
A elle
dépendraenpartiedelacapacitédela
chancelièredegouvernerseuleouavec
de les jouer.
lessociaux-démocrates.Acesujet,l’Elysée,
quialongtempsespéréunevictoiredes
adversairesd’AngelaMerkelpuisunegrandecoalitionquilacorserait,
subitunrevers.Enréalité,imaginerqu’untelscénarioaurait
fondamentalementchangélalignedeBerlinétaitillusoire :
lesdifférencesentrelaCDUetleSPDn’ontrienàvoiraveccellesquel’on
trouveentrel’UMPetlePS.Pourlereste,lavictoirepersonnelle
remportéeparAngelaMerkelsaluelaréussiteéconomiqued’unpays
ainsiquelereculduchômage.Maiselleobligeaussilachancelière,dont
lerôledeleaderallemandeteuropéensetrouvespectaculairement
renforcé.
Surleplanintérieur,elledevra,commeellel’apromis,veilleràmieux
répartirlesfruitsdelacroissance.SilescritiquesressasséesenFrance
surlafindumodèlesocialallemandontuncôtéabsurde(lestauxde
pauvretésontprochesdesdeuxcôtésduRhinetilestinférieurdans
lapartieouestdel’Allemagne),lamiseenplaced’unsalaireminimum
parbranchedevientunenécessité.Surleplanextérieur,Berlinnepeut
plussecontenterdediscoursaussivaguesetcreuxquegénéreuxsur
l’organisationdel’Europe.C’estàcesconditionsqu’AngelaMerkel
entreradanslalistedeschanceliersquiontmarquél’histoire– au
mêmetitrequ’HelmutKohletGerhardSchröder.Hiersoir,ellearéussi
uneperformanceélectoralehistorique.Illuiresteàtransformerl’essai.
nos informations
( Lire
Pages 8 et 9
Nucléaire :pour
undonnant-donnant
Par David Barroux
Faut-illaisserEDFprolongerladuréedeviedesescentrales
nucléaires ?Pourlesadversairesdel’atome,lacauseestentendue :
pasquestiondefaireconfianceàl’électricienfrançais,quichercherait
encoreunefoisàremplirsescaissesenprenantenotagelasantédes
Français.Lerisquezéron’existantpas,danslenucléairecommedans
n’importequeldomaine,ilseraitinconcevabledelaisserunparcqui,
pourlesdétracteursdel’atome,estdéjàtropdangereux,obtenirune
deuxièmevie.Lesconséquencesprovoquéesparunecatastrophe
nucléairesonttellesque,plutôtquededébattredel’allongementdela
duréed’exploitationdenoscentrales,laprioritédevraitêtred’engager
lasortiedenotreaddictionàl’uranium.Riennesertdebalayerd’un
reversdelamainméprisantlepointdevueextrémistedesVerts.Dans
lesillagedeFukushima,quiafrappéunpaysàlapointedela
compétencetechnologique,nulnepeutnierquelenucléaireprésente
desrisquescolossaux.Onnepeutpourautantseprononcercontrele
nucléairesimplementparidéologie,sansavoiracceptédedébattre
sereinementdetouslesélémentsformantl’équationdenotre
politiqueénergétique.Ondoitenpréambuleadmettrequel’extension
deladuréedeviedescentralesneseraitpasuneexceptionfrançaise.
D’autrespuissancesatomiquesn’ayantpaspourhabitudedejouer
aveclasantédeleurscitoyens,commelesEtats-Unis,ontdéjàaccepté,
aucasparcas,d’accorderunsursisàleursréacteurs.Ondoit,deplus,
reconnaîtrequetoutabandonprogressifdunucléaireprovoqueraau
moinsàcourtoumoyentermeuneexplosionducoûtdenotrefacture
énergétiqueetquel’utilisationdeplusdegazoudecharbon
contribueraàuneaccélérationduréchauffementclimatique.Unjour,
lesénergiesalternativesaurontpeut-êtresuffisammentprogressé
poursesubstitueràl’atome,maiscejourn’estpasencorepour
demain.Dansl’immédiat,lenucléaireresteunoutildecompétitivité
etdeluttecontrelesémissionsdeCO2.Danslesdécenniesqui
viennent,lesprogrèsscientifiquespermettrontpeut-êtreausolaire,à
l’éolienouàd’autressourcesd’énergiedefairedegigantesques
progrès,maiscettetransitionénergétiquevaprendredutempset
mobiliseradeseffortsfinanciersconsidérables.Danscecontexte,ilne
seraitpeut-êtrepasidiotdeproposerunesortededonnant-donnant
atomique.Al’heureoùledernierrapportduGiecvasouligneràquel
pointnousavonscollectivementenclenchél’infernalemécaniquedu
réchauffementclimatique,pourquoin’accepterions-nouspasde
prolongerladuréedeviedenoscentralesenprenanttoutesles
garantiesnécessairesetenmettantl’atomeàl’impôtpourfinancer
sonpropreremplacement ?
(
Lire nos informations
Page 4, 14 et 22
12 // IDEES & DEBATS
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
opinions
SUR
LE CERCLE
LES ÉCHOS
LE LIVRE
DU JOUR
DANS LA PRESSE
ÉTRANGÈRE
Portraits d’une nouvelle
France urbanisée
QuandlaCommission
européennedégraisse
seseffectifs
LE PROPOS Dans une France identifiée
à son Etat, et qui a longtemps ignoré
ses villes, la crise est celle « de l’échelle
unique ». Le géographe Jacques Lévy
décompose et recompose les territoires,
les réalités économiques et les élections
politiques, en fonction de « gradients
d’urbanité » (des niveaux de densité
et de diversité). Il en découle une France
totalement urbaine, avec des espaces qui,
morphologiquement, ne le sont pas tous,
mais qui, fonctionnellement, en relèvent
complètement. L’auteur distingue
les villes, le péri-urbain, l’hypo-urbain
(plus diffus et plus éloigné) et, enfin,
l’infra-urbain (mal connecté aux villes).
L’INTÉRÊT Convaincant dans son
plaidoyer pour la densité, passionnant
dans sa volonté de spatialiser les questions
sociales, intéressant dans ses propositions
sur la justice spatiale et dans sa peinture
(discutée) du péri-urbain, Lévy est, par
endroits, trop polémiste. Il livre en tout cas
un fond de carte moderne pour travailler
sur les réalités contrastées d’une France
urbanisée.
LA CITATION « De même que la ville était
une figure particulière des sociétés rurales
dans le monde médiéval, aujourd’hui, les
campagnes sont des figures particulières
de l’univers urbain. »
— Julien Damon
Réinventer
la France
Trente cartes pour
une nouvelle
géographie.
Par Jacques Lévy,
Fayard, 2013,
246 pages,
20 euros.
LE BILLET DE FAVILLA
Travaillerdurmais moins
Les partenaires sociaux veillent
depuis longtemps à prémunir les
salariés contre des conditions de
travail qui mettraient leur santé en
danger. De nombreuses dispositions du Code du travail réglementent d’ailleurs l’activité – notamment dans le secteur industriel – en
ce sens. Malgré ces précautions,
certaines professions demeurent
exposées à divers risques tels que
des émanations toxiques, le port de
charges lourdes, le bruit, des cadences usantes ou, tout simplement, le
travail de nuit.
Compte tenu de ces facteurs de
risque rémanents, des négociations
ont été engagées par le passé entre
patronat et syndicats pour tenter de
lier l’âge du départ en retraite et la
pénibilité du travail. Quand on sait
que d’après les chiffres de l’Insee, il
existeunedifférenced’espérancede
vie à trente-cinq ans de plus de six
ans entre les cadres et les ouvriers
au détriment de ces derniers, on ne
peut qu’approuver la recherche
d’une atténuation de cette injustice
radicale puisqu’il s’agit de l’inégalité
devant la mort. En dépit de ce constat, toutes les négociations en ce
sensont,jusqu’àprésent,échoué.La
cause ? L’extrême complexité du
sujet, tant il est difficile de définir
des critères qui touchent les personnes effectivement exposées au
risque, et uniquement elles.
Le gouvernement tente
aujourd’hui de sortir de cette
impasse et propose pour la première fois dans le projet de loi sur
les retraites de créer un « compte
pénibilité » qui sera crédité par
l’employeurd’uncertainnombrede
points en fonction de la dureté du
poste occupé par son employé.
Ayant acquis un capital points fixé
par un barème, le salarié pourra
financer une formation en vue de
l’aider à changer de poste, se placer
en temps partiel sans perte de
salaire ou anticiper de deux ans au
maximum sa date de départ en
retraite. Les syndicats ont salué
cette initiative. Le patronat ne l’a
pas critiquée dans son principe
– qui oserait le faire ? – mais a
annoncé un « cho c de complexité » par comparaison
moqueuse avec le choc de simplification annoncée par le gouvernement. Il est vrai qu’établir un
barème incontestable et en vérifier
l’application pour éviter les fraudes
et abus ne sera pas tâche facile.
Mais toute réforme ambitieuse, et
celle-ci en est une, est confrontée à
de délicats ajustements initiaux.
DOSSIERS SENSIBLES
A six mois des
municipales, le point
sur les 10 dossiers
stratégiques
qui attendent les maires
en 2014.
http://bit.ly/18Glkkv
L’Allemagneouledésir
d’uneEuropedel’impuissance
Si Angela Merkel, en piste pour un troisième mandat, a été représentée
dans les habits de la Grande Catherine, l’Allemagne, modèle économique,
n’est pas animée par une ambition d’un leadership dans le monde.
« La Commission européenne est
•meilleure
pour penser que pour agir.
Certains critiques pensent même qu’elle
est meilleure encore pour parler. » Selon
l’hebdomadaire « European Voice », il
est en tout cas nécessaire de réformer la
gestion du personnel par les institutions européennes. La Commission,
d’après un document adopté jeudi dernier par les 27 commissaires, envisage
d’éliminer 600 emplois directs pour
fairedeséconomies,dontlamoitiédans
ses propres départements de recherche. Toujours d’après ce document, ces
postes doivent être transférés progressivement, de 2014 à 2020, dans les
« agences exécutives » européennes où
les coûts de personnel sont moins élevés. Dans ce cadre, 350 autres emplois
devraient être créés mais pour la
majeure partie comme des postes
« d’agents contractuels ». Ces changements doivent permettre de contrôler
la masse salariale alors que le financementpourlarecherchedevraitpresque
doubler pour atteindre 13,3 milliards
d’euros par an en 2020. Un tour de
passe-passe ? Dans un éditorial « European Voice » en semble convaincu.
« Dans le long terme, la Commission doit
admettre – et avec elle les Etats membres
et le Parlement européen – que recourir
à des agences est une façon de contourner
le problème. Malgré cette réforme a
minima, la gestion du personnel par les
responsables de la Commission européenne est encore désespérément peu
souple. » « Une élite » de fonctionnaires
à vie est une « bonne idée. Mais elle ne
peut plus fonctionner. » D’après son site,
la Commission emploie 34.000 fonctionnaires et agents.
— J. H.-R.
FRONTIÈRES
POREUSES
Les politiques
économiques établies au
niveau national ont très
souvent des effets bien
au-delà des frontières.
http://bit.ly/15I9P9K
LE REGARD SUR
LE MONDE
de Dominique Moïsi
L
a seule alternative à une Europe
allemande est une Allemagne
européenne », écrivait Thomas
Mann au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale. Cette formule célèbre est d’une ironique actualité au lendemain de la réélection d’Angela Merkel pour un troisième mandat, exemple
unique de continuité, dans le monde
démocratique contemporain.
L’hebdomadaire allemand « Der
Spiegel » a fait il y a quelques semaines
sa couverture sur « Angela la Grande »
la présentant sous l’accoutrement de la
Grande Catherine de Russie. Mais
l’Allemagne n’est pas animée par une
passion du pouvoir. Elle semble bien au
contraire mue par un « désir d’impuissance » sur le plan de la sécurité et de la
politique étrangère : un sentiment dans
lequel la majorité des Européens se
retrouvent désormais. Quand, décrivantsonpaysetsaréussiteenEurope,le
sociologue allemand Ulrick Beck parle
d’un « empire par accident », il met
l’accent sur l’adéquation entre les
valeurs de l’Allemagne et les qualités
requises dans le monde contemporain.
Mais a-t-il totalement raison ? Sa pensée ne serait-elle pas en train de devenir
anachronique au vu de l’évolution
récente du monde ?
Bon élève de la classe, sur le plan économique et social, l’Allemagne a sans
doute tiré vers le haut le reste des pays
de l’Union dans ces domaines. Elle était
poussée sur cette voie par une vision
éthique et culturelle elle-même inspirée par le triple héritage de Martin
Luther, Max Weber et de l’effondrement de la République de Weimar. Ce
que Berlin présentait sous la forme du
pur bon sens économique, l’équilibre
des comptes, la bonne gestion et
l’accent mis sur la compétitivité avaient
un contenu plus idéologique et culturel
qu’il n’y paraissait.
Mais si elle inspire positivement
l’Europe sur le plan économique (sauf
sur le plan énergétique), l’Allemagne ne
la tire-t-elle pas vers le bas sur le plan de
la puissance non économique ? N’est-ce
pas le rejet absolu de la politique de
puissance (« Machtpolitik »), pratiquée
de Guillaume II à Hitler, qui pousse
l’Allemagne à encourager l’Europe
dans la pente qui est sans doute naturellement devenue la sienne ? « Je préfère
que l’armée allemande en fasse trop peu,
comme c’est le cas aujourd’hui, et non
qu’elle en fasse trop, comme hier », me
disait un journaliste allemand il y a
quelques jours.
Aujourd’hui le rapport ambigu des
Européens aux questions de défense est
le produit d’une addition de facteurs.
Aux souvenirs douloureux du double suicide de l’Europe de 1914 à 1945,
s’est ajouté la réussite d’un processus de
réconciliation par lequel des ennemis
jurés sont devenus des voisins et des
partenaires. S’il n’y a plus d’ennemis
aux frontières, pourquoi et contre qui
se défendre ? Pendant les années de la
guerre froide, la protection américaine
a pu aussi donner aux Européens (la
France et dans une moindre mesure la
Grande-Bretagne restant des exceptions) le sentiment que leur sécurité
étant assurée par d’autres, ils ne devaient plus s’en soucier personnellement. Au lendemain de la chute de
l’URSS et de l’unification de l’Allemagne
– et ce en dépit de la guerre dans les Balkans –, Berlin a semblé tirer les bénéfices de sa « sagesse ». La puissance
n’était-elle pas mesurée sur le champ
exclusif de la croissance économique.
En limitant au maximum ses dépenses
militairesetensegardantenparticulier
des investissements lourds requis par le
nucléaire militaire, l’Allemagne avait
vu juste. Elle retirait désormais les dividendes de la paix. Dans un monde postmoderne, où la puissance ne passait
plus que marginalement par la puissance militaire, l’Allemagne avait été
« moderne » avant les autres.
La crise économique depuis 20072008n’afaitquerenforcercesentiment.
L’Allemagne est devenue plus que
jamais un modèle, pour ce qu’elle fait
bien – le commerce – tout comme pour
ce qu’elle ne fait pas, à savoir jouer un
rôle en matière de sécurité.
L’Europe serait-elle devenue allemande, parce que la majorité des Européensrêventdevoirleurcontinentdevenir une « Magna Helvetia », une Grande
Suisse, protégée des troubles et des drames du monde ? Une ambition dangereuse à l’heure où la Russie redevient
problématique, où le Moyen-Orient est
toujours plus chaotique et l’Amérique
plus lointaine ? Si nous devenons tous
collectivement des « Vénus », pour
reprendre la formule de Robert Kagan,
qui jouera le rôle de « Mars » ?
Il est paradoxalement une autre
dimension qui contribue à l’attractivité
de l’Allemagne – et ce au-delà de sa pure
réussite économique : sa faiblesse
démographique. N’est-elle pas en train
de ce fait de devenir « l’Amérique de
l’Europe », ou le « nouveau rêve européen » ? Du centre, de l’est et désormais
du sud de l’Europe, jeunes et moins jeunes en quête d’emplois se pressent vers
Ce pays vit un rejet
absolu de la politique de
puissance, pratiquée de
Guillaume II à Hitler.
Un sentiment dans
lequel la majorité des
Européens se retrouvent.
l’Allemagne. Parlera-t-on un jour du
melting-potallemandcommel’onparle
depuis la fin du XIXe siècle du meltingpot américain ?
Que signifie pour Paris la réussite
éclatante de Berlin ? Il n’y a pas – ceux
qui y font référence ont raison – d’alternativeaucouplefranco-allemand,mais
cet émotionnel mariage de raison n’est
plus une alternative. L’Allemagne est
devenue un pays normal. Elle demeure
certes partiellement paralysée par son
passé, mais elle n’est plus obsédée par
lui. Face à la montée des périls externes,
les Européens sont tentés, tous sans
exception, par des réponses nationales,
sinon nationalistes et un repli identitaire. Ne reproduisent-ils pas ainsi le
comportement des cités italiennes de la
Renaissance ? Il n’y a certes pas
d’empire prêt à exploiter leurs divisions : simplement l’ombre grandissante du désordre.
Dominique Moïsi, conseiller spécial
à l’Ifri, est professeur
au King’s College de Londres.
L’aigle prussien est toujours l’emblème des bâtiments officiels allemands. Photo dpa Picture-Alliance/AFP
IDEES & DEBATS // 13
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
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art&culture
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4. Une bombe H a failli détruire New York et Washington
5. A Paris, la Petite Ceinture objet de toutes les attentions
LE POINT
DE VUE
de Bernard Attali
A
près cinq ans d’analyses, de
commentaires et de glose sur
la crise économique, peut-être
serait-il utile de s’interroger sur la crise
morale qui la sous-tend. L’affaire est
entendue : en dépit de ses défauts, le
modèle capitaliste est bien le seul qui
fonctionne. Mais ce fait d’évidence
cache deux conséquences moins méditées : la disparition des utopies alternativesetl’affaissementdesvaleurscollectives. La course à la croissance sans but,
l’obsession du profit, la primauté du
quantitatif, la tyrannie de l’instant
imprègnent chaque jour davantage une
société où violence et futilité vont de
pair. Partout, les hommes sont mis en
compétition puisqu’ils doivent être
compétitifs. L’éducation elle-même sert
à les rendre efficaces et s’arrête là,
renonçantdeplusenplusàtransmettre
une morale… et encore moins les
humanités d’autrefois. Hors son rôle de
producteur, l’individu n’est plus qu’un
consommateur perdu en « divertissements » compulsifs : le tintamarre de la
modeetdesmédiasl’inciteraàconsommer, pas à réfléchir. Le langage est un
cruel révélateur : une société qui
appelle « niveau de vie » le simple
« pouvoir d’achat » trahit ses vraies
priorités.
Ce constat vaut hélas au niveau
international : regarder le monde
aujourd’hui, c’est avoir honte. Combien
de temps a-t-il fallu pour que les démocraties se réveillent face à la tragédie
syrienne :trentemoiset100.000morts !
Qui a dénoncé ces rentiers du pétrole
LE POINT
DE VUE
de Gilles Babinet
Dela criseéconomique
àla crisemorale
qui prêchent la charia, oppriment leurs
femmes, financent le djihad et soufflent
sur les braises en Egypte et ailleurs ?
Qui a osé dire aux maîtres de Moscou et
de Pékin que leur mépris pour les droits
delapersonnehumaineenfontdesombres dictateurs ? Faut-il que nous
soyons blasés pour aller applaudir les
Jeux Olympiques de Sotchi comme
d’autres sont allés à Berlin en 1936 ? La
crise économique a déjà démontré
Une société qui appelle
« niveau de vie » le simple
« pouvoir d’achat » trahit
ses vraies priorités.
L’obsession sécuritaire
rend chaque jour plus
sournoise la tentation
fasciste.
l’incompétence des « élites » qui ont, en
bonnes vaches libérales, regardé passer
le train de la spéculation sans en voir les
dangers. En banalisant la barbarie
allons-nous maintenant ajouter le
cynisme à la cécité ?
C’est dans ce contexte que se greffe le
triste cortège du chômage et du déclassement. Comment s’étonner que dans
cette absence de repères se développe à
nouveau la haine de l’autre, la recherche de solutions expéditives et la chasse
aux boucs émissaires ? Propos désincarnés ? Voire. Observez la prochaine
kermesse électorale en France, au printemps prochain. Voyez comment certains cuisinent en catimini leurs petites
alliances avec la droite extrême. Certes,
nos concitoyens ont de quoi s’interroger sur leur classe politique. Quelle
image auront-ils en tête lorsqu’ils mettrontunbulletindansl’urne ?Celled’un
ancien président dont les frais de campagne ont été déclarés illégaux ? Celle
d’un ancien Premier ministre accusé
d’avoir été financé à partir de contrats
d’armement ? Celle d’un ancien ministre du Budget qui cachait un compte en
Suisse ? Ou celle d’un ancien candidat à
la présidence accusé de proxénétisme ?
On sait ce que risque une démocratie
lorsque les électeurs n’ont plus confiance en leurs représentants. Mais si de
plus, dans ce contexte explosif et à des
fins bassement électorales, des candidats irresponsables font demain
alliance avec ceux qui prônent une
sorte de nationalisme ethnique, il y a
fort à parier que la vague brune ira très
loin. Je voudrais, pour ma part, être sûr
que notre société a bien éradiqué le
virusdelapeste.Jen’enjureraispas.Car
l’obsession sécuritaire rend chaque
jour plus sournoise ce qu’il faut bien
appeler par son nom : la tentation fasciste. Albert Camus nous a rappelé
naguère qu’il suffit d’un rat, un seul,
pour infecter la Cité entière.
Pommerat,retourverslefutur
Philippe Chevilley
[email protected]
patron de la sidérurgie.
« Les Marchands » traitent
du chômage, via la fermeCes deux spectacles
de Joël Pommerat. Paris,
ture d’une usine dange« anciens » n’ont pas pris
Odéon (6e) 01 44 85 40 40,
reuse. Dixit Pommerat : ce
une ride. La recréation par
Durées : 2 heures et 1 h 50,
n’est pas la question du traJo ël Pommerat d’« Au
en alternance
vail qui est au centre de ses
monde » (2004) et des
jusqu’au 19 octobre.
pièces, mais son idéologie.
« Marchands » (2006) à
Les hommes sont des marl’Odéon montre que l’art
chands, car ils vendent des
singulier du dramaturge-metteur en scène
heures de leur vie pour subsister.
etdesatroupevientdeloin ;mêmes’ilaévoInutile de chercher un discours politique
lué aujourd’hui – vers plus d’effets scénimanichéen : son propos reste très ouvert.
ques et de complexité dramatique –, il a
D’autant que « Les Marchands » tout
gardé son cap : un théâtre total, poétique,
comme « Au monde » flirtent ouvertement
social et fantastiquement humain.
avec la sitcom et le fantastique – il y a de
beaux fantômes dans le premier et une
Sons et lumières
détonante diablesse dans le second. PomA la base, rien ou presque : un cube noir,
merat brouille les pistes, puise à la fois dans
une table, des chaises (enrichis d’un rideau,
le quotidien et les mythes, pour mieux exald’une télé et d’une commode dans « Les
ter l’imaginaire, provoquer une sorte de
Marchands »). Tout est dans les lumières –
transe dramatique. Son théâtre total et suralternance de pleins feux et de clairs-obsréel enchante autant qu’il dérange, comme
curs – ; dans ces « noirs » entre les scènes
dans ces moments bouleversants où ses
qui permettent des changements radicaux
héros poussent la chansonnette – transforde perspective ; et dans le son subtil qui crée
mant de vieux tubes en chants lyriques.
une atmosphère extraterrestre. Le jeu des
La recréation – « réveil », préfère dire
comédiens est distancé (une vraie-fausse
l’auteur – de ces deux opus est un réjouisvoix off orchestre « Les Marchands »). Chasant retour vers le futur d’une œuvre qui n’a
cun joue volontiers plusieurs rôles – une
pas fini de nous transporter. Elle nous met
même troupe pour dire « tout » le monde.
en appétit avant de découvrir à la mi-octoLes deux pièces, aux allures de conte, ont
bre aux Bouffes du Nord un des derniers
une thématique so ciale. Dans « Au
Pommerat, dont le titre ne peut qu’émousmonde », inspiré des « Trois Sœurs », on
tillerlelecteurdes« Echos » :« LaGrandeet
suit les avatars de la succession d’un vieux
Fabuleuse Histoire du commerce ».
THÉÂTRE
Au monde.
Les Marchands
Bernard Attali
est président honoraire d’Air France.
www.bernardattali.com
Aprèsl’affairePRISM,
évitonsleslignes
Maginotnumériques !
Le théâtre total et surréel de Joël Pommerat enchante et parfois dérange.
Ci-dessus : « Les Marchands ». Photo Elisabeth Carecchio
L
es émois liés à l’affaire PRISM,
que suscitent les révélations
issues de la défection de l’analyste Swoden, sont évidemment légitimes. Il ne se passe pas une semaine
sans que l’on apprenne l’existence de
nouvelles frasques commises par la
NSA, qui, sous couvert de la sécurité
des Etats-Unis, n’a pas hésité à espionner systématiquement des nations
amies, à pervertir des systèmes de
sécurité, et même à aller jusqu’à surveiller l’activité des individus sur les
réseaux sociaux. Cela pose évidemment des questions de fond sur le risque qu’il y aurait à mettre en danger
des fondements mêmes de nos démocraties, mais aussi sur le type de relation qu’il convient d’avoir avec une
nation « alliée », dont il apparaît
qu’elle s’est emparée de ces données
non seulement pour préserver sa sécurité mais sans doute également à des
fins stratégiques, diplomatiques et
économiques.
L’une des conséquences les plus
immédiates a été la mise en pause de
l’accord de libre-échange que l’Union
européenne négocie depuis des années
avec les Etats-Unis. En privé, nombreux
sont ceux qui, dans l’appareil administratif de la Commission, ne cachent pas
leur agacement et leur souhait que ces
négociations ne soient réellement rouvertes que lorsque les Etats-Unis auront
donné des gages et des garanties au
sujet des activités de la NSA.
Il semble cependant illusoire qu’une
nation qui consacre plus que le budget
de la défense nationale française en
activité de renseignements y renonce,
même partiellement.
De ce côté de l’Atlantique, beaucoup
de gouvernements et d’institutions
ébauchent des contre-mesures qu’elles
escomptent efficaces. On entend ainsi
beaucoup de voix militer en faveur de
« nuages » (« clouds ») nationaux ou
européens. Certains gouvernements
préparent des projets de directives qui
viseraient à limiter les échanges de données numériques entre les deux côtés
del’Atlantique.Ilconvientcependantici
de rappeler quelques-unes des caractéristiques des données numériques, à
l’ère du « cloud ».
La localisation
des données numériques
n’a plus aucune
importance.
Les mesures privilégiant
des lieux de stockage
nationaux sont, par
essence, ridicules.
Ainsi, contrairement à une idée préconçue, la localisation des données n’a
plus aucune importance : un e-mail
stocké dans le « cloud » (la plupart de
nos e-mails le sont) est – selon certaines
estimations – répliqué environ 40 fois,
en différents endroits, localisés tout
autour du globe. Ceci afin de garantir la
plus grande performance possible, tout
en limitant à presque rien le risque de
perte de données. Les mesures qui consisteraient donc à privilégier des lieux
de stockage nationaux ou des territoires d’exclusion sont, par essence, des
lignes Maginot numériques, dont
on démontrera rapidement la nature
ridicule.
En revanche l’Europe, et aussi la
France, serait bien inspirée de mettre
en œuvre une stratégie de normalisation qui lui a plusieurs fois réussi, avec
le format GSM par exemple, initié par
q u a t r e p ays e u r o p é e n s , d o n t l a
France, et aujourd’hui utilisé par plus
de 5 milliards de personnes. Nous
pourrions ainsi, en collaboration avec
la société civile, les entreprises spécialisées, les institutions liées à la protection des données individuelles, développer une norme de sécurité qui
serait exempte de défauts et de risques. Ce serait l’opportunité de nous
réapproprier notre destin numérique.
Si le monde judiciaire en profitait
pour créer une gouvernance de la clef
de ces systèmes, qui soit appropriée et
qui en garantisse un usage uniquement à des fins judiciaires, on pourrait même envisager de lui en confier
la clef, à lui et à lui seul, obligeant les
services de renseignements aux tentations barbouzardes à se conformer
à la loi et à la loi seule.
Cette étape est nécessaire, c’est un
jalon auquel tôt ou tard on se rendra ;
elle pourrait être une caractéristique
des nations modernes et libres, qui
auraient su trouver un rapport équilibré entre le traitement du risque et les
opportunités extraordinaires que nous
ouvrent le monde numérique.
Gilles Babinet, entrepreneur,
représente le numérique français
auprès de la Commission
européenne.
L’éveilduprintemps
Très vive, enlevée, la mise
THÉÂTRE
froid. Valentine Galey est
enscènedePhilippeAdrien
L’Ecole des femmes
une Agnès délicieusement
donne un coup de jeune à
de Molière
équilibrée : innocente mais
« L’Ecole des femmes » en
MS de Philippe Adrien.
intelligente – et bien déterdeux heures chrono. La
Paris, th. de la Tempête
minée à gagner son bras de
farce et le drame : le direc(01 43 28 36 36),
fer amoureux. Adrien
teur du théâtre de la Temjusqu’au 27 octobre.
orchestre la pièce comme
pête concilie les contraires ;
Durée : 2 heures.
un grand bal printanier. La
sa lecture du chef-d’œuvre
scèneoùHoracedanseavec
de Molière est à la fois très
lebilletdesabelle,lesjoutes
joyeuse et très noire. Cohérente dans sa
clownesques avec les domestiques ou le
forme – simplicité et justesse du décor signé
notaire dément, les nuits fantastiques où
Jean Haas, lumières oniriques, gestuelle
desnuagesdefuméeflottentau-dessusdela
chorégraphiée –, elle suggère sur le fond
scène… créent une belle tension comique et
une double interprétation, en forme de
poétique.
chaud et froid.
Le chaud domine : le spectacle est
Relation maître-esclave
d’abord une ode au désir, à l’éveil du prinMais le metteur en scène n’oublie pas la
temps. Le jardin d’Arnolphe, où sa pupille
cause féminine. Décalée au XIXe siècle, la
Agnès déambule, planté de choux joufflus,
pièce revêt un côté satyrique encore plus
avec sa branche d’arbre en fleurs qui tombe
véhément et actuel. Le propos machiste
des cintres, en est le symbole. Mais qu’il est
d’Arnolphe renvoie à tous les intégrismes.
vain et désespéré, l’amour du vieux tuteur
Jusqu’à l’écœurement… Car derrière les
pour sa protégée ! Le coup de foudre de la
jeux de l’amour, il y a l’horreur d’une relablonde Agnès et du brun Horace balaie tout
tion maître-esclave. Le vélum-mur de la
sur son passage. Place aux jeunes…
maison d’Arnolphe délimite un enfer
Les gaffes du jeune homme, qui se confie
blanc, où on aperçoit à la fin un drap tendu
à Arnolphe sans savoir qu’il est le chaperon
taché de sang – le lapin écorché suspendu à
qui retient sa dulcinée prisonnière, les piècôté ne rassure qu’à moitié, quand la jeune
ges tendus et les coups de bâton n’y feront
fille apparaît enchaînée, avant d’être
rien. La gaieté, la grâce d’Horace – élégante
« récupérée » par son fiancé… « L’Ecole
et fine prestation de Pierre Lefèvre – auront
des femmes » nous rappelle alors les atroraisondescalculsetdelaragemalcontenue
ces faits divers de notre temps. Après le
d’Arnolphe – excellent Patrick Paroux, qui
chaud, souffle un froid glacial… c’est osé et
joue le dépit amoureux tel un de Funès
brillant. — Ph. C.
14 // IDEES & DEBATS
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
sciences
Les neurosciences
à la rescousse
del’écologie
LA
CHRONIQUE
de Olivier Oullier
L
e président de la République vient
d’annoncer la mise en place d’une aide
financière à l’isolation des habitations.
L’enquête annuelle de l’Ademe rapportant que
80 % des ménages souhaitent réduire leurs
dépenses liées à l’énergie souligne la pertinence
de cette initiative… en théorie. L’aspect financier
ne peut être éludé. Mais penser que les incitatifs
monétaires vont à eux seuls régler le problème de
la surconsommation énergétique serait une
erreur. Au Royaume-Uni, quand une aide
comparable a été testée, l’un des freins aux
travaux d’isolation était de devoir vider son
grenier ! Les économistes n’avaient rien vu venir.
Normal, le comportement des vrais gens n’est pas
leur fort. Le tout fut réglé par un partenariat avec
une société vidant les greniers. Comme quoi, cela
sert de tester les politiques publiques avant de les
appliquer. Dans le contexte économique actuel,
les gens ont souvent d’autres préoccupations que
l’écologie. Leur faire prendre conscience des
économies possibles grâce à l’aide de l’Etat est un
bon début, mais pas suffisant. Leur envoyer une
facture sur laquelle apparaît leur propre
consommation d’énergie par rapport à celle des
habitants de leur quartier fonctionne mieux. C’est
ainsi qu’une entreprise américaine, OPower, a
réussi à faire économiser plus de 330 millions de
dollars à des foyers. Une société française,
Sustain-Able, utilise la comparaison sociale pour
inciter de grands groupes industriels et de
services à faire des économies d’énergie massives
tout au long de la chaîne de production. Les
institutions publiques dépensent des sommes
conséquentes auprès d’organismes privés pour
réaliser des campagnes de communication ou
des sondages dont l’efficacité est difficilement
quantifiable. Bonne nouvelle : les (enseignants-)
chercheurs en sciences comportementales
exerçant dans des établissement publics ont
des solutions beaucoup moins onéreuses et
souvent plus efficaces que les aides fiscales.
L’Etat sait où nous trouver.
Olivier Oullier est professeur en psychologie
et en neurosciences à Aix-Marseille Université.
o
LA PUBLICATION
Unnouveautraitement
contrele nanisme
à l’étude
F
orme la plus commune de nanisme,
l’achondroplasie est une maladie
génétique rare – elle touche un enfant
toutes les 15.000 naissances – caractérisée par un
développement osseux anormal. Aucun des
traitements testés jusqu’à présent, que ce soit
l’injection d’hormone de croissance ou
l’allongement chirurgical des os, ne s’est révélé
probant. Mais la donne pourrait bientôt changer
grâce aux travaux (publiés dans la revue
« Science Translational Medecine » du
18 septembre) d’une équipe de chercheurs de
l’Inserm de Nice. Ceux-ci ont réussi à restaurer la
croissance osseuse de souris atteintes
d’achondroplasie. Pendant les trois premières
semaines de leur existence, les souris naines ont
subi une série d’injections d’une solution
contenant la protéine issue du gène FGFR3, dont
la mutation est à l’origine de cette maladie
génétique. Les souris ainsi traitées ont grandi
normalement et atteint la taille adulte moyenne.
Observées pendant huit mois après l’arrêt du
traitement, elles n’ont montré aucun problème de
santé particulier. « Nous pensons que notre
approche pourrait être efficace pour traiter les
enfants atteints d’achondroplasie et peut-être
d’autres formes de nanisme », estime Elvire
Gouze, responsable de l’étude. — Y. V.
COURONNÉE
La biologiste francobritannique Margaret
Buckingham s’est vu
décerner la semaine
dernière la médaille d’or
2013 du CNRS.
http://bit.ly/19dqX5Y
SUR
LE WEB
23.000
DES MICROBES CORIACES
C’est le nombre de morts
que cause chaque année
aux Etats-Unis la résistance
microbienne aux antibiotiques, selon les autorités
sanitaires.
http:/1.usa.gov/1eWGiN0
CLIMATOLOGIE // Le 5e rapport du Giec, qui sera dévoilé vendredi, annonce une aggravation du dérè-
glement climatique. La fonte des glaces va s’accélérer et le niveau des mers fortement augmenter.
Climat : le Giec toujours plus pessimiste
Paul Molga
Le miracle espéré n’aura pas lieu. Le groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) présentera vendredi
un rapport bien plus alarmant que le précédent, qui avait soulevé en 2007 des vagues
d’inquiétude pour l’avenir de la planète. Les
extraits qui ont commencé à filtrer décrivent le pire scénario : avec une forte probabilité que les émissions de CO2 s’accélèrent,
la concentration de ce gaz à effet de serre
dans l’atmosphère doublera avant la fin du
siècle. Dans ce modèle, dit « RCP8.5 », la
fonte des glaces du Groenland va s’intensifier, le niveau des mers fortement augmenter – jusqu’à 10 mètres à horizon de deux ou
trois siècles – et l’acidification des océans
« presque certainement » s’accroître, menaçant un grand nombre d’écosystèmes
marins. Par ailleurs, au moins 20 % du CO2
déjà émis du fait des activités humaines va
flotterunbonmillierd’annéesdansl’atmosphère.« Une grande part des changements
climatiques sera irréversible sur une échelle
de temps humaine », peut-on lire dans le
rapport.
Mais il y a plus : le niveau de conviction
des chercheurs est monté d’un cran. Ils
affirment désormais avec une certitude de
95 % que les humains sont responsables de
l’essentiel du réchauffement des six dernières décennies. Ce niveau était de seulement
66 % en 2001, ce qui laissait ouverte une brèche dans laquelle n’avaient pas manqué de
s’engouffrer les climato-sceptiques. « Il ne
s’agit plus de reconnaître la réalité de ce chaos
ni la responsabilité de l’homme, mais de
savoir comment nos sociétés vont s’adapter à
ces changements et quelles mesures il va falloir prendre sur le plan de l’énergie ou de
l’agriculture », milite le climatologue et glaciologue Jean Jouzel, membre du groupe
d’experts de l’Onu depuis 1994.
Les pôles sous pression
Outre des prévisions plus raffinées, notamment sur les interactions entre les particules émises et la formation des nuages, le
chapitre le plus novateur du nouveau rapport apporte un éclairage plus précis sur la
fontedescalottesglaciairesdel’Antarctique
et du Groenland, et sur le rôle des océans
qui avaient insuffisamment été pris en
compte en 2007. Depuis, le déploiement de
réseaux de bouées de mesures (température, pression, courants, salinité, etc.) a permis de valider les modèles d’analyse de la
circulation océanique.
Aux pôles, le couplage de plusieurs instruments de mesure embarqués à bord des
satellites d’observation (un altimètre pour
mesurer l’épaisseur de la glace, un gravimètre pour la masse et un interféromètre pour
la vitesse de la fonte) a littéralement transformé le tableau des connaissances sur
l’évolution de ces zones clefs du globe.
D’après ces nouvelles données, l’inlandsis
groenlandais aurait fondu de 215 milliards
de tonnes dans les années 2000, soit un
rythme six fois supérieur à celui observé
dans les années 1990. La situation de
l’Antarctique est assez différente car non
homogène, mais la fonte n’en reste pas
moins alarmante avec une perte estimée à
147 milliards de tonnes, cinq fois plus
importante qu’au cours de la décennie
précédente.
De leur propre aveu, les glaciologues
n’ontpasencorelesconnaissancessuffisantes pour évaluer la dynamique future de ces
deux moteurs de l’évolution climatique.
Mais on connaît le niveau de leur implication:lespôlescontribuent,selonlesnouvelles données du Giec, au tiers de l’élévation
du niveau marin, à parité avec la fonte des
glaciers et la dilatation thermique des
océans. Les auteurs du rapport estiment
que le rythme d’élévation du niveau global
des mers, qui est actuellement de 3 millimètres par an, va immanquablement
s’accélérer pendant les prochaines décennies, jusqu’à atteindre près de 1 mètre au
total d’ici à 2100 dans le scénario RCP8.5.
Le chapitre le plus novateur du rapport apporte un éclairage plus précis sur la fonte des calottes glaciaires
de l’Antarctique et du Groenland, et sur le rôle des océans. Photo Paul Goldstein/Exodus/REX/Sipa
Six décennies
de recherche
1950 : création
de l’organisation
météorologique
mondiale (OMM).
1972 : Création
du Programme des
Nations unies pour
l’environnement
(PNUE).
1980 : Création du
programme mondial
de recherche
sur le climat.
1988 : L’OMM et
le PNUE créent
le Groupe d’experts
intergouvernemental
sur l’évolution
du climat (Giec).
1990 : 1er rapport
d’évaluation.
1995 : 2e rapport
d’évaluation.
2001 : 3e rapport
d’évaluation.
2007 : 4e rapport
d’évaluation et prix
Nobel de la paix
pour le Giec
(conjointement
avec Al Gore).
2012 : rapport spécial
sur les évènements
extrêmes.
2013 : 5e rapport
d’évaluation, volume 1.
2014 : volume 2 en
mars, volume 3 en
avril, rapport de
synthèse en octobre.
Ces phénomènes ont déjà commencé à
produire leurs effets. Un rapport publié par
18 équipes scientifiques dans le « Bulletin of
the American Meteorological Society », au
débutdumois,attribueàl’impactdesactivités humaines sur le climat une majorité des
phénomènes météorologiques extrêmes
survenus en 2012. Selon cette étude, les
émissions de gaz à effet de serre sont
notamment responsables des précipitations exceptionnelles en Australie, de la
sécheresse qui a touché l’Afrique de l’Est et
l’Europe du Sud l’hiver dernier, et de la
vague de chaleur dans l’Est des Etats-Unis
au printemps 2012.
511 cyclones en dix ans
Cet été, c’est la dernière livraison de la
World Meteorological Organization
(WMO), bras armé de l’Onu sur les questions climatiques, qui a confirmé l’inquiétude des scientifiques face au dérèglement
des principaux indices objectifs. « La dernière décennie a été la plus chaude enregistrée
depuis le début des mesures modernes vers
1850 », résume Michel Jarraud, secrétaire
général de l’organisation. Elle a également
été la seconde plus humide et celle qui a
vu le plus grand nombre de cyclones : 511 en
dix ans. La plupart des régions du monde
ont connu des précipitations supérieures à
la normale au cours de la décennie. La côte
Est des Etats-Unis, le nord canadien et de
nombreuses parties de l’Europe et l’Asie
centrale ont été particulièrement humides.
« L’activité cyclonique a été aussi plus active
que jamais dans l’Atlantique Nord avec une
moyenne de 15 tempêtes remarquables par
an (jusqu’à 27 en 2005) », notent encore les
experts. Les événements extrêmes se sont
amplifiés, provoquant des dégâts considérables, à l’image du cyclone tropical Nargis
qui a frappé la Birmanie au début de mai
2008, causant la mort de 138.000 personnes. Sur la totalité de la décennie, plus de
250 millions de personnes ont été plus ou
moins touchées par un cyclone pour un
coût estimé à près de 380 milliards de dollars. Selon le rapport d’évaluation, le nombre de personnes exposées à de violentes
tempêtes a presque triplé tandis que les
populations confrontées aux inondations
s’est accru de 114 % depuis 1970.
Malgré l’accumulation de ces données
alarmistes, les scientifiques craignent de
déchaîner une nouvelle vague de climatoscepticisme. Pour intégrer les points de vue
contestataires, le Giec a élargi depuis 2007
ses règles de contribution à l’élaboration du
rapport. Mais sur Internet, où des versions
préliminaires ont filtré, la violence des chiffres a déjà relancé celle des débats. n
Quatre scénarios pour le 5e rapport
Pour ce 5e rapport, les climatologues ont défini quatre profils représentatifs du climat qui correspondent à des efforts plus ou moins grands de
réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’ozone et des aérosols au
niveau mondial. Ces RCP (pour « Representative Concentration Pathways ») sont doublés de scénarios d’adaptation, les SSP (pour « Shared
Socioeconomic Pathways ») imaginés par un groupe de sociologues et
d’économistes pour atténuer les effets des dérèglements climatiques sur
les populations. Ils feront l’objet des volumes 2 et 3, qui seront présentés
en mars et avril 2014. « C’est un virage méthodologique qui va permettre
une plus grande réactivité à partir de données contextuelles évolutives », argue le Giec. Les 4 scénarios, qui ont revu à la baisse les projections démographiques (10 milliards d’humains plutôt que 14 en 2010), imaginent
respectivement un pic des émissions avant 2100 puis un reflux (RCP2.6),
une stabilisation après 2100 (RCP4.5 et 6.0) et – scénario le plus alarmiste – une accélération continue (RCP 8.5). Les simulations ont été affinées
par l’utilisation d’une cinquantaine de modèles climatiques, le double
du nombre utilisé pour l’élaboration du 4e rapport. — P. M.
// 15
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
enquête
Gabriel Grésillon
[email protected]
— Envoyé spécial à Dalian
autre institution : l’école. « Si nous n’avons
guère d’innovation, c’est à cause de notre système scolaire qui est monopolisé par l’Etat. Il
faut casser ce monopole », ose-t-il. Puis il
s’attaque à la mainmise de l’Etat sur la terre,
autre pilier du système chinois. Elle empêche les paysans de s’enrichir, et bloque le
décollage de la consommation des ménages. Un peu plus tard, c’est même le système
judiciaire qui est ciblé. Car pour créer un
environnement propice à la créativité et
l’innovation, il faut des juges capables de
trancher les différends sans interférence
politique…
Toutcelaestditàlachinoise.Onsefélicite
du fait que le président Xi Jinping ait prononcé tels propos, on « fait confiance aux
dirigeants pour… ». On exhorte le gouvernement à la confiance en soi, devant le succès
remarquableaccomplientrente-cinqans.Il
n’en demeure pas moins que tous les piliers
du système sont remis en cause. Pas de
doute, c’est bien l’omniprésence de l’Etat
dans l’économie, l’éducation, les médias, la
justice qui entrave aujourd’hui le développementdupays.Mêmesionrappellevolontiers que la Chine conserve un potentiel de
développement considérable, et qu’une
croissance à 7 % reste, en soi, élevée, on sent
bienquepourlesintervenantsdece« Davos
chinois », la Chine n’a plus le choix : soit elle
s’invente un nouveau destin, soit elle calera.
D
Aux yeux des experts,
l’omniprésence de l’Etat
dans l’économie,
l’éducation, les médias,
la justice, entrave le
développement du pays.
Derrière le débat d’experts, il y a donc un
enjeu bien plus politique qu’il n’y paraît. Il
s’agit de casser l’un des principaux pouvoirs
en Chine, les banques. « Nous devons nous
débarrasser de ce système monopolistique et
assurer un traitement égal à tous les acteurs
de ce marché », résume Hong Qi, le président de China Minsheng Bank, une banque
privée, dixième au classement national, qui
ne pèse pas lourd face aux géants publics.
Mais la réforme est périlleuse. « Si les
banques ne sont pas préparées, elles pourraient faire faillite », prévient Hong Qi. Lord
Turner, de l’Institute for New Economic
Thinking (Inet), va plus loin : « Il y a deux
challenges très difficiles à gérer en même
temps. D’une part, s’éloigner d’un modèle
économique tiré par l’investissement et,
d’autre part, diminuer l’endettement du pays
sans pour autant entraîner un effondrement
de l’activité économique. » Car à l’évidence,
un pays dont le PIB augmente de 7 % par an
quand son crédit croît de presque 25 % n’est
pas sur une trajectoire tenable… Là encore,
la mainmise des banques sur le financement de l’économie est devenue malsaine.
Lord Turner est catégorique : « Le seul
moyen de désendetter l’économie est de la
financer beaucoup plus par les actions et les
obligations. Pourquoi n’y a-t-il pas plus
d’introductions en Bourse dans ce pays ? »
C’est donc une autre libéralisation, celle des
marchés financiers, qui apparaît cruciale.
Une fois les banques attaquées de front,
les groupes publics dans leur ensemble
sont pointés du doigt. L’un des moments
fortsduforumdeDalianfutunetableronde
consacrée aux moyens de dynamiser la
consommation dans le pays. L’occasion
Les plaidoyers répétés
pour la réforme
du précédent Premier
ministre, Wen Jiabao,
ont surtout laissé le
souvenir amer de l’inaction.
Mitsuru Tamura/AP/Sipa
u grand art. Au Forum économique
mondial de Dalian, ce « Davos chinois » qui se tient tous les ans au
mois de septembre, le nouveau Premier
ministre chinois a fait un sans-faute. A
l’aise, Li Keqiang était comme chez lui
devant les milieux d’affaires. De fait, le
numéro un du gouvernement chinois était
venu leur annoncer des bonnes nouvelles.
La première : l’économie chinoise est en
voie de stabilisation. La deuxième : les dirigeants vont réformer en profondeur le système. Ouverture du pays et libéralisation de
son système financier étaient les mots clefs
de cette allocution à valeur de programme.
Ce discours a délié les langues. Durant les
trois jours qu’a duré le forum, les chefs
d’entreprise et les économistes ont donc osé
s’attaqueràtouslessujets.Unventdeliberté
asoufflé,cetteannée,àDalian.Etlestabous,
un à un, sont tombés.
Le consensus réformateur gravitait,
d’abord, autour de la question financière.
Quoique technique, le débat est fondamental pour l’avenir de l’économie chinoise. Il se
résume en quelques mots : mauvaise allocation des ressources. Concrètement, les
banquessontaccuséesdeprêteràdessociétés improductives – les groupes publics – à
des taux anormalement favorables, tout en
négligeant les financements stratégiques
pour l’avenir du pays. Le problème devient
brûlant car le taux d’endettement de l’économie a explosé ces dernières années. En
totalisant dettes publiques et privées, il est
passé d’environ 120 % du PIB à presque
200 % en cinq ans. Du coup, le nœud du
sujet est abordé sans pincettes. Il s’agit de
supprimer le plafonnement actuel de la
rémunération des dépôts bancaires. En
empêchant la concurrence parmi les banques sur la collecte de l’épargne, cette règle
assure aux mastodontes financiers chinois
des dépenses faibles, garantissant leur
santé et leur capacité à prêter sans limite
aux groupes d’Etat. Tout cela sans créer la
moindre émulation entre les banques. Et en
sacrifiant les ménages, dont le pécule est le
plus souvent rémunéré à des taux inférieurs à l’inflation.
Chine :legrandbond
danslebrouillard
DÉCRYPTAGE // Au « Davos chinois » de Dalian, l’effervescence réformiste
a atteint des sommets : pour avancer, la Chine doit tout changer.
Pas sûr que le Parti communiste l’entende de cette oreille...
D
Les points à retenir
A l’instar du discours
•réformateur
prononcé par
le Premier ministre chinois,
Li Keqiang, un vent de liberté
a soufflé cette année
sur le Forum économique
mondial de Dalian.
Trois jours durant, chefs
d’entreprise et économistes ont
osé remettre en cause tous
les piliers du système.
Pour l’heure, en dehors
de quelques signaux timides,
les autorités chinoises
ne semblent pas encore prêtes
à changer fondamentalement
de système.
•
•
d’une passe d’armes étonnante entre Zhang
Weiying, un professeur d’économie connu
pour ses positions libérales, et Li Zhengmao, le vice-président de China Mobile, un
mastodontepublicauxplusde600millions
d’abonnés. « Nous n’avons que deux tiers de
parts de marché », se défend ce dernier
devant le procès fait aux monopoles. Puis il
pointe du doigt Tencent, une société privée
dontleservicedemessageriesurtéléphone,
baptisé Wechat, est devenu incontournable
dans toute la Chine. « Voilà un monopole ! »,
s’écrie Li Zhengmao. Pour Zhang Weiying,
l’occasion est trop belle : les monopoles qui
asphyxient l’économie chinoise, ce sont
ceux qui résultent de « lois du gouvernement
conçues pour empêcher certains de participer à un marché ». Et de poursuivre : « Tencent a un produit qui répond parfaitement à
la demande du marché. Vous êtes un monopole, un vrai, une émanation du gouvernement. » Dans le public, cet échange d’une
rarefranchise–quiestcenséêtrediffusésur
la chaîne d’Etat CCTV ! – suscite une jubilation flagrante. Les applaudissements et les
éclats de rire viennent couvrir la conversation. Zhang Weiying a dit tout haut ce que
tout le monde pense tout bas. « Nous devons
nous débarrasser de Keynes et en revenir à
Adam Smith ! », ose Zhang Weiying.
Une fois ces premiers dominos tombés,
tout y passe. Le manque de confiance en soi
de la Chine. Un état d’esprit qui bloque
l’innovation – un intervenant s’est même
coiffé d’un casque de chantier pour symboliser tous les risques auxquels il s’expose
dans son activité ! Les gens talentueux qui
émigrent parfois pour fuir ce contexte. Les
grandes difficultés que rencontrent les
entreprises à l’étranger, faute de savoir
s’adapter à des cultures différentes.
Reste à identifier les causes de ce contexte. Chan Yuenying, qui enseigne le journalisme à Hong Kong, s’en prend à la censure de l’Internet et de la presse, et plaisante
publiquement de l’impossibilité d’accéder à
Facebook sur son ordinateur à Dalian. « Il
faut un meilleur équilibre entre le pouvoir du
gouvernement et les libertés », assène-t-elle.
Le seul moyen d’éradiquer les rumeurs est
de rendre l’information crédible, abonde
un autre intervenant.
Edward Zhu, qui dirige CHIC, un puissant groupe agroalimentaire, accuse une
Dans l’ambiance consensuelle du palais
des congrès de Dalian, l’alternative est vite
tranchée. Mais dehors ? C’est bien, au fond,
la seule question qui compte. Pékin est-il
mûr ? Les plaidoyers rép étés p our
la réforme du précédent Premier ministre,
Wen Jiabao, ont surtout laissé le souvenir
amer de l’inaction. La technostructure
chinoise est-elle réellement prête à ce
big bang ?
Auvudesdernierssignauxenvoyésparle
pouvoir, difficile de trancher. Il y a bien sûr
quelques mesures encourageantes. La libéralisationdestauxdecrédit,premièreétape
vers celle des taux de dépôt. Et surtout, un
projet ambitieux pour mener, à Shanghai,
les véritables réformes financières. Si ce qui
est annoncé est concrétisé, ce serait une
réforme majeure, menée dans la plus pure
tradition chinoise : un test local, prélude à
une généralisation sur tout le territoire
national.
Mais il y a aussi tout le reste. D’abord le
fait que les tout derniers chiffres disponibles prouvent que le rebond économique
du mois d’août s’est fait en utilisant
les vieilles recettes : un boom du crédit très
largement tiré par les prêts informels. A
ce stade, rien de fondamental ne change
dans les structures déséquilibrées de
l’économie chinoise.
Surtout, il y a ce contexte qui va exactement à l’encontre de ce que les esprits libéraux préconisaient à Dalian. Une reprise en
main musclée de l’Internet chinois. Des
journalistes que l’on somme de ne pas toucher aux sujets sensibles et dont on intensifie la formation « marxiste ». Et de plus en
plus, une ambiance pesante pour les étrangers, faite de tracasseries administratives
pour les particuliers et d’enquêtes poussées
contre certaines entreprises. Une circulaire
émise par le comité central du parti a même
mis en garde, au printemps, contre l’entreprise de déstabilisation des esprits menée
par l’Occident qui tente d’imposer ses
valeurs prétendument universelles, censées être inadaptées au pays. On y lit
notamment que les tenants d’une libéralisation de l’économie cherchent à « changer
fondamentalement le système » et à
« affaiblir le contrôle de l’Etat ». Entre
ces deux mondes, l’incompréhension semble avoir atteint son paroxysme. A l’évidence, la bataille idéologique qui se livre
actuellement au sommet de l’Etat chinois
est féroce. Elle laisse aux observateurs extérieurs une seule certitude : acculée au changement, la Chine s’apprête à faire un grand
bond. Reste à espérer qu’il soit réellement
en avant. n
16 //
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
,
Budget de l’Etat 2013 : 370,9 milliards d’euros // PIB 2012 : 2.028 milliards d’euros (à prix courants)
// Plafond Sécurité sociale : 3.086 euros/mois à partir du 01-01-2013 // SMIC horaire : 9,43 euros à
partir du 01-01-2013 // Capitalisation boursière de Paris : 1.424.046 millions d’euros (au 28-02-2013)
// Indice des prix (base 100 : 1998) : 126,47 en février 2013 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir
du 15-10-2001 // T4M (taux Eonia) : 0,0683 % en février 2013 // Taux de chômage (BIT) : 10,6 % pour
le 4e trimestre 2012 // Dette publique : 1.818,1 milliards d’euros (fin du 3e trimestre 2012)
Les chiffres
de l'économie
EN FRANCE
À L’ÉTRANGER
BASKET LA FRANCE
CHAMPIONNE D’EUROPE 2013
IRAN RENCONTRE ENTRE
HOLLANDE ET ROHANI
À NEW YORK
La France a emporté la médaille d’or
hier devant la Lituanie (80-66).
L’équipe de Tony Parker a montré une
excellente maîtrise pendant cette compétition. L’Espagne, double tenante du
titre, est une nouvelle fois sur le
podium grâce à sa médaille de bronze
acquise aux dépens de la Croatie
(92-66) lors du match pour la troisième
place de l’Euro 2013 messieurs de basket, dimanche à Ljubljana.
Le président français rencontrera
le président iranien en marge de
l’assemblée générale des Nations
unies, mardi à New York. Une rencontre entre Hassan Rohani et
Barack Obama est envisageable
mais pas encore à l’ordre du jour. A
la veille de son départ, le président
iranien a réaffirmé le droit de l’Iran
à enrichir de l’uranium sur son sol
et lors d’un défilé militaire, dimanche, les forces armées ont présenté
30 missiles balistiques d’une portée
annoncée de 2.000 kilomètres.
DROGUE SAISIE RECORD
DE COCAÏNE : DES GARDES À VUE
TOUJOURS EN COURS
AFRIQUE
Une attaque terroriste au Kenya
fait 68 morts et 205 blessés
Les terroristes islamistes ont pris des otages dans un centre commercial de Nairobi.
AFP
HONG KONG LE SUPER TYPHON
USAGI PARALYSE LA VILLE
Des gardes à vue étaient toujours en
cours hier dans l’affaire de la saisie
record de plus d’une tonne de cocaïne
pure à bord d’un avion d’Air France en
provenance de Caracas vers Roissy.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel
Valls, avait indiqué samedi soir que
« plusieurs membres d’une organisation criminelle » avaient été placés en
garde à vue au cours des 24 heures
précédentes.
SPORT KAWASAKI REMPORTE
LES 24 HEURES DU MANS MOTO
La Kawasaki officielle N.11 a raflé
hier, pour la 4 e année de suite, les
24 Heures du Mans moto, quatrième
et dernière manche du Championnat du monde d’endurance (EWC),
remportée par Suzuki. Sur le circuit
Bugatti, Gregory Leblanc devient le
premier pilote à s’imposer quatre
fois de suite dans la Sarthe. Avec
cette 12e victoire depuis la création
des 24 Heures du Mans moto, en
1978, Kawasaki dépasse Honda au
palmarès.
Après avoir frappé samedi Taiwan
et les Philippines où elle a fait au
moins deux morts, la tempête
U s a g i ( « l a p i n » , e n j a p o n a i s) ,
accompagnée de pluies torrentielles, se dirigeait hier vers Hong
Kong et les provinces de Chine
méridionale. Le trafic maritime et
aérien de Hong Kong était pratiquement paralysé. En Chine, dans
la ville de Xiamen, sur la côte de la
province méridionale du Fujian,
les écoles ont été fermées et les ferries vers Taiwan suspendus.
GAZA ISRAËL AUTORISE
LA LIVRAISON DE MATÉRIAUX
DE CONSTRUCTION
Pour la première fois depuis la
prise de contrôle de Gaza par le
Hamas en 2007, Israël a autorisé la
livraison de ciment et de fer à destination du secteur privé dans le territoire palestinien. Désormais,
70 camions auront, chaque jour
ouvrable, le droit de transporter
des matériaux de construction.
L’étau s’était desserré en décembre
dernier (20 camions par jour pour
des projets internationaux) après la
fermeture des tunnels de contrebande sous la frontière entre
l’Egypte et la bande de Gaza.
SYRIE L’AMBASSADE RUSSE
TOUCHÉE PAR UN OBUS
Une trentaine de militants se sont
enchaînés pendant quelques heures hier matin à une plate-forme
de forage du pétrolier américain
Hess Oil à Jouarre (S eine -etMarne) pour empêcher de nouvelles explorations de gaz de schiste
en France. Le forage d’exploration
de Jouarre avait démarré le 6 août,
et a pris fin jeudi.
Un obus a touché pour la première
fois dimanche à Damas l’ambassade
de la Russie. Trois employés ont été
légèrement blessés. Moscou accusait
Washington de lui faire du chantage
pour obtenir son approbation d’une
résolution contraignante de l’ONU
contre son allié syrien. « Nos partenaires sont désormais aveuglés par
leur objectif idéologique de changement de régime » en Syrie, alors que
l’objectif de la Russie est de « résoudre
le problème des armes chimiques en
Syrie », a déclaré Sergueï Lavrov, le
ministre des Affaires étrangères, à la
télévision russe.
CHASSE UN DEUXIÈME LOUP
ABATTU DANS LE MERCANTOUR
SUISSE VOTE POUR LE MAINTIEN
DE LA CONSCRIPTION MILITAIRE
Un loup, le deuxième en moins de
vingt-quatre heures, a été abattu
hier matin par un chasseur sur la
commune de Beuil, aux portes du
Parc national du Mercantour
(Alpes-Maritimes) lors d’une battue
au sanglier. Il s’agit des deux prem i e r s « p r é l è ve m e n t s » d e p u i s
l’arrêté préfectoral du 20 septembre
autorisant les sociétés de chasse à
tirer l’animal dans ce département.
Les Suisses ont très largement voté
dimanche pour le maintien de la
conscription militaire obligatoire.
La surprise est venue sur une autre
question dans le seul canton du
Tessin, où les électeurs devaient se
prononcer pour l’interdiction de
se cacher le visage dans les lieux
publics, une première étape vers
une loi antiburqa.
GAZ DE SCHISTE DES MILITANTS
ENCHAÎNÉS SUR UN FORAGE
EN SEINE-ET-MARNE
COMMERCE MONTREUIL AURA
SA MONNAIE LOCALE
EN NOVEMBRE
A partir du mois de novembre, les
habitants de Montreuil (Seine-SaintDenis) pourront payer en « pêches »
plutôt qu’en euros chez une trentaine
de commerçants volontaires. Une
première expérience de monnaie
locale en Ile-de-France. Le but : inciter à consommer local, chez les petits
commerçants plutôt que dans les
grandes chaînes, et sans passer par le
circuit bancaire.
PAKISTAN ATTENTAT CONTRE
DES CHRÉTIENS : 78 MORTS
Un double attentat suicide perpétré
devant une église à la sortie de la
messe a tué au moins 78 personnes
dimanche au Pakistan. C’est l’attaque
la plus sanglante jamais menée
contre la minorité chrétienne dans le
pays. Les chrétiens du Pakistan
représentent 2 % de la population de
ce pays de 180 millions d’habitants à
plus de 95 % musulman. Ils sont parfois victimes de violences, mais très
rarement d’attentats. Celui-ci n’a pas
été revendiqué.
Une des entrées du centre commercial de Westgate à Nairobi, samedi, alors que les forces de police tentaient d’y pénétrer.
Photo Simon Maina/AFP
Virginie Robert
[email protected]
Après avoir pris des otages
– qui seraient une trentaine –,
une quinzaine d’extrémistes
ont continué à affronter les forces armées kényanes toute la
journée de dimanche.
Deux Françaises – une mère
et sa fille –, trois Britanniques,
un diplomate canadien et la
femme d’un diplomate américain, ainsi que plusieurs autres
ressortissants étrangers sont
décédés dans ce centre huppé
et très fréquenté de la capitale
kényane. Le poète et homme
d’Etat ghanéen Kofi Awoonor
a également été tué. Cinq
autres Français ont pu prendre la fuite. « Ils sont sous le
choc. Notre ambassadeur est
mobilisé avec son équipe sur
place pour accompagner le
mari et père des deux victimes
françaises et encadrer les ressortissants français qui se
trouvaient dans le centre com-
L
e centre commercial de
Westgate à Nairobi a été
la cible samedi d’une
attaque terroriste qui a fait
68 morts et plus de 200 blessés
selon la Croix Rouge kényane.
Quarante-neuf personnes sont
portées disparues alors que
l’assaut s’est prolongé tout le
week-end. Une explosion a été
entendue dimanche soir et la
policekenyanealancélacharge
plus tard dans la nuit.
L’attaque est le fait d’une
organisation islamiste extrémiste, les Shebab, venus de
Somalie. Les terroristes ont fait
irruption samedi, peu après
12 h 30, avec des armes automatiques et des grenades.
Selon un témoin, ils ont crié
aux musulmans de quitter les
lieux avant d’ouvrir le feu.
AUJOURD’HUI
24
24
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28/41
28/41
FRANCFORT
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10/22
10/22
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27/31
27/31
ISTANBUL
LONDRES
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15/18
14/22
13/24
16/25
11/23
MADRID
14/29
14/30
18/29
MILAN
13/24
12/25
13/24
MOSCOU
9/13
9/10
7/8
NEW YORK
RIO DE JANEIRO
7/18
22/24
6/21
20/22
9/24
19/21
SAN FRANCISCO
14/27
13/24
12/25
SHANGHAI
22/29
26/28
21/24
SINGAPOUR
28/33
28/33
29/33
SYDNEY
12/29
18/28
14/29
TOKYO
21/25
23/28
23/26
TORONTO
2/14
7/21
5/17
8/21
9/19
9/21
BRUXELLES
14/27
Belfort
27
Montpellier
8/22
13/24
21
Strasbourg
28
Avignon
27
Toulouse
12/23
22
Metz
22
23 Nancy
Troyes
25
Bourges
C’est la première crise sécuritaire grave à laquelle doit faire
face le nouvel exécutif. Elu
en mars dernier, le président
kényan, Uhuru Kenyatta, dont
un neveu et sa fiancée ont été
tués, a assuré hier que les responsables devraient « payer
pour leurs actes ignobles et
bestiaux ». Le président est luimême inculpé de crimes contre
l’humanité pour les violences
qui ont suivi les élections de
2007. S on vice -président,
William Ruto, également incriminé, a demandé hier à la Cour
de justice internationale de
La Haye de pouvoir rentrer au
Kenya pour aider à régler les
suites de cet acte terroriste.
Il s’agit de l’attentat le plus
meurtrier à Nairobi depuis une
attaque suicide d’Al Qaida en
août 1998 contre l’ambassade
des Etats-Unis, qui avait fait
200 morts. n
LA MÉTÉO
23
Lille
23
22
23 Amiens
CharlevilleRouen
Mézières
25
25
Rennes
mercial. Une de ces personnes
a été blessée par balle et est
aujourd’hui à l’hôpital, mais ses
jours ne sont pas en danger », a
indiqué hier la ministre des
Français de l’étranger, Hélène
Conway-Mouret.
Des forces israéliennes sont
intervenues dimanche – le centre commercial appartient
pour partie à des intérêts israéliens – pour secourir otages et
blessés, et aider aux négociations avec les terroristes.
Affiliés à Al Qaida, les Shebab demandent le retrait des
soldats kényans de Somalie,
où ces derniers sont intervenus fin 2011. Hier, les terroristes se refusaient à négocier.
Sur Twitter, ils ont déclaré :
« Dix heures ont passé et les
moudjahidine sont toujours
forts à l’intérieur de #Westgate
Mall et ils occupent le terrain.
Allah est grand ! »
13/21
13/23
15/25
17/27
16/22
JEUDI
ZURICH
Lundi 23 septembre 2013
www.lesechos.fr
DEVISES EUR/GBP 0,8446 EUR/JPY 1,3454 EUR/CHF 1,2309 GBP/USD 1,6012 USD/JPY 0,9947 USD/CHF 0,91 TAUX EONIA 0,075 LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,221 OAT 10 ANS 2,45 T-BONDS 10 ANS 2,748
EURO/DOLLAR
1,3527 $
+ 0,09 %
L’ENTRETIEN DU LUNDI
LE DÉBAT PÉROL-GIRAUD
Comment réformer la finance ?
// P. 18
INDUSTRIE & SERVICES
VOYAGE
Les voyagistes pénalisés
par la crise et le printemps arabe.
// P. 20
EDF
Le groupe se met en ordre
de bataille pour prolonger
ses réacteurs nucléaires.
// P. 22 ET L’ÉDITORIAL
DE DAVID BARROUX P. 11
ARC INTERNATIONAL
Le groupe débarque brutalement
son patron. // P. 23
PHARMACIE
Roche et Areva, pionniers de la
radiothérapie contre le cancer.
// P. 24
COMMERCE
Comment le « tsunami Internet »
va bouleverser la distribution.
// P. 25
HIGH-TECH & MÉDIAS
BLACKBERRY
Acculé, le groupe va se retirer
du marché grand public. // P. 26
PRESSE
Les comptes du « Parisien »
toujours dans le rouge.
// P. 27
PME & RÉGIONS
TÉLÉVISION
La success story de l’animation
française s’écrit dans les régions.
// P. 28
FINANCE & MARCHÉS
CRÉDIT AGRICOLE
La banque verte veut changer
sa gouvernance. // P. 30
GESTION
Le palmarès des gérants de
« hedge funds » les plus riches.
// P. 31
BANQUE
Le long retour au privé de Lloyds et
Royal Bank of Scotland. // P. 32 ET
« CRIBLE » P. 38
LES ÉCHOS BUSINESS
FORMATION AU LEADERSHIP
L’art de la tragédie ou
la comédie
épaule14:07
les milieux
rtl_Mise endepage
1 05/09/13
Page1
professionnels. // P. 36
CARNET // P. 37
SUR
DANS
« LA CHRONIQUE
BOURSE »
À 12H ET 17H30
DU LUNDI AU VENDREDI
OR
1.332,52 $
– 2,83 %
PÉTROLE (BRENT)
110,19 $
+ 0,35 %
CAC 40
4.203,66 points
– 0,06 %
EURO STOXX 50
2.927,19 points
– 0,31 %
DERNIÈRE HEURE
LaChineaffichedesambitions
hollywoodiennesdansle cinéma
Avocats
etnotaires
bataillent
surlesSCI
Le conglomérat Wanda a
inauguré, hier, son projet
de studio destiné à devenir
le plus grand au monde.
Valérie de Senneville
[email protected]
Dans le débat parlementaire sur le projet de loi pour l’accès au logement et un
urbanisme rénové (Alur), les quelques
lignes sont passées inaperçues mais
elles pourraient bien ouvrir un nouveaufrontdanslabataillefeutréequese
livrent les notaires et les avocats sur le
marché du droit.
Le projet de loi Alur, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le
17 septembre, vise, entre autres, à
mieuxencadrerlesloyersetàlimiterles
abus en tous genres. Niché au milieu du
texte, un article 70 quater prévoit que
les cessions de parts sociales des sociétés civiles immobilières (SCI) et des
sociétés à prépondérance immobilière
s’effectueront dorénavant par acte
authentique... En clair, pour constituer
une société civile immobilière, il faudra
obligatoirement passer devant un officier public ministériel, c’est-à-dire un
notaire. Or, jusqu’à présent, la constitution de ces sociétés immobilières était
undomaineoùlesavocatsconservaient
une marge d’opération. Confier en
exclusivité aux notaires la constitution
de ces sociétés reviendrait à ôter aux
avocats un marché conséquent.
Gabriel Grésillon
[email protected]
— Correspondant à Pékin
Il y avait du beau monde, hier à Qingdao, la
ville côtière chinoise. Catherine Zeta-Jones,
Nicole Kidman ou encore Leonardo DiCaprio et John Travolta avaient fait le déplacement. Sans compter des représentants de
Disney, d’Universal ou encore de Paramount. Une bonne partie du gratin du
cinéma mondial, donc. Tous étaient invités
dans la cité bien connue pour la bière à
laquelle elle a donné son nom, afin de donner une résonance médiatique maximale à
l’événement organisé par le groupe
Wanda : le coup d’envoi à la création d’une
cité du cinéma comprenant notamment un
studio géant, un investissement de 30 milliards de yuans, soit 3,6 milliards d’euros.
D’après Wang Jianlin, le patron fondateur
de Wanda devenu cette année l’homme le
plus riche de Chine, il s’agira du plus grand
studio de cinéma au monde. A terme, il
ambitionne d’y tourner une centaine de
films par an.
Le complexe dont la construction vient
de commencer devra non seulement
inclure des studios de cinéma, mais égalementunparcàthèmesurlemodèledecelui
des studios Universal à Miami, ainsi qu’une
exposition permanente de voitures, un centre de nautisme avec ses yachts de luxe, un
hôpital, des hôtels et des bars.
Du Wanda typique : le conglomérat a
construit sa fortune sur l’immobilier mais
s’est très vite ouvert au divertissement au
sens large. Sa marque de fabrique, dans les
71 villes de Chine où il est présent, ce sont
des centres commerciaux où se mélangent
shopping, cinéma, restaurants, et hôtels.
Mais comme en témoigne cet investissement massif, l’un des principaux objectifs
de Wanda est aujourd’hui de devenir incontournable dans le cinéma. Cette volonté est
apparue clairement l’année dernière lorsque le groupe a annoncé le rachat, pour
Invitée par le groupe Wanda, Catherine Zeta-Jones était hier à Qingdao en
Chine, afin de promouvoir la création d’une cité du cinéma comprenant le plus
grand studio au monde. Photo Ed Jones/AFP
2,6milliardsdedollars,d’AMC,ledeuxième
plus grand réseau de salles de cinéma sur le
territoire américain. Alors qu’il vient
d’annoncer des projets gigantesques au
Royaume-Uni – un hôtel destiné à devenir
la plus haute tour d’habitation d’Europe et
lerachatdesyachtsSunseeker –WangJianlinnecachepassonambitiondemettreégalement la main sur des distributeurs de
cinéma sur le Vieux Continent. Des discussions ont déjà lieu dans ce sens.
Le but est clair : maîtriser une partie de la
chaîne de diffusion, pour augmenter sa
capacité, ensuite, à produire des films à succès. Un objectif totalement cohérent avec le
souhait des autorités centrales chinoises.
Celles-ci ont fait de la culture l’un de leurs
chevaux de bataille. Pékin supporte de
moins en moins la mainmise des Etats-Unis
sur l’industrie mondiale du divertissement
et s’est fixé pour objectif d’augmenter son
propre « soft power ». Lors du dernier
Forum économique mondial de Dalian,
WangJianlinn’apascachéque,pourréussir
en affaires en Chine, il fallait, certes, rester
en dehors de la politique au sens strict, mais
aussi garder avec celle-ci des liens étroits.
Son ambition dans le cinéma en apparaît
comme l’illustration parfaite : tout en
répondant à une demande chinoise de plus
en plus orientée vers des produits culturels,
elle sert la cause du pouvoir en place. n
Confier en exclusivité
aux notaires
la constitution
de ces sociétés civiles
immobilières (SCI)
reviendrait à ôter
aux avocats un marché
conséquent.
L’idée d’un acte authentique pour ces
cessions et constitution de parts sociales d’une société civile immobilière
court les congrès de notaires depuis
longtemps. Mais selon des sources concordantes, l’amendement présenté
pendant le débat parlementaire du projet de loi Alur ne vient pas d’un lobbying
actif des notaires qui n’en demandaient
pas tant. La structure juridique des
sociétés civiles est depuis longtemps
dans la ligne de mire de Tracfin,
l’organe gouvernemental de lutte contreleblanchiment.Eneffet,lasouplesse
et le manque de contrôle de ces structures juridiques peuvent en faire un instrument de fraude. L’exposé des motifs
de l’article 70 introduit par voix d’amendement avec le soutien du ministère du
Logement et de la chancellerie explique
donc qu’ « en imposant que les cessions
de droits sociaux des SCI s’effectuent
dorénavant par acte authentique, cet
amendement évitera la persistance (des)
dérives et il en résultera une meilleure
sécurité juridique ».
De leur côté, il semble que les avocats
n’aient rien vu venir et n’aient pas été
consultés sur le sujet. Depuis l’été, des
querelles internes à la profession d’avocat et à ses organes représentatifs (Conseil national des barreaux, conférence
des bâtonniers, barreau de Paris...)
accaparent les élus qui sont souvent
absents des grands débats publics.
Alertés, les avocats pourraient
essayer de faire modifier le projet de loi
qui arrive devant le Sénat. Les notaires
de leur côté ne devraient pas s’y opposer : « On ne veut pas la guerre », sourit
l’un d’eux. Nul doute que les uns et les
autres suivront l’évolution du texte au
Sénat… n
18 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
l’entretien du lundi
« Couper les banques
en deux n’est pas la solution.
Les activités de marché
ne créent pas de risques
supplémentaires dans
le système financier
lorsqu’elles sont dédiées
aux clients, correctement
encadrées et dirigées. »
« Il y aura un prochain krach,
c’est malheureusement
certain, la seule chose
que l’on ignore est le lieu
et le moment exact. Je crois
également que le secteur
bancaire français est
loin d’être tiré d’affaire. »
GAËL GIRAUD Economiste, directeur
de recherche au CNRS
FRANÇOIS PÉROL Président du groupe BPCE
Propos recueillis par
Guillaume Maujean, Dominique Seux
et François Vidal
Cinq ans après la chute de Lehman,
le système financier est-il réparé ?
G. G. : Il ne l’est pas, tout le monde est
d’accord là-dessus, y compris Marc Carney,
leprésidentduComitédestabilitéfinancière
au G20. Il y a eu des avancées, mais elles ne
sont pas suffisantes. Où a-t-on progressé ?
Sur la régulation d’un certain nombre de
marchés, comme les marchés de dérivés
échangés de gré à gré sur les matières premières. Des chambres de compensation ont
étéimposées,ouvontl’être.Maisle« shadow
banking » et le trading haute fréquence se
sont considérablement développés. Les normes comptables internationales IAS, contre
lesquelles les banques françaises se sont battuesavecraison,n’ontpasétéréécrites.L’idée
selonlaquelleunebonnerégulationdoitêtre
contracyclique n’a pas encore porté tous ses
fruits, loin s’en faut. Tandis que la question
du « too big to fail » n’est pas réglée. Il y a
davantagedegéantsbancairesqu’en2007,et
lesfinancespubliquessontenplusmauvaise
posture pour voler au secours d’une banque.
Sur ce point, il y a donc régression.
F. P. : Je suis d’accord pour dire que des progrès ont été faits mais qu’il y a encore du chemin. Mais, au total, mon jugement est plus
optimiste que le vôtre : les progrès ont été
immenses sur la régulation des banques,
avec l’exigence de renforcement des fonds
propres – 70 % de plus en quatre ans pour
BPCE, cela fait 17 milliards d’euros de fonds
propres durs en plus. Comme, parallèlement,nousavonsréduitleprofilderisquede
la banque, notre solvabilité a doublé. S’agissant de la liquidité, c’est la même chose : les
principessontposésetlesbanquesontcommencé à améliorer leur structure de bilan.
Gaël Giraud met en avant les risques
sur les marchés financiers…
F.P. :Ilaraison.Larégulationdesmarchésa
moins progressé, de même que celle du
« shadowbanking ».Aupassage,jevoudrais
dire, comme Gaël Giraud, que le banquier
que je suis ne comprends toujours pas l’intérêt du trading haute fréquence. Je veux faire
surtout une réflexion plus générale, macroéconomique. Nous sommes aujourd’hui en
terre inconnue quant aux conséquences de
la création monétaire massive réalisée par
les banques centrales pour lutter contre la
crise depuis 2007. Les prochaines crises
sont probablement en germe, conséquences inattendues et non souhaitées d’une
injectiondeliquidité–sansinflation–quiest
sans précédent dans l’histoire économique.
Gaël Giraud, une nouvelle crise financière est-elle possible ou probable ?
D’où viendrait-elle ?
G. G. : Soyons clairs : la remontée des Bourses mondiales ne signifie pas que l’économie
Nicolas Guerbe pour « Les Echos »
Vous avez accepté ce débat entre
un patron de grande banque
et un économiste critique…
François Pérol : Pour commencer avec le
sourire,jepeuxdirequecen’estpastrèssimplepourmoipuisqueGaëlGiraudécritdans
son dernier livre que les banquiers cachent
toujours la vérité ! Dirigeant du groupe
BPCE depuis quatre ans, je voudrais simplement dire que nous avons fondé notre
redressement sur la vérité, à nos clients, à
nos investisseurs et à nos collaborateurs.
Gaël Giraud : Ce n’est pas, à mes yeux, une
question de malhonnêteté individuelle.
J’explique dans l’« Illusion financière »
qu’une banque ne peut fonctionner que si
elle a la confiance de ses déposants. Sauf à
être candidate au suicide, elle ne peut jamais
dire publiquement qu’elle va mal. Nous ne
devrionsdoncjamaisrendrenosinstitutions
dépendantes de la parole publique des banques, comme ce fut le cas pour le Libor.
Comment
réformer
la finance ?
Le débat
Pérol-Giraud
François Pérol
Gaël Giraud
mondiale va mieux. Une nouvelle bulle est
simplement en train de gonfler, sans lien
avec l’économie réelle. Il y aura un prochain
krach, c’est malheureusement certain, la
seule chose que l’on ignore est le lieu et le
momentexact.Jecroiségalementquelesecteur bancaire français est loin d’être tiré
d’affaire. Nos quatre premières banques
sont trop grosses, trop interconnectées et
elles manquent de liquidités, comme le confirment les récents travaux du prix Nobel
Robert F. Engle.
F. P. : Je ne suis, bien sûr, pas d’accord sur la
situation des banques françaises. Je ne crois
pas qu’à l’occasion de l’audit à réaliser par la
Banque centrale européenne sur toutes les
banques placées sous sa supervision d’ici à
octobre 2014, les mauvaises surprises viendront de France… Les banques françaises
ont amélioré leur situation de solvabilité et
de liquidité, elles ont diminué la taille de
leur bilan, arrêté ou beaucoup réduit leurs
activités les plus risquées. Elles vont poursuivre cet énorme effort de transformation
de leur modèle pour l’adapter à la nouvelle
régulation. Un de leur grand défi est qu’elles
sontsuremployées :ellesdistribuentdavantagedecréditqu’ellesn’ontdedépôtsàcause
de la façon dont la collecte d’épargne est
structurée en France, avec une forte présence de l’épargne réglementée et de l’assurance-vie. Pour faire face à ce défi, elles
devrontcéderaumarchéunepartiedeleurs
crédits.Celaveutdirequ’ilfautpoursuivrele
développement déjà entamé du marché
obligataire en Europe et relancer la titrisation, notamment sur les crédits hypothécaires. Mais une titrisation propre, régulée et
professionnelle – telle qu’elle a toujours été
pratiquée en France, à une échelle
aujourd’hui trop modeste.
G. G. : Depuis 2008, la démonstration a été
faitequelatitrisationnepermetpasladiversification des risques. Tant que la corrélationdesrisquesdedéfautentrelesdifférents
émetteurs de dette ne peut pas être calculée,
un« paquet »dedettes(CDO,etc.)resteraun
instrument potentiellement dangereux.
François Pérol est président
du directoire du groupe BPCE
(Banque Populaire Caisse
d’Épargne) et président
de sa filiale Natixis.
l De 2007 à 2009, il était secrétaire
général adjoint de l'Elysée sous
la présidence de Nicolas Sarkozy.
l Il était auparavant banquier
d’affaires et associé-gérant
de la banque Rothschild & Cie.
l
Gaël Giraud est jésuite, directeur
de recherche au CNRS, membre du
Centre d’économie de la Sorbonne,
du Labex Refi (Régulation financière)
et de l’Ecole d’économie de Paris.
l Il a publié en 2013 « Illusion
financière », aux éditions de l’Atelier.
l Il a dirigé avec Cécile Renouard,
en 2009, l’ouvrage « 20 propositions
pour réformer le capitalisme »,
aux éditions Flammarion.
Gaël Giraud, vous avez été très
critique sur la loi bancaire française.
Pour quelle raison ?
G.G. : Je ne vois pas bien à quoi va servir
cette loi. Les banques françaises reconnaissent d’elles-mêmes qu’elle ne touchera que 1
ou2 %maximumdeleuractivité.Jeregrette
qu’on ne soit pas allé plus loin dans la séparation des banques, entre activités de créditdépôt et activités de marché. Aucun élément ne montre que le modèle de banque
universelle est supérieur aux autres. Pour-
INTERVIEW // Cinq ans après la faillite de Lehman
Brothers, les banques et les marchés sont-ils
vraiment plus sûrs ? François Pérol, patron
du groupe Banque Populaire-Caisse d’Epargne
a accepté de croiser le fer avec Gaël Giraud, l’un
des économistes les plus critiques sur ces questions.
l
quoilesbanquesfrançaisesytiennenttant ?
Parce que la garantie implicite de l’Etat dont
elles bénéficient pour leur banque de dépôt
rejaillit sur leur banque de marché, et leur
permet d’emprunter moins cher. Le bénéfice a été mesuré. Cela représente une subvention cachée de 40 milliards d’euros pour
les banques françaises.
F. P. : Ce chiffre est inexact. Il date de 2010 et
il a été calculé selon une méthodologie
contestable.
G. G. : Il faudrait démontrer que cette subventionadiminuédepuislors.Surtout,pourquoi ne pas engager un débat de fond sur ce
qu’est une banque ? Une banque n’a rien à
voiravecun« hedgefund ».Alorsquecedernier n’est qu’un intermédiaire, une banque
créedelamonnaieendistribuantdescrédits
au-delà de ses dépôts. Quand elle fait bien
sonmétier,cettecréationmonétairen’estpas
inflationniste.C’estlaraisonpourlaquelleles
banques françaises doivent pouvoir, selon
moi, jouer un rôle essentiel ; par exemple,
dans la proposition de financement de la
transitionécologiqueformuléeparlecomité
pour le Débat national sur la transition énergétique : avec un appui bien dimensionné de
l’Etat, elles peuvent fournir les crédits longs,
à bas taux, nécessaires à la rénovation thermique des bâtiments publics en France.
F.P.:LapositiondugroupeBPCEsurcesujet
est connue : nous sommes favorables à
l’interdiction des activités de marché pour
compte propre. Nous en avons fait un élément clef de notre stratégie depuis 2009.
Nous pensons en effet que ce n’est pas notre
métier d’utiliser les ressources de nos clients
ou des marchés à des fins spéculatives. Mais
couper les banques en deux n’est pas la solution.Lesactivitésdemarchénecréentpasde
risques supplémentaires dans le système
financier lorsqu’elles sont dédiées aux
clients, correctement encadrées et dirigées.
De toute façon, ce débat ne peut être tranché
que par le marché dominant : tant que les
Etats-Unis n’avanceront pas sur cette question, le reste du monde n’a aucun intérêt à
bouger. Cela fragiliserait le financement de
l’économie française que de bouger seul. Les
banques françaises feraient une énorme
erreur si elles étaient les seules à se scinder
en deux et à revenir aux années 1930.
Commel’Europeferaituneénormeerreursi
elleétaitlaseuleàimposeràsesbanquesune
taxe sur les transactions financières.
La question de la rémunération
des traders est-elle réglée ?
G. G. : Cette question, souvent mise en
avant pour expliquer les excès de la finance,
est secondaire à mes yeux. Elle est très loin
dans l’ordre des réformes prioritaires. Ce
n’est pas le plafonnement, par ailleurs
nécessaire, des bonus des traders qui rendra le système plus sûr.
F. P. : Je suis d’accord. Ces nouvelles règles
ne vont pas changer la face du monde. Mais
il était indispensable de les mettre en place.
Il fallait mettre un terme à des pratiques qui
incitaient les opérateurs de marché à une
prise de risque inconsidérée. Pour autant, je
voudrais souligner qu’il y a plusieurs mondes dans la finance et les rémunérations en
France ou en Europe n’ont pas grand-chose
à voir avec celles en vigueur à Wall Street et
aujourd’hui en Asie.
G. G. : Concernant la finance française, je
pense qu’il serait plus important de couper
les connexions qui existent entre la haute
fonction publique et la haute finance. Ces
liens peuvent conduire à un certain défaut
de supervision si l’on n’y prend pas garde.
F. P. : En France, il existe évidemment des
passerelles entre ces deux univers, et c’est
normal et à mon avis souhaitable. Mais on
esttrèsloindurisquede« capturedurégulateur » que l’on a pu constater dans le monde
anglo-saxon au milieu des années 2000.
Faut-il punir pénalement
les banquiers quand ils ont failli ?
F. P. : L’arsenal juridique français contient
déjà de nombreuses armes pour punir les
dirigeants d’entreprise qui ont commis des
fautes dans la gestion de leur entreprise. Je
ne vois pas pourquoi il faudrait créer un
régime spécifique pour les banquiers dans
un droit de la faillite qui, en France, ne fait
pas une large place aux sanctions pénales.
D’autant qu’il existe déjà de nombreuses
règles qui leur sont propres. n
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Histoires d’entrepreneurs
20 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
INDUSTRIE
&SERVICES
RÉA
à suivre
Eolien en mer : la société de Jacques
Veyrat s’associe avec GDF Suez
Lesvoyagistespénaliséspar
lacriseetleprintempsarabe
ÉNERGIE — Selon nos informations, la société Neoen, controlée
par le holding de Jacques Veyrat, Impala, va rejoindre le consortium formé par GDF Suez pour répondre au 2e appel d’offres éolien
en mer, par le biais de sa filiale Neoen Marine. Egalement détenue
par la CDC, cette dernière va apporter au groupement son expérience de développeur et sa connaissance du littoral. Elle prendra
une participation de 10 %, aux côtés de GDF Suez (47 %) et du portugais EDPR (43 %). Areva a été choisi pour fournir les turbines.
Lancé en janvier, le 2e tour porte sur deux champs de 500 MW chacun, au large du Tréport (Haute-Normandie) et de Noirmoutier
(Vendée). Les offres doivent être remises fin novembre.
l Les exemples de TUI et de FRAM illustrent la crise du voyage de masse.
l Les offres positionnées sur le haut de gamme résistent le mieux.
Ryanair promet de mieux traiter
ses passagers pour améliorer son image
AÉRIEN — La compagnie aérienne irlandaise a enfin pris cons-
VOYAGE
cience de l’importance de la relation client. Lors de l’assemblée
générale des actionnaires vendredi, Ryanair a promis de traiter
ses passagers de manière moins « brusque ». Son but : attirer
une nouvelle clientèle alors qu’elle vient de réviser à la baisse ses
perspectives. Elle va se montrer moins stricte pour les bagages
dépassant de peu la taille réglementaire. Elle prévoit d’améliorer son site Internet et les interactions sur les réseaux sociaux.
Christophe Palierse
[email protected]
« Veuillez garder vos ceintures attachées » : la formule reste de circonstance pour les professionnels du
tourisme et des voyages alors que
s’ouvre demain à Paris pour quatre
jours leur grand Salon, IFTM Top
Resa. En cette fin de saison d’été, qui
correspond en général au terme de
leur année commerciale, le secteur
demeure en effet affecté par
l’impact conjugué de la crise économique et des tensions dans le
monde arabo-musulman. Au-delà
d’une baisse d’activité persistante
dans bien des cas, de nouvelles
mesures de restructuration ont été
annoncées, notamment par TUI
France, le numéro un des tour-opérateurs (Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria, Passions des Iles),
et l’incertitude demeure quant au
devenir de certaines entreprises,
dont FRAM.
Goodyear verse son premier dividende
depuis 2002
PNEUMATIQUES — Le manufacturier Goodyear a indiqué vendredi qu’il allait distribuer son premier dividende depuis 2002. Le
coupon sera de 5 dollars par action, versé au 1er décembre. L’américain a par ailleurs confirmé ses objectifs, avec un résultat opérationnel de 1,5 milliard de dollars pour 2013. En France, le groupe
est toujours engagé dans la fermeture de son usine d’AmiensNord. Le TGI de Nanterre a mis vendredi en délibéré au 10 octobre
sa décision sur la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Adidas lance
un avertissement
sur ses résultats
LUXE — LVMH (également
Offensive de l’allemand FTI
DR
propriétaire des « Echos ») a
pris une participation majoritaire dans la société du créateur britannique de chaussures pour femmes Nicholas
Kirkwood. Cet investissement
doit lui permettre de « développer son activité et sa présence à
l’international ». Agé de trentetrois ans, Nicholas Kirkwood a
fondé sa marque en 2004 avec
son associé, Christopher Suarez. Ses collections sont vendues dans environ 150 grands
magasins dans le monde.
SPORT — L’équipementier a
lancé un avertissement sur ses
résultats 2013. La baisse des
monnaies brésilienne et russe
notamment, ainsi qu’un problème de distribution en Russie
ne lui permettront pas d’atteindresesobjectifs.Adidasanticipe
dorénavant un bénéfice net de
820 à 850 millions d’euros au
lieu de 890 à 920 millions et une
marge bénéficiaire de 8,5 % contre 9 %. Le président du directoire Herbert Hainer s’est dit
confiant quant à ses « aspirations stratégiques » en 2015.
En dépit d’un contexte déprimé, FTI Group, le quatrième
voyagiste allemand (1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2011-2012), part à la conquête du marché français.
FTI, qui a racheté fin 2012 Voyages Lesage-Starter, déploie
sa nouvelle filiale FTI Voyages (près de 45 millions de revenus en 2011-2012), grâce à des accords avec près de 3.100
agences. Il mise notamment sur le sur-mesure – il assure
proposer près de 1 milliard de solutions – et promet un
bon rapport qualité-prix. Il s’agit d’une première salve car
FTI mène une réflexion sur la marque Starter. Un nom
idéal pour de l’entrée de gamme ou de la dernière minute.
sat – ont séduit en matière de circuits ou de voyages à la carte.
D’une manière générale, les opérateurs positionnés en tant que
« spécialistes »fontd’ailleursplutôt
bonne figure. TUI France assure
ainsi que le repositionnement de
Nouvelles Frontières s’est traduit
par« unecroissanceàdeuxchiffres »
cetété.Poursapart,legroupeVoyageursduMonde,lechefdefiletricolore dans le voyage sur mesure et le
voyage aventure, « a globalement
résisté » en 2013 avec une augmentation, à date, de son chiffre d’affaires de « 2 à 5 % », selon son PDG,
Jean-François Rial. Ce dernier
pointe toutefois une exception : la
marque Nomade Aventure, qui
connaît un fléchissement de 5 %. Ce
« 2013 est beaucoup,
beaucoup plus
difficile que 2009. »
GUILLAUME CUSSAC
Patron Europe d’Ebookers
recul est symptomatique de la crise
de la consommation en France.
« Nomade souffre parce que sa clientèle est celle qui souffre le plus de la
crise. De la clientèle du groupe Voyageurs du Monde, c’est celle qui relève
le plus de la classe moyenne », explique en effet Jean-François Rial.
Cette solidité du haut de gamme
e t d u l u xe e s t c o n f i r m é e p a r
d’autres acteurs comme le Club
Méditerranée ou Kuoni France. Ce
dernier enregistre ainsi une croissance de 6 % au titre de son offre
Emotions (6.000 euros le panier
moyen), sachant que le chiffre
d’affaires annuel du groupe devrait
reculer de 10 % cette année, selon
son PDG, Emmanuel Foiry. Sans
pour autant minorer le contexte
ambiant, il tient toutefois à rappeler que « 2013 est une année de transition » pour Kuoni France, cédé à
son management par sa maison
mèresuisse.Enoutre,lasociétéaeu
« un souci » avec son informatique.
Sans surprise, cette crise de la
consommation est également tangible du côté des distributeurs, y
compris les agences de voyages en
ligne. « L’année 2013 est beaucoup,
beaucoup plus difficile que 2009, à
laquelle on peut la comparer à bien
des égards », observe ainsi le patron
Europe d’Ebookers, Guillaume
Cussac, avant d’évoquer « un ralentissement au troisième trimestre ».
La croissance d’Ebookers sur le
marché français est ainsi tombée à
3 % sur les dernières semaines, à
comparer à près de 10 % au début
de l’année. Ce phénomène s’explique notamment par la chute des
ventes de forfaits des tour-opérateurs ou des « paquets » avion
+ hôtel réalisés par les internautes.
A contrario, la vente des nuitées
hôtelières explose. « Les gens ne
renoncent pas à partir. Ils optent
pour des petits séjours proches de
chez eux », analysent Guillaume
Cussac.
Ce dernier reconnaît aussi que
« l’effet d’aubaine » s’est estompé en
matière de revente de forfaits des
TO. Car ces derniers ont réduit
drastiquement leurs engagements
aériens et hôteliers pour éviter le
déstockage à coups de promotions
et gagner en rentabilité. n
Dessoubresautsincessants depuis… 2001
Adidas
LVMH prend
le contrôle
du chausseur
londonien
Kirkwood
Au dire de son nouveau président du directoire, Thierry Miremont, qui vient d’annoncer un plan
de relance (« Les Echos » du 18 septembre), le voyagiste généraliste et
moyen de gamme est d’ailleurs toujours victime de cet environnement
défavorable. FRAM affiche ainsi, à
fin juillet, une baisse de 10 % de son
chiffre d’affaires à date. De même,
TUI France reconnaît que son activité de voyagiste généraliste (le
« mainstream » dans le jargon
interne) « reste pénalisée par la conjoncture économique française et le
contexte géopolitique en Egypte,
Tunisie et Turquie ».
Comme toujours, les tendances
divergent selon les destinations
puisque le succès de la rive nord de
la Méditerranée – l’Espagne et ses
îles, la Sardaigne ou la Crète,
notamment – tranche avec la désaffection de l’Egypte et de la Tunisie.
Et il reste à voir les conséquences
qu’aura sur le Kenya l’attaque terroriste de samedi. Autres exemples :
les Etats-Unis, l’Asie et l’Europe du
Nord – sauf chez Vacances Tran-
Les TO ont commencé à
tirer les leçons des différentes crises et revoient leur
stratégie dans un secteur en
pleine mutation.
Les voyagistes tirent bien des enseignements des crises traversées
depuis2001etdelarévolutionqu’est
la « désintermédiation », en clair la
capacité du consommateur à organiser lui-même son voyage avec
Internet. Petit abécédaire de survie.
• DIFFÉRENCIATION
Ils en conviennent, leurs offres tendent à se banaliser, tout particulièrement leurs hôtels clubs. A ce titre,
Marmara veut désormais faire la
différence avec ses SplashWorld,
des complexes avec parc aquatique.
Mais, comme le souligne le PDG de
Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, « la différenciation, la
valeur ajoutée c’est aussi le niveau du
service ». « Il faut choyer le client »,
résume-t-il.
• FLEXIBILITÉ
2013 a donné lieu à une rupture
dans leur pratique. Les TO ont globalement et drastiquement abaissé
leurs capacités aériennes et hôtelières pour coller à la demande et
gagner en rentabilité. Il ne s’agit
plus de fabriquer les forfaits avant
de les commercialiser mais
l’inverse. En la matière, Transat
France (Look Voyages, Vacances
Transat, Amplitravel) a été fort
habile. Le groupe, qui a perdu
9,7 millions d’euros en 2011-2012, va
renouer avec la profitabilité dès
2012-2013, soit avec un an d’avance,
pour un chiffre d’affaires « très
proche », selon son PDG, Patrice
Caradec.
• SEGMENTATION
Le constat est fréquent : le marché
du voyage tend à une bipolarisation
entre un segment haut de gamme,
voire luxe, qui « ne connaît pas la
crise » et une recherche du « bon
plan ». Ainsi, FRAM souffre mais sa
marque entrée de gamme Plein
Vent, qui bénéficie désormais d’un
déploiement national, est en plein
boom. En conséquence, sa nouvelle
direction veut la renforcer tout en
repositionnant FRAM en marque
« premium ». De même, Kuoni
vient de lancer une offre de circuits
exclusive concentrée sur l’entrée de
gamme, « K », afin de répondre à
certains concurrents. Le moyen de
gamme n’est pas pour autant condamné. Tout est question de positionnement clair et assumé.
• TECHNOLOGIE
Point de salut sans des systèmes
d’information puissants. Tout y
concourt : l’impératif de la flexibilité, de l’optimisation de la recette
unitaire (« yield management ») et
de la distribution. A moins d’être un
« pure player » de l’Internet, cette
dernière doit être « multicanal » et
intégrer l’explosion des terminaux
mobiles, smartphones et tablettes.
Autres enjeux : le sur-mesure et la
gestion de la relation client.
— C. P.
22 // INDUSTRIE & SERVICES
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
EDFsemetenordre
debataillepour
prolongerses
réacteursnucléaires
l Le groupe a présenté en CCE les défis du projet.
l Un programme d’investissement de 50 milliards d’euros.
l L’organisation du travail sera cruciale.
ÉNERGIE
Véronique Le Billon
[email protected]
C’est un cap symbolique. Mi-septembre, EDF a présenté pour la
première fois en comité central
d’entreprise (CCE) son projet de
« grand carénage ». Ce programme
de maintenance lourde doit être
réalisé ces dix prochaines années
pour répondre aux nouvelles
règles de sûreté post-Fukushima et,
surtout, espérer prolonger la durée
de vie des 58 réacteurs nucléaires
jusqu’à soixante ans, contre quarante aujourd’hui.
L’analyse des volumes de travaux « montre un pic de charge de
2017 à 2022 », avec une augmentation de 70 % par rapport à 2012 sur
toute la période concernée. « Les
investissements associés à l’ensem-
ble du programme “grand carénage”
sont de l’ordre de 50 milliards, sur
la période 2012-2025 », indique le
document présenté en CCE. Un
budget pris avec prudence par la
plupart des observateurs. « Après
le premier chantier en taille réelle
sur une centrale, le coût sera réajusté, à la hausse ou à la baisse »,
estime un syndicaliste. Fin juillet,
Henri Proglio avait évoqué un coût
de 55 milliards. Et l’Autorité de
sûreté nucléaire (ASN) fera très
certainement des prescriptions de
sûreté (lire ci-dessous), qui nécessiteront des investissements complémentaires. Le coût d’une prolongation est toutefois, à ce stade,
largement moins coûteux pour
EDF qu’une construction neuve
– l’EPR devrait par exemple coûter
8,5 milliards d’euros.
Le document montre à la fois le
degré d’avancement du projet,
lancé il y a deux ans, et les difficul-
tés à surmonter. « Les organisations actuelles ne permettent pas de
relever ce défi technique et de bien
maîtriser les risques liés aux différentes activités », pointe EDF, qui
pose comme préalable au chantier
de « redresser la disponibilité » de
chaque réacteur « afin de retrouver
d’ici à 2015 le niveau de performance du parc obtenue en 20052006 ». Les arrêts nécessaires aux
travaux risquent de peser sur
la production d’électricité. L’objectif paraît très ambitieux, puisqu’il implique une hausse de
4 points (83,5 % en 2005) de la disponibilité.
Alors qu’EDF est régulièrement
épinglé pour des infractions aux
durées du travail pendant les
arrêts de maintenance, l’organisation du travail sera un volet crucial.
NuGen : GDF Suez en discussions
L’espagnol Iberdrola pourrait annoncer cette semaine
la vente de sa participation de 50 % dans le consortium
nucléaire britannique NuGen, formé avec GDF Suez, à un
constructeur de centrales, probablement Toshiba-Westinghouse, a indiqué le « Financial Times » vendredi. GDF
Suez reconnaît des discussions avec des fournisseurs de
technologie agréés au Royaume-Uni. NuGen possède un
site à Sellafield (nord-ouest), où le groupe compte construire une installation de 3,6 gigawatts (GW).
« Il sera proposé d’élargir la plage
journalière d’intervention des personnels des entreprises prestataires
et d’EDF avec des rythmes cohérents », note le document.
Tournée des régions
Pour emporter l’adhésion des syndicats, un accord a été signé cet été
qui prévoit des embauches massives : dans les métiers techniques,
les 4.500 départs à la retraite sur la
période 2013-2015 seront compensés par 7.500 embauches, selon
une source syndicale. Le dispositif
sera « testé » à Paluel, la centrale
qui inaugurera le programme. « Le
site de Paluel a depuis 2012 des effectifs en forte hausse, de l’ordre d’une
centaine de personnes complémentaires », note l’électricien.
EDF a aussi effectué au printemps une tournée des régions
pour présenter le projet aux PME
locales. Mais les grands fournis-
seurs habituels auront une bonne
part du marché. Areva a décroché
des contrats pour remplacer les
générateurs de vapeur. La filiale
d’Eiffage, Clemessy Nucléaire, a
remporté le remplacement des
tableaux de distribution pour
9 centrales (40 millions d’euros) et
vise 150 millions d’euros de commandes à l’horizon 2016-2017.
En revanche, un premier appel
d’offres sur les diesels de secours a
été déclaré infructueux – un
second est en cours. Tous les travaux demandés par l’ASN pour
une prolongation d’exploitation
devront avoir été réalisés avant la
fin de la visite décennale. La première au-delà des quarante ans
d’exploitation est prévue en « 20182019 », indique EDF.
Lire nos informations
(
Page 4 et l’éditorial
de David Barroux Page 11
Leparcpayerapour latransitionénergétique
DÉCRYPTAGE // L’Autorité de sûreté
Les annonces de Jean-Marc
Ayrault samedi permettent
à court terme au moins de
satisfaire les écologistes.
Soixanteans,
uneterraincognita
pourlasûreté
Les marchés financiers diront ce
matin comment ils ont interprété
les annonces de Jean-Marc Ayrault,
sur la contribution du parc
nucléaire d’EDF au financement de
la transition énergétique (lire
page 4). « Nous mobiliserons une
partie des gains financiers perçus sur
le parc nucléaire existant. Pendant
toute la durée de vie restante de nos
centrales, et tout en assurant une
sécurité maximale, notre parc
nucléaire sera mis à contribution,
sans rupture d’approvisionnement », a indiqué le Premier ministre.Aufuretàmesuredeleuramortissement,lescentralesdégagentde
plus en plus de surplus financiers,
qui pourraient être utilisés pour la
rénovation thermique et les énergies renouvelables. Autrement dit,
les technologies matures financeraient les industries émergentes.
Si les propos sibyllins du Premier
ministre pouvaient laisser penser
qu’une ponction supplémentaire
– taxe, contribution additionnelle… – pourrait être instituée, ces
mots n’ont pas été prononcés. Il
pourrait aussi bien s’agir d’un
transfert de ressources : les versements d’EDF à l’Etat (dividendes,
taxe sur les installations nucléaires
de base…) seraient seulement fléchés vers des dépenses de transition énergétique. « Ca ne sera ni une
taxe sur l’entreprise EDF, ni une taxe
sur ses clients », a assuré hier le
ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Phi-
lippe Martin, au Grand Jury sur
RTL. L’important pour le gouvernement est aujourd’hui de justifier
auprès des écologistes l’existence
du parc nucléaire d’EDF.
Même avec une entreprise publique, dont il détient 84 %, l’Etat avait
besoin politiquement de reprendre
la main sur ce dossier. « Je souhaite
que l’Etat puisse être le garant de la
mise en œuvre de la stratégie énergétique » de la France, a expliqué
François Hollande vendredi, indiquant que la loi sur la transition
énergétique planifiera désormais,
enfonctiondesobjectifsdeconsommation, de sécurité d’approvisionnement ou de montée en puissance
des énergies vertes, les objectifs de
capacité de production nucléaire.
« Nous mobiliserons
une partie des gains
financiers perçus
sur le parc nucléaire
existant. »
JEAN-MARC AYRAULT
Premier ministre
Cette planification pourra envisager des fermetures, mais aussi
un allongement de la durée de vie
de certaines centrales : il n’y aura
pas d’automaticité, ni dans un sens
ni dans un autre, indiquait l’entourage du chef de l’Etat. L’enjeu est
important pour EDF : augmenter
la durée d’amortissement des réacteurs améliorerait significativement ses comptes.
Le chef de l’Etat a aussi tranché
sur la façon d’entériner par la loi la
fermeture de la centrale de Fessenheim,prévuefin2016.« Lafuture loi
de programme sur la transition énergétique posera le principe d’un plafonnement à son niveau actuel
(63.100 mégwatts) de notre capacité
de production nucléaire », a indiqué
François Hollande. La mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) étant prévue fin 2016, ses
1.600 MW nécessiteront l’arrêt de
Fessenheim (1.800 MW).
— V. L. B.
donnera un avis réacteur par réacteur.
A
nticiper la durée de vie
maximale d’un réacteur est un exercice
inédit. Si Fessenheim, la centrale la plus ancienne encore en
service en France, a été raccordée au réseau en 1977, les
doyennes mondiales fêtent
leurs quarante-quatre ans : en
Suisse (Beznau), en Inde (Tarapur) et aux Etats-Unis (Oyster
Creek, Nine Mile Point et R.E.
Ginna).
Pour prolonger la durée de
vie de ses centrales de quarante
à soixante ans, EDF prend toujours pour exemple le cas américain. Après avoir délivré des
licences d’exploitation pour
quarante ans à une centaine de
réacteurs, la Nuclear Regulator y Commission (NRC) a
accordé vingt années supplémentaires à plus de la moitié du
parc. La France, elle, ne prévoit
pasdeduréelimite,maisl’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)
doit valider tous les dix ans la
sûreté de chaque réacteur. Avec
une différence de taille par rapport aux Etats-Unis : « l’autorité
de sûreté américaine demande
que le réacteur reste conforme
aux exigences de départ, alors
que nous demandons d’améliorer la sûreté en fonction de l’état
de l’art et des connaissances »,
explique Sophie Mourlon,
directrice générale adjointe de
l’ASN. Pour espérer dépasser
soixante ans, les réacteurs
devrontdoncintégrerdesavancées de l’EPR, par exemple en
matière de récupération du
corium (le magma acier-combustible) en cas de fusion du
cœur du réacteur.
Chaque pays a aussi ses
caractéristiques. Si EDF fait
beaucoup de maintenance préventive, le poids du nucléaire
dans le mix énergétique lui
impose de faire varier davantage la production de chaque
réacteur, ce qui peut avoir des
incidences sur le vieillissement
des matériaux. Cet été, l’ASN a
indiqué à EDF que sa démarche
pour prolonger les réacteurs
était « globalement satisfaisante » mais qu’elle devait « être
renforcée en ce qui concerne certains objectifs de sûreté »,
notamment les entreposages
de combustibles usés dans des
piscines, qui ne sont pas aux
normes de l’EPR. EDF doit présenter ces prochains mois ses
solutions techniques, dont le
coût ne serait pas, à ce stade,
inclus dans les dépenses du
« grand carénage », le programme destiné à augmenter
la durée de vie des réacteurs.
L’un des dossiers clefs sera
aussi la tenue des cuves, qui ne
peuvent pas être changées. Or
les études menées n’allaient pas
au-delà de quarante ans, indique l’ASN.
L’ASN se prononcera réacteur par réacteur et ne veut pas
laisser filer le temps jusqu’à ce
qu’un arrêt des réacteurs mette
en péril la sécurité énergétique.
« EDF ne doit pas compter sur
l’allongement de la durée de vie
des centrales à soixante ans pour
établir le futur paysage énergétique de la France », a prévenu le
président de l’ASN, PierreFranck Chevet, dans le « Journal du dimanche ».
— V. L. B.
INDUSTRIE & SERVICES // 23
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
ArcInternationaldébarque
brutalementson patron
Les chiffres
ARTS DE LA TABLE
AÉRIEN
978
En difficulté, le leader
du secteur a démis
de ses fonctions son
président du directoire.
Etihad a écarté l’idée
d’une entrée à 30 %
dans la compagnie
italienne.
MILLIONS D’EUROS
Le chiffre d’affaires
du verrier l’an dernier.
Il est remplacé par Patrick Puy, un spécialiste
des restructurations.
Pierre de Gasquet
— Correspondant à Rome
11.600
Olivier Ducuing
— Correspondant à Lille
Coup de théâtre chez Arc International. Le conseil de surveillance de
la société a démis vendredi de ses
fonctions Guillaume de Fougières,
quarante-huit ans, président du
directoire depuis 2009. Dans
l’entreprise depuis 2001, l’homme
est remplacé par Patrick Puy, cinquante-sept ans. Cet ancien directeurgénéraldeLegrands’estillustré
dans des restructurations drastiques chez Moulinex ou Vogica.
Cette nomination – qui n’a fait
l’objet d’aucune communication –
est lourde de sens au moment où le
groupe familial s’enfonce dans la
crise. Après avoir enregistré un
rebond de son activité en 2011, le
numéro un mondial des arts de la
table doit faire face à un climat économique dégradé, notamment au
Moyen-Orient, un de ses marchés
phares. Après avoir augmenté la
capacité de productiondesonusine
aux Emirats arabes unis en 2011, le
groupe a dû licencier 450 salariés il
y a quelques mois.
L’e n s e m b l e d u m a r c h é e s t
Encrise,Alitalia
attendl’aide
d’AirFrance-KLM
SALARIÉS
Les effectifs du groupe.
Connu pour ses marques Pyrex et Luminarc, le groupe a vu
ses revenus reculer de plus de 11 % l’an dernier. Photo RÉA
devenu surcapacitaire et les acteurs
des arts de la table souffrent tous :
l’italien Bormioli vient de signer un
accord de réduction des salaires de
15 % et d’augmentation de 5 % de la
durée du travail dans une usine de
la péninsule, et le turc Pasabahce a
gelé un projet d’investissement en
Bulgarie.
Tension sur les prix
« Notre constat est que nous sommes
passés d’une dégradation de la situation économique du marché à quelque chose de structurel », analyse
José-Maria Aulotte, directeur des
ressources humaines et de la com-
son périmètre s’est beaucoup
réduit, notamment en France. Dans
l’Hexagone, le verrier n’emploie
plus qu’environ la moitié de ses
11.600 salariés.
Va-t-on vers un plan de sauvegarde de l’emploi ? C’est évidemment la crainte qui a saisi les
employés au vu du profil de leur
nouveaudirigeantetdel’acuitédela
crise. La direction du groupe indique que « ce n’est pas un point
d’entrée ». Néanmoins, il ne fait pas
de doute que des décisions stratégiques seront prises à brève
échéance. Toute la région NordPas-de-Calais retient son souffle
pour un de ses plus gros acteurs
industriels.
munication d’Arc International.
L’homme relève aussi une tension
très forte sur les prix qui neutralise
les efforts de compétitivité réalisés
par le groupe.
La situation du fabricant basé à
Arques(Pas-de-Calais)n’estpasune
surprise puisque le dossier a déjà
été évoqué en comité interministériel de restructuration industrielle
au printemps. Connu pour ses marques Pyrex et Luminarc, Arc International a vu son chiffre d’affaires
À NOTER
reculer de plus de 11 % l’an dernier, à
Arc International réalise 38 %
978 millions d’euros. La société s’est
de son chiffre d’affaires
séparée en 2012 de son ancienne
dans les en
pays
émergents.
filiale de distribution française, et tet_af_Mise
page
1 16/11/12 17:37 Page1
4
Clestraconvoitéparl’ex-bras
droitdeRobertLouis-Dreyfus
L’hypothèse d’un accord franco-arabe pour renflouer Alitalia perd du terrain. Alors que le
conseil d’Air France doit statuer
aujourd’hui sur l’avenir de la
participation de 25 % d’Air
France-KLM dans Alitalia,
l’idée d’une intervention d’Etihad, la compagnie des Emirats
arabes unis souvent présentée
comme un « chevalier blanc »
potentiel, a désormais du
plomb dans l’aile. Tout comme
Qatar Airways, la compagnie
d’Abu Dhabi a fait savoir ce
week-end qu’une entrée dans le
capital d’Alitalia ne faisait pas
partie de ses priorités. Une
déconvenue pour la compagnie
dirigée par Gabriele del Torchio, qui doit impérativement
lever400millionsd’eurosd’icià
la fin 2013 pour assurer son
financement.
De son côté, Air France-KLM
attend de l’Etat italien qu’il facilite la mise en œuvre du plan de
restructuration et la réduction
des effectifs. Il aurait conditionné toute montée de 25 % à
50 % dans le capital de la compagnie italienne, selon « La Tribune » à une remise à zéro
préalable de sa dette de 1 milliard d’euros. « Poser une telle
conditionéquivaudraitàdemander l’impossible en vue de sortir
du jeu », indiquait-on ce weekend, à Rome, de source proche
du dossier. « Pour le moment,
nous voulons nous concentrer
sur nos opérations en Inde et sur
Jet Airways », a expliqué, de son
côté, le PDG d’Etihad, James
Hogan, à l’AFP, en réponse aux
spéculations sur une entrée à
30 % dans le capital d’Alitalia.
De nouvelles pertes
Après avoir quadruplé ses pertes en 2012 (à 280 millions), Alitaliadevraitannoncerjeudiune
nouvelle p erte de plus de
200 millions pour le premier
semestre. La situation est
d’autant plus critique que 6 ou
7 minoritaires, dont plusieurs
sont confrontés à des problèmes judiciaires (Riva, Unipol…), n’ont pas souscrit leur
quote-part du prêt convertible
de 150 millions décidé en
février. Une rencontre est prévuejeudi,àParis,entreleministrefrançaisdesTransports,Fréd é r i c C u v i l l i e r, e t s o n
homologue italien, Maurizio
Lupi, pour parler d’Alitalia et de
Lyon-Turin. « Je serai clair sur le
fait qu’Alitalia reste un actif stratégique pour notre pays et que la
recherche d’un partenaire international est essentielle », a indiqué le ministre italien. Un mandat a été confié par Alitalia à
Banca Leonardo pour l’aider à
lever de 300 à 400 millions. n
AVIS FINANCIERS
Résultats semestriels 2013
Anteuil, le 23 septembre 2013
Chiffre d'affaires
Résultat Opérationnel Courant
Résultat Net
en hausse de 2,7%
8,0% du chiffre d'affaires
3,7% du chiffre d'affaires
66,0 M€
5,3 M€
2,4 M€
Delfingen déroule son plan stratégique : innovation,
développement de sa gamme de produits, renforcement à
l’international
Le site Clestra d’Illkirch, près de Strasbourg, emploie 350 salariés. PhotoPQR « L’Alsace »/MaxPPP
CLOISONS MOBILES
Le TGI de Strasbourg
examine le plan de
cession, soutenu par la
BPI. Jacques Veyrat est
candidat à la reprise.
Christian Lienhardt
— Correspondant à Strasbourg
En redressement judiciaire depuis
novembre2012,legroupeClestraest
en passe d’être sauvé, et avec lui près
de 700 salariés en France, dont 350
sur le site industriel d’Illkirch, aux
portesdeStrasbourg.Jusque-làcontrôlé par Windhurst Industries qui
est en procédure de sauvegarde, le
fabricant de cloisons mobiles
s’apprêteeneffetàrepartirdel’avant
avec de nouveaux actionnaires, en
l’occurrence Impala SAS, le groupe
créé par Jacques Veyrat, l’ancien
bras droit de Robert Louis-Dreyfus,
et représenté dans les négociations
par Vincent Paul-Petit : il contrôlera
la nouvelle entité aux côtés de BPI
France, la banque publique d’inves-
tissement et de deux anciens managers de Clestra, Jean-Luc Bikard et
Jean-Paul Chaudron. Au total, ils
projettent d’apporter 11 millions
d’euros en capital.
Conditions suspensives
N’ayant été déposé que tardivement
vendredi soir et comportant six conditions suspensives, leur plan ne
pourra sans doute pas être avalisé
dès aujourd’hui. Un retard après
bien d’autres cet été qui ont fait perdre énormément de commandes à
l’export, de sorte que le chiffre
d’affaires ne dépassera probablementpasles60millionscetteannée,
contre 90 escomptés. Une situation
que les candidats à la reprise ont,
semble-t-il, prise en compte dans
leur offre. Selon un proche du dossier,lesconditionssuspensivess’avèrent principalement techniques :
elles concernent le périmètre de
l’acquisition qui devra inclure la
vingtaine de filiales étrangères,
notamment les unités en Corée, en
Chine et en Inde.
Le plan de continuation qu’avait
présenté en juillet l’actuel président
de Clestra Hauserman, Xavier
Négiar, n’a pas été retenu, l’apport en
capital étant jugé insuffisant, en particulier par BPI France. La banque
publique, déjà actionnaire minoritaire de Windhurst, s’était certes dit
prête à accompagner un projet de
reprise,maisàconditionquecelui-ci
soit solide financièrement et industriellement. Une exigence également posée par l’affactureur CMCIC. Outre son apport en capital
– 1 million d’euros –, BPI France prévoit de financer le compte clients à
hauteur de 3 millions d’euros.
Cela dit, en dépit d’un passif
estimé à 30 millions, le retour à
l’équilibre d’exploitation initié par
XavierNégiargrâceàdesubstantiels
efforts de productivité aura convaincu Jacques Veyrat. Quelques
semaines seulement après le rachat
de deux groupes industriels en
retournement–CPIetTechnoplus–,
il s’allie en effet au tandem Chaudron-Bikard pour faire cette offre
commune.Côtésyndical,laCGT,qui
avait soutenu un temps le plan
Négiar, n’est encore qu’à moitié rassurée,l’offreprévoyantunecinquantaine de suppressions d’emplois,
surtout dans les services. n
En millions d'euros
Juin 2013
Juin 2012
Chiffre d'affaires
66,0
64,3
Résultat opérationnel courant
5,3
5,7
Résultat net
2,4
2,9
Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe à fin juin
2013 (66,0 M€) est en hausse de 2,7% par rapport au
1 er semestre 2012, porté par l’international et les
marchés de spécialités.
Bonne dynamique des ventes hors Europe:
•La part des ventes hors Europe progresse de 5,9 %
et représente 54% du chiffre d’affaires au
1 er semestre 2013 contre 51 % au 1 er semestre 2012.
•Les ventes ont particulièrement progressé en
Amérique du Nord et Centrale +6,5%, premier
marché de Delfingen Industry, en Amérique du Sud
+ 10,7 % et en Chine + 112%.
Forte croissance des ventes sur les marchés de
spécialités:
•Les ventes de composants et protections vers
d’autres industries que le secteur automobile
progressent de +35,2%, tirées par l’acquisition de
Hilec en Amérique du Nord, fin Août 2012.
•Cette croissance conforte sa stratégie de
diversification du portefeuille produits.
Delfingen Industry affiche un résultat opérationnel
courant de 5,3 M€, soit 8,0% du chiffre d’affaires,
•Ce résultat est le fruit de la hausse d’activité et
des efforts de productivité.
•Parallèlement le Groupe poursuit le renforcement
de ses structures et des moyens humains nécessaires
à la mise en œuvre de son plan stratégique. La
mutation du Groupe vers des marchés plus
technologiques, intégrant plus de valeur ajoutée
notamment dans les domaines du transfert de
fluides, des prestations d’assemblage et de
protection des faisceaux par des gaines textiles, se
poursuit.
Le résultat net consolidé est de 2,4 M€ soit +3,7% du
chiffre
d’affaires.
Il
intègre
des
charges
opérationnelles
non
courantes
liées
à
des
opérations de croissance externe en cours pour
0,5 M€.
Une structure financière solide
Delfingen Industry a poursuivi sa politique de
désendettement et de renforcement de sa situation
de trésorerie. Au 30 juin 2013, le Groupe dispose
d’une trésorerie de 9,5 M€ et l’endettement
financier net est de 20,2 M€, soit 57 % des fonds
propres.
---------------------Perspectives 2013, la croissance sera tirée par
l’international :
Dans un contexte économique dégradé en Europe,
Delfingen Industry poursuit sa stratégie qui vise à
monter en valeur par l’innovation et accroître son
internationalisation.
Delfingen se fixe pour objectif en 2013, de mieux
performer que le marché dans les principales
régions de production. Par ailleurs, la croissance
interne en Asie sera confortée par l’opération
réalisée en Inde en septembre 2013.
Equipementier automobile mondial dans les systèmes de protection, les systèmes de transfert de fluides
et les technologies d'assemblage
NYSE Alternext Paris - Code ISIN: FR 0000054132 - Mnémonique: ALDEL
Prochain communiqué: 13/11/2013 - Chiffre d'affaires du 3ème trimestre 2013
Contact: M. Bertrand Sarrere: +33 (0)3.81.90.73.00 - www.delfingen.com
24 // INDUSTRIE & SERVICES
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
RocheetAreva, pionniers de la
radiothérapiecontre le cancer
« Notre premier
produit de radioimmunothérapie
pourrait arriver
sur le marché
en 2020. »
PHARMACIE
Les deux partenaires
développent un nouveau
type de produits contre
le cancer.
La combinaison d’un
isotope à un vecteur
biologique séduit
d’autres industriels.
LOISIRS
Des projets
d’investissements de
680 millions d’euros.
Pour financer,
le groupe ouvrira
son capital mais ne
cédera pas d’actifs.
CORINNE LE GOFF
Présidente de
Roche Pharma France
Catherine Ducruet
cducruet@lesechos. fr
La radiothérapie est en passe de
connaître une nouvelle révolution.
Cetraitementducancer,quipermet
de détruire les tumeurs en les irradiant, a réalisé des progrès considérables en termes de puissance et de
précision ces dernières décennies.
Aujourd’hui, de 50 à 60 % des
patients en bénéficient. Pour
autant, tous les cancers ne sont pas
éligibles à ce traitement. Notamment lorsqu’ils comportent de
nombreuses métastases disséminées dans l’organisme. D’où l’intérêt des technologies permettant de
déposer des sources radioactives
surlesfoyerstumoraux.C’estceque
permet la radio-immunothérapie.
En 2012, Roche a démarré une
collaboration dans ce domaine
avec Areva, qui a franchi avec suc-
La SBM cherche
à rassurer
ses actionnaires
Chercheuse de Glycart, une société spécialisée dans l’ingénierie
d’anticorps, intégrée à Roche en 2005. Photo Hoffmann-La Roche
cès ses premières étapes. « Si la réalisation est complexe, l’idée est simple : il s’agit de fixer un radioélément,
ici du plomb 212, sur un anticorps
dont on utilise la capacité à cibler les
cellules cancéreuses », explique
Patrick Bourdet, patron d’Areva
Med, la filiale médicale du groupe.
Le radioélément atteint ainsi sa
cible, qu’il détruit grâce au rayonne-
ment alpha qu’il émet sur une distance de quelques dizaines de
microns, correspondant à peu près
à la taille de la cellule. Après le
démarrage en mars, au cœur du
Limousin,d’ArcoLab,lelaboratoire
commun Roche-Areva, chargé
d’optimiser l’assemblage du produit, le laboratoire pilote d’Areva a
commencé à produire en mai le
Le français Nanobiotix mise sur les nanoparticules
Le concept de traitement in situ développé
par la société française Nanobiotix est, lui,
radicalement différent puisqu’il se combine
à un traitement de radiothérapie « classique ». Des nanoparticules cristallines inertes sont administrées in situ par injection.
Elles sont activées par les rayons X délivrés
par un appareil de radiothérapie et détruisent alors les cellules cancéreuses par action mécanique. La société a actuellement
plusieurs essais cliniques en cours dans des
cancers rares (sarcome des tissus mous)
ou d’accès difficile (cancers de la tête et du
cou). Le traitement des premiers patients
a permis de montrer qu’il n’y avait pas de
toxicité et que les particules restent bien
dans la tumeur, y compris quand elle régresse. Il va également servir à déterminer
la dose optimale. Le premier produit
pourrait arriver sur le marché en 2017.
Il pourrait constituer une alternative
aux produits de radio-immunothérapie.
plomb 212. C’est Roche qui livre
l’anticorps grâce à sa filiale Glycart,
mais c’est Areva qui apporte le
ligand, c’est-à-dire la « colle ». « Ce
produit pourrait arriver sur le marché en 2020 » estime Corinne Le
Goff, présidente de Roche Pharma
en France. Dix patients ont déjà été
traités à titre expérimental aux
Etats-Unis par Areva Med avec du
plomb 212 en dehors de l’accord
avec Roche.
Un autre projet, utilisant cette
fois le thorium 227 qui émet aussi
un rayonnement alpha, est en développementauseindelasociété norvégienne Algeta. Plusieurs vecteurs
sont testés à travers différents partenariats : un anticorps classique
fourni par Genzyme (Sanofi), des
« super-anticorps » conçus par le
suédois Affibody et un dérivé d’anticorps par le flamand Ablynx. La
société norvégienne est spécialisée
dans l’utilisation des radio-isotopes
parvoieinterne.AlliéeàBayer,ellea
reçu vendredi le feu vert de l’Agence
européenne, après celui de la FDA
en mai, pour un premier produit à
base de radium 223, le Xofigo, pour
traiter les métastases osseuses des
cancers de la prostate. Mais le
radium 223, en raison de la similitude de sa composition avec le calcium, n’a pas besoin d’un vecteur, il
va naturellement se fixer sur les os.
Ce n’est donc pas un produit de
radio-immunothérapie, mais son
autorisation est de bon augure. n
Trois offres de reprise
ont été présentées
à l’administrateur
judiciaire.
Vincent Charbonnier
— Correspondant à Lyon
C’est finalement trois offres de
reprise de Kem One qui ont été
déposées auprès de l’administrateur judiciaire du groupe chimique,
en redressement judiciaire depuis
mars. Elles émanent du fonds
d’investissement Sun European
Partners, de la société d’investissementsindustrielsOpengateCapital,
et de l’organisation syndicale CGT.
Les deux premières prévoient des
« efforts de productivité » et portent
sur le périmètre global du groupe,
les activités aval étant toujours propriété de Gary Klesch, qui a repris
l’ancien pôle vinylique d’Arkema en
juillet 2012. Ces propositions comportent des conditions suspensives
et se placent dans le cadre d’un plan
de continuation de la société. Afin
de pouvoir les lever et de négocier
avec les créanciers, le tribunal de
commerce de Lyon pourrait accorder le 26 septembre un prolongement de la période d’observation de
l’ordre de deux mois. Les conditions
suspensives exigées par les deux
fondsvisentàunerenégociationdes
contrats de fourniture de matières
premières et d’énergie, mais aussi à
demander des efforts au personnel,
et aux fournisseurs. Opengate Capital a fixé au 3 octobre la date butoir
pour négocier de nouveaux con-
trats avec les principaux fournisseurs. Arkema serait prêt à renégocier le contrat de la plate-forme de
Saint-Auban. Un report de la dette
des gros fournisseurs est également
envisagé. Des négociations seront
conduites avec les petits créanciers,
pour que l’étalement de leur dette,
d’un montant de l’ordre de 70 millions d’euros, soit moins pénalisant.
Les syndicats qui doivent rencontrer les fonds demain mardi et mercredi sont vent debout contre tout
effort demandé au personnel, mais
de 100 à 140 suppressions de postes
sont projetées.
1 euro symbolique
Le troisième projet est ce lui de la
CGT, qui prévoit la création d’un
consortium d’actionnaires et une
minoritédeblocagedel’Etat.LaBPI
serait sollicitée pour intervenir au
Rassurerlesactionnaires.C’était
un impératif pour le président
délégué de la SBM (Société des
Bains de Mer) après un exercice
2012-2013 calamiteux présentant une perte de 51,4 millions
d’euros. Jean-Luc Biamonti s’y
est employé lors de l’assemblée
générale qui se tenait vendredi.
Les perspectives plutôt favorables de l’exercice en cours ont
aidé le groupe hôtelier monégasque. Après une hausse de
chiffre d’affaires de 24 % au premier trimestre grâce au dynamisme des jeux – en perte de
vitesse jusqu’ici – la saison estivale, plutôt bonne en Principauté, a permis de confirmer la
tendance avec une progression
de 9 % pour l’ensemble des activités par rapport à la même
période en 2012.
« Cela ne devrait pas suffire
pour autant au retour à l’équilibre des résultats opérationnels »,
Nouveaux investisseurs
Pour financer ces investissements, l’éventualité d’une cession d’actifs a été abandonnée.
Outre un recours à l’endettement est prévue une augmentation de capital (entre 200 et
250 millions d’euros) à laquelle
l’étatmonégasque,actionnaireà
hauteur de 70 % de la SBM, a
donné le feu vert. Elle devrait
intervenir au plus tard au premier trimestre 2014. Mais si la
Principauté compte rester
majoritaire, elle envisage de ne
souscrire qu’en partie cette augmentation de capital ramenant
sa participation autour de 56 %
et ouvrant ainsi la voie à l’arrivée
de nouveaux investisseurs. n
Rugby :lesgrandsclubs
européensserévoltent
SPORT BUSINESS
Les ligues françaises
et anglaises
créent leur coupe
d’Europe.
Kem One :les deuxfondsprévoient
plusde100suppressionsdepostes
RHÔNE-ALPES
Christiane Navas
— Correspondante à Nice
a prévenu le président délégué
de la SBM, qui a réaffirmé toutefois sa confiance dans le potentieldugroupe.Pourleprouver,il
n’a pas hésité à acheter quelque
100.000 actions.
Les projets d’investissements
devraient en effet permettre à la
SBMd’accroîtresonpatrimoine
et ses revenus. Ils devraient
atteindreunmontantdeprèsde
680 millions d’euros. Ils porteront sur la rénovation de l’Hôtel
de Paris et sur un projet immobilier en lieu et place de l’actuel
Sporting d’Hiver, avec la construction d’une résidence haut
de gamme, de locaux commerciaux, de bureaux ainsi que
l’aménagement d’espaces de
loisirs.
capital ou participer au financement des investissements évalués à
400 millions sur quatre-cinq ans. Il
s’agit notamment de refaire la salle
d’électrolyse de Lavéra, un investissement de 180 millions d’euros. Le
plan pourrait être partiellement
garanti ou soutenu par le fonds
régional pour l’emploi et la formation de la région Rhône-Alpes, ainsi
queparlarégionPaca.Lesdeuxcollectivités n’ont pas pour l’instant
pris position.
Sur le fond, les trois projets attendent aussi un engagement ferme de
Gary Klesch, lors de la prochaine
audience du tribunal de commerce,
de céder les activités aval pour
1 euro symbolique. Si tel n’était pas
le cas, des poursuites judiciaires
seront engagées, menacent les
représentants des salariés et le préfet de la région Rhône-Alpes. n
La nomination, vendredi, d’un
médiateur n’y aura rien fait. Les
ligues françaises et anglaises
de rugby, qui représentent les
clubs professionnels, ont mis
à exécution hier leurs menaces de sécession de la Coupe
d’Europe existante. Et ont joué
le coup d’éclat en annonçant la
création de la Rugby Champion
Cup, une nouvelle compétition
qui démarrera en 2014-2015.
La LNR, la ligue française,
et la Premiership Rugby, son
homologue britannique, réclamaient une refonte des compétitions organisées par l’ERC,
c’est-à-direlaCouped’Europeet
le Challenge européen. Elles
voulaient réduire le nombre de
clubs engagés, supprimer les
quotas nationaux et revoir le
calendrier. Elles réclamaient
aussi une autre répartition des
gains. Faute d’avoir obtenu
satisfaction, elles sont passées à
l’offensive. La Fédération fran-
Photo Remy Gabalde/AFP
çaisederugbyajugécetteinitiative « hors de propos et inadaptée », rappelant que « nulle
compétition internationale
concernant des clubs français ne
pouvait être organisée sans son
accord préalable ».
La compétition sera ouverte
aux équipes des trois ligues
professionnelles en Europe : le
Top 14, le championnat d’Angleterre et la Ligue celtique qui réunit les franchises écossaises, galloises, irlandaises et italiennes.
Le directeur de la ligue anglaise
affirme avoir déjà été « approché » par plusieurs équipes. La
nouvelle compétition reposera
sur une qualification « liée aux
résultats sportifs ». Elle compte
aussi s’ouvrir à de nouveaux
pays. Il faudra attendre octobre
pour connaître les conditions
précises d’organisation sportive,
commerciale et financière. n
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Les Echos Lundi 23 septembre 2013
Commentle« tsunamiInternet »
vabouleverserladistribution
çants.Lastratégied’offresedoitd’être
« nativement » multicanal, avec des
opportunités d’élargissement de
l’offre sur le Web, tout en faisant
attention à la politique de prix et à la
rentabilité. Considérant que le client
achète indifféremment en magasin
et sur le Web, peut se faire livrer chez
lui ou dans le point de vente, voire un
point relais, on comprend que la gestion des flux logistiques et des stocks
se complexifie. Le magasin doit, lui,
être « théâtralisé » pour donner envie
d’y pénétrer.
COMMERCE
Création d’un Livre
blanc d’Eurogroup
Consulting sur le
« commerce 3.0 ».
Il préconise de regrouper tous les canaux
de vente sous une
même responsabilité.
Philippe Bertrand
[email protected]
Une véritable révolution
« Plus qu’une évolution, c’est une véritable rupture qui s’opère dans le secteur de la distribution. » Alors que
s’ouvre aujourd’hui, et pour trois
jours, le Salon e-commerce Paris
2013, Georges Zéline et Jean-Marc
Guyot, associés du cabinet de conseil
Eurogroup Consulting, résument en
une phrase ce qui les a conduits a
piloté la rédaction d’un Livre blanc
intitulé « En route vers le commerce
3.0 ».Ledocument,réaliséaveclacollaboration de professionnels issus
des plus grandes enseignes (Carrefour, Monoprix, Lapeyre, Toys’R us,
etc.) souligne que « ce sont les “business models” eux-mêmes, les modèles
opérationnels et toute la chaîne de
valeur de la distribution » qui est
impactée par le commerce électronique. Certes, les magasins se taillent
encore la part du lion des achats des
Mais la transformation la plus
importante porte sur les hommes.
« Le vendeur n’est plus uniquement
présent dans l’acte de transformation
de la vente. Il accompagne le client tout
aulongdesonparcours,développeune
relation personnalisée, le conseille ».
Une révolution, là aussi, qui, indique
le texte, nécessite « une montée en
compétence et une adaptation de la
rémunération ». Plus stratégique
encore, la nécessité de « repenser le
périmètre de responsabilité du magasin ». Il convient de « regrouper les
canaux de vente sous une même responsabilité pour assurer la meilleure
cohérence », écrivent les auteurs. « Le
responsabledemagasindoitêtrecapabledegéreràlafoiscequisepassedans
ses murs et sur le Web », ajoutent-ils.
On l’imagine, à l’échelle de sa zone de
chalandise. Une véritable révolution,
là c’est sûr. n
consommateurs (83 % achètent
exclusivement dans les points de
vente « en dur », selon l’observatoire
Ropo-Fullsix). Mais 27 % des acheteurs font tout ou partie de leurs
emplettes sur le Net et le secteur pèse
45 milliards de chiffre d’affaires. Surtout, Internet sert aussi à préparer
son shopping pour 51 % des clients
qui arrivent donc en magasin mieux
informés. Pour les experts d’Eurogroup Consulting, le virage multicanalneconsistedoncpasuniquement
à ajouter un site marchand à ses
magasins, mais à transformer véritablement l’entreprise. Un « tsunami
invisible » qui submerge l’offre, le
marketing, la communication, la
chaîne d'approvisionnement et
l’organisationhumainedescommer-
Patagonia àlaconquêtedel’Europe
SPORT
Le fabricant américain
de vêtements
« outdoor » réalise 10 %
de ses ventes en Europe.
Dominique Chapuis
[email protected]
L’Europe fait partie des nouveaux
territoires à conquérir pour Patagonia, qui fête ses quarante ans.
Certes, la marque américaine de
vêtements pour les sports d’hiver,
l’escalade ou le surf est présente
depuis 1987 à Annecy, où elle a
installé son siège européen. Mais
le Vieux Continent génère à peine
près de 10 % des ventes, contre
18 % pour le Japon, et 78 % pour
les Etats-Unis, sur un chiffre
d’affaires total de 575 millions
de dollars (clos fin avril 2013).
« C’est un marché complexe, car
chaque pays a ses spécificités, indique Frédéric Mouyade, directeur
commercial de Patagonia pour
l ’ E u r o p e d e l ’O u e s t . D e p u i s
sept ans, de vrais efforts ont été
réalisés pour internationaliser la
marque. »
575
MILLIONS DE DOLLARS
C’est le chiffre d’affaires
de Patagonia lors de l’exercice
clos fin avril.
Une gamme destinée à l’export a
ainsi été créée, avec des couleurs
plus marquées pour les anoraks ou
les sacs à dos, alors que les Américainspréfèrenteuxlenoiroulekaki.
Le style et la coupe des vestes ou des
pantalons ont aussi été affinés, avec
des modèles plus près du corps. Ce
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DIGITAL BUSINESS
Un cycle de rencontres et de débats prospectifs entre décideurs
« Le digital, accélérateur de croissance
et créateur de valeur pour l’entreprise »
En lançant « Les Matinales de la Prospective » , Les Echos Conférences souhaitent favoriser les rencontres
entre décideurs à travers des débats prospectifs et leur permettre de prendre une longueur d’avance.
Ce cycle de petit-déjeuners thématiques sur invitation est organisé en partenariat avec :
« DU DIGITAL AU PHYGITAL :
les nouveaux défis des banques de détail et des assurances »
Pour plus d’information : www.matinales-digital-business.fr
nouvel élan a porté ses fruits, mais
Patagonia veut passer un nouveau
cap.« Nousavonsenregistréuneaccélérationdel'activitédepuis2008.Pour
l'exercice en cours, nous visons une
hausse de 21 % du chiffre d’affaires en
Europe pour atteindre 52 millions
d’euros », reprend le responsable.
Pour y parvenir l'entreprise fondée en Californie par Yvon Chouinard, d’origine québécoise, cherche
d’abord à augmenter ses ventes par
magasin. Elle est aujourd’hui présente chez 800 revendeurs dans la
zone, avec pour principaux marchés, l’Italie, la France, l’Allemagne
et la Suisse. Elle compte aussi
13 points de vente Patagonia développés en partenariat, et seulement
6 magasins en propre, dont le premier a ouvert à Chamonix en 1987.
En France, Patagonia est distribué chez les spécialistes, avec pour
tête de pont Le Vieux Campeur. Elle
vise désormais les boutiques installées dans les stations de ski. Autres
leviers : un marché de niche, la
pêche à la mouche, la passion de
son fondateur, et le surf, où la griffe
américaine joue le haut de gamme.
« Les valeurs de la marque en termes
de défense de l'environnement et de
responsabilité sociale sont dans l’air
du temps, poursuit Frédéric Mouyade. Nous sommes vus comme des
précurseurs sur ce plan, ce qui est un
élément distinctif qui peut favoriser
les ventes, même si nos clients achètent avant tout un produit de qualité. » Patagania a ainsi lancé en
août des sous-vêtements techniques, y compris des chaussettes, en
laine mérinos provenant d’une
filière durable en Patagonie.
Ces engagements remontent
loin. C’est en 1985, que l’entreprise
a décidé de reverser 10 % de ses
bénéfices à des associations environnementales. Depuis près de dix
ans, la marque récupère, par
exemple, les vêtements usagés en
polyester pour les recycler. Transformés, ils sont réutilisés comme
matière première. La fabrication
est assurée par des sous-traitants
en Chine, Thaïlande, Inde ou aux
Etats-Unis. Des usines que la
société « fait auditer et à laquelle
elle demande de s’engager à respecter ses normes de qualité et de conditions de travail ». n
marketing
Microsoft-Apple
ouleslimites
delapubcomparative
PUBLICITÉ
La publicité comparative est
à manier avec des pincettes.
Microsoft vient d’en faire
l’expérience en s’en prenant
de nouveau à Apple.
Véronique Richebois
[email protected]
La vidéo « bashing » de Microsoft, « A fly on the wall in
Cupertino », diffusée mi-septembre et parodiant une réunion de brainstorming ubuesque chez Apple , n’aura eu droit
qu’à quelques heures de vie
officielle sur le Web. Devant les
réactions outrées des internautes - « Not funny », « just
dumb », « poorly done », sans
oublier un inopiné « the man is
DEAD ! » (faisant référence au
décès de Steve Jobs le 5 octobre
2011), le géant de Redmond a
dû retirer son spot en catastrophe. Et présenter ses excuses
via un porte-parole : « Cette
campagne était conçue pour
être une moquerie joviale faite
aux dépens de nos amis de
Cupertino. Mais elle a dépassé
les bornes et nous avons décidé
de la retirer. »
rents, comme elle l’a déjà fait
pour les smartphones, avec
son spot délirant « The Wedding », signé par son agence
californienne Crispin Porter +
Bogusky.
En mai dernier, le géant de
Redmond a été plus loin
avec la campagne « Less talking, more doing », pointant
tous les avantages de sa
tablette Surface RT vis-à-vis
du dernier iPad : l’absence
d’écran partagé chez l’iPad,
l’impossibilité d’y utiliser une
clef USB... et, surtout, la différence de prix. En définitive,
ont pourtant jugé les observateurs, la démonstration s’est
retournée... contre Microsoft :
« On y rappelle à tout le monde
pourquoi l’ iPad est populaire :
parce qu’il est simple à utiliser », estime l’un d’entre eux.
L’arroseur arrosé ? Cela y
ressemble. Du moins au premier degré. Car Apple, victime
ostensible de cette attaque,
n’est pas visé par hasard.
L’ancienne entreprise rebelle,
cotée en Bourse, domine radicalement par sa puissance
commerciale, qui accompagne un système intégré et
fermé. Sa communication a
suivi. Exit les messages idéologiques et place aux pubs pro-
Le spot a été bloqué et inaccessible quelques jours,
mais il a très vite réapparu sur YouTube. Photo DR
C’était oublier que l’on ne
supprime pas aussi facilement
une vidéo du Web. Le spot a
été bloqué et inaccessible
quelques jours, mais il est très
vite réapparu sur YouTube.
L’internaute y découvre de dos
un homme dont la coupe de
cheveux ras et le tee-shirt noir
évoquent irrésistiblement
Tim Cook, le président
d’Apple. Face à lui, un tandem
lui soumettant une succession
de propositions : « Et pourquoi pas un iPhone en or ? Tout
le monde aime l’or : les pirates,
par exemple... » Le reste est à
l’avenant, moquant le manque
d’innovation des terminaux
Apple, mais aussi le marketing
de la marque. Rien de surprenant sur le fond, la publicité
comparative demeurant l’une
des grandes sources d’inspiration de la publicité américaine. Mais la mésaventure de
Microsoft n’est pas anodine.
L’arroseur arrosé
Son agressivité a redoublé.
Mais l’entreprise a-t-elle le
choix ? Ses tablettes sous Wind o w s p e i n e n t à d é c o l l e r,
pesant seulement 3 % du marché au premier trimestre 2013.
Or, l’effondrement des ventes
des ordinateurs contraint la
firme de Redmond à percer
sur la mobilité, quitte à attaquer frontalement ses concur-
duits. Exit également les campagnes comparatives
grinçantes « I’m a Mac vs I’m a
PC », ou encore « Choise your
poison » sous un encart rassemblant une pomme et « le
drapeau » Microsoft,
Pire, de petite marque
rebelle, installée par Steve
Jobs et son agence Chiat Day
dans un univers de guerre
idéologique et de culture alternative, Apple a, estiment certains, perdu son âme. « Steve
Jobs est-il BigBrother ? »,
s’interrogeait (déjà) en 2010 le
« New York Times ». Ce
même Big Brother dénoncé
p a r G e o rg e s O r we l l d a n s
« 1984 »... puis dans le spot de
pub lançant le premier Macintosh et signé Ridley Scott. Cet
été, le sujet « Big Brother » a
resurgi, incandescent. Mais ce
fut pour l’accoler aux relations
ambiguës entretenues entre
l’Agence de sécurité nationale
américaine (NSA) et les géants
du Net (dont Microsoft et
Apple), accusés de lui avoir
transmis des informations
confidentielles sur les internautes. Encore une histoire
d’arroseur arrosé, sans doute
cette fois plus amère.
a
Retrouvez la vidéo sur
lesechos.fr
26 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
Taxer le transfert de
données hors UE ?
Lors d’une réunion avec
les investisseurs, le patron
de Microsoft a exprimé ses
regrets de « ne pas avoir déployé
les efforts nécessaires dans
le mobile » au début des années
2000. « Nous sommes restés trop
concentrés sur Windows », a-t-il
reconnu. Le groupe, qui vient
de racheter Nokia, ne pèse que
3,7 % du marché dans le mobile.
Taxer les entreprises qui
transfèrent des données
personnelles hors d’Europe :
c’est l’une des propositions de la
France pour le Conseil européen
du numérique d’octobre. Le but
est de taxer les profits réalisés
en Europe par les géants
du Net. Cela impacterait aussi
les groupes européens dont
les centres d’appels sont hors UE.
DR
pixels
DR
HIGH-TECH
&MEDIAS
Steve Ballmer
fait son mea culpa
2,5
MILLIONS D’EUROS
Ezakus a réalisé sa deuxième
levée de fonds. La plateforme française de ciblage
publicitaire a levé 2,5 millions d’euros auprès du fonds
d’investissement ID Invest.
La start-up compte ouvrir un
bureau à New York avant
la fin de l’année.
Acculé, BlackBerry va se retirer
du marché grand public
DÉCRYPTAGE // BlackBerry n’a pas réagi
l Le groupe licencie 4.500 personnes et
se recentre sur le marché « entreprises ».
l Ses derniers modèles de smartphones n’ont pas eu le succès escompté.
TÉLÉCOMS
Romain Gueugneau
[email protected]
L’histoireétaitécrite.Ellen’enestpas
moins triste. BlackBerry entame un
nouveau chapitre dans sa longue
descente aux enfers. Le canadien a
annoncé vendredi qu’il allait licencier 4.500 personnes, soit 40 % de
ses effectifs. La société basée à
Waterloo, dans l’Ontario, ne comptera plus que 7.000 salariés. Cette
coupe drastique dans les effectifs,
qui fait suite aux 5.000 licenciementsdéjàréalisésl’andernier,estla
dernière tentative de l’ex-RIM
(Research in Motion) pour tenter de
rebondir sur un marché du smartphone sur lequel il a perdu pied
depuis plusieurs années.
Dépassé par la concurrence,
BlackBerry a en parallèle décidé de
se retirer du marché grand public
pour revenir à ses premières
amours, l’univers professionnel, sur
lequel il avait construit les bases de
son succès il y a près de dix ans. Le
portefeuilledeproduitsdevraitainsi
passer de 6 smartphones à 4 seulement. Le groupe compte aussi se
concentrer davantage sur les logiciels et les services, comme la plate-
« Nous réalisons des
changements
difficiles mais
nécessaires pour
nous repositionner
dans une industrie
mature et plus
concurrentielle. »
forme de gestion de flotte de terminaux mobiles BlackBerry
Enterprise Service, qui fonctionne
aussi bien avec ses appareils qu’avec
l’iOS d’Apple ou l’Android de Google. Avec ce repositionnement stratégique, le canadien espère réduire
de 50 % ses dépenses de fonctionnement d’ici à mai 2014.
Lesrésultatsduderniertrimestre
(clos le 31 août), en partie dévoilés
vendredi,témoignentdesdifficultés
du groupe. Le chiffre d’affaires a
quasiment été divisé par deux, à
1,6milliarddedollars.La pertenette
se situe entre 950 et 995 millions,
grevée parunstockd’invendusdont
la valeur est estimée entre 930 et
960 millions. En trois mois, le canadienaécouléseulement3,7millions
de smartphones (5,9 millions en
comptant ceux livrés le trimestre
précédent). C’est presque moitié
moins que le nombre d’iPhone qui
auraient été vendus ce week-end
(environ 6 millions), selon les analystes, après le lancement des deux
nouveaux modèles vendredi. En
outre, la majorité de ces ventes s’est
effectuée avec les anciens modèles,
traduisant l’échec du lancement, en
début d’année, d’une nouvelle
gamme d’appareils équipés du dernier système d’exploitation maison
– dont le Z10, son smartphone
vedette, tout tactile –, sur lequel les
dirigeants misaient beaucoup.
Avenir en suspens
Dans la foulée de l’annonce, l’action
a chuté de 16,1 %, à la Bourse de
Toronto. Les investisseurs demeurent en effet perplexes quant à l’avenirdeBlackBerry.Legroupen’exclut
pas une cession après avoir indiqué
le mois dernier former un comité
stratégique destiné à « explorer les
THORSTEN HEINS
alternatives stratégiques en vue
PDG de BlackBerry
d’accroître sa valeur et de changer
d’échelle ». Les banques JP Morgan
et RBC
avaient déjà été mandatées
communique_Mise en page 1 27/02/13 12:24
Page1
en 2012 pour trouver de potentiels
COMMUNIQUÉ
PN ELECTRONICS
Société anonyme au capital de 1.000.000 euros
Siège social : « Le Crystalys », 6 avenue Morane-Saulnier
78140 Vélizy-Villacoublay
331 790 832 RCS Versailles
__________________________
Avis préalable à la mise en vente d'actions en déshérence
Aux termes d'une délibération en date du 20 juin 2013, le Conseil d'Administration de la société PN ELECTRONICS, après avoir constaté que des actionnaires
n'avaient pas été atteints par les convocations aux Assemblées Générales depuis
plus de 10 ans, a décidé, conformément aux dispositions des articles L.228-6,
L.228-6-3, R.228-11, R.228-12 et R.228-14 du Code de Commerce, la mise en
vente des actions en déshérence à l'expiration d'un délai d'une année à compter
de la parution du présent avis.
Le Conseil d'Administration demande aux titulaires d'actions en déshérence ou
leurs ayants-droit de faire valoir leurs droits dans ce délai d'une année et les informe que la Société procédera à la vente publique des actions à l'expiration dudit
délai, si, pendant celui-ci, les titulaires d'actions en déshérence ou leurs ayantsdroit n'ont pas été atteints par l'avis mentionné à l'article R.228-11 du Code de
Commerce adressé par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.
À dater de cette vente, les titulaires d'actions en déshérence ou leurs ayants-droit
ne pourront plus prétendre qu'à la répartition en numéraire du produit net de
ladite vente qui sera tenu à leur disposition pendant 10 ans sur un compte bloqué dans un établissement de crédit.
Conformément aux dispositions des articles R.228-12 et R.228-14 du Code de
Commerce, la vente sera faite aux enchères publiques, selon les modalités prévues à l'article R.228-12 dudit Code.
________________________
Le Conseil d'Administration
assez vite face aux évolutions du marché.
Le canadien a raté
le virage du tactile
L
acquéreurs. En vain. Selon le « Wall
Street Journal », l’ancien co-PDG de
RIM, Mike Lazaridis, qui reste l’un
des principaux actionnaires avec
6 % du capital, serait en discussion
avec plusieurs fonds d’investissement, dont Blackstone et Carlyle,
pour tenter de racheter la société,
dont il a cédé les rênes début 2012.
Malgré les difficultés, BlackBerry
conserve certains atouts. La marque
est reconnue comme un gage de
sécurité dans les entreprises. Le système de messagerie instantanée
BBM, qui a contribué à son succès
auprès des jeunes, compte encore
prèsde60millionsd’utilisateursetle
groupe vient de le rendre disponible
sur iOS et Android. La société dispose en outre d’un portefeuille de
brevets important, dont la valeur est
estimée entre 2 et 3 milliards de dollars. De quoi intéresser certains
acteurs de la high-tech. Google
n’avaitpashésitéàdépenser12,5milliards en 2011 pour empocher Motorola et ses précieux brevets.
BlackBerrydevravitetrouverune
solution,comptetenudeladégradation de ses finances. Au cours des
trois derniers mois, l’entreprise a
brûlé 500 millions de de cash. A ce
rythme, elle pourrait être à court de
trésorerie d’ici à un an. n
a similitude est troublante. Et
les observateurs n’ont pas
manqué de la souligner. La
situation dans laquelle se trouve
BlackBerry ressemble à celle d’une
autre ancienne gloire du mobile :
l’américain Palm. A l’instar du canadien, le groupe avait construit son
succès dans l’univers professionnel,
avant de décliner progressivement,
dépassé par le succès des smartphones. Ce pionnier de la mobilité avait
tentéuncome-backen2009avecun
nouveau système d’exploitation,
WebOS, et de nouveaux téléphones.
Las, l’échec fut patent et Palm dut se
résoudre à se vendre au plus offrant,
en l’occurrence HP, en 2010.
BlackBerry semble emprunter
une trajectoire aussi périlleuse. Lui
aussi était un pionnier dans son
domaine, celui des smartphones.
Dès le milieu des années 2000, le
canadien a inondé le monde de
l’entreprise avec ses terminaux
mobiles. Cadres dirigeants et financiers étaient devenus accros à ces
mobiles, dotés d’un clavier, qui permettaient de consulter et de rédiger
des courriels à tout moment de la
journée. Aux Etats-Unis, le groupe
possédait encore 70 % de part de
marchéen2010danslesentreprises,
selon IDC (31 % au niveau mondial).
Plébiscité dans l’univers professionnel, BlackBerry a également
rencontré un certain succès dans le
grand public, notamment auprès
des jeunes, séduits par la facilité
d’utilisation de la messagerie et des
prix abordables. « Cet engouement a
étéaccompagnéparlesdirigeantsqui
ontsimplementdéclinépourlegrand
public leurs modèles destinés aux
professionnels, sans anticiper la
vague de smartphones tactiles et les
écosystèmes applicatifs mobiles »,
rappelle Tariq Ashraf, consultant
chez BearingPoint. Ce faisant, le
fabricant a donc tardé à réagir face
aux évolutions en cours dans le
monde du smartphone. L’ex-RIM,
qui avait fait du clavier physique sa
véritable image de marque, a sorti
son premier modèle à écran tactile
au début de l’année 2013 – le Z10.
Finalement conscient de son
retard par rapport à ses principaux
concurrents, BlackBerry a
augmenté les investissements et
multiplié les acquisitions. La plus
importantefutcelledeQNXen2010.
C’est à partir des technologies de cet
éditeurdelogicielsquelecanadiena
bâti son nouveau système d’exploitation, BB10, présent sur la gamme
de smartphones lancée cette année,
et censé relancer les ventes. En vain.
BlackBerry détenait
encore 31 % de part
de marché en
entreprise en 2010.
A la peine dans le grand public, le
groupe a aussi entamé son déclin
dans l’univers professionnel. BlackBerry est victime du phénomène de
« consumérisation » qui gagne les
entreprises. Les salariés veulent
jouir des mêmes fonctionnalités
sur leurs terminaux professionnels
que sur ceux qu’ils utilisent dans la
vie de tous les jours. Et n’hésitent
donc plus à utiliser leurs propres
smartphones au travail. D’où le
succès croissant d’Apple et des
modèles Android en entreprise.
Résultat : la part de marché de
BlackBerry dans le monde professionnel est retombée à 8 % cette
année, selon IDC (2,9 % au total). La
reconquête s’annonce compliquée
pour l’ex-star du mobile. — R. G.
STMicro mise sur l’essor de la TV du futur
ÉLECTRONIQUE
Le groupe débutera
en 2014 la production
de nouvelles puces
pour décodeurs.
Elles sont capables
de lire des vidéos en
ultra-haute définition.
C’est la technologie du futur dans la
télévision. Mais pour STMicroelectronics, il est déjà temps de se positionner. A l’occasion du salon IBC,
qui réunissait il y a une semaine à
Amsterdamlesprofessionnelsdela
vidéo (fabricants, fournisseurs de
contenu, câblo-opérateurs…), le
groupe franco-italien a dévoilé ses
nouvelles gammes de puces pour
décodeurs numériques. Celles-ci
ont la particularité de pouvoir lire
des contenus vidéo en ultra-haute
définition (UHD).
Cette résolution d’image devrait
progressivements’imposercomme
la nouvelle norme pour les écrans
de téléviseurs. Les principaux fabricants, comme Samsung, LG ou
Panasonic, proposent en cette fin
d’année des modèles équipés de
cette nouvelle technologie, qui offre
une définition d’image quatre fois
supérieure à celle de la plupart des
téléviseurs actuels (« full HD »).
C’est le haut de gamme de la télévision pour l’instant, avec des produits à plus de 4.000 euros en
moyenne.
« L’UHD va réellement se déployer
à partir de 2015, estime Laurent
Remont, vice-président de la stratégie pour les produits numériques
chez ST. Mais il est important pour
nous de pouvoir proposer dès à présent des produits pour répondre à la
future demande. »
Transcodage
Ces nouvelles puces seront proposées sous forme d’échantillons aux
clients de ST (les fabricants de « settop box ») au dernier trimestre et
lancées en production à partir du
milieu de l’année 2014 sur le site de
Crolles, près de Grenoble. Cette
nouvelle famille de pro duits
embarque aussi une technologie de
transcodage permettant d’adapter
le contenu vidéo au terminal utilisé,
que ce soit un téléviseur, une
tablette, un smartphone ou un PC.
« L’objectif reste de simplifier les usages, alors que les terminaux connectés se multiplient au sein des foyers »,
explique Laurent Remont.
Avec ces nouvelles technologies,
par ailleurs moins gourmandes en
énergie, ST espère consolider sa
placedenumérodeuxmondialsurle
marché des puces pour décodeurs.
« Cegenredenouvellesfonctionnalités
apporte aux opérateurs des éléments
de différenciation pour attirer de nouveaux clients », selon Laurent
Remont. Le marché des décodeurs
reste un relais de croissance important pour le fabricant de semiconducteurs, qui a finalisé le mois
dernier la scission de ST-Ericsson, sa
filiale dans le mobile. — R. G.
HIGH-TECH & MEDIAS // 27
Une nouvelle direction
générale chez CS
La direction de « Nice-Matin » a
annoncé à ses salariés que « trois
investisseurs potentiels » (deux fonds
d’investissement et une entreprise
spécialisée dans le numérique) seraient
prêts à injecter de « 5 à 10 millions
d’euros » dans le titre à condition que
l’entreprise réduise ses pertes, et donc
ses effectifs. « Nice-Matin » est détenu
à 75 % par Philippe Hersant, et « La
Provence » (Bernard Tapie), à 25 %.
La société informatique, présidée par
Yazid Sabeg, a annoncé la nomination
de Khaled Draz au poste de directeur
général. Déjà passé par CS entre 1997
et 2003, cet ancien de Thales
et de Euriware remplace Laurent
Giovachini, arrivé en 2011, qui a mené
à bien le retour à la rentabilité et le
refinancement du groupe. CS a réussi
à lever 15 millions d’euros cet été
via une augmentation de capital.
8.000
Feu vert de Bruxelles
au rachat de Kabel
par Vodafone
EMPLOIS SUPPRIMÉS
La Commission européenne a donné
son feu vert au rachat par Vodafone du
câblo-opérateur Kabel Deutschland,
estimant que cette union ne nuirait pas
à la concurrence. Vodafone
déboursera 7,7 milliards d’euros
pour mettre la main sur le numéro un
allemand du câble, qui compte
8,5 millions d’abonnés pour un chiffre
d’affaires annuel de 1,7 milliard d’euros.
Selon le syndicat des professionnels de centres de contact, cité
par le « JDD », 8.000 emplois
auront été détruits dans
les centres d’appels en deux ans.
En cause, la guerre entre
opérateurs télécoms qui aurait
fait baisser de 20 à 25 %
les revenus du secteur.
Les comptes du « Parisien »
toujours dans le rouge
PRESSE
« Le Parisien » affiche
une perte nette de
17 millions d’euros sur
l’exercice en cours.
Etienne Uzac
prendra les rênes
du magazine
« Newsweek » la
semaine prochaine.
Fabienne Schmitt
[email protected]
Son groupe envisage
de lancer en France
un site d’information économique.
Lucie Robequain
[email protected]
— Bureau de New York
Parisien » a, en outre, investi, l’an
dernier, dans un nouveau magazine de fin de semaine. S’il a pesé
sur les comptes en 2012, il va dès
cette année contribuer au résultat. La publicité et les ventes du
magazine – le quotidien est vendu
1 euro plus cher avec l’hebdomadaire – ont compensé le recul des
revenus lié à la baisse de diffusion
constatée le vendredi. L’effet
magazine pèserait entre 2 % et 3 %
du total de la diffusion du « Parisien-Aujourd’hui en France », qui
s’établit à 419.222 exemplaires en
juin 2013. « Pour la première fois
cette année, les activités numériques devraient contribuer positive-
17
MILLIONS D’EUROS
La perte de l’exercice en cours
(2013) du groupe Le Parisien.
ment au résultat », reprend Jean
Hornain, à la tête d’un titre très en
retard par rapport aux autres
quotidiens sur ses ventes en versions numériques. Le site Internet, qui comprend des sections
payantes, connaît néanmoins de
bons résultats. En revanche, la
promesse faite en 2011 de dépenser 20 millions d’euros dans des
acquisitions pour développer les
activités hors presse n’a pas été
tenue. « Le Parisien » a bien
racheté un site d’achats groupés
Club Deal, avant de le fermer un
an après. Et depuis, plus rien.
Pas de vente
Au-delà des chiffres, ce sont les
rumeurs de vente du group e
Amaur y, qui édite aussi
« L’Equipe » et la très rentable
Amaury Sport Organisation (organisateur entre autre du Tour de
France), qui agitent l’entreprise. Il y
a trois ans, Amaury avait envisagé
une cession du « Parisien », avant
de renoncer mais cela a laissé des
traces. Le propriétaire a beau avoir
injecté 30 millions depuis dans le
titre pour le développer, rien n’y fait,
les rumeurs courent toujours. « Ces
rumeurs sont infondées. La cession
du groupe ou de l’un ou l’autre de ses
actifs n’est pas d’actualité et aucun
mandat n’a été donné à aucune banque », affirme Philippe Carli, DG du
groupe Amaury.
Ce n’est, de toute façon, pas le
meilleur moment pour vendre. « Le
Parisien » et « L’Equipe » sont en
pleine restructuration et ne récolteront pas les fruits de leurs efforts
avant deux ans. La chaîne de télévision L’Equipe 21, un temps payante,
et désormais gratuite sur la TNT, ne
créera de valeur que dans quatre à
cinq ans. Les propos très pessimist e s d e M a r i e - O d i l e A m a u r y,
patronned’Amaury,danssesdéjeuners en ville, sur l’avenir de la
presse, rapportés de sources
concordantes, ont probablement
alimenté la rumeur. n
« Papier » : la revue BD qui marie
numérique et analogique
BANDE DESSINÉE
L’éditeur Delcourt
lance une nouvelle
revue trimestrielle.
Pilotée par Lewis
Trondheim, elle a pour
but de faire émerger
de nouveaux talents.
David Barroux
[email protected]
Il y a ceux qui pensent que l’avenir
sera forcément numérique. Il y a
ceux qui se disent que le digital ne
tuera jamais l’analogique. Et il y a
ceux qui cherchent à faire cohabiter les deux mondes. Lewis
Trondheim, célèbre auteur de
bande dessinée (« Donjon »,
« Ralph Azham », « Lapinot »...)
appartient à la dernière catégorie.
Etienne Uzac,
le Français qui
secoue les médias
new-yorkais
PRESSE
Amaury, sa maison
mère, dément les
rumeurs de cession.
19,6 millions d’euros de pertes
nettes pour le groupe Le Parisien
e n 2 0 1 2 . L e c h i f f r e n’e s t p a s
connu, la famille Amaury, propriétaire du titre, n’a pas pour
habitude de communiquer ses
résultats. Il figure dans un rapport de la cogérance du groupe
dont « Les Echos » ont eu copie.
La perte de l’exercice en cours est,
elle, estimée à 17 millions d’euros
et s’ajoutera aux pertes des trois
années précédentes. « Le résultat
de l’année dernière compte plusieurs éléments exceptionnels »,
relativise Jean Hornain, DG du
groupe, citant le plan de départs
volontaires du « Parisien » (une
cinquantaine de personnes), des
travaux de modernisation des
bâtiments du quotidien ou
encore le surcoût, pour tous les
éditeurs, de la restructuration de
la messagerie de distribution de
la presse, Presstalis.
Hors ces éléments, « notre
résultat opérationnel reste négatif,
m a i s s ’ a f f i ch e à – 7 m i l l i o n s
d’euros », ajoute le patron du journal. Le recul des revenus publicitaires et des ventes du quotidien,
dans un contexte difficile pour
tous les éditeurs de presse, expliquent, en partie, ce résultat. Malgré tout, le chiffre d’affaires a progressé d’un peu plus de 3 % en
2012, à 221 millions d’euros. « Le
DR
Restructuration
en vue à « Nice-Matin »
DR
DR
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
A l’heure où la mode prétend que
la nouvelle génération d’auteurs de
BD passera forcément par le Web et
les blogs, le père des « Petits Riens »
fait lui le pari de lancer une revue
consacrée au neuvième art baptisée
« Papier ». Publié par Delcourt,
vendu en librairie 9,95 euros, ce trimestriel en format de poche propose, en 192 pages, de faire découvrir
de jeunes auteurs simplement connus via leur blog, de présenter des
auteurs étrangers découverts via
Internet et de donner en même
temps à des auteurs reconnus une
nouvelle fenêtre d’expression. Le
premiernumérocomporteainsiune
aventureimaginéeparBastienVivès,
une autre par Lewis Trondheim et
une page (bien cachée) signée Guy
Delisle. Pour faciliter la création, la
ligne éditoriale de « Papier » est simple : tout est permis, mais il faut dessiner en noir et blanc et faire tenir un
récit en une dizaine de pages. Chaque numéro aura un thème que le
Vendue en librairie 9,95 euros,
cette revue propose,
en 192 pages, de faire découvrir
de jeunes auteurs connus
via leur blog et de présenter des
auteurs étrangers découverts
sur Internet. Photo Delcourt
lecteur ne connaîtra pas forcément,
mais qui servira à canaliser l’imagination (la mort d’un animal, parler
de quelqu’un de sa famille…). « Les
histoires peuvent être gaies ou tristes,
desauto-biographiesoudesfictions.A
chaquehistoire,onnesaitpassurquoi
on va tomber », explique Lewis
Trondheim. Les planches ne sont
payées que 40 euros aux auteurs,
mais ceux-ci restent propriétaires de
leurs dessins et « Papier », qui espère
être vendue entre 3.000 et
4.000 exemplaires, a vocation à donner des coups de projecteur.
« Il y a de plus en plus de blogueurs,
mais c’est aussi de plus en plus dur
d’émerger », constate Yannick
Lejeune, éditeur chez Delcourt
d’auteurs venus du blog comme
Boulet ou Pénélope Bagieux et organisateur du Festiblog, qui permet
aux auteurs du numérique de
rencontrer leur public et dont la
9e édition se tiendra les 28 et 29 septembre à Paris. n
A compter de la semaine prochaine, « Newsweek » deviendra la propriété d’un entrepreneur français de tout juste
trente ans. C’est en effet le
1 er octobre qu’Etienne Uzac
prendra les clefs du titre de
presse, disparu des kiosques il y
a quelques mois, mais encore
présent sur le Web. Le prix de
vente est resté confidentiel.
Mais il ne doit pas être éloigné
du dollar symbolique versé par
le magnat Barry Diller en 2010
pour reprendre le titre, dettes
inclues.
Etienne Uzac était un quasi
inconnu avant l’annonce de
cette acquisition, début août. Il
a pourtant l’ambition de développer un groupe médiatique à
dimension mondiale, qui
apporte de l’information financière aux pays négligés par
Bloomberg, Reuters et le « Wall
S t r e e t Jo u r n a l » . « N o u s
essayons d’occuper les niches où
la presse est peu présente. Nous
voulons offrir des informations
économiques répondant aux
besoins des pays émergents »,
explique-t-il dans un café de
Stone Street, au cœur du quartier financier de Manhattan où
il a installé ses bureaux. « On dit
que l’offre médiatique est saturée. C’est faux », ajoute-t-il.
Son groupe, IBT Media, est
né en 2006. Présent exclusivementsurInternet,iltiretousses
revenusdelapublicité.Sontitre
phare est IBT.com – pour InternationalBusinessTimes.Lesite
ressemble à s’y méprendre à
celui de Business Insider, Buzzfeed et Forbes, qui mélangent
des informations financières à
des histoires plus racoleuses.
Mais son originalité est qu’il se
décline en une dizaine de langues (anglais, espagnol, chinois, allemand, indien, coréen,
italien, japonais, etc.) pour capter une audience mondiale. Des
rédactions ont été créées dans
cinq pays différents : les EtatsUnis, le Royaume-Uni, la Chine,
l’Australie et l’Inde. Elles
emploient quelque 200 journalistes permanents et une cinquantaine de contributeurs
extérieurs.
Le groupe est déjà parvenu à
développer une belle audience
aux Etats-Unis : le site IBT.com
affiche 7 millions de visiteurs
Etienne Uzac était un quasi
inconnu avant l’annonce de
l’acquisition de « Newswek »,
début août. Photo DR
uniques par mois, selon Comscore, soit plus que le « Financial Times » et à peine moins
que Bloomberg. Le magazine
« Forbes » le décrit comme le
« petit éditeur en ligne en plein
essor ». Etienne Uzac vient de
lancer Latin Times, un site en
anglais pour les Hispaniques
installés aux Etats-Unis depuis
plusieurs décennies :
« L’information qui leur est
destinée aujourd’hui est très
pauvre », fait-il valoir.
Un modèle publicitaire
fondé sur la vidéo
Rentable depuis 2010, le groupe
est en pleine expansion. Ses
revenus ont doublé l’an dernier,
grâce à des innovations importantes en matière de publicité.
Le groupe mise tout sur la
vidéo : il a développé une trentaine de partenariats avec des
fournisseurs de contenus
(TheStreet.com, Kiplinger, etc.),
qui lui offrent toutes leurs
vidéos, moyennant 50 % des
revenus publicitaires qu’elles
génèrent. « Nous sommes le seul
média à le faire. Les publicités
associéesauxvidéosreprésentent
désormais40 %denosrevenus »,
expliqueEtienneUzac.Sonchiffre d’affaires devrait encore
doubler cette année grâce à
l’acquisition de « Newsweek ».
Mais quel intérêt y a-t-il à
racheter un titre sur le déclin,
qui a vu partir récemment ses
plus grandes signatures ?
Outre le prestige qu’il apporte à
l’ensemble du groupe, il représente une source de revenus
toutàfaitnouvellepourIBT :les
abonnements. Malgré la disparition de sa version papier, le
titre compte encore « quelques
centaines de milliers de lecteurs
payants », affirme Etienne
Uzac. Il souhaite exploiter cette
base d’abonnés pour commencer à proposer des contenus
payants aux lecteurs d’IBT.
Il poursuit aussi son expansion internationale : il envisage
notamment de lancer un site
d’information économique
pour le public français. La décision doit être prise avant la fin
de l’année. « J’estime nos chances à 50 % », lance-t-il. n
28 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
en
direct
Pharmacie :
Elizabeth Carbide
investit à Blois
PACA — Solairedirect vient
d’inaugurer une centrale solaire
à Charleval, dans les Bouchesdu-Rhône. Cette installation de
10 millions d’euros s’étend sur
14 hectares compte 20.520 panneaux photovoltaïques. Sa puissance de 6,2 mégawatts permet
d’alimenter une commune de
5.970 habitants en évitant le
rejet de 4.512 tonnes de CO2.
CENTRE — Elizabeth Carbide,
DR
PME
&REGIONS
Solairedirect ouvre
une centrale solaire
ex-Epmo, qui fabrique des machines-outils sur mesure pour
l’industrie pharmaceutique,
étend son usine de La ChausséeSaint-Victor, près de Blois (Loiret-Cher). 3 millions d’euros sont
investis pour doter le site de salles
« grises », dont l’atmosphère est
régulée, afin de tester de nouvel-
les machines de conditionnement. Propriété d’un actionnaire
américain depuis 2001, cette
usine de 97 salariés réalise un
chiffre d’affaires de 10 millions
d’euros. L’usine ligérienne est la
seule en Europe pour ce groupe
familial de 450 salariés, qui dispose de cinq unités aux EtatsUnis et deux joint-ventures en
Inde. Cette opération se situe
dans un contexte de concentration des fournisseurs de l’industrie pharmaceutique.
La« successstory »del’animation française
s’écritdanslesrégions
l Unique en Europe, le Cartoon Forum
a confirmé l’excellence française.
l Ce festival du film d’animation met
la région Midi-Pyrénées en lumière.
AUDIOVISUEL
Grégoire Poussielgue
[email protected]
— Envoyé spécial à Toulouse
OrganisélasemainedernièreàToulouse, pour la deuxième année de
suite, le festival Cartoon Forum, où
se rencontrent les développeurs de
séries d’animation européens et
ceux qui les financent, chaînes de
télévision et distributeurs, a
confirmé deux tendances : son succès, avec 68 projets provenant de
15 pays européens et, surtout, la prédominance de l’animation à la française. Près du tiers des projets
venaientdestructureshexagonales,
avec une particularité peu connue :
nombre d’entre elles sont basées en
province. Que ce soit à Annecy, à
Toulouse, en Bretagne, Rhône-Alpes ou Poitou-Charentes, la filière
de l’animation française présente la
spécificité d’avoir une conception
de la décentralisation beaucoup
plus prononcée que les autres filières de l’audiovisuel, fiction et documentaire en tête, et du cinéma.
« Pour ceux qui font de l’animation,
c’est plutôt “Le Bonheur est dans le
pré”que“Parisàtoutprix” »,résume
un acteur de la filière.
« Les As de la Jungle », création de TAT Productions, à Toulouse, va donner lieu à une série et, peut-être, à un long-métrage. Photo Les Films magiques
Le rôle clef des régions
Frais de structure moins lourds,
compétences locales développées,
douceur de vivre, attachement personnel et familial attirent de nombreux professionnels du secteur
danscesrégions,pourfabriquerdes
séries qui essaimeront souvent partoutenEuropeet,parfois,enAmérique. Le mouvement n’est pas nouveau, mais s’est accéléré dans les
années 2000. Le mode de fonctionnement de l’industrie joue aussi un
rôle : dans l’animation, où les projets se chiffrent à plusieurs millions
d’euros – ceux présentés à Toulouse
affichaient un coût moyen de
9.000 euros la minute –, les proces-
La filière image animée
tourne à plein
en Rhône-Alpes
Annecy, Valence et Lyon
sont les piliers de la filière
image animée en RhôneAlpes. Très dynamique, elle
emploie 13.000 personnes.
Vincent Charbonnier
et Patrick Vercesi
— Correspondants à Lyon et Valence
Tante Hilda, Gus et une courgette
seront les têtes d’affiche des films
d’animation dans les mois qui viennent. Particularité de ces trois
longs-métrages : ils sont tous réalisés en Rhône-Alpes. Le tournage de
« Ma vie de courgette » va commencer en fin d’année, dans un nouveau
studio aménagé dans un bâtiment
réhabilité du pôle Pixel à Villeurbanne (Rhône). Huit plateaux
seront mobilisés pendant une quarantaine de semaines pour capter
une par une les images de ce film
d’animation en volume, une technique peu usitée en France mais très
prisée de réalisateurs comme Tim
Burton. Pour cette coproduction
franco-suisse, le réalisateur Claude
Barras sera entouré d’une vingtaine
de techniciens et fera appel à des
savoir-faire régionaux, en particulier à une société savoyarde pour le
modelage des têtes de personnage
etàunlaboratoiredetraitementdes
images déjà présent à Pixel. Sortie
programmée du film à l’automne
2015. Celle de « Tante Hilda » est
prévueen2014,toutcommecellede
« Gus ». Ces deux films d’animation
sontl’œuvredesstudiosFolimageet
TeamTO installés sur le site de la
Cartoucherie à Bourg-les-Valence
(Drôme). TeamTO n’a pas la prétention, avec ses 12,5 millions d’euros
de produits d’exploitation et ses
150 collaborateurs, de rivaliser avec
les majors américaines. Mais en
huit ans d’expérience, elle s’est taillé
une solide réputation, signant
notamment le titre « Babar, les
aventures de Badou ». Pionnier de
l’aventure de l’image de synthèse
dans les années 1980, Guillaume
Hellouin, le dirigeant fondateur de
TeamTO, a cherché pour son studio
un modèle économique combinant
savoir-faire technologique, ingénierie financière et politique marketing. Aujourd’hui tourné vers
l’international,ils’apprêteàembaucher 200 personnes, dont la moitié
pour chacun de ses deux studios.
Des diplômés
très recherchés
Outre la Cartoucherie et Pixel, la
filière image animée repose sur un
troisième pilier en Rhône-Alpes, à
Annecy, développé dans le sillage
du Festival international du film
d’animation et de son marché, de
réputation mondiale. Autour de la
Cité de l’image en mouvement
(Citia), constituée en cluster, gravitent aujourd’hui 195 entreprises en
Haute-Savoie, studios d’animation,
créateursdejeuxvidéo,de« serious
games », d’images numériques,
éditeurs de logiciels, qui emploient
1.140 personnes. La dynamique
annécienne va être renforcée par
l’aménagement des anciennes
papeteries de Cran Gevrier, un
investissement de 16 millions
sus de fabrication sont longs. Il faut
compterentredix-huitetvingt-quatre mois pour boucler une série,
sans même compter le temps
dévoluàl’écritureduscénario.Dece
fait, une présence constante à Paris,
où sont les diffuseurs et les distributeurs qui suivent de près l’évolution
des projets qu’ils financent, n’est pas
nécessaire au quotidien.
Dans ce contexte, les collectivités
territoriales jouent un rôle clef.
Depuis plusieurs années, elles ont
développé une politique active pour
soutenir les filières se développant
localement. Le plus souvent sous
forme de subventions, elles aident à
d’euros. Cette structure hébergera
notamment une pépinière d’entreprises, une salle de projection, un
espace de « coworking ».
La filière regroupe 1.300 entreprises en Rhône-Alpes, et emploie
quelque 13.000 personnes.
Cette bonne santé s’explique pour Tanguy Selo,
directeur du pôle de
compétitivité Imaginove,
par le développement de
nouveaux contenus pour
de nouveaux supports,
tablettes et smartphones, et par la
multiplication de petits studios
créés par d’anciens salariés issus
de sociétés de jeux vidéo. Autre
facteur d’attraction : l’existence
d’une offre de formation spécialisée comme l’antenne des
Gobelins à Annecy, l’école
européenne de film d’animation la Poudrière à Valence ou
l’école Emile-Cohl
à Lyon, qui forme
chaqueannéeune
cinquantaine de
diplômés très
recherchés par les
studios d’animation et
des sociétés de jeu vidéo.
Certains de ses anciens
élèves ont participé à la
réalisation de « Persepolis » de Marjane Satrapi et
d’« Une vie de
chat » nominé
aux Oscars
2012.
a
L’intégralité
de l’article
sur TeamTO
sur lesechos.fr
La sortie du film « Tante
Hilda » est programmée
en 2014. Photo Folimage
l’équipementetaufinancementd’un
épisode pilote, l’étape capitale qui
servira de carte de visite à un studio.
Une image dynamique
« La région a développé un modèle
quiestfaitpourdéclencherlesaides »,
constate Philippe Aussel, producteur chez Le-Lokal Production à
Toulouse. « L’implication de la
région est déterminante, c’est la première qui nous aide pour un développement »,ajoutentLucCamilli(XBO
Films) et Alwa Deluze (Anoki), porteurs d’un projet de série consacré à
l’économie, en partenariat avec la
Toulouse School of Economics.
Les régions voient aussi leur
avantage, l’animation véhiculant,
en plus de son potentiel économique, l’image d’une filière dynamique. « La présence de ces entreprises
est une reconnaissance du savoirfaire français et midi-pyrénéen, c’est
important pour l’image », estime
Dominique Salomon, vice-présidente chargée de la culture de la
région Midi-Pyrénées. Au milieu
des années 2000, la région a augmenté ses aides à l’animation et
elle surveille de près les jeunes
pousses locales (TAT Productions,
XBO, Le-Lokal…). Une politique
que l’on retrouve dans d’autres
régions : Bretagne, Rhône-Alpes,
Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes…
En France, l’animation est une
histoire qui s’écrit en province. En
parallèle du Cartoon Forum, les
plus grandes manifestations sont à
Annecy, où se déroulent un festival
et un marché du film d’animation,
et à Lyon, qui organise le Cartoon
Moviepourleslongs-métrages.« Le
Cartoon Forum suscite l’intérêt des
élus, des professionnels et aussi du
public pour le secteur de l’animation.
Je crois à l’impact de l’installation
définitive du Salon à Toulouse »,
conclut Dominique Salomon. n
TAT Productions
capitalise sur
« Les As de la jungle »
Après le succès du film
« Les As de la jungle »,
le studio toulousain réalise
une série de 52 épisodes.
Laurent Marcaillou
— Correspondant à Toulouse
Le toulousain TAT Productions est
le studio qui monte dans le cinéma
d’animation. Son premier moyenmétrage (55 minutes) « Les As de la
jungle - Opération banquise », diffusé fin 2011 sur France 3 et vendu
dans plus de 100 pays, a remporté
de nombreux prix, dont le
Kidscreen Award du meilleur film
d’animation pour la télévision, à
New-York en 2013.
Avant d’en arriver là, David Alaux
et les deux frères jumeaux Eric et
Jean-François Tosti, les trois cogérants de TAT Productions, ont
dûfaireleurspreuves.Passionnés mais autodidactes, ils ont
fondé leur société en 2000 en
apprenant sur le tas. Avec
talent : leur premier courtmétrage, « Mon copain », est
diffusé à la télévision et le
deuxième, « Le Vœu », passe
en avant-programme
d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » au cinéma.
« Ces courts-métrages ne nous
ont rien rapportés mais nous ont
permis de faire des films d’animation
publicitaires, raconte Jean-François
Tosti, producteur et cogérant. Et la
publicité nous a permis d’acheter du
matériel et d’apprendre à respecter les
contraintes de délai et de budget. »
Après quatre ans de films publicitai-
res,l’équiperevientàlacréation.Elle
propose le scénario d’un « spécial »
(film unitaire) de 35 minutes, préacheté par France 3 et par des télévisions européennes fin 2006. C’est
« Spike », un conte de Noël diffusé
sur France 3 à Noël 2008 et vendu
dans 50 pays. Pour le réaliser, TAT
Productions a ouvert son premier
« vrai » studio d’images de synthèse
avec des subventions de l’Union
européenne, du CNC et de la région
Midi-Pyrénées. Suit la consécration
avec « Les As de la jungle ». Le film a
eu un tel succès que France 3 et les
télévisions d’une centaine de pays
ont commandé une série de 52 épisodes intitulée « Les As de la jungle à
la rescousse ». Le premier épisode
sera diffusé début 2014 et il reste un
an de réalisation.
Pour ce travail colossal, TAT
Productions a porté son effectif de
2 0 à 8 0 p e r s o n n e s e t i nve s t i
700.000 euros dans un nouveau
studio. Le budget de la série s’élève à
7millionsd’euros.LesfrèresTostiet
David Alaux veulent maintenant
réaliser leur rêve de cinéma et cherchent les financements pour produire un long-métrage d’une heure
et demie sur « Les As de la jungle ».
L’implantation à Toulouse n’a pas
empêché la société de se développer. TAT Productions est le chef de
file de la filière toulousaine du
cinéma d’animation comprenant
quatre autres sociétés plus petites,
XBO Films/La Ménagerie, qui a réalisé la série « Kiwi » pour France 5,
Le-Lokal, Cyrus Productions, Double Mètre Animation (dans le Gers)
et deux écoles (Esma et ECA). n
PME & REGIONS // 29
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
80
Alain Rousset met
en garde l’Elysée
FINANCES — Alain Rousset
Les collectivités locales à la
rescousse de Dufour Yachts
agglomération reprennent l’immobilierpour1,5milliond’euroschacun,la
région Poitou-Charentes accordant
1 million d’euros d’avances remboursables. De leur côté, les banques locales vont lui accorder une ligne de crédit de 3 millions.
POITOUCHARENTES
Lourdement endetté,
le chantier va être
repris par les cadres.
Nouvelle société
Jean Roquecave
— Correspondant à La Rochelle
Les collectivités locales vont injecter
4millionsd’eurospourremettreàflot
Dufour Yachts, le second constructeur français de voiliers de plaisance.
Basé à Périgny, près de La Rochelle, le
chantier appartient depuis la fin 2010
aux fonds américains Anchorage
Advisors LLC et Oaktree Capital
Management. Plombé par une dette
de 20 millions d’euros pour un chiffre
d’affaires de 40 millions, et lâché par
ses actionnaires, le chantier a lancé
enaoûtuneprocéduredesauvegarde
accélérée auprès du tribunal de commerce. Cette procédure, qui évite le
dépôt de bilan tout en gelant les
330 navires ont été produits lors
du dernier exercice. Photo DR
créances hors fournisseurs, permet
de déboucher rapidement sur une
solution. Le management de l’entreprises’estdanslemêmetempstourné
vers les collectivités, qui après un
auditcommandéàKPMGetuneconcertation avec le Ciri, ont mis sur pied
unplandesauvetage.Départementet
Dans la foulée, le chantier va être
repris pour l’euro symbolique, par les
cadres qui vont constituer une nouvelle société, la SAS New CO, et ont
entrepris de renégocier la dette. Les
banques italiennes créancières de
Dufour devraient consentir à des
remises de créances « massives »,
selon la direction de l’entreprise. « Ce
soutien financier et la restructuration
deladettevontnouspermettredepoursuivre notre développement », indique
le PDG, Salvatore Serio, précisant
qu’il n’y aura pas de plan social. Avec
430 salariés, Dufour Yachts a produit
330 navires sur son dernier exercice.
Deux nouveaux modèles seront lancés en 2014. n
a profité vendredi du congrès
de l’association des régions
de France qu’il préside pour
interpeller François Hollande.
« Nous sommes la seule collectivité dont les ressources baissent »,
rappelant la baisse des ressources fiscales et des dotations de
l’Etat en 2014, malgré la multiplication des missions des régions.
L’Onera mise sur les
nouvelles technologies
d’imagerie aéroportée
AMP Visual
TV aborde
le « second
écran »
LA PME À SUIVRE
PAYS DE LA LOIRE
Effectif : 400 salariés
Chiffre d’affaires :
100 millions
Activité :
tournages de télévision
Le lidar aéroporté permet d’effectuer des relevés
topographiques en 3D, particulièrement utiles
à la gestion de l’eau ou pour mesurer l’efficacité énergétique
des bâtiments par exemple. Photo Onera
Emmanuel Guimard
— Correspondant à Nantes
Avec une vingtaine de studios
parisiens, dont le Studio
Gabriel, et une trentaine de
cars-régie, AMP Visual TV est
l’un des grands prestataires
français de la télévision. La
société des Sables d’Olonne
assure de multiples tournages
et captations d’images dans
les variétés, la culture ou le
sport. Le grand défi du
moment pour ce groupe indépendant de 400 salariés et de
100 millions d’euros de chiffre
d’affaires, est la mutation vers
le « second écran », les tablettes ou smartphones. « Nous
pensons que le grand virage est
là, avec la mutation vers la TV
connectée et les données associées », note Jérôme Dugast,
directeur de la communication.
AMP Visual TV a déjà une
certaine pratique dans ce
domaine avec la retransmission, depuis des années, de
concerts pour SFR. Elle a déjà
lancé, via sa marque Stream
Factory, un service de streaming et de mise en ligne. Dans
le sport, AMP Visual TV vient
de franchir une nouvelle
étape en scellant un accord
avec la start-up parisienne
Netco sports. L’idée est de
mettre en commun les connaissances des deux sociétés
pour une solution globale de
diffusion vidéo sur tous les
terminaux connectés, dans le
domaine sportif. Cette start
up, fondée en 2009, a accumulé les références dans ce
domaine.
Cars-régie polyvalents
Dans la même optique, AMP
Visual TV va déployer une
flotte de huit petits cars-régie
(deux sont déjà en place), les
Icar, destinés à la captation et
à la diffusion simultanée en IP
(internet protocol) et donc du
second écran. Ce véhicule permet des retransmissions
d’événements plus ciblés pour
une offre alternative à celle
des grands réseaux télévisés.
Parallèlement, AMP, qui
investit 12 millions d’euros
par an, a sorti l’année dernière trois nouveaux cars-régie, dont l’Extender, un véhicule polyvalent doté de ses
propres capacités de transmission. La société a aussi
achevé le passage de ses équipements à la haute définition.
Le très haut débit étant un
autre champ d’innovation,
AMP Visual TV a réalisé le
dernier tournage de Roland
Garros en 4K (très haute définition), une première mondiale, selon l’entreprise. n
DR
aussiatteindreles50 %delivraisons
par des véhicules non-diesel d’ici à
cinq ans. Avec 1,5 million de déplacements par semaine, la logistique
est un secteur essentiel de Paris.
98.000 véhicules de livraison circulent chaque jour dans la capitale.
citizenside/AFP
SIGNATAIRES POUR LA CHARTE DE LOGISTIQUE URBAINE
Paris verdit son transport de marchandises. La ville vient de signer
une nouvelle charte avec 80 professionnels (logisticiens, acteurs
publics…) pour diversifier le transport. Objectif : utiliser davantage les
voies fluviale et ferroviaire, mais
innovateurs
LE PROJET
LIMA
Directeur : Bernard Rosier
Equipe : 30 personnes
Investissement :
6,85 millions d’euros,
dont 2,7 millions financés
par l’Onera et 4,12 millions
de subventions de l’Union
européenne, de l’Etat,
du Conseil régional
Midi-Pyrénées et
de Toulouse Métropole.
Mesurer les turbulences du
vent sur un aéroport, étudier
l’emplacement optimal des
éoliennes, suivre à la trace le
déplacement de la pollution,
établir une cartographie en
3D d’une zone sinistrée par un
tremblement de terre ou une
guerre... C’est pour développer les nouvelles technologies d’imagerie nécessaires à
toutes ces applications, que
l’Office national d’études et de
recherche aérospatiales
(O n e r a) v i e n t d ’o u v r i r l e
Laboratoire d’imagerie multi-capteurs aéroportée
(Lima), sur son site du FaugaMauzac, près de Toulouse.
Ce laboratoire constitue un
outil technologique unique
en Europe. Il possède 3 lidars
à balayage 3D mis au point
ave c L e o s p h e r e , à O r s ay,
devenu le premier fabricant
mondial de lidars après des
transferts de technologie de
l’Onera et du CEA. Le principe ? Il s’agit d’un laser radar
qui mesure l’écho des ondes
lumineuses pour mesurer la
distance d’un objet et connaître ses propriétés. « Pour ces
lidars à haute résolution,
l’Onera s’est occupé du traitement du signal et nous avons
réalisé le matériel », explique
Jean-Pierre Cariou, directeur
de la R&D de Leosphere et
ancien directeur de recherche à l’Onera.
Le Lidar aéroporté mesure
les multiples échos des surfaces pour effectuer des relevés
topographiques en 3D, d’une
ville ou d’une zone montagneuse. Ses ondes lumineuses traversent la pluie et le
brouillard, permettant de
repérer une personne sous la
végétation d’une forêt ou de
distinguer un vrai char d’un
un leurre. D’ici à deux ans,
l’Onera prépare un modèle
réduit de ce lidar 3D, qui
pèsera 1 kilogramme, soit
trente fois plus léger, pour
l’embarquer sur des drones.
Ce type de lidar servira à la
protection civile : ses relevés
en 3D avec une résolution de
5 centimètres d’une zone
sinistrée par une catastrophe,
guideront les secours.
Climat et qualité de l’air
Le Lima possède aussi deux
lidars au sol qui mesurent le
vent, la vapeur d’eau et les polluants dans l’atmosphère.
L’un d’eux est un prototype de
lidar infrarouge atmosphérique, qui caractérise les aérosols naturels ou issus de la
pollution. La connaissance
des aérosols sert à mesurer la
qualité de l’air et à étudier le
climat. Le laboratoire participe ainsi à un grand projet de
recherche sur le déplacement
de la pollution industrielle
dans l’atmosphère.
Ce laboratoire est aussi
doté de l’outil aéroporté de
mesure hyperspectrale
« Sysiphe » de l’Onera. « C’est
un système unique au monde
qui va du visible à l’infrarouge
thermique ! », explique Bernard Rosier, directeur du
Lima. « Il permet d’analyser la
composition des objets observé s c o m m e l e s m a t é r i a u x
d’une ville, la végétation d’une
forêt ou le sol d’un chemin. »
L’imagerie hyperspectrale
prend jusqu’à 300 images
d’un sujet dans des longueurs
d’onde différentes. Météo
France s’y intéresse pour connaître l’humidité des sols, un
élément sensible de la météorologie.
Pour transformer ces données complexes en produits
exploitables, le Lima utilise
une infrastructure informatique de pointe conçue avec le
toulousain Magellium, qui a
fourni sa plateforme de traitement informatique Ingrid.
Ces nouvelles imageries trouveront leurs applications
dans l’agriculture, la gestion
de l’eau, l’efficacité énergétique des bâtiments, le développement urbain, la gestion des
risques environnementaux...
« Nous avons reçu plusieurs
demandes pour des applications de surveillance des autoroutes et des voies ferrées avec
des drones », illustre Bernard
Rosier.
— L. M.
30 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
+ 4,01 %
FINANCE
&MARCHES
indices
– 4,73 %
EN HAUSSE
FONCIÈRE DES RÉGIONS
EN BAISSE
CEGEDIM
L’action a signé la plus forte
hausse du SBF 120 et poursuivi
un mouvement haussier
engagé le 10 septembre après
avoir franchi un seuil de résistance technique à 61,10 euros.
Le spécialiste français des
technologies pour la santé a vu
sa marge opérationnelle se
dégrader au premier semestre
en raison de décalages de
commandes.
LES COURS DE L’OR
REPLONGENT
L’or a enregistré vendredi sa plus
forte baisse depuis près de trois
mois. Les cours du métal précieux ont été affectés par les
propos de plusieurs responsables
de la Réserve fédérale, notamment de James Bullard, le président de la Fed de Saint Louis, qui
a évoqué la possibilité d’un ralentissement dès octobre du programme d’injections de liquidités
de la Banque centrale américaine.
Crédit Agricole : offensive des caisses
régionales pour obtenir plus de pouvoir
BANQUE
La Fédération nationale
du Crédit Agricole
voudrait devenir
l’organe central
du groupe mutualiste.
Les pouvoirs publics
restent méfiants
face à ce projet.
Véronique Chocron
[email protected]
Poussée de fièvre au Crédit Agricole. Selon nos informations, la
Fédération nationale du Crédit
Agricole (FNCA), l’organe politique
de la Banque verte, projette de
modifier les équilibres de pouvoir
au sein du groupe. La « Fédé » veut
récupérer les pouvoirs d’organe
central aujourd’hui logés chez Crédit Agricole SA, qui est à la fois la
structure cotée du groupe et la
filiale des caisses régionales.
Des représentants de la FNCA se
sont en effet rendus à Bercy cet été
pour tenter de convaincre les pouvoirs publics d’introduire les modifications législatives nécessaires à
ce transfert dans le projet de loi
Hamon sur l’économie solidaire et
sociale, a-t-on appris de sources
concordantes.
D’où vient ce désir de la « Fédé »
de déplacer les fonctions d’organe
central du groupe ? De l’équilibre
des pouvoirs, qui n’est pas satisfaisant aux yeux de nombreuses caisses régionales de Crédit Agricole.
Ces dernières sont le socle du
groupe : puissamment implantées
sur les territoires, elles dégagent
d’importants bénéfices et incarnent l’âme mutualiste de l’établissement. Représentées au niveau politique par la FNCA, elles sont les
propriétaires de Crédit Agricole SA
(Casa). En tant que maisons mères,
elles ont théoriquement l’ascendant sur Casa, mais la réalité est
plus complexe. La structure cotée
Casa détient en effet les pouvoirs
dits « régaliens » sur le groupe, inscrits dans le code monétaire et
financier, et joue donc le rôle de
tutelle en ce qui concerne le contrôle, les sanctions, l’agrément
accordé aux présidents et aux
directeurs généraux des caisses
régionales, les révocations et le feu
vert sur les augmentations de
rémunération. « C’est une relation :
je te tiens tu me tiens par la barbichette, analyse un responsable de
caisse régionale. Casa détient l’arme
de dissuasion nucléaire vis-à-vis des
caisses ; et, en face les caisses ont des
armes conventionnelles, et elles peuvent de temps à autre envoyer des
tirailleurs. »
lisé, la Fédération concentrera tous
les vrais pouvoirs, mais sans en avoir
la responsabilité. Et ce sera sans
retour en arrière possible », confie
un opposant du côté des caisses
régionales. Le rôle de Casa se limiterait en effet à porter les filiales
spécialisées du groupe (LCL,
Amundi, etc.) en plus de sa fonction
de structure cotée.
« Il ne faut pas déstabiliser
le groupe »
Du côté des pouvoirs publics, on
reste très méfiant face à ce projet de
changement de gouvernance. « La
fonction d’organe central est essentielle, il ne faut pas déstabiliser le
groupe. Nous ne voulons pas d’affaiblissement de son rôle », indique un
proche du dossier. Les responsables publics préféreraient que le
Crédit Agricole, qui a été particulièrement secoué par la crise financière, « se concentre sur sa stratégie
et son avenir » plutôt que sur les
luttes de pouvoir.
Aussi certains dirigeants de caisses régionales suggèrent-ils un scén a r i o a l t e r n a t i f. I l s ’a g i r a i t
d’extraire les fonctions régaliennes
de Casa pour les regrouper au sein
d’une instance impartiale, une
société spécifique dirigée par une
personnalité indépendante.
Interrogée par « Les Echos »,
la FNCA n’a pas souhaité faire
de commentaires. Casa a précisé
dans un communiqué : « Dans le
cadredesarevuestratégiquepériodique, le Crédit Agricole mène régulièrement des réflexions relatives
notamment à son organisation. Le
marchéserainformésicesréflexions
devaient conduire à la mise en œuvre
de modifications organisationnelles
significatives. » n
« Casa sera marginalisé »
C’est pour s’affirmer en tant que
représentant des actionnaires et
rétablir le rapport de force que la
FNCA veut donc absorber ces fonctions régaliennes. « Les caisses estiment que Casa a pris trop de place et
trop d’autonomie, elles veulent à travers la Fédération prendre la tête du
groupe », note un observateur.
Selon nos informations, le camp
du changement disposerait d’une
petite majorité parmi les caisses.
Mais certains s’inquiètent des conséquences d’une telle révolution de
palais. « Si la Fédération devient
l’organe central, Casa sera margina-
Le choix du nouveau président de La Banque Postale
entre dans sa dernière ligne droite
BANQUE
Ninon Renaud
[email protected]
Les candidats doivent
être auditionnés dans
les prochains jours.
Bienmalinceluiquidevineralenom
du nouveau patron de La Banque
Postale : les auditions des candidats
AVIS D’APPEL D’OFFRES
INTERNATIONAL OUVERT
L’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar (ASECNA) lance un Appel d’Offres
International Ouvert pour l’acquisition de casques F1
destinés à la protection de ses Sapeurs-Pompiers
d’aérodrome.
Le Dossier d’Appel d’Offres (DAO) peut être consulté sur le site web de l’ASECNA
(www.asecna.aero) et retiré contre le paiement obligatoire d’une somme non
remboursable de Cent Mille (100.000) Francs CFA, soit Cent Cinquante Deux
Euros Quarante Cinq Centimes (152,45 €) à partir du 23 septembre 2013 au
Département Ingénierie et Prospective de l’ASECNA à Dakar, Aéroport Léopold Sédar
SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal), à la Délégation de l’ASECNA à Paris – 75, rue de la
Boétie 75008 Paris Cedex 08 (France) ou dans les Représentations de l’ASECNA
auprès des Etats membres.
La date limite de remise des offres au Département Ingénierie et Prospective
(ASECNA), Aéroport Léopold Sédar SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal) est fixée au 30
octobre 2013 à 11 heures, heure locale (GMT). Aucune offre arrivée hors délai ne
sera acceptée. L’ouverture des plis en séance publique devant les soumissionnaires
(ou leurs représentants) qui le désirent, aura lieu le même jour (30 octobre 2013) à
12 heures, heure locale (GMT).
Le Directeur Général
n’ont pas encore commencé. Elles
devraient se dérouler d’ici à la fin du
mois. Depuis son arrivée à la tête de
l’Agence des participations de l’Etat
(APE) il y a un an, « David Azéma a
souhaité que le processus de recrute-
D
Les acteurs clefs
de la sélection
Wahl, patron de
•LaPhilippe
Banque Postale et futur
PDG de La Poste.
David Azéma, directeur
•général
de l’Agence des
participations de l’Etat (APE).
Silvent, directeur
•deFranck
la stratégie de la Caisse
des Dépôts (CDC).
Didier Ribadeau-Dumas,
•gérant
de société, président
du comité de sélection.
Christiane Marcellier,
•directeur
général délégué
de Financière de Courcelles.
Paul Jaeger, associé du
cabinet de Russell Reynolds.
•
ment des dirigeants de grandes entreprises publiques se professionnalise »,souligneunesourceprochedu
dossier. « C’est le seul moyen d’attirer
de bonnes candidatures. A condition
quelaconfidentialitésoitlaplustotale
carilnefautpasquelesmeilleurscandidats craignent de postuler alors
qu’ils sont encore en poste ailleurs »,
souligne cette même source.
Profil type
Dans cette logique, les membres du
comité de nomination et de rémunération du conseil de surveillance
de La Banque Postale ont d’abord
défini le profil type du successeur de
Philippe Wahl. Une poignée de réunions ont été nécessaires. « C’est un
peu le mouton à cinq pattes », expliquent deux sources proches du dossier.Banquierdedétailchevronné,il
doit aussi être capable d’intégrer les
problématiques postales et publiques, et avoir une « personnalité collaborative ». Car ni l’Etat ni la Caisse
des Dépôts, actionnaire à 26 % de La
Poste, ne veulent prendre le risque
que sa filiale bancaire, qui est son
moteur principal, échappe à son
Philippe Wahl, actuel président
du Directoire de La Banque
Postale et futur PDG de La Poste.
Photo Denis Allard/RÉA
contrôle. Paul Jaeger, associé du
cabinet de chasseur de têtes Russel
Reynolds, a ensuite dressé une liste
de candidats susceptibles de satisfaire tous ces critères. Après étude
des profils du plusieurs dizaines de
candidatures spontanées ou non, il
en resterait cinq ou six. Parmi eux
figurerait au moins une femme.
Mais selon plusieurs sources proches de La Banque Postale, il ne
s’agit ni de la responsable de la banque de détail chez BNP Paribas,
Marie-Claire Capobianco, ni d’Inès
Mercereau, ex-patronne de Boursorama.Sasuccesseure,MarieCheval,
n’est pas non plus dans la boucle.
Les auditions des finalistes doivent maintenant se dérouler jusqu’à
lafindumois.Etlegagnantpourrait
bien créer la surprise. Contraint par
la nécessité de plafonner le salaire
du patron de La Banque à
450.000 euros, son comité de sélection n’a en effet pas hésité à aller
chercher des profils moins en vue.
« Le pedigree compte moins que
l’expérience de banquier », confirme
une source bien informée. De quoi
nourrir encore les spéculations. n
FINANCE & MARCHES // 31
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
Lepalmarès des gérants de
« hedgefunds » les plus riches
Affaire Geodis :
l’AMF veut une
sanction record
l Une prime aux gestionnaires
historiques et expérimentés.
l La jeune garde est distancée dans
une industrie plus concurrentielle.
RÉGLEMENTATION
GESTION
Retraité mais toujours sur la plus
haute marche du podium, George
Soros est avec une fortune estimée
à 20 milliards de dollars en tête du
palmarès des gérants de « hedge
funds » américains les plus riches
établi pour le mois de septembre
par le magazine « Forbes ». Ray
Dalio figure au second rang avec
12,9 milliards de dollars et gère le
plus gros « hedge fund » au monde,
Bridgewater et ses 120 milliards de
dollars d’actifs. Géré de manière
très collective, une rareté dans ce
secteur, ce fonds investit sur tous
les grands marchés selon une
approche globale. Il est moins en
réussite cette année compte tenu
notamment de ses investissements
en obligations, qui ont souffert en
mai et juin après la remontée des
taux, ce qui l’a conduit à remanier
la stratégie d’un de ses fonds « all
weather fund » (fonds pour tout
type de climat), en baisse de près de
7 % cette année.
Aucun inconnu
parmi les 10 premiers
La décision surprise de la Réserve
fédérale la semaine passée risque
de peser sur les performances des
grands gérants « global macro »
(investis sur tous les marchés et
classes d’actifs). Aucun inconnu ne
figure dans les 10 premiers du classement du magazine « Forbes » qui
regroupe tous les gérants historiques du secteur, dont certains ne
gèrent plus leur argent (Soros,
Kovner) et ont transformé leur
« hedge fund » en « family office ».
C’est sans doute ce que va devoir
Dans le manquement d’initié sur
Geodis, le collège
requiert 20 millions
d’euros de sanction.
faire Steve Cohen (5 e ) mais de
manière contrainte, sa société
étant accusée de délits d’initié massifs sur près d’une décennie. A peu
près tous les styles de « hedge
funds » sont représentés dans ce
classement : le gérant quantitatif,
James Simons de Renaissance
Technologies, le « global macro »
présent sur tous les marchés, Ray
Dalio de Bridgewater, le spécialiste
des actions, Steve Cohen, l’activiste,
Edward Lampert (15e avec 2,9 milliards) de ESL Investments…
Laurence Boisseau
[email protected]
28 gérants de
« hedge funds » parmi
les 400 Américains
les plus riches.
Le Top 10 représente
une richesse de
90 milliards de dollars.
La fortune cumulée des 10 premiers gérants de « hedge funds » se
montait à 90 milliards de dollars
en septembre, soit 1 milliard de
moins qu’il y a un an. L’essentiel de
leur argent reste investi dans leur
société et dans leurs fonds. Les
« hedge funds » représentent 7 %
des 400 Américains les plus riches.
Ils sont moins nombreux qu’il y a
un an, 28 contre 31, mais 24 d’entre
eux ont accru leur richesse d’une
année sur l’autre. Pour figurer
dans ce classement, la fortune
minimale a augmenté de 200 millions de dollars à 1,3 milliard de
dollars.
C’est en 2006 que les gérants de
« hedge funds » ont fait une entrée
fracassante dans le classement
« Forbes », en représentant près de
la moitié des nouveaux arrivants.
Le secteur était alors en pleine
expansion, et les performances au
rendez-vous. John Paulson et John
Arnold de Centaurus firent alors
leur entrée dans un club qu’ils ne
devaient plus quitter. La fortune du
premier est estimée aujourd’hui à
11,4 milliards de dollars et celle du
second à 2,8 milliards. Malgré ses
succès John Paulson reste un peu le
mal-aimé du grand public améri-
cain qui ne lui pardonne pas d’avoir
gagné autant d’argent lors de l’éclatementd’unebulleimmobilièrequi
a conduit le pays dans la dépression. La jeune garde (David Einhorn, Chase Coleman…) figure plutôt dans la deuxième partie du
classement, entre la 15e et la 30e
place, avec entre 1,5 et 2 milliards de
dollars de fortune personnelle. Il
leur sera bien plus difficile d’atteindre aussi vite le niveau de richesse
de leurs aînés dans le climat d’âpre
concurrence qui règne désormais
dans cette industrie.
— N. A.-K.
Troispersonnalités envue
copie du livre d’ordres d’AIDI, la
société de courtage du trader
libanais, sur laquelle figurent,
de manière manuscrite, des
ordres d’achat de titres Geodis
p a r Jo s e p h R a a d ava n t l e
20 mars 2008. Or, après AIDI, il
n’y a plus de trace de ces ordres.
Pour accéder au marché financier, AIDI avait recours à de
nombreux intermédiaires
financiers, d’abord à London
InternationalBank,etGDIMarkets – ces deux établissements
sont en liquidation et n’ont pas
répondu aux questions du rapporteur – puis à Saxo Bank et IG
Index, commercialisateurs des
CFD et enfin à Lehman Brothers International et Dresdner
Kleinwort pour couvrir les
ordres émis sur les CFD par
Saxo Bank et IG Index.
Joseph Raad, cet ancien responsable de la salle des marchés du Crédit Libanais, a-t-il
commencé à acquérir des titres
Geodis avant le 20 mars 2008 ?
Le rapporteur de la Commission des sanctions, qui s’était vu
demander mi-avril un supplément d’information sur ce
point très précis (« Les Echos »
du 23 mars et du 15 avril), a conclu, vendredi matin, qu’il n’avait
Joseph Raad est
pas, malgré ses investigations,
accusé d’avoir utilisé
retrouvé trace de ces ordres.
L’affaire est capitale. Le colune information
lège de l’AMF, organe de pourprivilégiée qui lui
suite, a requis une sanction
aurait permis de
pécuniaire d’au moins 20 millions d’euros contre Joseph
dégager 6 millions
Raad. C’est sans précédent en
d’euros de plus-value.
France contre une personne
physique soupçonnée de manquement d’initié. Joseph Raad
Pourl’avocatdeJosephRaad,
est accusé d’avoir utilisé une
Yves Schmidt, associé du cabiinformation privilégiée qui lui
net Viguié Schmidt Peltier Juviaurait permis de dégager 6 milgny, « s’il n’y a pas de trace de ces
lions d’euros de plus-value sur
ordres d’achat – après AIDI –
un investissement de 8 millions
avant le 20 mars cela ne signifie
sur des titres et des CFD Geodis
pas que ces derniers n’existent
(les CFD sont des « contract for
pas ». Certains ordres auraient
difference », produits dérivés à
pu ne pas être transmis par
fort effet de levier), avant que
AIDI au marché car trop éloil’offre de la SNCF sur le capital
gnés du cours de Bourse de
de la société de logistique GeoGeodis. La défense a aussi
dis ne devienne publique en
argué que Joseph Raad avait
avril2008.Selonl’accusation,ce
fourni des explications rationserait son cousin Charles
nelles à son investissement qui
Rosier, alors « managing direcn’avait rien d’at ypique au
tor » dans l’équipe « debt capital
regard des circonstances et des
markets » d’UBS qui lui aurait
habitudes de son client.
transmis l’information. Le colQuant à Charles Rosier, il
lège de l’AMF a requis 1,5 mila indiqué qu’il n’avait pas
liond’amendecontrecedernier.
connaissance de l’information
La défense de Joseph Raad a
privilégiée au moment des
produit en
en page
mars1dernier
une12:24faits.
n
communique_Mise
27/02/13
Page1
COMMUNIQUÉ
AVIS
À MANIFESTATION D’INTERET
Jacob Kepler/Bloomberg
Ronda Churchill/Bloomberg
Cale Merege/ Bloomberg News
N°ASECNA/DGDI/DGDIM/1376/2013
Services de Consultants : Recrutement d’un cabinet de réputation internationale pour l’audit
des comptes des exercices 2013, 2014 et 2015
Date de publication : Lundi, le 23 septembre 2013 – Date de clôture : Jeudi, le 10 octobre 2013
IsraelEnglander
13e avec3milliards
Edward Lampert
15e avec 2,9 milliards
Dan Loeb
21e avec 1,65 milliard
C
’est sa grand-mère qui a insufflé à
Edward Lampert le goût pour la
finance et l’investissement boursier. En
1984, il sort de l’université de Yale et entre
ensuite chez Goldman Sachs où il travaille dans
son prestigieux département d’arbitrage sous
la férule de Robert Rubin, le futur secrétaire au
Trésor sous Clinton. En 1988, il fonde son
« hedge fund » qui va se spécialiser dans l’achat
et la restructuration de sociétés qu’il juge
sous-évaluées mais prometteuses, notamment
dans les secteurs du commerce et de la distribution. A la lisière du capital-investissement et
de l’activisme, son fonds prend le contrôle de
groupes qu’il restructure. En 2002, il rachète
une partie de la dette de Kmart qui vient de se
placer sous la loi des faillites. Il fusionnera plus
tard cette société avec Sears, dont il a démissionné de la présidence cette année. En 2003, il
échappe de peu à un drame : il est kidnappé sur
le parking de son bureau à Greenwich avant
d'être relâché par ses ravisseurs. Un comble
pour celui que les médias accusent régulièrement de racketer les groupes américains.
C
e fondateur de Third Point, qui gère
aujourd’hui autour de 13 milliards
de dollars, grandit à Santa Monica
(Californie) où il décrocha son diplôme à
Berkeley. Il a toujours eu le goût du jeu et a de
qui tenir : sa grand-tante inventa la célèbre
poupée Barbie et cofonda le groupe Mattel. Il
débute sa carrière professionnelle dans le
capital-investissement chez Warburg et
lance son « hedge fund » en 1995. Surfeur
confirmé, il donne à son fonds le nom d’une
vague redoutable de la plage de Malibu.
Third Point s’oriente vers un style d’investissement agressif, l’activisme et les restructurations, qui va lui donner sa notoriété grâce à
ses combats épiques (Yahoo!…) et très médiatisés. Après ses très bonnes performances en
2012 (+21,2 %) il est bien parti pour connaître
encore le succès cette année, n’en déplaise à
l’acteur George Clooney qui l’avait vertement
critiqué pour avoir commis le sacrilège
d’exiger de Sony qu’il se sépare de certains de
ses actifs. Il a récemment pris position sur
des titres comme Disney et Sotheby’s.
e natif de Brooklyn, aujourd’hui
âgé de soixante-cinq ans et classé
166e Américain le plus riche, a
débuté comme trader sur le parquet de
l’American Stock Exchange où il traitait
les options. Il fonde Millennium en 1989
avec un capital de 35 millions de dollars,
dont 5 millions de sa poche. C’est
aujourd’hui un des « hedge funds » les
plus vus et respectés, qui gère un peu
moins de 20 milliards de dollars sur
de nombreuses stratégies (actions, taux,
devises, convertibles, fusions-acquisitions…). Adepte d’un strict contrôle des
risques et d’une grande discipline dans
l’investissement, Israel Englander a pris
du recul en 1993 pour se consacrer uniquement au management de son « hedge
fund », qui est parvenu à enregistrer des
performances annuelles à deux chiffres
depuis près de vingt-cinq ans. Son « hedge
fund » recrute en permanence des gestionnaires et traders, soumis à une forte
pression pour atteindre leurs objectifs.
L
1. Contexte général
Dans le cadre de ses dispositions statutaires et règlementaires, l’Agence pour la Sécurité de la Navigation
Aérienne en Afrique et à Madagascar (“ASECNA”) est tenue de faire auditer annuellement ses comptes
et a donc l’intention d’utiliser une partie de ses crédits budgétaires pour effectuer les paiements prévus au
titre du Contrat relatif aux services de consultants ci-après : Audit comptable et financier des exercices
clos les 31 décembre 2013, 2014 et 2015.
2. Objectif de l’intervention du consultant
L’objectif de la mission est d’accomplir, dans le cadre des dispositions statutaires et règlementaires et
selon les normes internationales d’audit, une mission d’audit comptable et financier des comptes de
l’ASECNA pour les exercices clos les 31 décembre 2013, 2014 et 2015 ainsi que la production au titre de
ces exercices des ratios d’endettement, de couverture du service de la dette, de liquidité, de recouvrement
des créances, des charges du personnel, etc..
3. Méthode de sélection
L’ASECNA invite les cabinets d’audit à manifester leur intérêt individuellement ou en association à fournir
les services décrits ci-dessus. Les cabinets intéressés sont invités à fournir les informations démontrant
qu’ils possèdent les qualifications requises et une expérience pertinente pour l’exécution des services.
Les critères pour l’établissement de la liste restreinte sont :
- Expérience générale (organisation, domaine d’intervention, etc.)
- Expériences pertinentes par rapport à la présente mission
- Compréhension de la mission.
Le cabinet d’audit sera recruté par la méthode de sélection fondée sur la qualité technique et le coût.
4. Contenu du dossier de candidature
Les dossiers de candidature devront comprendre :
- une présentation du cabinet ou des cabinets dans l’association ;
- les références des missions d’une manière générale ;
- les références des missions pertinentes.
5. Informations supplémentaires sur l’Avis à Manifestation d’Intérêt
Les cabinets d’audit intéressés peuvent obtenir les informations supplémentaires au Département
Ingénierie et Prospective – Marchés et Contrats – Aéroport Léopold Sédar Senghor, BP 8163 DakarYoff, Sénégal, téléphone : +221 33 869 51 24/25, télécopie : +221 820 00 15, adresse électronique :
[email protected].
6. Dépôt des candidatures
Le dossier de candidature rédigé en langue française, établi en trois (03) exemplaires dont un (01) original
et deux (02) copies, présenté sous pli fermé et portant, en plus du nom et de l’adresse du candidat, la
mention : ASECNA, Département Ingénierie et Prospective, Aéroport Léopold Sédar Senghor, BP
8163 Dakar-Yoff, Sénégal, AMI n°ASECNA/DGDI/DGDIM/1376/2013, Audit comptable et financier
des exercices 2013, 2014 et 2015 devra être déposé au secrétariat du Département Ingénierie et
Prospective (ASECNA), Aéroport Léopold Sédar SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal) au plus tard le 10
octobre 2013 à 11 heures, heure locale (GMT). Aucune candidature arrivée hors délai ne sera
acceptée. L’ouverture des dossiers de candidatures en séance publique devant les candidats (ou leurs
représentants) qui le désirent, aura lieu le même jour (10 octobre 2013) à 12 heures, heure locale
(GMT).
Le Directeur Général
32 // FINANCE & MARCHES
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
Le longretourauprivéde
LloydsetRoyal BankofScotland
Une autorité
pour surveiller
l’éthique bancaire
BANQUE
Londres a réussi
à vendre 6 % de Lloyds
aux investisseurs.
Mais la dénationalisation de la banque,
de même que celle
de RBS, doit attendre.
Nicolas Madelaine
[email protected]
— Correspondant à Londres
Les cinq ans de la faillite de Lehman Brothers coïncident à peu
près, de ce côté de l’Atlantique, avec
les cinq ans d’un autre événement
inconcevable avant qu’il ne survienne : le sauvetage par l’Etat
britannique de Lloyds Banking
Group et de Royal Bank of Scotland
(RBS), deux mastodontes du secteur bancaire. C’est donc avec des
roulements de tambour qu’a été
accueillie la vente réussie le 16 septembre de 6 % du capital de Lloyds.
Après la cession de Northern
Rock l’an dernier, Londres se
désengage enfin d’une autre des
trois banques qu’elle a dû nationaliser dans la tempête. Et en vendant
à des investisseurs institutionnels pour 3,2 milliards de livres
d’actions Lloyds à 75 pence l’unité
– contre un prix d’achat moyen de
73,6 pence –, elle va même dégager
unpetitprofit,entoutcaspourcette
partie de son sauvetage.
Pour autant, la mission de James
Leigh-Pemberton, qui va prendre
fin octobre la tête de UK Financial
Investments, le holding des participations de l’Etat dans le secteur
bancaire, est loin d’être terminée.
Le flou règne encore sur la forme que va prendre RBS, qui est
encore loin de sa reprivatisation. Photo Chris Ratcliffe/Bloomberg
Pour la plupart des experts, RBS,
détenue à 81 % par l’Etat, est « à des
années » de sa reprivatisation. Et la
puissance publique détient encore
un tiers de Lloyds.
En concurrence
avec Barclays
La première raison pour laquelle il
n’est pas facile d’écouler ces participations dans le marché est que
les investisseurs sont également
sollicités par l’émission de 5,8 milliards de livres de Barclays, dont on
connaîtra le succès le 4 octobre. Il
ne reste donc pas forcément beaucoup d’argent à placer dans les
poches des investisseurs, en tout
cas avant mars, lorsqu’ils recevront
unepartieduproduitdelagigantesque vente de Verizon Wireless par
Vodafone à Verizon. Ensuite, les
deux banques présentent leurs pro-
pres obstacles. Le flou règne encore
sur la forme que va prendre RBS.
Certes, la banque est descendue
vendredi sous la barre des 30 %
dans l’assureur Direct Line, qu’il
avait auparavant coté en Bourse, et
a empoché 632 millions de livres
pour cela. Il est aussi sur la voie
d’une cession de 315 agences pour
1,5 milliard et a restructuré sa banque d’investissement. Cela dit,
l’hypothèse de sa séparation en une
« good bank » et une « bad bank » a
resurgi récemment.
Certes, RBS abritait des actifs
plus toxiques que Lloyds, qui était
en outre plus domestique. Il
n’empêche que son action se traite
toujours 40 % au-dessous des
502 pence d’entrée du gouvernement à son capital. La tâche du prochain patron, Ross McEwann, qui
prend les commandes le 1er octobre,
C’est un signe que le secteur
bancaire britannique souffre
toujours de son image dégradée. Les cinq plus grandes
banques du pays ont demandé
à Richard Lambert, l’expatron des patrons britanniques, d’établir une autorité
chargée d’établir le bon code
de conduite du secteur.
Elle ne sera pas un lobby et
ne se substituera pas au régulateur, mais elle aura en tête
l’intérêt des consommateurs
et la qualité du service, a assuré sur la BBC son futur directeur. Richard Lambert donnera ses premières conclusions
en décembre sur la marche
à suivre et présentera une
ébauche de la structure de
cette autorité au printemps.
ne sera donc pas simple. D’autant
que le gouvernement a eu l’habitude de se mêler de la stratégie du
groupe pour en faire un instrument
de la reprise économique.
Lloyds, pilotée par Antonio Horta-Osorio, a l’horizon plus dégagé.
Mais son retour sur investissement
ne dépassera le coût du capital
qu’en 2016. Les banquiers s’attendent donc à ce que la privatisation à
100 % n’intervienne pas avant que
la banque soit au moins en mesure
de dire quand elle va à nouveau distribuer un dividende, c’est-à-dire
pas avant le printemps 2014.
(
Lire « Crible »
Page 38
Le courtier SPBàl’affûtd’acquisitions
Laurent Thévenin
[email protected]
ASSURANCE
SPB cherche à se
renforcer dans les
services et à l’étranger.
Spécialisé dans l’assurance des
moyens de paiement, des voyages,
des téléphones, des achats sur
Internet ou des extensions de
garantie,lecourtierSPBpoursuitsa
diversification. Après avoir racheté
en 2012 Point Service Mobiles,
un réseau de réparation rapide
de téléphones portables, il vient
de faire l’acquisition (à hauteur de
60 %) de Loxy, une société spéciali-
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sée dans le démantèlement et le
recyclage de biens technologiques.
Le groupe havrais espère ainsi tirer
le meilleur profit des machines que
les assurés lui envoient à l’occasion
d’un sinistre en triant et revendant
leurs composants.
Toutes ces nouvelles prestations
(réparation, expertise, démantèlement, achat-revente, etc.) lui apportent aujourd’hui un tiers de ses
116millionsd’eurosdechiffred’affaires. « Cela a été un de nos éléments
de réponse à la crise. Cela nous a permis de conserver une croissance à
deux chiffres depuis 2005 », explique
Jean-Marie Guian, le président du
directoire, qui envisage « encore une
ou deux acquisitions ciblées » pour
compléter son offre de services.
Présent dans douze pays, SPB
pousse aussi les feux à l’internationalencherchantd’abordàserenforcer sur l’Europe du Nord et l’Europe
centrale. Son objectif est de réaliser
50 % de son chiffre hors de France
d’ici à la fin de la décennie, contre
17 %en2012.Sisesdifférentesentités
internationales sont toutes rentables, seuls l’Espagne et le RoyaumeUni ont aujourd’hui la taille critique.
« Cela passera donc probablement
par des acquisitions », annonce
Jean-Marie Guian, qui avait étudié
en début d’année un dossier pour
s’implanter en Turquie. n
« Le développement
de nouvelles
prestations nous a
permis de conserver
une croissance
à deux chiffres
depuis 2005. »
JEAN-MARIE GUIAN
Président du directoire de SPB
LA SÉANCE DU 20 SEPTEMBRE 2013
LeCAC40
resteproche
desonplus
hautannuel
Bourse de Paris a terminé
•la La
semaine dernière en douceur, proche de l’équilibre.
L’indice CAC 40 s’est effrité
de 0,06 %, à 4.203,66 points,
dans un volume d’échanges de
5,5 milliards d’euros.
Proche de son plus haut
niveau de l’année, la place a
marqué une pause après les
mouvements marqués suscités
par la décision surprise de la
Réserve fédérale américaine
un jour plus tôt. Les investisseurs attendent en outre cette
semaine la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques d’importance.
Parmi les valeurs, celles qui
avaient profité de la décision de
la Fed la veille ont reculé, à
l’image de Renault (– 0,75 % à
60,82 euros). ArcelorMittal a
chuté de 4,24 % à 10,40 euros.
Le titre a été retiré après la clôture de l’indice Euro Stoxx 50
pour y être remplacé par Deutsche Post.
Le secteur européen des services aux collectivités a reculé
dans le sillage de l’allemand
RW E , qui veut diviser par
deux son dividende en raison
de perspectives de bénéfices
incertaines de l’activité génération d’électricité. Veolia
E n v i r o n n e m e n t a abandonné 2,33 % à 12,79 euros et
Suez Environnement 1,87 %
à 12,09 euros.
Les banques ont aussi enregistré des baisses, comme Crédit Agricole SA (– 0,93 % à
8,27 euros) et Société Générale (– 0,86 % à 37,90 euros).
L’Inde surprend en
remontant ses taux pour
combattre l’inflation
POLITIQUE
MONÉTAIRE
Raghuram Rajan
privilégie la lutte
contre la hausse
des prix.
Patrick de Jacquelot
— Correspondant à New Delhi
Lors de sa prise de fonction
début septembre, Raghuram
Rajan, nouveau gouverneur de
la banque centrale Reserve
Bank of India, avait évoqué trois
priorités :ladéfensedelaroupie,
le soutien de la croissance et la
lutte contre l’inflation. Avec ses
premières décisions de politique monétaire, vendredi, Rajan
a montré que parmi ces trois
objectifs difficilement conciliables, maîtriser l’inflation vient
clairement en première place.
Donner un répit
Le tout nouveau gouverneur a
en effet relevé le taux de référence de la RBI d’un quart de
point, à 7,50 %. Une décision qui
a suscité la surprise générale :
les analystes prévoyaient un
statu quo sur les taux afin de ne
pas porter un nouveau coup à
une activité économique en
plein marasme. Mais l’ex-chef
économiste du FMI voit les
choses autrement. La décision
prise la semaine dernière par
la Réserve fédérale américaine
de repousser la sortie de sa politique ultra-accommodante a
donné un répit à la roupie, déjà
en meilleure position depuis
l’arrivée de Rajan aux commandes de la RBI. Il lui revenait donc
de choisir entre croissance et
inflation.Etiladécidédesepositionner comme « faucon » de la
lutte contre la hausse des prix.
Cette dernière demeure en
effet à des niveaux préoccupants. Le dernier indice des prix
de gros, considéré ici comme
l’indicateur essentiel, s’est établi en hausse à 6,1 %. Quant
aux prix de détail, ils évoluent autour de 9,5 %. Dès lors,
« ramener l’inflation à des
niveaux plus tolérables justifie
la hausse immédiate » du taux
de référence, a expliqué vendredi la banque centrale.
Rajan est par ailleurs revenu
partiellement sur les mesures
décidées par la RBI en juillet
dernier pour retirer des liquiditésdumarchéafindesoutenirla
roupie.Dequoidétendreunpeu
les taux à court terme. Mais la
décision a été très mal accueillie
par l’industrie, alors que l’investissement est déjà fortement
touché par le ralentissement de
l’activité. Durant l’année fiscale
2012-2013 (à fin mars), la croissance est tombée à 5 %, loin des
8 à 9 % auxquels le pays était
habitué. Au deuxième trimestre 2013, elle a encore ralenti,
à 4,4 %, et beaucoup d’économistesestimentqu’elleserainférieure à 5 % sur l’ensemble de
2013-2014. La hausse des taux
aurait donc « pu être évitée étant
donné que l’industrie ploie déjà
sous la pression du coût des
financements et leur faible disponibilité », a déclaré l’organisation patronale CII. Mais l’essentiel pour Rajan n’était pas là :
cette décision « est un signal
important de la RBI pour renforcer ses références en matière de
lutte contre l’inflation », comme
l’expliquent les économistes de
Barclays. Dans l’immédiat, l’initiative a été mal reçue par les
marchés. L’indice vedette de
Bombay, le Sensex, a perdu
1,85 % vendredi pendant que la
roupieserepliaità62,31pourun
dollar, contre 61,77 la veille. n
FINANCE & MARCHES // 33
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
euronext
séance du 20 - 09 - 2013
CAC 40 : 4203,66 (-0,06 %) NEXT 20 : 8512,24 (0,54 %)
CAC LARGE 60 : 4624,42 (0,00 %)
CAC ALL-TRADABLE : 3173,54 (0,01 %)
Date de prorogation : 24 septembre
CAC 40
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
ACCOR (AC) R
A ou E
FR0000120404
03/05/13 0,76
AIR LIQUIDE (AI) R
FR0000120073
16/05/13 2,5
ALSTOM (ALO) R
FR0010220475
04/07/13 0,84
ARCELORMITTAL (MTP) LU0323134006
10/05/13 0,17
AXA (CS) R
FR0000120628
09/05/13 0,72
BNP PARIBAS (BNP) R
A ou E
FR0000131104
21/05/13 1,5
BOUYGUES (EN) R
A ou E
FR0000120503
30/04/13 1,6
CAP-GEMINI (CAP) R
FR0000125338
03/06/13 1
CARREFOUR (CA) R
FR0000120172
02/05/13 0,58
CREDIT AGRICOLE (ACA) R
Jce 1/1/01
FR0000045072
26/05/11 0,45
DANONE (BN) R
FR0000120644
02/05/13 1,45
EADS (EAD) R
NL0000235190
31/05/13 0,51
EDF (EDF) R
FR0010242511
06/06/13 0,68
ESSILOR INTERNATIONAL (EI) R FR0000121667
30/05/13 0,88
GDF SUEZ (GSZ) R
FR0010208488
25/04/13 0,67
GEMALTO (GTO) NL0000400653
27/05/13 0,34
KERING (KER) R
FR0000121485
20/06/13 2,25
L.V.M.H. (MC) R
FR0000121014
22/04/13 1,8
LAFARGE (LG) R
A ou E
FR0000120537
02/07/13 1
LEGRAND SA (LR) R
FR0010307819
29/05/13 1
SRD Suite
ouv
clot % veil
vol.
+ haut % mois
nb titres
+ bas % 52 S.
30,865
30,81
- 0,48
1060100
31,095 + 3,67
227.480.960
30,725 + 14,83
103,9
104,65 + 0,48
1175935
105
+ 2,45
311.854.526
103,55 + 5,15
26,78
27,02 + 0,99
1960744
27,03
- 1,22
308.485.740
26,56
- 7,91
10,72
10,4
- 4,24
64033262
10,74
+ 5,39
1.665.392.222
10,4
- 16,5
17,69
17,47
- 1,74
16112358
17,8
+ 0,84
2.392.273.919
17,46 + 41,46
50,73
50,76
- 0,37
5620347
51,07
+ 3,52
1.244.462.789
50,52 + 30,44
26,81
27,2
+ 0,95
1545918
27,2
+13,81
319.157.718
26,555 + 34,75
45
45,55 + 1,07
727816
45,55
+ 8,1
159.129.651
45
+ 42,99
25,53
25,825 + 0,53
4598443
26,11
+ 9,89
723.984.192
25,53 + 49,84
8,277
8,27
- 0,93
6005903
8,402 + 3,17
2.498.020.537
8,219 + 44,38
57,62
57,76 + 0,07
4552079
57,76
- 0,67
631.028.000
57,01 + 16,33
47,355
46,965 - 0,6
6332698
47,7
+ 6,88
787.293.038
46,965 + 81,09
21,66
22,02 + 1,13
1846781
22,1
+ 3,11
1.860.008.468
21,66 + 30,45
82,6
83,47 + 0,49
724576
84,02
- 3,94
215.476.495
82,42 + 13,38
18,375
18,43 + 0,27
10116679
18,535 +11,36
2.412.824.089
17,96
- 4,93
82,3
82,91 + 0,49
584027
83,33
- 2,77
88.015.844
81,33 + 22,39
173,9
175,55 + 0,69
215126
176,1
- 1,54
126.183.079
173,45 + 44,42
149,85
148,05 - 0,8
1780771
150
+ 6,02
507.853.098
148,05 + 19,4
51,92
52,97 + 1,44
1006066
52,98
+14,07
287.255.502
51,6
+ 23,16
41,585
42,1
+ 0,96
1539595
42,185 + 8,39
264.374.875
41,585 + 46,18
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rdt
+ 15,41
1,33
32,01 23,15
24,54
2,47
+ 10,1
5,31
105,65 19,71
88,55
2,39
- 10,34 3,08
35,78
8,77
24,105
3,11
- 19,6
13,88
8,354 1,92
+ 30,86 2,03
18,3
8,61
12,72
4,12
+ 19,2
4,69
51,56 10,83
37,47
2,96
+ 21,43 2,35
28,1
11,57
18,61
5,88
+ 38,62
2,98
45,615 15,29
32,7
2,2
+ 33,5
1,36
26,11
18,95
18,76
2,25
+ 35,93
1
8,5
8,29
5,952
+ 15,74
3,03
60,45 19,05
49,21
2,51
+ 59,2
2,74
47,7
17,14
29,88
1,28
+ 57,51
1,89
22,795 11,64
13,525 3,09
+ 9,8
3,04
89,99 27,48
71,9
1,05
+ 18,33
18,535
14,05
3,64
+ 22,39
3,31
89,16 25,05
57,13
+ 26,78 10,36
185,15 16,94
139,595 1,28
+ 6,66
7,32
150,05 20,23
117,8
1,22
+ 9,73
2,89
56,48 18,34
43,81
1,89
+ 32,08
42,4
31,795 2,38
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
L'ORÉAL (OR) R
FR0000120321
07/05/13 2,3
MICHELIN (ML) R
A ou E
FR0000121261
24/05/13 2,4
ORANGE (ORA) R
FR0000133308
06/06/13 0,2
PERNOD-RICARD (RI) R
FR0000120693
02/07/13 0,79
PUBLICIS GROUPE SA (PUB) R FR0000130577
05/06/13 0,9
RENAULT (RNO) R
FR0000131906
10/05/13 1,72
SAFRAN (SAF) R
FR0000073272
03/06/13 0,65
SAINT-GOBAIN (SGO) R
A ou E
FR0000125007
12/06/13 1,24
SANOFI (SAN) R
FR0000120578
09/05/13 2,77
SCHNEIDER ELECTRIC S.A. (SU) R
FR0000121972
02/05/13 1,87
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) R
FR0000130809
29/05/13 0,45
SOLVAY (SOLB) BE0003470755
16/05/13 1,5
STMICROELECTRONICS (STM) R NL0000226223
16/09/13 0,09
TECHNIP (TEC) R
FR0000131708
02/05/13 1,68
TOTAL (FP) R
A ou E
FR0000120271
24/06/13 0,59
UNIBAIL-RODAMCO (UL) FR0000124711
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VALLOUREC (VK) R
FR0000120354
06/06/13 0,69
VEOLIA ENV. (VIE) R
FR0000124141
20/05/13 0,7
VINCI (DG) R
FR0000125486
23/04/13 1,22
VIVENDI (VIV) R
Attr. Grat (1p30)
FR0000127771
14/05/13 1
ouv
vol.
nb titres
127,65
884377
604.551.421
82,53
712829
187.184.640
8,616
14780641
2.648.885.383
93,89
570747
265.421.592
59,81
1162588
213.010.470
61,2
1092723
295.722.284
44,715
1278065
417.029.585
37,635
2518469
553.128.833
75,06
5363342
1.326.900.437
65,38
2696739
560.344.262
38,015
7336169
798.656.299
112,8
212476
84.701.133
7,07
3403944
910.695.805
89,47
956694
113.040.513
42,5
9630298
2.376.735.361
187,05
583797
97.229.600
49,24
574764
126.285.147
13,01
3760872
548.875.708
42,75
2867325
599.169.369
17,25
6397482
1.339.020.711
SRD
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année
civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations
supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures
à 150 millions d’euros. L : Valeurs de l’indice CACNext20. R : Valeurs de l’indice CACLarge60. G : Valeurs de l’indice CACMid60. g : Valeurs de l’indice
CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr
clot % veil
+ haut % mois
+ bas % 52 S.
129,45 + 0,78
129,75
+ 3,02
127,5
+ 33,3
82,15
- 0,65
83,32
+10,03
81,73 + 30,21
8,768 + 1,13
8,77
+13,81
8,587 - 10,79
93,56 - 0,76
94,5
+ 1,41
93,55 + 6,2
60,6
+ 1
60,88
+ 6,32
59,8
+ 39,31
60,82 - 0,75
61,39
+ 2,32
60,13 + 55,55
45,21 + 0,92
45,54
+ 6,39
44,71 + 60,21
38,185 + 1,13
38,185 + 8,42
37,595 + 27,9
75,83 + 1,12
76,41
- 1,44
74,82 + 11,2
64,6
- 1,51
65,61
+ 7,49
64,6
+ 32,24
37,9
- 0,86
38,155 +11,47
37,455 + 60,9
112,45 - 0,53
113,25
+ 2,79
112,3
+ 19,26
7,039 - 0,44
7,12
+11,29
7,018 + 50,18
92,28 + 3,19
92,49
+ 6,39
89,43 + 5,46
42,375 - 0,56
42,74
+ 4,18
42,31
+ 3,83
185,55 - 0,38
187,7
+ 3,98
184,85 + 14,11
49,8
+ 0,49
49,815 + 7,64
49,115 + 35,14
12,79
- 2,33
13,055 +20,95
12,785 + 40,4
43,105 + 0,28
43,105 + 6,75
42,66 + 21,32
17,31
- 0,4
17,42
+ 9,04
17,1
+ 13,43
% an
bpa
+ haut an per
+ bas an rdt
+ 23,4
5,13
137,85 25,23
103,65
1,78
+ 14,75
7,7
84,71 10,67
57,23
2,92
+ 5,14
1
9,136 8,77
7,033 2,28
+ 7
4,71
101,15 19,86
83,99 0,84
+ 33,92
3,63
63,27 16,71
45,375 1,49
+ 49,49
5,31
63,67 11,45
39,11
2,83
+ 38,7
2,64
45,54 17,10
32,76
1,44
+ 18,51
1,92
38,185 19,89
27,105 3,25
+ 6,22
5,33
87,03 14,23
65,91
3,65
+ 17,82 4,05
66,99 15,95
52,49
2,9
+ 33,64
3,35
38,94 11,30
23,44
1,19
+ 2,83
121,05
97,2
+ 31,13 -0,08
7,689
5,458 1,42
+ 6,26
5,35
92,49 17,25
74,74
1,82
+ 8,63 5,09
43,02
8,32
35,175 1,39
+ 1,98
209
164,2
+ 26,11
2,17
50,3
23,00
33,05
1,39
+ 39,71
0,33
13,305 38,76
8,49
5,47
+ 19,87
3,41
43,105 12,66
33,25
2,83
+ 2,12
1,54
17,615 11,24
13,995 5,78
Valeurs françaises
ouv
vol.
nb titres
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
AB Science (AB) G
17,5
17,38 - 0,86 - 4,14
Jce 1/1/10 30217
17,6
- 1,92 22,91
FR0010557264
32.318.407
17,2
+ 72,08 16,58
5
5
- 13,49
ABC Arbitrage (ABCA) g
Nom. A ou E 30523
5,01
- 1,96 6,01
FR0004040608
07/06/13 0,27 52.265.990
4,97 - 22,24 4,28
0,44
0,44
+ 4,76
Acanthe Dev. (ACAN) g
5341
0,44
-10,2
0,5
FR0000064602
27/08/13 0,06 126.630.877
0,42 + 12,82 0,41
75,04
75,19
- 0,31 + 28,82
Aéroports de Paris (ADP) G
78143
75,45
- 4,2
79,27
FR0010340141
27/05/13 2,07 98.960.602
74,91 + 18,71 57
13,75
13,5
- 1,24 + 7,06
Affine RE (IML) g
10860
13,75
+ 1,81 15,2
FR0000036105
30/04/13 1,2 9.033.959
13,5
+ 13,35 12,34
6,975
6,981 + 0,22 - 0,26
Air France-KLM (AF) G
3872888
7,1
+13,59 8,95
FR0000031122
14/07/08 0,58 300.219.278
6,92 + 46,88 5,464
22
21,97
- 0,14 + 0,7
Akka Technologies (AKA) g
Ex-DS 16/05/13 8350
22,14
- 8,19 28,35
FR0004180537
28/06/13 0,64 15.209.577
21,97 + 6,79 18,745
15,35
15,33 - 0,2 + 6,61
Albioma (ABIO) g
15343
15,35
- 3,58 15,99
FR0000060402
10/06/13 0,3 29.167.899
15,23 + 23,83 12,57
2,528
2,575 + 1,26+156,73
Alcatel-Lucent (ALU) LR
29889807
2,629 +33,84 2,733
FR0000130007
05/06/07 0,16 2.329.431.233
2,52 +176,88 0,995
15,52
15,7
+ 1,16 + 9,03
Alpes (Cie des ) (CDA) g
9232
15,7
17
FR0000053324
18/03/13 0,7 24.231.022
15,5
+ 12,14 14,12
9,8
9,8
+ 0,1 + 32,43
Altamir (LTA) g
12297
9,8
+ 4,93 9,83
FR0000053837
13/05/13 0,41 36.512.301
9,78 + 51,47
7,25
122
120,55 - 0,37 + 3,03
Altarea (ALTA) 2168
122,75
+ 1,3 154
FR0000033219
04/07/13 10 11.592.805
120,5
+ 5,75 105,4
29,92
30 + 14,72
Alten (ATE) G
49711
30
+ 3,13 33,09
FR0000071946
20/06/13 1 32.740.647
29,7
+ 19,33 25,4
5,93 + 1,2 + 3,13
Altran Technologies (ALT) G 5,87
437542
5,94
+ 5,33 6,21
FR0000034639
11/07/13 0,09 174.685.492
5,87 + 20,53
5,01
21,8
21,4
- 0,88 - 11,57
ANF Immobilier (ANF) g
Ex-D OPR 11/12/12 11286
21,8
- 1,11 24,35
FR0000063091
08/05/13 1 17.730.570
21,4
- 32,75 20,19
14,37
14,92 + 3,97 - 0,86
April Group (APR) g
19566
14,92
- 6,75 16,24
FR0004037125
24/04/13 0,33 40.904.135
14,32 + 8,12
11,51
3,88
4
+ 3,09 + 10,8
Archos (JXR) g
625947
4,01
+ 0,76 4,57
FR0000182479
26.803.174
3,87
+ 7,53
2,24
12,5
12,75 + 2,04 - 0,55
Areva (AREVA) G
63797
12,75
+ 2,74 15,45
FR0011027143
383.204.852
12,35
- 4,14 10,8
83,64
84,33 + 0,42 + 6,46
Arkema (AKE) L
343286
84,4
+ 7,58 87,77
FR0010313833
06/06/13 1,8 62.784.013
82,87 + 16,24 63,55
18,25
18,23 - 0,27 - 40,81
Artprice.com (PRC) g
23657
18,47
- 6,03 33,1
FR0000074783
6.437.562
18,04 - 26,76 15,38
17,16
17,16
- 0,18 + 15,25
Assystem (ASY) g
18659
17,24
+ 0,23 17,95
FR0000074148
02/07/13 0,45 19.170.110
17,01 + 13,72 14,95
/210113
- 1,15
Atari (ATA) 0,95
FR0010478248
29.531.371
- 25,86 0,84
57,33
57,82 + 0,38 + 9,38
Atos Origin (ATO) LR
327625
57,9
- 1,18 59,22
FR0000051732
04/06/13 0,6 86.756.262
57,25 + 10,94 49,525
4,75
4,6
- 2,34 - 0,22
Aurea (AURE) 8482
4,75
+12,47 4,88
FR0000039232
28/06/13 0,1 12.093.304
4,6
- 10,16
3,62
1,36
- 13,38
Avanquest Software (AVQ) g 1,35
119468
1,38
+ 0,74
2,31
FR0004026714
19.944.574
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1,2
0,4
0,39
- 13,33
Avenir Telecom (AVT) g
72376
0,4
0,51
FR0000066052
21/10/11 0,05 93.440.895
0,39 - 22
0,32
17,7
18,34 + 4,8 + 34,85
Axway Software (AXW) g
28216
18,5
+ 3,62 19,1
FR0011040500
07/06/13 0,35 20.321.083
17,7
+ 51,57 12,9
/110912
BCI Navigation (BNA) FR0000076192
8.938.359
8,71
8,55
- 1,5 - 76,32
Belvédère (BVD) 230819
8,72
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FR0000060873
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Bénéteau (BEN) 11,07
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11,4
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FR0000035164
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10,97 + 21,65
7,48
Bic (BB) G
86,97
86,91
- 0,57 - 3,78
69536
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- 2,36 101,5
FR0000120966
24/05/13 2,56 48.344.428
86,06 - 0,83 75,01
4,08
4,07
- 3,1 - 14,44
Bioalliance Pharma (BIO) g
Ex-DS 02/07/13 227530
4,12
- 0,25
5,926
FR0010095596
20.656.675
3,98 + 6,33
3,37
72,22
72,56 - 0,06 + 0,78
BioMérieux (BIM) G
27619
73
- 7,56 81,92
FR0010096479
04/06/13 0,98 39.453.740
72,22 + 3,44 68,75
Boiron (BOI) g
47,81
47,08
- 1,77 + 79,9
14388
47,81
+20,44 48
FR0000061129
31/05/13 0,9 19.441.713
47
+ 96,41 26
Bolloré (BOL) G
397,95
397,95 - 0,5 + 54,48
12650
398
+15,31 417
FR0000039299
10/09/13 2 27.173.266
394,1
+ 95,22 258,45
17,4
17,35 - 0,52 - 2,94
Bonduelle (BON) g
20873
17,49
- 2,14 20,438
FR0000063935
03/01/13 1,5 32.000.000
17,35 + 0,75 17,07
52
52,13 + 0,25 + 13,82
Bongrain (BH) 790
52,13
+ 2,82 53,9
FR0000120107
13/05/13 1,3 14.032.930
51,89 + 11,51 45,8
19,525
19,18
- 1,24 + 11,55
Bourbon (GBB) G
150609
19,525 - 7,34 21,97
FR0004548873
03/06/13 0,82 74.559.688
19,08
- 0,18 15,702
Boursorama (BRS) g
7,22
7,22 + 44,69
23696
7,27
+ 1,55
7,35
FR0000075228
87.832.368
7,22 + 31,27
5
Bull (BULL) g
2,78
2,88 + 3,6 - 7,1
Regr. 1287191
2,92
+12,5
3,6
FR0010266601
121.101.147
2,78 + 4,35
2,31
5,4
2,75
-0,65
2,91
3,85
-0,3
4,46
4,18
2,33
12,88
3,33
0,47
12,62
1,52
2,21
2,13
2,62
4,46
12,97
1,04
2,17
1,91
7
-0,06
1,58
5,11
17,00
2,95
1,35
1,91
0,5
1,64
10,57
8,65
2,49
4,28
Valeurs mnémo / info /
ost
isin / date détach. coupon / div
ouv
vol.
nb titres
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
Bureau Veritas (BVI) L
23,41
23,41
- 1,04 + 10,62
Div 4 21/06/13 676497
23,57
+ 3,38 25,4
FR0006174348
03/06/13 1,83 442.110.424
23,37 + 22,25 19,54
5,6
5,64 + 0,36 + 13,94
Canal+ (AN) g
107315
5,7
+ 7,43 5,7
FR0000125460
13/05/13 0,27 126.690.768
5,6
+ 23,74 4,68
76,64
77,75 + 0,6 + 7,84
Casino (CO) LR
481615
78,07
+ 3,93 86,8
FR0000125585
24/04/13 3 112.910.075
76,57
+ 7,33 68,5
20,12
19,96 - 4,73 + 7,31
Cegedim (CGM) g
71446
20,4
+ 0,81 27,5
FR0000053506
01/07/11 1 13.997.173
19,9
+ 31,92 18,7
19
19,02 - 0,47 + 24,31
Cegid Group (CGD) g
13143
19,15
+18,88 19,32
FR0000124703
21/05/13 1,05 9.233.057
18,95 + 38,63 13,8
33,01
34,8
+ 5,46 - 5,05
CFAO (CFAO) G
Ex-D OP 13/12/12 38310
34,8
+ 2,35 37,44
FR0000060501
19/06/13 0,9 61.664.983
33,01
- 6,95 30,6
18,865
18,73
- 0,82 - 17,09
CGG (CGG) LR
508272
18,965 - 0,35 23,6
FR0000120164
11/06/93 1,22 176.860.885
18,63 - 26,26 15,31
4,72
4,65
- 1,06+ 53,47
Chargeurs (CRI) g
55551
4,72 +40,06 4,85
FR0000130692
03/06/08 0,65 13.529.065
4,63 + 73,51
2,81
146,05
146,5
+ 0,21 + 14,23
Christian Dior SA (CDI) 122097
147,2
+ 6,16 148,1
FR0000130403
22/04/13 1,1 181.727.048
145,65 + 31,63 119,65
CIC (CC) 132,05
132,3
- 0,15 + 26,06
Action A 3071
133
+13,32 133,95
FR0005025004
28/05/13 7,5 38.027.493
132
+ 34,31 105
8000
8560
+ 7,13 +103,81
Cie du Cambodge (CBDG) Nom. 13
8560
+38,838560
FR0000079659
17/06/13 48 559.735
8000
+129,494100,01
48,655
51,05 + 3,42 + 14,18
Ciments Français (CMA) g
13640
51,05 +10,13 51,05
FR0000120982
02/08/13 1,5 35.798.136
48,13
+ 7,5 40,505
17,4
17,4
- 0,4 + 30,04
Club Méditerranée (CU) G
5433
17,49
- 0,06 17,88
FR0000121568
20/03/01 1 31.822.559
17,4
+ 29,75 11,91
Club Méditerranée (CUT) Ex-D OP 28/08/13
FR0011534916
CNP Assurances (CNP) GR
13,525
13,5
- 1,24 + 16,33
719065
13,64
- 1,82 14,6
FR0000120222
30/04/13 0,77 686.618.477
13,5
+ 29,5
10,4
115,5
115,75 + 0,22 - 1,07
Colas (RE) 777
115,75
+ 2,75 127,5
FR0000121634
24/04/13 7,26 32.654.499
114,5
+ 11,67 103
917,75
920
+ 0,03 + 23,64
Dassault Av. (AM) 55
920
+ 0,26 935
FR0000121725
20/05/13 9,3 10.125.897
910
+ 32,83 743,2
95,81
98,2
+ 2,04 + 16,59
Dassault Systèmes (DSY) LR
304093
98,25
- 1,33 103
FR0000130650
05/06/13 0,8 126.130.441
95,65 + 18,89 78,24
2,534
2,52 - 0,55 - 20
Derichebourg (DBG) g
167080
2,546 + 6,55
3,86
FR0000053381
13/02/12 0,09 168.082.030
2,513 - 1,52
2,265
10,09
9,65 - 4,46 + 2,22
Devoteam (DVT) g
5779
10,1
+ 4,89 12,39
FR0000073793
27/06/13 0,1 10.081.335
9,65
- 2,62
8,8
0,21
0,21
- 16
DMS (DGM) g
Ex-DS 09/05/12 25888
0,21
0,3
FR0000063224
74.435.123
0,2
- 8,7
0,19
18,4
18,35 - 0,27 - 5,41
DNXCorp (DNX) g
4761
18,4
- 2,65 22,83
FR0010436584
13/05/13 1,77 2.834.575
18,25 + 4,86 17,86
24,345
24,79 + 1,7 + 6,39
Edenred (EDEN) LR
683759
24,89
+ 6,35 26,92
FR0010908533
28/05/13 0,82 225.897.396
24,2
+ 10,94 22,495
41,175
41,005 - 0,39 + 22,15
Eiffage (FGR) G
141275
41,29
- 6,4 44,99
FR0000130452
25/04/13 1,2 89.438.630
40,9
+ 43,78 30,51
/140612
Entrepose Cont. (ENTC) g
FR0010204321
02/04/12 0,92 5.165.408
80,15
79,79
- 1,05 - 28,08
Eramet (ERA) G
35729
80,46 +10,67 116
FR0000131757
20/05/13 1,3 26.543.218
78,68 - 19,18 64,01
47
46,86
- 1,37 - 13,21
Esso (ES) g
3769
47,49
- 4,37 59,89
FR0000120669
08/07/13 2 12.854.578
46,86 - 19,91 45,5
91,67
90,6
- 1,71 + 39,38
Euler Hermes (ELE) G
33636
91,67
+ 3,67 95,1
FR0004254035
28/05/13 4 45.212.727
89,95 + 62,77 63,62
49,055
49,17
- 0,03+ 42,6
Eurazeo (RF) G
Ex-DA 22/05/13 151861
49,595 + 1,97 49,595
FR0000121121
09/05/13 1,2 68.419.738
48,66 + 41,39 34,833
4,88
4,86
- 5,45
Euro Disney (EDL) g
34275
4,95
+ 1,89 5,65
FR0010540740
38.976.490
4,85
- 17,49 4,31
2,49
2,48 + 0,81 - 6,42
Euro Ressources (EUR) g
1660
2,49
+ 0,4
2,99
FR0000054678
01/08/13 0,36 62.496.461
2,44 - 20,26 2,27
183,55
184,75 + 0,41 + 50,82
Eurofins Scientific (ERF) G
9684
185
+ 2,64 191,9
FR0000038259
05/07/13 0,85 14.881.350
183,1
+ 74,79 123
32,01
32
+ 0,31
Eurosic (ERSC) 52
32,01
- 1,54 33,8
FR0000038200
19/04/13 2,1 22.839.874
32
31
6,27 + 2,79 + 7,29
Eurotunnel (Groupe) (GET) G 6,08
1659167
6,27
+ 8,31
6,926
FR0010533075
03/06/13 0,12 550.000.000
6,068 + 5,15
5,077
22,77
23,03 + 0,88 - 8,25
Eutelsat Com. (ETL) LR
826661
23,105 + 4,49 28,15
FR0010221234
16/11/12 1 220.113.982
22,75
- 7,77 20,41
54,5
54,38 + 0,24 + 10,98
Faiveley Transport (LEY) G
13285
54,83
+ 5,8 56,38
FR0000053142
16/09/13 0,95 14.614.152
54,25 + 15,07 44,5
Faurecia (EO) G
22,14
22,145 - 0,05+ 88,95
228461
22,27
+17,17 22,665
FR0000121147
31/05/12 0,35 110.838.945
21,93 + 50,9
11,565
FFP (FFP) 45,35
45,25 - 0,62 + 56,03
14206
45,5
+11,32 45,8
FR0000064784
22/05/12 1,1 25.157.273
44,91 + 49,59 28,51
Fimalac (FIM) 40,25
40,45 + 15,37
3176
40,5
+ 1,51 41,2
FR0000037947
14/06/13 1,8 28.830.000
40,25 + 31,63 34,85
760
763
- 0,13 + 58,64
Fin. Odet (ODET) 522
784,95
+15,08 800
FR0000062234
17/06/13 0,5 6.585.990
760
+ 92,97 473
7,82
4,79
5,16
15,08
3,86
5,52
2,59
1,1
16,98
9,46
15,48
0,68
5,67
0,56
3,28
15,59
2,94
0,24
72,50
1,61
8,40
5,7
6,27
1,01
3,67
26,76
0,82
0,25
10,08
1,04
9,65
3,31
2,98
13,76
2,93
3,1
1,63
6,83
13,27
4,42
3,23
15,23
2,44
-0,97
14,52
0,54
1,91
4,34
1,75
1,33
16,71
-3,53
2,69
15,04
4,45
0,07
Valeurs françaises
Valeurs mnémo / info /
ouv
clot % veil % an
bpa
ost
vol.
+ haut % mois + haut an per
isin / date détach. coupon / div nb titres
+ bas % 52 S. + bas an rdt
Foncière des Murs (FMU) 19,05
19,04 + 0,16 + 10,7
3192
19,05
+ 3,76 19,65
FR0000060303
15/04/13 1,5 64.223.435
18,99 + 9,24 16,9
59,71
61,98 + 4,01 - 2,09
Foncière des Régions (FDR) G
304380
61,98
+ 1,76 67,89
FR0000064578
29/04/13 4,2 62.997.111
59,58 + 2,77 55,11
16,9
16,9
- 5,59
Foncière Dév. Log. (FDL) Ex D OP 29/07/13 1
16,9
+ 0,9
19,88
FR0000030181
24/04/13 1,05 69.611.004
16,9
- 1,46 15,01
39,48
39,085 - 0,27 + 10,1
Foncière Lyonnaise (FLY) 225
39,48
- 1,8
41,225
FR0000033409
22/04/13 1,4 46.528.974
39,005 + 14,96 35
268,9
268,89 + 2,05+ 48,48
Fromageries Bel (FBEL) 12
268,9
- 3,97 300
FR0000121857
17/05/13 6,25 6.872.335
268,89 + 45,42 180
2,32
6,98
7,09 + 0,71 + 33,77
Gameloft (GFT) 433249
7,09 +16,42
7,13
FR0000079600
82.966.725
6,95 + 37,94 4,4
/070612
Geci International (GECP) FR0000079634
01/10/01 0,1 33.921.720
Gecina (GFC) G
90,28
90,22 - 0,56 + 6,27
5,12
95999
91,85
- 1,32 99,96
17,62
FR0010040865
25/04/13 4,4 62.820.738
90,22 + 11,03 82,5
3,94
3,93 + 45,02
0,34
GFI Informatique (GFI) g
3646
3,94
+ 3,97
3,97
11,56
FR0004038099
16/07/13 0,06 54.450.342
3,92 + 36,46 2,61
1,53
17,9
17,9
- 0,28 + 5,92
GL Events (GLO) g
Ex-DS 09/11/12 4378
17,9
+ 3,11 19
FR0000066672
01/07/13 0,6 22.653.920
17,8
+ 14,02 14,32
3,35
25,24
25,1 + 65,79
Groupe Crit (CEN) g
6322
25,29 +33,8
25,29
FR0000036675
25/06/13 0,23 11.250.000
24,9
+ 97,79 14
0,92
2,88
2,9
- 0,34 - 3,33
Groupe Flo (FLO) g
9161
2,91
+ 1,05 3,37
FR0004076891
12/06/13 0,09 39.566.291
2,88 - 14,71
2,4
3,1
0,91
0,92
- 1,08 - 4,17
Groupe Partouche (PARP) g
73261
0,93
- 8,91
1,17
FR0000053548
30/04/02 0,8 96.815.591
0,91
- 3,16
0,81
8,6
9
+ 5,02 + 65,14
0,34
Haulotte Group (PIG) 53509
9,08 +32,35
9,08 26,47
FR0000066755
10/07/09 0,22 31.214.129
8,6
+ 42,86 5,46
5,784
5,72
- 1,38 + 37,2
0,39
Havas (HAV) G
992148
5,809 - 0,57
6,173 14,67
FR0000121881
07/06/13 0,11 388.816.036
5,72 + 46,85 4,137
1,92
270,2
- 0,22 + 19,4
7,77
Hermès International (RMS) LR 269,2
22082
271,1
+ 5,55 283,2
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FR0000052292
06/06/13 1 105.569.412 268,15 + 24,49 224,15
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Hi-Media (HIM) g
96660
1,82
- 0,55
2,25
FR0000075988
02/05/07 0,1 45.112.645
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- 11,22
1,64
0,21
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Hubwoo (HBW) g
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FR0000035081
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Attr. Grat. 17/06/13 42440
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FR0000073298
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FR0000033904
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JCDecaux (DEC) G
239757
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FR0000039620
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2,79
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FR0000037046
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FR0000120685
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FR0000054694
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298064
FR0000121220
30/01/13 1,59 157.132.025
2,04
Soitec (SOI) G
Ex-DS 01/07/13 1716666
FR0004025062
172.492.295
1,71
Solocal Gpe (LOCAL) G
832956
FR0010096354
20/06/11 0,58 280.984.754
186,5
Somfy SA (SO) 2423
FR0000120495
30/05/13 4,8 7.836.800
69,2
Sopra Group (SOP) g
5129
FR0000050809
19/06/13 1,7 11.893.586
0,31
ST Dupont (DPT) g
24549
FR0000054199
01/10/02 0,1 425.857.556
56,28
Stallergènes (GENP) g
3842
FR0000065674
05/06/13 0,75 13.713.235
9,68
Stentys (STNT) g
Ex-DS 25/10/12 67682
FR0010949404
11.111.523
13,08
Steria (Groupe) (RIA) G
77807
FR0000072910
07/06/13 0,2 32.248.651
Suez Environnement (SEV) LR 12,26
1398733
FR0010613471
27/05/13 0,65 510.233.829
13,98
Sword Group (SWP) g
3980
FR0004180578
08/05/13 0,59 9.289.965
3,74
Technicolor (TCH) G
Ex-DS 18/7/12 423041
FR0010918292
335.709.392
37,45
Teleperformance (RCF) G
235007
FR0000051807
06/06/13 0,68 57.260.190
90
Tessi (TES) g
607
FR0004529147
25/06/13 2 2.801.327
12,18
TF1 (TFI) G
246459
FR0000054900
25/04/13 0,55 210.830.196
40,45
Thales (HO) G
402186
FR0000121329
28/05/13 0,63 202.339.675
1,34
Theolia (TEO) N/P Regr. 2012786
FR0011284991
64.894.473
61,79
Thermador Groupe (THEP) Div 2 04/05/12 1225
FR0000061111
22/04/13 3,15 4.265.100
18,13
Touax (TOUP) g
Attr. Grat. 18/06/13 1226
FR0000033003
08/01/13 0,5 5.883.773
48,11
Tour Eiffel (EIFF) 12398
FR0000036816
05/06/13 2,1 6.227.218
9,17
Transgène (TNG) 15224
FR0005175080
31.854.490
12,12
Trigano (TRI) g
4291
FR0005691656
12/12/11 0,3 20.429.740
Ubisoft Entertainment (UBI) G 11,82
229925
FR0000054470
96.463.261
Valeo (FR) LR
63,3
334924
FR0000130338
26/06/13 1,5 79.462.540
3,64
Valneva (VLA) g
Ex-DS 17/06/13 261444
FR0004056851
54.594.780
Vicat (VCT) G
52
35098
FR0000031775
29/04/13 1,5 44.900.000
94,51
Vilmorin & Cie (RIN) G
Attr. Grat. 21/01/13 13255
FR0000052516
17/12/12 1,65 18.939.911
146,1
Virbac (VIRP) 14266
FR0000031577
21/06/13 1,9 8.458.000
21,24
Vranken-Pommery M. (VRAP) Ex-DS 15/11/12 2550
FR0000062796
10/07/13 0,8 8.937.085
101,1
Wendel (MF) G
83145
FR0000121204
30/05/13 1,75 49.589.500
114
Zodiac Aerospace (ZC) LR
145159
FR0000125684
11/01/13 1,4 56.874.845
clot % veil % an
bpa
+ haut % mois + haut an per
+ bas % 52 S. + bas an rdt
19,11
- 0,83 +137,63
19,535 + 5,2 20,485
18,925 +149,98 8,068 3,98
0,91
- 4,21
0,92
+ 1,11
1,18
0,9
- 3,19
0,86
28,01 + 0,94 + 10,21
2,11
28,01
+ 0,57 31,98
13,25
27,62 + 18,09 25,2
3,68
3,04 + 0,33 - 18,28
3,05
- 5
4,16
3,03 - 37,96
1,86
83,3
+ 0,23 + 0,69
3,42
83,7
+ 3,09 101,55 24,36
82,75
- 5,58 77,1
2,76
19,065 + 1,25 + 23,48
1,27
19,065 + 8,39 19,1
15,01
18,735 + 19,16 15,315
3,93
3,21 + 0,94 - 0,62
3,21
+ 9,93
3,83
3,17
- 15,97
2,52
46,865 + 0,16 - 9,53
46,945 - 1,22 54,65
46,4
+ 1,25 43,85
3,93
19,93 - 0,9 + 12,6
20,05
+ 4,89 21,6
19,84 + 2,47 16,67
3,76
112,4
+ 0,76 + 53,13
112,4
- 5,03 124,85
111,3
+ 73,75 73,4
0,98
24,315 - 0,14 + 19,13
2,8
24,43
- 1,1
25
8,68
24,13 + 20,22 20,515
4,94
62,19
- 0,03 + 11,63
4,33
62,68
+ 0,88 64,25
14,36
62,03 + 11,43 51,5
2,12
26,5
- 0,6 - 3,74
26,7
+ 1,73 35,88
26,5
- 5,02 24,89
3,59
6,11
- 4,38 - 25,85
6,43
- 3,78
9,63
6,11
- 40,83
5,13
82,6
+ 2,57 - 1,14
82,85
+ 6,87 96,22
79,8
+ 3,29 75,17
56,61 + 0,59 - 8,56
57,05
+ 1,91 75,2
56,14
- 17,66 52,1
7,07
69,89 + 1,93 + 9,68
3,21
69,89
+ 0,95 74,91
21,77
68,5
+ 12,65 62
2,28
2,03
- 21,62 -0,54
2,08
+ 4,64 3,54
2,02 - 18,8
1,59
1,71 + 0,59 - 8,56
0,49
1,72
- 3,93 2,91
3,49
1,69 + 11,69
1,47
188
+ 0,8 + 44,06
189,5
+12,91 189,5
186,45 + 44,5 128,99
2,55
69,3
+ 0,32 + 41,83
5,41
69,49 +16,47 69,65
12,81
69,09 + 79,53 45,75
2,45
0,31
- 18,42
0,31
0,44
0,31
- 13,89 0,27
56,5
+ 0,59 + 31,4
56,5
+ 0,84 57
56
+ 28,54 40,5
1,33
9,8
+ 1,34 - 23,62
9,92
- 2,97 14,39
9,68
- 21,69 8,72
13,1
- 0,15 - 7,75
1,78
13,1
+16,86 15,86
7,36
12,9
+ 16,29 10,35
1,53
12,09
- 1,87 + 32,73
12,36
+ 8,58 12,69
12,09 + 31,27
8,703 5,38
13,77
- 1,29 + 10,07
14
+ 2,76 14,31
13,77
+ 5,92 11,37
5,01
3,73
- 0,53 + 96,32
3,77
+ 0,81
3,9
3,73 + 91,68
1,93
37,505 + 0,01 + 36,75
2,67
37,76
+ 5,65 40,93
14,07
37,415 + 73,03 27,535
1,81
89,47 - 0,21 + 13
90
+ 3,39 90,25
89,03 + 23,05 74,52
2,24
12,135 - 1,26 + 37,12
0,63
12,275 +15,96 13,49
19,26
12,135 + 68,05
7,505 4,53
41,175 + 1,54+ 56,89
3,18
41,34
+ 6,53 41,34
12,97
40,39 + 54,21 25,75
1,53
1,39 + 4,51 + 4,51
1,41
-17,75
1,73
1,33
- 8,55
1,1
61,85 + 0,08 + 8,24
62,1
- 0,24 63
61,79 + 9,57 55,85
5,09
18,23 + 0,55 - 16,03
18,23
- 0,55 22
18,13
- 26,04 16,1
48,32 + 0,35 + 8,58
48,89
+ 0,67 52,8
48,11
+ 16,43 43,01
9,11
- 0,55 + 12,75
9,17
-10,25 10,98
9,06 + 8,97
8,08
11,99
- 1,56 + 15,96
0,62
12,16
+ 3,27 12,55
19,46
11,9
+ 29,06 8,77
11,79 - 0,34+ 49,24
0,81
11,85
+ 1,46 12,25
14,56
11,7
+ 84,77
6,99
63,55 + 0,55 + 68,86
5,35
64,2
+ 8,23 64,43
11,88
62,78 + 65,49 37,25
2,36
3,64
- 38,94
3,71
+13,04 6,596
3,58 - 37,06 2,88
51,51
- 0,9 + 9,18
52,07
- 0,17 53,5
51,37 + 26,56 43,18
2,91
94,67
- 0,48 + 11,26
95,31
+ 2,24 100,25
94,51
+ 11,45 84,555
1,74
150,05 + 2,67 + 0,13
151,25
+ 1,21 189,8
145,75 + 10,41 136,2
1,27
21,2
- 0,19 + 2,12
21,24
+ 6,53 22,74
21
- 13,6
18,55
3,77
101,15
- 0,05+ 30,06
11,06
102,25
+12,38 103,25
9,15
101
+ 50,57 76,36
1,73
116,3
+ 1,57 + 39,4
6,48
116,3
+ 4,87 116,3
17,95
113,75 + 46,34 79,31
1,2
Autres Valeurs de la Zone Euro
Gemalto (GTO) 82,3
584027
NL0000400653
27/05/13 0,34 88.015.844
2,3
Orco Property Group (ORC) 316595
LU0122624777
25/04/08 1,19 114.507.629
SES (SESG) LR
21,3
1059171
LU0088087324
19/04/13 0,82 292.304.059
82,91 + 0,49+ 22,39
83,33
- 2,77 89,16
81,33 + 22,39 57,13
2,32
- 5,31
2,38
- 5,69 2,95
2,3
+ 47,77
1,88
21,675 + 1,29 - 0,14
21,9
+ 0,88 25,07
21,3
+ 3,21 20,48
3,31
25,05
4,48
Valeurs Zone Internationale
General Electric (GNE) 18,1
18,03 - 0,99 + 17,08
12912
18,2
+ 2,39 18,96
US3696041033
19/09/13 0,13 10.183.781.000 18,03 + 5,93 15,72
8,28
8,17
- 1,69 + 3,81
HSBC (HSB) 42367
8,28
- 0,49 9,11
GB0005405286
21/08/13 0,1 18.655.888.674 8,16
+ 11,16
7,67
8,23
8,2
- 0,37 - 18,08
Maroc Telecom (IAM) 875
8,23
+ 1,49 10,39
MA0000011488
23/05/13 6,29 879.095.340
8,18
- 10,09
7,7
/190913
Oxis International (OXI) 0,02
US6918294025
457.207.313
- 50
0,01
4,4
4,4
- 1,12 - 55,91
Rusal Plc (RUSAL) Reg. S 1000
4,4
- 7,37 10,17
US9098832093
1.636.363.646
4,4
- 56,44 4,3
65,6
65,3
- 0,81 + 27,94
Schlumberger (SLB) 6004
65,93
+ 8,83 66,17
AN8068571086
30/08/13 0,31 1.434.212.164 65,3
+ 14,56 51,7
478,31
475,05 - 0,71 + 37,9
Total Gabon (EC) 433
478,31
+ 7,97 497
GA0000121459
06/06/13 26,27 4.500.000
471
+ 39,41 344,94
1,05
90,24
0,48
7,16
34 // FINANCE & MARCHES
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
euronext//international
euronext hors srd
actions
françaises
isin
valeur
ouv +ht +bs
clôt écart vol
FR0000076887 A.S.T. Groupeg
2,85 2,89
2,76
2,76 - 2,82
3171
FR0000076861 Acteosg
2,13 2,17
2,13
2,17 - 0,46
3975
FR0000076655 Actia Groupg
1,88 1,93
1,88
1,88
95981
BE0974269012 AD Capital
0,16
FR0000062978 ADL Partnerg
10,86 10,86 10,86
10,86
201
FR0011184241 Adocia
5,77 5,77
5,65
5,65 - 2,25 3050
FR0000053043 Advini
31,2 31,2
30,91
30,91 - 1,84
220
FR0004005924 Aediang
6,8
6,8
6,8
6,8
4
FR0000044612 Afoneg
5,69
FR0000062176 Agricole Crau
77,01
FR0000062804 Alpha Mosg
1,12
1,12
1,11
1,11 - 0,89
800
FR0000039216 Altareit
171,01 171,01 171,01 171,01
1
FR0010481960 Argang
12,82 13
12,82
12,94 + 1,33
3284
FR0000076952 Artois
4503
FR0004042083 Au feminin.comg
21,45 21,45 21
21
- 1,36
4191
FR0000063737 Aubayg
6,6
6,61
6,58
6,61 + 0,15
1878
FR0000063752 Audikag
9,1
9,32
8,92
9,32 + 2,42
6829
FR0000061780 Augros CPg
3,22 3,22
3,22
3,22 - 9,3
60
FR0000073827 Aures Tech.g
21,66 22
21,64
22
+ 0,73
4114
FR0000072621 Ausyg
22,4 22,4
22,21
22,32 + 1,22
526
FR0004152874 Avenir Financeg
5,49 5,56
5,49
5,56 + 1,09
1337
FR0011451186 Bac Majestic
7,93
FR0000064123 Baccarat 217,8
FR0000062788 Barbara Buig
20,91 21
20,91
21
+ 0,48
6
FR0000035370 Bastide
10,5 10,5
10,3
10,3 - 1,91
1350
FR0000074072 Bigben Int.g
7,24 7,34
7,24
7,34 + 1,52 20571
FR0000062150 Bleecker
51
MC0000031187 Bains Monaco
40
41
40
40
10320
FR0000074254 Bourse Directg
0,93 0,95
0,93
0,94 + 1,08 6645
FR0000039612 Banque Réunion
60,99 61
60,99
61
117
FR0000061137 Burelle SA
523,99 523,99 510,1
517
- 0,2
556
FR0000078958 Business et Dec.g 2,91 2,91
2,85
2,88 + 0,35
676
FR0010151589 Cafomg
4,91 4,91
4,59
4,7 - 2,08
2819
FR0000074247 Cameleon Soft.g
1,54 1,55
1,5
1,51 - 2,58 63288
FR0010127530 Capellig
1,67 1,68
1,67
1,68
5001
FR0000064156 Carp.de Partic.
68,79
FR0010828137 Carrefour Prop.
19,27
FR0000072894 Castg
1,41
1,41
1,33
1,38 - 1,43 14406
FR0000064446 Catering Inter.g
22,18 22,2
21,92
21,95 - 0,68
17114
FR0010193979 CBo Territoria
3,15 3,15
3,04
3,1 - 1,59 30708
FR0000078339 CCA Intern.
1,8
FR0010309096 CeGeReal
21
21,05 20,87
21,05 + 0,24
551
FR0000037475 CFI
51,01 51,01 51,01
51,01
2
FR0000060907 Chausseria SA
14,05
FR0000054322 Cibox Inter.g
0,03 0,04
0,03
0,04 + 33,33 34600
FR0000030611 Cie Marocaineg
9,2
FR0000060824 Clayeuxg
1,29
FR0000053399 Cnimg
95,98 96,2
94,7
96,05 + 0,05
339
FR0004031763 Coherisg
1,9
1,9
1,88
1,9
2530
NL0010489522 Constellium
14,63
FR0000071854 Cottin Frèresg
3,6
FR0000065393 Courtois g
104,01 104,01 104,01 104,01 + 0,02
1
FR0000044323 CR Alpes Prov.
57,61 58
57,6
57,6
231
FR0000185506 CR Atl. Vendée
81
81
79,75
79,75 - 0,3
367
FR0010483768 CR Brie Picard.
22,54 22,8
22,3
22,8 + 1,29 4298
FR0000045213 CR Ille Vilaine
48,23 49
48,2
48,5 + 0,6
1169
FR0010461053 CR Languedoc
46,34 46,6
45,9
46,6 + 0,56
8870
FR0000045239 CR Loire Hte-Loire 45,59 45,59 45,3
45,3 - 0,64
48
FR0000045551 CR Morbihan
43,18 43,18 42
42,25 - 1,17
1305
FR0000185514 CR Nord France
15,19 15,25 15,17
15,23 + 0,26
9911
FR0000044364 CR Norm. Seine
80,35 81,2
80,35 80,5 + 0,19
131
FR0000045528 CR Paris IDF
69,71 70,2
69,52
69,8 + 0,12
1161
FR0000045346 CR Rhône-Alpes
118,6 118,7 118,15
118,15 - 0,38
220
FR0000045544 CR Toulouse
60,6 61,2
60,6
61
+ 0,66
541
FR0000045304 CR Tour. Poitou
54,41 54,8
53,6
54,8 + 0,72
731
FR0000050395 Crosswood
2,78
FR0007317813 CS-Com. et Syst.g
2,58 2,66
2,57
2,61 + 1,16 15396
FR0004031839 Cybergung
0,9
0,92
0,9
0,92 + 4,55 6966
FR0011026749 Dalet
4,7
FR0000036774 Dane-Elec Memoryg 0,21
FR0010417345 DBV Technologiesg 7,99 8,03
7,9
7,92 - 0,25 64618
FR0000054132 Delfingeng
14,81 14,81 14,8
14,8
76
FR0004152502 Delta Plus Groupg 24,7 24,76 24,5
24,76 + 1,06
1810
FR0000060840Devernois S.A. 100
FR0000035784 Digigram
1
1
1
1
+ 8,7
1
FR0000065260 Docks Pétroles A 122,79
FR0000036287 Duc
2,55 2,55
2,55
2,55 + 2
169
FR0010099515 ECAg
8,6
8,7
8,56
8,59 - 0,12
7477
FR0000072373 Egideg
4,35 4,35
4,15
4,25 - 2,3
12399
FR0011466069 Ekinops
6,88 7,14
6,87
7,01 + 2,34 26618
FR0000035719 Elect. Eaux Mad.g 5,6
5,6
5,4
5,4 - 3,57
381
FR0000031023 Elect. Strasbourg 96,4 97,5
96,2
96,2 + 0,18
678
FR0004155000 Emme
3
FR0004030708 Encres Dubuitg
2,51 2,59
2,5
2,5
851
FR0011191766 Eos Imaging
5,5
5,51
5,45
5,45 - 0,91 22075
FR0000063950 Ermo
9,11
FR0011471135 Erytech Pharma
9,82 10,14
9,48
9,7 - 3,19
7599
FR0004110310 Esi Groupg
22,33 22,7
22,33
22,46 + 1,17
4115
FR0000035743 Etam Dév.g
23
23,01 23
23
103369
FR0000061475 Eurasia Fonc Inv
0,3
0,3
0,3
0,3
1500
FR0000075343 Euromedis Groupeg 6,1
6,26
6,1
6,26 + 2,62
9701
FR0010490920 Europacorpg
4,17 4,2
4,08
4,2 + 0,72 22804
FR0000064164 Exacompta Clairef. 52,51 52,51 52,5
52,5 - 6,25
111
FR0004527638 Exel Industriesg
36,15 36,42 36,1
36,4 + 1,11
1175
FR0000037343 Expl. Prod. Chim.
227,11
FR0000039026 Expl. Prod. Chim. 240
FR0000064222 F.A.L.A.g
4901
FR0000062341 F.I.E.B.M.
8,84 8,84
8,84
8,84 + 6,25
230
FR0000062507 F.I.E.B.M.
164
FR0000038184 F.I.P.P.
0,12 0,13
0,12
0,13
5110
FR0000063034 Fauvet-Girel g
22
FR0000062101 Fermière Cannes
1370,01 1370,01 1370,01 1370,01 + 0
1
FR0000061418 Fiducial Office
28,01 28,01 28,01
28,01
2
FR0000060535 Fiducial RE
90,99 90,99 90,99 90,99
2
FR0000076986 Fin. Moncey
4974
FR0000035123 Finatis
69,48 69,48 69,48 69,48
1
FR0000074759 Fleury Michong
40,2 40,2
40
40
- 0,5
525
FR0010436329 Foncière 6 et 7
16,75 16,75 16,7
16,7 - 1,48 4403
FR0000065930 Foncière 7 Inv.
0,6
FR0000064362 Foncière Atland
57,01 57,01 57,01
57,01
1
FR0000038499 Foncière Euris
42,65 43
42,65 43
+ 0,82
401
FR0010341032 Foncière Inea
34,98 34,98 34,98 34,98 - 0,03
1
FR0010304329 Foncière Paris Fceg 112,8 112,8 112,8
112,8
1
FR0011277391 Foncière Paris Nord 0,2
0,2
0,19
0,19
2085
FR0000034431 Fonciere Paris SIIC 86,1 86,1
86
86
- 0,12
15171
FR0000063265 Foncière R-Paris
34,97
FR0004031292 Fonciere Sepric
10,4 10,4
10,4
10,4 + 5,05
600
FR0000053944 Foncière Volta
4,79
FR0010588079 Frey
18,7 18,7
18,7
18,7
40
FR0000031973 FSDV
46
50,6
46
50,6 - 0,82
24
FR0000124414 Gascogneg
3,84 3,84
3,74
3,82 - 0,52
3562
FR0000034894 Gaumont
38,89 38,9
38,89 38,9
26
FR0000053035 GEAg
79,44 79,6
78,99
79,2 - 0,32
1410
FR0000044471 Générale Santé
12,74 12,74 12,49
12,7 + 0,4
1277
FR0010501692 Generixg
1,4
1,4
1,37
1,4 - 0,71
8910
FR0000061459 Gérard Perrierg
47,9 48,05 47,9
48
+ 0,08
529
FR0000065971 Graines Voltz
20,64 20,64 20,64 20,64 - 0,05
20
FR0000038036 Grand Marnier
3750,063750,06 3750,06 3750,06 + 0
1
FR0011476928 Groupe FNAC
18,88 19,5
18,61
19,35 + 3,48 170395
FR0000072456 Groupe Go Sport
2,92 2,93
2,92
2,93 - 0,68
701
FR0000062671 Groupe Gorgég
8,81 8,83
8,79
8,8 - 0,11
5982
FR0004010338 Groupe Jaj
1,14
FR0004050300 Groupe Openg
6,77 6,86
6,75
6,75 - 0,3
5143
FR0010214064 Groupe Pizzornog 17,49 17,5
17,15
17,25 - 1,43
575
FR0010340406 Groupe Vial
0,57 0,68
0,55
0,64 + 18,52 135283
FR0000032526 Guerbetg
94,5 94,96 93,2
94,91 + 0,46
998
FR0000066722 Guillemot Corp.g 0,82 0,84
0,82
0,84 + 2,44 6565
FR0004035061 Guy Degrenne
0,99 0,99
0,99
0,99 + 1,02
1
FR0000061087 Henri Maire 2,13
FR0000038531 HF Companyg
5,9
6,08
5,89
6,05 + 1,68
9751
FR0000054231 High Cog
5,44 5,44
5,4
5,4
3211
FR0000062168 Hologram Ind.g
35
35
35
35
188
FR0010929125 ID Logisticg
50,29 51,12 50,01
51,12 + 1,63
1276
FR0000051393 IDI
23
23
22,85
22,85 - 0,65
82
FR0000066680 IEC Prof.
1,66 1,66
1,66
1,66 - 0,6
1
FR0000030827 Ige + XAOg
50,3 51,05 50,3
51,05 + 1,49
1200
FR0000033243 Immo. Dassault
22,8 22,8
22,6
22,6 - 0,88
173
FR0000036980 Immo. Hôtelière
1,29
FR0000066219 Ind. Fin. Ent.
60
60
60
60
- 2,91
471
FR0004061513 Index Multimediag 0,43
FR0000071797 Infotelg
65,2 67,99 64
65,5 + 5,15
3314
FR0000064297 Innelec Mult.g
4,7
4,89
4,69
4,89 + 4,04
3316
FR0010291245 Inside Secure
2,3
2,3
2,25
2,28 - 0,87
6134
FR0000060451 Installux SA
168
FR0000064958 Intexa
2,9
FR0000124232 IRD Nord PDC
13,58 13,58 13,58
13,58 + 0,07
141
FR0000072597 IT Linkg
2,33 2,33
2,32
2,32 - 0,43
201
FR0004026151 Itesoftg
2,36 2,36
2,35
2,35 - 0,42
1000
FR0000073843 ITS Group
3,7
4
3,7
3,83 + 4,93 5994
FR0000032633 Jacques Bogart 209,99
FR0004029411 Keyrusg
1,03 1,05
1,02
1,05 + 1,94
5739
FR0000052904 Kindy SAg
3,97 3,99
3,82
3,99 - 0,25
277
FR0010386334 Korian
23,68 23,68 22,75
22,9 - 3,29 12346
FR0000039638 La FoncièreVerte 78,47
FR0000064917 La Perla Word
0,05
FR0000066607 Lacroix SAg
13,7 13,7
13,55
13,6 - 0,73
264
FR0000035263 Lafumag
13,95 13,95 13,95
13,95 + 0,07
1
MC0000120790 Lagardère Active 304
FR0004027068 Lanson-BCC
32,47 32,69 32,38
32,69 + 1,52
893
FR0000053829 LDC
120 120
120
120
301
FR0000075442 LDLC.comg
10,64 10,64 10,56
10,56 - 0,85
1854
FR0004170017 Le Noble Ageg
12,3 12,5
12,25
12,29 + 0,74 13753
FR0000075673 Le Tanneurg
7,2
7,2
7,2
7,2
434
FR0000121295 Lebon
103,3 103,9 103,3
103,9 + 0,73
421
FR0004165801 Les Hôtels de Paris 2,85
FR0004023208 Les Nx Constr.g
7,9
7,92
7,89
7,92
2650
FR0004156297 Linedata Svicesg
22,89 22,89 22,4
22,68 - 0,96
6126
FR0000121352 Locindus
16,1
16,29 15,71
16,29 + 1,88
496
FR0000030074 Malteries Fr-B
187
187
187
187
5
FR0000032302 Manutan Inter.g
41
42
40,8
41,99 + 2,42
3297
FR0000061244 Mecelec 2,46 2,46
2,46
2,46 + 0,41
466
FR0000052623 Medasysg
0,76 0,76
0,73
0,75 - 1,32 23984
FR0000063323 Medea
0,66
FR0000064404Média 6
4,1
4,1
4,1
4,1 + 1,24
1
FR0004063097 Meetic
12,32 12,8
12,32
12,53 + 0,89
1701
FR0010298620 Memscapg
1,45 1,49
1,45
1,49 + 0,68
8014
FR0000053027 MGI Coutier g
73,53 73,99 72,99
73,24 - 0,39
1962
FR0000077570 Micropoleg
0,83 0,86
0,83
0,85
27097
FR0011451194 Millimages
24
FR0004048734 Mont. Fashiong
0,05 0,06
0,05
0,06
53803
FR0000064180 Moul. Strasbourg 645,01
FR0011120914 MPI
3,36 3,37
3,31
3,33 - 0,89 53837
FR0004034320 Mr Bricolage SAg 10,21 10,25 10,2
10,2
943
FR0000060196 MRM
1,55 1,55
1,55
1,55 + 1,31
1701
FR0000037970 Musée Grévin
92,78
FR0011341205 Nanobiotix
6,05 6,05
6,02
6,05
1277
FR0000037392 Nergeco
16,07 16,07 16,07
16,07
25
FR0004050250 Neuronesg
10
10,03
9,9
10,03 + 0,4
2269
FR0000064529 NSC Groupe
60,99 60,99 60,99 60,99
1
FR0000052680 Oeneo
3,1
3,17
3,1
3,17 + 0,96 17025
FR0010428771 OL Groupeg
2,01 2,05
2,01
2,05
3755
FR0000075392 Orapig
13,5 13,95 13,42
13,48
6795
euronext hors srd Suite
isin
valeur
FR0010160564 Orchestra-Pre.
FR0010609206 Orege
FR0000039141 Orosdi
FR0004044337 Osiatisg
FR0010759530 Overlap Groupeg FR0010263202 Parefg
FR0000031684 Paris Orléans
FR0000052896 Paris. de Chauf.
FR0000038465 Passat
FR0011027135 Patrimoine & Com FR0000053514 PCAS g
FR0000077687 Pharmagest Int.
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1999
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610
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855
855
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5
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1111
110
502
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isin
places européennes
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ALLIANZ
BASF
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BMW
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CELESIO
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DAIMLER
DEUTSCHE BANK
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RWE
SALZGITTER
SAP
SIEMENS
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THYSSENKRUPP
TUI
UNITED INTERNET
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METSO
NESTE OIL
Nokia A B
NOKIAN RENKAAT
NORDEA BANK FDR
OUTOKUMPU OYJ A
SAMPO A
SANOMA-WSOY
STORA ENSO R
TELIASONERA
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Lisbonne
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B.COM.PORTUGUES
B.ESPIRITO SANTO
BANCO BPI
Banif-SGPS
Brisa
Cimpor
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Edp Renovaveis
Galp Energia-Nom
Jeronimo MartinS
MOTA ENGIL
P.Telecom
Portucel Pasta P
Ren
SEMAPA
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SONAECOM,SGPS
Zon Multimedia
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34,04
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en EUR
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ADMIRAL GROUP
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ANGLO AMERICAN
ANTOFAGASTA
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CENTRICA
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en DKK
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FRESNILLO
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ICAP
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ROYAL DUTCH SHEL
ROYAL DUTCH SHEL
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XSTRATA
places internationales
cours ecartper 13
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Madrid
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BANCO POP. ESPAN
BANCO SABADELL
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BANKINTER
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CINTRA
CRITERIA CAIXACO
DIA
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SACYR VALLEHERMO
TECNICAS REUNIDA
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TELEFONICA
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Moscou
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GAZPROM OAO
NOVOROSSIYSK COM
SEVERSTAL OAO
SURGUTNEFTEGAZ
SURGUTNEFTEGAZ P
TATNEFT
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DNB NOR
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PETROLEUM GEO SV
SCHIBSTED
SEADRILL LTD
STATOILHYDRO
STOREBRAND ASA
TELENOR
Vienne
ATX 1228,2 (-0,47) ANDRITZ
ERSTE GROUP BANK
OESTER POST
OESTERR ELEKTR W
OMV
RAIFFEISEN INTL SCHOELLER-BLECKM
TELEKOM AUSTRIA
VIENNA INSURANCE
VOESTALPINE
WIENERBERGER
Zurich
SMI 8105,39 (0,16) ABB N
ACTELION N
ADECCO S.A.
CIE FIN RICHEMON
CLARIANT
CS GROUP N
GIVAUDAN N
HOLCIM N
JULIUS BAER GRUP
NESTLE NOM.
NOVARTIS N
ROCHE HOLDING BJ
SGS N
SWISSCOM N
SWISS RE NOM.
SYNGENTA NAMEN
THE SWATCH GROUP
TRANSOCEAN
UBS N
ZURICH FINANCIAL
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11,00
23,30
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TERUMO CORP
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TOYOTA TSUSHO CO 2694
3780
TREND MICRO
YAMATO HOLDINGS 2232
17,24
35,75
23,77
18,70
28,68
18,17
15,77
10,09
13,99
12,74
11,82
11,90
17,81
17,20
12,11
20,32
17,55
en JPY
-0,55
-0,96
0,28
1,42
1,47
-1,87
1,77
-0,37
0,31
0,49
-1,23
-0,17
0,15
-0,51
0,7
-1,08
1,17
-1,13
-0,46
-2,52
-0,5
-1,44
1,39
1,04
0,47
6,41
-0,9
0,38
0,16
0,55
-0,76
0,24
-1,32
0,81
2,25
0,21
-0,76
0,26
-1,43
-1,26
0,96
-1,68
0,5
1,25
-0,04
-0,79
-1,15
36,00
20,32
10,95
14,28
22,41
14,81
20,28
21,98
14,36
52,30
22,42
31,42
15,94
13,63
11,34
15,39
18,43
22,39
11,97
13,88
21,57
12,87
20,23
18,02
68,18
7,12
14,38
38,72
10,41
30,48
20,03
18,27
20,00
18,05
43,55
19,15
6,91
15,64
17,90
11,97
17,35
33,12
12,54
37,14
28,24
22,04
11,48
12,67
27,96
21,99
Shanghai
Shanghai Comp. 2191,85 (Clos) en CNY
BANK OF CHINA
BANK OF COMM
BEIJING BANK
CHINA LIFE
CITIC
CN COAL ENERGY
CN PING AN
ICBC
MERCHANTS BANK
PETROCHINA
SHENERGY
SINOPEC CORP
2,77
4,43
8,58
14,27
12,79
5,48
37,69
3,91
11,15
7,91
4,46
4,46
Singapour
Strait Times 3237,53 (-0,44) DBS GROUP HOLDIN
HONGKONG LAND HL
JARDINE MATHESON
KEPPEL CORPORATI
KEPPEL LAND
OVERSEA-CHINESE SINGAPORE AIRLIN
SINGAPORE EXCHAN
SINGAPORE TELECO
UNITED OVERSEAS 16,74
6,74
58
10,84
3,67
10,42
10,44
7,63
3,8
21,55
en SGD
0,54
-0,74
-4,04
0,37
-2,13
-0,38
-0,29
0,26
-0,78
1,51
Hong-Kong
Hang Seng 23502,51 (Clos) BANK OF CHINA -H
BANK OF COMMUNIC
CHINA COAL ENERG
CHINA CONSTRUCTI
CHINA LIFE INS-H
CHINA MOBILE
CNOOC LIMITED
HK & CHINA GAS
HSBC HOLDINGS
HUTCHISON WHAMPO
ICBC H
LI & FUNG
PETROCHINA SHS H
PING AN INS -H-
STANDARD CHARTER
SUN HUNG KAI PRP
SWIRE PACIFIC A
TENCENT HLDG
3,65
5,98
5,08
6,21
21,2
87,95
16,08
18,5
87,95
94,45
5,59
11,96
8,93
60,9
196,2
108,7
92,95
410,2
13,71
23,12
12,18
en HKD
Seoul
Kospi 2005,58 (Clos) en KRW
HYNIX SEMICON
30300
HYUNDAI MOTOR 256500
KOREA ELEC POWER 30500
67500
LG CORP
329000
POSCO
SAMSUNG ELECTR 1386000
Sydney
S&P/ASX 200 4373,5 (-0,33) ANZ BANKING GROU
BHP BILLITON
BRAMBLES LIMITED
CSL
MACQUARIE GROUP NATIONAL AUSTRA ORIGIN ENERGY
RIO TINTO LTD
TELSTRA CORP
WESTPAC BANKING
11,47
17,74
14,11
31,09
36,39
8,97
64,54
50
34,86
14,45
62,91
4,96
32,75
Bombay
BSE Sensex 20263,71 (-1,86) en AUD
-0,54
-0,79
-0,85
-0,49
2,7
-1,13
0,81
-0,7
13,40
17,08
20,86
27,46
16,34
13,89
20,94
12,01
16,00
14,75
en INR
ICICI BANK LTD.
987,3 -4,78
INFOSYS TECHNOLO 2995,55 -0,79
882,6 -0,95
RELIANCE INDUSTR
1746,55 -3,44
STATE BANK OF IN
82,15 -1,02
TATA POWER COMPA
Johannesbourg
FTSE/Top 40 (Clos) ABSA GROUP
ANGLO AMERICAN
ANGLO PLATINUM
GOLD FIELDS LTD
Harmony Gold
RICHEMONT(CIE FI
STANDARD BANK GR
STEINHOFF INTL H
TELKOM
TIGER BRANDS
en ZAR
146,79
15,91 -2,69
455,05
49,14
37,5
101
121
33,9
22,89
297,76
0,14
* les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant
partie de l’indice S&P 100 figurent dans la
sélection des valeurs du NYSE.
FINANCE & MARCHES // 35
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
euronext//taux&changes//matières premières
FR0000441677 Covéa Actions Asie
LU0235308482 ALKEN FUND-EUROP.OPP.
123,14 20/09
174,9920/09
C
www.bnpparibas-ip.fr
ww
LU0131210360 PARVEST BD EURO CORP
160,87 19/09
LU0111548326 PARVEST BD EURO GOV
334,75 19/09
LU0230662891 PARVEST EQ BRIC
129,81 19/09
LU0111491469 PARVEST EQ HI. DIV EUR
80,9619/09
LU0012181318 PARVEST EQ USA
LU0083138064 PARVEST MONEY MKT EURO
209,5419/09
LU0154361405 PARVEST STEP 90 EURO
1115,47 19/09
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23,2818/09
FR0010076547 PROFILEA MONDE MULT. DYN 22,32 18/09
FR0010076471 PROFILEA MONDE PRUDENT
22,12 18/09
i
i
i
i
FR0000441685 Covéa Act. Eur. Opport.
56,0319/09 0,73 15/09/11
FR0000934937 Covéa Actions Amerique
27,4419/09
179,4220/09
168,5920/09
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537,4 20/09
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130,4620/09
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539,8 20/09
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DI
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i
4498,77 19/09 60,9206/05/08
i
AI
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i
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i
OE
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OE
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i
FR0000931446 Covéa Moyen Terme C
AI
i
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i
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i
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i
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120,8218/09 1,07 18/04/12
47,7918/09
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i
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250,5820/09
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18,11 19/09
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2 20/09
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11,3419/09
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6,8219/09
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5,6819/09
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13,4 19/09
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15,27 19/09
LU0744129122 TEMP AFRICA
11,76 19/09
LU0316493666 Temp Asian Grwth
32,4319/09
LU0592650245 TEMP ASIAN SM CIES
AE 66,8518/09 0,52 10/04/12
FR0000970550 covéa multi monde
19528,71 19/09318,5406/05/08
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OI
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OE 109,0419/09
31,32 19/09 0,30 18/04/12
LU0862027439 Mir. - Glb High Yld Bds AH EUR
103 20/09
103,3320/09
FR0010549451 Mirabaud Horizon C
107,9413/09
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390,4820/09
112,5916/09
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279,9920/09
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10709,0520/09
i
LU0188151178 Temp China USD
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20,4419/09
LU0256846139 Pictet-Security
158,8420/09
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14,6819/09
LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR
39,41 20/09
LU0130732364 Pictet-Small Cap Eur.
770,2320/09
LU0390138195 Temp Frontier Mkts
16,9819/09
LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR
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153,11 20/09
LU0294220107 Temp Glb Bond
20,5319/09
LU0309769247 ÖKOWORLD ÖKOVIS.EU. EUR
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LU0294221253 Temp Glb Tot Ret
19,27 19/09
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39,19 19/09
LU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM
200,4420/09
LU0140872143 WALLBERG A. VALUE INSID
59,6220/09
OPTIGESTION
39, avenue Pierre 1er de Serbie
75008 PARIS
Standard : +33 1 73 11 00 00
Internet : www.optigestion.com
OE 58,2319/09 1,79 18/04/12
www.mirabaud.com
109,13 18/09
FR0010395608 Covéa Profil Equilibre C
11,0218/09
FR0000445058Covéa Profil Equilibre D
22,17 18/09
FR0010395624 Covéa Profil Offensif C
10,32 18/09
LU0622658333 Mir. - Ac. All. Cons A EUR
103,21 19/09
FR0000445033 Covéa Profil Offensif D
22,2318/09
LU0689230778 Mir. - Conv. Bonds A EUR
122,5220/09
FR0007019039 Covéa Profil Dynamique
i
LU0562891944 Mir. - Ac. All. Bal A EUR
102,8619/09
FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE
DI 147,2818/09
FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C
105,5318/09
Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la
cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI),
obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une
protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «désignation des valeurs».
taux et changes
obligations convertibles
changes : cours au comptant
cours de changes croisés
20-09-2013
cours
1 euro en devise
bce
20-09-2013
var.
veille
en %
var.
année
en %
DOLLAR US
1,3514
LIVRE STERLING
0,8436
0,61
3,37
FRANC SUISSE
1,233
-0,36
2,14
COURONNE DANOISE
7,4568
0,00
-0,06
COURONNE NORV.
8,0065
1,45
8,96
KUNA CROATE
7,611
0,20
0,71
COURONNE SUEDOISE
8,5969
-1,12
0,17
1,18
1,3898
DOLLAR CANADIEN
1,01
5,79
1,91
18,45
0,74
12,92
134,57
YEN JAPONAIS
1,4354
DOLLAR AUSTRALIEN
2,43
ROUBLE RUSSE
43,114
0,12
6,90
ROUPIE INDIENNE
84,162
0,26
15,99
-0,70
0,67
DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,6153
25,828
COURONNE TCHEQUE
299,28
FORINT HONGROIS
0,23
2,69
0,17
2,39
ZLOTY POLONAIS
4,2298
0,84
3,82
LEV BULGARE
1,9558
0,00
0,00
10,4769
1,16
2,45
DOLLAR HONG-KONG
WON SUD COREEN
1457,67
0,91
3,66
3,4528
0,00
0,00
LATS LETTON
0,7025
0,00
0,69
PESO MEXICAIN
17,2736
0,31
0,52
REAL
2,9929
-0,52
10,70
DOLLAR SINGAPOUR
1,6883
0,35
4,79
LITAS LITUANIEN
13,23
1,59
18,41
LIVRE TURQUE
2,68
0,78
13,80
RENMIBI YUAN
8,2712
1,18
0,61
0,80
17,78
RAND SUD-AFRICAIN
14974,07
RUPIAH
58,339
PESO PHILIPPIN
RINGGIT MALTAIS
BATH THALANDAIS
4,2772
41,92
0,43
7,82
-2,67
6,01
-1,00
3,90
EUR
USD
GBP
CHF
SEK
DKK
JPY
CAD
eur
usd
gbp
1
1,3526
0,8446
1,2309
8,597
7,457
1,3454
1,3914
0,7393
1
0,6245
0,91
6,3561
5,5125
0,9947
1,0287
1,1838
1,6012
1
1,4572
10,1783
8,8287
1,5927
1,6476
chf
sek
dkk
0,8121
1,0989
0,6859
1
6,9812
6,0565
1,0928
1,1302
0,1163
0,1573
0,0982
0,1431
1
0,867
0,1564
0,1618
0,134
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0,1132
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1
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jpy (100)
cad
0,743
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0,9148
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5,5413
1
1,0341
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0,9721
0,6066
0,8841
6,1747
5,3568
0,9664
1
20-09-2013
usd
gbp
chf
sek
dkk
jpy (100)
Allemagne
Portugal
France
Espagne
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cad
-0,0032
-0,0037
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-0,0071
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btf
taux
btan
taux
prix
20/02/14
06/02/14
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27/12/13
19/12/13
12/12/13
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0,11
0,1
0,09
0,07
0,07
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0,06
2.000 09/13
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2.500 01/15
2.000 07/15
2.250 02/16
2.500 07/16
1.750 02/17
1.000 07/17
0,03
0,09
0,16
0,19
0,24
0,31
0,45
0,58
0,8
0,94
0
100,72
102,25
100,56
102,94
103,02
104,32
105,37
103,19
100,22
Global
188,95
1-3 ans
164,23
3-5 ans
182,38
5-7 ans
197,15
7-10 ans
200,89
10-15 ans 202,15
plus 15 ans 218,72
EMTXi
201,68
EMTXi-BE
195,27
-0,07
-0,05
-0,08
-0,09
-0,08
-0,08
-0,01
-0,05
-0,07
88,95
64,23
82,38
97,15
100,89
102,15
118,72
101,68
95,27
2,86
0,84
1,54
2,2
2,76
3,48
3,71
1,26
2,85
source banque de france
0,23/0,31
0,10/0,26
-0,17/0,03
0,44/0,52
0,02/0,14
1 an
0,32/0,40
0,21/0,37
0,02/0,22
0,50/0,58
0,13/0,23
0,60/0,68
0,42/0,58
0,10/0,30
0,79/0,87
0,26/0,37
0,06
1,59
0,07
0,82
0,67
0,21
5,58
0,08
1,28
1,60
0,93
5,63
0,23
2,19
2,35
1,28
5,77
0,38
2,34
2,34
taux de référence
taux en %
BCETaux pret marginal
Taux repo (refi)
Taux depot
ROYAUME UNITaux jour le jour
Taux de base
USATaux jour le jour
Fonds Federaux
2 Ans
10 Ans
JAPONGENSAKI T/N
Taux jour le jour
Taux d'escompte
Taux de base
10 Ans
CANADATaux jour le jour
Taux de base
10 ans
1,95
5,20
0,50
2,36
2,47
1.00 %
0.50 %
0.00 %
0.43 %
0.50 %
0.25 %
0.25 %
0.33 %
2.73 %
0.09 %
0.15 %
0.30 %
1.30 %
0.70 %
1.08 %
3.00 %
indices de référence des emprunts à taux variables
-0,0008
-0,0013
marché obligataire
0,17/0,25
0,02/0,12
-0,10/0,08
0,42/0,50
0,01/0,13
6 mois
ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE
20-09-2013
6 MOIS
2 ANS
5 ANS
7 ANS
1,3922
1,3919
cno-etrix
var.
base 100 au
var.
depuis rend.
31/12/1998
indice
jour 31/12/98 en %
principaux taux directeurs
pays
marchés monétaires
1 mois
3 mois
jour
NEW YORK 0,17/0,25
ZONE EURO 0,01/0,07
ZURICH
-0,05/0,15
LONDRES 0,35/0,50
TOKYO
-0,05/0,05
cours A TERME DE l’EURO CONTRE lES PRINCIPALES DEVISES
Comptant
Achat
1,3529
0,8449
1,2314
8,6000 7,4580 134,5900
Vente
1,3526
0,8446
1,2309
8,5980 7,4577 134,5400
A 1 mois
Achat
0,0001
0,0001
0,0006 -0,0046 0,0018
0,0737
Vente
-0,0003
-0,0006
-0,0001
-0,0090 0,0011
-0,0093
A 3 mois
Achat
-0,0001
0,0002
0,0011
-0,0188
0,0048
0,1021
Vente
-0,0005
-0,0011
0,0003
-0,0233 0,0038
0,0143
A 6 mois
Achat
-0,0003
-0,0010
0,0022
-0,0382 0,0107
0,1754
Vente
-0,0009
-0,0018
0,0009 -0,0434 0,0087
0,0829
A 12 mois
Achat
-0,0011
-0,0026
0,0042
-0,0839 0,0178
0,3693
Vente
-0,0017
-0,0035
0,0029
-0,0915
0,0139
0,2493
taux marchés monétaires et eurodevises
20-09-2013
coupon
0
1,753
0,616
0
1,733
0,411
1,307
0,425
1,016
0,17
Moy.TMM
mens.
euribor
1 mois 3 mois
Mai 11
Juin 11
Juil. 11
Août 11
Sept. 11
Oct. 11
Nov. 11
Déc. 11
Fév. 12
Mars 12
Avr. 12
Mai 12
Juin 12
Juil. 12
Août 12
Sept. 12
Oct. 12
Nov. 12
Déc. 12
Janv. 13
Fév. 13
Mars 13
Avr. 13
Mai 13
Juin 13
Juil. 13
Août 13
1,243
1,278
1,371
1,371
1,347
1,364
1,222
1,141
1,141
0,469
0,409
0,394
0,38
0,218
0,132
0,119
0,111
0,109
0,111
0,112
0,12
0,118
0,118
0,112
0,12
0,125
0,128
source cdc ixis
1,023
1,133
1,0033
0,8972
0,9963
0,9835
0,7845
0,6168
0,3662
0,3587
0,3475
0,337
0,3333
0,1864
0,1104
0,1003
0,0909
0,0786
0,0723
0,0709
0,0683
0,0702
0,0818
0,0784
0,0947
0,0929
0,0824
1,424
1,487
1,55
1,55
1,536
1,575
1,481
1,425
1,049
0,86
0,746
0,686
0,659
0,496
0,334
0,247
0,208
0,192
0,186
0,204
0,224
0,207
0,209
0,201
0,21
0,221
0,226
tme
3,58
3,45
3,39
3,00
2,71
3,02
3,60
3,23
3,06
2,87
3,05
2,79
2,69
2,31
2,19
2,31
2,23
2,18
2,03
2,19
2,29
2,11
1,90
1,90
2,26
2,31
2,43
tmor.
pub. priv.
Moy.
eonia
euribor
tec
hebdo
1 mois 3 mois 10
3,78
3,65
3,59
3,59
2,91
3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
3,25
2,99
2,89
2,51
2,39
2,51
2,51
2,38
2,23
2,39
2,49
2,31
2,10
2,06
2,46
2,51
2,63
15-08
16-08
19-08
20-08
21-08
22-08
23-08
26-08
27-08
28-08
29-08
30-08
02-09
03-09
04-09
05-09
06-09
09-09
10-09
11-09
12-09
13-09
16-09
17-09
18-09
19-09
20-09
3,78
3,65
3,59
3,59
2,91
3,22
3,80
3,43
3,26
3,07
3,25
2,99
2,89
2,51
2,39
2,51
2,43
2,38
2,23
2,39
2,49
2,31
2,10
2,06
2,46
2,51
2,63
0,08
0,077
0,078
0,079
0,078
0,078
0,079
0,077
0,078
0,08
0,078
0,076
0,107
0,079
0,08
0,073
0,069
0,075
0,068
0,071
0,073
0,068
0,072
0,073
0,075
0,078
0,075
0,128
0,128
0,127
0,127
0,126
0,126
0,127
0,127
0,127
0,128
0,128
0,129
0,129
0,129
0,129
0,129
0,129
0,129
0,129
0,128
0,127
0,127
0,128
0,127
0,127
0,128
0,128
0,226
0,226
0,226
0,225
0,224
0,224
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,224
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,225
0,224
0,224
0,223
0,223
0,222
0,222
0,221
0,221
the
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,09
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
0,08
2,31
2,31
2,43
2,43
2,43
2,43
2,43
2,58
2,58
2,58
2,58
2,55
2,55
2,55
2,55
2,55
2,68
2,68
2,68
2,68
2,68
2,68
2,67
2,67
2,67
2,67
2,51
thor.
pub.
priv.
2,51
2,51
2,63
2,63
2,63
2,63
2,63
2,78
2,78
2,78
2,78
2,75
2,75
2,75
2,75
2,75
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,87
2,87
2,87
2,87
2,71
2,51
2,51
2,63
2,63
2,63
2,63
2,63
2,78
2,78
2,78
2,78
2,75
2,75
2,75
2,75
2,75
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,88
2,87
2,87
2,87
2,87
2,71
MéTAUX PRéCIEUX
PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
34 478
34 478
Fix2
17 252
17 233
PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP)
Fix1
34 514
34 972
Fix2
34 385
34 869
LONDON BULLION MARKET
20/09
19/09
ARGENT (en cents par oz)
Fixage
2 274
2 300
OR (en dollars par oz)
Fix1-Fix2
1 355-1 349
1 364-1 366
PALLADIUM (en dollars par once troy)
715-720
731-737
PLATINE (en dollars par once troy)
1 427-1 435
1 461-1 466
NEW YORK
ARGENT (en cents par once)
SettlementSettlement
20/09
Sept. 13
21,88
Oct. 13
21,88
Nov. 13
21,91
Déc. 13
21,81
Janv. 14
21,94
OR (en dollars par once)
19/09
23,24
23,25
23,27
23,1
23,31
SettlementSettlement
20/09
Sept. 13
1332,5
Oct. 13
1326,5
Nov. 13
1325,9
Déc. 13
1325,7
Fév. 14
1327,7
PLATINE (en dollars par once)
19/09
1369,4
1366,4
1369,4
1366,1
1370,3
SettlementSettlement
Nov. 13
Janv. 14
Avr. 14
Juil. 14
Oct. 14
20/09
1432,1
1429,8
1433,7
1434,2
1435,4
19/09
1472,4
1463,7
1474,2
1476,4
1478,6
MéTAUX STRATéGIQUES
DIAMANT Taille KCut
Taille coul. pur. poids cours ct($) préc.($)
KCUTDIF
2ct
40720 40728
KCUTDIF
1ct
23352 23382
9948
KCUTDIF 3/4ct
9944
KCUTDIF 1/2 c
6960
6966
+ d’infos sur klpdiamonds.com
MéTAUX NON FERREUX
CUIVRE (GIRM):
Cathodes : 555,4 a compter du 20/09/
AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX :
Base Cuivre
629,88 depuis le 20/09
Base Laminé Laiton 1 Titre 495,21 depuis le 20/09
Base Laminé Laiton 70/30 507,45 depuis le 20/09
Base Laminé Laiton 85/15 568,66 depuis le 20/09
Base Laminé Bronze 94/6 719,07 depuis le 20/09
Base Laminé Bronze 94/4 689,34 depuis le 20/09
ZINC ELECTRO (UMICORE):
1850 depuis le 20/09
LONDON METAL EXCHANGE
20/09
19/09
ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne)
Cpt
1790-1800
1800-1810
3 mois
1810-1820
1825-1835
Stocks
63220
63300
ALUMINIUM (en $ par tonne)
Cpt
1771-1771,5
1783-1783,5
3 mois
1817-1817,5
1831-1832
Stocks
5420800
5428200
CUIVRE (en $ par tonne)
Cpt
7294,5-7295
7301-7301,5
3 mois
7329-7329,5
7330-7330,5
Stocks
562250
568575
ETAIN (en $ par tonne)
Cpt
23340-23345
23325-23335
3 mois
23200-23225
23345-23350
Stocks
13740
13820
NICKEL (en $ par tonne)
Cpt
14080-14090
14135-14140
3 mois
14195-14200
14200-14220
Stocks
219246
218364
PLOMB (en $ par tonne)
Cpt
2075-2075,5
2091,5-2092
3 mois
2100-2101
2118-2118,5
Stocks
244375
244100
ZINC (en $ par tonne)
Cpt
1858-1858,5
1875,5-1876
3 mois
1897-1897,5
1912-1914
Stocks
978850
981475
NEW YORK
CUIVRE (en cents par lb)
SettlementSettlement
Sept. 13
Oct. 13
Nov. 13
Déc. 13
20/09
3,31
3,31
3,32
3,31
19/09
3,35
3,35
3,35
3,35
Vol
212
285
371
40697
KUALA LUMPUR
ETAIN (en dollars par tonne)
SettlementSettlement
Jou r
20/09
23050
isin
valeur
tauxPARITE clôture tac bt fin conv.
FR0011453463Air France
2,03
FR0010185975Air France
2,75
FR0010771766Air France
4,97
FR0010798371Alcatel-Lucent
5
FR0011527225Alcatel-Lucent
4,25
FR0011073006Assystorn
4
FR0010032839Atari
0,1
FR0010816280Atos Origin
2,5
FR0010844746Avanquest Soft.
6,5
FR0000180994Axa OSC
3,75
FR0000188625BPCE
5,2
FR0000181034Bull
0,1
FR0010748905Cap Gemini
3,5
FR0011359579CBO Territoria
6
FR0010998005CGG
1,75
FR0010870931Chargeurs
0
FR0010922955Club Méditerranée 6,11
FR0011539774Club Méd. OP
6,11
FR0000180549Cofidur
0,1
FR0010827055Faurecia
4,5
FR0010632844Fonciere Inea
5,5
FR0011069442GFI
5,25
FR0011018902Ingenico
2,75
FR0011005446Le Noble-Age
4,875
FR0010775098Maurel & Prom
7,125
FR0010449264Michelin
0
FR0010814061Neopost
3,75
FR0010978932OL Groupe
7
FR0010333302Orco Property Gp 1
FR0010973057Orpea
3,875
FR0010829762Oxymetal
6
FR0010773226Peugeot
4,45
FR0010998187Pierre & vacances 4
FR0000180127Publicis Groupe
1
FR0010518894Quantel
4,875
FR0010820209SCBSM
9
FR0010796417Soitec
6,25
FR0010736660ST Dupont
10
FR0010962704Technip
0,5
FR0011163864Technip
0,25
FR0010532739Theolia
2,7
FR0000181067UTI
0,1
FR0010627109Vilmorin
4,5
1 P. 1
9,99
2,5109
1,03 P. 1
19,42
3,9062
1 P. 1
12,34
3,4307
1 P. 1
3,36
2,6706
P. 2,92
- 6,4822
1 P. 1
24
2,0199
2,416 P. 1
1,77
25,1189
1,02 P. 1
59
-45,9065
1 P. 1
4,95
8,747
4,41 P. 1 278
2,1402
P. 1 103,01
1,3962
10 P. 1
4
7,6056
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42,75
-18,7227
1 P. 1
3,92
4,9902
1 P. 1
29,01
0,0096
25 P. 1
93,8
-20,8568
1,124 P. 1
19,65
- 0,7688
1,124 P. 1
1 P. 1
12,4
10,3329
1,04 P. 1
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-11,158
1,06 P. 1
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-13,48
1 P. 1
4,89
7,0601
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-11,3501
1 P. 1
19,25
3,7992
1,22 P. 1
16,75 - 0,2671
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136
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1,007 P. 1
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1,9589
1 P. 1
7,45
8,2157
1 P. 1
111,52
1,107 P. 1
51,05
- 1,5664
1 P. 1
6,65
1 P. 1
26,4
2,0239
1 P. 1
78
4,8797
1 P. 1
51,65
1,3353
1 P. 1
24,5
13,1091
1 P. 1
7,35
6,0457
1,13 P. 1
8,63
6,3221
1000 P. 1
331
-46,0918
1 P. 1
94,26
- 4,797
1 P. 1
97,25
- 0,0687
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13,15
1,8326
1 P. 1
5,3
25,083
1,08 P. 1 164,5
1,9108
15/02/23
24/07/24
23/03/15
26/12/14
01/07/18
01/01/17
01/04/20
23/12/15
14/02/15
01/01/17
19/07/14
01/01/33
23/12/13
01/01/20
22/12/15
31/12/15
22/10/15
22/10/15
01/04/25
23/12/14
20/12/13
22/12/16
22/12/16
03/01/16
22/07/14
22/12/16
01/02/15
16/12/15
15/05/13
22/12/15
29/12/14
01/01/16
22/09/15
09/01/18
21/12/12
01/07/16
29/08/14
31/03/14
31/12/15
22/12/16
22/12/14
01/01/20
01/07/15
bons de souscriptions
matières premières
PARIS
OR (euros CPROR/*cours hebdo)
20/09
19/09
COURS PRIME PREC.
Lingot
32050 0
32000
10 Florins
204
5,21
201
262
8,71
267
5 Dollars*
525
8,91
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10 Dollars
20 Dollars
1055
9,4
1125
5 Roubles*
195
57,22
195
50 Pesos
1201
-0,07
1201
Latine
185
-0,58
190
Napoleon
190,1
2,16
187,6
1/2 napoleon* 101
8,55
109,7
Souverain eli i* 238
1,45
245
Souverain
237
1,02
244
1/2 Souverain* 134
14,23
128
Suisse
190,1
2,16
190,1
Tunisienne*
195
4,79
189
Mark*
230
0,23
240
Krugerrand
1080
8,34
1080
Lingotin 500grs 16400
2,34 16600
Lingotin 250grs 8500
6,08
8400
Lingotin 100grs 3420
6,71
3400
ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP)
676,54
676,54
Pictet fundsPICTET
(Europe)
SA
& CIE
34, avenue de Messine 75008 Paris
Tél. : +33 1 56 88 71 29
www.pictetfunds.com
LU0862027868 Mir. - Glb High Yld Bds AH GBP
LU0800194325 Mir. - SERENITE A CAP
12,8619/09
102,9220/09
i
FR0000289480 Covéa Obligations D
45,3 19/09 0,50 15/09/11
147,6420/09
FR0000939860Covéa Multi Immobilier
FR0000441628 Covéa Act. Eur. Hors Euro AI
97,6220/09
i
FR0000441651 Covéa Eurospread
www.covea-finance.fr
LU0787973808 Mir. - EQ EUROZONE A CAP
FR0000425027 Covéa Actions Europe D
FR0000939951 Covéa Euro Souverain D
RETROUVEZ
LES VALEURS LIQUIDATIVES
TélNOS
: 01SICAV
40 06ET
51FCP
50
DE
sur:covea-finance.fr
Fax
01 40 06 52 40
LU0334004974 Mir. - Eq Eur exUK A Cap
16,9319/09 0,12 18/04/12
188,4619/09 2,63 14/11/01
FR0000939969 Covéa Euro Souverain C
Société de Gestion
de Portefeuille
du groupe Covéa
(MAAF, MMA et GMF)
34,18 19/09 0,32 18/04/12
i
106,0619/09
173,8320/09
i
i
ww
97,01 20/09
FR0000985368 Covéa Actions Europe C
FR0000939845 Covéa Actions Monde
RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur
LU0187024954 Mir. - Eq Asia ex Jap A
AE
FR0000289431 Covéa Actions Japon
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
LU0862031894 Mir. - Dyn Alloc A EUR
i
FR0007497789 Covéa Actions Invest.
désignation
code isin
des valeurs
96,6618/09
FR0000441636 Covéa Actions Euro
FR0000298168 Covéa Actions France D
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
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155,0919/09 1,59 18/04/12
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désignation
code isin
des valeurs
41,1 19/09
i
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
AI 194,72 19/09 1,47 15/09/11
i
FR0007022157 Covéa Actions Croissance i
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désignation
code isin
des valeurs
classification
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
classification
désignation
code isin
des valeurs
classification
val. unit date
dernier
hors frais de la dividende net
en euros**valor. en euros**
mont. date
classification
classification
désignation
code isin
des valeurs
19/09
23200
Vol
42
LONDRES
(en dollars) 20/09
PRODUITS PéTROLIERS
19/09
ANTIMOINE 99,65% (par tonne)
10400
10400
BISMUTH 99,99% (par lb)
8,4
8,4
CADMIUM 99,95% (par lb)
0,93
0,93
COBALT (cathodes) 99,80% (par lb)
13,85
13,85
EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg)
10
10
FERRO MANGANESE (HC) (par tonne)
955
955
FERRO MOLYBDENE (par kg)
24,25
24,25
GERMANIUM (par kg)
1922,5
1922,5
SELENIUM 99,50% (par lb)
27,5
27,5
SILICIUM (par tonne)
2025
2025
électricité
EPEX SPOT France
(en euros par MWh)
ClôtureClôture
20/09
37,82
Base
pointe 41,2
French Futures
19/09
50,55
59,84
Vol
120280
55124
FUEL LOURD
1% de souf. 601-603
3.5% de souf. 586-589
612-614
593-595
SINGAPOUR
Naphta
101,32-101,42
Gasoline 97 120,35-120,45
Jet kerosene 122,49-122,89
Gas oil
120,62-121,02
Fuel oil (180) 612,4-612,6
Fuel oil (380) 609,07-609,27
102,53-102,63
120,35-120,45
123,77-124,17
122,12-122,52
614,17-614,37
610,25-610,45
émission co2
BlueNext (en euros par tonne)
ClôtureClôture
Spot
20/09
6,12
Vol
19/09
6,12
19/09
Sept. 13
Oct. 13
35,1
35,2
35,1
35,2
Vol
gaz naturel
20/09
19/09
110,28
108,96
Jour
Nov. 13
109,26
108,76
152894
Déc. 13
108,39
107,99
112988
LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne)
Vol
20/09
19/09
924,25
934,5
30707
Oct. 13
Nov. 13
922,5
932,75
40007
Déc. 13
919
929,25
29765
Janv. 14 917
926,5
8939
Fév. 14
912,5
922
5568
NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril)
ClôtureClôture
Vol
Vol
Vol
20/09
19/09
104,7
106,39
33510
Oct. 13
Nov. 13
104,87
105,86
241449
Déc. 13
103,81
104,52
114282
Janv. 14 102,63
103,11
43948
Fév. 14
101,44
101,78
18800
Amsterdam - Rotterdam
(barges - fob) (en $ par tonne)
Gas, 0.1% sul. 923-923,5
920-920,5
Jet 0,3% sul. 987,5-989,5
983,75-985,75
SettlementSettlement
Vol
19/09
27,22
27,62
28,02
19/09
17,17
17,74
17,65
17,58
17,84
Vol
34057
74245
10708
8860
4200
ClôtureClôture
Vol
20/09
19/09
Déc. 13
1699
1709
Mars 14 1677
1685
Mai 14
1668
1676
Juil. 14 1664
1673
Sept. 14 1665
1673
New York (en $ par tonne)
6956
5581
3477
721
373
SettlementSettlement
19/09
85,34
84,72
84,46
Déc. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
Sept. 14
20/09
2608
2613
2611
2609
2609
19/09
2630
2635
2634
2632
2630
Vol
11795
4256
638
272
180
café
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
café (cents US/livre) :
Prix composé : 110.57
Moyenne quinze derniers jours : 205.461
Vol
20/09
19/09
Sept. 13 1651
1657
1676
1687
6555
Nov. 13
1683
4994
Janv. 14 1672
1692
1789
Mars 14 1681
1701
1704
897
Mai 14
New York-Arabica (en cents par lb)
Indice CotLook A : 91,45, le 20/09//13
Vol
64
6479
1374
SettlementSettlement
Déc. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
20/09
114,75
117,6
119,8
121,85
19/09
115,8
118,85
120,9
122,9
Vol
6886
1315
316
164
jus d’orange
BOIS
Chicago (en $ par 1000 bdft)
SettlementSettlement
Nov. 13
Janv. 14
Mars 14
20/09
17,17
17,72
17,63
17,55
17,83
ClôtureClôture
New York (cont. N°2 - cents par lb)
20/09
83,24
84,56
84,48
Oct. 13
Mars 14
Mai 14
Juil. 14
Oct. 14
Londres-Robusta (en $ par tonne)
coton
Oct. 13
Déc. 13
Mars 14
ClôtureClôture
SettlementSettlement
NYMEX ( en $ par Mbtu)
20/09
27,22
27,62
28,02
1845
1080
236
133
53
Prix indicatif de l'Organisation internationale du
cacao (dollars/tonne) : le 20/09/
Prix indicatif : 2669,32
Londres (en £ par tonne)
SettlementSettlement
20/09
20/09
19/09
Déc. 13
486,2
487,5
Mars 14 484
484,9
Mai 14
487
487,6
Aout 14 486,4
487,1
Oct. 14
487,4
487,9
New York (en cents par lb)
cacao
Uranium NYMEX (en $ par lb)
Vol
Vol
uranium
Oct. 13
Nov. 13
Déc. 13
Londres (en dollars par tonne)
ClôtureClôture
20/09
19/09
NORD DA 27,15
27,23
28,87
SUD DA 28,3
POWERNEXT GAS FUTURES
PRODUITS PéTROLIERS
ClôtureClôture
984-986
ClôtureClôture
LONDRES-BRENT (en $ par baril)
ClôtureClôture
SUCRE
980-983
20/09
19/09
Oct. 13
3,69
3,72
3,8
Nov. 13 3,76
3,93
3,96
Déc. 13
POWERNEXT GAS SPOT
Contrats a terme base
39,5
Sept. 13 0
Oct. 13
0
48,59
Contrats a terme pointe
52,1
Sept. 13 0
Oct. 13
0
61,89
ClôtureClôture
Ss plomb 95
20/09
356,4
361,4
365
19/09
354,3
365,2
368,5
Vol
New York (cont. No2 - en cents par lb)
SettlementSettlement
1007
335
36
20/09
19/09
Nov. 13
125,55
125,35
Vol
843
céréales
nom
Blé de meunerie n°2 à Paris
(en euros par tonne)
BE0974270028
FR0010972000
FR0010630590
FR0010505941
FR0010805366
FR0010134247
FR0010304733
FR0011477116
FR0011477124
FR0010916007
FR0010734509
FR0010490912
FR0010772921
FR0010876813
FR0010325035
FR0010198309
FR0011418508
FR0010518688
FR0010518654
FR0010355644
FR0010562058
FR0010492694
FR0010718379
FR0010645200
FR0010897082
FR0010957621
FR0010814186
FR0011496421
FR0010671891
XS0290764728
FR0010781021
FR0010681569
FR0000312928
FR0010485466
FR0010622241
FR0010629725
FR0010435438
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
186
185,75
14827
Nov. 13
Janv. 14 186,25
186
3016
Mars 14 186,75
186
3897
Blé à chicago (en cents par boisseau)
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
646,25
657
47280
Déc. 13
Mars 14 657
667,5
6635
Mai 14
662,75
673
1977
Mais à Paris (en euros par tonne)
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
166,75
168,25
Nov. 13
Janv. 14 167
168,75
Mars 14 167,5
169
Mais à chicago (en cents par
boisseau)
918
260
115
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
451
459,5
115400
Déc. 13
Mars 14 463,75
472
27110
Mai 14
472
480,25
5587
Riz à chicago (en cents par lb)
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
15,55
15,68
Nov. 13
Janv. 14 15,72
15,82
Mars 14 15,94
16,06
Avoine à chicago
(en cents par boisseau)
191
42
1
SettlementSettlement
Vol
20/09
19/09
308,75
312
Déc. 13
Mars 14 307
309,5
Mai 14
308
310,5
Blé Fourrager à Londres
(en £ par tonne)
782
338
9
SettlementSettlement
Nov. 13
Janv. 14
Mars 14
20/09
151,75
154
156,5
Vol
19/09
151,85
154,65
155,9
617
fret maritime
Baltic Dry Index : 1904
le 20/09//13
Baltic Panamax Index : 1453
le 20/09//13
Baltic Capesize Index : 4018
le 20/09//13
Baltic Supramax Index : 964
le 20/09//13
Baltic Dirty Intern. Tanker :589
le 20/09//13
Baltic Clean Intern. Tanker :535
le 20/09//13
indices
20/09
RJ CRB
Reuters Com.
Moodys Com.
OR Industriel
LMEX
CBOE Gold
AIG Com.
Spot
DJ UBS Com.
287,44
2630,03
5952,42
32430
3114,3
100,56
128,29
409,14
128,29
19/09
290,51
2633,45
5856,46
32550
3152,4
107,09
130
405,76
130
c sous
14/12/14
01/12/15
09/07/15
15/10/15
20/10/16
31/12/14
31/12/14
22/04/16
23/04/18
27/07/15
08/04/16
24/07/14
17/07/14
21/04/15
09/12/13
13/03/17
22/02/16
30/09/14
20/10/14
01/12/13
08/02/15
02/08/14
25/02/14
12/08/14
30/06/14
25/11/13
18/11/14
31/12/13
07/11/13
31/12/19
14/08/15
29/12/15
24/09/22
18/07/14
30/06/14
20/07/15
08/03/16
valeur
prix em
parité
ADC SIIC
0,24
1 P. 1
Assya Cie Financière
6,95
1 P. 7
Assystem
11,1
1 P. 1
Ausy
18
1 P. 28
Ausy
17
1,014 P. 1
Belvedere
55
1 P. 1
Belvedere
55
1 P. 1
Belvedere BS1
23,82 1 P. 0,1923
Belvedere BS2
23,82 1 P. 0,1923
Bionersis
8,5
1 P. 1
Bonduelle
80
1 P. 1
Bonduelle
113,75
1 P. 1
Cameleon Software
0,72
1 P. 1
Cesar
0,6
1,177 P. 1
CS Com. et Systemes
45,48
1 P. 1
Derichebourg
6,7 128 P. 455
Euroland Corporate
0,21
2 P. 1
Groupe Open
15,54
1 P. 1
Groupe Open
14,5
1 P. 1
Havas
4,3
1 P. 1
Havas
3,85
1 P. 1,03
HF Company
26,7
1 P. 1
ITS Group
2,57
1 P. 1
Keyrus
1,8
1 P. 1
Maurel & Prom
14,2
1,19 P. 10
Mecelec
3,5
1 P. 1
Mr Bricolage
16
1 P. 1
MRM
1 P. 1
Nextradiotv
21,23
1,165 P. 1
Orco Property Group
1 P. 1
Orpea 37,9
1 P. 1
Overlap Groupe
6,48
1 P. 6
Publicis Groupe
30,5
1 P. 1
Radiall
126
1 P. 1
SCBSM
5,8
1 P. 10
STEF-TFE
51,2
1 P. 1
Touax
32,91 1,096 P. 4
d. cours
0,01
0,24
6,389
0,2
5,8
20
1,32
0,39
0,52
0,37
6,84
2,8
0,8
0,013
0,211
0,93
0,05
0,05
0,15
1,5
2,09
0,002
0,73
0,04
0,151
0,05
0,041
100
0,42
5,41
0,029
31,45
0,029
2,5
0,121
36 //
Lundi 23 septembre 2013 Les Echos
LES ECHOS
BUSINESS
a
carrière
SUR LE WEB
LESECHOS.FR
-17%
Media forme les futurs managers
•de laHavas
génération Y. business.lesechos.fr
LA BAISSE du marché des emplois verts
en 2013 (enquête Randstad pour
la Conférence environnementale).
3
de chômage pour les financiers d’entrepri•se !Pas
business.lesechos.fr/directions-financieres
VILLES arrivent chacune première dans leur catégorie
dans le Palmarès 2013-2014 des villes étudiantes :
Grenoble , Montpellier et Dijon (Palmarès L’Etudiant).
L’art de la tragédie ou de la comédie
épaule les milieux professionnels
LA PERSONNALITÉ
Une formation
de 1.300
à 2.000 euros
FORMATION
AU LEADERSHIP
Convaincreuninterlocuteur,nepas
perdre sa contenance en public,
gérer une situation de crise… Les
formations académiques préparent rarement à ces situations. Chacun – dirigeants, managers, collaborateurs – le vérifie au fil de sa vie
professionnelle. En se focalisant
surlaparoleetlagestuelle,lescours
de théâtre permettent de travailler
un comportement, un savoir-être et
quantité de « soft skills ».
« Quand j’ai lancé Scènes Expériences en 2005, la formation aux
“soft skills” était inexistante. » Laurent Pewzner, comédien professionnel, avait été contacté par un
étudiant de Polytechnique, amateur de théâtre, pour donner des
cours d’improvisation dans l’école.
Ses cours, à HEC, à l’X, aux Mines,
gagnent en notoriété, et d’anciens
élèves lui demandent de poursuivre
au sein de leurs entreprises. Il crée
son agence pour satisfaire une
demandedeplusenpluscroissante.
Aujourd’hui, Scènes Expériences
disposedeplusdequatre-vingtsformateurs salariés, de 1,2 million
d’euros de chiffre d’affaires, et
compte parmi ses clients les plus
grandes écoles de commerce et des
entreprises cotées au CAC 40 telles
que BNP Paribas, Vinci, Intermarché… D’autres institutions, comme
la faculté de médecine de Montpellier, introduisent elles aussi ce type
de cours dans leur cursus.
« Favoriser ce petit plus »
Les « soft skills », longtemps
absents d’une conception française
du travail qui mettait l’accent sur les
compétences, ont fini par devenir
essentiels à la vie d’entreprise.
Marie-Christine Lavaux, directrice
des relations externes chez Optic
2000, avait déjà fait appel à Scènes
Expériences quand elle travaillait à
Conforama ou à Intermarché.
« Auparavant, le modèle de ces formations était très figé : il fallait trois
exemples pour convaincre, faire
attention à son débit, à sa tenue… A
présent, les formations se centrent
davantage sur l’individu. » Laurent
Pewzner préfère au terme de soft
skills celui de « compétences rela-
Faustine Sayagh pour « Les Echos »
Arthur de Boutiny
tionnelles ». « Dans un entretien de
recrutement, 20 % de l’attention
seront fixés sur votre CV ; 80 %
seront fixés sur vos capacités à intégrer l’équipe, à être efficace, fiable,
rigoureux. Nous voulons favoriser ce
petit plus. » Pour développer le leadership et la prise de parole en
public, les techniques du théâtre
sont les plus indiquées, poursuit-il,
pour s’imposer sur la scène que
peut être une entreprise. « Les
managers ont dépassé le point de vue
français, purement académique et
basé sur les compétences : les compétences relationnelles et le charisme
sont tout aussi cruciaux pour mener
son business », diagnostique Laurent Pewzner.
Une formation utile
en permanence
« Que ce soit en réunion, à une tribune ou au téléphone, les acquis de
ces formations sont utilisables en
permanence », souligne MarieChristine Lavaux. Mais plus que de
« Soft skills » ?
Savoir-être et intelligence
des situations complètent
les diplômes et les
compétences techniques.
Avec au Top 5
de ces « soft skills » :
l le sens
de la communication
l le sens de l’efficacité
l la flexibilité et l’adaptabilité
l l’esprit collectif
l la créativité et le sens
de l’initiative.
meilleures compétences, ces formations théâtrales viennent adoucir une vie d’entreprise parfois tendue. Frédéric Sorba, lui aussi
comédien et fondateur de l’Atelier
alternatif, qui dispense des formations depuis 2007, insiste sur ce
point :« Cesformationschangentdu
Powerpoint et des vieilles méthodes,
mais elles contribuent surtout à souder les équipes. Le théâtre contribue
au bien-être de l’entreprise en la
modernisant, mais aussi en apaisant les tensions psychosociales par
cette petite pause ludique de deux ou
trois jours. »
Théâtre et bien-être
Issue du monde artistique, la
démarche ne perd jamais de vue
son côté pratique, destiné à faire du
théâtre « un moyen commercial »
selon Laurent Pewzner, et non pas
« de l’art pour l’art. Nous n’apprenons pas à devenir un acteur, nous
donnonslesclefsdujeud’acteur.Avec
la respiration, le regard, la gestuelle,
le participant devient plus à même de
développer ses compétences relationnelles. » Le risque de se disperser est
trop grand, si on ne se penche que
sur l’aspect artistique, selon Caroline Dutheil, qui s’inspire néanmoins de la commedia dell’arte
pour ses formations. En utilisant
des masques et des archétypes, elle
La prolifération de classements bouscule
les habitudes des « business schools »
GRANDES ÉCOLES
Un classement
tous les deux mois.
De quoi s’égarer.
Valérie Landrieu
[email protected]
Le prochain classement des écoles
de management publié par le
« Financial Times » sortira au mois
d’octobre ; il listera les meilleurs
MBA (Master of Business Adminis-
tration) de la planète. Le dernier
publié, il y a quelques jours, s’attachait aux masters en management
européens. Et bientôt, un autre distinguera les meilleures « business
schools » du Vieux Continent. De
quoi s’égarer dans ses repérages de
formation. « Il y a un classement
tous les deux mois », résume un
dire cteu r d’é cole du haut d e
tableau. Quoi qu’il en soit, ces « rankings » sont de « grands outils de
marketing », observe Bernard
Ramanantsoa, le directeur général
du groupe HEC. D’ailleurs, grâce à
eux, la notoriété de l’école « s’est
considérablement accrue à l’international ». En France, « c’est mécanique : les élèves de prépa choisissent
les écoles en fonction d’une perception d’un “ranking” moyen », rappelle Olivier Aptel, à l’ESC Rennes.
Dix ans de « ranking » ont-ils
pourautantfaitdesécolesdemanagement françaises des tacticiennes
du classement ? Oui et non. A Rennes, nouvelle dans la liste du « FT »,
le directeur se félicite de recueillir,
cette année, « le fruit d’une stratégie
mise en place depuis 2006 pour obtenir une accréditation internationale ». Quand moins de 2 % des
« business schools » mondiales en
disposent, les visas Equis ou
AACSB, indispensables pour entrer
dans un classement international,
constituent des signes distinctifs de
qualité sur un marché peu lisible.
« Quand c’est classé
c’est plus cher… »
« Les classements, nous en parlons,
convient Bernard Ramanantsoa,
mais ce ne sont pas des objectifs en
soi. » D’autres écoles, moins connues qu’HEC – mais présentes dans
le classement « FT » – indiquent
toutdemême« avoirfaitdécortiquer
La prestation consiste
habituellement en séminaires d’improvisation
étalés sur deux ou trois
jours, d’un coût allant de
1.300 à 2.000 euros, mais
peut aller jusqu’à la formation individuelle ou à l’écriture de pièces de théâtre
destinées à transmettre
les valeurs de l’entreprise.
Les formateurs sont des
comédiens professionnels.
La plupart des formateurs
ont une particularité :
ils sont sortis de grandes
écoles et/ou ont fait un long
détour par le monde de
l’entreprise. Ce passage
de l’autre côté leur permet
de mieux saisir les enjeux
de l’entreprise.
crée un jeu de rôle où les participants jonglent avec les situations.
Ces exercices ne s’assimilent pas
à de simples séminaires professionnels. Le théâtre reste un loisir, un
plaisir, un catalyseur pour révéler
les personnalités. « On se surprend
beaucoup à chaque fois, les extravertis et les timides ne sont pas ceux que
l’on croit. A Intermarché, un des
intervenantsm’ademandésiunecollègue très réservée, complètement
transcendée par le théâtre, était ellemême comédienne », se rappelle
Marie-Christine Lavaux. Laurent
Pewzner lui emboîte le pas et
assume un jeu de mots : « Le théâtre
est une saine expérience, un épanouissement personnel. Il n’est pas
rare de revoir des clients dans nos
séminaires de théâtre, voire se lancer
dans le théâtre pour de bon. » Y a -t-il
une touche psychologique dans la
formation ?« Aucuncomédienn’ale
diplôme de psychologue », plaisante
Frédéric Sorba, « mais il est nécessaire d’être sensible à l’aspect
humain, d’écouter l’autre, d’appréhender les blocages et les difficultés.
On parle de libérer le rapport avec
autrui et la prise de parole, tout de
même ! » n
la martingale du classement par
(leurs) experts en modélisation ».
L’InstitutodeEmpresa(IE)Business
School de Madrid, tout en expliquant ne pas avoir changé sa stratégie, reconnaît avoir pris en compte
certains critères pour s’assurer un
bon rang. « Nous mettons l’accent
sur les publications d’articles dans
des revues internationales, un élément valorisé dans les classements. »
Trop ? Les détracteurs sont quelques-uns à dénoncer une inflation
de Ph.D (équivalent d’un doctorat)
coûteux au détriment de la pédagogie et des apprentissages.
Autre méthode pour faire la différence : présenter un programme
àfaibleeffectifquipermetd’afficher
plus facilement des taux de réussite
diverse de 100 %. Pragmatique, l’IE
note au passage que « quand c’est
classé c’est plus cher… » n
DR
l Les entreprises et les écoles de commerce recourent de plus en plus aux cours d’improvisation.
l L’objectif : améliorer les compétences relationnelles de leurs salariés et de leurs étudiants.
Jean-Philippe
Ammeux
(Iéseg)
Son actualité
L’Iéseg, école de management
post-bac qu’il dirige depuis
1994, est la première du genre à
décrocher une place (24e) dans
le classement du « Financial
Times ». Accessible via le
concours Accès, elle a pris « le
virage de l’international plus tôt
que les autres » (2002) pour se
distinguer des cursus accessibles après prépa. A la pointe
dans sa catégorie – son laboratoire de recherche est labellisé
CNRS depuis 1985 –, l’Iéseg a
aussi obtenu les précieuses
accréditations internationales
Equis et AACSB. D’où cette
entrée remarquée dans le
palmarès « FT », qui conforte
son classement national (excellence académique « L’Etudiant »), derrière les 3 parisiennes (HEC, Essec, ESCP Europe),
l’EM Lyon et l’Edhec.
Son credo
Il s’attache à « travailler avec un
esprit d’équipe », lui qui « déteste
les comportements mercenaires »
et qui déplore cette tendance de
l’enseignement supérieur à
« cultiver l’individualisme ».
Son parcours
Etudiant, puis professeur à
l’Iéseg, il a accompagné son
développement. Il s’en est évadé,
le temps d’un doctorat en économie internationale à Paris-I et
de bourlinguer jusqu’en Afghanistan. Il y a longtemps.
ILSONT BOUGÉ
KEVIN MAC GABHANN
A 42 ans, il est nommé
•directeur
des relations internationales de l’EM Strasbourg.
Docteur en management et
titulaire d’un master en commerce international de la Michael Smurfit Graduate School
of Business (Dublin), il a rejoint
l’EM Strasbourg en 2006.
BERNADETTE DORIZZI
A 58 ans, elle est nommée
•directrice
de la recherche
et des formations doctorales
de Télécom SudParis.
Normalienne, docteur d’Etat,
elle dirigeait le département
électronique et physique.
HÉLÈNE
FARNAUD-DEFROMONT
elle devient direc•triceA 43deans,
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.
Diplômée de l’IEP de Paris et de
l’Inalco, elle était directrice de
cabinet du ministre délégué au
Développement, Pascal Canfin.
EN PARTENARIAT AVEC
Nomination.fr
LES ECHOS BUSINESS // 37
Les Echos Lundi 23 septembre 2013
Google est l’entreprise préférée des étudiants en mana•gement
et ingénieurs, selon Universum. echo.st/m4101
La basket Faguo, lauréate du prix des jeunes créateurs du
•commerce,
aura bientôt sa boutique. entrepreneur.lesechos.fr
RDV
W
LE 24 /09 autour des enjeux de la formation
en apprentissage des ingénieurs dans le
secteur du numérique www.assopascaline.fr
HARTON Global Forum. L’évènement de formation
continue de la business school américaine se tiendra les
10 et 11 octobre prochains à Paris sur le thème du « talent ».
ENTREPRISES
SIMCORP
MEDIAPOST COMMUNICATION
cher la vérité et de la dire » – vous décidiez
de vous exprimer, alors que vos collègues, minés par l’adage « toute vérité
n’est pas bonne à dire », préfèrent se
taire. Encore faut-il que vous puissiez
être entendu. Il vous faudra pour cela
soigner la forme de votre message, qui
devra intégrer une bonne dose de sens
politique. Et vous exprimer au nom de
votre fonction, en posture de leader et
avec un certain recul. Et non en tant que
personne,quirisquerait,cheminfaisant,
d’exprimer des émotions inappropriées,
telles que l’irritation ou la colère.
Comment vous exprimer ? Pensez à
Andersen et à l’enfant de son conte « Les
habits neufs de l’empereur » : les courtisanss’émerveillenttousdestissusimaginaires que porterait le souverain. Seule
lavoixd’unenfantrésonnelorsdelaprocession pour dire ce que tous voient en
réalité : « Il est nu ! » Il s’ensuit un vrai
changement de paradigme social. La
vérité finissant toujours par éclater au
grand jour. Quitte à déranger les esprits,
dès lors qu’un problème se pose, mieux
vaut ne jamais trop tarder à en parler.
Emmanuel Colson
SAFRAN
deviendra directeur général
de SimCorp pour la France,
à compter du 1er octobre
prochain. Il sera également
codirecteur de la région
Europe de l’Ouest
Jérôme Toucheboeuf
Michel Dechelotte, cinquante-sept ans, ancien élève de
l’ENA (promotion Voltaire),
diplômé d’HEC, débute à a
DREE avant d’assumer des
fonctions de direction dans
les domaines commerciaux,
financiers, juridiques et internationaux chez Airbus Industrie de 1984 à 2001. Il intègre
ensuite Snecma en tant que
directeur délégué à Toulouse
et devient en 2003 directeur
du développement Russie de
Snecma Moteurs, puis président-directeur général de
Powerjet. Nommé en 2007
directeur financier de Mess i e r - D o w t y, i l e s t p r o m u
secrétaire général de Messier-Bugatti-Dowty en 2011.
Emmanuel Colson, quarantesix ans, titulaire d’un DESS
finance d’entreprise, stratégie
et planification, détient, par
ailleurs, une maîtrise en
mathématiques appliquées de
l’université Paris-Dauphine.
Après un début de carrière
chez Arthur Andersen, il intègre Thomson Reuters, dont il
dirige la division « solutions
business » France. Il sera
ensuite promu directeur commercial France, Benelux et
péninsule ibérique, puis global business director. Dernièrement, il dirigeait le développement des solutions
business au niveau mondial
de Thomson Reuters.
Eléna Fourès est experte
en leadership et multiculturalité,
fondatrice du cabinet Idem Per Idem.
[email protected]
ARKÉA BANQUE E & I
KAPORAL
Jean-François Devaux
Laurence Paganini
Jean-François Devaux,
soixante-six ans, titulaire
d’un DESS de sciences politiques, est actuellement viceprésident du Crédit Mutuel
Arkéa et président de la Fédération du Crédit Mutuel Massif central. Il exerce par
ailleurs son métier d’avocat
dans deux cabinets, à Issoire
et Clermont-Ferrand.
Entre 2005 et 2012, il était
président de la Banque Privée
Européenne.
Laurence Paganini, quarante-neuf ans, est diplômée de
l’Essec. Elle a notamment
exercé chez Carrefour de
1997 à 2006, où elle fut tour à
tour directrice de l’hypermarché Carrefour B ercy,
directrice des achats dans
l’univers de la maison, directrice de la business unit bijouterie-horlogerie et directrice
marketing du group e. En
2006, elle a pris les commandes de Marionnaud, au
moment du rachat de l’enseigne par le groupe AS Watson.
En 2009, elle a été nommée à
la tête des 3 Suisses.
L’ACTUALITÉ
Des campus américains
s’attaquent aux disparités
de traitement homme-femme
Clémence Dunand
[email protected]
doivent, encore plus qu’un homme, y
faire leurs preuves. Dans les rangs des
professeurs, la tendance est similaire :
a démission cet été d’un profesles hommes sont surreprésentés. Un
seur de philosophie de l’univerconstatvalabledansdenombreuxcamsité de Miami, accusé de harcèlepus à travers le pays.
ment sexuel par l’une de ses étudiantes,
Battant sa coulpe, Harvard a décidé
courriels explicites à l’appui, a mis en
de corriger le tir au sein de sa prestilumière un phénomène latent sur les
gieuse école de commerce. Prenant la
campus américains : le sexisme. « Il
classe entrée en 2011 comme groupe
faut faire avec des compliments déplacés,
témoin, la Harvard Business School a
voire des avances grossières », ont témoitenté de faire évoluer, au forceps, la
gné, la parole soudainement libérée, de
façon d’enseigner, d’étudier et même
nombreuses femmes professeurs de
d’interagir entre hommes et femmes en
philosophie.
son sein. Elle a appris à ses étudiantes à
Le problème dépasserait largement
prendre la parole, et a consigné leurs
ces questions de pulsions « incontrôpropos en installant des sténographes
lées ». De la salle de classe aux soirées
dans chaque classe, afin de mesurer de
étudiantes, la vie sur les campus amérifaçon objective leur participation orale,
cains serait tout simplement plus comélément clé de sa notation. A ses profesplexe pour les femmes que pour les
seurs non titulaires, elle a offert des
hommes. Aussi brillantes que leurs
séances de « coaching ». Elle a aussi
pairs quand elles intègrent des cursus
réduit le poids des « études de cas », qui
prestigieux, beaucoup se perdent en
ont fait sa réputation, au profit d’un tracours d’études, peinant à équilibrer
vail de groupe davantage orienté terréussite académique et intégration
rain et expérimentation personnelle.
sociale.Résultat ?Al’heuredudiplôme,
Enfin, elle a même interdit aux étula proportion de femmes diminue dans
diants de se déguiser en cours pour Halles pelotons de tête. Elles intègrent
loween, afin d’éviter aux femmes
moins que les hommes les voies les plus
d’avoir à enfiler un costume sexy, rituel
prestigieuses, qui sont, souvent, les plus
quasi imposé à cette date...
lucratives. Et quand elles le font, elles
Deux ans plus tard, les 70 femmes
suivies pour l’expérience
– des étudianANNONCES CLASSÉES/OFFRES
DE SERVICES
AUX
tes, des professeurs et des membres de
l’administration – disent se sentir
mieux intégrées. Beaucoup ont cepenDEMANDES
dant refusé de se prêter au « jeu », arboD’EMPLOI
rant des tee-shirts contestataires ou
boudant les groupes de parole.
D’autres, y compris celles qui se qualifient féministes, jugent l’initiative
Assistantes
excessive et paternaliste. Le véritable
de direction
succès résiderait dans la disparition de
l’écart de résultats entre étudiants et
ASSISTANTE DE DIRECTION / GESTION
étudiantes. Il reste toutefois à savoir si
EXPÉRIMENTÉE ET TRÈS MOTIVÉE
celatémoigned’uneréelle– etdurable –
QUI AIME LES CHALLENGES
évolution des mentalités ou bien d’un
RECH. CDI – TEL : 06.76.01.54.05
simple changement de thermomètre. n
L
fr
Michel Dechelotte
est nommé directeur
des affaires institutionnelles
de Safran.
a été élu président du conseil
de surveillance d’Arkéa
Banque Entreprises
et Institutionnels, filiale
du Crédit Mutuel Arkéa
dédiée au financement
des acteurs
du développement
économique local,
pour un mandat de trois ans.
sera directeur général
de Kaporal à compter
du 1er octobre 2013.
Elle rejoindra également
le conseil d’administration
présidé par Daniel Bernard.
est nommé directeur général
de Mediapost
Communication.
Jérôme Toucheboeuf, quarante-six ans, autodidacte, a
débuté en 1994 au sein de Procis (Publicis Dialog) au poste
d’« account manager » avant
de devenir en 1996 manager,
chargé de créer l’activité web
de Publicis Technology. En
1997, il a pris la direction de
l’agence Ogilvy Interactive. La
même année, il a cofondé
Fullsix France, dont il devient
ensuite « chief operating officer ». Depuis 2011, il était
directeur général du groupe
en charge de Fullsix Retail.
ALLIANCE HEALTHCARE FRANCE
Frédéric Bonnin
est nommé directeur des
ressources humaines
d’Alliance Healthcare France.
II intègre le comité exécutif.
Frédéric Bonnin, cinquante et
un ans, est diplômé de l’Edhec.
Après sept années chez GE
Healthcare, il intègre SC Johnson (grande consommation)
en 1997 au poste de directeur
des ressources humaines
France, Espagne, Portugal,
Pays-Bas et Belgique. Il rejoint
ensuite MSD Chibret (groupe
Merck & Co) comme directeur
des ressources humaines
adjoint (2005), avant d’être
promu DRH France en 2006.
FONCTION PUBLIQUE
CCI PARIS ÎLE-DE-FRANCE
Pascal Morand
est nommé directeur général
adjoint de la Chambre
de commerce et d’industrie
de région Paris Ile-de-France,
en charge des études et
de la mission consultative.
(DGAEMC).
PORTRAIT
par Guillaume de Calignon
[email protected]
Pierre Barnabé,
sur le nuage
de Bull
Pierre Barnabé aime le rugby. Cela s’entend
– ce Gersois a gardé l’accent de son Sud
Ouestnatal –etcelasevoit– l’hommeestdu
ENTREPRISES
genre petit mais costaud. Mais surtout, il est
doté d’un sacré esprit d'équipe, cher au ballon ovale : « J’aime voir dans les yeux de mes
collaborateurs la satisfaction du travail
accompli », déclare-t-il.
Ce sens du collectif, le nouveau directeur
général délégué de Bull va en avoir besoin.
A quarante-deux ans, le voilà aux manettes d’un groupe qui emploie 10.000 salariés
et réalise 1,3 milliard d’euros de chiffre
d’affaires annuel. Un beau défi pour cet
homme – « cool, mais pas tendre, comme le
disent mes équipes », dira-t-il au cours de
l’entretien –, passé par Thales, AlcatelLucent puis SFR.
Pascal Morand, cinquantesept ans, titulaire d’un DEA
en sciences des organisat i o n s e t d ’u n d o c t o r a t e n
sciences économiques, est
diplômé d’HEC. Entre 1987
et 2006, il était directeur
général de l’Institut français
de la mode (IFM), puis il a
pris la direction générale
d’ESCP Europe jusqu’en 2012.
Parallèlement, il est président de l’Institut pour l’innovation et la compétitivité.
,
Envoyez vos nominations à
[email protected]
ILS SONT NÉS
UN 23 SEPTEMBRE
Alexandre Adler,
universitaire et journaliste,
63 ans.
Agnès Arcier,
fondatrice d’Administration
Moderne, 52 ans.
Guy Canivet,
ancien premier président
de la Cour de cassation,
70 ans.
François-Xavier
Demaison,
humoriste, 40 ans.
Elizabeth Ducottet,
PDG de Thuasne, 68 ans.
Mercedes Erra,
présidente exécutive
d’Euro RSCG Worldwide,
directrice générale
du groupe Havas, 59 ans.
Philippe Josse,
ancien directeur
du budget, 53 ans.
Jean Piat, acteur, 89 ans.
Bruce Springsteen,
chanteur, 64 ans.
Antoine de Tarlé,
président du directoire
des Editions Ouest-France,
74 ans.
Il est international, industriel avec une forte
composante de R&D, et basé sur les services. Et
il va remettre sous les projecteurs une marque
emblématique, qui fait partie du patrimoine
européen, mais qui est restée discrète ces dernières années », explique le dirigeant.
« Le pétrole de demain »
Sylvain Thomas /RÉA
N
e craignez pas de passer pour le
ou la rebelle de service. Dire la
vérité à haute voix, quand tous
les autres se taisent, n’a rien à voir avec de
larébellion.Cettedernièreestpropreaux
esclaves,lesgenslibresn’ayantpasbesoin
de se rebeller. C’est plutôt une manière de
prendre le leadership et de s’exposer, car
autrefois on coupait la tête de ceux qui
apportaient des mauvaises nouvelles.
Toutefois,secontenterdedirequeles
choses ne vont pas ne suffit pas. Râler
de façon stérile est un sport national.
Parler pour que les choses changent
pour de bon donne du sens à cet exercice périlleux et fait de vous l’agent du
changement.
Il faut donc, avant tout, réfléchir et
choisir l’une de ces deux options à
dimension shakespearienne : le dire ou
ne pas le dire, « telle est la question ».
Supposons que – sous l’influence de
Jean Jaurès : « Le courage, c’est de cher-
Quels défis stratégiques pour le marché
pharmaceutique en France ? Et quels relais
de croissance à l’horizon 2017 ? Le 2 octobre 2013.
lesechos-formation.fr/marche-pharmaceutique.htm
carnet
Je ne voudrais pas
passer pour un(e)
rebelle, mais…
LA
CHRONIQUE
d’Eléna Fourès
ECHOS
n LES
FORMATION
Son parcours est marqué par l’innovation
et la technologie, mais pas seulement. Ce
« terrien », comme il se définit lui-même, est
aussi sacrément éclectique. Tout d’abord, il a
fait l’école de commerce de Rouen, puis,
mouvement rarissime, l’école Centrale de
Paris. Ses premiers pas professionnels ?
Dans la Silicon Valley, comme chargé du
capital-risque chez Thomson, devenu Thales. Puis, au cours de ses dix années chez
Alcatel-Lucent, il a gravi les échelons jusqu’à
prendre la tête de l’activité en France. Il a été
DRH de l’équipementier télécoms, alors que
le groupe multipliait les plans de suppressions de postes. Chez SFR, l’indécision de
l’actionnaireVivendietlavalsedesdirigeants
a eu un effet déstabilisant sur la marche de
l’opérateur. Et puis... « le projet Bull m’attirait.
Le PDG de Bull, Philippe Vannier, a connu
PierreBarnabéquandcedernierétaitpatron
de la branche « entreprises » de SFR. Entre
les deux hommes, « le “fit” est passé tout de
suite », raconte Pierre Barnabé. Aussi ont ils
créé Numergy, une co-entreprise entre Bull,
SFR et l’Etat, dans le « cloud computing ». Le
but est de stocker les données sur le sol français ou européen, en toute sécurité. Sans le
savoir, Edward Snowden, cet employé américain ayant travaillé pour la NSA et qui a
dénoncé le scandale des écoutes, a fait un
beau coup de publicité au projet. Ce n’est pas
le nouveau directeur général délégué de Bull
qui va s’en plaindre : le groupe entend
notamment s’imposer dans ce domaine.
« Les données sont le pétrole de demain. C’est
un capital que les entreprises comme les particuliers doivent confier à des tiers de confiance.
C’est pourquoi il fallait développer un cloud
“souverain” Après l’affaire Snowden, on ne
peut plus dire “je ne savais pas”, souligne ce
marathonien,quiaimeseressourcerchaque
été dans le Gers. Ce supporter du Stade Toulousain apprécie le calme de sa campagne.
MaischezBull,lesprochainesannéesseront
tout sauf calmes. « Nous devons globaliser ce
groupe », dit-il. Vaste programme. n
Lundi 23 septembre 2013
` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR
Messietsonprophète
Le ralentissement d’Adidas augure mal
de la réussite de son plan à l’horizon de 2015.
+ L'INVITÉ
DES ECHOS
AVEC
LaurenceParisot
Vice-présidentedel’Ifop
LA NOUVELLE ÉQUIPE AU MEDEF « Il y a des sujets préoc-
Rien ne sert de courir, il suffit d’arriver. La ligne qu’espérait cependant franchir cette année Adidas ne se trouvera pas à l’endroit où il l’avait initialement dessinée. Aux signes d’essoufflement d’une croissance qui ne joggait
plus qu’en Chine et en Asie au deuxième trimestre succède une petite entorse à l’objectif de marges opérationnelles, ramené autour de 8,5 % des ventes
au lieu des 9 % escomptés. La blessure est surtout d’orgueil pour le sponsor
du footballeur argentin Lionel Messi. Les 820 à 850 millions d’euros attendus constitueront un nouveau record de bénéfice net après celui de l’an dernier. Et les raisons de leur amputation d’environ 8 % – un vent contraire des
devises, des changements logistiques en Russie, et des golfeurs décidément
trop « mous » dans le swing des achats – ne remettent pas fondamentalement en cause l’état de forme d’un modèle économique finalement ressorti
plus vaillant de la crise provoquée par l’acquisition de l’américain Reebok il
y a sept ans. Le marathon que le roi du « running » s’inflige pour réitérer en
2015 une marge record de 11 % implique toutefois une hausse de 8 % par an
de son chiffre d’affaires (au lieu d’une stabilité au premier semestre). Les
2 milliards d’euros qui le séparent de sa cible de 17 milliards à cet horizon,
Nike les a obtenus en un an avec une marge d’exploitation proche de 13 %.
En Bourse sur cinq ans, l’américain (+ 135 % dividendes réinvestis) mène la
course en tête d’une petite foulée face à Adidas (+ 124 %). « Un seul remporte
le prix, courez de manière à le remporter », recommande saint Paul. De cette
épreuve, Nike reste pour l’instant le prophète.
cupants pour les entreprises qui ont été rendus publics ces
dernières semaines et j’espère que la nouvelle équipe du
Medef se bat. Je pense notamment aux deux annonces
inadmissibles et économiquement absurdes que sont la
proposition d’une taxe sur l’excédent brut d’exploitation et
la création d’un compte pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites. Diriger le Medef, être porte-parole des entrepreneurs français, c’est aussi de savoir créer un rapport
de forces. Quand les orientations publiques sont mauvaises, il faut réagir. »
LA VOIX DES PME « C’est particulièrement difficile aujourd’hui pour les chefs des petites entreprises. Certaines exaspérations sont la conséquence d’un manque d’information.
C’est là le rôle d’une institution qui représente les entreprises. Informer. Expliquer. Montrer qu’il y a aussi des progrès
de faits. Dans la réforme des retraites par exemple, je soulignerais un point qui me paraît positif. C’est celui d’avoir acté
le fait qu’il fallait travailler plus longtemps. »
LES AMBITIONS EUROPÉENNES « Tout le monde connaît
mon engagement européen. Je suis convaincue que nous
ne nous en sortirons durablement, et même glorieusement,
que par l’Europe. Il faut faire revivre le projet européen sur
des ambitions nouvelles, le rendre à nouveau motivant.
J’espère pouvoir prendre des initiatives et faire entendre ma
voix d’une autre façon à l’occasion de la campagne pour les
élections européennes. »
Interview réalisée par Pascal Pogam
Angela Merkel
Royal Bank
of Scotland 32
RWE 32
Safran 37
SBM 24
SimCorp 37
STMicroelectronics 26
Suez Environnement 32
TAT Productions 28
TeamTO 28
Toys’R us 25
Veolia
Environnement 32
INDEX DES AVIS
FINANCIERS
Crédit Lyonnais 6
Delfingen Industry 23
Okoworld Lux SA 6
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel
Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437
16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 00
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Dominique Seux et François Vidal
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NUMÉRIQUE Donat Vidal Revel
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David Barroux (Entreprises)
Laura Berny (Numérique)
Ludovic Desautez (Numérique)
Daniel Fortin (Magazine, Opinions, Innovation)
Arnaud Le Gal (Opérations spéciales)
Etienne Lefebvre (France et International)
Guillaume Maujean (Finance-Marchés)
Pascal Pogam (Enquêtes)
RÉDACTEUR EN CHEF TECHNIQUE
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DIRECTEUR ARTISTIQUE Fabien Laborde
DIRECTRICE ARTISTIQUE ADJOINTE
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EDITORIALISTES Cécile Cornudet,
Jacques Hubert-Rodier, Eric Le Boucher,
Jean-Francis Pécresse, Jean-Marc Vittori,
Sabine Delanglade, Laurent Flallo,
Sylvie Ramadier (Le Crible)
ENJEUX LES ECHOS
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ DE LA RÉDACTION
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RÉDACTRICE EN CHEF Pascale-Marie Deschamps
LES ECHOS WEEK-END ET SÉRIE LIMITÉE
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RÉDACTEUR EN CHEF Gilles Denis
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Tél. : 01 70 37 61 36. Fax : 01 55 56 70 38 du lundi au vendredi de 9 h à 18 h
IMPRESSION L’Imprimerie (Tremblay-en-France),
Montpellier (Midi Libre), Ste-Marie de La Réunion (RotOcéan).
TIRAGE DU 20 SEPTEMBRE 2013 : 177.652 exemplaires
Membre de OJD-Diffusion contrôle CPPAP : 0416 c 83015. Toute reproduction, même partielle,
est interdite sans l’autorisation expresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957)
Les Echos est une publication du
PRINCIPAL ASSOCIÉ UFIPAR (LVMH)
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Francis Morel
DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ Christophe Victor
DIRECTEUR DÉLÉGUÉ Bernard Villeneuve
Royal Bank of Scotland continue de sortir
du capital de sa filiale cotée Direct Line.
EN VUE
LES ENTREPRISES CITÉES
Iberdrola 22
IBT Media 27
Kaporal 37
Kem One 24
La Banque Postale 30
Lapeyre 25
Le-Lokal 28
Lloyds 32
LVMH 20
Mediapost
Communication 37
Microsoft 25, 26
Monoprix 25
NuGen 22
14:27
Onera 29Page1
Patagonia 25
Pixel 28
Renault 32
Roche 24
PlanBcommeBourse
Acœurvaillant,riend’impossible.Enmoinsd’unan,RoyalBankofScotlanda
placépartroisfoisdesactionsdesafilialeDirectLine,dequoirevenirà28,5 %
ducapital.Labanquenationalisée,encoreconvalescente,nemollitpas,carelle
doitensortird’iciàfin2014pourobéiràBruxelles.Or,sicettefilialecotéeafficheunrendementenligneavecceluidesesconcurrentsdepuissesdébutsàla
Cityenoctobredernier(+ 19 %),cedécollagen’allaitquandmêmepasdesoi,vu
lacompétitionacharnéedanssabranche« motor »,unmarchémûr.Lapionnièredel’assurancedirecteadoncfaitsavammentmiroiterauxinvestisseurs
une« recoverystory »(grossessuppressionsd’effectifsàlaclef),nonsansles
amadouerparundividendegénéreuxetsurtoutparunevalorisationinitiale
desonactifnetparactionbieninférieureàlamoyenne.Dequoiamorcerla
pompe,justeaumomentoùlesinvestisseursinternationauxrevisitaientl’assurance-dommages,àcausedesanticipationsgénéralesdehaussedestaux
d’intérêt.Ceparcoursadequoiédifierceuxquis’étonneraientencoredevoirse
multiplierlesmisesenBourseenvisagéescommedesplansBàunadossement
immédiat,etnoncommeunaboutissement,uncasdefigurefréquentausside
cecôté-ciduChannel.ResteàsavoircequisepasseraquandDirectLineaura
mangésonpainblanc,c’est-à-direlorsquelahausseducoursaurafinid’effacer
ladécotededépart.Unechoseestsûre,c’estdemoinsenmoinsl’affairedeRBS.
a L'intégralité de l'émission sur lesechos.fr/invitedesechos
Adidas 20
Air France-KLM 23
AMP Visual TV 29
Arc International 23
ArcelorMittal 32
Areva 24
Arkéa Banque 37
BlackBerry 26
BPCE 18
Bull 37
Carrefour 25
Clestra 23
Crédit Agricole 30, 32
Dufour Yachts 29
ours_Mise
en22page 1 20/09/13
EDF
Ezakus 26
FTI Group 20
GDF Suez 20, 22
Goodyear 20
crible
H
elmut Kohl l’appelait « la fille »,
etçaluidéplaisait.Elleafinipar
tuerlepèreen2000,enprenant
la place de son mentor en politique sans
tendresse excessive à son égard. Et
maintenant c’est « Mutti », la mère, que
les Allemands étaient appelés dimanche à consacrer, pour la troisième fois,
danssonrôledechancelièredelaRépublique fédérale. Huit ans après s’être
installée dans la fonction, cette fille d’un
pasteur hambourgeois fait figure, à cinquante-neuf ans, de « reine de
l’Europe », voire de « Bismarck en
jupon ». Son style d’un pragmatisme
ennuyeux, résumé par son expression
favorite, le « pas à pas » ; sa lenteur à
prendre une décision (plus jeune,
racontent ses ennemis, arrivée au bout
d’un plongeoir, il fallut presque la pousser pour qu’elle saute) ; sa fameuse
façon de mettre ses deux mains en
losange ou en forme de diamant sous la
poitrine – le « Merkel-Raute » –, comme
une défense : tout cela a pu conduire
beaucoup de ses ennemis ou partenaires, à domicile comme à l’étranger, à la
sous-estimer gravement. Mais ils ne
sont pas nombreux les dirigeants qui
peuvent se targuer, comme elle, de
recueillir l’approbation des deux tiers
de leurs concitoyens après un si long
exercicedupouvoiretdansunepériode
marquée par les crises. Auteur d’une
thèse sur les particules élémentaires,
cette docteur en physique adore le football et Richard Wagner, les chiens et les
chevaux lui font une peur bleue, une
banalité qui rassure ses compatriotes.
(
Lire nos informations
Pages 8 et 9