Triomphale
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Exclusif La pression réformiste est forte... mais la ligne du parti est loin d’être arrêtée. LA FRANCE PRÉPARE L’ALLONGEMENT DE LA DURÉE DE VIE DE SES CENTRALES NUCLÉAIRES PP. 4, 14, 22 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX P. 11 // L’ENQUÊTE P. 15 ET NOS INFORMATIONS P. 10 LE QUOTIDIEN DE L'ÉCONOMIE // LUNDI 23 SEPTEMBRE 2013 // LESECHOS.FR Lydie Lecarpentier / RÉA Triomphale l Un succès personnel pour la chancelière, qui remporte plus de 42 % des voix. l Elle a raté de peu une majorité absolue au Bundestag. L’ESSENTIEL LE DÉFICIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE RECULERA EN 2014 L’exécutif vise un déficit inférieur à 15 milliards d’euros l’an prochain. Les réformes apportent de nouvelles recettes et prévoient des économies. // P. 5 ENTREPRISES & MARCHÉS CRISE BANCAIRE : LE BANQUIER FACE AU JÉSUITE Angela Merkel, hier soir, à Berlin. Lesleçonsdelacrisefinancièreontelles été tirées ? Débat exceptionnel entre un banquier et un jésuite économiste. Photo Odd Andersen / AFP // L'ENTRETIEN DU LUNDI P. 18 ROCHE ET AREVA ALLIÉS CONTRE LE CANCER Les deux groupes ont développé un nouveau type de produits de radioimmunothérapie contre le cancer. Le premier pourrait arriver en 2020 sur le marché. // P. 24 L’ANIMATION : UN SUCCÈS MADE IN FRANCE Lasemainedernière,lefestivaleuropéen Cartoon Forum a confirmé la success story de l’animation française, qui s’écrit de plus en plus dans les régions. // P. 28 Tourisme Les voyagistes tirent les leçons de la crise // P. 20 T roisième mandat pour Angela Merkel. La chancelière allemande a surpris hier par l’ampleur de sa victoire : autour de 42 % des voix, selon les premières estimations. Elle a raté de peu une majorité absolue au Bun- destag (304 sièges), et il va maintenant lui falloir négocier une« grandecoalition »avecl’oppositionsociale-démocrate. Sonrival,PeterSteinbrück,aaugmentéde3pointslescorede son parti, à 26 % des suffrages. La surprise a été la sortie BlackBerryrenonce aumarchégrandpublic TÉLÉCOMS En grande difficulté, le groupe canadien veut réduire ses effectifs de 40 %. L’annonce était attendue, elle n’en est pas moins radicale. BlackBerry a indiqué vendredi qu’il allait licencier 4.500 personnes.Cettedécisionestlaconséquence directe de l’enchaînement de mauvais résultats du groupe canadien. Sur le trimestre qui vient de se clore, il a vu son chiffre d’affaires quasiment divisé par deux. Et ses pertes devraient approcher le milliard de dollars. BlackBerry ne parvient pas à suivre le rythme imposéparlesgéantsdusecteur comme Apple et Samsung. Sa part de marché est tombée à 2,9 % dans les smartphones, contre 20 % il y a quatre ans. La société basée dans l’Ontario a tardé à réagir face aux évolutions du marché. Son premier modèle totalement tactile, le Z10, est sorti seulement cette année. Et il n’a pas rencontré le succès escompté. En abandonnant le marché du grand public, BlackBerryveutsereconcentrer sur les entreprises, et miser sur les logiciels et les services… tout en espérant séduire un éventuel acquéreur. de route de l’allié de la CDU, le FDP, qui ne franchit pas la barre des 5 %, et l’entrée possible au Bundestag des eurosceptiques de l’AfD. // PAGES 8-9 ET L’ÉDITORIAL DE DOMINIQUE SEUX PAGE 11 La défense face au « mur » budgétaire Analyse par Alain Ruello Ça va être dur, très dur. Auditionnés la semaine dernière par les députés, les patrons de l’industrie française de l’armement ont expliqué à quel point la loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 allait les fragiliser, sans pour autant les tuer. Le débat a été riche en détails et en enseignements mais que peuvent faire les parlementaires ? Rien. La contrainte budgétaire est telle que l’on peut débattre de la LPM, mais pas la discuter. // PAGE 11 // PAGE 26 ImageSource/REA Broker en ligne depuis 2001 Partenariat NEW FOR_Mise en page 1 14/12/12 14:03 Page1 Le broker de référence des investisseurs exigeants BUDGET Le projet de loi de SUR DOMINIQUE SEUX DANS « L’ÉDITO ÉCO » À 7H20 DU LUNDI AU JEUDI La FNCA voudrait devenir l’organe central du groupe mutualiste. Photo Lionel Bonaventure/AFP Luttedepouvoirausein du CréditAgricole Les caisses régionales mènent l’offensive pour accroître leur influence. ISSN0153.4831 NUMÉRO 21527 Fraude fiscale : le nouvel arsenal que prépare Bercy pour2014 105e ANNÉE 38 PAGES Allemagne 2,70 €. Andorre 2,60 €. AntillesGuyane Réunion 2,60 €. Belgique 2,30 €. Espagne 2,80 €. Grande-Bretagne 2£10. Grèce 2,50 €. Italie 2,80 € Luxembourg 2,30 €. Maroc 21DH. Roumanie 2,50 €. Suisse 4 FS.Tunisie 2.800 TNM. Zone CFA 1.900 CFA. GOUVERNANCE Turbulences en vue au sein du Crédit Agricole. La Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA) voudrait récupérer les pouvoirs d’organe central aujourd’hui logés chez Crédit Agricole SA. Des représentants de la FNCA ont été jusqu’à Bercy pour défendre leur cause, mais les pouvoirs publics restent méfiants. // PAGE 30 Finances 2014, présenté mercredi en Conseil des ministres, devrait comporter une nouvelle salve de mesures antifraude et anti-abus à destination des entreprises, voire des particuliers. Dans le viseur de l’exécutif : les « carrousels » de TVA, qui consistent à faire « tourner » des produits entre plusieurs pays pour encaisser la TVA sans jamais la reverser à l’Etat. En général, des sociétés créées pour l’occasion achètent les produits hors taxes à l’étranger, les revendent en France avec la taxe de 19,6 %, et disparaissentensuitesanslareverser au Trésor public. La parade à ce typedefraudeconsisteàinstaurer une procédure dite d’« autoliquidation », en contraignant l’acheteur et non plus le vendeur à payer la TVA. // PAGE 2 Accédez aux marchés du Forex, des actions, des indices et des matières premières en quelques clics depuis votre ordinateur, smartphone ou tablette. www.activtrades.fr Les produits à effet de levier peuvent comporter un risque élevé pour votre capital. ActivTrades PLC est autorisé et réglementé par la Financial Conduct Authority FCA (sous le no 434413). ActivTrades PLC est également enregistré auprès de la Banque de France au numéro 71739. Xinhua/Zuma-RÉA Chine : le grand bond dans le brouillard 02 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos FRANCE La tentation deNoël A l’approche des élections, François Hollande est tenté de devancer la phase redistributive qu’il avait prévue pour une seconde phase du quinquennat. LE FAIT DU JOUR POLITIQUE Cécile Cornudet F rançois Hollande se veut imperméable aux sondages ; il l’est moins à la pression politique. La chute de popularité enregistrée hier par le baromètre Ifop« JDD » (–5 points en un mois, à 23 % d’opinions positives) n’est pas une catastrophe en soi. Elle s’ajoute aux éléments de tension qui pèsent depuis la rentrée : ras-le-bol fiscal relayé par les dirigeants socialistes, pression des parlementaires PS (réunis aujourd’hui à Bordeaux) sur la question du pouvoir d’achat, montée du Front national dans les enquêtes pré-municipales. Rien ne se passe comme prévu. La tempête sociale n’a pas eu lieu : François Hollande a opté pour une réforme des retraites a minima. Mais les nuages politiques s’accumulent, au point de commencer à brouiller l’agenda du quinquennat. François Hollande devrait se rendre jeudi à Florange, pour présenter le Pacte Lorraine signé par Matignon (avec 150 millions d’euros de l’Etat). Après la revalorisation de la décote sur l’impôt sur le revenu, il promet d’autres gestes sur le pouvoir d’achat. Sans attendre, il revalorise le salaire des fonctionnaires de catégorie C, alors que les collectivités locales, leur principal employeur, sont poussées à faire des économies. Il réfléchit à un coup de pouce pour l’emploi à domicile… A l’approche des élections, l’exécutif est tenté de se transformer en père Noël. S’agit-il de simples « ajustements » pour éviter d’étouffer la reprise qui pointe son nez, comme le soutient le gouvernement ? Ou de coups de pouce qui, additionnés, brouillent le cap économique ? La frontière est mince, mais le risque est là. Dans sa campagne, François Hollande avait séquencé son quinquennat en deux phases : le « redressement » de l’économie, suivi de la « redistribution » une fois la croissance retrouvée. Ne refaire ni les erreurs de Mitterrand, qui avait distribué avant de se résoudre à la rigueur, ni celles de Lionel Jospin, qui avait su redresser le pays mais avait buté sur la redistribution de la « cagnotte » : le plan initial était argumenté... avant qu’ajustement après ajustement le chef de l’Etat ne donne l’impression de vouloir mixer ces deux étapes. [email protected] Fraudeetcontrôlefiscal : lenouvelarsenaldel’exécutif l Le budget 2014 comportera des mesures anti-optimisation des entreprises. l « Carrousels » de TVA, prix de transfert et montages hybrides sont visés. qui ont lieu entre entités d’une même entreprise sur différents pays. Ils sont particulièrement surveillés par le fisc, parce qu’ils peuvent être utilisés pour répartir le bénéfice dans plusieurs Etats en jouant sur les différences de fiscalité. L’objectif du texte est de faciliter le contrôle des prix de transfert en simplifiant les déclarations obligatoires des entreprises. FISCALITÉ Elsa Conesa [email protected] Le projet de loi de Finances 2014 devrait comporter une nouvelle salve de mesures anti-fraude et antiabus à destination des entreprises, voire des particuliers. Dans le viseur de l’exécutif : les « carrousels » de TVA, qui consistent à faire « tourner » des produits entre plusieurs pays pour encaisser la TVA sans jamais la reverser à l’Etat. En général, des sociétés créées pour l’occasion achètent les produits hors taxes à l’étranger, les revendent en France avec la taxe de 19,6 %, et disparaissent ensuite sans la reverser au Trésor public. La parade à ce type de fraude consiste à instaurer une procédure dite d’« autoliquidation », en contraignant l’acheteur et non plus le vendeur à payer la TVA. Faciliter les contrôles Pour lutter contre ce type de pratiques, la France a déjà légiféré à plusieurs reprises par le passé, notamment sur la fraude aux quotas de CO2 , et sur la vente de véhicules d’occasion fin 2012. Cette fois, l’exécutif entend mettre fin aux fraudes à la TVA dans le secteur du bâtiment, où les « carrousels » sont fréquents. Le paiement de la TVA reviendra doncauxacheteursdeprestationset non plus aux vendeurs. Réforme de l’« abus de droit » Deux autres mesures du budget porteront sur les mécanismes d’optimisation fiscale utilisés par les entreprises. Elles ciblent les montages basés sur les financements « hybrides », et les prix de transfert. Les financements hybrides permettent aux entreprises, lorsqu’elles financent une filiale à l’étranger, de souscrire de la dette convertible en actions émise par cette dernière. Selon le pays où elle se trouve, la filiale pourra rémunérer la maison mère en versant des intérêts, qu’elle pourra déduire fiscalement, tandis que la maison mère touchera des dividendes, partiellement exonérés. Legouvernemententendrequalifier ce type de schéma d’optimisation d’« acte anormal de gestion », ce qui va permettre à l’administration fiscale de les contrôler et de les redresser plus facilement. Même objectif avec une mesure simplifiant les déclarations de « prixdetransfert »rempliesparles entreprises. Les prix de transfert désignent les prix des transactions D’autres mesures pourraient venir compléter la panoplie dans le débat parlementaire, notamment sur la notion d’abus de droit (l’optimisation abusive d’une règle fiscale). Une dispositionproposéeparlesénateur Philippe Marini, lors de l’examen du projet de loi sur la fraude, visait à élargir cette notion, mais le gouvernement s’y est opposé. Les conséquences sont en effet loin d’être négligeables : l’abus de droit, qui peut frapper les entreprises comme les particuliers dans le cadre d’un contrôle fiscal, est sanctionné d’une pénalitéde80 %.Alorsquelaloidéfinitl’abusdedroitcommeayantpour seul et unique motif le fait d’éluder l’impôt, l’amendement parlait de motif « essentiel », élargissant de fait la portée de la notion. Evoquant une « insécurité juridique dommageable », Bercy a promis une « réforme de la procédure d’abus de droit dans une loi financière ultérieure », soit dans le budget, soit dans le collectif de fin d’année. n Budget :pourquoilegouvernementménagelesPME Le budget 2014 donne des gages importants aux PME, par affichage politique et par souci de préserver l’emploi. Marie Bellan [email protected] en bref PS : « la page Jean-Noël Guérini a été tournée à Marseille » selon Harlem Désir POLITIQUE — Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a assuré hier que la page Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, mis en examen, était tournée. « Je considère qu’il ne fait plus partie de notre famille politique. Il y a bien longtemps que la page Jean-Noël Guérini a été tournée à Marseille », a déclaré Harlem Désir, venu participer dans la cité phocéenne à une « répétition de la procédure de vote » des primaires. Il a par ailleurs affirmé qu’il « saisirait la haute autorité du Parti socialiste », qui statuera de façon souveraine dans les prochains jours. Attali prône un « capitalisme patient » RAPPORT — Jacques Attali a présenté samedi à François Hollande un rapport intitulé « Pour une économie positive » dans lequel il fait une série de propositions prônant un « capitalisme patient », inscrivant son action sur le long terme et soucieux de préserver l’avenir, seule façon de parvenir à une société moins dépendante de la « tyrannie du précaire » et de la « myopie actionnariale ». « L’absence de prise en compte du long terme est la cause principale de la crise actuelle. Il est très inquiétant de voir les sociétés, les nations de plus en plus focalisées sur le court terme », a expliqué l’ancien conseiller de François Mitterrand. « Je crois que c’est la première fois qu’on a un gouvernement qui écoute les PME, qui a compris (...) que la seule solution de sortie de crise, c’est vraiment la croissance de nos entreprises. » Les propos de Jean-François Roubaud, président de la CGPME, qui s’exprimait la semaine dernière depuis Nouméa, peuvent surprendre au vu des réactions beaucoup plus négatives du reste du patronat sur le budget 2014. En regardant de près les mesures décidées dans le projet de loi de Finances, mais aussi l’ensemble des dispositifs mis en place dans les douze derniers mois, il apparaît clairement que les PME ont été soignées par l’exécutif. Parmi les mesures les plus récentesfigureleseuildechiffred’affaires, fixéà50millionsd’euros,endessous duquel les entreprises seront exemptées de la nouvelle taxe sur l’excédent brut d’exploitation (EBE). Enclair,cesonttouteslesPMEquise trouventpréservées.LesETIetgrandes entreprises seront donc les seulesàpayerles2,5milliardsd’eurosde prélèvements obligatoires nouveauxdubudget2014(horsmesures anti-fraudes). Au départ, ce seuil avait été fixé à 3 millions d’euros. Le précédent budget avait déjà marqué une différence de traitement entre PME et grands groupes. C’est le cas de la taxe sur les dividendes, qui ne s’applique pas aux PME. Mais aussi de la limitation de la déductibilité des intérêts d’emprunt, qui n’entre en application qu’au-delà de 3 millions d’euros d’intérêts financiers annuels. Il convient aussi de rappeler tous les coups de pouce qui concernent les PME innovantes. Que ce soit le retour au statut de jeune entreprise innovante tel qu’il était avant que l’ancienne majorité ne le rabote (le remboursement des charges salariales des chercheurs sera total sur les huit premières années d’existence de la société) ou encore l’extension du crédit d’impôt recherche aux dépenses d’innovation des PME ( jusqu’à 20 % des dépenses remboursées dans la limite de 400.000 euros). Sur le plan du financement, la création du PEA PME sera effective après l’adoption du projet de loi de Finances 2014. Opposer « gros » et « petits » Ce traitement différencié s’explique par deux raisons. La première, politique, tient à la relative bonne image qu’ont les patrons de PME dans l’opinion publique en comparaison avec les dirigeants de grands groupes. « C’est la première fois qu’on a un gouvernement qui écoute les PME. » JEAN-FRANÇOIS ROUBAUD Président de la CGPME Opposerles« gros »aux« petits »est une constante dans le discours politique. Pourtant, les PME étant pour la plupart les sous-traitants des grandes entreprises, la santé financière des unes est liée à celle des autres. La deuxième raison est plus économique et part du principe que le niveau de taxation relatif est plus lourd pour les PME, même si cet écart s’est largement réduit en 2013, selon le cabinet Lowendalmasaï (voir graphique). Quant à l’emploi, il est concentré dans les PME : près de 60 % des salariés du privé sont employés dans les entreprises de moins de 250 collaborateurs. C’est donc sur ce segment que les créations d’emplois seront les plus prometteuses en cas de réelle reprise de l’activité économique. Ces mesures en faveur des PME nedoiventtoutefoispasfaireoublier quecesdernièresontavaléplusieurs couleuvres lors des dernières réformes sociales. De la complémentaire santé obligatoire à la taxation des CDD, en passant par l’introduction du compte pénibilité, la gestion sociale de leurs salariés risque fort de s’en trouver compliquée. n Cessions d’entreprises : front uni du patronat Dans un courrier commun, l’ensemble des organisations patronales (Medef, CGPME, UPA, Chambre de métiers et de l’artisanat, les chambres de commerce et d’industrie...) ont dénoncé vendredi « les conséquences catastrophiques qu’aurait une éventuelle entrée en vigueur » du projet de loi présenté par Benoît Hamon obligeant les chefs d’entreprise de moins de 250 personnes à informer les salariés d’un projet de cession deux mois avant que l’opération se réalise, afin de leur permettre de déposer une offre. « Ce n’est pas le Medef qui fait la loi en France », a réagi samedi le ministère de l’Economie sociale et solidaire. IWC PortugaIse. Conçue Pour les navIgateurs. Portugaise Calendrier Perpétuel. Réf. 5032: Chez IWC, il y a une chose qui ne change pas, c’est le désir de toujours faire mieux. Le plus grand mouvement de manufacture IWC avec remontage Pellaton et réserve de marche de sept jours en est un des plus beaux exemples. Le calendrier perpétuel indique la date et les phases de lune ainsi que l’année à quatre chiffres jusqu’en 2499. En bref, c’est une montre qui aujourd’hui déjà est prête pour le futur. IWC . Co n çu e p o u r le s h o m m e s . 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La transition énergétique et la contribution climat énergie (CCE), son corollaire fiscal, auront trusté presque toutes les (rares) annonces que les deux têtes de l’exécutif entendaient réserver à la deuxième conférence environnementale, au début du week-end. A quelques jours de la présentation du projet, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont planté le décor sommairementetendouceur.Undécor dans lequel la hausse du gazole a été totalement absente. Au grand dam des associations environnementales, mais sans que les élus écologistes, cette fois, ne s’en émeuvent. En revanche, la CCE sera bel et bienprésentedansleprojetdeloide Finances 2014, présenté mercredi, a annoncélechefdel’Etat.Audémarrage, l’inclusion d’une composante carbone dans les taxes sur la consommation des énergies fossiles (charbon, gaz naturel, carburants), calculéeselonl’importancedeleurs émissions de CO2, ne fera de mal à personne. L’an prochain, l’impact de la CEE « sera nul », a en effet indiqué le Premier ministre avant d’expliquer que sa montée en puissance sera « très progressive ». Le fameux « signal prix » qu’attendent les écologistes – beaucoup moins les ménages – se fera sentir en 2015 Taxe carbone : comment l’effet sera neutralisé sur le carburant La future taxe carbone n’aura pas d’effet « sur les carburants et le fioul domestique », a déclaré Jean-Marc Ayrault, alors même que la taxe doit alourdir la taxe intérieure de consommation (TIC), qui s’applique déjà aux carburants et au fioul. Pour neutraliser son effet, l’exécutif va baisser la composante « classique » de la TIC, tout en y ajoutant la composante CO2. La combinaison des deux effets produira un rendement nul l’an prochain. En revanche, le prix du gaz, du charbon et du fioul lourd augmentera, lui, sous l’effet de la taxe carbone. et en 2016. Cette année-là, à raison d’environ 22 euros la tonne de CO2, la CCE rapportera 4 milliards d’euros. Un coût annuel de 20 milliards d’euros Ducôtédesentreprises,l’alourdissement de plusieurs centimes du prix dulitredecarburantquivadécouler à terme de ce dispositif fiscal sera indoloredanslessecteursfortement exposés. Les transporteurs et les pêcheurs « gardent leurs exonérations », a indiqué samedi Jean-Marc Ayrault. Et il n’y aura pas de double peine pour ceux des industriels qui doivent déjà s’acquitter de quotas de CO2. « Ils conserveront, eux, leur système », a t-il expliqué. La contribution carbone sera loin de suffire à la tâche. François Hollande l’a lui-même indiqué, la transition énergétique représente un coût annuel de 20 milliards d’euros, que ce soit en mesures d’aide à la rénovation thermique ou pour soutenir les énergies renouvelables. Un montant 5 fois plus important que les 4 milliards attendus dans trois ans sur ce nouveau prélèvement. Somme dont un quart financera la transition énergétique, les 3 milliards qui restent servant à financer le crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice). L’industrie de l’atome apportera son écot. « Nous mobiliserons également une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant », a expliqué assez sommairement Jean-Marc Ayrault. EDF se met d’ores et déjà en ordre de bataille pour prolonger la durée de vie de ses réacteurs nucléaires. Lire l’éditorial ( de David Barroux Page 11 et nos informations Pages 14 et 22 Conférenceenvironnementale :peudemesuresimmédiates Les enjeux liés à la santé et à la préservation des milieux marins ont été oubliés. lesfraisengagésparlesménagesqui se lancent dans des travaux. NUCLÉAIRE • RÉNOVATION THERMIQUE • Le taux de TVA sur les travaux d’isolation thermique passera à 5 % en 2014 au lieu des 10 % prévus. Objectif : réduire la facture énergétique des ménages et soutenir l’activité du bâtiment. Un fonds national de garantiedelarénovationthermique, géré par la Caisse des Dépôts, sera créé l’an prochain.Mission :avancer Le passage de la part du nucléaire de 75 % à 50 % dans la production d’électricité en 2025 est réaffirmé. Tout comme la décision de fermer la centrale de Fessenheim d’ici à fin 2016. • TRANSITION ÉNERGÉTIQUE La future loi de programmation sur l’énergie sera adoptée au plus tard fin 2014. Initialement, le gouvernement avait annoncé ce projet de loi de programmation pour juin 2013. BIODIVERSITÉ • CONSOMMATION D’ÉNERGIE • La consommation d’énergie finale de la France devra être réduite de 50 % à l’horizon 2050 pour tenir ses engagements climatiques. Mais « sans en faire un dogme », estime le chef de l’Etat. Autre objectif : baisser de30 %laconsommationd’énergies fossiles(pétrole,gaz,charbon)d’icià 2030. La facture énergétique de la Merci de votre participation Rendez-vous en 2014 Golf de Saint-Germain Organisation : 01 41 22 96 00 Francepourraitsetrouverallégéede 20 à 50 milliards à cette échéance. Uneloi-cadresurlabiodiversitésera déposée au Parlement début 2014. UneAgencenationaledelabiodiversité sera créée dans la foulée. Les alguesvertesdevrontavoirétééradiquées à l’horizon de dix ans. • AGRICULTURE ET EAU La hausse du taux de la TVA sur les engrais est confirmée, elle figurera dans la prochaine loi de Finances. Par ailleurs, 1.000 captages d’eau, soit deux fois plus qu’actuellement, vont bénéficier d’ici à 2015 d’un dispositif de protection. • DROIT ET ENVIRONNEMENT Un projet de loi prévoyant de réformer le Code minier sera déposé au Parlement début 2014. Un texte visant à la reconnaissance juridique du « préjudice écologique » est en préparation. — J. C. Même s’il leur semble insuffisant, le traitement de faveur réservé aux artisans du bâtiment pour les travaux de rénovation thermique devrait faire quelques jaloux. En abaissant la TVA de 7 % à 5 % pour ces derniers, l’exécutif a fait un « cadeau » qui pourrait coûter jusqu’à 750 millions d’euros à l’Etat, selon les estimations du ministre Philippe Martin. C’est une nouvelle exemption au mouvement de hausse des taux de TVA prévu au 1er janvier prochain qui vient rallonger la liste de celles déjà accordées. La TVA s’appliquant aux travaux de rénovation de logements devait en effet passer de 7 % à 10 % en 2014. Avecuncoûtde5,3milliardsd’euros en 2013, cette niche fiscale est la plus coûteuse de toutes. Mais le gouvernementaciblésongestesurlesseuls travaux de rénovation thermique, mêmesiladéfinitiondestravauxéligibles n’est pas encore arrêtée. La baisse, arbitrée ces derniers jours,etdestinéeàapaiserlesécologistes, vient s’ajouter à d’autres gestes. Annoncé fin 2012, le relèvement des différents taux de TVA programmé en 2014 devait rapporter 6,5 milliards d’euros. Il a vocation à financer le crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice). Le taux normal va passer de 19,6 % à 20 % et le taux intermédiaire (travaux de rénovation, logement social, transports, restauration…) de 7 % à 10 %. Le taux s’appliquant aux produits de première nécessité baissera, lui, de 5,5 % à 5 %. L’exécutif a néanmoins consenti certaines exceptions au fil de l’année 2013 : la TVA sur le logement social et les travaux de rénovation des HLM redescendra à 5 % au lieu de monter à 10 % (ce qui coûtera environ 500 millions), et le logement intermédiaire passera de 20 % à 10 % (150 millions). Les tickets de cinéma échapperont aussi au relèvement à 10 %, et descendront à 5 % (60 millions). La ristourne pour les travaux d’isolation thermique fait donc grimper la facture globale pour l’Etat autour de 1 milliard, voire 1,5 milliard. L’exécutif avait prévenu les députés qui demandaient une baisse pour certains secteurs : toute baisse de TVA devrait être compensée par une hausse. Ce qui avait conduit certains élus à proposer de relever le taux normal de 20 % à 20,5 %. Sans succès. Au final, les gestes accordés par le gouvernement ne seront pas compensés. n Le président et le bonneteau écologiste C hez les écologistes d’EELV ce week-end, il y avait ceux, toujours sceptiques, qui ont continué de dénoncer une « opération d’enfumage » (Noël Mamère), celle qui avait toutes les raisons de se féliciter du « cap très clair » tracé par l’exécutif (Cécile Duflot) et ceux qui, pour des raisons diverses, ont choisi d’avaler leur chapeau (Pascal Canfin et Pascal Durand). A la conférence environnementale, François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont, une nouvelle fois, pu jouer des différences deprioritésentreresponsablesécologistes pour faire rentrer presque tout le mouvement dans le rang. C’est un classique de la relation entre socialistes et écologistes, mais François Hollande et JeanMarc Ayrault ont fait plus que cela. Par la nature de leurs annonces, ils ont montré qu’ils avaient chez leur partenaire une interlocutrice privilégiée : la ministre du Logement, Cécile Duflot, grande gagnante des ANALYSE Elsa Freyssenet arbitrages avec la baisse de la TVA sur la rénovation thermique. Le chef de file des sénateurs EELV Jean-Vincent Placé, qui a inauguré en août une année « zéro embrouille » avec l’exécutif et avait mis l’accent sur le rétablissement des crédits des agences dépendant du ministère de l’Environnement, Une interlocutrice privilégiée : la ministre du Logement, Cécile Duflot, grande gagnante des arbitrages. devrait, lui aussi, tirer son épingle du jeu. En revanche, tous ceux qui tenaient à une diminution du différentiel de fiscalité entre l’essence et le diesel – pour des raisons de santé publique – en sont pour leurs frais. Cela n’a pas empêché le ministre Pascal Canfin et le secrétaire national Pascal Durand de saluer vendredi le discours du chef de l’Etat. Un tel retournement une semaine après leurs déclarations guerrières contre les « renoncements » de l’exécutif a de quoi néanmoins altérer leur image. Ils pourront arguer que la pression mise sur l’exécutif a contribué à muscler les annonces : la contribution climat-énergie ne sera pas que cosmétique, une date butoir – fin 2014 – a été fixée pour le vote de la loi sur la transition énergétique, et le nucléaire sera mis à contribution. Une pression fructueuse, c’est bien possible, mais l’exécutif s’est arrangé pour qu’elle soitàdoubletranchantpoursesinitiateurs. n FRANCE // 05 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 Ledéficit delaSécurité socialevareculeren2014 l L’exécutif vise un déficit inférieur à 15 milliards d’euros l’an prochain. l Les réformes apportent de nouvelles recettes et prévoient des économies. PROTECTION SOCIALE Vincent Collen [email protected] Malgré la crise qui pénalise durement les rentrées de cotisations sociales, le « trou » de la Sécurité sociale sera un peu moins profond l’an prochain. Le gouvernement vise un déficit inférieur à 15 milliards d’euros en 2014 pour les quatre branches du régime général (assurance-maladie, retraites, famille, accidents du travail) et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV). L’amélioration par rapport à 2013 serait assez nette (pour cette année, le déficit estimé serait de 16,3 milliards, un milliard de moins que la dernière prévision réalisée en juin). Les chiffres précis seront dévoilés jeudi, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014. Cette réduction du déficit des comptes sociaux s’explique d’abord par l’apport de nouvelles recettes. La réforme de la politique familiale, présentée par Jean-Marc Ayrault en juin dernier, prévoit 1 milliard d’euros de plus issu de la réduction du quotient familial. Celle des retraites, dévoilée le mois dernier, apportera une somme à peu près équivalente, cette fois-ci grâce à la fiscalisation des majorations de pension des retraités qui ont eu au moins trois enfants. Enfin, la suppression de l’un des avantages fiscaux dont bénéficient les contrats santé complémentaires en entreprise rapportera un autre milliard aux caisses de l’Etat, un produit qui devrait être lui aussi fléché vers la Sécurité sociale. Tour de vis sur les coûts de gestion Voilà pour les recettes. En même temps, le gouvernement a prévu d’importantes économies sur les dépenses de protection sociale. Les pensions des 15 millions de retraités ne seront plus revalorisées en avril mais en octobre. Ce décalage de six mois doit faire gagner 600 millions d’euros. Les dépenses de santé, elles, connaîtront un tour de vis encore plus important que les années précédentes. Elles ne devront progresser que de 2,4 % en 2014, ce qui représente une économie d’environ 2,5 milliards par rapport à leur augmentation spontanée, liée au vieillissement de la Contratssanté :lecahier deschargesdurci La taxe sur les contrats santé des mutuelles qui ne respectent pas certains critères devrait passer de 7 % à 14 %. François Hollande veut que tous les Français aient une complémentaire santé d’ici à la fin du quinquennat. Le gouvernement veut aussi mieux réguler le marché des contrats santé commercialisés par les mutuelles, assurances et institutions de prévoyance. Il compte durcir le cahier des charges que les contrats doivent respecter pour bénéficier d’une fiscalité plus douce. Et relever la taxe qui pèse sur ceux qui ne respectent pas ces critères, afin de favoriser le développement des premiers. Mis en place en 2004, les contrats dits « solidaires et responsables » visent à garantir un bon niveau de remboursement des soins pour les patients tout en les responsabilisant afin de maîtriser les dépenses. Les complémentaires ne peuvent pas fixer le montant des cotisations en fonction de l’état de santé de leurs clients. Ces contrats doivent prendre en charge au moins les 30 % du tarif de la consultation d’un médecin qui ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, 30 % du prix des médicaments à vignette blanche ou encore 35 % de la facture des analyses médicales. Ils ont au contraire l’interdiction de rembourser les franchises qui ont été instaurées pour freiner la dépense (1 euro sur les consultations de médecins, 50 centimes sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux…), ainsi que les pénalités prévues pour les malades qui ne respectent pas le 94 % La part des contrats qui sont aujourd’hui « responsables et solidaires ». parcours de soins piloté par le médecin traitant. Une taxation différenciée a été instaurée pour favoriser l’essor des contrats responsab l e s . Ave c s u c c è s : 9 4 % d e s contrats sont aujourd’hui « responsables et solidaires ». Mieux encadrer le marché des complémentaires Le gouvernement entame maintenant une nouvelle étape. Il veut d’abord modifier les critères à respecter. Les dépassements d’honoraires des médecins, en particulier, ne seraient plus remboursés audelà d’un certain seuil, afin de contenir l’envolée des tarifs des praticiens. Dans le même temps, l’exécutif entend réformer la fiscalité spécifique qui pèse sur les mutuelles. Aujourd’hui, les contrats responsables sont taxés à hauteur de 7 %, contre 9 % pour ceux qui ne suivent pas le cahier des charges. « Le différentiel de taux est trop faible pour avoir un effet incitatif », juge une source gouvernementale. Le premier taux devrait rester fixé à 7 % mais le second passerait à 14 %. En théorie, cela rapporterait 90 millions de recettes supplémentaires aux finances publiques, a estimé le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance-maladie dans un rapport publié cet été. Dans les faits, ce sera beaucoup moins, car la plupart des complémentaires se caleront sur les nouveaux critères à respecter afin de bénéficier du taux réduit de 7 %. C’est en tout cas ainsi que l’exécutif défend sa décision. « Cette réforme ne vise pas à faire rentrer de l’argent dans les caisses mais à mieux encadrer le marché des complémentaires », explique-t-on. Les complémentaires auraient aimé que le taux de 7 % soit dans le même temps abaissé, mais le gouvernement ne devrait pas suivre cette voie. Il juge qu’une baisse de ce taux serait inutile, car elle ne serait pas systématiquement répercutée par les mutuelles sur les tarifs des contrats. — V. C. L’industrie pharmaceutique sera fortement mise à contribution via une nouvelle baisse du prix des médicaments remboursés et le développement des génériques. population et à la recrudescence des maladies graves comme le diabète ou le cancer. Comme tous les ans, l’industrie pharmaceutique sera fortement mise à contribution via une nouvelle baisse du prix des médicaments remboursés et le développement des génériques. A cela s’ajouteront environ 500 millions d’euros de plus, les dépenses d’assurance -maladie de 2013 s’annonçant inférieures aux estimations. Enfin les caisses de Sécurité sociale, toutes branches confondues, devront réduire leurs coûts de gestion de quelque 500 millions. Recettes supplémentaires d’un côté, économies sur les dépenses de l’autre, au final, le déficit de la Sécurité sociale pour 2014, FSV compris, resterait élevé, mais il afficherait son meilleur résultat depuis le début de la crise en 2008. n 06 // AVIS FINANCIERS Lundi 23 septembre 2013 Les Echos ÖkoWorld Lux S.A. 44, Esplanade de la Moselle ! L- 6633 Wasserbillig R.C. S. Luxembourg B 52 642 BULLETIN D'INFORMATION DES PORTEURS DE PARTS DANS LES FONDS DE FONDS SUIVANTS : ÖkoWorld ÖkoVision® Classic PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0061928585) PARTS DE CATÉGORIE A – (ISIN: LU0551476806) ÖkoWorld ÖkoVision Garant 20 PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0332822906) TITRES PARTICIPATIFS DU CRÉDIT LYONNAIS ÖkoWorld ÖkoTrust PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0380798750) ÖkoWorld Klima PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0301152442) PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0309769593) ÖkoWorld Growing Markets 2.0 PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0800346016) PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0800346289) ÖkoWorld Water for Life PARTS DE CATÉGORIE C - (ISIN: LU0332822492) PARTS DE CATÉGORIE D – (ISIN: LU0332822062) Mise en paiement le 22 octobre 2013 de la rémunération des titres participatifs émis en octobre 1984. Le montant payé sera de 2,95978 euros par titre, après retenue à la source donnant droit à un crédit d'impôt de 0,52231 euros (soit une rémunération globale de 3,48209 euros). Le conseil d'administration de la ÖkoWorld Lux S.A., gestionnaire du portefeuille ÖkoWorld, a décidé des modifications suivantes en vertu de l'article 11 9 du règlement d'administration: À l’avenir, les prix d’émission, de conversion et de rachat des compartiments nommés seront systématiquement publiés sur la page d’accueil de la société de gestion (www.oekoworld.com). En outre, dans le cadre des dispositions légales ou sur décision de la société de gestion, ils pourront également être publiés dans un quotidien suprarégional ou dans un média en ligne. Les modifications apportées sont reflétées dans le prospectus d'admission et le bulletin d'information des investisseurs d'ÖkoWorld, version de novembre 2013. Les prospectus sont disponibles auprès des organismes payeurs et des organismes d'information et aux sièges du gestionnaire de fonds et de la banque de dépôt. À Luxembourg, le 23/09/2013 Le conseil d'administration de ÖkoWorld Lux S.A. ÖkoWorld Lux S.A. 44, Esplanade de la Moselle ! L- 6633 Wasserbillig R.C. S. Luxembourg B 52 642 BULLETIN D'INFORMATION DES PORTEURS DE PARTS DANS LES FONDS DE FONDS SUIVANTS : ÖKOWORLD ÖKOVISION® EUROPE – PARTS DE CATEGORIE C – (NUMERO ISIN : LU0309769247) – PARTS DE CATEGORIE I – (NUMERO ISIN : LU0310501118 ÖkoWorld ÖkoTrust (NUMERO ISIN : LU0380798750) Le conseil d'administration de la ÖkoWorld Lux S.A., gestionnaire du portefeuille ÖkoWorld, a décidé des modifications suivantes en vertu de l'article 11 des statuts et conformément à l'article 19 du règlement d'administration de la SICAV « ÖkoWorld » : Fusion Les parts des catégories « C » et « I » (numéro ISIN : LU0309769247 ET LU0310501118) des fonds ÖkoWorld ÖkoVision® Europe (fonds de fonds cédant) sont fusionnées avec celles d'ÖkoWorld ÖkoTrust (numéro ISIN LU0380798750) (fonds de fonds bénéficiaire). La fusion de ces fonds est considérée comme avantageuse pour les investisseurs en raison de la gestion performante qu'elle implique. La fusion est soumise à la condition sine qua non de se concentrer sur des produits adaptés au marché. Les stratégies d'investissement des fonds de fonds cédants et bénéficiaires qui sont adoptées dans le cadre de la fusion reposent sur les principes exposés ci-après. L'objectif de la stratégie d'investissement réside dans la réalisation d'un taux de rendement convenable en euros tout en respectant les critères stricts éthico-écologiques décrits ci-après. ÖkoWorld ÖkoTrust investit principalement dans des titres/placements qui poursuivent des objectifs durables, écologiques, sociaux ou éthiques, et qui sont à même d'avoir des répercussions positives sur l'environnement ou la société. Les économies responsables, l'utilisation performante de ressources, la diminution des effets nocifs du milieu environnant, la production d'énergies renouvelables, les conditions sociales, les conditions de travail et la responsabilité éthique et sociale font notamment partie de ces objectifs. Lorsqu'il s'agit d'investir directement dans une entreprise, les entreprises privilégiées sont celles qui proposent des produits ou prestations écoresponsables qu'elles développent, commercialisent ou utilisent en ayant recours à des technologies et méthodes écologiques ; en particulier celles qui contribuent à la baisse de la consommation d'énergie, d'eau et de matières premières ou à leur utilisation plus performante. Pour respecter les principes de durabilité, le fonds de fonds ne doit pas directement investir dans des entreprises qui fabriquent ou commercialisent des armes, qui produisent, développent ou commercialisent de l'électricité nucléaire ou des techniques nucléaires, ou qui contribuent à la dégradation d'écosystèmes. Pour les investissements dans des obligations d'État, les titres privilégiés sont ceux des états dont la politique met l'accent sur les questions sociales, écologiques et éthiques. Leur évaluation porte sur les domaines suivants : institutions, politique, conditions et in- ÖkoWorld ÖkoTrust ÖkoWorld ÖkoVision® Europe Fonds de fonds bénéficiaire Fonds de fonds cédant frastructures sociales, contraintes écologiques et patrimoine environnemental. Compte tenu de la restriction des investissements et en vertu du principe de diversification des risques, le fonds de fonds investit en priorité dans des parts de fonds ouverts d'action, de pension, de participation aux bénéfices, d'emprunts convertibles, de devises et du marché monétaire. Les actifs du fonds de fonds sont placés dans des actions et titres similaires d'entreprises internationales et dans des dérivés de telles entreprises, ainsi que dans des obligations considérées comme titres au sens de l'article 41 (1) de la loi de 2010. Les risques économiques, géographiques, politiques et monétaires sont cependant également pris en compte. Il ne faut pas investir plus de 10 % des actifs nets dans des titres de créance, que ce soit directement ou indirectement. De plus, le fonds de fonds peut investir dans les emprunts à taux fixes et variables les mieux cotés, notamment dans des obligations zéro-coupon et des fonds indiciaires d'obligations, des fonds de pension (obligations considérées comme titres au sens de l'article 41 [1] de la loi de 2010), des obligations convertibles et des options convertibles en titres (considérées comme titres au sens de l'article 41 [1] de la loi de 2010) qui sont cotés dans des Bourses des valeurs ou autres marchés régulés reconnus et ouverts au public dans un cadre légal. Il est en outre possible d'investir jusqu'à 10 % des actifs dans des fonds immobiliers et spéculatifs faisant l'objet d'une surveillance équivalente à celle de la CSSF, ainsi que dans des titres non cotés et dans des instruments non cotés du marché monétaire. Le fonds de fonds peut aussi investir 100 % de ses actifs dans des instruments du marché monétaire, des actifs liquides et dans des dépôts à terme. Un fonds de fonds peut acquérir des parts d'autres OPCVM et/ou OPC au sens du règlement d'administration, article 14, point 1 e), s'il n'investit pas plus de 20 % des actifs nets dans le même OPCVM et/ou le même OPC. Le respect de cette restriction des investissements est assuré par le fait que tout fonds de fonds soit considéré comme OPC composé de plusieurs fonds, conformément à l'article 81 de la loi de 2010, dans la mesure où le principe de séparation des obligations des différents fonds de fonds est respecté vis-à-vis des tiers. b) Les placements dans des parts d'autres OPC comme d'autres OPCVM ne doivent pas dépasser plus de 30 % des actifs nets d'un fonds de fonds. Dans l'hypothèse où un fonds de fonds a acquis des parts d'un OPCVM et/ou OPC, les actifs de cet OPCVM ou autre OPC ne sont pas fusionnés afin que les limites supérieures imposées par l'article 14, point 5, du règlement d'administration, soient respectées. Le fonds de fonds peut avoir recours à des dérivés, ainsi qu'à des techniques et instruments divers, conformément aux articles 4 et 15 du règlement d'administration, et en vertu de la restriction des investissements en vigueur exposée à l'article 14, à des fins de couverture. De plus, il faut respecter les dispositions du règlement d'administration concernant le mode de gestion des risques impliqués par les dérivés L'objectif de la stratégie d'investissement du fonds de fonds réside dans la réalisation d'un taux de rendement convenable en euros tout en respectant des critères éthicoécologiques stricts. Compte tenu de la restriction des investissements et en vertu du principe de diversification des risques, les actifs du fonds de fonds sont essentiellement investis dans des actions (sociétés à forte et moyenne capitalisation) d'entreprises dont le siège se situe en Europe ou d'entreprises cotées sur une bourse européenne ou sur un marché de libre échange européen, dans des titres similaires de telles entreprises, ainsi que dans des emprunts. Les risques économiques, géographiques, politiques et monétaires sont cependant également pris en compte. Seuls 15 % des actifs nets peuvent être investis directement ou indirectement dans des titres de créance. En plus des différents critères d'investissement, les entreprises doivent faire état de bonnes pratiques en matière de durabilité, d'écologie et de politique sociale. Le fonds de fonds réalise ses placements en privilégiant les titres d'entreprises qui s'engagent à respecter les normes nationales et internationales à long terme. D'autres considérants peuvent cependant être pris en considération dans le cadre de l'évaluation de la stratégie d'investissement. Si tel est le cas, le règlement d'administration doit être modifié en conséquence et les investisseurs en être avisés. Le fonds de fonds peut avoir recours à des dérivés, ainsi qu'à des techniques et instruments divers, conformément aux articles 4 et 15 du règlement d'administration, et en vertu de la restriction des investissements en vigueur exposée à l'article 14, à des fins de couverture. De plus, il faut respecter les dispositions du règlement d'administration concernant le mode de gestion des risques impliqués par les dérivés. Le gestionnaire de fonds détermine la stratégie d'investissement du fonds de fonds et il est assisté par un comité de placement dans cette mission. Les membres du comité de placement sont choisis sur la base de leur activité professionnelle ou du fait qu'ils représentent des organisations essentielles dans le domaine de la politique d'entreprise. Ils mettent leurs connaissances à la disposition du comité de placement, permettant ainsi de respecter les critères d'investissement écologiques et sociaux. Le comité de placement est indépendant du gestionnaire de fonds en ce qui concerne le choix de ses membres, son mode opératoire et sa prise de décision. Sa mission consiste principalement à contrôler le respect de la restriction des investissements et à émettre des recommandations au gestionnaire de fonds. Le comité de placement présente ses recommandations d'investissement au conseil d'administration du gestionnaire de fonds en vue de sa prise de décision. Le processus de décision implique l'examen attentif des critères suivants : Les fonds de fonds devant être fusionnés attestent de coûts, de profils de risque et d'utilisations de bénéfices tels que décrits ci-après : Accroissement des investissements Frais de gestion Honoraires de la banque de dépôt Frais administratifs Frais de fonctionnement Prime de performance Indicateur synthétique de risque et de performance (SRRI) Utilisation des bénéfices ÖkoWorld ÖkoTrust Fonds de fonds bénéficiaire ÖKOWORLD ÖKOVISION® EUROPE Fonds de fonds cédant 5 % max. 1,76 % p.a. 0,05 % p.a. 0,08 % p.a. 0,20 % p.a. maxi 10 % du seuil d'application des primes de performance (principe de la ligne de hautes eaux) 5 Thésaurisation 5 % max. Parts de catégorie C : 1,76 % – Parts de catégorie I : 0,98 % p.a. 0,05 % p.a. 0,08 % p.a. Parts de catégorie C : 0,20 % – Parts de catégorie I : -maxi 10 % du seuil d'application des primes de performance (principe de la ligne de hautes eaux) Parts de catégorie C : 6 – Parts de catégorie I : 6 Thésaurisation Il faut indiquer aux investisseurs du fonds de fonds cédant qu'ils supporteront la charge d'une éventuelle prime de performance au moment de la fusion. La prime de performance étant comprise dans le prix de la part jusqu'au moment de la fusion, elle ne concerne les investisseurs qu'à hauteur des primes de performance dues après la fusion. Tous les actifs du fonds de fonds cédant sont vendus au cours de la fusion. Ainsi, seuls les actifs liquides sont cédés au fonds de fonds bénéficiaire (« cash fusion »). Au cours des six mois suivant cette fusion, la fusion peut mener à une violation des limites d'investissement au sein du fonds de fonds bénéficiaire. Le gestionnaire de fonds revient cependant sur cette violation en faveur des investisseurs dans les meilleurs délais et limites légales. Il est préconisé que les investisseurs du fonds de fonds s'informent sur le fonds de fonds cédant ÖkoWorld ÖkoTrust et prennent plus particulièrement connaissance du bulletin d'information des investisseurs. Ce bulletin peut être téléchargé sur le site Internet du gestionnaire de fonds www.oekoworld.com. Les éventuels frais de gestion, de conseil et d'assistance juridique occasionnés par la préparation et la mise en œuvre de la fusion ne sont pas à la charge des investisseurs. Pour autant que cela est permis par la loi, les autres coûts éventuels sont supportés par le fonds de fonds cédant. Le compte rendu de la fusion établi par l'expert-comptable est disponible sur simple demande au gestionnaire de fonds. De plus, la société ÖkoWorld Lux S.A. fait office de gestionnaire de fonds pour le fonds de fonds bénéficiaire à compter du 4 novembre 2013. Les souscriptions du fonds de fonds cédant qui sont réalisées jusqu'au 23 septembre 2013, 12 h (CEST) seront comptabilisées en fonction de l'heure de clôture du prospectus d'admission valable à ce moment. Ensuite, la transaction fictive des souscriptions du fonds de fonds cédant est arrêtée. Les souscriptions et rachats au sein du fonds de fonds cédant n'en sont toutefois pas affectés et restent inchangés. Les rachats au sein des fonds de fonds cédants et bénéficiaires restent possibles jusqu'au 23 octobre 2013 selon l'heure de clôture du prospectus d'admission valable à ce moment. Après le 23 octobre 2013, il ne sera plus possible de souscrire ou racheter au sein des fonds de fonds cédants. Les souscriptions et rachats au sein du fonds de fonds cédant n'en sont toutefois pas affectés et restent inchangés. Les porteurs qui n'approuvent pas les modifications susmentionnées ont le droit de demander à racheter leurs parts sans frais jusqu'au 23 octobre 2013, 12 h (CEST). Elles seront retirées en fonction de l'heure de clôture du prospectus d'admission valable à ce moment. Une fois ce délai écoulé, il ne sera plus possible de racheter les parts au fonds de fonds cédant. Les investisseurs du fonds de fonds cédant qui n'ont pas restitué leurs parts durant ce délai ont le droit de restituer les parts du fonds de fonds bénéficiaire après la fusion. Le calcul final de la valeur des parts du fonds de fonds cédant ou leur catégorie sera effectué le 31 octobre 2013. La fusion est prévue pour le 1er novembre 2013 pour une prise d'effet le 4 novembre 2013, le 1er novembre étant un jour férié et les 2 et 3 novembre tombant un week-end. Le gestionnaire de fonds souhaite mener la fusion des fonds de fonds de manière à ce qu'elle soit fiscalement neutre. Il est donc recommandé que les investisseurs se renseignent précisément sur les éventuelles incidences fiscales pouvant résulter de la fusion dans leur pays d'origine ou dans leur pays ou lieu de résidence principal, ou qu'ils se fassent assister par un conseiller fiscal. Les modifications apportées sont reflétées dans le prospectus d'admission et le bulletin d'information des investisseurs d'ÖkoWorld, version de novembre 2013. Les prospectus sont disponibles auprès des organismes payeurs et des organismes d'information et aux sièges du gestionnaire de fonds et de la banque de dépôt. À Luxembourg, le 23/09/2013 Le conseil d'administration de ÖkoWorld Lux S.A. FRANCE // 07 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 Impôtsallégéspourles indemnités transactionnelles FISCALITÉ Les indemnités transactionnelles devront être partiellement exonérées d’impôt sur le revenu. Leïla de Comarmond [email protected] Nous sommes en 1999. Le patron d’alors de Total, Philippe Jaffré, est remercié avec à la clef pour lui près de 40 millions d’euros. Les « parachutes dorés » des grands patrons, qui ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu et à charges sociales, font polémique.UncertainFrançoisHollande, alors député de Corrèze, présente un amendement à la loi de Finances pour 2000 afin de supprimer cette exemption. Au passage, il s’attaque aussi plus globalement à celledetouteslesindemnitésderupture du contrat de travail. Le nouveau régime voté alors par le Parlement prévoit que l’exonération de ces indemnités ne s’applique plus qu’endeçàd’uncertainseuil,quisera ensuite abaissé par d’autres lois de Financespouratteindreaujourd’hui 222.192 euros (lire ci-contre). Nature et qualification Maispastoutes,estimaitjusqu’àprésent le Conseil d’Etat. Si indemnités de licenciement comme de rupture conventionnelle entraient bien dans lechampdel’exonération,ilconsidérait que les indemnités versées par l’employeurdanslecadred’unetransaction devaient en être exclues. Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel en a jugé autrement. Le VRP qui l’avait saisi avait assigné son employeur pour licenciement sans cause réelle et sérieuse et conclu en cours de procédure judiciaire une transaction par laquelle il acceptait de se désister en contrepartie d’une indem- l nité. Il avait ensuite fait l’objet d’un redressement qu’il contestait. Les sages du Palais-Royal lui ont donné raison. Ils ont jugé que c’est la nature des indemnités de licenciementoudedépartvolontairequijustifiel’exonérationd’impôtsurlerevenu et non leur qualification. Ils excluent que le bénéfice de cette exonération « varie selon que l’indemnité a été allouée en vertu d’un jugement, d’une sentence arbitrale ou d’une transaction ».Est-ceàdirequetouteslestransactions doivent être soumises au même régime que les indemnités de licenciement ? Le Conseil constitutionnel ne va pas jusque-là, considérant que, « en cas de transaction, il appartient à l’administration et, lorsqu’il est saisi, au juge de l’impôt de rechercher la qualification à donner auxsommesobjetdelatransaction ». n Fonctionnaires : coup de pouce confirmé en 2014 Les fonctionnaires de catégorie C, les moins bien payés, seront augmentés en deux temps : au 1er janvier 2014 puis en 2015. Les fonctionnaires de catégorie C, les moins bien payés, sauront précisément mercredi de quel coup de pouce salarial ils vont bénéficier. Le projet que la ministre de la Fonction publique, Mar ylise Lebranchu, a présenté vendredi aux syndicats va être retravaillé d’ici là à la marge en fonction des remarques de ces derniers. Mais l’essentiel est désormais arrêté. Il était déjà acquis que les 2,4 millions d’agents les moins bien payés de la fonction publique bénéficieraient d’une revalorisation de 23,15 euros mensuels au 1er janvier 2015 (soit 5 points de l’indice servant de base au calcul du salairedanslafonctionpublique).En complément de cela et à compter du 1er janvier2014,laministreadonnéle choix entre deux scénarios aux représentants des agents, comme ils le demandaient. Le premier consistait en une augmentation quasi uniforme, mais limitée à 3 ou 4 points d’indice (de 14 à 18,50 euros par 1.118 EUROS C’est le gain moyen brut sur 2014 et 2015 des revalorisations en préparation pour les agents de catégorie C les moins bien payés (ceux de l’échelon 3). EMPLOI L’exécutif a pris des mesures pour y doper le recours aux emplois d’avenir. Les seuils d’imposition Les indemnités de rupture du contrat de travail versées dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi ou par décision de justice ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu. l Si l’indemnité de rupture du contrat de travail n’excède pas le montant prévu par la convention collective ou, à défaut, par la loi, elle est dans le même cas. l Si elle lui est supérieure, seule est exonérée d’impôt sur le revenu sa partie qui n’atteint pas le plus élevé des deux seuils suivants : deux fois la rémunération annuelle brute du salarié ou la moitié de l’indemnité perçue. En tout état de cause, tout ce qui excède six fois le plafond de la Sécurité sociale est imposable, soit 222.192 euros pour les indemnités versées en 2013. L’emploiassociatif espèreunrebond mois). Le second consistait en une hausse différenciée selon les échelons dans une grille remodelée. Avec seulement 1 point de plus pour une petite minorité, soit 4,63 euros mensuels, mais jusqu’à 10 points pour les autres, soit 46,63 euros mensuels. Contrairement à ce qui avait été présenté cet été et qui avait suscité un émoi syndical, dans ce nouveau schéma, aucun fonctionnaire ne se verrait déclassé. La réponse était de fait dans la question, car le second dispositif sera clairement plus avantageux pour la majorité des agents. C’est donc celui-ci qui va être peaufiné pour après-demain. Coût limité pour l’Etat employeur En l’état actuel du projet, le gain m o ye n b r u t s e r a d ’a u m o i n s 1.118 euros sur deux ans (2014 et 2015), pour les fonctionnaires les moins bien payés de la catégorie C (échelle 3). Pour les mieux payés (échelle 6), il sera d’au moins 548 euros, selon les évaluations présentées par le ministère. La grille salariale de la fonction publique démarrera ainsi au-dessus du SMIC « au moins jusqu’en janvier 2016 », souligne-t-on dans l’entourage de Marylise Lebranchu. Le coût budgétairedufuturdispositifseracommuniqué après-demain. On sait déjà que les mesures salariales seront « compatibles avec l’Ondam » pour l’hospitalière.Pourl’Etatemployeur, qui compte quelque 500.000 agents de catégorie C (23 % de ses effectifs), le coût restera limité. Il devrait surtout concerner les collectivités locales, qui en emploient 1,4 million. n Les sages du Palais-Royal ont jugé que c’est la nature des indemnités de licenciement ou de départ volontaire qui justifie l’exonération d’impôt sur le revenu et non leur qualification. Photo Baptiste Fenouil/RÉA Une année à oublier. En cette rentrée, les associations (1,8 million de personnes) espèrent retrouver un nouveau souffle après trois trimestres consécutifs de recul de leur emploi salarié. De septembre à juin, celui-ci a diminué de 0,5 % selon les données établies par l’association Recherches & Solidarités (R & S), à partir des statistiques de l’Acoss, que dévoilent « Les Echos ». Ce repli, qui correspond à 9.500 destructions d’emplois, s’est « probablement poursuivi cet été », mais « on peut espérer un rebond en cette rentrée », estime Jacques Malet, président de R & S. En difficulté ces derniers mois, les associations, explique-t-il, « sont reparties à la chasse aux ressources propres » et pourraient en profiter pour réembaucher. Autre facteur : le calendrier politique. A six mois des élections municipales, les mairies pourraient être tentées de donner un coup de pouce aux associations. Cela devrait profiter aux emplois d’avenir. 20.000 ont été signés dans les associations (35 % du total) et la prévision initiale de 30.000 dans l’année « devrait être dépassée », anticipe Jacques Malet. De fait, l’exécutif a levé cet été le principal frein à leur essor dans le secteur, en autorisant que le jeune recruté soit formé par un bénévole et non par un salarié. « 85 % des associations n’ont pas de salarié. Cela ouvre un gros gisement de potentiel employeur d’emplois d’avenir », souligne Jacques Malet. — D. P. 08 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos MONDE en chiffres ESPAGNE : PLONGEON DU DÉFICIT COMMERCIAL CANADA : INFLATION DE 1,1 % EN AOÛT Le déficit commercial de l’Espagne a encore chuté de 53,5 % en juillet, à 786,7 millions d’euros, profitant du dynamisme des exportations selon le ministère de l’Economie. Le pays a exporté pour 19,86 milliards d’euros, soit 1,3 % de plus sur un an – un record historique pour ce mois – et importé pour 20,65 milliards, 3 % de moins. Les prix à la consommation ont progressé de 1,1 % en août au Canada sur un an après un rythme de 1,3 % en juillet, selon l’Institut national de la statistique. Les prix des transports ont augmenté de 1,3 % en un an. Mais ce sont les prix à la pompe pour les automobilistes (+ 2,2 %) qui expliquent le plus cette poussée. 50 % LA PART DES FORÊTS DANS LA PRODUCTION ÉNERGÉTIQUE EN EUROPE Les forêts, qui couvrent 40 % de la surface de l’Union européenne, fournissent désormais 50 % des énergies renouvelables, selon la Commission européenne. ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ALLEMANDES AngelaMerkel emporteuntriomphe historique mais perd son partenaire l La CDU de la chancelière a obtenu hier 42,1 % des voix et pourrait être en mesure de gouverner seule. l Son allié libéral du FDP devrait quitter le Bundestag, tandis que les eurosceptiques font une percée. EUROPE Thibaut Madelin [email protected] — Correspondant à Berlin La chancelière allemande Angela Merkel a remporté hier une victoire électorale historique. Avec 42,1 % des voix, le meilleur score depuis plus de vingt ans, son Union chrétienne-démocrate (CDU) espérait hier soir être en mesure de gouverner avec une majorité absolue, même si le résultat final pourrait la contraindre de mener une grande coalition avec son rival socialdémocrate (SPD). Du jamais-vu depuis Konrad Adenauer, en 1957, lorsque les conservateurs avaient obtenu pour la dernière fois la majorité au Bundestag. Angela Merkel s’est félicitée d’un « super résultat », appelant toutefois à la prudence avant de tirer des plans sur la comète. « Nous devons attendre le résultat final », a-t-elle répété sans masquer sa joie. La chancelière allemande est la seule leader européenne, avec le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, à avoir sur vécu à la crise, contrairement à Nicolas Sarkozy, José María Aznar ou Silvio Berlusconi. François Hollande a appelé la chancelière pour la féliciter. Les deux dirigeants ont promis de « poursuivre leur coopération étroite », a annoncé l’Elysée. Le chef de l’Etat et la chancelière ont exprimé leur volonté « de relever les nouveaux défis de la construction européenne ». Secrètement, le président espère la participation du SPD au gouvernement. Avec 25,6 % des voix, le SPD a augmenté son score de trois points par rapport à 2009 – son plus bas niveau historique. Mais son leader Peer Steinbrück, dont la campagne a été controversée, s’est montré déçu. « Nous n’avons pas obtenu le résultat que nous voulions », a-t-il déclaré, tout en conseillant à son parti « de rester dans l’opposition ». Signe de l’incertitude, la chaîne ZDF accordait à la CDU 302 sièges au Bundestag sur un total de 606. Il lui manquait deux mandats pour la majorité absolue. Selon ARD, la CDU a obtenu 295 sièges sur un total de 598. Compte tenu du système électoral complexe, le nombre définitif de sièges au Parlement peut varier. Le résultat final devait être publié dans la nuit. La possibilité pour la CDU de frôler une majorité absolue tient notamment à l’échec retentissant de son partenaire libéral. Avec 4,6 %, le FDP n’a pas franchi la barre des 5 % permettant de rester au Parlement. Un choc pour l’Allemagne : ce serait la première fois depuis 1949 que le FDP ne serait plus représenté au niveau fédéral. Autre surprise, le nouveau parti eurosceptique AfD (Alternative pour l’Allemagne) a obtenu 4,9 % des voix. Créée par des professeurs d’économie il y a quatre mois, la formation préconise un démantèlement « ordonné » de la zone euro entre le Nord et le Sud – auquel appartiendrait la France. Le fait que ces deux partis frôlent la barre des 5 % sans la franchir fait que le seuil de majorité absolue se situe non pas à 50 %, mais autour de 42 %. Malgrésavictoireécrasante, lachancelièreseraobligéedenégocier Même une majorité absolue exigera des négociations, tout comme une grande coalition potentielle avec le SPD. Même en position de force, Angela Merkel sera contrainte de négocier. Dans l’hypothèse d’une majorité absolue, la chancelière devra d’abord composer avec son propre parti,dontunedouzainededéputés ont voté contre les différents plans d’aide européens. Ceux-ci incluent deux ténors, Wolfgang Bosbach et Klaus-Peter Willsch. « Si la CDU gouverne seule, leur pouvoir sera démultiplié, estime Stephan Detjen, directeur du bureau de Berlin de la radio publique Deutschland Radio. Ils vont devenir les personnes clefs de la politique européenne. » Mais Angela Merkel ne devra pas seulement négocier avec ces dissidents.Elledevraégalementcomposer avec le Bundesrat, la chambre des Länder contrôlée par l’opposition sociale-démocrate (SPD). C’est d’ailleurs ce qui plaide pour une grande coalition s’il manque des sièges à la CDU. Que va-t-il se passer dans les prochains jours ? La CDU, à qui la couleur noire est associée dans les schémas de coalition, va-t-elle tendre la main aux Verts ? Hier soir, Angela Merkel portait un collier noir… et vert. Ou invitera-t-elle immédiatement le SPD à la table des négociations ? Prudente, la chancelière a éludé ces questions hier soir, préférant attendre les résultats officiels et la réunion de la présidence de son parti, prévue ce matin. Discussions exploratoires En l’absence de majorité absolue, les leaders des partis mèneront d’abord des discussions exploratoires. Tout le monde peut parler avec tout le monde, mais au bout de quelques jours se cristallise la coalition réellement susceptible de former une majorité. Des négociations formelles s’ouvrent alors entre ces partis avec des groupes de travail par thèmes (fiscalité, emploi, énergie, défense…). Les réunions ont lieu aux sièges des formations politiques ou dans les représentations des Länder à Berlin. Les négociations les plus longues ont duré soixante-treize jours en 1976, entre Helmut Schmidt (SPD) et Hans-Dietrich Genscher (FDP). La moyenne des négociations a été de trente-sept jours. En 2005, les négociations de grande coalition ont duré soixante-cinq jours, le contrat de coalition était signé minovembre et Angela Merkel élue le 22 novembre par le Bundestag. « Les négociations peuvent aussi échouer, comme ce fut le cas en 2011 dans le Land de Berlin entre le SPD et les Verts », souligne Carsten Koschmieder, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Berlin. Indépendamment de la question de coalition, le Bundestag doit se réunirunepremièrefoisetdésigner son président (qui n’est pas le chancelier) d’ici au 22 octobre. — T. M. Si la CDU et la CSU bavaroises ne gouvernent pas seules, elles formeront sans doute une grande coalition avec le SPD, comme entre 2005 et 2009. Deuxième option, moins probable, une alliance avec les Verts, qui ont obtenu plus de 8 % des voix, comme le Parti de gauche radicale, Die Linke. ( Lire l’éditorial de Dominique Seux Page 11 La CDU aussi en tête en Hesse Théoriquement, les négociations peuvent s’éterniser et paralyser le pays pendant plusieurs mois. Photo AFP En Hesse, la soirée électorale réservait hier un suspense identique à celui connu à Berlin. Les libéraux du FDP se sont effondrés à moins de 5 %, ce qui les exclut du parlement régional et met fin à la coalition sortante emmenée par la CDU. Avec 39 % des voix, cette dernière peut théoriquement diriger avec les Verts, ou entrer dans une grande coalition avec le parti social-démocrate. Celui-ci améliore son score à 31 %, mais ne parvient pas à la majorité absolue avec les Verts qu’il espérait pour sortir de quatorze ans d’opposition. Il faudrait le renfort de la gauche radicale (Die Linke) pour une alternance, mais le candidat de tête du SPD a exclu cette possibilité. Enfin, le parti eurosceptique AfD n’a pas fait de percée localement. — J. Ph. L., à Wiesbaden MONDE // 09 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 3 ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ALLEMANDES Lesdossiers prioritaires du futur gouvernement Quelle que soit la couleur des partis qui formeront le futur gouvernement, celui-ci devra s’atteler à une série de chantiers. Ces derniers seront au cœur des négociations de coalition qui devraient s’ouvrir dans les prochains jours. • CRISE DE L’EURO Ce sera sans doute le dossier le plus urgent de la future coalition (voir ci-dessous). D’ici la fin de l’année, le plan d’aide au Portugal arrive à échéance. Faudra-t-il étendre le programme ? La question se posera de la même façon l’année prochaine pour l’Irlande et la Grèce. Sur ces points, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), les libéraux du FDP, le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts ont démontré leur union dans le passé, votant d’une même voix en faveur des programmes d’aide aux pays en crise. A plus long terme, la politique européenne de Berlin pourrait s’infléchir, selon la coalition. Une participation du SPD au gouvernement impliquera davantage d’efforts sur la croissance, sans toutefois abandonner la rigueur. • TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Aucun parti ne souhaite le retour au nucléaire, mais tous veulent réformer plus ou moins profondément le mécanisme d’aide aux énergies renouvelables (EEG) en cas de réélection. La contribution payée par les consommateurs pour financer l’éolien et le solaire s’apprête à doubler entre 2011 et 2014. Face à ce défi, la CDU veut freiner l’essor des énergies vertes et les rendre progressivement compatibles avec le marché. Le SPD est plus prudent, mais veut en tout cas réduire la taxe sur l’électricité et le nombre d’entreprises exonérées de la EEG. Son but : maîtriser la hausse de facture des consommateurs. • INFRASTRUCTURES C’est le troisième chantier le plus urgent, aussi compliqué que les premiers. Face à la dégradation des infrastructures allemandes, qu’il s’agisse du réseau routier, ferré ou fluvial, les partis arrivent à la conclusion que des investissements de rattrapage sont urgents. Mais la CSU bavaroise, parti frère de la CDU, risque de jouer les trouble-fête. Son président, Horst Seehofer, a fait de l’introduction d’un péage autoroutier pour les automobilistes étrangers une condition sine qua non à sa participation à une coalition fédérale. En l’espèce, le projet n’est pas compatible avec les règles européennes, mais un compromis pourrait être trouvé, aussi dans l’intérêt des finances publiques. • MARCHÉ DU TRAVAIL Les deux grands leaders, Angela Merkel et Peer Steinbrück, ont fait de l’introduction d’un salaire minimum, qui n’existe pas en Allemagne, une priorité de leur campagne. Entre 5 et 8 millions de salariés sont payés en dessous de 8,50 euros de l’heure. Le SPD propose un salaire minimum national, la CDU une version négociée par branche et par région. Ces derniers mois, des accords allant dans ce sens se sont multipliés, reflétant le souhait des syndicats et des employeurs de garder les cartes en main plutôt que de les confier à l’Etat. Autre priorité : le législateur devra adapter le marché dutravailaudéclindémographique. Anne Bauer [email protected] — Bureau de Bruxelles Le 16 septembre dernier, le ministre des Finances allemand Wofgang Schäuble publiait dans le « Financial Times » un éditorial intitulé : « Ignorons les Cassandre, l’Europe est réparée ». Tout en brocardant tous ceux qui promettent la fin de l’euro, il affirme que la recette fondée sur l’assainissement des finances publiques et les réformes structurelles fait ses preuves et a permis à l’eurozone de sortir de la récession, comme en atteste la reprise du deuxième trimestre. « En trois ans, les déficits publics en Europe ont été diminués de moitié, les coûts du travail et la compétitivité se sont ajustés, les bilans bancaires sont en passe d’être nettoyés et les déficits de la balance des paiements disparaissent », écrit-il. Inégalité dangereuse Un optimisme encore loin d’être partagé et qui n’enterre pas le débat qui se poursuivra à Bruxelles dans les mois à venir. D’abord parce qu’à l’instar de la France, nombre de pays, dont l’Italie, le Portugal, les Pays-Bas, semblent en passe de rater leurs objectifs de désendettement pour cette année et l’an prochain. Ensuite, parce que le fossé qui se creuse entre l’Europe du Nord et du Sud, avec l’explosion du chômage dans les pays du Sud, n’a jamais atteint un niveau aussi dangereux. Enfin, parce que tout statu quo serait in fine sévèrement sanctionné par les marchés, à qui l’Europe a promis une reconstruction de son union économique et monétaire. Or l’optimisme du ministre des Finances d’Angela Merkel, qui rêve de conserver ses fonctions, est une manière de justifier la volonté alle- Redonner l’espoir « Les peuples souffrent trop. Ils veulent voir des gestes concrets de la part de l’Europe. Une vision du monde, c’est ce qui fait le plus défaut à nos dirigeants. Si nous continuons ainsi, nous ne pourrons pas éviter le déclin. » JACQUES DELORS Ancien président de la Commission européenne Photo AFP mande de ne faire que le « strict nécessaire » pour l’eurozone. Chacun sait que le futur gouvernement restera très réticent à toute idée de mutualisation des dettes, voire de création d’un marché européen de capitaux. Avec la crise de l’euro, les Allemands (16 % de la population et 20 % du PNB européen) ont malheureusement hérité du sentiment que Bruxelles n’attend pas tant leur leadership que leur seul argent. Or, leur leadership politique est aussi réclamé. Pour éviter que les Européens ne votent en masse pour des partis extrémistes antieuropéens le 22 mai prochain, il ne reste que huit mois. Car le futur Parlement européen, désormais doté de larges pouvoirs, pourra tout bloquer ou détricoter les règles communes. Photo Picture-Alliance/AFP •DURÉFORME FÉDÉRALISME L’Allemagne est confrontée à deux échéances clefs en décembre 2019 : la fin du deuxième pacte de solidarité, qui a apporté 165 milliards d’eurosauxLänderdel’Est,etl’arrêt du système actuel de péréquation financière entre les régions riches et pauvres. Le FDP est le seul parti à exiger la fin du pacte de solidarité, alors qu’Angela Merkel s’est engagée à le renouveler. En cas de grande coalition, la CDU et le SPD devraient profiter de cette fenêtre de tir pour préparer l’après-2019. La Hesse et la Bavière, deux Länder excédentaires, font pression pour remettre les choses à plat. Les questions énergétiques et fiscales feraient partie de la discussion. L’EuropeattenduneAllemagne plusconstructiveetplusgénéreuse Les partenaires de l’Allemagne attendent de celle-ci plus d’audace et de leadership pour lutter contre l’euroscepticisme. Tous les partis veulent réformer plus ou moins profondément le mécanisme d’aide aux énergies renouvelables. Aussi le prochain gouvernement allemand est rapidement attendu sur trois dossiers économiques : l’union bancaire, le lancement du plan d’aides aux jeunes et l’appui aux pays sous assistance financière. Dans l’immédiat, la création d’un fonds commun de sauvetage des banques, alors même qu’il doit être alimenté par les cotisations des banques et non par l’argent du contribuable, est bloquée par l’Allemagne. Même la BCE, à qui l’Europe veut confier la supervision des banques, s’impatiente et demande à l’Allemagne moins de juridisme et plus de pragmatisme. De même, le déblocage d’argent fraispourlaluttecontrelechômage dans les régions les plus frappées se heurte à la volonté de certains pays, dont l’Allemagne, de réduire le budget européen. Enfin, comme le note Lazlo Andor, commissaire européen pour les affaires sociales, « aucunsystèmenepeutêtreplusfort que son maillon le plus faible et c’est pourquoi la reconstruction de l’économie grecque est fondamentale ». Les Allemands ont beau craindre untroisièmeplandesauvetagedela Grèce, les Européens devront bien en adopter un. D’autant plus que la dette grecque est désormais détenue par les Etats, « en vase clos, les prêts servant à permettre à la Grèce de rembourser les intérêts », comme le note un observateur. Durant la campagne, la CDU et le FDP se sont clairement opposés à toute hausse d’impôts. Ils souhaitent en revanche réformer le droit pour lisser les différences entre barèmes fiscaux, mais ont besoin pour cela de l’accord du Bundesrat, contrôlé par l’opposition. Le SPD, comme les Verts, a fait campagne sur l’augmentation du taux d’imposition sur le revenu de la tranche supérieure, de 42 à 49 %. Chacun à leur façon, ils envisagent également un retour à l’impôt sur la fortune. Danslecasdenégociationsdecoalition entre la CDU et le SPD, la fiscalité – par nature très symbolique – serait un aspect central des discussions. Peer Steinbrück estime que les hausses d’impôts doivent servir à financer les investissements dans les infrastructures, la formation, les communes (dont certains sont au bord de la faillite) et la réduction du déficit. Le recul surprenant des recettes fiscales en août, pour la première fois depuis mai 2012, pèsera aussi dans les discussions. • CONTRÔLE DES LOYERS Face à la dégradation des infrastructures allemandes, les partis arrivent à la conclusion que des investissements de rattrapage sont urgents. Photo dpa Picture-Alliance/AFP L’Allemagne devrait connaître elle aussi une « loi Duflot ». Reprenant à son compte une proposition du SPD, la CDU propose de limiter à 10 % la hausse des loyers lors des renouvellements de bail. Le parti d’Angela Merkel veut néanmoins confier la responsabilité aux Länder d’imposer cette limite, estimant que les réalités varient selon les régions et les villes. Décidé à freiner la spéculation grandissante, le SPD envisage une loi nationale. Dans un pays où seuls 46 % des foyers sont propriétaires de leur logement, le sujet figurera forcément dans le futur contrat de coalition. — T. M. +33 1 42 65 58 98 bally.com Si l’Allemagne se porte bien, elle doit relever plusieurs défis allant de l’énergie aux infrastructures en passant par l’emploi. • FISCALITÉ « Réenchanter » le projet Au-delà de ces trois dossiers à gérer vite, l’Allemagne est attendue pour « réenchanter » le projet européen. Seule, elle ne peut évidemment rien faire, et tout dépendra aussi de son partenaire français. Mais le projet européenn’aplusdevisibilité,s’ilne répond pas aux questions sur la politique de l’énergie et du climat, domaine où la concertation est tombéeauniveauzéro,surlanécessitéderelancerunepolitiqueindustrielle, et sur l’avenir de la politique étrangère et surtout de défense. Autant de sujets qui sont à l’ordre du jour des prochains Conseils européens. n PARIS 60, rue du Faubourg St-Honoré NICE 11, rue Paradis 10 // MONDE Lundi 23 septembre 2013 Les Echos en bref Après les tempêtes, des « dégâts incalculables » au Mexique Economie :DavidCameron a-t-ilraisondecriervictoire ? CYCLONE — Le ministre de l’Intérieur, Miguel Angel Osorio Chong, considère qu’il est trop tôt pour évaluer les dégâts, encore « incalculables »,aprèslestempêtesdontlebilans’élèveàplusde170mortsetdisparus. Deux cyclones, Manuel sur la côte pacifique et Ingrid sur la façade atlantique du golfe du Mexique, ont pris le pays en tenaille. Un phénomène météorologique pas vu depuis cinquante-cinq ans. Au niveau national, les inondations ont endommagé 1,5 million de maisons et 75 routes. Il y aurait plus de 200.000 sinistrés. Le pape fustige un système économique mondial qui idolâtre l’argent Photo Alberto Pizzoli/AFP DÉNONCIATION — Hier en Sardaigne, le pape François a dénoncé « un système économique qui a en son centre une idole qui s’appelle l’argent ». Un système sans éthique, injuste. « Pour préserver ce système idolâtre, on abandonne les plus faibles, les anciens, ceux qui n’ont nulle part où loger. On est en train de parler d’une euthanasie dont on tairait le nom. Même les jeunes sont abandonnés. » Chypre : le gouverneur de la banque centrale se défend face aux critiques POLÉMIQUE — Le gouverneur de la banque centrale de Chypre (CBC) a répondu vendredi aux critiques du président chypriote Nicos Anastasiades. Ce dernier avait confié mercredi son souhait de se séparer du gouverneur dont il a déploré sa façon de gérer la crise et sa lenteur dans l’approbation du nouveau conseil d’administration de la Bank ofs Cyprus. Dans une interview à l’agence de presse Cyprus News Agency, Panicos Demetriades souligne qu’au contraire, le plan de restructuration des banques coopératives et sa gestion de la crise ont été salués par l’Eurogroupe et le FMI. Il a dénoncé « les interférences politiques dans la direction de la banque centrale [qui] n’aident pas à restaurer la confiance dans le secteur financier ». ROYAUME-UNI Le gouvernement explique son succès par le choix de l’austérité et de la compétitivité. Nicolas Madelaine [email protected] — Correspondant à Londres Les bonnes performances de l’économie britannique par rapport à celles de la zone euro détruisent un argument politique des travaillistes, selon lesquels l’austérité pratiquée par le gouvernement Cameronrendaitimpossibletoutrebond. Mais les économistes outre-Manche manient avec des pincettes le cridevictoiredeGeorgeOsborne,le chancelier de l’Echiquier. POURQUOI L’ÉCONOMIE •BRITANNIQUE EST-ELLE DEVENUE LA LOCOMOTIVE DE L’OUEST ? Lestroispiliersdelapolitiqueéconomiquebritanniquesontlacompétitivité réglementaire et fiscale, l’austérité budgétaire et l’activisme monétaire. Sur le premier point, la stratégie semble la bonne à long terme, mais les économistes estiment qu’il est trop tôt pour qu’elle ait eue un quelconque impact. « Il n’y a pas d’afflux d’investissements étrangers », observe Simon Ward, économistechezHenderson.Leniveaudes exportations reste en outre décevant malgrélabaissedelalivre.Leverdict est également réservé sur l’austérité budgétaire. « Elle n’a pas eu d’impact sur les taux d’intérêt », estime Martin Wolf, l’influent économiste du « Financial Times ». Simon Hayes, économiste chez Barclays, estime qu’iln’ya« pasdedoutequel’austérité a pesé sur la demande ». Pour cette raison, Martin Wolf pense qu’elle a « retardé le rebond de trois ans ». Simon Hayes estime d’ailleurs qu’on peut expliquer en partie le rebond actuel par un allégement de l’austérité cette année. « Le serrement de vis a été revu de 24 milliards de livres à 10 milliards et les efforts repoussés à 2015 », explique-t-il. En fait, c’est sur lapolitiquemonétairequelegouvernement obtient la meilleure note avec le programme « Funding forLending »delaBanqued'Angleterre, un programme de soutien des prêts àl’économiegarantiparl’Etat.« C’est le Trésor qui a été moteur dans cette initiative », explique Simon Ward. Au final, pour les économistes, le rebond s’explique surtout par un retour de la confiance lié à la fin de la crise de la zone euro, à la baisse de l’inflation, qui pénalisait le pouvoir d’achat, et, pour certains, par un rebond de l’immobilier. DOWNING STREET •A-T-IL ORGANISÉ UNE BULLE IMMOBILIÈRE ? C’est la controverse économique du moment outre-Manche. Alan Clarke, économiste chez Scotia, met les pieds dans le plat : « Le gouvernement peut tirer crédit de la performance actuelle de l’économie grâce à son programme “Help to Buy” de soutien au financement immobilier », explique-t-il. Pour Downing Street, c’est cependant la politique dont il est le plus difficile de se vanter. Faute d’être parvenu à rééquilibrer l’économie et à relancer les exportations, certains l’accusent d’avoir eu recours à une recette bien connue : relancer la consommation en dopant l’immobilier. « Il 0,7 % LA CROISSANCE DU PIB BRITANNIQUE AU DEUXIÈME TRIMESTRE 2013 En rythme annualisé, la hausse atteint 1,5 %. y a de ça, même si on connaît les dangers de ce genre de stratégie », note Martin Wolf. « Les indices de confiance ont rebondi au moment où “Help to Buy” a été lancé », pointe Alan Clarke. Tout le monde n’en est pas aussi convaincu. Simon Hayes et Simon Ward signalent ainsi que cela n’a joué qu’à la marge car les prix immobiliers ne remontent qu’à Londres. Le premier note aussi que la partie de ce programme consacrée au neuf est pertinente dans un pays où l’offre est trop faible. Le second explique que les indices signalent en fait un rebond généralisé de l’économie. • CELA VA-T-IL DURER ? Les économistes pensent que la surperformance britannique devrait durer de six mois à un an. « Il y a encore des faiblesses dans le secteur bancaire, des déséquilibres dans les finances publiques et un manque de compétitivité internationale » note Simon Hayes. « L’effet immobilier va s’estomper », ajoute Alan Clarke. « L’inflation va revenir sur le devant de la scène », craint enfin Simon Ward. n Pékinaffichesafermetéet condamneBoXilaiàperpétuité C’est sur son compte microblog que le tribunal de Jinan, où se déroulait le procès, a officialisé le verdict auprès du grand public. S’en sont suivis, sur ce compte, d’innombrables commentaires d’internautes louant l’indépendance de la justice. Pain bénit pour Pékin en ces temps de vaste campagne de lutte contre la corruption lancée par les nouvelles autorités chinoises. Celles-cin’hésitentpas,actuellement,à s’attaquer à des pointures du régime, comme le numéro un de l’agence des participations de l’Etat, afin de démontrer que personne n’est au-dessus des juges. CHINE Un verdict très politique pour l’ancienne star du parti. Gabriel Grésillon [email protected] — Correspondant à Pékin Epilogue ou ultime rebondissement d’une saga à grand succès ? A moins d’un recours en appel, l’affaire Bo Xilai s’est terminée, hier, par un verdict de prison à vie prononcé à l’encontre de l’ancien secrétaire général du Parti communiste pour l’agglomération de Chongqing. Ce qui restera comme l’affaire politique la plus sensible des vingt dernières années en Chine se solde donc par une exclusion définitive de l’ancienne star de la politique chinoise. Malgré ses dénégations au cours du procès, Bo Xilai se voit en effet reconnu coupable de corruption et d’abus de pouvoir. L’intégralité de ses biens est saisie. Et notamment sa villa dans le sud de la France. Ce verdict est en ligne avec les anticipations de la plupart des analystes. Au plan politique, il fallait en effet que l’ancien patron de Chongqing soit condamné lourdement, mais sans aller jusqu’à la peine de mort. Lourdement car une peine légère serait apparue comme une victoire de Bo Xilai, et aurait par Une « plaisanterie » Bo Xilai se voit reconnu coupable de corruption et d’abus de pouvoir. Photo Mark Ralston/AFP conséquent affaibli le pouvoir central chinois, qui a fait de la lutte contre la corruption un axe central de sa politique. Mais, à l’inverse, la peine capitale aurait risqué de faire de Bo Xilai un martyr aux yeux de tous ceux qui ont adhéré à ses prétendues valeurs de gauche. Bo Xilai avaiteneffetconstruitsapopularité sur un projet de retour aux fondamentaux du maoïsme, se posant en chantre de l’égalitarisme à une époque où les disparités de revenus explosaient en Chine. Ce qui lui valaitunsoutientrèsfortdanstoute une frange de la population. « Le Quotidien du peuple », voix du Parti communiste, a d’ailleurs très clairement formulé ce message. Dans un éditorial, hier, le journal se réjouissait de constater que, avec ce verdict, il devient clair que « quelle que soit l’importance de la fonction et l’ampleur du pouvoir que l’on a, on ne peut pas échapper à la punition de la loi ». Mais, sur d’autres comptes de microblog indépendants de tout pouvoir, les sarcasmes étaient beaucoup plus perceptibles. L’un voit dans toute cette affaire une « plaisanterie ». Un autre feint de s’étonner que les commentaires négatifs ne soient pas retenus sur le site du tribunal. Un troisième avoue avoir essayé de poster un message sarcastique et ne l’avoir jamais vu publié… n // 11 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 idées&débats SOMMAIRE Le Billet de Favilla La Chronique Le Point de vue Art et culture Sciences Travailler dur mais moins L’Allemagne ou le désir d’une Europe de l’impuissance De la crise économique à la crise morale Pommerat, retour vers le futur Climat : le Giec toujours plus pessimiste LES ÉDITORIAUX DES « ÉCHOS » Unevictoirequioblige Dominique Boll pour « Les Echos » Les industriels de la défense face au « mur » budgétaire Par Alain Ruello — Journaliste en charge de la défense, chef adjoint du service Industrie Venus présenter ces derniers jours les impacts du projet de loi de programmation militaire (LPM), à l’occasion de l’examen du texte par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, les PDG des grandsindustrielsdel’armementse sont retrouvés sur un point : ça va être dur, très dur même, et plusieurs milliers d’emplois sont menacés, des pertes que ne compenseront que partiellement les ventes à l’exportation. D’Eric Trappier (Dassault), à Jean-Bernard Lévy (Thales), en passant par Patrick Boissier (DCNS), Jean-Paul Herteman (Safran), Gérard Amiel (Renault Trucks Défense), Philippe Burtin (Nexter), Antoine B ouvier (MBDA), ou Marwan Lahoud (EADS) qui a fermé le ban, tous ont salué le fait que le projet de loi « préserve l’essentiel ». Une façon diplomatique de dire que les 190 milliards d’euros prévus de 2014 à 2019 – dont 6,1 milliards de recette exceptionnelles – pourront tout juste éviter au secteur de couler. Tous les grands programmes d’armement sont maintenus – avion de combat Rafale, frégates FREMM, sous-marins Barracuda, pour n’en citer que trois. Certes, les cadences de livraisons seront étirées une fois de plus pour économiser la trésorerie des militaires. La France est passée maîtresse dans la pratique de l’exercice, quelle que soit la couleur des gouvernements. Les cibles, c’est à dire le nombre d’exemplaires, de pas mal de programmes ont par ailleurs été ratiboisées. Ce qui renchérit forcément le coût unitaire de chaque matériel. Enfin, s’il est bien prévu 730 millions d’euros par an pour la recherche, ce qui permettra a priori de conserver de précieuses compétences dans les bureaux d’études, on sait déjà que L’ANALYSE DE LA RÉDACTION Les 190 milliards d’euros prévus de 2014 à 2019, dans le cadre de la loi de programmation militaire, pourront tout juste éviter au secteur de couler. Les industriels vont devoir faire avec... D Les points à retenir l’occasion de l’examen •duAprojet de loi de programmation militaire, les patrons des grands industriels de l’armement viennent d’être auditionnés par la commission de la Défense de l’Assemblée. Dans un contexte budgétaire particulièrement difficile, ils considèrent que le texte « préserve l’essentiel ». Mais compte tenu des économies qui se profilent, plusieurs milliers d’emplois sont menacés. Des pertes qui ne seront restreintes que par les ventes à l’export. • • cette enveloppe ne pourra contenter tout le monde. Evidemment, la situation n’est pas la même pour chacune des grandes entreprises. Chaque PDG a donc profité de son audition pour passer ses messages aux députés, d’autant plus intéressés qu’ils sont nombreux à abriter une usine dans leurs circonscriptions. Peut-être le moins inquiet, parce qu’il sait que les ventes d’Airbus compenseront, Marwan Lahoud (EADS) a expliqué que le passage de 35 à 15 du nombre d’A400M qui seront livrés d’ici à 2020 est « gérable ».Serein,carilavisiblementbien anticipé le coup, Antoine Bouvier (MBDA)n’apascachéqueseschaîne de fabrication de missiles allaient connaître de sérieux trous d’airs. Mais, et c’est là l’essentiel à ses yeux, cela doit permettre de financer de nouveaux programmes, avec les Britanniques notamment. Chez Safran, Jean-Paul Herteman a mis un coup de zoom sur l’usine de Fougères, en Ille-et-Vilaine, qui va souffrir des réductions de commandes des tenues Félin du fantassin. Mais, pour difficile qu’elle soit, la situation est gérable, comme chez EADS, grâce à des relais d’activité. D’un naturel très placide, Philippe Burtin (Nexter) a regretté que la loi de programmation ne prenne pas suffisamment en compte les outils de formation numériques. Tout comme il a regretté qu’elle soit muette sur le sujet des munitions. Il a surtout reprécisé les enjeux du grand programme Scorpion de modernisation de l’armée de terre, si crucial pour l’ex-Giat Industries. Plaidant pour un rapprochement avec Nexter, Gérard Amiel (Renault Trucks Défense), a sans doute été le plus pessimiste. Dores et déjà très touché, il a évoqué les « cinq années blanches » à venir. « Une vraie traversée du désert », s’est-il désolé. Tout comme Nexter, Scorpion est « la » grosse affaire à ne pas rater pour la filiale de Volvo. Patrick Boissier (DCNS), lui, s’est montré très offensif, ce qui lui a valu une volée de bois vert de la part de la DGA, son premier client (« Les Echos » du 20 septembre). Eric Trappier (Dassault) n’a pas manqué de plaider pour le lancement d’un programme de drones d’observation. Et il n’a pas caché que faute d’exportationduRafale,laloideprogrammation tanguerait dangereusement. Jean-Bernard Lévy (Thales) enfin, a défendu l’idée de construire une frégate de taille intermédiaire parce que les FREMM ont visiblement bien du mal à s’exporter. Au final, pour ceux qui ont pris le tempsdetoutécouter,l’exercices’est révélé fort intéressant par la foultitude de détails rendus publics. Mais après ? En quoi cela fera-t-il bouger les lignes lors de l’examen du projet de loi par le Parlement ? Au risque de froisser la susceptibilités des élus de la République, il est probable que toutes ces auditions, finalement, ne serviront pas à grand chose. Députés (et sénateurs qui vont refaire l’exercice) sont dans leurs rôles pour apprécier les conséquences de la loi de programmation chez lesindustriels.Saufquelegouvernementafixélecurseurà190 milliards d’euros. Il n’y en aura pas un de plus, etmêmeprobablementplusieursde moins. Le problème, c’est que tout a étéboucléauforceps.Leministrede la Défense, Jean-Yves Le Drian, le reconnaît : qu’une pierre manque à l’édifice et tout risque de s’écrouler. S’il venait aux parlementaires l’envie de porter à quatre au lieu de deux le nombre d’avions ravitailleurs livrés d’ici à 2019, ce serait quasi impossible. On ne peut pratiquement rien changer au projet de loi. Tout amendement au rapport annexé, celui qui comprend les élémentschiffrés,nepourraprovoquer qu’une réponse de principe du ministre de la Défense. Il n’y a plus qu’à prier pour que cette LPM soit exécutée comme prévu, ce qui n’a jamaisétélecasdesprécédentes.On peut toujours croire au miracle... n C’estdoncuntroisièmemandatqu’aobtenu AngelaMerkelàl’issueduscrutinquiaeulieu enAllemagnecedimanche.Sansvéritable surprise,les62millionsd’électeursinscritsont voulumainteniràlachancelleriedeBerlinune personnalitéqu’ilsjugentsolide,sereineet compétente.SavictoireàlatêtedelaCDU-CSU Par Dominique amêmeétébeaucouppluslargequeprévu, laplusfortedepuisvingt-troisans– etellea Seux dequoirendrejalouxtouslesdirigeantsquiont été,enEurope,balayésparlacrise. Merkel a les Maisunnouveaumandatpourquoifaire ? cartes pour C’estlaquestionquiestposéetantlacampagne entrer dans aétéchicheenprécisionssurlesorientationsde l’Histoire. l’Allemagnedanslesannéesàvenir.Laréponse A elle dépendraenpartiedelacapacitédela chancelièredegouvernerseuleouavec de les jouer. lessociaux-démocrates.Acesujet,l’Elysée, quialongtempsespéréunevictoiredes adversairesd’AngelaMerkelpuisunegrandecoalitionquilacorserait, subitunrevers.Enréalité,imaginerqu’untelscénarioaurait fondamentalementchangélalignedeBerlinétaitillusoire : lesdifférencesentrelaCDUetleSPDn’ontrienàvoiraveccellesquel’on trouveentrel’UMPetlePS.Pourlereste,lavictoirepersonnelle remportéeparAngelaMerkelsaluelaréussiteéconomiqued’unpays ainsiquelereculduchômage.Maiselleobligeaussilachancelière,dont lerôledeleaderallemandeteuropéensetrouvespectaculairement renforcé. Surleplanintérieur,elledevra,commeellel’apromis,veilleràmieux répartirlesfruitsdelacroissance.SilescritiquesressasséesenFrance surlafindumodèlesocialallemandontuncôtéabsurde(lestauxde pauvretésontprochesdesdeuxcôtésduRhinetilestinférieurdans lapartieouestdel’Allemagne),lamiseenplaced’unsalaireminimum parbranchedevientunenécessité.Surleplanextérieur,Berlinnepeut plussecontenterdediscoursaussivaguesetcreuxquegénéreuxsur l’organisationdel’Europe.C’estàcesconditionsqu’AngelaMerkel entreradanslalistedeschanceliersquiontmarquél’histoire– au mêmetitrequ’HelmutKohletGerhardSchröder.Hiersoir,ellearéussi uneperformanceélectoralehistorique.Illuiresteàtransformerl’essai. nos informations ( Lire Pages 8 et 9 Nucléaire :pour undonnant-donnant Par David Barroux Faut-illaisserEDFprolongerladuréedeviedesescentrales nucléaires ?Pourlesadversairesdel’atome,lacauseestentendue : pasquestiondefaireconfianceàl’électricienfrançais,quichercherait encoreunefoisàremplirsescaissesenprenantenotagelasantédes Français.Lerisquezéron’existantpas,danslenucléairecommedans n’importequeldomaine,ilseraitinconcevabledelaisserunparcqui, pourlesdétracteursdel’atome,estdéjàtropdangereux,obtenirune deuxièmevie.Lesconséquencesprovoquéesparunecatastrophe nucléairesonttellesque,plutôtquededébattredel’allongementdela duréed’exploitationdenoscentrales,laprioritédevraitêtred’engager lasortiedenotreaddictionàl’uranium.Riennesertdebalayerd’un reversdelamainméprisantlepointdevueextrémistedesVerts.Dans lesillagedeFukushima,quiafrappéunpaysàlapointedela compétencetechnologique,nulnepeutnierquelenucléaireprésente desrisquescolossaux.Onnepeutpourautantseprononcercontrele nucléairesimplementparidéologie,sansavoiracceptédedébattre sereinementdetouslesélémentsformantl’équationdenotre politiqueénergétique.Ondoitenpréambuleadmettrequel’extension deladuréedeviedescentralesneseraitpasuneexceptionfrançaise. D’autrespuissancesatomiquesn’ayantpaspourhabitudedejouer aveclasantédeleurscitoyens,commelesEtats-Unis,ontdéjàaccepté, aucasparcas,d’accorderunsursisàleursréacteurs.Ondoit,deplus, reconnaîtrequetoutabandonprogressifdunucléaireprovoqueraau moinsàcourtoumoyentermeuneexplosionducoûtdenotrefacture énergétiqueetquel’utilisationdeplusdegazoudecharbon contribueraàuneaccélérationduréchauffementclimatique.Unjour, lesénergiesalternativesaurontpeut-êtresuffisammentprogressé poursesubstitueràl’atome,maiscejourn’estpasencorepour demain.Dansl’immédiat,lenucléaireresteunoutildecompétitivité etdeluttecontrelesémissionsdeCO2.Danslesdécenniesqui viennent,lesprogrèsscientifiquespermettrontpeut-êtreausolaire,à l’éolienouàd’autressourcesd’énergiedefairedegigantesques progrès,maiscettetransitionénergétiquevaprendredutempset mobiliseradeseffortsfinanciersconsidérables.Danscecontexte,ilne seraitpeut-êtrepasidiotdeproposerunesortededonnant-donnant atomique.Al’heureoùledernierrapportduGiecvasouligneràquel pointnousavonscollectivementenclenchél’infernalemécaniquedu réchauffementclimatique,pourquoin’accepterions-nouspasde prolongerladuréedeviedenoscentralesenprenanttoutesles garantiesnécessairesetenmettantl’atomeàl’impôtpourfinancer sonpropreremplacement ? ( Lire nos informations Page 4, 14 et 22 12 // IDEES & DEBATS Lundi 23 septembre 2013 Les Echos opinions SUR LE CERCLE LES ÉCHOS LE LIVRE DU JOUR DANS LA PRESSE ÉTRANGÈRE Portraits d’une nouvelle France urbanisée QuandlaCommission européennedégraisse seseffectifs LE PROPOS Dans une France identifiée à son Etat, et qui a longtemps ignoré ses villes, la crise est celle « de l’échelle unique ». Le géographe Jacques Lévy décompose et recompose les territoires, les réalités économiques et les élections politiques, en fonction de « gradients d’urbanité » (des niveaux de densité et de diversité). Il en découle une France totalement urbaine, avec des espaces qui, morphologiquement, ne le sont pas tous, mais qui, fonctionnellement, en relèvent complètement. L’auteur distingue les villes, le péri-urbain, l’hypo-urbain (plus diffus et plus éloigné) et, enfin, l’infra-urbain (mal connecté aux villes). L’INTÉRÊT Convaincant dans son plaidoyer pour la densité, passionnant dans sa volonté de spatialiser les questions sociales, intéressant dans ses propositions sur la justice spatiale et dans sa peinture (discutée) du péri-urbain, Lévy est, par endroits, trop polémiste. Il livre en tout cas un fond de carte moderne pour travailler sur les réalités contrastées d’une France urbanisée. LA CITATION « De même que la ville était une figure particulière des sociétés rurales dans le monde médiéval, aujourd’hui, les campagnes sont des figures particulières de l’univers urbain. » — Julien Damon Réinventer la France Trente cartes pour une nouvelle géographie. Par Jacques Lévy, Fayard, 2013, 246 pages, 20 euros. LE BILLET DE FAVILLA Travaillerdurmais moins Les partenaires sociaux veillent depuis longtemps à prémunir les salariés contre des conditions de travail qui mettraient leur santé en danger. De nombreuses dispositions du Code du travail réglementent d’ailleurs l’activité – notamment dans le secteur industriel – en ce sens. Malgré ces précautions, certaines professions demeurent exposées à divers risques tels que des émanations toxiques, le port de charges lourdes, le bruit, des cadences usantes ou, tout simplement, le travail de nuit. Compte tenu de ces facteurs de risque rémanents, des négociations ont été engagées par le passé entre patronat et syndicats pour tenter de lier l’âge du départ en retraite et la pénibilité du travail. Quand on sait que d’après les chiffres de l’Insee, il existeunedifférenced’espérancede vie à trente-cinq ans de plus de six ans entre les cadres et les ouvriers au détriment de ces derniers, on ne peut qu’approuver la recherche d’une atténuation de cette injustice radicale puisqu’il s’agit de l’inégalité devant la mort. En dépit de ce constat, toutes les négociations en ce sensont,jusqu’àprésent,échoué.La cause ? L’extrême complexité du sujet, tant il est difficile de définir des critères qui touchent les personnes effectivement exposées au risque, et uniquement elles. Le gouvernement tente aujourd’hui de sortir de cette impasse et propose pour la première fois dans le projet de loi sur les retraites de créer un « compte pénibilité » qui sera crédité par l’employeurd’uncertainnombrede points en fonction de la dureté du poste occupé par son employé. Ayant acquis un capital points fixé par un barème, le salarié pourra financer une formation en vue de l’aider à changer de poste, se placer en temps partiel sans perte de salaire ou anticiper de deux ans au maximum sa date de départ en retraite. Les syndicats ont salué cette initiative. Le patronat ne l’a pas critiquée dans son principe – qui oserait le faire ? – mais a annoncé un « cho c de complexité » par comparaison moqueuse avec le choc de simplification annoncée par le gouvernement. Il est vrai qu’établir un barème incontestable et en vérifier l’application pour éviter les fraudes et abus ne sera pas tâche facile. Mais toute réforme ambitieuse, et celle-ci en est une, est confrontée à de délicats ajustements initiaux. DOSSIERS SENSIBLES A six mois des municipales, le point sur les 10 dossiers stratégiques qui attendent les maires en 2014. http://bit.ly/18Glkkv L’Allemagneouledésir d’uneEuropedel’impuissance Si Angela Merkel, en piste pour un troisième mandat, a été représentée dans les habits de la Grande Catherine, l’Allemagne, modèle économique, n’est pas animée par une ambition d’un leadership dans le monde. « La Commission européenne est •meilleure pour penser que pour agir. Certains critiques pensent même qu’elle est meilleure encore pour parler. » Selon l’hebdomadaire « European Voice », il est en tout cas nécessaire de réformer la gestion du personnel par les institutions européennes. La Commission, d’après un document adopté jeudi dernier par les 27 commissaires, envisage d’éliminer 600 emplois directs pour fairedeséconomies,dontlamoitiédans ses propres départements de recherche. Toujours d’après ce document, ces postes doivent être transférés progressivement, de 2014 à 2020, dans les « agences exécutives » européennes où les coûts de personnel sont moins élevés. Dans ce cadre, 350 autres emplois devraient être créés mais pour la majeure partie comme des postes « d’agents contractuels ». Ces changements doivent permettre de contrôler la masse salariale alors que le financementpourlarecherchedevraitpresque doubler pour atteindre 13,3 milliards d’euros par an en 2020. Un tour de passe-passe ? Dans un éditorial « European Voice » en semble convaincu. « Dans le long terme, la Commission doit admettre – et avec elle les Etats membres et le Parlement européen – que recourir à des agences est une façon de contourner le problème. Malgré cette réforme a minima, la gestion du personnel par les responsables de la Commission européenne est encore désespérément peu souple. » « Une élite » de fonctionnaires à vie est une « bonne idée. Mais elle ne peut plus fonctionner. » D’après son site, la Commission emploie 34.000 fonctionnaires et agents. — J. H.-R. FRONTIÈRES POREUSES Les politiques économiques établies au niveau national ont très souvent des effets bien au-delà des frontières. http://bit.ly/15I9P9K LE REGARD SUR LE MONDE de Dominique Moïsi L a seule alternative à une Europe allemande est une Allemagne européenne », écrivait Thomas Mann au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Cette formule célèbre est d’une ironique actualité au lendemain de la réélection d’Angela Merkel pour un troisième mandat, exemple unique de continuité, dans le monde démocratique contemporain. L’hebdomadaire allemand « Der Spiegel » a fait il y a quelques semaines sa couverture sur « Angela la Grande » la présentant sous l’accoutrement de la Grande Catherine de Russie. Mais l’Allemagne n’est pas animée par une passion du pouvoir. Elle semble bien au contraire mue par un « désir d’impuissance » sur le plan de la sécurité et de la politique étrangère : un sentiment dans lequel la majorité des Européens se retrouvent désormais. Quand, décrivantsonpaysetsaréussiteenEurope,le sociologue allemand Ulrick Beck parle d’un « empire par accident », il met l’accent sur l’adéquation entre les valeurs de l’Allemagne et les qualités requises dans le monde contemporain. Mais a-t-il totalement raison ? Sa pensée ne serait-elle pas en train de devenir anachronique au vu de l’évolution récente du monde ? Bon élève de la classe, sur le plan économique et social, l’Allemagne a sans doute tiré vers le haut le reste des pays de l’Union dans ces domaines. Elle était poussée sur cette voie par une vision éthique et culturelle elle-même inspirée par le triple héritage de Martin Luther, Max Weber et de l’effondrement de la République de Weimar. Ce que Berlin présentait sous la forme du pur bon sens économique, l’équilibre des comptes, la bonne gestion et l’accent mis sur la compétitivité avaient un contenu plus idéologique et culturel qu’il n’y paraissait. Mais si elle inspire positivement l’Europe sur le plan économique (sauf sur le plan énergétique), l’Allemagne ne la tire-t-elle pas vers le bas sur le plan de la puissance non économique ? N’est-ce pas le rejet absolu de la politique de puissance (« Machtpolitik »), pratiquée de Guillaume II à Hitler, qui pousse l’Allemagne à encourager l’Europe dans la pente qui est sans doute naturellement devenue la sienne ? « Je préfère que l’armée allemande en fasse trop peu, comme c’est le cas aujourd’hui, et non qu’elle en fasse trop, comme hier », me disait un journaliste allemand il y a quelques jours. Aujourd’hui le rapport ambigu des Européens aux questions de défense est le produit d’une addition de facteurs. Aux souvenirs douloureux du double suicide de l’Europe de 1914 à 1945, s’est ajouté la réussite d’un processus de réconciliation par lequel des ennemis jurés sont devenus des voisins et des partenaires. S’il n’y a plus d’ennemis aux frontières, pourquoi et contre qui se défendre ? Pendant les années de la guerre froide, la protection américaine a pu aussi donner aux Européens (la France et dans une moindre mesure la Grande-Bretagne restant des exceptions) le sentiment que leur sécurité étant assurée par d’autres, ils ne devaient plus s’en soucier personnellement. Au lendemain de la chute de l’URSS et de l’unification de l’Allemagne – et ce en dépit de la guerre dans les Balkans –, Berlin a semblé tirer les bénéfices de sa « sagesse ». La puissance n’était-elle pas mesurée sur le champ exclusif de la croissance économique. En limitant au maximum ses dépenses militairesetensegardantenparticulier des investissements lourds requis par le nucléaire militaire, l’Allemagne avait vu juste. Elle retirait désormais les dividendes de la paix. Dans un monde postmoderne, où la puissance ne passait plus que marginalement par la puissance militaire, l’Allemagne avait été « moderne » avant les autres. La crise économique depuis 20072008n’afaitquerenforcercesentiment. L’Allemagne est devenue plus que jamais un modèle, pour ce qu’elle fait bien – le commerce – tout comme pour ce qu’elle ne fait pas, à savoir jouer un rôle en matière de sécurité. L’Europe serait-elle devenue allemande, parce que la majorité des Européensrêventdevoirleurcontinentdevenir une « Magna Helvetia », une Grande Suisse, protégée des troubles et des drames du monde ? Une ambition dangereuse à l’heure où la Russie redevient problématique, où le Moyen-Orient est toujours plus chaotique et l’Amérique plus lointaine ? Si nous devenons tous collectivement des « Vénus », pour reprendre la formule de Robert Kagan, qui jouera le rôle de « Mars » ? Il est paradoxalement une autre dimension qui contribue à l’attractivité de l’Allemagne – et ce au-delà de sa pure réussite économique : sa faiblesse démographique. N’est-elle pas en train de ce fait de devenir « l’Amérique de l’Europe », ou le « nouveau rêve européen » ? Du centre, de l’est et désormais du sud de l’Europe, jeunes et moins jeunes en quête d’emplois se pressent vers Ce pays vit un rejet absolu de la politique de puissance, pratiquée de Guillaume II à Hitler. Un sentiment dans lequel la majorité des Européens se retrouvent. l’Allemagne. Parlera-t-on un jour du melting-potallemandcommel’onparle depuis la fin du XIXe siècle du meltingpot américain ? Que signifie pour Paris la réussite éclatante de Berlin ? Il n’y a pas – ceux qui y font référence ont raison – d’alternativeaucouplefranco-allemand,mais cet émotionnel mariage de raison n’est plus une alternative. L’Allemagne est devenue un pays normal. Elle demeure certes partiellement paralysée par son passé, mais elle n’est plus obsédée par lui. Face à la montée des périls externes, les Européens sont tentés, tous sans exception, par des réponses nationales, sinon nationalistes et un repli identitaire. Ne reproduisent-ils pas ainsi le comportement des cités italiennes de la Renaissance ? Il n’y a certes pas d’empire prêt à exploiter leurs divisions : simplement l’ombre grandissante du désordre. Dominique Moïsi, conseiller spécial à l’Ifri, est professeur au King’s College de Londres. L’aigle prussien est toujours l’emblème des bâtiments officiels allemands. Photo dpa Picture-Alliance/AFP IDEES & DEBATS // 13 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 LES ARTICLES ET VIDÉOS LES PLUS CONSULTÉS SUR LESECHOS.FR art&culture 1. Un commando islamiste attaque un centre commercial à Nairobi 2. Transition énergétique : le nucléaire mis à contribution 3. Allianz Riviera : le nouveau stade dernier cri de Nice 4. Une bombe H a failli détruire New York et Washington 5. A Paris, la Petite Ceinture objet de toutes les attentions LE POINT DE VUE de Bernard Attali A près cinq ans d’analyses, de commentaires et de glose sur la crise économique, peut-être serait-il utile de s’interroger sur la crise morale qui la sous-tend. L’affaire est entendue : en dépit de ses défauts, le modèle capitaliste est bien le seul qui fonctionne. Mais ce fait d’évidence cache deux conséquences moins méditées : la disparition des utopies alternativesetl’affaissementdesvaleurscollectives. La course à la croissance sans but, l’obsession du profit, la primauté du quantitatif, la tyrannie de l’instant imprègnent chaque jour davantage une société où violence et futilité vont de pair. Partout, les hommes sont mis en compétition puisqu’ils doivent être compétitifs. L’éducation elle-même sert à les rendre efficaces et s’arrête là, renonçantdeplusenplusàtransmettre une morale… et encore moins les humanités d’autrefois. Hors son rôle de producteur, l’individu n’est plus qu’un consommateur perdu en « divertissements » compulsifs : le tintamarre de la modeetdesmédiasl’inciteraàconsommer, pas à réfléchir. Le langage est un cruel révélateur : une société qui appelle « niveau de vie » le simple « pouvoir d’achat » trahit ses vraies priorités. Ce constat vaut hélas au niveau international : regarder le monde aujourd’hui, c’est avoir honte. Combien de temps a-t-il fallu pour que les démocraties se réveillent face à la tragédie syrienne :trentemoiset100.000morts ! Qui a dénoncé ces rentiers du pétrole LE POINT DE VUE de Gilles Babinet Dela criseéconomique àla crisemorale qui prêchent la charia, oppriment leurs femmes, financent le djihad et soufflent sur les braises en Egypte et ailleurs ? Qui a osé dire aux maîtres de Moscou et de Pékin que leur mépris pour les droits delapersonnehumaineenfontdesombres dictateurs ? Faut-il que nous soyons blasés pour aller applaudir les Jeux Olympiques de Sotchi comme d’autres sont allés à Berlin en 1936 ? La crise économique a déjà démontré Une société qui appelle « niveau de vie » le simple « pouvoir d’achat » trahit ses vraies priorités. L’obsession sécuritaire rend chaque jour plus sournoise la tentation fasciste. l’incompétence des « élites » qui ont, en bonnes vaches libérales, regardé passer le train de la spéculation sans en voir les dangers. En banalisant la barbarie allons-nous maintenant ajouter le cynisme à la cécité ? C’est dans ce contexte que se greffe le triste cortège du chômage et du déclassement. Comment s’étonner que dans cette absence de repères se développe à nouveau la haine de l’autre, la recherche de solutions expéditives et la chasse aux boucs émissaires ? Propos désincarnés ? Voire. Observez la prochaine kermesse électorale en France, au printemps prochain. Voyez comment certains cuisinent en catimini leurs petites alliances avec la droite extrême. Certes, nos concitoyens ont de quoi s’interroger sur leur classe politique. Quelle image auront-ils en tête lorsqu’ils mettrontunbulletindansl’urne ?Celled’un ancien président dont les frais de campagne ont été déclarés illégaux ? Celle d’un ancien Premier ministre accusé d’avoir été financé à partir de contrats d’armement ? Celle d’un ancien ministre du Budget qui cachait un compte en Suisse ? Ou celle d’un ancien candidat à la présidence accusé de proxénétisme ? On sait ce que risque une démocratie lorsque les électeurs n’ont plus confiance en leurs représentants. Mais si de plus, dans ce contexte explosif et à des fins bassement électorales, des candidats irresponsables font demain alliance avec ceux qui prônent une sorte de nationalisme ethnique, il y a fort à parier que la vague brune ira très loin. Je voudrais, pour ma part, être sûr que notre société a bien éradiqué le virusdelapeste.Jen’enjureraispas.Car l’obsession sécuritaire rend chaque jour plus sournoise ce qu’il faut bien appeler par son nom : la tentation fasciste. Albert Camus nous a rappelé naguère qu’il suffit d’un rat, un seul, pour infecter la Cité entière. Pommerat,retourverslefutur Philippe Chevilley [email protected] patron de la sidérurgie. « Les Marchands » traitent du chômage, via la fermeCes deux spectacles de Joël Pommerat. Paris, ture d’une usine dange« anciens » n’ont pas pris Odéon (6e) 01 44 85 40 40, reuse. Dixit Pommerat : ce une ride. La recréation par Durées : 2 heures et 1 h 50, n’est pas la question du traJo ël Pommerat d’« Au en alternance vail qui est au centre de ses monde » (2004) et des jusqu’au 19 octobre. pièces, mais son idéologie. « Marchands » (2006) à Les hommes sont des marl’Odéon montre que l’art chands, car ils vendent des singulier du dramaturge-metteur en scène heures de leur vie pour subsister. etdesatroupevientdeloin ;mêmes’ilaévoInutile de chercher un discours politique lué aujourd’hui – vers plus d’effets scénimanichéen : son propos reste très ouvert. ques et de complexité dramatique –, il a D’autant que « Les Marchands » tout gardé son cap : un théâtre total, poétique, comme « Au monde » flirtent ouvertement social et fantastiquement humain. avec la sitcom et le fantastique – il y a de beaux fantômes dans le premier et une Sons et lumières détonante diablesse dans le second. PomA la base, rien ou presque : un cube noir, merat brouille les pistes, puise à la fois dans une table, des chaises (enrichis d’un rideau, le quotidien et les mythes, pour mieux exald’une télé et d’une commode dans « Les ter l’imaginaire, provoquer une sorte de Marchands »). Tout est dans les lumières – transe dramatique. Son théâtre total et suralternance de pleins feux et de clairs-obsréel enchante autant qu’il dérange, comme curs – ; dans ces « noirs » entre les scènes dans ces moments bouleversants où ses qui permettent des changements radicaux héros poussent la chansonnette – transforde perspective ; et dans le son subtil qui crée mant de vieux tubes en chants lyriques. une atmosphère extraterrestre. Le jeu des La recréation – « réveil », préfère dire comédiens est distancé (une vraie-fausse l’auteur – de ces deux opus est un réjouisvoix off orchestre « Les Marchands »). Chasant retour vers le futur d’une œuvre qui n’a cun joue volontiers plusieurs rôles – une pas fini de nous transporter. Elle nous met même troupe pour dire « tout » le monde. en appétit avant de découvrir à la mi-octoLes deux pièces, aux allures de conte, ont bre aux Bouffes du Nord un des derniers une thématique so ciale. Dans « Au Pommerat, dont le titre ne peut qu’émousmonde », inspiré des « Trois Sœurs », on tillerlelecteurdes« Echos » :« LaGrandeet suit les avatars de la succession d’un vieux Fabuleuse Histoire du commerce ». THÉÂTRE Au monde. Les Marchands Bernard Attali est président honoraire d’Air France. www.bernardattali.com Aprèsl’affairePRISM, évitonsleslignes Maginotnumériques ! Le théâtre total et surréel de Joël Pommerat enchante et parfois dérange. Ci-dessus : « Les Marchands ». Photo Elisabeth Carecchio L es émois liés à l’affaire PRISM, que suscitent les révélations issues de la défection de l’analyste Swoden, sont évidemment légitimes. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on apprenne l’existence de nouvelles frasques commises par la NSA, qui, sous couvert de la sécurité des Etats-Unis, n’a pas hésité à espionner systématiquement des nations amies, à pervertir des systèmes de sécurité, et même à aller jusqu’à surveiller l’activité des individus sur les réseaux sociaux. Cela pose évidemment des questions de fond sur le risque qu’il y aurait à mettre en danger des fondements mêmes de nos démocraties, mais aussi sur le type de relation qu’il convient d’avoir avec une nation « alliée », dont il apparaît qu’elle s’est emparée de ces données non seulement pour préserver sa sécurité mais sans doute également à des fins stratégiques, diplomatiques et économiques. L’une des conséquences les plus immédiates a été la mise en pause de l’accord de libre-échange que l’Union européenne négocie depuis des années avec les Etats-Unis. En privé, nombreux sont ceux qui, dans l’appareil administratif de la Commission, ne cachent pas leur agacement et leur souhait que ces négociations ne soient réellement rouvertes que lorsque les Etats-Unis auront donné des gages et des garanties au sujet des activités de la NSA. Il semble cependant illusoire qu’une nation qui consacre plus que le budget de la défense nationale française en activité de renseignements y renonce, même partiellement. De ce côté de l’Atlantique, beaucoup de gouvernements et d’institutions ébauchent des contre-mesures qu’elles escomptent efficaces. On entend ainsi beaucoup de voix militer en faveur de « nuages » (« clouds ») nationaux ou européens. Certains gouvernements préparent des projets de directives qui viseraient à limiter les échanges de données numériques entre les deux côtés del’Atlantique.Ilconvientcependantici de rappeler quelques-unes des caractéristiques des données numériques, à l’ère du « cloud ». La localisation des données numériques n’a plus aucune importance. Les mesures privilégiant des lieux de stockage nationaux sont, par essence, ridicules. Ainsi, contrairement à une idée préconçue, la localisation des données n’a plus aucune importance : un e-mail stocké dans le « cloud » (la plupart de nos e-mails le sont) est – selon certaines estimations – répliqué environ 40 fois, en différents endroits, localisés tout autour du globe. Ceci afin de garantir la plus grande performance possible, tout en limitant à presque rien le risque de perte de données. Les mesures qui consisteraient donc à privilégier des lieux de stockage nationaux ou des territoires d’exclusion sont, par essence, des lignes Maginot numériques, dont on démontrera rapidement la nature ridicule. En revanche l’Europe, et aussi la France, serait bien inspirée de mettre en œuvre une stratégie de normalisation qui lui a plusieurs fois réussi, avec le format GSM par exemple, initié par q u a t r e p ays e u r o p é e n s , d o n t l a France, et aujourd’hui utilisé par plus de 5 milliards de personnes. Nous pourrions ainsi, en collaboration avec la société civile, les entreprises spécialisées, les institutions liées à la protection des données individuelles, développer une norme de sécurité qui serait exempte de défauts et de risques. Ce serait l’opportunité de nous réapproprier notre destin numérique. Si le monde judiciaire en profitait pour créer une gouvernance de la clef de ces systèmes, qui soit appropriée et qui en garantisse un usage uniquement à des fins judiciaires, on pourrait même envisager de lui en confier la clef, à lui et à lui seul, obligeant les services de renseignements aux tentations barbouzardes à se conformer à la loi et à la loi seule. Cette étape est nécessaire, c’est un jalon auquel tôt ou tard on se rendra ; elle pourrait être une caractéristique des nations modernes et libres, qui auraient su trouver un rapport équilibré entre le traitement du risque et les opportunités extraordinaires que nous ouvrent le monde numérique. Gilles Babinet, entrepreneur, représente le numérique français auprès de la Commission européenne. L’éveilduprintemps Très vive, enlevée, la mise THÉÂTRE froid. Valentine Galey est enscènedePhilippeAdrien L’Ecole des femmes une Agnès délicieusement donne un coup de jeune à de Molière équilibrée : innocente mais « L’Ecole des femmes » en MS de Philippe Adrien. intelligente – et bien déterdeux heures chrono. La Paris, th. de la Tempête minée à gagner son bras de farce et le drame : le direc(01 43 28 36 36), fer amoureux. Adrien teur du théâtre de la Temjusqu’au 27 octobre. orchestre la pièce comme pête concilie les contraires ; Durée : 2 heures. un grand bal printanier. La sa lecture du chef-d’œuvre scèneoùHoracedanseavec de Molière est à la fois très lebilletdesabelle,lesjoutes joyeuse et très noire. Cohérente dans sa clownesques avec les domestiques ou le forme – simplicité et justesse du décor signé notaire dément, les nuits fantastiques où Jean Haas, lumières oniriques, gestuelle desnuagesdefuméeflottentau-dessusdela chorégraphiée –, elle suggère sur le fond scène… créent une belle tension comique et une double interprétation, en forme de poétique. chaud et froid. Le chaud domine : le spectacle est Relation maître-esclave d’abord une ode au désir, à l’éveil du prinMais le metteur en scène n’oublie pas la temps. Le jardin d’Arnolphe, où sa pupille cause féminine. Décalée au XIXe siècle, la Agnès déambule, planté de choux joufflus, pièce revêt un côté satyrique encore plus avec sa branche d’arbre en fleurs qui tombe véhément et actuel. Le propos machiste des cintres, en est le symbole. Mais qu’il est d’Arnolphe renvoie à tous les intégrismes. vain et désespéré, l’amour du vieux tuteur Jusqu’à l’écœurement… Car derrière les pour sa protégée ! Le coup de foudre de la jeux de l’amour, il y a l’horreur d’une relablonde Agnès et du brun Horace balaie tout tion maître-esclave. Le vélum-mur de la sur son passage. Place aux jeunes… maison d’Arnolphe délimite un enfer Les gaffes du jeune homme, qui se confie blanc, où on aperçoit à la fin un drap tendu à Arnolphe sans savoir qu’il est le chaperon taché de sang – le lapin écorché suspendu à qui retient sa dulcinée prisonnière, les piècôté ne rassure qu’à moitié, quand la jeune ges tendus et les coups de bâton n’y feront fille apparaît enchaînée, avant d’être rien. La gaieté, la grâce d’Horace – élégante « récupérée » par son fiancé… « L’Ecole et fine prestation de Pierre Lefèvre – auront des femmes » nous rappelle alors les atroraisondescalculsetdelaragemalcontenue ces faits divers de notre temps. Après le d’Arnolphe – excellent Patrick Paroux, qui chaud, souffle un froid glacial… c’est osé et joue le dépit amoureux tel un de Funès brillant. — Ph. C. 14 // IDEES & DEBATS Lundi 23 septembre 2013 Les Echos sciences Les neurosciences à la rescousse del’écologie LA CHRONIQUE de Olivier Oullier L e président de la République vient d’annoncer la mise en place d’une aide financière à l’isolation des habitations. L’enquête annuelle de l’Ademe rapportant que 80 % des ménages souhaitent réduire leurs dépenses liées à l’énergie souligne la pertinence de cette initiative… en théorie. L’aspect financier ne peut être éludé. Mais penser que les incitatifs monétaires vont à eux seuls régler le problème de la surconsommation énergétique serait une erreur. Au Royaume-Uni, quand une aide comparable a été testée, l’un des freins aux travaux d’isolation était de devoir vider son grenier ! Les économistes n’avaient rien vu venir. Normal, le comportement des vrais gens n’est pas leur fort. Le tout fut réglé par un partenariat avec une société vidant les greniers. Comme quoi, cela sert de tester les politiques publiques avant de les appliquer. Dans le contexte économique actuel, les gens ont souvent d’autres préoccupations que l’écologie. Leur faire prendre conscience des économies possibles grâce à l’aide de l’Etat est un bon début, mais pas suffisant. Leur envoyer une facture sur laquelle apparaît leur propre consommation d’énergie par rapport à celle des habitants de leur quartier fonctionne mieux. C’est ainsi qu’une entreprise américaine, OPower, a réussi à faire économiser plus de 330 millions de dollars à des foyers. Une société française, Sustain-Able, utilise la comparaison sociale pour inciter de grands groupes industriels et de services à faire des économies d’énergie massives tout au long de la chaîne de production. Les institutions publiques dépensent des sommes conséquentes auprès d’organismes privés pour réaliser des campagnes de communication ou des sondages dont l’efficacité est difficilement quantifiable. Bonne nouvelle : les (enseignants-) chercheurs en sciences comportementales exerçant dans des établissement publics ont des solutions beaucoup moins onéreuses et souvent plus efficaces que les aides fiscales. L’Etat sait où nous trouver. Olivier Oullier est professeur en psychologie et en neurosciences à Aix-Marseille Université. o LA PUBLICATION Unnouveautraitement contrele nanisme à l’étude F orme la plus commune de nanisme, l’achondroplasie est une maladie génétique rare – elle touche un enfant toutes les 15.000 naissances – caractérisée par un développement osseux anormal. Aucun des traitements testés jusqu’à présent, que ce soit l’injection d’hormone de croissance ou l’allongement chirurgical des os, ne s’est révélé probant. Mais la donne pourrait bientôt changer grâce aux travaux (publiés dans la revue « Science Translational Medecine » du 18 septembre) d’une équipe de chercheurs de l’Inserm de Nice. Ceux-ci ont réussi à restaurer la croissance osseuse de souris atteintes d’achondroplasie. Pendant les trois premières semaines de leur existence, les souris naines ont subi une série d’injections d’une solution contenant la protéine issue du gène FGFR3, dont la mutation est à l’origine de cette maladie génétique. Les souris ainsi traitées ont grandi normalement et atteint la taille adulte moyenne. Observées pendant huit mois après l’arrêt du traitement, elles n’ont montré aucun problème de santé particulier. « Nous pensons que notre approche pourrait être efficace pour traiter les enfants atteints d’achondroplasie et peut-être d’autres formes de nanisme », estime Elvire Gouze, responsable de l’étude. — Y. V. COURONNÉE La biologiste francobritannique Margaret Buckingham s’est vu décerner la semaine dernière la médaille d’or 2013 du CNRS. http://bit.ly/19dqX5Y SUR LE WEB 23.000 DES MICROBES CORIACES C’est le nombre de morts que cause chaque année aux Etats-Unis la résistance microbienne aux antibiotiques, selon les autorités sanitaires. http:/1.usa.gov/1eWGiN0 CLIMATOLOGIE // Le 5e rapport du Giec, qui sera dévoilé vendredi, annonce une aggravation du dérè- glement climatique. La fonte des glaces va s’accélérer et le niveau des mers fortement augmenter. Climat : le Giec toujours plus pessimiste Paul Molga Le miracle espéré n’aura pas lieu. Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) présentera vendredi un rapport bien plus alarmant que le précédent, qui avait soulevé en 2007 des vagues d’inquiétude pour l’avenir de la planète. Les extraits qui ont commencé à filtrer décrivent le pire scénario : avec une forte probabilité que les émissions de CO2 s’accélèrent, la concentration de ce gaz à effet de serre dans l’atmosphère doublera avant la fin du siècle. Dans ce modèle, dit « RCP8.5 », la fonte des glaces du Groenland va s’intensifier, le niveau des mers fortement augmenter – jusqu’à 10 mètres à horizon de deux ou trois siècles – et l’acidification des océans « presque certainement » s’accroître, menaçant un grand nombre d’écosystèmes marins. Par ailleurs, au moins 20 % du CO2 déjà émis du fait des activités humaines va flotterunbonmillierd’annéesdansl’atmosphère.« Une grande part des changements climatiques sera irréversible sur une échelle de temps humaine », peut-on lire dans le rapport. Mais il y a plus : le niveau de conviction des chercheurs est monté d’un cran. Ils affirment désormais avec une certitude de 95 % que les humains sont responsables de l’essentiel du réchauffement des six dernières décennies. Ce niveau était de seulement 66 % en 2001, ce qui laissait ouverte une brèche dans laquelle n’avaient pas manqué de s’engouffrer les climato-sceptiques. « Il ne s’agit plus de reconnaître la réalité de ce chaos ni la responsabilité de l’homme, mais de savoir comment nos sociétés vont s’adapter à ces changements et quelles mesures il va falloir prendre sur le plan de l’énergie ou de l’agriculture », milite le climatologue et glaciologue Jean Jouzel, membre du groupe d’experts de l’Onu depuis 1994. Les pôles sous pression Outre des prévisions plus raffinées, notamment sur les interactions entre les particules émises et la formation des nuages, le chapitre le plus novateur du nouveau rapport apporte un éclairage plus précis sur la fontedescalottesglaciairesdel’Antarctique et du Groenland, et sur le rôle des océans qui avaient insuffisamment été pris en compte en 2007. Depuis, le déploiement de réseaux de bouées de mesures (température, pression, courants, salinité, etc.) a permis de valider les modèles d’analyse de la circulation océanique. Aux pôles, le couplage de plusieurs instruments de mesure embarqués à bord des satellites d’observation (un altimètre pour mesurer l’épaisseur de la glace, un gravimètre pour la masse et un interféromètre pour la vitesse de la fonte) a littéralement transformé le tableau des connaissances sur l’évolution de ces zones clefs du globe. D’après ces nouvelles données, l’inlandsis groenlandais aurait fondu de 215 milliards de tonnes dans les années 2000, soit un rythme six fois supérieur à celui observé dans les années 1990. La situation de l’Antarctique est assez différente car non homogène, mais la fonte n’en reste pas moins alarmante avec une perte estimée à 147 milliards de tonnes, cinq fois plus importante qu’au cours de la décennie précédente. De leur propre aveu, les glaciologues n’ontpasencorelesconnaissancessuffisantes pour évaluer la dynamique future de ces deux moteurs de l’évolution climatique. Mais on connaît le niveau de leur implication:lespôlescontribuent,selonlesnouvelles données du Giec, au tiers de l’élévation du niveau marin, à parité avec la fonte des glaciers et la dilatation thermique des océans. Les auteurs du rapport estiment que le rythme d’élévation du niveau global des mers, qui est actuellement de 3 millimètres par an, va immanquablement s’accélérer pendant les prochaines décennies, jusqu’à atteindre près de 1 mètre au total d’ici à 2100 dans le scénario RCP8.5. Le chapitre le plus novateur du rapport apporte un éclairage plus précis sur la fonte des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland, et sur le rôle des océans. Photo Paul Goldstein/Exodus/REX/Sipa Six décennies de recherche 1950 : création de l’organisation météorologique mondiale (OMM). 1972 : Création du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). 1980 : Création du programme mondial de recherche sur le climat. 1988 : L’OMM et le PNUE créent le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). 1990 : 1er rapport d’évaluation. 1995 : 2e rapport d’évaluation. 2001 : 3e rapport d’évaluation. 2007 : 4e rapport d’évaluation et prix Nobel de la paix pour le Giec (conjointement avec Al Gore). 2012 : rapport spécial sur les évènements extrêmes. 2013 : 5e rapport d’évaluation, volume 1. 2014 : volume 2 en mars, volume 3 en avril, rapport de synthèse en octobre. Ces phénomènes ont déjà commencé à produire leurs effets. Un rapport publié par 18 équipes scientifiques dans le « Bulletin of the American Meteorological Society », au débutdumois,attribueàl’impactdesactivités humaines sur le climat une majorité des phénomènes météorologiques extrêmes survenus en 2012. Selon cette étude, les émissions de gaz à effet de serre sont notamment responsables des précipitations exceptionnelles en Australie, de la sécheresse qui a touché l’Afrique de l’Est et l’Europe du Sud l’hiver dernier, et de la vague de chaleur dans l’Est des Etats-Unis au printemps 2012. 511 cyclones en dix ans Cet été, c’est la dernière livraison de la World Meteorological Organization (WMO), bras armé de l’Onu sur les questions climatiques, qui a confirmé l’inquiétude des scientifiques face au dérèglement des principaux indices objectifs. « La dernière décennie a été la plus chaude enregistrée depuis le début des mesures modernes vers 1850 », résume Michel Jarraud, secrétaire général de l’organisation. Elle a également été la seconde plus humide et celle qui a vu le plus grand nombre de cyclones : 511 en dix ans. La plupart des régions du monde ont connu des précipitations supérieures à la normale au cours de la décennie. La côte Est des Etats-Unis, le nord canadien et de nombreuses parties de l’Europe et l’Asie centrale ont été particulièrement humides. « L’activité cyclonique a été aussi plus active que jamais dans l’Atlantique Nord avec une moyenne de 15 tempêtes remarquables par an (jusqu’à 27 en 2005) », notent encore les experts. Les événements extrêmes se sont amplifiés, provoquant des dégâts considérables, à l’image du cyclone tropical Nargis qui a frappé la Birmanie au début de mai 2008, causant la mort de 138.000 personnes. Sur la totalité de la décennie, plus de 250 millions de personnes ont été plus ou moins touchées par un cyclone pour un coût estimé à près de 380 milliards de dollars. Selon le rapport d’évaluation, le nombre de personnes exposées à de violentes tempêtes a presque triplé tandis que les populations confrontées aux inondations s’est accru de 114 % depuis 1970. Malgré l’accumulation de ces données alarmistes, les scientifiques craignent de déchaîner une nouvelle vague de climatoscepticisme. Pour intégrer les points de vue contestataires, le Giec a élargi depuis 2007 ses règles de contribution à l’élaboration du rapport. Mais sur Internet, où des versions préliminaires ont filtré, la violence des chiffres a déjà relancé celle des débats. n Quatre scénarios pour le 5e rapport Pour ce 5e rapport, les climatologues ont défini quatre profils représentatifs du climat qui correspondent à des efforts plus ou moins grands de réduction des émissions de gaz à effet de serre, d’ozone et des aérosols au niveau mondial. Ces RCP (pour « Representative Concentration Pathways ») sont doublés de scénarios d’adaptation, les SSP (pour « Shared Socioeconomic Pathways ») imaginés par un groupe de sociologues et d’économistes pour atténuer les effets des dérèglements climatiques sur les populations. Ils feront l’objet des volumes 2 et 3, qui seront présentés en mars et avril 2014. « C’est un virage méthodologique qui va permettre une plus grande réactivité à partir de données contextuelles évolutives », argue le Giec. Les 4 scénarios, qui ont revu à la baisse les projections démographiques (10 milliards d’humains plutôt que 14 en 2010), imaginent respectivement un pic des émissions avant 2100 puis un reflux (RCP2.6), une stabilisation après 2100 (RCP4.5 et 6.0) et – scénario le plus alarmiste – une accélération continue (RCP 8.5). Les simulations ont été affinées par l’utilisation d’une cinquantaine de modèles climatiques, le double du nombre utilisé pour l’élaboration du 4e rapport. — P. M. // 15 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 enquête Gabriel Grésillon [email protected] — Envoyé spécial à Dalian autre institution : l’école. « Si nous n’avons guère d’innovation, c’est à cause de notre système scolaire qui est monopolisé par l’Etat. Il faut casser ce monopole », ose-t-il. Puis il s’attaque à la mainmise de l’Etat sur la terre, autre pilier du système chinois. Elle empêche les paysans de s’enrichir, et bloque le décollage de la consommation des ménages. Un peu plus tard, c’est même le système judiciaire qui est ciblé. Car pour créer un environnement propice à la créativité et l’innovation, il faut des juges capables de trancher les différends sans interférence politique… Toutcelaestditàlachinoise.Onsefélicite du fait que le président Xi Jinping ait prononcé tels propos, on « fait confiance aux dirigeants pour… ». On exhorte le gouvernement à la confiance en soi, devant le succès remarquableaccomplientrente-cinqans.Il n’en demeure pas moins que tous les piliers du système sont remis en cause. Pas de doute, c’est bien l’omniprésence de l’Etat dans l’économie, l’éducation, les médias, la justice qui entrave aujourd’hui le développementdupays.Mêmesionrappellevolontiers que la Chine conserve un potentiel de développement considérable, et qu’une croissance à 7 % reste, en soi, élevée, on sent bienquepourlesintervenantsdece« Davos chinois », la Chine n’a plus le choix : soit elle s’invente un nouveau destin, soit elle calera. D Aux yeux des experts, l’omniprésence de l’Etat dans l’économie, l’éducation, les médias, la justice, entrave le développement du pays. Derrière le débat d’experts, il y a donc un enjeu bien plus politique qu’il n’y paraît. Il s’agit de casser l’un des principaux pouvoirs en Chine, les banques. « Nous devons nous débarrasser de ce système monopolistique et assurer un traitement égal à tous les acteurs de ce marché », résume Hong Qi, le président de China Minsheng Bank, une banque privée, dixième au classement national, qui ne pèse pas lourd face aux géants publics. Mais la réforme est périlleuse. « Si les banques ne sont pas préparées, elles pourraient faire faillite », prévient Hong Qi. Lord Turner, de l’Institute for New Economic Thinking (Inet), va plus loin : « Il y a deux challenges très difficiles à gérer en même temps. D’une part, s’éloigner d’un modèle économique tiré par l’investissement et, d’autre part, diminuer l’endettement du pays sans pour autant entraîner un effondrement de l’activité économique. » Car à l’évidence, un pays dont le PIB augmente de 7 % par an quand son crédit croît de presque 25 % n’est pas sur une trajectoire tenable… Là encore, la mainmise des banques sur le financement de l’économie est devenue malsaine. Lord Turner est catégorique : « Le seul moyen de désendetter l’économie est de la financer beaucoup plus par les actions et les obligations. Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’introductions en Bourse dans ce pays ? » C’est donc une autre libéralisation, celle des marchés financiers, qui apparaît cruciale. Une fois les banques attaquées de front, les groupes publics dans leur ensemble sont pointés du doigt. L’un des moments fortsduforumdeDalianfutunetableronde consacrée aux moyens de dynamiser la consommation dans le pays. L’occasion Les plaidoyers répétés pour la réforme du précédent Premier ministre, Wen Jiabao, ont surtout laissé le souvenir amer de l’inaction. Mitsuru Tamura/AP/Sipa u grand art. Au Forum économique mondial de Dalian, ce « Davos chinois » qui se tient tous les ans au mois de septembre, le nouveau Premier ministre chinois a fait un sans-faute. A l’aise, Li Keqiang était comme chez lui devant les milieux d’affaires. De fait, le numéro un du gouvernement chinois était venu leur annoncer des bonnes nouvelles. La première : l’économie chinoise est en voie de stabilisation. La deuxième : les dirigeants vont réformer en profondeur le système. Ouverture du pays et libéralisation de son système financier étaient les mots clefs de cette allocution à valeur de programme. Ce discours a délié les langues. Durant les trois jours qu’a duré le forum, les chefs d’entreprise et les économistes ont donc osé s’attaqueràtouslessujets.Unventdeliberté asoufflé,cetteannée,àDalian.Etlestabous, un à un, sont tombés. Le consensus réformateur gravitait, d’abord, autour de la question financière. Quoique technique, le débat est fondamental pour l’avenir de l’économie chinoise. Il se résume en quelques mots : mauvaise allocation des ressources. Concrètement, les banquessontaccuséesdeprêteràdessociétés improductives – les groupes publics – à des taux anormalement favorables, tout en négligeant les financements stratégiques pour l’avenir du pays. Le problème devient brûlant car le taux d’endettement de l’économie a explosé ces dernières années. En totalisant dettes publiques et privées, il est passé d’environ 120 % du PIB à presque 200 % en cinq ans. Du coup, le nœud du sujet est abordé sans pincettes. Il s’agit de supprimer le plafonnement actuel de la rémunération des dépôts bancaires. En empêchant la concurrence parmi les banques sur la collecte de l’épargne, cette règle assure aux mastodontes financiers chinois des dépenses faibles, garantissant leur santé et leur capacité à prêter sans limite aux groupes d’Etat. Tout cela sans créer la moindre émulation entre les banques. Et en sacrifiant les ménages, dont le pécule est le plus souvent rémunéré à des taux inférieurs à l’inflation. Chine :legrandbond danslebrouillard DÉCRYPTAGE // Au « Davos chinois » de Dalian, l’effervescence réformiste a atteint des sommets : pour avancer, la Chine doit tout changer. Pas sûr que le Parti communiste l’entende de cette oreille... D Les points à retenir A l’instar du discours •réformateur prononcé par le Premier ministre chinois, Li Keqiang, un vent de liberté a soufflé cette année sur le Forum économique mondial de Dalian. Trois jours durant, chefs d’entreprise et économistes ont osé remettre en cause tous les piliers du système. Pour l’heure, en dehors de quelques signaux timides, les autorités chinoises ne semblent pas encore prêtes à changer fondamentalement de système. • • d’une passe d’armes étonnante entre Zhang Weiying, un professeur d’économie connu pour ses positions libérales, et Li Zhengmao, le vice-président de China Mobile, un mastodontepublicauxplusde600millions d’abonnés. « Nous n’avons que deux tiers de parts de marché », se défend ce dernier devant le procès fait aux monopoles. Puis il pointe du doigt Tencent, une société privée dontleservicedemessageriesurtéléphone, baptisé Wechat, est devenu incontournable dans toute la Chine. « Voilà un monopole ! », s’écrie Li Zhengmao. Pour Zhang Weiying, l’occasion est trop belle : les monopoles qui asphyxient l’économie chinoise, ce sont ceux qui résultent de « lois du gouvernement conçues pour empêcher certains de participer à un marché ». Et de poursuivre : « Tencent a un produit qui répond parfaitement à la demande du marché. Vous êtes un monopole, un vrai, une émanation du gouvernement. » Dans le public, cet échange d’une rarefranchise–quiestcenséêtrediffusésur la chaîne d’Etat CCTV ! – suscite une jubilation flagrante. Les applaudissements et les éclats de rire viennent couvrir la conversation. Zhang Weiying a dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. « Nous devons nous débarrasser de Keynes et en revenir à Adam Smith ! », ose Zhang Weiying. Une fois ces premiers dominos tombés, tout y passe. Le manque de confiance en soi de la Chine. Un état d’esprit qui bloque l’innovation – un intervenant s’est même coiffé d’un casque de chantier pour symboliser tous les risques auxquels il s’expose dans son activité ! Les gens talentueux qui émigrent parfois pour fuir ce contexte. Les grandes difficultés que rencontrent les entreprises à l’étranger, faute de savoir s’adapter à des cultures différentes. Reste à identifier les causes de ce contexte. Chan Yuenying, qui enseigne le journalisme à Hong Kong, s’en prend à la censure de l’Internet et de la presse, et plaisante publiquement de l’impossibilité d’accéder à Facebook sur son ordinateur à Dalian. « Il faut un meilleur équilibre entre le pouvoir du gouvernement et les libertés », assène-t-elle. Le seul moyen d’éradiquer les rumeurs est de rendre l’information crédible, abonde un autre intervenant. Edward Zhu, qui dirige CHIC, un puissant groupe agroalimentaire, accuse une Dans l’ambiance consensuelle du palais des congrès de Dalian, l’alternative est vite tranchée. Mais dehors ? C’est bien, au fond, la seule question qui compte. Pékin est-il mûr ? Les plaidoyers rép étés p our la réforme du précédent Premier ministre, Wen Jiabao, ont surtout laissé le souvenir amer de l’inaction. La technostructure chinoise est-elle réellement prête à ce big bang ? Auvudesdernierssignauxenvoyésparle pouvoir, difficile de trancher. Il y a bien sûr quelques mesures encourageantes. La libéralisationdestauxdecrédit,premièreétape vers celle des taux de dépôt. Et surtout, un projet ambitieux pour mener, à Shanghai, les véritables réformes financières. Si ce qui est annoncé est concrétisé, ce serait une réforme majeure, menée dans la plus pure tradition chinoise : un test local, prélude à une généralisation sur tout le territoire national. Mais il y a aussi tout le reste. D’abord le fait que les tout derniers chiffres disponibles prouvent que le rebond économique du mois d’août s’est fait en utilisant les vieilles recettes : un boom du crédit très largement tiré par les prêts informels. A ce stade, rien de fondamental ne change dans les structures déséquilibrées de l’économie chinoise. Surtout, il y a ce contexte qui va exactement à l’encontre de ce que les esprits libéraux préconisaient à Dalian. Une reprise en main musclée de l’Internet chinois. Des journalistes que l’on somme de ne pas toucher aux sujets sensibles et dont on intensifie la formation « marxiste ». Et de plus en plus, une ambiance pesante pour les étrangers, faite de tracasseries administratives pour les particuliers et d’enquêtes poussées contre certaines entreprises. Une circulaire émise par le comité central du parti a même mis en garde, au printemps, contre l’entreprise de déstabilisation des esprits menée par l’Occident qui tente d’imposer ses valeurs prétendument universelles, censées être inadaptées au pays. On y lit notamment que les tenants d’une libéralisation de l’économie cherchent à « changer fondamentalement le système » et à « affaiblir le contrôle de l’Etat ». Entre ces deux mondes, l’incompréhension semble avoir atteint son paroxysme. A l’évidence, la bataille idéologique qui se livre actuellement au sommet de l’Etat chinois est féroce. Elle laisse aux observateurs extérieurs une seule certitude : acculée au changement, la Chine s’apprête à faire un grand bond. Reste à espérer qu’il soit réellement en avant. n 16 // Les Echos Lundi 23 septembre 2013 , Budget de l’Etat 2013 : 370,9 milliards d’euros // PIB 2012 : 2.028 milliards d’euros (à prix courants) // Plafond Sécurité sociale : 3.086 euros/mois à partir du 01-01-2013 // SMIC horaire : 9,43 euros à partir du 01-01-2013 // Capitalisation boursière de Paris : 1.424.046 millions d’euros (au 28-02-2013) // Indice des prix (base 100 : 1998) : 126,47 en février 2013 // Taux de base bancaire : 6,60 % à partir du 15-10-2001 // T4M (taux Eonia) : 0,0683 % en février 2013 // Taux de chômage (BIT) : 10,6 % pour le 4e trimestre 2012 // Dette publique : 1.818,1 milliards d’euros (fin du 3e trimestre 2012) Les chiffres de l'économie EN FRANCE À L’ÉTRANGER BASKET LA FRANCE CHAMPIONNE D’EUROPE 2013 IRAN RENCONTRE ENTRE HOLLANDE ET ROHANI À NEW YORK La France a emporté la médaille d’or hier devant la Lituanie (80-66). L’équipe de Tony Parker a montré une excellente maîtrise pendant cette compétition. L’Espagne, double tenante du titre, est une nouvelle fois sur le podium grâce à sa médaille de bronze acquise aux dépens de la Croatie (92-66) lors du match pour la troisième place de l’Euro 2013 messieurs de basket, dimanche à Ljubljana. Le président français rencontrera le président iranien en marge de l’assemblée générale des Nations unies, mardi à New York. Une rencontre entre Hassan Rohani et Barack Obama est envisageable mais pas encore à l’ordre du jour. A la veille de son départ, le président iranien a réaffirmé le droit de l’Iran à enrichir de l’uranium sur son sol et lors d’un défilé militaire, dimanche, les forces armées ont présenté 30 missiles balistiques d’une portée annoncée de 2.000 kilomètres. DROGUE SAISIE RECORD DE COCAÏNE : DES GARDES À VUE TOUJOURS EN COURS AFRIQUE Une attaque terroriste au Kenya fait 68 morts et 205 blessés Les terroristes islamistes ont pris des otages dans un centre commercial de Nairobi. AFP HONG KONG LE SUPER TYPHON USAGI PARALYSE LA VILLE Des gardes à vue étaient toujours en cours hier dans l’affaire de la saisie record de plus d’une tonne de cocaïne pure à bord d’un avion d’Air France en provenance de Caracas vers Roissy. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, avait indiqué samedi soir que « plusieurs membres d’une organisation criminelle » avaient été placés en garde à vue au cours des 24 heures précédentes. SPORT KAWASAKI REMPORTE LES 24 HEURES DU MANS MOTO La Kawasaki officielle N.11 a raflé hier, pour la 4 e année de suite, les 24 Heures du Mans moto, quatrième et dernière manche du Championnat du monde d’endurance (EWC), remportée par Suzuki. Sur le circuit Bugatti, Gregory Leblanc devient le premier pilote à s’imposer quatre fois de suite dans la Sarthe. Avec cette 12e victoire depuis la création des 24 Heures du Mans moto, en 1978, Kawasaki dépasse Honda au palmarès. Après avoir frappé samedi Taiwan et les Philippines où elle a fait au moins deux morts, la tempête U s a g i ( « l a p i n » , e n j a p o n a i s) , accompagnée de pluies torrentielles, se dirigeait hier vers Hong Kong et les provinces de Chine méridionale. Le trafic maritime et aérien de Hong Kong était pratiquement paralysé. En Chine, dans la ville de Xiamen, sur la côte de la province méridionale du Fujian, les écoles ont été fermées et les ferries vers Taiwan suspendus. GAZA ISRAËL AUTORISE LA LIVRAISON DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION Pour la première fois depuis la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007, Israël a autorisé la livraison de ciment et de fer à destination du secteur privé dans le territoire palestinien. Désormais, 70 camions auront, chaque jour ouvrable, le droit de transporter des matériaux de construction. L’étau s’était desserré en décembre dernier (20 camions par jour pour des projets internationaux) après la fermeture des tunnels de contrebande sous la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza. SYRIE L’AMBASSADE RUSSE TOUCHÉE PAR UN OBUS Une trentaine de militants se sont enchaînés pendant quelques heures hier matin à une plate-forme de forage du pétrolier américain Hess Oil à Jouarre (S eine -etMarne) pour empêcher de nouvelles explorations de gaz de schiste en France. Le forage d’exploration de Jouarre avait démarré le 6 août, et a pris fin jeudi. Un obus a touché pour la première fois dimanche à Damas l’ambassade de la Russie. Trois employés ont été légèrement blessés. Moscou accusait Washington de lui faire du chantage pour obtenir son approbation d’une résolution contraignante de l’ONU contre son allié syrien. « Nos partenaires sont désormais aveuglés par leur objectif idéologique de changement de régime » en Syrie, alors que l’objectif de la Russie est de « résoudre le problème des armes chimiques en Syrie », a déclaré Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, à la télévision russe. CHASSE UN DEUXIÈME LOUP ABATTU DANS LE MERCANTOUR SUISSE VOTE POUR LE MAINTIEN DE LA CONSCRIPTION MILITAIRE Un loup, le deuxième en moins de vingt-quatre heures, a été abattu hier matin par un chasseur sur la commune de Beuil, aux portes du Parc national du Mercantour (Alpes-Maritimes) lors d’une battue au sanglier. Il s’agit des deux prem i e r s « p r é l è ve m e n t s » d e p u i s l’arrêté préfectoral du 20 septembre autorisant les sociétés de chasse à tirer l’animal dans ce département. Les Suisses ont très largement voté dimanche pour le maintien de la conscription militaire obligatoire. La surprise est venue sur une autre question dans le seul canton du Tessin, où les électeurs devaient se prononcer pour l’interdiction de se cacher le visage dans les lieux publics, une première étape vers une loi antiburqa. GAZ DE SCHISTE DES MILITANTS ENCHAÎNÉS SUR UN FORAGE EN SEINE-ET-MARNE COMMERCE MONTREUIL AURA SA MONNAIE LOCALE EN NOVEMBRE A partir du mois de novembre, les habitants de Montreuil (Seine-SaintDenis) pourront payer en « pêches » plutôt qu’en euros chez une trentaine de commerçants volontaires. Une première expérience de monnaie locale en Ile-de-France. Le but : inciter à consommer local, chez les petits commerçants plutôt que dans les grandes chaînes, et sans passer par le circuit bancaire. PAKISTAN ATTENTAT CONTRE DES CHRÉTIENS : 78 MORTS Un double attentat suicide perpétré devant une église à la sortie de la messe a tué au moins 78 personnes dimanche au Pakistan. C’est l’attaque la plus sanglante jamais menée contre la minorité chrétienne dans le pays. Les chrétiens du Pakistan représentent 2 % de la population de ce pays de 180 millions d’habitants à plus de 95 % musulman. Ils sont parfois victimes de violences, mais très rarement d’attentats. Celui-ci n’a pas été revendiqué. Une des entrées du centre commercial de Westgate à Nairobi, samedi, alors que les forces de police tentaient d’y pénétrer. Photo Simon Maina/AFP Virginie Robert [email protected] Après avoir pris des otages – qui seraient une trentaine –, une quinzaine d’extrémistes ont continué à affronter les forces armées kényanes toute la journée de dimanche. Deux Françaises – une mère et sa fille –, trois Britanniques, un diplomate canadien et la femme d’un diplomate américain, ainsi que plusieurs autres ressortissants étrangers sont décédés dans ce centre huppé et très fréquenté de la capitale kényane. Le poète et homme d’Etat ghanéen Kofi Awoonor a également été tué. Cinq autres Français ont pu prendre la fuite. « Ils sont sous le choc. Notre ambassadeur est mobilisé avec son équipe sur place pour accompagner le mari et père des deux victimes françaises et encadrer les ressortissants français qui se trouvaient dans le centre com- L e centre commercial de Westgate à Nairobi a été la cible samedi d’une attaque terroriste qui a fait 68 morts et plus de 200 blessés selon la Croix Rouge kényane. Quarante-neuf personnes sont portées disparues alors que l’assaut s’est prolongé tout le week-end. Une explosion a été entendue dimanche soir et la policekenyanealancélacharge plus tard dans la nuit. L’attaque est le fait d’une organisation islamiste extrémiste, les Shebab, venus de Somalie. Les terroristes ont fait irruption samedi, peu après 12 h 30, avec des armes automatiques et des grenades. Selon un témoin, ils ont crié aux musulmans de quitter les lieux avant d’ouvrir le feu. AUJOURD’HUI 24 24 Brest Caen 25 Tours 25 Poitiers Paris 25 Orleans 26 Nantes 25 Limoges 29 Bordeaux 27 Bayonne 26 Brive avec 22 Dijon 26 ClermontFerrand 21 28 Perpignan Retrouvez la meilleure info météo sur TV - MOBILES - INTERNET MARDI 10/25 18/24 12/22 26 Lyon 11/23 14/23 26 Grenoble MERCREDI 14/26 15/28 26 Nice Marseille 26 17/23 12/20 23 Bastia 25 Ajaccio lachainemeteo.com AILLEURS AMSTERDAM CE JOUR 14/20 MARDI 12/22 MERCREDI 13/17 ATHÈNES 13/24 15/26 18/26 BERLIN 14/17 14/19 11/22 9/23 7/16 11/23 DUBAI 29/43 28/41 28/41 FRANCFORT 10/21 10/22 10/22 HONGKONG 27/29 27/31 27/31 ISTANBUL LONDRES 17/21 15/18 14/22 13/24 16/25 11/23 MADRID 14/29 14/30 18/29 MILAN 13/24 12/25 13/24 MOSCOU 9/13 9/10 7/8 NEW YORK RIO DE JANEIRO 7/18 22/24 6/21 20/22 9/24 19/21 SAN FRANCISCO 14/27 13/24 12/25 SHANGHAI 22/29 26/28 21/24 SINGAPOUR 28/33 28/33 29/33 SYDNEY 12/29 18/28 14/29 TOKYO 21/25 23/28 23/26 TORONTO 2/14 7/21 5/17 8/21 9/19 9/21 BRUXELLES 14/27 Belfort 27 Montpellier 8/22 13/24 21 Strasbourg 28 Avignon 27 Toulouse 12/23 22 Metz 22 23 Nancy Troyes 25 Bourges C’est la première crise sécuritaire grave à laquelle doit faire face le nouvel exécutif. Elu en mars dernier, le président kényan, Uhuru Kenyatta, dont un neveu et sa fiancée ont été tués, a assuré hier que les responsables devraient « payer pour leurs actes ignobles et bestiaux ». Le président est luimême inculpé de crimes contre l’humanité pour les violences qui ont suivi les élections de 2007. S on vice -président, William Ruto, également incriminé, a demandé hier à la Cour de justice internationale de La Haye de pouvoir rentrer au Kenya pour aider à régler les suites de cet acte terroriste. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à Nairobi depuis une attaque suicide d’Al Qaida en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait 200 morts. n LA MÉTÉO 23 Lille 23 22 23 Amiens CharlevilleRouen Mézières 25 25 Rennes mercial. Une de ces personnes a été blessée par balle et est aujourd’hui à l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger », a indiqué hier la ministre des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret. Des forces israéliennes sont intervenues dimanche – le centre commercial appartient pour partie à des intérêts israéliens – pour secourir otages et blessés, et aider aux négociations avec les terroristes. Affiliés à Al Qaida, les Shebab demandent le retrait des soldats kényans de Somalie, où ces derniers sont intervenus fin 2011. Hier, les terroristes se refusaient à négocier. Sur Twitter, ils ont déclaré : « Dix heures ont passé et les moudjahidine sont toujours forts à l’intérieur de #Westgate Mall et ils occupent le terrain. Allah est grand ! » 13/21 13/23 15/25 17/27 16/22 JEUDI ZURICH Lundi 23 septembre 2013 www.lesechos.fr DEVISES EUR/GBP 0,8446 EUR/JPY 1,3454 EUR/CHF 1,2309 GBP/USD 1,6012 USD/JPY 0,9947 USD/CHF 0,91 TAUX EONIA 0,075 LIFFE EURIBOR 3 MOIS 0,221 OAT 10 ANS 2,45 T-BONDS 10 ANS 2,748 EURO/DOLLAR 1,3527 $ + 0,09 % L’ENTRETIEN DU LUNDI LE DÉBAT PÉROL-GIRAUD Comment réformer la finance ? // P. 18 INDUSTRIE & SERVICES VOYAGE Les voyagistes pénalisés par la crise et le printemps arabe. // P. 20 EDF Le groupe se met en ordre de bataille pour prolonger ses réacteurs nucléaires. // P. 22 ET L’ÉDITORIAL DE DAVID BARROUX P. 11 ARC INTERNATIONAL Le groupe débarque brutalement son patron. // P. 23 PHARMACIE Roche et Areva, pionniers de la radiothérapie contre le cancer. // P. 24 COMMERCE Comment le « tsunami Internet » va bouleverser la distribution. // P. 25 HIGH-TECH & MÉDIAS BLACKBERRY Acculé, le groupe va se retirer du marché grand public. // P. 26 PRESSE Les comptes du « Parisien » toujours dans le rouge. // P. 27 PME & RÉGIONS TÉLÉVISION La success story de l’animation française s’écrit dans les régions. // P. 28 FINANCE & MARCHÉS CRÉDIT AGRICOLE La banque verte veut changer sa gouvernance. // P. 30 GESTION Le palmarès des gérants de « hedge funds » les plus riches. // P. 31 BANQUE Le long retour au privé de Lloyds et Royal Bank of Scotland. // P. 32 ET « CRIBLE » P. 38 LES ÉCHOS BUSINESS FORMATION AU LEADERSHIP L’art de la tragédie ou la comédie épaule14:07 les milieux rtl_Mise endepage 1 05/09/13 Page1 professionnels. // P. 36 CARNET // P. 37 SUR DANS « LA CHRONIQUE BOURSE » À 12H ET 17H30 DU LUNDI AU VENDREDI OR 1.332,52 $ – 2,83 % PÉTROLE (BRENT) 110,19 $ + 0,35 % CAC 40 4.203,66 points – 0,06 % EURO STOXX 50 2.927,19 points – 0,31 % DERNIÈRE HEURE LaChineaffichedesambitions hollywoodiennesdansle cinéma Avocats etnotaires bataillent surlesSCI Le conglomérat Wanda a inauguré, hier, son projet de studio destiné à devenir le plus grand au monde. Valérie de Senneville [email protected] Dans le débat parlementaire sur le projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), les quelques lignes sont passées inaperçues mais elles pourraient bien ouvrir un nouveaufrontdanslabataillefeutréequese livrent les notaires et les avocats sur le marché du droit. Le projet de loi Alur, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 17 septembre, vise, entre autres, à mieuxencadrerlesloyersetàlimiterles abus en tous genres. Niché au milieu du texte, un article 70 quater prévoit que les cessions de parts sociales des sociétés civiles immobilières (SCI) et des sociétés à prépondérance immobilière s’effectueront dorénavant par acte authentique... En clair, pour constituer une société civile immobilière, il faudra obligatoirement passer devant un officier public ministériel, c’est-à-dire un notaire. Or, jusqu’à présent, la constitution de ces sociétés immobilières était undomaineoùlesavocatsconservaient une marge d’opération. Confier en exclusivité aux notaires la constitution de ces sociétés reviendrait à ôter aux avocats un marché conséquent. Gabriel Grésillon [email protected] — Correspondant à Pékin Il y avait du beau monde, hier à Qingdao, la ville côtière chinoise. Catherine Zeta-Jones, Nicole Kidman ou encore Leonardo DiCaprio et John Travolta avaient fait le déplacement. Sans compter des représentants de Disney, d’Universal ou encore de Paramount. Une bonne partie du gratin du cinéma mondial, donc. Tous étaient invités dans la cité bien connue pour la bière à laquelle elle a donné son nom, afin de donner une résonance médiatique maximale à l’événement organisé par le groupe Wanda : le coup d’envoi à la création d’une cité du cinéma comprenant notamment un studio géant, un investissement de 30 milliards de yuans, soit 3,6 milliards d’euros. D’après Wang Jianlin, le patron fondateur de Wanda devenu cette année l’homme le plus riche de Chine, il s’agira du plus grand studio de cinéma au monde. A terme, il ambitionne d’y tourner une centaine de films par an. Le complexe dont la construction vient de commencer devra non seulement inclure des studios de cinéma, mais égalementunparcàthèmesurlemodèledecelui des studios Universal à Miami, ainsi qu’une exposition permanente de voitures, un centre de nautisme avec ses yachts de luxe, un hôpital, des hôtels et des bars. Du Wanda typique : le conglomérat a construit sa fortune sur l’immobilier mais s’est très vite ouvert au divertissement au sens large. Sa marque de fabrique, dans les 71 villes de Chine où il est présent, ce sont des centres commerciaux où se mélangent shopping, cinéma, restaurants, et hôtels. Mais comme en témoigne cet investissement massif, l’un des principaux objectifs de Wanda est aujourd’hui de devenir incontournable dans le cinéma. Cette volonté est apparue clairement l’année dernière lorsque le groupe a annoncé le rachat, pour Invitée par le groupe Wanda, Catherine Zeta-Jones était hier à Qingdao en Chine, afin de promouvoir la création d’une cité du cinéma comprenant le plus grand studio au monde. Photo Ed Jones/AFP 2,6milliardsdedollars,d’AMC,ledeuxième plus grand réseau de salles de cinéma sur le territoire américain. Alors qu’il vient d’annoncer des projets gigantesques au Royaume-Uni – un hôtel destiné à devenir la plus haute tour d’habitation d’Europe et lerachatdesyachtsSunseeker –WangJianlinnecachepassonambitiondemettreégalement la main sur des distributeurs de cinéma sur le Vieux Continent. Des discussions ont déjà lieu dans ce sens. Le but est clair : maîtriser une partie de la chaîne de diffusion, pour augmenter sa capacité, ensuite, à produire des films à succès. Un objectif totalement cohérent avec le souhait des autorités centrales chinoises. Celles-ci ont fait de la culture l’un de leurs chevaux de bataille. Pékin supporte de moins en moins la mainmise des Etats-Unis sur l’industrie mondiale du divertissement et s’est fixé pour objectif d’augmenter son propre « soft power ». Lors du dernier Forum économique mondial de Dalian, WangJianlinn’apascachéque,pourréussir en affaires en Chine, il fallait, certes, rester en dehors de la politique au sens strict, mais aussi garder avec celle-ci des liens étroits. Son ambition dans le cinéma en apparaît comme l’illustration parfaite : tout en répondant à une demande chinoise de plus en plus orientée vers des produits culturels, elle sert la cause du pouvoir en place. n Confier en exclusivité aux notaires la constitution de ces sociétés civiles immobilières (SCI) reviendrait à ôter aux avocats un marché conséquent. L’idée d’un acte authentique pour ces cessions et constitution de parts sociales d’une société civile immobilière court les congrès de notaires depuis longtemps. Mais selon des sources concordantes, l’amendement présenté pendant le débat parlementaire du projet de loi Alur ne vient pas d’un lobbying actif des notaires qui n’en demandaient pas tant. La structure juridique des sociétés civiles est depuis longtemps dans la ligne de mire de Tracfin, l’organe gouvernemental de lutte contreleblanchiment.Eneffet,lasouplesse et le manque de contrôle de ces structures juridiques peuvent en faire un instrument de fraude. L’exposé des motifs de l’article 70 introduit par voix d’amendement avec le soutien du ministère du Logement et de la chancellerie explique donc qu’ « en imposant que les cessions de droits sociaux des SCI s’effectuent dorénavant par acte authentique, cet amendement évitera la persistance (des) dérives et il en résultera une meilleure sécurité juridique ». De leur côté, il semble que les avocats n’aient rien vu venir et n’aient pas été consultés sur le sujet. Depuis l’été, des querelles internes à la profession d’avocat et à ses organes représentatifs (Conseil national des barreaux, conférence des bâtonniers, barreau de Paris...) accaparent les élus qui sont souvent absents des grands débats publics. Alertés, les avocats pourraient essayer de faire modifier le projet de loi qui arrive devant le Sénat. Les notaires de leur côté ne devraient pas s’y opposer : « On ne veut pas la guerre », sourit l’un d’eux. Nul doute que les uns et les autres suivront l’évolution du texte au Sénat… n 18 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos l’entretien du lundi « Couper les banques en deux n’est pas la solution. Les activités de marché ne créent pas de risques supplémentaires dans le système financier lorsqu’elles sont dédiées aux clients, correctement encadrées et dirigées. » « Il y aura un prochain krach, c’est malheureusement certain, la seule chose que l’on ignore est le lieu et le moment exact. Je crois également que le secteur bancaire français est loin d’être tiré d’affaire. » GAËL GIRAUD Economiste, directeur de recherche au CNRS FRANÇOIS PÉROL Président du groupe BPCE Propos recueillis par Guillaume Maujean, Dominique Seux et François Vidal Cinq ans après la chute de Lehman, le système financier est-il réparé ? G. G. : Il ne l’est pas, tout le monde est d’accord là-dessus, y compris Marc Carney, leprésidentduComitédestabilitéfinancière au G20. Il y a eu des avancées, mais elles ne sont pas suffisantes. Où a-t-on progressé ? Sur la régulation d’un certain nombre de marchés, comme les marchés de dérivés échangés de gré à gré sur les matières premières. Des chambres de compensation ont étéimposées,ouvontl’être.Maisle« shadow banking » et le trading haute fréquence se sont considérablement développés. Les normes comptables internationales IAS, contre lesquelles les banques françaises se sont battuesavecraison,n’ontpasétéréécrites.L’idée selonlaquelleunebonnerégulationdoitêtre contracyclique n’a pas encore porté tous ses fruits, loin s’en faut. Tandis que la question du « too big to fail » n’est pas réglée. Il y a davantagedegéantsbancairesqu’en2007,et lesfinancespubliquessontenplusmauvaise posture pour voler au secours d’une banque. Sur ce point, il y a donc régression. F. P. : Je suis d’accord pour dire que des progrès ont été faits mais qu’il y a encore du chemin. Mais, au total, mon jugement est plus optimiste que le vôtre : les progrès ont été immenses sur la régulation des banques, avec l’exigence de renforcement des fonds propres – 70 % de plus en quatre ans pour BPCE, cela fait 17 milliards d’euros de fonds propres durs en plus. Comme, parallèlement,nousavonsréduitleprofilderisquede la banque, notre solvabilité a doublé. S’agissant de la liquidité, c’est la même chose : les principessontposésetlesbanquesontcommencé à améliorer leur structure de bilan. Gaël Giraud met en avant les risques sur les marchés financiers… F.P. :Ilaraison.Larégulationdesmarchésa moins progressé, de même que celle du « shadowbanking ».Aupassage,jevoudrais dire, comme Gaël Giraud, que le banquier que je suis ne comprends toujours pas l’intérêt du trading haute fréquence. Je veux faire surtout une réflexion plus générale, macroéconomique. Nous sommes aujourd’hui en terre inconnue quant aux conséquences de la création monétaire massive réalisée par les banques centrales pour lutter contre la crise depuis 2007. Les prochaines crises sont probablement en germe, conséquences inattendues et non souhaitées d’une injectiondeliquidité–sansinflation–quiest sans précédent dans l’histoire économique. Gaël Giraud, une nouvelle crise financière est-elle possible ou probable ? D’où viendrait-elle ? G. G. : Soyons clairs : la remontée des Bourses mondiales ne signifie pas que l’économie Nicolas Guerbe pour « Les Echos » Vous avez accepté ce débat entre un patron de grande banque et un économiste critique… François Pérol : Pour commencer avec le sourire,jepeuxdirequecen’estpastrèssimplepourmoipuisqueGaëlGiraudécritdans son dernier livre que les banquiers cachent toujours la vérité ! Dirigeant du groupe BPCE depuis quatre ans, je voudrais simplement dire que nous avons fondé notre redressement sur la vérité, à nos clients, à nos investisseurs et à nos collaborateurs. Gaël Giraud : Ce n’est pas, à mes yeux, une question de malhonnêteté individuelle. J’explique dans l’« Illusion financière » qu’une banque ne peut fonctionner que si elle a la confiance de ses déposants. Sauf à être candidate au suicide, elle ne peut jamais dire publiquement qu’elle va mal. Nous ne devrionsdoncjamaisrendrenosinstitutions dépendantes de la parole publique des banques, comme ce fut le cas pour le Libor. Comment réformer la finance ? Le débat Pérol-Giraud François Pérol Gaël Giraud mondiale va mieux. Une nouvelle bulle est simplement en train de gonfler, sans lien avec l’économie réelle. Il y aura un prochain krach, c’est malheureusement certain, la seule chose que l’on ignore est le lieu et le momentexact.Jecroiségalementquelesecteur bancaire français est loin d’être tiré d’affaire. Nos quatre premières banques sont trop grosses, trop interconnectées et elles manquent de liquidités, comme le confirment les récents travaux du prix Nobel Robert F. Engle. F. P. : Je ne suis, bien sûr, pas d’accord sur la situation des banques françaises. Je ne crois pas qu’à l’occasion de l’audit à réaliser par la Banque centrale européenne sur toutes les banques placées sous sa supervision d’ici à octobre 2014, les mauvaises surprises viendront de France… Les banques françaises ont amélioré leur situation de solvabilité et de liquidité, elles ont diminué la taille de leur bilan, arrêté ou beaucoup réduit leurs activités les plus risquées. Elles vont poursuivre cet énorme effort de transformation de leur modèle pour l’adapter à la nouvelle régulation. Un de leur grand défi est qu’elles sontsuremployées :ellesdistribuentdavantagedecréditqu’ellesn’ontdedépôtsàcause de la façon dont la collecte d’épargne est structurée en France, avec une forte présence de l’épargne réglementée et de l’assurance-vie. Pour faire face à ce défi, elles devrontcéderaumarchéunepartiedeleurs crédits.Celaveutdirequ’ilfautpoursuivrele développement déjà entamé du marché obligataire en Europe et relancer la titrisation, notamment sur les crédits hypothécaires. Mais une titrisation propre, régulée et professionnelle – telle qu’elle a toujours été pratiquée en France, à une échelle aujourd’hui trop modeste. G. G. : Depuis 2008, la démonstration a été faitequelatitrisationnepermetpasladiversification des risques. Tant que la corrélationdesrisquesdedéfautentrelesdifférents émetteurs de dette ne peut pas être calculée, un« paquet »dedettes(CDO,etc.)resteraun instrument potentiellement dangereux. François Pérol est président du directoire du groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Épargne) et président de sa filiale Natixis. l De 2007 à 2009, il était secrétaire général adjoint de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy. l Il était auparavant banquier d’affaires et associé-gérant de la banque Rothschild & Cie. l Gaël Giraud est jésuite, directeur de recherche au CNRS, membre du Centre d’économie de la Sorbonne, du Labex Refi (Régulation financière) et de l’Ecole d’économie de Paris. l Il a publié en 2013 « Illusion financière », aux éditions de l’Atelier. l Il a dirigé avec Cécile Renouard, en 2009, l’ouvrage « 20 propositions pour réformer le capitalisme », aux éditions Flammarion. Gaël Giraud, vous avez été très critique sur la loi bancaire française. Pour quelle raison ? G.G. : Je ne vois pas bien à quoi va servir cette loi. Les banques françaises reconnaissent d’elles-mêmes qu’elle ne touchera que 1 ou2 %maximumdeleuractivité.Jeregrette qu’on ne soit pas allé plus loin dans la séparation des banques, entre activités de créditdépôt et activités de marché. Aucun élément ne montre que le modèle de banque universelle est supérieur aux autres. Pour- INTERVIEW // Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, les banques et les marchés sont-ils vraiment plus sûrs ? François Pérol, patron du groupe Banque Populaire-Caisse d’Epargne a accepté de croiser le fer avec Gaël Giraud, l’un des économistes les plus critiques sur ces questions. l quoilesbanquesfrançaisesytiennenttant ? Parce que la garantie implicite de l’Etat dont elles bénéficient pour leur banque de dépôt rejaillit sur leur banque de marché, et leur permet d’emprunter moins cher. Le bénéfice a été mesuré. Cela représente une subvention cachée de 40 milliards d’euros pour les banques françaises. F. P. : Ce chiffre est inexact. Il date de 2010 et il a été calculé selon une méthodologie contestable. G. G. : Il faudrait démontrer que cette subventionadiminuédepuislors.Surtout,pourquoi ne pas engager un débat de fond sur ce qu’est une banque ? Une banque n’a rien à voiravecun« hedgefund ».Alorsquecedernier n’est qu’un intermédiaire, une banque créedelamonnaieendistribuantdescrédits au-delà de ses dépôts. Quand elle fait bien sonmétier,cettecréationmonétairen’estpas inflationniste.C’estlaraisonpourlaquelleles banques françaises doivent pouvoir, selon moi, jouer un rôle essentiel ; par exemple, dans la proposition de financement de la transitionécologiqueformuléeparlecomité pour le Débat national sur la transition énergétique : avec un appui bien dimensionné de l’Etat, elles peuvent fournir les crédits longs, à bas taux, nécessaires à la rénovation thermique des bâtiments publics en France. F.P.:LapositiondugroupeBPCEsurcesujet est connue : nous sommes favorables à l’interdiction des activités de marché pour compte propre. Nous en avons fait un élément clef de notre stratégie depuis 2009. Nous pensons en effet que ce n’est pas notre métier d’utiliser les ressources de nos clients ou des marchés à des fins spéculatives. Mais couper les banques en deux n’est pas la solution.Lesactivitésdemarchénecréentpasde risques supplémentaires dans le système financier lorsqu’elles sont dédiées aux clients, correctement encadrées et dirigées. De toute façon, ce débat ne peut être tranché que par le marché dominant : tant que les Etats-Unis n’avanceront pas sur cette question, le reste du monde n’a aucun intérêt à bouger. Cela fragiliserait le financement de l’économie française que de bouger seul. Les banques françaises feraient une énorme erreur si elles étaient les seules à se scinder en deux et à revenir aux années 1930. Commel’Europeferaituneénormeerreursi elleétaitlaseuleàimposeràsesbanquesune taxe sur les transactions financières. La question de la rémunération des traders est-elle réglée ? G. G. : Cette question, souvent mise en avant pour expliquer les excès de la finance, est secondaire à mes yeux. Elle est très loin dans l’ordre des réformes prioritaires. Ce n’est pas le plafonnement, par ailleurs nécessaire, des bonus des traders qui rendra le système plus sûr. F. P. : Je suis d’accord. Ces nouvelles règles ne vont pas changer la face du monde. Mais il était indispensable de les mettre en place. Il fallait mettre un terme à des pratiques qui incitaient les opérateurs de marché à une prise de risque inconsidérée. Pour autant, je voudrais souligner qu’il y a plusieurs mondes dans la finance et les rémunérations en France ou en Europe n’ont pas grand-chose à voir avec celles en vigueur à Wall Street et aujourd’hui en Asie. G. G. : Concernant la finance française, je pense qu’il serait plus important de couper les connexions qui existent entre la haute fonction publique et la haute finance. Ces liens peuvent conduire à un certain défaut de supervision si l’on n’y prend pas garde. F. P. : En France, il existe évidemment des passerelles entre ces deux univers, et c’est normal et à mon avis souhaitable. Mais on esttrèsloindurisquede« capturedurégulateur » que l’on a pu constater dans le monde anglo-saxon au milieu des années 2000. Faut-il punir pénalement les banquiers quand ils ont failli ? F. P. : L’arsenal juridique français contient déjà de nombreuses armes pour punir les dirigeants d’entreprise qui ont commis des fautes dans la gestion de leur entreprise. Je ne vois pas pourquoi il faudrait créer un régime spécifique pour les banquiers dans un droit de la faillite qui, en France, ne fait pas une large place aux sanctions pénales. D’autant qu’il existe déjà de nombreuses règles qui leur sont propres. n Avec plusieurs frigos, on peut réchauffer l’ambiance au bureau. En Lorraine, une entreprise de produits laitiers souhaitait améliorer le confort de ses employés. Son conseiller EDF Entreprises lui a recommandé l’offre Plan de Productivité Énergies pour identifier son potentiel d’économies d’énergie. Elle a pu récupérer la chaleur émise par ses systèmes réfrigérants, en substitution de son chauffage existant... et ainsi réaliser des économies sur sa facture énergétique. EDF Entreprises s’engage pour votre compétitivité Plus d’histoires d’entrepreneurs sur edfentreprises.fr L’énergie est notre avenir, économisons-la ! EDF SA au capital de 930 004 234 € – 552 081 317 RCS Paris – Siège social : 22-30, avenue de Wagram – 75382 Paris Cedex 08 – © Cruschiform – Histoires d’entrepreneurs 20 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos INDUSTRIE &SERVICES RÉA à suivre Eolien en mer : la société de Jacques Veyrat s’associe avec GDF Suez Lesvoyagistespénaliséspar lacriseetleprintempsarabe ÉNERGIE — Selon nos informations, la société Neoen, controlée par le holding de Jacques Veyrat, Impala, va rejoindre le consortium formé par GDF Suez pour répondre au 2e appel d’offres éolien en mer, par le biais de sa filiale Neoen Marine. Egalement détenue par la CDC, cette dernière va apporter au groupement son expérience de développeur et sa connaissance du littoral. Elle prendra une participation de 10 %, aux côtés de GDF Suez (47 %) et du portugais EDPR (43 %). Areva a été choisi pour fournir les turbines. Lancé en janvier, le 2e tour porte sur deux champs de 500 MW chacun, au large du Tréport (Haute-Normandie) et de Noirmoutier (Vendée). Les offres doivent être remises fin novembre. l Les exemples de TUI et de FRAM illustrent la crise du voyage de masse. l Les offres positionnées sur le haut de gamme résistent le mieux. Ryanair promet de mieux traiter ses passagers pour améliorer son image AÉRIEN — La compagnie aérienne irlandaise a enfin pris cons- VOYAGE cience de l’importance de la relation client. Lors de l’assemblée générale des actionnaires vendredi, Ryanair a promis de traiter ses passagers de manière moins « brusque ». Son but : attirer une nouvelle clientèle alors qu’elle vient de réviser à la baisse ses perspectives. Elle va se montrer moins stricte pour les bagages dépassant de peu la taille réglementaire. Elle prévoit d’améliorer son site Internet et les interactions sur les réseaux sociaux. Christophe Palierse [email protected] « Veuillez garder vos ceintures attachées » : la formule reste de circonstance pour les professionnels du tourisme et des voyages alors que s’ouvre demain à Paris pour quatre jours leur grand Salon, IFTM Top Resa. En cette fin de saison d’été, qui correspond en général au terme de leur année commerciale, le secteur demeure en effet affecté par l’impact conjugué de la crise économique et des tensions dans le monde arabo-musulman. Au-delà d’une baisse d’activité persistante dans bien des cas, de nouvelles mesures de restructuration ont été annoncées, notamment par TUI France, le numéro un des tour-opérateurs (Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria, Passions des Iles), et l’incertitude demeure quant au devenir de certaines entreprises, dont FRAM. Goodyear verse son premier dividende depuis 2002 PNEUMATIQUES — Le manufacturier Goodyear a indiqué vendredi qu’il allait distribuer son premier dividende depuis 2002. Le coupon sera de 5 dollars par action, versé au 1er décembre. L’américain a par ailleurs confirmé ses objectifs, avec un résultat opérationnel de 1,5 milliard de dollars pour 2013. En France, le groupe est toujours engagé dans la fermeture de son usine d’AmiensNord. Le TGI de Nanterre a mis vendredi en délibéré au 10 octobre sa décision sur la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Adidas lance un avertissement sur ses résultats LUXE — LVMH (également Offensive de l’allemand FTI DR propriétaire des « Echos ») a pris une participation majoritaire dans la société du créateur britannique de chaussures pour femmes Nicholas Kirkwood. Cet investissement doit lui permettre de « développer son activité et sa présence à l’international ». Agé de trentetrois ans, Nicholas Kirkwood a fondé sa marque en 2004 avec son associé, Christopher Suarez. Ses collections sont vendues dans environ 150 grands magasins dans le monde. SPORT — L’équipementier a lancé un avertissement sur ses résultats 2013. La baisse des monnaies brésilienne et russe notamment, ainsi qu’un problème de distribution en Russie ne lui permettront pas d’atteindresesobjectifs.Adidasanticipe dorénavant un bénéfice net de 820 à 850 millions d’euros au lieu de 890 à 920 millions et une marge bénéficiaire de 8,5 % contre 9 %. Le président du directoire Herbert Hainer s’est dit confiant quant à ses « aspirations stratégiques » en 2015. En dépit d’un contexte déprimé, FTI Group, le quatrième voyagiste allemand (1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2011-2012), part à la conquête du marché français. FTI, qui a racheté fin 2012 Voyages Lesage-Starter, déploie sa nouvelle filiale FTI Voyages (près de 45 millions de revenus en 2011-2012), grâce à des accords avec près de 3.100 agences. Il mise notamment sur le sur-mesure – il assure proposer près de 1 milliard de solutions – et promet un bon rapport qualité-prix. Il s’agit d’une première salve car FTI mène une réflexion sur la marque Starter. Un nom idéal pour de l’entrée de gamme ou de la dernière minute. sat – ont séduit en matière de circuits ou de voyages à la carte. D’une manière générale, les opérateurs positionnés en tant que « spécialistes »fontd’ailleursplutôt bonne figure. TUI France assure ainsi que le repositionnement de Nouvelles Frontières s’est traduit par« unecroissanceàdeuxchiffres » cetété.Poursapart,legroupeVoyageursduMonde,lechefdefiletricolore dans le voyage sur mesure et le voyage aventure, « a globalement résisté » en 2013 avec une augmentation, à date, de son chiffre d’affaires de « 2 à 5 % », selon son PDG, Jean-François Rial. Ce dernier pointe toutefois une exception : la marque Nomade Aventure, qui connaît un fléchissement de 5 %. Ce « 2013 est beaucoup, beaucoup plus difficile que 2009. » GUILLAUME CUSSAC Patron Europe d’Ebookers recul est symptomatique de la crise de la consommation en France. « Nomade souffre parce que sa clientèle est celle qui souffre le plus de la crise. De la clientèle du groupe Voyageurs du Monde, c’est celle qui relève le plus de la classe moyenne », explique en effet Jean-François Rial. Cette solidité du haut de gamme e t d u l u xe e s t c o n f i r m é e p a r d’autres acteurs comme le Club Méditerranée ou Kuoni France. Ce dernier enregistre ainsi une croissance de 6 % au titre de son offre Emotions (6.000 euros le panier moyen), sachant que le chiffre d’affaires annuel du groupe devrait reculer de 10 % cette année, selon son PDG, Emmanuel Foiry. Sans pour autant minorer le contexte ambiant, il tient toutefois à rappeler que « 2013 est une année de transition » pour Kuoni France, cédé à son management par sa maison mèresuisse.Enoutre,lasociétéaeu « un souci » avec son informatique. Sans surprise, cette crise de la consommation est également tangible du côté des distributeurs, y compris les agences de voyages en ligne. « L’année 2013 est beaucoup, beaucoup plus difficile que 2009, à laquelle on peut la comparer à bien des égards », observe ainsi le patron Europe d’Ebookers, Guillaume Cussac, avant d’évoquer « un ralentissement au troisième trimestre ». La croissance d’Ebookers sur le marché français est ainsi tombée à 3 % sur les dernières semaines, à comparer à près de 10 % au début de l’année. Ce phénomène s’explique notamment par la chute des ventes de forfaits des tour-opérateurs ou des « paquets » avion + hôtel réalisés par les internautes. A contrario, la vente des nuitées hôtelières explose. « Les gens ne renoncent pas à partir. Ils optent pour des petits séjours proches de chez eux », analysent Guillaume Cussac. Ce dernier reconnaît aussi que « l’effet d’aubaine » s’est estompé en matière de revente de forfaits des TO. Car ces derniers ont réduit drastiquement leurs engagements aériens et hôteliers pour éviter le déstockage à coups de promotions et gagner en rentabilité. n Dessoubresautsincessants depuis… 2001 Adidas LVMH prend le contrôle du chausseur londonien Kirkwood Au dire de son nouveau président du directoire, Thierry Miremont, qui vient d’annoncer un plan de relance (« Les Echos » du 18 septembre), le voyagiste généraliste et moyen de gamme est d’ailleurs toujours victime de cet environnement défavorable. FRAM affiche ainsi, à fin juillet, une baisse de 10 % de son chiffre d’affaires à date. De même, TUI France reconnaît que son activité de voyagiste généraliste (le « mainstream » dans le jargon interne) « reste pénalisée par la conjoncture économique française et le contexte géopolitique en Egypte, Tunisie et Turquie ». Comme toujours, les tendances divergent selon les destinations puisque le succès de la rive nord de la Méditerranée – l’Espagne et ses îles, la Sardaigne ou la Crète, notamment – tranche avec la désaffection de l’Egypte et de la Tunisie. Et il reste à voir les conséquences qu’aura sur le Kenya l’attaque terroriste de samedi. Autres exemples : les Etats-Unis, l’Asie et l’Europe du Nord – sauf chez Vacances Tran- Les TO ont commencé à tirer les leçons des différentes crises et revoient leur stratégie dans un secteur en pleine mutation. Les voyagistes tirent bien des enseignements des crises traversées depuis2001etdelarévolutionqu’est la « désintermédiation », en clair la capacité du consommateur à organiser lui-même son voyage avec Internet. Petit abécédaire de survie. • DIFFÉRENCIATION Ils en conviennent, leurs offres tendent à se banaliser, tout particulièrement leurs hôtels clubs. A ce titre, Marmara veut désormais faire la différence avec ses SplashWorld, des complexes avec parc aquatique. Mais, comme le souligne le PDG de Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, « la différenciation, la valeur ajoutée c’est aussi le niveau du service ». « Il faut choyer le client », résume-t-il. • FLEXIBILITÉ 2013 a donné lieu à une rupture dans leur pratique. Les TO ont globalement et drastiquement abaissé leurs capacités aériennes et hôtelières pour coller à la demande et gagner en rentabilité. Il ne s’agit plus de fabriquer les forfaits avant de les commercialiser mais l’inverse. En la matière, Transat France (Look Voyages, Vacances Transat, Amplitravel) a été fort habile. Le groupe, qui a perdu 9,7 millions d’euros en 2011-2012, va renouer avec la profitabilité dès 2012-2013, soit avec un an d’avance, pour un chiffre d’affaires « très proche », selon son PDG, Patrice Caradec. • SEGMENTATION Le constat est fréquent : le marché du voyage tend à une bipolarisation entre un segment haut de gamme, voire luxe, qui « ne connaît pas la crise » et une recherche du « bon plan ». Ainsi, FRAM souffre mais sa marque entrée de gamme Plein Vent, qui bénéficie désormais d’un déploiement national, est en plein boom. En conséquence, sa nouvelle direction veut la renforcer tout en repositionnant FRAM en marque « premium ». De même, Kuoni vient de lancer une offre de circuits exclusive concentrée sur l’entrée de gamme, « K », afin de répondre à certains concurrents. Le moyen de gamme n’est pas pour autant condamné. Tout est question de positionnement clair et assumé. • TECHNOLOGIE Point de salut sans des systèmes d’information puissants. Tout y concourt : l’impératif de la flexibilité, de l’optimisation de la recette unitaire (« yield management ») et de la distribution. A moins d’être un « pure player » de l’Internet, cette dernière doit être « multicanal » et intégrer l’explosion des terminaux mobiles, smartphones et tablettes. Autres enjeux : le sur-mesure et la gestion de la relation client. — C. P. 22 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 23 septembre 2013 Les Echos EDFsemetenordre debataillepour prolongerses réacteursnucléaires l Le groupe a présenté en CCE les défis du projet. l Un programme d’investissement de 50 milliards d’euros. l L’organisation du travail sera cruciale. ÉNERGIE Véronique Le Billon [email protected] C’est un cap symbolique. Mi-septembre, EDF a présenté pour la première fois en comité central d’entreprise (CCE) son projet de « grand carénage ». Ce programme de maintenance lourde doit être réalisé ces dix prochaines années pour répondre aux nouvelles règles de sûreté post-Fukushima et, surtout, espérer prolonger la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires jusqu’à soixante ans, contre quarante aujourd’hui. L’analyse des volumes de travaux « montre un pic de charge de 2017 à 2022 », avec une augmentation de 70 % par rapport à 2012 sur toute la période concernée. « Les investissements associés à l’ensem- ble du programme “grand carénage” sont de l’ordre de 50 milliards, sur la période 2012-2025 », indique le document présenté en CCE. Un budget pris avec prudence par la plupart des observateurs. « Après le premier chantier en taille réelle sur une centrale, le coût sera réajusté, à la hausse ou à la baisse », estime un syndicaliste. Fin juillet, Henri Proglio avait évoqué un coût de 55 milliards. Et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) fera très certainement des prescriptions de sûreté (lire ci-dessous), qui nécessiteront des investissements complémentaires. Le coût d’une prolongation est toutefois, à ce stade, largement moins coûteux pour EDF qu’une construction neuve – l’EPR devrait par exemple coûter 8,5 milliards d’euros. Le document montre à la fois le degré d’avancement du projet, lancé il y a deux ans, et les difficul- tés à surmonter. « Les organisations actuelles ne permettent pas de relever ce défi technique et de bien maîtriser les risques liés aux différentes activités », pointe EDF, qui pose comme préalable au chantier de « redresser la disponibilité » de chaque réacteur « afin de retrouver d’ici à 2015 le niveau de performance du parc obtenue en 20052006 ». Les arrêts nécessaires aux travaux risquent de peser sur la production d’électricité. L’objectif paraît très ambitieux, puisqu’il implique une hausse de 4 points (83,5 % en 2005) de la disponibilité. Alors qu’EDF est régulièrement épinglé pour des infractions aux durées du travail pendant les arrêts de maintenance, l’organisation du travail sera un volet crucial. NuGen : GDF Suez en discussions L’espagnol Iberdrola pourrait annoncer cette semaine la vente de sa participation de 50 % dans le consortium nucléaire britannique NuGen, formé avec GDF Suez, à un constructeur de centrales, probablement Toshiba-Westinghouse, a indiqué le « Financial Times » vendredi. GDF Suez reconnaît des discussions avec des fournisseurs de technologie agréés au Royaume-Uni. NuGen possède un site à Sellafield (nord-ouest), où le groupe compte construire une installation de 3,6 gigawatts (GW). « Il sera proposé d’élargir la plage journalière d’intervention des personnels des entreprises prestataires et d’EDF avec des rythmes cohérents », note le document. Tournée des régions Pour emporter l’adhésion des syndicats, un accord a été signé cet été qui prévoit des embauches massives : dans les métiers techniques, les 4.500 départs à la retraite sur la période 2013-2015 seront compensés par 7.500 embauches, selon une source syndicale. Le dispositif sera « testé » à Paluel, la centrale qui inaugurera le programme. « Le site de Paluel a depuis 2012 des effectifs en forte hausse, de l’ordre d’une centaine de personnes complémentaires », note l’électricien. EDF a aussi effectué au printemps une tournée des régions pour présenter le projet aux PME locales. Mais les grands fournis- seurs habituels auront une bonne part du marché. Areva a décroché des contrats pour remplacer les générateurs de vapeur. La filiale d’Eiffage, Clemessy Nucléaire, a remporté le remplacement des tableaux de distribution pour 9 centrales (40 millions d’euros) et vise 150 millions d’euros de commandes à l’horizon 2016-2017. En revanche, un premier appel d’offres sur les diesels de secours a été déclaré infructueux – un second est en cours. Tous les travaux demandés par l’ASN pour une prolongation d’exploitation devront avoir été réalisés avant la fin de la visite décennale. La première au-delà des quarante ans d’exploitation est prévue en « 20182019 », indique EDF. Lire nos informations ( Page 4 et l’éditorial de David Barroux Page 11 Leparcpayerapour latransitionénergétique DÉCRYPTAGE // L’Autorité de sûreté Les annonces de Jean-Marc Ayrault samedi permettent à court terme au moins de satisfaire les écologistes. Soixanteans, uneterraincognita pourlasûreté Les marchés financiers diront ce matin comment ils ont interprété les annonces de Jean-Marc Ayrault, sur la contribution du parc nucléaire d’EDF au financement de la transition énergétique (lire page 4). « Nous mobiliserons une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant. Pendant toute la durée de vie restante de nos centrales, et tout en assurant une sécurité maximale, notre parc nucléaire sera mis à contribution, sans rupture d’approvisionnement », a indiqué le Premier ministre.Aufuretàmesuredeleuramortissement,lescentralesdégagentde plus en plus de surplus financiers, qui pourraient être utilisés pour la rénovation thermique et les énergies renouvelables. Autrement dit, les technologies matures financeraient les industries émergentes. Si les propos sibyllins du Premier ministre pouvaient laisser penser qu’une ponction supplémentaire – taxe, contribution additionnelle… – pourrait être instituée, ces mots n’ont pas été prononcés. Il pourrait aussi bien s’agir d’un transfert de ressources : les versements d’EDF à l’Etat (dividendes, taxe sur les installations nucléaires de base…) seraient seulement fléchés vers des dépenses de transition énergétique. « Ca ne sera ni une taxe sur l’entreprise EDF, ni une taxe sur ses clients », a assuré hier le ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Phi- lippe Martin, au Grand Jury sur RTL. L’important pour le gouvernement est aujourd’hui de justifier auprès des écologistes l’existence du parc nucléaire d’EDF. Même avec une entreprise publique, dont il détient 84 %, l’Etat avait besoin politiquement de reprendre la main sur ce dossier. « Je souhaite que l’Etat puisse être le garant de la mise en œuvre de la stratégie énergétique » de la France, a expliqué François Hollande vendredi, indiquant que la loi sur la transition énergétique planifiera désormais, enfonctiondesobjectifsdeconsommation, de sécurité d’approvisionnement ou de montée en puissance des énergies vertes, les objectifs de capacité de production nucléaire. « Nous mobiliserons une partie des gains financiers perçus sur le parc nucléaire existant. » JEAN-MARC AYRAULT Premier ministre Cette planification pourra envisager des fermetures, mais aussi un allongement de la durée de vie de certaines centrales : il n’y aura pas d’automaticité, ni dans un sens ni dans un autre, indiquait l’entourage du chef de l’Etat. L’enjeu est important pour EDF : augmenter la durée d’amortissement des réacteurs améliorerait significativement ses comptes. Le chef de l’Etat a aussi tranché sur la façon d’entériner par la loi la fermeture de la centrale de Fessenheim,prévuefin2016.« Lafuture loi de programme sur la transition énergétique posera le principe d’un plafonnement à son niveau actuel (63.100 mégwatts) de notre capacité de production nucléaire », a indiqué François Hollande. La mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) étant prévue fin 2016, ses 1.600 MW nécessiteront l’arrêt de Fessenheim (1.800 MW). — V. L. B. donnera un avis réacteur par réacteur. A nticiper la durée de vie maximale d’un réacteur est un exercice inédit. Si Fessenheim, la centrale la plus ancienne encore en service en France, a été raccordée au réseau en 1977, les doyennes mondiales fêtent leurs quarante-quatre ans : en Suisse (Beznau), en Inde (Tarapur) et aux Etats-Unis (Oyster Creek, Nine Mile Point et R.E. Ginna). Pour prolonger la durée de vie de ses centrales de quarante à soixante ans, EDF prend toujours pour exemple le cas américain. Après avoir délivré des licences d’exploitation pour quarante ans à une centaine de réacteurs, la Nuclear Regulator y Commission (NRC) a accordé vingt années supplémentaires à plus de la moitié du parc. La France, elle, ne prévoit pasdeduréelimite,maisl’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doit valider tous les dix ans la sûreté de chaque réacteur. Avec une différence de taille par rapport aux Etats-Unis : « l’autorité de sûreté américaine demande que le réacteur reste conforme aux exigences de départ, alors que nous demandons d’améliorer la sûreté en fonction de l’état de l’art et des connaissances », explique Sophie Mourlon, directrice générale adjointe de l’ASN. Pour espérer dépasser soixante ans, les réacteurs devrontdoncintégrerdesavancées de l’EPR, par exemple en matière de récupération du corium (le magma acier-combustible) en cas de fusion du cœur du réacteur. Chaque pays a aussi ses caractéristiques. Si EDF fait beaucoup de maintenance préventive, le poids du nucléaire dans le mix énergétique lui impose de faire varier davantage la production de chaque réacteur, ce qui peut avoir des incidences sur le vieillissement des matériaux. Cet été, l’ASN a indiqué à EDF que sa démarche pour prolonger les réacteurs était « globalement satisfaisante » mais qu’elle devait « être renforcée en ce qui concerne certains objectifs de sûreté », notamment les entreposages de combustibles usés dans des piscines, qui ne sont pas aux normes de l’EPR. EDF doit présenter ces prochains mois ses solutions techniques, dont le coût ne serait pas, à ce stade, inclus dans les dépenses du « grand carénage », le programme destiné à augmenter la durée de vie des réacteurs. L’un des dossiers clefs sera aussi la tenue des cuves, qui ne peuvent pas être changées. Or les études menées n’allaient pas au-delà de quarante ans, indique l’ASN. L’ASN se prononcera réacteur par réacteur et ne veut pas laisser filer le temps jusqu’à ce qu’un arrêt des réacteurs mette en péril la sécurité énergétique. « EDF ne doit pas compter sur l’allongement de la durée de vie des centrales à soixante ans pour établir le futur paysage énergétique de la France », a prévenu le président de l’ASN, PierreFranck Chevet, dans le « Journal du dimanche ». — V. L. B. INDUSTRIE & SERVICES // 23 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 ArcInternationaldébarque brutalementson patron Les chiffres ARTS DE LA TABLE AÉRIEN 978 En difficulté, le leader du secteur a démis de ses fonctions son président du directoire. Etihad a écarté l’idée d’une entrée à 30 % dans la compagnie italienne. MILLIONS D’EUROS Le chiffre d’affaires du verrier l’an dernier. Il est remplacé par Patrick Puy, un spécialiste des restructurations. Pierre de Gasquet — Correspondant à Rome 11.600 Olivier Ducuing — Correspondant à Lille Coup de théâtre chez Arc International. Le conseil de surveillance de la société a démis vendredi de ses fonctions Guillaume de Fougières, quarante-huit ans, président du directoire depuis 2009. Dans l’entreprise depuis 2001, l’homme est remplacé par Patrick Puy, cinquante-sept ans. Cet ancien directeurgénéraldeLegrands’estillustré dans des restructurations drastiques chez Moulinex ou Vogica. Cette nomination – qui n’a fait l’objet d’aucune communication – est lourde de sens au moment où le groupe familial s’enfonce dans la crise. Après avoir enregistré un rebond de son activité en 2011, le numéro un mondial des arts de la table doit faire face à un climat économique dégradé, notamment au Moyen-Orient, un de ses marchés phares. Après avoir augmenté la capacité de productiondesonusine aux Emirats arabes unis en 2011, le groupe a dû licencier 450 salariés il y a quelques mois. L’e n s e m b l e d u m a r c h é e s t Encrise,Alitalia attendl’aide d’AirFrance-KLM SALARIÉS Les effectifs du groupe. Connu pour ses marques Pyrex et Luminarc, le groupe a vu ses revenus reculer de plus de 11 % l’an dernier. Photo RÉA devenu surcapacitaire et les acteurs des arts de la table souffrent tous : l’italien Bormioli vient de signer un accord de réduction des salaires de 15 % et d’augmentation de 5 % de la durée du travail dans une usine de la péninsule, et le turc Pasabahce a gelé un projet d’investissement en Bulgarie. Tension sur les prix « Notre constat est que nous sommes passés d’une dégradation de la situation économique du marché à quelque chose de structurel », analyse José-Maria Aulotte, directeur des ressources humaines et de la com- son périmètre s’est beaucoup réduit, notamment en France. Dans l’Hexagone, le verrier n’emploie plus qu’environ la moitié de ses 11.600 salariés. Va-t-on vers un plan de sauvegarde de l’emploi ? C’est évidemment la crainte qui a saisi les employés au vu du profil de leur nouveaudirigeantetdel’acuitédela crise. La direction du groupe indique que « ce n’est pas un point d’entrée ». Néanmoins, il ne fait pas de doute que des décisions stratégiques seront prises à brève échéance. Toute la région NordPas-de-Calais retient son souffle pour un de ses plus gros acteurs industriels. munication d’Arc International. L’homme relève aussi une tension très forte sur les prix qui neutralise les efforts de compétitivité réalisés par le groupe. La situation du fabricant basé à Arques(Pas-de-Calais)n’estpasune surprise puisque le dossier a déjà été évoqué en comité interministériel de restructuration industrielle au printemps. Connu pour ses marques Pyrex et Luminarc, Arc International a vu son chiffre d’affaires À NOTER reculer de plus de 11 % l’an dernier, à Arc International réalise 38 % 978 millions d’euros. La société s’est de son chiffre d’affaires séparée en 2012 de son ancienne dans les en pays émergents. filiale de distribution française, et tet_af_Mise page 1 16/11/12 17:37 Page1 4 Clestraconvoitéparl’ex-bras droitdeRobertLouis-Dreyfus L’hypothèse d’un accord franco-arabe pour renflouer Alitalia perd du terrain. Alors que le conseil d’Air France doit statuer aujourd’hui sur l’avenir de la participation de 25 % d’Air France-KLM dans Alitalia, l’idée d’une intervention d’Etihad, la compagnie des Emirats arabes unis souvent présentée comme un « chevalier blanc » potentiel, a désormais du plomb dans l’aile. Tout comme Qatar Airways, la compagnie d’Abu Dhabi a fait savoir ce week-end qu’une entrée dans le capital d’Alitalia ne faisait pas partie de ses priorités. Une déconvenue pour la compagnie dirigée par Gabriele del Torchio, qui doit impérativement lever400millionsd’eurosd’icià la fin 2013 pour assurer son financement. De son côté, Air France-KLM attend de l’Etat italien qu’il facilite la mise en œuvre du plan de restructuration et la réduction des effectifs. Il aurait conditionné toute montée de 25 % à 50 % dans le capital de la compagnie italienne, selon « La Tribune » à une remise à zéro préalable de sa dette de 1 milliard d’euros. « Poser une telle conditionéquivaudraitàdemander l’impossible en vue de sortir du jeu », indiquait-on ce weekend, à Rome, de source proche du dossier. « Pour le moment, nous voulons nous concentrer sur nos opérations en Inde et sur Jet Airways », a expliqué, de son côté, le PDG d’Etihad, James Hogan, à l’AFP, en réponse aux spéculations sur une entrée à 30 % dans le capital d’Alitalia. De nouvelles pertes Après avoir quadruplé ses pertes en 2012 (à 280 millions), Alitaliadevraitannoncerjeudiune nouvelle p erte de plus de 200 millions pour le premier semestre. La situation est d’autant plus critique que 6 ou 7 minoritaires, dont plusieurs sont confrontés à des problèmes judiciaires (Riva, Unipol…), n’ont pas souscrit leur quote-part du prêt convertible de 150 millions décidé en février. Une rencontre est prévuejeudi,àParis,entreleministrefrançaisdesTransports,Fréd é r i c C u v i l l i e r, e t s o n homologue italien, Maurizio Lupi, pour parler d’Alitalia et de Lyon-Turin. « Je serai clair sur le fait qu’Alitalia reste un actif stratégique pour notre pays et que la recherche d’un partenaire international est essentielle », a indiqué le ministre italien. Un mandat a été confié par Alitalia à Banca Leonardo pour l’aider à lever de 300 à 400 millions. n AVIS FINANCIERS Résultats semestriels 2013 Anteuil, le 23 septembre 2013 Chiffre d'affaires Résultat Opérationnel Courant Résultat Net en hausse de 2,7% 8,0% du chiffre d'affaires 3,7% du chiffre d'affaires 66,0 M€ 5,3 M€ 2,4 M€ Delfingen déroule son plan stratégique : innovation, développement de sa gamme de produits, renforcement à l’international Le site Clestra d’Illkirch, près de Strasbourg, emploie 350 salariés. PhotoPQR « L’Alsace »/MaxPPP CLOISONS MOBILES Le TGI de Strasbourg examine le plan de cession, soutenu par la BPI. Jacques Veyrat est candidat à la reprise. Christian Lienhardt — Correspondant à Strasbourg En redressement judiciaire depuis novembre2012,legroupeClestraest en passe d’être sauvé, et avec lui près de 700 salariés en France, dont 350 sur le site industriel d’Illkirch, aux portesdeStrasbourg.Jusque-làcontrôlé par Windhurst Industries qui est en procédure de sauvegarde, le fabricant de cloisons mobiles s’apprêteeneffetàrepartirdel’avant avec de nouveaux actionnaires, en l’occurrence Impala SAS, le groupe créé par Jacques Veyrat, l’ancien bras droit de Robert Louis-Dreyfus, et représenté dans les négociations par Vincent Paul-Petit : il contrôlera la nouvelle entité aux côtés de BPI France, la banque publique d’inves- tissement et de deux anciens managers de Clestra, Jean-Luc Bikard et Jean-Paul Chaudron. Au total, ils projettent d’apporter 11 millions d’euros en capital. Conditions suspensives N’ayant été déposé que tardivement vendredi soir et comportant six conditions suspensives, leur plan ne pourra sans doute pas être avalisé dès aujourd’hui. Un retard après bien d’autres cet été qui ont fait perdre énormément de commandes à l’export, de sorte que le chiffre d’affaires ne dépassera probablementpasles60millionscetteannée, contre 90 escomptés. Une situation que les candidats à la reprise ont, semble-t-il, prise en compte dans leur offre. Selon un proche du dossier,lesconditionssuspensivess’avèrent principalement techniques : elles concernent le périmètre de l’acquisition qui devra inclure la vingtaine de filiales étrangères, notamment les unités en Corée, en Chine et en Inde. Le plan de continuation qu’avait présenté en juillet l’actuel président de Clestra Hauserman, Xavier Négiar, n’a pas été retenu, l’apport en capital étant jugé insuffisant, en particulier par BPI France. La banque publique, déjà actionnaire minoritaire de Windhurst, s’était certes dit prête à accompagner un projet de reprise,maisàconditionquecelui-ci soit solide financièrement et industriellement. Une exigence également posée par l’affactureur CMCIC. Outre son apport en capital – 1 million d’euros –, BPI France prévoit de financer le compte clients à hauteur de 3 millions d’euros. Cela dit, en dépit d’un passif estimé à 30 millions, le retour à l’équilibre d’exploitation initié par XavierNégiargrâceàdesubstantiels efforts de productivité aura convaincu Jacques Veyrat. Quelques semaines seulement après le rachat de deux groupes industriels en retournement–CPIetTechnoplus–, il s’allie en effet au tandem Chaudron-Bikard pour faire cette offre commune.Côtésyndical,laCGT,qui avait soutenu un temps le plan Négiar, n’est encore qu’à moitié rassurée,l’offreprévoyantunecinquantaine de suppressions d’emplois, surtout dans les services. n En millions d'euros Juin 2013 Juin 2012 Chiffre d'affaires 66,0 64,3 Résultat opérationnel courant 5,3 5,7 Résultat net 2,4 2,9 Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe à fin juin 2013 (66,0 M€) est en hausse de 2,7% par rapport au 1 er semestre 2012, porté par l’international et les marchés de spécialités. Bonne dynamique des ventes hors Europe: •La part des ventes hors Europe progresse de 5,9 % et représente 54% du chiffre d’affaires au 1 er semestre 2013 contre 51 % au 1 er semestre 2012. •Les ventes ont particulièrement progressé en Amérique du Nord et Centrale +6,5%, premier marché de Delfingen Industry, en Amérique du Sud + 10,7 % et en Chine + 112%. Forte croissance des ventes sur les marchés de spécialités: •Les ventes de composants et protections vers d’autres industries que le secteur automobile progressent de +35,2%, tirées par l’acquisition de Hilec en Amérique du Nord, fin Août 2012. •Cette croissance conforte sa stratégie de diversification du portefeuille produits. Delfingen Industry affiche un résultat opérationnel courant de 5,3 M€, soit 8,0% du chiffre d’affaires, •Ce résultat est le fruit de la hausse d’activité et des efforts de productivité. •Parallèlement le Groupe poursuit le renforcement de ses structures et des moyens humains nécessaires à la mise en œuvre de son plan stratégique. La mutation du Groupe vers des marchés plus technologiques, intégrant plus de valeur ajoutée notamment dans les domaines du transfert de fluides, des prestations d’assemblage et de protection des faisceaux par des gaines textiles, se poursuit. Le résultat net consolidé est de 2,4 M€ soit +3,7% du chiffre d’affaires. Il intègre des charges opérationnelles non courantes liées à des opérations de croissance externe en cours pour 0,5 M€. Une structure financière solide Delfingen Industry a poursuivi sa politique de désendettement et de renforcement de sa situation de trésorerie. Au 30 juin 2013, le Groupe dispose d’une trésorerie de 9,5 M€ et l’endettement financier net est de 20,2 M€, soit 57 % des fonds propres. ---------------------Perspectives 2013, la croissance sera tirée par l’international : Dans un contexte économique dégradé en Europe, Delfingen Industry poursuit sa stratégie qui vise à monter en valeur par l’innovation et accroître son internationalisation. Delfingen se fixe pour objectif en 2013, de mieux performer que le marché dans les principales régions de production. Par ailleurs, la croissance interne en Asie sera confortée par l’opération réalisée en Inde en septembre 2013. Equipementier automobile mondial dans les systèmes de protection, les systèmes de transfert de fluides et les technologies d'assemblage NYSE Alternext Paris - Code ISIN: FR 0000054132 - Mnémonique: ALDEL Prochain communiqué: 13/11/2013 - Chiffre d'affaires du 3ème trimestre 2013 Contact: M. Bertrand Sarrere: +33 (0)3.81.90.73.00 - www.delfingen.com 24 // INDUSTRIE & SERVICES Lundi 23 septembre 2013 Les Echos RocheetAreva, pionniers de la radiothérapiecontre le cancer « Notre premier produit de radioimmunothérapie pourrait arriver sur le marché en 2020. » PHARMACIE Les deux partenaires développent un nouveau type de produits contre le cancer. La combinaison d’un isotope à un vecteur biologique séduit d’autres industriels. LOISIRS Des projets d’investissements de 680 millions d’euros. Pour financer, le groupe ouvrira son capital mais ne cédera pas d’actifs. CORINNE LE GOFF Présidente de Roche Pharma France Catherine Ducruet cducruet@lesechos. fr La radiothérapie est en passe de connaître une nouvelle révolution. Cetraitementducancer,quipermet de détruire les tumeurs en les irradiant, a réalisé des progrès considérables en termes de puissance et de précision ces dernières décennies. Aujourd’hui, de 50 à 60 % des patients en bénéficient. Pour autant, tous les cancers ne sont pas éligibles à ce traitement. Notamment lorsqu’ils comportent de nombreuses métastases disséminées dans l’organisme. D’où l’intérêt des technologies permettant de déposer des sources radioactives surlesfoyerstumoraux.C’estceque permet la radio-immunothérapie. En 2012, Roche a démarré une collaboration dans ce domaine avec Areva, qui a franchi avec suc- La SBM cherche à rassurer ses actionnaires Chercheuse de Glycart, une société spécialisée dans l’ingénierie d’anticorps, intégrée à Roche en 2005. Photo Hoffmann-La Roche cès ses premières étapes. « Si la réalisation est complexe, l’idée est simple : il s’agit de fixer un radioélément, ici du plomb 212, sur un anticorps dont on utilise la capacité à cibler les cellules cancéreuses », explique Patrick Bourdet, patron d’Areva Med, la filiale médicale du groupe. Le radioélément atteint ainsi sa cible, qu’il détruit grâce au rayonne- ment alpha qu’il émet sur une distance de quelques dizaines de microns, correspondant à peu près à la taille de la cellule. Après le démarrage en mars, au cœur du Limousin,d’ArcoLab,lelaboratoire commun Roche-Areva, chargé d’optimiser l’assemblage du produit, le laboratoire pilote d’Areva a commencé à produire en mai le Le français Nanobiotix mise sur les nanoparticules Le concept de traitement in situ développé par la société française Nanobiotix est, lui, radicalement différent puisqu’il se combine à un traitement de radiothérapie « classique ». Des nanoparticules cristallines inertes sont administrées in situ par injection. Elles sont activées par les rayons X délivrés par un appareil de radiothérapie et détruisent alors les cellules cancéreuses par action mécanique. La société a actuellement plusieurs essais cliniques en cours dans des cancers rares (sarcome des tissus mous) ou d’accès difficile (cancers de la tête et du cou). Le traitement des premiers patients a permis de montrer qu’il n’y avait pas de toxicité et que les particules restent bien dans la tumeur, y compris quand elle régresse. Il va également servir à déterminer la dose optimale. Le premier produit pourrait arriver sur le marché en 2017. Il pourrait constituer une alternative aux produits de radio-immunothérapie. plomb 212. C’est Roche qui livre l’anticorps grâce à sa filiale Glycart, mais c’est Areva qui apporte le ligand, c’est-à-dire la « colle ». « Ce produit pourrait arriver sur le marché en 2020 » estime Corinne Le Goff, présidente de Roche Pharma en France. Dix patients ont déjà été traités à titre expérimental aux Etats-Unis par Areva Med avec du plomb 212 en dehors de l’accord avec Roche. Un autre projet, utilisant cette fois le thorium 227 qui émet aussi un rayonnement alpha, est en développementauseindelasociété norvégienne Algeta. Plusieurs vecteurs sont testés à travers différents partenariats : un anticorps classique fourni par Genzyme (Sanofi), des « super-anticorps » conçus par le suédois Affibody et un dérivé d’anticorps par le flamand Ablynx. La société norvégienne est spécialisée dans l’utilisation des radio-isotopes parvoieinterne.AlliéeàBayer,ellea reçu vendredi le feu vert de l’Agence européenne, après celui de la FDA en mai, pour un premier produit à base de radium 223, le Xofigo, pour traiter les métastases osseuses des cancers de la prostate. Mais le radium 223, en raison de la similitude de sa composition avec le calcium, n’a pas besoin d’un vecteur, il va naturellement se fixer sur les os. Ce n’est donc pas un produit de radio-immunothérapie, mais son autorisation est de bon augure. n Trois offres de reprise ont été présentées à l’administrateur judiciaire. Vincent Charbonnier — Correspondant à Lyon C’est finalement trois offres de reprise de Kem One qui ont été déposées auprès de l’administrateur judiciaire du groupe chimique, en redressement judiciaire depuis mars. Elles émanent du fonds d’investissement Sun European Partners, de la société d’investissementsindustrielsOpengateCapital, et de l’organisation syndicale CGT. Les deux premières prévoient des « efforts de productivité » et portent sur le périmètre global du groupe, les activités aval étant toujours propriété de Gary Klesch, qui a repris l’ancien pôle vinylique d’Arkema en juillet 2012. Ces propositions comportent des conditions suspensives et se placent dans le cadre d’un plan de continuation de la société. Afin de pouvoir les lever et de négocier avec les créanciers, le tribunal de commerce de Lyon pourrait accorder le 26 septembre un prolongement de la période d’observation de l’ordre de deux mois. Les conditions suspensives exigées par les deux fondsvisentàunerenégociationdes contrats de fourniture de matières premières et d’énergie, mais aussi à demander des efforts au personnel, et aux fournisseurs. Opengate Capital a fixé au 3 octobre la date butoir pour négocier de nouveaux con- trats avec les principaux fournisseurs. Arkema serait prêt à renégocier le contrat de la plate-forme de Saint-Auban. Un report de la dette des gros fournisseurs est également envisagé. Des négociations seront conduites avec les petits créanciers, pour que l’étalement de leur dette, d’un montant de l’ordre de 70 millions d’euros, soit moins pénalisant. Les syndicats qui doivent rencontrer les fonds demain mardi et mercredi sont vent debout contre tout effort demandé au personnel, mais de 100 à 140 suppressions de postes sont projetées. 1 euro symbolique Le troisième projet est ce lui de la CGT, qui prévoit la création d’un consortium d’actionnaires et une minoritédeblocagedel’Etat.LaBPI serait sollicitée pour intervenir au Rassurerlesactionnaires.C’était un impératif pour le président délégué de la SBM (Société des Bains de Mer) après un exercice 2012-2013 calamiteux présentant une perte de 51,4 millions d’euros. Jean-Luc Biamonti s’y est employé lors de l’assemblée générale qui se tenait vendredi. Les perspectives plutôt favorables de l’exercice en cours ont aidé le groupe hôtelier monégasque. Après une hausse de chiffre d’affaires de 24 % au premier trimestre grâce au dynamisme des jeux – en perte de vitesse jusqu’ici – la saison estivale, plutôt bonne en Principauté, a permis de confirmer la tendance avec une progression de 9 % pour l’ensemble des activités par rapport à la même période en 2012. « Cela ne devrait pas suffire pour autant au retour à l’équilibre des résultats opérationnels », Nouveaux investisseurs Pour financer ces investissements, l’éventualité d’une cession d’actifs a été abandonnée. Outre un recours à l’endettement est prévue une augmentation de capital (entre 200 et 250 millions d’euros) à laquelle l’étatmonégasque,actionnaireà hauteur de 70 % de la SBM, a donné le feu vert. Elle devrait intervenir au plus tard au premier trimestre 2014. Mais si la Principauté compte rester majoritaire, elle envisage de ne souscrire qu’en partie cette augmentation de capital ramenant sa participation autour de 56 % et ouvrant ainsi la voie à l’arrivée de nouveaux investisseurs. n Rugby :lesgrandsclubs européensserévoltent SPORT BUSINESS Les ligues françaises et anglaises créent leur coupe d’Europe. Kem One :les deuxfondsprévoient plusde100suppressionsdepostes RHÔNE-ALPES Christiane Navas — Correspondante à Nice a prévenu le président délégué de la SBM, qui a réaffirmé toutefois sa confiance dans le potentieldugroupe.Pourleprouver,il n’a pas hésité à acheter quelque 100.000 actions. Les projets d’investissements devraient en effet permettre à la SBMd’accroîtresonpatrimoine et ses revenus. Ils devraient atteindreunmontantdeprèsde 680 millions d’euros. Ils porteront sur la rénovation de l’Hôtel de Paris et sur un projet immobilier en lieu et place de l’actuel Sporting d’Hiver, avec la construction d’une résidence haut de gamme, de locaux commerciaux, de bureaux ainsi que l’aménagement d’espaces de loisirs. capital ou participer au financement des investissements évalués à 400 millions sur quatre-cinq ans. Il s’agit notamment de refaire la salle d’électrolyse de Lavéra, un investissement de 180 millions d’euros. Le plan pourrait être partiellement garanti ou soutenu par le fonds régional pour l’emploi et la formation de la région Rhône-Alpes, ainsi queparlarégionPaca.Lesdeuxcollectivités n’ont pas pour l’instant pris position. Sur le fond, les trois projets attendent aussi un engagement ferme de Gary Klesch, lors de la prochaine audience du tribunal de commerce, de céder les activités aval pour 1 euro symbolique. Si tel n’était pas le cas, des poursuites judiciaires seront engagées, menacent les représentants des salariés et le préfet de la région Rhône-Alpes. n La nomination, vendredi, d’un médiateur n’y aura rien fait. Les ligues françaises et anglaises de rugby, qui représentent les clubs professionnels, ont mis à exécution hier leurs menaces de sécession de la Coupe d’Europe existante. Et ont joué le coup d’éclat en annonçant la création de la Rugby Champion Cup, une nouvelle compétition qui démarrera en 2014-2015. La LNR, la ligue française, et la Premiership Rugby, son homologue britannique, réclamaient une refonte des compétitions organisées par l’ERC, c’est-à-direlaCouped’Europeet le Challenge européen. Elles voulaient réduire le nombre de clubs engagés, supprimer les quotas nationaux et revoir le calendrier. Elles réclamaient aussi une autre répartition des gains. Faute d’avoir obtenu satisfaction, elles sont passées à l’offensive. La Fédération fran- Photo Remy Gabalde/AFP çaisederugbyajugécetteinitiative « hors de propos et inadaptée », rappelant que « nulle compétition internationale concernant des clubs français ne pouvait être organisée sans son accord préalable ». La compétition sera ouverte aux équipes des trois ligues professionnelles en Europe : le Top 14, le championnat d’Angleterre et la Ligue celtique qui réunit les franchises écossaises, galloises, irlandaises et italiennes. Le directeur de la ligue anglaise affirme avoir déjà été « approché » par plusieurs équipes. La nouvelle compétition reposera sur une qualification « liée aux résultats sportifs ». Elle compte aussi s’ouvrir à de nouveaux pays. Il faudra attendre octobre pour connaître les conditions précises d’organisation sportive, commerciale et financière. n Agence RIO GRANDE (R) Éveiller tous vos SENS www.duval-traiteur.com Tél. 01 46 54 43 43 INDUSTRIE & SERVICES // 25 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 Commentle« tsunamiInternet » vabouleverserladistribution çants.Lastratégied’offresedoitd’être « nativement » multicanal, avec des opportunités d’élargissement de l’offre sur le Web, tout en faisant attention à la politique de prix et à la rentabilité. Considérant que le client achète indifféremment en magasin et sur le Web, peut se faire livrer chez lui ou dans le point de vente, voire un point relais, on comprend que la gestion des flux logistiques et des stocks se complexifie. Le magasin doit, lui, être « théâtralisé » pour donner envie d’y pénétrer. COMMERCE Création d’un Livre blanc d’Eurogroup Consulting sur le « commerce 3.0 ». Il préconise de regrouper tous les canaux de vente sous une même responsabilité. Philippe Bertrand [email protected] Une véritable révolution « Plus qu’une évolution, c’est une véritable rupture qui s’opère dans le secteur de la distribution. » Alors que s’ouvre aujourd’hui, et pour trois jours, le Salon e-commerce Paris 2013, Georges Zéline et Jean-Marc Guyot, associés du cabinet de conseil Eurogroup Consulting, résument en une phrase ce qui les a conduits a piloté la rédaction d’un Livre blanc intitulé « En route vers le commerce 3.0 ».Ledocument,réaliséaveclacollaboration de professionnels issus des plus grandes enseignes (Carrefour, Monoprix, Lapeyre, Toys’R us, etc.) souligne que « ce sont les “business models” eux-mêmes, les modèles opérationnels et toute la chaîne de valeur de la distribution » qui est impactée par le commerce électronique. Certes, les magasins se taillent encore la part du lion des achats des Mais la transformation la plus importante porte sur les hommes. « Le vendeur n’est plus uniquement présent dans l’acte de transformation de la vente. Il accompagne le client tout aulongdesonparcours,développeune relation personnalisée, le conseille ». Une révolution, là aussi, qui, indique le texte, nécessite « une montée en compétence et une adaptation de la rémunération ». Plus stratégique encore, la nécessité de « repenser le périmètre de responsabilité du magasin ». Il convient de « regrouper les canaux de vente sous une même responsabilité pour assurer la meilleure cohérence », écrivent les auteurs. « Le responsabledemagasindoitêtrecapabledegéreràlafoiscequisepassedans ses murs et sur le Web », ajoutent-ils. On l’imagine, à l’échelle de sa zone de chalandise. Une véritable révolution, là c’est sûr. n consommateurs (83 % achètent exclusivement dans les points de vente « en dur », selon l’observatoire Ropo-Fullsix). Mais 27 % des acheteurs font tout ou partie de leurs emplettes sur le Net et le secteur pèse 45 milliards de chiffre d’affaires. Surtout, Internet sert aussi à préparer son shopping pour 51 % des clients qui arrivent donc en magasin mieux informés. Pour les experts d’Eurogroup Consulting, le virage multicanalneconsistedoncpasuniquement à ajouter un site marchand à ses magasins, mais à transformer véritablement l’entreprise. Un « tsunami invisible » qui submerge l’offre, le marketing, la communication, la chaîne d'approvisionnement et l’organisationhumainedescommer- Patagonia àlaconquêtedel’Europe SPORT Le fabricant américain de vêtements « outdoor » réalise 10 % de ses ventes en Europe. Dominique Chapuis [email protected] L’Europe fait partie des nouveaux territoires à conquérir pour Patagonia, qui fête ses quarante ans. Certes, la marque américaine de vêtements pour les sports d’hiver, l’escalade ou le surf est présente depuis 1987 à Annecy, où elle a installé son siège européen. Mais le Vieux Continent génère à peine près de 10 % des ventes, contre 18 % pour le Japon, et 78 % pour les Etats-Unis, sur un chiffre d’affaires total de 575 millions de dollars (clos fin avril 2013). « C’est un marché complexe, car chaque pays a ses spécificités, indique Frédéric Mouyade, directeur commercial de Patagonia pour l ’ E u r o p e d e l ’O u e s t . D e p u i s sept ans, de vrais efforts ont été réalisés pour internationaliser la marque. » 575 MILLIONS DE DOLLARS C’est le chiffre d’affaires de Patagonia lors de l’exercice clos fin avril. Une gamme destinée à l’export a ainsi été créée, avec des couleurs plus marquées pour les anoraks ou les sacs à dos, alors que les Américainspréfèrenteuxlenoiroulekaki. Le style et la coupe des vestes ou des pantalons ont aussi été affinés, avec des modèles plus près du corps. Ce Se ct eu Le rB 2 oc se tob an ss re qu io 20 e n 13 et As su ra nc e DIGITAL BUSINESS Un cycle de rencontres et de débats prospectifs entre décideurs « Le digital, accélérateur de croissance et créateur de valeur pour l’entreprise » En lançant « Les Matinales de la Prospective » , Les Echos Conférences souhaitent favoriser les rencontres entre décideurs à travers des débats prospectifs et leur permettre de prendre une longueur d’avance. Ce cycle de petit-déjeuners thématiques sur invitation est organisé en partenariat avec : « DU DIGITAL AU PHYGITAL : les nouveaux défis des banques de détail et des assurances » Pour plus d’information : www.matinales-digital-business.fr nouvel élan a porté ses fruits, mais Patagonia veut passer un nouveau cap.« Nousavonsenregistréuneaccélérationdel'activitédepuis2008.Pour l'exercice en cours, nous visons une hausse de 21 % du chiffre d’affaires en Europe pour atteindre 52 millions d’euros », reprend le responsable. Pour y parvenir l'entreprise fondée en Californie par Yvon Chouinard, d’origine québécoise, cherche d’abord à augmenter ses ventes par magasin. Elle est aujourd’hui présente chez 800 revendeurs dans la zone, avec pour principaux marchés, l’Italie, la France, l’Allemagne et la Suisse. Elle compte aussi 13 points de vente Patagonia développés en partenariat, et seulement 6 magasins en propre, dont le premier a ouvert à Chamonix en 1987. En France, Patagonia est distribué chez les spécialistes, avec pour tête de pont Le Vieux Campeur. Elle vise désormais les boutiques installées dans les stations de ski. Autres leviers : un marché de niche, la pêche à la mouche, la passion de son fondateur, et le surf, où la griffe américaine joue le haut de gamme. « Les valeurs de la marque en termes de défense de l'environnement et de responsabilité sociale sont dans l’air du temps, poursuit Frédéric Mouyade. Nous sommes vus comme des précurseurs sur ce plan, ce qui est un élément distinctif qui peut favoriser les ventes, même si nos clients achètent avant tout un produit de qualité. » Patagania a ainsi lancé en août des sous-vêtements techniques, y compris des chaussettes, en laine mérinos provenant d’une filière durable en Patagonie. Ces engagements remontent loin. C’est en 1985, que l’entreprise a décidé de reverser 10 % de ses bénéfices à des associations environnementales. Depuis près de dix ans, la marque récupère, par exemple, les vêtements usagés en polyester pour les recycler. Transformés, ils sont réutilisés comme matière première. La fabrication est assurée par des sous-traitants en Chine, Thaïlande, Inde ou aux Etats-Unis. Des usines que la société « fait auditer et à laquelle elle demande de s’engager à respecter ses normes de qualité et de conditions de travail ». n marketing Microsoft-Apple ouleslimites delapubcomparative PUBLICITÉ La publicité comparative est à manier avec des pincettes. Microsoft vient d’en faire l’expérience en s’en prenant de nouveau à Apple. Véronique Richebois [email protected] La vidéo « bashing » de Microsoft, « A fly on the wall in Cupertino », diffusée mi-septembre et parodiant une réunion de brainstorming ubuesque chez Apple , n’aura eu droit qu’à quelques heures de vie officielle sur le Web. Devant les réactions outrées des internautes - « Not funny », « just dumb », « poorly done », sans oublier un inopiné « the man is DEAD ! » (faisant référence au décès de Steve Jobs le 5 octobre 2011), le géant de Redmond a dû retirer son spot en catastrophe. Et présenter ses excuses via un porte-parole : « Cette campagne était conçue pour être une moquerie joviale faite aux dépens de nos amis de Cupertino. Mais elle a dépassé les bornes et nous avons décidé de la retirer. » rents, comme elle l’a déjà fait pour les smartphones, avec son spot délirant « The Wedding », signé par son agence californienne Crispin Porter + Bogusky. En mai dernier, le géant de Redmond a été plus loin avec la campagne « Less talking, more doing », pointant tous les avantages de sa tablette Surface RT vis-à-vis du dernier iPad : l’absence d’écran partagé chez l’iPad, l’impossibilité d’y utiliser une clef USB... et, surtout, la différence de prix. En définitive, ont pourtant jugé les observateurs, la démonstration s’est retournée... contre Microsoft : « On y rappelle à tout le monde pourquoi l’ iPad est populaire : parce qu’il est simple à utiliser », estime l’un d’entre eux. L’arroseur arrosé ? Cela y ressemble. Du moins au premier degré. Car Apple, victime ostensible de cette attaque, n’est pas visé par hasard. L’ancienne entreprise rebelle, cotée en Bourse, domine radicalement par sa puissance commerciale, qui accompagne un système intégré et fermé. Sa communication a suivi. Exit les messages idéologiques et place aux pubs pro- Le spot a été bloqué et inaccessible quelques jours, mais il a très vite réapparu sur YouTube. Photo DR C’était oublier que l’on ne supprime pas aussi facilement une vidéo du Web. Le spot a été bloqué et inaccessible quelques jours, mais il est très vite réapparu sur YouTube. L’internaute y découvre de dos un homme dont la coupe de cheveux ras et le tee-shirt noir évoquent irrésistiblement Tim Cook, le président d’Apple. Face à lui, un tandem lui soumettant une succession de propositions : « Et pourquoi pas un iPhone en or ? Tout le monde aime l’or : les pirates, par exemple... » Le reste est à l’avenant, moquant le manque d’innovation des terminaux Apple, mais aussi le marketing de la marque. Rien de surprenant sur le fond, la publicité comparative demeurant l’une des grandes sources d’inspiration de la publicité américaine. Mais la mésaventure de Microsoft n’est pas anodine. L’arroseur arrosé Son agressivité a redoublé. Mais l’entreprise a-t-elle le choix ? Ses tablettes sous Wind o w s p e i n e n t à d é c o l l e r, pesant seulement 3 % du marché au premier trimestre 2013. Or, l’effondrement des ventes des ordinateurs contraint la firme de Redmond à percer sur la mobilité, quitte à attaquer frontalement ses concur- duits. Exit également les campagnes comparatives grinçantes « I’m a Mac vs I’m a PC », ou encore « Choise your poison » sous un encart rassemblant une pomme et « le drapeau » Microsoft, Pire, de petite marque rebelle, installée par Steve Jobs et son agence Chiat Day dans un univers de guerre idéologique et de culture alternative, Apple a, estiment certains, perdu son âme. « Steve Jobs est-il BigBrother ? », s’interrogeait (déjà) en 2010 le « New York Times ». Ce même Big Brother dénoncé p a r G e o rg e s O r we l l d a n s « 1984 »... puis dans le spot de pub lançant le premier Macintosh et signé Ridley Scott. Cet été, le sujet « Big Brother » a resurgi, incandescent. Mais ce fut pour l’accoler aux relations ambiguës entretenues entre l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) et les géants du Net (dont Microsoft et Apple), accusés de lui avoir transmis des informations confidentielles sur les internautes. Encore une histoire d’arroseur arrosé, sans doute cette fois plus amère. a Retrouvez la vidéo sur lesechos.fr 26 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos Taxer le transfert de données hors UE ? Lors d’une réunion avec les investisseurs, le patron de Microsoft a exprimé ses regrets de « ne pas avoir déployé les efforts nécessaires dans le mobile » au début des années 2000. « Nous sommes restés trop concentrés sur Windows », a-t-il reconnu. Le groupe, qui vient de racheter Nokia, ne pèse que 3,7 % du marché dans le mobile. Taxer les entreprises qui transfèrent des données personnelles hors d’Europe : c’est l’une des propositions de la France pour le Conseil européen du numérique d’octobre. Le but est de taxer les profits réalisés en Europe par les géants du Net. Cela impacterait aussi les groupes européens dont les centres d’appels sont hors UE. DR pixels DR HIGH-TECH &MEDIAS Steve Ballmer fait son mea culpa 2,5 MILLIONS D’EUROS Ezakus a réalisé sa deuxième levée de fonds. La plateforme française de ciblage publicitaire a levé 2,5 millions d’euros auprès du fonds d’investissement ID Invest. La start-up compte ouvrir un bureau à New York avant la fin de l’année. Acculé, BlackBerry va se retirer du marché grand public DÉCRYPTAGE // BlackBerry n’a pas réagi l Le groupe licencie 4.500 personnes et se recentre sur le marché « entreprises ». l Ses derniers modèles de smartphones n’ont pas eu le succès escompté. TÉLÉCOMS Romain Gueugneau [email protected] L’histoireétaitécrite.Ellen’enestpas moins triste. BlackBerry entame un nouveau chapitre dans sa longue descente aux enfers. Le canadien a annoncé vendredi qu’il allait licencier 4.500 personnes, soit 40 % de ses effectifs. La société basée à Waterloo, dans l’Ontario, ne comptera plus que 7.000 salariés. Cette coupe drastique dans les effectifs, qui fait suite aux 5.000 licenciementsdéjàréalisésl’andernier,estla dernière tentative de l’ex-RIM (Research in Motion) pour tenter de rebondir sur un marché du smartphone sur lequel il a perdu pied depuis plusieurs années. Dépassé par la concurrence, BlackBerry a en parallèle décidé de se retirer du marché grand public pour revenir à ses premières amours, l’univers professionnel, sur lequel il avait construit les bases de son succès il y a près de dix ans. Le portefeuilledeproduitsdevraitainsi passer de 6 smartphones à 4 seulement. Le groupe compte aussi se concentrer davantage sur les logiciels et les services, comme la plate- « Nous réalisons des changements difficiles mais nécessaires pour nous repositionner dans une industrie mature et plus concurrentielle. » forme de gestion de flotte de terminaux mobiles BlackBerry Enterprise Service, qui fonctionne aussi bien avec ses appareils qu’avec l’iOS d’Apple ou l’Android de Google. Avec ce repositionnement stratégique, le canadien espère réduire de 50 % ses dépenses de fonctionnement d’ici à mai 2014. Lesrésultatsduderniertrimestre (clos le 31 août), en partie dévoilés vendredi,témoignentdesdifficultés du groupe. Le chiffre d’affaires a quasiment été divisé par deux, à 1,6milliarddedollars.La pertenette se situe entre 950 et 995 millions, grevée parunstockd’invendusdont la valeur est estimée entre 930 et 960 millions. En trois mois, le canadienaécouléseulement3,7millions de smartphones (5,9 millions en comptant ceux livrés le trimestre précédent). C’est presque moitié moins que le nombre d’iPhone qui auraient été vendus ce week-end (environ 6 millions), selon les analystes, après le lancement des deux nouveaux modèles vendredi. En outre, la majorité de ces ventes s’est effectuée avec les anciens modèles, traduisant l’échec du lancement, en début d’année, d’une nouvelle gamme d’appareils équipés du dernier système d’exploitation maison – dont le Z10, son smartphone vedette, tout tactile –, sur lequel les dirigeants misaient beaucoup. Avenir en suspens Dans la foulée de l’annonce, l’action a chuté de 16,1 %, à la Bourse de Toronto. Les investisseurs demeurent en effet perplexes quant à l’avenirdeBlackBerry.Legroupen’exclut pas une cession après avoir indiqué le mois dernier former un comité stratégique destiné à « explorer les THORSTEN HEINS alternatives stratégiques en vue PDG de BlackBerry d’accroître sa valeur et de changer d’échelle ». Les banques JP Morgan et RBC avaient déjà été mandatées communique_Mise en page 1 27/02/13 12:24 Page1 en 2012 pour trouver de potentiels COMMUNIQUÉ PN ELECTRONICS Société anonyme au capital de 1.000.000 euros Siège social : « Le Crystalys », 6 avenue Morane-Saulnier 78140 Vélizy-Villacoublay 331 790 832 RCS Versailles __________________________ Avis préalable à la mise en vente d'actions en déshérence Aux termes d'une délibération en date du 20 juin 2013, le Conseil d'Administration de la société PN ELECTRONICS, après avoir constaté que des actionnaires n'avaient pas été atteints par les convocations aux Assemblées Générales depuis plus de 10 ans, a décidé, conformément aux dispositions des articles L.228-6, L.228-6-3, R.228-11, R.228-12 et R.228-14 du Code de Commerce, la mise en vente des actions en déshérence à l'expiration d'un délai d'une année à compter de la parution du présent avis. Le Conseil d'Administration demande aux titulaires d'actions en déshérence ou leurs ayants-droit de faire valoir leurs droits dans ce délai d'une année et les informe que la Société procédera à la vente publique des actions à l'expiration dudit délai, si, pendant celui-ci, les titulaires d'actions en déshérence ou leurs ayantsdroit n'ont pas été atteints par l'avis mentionné à l'article R.228-11 du Code de Commerce adressé par lettre recommandée avec demande d'avis de réception. À dater de cette vente, les titulaires d'actions en déshérence ou leurs ayants-droit ne pourront plus prétendre qu'à la répartition en numéraire du produit net de ladite vente qui sera tenu à leur disposition pendant 10 ans sur un compte bloqué dans un établissement de crédit. Conformément aux dispositions des articles R.228-12 et R.228-14 du Code de Commerce, la vente sera faite aux enchères publiques, selon les modalités prévues à l'article R.228-12 dudit Code. ________________________ Le Conseil d'Administration assez vite face aux évolutions du marché. Le canadien a raté le virage du tactile L acquéreurs. En vain. Selon le « Wall Street Journal », l’ancien co-PDG de RIM, Mike Lazaridis, qui reste l’un des principaux actionnaires avec 6 % du capital, serait en discussion avec plusieurs fonds d’investissement, dont Blackstone et Carlyle, pour tenter de racheter la société, dont il a cédé les rênes début 2012. Malgré les difficultés, BlackBerry conserve certains atouts. La marque est reconnue comme un gage de sécurité dans les entreprises. Le système de messagerie instantanée BBM, qui a contribué à son succès auprès des jeunes, compte encore prèsde60millionsd’utilisateursetle groupe vient de le rendre disponible sur iOS et Android. La société dispose en outre d’un portefeuille de brevets important, dont la valeur est estimée entre 2 et 3 milliards de dollars. De quoi intéresser certains acteurs de la high-tech. Google n’avaitpashésitéàdépenser12,5milliards en 2011 pour empocher Motorola et ses précieux brevets. BlackBerrydevravitetrouverune solution,comptetenudeladégradation de ses finances. Au cours des trois derniers mois, l’entreprise a brûlé 500 millions de de cash. A ce rythme, elle pourrait être à court de trésorerie d’ici à un an. n a similitude est troublante. Et les observateurs n’ont pas manqué de la souligner. La situation dans laquelle se trouve BlackBerry ressemble à celle d’une autre ancienne gloire du mobile : l’américain Palm. A l’instar du canadien, le groupe avait construit son succès dans l’univers professionnel, avant de décliner progressivement, dépassé par le succès des smartphones. Ce pionnier de la mobilité avait tentéuncome-backen2009avecun nouveau système d’exploitation, WebOS, et de nouveaux téléphones. Las, l’échec fut patent et Palm dut se résoudre à se vendre au plus offrant, en l’occurrence HP, en 2010. BlackBerry semble emprunter une trajectoire aussi périlleuse. Lui aussi était un pionnier dans son domaine, celui des smartphones. Dès le milieu des années 2000, le canadien a inondé le monde de l’entreprise avec ses terminaux mobiles. Cadres dirigeants et financiers étaient devenus accros à ces mobiles, dotés d’un clavier, qui permettaient de consulter et de rédiger des courriels à tout moment de la journée. Aux Etats-Unis, le groupe possédait encore 70 % de part de marchéen2010danslesentreprises, selon IDC (31 % au niveau mondial). Plébiscité dans l’univers professionnel, BlackBerry a également rencontré un certain succès dans le grand public, notamment auprès des jeunes, séduits par la facilité d’utilisation de la messagerie et des prix abordables. « Cet engouement a étéaccompagnéparlesdirigeantsqui ontsimplementdéclinépourlegrand public leurs modèles destinés aux professionnels, sans anticiper la vague de smartphones tactiles et les écosystèmes applicatifs mobiles », rappelle Tariq Ashraf, consultant chez BearingPoint. Ce faisant, le fabricant a donc tardé à réagir face aux évolutions en cours dans le monde du smartphone. L’ex-RIM, qui avait fait du clavier physique sa véritable image de marque, a sorti son premier modèle à écran tactile au début de l’année 2013 – le Z10. Finalement conscient de son retard par rapport à ses principaux concurrents, BlackBerry a augmenté les investissements et multiplié les acquisitions. La plus importantefutcelledeQNXen2010. C’est à partir des technologies de cet éditeurdelogicielsquelecanadiena bâti son nouveau système d’exploitation, BB10, présent sur la gamme de smartphones lancée cette année, et censé relancer les ventes. En vain. BlackBerry détenait encore 31 % de part de marché en entreprise en 2010. A la peine dans le grand public, le groupe a aussi entamé son déclin dans l’univers professionnel. BlackBerry est victime du phénomène de « consumérisation » qui gagne les entreprises. Les salariés veulent jouir des mêmes fonctionnalités sur leurs terminaux professionnels que sur ceux qu’ils utilisent dans la vie de tous les jours. Et n’hésitent donc plus à utiliser leurs propres smartphones au travail. D’où le succès croissant d’Apple et des modèles Android en entreprise. Résultat : la part de marché de BlackBerry dans le monde professionnel est retombée à 8 % cette année, selon IDC (2,9 % au total). La reconquête s’annonce compliquée pour l’ex-star du mobile. — R. G. STMicro mise sur l’essor de la TV du futur ÉLECTRONIQUE Le groupe débutera en 2014 la production de nouvelles puces pour décodeurs. Elles sont capables de lire des vidéos en ultra-haute définition. C’est la technologie du futur dans la télévision. Mais pour STMicroelectronics, il est déjà temps de se positionner. A l’occasion du salon IBC, qui réunissait il y a une semaine à Amsterdamlesprofessionnelsdela vidéo (fabricants, fournisseurs de contenu, câblo-opérateurs…), le groupe franco-italien a dévoilé ses nouvelles gammes de puces pour décodeurs numériques. Celles-ci ont la particularité de pouvoir lire des contenus vidéo en ultra-haute définition (UHD). Cette résolution d’image devrait progressivements’imposercomme la nouvelle norme pour les écrans de téléviseurs. Les principaux fabricants, comme Samsung, LG ou Panasonic, proposent en cette fin d’année des modèles équipés de cette nouvelle technologie, qui offre une définition d’image quatre fois supérieure à celle de la plupart des téléviseurs actuels (« full HD »). C’est le haut de gamme de la télévision pour l’instant, avec des produits à plus de 4.000 euros en moyenne. « L’UHD va réellement se déployer à partir de 2015, estime Laurent Remont, vice-président de la stratégie pour les produits numériques chez ST. Mais il est important pour nous de pouvoir proposer dès à présent des produits pour répondre à la future demande. » Transcodage Ces nouvelles puces seront proposées sous forme d’échantillons aux clients de ST (les fabricants de « settop box ») au dernier trimestre et lancées en production à partir du milieu de l’année 2014 sur le site de Crolles, près de Grenoble. Cette nouvelle famille de pro duits embarque aussi une technologie de transcodage permettant d’adapter le contenu vidéo au terminal utilisé, que ce soit un téléviseur, une tablette, un smartphone ou un PC. « L’objectif reste de simplifier les usages, alors que les terminaux connectés se multiplient au sein des foyers », explique Laurent Remont. Avec ces nouvelles technologies, par ailleurs moins gourmandes en énergie, ST espère consolider sa placedenumérodeuxmondialsurle marché des puces pour décodeurs. « Cegenredenouvellesfonctionnalités apporte aux opérateurs des éléments de différenciation pour attirer de nouveaux clients », selon Laurent Remont. Le marché des décodeurs reste un relais de croissance important pour le fabricant de semiconducteurs, qui a finalisé le mois dernier la scission de ST-Ericsson, sa filiale dans le mobile. — R. G. HIGH-TECH & MEDIAS // 27 Une nouvelle direction générale chez CS La direction de « Nice-Matin » a annoncé à ses salariés que « trois investisseurs potentiels » (deux fonds d’investissement et une entreprise spécialisée dans le numérique) seraient prêts à injecter de « 5 à 10 millions d’euros » dans le titre à condition que l’entreprise réduise ses pertes, et donc ses effectifs. « Nice-Matin » est détenu à 75 % par Philippe Hersant, et « La Provence » (Bernard Tapie), à 25 %. La société informatique, présidée par Yazid Sabeg, a annoncé la nomination de Khaled Draz au poste de directeur général. Déjà passé par CS entre 1997 et 2003, cet ancien de Thales et de Euriware remplace Laurent Giovachini, arrivé en 2011, qui a mené à bien le retour à la rentabilité et le refinancement du groupe. CS a réussi à lever 15 millions d’euros cet été via une augmentation de capital. 8.000 Feu vert de Bruxelles au rachat de Kabel par Vodafone EMPLOIS SUPPRIMÉS La Commission européenne a donné son feu vert au rachat par Vodafone du câblo-opérateur Kabel Deutschland, estimant que cette union ne nuirait pas à la concurrence. Vodafone déboursera 7,7 milliards d’euros pour mettre la main sur le numéro un allemand du câble, qui compte 8,5 millions d’abonnés pour un chiffre d’affaires annuel de 1,7 milliard d’euros. Selon le syndicat des professionnels de centres de contact, cité par le « JDD », 8.000 emplois auront été détruits dans les centres d’appels en deux ans. En cause, la guerre entre opérateurs télécoms qui aurait fait baisser de 20 à 25 % les revenus du secteur. Les comptes du « Parisien » toujours dans le rouge PRESSE « Le Parisien » affiche une perte nette de 17 millions d’euros sur l’exercice en cours. Etienne Uzac prendra les rênes du magazine « Newsweek » la semaine prochaine. Fabienne Schmitt [email protected] Son groupe envisage de lancer en France un site d’information économique. Lucie Robequain [email protected] — Bureau de New York Parisien » a, en outre, investi, l’an dernier, dans un nouveau magazine de fin de semaine. S’il a pesé sur les comptes en 2012, il va dès cette année contribuer au résultat. La publicité et les ventes du magazine – le quotidien est vendu 1 euro plus cher avec l’hebdomadaire – ont compensé le recul des revenus lié à la baisse de diffusion constatée le vendredi. L’effet magazine pèserait entre 2 % et 3 % du total de la diffusion du « Parisien-Aujourd’hui en France », qui s’établit à 419.222 exemplaires en juin 2013. « Pour la première fois cette année, les activités numériques devraient contribuer positive- 17 MILLIONS D’EUROS La perte de l’exercice en cours (2013) du groupe Le Parisien. ment au résultat », reprend Jean Hornain, à la tête d’un titre très en retard par rapport aux autres quotidiens sur ses ventes en versions numériques. Le site Internet, qui comprend des sections payantes, connaît néanmoins de bons résultats. En revanche, la promesse faite en 2011 de dépenser 20 millions d’euros dans des acquisitions pour développer les activités hors presse n’a pas été tenue. « Le Parisien » a bien racheté un site d’achats groupés Club Deal, avant de le fermer un an après. Et depuis, plus rien. Pas de vente Au-delà des chiffres, ce sont les rumeurs de vente du group e Amaur y, qui édite aussi « L’Equipe » et la très rentable Amaury Sport Organisation (organisateur entre autre du Tour de France), qui agitent l’entreprise. Il y a trois ans, Amaury avait envisagé une cession du « Parisien », avant de renoncer mais cela a laissé des traces. Le propriétaire a beau avoir injecté 30 millions depuis dans le titre pour le développer, rien n’y fait, les rumeurs courent toujours. « Ces rumeurs sont infondées. La cession du groupe ou de l’un ou l’autre de ses actifs n’est pas d’actualité et aucun mandat n’a été donné à aucune banque », affirme Philippe Carli, DG du groupe Amaury. Ce n’est, de toute façon, pas le meilleur moment pour vendre. « Le Parisien » et « L’Equipe » sont en pleine restructuration et ne récolteront pas les fruits de leurs efforts avant deux ans. La chaîne de télévision L’Equipe 21, un temps payante, et désormais gratuite sur la TNT, ne créera de valeur que dans quatre à cinq ans. Les propos très pessimist e s d e M a r i e - O d i l e A m a u r y, patronned’Amaury,danssesdéjeuners en ville, sur l’avenir de la presse, rapportés de sources concordantes, ont probablement alimenté la rumeur. n « Papier » : la revue BD qui marie numérique et analogique BANDE DESSINÉE L’éditeur Delcourt lance une nouvelle revue trimestrielle. Pilotée par Lewis Trondheim, elle a pour but de faire émerger de nouveaux talents. David Barroux [email protected] Il y a ceux qui pensent que l’avenir sera forcément numérique. Il y a ceux qui se disent que le digital ne tuera jamais l’analogique. Et il y a ceux qui cherchent à faire cohabiter les deux mondes. Lewis Trondheim, célèbre auteur de bande dessinée (« Donjon », « Ralph Azham », « Lapinot »...) appartient à la dernière catégorie. Etienne Uzac, le Français qui secoue les médias new-yorkais PRESSE Amaury, sa maison mère, dément les rumeurs de cession. 19,6 millions d’euros de pertes nettes pour le groupe Le Parisien e n 2 0 1 2 . L e c h i f f r e n’e s t p a s connu, la famille Amaury, propriétaire du titre, n’a pas pour habitude de communiquer ses résultats. Il figure dans un rapport de la cogérance du groupe dont « Les Echos » ont eu copie. La perte de l’exercice en cours est, elle, estimée à 17 millions d’euros et s’ajoutera aux pertes des trois années précédentes. « Le résultat de l’année dernière compte plusieurs éléments exceptionnels », relativise Jean Hornain, DG du groupe, citant le plan de départs volontaires du « Parisien » (une cinquantaine de personnes), des travaux de modernisation des bâtiments du quotidien ou encore le surcoût, pour tous les éditeurs, de la restructuration de la messagerie de distribution de la presse, Presstalis. Hors ces éléments, « notre résultat opérationnel reste négatif, m a i s s ’ a f f i ch e à – 7 m i l l i o n s d’euros », ajoute le patron du journal. Le recul des revenus publicitaires et des ventes du quotidien, dans un contexte difficile pour tous les éditeurs de presse, expliquent, en partie, ce résultat. Malgré tout, le chiffre d’affaires a progressé d’un peu plus de 3 % en 2012, à 221 millions d’euros. « Le DR Restructuration en vue à « Nice-Matin » DR DR Les Echos Lundi 23 septembre 2013 A l’heure où la mode prétend que la nouvelle génération d’auteurs de BD passera forcément par le Web et les blogs, le père des « Petits Riens » fait lui le pari de lancer une revue consacrée au neuvième art baptisée « Papier ». Publié par Delcourt, vendu en librairie 9,95 euros, ce trimestriel en format de poche propose, en 192 pages, de faire découvrir de jeunes auteurs simplement connus via leur blog, de présenter des auteurs étrangers découverts via Internet et de donner en même temps à des auteurs reconnus une nouvelle fenêtre d’expression. Le premiernumérocomporteainsiune aventureimaginéeparBastienVivès, une autre par Lewis Trondheim et une page (bien cachée) signée Guy Delisle. Pour faciliter la création, la ligne éditoriale de « Papier » est simple : tout est permis, mais il faut dessiner en noir et blanc et faire tenir un récit en une dizaine de pages. Chaque numéro aura un thème que le Vendue en librairie 9,95 euros, cette revue propose, en 192 pages, de faire découvrir de jeunes auteurs connus via leur blog et de présenter des auteurs étrangers découverts sur Internet. Photo Delcourt lecteur ne connaîtra pas forcément, mais qui servira à canaliser l’imagination (la mort d’un animal, parler de quelqu’un de sa famille…). « Les histoires peuvent être gaies ou tristes, desauto-biographiesoudesfictions.A chaquehistoire,onnesaitpassurquoi on va tomber », explique Lewis Trondheim. Les planches ne sont payées que 40 euros aux auteurs, mais ceux-ci restent propriétaires de leurs dessins et « Papier », qui espère être vendue entre 3.000 et 4.000 exemplaires, a vocation à donner des coups de projecteur. « Il y a de plus en plus de blogueurs, mais c’est aussi de plus en plus dur d’émerger », constate Yannick Lejeune, éditeur chez Delcourt d’auteurs venus du blog comme Boulet ou Pénélope Bagieux et organisateur du Festiblog, qui permet aux auteurs du numérique de rencontrer leur public et dont la 9e édition se tiendra les 28 et 29 septembre à Paris. n A compter de la semaine prochaine, « Newsweek » deviendra la propriété d’un entrepreneur français de tout juste trente ans. C’est en effet le 1 er octobre qu’Etienne Uzac prendra les clefs du titre de presse, disparu des kiosques il y a quelques mois, mais encore présent sur le Web. Le prix de vente est resté confidentiel. Mais il ne doit pas être éloigné du dollar symbolique versé par le magnat Barry Diller en 2010 pour reprendre le titre, dettes inclues. Etienne Uzac était un quasi inconnu avant l’annonce de cette acquisition, début août. Il a pourtant l’ambition de développer un groupe médiatique à dimension mondiale, qui apporte de l’information financière aux pays négligés par Bloomberg, Reuters et le « Wall S t r e e t Jo u r n a l » . « N o u s essayons d’occuper les niches où la presse est peu présente. Nous voulons offrir des informations économiques répondant aux besoins des pays émergents », explique-t-il dans un café de Stone Street, au cœur du quartier financier de Manhattan où il a installé ses bureaux. « On dit que l’offre médiatique est saturée. C’est faux », ajoute-t-il. Son groupe, IBT Media, est né en 2006. Présent exclusivementsurInternet,iltiretousses revenusdelapublicité.Sontitre phare est IBT.com – pour InternationalBusinessTimes.Lesite ressemble à s’y méprendre à celui de Business Insider, Buzzfeed et Forbes, qui mélangent des informations financières à des histoires plus racoleuses. Mais son originalité est qu’il se décline en une dizaine de langues (anglais, espagnol, chinois, allemand, indien, coréen, italien, japonais, etc.) pour capter une audience mondiale. Des rédactions ont été créées dans cinq pays différents : les EtatsUnis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Australie et l’Inde. Elles emploient quelque 200 journalistes permanents et une cinquantaine de contributeurs extérieurs. Le groupe est déjà parvenu à développer une belle audience aux Etats-Unis : le site IBT.com affiche 7 millions de visiteurs Etienne Uzac était un quasi inconnu avant l’annonce de l’acquisition de « Newswek », début août. Photo DR uniques par mois, selon Comscore, soit plus que le « Financial Times » et à peine moins que Bloomberg. Le magazine « Forbes » le décrit comme le « petit éditeur en ligne en plein essor ». Etienne Uzac vient de lancer Latin Times, un site en anglais pour les Hispaniques installés aux Etats-Unis depuis plusieurs décennies : « L’information qui leur est destinée aujourd’hui est très pauvre », fait-il valoir. Un modèle publicitaire fondé sur la vidéo Rentable depuis 2010, le groupe est en pleine expansion. Ses revenus ont doublé l’an dernier, grâce à des innovations importantes en matière de publicité. Le groupe mise tout sur la vidéo : il a développé une trentaine de partenariats avec des fournisseurs de contenus (TheStreet.com, Kiplinger, etc.), qui lui offrent toutes leurs vidéos, moyennant 50 % des revenus publicitaires qu’elles génèrent. « Nous sommes le seul média à le faire. Les publicités associéesauxvidéosreprésentent désormais40 %denosrevenus », expliqueEtienneUzac.Sonchiffre d’affaires devrait encore doubler cette année grâce à l’acquisition de « Newsweek ». Mais quel intérêt y a-t-il à racheter un titre sur le déclin, qui a vu partir récemment ses plus grandes signatures ? Outre le prestige qu’il apporte à l’ensemble du groupe, il représente une source de revenus toutàfaitnouvellepourIBT :les abonnements. Malgré la disparition de sa version papier, le titre compte encore « quelques centaines de milliers de lecteurs payants », affirme Etienne Uzac. Il souhaite exploiter cette base d’abonnés pour commencer à proposer des contenus payants aux lecteurs d’IBT. Il poursuit aussi son expansion internationale : il envisage notamment de lancer un site d’information économique pour le public français. La décision doit être prise avant la fin de l’année. « J’estime nos chances à 50 % », lance-t-il. n 28 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos en direct Pharmacie : Elizabeth Carbide investit à Blois PACA — Solairedirect vient d’inaugurer une centrale solaire à Charleval, dans les Bouchesdu-Rhône. Cette installation de 10 millions d’euros s’étend sur 14 hectares compte 20.520 panneaux photovoltaïques. Sa puissance de 6,2 mégawatts permet d’alimenter une commune de 5.970 habitants en évitant le rejet de 4.512 tonnes de CO2. CENTRE — Elizabeth Carbide, DR PME ®IONS Solairedirect ouvre une centrale solaire ex-Epmo, qui fabrique des machines-outils sur mesure pour l’industrie pharmaceutique, étend son usine de La ChausséeSaint-Victor, près de Blois (Loiret-Cher). 3 millions d’euros sont investis pour doter le site de salles « grises », dont l’atmosphère est régulée, afin de tester de nouvel- les machines de conditionnement. Propriété d’un actionnaire américain depuis 2001, cette usine de 97 salariés réalise un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. L’usine ligérienne est la seule en Europe pour ce groupe familial de 450 salariés, qui dispose de cinq unités aux EtatsUnis et deux joint-ventures en Inde. Cette opération se situe dans un contexte de concentration des fournisseurs de l’industrie pharmaceutique. La« successstory »del’animation française s’écritdanslesrégions l Unique en Europe, le Cartoon Forum a confirmé l’excellence française. l Ce festival du film d’animation met la région Midi-Pyrénées en lumière. AUDIOVISUEL Grégoire Poussielgue [email protected] — Envoyé spécial à Toulouse OrganisélasemainedernièreàToulouse, pour la deuxième année de suite, le festival Cartoon Forum, où se rencontrent les développeurs de séries d’animation européens et ceux qui les financent, chaînes de télévision et distributeurs, a confirmé deux tendances : son succès, avec 68 projets provenant de 15 pays européens et, surtout, la prédominance de l’animation à la française. Près du tiers des projets venaientdestructureshexagonales, avec une particularité peu connue : nombre d’entre elles sont basées en province. Que ce soit à Annecy, à Toulouse, en Bretagne, Rhône-Alpes ou Poitou-Charentes, la filière de l’animation française présente la spécificité d’avoir une conception de la décentralisation beaucoup plus prononcée que les autres filières de l’audiovisuel, fiction et documentaire en tête, et du cinéma. « Pour ceux qui font de l’animation, c’est plutôt “Le Bonheur est dans le pré”que“Parisàtoutprix” »,résume un acteur de la filière. « Les As de la Jungle », création de TAT Productions, à Toulouse, va donner lieu à une série et, peut-être, à un long-métrage. Photo Les Films magiques Le rôle clef des régions Frais de structure moins lourds, compétences locales développées, douceur de vivre, attachement personnel et familial attirent de nombreux professionnels du secteur danscesrégions,pourfabriquerdes séries qui essaimeront souvent partoutenEuropeet,parfois,enAmérique. Le mouvement n’est pas nouveau, mais s’est accéléré dans les années 2000. Le mode de fonctionnement de l’industrie joue aussi un rôle : dans l’animation, où les projets se chiffrent à plusieurs millions d’euros – ceux présentés à Toulouse affichaient un coût moyen de 9.000 euros la minute –, les proces- La filière image animée tourne à plein en Rhône-Alpes Annecy, Valence et Lyon sont les piliers de la filière image animée en RhôneAlpes. Très dynamique, elle emploie 13.000 personnes. Vincent Charbonnier et Patrick Vercesi — Correspondants à Lyon et Valence Tante Hilda, Gus et une courgette seront les têtes d’affiche des films d’animation dans les mois qui viennent. Particularité de ces trois longs-métrages : ils sont tous réalisés en Rhône-Alpes. Le tournage de « Ma vie de courgette » va commencer en fin d’année, dans un nouveau studio aménagé dans un bâtiment réhabilité du pôle Pixel à Villeurbanne (Rhône). Huit plateaux seront mobilisés pendant une quarantaine de semaines pour capter une par une les images de ce film d’animation en volume, une technique peu usitée en France mais très prisée de réalisateurs comme Tim Burton. Pour cette coproduction franco-suisse, le réalisateur Claude Barras sera entouré d’une vingtaine de techniciens et fera appel à des savoir-faire régionaux, en particulier à une société savoyarde pour le modelage des têtes de personnage etàunlaboratoiredetraitementdes images déjà présent à Pixel. Sortie programmée du film à l’automne 2015. Celle de « Tante Hilda » est prévueen2014,toutcommecellede « Gus ». Ces deux films d’animation sontl’œuvredesstudiosFolimageet TeamTO installés sur le site de la Cartoucherie à Bourg-les-Valence (Drôme). TeamTO n’a pas la prétention, avec ses 12,5 millions d’euros de produits d’exploitation et ses 150 collaborateurs, de rivaliser avec les majors américaines. Mais en huit ans d’expérience, elle s’est taillé une solide réputation, signant notamment le titre « Babar, les aventures de Badou ». Pionnier de l’aventure de l’image de synthèse dans les années 1980, Guillaume Hellouin, le dirigeant fondateur de TeamTO, a cherché pour son studio un modèle économique combinant savoir-faire technologique, ingénierie financière et politique marketing. Aujourd’hui tourné vers l’international,ils’apprêteàembaucher 200 personnes, dont la moitié pour chacun de ses deux studios. Des diplômés très recherchés Outre la Cartoucherie et Pixel, la filière image animée repose sur un troisième pilier en Rhône-Alpes, à Annecy, développé dans le sillage du Festival international du film d’animation et de son marché, de réputation mondiale. Autour de la Cité de l’image en mouvement (Citia), constituée en cluster, gravitent aujourd’hui 195 entreprises en Haute-Savoie, studios d’animation, créateursdejeuxvidéo,de« serious games », d’images numériques, éditeurs de logiciels, qui emploient 1.140 personnes. La dynamique annécienne va être renforcée par l’aménagement des anciennes papeteries de Cran Gevrier, un investissement de 16 millions sus de fabrication sont longs. Il faut compterentredix-huitetvingt-quatre mois pour boucler une série, sans même compter le temps dévoluàl’écritureduscénario.Dece fait, une présence constante à Paris, où sont les diffuseurs et les distributeurs qui suivent de près l’évolution des projets qu’ils financent, n’est pas nécessaire au quotidien. Dans ce contexte, les collectivités territoriales jouent un rôle clef. Depuis plusieurs années, elles ont développé une politique active pour soutenir les filières se développant localement. Le plus souvent sous forme de subventions, elles aident à d’euros. Cette structure hébergera notamment une pépinière d’entreprises, une salle de projection, un espace de « coworking ». La filière regroupe 1.300 entreprises en Rhône-Alpes, et emploie quelque 13.000 personnes. Cette bonne santé s’explique pour Tanguy Selo, directeur du pôle de compétitivité Imaginove, par le développement de nouveaux contenus pour de nouveaux supports, tablettes et smartphones, et par la multiplication de petits studios créés par d’anciens salariés issus de sociétés de jeux vidéo. Autre facteur d’attraction : l’existence d’une offre de formation spécialisée comme l’antenne des Gobelins à Annecy, l’école européenne de film d’animation la Poudrière à Valence ou l’école Emile-Cohl à Lyon, qui forme chaqueannéeune cinquantaine de diplômés très recherchés par les studios d’animation et des sociétés de jeu vidéo. Certains de ses anciens élèves ont participé à la réalisation de « Persepolis » de Marjane Satrapi et d’« Une vie de chat » nominé aux Oscars 2012. a L’intégralité de l’article sur TeamTO sur lesechos.fr La sortie du film « Tante Hilda » est programmée en 2014. Photo Folimage l’équipementetaufinancementd’un épisode pilote, l’étape capitale qui servira de carte de visite à un studio. Une image dynamique « La région a développé un modèle quiestfaitpourdéclencherlesaides », constate Philippe Aussel, producteur chez Le-Lokal Production à Toulouse. « L’implication de la région est déterminante, c’est la première qui nous aide pour un développement »,ajoutentLucCamilli(XBO Films) et Alwa Deluze (Anoki), porteurs d’un projet de série consacré à l’économie, en partenariat avec la Toulouse School of Economics. Les régions voient aussi leur avantage, l’animation véhiculant, en plus de son potentiel économique, l’image d’une filière dynamique. « La présence de ces entreprises est une reconnaissance du savoirfaire français et midi-pyrénéen, c’est important pour l’image », estime Dominique Salomon, vice-présidente chargée de la culture de la région Midi-Pyrénées. Au milieu des années 2000, la région a augmenté ses aides à l’animation et elle surveille de près les jeunes pousses locales (TAT Productions, XBO, Le-Lokal…). Une politique que l’on retrouve dans d’autres régions : Bretagne, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes… En France, l’animation est une histoire qui s’écrit en province. En parallèle du Cartoon Forum, les plus grandes manifestations sont à Annecy, où se déroulent un festival et un marché du film d’animation, et à Lyon, qui organise le Cartoon Moviepourleslongs-métrages.« Le Cartoon Forum suscite l’intérêt des élus, des professionnels et aussi du public pour le secteur de l’animation. Je crois à l’impact de l’installation définitive du Salon à Toulouse », conclut Dominique Salomon. n TAT Productions capitalise sur « Les As de la jungle » Après le succès du film « Les As de la jungle », le studio toulousain réalise une série de 52 épisodes. Laurent Marcaillou — Correspondant à Toulouse Le toulousain TAT Productions est le studio qui monte dans le cinéma d’animation. Son premier moyenmétrage (55 minutes) « Les As de la jungle - Opération banquise », diffusé fin 2011 sur France 3 et vendu dans plus de 100 pays, a remporté de nombreux prix, dont le Kidscreen Award du meilleur film d’animation pour la télévision, à New-York en 2013. Avant d’en arriver là, David Alaux et les deux frères jumeaux Eric et Jean-François Tosti, les trois cogérants de TAT Productions, ont dûfaireleurspreuves.Passionnés mais autodidactes, ils ont fondé leur société en 2000 en apprenant sur le tas. Avec talent : leur premier courtmétrage, « Mon copain », est diffusé à la télévision et le deuxième, « Le Vœu », passe en avant-programme d’« Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » au cinéma. « Ces courts-métrages ne nous ont rien rapportés mais nous ont permis de faire des films d’animation publicitaires, raconte Jean-François Tosti, producteur et cogérant. Et la publicité nous a permis d’acheter du matériel et d’apprendre à respecter les contraintes de délai et de budget. » Après quatre ans de films publicitai- res,l’équiperevientàlacréation.Elle propose le scénario d’un « spécial » (film unitaire) de 35 minutes, préacheté par France 3 et par des télévisions européennes fin 2006. C’est « Spike », un conte de Noël diffusé sur France 3 à Noël 2008 et vendu dans 50 pays. Pour le réaliser, TAT Productions a ouvert son premier « vrai » studio d’images de synthèse avec des subventions de l’Union européenne, du CNC et de la région Midi-Pyrénées. Suit la consécration avec « Les As de la jungle ». Le film a eu un tel succès que France 3 et les télévisions d’une centaine de pays ont commandé une série de 52 épisodes intitulée « Les As de la jungle à la rescousse ». Le premier épisode sera diffusé début 2014 et il reste un an de réalisation. Pour ce travail colossal, TAT Productions a porté son effectif de 2 0 à 8 0 p e r s o n n e s e t i nve s t i 700.000 euros dans un nouveau studio. Le budget de la série s’élève à 7millionsd’euros.LesfrèresTostiet David Alaux veulent maintenant réaliser leur rêve de cinéma et cherchent les financements pour produire un long-métrage d’une heure et demie sur « Les As de la jungle ». L’implantation à Toulouse n’a pas empêché la société de se développer. TAT Productions est le chef de file de la filière toulousaine du cinéma d’animation comprenant quatre autres sociétés plus petites, XBO Films/La Ménagerie, qui a réalisé la série « Kiwi » pour France 5, Le-Lokal, Cyrus Productions, Double Mètre Animation (dans le Gers) et deux écoles (Esma et ECA). n PME & REGIONS // 29 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 80 Alain Rousset met en garde l’Elysée FINANCES — Alain Rousset Les collectivités locales à la rescousse de Dufour Yachts agglomération reprennent l’immobilierpour1,5milliond’euroschacun,la région Poitou-Charentes accordant 1 million d’euros d’avances remboursables. De leur côté, les banques locales vont lui accorder une ligne de crédit de 3 millions. POITOUCHARENTES Lourdement endetté, le chantier va être repris par les cadres. Nouvelle société Jean Roquecave — Correspondant à La Rochelle Les collectivités locales vont injecter 4millionsd’eurospourremettreàflot Dufour Yachts, le second constructeur français de voiliers de plaisance. Basé à Périgny, près de La Rochelle, le chantier appartient depuis la fin 2010 aux fonds américains Anchorage Advisors LLC et Oaktree Capital Management. Plombé par une dette de 20 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 40 millions, et lâché par ses actionnaires, le chantier a lancé enaoûtuneprocéduredesauvegarde accélérée auprès du tribunal de commerce. Cette procédure, qui évite le dépôt de bilan tout en gelant les 330 navires ont été produits lors du dernier exercice. Photo DR créances hors fournisseurs, permet de déboucher rapidement sur une solution. Le management de l’entreprises’estdanslemêmetempstourné vers les collectivités, qui après un auditcommandéàKPMGetuneconcertation avec le Ciri, ont mis sur pied unplandesauvetage.Départementet Dans la foulée, le chantier va être repris pour l’euro symbolique, par les cadres qui vont constituer une nouvelle société, la SAS New CO, et ont entrepris de renégocier la dette. Les banques italiennes créancières de Dufour devraient consentir à des remises de créances « massives », selon la direction de l’entreprise. « Ce soutien financier et la restructuration deladettevontnouspermettredepoursuivre notre développement », indique le PDG, Salvatore Serio, précisant qu’il n’y aura pas de plan social. Avec 430 salariés, Dufour Yachts a produit 330 navires sur son dernier exercice. Deux nouveaux modèles seront lancés en 2014. n a profité vendredi du congrès de l’association des régions de France qu’il préside pour interpeller François Hollande. « Nous sommes la seule collectivité dont les ressources baissent », rappelant la baisse des ressources fiscales et des dotations de l’Etat en 2014, malgré la multiplication des missions des régions. L’Onera mise sur les nouvelles technologies d’imagerie aéroportée AMP Visual TV aborde le « second écran » LA PME À SUIVRE PAYS DE LA LOIRE Effectif : 400 salariés Chiffre d’affaires : 100 millions Activité : tournages de télévision Le lidar aéroporté permet d’effectuer des relevés topographiques en 3D, particulièrement utiles à la gestion de l’eau ou pour mesurer l’efficacité énergétique des bâtiments par exemple. Photo Onera Emmanuel Guimard — Correspondant à Nantes Avec une vingtaine de studios parisiens, dont le Studio Gabriel, et une trentaine de cars-régie, AMP Visual TV est l’un des grands prestataires français de la télévision. La société des Sables d’Olonne assure de multiples tournages et captations d’images dans les variétés, la culture ou le sport. Le grand défi du moment pour ce groupe indépendant de 400 salariés et de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, est la mutation vers le « second écran », les tablettes ou smartphones. « Nous pensons que le grand virage est là, avec la mutation vers la TV connectée et les données associées », note Jérôme Dugast, directeur de la communication. AMP Visual TV a déjà une certaine pratique dans ce domaine avec la retransmission, depuis des années, de concerts pour SFR. Elle a déjà lancé, via sa marque Stream Factory, un service de streaming et de mise en ligne. Dans le sport, AMP Visual TV vient de franchir une nouvelle étape en scellant un accord avec la start-up parisienne Netco sports. L’idée est de mettre en commun les connaissances des deux sociétés pour une solution globale de diffusion vidéo sur tous les terminaux connectés, dans le domaine sportif. Cette start up, fondée en 2009, a accumulé les références dans ce domaine. Cars-régie polyvalents Dans la même optique, AMP Visual TV va déployer une flotte de huit petits cars-régie (deux sont déjà en place), les Icar, destinés à la captation et à la diffusion simultanée en IP (internet protocol) et donc du second écran. Ce véhicule permet des retransmissions d’événements plus ciblés pour une offre alternative à celle des grands réseaux télévisés. Parallèlement, AMP, qui investit 12 millions d’euros par an, a sorti l’année dernière trois nouveaux cars-régie, dont l’Extender, un véhicule polyvalent doté de ses propres capacités de transmission. La société a aussi achevé le passage de ses équipements à la haute définition. Le très haut débit étant un autre champ d’innovation, AMP Visual TV a réalisé le dernier tournage de Roland Garros en 4K (très haute définition), une première mondiale, selon l’entreprise. n DR aussiatteindreles50 %delivraisons par des véhicules non-diesel d’ici à cinq ans. Avec 1,5 million de déplacements par semaine, la logistique est un secteur essentiel de Paris. 98.000 véhicules de livraison circulent chaque jour dans la capitale. citizenside/AFP SIGNATAIRES POUR LA CHARTE DE LOGISTIQUE URBAINE Paris verdit son transport de marchandises. La ville vient de signer une nouvelle charte avec 80 professionnels (logisticiens, acteurs publics…) pour diversifier le transport. Objectif : utiliser davantage les voies fluviale et ferroviaire, mais innovateurs LE PROJET LIMA Directeur : Bernard Rosier Equipe : 30 personnes Investissement : 6,85 millions d’euros, dont 2,7 millions financés par l’Onera et 4,12 millions de subventions de l’Union européenne, de l’Etat, du Conseil régional Midi-Pyrénées et de Toulouse Métropole. Mesurer les turbulences du vent sur un aéroport, étudier l’emplacement optimal des éoliennes, suivre à la trace le déplacement de la pollution, établir une cartographie en 3D d’une zone sinistrée par un tremblement de terre ou une guerre... C’est pour développer les nouvelles technologies d’imagerie nécessaires à toutes ces applications, que l’Office national d’études et de recherche aérospatiales (O n e r a) v i e n t d ’o u v r i r l e Laboratoire d’imagerie multi-capteurs aéroportée (Lima), sur son site du FaugaMauzac, près de Toulouse. Ce laboratoire constitue un outil technologique unique en Europe. Il possède 3 lidars à balayage 3D mis au point ave c L e o s p h e r e , à O r s ay, devenu le premier fabricant mondial de lidars après des transferts de technologie de l’Onera et du CEA. Le principe ? Il s’agit d’un laser radar qui mesure l’écho des ondes lumineuses pour mesurer la distance d’un objet et connaître ses propriétés. « Pour ces lidars à haute résolution, l’Onera s’est occupé du traitement du signal et nous avons réalisé le matériel », explique Jean-Pierre Cariou, directeur de la R&D de Leosphere et ancien directeur de recherche à l’Onera. Le Lidar aéroporté mesure les multiples échos des surfaces pour effectuer des relevés topographiques en 3D, d’une ville ou d’une zone montagneuse. Ses ondes lumineuses traversent la pluie et le brouillard, permettant de repérer une personne sous la végétation d’une forêt ou de distinguer un vrai char d’un un leurre. D’ici à deux ans, l’Onera prépare un modèle réduit de ce lidar 3D, qui pèsera 1 kilogramme, soit trente fois plus léger, pour l’embarquer sur des drones. Ce type de lidar servira à la protection civile : ses relevés en 3D avec une résolution de 5 centimètres d’une zone sinistrée par une catastrophe, guideront les secours. Climat et qualité de l’air Le Lima possède aussi deux lidars au sol qui mesurent le vent, la vapeur d’eau et les polluants dans l’atmosphère. L’un d’eux est un prototype de lidar infrarouge atmosphérique, qui caractérise les aérosols naturels ou issus de la pollution. La connaissance des aérosols sert à mesurer la qualité de l’air et à étudier le climat. Le laboratoire participe ainsi à un grand projet de recherche sur le déplacement de la pollution industrielle dans l’atmosphère. Ce laboratoire est aussi doté de l’outil aéroporté de mesure hyperspectrale « Sysiphe » de l’Onera. « C’est un système unique au monde qui va du visible à l’infrarouge thermique ! », explique Bernard Rosier, directeur du Lima. « Il permet d’analyser la composition des objets observé s c o m m e l e s m a t é r i a u x d’une ville, la végétation d’une forêt ou le sol d’un chemin. » L’imagerie hyperspectrale prend jusqu’à 300 images d’un sujet dans des longueurs d’onde différentes. Météo France s’y intéresse pour connaître l’humidité des sols, un élément sensible de la météorologie. Pour transformer ces données complexes en produits exploitables, le Lima utilise une infrastructure informatique de pointe conçue avec le toulousain Magellium, qui a fourni sa plateforme de traitement informatique Ingrid. Ces nouvelles imageries trouveront leurs applications dans l’agriculture, la gestion de l’eau, l’efficacité énergétique des bâtiments, le développement urbain, la gestion des risques environnementaux... « Nous avons reçu plusieurs demandes pour des applications de surveillance des autoroutes et des voies ferrées avec des drones », illustre Bernard Rosier. — L. M. 30 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos + 4,01 % FINANCE &MARCHES indices – 4,73 % EN HAUSSE FONCIÈRE DES RÉGIONS EN BAISSE CEGEDIM L’action a signé la plus forte hausse du SBF 120 et poursuivi un mouvement haussier engagé le 10 septembre après avoir franchi un seuil de résistance technique à 61,10 euros. Le spécialiste français des technologies pour la santé a vu sa marge opérationnelle se dégrader au premier semestre en raison de décalages de commandes. LES COURS DE L’OR REPLONGENT L’or a enregistré vendredi sa plus forte baisse depuis près de trois mois. Les cours du métal précieux ont été affectés par les propos de plusieurs responsables de la Réserve fédérale, notamment de James Bullard, le président de la Fed de Saint Louis, qui a évoqué la possibilité d’un ralentissement dès octobre du programme d’injections de liquidités de la Banque centrale américaine. Crédit Agricole : offensive des caisses régionales pour obtenir plus de pouvoir BANQUE La Fédération nationale du Crédit Agricole voudrait devenir l’organe central du groupe mutualiste. Les pouvoirs publics restent méfiants face à ce projet. Véronique Chocron [email protected] Poussée de fièvre au Crédit Agricole. Selon nos informations, la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA), l’organe politique de la Banque verte, projette de modifier les équilibres de pouvoir au sein du groupe. La « Fédé » veut récupérer les pouvoirs d’organe central aujourd’hui logés chez Crédit Agricole SA, qui est à la fois la structure cotée du groupe et la filiale des caisses régionales. Des représentants de la FNCA se sont en effet rendus à Bercy cet été pour tenter de convaincre les pouvoirs publics d’introduire les modifications législatives nécessaires à ce transfert dans le projet de loi Hamon sur l’économie solidaire et sociale, a-t-on appris de sources concordantes. D’où vient ce désir de la « Fédé » de déplacer les fonctions d’organe central du groupe ? De l’équilibre des pouvoirs, qui n’est pas satisfaisant aux yeux de nombreuses caisses régionales de Crédit Agricole. Ces dernières sont le socle du groupe : puissamment implantées sur les territoires, elles dégagent d’importants bénéfices et incarnent l’âme mutualiste de l’établissement. Représentées au niveau politique par la FNCA, elles sont les propriétaires de Crédit Agricole SA (Casa). En tant que maisons mères, elles ont théoriquement l’ascendant sur Casa, mais la réalité est plus complexe. La structure cotée Casa détient en effet les pouvoirs dits « régaliens » sur le groupe, inscrits dans le code monétaire et financier, et joue donc le rôle de tutelle en ce qui concerne le contrôle, les sanctions, l’agrément accordé aux présidents et aux directeurs généraux des caisses régionales, les révocations et le feu vert sur les augmentations de rémunération. « C’est une relation : je te tiens tu me tiens par la barbichette, analyse un responsable de caisse régionale. Casa détient l’arme de dissuasion nucléaire vis-à-vis des caisses ; et, en face les caisses ont des armes conventionnelles, et elles peuvent de temps à autre envoyer des tirailleurs. » lisé, la Fédération concentrera tous les vrais pouvoirs, mais sans en avoir la responsabilité. Et ce sera sans retour en arrière possible », confie un opposant du côté des caisses régionales. Le rôle de Casa se limiterait en effet à porter les filiales spécialisées du groupe (LCL, Amundi, etc.) en plus de sa fonction de structure cotée. « Il ne faut pas déstabiliser le groupe » Du côté des pouvoirs publics, on reste très méfiant face à ce projet de changement de gouvernance. « La fonction d’organe central est essentielle, il ne faut pas déstabiliser le groupe. Nous ne voulons pas d’affaiblissement de son rôle », indique un proche du dossier. Les responsables publics préféreraient que le Crédit Agricole, qui a été particulièrement secoué par la crise financière, « se concentre sur sa stratégie et son avenir » plutôt que sur les luttes de pouvoir. Aussi certains dirigeants de caisses régionales suggèrent-ils un scén a r i o a l t e r n a t i f. I l s ’a g i r a i t d’extraire les fonctions régaliennes de Casa pour les regrouper au sein d’une instance impartiale, une société spécifique dirigée par une personnalité indépendante. Interrogée par « Les Echos », la FNCA n’a pas souhaité faire de commentaires. Casa a précisé dans un communiqué : « Dans le cadredesarevuestratégiquepériodique, le Crédit Agricole mène régulièrement des réflexions relatives notamment à son organisation. Le marchéserainformésicesréflexions devaient conduire à la mise en œuvre de modifications organisationnelles significatives. » n « Casa sera marginalisé » C’est pour s’affirmer en tant que représentant des actionnaires et rétablir le rapport de force que la FNCA veut donc absorber ces fonctions régaliennes. « Les caisses estiment que Casa a pris trop de place et trop d’autonomie, elles veulent à travers la Fédération prendre la tête du groupe », note un observateur. Selon nos informations, le camp du changement disposerait d’une petite majorité parmi les caisses. Mais certains s’inquiètent des conséquences d’une telle révolution de palais. « Si la Fédération devient l’organe central, Casa sera margina- Le choix du nouveau président de La Banque Postale entre dans sa dernière ligne droite BANQUE Ninon Renaud [email protected] Les candidats doivent être auditionnés dans les prochains jours. Bienmalinceluiquidevineralenom du nouveau patron de La Banque Postale : les auditions des candidats AVIS D’APPEL D’OFFRES INTERNATIONAL OUVERT L’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) lance un Appel d’Offres International Ouvert pour l’acquisition de casques F1 destinés à la protection de ses Sapeurs-Pompiers d’aérodrome. Le Dossier d’Appel d’Offres (DAO) peut être consulté sur le site web de l’ASECNA (www.asecna.aero) et retiré contre le paiement obligatoire d’une somme non remboursable de Cent Mille (100.000) Francs CFA, soit Cent Cinquante Deux Euros Quarante Cinq Centimes (152,45 €) à partir du 23 septembre 2013 au Département Ingénierie et Prospective de l’ASECNA à Dakar, Aéroport Léopold Sédar SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal), à la Délégation de l’ASECNA à Paris – 75, rue de la Boétie 75008 Paris Cedex 08 (France) ou dans les Représentations de l’ASECNA auprès des Etats membres. La date limite de remise des offres au Département Ingénierie et Prospective (ASECNA), Aéroport Léopold Sédar SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal) est fixée au 30 octobre 2013 à 11 heures, heure locale (GMT). Aucune offre arrivée hors délai ne sera acceptée. L’ouverture des plis en séance publique devant les soumissionnaires (ou leurs représentants) qui le désirent, aura lieu le même jour (30 octobre 2013) à 12 heures, heure locale (GMT). Le Directeur Général n’ont pas encore commencé. Elles devraient se dérouler d’ici à la fin du mois. Depuis son arrivée à la tête de l’Agence des participations de l’Etat (APE) il y a un an, « David Azéma a souhaité que le processus de recrute- D Les acteurs clefs de la sélection Wahl, patron de •LaPhilippe Banque Postale et futur PDG de La Poste. David Azéma, directeur •général de l’Agence des participations de l’Etat (APE). Silvent, directeur •deFranck la stratégie de la Caisse des Dépôts (CDC). Didier Ribadeau-Dumas, •gérant de société, président du comité de sélection. Christiane Marcellier, •directeur général délégué de Financière de Courcelles. Paul Jaeger, associé du cabinet de Russell Reynolds. • ment des dirigeants de grandes entreprises publiques se professionnalise »,souligneunesourceprochedu dossier. « C’est le seul moyen d’attirer de bonnes candidatures. A condition quelaconfidentialitésoitlaplustotale carilnefautpasquelesmeilleurscandidats craignent de postuler alors qu’ils sont encore en poste ailleurs », souligne cette même source. Profil type Dans cette logique, les membres du comité de nomination et de rémunération du conseil de surveillance de La Banque Postale ont d’abord défini le profil type du successeur de Philippe Wahl. Une poignée de réunions ont été nécessaires. « C’est un peu le mouton à cinq pattes », expliquent deux sources proches du dossier.Banquierdedétailchevronné,il doit aussi être capable d’intégrer les problématiques postales et publiques, et avoir une « personnalité collaborative ». Car ni l’Etat ni la Caisse des Dépôts, actionnaire à 26 % de La Poste, ne veulent prendre le risque que sa filiale bancaire, qui est son moteur principal, échappe à son Philippe Wahl, actuel président du Directoire de La Banque Postale et futur PDG de La Poste. Photo Denis Allard/RÉA contrôle. Paul Jaeger, associé du cabinet de chasseur de têtes Russel Reynolds, a ensuite dressé une liste de candidats susceptibles de satisfaire tous ces critères. Après étude des profils du plusieurs dizaines de candidatures spontanées ou non, il en resterait cinq ou six. Parmi eux figurerait au moins une femme. Mais selon plusieurs sources proches de La Banque Postale, il ne s’agit ni de la responsable de la banque de détail chez BNP Paribas, Marie-Claire Capobianco, ni d’Inès Mercereau, ex-patronne de Boursorama.Sasuccesseure,MarieCheval, n’est pas non plus dans la boucle. Les auditions des finalistes doivent maintenant se dérouler jusqu’à lafindumois.Etlegagnantpourrait bien créer la surprise. Contraint par la nécessité de plafonner le salaire du patron de La Banque à 450.000 euros, son comité de sélection n’a en effet pas hésité à aller chercher des profils moins en vue. « Le pedigree compte moins que l’expérience de banquier », confirme une source bien informée. De quoi nourrir encore les spéculations. n FINANCE & MARCHES // 31 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 Lepalmarès des gérants de « hedgefunds » les plus riches Affaire Geodis : l’AMF veut une sanction record l Une prime aux gestionnaires historiques et expérimentés. l La jeune garde est distancée dans une industrie plus concurrentielle. RÉGLEMENTATION GESTION Retraité mais toujours sur la plus haute marche du podium, George Soros est avec une fortune estimée à 20 milliards de dollars en tête du palmarès des gérants de « hedge funds » américains les plus riches établi pour le mois de septembre par le magazine « Forbes ». Ray Dalio figure au second rang avec 12,9 milliards de dollars et gère le plus gros « hedge fund » au monde, Bridgewater et ses 120 milliards de dollars d’actifs. Géré de manière très collective, une rareté dans ce secteur, ce fonds investit sur tous les grands marchés selon une approche globale. Il est moins en réussite cette année compte tenu notamment de ses investissements en obligations, qui ont souffert en mai et juin après la remontée des taux, ce qui l’a conduit à remanier la stratégie d’un de ses fonds « all weather fund » (fonds pour tout type de climat), en baisse de près de 7 % cette année. Aucun inconnu parmi les 10 premiers La décision surprise de la Réserve fédérale la semaine passée risque de peser sur les performances des grands gérants « global macro » (investis sur tous les marchés et classes d’actifs). Aucun inconnu ne figure dans les 10 premiers du classement du magazine « Forbes » qui regroupe tous les gérants historiques du secteur, dont certains ne gèrent plus leur argent (Soros, Kovner) et ont transformé leur « hedge fund » en « family office ». C’est sans doute ce que va devoir Dans le manquement d’initié sur Geodis, le collège requiert 20 millions d’euros de sanction. faire Steve Cohen (5 e ) mais de manière contrainte, sa société étant accusée de délits d’initié massifs sur près d’une décennie. A peu près tous les styles de « hedge funds » sont représentés dans ce classement : le gérant quantitatif, James Simons de Renaissance Technologies, le « global macro » présent sur tous les marchés, Ray Dalio de Bridgewater, le spécialiste des actions, Steve Cohen, l’activiste, Edward Lampert (15e avec 2,9 milliards) de ESL Investments… Laurence Boisseau [email protected] 28 gérants de « hedge funds » parmi les 400 Américains les plus riches. Le Top 10 représente une richesse de 90 milliards de dollars. La fortune cumulée des 10 premiers gérants de « hedge funds » se montait à 90 milliards de dollars en septembre, soit 1 milliard de moins qu’il y a un an. L’essentiel de leur argent reste investi dans leur société et dans leurs fonds. Les « hedge funds » représentent 7 % des 400 Américains les plus riches. Ils sont moins nombreux qu’il y a un an, 28 contre 31, mais 24 d’entre eux ont accru leur richesse d’une année sur l’autre. Pour figurer dans ce classement, la fortune minimale a augmenté de 200 millions de dollars à 1,3 milliard de dollars. C’est en 2006 que les gérants de « hedge funds » ont fait une entrée fracassante dans le classement « Forbes », en représentant près de la moitié des nouveaux arrivants. Le secteur était alors en pleine expansion, et les performances au rendez-vous. John Paulson et John Arnold de Centaurus firent alors leur entrée dans un club qu’ils ne devaient plus quitter. La fortune du premier est estimée aujourd’hui à 11,4 milliards de dollars et celle du second à 2,8 milliards. Malgré ses succès John Paulson reste un peu le mal-aimé du grand public améri- cain qui ne lui pardonne pas d’avoir gagné autant d’argent lors de l’éclatementd’unebulleimmobilièrequi a conduit le pays dans la dépression. La jeune garde (David Einhorn, Chase Coleman…) figure plutôt dans la deuxième partie du classement, entre la 15e et la 30e place, avec entre 1,5 et 2 milliards de dollars de fortune personnelle. Il leur sera bien plus difficile d’atteindre aussi vite le niveau de richesse de leurs aînés dans le climat d’âpre concurrence qui règne désormais dans cette industrie. — N. A.-K. Troispersonnalités envue copie du livre d’ordres d’AIDI, la société de courtage du trader libanais, sur laquelle figurent, de manière manuscrite, des ordres d’achat de titres Geodis p a r Jo s e p h R a a d ava n t l e 20 mars 2008. Or, après AIDI, il n’y a plus de trace de ces ordres. Pour accéder au marché financier, AIDI avait recours à de nombreux intermédiaires financiers, d’abord à London InternationalBank,etGDIMarkets – ces deux établissements sont en liquidation et n’ont pas répondu aux questions du rapporteur – puis à Saxo Bank et IG Index, commercialisateurs des CFD et enfin à Lehman Brothers International et Dresdner Kleinwort pour couvrir les ordres émis sur les CFD par Saxo Bank et IG Index. Joseph Raad, cet ancien responsable de la salle des marchés du Crédit Libanais, a-t-il commencé à acquérir des titres Geodis avant le 20 mars 2008 ? Le rapporteur de la Commission des sanctions, qui s’était vu demander mi-avril un supplément d’information sur ce point très précis (« Les Echos » du 23 mars et du 15 avril), a conclu, vendredi matin, qu’il n’avait Joseph Raad est pas, malgré ses investigations, accusé d’avoir utilisé retrouvé trace de ces ordres. L’affaire est capitale. Le colune information lège de l’AMF, organe de pourprivilégiée qui lui suite, a requis une sanction aurait permis de pécuniaire d’au moins 20 millions d’euros contre Joseph dégager 6 millions Raad. C’est sans précédent en d’euros de plus-value. France contre une personne physique soupçonnée de manquement d’initié. Joseph Raad Pourl’avocatdeJosephRaad, est accusé d’avoir utilisé une Yves Schmidt, associé du cabiinformation privilégiée qui lui net Viguié Schmidt Peltier Juviaurait permis de dégager 6 milgny, « s’il n’y a pas de trace de ces lions d’euros de plus-value sur ordres d’achat – après AIDI – un investissement de 8 millions avant le 20 mars cela ne signifie sur des titres et des CFD Geodis pas que ces derniers n’existent (les CFD sont des « contract for pas ». Certains ordres auraient difference », produits dérivés à pu ne pas être transmis par fort effet de levier), avant que AIDI au marché car trop éloil’offre de la SNCF sur le capital gnés du cours de Bourse de de la société de logistique GeoGeodis. La défense a aussi dis ne devienne publique en argué que Joseph Raad avait avril2008.Selonl’accusation,ce fourni des explications rationserait son cousin Charles nelles à son investissement qui Rosier, alors « managing direcn’avait rien d’at ypique au tor » dans l’équipe « debt capital regard des circonstances et des markets » d’UBS qui lui aurait habitudes de son client. transmis l’information. Le colQuant à Charles Rosier, il lège de l’AMF a requis 1,5 mila indiqué qu’il n’avait pas liond’amendecontrecedernier. connaissance de l’information La défense de Joseph Raad a privilégiée au moment des produit en en page mars1dernier une12:24faits. n communique_Mise 27/02/13 Page1 COMMUNIQUÉ AVIS À MANIFESTATION D’INTERET Jacob Kepler/Bloomberg Ronda Churchill/Bloomberg Cale Merege/ Bloomberg News N°ASECNA/DGDI/DGDIM/1376/2013 Services de Consultants : Recrutement d’un cabinet de réputation internationale pour l’audit des comptes des exercices 2013, 2014 et 2015 Date de publication : Lundi, le 23 septembre 2013 – Date de clôture : Jeudi, le 10 octobre 2013 IsraelEnglander 13e avec3milliards Edward Lampert 15e avec 2,9 milliards Dan Loeb 21e avec 1,65 milliard C ’est sa grand-mère qui a insufflé à Edward Lampert le goût pour la finance et l’investissement boursier. En 1984, il sort de l’université de Yale et entre ensuite chez Goldman Sachs où il travaille dans son prestigieux département d’arbitrage sous la férule de Robert Rubin, le futur secrétaire au Trésor sous Clinton. En 1988, il fonde son « hedge fund » qui va se spécialiser dans l’achat et la restructuration de sociétés qu’il juge sous-évaluées mais prometteuses, notamment dans les secteurs du commerce et de la distribution. A la lisière du capital-investissement et de l’activisme, son fonds prend le contrôle de groupes qu’il restructure. En 2002, il rachète une partie de la dette de Kmart qui vient de se placer sous la loi des faillites. Il fusionnera plus tard cette société avec Sears, dont il a démissionné de la présidence cette année. En 2003, il échappe de peu à un drame : il est kidnappé sur le parking de son bureau à Greenwich avant d'être relâché par ses ravisseurs. Un comble pour celui que les médias accusent régulièrement de racketer les groupes américains. C e fondateur de Third Point, qui gère aujourd’hui autour de 13 milliards de dollars, grandit à Santa Monica (Californie) où il décrocha son diplôme à Berkeley. Il a toujours eu le goût du jeu et a de qui tenir : sa grand-tante inventa la célèbre poupée Barbie et cofonda le groupe Mattel. Il débute sa carrière professionnelle dans le capital-investissement chez Warburg et lance son « hedge fund » en 1995. Surfeur confirmé, il donne à son fonds le nom d’une vague redoutable de la plage de Malibu. Third Point s’oriente vers un style d’investissement agressif, l’activisme et les restructurations, qui va lui donner sa notoriété grâce à ses combats épiques (Yahoo!…) et très médiatisés. Après ses très bonnes performances en 2012 (+21,2 %) il est bien parti pour connaître encore le succès cette année, n’en déplaise à l’acteur George Clooney qui l’avait vertement critiqué pour avoir commis le sacrilège d’exiger de Sony qu’il se sépare de certains de ses actifs. Il a récemment pris position sur des titres comme Disney et Sotheby’s. e natif de Brooklyn, aujourd’hui âgé de soixante-cinq ans et classé 166e Américain le plus riche, a débuté comme trader sur le parquet de l’American Stock Exchange où il traitait les options. Il fonde Millennium en 1989 avec un capital de 35 millions de dollars, dont 5 millions de sa poche. C’est aujourd’hui un des « hedge funds » les plus vus et respectés, qui gère un peu moins de 20 milliards de dollars sur de nombreuses stratégies (actions, taux, devises, convertibles, fusions-acquisitions…). Adepte d’un strict contrôle des risques et d’une grande discipline dans l’investissement, Israel Englander a pris du recul en 1993 pour se consacrer uniquement au management de son « hedge fund », qui est parvenu à enregistrer des performances annuelles à deux chiffres depuis près de vingt-cinq ans. Son « hedge fund » recrute en permanence des gestionnaires et traders, soumis à une forte pression pour atteindre leurs objectifs. L 1. Contexte général Dans le cadre de ses dispositions statutaires et règlementaires, l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (“ASECNA”) est tenue de faire auditer annuellement ses comptes et a donc l’intention d’utiliser une partie de ses crédits budgétaires pour effectuer les paiements prévus au titre du Contrat relatif aux services de consultants ci-après : Audit comptable et financier des exercices clos les 31 décembre 2013, 2014 et 2015. 2. Objectif de l’intervention du consultant L’objectif de la mission est d’accomplir, dans le cadre des dispositions statutaires et règlementaires et selon les normes internationales d’audit, une mission d’audit comptable et financier des comptes de l’ASECNA pour les exercices clos les 31 décembre 2013, 2014 et 2015 ainsi que la production au titre de ces exercices des ratios d’endettement, de couverture du service de la dette, de liquidité, de recouvrement des créances, des charges du personnel, etc.. 3. Méthode de sélection L’ASECNA invite les cabinets d’audit à manifester leur intérêt individuellement ou en association à fournir les services décrits ci-dessus. Les cabinets intéressés sont invités à fournir les informations démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et une expérience pertinente pour l’exécution des services. Les critères pour l’établissement de la liste restreinte sont : - Expérience générale (organisation, domaine d’intervention, etc.) - Expériences pertinentes par rapport à la présente mission - Compréhension de la mission. Le cabinet d’audit sera recruté par la méthode de sélection fondée sur la qualité technique et le coût. 4. Contenu du dossier de candidature Les dossiers de candidature devront comprendre : - une présentation du cabinet ou des cabinets dans l’association ; - les références des missions d’une manière générale ; - les références des missions pertinentes. 5. Informations supplémentaires sur l’Avis à Manifestation d’Intérêt Les cabinets d’audit intéressés peuvent obtenir les informations supplémentaires au Département Ingénierie et Prospective – Marchés et Contrats – Aéroport Léopold Sédar Senghor, BP 8163 DakarYoff, Sénégal, téléphone : +221 33 869 51 24/25, télécopie : +221 820 00 15, adresse électronique : [email protected]. 6. Dépôt des candidatures Le dossier de candidature rédigé en langue française, établi en trois (03) exemplaires dont un (01) original et deux (02) copies, présenté sous pli fermé et portant, en plus du nom et de l’adresse du candidat, la mention : ASECNA, Département Ingénierie et Prospective, Aéroport Léopold Sédar Senghor, BP 8163 Dakar-Yoff, Sénégal, AMI n°ASECNA/DGDI/DGDIM/1376/2013, Audit comptable et financier des exercices 2013, 2014 et 2015 devra être déposé au secrétariat du Département Ingénierie et Prospective (ASECNA), Aéroport Léopold Sédar SENGHOR, Dakar-Yoff (Sénégal) au plus tard le 10 octobre 2013 à 11 heures, heure locale (GMT). Aucune candidature arrivée hors délai ne sera acceptée. L’ouverture des dossiers de candidatures en séance publique devant les candidats (ou leurs représentants) qui le désirent, aura lieu le même jour (10 octobre 2013) à 12 heures, heure locale (GMT). Le Directeur Général 32 // FINANCE & MARCHES Lundi 23 septembre 2013 Les Echos Le longretourauprivéde LloydsetRoyal BankofScotland Une autorité pour surveiller l’éthique bancaire BANQUE Londres a réussi à vendre 6 % de Lloyds aux investisseurs. Mais la dénationalisation de la banque, de même que celle de RBS, doit attendre. Nicolas Madelaine [email protected] — Correspondant à Londres Les cinq ans de la faillite de Lehman Brothers coïncident à peu près, de ce côté de l’Atlantique, avec les cinq ans d’un autre événement inconcevable avant qu’il ne survienne : le sauvetage par l’Etat britannique de Lloyds Banking Group et de Royal Bank of Scotland (RBS), deux mastodontes du secteur bancaire. C’est donc avec des roulements de tambour qu’a été accueillie la vente réussie le 16 septembre de 6 % du capital de Lloyds. Après la cession de Northern Rock l’an dernier, Londres se désengage enfin d’une autre des trois banques qu’elle a dû nationaliser dans la tempête. Et en vendant à des investisseurs institutionnels pour 3,2 milliards de livres d’actions Lloyds à 75 pence l’unité – contre un prix d’achat moyen de 73,6 pence –, elle va même dégager unpetitprofit,entoutcaspourcette partie de son sauvetage. Pour autant, la mission de James Leigh-Pemberton, qui va prendre fin octobre la tête de UK Financial Investments, le holding des participations de l’Etat dans le secteur bancaire, est loin d’être terminée. Le flou règne encore sur la forme que va prendre RBS, qui est encore loin de sa reprivatisation. Photo Chris Ratcliffe/Bloomberg Pour la plupart des experts, RBS, détenue à 81 % par l’Etat, est « à des années » de sa reprivatisation. Et la puissance publique détient encore un tiers de Lloyds. En concurrence avec Barclays La première raison pour laquelle il n’est pas facile d’écouler ces participations dans le marché est que les investisseurs sont également sollicités par l’émission de 5,8 milliards de livres de Barclays, dont on connaîtra le succès le 4 octobre. Il ne reste donc pas forcément beaucoup d’argent à placer dans les poches des investisseurs, en tout cas avant mars, lorsqu’ils recevront unepartieduproduitdelagigantesque vente de Verizon Wireless par Vodafone à Verizon. Ensuite, les deux banques présentent leurs pro- pres obstacles. Le flou règne encore sur la forme que va prendre RBS. Certes, la banque est descendue vendredi sous la barre des 30 % dans l’assureur Direct Line, qu’il avait auparavant coté en Bourse, et a empoché 632 millions de livres pour cela. Il est aussi sur la voie d’une cession de 315 agences pour 1,5 milliard et a restructuré sa banque d’investissement. Cela dit, l’hypothèse de sa séparation en une « good bank » et une « bad bank » a resurgi récemment. Certes, RBS abritait des actifs plus toxiques que Lloyds, qui était en outre plus domestique. Il n’empêche que son action se traite toujours 40 % au-dessous des 502 pence d’entrée du gouvernement à son capital. La tâche du prochain patron, Ross McEwann, qui prend les commandes le 1er octobre, C’est un signe que le secteur bancaire britannique souffre toujours de son image dégradée. Les cinq plus grandes banques du pays ont demandé à Richard Lambert, l’expatron des patrons britanniques, d’établir une autorité chargée d’établir le bon code de conduite du secteur. Elle ne sera pas un lobby et ne se substituera pas au régulateur, mais elle aura en tête l’intérêt des consommateurs et la qualité du service, a assuré sur la BBC son futur directeur. Richard Lambert donnera ses premières conclusions en décembre sur la marche à suivre et présentera une ébauche de la structure de cette autorité au printemps. ne sera donc pas simple. D’autant que le gouvernement a eu l’habitude de se mêler de la stratégie du groupe pour en faire un instrument de la reprise économique. Lloyds, pilotée par Antonio Horta-Osorio, a l’horizon plus dégagé. Mais son retour sur investissement ne dépassera le coût du capital qu’en 2016. Les banquiers s’attendent donc à ce que la privatisation à 100 % n’intervienne pas avant que la banque soit au moins en mesure de dire quand elle va à nouveau distribuer un dividende, c’est-à-dire pas avant le printemps 2014. ( Lire « Crible » Page 38 Le courtier SPBàl’affûtd’acquisitions Laurent Thévenin [email protected] ASSURANCE SPB cherche à se renforcer dans les services et à l’étranger. Spécialisé dans l’assurance des moyens de paiement, des voyages, des téléphones, des achats sur Internet ou des extensions de garantie,lecourtierSPBpoursuitsa diversification. Après avoir racheté en 2012 Point Service Mobiles, un réseau de réparation rapide de téléphones portables, il vient de faire l’acquisition (à hauteur de 60 %) de Loxy, une société spéciali- 24 • 25 • 26 SEPTEMBRE 2013 L’ÉVÉNEMENT CROSS-CANAL PARIS • PORTE DE VERSAILLES PAV 7.3 DONNEZ LE POUVOIR À VOS CLIENTS 10 ÈME ÉDITION un événement Demandez votre badge gratuit sur www.ecommerceparis.com sée dans le démantèlement et le recyclage de biens technologiques. Le groupe havrais espère ainsi tirer le meilleur profit des machines que les assurés lui envoient à l’occasion d’un sinistre en triant et revendant leurs composants. Toutes ces nouvelles prestations (réparation, expertise, démantèlement, achat-revente, etc.) lui apportent aujourd’hui un tiers de ses 116millionsd’eurosdechiffred’affaires. « Cela a été un de nos éléments de réponse à la crise. Cela nous a permis de conserver une croissance à deux chiffres depuis 2005 », explique Jean-Marie Guian, le président du directoire, qui envisage « encore une ou deux acquisitions ciblées » pour compléter son offre de services. Présent dans douze pays, SPB pousse aussi les feux à l’internationalencherchantd’abordàserenforcer sur l’Europe du Nord et l’Europe centrale. Son objectif est de réaliser 50 % de son chiffre hors de France d’ici à la fin de la décennie, contre 17 %en2012.Sisesdifférentesentités internationales sont toutes rentables, seuls l’Espagne et le RoyaumeUni ont aujourd’hui la taille critique. « Cela passera donc probablement par des acquisitions », annonce Jean-Marie Guian, qui avait étudié en début d’année un dossier pour s’implanter en Turquie. n « Le développement de nouvelles prestations nous a permis de conserver une croissance à deux chiffres depuis 2005. » JEAN-MARIE GUIAN Président du directoire de SPB LA SÉANCE DU 20 SEPTEMBRE 2013 LeCAC40 resteproche desonplus hautannuel Bourse de Paris a terminé •la La semaine dernière en douceur, proche de l’équilibre. L’indice CAC 40 s’est effrité de 0,06 %, à 4.203,66 points, dans un volume d’échanges de 5,5 milliards d’euros. Proche de son plus haut niveau de l’année, la place a marqué une pause après les mouvements marqués suscités par la décision surprise de la Réserve fédérale américaine un jour plus tôt. Les investisseurs attendent en outre cette semaine la publication de plusieurs indicateurs macroéconomiques d’importance. Parmi les valeurs, celles qui avaient profité de la décision de la Fed la veille ont reculé, à l’image de Renault (– 0,75 % à 60,82 euros). ArcelorMittal a chuté de 4,24 % à 10,40 euros. Le titre a été retiré après la clôture de l’indice Euro Stoxx 50 pour y être remplacé par Deutsche Post. Le secteur européen des services aux collectivités a reculé dans le sillage de l’allemand RW E , qui veut diviser par deux son dividende en raison de perspectives de bénéfices incertaines de l’activité génération d’électricité. Veolia E n v i r o n n e m e n t a abandonné 2,33 % à 12,79 euros et Suez Environnement 1,87 % à 12,09 euros. Les banques ont aussi enregistré des baisses, comme Crédit Agricole SA (– 0,93 % à 8,27 euros) et Société Générale (– 0,86 % à 37,90 euros). L’Inde surprend en remontant ses taux pour combattre l’inflation POLITIQUE MONÉTAIRE Raghuram Rajan privilégie la lutte contre la hausse des prix. Patrick de Jacquelot — Correspondant à New Delhi Lors de sa prise de fonction début septembre, Raghuram Rajan, nouveau gouverneur de la banque centrale Reserve Bank of India, avait évoqué trois priorités :ladéfensedelaroupie, le soutien de la croissance et la lutte contre l’inflation. Avec ses premières décisions de politique monétaire, vendredi, Rajan a montré que parmi ces trois objectifs difficilement conciliables, maîtriser l’inflation vient clairement en première place. Donner un répit Le tout nouveau gouverneur a en effet relevé le taux de référence de la RBI d’un quart de point, à 7,50 %. Une décision qui a suscité la surprise générale : les analystes prévoyaient un statu quo sur les taux afin de ne pas porter un nouveau coup à une activité économique en plein marasme. Mais l’ex-chef économiste du FMI voit les choses autrement. La décision prise la semaine dernière par la Réserve fédérale américaine de repousser la sortie de sa politique ultra-accommodante a donné un répit à la roupie, déjà en meilleure position depuis l’arrivée de Rajan aux commandes de la RBI. Il lui revenait donc de choisir entre croissance et inflation.Etiladécidédesepositionner comme « faucon » de la lutte contre la hausse des prix. Cette dernière demeure en effet à des niveaux préoccupants. Le dernier indice des prix de gros, considéré ici comme l’indicateur essentiel, s’est établi en hausse à 6,1 %. Quant aux prix de détail, ils évoluent autour de 9,5 %. Dès lors, « ramener l’inflation à des niveaux plus tolérables justifie la hausse immédiate » du taux de référence, a expliqué vendredi la banque centrale. Rajan est par ailleurs revenu partiellement sur les mesures décidées par la RBI en juillet dernier pour retirer des liquiditésdumarchéafindesoutenirla roupie.Dequoidétendreunpeu les taux à court terme. Mais la décision a été très mal accueillie par l’industrie, alors que l’investissement est déjà fortement touché par le ralentissement de l’activité. Durant l’année fiscale 2012-2013 (à fin mars), la croissance est tombée à 5 %, loin des 8 à 9 % auxquels le pays était habitué. Au deuxième trimestre 2013, elle a encore ralenti, à 4,4 %, et beaucoup d’économistesestimentqu’elleserainférieure à 5 % sur l’ensemble de 2013-2014. La hausse des taux aurait donc « pu être évitée étant donné que l’industrie ploie déjà sous la pression du coût des financements et leur faible disponibilité », a déclaré l’organisation patronale CII. Mais l’essentiel pour Rajan n’était pas là : cette décision « est un signal important de la RBI pour renforcer ses références en matière de lutte contre l’inflation », comme l’expliquent les économistes de Barclays. Dans l’immédiat, l’initiative a été mal reçue par les marchés. L’indice vedette de Bombay, le Sensex, a perdu 1,85 % vendredi pendant que la roupieserepliaità62,31pourun dollar, contre 61,77 la veille. n FINANCE & MARCHES // 33 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 euronext séance du 20 - 09 - 2013 CAC 40 : 4203,66 (-0,06 %) NEXT 20 : 8512,24 (0,54 %) CAC LARGE 60 : 4624,42 (0,00 %) CAC ALL-TRADABLE : 3173,54 (0,01 %) Date de prorogation : 24 septembre CAC 40 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div ACCOR (AC) R A ou E FR0000120404 03/05/13 0,76 AIR LIQUIDE (AI) R FR0000120073 16/05/13 2,5 ALSTOM (ALO) R FR0010220475 04/07/13 0,84 ARCELORMITTAL (MTP) LU0323134006 10/05/13 0,17 AXA (CS) R FR0000120628 09/05/13 0,72 BNP PARIBAS (BNP) R A ou E FR0000131104 21/05/13 1,5 BOUYGUES (EN) R A ou E FR0000120503 30/04/13 1,6 CAP-GEMINI (CAP) R FR0000125338 03/06/13 1 CARREFOUR (CA) R FR0000120172 02/05/13 0,58 CREDIT AGRICOLE (ACA) R Jce 1/1/01 FR0000045072 26/05/11 0,45 DANONE (BN) R FR0000120644 02/05/13 1,45 EADS (EAD) R NL0000235190 31/05/13 0,51 EDF (EDF) R FR0010242511 06/06/13 0,68 ESSILOR INTERNATIONAL (EI) R FR0000121667 30/05/13 0,88 GDF SUEZ (GSZ) R FR0010208488 25/04/13 0,67 GEMALTO (GTO) NL0000400653 27/05/13 0,34 KERING (KER) R FR0000121485 20/06/13 2,25 L.V.M.H. (MC) R FR0000121014 22/04/13 1,8 LAFARGE (LG) R A ou E FR0000120537 02/07/13 1 LEGRAND SA (LR) R FR0010307819 29/05/13 1 SRD Suite ouv clot % veil vol. + haut % mois nb titres + bas % 52 S. 30,865 30,81 - 0,48 1060100 31,095 + 3,67 227.480.960 30,725 + 14,83 103,9 104,65 + 0,48 1175935 105 + 2,45 311.854.526 103,55 + 5,15 26,78 27,02 + 0,99 1960744 27,03 - 1,22 308.485.740 26,56 - 7,91 10,72 10,4 - 4,24 64033262 10,74 + 5,39 1.665.392.222 10,4 - 16,5 17,69 17,47 - 1,74 16112358 17,8 + 0,84 2.392.273.919 17,46 + 41,46 50,73 50,76 - 0,37 5620347 51,07 + 3,52 1.244.462.789 50,52 + 30,44 26,81 27,2 + 0,95 1545918 27,2 +13,81 319.157.718 26,555 + 34,75 45 45,55 + 1,07 727816 45,55 + 8,1 159.129.651 45 + 42,99 25,53 25,825 + 0,53 4598443 26,11 + 9,89 723.984.192 25,53 + 49,84 8,277 8,27 - 0,93 6005903 8,402 + 3,17 2.498.020.537 8,219 + 44,38 57,62 57,76 + 0,07 4552079 57,76 - 0,67 631.028.000 57,01 + 16,33 47,355 46,965 - 0,6 6332698 47,7 + 6,88 787.293.038 46,965 + 81,09 21,66 22,02 + 1,13 1846781 22,1 + 3,11 1.860.008.468 21,66 + 30,45 82,6 83,47 + 0,49 724576 84,02 - 3,94 215.476.495 82,42 + 13,38 18,375 18,43 + 0,27 10116679 18,535 +11,36 2.412.824.089 17,96 - 4,93 82,3 82,91 + 0,49 584027 83,33 - 2,77 88.015.844 81,33 + 22,39 173,9 175,55 + 0,69 215126 176,1 - 1,54 126.183.079 173,45 + 44,42 149,85 148,05 - 0,8 1780771 150 + 6,02 507.853.098 148,05 + 19,4 51,92 52,97 + 1,44 1006066 52,98 +14,07 287.255.502 51,6 + 23,16 41,585 42,1 + 0,96 1539595 42,185 + 8,39 264.374.875 41,585 + 46,18 % an bpa + haut an per + bas an rdt + 15,41 1,33 32,01 23,15 24,54 2,47 + 10,1 5,31 105,65 19,71 88,55 2,39 - 10,34 3,08 35,78 8,77 24,105 3,11 - 19,6 13,88 8,354 1,92 + 30,86 2,03 18,3 8,61 12,72 4,12 + 19,2 4,69 51,56 10,83 37,47 2,96 + 21,43 2,35 28,1 11,57 18,61 5,88 + 38,62 2,98 45,615 15,29 32,7 2,2 + 33,5 1,36 26,11 18,95 18,76 2,25 + 35,93 1 8,5 8,29 5,952 + 15,74 3,03 60,45 19,05 49,21 2,51 + 59,2 2,74 47,7 17,14 29,88 1,28 + 57,51 1,89 22,795 11,64 13,525 3,09 + 9,8 3,04 89,99 27,48 71,9 1,05 + 18,33 18,535 14,05 3,64 + 22,39 3,31 89,16 25,05 57,13 + 26,78 10,36 185,15 16,94 139,595 1,28 + 6,66 7,32 150,05 20,23 117,8 1,22 + 9,73 2,89 56,48 18,34 43,81 1,89 + 32,08 42,4 31,795 2,38 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div L'ORÉAL (OR) R FR0000120321 07/05/13 2,3 MICHELIN (ML) R A ou E FR0000121261 24/05/13 2,4 ORANGE (ORA) R FR0000133308 06/06/13 0,2 PERNOD-RICARD (RI) R FR0000120693 02/07/13 0,79 PUBLICIS GROUPE SA (PUB) R FR0000130577 05/06/13 0,9 RENAULT (RNO) R FR0000131906 10/05/13 1,72 SAFRAN (SAF) R FR0000073272 03/06/13 0,65 SAINT-GOBAIN (SGO) R A ou E FR0000125007 12/06/13 1,24 SANOFI (SAN) R FR0000120578 09/05/13 2,77 SCHNEIDER ELECTRIC S.A. (SU) R FR0000121972 02/05/13 1,87 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (GLE) R FR0000130809 29/05/13 0,45 SOLVAY (SOLB) BE0003470755 16/05/13 1,5 STMICROELECTRONICS (STM) R NL0000226223 16/09/13 0,09 TECHNIP (TEC) R FR0000131708 02/05/13 1,68 TOTAL (FP) R A ou E FR0000120271 24/06/13 0,59 UNIBAIL-RODAMCO (UL) FR0000124711 03/05/13 5,27 VALLOUREC (VK) R FR0000120354 06/06/13 0,69 VEOLIA ENV. (VIE) R FR0000124141 20/05/13 0,7 VINCI (DG) R FR0000125486 23/04/13 1,22 VIVENDI (VIV) R Attr. Grat (1p30) FR0000127771 14/05/13 1 ouv vol. nb titres 127,65 884377 604.551.421 82,53 712829 187.184.640 8,616 14780641 2.648.885.383 93,89 570747 265.421.592 59,81 1162588 213.010.470 61,2 1092723 295.722.284 44,715 1278065 417.029.585 37,635 2518469 553.128.833 75,06 5363342 1.326.900.437 65,38 2696739 560.344.262 38,015 7336169 798.656.299 112,8 212476 84.701.133 7,07 3403944 910.695.805 89,47 956694 113.040.513 42,5 9630298 2.376.735.361 187,05 583797 97.229.600 49,24 574764 126.285.147 13,01 3760872 548.875.708 42,75 2867325 599.169.369 17,25 6397482 1.339.020.711 SRD Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div A : Indicateur acompte, solde ou total du dividende. BPA : Bénfice par action. PER : Price Earning Ratio. Les plus hauts et plus bas ajustés sont sur l’année civile. Les valeurs classées par ordre alphabétique sont regroupées en trois classes de capitalisation signalées par les lettres A pour les capitalisations supérieures à 1 milliard d’euros, B pour les capitalisations comprises entre 1 milliard d’euros et 150 millions d’euros et C pour les capitalisations inférieures à 150 millions d’euros. L : Valeurs de l’indice CACNext20. R : Valeurs de l’indice CACLarge60. G : Valeurs de l’indice CACMid60. g : Valeurs de l’indice CACSmall. Les bénéfices par action : source FacSet JCF Estimates. Mise en ligne intégrale des informations réglementées sur www.lesechos-comfi.fr clot % veil + haut % mois + bas % 52 S. 129,45 + 0,78 129,75 + 3,02 127,5 + 33,3 82,15 - 0,65 83,32 +10,03 81,73 + 30,21 8,768 + 1,13 8,77 +13,81 8,587 - 10,79 93,56 - 0,76 94,5 + 1,41 93,55 + 6,2 60,6 + 1 60,88 + 6,32 59,8 + 39,31 60,82 - 0,75 61,39 + 2,32 60,13 + 55,55 45,21 + 0,92 45,54 + 6,39 44,71 + 60,21 38,185 + 1,13 38,185 + 8,42 37,595 + 27,9 75,83 + 1,12 76,41 - 1,44 74,82 + 11,2 64,6 - 1,51 65,61 + 7,49 64,6 + 32,24 37,9 - 0,86 38,155 +11,47 37,455 + 60,9 112,45 - 0,53 113,25 + 2,79 112,3 + 19,26 7,039 - 0,44 7,12 +11,29 7,018 + 50,18 92,28 + 3,19 92,49 + 6,39 89,43 + 5,46 42,375 - 0,56 42,74 + 4,18 42,31 + 3,83 185,55 - 0,38 187,7 + 3,98 184,85 + 14,11 49,8 + 0,49 49,815 + 7,64 49,115 + 35,14 12,79 - 2,33 13,055 +20,95 12,785 + 40,4 43,105 + 0,28 43,105 + 6,75 42,66 + 21,32 17,31 - 0,4 17,42 + 9,04 17,1 + 13,43 % an bpa + haut an per + bas an rdt + 23,4 5,13 137,85 25,23 103,65 1,78 + 14,75 7,7 84,71 10,67 57,23 2,92 + 5,14 1 9,136 8,77 7,033 2,28 + 7 4,71 101,15 19,86 83,99 0,84 + 33,92 3,63 63,27 16,71 45,375 1,49 + 49,49 5,31 63,67 11,45 39,11 2,83 + 38,7 2,64 45,54 17,10 32,76 1,44 + 18,51 1,92 38,185 19,89 27,105 3,25 + 6,22 5,33 87,03 14,23 65,91 3,65 + 17,82 4,05 66,99 15,95 52,49 2,9 + 33,64 3,35 38,94 11,30 23,44 1,19 + 2,83 121,05 97,2 + 31,13 -0,08 7,689 5,458 1,42 + 6,26 5,35 92,49 17,25 74,74 1,82 + 8,63 5,09 43,02 8,32 35,175 1,39 + 1,98 209 164,2 + 26,11 2,17 50,3 23,00 33,05 1,39 + 39,71 0,33 13,305 38,76 8,49 5,47 + 19,87 3,41 43,105 12,66 33,25 2,83 + 2,12 1,54 17,615 11,24 13,995 5,78 Valeurs françaises ouv vol. nb titres clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt AB Science (AB) G 17,5 17,38 - 0,86 - 4,14 Jce 1/1/10 30217 17,6 - 1,92 22,91 FR0010557264 32.318.407 17,2 + 72,08 16,58 5 5 - 13,49 ABC Arbitrage (ABCA) g Nom. A ou E 30523 5,01 - 1,96 6,01 FR0004040608 07/06/13 0,27 52.265.990 4,97 - 22,24 4,28 0,44 0,44 + 4,76 Acanthe Dev. (ACAN) g 5341 0,44 -10,2 0,5 FR0000064602 27/08/13 0,06 126.630.877 0,42 + 12,82 0,41 75,04 75,19 - 0,31 + 28,82 Aéroports de Paris (ADP) G 78143 75,45 - 4,2 79,27 FR0010340141 27/05/13 2,07 98.960.602 74,91 + 18,71 57 13,75 13,5 - 1,24 + 7,06 Affine RE (IML) g 10860 13,75 + 1,81 15,2 FR0000036105 30/04/13 1,2 9.033.959 13,5 + 13,35 12,34 6,975 6,981 + 0,22 - 0,26 Air France-KLM (AF) G 3872888 7,1 +13,59 8,95 FR0000031122 14/07/08 0,58 300.219.278 6,92 + 46,88 5,464 22 21,97 - 0,14 + 0,7 Akka Technologies (AKA) g Ex-DS 16/05/13 8350 22,14 - 8,19 28,35 FR0004180537 28/06/13 0,64 15.209.577 21,97 + 6,79 18,745 15,35 15,33 - 0,2 + 6,61 Albioma (ABIO) g 15343 15,35 - 3,58 15,99 FR0000060402 10/06/13 0,3 29.167.899 15,23 + 23,83 12,57 2,528 2,575 + 1,26+156,73 Alcatel-Lucent (ALU) LR 29889807 2,629 +33,84 2,733 FR0000130007 05/06/07 0,16 2.329.431.233 2,52 +176,88 0,995 15,52 15,7 + 1,16 + 9,03 Alpes (Cie des ) (CDA) g 9232 15,7 17 FR0000053324 18/03/13 0,7 24.231.022 15,5 + 12,14 14,12 9,8 9,8 + 0,1 + 32,43 Altamir (LTA) g 12297 9,8 + 4,93 9,83 FR0000053837 13/05/13 0,41 36.512.301 9,78 + 51,47 7,25 122 120,55 - 0,37 + 3,03 Altarea (ALTA) 2168 122,75 + 1,3 154 FR0000033219 04/07/13 10 11.592.805 120,5 + 5,75 105,4 29,92 30 + 14,72 Alten (ATE) G 49711 30 + 3,13 33,09 FR0000071946 20/06/13 1 32.740.647 29,7 + 19,33 25,4 5,93 + 1,2 + 3,13 Altran Technologies (ALT) G 5,87 437542 5,94 + 5,33 6,21 FR0000034639 11/07/13 0,09 174.685.492 5,87 + 20,53 5,01 21,8 21,4 - 0,88 - 11,57 ANF Immobilier (ANF) g Ex-D OPR 11/12/12 11286 21,8 - 1,11 24,35 FR0000063091 08/05/13 1 17.730.570 21,4 - 32,75 20,19 14,37 14,92 + 3,97 - 0,86 April Group (APR) g 19566 14,92 - 6,75 16,24 FR0004037125 24/04/13 0,33 40.904.135 14,32 + 8,12 11,51 3,88 4 + 3,09 + 10,8 Archos (JXR) g 625947 4,01 + 0,76 4,57 FR0000182479 26.803.174 3,87 + 7,53 2,24 12,5 12,75 + 2,04 - 0,55 Areva (AREVA) G 63797 12,75 + 2,74 15,45 FR0011027143 383.204.852 12,35 - 4,14 10,8 83,64 84,33 + 0,42 + 6,46 Arkema (AKE) L 343286 84,4 + 7,58 87,77 FR0010313833 06/06/13 1,8 62.784.013 82,87 + 16,24 63,55 18,25 18,23 - 0,27 - 40,81 Artprice.com (PRC) g 23657 18,47 - 6,03 33,1 FR0000074783 6.437.562 18,04 - 26,76 15,38 17,16 17,16 - 0,18 + 15,25 Assystem (ASY) g 18659 17,24 + 0,23 17,95 FR0000074148 02/07/13 0,45 19.170.110 17,01 + 13,72 14,95 /210113 - 1,15 Atari (ATA) 0,95 FR0010478248 29.531.371 - 25,86 0,84 57,33 57,82 + 0,38 + 9,38 Atos Origin (ATO) LR 327625 57,9 - 1,18 59,22 FR0000051732 04/06/13 0,6 86.756.262 57,25 + 10,94 49,525 4,75 4,6 - 2,34 - 0,22 Aurea (AURE) 8482 4,75 +12,47 4,88 FR0000039232 28/06/13 0,1 12.093.304 4,6 - 10,16 3,62 1,36 - 13,38 Avanquest Software (AVQ) g 1,35 119468 1,38 + 0,74 2,31 FR0004026714 19.944.574 1,34 - 14,47 1,2 0,4 0,39 - 13,33 Avenir Telecom (AVT) g 72376 0,4 0,51 FR0000066052 21/10/11 0,05 93.440.895 0,39 - 22 0,32 17,7 18,34 + 4,8 + 34,85 Axway Software (AXW) g 28216 18,5 + 3,62 19,1 FR0011040500 07/06/13 0,35 20.321.083 17,7 + 51,57 12,9 /110912 BCI Navigation (BNA) FR0000076192 8.938.359 8,71 8,55 - 1,5 - 76,32 Belvédère (BVD) 230819 8,72 + 4,27 38,46 FR0000060873 27/09/07 0,5 26.474.152 8,48 - 84,34 6,87 Bénéteau (BEN) 11,07 11,38 + 2,99+ 38,11 58408 11,4 +16,48 11,4 FR0000035164 31/01/12 0,18 82.789.840 10,97 + 21,65 7,48 Bic (BB) G 86,97 86,91 - 0,57 - 3,78 69536 87,5 - 2,36 101,5 FR0000120966 24/05/13 2,56 48.344.428 86,06 - 0,83 75,01 4,08 4,07 - 3,1 - 14,44 Bioalliance Pharma (BIO) g Ex-DS 02/07/13 227530 4,12 - 0,25 5,926 FR0010095596 20.656.675 3,98 + 6,33 3,37 72,22 72,56 - 0,06 + 0,78 BioMérieux (BIM) G 27619 73 - 7,56 81,92 FR0010096479 04/06/13 0,98 39.453.740 72,22 + 3,44 68,75 Boiron (BOI) g 47,81 47,08 - 1,77 + 79,9 14388 47,81 +20,44 48 FR0000061129 31/05/13 0,9 19.441.713 47 + 96,41 26 Bolloré (BOL) G 397,95 397,95 - 0,5 + 54,48 12650 398 +15,31 417 FR0000039299 10/09/13 2 27.173.266 394,1 + 95,22 258,45 17,4 17,35 - 0,52 - 2,94 Bonduelle (BON) g 20873 17,49 - 2,14 20,438 FR0000063935 03/01/13 1,5 32.000.000 17,35 + 0,75 17,07 52 52,13 + 0,25 + 13,82 Bongrain (BH) 790 52,13 + 2,82 53,9 FR0000120107 13/05/13 1,3 14.032.930 51,89 + 11,51 45,8 19,525 19,18 - 1,24 + 11,55 Bourbon (GBB) G 150609 19,525 - 7,34 21,97 FR0004548873 03/06/13 0,82 74.559.688 19,08 - 0,18 15,702 Boursorama (BRS) g 7,22 7,22 + 44,69 23696 7,27 + 1,55 7,35 FR0000075228 87.832.368 7,22 + 31,27 5 Bull (BULL) g 2,78 2,88 + 3,6 - 7,1 Regr. 1287191 2,92 +12,5 3,6 FR0010266601 121.101.147 2,78 + 4,35 2,31 5,4 2,75 -0,65 2,91 3,85 -0,3 4,46 4,18 2,33 12,88 3,33 0,47 12,62 1,52 2,21 2,13 2,62 4,46 12,97 1,04 2,17 1,91 7 -0,06 1,58 5,11 17,00 2,95 1,35 1,91 0,5 1,64 10,57 8,65 2,49 4,28 Valeurs mnémo / info / ost isin / date détach. coupon / div ouv vol. nb titres clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt Bureau Veritas (BVI) L 23,41 23,41 - 1,04 + 10,62 Div 4 21/06/13 676497 23,57 + 3,38 25,4 FR0006174348 03/06/13 1,83 442.110.424 23,37 + 22,25 19,54 5,6 5,64 + 0,36 + 13,94 Canal+ (AN) g 107315 5,7 + 7,43 5,7 FR0000125460 13/05/13 0,27 126.690.768 5,6 + 23,74 4,68 76,64 77,75 + 0,6 + 7,84 Casino (CO) LR 481615 78,07 + 3,93 86,8 FR0000125585 24/04/13 3 112.910.075 76,57 + 7,33 68,5 20,12 19,96 - 4,73 + 7,31 Cegedim (CGM) g 71446 20,4 + 0,81 27,5 FR0000053506 01/07/11 1 13.997.173 19,9 + 31,92 18,7 19 19,02 - 0,47 + 24,31 Cegid Group (CGD) g 13143 19,15 +18,88 19,32 FR0000124703 21/05/13 1,05 9.233.057 18,95 + 38,63 13,8 33,01 34,8 + 5,46 - 5,05 CFAO (CFAO) G Ex-D OP 13/12/12 38310 34,8 + 2,35 37,44 FR0000060501 19/06/13 0,9 61.664.983 33,01 - 6,95 30,6 18,865 18,73 - 0,82 - 17,09 CGG (CGG) LR 508272 18,965 - 0,35 23,6 FR0000120164 11/06/93 1,22 176.860.885 18,63 - 26,26 15,31 4,72 4,65 - 1,06+ 53,47 Chargeurs (CRI) g 55551 4,72 +40,06 4,85 FR0000130692 03/06/08 0,65 13.529.065 4,63 + 73,51 2,81 146,05 146,5 + 0,21 + 14,23 Christian Dior SA (CDI) 122097 147,2 + 6,16 148,1 FR0000130403 22/04/13 1,1 181.727.048 145,65 + 31,63 119,65 CIC (CC) 132,05 132,3 - 0,15 + 26,06 Action A 3071 133 +13,32 133,95 FR0005025004 28/05/13 7,5 38.027.493 132 + 34,31 105 8000 8560 + 7,13 +103,81 Cie du Cambodge (CBDG) Nom. 13 8560 +38,838560 FR0000079659 17/06/13 48 559.735 8000 +129,494100,01 48,655 51,05 + 3,42 + 14,18 Ciments Français (CMA) g 13640 51,05 +10,13 51,05 FR0000120982 02/08/13 1,5 35.798.136 48,13 + 7,5 40,505 17,4 17,4 - 0,4 + 30,04 Club Méditerranée (CU) G 5433 17,49 - 0,06 17,88 FR0000121568 20/03/01 1 31.822.559 17,4 + 29,75 11,91 Club Méditerranée (CUT) Ex-D OP 28/08/13 FR0011534916 CNP Assurances (CNP) GR 13,525 13,5 - 1,24 + 16,33 719065 13,64 - 1,82 14,6 FR0000120222 30/04/13 0,77 686.618.477 13,5 + 29,5 10,4 115,5 115,75 + 0,22 - 1,07 Colas (RE) 777 115,75 + 2,75 127,5 FR0000121634 24/04/13 7,26 32.654.499 114,5 + 11,67 103 917,75 920 + 0,03 + 23,64 Dassault Av. (AM) 55 920 + 0,26 935 FR0000121725 20/05/13 9,3 10.125.897 910 + 32,83 743,2 95,81 98,2 + 2,04 + 16,59 Dassault Systèmes (DSY) LR 304093 98,25 - 1,33 103 FR0000130650 05/06/13 0,8 126.130.441 95,65 + 18,89 78,24 2,534 2,52 - 0,55 - 20 Derichebourg (DBG) g 167080 2,546 + 6,55 3,86 FR0000053381 13/02/12 0,09 168.082.030 2,513 - 1,52 2,265 10,09 9,65 - 4,46 + 2,22 Devoteam (DVT) g 5779 10,1 + 4,89 12,39 FR0000073793 27/06/13 0,1 10.081.335 9,65 - 2,62 8,8 0,21 0,21 - 16 DMS (DGM) g Ex-DS 09/05/12 25888 0,21 0,3 FR0000063224 74.435.123 0,2 - 8,7 0,19 18,4 18,35 - 0,27 - 5,41 DNXCorp (DNX) g 4761 18,4 - 2,65 22,83 FR0010436584 13/05/13 1,77 2.834.575 18,25 + 4,86 17,86 24,345 24,79 + 1,7 + 6,39 Edenred (EDEN) LR 683759 24,89 + 6,35 26,92 FR0010908533 28/05/13 0,82 225.897.396 24,2 + 10,94 22,495 41,175 41,005 - 0,39 + 22,15 Eiffage (FGR) G 141275 41,29 - 6,4 44,99 FR0000130452 25/04/13 1,2 89.438.630 40,9 + 43,78 30,51 /140612 Entrepose Cont. (ENTC) g FR0010204321 02/04/12 0,92 5.165.408 80,15 79,79 - 1,05 - 28,08 Eramet (ERA) G 35729 80,46 +10,67 116 FR0000131757 20/05/13 1,3 26.543.218 78,68 - 19,18 64,01 47 46,86 - 1,37 - 13,21 Esso (ES) g 3769 47,49 - 4,37 59,89 FR0000120669 08/07/13 2 12.854.578 46,86 - 19,91 45,5 91,67 90,6 - 1,71 + 39,38 Euler Hermes (ELE) G 33636 91,67 + 3,67 95,1 FR0004254035 28/05/13 4 45.212.727 89,95 + 62,77 63,62 49,055 49,17 - 0,03+ 42,6 Eurazeo (RF) G Ex-DA 22/05/13 151861 49,595 + 1,97 49,595 FR0000121121 09/05/13 1,2 68.419.738 48,66 + 41,39 34,833 4,88 4,86 - 5,45 Euro Disney (EDL) g 34275 4,95 + 1,89 5,65 FR0010540740 38.976.490 4,85 - 17,49 4,31 2,49 2,48 + 0,81 - 6,42 Euro Ressources (EUR) g 1660 2,49 + 0,4 2,99 FR0000054678 01/08/13 0,36 62.496.461 2,44 - 20,26 2,27 183,55 184,75 + 0,41 + 50,82 Eurofins Scientific (ERF) G 9684 185 + 2,64 191,9 FR0000038259 05/07/13 0,85 14.881.350 183,1 + 74,79 123 32,01 32 + 0,31 Eurosic (ERSC) 52 32,01 - 1,54 33,8 FR0000038200 19/04/13 2,1 22.839.874 32 31 6,27 + 2,79 + 7,29 Eurotunnel (Groupe) (GET) G 6,08 1659167 6,27 + 8,31 6,926 FR0010533075 03/06/13 0,12 550.000.000 6,068 + 5,15 5,077 22,77 23,03 + 0,88 - 8,25 Eutelsat Com. (ETL) LR 826661 23,105 + 4,49 28,15 FR0010221234 16/11/12 1 220.113.982 22,75 - 7,77 20,41 54,5 54,38 + 0,24 + 10,98 Faiveley Transport (LEY) G 13285 54,83 + 5,8 56,38 FR0000053142 16/09/13 0,95 14.614.152 54,25 + 15,07 44,5 Faurecia (EO) G 22,14 22,145 - 0,05+ 88,95 228461 22,27 +17,17 22,665 FR0000121147 31/05/12 0,35 110.838.945 21,93 + 50,9 11,565 FFP (FFP) 45,35 45,25 - 0,62 + 56,03 14206 45,5 +11,32 45,8 FR0000064784 22/05/12 1,1 25.157.273 44,91 + 49,59 28,51 Fimalac (FIM) 40,25 40,45 + 15,37 3176 40,5 + 1,51 41,2 FR0000037947 14/06/13 1,8 28.830.000 40,25 + 31,63 34,85 760 763 - 0,13 + 58,64 Fin. Odet (ODET) 522 784,95 +15,08 800 FR0000062234 17/06/13 0,5 6.585.990 760 + 92,97 473 7,82 4,79 5,16 15,08 3,86 5,52 2,59 1,1 16,98 9,46 15,48 0,68 5,67 0,56 3,28 15,59 2,94 0,24 72,50 1,61 8,40 5,7 6,27 1,01 3,67 26,76 0,82 0,25 10,08 1,04 9,65 3,31 2,98 13,76 2,93 3,1 1,63 6,83 13,27 4,42 3,23 15,23 2,44 -0,97 14,52 0,54 1,91 4,34 1,75 1,33 16,71 -3,53 2,69 15,04 4,45 0,07 Valeurs françaises Valeurs mnémo / info / ouv clot % veil % an bpa ost vol. + haut % mois + haut an per isin / date détach. coupon / div nb titres + bas % 52 S. + bas an rdt Foncière des Murs (FMU) 19,05 19,04 + 0,16 + 10,7 3192 19,05 + 3,76 19,65 FR0000060303 15/04/13 1,5 64.223.435 18,99 + 9,24 16,9 59,71 61,98 + 4,01 - 2,09 Foncière des Régions (FDR) G 304380 61,98 + 1,76 67,89 FR0000064578 29/04/13 4,2 62.997.111 59,58 + 2,77 55,11 16,9 16,9 - 5,59 Foncière Dév. Log. (FDL) Ex D OP 29/07/13 1 16,9 + 0,9 19,88 FR0000030181 24/04/13 1,05 69.611.004 16,9 - 1,46 15,01 39,48 39,085 - 0,27 + 10,1 Foncière Lyonnaise (FLY) 225 39,48 - 1,8 41,225 FR0000033409 22/04/13 1,4 46.528.974 39,005 + 14,96 35 268,9 268,89 + 2,05+ 48,48 Fromageries Bel (FBEL) 12 268,9 - 3,97 300 FR0000121857 17/05/13 6,25 6.872.335 268,89 + 45,42 180 2,32 6,98 7,09 + 0,71 + 33,77 Gameloft (GFT) 433249 7,09 +16,42 7,13 FR0000079600 82.966.725 6,95 + 37,94 4,4 /070612 Geci International (GECP) FR0000079634 01/10/01 0,1 33.921.720 Gecina (GFC) G 90,28 90,22 - 0,56 + 6,27 5,12 95999 91,85 - 1,32 99,96 17,62 FR0010040865 25/04/13 4,4 62.820.738 90,22 + 11,03 82,5 3,94 3,93 + 45,02 0,34 GFI Informatique (GFI) g 3646 3,94 + 3,97 3,97 11,56 FR0004038099 16/07/13 0,06 54.450.342 3,92 + 36,46 2,61 1,53 17,9 17,9 - 0,28 + 5,92 GL Events (GLO) g Ex-DS 09/11/12 4378 17,9 + 3,11 19 FR0000066672 01/07/13 0,6 22.653.920 17,8 + 14,02 14,32 3,35 25,24 25,1 + 65,79 Groupe Crit (CEN) g 6322 25,29 +33,8 25,29 FR0000036675 25/06/13 0,23 11.250.000 24,9 + 97,79 14 0,92 2,88 2,9 - 0,34 - 3,33 Groupe Flo (FLO) g 9161 2,91 + 1,05 3,37 FR0004076891 12/06/13 0,09 39.566.291 2,88 - 14,71 2,4 3,1 0,91 0,92 - 1,08 - 4,17 Groupe Partouche (PARP) g 73261 0,93 - 8,91 1,17 FR0000053548 30/04/02 0,8 96.815.591 0,91 - 3,16 0,81 8,6 9 + 5,02 + 65,14 0,34 Haulotte Group (PIG) 53509 9,08 +32,35 9,08 26,47 FR0000066755 10/07/09 0,22 31.214.129 8,6 + 42,86 5,46 5,784 5,72 - 1,38 + 37,2 0,39 Havas (HAV) G 992148 5,809 - 0,57 6,173 14,67 FR0000121881 07/06/13 0,11 388.816.036 5,72 + 46,85 4,137 1,92 270,2 - 0,22 + 19,4 7,77 Hermès International (RMS) LR 269,2 22082 271,1 + 5,55 283,2 34,77 FR0000052292 06/06/13 1 105.569.412 268,15 + 24,49 224,15 0,37 1,78 1,82 + 1,68 - 11,65 Hi-Media (HIM) g 96660 1,82 - 0,55 2,25 FR0000075988 02/05/07 0,1 45.112.645 1,78 - 11,22 1,64 0,21 0,2 - 4,76 + 17,65 Hubwoo (HBW) g 1715938 0,21 0,23 FR0004052561 128.995.782 0,19 + 5,26 0,17 66,75 67,45 + 0,82 + 0,79 Icade (ICAD) G 124251 67,74 + 3,21 74,72 FR0000035081 16/04/13 3,64 72.464.422 66,69 + 7,1 57,99 176,4 175,75 - 0,76 + 35,14 4,9 Iliad (ILD) LR 107091 178,05 - 0,14 188,9 35,87 FR0004035913 25/06/13 0,37 57.637.805 175,7 + 42,31 126,5 0,21 52,61 52,65 - 1,11 + 9,26 3,84 Imerys (NK) G 107526 53,05 + 2 54,32 13,70 FR0000120859 08/05/13 1,55 75.368.546 52,41 + 19,47 45,31 2,94 55,79 55,41 - 0,68 + 28,86 2,66 Ingenico (ING) G 250451 56,23 - 2,36 58,09 20,87 FR0000125346 07/05/13 0,7 53.069.625 55,29 + 38,77 43,14 1,26 2,35 2,37 + 9,22 Innate Pharma (IPH) g 85984 2,37 - 3,66 3,05 FR0010331421 38.135.892 2,33 + 12,86 2,11 25,75 25,68 - 0,31 + 21,97 Inter Parfums (ITP) g Attr. Grat. 17/06/13 42440 25,8 - 2,06 26,6 FR0004024222 29/04/13 1,08 24.200.331 25,68 + 52,2 21 4,21 27,25 27,84 + 2,26 + 22,24 Ipsen (IPN) G 78455 27,84 - 3,83 30,49 FR0010259150 05/06/13 0,8 84.221.891 27,215 + 47,77 22,8 2,87 29,2 28,965 - 0,97 + 2,9 2,55 Ipsos (IPS) G 76432 29,2 + 1,45 33,43 11,38 FR0000073298 01/07/13 0,64 45.326.587 28,965 + 19,71 24,965 2,21 12,8 + 1,19 + 45,79 Jacquet Metal Service (JCQ) g 12,675 73611 12,86 +14,49 12,86 FR0000033904 02/07/13 0,59 24.028.438 12,61 + 49,18 8,64 4,61 26,32 26,635 - 1 + 48,1 0,98 JCDecaux (DEC) G 239757 26,8 + 5,9 27,1 27,32 FR0000077919 17/05/13 0,44 222.188.330 26,295 + 41,08 17,785 1,65 18,14 18,11 + 0,06 + 2,37 Kaufman & Broad (KOF) 833 18,14 + 6,53 18,78 FR0004007813 12/11/12 2,31 21.584.658 18,08 + 20,33 16,61 12,76 31,73 31,89 + 0,68 + 6,23 2,05 Klépierre (LI) G 409044 32,465 - 0,09 35,065 15,57 FR0000121964 15/04/13 1,5 199.470.340 31,695 + 13,89 28,6 4,5 4,5 + 2,51 LaCie SA (LAC) 203 4,5 + 0,9 4,55 FR0000054314 20/12/11 0,33 36.243.653 4,5 + 0,22 3,92 23,05 23,45 + 1,52 - 7,26 1,56 Lagardère (MMB) LR 484551 23,51 - 2,07 29,83 15,03 FR0000130213 28/05/13 9 131.133.286 23,025 + 3,69 19,06 38,38 10,79 10,88 + 0,83 + 39,31 Latecoere (LAT) g 43097 10,98 +12,05 10,98 FR0000032278 29/06/07 0,75 9.324.019 10,79 + 17,62 7,81 66,6 66,1 - 0,9 - 5,57 Laurent-Perrier (LPE) g 811 66,6 - 0,68 70,9 FR0006864484 15/07/13 1 5.945.861 65,72 - 6,9 58,61 1,51 14,25 14 - 1,75 + 89,96 Le Bélier (BELI) g 5960 14,25 +19,86 15,04 FR0000072399 07/06/13 0,16 6.582.120 14 + 92,31 7,39 1,14 5,88 5,91 + 0,51 + 24,95 Lectra (LSS) Aug Nom 19/7/12 3457 5,91 - 1,5 6,17 FR0000065484 07/05/13 0,22 29.131.257 5,86 + 24,95 4,59 3,72 4,67 4,6 - 2,54 - 3,56 Lexibook (LEX) g 24198 4,7 + 2 6,52 FR0000033599 20/07/98 0,49 4.041.012 4,6 + 64,29 2,89 105,55 107,48 + 1,56 + 74,2 Lisi (FII) g 6868 108,38 + 8,57 108,38 FR0000050353 02/05/13 1,4 10.786.494 100,44 +103,75 59,9 1,3 15,435 15,465 + 0,07 + 30,89 0,99 M6-Métropole TV (MMT) G 122443 15,585 + 7,25 15,98 15,69 FR0000053225 20/05/13 1,85 125.883.964 15,37 + 39,64 11,36 11,96 27 + 0,04 + 12,73 Maisons France Conf. (MFC) g 27 2688 27 + 8,17 29,19 FR0004159473 10/06/13 1,05 6.937.593 26,53 + 5,88 21,45 3,89 12,44 12,28 - 1,21 - 5,54 Manitou (MTU) g 29553 12,5 +15,52 14,5 FR0000038606 02/07/13 0,45 39.548.949 12 - 7,04 9,4 2,44 9,8 10,06 + 2,65 - 18,48 Mauna Kea (MKEA) 89052 10,44 + 6,46 14 FR0010609263 13.561.746 9,8 + 2,13 8,8 11,895 11,94 - 0,25 - 5,84 Maurel & Prom (MAU) G 856378 12,035 - 2,53 15,05 FR0000051070 21/06/13 0,4 121.523.841 11,885 + 2,84 10,875 3,35 18,28 18,2 - 0,71 + 20,53 Medica (MDCA) G 86991 18,36 +10,71 18,4 FR0010372581 03/07/13 0,36 47.904.187 18,11 + 35,67 13,15 1,43 12,32 12,53 + 0,89 - 3,02 Meetic (MEET) 1701 12,8 + 1,87 14 FR0004063097 14/12/11 0,87 23.309.428 12,32 + 2,7 10,55 14,84 14,96 + 1,15 - 12,77 Mercialys (MERY) G 171093 15,04 - 0,07 18,32 FR0010241638 25/06/13 0,97 92.049.168 14,8 - 8,75 13,96 23,24 23,3 + 0,39 + 10,48 1,52 Mersen (MRN) g 10982 23,37 +28,73 23,55 15,30 FR0000039620 05/06/13 0,45 20.802.614 23,15 - 5,25 16,12 1,93 2,86 + 1,78 + 9,58 Metabolic Explorer (METEX) g 2,82 307322 2,9 + 2,51 4,26 FR0004177046 22.211.500 2,79 - 12 2,37 20 20,69 + 3,45+159,6 Montupet SA (MON) 60929 21,35 +18,03 21,35 FR0000037046 28/06/13 0,6 10.782.769 19,52 +270,79 8,05 2,9 3,659 3,642 - 0,55 + 42,82 0,27 Natixis (KN) LR 4898476 3,709 + 9,3 3,99 13,61 FR0000120685 14/08/13 0,65 3.100.295.190 3,642 + 43,1 2,6 17,85 59,56 59,43 - 0,05 + 4,26 Naturex (NRX) g 3428 59,84 + 0,76 62,94 FR0000054694 08/07/13 0,1 7.740.839 59,4 + 18,86 54,61 0,17 53,61 54 + 0,3 + 35 4,92 Neopost (NEO) G 62263 54,21 + 3,85 55,49 10,98 FR0000120560 01/08/13 2,1 34.440.318 53,61 + 31,59 40,155 3,89 2,65 2,64 - 0,75 - 0,38 Netgem (NTG) g 8374 2,67 - 3,3 2,82 FR0004154060 01/07/13 0,14 41.212.222 2,63 + 0,38 2,25 5,3 45,8 45,135 - 1,88+ 34,71 -2,03 Nexans (NEX) G 140078 46 + 6,99 48,48 FR0000044448 17/05/13 0,5 29.394.042 45,135 + 20,84 32,24 1,11 27,155 27,05 - 0,55 + 5,93 Nexity (NXI) G 32933 27,44 - 7,82 30,05 FR0010112524 27/05/13 2 53.296.045 27 + 28,78 22,22 7,39 14,82 14,72 - 0,68 + 19,77 NextRadioTV (NXTV) g 1946 14,82 - 4,1 15,49 FR0010240994 29/05/13 0,33 17.042.105 14,71 + 18,14 12,11 2,24 2,805 2,803 - 0,04+ 20,3 Nicox SA (COX) G 493171 2,809 +12,71 3,75 FR0000074130 72.965.507 2,77 + 8,35 2,332 80,2 79,33 - 0,84 + 35,72 Norbert Dentr. (GND) g 8444 80,25 +10,18 84,3 FR0000052870 29/05/13 1,5 9.836.241 78 + 47,62 55,55 1,89 6,99 6,99 + 0,58 + 19,9 0,45 NRJ Group (NRG) g 54777 6,99 + 5,11 6,99 15,53 FR0000121691 15/05/12 0,3 81.081.535 6,9 + 29,21 5,51 4,29 3,1 3,17 + 0,96 + 39,04 Oeneo (SBT) 17025 3,17 + 2,59 3,44 FR0000052680 26/09/12 0,08 54.909.602 3,1 + 39,65 2,27 3,16 38,025 38,055 + 0,08 + 13,6 Orpéa (ORP) G 77132 38,48 + 6,58 38,48 FR0000184798 26/07/13 0,6 52.998.062 38 + 23,98 29,9 1,58 Parrot (PARRO) g 23,8 22,8 - 4,28 - 20 10259 23,85 +11 31,46 FR0004038263 12.625.560 22,8 - 0,83 19,07 12,685 12,54 - 1,18 +129,21 -2 Peugeot (UG) LR 3087397 12,78 +15,42 13,08 FR0000121501 02/06/11 1,1 354.848.992 12,52 + 88,88 5,169 Pierre & Vacances (VAC) g 17,8 17,71 - 0,51 + 12,09 1080 17,98 + 7,99 18,68 FR0000073041 19/03/12 0,7 8.821.551 17,71 + 18,46 12,9 SRD Suite Valeurs françaises Valeurs mnémo / info / ouv ost vol. isin / date détach. coupon / div nb titres Plastic Omnium (POM) G 19,295 136859 FR0000124570 29/04/13 0,76 154.977.021 0,92 Poncin Yachts (PONY) g 64969 FR0010193052 24.474.903 27,665 Rallye (RAL) 58726 FR0000060618 21/05/13 1,03 48.640.602 3,03 Recylex SA (RX) 28693 FR0000120388 04/07/90 0,61 23.975.982 83,2 Rémy Cointreau (RCO) G 101822 FR0000130395 03/08/12 2,3 50.909.912 18,8 Rexel (RXL) G 1598064 FR0010451203 31/05/13 0,75 283.055.173 3,18 Rodriguez Group (ROD) 31228 FR0000062994 25/04/06 0,55 12.500.000 46,62 Rubis (RUI) G 74776 FR0000121253 10/06/13 1,84 34.743.518 20,05 Saft (SAFT) G 59462 FR0010208165 14/05/13 0,75 25.758.441 111,55 Sartorius Sted. Bio. (DIM) G 6169 FR0000053266 16/04/13 1,1 17.042.306 24,275 Scor (SCR) LR 290059 FR0010411983 29/04/13 1,2 191.980.457 62,2 Seb (SK) G 125969 FR0000121709 16/05/13 1,32 50.169.049 26,51 Séché Env. (SCHP) g 5919 FR0000039109 11/06/13 0,95 8.634.870 6,38 Sequana (SEQ) Regr. 231072 FR0011352590 25.011.221 79,8 Silic (SIL) G Ex-D OP 10/07/13 5568 FR0000050916 28/06/13 4,55 17.540.625 56,48 SIPH (SIPH) g 3970 FR0000036857 25/06/13 4 5.060.790 68,5 Sodexo (SW) LR 298064 FR0000121220 30/01/13 1,59 157.132.025 2,04 Soitec (SOI) G Ex-DS 01/07/13 1716666 FR0004025062 172.492.295 1,71 Solocal Gpe (LOCAL) G 832956 FR0010096354 20/06/11 0,58 280.984.754 186,5 Somfy SA (SO) 2423 FR0000120495 30/05/13 4,8 7.836.800 69,2 Sopra Group (SOP) g 5129 FR0000050809 19/06/13 1,7 11.893.586 0,31 ST Dupont (DPT) g 24549 FR0000054199 01/10/02 0,1 425.857.556 56,28 Stallergènes (GENP) g 3842 FR0000065674 05/06/13 0,75 13.713.235 9,68 Stentys (STNT) g Ex-DS 25/10/12 67682 FR0010949404 11.111.523 13,08 Steria (Groupe) (RIA) G 77807 FR0000072910 07/06/13 0,2 32.248.651 Suez Environnement (SEV) LR 12,26 1398733 FR0010613471 27/05/13 0,65 510.233.829 13,98 Sword Group (SWP) g 3980 FR0004180578 08/05/13 0,59 9.289.965 3,74 Technicolor (TCH) G Ex-DS 18/7/12 423041 FR0010918292 335.709.392 37,45 Teleperformance (RCF) G 235007 FR0000051807 06/06/13 0,68 57.260.190 90 Tessi (TES) g 607 FR0004529147 25/06/13 2 2.801.327 12,18 TF1 (TFI) G 246459 FR0000054900 25/04/13 0,55 210.830.196 40,45 Thales (HO) G 402186 FR0000121329 28/05/13 0,63 202.339.675 1,34 Theolia (TEO) N/P Regr. 2012786 FR0011284991 64.894.473 61,79 Thermador Groupe (THEP) Div 2 04/05/12 1225 FR0000061111 22/04/13 3,15 4.265.100 18,13 Touax (TOUP) g Attr. Grat. 18/06/13 1226 FR0000033003 08/01/13 0,5 5.883.773 48,11 Tour Eiffel (EIFF) 12398 FR0000036816 05/06/13 2,1 6.227.218 9,17 Transgène (TNG) 15224 FR0005175080 31.854.490 12,12 Trigano (TRI) g 4291 FR0005691656 12/12/11 0,3 20.429.740 Ubisoft Entertainment (UBI) G 11,82 229925 FR0000054470 96.463.261 Valeo (FR) LR 63,3 334924 FR0000130338 26/06/13 1,5 79.462.540 3,64 Valneva (VLA) g Ex-DS 17/06/13 261444 FR0004056851 54.594.780 Vicat (VCT) G 52 35098 FR0000031775 29/04/13 1,5 44.900.000 94,51 Vilmorin & Cie (RIN) G Attr. Grat. 21/01/13 13255 FR0000052516 17/12/12 1,65 18.939.911 146,1 Virbac (VIRP) 14266 FR0000031577 21/06/13 1,9 8.458.000 21,24 Vranken-Pommery M. (VRAP) Ex-DS 15/11/12 2550 FR0000062796 10/07/13 0,8 8.937.085 101,1 Wendel (MF) G 83145 FR0000121204 30/05/13 1,75 49.589.500 114 Zodiac Aerospace (ZC) LR 145159 FR0000125684 11/01/13 1,4 56.874.845 clot % veil % an bpa + haut % mois + haut an per + bas % 52 S. + bas an rdt 19,11 - 0,83 +137,63 19,535 + 5,2 20,485 18,925 +149,98 8,068 3,98 0,91 - 4,21 0,92 + 1,11 1,18 0,9 - 3,19 0,86 28,01 + 0,94 + 10,21 2,11 28,01 + 0,57 31,98 13,25 27,62 + 18,09 25,2 3,68 3,04 + 0,33 - 18,28 3,05 - 5 4,16 3,03 - 37,96 1,86 83,3 + 0,23 + 0,69 3,42 83,7 + 3,09 101,55 24,36 82,75 - 5,58 77,1 2,76 19,065 + 1,25 + 23,48 1,27 19,065 + 8,39 19,1 15,01 18,735 + 19,16 15,315 3,93 3,21 + 0,94 - 0,62 3,21 + 9,93 3,83 3,17 - 15,97 2,52 46,865 + 0,16 - 9,53 46,945 - 1,22 54,65 46,4 + 1,25 43,85 3,93 19,93 - 0,9 + 12,6 20,05 + 4,89 21,6 19,84 + 2,47 16,67 3,76 112,4 + 0,76 + 53,13 112,4 - 5,03 124,85 111,3 + 73,75 73,4 0,98 24,315 - 0,14 + 19,13 2,8 24,43 - 1,1 25 8,68 24,13 + 20,22 20,515 4,94 62,19 - 0,03 + 11,63 4,33 62,68 + 0,88 64,25 14,36 62,03 + 11,43 51,5 2,12 26,5 - 0,6 - 3,74 26,7 + 1,73 35,88 26,5 - 5,02 24,89 3,59 6,11 - 4,38 - 25,85 6,43 - 3,78 9,63 6,11 - 40,83 5,13 82,6 + 2,57 - 1,14 82,85 + 6,87 96,22 79,8 + 3,29 75,17 56,61 + 0,59 - 8,56 57,05 + 1,91 75,2 56,14 - 17,66 52,1 7,07 69,89 + 1,93 + 9,68 3,21 69,89 + 0,95 74,91 21,77 68,5 + 12,65 62 2,28 2,03 - 21,62 -0,54 2,08 + 4,64 3,54 2,02 - 18,8 1,59 1,71 + 0,59 - 8,56 0,49 1,72 - 3,93 2,91 3,49 1,69 + 11,69 1,47 188 + 0,8 + 44,06 189,5 +12,91 189,5 186,45 + 44,5 128,99 2,55 69,3 + 0,32 + 41,83 5,41 69,49 +16,47 69,65 12,81 69,09 + 79,53 45,75 2,45 0,31 - 18,42 0,31 0,44 0,31 - 13,89 0,27 56,5 + 0,59 + 31,4 56,5 + 0,84 57 56 + 28,54 40,5 1,33 9,8 + 1,34 - 23,62 9,92 - 2,97 14,39 9,68 - 21,69 8,72 13,1 - 0,15 - 7,75 1,78 13,1 +16,86 15,86 7,36 12,9 + 16,29 10,35 1,53 12,09 - 1,87 + 32,73 12,36 + 8,58 12,69 12,09 + 31,27 8,703 5,38 13,77 - 1,29 + 10,07 14 + 2,76 14,31 13,77 + 5,92 11,37 5,01 3,73 - 0,53 + 96,32 3,77 + 0,81 3,9 3,73 + 91,68 1,93 37,505 + 0,01 + 36,75 2,67 37,76 + 5,65 40,93 14,07 37,415 + 73,03 27,535 1,81 89,47 - 0,21 + 13 90 + 3,39 90,25 89,03 + 23,05 74,52 2,24 12,135 - 1,26 + 37,12 0,63 12,275 +15,96 13,49 19,26 12,135 + 68,05 7,505 4,53 41,175 + 1,54+ 56,89 3,18 41,34 + 6,53 41,34 12,97 40,39 + 54,21 25,75 1,53 1,39 + 4,51 + 4,51 1,41 -17,75 1,73 1,33 - 8,55 1,1 61,85 + 0,08 + 8,24 62,1 - 0,24 63 61,79 + 9,57 55,85 5,09 18,23 + 0,55 - 16,03 18,23 - 0,55 22 18,13 - 26,04 16,1 48,32 + 0,35 + 8,58 48,89 + 0,67 52,8 48,11 + 16,43 43,01 9,11 - 0,55 + 12,75 9,17 -10,25 10,98 9,06 + 8,97 8,08 11,99 - 1,56 + 15,96 0,62 12,16 + 3,27 12,55 19,46 11,9 + 29,06 8,77 11,79 - 0,34+ 49,24 0,81 11,85 + 1,46 12,25 14,56 11,7 + 84,77 6,99 63,55 + 0,55 + 68,86 5,35 64,2 + 8,23 64,43 11,88 62,78 + 65,49 37,25 2,36 3,64 - 38,94 3,71 +13,04 6,596 3,58 - 37,06 2,88 51,51 - 0,9 + 9,18 52,07 - 0,17 53,5 51,37 + 26,56 43,18 2,91 94,67 - 0,48 + 11,26 95,31 + 2,24 100,25 94,51 + 11,45 84,555 1,74 150,05 + 2,67 + 0,13 151,25 + 1,21 189,8 145,75 + 10,41 136,2 1,27 21,2 - 0,19 + 2,12 21,24 + 6,53 22,74 21 - 13,6 18,55 3,77 101,15 - 0,05+ 30,06 11,06 102,25 +12,38 103,25 9,15 101 + 50,57 76,36 1,73 116,3 + 1,57 + 39,4 6,48 116,3 + 4,87 116,3 17,95 113,75 + 46,34 79,31 1,2 Autres Valeurs de la Zone Euro Gemalto (GTO) 82,3 584027 NL0000400653 27/05/13 0,34 88.015.844 2,3 Orco Property Group (ORC) 316595 LU0122624777 25/04/08 1,19 114.507.629 SES (SESG) LR 21,3 1059171 LU0088087324 19/04/13 0,82 292.304.059 82,91 + 0,49+ 22,39 83,33 - 2,77 89,16 81,33 + 22,39 57,13 2,32 - 5,31 2,38 - 5,69 2,95 2,3 + 47,77 1,88 21,675 + 1,29 - 0,14 21,9 + 0,88 25,07 21,3 + 3,21 20,48 3,31 25,05 4,48 Valeurs Zone Internationale General Electric (GNE) 18,1 18,03 - 0,99 + 17,08 12912 18,2 + 2,39 18,96 US3696041033 19/09/13 0,13 10.183.781.000 18,03 + 5,93 15,72 8,28 8,17 - 1,69 + 3,81 HSBC (HSB) 42367 8,28 - 0,49 9,11 GB0005405286 21/08/13 0,1 18.655.888.674 8,16 + 11,16 7,67 8,23 8,2 - 0,37 - 18,08 Maroc Telecom (IAM) 875 8,23 + 1,49 10,39 MA0000011488 23/05/13 6,29 879.095.340 8,18 - 10,09 7,7 /190913 Oxis International (OXI) 0,02 US6918294025 457.207.313 - 50 0,01 4,4 4,4 - 1,12 - 55,91 Rusal Plc (RUSAL) Reg. S 1000 4,4 - 7,37 10,17 US9098832093 1.636.363.646 4,4 - 56,44 4,3 65,6 65,3 - 0,81 + 27,94 Schlumberger (SLB) 6004 65,93 + 8,83 66,17 AN8068571086 30/08/13 0,31 1.434.212.164 65,3 + 14,56 51,7 478,31 475,05 - 0,71 + 37,9 Total Gabon (EC) 433 478,31 + 7,97 497 GA0000121459 06/06/13 26,27 4.500.000 471 + 39,41 344,94 1,05 90,24 0,48 7,16 34 // FINANCE & MARCHES Lundi 23 septembre 2013 Les Echos euronext//international euronext hors srd actions françaises isin valeur ouv +ht +bs clôt écart vol FR0000076887 A.S.T. Groupeg 2,85 2,89 2,76 2,76 - 2,82 3171 FR0000076861 Acteosg 2,13 2,17 2,13 2,17 - 0,46 3975 FR0000076655 Actia Groupg 1,88 1,93 1,88 1,88 95981 BE0974269012 AD Capital 0,16 FR0000062978 ADL Partnerg 10,86 10,86 10,86 10,86 201 FR0011184241 Adocia 5,77 5,77 5,65 5,65 - 2,25 3050 FR0000053043 Advini 31,2 31,2 30,91 30,91 - 1,84 220 FR0004005924 Aediang 6,8 6,8 6,8 6,8 4 FR0000044612 Afoneg 5,69 FR0000062176 Agricole Crau 77,01 FR0000062804 Alpha Mosg 1,12 1,12 1,11 1,11 - 0,89 800 FR0000039216 Altareit 171,01 171,01 171,01 171,01 1 FR0010481960 Argang 12,82 13 12,82 12,94 + 1,33 3284 FR0000076952 Artois 4503 FR0004042083 Au feminin.comg 21,45 21,45 21 21 - 1,36 4191 FR0000063737 Aubayg 6,6 6,61 6,58 6,61 + 0,15 1878 FR0000063752 Audikag 9,1 9,32 8,92 9,32 + 2,42 6829 FR0000061780 Augros CPg 3,22 3,22 3,22 3,22 - 9,3 60 FR0000073827 Aures Tech.g 21,66 22 21,64 22 + 0,73 4114 FR0000072621 Ausyg 22,4 22,4 22,21 22,32 + 1,22 526 FR0004152874 Avenir Financeg 5,49 5,56 5,49 5,56 + 1,09 1337 FR0011451186 Bac Majestic 7,93 FR0000064123 Baccarat 217,8 FR0000062788 Barbara Buig 20,91 21 20,91 21 + 0,48 6 FR0000035370 Bastide 10,5 10,5 10,3 10,3 - 1,91 1350 FR0000074072 Bigben Int.g 7,24 7,34 7,24 7,34 + 1,52 20571 FR0000062150 Bleecker 51 MC0000031187 Bains Monaco 40 41 40 40 10320 FR0000074254 Bourse Directg 0,93 0,95 0,93 0,94 + 1,08 6645 FR0000039612 Banque Réunion 60,99 61 60,99 61 117 FR0000061137 Burelle SA 523,99 523,99 510,1 517 - 0,2 556 FR0000078958 Business et Dec.g 2,91 2,91 2,85 2,88 + 0,35 676 FR0010151589 Cafomg 4,91 4,91 4,59 4,7 - 2,08 2819 FR0000074247 Cameleon Soft.g 1,54 1,55 1,5 1,51 - 2,58 63288 FR0010127530 Capellig 1,67 1,68 1,67 1,68 5001 FR0000064156 Carp.de Partic. 68,79 FR0010828137 Carrefour Prop. 19,27 FR0000072894 Castg 1,41 1,41 1,33 1,38 - 1,43 14406 FR0000064446 Catering Inter.g 22,18 22,2 21,92 21,95 - 0,68 17114 FR0010193979 CBo Territoria 3,15 3,15 3,04 3,1 - 1,59 30708 FR0000078339 CCA Intern. 1,8 FR0010309096 CeGeReal 21 21,05 20,87 21,05 + 0,24 551 FR0000037475 CFI 51,01 51,01 51,01 51,01 2 FR0000060907 Chausseria SA 14,05 FR0000054322 Cibox Inter.g 0,03 0,04 0,03 0,04 + 33,33 34600 FR0000030611 Cie Marocaineg 9,2 FR0000060824 Clayeuxg 1,29 FR0000053399 Cnimg 95,98 96,2 94,7 96,05 + 0,05 339 FR0004031763 Coherisg 1,9 1,9 1,88 1,9 2530 NL0010489522 Constellium 14,63 FR0000071854 Cottin Frèresg 3,6 FR0000065393 Courtois g 104,01 104,01 104,01 104,01 + 0,02 1 FR0000044323 CR Alpes Prov. 57,61 58 57,6 57,6 231 FR0000185506 CR Atl. Vendée 81 81 79,75 79,75 - 0,3 367 FR0010483768 CR Brie Picard. 22,54 22,8 22,3 22,8 + 1,29 4298 FR0000045213 CR Ille Vilaine 48,23 49 48,2 48,5 + 0,6 1169 FR0010461053 CR Languedoc 46,34 46,6 45,9 46,6 + 0,56 8870 FR0000045239 CR Loire Hte-Loire 45,59 45,59 45,3 45,3 - 0,64 48 FR0000045551 CR Morbihan 43,18 43,18 42 42,25 - 1,17 1305 FR0000185514 CR Nord France 15,19 15,25 15,17 15,23 + 0,26 9911 FR0000044364 CR Norm. Seine 80,35 81,2 80,35 80,5 + 0,19 131 FR0000045528 CR Paris IDF 69,71 70,2 69,52 69,8 + 0,12 1161 FR0000045346 CR Rhône-Alpes 118,6 118,7 118,15 118,15 - 0,38 220 FR0000045544 CR Toulouse 60,6 61,2 60,6 61 + 0,66 541 FR0000045304 CR Tour. Poitou 54,41 54,8 53,6 54,8 + 0,72 731 FR0000050395 Crosswood 2,78 FR0007317813 CS-Com. et Syst.g 2,58 2,66 2,57 2,61 + 1,16 15396 FR0004031839 Cybergung 0,9 0,92 0,9 0,92 + 4,55 6966 FR0011026749 Dalet 4,7 FR0000036774 Dane-Elec Memoryg 0,21 FR0010417345 DBV Technologiesg 7,99 8,03 7,9 7,92 - 0,25 64618 FR0000054132 Delfingeng 14,81 14,81 14,8 14,8 76 FR0004152502 Delta Plus Groupg 24,7 24,76 24,5 24,76 + 1,06 1810 FR0000060840Devernois S.A. 100 FR0000035784 Digigram 1 1 1 1 + 8,7 1 FR0000065260 Docks Pétroles A 122,79 FR0000036287 Duc 2,55 2,55 2,55 2,55 + 2 169 FR0010099515 ECAg 8,6 8,7 8,56 8,59 - 0,12 7477 FR0000072373 Egideg 4,35 4,35 4,15 4,25 - 2,3 12399 FR0011466069 Ekinops 6,88 7,14 6,87 7,01 + 2,34 26618 FR0000035719 Elect. Eaux Mad.g 5,6 5,6 5,4 5,4 - 3,57 381 FR0000031023 Elect. Strasbourg 96,4 97,5 96,2 96,2 + 0,18 678 FR0004155000 Emme 3 FR0004030708 Encres Dubuitg 2,51 2,59 2,5 2,5 851 FR0011191766 Eos Imaging 5,5 5,51 5,45 5,45 - 0,91 22075 FR0000063950 Ermo 9,11 FR0011471135 Erytech Pharma 9,82 10,14 9,48 9,7 - 3,19 7599 FR0004110310 Esi Groupg 22,33 22,7 22,33 22,46 + 1,17 4115 FR0000035743 Etam Dév.g 23 23,01 23 23 103369 FR0000061475 Eurasia Fonc Inv 0,3 0,3 0,3 0,3 1500 FR0000075343 Euromedis Groupeg 6,1 6,26 6,1 6,26 + 2,62 9701 FR0010490920 Europacorpg 4,17 4,2 4,08 4,2 + 0,72 22804 FR0000064164 Exacompta Clairef. 52,51 52,51 52,5 52,5 - 6,25 111 FR0004527638 Exel Industriesg 36,15 36,42 36,1 36,4 + 1,11 1175 FR0000037343 Expl. Prod. Chim. 227,11 FR0000039026 Expl. Prod. Chim. 240 FR0000064222 F.A.L.A.g 4901 FR0000062341 F.I.E.B.M. 8,84 8,84 8,84 8,84 + 6,25 230 FR0000062507 F.I.E.B.M. 164 FR0000038184 F.I.P.P. 0,12 0,13 0,12 0,13 5110 FR0000063034 Fauvet-Girel g 22 FR0000062101 Fermière Cannes 1370,01 1370,01 1370,01 1370,01 + 0 1 FR0000061418 Fiducial Office 28,01 28,01 28,01 28,01 2 FR0000060535 Fiducial RE 90,99 90,99 90,99 90,99 2 FR0000076986 Fin. Moncey 4974 FR0000035123 Finatis 69,48 69,48 69,48 69,48 1 FR0000074759 Fleury Michong 40,2 40,2 40 40 - 0,5 525 FR0010436329 Foncière 6 et 7 16,75 16,75 16,7 16,7 - 1,48 4403 FR0000065930 Foncière 7 Inv. 0,6 FR0000064362 Foncière Atland 57,01 57,01 57,01 57,01 1 FR0000038499 Foncière Euris 42,65 43 42,65 43 + 0,82 401 FR0010341032 Foncière Inea 34,98 34,98 34,98 34,98 - 0,03 1 FR0010304329 Foncière Paris Fceg 112,8 112,8 112,8 112,8 1 FR0011277391 Foncière Paris Nord 0,2 0,2 0,19 0,19 2085 FR0000034431 Fonciere Paris SIIC 86,1 86,1 86 86 - 0,12 15171 FR0000063265 Foncière R-Paris 34,97 FR0004031292 Fonciere Sepric 10,4 10,4 10,4 10,4 + 5,05 600 FR0000053944 Foncière Volta 4,79 FR0010588079 Frey 18,7 18,7 18,7 18,7 40 FR0000031973 FSDV 46 50,6 46 50,6 - 0,82 24 FR0000124414 Gascogneg 3,84 3,84 3,74 3,82 - 0,52 3562 FR0000034894 Gaumont 38,89 38,9 38,89 38,9 26 FR0000053035 GEAg 79,44 79,6 78,99 79,2 - 0,32 1410 FR0000044471 Générale Santé 12,74 12,74 12,49 12,7 + 0,4 1277 FR0010501692 Generixg 1,4 1,4 1,37 1,4 - 0,71 8910 FR0000061459 Gérard Perrierg 47,9 48,05 47,9 48 + 0,08 529 FR0000065971 Graines Voltz 20,64 20,64 20,64 20,64 - 0,05 20 FR0000038036 Grand Marnier 3750,063750,06 3750,06 3750,06 + 0 1 FR0011476928 Groupe FNAC 18,88 19,5 18,61 19,35 + 3,48 170395 FR0000072456 Groupe Go Sport 2,92 2,93 2,92 2,93 - 0,68 701 FR0000062671 Groupe Gorgég 8,81 8,83 8,79 8,8 - 0,11 5982 FR0004010338 Groupe Jaj 1,14 FR0004050300 Groupe Openg 6,77 6,86 6,75 6,75 - 0,3 5143 FR0010214064 Groupe Pizzornog 17,49 17,5 17,15 17,25 - 1,43 575 FR0010340406 Groupe Vial 0,57 0,68 0,55 0,64 + 18,52 135283 FR0000032526 Guerbetg 94,5 94,96 93,2 94,91 + 0,46 998 FR0000066722 Guillemot Corp.g 0,82 0,84 0,82 0,84 + 2,44 6565 FR0004035061 Guy Degrenne 0,99 0,99 0,99 0,99 + 1,02 1 FR0000061087 Henri Maire 2,13 FR0000038531 HF Companyg 5,9 6,08 5,89 6,05 + 1,68 9751 FR0000054231 High Cog 5,44 5,44 5,4 5,4 3211 FR0000062168 Hologram Ind.g 35 35 35 35 188 FR0010929125 ID Logisticg 50,29 51,12 50,01 51,12 + 1,63 1276 FR0000051393 IDI 23 23 22,85 22,85 - 0,65 82 FR0000066680 IEC Prof. 1,66 1,66 1,66 1,66 - 0,6 1 FR0000030827 Ige + XAOg 50,3 51,05 50,3 51,05 + 1,49 1200 FR0000033243 Immo. Dassault 22,8 22,8 22,6 22,6 - 0,88 173 FR0000036980 Immo. Hôtelière 1,29 FR0000066219 Ind. Fin. Ent. 60 60 60 60 - 2,91 471 FR0004061513 Index Multimediag 0,43 FR0000071797 Infotelg 65,2 67,99 64 65,5 + 5,15 3314 FR0000064297 Innelec Mult.g 4,7 4,89 4,69 4,89 + 4,04 3316 FR0010291245 Inside Secure 2,3 2,3 2,25 2,28 - 0,87 6134 FR0000060451 Installux SA 168 FR0000064958 Intexa 2,9 FR0000124232 IRD Nord PDC 13,58 13,58 13,58 13,58 + 0,07 141 FR0000072597 IT Linkg 2,33 2,33 2,32 2,32 - 0,43 201 FR0004026151 Itesoftg 2,36 2,36 2,35 2,35 - 0,42 1000 FR0000073843 ITS Group 3,7 4 3,7 3,83 + 4,93 5994 FR0000032633 Jacques Bogart 209,99 FR0004029411 Keyrusg 1,03 1,05 1,02 1,05 + 1,94 5739 FR0000052904 Kindy SAg 3,97 3,99 3,82 3,99 - 0,25 277 FR0010386334 Korian 23,68 23,68 22,75 22,9 - 3,29 12346 FR0000039638 La FoncièreVerte 78,47 FR0000064917 La Perla Word 0,05 FR0000066607 Lacroix SAg 13,7 13,7 13,55 13,6 - 0,73 264 FR0000035263 Lafumag 13,95 13,95 13,95 13,95 + 0,07 1 MC0000120790 Lagardère Active 304 FR0004027068 Lanson-BCC 32,47 32,69 32,38 32,69 + 1,52 893 FR0000053829 LDC 120 120 120 120 301 FR0000075442 LDLC.comg 10,64 10,64 10,56 10,56 - 0,85 1854 FR0004170017 Le Noble Ageg 12,3 12,5 12,25 12,29 + 0,74 13753 FR0000075673 Le Tanneurg 7,2 7,2 7,2 7,2 434 FR0000121295 Lebon 103,3 103,9 103,3 103,9 + 0,73 421 FR0004165801 Les Hôtels de Paris 2,85 FR0004023208 Les Nx Constr.g 7,9 7,92 7,89 7,92 2650 FR0004156297 Linedata Svicesg 22,89 22,89 22,4 22,68 - 0,96 6126 FR0000121352 Locindus 16,1 16,29 15,71 16,29 + 1,88 496 FR0000030074 Malteries Fr-B 187 187 187 187 5 FR0000032302 Manutan Inter.g 41 42 40,8 41,99 + 2,42 3297 FR0000061244 Mecelec 2,46 2,46 2,46 2,46 + 0,41 466 FR0000052623 Medasysg 0,76 0,76 0,73 0,75 - 1,32 23984 FR0000063323 Medea 0,66 FR0000064404Média 6 4,1 4,1 4,1 4,1 + 1,24 1 FR0004063097 Meetic 12,32 12,8 12,32 12,53 + 0,89 1701 FR0010298620 Memscapg 1,45 1,49 1,45 1,49 + 0,68 8014 FR0000053027 MGI Coutier g 73,53 73,99 72,99 73,24 - 0,39 1962 FR0000077570 Micropoleg 0,83 0,86 0,83 0,85 27097 FR0011451194 Millimages 24 FR0004048734 Mont. Fashiong 0,05 0,06 0,05 0,06 53803 FR0000064180 Moul. Strasbourg 645,01 FR0011120914 MPI 3,36 3,37 3,31 3,33 - 0,89 53837 FR0004034320 Mr Bricolage SAg 10,21 10,25 10,2 10,2 943 FR0000060196 MRM 1,55 1,55 1,55 1,55 + 1,31 1701 FR0000037970 Musée Grévin 92,78 FR0011341205 Nanobiotix 6,05 6,05 6,02 6,05 1277 FR0000037392 Nergeco 16,07 16,07 16,07 16,07 25 FR0004050250 Neuronesg 10 10,03 9,9 10,03 + 0,4 2269 FR0000064529 NSC Groupe 60,99 60,99 60,99 60,99 1 FR0000052680 Oeneo 3,1 3,17 3,1 3,17 + 0,96 17025 FR0010428771 OL Groupeg 2,01 2,05 2,01 2,05 3755 FR0000075392 Orapig 13,5 13,95 13,42 13,48 6795 euronext hors srd Suite isin valeur FR0010160564 Orchestra-Pre. FR0010609206 Orege FR0000039141 Orosdi FR0004044337 Osiatisg FR0010759530 Overlap Groupeg FR0010263202 Parefg FR0000031684 Paris Orléans FR0000052896 Paris. de Chauf. FR0000038465 Passat FR0011027135 Patrimoine & Com FR0000053514 PCAS g FR0000077687 Pharmagest Int. FR0000124570 Plastic OmniumG FR0000051377 Plastivaloireg FR0000066441 Poujoulat FR0000060832 Precia g FR0004044600Prismaflexg FR0010380626 Prologueg FR0010355057 Prowebce FR0000060329 PSB Indust. FR0000065278 Public Systèmeg FR0000038242 Quantelg FR0010211615 Quotium Tech. FR0000050320 Radiall FR0000120388 Recylex FR0000075954 Riberg FR0011010198 Risc Group FR0000039091 Robertet SA FR0000045601 Robertet SA FR0000045619 Robertet SA FR0000064255 Rocamat FR0000060071 S.A.M.S.E. FR0000060121 Sabeton FR0000124356 Salvepar FR0000044497 Sam FR0006239109 SCBSMg FR0000064511 Schaeffer Dufour FR0000052839 Sécuridev FR0000065492 Selcodis FR0004175842 Selectirente FR0000060790 Signaux Girod g FR0000074122 SIIg FR0000057937 Siic de Paris FR0000050916 SilicG FR0004016699 SMTPCg FR0010209809 Soc. Fr. Casinos FR0000072563 Sodifrance FR0000078321 Soditech Ing.g FR0000038804 Sofibus FR0000075517 Soft Computingg FR0000065864 Sogeclairg FR0004036036 Solucom FR0000131732 Spir Com.g FR0011289040 SQLI FR0000064271 Stef-TFE FR0010282822 Store Elect.g FR0000032658 Synergieg FR0000052854 Systarg FR0004109197 Systran FR0000071904 T. François Frères FR0000063307 Tayninh FR0000065450 Technofan FR0010407049 Terreisg FR0010358812 Tesfran FR0004037182 Thermocompactg FR0000066482 Tipiak FR0000060949 Tivoly FR0000064388 Tonna Elect.g FR0000039240 Toupargel Groupe FR0000079147 U10g FR0000079980 Ulric de Varens FR0010949388 Umanisg FR0000054215 Unibel FR0000034548 Union Fin. Fr. Bque g FR0000057903 Universal Multi. FR0000074197 UTIg FR0004155885 Valtechg FR0011505163 Valtech FR0000062465 Verneuil Part. 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KONINKLIJKE DSM KPN KON Postnl RANDSTAD REED ELSEVIER ROYAL DUTCH SHEL ROYAL PHILIPS SBM OFFSHORE Tnt Express TOMTOM UNIBAIL-RODAMCO UNILEVER WOLTERS KLUWER 5,62 12,99 6,98 49,73 11,67 10,4 72,16 32,53 31,88 48,81 53,08 8,6 57,65 2,39 3,1 40,93 15,06 24,52 24,35 15,74 7,03 5,37 185,55 29,88 19,14 Athenes FTSE/ASE 20 334,65 (-4,04) ALPHA BANK AGRIC BANK GREEC BANK OF CYPRUS BANK OF PIRAEUS COCA COLA HBC EFG EUROBANK ERG GREEK POSTAL BK HELL. 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LUNDBECK 119,5 NKT HOLDING 276,1 NORDEA BANK (SEK 68,5 NOVO NORDISK B 958,5 NOVOZYMES B 211,9 TDC 46,65 TOPDANMARK A/S 145,5 TRYGVESTA 500,5 VESTAS WIND SYST 126,8 WILLIAM DEMANT H 517 0,87 1,07 -0,78 0,05 0,35 -0,16 0,44 -0,47 -0,59 1,27 -0,97 -0,07 1,19 0,11 0,21 0,16 0,1 Bruxelles BEL 20 2836,63 (-0,16) ACKERMANS V.HAAR BEFIMMO-SICAFI BEKAERT BELGACOM COFINIMMO-SICAFI COLRUYT DELHAIZE GBL GDF SUEZ INBEV EX.INTERBR KBC MOBISTAR Nyrstar (D) SOLVAY SA TELENET GROUP UCB UMICORE (D) Copenhague OMXC20 577,47 (0,11) en EUR Dublin ISEQ Overall 4266,26 (-0,61) ALLIED IRISH BAN ARYZTA BANK OF IRELAND C&C GROUP CRH DCC DRAGON OIL ELAN INDEP. NEWS & ME KERRY GROUP KINGSPAN GROUP PADDY POWER RYANAIR HOLDINGS SMURFIT KAPPA GR UNITED DRUG 0,09 48,02 0,22 4,12 17,95 28,94 7,35 11,54 0,05 45,61 12,48 60 6,3 15,93 2,91 valeur ouv +ht +bs clôt écart vol FR0010285965 1000mercis FR0010493510 Acheter-louer.fr FR0010641449 AgroGeneration FR0000054652 Ales groupe FR0010397760 Auplata FR0010907956 Carmat FR0010540997 Césarg FR0000185423 Damartex FR0004191674 Dir. Energie FR0010278762 Environnement SA FR0010449199 Geci Aviation FR0011208693 Gold By Gold FR0000051831 Groupe Guillin FR0010343186 Heurtey Petrochem FR0000077562 Hiolle Industries FR0004153930 Hybrigenics FR0011053636 Leadmedia Group FR0010304402 Millet Innovation FR0010330613 Ober FR0000061608 Piscines Desjoyaux FR0000037640 Rougier g FR0010776617 Sapmer FR0000061582 Siparex Crois.g FR0004500106 Solving Efesog FR0010528059 Streamwide FR0004197747 Theradiag FR0004155240 Vergnet 44,63 0,17 1,37 12,52 1,12 114 0,04 22,3 3,54 19,05 3,45 85,85 34,5 2,63 0,62 7,12 11,5 10,05 4,25 28,3 18 25,64 2,28 9,19 3,94 0,69 44,64 0,17 1,38 12,52 1,13 115 0,04 22,45 3,54 20,05 3,45 86 34,5 2,63 0,63 7,12 11,5 10,05 4,39 28,3 18 25,64 2,32 9,19 3,97 0,7 44,5 0,17 1,32 12,52 1,07 111,66 0,04 22,3 3,49 19,05 3,42 85,2 33,5 2,62 0,62 7 11,5 10,05 4,24 26,65 18 25,5 2,28 9,19 3,94 0,69 44,5 0,17 1,36 12,52 1,07 114,25 0,04 22,3 3,49 19,95 0,61 3,42 86 33,65 2,62 0,62 7,1 11,5 10,05 4,31 26,65 18 25,5 2,32 9,19 3,97 0,7 1727 90709 - 0,73 44858 1 - 0,93 95120 - 0,04 6605 1336818 4447 - 0,57 3465 + 9,14 56641 - 0,87 22 + 0,18 590 - 2,46 10752 - 0,38 1261 - 1,59 26922 - 0,28 1413 1 180 + 3,86 2781 - 6,49 2180 + 0,17 773 - 0,55 16 + 1,75 700 1 + 0,51 1014 + 1,45 16585 ADIDAS ALLIANZ BASF BAYER BEIERSDORF BMW CARL ZEISS MEDIT CELESIO COMMERZBANK CONTINENTAL DAIMLER DEUTSCHE BANK DEUTSCHE LUFTHAN DEUTSCHE POST DEUTSCHE TELEKOM DOUGLAS HOLDING E.ON FRESENIUS MED.CA FRESENIUS SE VOR FUCHS PETROLUB A GIGASET AG HAMBURGER HAFEN HANNOVER RE HENKEL KGAA VZ HOCHTIEF HUGO BOSS VZ INFINEON TECHNO JENOPTIK KABEL DEUTSCHLAN KLOECKNER & CO KRONES LANXESS LINDE MAN MERCK KGAA METRO MORPHOSYS MTU AERO ENGINES MUNCHENER RUCKVE NORDEX PFEIFFER VACUUM PROSIEBEN SAT 1 PUMA Q-CELLS QIAGEN NV RATIONAL N RHEINMETALL RHOEN KLINIKUM RWE SALZGITTER SAP SIEMENS SUEDZUCKER THYSSENKRUPP TUI UNITED INTERNET VOLKSWAGEN A.G 80,11 116,65 71,99 87,68 66,5 80,47 23 16,93 9,5 125 57,82 35,36 14,02 24,82 10,32 39 13,52 48,4 94,07 62,92 0,97 18,45 54,71 77 62,5 96,5 7,49 10,9 93,75 10,35 61,7 48,36 148,9 87 114,2 30 56,86 67,69 144,95 10,05 90,11 31,25 222 0,04 15,64 222,15 42,51 18,99 24,7 31,23 55,45 90,17 21,88 17,49 9,17 26,68 173,3 Helsinki OMX H25 2698,45 (0,37) FORTUM KONE B METSO NESTE OIL Nokia A B NOKIAN RENKAAT NORDEA BANK FDR OUTOKUMPU OYJ A SAMPO A SANOMA-WSOY STORA ENSO R TELIASONERA UPM KYMMENE Lisbonne PSI 20 6044,75 (1,07) ALTRI SGPS B.COM.PORTUGUES B.ESPIRITO SANTO BANCO BPI Banif-SGPS Brisa Cimpor EDP Edp Renovaveis Galp Energia-Nom Jeronimo MartinS MOTA ENGIL P.Telecom Portucel Pasta P Ren SEMAPA Sonae IND.SGPS SONAE,SGPS SONAECOM,SGPS Zon Multimedia 17,43 34,04 23,25 18,44 11,65 15,06 26,53 14,39 16,97 52,08 23,10 24,19 9,93 20,15 30,71 11,66 14,57 171,35 22,22 en EUR -3,19 -0,91 -3,43 -0,99 30,95 2,38 0,79 2,13 1,4 0,16 -0,84 0,1 -5,18 en EUR -2,99 18,46 -0,51 8,88 -0,36 13,23 1,24 15,30 -0,15 28,30 -1,19 10,25 0,33 -0,62 15,68 -1,17 -0,08 11,72 -1,04 10,57 -2,05 9,85 1,63 13,23 5,24 16,22 1,98 15,64 -0,26 10,82 -0,04 17,60 -0,35 16,03 0,22 20,23 -3,2 0,35 -0,56 7,89 0,64 19,01 -0,65 18,27 -0,01 19,53 -0,29 32,57 -0,32 0,15 31,25 -1,38 -6,19 16,59 -2,74 27,95 -0,93 17,92 -0,06 414,29 0,53 13,14 1,35600,00 0,46 0,99 15,53 0,77 8,76 -1,76 0,12 1,77 21,57 -1,51 -1,25 26,83 -0,08 27,43 -0,21 23,44 -3,91 6,24 -2,95 -0,27 16,45 -0,18 17,27 -0,91 9,51 0,43 -0,46 19,93 -0,62 -2,23 8,30 en EUR 16,56 67,7 31,81 17,1 4,93 38,4 9,23 0,54 32 5,84 6,72 5,67 10,52 -1,02 12,74 1,35 23,75 1,34 13,65 -0,52 12,76 1,07 246,50 1,48 15,24 0,38 -2,63 0,63 12,70 -0,6 -1,18 22,40 0,53 1,34 -1,13 14,03 1,99 0,1 0,83 0,95 0,15 2,21 3,14 2,71 3,89 12,55 15,23 2,9 3,42 2,75 2,19 7,05 0,55 0,92 2,1 4,38 1,12 1,03 0,85 1,39 0,32 0,3 1,52 0,52 0,07 3,54 5,23 1,18 0,89 -1,6 -0,43 0,24 2,72 Londres FTSE 100 6596,43 (-0,44) A.B FOODS ADMIRAL GROUP AGGREKO AMEC PLC ANGLO AMERICAN ANTOFAGASTA ARM HOLDINGS ASHMORE GROUP ASTRAZENECA AVIVA B SKY B GROUP BABCOCK INTL GRP BAE SYSTEMS BARCLAYS BG GROUP BHP BILLITON BP PLC BRITISH AM.TOBAC BRITISH LAND CO BT GROUP BUNZL BURBERRY GROUP CAIRN ENERGY CAPITA GROUP CARNIVAL PLC CENTRICA COMPASS GROUP CRH PLC DIAGEO ESSAR ENERGY EURASIAN NATURAL EXPERIAN GROUP 12,61 12,30 34,52 9,77 12,92 18,28 11,16 14,72 13,36 20,78 9,78 en DKK Francfort Xetra Dax 30 8675,73 (-0,21) Autres Valeurs de la Zone Euro LU0569974404 Aperam IT0001389631 Beni Stabili BE0003796134 DexiaRg BE0005587580 Dexia IT0001210050 Fedon IT0001976429 Fiat IT0001976411 Fiat IT0001976403 Fiat BE0003853703 Montea CVA LU0012113584 Plt. Terres Rges BE0946620946 Rentabiliweb Gpg NL0000289783 Robeco NV NL0000289817 Rolinco Séance du 20 - 09 - 2013 FTSE EUROFIRST 300 : 1262,610 (-0,26 %) STOXX 50 : 2801,330 (-0,28 %) EUROSTOXX 50 : 2927,190 (-0,31 %) S&P 500 : 1714,380 (-0,46 %) 18,49 12,24 16,14 11,1 15,91 8,52 10,01 3,99 32,57 4,1 8,69 4,48 2,74 12,01 18,76 4,42 33,56 5,89 3,43 13,52 16,19 2,68 10,07 23,98 4,02 8,56 15,17 20,34 1,28 2,16 12,4 en EUR 7,11 15,83 10,04 22,88 30,61 23,08 11,60 12,21 11,00 9,95 13,30 23,00 12,35 31,29 en GBP 0,22 0,49 -1,16 0,27 -2,69 -3,89 -0,85 0,51 -1,04 0,87 -0,11 -1,74 -0,33 -1,7 0,44 -0,53 -0,51 0,35 0,07 -1,04 0,23 -0,4 -0,91 1,16 0,83 -0,66 -1,29 -3,46 -1,37 -0,4 18,93 12,23 17,57 13,10 13,85 15,02 47,71 9,83 9,35 14,70 10,39 9,87 15,41 13,74 8,90 15,17 19,18 13,19 17,25 20,56 17,82 14,36 18,20 19,60 8,63 20,41 valeur EVRAZ PLC FRESNILLO G4S PLC GKN GLAXOSMITHKLINE GLENCORE INTL. HAMMERSON PLC HARGREAVES LANSD HSBC HOLDINGS IAG ICAP IMI PLC IMPERIAL TOBACCO INTERCONT HOTELS INTERTEK GROUP INTL POWER ITV JOHNSON MATTHEY KAZAKHMYS KINGFISHER LAND SEC GRP REI LEGAL&GENERAL GR LIBERTY INTL REI LLOYDS TSB GROUP MAN GROUP MARKS & SPENC GR MEGGITT MORRISON SUPERMA NATIONAL GRID NEXT OLD MUTUAL PEARSON PETROFAC LIMITED POLYMETAL INTERN PRUDENTIAL RANDGOLD RESOURC RECKITT BENCKISE REED ELSEVIER RESOLUTION REXAM RIO TINTO PLC ROLLS-ROYCE HLDG ROY BK OF SCOTLA ROYAL & SUN ALLI ROYAL DUTCH SHEL ROYAL DUTCH SHEL SABMILLER SAGE GROUP SAINSBURY(J) SCHRODERS NON V SCHRODERS LTD SCOT.&SOUTH.ENER SERCO GROUP SEVERN TRENT SHIRE SMITH & NEPHEW SMITHS GROUP STANDARD CHARTER STANDARD LIFE TATE & LYLE PLC TESCO TULLOW OIL PLC UNILEVER UNITED UTILITIES VEDANTA RESOURCE VODAFONE GROUP WEIR GROUP WHITBREAD WOLSELEY WPP GROUP XSTRATA places internationales cours ecartper 13 1,37 10,33 2,49 3,61 15,77 3,41 5,1 10,4 6,89 3,29 3,91 14,54 23,03 18,52 33,51 4,18 1,8 28,78 2,93 3,99 9,32 2,01 3,25 0,76 0,84 5,04 5,53 2,89 7,59 51,15 1,92 13,01 14,18 6,69 11,85 46,76 46 8,45 3,26 4,9 31,03 11,06 3,64 1,25 20,7 21,68 32,77 3,47 3,96 21,74 26,31 15,75 5,63 18,2 25,93 7,76 13,93 15,36 3,49 7,67 3,76 10,75 25,85 7,04 11,16 2,09 23,95 30,33 33,78 12,93 7,45 Luxembourg Luxx Index 1281,42 (Clos) Aperam Intercul KBCGroup RTLGroup SESG FDR Madrid Ibex 35 9171,8 (0,2) ABENGOA ABERTIS INFRAES ACCIONA ACERINOX ACS AMADEUS IT HOLDI BANCO POP. ESPAN BANCO SABADELL BANCO SANTANDER BANKIA BANKINTER BBVA BME CINTRA CRITERIA CAIXACO DIA CAIXABANK ENAGAS ENDESA FOM CON CONTRATA GAMESA GAS NATURAL SDG GRIFOLS IBERDROLA INDITEX INDRA SISTEMAS INTL AIRLINES GR MAPFRE OBRASCON HUAR.LA REE REPSOL YPF SACYR VALLEHERMO TECNICAS REUNIDA TELECINCO TELEFONICA 2,46 14,83 42,44 8,41 23,6 25,8 4,45 1,9 5,96 0,82 4,09 8,3 22,59 13,43 3,33 6,68 3,33 17,94 19,35 14,26 5,98 14,77 31,81 4,28 112,4 11,38 3,9 2,76 28,63 42,1 18,51 3,41 35,55 7,97 11,32 0,73 7,08 15 15,41 11,92 17,1 5,66 0,44 1,17 11,82 6,47 31,93 2,83 1,65 17,95 28,32 9,43 6,17 4,52 3,44 1,69 22,15 40,45 3,29 5,18 5,67 0,21 2,5 9,89 18 16,65 25,56 3,72 7,06 0,57 17,98 3,33 138,4 4 4,86 Moscou RTSI Index 1462,92 (-1,07) BASHNEFT OJSC GAZPROM OAO NOVOROSSIYSK COM SEVERSTAL OAO SURGUTNEFTEGAZ SURGUTNEFTEGAZ P TATNEFT Oslo OBX 469,33 (0,3) AKER SOLUTION DNB NOR FRONTLINE NORSK HYDRO PETROLEUM GEO SV SCHIBSTED SEADRILL LTD STATOILHYDRO STOREBRAND ASA TELENOR Vienne ATX 1228,2 (-0,47) ANDRITZ ERSTE GROUP BANK OESTER POST OESTERR ELEKTR W OMV RAIFFEISEN INTL SCHOELLER-BLECKM TELEKOM AUSTRIA VIENNA INSURANCE VOESTALPINE WIENERBERGER Zurich SMI 8105,39 (0,16) ABB N ACTELION N ADECCO S.A. CIE FIN RICHEMON CLARIANT CS GROUP N GIVAUDAN N HOLCIM N JULIUS BAER GRUP NESTLE NOM. NOVARTIS N ROCHE HOLDING BJ SGS N SWISSCOM N SWISS RE NOM. SYNGENTA NAMEN THE SWATCH GROUP TRANSOCEAN UBS N ZURICH FINANCIAL 16,44 11,00 23,30 17,00 17,04 24,35 13,03 14,50 14,96 14,35 11,61 14,35 15,36 17,06 11,67 14,04 25,97 17,18 15,61 14,24 9,78 16,51 11,12 8,69 20,09 12,39 19,69 13,05 13,06 21,16 17,63 15,75 15,03 10,53 15,11 12,85 11,42 28,39 19,28 16,74 17,25 13,42 15,69 18,09 9,78 en EUR -0,41 1,23 -0,99 0,29 0,21 1,58 0,25 2,59 0,25 -0,97 0,1 0,46 0,38 1,21 2,46 0,54 2,46 0,59 0,65 1,93 0,91 -0,97 0,36 -0,72 -0,84 -1,26 1,3 0,84 1,01 0,69 0,82 -1,27 1,56 1,05 -0,4 19,26 30,98 93,44 10,17 18,70 47,50 13,55 17,78 12,77 13,69 30,52 41,63 19,65 41,63 10,55 11,59 10,70 27,19 10,70 27,02 13,39 30,00 9,20 9,67 11,23 11,08 14,83 14,22 53,13 10,99 en EUR 0,9 10,43 2,54 15,73 -0,86 11,19 0,92 16,57 -1,24 32,22 1,73 16,13 -1,82 18,29 1,1 14,67 0,26 13,00 -1,01 53,73 1,33 22,31 -0,68 20,34 -0,7 8,84 0,79 16,50 0,62 12,55 -0,21 12,21 -0,89 11,79 0,33 21,28 0,58 10,47 0,23 -0,94 21,25 -0,58 14,48 -0,17 28,49 1,73 109,67 -2,36 0,35 12,60 -1,05 1,05 19,23 1,59 12,06 -1,48 14,88 -1,19 0,79 29,38 0,43 13,70 0,07 -3,39 5,70 -2,5 16,50 0,73 13,88 0,15 26,39 26,67 -1,58 24,35 en RUB 80 4,1 -17,84 0,12 8,9 -1,11 0,5 0,69 7,07 0,86 90,6 97,6 15,6 25,54 81,05 312,2 280,9 135,2 35,1 135,5 Stockholm OMX S30 1285,78 (-0,06) ABB N ALFA LAVAL ASTRAZENECA ELECTROLUX B ERICSSON B HENNES & MAURITZ INVESTOR B NORDEA BANK (SEK SANDVIK SCANIA B SEB A SECURITAS B SKANSKA B SKF B SWEDBANK A TELE2 B TELIASONERA VOLVO B 34,96 14,93 13,00 13,68 18,70 23,01 33,05 11,01 en EUR 11,82 19,56 36,77 -0,16 72,62 21,2 Milan S&P Mib 17970,12 (-0,49) A2A ANSALDO STS ASSICURAZ.GEN.OR ATLANTIA AUTOGRILL AZIMUT HOLDING BANCA POP DELL'E BANCA POPOLARE D BANCO POPOLARE BUZZI UNICEM DAVIDE CAMPARI DIASORIN ENEL ENEL GREEN POWER ENI EXOR ORD FIAT INDUSTRIAL FIAT ORD.SICO. FINMECCANICA IMPREGILO INTESA SANPAOLO LOTTOMATICA LUXOTTICA GROUP MEDIASET MEDIOBANCA MEDIOLANUM MONTE PASCHI SIE PARMALAT PIRELLI & C PRYSMIAN SAIPEM SALVATORE FERRAG SNAM RETE GAS STMICROELECTRONI TELECOM ITALIA S TENARIS TERNA TOD'S UBI BANCA UNICREDIT -0,73 -3,37 -0,28 1,41 0,06 0,04 -0,39 0,58 -1,39 1,2 -4,52 -0,27 0,52 -0,91 -1,15 0,06 0,91 -1,81 -0,33 0,7 -1,28 0,34 -0,46 -1,28 -0,09 -1,33 -0,39 -1,89 1,17 0,43 -5,17 -1,41 -3,41 0,52 1,14 -0,4 -0,37 -1,24 -0,54 -1,25 0,73 0,15 -0,44 -0,8 -0,69 1,38 2,6 0,88 0,26 -1,14 0,83 2,01 -0,39 -0,93 -1,82 0,58 -2,23 -0,28 -0,46 -0,12 -0,5 -4,37 -0,6 0,17 0,83 -1,29 0,7 en NOK 0,28 0,52 6,85 -0,74 0,25 0,03 1,23 0,15 1,53 0,45 14,85 10,49 42,57 9,49 60,15 15,60 8,96 8,03 13,12 en SEK 152,6 155,3 332 181,3 88,2 266,4 202,2 79,4 94,25 143,4 71,5 73,05 127 184,7 157,4 85,3 48,65 103,4 0,4 0,52 0,73 -0,71 -1,51 -0,1 0,57 -0,37 0,07 0,56 -0,07 -0,86 0,44 0,83 1,07 0,5 0,68 44,55 24,07 32,95 16,94 35,86 24,24 87,51 5,5 37,56 34,09 12 2,24 -0,37 -0,78 -0,85 0,41 -2,61 3,7 0,35 -2,76 -3,15 4,12 21,82 65,2 64,3 93,4 16,16 28,17 1340 69,25 43,6 63,8 70 242 2157 432,2 74,65 373,4 590 41,29 19,25 235,9 -0,18 1,4 0,31 -1,27 -0,25 -0,88 0,22 -1,35 -1,47 0,47 0,94 1 -0,51 -0,46 0,2 -0,85 -1,09 -2,25 -0,82 -0,38 115,61 20,17 1,00 16,25 20,32 25,86 19,15 11,51 15,71 17,88 11,74 12,62 14,24 17,97 11,65 11,53 25,28 en EUR 22,16 15,04 14,58 17,83 8,36 11,60 20,45 17,74 11,63 12,35 en CHF 16,53 17,81 18,48 19,02 11,18 22,13 16,81 18,17 18,49 14,58 16,14 24,33 13,87 8,44 17,50 18,22 10,20 20,05 9,39 valeur cours ecartper 13 NYSE DJ Industrial 15636,55 (-1,19) en USD 3M ABBOTT LABS ALCOA ALLSTATE ALTRIA GROUP AM INTL GRP AMAZON.COM* AMER.ELECT.POWER AMERICAN EXPRESS AMERICAN TOWER AMGEN INC * APACHE CORP APPLE * AT&T AVON PRODUCTS IN BAKER HUGHES INC BANK OF AMERICA BERKSHIRE HATAW BK NY MELLON BOEING COMPANY BRISTOL MYERS SQ CAPITAL ONE FINA Caterpillar Inc. CHEVRON CISCO SYSTEM INC CITIGROUP COCA-COLA Colgate Palmoliv COMCAST CLASS A CONOCOPHILLIPS COSTCO WHOLESALE CVS/CAREMARK DELL* DEVON ENERGY Dow Chemical Co. EMC CORP EMERSON ELECTRIC ENTERGY EXELON EXXON MOBIL FEDEX CORP Ford Motor General Electric GILEAD SCIENCES GOLDMAN SACHS GR GOOGLE A* HEWLETT PACKARD HOME DEPOT HONEYWELL INTL IBM INFOSYS TECHN. A INTEL CORP* J.P.MORGAN CHASE JOHNSON & JOHNSO LOCKHEED MARTIN LOWE'S CO MASTERCARD MC DONALD'S CORP MEDTRONIC Merck And Co Inc METLIFE MICROSOFT CORP. MONSANTO NEWS CL A * NIKE CL B NORFOLK SOUTHERN OCCIDENTAL PETRO ORACLE CORP * PEPSICO PFIZER Philip Morris In Procter Gamble QUALCOMM INC* RAYTHEON Schlumberger SOUTHERN CO SPRINT NEXTEL TARGET CORP TEVA PHARMA ADR TIME WARNER UNION PAC CORP UNITED TECHNOLOG UNITEDHEALTH GRO UPS CLASS B US BANCORP DELAW VERIZON COMM. VISA CL A WALGREEN WAL-MART STORES WALT DISNEY CO WELLS FARGO & CO WEYERHAEUSER CO WILLIAMS COMPANI XEROX 121,57 35,34 8,44 52,62 35,8 49,86 312,06 44,67 77,57 74,82 117,18 88,47 472,3 34,81 21,56 50,23 14,61 117,17 31,08 119,04 47,53 69,04 87,75 125,44 24,62 51,95 39,31 60,97 44,41 70,84 119,2 59,8 13,87 59,68 40,61 26,94 66,5 65,02 30,84 89,28 116,83 17,66 24,46 64,32 167,78 898,39 21,31 78,51 86,79 193,39 48,51 23,92 52,75 90,07 130,39 48,98 686,37 97,92 54 48,26 47,08 33,64 106,87 16,87 69,5 78,17 92,11 33,89 81,82 28,84 90,54 80,12 69,46 80,69 88,79 42,3 6,49 65,39 37,43 64,4 160,87 112 70,84 91,7 37,71 48,51 194,71 55,99 76,21 65,72 42,96 29,27 36,84 10,24 Nasdaq Nasdaq 100 3237,61 (-0,4) ACTIVISION BLIZZ ADOBE SYSTEMS AKAMAI TECH ALEXION PHARM ALTERA CORP APOLLO GROUP A APPLIED MATERIAL AUT.DATA PROCESS AUTODESK INC BAIDU.COM ADS BED BATH & BEYON BIOGEN IDEC BROADCOM CORP A C.H. ROBINSON WR CA CELGENE CORP CERNER CORP CHECK PNT SOFTWA CITRIX SYSTEMS COGZT TECH SLTS CTRIP.COM INTERN DENTSPLY INTL DIRECTV CL.A DOLLAR TREE EBAY ELECTRONIC ARTS EXPEDIT INTL WAS F5 NETWORKS INC FACEBOOK FASTENAL FIRST SOLAR FISERV FLEXTRONICS INTL GARMIN GREEN MOUNTAIN C HENRY SCHEIN INTUIT INTUITIVE SURGIC KLA-TENCOR LAM RESEARCH COR LIFE TECHNOLOGIE LINEAR TECHNOLOG MARVELL TECHNOLO MATTEL MICROCHIP TECH MICRON TECHNOLOG MONDELEZ INTL MYLAN NETAPP NETFLIX NVIDIA O REILLY AUTOMOT PACCAR INC PAYCHEX PRICELINE.COM RESEARCH IN MOTI ROSS STORES SANDISK SEAGATE TECHNOLO SEARS HOLDINGS SIGMA-ALDRICH SIRIUS XM RADIO STAPLES INC STARBUCKS STERICYCLE SYMANTEC CORP VERISIGN VERTEX PHARMA VODAFONE GROUP A WHOLE FOODS MARK WNR CHILCOTT CL WYNN RESORTS XILINX INC YAHOO INC 17,1 51,87 52,77 114,03 37,98 21,41 16,09 74,68 40,94 147,7 75,59 247,98 27,34 61,62 30,72 148,52 49,87 57,67 76,33 82,64 50,56 44,31 63,26 58,49 54,45 26,98 44,93 93,1 45,98 50,98 39,83 101,94 9,34 44,98 84,32 105,44 66,42 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PFD BANCO BRADESCO P CPFL ENERGIA CYRELA BRAZIL RE ELETROBRAS EMBRAER EMP BRAS GAFISA JBS PETROBRAS VALE DO RIO DOCE 86,95 10,39 19,61 17,3 6,15 18,22 3,68 7,6 17,95 32,6 en BRL 0,18 0,1 -1,58 -1,85 0,33 0,33 -1,63 -1,32 -1,95 -0,31 Tokyo Nikkei 225 14742,42 (-0,16) ADVANTEST 1265 ASTELLAS PHARMA 5150 BRIDGESTONE CORP 3605 3220 CANON 2077 CHUGAI PHARM 2677 CREDIT SAISON 1843 DAIICHI SANKYO C 5400 DAIKIN INDUSTRIE 4785 DENSO CORP 3815 DENTSU 4130 EISAI 16890 FANUC LTD FUJIFILM HOLDING 2382 663 HITACHI 3880 HONDA MOTOR 3605 JAPAN TOBACCO 3650 JGC 3040 KAO 4810 KDDI 2572 KOMATSU LTD 2439 KONAMI CORP 1206 KURARAY 10920 KYOCERA CORP 1092 MITSUBISHI MITSUBISHI ESTAT 3000 1502 MITSUI & CO 1809 NIKON CORP 549 NIPPON EL GLASS 5250 NTT 3155 OLYMPUS 6220 SECOM 3640 SEVEN & I HOLDIN SHIN-ETSU CHEMIC 6140 6560 SOFTBANK CORP 2132 SONY SUMITOMO CHEMICA 375 1371 SUMITOMO CORP 1498 SUMITOMO EL IND 487 SUMITOMO HEAVY I 118 SUMITOMO METAL I SUMITOMO METAL M 1430 SUMITOMO OSAKA C 392 SUMITOMO REALTY 4810 SUZUKI MOTOR COR 2359 4750 TAKEDA PHARMA TDK CORPORATION 3815 5020 TERUMO CORP TOYOTA MOTOR COR 6480 TOYOTA TSUSHO CO 2694 3780 TREND MICRO YAMATO HOLDINGS 2232 17,24 35,75 23,77 18,70 28,68 18,17 15,77 10,09 13,99 12,74 11,82 11,90 17,81 17,20 12,11 20,32 17,55 en JPY -0,55 -0,96 0,28 1,42 1,47 -1,87 1,77 -0,37 0,31 0,49 -1,23 -0,17 0,15 -0,51 0,7 -1,08 1,17 -1,13 -0,46 -2,52 -0,5 -1,44 1,39 1,04 0,47 6,41 -0,9 0,38 0,16 0,55 -0,76 0,24 -1,32 0,81 2,25 0,21 -0,76 0,26 -1,43 -1,26 0,96 -1,68 0,5 1,25 -0,04 -0,79 -1,15 36,00 20,32 10,95 14,28 22,41 14,81 20,28 21,98 14,36 52,30 22,42 31,42 15,94 13,63 11,34 15,39 18,43 22,39 11,97 13,88 21,57 12,87 20,23 18,02 68,18 7,12 14,38 38,72 10,41 30,48 20,03 18,27 20,00 18,05 43,55 19,15 6,91 15,64 17,90 11,97 17,35 33,12 12,54 37,14 28,24 22,04 11,48 12,67 27,96 21,99 Shanghai Shanghai Comp. 2191,85 (Clos) en CNY BANK OF CHINA BANK OF COMM BEIJING BANK CHINA LIFE CITIC CN COAL ENERGY CN PING AN ICBC MERCHANTS BANK PETROCHINA SHENERGY SINOPEC CORP 2,77 4,43 8,58 14,27 12,79 5,48 37,69 3,91 11,15 7,91 4,46 4,46 Singapour Strait Times 3237,53 (-0,44) DBS GROUP HOLDIN HONGKONG LAND HL JARDINE MATHESON KEPPEL CORPORATI KEPPEL LAND OVERSEA-CHINESE SINGAPORE AIRLIN SINGAPORE EXCHAN SINGAPORE TELECO UNITED OVERSEAS 16,74 6,74 58 10,84 3,67 10,42 10,44 7,63 3,8 21,55 en SGD 0,54 -0,74 -4,04 0,37 -2,13 -0,38 -0,29 0,26 -0,78 1,51 Hong-Kong Hang Seng 23502,51 (Clos) BANK OF CHINA -H BANK OF COMMUNIC CHINA COAL ENERG CHINA CONSTRUCTI CHINA LIFE INS-H CHINA MOBILE CNOOC LIMITED HK & CHINA GAS HSBC HOLDINGS HUTCHISON WHAMPO ICBC H LI & FUNG PETROCHINA SHS H PING AN INS -H- STANDARD CHARTER SUN HUNG KAI PRP SWIRE PACIFIC A TENCENT HLDG 3,65 5,98 5,08 6,21 21,2 87,95 16,08 18,5 87,95 94,45 5,59 11,96 8,93 60,9 196,2 108,7 92,95 410,2 13,71 23,12 12,18 en HKD Seoul Kospi 2005,58 (Clos) en KRW HYNIX SEMICON 30300 HYUNDAI MOTOR 256500 KOREA ELEC POWER 30500 67500 LG CORP 329000 POSCO SAMSUNG ELECTR 1386000 Sydney S&P/ASX 200 4373,5 (-0,33) ANZ BANKING GROU BHP BILLITON BRAMBLES LIMITED CSL MACQUARIE GROUP NATIONAL AUSTRA ORIGIN ENERGY RIO TINTO LTD TELSTRA CORP WESTPAC BANKING 11,47 17,74 14,11 31,09 36,39 8,97 64,54 50 34,86 14,45 62,91 4,96 32,75 Bombay BSE Sensex 20263,71 (-1,86) en AUD -0,54 -0,79 -0,85 -0,49 2,7 -1,13 0,81 -0,7 13,40 17,08 20,86 27,46 16,34 13,89 20,94 12,01 16,00 14,75 en INR ICICI BANK LTD. 987,3 -4,78 INFOSYS TECHNOLO 2995,55 -0,79 882,6 -0,95 RELIANCE INDUSTR 1746,55 -3,44 STATE BANK OF IN 82,15 -1,02 TATA POWER COMPA Johannesbourg FTSE/Top 40 (Clos) ABSA GROUP ANGLO AMERICAN ANGLO PLATINUM GOLD FIELDS LTD Harmony Gold RICHEMONT(CIE FI STANDARD BANK GR STEINHOFF INTL H TELKOM TIGER BRANDS en ZAR 146,79 15,91 -2,69 455,05 49,14 37,5 101 121 33,9 22,89 297,76 0,14 * les valeurs inscrites au Nasdaq et faisant partie de l’indice S&P 100 figurent dans la sélection des valeurs du NYSE. FINANCE & MARCHES // 35 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 euronext//taux&changes//matières premières FR0000441677 Covéa Actions Asie LU0235308482 ALKEN FUND-EUROP.OPP. 123,14 20/09 174,9920/09 C www.bnpparibas-ip.fr ww LU0131210360 PARVEST BD EURO CORP 160,87 19/09 LU0111548326 PARVEST BD EURO GOV 334,75 19/09 LU0230662891 PARVEST EQ BRIC 129,81 19/09 LU0111491469 PARVEST EQ HI. DIV EUR 80,9619/09 LU0012181318 PARVEST EQ USA LU0083138064 PARVEST MONEY MKT EURO 209,5419/09 LU0154361405 PARVEST STEP 90 EURO 1115,47 19/09 FR0010076562 PROFILEA MONDE EQUILIBRE 23,2818/09 FR0010076547 PROFILEA MONDE MULT. DYN 22,32 18/09 FR0010076471 PROFILEA MONDE PRUDENT 22,12 18/09 i i i i FR0000441685 Covéa Act. Eur. Opport. 56,0319/09 0,73 15/09/11 FR0000934937 Covéa Actions Amerique 27,4419/09 179,4220/09 168,5920/09 LU0090689299 Pictet-Biotech 537,4 20/09 LU0800193780 Mir. - Eq Glb Emrg Mkt A USD 108,2520/09 LU0280430660 Pictet-Clean Energy 76,6520/09 LU0874829103 Mir. - Eq Glb Emrg Mkt A GBP 96,7620/09 LU0130728842 Pictet-Eastern Europe 364,9920/09 LU0551957060 Mir. - Eq Global A USD 119,3820/09 LU0255798109 Pictet-Emerg LC Debt 185,9320/09 LU0334003224 Mir. - Eq Pan Eur A Cap 97,9320/09 LU0130729220 Pictet-Emerging Mkts 525,16 20/09 LU0128490280 Pictet-EUR Bonds 458,32 19/09 LU0128470845 Pictet-EUR Corp. Bonds 173,8220/09 LU0167158327 Pictet-EUR Smt Bonds 130,4620/09 LU0130731986 Pictet-European Eq. Sel. 539,8 20/09 LU0144509717 Pictet-European Sust. Eq. 176,5620/09 LU0188501257 Pictet-Generics 173,7620/09 LU0128467544 Pictet-Global Emerg.Debt 307,8420/09 FR0000931420 Covéa Sécurité D FR0007019021 Profil Prudent DI 39,11 19/09 DI 32,21 19/09 0,90 18/04/12 i 4498,77 19/09 60,9206/05/08 i AI 23,5519/09 116,0819/09 0,93 18/04/12 i FR0007483474 Covéa Actions Rendement 102,75 19/09 FR0010535625 Covéa Actions Solidaires C 106,27 19/09 FR0010689794 Covéa Espace ISR 163,71 19/09 45,72 19/09 i OE 27,9419/09 0,86 18/04/12 OE 15,19 19/09 0,61 18/04/12 38,0919/09 i FR0000931446 Covéa Moyen Terme C AI i LU0155303323 Pictet-Asian Eq. Japan LU0787973121 Mir. - EQ FRANCE A CAP 160,4 19/09 2,70 29/02/12 FR0000002164 Covéa Horizon Durable 247,9519/09 104,4218/09 FR0010640904 Covéa Multi ABS Return i FR0000939852 Covéa Multi Europe i FR0010399790 Covéa Multi HT Rendt i 38,15 18/09 0,25 18/04/12 120,8218/09 1,07 18/04/12 47,7918/09 FR0000445074 Covéa Multi Small Cap Eur. AE 37,51 18/09 0,02 11/05/04 i FR0000978736 Covéa Oblig Conv. LU0122612764 Frank Eur Grwth 13,0419/09 LU0787970960 Mir. - Eq Spain A EUR 21,9720/09 LU0231205856 Frank India 17,9 19/09 LU0636969866 Mir. - Eq Swiss Sm/Mid A 250,5820/09 LU0140363267 Frank Mut European 18,11 19/09 LU0787971695 Mir. - Eq UK A GBP 2 20/09 LU0282761252 Frank Mut Glb Discov 11,3419/09 LU0187025845 Mir. - Eq US A USD 151,3620/09 LU0300742037 Frank Natural Res 6,8219/09 LU0862027272 Mir. - Glb High Yld Bds A USD 103,2220/09 LU0140363697 FRANK TECHNOLOGY 5,6819/09 LU0139292113 Frank US Equity 13,4 19/09 LU0260869903 Frank US Opp 15,27 19/09 LU0744129122 TEMP AFRICA 11,76 19/09 LU0316493666 Temp Asian Grwth 32,4319/09 LU0592650245 TEMP ASIAN SM CIES AE 66,8518/09 0,52 10/04/12 FR0000970550 covéa multi monde 19528,71 19/09318,5406/05/08 LU0862028080 Mir. - Glb High Yld Bds AH CHF FR0000939936 Covéa Oblig Inter. OI FR0000289472 Covéa Obligations C OE 109,0419/09 31,32 19/09 0,30 18/04/12 LU0862027439 Mir. - Glb High Yld Bds AH EUR 103 20/09 103,3320/09 FR0010549451 Mirabaud Horizon C 107,9413/09 LU0168449691 Pictet-Greater China 390,4820/09 112,5916/09 LU0070964530 Pictet-Indian Eq. 279,9920/09 LU0176900511 Pictet-Japanese Eq. Sel. 10709,0520/09 i LU0188151178 Temp China USD 22,52 19/09 LU0122613903 Temp East Europe 20,4419/09 LU0256846139 Pictet-Security 158,8420/09 LU0188151921 TEMP EMERGING MKTS 14,6819/09 LU0301152442 ÖKOWORLD KLIMA EUR 39,41 20/09 LU0130732364 Pictet-Small Cap Eur. 770,2320/09 LU0390138195 Temp Frontier Mkts 16,9819/09 LU0061928585 ÖKOWORLD ÖKOVIS.CL. EUR 111,7420/09 LU0256840108 Pictet-US Eq. Growth Sel 153,11 20/09 LU0294220107 Temp Glb Bond 20,5319/09 LU0309769247 ÖKOWORLD ÖKOVIS.EU. EUR 38,12 20/09 LU0104884860 Pictet-Water 185,9720/09 LU0294221253 Temp Glb Tot Ret 19,27 19/09 LU0094040077Temp Latin Am USD 39,19 19/09 LU0158903558 AKTIEN DEUTSCHLAND ELM 200,4420/09 LU0140872143 WALLBERG A. VALUE INSID 59,6220/09 OPTIGESTION 39, avenue Pierre 1er de Serbie 75008 PARIS Standard : +33 1 73 11 00 00 Internet : www.optigestion.com OE 58,2319/09 1,79 18/04/12 www.mirabaud.com 109,13 18/09 FR0010395608 Covéa Profil Equilibre C 11,0218/09 FR0000445058Covéa Profil Equilibre D 22,17 18/09 FR0010395624 Covéa Profil Offensif C 10,32 18/09 LU0622658333 Mir. - Ac. All. Cons A EUR 103,21 19/09 FR0000445033 Covéa Profil Offensif D 22,2318/09 LU0689230778 Mir. - Conv. Bonds A EUR 122,5220/09 FR0007019039 Covéa Profil Dynamique i LU0562891944 Mir. - Ac. All. Bal A EUR 102,8619/09 FR0010106450 OPTILIA DIVERSIFIEE DI 147,2818/09 FR0010236760 OPTILIA PYTHAGORE C 105,5318/09 Valeur unitaire hors frais : valeur de la part ou de l’action hors droits d’entrée ou de sortie éventuels. Les SICAV éligibles au PEA sont signalées par un astérisque *. Le pictogramme P indique la cotation d’un FCP. Classification des OPCVM : actions françaises (AF), actions de la zone EURO (AE), actions internationales (AI), monétaires EURO (ME), monétaires à vocation internationale (MI), obligations et autres titres de créances libellés en EURO (OE), obligations et autres titres de créances internationaux (OI), sicav luxembourgeoises (LX), diversifiés (DI), garantis ou assortis d’une protection (GP). ** : en euros ou dans la devise indiquée dans la colonne «désignation des valeurs». taux et changes obligations convertibles changes : cours au comptant cours de changes croisés 20-09-2013 cours 1 euro en devise bce 20-09-2013 var. veille en % var. année en % DOLLAR US 1,3514 LIVRE STERLING 0,8436 0,61 3,37 FRANC SUISSE 1,233 -0,36 2,14 COURONNE DANOISE 7,4568 0,00 -0,06 COURONNE NORV. 8,0065 1,45 8,96 KUNA CROATE 7,611 0,20 0,71 COURONNE SUEDOISE 8,5969 -1,12 0,17 1,18 1,3898 DOLLAR CANADIEN 1,01 5,79 1,91 18,45 0,74 12,92 134,57 YEN JAPONAIS 1,4354 DOLLAR AUSTRALIEN 2,43 ROUBLE RUSSE 43,114 0,12 6,90 ROUPIE INDIENNE 84,162 0,26 15,99 -0,70 0,67 DOLLAR NEO-ZELANDAIS 1,6153 25,828 COURONNE TCHEQUE 299,28 FORINT HONGROIS 0,23 2,69 0,17 2,39 ZLOTY POLONAIS 4,2298 0,84 3,82 LEV BULGARE 1,9558 0,00 0,00 10,4769 1,16 2,45 DOLLAR HONG-KONG WON SUD COREEN 1457,67 0,91 3,66 3,4528 0,00 0,00 LATS LETTON 0,7025 0,00 0,69 PESO MEXICAIN 17,2736 0,31 0,52 REAL 2,9929 -0,52 10,70 DOLLAR SINGAPOUR 1,6883 0,35 4,79 LITAS LITUANIEN 13,23 1,59 18,41 LIVRE TURQUE 2,68 0,78 13,80 RENMIBI YUAN 8,2712 1,18 0,61 0,80 17,78 RAND SUD-AFRICAIN 14974,07 RUPIAH 58,339 PESO PHILIPPIN RINGGIT MALTAIS BATH THALANDAIS 4,2772 41,92 0,43 7,82 -2,67 6,01 -1,00 3,90 EUR USD GBP CHF SEK DKK JPY CAD eur usd gbp 1 1,3526 0,8446 1,2309 8,597 7,457 1,3454 1,3914 0,7393 1 0,6245 0,91 6,3561 5,5125 0,9947 1,0287 1,1838 1,6012 1 1,4572 10,1783 8,8287 1,5927 1,6476 chf sek dkk 0,8121 1,0989 0,6859 1 6,9812 6,0565 1,0928 1,1302 0,1163 0,1573 0,0982 0,1431 1 0,867 0,1564 0,1618 0,134 0,1814 0,1132 16,5043 1,1526 1 0,1804 0,1866 jpy (100) cad 0,743 1,0053 0,6276 0,9148 6,3901 5,5413 1 1,0341 0,7181 0,9721 0,6066 0,8841 6,1747 5,3568 0,9664 1 20-09-2013 usd gbp chf sek dkk jpy (100) Allemagne Portugal France Espagne Italie cad -0,0032 -0,0037 -0,0065 -0,0071 -0,0137 -0,0145 taux de référence bons du trésor btf taux btan taux prix 20/02/14 06/02/14 23/01/14 09/01/14 27/12/13 19/12/13 12/12/13 05/12/13 28/11/13 21/11/13 0,11 0,1 0,09 0,07 0,07 0,06 0,06 0,06 0,06 0,06 2.000 09/13 2.500 01/14 3.000 07/14 0.750 09/14 2.500 01/15 2.000 07/15 2.250 02/16 2.500 07/16 1.750 02/17 1.000 07/17 0,03 0,09 0,16 0,19 0,24 0,31 0,45 0,58 0,8 0,94 0 100,72 102,25 100,56 102,94 103,02 104,32 105,37 103,19 100,22 Global 188,95 1-3 ans 164,23 3-5 ans 182,38 5-7 ans 197,15 7-10 ans 200,89 10-15 ans 202,15 plus 15 ans 218,72 EMTXi 201,68 EMTXi-BE 195,27 -0,07 -0,05 -0,08 -0,09 -0,08 -0,08 -0,01 -0,05 -0,07 88,95 64,23 82,38 97,15 100,89 102,15 118,72 101,68 95,27 2,86 0,84 1,54 2,2 2,76 3,48 3,71 1,26 2,85 source banque de france 0,23/0,31 0,10/0,26 -0,17/0,03 0,44/0,52 0,02/0,14 1 an 0,32/0,40 0,21/0,37 0,02/0,22 0,50/0,58 0,13/0,23 0,60/0,68 0,42/0,58 0,10/0,30 0,79/0,87 0,26/0,37 0,06 1,59 0,07 0,82 0,67 0,21 5,58 0,08 1,28 1,60 0,93 5,63 0,23 2,19 2,35 1,28 5,77 0,38 2,34 2,34 taux de référence taux en % BCETaux pret marginal Taux repo (refi) Taux depot ROYAUME UNITaux jour le jour Taux de base USATaux jour le jour Fonds Federaux 2 Ans 10 Ans JAPONGENSAKI T/N Taux jour le jour Taux d'escompte Taux de base 10 Ans CANADATaux jour le jour Taux de base 10 ans 1,95 5,20 0,50 2,36 2,47 1.00 % 0.50 % 0.00 % 0.43 % 0.50 % 0.25 % 0.25 % 0.33 % 2.73 % 0.09 % 0.15 % 0.30 % 1.30 % 0.70 % 1.08 % 3.00 % indices de référence des emprunts à taux variables -0,0008 -0,0013 marché obligataire 0,17/0,25 0,02/0,12 -0,10/0,08 0,42/0,50 0,01/0,13 6 mois ECARTS DE TAUX AVEC L’ALLEMAGNE 20-09-2013 6 MOIS 2 ANS 5 ANS 7 ANS 1,3922 1,3919 cno-etrix var. base 100 au var. depuis rend. 31/12/1998 indice jour 31/12/98 en % principaux taux directeurs pays marchés monétaires 1 mois 3 mois jour NEW YORK 0,17/0,25 ZONE EURO 0,01/0,07 ZURICH -0,05/0,15 LONDRES 0,35/0,50 TOKYO -0,05/0,05 cours A TERME DE l’EURO CONTRE lES PRINCIPALES DEVISES Comptant Achat 1,3529 0,8449 1,2314 8,6000 7,4580 134,5900 Vente 1,3526 0,8446 1,2309 8,5980 7,4577 134,5400 A 1 mois Achat 0,0001 0,0001 0,0006 -0,0046 0,0018 0,0737 Vente -0,0003 -0,0006 -0,0001 -0,0090 0,0011 -0,0093 A 3 mois Achat -0,0001 0,0002 0,0011 -0,0188 0,0048 0,1021 Vente -0,0005 -0,0011 0,0003 -0,0233 0,0038 0,0143 A 6 mois Achat -0,0003 -0,0010 0,0022 -0,0382 0,0107 0,1754 Vente -0,0009 -0,0018 0,0009 -0,0434 0,0087 0,0829 A 12 mois Achat -0,0011 -0,0026 0,0042 -0,0839 0,0178 0,3693 Vente -0,0017 -0,0035 0,0029 -0,0915 0,0139 0,2493 taux marchés monétaires et eurodevises 20-09-2013 coupon 0 1,753 0,616 0 1,733 0,411 1,307 0,425 1,016 0,17 Moy.TMM mens. euribor 1 mois 3 mois Mai 11 Juin 11 Juil. 11 Août 11 Sept. 11 Oct. 11 Nov. 11 Déc. 11 Fév. 12 Mars 12 Avr. 12 Mai 12 Juin 12 Juil. 12 Août 12 Sept. 12 Oct. 12 Nov. 12 Déc. 12 Janv. 13 Fév. 13 Mars 13 Avr. 13 Mai 13 Juin 13 Juil. 13 Août 13 1,243 1,278 1,371 1,371 1,347 1,364 1,222 1,141 1,141 0,469 0,409 0,394 0,38 0,218 0,132 0,119 0,111 0,109 0,111 0,112 0,12 0,118 0,118 0,112 0,12 0,125 0,128 source cdc ixis 1,023 1,133 1,0033 0,8972 0,9963 0,9835 0,7845 0,6168 0,3662 0,3587 0,3475 0,337 0,3333 0,1864 0,1104 0,1003 0,0909 0,0786 0,0723 0,0709 0,0683 0,0702 0,0818 0,0784 0,0947 0,0929 0,0824 1,424 1,487 1,55 1,55 1,536 1,575 1,481 1,425 1,049 0,86 0,746 0,686 0,659 0,496 0,334 0,247 0,208 0,192 0,186 0,204 0,224 0,207 0,209 0,201 0,21 0,221 0,226 tme 3,58 3,45 3,39 3,00 2,71 3,02 3,60 3,23 3,06 2,87 3,05 2,79 2,69 2,31 2,19 2,31 2,23 2,18 2,03 2,19 2,29 2,11 1,90 1,90 2,26 2,31 2,43 tmor. pub. priv. Moy. eonia euribor tec hebdo 1 mois 3 mois 10 3,78 3,65 3,59 3,59 2,91 3,22 3,80 3,43 3,26 3,07 3,25 2,99 2,89 2,51 2,39 2,51 2,51 2,38 2,23 2,39 2,49 2,31 2,10 2,06 2,46 2,51 2,63 15-08 16-08 19-08 20-08 21-08 22-08 23-08 26-08 27-08 28-08 29-08 30-08 02-09 03-09 04-09 05-09 06-09 09-09 10-09 11-09 12-09 13-09 16-09 17-09 18-09 19-09 20-09 3,78 3,65 3,59 3,59 2,91 3,22 3,80 3,43 3,26 3,07 3,25 2,99 2,89 2,51 2,39 2,51 2,43 2,38 2,23 2,39 2,49 2,31 2,10 2,06 2,46 2,51 2,63 0,08 0,077 0,078 0,079 0,078 0,078 0,079 0,077 0,078 0,08 0,078 0,076 0,107 0,079 0,08 0,073 0,069 0,075 0,068 0,071 0,073 0,068 0,072 0,073 0,075 0,078 0,075 0,128 0,128 0,127 0,127 0,126 0,126 0,127 0,127 0,127 0,128 0,128 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,129 0,128 0,127 0,127 0,128 0,127 0,127 0,128 0,128 0,226 0,226 0,226 0,225 0,224 0,224 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,224 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,225 0,224 0,224 0,223 0,223 0,222 0,222 0,221 0,221 the 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,09 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 0,08 2,31 2,31 2,43 2,43 2,43 2,43 2,43 2,58 2,58 2,58 2,58 2,55 2,55 2,55 2,55 2,55 2,68 2,68 2,68 2,68 2,68 2,68 2,67 2,67 2,67 2,67 2,51 thor. pub. priv. 2,51 2,51 2,63 2,63 2,63 2,63 2,63 2,78 2,78 2,78 2,78 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,87 2,87 2,87 2,87 2,71 2,51 2,51 2,63 2,63 2,63 2,63 2,63 2,78 2,78 2,78 2,78 2,75 2,75 2,75 2,75 2,75 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,88 2,87 2,87 2,87 2,87 2,71 MéTAUX PRéCIEUX PALLADIUM (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 34 478 34 478 Fix2 17 252 17 233 PLATINE (Euro par kilo) (CSFANMP) Fix1 34 514 34 972 Fix2 34 385 34 869 LONDON BULLION MARKET 20/09 19/09 ARGENT (en cents par oz) Fixage 2 274 2 300 OR (en dollars par oz) Fix1-Fix2 1 355-1 349 1 364-1 366 PALLADIUM (en dollars par once troy) 715-720 731-737 PLATINE (en dollars par once troy) 1 427-1 435 1 461-1 466 NEW YORK ARGENT (en cents par once) SettlementSettlement 20/09 Sept. 13 21,88 Oct. 13 21,88 Nov. 13 21,91 Déc. 13 21,81 Janv. 14 21,94 OR (en dollars par once) 19/09 23,24 23,25 23,27 23,1 23,31 SettlementSettlement 20/09 Sept. 13 1332,5 Oct. 13 1326,5 Nov. 13 1325,9 Déc. 13 1325,7 Fév. 14 1327,7 PLATINE (en dollars par once) 19/09 1369,4 1366,4 1369,4 1366,1 1370,3 SettlementSettlement Nov. 13 Janv. 14 Avr. 14 Juil. 14 Oct. 14 20/09 1432,1 1429,8 1433,7 1434,2 1435,4 19/09 1472,4 1463,7 1474,2 1476,4 1478,6 MéTAUX STRATéGIQUES DIAMANT Taille KCut Taille coul. pur. poids cours ct($) préc.($) KCUTDIF 2ct 40720 40728 KCUTDIF 1ct 23352 23382 9948 KCUTDIF 3/4ct 9944 KCUTDIF 1/2 c 6960 6966 + d’infos sur klpdiamonds.com MéTAUX NON FERREUX CUIVRE (GIRM): Cathodes : 555,4 a compter du 20/09/ AUTRES DEMI PRODUITS CUIVREUX : Base Cuivre 629,88 depuis le 20/09 Base Laminé Laiton 1 Titre 495,21 depuis le 20/09 Base Laminé Laiton 70/30 507,45 depuis le 20/09 Base Laminé Laiton 85/15 568,66 depuis le 20/09 Base Laminé Bronze 94/6 719,07 depuis le 20/09 Base Laminé Bronze 94/4 689,34 depuis le 20/09 ZINC ELECTRO (UMICORE): 1850 depuis le 20/09 LONDON METAL EXCHANGE 20/09 19/09 ALLIAGE D`ALUMIN. (en $ par tonne) Cpt 1790-1800 1800-1810 3 mois 1810-1820 1825-1835 Stocks 63220 63300 ALUMINIUM (en $ par tonne) Cpt 1771-1771,5 1783-1783,5 3 mois 1817-1817,5 1831-1832 Stocks 5420800 5428200 CUIVRE (en $ par tonne) Cpt 7294,5-7295 7301-7301,5 3 mois 7329-7329,5 7330-7330,5 Stocks 562250 568575 ETAIN (en $ par tonne) Cpt 23340-23345 23325-23335 3 mois 23200-23225 23345-23350 Stocks 13740 13820 NICKEL (en $ par tonne) Cpt 14080-14090 14135-14140 3 mois 14195-14200 14200-14220 Stocks 219246 218364 PLOMB (en $ par tonne) Cpt 2075-2075,5 2091,5-2092 3 mois 2100-2101 2118-2118,5 Stocks 244375 244100 ZINC (en $ par tonne) Cpt 1858-1858,5 1875,5-1876 3 mois 1897-1897,5 1912-1914 Stocks 978850 981475 NEW YORK CUIVRE (en cents par lb) SettlementSettlement Sept. 13 Oct. 13 Nov. 13 Déc. 13 20/09 3,31 3,31 3,32 3,31 19/09 3,35 3,35 3,35 3,35 Vol 212 285 371 40697 KUALA LUMPUR ETAIN (en dollars par tonne) SettlementSettlement Jou r 20/09 23050 isin valeur tauxPARITE clôture tac bt fin conv. FR0011453463Air France 2,03 FR0010185975Air France 2,75 FR0010771766Air France 4,97 FR0010798371Alcatel-Lucent 5 FR0011527225Alcatel-Lucent 4,25 FR0011073006Assystorn 4 FR0010032839Atari 0,1 FR0010816280Atos Origin 2,5 FR0010844746Avanquest Soft. 6,5 FR0000180994Axa OSC 3,75 FR0000188625BPCE 5,2 FR0000181034Bull 0,1 FR0010748905Cap Gemini 3,5 FR0011359579CBO Territoria 6 FR0010998005CGG 1,75 FR0010870931Chargeurs 0 FR0010922955Club Méditerranée 6,11 FR0011539774Club Méd. OP 6,11 FR0000180549Cofidur 0,1 FR0010827055Faurecia 4,5 FR0010632844Fonciere Inea 5,5 FR0011069442GFI 5,25 FR0011018902Ingenico 2,75 FR0011005446Le Noble-Age 4,875 FR0010775098Maurel & Prom 7,125 FR0010449264Michelin 0 FR0010814061Neopost 3,75 FR0010978932OL Groupe 7 FR0010333302Orco Property Gp 1 FR0010973057Orpea 3,875 FR0010829762Oxymetal 6 FR0010773226Peugeot 4,45 FR0010998187Pierre & vacances 4 FR0000180127Publicis Groupe 1 FR0010518894Quantel 4,875 FR0010820209SCBSM 9 FR0010796417Soitec 6,25 FR0010736660ST Dupont 10 FR0010962704Technip 0,5 FR0011163864Technip 0,25 FR0010532739Theolia 2,7 FR0000181067UTI 0,1 FR0010627109Vilmorin 4,5 1 P. 1 9,99 2,5109 1,03 P. 1 19,42 3,9062 1 P. 1 12,34 3,4307 1 P. 1 3,36 2,6706 P. 2,92 - 6,4822 1 P. 1 24 2,0199 2,416 P. 1 1,77 25,1189 1,02 P. 1 59 -45,9065 1 P. 1 4,95 8,747 4,41 P. 1 278 2,1402 P. 1 103,01 1,3962 10 P. 1 4 7,6056 1 P. 1 42,75 -18,7227 1 P. 1 3,92 4,9902 1 P. 1 29,01 0,0096 25 P. 1 93,8 -20,8568 1,124 P. 1 19,65 - 0,7688 1,124 P. 1 1 P. 1 12,4 10,3329 1,04 P. 1 23,6 -11,158 1,06 P. 1 43,96 -13,48 1 P. 1 4,89 7,0601 1,004 P. 1 60,75 -11,3501 1 P. 1 19,25 3,7992 1,22 P. 1 16,75 - 0,2671 1,036 P. 1 136 0,7926 1,007 P. 1 86,75 1,9589 1 P. 1 7,45 8,2157 1 P. 1 111,52 1,107 P. 1 51,05 - 1,5664 1 P. 1 6,65 1 P. 1 26,4 2,0239 1 P. 1 78 4,8797 1 P. 1 51,65 1,3353 1 P. 1 24,5 13,1091 1 P. 1 7,35 6,0457 1,13 P. 1 8,63 6,3221 1000 P. 1 331 -46,0918 1 P. 1 94,26 - 4,797 1 P. 1 97,25 - 0,0687 6,916 P. 1 13,15 1,8326 1 P. 1 5,3 25,083 1,08 P. 1 164,5 1,9108 15/02/23 24/07/24 23/03/15 26/12/14 01/07/18 01/01/17 01/04/20 23/12/15 14/02/15 01/01/17 19/07/14 01/01/33 23/12/13 01/01/20 22/12/15 31/12/15 22/10/15 22/10/15 01/04/25 23/12/14 20/12/13 22/12/16 22/12/16 03/01/16 22/07/14 22/12/16 01/02/15 16/12/15 15/05/13 22/12/15 29/12/14 01/01/16 22/09/15 09/01/18 21/12/12 01/07/16 29/08/14 31/03/14 31/12/15 22/12/16 22/12/14 01/01/20 01/07/15 bons de souscriptions matières premières PARIS OR (euros CPROR/*cours hebdo) 20/09 19/09 COURS PRIME PREC. Lingot 32050 0 32000 10 Florins 204 5,21 201 262 8,71 267 5 Dollars* 525 8,91 550 10 Dollars 20 Dollars 1055 9,4 1125 5 Roubles* 195 57,22 195 50 Pesos 1201 -0,07 1201 Latine 185 -0,58 190 Napoleon 190,1 2,16 187,6 1/2 napoleon* 101 8,55 109,7 Souverain eli i* 238 1,45 245 Souverain 237 1,02 244 1/2 Souverain* 134 14,23 128 Suisse 190,1 2,16 190,1 Tunisienne* 195 4,79 189 Mark* 230 0,23 240 Krugerrand 1080 8,34 1080 Lingotin 500grs 16400 2,34 16600 Lingotin 250grs 8500 6,08 8400 Lingotin 100grs 3420 6,71 3400 ARGENT C3E (Euro par kilo) (CSFANMP) 676,54 676,54 Pictet fundsPICTET (Europe) SA & CIE 34, avenue de Messine 75008 Paris Tél. : +33 1 56 88 71 29 www.pictetfunds.com LU0862027868 Mir. - Glb High Yld Bds AH GBP LU0800194325 Mir. - SERENITE A CAP 12,8619/09 102,9220/09 i FR0000289480 Covéa Obligations D 45,3 19/09 0,50 15/09/11 147,6420/09 FR0000939860Covéa Multi Immobilier FR0000441628 Covéa Act. Eur. Hors Euro AI 97,6220/09 i FR0000441651 Covéa Eurospread www.covea-finance.fr LU0787973808 Mir. - EQ EUROZONE A CAP FR0000425027 Covéa Actions Europe D FR0000939951 Covéa Euro Souverain D RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES TélNOS : 01SICAV 40 06ET 51FCP 50 DE sur:covea-finance.fr Fax 01 40 06 52 40 LU0334004974 Mir. - Eq Eur exUK A Cap 16,9319/09 0,12 18/04/12 188,4619/09 2,63 14/11/01 FR0000939969 Covéa Euro Souverain C Société de Gestion de Portefeuille du groupe Covéa (MAAF, MMA et GMF) 34,18 19/09 0,32 18/04/12 i 106,0619/09 173,8320/09 i i ww 97,01 20/09 FR0000985368 Covéa Actions Europe C FR0000939845 Covéa Actions Monde RETROUVEZ LES VALEURS LIQUIDATIVES DE NOS SICAV ET FCP sur LU0187024954 Mir. - Eq Asia ex Jap A AE FR0000289431 Covéa Actions Japon val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date LU0862031894 Mir. - Dyn Alloc A EUR i FR0007497789 Covéa Actions Invest. désignation code isin des valeurs 96,6618/09 FR0000441636 Covéa Actions Euro FR0000298168 Covéa Actions France D val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date 155,0919/09 1,59 18/04/12 FR0007024021 Covéa Actions Croissance FR0000289381 Covéa Actions France C désignation code isin des valeurs 41,1 19/09 i val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date AI 194,72 19/09 1,47 15/09/11 i FR0007022157 Covéa Actions Croissance i LU0300834669 ALKEN FD SMCAP EUR désignation code isin des valeurs classification val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date classification désignation code isin des valeurs classification val. unit date dernier hors frais de la dividende net en euros**valor. en euros** mont. date classification classification désignation code isin des valeurs 19/09 23200 Vol 42 LONDRES (en dollars) 20/09 PRODUITS PéTROLIERS 19/09 ANTIMOINE 99,65% (par tonne) 10400 10400 BISMUTH 99,99% (par lb) 8,4 8,4 CADMIUM 99,95% (par lb) 0,93 0,93 COBALT (cathodes) 99,80% (par lb) 13,85 13,85 EPONGE DE TITANE 99,60% (par kg) 10 10 FERRO MANGANESE (HC) (par tonne) 955 955 FERRO MOLYBDENE (par kg) 24,25 24,25 GERMANIUM (par kg) 1922,5 1922,5 SELENIUM 99,50% (par lb) 27,5 27,5 SILICIUM (par tonne) 2025 2025 électricité EPEX SPOT France (en euros par MWh) ClôtureClôture 20/09 37,82 Base pointe 41,2 French Futures 19/09 50,55 59,84 Vol 120280 55124 FUEL LOURD 1% de souf. 601-603 3.5% de souf. 586-589 612-614 593-595 SINGAPOUR Naphta 101,32-101,42 Gasoline 97 120,35-120,45 Jet kerosene 122,49-122,89 Gas oil 120,62-121,02 Fuel oil (180) 612,4-612,6 Fuel oil (380) 609,07-609,27 102,53-102,63 120,35-120,45 123,77-124,17 122,12-122,52 614,17-614,37 610,25-610,45 émission co2 BlueNext (en euros par tonne) ClôtureClôture Spot 20/09 6,12 Vol 19/09 6,12 19/09 Sept. 13 Oct. 13 35,1 35,2 35,1 35,2 Vol gaz naturel 20/09 19/09 110,28 108,96 Jour Nov. 13 109,26 108,76 152894 Déc. 13 108,39 107,99 112988 LONDRES-GAZOLE (en $ par tonne) Vol 20/09 19/09 924,25 934,5 30707 Oct. 13 Nov. 13 922,5 932,75 40007 Déc. 13 919 929,25 29765 Janv. 14 917 926,5 8939 Fév. 14 912,5 922 5568 NEW YORK NYMEX WTI (en $ par baril) ClôtureClôture Vol Vol Vol 20/09 19/09 104,7 106,39 33510 Oct. 13 Nov. 13 104,87 105,86 241449 Déc. 13 103,81 104,52 114282 Janv. 14 102,63 103,11 43948 Fév. 14 101,44 101,78 18800 Amsterdam - Rotterdam (barges - fob) (en $ par tonne) Gas, 0.1% sul. 923-923,5 920-920,5 Jet 0,3% sul. 987,5-989,5 983,75-985,75 SettlementSettlement Vol 19/09 27,22 27,62 28,02 19/09 17,17 17,74 17,65 17,58 17,84 Vol 34057 74245 10708 8860 4200 ClôtureClôture Vol 20/09 19/09 Déc. 13 1699 1709 Mars 14 1677 1685 Mai 14 1668 1676 Juil. 14 1664 1673 Sept. 14 1665 1673 New York (en $ par tonne) 6956 5581 3477 721 373 SettlementSettlement 19/09 85,34 84,72 84,46 Déc. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 Sept. 14 20/09 2608 2613 2611 2609 2609 19/09 2630 2635 2634 2632 2630 Vol 11795 4256 638 272 180 café Prix indicatif de l'Organisation internationale du café (cents US/livre) : Prix composé : 110.57 Moyenne quinze derniers jours : 205.461 Vol 20/09 19/09 Sept. 13 1651 1657 1676 1687 6555 Nov. 13 1683 4994 Janv. 14 1672 1692 1789 Mars 14 1681 1701 1704 897 Mai 14 New York-Arabica (en cents par lb) Indice CotLook A : 91,45, le 20/09//13 Vol 64 6479 1374 SettlementSettlement Déc. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 20/09 114,75 117,6 119,8 121,85 19/09 115,8 118,85 120,9 122,9 Vol 6886 1315 316 164 jus d’orange BOIS Chicago (en $ par 1000 bdft) SettlementSettlement Nov. 13 Janv. 14 Mars 14 20/09 17,17 17,72 17,63 17,55 17,83 ClôtureClôture New York (cont. N°2 - cents par lb) 20/09 83,24 84,56 84,48 Oct. 13 Mars 14 Mai 14 Juil. 14 Oct. 14 Londres-Robusta (en $ par tonne) coton Oct. 13 Déc. 13 Mars 14 ClôtureClôture SettlementSettlement NYMEX ( en $ par Mbtu) 20/09 27,22 27,62 28,02 1845 1080 236 133 53 Prix indicatif de l'Organisation internationale du cacao (dollars/tonne) : le 20/09/ Prix indicatif : 2669,32 Londres (en £ par tonne) SettlementSettlement 20/09 20/09 19/09 Déc. 13 486,2 487,5 Mars 14 484 484,9 Mai 14 487 487,6 Aout 14 486,4 487,1 Oct. 14 487,4 487,9 New York (en cents par lb) cacao Uranium NYMEX (en $ par lb) Vol Vol uranium Oct. 13 Nov. 13 Déc. 13 Londres (en dollars par tonne) ClôtureClôture 20/09 19/09 NORD DA 27,15 27,23 28,87 SUD DA 28,3 POWERNEXT GAS FUTURES PRODUITS PéTROLIERS ClôtureClôture 984-986 ClôtureClôture LONDRES-BRENT (en $ par baril) ClôtureClôture SUCRE 980-983 20/09 19/09 Oct. 13 3,69 3,72 3,8 Nov. 13 3,76 3,93 3,96 Déc. 13 POWERNEXT GAS SPOT Contrats a terme base 39,5 Sept. 13 0 Oct. 13 0 48,59 Contrats a terme pointe 52,1 Sept. 13 0 Oct. 13 0 61,89 ClôtureClôture Ss plomb 95 20/09 356,4 361,4 365 19/09 354,3 365,2 368,5 Vol New York (cont. No2 - en cents par lb) SettlementSettlement 1007 335 36 20/09 19/09 Nov. 13 125,55 125,35 Vol 843 céréales nom Blé de meunerie n°2 à Paris (en euros par tonne) BE0974270028 FR0010972000 FR0010630590 FR0010505941 FR0010805366 FR0010134247 FR0010304733 FR0011477116 FR0011477124 FR0010916007 FR0010734509 FR0010490912 FR0010772921 FR0010876813 FR0010325035 FR0010198309 FR0011418508 FR0010518688 FR0010518654 FR0010355644 FR0010562058 FR0010492694 FR0010718379 FR0010645200 FR0010897082 FR0010957621 FR0010814186 FR0011496421 FR0010671891 XS0290764728 FR0010781021 FR0010681569 FR0000312928 FR0010485466 FR0010622241 FR0010629725 FR0010435438 SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 186 185,75 14827 Nov. 13 Janv. 14 186,25 186 3016 Mars 14 186,75 186 3897 Blé à chicago (en cents par boisseau) SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 646,25 657 47280 Déc. 13 Mars 14 657 667,5 6635 Mai 14 662,75 673 1977 Mais à Paris (en euros par tonne) SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 166,75 168,25 Nov. 13 Janv. 14 167 168,75 Mars 14 167,5 169 Mais à chicago (en cents par boisseau) 918 260 115 SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 451 459,5 115400 Déc. 13 Mars 14 463,75 472 27110 Mai 14 472 480,25 5587 Riz à chicago (en cents par lb) SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 15,55 15,68 Nov. 13 Janv. 14 15,72 15,82 Mars 14 15,94 16,06 Avoine à chicago (en cents par boisseau) 191 42 1 SettlementSettlement Vol 20/09 19/09 308,75 312 Déc. 13 Mars 14 307 309,5 Mai 14 308 310,5 Blé Fourrager à Londres (en £ par tonne) 782 338 9 SettlementSettlement Nov. 13 Janv. 14 Mars 14 20/09 151,75 154 156,5 Vol 19/09 151,85 154,65 155,9 617 fret maritime Baltic Dry Index : 1904 le 20/09//13 Baltic Panamax Index : 1453 le 20/09//13 Baltic Capesize Index : 4018 le 20/09//13 Baltic Supramax Index : 964 le 20/09//13 Baltic Dirty Intern. Tanker :589 le 20/09//13 Baltic Clean Intern. Tanker :535 le 20/09//13 indices 20/09 RJ CRB Reuters Com. Moodys Com. OR Industriel LMEX CBOE Gold AIG Com. Spot DJ UBS Com. 287,44 2630,03 5952,42 32430 3114,3 100,56 128,29 409,14 128,29 19/09 290,51 2633,45 5856,46 32550 3152,4 107,09 130 405,76 130 c sous 14/12/14 01/12/15 09/07/15 15/10/15 20/10/16 31/12/14 31/12/14 22/04/16 23/04/18 27/07/15 08/04/16 24/07/14 17/07/14 21/04/15 09/12/13 13/03/17 22/02/16 30/09/14 20/10/14 01/12/13 08/02/15 02/08/14 25/02/14 12/08/14 30/06/14 25/11/13 18/11/14 31/12/13 07/11/13 31/12/19 14/08/15 29/12/15 24/09/22 18/07/14 30/06/14 20/07/15 08/03/16 valeur prix em parité ADC SIIC 0,24 1 P. 1 Assya Cie Financière 6,95 1 P. 7 Assystem 11,1 1 P. 1 Ausy 18 1 P. 28 Ausy 17 1,014 P. 1 Belvedere 55 1 P. 1 Belvedere 55 1 P. 1 Belvedere BS1 23,82 1 P. 0,1923 Belvedere BS2 23,82 1 P. 0,1923 Bionersis 8,5 1 P. 1 Bonduelle 80 1 P. 1 Bonduelle 113,75 1 P. 1 Cameleon Software 0,72 1 P. 1 Cesar 0,6 1,177 P. 1 CS Com. et Systemes 45,48 1 P. 1 Derichebourg 6,7 128 P. 455 Euroland Corporate 0,21 2 P. 1 Groupe Open 15,54 1 P. 1 Groupe Open 14,5 1 P. 1 Havas 4,3 1 P. 1 Havas 3,85 1 P. 1,03 HF Company 26,7 1 P. 1 ITS Group 2,57 1 P. 1 Keyrus 1,8 1 P. 1 Maurel & Prom 14,2 1,19 P. 10 Mecelec 3,5 1 P. 1 Mr Bricolage 16 1 P. 1 MRM 1 P. 1 Nextradiotv 21,23 1,165 P. 1 Orco Property Group 1 P. 1 Orpea 37,9 1 P. 1 Overlap Groupe 6,48 1 P. 6 Publicis Groupe 30,5 1 P. 1 Radiall 126 1 P. 1 SCBSM 5,8 1 P. 10 STEF-TFE 51,2 1 P. 1 Touax 32,91 1,096 P. 4 d. cours 0,01 0,24 6,389 0,2 5,8 20 1,32 0,39 0,52 0,37 6,84 2,8 0,8 0,013 0,211 0,93 0,05 0,05 0,15 1,5 2,09 0,002 0,73 0,04 0,151 0,05 0,041 100 0,42 5,41 0,029 31,45 0,029 2,5 0,121 36 // Lundi 23 septembre 2013 Les Echos LES ECHOS BUSINESS a carrière SUR LE WEB LESECHOS.FR -17% Media forme les futurs managers •de laHavas génération Y. business.lesechos.fr LA BAISSE du marché des emplois verts en 2013 (enquête Randstad pour la Conférence environnementale). 3 de chômage pour les financiers d’entrepri•se !Pas business.lesechos.fr/directions-financieres VILLES arrivent chacune première dans leur catégorie dans le Palmarès 2013-2014 des villes étudiantes : Grenoble , Montpellier et Dijon (Palmarès L’Etudiant). L’art de la tragédie ou de la comédie épaule les milieux professionnels LA PERSONNALITÉ Une formation de 1.300 à 2.000 euros FORMATION AU LEADERSHIP Convaincreuninterlocuteur,nepas perdre sa contenance en public, gérer une situation de crise… Les formations académiques préparent rarement à ces situations. Chacun – dirigeants, managers, collaborateurs – le vérifie au fil de sa vie professionnelle. En se focalisant surlaparoleetlagestuelle,lescours de théâtre permettent de travailler un comportement, un savoir-être et quantité de « soft skills ». « Quand j’ai lancé Scènes Expériences en 2005, la formation aux “soft skills” était inexistante. » Laurent Pewzner, comédien professionnel, avait été contacté par un étudiant de Polytechnique, amateur de théâtre, pour donner des cours d’improvisation dans l’école. Ses cours, à HEC, à l’X, aux Mines, gagnent en notoriété, et d’anciens élèves lui demandent de poursuivre au sein de leurs entreprises. Il crée son agence pour satisfaire une demandedeplusenpluscroissante. Aujourd’hui, Scènes Expériences disposedeplusdequatre-vingtsformateurs salariés, de 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires, et compte parmi ses clients les plus grandes écoles de commerce et des entreprises cotées au CAC 40 telles que BNP Paribas, Vinci, Intermarché… D’autres institutions, comme la faculté de médecine de Montpellier, introduisent elles aussi ce type de cours dans leur cursus. « Favoriser ce petit plus » Les « soft skills », longtemps absents d’une conception française du travail qui mettait l’accent sur les compétences, ont fini par devenir essentiels à la vie d’entreprise. Marie-Christine Lavaux, directrice des relations externes chez Optic 2000, avait déjà fait appel à Scènes Expériences quand elle travaillait à Conforama ou à Intermarché. « Auparavant, le modèle de ces formations était très figé : il fallait trois exemples pour convaincre, faire attention à son débit, à sa tenue… A présent, les formations se centrent davantage sur l’individu. » Laurent Pewzner préfère au terme de soft skills celui de « compétences rela- Faustine Sayagh pour « Les Echos » Arthur de Boutiny tionnelles ». « Dans un entretien de recrutement, 20 % de l’attention seront fixés sur votre CV ; 80 % seront fixés sur vos capacités à intégrer l’équipe, à être efficace, fiable, rigoureux. Nous voulons favoriser ce petit plus. » Pour développer le leadership et la prise de parole en public, les techniques du théâtre sont les plus indiquées, poursuit-il, pour s’imposer sur la scène que peut être une entreprise. « Les managers ont dépassé le point de vue français, purement académique et basé sur les compétences : les compétences relationnelles et le charisme sont tout aussi cruciaux pour mener son business », diagnostique Laurent Pewzner. Une formation utile en permanence « Que ce soit en réunion, à une tribune ou au téléphone, les acquis de ces formations sont utilisables en permanence », souligne MarieChristine Lavaux. Mais plus que de « Soft skills » ? Savoir-être et intelligence des situations complètent les diplômes et les compétences techniques. Avec au Top 5 de ces « soft skills » : l le sens de la communication l le sens de l’efficacité l la flexibilité et l’adaptabilité l l’esprit collectif l la créativité et le sens de l’initiative. meilleures compétences, ces formations théâtrales viennent adoucir une vie d’entreprise parfois tendue. Frédéric Sorba, lui aussi comédien et fondateur de l’Atelier alternatif, qui dispense des formations depuis 2007, insiste sur ce point :« Cesformationschangentdu Powerpoint et des vieilles méthodes, mais elles contribuent surtout à souder les équipes. Le théâtre contribue au bien-être de l’entreprise en la modernisant, mais aussi en apaisant les tensions psychosociales par cette petite pause ludique de deux ou trois jours. » Théâtre et bien-être Issue du monde artistique, la démarche ne perd jamais de vue son côté pratique, destiné à faire du théâtre « un moyen commercial » selon Laurent Pewzner, et non pas « de l’art pour l’art. Nous n’apprenons pas à devenir un acteur, nous donnonslesclefsdujeud’acteur.Avec la respiration, le regard, la gestuelle, le participant devient plus à même de développer ses compétences relationnelles. » Le risque de se disperser est trop grand, si on ne se penche que sur l’aspect artistique, selon Caroline Dutheil, qui s’inspire néanmoins de la commedia dell’arte pour ses formations. En utilisant des masques et des archétypes, elle La prolifération de classements bouscule les habitudes des « business schools » GRANDES ÉCOLES Un classement tous les deux mois. De quoi s’égarer. Valérie Landrieu [email protected] Le prochain classement des écoles de management publié par le « Financial Times » sortira au mois d’octobre ; il listera les meilleurs MBA (Master of Business Adminis- tration) de la planète. Le dernier publié, il y a quelques jours, s’attachait aux masters en management européens. Et bientôt, un autre distinguera les meilleures « business schools » du Vieux Continent. De quoi s’égarer dans ses repérages de formation. « Il y a un classement tous les deux mois », résume un dire cteu r d’é cole du haut d e tableau. Quoi qu’il en soit, ces « rankings » sont de « grands outils de marketing », observe Bernard Ramanantsoa, le directeur général du groupe HEC. D’ailleurs, grâce à eux, la notoriété de l’école « s’est considérablement accrue à l’international ». En France, « c’est mécanique : les élèves de prépa choisissent les écoles en fonction d’une perception d’un “ranking” moyen », rappelle Olivier Aptel, à l’ESC Rennes. Dix ans de « ranking » ont-ils pourautantfaitdesécolesdemanagement françaises des tacticiennes du classement ? Oui et non. A Rennes, nouvelle dans la liste du « FT », le directeur se félicite de recueillir, cette année, « le fruit d’une stratégie mise en place depuis 2006 pour obtenir une accréditation internationale ». Quand moins de 2 % des « business schools » mondiales en disposent, les visas Equis ou AACSB, indispensables pour entrer dans un classement international, constituent des signes distinctifs de qualité sur un marché peu lisible. « Quand c’est classé c’est plus cher… » « Les classements, nous en parlons, convient Bernard Ramanantsoa, mais ce ne sont pas des objectifs en soi. » D’autres écoles, moins connues qu’HEC – mais présentes dans le classement « FT » – indiquent toutdemême« avoirfaitdécortiquer La prestation consiste habituellement en séminaires d’improvisation étalés sur deux ou trois jours, d’un coût allant de 1.300 à 2.000 euros, mais peut aller jusqu’à la formation individuelle ou à l’écriture de pièces de théâtre destinées à transmettre les valeurs de l’entreprise. Les formateurs sont des comédiens professionnels. La plupart des formateurs ont une particularité : ils sont sortis de grandes écoles et/ou ont fait un long détour par le monde de l’entreprise. Ce passage de l’autre côté leur permet de mieux saisir les enjeux de l’entreprise. crée un jeu de rôle où les participants jonglent avec les situations. Ces exercices ne s’assimilent pas à de simples séminaires professionnels. Le théâtre reste un loisir, un plaisir, un catalyseur pour révéler les personnalités. « On se surprend beaucoup à chaque fois, les extravertis et les timides ne sont pas ceux que l’on croit. A Intermarché, un des intervenantsm’ademandésiunecollègue très réservée, complètement transcendée par le théâtre, était ellemême comédienne », se rappelle Marie-Christine Lavaux. Laurent Pewzner lui emboîte le pas et assume un jeu de mots : « Le théâtre est une saine expérience, un épanouissement personnel. Il n’est pas rare de revoir des clients dans nos séminaires de théâtre, voire se lancer dans le théâtre pour de bon. » Y a -t-il une touche psychologique dans la formation ?« Aucuncomédienn’ale diplôme de psychologue », plaisante Frédéric Sorba, « mais il est nécessaire d’être sensible à l’aspect humain, d’écouter l’autre, d’appréhender les blocages et les difficultés. On parle de libérer le rapport avec autrui et la prise de parole, tout de même ! » n la martingale du classement par (leurs) experts en modélisation ». L’InstitutodeEmpresa(IE)Business School de Madrid, tout en expliquant ne pas avoir changé sa stratégie, reconnaît avoir pris en compte certains critères pour s’assurer un bon rang. « Nous mettons l’accent sur les publications d’articles dans des revues internationales, un élément valorisé dans les classements. » Trop ? Les détracteurs sont quelques-uns à dénoncer une inflation de Ph.D (équivalent d’un doctorat) coûteux au détriment de la pédagogie et des apprentissages. Autre méthode pour faire la différence : présenter un programme àfaibleeffectifquipermetd’afficher plus facilement des taux de réussite diverse de 100 %. Pragmatique, l’IE note au passage que « quand c’est classé c’est plus cher… » n DR l Les entreprises et les écoles de commerce recourent de plus en plus aux cours d’improvisation. l L’objectif : améliorer les compétences relationnelles de leurs salariés et de leurs étudiants. Jean-Philippe Ammeux (Iéseg) Son actualité L’Iéseg, école de management post-bac qu’il dirige depuis 1994, est la première du genre à décrocher une place (24e) dans le classement du « Financial Times ». Accessible via le concours Accès, elle a pris « le virage de l’international plus tôt que les autres » (2002) pour se distinguer des cursus accessibles après prépa. A la pointe dans sa catégorie – son laboratoire de recherche est labellisé CNRS depuis 1985 –, l’Iéseg a aussi obtenu les précieuses accréditations internationales Equis et AACSB. D’où cette entrée remarquée dans le palmarès « FT », qui conforte son classement national (excellence académique « L’Etudiant »), derrière les 3 parisiennes (HEC, Essec, ESCP Europe), l’EM Lyon et l’Edhec. Son credo Il s’attache à « travailler avec un esprit d’équipe », lui qui « déteste les comportements mercenaires » et qui déplore cette tendance de l’enseignement supérieur à « cultiver l’individualisme ». Son parcours Etudiant, puis professeur à l’Iéseg, il a accompagné son développement. Il s’en est évadé, le temps d’un doctorat en économie internationale à Paris-I et de bourlinguer jusqu’en Afghanistan. Il y a longtemps. ILSONT BOUGÉ KEVIN MAC GABHANN A 42 ans, il est nommé •directeur des relations internationales de l’EM Strasbourg. Docteur en management et titulaire d’un master en commerce international de la Michael Smurfit Graduate School of Business (Dublin), il a rejoint l’EM Strasbourg en 2006. BERNADETTE DORIZZI A 58 ans, elle est nommée •directrice de la recherche et des formations doctorales de Télécom SudParis. Normalienne, docteur d’Etat, elle dirigeait le département électronique et physique. HÉLÈNE FARNAUD-DEFROMONT elle devient direc•triceA 43deans, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Diplômée de l’IEP de Paris et de l’Inalco, elle était directrice de cabinet du ministre délégué au Développement, Pascal Canfin. EN PARTENARIAT AVEC Nomination.fr LES ECHOS BUSINESS // 37 Les Echos Lundi 23 septembre 2013 Google est l’entreprise préférée des étudiants en mana•gement et ingénieurs, selon Universum. echo.st/m4101 La basket Faguo, lauréate du prix des jeunes créateurs du •commerce, aura bientôt sa boutique. entrepreneur.lesechos.fr RDV W LE 24 /09 autour des enjeux de la formation en apprentissage des ingénieurs dans le secteur du numérique www.assopascaline.fr HARTON Global Forum. L’évènement de formation continue de la business school américaine se tiendra les 10 et 11 octobre prochains à Paris sur le thème du « talent ». ENTREPRISES SIMCORP MEDIAPOST COMMUNICATION cher la vérité et de la dire » – vous décidiez de vous exprimer, alors que vos collègues, minés par l’adage « toute vérité n’est pas bonne à dire », préfèrent se taire. Encore faut-il que vous puissiez être entendu. Il vous faudra pour cela soigner la forme de votre message, qui devra intégrer une bonne dose de sens politique. Et vous exprimer au nom de votre fonction, en posture de leader et avec un certain recul. Et non en tant que personne,quirisquerait,cheminfaisant, d’exprimer des émotions inappropriées, telles que l’irritation ou la colère. Comment vous exprimer ? Pensez à Andersen et à l’enfant de son conte « Les habits neufs de l’empereur » : les courtisanss’émerveillenttousdestissusimaginaires que porterait le souverain. Seule lavoixd’unenfantrésonnelorsdelaprocession pour dire ce que tous voient en réalité : « Il est nu ! » Il s’ensuit un vrai changement de paradigme social. La vérité finissant toujours par éclater au grand jour. Quitte à déranger les esprits, dès lors qu’un problème se pose, mieux vaut ne jamais trop tarder à en parler. Emmanuel Colson SAFRAN deviendra directeur général de SimCorp pour la France, à compter du 1er octobre prochain. Il sera également codirecteur de la région Europe de l’Ouest Jérôme Toucheboeuf Michel Dechelotte, cinquante-sept ans, ancien élève de l’ENA (promotion Voltaire), diplômé d’HEC, débute à a DREE avant d’assumer des fonctions de direction dans les domaines commerciaux, financiers, juridiques et internationaux chez Airbus Industrie de 1984 à 2001. Il intègre ensuite Snecma en tant que directeur délégué à Toulouse et devient en 2003 directeur du développement Russie de Snecma Moteurs, puis président-directeur général de Powerjet. Nommé en 2007 directeur financier de Mess i e r - D o w t y, i l e s t p r o m u secrétaire général de Messier-Bugatti-Dowty en 2011. Emmanuel Colson, quarantesix ans, titulaire d’un DESS finance d’entreprise, stratégie et planification, détient, par ailleurs, une maîtrise en mathématiques appliquées de l’université Paris-Dauphine. Après un début de carrière chez Arthur Andersen, il intègre Thomson Reuters, dont il dirige la division « solutions business » France. Il sera ensuite promu directeur commercial France, Benelux et péninsule ibérique, puis global business director. Dernièrement, il dirigeait le développement des solutions business au niveau mondial de Thomson Reuters. Eléna Fourès est experte en leadership et multiculturalité, fondatrice du cabinet Idem Per Idem. [email protected] ARKÉA BANQUE E & I KAPORAL Jean-François Devaux Laurence Paganini Jean-François Devaux, soixante-six ans, titulaire d’un DESS de sciences politiques, est actuellement viceprésident du Crédit Mutuel Arkéa et président de la Fédération du Crédit Mutuel Massif central. Il exerce par ailleurs son métier d’avocat dans deux cabinets, à Issoire et Clermont-Ferrand. Entre 2005 et 2012, il était président de la Banque Privée Européenne. Laurence Paganini, quarante-neuf ans, est diplômée de l’Essec. Elle a notamment exercé chez Carrefour de 1997 à 2006, où elle fut tour à tour directrice de l’hypermarché Carrefour B ercy, directrice des achats dans l’univers de la maison, directrice de la business unit bijouterie-horlogerie et directrice marketing du group e. En 2006, elle a pris les commandes de Marionnaud, au moment du rachat de l’enseigne par le groupe AS Watson. En 2009, elle a été nommée à la tête des 3 Suisses. L’ACTUALITÉ Des campus américains s’attaquent aux disparités de traitement homme-femme Clémence Dunand [email protected] doivent, encore plus qu’un homme, y faire leurs preuves. Dans les rangs des professeurs, la tendance est similaire : a démission cet été d’un profesles hommes sont surreprésentés. Un seur de philosophie de l’univerconstatvalabledansdenombreuxcamsité de Miami, accusé de harcèlepus à travers le pays. ment sexuel par l’une de ses étudiantes, Battant sa coulpe, Harvard a décidé courriels explicites à l’appui, a mis en de corriger le tir au sein de sa prestilumière un phénomène latent sur les gieuse école de commerce. Prenant la campus américains : le sexisme. « Il classe entrée en 2011 comme groupe faut faire avec des compliments déplacés, témoin, la Harvard Business School a voire des avances grossières », ont témoitenté de faire évoluer, au forceps, la gné, la parole soudainement libérée, de façon d’enseigner, d’étudier et même nombreuses femmes professeurs de d’interagir entre hommes et femmes en philosophie. son sein. Elle a appris à ses étudiantes à Le problème dépasserait largement prendre la parole, et a consigné leurs ces questions de pulsions « incontrôpropos en installant des sténographes lées ». De la salle de classe aux soirées dans chaque classe, afin de mesurer de étudiantes, la vie sur les campus amérifaçon objective leur participation orale, cains serait tout simplement plus comélément clé de sa notation. A ses profesplexe pour les femmes que pour les seurs non titulaires, elle a offert des hommes. Aussi brillantes que leurs séances de « coaching ». Elle a aussi pairs quand elles intègrent des cursus réduit le poids des « études de cas », qui prestigieux, beaucoup se perdent en ont fait sa réputation, au profit d’un tracours d’études, peinant à équilibrer vail de groupe davantage orienté terréussite académique et intégration rain et expérimentation personnelle. sociale.Résultat ?Al’heuredudiplôme, Enfin, elle a même interdit aux étula proportion de femmes diminue dans diants de se déguiser en cours pour Halles pelotons de tête. Elles intègrent loween, afin d’éviter aux femmes moins que les hommes les voies les plus d’avoir à enfiler un costume sexy, rituel prestigieuses, qui sont, souvent, les plus quasi imposé à cette date... lucratives. Et quand elles le font, elles Deux ans plus tard, les 70 femmes suivies pour l’expérience – des étudianANNONCES CLASSÉES/OFFRES DE SERVICES AUX tes, des professeurs et des membres de l’administration – disent se sentir mieux intégrées. Beaucoup ont cepenDEMANDES dant refusé de se prêter au « jeu », arboD’EMPLOI rant des tee-shirts contestataires ou boudant les groupes de parole. D’autres, y compris celles qui se qualifient féministes, jugent l’initiative Assistantes excessive et paternaliste. Le véritable de direction succès résiderait dans la disparition de l’écart de résultats entre étudiants et ASSISTANTE DE DIRECTION / GESTION étudiantes. Il reste toutefois à savoir si EXPÉRIMENTÉE ET TRÈS MOTIVÉE celatémoigned’uneréelle– etdurable – QUI AIME LES CHALLENGES évolution des mentalités ou bien d’un RECH. CDI – TEL : 06.76.01.54.05 simple changement de thermomètre. n L fr Michel Dechelotte est nommé directeur des affaires institutionnelles de Safran. a été élu président du conseil de surveillance d’Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels, filiale du Crédit Mutuel Arkéa dédiée au financement des acteurs du développement économique local, pour un mandat de trois ans. sera directeur général de Kaporal à compter du 1er octobre 2013. Elle rejoindra également le conseil d’administration présidé par Daniel Bernard. est nommé directeur général de Mediapost Communication. Jérôme Toucheboeuf, quarante-six ans, autodidacte, a débuté en 1994 au sein de Procis (Publicis Dialog) au poste d’« account manager » avant de devenir en 1996 manager, chargé de créer l’activité web de Publicis Technology. En 1997, il a pris la direction de l’agence Ogilvy Interactive. La même année, il a cofondé Fullsix France, dont il devient ensuite « chief operating officer ». Depuis 2011, il était directeur général du groupe en charge de Fullsix Retail. ALLIANCE HEALTHCARE FRANCE Frédéric Bonnin est nommé directeur des ressources humaines d’Alliance Healthcare France. II intègre le comité exécutif. Frédéric Bonnin, cinquante et un ans, est diplômé de l’Edhec. Après sept années chez GE Healthcare, il intègre SC Johnson (grande consommation) en 1997 au poste de directeur des ressources humaines France, Espagne, Portugal, Pays-Bas et Belgique. Il rejoint ensuite MSD Chibret (groupe Merck & Co) comme directeur des ressources humaines adjoint (2005), avant d’être promu DRH France en 2006. FONCTION PUBLIQUE CCI PARIS ÎLE-DE-FRANCE Pascal Morand est nommé directeur général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie de région Paris Ile-de-France, en charge des études et de la mission consultative. (DGAEMC). PORTRAIT par Guillaume de Calignon [email protected] Pierre Barnabé, sur le nuage de Bull Pierre Barnabé aime le rugby. Cela s’entend – ce Gersois a gardé l’accent de son Sud Ouestnatal –etcelasevoit– l’hommeestdu ENTREPRISES genre petit mais costaud. Mais surtout, il est doté d’un sacré esprit d'équipe, cher au ballon ovale : « J’aime voir dans les yeux de mes collaborateurs la satisfaction du travail accompli », déclare-t-il. Ce sens du collectif, le nouveau directeur général délégué de Bull va en avoir besoin. A quarante-deux ans, le voilà aux manettes d’un groupe qui emploie 10.000 salariés et réalise 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Un beau défi pour cet homme – « cool, mais pas tendre, comme le disent mes équipes », dira-t-il au cours de l’entretien –, passé par Thales, AlcatelLucent puis SFR. Pascal Morand, cinquantesept ans, titulaire d’un DEA en sciences des organisat i o n s e t d ’u n d o c t o r a t e n sciences économiques, est diplômé d’HEC. Entre 1987 et 2006, il était directeur général de l’Institut français de la mode (IFM), puis il a pris la direction générale d’ESCP Europe jusqu’en 2012. Parallèlement, il est président de l’Institut pour l’innovation et la compétitivité. , Envoyez vos nominations à [email protected] ILS SONT NÉS UN 23 SEPTEMBRE Alexandre Adler, universitaire et journaliste, 63 ans. Agnès Arcier, fondatrice d’Administration Moderne, 52 ans. Guy Canivet, ancien premier président de la Cour de cassation, 70 ans. François-Xavier Demaison, humoriste, 40 ans. Elizabeth Ducottet, PDG de Thuasne, 68 ans. Mercedes Erra, présidente exécutive d’Euro RSCG Worldwide, directrice générale du groupe Havas, 59 ans. Philippe Josse, ancien directeur du budget, 53 ans. Jean Piat, acteur, 89 ans. Bruce Springsteen, chanteur, 64 ans. Antoine de Tarlé, président du directoire des Editions Ouest-France, 74 ans. Il est international, industriel avec une forte composante de R&D, et basé sur les services. Et il va remettre sous les projecteurs une marque emblématique, qui fait partie du patrimoine européen, mais qui est restée discrète ces dernières années », explique le dirigeant. « Le pétrole de demain » Sylvain Thomas /RÉA N e craignez pas de passer pour le ou la rebelle de service. Dire la vérité à haute voix, quand tous les autres se taisent, n’a rien à voir avec de larébellion.Cettedernièreestpropreaux esclaves,lesgenslibresn’ayantpasbesoin de se rebeller. C’est plutôt une manière de prendre le leadership et de s’exposer, car autrefois on coupait la tête de ceux qui apportaient des mauvaises nouvelles. Toutefois,secontenterdedirequeles choses ne vont pas ne suffit pas. Râler de façon stérile est un sport national. Parler pour que les choses changent pour de bon donne du sens à cet exercice périlleux et fait de vous l’agent du changement. Il faut donc, avant tout, réfléchir et choisir l’une de ces deux options à dimension shakespearienne : le dire ou ne pas le dire, « telle est la question ». Supposons que – sous l’influence de Jean Jaurès : « Le courage, c’est de cher- Quels défis stratégiques pour le marché pharmaceutique en France ? Et quels relais de croissance à l’horizon 2017 ? Le 2 octobre 2013. lesechos-formation.fr/marche-pharmaceutique.htm carnet Je ne voudrais pas passer pour un(e) rebelle, mais… LA CHRONIQUE d’Eléna Fourès ECHOS n LES FORMATION Son parcours est marqué par l’innovation et la technologie, mais pas seulement. Ce « terrien », comme il se définit lui-même, est aussi sacrément éclectique. Tout d’abord, il a fait l’école de commerce de Rouen, puis, mouvement rarissime, l’école Centrale de Paris. Ses premiers pas professionnels ? Dans la Silicon Valley, comme chargé du capital-risque chez Thomson, devenu Thales. Puis, au cours de ses dix années chez Alcatel-Lucent, il a gravi les échelons jusqu’à prendre la tête de l’activité en France. Il a été DRH de l’équipementier télécoms, alors que le groupe multipliait les plans de suppressions de postes. Chez SFR, l’indécision de l’actionnaireVivendietlavalsedesdirigeants a eu un effet déstabilisant sur la marche de l’opérateur. Et puis... « le projet Bull m’attirait. Le PDG de Bull, Philippe Vannier, a connu PierreBarnabéquandcedernierétaitpatron de la branche « entreprises » de SFR. Entre les deux hommes, « le “fit” est passé tout de suite », raconte Pierre Barnabé. Aussi ont ils créé Numergy, une co-entreprise entre Bull, SFR et l’Etat, dans le « cloud computing ». Le but est de stocker les données sur le sol français ou européen, en toute sécurité. Sans le savoir, Edward Snowden, cet employé américain ayant travaillé pour la NSA et qui a dénoncé le scandale des écoutes, a fait un beau coup de publicité au projet. Ce n’est pas le nouveau directeur général délégué de Bull qui va s’en plaindre : le groupe entend notamment s’imposer dans ce domaine. « Les données sont le pétrole de demain. C’est un capital que les entreprises comme les particuliers doivent confier à des tiers de confiance. C’est pourquoi il fallait développer un cloud “souverain” Après l’affaire Snowden, on ne peut plus dire “je ne savais pas”, souligne ce marathonien,quiaimeseressourcerchaque été dans le Gers. Ce supporter du Stade Toulousain apprécie le calme de sa campagne. MaischezBull,lesprochainesannéesseront tout sauf calmes. « Nous devons globaliser ce groupe », dit-il. Vaste programme. n Lundi 23 septembre 2013 ` SUR LE WEB WWW.LESECHOS.FR Messietsonprophète Le ralentissement d’Adidas augure mal de la réussite de son plan à l’horizon de 2015. + L'INVITÉ DES ECHOS AVEC LaurenceParisot Vice-présidentedel’Ifop LA NOUVELLE ÉQUIPE AU MEDEF « Il y a des sujets préoc- Rien ne sert de courir, il suffit d’arriver. La ligne qu’espérait cependant franchir cette année Adidas ne se trouvera pas à l’endroit où il l’avait initialement dessinée. Aux signes d’essoufflement d’une croissance qui ne joggait plus qu’en Chine et en Asie au deuxième trimestre succède une petite entorse à l’objectif de marges opérationnelles, ramené autour de 8,5 % des ventes au lieu des 9 % escomptés. La blessure est surtout d’orgueil pour le sponsor du footballeur argentin Lionel Messi. Les 820 à 850 millions d’euros attendus constitueront un nouveau record de bénéfice net après celui de l’an dernier. Et les raisons de leur amputation d’environ 8 % – un vent contraire des devises, des changements logistiques en Russie, et des golfeurs décidément trop « mous » dans le swing des achats – ne remettent pas fondamentalement en cause l’état de forme d’un modèle économique finalement ressorti plus vaillant de la crise provoquée par l’acquisition de l’américain Reebok il y a sept ans. Le marathon que le roi du « running » s’inflige pour réitérer en 2015 une marge record de 11 % implique toutefois une hausse de 8 % par an de son chiffre d’affaires (au lieu d’une stabilité au premier semestre). Les 2 milliards d’euros qui le séparent de sa cible de 17 milliards à cet horizon, Nike les a obtenus en un an avec une marge d’exploitation proche de 13 %. En Bourse sur cinq ans, l’américain (+ 135 % dividendes réinvestis) mène la course en tête d’une petite foulée face à Adidas (+ 124 %). « Un seul remporte le prix, courez de manière à le remporter », recommande saint Paul. De cette épreuve, Nike reste pour l’instant le prophète. cupants pour les entreprises qui ont été rendus publics ces dernières semaines et j’espère que la nouvelle équipe du Medef se bat. Je pense notamment aux deux annonces inadmissibles et économiquement absurdes que sont la proposition d’une taxe sur l’excédent brut d’exploitation et la création d’un compte pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites. Diriger le Medef, être porte-parole des entrepreneurs français, c’est aussi de savoir créer un rapport de forces. Quand les orientations publiques sont mauvaises, il faut réagir. » LA VOIX DES PME « C’est particulièrement difficile aujourd’hui pour les chefs des petites entreprises. Certaines exaspérations sont la conséquence d’un manque d’information. C’est là le rôle d’une institution qui représente les entreprises. Informer. Expliquer. Montrer qu’il y a aussi des progrès de faits. Dans la réforme des retraites par exemple, je soulignerais un point qui me paraît positif. C’est celui d’avoir acté le fait qu’il fallait travailler plus longtemps. » LES AMBITIONS EUROPÉENNES « Tout le monde connaît mon engagement européen. Je suis convaincue que nous ne nous en sortirons durablement, et même glorieusement, que par l’Europe. Il faut faire revivre le projet européen sur des ambitions nouvelles, le rendre à nouveau motivant. J’espère pouvoir prendre des initiatives et faire entendre ma voix d’une autre façon à l’occasion de la campagne pour les élections européennes. » Interview réalisée par Pascal Pogam Angela Merkel Royal Bank of Scotland 32 RWE 32 Safran 37 SBM 24 SimCorp 37 STMicroelectronics 26 Suez Environnement 32 TAT Productions 28 TeamTO 28 Toys’R us 25 Veolia Environnement 32 INDEX DES AVIS FINANCIERS Crédit Lyonnais 6 Delfingen Industry 23 Okoworld Lux SA 6 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION & PRÉSIDENT DE LA SAS LES ECHOS Francis Morel Edité par Les Echos, SAS au capital de 794.240 euros RCS 582 071 437 16, rue du 4-Septembre, 75112 Paris Cedex 02 Tél. : 01 49 53 65 65. Fax : 01 49 53 68 00 Site Web : lesechos.fr ÉDITRICE Bérénice Lajouanie PUBLICITÉ Les Echosmédias Tél. : 01 49 53 65 65. 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EN VUE LES ENTREPRISES CITÉES Iberdrola 22 IBT Media 27 Kaporal 37 Kem One 24 La Banque Postale 30 Lapeyre 25 Le-Lokal 28 Lloyds 32 LVMH 20 Mediapost Communication 37 Microsoft 25, 26 Monoprix 25 NuGen 22 14:27 Onera 29Page1 Patagonia 25 Pixel 28 Renault 32 Roche 24 PlanBcommeBourse Acœurvaillant,riend’impossible.Enmoinsd’unan,RoyalBankofScotlanda placépartroisfoisdesactionsdesafilialeDirectLine,dequoirevenirà28,5 % ducapital.Labanquenationalisée,encoreconvalescente,nemollitpas,carelle doitensortird’iciàfin2014pourobéiràBruxelles.Or,sicettefilialecotéeafficheunrendementenligneavecceluidesesconcurrentsdepuissesdébutsàla Cityenoctobredernier(+ 19 %),cedécollagen’allaitquandmêmepasdesoi,vu lacompétitionacharnéedanssabranche« motor »,unmarchémûr.Lapionnièredel’assurancedirecteadoncfaitsavammentmiroiterauxinvestisseurs une« recoverystory »(grossessuppressionsd’effectifsàlaclef),nonsansles amadouerparundividendegénéreuxetsurtoutparunevalorisationinitiale desonactifnetparactionbieninférieureàlamoyenne.Dequoiamorcerla pompe,justeaumomentoùlesinvestisseursinternationauxrevisitaientl’assurance-dommages,àcausedesanticipationsgénéralesdehaussedestaux d’intérêt.Ceparcoursadequoiédifierceuxquis’étonneraientencoredevoirse multiplierlesmisesenBourseenvisagéescommedesplansBàunadossement immédiat,etnoncommeunaboutissement,uncasdefigurefréquentausside cecôté-ciduChannel.ResteàsavoircequisepasseraquandDirectLineaura mangésonpainblanc,c’est-à-direlorsquelahausseducoursaurafinid’effacer ladécotededépart.Unechoseestsûre,c’estdemoinsenmoinsl’affairedeRBS. a L'intégralité de l'émission sur lesechos.fr/invitedesechos Adidas 20 Air France-KLM 23 AMP Visual TV 29 Arc International 23 ArcelorMittal 32 Areva 24 Arkéa Banque 37 BlackBerry 26 BPCE 18 Bull 37 Carrefour 25 Clestra 23 Crédit Agricole 30, 32 Dufour Yachts 29 ours_Mise en22page 1 20/09/13 EDF Ezakus 26 FTI Group 20 GDF Suez 20, 22 Goodyear 20 crible H elmut Kohl l’appelait « la fille », etçaluidéplaisait.Elleafinipar tuerlepèreen2000,enprenant la place de son mentor en politique sans tendresse excessive à son égard. Et maintenant c’est « Mutti », la mère, que les Allemands étaient appelés dimanche à consacrer, pour la troisième fois, danssonrôledechancelièredelaRépublique fédérale. Huit ans après s’être installée dans la fonction, cette fille d’un pasteur hambourgeois fait figure, à cinquante-neuf ans, de « reine de l’Europe », voire de « Bismarck en jupon ». Son style d’un pragmatisme ennuyeux, résumé par son expression favorite, le « pas à pas » ; sa lenteur à prendre une décision (plus jeune, racontent ses ennemis, arrivée au bout d’un plongeoir, il fallut presque la pousser pour qu’elle saute) ; sa fameuse façon de mettre ses deux mains en losange ou en forme de diamant sous la poitrine – le « Merkel-Raute » –, comme une défense : tout cela a pu conduire beaucoup de ses ennemis ou partenaires, à domicile comme à l’étranger, à la sous-estimer gravement. Mais ils ne sont pas nombreux les dirigeants qui peuvent se targuer, comme elle, de recueillir l’approbation des deux tiers de leurs concitoyens après un si long exercicedupouvoiretdansunepériode marquée par les crises. Auteur d’une thèse sur les particules élémentaires, cette docteur en physique adore le football et Richard Wagner, les chiens et les chevaux lui font une peur bleue, une banalité qui rassure ses compatriotes. ( Lire nos informations Pages 8 et 9