La Vie économique - Die Volkswirtschaft
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La Vie économique - Die Volkswirtschaft
La Vie économique 9-2012 Vous avez prévu un voyage d’affaires? Alors, dites au revoir aux taxes de roaming. Revue de politique économique La Vie économique Avec le Business mobile flat europe, téléphonez et surfez maintenant au tarif flat. Seulement pour les clients commerciaux. 195.– CHF au lieu de CHF 220.–/mois Lors de vos voyages d’affaires, vous pouvez enfin vous fier à un tarif, transparent et sûr comme sur le réseau suisse. Avec ce tarif unique pour l’Europe, optez pour le nouveau Business mobile flat europe: téléphonez, surfez et envoyer des SMS/MMS sans vous soucier des frais de roaming. Ou, choisissez l’option roam like home europe pour étendre votre Business mobile flat actuel de la Suisse à l’Europe*. 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Les relations commerciales entre la Suisse et les pays émergents d’Asie m La politique de croissance de Zoug m L’impact des implantations d’entreprises en Suisse m Les effets de la 4e révision de la LACI 9-2012 85e année CHF 15.90 Série Éclairage Dossier La politique de croissance du canton de Zoug L’impact des implantations d’entreprises en Suisse Les effets de la 4e révision de la LACI Thème du mois Les relations commerciales entre la Suisse et les pays émergents d’Asie Dépar tement fédéral de l’économie DFE Secrétariat d’État à l’économie SECO Dépar tement fédéral de l’économie DFE Secrétariat d’État à l’économie SECO mz55_LaVieEcon_Roam_Flat_Europe_210x297_f 1 00F_Umschlag 108 15.08.12 10:02 5.9.2012 9:57:52 Uhr Sommaire Thème du mois 3 Éditorial Eric Martin 4 L’évolution économique de l’Asie et ses relations avec la Suisse Christian Busch et Frank Schmidbauer 9 Accords de libre-échange entre la Suisse et les pays asiatiques: situation et évolution Regula Kienholz et Martin Zbinden 4 Adapter la politique économique extérieure suisse aux spécificités asiatiques 1 Térence Billeter 9 Un ou plusieurs marchés? L’intégration économique en Asie 1 Christian Hofer 3–45 L’économie asiatique déploie irrésistiblement sa puissance, son poids lourd étant la Chine. Certes, ce pays n’incarne pas tout le continent et le plus grand potentiel de croissance se trouve actuellement dans les pays situés au sud-est de celui-ci. C’est pour cette raison que le Conseil fédéral a émis une stratégie de politique écono mique extérieure propre à ce continent, dont l’objectif est d’élargir les liens économiques qui l’unissent à notre pays. 3 L’approvisionnement mondial vu d’Asie 2 Matthias Wandfluh et Christian Schneider 7 La gestion interculturelle: une des clés de l’Asie 2 Claus Schreier et Markus Zemp 1 Voies de transport pour les échanges Asie-Europe: sommes-nous armés pour l’avenir? 3 Kerstin Lampe et Wolfgang Stölzle 6 Les nouveaux explorateurs venus d’Asie relancent le tourisme suisse 3 Jürg Schmid 8 L’Asie et la Suisse ont beaucoup à s’offrir 3 Daniel Küng 1 Fargate ouvre les portes du marché asiatique aux entreprises 4 Daniel Isler Prises de position 2 L’accès aux marchés asiatiques aura toujours plus d’importance pour la Suisse 4 Jan Atteslander 4 La Suisse a besoin d’une éthique en matière de commerce extérieur 4 Thomas Braunschweig 51–54 La population et l’économie du canton de Zoug ont énormément progressé ces 50 dernières années. Ce n’est pas seulement dû à sa politique fiscale attrayante, mais également à d’autres éléments, comme l’infrastructure des transports ou la formation et la recherche. Cette forte croissance a son revers et le canton a décidé de s’y attaquer de manière ciblée en élaborant une stratégie d’ensemble. Série 46 Agenda de politique économique 1 Zoug, ou comment gérer la croissance d’un canton très attrayant 5 Matthias Michel Éclairage 5 L’impact des implantations d’entreprises sur l’économie régionale 5 Katia Delbiaggio, Hannes Egli, Marco Lier et Martin Roth Dossier 59 La 4e révision partielle de la LACI: effets sur les assurés et les finances de l’assurance-chômage Laurence Devaud et Daniel Keller 55–58 Qu’apporte l’implantation d’entreprises étrangères en Suisse et comment cela se réper cute-t-il sur l’économie régionale? L’étude présentée ici conclut que l’effet global ne se limite pas aux emplois créés, mais les dépasse largement; les nouvelles entreprises ont aussi des effets mesurables sur la valeur ajoutée et profitent même à des régions extérieures au canton d’implantation. 2 Conséquence de la 4e révision de l’assurance-chômage pour l’aide sociale 6 Renate Salzgeber Les chiffres-clés de l’économie 67 Sélection de tableaux statistiques Thème du mois du prochain numéro: La réglementation des marchés financiers: état et perspectives 59–66 La 4e révision de la LACI faisait craindre que les mesures prévues aient des conséquences néfastes sur les autres branches de la sécurité sociale, en particulier l’aide sociale. La question a fait l’objet de deux études qui montrent que, depuis l’entrée en vigueur du texte au début 2011, ces retombées étaient perceptibles, mais moins importantes qu’on ne le craignait. Dessin du mois Vous Vousl’avez l’avez? ? C’est tendance. C’esttrès très tendance. Impressum Publication: Département fédéral de l’économie DFE, Secrétariat d’État à l’économie SECO Comité de rédaction: Eric Scheidegger (président), Antje Baertschi, Rudolf Christen, Christian Maillard, Peter Moser, Geli Spescha, Markus Tanner Rédaction: Holzikofenweg 36, 3003 Berne, téléphone +41 (0)31 322 29 39, fax +41 (0)31 322 27 40, courriel: [email protected], Internet: www.lavieeconomique.ch Direction générale: Markus Tanner Rédacteur en chef: Geli Spescha Rédaction: Stéphane Cuennet, Simon Dällenbach, Käthi Gfeller, Christian Maillard La teneur des articles reflète l’opinion de leurs auteurs et ne correspond pas nécessairement à celle de la rédaction. Reproduction autorisée avec l’accord de la rédaction et indication de la source; remise de justificatifs souhaitée. Édition: Swissprinters St.Gallen AG, Fürstenlandstrasse 122, 9001 St-Gall, téléphone +41 (0)58 787 57 57, fax +41 (0)58 787 58 15, Internet: www.swissprinters.ch Annonces: Swissprinters St.Gallen AG, Alfred Hähni, téléphone +41 (0)44 788 25 78, fax +41 (0)44 788 25 79, courriel: [email protected] Prix de l’abonnement: Suisse Fr. 149.–, étranger Fr. 169.– étudiants Fr. 74.50 Vente au numéro Fr. 15.90 (TVA comprise) Couverture: Atelier graphique Hannes Saxer, Berne Dessin du mois: Stephan Bornick, ton & grafik design, Berne Parution dix fois par an en français et en a llemand (sous le titre Die Volkswirtschaft), 85e année, avec suppléments périodiques. Les suppléments sont compris dans l ’abonnement. ISSN 1011-386X Abonnements/Service aux lecteurs: Swissprinters St.Gallen AG, Eliane Zuberbühler, téléphone +41 (0)58 787 58 64, fax +41 (0)58 787 58 15, courriel: [email protected] Thème du mois Éditorial Resserrer les liens avec l’Asie pour une plus grande prospérité économique Le XXIe siècle est déjà considéré comme celui de l’Asie. L’essor de la Chine, le potentiel qui sommeille en Inde ou l’application et la sérénité propres aux cultures orientales sont autant de facteurs qui contribuent à la montée en puissance de ce continent dans l’économie mondiale. Sur le plan macroéconomique, ces changements sont déjà mesurables. La Suisse, dont la prospérité dépend de son intégration dans l’économie mondiale, ne peut ignorer l’ascension de l’Asie. Aujourd’hui, notre pays réalise 13% de ses échanges commerciaux avec elle et la tendance est à la hausse. Dans cette équation, la Chine et le Japon pèsent pour quelque 60%. Le commerce extérieur avec l’Asie doit par conséquent s’étendre à d’autres pays si nous voulons renforcer nos liens avec le continent. C’est la seule façon pour la Suisse de profiter de son expansion. L’économie d’exportation suisse aurait tout intérêt à se concentrer davantage sur les États de l’Asean, qui ont bénéficié à plus d’un titre de l’essor du marché chinois et contribuent, en tant que fournisseurs et partenaires commerciaux, à la relance de l’économie. Les accords de libre-échange (ALE) sont cruciaux pour améliorer l’accès au marché et éviter les discriminations par rapport aux concurrents. L’AELE a conclu des ALE avec Singapour et la Corée du Sud. La Suisse a par ailleurs signé un accord bilatéral de même type avec le Japon. La ratification de l’ALE avec Hong Kong est bien avancée. Des négociations sont en cours avec l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. La toute dernière mission économique emmenée par le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann en Chine s’inscrivait résolument dans le cadre des efforts visant à conclure, d’ici la fin de l’année 2012, les négociations sur un ALE bilatéral. Le chef du DFE prévoit d’effectuer d’autres missions économiques dans la région cette année: au Japon et à Hong Kong en octobre, puis à Singapour et en Malaisie en novembre. Bien sûr, tout n’est pas rose non plus. Les graves problèmes environnementaux, l’insuffisance des infrastructures, le vieillissement démographique dans des pays comme la Chine et le Japon, de même que les inégalités économiques qui se creusent, principalement dans les pays les plus peuplés d’Asie, sont des défis qui appellent des solutions. D’une manière ou d’une autre, le poids économique du continent continuera de s’accroître, ce qui se traduira par une présence renforcée des entreprises et des investisseurs asiatiques aux quatre coins du monde et par une mainmise accélérée sur d’importants marchés et sur les ressources. Les coulisses de la réussite économique de l’Asie (innovation, mondialisation, réformes axées sur le marché) devraient rappeler à notre mémoire les clés de la prospérité. Eric Martin, ambassadeur Délégué du Conseil fédéral aux accords commerciaux Thème du mois L’évolution économique de l’Asie et ses relations avec la Suisse Ces dernières années, les éco nomies émergentes asiatiques ont été le principal pilier d’une conjoncture mondiale affaiblie par la crise. S’il semble que les pays de la région, et en particulier la Chine, ont dépassé un pic de croissance, leur poids – en tant que marché d’exportation – continuera de s’accroître dans le monde. Jusqu’ici, l’économie suisse a particulièrement bénéf icié de cette croissance. Depuis des années, l’Asie émergente, comme on désigne souvent les économies en pleine essor du continent1, est la région du monde dont la croissance économique est la plus forte. C’est notamment le cas en Chine, où elle a dépassé en moyenne les 10% par an durant la dernière décennie. L’Inde vient en deuxième position avec un PIB en croissance moyenne de 7 à 8% par an. Les autres pays de la région ont, eux, progressé de 4 à 6% par an. Ce dynamisme a nettement renforcé le poids des pays asiatiques. Leur quote-part dans le PIB mondial (en taux de change à parité de pouvoir d’achat) a plus que doublé entre 1990 et 2011, passant de 13% à 27,5%; cette croissance revient essentiellement à la Chine, dont la seule quote-part est passée de 4% à près de 15%. La grande importance de ces économies ne tient pas uniquement à leur dynamisme, mais également à l’immensité de leur population: à elles seules, la Chine et l’Inde abritent quelque 37% de la population mondiale. Les marchés émergents asiatiques, prin cipal pilier de la conjoncture mondiale Christian Busch Secteur Croissance et politique de la concurrence, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Frank Schmidbauer Suppléant du chef du secteur Conjoncture, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Du fait de leur taille et de leur forte croissance, les pays émergents asiatiques jouent un rôle toujours plus important dans la conjoncture mondiale, comme le montre la répartition régionale de la croissance mondiale (voir graphique 1). La Chine y a, notamment, pris une part de plus en plus importante depuis les années nonante, tandis que celle des autres pays émergents d’Asie a toujours été très positive, sauf durant la crise asiatique de 1998. L’Asie a été une béquille particulièrement importante lors des dernières crises économiques et financières. L’effondrement conjoncturel de l’année 2009 – premier recul du PIB mondial (de 0,6%) depuis la Deuxième Guerre mondiale – a été dans une large mesure atténué par la croissance asiatique. Celle-ci revenait principalement aux poids lourds chinois et indien, qui ont contrecarré l’écroulement, aussi brutal que passager, des économies de moindre taille de la région, largement portées par les échanges commerciaux internationaux. La reprise économique mondiale en 2010 a elle aussi été fortement soutenue par la région, puisqu’environ la moitié de la 4 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 croissance du PIB mondial provenait des marchés émergents asiatiques. Des perspectives conjoncturelles relati vement favorables malgré les risques Le ralentissement économique mondial qui a accompagné la crise de l’endettement traversée par la zone euro depuis 2011 a démontré la robustesse actuelle du pilier chinois, alors que les autres pays asiatiques s’essoufflent. Si, globalement, les exportations asiatiques se ressentent du net ralentissement des échanges commerciaux internationaux, on ne s’attend pas à un tassement conjoncturel de forte envergure. Au contraire, tout semble indiquer une reprise conjoncturelle progressive dans la région à partir de 2013, sous réserve d’une stabilisation de la conjoncture mondiale. Cette aptitude à faire face aux fluctuations conjoncturelles qu’ont la plupart des pays asiatiques tient notamment à leur faible endettement. Exception faite de l’Inde, les pays émergents asiatiques se distinguent par une politique budgétaire disciplinée et affichent une dette publique nettement inférieure à 60%. Le secteur privé est lui aussi modérément endetté. Les très nets excédents de la balance des transactions courantes dans ces pays (encore une fois exception faite de l’Inde) minimisent leur dépendance vis-à-vis des capitaux étrangers. L’assouplissement du contrôle des changes, la diversification des exportations et le renforcement des secteurs domestiques semblent également avoir renforcé les économies asiatiques depuis quelques années. Un autre atout de la région tient au fait que, s’il fallait malgré tout faire face à un ralentissement prononcé, elle dispose d’une grande marge de manœuvre monétaire et budgétaire. Il n’en reste pas moins qu’en cas de forte dégradation de la conjoncture mondiale, les pays asiatiques sont vulnérables en raison de leur grande dépendance vis-à-vis des exportations. La crise de 2008/2009 l’a clairement montré: la contraction des marchés d’exportation, conjuguée avec un net resserrement du crédit commercial, a entraîné un important recul conjoncturel – certes, de brève durée – dans les pays asiatiques. De ce fait, l’extension de la crise de la dette européenne Thème du mois Graphique 1 Répartition régionale de la croissance mondiale, 1991–2011 Apport relatif en points de pourcentage Chine Asie émergente, hors Chine Japon UE États-Unis Reste du monde Croissance du PIB mondial 6 5 à l’économie et aux finances internationales est considérée comme le plus grand risque pour la conjoncture asiatique. Un fort ralentissement de la croissance chinoise constituerait, parallèlement, un risque endogène (voir encadré 1). En effet, les flux commerciaux étant toujours plus interdépendants au sein de la zone asiatique, toute la région serait gravement affectée. 4 Un ajustement nécessaire à terme du modèle de croissance asiatique 3 2 1 0 –1 –2 –3 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Source: FMI et calculs du SECO / La Vie économique Encadré 1 La Chine doit-elle s’attendre à un atterrissage conjoncturel brutal? Ces derniers mois, les données conjoncturelles indiquent un net ralentissement en Chine, une évolution qui suscite des craintes quant à une éventuelle fragilisation du pays qui, jusque-là, a été le principal pilier d’une conjoncture mondiale incertaine. Cela étant, une certaine baisse des taux de croissance est tout à fait souhaitable du point de vue économique afin de contrecarrer les excès. Ainsi, le taux de croissance officiellement visé par le gouvernement s’élève à 7,5%; il est donc plus ou moins en phase avec la situation actuelle. Il n’est, toutefois, pas exclu que le ralentissement se poursuive et se solde par une contraction conjoncturelle marquée, dont les effets se feraient sentir dans le reste du monde. Les risques d’un tel atterrissage économique brutal en Chine sont en particulier évoqués dans le cas d’une sévère crise immobilière qui s’étendrait au secteur bancaire. À l’issue d’un «boom» qui a duré plusieurs années, le marché de l’immobilier a connu une correction depuis 2011. Dans les grandes villes, les prix des logements ont diminué d’environ 15% par rapport à leur niveau record. Cette évolution ne constitue toutefois pas un krach, et correspond plutôt à une correction «ordonnée». Le niveau élevé des fonds propres à apporter par les acheteurs limite, en outre, les risques de pertes des banques et l’afflux de travailleurs en milieu urbain demeure élevé, deux facteurs qui s’opposent à une crise immobilière débridée. Le secteur bancaire chinois est globalement sous forte influence politique (p. ex. intérêts non conformes au marché, obligation faite par l’État d’octroyer des crédits, restrictions des possibilités de placement), ce qui favorise les marchés des crédits informels. Les conditions préférentielles faites en matière de crédit pour atténuer les effets de la crise mondiale en 2008/2009 se sont traduites par une augmentation vertigineuse de l’endettement des gouvernements locaux, et une grande partie des fonds a été affectée à des projets d’infrastructures ou à des investissements immobiliers non rentables. Il faut s’attendre à un nombre considérable de défauts de paiement des crédits en souffrance, une échéance que les banques s’efforcent de repousser. L’un des principaux éléments plaidant contre un ralentissement conjoncturel notable au cours des trimestres à venir tient au fait que les autorités chinoises ont à la fois la volonté et les ressources financières nécessaires pour stabiliser les banques, le marché de l’immobilier et la conjoncture. Elles ont, par exemple, déjà anticipé la réalisation de projets dont elles ont accéléré la procédure d’autorisation. Par ailleurs, la banque centrale a plusieurs fois abaissé les taux directeurs ces derniers mois. Il devrait par conséquent être possible d’éviter un atterrissage brutal dans un avenir proche. L’élément problématique tient au fait que les impulsions de politique conjoncturelle renforcent les faiblesses structurelles du modèle économique chinois. Les investissements sont surdimensionnés du fait de l’ingérence de l’État (le taux d’investissement atteint près de 50% du PIB) et entraînent des surcapacités et une allocation inappropriée des ressources (p. ex. dans des projets prestigieux mais non rentables). Les nouveaux projets d’infrastructures freinent, plus qu’ils ne promeuvent, la transition du modèle actuel, reposant sur les investissements et les exportations, vers un modèle économique fondé davantage sur la consommation. 1 Ce groupe de pays comprend à la fois les «nouveaux pays industrialisés d’Asie» (ou «quatre dragons asiatiques»), à savoir la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan, et les pays émergents que sont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines et la Thaïlande, mais n’inclut pas le Japon. 2 Voir, par exemple, Eichengreen, Park et Shin (2011). 3 Banque mondiale, China Quarterly Update, juin 2010. 5 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Il est essentiel que les pays asiatiques réduisent leur dépendance vis-à-vis des exportations et, donc, renforcent leurs facteurs de croissance internes dans les années à venir. Un rééquilibrage de ce type est d’autant plus urgent que la demande étrangère est freinée par les problèmes consécutifs à la dette contractée par nombre de pays de l’OCDE. Ce renforcement appelle des réformes structurelles, différentes d’un pays à l’autre. Citons, entre autres, l’augmentation de la productivité par l’ouverture des marchés et le renforcement du secteur privé, la réforme des politiques menées à l’égard des entreprises, du travail et de la finance, un renforcement des institutions garantissant l’État de droit, des investissements publics dans les infrastructures et la formation, et le développement dans certains cas des filets sociaux (en particulier en Chine). Cela implique, à long terme, une baisse des taux de croissance. À mesure que le niveau de développement augmente, le modèle fondé sur la mobilisation d’une maind’œuvre bon marché dans le secteur des exportations devra laisser place à une croissance de la productivité reposant sur l’innovation. Des études empiriques montrent qu’il faut s’attendre à un premier ralentissement notable de la croissance à partir d’un revenu d’environ 15 000 USD par habitant (exprimé en parité de pouvoir d’achat), un niveau que la Chine devrait atteindre au cours des trois ou quatre années à venir2. L’évolution démographique défavorable – avec une population vieillissante et un potentiel de main-d’œuvre à la baisse –, un taux de change sous-évalué et un faible taux de consommation augmentent d’autant plus la probabilité d’un fort ralentissement en Chine. La Banque mondiale, par exemple, estime que le potentiel de croissance de l’économie chinoise ralentira entre 2010 et 2020, pour s’établir à environ 7% (contre presque 10% entre 2000 et 2010)3. Ces chiffres démontrent que, malgré un ralentissement, l’Asie demeurera un marché dont la croissance restera supérieure à celle des autres régions du monde. Cela étant, une mutation structurelle comme celle qui Thème du mois Graphique 2 Exportations suisses de marchandises dans diverses régions du monde, 2000–2011 Valeurs nominales annuelles, indexées, quote-part 2011 entre parenthèses Asie émergente (13%) Japon (3%) UE (57%) États-Unis (10%) Total Indice 2000 = 100 300 250 200 150 100 50 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source: AFD / La Vie économique attend l’économie chinoise va de pair avec des bouleversements considérables, si bien qu’il n’est pas possible d’exclure totalement une récession importante. Le commerce extérieur avec l’Asie: un soutien pour la conjoncture suisse Ces dernières années, l’économie d’exportation suisse a fortement profité du dynamisme asiatique. Tandis qu’au début de la dernière décennie, les livraisons sur ce continent (sans le Japon) progressaient sans excès, elles se sont fortement accélérées deEncadré 2 Le passage au principe du pays d’origine élimine l’excédent commercial avec la Chine Depuis le début de 2012, l’Administration fédérale des douanes (AFD) détermine l’origine géographique des marchandises sur la base du pays d’origine, plus sur celui de production. Dorénavant, un pays dans lequel une marchandise a été dédouanée avant son entrée en Suisse n’est plus considéré comme pays de production. Au lieu de cela, la marchandise est considérée comme étant originaire du pays dans lequel elle a été intégralement produite ou a subi la majorité de sa transformation. Cette modification se reflète en particulier sur la statistique des échanges commerciaux avec la Chine. L’ancienne méthode de calcul permettait à la Suisse d’être l’un des rares pays non exportateurs de matières premières à afficher une balance excédentaire (parmi les autres, on compte certains des pays développés d’Asie qui se sont spécialisés dans l’exportation de biens intermédiaires vers la Chine, ainsi que la Finlande et le Groenland, dont l’excédent est toutefois faible). Cet excédent ne tenait pas essentiellement au niveau élevé des exportations comme on le croit souvent. La quote-part de la Chine dans les exportations de nombreux pays – dont l’Allemagne, la Finlande ou les États-Unis – est nettement plus élevées qu’en Suisse. Les produits chinois ne constituent, en revanche, qu’une faible partie des importations suisses (3,6%), un chiffre extraordinairement bas comparé à la moyenne de l’OCDE (hors Asie), qui dépasse les 11%. Après le passage au principe du pays d’origine, les importations en provenance de Chine s’élèvent à présent à quelque 3,4 milliards de francs supplémentaires; leur quote-part dans les importations totales a augmenté pour s’inscrire à 5,6% et la balance commerciale avec la Chine est passée d’un excédent de 2,2 milliards de francs en 2011 à un déficit estimé à 1,2 milliard de francs. Si l’on regroupe la Chine et Hong Kong, les exportations demeurent nettement excédentaires, mais le taux d’importations n’est plus si faible. L’attribution correcte des destinations commerciales dans le cadre international demeure problématiquea); l’excédent des exportations de la Suisse avec la plaque tournante commerciale de Hong Kong reste remarquable. a Voir Wang, Gehlhar et Yao (2010) 6 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 puis 2005 et ont pratiquement doublé (voir graphique 2). Cette forte hausse s’est interrompue brièvement durant la crise économique et financière mondiale pour reprendre avec une vigueur que n’ont pas connue les exportations destinées aux autres régions du globe. Ce dynamisme a accru la part de l’Asie (sans le Japon) dans les exportations suisses, de 7 à plus de 13%; celle de la Chine a même quadruplé, passant de 1,1 à 4,3%. Inversement, la part des exportations dans la zone UE a baissé de 64 à 57%, tandis que celle occupée par les États-Unis est restée plus ou moins stable, à environ 10%. Ainsi, bien que les marchés asiatiques se placent proportionnellement encore loin derrière les européens, ils ont joué un rôle déterminant dans la croissance des exportations suisses ces dernières années. En effet, en 2010 et en 2011, environ la moitié de la croissance des exportations suisses revient à l’Asie. Celle-ci a donc partiellement compensé la baisse des exportations vers l’UE. Cela s’explique par l’inégalité du développement de la demande dans ces régions, mais aussi par la fluctuation des taux de change (voir graphique 3). Tandis que le taux de change effectif du franc suisse par rapport à l’Europe demeure nettement supérieur à son niveau d’avant la crise – même après la fixation d’un taux plancher –, il est demeuré stable par rapport à l’Asie. Les termes de l’échange avec la Chine se sont même nettement améliorés. Des exportations nettement excédentaires vers l’Asie La Suisse est en bonne posture non seulement sur le plan conjoncturel, mais aussi structurel, pour profiter de l’importance croissante de l’Asie émergente. La comparaison avec les pays d’Europe occidentale est particulièrement parlante. Alors que bon nombre de pays européens ont développé leurs relations commerciales avec les pays émergents d’Europe de l’Est à la suite de l’élargissement de l’Union européenne, les exportateurs suisses ont intensifié leurs activités avec le marché asiatique. Il en résulte que la quote-part des exportations suisses destinées aux marchés émergents d’Asie est supérieure à 13%, soit plus de deux fois celle de l’Europe occidentale. Le solde des échanges de marchandises suisses avec l’Asie est nettement plus excédentaire que celui des autres pays (voir graphique 4). Même comparé aux pays d’exportation traditionnels (p. ex. l’Allemagne ou le Japon), qui ont également bien profité de l’essor asiatique, l’excédent commercial de la Suisse demeure extraordinaire. Thème du mois Graphique 3 Cet excédent tient également au fait que, contrairement aux exportations, la quotepart des importations en provenance d’Asie est du même ordre de grandeur que dans des pays comparables. Le tableau reste similaire avec le passage du principe du pays de production à celui du pays d’origine dans la statistique suisse des importations, qui augmente nettement le poids des importations provenant de Chine (voir encadré 2). La ligne pointillée dans le graphique 4 est une évaluation de l’excédent généré par les exportations vers l’Asie en 2011 lorsque les importations sont calculées selon le principe du pays d’origine4. Indice du taux de change effectif réel du franc, janvier 2003–juin 2012 Valeurs mensuelles, indexées Europe Asie Chine Indice 2004=100 130 125 120 115 110 105 100 95 Évolution de la structure des exporta tions dans le commerce avec l’Asie 90 85 80 75 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source: BNS / La Vie économique Graphique 4 Balances commerciales avec l'Asie émergente, 1980–2011 Suisse Suisse (principe du pays d’origine, 2011) États-Unis Japon Pays avancés Allemagne UE Monde En % du PIB 3 2 1 0 –1 –2 10 20 11 09 20 08 20 07 20 06 20 05 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 99 20 20 98 19 97 19 96 19 95 19 94 19 93 19 92 19 91 19 90 19 89 88 19 19 87 19 86 19 85 19 84 19 83 19 82 19 81 19 19 19 80 –3 Source: FMI, Direction of Trade Statistics / La Vie économique 4 Selon ce calcul, la part des importations asiatiques s’élève à environ 9%, soit un niveau qui s’inscrit dans la moyenne des pays d’Europe de l’Ouest; elle est même nettement inférieure à la moyenne de l’OCDE (14%). 5 Busch (2010), Brändle Schlegel et Gachet (2012). 6 Indergand et Mahlstein (2010). 7 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Les trois grandes branches exportatrices suisses, à savoir l’industrie chimique et pharmaceutique, les machines et les instruments de précision/les montres (soit largement les trois-quarts des exportations totales), dominent également les exportations vers l’Asie. Il existe, toutefois, des différences intéressantes. Si l’on compare les ventes en Asie avec l’ensemble des exportations (voir graphique 5), on remarque une surreprésentation des montres et instruments de précision (surtout des montres). En effet, cette catégorie représente plus de 40% des exportations vers l’Asie, contre seulement quelque 17% pour le reste du monde. Les échanges se font en particulier via Hong Kong; les exportations de la Suisse vers cette destination se composent pour les quatre cinquièmes de cette catégorie de produits. En revanche, la quote-part de l’Asie est nettement inférieure à la moyenne pour les produits chimiques et pharmaceutiques. L’économie suisse d’exportation, avec sa palette de machines, d’instruments de précisions et de montres de luxe, répond bien à la demande asiatique. Ce sont essentiellement ses produits de niche à haute valeur ajoutée qui lui permette d’affermir sa position. La Suisse pourrait se spécialiser – particulièrement vis-à-vis de ses concurrents européens – dans des produits qui se classent dans des segments de prix et de qualité élevés (mesurés en termes de valeurs unitaires)5. L’élasticité-prix de tels biens est plutôt faible. Il est, en effet, plus difficile de trouver un substitut à des produits de niche de qualité supérieure qu’à des biens relativement homogènes, du moins à court terme. La spécialisation dans de tels produits liée à la forte demande asiatique pourrait donc avoir aidé les exportations suisses à traverser la crise des années passées sans trop de dommages6. Thème du mois Graphique 5 portations dans le reste de l’Asie (hors Chine), cette proportion est déjà inférieure à 20%. En revanche, les exportations pharmaceutiques et celles de biens de consommation dans leur ensemble devraient profiter non seulement de l’augmentation du pouvoir d’achat des classes moyennes chinoises, mais encore du vieillissement rapide de la population du géant asiatique. Quote-part des branches dans les exportations suisses en 2011: Asie émergente et reste du monde En pourcentage des exportations totales Exportations en Asie émergente Exportations dans le reste du monde (sans l’Asie émergente) En % 50 45 40 Un ralentissement économique en Asie serait lourd de conséquences pour la Suisse 35 30 25 20 15 10 5 Produits divers Instruments de précision, montres, bijouterie Véhicules Machines, appareils, électronique Métaux Pierres et terres Produits chimiques et substances semblables Cuir, caoutchouc, matières plastiques Papier, produits du papier, produits graphiques Textiles, vêtements, chaussures Agents énergétiques Produits issus de l’agriculture et de la sylviculture 0 Source: AFD / La Vie économique La Chine et Hong Kong dominent la demande asiatique en produits suisses Encadré 3 Bibliographie –Barry Eichengreen, Donghyun Park et Kwanho Shin, When Fast Growing Economies Slow Down: International Evidence and Implications for China, NBER Working Papers 16919, 2011. –Nicole Brändle Schlegel et Emilie Gachet, «Les moteurs de croissance de l’industrie suisse», La Vie économique, 5-2012, p. 10–13. –Christian Busch, Die Struktur des Schweizer Aussenhandels mit China – eine vergleichende Analyse, analyses du KOF, printemps 2010. –FMI, Perspectives de l’économie mondiale, avril 2012. –FMI, Perspectives économiques régionales: Asia and Pacific, avril 2012 (en anglais). –Ronald Indergand et Kornel Mahlstein, «Les exportations suisses face au franc fort», La Vie économique, 1/2-2012, p. 8–12. –SECO, Joint Feasibility Study on a ChinaSwitzerland Free Trade Agreement, 2010. –Zhi Wang, Mark Gehlhar et Shunli Yao, «A Globally Consistent Framework for Reliability-Based Trade Statistics Reconciliation in the Presence of an Entrepôt», China Economic Review, vol. 21(1), pp. 161–189. 7 Indergand et Mahlstein (2010). Dans l’ensemble, le commerce avec l’Asie est fortement marqué par les exportations vers la Chine et Hong Kong (quote-part supérieure à 50%). La forte croissance en Chine et le besoin d’investissement qui en découle a principalement profité, en valeur absolue, à l’industrie des machines. Toutefois, si l’on considère les proportions, les autres branches ont connu une évolution nettement meilleure. Tandis que les exportations de machines vers la Chine ont «seulement» augmenté d’environ 800% depuis la fin des années quatre-vingt, les exportations globales ont progressé de près de 1400%. La part des exportations de machines a par conséquent chuté de 70 à 40%. Cela signifie qu’aujourd’hui, nettement plus de branches participent à l’essor de la Chine que dans les années nonante. Ce glissement de la demande – des biens d’investissement vers les biens de consommation – est typique des économies en développement, dont la Chine fait partie. C’est la raison pour laquelle il faut s’attendre à ce que la part des exportations de machines continue de se contracter. S’agissant des ex- 8 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Quelles perspectives peut-on déduire de tout cela pour les exportations suisses vers l’Asie? Celles-ci semblent avoir de bonnes chances de continuer sur leur lancée en raison des facteurs de croissance que les marchés asiatiques recèlent. Un tel positionnement ne doit, toutefois, pas faire croire à une sécurité illusoire et estomper les dangers. Si, contrairement aux attentes, le continent devait subir une récession à la fois forte et longue, les exportations suisses pourraient en pâtir dans des proportions particulièrement graves. Ces dernières reposent essentiellement sur des produits dont la réaction cyclique est importante; autrement dit, tout changement dans une économie étrangère se traduit par de fortes modifications dans la demande (par exemple: produits de luxe, biens d’investissement)7. Ces réserves s’adressent plus particulièrement aux exportations de montres, qui ont fortement accru leur dépendance envers les marchés asiatiques; en effet, quelque 40% de la production s’écoule à présent dans les pays émergents d’Asie. Il en résulte qu’en cas de mauvais vent sur l’économie asiatique, l’avantageuse structure sectorielle qui soutenait les exportations suisses ces dernières années – biens d’investissement et montres (de luxe) – pourrait m être bouleversée. Thème du mois Accords de libre-échange entre la Suisse et les pays asiatiques: situation et évolution Voilà près de dix ans qu’est entré en vigueur le premier accord de libre-échange entre la Suisse et un pays d’Asie. Il fut suivi de plusieurs autres et des négociations sont, actuellement, en cours avec des partenaires aussi importants que la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Dans un contexte marqué par l’appréciation du franc, les marchés asiatiques en pleine expansion sont très attrayants. C’est pourquoi la Suisse déploie une politique de libre-échange extrêmement dynamique sur ce continent. Il lui reste, cependant, à surmonter quelques obstacles avant de pouvoir recueillir les fruits de ses efforts: les négocia- La Suisse déploie une politique de libre-échange extrêmement active en Asie. En illustration: le conseiller fédéral Johannes N. Schneider-Ammann accueille Anand Sharman, ministre indien du Commerce et de l’Industrie, le 25 mars Photo: Keystone 2011 à Berne. tions avec des partenaires asia tiques représentent un véritable défi. Vue d’ensemble La Suisse est liée par quatre accords de libre-échange (ALE) sur le continent asiatique. Trois ont été conclus dans le cadre de l’Association européenne de libre-échange (AELE) – comme c’est d’ailleurs le cas pour la plupart des 26 ALE qu’elle a déjà signés au niveau mondial. Il s’agit des traités avec Singapour, la République de Corée et Hong Kong (pas encore en vigueur). L’accord de libre-échange et de partenariat économique signé avec le Japon (en vigueur depuis le 1er septembre 2009) a, en revanche, été négo- Regula Kienholz Secteur Accords de libre-échange/AELE, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Martin Zbinden Ministre, chef du secteur Accords de libre-échange/ AELE, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne 9 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 cié sur une base bilatérale. La Suisse est ainsi le premier pays européen – et le seul jusqu’à présent – à avoir signé une telle convention avec l’archipel. Tous les ALE adoptés jusqu’à présent dans la région ont une large portée. Outre la circulation des marchandises, ils couvrent des domaines tels que les services, les investissements et la propriété intellectuelle. À l’heure actuelle, des négociations de libre-échange sont en cours avec la Chine, l’Inde, l’Indonésie et le Vietnam. Elles se trouvent à des stades plus ou moins avancés. En outre, les contacts avec la Thaïlande ont été resserrés récemment, dans le but de relancer le processus de négociation interrompu en 2006. Parallèlement, la Suisse mène des entretiens exploratoires avec d’autres pays asiatiques. L’AELE dispose de déclarations de coopération avec la Malaisie et la Mongolie. Ces textes prévoient notamment la création de comités mixtes chargés d’étudier un renforcement des relations économiques. Les négociations sur un ALE avec la Malaisie pourraient encore démarrer cette année. II est Thème du mois Tableau 1 Vue d’ensemble des ALE existants, des négociations en cours et des contacts exploratoires de la Suisse en Asie Chine En cours de négociation; bilatéral Suisse-Chine Hong Kong Signé le 21 juin 2011; entrée en vigueur le 1er oct. 2012 Inde En cours de négociation Indonésie En cours de négociation Japon En vigueur depuis le 1er sept. 2009; bilatéral Suisse-Japon Malaisie Déclaration de coopération, entretiens exploratoires Mongolie Déclaration de coopération Pakistan Contacts Philippines Contacts République de Corée En vigueur depuis le 1er sept. 2006 Singapour En vigueur depuis le 1er janv. 2003 Thaïlande En cours de négociation Vietnam En cours de négociation Source: Kienholz, Zbinden / La Vie économique également prévu de signer une déclaration de coopération avec le Pakistan. Des contacts ont aussi été établis entre l’AELE et les Philippines afin d’examiner la possibilité d’intensifier les relations de libre-échange (voir tableau 1). Pourquoi renforcer le libre-échange avec des partenaires asiatiques? Encadré 1 Le Partenariat transpacifique Les négociations pour un Partenariat transpacifique (PTP)a ont démarré en mars 2010. Elles se basent sur le Trans-Pacific SEP, conclu en 2005 par le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Cet accord, également appelé P4, contient une clause relative à l’adhésion d’autres États (article 20.6). Les États-Unis ont été en 2008 le premier pays à exprimer leur intérêt. L’Australie et le Pérou les ont suivis peu après. La Malaisie et le Vietnam ont rejoint ce processus dans le courant de l’année 2010. En juin 2012, le Mexique et le Canada ont été invités à leur tour à la table des négociations. Le Japon est lui aussi tenté par une adhésion. Les pourparlers visent à mettre sur pied un traité ambitieux. Le PTP devrait couvrir non seulement la circulation des marchandises, les services et les investissements, mais également la propriété intellectuelle, les marchés publics, les normes environnementales et les standards de travail. Il contiendra aussi des dispositions relatives aux petites et moyennes entreprises. a Voir Elms, 2012, p 1ss. La Suisse déploie une politique de libreéchange extrêmement active en Asie. Plus de la moitié des partenaires avec lesquels elle négocie actuellement des ALE se situent dans cette partie du monde. Dans un contexte économique marqué par des turbulences sur les marchés financiers internationaux et l’appréciation du franc, les mesures visant à ouvrir davantage les marchés d’exportation revêtent une importance cruciale. Elles s’inscrivent dans la politique de croissance à long terme du Conseil fédéral. Ce dernier continuera de mettre l’accent sur l’extension des accords de libre-échange aux pays émergents dynamiques – principalement asiatiques – et à l’approfondissement des relations existantes. Selon sa stratégie de politique économique extérieure, quatre critères dictent habituellement le choix d’un possible partenaire de libre-échange: − son importance économique actuelle et potentielle; − l’ampleur des discriminations existantes ou potentielles qui résulteraient d’ALE conclus entre le partenaire éventuel et d’importants concurrents de la Suisse; − la volonté du partenaire éventuel de négocier et les perspectives de succès; − d’autres considérations, comme la contribution d’un ALE à la stabilisation et au développement économiques du pays partenaire ou, de manière générale, la 10 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122 cohérence avec les objectifs de la politique étrangère suisse. Nombreux sont les États en Asie qui disposent d’un potentiel économique considérable et qui pourraient souscrire un ALE. Ce continent revêt déjà une grande importance économique pour la Suisse: en 2011, les pays qui le composent1 ont acheté pour plus de 37 milliards de francs de marchandises helvétiques, ce qui représente 18% de l’ensemble des exportations2. Nombre d’États asiatiques déploient depuis quelques années une politique active de libre-échange (voir tableau 2). Pendant longtemps, ils avaient tendance à conclure des accords régionaux préférentiels à l’intérieur du continent. Depuis peu, ils se sont mis à négocier des traités suprarégionaux. La Suisse voit dans cette évolution l’occasion de conclure de nouveaux ALE. Étant donné que ses principaux concurrents – en particulier l’UE, mais aussi les États-Unis et le Japon – poursuivent également une politique active en matière de libre-échange avec les différents États du continent, les entreprises suisses risquent tout de même d’être discriminées. La Suisse suit, dès lors, attentivement l’évolution des négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP). Onze pays participent déjà activement à l’élaboration de cet ALE qui s’étendra sur trois continents. Effets des accords de libre-échange avec des partenaires asiatiques Dans le cas des trois accords déjà en œuvre, si le commerce avec les partenaires respectifs a évolué diversement, les résultats sont majoritairement positifs. En 2011, la Suisse a exporté pour 3151 millions de francs de marchandises vers Singapour, alors qu’en 2002, soit un an avant l’entrée en vigueur de l’ALE, ce total atteignait 1530 millions. Durant la même période, les importations en provenance de Singapour ont augmenté de 296 à 666 millions de francs. En ce qui concerne la Corée, les exportations suisses ont passé de 1682 à 2324 millions de francs entre 2006 et 2011. Les importations, elles, ont reculé de 771 à 493 millions. Cette baisse est due, au moins partiellement, au fait que l’industrie automobile et électronique a déplacé certaines productions de la Corée vers l’Europe de l’Est ou la Chine. Même si elles continuent d’être fabriquées par des entreprises coréennes, ces marchandises n’apparaissent plus dans les statistiques comme provenant de Corée. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALE avec le Japon en 2009, le volume global des échanges a légèrement augmenté. Les expor- Thème du mois Tableau 2 Les relations de libre-échange établies par les partenaires actuels et potentiels de la Suisse Pays ALE en vigueur Chine Asean (ou Anase), Chili, Costa Rica, Australie, CCGa, Islande, Norvège, Sacub, Hong Kong, Macau, Nouvelle-Zélande, Suisse Pakistan, Pérou, Singapour Hong Kong Chine, AELE (signé), Nouvelle-Zélande – Inde Asean, Japon, Corée, Malaisie, Singapour Australie, AELE, UE Indonésie Bilatéral: Japon Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande Australie, AELE À l’examen: UE, Corée Japon Asean, Brunei, Chili, Inde, Indonésie, Malaisie, Mexique, Pérou, Philippines, Suisse, Singapour, Thaïlande, Vietnam Australie, CCG, Corée Malaisie Australie (signé), Chili, Inde, Japon, Pakistan, Nouvelle-Zélande Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande UE, États-Unis, Turquie, PTP Pakistan Chine, Malaisie Jordanie, CCG, Singapour, Turquie Philippines Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, Corée, Australie, Nouvelle-Zélande Futurs ALE possibles: AELE, UE, Singapour, Taïwan, PTP, États-Unis République de Corée Asean, Chili, AELE, UE, Inde, Pérou, Singapour, Turquie (signé), États-Unis Australie, Chine, CCG, Japon, Canada, Colombie, Mexique, Nouvelle-Zélande Singapour Australie, Chine, Costa Rica (signé), AELE, CCG (signé), Jordanie, Inde, Japon, Corée, Nouvelle-Zélande, Panama, Pérou, Trans-Pacific SEPd Astepc, UE, Canada, Mexique, Pakistan, Ukraine Thaïlande Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, AELE Corée, Australie, Nouvelle-Zélande Négociations envisagées: UE Vietnam Dans le cadre de l’Asean: Chine, Inde, Japon, AELE, UE Corée, Australie, Nouvelle-Zélande Remarque: Ces données ont été recueillies sur les sites Internet des ministères compétents des différents pays. La liste ne tient pas compte des accords préférentiels régionaux, lesquels portent uniquement sur la circulation des marchandises et ne libéralisent souvent que quelques centaine de lignes tarifaires. En revanche, elle mentionne les négociations sur des ALE qui ont été interrompues depuis un certain temps. a Conseil de coopération du Golfe: Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït et Oman. b Union douanière sud-africaine: Botswana, Namibie, Lesotho, Afrique du Sud et Swaziland. c Accord entre Singapour et les territoires douaniers séparés de Taïwan, Penghu, Kinmen et Matsu sur un partenariat économique. d Partenariat économique stratégique transpacifique: accord conclu initialement par le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande et Singapour. 1 Asie du Nord-Est, Asie du Sud-Est, Asie centrale et du Sud, sans le Proche-Orient. 2 Voir Administration fédérale des douanes (2012). Les données publiées incluent les métaux précieux, les pierres gemmes ainsi que les objets d’art et d’antiquités, mais pas le commerce de l’or. 3 Voir Administration fédérale des douanes (2012). 4 Voir l’article de Christian Busch et Frank Schmidbauer, p. 4 ss de ce numéro. 5 Voir notamment Abt (2009). 6 Voir Banque nationale suisse, Investissements directs de 2010 (décembre 2011) ou 2003. ALE en cours de négociation Source: Kienholz, Zbinden / La Vie économique tations suisses, qui avaient atteint en 2009 le niveau record de 7148 millions de francs, sont toutefois retombées à 6735 millions en 2011. Durant la même période, les importations se sont accrues, leur valeur passant de 3597 à 4144 millions de francs3. Précisons que ces chiffres ont été calculés selon l’ancien concept appliqué à la statistique du commerce extérieur suisse (pays de production). Depuis début 2012, la saisie des données se fonde sur le pays d’origine des marchandises. Ce changement devrait se répercuter positivement sur les chiffres des importations en provenance de partenaires commerciaux extra-européens4. S’il existe suffisamment de données statistiques concernant la circulation des marchandises, tel n’est pas le cas dans d’autres domaines couverts par les ALE, comme les services, la propriété intellectuelle et les marchés publics. C’est pourquoi on ne peut formuler à leur égard qu’un jugement essentiellement qualitatif. Les accords de libre-échange améliorent également les dispositifs réglementaires en vigueur dans ces secteurs. Ils placent les acteurs économiques suisses sur un pied d’égalité avec leurs principaux concurrents, faisant en sorte que l’accès aux 11 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 marchés étrangers soit plus stable, plus prévisible et qu’il ne comporte ni entraves ni discriminations5. En ce qui concerne les investissements, il est possible en revanche d’obtenir certaines indications quantitatives. Les investissements directs peuvent servir d’indicateur. Dans le cas de Singapour, leur volume a légèrement augmenté entre 2002 et 2010, passant de 14 410 à 15 600 millions de francs. Ils se sont aussi accrus en Corée depuis l’entrée en vigueur de l’ALE: d’un montant de 2556 millions en 2006, ces capitaux ont grimpé à 4840 millions en 2010. On enregistre également une hausse au Japon, où leur volume a progressé de 15 327 millions de francs en 2009 à 16 203 millions en 20106. Les défis posés par les négociations avec des partenaires asiatiques Les tractations avec des partenaires asiatiques sont exigeantes à bien des égards. La Suisse négocie, actuellement, avec des économies dynamiques de taille moyenne à très grande, dont les intérêts offensifs et défensifs sont parfois très différents des siens. Ces partenaires défendent énergiquement leurs positions et sont parfaitement conscients de leur valeur. De surcroît, ils n’accordent pas nécessairement la priorité aux négociations avec la Suisse ou l’AELE, mettant le plus souvent l’accent sur la région Asie-Pacifique et sur des partenaires commerciaux plus importants. Étant donné l’étendue de leurs marchés intérieurs, ces États ne sont en outre pas aussi tributaires de débouchés étrangers qu’un pays comme la Suisse. Devant cette asymétrie d’intérêts, on ne s’étonnera pas que la Chine et l’Inde, mais aussi l’Indonésie et le Vietnam, émettent des exigences auxquelles la Suisse n’a jamais souscrit dans un ALE. Leurs demandes portent notamment sur la fourniture de services par des personnes physiques et sur l’accès au marché des produits agricoles. Il est également difficile de les convaincre que la faiblesse des taxes prélevées sur les produits industriels entrant en Suisse constitue un avantage dont il faut tenir compte. Lorsque notre pays présente à son tour des exigences – par exemple sur l’accès au marché des produits industriels, certains services (comme les prestations financières et logistiques) ou encore la propriété intellectuelle –, ses interlocuteurs se montrent réticents et font valoir la défense de leurs intérêts. Un autre défi tient aux dispositions sur le commerce et le développement durable que la Suisse et l’AELE proposent depuis la mi-2010 à tous leurs partenaires de libreéchange. La plupart de leurs interlocuteurs Thème du mois Encadré 2 Bibliographie ©Tdh / Sandro Mahler −Marianne Abt, Bedeutung von Freihandels abkommen mit Partnern ausserhalb der EU, étude du Seco, 2009, www.seco.admin.ch/ themen/00513/00515/01330/index. html?lang=de. −Deborah Elms, «Getting from Here to There: Stitching Together Goods Agreements in the Trans-Pacific Partnership (TPP) Agreement», in RSIS Working Paper 235, 2012, pp. 1ss. −Administration fédérale des douanes, Sta tistique du commerce extérieur suisse, juin 2012, www.ezv.admin.ch/themen/00504/ index.html?lang=fr. −Banque nationale suisse, Investissements directs, www.snb.ch/fr/iabout/stat/ statpub/fdi/id/statpub_fdi_hist. asiatiques se montrent très sceptiques face à de telles clauses – sur les normes de travail, par exemple –, estimant qu’elles n’ont pas leur place dans un accord commercial. Comme la majorité des pays en développement, ils craignent que ces dispositions ne soient détournées à des fins protectionnistes. L’ALE avec Hong Kong est le premier cas d’application pratique: les États de l’AELE ont fait quasiment œuvre de pionniers en réussissant à convaincre leur partenaire de la nécessité d’introduire des clauses sur l’environnement dans cet accord et de fixer des standards de travail dans une convention parallèle. Un autre aspect mérite une attention particulière, surtout lors de pourparlers avec des partenaires asiatiques: il peut s’avérer nécessaire de choisir entre une conclusion rapide des négociations et le niveau d’ambition d’un accord. Une telle situation se présente surtout lorsque le partenaire négocie en parallèle avec des concurrents – comme l’UE, les États-Unis ou le Japon – dont le pouvoir dans une négociation est supérieur au nôtre. Les expériences faites avec la Corée et Singapour montrent que le développement ou l’«amélioration» ultérieure d’un ALE signé avec des partenaires asiatiques est une entreprise longue et complexe. Si la Suisse veut que les accords conclus atteignent le même niveau que ceux de ses partenaires, elle devra peut-être céder davantage de terrain, ce qui n’est pas toujours facile à faire Conclusion Grâce à sa politique active, la Suisse est bien placée pour négocier des ALE en Asie. Elle a déjà pu passer des accords avec quelques partenaires intéressants sur le plan économique. Elle mène des négociations, ou du moins des entretiens exploratoires, avec d’autres pays. On peut donc s’attendre à ce que les acteurs économiques suisses bénéficient à l’avenir d’un accès plus stable et plus prévisible à un nombre croissant de marchés asiatiques, sans rencontrer d’obstacles et si possible sans subir de discriminations par rapport à leurs principaux concurrents. Le chemin est, toutefois, encore long et m difficile. S éjournez a la croisée du passé et du présent Annonce gratuite Pour vos séminaires notre joyau au Rhin vous offre... ❑ Oui, je souscris un parrainage solidarité en faveur des enfants. Je verserai chaque mois: ❑ Fr. 40.❑ Fr. ___________ ❑ Je souhaite recevoir plus d’informations sur les parrainages de Terre des hommes ❑ Mme ❑ M. 34633 Nom ____________________ Prénom __________________ Rue _____________________ NPA / Lieu ________________ Date ____________________ Signature _________________ 058 / 611 06 11 Terre des hommes, Parrainages Av. Montchoisi 15, 1006 Lausanne • [email protected] | www.tdh.ch ... un service compétent et attentionné ... un environnement inspirant ... l’accès WLAN gratuit ... un équipement technique moderne ... une gastronomie raffinée ... des activités attrayantes ... 5 salles de séminaires 70-92m2 ... 12 salles de groupes 20-43m2 ... 88 chambres d’hôtel tranquilles Nous nous réjouissons de vous accueillir! Seminarhotel Unterhof Schaffhauserstrasse 8 CH-8253 Diessenhofen Tel +41 52 646 38 11 [email protected] www.unterhof.ch 12 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122 Thème du mois Adapter la politique économique extérieure suisse aux spécificités asiatiques Depuis la fin de la guerre froide, l’importance de l’Asie n’a cessé de croître et, parmi les États qui composent son territoire, nonbreux sont ceux qui sont devenus des acteurs incontournables, que ce soit dans le domaine politique, économique, mais aussi environnemental, technologique, migratoire, stratégique ou culturel. Le dynamisme de ce continent est tel que certains prédisent l’avènement d’un «siècle asiatique». Comme la prospérité de la Suisse dépend dans une large mesure de ses relations économiques extérieures, elle doit en tenir compte. C’est dans cette perspective que Traditionnellement, la Suisse entretient d’excellentes relations avec les principaux pays d’Asie. La Chine et le Japon absorbent, toutefois, à eux seuls 60% de son commerce avec le continent. Il importe de réduire cette dépendance. Photo: Keystone En illustration: conteneurs en cours de chargement dans le port de Tianjin (Chine). le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a rédigé une stratégie de politique économique extérieure vis-à-vis de l’Asie dont le présent article résume les grands axes. Celle-ci ne saurait, toutefois, se substituer aux négociations multilatérales et à la politique menée avec l’Union européenne (UE), car même si les États asiatiques sont importants, ils n’en demeurent pas moins très éloignés. Térence Billeter Chef du secteur Asie/ Océanie, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne L’Asie aujourd’hui L’Asie telle qu’envisagée par la stratégie du Seco (voir encadré 1) se caractérise d’abord par d’importantes disparités, que ce soit entre les États de la région ou en leur sein. La régionalisation des flux économiques et so ciaux crée également des espaces transfron taliers disposant de niveaux de développe ment comparables. Ainsi certains chercheurs parlent d’une «Méditerranée asiatique» située entre les villes de Pusan, Osaka, Fukuoka, Shanghai, Hong-Kong, Taipei et Kaohsiung. Un autre exemple de ce type pourrait se si tuer autour de Singapour et du détroit de Malacca avec Ho-Chi-Minh-Ville, Bangkok, Kuala Lumpur et Jakarta. Ces espaces trans frontaliers centrés autour de mégapoles aux conditions de vie de plus en plus similaires constituent aujourd’hui les moteurs de la croissance asiatique. Ils disposent d’arrièrepays dans lesquels se concentrent les indus tries et où ils puisent une main-d’œuvre gé néralement abondante et donc peu coûteuse, souvent alphabétisée, jeune, disciplinée et travailleuse. Le développement rapide de l’Asie, ou en tout cas de ses mégapoles mondialisées, a 14 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 également permis en l’espace d’une généra tion l’émergence d’une bourgeoisie urbaine aux habitudes de consommation compara bles à celles de l’Occident. Là aussi, des cen taines de millions de consommateurs trans forment les flux commerciaux: que ce soit pour la consommation de biens courants, de biens de luxe, de tourisme international ou de services financiers, l’Asie ne cesse de ga gner en importance au niveau mondial grâce à ces classes moyennes urbaines. Les inégali tés sociales y sont également très fortes et op posent bourgeoisies mondialisées d’une part et travailleurs ou paysans migrants d’autre part. Ce facteur potentiel d’instabilité est renforcé dans certains pays par l’absence de mécanismes institutionnels permettant de désamorcer les tensions, que ce soit par un système politique démocratique ou par le dialogue social. Beaucoup d’entreprises ont délocalisé leurs usines de production dans les arrièrepays des mégapoles asiatiques pour profiter de la main-d’œuvre locale et de politiques fa vorables aux investissements internationaux; elles ont également profité d’infrastructures vitales à la réexpédition des produits manu facturés sur place en même temps qu’elles se Thème du mois Encadré 1 Définir l’Asie Définir l’«Asie» au plan géographique constitue une question relativement com plexe. Le Seco a choisi pour y répondre de s’appuyer sur des critères socio-économiques tels que le produit intérieur brut, le taux de croissance ou la population; interviennent également les intérêts que la Suisse possède dans cette région du monde et les défis à surmonter, aujourd’hui et à l’horizon 2020. La stratégie du Seco se limite aux États suivants: Bangladesh, Chine (y compris Taïwan, Hong-Kong et Macao), Corée du Sud, Inde, Japon, Pakistan, Sri Lanka auxquels il convient d’ajouter l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase, plus connue sous son acronyme anglais Asean), qui comprend le Bruneï, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. 1 Le total de 78% s’explique par le découpage statistique de la Banque mondiale. Manquent ici l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, les pays d’Océanie ainsi que les pays européens non-membres de l’Union européenne. 2 Voir Banque mondiale, chiffres 2010. rapprochaient des consommateurs locaux. Le décollage économique de nombreux pays asiatiques a donc été, en grande partie, le fruit de politiques favorables aux investisse ments internationaux directs. Cette indus trialisation accélérée s’est souvent faite au détriment de l’environnement. Aujourd’hui, la société civile se mobilise et fait valoir que le coût des dégradations subies dans ce do maine pourrait, s’il était comptabilisé, rédui re de plusieurs points le taux de croissance annuel du continent. Les gouvernements concernés reconnaissent l’ampleur du défi et commencent à prendre des mesures tout en s’efforçant de trouver un équilibre entre une nécessaire préservation de l’environnement et un développement économique permet tant d’assurer la stabilité politique. D’un point de vue politique, l’Asie ne connaît pas d’intégration régionale compa rable à celle du continent européen. À ce jour, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase) est la structure supra-étati que la plus aboutie même si elle demeure relativement peu contraignante pour ses membres. Les logiques nationales continuent de dominer dans cette région du monde où la méfiance et le poids du passé l’emportent souvent. Cela n’empèche, toutefois, pas les coopérations économiques bilatérales ou plurilatérales, même si nombre de gouverne ments asiatiques se distinguent par des prati ques plutôt interventionnistes, voire mercan tilistes. Traditionnellement, le rôle des États dans l’économie – par exemple à travers les entreprises étatiques ou des «plans quin quennaux» – reste significatif. Même lorsqu’elle est faible ou décroissante, l’in fluence informelle des pouvoirs en place sur le secteur «privé» demeure souvent impor tante. L’Asie demain L’Asie héberge environ 60% de la popula tion du globe, mais ne réalise que 15% de son produit intérieur brut (PIB), contre 26% en Europe, 27% en Amérique du Nord, 8% en Amérique latine et moins de 2% en Afri que1. Si l’on considère le PIB par habitant, on obtient le classement suivant: environ 3700 USD/hab. en Asie-Pacifique et 1200 USD/ hab. en Asie du Sud, contre 34 000 USD en Europe, 37 700 USD en Amérique du Nord, 7700 USD en Amérique latine et 1200 USD en Afrique sub-saharienne2. Certes, ces don nées sont à relativiser, notamment en raison des immenses différences en matière de pou voir d’achat. Ceci étant, si l’on part de l’hypothèse que les taux de croissance annuels moyens se maintiendront au rythme de la décennie 15 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 écoulée et échapperont au «piège du revenu intermédiaire» («middle-income trap»), la conclusion est que l’Asie est appelée à moyen terme à devenir le principal pôle économi que de la planète. On constate déjà que les pays qui la composent ne se contentent pas d’être des récepteurs d’investissements di rects étrangers et des imitateurs de technolo gies occidentales: le Japon, la Corée du Sud, la Chine, l’Inde et d’autres investissent aujourd’hui massivement dans les autres continents, les marchandises produites en Asie se retrouvent sur les marchés du monde entier, le nombre de brevets déposés est en croissance constante et les communautés d’origines asiatiques constituent des diaspo ras de plus en plus importantes partout dans le monde. Il convient certes de ne pas surestimer les tendances observables. Certains éléments amènent en effet à relativiser l’essor de cette région du monde. Ainsi, si beaucoup d’ha bits, de jouets, de chaussures, de produits électroménagers sont aujourd’hui manufac turés dans des pays asiatiques à bas coûts sa lariaux, ils le sont souvent dans des filiales d’entreprises occidentales qui ont délocalisé une partie de leur production. Seuls les pays asiatiques développés ont réussi à s’imposer dans la compétition mondiale en recherche et développement (R&D) et à produire leurs propres marques. Un autre facteur à souli gner est la relative dépendance des princi paux pays asiatiques par rapport à d’autres régions du monde concernant leur approvi sionnement en ressources énergétiques et en matières premières. D’autres défis impor tants attendent encore l’Asie sur le chemin d’une prospérité durable, que ce soit la pol lution mentionnée plus haut ou le vieillisse ment de la population dans certains pays ou encore les créances douteuses de systèmes bancaires parfois assez opaques. Malgré ces réserves, si les tendances actuelles se poursui vent, la physionomie du monde de demain sera fortement déterminée en Asie et les voies qu’elle empruntera auront, encore plus qu’aujourd’hui, un impact mondial. La Suisse et l’Asie Traditionnellement, la Suisse entretient d’excellentes relations politiques avec les principaux pays d’Asie. Sa neutralité et son absence de passé colonial font qu’elle n’est pas perçue comme une menace aux arrièrepensées troubles; on la considère, en outre, comme un partenaire fiable. Son implication dans la résolution de plusieurs conflits, sa coopération au développement, son aide hu manitaire, ainsi que la rapide reconnaissance officielle de certains régimes s’est traduite Thème du mois par des relations politiques amicales, voire privilégiées. Nombre de pays d’Asie ont, en outre, une image extrêmement positive de la Suisse, combinant paysages idylliques et en vironnement préservé avec une grande ouverture au monde. La prospérité et une stabilité sociale et politique enviée viennent encore compléter le tableau. Aujourd’hui, la Suisse effectue plus de 13% de son commerce extérieur avec cette région du monde, contre 70% avec l’Europe, 9% avec l’Amérique du Nord, 2% avec l’Amérique latine et 4% avec l’Afrique et le Moyen-Orient. Ce pourcentage a augmenté de manière régulière et soutenue au cours de la décennie écoulée et tout indique que cette tendance va se poursuivre. Une récente étude de l’OCDE relève à ce propos que l’économie suisse a en moyenne des liens plus étroits avec l’Asie que la plupart des pays membres de l’organisation3. Par ailleurs, les entreprises suisses investissent des sommes importantes en Asie au point que dans certains pays, nous figurons parmi les premiers investisseurs européens. Certes, la compétition est vive sur ces marchés où nos principaux concurrents sont les pays de l’UE, d’Amérique du Nord et de l’Asie développée. L’analyse des chiffres économiques montre toutefois que la Suisse a adopté une stratégie de niche dans certains secteurs à haute valeur ajoutée qui lui permet parfois de dégager un excédent commercial. Ce n’est, de loin, pas toujours le cas pour nos principaux concurrents européens ou nordaméricains. En ce qui concerne les services, la Suisse jouit d’une bonne réputation dans plusieurs domaines comme le tourisme, la formation, l’innovation et la recherche, ou encore les services financiers. Cependant, audelà de certains domaines d’excellence, on ne saurait négliger le fait que la Suisse est perçue en Asie comme un acteur relativement mi neur sur la scène internationale. Notre nonappartenance à l’Union européenne, si elle est globalement bien perçue et qu’elle nous permet de définir notre politique asiatique de manière autonome, renforce également la perception que la Suisse n’a pas un poids po litique comparable à son poids économique. Défis et objectifs 3 OCDE, Études économiques de l’OCDE: Suisse, 2011. p. 14 La stratégie du Seco consiste donc à iden tifier les principaux défis que nous lance l’Asie et de proposer des mesures permettant d’y répondre. Au-delà des différences éviden tes de taille, de poids démographique et de stade de développement, le défi le plus fon damental est celui de la gouvernance politi que et économique. La Suisse, en tant qu’État régi par les principes de l’économie de mar ché, de la liberté économique et du droit, se 16 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 caractérise par un État libéral et relativement peu interventionniste, une gestion fédérale et décentralisée gouvernée par la logique de la subsidiarité, une politique sociale solidaire et une grande attention portée à la durabilité environnementale et énergétique. Nombre de nos partenaires asiatiques ont une appro che très différente, mêlant un fort interven tionnisme étatique, un relativement haut de gré de centralisation administrative, un important volontarisme dans les politiques économiques, combinés avec une structura tion hiérarchique de la société et une relative opacité des processus de prise de décision. Ces différences de philosophie politique se traduisent, dans les relations de la Suisse avec les pays d’Asie, par toute une série de défis sectoriels dont voici les principaux: − fiabilité de l’État de droit et prévisibilité des systèmes juridiques, ainsi que trans parence de l’information et liberté de la presse; − amélioration de l’application du droit de la propriété intellectuelle et protection des économies basées sur le savoir et l’innova tion; − respect du droit du travail, des principes et droits fondamentaux au travail et des standards de l’Organisation internationale du travail ainsi que des normes de respon sabilité sociale des entreprises; − réduction des atteintes à l’environnement dues à une industrialisation rapide du continent et gestion durable des ressour ces naturelles; − intégration accrue des pays asiatiques dans les forums internationaux pour qu’ils participent activement à la mondia lisation dans des domaines tels que le ré chauffement climatique, les migrations ou la régulation commerciale; − risques de pénétration des économies oc cidentales par la criminalité organisée transnationale, de blanchiment d’argent et de dégradation pour la réputation du secteur financier suisse qui pourrait avoir à gérer des avoirs provenant de «person nes politiquement exposées» en Asie; − en raison du statut d’«atelier du monde» de l’Asie, dépendance croissante vis-à-vis des transports internationaux aériens et maritimes, et possible fragilité des lignes d’approvisionnement. Face à ces défis, la Suisse doit renforcer ses relations avec ses partenaires asiatiques afin de défendre sa vision de ce qui constitue une bonne gouvernance économique. Pour ce faire, elle devra disposer d’informations fia bles et complètes sur l’évolution socioécono miques de cette région du monde. Il est de ce point de vue crucial de développer des ins Thème du mois truments permettant une analyse précise des risques et formant un système d’alerte pré coce des crises pouvant affecter nos intérêts en Asie. Il importe également de réduire autant que possible notre dépendance envers nos quelques partenaires en multipliant les contacts sur le continent. Il faut pour cela: − contribuer, même modestement, au ren forcement de la bonne gouvernance en Asie dans les domaines présentant direc tement ou indirectement un intérêt pour l’économie suisse, comme l’indépendance de la justice et de la presse, la protection de la propriété intellectuelle, le respect des normes sociales; − prendre en compte les dimensions socia les et écologiques dans le développement de nos relations économiques et sensibili ser nos partenaires asiatiques aux impéra tifs de la protection de l’environnement, du développement durable et de la lutte contre le réchauffement climatique; − inciter les pays de la région à participer de manière active aux travaux des organisa tions internationales visant à définir des règles permettant de répondre aux défis planétaires du moment en surmontant les logiques strictement nationales. Conclusion Aujourd’hui, plus de 60% du commerce entre la Suisse et l’Asie concernent la Chine et le Japon. Ces deux pays avec Singapour ab sorbent environ 56% de ses investissements directs sur le continent. À l’heure de dévelop per une stratégie de politique économique extérieure vis-à-vis de l’Asie, il convient de re lever que nos relations se concentrent sur un nombre limité de pays et que la Suisse ne tire pas pleinement profit de la diversité du décol lage asiatique. Ses atouts sont, pourtant, mon breux: relative autonomie de sa politique éco nomique extérieure, existence de nombreux accords économiques avec les principaux pays de la région, important réseau international, capacité à offrir des biens aujourd’hui forte ment demandés en Asie et excellente réputa tion. S’il est exagéré de dire que l’avenir éco nomique de la Suisse se trouve en Asie, la présente stratégie de politique économique extérieure démontre l’intérêt qu’il y a pour les acteurs suisses – privés et publics – à coor donner et à renforcer leurs efforts vis-à-vis de ce continent afin d’y promouvoir avec davan tage d’intensité les intérêts de notre pays. m SAVE THE DATE: CONFÉRENCE PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES Mardi, 16 octobre 2012 9h15–12h15, Auditorium Bâloise, Hilton Bâle Prévisions de BAKBASEL sur l‘évolution de l‘économie mondiale et ses répercussions sur la Suisse, ses secteurs principaux et ses régions BAK Basel Economics AG T +41 61 279 97 00 F +41 61 279 97 28 www.bakbasel.com 17 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Thème du mois Un ou plusieurs marchés? L’intégration économique en Asie Même si leur maillage économique se resserre, les pays d’Asie ne poursuivent actuellement aucune initiative commune destinée à construire un marché asiatique intégré. Les États se sont plutôt regroupés au niveau régional pour intégrer les marchés nationaux. Les résultats sont, toutefois, nuancés et parfois en contraste avec l’orientation régionale limitée de l’économie. 1 Banque asiatique de développement, Asian Economic Integration Monitor (juillet 2012), Mandaluyoung City, 2012 (ci-après: ADB Monitor 2012). 2 Le continent asiatique regroupe ici les zones géographiques suivantes: Asie de l’Est (Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Japon, Mongolie et Taïwan), Asie du Sud (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka), Asie du Sud-Est (Brunéi Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) et Pac1ifique (Australie, Iles Cook, Fidji, Kiribati, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Iles Salomon, Timor-Leste, Tonga, Tuvalu et Vanuatu). 3 ADB Monitor 2012, p. 17. 4 ADB Monitor 2012, pp. 19 et 20. 5 Eurostat, Statistics in Focus 3/2012, Union européenne, 2012. 6 ADB Monitor 2012, p. 32. Le dialogue entamé depuis plusieurs années avec différents États et groupes d’États a également favorisé l’intégration économique avec ces partenaires. En illustration: conférence de presse du 10 août 2012, à Beijing, sur la coopération Photo: Keystone entre la Chine et l’Asean. Une étude publiée en juillet 2012 par la Banque asiatique de développement1 met en lumière les liens économiques de plus en plus serrés qui se tissent en Asie: les échanges, les investissements directs, les flux de capitaux et le tourisme se développent aujourd’hui davantage à l’intérieur du continent asiatique qu’entre l’Asie et les autres régions du monde2. En 2010, le commerce intra-asiatique des marchandises (+ de 59%) ne se situait qu’à quelques points de pourcentage de celui de l’UE27 (64%). Cette situation tient entre autres à la fragmentation grandissante des chaînes de production et au commerce florissant des produits semi-finis qui en découle, notamment en Asie du Sud et du Sud-Est3. L’intensité des réseaux économiques et les efforts d’intégration interétatiques diffèrent, néanmoins, fortement suivant les régions concernées et même en leur sein. L’Asie du Sud-Est (Asean) Christian Hofer Chef suppléant du secteur Asie/Océanie, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Ces deux dernières décennies, le commerce des marchandises a nettement progressé en Asie du Sud-Est (voir graphique 1). Il ne représente, toutefois, pas plus de 26% du volume actuel des échanges de la région. Plus 19 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 faibles encore sont les investissements directs à l’intérieur de la zone, lesquels s’élevaient en moyenne à 17%4 entre 2008 et 2010 (56% en 2010 dans l’UE5). Les flux migratoires à l’intérieur de l’Asie du Sud-Est, qui forment 31% de la totalité des migrations légales, sont élevés, comparés à ceux d’autres régions du continent, même s’ils restent nettement plus modestes que, par exemple, dans l’UE (53%) ou en Amérique du Nord (86%)6. L’intégration économique entre les pays de l’Asie du Sud-Est a, toutefois, beaucoup progressé dans le cadre de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase ou, en anglais, «Association of Southeast Asian Nations», Asean). Fondée en 1967, l’Asean compte aujourd’hui parmi ses membres le Brunei Darussalam, le Cambodge, l’IndonéEncadré 1 Initiatives bilatérales Outre les accords plurilatéraux évoqués dans cet article, les pays asiatiques ont conclu des accords commerciaux bilatéraux, dont la multiplication a forgé l’image du bol de nouilles asiatiques («Asian Noodle Bowl»). La banque de données du Centre d’intégration régionale de la Banque asiatique de développement contient 43 accords commerciaux, conclus ou en cours de négociation, entre deux États asiatiques. Thème du mois Graphique 1 Commerce intrarégional des marchandises en Asie, 1990–2010 En % des échanges totaux Asie Asie de l’Est Asean+3 Asean Îles du Pacifique Saarc 70 60 50 40 30 20 10 0 1990 1994 1998 Remarque: plus la région est vaste, plus le commerce intra-régional est en principe important. Le fait que l’Asie présente des valeurs élevées et la région du Pacifique des valeurs basses n’est donc pas surprenant. En revanche, l’Asie du Sud peut sans nul doute être qualifiée de «région peu connectée économiquement», au moins pour ce qui a trait au commerce des marchandises. De manière générale, ce n’est pas uniquement la valeur du commerce intrarégional à une date déterminée qui est importante pour l’évaluation du processus d’intégration, mais aussi son évolution sur la durée. Encadré 2 Le mécanisme d’assistance financière régionale La Chiang Mai Initiative constitue un exemple de coopération financière. Elle a été lancée en 2000 par l’Asean, avec l’aide de la Chine, de la Corée du Sud et du Japon, au lendemain de la crise asiatique de 1997/1998. Le réseau d’accords de swaps a d’abord été étendu. Aujourd’hui, un seul accord multilatéral règle le mécanisme d’assistance financière régionale, dont les réserves ont été portées à 240 milliards d’USD et qui vise à éviter des problèmes de liquidités. 7 Secrétariat de l’ASEAN, Asean Economic Community Scorecard, Jakarta, 2012, p. 17. 8 Chairman’s Statement on the 4th East Asia Summit, Cha-am Hua Hin, Thaïlande, 25 octobre 2009, par. 19; Chairman’s Statement of the 12th Asean Plus Three Summit, Cha-am Hua Hin, Thaïlande, 24 octobre 2009, par. 13. 9 Fifth Trilateral Summit Meeting among The People’s Republic of China, the Republic of Korea and Japan, Joint Declaration on the Enhancement of Trilateral Comprehensive Cooperation Partnership, 13 mai 2012, Beijing, Chine, par. 12. 10ADB Monitor 2012, p. 32. 11ADB Monitor 2012, pp. 37 et 38. 2002 2006 2010 Source: Hofer; Banque asiatique de développement (aric.adb.org) / La Vie économique sie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. En matière économique, les dix membres de l’Asean se sont donné pour objectif de former une communauté économique à l’horizon 2015, et de porter l’accent sur la libre circulation des biens et services, la mobilité des investissements et de la maind’œuvre qualifiée et les mouvements de capitaux. Plusieurs objectifs intermédiaires ont été atteints: la conclusion d’un accord sur le commerce des marchandises, d’un accordcadre sur les services et d’un accord sur les investissements; diverses initiatives liées à la coopération ont, en outre, été mises en œuvre: par exemple dans les domaines de la propriété intellectuelle, de la défense des consommateurs et de la politique de la concurrence. Par ailleurs, le secrétariat de l’Asean a récemment appelé les États membres à améliorer l’application des initiatives entreprises en matière d’intégration7. On peut se demander si l’Asean satisfera ses ambitions et parviendra à mettre sur pied une communauté économique d’ici à 2015. Initiatives allant au-delà de l’Asie du Sud-Est L’économie de l’Asie du Sud-Est est davantage orientée vers l’extérieur que vers l’intérieur: les échanges de marchandises avec la Chine, la Corée du Sud et le Japon surpassent ceux qui se déroulent au sein de l’Asean. Il n’est dès lors guère surprenant que l’organi- 20 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 sation entretienne des liens serrés avec ses partenaires asiatiques. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le programme en marge du 19e sommet de l’Asean, organisé le 17 novembre 2011 à Bali, pour en trouver confirmation: l’Asean, immédiatement après le forum, s’est réunie avec la Chine, la Corée du Sud et le Japon (Asean+3), puis avec l’Australie, les États-Unis, l’Inde, la Nouvelle-Zélande et la Russie (sommet de l’Asie de l’Est ou Asean+8). Le dialogue entamé depuis plusieurs années avec différents États et groupes d’États a également favorisé l’intégration économique avec ces partenaires. L’Asean a conclu un accord commercial avec la Chine, la Corée du Sud, l’Inde et le Japon ainsi qu’avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et approfondi la coopération dans d’autres secteurs économiques (voir encadré 2). Il s’agira ensuite de sceller ces processus par un accord entre l’Asean et plusieurs États partenaires. Des idées ont été ébauchées: le projet d’une East Asia Free Trade Area a été évoqué au cours d’une réunion de l’Asean+3 et un Comprehensive Economic Partnership for East Asia a été envisagé lors d’un sommet de l’Asie de l’Est. Ces deux propositions seront examinées dans ces deux enceintes8. L’Asie orientale (Chine, Corée du Sud, Japon) La perspective d’un accord entre l’Asean et la Chine, la Corée du Sud et le Japon (Asean+3) a pris indirectement du volume en mai 2012. Lors de leur 5e sommet annuel, la Chine, la Corée du Sud et le Japon ont non seulement conclu un accord trilatéral sur les investissements, mais aussi annoncé l’ouverture, cette même année, de négociations en vue d’un accord trilatéral de libre-échange9. Cette initiative n’a rien de surprenant compte tenu des échanges intensifs qui lient les économies de l’Asie orientale: les échanges intrarégionaux y sont nettement plus élevés qu’en Asie du Sud et du Sud-Est. La Chine occupe la première place dans les statistiques japonaises et sud-coréennes des importations et des exportations. Le Japon est, par ailleurs, le premier fournisseur de la Chine. La part des migrations intrarégionales (31%) est aussi très élevée dans le contexte asiatique10. L’Asie orientale possède des infrastructures de transport de qualité en regard des autres États du continent11, ce qui favorise tout naturellement les échanges économiques, y compris dans la région elle-même. L’Asie du Sud (Saarc) L’Asie du Sud offre une image toute différente. Ses échanges économiques sont davan- ASEAN Framework Agreement on Services (AFAS) SG: 15.12.1995; EV: 8.11.1999 ASEAN Trade in Goods Agreement (ATIGA)c) SG: 26.2.2009; EV: 17.5.2010 Agreement on Trade in Services of the Framework Agreement SG: 14.1.2007; EV: 1.7.2007 Trade in Services Agreement EN Agreement on Trade in Services under the Frame- work Agreement SG: 21.11.2008; EV: 1.5.2009 Agreement on Trade in Goods under the Framework Agreement SG: 24.8.2006; EV: 1.1.2010 Corée du Sud 21 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 a) Source: ASEAN, BIMSTEC, Forum des îles du Pacifique, SAARC et OMC. b) Évaluations du PIB et de la population: Chr. Hofer à partir des statistiques du FMI, base de données des Perspectives économiques mondiales, avril 2012; quote-part dans les échanges IR: banque de données des «Asia Regional Development Centres» (construite sur les statistiques du FMI, à l’exception de celles qui concernent l’UE27 et qui proviennent d’Eurostat, Statistics in Focus 3/2012) dépendant de la Banque asiatique de développement (http://aric.adb.org) . c) Remplace l’Agreement on the Common Effective Preferential Tariff Scheme for the ASEAN Free Trade Area (CEPT-AFTA) de 1992. UE27 n.d. n.d. a) 33 milliards b) 4% a) 2772 millions b) 8705 milliards n.d. a) 35 millionsf) a) 41 milliardsg) b) 1402 milliardsf) b) 9%g) a) 9 millionsf) b) 16 milliardsf) a) 1529 millions b) 2134 milliards a) 1606 millions b) 1965 milliards a) 1518 millions a) n.d. b) 12 434 milliards b) 41% (valeur pour toute l’Asie orientale) a) 3788 millions n.d. b) 33 303 milliards a) 499 millions a) 7850 milliards b) 16 259 milliards a) 64% Source: Hofer (voir notes a et b) / La Vie économique a) 3794 millionsf) a) 5654 milliardsh) b) 18 335 milliardsf) b) 59%f) Framework Agreement on the Promotion and Liberalization of Investments SG: 15.12.2009, EV: pas encore a) 102 milliards (pour le seul commerce bilatéral) n.d. a) 220 milliards (pour le seul commerce bilatéral) n.d. a) 57 milliards (pour le seul commerce bilatéral) b) n.d. a) 244 milliards (pour le seul commerce bilatéral) b) n.d. a) 65 milliards (pour le seul commerce bilatéral) b) n.d. a) 2118 millions a) 2841 milliards b) 14 305 milliards b) 39% a) 649 millions b) 2886 milliards a) 728 millions b) 7360 milliards a) 1791 millions b) 3469 milliards a) 1942 millions b) 7801 milliards a) 627 millions b) 3257 milliards a) 493 milliards b) 26% d) Consolide et remplace le Framework Agreement on the ASEAN Investment Area (AIA) et l’ASEAN Investment Guarantee Agreement (IGA) de 1987. e) Remplace le SAARC Preferential Trading Arrangement de 1993. f) Données sans les Iles Cook, les Iles Marshall, la Micronésie, Nauru, Niue et les Palaos. g) Données sans Niue, mais avec le Timor oriental. h)Données sans les Iles Cook, les Iles Marshall, la Micronésie, Nauru, Niue et les Palaos, mais avec l’Asie centrale. Légende: AE = à l’étude; EN = en négociation; SG = signé; EV = en vigueur; IR = intrarégional; n.d. = non disponible Asie Framework Agreement on the Promotion and Liberalization on Trade in Services SG: 24.8.2011, EV: pas encore Asia Pacific Trade Agreement (auparavant connu sous le nom de «Bangkok Agreement») SG: 31.7.1975, EV: 17.6.1976 South Pacific Regional Trade and Economic Cooperation Agreement (SPARTECA) SG: 14.7.1980; EV: 1.1.1981 Pacific Agreement on Closer Economic Relations Plus (PACER Plus) EN Bangladesh, Chine, Inde, Laos, Sri Lanka, Corée du Sud Avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande Pacific Agreement on Closer Economic Relations (PACER) SG: 18.8.2001; EV: 3.10.2002 Trade in Services Agreement EN Forum des îles du Pacifique (Australie, Iles Cook, Fidji, Kiribati, Iles Marshall, Micronésie, Nauru, Niue, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Iles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu) Pacific Island Countries Trade Agreement (PICTA) SG: 18.8.2001; EV:13.4.2003 Framework Agreement on the BIMSTEC Free Trade Area SG: 8.2.2004; EV: 30.6.2004 BIMSTEC (Bangladesh, Bhoutan, Inde, Myanmar, Népal, Sri Lanka et Thaïlande) SAARC Agreement on Trade in Services (SATIS) SG: 29.4.2010; EV: pas encore Agreement on South Asia Free Trade Area (SAFTA)e) SG: 6.1.2004; EV: 1.1.2006 SAARC (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Inde, Maldives, Népal, Pakistan et Sri Lanka) Agreement among the Government of Japan, the Government of the Republic of Korea and the Government of the People’s Republic of China for the Promotion, Facilitation and Protection of Investment SG: 13.5.2012; EV: pas encore East Asia Free Trade Area (EAFTA) AE & Comprehensive Economic Partership for East Asia (CEPEA) AE Trilateral Free Trade Agreement EN (ouverture des négociations prévue en 2012, champ d’application indéterminé) Sans l’Australie ni la Nouvelle-Zélande Agreement on Investment under the Framework Agreement SG: 2.6.2009; EV: 1.9.2009 Investment Agreement EN Framework Agreement on Comprehensive Economic Cooperation among the Governments of the Member Countries of the Association of Southeast Asian Nations and the Republic of Korea SG: 13.12.2005; EV: 1.7.2006 Trade in Services Agreement EN Agreement on Comprehensive Economic Partner- ship among Member States of the Association of Southeast Asian Nations and Japan (prévoit des négociations en vue d’accords sur les services et les investissements) SG: 14.4.2008; EV: 1.12.2008 8 (Australie, Chine, Corée du Sud, ÉtatsUnis, Inde, Japon, Russie, NouvelleZélande Sommet de l’Asie de l’Est) Investment Agreement EN Framework Agreement on Comprehensive Economic Cooperation between the Republic of India and the Association of Southeast Asian Nations SG: 8.10.2003; EV: 1.7.2004 Agreement on Trade in Goods under the Framework Agreement SG: 13.8.2009; EV: 1.1.2010 Japon 3 (Chine, Japon, Corée du Sud) Agreement on Investment of the Framework Agreement SG: 15.8.2009; EV: 1.1.2010 Framework Agreement on Comprehensive Economic Co-Operation Between ASEAN and the People’s Republic of China SG: 4.11.2002; EV: 1.7.2003 Agreement on Trade in Goods of the Framework Agreement SG: 29.11.2004; EV: 1.1.2005 Agreement Establishing the ASEAN-Australia-New Zealand Free Trade Area SG: 27.2.2009; EV: 10.1.2010 ASEAN Comprehensive Investment Agreement (ACIA)d) a) 600 millions b) 1871 milliards SG: 26.2.2009; EV: 29.3.2012 a) Population b) PIB (USD) a) Volume d’échanges IR (USD) b) Quote-part dans les échanges IR Marché et commerce de marchandises (2010)b) Services Biens Investissements Accords sur les biens, les services et les investissementsa) Chine, Japon, Corée du Sud ASEAN + Inde Chine Australie et Nouvelle-Zélande ASEAN/ANASE (Brunéi Darussalam, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam) Organisations et pays participants Sélection de données relatives à l’intégration économique et aux réseaux en Asie Tableau 1 Thème du mois Thème du mois tage axés sur les autres régions asiatiques12 que sur la zone elle-même (4%). Les migrations légales n’y sont pas beaucoup plus faibles qu’en Asie de l’Est; cependant, les ressortissants de l’Asie du Sud sont nettement plus nombreux à émigrer vers une autre région, comme le Moyen-Orient (41%)13. Au niveau étatique, l’Association sudasiatique de coopération régionale («South Asian Association for Regional Cooperation», Saarc) existe en revanche depuis 1985. Elle compte aujourd’hui parmi ses membres l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, les Maldives, le Népal, le Pakistan et le Sri Lanka. Au début des années nonante, les États de la Saarc ont conclu un accord concernant l’octroi de préférences tarifaires, qui a ouvert la voie à l’accord de portée générale concernant la zone de libre-échange de l’Asie du Sud («South Asian Free Trade Area») et à l’accord sur le commerce des services. D’autres initiatives se concentrent, par exemple, sur l’harmonisation des normes ou des procédures douanières. Enfin, une union économique a déjà été évoquée dans le cadre de la Saarc14, mais les États de l’Asie du Sud sont encore très loin de cet objectif. L’Asie du Sud et du Sud-Est (Bimstec) Encadré 3 Asie contre Pacifique La portée panasiatique potentielle de l’Asean et de l’Apta doit être mise en relation avec la dynamique d’intégration économique qui anime les États bordant le Pacifique. Le Brunéi Darussalam, le Chili, la NouvelleZélande et Singapour sont membres du partenariat global Trans-Pacific Strategic Economic Partnership, entré en vigueur en 2006; ils mènent en ce moment des négociations avec l’Australie, le Canada, les États-Unis, la Malaisie, le Mexique, le Pérou et le Vietnam pour parvenir à un Trans-Pacific Strategic Economic Partnership Agreement (TPP). D’autres États s’intéressent à les rejoindre. L’expression de High-Quality, Comprehensive 21st Century Free Trade Agreement est fréquemment utilisée dans ce contexte. Sur quoi débouchera cette convergence entre l’Asean, l’Apta et le TPP et quels États participeront à quels processus? L’avenir nous le dira. 13ADB Monitor 2012, p. 32. 14Declaration to the Seventeenth SAARC Summit, Addu, Maldives, 10 et 11 novembre 2011, par. 16. 12ADB Monitor 2012, p. 17. La Bay of Bengal Initiative for Multi-Sectoral Technical and Economic Cooperation (Bimstec), qui regroupe le Bangladesh, le Bhoutan, l’Inde, le Myanmar, le Népal, le Sri Lanka et la Thaïlande, est encore moins avancée. Portée sur les fonts baptismaux en 1997, cette initiative n’est connue sous sa dénomination actuelle que depuis 2004. Quant au Bimstec Free Trade Area Framework Agreement, également signé cette année-là, il définit un cadre pour la négociation d’accords sur la libéralisation du commerce des biens et des services, ainsi que des investissements. L’Asie du Sud et de l’Est Quelques États asiatiques ont conclu, en 1975, un accord tarifaire préférentiel (Bangkok Agreement), devenu en 2005 le AsiaPacific Trade Agreement (Apta). Le Bangladesh, la Chine, l’Inde, le Laos, le Sri Lanka et la Corée du Sud en sont actuellement membres; il réunit ainsi en un seul traité régional de commerce les deux immenses marchés de croissance indiens et chinois. La Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique des Nations-Unies prévoit de nouvelles adhésions (voir encadré 3). Si l’on considère les trois récent accords-cadres signés dans le domaine des investissements, du commerce des marchandises et des services, il est bien possible que l’intégration écono- 22 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 mique de la zone Apta prenne également un tour qualitatif dans les années à venir. L’Océanie et le Pacifique (Forum des îles du Pacifique) Le Forum des îles du Pacifique soutient, en Océanie et dans le Pacifique, l’intégration économique de l’Australie, de la NouvelleZélande et des îles du Pacifique. L’Accord de coopération économique et commerciale régionale du Pacifique Sud («South Pacific Regional Trade and Economic Cooperation Agreement»), qui remonte à 1980, prévoit que l’Australie et la Nouvelle-Zélande accordent aux autres parties un accès préférentiel à leurs marchés. En 2001, les États insulaires ont signé, d’une part, l’Accord du Pacifique sur des relations économiques plus étroites («Pacific Agreement on Closer Economic Relations», Pacer) et, d’autre part, l’Accord de libre-échange entre les États du Pacifique Sud («Pacific Island Countries Trade Agreement») en vue de poursuivre leur intégration économique. Les négociations en vue d’un accord sur les services sont en cours. Parallèlement, les États insulaires, l’Australie et la NouvelleZélande ont entrepris des négociations en vue d’un Pacer Plus. Cet accord doit avoir une portée plus générale et couvrir aussi, en plus du commerce des biens, des services et des investissements, la coopération économique et d’autres thèmes. Conclusion On peut affirmer, après une analyse sommaire, que la partie orientale de l’Asie est la région qui a tissé le maillage économique le plus serré; celui-ci s’étend également au SudEst du continent. Cette dernière région est également celle qui a réalisé les progrès les plus remarquables en regroupant ses marchés avec ceux de ses voisins. Les processus d’intégration que représentent l’Asean et l’Apta pourraient s’étendre à d’autres régions asiatiques. Globalement parlant, les initiatives menées jusque-là n’atteignent pas en intensité les mouvements de convergence dont bénéficie l’UE, où les membres ont cédé une partie de leurs compétences à un organisme supranational. Nombre d’initiatives asiatiques partagent, toutefois, avec cette organisation le même objectif: elles veulent promouvoir la paix et la sécurité dans leur région à travers l’intégration économique. m Thème du mois L’approvisionnement mondial vu d’Asie Les pays asiatiques émergents prennent, depuis un certain temps, beaucoup d’importance dans l’activité manufacturière. À cet égard, les relations commerciales entre entreprises occidentales et asiatiques se situent le plus souvent sous le signe de la production et de la logistique, les secondes jouant le rôle de fournisseurs (bon marché). Suite au fulgurant développement industriel des pays asiatiques, les relations d’affaires où les acheteurs sont asiatiques et les fournisseurs occidentaux tendent, toutefois, à se multiplier. Les deux parties ne sauront les optimiser que si elles en comprennent mieux les particularités. Matthias Wandfluh BWI Betriebswissenschaftliches Zentrum, EPF Zurich Christian Schneider BWI Betriebswissenschaftliches Zentrum, EPF Zurich La forte croissance industrielle des marchés asiatiques et la perspective de tirer parti de facteurs de production avantageux (en particulier de charges de personnel réduites) ont poussé de nombreuses entreprises occidentales à transférer tout ou partie de leur production en Asie. En illustration: production de pièces automobiles pour Audi à Beijing. Photo: Keystone Ces dernières décennies, l’industrie a dû affronter d’importants défis. Même dans des branches bien établies, la concurrence a exercé une forte pression sur les prix et les profits, alors que, parallèlement aux nouvelles avancées technologiques, un besoin accru de flexibilité se faisait sentir. C’est ainsi que les entreprises ont passé leurs compétences fondamentales au crible, ce qui s’est souvent traduit par l’exode d’activités considérées comme non essentielles pour la réussite de l’entreprise. Le coefficient de production «fait maison» diminue, par conséquent, dans beaucoup de pays industrialisés, alors que la part des marchandises et services achetés à l’extérieur augmente. Cette évolution s’est accompagnée d’un mouvement de mondialisation, dicté essentiellement par les pays émergents d’Asie. La répartition mondiale du secteur secondaire s’est particulièrement transformée. Son poids dans le PIB de pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis ou la Suisse a nettement diminué entre 1988 et 2008, alors que l’industrialisation des économies asiatiques progressait (voir tableau 1). 23 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 La vision des acheteurs occidentaux La pression concurrentielle et la dynamique du marché ont contraint les entreprises industrielles occidentales à procéder à des transferts de production, souvent vers les marchés asiatiques en raison de leur forte croissance industrielle et de leurs facteurs de production avantageux (coûts salariaux en particulier). Les fonctions liées à la coordination de la chaîne de valeur ajoutée interne et externe des entreprises ont, dès lors, pris une importance nouvelle. Cette évolution observée dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement est devenue de plus en plus visible également dans les organigrammes de grandes entreprises industrielles. Pour les achats aux pays asiatiques, des manuels et des directives ont vu le jour pour dispenser aux responsables toutes sortes de conseils sur les relations d’affaires avec ces pays. À titre d’exemple, le tableau 2 donne un aperçu des implications stratégiques que suscitent des rapports entre acheteurs occidentaux et fournisseurs de pays asiatiques à bas salaires. Celles-ci touchent trois domaines: la per- Thème du mois Tableau 1 Nouvelles perspectives Quote-part du secteur industriel dans le PIB de quelques pays, en %, 1988-2008 Pays 1988 1998 2008 Évolution en % (1988-2008) Allemagne 38 31 30 -21 Royaume-Uni 36 29 24 -33 32 (1990) 28 28 -13 Suisse États-Unis 30 25 22 -27 Chine 44 46 49 +11 Indonésie 37 45 48 +30 Vietnam 24 32 40 +67 1 BRICS Joint Statistical Publications (2012). Source: Gapminder, 2011 / La Vie économique formance, le partenariat et le marché. En ce qui concerne la performance, il faut tenir compte des coûts cachés ou différés, d’un éventuel partage du volume des achats, des coûts logistiques afférents et de la qualité de la livraison. Pour le partenariat, les implications se rapportent aux compétences culturelles des collaborateurs, à l’intensité possible et exigible de la coopération, à l’évolution des fournisseurs et à la transformation des rapports de force entre acheteurs et fournisseurs. Au chapitre du marché, enfin, elles concernent les variations des conditions financières générales, l’accès au marché et les aspects juridiques, notamment en matière de protection de la propriété intellectuelle. On constate que la question des achats aux pays asiatiques a suscité une importante somme de connaissances. Quelques lacunes subsistent néanmoins, en théorie comme en pratique. Par exemple, la documentation est relativement abondante quand elle concerne les relations d’affaires avec des fournisseurs chinois, mais nettement plus difficile à trouver pour d’autres marchés asiatiques émergents. De même, des problèmes comme l’opérationnalisation intégrale et détaillée des coûts engendrés par les projets d’achat globaux ou la mise en œuvre d’une approche systématique de gestion des risques en matière d’achat posent encore des défis à de nombreuses entreprises. L’aménagement organisationnel de la fonction d’achat permettrait de dégager des possibilités supplémentaires. Selon une enquête du Centre de gestion d’entreprise BWI de l’EPF Zurich menée en 2009 auprès de 178 représentants de l’industrie suisse, les collaborateurs affectés à l’approvisionnement constituent en moyenne 2% seulement des effectifs de l’unité d’affaires considérée, mais gèrent environ 40% de son chiffre d’affaires. Cela montre bien l’influence considérable des collaborateurs employés dans ce domaine d’activité sur les résultats d’exploitation et confirme la nécessité d’avoir des processus d’achat performants. 24 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Jusqu’ici, on n’a pas encore prêté beaucoup d’attention à la réalité de relations commerciales inverses où l’acheteur est asiatique et le fournisseur occidental. Alors qu’on ne parle le plus souvent que des importations en provenance de pays asiatiques, les exportations vers l’Asie connaissent une progression fulgurante. Dans le domaine des produits de haute technologie, par exemple, les exportations mondiales vers la Chine ont même progressé un peu plus (+14,2% par année) que les importations (+14,0%) entre 2006 et 2012.1 Ce chiffre montre que l’Asie devient un débouché de plus en plus important pour les entreprises européennes. Dans la période mouvementée que celles-ci traversent actuellement, ce nouveau marché est fort bienvenu et ne va cesser de prendre de l’importance (pour les entreprises suisses aussi). Afin d’exploiter au mieux ce potentiel, il est essentiel de mieux connaître les règles et procédures des entreprises asiatiques en matière d’achat. Et de déterminer les implications qui en résultent pour les entreprises occidentales. De nombreuses études se sont déjà intéressées au marketing et à la vente en Asie, en se focalisant par exemple sur diverses stratégies de pénétration du marché ou certains aspects comme le guanxi (réseautage). Sur les questions de technique de production et de logistique, en revanche, il n’existe guère de littérature, du moins en anglais et en allemand. Le BWI a abordé cette thématique dans le cadre d’un projet de recherche. Deux séries d’enquêtes non représentatives menées auprès de responsables commerciaux et d’approvisionnement d’entreprises asiatiques ont porté sur divers aspects comme les processus d’achat, la performance des fournisseurs et la mutation subie par leur base avec le temps. La première série ne s’est intéressée qu’aux filiales d’entreprises occidentales en Chine, au Vietnam, en Indonésie et à Singapour, la seconde s’est consacrée aux entreprises privées chinoises. Un processus d’achat tributaire des fournisseurs Les enquêtes ont mis en évidence des processus d’acquisition différents suivant que les fournisseurs soient occidentaux ou locaux; leur efficacité fait aussi l’objet d’appréciations très inégales. Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord la grande distance qui sépare les acheteurs asiatiques des fournisseurs occidentaux pose des défis importants, logistiques en particulier. Les barrières linguistiques et culturelles compliquent en outre la collaboration. Par rapport aux filiales des entreprises occidentales, ces Thème du mois Tableau 2 Incidences stratégiques des relations entre acheteurs occidentaux et fournisseurs asiatiques Dimension Description Les coûts cachés et les coûts différés sont-ils autant que possible pris en compte dans le calcul préalable des coûts, pour un choix durable des fournisseurs? Répartition du volume des achats Les modifications des conditions de livraison sontelles prises en compte au moment de la répartition du volume des achats entre plusieurs fournisseurs? Coûts logistiques Les conséquences d’un allongement de la chaîne logistique et des risques et incertitudes qui en découlent sont-elles prises en compte? Qualité de la livraison La qualité de la marchandise achetée est-elle variable et est-il nécessaire ou judicieux de demander une certification de qualité? Partenariat Compétence culturelle Les collaborateurs ont-ils la compétence culturelle nécessaire pour traiter avec des fournisseurs asiatiques? Intensité de la coopération L’intensité de coopération requise (p. ex. dans le cas de marchandises d’importance stratégique) peut-elle être obtenue et maintenue? Perfectionnement des fournisseurs Un perfectionnement des fournisseurs incluant les fonctions que cela suppose (p. ex. recherche et développement) est-il possible malgré la distance? Évolution des rapports de force Les rapports de force entre acheteur et fournisseur se transforment-ils en raison d’une vitesse de croissance différente entre les deux parties? Implication Performance Coûts cachés et coûts différés Acceptation de la Les clients et les collaborateurs de l’entreprise part de ses propres acceptent-ils les fournisseurs asiatiques ou clients et collaborateurs y sont-ils opposés? Et avec quelles conséquences? Marché Modification des conditions financières Les conditions financières générales potentiellement dynamiques telles que taux de change, fiscalité, subventions et droits sont-elles suffisamment prises en considération? Accès au marché Les relations avec les fournisseurs asiatiques sont-elles utilisées comme un marchepied pour accéder au marché? Aspects juridiques Les conditions juridiques, en particulier celles qui concernent la protection de la propriété intellectuelle, sont-elles suffisamment connues? Source: Schneider, Wandfluh (en référence à Alard, 2010) / La Vie économique barrières sont beaucoup plus accentuées parmi les entreprises asiatiques, les petites en particulier, où les acheteurs ne parlent souvent même pas l’anglais. Ces facteurs imposent sur le plan stratégique aussi bien qu’opérationnel des processus d’achat séparés pour les fournisseurs occidentaux et locaux. Les premiers sont, ainsi, souvent choisis et encadrés par le groupe-mère dans les filiales d’entreprises occidentales. Les entreprises privées asiatiques, en revanche, s’en remettent pour cette quête aux recommandations d’autres clients du fournisseur, aux impressions retirées des visites de foires ou aux recherches sur Internet. Dans ces cas-là, les entreprises occidentales qui n’ont pas d’agence de distribution locale ou pas de site web dans la langue nationale sont donc le plus souvent totalement «oubliées» dans un premier temps. Pour l’évaluation des fournisseurs potentiels, on n’organise guère d’audit à l’égard des fournisseurs occidentaux, contrairement à ceux pré- 25 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 sents sur place. La raison la plus souvent avancée est le coût élevé de l’opération, mais aussi la confiance généralement accordée à la bonne qualité des marchandises d’origine occidentale. Le mécontentement n’en sera que plus grand si les exigences de qualité ne sont pas satisfaites. Fort peu d’entreprises asiatiques hésiteront à remettre en question le supplément de prix des composants occidentaux et à essayer de nouveaux fournisseurs si leur confiance est trahie. Les différences culturelles sont particulièrement marquées lorsque des problèmes surgissent en raison, par exemple, de quantités trop faibles ou de produits défectueux. Bon nombre d’entreprises interrogées signalent qu’il est beaucoup plus simple et rapide de résoudre les problèmes avec des fournisseurs locaux, car les entreprises occidentales commencent souvent par consacrer plus de temps à préciser les responsabilités qu’à chercher une solution. À l’inverse, dès qu’ils commencent à s’attaquer au cœur du problème, les fournisseurs occidentaux trouvent généralement des solutions plus durables. Ces différences ressortent aussi des évaluations. Alors qu’on met essentiellement en avant le haut niveau de qualité propre aux occidentaux, les fournisseurs locaux sont jugés bien plus favorablement au niveau de la flexibilité ainsi que de la livraison et des coûts. Contrairement à une opinion très répandue, le principal atout des fournisseurs locaux n’est pas exclusivement celui des bas coûts, mais aussi leur grande souplesse. Des producteurs occidentaux remplacés par des entreprises locales Sur l’ensemble des critères considérés (coûts, qualité, délais et fiabilité de livraison, souplesse), les fournisseurs locaux sont bien mieux notés que les occidentaux, qui ne se profilent que sur le terrain de la qualité. Si ces derniers ne font pas mieux dans les autres domaines, la qualité croissante de la production locale va continuellement transformer la base de fournisseurs en faveur des entreprises locales (voir graphique 1). Cette tendance est d’ores et déjà perceptible en Asie: toutes les sociétés considérées visent à accroître la quote-part des fournisseurs locaux. L’ampleur exacte de cette mutation dépend de divers facteurs, mais en particulier des exigences relatives aux produits et de l’existence de sources d’approvisionnement locales. Au départ, les fournisseurs occidentaux représentent souvent une forte proportion des achats effectués par les filiales d’entreprises provenant de cette même partie du globe. Le niveau de développement des Thème du mois Graphique 1 Modification des bases de fournisseurs dans le temps Volume d’achat global, en % 100 80 Fournisseurs locaux 60 40 Fournisseurs occidentaux 20 0 Temps Remarque: la forme de la courbe dépend de nombreux facteurs, tels que les spécifications du producteur, la disponibilité de fournisseurs compétents de même que l'expérience et la capacité des collaborateurs chargés des achats sur place. Source: Schneider, Wandfluh / La Vie économique industries indonésienne et vietnamienne – inférieur à celui de l’industrie chinoise – explique que la proportion de fournisseurs locaux soit dans ces pays généralement encore plus basse qu’en Chine. Pendant les trois premières années, les fournisseurs occidentaux sont progressivement remplacés par des fournisseurs locaux, principalement à cause des coûts unitaires plus faibles offerts par ces derniers, mais aussi en raison d’autres atouts, comme des délais d’acheminement plus courts, une plus grande souplesse, l’absence de droits d’importation ou une communication plus aisée. Il arrive aussi que les entreprises soient poussées par la maison-mère à développer les échanges avec des fournisseurs locaux de manière à les rendre plus tard accessibles à l’ensemble du groupe. Bien que les entreprises privées asiatiques démarrent avec une proportion plus faible de fournisseurs occidentaux, on observe le même processus de substitution progressive. Étant donné, toutefois, que les produits importés des pays occidentaux par ces entreprises le sont souvent pour leur seule technologie et que cellesci trouvent plus difficilement des fournisseurs locaux dans ce domaine, le processus de substitution est généralement un peu plus long. Conséquences pour les entreprises occidentales Quelles sont les conséquences de cette situation pour les entreprises occidentales? On trouve d’ores et déjà des fournisseurs locaux compétents, principalement en Chine, tandis que ces dernières années, les fournisseurs 26 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 locaux se sont beaucoup améliorés dans d’autres pays asiatiques à bas salaires. Cette tendance ne devrait pas s’inverser dans un avenir proche car les fournisseurs locaux se rapprochent toujours plus du niveau qualitatif de leurs concurrents occidentaux, ce qui augmente le risque de substitution. Ces derniers doivent surtout s’améliorer en matière de coûts et de flexibilité, s’ils veulent l’éviter. Certains ont déjà commencé à produire sur place pour le marché local. Par souci de protection de la propriété intellectuelle, ils limitent fréquemment cette production locale à des éléments qui ne touchent pas au cœur de leur savoir-faire, mais offrent tout de même aux entreprises asiatiques un accès partiel aux produits réalisés localement selon les normes occidentales. Il n’est, toutefois, pas certain que cette stratégie leur procure un avantage concurrentiel à long terme. Pour la plupart des entreprises actives à l’échelle internationale, des considérations d’économie d’échelle font qu’une production locale destinée au marché local n’a de sens qu’à certaines conditions. Autrement dit, le marché doit être d’une taille suffisante, si elles souhaitent faire des économies. D’autres solutions peuvent être envisagées. Le développement de produits très novateurs et la concentration sur des marchés de niche sont des moyens éprouvés de conserver une longueur d’avance dans la durée. Dans ce cas, la pression sur les coûts et sur les délais est plus faible et les entreprises ne sont pas tributaires du lieu de production. Elles peuvent donc fort bien fournir les marchés asiatiques à partir des pays occidentaux. Si elles entendent instaurer des rapports acheteur-fournisseur efficaces à long terme, les entreprises industrielles occidentales doivent réfléchir sérieusement à la manière de se positionner envers les sociétés asiatiques. Pour y parvenir, il leur faut comprendre la façon de penser de leurs clients, mais aussi adapter leurs procédures afin de satisfaire à leurs exigences et de renforcer leur compétitivité. Une loi classique du marché se vérifie là encore: seules des entreprises compétitives à l’échelle internationale peuvent enregistrer un succès durable sur des m marchés de plus en plus mondialisés. Thème du mois La gestion interculturelle: une des clés de l’Asie Les entreprises actives au plan international observent généralement de près l’évolution de la mondialisation en même temps qu’elles accordent une attention particulière aux défis que pose l’Asie. La mondialisation s’accompagne toujours de nouveaux gagnants et perdants. Les premiers ont compris que ce mouvement était une chance, ils ont appris et se sont adaptés. Les perdants ont souvent été réticents à accepter les nouvelles règles et à accompagner les changements. Le succès dépend donc très fortement de la compréhension interculturelle des différents acteurs. La prise de contrôle par la société Lenovo de la branche Informatique personnelle d’IBM (en illustration) est un cas d’école en matière de gestion interculturelle. Le nouveau géant qui en est issu a traversé, au début, de nombreuses Photo: Keystone difficultés en raison des différences de mentalité. Les économies asiatiques veulent rejoindre les pays occidentaux dans la position qui est la leur depuis déjà longtemps ou qu’ils prétendent encore occuper. Ces derniers ont vite oublié que pour Voltaire, ce grand philosophe, la culture chinoise semblait surpasser la civilisation européenne. Dans les faits, les données économiques montrent que le continent asiatique – la Chine en tête – rejoint l’Occident à grandes enjambées et l’a même dépassé par moment. On prévoit que la Chine n’aura pas besoin d’attendre trop longtemps pour devancer économiquement les États-Unis et imposer sa suprématie en ce domaine. Les transformations fondamentales que subit le monde économique proviennent de là. Relever le défi asiatique P Claus Schreier Chargé de cours en management interculturel et directeur des études, CAS International Leadership et Management Consultant «Die Kultur architekten» [email protected] r Markus Zemp Directeur des études et chargé de cours en gestion stratégique, MBA Lucerne [email protected] 27 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 L’ascension de l’Asie constitue un appel aux entreprises occidentales si elles ne veulent pas compter parmi les perdants: elles doivent relever le défi et faire face à la concurrence. Cela ne signifie pas seulement exporter en Asie, mais aussi y produire et y installer une partie de leur recherche. Il est également significatif que la compétition mondiale ne Thème du mois s’exerce plus seulement dans les pays en développement, mais qu’elle a largement gagné l’Europe, y compris la Suisse. La concurrence asiatique investit ses avoirs en Occident et, profitant de la crise, y cherche des «occasions à saisir». Ces derniers temps, quelque 900 entreprises japonaises, 800 chinoises et 375 indiennes se sont installées dans la seule Allemagne… et leur nombre s’accroît rapidement. C’est ainsi qu’une firme chinoise spécialisée dans la technologie et quasiment inconnue ici, Huawai, a décidé de s’y installer. Mené par un CEO allemand et doté du savoir-faire européen, cette entreprise souhaite se faire une place sur le marché des smartphones, n’hésitant pas à s’attaquer à la domination d’Apple et de Samsung. Huawai a investi pour l’occasion une partie non négligeable de son budget de recherche estimé à 300 millions d’USD à l’extérieur de la Chine. Lenovo a déjà franchi cette étape avec succès. L’entreprise chinoise s’est offerte en 2005, pour 1,75 milliard d’USD, la branche Informatique personnelle d’IBM, la société considérée comme l’«inventeur» de l’ordinateur individuel et présente dans le monde entier. Cette prise de contrôle est un cas d’école en matière de gestion interculturelle. Le nouveau géant informatique a traversé, au début, de nombreuses difficultés en raison des différences de mentalité. Lenovo ne devait pas seulement faire face au tir nourri, mais habituel, de la concurrence qui profitait de l’occasion; elle devait fortement lutter contre les différences culturelles qui n’ont pas tardé à se présenter. Qiao Jian, vice-président des ressources humaines de Lenovo, avait, à l’époque, exprimé sa pensée sur le sujet: «Les Américains parlent volontiers, les Chinois préfèrent écouter. Nous nous demandions d’abord à quoi cela leur servait de continuer de parler alors qu’ils n'avaient plus rien à dire. Avec le temps, nous avons appris à être plus direct en cas de problème et les Américains se sont mis à mieux écouter». L’Asie: un foisonnement de cultures et de points communs L’attention de la politique et de l’économie est souvent retenue par la Chine et l’Inde; il ne faudrait, toutefois, pas perdre de vue les autres «tigres» asiatiques. En outre, si une union économique comme l’Asean a encore beaucoup de chemin à faire, il est évident qu’elle se dirige vers un modèle qui s’inspire de l’UE. Ces constatations se traduisent par une réalité que les entreprises occidentales ont insuffisamment intériorisée: l’Asie est, culturellement, pour le moins aussi diverse que l’Europe ou, si l’on préfère, l’UE. Y pro- 28 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 céder de manière unique comme on le fait conduit souvent à une impasse. Il existe, cependant, bien un certain nombre de points communs à la culture asiatique qui permettent aux responsables de la mondialisation – autrement dit aux collaborateurs et aux gestionnaires des entreprises internationales – de surmonter plus facilement les barrières interculturelles. Si l’on parvient à préparer le management correctement à ce qui l’attend, il comprendra peut-être que les expériences désagréables qu’il pourrait subir de la part de ses partenaires chinois en matière de propriété intellectuelle proviennent la plupart du temps d’incompréhensions culturelles. Particularités de la gestion interculturelle en Asie Le continent asiatique connaît depuis longtemps une véritable renaissance de la pensée confucéenne. Elle exprime que l’attention accordée aux autres individus est au plus haut point essentielle à la cohésion humaine; l’harmonie qui en résulte ne peut être atteinte qu’à travers la formation et la discipline. Ces principes se reflètent dans le collectivisme, qui impose aux hommes d’affaires plus de distance face au pouvoir et une vision à bien plus long terme que dans les pays occidentaux. En d’autres termes, les gestionnaires occidentaux s’étonnent de la fermeté avec laquelle leurs homologues asiatiques suivent la planification et la mettent en place, une fois l’objectif défini, en incluant un temps suffisamment long, une grande flexibilité et des ressources considérables. Les gestionnaires occidentaux retiennent, au contraire, de leurs expériences des marchés asiatiques que souvent rien ne semble aussi important que de conclure rapidement des affaires et d’engranger des avantages personnels. Il apparaît, avec le recul, que ce comportement n’est, dans la plupart des cas, que le reflet de celui du monde occidental et qu’ils l’ont appris dans les écoles de commerce qui appliquent l’exemple américain. Les résultats trimestriels et l’obsession matérialiste sont en contradiction avec l’idée que les Asiatiques se font des relations et de l’égalité, même lorsque la négociation est âpre. Le rythme trimestriel qu’impose la gestion comptable et l’attribution de commissions empêche les producteurs asiatiques intéressants de développer des relations et réseaux essentiels (Guanxi). La violation de la propriété intellectuelle et la maximisation des bénéfices à court terme pratiqués par certains partenaires asiatiques peut constituer une réaction à une conception irréfléchie et bornée des affaires, qui ne donne pas aux interlocuteurs la possibilité de construire des relations à long terme. Thème du mois Une gestion qui passe par la compréhension réciproque des cultures De grands progrès ont été faits, ces dernières décennies, dans l’analyse économique des différences culturelles et des manières d’en tenir compte. Les entreprises qui font appel à l’étendue de ce savoir sont, malgré tout, peu nombreuses. Cela tient, entre autres, au fait que, pour les entreprises, la simple connaissance des différences culturelles ne garantit pas encore la réussite économique. Il semble, en outre, que pour nombre d’entre elles, les compétences interculturelles – comprises comme faisant partie intégrante de la panoplie d’un meneur d’hommes et comme la capacité de tisser des liens qui dépassent les frontières culturelles – ne soient guère enseignables et, dans le cas de certains, guère assimilables. L’exemple des acteurs qui ont réussi au niveau mondial montre la part essentielle que revêtent les capacités et caractéristiques des individus. La compréhension des cultures détermine aussi bien le succès que l’échec. Le responsable de l’Asie chez BASF déclarait un jour qu’il ne servait à rien de dire ses «quatre vérités» à son interlocuteur chinois. On ne peut pas négocier à l’occidentale et s’engager sur des sujets qui peuvent fâcher. Cela aurait immédiatement pour résultat de lui faire perdre la face, comme le dit l’expression maintes fois répétées. Il est plus facile, en Asie, d’essuyer un refus autour d’un déjeuner pris en commun; c’est également plus efficace qu’un avocat. Cela correspond exactement à la pensée confucéenne qui consiste à réussir en usant de la voie de l’harmonie et de l’égalité. Une telle façon de penser ne peut toutefois se décréter; elle doit mûrir et être transmise. La compréhension interculturelle est une manière pour les entreprises et leur dirigeants de préparer leur succès en Asie. Qu’est-ce qui distingue un entrepreneur compétent en ce domaine? 1. Il connaît sa propre culture ainsi que celle de ses interlocuteurs. Il comprend les différences, peut les analyser, faire le pont entre elles et gérer les conflits possibles (intelligence cognitive). 2. Son comportement est neutre culturellement, que ce soit en matière de direction ou d’interaction, et il perçoit les différentes idées que suscitent les positions de supérieur et de subalterne. Il peut se remettre en question, adapter la situation interculturelle et établir de nouveaux modes de conduite avec les individus (intelligence metacognitive). 3. Il s’engage résolument dans l’interculturalisme (intelligence de motivation). 29 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 4. Il négocie et peut lancer ou autoriser une négociation dans un contexte interculturel. Cela entraîne sa réflexion et améliore ses connaissances dans ce domaine (intelligence comportementale). On doit, dès lors, se demander ce qui peut être transmis ou enseigné dans le domaine de la compréhension culturelle. Transmission et approfondissement des compétences interculturelles Une quantité d’ouvrages traitant du management abordent depuis longtemps les thèmes de la motivation et des motivateurs. L’incitation à agir, liée de près à la motivation, implique justement dans les entreprises internationales des questions relativement fréquentes sur l’organisation et la liberté d’organiser. Ces deux niveaux peuvent être débattues, en se basant sur Maslow, et mis en place de manière satisfaisante par les managers occidentaux. Il faut aider les compétences en savoir-faire interculturel à se développer, et même les guider, et il convient d’être capable de réfléchir sur sa méthode de commandement – laquelle s’inspire d’une culture propre – et, le cas échéant de la modifier. On peut être sûr que, si les différences interculturelles restent méconnues, elles aboutiront à des problèmes et des conflits en nombre. Ceux-ci opposeront les dirigeants et les subordonnés, les entre-prises, les nations, mais ils offriront en même temps aux protagonistes la possibilité de roder leur mentalité et leur comportement et de les rendre indépendants de toute culture. Des compétences en gestion interculturelle permettent de saisir les chances qui se présentent, de construire de nouveaux systèmes à partir de ceux existant, de modifier les valeurs qui gouvernent les différents types de management, et, finalement, de les réunir. Il en résulte un apprentissage mutuel qui rapproche les uns et les autres. C’est ce que décrit et revendique le concept de compréhension culturelle. Pour qu’une telle transformation se produise, des entraînements à la gestion et à la communication interculturelles sont nécessaires. Les offres en ce domaine ne peuvent se contenter de traiter en passant les obligations et les interdits d’une culture spécifique. Les participants à ces formes de formation continue doivent davantage apprendre à accepter d’autres comportements et surtout comprendre que leur attitude même en matière de management ne va pas obligatoirement de soi pour les autres. La difficulté consiste donc à mettre les managers en position d’évaluer, d’établir et de faire fructifier des rapports humains qui transcendent les bar- Thème du mois Encadré 1 Sources –Frik S. et Schreier C., «Mit interkultureller Kompetenz zur erfolgreichen Internationalisierung», KMUMagazin, n° 8, 2011, p. 26–28. –Hofstede G. et Hofstede G. J., Lokales Denken, globales Handeln: Interkulturelle Zusammenarbeit und globales Management, Deutscher Taschenbuchverlag, 5e édition, 2011. –Methfessel K., «Der Aufstieg des Drachen». Wirt schaftswoche Global, 2012. –Plum E., Cultural Intelligence. The Art of Leading Cultural Complexity, London, Middlesex University Press, 2008. –Schreier C. et Arnold S., «Mit interkultureller Leadership-Kompetenz zur Handlungsfähigkeit», IO New Management, n° 10, 2009, p. 8–10. –Seelmann-Holzmann H., Cultural Intelligence – Die Erfolgsformel für Wachstum in einer multipolaren Welt, Wiesbaden, Gabler, 2010. –Willershausen F., «A. Oldekop: Kung-Fu-Management», Wirtschaftswoche, n° 27, 2012, p. 68–71. –Zhijun L., «The Lenovo Affair», dans Gerry Johnson et al., Strategisches Management, Eine Einführung, Pearson Verlag, 2011. rières culturelles. Il faut pour cela que les managers et les entreprises soient prêtes à admettre les expériences interculturelles. Ce genre d’exercice exige aussi de pouvoir appréhender le phénomène culturel à travers ses multiples facettes et de savoir exploiter les cultures étrangères et leur style de management en les intégrant à sa propre gestion. Les offres de formation les plus fructueuses sont celles qui traitent de la culture au plan intellectuel et, en même temps, permettent d’expérimenter le dialogue interculturel (par exemple en Asie). Elles incluent fréquemment des jeux de rôle et des entraînements ciblés en matière de comportement. Les instituts de formation aident à mettre sur pied de tels cours pour les dirigeants et les gestionnaires avec tout l’encadrement interculturel nécessaire. Le plan d’études s’établit avec l’université partenaire dans les pays ciblés, ce qui permet d’expérimenter la gestion interculturelle. www.pwc.ch/nachfolge Nachfolgeplanung: Neues auf Bewährtes bauen Jetzt verfügbar: Ratgeber zu Schlüsselfragen, Zielen und Lösungen der Nachfolgeplanung Der unternehmerische Generationenwechsel ist in den letzten Jahren komplexer geworden. Sie stehen vor keiner leichten Aufgabe. Deshalb haben wir für Sie einen Ratgeber zusammengestellt. In diesem erfahren Sie, welche Schlüsselfragen anstehen, wie Sie Ihre Ziele konkretisieren können, welche Nachfolgelösungen möglich sind und welche steuerlichen, rechtlichen und finanziellen Aspekte es zu berücksichtigen gilt. Bestellbar bei unten stehendem Kontakt oder direkt online unter www.pwc.ch/nachfolge. Kontakt: Sascha Beer, +41 58 792 15 39, [email protected] © 2012 PwC. All rights reserved. “PwC” refers to PricewaterhouseCoopers AG, which is a member firm of PricewaterhouseCoopers International Limited, each member firm of which is a separate legal entity. Thème du mois Voies de transport pour les échanges Asie-Europe: sommes-nous armés pour l’avenir? L’article ci-contre donne tout d’abord un aperçu des flux commerciaux et voies de transport actuels entre l’Asie et l’Europe. Il aborde ensuite l’évolution du marché en matière d’offre et de demande. Il débat, enfin, des infrastructures européennes: sont-elles en mesure d’absorber une nouvelle augmentation des flux commerciaux ou faut-il s’attendre, à moyen terme, à ce que la croissance asiatique – et donc du commerce – ne fléchisse. 1 Hahn (2009), p. 9–11. 2 Commission européenne (2012). Quelque 95% des échanges de marchandises entre l’Asie et l’Europe s’effectuent par la mer. Le fret aérien occupe une place particulière pour les biens de grande valeur, alors que les pipelines jouent un rôle important dans l’approvisionPhoto: Keystone nement énergétique de l’Europe. En illustration: le port de Hong Kong. Le commerce entre l’Asie et l’Europe a pris son essor dès l’an 100 avant J.-C. Sur la «route de la soie», qui reliait l’Asie au monde méditerranéen, or, pierres précieuses mais surtout verre, prenaient le chemin de l’Orient, alors que fourrures, céramique, jade, bronze, laque et fer voyageaient en sens inverse1. Si la voie terrestre était alors le principal mode de transport entre l’Asie et l’Europe, quelque 95% des échanges de marchandises s’effectuent aujourd’hui par mer. Le fret aérien prend cependant de plus en plus d’importance, en particulier pour les marchandises de grande valeur, de même que les oléoducs qui approvisionnent l’Europe en énergie. Des liaisons ferroviaires sont ac- tuellement aménagées pour le transport de marchandises entre l’Europe et l’Asie. Les relations commerciales entre l’Europe et l’Asie Pris ensemble, les pays asiatiques – et donc tout le continent asiatique – sont le premier partenaire commercial de l’Europe2. En 2011, les pays de l’UE27 importaient d’Asie 42,5% de toutes leurs marchandises (valeur: 717 milliards d’euros) et y acheminaient le tiers de leurs exportations (valeur: 511,5 milliards d’euros). Au classement par pays, la Chine est le principal partenaire extérieur de l’UE27 (17,3%, soit 292 milliards d’euros), la majeure partie des importations provenant de la république populaire. Encadré 1 Remarque Kerstin Lampe Collaboratrice scientifique, chaire de logistique, université de Saint-Gall Pr Wolfgang Stölzle Professeur ordinaire, chaire de logistique, université de Saint-Gall 31 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Comme il n’existe pas de statistiques complètes des échanges Europe/Asie, les auteurs ont dû recourir à des sources de données très diverses, si bien que les chiffres annuels indiqués peuvent varier par rapport aux données statistiques correspondantes. Thème du mois Graphique 1 Répartition des marchandises échangées entre l’Europe et l’Asie (en millions d’euros) Machines et véhicules Produits chimiques Intrants Produits finis Matières premières Aliments/animaux vivants Combustibles/huiles industrielles Boissons/tabac Autres biens et processus Huiles animales et végétales Exportations de l’UE27 vers l’Asie 11 541 2% 8 234 2% 6 263 1% Importations d’Asie dans l’UE27 700 0% 707 0% 19 239 4% 16067 2% 22 014 5% 3 421 1% 4 861 1% 118688 17% 13958 2% 51 233 10% Voies et moyens de transport entre l’Asie et l’Europe 245860 49% 67116 13% 280 115 39% 144584 20% 72 266 14% Les machines et véhicules constituent le premier groupe de biens asiatiques importés dans l’UE27 (40% en valeur), suivis des produits finis (meubles, articles de voyage, vêtements, montres, matériel photographique, etc.), avec une quote-part de 20% (voir graphique 1). Les combustibles, intrants (cuir, caoutchouc, articles en papier, fer et acier) ainsi que les produits chimiques constituent 35% de la valeur des importations. Quant aux exportations des pays de l’UE27 vers l’Asie, les machines et véhicules figurent également en tête, avec 50%, suivis des produits chimiques (14%) et des intrants (13%). 79 418 11% 50 113 7% Source: Commission européenne (2012) / La Vie économique Avec 4% des importations totales (67 milliards d’euros), le Japon occupe la 6e place. La Chine est en deuxième position pour les exportations vers l’Europe (9%, 136 milliards d’euros), derrière les États-Unis (17%, 261 milliards d’euros). Le Japon se trouve au 6e rang (3%, 49 milliards d’euros). Vu d’Asie, le tableau ne change guère. Les pays de l’UE27 représentent 12,6% des importations du continent (2e rang) et 14,8% de ses exportations: il sont donc son principal partenaire extérieur (la Chine même mise à part). Ils devancent ainsi les États-Unis, qui jouent, pourtant, un rôle essentiel dans le commerce avec l’Asie. Répartition des marchandises échangées On observe, ces dernières années sur tout le continent asiatique, une augmentation du pouvoir d’achat, dû au renforcement de la classe moyenne. La demande a fortement augmenté, en particulier en textiles, produits de luxe et véhicules, ce qui explique que le déséquilibre des échanges Asie/Europe ait tendance à diminuer. Si l’accent était mis autrefois sur les exportations en provenance d’Asie, le volume des importations a crû ces dernières années. La demande en produits européens n’est d’ailleurs pas la seule à progresser; de plus en plus de produits fabriqués en Asie s’y vendent3. 32 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Comme on l’a déjà dit, 95% des marchandises échangées entre l’Europe et l’Asie empruntent la voie maritime. L’itinéraire classique part des ports de la mer du Nord et traverse la Méditerranée, puis le canal de Suez, pour atteindre l’est du continent asiatique. Dans de très bonnes conditions, ces 11 000 milles marins peuvent être parcourus en 28 jours4. Une autre route passe par le cap Horn. Éviter de faire le tour du continent africain par le canal de Suez raccourcit le trajet de 3500 milles, mais il faut payer des taxes. Depuis 2010, le canal est praticable pour la plupart des cargos courants, raison pour laquelle il est d’ailleurs l’une des voies maritimes les plus fréquentées et les plus importantes du monde. La limite de poids est de 240 000 tpl, ce qui correspond à une limite de capacité d’environ 15 000 évp pour les porteconteneurs5. Les navires qui empruntent le canal de Suez sont cependant exposés au risque de piraterie, car ils peuvent être attaqués tout le long de la côte somalienne. La seule manière de l’éviter est de contourner l’Afrique6. Pour les biens de grande valeur mais de petit volume, le fret aérien joue un rôle plus important que la navigation. En 2009, l’ensemble des échanges entre les marchés européen et asiatique a représenté 19,3% du fret aérien mondial (en tonnes-kilomètres) et 9,2% du tonnage mondial transporté par avion. Depuis 1991, le fret aérien entre les deux continents a augmenté en moyenne de 9,8% par an, la croissance étant plus marquée d’Asie vers l’Europe qu’inversement7. Avec Hong Kong, Shanghai, Incheon, Dubaï et Tokyo, cinq aéroports asiatiques figurent dans les dix premiers terminaux de fret aérien du monde. Au onzième rang se trouve celui de Singapour8, l’un des principaux centres de transbordement sur la route commerciale Amérique du Nord–Europe– Extrême-Orient. En 2011, Singapour a vu Thème du mois transborder 1,9 million de tonnes de fret aérien (+4% par rapport à 2010) et l’on s’attend à une nouvelle croissance de 1,1% en 20129. En Europe, les aéroports de Paris (Charles-de-Gaulle) et Francfort occupent les 6e et 7e rangs au classement mondial (2,4 et 2,3 millions de tonnes transbordées en 2010). La comparaison des voies maritimes et aériennes pour le fret entre l’Asie et l’Europe révèle des avantages et des inconvénients dans les deux cas. Ainsi, un navire est en mer pendant un mois, alors que le transport par avion ne dure que trois ou quatre jours (mouvements en amont et en aval compris), par contre, les coûts sont sept à dix fois supérieurs. La solution médiane consiste à utiliser le trafic combiné air/mer. Dubaï est ainsi devenu un relais (hub) où le fret maritime asiatique est transbordé dans des avions à destination de l’Europe. Séoul est également important en ce domaine10. Contrairement aux deux modes de transport exposés plus haut, les pipelines jouent surtout un rôle dans les transports est-ouest. Ils véhiculent, certes, le pétrole brut extrait en Asie, mais aussi le gaz naturel. Cet agent énergétique est essentiel à l’Europe et son importance grandira avec la demande, laquelle devrait augmenter de 10% d’ici 2020. En même temps, les réserves de gaz de la mer du Nord déclinent, si bien qu’il faut recourir à de nouvelles importations de Russie et des pays d’Asie riches en matières premières. Coup d’œil sur la Suisse 3 Reimann (2012), p. 4. 4 Zerbe (2008). 5 Suez Canal Authority (2012). tpl = tonnes de port en lourd (capacité de charge d’un navire); évp = équivalent vingt pieds (mesure de capacité des conteneurs). 6 Bowden et Basnet (2012), p. 8. 7 Heinicke et al. (2010), p. 56. 8 Airport Council International (2012). 9 Germany Trade & Invest (2012). 10Vahrenkamp (2007), p. 300–301. 11En matière d’exportation vers l’Asie, les pipelines ne jouent aucun rôle pour la Suisse, pas plus que pour le reste du continent européen. 12Il n’y a pas de statistiques sur les transports inter modaux. 13AFD (2012). 14Schönstein (2000). 15Zerbe (2008). 16Weiler (2012). 17Doll (2008). 18Böhmer (2010) et Weiler (2012). En 2011, 10% des importations suisses provenaient d’Asie et 17% de ses exportations (en valeur, 7% en tonnage) s’y dirigeaient. Les produits dérivés du pétrole constituent 70% de l’ensemble des importations (en valeur, 11%), ce qui se reflète dans la structure des modes de transport, puisque les pipelines sont sollicités dans les mêmes proportions. Les 30% restants se partagent à raison de 13% chacun (en tonnage) pour le rail et la route (en valeur, 31% pour la route, 17% pour le rail), et quelque 5% pour la navigation intérieure (en valeur, 3%). Il convient cependant de noter que ces indications ne couvrent que le moyen de transport utilisé au passage de la frontière suisse et non celui pratiqué pour la majeure partie du trajet. Ce constat permet d’avancer que la plus grande partie des transports effectués par rail et par route représentent un trafic dit d’arrière-pays à partir des grands ports maritimes, où les marchandises arrivent d’abord par navire de haute mer. Elles sont alors transbordées sur des camions, wagons ou péniches et transportées vers l’intérieur. Le rap- 33 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 port valeur/volume élevé des marchandises (264 024 francs/t) transportées par voie aérienne donne le premier rôle à ce type de fret, puisqu’il assure 40% des importations (en valeur). À part les dérivés du pétrole, les principales importations (en valeur) sont les machines et équipements, la bijouterie et les instruments de musique, les produits chimiques ainsi que les textiles. Pour les exportations suisses vers l’Asie, 22% (en valeur) sortent du pays par la route (en tonnage, 53%), 4% par le rail (en tonnage, 25%) et 4% par bateau (en tonnage, 15%) pour être transbordées en majeure partie dans les grands ports de haute mer, ou alors dans des aéroports européens11, ce qui signifie qu’elles atteignent avant tout l’Asie par bateau ou par avion12. Les marchandises qui relient directement la Suisse à l’Asie par avion ne représentent que 8% des exportations en termes de poids, mais 70% de leur valeur. En volume, 75% des ventes vers l’Asie consistent en produits chimiques, machines et équipements, aliments et denrées d’agrément, les deux premières catégories constituant 80% de leur valeur13. Nouvelles voies de transport En matière de transports maritimes, une nouvelle voie est en train de s’ouvrir. Du fait du réchauffement du climat, le passage du Nord-Est donne en effet une nouvelle possibilité de relier l’Atlantique au Pacifique. Pendant des siècles, ce passage le long de la côte nord de la Sibérie était considéré comme le saint Graal de la navigation14. Il est de 4000 milles marins plus court que la route qui passe par le très fréquenté canal de Suez. Ses 6500 milles peuvent être parcourus en dix-huit jours, soit une économie de dix jours, sans parler de la réduction notable de carburant. Son utilisation à l’année n’est, cependant, possible qu’avec des brise-glace15. Le rail revêt lui aussi un rôle nouveau dans les échanges entre les deux continents. Dans des conditions idéales, la durée du trajet ferroviaire entre Berlin et Beijing est de quinze jours, mais se situe en général plutôt entre vingt et vingt-trois16. Le fret aérien (un à trois jours) est certes nettement plus rapide, mais aussi beaucoup plus cher. Par mer – la variante de loin la plus économique –, les porte-conteneurs prennent même trentecinq jours. Les trains de marchandises vers la Chine ne font pas concurrence aux bateaux, mais peuvent être utiles pour les transports rapides ou les volumes excédentaires17. Actuellement, le transport d’un conteneur d’Europe en Asie coûte 600 USD par bateau, 1000 par le rail18. Dans la navigation, les prix varient selon la demande, étant donné que Thème du mois les armateurs peuvent répercuter directement les rabais, ce qui n’est pas possible pour le fret ferroviaire, en raison de la part élevée des coûts fixes. En outre, un train de marchandises ne peut absorber qu’une fraction de la charge d’un porte-conteneurs. Un autre inducteur de coûts est la différence d’écartement des rails (voie standard de 1485 mm en Europe et en Chine, voie large de 1520 mm en Russie), ce qui occasionne des ruptures de charge19. L’utilisation du corridor eurasien exige, en outre, de tenir compte des formalités douanières coûteuses et des risques éventuels comme le vol, la corruption ou le banditisme. Étant donné la faiblesse de la demande, on ne dispose toujours pas d’indications fiables en la matière. La voie ferroviaire est empruntée par exemple par le fabricant d’automobiles BMW. Depuis l’automne 2011, la société bavaroise lui fait transporter des pièces à Shenyang pour la production des véhicules tout-terrain X1 et X3. Le train traverse sept fuseaux horaires et six pays. La coordination des transports est assumée par la filiale ferroviaire DB Schenker Rail. Entre-temps, le train fait la navette jusqu’à sept fois par semaine, alors qu’à l’origine on ne prévoyait que deux ou trois trajets hebdomadaires. D’Asie, il ramène une fois par semaine à Leipzig des appareils électroniques Hewlett-Packard20. En outre, le transport de produits TIC par rail rejette 5% de CO2 en moins que s’il passait par les airs; il est également 30 à 50% plus rapide que le bateau et 75% meilleur marché que l’avion21. Changements et défis: sommes-nous équipés pour l’avenir? Encadré 2 Étude du marché logistique suisse L’Étude du marché logistique suisse comprend des informations complémentaires sur la dimension suisse de plusieurs des questions évoquées dans l’article ci-contre. Les 400 pages du catalogue Logistikmarkt 2012 et le 5e numéro de l’Étude du marché logistique suisse sont les références de pointe les plus complètes sur le marché suisse de la logistique. Pour plus de renseignements et pour commander, aller à http://www.logistikmarkt. ch/fr/logistikmarktstudie/logistikmarktstudie. 19Winkler (2012). 20Schlesiger (2012). 21Kero (2008). 22Grossmann et al. (2006), p. 10. 23Von Lucius et al. (2012). 24Nom du domaine portuaire. 25Port of Rotterdam (2011). 26Uhlenbrock (2012). 27Walker et Schmider (2012). 28Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (2012). 29Stölzle et al. (2012). D’ici 2030, on escompte un taux de croissance annuel des échanges Europe/Asie de tout juste 9%22. En ce qui concerne la répartition des modes de transport et les itinéraires empruntés, il ne faut pas s’attendre à des modifications fondamentales. Les remarques sur le passage Nord-Est pour les navires et sur le recours au fret ferroviaire montrent, cependant, que de nouveaux itinéraires et de nouvelles utilisations sont envisagées. La mer restera la principale voie commerciale entre l’Asie et l’Europe pour les biens volumineux et non urgents, de même que l’avion conservera sa domination pour les biens de faible volume et de grande valeur. L’augmentation escomptée des échanges exige en contrepartie des infrastructures performantes. Si les prévisions se vérifient, les ports européens seront à leurs limites de capacité, car la taille des porte-conteneurs s’accroît au fur et à mesure que les marchandises se multiplient et que la pression à l’économi- 34 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 cité des transports s’accentue. Les plus grands porte-conteneurs actuels peuvent charger jusqu’à 16 000 évp, mais ne peuvent plus aborder certains ports à pleine charge, comme à Hambourg. Il est donc indispensable d’approfondir le chenal de l’Elbe si l’on veut en préserver la compétitivité et la capacité23. Le port de Rotterdam, qui est considéré comme le principal terminal de conteneurs d’Europe, développe ses capacités depuis des années. D’ici 2014, le parc existant pourra accueillir 17 millions d’évp, ce qui couvrira tout juste la demande escomptée. C’est pourquoi les capacités seront élargies de 17 millions d’évp supplémentaires avec la construction de Maasvlakte24 2 jusqu’en 203325. Presque tous les ports européens de haute mer seront bientôt obligés de disposer de bonnes liaisons vers l’arrière-pays. Les transbordements s’effectuent, en effet, par les infrastructures routières et ferroviaires existantes, ainsi que par les voies fluviales. Sur la Weser, le port de Jade ne dispose actuellement pas de liaisons performantes vers l’intérieur. À Hambourg, le réseau ferroviaire doit être amélioré. Suite à l’extension de ses surfaces, le port de Rotterdam s’est engagé à renforcer de manière significative les transports en péniches. Les ports fluviaux correspondants, comme les ports suisses du Rhin, doivent donc adapter leurs capacités à l’augmentation escomptée du nombre de conteneurs. Si le réseau fluvial dispose en soi de capacités suffisantes, les réseaux routier et ferroviaire européens atteignent déjà leurs limites çà et là. La durée des projets et les coûts ne sont pas la seule gageure (pour le port de Rotterdam, par exemple, la durée du projet est de 25 ans et les coûts de construction devisés à 2,9 milliards d’euros)26, il faut encore compter avec l’assentiment du public. Ainsi, l’extension de deux à quatre voies du chemin de fer de la vallée du Rhin, en Allemagne, s’accompagnera d’un surcoût de presque 1 milliard d’euros en raison d’un renforcement des exigences en matière de bruit et de protection de l’environnement. L’achèvement de raccords importants à la ligne du Gothard ne pourra être réalisé en 2017, comme prévu. Les critiques doutent même qu’il le soit en 202027. Dans la partie italienne des NLFA, l’élargissement du tronçon Chiasso-Monza et la bifurcation vers Bergame ne sont pas réalisés. Pour ce qui est des infrastructures routières, le peuple suisse a voté en 2004 contre une seconde galerie au Gothard. Après l’éboulement de juin 2012 et l’interruption du trafic ferroviaire, le Conseil fédéral a décidé de la construire quand même. Les coûts sont estimés à 2,8 milliards de francs, la du- Thème du mois rée du chantier à sept ans. Le financement ne serait, cependant, pas encore assuré28. Un renversement de tendance est-il possible? La longueur des études pour les projets d’infrastructures et les coûts qui en résultent exigent un examen critique des prévisions actuelles concernant l’évolution des échanges de marchandises. Nombre d’entre elles prévoient une augmentation notable du commerce mondial, donc du volume des marchandises, d’où la nécessité absolue de développer les infrastructures. À l’opposé, des scénarios pessimistes craignent que la croissance ne fléchisse même dans les échanges Asie/Europe et que la tendance ne s’inverse. À long terme, la politique chinoise de l’enfant unique pourrait par exemple provoquer un affaiblissement de l’économie, donc de la capacité économique du pays. Les salaires s’y rapprochent aussi de plus en plus rapidement du niveau occidental. Combiné à Encadré 3 Sources −Administration fédérale des douanes AFD, Sta tistique du commerce extérieur suisse 2011, 2012 −Airports Council International, Cargo Traffic Final 2012, 2012. −BBC, Russia: Key facts, 2012. −Böhme, Reinhold, «Eurasische BahnLandbrücke ist unser langfristiges Ziel», WirtschaftsWoche, 2 juillet 2010. −Bowden Anna et Basnet Shikka, The Economic Cost of Somali Piracy, Broomfield, One Earth Future Foundation, 2012. −Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication, Tunnel routier du Gothard: le Conseil fédéral préconise la construction d’un second tube, communiqué de presse du 27 juin 2012. −Doll Nikolaus, «Deutsche Bahn schickt Güter züge nach China», Die Welt Online, 26 mai 2008. −Commission européenne, Bilateral Relations Statistics – Asia, 2012 −Germany Trade & Invest, Singapurs Logistik sektor steuert auf Expansionskurs, 2012. −Grossmann Harald, Otto Akis, Stiller Silva et Wedemeier Jan, Strategie 2030 – Maritime Wirtschaft und Transportlogistik, Hamburg, Berenberg Bank und Hamburgerisches WeltWirtschaftsInstitut, 2006. −Hahn Barbara, Welthandel – Geschichte, Konzepte, Perspektiven, Berlin, Heidelberg, Springer Verlag, 2009. −Heinicke Kai, Smith Lee, Greenwood Greg, Shimizu Hiroyasu et Hart Brad, World Air Cargo Forecast, Seattle, Boeing Commercial Airplanes, 2010. −Kero, Stefan, Start des Trans-Eurasia-Express: Auf die Schiene für eine grünere IT, communiqué de presse Fujitus Siemens Computer, 2008. −Pasche Eckart, «Pipelines stillen Europas Energiehunger», VDI, no 16, 20 avril 2012. −Port of Rotterdam, Containermarkt: Raum für die Zukunft, 2011. −Reimann, Sebastian, «Neben dem Transport werden komplexe Leistungen erwartet», DVZ, no 83, 12 juillet 2012. −Schlesiger Christian, «Deutsche Bahn halbiert Transportzeit», WirtschaftsWoche, 10 mai 2012. −Schönstein Jürgen, «Eisfreie Arktis verkürzt auch den Seeweg nach Asien», Die Welt Online, 23 août 2000. −Stölzle Wolfgang, Hofmann Erik et Lampe Kerstin, Logistikmarktstudie Schweiz 2012, Berne, GS1, 2012. −Suez Canal Authority, Information About the Canal, 2012. −Thomsen Andreas, «Das Diktat der Wutbürger, vom Grundgesetzt geschützt», Die Welt Online, 7 décembre 2011. −Uhlenbrock Kristian, Infoblatt Hafenerweite rung Rotterdam – Maasvlakte 2, Leipzig, Klett Verlag, 2012. −Vahrenkamp Richard, Logistik. 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De surcroît, il ne suffit plus d’examiner les pays un à un lorsqu’on analyse les marchés commerciaux. En cette époque de mondialisation, il faut une analyse intégrée, transnationale. Ce constat est aussi un appel à améliorer les statistiques officielles. On manque, par exemple, de données sur les chaînes de transport intermodales et transnationales, qui chiffrent les trajets de la source à la destination finale. Ces chaînes font actuellement l’objet d’analyses dans le cadre d’une étude sur la «vulnérabilité des corridors suisses d’importation et d’exportation», liée elle-même à l’Étude du marché logistique suisse (voir encadré 2). Les premiers résultats sont attendus pour début m 201329. Thème du mois Les nouveaux explorateurs venus d’Asie relancent le tourisme suisse Les Asiatiques arrivent en masse. Ils viennent découvrir le petit pays au cœur de l’Europe, un peu comme l’ont fait en leur temps les Britanniques, qui nous ont apporté le tourisme. Les Chinois sont particulièrement nombreux à nous rendre visite. En Inde, la Suisse figure tout en haut de la liste des destinations de prestige. Qui sont donc ces visiteurs en provenance d’Extrême-Orient? Qu’attendent-ils des hôtes qui les accueillent? Prendront-ils un jour la relève de nos clients européens? Suisse Tourisme poursuit des objectifs de croissance clairement définis en Asie, en particulier pour contrebalancer les fluctuations du marché touristique mondial. Il y a peu, un membre de haut rang d’une délégation chinoise venue nous rendre visite m’a dit dans un enthousiasme fort peu asiatique: Switzerland is the world’s garden! («La Suisse est le jardin du monde!»). Ce sont les beautés naturelles et l’authenticité du pays, ainsi que sa diversité sur un si petit territoire, qui aimantent les visiteurs venus de Chine, d’Inde, de Corée et d’Asie du Sud-Est. Ils sont sidérés: ici, on peut boire l’eau des lacs, les Robidog et les panneaux indicateurs complètent les sentiers de randonnée, et le recyclage est un devoir, sinon une affaire d’honneur. En une heure, ils peuvent passer d’une charmante ville regorgeant de boutiques à la montagne où le spectacle de la nature les attend. Le tourisme suisse aurait-il trouvé sa mine d’or? Pas tout à fait. Pour être objectif, il convient de mentionner que les Asiatiques ne représentent que 7% des nuitées, soit une progression de 17% par rapport à l’année précédente. La branche dépend encore fortement de ses habitués de la zone euro. Toutefois, comme ceux-ci régressent, les nouveaux arrivants ne peuvent être que les bienvenus. Il y a Asie et Asie Jürg Schmid Directeur de Suisse Tourisme Suisse Tourisme a une grande expérience en Asie. Nous avons été parmi les premiers à établir une antenne au Japon, dès les années septante. Très vite, les Japonais sont arrivés, surtout en groupes et pour visiter les grands classiques, tels que le Jungfraujoch, Lucerne ou le Glacier Express, en séjournant toujours dans des hôtels de première classe et en privilégiant les produits de marque. Aujourd’hui, le marché japonais stagne (environ 275 000 arrivées en 2011), ce qui s’explique en partie par une situation économique difficile, mais également par la tragédie de Fukushima. De plus en plus de Japonais parcourent toutefois la Suisse individuellement – notamment des jeunes femmes –, ce qui est réjouissant. Ces voyageurs représentent actuellement 60% des arrivées en provenance du Japon. Ce n’est pas le cas de la Chine, dont le marché affiche la croissance la plus rapide. Ses ressortissants voyagent en groupes et visitent la Suisse en même temps que toute l’Europe, ce qui explique que leurs séjours dans ce pays soit (actuellement) si bref. Le cycle est en train de s’amorcer, comme le montre également le 36 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 cas de l’Indonésie, où les canaux de distribution des produits touristiques sont encore très peu développés: la Suisse est une destination méconnue et elle est quasiment absente des vitrines et brochures des tour-opérateurs. La croissance de ces différents marchés est toutefois impressionnante, puisque le nombre de touristes indonésiens a progressé de 46% en 2011 et ceux venant de Chine de 42%. La Chine en point de mire Depuis 2011, le principal marché ciblé par Suisse Tourisme n’est plus le Japon, mais la Chine. 700 000 nuitées figurent à l’actif de l’Empire du Milieu, ce qui correspond à quelque 350 000 visiteurs. En 2020, nous franchirons le seuil des 2 millions de nuitées, et la Chine devrait ainsi surpasser nos voisins Italiens. Champions du monde des voyages, les Allemands constitueront toujours les touristes étrangers les plus nombreux en Suisse. Les Chinois dépensent particulièrement: chacun débourse en moyenne 350 francs par jour (hors frais de voyage), soit bien davantage que les 180 francs calculés sur l’ensemble des touristes. Cette somme est, toutefois, en grande partie vouée aux achats en magasins, et surtout aux biens de luxe (montres). Les hôtels se contentent de 60 à 90 francs par personne, hébergée en chambre double, car les Chinois s’adressent surtout à des voyagistes qui négocient les prix en fonction du volume. De plus, contrairement aux Japonais, ils séjournent en majorité dans des établissements trois étoiles. Le tourisme s’avère, une fois de plus, une branche transversale de l’économie. Chaque hôte supplémentaire est un porte-monnaie de plus dans le pays, ce dont profitent l’hôtellerie, la restauration, les transports, la culture et les commerces. Points cruciaux: visas et transport aérien Les touristes chinois suivent un nombre restreint d’itinéraires dans notre pays. Ils veulent du spectacle et des émotions fortes. À moyen terme, nous devons les convaincre de découvrir d’autres offres et itinéraires, afin que cette croissance profite davantage aux milieux touristiques. Je pense ici aux nombreux trains panoramiques express ou à d’autres lignes de montagne spectaculaires. Thème du mois Tableau 1 Arrivées dans les hôtels et établissements de cure suisses, 2010-2011 Janv.-déc. 2010 Janv.-déc. 2011 Variation Absolue Chine (y c. Hongkong) 332 471 503 334 170 863 51.4 Inde 165 999 200 624 34 625 20.9 56.1 Indonésie En % 19 660 30 691 11 031 297 562 275 923 –21 639 –7.3 Rép. de Corée 94 110 115 733 21 623 23.0 Malaisie 21 618 25 557 3 939 18.2 Autres États du sud-est asiatique 46 137 50 687 4 550 9.9 Autres États d’Asie occidentale 22 598 22 585 –13 –0.1 6 214 7 499 1 285 20.7 Singapour 51 431 55 310 3 879 7.5 Taïwan 37 600 56 767 19 167 51.0 Japon Philippines Thaïlande Total 51 907 56 919 5 012 9.7 1 147 307 1 401 629 254 322 22.2 Source: OFS / La Vie économique Tableau 2 Arrivées dans les hôtels et établissements de cure suisses, 2011–2012 Janv.-mai. 2011 Janv.-mai 2012 Chine (y c. Hongkong) 130 451 174 245 Variation Absolue En % 43 794 33.6 11.6 Inde 76 429 85 307 8 878 Rép. de Corée 33 774 43 601 3 827 9.6 Sud-est asiatiquea 66 908 74 628 7 720 11.5 307 562 377 781 64 219 22.8 Total a Indonésie, Malaisie, Singapour, Thaïlande. Source: OFS / La Vie économique Nous encourageons aussi certains voyages individuels très ciblés, afin d’augmenter les recettes et le niveau des prix. Le succès de cette stratégie appelle une modification des règles d’octroi des visas Schengen. Les Chinois, en groupe de cinq personnes minimum, l’obtiennent jusqu’ici à des conditions simplifiées. Les possibilités aériennes jouent aussi un rôle crucial: il n’existe des vols directs pour Zurich qu’à partir de Hong Kong, Pékin et Shanghai. Or, de tels liaisons accroîssent immédiatement l’attrait d’une destination. Le potentiel du tourisme d’affaires 1 Acronyme anglais pour «Meetings, Voyages de motivation, Congrès et Foires». Suisse Tourisme espère aussi accroître le volume d’activités du segment Mice1, notamment pour les marchés chinois et indien. Notre pays est tout particulièrement apprécié pour les voyages de motivation offerts par les entreprises à leurs meilleurs collaborateurs ou à leurs bons clients. Il est perçu comme une destination de prestige, fortement motivante. Récemment, une grande entreprise indienne a offert à 3500 de ses employés un séjour d’apprentissage et de détente à Zurich et ses alentours. D’autres marchés à forte croissance comme Singapour, l’Indonésie et la 37 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Malaisie s’intéressent également à l’organisation de grandes manifestations et de congrès dans notre pays. De fait, l’excellente desserte dont il jouit accroît son attrait: située au cœur de l’Europe, la Suisse possède l’un des meilleurs aéroports au monde, ainsi qu’un réseau de transports publics exceptionnel. Nécessité d’adapter l’offre Néanmoins, on n’a rien sans peine, car les visiteurs asiatiques ont des attentes bien spécifiques. Pour éviter un choc culturel, les hôteliers, restaurateurs et autres prestataires touristiques doivent optimiser leur accueil. Chaque détail compte dans ce domaine. Ainsi, les Coréens apprécient de l’eau tiède plutôt que froide avec leur repas. Les Chinois et les Japonais préfèrent que leur buffet de petit déjeuner se composent de plats chauds, avec des nouilles, du riz ou de la soupe miso. Les Indiens demandent des restaurants qui leur servent des mets familiers, souvent à base de préparations végétariennes et de viande halal. Outre l’élargissement de l’offre gastronomique, il faut que les cahiers des charges prévoient une formation systématique aux relations interculturelles. Au pays de César Ritz et Cie, nous sommes bien placés. Nos écoles hôtelières figurent en première ligne et attirent de plus en plus d’étudiants d’Inde et d’Asie. À mon sens, il existe un potentiel considérable de savoir-faire transférable, ce qu’a récemment confirmé l’annonce de l’arrivée en Suisse de la chaîne hôtelière «Jin Jiang», laquelle s’adresse à une clientèle chinoise tout en se basant sur la tradition européenne en matière d’accueil (le CEO du groupe est un hôtelier suisse). Continuer à miser sur l’authenticité: le concept de «suissitude» est porteur Malgré l’euphorie asiatique et ses flux de touristes en croissance rapide, nous devons éviter le piège dans lequel Majorque est tombée dans les années septante. Nous devons adapter nos produits aux nouveaux groupes cibles et leur offrir des attractions spectaculaires, sans perdre notre identité et notre authenticité. Le tourisme de masse à bas prix n’a pas sa place chez nous. Il vaut bien mieux miser sur ce qui a fait ses preuves, sur la tradition et sur le prestige de la Suisse: c’est sa différence qui rend notre pays intéressant. Ce profil bien particulier que, depuis des dizaines d’années, Suisse Tourisme s’attache à mettre en avant en exploitant tous les canaux est porteur. Il constitue un facteur crucial de différenciation par rapport à la concurrence et fait le bonheur des nouveaux voyageurs m qui parcourent le monde. Thème du mois L’Asie et la Suisse ont beaucoup à s’offrir L’Asie est la locomotive de l’économie mondiale. Elle a certes un peu perdu de son souffle, mais sa dynamique est encore suffisante pour attirer les entreprises exportatrices suisses sur ses terres lointaines, même celles qui ne s’y risquaient guère par le passé ou ne dépassaient pas les alentours de notre pays. La Chine n’est pas le pays de Bade, l’Inde n’est pas la Bourgogne et l’Indonésie n’est pas le Trentin! Pour se lancer en Asie, il faut être innovant, productif, flexible, avoir des capitaux, le goût du risque, de la ténacité et s’être minutieusement préparé. C’est là que l’Osec entre en jeu: chargé de la promotion économique extérieure, une de D’innombrables opportunités commerciales s’ouvrent dans de vastes pans du continent asiatique. Parmi les États du Sud-Est, c’est l’Indonésie qui présente le plus grand potentiel de croissance. En illustration: vendeur de rue devant les Photo: Keystone gratte-ciels de Jakarta. ses principales tâches est d’accompagner, par ses conseils et son action, les entreprises suisses sur les marchés lointains. L’Osec est extrêmement bien outillé pour remplir cette mission. À l’heure actuelle, un quart des exportations suisses sont destinées à l’Asie, et la tendance se renforce. La Chine et l’Inde se démarquent nettement en raison de leur dynamique économique et de leur taille. Elles abritent – avec l’Indonésie – le tiers de la population mondiale. Dans ces trois pays, la classe moyenne se développe à grande vitesse et s’accroît de 50 à 60 millions d’individus chaque année. Ce sont des consommateurs aisés qui veulent et peuvent s’offrir des produits suisses de qualité. La classe moyenne asiatique est responsable de 10% de la consommation mondiale et d’ici 40 ans, cette proportion devrait quadrupler. Un intérêt croissant pour les marchés asiatiques en expansion Daniel Küng CEO de l’Osec L’évolution des marchés asiatiques – hausse du niveau de vie, nouvelles exigences de qualité, nouvelles libertés de consommation – est une véritable aubaine pour l’industrie exportatrice suisse. D’innombrables opportunités commerciales s’ouvrent dans de vastes pans du continent. Lorsque l’on consi- 38 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 dère l’anémie qui gagne les débouchés habituels de la Suisse, comme l’UE ou les ÉtatsUnis, on peut dire que le moment est bien choisi. À l’Osec, nous concentrons nos efforts depuis longtemps sur les marchés éloignés, et en particulier les marchés asiatiques en expansion. Notre réseau s’étend sur tout le continent et nous sommes autant intimes avec les marchés du Proche-Orient et de l’Extrême-Orient qu’avec ceux de l’Asie centrale et du Sud-Est asiatique. Nous sommes en mesure d’aider les entreprises exportatrices suisses et liechtensteinoises à étendre leurs activités – que ce soit sur des marchés de niche ou dans les régions les plus reculées – grâce à notre savoir-faire, notre expérience et notre expertise. Ce choix stratégique s’est révélé heureux car les demandes des entreprises portant sur l’Asie et le monde arabe ont augmenté de 25% ces deux dernières années. L’intérêt pour les États de l’Anase en Asie du Sud-Est s’est fortement accru: en effet, cette zone de libre-échange, constituée de dix pays, regroupe 600 millions d’habitants, gé- Thème du mois Graphique 1 L’OSEC dans le monde (Swiss Business Hubs seulement) 5 2 6 4 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 États-Unis Canada Brésil Espagne Grande-Bretagne France Italie Allemagne Autriche Pologne Russie Afrique du Sud CCG (États du Golfe) Inde Asean (Asie du Sud-Est) Chine Corée du Sud Japon 8 11 10 9 7 17 18 16 13 3 14 15 12 Source: Osec / La Vie économique nère un PIB de 1600 milliards de francs et est une des régions où la croissance est la plus porteuse d’avenir. Il ne faut pas non plus oublier que l’Anase est idéalement reliée par des accords de libre-échange à l’Australie et la Nouvelle-Zélande, à la Chine, à l’Inde, au Japon et à la Corée du Sud. Parmi les États qui la composent, c’est l’Indonésie qui jouit du meilleur potentiel de croissance. Avec ses 240 millions d’habitants, l’archipel est 30 fois plus peuplé que la Suisse et son PIB progresse de plus de 6% par an. L’Indonésie est riche en matières premières, mais ne sait pas trop comment s’y prendre pour en tirer de meilleurs revenus: elle les exporte à l’état quasi brut et l’intégration verticale est très faible. Cela ouvre des possibilités à l’industrie de transformation, en particulier dans l’alimentaire, étant donné les énormes ressources du pays en huile de palme. Les barrières à l’entrée du marché sont toutefois importantes, comme dans d’autres pays asiatiques. Nouveaux marchés, nouveaux défis Les exigences auxquelles les exportateurs suisses doivent faire face pour se développer dans de nouveaux marchés se multiplient, et les attentes des entreprises envers les services de l’Osec augmentent. Pour y répondre, l’Osec a diversifié et flexibilisé son offre de services afin de l’adapter aux mutations de l’économie globale et surtout aux besoins des entreprises exportatrices de Suisse et du Liechtenstein. 39 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Pour satisfaire ces besoins, il faut généralement une bonne dose de savoir-faire et de connaissances des marchés; il faut, en outre, des contacts au cœur des relais économiques et politiques dans les pays-cibles. À cet effet, l’Osec a déployé un important réseau d’antennes en Asie dominé par six Swiss Business Hubs (SBH) – la plupart hébergés dans les ambassades de Suisse – en Chine, au Japon, en Corée du Sud, en Inde, dans les Émirats arabes unis et à Singapour. Le SBH GCC à Dubaï couvre aussi bien les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, l’Arabie saoudite, le Koweït et Oman. Le Sud-Est asiatique semble répondre à la même hétérogénéité avec des bureaux au Vietnam, en Malaisie et en Indonésie. L’Osec prévoit d’en ouvrir d’autres à Hongkong et à Bangalore. Pour les questions spécifiques à certains marchés ou secteurs, les SBH et les entreprises ayant fait appel à leurs services peuvent s’adresser à des experts externes. Ils sont environ 500, regroupés dans un Pool of Experts géré par l’Osec (www. poolofexperts.ch), et peuvent intervenir dans des questions juridiques et fiscales importantes ou participer à des études de marché d’une certaine ampleur. Le contact entre les entreprises suisses et les SBH et les experts est généralement établi et coordonné par les conseillers de l’Osec à Zurich, Lausanne et Lugano. Huit personnes en Suisse s’occupent de l’Asie et se répartissent le Proche et MoyenOrient, l’Asie centrale (ex-URSS), le souscontinent indien, la Chine (y. c. Taïwan et Hongkong), le Japon et la Corée du Sud, ainsi que l’Asie du Sud-Est. Elles se chargent de Thème du mois l’accueil des entreprises, leur fournissent les premiers conseils et définissent les orientations de leur expansion. À cet effet, elles se basent sur des évaluations prenant en compte les attentes et les compétences des entreprises mais aussi les besoins et les conditions-cadres des marchés-cibles. Encadré 1 L’Osec aide les PME à se développer à l’export Promoteur officiel de l’économie suisse à l’international, l’Osec est un service d’information sur les marchés, de conseil en développement commercial et d’intermédiation. En coopération avec les Swiss Business Hubs, il a aussi pour mission de faire connaître les produits et services helvétiques à l’étranger. Sa médiation (information et contact) et ses conseils sont à la base de sa mission de promotion des exportations. L’Osec organise chaque année près de 300 journées d’entretiens de conseil dans ses bureaux de Zurich, Lausanne et Lugano: les principaux marchés intéressant les entreprises suisses sont ainsi régulièrement passés au crible. Les conseils de base fournis aux PME sont gratuits et comportent toutes les informations nécessaires à leurs futures exportations. Les projets des entreprises sont étudiés avec elles; ces dernières profitent ainsi de l’expérience accumulée par les conseillers de l’Osec ainsi que des outils d’analyse nécessaires. Les résultats obtenus permettent d’entrer dans le détail et de procéder à une étude personnalisée du projet. Cette étape comprend généralement des analyses de marché, une mise en relation avec des partenaires commerciaux, la participation à de grands salons internationaux sur le Swiss Pavilion, etc. Pour davantage d’information: www.osec.ch. De nouvelles impulsions pour les exportateurs suisses au Japon et en Asie occidentale Le Japon redevient une destination de choix en Asie, surtout depuis le tournant énergétique annoncé par le gouvernement. Celui-ci pose – comme en Suisse, d’ailleurs – de nombreuses questions en matière de politique énergétique et de technologie, afin d’assurer l’approvisionnement. Il y a donc convergence de vues entre les deux pays sur les exigences que doivent remplir les produits et services susceptibles d’assurer ce tournant énergétique en matière de qualité et d’innovation. Le Japon gagne aussi en attrait du fait de la future zone de libre-échange qui sera mise en place avec la Chine et la Corée du Sud, deux pays à très fort potentiel économique. Le dernier est particulièrement prometteur pour les entreprises suisses, car il regorge de possibilités encore inexploitées. L’accord de libre-échange Suisse-Corée de 2006 a, en outre, considérablement simplifié les échanges commerciaux entre les deux pays, ce qui ne pourra que les doper. De nouvelles perspectives s’ouvrent aussi à l’industrie exportatrice suisse au Proche et Moyen-Orient, dans les États du Golfe, notamment, où la situation politique et éco- nomique reste stable. Le prix élevé du pétrole et du gaz garantit toujours d’abondantes recettes, qui sont aussitôt investies. Cette manne se diversifie de plus en plus et se dirige vers de nouveaux secteurs, comme les énergies vertes, ou vers la mise en place de nouveaux marchés de services dans le but de réduire progressivement la dépendance au pétrole des économies du Golfe. Dans ce contexte, les opportunités commerciales qui s’offrent aux entreprises suisses se sont multipliées, le monde arabe misant de plus en plus sur des produits de haute technologie pour s’équiper en infrastructures et en installations industrielles. Les États du Golfe disposent de suffisamment de capitaux pour, à terme, se positionner comme des acteurs mondiaux, bien au-delà du seul commerce des matières premières. Actuellement, les investissements se concentrent sur les technologies propres et les énergies renouvelables, la santé (technologie médicale, pharma) et les infrastructures nécessaires aux transports publics. Enfin, les pays du Golfe achètent toujours plus de biens de consommation et d’articles de luxe provenant de Suisse. Le monde arabe témoigne à son échelle de ce vers quoi évoluera toute l’Asie, de l’Anatolie au Timor, dans quelques années en termes de besoins et d’exigences (infrastructures, techniques énergétiques et biens de consommation), chaque pays et sous-région progressant à son propre rythme et suivant son niveau de développement. En Asie, les débouchés potentiels et la clientèle des entreprises suisses ne pourront que s’accroître ces prochaines décennies, en raisons des progrès enregistrés par le niveau de vie et des exigenm ces en matière de qualité. Centres de congrès et hôtels séminaires ★★★★ Des réunions pour réussir… et pour souffler un peu également! ��������������������������������� Votre oasis de tranquilité… Strandhotel & Restaurant Belvédère CH-3700 Spiez Tél. 033 655 66 66, Fax 033 654 66 33 [email protected], www.belvedere-spiez.ch 40 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Thème du mois Fargate ouvre les portes du marché asiatique aux entreprises Avec ses 150 satellites répartis dans les 50 pays les plus importants pour les entreprises suisses, la société zurichoise Fargate AG exploite le plus grand réseau d’agences à l’exportation de ce pays. Elle agit comme une extension privée aux services de base fournis par la promotion publique des exportations. Son approche entrepreneuriale permet à Fargate d’aider les entreprises suisses à élargir leurs exportations en Asie ainsi que dans les autres grandes régions économiques, à y créer des succursales et à y implanter de nouvelles productions. Encadré 1 Les satellites de Fargate Principales caractéristiques des 150 satellites de Fargate à l’étranger: −présence permanente sur le marché-cible; −de nationalité suisse ou connaisseur de la Suisse; −entrepreneur indépendant; −important réseau de CEO et de membres de conseil d’administration; −loyal, professionnel, soucieux du résultat; −honoraires calculés en fonction des succès obtenus. Fargate a débuté en 1998 avec l’idée de faciliter l’accès des marchés lointains aux entreprises suisses. L’entreprise a établi des partenariats sur les marchés ciblés, ce qui lui a permis de disposer de «satellites» entraînés (voir encadré 1). On désigne par ce terme des émigrants suisses bien ancrés dans le monde des affaires de leur nouvelle patrie et qui en ouvrent les portes aux produits suisses. Ils y parviennent certes par leur profonde connaissance de l’économie et de la culture locales, mais aussi par les contacts personnels qu’ils entretiennent avec les entreprises, associations et autorités du lieu. Celles-ci ne connaissent, la plupart du temps, pas à l’avance les décideurs de la société visée, mais ils savent que telle ou telle autre personne pourra servir de contact. L’expérience démontre que les derniers 20% du chemin à parcourir absorbent 80% de l’énergie. Chaque étape qui rapproche du but constitue une véritable épreuve. Tous les investissements consentis jusque-là le sont en pure perte si l’on ne réussit pas à effectuer le reste du chemin. Que cela signifie-t-il concrètement? Les études de marché et une liste de distributeurs qualifiés possibles constituent une bonne base lorsque l’on cherche de nouveaux débouchés à l’export. Toutefois, sans un partenaire servant à établir un contact personnel auprès de la firme ciblée, l’exportateur suisse en reste généralement sur un échange de courriels et de brochures qui n’engage à rien et, éventuellement, sur une première rencontre dictée par la courtoisie. Le gratin des entreprises Intermédiaire et spécialiste du combat rapproché Fargate est convaincu que, pour aboutir à un développement des affaires significatif, il faut un partenaire qui puisse afficher des succès remportés sur place en tant qu’entrepreneur. Les employés des institutions d’État chargées de promouvoir les exportations ont généralement ni le profil personnel ni la liberté entrepreneuriale de jouer un tel rôle. Il convient mieux aux anciens managers issus des moyennes et grandes entreprises. Leur propre expérience leur a appris à nouer de nouvelles affaires et ils sont acceptés par leurs partenaires étrangers comme l’un des leurs. Les anciens cadres suisses qui ont osé se mettre à leur compte à l’étranger ont été contraints de réussir. Ils veulent maintenant monnayer leur connaissance du marché ainsi que leurs contacts en tant qu’indépendants, en jouant les intermédiaires dans les affaires internationales et en participant à leur succès. Leurs services sont rémunérés par une participation limitée au surcroît de chiffre d’affaires auquel ils ont participé: les honoraires d’un succès à l’exportation. Franchir les dernières étapes Daniel Isler CEO de Fargate AG Swiss Export Network, Zurich La route est souvent longue jusqu’à ce qu’une entreprise suisse puisse augmenter son chiffres d’affaires grâce à ses exportations dans un nouveau pays. Nombre d’entre elles, par manque d’expérience, sombrent dans l’euphorie en échangeant leurs cartes de visite avec des distributeurs possibles dans une foire internationale. 41 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Au contraire de la Suisse, on ne peut faire de nouvelles affaires dans de nombreux pays qu’à travers des intermédiaires. Les contacts impersonnels par courriel ou par téléphone entre la Suisse et les firmes étrangères ciblées sont certes empreints d’amabilité, mais se révèlent inefficaces après quelques échanges. Un partenaire sur place agissant à titre fiduciaire est indispensable, car il pourra travailler la firme ciblée quasiment au corps à corps. Il doit identifier les décideurs et établir des liens de confiance avec eux avant d’introduire le donneur d’ordre suisse dans le processus de négociations et lui transmettre le relais au bon moment. Succursales, fusion-acquisitions, délocalisations Fargate couvre, depuis quelques années, les 50 plus importantes destinations des exportations suisses à l’aide de 150 satellites. Une étude de marché de la Confédération a désigné en 2004 l’entreprise zurichoise comme la plus grande société privée d’intermédiation dans le domaine des exportations. Les satellites de Fargate à l’étranger ne permettent pas seulement de trouver des distributeurs, mais aussi d’établir des succursales, d’identifier des sociétés susceptibles d’être reprises ou de déterminer l’emplacement idéal pour la délocalisation d’un processus de production. Prises de position L’accès aux marchés asiatiques aura toujours plus d’importance pour la Suisse La Suisse a développé une stratégie en matière de commerce extérieur qui s’applique, pour la première fois, à un continent. Pourquoi cela? L’Asie est devenue, ces trente dernières années, un des hauts lieux de l’économie mondiale. Sa croissance a dépassé celle de l’Europe ou de l’Amérique. Les Perspectives de l’économie mondiale du FMI prévoient que les pays émergents du continent connaîtront une croissance globale de 7,5% en 2013, la Chine elle-même étant en tête avec 8,5%. Pour les États-Unis, les perspectives se limitent à 2,3%, à 1,5% pour le Japon et à 0,7% pour la zone euro. Si l’Asie n’as- La diversité du continent asiatique interdit d’en parler comme d’un espace homogène. Il est, toutefois, sensé d’établir des priorités à travers une stratégie en matière de commerce extérieur qui la concerne et de prendre en considération ses perspectives à long terme. Quelles conséquences l’éveil économique de l’Asie peut-il avoir sur une nation d’exportateurs comme la Suisse? Ses entreprises se sont intéressées relativement tôt à la région. Le Japon est passé du statut de dur concurrent à celui d’important client pour les biens de consommation et industriels suisses, ainsi que pour ses services. Les premières coentreprises en Chine ont été l’œuvre de firmes suisses. Aujourd’hui, l’Asie absorbe 20,6% de nos exportations et 12,7% de nos investissements directs. Le taux de croissance est très élevé puisque, de 2000 à 2010, les exportations vers la Chine se sont accrues de 430% pour atteindre 7,5 milliards de francs et vers l’Inde de 290% pour se monter à 2,6 milliards. sume pas encore le rôle de locomotive de l’économie mondiale, il faut partir de l’idée que son importance croîtra encore fortement ces prochaines années et que cela aura une influence sur la géopolitique. Jan Atteslander Membre de la direction, economiesuisse, Zurich L’Asie devient une zone d’innovations Le réveil de l’Asie aura des conséquences à long terme sur l’économie mondiale. Sa quote-part dans les échanges et les investissements directs helvétiques continuera, en conséquence, de s’élargir. Le continent ne se distinguera pas par sa seule croissance quantitative, ses performances économiques progresseront aussi. En conclusion, ce ne sont pas seulement les débouchés et le nombre de clients possibles qui croîtra fortement en Asie, mais aussi la quantité et la qualité de la concurrence. Une comparaison mondiale des diplômes délivrés chaque année en mathématiques et en sciences naturelles constitue un bon indicateur du potentiel de la région en matière d’innovation (voir encadré 2). Les immenses besoins de rattrapage dans beaucoup de pays asiatiques détermineront encore la structure de la demande en produits suisses. Celle-ci concerne d’abord les biens d’équipement nécessaires à l’industrie et aux infrastructures, l’approvisionnement énergétique et en eau ainsi que les produits liés à la santé. En outre, plus les entreprises asiatiques s’intéresseront à la haute technologie et plus leur demande en composants suis- 42 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122 ses augmentera. La croissance du revenu par habitant reflète l’apparition d’une classe moyenne dotée d’un pouvoir d’achat. Cela a un effet bénéfique sur nos biens de consommation, nos services financiers et le tourisme. La Suisse est bien placée, car l’Asie porte une grande attention à la qualité et aux marques. Les données du commerce extérieur en Asie montrent que celui-ci se concentre fortement sur quelques pays: le Japon et la Chine représentent à eux seuls 60% des échanges; avec Singapour, ils absorbent 56% des investissements directs. Remarques sur les objectifs stratégiques et le dispositif de la Confédération L’Asie est un continent extrêmement varié et il existe des différences importantes entre les pays qui la composent. Ceux-ci ne sont pas uniformes non plus: de fortes disparités opposent les villes aux campagnes, ainsi que les ethnies. La Confédération ne peut, dès lors, établir une stratégie globale qu’en ce qui concerne un petit nombre d’objectifs. Il faut, dans les autres cas, agir en fonction des spécificités régionales. Pour l’économie, les objectifs communs du commerce extérieur pourraient comprendre les points suivants: Encadré 1 Les réformes en faveur de l’économie de marché ont permis à l’Asie de réussir Le réveil économique de la région trouve son origine dans deux facteurs principaux: de nombreux pays ont entrepris des réformes en faveur de l’économie de marché et ont adhéré à l’OMC, ce qui leur a donné un élan inattendu. Cela a été plus particulièrement le cas pour la Chine et l’Inde. Avant eux, le Japon et la Corée du Sud avaient formidablement réussi à s’intégrer à l’économie mondiale. Les conflits entre pays ou internes à ceux-ci se sont réduits dans le même temps, ce qui a fortifié la stabilité politique au profit de la sécurité du droit. Parallèlement aux réformes en faveur de l’économie de marché, la majorité des États asiatiques ont suivi une politique d’ouverture au monde économique extérieur. Une première phase consistait à attirer les investissements directs étrangers de façon ciblée; cela se passait souvent dans des zones économiques spéciales bénéficiant de faibles droits de douane. La technologie occidentale a pu ainsi pénétrer le pays, préfigurant par là des transferts de savoir durables. La parfaite réussite du Japon, de la Corée du Sud et de Taïwan après la Seconde Guerre mondiale a motivé d’autres pays de la région et les a incité à se doter de conditions-cadres favorables à la croissance. Prises de position Graphique 1 Élargissement du nombre d’entreprises Exportations commerciales et investissements directs helvétiques, 2010 Les relations économiques entre la Suisse et l’Asie ne concernent qu’un petit nombre d’entreprises. Cela devrait changer à terme. Deux lignes directrices doivent, dès lors, être privilégiées: 1. La promotion classique des exportations en collectant le maximum d’informations possibles. Il faut pour cela que la coopération entre la Confédération, les chambres de commerce et l’Osec s’améliore. Un objectif pourrait être d’accroître l’offre par branche, ce qui serait très utile pour les PME. 2. Il faut multiplier les efforts afin d’attirer les entreprises asiatiques sur le territoire suisse. L’énorme dynamique économique du continent est portée par ses multinationales. Plus la Suisse réussira à attirer leurs filiales sur son territoire et plus ces dernières développeront de liens avec les entreprises locales. La «deuxième vague de la mondialisation» sera fortement marquée par la concurrence à laquelle se livreront les places économiques pour attirer les sociétés asiatiques. Cette question doit donc figurer en bonne place dans la stratégie que la Suisse compte mener envers l’Asie. Exportations commerciales Investissements directs En millions de francs 45 000 40 000 35 000 30 000 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 ux lg ie U EA rq u Tu e il Br és da In d r na ou Ca ur g ap iq ue -L Si ng -B ys Pa em bo as e e gn pa Es ng tr ich Au n Ko po Ja ng Ho i in e Un Ch ce um e- ya Ro lie Fr an It a Un s- at Ét Al le m ag ne is –5 000 Be Source: economiesuisse / La Vie économique – ouverture du marché et sécurité du droit; – élargissement du nombre d’entreprises actives en Asie; – développement de la coopération dans le domaine de la recherche. Ouverture du marché et sécurité du droit Encadré 2 L’Asie occupe une place prépondérante dans la formation en sciences naturelles Le nombre de diplômés en mathématiques et sciences naturelles s’élève en Inde à 690 000, en Chine à 530 000 et au Japon à 350 000; ils sont 470 000 dans l’UE et 420 000 aux États-Unis (source: Ernst&Young, Assocham; 2009). Cela signifie que l’Asie forme plus de 60% des diplômés qui s’engagent dans la recherche et développement où ces spécialisations sont nécessaires. Ces formations présentent naturellement des différences de qualité. La comparaison montre, toutefois, que le potentiel de l’Asie dans la division mondiale du travail lui permettra d’être présente dans les créneaux à forte valeur ajoutée. La Suisse, qui est un pays de recherche, doit intégrer cette évolution dans les débats portant sur la stratégie en matière de commerce extérieur. L’ouverture du marché passe par des accords de libre-échange. Ce point figure dans la stratégie du Conseil fédéral. Ceux qui existent déjà doivent être actualisés à intervalles réguliers. Notre diplomatie en matière de commerce extérieur devrait suivre, sur ce point, une stratégie privilégiant la qualité. En ce qui concerne les plus importants pays émergents, il faut viser une réduction des droits de douane et des obstacles non tarifaires aussi large que possible. Il faut également et au plus vite améliorer la protection de la propriété intellectuelle. Ce point est vital pour la sécurité du droit. L’application des lois nationales et des engagements internationaux se révèle souvent insuffisante. Les nations asiatiques de taille intermédiaire et petite peuvent devenir d’importants partenaires en matière de commerce et d’investissements directs. Il faut donc également développer avec elles des accords de libreéchange. Les accords sur la sécurité des investissements contribuent fortement à assurer le respect du droit. Le réseau suisse en ce domaine est bon et ne demande qu’à se développer. De tels accords avantagent considérablement les multinationales suisses. 43 La Vie économique Revue de politique économique 9-20122 Développement de la coopération dans le domaine de la recherche Le développement industriel s’accompagnera, dans de nombreux pays asiatiques, d’une augmentation de la demande en produits respectueux de l’environnement et en processus de production, ce qui ouvre de nouveaux débouchés pour beaucoup d’entreprises. Les investissements considérables consentis dans la formation en sciences naturelles appellent également à une étroite collaboration en matière de recherche et développement. Dans les pays où la protection des marques et des brevets est insuffisante, la recherche fondamentale sera privilégiée. Défis La mise en place d’une stratégie asiatique exigera beaucoup de la diplomatie économique suisse. Les ressources nécessaires devront être débloquées pour le moyen et le long termes. La liste des pays concernés n’inclut pas non plus l’Australie et la NouvelleZélande. Or, on considère la première comme faisant partie intégrante de l’espace économique asiatique et elle est dotée d’un potentiel intéressant. Les contacts au niveau gouvernemental devraient s’intensifier. La stratégie devrait également impliquer les entreprises d’État asiatiques, en raison de leur poids et de leurs activités exportatrices dans m de nombreux domaines économiques. Prises de position La Suisse a besoin d’une éthique en matière de commerce extérieur Les questions touchant aux droits de l’homme ne doivent pas être exclues des accords de libreéchange (ALE). Cette idée semble lentement s’imposer au sein du Conseil fédéral. Il lui manque encore le courage nécessaire pour exiger que ces droits ainsi que ceux liés plus spécifiquement au travail soient protégés par des dispositions obligatoires et explicites. Cela est particulièrement important lorsque les accords commerciaux sont signés avec des pays asiatiques, qui présentent encore souvent d’énormes déficits en la matière. Il faut en particulier espérer que, en ce qui concerne les négociations qui se tiennent actuellement avec la La politique commerciale relève également des droits de l’homme. Or, le gouvernement suisse ne voulait pas en entendre parler il y a encore quelques années. Il défendait véhémentement avec l’organisme responsable, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco), ce qu’il appelait la «politique sectorielle». C’était la notion utilisée par Mme Doris Leuthard dans la salle du Conseil national lors du débat sur l’ALE avec la Colombie au printemps 2009: «Si vous voulez changer la politique commerciale en séparant d’abord les pays qui, pour la Suisse, ne respectent pas encore les droits de l’homme et de l’environnement, je suis alors curieuse de savoir ce que vous comptez faire dans le cas d’accords avec la Chine et l’Inde. (…) La politique sectorielle de la Suisse a jusqu’à présent été un succès et d’autres États nous suivent»1. Mme Leuthard n’est plus ministre de l’Économie; son successeur, Johann N. Schneider-Ammann, a récemment annoncé devant une foule de journalistes que, lors de sa visite en Chine, il avait parlé des droits de l’homme avec les ministres qu’il a pu rencontrer. Chine, le gouvernement suisse mette un terme à ses hésitations et s’engage dans une politique du commerce extérieur qui montre davantage de cohérence et d’éthique. Mandat de la commission et pression des ONG Le monde politique suisse finit donc par se remuer et les pressions exercées par la société civile ont visiblement aidé en ce sens. Le conseiller fédéral Schneider-Ammann a ainsi concédé qu’il se rangeait auprès des œuvres caritatives et des organisations de développement en traitant des droits de l’homme en Chine. La Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-CN) l’a également chargé clairement d’intégrer un chapitre sur la durabilité dans un futur accord avec la Chine, qui rappellera en particulier les principales normes édictées par l’Organisation internationale du travail (OIT). Ces dernières sont au cœur du droit international du travail et représentent des standards minimaux en matière de liberté de réunion et de négociations collectives, de disparition du travail forcé et de travail des enfants, et d’interdiction de toute discrimination. Elles font donc, à raison, partie des droits de l’homme fondamentaux. Les États qui n’ont pas encore ratifié ces huit normes devraient s’en rapprocher. Elles comportent également des points communs avec les pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques de l’ONU, en matière de travail forcé et de liberté syndicale. Or, ce sont ces normes essentielles du travail que la Chine officielle rejette encore et toujours. Lors de son récent voyage en Chine, M. Schneider-Ammann avait, pourtant, clairement fait savoir qu’aucun chapitre traitant de la durabilité ne serait intégré à l’ALE. Ceci est doublement inacceptable. Premièrement, un tel chapitre – avec les normes de l’OIT – fait partie intégrante de l’accord signé entre l’AELE et le Monténégro en 2011; il est donc obligatoire à moins que la Suisse n’établisse des normes minimales en matière de droits de l’homme et de travail qui diffèrent en fonction du partenaire contractant et des opportunités économiques. Deuxièmement, la Chine présente un triste bilan en matière de libertés syndicales et de travail forcé. D’après la célèbre fondation de recherche Laogai, plusieurs millions de Chinois sont actuellement condamnés au travail forcé dans plus d’un millier de camps, souvent sans jugement légal et en raison de leurs opinions2. Des impératifs moraux Thomas Braunschweig Expert pour la politique commerciale, Déclaration de Berne, Zurich 44 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Le projet de chapitre sur la durabilité contient également un article liant l’ALE aux autres traités internationaux. Cela vise «à assurer que l’ALE ne porte pas atteinte à d’autres accords internationaux, y compris des accords internationaux en matière de droits de l’homme, de l’environnement et des standards du travail»3. Si la Suisse n’arrive pas à imposer une interdiction explicite Prises de position du travail forcé dans l’ALE, elle ne respecte pas l’esprit de l’article et ferme les yeux sur le peu d’estime manifeste que porte la Chine aux standards minimaux des droits du travail, portant ainsi un préjudice inquiétant aux ALE que la Chine pourrait passer avec d’autre pays. Dans ses derniers rapports sur la Suisse, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU a recommandé à notre gouvernement de prendre en considération les engagements pris par les États avec lesquels elle négocie et conclut des accords en matière de droits de l’homme. La Suisse devrait s’y tenir et étudier attentivement les conséquences de sa politique commerciale sur la situation des droits de l’homme dans le pays partenaire. Une question du Conseil national sur les camps de travaux forcés en Chine avait récemment abouti à cette réponse du Conseil fédéral: «Que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral, la Suisse s’engage en faveur du respect des droits de l’homme, des standards sociaux et touchant au travail, en particulier sur le travail forcé qu’elle veut voir aboli et interdit.»4 L’ALE en cours de négociation avec la Chine est véritablement l’occasion de prouver le sérieux des engagements suisses en matière de travail forcé. Des impératifs juridiques 1 «Accord de libre-échange entre les États de l’AELE et la République de Colombie. Approbation. Premier Conseil», Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale 2009, session d’été. La traduction a été assurée par la rédaction de La Vie économique. 2 The Laogai Research Foundation, Laogai Handbook 2007–2008. LRF, Washington, DC. 2008 (laogai.org/ system/files/u1/handbook2008-all.pdf). 3 Seco, Conclusion des travaux de l’AELE sur le commerce, l’environnement et les standards du travail. Dossier de presse, 15 juin 2010 (www.seco.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Politique économique extérieure», «Accords de libre-échange»). 4 Assemblée fédérale, Accord de libre-échange avec la Chine. Camps de travaux forcés. Question déposée par Martin Naef, 29 février 2012 (12.5050). 5 Niedrig J. et Kaufmann C., Menschenrechtssensible Bereiche im Freihandelsabkommen zwischen der Schweiz und der Volksrepublik China, Schweizerisches Kompetenzzentrum für Menschenrechte et Kompetenzzentrum Men schenrechte der Universität Zürich, 2011 (www.skmr.ch, rubriques «Droits humains et économie», «Nouvelles», «Une étude sur l’accord de libre-échange avec la Chine»). 6 Brupbacher S., «Droits de l’homme et économie: entre réalité et utopie», La Vie économique. Numéro spécial: la globalisation, 01/2002, p. 54–58. Les engagements pris par un État en faveur des droits de l’homme ne s’arrêtent pas à ses frontières. Le Comité des droits de l’homme à l’ONU doit sans cesse rappeler les États à leurs devoirs internationaux. On s’accorde actuellement très largement sur le fait que les conventions sur les droits de l’homme ayant force exécutoire imposent des obligations extraterritoriales aux États signataires. Celles-ci s’appuient sur le droit international public général et sont concrétisées en permanence. La ratification des pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques oblige également la Suisse à intégrer la protection et le respect des droits de l’homme dans le pays partenaire lorsqu’elle négocie un ALE. Citons, en conclusion, l’expertise juridique que le Centre suisse de compétence pour les droits humains (CSDH) a mené sur l’ALE entre la Suisse et la Chine. Il en ressort que la Suisse, autant en vertu de son droit intérieur que du droit international, est tenue de s’assurer des conséquences qu’un tel accord peut avoir en matière de droits de l’homme. L’expertise parle même d’un «devoir de conduire des négociations sensibles» à cette problématique et signifie par-là que la Suisse est «fondamentalement tenue» 45 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 d’introduire les résultats de l’évaluation dans ses négociations avec la Chine5. Des impératifs économiques Tant que la Chine ne respectera pas les droits fondamentaux des travailleurs, la liberté syndicale et l’interdiction du travail forcé, on pourra craindre que la concurrence à laquelle se livrent l’économie de même que les politiques en matière de commerce n’aboutissent à niveler les conditions de travail par le bas. Il y a dix ans, l’ancien chef suppléant du secteur Affaires internationales du travail au Seco, aujourd’hui secrétaire général du PLR, avait averti dans ce magazine que «la main invisible du marché ne suffit pas, à elle seule, à défendre les droits de l’homme6.» Les avantages que l’ALE confèrerait aux biens et services chinois élaborés dans des conditions contraires aux droits de l’homme ne doivent pas leur permettre de concurrencer les produits suisses – ou ceux d’autres pays – sur leur propre marché. Un ALE doit également empêcher que les entreprises suisses qui produisent en Chine profitent de ces même dispositions, alors que l’on ne peut pas exclure qu’elles utilisent des biens intermédiaires fabriqués dans des camps de travail. Des abris ou des moulins à vent? Après de premiers efforts pour maîtriser une politique sectorielle incompatible avec une politique étrangère cohérente et éthique, le Conseil fédéral doit maintenant trouver le courage de négocier des ALE qui regardent l’avenir et qui peuvent ne pas convenir entièrement à des intérêts économiques à courte vue. C’est pour cela qu’il faut des dispositions obligatoires et explicites qui protègent et encouragent les droits de l’homme. Le fait que la Suisse ne tolérera pas le travail forcé ou d’autres atteintes aux droits de l’homme ne sera pas seulement un puissant signal envoyé à la Chine et au monde entier. Ce sera également la preuve que le Conseil fédéral entend construire des moulins à vent plutôt que des abris, car comme le dit le dicton chinois: «Quand les vents du changement soufflent, certains construisent des abris, et d’autres des moulins.» Série Zoug, ou comment gérer la croissance d’un canton très attrayant Le canton de Zoug est le plus petit de Suisse, si l’on excepte les demi-cantons. Situé au centre du pays, il connaît depuis cinquante ans une période prospère, qui a vu sa population doubler et le nombre d’emplois et d’entreprises quadrupler. Cette réussite économique est le fruit d’une stratégie de développement conséquente, initiée dans les années vingt par l’instauration d’une politique fiscale attrayante mais qui compte aujourd’hui d’autres facteurs d’implantation non moins importants comme le système éducatif ou les infrastructures de transport, en constant développement. Le canton mène en parallèle une stratégie d’ensemble destinée à répondre aux effets de la croissance. Le canton de Zoug sert de laboratoire en matière d’aménagement du territoire et cherche plus particulièrement à découpler la croissance de la population et de l’emploi de celle des zones bâties. En illustration: le complexe d’habitation Photo: canton de Zoug et professionnel Grafenau à Zoug. 1 Paul Schneeberger, «Stadt statt Land – ein Labor für die Schweiz», dans «Zug – vom Erfolg verwöhnt», supplément spécial de la Neue Zürcher Zeitung du 18 mai 2011. Le canton de Zoug affiche depuis des décennies le taux de croissance économique le plus élevé du pays. Il est également en tête en termes d’évolution de la population, de nombre d’emplois et de sièges d’entreprises, de produit intérieur brut ou de recettes fiscales. Le territoire du canton se caractérise aussi bien par une agglomération dense dans la plaine que par des espaces naturels protégés vastes et agréables, principalement dans les Préalpes. Parce qu’il présente ce «mélange de cosmopolitisme et de provincialisme, propice aux activités de services et industrielles à l’origine d’un accroissement important et durable du nombre d’habitants sur un petit espace», Zoug est aussi décrit comme une «Suisse en miniature» qui reproduit tous les schémas de l’évolution du pays avec une forte acuité. Sur les questions d’aménagement du territoire – en particulier celle du découplage entre croissances de la population, des emplois et des espaces bâtis – le canton est généralement vu comme un laboratoire1. Une forte densité et une surface de zone à bâtir par habitant la plus faible du pays Matthias Michel Directeur de l’économie publique du canton de Zoug 51 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 De 1982 à 1994, le nombre de personnes résidant ou travaillant dans le canton a cru annuellement de 1,6%. Le terrain bâti a pour sa part progressé de 1,2% sur la même période. De 1994 à 2007, l’augmentation annuelle du nombre de personnes a atteint Série Graphique 1 Stratégie du Conseil d’État jusqu’en 2018 Évolution du canton de Zoug, 1960–2011 1960 2000 En 2010, le Conseil d’État zougois a établi sous le slogan «Zoug, un temps d’avance» une stratégie globale jusqu’en 2018. Celle-ci aborde les défis principaux des années à venir et définit les objectifs stratégiques. En voici les thèmes centraux: − équilibre entre croissance et préservation des ressources naturelles; − compétitivité du site; − société solidaire et responsable; − qualité des logements et des lieux de vie; − engagement actif dans les coopérations locales et régionales; − accessibilité des instances officielles et des administrations. 2011 120 000 100 000 80000 60000 40000 20000 Maîtriser la croissance 0 Population Emplois Véhicules motorisés Sociétés Source: Direction de l’économie publique du canton de Zoug / La Vie économique 2,2% mais la surface bâtie n’a plus progressé que de 0,9%. Ce ralentissement est le reflet d’une gestion économe de la ressource sol, dont témoigne aussi la surface bâtie par habitant (surface de logement et de travail par habitant et par employé), plus faible que dans les cantons limitrophes avec 172 mètres carrés. Zoug est même, d’après la surface de zone à bâtir par habitant, le canton de Suisse qui parvient le mieux à limiter l’étalement du bâti par rapport à son nombre d’habitants. Des milliers de pendulaires et un RER d’avant-garde Selon une estimation datant de 2010, environ 21 000 Zougois vont quotidiennement travailler dans d’autres cantons. En sens inverse, environ 37 000 pendulaires viennent travailler quotidiennement à Zoug, en provenance principalement des cantons limitrophes, Lucerne, Zurich, Schwyz et Argovie. L’accroissement net qui en résulte exerce une pression sur les infrastructures de transport. La création voilà bientôt dix ans d’un RER d’avant-garde, pour lequel la rame «Flirt» a été spécialement conçue par Stadler Rail, et d’un concept de bus qui lui est directement lié, a marqué une évolution majeure dans ce domaine. Le réseau routier a également été amélioré et d’autres projets – notamment le contournement Cham-Hünenberg, la tangente Zoug/Baar et un tunnel en ville – sont en cours. 52 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 La forte croissance du canton a éveillé le souci de maintenir un équilibre entre celle-ci et la préservation des ressources naturelles. L’État s’est ainsi donné pour objectif d’encourager la densification des zones déjà bâties et d’assurer une gestion économe et durable des ressources naturelles et des paysages. L’enjeu est aussi d’améliorer la qualité du logement et du cadre de vie des habitants, indépendamment de leur pouvoir d’achat ou de leur appartenance générationnelle. Concrètement, le Conseil d’État cherche à ralentir l’accroissement de la population et des emplois. Il a par conséquent inscrit la maîtrise de la croissance parmi les objectifs de la législature – un défi important étant donné la vigueur de l’économie. L’instrument principal de cette politique consiste à limiter les zones constructibles dans le plan directeur. Les lignes de démarcation des zones constructibles existantes ne seront plus déplacées, au mieux arrondies, ce qui devrait se traduire par une densification des zones bâties existantes. Celles qui s’y prêtent sont inscrites comme telles dans le plan directeur, tandis que des zones d’activités seront requalifiées en zones mixtes. Ces mesures s’inscrivent dans la droite ligne de l’évolution antérieure, soit une utilisation économe de la surface par habitant. Bien qu’aujourd’hui seulement 11% de la surface du canton soit bâtie, les réserves de terrain constructibles se limitent à environ 360 hectares, ce qui laisse surtout la possibilité d’une extension en hauteur. Les prix du marché sont cependant élevés, du fait d’une demande en logements en forte hausse dans toute la Suisse et de l’offre limitée en terrains constructibles dans le canton de Zoug. Ce dernier s’applique néanmoins à améliorer la qualité du logement et du cadre de vie des habitants, indépendamment de leur pouvoir d’achat ou de Série Graphique 2 nelle est volontairement axée sur l’économie de la région. Celle de niveau supérieur reçoit une attention particulière: ce sont en tout sept hautes écoles qui ont été créées ces dernières années. À cela s’ajoute la promotion d’un marché du travail diversifié et une large palette de places d’apprentissage. Ici aussi la qualité s’impose, pas la quantité. Évolution de la population du canton de Zoug depuis 1950 et prévisions jusqu’en 2040 Scénario inférieur Scénarion moyen Scénario supérieur 180000 160000 140000 Une société solidaire et responsable 2020: 122 500 120000 2030: 132 000 100000 80000 60000 40000 Prévisions 20000 0 1950 1960 1970 1980 Remarque: population 1950–1999 issue du recensement de la population; 2000–2009 du canton de Zoug, Direction de l’intérieur. 1990 2000 2010 2020 2030 2040 Source: OFS, ESPOP / Wüest & Partner prévisions d’évolution de l’emploi / La Vie économique leur appartenance générationnelle. Le Conseil d’État zougois mise à cette fin sur des mesures d’encouragement aux logements à prix modérés. Préserver une compétitivité de pointe 2 Le canton de Zoug n’a actuellement pas d’emprunts à long terme, et l’endettement brut actuel est de loin le plus faible de Suisse. Conserver au canton de Zoug son avance en matière de compétitivité devient un vrai défi du moment que celui-ci cherche, comme nous l’avons vu, à freiner sa croissance. C’est dans le domaine qualitatif que cet objectif peut être atteint, par une amélioration constante de conditions-cadres déjà bonnes, en optimisant notamment les infrastructures et en les étendant de façon ciblée, en conservant des impôts attractifs et des taxes raisonnables, en maintenant le budget de l’État à l’équilibre et en offrant une formation de qualité. La politique fiscale attractive du canton sera maintenue afin de préserver sa compétitivité dans la concurrence internationale. Cela n’implique pas nécessairement une sous-enchère systématique par rapport aux autres cantons à faible fiscalité. L’objectif est plutôt de garantir sur le long terme une imposition fiscale attractive, un objectif tout à fait compatible avec des finances publiques saines2. Le canton de Zoug investit dans la qualité de son système scolaire et fait tout pour que sa population atteigne un niveau élevé d’éducation. L’offre de formation est de premier ordre et se complète d’écoles internationales et de hautes écoles. La formation profession- 53 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Avec une moyenne d’âge de 39,3 ans, Zoug a une population jeune si on la compare aux autres cantons. Son but est de préserver une société responsable, où partage et cohésion soient forts et qui se reconnaisse dans l’espace où elle vit. Zoug compte environ 118 000 habitants issus de 127 pays. La proportion d’étrangers est de 22,8%, parmi lesquels on trouve un nombre important de travailleurs hautement qualifiés accompagnés de leurs familles. La hausse de l’immigration suscite à Zoug comme ailleurs un débat politique, qui a donné naissance à une loi sur l’intégration actuellement en chantier. La possibilité doit être offerte aux personnes venant s’installer dans le canton de prendre rapidement part aux structures ordinaires. Des services sont offerts à cette fin par le service Migration, créé par l’économie privée, et par l’État sous la forme de formations servant de passerelles d’intégration. Ces dernières apportent aux jeunes non germanophones arrivant dans le canton les connaissances d’allemand et diverses connaissances scolaires dont ils ont besoin pour entamer une formation. À Zoug, les étrangers sont accueillis avec tolérance et respect, conformément à la tradition d’ouverture de la population zougoise. Les écoles, les églises et le monde culturel y contribuent sous forme par exemple d’un apprentissage en anglais de vendeur dans des entreprises internationales (KV Business English), d’un culte en anglais très fréquenté à l’église Guthirt (Good Sheperd’s ou église du Bon berger) ou de comédies anglaises jouées à la société zougoise de théâtre et de musique. Une fonction d’intégration est également assurée par des institutions privées telles que la chambre zougoise de commerce, les associations professionnelles locales, les innombrables clubs service internationaux, les associations d’étrangers et les écoles internationales. L’accessibilité de l’administration permet à ces institutions de former un réseau efficace. Un engagement actif dans les relations et coopérations intercantonales Le grand nombre de pendulaires mentionné précédemment entre le canton et ses voisins, en particulier de personnes venant Série Encadré 1 Références −Mit Zug einen Schritt voraus. Strategie des Regierungsrates 2010–2018, 2010. −Medienlunch des Regierungsrats, Wachstum mit Grenzen, juin 2012. −«Zug – vom Erfolg verwöhnt», Neue Zürcher Zeitung, supplément spécial, 18 mai 2011. 3 Réponse du Conseil d’État du 30 oct. 2007 au postulat du groupe PDC concernant la stratégie du canton de Zoug en faveur d’un accroissement de la coopération intercantonale dans la métropole zurichoise (orientation vers Zurich), objet n° 1555.2-12529. 4 Réponses du Conseil d’État du 13 sept. 2011 aux interpellations du groupe PDC portant sur l’avenir du Greater Zurich Area (GZA), objet n° 20008.2-13886, et sur le mode de fonctionnement et les résultats de la Conférence métropolitaine de Zurich, objet n° 2009.2-13887; réponse du Conseil d’État du 28 fév. 2012 à l’interpellation de Moritz Schmid portant sur les concordats, objet n° 2079.2-13998. travailler et étudier à Zoug – un tiers des étudiants des hautes écoles professionnelles du canton habitent dans un canton voisin – est symptomatique du degré d’interconnexion existant. «Zoug, comme espace de vie et d’activité économique, excède depuis longtemps les frontières du canton» constatait en 2007 le Conseil d’État dans sa réponse à une interpellation questionnant l’«orientation vers Zurich» adoptée3. La coopération est traditionnellement forte entre les cantons de Suisse centrale, surtout dans le domaine de la formation (gestion commune des écoles supérieures de Suisse centrale notamment). Or ces dernières années l’imbrication économique et sociale avec Zurich s’est accrue. Les instances politiques se sont donc mises à accompagner et encadrer ce processus par le biais de la Conférence métropolitaine de Zurich, dont Zoug est depuis l’origine un membre actif. Celle-ci permet de discuter de sujets touchant l’évolution de la région dans son ensemble, de lancer des projets d’intérêt commun ou de regrouper les différents intérêts en vue de les défendre au niveau fédéral. Cette coopération régionale se manifeste par exemple dans le domaine des transports, où les huit cantons et plus de 110 communes de la Conférence ont défini des projets essentiels pour le rail et la route et s’engagent à les promouvoir. Parallèlement à la conférence métropolitaine, le canton de Zoug a intégré le Greater Zurich Area (GZA), qui promeut la région zurichoise à l’étranger. L’adhésion à ces deux institutions, avalisée par le Grand Conseil zougois, s’inscrit clairement dans la stratégie de renforcement de la coopération intercantonale. Cette stratégie repose sur le constat que le découpage fédéral de la Suisse en petits espaces géographiques est seulement viable – a fortiori pour un petit canton – s’il existe une coopération intercantonale forte. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la croissance de Zoug, si elle est favorisée par la tradition d’ouverture de ses habitants envers les ressortissants d’autres cantons et pays, peut aussi être mieux contrôlée par le biais d’une coopération régionale. Les instances officielles et l’administration, bien conscientes de cette situation, ont renforcé ces dernières années leur engagement intercantonal. Le Grand Conseil manifeste également un grand intérêt pour ces questions, comme le montrent diverses interpellations sur ce sujet4. Cette coopération intercantonale menée de façon réfléchie et volontaire, en particulier en Suisse centrale et dans la métropole zurichoise, n’a pas moins d’importance que les paiements compensatoires du canton de Zoug dans le cadre de la péréquation finan- 54 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 cière entre les cantons (RPT). Avec plus de 260 millions de francs de paiements compensatoires nets (2012), soit plus de 2400 francs par habitant, son apport est essentiel à la prospérité d’autres cantons; la politique de développement intercantonal doit et peut, en outre, favoriser le développement économique de l’ensemble de la région métropolitaine zurichoise, qui réunit cantons contributeurs et cantons bénéficiaires, et réduire ainsi les disparités au regard de la RPT. Conclusion: tirer des leçons du «laboratoire de la Suisse» Le canton de Zoug est une sorte de laboratoire, citions-nous en début d’article. Cela ne signifie pas que Zoug soit comme un local d’expérimentations en vase clos, mais que Zoug, parce qu’il concentre tant d’atouts divers sur son petit territoire, connaît une croissance économique et un accroissement du niveau de vie plus rapide que toute autre région du pays, et qu’il a dû par conséquent – et doit encore – faire face avec un temps d’avance aux différents effets de la croissance, qu’il s’agisse d’aménagement du territoire, d’infrastructures ou de questions de société. À qui s’enquiert de la formule dont Zoug tire son succès, on pourrait répondre en une seule phrase: avoir une compréhension d’ensemble de l’évolution du territoire, fixer dans le plan directeur des limites à l’étalement urbain, construire en densifiant, découpler la croissance de la population et de l’emploi de celle des zones bâties, préserver les espaces verts, promouvoir l’intégration, soutenir les initiatives et les institutions privées et faire participer ces dernières à la réalisation des tâches publiques, renforcer enfin les coopérations intercantonales. Dans ces domaines, l’évolution future du canton de Zoug sera une précieuse source d’enseignements pour m les autres cantons. Éclairage L’impact des implantations d’entreprises sur l’économie régionale L’implantation d’entreprises étrangères est souhaitable du point de vue économique, car elles créent des emplois et de la valeur ajoutée. Elles peuvent également exercer une influence positive sur la structure économique régionale. En termes de valeur ajoutée, les effets sont généralement importants et se répercutent au-delà du canton d’accueil. L’article ci-contre présente les résultats d’une étude sur les retombées de ces implantations en Suisse. 1 Delbiaggio et Egli (2012). En comparaison internationale, la Suisse reste un site d’implantation attrayant pour les entreprises. On mentionne volontiers à ce propos son rang dans les classements internationaux, comme le Global Competitiveness Report du Forum économique mondial. Dans la concurrence que se livrent les pays hôtes, elle a donc de bons arguments à faire valoir. Cependant, la lutte est toujours plus rude au niveau international. Actuellement, le cours élevé du franc peut compliquer les projets d’implantation, en particulier ceux d’entreprises industrielles. Pour que des sociétés étrangères viennent vraiment s’installer en Suisse, la Confédération et les cantons doivent regrouper leurs efforts. La Confédération encourage l’implantation durable d’entreprises étrangères sur le territoire national en démarchant certains pays et en s’adressant de manière ciblée à des investisseurs potentiels. L’Osec est chargée de cette tâche depuis 2008: elle fournit des informations en différentes langues sur les possibilités d’implantation en Suisse et organise des séminaires d’entrepreneurs. Elle vise en priorité les firmes générant la plus grande valeur ajoutée possible, et cela dans les sept pays suivants: Allemagne, France, États-Unis, Japon, Russie, Chine et Inde. de Swiss Business Hubs. Les cantons, qui approchent eux aussi des investisseurs potentiels à l’étranger, reprennent les contacts établis par l’Osec dans le cadre de la promotion de la place économique suisse. C’est à eux qu’incombe la responsabilité d’accompagner les entreprises concernées jusqu’à leur implantation. Il est logique que chaque canton n’ait pas à générer lui-même les informations relatives à la place économique suisse. Promouvoir l’implantation d’entreprises sur son territoire nécessite également des actions dites de sensibilisation, en particulier sur les marchés lointains, comme la Chine et l’Inde, qui revêtent toujours plus d’importance de ce point de vue. L’effet de ces différentes activités est, toutefois, difficilement mesurable globalement. Étonnamment, il n’existe que peu d’études sur les retombées suscitées par l’implantation d’entreprises en Suisse. Pour combler cette lacune, une analyse a été menée par l’Institut d’économie régionale et d’entreprise (IBR) de la Haute école de Lucerne, sur mandat du Seco1. Les effets quantitatifs des implantations Les prestations de l’Osec servent de base aux consultants privés, mais surtout aux instances régionales, cantonales et communales chargées de promouvoir la place économique (voir encadré 1). Afin de favoriser les contacts avec les investisseurs potentiels, l’organisation s’est efforcée de développer des synergies avec son mandat de soutien à l’exportation, ainsi que son réseau mondial La valeur ajoutée vient en premier lieu de la prestation directe de l’entreprise nouvellement installée. Elle est répartie entre les collaborateurs, l’État et les créanciers et actionnaires sous la forme de salaires, d’impôts, d’intérêts et de dividendes. Une partie de cette valeur ajoutée reste normalement dans l’entreprise. Ce gain non distribué sera, par exemple, utilisé pour financer les investissements. En plus de cet effet direct, l’implantation génère une valeur ajoutée indirecte par l’acquisition d’intrants et de biens d’investissements, ainsi qu’une valeur ajoutée induite par la Pr Katia Delbiaggio Professeure de macro économie et d’économie régionale, Haute école de Lucerne (HSL) Marco Lier Secteur Promotion des exportations / Place économique, Secrétariat d’État à l’économie SECO Des effets difficiles à mesurer Hannes Egli Professeur, responsable de l’économie régionale, Haute école de Lucerne (HSL) 55 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Martin Roth Chef du secteur Promotion des exportations / Place économique, Secrétariat d’État à l’économie SECO Éclairage Graphique 1 Étude de cas n° 4: emplois en équivalents plein temps (EPT) suivant que la valeur ajoutée est directe, indirecte ou induite (scénario «standard») Directe Indirecte Induite 14% 27% 59% Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique Graphique 2 Étude de cas n° 4: répartition régionale des effets de revenu, en % (scénario «standard») Canton d’accueil (Zurich) Thurgovie Argovie Saint-Gall demande de consommation, qui est financée par les salaires versés. Les effets aussi bien indirects qu’induits dégagent à leur tour d’autres valeurs ajoutées par le biais des intrants et de l’utilisation des revenus. L’addition de ces effets est ainsi plus importante que l’impulsion économique résultant immédiatement de l’implantation, qui se mesure notamment au nombre d’emplois créés. Les impacts positifs peuvent, cependant, être minés par des effets de délocalisation à l’échelle régionale – par exemple au cas où la nouvelle venue évince du marché des entreprises existantes –, des coûts supplémentaires dans le domaine des infrastructures ou des externalités négatives, comme des nuisances sonores ou une augmentation du trafic. Une implantation régionale très dynamique ou l’installation de grandes entreprises peut également engendrer des effets quantitatifs d’expansion du marché. Cela se produit en particulier lorsque les capacités de production existantes au niveau régional ne peuvent plus satisfaire la demande d’intrants, de biens d’investissements et de biens de consommation ainsi générée. Il faut dès lors s’attendre à un accroissement du nombre d’entreprises actives dans la région. Reste de la Suisse D’importants effets qualitatifs 2% 2% 9% 9% 78% Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique Encadré 1 Un défi commun pour les cantons et la Confédération Pour assurer la promotion de la place économique, la majorité des cantons se sont organisés au sein d’entités régionales dont le degré d’intégration est variable: Basel Area (BL, BS, JU), Greater Geneva Berne Area (BE, FR, GE, NE, VD, VS), Greater Zurich Area (GL, GR, SH, SO, SZ, ZG, ZH) et St.Gallen Bodensee Area (AI, AR, SG, TG). Les cantons de Suisse centrale, l’Argovie et le Tessin n’ont pas constitué un tel regroupement suprarégional. Ils sont, toutefois, représentés conjointement dans l’organe qui coordonne au niveau national la promotion de la place économique. Chaque année, la Confédération consacre 5,1 millions de francs à cette activité et les cantons 1,3 million. Les implantations d’entreprises provoquent une expansion qualitative du marché si celui-ci profite de l’effet d’agglomération, qui peut améliorer la productivité et la compétitivité de la région. Lorsqu’elle veut en expliquer le mécanisme, la littérature distingue les facteurs de croissance exogènes et endogènes2. L’implantation d’entreprises actives sur le plan international est un exemple classique de facteurs exogènes qui peuvent influencer le développement économique d’une région, en premier lieu par les connaissances qu’elles diffusent dans le domaine technologique. On observe alors des bonds dans la productivité régionale, dus notamment à l’imitation: par le biais de contacts informels, les entreprises locales peuvent s’informer sur les produits, les technologies, les formes d’organisation ou les processus de production des nouvelles venues et améliorer ainsi leur propre fonctionnement. La mobilité des travailleurs est aussi de nature à renforcer la productivité. Lorsque des employés hautement qualifiés quittent une entreprise internationale pour s’installer à leur compte ou pour se mettre au service d’une firme locale, ils favorisent la diffusion de connaissances au niveau régional. Il faut, évidemment, pour cela que la firme venue de l’étranger se caractérise par une productivité et une capacité d’innovation élevées. 56 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 L’émergence d’effets d’agglomération générés par l’arrivée d’une entreprise internationale dépend, cependant, largement de la capacité de la région à profiter de tels avantages3. Deux éléments sont déterminants à cet égard: l’intégration de la nouvelle venue dans l’économie locale et les facteurs de développement propres à la région. Parmi ces derniers, on trouve généralement l’entrepreneuriat et la stimulation de la coopération entre les PME locales par les conditions-cadres sociales, institutionnelles et politiques. Étant donné que l’échange de connaissances et d’informations entre les entreprises exige un certain degré d’interaction sociale, de nombreuses thèses soulignent l’importance de la proximité géographique des acteurs régionaux dans l’apparition de « diffuseurs de connaissances»4. En revanche, d’autres experts5 adoptent une approche multidimensionnelle de cette notion, établissant une distinction entre les proximités cognitive, organisationnelle, sociale, institutionnelle et géographique. Cette dernière joue certes un rôle essentiel, mais elle n’est ni suffisante ni même nécessaire pour assurer l’innovation et la diffusion du savoir. Les différentes dimensions doivent plutôt se renforcer mutuellement ou se remplacer … du moins en partie. Un modèle de valeur ajoutée La promotion économique bernoise a récemment fait le portrait d’une entreprise d’informatique qui s’est installée dans le canton en 2008 et qui a fondé une filiale dans la région de Zurich à fin 2011. Dans la plupart des cas, les effets suprarégionaux des implantations ne sont toutefois pas aussi évidents. Les études menées jusqu’ici n’ont guère abordé cette question. La Haute école de Lucerne examine maintenant la valeur ajoutée générée annuellement par l’implantation d’entreprises étrangères, en se basant sur quatre cas concrets. Elle a conçu à cette fin un modèle dont les fonctionnalités permettent de mesurer séparément: − la valeur ajoutée directe, indirecte et induite à trois niveaux; − la répartition régionale de ces effets dans une zone allant jusqu’à six cantons; − la valeur ajoutée brute, le nombre des équivalents plein temps (EPT) ainsi que l’impact sur les salaires, les impôts et les prestations sociales. L’étude ne prend pas en considération les effets de délocalisation, les externalités ou les coûts supplémentaires qui pourraient être générés par l’implantation, ni l’impact éventuel sur l’expansion qualitative et quantitative du marché. Éclairage Tableau 1 Étude de cas n° 4: proportion extra cantonale des effets de l’implantation (tous les scénarios) Valeur ajoutée brute 11–20% EPT 12–21% Revenus 19–26% Source: Delbiaggio, Egli / La Vie économique Le modèle utilise deux groupes de variables. Le premier contient des données spécifiques aux entreprises étudiées et mises à disposition par elles (compte de résultats, dépenses d’investissements, interpénétration régionale). Le second comprend toutes les autres informations nécessaires à l’évaluation de la valeur ajoutée. Ces données se basent sur des statistiques secondaires. En cas d’incertitude, on teste leur fiabilité en procédant à des analyses de sensibilité qui prévoient trois scénarios: «haut», «standard» et «bas». Les résultats sont classés dans ces fourchettes. Études de cas La première étude de cas examine la valeur ajoutée dégagée par une entreprise de taille moyenne, implantée en Suisse centrale, qui produit et distribue des équipements électroniques. La deuxième s’intéresse à une petite société de distribution qui vient d’arriver dans le nord-ouest de la Suisse et est encore en train de s’installer. La troisième porte sur un négociant en matières premières qui s’est établi en Suisse orientale. La quatrième étude de cas, présentée en détail ci-après, analyse les effets de l’implantation d’une entreprise fondée en 2007 par un groupe étranger actif dans l’industrie graphique. Il s’agit du département chargé de développer des techniques de production (division 72 selon le classement Noga). En 2010, cette entreprise comptait 44 EPT. Cependant, des modélisations montrent que son impact global sur l’emploi se situe entre 71 et 81 EPT, si l’on tient compte également des effets indirects et induits. Chaque emploi à temps plein créé par l’implantation génère ainsi 0,61 à 0,84 autres EPT, du fait des effets directs et induits. Dans tous les scénarios, la part des effets directs se situe entre 54 et 62%, tandis que les effets indirects et induits sont responsables du reste des incidences sur l’emploi (voir graphique 1). Des effets évidents en dehors du canton d’implantation 2 3 4 5 Capello (2007). Castellani et Zanfrei (2006). Capello (2007). Voir, par exemple, Boschma (2005). En matière d’implantation d’entreprises, la répartition régionale est tout aussi intéressante que les effets globaux. Le tableau 1 montre que, dans cette étude de cas, les effets se produisant en dehors du canton d’accueil oscillent entre 11 et 26% du total selon l’indice et le scénario pris en compte. Ces quatre études et leurs trois scénarios respectifs mettent en évidence une répartition très variable des effets des implantations. Comme on pouvait s’y attendre, l’impact sur le canton d’accueil domine dans tous les cas. 57 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Toutefois, dans le scénario «standard» de l’étude n° 4, plus d’un cinquième des revenus générés profitent à d’autres cantons (voir graphique 2). Dans les autres études, la proportion des retombées en dehors du canton hôte peut aller jusqu’à 50%. En règle générale, la répartition régionale des effets de l’implantation est d’autant plus élevée que la nouvelle venue est imbriquée dans l’économie suisse et que son personnel n’est pas domicilié dans une seule région. Par ailleurs, elle dépend fortement de la taille de l’entreprise, de la branche ainsi que de la part des intrants et des investissements provenant de l’étranger. Des résultats hétérogènes Dans les quatre études et leurs trois scénarios, la valeur ajoutée, l’incidence sur l’emploi et les revenus sont multipliés par un facteur allant de 1,01 à 1,88. Dans le meilleur des cas (étude n° 1), l’effet direct créé par l’entreprise implantée est pratiquement doublé. S’agissant de la société en cours d’installation (étude n° 2), en revanche, l’impact supplémentaire est minime. Cette hétérogénéité – ajoutée au faible nombre d’implantations examinées – ne permet pas de tirer des conclusions générales des résultats. Il serait intéressant de suivre l’évolution à venir de ces entreprises, en observant non seulement leur croissance (mesurée au chiffre d’affaires ou au nombre d’EPT), mais également la modification de leur intégration régionale au fil du temps. Les résultats des quatre études fournissent, toutefois, quelques indications quantitatives sur l’importance des efforts déployés par la Confédération et les cantons pour attirer des entreprises étrangères en Suisse. Conclusion Selon une liste établie par la Conférence des chefs des départements cantonaux de l’économie publique (CDEP), 391 entreprises étrangères se sont implantées en Suisse en 2011 où elles ont créé 2059 emplois. Les années précédentes, les valeurs étaient à peu près similaires, voire légèrement plus élevées. Cependant, ces chiffres sont toujours entachés d’un certain flou statistique. En effet, le recensement n’a pas toujours été réalisé selon des critères uniformes. Le plus souvent, il porte uniquement sur les implantations dont se sont principalement occupés les instances cantonales chargées de la promotion économique. Comme le montre l’étude ci-dessus, les retombées globales d’une implantation sont en règle générale nettement plus importantes Éclairage Encadré 2 Bibliographie −Delbiaggio, K. et Egli, H., Institut d’économie régionale et d’entreprise (IBR) de la Haute école de Lucerne, Studie zu den kantonalen und ausserkantonalen Auswirkungen von Firmenansiedlungen, rapport final à l’intention du Secrétariat d’État à l’économie SECO, 2012. −Boschma, Ron A., «Proximity and Inno vation: A Critical Assessment», Regional Studies, 39(1), 2005, pp. 61-74. −Message sur la promotion économique pour les années 2012 à 2015, du 23 février 2011 (11.019). −Capello, R., Regional Economics, 2007, Routledge, New York. −Castellani, D. et Zanfrei, A., Multinational Firms, Innovation and Productivity, 2006, Edward Elgar Publishing, Cheltenham. −Promotion économique du canton de Berne, «Enrichir la vie par la communication, Huawei Technologies Switzerland AG à Köniz», bernecapitalarea, 2012, pp. 12–13. −Forum économique mondial, Global Competitiveness Report 2012, www.weforum.org/ issues/global-competitiveness. que l’impulsion économique immédiate, laquelle ne peut le plus souvent être démontrée que par le nombre d’emplois créés (durant l’année d’implantation). En outre, les résultats de l’étude font apparaître que les effets quantitatifs d’une implantation, en termes de valeur ajoutée, peuvent être importants en dehors du canton d’accueil. Néanmoins, les cantons et régions suisses se font toujours concurrence lorsqu’il s’agit de faire venir une entreprise. On ne peut que s’en féliciter. En fin de compte, la compétition interne entre les sites économiques contribue à améliorer l’attrait des conditions-cadres, ce qui fait de la Suisse un lieu d’implantation intéressant sur le plan international. La promotion économique nationale doit, en outre, arriver à rassembler toutes les forces, en particulier lorsqu’elle intervient sur des marchés lointains, afin de donner de la Suisse une image aussi homogène que possible. Il s’agit aussi d’identifier les entreprises étrangères dont la capacité d’innovation et la productivité sont au-dessus de la moyenne, et de renforcer la coordination de tous les ac- Entdeckungsfreudig? 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Pour l’économie en général, un autre aspect est également important, particulièrement dans le contexte actuel du franc fort: les instances chargées de la promotion économique doivent travailler en étroite concertation avec les milieux politiques pour assurer, hormis l’implantation de nouvelles entreprises, le maintien d’emplois par les firmes déjà installées en Suisse et tournées vers l’exportation. m Dossier La 4e révision partielle de la LACI: effets sur les assurés et les finances de l’assurance-chômage La 4e révision partielle de la loi sur l’assurance-chômage (LACI) a permis de rétablir l’équilibre financier de cet important pilier de notre système social, d’en réduire l’endettement et de renforcer nettement sa viabilité à long terme. Entrée en vigueur le 1er avril 2011, elle est intervenue à une période opportune en termes conjoncturels. Néanmoins, elle a provoqué une hausse, bien qu’éphémère, du nombre d’arrivées en fin de droits (AFD). Les femmes et les hommes, ainsi que les Suisses et les étrangers, ont Le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) publiera prochainement un rapport sur la 4e révision partielle de la LACI. Celui-ci analyse ses conséquences sur les finances de l’assurance-chômage (AC) ainsi que sur les assurés. L’augmentation des dettes de l’AC à partir de 2004 est principalement due à des estimations trop optimistes du taux de chômage moyen à long terme. Celui-ci avait été estimé à 2,5%, alors qu’il s’est révélé être de 3,2%. Par conséquent, le taux de cotisation fixé à 2% lors de la 3e révision partielle de la LACI était trop bas pour faire face aux dépenses de l’AC; ce déficit structurel annuel a engendré un endettement croissant. Il était donc nécessaire de procéder à une nouvelle révision de la LACI et de son mode de financement, d’autant plus qu’un dépassement du plafond légal se profilait à l’horizon (voir encadré 1). été affectés de manière égale. Les personnes âgées de 15 à 24 ans, la Principales modifications législatives Romandie et le Tessin ont été les La 4e révision partielle de la LACI a pour objectifs de rééquilibrer les finances de l’AC ainsi que d’éliminer la dette. L’introduction de mesures visant à réaliser des recettes supplémentaires et des économies permet d’atteindre ces objectifs. Les recettes supplémentaires proviennent de l’augmentation au 1er janvier 2011 du taux de cotisation à l’AC, qui est ainsi passé de 2 à 2,2% du salaire annuel déterminant, jusqu’à une limite de 126 000 francs. Pour réduire l’endettement, il a été décidé de prélever, également à partir du 1er janvier 2011, un pourcent de solidarité sur les tranches de salaire comprises entre le montant maximum du gain assuré (126 000 francs) et deux fois et demie ce montant (315 000 francs). Cette cotisation sera maintenue jusqu’à ce que le plus touchés. Dans la majorité des cas, la révision a uniquement accéléré les AFD: sans révision, une grande partie aurait eu lieu, en principe, plus tard. Après ce mouvement de hausse, le niveau des AFD s’est stabilisé à des valeurs proches de celles prévalant avant la révision. Laurence Devaud Secteur Intégration / Coordination, Secrétariat d’État à l’économie SECO Daniel Keller Chef suppléant, secteur Intégration / Coordination, Secrétariat d’État à l’économie SECO 59 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 fonds de l’AC ait éliminé les dettes et constitué une réserve de 500 millions de francs. Elle sera ensuite supprimée. Afin de maîtriser les dépenses de l’AC, des mesures d’économie ont été mises en place. Celles-ci sont entrées en vigueur le 1er avril 2011 et non pas le 1er janvier 2011, comme l’augmentation du taux de cotisation. En effet, les prévisions économiques tablaient sur une conjoncture plus favorable au printemps 2011 qu’en hiver de la même année, ce qui allait permettre de mettre en œuvre des changements législatifs tout en en minimisant les effets négatifs. Les organes d’exécution cantonaux et les caisses de chômage, ayant ainsi bénéficié de davantage de temps, ont pu se préparer de manière optimale aux adaptations prévues. Les mesures d’économie mises en place visent à renforcer le principe d’assurance. À titre d’exemple, la durée d’indemnisation a été adaptée à celle des cotisations, la prise en compte des indemnités compensatoires (voir encadré 2) dans le calcul du gain assuré a été supprimée, le délai d’attente de 120 jours s’applique désormais à toutes les personnes venant d’achever leur formation et un délai d’attente supplémentaire a été introduit pour les personnes sans obligation d’entretien. Le tableau 1 présente la liste des mesures d’économie introduites au 1er avril 2011. Encadré 1 Frein à l’endettement La 3e révision de la LACI a introduit un frein à l’endettement afin d’assurer le rééquilibrage des finances. Selon l’article 90c LACI, 1Si, à la fin de l’année, la dette du fonds de compensation atteint ou dépasse 2,5% de la somme des salaires soumis à cotisation, le Conseil fédéral doit présenter, dans un délai d’un an, une révision de la loi introduisant une nouvelle réglementation du financement.[…] 2Si à la fin de l’année, le capital propre du fonds de compensation,[…], atteint ou dépasse 2,5% de la somme des salaires soumis à cotisation, le Conseil fédéral doit abaisser les taux de cotisation fixés à l’art. 3, al. 2 et 3, dans un délai d’un an […]. Ce mécanisme du frein à l’endettement permet de préserver l’équilibre financier de l’AC en déclenchant une révision de la LACI et de son mode de financement si la dette ou le capital de l’AC dépassent le plafond légal défini par ce même article 90c. Dossier Tableau 1 Effets de la 4e révision de la LACI sur les finances de l’assurance-chômage... Mesures d’économies de la 4e révision partielle de la LACI Art. 18 5 (avant la révision), 10, 15 ou 20 jours d‘attente selon le montant du gain assuré pour les personnes sans obligation d'entretien envers des enfants. Art. 23 Non-prise en compte des périodes de cotisation accomplies dans le cadre de mesures de marché du travail. Non-prise en compte des indemnités compensatoires dans le calcul du gain assuré dans un nouveau délai-cadre. Art. 27 Raccourcissement de la durée d’indemnisation pour toutes les personnes libérées des conditions relatives à la période de cotisation. OACI art. 6 Suppression des exceptions relatives au délai d’attente spécial de 120 jours au terme d’une formation (dans l'ordonnance). Art. 27 Adaptation de la durée d’indemnisation à la durée de cotisation. Abandon des mesures applicables aux régions frappées d’un taux de chômage particulièrement élevé. Au max. 200 indemnités journalières pour les personnes de moins de 25 ans sans obligation d‘entretien envers des enfants. Art. 59d Réduction de la contribution accordée aux mesures relatives au marché du travail destinées aux personnes qui ne sont pas assurées. Ord. du DFE Nouvelle réglementation du plafond dans le domaine des mesures relatives au marché du travail. Source: Seco / La Vie économique Les finances de l’AC ont été rééquilibrées durant la première année d’application de la révision et devraient continuer à l’être dans un proche avenir, avec un excédent moyen attendu entre 2012 et 2016 (voir graphique 1). Le deuxième objectif consistant à réduire l’endettement a également été atteint en 2011 (voir graphique 2). Il sera poursuivi ces prochaines années, si le taux de chômage moyen à long terme reste stable. À l’avenir, l’AC devrait présenter des finances équilibrées sur l’ensemble du cycle conjoncturel, bloquant ainsi un nouvel endettement structurel. Le risque de transgression du frein à l’endettement de l’AC diminue donc clairement à moyen et à long termes. Graphique 1 ... et sur les assurés Résultats de l’assurance-chômage, 2003–2016 En milliards de francs 2.0 1.5 1.0 0.5 0.0 –0.5 –1.0 –1.5 –2.0 –2.5 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Remarque: les années 2012 et 2013 sont des prévisions. Les années 2014–16 se basent sur un taux de chômage hors conjoncture de 3,2 %. En 2011, 500 millions de francs ont été mis à disposition de l’AC pour financer des mesures visant à atténuer les effets du franc fort. 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source: Seco / La Vie économique Encadré 2 Gain intermédiaire et indemnités compensatoires Le gain intermédiaire vise à inciter un chômeur à avoir une activité professionnelle, parallèlement à sa recherche d’emploi et à titre de solution temporaire, même si le revenu qu’il perçoit est inférieur aux indemnités journalières auxquelles il aurait droit. L’AC compense alors le manque à gagner de sorte que le chômeur peut réaliser un gain plus élevé que s’il se contentait de ses indemnités journalières. 60 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Lors de l’entrée en vigueur de la 4e révision de la LACI, 11,3% du total des bénéficiaires d’indemnités journalières sont arrivés en fin de droits (9,3% étant directement liés à la révision). Durant les douze mois suivant la révision, le taux d’arrivées en fin de droits s’est réduit à 2,5% en moyenne. La majorité des AFD en raison de la révision auraient, en principe, subi le même sort sous l’ancien régime, bien que plus tard. En effet, après une année de chômage, il est souvent plus difficile de trouver un emploi. La 4e révision de la LACI a donc provoqué une hausse relativement forte du nombre d’AFD (total d’environ 16 000 durant le mois de mars 2011), mais celle-ci fut de courte durée. En effet, dès le mois d’avril 2011, leur effectif se stabilisait à un niveau proche de celui qui prévalait avant la révision (voir graphique 3). Le rapport publié par le Seco procède également à une analyse détaillée des AFD, selon différentes catégories. Celle-ci révèle que les personnes les plus touchées par la révision sont les jeunes ainsi que les résidants en Suisse romande ou au Tessin. Plus précisément, 15,9% des bénéficiaires de prestations entre 15 et 24 ans ont perdu leur droit à l’indemnité de chômage lors de l’entrée en vigueur de la révision, alors que cette proportion est de 8,8% pour les personnes de 25 à 49 ans et de 7,4% pour celles âgées de plus de 50 ans. En Suisse romande et au Tessin, lors de l’entrée en vigueur de la révision, 12,3% des bénéficiaires de prestations sont arrivés en fin de droits, alors que ce taux se réduit à 7,4% en Suisse alémanique. Par ailleurs, la révision a touché les hommes et les femmes, Dossier Graphique 2 ainsi que les Suisses et les étrangers, de manière globalement similaire. Avant l’entrée en vigueur de la révision, il a souvent été argumenté que celle-ci compliquerait l’accès à l’AC. Il n’est pour l’heure pas encore possible de répondre de manière précise à cette question, étant donné que certaines mesures d’économie, comme la non-prise en compte des périodes de cotisation dans une mesure d’intégration, ne déploient pas encore entièrement leurs effets. Dettes de l’assurance-chômage, 2003–2016 Dettes cumulées Plafond d’endettement En milliards de francs 8 7 6 5 4 Conclusion 3 2 1 0 0 2 3.8 4.8 4.8 4.1 5.6 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Remarque: les années 2012 et 2013 sont des prévisions. Les années 2014–16 se basent sur un taux de chômage hors conjoncture de 3,2%. 7.4 6 5.4 4.9 4.6 4.2 3.8 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Source: Seco / La Vie économique Graphique 3 Nombre de personnes arrivées en fin de droit, mars 2010–mars 2012 AFD en lien avec la révision AFD sans lien avec la révision Nombre 18000 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 Ma rs 2 Av 01 ril 0 20 Ma 10 i2 Ju 010 in Ju 201 ill et 0 20 Se Aoû 10 pt em t 20 br 10 Oc e 2 to 01 No bre 0 ve 2 m 01 Dé bre 0 ce 2 m 01 br 0 Ja e 2 nv 01 0 ie Fé r 20 vr 1 1 ie r2 Ma 01 rs 1 2 Av 011 ril 20 Ma 11 i2 Ju 011 in Ju 20 1 ill et 1 20 A Se oû 11 pt t em 20 br 11 e Oc to 20 No bre 11 ve m 201 Dé bre 1 ce 2 m 01 br 1 e Ja 2 nv 01 1 ie Fé r 2 vr 01 ie r2 2 Ma 012 rs 20 12 0 Source: Seco / La Vie économique 61 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 La 4e révision partielle de la LACI a permis de rétablir l’équilibre financier structurel de l’AC et devrait réduire son endettement à moyen et à plus long termes. La révision a donc fortement renforcé la viabilité à long terme de l’AC. Les réductions prévues en matière de prestations sont essentiellement composées de nombreuses mesures ciblées, réparties sur les différents groupes d’assurés. La révision touche de manière égale les femmes et les hommes, ainsi que les Suisses et les étrangers. En raison notamment de leur taux de chômage élevé, la Suisse romande et le Tessin ont été plus fortement touchés que les cantons alémaniques. Les personnes âgées de 15 à 24 ans ont été, en outre, les plus concernées par la révision, étant donné que le nombre maximal d’indemnités journalières alloué aux jeunes a diminué plus fortement que celui octroyé aux bénéficiaires plus âgés. Il convient toutefois de préciser que, en règle générale, les premiers retrouvent plus rapidement un emploi que les seconds. L’entrée en vigueur de la révision a provoqué une hausse forte mais unique du nombre d’AFD, aucune disposition transitoire n’ayant été introduite dans la loi. Néanmoins, dans la majorité des cas, la révision a surtout accéléré les échéances, mais ne les a pas provoquées. Par conséquent, la majorité des AFD déclenchées par la révision se seraient produites ultérieurement. Dès le mois d’avril 2011, le nombre d’AFD s’est stabilisé à un niveau proche de celui qui prévalait avant la révision. Le fait que son entrée en vigueur ait eu lieu à une période opportune en termes conjoncturels a notamment pu contribuer à ce bon résultat.m Dossier Conséquences de la 4e révision de l’assurance-chômage pour l’aide sociale Chaque année, treize villes suisses membres de l’association «Initiative des villes pour la politique sociale» comparent leurs indicateurs de l’aide sociale. Dans leur dernier rapport, elles examinent en détail les conséquences de la 4e révision de la loi sur l’assurance-chômage (LACI) pour l’aide sociale. Dans la plupart d’entre elles, la quote-part des nouveaux cas découlant de la révision de la loi se situe entre 5 et 15%. Globalement, les répercussions de la nouvelle loi sur l’aide sociale se sont avérées moins graves que les villes ne le redoutaient, grâce surtout à La 4e révision de la LACI touche principalement les groupes à risque spécifiques de l’aide sociale, comme les jeunes adultes, les personnes peu qualifiées et les travailleurs pauvres, de sorte que l’on peut assister à un cumul de ses effets. Photo: Keystone une conjoncture étonnamment résistante. Tout changement apporté à un domaine particulier de la sécurité sociale a des répercussions sur les autres systèmes qui la composent. Parmi ceux-ci figurent en bonne place les assurances sociales, qui versent, dans des cas clairement définis, des prestations financées par les cotisations des assurés. D’autres systèmes servent des prestations dites «sous condition de ressources», dont le montant dépend non seulement du cas spécifique, mais encore de la situation financière du bénéficiaire. En particulier, les changements touchant au système des assurances sociales ont des conséquences sur ces prestations, qui sont versées à titre subsidiaire. Si la personne dans le besoin a épuisé tous ses droits à d’autres al- Pr Renate Salzgeber Chargée de cours et cheffe de projet, HES Travail social, Berne 62 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 locations ou si, compte tenu de sa situation, elle ne peut prétendre aux subsides des assurances sociales ou à ceux versés sous condition de ressources servis en amont, il incombe à l’aide sociale de lui garantir le minimum vital. La 4e révision de la LACI et ses conséquences Étant davantage sollicitée qu’auparavant, l’assurance-chômage (AC) a subi ces dernières années plusieurs révisions visant à restreindre l’accès à ses prestations. Malgré cela, l’évolution de l’économie – changements structurels accélérés, phases de haute conjoncture raccourcies, etc. – s’est traduite par une nette détérioration de sa situation financière. La 4e révision de la LACI visait donc à l’assainir en augmentant les cotisations (en pour-cent du salaire) tout en réduisant les dépenses par le biais d’une redéfinition du droit aux prestations. Certains groupes de personnes ont ainsi vu leur droit à l’indemnité journalière se restreindre, à la fois au niveau des conditions et dans le temps (voir encadré 1). Désormais, la durée de perception dépend davantage qu’auparavant de celle de la période de cotisation. Dossier Après avoir été acceptée par le peuple, la nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er avril 2011. L’association «Initiative des villes pour la politique sociale» et d’autres organisations actives dans le domaine social craignaient alors que les personnes au chômage touchées par la révision et ne trouvant pas d’emploi n’échouent prématurément et plus longuement qu’avant à l’aide sociale, si, une fois arrivées en fin de droits, elles n’avaient pas d’autres moyens de s’assurer un revenu à hauteur du minimum vital. De plus, comme l’accès aux prestations de l’AC était restreint, elles craignaient également que le nombre de personnes n’ayant pas droit à l’indemnité de chômage et renvoyées de ce fait à l’aide sociale n’augmente sensiblement. Influence de la révision sur l’aide sociale La 4e révision de la LACI se répercute de différentes manières sur l’aide sociale: 1. Prolongation de la période de cotisation donnant droit au nombre maximal d’indemnités journalières et réduction de la durée d’indemnisation des jeunes adultes et des personnes libérées des conditions relatives à la période de cotisation: les deux mesures entraînent un recours prématuré à l’aide sociale par les personnes qui ne parviennent pas à réintégrer le marché du travail et ne disposent pas d’un autre revenu suffisant pour leur assurer le minimum vital, tel que prestations des assurances sociales (indemnité journalière ou rente de l’assurance-invalidité), prestations sous condition de ressources, sou- Encadré 1 Vue d’ensemble de la 4e révision de la LACI (2011) −12 mois de cotisation donnent droit à 260 indemnités journalières (contre 400 auparavant); 18 mois de cotisation donnent droit à 400 indemnités journalières. −Personnes de plus de 55 ans: 22 mois de coti sation donnent droit à 520 indemnités journalières (prolongation de la période de cotisation à 22 mois pour un droit complet). −Les jeunes adultes de moins de 25 ans ont droit à 200 indemnités journalières, indépendamment de la période de cotisation (contre 260 ou 400 auparavant, en fonction de la période de cotisation). −Les personnes libérées des conditions relatives à la période de cotisation (p. ex. mesures de l’AI) ont droit à 90 indemnités journalières (contre 400 au plus auparavant). −Les personnes sans obligation d’entretien se voient appliquer un délai d’attente de 5 à 20 jours (contre 5 jours pour tous auparavant). Pour les personnes seules et celles avec obligation d’entretien ayant un revenu de respectivement 36 000 et 60 000 francs au plus, le délai d’attente est toujours de 5 jours. −Les jeunes diplômés qui n’ont encore jamais cotisé se voient appliquer un délai d’attente de 120 jours (environ 6 mois). −Seuls les gains réalisés sur le marché du travail primaire sont assurés. Ceux réalisés sur le marché du travail complémentaire ou secondaire ne génèrent plus de période de cotisation, comme c’était le cas auparavant. −Les indemnités compensatoires de l’AC ne sont plus prises en compte dans le calcul du gain assuré. En cas d’ouverture d’un nouveau délaicadre sur la base d’un travail mal payé, le nouveau gain assuré est donc inférieur à celui en vigueur avant l’acceptation de ce travail et le montant de l’indemnité journalière diminue en conséquence. −Le gain assuré minimal s’élève à 500 francs par mois. −La durée d’indemnisation des assurés des cantons et des régions où le taux de chômage est particulièrement élevé (mauvaise conjoncture) ne peut plus être prolongée. 63 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 tien par des proches ou imputation de la fortune. Même si une partie de ces personnes – une fois épuisé leur droit à l’AC – auraient fini par émarger à l’aide sociale sous l’ancien droit, le fait qu’elles arrivent en fin de droits plus tôt se traduit par un transfert de charges des assurances sociales, financées par les cotisations des assurés, vers l’aide sociale, alimentée quant à elle par des fonds publics cantonaux et communaux. 2. Augmentation du nombre de jours d’attente: cette disposition peut aussi accroître les charges de l’aide sociale lorsqu’il s’agit de personnes qui en bénéficiaient déjà, en sus d’un revenu provenant d’une activité lucrative (travailleur pauvre), ou de jeunes diplômés dont les parents perçoivent l’aide sociale; 3. Occupation dans des programmes relevant du marché du travail secondaire: ces occupations ne comptent plus comme période de cotisation. Les personnes ne trouvant pas d’emploi sur le marché du travail primaire au terme d’une telle occupation ne perçoivent donc plus d’indemnités de chômage et sont de nouveau tributaires de l’aide sociale. 4. Indemnités compensatoires en cas de gain intermédiaire: les chômeurs ont le droit de réaliser un gain intermédiaire pendant qu’ils bénéficient des indemnités de l’AC. Est réputé intermédiaire tout gain qu’une personne tire d’une activité lucrative pendant qu’elle est au chômage, étant entendu que le salaire perçu doit être inférieur à l’indemnité de chômage (dans le cas contraire, la personne n’est plus considérée comme étant au chômage). La caisse de chômage verse alors des indemnités compensatoires couvrant 70% ou, en cas d’obligation d’entretien, 80% de la différence entre le salaire perçu et le gain assuré. Or, sous le nouveau droit, ces paiements ne sont plus pris en compte dans le calcul du gain assuré. Il s’ensuit que si quelqu’un réalise un gain intermédiaire, cela permet certes d’ouvrir un nouveau délai-cadre, mais avec un gain assuré correspondant au nouveau salaire, moins élevé. Il faut donc s’attendre à ce qu’une partie de ces personnes, en cas de nouveau chômage, recourent à l’aide sociale pour compléter l’indemnité de l’AC. 5. Nombre d’indemnités journalières dans les cantons et les régions présentant un taux de chômage très élevé: le nouveau droit ne permet plus d’augmenter ce nombre. Cela devrait peser lourdement sur l’aide sociale de ces cantons et régions lors de la prochaine grave crise conjoncturelle (récession). Dossier Graphique 1 Variation du nombre de nouveaux cas d’aide sociale, 2010–2011 Augmentation/diminution 2011 par rapport à 2010, en % 15 10 5 0 -5 –10 1 Le ménage à soutenir peut être une personne seule, un couple avec ou sans enfants ou une famille mono parentale. 2 Le nombre de cas n’étant pas très élevé, en particulier à Zoug, Wädenswil et Schlieren, les reculs indiqués en pour-cent ne représentent qu’un petit nombre de cas en chiffres absolus: Zoug –6 cas, Wädenswil –12 cas et Schlieren –17 cas (à titre de comparaison, la baisse relative pratiquement imperceptible à Zurich représente – 24 cas). Il en va de même des augmentations: à Uster, qui présente la hausse relative la plus importante, la progression n’est que de 14 cas. il hl ie re n Sc ug sw en W äd Zo r te Us e ffh o us ne Sc ha Bi en al l -G in t rn e Sa ce Lu r ou er th Be rn e W in t ne us an le La Bâ Zu ric h –15 Source: OFS, statistique de l’aide sociale / La Vie économique La 4e révision de la LACI touche principalement les groupes à risque spécifiques de l’aide sociale, comme les jeunes adultes, les personnes peu qualifiées et les travailleurs pauvres, de sorte que l’on peut assister à un cumul de ses effets. Il ressort, en outre, des relations entre la révision et l’aide sociale esquissées ci-dessus que la plupart des conséquences de la première sur la seconde ne seront pas immédiatement perceptibles. Au printemps, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) estimait à 16 000 le nombre de personnes qui seraient affectées par la révision de la LACI. Dans les faits, plus de 13 000 sont arrivées en fin de droits le 31 mars 2011. Dans quelques cantons et villes, les conséquences de la révision ont pu être retardées par le versement de prestations sous condition de ressources prévues en amont. Plusieurs cantons connaissent en effet des aides aux chômeurs, grâce auxquelles une partie de ces derniers (calcul individuel des besoins) bénéficient de prestations pendant encore un certain temps après être arrivés en fin de droits. L’aide sociale n’intervient que lorsque les intéressés ne peuvent plus les percevoir: ils doivent pour cela être toujours au chômage et ne pas disposer de moyens financiers suffisants leur assurant le minimum vital (l’aide sociale ne peut leur être versée plus tôt, à titre complémentaire, que si les indemnités journalières perçues par ailleurs sont inférieures au minimum vital). Plusieurs études montrent qu’une partie seulement des chômeurs en fin de droits bénéficient immédiatement de l’aide sociale. 64 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Les autres sont d’abord tenus d’utiliser leur fortune jusqu’à concurrence d’un solde de 2000 à 4000 francs, suivant le canton. De plus, lors du calcul du montant de l’aide sociale, il est tenu compte non seulement de la situation financière de la personne en fin de droits, mais encore de celle de l’ensemble du ménage1. C’est ce qui explique que nombre de chômeurs ayant épuisé leurs indemnités journalières ne perçoivent l’aide sociale qu’après un certain temps. Les conséquences de la 4e révision de la LACI ne sont pas toutes observables à court terme. Certaines ne se feront sentir qu’ultérieurement, mais ne pourront alors plus être chiffrées. En effet, plus le temps passe, plus les facteurs d’ordre conjoncturel et structurel, de même que la situation personnelle des ayants droit, se superposent aux effets proprement dits de la révision et plus il est difficile de considérer ces derniers isolément. Nul doute cependant que le nouveau droit va influer sur le nombre de cas d’aide sociale, en particulier si la situation conjoncturelle se dégrade durablement. On sait en effet que les chances de réintégrer le marché du travail sont nettement moins élevées en période de récession. Au final, le raccourcissement de la durée d’indemnisation d’une partie des chômeurs, la suppression de la possibilité d’augmenter le nombre d’indemnités journalières dans les régions particulièrement touchées par la récession ainsi que les nouvelles dispositions régissant les gains intermédiaires vont immanquablement alourdir la facture de l’aide sociale. Évolution du nombre de cas Les villes participant à l’indicateur comparé ont réalisé une enquête complémentaire sur les motifs accordant l’aide sociale en 2011. Il faut souligner à cet égard que seuls les effets directs de la révision sur l’octroi de cette aide peuvent être exposés. Le nombre de nouveaux cas a évolué diversement selon les villes (voir graphique 1): à Zurich et à Lucerne, il est resté pratiquement le même qu’en 2010, tandis qu’à Zoug, Wädenswil et Schlieren, il a reculé2. Dans les autres villes, leur nombre s’est accru dans une proportion oscillant entre 5% (Winterthur) et 11% (Berne, Bienne). Avant l’entrée en vigueur du nouveau droit, on redoutait des augmentations beaucoup plus importantes. En Suisse, la conjoncture économique a étonnamment bien résisté face à la crise financière et à la revalorisation du franc. Le taux de chômage a atteint son plus bas niveau au début de l’été 2011 et n’a ensuite guère augmenté. La 4e révision de la LACI est donc intervenue dans un environnement Dossier Graphique 2 Motifs de l’augmentation des cas d’aide sociale, 2011 Zurich Berne Winterthour Lucerne Saint-Gall Schaffhouse Schlieren En % 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Nouveaux cas dus Période de cotià la révision sation inférieure de la LACI à 12 mois Pas de droit à l’indemnité de l’AC Remarques: à Winterthour, Saint-Gall et Schlieren, les cas n’ont été relevés que d’avril à décembre 2011 et à Berne à partir de février. «Fin de droits ordinaire»: fin de droits selon l’ancien droit ou de personnes qui remplissaient toutes les exigences relatives à l’obtention du nombre maximal d’indemnités journalières. «Fin de droits ordinaire» Droit à l’indemnité de l’AC en cours d’examen Pas de revenu assurant le minimum vital Exemption recherche d’emploi, autres Source: relevé des indicateurs de l’aide sociale, HES Berne / La Vie économique Tableau 1 Proportion de nouveaux cas admis suite à la 4e révision de la LACI: récapitulation Conséquences de la 4e révision de la LACI pour l’aide sociale: nouveaux cas en % Moins de 5% Schaffhouse De 5% à moins de 10% Zurich, Bâle, Saint-Gall, Zoug De 10% à moins de 15% Berne, Winterthour, Bienne, Wädenswil, Uster 15% et plus Lucerne, Schlieren Source: relevé des indicateurs de l’aide sociale, HES Berne / La Vie économique économique relativement favorable, de sorte que ses conséquences directes pour l’aide sociale n’ont pas été aussi importantes que redouté, même si en particulier Berne et Bienne ont enregistré une hausse sensible du nombre de nouveaux cas, directement ou indirectement imputables à la révision. On peut néanmoins considérer que sans cette dernière, le nombre de nouveaux cas aurait, selon les villes, davantage reculé ou moins augmenté. Nouveaux cas dus à la 4e révision de la LACI Le graphique 2 donne une vue d’ensemble des motifs ayant entraîné de nouveaux cas d’aide sociale en 2011. Cette enquête spéciale s’est révélée très complexe et a demandé beaucoup de travail. Les collaborateurs des services sociaux ont examiné pour chaque 65 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 nouveau cas – généralement lors de son enregistrement – s’il découlait de la révision de la LACI ou s’il provenait d’autres motifs. L’analyse se fonde sur ce relevé statistique complémentaire effectué dans chaque ville. Les raisons pour lesquelles une personne sollicite l’aide sociale sont souvent multiples. L’attribution d’un cas à tel ou tel motif se fait donc toujours moyennant une certaine pondération par rapport à la raison principale. Le graphique ne rend compte que des motifs déclencheurs directs, par exemple la nouvelle législation. Les proportions qui en ressortent ne représentent que des valeurs indicatives sommaires. Un nouveau cas était considéré comme découlant de la 4e révision de la LACI (première catégorie dans le graphique 1) lorsque la fin de droits était due à une diminution du nombre d’indemnités journalières (jeune adulte, période de cotisation incomplète, personne libérée des conditions relatives à la période de cotisation), lorsque le chômeur n’avait pas droit à l’indemnité journalière du fait qu’il avait été occupé sur le marché du travail secondaire ou encore lorsqu’un délai d’attente le faisait tomber dans un état de nécessité. À noter que les conséquences de la révision n’apparaissent pas avec la même clarté dans toutes les villes. La part de nouveaux cas oscille entre 4% à Schaffhouse et plus de 15% à Lucerne et Schlieren. On a également relevé séparément si l’absence de droit à l’indemnité de chômage découlait du fait que la période de cotisation était inférieure à douze mois (cette durée minimale a été introduite par la 3e révision de la LACI, en 2002). Quelques personnes se déclarent au chômage même si elles n’ont pas droit à l’indemnité journalière de l’AC. Les entretiens de conseil et de soutien menés pendant la période d’octroi de l’aide sociale permettent d’établir les motifs de cette absence de droit. Pour une partie des nouveaux cas, l’examen du droit à l’indemnité de chômage est déjà en cours et l’aide sociale est alors versée à titre d’avance ou de «raccord» avec le début de l’indemnité (délais d’attente). Un autre groupe de bénéficiaires de l’aide sociale dispose certes d’un revenu provenant d’une activité lucrative, de prestations des assurances sociales ou de subsides sous condition de ressources, mais qui n’atteint pas le minimum vital. Ce groupe peut inclure des bénéficiaires de l’indemnité de chômage. Enfin, pour nombre de nouveaux cas, la recherche d’un emploi n’est pas d’actualité au moment de leur admission à l’aide sociale. Il s’agit surtout de personnes élevant seules leurs enfants ou ayant des problèmes de santé (accident, maladie, addiction), ou encore de personnes en formation. Dossier Les conséquences directes à court terme de la 4e révision de la LACI sur l’aide sociale sont moins importantes que ne le craignaient les spécialistes. Elles ne sont, toutefois, pas encore toutes connues. Le tableau 1 récapitule les effets à court terme de la 4e révision de la LACI sur le nombre de nouveaux cas. À Bâle, Schaffhouse et Zoug, les prestations servies en amont (aide aux chômeurs) ont fait que les conséquences de la révision ne se sont faites sentir que plus tard en 2011 ou ne se manifesteront qu’en 2012. Sur les plus de 10 000 nouveaux cas examinés dans douze villes (Lausanne n’est pas incluse dans l’analyse), plus de 800, soit environ 8%, ont été enregistrés entre avril et décembre 2011 et découlent directement de la 4e révision de la LACI. Conséquences pour les cas en cours Encadré 2 Indication bibliographique Salzgeber Renate, Kennzahlenvergleich zur Sozialhilfe in Schweizer Städten, Berichtsjahr 2011 – 13 Städte im Vergleich, 2012, éd. Initiative des villes pour la politique sociale, Patrik Müller, Service social de la ville de Saint-Gall, www.staedteinitiative.ch. Le nouveau droit a des répercussions non seulement sur le nombre de nouveaux cas d’aide sociale, mais encore sur ceux en cours, dans la mesure où la suppression de l’indemnité de chômage contraint l’aide sociale à garantir prématurément et souvent plus longuement qu’avant l’intégralité du minimum vital des personnes concernées, ce qui augmente encore ses charges. De plus, les personnes qui ont travaillé dans un programme d’intégration sont rémunérées par l’aide sociale; si, par la suite, elles ne parviennent pas à réintégrer le marché du travail, l’aide sociale continue d’être versée (sans qu’un nouveau délai-cadre ne soit fixé), ce qui accroît aussi ses charges. Il est extrêmement difficile de relever les conséquences de la révision sur les cas en cours et la présente enquête n’a pas permis de les recenser de manière exhaustive. À Saint-Gall et à Schlieren, d’avril à décembre 2011, le nouveau droit a eu des incidences 66 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Photo: Keystone sur respectivement 2,5% et 10% de tous les cas en cours. À Wädenswil et à Zoug, les conséquences de la 4e révision de la LACI n’ont été évaluées que pour le mois d’avril. Elles ont concerné 2 à 3% des cas en cours à Wädenswil et 4,5% à Zoug. Conclusion Pour l’heure, force est de constater que les conséquences directes à court terme de la 4e révision de la LACI pour l’aide sociale sont moins importantes que ne le craignaient les spécialistes. Elles ne sont, toutefois, pas encore toutes connues. Ces prochaines années, le durcissement des règles d’accès aux prestations de l’AC et la diminution du nombre d’indemnités journalières vont amener davantage de personnes à être plus longuement tributaires de l’aide sociale. Or, il ne sera plus possible de mesurer précisément l’influence de la révision. En effet, les facteurs conduisant à la perception de l’aide sociale sont multiples et plus le temps passe, plus ils se superposent aux conséquences de la révision et moins l’évolution du nombre de cas peut être imputée à un seul événement. À cela s’ajoute que, pour les services sociaux des villes, continuer à examiner si chaque nouveau cas découle ou non de la 4e révision de la LACI serait une tâche considérable et de plus en plus difficile à assurer au fil du temps. Il faut néanmoins admettre que, dès la prochaine récession, les restrictions d’accès à l’indemnité journalière de l’AC et la diminution des prestations feront progresser le nombre de cas et donc les charges de l’aide m sociale. Prises de position Agenda de politique économique Agenda de politique économique Décisions des commissions (du 26 juin au 29 août 2012) UR MISE A JO 102 Les modifications intervenues dans l’Agenda en bref •Révision de la loi sur les cartels: la CER-E entame la délibération. •Révision totale de la LERI: la CSEC E adopte le projet de loi. •Politique agricole 2014–2017: la CER-N adopte le projet de loi. Titres complets des dossiers 1 Loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite. 2 6e révision de l’AI: deuxième train de mesures (révision 6b). 3 Révision partielle de la loi sur les cartels (LCart) 4 Révision totale de la loi sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI). 5 Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation (FRI). 6 Financement et aménagement de l’infrastructure ferroviaire (Faif). Abréviations diverses CAJ: Commission des affaires juridiques CE ou E: Conseil des États CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie CER: Commission de l’économie et des redevances CF: Conseil fédéral CdF Commission des finances CN ou N: Conseil national CPE: Commission de politique extérieure CSEC: Commission de la science, de l’éducation et de la culture CSSS: Commission de la sécurité sociale et de la santé publique CTT: Commission des transports et télécommunications LVE: La Vie économique 49 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 26/06 Révision de la loi sur les cartels: la CER-E entame l’examen du projet du CF concernant la révision de la loi sur les cartels (LCart) par l’audition d’experts et de représentants des milieux intéressés. Elle décide, ensuite, à l’unanimité, d’entrer en matière sur le projet. La révision de la LCart vise à intensifier la concurrence en Suisse et, en parallèle, à renforcer la sécurité du droit. Elle porte essentiellement sur une réforme institutionnelle, l’amélioration de la procédure d’opposition, l’interdiction de cinq types d’accord particulièrement nuisibles au moyen d’une adaptation de l’art. 5 LCart et l’élargissement de la procédure civile. Les auditions ont été consacrées en outre à la motion Schweiger 07.3856, qui demande un réexamen du dispositif de sanctions, et à la motion Birrer-Heimo 11.3984, qui vise à inscrire dans la LCart une disposition destinée à lutter contre les différences de prix abusives. Attendu la complexité de la législation en ce domaine, la commission prévoit de diviser le projet en blocs thématiques pour ses délibérations. 29/06 6e révision de l’AI. Partie B: la CSSS-N poursuit la discussion par article de la révision. Par 13 voix contre 11 et 1 abstention, elle propose que, pour l’assuré sans obligation d’entretien, l’indemnité journalière versée dans le cadre de mesures de réadaptation se monte à 70% (au lieu de 80% pour le CF) du revenu que l’assuré percevait pour la dernière activité lucrative exercée sans restriction due à des raisons de santé. Afin de tenir compte des situations sociales difficiles, elle décide de fixer un montant minimal de 101 francs. Les économies supplémentaires se montent ainsi à quelque 30 millions de francs. Elle propose également de préciser la notion de «apte à la réadaptation». Enfin, elle ajoute une disposition supplémentaire visant à empêcher que le versement de l’indemnité journalière soit interrompu en cours de traitement médical et que l’assuré doive recourir à l’aide sociale. 03/07 Révision totale de la LERI: après avoir été examiné par le CN à la session de printemps 2012, le projet est débattu à la CSEC E. Par 7 voix contre 6, la commission approuve une proposition qui prévoit la localisation du parc sur plusieurs sites. Elle souhaite, en outre, conférer une plus grande liberté au CF dans la mise en œuvre du projet et inscrire dans la loi la mise en réseau des sites et leur collaboration avec les hautes écoles. La commission rejette la proposition du CN, estimant inutile de préciser le terme de «formation» et de créer un alinéa pour la formation professionnelle, puisque toutes les filières doivent être traitées de la même façon. Elle approuve par 7 voix contre 6 une proposition visant à biffer l’art. 17, al. 2, au motif que la responsabilité en question incombe déjà au CF, dans le cadre de sa compétence en matière d’organisation. La proposition demandant que la CTI soit dotée d’une personnalité juridique n’a pas non plus trouvé grâce aux yeux de la CSEC-E. Elle s’oppose de même à la création d’une plate-forme centrale recensant les publications des institutions chargées d’encourager la recherche. Enfin, la commission a modifié la forme – et non le fond – de plusieurs articles. Au vote sur l’ensemble, elle approuve le projet à l’unanimité. 13– Politique agricole 2014–2017: la CER-N adopte la 15/08 loi par 17 voix contre 7 et 1 abstention. Les principales modifications par rapport au projet du CF sont les suivantes: – les paiements directs doivent aussi être octroyés lorsque les surfaces sont situées dans une zone à bâtir légalisée au sens de la législation sur l’aménagement du territoire; – les paiements directs doivent aussi être octroyés lorsque l’exploitant ne dispose pas d’une formation professionnelle agricole initiale; – les contributions au paysage cultivé doivent également comprendre une contribution échelonnée selon la part en prairies de fauche en forte pente par exploitation; – ajout d’un alinéa à l’art. 8: «Les organisations d’une branche (interprofession) peuvent définir des contrats-type»; – le supplément versé pour le lait transformé en fromage doit être fixé à 15 centimes et inscrit dans la loi; – la loi ne doit pas prévoir de subventions supplémentaires pour les petits fruits (baies). 17/08 Faif: la CTT-E examine de nouveaux documents administratifs sur le financement, les futurs aménagements et la place du trafic de marchandises. 28/08 Révision de la loi sur les cartels: la CER-E procède à l’examen thématique du texte et prend position sur les principaux points. Ce faisant, elle peut aborder certains aspects problématiques. Avant de se prononcer sur les questions de principe et de décider de la suite à donner aux propositions déjà déposées, elle chargé l’administration d’établir des documents supplémentaires à son intention. C’est sur la base de ces document qu’elle poursuivra ses travaux au quatrième trimestre. 50 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 du travail forcé dans l’ALE, elle ne respecte pas l’esprit de l’article et ferme les yeux sur le peu d’estime manifeste que porte la Chine aux standards minimaux des droits du travail, portant ainsi un préjudice inquiétant aux ALE que la Chine pourrait passer avec d’autre pays. Dans ses derniers rapports sur la Suisse, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU a recommandé à notre gouvernement de prendre en considération les engagements pris par les États avec lesquels elle négocie et conclut des accords en matière de droits de l’homme. La Suisse devrait s’y tenir et étudier attentivement les conséquences de sa politique commerciale sur la situation des droits de l’homme dans le pays partenaire. Une question du Conseil national sur les camps de travaux forcés en Chine avait récemment abouti à cette réponse du Conseil fédéral: «Que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral, la Suisse s’engage en faveur du respect des droits de l’homme, des standards sociaux et touchant au travail, en particulier sur le travail forcé qu’elle veut voir aboli et interdit.»4 L’ALE en cours de négociation avec la Chine est véritablement l’occasion de prouver le sérieux des engagements suisses en matière de travail forcé. Des impératifs juridiques 1 «Accord de libre-échange entre les États de l’AELE et la République de Colombie. Approbation. Premier Conseil», Bulletin officiel de l’Assemblée fédérale 2009, session d’été. La traduction a été assurée par la rédaction de La Vie économique. 2 The Laogai Research Foundation, Laogai Handbook 2007–2008. LRF, Washington, DC. 2008 (laogai.org/ system/files/u1/handbook2008-all.pdf). 3 Seco, Conclusion des travaux de l’AELE sur le commerce, l’environnement et les standards du travail. Dossier de presse, 15 juin 2010 (www.seco.admin.ch, rubriques «Thèmes», «Politique économique extérieure», «Accords de libre-échange»). 4 Assemblée fédérale, Accord de libre-échange avec la Chine. Camps de travaux forcés. Question déposée par Martin Naef, 29 février 2012 (12.5050). 5 Niedrig J. et Kaufmann C., Menschenrechtssensible Bereiche im Freihandelsabkommen zwischen der Schweiz und der Volksrepublik China, Schweizerisches Kompetenzzentrum für Menschenrechte et Kompetenzzentrum Menschenrechte der Universität Zürich, 2011 (www.skmr.ch, rubriques «Droits humains et économie», «Nouvelles», «Une étude sur l’accord de libre-échange avec la Chine»). 6 Brupbacher S., «Droits de l’homme et économie: entre réalité et utopie», La Vie économique. Numéro spécial: la globalisation, 01/2002, p. 54–58. Les engagements pris par un État en faveur des droits de l’homme ne s’arrêtent pas à ses frontières. Le Comité des droits de l’homme à l’ONU doit sans cesse rappeler les États à leurs devoirs internationaux. On s’accorde actuellement très largement sur le fait que les conventions sur les droits de l’homme ayant force exécutoire imposent des obligations extraterritoriales aux États signataires. Celles-ci s’appuient sur le droit international public général et sont concrétisées en permanence. La ratification des pactes internationaux relatifs aux droits civils et politiques oblige également la Suisse à intégrer la protection et le respect des droits de l’homme dans le pays partenaire lorsqu’elle négocie un ALE. Citons, en conclusion, l’expertise juridique que le Centre suisse de compétence pour les droits humains (CSDH) a mené sur l’ALE entre la Suisse et la Chine. Il en ressort que la Suisse, autant en vertu de son droit intérieur que du droit international, est tenue de s’assurer des conséquences qu’un tel accord peut avoir en matière de droits de l’homme. L’expertise parle même d’un «devoir de conduire des négociations sensibles» à cette problématique et signifie par-là que la Suisse est «fondamentalement tenue» 45 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 d’introduire les résultats de l’évaluation dans ses négociations avec la Chine5. Des impératifs économiques Tant que la Chine ne respectera pas les droits fondamentaux des travailleurs, la liberté syndicale et l’interdiction du travail forcé, on pourra craindre que la concurrence à laquelle se livrent l’économie de même que les politiques en matière de commerce n’aboutissent à niveler les conditions de travail par le bas. Il y a dix ans, l’ancien chef suppléant du secteur Affaires internationales du travail au Seco, aujourd’hui secrétaire général du PLR, avait averti dans ce magazine que «la main invisible du marché ne suffit pas, à elle seule, à défendre les droits de l’homme6.» Les avantages que l’ALE confèrerait aux biens et services chinois élaborés dans des conditions contraires aux droits de l’homme ne doivent pas leur permettre de concurrencer les produits suisses – ou ceux d’autres pays – sur leur propre marché. Un ALE doit également empêcher que les entreprises suisses qui produisent en Chine profitent de ces même dispositions, alors que l’on ne peut pas exclure qu’elles utilisent des biens intermédiaires fabriqués dans des camps de travail. Des abris ou des moulins à vent? Après de premiers efforts pour maîtriser une politique sectorielle incompatible avec une politique étrangère cohérente et éthique, le Conseil fédéral doit maintenant trouver le courage de négocier des ALE qui regardent l’avenir et qui peuvent ne pas convenir entièrement à des intérêts économiques à courte vue. C’est pour cela qu’il faut des dispositions obligatoires et explicites qui protègent et encouragent les droits de l’homme. Le fait que la Suisse ne tolérera pas le travail forcé ou d’autres atteintes aux droits de l’homme ne sera pas seulement un puissant signal envoyé à la Chine et au monde entier. Ce sera également la preuve que le Conseil fédéral entend construire des moulins à vent plutôt que des abris, car comme le dit le dicton chinois: «Quand les vents du changement soufflent, certains construisent des abris, et d’autres des moulins.» Série Agenda de politique économique Agenda de politique économique Agenda de politique économique État au 29 août 2012 Dossiers Début de la Message 1er Conseil 2e Conseil Règlement consultation des divergences Commission Plénum Commission Plénum Informations sur Internet Articles dans La Vie économique CE: délibération achevée (31/05/2012) www.ofj.admin.ch LVE 05/2010, p. 3s. 6e révision de l’AI 2 www.dfi.admin.ch LVE 01-02/2011, p. 18 Partie B 23/06/2010 www.dfe.admin.ch LVE 04/2012, p. 4ss 28/01/2009 08/09/2010 Révision partielle de la LP 1 13/05/2011 CAJ-N: délibération achevée (24/06/2011) CN: non-entrée en matière (29/09/2011) CAJ-E: délibération achevée (24/01/2012) Vote final Référendum aux Chambres fédérales CSSS-N: délibération en cours Politique agricole 2014–2017 23/03/2011 01/02/2012 CER-N: délibération achevée (15/08/2012) 22/02/2012 Révision de la loi sur les cartels 3 30/06/2010 30/03/2011 23/09/2011 CER-E: délibération www.seco.admin.ch en cours Révision totale de la LERI 4 28/10/2009 09/11/2011 CSEC-N: délibération achevée (24/02/2012) CN: délibération achevée (14/03/2012) CSEC-E: délibération achevée (03/07/2012) www.sbf.admin.ch FRI 2013–20165 22/02/2012 CSEC-E: délibération achevée (26/04/2012) CE: délibération achevée (14/06/2012) www.sbf.admin.ch 31/03/2011 Faif 6 CTT-E: délibération en cours 18/01/2012 www.bav.admin.ch LVE 04/2010, p. 4ss LVE 03/2012, p. 56ss LVE 05-2009 p. 3ss Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch 46 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 47 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 48 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Les chiffres-clés de l’économie Sommaire 68 A Survol international 71 B Données économiques suisses 71 B 1 74 B 2 75 B 3 79 B 4 82 B 5 84 B 6 87 B 7 89 B 8 94 B 9 95 B 10 96 B 11 99 B 12 102 B 13 103 B 14 105 B 15 106 B 16 108 B 17 Comptabilité nationale Production Économie extérieure Marchés monétaire et financier, marché des changes Prix Finances publiques Population Marché du travail Durée du travail Salaires Assurances sociales Formation Recherche et développement Structure des établissements et des entreprises Commerce de détail, consommation Tourisme Cantons 110 110 Index Liste des abréviations Informations statistiques complémentaires –En ce qui concerne la statistique du chômage, voir les publications mensuelles du SECO sur la situation sur le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64, [email protected] Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse (commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]). –En ce qui concerne la statistique sur les marchés monétaires et financiers ainsi que le marché des changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84, [email protected]. –Les jours de publication des nouveaux résultats statis tiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance dans le Dissemination Standards Bulletin Board du Fonds monétaire international, qui peut être consulté à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org. Explications –Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les don nées révisées ne sont pas signalées spécifiquement en tant que telles. –Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes ad hoc en bas de tableaux. –Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs (pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.), chacune des valeurs figurant dans un tableau donné est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est pas forcément égale à 100% ou au total mentionné. Légende des signes: – La donnée correspondante n’existe pas (donnée absolument nulle). 0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité exprimée. ( ) En vertu de la protection des données, les chiffres ne peuvent être mentionnés. ... Donnée non disponible, inconcevable ou non publiée pour des raisons statistiques. 67 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Erste_und_letzte_Seite_f.indd 67 5.9.2012 13:17:23 Uhr Les chiffres-clés de l’économie A Survol international A 1 Produit intérieur brut Valeur nominale en milliards 2010 2008 Variation réelle en % par rapport à la période précédente 2009 2010 2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 Suisse CHF 5741) 2.2 -1.9 3.0 1.9 0.5 -0.2 0.4 0.5 -0.1 Allemagne EUR 2496 1.1 -5.1 4.2 3.0 0.5 0.4 -0.1 0.5 0.3 France EUR 1933 -0.1 -3.1 1.7 1.7 0.0 0.3 0.0 0.0 0.0 Italie EUR 1572 -1.2 -5.5 1.8 0.4 0.3 -0.2 -0.7 -0.8 -0.7 Grande-Bretagne GBP 1448 -1.0 -4.0 1.8 0.8 -0.1 0.6 -0.4 -0.3 -0.5 Zone euro EUR 9269 0.4 -4.4 2.0 1.5 0.2 0.1 -0.3 0.0 -0.2 États-Unis USD 14369 -0.3 -3.1 2.4 1.8 0.6 0.3 1.0 0.5 0.4 Japon JPY 4791792) -1.0 -5.5 4.5 -0.8 -0.5 1.8 0.1 1.3 0.3 OCDE USD 400652) 0.2 -3.6 3.0 1.8 0.4 0.5 0.4 0.5 0.2 1) Chiffre provisoire. 2) Estimation. A 2 Source: OFS, SECO, OCDE Indicateurs composites avancés Juillet 2011 Août 2011 Sept. 2011 Oct. 2011 Nov. 2011 Déc. 2011 Corrigé des amplitudes Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 Suisse 100.1 99.6 99.1 98.9 98.8 98.9 99.1 99.2 99.4 99.5 99.5 99.5 Allemagne 101.1 100.6 100.1 99.8 99.6 99.6 99.6 99.6 99.6 99.6 99.4 99.3 France 100.7 100.5 100.4 100.2 100.1 100.0 99.9 99.8 99.7 99.7 99.6 99.5 Italie 101.2 100.9 100.6 100.3 100.1 99.8 99.6 99.4 99.2 99.1 98.9 98.9 Grande-Bretagne 100.5 100.1 99.8 99.5 99.4 99.3 99.4 99.5 99.6 99.7 99.8 99.9 Zone euro 100.8 100.5 100.3 100.1 99.9 99.8 99.8 99.7 99.7 99.6 99.5 99.4 États-Unis 100.2 100.0 100.0 100.1 100.3 100.5 100.8 101.0 101.1 101.1 101.0 100.9 Japon 100.4 100.4 100.4 100.4 100.5 100.7 100.8 100.9 100.9 100.8 100.7 100.5 100.3 OCDE 100.4 100.2 100.1 100.0 100.1 100.2 100.3 100.4 100.4 100.4 100.4 Brésil 99.4 99.0 98.6 98.4 98.2 98.2 98.3 98.6 98.8 98.9 99.0 99.0 Chine 100.7 100.6 100.5 100.3 100.1 99.9 99.8 99.7 99.5 99.4 99.3 99.3 Inde Fédération de Russie 98.8 98.7 98.6 98.6 98.7 98.7 98.6 98.5 98.3 98.1 98.0 97.9 101.9 101.8 101.8 101.8 101.9 102.0 102.0 102.0 101.6 101.0 100.3 99.5 A 3 Source: OCDE Volume du commerce international Exportations Importations En milliards de dollars US En milliards de dollars US Biens Variation annuelle en % Variation annuelle en % 2011 2006-2011 2010 2011 2011 2006-2011 2010 2011 18217 50.4 21.7 19.6 18381 47.8 21.1 19.3 2283 37.2 22.6 16.2 3090 21.6 23.2 15.2 CACM2) 35 45.3 14.8 17.7 58 40.6 18.5 19.9 Brésil 256 85.8 32.0 26.8 237 147.2 43.2 23.7 Europe 6601 32.7 12.3 17.2 6854 30.8 13.2 17.0 UE27 6029 31.3 12.2 16.9 6241 29.2 13.0 16.3 Fédération de Russie 522 72.0 31.9 30.4 323 96.7 29.7 29.9 Afrique 597 61.0 29.9 17.5 555 83.4 15.4 18.1 1228 86.2 26.7 37.2 665 76.8 10.5 18.3 Monde Amérique du Nord1) Moyen-Orient Asie 5973 67.0 30.4 17.7 5949 78.4 31.6 23.0 Chine 1899 95.9 31.3 20.3 1743 120.3 38.7 25.0 Inde 297 143.5 33.4 34.8 451 152.8 27.2 37.8 Services3) Monde Amérique du Nord1) CACM2) Brésil 4150 46.6 9.1 12.4 3868 45.5 9.3 668 42.2 9.3 10.9 516 29.0 8.4 10.1 9.5 9 46.9 15.6 5.6 8 33.3 16.4 12.7 37 104.3 15.4 21.0 73 169.3 35.6 22.4 Europe 1964 34.5 2.8 12.7 1605 27.9 2.2 5.9 UE27 1762 32.5 3.8 9.8 1480 25.9 2.1 4.3 544) 75.9 6.8 23.5 90 105.9 18.5 28.1 85 36.0 10.3 0.5 149 73.7 9.8 7.3 111 41.8 3.1 14.9 210 74.5 8.9 14.2 13.9 Fédération de Russie Afrique Moyen-Orient Asie 1096 74.1 22.2 12.4 1092 68.7 20.3 Chine 1824) 99.1 32.4 6.9 236 135.7 21.5 23.1 Inde 1484) 113.6 33.1 20.4 116 148.1 -8.6 44.6 1) Avec le Mexique. 2) Central American Common Market. 3) Sans secteur publique. 4) Estimation. Source: OMC 68 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_A_f.indd 68 5.9.2012 13:19:28 Uhr Les chiffres-clés de l’économie A 4 Balance des opérations courantes En % du PIB 2008 2009 2010 2011 20121) 20131) En milliards de dollars US 2008 2009 2010 2011 20121) Suisse 1.7 11.0 15.2 14.8 16.0 16.5 8.6 54.8 80.3 94.6 99.4 105.4 Allemagne 6.2 5.9 6.0 5.7 5.4 5.5 226.9 197.7 196.2 204.6 187.5 199.5 20131) France -1.8 -1.5 -1.8 -2.1 -1.9 -1.7 -50.0 -39.4 -45.2 -59.6 -51.0 -46.2 Italie -2.9 -2.0 -3.5 -3.1 -2.2 -1.7 -65.4 -41.4 -71.7 -69.2 -45.5 -35.3 Grande-Bretagne -1.4 -1.5 -3.3 -1.9 -2.1 -1.0 -35.8 -31.4 -75.2 -46.3 -52.3 -25.3 Zone euro -0.7 0.1 0.4 0.5 1.0 1.5 -93.3 21.1 43.3 62.5 130.7 193.9 États-Unis -697.9 -4.7 -2.7 -3.2 -3.1 -3.7 -4.3 -677.1 -376.6 -470.9 -473.4 -583.6 Japon 3.3 2.8 3.6 2.1 1.6 1.9 158.8 142.6 196.1 120.4 93.9 116.3 OCDE -1.5 -0.5 -0.6 -0.6 -0.8 -0.8 -678.1 -193.6 -254.0 -288.8 -374.4 -389.0 1) Estimations et prévisions (mai 2012). A 5 Prix à la consommation Source: OCDE Variation en % par rapport à l‘année précedente 2008 2009 2010 Mai 2012 Juin 2012 Suisse 2.4 -0.5 0.7 2011 Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 0.2 -0.8 -0.9 -1.0 -1.0 -1.0 -1.1 Allemagne 2.6 0.3 1.1 2.3 2.1 2.3 2.1 2.1 1.9 1.7 France 2.8 0.1 1.5 2.1 2.4 2.3 2.3 2.1 2.0 1.9 Italie 3.3 0.8 1.5 2.8 3.2 3.2 3.3 3.3 3.2 3.3 Grande-Bretagne 3.6 2.2 3.3 4.5 3.6 3.4 3.5 3.0 2.8 2.4 2.6 UE 3.7 1.0 2.1 3.1 2.9 2.9 2.9 2.7 2.6 États-Unis 3.8 -0.3 1.6 3.2 2.9 2.9 2.7 2.3 1.7 1.6 Japon 1.4 -1.3 -0.7 -0.3 0.1 0.3 0.5 0.5 0.2 -0.2 OCDE 3.7 0.5 1.9 2.9 2.8 2.8 2.6 2.4 2.1 2.1 A 6 Source: OFS, BNS Taux d‘intérêt 2009 2010 2011 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 En % Juin 2012 Juillet 2012 Taux d‘intérêt à court terme Suisse1) 0.36 0.19 0.12 0.09 0.11 0.11 0.10 0.09 0.06 Grande-Bretagne 1.20 0.69 0.89 1.10 1.08 1.06 1.01 0.97 0.86 Zone euro 1.23 0.81 1.39 1.05 0.86 0.74 0.68 0.66 0.50 États-Unis 0.56 0.31 0.30 0.30 0.29 0.29 0.29 0.32 … Japon 0.58 0.38 0.34 0.34 0.34 0.34 0.33 0.33 … Taux d‘intérêt à long terme Suisse1) 2.20 1.63 1.47 0.72 0.85 0.74 0.61 0.68 Grande-Bretagne 3.65 3.61 3.12 2.21 2.30 2.18 1.93 1.77 1.64 Zone euro 4.03 3.79 4.31 3.75 3.29 3.39 3.53 3.41 3.25 États-Unis 3.26 3.21 2.79 1.97 2.17 2.05 1.80 1.62 1.53 Japon1) 1.33 1.15 1.10 0.96 0.97 0.91 0.85 0.79 1) Fin d‘année ou fin de mois. A 7 Taux de change 2008 2009 2010 2011 Cours des devises1) Janv. 2012 Févr. 2012 0.56 … Source: OCDE Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h) Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 CHF/USD 1 USD 1.08 1.09 1.04 0.89 0.94 0.91 0.91 0.91 0.94 0.96 0.96 CHF/GBP 1 GBP 2.00 1.70 1.61 1.42 1.45 1.44 1.44 1.46 1.49 1.49 1.52 CHF/JPY 100 JPY 1.05 1.16 1.19 1.11 1.22 1.16 1.11 1.12 1.18 1.21 1.24 CHF/EUR 1 EUR 1.59 1.51 1.38 1.23 1.21 1.21 1.21 1.20 1.20 1.20 1.20 Indices réels et nominaux du cours du franc2) Réel total Indice 97.1 100.8 105.8 116.2 113.0 113.8 114.1 114.0 113.3 112.3 111.3 Allemagne Indice 95.8 99.8 108.6 119.2 119.2 119.1 119.5 119.8 120.1 119.8 119.8 France Indice 94.2 98.4 106.6 117.2 117.2 117.4 117.2 117.5 117.7 117.3 117.3 Italie Indice 89.8 93.2 101.0 110.3 109.4 109.6 109.7 109.6 109.8 109.3 109.3 Grande-Bretagne Indice 107.1 122.9 126.2 137.1 130.8 131.6 131.6 129.4 126.8 126.8 124.1 États-Unis Indice 108.5 107.9 111.3 127.1 118.0 121.2 120.7 120.5 117.5 114.6 112.5 Japon Nominal total Indice 131.1 119.8 118.7 127.4 115.2 120.8 126.9 125.2 119.9 116.2 113.6 Indice 109.6 124.1 122.4 138.1 137.5 138.6 139.0 139.2 138.3 138.7 136.3 1) Moyennes annuelles et mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS. Janvier 1999 = indice 100. Source: BNS Internet: www.snb.ch 69 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_A_f.indd 69 5.9.2012 13:19:33 Uhr Les chiffres-clés de l’économie A 8 Population En millions Suisse Allemagne2) Variation en % par rapport à l‘année précédente 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2011 2006 2007 2008 2009 2010 5.3 6.2 6.3 6.7 7.2 7.9 8.01) 1.5 1.1 1.4 1.1 1.1 2011 1.7 55.6 60.7 61.6 63.3 82.2 81.7 81.8 -0.1 -0.1 -0.1 -0.3 -0.2 0.0 France 45.5 50.8 53.9 56.7 59.1 63.0 63.3 0.7 0.6 0.5 0.6 0.5 0.5 Italie 50.2 53.7 56.4 56.7 57.2 60.1 60.3 0.5 0.8 0.8 0.7 0.5 0.5 0.7 52.4 55.6 56.0 57.2 58.9 61.3 61.8 0.6 0.6 0.7 -0.8 0.7 UE3) Grande-Bretagne 280.2 303.3 317.9 348.0 465.9 493.7 495.1 1.2 0.4 0.4 0.3 0.8 0.3 États-Unis 180.7 205.1 227.7 250.0 282.2 309.1 311.6 0.9 1.0 0.9 1.0 0.7 0.8 Japon 93.3 103.7 116.8 123.6 126.9 127.1 127.8 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.3 0.6 OCDE 640.8 715.1 780.5 1025.3 1128.4 1229.4 … 0.7 0.7 0.8 0.5 0.7 … 3019.0 3693.0 4450.0 5266.4 6124.1 6896.04) … 1.2 1.2 1.2 1.2 1.0 … Monde4) 1) Chiffre provisoire. 2) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990. 3) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007. 4) Estimation. A 9 Source: OFS, OCDE, ONU Emploi Actifs occupés En %1) Variation en % par rapport à l‘année précédente En millions 2010 2010 2004 2005 2006 2007 2008 2009 4.6 78.6 0.3 0.8 2.4 2.5 2.0 0.6 0.4 Allemagne 38.7 71.2 0.3 2.2 2.0 2.2 1.8 -0.2 -0.2 France 25.7 64.0 0.2 0.7 1.0 1.4 0.6 -0.4 -2.0 Italie 22.9 56.9 2.7 0.7 1.9 1.0 0.8 -1.6 -0.7 Grande-Bretagne 29.0 70.3 1.0 1.0 0.9 0.7 0.7 -1.7 0.3 UE 216.4 64.1 0.5 1.9 2.0 1.9 1.2 -1.7 -0.5 États-Unis Suisse 2010 139.1 66.7 1.1 1.8 1.9 1.1 -0.5 -3.8 -0.6 Japon 62.6 70.1 0.2 0.4 0.4 0.5 -0.4 -1.6 -0.4 OCDE 529.4 64.6 1.3 1.2 1.8 1.5 0.6 -1.8 0.1 1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. Source: OFS, OCDE A 10 Chômage Chômeurs Taux de chômage en milliers Janv. Févr. Mars Avril 2011 2008 2009 2010 2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 2012 2012 2012 2012 Mai 2012 Juin 2012 Suisse 1231) 2.61) 3.71) 3.91) 3.11) 2.9 2.8 3.1 3.3 2.8 3.4 3.4 3.2 3.1 2.7 2.7 Allemagne 2501 7.5 7.8 7.1 6.0 6.0 5.9 5.6 5.6 5.5 5.6 5.6 5.5 5.5 5.5 5.4 France 2628 7.8 9.5 9.8 9.7 9.5 9.6 9.8 10.0 10.0 9.9 10.0 10.0 10.0 10.0 10.1 Italie 2108 6.8 7.8 8.4 8.4 8.0 8.6 9.2 10.0 10.7 9.6 9.9 10.4 10.6 10.6 10.8 Grande-Bretagne 2562 5.6 7.6 7.8 8.0 7.9 8.2 8.3 8.2 … 8.2 8.2 8.1 8.1 … … Zone euro 15839 7.7 9.6 10.1 10.2 9.9 10.2 10.6 10.9 11.2 10.8 10.9 11.0 11.1 11.2 11.2 États-Unis 13747 5.8 9.3 9.6 9.0 9.0 9.1 8.7 8.3 8.2 8.3 8.3 8.2 8.1 8.2 8.2 Japon 2914 4.0 5.1 5.1 4.6 4.6 4.4 4.5 4.5 4.4 4.6 4.5 4.5 4.6 4.4 4.3 OCDE 46701 6.1 8.4 8.6 8.2 7.9 8.0 8.0 7.9 7.9 7.9 8.0 7.9 7.9 8.0 7.9 1) Moyenne annuelle. A 11 Source: SECO, OCDE Dépenses intérieures brutes de R&D En % du PIB 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Suisse ... 2.57 ... ... ... 2.94 ... ... ... 3.01 Allemagne 2.40 2.45 2.46 2.49 2.52 2.49 2.49 2.53 2.53 … France 2.16 2.15 2.20 2.23 2.17 2.15 2.10 2.10 2.04 2.02 Italie 1.02 1.05 1.09 1.13 1.11 1.10 1.09 1.13 1.18 1.18 Grande-Bretagne 1.82 1.81 1.79 1.79 1.75 1.69 1.73 1.76 1.82 1.88 UE15 1.83 1.85 1.87 1.88 1.87 1.85 1.86 1.89 1.90 ... États- Unis 2.64 2.71 2.72 2.62 2.61 2.54 2.57 2.61 2.66 2.77 Japon 3.02 3.04 3.12 3.17 3.20 3.17 3.32 3.40 3.44 ... OCDE 2.16 2.19 2.23 2.20 2.20 2.17 2.21 2.24 2.28 ... Source: OCDE,OFS 70 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_A_f.indd 70 5.9.2012 13:19:39 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B Données économiques suisses B1 Comptabilité nationale B 1.1 Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants Intitulé 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 En millions de francs 2006 2007 2008 2009 20102) Dépenses de consommation finale 292551 299201 309996 319799 323403 328052 335932 342510 352067 365222 379573 386189 395320 Ménages et ISBLSM1) 246775 253400 261938 268588 270621 273892 281074 286900 295720 307227 320693 324146 Administrations publiques 45776 45802 48058 51211 52782 54160 54859 55610 56347 57996 58880 62042 63254 Formation brute de capital 95271 92095 100648 102940 95689 93485 97881 104747 115228 121920 125280 106950 114581 Formation brute de capital fixe 332066 91936 94416 100434 98655 96847 94056 98339 102719 109227 117433 120762 110409 115016 Biens d‘équipement 53548 56579 59867 58136 55925 52994 55052 56913 62679 70120 71653 60327 62983 Construction 38389 37837 40567 40519 40922 41062 43287 45805 46549 47313 49109 50082 52033 Variation des stocks -530 -2184 -365 -611 -1663 -1276 -1023 -408 2004 3568 3535 -5357 124 Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 3864 -137 578 4896 505 706 565 2436 3997 920 983 1898 -559 Exportations Biens Services Importations Biens Services Produit intérieur brut 160479 169432 196440 197919 193334 193347 209618 227957 258188 294008 308162 279221 296963 118260 125071 143446 145810 143285 141502 153125 163358 185529 206938 216910 188369 204255 42219 44361 52993 52109 50049 51844 56493 64599 72659 87069 91252 90852 92708 143945 149804 174678 177414 165640 164312 178084 196126 217447 240350 245163 217988 232551 122874 127725 150180 153096 140936 139778 148940 162967 183301 200647 205079 174887 21072 22079 24498 24318 24704 24533 29144 33159 34146 39703 40083 43101 41793 410924 432405 443243 446786 450572 465348 479088 508036 540800 567852 554372 574314 404355 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. B 1.2 190757 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Produit intérieur brut selon son affectation, variation en %Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20102) Dépenses de consommation finale 2.0 2.2 2.2 0.2 1.3 1.4 1.4 1.3 2.0 0.6 2.0 1.4 Ménages et ISBLSM1) 2.4 2.4 2.0 0.1 1.0 1.6 1.7 1.6 2.2 1.2 1.8 1.6 Administrations publiques 0.0 1.1 3.1 0.7 2.8 0.5 0.2 -0.1 0.9 -2.5 3.3 0.7 Formation brute de capital -4.1 2.5 -0.3 -1.6 -1.0 3.0 3.5 3.7 0.4 0.2 -6.2 5.4 2.3 4.7 -3.3 -1.0 -2.0 4.2 4.1 5.3 5.4 0.7 -8.0 4.8 6.5 6.0 -3.3 -3.2 -4.8 4.5 4.6 10.7 11.1 1.1 -15.5 5.8 -3.7 2.7 -3.4 2.2 1.8 3.9 3.5 -1.4 -2.3 0.0 3.0 3.5 Variation des stocks … … … … … … … … … … … … Acquisitions moins cessions d’objets de valeur … … … … … … … … … … … … 6.4 12.8 0.7 0.2 -0.9 7.9 7.7 10.1 9.9 2.9 -7.7 7.8 Intitulé Formation brute de capital fixe Biens d‘équipement Construction Exportations Biens 6.5 11.8 1.4 1.4 -0.1 7.3 5.8 11.1 8.4 2.6 -11.4 9.7 Services 6.0 15.9 -1.0 -3.2 -3.3 9.6 12.7 7.5 13.6 3.4 1.2 3.7 Importations 4.5 10.5 1.5 -0.8 0.7 7.2 6.6 6.8 6.2 -0.3 -5.2 7.4 4.1 10.6 1.7 -1.6 1.9 5.7 5.5 7.8 5.2 -0.5 -8.0 9.6 Biens Services Produit intérieur brut 6.5 9.9 0.2 4.2 -5.8 15.8 11.9 1.7 12.0 0.6 9.0 -1.5 1.4 3.7 1.2 0.2 0.0 2.4 2.7 3.8 3.8 2.2 -1.9 3.0 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 71 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 71 5.9.2012 13:25:04 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 1.3 Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants En millions de francs P.1 Production Code Secteurs institutionnels 1999 2000 S.11 Sociétés non financières 658570 681670 S.12 Sociétés financières 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20101) 703962 718322 2001 717586 752420 784340 836079 893469 947983 915100 943219 78586 87678 83354 84848 87272 88441 92150 100318 115702 114787 109852 107297 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 51816 58696 54090 51820 52040 54010 59211 64282 72910 69285 64019 62223 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 26771 28982 29263 33027 35231 34432 32940 36036 42793 45502 45833 45075 59309 61982 64987 66426 68221 68974 69829 71241 73345 77967 81330 82659 S.13 Administrations publiques 983 846 858 938 1020 1217 1204 1194 1236 1278 1399 1481 S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages 11372 11712 12411 13217 13616 14095 14139 14794 15286 16115 17027 17425 D.21 Impôts sur les produits 27103 29767 29585 28629 28895 30027 30497 31990 33071 33977 32864 34210 D.31 Subventions sur les produits -3806 -3324 -3281 -3358 -3237 -3260 -3136 -2839 -2783 -2833 -2908 -2906 S.1314 Administrations de sécurité sociale Total 831134 869484 891017 908084 912353 950697 987819 1051582 1128090 1187996 1153265 1181905 P.2 Consommation intermédiaire Code Secteurs institutionnels 1999 2000 S.11 Sociétés non financières 363121 376091 S.12 Sociétés financières 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20101) 383439 395097 398081 420226 441629 473866 509257 538552 516915 526354 2001 32754 35788 38211 39545 36222 37419 39339 41122 48799 49684 48365 47451 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 18590 20942 21322 19667 18403 19388 21593 23360 28164 28165 26667 26463 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 14164 14845 16889 19879 17820 18030 17747 17762 20635 21520 21698 20988 19886 20657 21293 21447 22084 22158 22201 22754 23269 25641 26964 26998 735 619 611 677 733 916 904 882 948 972 1071 1099 4448 4543 4831 5208 5393 5546 5562 5804 5964 6267 6649 6789 S.13 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Total 420209 437079 447774 461298 461781 485350 508731 543546 587289 620144 598893 607591 B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut Code Secteurs institutionnels 1999 2000 S.11 Sociétés non financières 295449 305579 S.12 Sociétés financières 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20101) 320522 323225 319505 332194 342711 362213 384212 409432 398186 416865 59846 2001 45833 51890 45143 45302 51049 51022 52811 59196 66903 65103 61487 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 33226 37754 32769 32154 33638 34621 37618 40922 44745 41121 37352 35759 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 12607 14137 12374 13149 17412 16401 15193 18274 22158 23982 24134 24087 39422 41325 43693 44979 46137 46816 47628 48486 50075 52326 54366 55662 248 227 246 261 287 301 299 312 288 306 328 382 6924 7169 7580 8008 8223 8549 8577 8990 9322 9848 10377 10637 540800 567852 554372 574314 S.13 Administrations publiques Administrations de sécurité sociale S.1314 S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Produit intérieur brut 410924 432405 443243 446786 450572 465348 479088 508036 1) Données provisoires. B 1.4 Source OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Principaux indicateurs des comptes nationaux 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 20101) À prix courants Produit intérieur brut 2.3 1.6 5.2 2.5 0.8 0.8 3.3 3.0 6.0 6.4 5.0 -2.4 3.6 Demande intérieure 2.9 2.4 4.3 2.0 0.4 0.4 2.9 2.5 3.6 4.6 3.7 -0.7 2.8 Aux prix de l‘année précédente Produit intérieur brut 2.7 1.4 3.7 1.2 0.2 0.0 2.4 2.7 3.8 3.8 2.2 -1.9 3.0 Demande intérieure 3.2 2.1 2.8 0.8 -0.1 0.5 2.1 2.0 2.2 2.8 0.6 -0.4 2.2 Évolution de la productivité nationale de travail en Emploi en équivalence plein temps 3.4 2.5 0.4 1.8 -0.4 ... ... ... ... ... ... ... ... Heures effectivement travaillées 2.6 1.0 -0.8 2.9 1.8 ... ... ... ... ... ... ... ... Déficit des administrations publiques par rapport au PIB -1.6 -0.6 -0.4 -0.4 -2.3 -2.0 -2.1 -1.1 0.5 1.0 2.0 0.8 0.3 Taux d‘épargne 2) Epargne des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée 15.5 15.9 16.0 16.6 15.4 14.2 13.6 14.3 16.0 17.5 16.9 16.6 Epargne forcée des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée 9.2 9.0 8.8 8.6 8.7 8.9 7.9 8.1 8.2 8.3 8.5 8.4 Epargne volontaire des ménages en % du revenu disponible brut ajusté de l‘épargne forcée 16.4 8.1 6.3 6.8 7.1 7.9 6.7 5.3 5.8 6.2 7.8 9.2 8.4 8.2 8.3 4.1 4.8 5.0 4.6 6.2 6.4 6.8 6.6 8.0 9.9 11.1 11.0 11.2 Dépense de consommation finale 34602 35358 36335 36868 36854 36987 37707 38247 39129 40326 41589 41550 des ménages et ISBLSM3) par habitant 42153 Consommation finale effective 38038 38795 39856 40527 40722 41075 41765 42465 43363 44637 45757 46020 des ménages et ISBLSM3) par habitant 46691 Revenu disponible des ménages 37163 38236 39425 40367 39790 39261 40219 41005 42770 44842 45784 45627 et ISBLSM3) par habitant 46337 Revenu disponible ajusté des ménages 40600 41673 42946 44026 43657 43349 44277 45224 47004 49154 49952 50097 et ISBLSM3) par habitant 50874 Contribution extérieure en % du PIB 1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) Institutions sans but lucratif au service des ménages. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 72 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 72 5.9.2012 13:25:04 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 1.5 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières) 3/2010 4/2010 1/2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 0.9 0.6 -0.4 0.7 0.3 0.9 0.7 0.4 Ménages et ISBLSM2) 0.9 0.5 -0.2 0.4 0.1 1.0 0.9 0.3 Administrations publiques 0.7 1.0 -1.1 1.9 0.9 0.8 -0.4 1.0 Formation brute de capital fixe 1.7 1.9 2.4 -2.0 0.3 1.0 0.2 0.0 Biens d‘équipement 2.4 2.6 2.7 -2.8 0.8 2.3 2.8 -0.9 Construction 0.9 1.1 2.0 -1.1 -0.3 -0.7 -2.9 1.0 Demande intérieure finale3) 1.1 0.9 0.3 0.0 0.3 0.9 0.6 0.3 Demande intérieure 1.6 0.0 -0.7 1.3 0.9 0.3 0.8 -0.2 Exportations 0.1 1.9 2.4 -0.3 -0.9 0.0 -0.2 0.4 0.9 1.3 3.7 1.0 0.4 -0.5 -0.7 0.9 Dépenses de consommation finale Biens Biens sans objets de valeur4) Services 1.8 1.5 2.9 0.8 -0.5 1.9 -0.5 -0.7 -1.8 3.2 -0.3 -3.3 -4.1 1.4 0.9 -0.9 Demande globale 1.0 0.7 0.4 0.7 0.3 0.2 0.4 0.0 Importations 1.7 0.0 0.9 1.1 1.4 -0.3 0.2 0.2 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut 1.8 0.6 0.2 0.8 1.6 -1.8 0.2 -0.2 0.3 0.7 1.1 -0.7 1.0 0.3 1.2 -0.5 1.5 -2.4 3.8 2.3 0.1 6.7 0.2 1.8 0.7 1.0 0.2 0.5 -0.2 0.4 0.5 -0.1 a) Notes voir tableau B1.8. B 1.6 Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants En millions de francs Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM2) Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) 20105) 20115) 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 20105) 20115) 3/2011 4/2011 1/2012 395320 401830 99244 102905 101389 102740 2.4 1.6 1.6 1.1 2.4 2.1 332066 336595 82847 86332 84717 85764 2.4 1.4 1.1 0.6 1.9 1.8 2/2012 Administrations publiques 63254 65236 16397 16573 16671 16976 2.0 3.1 4.1 3.4 4.8 3.8 Formation brute de capital fixe 115016 119726 30237 30686 27535 30426 4.2 4.1 2.7 2.1 -3.8 0.9 Biens d‘équipement 62983 65247 15662 16801 16657 16527 4.4 3.6 2.0 0.4 0.9 1.5 Construction 52033 54479 14575 13885 10878 13899 3.9 4.7 3.5 4.3 -10.3 0.0 Demande intérieure finale3) 510337 521556 129481 133591 128924 133167 2.8 2.2 1.8 1.3 1.0 1.8 Demande intérieure 509902 523607 132941 131736 131335 133534 3.4 2.7 2.9 2.3 2.8 1.8 Exportations 296963 300448 71202 75771 76001 75184 6.4 1.2 -1.9 -1.4 -1.3 -1.7 204255 208933 49995 53237 52523 52654 8.4 2.3 1.0 2.3 -0.1 -0.9 194251 198637 47217 50771 50260 49956 7.1 2.3 -0.9 1.4 0.2 -1.1 92708 91514 21207 22534 23478 22530 2.0 -1.3 -8.1 -9.2 -4.0 -3.4 Demande globale 806865 824055 204143 207506 207336 208719 4.5 2.1 1.1 0.9 1.2 0.5 Importations 232551 237271 57581 61104 59514 60324 6.7 2.0 -0.4 1.6 1.5 0.6 190757 194205 46743 49046 49357 48440 9.1 1.8 0.0 -0.6 0.2 -1.4 181312 184053 44221 46330 47234 46617 9.2 1.5 -0.6 -1.1 0.2 0.5 41793 43066 10837 12058 10157 11884 -3.0 3.0 -2.0 11.9 8.5 10.0 574314 586784 146562 146402 147822 148394 3.6 2.2 1.7 0.6 1.1 0.5 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut a) Notes voir tableau B1.8. B 1.7 Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81 Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona) Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières) 3/2010 4/2010 1/2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 0.4 1.6 3.4 1.6 -0.2 -0.9 1.0 0.6 A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et 1.0 0.6 1.4 0.2 -0.4 1.2 -0.4 distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets -0.7 0.9 1.7 1.5 A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage; Information et communication; hébergement et restauration“ 2.0 0.9 -0.5 0.7 -1.0 0.4 0.3 -0.5 A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiques -0.8 1.3 -0.1 0.6 0.8 -0.2 2.2 et techniques; activités de services administratifs et de soutien 0.3 A1 Agriculture, sylviculture et pêche A3 Construction 2.2 1.1 -1.6 -0.3 1.4 A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de service; activités des ménages en tant 0.5 0.8 0.0 0.7 0.3 0.3 -0.1 qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre 0.3 0.0 -0.6 Impôts sur les produits 0.9 0.9 1.1 -0.9 -0.8 0.8 Subventions sur les produits 0.0 0.0 3.2 0.0 0.0 0.0 1.4 0.0 Produit intérieur brut 0.7 1.0 0.2 0.5 -0.2 0.4 0.5 -0.1 a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch 73 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 73 5.9.2012 13:25:04 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 1.8 Évolution du produit intérieur brut, approche par la production Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants En millions de francs A1 Agriculture, sylviculture et pêche Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) 20105) 20115) 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 20105) 20115) 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 4336 4308 1048 1037 1032 1048 -3.9 -0.7 -3.2 -4.4 -6.8 -5.9 A2 Industries extractives, industries manufacturière, production et distribution d‘énergie et d‘eau, gestion des déchets 112533 114274 27867 28916 28798 28767 4.0 1.5 0.1 0.9 0.2 0.1 A3 Construction 2.6 5.0 A4 Commerce, réparation d‘automobiles; transports et entreposage; Information et communication; hébergement et restauration 148227 149917 37744 36781 37094 37114 7.1 1.1 -0.7 -2.0 -1.1 -2.1 A5 Activités financières; assurances; activités immobilières, scientifiqueset techniques; activités de services administratifs et de soutien 109117 111736 27929 28079 28633 28535 -1.0 2.4 3.7 1.9 3.1 2.1 29509 31072 8010 7832 7479 8339 6.7 5.3 3.5 3.2 A6 Administration publique; enseignement; santé humaine et activités sociales; arts, spectacles, activités récréatives et autres activités de service; activités des ménages en tant qu‘employeurs et producteurs pour usage final propre 139288 143633 35980 36207 36436 36694 2.8 3.1 3.9 2.6 2.4 2.3 Impôts sur les produits 3.1 -2.2 2.5 -2.8 34210 Subventions sur les produits Produit intérieur brut 34920 8753 8317 9137 8685 4.1 2.1 2906 3075 769 769 787 787 -0.1 5.8 5.8 5.8 2.4 2.4 574314 586784 146562 146402 147822 148394 3.6 2.2 1.7 0.6 1.1 0.5 1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/ PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes. 2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM). 3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur. 4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités. 5) Résultats 2010 OFS, 2011 SECO. B2 Production B 2.1 Production1) Noga 2008 Source: SECO Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected] Internet: www.seco.admin.ch Variation en % par rapport à l‘année précédente Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 1/2012 Production totale (activités économiques) 2.9 0.0 3.2 1.4 B Industries extractives -9.8 -37.5 -6.2 -17.8 C Industrie manufacturière 3.7 -2.8 4.3 1.0 CA Industries alimentaires et du tabac 1.0 5.1 -2.3 1.1 CB Industries du textile et de l’habillement -3.7 -5.5 -13.8 -7.7 CC Industries du bois et du papier; imprimerie -8.6 -1.6 -14.2 -8.7 CD+CE Cokéfaction, raffinage et industrie chimique 2.8 -9.0 -18.4 -8.6 CF Industrie pharmaceutique 15.8 -18.7 35.1 8.1 CG Industries du caoutchouc et du plastique -5.6 -17.0 -7.5 -10.0 CH Fabrication de produits métalliques -3.1 -5.8 -12.7 -7.6 CI Fabrication de produits électroniques; horlogerie 5.3 17.3 6.0 9.5 CJ Fabrication d’équipements électriques 13.1 11.6 7.0 10.2 CK Fabrication de machines -4.8 -12.0 -6.0 -7.6 CL Fabrication de matériels de transport 7.6 3.6 -9.4 -1.3 CM Autres industries manufacturières; réparation et installation -8.2 -0.6 -2.4 -3.6 D Production et distribution d’énergie -2.3 21.6 -3.8 5.0 E Production et distribution d’eau; gestion des déchets … … … … 2.9 0.0 3.2 1.4 Production totale (destination) Biens intermédiaires 1.4 -2.8 -8.6 -3.8 Biens d’investissement -1.0 0.2 -2.0 -1.0 Biens de consommation durables -10.3 9.5 1.3 0.6 Biens de consommation non durables 8.0 -7.2 11.9 4.0 Energie -3.8 18.3 -6.8 2.4 1) Corrigé des jours œuvrés. Résultats provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 34 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 74 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 74 5.9.2012 13:25:04 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 3 Économie extérieure B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1) Mai Juin Juillet Janv.-juillet 2008 2009 2010 2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 2012 2012 2012 2012 Total 12) Exportations en millions de francs 206330.4 180533.9 193479.8 197571.9 47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 17409.1 Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 4.5 -12.5 7.2 2.1 -1.0 1.2 0.9 -0.1 -5.5 7.6 5.4 en termes réels Indice des valeurs moyennes3) 1.1 -14.3 7.4 8.1 7.0 4.3 -0.5 -1.5 -3.7 1.8 0.8 117282.7 0.5 -0.4 3.3 2.1 -0.2 -5.5 -7.4 -3.0 1.3 0.6 -1.9 5.7 4.6 0.9 186883.6 160187.0 173990.9 173725.4 41686.6 43273.3 44524.3 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6 102744.9 Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 1.8 -14.3 8.6 -0.1 -2.4 -3.7 -0.6 -0.3 -1.0 3.7 4.9 0.2 Importations en millions de francs 1.5 -9.9 9.4 1.9 0.6 -2.8 1.0 0.8 -2.0 3.4 1.8 0.8 Indice des valeurs moyennes3) 0.3 -4.8 -0.7 -2.0 -3.0 -1.0 -1.6 -1.0 1.0 0.3 3.0 -0.5 Solde de la balance commerciale 19446.8 20347.0 19488.9 23846.4 5324.7 7216.4 5847.8 6054.8 2484.3 2246.1 2916.4 14537.8 en termes réels Total 2 (trafic global de marchandises) Exportations en millions de francs 215984.1 187447.6 203483.8 207854.4 49788.4 52937.4 52749.6 52641.4 18492.4 18046.8 18252.9 Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 4.7 -13.2 8.6 2.2 0.9 2.1 0.7 -0.5 -4.7 8.1 6.4 Importations en millions de francs 197520.5 168998.2 183436.2 183691.9 44113.4 45844.8 46674.9 45642.4 15646.1 15379.5 15073.4 Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 2.2 -14.4 8.5 0.1 -1.9 -3.4 -0.7 -2.2 -2.8 0.8 4.4 Solde de la balance commerciale 18463.6 18449.4 20047.6 24162.5 5675.0 7092.7 6074.7 6999.0 2846.3 2667.3 3179.5 123324.4 0.7 107392.5 -0.6 15931.9 Exportations en % de la valeur des importations (total 2) 109.3 110.9 110.9 113.2 112.9 115.5 113.0 115.3 118.2 117.3 121.1 114.8 Termes de l‘échange en % (total 1) 101.4 103.0 107.2 100.5 96.4 95.5 98.0 102.9 101.6 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur. B 3.2 97.1 105.4 101.6 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1,2) En % sur En millions de francs le total En millions de francs Mai Juin Juillet Janv.-juillet Groupes de marchandises 2008 2009 2010 2011 2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 2012 2012 2012 2012 Exportations, total Matières premières, produits semi-finis Produits énergétiques et connexes Biens d‘équipement Machines et appareils 206330.4 160187.0 193479.8 197571.9 17409.1 117282.7 43797.6 37408.8 38239.2 37136.1 100.0 18.8 47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 8791.6 8842.2 9288.5 9246.4 3203.1 3155.0 3157.0 21714.0 6513.4 12063.5 5718.7 6327.9 3.2 1601.5 1667.0 1740.3 1810.1 560.4 624.5 596.7 3807.7 60355.6 40244.2 50568.2 51552.4 26.1 12372.8 13000.8 12332.7 12014.8 4041.6 4209.6 4198.2 28463.6 25510.1 54016.5 31096.1 46571.1 47049.4 23.8 11198.0 11771.4 11020.3 10858.0 3632.0 3840.2 3713.3 Véhicules utilitaires 4631.5 5481.2 2611.8 3146.5 1.6 832.7 895.7 989.7 839.7 304.7 258.3 369.7 2196.7 Biens de consommation 95663.8 70470.5 98953.7 102555.5 51.9 24245.3 26979.7 27010.7 26765.7 9733.2 8897.0 9457.2 63297.4 Alimentation, boissons, tabac Autres biens non durables Biens durables Importations, total 6898.3 7830.1 7131.8 7162.9 3.6 1775.4 1903.9 1758.5 1739.6 587.9 576.6 569.2 4099.0 62276.8 35970.6 66450.1 65785.0 33.3 15426.4 16458.9 17949.2 16916.3 6226.2 5563.3 5985.6 40866.3 26488.7 26669.8 25371.8 29607.6 15.0 7043.6 8616.8 7302.9 8109.7 2919.1 2757.1 2902.5 18332.1 186883.6 180533.9 173990.9 173725.4 100.0 41686.6 43273.3 44524.3 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6 102744.9 Matières premières, produits semi-finis 48592.1 33700.2 42367.4 42509.4 24.5 10141.4 10017.2 10086.5 10478.9 3558.0 3589.9 3518.5 Produits énergétiques et connexes 17467.0 5296.4 13410.6 15248.6 8.8 3701.9 3817.6 4680.2 4103.8 1421.4 1228.4 1347.3 9885.5 Biens d‘équipement 47901.5 48898.7 41978.4 40849.7 23.5 9484.6 10572.3 10205.5 9915.1 3307.3 3476.0 3468.6 23527.7 18088.1 Machines et appareils 24132.1 37594.3 43343.6 32680.5 32065.0 18.5 7415.0 8416.3 7763.0 7704.4 2539.2 2662.5 2684.8 Véhicules utilitaires 6088.9 4146.6 5552.1 4883.6 2.8 1079.4 1169.8 1585.9 1155.3 405.4 440.8 376.9 3118.6 Biens de consommation 72923.0 92638.6 76234.5 75117.7 43.2 18358.7 18866.1 19552.2 19284.4 6767.4 6345.8 6158.2 45199.6 8166.1 6863.7 7730.0 7439.8 4.3 1659.7 1994.7 1858.5 1893.2 639.4 626.9 590.9 4350.0 Autres biens non durables Alimentation, boissons, tabac 37349.6 64222.4 37450.1 37125.9 21.4 9422.3 8867.5 9800.9 9570.0 3362.2 3138.8 3078.2 22533.7 Biens durables 27407.3 21552.6 31054.5 30552.0 17.6 7276.8 8003.9 7892.8 7821.1 2765.8 2580.1 2489.1 18315.9 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch 75 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 75 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 3.3 Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1) En % sur En millions de francs le total En millions de francs Mai Juin Juillet Janv.-juillet Groupes de marchandises 2008 2009 2010 2011 2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 2012 2012 2012 2012 Exportations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses Importations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses 206330.4 180533.9 193479.8 197571.9 8455.0 8262.4 8498.0 8429.5 6513.4 5296.4 5718.7 6327.9 4468.0 3687.5 3386.1 3243.9 3600.1 2938.2 2922.9 2556.1 5199.4 4170.8 4481.9 4356.7 71918.3 71771.2 75909.4 74639.0 1056.5 867.6 889.7 863.7 15276.2 10488.6 12738.5 13023.6 43805.8 33741.1 36435.0 36854.6 6094.1 5343.0 4013.3 4653.1 37987.7 32407.1 36971.2 41143.7 1955.8 1560.1 1515.0 1480.2 186883.6 160187.0 173990.9 173725.4 14198.5 13306.2 13398.1 13312.9 17467.0 12063.5 13410.6 15248.6 10040.1 9041.6 8956.3 8878.8 5646.2 4950.1 4980.7 4579.9 6615.6 5810.4 6203.2 6254.7 38272.4 34963.8 37786.7 37431.7 3192.9 2903.1 2954.5 2914.6 18088.8 12323.1 14378.7 14717.7 35611.2 29249.6 31437.7 30724.2 16749.7 14961.1 16581.1 16837.3 15139.3 15377.7 18619.9 17598.9 5861.8 5236.8 5283.4 5226.1 100.0 4.3 3.2 1.6 1.3 2.2 37.8 0.4 6.6 18.7 2.4 20.8 0.7 100.0 7.7 8.8 5.1 2.6 3.6 21.5 1.7 8.5 17.7 9.7 10.1 3.0 47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 17409.1 2080.5 2214.7 2062.6 2064.9 701.0 688.5 679.3 1601.5 1667.0 1740.3 1810.1 560.4 624.5 596.7 763.6 784.8 803.1 792.1 267.7 282.0 283.5 580.4 585.0 569.7 555.1 184.1 194.0 189.9 1064.4 1034.6 1064.9 1048.3 360.7 365.5 376.5 17575.4 18407.9 20318.1 19413.0 7152.1 6359.6 6814.8 213.5 214.2 215.0 196.8 65.5 68.5 84.9 3065.6 3073.8 3243.6 3019.3 1007.9 1037.0 1080.0 8786.2 9288.0 8404.3 8348.9 2831.0 2932.1 2821.8 1186.9 1273.9 1416.1 1233.3 430.4 392.4 500.2 9725.1 11548.6 10177.9 11016.6 3860.6 3826.2 3869.7 368.3 397.2 356.7 338.5 116.8 115.8 111.9 41686.6 43273.3 28673.6 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6 2995.1 3438.3 2080.7 3410.3 1178.6 1109.2 1054.0 3701.9 3817.6 3010.5 4103.8 1421.4 1228.4 1347.3 2437.9 2006.6 1587.3 1864.4 603.6 652.0 810.0 1087.9 1135.9 719.0 1045.7 351.8 342.6 335.9 1541.8 1505.6 947.2 1572.9 530.5 531.9 565.6 9250.1 8969.7 6497.7 10030.0 3540.9 3346.4 3076.9 745.1 741.9 362.3 748.3 252.1 267.5 291.5 3515.5 3317.0 2238.0 3559.5 1210.0 1203.3 1225.0 7070.8 8143.7 4752.4 7290.7 2405.1 2504.9 2513.3 3770.6 4314.5 2875.6 4535.2 1564.2 1573.8 1321.3 4335.8 4427.6 2769.6 4398.9 1585.4 1461.0 1505.8 1234.1 1454.8 833.5 1222.3 410.4 419.1 445.9 117282.7 4840.0 3807.7 1880.6 1314.0 2492.4 46567.2 496.7 7346.2 19509.8 3145.7 25076.3 806.0 102744.9 7784.4 9885.5 5068.1 2481.7 3648.0 22698.3 1632.3 8276.8 17091.8 10650.3 10569.7 2957.9 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch B 3.4 Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1) En % sur En millions de francs le total En millions de francs Mai Juin Juillet Janv.-juillet 2008 2009 2010 2011 2011 3/2011 4/2011 1/2012 2/2012 2012 2012 2012 2012 Exportations, total 206330.4180533.9 193479.8 197571.9 100.0 47011.3 50489.7 50372.2 49836.9 17538.3 16886.1 17409.1 117282.7 Par pays: Allemagne 41805.6 35283.4 37780.0 39854.2 20.2 9825.5 10027.1 10129.6 9997.2 3552.7 3245.1 3436.8 23323.6 France 17728.0 15225.2 15144.1 14377.4 7.3 3343.7 3644.8 3458.9 3557.3 1247.2 1274.3 1315.6 8306.9 Italie 18232.7 15454.7 15546.9 15632.6 7.9 3569.4 3749.0 3638.3 3904.3 1372.0 1326.5 1410.9 8855.2 Royaume-Uni 9695.0 8521.3 9077.6 8250.4 4.2 1946.4 2046.5 2502.3 1970.2 682.5 735.3 803.4 5275.6 Pays-Bas 6258.7 5322.3 5741.0 5125.1 2.6 1204.9 1254.8 1273.2 1239.2 414.0 447.7 434.7 2941.4 États-Unis 19467.4 17654.0 19478.3 19947.3 10.1 4606.8 5326.6 5557.2 5506.5 2108.1 1832.8 1935.8 13008.6 Japon 6288.2 6823.7 6426.4 6399.0 3.2 1603.4 1673.1 1542.6 1617.9 536.8 569.2 514.0 3675.0 Hongkong 4559.5 3759.7 5297.5 6293.8 3.2 1608.5 1865.1 1635.8 1854.6 641.3 614.2 562.9 4052.8 Singapour 2205.4 2057.5 2879.8 3118.0 1.6 805.3 839.0 784.3 859.0 282.8 277.6 295.1 1940.3 Par bloc économique: Pays industrialisés 159137.6 138939.2 145069.6 144961.0 73.4 34573.2 36358.5 37368.6 36466.0 12884.4 12376.6 12836.5 86316.1 UE 127693.2 109129.5 113268.8 112430.4 56.9 26822.9 27721.0 28529.9 27727.0 9719.9 9392.5 9790.5 65683.0 AELE 1007.2 777.9 763.9 878.5 0.4 210.3 245.3 265.0 301.1 91.3 113.1 84.7 651.3 Pays en transformation 10774.5 9153.4 11380.9 13362.7 6.8 3173.2 3567.8 2850.6 2987.6 1049.2 1046.4 1060.8 6914.3 Pays en développement 16607.8 15646.5 15885.7 16483.2 8.3 3676.0 4485.2 4417.8 4362.3 1506.8 1424.9 1437.5 10239.4 OPEP 8076.5 6848.1 6720.0 7203.7 3.6 1491.8 2035.5 2166.6 2002.1 712.9 632.1 623.8 4811.9 Non exportateurs de pétrole 8146.0 7979.1 8249.5 8428.3 4.3 1997.8 2212.5 2025.5 2153.4 723.3 719.5 749.6 4941.2 Pays nouvellement industr. 19810.5 16794.9 21143.6 22765.1 11.5 5589.0 6078.1 5735.2 6021.0 2097.9 2038.2 2074.2 13812.9 Importations, total 186883.6 160187.0 173990.9 173725.4 100.0 41686.6 43273.3 44524.3 43782.1 15054.0 14640.0 14492.6 102744.9 Par pays: Allemagne 64775.0 53839.7 57266.6 58388.2 33.6 14340.7 14285.6 13858.3 13797.1 4765.3 4499.2 4533.6 31977.4 France 18044.2 15264.3 15218.7 15475.7 8.9 3488.8 3861.8 4157.7 3663.0 1234.5 1270.3 1312.6 8994.4 Italie 21351.0 17922.1 18366.6 18913.6 10.9 4413.1 4708.3 4489.7 4630.6 1690.8 1459.6 1634.0 10810.8 Royaume-Uni 5990.6 5562.9 6234.0 5690.0 3.3 1213.2 1555.9 1647.8 1407.2 485.2 468.0 523.8 3583.7 Pays-Bas 8999.6 7633.8 8271.7 7996.9 4.6 2142.9 1837.1 1640.5 1542.6 506.8 538.5 536.3 3721.5 États-Unis 9445.6 8029.1 8154.0 7827.6 4.5 1856.3 2012.7 2267.9 2286.2 769.3 774.6 775.1 5336.2 Japon 2971.2 2790.8 3239.4 3123.7 1.8 754.7 747.2 858.2 981.2 268.1 414.1 267.3 2183.1 Hongkong 1021.7 826.2 1117.9 1152.3 0.7 273.2 275.1 253.4 405.1 185.4 137.7 86.5 757.4 Singapour 387.8 517.8 745.5 622.1 0.4 167.2 175.4 256.6 212.1 68.0 83.4 74.6 544.1 Par bloc économique: Pays industrialisés 165973.0 140945.5 150537.2 151386.1 87.1 36340.7 37337.6 37774.4 37529.1 12899.5 12523.8 12210.2 87388.7 UE 151779.4 128630.1 137666.3 139071.4 80.1 33360.5 34182.9 34345.4 33903.2 11756.6 11182.2 11062.2 79096.4 AELE 372.0 350.9 349.6 317.9 0.2 62.3 82.3 76.4 74.9 26.0 26.6 23.3 174.6 Pays en transformation 6719.9 7085.3 9030.8 9357.3 5.4 2088.5 2733.6 2831.6 2545.3 877.7 840.8 966.7 6365.7 Pays en développement 7669.1 6698.0 7700.9 6084.5 3.5 1661.3 1447.3 1916.8 1593.9 528.8 560.3 612.7 4137.5 OPEP 4677.1 2014.4 1951.4 1759.1 1.0 428.9 513.8 741.3 539.7 176.3 193.8 239.3 1523.1 Non exportateurs de pétrole 2958.1 4420.2 5480.9 4055.2 2.3 1175.1 863.6 1093.0 989.2 334.3 339.9 350.3 2441.6 Pays nouvellement industr. 6521.6 5458.1 6722.0 6897.5 4.0 1596.1 1754.8 2001.6 2113.8 748.1 715.1 703.1 4853.1 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Source: AFD/DGD Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch 76 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 76 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 3.5 Balance des paiements1) En milliards de francs 20092) 20103) 20114) 1/20114) 2/20114) 3/20114) 4/20114) 1/20124) 58.5 81.9 61.5 13.3 15.9 13.3 19.0 19.5 Biens solde 16.4 13.2 14.4 3.2 3.9 3.2 4.1 3.7 Commerce spécial, solde 20.3 19.5 23.5 5.1 6.4 5.1 6.9 5.8 Exportations 180.5 193.5 197.9 49.9 50.3 47.1 50.6 50.4 Importations -44.5 Balance des transactions courantes solde -160.2 -174.0 -174.4 -44.8 -43.9 -42.0 -43.7 Autres postes, solde -3.9 -6.3 -9.1 -2.0 -2.5 -1.9 -2.8 -2.1 Services, solde 45.9 49.1 45.6 14.7 11.9 9.6 9.3 14.7 Tourisme, solde 3.5 3.9 3.2 1.8 0.4 0.5 0.4 1.8 Recettes 15.4 15.6 15.6 3.9 3.8 4.4 3.4 3.8 Dépenses -2.0 -11.8 -11.6 -12.4 -2.1 -3.4 -3.9 -3.0 Services financiers des banques, solde 15.7 14.7 13.4 3.6 3.4 3.2 3.3 3.5 Autres services, solde 26.7 30.4 29.0 9.4 8.2 5.9 5.6 9.4 Revenus du travail et de capitaux solde Revenus du travail, solde Revenus de capitaux, solde Recettes Dépenses Transferts courants solde Transferts en capital solde Mouvements de capitaux solde Investissements directs solde 9.3 32.3 13.3 0.0 2.4 2.9 8.0 4.0 -13.6 -16.9 -18.5 -4.6 -4.6 -4.7 -4.7 -4.3 22.9 49.2 31.8 4.6 7.0 7.5 12.7 8.2 96.8 120.0 99.7 19.6 26.7 22.6 30.8 21.3 -73.9 -70.7 -68.0 -15.0 -19.7 -15.0 -18.2 -13.1 -13.1 -12.6 -11.7 -4.6 -2.4 -2.3 -2.5 -2.9 -3.8 -4.6 -1.4 -0.4 -0.4 -0.4 -0.4 -1.1 -21.9 -106.4 -46.0 -17.3 -22.9 -21.0 15.1 -3.9 2.5 -49.7 -34.8 -5.6 -2.5 -6.6 -20.1 -2.2 Investissements directs suisses à l‘étranger -28.7 -71.3 -37.4 -4.5 -1.1 -12.2 -19.7 -9.5 Investissements directs étrangers en Suisse 31.2 21.6 2.7 -1.1 -1.4 5.6 -0.4 7.3 Investissements de portefeuille solde -32.1 31.0 -16.9 -10.0 -4.8 -9.9 7.7 4.1 -0.1 Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger -40.3 7.9 3.0 -11.1 -7.5 8.8 12.8 Investissements de portefeuille étrangers en Suisse 8.3 23.1 -20.0 1.1 2.7 -18.7 -5.1 4.2 Produits dérivés et structurés, solde 2.5 1.3 4.2 -1.6 1.6 3.4 0.7 0.9 Autres mouvements de capitaux solde 51.9 48.9 44.2 3.1 -14.7 62.8 -7.0 -19.5 Crédits des banques commerciales, solde 43.2 13.6 49.1 -1.0 -11.8 88.3 -26.4 -1.5 Crédits des entreprises 5), solde -5.2 -4.0 9.9 7.1 -6.1 -0.9 9.7 -3.8 0.0 0.1 -0.7 -0.2 0.2 -0.3 -0.4 -0.2 Crédits de la Banque nationale, solde 17.9 30.6 -9.0 -1.0 0.6 -19.7 11.1 2.1 Autres investissements, solde -4.0 8.5 -5.0 -1.6 2.4 -4.6 -1.2 -16.1 -46.8 -137.8 -42.6 -3.3 -2.5 -70.7 33.8 12.8 -32.8 29.1 -14.1 4.3 7.4 8.0 -33.7 -14.5 Crédits des collectivités publiques, solde Réserves monétaires total Erreurs et omissions nettes poste résiduel 1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis. 2) Révisé. 3) Chiffres provisoires. 4) Estimation. 5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs. B 3.6 Source: BNS Internet: www.snb.ch Investissements directs suisses à l‘étranger1) En millions de francs Exportations de capitaux2) État en fin d‘année (valeur comptable) E ffectif du personnel à l‘étranger en fin d‘année 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 Total 734160 769883 851997 877705 61242 49100 30243 67560 2520696 2657405 2637942 2663501 UE3) 318237 323439 374243 376268 36866 16199 9507 19854 1173085 1211589 1180754 1175419 Allemagne 46200 55488 56367 54316 4314 5392 4369 2828 243433 251060 250958 257590 France 32004 35598 32656 30899 6185 3083 -36 3803 165034 172547 167588 160298 Royaume-Uni 70867 65528 78520 79248 7490 -11679 5620 6630 297574 298162 295608 292164 50015 59983 53119 49862 7755 10530 -4692 178 114945 137550 139479 131570 157249 174491 189315 208479 1529 26352 8606 22164 376805 405570 386276 391846 32631 29524 34232 31358 2460 -2692 3306 -1255 42959 54665 51256 50672 124618 144967 155083 177122 -931 29044 5300 23419 333845 350905 335020 341175 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada États Unis Amérique centrale et du Sud 126552 114818 133672 136538 8549 -10574 6265 15841 243579 245460 243149 251151 Brésil 14249 12416 12707 20324 3423 778 157 8363 104565 107343 105403 106584 Centres financiers offshore5) 35297 44902 36629 33495 2956 -13493 4520 3575 8112 5281 5098 4803 58858 66126 74932 79694 3994 -232 8176 8557 487377 511660 536160 561486 Chine (Rép. pop.) 4801 6555 7422 8005 776 1401 1198 1676 110307 120638 126142 135948 Hongkong 4527 4396 4652 4875 278 63 826 436 21167 21684 22024 22922 Inde 2545 2354 3356 4020 630 1207 877 1878 52978 59307 60478 65958 Japon 13281 14891 15327 16203 2420 1371 1945 313 63944 64182 74923 70436 Singapour 13505 8298 12499 15609 -1528 -16376 1464 2570 24807 21716 24706 23906 Afrique 10963 13903 11490 11703 1591 3797 2626 1660 83986 102817 102339 105223 Océanie 12286 17123 15227 15161 958 3030 -245 -693 40919 42760 49783 46806 Asie 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS 2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch 3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. 77 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 77 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 3.7 Investissements directs étrangers en Suisse1) En millions de francs État en fin d‘année, valeur comptable Importations de capitaux2) 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 Total 397667 475611 507363 525550 38934 16403 31166 21255 UE3) 300439 343425 425078 428124 44082 -8442 78003 6913 Allemagne 30379 33007 33586 28179 2310 180 1313 -2886 France 34356 34228 39410 42138 1919 -2925 3777 4005 Pays-Bas 94916 97822 117182 111054 21331 -16077 34241 -4274 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada 2080 3271 11451 9942 -1112 -1162 914 -119 79406 106280 72248 79392 4825 21094 -36071 3595 868 210 82 146 1055 -661 -125 -31 78537 106070 72166 79246 3770 21755 -35946 3626 12582 17109 -6419 1737 -8816 5143 -10964 10100 31001 35639 15998 10551 -180 5134 -7126 -3996 3161 5526 5005 6355 -45 -231 -716 766 Israël 600 1009 1121 1222 45 34 21 36 Japon 890 628 630 867 -44 -498 87 192 États-Unis Amérique centrale et du Sud Centres financiers offshore5) Asie, Afrique, Océanie 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNS La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Internet:www.snb.ch 2) Le signe moins (-) indique une sortie de capitaux (désinvestissement). 3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. B 3.8 Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse En millions de francs 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2115669 2165048 2235836 2739048 3038779 3582839 3070627 3166550 3114925 3232145 Investissements directs 405229 422244 453307 567752 694777 734161 769882 851997 877705 933341 Investissements de portefeuille 735535 831957 877581 977086 1093842 1218243 967596 1108737 1050267 1020798 186488 Actifs en fin d‘année Produits dérivés et structurés … … … 79899 113568 138867 234862 171252 175815 889556 824799 820485 1038517 1057924 1406540 1019399 894901 758692 780124 Réserves monétaires 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664 252446 311394 Passifs en fin d‘année 2345714 Autres actifs (sans réserves monétaires) 1571137 1596915 1660763 2110197 2402031 2804548 2413363 2414239 2356919 Investissements directs 173080 200666 223694 223636 328174 397667 475612 507363 525550 548973 Investissements de portefeuille 485660 556790 589478 773126 903140 882077 625395 705805 720345 648722 Produits dérivés et structurés Autres passifs Avoirs nets à l‘étranger … … … 60411 70936 75938 205733 135795 142521 161729 912398 839459 847592 1053025 1099781 1448867 1106624 1065277 968504 986291 544532 568132 575073 628851 636748 778291 657263 752311 758006 886430 Investissements directs 232149 221578 229614 344115 366603 336493 294270 344634 352155 384368 Investissements de portefeuille 249876 275166 288103 203960 190702 336167 342202 402932 329922 372076 … … … 19488 42633 62929 29130 35457 33294 24759 Solde (autres actifs moins autres passifs) -22841 -14660 -27106 -14507 -41857 -42327 -87225 -170376 -209811 -206167 Produits dérivés et structurés Réserves monétaires 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664 B 3.9 252446 311394 Source: BNS Internet: www.snb.ch Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1)1) En millions de francs 2008 2009 2010 2011 2008 2009 2010 Nouvel engagement 2394 3529 3588 3321 -32.3 47.4 1.7 -7.4 Exposition nette, situation au 31 décembre 7696 8453 8696 8195 -13.7 9.8 2.9 -5.8 95 79 123 -55 -25.2 -16.8 55.7 -144.7 Avoirs nets résultant d‘accords de rééchelonnement, situation au 31 décembre 816 725 742 681 -13.6 -11.2 2.3 -8.2 Résultat de l‘entreprise Variation en % par rapport à l‘année précédente 1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (Serv) a succédé le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE). Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues précédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008). 2011 Source: SECO/Serv Infotéléphone: 031/324 08 95 Internet: www.seco.admin.ch 78 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 78 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 4 Marchés monétaire et financier, marché des changes B 4.1 Masse monétaire1) Situation à la fin de la période considérée En millions de francsVariation en % par rapport à l‘année précédente 2011 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 2009 2010 2011 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 Monnaie de banque centrale 137735 212405 216715 273522 314667 99.9 -9.0 52.7 191.2 195.7 267.7 307.3 Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée 137734 211914 216800 273920 315317 99.9 -9.0 52.7 192.3 195.5 266.4 305.2 Masse monétaire Numéraire en circulation 47090 52519 53812 54868 56382 11.2 5.0 7.6 15.8 18.6 21.2 24.8 Dépôts à vue 281224 296449 298088 306615 317140 56.1 14.1 9.3 8.7 8.6 13.5 16.5 Comptes de transactions2) 124940 134385 135455 136828 137416 20.8 5.9 7.4 8.8 9.7 10.9 10.4 Masse monétaire M1 453254 483353 487355 498311 510938 38.1 10.7 8.6 9.4 9.9 13.6 15.6 Dépôts d‘épargne3) 246728 258448 260928 262544 265448 24.7 9.5 6.2 6.2 6.3 7.2 7.5 Masse monétaire M2 699982 741801 748283 760855 776386 33.0 10.2 7.7 8.3 8.6 11.3 12.7 Dépôts à terme Masse monétaire M3 52677 46318 46318 45057 43912 -60.2 -25.1 -3.3 -18.5 -22.4 -23.5 -25.0 752659 788119 794601 805912 820298 5.8 6.4 6.9 6.2 6.2 8.5 9.8 1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2011/2012. 2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements. 3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements, diminués des fonds de prévoyance. B 4.2 Banque nationale suisse (BNS) En millions de francs Total du bilan Source: BNS Internet: www.snb.ch Situation à la fin de la période considérée Variation en % par rapport à l‘année précédente 2010 2011 Mai 2012 Juin 2012 2011 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 269954.9 346079.3 378472.4 434784.7 28.2 24.0 23.0 23.3 41.9 68.4 Actifs1) Or et créances résultant d‘opérations sur or 43987.9 49379.9 50761.0 50637.9 12.3 21.9 14.0 13.0 15.7 19.3 203809.6 257504.2 306147.8 365055.7 26.3 15.8 15.8 18.6 50.5 85.4 Position de réserve au FMI 1067.7 3134.5 3490.4 3193.0 193.6 139.4 135.9 166.9 72.6 62.0 Moyens de paiement internationaux 4670.3 4621.2 4639.9 4586.0 -1.1 -5.9 -5.1 -2.6 4.8 6.3 300.4 301.4 298.5 295.1 0.3 -4.3 -3.4 -1.7 4.0 4.8 Créances en francs suisses résultant de pensions de titres … 18468.0 2000.0 … … … … … … … Créances en USD résultants de pensions de titres … 370.5 … … … … … … … … Placements de devises Crédits d‘aide monétaire Avoir decoulant de swaps contre francs suisses Titres suisses Autres postes de l‘actif … … … … … … … … … … 3497.4 3675.1 3622.0 3713.4 5.1 3.8 6.4 5.0 6.5 5.3 835.5 979.6 779.1 894.2 17.2 -0.8 0.3 3.5 1.2 10.7 10.0 10.8 11.8 Passifs1) Billets en circulation 51498.0 55728.9 54217.8 54733.6 8.2 10.2 9.8 Engagements à vue: Comptes de virement de banques suisses et étrangères, engagements envers la Confédération 47077.3 188252.7 213667.7 262410.7 299.9 512.5 420.7 Autres engagements à vue 1839.2 Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres13182.1 Propres titres de créance Autres engagements à terme Autres postes du passif 107869.6 28447.9 43986.6 53723.1 1446.8 1802.1 3484.6 424.2 414.6 509.5 2991.9 1639.3 2824.2 … … … … … … … … … 14719.5 1533.0 515.0 -86.4 -93.7 -94.7 -97.4 -98.6 -99.5 … 366.4 … … … … … … … … 43752.0 53829.2 60266.2 58656.9 23.0 20.6 4.0 15.1 58.5 98.9 1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis. B4.3 Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1) Source: BNS Internet: www.snb.ch Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse Variations en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent En millions de francs 2009 2010 2011 Mai 2012 Juin 2012 2011 Créances hypothécaires (Utilisation) 712212 745240 784400 799734 801682 5.3 4.9 0.4 0.4 0.2 Créances sur la clientèle (Utilisation) 168034 152949 152746 156951 156251 -0.1 3.0 -0.8 1.4 -0.4 Total Limites Juin 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 880246 898189 937146 956685 957933 4.3 4.8 0.2 0.5 0.1 1015495 1045395 1098188 1114949 1119121 5.1 4.9 0.2 0.6 0.4 Ménages Créances hypothécaires (Utilisation) 546468 568262 596043 607526 609613 4.9 5.1 0.3 0.4 0.3 Créances sur la clientèle (Utilisation) 31657 30822 34323 34643 34122 11.3 11.8 0.6 0.7 -1.5 Total 578125 599084 630366 642169 643735 5.2 5.5 0.3 0.4 0.2 Limites 612994 634707 667543 681022 683752 5.2 5.7 0.2 0.5 0.4 1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir. Les créances brutes sont indiquées dans la colonne Utilisation. Sources: SNB Internet: www.snb.ch 79 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 79 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 4.4 Banques En millions de francs Bilan Total des bilans de 252 banques1) Situation à la fin de la période considérée En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédenteau mois précédent 2010 2011 Mai 2012 Juin 2012 Juin 2012 2011 Juin 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 2755851 2837881 2917635 2879450 100.0 3.0 7.2 -0.2 3.7 -1.3 Actifs de 252 banques Créances sur les banques A vue 107578 115060 140558 133970 4.7 7.0 15.3 3.4 11.5 -4.7 A terme 519007 514823 437228 425156 14.8 -0.8 -12.4 -2.9 -2.6 -2.8 Créances sur la clientèle 526037 525084 562592 562761 19.5 -0.2 6.5 1.3 4.1 0.0 Créances hypothécaires 769318 811413 827901 830377 28.8 5.5 5.2 0.4 0.4 0.3 Bilans mensuels des actifs, avec ventilation selon la monnaie CHF 1331003 1445534 1473466 1488935 51.7 8.7 10.6 -0.7 3.1 1.0 USD 704093 712680 760074 710380 24.7 1.2 19.4 -6.6 15.9 -6.5 EUR 292737 293475 297059 293114 10.2 0.2 -14.2 -3.3 -2.8 -1.3 Autres monnaies 370143 326849 323827 327485 11.4 -11.7 -9.5 19.8 -10.7 1.1 Actifs en Suisse 1284307 1390077 1432843 1451940 50.4 8.3 11.9 -0.7 3.9 1.3 Actifs à l‘étranger 1471544 1447804 1484792 1427510 49.6 -1.7 2.1 0.2 3.5 -3.9 Crédits2) Suisse, total 926670 959937 979824 980858 34.1 3.6 3.3 0.2 0.5 0.1 Étranger, total 367786 375522 409560 411304 14.3 2.1 12.0 2.2 5.3 0.4 Passifs de 252 banques Engagements envers les banques A vue 125823 123015 150745 146995 5.1 -2.2 7.9 2.8 9.2 -2.5 A terme 384476 369204 364640 371852 12.9 -4.0 2.7 -5.2 0.7 2.0 Engagements envers la clientèle Sous forme d‘épargne et de placements 457320 489570 505509 508578 17.7 7.1 8.4 0.9 0.7 0.6 Autres engagements envers la clientèle A vue 581804 658394 695612 701914 24.4 13.2 19.5 1.1 3.6 0.9 A terme 371419 343579 330848 325483 11.3 -7.5 -4.8 -0.6 3.2 -1.6 36177 34395 33143 32998 1.1 -4.9 -6.4 -0.7 -0.6 -0.4 Prêts des centrales d‘émission 357308 348995 362277 357396 12.4 -2.3 4.2 0.2 2.3 de lettres de gage et emprunts -1.3 Obligations de caisse Bilans mensuels des passifs, avec ventilation selon la monnaie CHF 1269669 1348561 1390159 1393950 48.4 6.2 7.7 0.1 2.3 0.3 USD 733098 764234 785561 743380 25.8 4.2 19.7 -8.0 15.6 -5.4 -3.2 EUR 392759 375197 401423 388421 13.5 -4.5 -5.7 2.6 -0.6 Autres monnaies 308080 298238 282053 300153 10.4 -3.2 -7.1 14.3 -10.8 6.4 Passifs en Suisse 1315824 1339009 1374100 1367438 47.5 1.8 3.7 0.2 1.1 -0.5 Passifs à l‘étranger 1440027 1498872 1543535 1512012 52.5 4.1 9.8 -0.6 6.1 -2.0 Actifs à titre fiduciaire, total 203208 179201 169895 160465 5.6 -11.8 -13.7 -1.7 2.1 -5.6 Actifs en Suisse Actifs à l‘étranger Passifs à titre fiduciaire, total Passifs en Suisse Passifs à l‘étranger 5072 4406 4602 4822 0.2 -13.1 21.1 1.2 -4.0 4.8 198137 174795 165293 155644 5.4 -11.8 -14.5 -1.8 2.2 -5.8 203208 179200 169895 160465 5.6 -11.8 -13.7 -1.7 2.1 -5.6 39112 33053 31355 29653 1.0 -15.5 -20.6 -1.8 -2.9 -5.4 164096 146147 138540 130812 4.5 -10.9 -12.0 -1.7 3.2 -5.6 1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique. 2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres. B 4.5 Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux des marchés monétaire et financier 2007 2008 2009 2010 En % 2011 Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012Juillet 2012 Taux spécial appliqué à la facilité 3.84 2.02 0.54 0.53 0.52 0.50 0.50 0.51 0.50 0.52 0.53 pour resserrements de liquidités1) 0.50 Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3) 1.99 1.81 0.09 0.07 0.06 0.04 0.04 0.04 0.04 0.04 0.04 … Dépôts d‘épargne2) 0.65 0.90 0.46 0.37 0.33 0.29 0.28 0.27 0.27 0.26 0.25 … Obligations de caisse des banques cantonales2) 2.79 ... ... ... ... … … … … … … … Hypothèques à taux variable2) 3.17 3.34 2.74 2.73 2.72 2.69 2.69 2.69 2.69 2.69 2.69 … 1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard. 2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois. 3) Montant minimal: 100000 francs. Source: BNS Internet: www.snb.ch 80 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 80 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 4.6 Statistique du marché des capitaux En millions de francs 2009 1/2012 2/2012 Emissions des emprunts obligataires en CHF, 31311.3 38509.6 39525.5 100.0 7826.4 11895.2 13715.7 cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1) 13525.9 Confédération 2010 En % sur le total En millions de francs 2011 2011 3/2011 4/2011 3018. 9 4681.6 5555.5 14.1 861.3 191.6 4696.8 3359.3 877.2 2430.3 1590.4 4.0 226.9 506.8 377.3 1309.0 Communes 1595.0 702.1 1067.7 2.7 100.9 272.2 … 555.2 Electricité, gaz, eau 1760.4 2514.3 1109.0 2.8 478.4 31.1 151.1 501.4 Industrie 5566.6 1830.8 4153.9 10.5 594.2 2493.8 1859.7 924.0 2698.9 Cantons Banques 2361.1 9391.8 8716.9 22.1 964.9 2856.8 1379.1 Assurances 1500.4 1964.5 3248.0 8.2 1007.7 1331.6 499.4 404.2 Centrales de lettres de gage 9506.6 11449.4 12792.1 32.4 3582.1 4211.3 3999.8 3301.5 Autres services 4399.5 3544.7 1291.9 3.3 10.0 … 752.3 472.5 725.5 - - … … … … … 30751.5 27875.1 25354.7 ... 3657.3 5487.0 4392.0 12412.1 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts suisses 559.8 10634.5 14170.8 ... 4169.1 6408.2 9323.7 1113.9 Autres Remboursements d‘emprunts suisses Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX 30133.2 58447.1 10894.5 ... 6611.0 1317.8 4606.3 Sociétés suisses1)2) Remboursements d‘actions suisses3) 44922.2 47527.2 51035.0 ... 12220.6 1804.8 4323.7 16600.4 40408.6 Prélèvement net effectué sur le marché par les actions suisses -14789.0 10919.9 -40140.5 ... -5617.5 -487.0 -11994.1 -36084.9 Total levé par les émetteurs suisses -14229.2 21554.4 -25969.7 ... -1448.4 5921.2 -2670.4 (emprunts et actions), net1) -34971.0 Emissions des emprunts obligataires en CHF, 46175.8 32796.8 ... 5499.4 5461.8 11159.7 cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) 67873.7 7105.6 Remboursements d‘emprunts en CHF de débiteurs étrangers 42124.7 46213.7 46936.3 ... 12216.0 12868.3 14096.9 13783.5 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts étrangers 25749.0 -37.9 -14139.5 ... -6716.6 -7406.6 -2937.2 -6677.9 Total levé par les émetteurs 11519.8 21516.5 -40109.2 ... -8165.0 -1485.4 -5607.6 (emprunts et actions), net1) -41648.9 1) Selon la date de libération. 2) Augmentations de capital et nouvelles cotations. 3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes. B4.7 Source: BNS Internet: www.snb.ch Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières Indice global 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4 5790.6 (avec réinvestissement des dividendes)1) Actions nominatives1) 3150.8 5222.7 6060.3 6526.6 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 7211.4 7494.9 Actions au porteur et BP1) 2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7 5427.4 Banques2) … … … … 1297.9 1183.7 955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8 740.5 990.6 893.1 Services financiers2) … … … … 1070.9 765.6 359.6 510.3 622.9 775.8 1057.4 1236.9 633.0 822.4 958.3 939.9 478.8 490.7 484.7 668.4 493.9 535.9 590.0 Assurances2) … … … … 1175.7 Alimentation et boissons2) … … … … 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 1132.1 1532.3 1745.0 2151.8 1719.4 2141.7 2417.4 1) 1er juin 1987=1000. 2) 1er janvier 2000=1000. 802.6 757.6 Source:BNS Internet: www.snb.ch 81 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 81 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 4.8 Marché des devises et de l‘or Cours des devises1), marché interbancaire 2009 2010 2011 (cours acheteur, à 11 h) 2008 Janv. 2012 Févr. 2012 Mars 2012 Avril 2012 Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 CHF/USD 1 USD 1.08 1.09 1.04 0.89 0.94 0.91 0.91 0.91 0.94 0.96 0.96 CHF/GBP 1 GBP 2.00 1.70 1.61 1.42 1.45 1.44 1.44 1.46 1.49 1.49 1.52 CHF/JPY 100 JPY 1.05 1.16 1.19 1.11 1.22 1.16 1.11 1.12 1.18 1.21 1.24 CHF/EUR 1 EUR 1.59 1.51 1.38 1.23 1.21 1.21 1.21 1.20 1.20 1.20 1.20 Indices réels et nominaux du cours du franc1),2) Réel total Indice 97.1 100.8 105.8 116.2 113.0 113.8 114.1 114.0 113.3 112.3 111.3 Europe Indice 91.6 97.1 104.4 114.0 113.4 113.3 113.4 113.4 113.4 113.1 112.7 Zone euro Indice 92.6 96.5 104.8 114.8 114.7 114.7 114.8 114.9 115.2 114.9 114.9 Amérique du Nord Indice 106.1 105.9 108.8 123.7 115.0 118.0 117.5 117.3 114.4 111.8 109.6 111.2 Asie Indice 121.2 117.0 115.8 125.8 114.7 118.2 120.3 119.6 116.4 113.8 Australie Indice 78.2 81.9 71.7 72.7 67.0 67.0 68.5 69.9 70.5 68.8 65.5 Allemagne Indice 95.8 99.8 108.6 119.2 119.2 119.1 119.5 119.8 120.1 119.8 119.8 France Indice 94.2 98.4 106.6 117.2 117.2 117.4 117.2 117.5 117.7 117.3 117.3 Italie Indice 89.8 93.2 101.0 110.3 109.4 109.6 109.7 109.6 109.8 109.3 109.3 Grande-Bretagne Indice 107.1 122.9 126.2 137.1 130.8 131.6 131.6 129.4 126.8 126.8 124.1 États-Unis Indice 108.5 107.9 111.3 127.1 118.0 121.2 120.7 120.5 117.5 114.6 112.5 Japon Indice 131.1 119.8 118.7 127.4 115.2 120.8 126.9 125.2 119.9 116.2 113.6 Indice 109.6 124.1 122.4 138.1 137.5 138.6 139.0 139.2 138.3 138.7 136.3 CHF/kg 30121 34024 40881 44252 51092 51172 48036 48257 48483 47991 50843 USD/once 878.0 982.1 1229.0 1566.1 1741.2 1778.2 1655.2 1655.9 1557.9 1563.0 1615.4 Nominal total Cours de l‘or 3) 1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100. 3) Fin de mois. B 5 Prix B 5.1 Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux de variation en % par rapport Poids Indice total Indice (décembre 2010 = 100) à l‘année précédente au mois précédent 2012 Juillet 2011 Juin 2012 Juillet 2012 Juillet 2012 Juillet 2012 100.000 99.7 99.5 99.0 -0.7 -0.5 Groupes principaux Alimentation et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabac Habillement et chaussures 10.306 99.0 98.1 98.1 -1.0 0.0 1.761 101.5 102.6 102.5 0.9 -0.1 -9.0 4.084 87.3 91.9 83.6 -4.2 26.156 101.3 102.2 102.2 0.9 0.1 4.752 98.2 97.9 96.0 -2.2 -1.9 Santé 14.632 100.4 100.1 100.0 -0.3 -0.1 Transports 10.833 100.9 98.0 97.6 -3.3 -0.4 Communications 2.937 99.5 100.0 99.9 0.4 -0.1 Loisirs et culture 9.563 97.5 94.7 94.8 -2.8 0.1 Enseignement 0.676 100.0 101.6 101.6 1.6 0.0 Restauration et hôtellerie 8.843 101.6 102.4 102.2 0.5 -0.2 Autres biens et services 5.457 100.4 100.4 100.7 0.2 0.3 Logement et énergie Équipement ménager et entretien courant Type de biens Marchandises 41.190 98.4 97.2 96.0 -2.5 -1.3 Marchandises non durables 24.963 100.5 100.4 100.2 -0.3 -0.1 Marchandises semi-durables 7.326 91.8 93.4 88.6 -3.4 -5.1 Marchandises durables 8.901 97.8 91.5 90.2 -7.7 -1.3 0.1 Services 58.810 100.6 101.1 101.2 0.5 Services privés 49.476 100.6 101.1 101.2 0.6 0.1 Services publics 9.334 100.7 101.0 101.0 0.3 0.0 Provenance des biens Suisse 73.559 100.5 100.6 100.5 0.1 0.0 Étranger 26.441 97.6 96.4 94.8 -2.9 -1.7 Inflation sous-jacente Inflation sous-jacente 11) 88.380 99.4 98.8 98.4 -1.0 -0.5 Inflation sous-jacente 22) 69.222 99.1 98.4 97.7 -1.4 -0.6 1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants. 2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 69 00 Courriel: [email protected] Internet: www.IPC.bfs.admin.ch 82 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 82 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 5.2 Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction Indice (décembre 2010 = 100)Taux de variation en % par rapport Pondération en % Juin 2012 Juillet 2012 à l‘année précédente à déc. 2011 au mois précédent Indice des prix de l‘offre totale: total1) 100.0000 98.2 97.9 -1.8 0.2 -0.3 Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2) 100.0000 98.5 98.0 -2.2 -0.6 -0.5 Indice des prix à la production: total 100.0000 98.5 98.4 -0.8 0.7 -0.1 Groupes de produits Agriculture et sylviculture 2.7293 98.8 97.9 -0.9 -1.0 -0.8 Pierres naturelles, sable et gravier, sel 0.5660 100.1 100.1 -1.1 0.1 0.0 93.0318 98.4 98.3 -0.9 0.8 0.0 10.4627 99.3 99.3 0.0 0.0 0.0 Arts et métiers, industrie Produits alimentaires, boissons, tabacs Textiles, habillement, cuir, chaussures 1.5583 101.2 101.2 0.0 2.1 0.0 Produits en bois 2.6394 100.6 100.6 0.5 -0.8 0.0 Papier, articles en papier, imprimés 3.2538 97.1 97.1 -3.9 -1.5 0.0 Produits pétroliers 1.5501 115.6 112.5 5.1 -5.0 -2.7 Produits chimiques et pharmaceutiques 22.5330 95.7 95.7 -1.5 4.5 0.0 Articles en caoutchouc et en matières plastiques 2.7878 99.4 99.4 -1.1 0.1 0.0 Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc. 1.9680 100.9 100.9 0.3 1.0 0.0 Métaux, produits métallurgiques 8.6750 99.5 99.1 -1.6 -0.6 -0.4 14.0204 99.0 99.3 0.5 0.0 0.3 5.6938 97.9 97.7 -2.0 -0.7 -0.2 Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres Appareils électro-techniques 11.6033 97.5 97.5 -2.1 -0.4 0.0 Véhicules, composants de véhicules Machines 1.9655 99.9 99.9 0.0 0.2 0.0 Meubles et autres produits 4.3207 99.0 99.0 0.4 0.1 0.0 Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz 3.4449 102.3 102.5 1.1 0.7 0.2 Récupération (recyclage) 0.2280 84.9 79.5 -21.9 -13.3 -6.4 Arts et métiers, industries: marché intérieur 43.3692 99.5 99.2 -0.7 -0.4 -0.3 Arts et métiers, industries: exportations 56.6308 97.6 97.7 -1.0 1.7 0.1 2.7293 98.8 97.9 -0.9 -1.0 -0.8 Biens intermédiaires 31.4501 99.0 98.8 -0.9 0.3 -0.1 Biens d‘investissement 29.2411 99.1 99.3 -0.4 0.0 0.2 2.3560 98.6 98.5 -1.6 -1.4 0.0 29.0005 96.1 96.1 -1.6 2.6 0.0 4.9950 106.5 105.6 2.4 -1.2 -0.8 100.0000 97.4 96.7 -3.8 -0.7 -0.7 1.9203 95.6 96.6 1.2 2.1 1.0 Biens intermédiaires 30.5390 95.2 94.9 -5.7 0.0 -0.3 Biens d‘investissement 28.1314 94.6 94.4 -4.0 -1.2 -0.2 4.3973 93.5 94.1 -3.9 -0.1 0.6 25.7251 97.0 96.9 -3.5 0.6 -0.1 9.2869 116.5 110.2 1.0 -5.0 -5.4 Produits agricoles et sylvicoles Biens de consommation durables Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice des prix à l‘importation: total Produits agricoles Biens de consommation durables Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice Variation en % par rapport Indices suisse des prix de la construction (base oct. 2010 = 100) Avril 2012 Avril 2011 Oct. 2011 Construction: total 101.5 102.1 2.3 2.1 Bâtiment 101.3 101.8 101.7 2.4 1.8 101.5 101.7 101.5 2.8 1.7 0.1 101.3 101.4 101.3 2.6 1.4 0.0 Nouvelle construction Construction de bâtiment à plusieurs logements Avril 2011 Oct. 2011 Avril 2012 0.3 Constr. bâtiment à plusieurs logements en bois 101.6 102.4 101.7 3.2 2.4 0.1 Construction de maison individuelle3) 101.4 101.7 101.5 … 1.7 0.1 Construction de bâtiment administratif 102.0 102.4 101.7 3.1 2.4 -0.2 Construction de halle industrielle3) 101.7 102.1 102.5 … 2.1 0.8 101.2 102.0 101.8 … 2.0 0.7 Rénovation de bâtiment à plusieurs logements 101.2 101.8 101.5 1.9 1.8 0.3 Rénovation de bâtiment administratif3) 101.2 102.2 102.4 … 2.2 1.2 102.1 103.2 103.7 2.1 3.2 1.6 Construction de route 102.0 103.2 103.8 1.4 3.2 1.7 Construction de passage inférieur 102.9 103.6 104.1 3.4 3.6 1.1 Construction de paroi antibruit3) 100.5 101.5 101.8 … 1.5 1.3 Rénovation, transformation3) Génie civil Indices régionaux du coût de la construction Ville de Zurich4) 101.7 ... 102.4 1.7 ... 0.7 Ville de Berne5) 141.1 141.6 141.5 0.9 0.4 -0.1 Canton de Genève6) 101.6 100.9 101.0 2.1 -0.6 0.1 1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%) Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Infotéléphone: 032/713 63 07 et à l‘importation (pour 32,0307%). Indice suisse des prix de la construction, OFS Infotéléphone: 032/713 61 45 2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%) Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Internet: www.statistique.admin.ch et à l‘importation (pour 49,9848%).Office cantonal de la statistique de Genève 3) Types d‘ouvrage introduits lors de la révision oct. 2010. 4) Avril 2010 = 100. 5) Avril 1987 = 100. 6) Oct. 2010 = 100. 83 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 83 5.9.2012 13:25:05 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 6 Finances publiques B 6.1 Finances des administrations publiques En millions de francs 1995 2000 2005 2007 2008 2009 Variation annuelle moyen en % Prévision 2010 Prévision 2011 2000/ 2005 2005/ 2010 2010/ 2011 Recettes1) 1995/ 2000 5.0 132964 163589 174432 192570 191379 196118 191806 201318 4.2 1.3 1.9 Confédération3) 36162 51994 52985 58739 64243 68082 62942 64661 7.5 0.4 3.5 2.7 Cantons 50147 62802 70594 78211 76373 75663 76899 81708 4.6 2.4 1.7 6.3 Communes 37587 42068 45839 49107 41692 42428 42491 44394 2.3 1.7 -1.5 4.5 Assurances sociales 37616 44459 47820 60346 51530 53245 53541 58182 3.4 1.5 2.3 8.7 139873 151837 176236 183706 187896 185619 189233 198127 1.7 3.0 1.4 4.7 Total2) Dépenses1) Total2) Confédération3) 40856 48208 52607 62178 64189 58704 60031 64675 3.4 1.8 2.7 7.7 Cantons 51955 59957 70086 75002 72956 73412 75537 81963 2.9 3.2 1.5 8.5 Communes 38427 40599 45079 46542 41151 42925 42855 44045 1.1 2.1 -1.0 2.8 Assurances sociales 37454 41077 50851 53402 52059 53878 54877 55070 - - - - Solde1) Total2) -6910 11752 -1804 8864 3483 10499 2574 3191 - - - Confédération3) -4695 3786 379 -3438 54 9378 2912 -15 - - - - Cantons -1808 2846 507 3210 3417 2250 1361 -255 - - - - Communes - -840 1469 760 2565 541 -497 -364 349 - - - - 162 3382 -3031 6943 -529 -632 -1335 3112 - - - - Endettement brut Total 181176 220408 243594 226014 222477 209015 208638 206205 4.0 2.0 -3.1 -1.2 Assurances sociales Confédération3) 82152 108148 130377 120873 121429 110703 109962 109916 5.7 3.8 -3.3 0.0 Cantons 51040 63141 64558 60798 56059 52839 52457 50372 4.3 0.4 -4.1 -4.0 Communes 47891 49054 48237 44177 44894 45311 46214 45913 0.5 -0.3 -0.9 -0.7 5892 5765 4223 4966 4195 5762 7404 6004 - - - - Dette en % du PIB 48.5 52.2 52.5 43.4 40.8 39.0 37.9 36.5 - - - Total4) - Assurances sociales Confédération3) 22.0 25.6 28.1 23.2 22.3 20.7 20.0 19.5 - - - - Cantons 13.7 15.0 13.9 11.7 10.3 9.9 9.5 8.9 - - - - Communes 12.8 11.6 10.4 8.5 8.2 8.5 8.4 8.1 - - - - 1.6 1.4 0.9 1.0 0.8 1.1 1.3 1.1 - - - - Assurances sociales Indicateurs en % du PIB Quote-part de l‘État5) 37.1 35.2 37.5 34.6 32.6 34.4 34.0 34.8 - - - - Quote-part fiscale5) 27.6 30.0 29.0 28.7 29.3 29.7 29.3 29.8 - - - - Quote-part du déficit5) -2.0 2.4 -0.6 1.4 1.9 0.5 0.2 0.4 - - - - 1) Comptes consolidés des budgets publics. Source: AFF 2) Total sans les doubles imputations. Infotéléphone: 031/322 15 44 3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires. Courriel: [email protected] 4) Suivant la définition de Maastricht. 5) Suivant les standards internationaux en matière de statistique financière du FMI (modéle SFF). B 6.2 Recettes des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature1) Total des administrations 2009 selon les sous-secteurs économiques Part sur le total publiques en millions de francs en % en millions de francs2) 2008 2009 Confédération Cantons Communes Assurances sociales publiques 2008 2009 Variation en % 2008/2009 Recettes totales2) 191379 196118 68082 75663 42428 53245 100.0 100.0 2.5 Recettes d‘exploitation 180006 178456 59440 70347 37754 52050 94.1 91.0 -0.9 158981 157551 56212 38774 24423 38142 83.1 80.3 -0.9 3865 3939 1108 2572 259 - 2.0 2.0 1.9 16149 16014 1759 6505 7633 118 8.4 8.2 -0.8 Revenus divers 124 134 15 71 47 - 0.1 0.1 7.9 Revenus de transfert 887 818 347 22425 5392 13789 0.5 0.4 -7.8 Revenu fiscal Patentes et concessions Compensations Recettes financières 8791 8901 1537 2894 3274 1196 4.6 4.5 1.2 Recettes d‘investissement 2298 1904 297 2372 1400 - 1.2 1.0 -17.2 191096 189260 61274 75613 42428 53245 99.9 96.5 -1.0 283 6857 6808 49 - - 0.1 3.5 - Recettes ordinaires Recettes extraordinaires 1) Comptes financiers selon le modèle national SF. 2) Comptes consolidés des administrations publiques. Source: AFF Informations: 031/322 15 44 84 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 84 5.9.2012 13:25:06 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 6.3 Dépenses des administrations publiques (secteur de l‘Etat) par nature et par fonction1) Total des administrations 2009 selon les sous-secteurs économiques En % sur le total Variation publiques en millions de francs en % 2) en millions de francs 2008 2009 Confédération Cantons Communes Dépenses totales, groupes par nature2) Assurances sociales publiques 2008 2009 2008/2009 187896 185619 58704 73412 42925 53878 100.0 100.0 -1.2 Dépenses d‘exploitation 151951 160068 47798 65395 34186 53823 80.9 86.2 5.3 Charges de personnel 41897 43951 6656 24012 13282 - 22.3 23.7 4.9 Charges de biens et services et autres charges d‘exploitation 20589 20982 3867 7703 8905 507 11.0 11.3 1.9 Charges d‘armement 1228 1095 1095 - - - 0.7 0.6 Charges de transfert 88237 94040 36180 33681 11998 53316 47.0 50.7 6.6 9322 6052 3259 1292 1446 55 5.0 3.3 -35.1 Dépenses financières Dépenses d‘investissement Dépenses ordinaires Dépenses extraordinaires -10.9 17944 19209 7647 6725 7002 - 9.5 10.3 7.1 179216 185328 58704 73412 42634 53878 95.4 99.8 3.4 8679 291 - - 291 - 4.6 0.2 - 187896 185619 58704 73412 42925 53878 100.0 100.0 -1.2 Administration générale 14530 13366 5023 3968 4716 - 7.7 7.2 -8.0 Ordre et sécurité publique, défense 13898 14228 5448 6618 2588 - 7.4 7.7 2.4 Formation 31692 32346 5127 21548 10837 - 16.9 17.4 2.1 4817 4887 399 1595 3006 - 2.6 2.6 1.5 6.0 Dépenses totales, groupes par fonctions2) Culture, sport et loisirs, église Santé 10541 11173 395 9540 1462 - 5.6 6.0 Sécurité sociale 68022 72805 15618 14159 7474 53823 36.2 39.2 7.0 Trafic et télécommunications 15759 16614 8899 6430 4462 - 8.4 9.0 5.4 Protection de l‘environnement et aménagement du territoire 5831 5747 882 1404 4178 - 3.1 3.1 -1.4 Economie publique 12968 7867 4703 4535 1749 - 6.9 4.2 -39.3 Finances et impôts 9838 6585 12210 3614 2453 55 5.2 3.5 -33.1 1) Comptes financiers selon le modèle national SF. 2) Comptes consolidés des administrations publiques. B 6.4 Source: AFF Informations: 031/322 15 44 Dépenses ordinaires de la Confédération1) Compte de financement En %Variation en % par rapport en millions de francssur le totalà l‘année précédente 1990 2000 2010 2011 Compte 2011 Budget 2012/ compte 2011 Dépenses par groupes de comptes Dépenses totales 31616 47131 59266 62333 64131 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 5.2 2.9 Dépenses propres Dépenses de personnel Budget 2012 1990 2000 2010 2011 Budget 2012 9355 8538 9487 9789 10311 29.6 18.1 16.0 15.7 16.1 3.2 5.3 4069 4077 4894 4945 5278 12.9 8.7 8.3 7.9 8.2 1.0 6.7 Dépenses de biens et services et charges d‘exploitation 2868 2951 3592 3682 3996 9.1 6.3 6.1 5.9 6.2 2.5 Dépenses d‘armement Dépenses de transfert courantes 1510 1001 1163 1037 7.6 3.2 1.7 1.9 1.6 16.2 -10.9 16907 29074 39536 42494 43554 53.5 61.7 66.7 68.2 67.9 7.5 2.5 Parts de tiers aux recettes de la Confédération 2718 6136 7705 8549 8874 8.6 13.0 13.0 13.7 13.8 11.0 Indemnités à des collectivités publiques 8.5 2418 418 411 801 856 976 1.3 0.9 1.4 1.4 1.5 6.9 3.8 14.0 Contributions à des propres institutions 1881 1966 2850 2971 3078 6.0 4.2 4.8 4.8 4.8 4.2 3.6 Contributions à des tiers 5605 10005 13616 14316 14883 17.7 21.2 23.0 23.0 23.2 5.1 4.0 Contributions aux assurances sociales 6285 10557 14564 15802 15743 19.9 22.4 24.6 25.4 24.5 8.5 -0.4 1842 3704 2972 2605 2889 5.8 7.9 5.0 4.2 4.5 -12.3 10.9 1832 3489 2834 2380 2773 5.8 7.4 4.8 3.8 4.3 -16.0 16.5 10 214 139 225 116 0.0 0.5 0.2 0.4 0.2 62.6 -48.6 -0.9 Dépenses financières Dépenses d‘intérêts Autres dépenses financières Dépenses d‘investissement 3512 5816 7270 7444 7377 11.1 12.3 12.3 11.9 11.5 2.4 2520 4843 4302 4160 4355 8.0 10.3 7.3 6.7 6.8 -3.3 4.7 992 973 2968 3284 3022 3.1 2.1 5.0 5.3 4.7 10.6 -8.0 Dépenses par groupes de tâches Dépenses totales 31616 47131 59266 62333 64131 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 5.2 2.9 Contributions à des investissements Autres dépenses d‘investissement Conditions institutionnelles et financières 1142 1747 2460 2490 2599 3.6 3.7 4.2 4.0 4.1 1.3 4.4 515 728 910 950 1043 1.6 1.5 1.5 1.5 1.6 4.4 9.8 Relations avec l‘étranger - coopération internationale 1521 2178 2607 3214 3181 4.8 4.6 4.4 5.2 5.0 23.3 -1.0 Ordre et sécurité publique Défense nationale 5872 4815 4395 4533 4653 18.6 10.2 7.4 7.3 7.3 3.2 2.6 Formation et recherche 2916 3960 6067 6509 6681 9.2 8.4 10.2 10.4 10.4 7.3 2.6 10.9 Culture et loisirs 221 573 413 429 476 0.7 1.2 0.7 0.7 0.7 3.9 89 157 228 210 217 0.3 0.3 0.4 0.3 0.3 -7.8 3.3 Prévoyance sociale 6875 14171 18454 20557 21005 21.7 30.1 31.1 33.0 32.8 11.4 2.2 Trafic 4627 6424 8225 8062 8467 14.6 13.6 13.9 12.9 13.2 -2.0 5.0 Protection de l‘environnement et aménagement du territoire 397 514 1140 1127 1172 1.3 1.1 1.9 1.8 1.8 -1.2 4.0 Santé Agriculture et alimentation Economie Finances et impôts 2513 3573 3666 3663 3728 7.9 7.6 6.2 5.9 5.8 -0.1 1.8 644 712 591 632 563 2.0 1.5 1.0 1.0 0.9 6.9 -10.9 4284 7578 10111 9954 10345 13.6 16.1 17.1 16.0 16.1 -1.5 3.9 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2010: redistribution de la taxe CO 2 sur les combustibles (427 millions). Source: AFF 2011: contribution d‘assainissement de la CP CFF (1148 millions) et attribution extraordinaire au fonds d‘infrastructure (850 millions). Infotéléphone: 031/324 89 77 85 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 85 5.9.2012 13:25:06 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 6.5 Recettes ordinaires de la Confédération1) Compte de financement En %Variation en % par rapport en millions de francssur le totalà l‘année précédente 1990 2000 2010 2011 Compte 2011 Budget 2012/ compte 2011 Recettes par groupes de comptes Recettes totales 32673 51101 62833 64245 64117 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 2.2 -0.2 Recettes fiscales Budget 2012 1990 2000 2010 2011 Budget 2012 28818 46529 58157 58996 59914 88.2 91.1 92.6 91.8 93.4 1.4 1.6 Impôt fédéral direct 6710 10685 17886 17891 18759 20.5 20.9 28.5 27.8 29.3 0.0 4.9 Impôt anticipé 4044 6202 4723 4861 4186 12.4 12.1 7.5 7.6 6.5 2.9 -13.9 Droits de timbre 2091 4146 2855 2857 2445 6.4 8.1 4.5 4.4 3.8 0.1 -14.4 Taxe sur la valeur ajoutée 9871 16594 20672 21642 22550 30.2 32.5 32.9 33.7 35.2 4.7 4.2 Autres impôts de consommation 4120 6734 7602 7341 7435 12.6 13.2 12.1 11.4 11.6 -3.4 1.3 3067 4975 5134 5020 5090 9.4 9.7 8.2 7.8 7.9 -2.2 1.4 Impôt sur le tabac 988 1665 2356 2208 2233 3.0 3.3 3.7 3.4 3.5 -6.3 1.1 Impôt sur la bière 66 94 112 113 112 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.6 -0.6 328 966 2210 2323 2323 1.0 1.9 3.5 3.6 3.6 Impôt sur les huiles minérales Redevances sur la circulation 5.1 0.0 Impôt sur les véhicules automobiles - 323 373 408 370 - 0.6 0.6 0.6 0.6 9.5 Redevance pour l‘utilisation -9.4 des routes nationales 191 291 347 360 353 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 3.5 -1.9 Redevance sur le trafic des poids lourds 137 352 1490 1555 1600 0.4 0.7 2.4 2.4 2.5 4.4 2.9 1201 1044 1079 1046 1060 3.7 2.0 1.7 1.6 1.7 -3.1 1.3 2 37 381 376 395 0.0 0.1 0.6 0.6 0.6 -1.3 5.0 15.3 Droits de douane Impôt sur les maisons de jeu Taxe d‘incitation Autres recettes fiscales Patentes et concessions Part au bénéfice net de la Régie des alcools - 68 748 660 761 - 0.1 1.2 1.0 1.2 -11.8 450 53 0 - - 1.4 0.1 0.0 - - -100.0 0.0 175 752 1391 1410 924 0.5 1.5 2.2 2.2 1.4 1.3 -34.4 173 221 243 269 275 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 10.9 2.0 - 500 833 833 333 - 1.0 1.3 1.3 0.5 0.0 -60.0 Bénéfice versé par la BNS Autres patentes et concessions Recettes financières 2 31 315 307 316 0.0 0.1 0.5 0.5 0.5 -2.5 3.0 805 1458 1233 1601 1337 2.5 2.9 2.0 2.5 2.1 29.8 -16.5 34.4 Recettes d‘intérêts 652 730 360 369 496 2.0 1.4 0.6 0.6 0.8 2.4 Recettes de participations 153 724 790 838 840 0.5 1.4 1.3 1.3 1.3 6.0 0.3 Autres recettes financières - 4 83 395 1 - 0.0 0.1 0.6 0.0 375.1 -99.7 Autres recettes courantes Compensations Recettes diverses Recettes d‘investissment 2784 1078 1720 1645 1691 8.5 2.1 2.7 2.6 2.6 -4.4 2.8 905 1025 1272 1200 1247 2.8 2.0 2.0 1.9 1.9 -5.7 3.9 1880 54 447 445 443 5.8 0.1 0.7 0.7 0.7 -0.6 -0.3 91 1283 333 593 252 0.3 2.5 0.5 0.9 0.4 78.4 -57.6 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). Source: AFF 2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs). 2009: taxe sur le CO 2 sur les combustibles Infotéléphone: 031/324 89 77 (217 millions de francs) et emprunt à conversion obligatoire de l‘UBS (6807 millions de francs). B 6.6 Finances des cantons 20101) En millions de francs Cantons Compte de résultats Compte des investissements Compte de financement Endettement Charges Revenus Solde Dépenses Recettes Solde Dépenses Recettes Solde Zurich 11379 11977 598 954 185 -769 11536 12025 489 6012 Berne 9702 9985 284 977 386 -591 10129 10247 118 5521 Lucerne 2841 2920 79 389 174 -214 3058 3081 23 1272 352 364 12 68 48 -20 400 405 5 132 Schwytz 1056 1011 -45 116 26 -90 1095 1033 -62 291 Obwald 270 270 0 90 59 -31 330 323 -7 83 Nidwald 319 320 1 61 24 -37 341 340 -1 245 203 Uri au 31 déc. 2010 Glaris 397 397 0 30 9 -21 381 382 1 Zoug 1166 1165 -1 108 27 -81 1189 1191 3 481 Fribourg 2980 2986 6 184 61 -123 2943 2988 45 1001 Soleure 1821 1899 78 174 60 -114 1896 1935 39 737 Bâle-Ville 4419 4670 250 285 16 -268 4293 4303 10 4689 Bâle-Campagne 2356 2323 -32 196 4 -192 2421 2279 -142 1554 Schaffhouse 628 621 -7 31 9 -22 633 620 -12 233 Appenzell Rh.-Ext. 406 407 1 45 16 -30 422 418 -4 105 Appenzell Rh.-Int. 144 142 -1 10 1 -9 133 142 9 16 Saint-Gall 4020 4066 47 191 52 -140 4009 3822 -187 1269 Grisons 2067 2185 118 437 220 -217 2284 2388 104 846 Argovie 4070 4309 239 328 119 -209 4166 4411 245 2560 Thurgovie 1572 1661 90 118 15 -103 1615 1665 50 665 Tessin 3063 3019 -44 343 107 -235 3210 3116 -94 2216 Vaud 7816 8485 669 414 101 -313 7716 8559 843 5166 Valais 2653 2722 70 552 342 -210 2846 3014 168 1408 Neuchâtel 1871 1889 18 108 51 -57 1872 1908 36 1469 Genève 8353 8738 384 795 217 -578 8430 8107 -323 13582 Jura Concordats Total 2) 787 784 -3 196 149 -47 942 927 -15 407 1532 1528 -3 1 0 -1 1460 1482 21 292 73832 76612 2780 7193 2497 -4697 75537 76899 1361 52457 1) Comptes consolidés des cantons et des concordats, résultats suivant le rapport intermédiaire 2010, daté de mars 2012. 2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons. Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Courriel: [email protected] 86 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 86 5.9.2012 13:25:06 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 7 Population B 7.1 Bilan de la population résidante permanente 1960 1970 1980 1990 2000 2009 Scénario A-00-2010 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060 État de la population, en milliers 5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7701.9 7785.8 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7 de personnes, au 1er janvier Variation Enfants nés vivants 94.4 99.2 73.7 83.9 78.5 78.3 80.3 81.8 82.7 81.2 78.3 76.6 77.2 78.4 79.0 78.6 77.6 Personnes décédées 52.1 57.1 59.1 63.7 62.5 62.5 62.62) 63.1 66.4 70.7 76.2 82.1 87.7 92.8 97.5 100.8 101.7 Excédent des naissances 42.3 42.1 14.6 20.2 15.9 15.8 17.7 18.7 16.3 10.5 2.1 -5.5 -10.5 -14.4 -18.5 -22.2 -24.0 ... ... ... 154.2 110.3 160.6 161.8 127.8 124.9 121.3 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 Arrivées Départs Solde migratoire ... ... ... 97.6 90.1 86.0 96.8 93.7 96.1 97.3 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 22.4 - 17.7 17.1 56.6 20.2 74.6 64.9 34.1 28.8 24.0 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 État de la population, en milliers de personnes, au 31 décembre 5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7785.8 7864.03) 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2 Variation1) en milliers en % 64.7 24.4 31.7 76.8 39.6 84.0 78.2 52.8 45.1 34.5 24.6 17.0 12.0 8.1 4.0 0.3 -1.5 1.2 0.4 0.5 1.2 0.6 1.1 1.0 0.7 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0 1) Y compris les divergences statistiques. 2) Ne correspond pas au chiffre officiel des décès selon la Statistique du mouvement naturel de la population (BEVNAT). 3) Ne correspond pas à l‘état officiel au 31.12.2010 selon la Statistique de la population et des ménages (STATPOP). B 7.2 Source: OFS/ESPOP (jusqu‘en 2010), SCENARIO (dès 2015) Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon l‘âge et l‘origine Population résidante moyenne1)Population résidante permanente 1980 en milliers 1990 en % en milliers 2000 en % en milliers 2010 en % en milliers 20112) en % en milliers 20153) en % en milliers 20203) en % en milliers en % Classes d‘âge 0–19 1755.6 27.5 1577.8 23.2 1665.7 23.1 1639.3 21.0 1642.5 20.6 1638.3 20.1 1664.8 20–39 1954.5 30.6 2162.3 31.8 2106.2 29.2 2115.1 27.0 2120.1 26.7 2110.9 25.9 2105.9 25.1 40–64 1800.3 28.2 2078.1 30.6 2335.6 32.4 2798.3 35.4 2826.9 35.5 2884.4 35.4 2944.2 35.0 65+ 19.8 874.8 13.7 978.1 14.4 1101.5 15.3 1324.9 16.6 1365.2 17.2 1521.5 18.7 1687.2 20.1 Total 6385.2 100.0 6796.3 100.0 7209.0 100.0 7877.6 100.0 7954.7 100.0 8155.1 100.0 8401.9 100.0 Suisses 5410.5 84.7 5615.6 82.6 5768.8 80.0 6090.7 77.6 6138.7 77.2 6310.6 77.4 6495.9 77.3 974.7 15.3 1180.6 17.4 1440.3 20.0 1786.9 22.4 1816.0 22.8 1844.6 22.6 1906.1 22.7 Étrangers 1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum. 2) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse. 3) Scénario A-00-2010. B 7.3 Source: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010) Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Données socioéconomiques En milliers de personnes 1960 1970 1980 1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Mariages1) 41.6 46.7 35.7 46.6 39.8 40.1 39.8 40.3 41.5 41.9 43.33) 42.1 Divorces1) 4.7 6.4 10.9 13.2 10.5 21.3 21.0 19.9 19.6 19.3 22.13) 17.6 Ménages2) 1594.0 2062.4 2459.3 2859.8 3181.6 ... ... ... ... ... ... ... 1) OFS/Bevnat/Espop. 2) Chiffres du recensement de la population. 3) Dès 2010, changement des méthodes de production et de concept pour la population résidante permanente: la population résidante permanente comprend désormais les personnes dans le processus d‘asile résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse. B 7.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon la langue, 2000 Population Groupes linguistiques Total en milliers Parts en %: Suisses Étrangers Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes 7288010 3567567 3720443 5792461 2766020 3026441 1495549 801547 694002 Allemand 63.67 63.51 63.82 72.53 73.19 71.93 29.36 30.13 Français 20.38 20.18 20.57 21.00 20.81 21.17 17.97 18.02 17.92 Italien 6.46 6.85 6.09 4.30 4.21 4.38 14.84 15.95 13.57 Romanche 0.48 0.48 0.48 0.58 0.60 0.57 0.08 0.08 0.08 Autres 9.01 8.98 9.04 1.59 1.20 1.95 37.74 35.82 39.96 28.47 Source: OFS/RP 2000 Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 87 La Vie économique Revue de politique économiqu 9-2012 Tabellenteil_B1_f.indd 87 5.9.2012 13:25:06 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 7.5 Bilan de la population résidente permanente 1980 2010 2011 État de la PR de nationalité étrangère 892807 1100262 1384382 1523586 1570965 1638949 1680197 1720393 en décembre1) 1772279 Part en % à la PR totale 1990 14.2 2000 16.4 2006 19.4 2007 20.4 2008 20.8 21.4 2009 Moyenne annuelle 21.7 22.0 22.8 Augmentation Naissances 11535 14471 17332 17044 17206 18552 18213 20009 19943 Entrées en Suisse 75262 117711 87448 102657 139685 157271 132444 134171 142471 Diminution Décès Départs de Suisse Changements de nationalité2) Excédent des naissances Excédent migratoire 3834 4158 4602 4832 4834 5217 5365 5188 5345 63697 59587 55770 52952 56246 54131 55238 65523 64038 16060 8658 28700 46711 43889 44365 43440 39314 36757 7701 10313 12730 12212 12372 13335 12848 14821 14598 11565 58124 31678 46168 78916 99071 71912 64803 74138 1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille. 2) Total (naturalisations et adoptions). B 7.6 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Population résidante permanente étrangère par nationalité En % En tout Pays de l‘UE27 et de l‘AELE Italie Effectifs Fin décembre Variation en valeur absolue 1985 1990 1995 2000 2005 2011 2011 1990/85 1995/90 2000/1995 2005/2000 2010/2011 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1772279 160591 230312 53808 127555 51886 78.7 72.5 62.2 57.8 58.7 64.7 1147185 58222 29879 -28241 87537 45425 41.8 34.4 27.0 23.1 19.6 16.4 290546 -13732 -19816 -39292 -23249 1421 Serbie et 7.4 12.8 22.1 13.8 13.0 5.9 104805 71212 153478 ... 5448 Monténégro1) -10224 Portugal 3.3 7.8 10.1 9.7 11.1 12.6 224171 54798 49178 -152 32594 Espagne 11.5 10.6 7.6 6.0 4.7 3.7 66011 7786 -14726 -18007 -12029 1848 8.6 7.6 6.8 7.9 10.4 15.6 276828 2259 7502 17912 48765 12601 Allemagne 11018 Turquie 5.4 5.8 5.9 5.7 5.0 4.0 70190 13269 14423 861 -4028 -452 France 5.0 4.5 4.0 4.3 4.6 5.4 95086 99456 3632 6201 9173 4370 Autriche 3.1 2.6 2.1 2.1 2.2 2.2 38198 -360 -693 803 3910 1022 Grande-Bretagne 1.6 1.5 1.4 1.5 1.6 2.2 38565 1222 1719 2367 4116 2214 Pays-Bas 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.1 19408 1071 1749 600 1582 337 Grèce 0.9 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 7420 -448 -1176 -1111 -340 668 397 Belgique 0.5 0.5 0.5 0.5 0.6 0.6 11064 800 719 1115 1357 Suède 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 7640 818 571 350 534 147 Europe 93.7 92.9 91.8 89.7 87.4 86.9 1540160 141810 199634 19846 79797 43561 Afrique 0.5 0.7 1.0 2.3 2.9 3.4 60658 3382 5360 18898 11535 3934 Amérique du Nord (États-Unis, Canada) 1.2 1.1 1.1 1.2 1.2 1.4 24192 913 2428 2464 1721 1007 Amérique centrale et du Sud 1.0 1.3 1.6 2.1 2.5 2.7 47966 4288 6749 7908 9883 1314 Asie 2.6 2.8 3.3 4.5 5.8 5.4 95275 7141 12055 19570 24308 2000 Autres États 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 4028 459 304 -14878 311 70 1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant. B 7.7 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Étrangers, selon le genre de permis 1975 1980 1990 2000 Moyenne annuelle 2009 2010 Population résidante moyenne de nationalité étrangère 1123357 974738 1180631 1439139 1621894 1645792 1699285 1749306 2006 2007 2008 1786843 Annuels 388110 205341 269323 343635 402911 450301 516904 551105 583029 Établis 655011 680679 801869 1035108 1081179 1091366 1103415 1110765 1119361 19900 20687 25675 25897 27271 27637 27341 29777 Fonctionnaires internationaux et diplomates Titulaire d’un permis de séjour de courte durée >=12 mois ... ... ... ... 39496 29298 18630 18327 28178 Frontaliers1) 98900 97100 173269 147256 194184 Réfugiés reconnus2) ... 27660 28578 25447 23279 Personnes dans le processus d‘asile ... ... 67132 71854 44869 208317 18003 216365 221553 232112 22900 23276 23640 25342 40653 40794 40319 36788 1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995,Sources: OFS, ESPOP (jusqu‘en 2009), STATPOP (dès 2010)Infotéléphone:032/713 67 11 OFM/SYMICInfotéléphone: 031/325 95 22 effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers. 2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis.Courriel [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 88 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 88 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 8 Marché du travail B 8.1 Personnes actives occupées1) En milliers de personnes 20092) 20102) Personnes actives occupées, total 4568 4600 Variation en % par rapport à l‘année précédente 20112) 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 4713 4719 4732 4762 2010 4731 0.7 2011 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 2.5 2.7 2.2 2.5 2.0 Selon le sexe: Femmes 2071 2070 2113 2123 2105 2136 2140 0.0 2.1 2.9 1.4 2.3 2.5 Hommes 2497 2530 2600 2596 2628 2626 2591 1.3 2.8 2.6 2.9 2.7 1.6 Selon la nationalité: Suisses 3335 3350 3396 3402 3391 3419 3402 0.4 1.4 1.9 1.2 1.4 0.9 Étrangers 1234 1250 1317 1317 1342 1343 1329 1.4 5.3 5.0 5.0 5.5 4.9 Selon les secteurs, sections et divisions économiques3) 01-03 Secteur 1 153 158 167 173 171 167 171 3.8 5.5 12.3 8.1 -1.0 7.9 B-E 05-43 Secteur 2 1044 1048 1073 1056 1094 1098 1064 0.5 2.4 2.1 1.3 2.5 1.8 A B 05-09 Industries extractives C 10-33 Industries manufacturières 5 5 5 5 5 5 4 -3.8 5.3 6.3 4.0 3.0 -8.9 685 678 691 680 701 706 686 -1.0 1.8 1.6 0.8 2.1 1.5 10-12 Industries alimentaires et du tabac 67 67 67 66 68 69 66 -0.4 0.5 0.5 -0.8 0.1 0.1 13 16 16 17 16 17 17 16 -3.8 4.5 4.3 5.0 5.3 1.3 16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie 80 79 78 78 80 79 76 -0.7 -0.9 -1.1 -1.5 -1.8 -2.7 19-20 Cokéfaction, raffinage et industrie chimique 34 33 31 31 31 31 30 -1.6 -7.4 -9.5 -9.4 -5.5 -3.8 21 36 38 39 38 39 40 39 5.2 3.7 3.8 2.1 2.6 3.5 22-23 Industries du caoutchouc et du plastique 42 43 43 42 44 44 43 1.0 0.6 0.8 -1.3 0.2 1.1 24-25 Fabrication de produits métalliques 104 102 106 104 108 108 105 -1.5 3.2 3.5 2.5 3.0 1.5 26 Fabrication de produits informatiques et électroniques; horlogerie 106 104 109 107 111 114 112 -1.8 4.8 4.2 3.9 6.3 6.1 27 Fabrication d‘équipements électriques 39 38 39 39 40 40 39 -2.1 2.0 2.1 0.7 3.0 3.1 28 Fabrication de machines et équipements n.c.a. 90 87 89 88 91 92 89 -3.2 2.2 1.8 1.8 3.5 1.9 29-30 Fabrication de matériels de transport 15 16 16 16 16 17 16 3.3 2.6 2.5 -0.5 2.5 -0.2 Industries du textile et de l’habillement Industrie pharmaceutique 31-33 Autres industries manufacturières; réparation et installation 55 54 56 55 57 57 55 -0.6 2.8 2.7 1.7 2.4 1.0 D 35 4.4 E 36-39 Production et distribution d‘eau; gestion des déchets F 41-43 Construction Production et distribution d‘énergie 24 G-T 45-98 Secteur 3 26 27 27 28 28 28 6.5 5.7 5.4 3.9 5.8 15 15 15 15 16 16 16 0.0 3.7 3.6 3.1 4.0 4.1 315 325 335 329 345 343 330 3.2 3.1 2.7 2.0 3.0 2.3 1.8 3372 3393 3473 3491 3467 3498 3497 0.6 2.4 2.5 2.3 2.6 G 45-47 Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 680 685 697 699 695 699 697 0.8 1.6 1.6 1.6 1.6 0.5 H 49-53 Transports et entreposage 233 231 238 240 237 238 238 -0.9 3.2 2.9 3.4 3.0 -0.3 I 55-56 Hébergement et restauration 252 253 248 252 248 243 241 0.2 -1.8 -1.4 -1.8 -2.4 -3.2 J 58-63 Information et communication 139 139 147 146 148 149 148 0.3 5.2 4.4 6.3 6.2 3.7 K 64-66 Activités financières et d‘assurance 252 253 258 258 259 258 256 0.3 2.1 2.1 2.5 1.9 0.1 L 68 38 39 39 40 39 39 40 2.6 0.0 0.8 -0.5 -1.7 1.4 M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 335 342 352 353 353 355 357 2.2 2.8 2.3 3.1 3.6 2.9 N 77-82 Activités de services administratifs et de soutien 186 184 189 189 192 192 190 -0.6 2.7 1.7 3.8 4.4 2.6 O 84 Administration publique 178 187 197 197 198 200 200 5.3 5.0 4.7 5.6 5.2 3.7 P 85 Enseignement 298 298 298 297 296 299 300 -0.3 0.0 -0.5 0.1 -0.1 0.6 Q 86-88 Santé humaine et action sociale 543 557 584 584 587 594 595 2.6 4.9 5.0 5.1 5.2 4.0 R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives 56 57 56 56 56 56 55 1.3 -1.4 -3.0 -0.5 1.2 0.0 S 94-96 Autres activités de services 113 114 115 115 115 117 119 0.3 1.3 0.4 1.6 2.5 4.4 T 97-98 Activités des ménages en tant qu‘employeurs et production 68 54 56 65 45 57 63 -21.3 3.1 28.1 -20.2 4.6 14.4 Activités immobilières 1) Selon la définition du Bureau internationale du travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Nomenclature: Noga 2008; choix de divisions économiques: SECO. B 8.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étrangers exerçant une activité lucrative1) En milliers de personnes Variation par rapport à l‘année précédente 20092) 2010 20102) 20112) 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 4/2011 1/2012 Étrangers exerçant une activité lucrative 1234 1250 1317 1317 1342 1343 1329 1.4 5.3 5.0 5.0 5.5 2011 2/2011 3/2011 4.9 Titulaires d‘une autorisation d‘établissement ( C) 610 624 633 636 638 638 636 2.4 1.5 1.7 0.5 0.9 2.4 Titulaires d‘une autorisation de séjour (B) 339 334 368 368 376 383 373 -1.5 10.3 7.6 10.9 11.6 7.3 Frontaliers (G)3) 6.8 220 229 245 245 248 250 254 4.3 7.1 7.5 6.9 7.6 Titulaires d‘une autorisation 46 45 48 46 52 49 46 -3.0 6.5 7.8 5.8 6.5 de courte durée (L)4) Autres étrangers5) 19 18 22 22 28 22 21 -4.5 1) Selon la définition du Bureau international du travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Selon la statistique des frontaliers (STAF). 4) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus. dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour. 5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004). 23.7 30.0 21.7 17.3 3.1 24.0 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 89 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 89 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 8.3 Entrées en Suisse de travailleurs étrangers Effectifs 2010 2011 2/2011 3/2011 Variation par rapport à l‘année précédente 4/2011 1/2012 2/2012 1/2012 2/2012 Résidants de courte durée ≥12 mois 9783 10287 2828 2375 2507 3389 3145 5.2 6.9 7.7 31.5 2011 3/2011 4/2011 11.2 Résidants au bénéfice d‘une autorisation de séjour 53193 61040 15348 16497 14568 15835 15022 14.8 10.3 12.3 8.3 -2.1 Population établie -12.7 23.1 Population résidante de nationalité étrangère non permanente 92503 93141 26703 20883 23040 19854 25518 0.7 -5.4 0.5 -11.8 -4.4 285 256 39 92 62 55 48 -10.2 9.5 0.0 B8.4 Source: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 36 Chômeurs inscrits Taux de chômage en %2) Effectifs 20091) 20101) 20111) Total Dessaisonnalisé Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 2009 2010 2011 Mai 2012 Juin 2012 Juillet 2012 CV3) 146089 151986 122892 118860 114868 116294 3.7 3.5 2.8 2.7 2.7 2.7 A … … … 124252 124830 125927 … … … 3.1 3.2 3.2 A Selon la région Suisse alémanique 90174 93037 72552 71455 68822 69735 3.2 3.0 2.3 2.3 2.2 2.2 A Suisse romande et Tessin 55915 58949 50340 47405 46046 46559 5.1 4.9 4.2 3.9 3.8 3.9 A Selon le sexe Femmes 63865 67955 56910 54217 53098 54701 3.7 3.4 2.9 2.7 2.7 2.8 A Hommes 82224 84031 65982 64643 61770 61593 3.7 3.6 2.8 2.8 2.6 2.6 A Selon la nationalité Suisses 82026 85290 68313 64966 63752 65724 2.7 2.6 2.1 2.0 1.9 2.0 A Étrangers 64063 66696 54579 53894 51116 50570 7.2 6.4 5.2 5.1 4.9 4.8 A Selon l‘âge 15-24 ans 25401 24344 17860 15520 14789 16533 4.6 4.3 3.2 2.8 2.6 2.9 A 25-49 ans 90359 93569 75732 74673 72304 72210 3.7 3.7 3.0 2.9 2.8 2.8 A 50 ans et plus 30329 34072 29300 28667 27775 27551 3.1 2.8 2.4 2.4 2.3 2.3 A Selon le statut professionnel Chômeurs complets 125536 131993 106257 102812 99043 100196 … … … … … … Chômeurs partiels 20553 19993 16635 16048 15825 16098 … … … … … … Selon la durée écoulée 1-6 mois 92745 81235 71868 70898 67855 68551 … … … … … … 7-12 mois 34175 38239 26284 28907 28251 29122 … … … … … … Plus d‘une année 19169 32512 24740 19055 18762 18621 … … … … … … Selon la situation professionnelle Auparavant actifs 131947 138767 113028 109883 106554 108309 … … … … … … Première recherche d‘emploi 5053 4976 3390 2384 2409 3063 … … … … … … Reprise d‘emploi 2988 3065 2267 1659 1578 1488 … … … … … … Reconversion, perfectionnement 6101 5179 4208 4934 4327 3434 … … … … … … 1) Moyenne annuelle. Source: SECO 2) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie Infotéléphone: 031/322 28 92 active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). Entre 2000 et 2009, basé sur RP 2000: 3 946 988 personnes. Courriel: [email protected] 3) Coefficient de variation (CV): A=0.0-1.0%, B=1.1-2.0%, C=2.1-5.0%, D=5.1-10.0%, E=10.1-16.5%, F=16.6-25.0%, G>25%. Internet: www.amstat.ch B 8.5 Chômage des jeunes (15-24 ans) Effectifs Variation par rapport à Total 2010 2011 24344 17860 Juillet 2011 Juin 2012 Juillet 2012 14789 16533 absolue en % 1383 9.1 Taux de chômage Variation par rapport à des jeunes CV1) Juin 2012 absolue en % 1744 Juillet 2012 11.8 2.9 A Juillet 2011 Juin 2012 0.2 0.3 Selon la région Suisse alémanique Suisse romande et Tessin 15923 11300 9270 10529 922 9.6 1259 13.6 2.5 A 0.2 0.3 8422 6561 5519 6004 461 8.3 485 8.8 4.2 B 0.3 0.3 Selon le sexe Femmes 11423 8713 7192 8334 449 5.7 1142 15.9 3.1 A 0.2 0.4 Hommes 12921 9147 7597 8199 934 12.9 602 7.9 2.8 A 0.3 0.2 Selon la nationalité Suisses Étrangers 15387 11399 9448 10775 960 9.8 1327 14.0 2.4 A 0.3 0.3 8957 6461 5341 5758 423 7.9 417 7.8 5.4 B 0.4 0.4 Selon l‘âge 15-19 ans 5762 4397 3153 4376 193 4.6 1223 38.8 2.2 A 0.1 0.6 20-24 ans 18582 13464 11636 12157 1190 10.9 521 4.5 3.4 A 0.4 0.2 Par fonctions choisies Spécialistes 12146 9167 7376 8311 742 9.8 935 12.7 … … … … Auxiliaires 7102 5029 4614 4432 441 11.0 -182 -3.9 … … … … Apprentis 2882 2021 1610 2076 230 12.5 466 28.9 … … … … Ecoliers, étudiants 2059 1587 1142 1660 -44 -2.6 518 45.4 … … … … 2) Voir tableau B8.4, note 3. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 90 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 90 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 8.6 Chômeurs inscrits par canton Taux de chômage en %2) Effectifs 20101) 20111) Total Juin 2012 Juillet 2012 2010 2011 Juin 2012 Juillet 2012 CV3) 151986 122892 114868 116294 3.5 2.8 2.7 2.7 A Zurich 28227 22521 21949 22183 3.6 2.9 2.8 2.8 A Berne 14491 11133 9755 10009 2.7 2.0 1.8 1.8 A 5136 3897 3704 3735 2.4 1.8 1.7 1.8 A 249 217 190 165 1.3 1.2 1.0 0.9 C Schwytz 1651 1170 921 937 2.0 1.4 1.1 1.1 B Obwald 265 160 180 160 1.3 0.8 0.9 0.8 C Nidwald 355 208 170 173 1.5 0.9 0.7 0.7 C Glaris 537 431 487 481 2.4 1.9 2.2 2.2 C Zoug 1518 1196 1073 1083 2.4 1.9 1.7 1.7 B Fribourg 4039 3277 3151 3264 2.6 2.1 2.1 2.1 B Soleure 4982 3445 3177 3264 3.5 2.4 2.2 2.3 B Bâle-Ville 3927 3434 3236 3228 4.2 3.7 3.4 3.4 B Bâle-Campagne 4877 4016 3946 3880 3.3 2.7 2.7 2.6 B Schaffhouse 1264 930 1010 972 3.0 2.2 2.4 2.3 C Appenzell Rh.-Ext. 557 413 416 440 1.9 1.4 1.4 1.5 C Appenzell Rh.-Int. 89 72 91 97 1.0 0.8 1.1 1.1 D Saint-Gall 8193 5827 5583 5928 3.0 2.2 2.1 2.2 A Grisons 1739 1669 1448 1270 1.6 1.5 1.3 1.2 B Argovie 10922 8957 8713 8866 3.1 2.6 2.5 2.5 A 4059 2855 2773 2864 2.9 2.0 2.0 2.0 B B Lucerne Uri Thurgovie Tessin 7593 6819 6115 6204 4.7 4.2 3.8 3.9 Vaud 18536 16494 16162 16568 5.0 4.4 4.3 4.4 A Valais 5940 5167 4475 4310 3.7 3.2 2.8 2.7 B Neuchâtel Genève Jura 5504 4222 3904 4030 6.2 4.7 4.4 4.5 B 15505 13159 11220 11082 6.6 5.6 4.8 4.7 A 1831 1203 1019 1101 5.1 3.4 2.9 3.1 C 1) Moyenne annuelle. 2) Voir tableau B8.4, note 2. 3) Voir tableau B8.4, note 3. B 8.7 Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch B 8.8 Places vacantes annoncées, par canton 1) 2010 1) 2011 Juin 2012 Juillet 2012 Total 16697 19456 17493 17112 3983 5151 4088 4054 Zurich Berne Lucerne Uri Schwytz Obwald2) Nidwald 1365 998 704 592 978 2024 2108 2248 35 48 49 52 279 417 301 261 - - - 65 113 119 72 Glaris 79 80 29 31 Zoug 376 729 566 464 Fribourg 302 308 232 252 Soleure 322 336 303 243 Bâle-Ville 337 303 158 163 Bâle-Campagne 132 142 318 272 Schaffhouse 159 213 144 103 32 Appenzell Rh.-Ext. 42 37 33 Appenzell Rh.-Int. 8 12 2 4 1137 1197 1623 1786 Saint-Gall Grisons 753 634 416 407 Argovie 1400 1969 2240 2301 Thurgovie 641 554 443 414 Tessin 677 614 378 333 Vaud 1626 1685 1623 1570 Valais 797 635 514 509 Neuchâtel 182 272 247 215 Genève 882 878 825 684 94 102 77 57 Jura Réductions de l‘horaire de travail décomptées Entreprises Travailleurs touchés Heures de travail perdues Variation par rapport à Mai 20121) Effectifs Avril 2012 absolue en %2) Mai 2011 absolue en % 34.0 599 -34 -5.4 152 7496 56 0.8 3216 75.1 457959 75257 19.7 210570 85.1 1) Chiffres provisoires. Source: SECO 2) Les variations supérieures à 200% Infotéléphone: 031/322 28 92 ne sont pas publiées. Courriel: [email protected] 1) Moyenne annuelle.Source: SECO 2) Les nouvelles places vacantes pour ObwaldInfotéléphone: 031/322 28 92 sont comprises sous Nidwald.Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 91 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 91 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 8.9 Chômeurs inscrits par activité économique1) Taux de chômage en %3) Effectifs 20102) 20112) Juin 2012 Juillet 2012 2010 2011 Juin 2012 Juillet 2012 Total 151986 122892 114868 116294 3.5 2.8 2.7 2.7 A 998 918 736 742 1.4 1.3 1.1 1.1 B A Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche) B-F Secteur 2 (Industrie) G-T Secteur 3 (Autres services) A 01-03 Agriculture, sylviculture et pêche B 05-09 Industries extractives C 10-12 Aliments, boissons et tabac C 13-14 Textiles et habillement C 15 Cuir, chaussures C 16 Articles en bois et en liège, vannerie et sparterie C 17-18 Industrie du papier, imprimerie C 19-21 Industrie chimique, raffinage de pétrole C 22 Matières plastiques, caoutchouc C 23 Verres, céramiques et produits en ciment Métallurgie, produits métalliques C 26-27 C 28 32608 23261 21859 21543 4.4 3.1 2.9 2.9 A 98660 83762 80481 81677 4.1 3.4 3.3 3.4 A 998 918 736 742 1.4 1.3 1.1 1.1 B 84 56 49 54 2.8 1.9 1.6 1.8 D 2175 1883 1861 1830 4.4 3.8 3.8 3.7 C 710 485 467 475 6.8 4.6 4.5 4.5 C 95 56 59 65 … … … … E 803 564 559 527 2.6 1.8 1.8 1.7 C 24-25 C 2652 CV4) 1413 1207 1208 4.8 4.1 4.1 C 1268 1135 1115 1114 3.0 2.7 2.7 2.7 C 894 688 670 670 4.9 3.8 3.7 3.7 C 535 436 437 425 3.6 2.9 2.9 2.8 C 4110 2479 2483 2466 5.7 3.5 3.5 3.4 B Electrotechnique, électronique, montres,optique 5198 3136 2963 3000 5.7 3.5 3.3 3.3 B Montres 6.2 C 1811 Fabrication de machines C 29-30 Fabrication de véhicules C 31-33 Meubles; Réparation de machines D 35 Production et distribution d‘energie E 36-39 Recyclage; traitement et distribution d‘eau 1106 909 925 9.9 4.9 4.0 4.1 C 3239 1773 1607 1623 4.9 2.7 2.5 2.5 B 410 262 283 306 3.4 2.2 2.4 2.6 C 1376 1064 1126 1131 3.6 2.8 2.9 2.9 C 275 221 206 219 1.3 1.1 1.0 1.0 C 378 288 329 319 3.4 2.6 3.0 2.9 C 9249 7322 6438 6111 3.9 3.1 2.7 2.6 A F 41-43 Bâtiment et génie civil G 45-47 Commerce, entretien et réparation d‘automobiles 20584 17066 16888 17296 4.2 3.5 3.4 3.5 A G 45 Commerce, réparation d‘auto 2.6 B G 46 Commerce de gros B G 47 Commerce de détail Trafic et transports H 49-53 2227 1636 1759 6226 6314 6455 4.4 3.6 3.6 3.7 9107 8938 9082 4.3 3.6 3.6 3.6 A 5141 4039 4076 3979 3.5 2.7 2.8 2.7 B 15139 12990 11527 11208 10.0 8.5 7.6 7.4 B 3925 3298 3414 3541 3.7 3.1 3.2 3.3 B Informatique 2063 1569 1674 1757 3.7 2.8 3.0 3.2 B Activités financières et d‘assurance Banques 6655 4098 5661 3290 6233 3732 6332 3815 2.5 2.7 2.1 2.1 2.3 2.4 2.4 2.5 A B B I 55-56 Hôtellerie et restauration J 58- 63 Information et communication J 62 K 64-66 K 64 K 65 Assurances L 68 Activités immobilières M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techn. M 72 Recherche et développement 2116 1733 7698 10770 3.2 2.6 2.4 1194 1057 1047 1052 1.6 1.4 1.4 1.4 1066 946 949 1006 2.7 2.4 2.4 2.5 C 7539 6481 6721 6856 2.8 2.4 2.5 2.6 A 465 427 402 397 2.8 2.6 2.4 2.4 C N 77-82 Activités de services administratifs et 16320 13304 12433 11867 … … … … de soutien 5) … O 84 Administration publique, assurances sociales 3300 2722 2416 2614 2.0 1.7 1.5 1.6 B P 85 Enseignement 4190 3652 3282 3803 2.4 2.1 1.9 2.2 B 8933 8493 7790 8253 2.4 2.3 2.1 2.2 A 1732 1491 1409 1466 4.9 4.2 4.0 4.1 C 3472 2942 2684 2799 3.7 3.2 2.9 3.0 B Q 86-89 Santé et action sociale R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives S 94-96 Autres activités de services T 97-98 Ménages privés avec du personnel domestique Non spécifié 664 676 659 657 … … … … … 19720 14952 11792 12332 … … … … … 1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature des activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions. 2) Moyenne annuelle. 3) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000. 4) Voir tableau B8.4, note 3. 5) Il n’est pas possible de calculer le taux de chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82, car le sous-groupe NOGA 782 «Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch B 8.10 Chômage de longue durée Effectifs En % sur le total des chômeurs 20101) 20111) Juin 2012 Juillet 2012 20101) 20111) Juin 2012 Juillet 2012 Total 32512 24740 18762 18621 21.4 20.1 16.3 16.0 Suisse alémanique 17147 12269 9657 9627 18.4 16.9 14.0 13.8 Suisse romande et Tessin 15366 12471 9105 8994 26.1 24.8 19.8 19.3 Femmes 14277 11213 8576 8538 21.0 19.7 16.2 15.6 Hommes 18236 13526 10186 10083 21.7 20.5 16.5 16.4 Suisses 17937 13939 10577 10518 21.0 20.4 16.6 16.0 Étrangers 14575 10801 8185 8103 21.9 19.8 16.0 16.0 15-24 ans 2065 931 470 553 8.5 5.2 3.2 3.3 25-49 ans 19221 13714 10342 10258 20.5 18.1 14.3 14.2 50 ans et plus 11226 10095 7950 7810 32.9 34.5 28.6 28.3 1) Moyenne annuelle. 92 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 92 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 8.11 Chômeurs inscrits par groupe de professions1) Effectifs En % 20102) 20112) Juin 2012 Juillet 2012 2010 2011 Juin 2012 Juillet 2012 Total 151986 122892 114868 116294 100.0 100.0 100.0 100.0 11 Agriculture, économie forestière, élevage animaux 2397 2090 1467 1451 1.6 1.7 1.3 1.2 21 Production denrées alimentaires, boissons et tabac 1341 1152 1060 1042 0.9 0.9 0.9 0.9 22 Industrie textile et industrie de cuir 23 Travail de la céramique et du verre 750 555 482 493 0.5 0.5 0.4 0.4 88 64 35 37 0.1 0.1 0.0 0.0 24 Usinage de métaux et de la construction de machines 5968 3589 3188 3153 3.9 2.9 2.8 2.7 25 Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil 3288 2202 1939 2054 2.2 1.8 1.7 1.8 26 Industrie du bois et du papier 1023 747 635 646 0.7 0.6 0.6 0.6 27 Arts graphiques 1001 780 641 652 0.7 0.6 0.6 0.6 28 Industrie chimique et matières plastiques 724 562 539 536 0.5 0.5 0.5 0.5 29 Autres professions du façonnage et de la manufacture 8352 5996 6420 6324 5.5 4.9 5.6 5.4 31 Ingénieurs 1674 1306 1312 1349 1.1 1.1 1.1 1.2 32 Techniciens 1147 824 682 664 0.8 0.7 0.6 0.6 33–34 Dessin technique 2187 1627 1438 1488 1.4 1.3 1.3 1.3 35 Machinistes 2021 1494 1237 1178 1.3 1.2 1.1 1.0 36 Informatique 3088 2497 2469 2622 2.0 2.0 2.1 2.3 41 Construction 11999 9655 7745 7162 7.9 7.9 6.7 6.2 42 Minière, travail pierre, matériaux de construction 138 101 81 87 0.1 0.1 0.1 0.1 51 Professions commerciales et de la vente 15363 13669 13342 13956 10.1 11.1 11.6 12.0 52 Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc. 3278 2657 2784 2806 2.2 2.2 2.4 2.4 53 Transports et circulation 4855 3881 3690 3552 3.2 3.2 3.2 3.1 54 Professions des postes et télécommunications 1468 1048 1017 1010 1.0 0.9 0.9 0.9 61 Hôtellerie et restauration3) et économie domestique 19607 16915 15068 14708 12.9 13.8 13.1 12.6 62 Nettoyage, hygiène et soins corporels 5.3 5.2 71 Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs 7109 6050 6304 6457 4.7 4.9 5.5 5.6 72 Professions commerciales et administratives 73 Professions de la banque, employés d‘assurance 7484 6457 6093 6017 4.9 5.3 14002 11546 10632 10974 9.2 9.4 9.3 9.4 2195 1871 2235 2264 1.4 1.5 1.9 1.9 74 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 1159 928 914 902 0.8 0.8 0.8 0.8 75 Professions judiciaires 521 487 519 540 0.3 0.4 0.5 0.5 81 Professions des médias et apparentées 1453 1154 1086 1104 1.0 0.9 0.9 0.9 82 Professions artistiques 2017 1547 1390 1438 1.3 1.3 1.2 1.2 4035 3710 3782 4216 2.7 3.0 3.3 3.6 85 Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte 1383 1261 1356 1414 0.9 1.0 1.2 1.2 86 Professions de la santé 87 91 83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation 5032 4618 4372 4530 3.3 3.8 3.8 3.9 Professions du sport et du divertissement 224 193 254 277 0.1 0.2 0.2 0.2 Professions du secteur tertiaire spa 425 358 380 387 0.3 0.3 0.3 0.3 92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 12018 8951 8188 8719 7.9 7.3 7.1 7.5 356 92 85 0.8 0.3 0.1 0.1 Non spécifié 1170 1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. 2) Moyenne annuelle. 3) Dont économie domestique 2510 personnes (Ø 2011), 3012 personnes (Ø 2010), 2039 personnes (mai 2012). B 8.12 Taux de chômage par classe d‘âge Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch B 8.13 Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée En %1) En % 20102) 20112) Juin 2012 Juillet 2012 CV3) Total 3.5 2.8 2.7 2.7 A 15-19 ans 2.8 2.2 1.6 2.2 A 20-24 ans 5.2 3.7 3.2 3.4 A 25-29 ans 4.5 3.5 3.4 3.4 A Spécialistes 60.3 61.9 60.4 60.9 30-34 ans 4.1 3.4 3.3 3.3 A Auxiliaires 29.3 28.4 30.4 29.0 2.0 20101) 20111) Juin 2012 Juillet 2012 Total 100.0 100.0 100.0 100.0 Indépendants 0.6 0.5 0.4 0.4 Cadres 5.3 5.3 5.7 5.8 35-39 ans 3.7 3.0 2.8 2.9 A Apprentis 2.1 1.9 1.6 40-44 ans 3.2 2.6 2.5 2.5 A Travailleurs à domicile 0.1 0.1 0.1 0.1 45-49 ans 3.0 2.5 2.4 2.4 A Écoliers, étudiants 1.9 1.8 1.4 1.8 Pas de données 0.2 0.0 0.0 0.0 50-54 ans 2.9 2.4 2.3 2.3 A 55-59 ans 2.8 2.4 2.3 2.2 A 60 ans et plus 2.8 2.5 2.3 2.3 A 1) Voir tableau B8.4, note 1. 2) Moyenne annuelle. 3) Voir tableau B8.4, note 3. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 1) Moyenne annuelle. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 93 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 93 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 9 Durée du travail B 9.1 Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1) Volume annuel effectif du travail en millions d‘heuresDurée annuelle effective du travail en heures par emploi 2006 2007 2008 2009 2010 2006 2007 2008 2009 2010 Sexe Hommes 4523 4604 4669 4664 4721 1799 1792 1796 1791 1793 Femmes 2589 2646 2712 2722 2787 1256 1240 1231 1216 1249 Nationalité Suisses 5179 5232 5274 5232 5287 1521 1503 1495 1482 1498 Étrangers 1932 2018 2108 2154 2221 1651 1653 1651 1640 1665 Section économique Noga 2008 A Agriculture, sylviculture B-E Activité industrielle, prod. d‘énergie F Construction 340 345 316 312 348 2148 2077 1939 1959 1256 1281 1293 1234 1263 1702 1697 1690 1656 2068 1717 539 540 551 552 570 1754 1741 1746 1736 1728 1586 G Commerce, réparation 1047 1051 1061 1081 1114 1561 1545 1556 1564 H Transports et entreposage 389 390 397 390 388 1608 1617 1606 1602 1615 I Hébergement et restauration 400 411 415 419 419 1571 1546 1577 1587 1556 1638 J Information et communication 214 222 230 235 241 1539 1536 1540 1587 K Activités financières et d‘assurance 408 422 431 443 443 1715 1719 1725 1738 1743 L/N Immobilier, activités administratives 338 352 363 331 339 1581 1572 1566 1363 1365 M Act. spécialisées, scient. et techniques 498 524 551 585 578 1541 1538 1548 1629 1605 O Administration publique 317 310 311 303 300 1508 1467 1468 1489 1488 P Enseignement2) … … … … … … … … … … Q Santé humaine et action sociale 699 713 748 776 786 1357 1343 1355 1354 1345 R/S/T Arts, loisirs, ménages privés, autres 283 300 312 317 311 1131 1125 1106 1084 1126 Taux d‘occupation Plein temps (90%-100%) 5792 5867 5971 5950 6002 1935 1927 1930 1930 1942 Temps partiel (moins de 90%) 1319 1383 1411 1436 1506 834 834 825 816 849 1254 dont temps partiel I (50%-89%) 932 979 999 1031 1096 1246 1244 1237 1218 dont temps partiel II (moins de 50%) 387 403 411 405 409 465 464 456 443 456 7111 7250 7382 7386 7508 1554 1542 1537 1525 1544 Total 1) Ensemble des activités productives effectuées à l‘intérieur du territoire économique suisse. 2) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) – source principale de la Statistique sur le volume du travail (Svolta) – ne tenait pas suffisamment compte des différences qui existent, en matière de temps de travail, entre les semaines avec enseignement et celles qui n‘en comportent pas. B 9.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises Moyenne annuelle en heures par semaine Section Noga1) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 A-S Total 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 41.6 41.7 A Secteur 1 43.1 43.0 42.9 42.9 42.8 42.7 43.0 42.3 42.9 2011 B-F Secteur 2 41.4 41.4 41.4 41.4 41.4 41.3 41.3 41.4 41.4 B Industries extractives 42.0 42.3 42.4 42.7 42.7 42.6 42.6 42.3 42.5 C Industrie manufacturière 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 D Production et distribution d’énergie 41.1 41.1 41.2 41.3 41.2 41.3 41.1 41.1 41.2 43.1 E Production et distr. d’eau; gestion des déchets 41.1 42.9 42.8 43.0 42.9 42.7 43.0 43.1 F Construction 41.8 41.8 41.8 41.7 41.7 41.6 41.7 41.6 41.7 G-S Secteur 3 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 G Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 41.9 41.8 41.8 41.8 41.8 41.9 41.9 41.9 41.9 H Transport et entreposage 42.0 42.1 42.2 42.3 42.4 42.4 42.4 42.5 42.4 42.3 I Hébergement et restauration 42.2 42.1 42.1 42.1 42.1 42.0 42.0 42.3 J Information et communication 41.6 40.9 40.9 40.9 40.9 41.0 40.9 41.0 41.0 K Activités financières et d‘assurance 41.5 41.4 41.5 41.5 41.4 41.4 41.4 41.3 41.5 L Activités immobilières 41.5 41.5 41.5 41.6 41.5 41.6 41.5 41.6 41.7 M Activités spécialisées, scientifiques et techniques 41.7 41.4 41.4 41.4 41.4 41.4 41.4 41.5 41.5 42.1 N Activités de services administratifs et de soutien 41.8 42.2 42.1 42.1 42.0 42.0 42.0 42.0 O Administration publique 41.6 41.6 41.4 41.3 41.3 41.3 41.4 41.4 41.3 P Enseignement 41.5 41.4 41.4 41.4 41.4 41.2 41.2 41.5 41.4 Q Santé humaine et action sociale 41.6 41.6 41.6 41.5 41.5 41.6 41.5 41.5 41.5 R Arts, spectacles et activités récréatives 41.8 41.5 41.5 41.4 41.6 41.5 41.5 41.5 41.6 S Autres activités de services 42.0 41.9 41.9 41.9 41.9 41.9 41.8 41.8 42.0 1) Les données antérieures à 2009 ont été converties à la nomenclature Noga 2008 au moyen de clés de conversion différentes. Il en résulte, pour certaines branches, une légère rupture de série entre 2003 et 2004. Dès 2009, la codification des branches selon la nomenclature Noga 2008 est effectuée directement dans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 (à partir des données fournies par le SSAA) Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 94 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 94 5.9.2012 13:38:26 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 10 Salaires B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, secteur privé, 2010 Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3) Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs 1+2 3 Divisions économiques (Noga 2008) Ensemble Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total 4 Femmes Hommes Total 5928 5176 6346 7629 6671 8125 5674 5202 5909 4525 4225 4901 5-43 Secteur 2 production 6048 5191 6213 7376 6763 7475 5915 5496 5981 4943 4286 5240 5-9 Industries extractives 6099 5792 6120 7439 6905 7452 5973 5405 6013 5711 [5144] 5715 10-33 Industrie manufacturière 6157 5121 6461 7851 7042 8000 6024 5506 6152 4785 4267 5192 36-39 Prod. et distr. d’eau; gestion déchets 5406 5289 5439 7009 6118 7189 5426 5338 5440 4648 4470 4658 41-43 Construction 5848 5427 5869 6457 5829 6500 5729 5313 5742 5291 4754 5310 45-96 Secteur 3 services 5830 5173 6536 7798 6659 8753 5469 5143 5804 4328 4206 4536 45-47 Commerce; réparation d’automobiles 5195 4550 5913 7212 6067 7906 4957 4529 5432 4319 4184 4648 49-53 Transports et entreposage 5471 5124 5568 6717 6254 6836 5446 5200 5523 4622 4117 4774 55-56 Hébergement et restauration 4106 3976 4320 4877 4569 5200 4215 4044 4383 3752 3714 3810 58-63 Information et communication 8133 6661 8774 9507 7719 9931 7399 6647 7788 5472 5374 5580 64-66 Activités financières et d‘assurances 8794 6938 10366 11451 9101 12270 7195 6487 8183 6079 5910 6567 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 7323 6384 8073 8597 7240 9286 6202 5958 6479 5138 5120 5180 77-82 Activités de services admin. et de soutien 5000 4501 86-88 Santé humaine et action sociale 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives 94-96 Autres activités de services 4460 5268 6318 5974 5949 5738 6735 7005 6699 5737 5238 6124 6961 6356 6535 5241 5000 5415 4106 3566 7897 5759 5629 6229 4700 4687 4770 7446 5632 5317 5915 4282 4233 4333 5571 4606 7001 7211 6047 8383 4712 4127 5714 4094 3950 4474 Secteur public fédéral 7249 6653 7573 9667 8982 9880 6582 6174 6783 5897 5756 5941 Secteur public cantonal 7777 7164 8568 9382 8561 10080 6972 6675 7387 5476 5184 6076 1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail). 2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane) présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur. 3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles. 2 = Travail indépendant et très qualifié. 3 = Connaissances professionnelles spécialisées. 4 = Activités simples et répétitives. Explication des signes: [ ] coefficient de variation supérieur à 5% (valeur incertaine sur le plan statistique). Composantes du salaire: le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13 e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas partie les allocations familiales et les allocations pour enfants. B 10.2 Évolution des salaires Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle) Branches économiques (Noga 2008), Indice (base 2010=100) 2010 2011 En termes nominaux, total 0.0 1.0 05-43 Secteur secondaire 0.0 1.0 10-33 Industries manufacturières 0.0 0.9 45-96 Secteur tertiaire 0.0 1.0 45-47 Commerce 0.0 1.4 49-53 Transports et courrier 0.0 0.6 55/56 Hébergement et restauration 0.0 0.0 58-63 Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques 0.0 1.7 64-66 Activités financières et assurance 0.0 1.4 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 0.0 0.8 84 Administration publique 0.0 0.0 85 Enseignement 0.0 1.0 86-88 Santé, hébergement médico-social et action sociale 0.0 0.6 90-96 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 0.0 0.4 En termes réels, total 0.0 0.7 Composantes Salaire brut de base, allocation de renchérissement et 13e salaire. du salaire: Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul. Source: OFS (à partir des données fournies par le SSAA) Infotéléphone: 032/713 6429 Courriel: [email protected] Internet www.statistique.admin.ch B 10.3 Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2007 2008 2009 2010 2011 Nominal, total 1058 1323 1595 1887 1963 2115 2175 2219 2266 2284 2306 Hommes 1005 1256 1511 1789 1856 1992 2049 2092 2136 2150 2171 Femmes 1162 1459 1775 2087 2190 2386 2453 2499 2552 2579 2604 Réel, total 254 259 272 279 279 289 292 290 298 298 301 Hommes 241 246 257 264 264 271 274 273 280 280 282 Femmes 279 285 302 307 311 325 328 326 335 336 338 Source: OFS Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements. Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 95 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 95 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 10.4 Indice des salaires nominaux, 2010 = 100 Total 2010 2011 Total 100.0 101.0 Branches économiques (Noga 2008) Total Hommes Femmes 2011 2011 2011 Total 101.0 101.0 101.0 Branches économiques (Noga 2008) 05-43 Secteur secondaire 100.0 101.0 B-F Secteur secondaire 101.0 100.9 05-09, Industries extractives, production et distribution B, D, E 35-39 d’énergie et d’eau; gestion des déchets 100.0 101.5 Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 101.5 101.5 10-33 Industries manufacturières Industries manufacturières 100.0 100.9 C 100.9 100.9 101.1 101.0 10-12 Industries alimentaires et du tabac 100.0 100.2 F Construction 101.0 101.0 - 16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie 100.0 100.8 G-S Secteur tertiaire 101.0 101.0 100.9 19-21 Cokéfaction et raffinage, Industrie chimique G et pharmaceutique 100.0 101.4 Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 101.4 101.2 101.6 22, 23 Industries du caoutchouc, du plastique et produits minéraux non métalliques 100.0 101.1 H Transports et entreposage 100.6 100.5 101.3 I Hébergement et restauration 100.0 100.0 100.0 24, 25 Fabrication de produits métalliques 100.9 J Infomation et communication 101.7 101.8 100.8 26, 27 Fabrication de produits informatiques et électroniques, d’équipements électriques, optique, horlogerie 100.0 100.6 K Activités financières et d‘assurance 101.4 102.1 102.5 28-30 Fabrication de machines, équipements et matériels de transport M Activités spécialisées scientifiques et techniques 100.8 100.8 100.9 N Activités de services administratifs et de soutien 100.6 100.5 100.9 O Administration publique 100.0 100.0 100.0 P Q Enseignement Santé, Hébergement médico-social et action sociale 101.0 100.9 101.3 101.2 100.7 100.7 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 100.4 100.7 100.1 100.0 100.0 101.1 31-33 Autres industries manufacturières; réparation et installation 100.0 101.5 41-43 Construction 100.0 101.0 45-96 Secteur tertiaire 100.0 101.0R, S 45-47 Commerce 100.0 101.4 45 Commerce et réparation d’automobiles et de motocycles 100.0 101.0 46 Commerce de gros 100.0 101.0 47 Commerce de détail 100.0 101.7 49-53 Transports et courrier 100.0 100.6 49-52 Transports et entreposage 100.0 100.7 53 100.0 100.6 100.0 100.0 Activités de poste et de courrier 55,56 Hébergement et restauration 58-63 Edition, diffusion, télécommunications, activités informatiques 100.0 101.7 58-61 Édition, audiovisuel et diffusion, télécommunications 100.0 100.8 62-63 Activités informatiques et services d’information 100.0 102.5 64-66 Activités financières et assurance 100.0 101.4 64, 66 Activités des services financiers, activités auxiliaires de services financiers et d’assurance 100.0 101.1 65 100.0 102.3 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 100.0 100.8 77-82 Activités de services administratifs et de soutien 100.0 100.6 84 Administration publique 100.0 100.0 85 Enseignement 100.0 101.0 100.0 100.9 90-96 Arts, spectacles et activités récréatives, autres activités de services 100.0 100.4 Assurance 86-88 Santé, hébergement médico-social et action sociale Composantes Salaire brut de base, allocation de renchérissement du salaire: et 13e salaire. Les primes et les commissions, les allocations familiales et les paiements en nature sont exclus du calcul. Source: OFS À partir des données fournis par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 11 Assurances sociales B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1) Recettes Contributions 20102) Dépenses en millions de francs des assurés et des employeurs Prestations sociales 20102) des pouvoirs en millions de francs publics en millions de fr. en % AVS fédérale 2009 2010 2011 39704 38495 39041 en millions de fr. en % 27461 71.3 9776 25.4 2009 2010 2011 35787 36604 38053 en millions de fr. en % 36442 99.6 Prestations complémentaires à l‘AVS 2210 2324 2439 – – 2324 100.0 2210 2324 2439 2324 100.0 AI fédérale1) 8205 8176 9454 4605 56.3 3476 42.5 9331 9220 9457 8450 91.6 Prestations complémentaires à l‘AI 1696 1751 1837 – – 1751 100.0 1696 1751 1837 1751 100.0 70.8 Prévoyance professionelle PP3) 59155 61680 … 45909 74.4 – – 42148 43642 … 30912 Assurance-maladie AM 20719 22528 … 17976 79.8 3975 17.6 21474 22123 … 20974 94.8 7730 7863 … 6303 80.2 – – 5968 5993 … 5170 86.3 Allocations pour perte de gain APG 1061 1006 1708 985 97.9 – – 1535 1603 1611 1601 99.9 Assurance-chômage AC 5663 5752 7222 5210 90.6 536 9.3 7127 7457 5595 6737 90.3 Assurance-accidents AA (Suva incl.) Allocations familiales AF3) Compte global1),4) 5181 5074 … 4835 95.3 176 3.5 4824 5122 … 4981 97.2 148591 153429 … 112505 73.3 22014 14.3 131720 135137 … 118639 87.8 1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital Source: OFAS de l‘AVS et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2009-2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant Infotéléphone: 031/322 90 23 aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4.Courriel: [email protected] 2) Dernière année disposant de chiffres valables.Internet: www.bsv.admin.ch 3) Estimation (PP), enquête (AF) de l‘OFAS. 4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages. 96 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 96 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires Solde, en millions de francs État du compte en capital en fin d‘année1) en millions de francs Bénéficiaires, en milliers2) 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2012 AVS fédérale 3917 1891 988 42268 44158 40146 2152 2205 2257 Prestations complémentaires à l‘AVS AI fédérale3) Prestations complémentaires à l‘AI – – – – – 167 167 172 179 -1126 -1045 -3 -13899 -14944 -9944 384 375 368 – – – – – 104 104 106 109 17007 18038 … 596500 617500 … 957 980 … Assurance-maladie AM -755 405 … 8154 8651 … 6463 6497 … Assurance-accidents AA (Suva incl.) 1762 1870 … 41289 42724 … 109 108 107 Prévoyance professionnelle PP Allocations pour perte de gain APG Assurance-chômage AC Allocations familiales AF Compte global4) -474 -597 97 1009 412 509 345 347 338 -1464 -1705 1627 -4554 -6259 -4632 303 323 289 357 -49 … … … … 999 1021 … 16871 18292 … 672158 693510 … ... … … 1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA, AM: provisions, réserves; 2) AVS, AI et PC: nombre des personnes. AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage. APG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses. 3) AI: données 2009-2011 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2012, tab. AI 4. 4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch B 11.3 Assurance-chômage1) En milliers de francsVariation en % par rapport à l‘année précédente 2007 2008 2009 2010 2011 2008 20092) 2010 2011 5066000 5412000 5778942 5716100 7208000 6.8 6.8 -1.1 26.1 4668000 4987000 5252990 5195788 6144800 6.8 5.3 -1.1 18.3 5044500 4794300 7242736 7421157 5580500 -5.0 51.1 2.5 -24.8 dont: Prestations, en tout 4079000 3820000 6423648 6721443 4878600 -6.3 68.2 4.6 -27.4 Indemnités de chômage 3504000 3273000 4781649 5439359 4157900 -6.6 46.1 13.8 -23.6 -82.1 Produits total dont: Cotisations des assurés et des employeurs Charges total Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail 12000 18000 997326 538790 96400 50.0 … -46.0 Indemnités en cas d‘intempéries 14000 21000 76459 72509 27700 50.0 … -5.2 -61.8 Indemnités en cas d‘insolvabilité 7000 12000 28902 27152 21900 71.4 140.9 -6.1 -19.5 543000 497000 539311 643633 574700 -8.5 8.5 19.3 -10.7 Mesures de marché du travail 1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009 limite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes. 2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées. Source: SECO Infotéléphone: 031/300 71 37 B 11.4 Bénéficiaires de l‘assurance-chômage 2009 2010 Variation en % par rapport à l‘année précédente 2011 2010 2011 Bénéficiaires Total 302826 322684 288518 24.1 6.6 2009 -10.6 Hommes 166758 176097 153081 30.6 5.6 -13.1 Femmes 136068 146587 135437 17.0 7.7 -7.6 Journées indemnisées1) Total 30299427 32878679 24884938 40.6 8.5 Hommes 16697168 17884818 12936838 51.1 7.1 -24.3 -27.7 Femmes 13602259 14993861 11948100 29.6 10.2 -20.3 Durée moyenne des prestations, en jours Total 100 102 86 13.6 2.0 -15.4 Hommes 100 102 85 16.3 2.0 -17.1 Femmes 100 102 88 11.1 2.0 -13.5 Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2) Total 13739 14289 12164 19.3 4.0 -14.9 Hommes 15531 16197 13650 20.2 4.3 -15.7 Femmes 11544 11998 10486 15.8 3.9 -12.6 Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs Total 137 140 141 5.4 2.4 0.6 Hommes 155 159 162 4.0 2.9 1.3 Femmes 115 117 119 4.5 2.0 1.3 1) Y compris les jours de suspension. 2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 27 42 97 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 97 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B11.5 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton Indice (1999 = 100) Canton 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2006 Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 2008 2009 2010 2011 Zurich 126.6 127.2 129.3 130.9 139.9 147.5 3.8 0.5 1.7 1.3 6.9 5.4 Berne 122.7 122.6 123.4 124.8 130.4 136.0 1.9 -0.1 0.7 1.1 4.5 4.3 Lucerne 119.4 119.9 120.8 122.1 128.0 133.6 2.4 0.5 0.7 1.1 4.9 4.3 Uri 118.5 119.1 120.6 121.9 128.2 135.3 2.1 0.5 1.3 1.1 5.1 5.5 Schwytz 120.1 120.7 121.9 123.2 130.1 137.1 3.4 0.5 1.0 1.1 5.6 5.4 Obwald 121.3 121.9 122.8 124.1 130.4 137.3 2.8 0.5 0.7 1.1 5.0 5.3 Nidwald 120.6 121.2 122.1 123.4 129.7 135.7 2.2 0.5 0.7 1.1 5.1 4.6 Glaris 118.4 119.0 120.5 121.5 129.4 135.8 3.7 0.5 1.3 0.9 6.4 5.0 Zoug 117.1 117.7 118.5 119.8 125.8 131.2 1.9 0.5 0.7 1.1 5.1 4.3 Fribourg 119.6 120.2 121.1 122.3 131.0 137.9 1.9 0.5 0.7 1.0 7.1 5.3 Soleure 120.3 120.9 122.1 125.3 133.2 139.0 2.2 0.5 1.0 2.6 6.3 4.3 Bâle-Ville 126.6 127.2 128.3 144.2 153.5 160.1 2.1 0.5 0.9 12.3 6.5 4.3 Bâle-Campagne 121.1 121.7 122.4 126.6 136.8 143.4 2.3 0.5 0.6 3.4 8.1 4.8 Schaffhouse 124.5 125.1 127.0 128.0 136.9 144.1 3.2 0.5 1.4 0.9 6.9 5.3 Appenzell Rh.-Ext. 118.2 118.8 120.5 121.8 130.1 136.0 1.5 0.5 1.4 1.1 6.9 4.5 Appenzell Rh.-Int. 117.1 117.7 118.9 120.0 127.2 132.7 1.9 0.5 1.1 0.9 6.0 4.3 Saint-Gall 122.1 122.7 124.7 130.0 140.2 147.3 3.2 0.5 1.6 4.3 7.8 5.0 Grisons 117.4 118.0 118.9 120.1 127.7 133.2 1.2 0.5 0.7 1.1 6.3 4.3 Argovie 121.0 121.6 122.9 124.4 134.0 141.1 2.6 0.5 1.0 1.3 7.7 5.3 Thurgovie 119.9 120.5 121.4 122.7 131.7 137.8 2.4 0.5 0.7 1.1 7.4 4.6 Tessin 119.4 120.0 121.2 122.7 129.4 134.9 1.5 0.5 1.0 1.3 5.4 4.3 Vaud 124.2 124.8 126.3 127.9 136.9 142.7 4.5 0.5 1.2 1.3 7.0 4.3 Valais 121.0 121.6 123.1 124.4 133.0 140.1 4.1 0.5 1.2 1.1 6.9 5.3 Neuchâtel 120.8 121.4 122.3 123.6 131.9 137.6 2.0 0.5 0.7 1.1 6.8 4.3 Genève 123.4 124.0 126.4 128.4 137.2 144.0 3.8 0.5 1.9 1.5 6.9 4.9 Jura 120.9 121.5 122.7 123.7 131.9 138.7 2.9 0.5 1.0 0.8 6.7 5.1 Suisse 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 141.3 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 4.8 B11.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Pondération 2010 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2006 2007 2008 2009 2010 100.000 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 141.3 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 4.8 Division commune pour toute la Suisse 24.126 113.4 113.3 114.4 114.3 120.5 124.7 -0.7 -0.1 0.9 -0.1 5.4 3.5 Hommes Assurances complémentaires hospitalières 2011 10.821 113.6 113.5 114.5 114.2 120.4 124.7 -0.7 -0.1 0.9 -0.3 5.4 3.6 10 ans (0-18 ans) 0.621 121.0 120.9 122.1 112.5 122.3 126.7 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6 3.6 20 ans (19-35 ans) 1.714 112.3 112.2 113.2 106.6 113.8 119.6 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8 5.0 42 ans (36-65 ans) 5.371 113.6 113.5 114.5 115.2 120.6 125.7 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.7 4.2 68 ans (66+ ans) 3.115 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 125.6 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2 2.1 13.305 113.3 113.2 114.3 114.4 120.5 124.8 -0.7 -0.1 0.9 0.1 5.4 3.5 Femmes 10 ans (0-18 ans) 0.612 118.5 118.3 119.6 110.2 119.7 124.0 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6 3.6 20 ans (19-35 ans) 1.802 112.5 112.5 113.4 106.9 114.1 119.8 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8 5.0 42 ans (36-65 ans) 5.963 113.4 113.3 114.3 115.0 120.4 125.5 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.8 4.2 68 ans (66+ ans) 4.928 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 125.6 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2 2.1 Division semi-privée pour toute la Suisse 43.046 123.8 124.8 125.1 127.8 136.4 143.3 3.6 0.8 0.3 2.2 6.8 5.1 Hommes 5.1 16.701 123.6 124.6 125.0 127.6 136.3 143.2 2.4 0.8 0.3 2.1 6.8 20 ans (0-35 ans) 0.708 120.4 122.1 122.2 124.1 131.1 140.3 1.3 1.4 0.1 1.6 5.6 7.1 42 ans (36-65 ans) 8.363 119.5 121.2 121.6 123.5 131.3 138.8 1.6 1.4 0.4 1.6 6.3 5.7 68 ans (66+ ans) 7.630 131.4 131.3 131.6 135.3 145.3 151.7 3.9 -0.1 0.3 2.8 7.4 4.4 26.345 123.9 124.9 125.2 127.9 136.5 143.4 4.4 0.8 0.2 2.2 6.8 5.0 20 ans (0-35 ans) 1.384 121.3 123.0 122.8 124.9 131.9 141.3 3.4 1.4 -0.1 1.7 5.6 7.1 42 ans (36-65 ans) 13.098 120.1 121.8 122.0 124.1 132.0 139.2 3.6 1.4 0.2 1.7 6.3 5.5 Femmes 11.863 130.5 130.4 130.8 134.4 144.4 150.7 5.9 -0.1 0.3 2.8 7.4 4.4 Division privée pour toute la Suisse 68 ans (66+ ans) 32.828 128.5 128.8 132.0 135.6 145.2 153.1 4.7 0.3 2.5 2.7 7.1 5.5 Hommes 5.5 15.366 128.4 128.8 132.1 135.6 145.2 153.2 3.7 0.3 2.5 2.7 7.1 20 ans (0-35 ans) 0.635 124.2 124.9 128.3 130.9 138.5 148.7 2.5 0.6 2.7 2.1 5.8 7.3 42 ans (36-65 ans) 7.181 123.8 124.5 128.3 130.9 140.6 149.0 2.5 0.6 3.0 2.0 7.4 6.0 68 ans (66+ ans) 7.550 137.0 136.8 139.5 144.3 154.1 161.8 5.4 -0.1 1.9 3.4 6.8 5.0 17.462 128.5 128.9 132.0 135.6 145.1 153.0 5.5 0.3 2.4 2.7 7.1 5.4 20 ans (0-35 ans) 0.772 126.0 126.7 130.0 132.6 140.4 149.7 5.2 0.6 2.6 2.1 5.8 6.7 42 ans (36-65 ans) 8.088 124.6 125.3 129.0 131.7 141.4 149.6 4.6 0.6 2.9 2.1 7.4 5.7 68 ans (66+ ans) 8.602 135.6 135.5 137.9 142.7 152.4 160.0 6.8 -0.1 1.8 3.4 6.8 5.0 Femmes Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 98 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 98 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B11.7 Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse Indice (1999 = 100)Variation en % par rapport à l‘année précédente 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Assurance de base1) 151.5 153.3 151.7 153.7 167.1 177.4 4.0 1.2 -1.0 1.3 8.7 6.2 Assurance complémentaire 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 141.3 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 4.8 Total 141.7 143.1 142.5 144.6 156.3 165.3 3.7 1.0 -0.4 1.4 8.1 5.8 1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés (y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP. B11.8 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Comptes globaux de la protection sociale En millions de francs Aux prix courants 1990 2000 2007 20082) Prestations par fonctions 1990 En % 2000 2007 20082) Dépenses totales 64832 113983 142478 143645 Vieillesse 46.4 47.3 45.6 46.0 Prestations sociales 58033 103670 132364 134982 Maladie/soins de santé 28.4 25.0 26.5 26.4 Recettes 87338 135996 167290 154185 Invalidité 9.7 11.7 12.3 12.5 en % Survie 5.6 4.6 4.4 4.4 Par rapport au PIB1) Dépenses totales 19.6 27.0 27.3 26.4 Famille/enfants 6.3 5.1 4.9 5.1 Prestations sociales 17.5 24.6 25.4 24.8 Chômage 0.8 2.8 3.0 2.6 Recettes 26.4 32.2 32.1 28.3 Exclusion sociale, logement 3.0 3.5 3.3 3.0 1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch B 12 Formation B 12.1 Examens finaux (sélection) Femmes En % Effectifs Degré d‘enseignement 1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 absolue 2010 2010 Degré secondaire II Maturité gymnasiale reconnus par la Confédération non reconnus par la Confédération Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1) 12932 15024 16471 18865 50.8 53.9 56.8 57.6 10874 11923 13984 16149 18646 49.5 52.9 56.6 57.6 10740 1009 1040 322 219 65.5 67.3 68.9 61.2 134 2104 1998 584 … 74.2 71.3 78.4 … … Formation professionnelle initiale Formation professionnelle initiale avec CFC2) 46001 49151 51182 59389 41.5 43.1 43.3 44.1 26187 Formation professionnelle initiale avec AFP3) ... ... 94 3690 ... ... 13.8 49.0 1807 Professions de l‘agriculture4) 1406 1169 963 … 6.3 12.5 13.7 … … Professions de la Croix-Rouge suisse 3954 4565 1090 781 90.6 88.6 88.9 87.6 684 Écoles supérieures de commerce LFP 2504 2209 2799 2897 62.3 59.9 56.9 49.9 1447 Formation élémentaire 1635 2081 2526 1174 36.9 30.2 31.9 22.7 267 Maturité professionnelle 480 6478 10719 12249 18.8 35.9 44.0 46.0 5637 Orientation technique 230 2686 3678 3588 3.0 9.0 12.2 11.4 410 Orientation commerciale 154 3315 5604 6099 51.3 55.5 58.6 55.6 3391 Orientation artistique ... 300 623 697 ... 62.0 72.4 66.4 463 Orientation artisanale ... 102 196 235 ... 44.1 57.1 49.4 116 Orientation sciences naturelles 96 75 134 159 4.2 17.3 38.1 36.5 58 Orientation santé-social ... ... 484 1471 ... ... 75.4 81.5 1199 ... ... ... 1404 ... ... ... 83.1 1167 Maturité spécialisée Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 4133 1083 ... … 20.3 43.1 ... … … Ecoles supérieures 2944 3068 4055 7337 16.4 24.0 28.8 48.5 3555 Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs) 3147 3232 2556 3160 16.9 16.2 17.6 20.9 661 Brevets fédéraux (examens professionnels) 6068 8082 12251 13144 25.3 32.4 32.8 38.9 5110 Formations professionnelles supérieures non réglementées au niveau fédéral 8822 8126 10613 4621 52.2 55.6 66.7 66.3 3063 Hautes écoles Hautes écoles spécialisées et pédagogiques Diplômes ... 1988 7889 2024 ... 17.1 39.6 55.3 1120 Diplômes de bachelor ... ... 684 10474 ... ... 87.4 53.0 5551 Diplômes de master ... ... ... 2081 ... ... ... 59.6 1241 Hautes écoles universitaires Licences/diplômes Diplômes de bachelor Diplômes de master Doctorats 8688 9575 9208 3500 38.7 43.8 51.0 62.1 2175 ... ... 2926 11537 ... ... 40.4 51.8 5977 ... ... 1290 7964 ... ... 29.9 49.2 3921 2601 2822 3097 3588 28.0 34.6 37.1 43.4 1557 1) Brevets d‘enseignement primaire. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93 2) Certificat fédéral de capacité. Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch 3) Attestation fédérale de formation professionnelle. 4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC. 99 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 99 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2011 Hommes Population résidante permanente de 15 ans et plus CH Étrangers permis B/C1) Moyennes annuelles, en milliers Femmes Total CH Étrangers permis B/C1) Total Total CH Étrangers permis B/C1) Total Statut d‘activité2) Indépendants Collaborateurs familiaux Salariés Apprentis Chômeurs au sens du BIT Personnes en formation 320 52 373 182 25 206 502 77 33 4 37 50 5 55 83 9 579 92 1317 526 1843 1262 366 1628 2580 891 3471 104 22 126 84 15 98 187 37 225 51 40 91 55 38 93 105 78 184 109 27 136 117 33 149 226 60 286 Femmes/hommes au foyer 7 5 12 181 85 266 188 89 278 Retraités et rentiers 500 91 591 739 82 822 1239 173 1412 Autres personnes non actives Total 42 19 61 67 36 104 109 56 164 2483 786 3269 2737 684 3421 5220 1470 6690 Niveau de formation 321 226 547 533 237 770 854 463 1317 Stage ménager, école commerciale 1-2 ans École obligatoire 36 15 51 137 21 158 173 36 209 Formation professionelle élémentaire 33 12 45 75 11 85 108 22 130 Ecole degré diplôme, école de formation générale 17 8 25 53 10 62 70 18 88 970 199 1169 991 124 1115 1961 323 2284 296 Apprentissage École professionnelle à plein temps Maturité, école normale Université, EPF, HES, HEP, Form. prof. supérieure Sans indication/ne sait pas Total 81 25 106 165 26 191 246 51 154 54 208 241 61 302 395 115 510 863 241 1104 534 188 723 1397 429 1826 8 7 14 9 6 15 17 13 29 2483 786 3269 2737 684 3421 5220 1470 6690 1) Résidants permanents (titulaires d‘une autorisation d‘établissement, titulaires d‘une autorisation de séjour et titulaires d‘une autorisation de courte durée résidant depuis 12 mois ou plus en Suisse). 2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants. B 12.3 Elèves et étudiants1 ) 2000 En % Effectifs Source: OFS, ESPA 2011 Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.espa.bfs.admin.ch 2005 Femmes 2010 2000 2005 2010 Étrangers 2005 Total 2010 2005 2010 Degrés d‘enseignement Préscolarité 156364 156129 148573 48.5 48.4 48.7 26.7 25.5 10.4 Ecole obligatoire 807347 806905 757335 48.8 48.7 48.5 23.7 23.3 53.9 57.3 Degré primaire 473739 454092 431998 49.3 49.2 49.0 23.1 23.2 30.3 32.7 Degré secondaire I 285014 304064 288002 49.9 49.7 49.4 21.1 21.2 20.3 21.8 48594 48749 37335 37.9 37.7 36.6 45.0 41.2 3.3 2.8 307121 317417 351296 47.6 47.3 47.5 17.0 16.9 21.2 26.6 … … 16508 … … 54.8 … 37.0 … 1.2 66888 68264 73078 55.0 56.3 56.0 13.3 13.4 4.6 5.5 Programme d‘enseignement spécial Degré secondaire II Formations transitoires sec. I - sec. II Ecoles préparant à la maturité 11.2 Ecoles de culture générale … … 13919 … … 73.1 0.0 20.1 … 1.1 Maturité spécialisée … … 1461 … … 81.8 … 11.8 … 0.1 17335 23629 … 70.4 68.6 … 25.3 … 1.6 … 5993 332 … 83.4 82.2 … 2.4 … … … 17.6 Autres écoles de formation générale Écoles préparant aux professions de l‘enseignement Formation professionnelle initiale 209157 213130 232036 42.9 42.2 42.5 16.7 16.6 14.2 Maturité professionnelle (après l‘apprentissage) 3215 5288 8148 31.0 44.8 47.7 10.6 8.5 0.4 0.6 Formation élémentaire (professionnelle) 3876 4966 2427 33.9 33.2 36.8 41.5 35.4 0.3 0.2 657 1808 … 42.9 54.7 … 46.3 … 0.1 … … … 500 … … 58.4 … 14.8 … 0.0 Préapprentissage Autres formations générales Passerelles … … 218 … … 55.0 … 5.5 … 0.0 Autres formations transitoires sec. II - degré tertiaire … … 627 … … 57.9 … 27.0 … 0.0 Autres formations complémentaires Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure … … 2374 … … 65.4 … 17.5 … 0.2 162646 206404 52094 41.9 46.9 … 19.2 … 13.8 3.9 41072 39955 52094 43.1 44.3 44.9 15.6 14.3 2.7 3.9 Écoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 2205 795 … 53.0 65.9 … 3.8 … 0.1 Ecoles supérieures 4989 9796 21231 5.7 28.2 44.1 13.2 11.9 … 0.7 1.6 0.3 Préparation aux examens professionnels supérieurs 7484 4278 4237 33.5 35.4 32.6 9.3 8.5 0.3 Préparation aux examens professionnels 8856 11623 16534 39.0 40.0 38.8 12.1 8.9 0.8 1.3 17538 13463 10092 58.6 61.3 61.7 23.1 30.6 0.9 0.8 Autres Hautes écoles 121574 166449 0 41.5 47.6 … 20.0 … 11.1 0.0 Hautes écoles spécialisées 24902 54140 … 25.7 44.4 … 15.0 … 3.6 0.0 Hautes écoles universitaires 96672 112309 … 45.6 49.1 … 22.4 … 7.5 0.0 Sciences humaines et sociales 34729 41685 … 62.5 63.9 … 18.7 … 2.8 0.0 Sciences économiques 13159 14233 … 27.5 30.3 … 29.8 … 1.0 0.0 Droit 10762 13247 … 47.5 52.3 … 14.5 … 0.9 0.0 Sciences exactes et naturelles 15797 18714 … 31.6 35.6 … 29.3 … 1.3 0.0 Médecine et pharmacie 10153 10706 … 54.9 60.8 … 14.5 … 0.7 0.0 Sciences techniques 10061 10940 … 22.1 25.4 … 33.8 … 0.7 0.0 2011 2784 … 40.2 45.4 … 19.4 … 0.2 0.0 Interdisciplinaire et autre Enseignement non définissable selon le degré Total 8215 9562 12730 50.1 49.0 48.3 87.9 87.2 0.6 1.0 1441693 1496417 1322028 47.8 48.1 … 22.4 … 100.0 100.0 1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96. Tabellenteil_B2_f.indd 100 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions En % Total Femmes Groupes de professions Total ÉtrangersTotal 1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 2010 2005 2010 2005 2010 188510 209157 213130 232036 40.7 42.9 42.2 42.5 16.7 16.6 100.0 100.0 8603 8824 8959 10212 31.5 32.3 31.6 30.1 2.8 3.1 4.2 4.4 Industrie et arts et métiers Production végétale et animale 71635 78110 81316 86137 9.5 10.1 11.1 11.6 16.4 16.5 38.2 37.1 Professions techniques 13347 10318 10534 12191 22.7 23.6 24.4 26.5 11.7 12.0 4.9 5.3 Commerce et administration 57677 69288 66457 73385 65.2 66.1 64.3 64.1 18.9 18.7 31.2 31.6 0.3 Transports 1804 1395 697 663 34.4 26.2 15.8 11.9 11.5 9.5 0.3 Hôtellerie, économie domestique 7823 10180 9873 11090 56.6 55.9 56.9 57.1 14.8 15.7 4.6 4.8 Nettoyage, hygiène publique, soins corporels 5174 5028 5174 5475 90.1 89.5 87.6 86.5 26.0 23.0 2.4 2.4 Droit, sûreté et maintien de l‘ordre Soins médicaux 384 583 ... ... 18.0 23.8 ... ... ... ... ... ... 15496 19040 20158 17029 87.4 89.4 89.3 92.5 15.6 18.5 9.5 7.3 4609 3687 3534 2659 55.2 55.1 59.3 63.3 29.9 8.8 1.7 1.1 556 801 1587 6610 96.0 96.4 96.8 87.1 8.4 12.2 0.7 2.8 1402 1903 4841 6585 10.5 11.5 19.7 13.1 20.2 22.7 2.3 2.8 Professions artistiques Ministère pastoral, assistance sociale Autres professions Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle Femmes Total En %Effectifs 1995 2000 2005 2010 1995 2000 2005 2010 2010 Formation professionnelle initiale avec CFC1) Nouveaux contrats d‘apprentissage Nombre de contrats en cours 54878 62294 62548 69219 39.7 42.1 40.8 42.4 29374 148680 168319 174814 200161 35.2 38.3 38.7 41.4 82882 Examens de fin d‘apprentissage 51466 54710 57624 65582 41.0 42.4 42.5 43.0 28190 Certificats de capacité délivrés 46001 50406 51182 59389 41.5 43.1 43.3 44.1 26187 Formation professionnelle initiale avec AFP2) Nouveaux contrats d‘apprentissage ... ... 1406 4806 ... ... 64.5 43.5 2090 Nombre de contrats en cours ... ... 1550 8457 ... ... 60.8 45.0 3806 Examens de fin d‘apprentissage ... ... 94 3927 ... ... 13.8 48.4 1899 Attestations délivrés ... ... 94 3690 ... ... 13.8 49.0 1807 Formation élémentaire Nouveaux contrats de formation élémentaire 1519 2437 2655 1221 33.1 31.9 26.9 22.4 274 Nombre de contrats de formation élémentaire 3158 4127 4416 2016 32.4 31.2 30.3 22.9 461 Certificats délivrés 1635 2081 2526 1174 36.8 30.2 31.9 22.7 267 Ecoles supérieures de commerce Candidats à l‘examen 2734 2450 3131 3394 61.4 58.4 54.3 47.5 1612 Diplômes délivrés 2504 2181 2799 2897 62.3 59.8 56.9 49.9 1447 1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007). 2) Attestation fédérale de formation professionnelle. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 12.6 Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses En % Total Femmes Étrangers Total 2000 2005 2010 2011 2005 2010 2011 2005 2010 2011 2005 2010 Bâle 7606 9957 12367 12604 54.3 55.4 55.5 20.8 25.3 26.2 8.9 9.4 9.3 10193 12174 14442 14894 51.0 53.5 54.3 9.8 13.1 13.5 10.8 11.0 11.0 Berne 2011 Fribourg 8849 9936 9651 9834 56.6 58.1 58.2 18.1 19.8 19.7 8.8 7.3 7.3 Genève 13178 14566 15666 15359 58.8 60.8 60.7 37.3 38.0 38.1 13.0 11.9 11.4 Lausanne 9894 10452 12066 12249 55.3 55.7 55.5 20.5 23.8 24.3 9.3 9.2 9.1 Lucerne 256 1771 2450 2582 55.4 58.5 57.7 9.8 14.3 14.3 1.6 1.9 1.9 3.2 Neuchâtel 3135 3594 4215 4372 55.3 59.2 58.9 24.7 23.2 24.2 3.2 3.2 Saint-Gall 4705 4689 6996 7646 27.8 30.4 31.1 35.1 36.1 36.6 4.2 5.3 5.7 20599 23832 26134 26230 54.0 56.4 56.7 13.8 17.4 17.7 21.2 19.9 19.5 Università della Svizzera italiana 1410 2023 2848 2864 48.5 48.0 48.6 54.1 65.7 65.5 1.8 2.2 2.1 EPFL 5095 6407 8009 8684 23.8 27.0 26.9 40.8 49.2 50.4 5.7 6.1 6.4 EPFZ 11459 12552 15984 16747 29.3 31.0 30.8 22.8 34.7 34.8 11.2 12.2 12.4 294 444 696 772 58.8 63.9 65.0 6.5 26.4 29.0 0.4 0.5 0.6 131524 134837 49.1 50.3 50.1 22.5 27.2 27.6 100.0 100.0 100.0 Zurich Autres institutions universitaires Suisse 96673 112397 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch 101 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 101 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 12.7 Hautes écoles universitaires: entrants et examens Total 1995 En % 2000 2005 2010 Femmes Étrangers 2011 2011 Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor 13928 15393 16545 19049 19200 46.0 49.6 52.0 52.7 52.6 par domaine d‘études, total1) 2011 1995 2000 2005 2010 21.2 Sciences humaines et sociales 4358 5576 5702 5875 5751 66.4 67.2 69.3 72.0 73.3 Sciences économiques 2230 2703 2377 3150 3377 30.0 31.0 33.6 34.2 35.0 19.4 27.6 Droit 1950 1618 2160 2221 2252 48.7 56.6 57.0 62.1 61.8 15.2 22.3 Sciences exactes et naturelles 2143 2328 2541 3109 3159 30.7 35.8 36.2 41.2 40.0 Médecine et pharmacie 1499 1270 1486 1749 1726 57.5 64.5 67.1 65.5 64.9 13.7 Sciences techniques 1563 1618 1795 2375 2466 20.0 22.7 26.0 27.8 29.3 28.0 185 280 484 570 469 36.8 41.4 50.6 45.3 44.8 9.8 Interdisciplinaires et autres Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2) Licences et diplômes 8688 9575 9208 3500 2207 38.7 43.8 51.0 62.1 61.3 8.6 ... ... 2926 11537 12519 ... ... 40.4 51.8 52.4 16.0 Bachelor ... ... 1290 7964 9478 ... ... 29.9 49.2 50.3 26.4 Doctorats Master 2601 2822 3097 3588 3488 28.0 34.6 37.1 43.4 43.2 47.6 Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004) 1207 1288 ... … … 43.3 45.5 … … … … Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits) ... ... 584 1536 1500 ... ... 33.7 39.1 41.7 47.1 Etudes approfondies et spécialisées universitaires ... ... 1175 270 232 ... ... 54.0 70.4 68.5 60.3 1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donnéSource: OFS à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire,Infotéléphone: 032/713 65 99 études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, Courriel: [email protected] haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrantInternet: www.education-stat.admin.ch à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation. 2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables). B 13 Recherche et développement (R&D) B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008 Sources de financement En millions de francs Total 16300 Fonds publics 3725 dont: Confédération 2355 dont: Cantons 1370 Fonds privés 11115 Autres fonds en Suisse 490 Fonds étrangers 970 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2008 Total Dépenses intra-muros de R&D en Suisse En millions de francs 16300 Confédération 120 Hautes écoles 3940 Entreprises privées Institutions privées sans but lucratif Total Confédération: mandats et contribution de R&D Entreprises privées: mandats et contribution de R&D Total Total 11980 260 Dépenses extra-muros de R&D à l‘étranger 2700 475 2225 Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger 15769 Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps 62066 Confédération 809 Hautes écoles 21425 Entreprises privées 39832 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 102 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 102 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 14 Structure des établissements et des entreprises B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1) Entreprises avec une activité marchande, selon la taille Établissements Nombre absolu Variation en % Entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Nombre absolu Variation en % En % sur l’ensemble des entreprises Noga 2008 (secteur) 2008 2005/2008 2008 2005/2008 Total micro (jusqu‘à 9) petites moyennes grandes (10 - 49) (50 - 249)(250 et plus) 312861 3.9 389165 3.7 87.1 10.6 2.0 0.4 73064 2.8 77711 2.6 78.9 16.8 3.6 0.7 246 -1.6 332 -0.6 54.1 39.4 6.5 - 34980 0.2 36843 0.3 76.5 17.2 5.1 1.2 Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné 414 9.2 714 4.2 38.6 40.8 16.4 4.1 Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution 903 0.2 1523 -2.6 69.3 26.8 3.7 0.2 Secteur secondaire Industries extractives Industrie manufacturière Construction Secteur tertiaire Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles Transports et entreposage 36521 5.5 38299 5.2 82.0 15.8 2.0 0.1 239797 4.2 311454 4.0 89.5 8.7 1.5 0.3 68223 -2.2 85234 0.0 89.2 9.3 1.3 0.2 8770 2.2 16717 11.7 82.2 13.9 3.2 0.7 Hébergement et restauration 25599 1.6 28624 1.8 86.6 12.0 1.3 0.1 Information et communication 14075 6.6 15446 5.4 89.3 8.8 1.6 0.3 Activités financières et d‘assurance 7784 22.6 12675 7.4 79.5 16.1 3.0 1.3 Activités immobilières 4908 21.4 5257 20.1 93.2 6.0 0.6 0.1 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 52908 8.2 55172 8.0 93.4 5.9 0.6 0.1 Activités de services administratifs et de soutien 12995 11.3 16128 10.6 87.9 10.1 1.8 0.2 Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services … … 8066 … … … … … 5209 2.2 15588 -2.1 85.3 11.7 2.8 0.2 19579 5.4 25619 4.3 86.9 8.7 3.6 0.8 4273 8.6 5590 6.8 90.7 7.7 1.5 0.2 15474 4.8 21338 3.9 96.9 2.7 0.4 0.0 1) Recensement des entreprises 2008. État mars 2010. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 14.2 Nouvelles entreprises et emplois par branche économique Nouvelles entreprises Branche économique, Noga 2008 2007 2008 2009 2010 2007 2008 2009 2010 11975 11596 11471 12596 23078 21779 21793 23482 2376 2151 1878 2039 4928 4224 3883 4332 880 728 641 622 1908 1385 1219 1379 Construction 1496 1423 1237 1417 3020 2839 2664 2953 Secteur tertiaire Total Secteur secondaire Industrie et énergies Total des emplois (emplois à plein temps et à temps partiel) 9599 9445 9593 10557 18150 17555 17910 19150 Commerce et réparations 2262 1960 2115 2396 4015 3378 3806 4397 Transports et entreposage 406 393 374 340 802 712 716 641 Hébergement et restauration 254 229 272 267 911 884 1002 886 1121 1071 959 1085 1960 1920 1652 1782 589 653 700 729 1181 1242 1423 1496 Information et communication Activités financières et assurances Activités immobilières et de services 1190 1119 1138 1304 2357 2504 2351 2471 Activités spécialisées et scientifiques 2821 2975 2804 2927 4812 4675 4436 4668 Enseignement 177 181 213 246 384 405 383 424 Santé et action sociale 277 259 405 553 790 643 1020 1171 Arts et activités récréatives 171 224 233 262 402 520 499 479 Autres activités de services 331 381 380 448 536 672 622 735 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 103 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 103 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1) Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les établissements Emplois dans les entreprises avec une activité mar- chande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Nombre Emplois (plein temps et temps partiel) en % absolu Variation en % Part en % Noga 2008 (secteur) 2008 2005/2008 2008 micro (jusqu‘à 9) petites (10 - 49) moyennes grandes (50 - 249) (250 et plus) Total 4016837 8.1 100.0 24.9 21.8 20.0 33.4 Secteur secondaire 1061643 8.0 26.4 17.7 25.3 26.3 30.7 4832 7.1 0.1 13.8 52.9 33.3 … 703488 9.2 17.5 12.6 19.6 28.0 39.8 Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné 23374 3.3 0.6 2.8 16.5 30.5 50.3 „ Production et distribution d‘eau; assainissement, „ gestion des déchets et depollution 14677 7.0 0.4 20.9 46.2 24.4 8.4 Industries extractives Industrie manufacturière Construction Secteur tertiaire 315272 5.7 7.8 30.3 37.9 22.1 9.6 2955194 8.1 73.6 28.0 20.2 17.2 34.6 33.0 „ Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles“ 621373 5.1 15.5 30.8 21.0 15.2 Transports et entreposage 216692 4.9 5.4 10.2 13.6 14.9 61.3 Hébergement et restauration 233865 5.5 5.8 43.7 28.8 16.3 11.2 33.8 Information et communication 126239 7.0 3.1 25.3 22.6 18.3 Activités financières et d‘assurance 228960 10.5 5.7 8.2 12.9 11.6 67.2 29011 31.9 0.7 44.3 24.9 11.8 19.0 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 299297 13.8 7.5 47.3 24.2 14.4 14.1 Activités de services administratifs et de soutien 168370 18.3 4.2 25.4 22.6 23.6 28.4 Activités immobilières Administration publique 158122 3.8 3.9 … … … … Enseignement 253652 4.6 6.3 22.9 34.4 31.7 10.9 Santé humaine et action sociale 478928 9.5 11.9 17.7 14.4 22.8 45.1 Arts, speciales et activités récréatives 46759 12.6 1.2 39.1 27.6 22.5 10.8 Autres acitivités de services 93926 7.9 2.3 65.8 17.2 13.8 3.2 1) Recensement des entreprises 2008. État mars 2010. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 14.4 Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites Variation en % par rapport à l‘année précédente 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2007 2008 2009 2010 2011 Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1) Sociétés anonymes2) 175459 179761 183888 186980 189515 194289 2.5 2.3 1.7 1.4 2.5 Raisons sociales individuelles 150050 152388 154626 155565 157319 157614 1.6 1.5 0.6 1.1 0.2 Sociétés en nom collectif 14662 13934 13750 13392 13119 12825 -5.0 -1.3 -2.6 -2.0 -2.2 Sociétés en commandite 2617 2504 2441 2368 2310 2205 -4.3 -2.5 -3.0 -2.4 -4.5 S.à.r.l. 92448 101462 109713 118137 124826 133104 9.8 8.1 7.7 5.7 6.6 Sociétés coopératives 11579 11306 10977 10691 10423 9980 -2.4 -2.9 -2.6 -2.5 -4.3 Actes de poursuiteb) Commandements de payer 2551083 2465306 2494438 2533831 2662063 2692526 -3.4 1.2 1.6 5.1 1.1 Saisies exécutées 1387722 1366507 1348021 1360172 1355646 1424481 -1.5 -1.4 0.9 -0.3 5.1 450207 459095 470526 464942 493872 527941 2.0 2.5 -1.2 6.2 6.9 Ouvertures de faillites Réalisations 10715 10712 10741 11587 10932 11073 0.0 0.3 7.9 -5.7 1.3 Liquidations de faillites 10496 10469 10269 10681 11725 11924 -0.3 -1.9 4.0 9.8 1.7 3039808 3363853 2555108 2249284 2061711 2125529 10.7 -24.0 -12.0 -8.3 3.1 Pertes (en milliers de francs) 1) État en fin d‘année. 2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite. Sources: a) Office du registre du commerce Infotéléphone 031/322 41 96 Courriel: [email protected] b) OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 104 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 104 5.9.2012 13:38:27 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 15 Commerce de détail, consommation B 15.1 Revenus et dépenses des ménages Nombre de personnes par ménage Structure du budget1) Revenus du travail Revenus de la fortune et de la location Revenu primaire2) Rentes et transferts sociaux Transferts monétaires reçus d‘autres ménages Revenu brut Dépenses de transfert obligatoires Transferts monétaires versés à d‘autres ménages Revenu disponible3) Autres assurances, taxes et transferts Dépenses de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabacs Restauration et hôtellerie Vêtements et chaussures Logement et énergie Ameublement, équipement et entretien du ménage Services médicaux et dépenses de santé Transports Communications Loisirs et culture Autres biens et services Revenus sporadiques4) Épargne 2008 2009 2.21 2.20 Montants mensuels en francs (moyennes) 6956 b 7053 b 347 d 398 d 7303 b 7452 b 1649 c 1794 c 152 d 123 d 9103 b 9369 b -2443 c -2516 b -195 d -202 b 6465 b 6650 b -532 b -569 b -5311 b -5374 b -656 b -659 b -102 c -106 c -521 b -544 b -228 c -226 c -1476 b -1496 b -265 c -281 c -234 c -269 c -745 c -717 c -172 b -177 b -631 c -627 c -281 c -272 c 405 d 451 e 1028 d 1158 d a Très bon: coefficient de variation < 1%. b Bon: coefficient de variation de ≥ 1% à < 2%. c Moyen: coefficient de variation de ≥ 2% à < 5%. d Suffisant: coefficient de variation de ≥ 5% à < 10%. e Mauvais: coefficient de variation ≥ 10%. 1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux. 2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs. 3) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux. 4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements) ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut. 2008 - Répartition en % 76.4 3.8 80.2 18.1 1.7 100.0 -26.8 -2.1 71.0 -5.8 -58.3 -7.2 -1.1 -5.7 -2.5 -16.2 -2.9 -2.6 -8.2 -1.9 -6.9 -3.1 4.5 11.3 2009 75.3 4.3 79.5 19.1 1.3 100.0 -26.9 -2.2 71.0 -6.1 -57.4 -7.0 -1.1 -5.8 -2.4 -16.0 -3.0 -2.9 -7.7 -1.9 -6.7 -2.9 4.8 12.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 11 Internet: www.statistique.admin.ch B 15.2 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Juin 2012 Indice2) Nominaux Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente Réels Nominaux Total 100.4 105.2 0.2 Réels 0.1 Total (carburants exclus) 99.7 104.6 0.2 -0.1 Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac 99.6 102.8 0.5 0.5 Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont: 99.8 105.9 0.1 0.0 Équipements de l‘information et de la communication 106.7 132.3 1.5 1.3 Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et meubles) 98.6 101.5 -3.7 -6.0 Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques, enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets) 94.1 97.0 -1.5 -1.5 Autres commerces de détail non alimentaire 0.8 0.8 Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par correspondance ou via internet 98.3 104.4 -1.7 -1.6 Commerce de détail de carburants (stations service) 102.3 110.6 1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. 2) Année de base, moyenne 2005 = 100. 107.8 102.9 0.0 2.3 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch 105 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 105 5.9.2012 13:38:28 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Variations en % par rapport à l‘année précédente Moyennes trimestrielles Juin 2012 2/2011 3/2011 4/2011 1/2012 Valeurs 2/2012 cumulées2) Juin 2011 20113) Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail Total 5.3 1.6 -1.9 -2.2 2.2 -0.0 1.0 0.3 -1.2 Alimentation, boissons, tabac 6.3 2.5 -0.6 -1.8 2.8 0.3 1.5 0.9 -0.5 Vêtements, chaussures 3.1 1.2 -9.8 -5.1 -0.3 -6.9 -3.7 -0.3 3.1 Ensemble des autres groupes 4.3 0.3 -2.7 -2.7 0.9 0.7 0.8 -0.5 4.3 Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail Total 8.1 3.8 0.2 1.3 5.4 2.8 4.1 2.3 Alimentation, boissons, tabac 7.8 4.8 2.1 1.4 4.5 1.6 3.0 3.2 2.1 11.6 0.5 -12.6 0.2 7.9 0.5 4.2 -4.7 -5.6 7.3 3.3 0.1 0.9 4.5 3.9 4.2 2.6 1.2 Vêtements, chaussures Ensemble des autres groupes 1) Résultats provisoires, corrigés des jours ouvrables. 2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours par rapport à la même période de l‘année précédente. 3) Cumulé. 1.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch B 16 Tourisme B 16.1 Importance économique du tourisme Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 Balance touristique3) 2008 2009 20101) 20112) 2007 2008 2009 20101) 20112) Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr. 14621 15598 15005 15607 15577 8.0 6.7 -3.8 1.5 Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr. 12120 11782 11505 11625 12393 4.9 -2.8 -2.4 -1.9 6.4 2501 3816 3500 3981 3183 25.8 52.6 -8.3 12.8 -18.5 Excédent, en millions de fr. 0.2 Dépenses des touristes étrangers en Suisse En % des recettes provenant des exportations4) 5.0 5.1 5.42) 5.42) … … 1) Chiffres révisés. 2) Chiffres provisoires. 3) Structure selon FMI 1993. 4) Exportations des biens et services, Sifim inclus. … … … … Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 38 Internet: www.statistique.admin.ch B 16.2 Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement Variation en % En % du totalpar rapport à l‘année précédente Nuitées, total (en milliers)1) Hôtellerie Etablissements de cure 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 35589 36208 35486 100.0 100.0 100.0 -4.7 1.7 -2.0 35182 35815 35095 98.9 98.9 98.9 -4.5 1.8 -2.0 407 393 391 1.1 1.1 1.1 -17.9 -3.5 -0.5 Hôtes suisses 15424 15765 15752 43.3 43.5 44.4 -2.5 2.2 -0.1 Hôtes étrangers 20164 20443 19734 56.7 56.5 55.6 -6.2 1.4 -3.5 Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %) du total des lits 35.6 36.0 35.5 - - - - - - des lits disponibles 42.6 42.9 41.9 - - - - - - 1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta. Source: OFS Infotéléphone:032 867 24 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 106 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 106 5.9.2012 13:38:28 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2008, aux prix courants Total utilisation touristique en Suisse Intitulé en millions de francs Valeur ajoutée direct. générée par le tourisme en millions de francs Part de la val. ajouté direct. générée par le tourisme en % Emplois liés au tourisme en équivalents plein temps Ratio touristique de la valeur ajoutée en % A. Produits spécifiques du tourisme 30205 14363 97.0 147279 7.1 A1. Produits caractéristiques du tourisme 25059 11116 75.1 113862 8.4 7285 3906 26.4 39842 11.8 4821 2329 15.7 36285 100.0 100.0 1. Services d‘hébergement 1.1 Hôtels 1.2 Parahôtellerie 831 408 2.8 3557 1633 1169 7.9 0 3.8 2. Services de restauration 5087 2452 16.6 39025 29.3 3. Services de transport de voyageurs 8098 2438 16.5 16200 42.7 991 442 3.0 3007 23.0 1029 443 3.0 3375 97.4 726 312 2.1 3473 20.0 100.0 1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit 3.1a Transport ferroviaire 3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques 3.2 Transport routier 3.3 Transport par voie d‘eau 3.4 Transport par voie aérienne 3.5 Services annexes de transport 3.6 Location de matériel de transport 4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1) 5. Services culturels 104 47 0.3 811 4704 1009 6.8 4512 87.3 389 121 0.8 657 33.7 155 64 0.4 366 31.0 2662 1517 10.2 12097 100.0 21.7 483 110 0.7 1910 5.1 Art dramatique 119 27 0.2 472 9.3 5.2 Musées et autres 364 83 0.6 1438 38.3 6. Services de loisirs et de divertissements 987 433 2.9 3724 19.6 7. Services touristiques divers 457 260 1.8 1064 0.3 381 205 1.4 690 0.3 7.1 Services financiers et services d‘assurance 7.2 Autres services touristiques 76 55 0.4 374 0.3 A.2 Produits connexes au tourisme 5146 3247 21.9 33417 4.6 2427 1577 10.7 17391 8.0 227 139 0.9 1531 27.3 1696 1164 7.9 11775 3.2 668 293 2.0 1445 2.4 Commerce de détail1) Stations-services1) Santé Télécommunications Autres services touristiques 128 74 0.5 1275 4.0 8643 440 3.0 2110 1.1 8643 440 3.0 2110 1.1 38848 14803 100.0 149389 6.1 Quote-part touristique de la valeur ajoutée brute de l‘economie nationale (en %) … 2.9 … … … Quote-part touristique de l‘emploi de l‘economie national (en %) … … … 4.2 … B. Produits non spécifiques au tourisme Biens (inclus la marge du commerce de gros) Total 1) Marges brutes. Source: OFS Internet: www.statistique.ch 107 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 107 5.9.2012 13:38:28 Uhr Les chiffres-clés de l’économie B 17 Cantons B 17.1 Données économiques cantonales Époque / période Unité CH ZH BE LU UR SZ OW NW GL ZG FR Communes politiques 1.01.2011 Nombre 2551 171 382 87 20 30 7 11 3 11 2011 Nombre 200 34 26 10 1 4 1 1 1 3 7 Superficie en km2 41285 1729 5959 1493 1077 908 491 276 685 239 1671 en % 36.9 43.4 43.3 54.8 24.4 40.9 37.9 37.9 30.5 44.8 57.3 Sièges du Conseil national Surface agricole utile 1992/97 165 Évolution démographique Enfants nés vivants 2010 en 1000 80.3 15.3 9.4 3.9 0.4 1.5 0.3 0.4 0.3 1.2 3.1 Personnes décédées 2010 en 1000 62.6 10.3 9.0 2.8 0.4 1.0 0.2 0.3 0.4 0.7 1.9 Excédent des naissances 2010 en 1000 17.7 5.0 0.4 1.1 0.0 0.5 0.1 0.1 -0.1 0.5 1.2 Solde migratoire 2010 en 1000 64.9 12.6 4.4 2.5 0.0 1.4 0.4 0.1 0.3 1.0 3.8 2010 en 1000 7877.6 1383.9 983.6 375.2 34.8 145.2 35.2 40.3 38.5 111.9 278.6 2010 en % 22.7 24.0 13.5 16.9 10.3 19.0 14.0 11.6 21.1 24.5 18.3 2010 hab./km2 195 814 167 261 33 170 73 169 56 535 171 Population résidante moyenne Étrangers Densité de la population Logement Effectif des logements (approx.) 2010 Nombre 4079060 679610 522990 175622 17683 69470 19440 19972 21200 52401 129443 Permis de construire délivrés 2010 Nombre 35565 9630 2345 1230 59 1177 323 65 69 1016 1326 Logements construits 2010 Nombre 43632 7529 4015 2442 131 934 274 178 153 851 2273 1.06.2011 en % 0.94 0.65 1.26 0.80 0.79 0.70 0.85 1.00 1.27 0.27 0.77 2010 Nombre 67217 16994 4876 3405 298 1303 248 265 146 1946 2107 Taux de logements vacants Logements en chantier Entreprises1) 2008 Nombre 321672 58996 36344 13319 1115 7153 1556 1983 1650 9167 9046 Établissements2) 2008 Nombre 389165 70179 44959 16362 1437 8144 1832 2293 1999 10042 11397 Personnes occupées3) 2008 Nombre 4016837 107834 799079 505544 181473 14819 59859 16536 18103 17921 81136 Industries manufacturières, électricité 2008 en % 18.6 11.7 18.7 19.7 24.2 18.9 25.6 24.0 32.9 18.0 21.0 Construction 2008 en % 7.8 6.2 7.6 8.8 12.1 12.3 13.7 9.9 12.3 7.4 10.0 23.1 Commerce, réparation, hôtellerie 2008 en % 21.3 20.8 20.2 22.5 22.0 25.2 24.2 21.4 19.0 26.5 Transports et communications 2008 en % 8.5 10.6 9.4 7.6 7.3 7.1 4.6 5.4 4.5 8.1 5.7 Activités financières, assurances 2008 en % 5.7 11.0 3.4 4.3 2.0 4.3 2.4 5.1 3.6 4.9 2.8 Immobilier, autres serv.aux entreprises 2008 en % 12.4 16.0 10.4 11.5 6.1 11.4 7.9 13.9 6.8 17.7 9.0 Administration publique 2008 en % 3.9 3.1 7.5 3.4 5.5 2.9 4.3 3.0 3.2 2.2 4.5 Enseignement 2008 en % 6.3 6.6 5.1 6.7 4.9 4.5 4.5 5.6 4.8 5.3 8.6 Santé et activités sociales 2008 en % 11.9 10.6 13.8 11.9 13.4 9.9 10.3 9.5 10.3 7.0 11.8 Autres services collectifs et personnels Chômeurs (moyenne annuelle) 2008 en % 3.5 3.4 3.9 3.8 2.4 3.4 2.4 2.2 2.6 2.9 3.3 2011 Nombre 122892 22521 11133 3897 217 1170 160 208 431 1196 3277 Hommes 2011 Nombre 65982 12018 6044 2066 123 669 95 116 240 691 1704 Femmes 2011 Nombre 56910 10504 5089 1831 95 501 65 92 191 505 1573 Chômeurs complets 2011 Nombre 106257 19414 9065 3291 202 988 136 179 397 1010 2762 Personnes partiellement sans emploi 2011 Nombre 16635 3108 2068 606 16 182 24 29 34 186 515 Étrangers 2011 Nombre 54579 9572 3820 1632 97 521 74 62 182 513 1441 2011 en %, CV5) 2.8 A 2.9 A 2.0 A 1.8 A 1.2 C 1.4 B 0.8 C 0.9 C 1.9 C 1.9 B 2.1 B Hommes 2011 en %, CV5) 2.8 A 2.8 A 2.1 A 1.8 B 1.2 C 1.4 C 0.8 C 0.9 C 2.0 C 1.9 C 2.0 B Femmes 2011 en %, CV5) 2.9 A 2.9 A 2.0 A 1.9 B 1.2 D 1.4 C 0.7 D 0.9 C 1.9 C 1.8 C 2.3 B Taux de chômage (moyenne annuelle) 4) Tourisme Nuitées dans l‘hôtellerie 2011 4460586 4885136 1734517 251380 640608 587345 215318 131551 299316 Part des étrangers 2011 en % 55.6 72.1 52.4 61.8 63.5 39.8 57.4 56.2 19.7 53.3 35.6 2011 Nombre 4163003 681387 488368 190978 18019 88593 20110 24369 21242 68959 158902 Voitures Nombre 35486256 Domaine médical 430544 Médecins dans le secteur ambulatoire 2011 Densité6) 204 241 209 150 96 131 114 116 145 197 Médecin-dentistes 2011 Densité6) 52 56 54 50 34 47 39 48 36 54 37 Pharmacies 2011 Nombre 1743 226 172 34 3 12 3 3 2 13 70 2005 mio fr. 405300 88928 43985 15622 1584 6849 1311 2865 2790 9971 10106 2005 francs 54031 68804 45644 43910 45712 50170 39646 73286 73236 93753 39559 2010 mio. fr. 75537.4 11536.0 10128.9 3057.8 400.4 1094.6 329.9 341.2 381.2 1188.9 2943.4 Revenu national7) Revenu national par habitant Dépenses cantonales8) 134 Recettes cantonales8) 2010 mio. fr. 76898.9 12025.2 10247.2 3080.9 405.2 1032.8 323.0 340.1 381.9 1191.5 2988.1 Solde recettes/dépenses 2010 mio. fr. 1361.5 489.2 118.3 23.0 4.8 -61.7 -6.9 -1.1 0.8 2.6 44.7 Charge fiscale9) Revenus de 30000 francs 2011 en % 1.2510) 2.31 1.03 0.83 0.33 1.77 4.12 0.71 2.84 0.56 1.77 Revenus de 50000 francs 2011 en % 4.3410) 4.76 5.38 5.09 5.43 3.92 6.20 3.92 6.12 2.00 5.39 Revenus de 100000 francs 2011 en % 10.3510) 9.63 12.48 9.98 10.03 7.06 9.42 8.98 10.24 4.36 10.95 Revenus de 200000 francs 2011 en % 18.1910) 17.42 20.99 16.70 15.24 12.94 14.47 15.30 17.05 10.51 19.60 Indice des ressources 2012 Indice 100.0 123.0 74.9 76.0 58.9 149.5 81.1 123.2 66.1 250.1 71.5 1) Total des entreprises privées et publiques. Recensement des entreprises 2008, état mars 2010. 2) Recensement des entreprises 2008, état mars 2010. 3) Total emplois à plein temps et à temps partiel. Recensement des entreprises 2008, état mars 2010. 4) Nombre de chômeurs inscrits le jour de référence divisé par le nombre de personnes actives selon le relevé structurel sur la vie active du recensement de la population 2010 (4 322 899 personnes au total). 5) Coefficient de variation (CV): A=0.0-1.0%, B=1.1-2.0%, C=2.1-5.0%, D=5.1-10.0%, E=10.1-16.5%, F=16.6-25.0%, G>25%. 6) Pour 100000 habitants. 7) Chiffres provisoires. 8) Comptes consolidés des cantons. Y compris les concordats, sans les doubles imputations. 9) Charge due aux impôts cantonaux, communaux et paroissiaux, personne mariée exerçant une activité lucrative dépendante, sans enfants. 10) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. Tabellenteil_B2_f.indd 108 5.9.2012 13:38:28 Uhr Les chiffres-clés de l’économie SO BS BL SH AR AI SG GR AG TG TI VD VS NE GE JU 120 3 86 27 20 6 85 176 219 80 157 326 141 53 45 7 5 7 2 1 1 12 5 15 6 8 18 7 5 11 64 2 791 37 518 298 243 173 2026 7105 1404 991 2812 3212 5224 803 282 839 43.4 12.1 41.3 45.0 56.1 55.7 47.9 29.8 45.3 53.2 14.3 43.4 20.3 42.0 41.5 49.3 2.3 1.9 2.4 0.6 0.5 0.2 4.9 1.6 6.3 2.4 3.0 8.1 3.1 1.8 5.0 0.7 2.2 2.2 2.2 0.7 0.5 0.1 3.8 1.6 4.3 1.9 3.0 5.3 2.4 1.6 3.1 0.7 0.0 0.1 -0.3 0.2 -0.1 0.0 0.0 1.1 0.0 1.9 0.5 0.0 2.8 0.7 0.2 1.9 1.5 2.0 0.9 0.8 -0.1 0.0 2.3 0.9 6.7 2.8 4.4 8.2 4.1 0.2 3.5 0.2 253.4 193.7 272.5 76.1 52.6 15.8 477.3 195.4 604.4 246.9 335.8 716.6 309.4 172.4 459.2 68.9 20.0 32.4 19.5 23.7 14.3 10.3 22.2 19.1 22.1 21.8 26.3 30.6 22.5 23.2 39.2 12.8 320 5078 527 254 218 91 243 27 430 284 122 248 59 239 1844 84 124438 108823 131397 38292 26787 6947 232488 156144 281769 115844 217847 365189 221842 89063 218736 576 159 679 280 114 58 1771 1125 2919 1313 2328 3881 1665 200 1168 35623 89 1253 372 1266 364 124 47 2576 1499 3666 1881 1606 5042 3075 349 1557 175 1.88 2.09 0.48 0.44 1.04 1.99 0.72 1.46 0.91 1.54 1.45 0.77 0.52 1.02 1.19 0.25 1365 522 1395 334 435 77 4203 2043 5575 2178 3691 6592 3903 616 2414 286 9237 8616 9923 3115 2437 760 19165 9143 23020 9967 16870 26455 12677 6586 20567 2805 11221 10714 11887 3807 2854 871 23298 11677 27585 11817 20410 32678 15519 8352 24313 3518 117556 159145 124419 37953 21097 6106 242189 95164 273626 106059 177950 325748 130426 88208 275285 33602 27.3 17.1 23.3 29.6 28.9 24.3 27.8 12.1 26.6 28.9 17.2 13.1 16.3 34.2 10.4 38.5 7.7 5.0 8.7 6.7 7.5 12.0 8.4 14.0 8.4 9.4 9.7 7.2 12.2 5.5 5.6 7.6 19.4 15.5 19.9 18.9 17.2 29.9 19.4 30.2 21.0 19.4 24.4 22.7 27.4 17.0 20.8 17.2 10.7 11.8 8.3 7.8 4.9 4.3 7.0 8.0 8.3 6.1 7.4 7.8 6.9 5.1 8.5 4.0 2.9 7.5 2.5 2.8 1.8 3.9 4.0 2.9 2.5 2.4 6.5 4.6 3.3 2.2 10.3 2.6 8.7 15.4 13.1 8.8 7.4 7.6 10.3 8.6 10.0 9.5 11.0 14.0 8.8 9.6 16.3 5.5 2.9 3.2 3.4 3.9 3.3 2.6 2.7 4.0 3.1 3.1 4.1 3.9 3.3 4.5 4.1 4.2 5.1 6.7 5.9 4.7 5.7 4.6 6.2 4.9 5.8 5.6 6.2 8.7 5.7 6.6 7.2 5.8 12.4 13.8 12.3 13.8 20.9 7.6 11.2 11.8 10.8 12.8 10.2 14.1 12.5 12.5 12.0 12.0 2.9 4.1 2.4 3.0 2.5 3.2 3.0 3.4 3.4 2.9 3.4 3.9 3.6 2.9 4.7 2.5 3445 3434 4016 930 413 72 5827 1669 8957 2855 6819 16494 5167 4222 13159 1203 648 1909 1958 2216 549 218 36 2970 943 4695 1438 3663 8981 2798 2265 6929 1536 1477 1800 380 195 37 2857 726 4262 1417 3156 7513 2369 1957 6230 555 2781 2933 3219 828 357 65 5153 1491 7533 2385 5890 14545 4703 3766 12117 1048 664 502 797 102 56 7 675 178 1424 470 929 1949 464 456 1042 155 1406 1694 1464 406 145 29 2690 842 4042 1200 3234 8083 2648 1819 6596 369 2.4 B 3.7 B 2.7 B 2.2 C 1.4 C 0.8 D 2.2 A 1.5 B 2.6 A 2.0 B 4.2 B 4.4 A 3.2 B 4.7 B 5.6 A 3.4 C 2.4 B 4.0 C 2.8 B 2.4 C 1.3 C 0.7 D 2.0 B 1.6 B 2.5 A 1.8 B 4.0 B 4.5 A 3.1 B 4.8 C 5.6 B 3.3 C 2.4 B 3.3 C 2.6 B 2.0 C 1.5 C 1.1 D 2.4 B 1.5 C 2.7 B 2.2 B 4.5 B 4.3 B 3.3 B 4.7 C 5.6 B 3.4 C 355932 1079303 270491 131916 142178 161965 1053357 5365622 697095 407398 2372103 2564149 4077814 229659 2838229 48.8 71.6 47.7 53.8 28.4 15.6 45.0 46.6 48.5 38.8 43.0 61.4 49.5 49.5 79.1 102744 14.6 142534 66523 139882 41437 28376 8518 252838 102308 348117 147056 208141 375399 191508 91713 218270 39412 160 402 217 195 156 102 169 170 155 142 194 233 147 194 337 45 84 50 42 182 38 50 46 47 37 64 48 41 52 56 146 24 28 75 43 13 6 1 51 43 115 25 192 247 116 57 173 20 11564 21946 14160 4086 2317 688 20680 9441 27913 10512 13316 35102 11114 8425 27443 2585 46844 115178 53502 55126 44215 45936 44866 49355 49209 44918 41335 52901 38385 49775 62839 38070 1895.9 4293.5 2420.7 632.8 422.3 133.0 4009.4 2284.3 4165.9 1614.7 3209.8 7715.9 2845.7 1872.3 8429.9 942.4 1934.8 4303.3 2279.1 620.4 418.5 142.0 3822.0 2388.3 4410.6 1664.7 3116.2 8558.6 3014.1 1908.4 8106.8 927.2 38.9 9.8 -141.6 -12.4 -3.9 9.1 -187.4 104.0 244.7 50.1 -93.6 842.7 168.4 36.1 -323.1 -15.2 2.55 0.00 1.01 1.62 2.13 2.36 0.28 0.00 0.89 0.00 1.13 0.00 1.50 1.87 0.08 7.24 0.77 2.62 5.42 6.26 4.68 4.10 2.63 3.59 3.23 2.81 3.68 5.78 5.73 0.21 0.84 5.95 12.92 12.69 10.16 11.02 11.29 8.74 11.04 9.05 9.26 9.80 9.90 13.46 9.86 14.53 8.80 13.56 21.01 21.36 20.14 18.86 18.96 15.41 19.57 17.30 17.21 17.28 19.61 21.15 19.51 23.75 19.69 22.02 79.6 148.9 101.5 99.3 78.3 82.3 76.7 80.2 87.3 76.6 99.3 107.6 67.1 96.0 148.8 63.8 ). 109 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Tabellenteil_B2_f.indd 109 Sources: OFS/SECO/AFF/AFC 5.9.2012 13:38:30 Uhr Les chiffres-clés de l’économie Index Actions, indice B4.7 Assurances sociales B11 Assurance-chômage B11 Assurance-maladie: Indice des primes d’... B11.5 Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV) B3.9 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des transactions courantes A4/B3.5 Balance des paiements B3.5 Balance touristique B16.1 Banque nationale suisse B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cantons B17.1 Charge fiscale B17.1 Données économiques cantonales B17.1 Finances des cantons B6.1/B6.2/B6.5/B17.1 Indice des ressources cantonales B17.1 Charge fiscale des cantons B17.1 Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Commerce extérieur Cf. Economie ext. Communes Nombres B17.1 Finances B6.1/B6.2 Comptabilité nationale B1 Produit intérieur brut A1/B1 Consommation Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Consommation privée B1/B15 Indice des prix à la consommation A5/B5.1 Croissance A1/B1 Dentistes B17.1 Durée du travail Volume de travail B9.1 Durée hebdomadaire normale du travail B9.2 Économie extérieure B3 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des paiements B3.5 Commerce extérieur par groupe de marchandises B3.3 Commerce extérieur par pays et blocs économiques B3.4 Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2 Termes de l’échange B3.1 Volume du commerce international A3 Vue d’ensemble B3.1 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2 Epargne des ménages B1.5 Établissements et entreprises B14 Liste des abréviations AC AELE AFC AFD AFF AI AIE AVS BAK BCE Bevnat BI BNS BRI CCT CE CFB ChF CNA Comco Créa CTI DDC DDPS Detec DFAE DFE DFF DFI DFJP DGD EPFL EPFZ Esaa Espa Espop ET ETS FAO FMI Fosc Hesta HSG Ipi Kof LACI LFP Offres d’emploi B8.6 Taux de chômage international A11 Taux de chômage suisse A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1 Marchés monétaire et financier, marché des devises B4 Banque nationale B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cours de change A7/B4.8 Crédits en Suisse B4.3 Masse monétaire B4.1 Statistique du marché des capitaux B4.6 Taux des marchés monétaire et financier A6/B4.5 Médecins B17.1w Ménages Revenues et dépenses B15.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B16.3/B17.1 Personnes actives occupées B8.1 Pharmacies B17.1 Population B7 Population: données internationales A9 Population suisse A9/B7/B17.1 Annuels et établis, selon la nationalité B7.6 Bilan de la population résidante permanente B7.1 Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5 Données socio-économiques B7.3 Etrangers, selon le genre de permis B7.7 Population résidante, selon la langue B7.4 Population résidante, selon l’âge et l’origine B7.2 Poursuites B14.4 Production B2.1 Production industrielle B2.1 Produit intérieur brut A1/B1.1–B1.8 Recherche et développement A12/B13 Revenu national B17.1 Salaires B10 Évolution des salaires (section Noga) B10.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Salaires mensuels bruts par branche économique B10.1 Taux de change A7/B4.8 Taux de chômage A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1 Taux d’intérêt Données internationales A6 Données suisses A6/B4.5 Tourisme B16 Balance touristique B16.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B17.1 Offre et demande, selon les formes d’hébergement B16.2 Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse B8.3 Voitures de tourisme B17.1 Forme juridique B14.4 Structure B14.2/B14.3 Étrangers exerçant une activité lucrative B8.2 Exportations B3.1–B3.4 Faillites B14.4 Finances publiques B6 Charge fiscale B17.1 Confédération: dépenses B6.1–B6.4 Confédération: recettes B6.1/B6.2/B6.4 Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5 Indice des ressources cantonales B17.1 Quote-part de l’Etat B6.1 Quote-part fiscale B6.1 Formation B12 Apprentis B12.5 Bacheliers B12.2 Diplômes B12.2 Élèves et étudiants B12.3 Étudiants, par branche d’études B12.7 Étudiants, par haute école B12.6 Formation scolaire et professionnelle B12.2/B12.4/B12.5 Formation professionnelle supérieure B12.7 Hautes écoles B12.6/B12.7 Niveau de formation de la population B12.1 Importations B3.1–B3.4 Indice Indicateurs composites avancés A2 Indice de la production B2.1 Indice des actions suisses B4.7 Indice des primes d’assurance-maladie B11.5 Indice des prix à la production et à l’importation B5.2 Indice des prix de la construction B5.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Indice du commerce extérieur B3.1 Indice du coût de la construction B5.2 Indice suisse des prix à la consommation A5/B5.1 Swiss Performance Index B4.7 Investissements Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse B3.8 Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Investissements directs étrangers en Suisse B3.8 Investissements directs suisses à l’étranger B3.7 Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Marché du travail Chômage partiel B8.7 Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1 Chômeurs de longue durée B8.9 Chômage des jeunes B8.5 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Main-d’œuvre étrangère: effectif B8.2/B8.3 Assurance-chômage Association européenne de libre-échange Administration fédérale des contributions Administration fédérale des douanes Administration fédérale des finances Assurance-invalidité Agence internationale de l’énergie Assurance-vieillesse et survivants BAK Bâle Economics Banque centrale européenne Mouvement naturel de la population Bureau de l’integration DFAE/DFE Banque nationale suisse Banque des Règlements internationaux Convention collective de travail Communauté Européenne Commission fédérale des banques Chancellerie fédérale Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents Commission de la concurrence Institut Créa de macroéconomie appliquée de l’université de Lausanne Commission pour la technologie et l’innovation Direction du développement et de la coopération Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Département fédéral des affaires étrangères Département fédéral de l’économie Département fédéral des finances Département fédéral de l’intérieur Département fédéral de justice et police Direction générale des douanes École polytechnique fédérale de Lausanne École polytechnique fédérale de Zurich École supérieure d’arts appliqués Enquête suisse sur la population active Statistique fédérale de l’état annuel de la population École technique École technique supérieure Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture de l’ONU Fonds monétaire international Feuille officielle suisse du commerce Statistique de l’hébergement Université de Saint-Gall Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité en cas d’insolvabilité Loi fédérale sur la formation professionnelle LPP Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité NLFA Nouvelles lignes ferroviaires alpines Noga Nomenclature générale des activités économiques NZZ Neue Zürcher Zeitung OCDE Organisation de coopération et de développement économiques ODT Office fédéral du développement territorial Ofac Office fédéral de l’aviation civile Ofae Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays Ofag Office fédéral de l’agriculture Ofap Office fédéral des assurances privées Ofas Office fédéral des assurances sociales OFC Office fédéral de la culture Ofcom Office fédéral de la communication Ofen Office fédéral de l’énergie Ofev Office fédéral de l’environnement OFFT Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie Ofit Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication OFJ Office fédéral de la justice OFL Office fédéral du logement OFM Office fédéral des migrations OFP Office fédéral de la police Ofrou Office fédéral des routes OFS Office fédéral de la statistique OFSP Office fédéral de la santé publique OFT Office fédéral des transports OIT Organisation international du Travail OMC Organisation mondiale du commerce OMS Organisation mondiale de la santé OMT Organisation mondiale du tourisme ONU Organisation des Nations Unies Opep Organisation des pays exportateurs de pétrole ORP Office régional de placement Osec Business Network Switzerland PHS Haute école pédagogique de Saint-Gall PIB Produit intérieur brut PME Petites et moyennes entreprises RCE Registre central des étrangers R-D Recherche et développement RE Recensement des entreprises REE Registre des Entreprises et Établissements RP Recensement de la population SECO Secrétariat d’Etat à l’économie SERV Assurance suisse contre les risques à l’expo SER Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche SSAA Service de centralisation des statistiques de l’assurance-accidents UE Union européenne 110 La Vie économique Revue de politique économique 9-2012 Erste_und_letzte_Seite_f.indd 110 5.9.2012 13:17:34 Uhr