Institut Béarnais Institut Béarnais

Transcription

Institut Béarnais Institut Béarnais
La lettre de l’
Institut Béarnais
& Gascon
MJC du Laü - 81 avenue du Loup - BP 60580 - 64010 Pau Cédex Tél. 05 59 14 15 00
E-mail : [email protected] - Site internet : languegasconne.com
Octobre 2012 - N°32
SOMMAIRE
SOMMAIRE
..............................................
LasEditorial
sourèques
de Yantét....... P.12
■
Adhésion 2010 ...............................2
Les langues : ça compte !...... P. 3
■
■
Emissions en langue béarnaise
sur la Voix du Béarn ..................... 3
La Bataille de Lescun
■ Conjuguer en Béarnais ................3
ou Valmy en Béarn................ P. 4
■
Nouveau site de l’IBG ...................3
■
Lou téms de la néu ........................4
L’Ausère................................. P. 5
LeCacaraca
Béarn .............................................4
des Mousquetaires................. P. 5
■ Û die de plouye en estiu..............5
■
Saunéys héns la paloumère.......
L’écologie...............................
P.56
■
Petite
Vicomtes
6 et 7
....................
poète histoire
béarnaisdes
qui ont fait le Béarn.............. P. 8
■ Un aprentis countent ...................8
■
Roger Lapassade
Que Moulîs...........................
souy Gascoun… ....................
Lous
P.88
■
■
La rebénche dou courbach ........9
UnPublication
chirurgiend’une étude sur
àJean-Baptiste
la campagne.Bégarie
.......................
P.99
...................
■
Yocs Flouraux 2009 ...................10
Que y a dies . ....................... P. 11
■
■
Le camp de Gurs
(1939-1945)...................................10
Que-m soubiéni…............... P. 12
■
Frédéric Mistral et « Mireille »
honorés à Bizanos .....................10
Le Conseil général partenaire de l’IBG
BEARNAIS
ET GASCON,
LE CONSEIL
SCIENTIFIQUE
RECONNAISSANCE
OU REHABILITATION ?
Par Maurice Triep-Capdeville
Une région forte par sa langue et sa culture doit s’ouvrir aux autres
et s’enrichir des spécificités de chacune dans la mesure où elle
préserve et valorise les siennes.
D
ans la lettre 30, notre président
vous avait informé de la
constitution
d’un
comité
scientifique conformément à l’article
13 de nos statuts. Ce conseil, composé
d’universitaires éminents, apporte ses
connaissances et aide à l’orientation des
actions de l’IBG.
Notre lettre 31 de son côté a consacré
une place importante au Manifeste signé
par 21 universitaires de toute la France,
linguistes, sociolinguistes et historiens
demandant que soient inscrits séparément
le béarnais et le gascon dans la liste des
langues de France où ils ne figurent pas.
Seule est portée pour le sud de la Loire
la mention « langue d’oc occitan ».
Ce sont une soixantaine de députés,
conseillers généraux et maires qui ont à
ce jour signé un manifeste de soutien.
Si certains d’entre eux l’on fait, c’est
également pour répondre aux polémiques
et dissiper les malentendus quant au
choix de l’identité de nos langues et de
leur graphie.
De leur côté, les parlementaires
signataires ont décidé de soutenir la
cause du béarnais et du gascon lors du
débat qui ne manquera pas d’avoir lieu
à l’Assemblée Nationale au moment du
vote sur la ratification.
Le contenu du Manifeste devrait peser
en notre faveur lors de ce débat.
Il est important d’affirmer ici qu’il ne
peut y avoir une ratification de la Charte
Européenne des Langues Régionales
que si celle-ci respecte notre constitution
qui dans son article 75 prévoit la
reconnaissance de toutes les langues
régionales y compris celles qui seraient
Modèles Linguistiques initiateur du
minoritaires.
Manifeste, a estimé que pour légitimer
Elles ne sont considérées comme telles
le contenu de celui-ci et en retirer le
bénéfice jusqu’au plus haut niveau, il que par l’idéologie occitane qui veut
fallait obtenir en sa faveur l’appui du usurper leur identité à son seul profit.
plus grand nombre d’élus possible.
Le Manifeste devrait interpeller
Cette inscription s’avère importante
dans la perspective de la probable
ratification par l’Assemblée nationale
de la Charte Européenne des Langues
Régionales, non encore signée par la
France.
J’ai été chargé de coordonner cette particulièrement l’Education Nationale
démarche avec le concours de l’IBG et qui depuis plus de trente ans contourne
de Biarn Toustem.
et interprète la loi et applique des textes
(suite page 2)
2
La vie de l’Institut Béarnais et Gascon
LasADHESION
Sourèques de
Yantét
2010
V
ous êtes en train de lire le
un représentant de l’IBG que vous
- L’IBG a tenu son Assemblée
numéro 21 de la « lettre « de
connaissez
Générale le 13 juin à Bidos. BeauLous paysâs qu’an toustém passat per esta endarrerats e Yusèp qui bienè d’entra dap ûe pâ de boutélhes de bî à cade
l’Institut Béarnais et Gascon.
2) en parlant de l’IBG à vos pacoup d’entre vous y ont
p a rignouréns
aus oélhs dou géntou de la bile. ticipé activement. mâ
que digou à Yantétrents
: « abise-t’y
«Capitaine» aquéts céps
C’est la première de l’année 2010.
et connaissances (parfois
Maurice Triepque-s
apèren
sourèques
e
nou
soun
pas
boûs loin
! Si bos
mau
C’est
donc
le moment
du abé
Béarn,
Capdeville,
Lou
Yusèp
qu’abè
û amicdequivous
ère hort
acapurat ancien
héns Maire de Nay, a des enfants partis
de béntẹ que bas esta serbit
! » des amis qui découvrent la
souhaiter «Bonne
Année»
«Boune au Serbìci
parfois
été porté
à la ét
Présidence.
l’Administracioû.
Que
l’abè counegut
militàri,
anade sourdat,
2010» l’àutẹ
et.... plâ
degradat.
penser
à que-s•aperabe.
richesse
de notre
et de
nos
L’IBG a participé
à l’organisasìmplẹ
Yantét
Yantét
que-u respoungou
: « Pràubẹ
de tu,langue
lous céps
que-us
renouveler votre cotisation à
traditions
etc.).
Si
chacun
d’entre
tion de conférences,
notamment
à
counéchi touts e aquéts que-s apèren «clitocyhe nebularis» en
Trés
ouSon
quoàtẹ
cops per
an inchangé
à la sasoû douCasteide-Doat,
passàdyẹ de lasvillage
l’IBG.
montant
reste
recrute un ou plusieurs adlatî !natal
Que-ndeèy l’ayguenous
à la bouque
en pensan que-m en bau
becades,
qu’ère
imbitat
enço
de
Yusèp.
Que
bienè
chéns
nade
à 8 Euros.
hérents, nous serons de plus en
Simin Palay et à Lasseubétat.
arregoula ! - Doungues Anète hè-us y còsẹ. Més ne bouy pas
bergougne
dissàttẹ
e lou àdiményẹ
méy
Si vouslou
avez
adhéré
l’IBG,segu d’abé
plus nombreux et donc, écoutés.
• Lelasite
debère
l’IBG a été revu. Chaqu’arrés
en
méy
qu’en
mìndye
c’est
que
vous
partagez
ses
ana3) en! »n’hésitant pas à vous
que
adhérent
recevra
un
mot
de
crampe enta droumi e soegnat coum û curè per la daune Anète
lyses,
idées,
adresser
(écrire)
vos élus,
pour
sauen!» seguin
y
qui
sabèses
ha dap
ço deson
caseambition.
ûe cousine Ilde laspasse.
peludes.Le blog «hique-t’y
Que parlèn
d’àutẹ cause
e louàsoupa
que-s passè
est donc nécessaire de vous dire
leur
dire
que
vous
êtes
«béarnais»
apporte le piment nécessaire.
plâ. Quoan lous céps estoun près Anète que-us serbi héns ûe
Aquét
dissàttẹ
brèspẹ
qu’ère partit
quelques
mots
de Yantét
son activité
en dap •l’aynat
deevulet que
souhaitez
qu’ilsque-s
déL’IBGBernat
édite edesberoye
œuvres
siéte
Yantét qui-s
abèvous
goardat
û cor de boéyt
dus
«
épagneuls
»
ta
coùrrẹ
lous
arrècs
e
lous
talhis.
Yusèp
nou
2009.
garisation de la langue. Elle fait
les objectifs de l’Institut.
plégue bìstẹ hèyt toutefendent
la paderade.
boulè
pas méy
lous cassadous apermou
troubaberadio
• L’IBG,
par segui
ses représentants,
desque-s
émissions
sur La voix
Trop d’élus, soumis à la pression
pacan
mau encamat. «actif
Si biéni
que-p bau hadu
puchèu
» citient
disè une
! «chronique
Que m’estoune
ci disè
à Yusèp,hésitent
més que cau
que siat
été uneinterlocuteur
et efficace
Béarn,
heb-de tu,
des
occitans
à prendre
au
Conseil
Général,
notamment
domadaire
dans
les
journaux
loposition.
Des
questions
« Tira-p en las idées(1) que-s bederam tau sé, enta soupa ! »
ignouréns enta decha pèrdẹ tresau de la gastronomieécrites
coum
lorsqu’il s’est agi de signalétique
caux et publie trimestriellement
la plàgni
au gouvernement
ont
cependant
aco
!
Més
enfî
ne-m
pas,
atau
que
n’èy
abut
méy
!
»
Lou
brespau que-s passè més la lue n’ère pasmodeste
boune e lous
dus
pour les communes. La menace
revue que vous avez en
été posées par deux Députés : un
cassàyrẹs
nou poudoun pas
lheba la est
méndremain.
bèque !
De cap ta miéye-noéyt,
après
û hourup
bite, tout
d’une occitanisation
générale
des
P.A.,
un desd’aygue
HautesdePyrénées
lou moùndẹ que
partinettauun
lhéyt
chéns tarda
pour
l’instant
Cettedeliste,
très incomplète,
des
Sénateur
du méy.
Puy de Dôme,
En
arriban
tout écartée.
proche de case, héns û bousquét
rèchous
•
L’IBG
a
mis
en
place
des
cours
actions
menées
par
l’IBG
est
desalors
que
les
langues
Yantét que troubè û gran cérclẹ de céps blancs qui abèn hère Û pâ d’ores après que y abou û gran batahòri àrégionales
la crambe
de béarnais
dans
plusieurs
com- Yantét
tinéeààBernat
vous montrer
votre
«inscrites
la Constitubère
mustre. Que
soun
boûs assegurabe
qui de que
Yantét
: « coAyude !sont
Ayude
! Que-m dans
bau mouri
! Ça-biét
munes du département : Nay,
tisation a été bien utilisée dans le
tion comme éléments constitutifs
boulè dìsẹ que soû pay ne-us amassabe pas. Qu’emplièn bìstẹ ! »
Gan, Pau, Pontacq, Gelos, Oloron,
cadre et pour les objectifs de l’Insde notre patrimoine».
dounc la bèste qui-s abè tirat lou gouyat e herits de coùrrẹ e Anète que-s lhebè e à gran renfort de camise de noéyt e de
Arzarcq... D’autres sont envisagés.
titut qui continuera, si vous le lui
4) en osant lancer un « adichat »
de
haudréc(2)
descaussèn
abans d’entra
Il s’agit,
bienque-s
entendu,
du debat
béar-dou balét
permettez,
à défendre
le
trésor
que
ou
unço« qui-s
quiny passabe.
te ba ?Yantét
» dans
un
raube de crambe qu’anè bédẹ
qu’abè
enta
dehéns.
ou eune
réunion ! tout
Vous
nais authentique que l’on parle
constituent notre langue
groupe
hicat loubéarnaise
cap à la hièstre
dou soulè
que gatilhabe3
çosequi
rez
surpris
de
la
réaction
positive
encore
dans
nos
communes,
nos
et
les
traditions
qui
s’y
rattachent.
La cousine qu’ère caute e que y abè pourét y méy boû au poudè. « Que-m bau mouri ci disè entér dus arrauts. Anatvous
car l’attente
vallées
etdedont
écrits
menu
! Ço
permè,les
Yantét
quelaissés
digou à Anète : « Que-m bas me cerca û medecî ! »que
Après
abé provoquerez
demandat counsélh
à Yusèp
est
grande
chez
beaucoup
de
C’est
donc,
bien,
pour
vous,
le
par
de
grands
auteurs
comme
ha còsẹ lous céps qui abém troubat ! Que-s en hè ahide de-us qui n’abè pas mautat dou soû lhéyt, qu’estou decidat denos
ha
concitoyens exaspérés par cette
Lespy, Palay et plus récemment
moment de renouveler votre cogousta ! »
bébẹ au malau ûe tasse de lèyt. Miéye-òre après, l’òmi que-s
invasion occitane qu’ils refusent.
Lapassade, Peyroutet témoignent
tisation pour 2010 et même de
adroumi
coum
û
frés
badut.
L’IBG est là pour les accueillir...
devenir un adhérent actif.
de la richesse et du trésor qu’il reSuite
de la page 1
5) si vous
faites
Il ne vous est pasLendematî
demandéYusèp
d’as- qu’esdeyoabe
présente.
après
abé partie
tirat lad’une
lèyt à aslas
sociation
à
la
recherche
d’animasister à des réunions,
loin
de
chez
• L’IBG organise des «cantères»
abrogés depuis plusieurs années. Il est pourtant officiellement baques quoan Yandét que debarè de la crambe. Que parechcou
tions, suggérez à vos dirigeants
vous ou à des débats souvent peu
où les chansons béarnaises de
recommandé aux rectorats de favoriser l’enseignement des à la porte tout pàllẹ, lous oélhs lagagnous e la raube de crampe
d’organiser une conférence sur le
productifs mais de
saisir toutes
toujours reprennent vie grâce à
langues
régionales
tellesMarilis
qu’elles
sont parlées
et écritespourplapade
Béarn.... L’IBG, par ses conférenles occasions
parler de l’IBG,
Jean-Luc
Mongaugé.
Oriosur
où elles
sont en usage.
YusèpAinsi,
que l’espiè
trufandèc
e quepourra
digou : «répondre
e dounguesà
ciers
de qualité,
pour leElles
fairesont
connaître.
votred’û àyrẹ
naa,chacun
pour des
sa territoires
part, créée
de nouignorées
au
profit
du
seul
occitan
et
de
son
idéologie
politicoèren bounes
sourèques
vos ».
souhaits.
«action» pourrait être
guidéelaspar
velles compositions qui sont de
commerciale.
les points suivants :
plus en plus appréciées, parfois
Joseph de Paysaas
A nous tous, maintenant, de par1) payer votre cotisation en rembien au-delà du Béarn.
Dans le pays des droits de l’homme où la diversité
est gage
ticiper à la «reconquête de notre
plissant (ou en recopiant)
le bulle• L’IBG est présent dans la plu___________
de richesse culturelle, comment accepter pareil nivellement
patrimoine» comme l’écrivait notin d’adhésion inséré à la dernière
part des salons du livre de la réESPLICS :
linguistique.
tre nouveau Président dans son
page de cette «lettre» et en le rengion.
(1)
Idées
:
sous-entendu
:
envies
premier éditorial, dans la « lettre »
voyant
accompagné
d’un
chèque
•
L’IBG
organise
depuis
pluVoilà pourquoi nous affirmons que ce n’est pas la
de l’IBG.
8 demandons
Euros à :
sieurs annéesdules
«Yocs
Floraus»
reconnaissance
béarnais
et du
gascon quede
nous
(2) Haudréc : boue, humidité
INSTITUT
BEARNAIS
ET
et
les
meilleurs
auteurs
ont
été
mais leur réhabilitation.
(3) Gatilha : vomir
SOYONS CE QUE NOUS
GASCON, 29 rue Emile Guichenné
récompensés le 21 novembre derPierre
Bidau
SOMMES !
64000 PAU ou en vous adressant à
nier (lire par ailleurs).
Vice-président de l’Institut Béarnais et Gascon
La vie de l’Institut Béarnais et Gascon
3
UNESCO
Les langues : ça compte !
e
d
a
n
A
e
Boun Langues en danger 2010
« On estime que, si rien n’est fait, la moitié des quelques 6 000 langues parlées aujourd’hui disparaîtront d’ici la fin du siècle.
Avec la disparition de langues non écrites et non documentées, l’humanité perdrait non seulement une richesse culturelle, mais
aussi d’importantes connaissances ancestrales, contenues en particulier dans les langues indigènes».
EMISSIONS
CONJUGUER EN BÉARNAIS
EN LANGUE
Si, à l’instar du gascon du sud, le béarnais se distingue des autres langues romanes par
quelque
chose, c’est bien par son verbe. Celui-ci joue en effet un rôle tout particulier dans
BÉARNAISE
Atlas interactif UNESCO
des langues en danger dans le monde
l’expressivité béarnaise à tel point que les locuteurs naturels le préfèrent bien souvent aux
noms savants et abstraits qui rendent nos langues nationales insipides et stéréotypées.
SUR LA VOIX
http://www.unesco.org/culture/languages-atlas/fr/atlasmap.html
Particularité supplémentaire, sur le plan strictement grammatical, le verbe béarnais est préDU BÉARN :
http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/endangered-languages/
cédé d’une particule verbale, petit mot qui lui colle à la peau comme l’article au nom : c’est
Sur son site Internet, L’Unesco met enentre
ligneautres
un Atlas
interactif« QUÉ
des langues
en dangeretdans
le monde.
Pour la France,
l’organisation
ce fameux
» qui charpente
pimente
les discussions,
discours
et écrits
BIARNÉS
» qui sont classées
a« PARLÉM
inventorié
26 langues
suivant
6 niveaux de « vitalité » : sûre, vulnérable, en danger, sérieusement en danger,
béarnais
si savoureux.
Dimanche
en
situation22h30
critique, éteinte. Parmi les 9 facteurs d’évaluation, le plus important est celui de : « la transmission de la langue
Mardi 21h
Tout en étant bien plus régulière qu’en français la conjugaison béarnaise nécessite toutefois
d’une
génération à l’autre ».
Jeudi 8h30
un apprentissage assidu et un outil adéquat. Pour vous aider, le manuel Conjuguer en béar15h30
18h40
nais vous propose une quarantaine de pages d’explications grammaticales relatives aux
Mercredi 21h00
tion de leur conjugaison.
temps, aux
et à la métropolitaine,
strucPour les régions méridionales du domaine
d’ocmodes
de la France
l’Atlas dénombre dans sa légende les langues
ture
du
verbe
béarnais
;
56
verbes
suivantes
: provençal
alpin, auvergnat,
gascon, languedocien, limousin, provençal. Toutes ces langues sont classifiées comme:
« PASSEYADES
e BATALÈRES
»
modèles conjugués intégralement
(par
quinzaine)
« sérieusement en danger ». Seuls lesous
provençal
alpin
et le gascon,
localisé avec une épingle de couleur jaune sur la région de
forme de
tableau
; 3300 verDimanche 21h00
Pontacq
entre
Béarn
et
Bigorre,
sont
classés:
«
en
danger
».
bes béarnais répertoriés en foncMardi 15h30
Un absent de taille, l’occitan. Le nom devenu presque officiel d’une certaine langue romane parlée depuis le Moyen-Âge par
André Mariette, co-fondateur du
« AU NOÙSTE. LIBIÈ »
les
fameux
troubadours occitans ! Mais
sur de
l’Atlas,
n’est pas référencée en tant que langue propre. Mais c’est en
Festival
Siros,cette
nouslangue
a fait l’honMardi
17h00
neur deen
préfacer
cet le
ouvrage
dans apparaît comme un « nom alternatif ». Ainsi : occitan
cliquant
péril que
mot occitan
Mercredi plus
20h45précisément sur les langues
la
mesure
où
celui-ci
perpétue
Vendredi
15h45
auvergnat ou occitan languedocien. Pour le cas qui nous intéresse, le gascon, on peut lire ceci:
l'esprit créatif de la langue béarnai-
« MATIADES »
se qui souffle encore et nous insNom
: gascon. Nom de lapire
langue
: gascon.
Noms
: occitan gascon ; local name in Catalonia : Aranese ;
Jeudi d’origine
9h15 à 10h00.
toujours,
depuis
le alternatifs
fameux
Emission
préparée
et
présentée
Prouclan
de
Siros
de
1973.
dialect : béarnais. Nombre de locuteurs 250 000. Localisation(s) : the departments of Landes, Gers, and Hautes-Pyrénées, the
par la Voix du Béarn.
eastern parts of Pyrénées-Atlantiques, the western parts of Haute-Garonne and Ariège, and the southern and western parts of
Prix : 18,95 euros
Radio VOIXFrance;
du BEARN
95.10Valley,
FM
Gironde,
the: Aran
northwestern Catalonia, Spain.
Il est possible d’écouter également
la radio sur internet :
Cependant,
la fiche de renseignements
radio-voixdubearn.info
précise: « the original ISO code [gsc] for Gascon has been retired on false grounds ».
SITEociDE
L’IBG
Le code ISO-639-gsc original qui existait a été remplacéNOUVEAU
par celui de ISO-639-3-oci,
pour occitan.
Et voilà le nom originel,
Pour envoyer vos messages, vos
d’une
langue remplacée au niveau mondial par une norme ISO alternative. Car mondialisation rime aussi avec normalisation,
communiqués, annonces de maniLe nouveau
site de l’Institut
BéarnaisInternationale
et Gascon de
estNormalisation).
dorénavant accessible à
ISO
signifiant
: International
Organization
for Standardization
(Organisation
festations ou autres,
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Une fois de plus, le générique est substituable à l’authentique.
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N° de téléphone : 05 59 13 60 75
Les informations, les évènements, les publications, un espace réservé aux
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prentissage du béarnais. Un lieu d’échange et de discussion. La possibilité
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Journaliste-Directrice
d’Antenne
U.N.E.S.C.O
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Nations Educational,
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Unies pour
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la
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dont
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05 59 13 60 75
4
Legut dap plasé
LA BATAILLE DE LESCUN
Lou téms
oude la néu
Par Léon SAYOUS
Q
VALMY EN BEARN
uoan èri chin en la petite es- en mourgagnan, dap la pòu au bénte.
Que-m hiquèy à camina de cap
cole, lou téms d’ibèr que-ns de-s ha crida per la may.
à l’escole. Lou panteloû lounc « de
enteressabe, sustout desemQue-m soubiéni qu’ûe anade, à la golf » qu’empechabe drin la néu
La France
célèbre
victoire
de Valmyfî du
Au de
col42,
de Pau
les Béarnais
couper Quin
touteplasé
fuite
puch
la fî dou
més la
mourt
dinqu’au
de 20/09/1792.
1941 ou au cap
la néu
d’entraessayent
héns lousdeesclops.
Mais
de la bataille
de Lescun
? cadude à bourroulhs
aux Espagnols.
La nuit
tombe
l’épuisement
Aspois
darrè qui
die se
desouvient
las bacances
de Nadau.
qu’ère
pendén
d’esta
toutetsoulét
: nat òmi,des
ni hémne,
facilite la fuite des dernières troupes espagnoles vers les
Lous dies d’escole, quoan lou cèu la noéyt. Lou matî, de cap à sèt ores, nat souldat aleman tapoc (qu’èren à
Le 7 mars 1793, La République déclare la guerre à vallées d’Anso et d’Hecho. Les envahisseurs laissent 900
ère beroy gris dap û petit bén plâ quoan
mama e passè daban la mie Sén Yausèp de Nay) nou-s passeyaL’Espagne. Les Gardes Nationaux du 5ème Bataillon des tués contre une centaine pour les défenseurs. Près de 450
fresquét, touts lous maynats de l’es- crambe que nse digou : « Que y a ben. De quoan en quoan, patacs
Basses-Pyrénées doivent défendre la frontière. Ils restaurent prisonniers sont pris en charge par les Gardes Nationaux
cole que-s pensaben « e
dus pams de néu ». Que de néu que cadèn dous téyts dap û
le vieux poste du Portalet et établissent de nombreux postes pour échapper à la fureur de la population qui déplore la
ba
neba
?
»
Û
termomèQu’èri
de-m
sautèy dou
lhéyt coum
û brut escanat.
de surveillance près des cols et dans le cirque de Lescun.
destruction
de nombreuses
bordes. Le
5èmecountén
Bataillon
des
tre qu’ère penut dehore
estaà amaneyat
miéye-ore
crepaut. Autalèu
quilhat, enest cité
Basses-Pyrénées
l’ordre du enta
jour esta
de l’Armée
des
au ras de la porte d’enl’escole.
Lou
qu’ère
dus bire-coudéts,
qu’es- abans
Pyrénées Occidentales
pourà sa
victoire
dupourtau
7 septembre
trade. Que y abè toustém
ubèrt,
qu’èri
lou permè.
Sus lafinira
partouy bestit.
À àlaLescun.
taule de
1793
L’un des
héros,
le Capitaine
Laclède,
û malî, toutes las dèts
guîe
de
recreacioû,
nade
mèrque
la cousine,saàcarrière
grans mousmilitaire avec le grade de Colonel et trouverade
la
minutes, ta demanda au
passàdye
câ.àLa
soule
sècs, quemort
minyèy
lorsûdutalhuc
second siège
de Saragosse
1808
l’âge
de
. d’òmi ouende
reyén de poùde. ana pide pâ dap
drin(1).
d’arrasi- bite qui bedouy, qu’ère dus mèrlous
35 ans
cha. Û cop sourtit, qu’esmat dessus qui boussabe ahamiats qui hourucaben debat û
piabe en ana e tourna
linçòu qu’ère
lous hourats dou pâ, e, per banc. Tout aquét blanc
J-M. CASAMAYOU
oun ère lou petit array blu. Debat dessus, dues petites culherades de enta you. Qu’èri lou permè. Esbizero ou capsus quoàte., n’ère pas créste de lèyt bouride. En dus grans saglat per la blancou de la néu qui
boû. Trop rét ou trop caut nou poudè gourrups, lou cafè de chicoréye dap lusibe dap lous permès arrays dou
(1) La Bataille de Lescun par le Lieutenant Schmuckel du 18è R.-I.
neba. Au cap d’û moumén, gn’àute. lèyt qu’esté fenit. Lou
màntou e lou sou, que trauquèy la parguîe ta ana
Editions PyréMonde - Princi Negue.
qu’abè ûe hàmi de picha « météo- berrét en cap, qu’èri
prèst.
Que
ne- de béde
Réédition de
l’ouvrage
1900.. lou gàbe.. À cade pas, la néu
rologique » e que mirabe l’utis. Dap buchabe à petits plumalhs e que ca- que cricabe debat lous esclops. Ad
lous dits de la mâ ensegnats beroy lou prega mama de-m decha parti. aquét téms qu’èri prim, ni espallut ni
haut, que sabèm touts autalèu lou Que passèy la porte dou magasî, hort, e drin pauruc, permou d’aco e
rét de dehore. Trop rét que disèm lou sacot d’escole sus las espalles. d’àute.s causes, n’èri pas lou purmè
« Si-s adoucéch, que ba neba. » Dap Nat brut dehore, lou màntou de néu de la classe. Més, per û cop, qu’èri
û téms atau, qu’èrem coum boussa- qu’aprigabe la carrère. Û poutoû à tout urous d’esta lou purmè à trauca
loûs en cuyole. Lou reyén que tru- mama, û cop d’oélh capbat
dus cops –le
anaPALAY
e tourna – aquét
la gran
En
feuilletant
: becabe dap la soûe règle sus la taule place : moussu curè que y passabe, roy linçòu de néu. E bedét ? nou cau
enta-ns ha escouta. Pensat-pe be- pressat.
pas granatteindre
cause enta
estaune
urous
!
abé; v. – Avoir, posséder,
; tirer
chose
roy, qu’èrem deya gahats dou cap
d’où elle était ; lasser, mettre sur les dents, maîtriser
per
ço quiespagnole
anàbem ha
en sourtin
deen Aragon, est dirigée
L’armée
établie
à Hecho,
réduire à l’impuissance. Abé sét, avoir soif ; abé caloù,
l’escole.
À la permère
crit :ordres de Charles IV.
par
le comte
de Castelpeluse,
Francoûaux
; abé de-qué, avoir de quoi, posséder ;
Quoan laavoir
noéytchaud
e s’acabe,
« Que
nébe forte
! » Labéts
qu’ère
la houLa
division
de 9000
hommes
se met en marche Quoan
le 6 s’estégn
abé dequés,
avoir
lou lugrâ, des biens des terres, de la fortune ;
lie dinque l’ore
de parti.
septembre
au soir
et atteint les premiers postes français.
E quoanabé-n
l’aubede
e puntéye,
cla en avoir du net, du clair, du disponible ;
À la sourtide,
passat,
L’armée
ennemielou
est pourtau
accrochée
par les Aspois près duQu’éy
col lou
crit
dou
n’ayàt pashasâ
pòu,: n’ayez pas peur ; noû n’èy pas, je
quePau,
gahàbem
lou trot
cerca Mais elle réussit
de
de Larraille
et deenta
Lacouarde.
En àestiran
lou
cot,
en
quilhan
n’en ai point se
; abét
hàmila ?halhe,
avez-vous faim ? Qu’en
néu, oun s’ère
drin amassade,
descendre
sur Lescun
et Lhers.sus
Leslacombats sont vifs.Plâ
Lepitat sus lous pès, desbélhe la pouralhe.
aberàt, vous en aurez ; qu’en èy abùt, j’en ai eu ; e
chef
Guipouy
disposeQue
de 950 soldats organisés
yèrbedeoubataillon
las murralhes
baches.
En France,
hique tout
soun ?coAtendiàt qu’en
. ausèt
lounoùste
dròlle,
en a ?que
Et l’enfant
en a-t-il
en
8 compagnies
dirigées
parsarrades
leurs capitaines : Laclède
hasèm
boles de néu
beroy
Tade
canta blu, blanc, rouy, que hè COCORICO !
àyẹ, attendez qu’il en ait ; qu’en aberà, il en aura ;
Bedous,
Minvielle
d’Accous, Anchou
e la peléye
que coumençabe.
Que d’Aramits, Troussilh
En Espagne, lou gàlhou qu’a lou caquét méy fî :
quehort
bam
plouje,
allons avoir de la pluie ;
d’Etsaut,
Minvielle
Ferrandou
n’y abè d’adréts
ded’Arette,
loégn enla,
més d’Aramits, Pélissié
Qu’aprime
louabé
bèc,
que hènous
quiquiriqui.
as
lou
sac
?
As-tu
le
sac
?
Que l’èy,
je l’ai ; aquére
et
Castaing
du
Gers.
d’àute. s que cercaben à touca darrè
Lou hasâ biarnés que-s déu de plâ canta
:
que
la bau
abé,û ce
lièvre, je vais l’atteindre ;
lou cot enta ha entra û pugn de néu
Coum û lèbẹ,
cop de
claroû,
qu’éy
CACARACA.
Devant
une
telle
résistance,
l’armée
espagnole
surprise
ne
à
tu,
que
t’aberèy,
toi,
je
t’aurai, je te réduirai, je te
sus la pèt de l’arrée, de que refrespeut
concentrer
ses
forces
et
ses
arrières
sont
harcelés
par
vaincrai ; aquére poume, en m’estirà que l’aberèy,
qui l’ardou guerrière. Après aco, plâ
les
Aspois.
Coupée
de
ses
arrières
et
encerclée,
les
troupes
cette pomme, en faisant effort, je l’atteindrai.
chaupit dinque-u houns dous curennemies reçoivent de leur chef l’ordre de la retraite.
roûs, que se-n calè tourna ta case
CACARACA
Legut dap plasé
Û die
L’AUSÈRE
5
de plouye en Le
estiu
Béarn
des Mousquetaires
Par Laurent CAMGUILHEM (Pomps)
Qu’èy birat lou cap quoan l’èy biste arriba.
ou Yan
dou Plantè
qu’a
parlatflourade
dou paysâ qui
Soun port
de princésse
déns
sa raube
hè
bìbe
lou
moùnde
dap
lou
soû
tribalh, ço
Que-m dé coum
. û tesic ; moun
. co que s’embala.
qui yeslugarnat
a de méyper
beroy
e demaynade.
méy gran dou soû
Qu’estouy
la bère
mestié. Qu’éy lou réy de la tèrre.
Lou mé
paysâ
louû sé,
medich,
més
Qu’èy
gausat
da-uqu’éy
de cap,
qu’èrem
de hèste.
qu’éy
déns
las
coéntes
qui
l’arriben
tout
Que l’èy hèyte dansa, l’èy panat û poutoû
die oun
la diferénce.
B’èri
fièréy
de-m
senti « lou qui arré n’arrèste »
Lous
dies
toquen,
més nou-s
Més n’èri arréque-s
méy que
feau serbidou.
sémblen pas. Aquéste. matî lou die qu’éy
tout bach, tout embrumat. Pas û pét
Que s’a nidat lou cap mantû cop coùntrẹ you.
d’èr, las garîes que soun demourades à
Mantû cop ce m’a miat per las bies dou cèu.
la pouralhère, lou hasâ ne dits pas arré,
Chéns que poudoùssẹ bén, tounèrre ou nèu,
lou câ qu’éy demourat s’ou palhat, las
Biénẹ-m
desliura de sa tan douce presoû.
auringles, s’ous hius electriques que-s
L
soun alignades e sarrades, birades de cap au meO,
qu’èy
birat
loudie
cap,
entapot
noupas
pasesclari,
la bédẹ,que-s aschan
téms.
Lou
ne-s
Ana-s
en ûpurmè
matî, leuyère
coum
yaméy.
soupéch
que de-s
lheba.
En« guise
qu’abè
barrat la cléde,
Que-sd’adichat
y prepare
quauqu’arré,
que ba plàbe., »
E
lou
camî
qu’ère
nut
quoan
m’arrebirèy.
ce-s digou lou paysâ. Qu’éy p’ou tour de dèts ores
qui lou téms e-s descide.
Lou
cap déns
las mâs
audourénques
encoèrelou paysâ
Assedut
debat
la clacassère,
à l’endos,
D’aquét
aramcàde
tan.boû
qui y abèQue
dechat ;
qu’espiabe
la plouye.
cadè dréte, sarEstros,
n’abi
sabut
apribausa
l’ausère,per terre. « Aciu
rade, que
hasè
esquires
en arriban
que-ns’ou
y a p’ou
die »dece-s
pensa.
Sedut
pourtalè,
rauye
qu’èyQu’ère
plourat.plâ, que-s
hica en pensades e que-s trouba urous. Aquéste.
téms qu’arribabe
prepaus,
coum
calè.bisàdyẹ,
En se graQu’èy
relhebat louàcap,
fresqueyat
moun
ta lou
cap,enne
poudou
pas
ha die
doudouma !
ménch que de
…
« Haut
aban
Yantét !
Hera
pensa
:
ço
qui
arranye
lous
ûs
que
poudè
desranya
Aném garçoû, bè-t en loégn d’aci-tour ! Biadye !... »
lous
àute
s
e
aquéste
téms
n’ère
pas
boû
enta
touts.
.
.
Alabéts souy
partit enta-m
la desbroumba.
Aquéths pràube. s bacanciès qu’abèn lou nas à la
frinèstedatdedel’oustau,
biratspassat
de cap
à la ma. Cadû
Qu’èy
cap las biles ;
ribères.
las soûes
coéntes,
e coéntes
que-nahamiats,
abè lou pràube.
Més
troubat
trop soubén
maynàdyẹs
paysâ,
méy
que
d’escuts.
Més
qui
aberé
Trop de familhes murtrides per las guèrres, pensat à
plàgne û paysâ pendén las bacances ?
Tan de. malaus chéns soégns, de touts abandounats.
N’abè pas besougn d’esta plagnut. Lou téms tad
éth n’éy pas ûe coénte, que sap bìbe. dap éth. Que
De tan de malurous nou poudém ha mistèri,
prén lou lasé d’espia, senti, escouta. Que la couQuoan
soun per la noùstẹ tèrre ? Diu soul at sap.
néch tan plâ la soûe tèrre que yaméy nou hera cauLuce,
Yan
tu Bernat.
ses qui
neecau
pas : la« Per
tèrreSénte
soûe Quiteyrie » ;
que l’a aprés hère
Secourim
lous !
Ne
poudém
pas
bira lou cap.
de causes.
- à bouya quoan ère lou moumén ta que l’esplinYan semiat.
dé Lagourgue
gou nou cùri pas lou milhoc û cop
- lou boû moumén ta planta las patates, ta que la
lue rousse ne las brùsli pas dap las tourrades.
- la sesoû de coupa lou boy ta que brùsli dap ûe
eslame clare e caute e chéns hum.
- ta basti, que counechè la lue ta coupa lou bèr,
ço qui hasè qu’ère autan hort que lou càssou.
- tòrse. lou bencilh d’agrouagnère (coudrier) en lue
nabe, e lou bencilh de càssou en lue biélhe.
- ha tisane de cascabèt (rhinante) ta soegna las
Tout
le monde s’est approprié ces Mousquetaires
couliques dous boéus à la sesoû dou gran tribalh.
de Qu’abè
la légende,
ilstabé
sontque
universellement
connus,
mais
aprés
ta-s at bira que
calè ha
de
il manquetout.
uneQue
documentation
sur la
réalité cibade.
de ces
semiabe milhoc,
roumén,
héros Ils S’ous
sort régulièrement
abè nouvelle
toustem adaptation
û ou dus
trés que-n y une
cinématographique
sur
ce
sujet,
on
fait référence
sus qui poudèn counta. Û ycasau
dap pata-à
toute occasion.
tes, toumates, cauléts, mounyétes, habes
grosses. Tout ço qui calè ta bìbe.. Û porc à
la sout ta la pelère, ûe galère (galése) dap
lous bitoûs. Quoan abèn besougn de mounéde qu’ous anaben béne. au marcat de
Pau. Tout aco amassat que hasè que-s at
biraben à puch près plâ.
Tout aco n’at abè pas aprés héns lou lìbe.s,
nou, qu’ère lou pay qui at abè aprés dou soû pay,
qui at abè aprés dou soû pay… e qu’anabe hère
loégn en darrè. Se lou soû hilh boulè esta paysâ e
countinua à ha ço qui hasè eth, au soû tour qu’ou
hesoùre. counéche. touts aquéths petits secréts qui
û boû paysâ… més ne-n èm pas encoère aquiu.
Que countinuabe à plàbe., mieydie n’ère pas loégn. Lou cap estabanit de pensades que-s apoudya
de cap ta la garbure.
Saunéys héns la paloumère
Soulét au miéy deu cassourra
Quoan lou bén desglare la hoélhe
Dab la héus au pugn de-s tourra
Lous glans que-m plouren à l’aurélhe…
Mais en dehors de d’Artagnan dont on a tout dit et écrit,
que connaît-on
des autres
étaient béarnais ? Joseph
Apourricat
sus uqui
secalh,
Lou réy-petit
que-s approfondie,
esganurre… tout d’abord
Miqueu a entrepris
une étude
Lous
courbachs
en û bèth
ahoalh
du capitaine,
le Comte
de Tréville
dans
une biographie,
Qu’an
coacat
per
dessus
la
cure…
sortie en 2008 par les éditions du C.H.A.R.
Û esquiròu
esbarjat
Aujourd’hui,
et avec tout
l’aide
de nombreux passionnés
Qu’a
garrapat
sus
la
d’histoire régionale, il sort uncassourre,
nouveau livre sur le
Darrède
d’ûcebranc
s’éysiècle,
estujatet grâce à toutes
contexte local
17me
En s’esliupan
au méy
à coùrr
…
sortes de documents
notariés
anciens
ete.autres,
il sépare
la réalité deAtau
la légende
qui
entoure
ces
personnages.
houléyen en pinnan
qui passe
De plus, et Coussirats
tant qu’il ydab
était,lou
il abén
rajouté
des chapitres sur
Lous saunéys d’û pràube. escriban
d’autres militaires béarnais qui se sont fait remarquer à
Héns deu cabanot de la casse…
la même époque, comme le Maréchal de Gassion, le
Baron de Saint-Castin,
Las paloumesetc…
héns deu cèu blu
Truquen à hoéc cap à l’Espagne ;
Voilà un ouvrage qui vient à point pour valoriser le
Més autalèu qu’éy noéyt-escu :
patrimoineLou
immatériel
béarnais,
à l’heure où on veut
guèhus miaule
sa coumpagne…
être « Pays d’Art et d’Histoire ».
Yantin deu Chapelot
6
L’ecologie
Quin aymabe léyẹ, lou Pierrin de la Castagnère,
assegut au pè d’û castagn, à decha lou tribalh cade cop
qui-s troubabe daban û lìbẹ. Aco n’ère pas trop dou gous
dous de case e que-s troubabe tranquìlẹ quoan anabe
goarda las baques. Més qu’èren toustém lous mèmes
lìbẹs qui tringaleyabe en lou sacot dou bresperoû :
la bite dous sénts ! Que-u hasè bisca de léyẹ aquéres
beroyes istoères oun lou moùndẹ hasèn tout de plâ,
chéns se-n bédẹ. Si boulèn à case que-s semblèssẹ ad
aquét moùndẹ, ne-n gahabe pas lou camî !
que pensat ço qui arribè. Lous permès téms que calou
sauta barats e trauca sègues enta ha besite ; en seguin,
que-s y hasou û passadé. Enta feni, ni sègues ni passadé.
Tout lis ! Atau que-s en abiengoun e la gouyate que-s
atrassè lou diplomate à case. Moussu lou màyrẹ e
moussu curè que hasoun cadû lou lou predic, e lou
Crèdit Agricole la benediccioû finale. Tout aco daban
lous oélhs abisats dou mèstẹ de ceremounie : la bèlemay. Que-s ère gahade au gouyat coum û bioc sus la
pèt d’û câ ! N’anabe pas decha escapa û tan beroy aha.
Que-s abè dechat parti lou soû òmi… que l’y abè aydat
prou plâ en lou han tribalha à noû méy poudé-n. Dinque
qu’ét nou bedoùssẹ pas méy qu’û endrét oun poudoùssẹ
repausa-s en pats !
Qu’arribèn lous estùdis, que calou ana-se-n de case.
Aco n’ère pas lou màyẹ degrèu permou qu’éy lou pèys
oun s’y pot léyẹ e aprénẹ. E qu’aprengou,
Serafine
dinque anglés e latî, engoè que dou latî, en
estan serbidou, que-n counechè quàuquẹs que-s aperabe, Adare, daune, que hasè coumèrce,
patèr-nòstẹs. Més, quoan arribaben las
à la soûe fayçou, segu. Qu’éy à dìsẹ
Serafine
que
bacances, la cansoû que cambiabe. Fièr de
qu’escarrabe tout ço qui cadè e qu’at
tout ço qui abè aprés que hartabe toute la
demourabe. benè. Qu’arribè atau que, per bèt die, que
familhe dap lou soû latî. Per, bèt die, pénsi
cayou de la borde en escouban quàuquẹs
lou cap plé de ço qui n’ère entad ét que fouterioles, soû escarradis. Quin malur ! Lous besîs qu’anèn aberti lou
pay que-u demandè :
yéndrẹ, e noùstẹ bràbẹ gouyat qu’arribè en coùrrẹn.
- Quin se dits en latî : la mâ ? - Manus, si respounou « Nou-t abourrésques pas atau, ci-u digoun, que y éy
lou Pierrin
lou medecî ! » - « E qu’éy permou d’aco qui coùrri,
- E la hourque ? – Horcus.
ci respounou, que la mé ba sauba ! » E qu’éy ço qui
- E lou héms ? – Humus.
arriba. Beyat quin la medecine a hèyt prougrès ! De
- E lou car ? – Carrus.
malìci, lou yéndrẹ que hasou paga la Securitat Sociale
- E lou cam ? – Campus.
dinqu’au darrè so.
- E doungues, que bas gaha la hourcus dap la manus,
que bas carga lou humus sus lou carrus e que-u bas
Desempuch aquét téms, de guèrlẹ (1) qui ère deya, la
espàrzẹ en lou campus ! »
bèle-may que-n debiengou drin méy, si-s poudè. Tout
ço qui bedè de drét, qu’at hicabe de trubès, e que-s y
Aco que-s apère passa de la teorie à la pratique !
brounibe hort à la maysoû. E la hémne qu’ère soubén
dou coustat de la soûe may. Per bounur, que y abè place
Atau que passè lou téms e qu’arribè lou moumén per dehore e prou de qué ha enta cambia-s las idées.
oun calou ana-se-n drin méy loégn, dinqu’à Toulouse.
Estudia enta esta paysâ ! Ûe nabère mode ! E méy, si-s
Atau qu’anabe lou menàdyẹ, cadû de soun coustat.
poudè ; perqué pas engeniur ?
Que-s abèn partadyat lou tribalh : l’òmi de cap au
benedou de materièl agricole, la hémne de cap au Crèdit
Be soun beroys lous diplòmẹs, sustout si, héns lou Agricole. Lous sos qui l’ûe apielabe, l’àutẹ que-us hasè
besiàdyẹ e y a ûe gouyate enta-us espia dap oélhs brouni. Enta-u ha plasé, û die, lou Pierrin que-s hasou
amourous ! E, per quin hasar ? Que se-n’y troubabe ûe, segui la Serafine enço d’û benedou de materièl. Quoan
que-s aperabe Serafine. Lous besîs que disèn : « Fine que countè la besite, la Serafine que hasou arrìdẹ tout lou
sera ». La may que-s aperabe Josefine, quàsi ûe mèrque pèys, à-s en escana : « E sabét quin éy counegut lou mé
de fabrique. La maysoû oun bibè la familhe d’aquéste òmi ? ci disè. Quoan arribe, las portes que-s aubréchin
eretère que-s aperabe « Lous Arrebiréts », e tout lou toutes soules ! » Serafine que-s aperabe, Serafine que
moùndẹ à l’entour que disè : « Ben-y si n’as besougn, demourabe.
sinoû, tire de l’àutẹ part ! » Beroye reputacioû !
Nou mancabe pas d’arrougagna cade cop qui Pierrin
Dap la prouprietat qui toucabe quàsi la dou Pierrin, e boulè croumpa û nabèt utis. Més, de sabé que lous
7
besîs espièssẹn aco dap oélhs drin yelous, de-us ha
bisca que-u hasè debèrzẹ la facture. Permou d’aco, que
demandabe tout ço qui-s poudè sabé sus la mecanique :
ta qué serbéch, quin tribalhe, quoan de téms e hè gagna,
sustout quoan coste. E que-s en empliabe
lou cap. Nou pas enta aprénẹ, més enta-s
en poùdẹ perbàlẹ daban lous besîs, e
sustout las besîes. Qu’éy ço qui arribabe :
Quoan lou Pierrin e sourtibe p’ou permè
cop, tout lou parsâ qu’espiabe, e la hémne
que hasè lou soû predic, quilhade coum
ûe pouloye. A cade sourtide, qu’ère la
mème istoère. Las hémnes, hartes d’aquét
cinema, que hasoun lou lou. Au loc de-s
presenta toutes amasse, qu’arribaben l’ûe au darrè de
l’àutẹ, en aténdẹn cadûe que la de daban aboùssẹ acabat
d’at enténẹ tout. Tout lou bilàdyẹ que-s en arridè ! Per
la fî, la hémne que-s en apercebou e que dechè de sourti
quoan lou soû òmi e passeyabe ûe nabère atrune. Més
lou machantè que-u gahabe toustém lou dessus, e nou
boulou pas que lou soû òmi anèssẹ tribalha enço dous
besîs, mème en estan pagat.
ère hèyt, e ta nou pas l’enténẹ que gahabe soubén de
l’àudẹ part. Lous qui èren enteressats p’ous sos de la
maysoû qu’abèn û gn’àutẹ discours, tout dous, quàsi
coum méu. Més dap lou téms, lou Pierrin qu’abè pergut
tout plasé enta-u gousta e que-s en bedè
de méy en méy enta-u debèrzẹ, permou
que n’abè que chic de bertadè.
e la hémne
que hasè lou
soû predic,
quilhade coum
ûe pouloye
Moùndẹ charman, coum at poudét bédẹ ! Més, besîs,
que-n abè de tout oùrdi. Sustout û qui-s en arridè de-u
bédẹ passeya ûe courdiole d’utis de toute coulou. Mantû
cop, en l’espian à passa, que disè : « Tè, lou Pierrin que
partéch en pelerinàdyẹ ». E lous àudẹs que-s en arridèn.
Que cau dìsẹ qu’aquét qu’ère méy abisat enta-s trufa
de ço qui bedè que enta tribalha lous cams. Quoan abè
acabat de semia lou milhoc, que barrabe la cléde en
disén : « Qu’èy hèyt lou mé tribalh. Que lou Boun Diu
hàcie lou soû ! » Qu’éy de crédẹ que lou Boun Diu
n’aberé pas leyut touts lous lìbẹs d’agriculture.
Segu que la fayçou de tribalha dou Pierrin, dap utis qui
proubasseyaben en toute sasoû, n’ère pas dou gous de
touts. Sustout d’û, nabèt coumbertit ad aquére mode de
l’ecologie. Cade cop qui-u poudè gaha en trî d’espàrzẹ
quàuquẹ nabèt engrèch ou poutingue pudénte, que-u hasè
lou soû catechìsmẹ, més pas prou enta-u bira lou cap.
Que boulét ? L’û que passeyabe catabes granes coum
otobus cargades de sacs d’engrèch, e l’àudẹ en aquét
moumén que miabe û herrat dap ûe gahe enta engrecha
lous pechedés. Que cau crédẹ que coumbienè au bestia
permou que lou beterinàri e lou marchan d’engrèch ne
counechèn qu’ûe direccioû : la dou Pierrin. E lou besî
nou mancabe pas de-s en perbàlẹ. Lou Pierrin, estirat
de touts coustats, à case per la hémne e la bèle-may,
dehore per lous benedous de tout oùrdi qui hasèn la
coude daban lou pourtau, que coumençabe de-n abé
hartère. Passe engoè l’arrougagnadis de case, que-s y
E adare qu’arribabe aquét busoc de besî
dap lou soû nabèt chapìtrẹ sus l’agriculture
chéns engrèch, chéns pousoû, ni drogue de
tout oùrdi. Nou sabè parla que dou respèc
de la nature, de la santat dou bestia, dous
pastouris, de la pouralhe e de las abélhes.
E dou desoùrdi qui mie la fayçou de tribalha chéns
tiénẹ coùntẹ de tout aco. Si abè abut tout ço qui hasè la
soûe bite à l’entour d’ét, lou Pierrin que seré estat aysit
à cambia d’abis, e de fayçoû de ha. Més aco que seré
gn’àutẹ istoère !
Per bèt die d’estiu, die de grane calou, de caumas, oun
touts aletaben en cercan drin de frescure, oun lou bestia
mousqueyabe, oun tout brounibe de mau-esta, lous dus
besîs que-s troubèn quàsi nas à nas au cap d’û camî. Be
pensat ço qui arriba : û bounyour drin eschuc, permou
de la calou… e l’ataque dou besî : « E bédẹs quin éy
debiengut lou téms ? Trop de calou d’û cop ! N’éy pas
normal ! La nature ne pot pas supourta tout ço qui hèm
chéns tiénẹ nat coùntẹ d’ére. Que-s y cau hica touts,
enta que las causes e càmbiẹn déns lou boû séns ». E
que-n embiè lou mout magique, lou qui recitabe coum
qui prègue dap û chapelét : « Que cau segui ço qui-ns
aprén l’ecologie… »
N’abou pas lou téms d’ana dinqu’au cap de la soûe
frase. Au mout d’ecologie, lou Pierrin que-u se quilhe
daban e que-u te lance ; « Puch qu’aymes tan lou
naturèl, que-t boy dìsẹ ûe cause : que-m hès ca… dap la
toûe ecologie ! De toute fayçoû, que-t pouch dìsẹ : you
que-n èy méy que tu, de l’ecologie !
- Aco que bouleri sabé quin ?
- Que-t at bouy dìsẹ. A noùstẹ, à case, quoan la hémne
e cride – entad ére qu’éy ûe abitude – la bèle-may
que-s y hique autalèu darrè e que hè “ l’echo ”.
Qu’éy « l’écho au logis » toute la semmane ! »
Que boulét respoùnẹ ad aco ?
__________
Guèrlẹ : maladroite
Maynat
8
Petite histoire
des Vicomtes du Béarn
Lous moulîs
Àutẹs-cops e dinque las anades mile nau céns cinquante
à pus près, lous noùstẹs moulîs de campagne qu’abèn û
ròllẹ impourtén. Cade paysâ que hasè biénẹ lou grâ ta
neuri familhe e pastouris. Cade maysoû qu’abè û hour,
que hasè ûe hournade de pâ per semmane, en prénẹ
soégn de goarda lou bouridé de û cop à l’àutẹ ! Déns
aquéstẹ parsâ lous moulîs qu’èren en cantère dou Lées,
soùnquẹ à Anoye que-n y abè û sus l’arriu.
Abans guèrre, la requisicioû nou-s abè pas encoère
tirat las mountures, lous mouliès que hasèn tournades,
qu’amassaben lou grâ e que tournaben harîe, rése,
e brén. Lou couliè de la mule ou dou chibau cargat
d’esquiroûs, lou passàdyẹ de la carréte dou mouliè que
tirabe lou moùndẹ de dehéns !
De 820 à 1620 soit approximativement durant huit
siècles, les vicomtes de Béarn ont façonné ce petit
territoire d’à peine plus de 4000 km2.
Ces obscurs vicomtes ont su pourtant, à force de
ténacité, d’entêtement et d’ambition, bâtir un étatmodèle, conserver contre vents, marées et grandes
puissances l’indépendance du Béarn, réussir (pour peu
de temps, hélas !) à asseoir un état transpyrénéen entre
France et Espagne, pour finir, au terme d’une histoire
prestigieuse, par conquérir la couronne de France avec
Henri-IV.
Racontée simplement et pour le plus grand nombre,
voici une petite histoire du Béarn, à travers ses vicomtes
souverains, enfin à la portée de tous.
_______________
Pierre Barneteix est né le 4 juillet 1938. Sa famille,
paternelle et maternelle, est originaire d’Arudy. Il est
le secrétaire général du RÉVEIL BASCO-BÉARNAIS,
association qui a pour vocation la promotion du
Pays Basque et du Béarn ainsi que le maintien et
l’approfondissement de leurs valeurs culturelles
respectives. Il a déjà publié de nombreux ouvrages sur
le Béarn et son histoire :
- Petite histoire d’Arudy
- Marguerite d’Angoulême, Reine de Navarre
- Gérard Roussel, évêque d’Oloron
Toutû quàuquẹs pratiques ne mancaben pas ûe
aucasioû d’ana au moulî. Abans de hica lou grâ à moùlẹ,
lou mouliè qu’ou pesabe e que fixabe lou pés à tourna
en tiénẹ coùntẹ de la pugnère : la pugnère qu’ère lou
pagamén dou mouliè !
De quoan en quoan, û estabanit que-s presentabe au
darrè moumén e que-s atendè la harîe tout en discuti
dap lou mouliè de las darrères benalèyes, en lheban la
bouts au dessus dou tic-tac de la moule e dou bataclam
de la barite, e tabé de bébẹ û cop ! Lou boulan de
harîe qu’assecabe la ganurre, lou barricot de bî n’ère
yamés hère esloegnat de las moules. Soubén l’òmi que
sourtibe de la potche û sacot en estofe blangue balhat
per la soûe hémne, ta prénẹ drin d’eslou de harîe de
blat, ta ha crespères, coques ou boulies !
Lous moulîs que biraben à plé regìmẹ tan qui l’aygue
ère aboundouse. L’estiu quoan lou briu dou Lées e-s
achicabe, que calè estaubia l’aygue, e à bèts cops aténdẹ
l’esclause ta ha bira la moule ! La barite que la calè bira
à la mâ e tiénẹ lou boû rìtmẹ, sinoû lou tribalh ne-s hasè
pas plâ. Dehéns la barite en permè que cayè l’eslou, la
harîe la méy fine, en segoun la harîe, puch la rése e en
fî, lou brén.
Per téms de sequère, lou baniu boéyt, la tempourade
qu’ère mauayside, més en fî plabiengude. Lous mouliès
que-n proufitaben ta lheba e pica las moules. Lheba
e pica la pèyre-moule qu’ère û sabé-ha tout à feyt
especiau.
Suite à la page 10
9
La chronique ci-dessous a été publié
dans le Cahier N° 10 (1er semestre 2012)
de l’association « Histoire et Mémoire d’Ossau » (1)
C’est avec leur aimable autorisation que nous l’insérons dans notre bulletin.
Un chirurgien à la campagne
Récit d’Albert Mouluquet :
Un épisode de la vie en vallée d’Ossau dans les années
trente.
Né à Bielle le 6 juin 1928, Albert Mouluquet a fréquenté
l’école de Bielle et a eu comme instituteurs Monsieur et
Madame Gay. Instituteur lui-même, une fois à la retraite,
il a réalisé un recueil de ses souvenirs pour ses petitsenfants.
_____________
Extrait :
J’avais sept - huit ans.
Un jeudi de février, je m’étais levé assez tôt comme
d’habitude pour profiter de ma journée. En m’habillant
je me demandais : « que vas-tu faire aujourd’hui ? »
Descendu à la cuisine, je fus surpris d’y trouver
quelqu’un attablé avec mon grand-père. Ils discutaient
du temps autour d’un verre de vin.
« Qui c’est maman ? Qui c’est ?
C’est Jean-Baptiste Bezincq, de Bilhères. Il vient pour
les cochons ».
Elle ne m’en dit pas davantage et se mit à faire la
vaisselle. Et moi j’attaquais mon petit déjeûner.
Nous avions en effet une portée de jeunes cochons. Il
y en avait huit, déjà grandets, dans une loge, séparés de
leur mère qui n’avait plus de lait.
Chez nous, vu que nous avions un moulin, nous faisions
ce petit élevage. Il y avait trois loges, dans la basse-cour,
près du poulailler, au pied de la maison.
Quand ces petits cochons étaient nés, j’allais tous les
jours leur rendre visite, surtout sans ouvrir la porte. Leur
mère, la truie n’était pas commode et ne voulait pas être
dérangée. Je profitais de la tétée que ces petits diables
prenaient en commun pêle-mêle, contre la mère couchée
sur le flanc. Ils se piétinaient les uns les autres, chacun
empoignant une grosse tétine et avalant jusqu’à s’étouffer
le bon lait nourrissant.
Touts petits, ils étaient si mignons que c’en était
attendrissant. A cet âge là, il ne fallait surtout pas que la
mère en écrase un en se couchant. Pardi, c’était une bête
qui faisait bien 200 kilos. C’aurait été dommage.
Les deux buveurs se levèrent enfin et je les suivis dans la
basse-cour. Jean-Baptiste avait dans les mains une trousse
noire qu’il posa sur une pierre devant la porcherie. Il prit
ses lunettes et ouvrit la trousse. J’eus le temps d’y voir
une grosse aiguille, à la pointe recourbée, déjà enfilée de
fil blanc, une grande fiole pleine de liquide et un joli petit
couteau à manche court, à la lame tranchante, de forme
arrondie.
Mon grand-père ouvrit la loge des petits et vite, en saisit
un par la pate de derrière, d’une poigne vigoureuse. On
entendit aussitôt des cris perçants qui retentirent dans
tout le quartier. Il le passa à Jean-Baptiste en lui disant :
« c’est un mâle ».
Jean-Baptiste, aussi sec, renversa le goret sur le flanc
gauche et brutalement le maintint plaqué au sol sous son
sabot. Malgré les cris du pauvre petit, d’un geste vif de
sa lancette, il lui fit une entaille au creux du flanc droit,
plongea deux doigts dans ses entrailles et sortit une
glande grosse comme un noyau de pêche, la fendit avec
son couteau, la vida et jeta au loin son contenu. Un vieux
canard passant par là n’en fit qu’une bouchée. Ce n’était
pourtant pas bien appétissant.
Sans perdre un instant, notre chirurgien retira une
seconde glande du ventre du petit et fit de même. Et le
canard, encore lui, en fit profit. Tandis que le goret
hurlait toujours, le temps de s’essuyer les doigts, il saisit
l’aiguille toute enfilée, prête à servir et, en deux temps
trois mouvements, il fit trois gros points sur la boutonnière
béante. Un nœud pour arrêter le fil, un peu de liquide de
la fiole vite ouverte et voilà le travail.
L’homme leva le pied ; le porcelet se mit debout, tout
dolent, assommé d’avoir tant souffert et, tout autant
d’avoir tant crié. Moi aussi, j’avais souffert devant tant
de brutalité mais j’avais serré les dents. C’était nouveau
et je voulais voir la suite.
10
C’est ainsi que j’assistais à toutes les interventions avec
cette différence que, quand c’était une jeune truie, notre
« boucher » chirurgien prélevait dans les tripes, un joli
bout de boyau rose et tendre où, délicatement il faisait un
petit nœud bien serré. Le surplus du boyau était tranché et
jeté aux poules plus rapides cette fois-ci que les canards
et tout aussi voraces.
maisons. Ils castraient surtout les chevaux, taureaux, ânes
mais également les autres animaux domestiques porcs,
poulets, chats.
Comme chaque commune avait son territoire en Espagne
ou au Portugal. Grâce à leur savoir faire, ils faisaient
face aux autres concurrents, notamment les gitans et les
ouvriers agricoles qui tentaient d’exercer cette activité.
Ils avaient acquis la confiance des propriétaires ibériques.
Ils ont résisté jusqu’à la guerre de 1914 et même un peu
après à la concurrence des vétérinaires de plus en plus
nombreux et attirés par cette activité lucrative.
(1) HISTOIRE ET MÉMOIRE D’OSSAU
adresse postale : Maison Souverbie
Quartier de Ourdos
64260 BILHÈRES
Site internet : www.bilheres.com
Jean-Baptiste TRÉSARIEU-BESINQ vers 1950 avec
son fils Eugène et sa fille Joséphine.
Pendant les jours suivants nos jeunes pensionnaires
furent mis à la diète. J’allais les voir quand ils sortaient.
Je ne pouvais détacher mon regard de cette vilaine
cicatrice que chacun portait à son flanc. Elle était rouge
et enflammée et je vous assure qu’aucun d’eux ne faisaient
des galipettes après les poules. Ils marchaient tous dans
la cour avec beaucoup de précautions, comme sur des
œufs.
Les jours passèrent et tout rentra dans l’ordre, ce n’était
plus qu’un mauvais souvenir.
____________
Les derniers « crestadous » bilhèrois
Le mot hongreur (en béarnais crestadous) dérive de «
hongre », cheval castré. Initialement ceux qui exerçaient
cette spécialité étaient aussi appelé « châtreurs ». Les
Ossalois, qui avaient acquis une grande dextérité dans
cette spécialité, se la transmettaient de génération
en génération. Les hongreurs apportaient un revenu
complémentaire très substantiel et leurs familles étaient
parmi les plus aisées de la vallée et avaient les plus belles
Suite de la page 8
Lous moulîs qu’abèn dûes moules, l’ûe tau blat e
l’àutẹ tau milhoc e àutẹs grâs. A la sesoû dous péleporcs que calè harîe de milhoc passade au sedas ta ha
miques e escautoû. L’escautoû que-s minyabe caut
dap salat ou rét en gourmantè roustit dap sùcrẹ.
Lou mestié de mouliè, coum tan d’àutẹs mestiés
qui hasèn lou cimén de la poupulacioû, qu’an
desparescut chic à chic au proufit d’ûe fayçoû de
bìbẹ diferénte.
Denise Plandé – Hilhe de mouliè
11
QUE Y A DIES…
Que-m souy maridade que y a cinquante ans. Que souy
de la darrère generacioû de gouyates qui ne boulèn pas
méy demoura à la campagne, ta nou pas bìbẹ coum las
loues mays. La bile qu’ère û loc qui atirabe la yoenésse.
De’quéth téms, lou certificat d’estùdi qu’ère lou soul
diplòmẹ qui abi. Que calè qu’anèssi ha aulhou ? Ne
counechi pas arré sus la countabilitat, e gestioû ne
s’en y parlabe pas, qu’enteni soubén dìsẹ : Ta qué sabé
méy, ta ha ûe paysane que-n sàbẹn toustém prou ». Que
bibèm dap lous paréns, dounc qu’èren
éths qui coumandaben, qui at miaben
tout, e à nousauts de ha ço qui calè.
Qu’ère quàuqu’arré qui pesabe û drin.
aprenèm. Que coumprenèm que quàuqu’arré qu’ère en
trî de cambia déns lou mestiè de paysâ, e que, û die,
la noùstẹ ayude qu’estérẹ utìlẹ. Que seguìbi lous cours
regulieremén. Que-n parlaben soubén à taule enta que
touts qu’estéssẹn au courén. Dinc’aquiu lou bèu-pay
n’abè pas dit arré, més quoan bi que preni plasé à ço
qui hasi, e que continuàbi à ana taus cours, que sabouy
de la manière qui-m at digou que n’ère pas d’acor :
Û bèth die, que
troubèy s’ou
yournau ûe
hoélhe
d’inscripcioû,
qui proupousabe
û estàdyẹ de
fourmacioû
au mestiè de
paysane…
Labéts qu’éy tu qui bas coumanda,
qui bas ha marcha l’endrét, aucupa-t
dous engrèchs, adare aci ?
Que coumpreni que troubèssẹ lou
cambiamén drin hort, you, ûe hémne
Û bèth die, que troubèy s’ou
passa deban l’òmi, més que sabi que
yournau ûe hoélhe d’inscripcioû, qui
l’òmi e la bèle-may qu’èren d’acor de
proupousabe û estàdyẹ de fourmacioû
ço qui hasi, labéts que dechèy dìsẹ, e
au mestiè de paysane, d’ûe durade de
que hasouy semblans de nou pas abé
200 ores. Que hiquèy aquére hoélhe
entenut. Ço qui ère demandat en ûe
de coustat e ni pensèy pas méy. Û die
hémne qu’ère la mediche cause despuch
au marcat d’Ortès, que rencountrèy ûe
generacioûs, ha la cousine, tribalha, ha
amigue e que parlèm d’aquéth estàdyẹ,
e eslheba lous maynàdyẹs. N’ère pas
ére que-u hasè. Que-m digou qu’ère
à la hémne d’ana segui las reunioûs,
hère interessén. Tournade à case, e dap
abança-s à descida ço qui sembleré plâ
l’abis dou mé òmi ; que-m descidèy e
enta la familhe. La bèle-may que-m
que parti enta d’aquét estàdyẹ.
disè qu’ère toustém estade ûe gouye.
Que-m troubèy dap 18 yoénes
You n’at preni pas atau. Que bouli que
paysanes à Piéts. Que boulèm counéchẹ e aprénẹ y aboùssẹ û cambiamén, e qui éy estat, en ha miélhẹ. Si
àutẹ cause que d’apastura pouralhe ou lapîs. Que-s ne debisàbi pas dou mé estàdyẹ, n’éy pas lou bèu-pay
troubàbem toutes semmanes, e aco pendén quoàtẹ més. qui-m pausabe questioûs.
Quoàtẹ més ? Quin at ban prénẹ à case ?
Que prenouy ahide à ço qui hasi, e que bi bìstẹ que
Lou purmè die qu’esté de prou mau ha e hère l’estàdyẹ qui abi hèyt, n’ère pas téms pergut. Qu’èri
lounc, que-m semblabe esta tournade à l’escole. Lou abituade à tribalha, que countinuèy. Més que-m
proufessou n’arrestabe pas de parla : estatistiques, rendouy hort utìlẹ déns ço qui abèn l’abitude d’apera
bilans, perspectives, rendeméns, ne sabi pas qu’existabe la paperasserie. Qu’éy atau qui abém toustém marchat
tout aco. Ne-m enteressabe pas dehèt. Que-m semblabe amasses dap lou mé òmi, tau bê de touts.
pèrdẹ téms. Lou noùstẹ formatou qu’ère pacién, hère
Poùdẹ parti de case pendén û die per semmane
coumòdẹ e coumpetén. Û gran merite qui a abut, qu’éy
qu’esté
ûe tirade en daban tarrìblẹ déns las fayçoûs de
d’arriba a-s ha coumprénẹ toutes aquéres leçoûs dap
lou sourire. Qu’éy û hort boû soubenì d’aquéth òmi. ha de la yoenésse qui arribabe. Qu’éy estat û bounur
Per mouméns, que-ns arribabe d’esta û drin distrèytes, ta you. Que-m arribe encoère de-s tourna trouba entér
que pensàbem au tribalh de case, aus maynàdyẹs qui « stagières », que-ns abém toutes goardat û soubenis
èren sus la surbelhénse de la bèle-may, à l’òmi qui hasè qui ne-s desbroumbera pas yaméy.
chéns nousàutẹs. Maugrat lous àdyẹs diferéns, que-s en
entenèm plâ amasses. N’abèm pas qu’ûe idée au cap :
Sylviane CAMGUILHEM
coumprénẹ ço qui anabe debiénẹ ûe exploitacioû enta
poùdẹ ayda lous noùstẹs òmis, p’ou mouyén de ço qui
12
Que-m soubiéni…
Que-m soubiéni dou bal oun estés aban-hèyte,
Permou d’abé cregut qu’abi lou co pesan,
D’abitude pourtan qu’ères purmè retrèyte,
Més aquét sé l’amou que-t baylabe en passan...
Tu qu’abès héns lous oélhs coum ûe gourgue blue...
Si n’abi hèyt repè, que m’y seri negat…
Permou qu’èri deya lou pescàyrẹ de lue
E lou drin auruguè qui souy toustém estat…
Lhèu qu’abi sus lou froun quàuquẹ crum de tristèsse ?
Lhèu qu’abi l’èr d’esta quàuquẹ drin estranyè ?
Tu labéts que rebès que dab drin de tendrèsse,
Que-m poudès counsoula dou moùndẹ mensounyè…
Qu’ères tout coùntrẹ you, à mieytat susmetude,
Prèste à-m proumétẹ tout chéns passa per l’auta…
Més you, de-m pèrdẹ loégn qu’abi prés l’abitude,
Quoan cén mile saunéys e-m bienèn empounta…
Pourtan, b’ères beroye en la toûe inoucénce !
Que-t bedi coum la flou dou lìri qui s’ourbéch…
E lou co partadyat d’ûe estrànyẹ doulénce
Que-m disè : « Qu’as lou choès : Demoure-t ou partéch ! »
Tu, que m’aurés ploumat enta debiénẹ sàyẹ
Ou qu’aberés sayat… Més quin trouba la pats
Quoan se soun palherats à l’abenture màyẹ,
E quoan se crédin hèyts enta d’àutẹs coumbats… ?
E l’ausèt blu, aurés poudut que nou-m reguèssẹ ?
Lou saunéy d’û gouyat, e-s pot encayoula ?
E lou mé co, b’aurés soufèrt que s’en anèssẹ,
Adescops loégn de tu, loégn de tout, per dela…
Que m’an toustém yumpat las cantes las méy holes,
E n’èy poudut au gran yaméy, ha-les cara !
E s’abès debinat las mies ninaroles,
Que souy segu que t’aberén hèyte ploura…
E d’abé pressentit d’abance aquéres larmes
N’èy pas boulut de tu, counéchẹ arré de méy,
E que m’en souy anat, arnesat d’àutẹs armes,
Sus lou camî pergut d’oun nou tournen yaméy.
E pourtan, empensat drin méy à cade die,
Quoan lou sourélh s’abache à plasé sus la bat,
Chéns tesic ni degrèu, presqu’au cap de la bie,
Ço qui-m boulès balha, n’at èy pas desbroumbat…
Alexis
Lou bin e cinc d’Aoust 2012, à Moumas.
Reprise des cours pour
apprendre le gascon / béarnais
COURS DE GASCON
PARIS : Maison de l’Aquitaine, 21 rue des Pyramides,
Métro Pyramides, le mardi de 17 h 30 (début de rencontre) ou
18 h (début du cours proprement dit) à 19 h 30, à partir du 16
octobre; renseignements au 01.47.02.03.20.
__________
COURS DE BÉARNAIS
OLORON : tous les mercredis de 17 à 19 h
(débutants à 17 h et confirmés à 18 h)
à la salle n° 3 du Centre Municipal d’Animation de Notre
Dame,
rue de Sègues.
Contact : 06 85 18 10 54
GAN : tous les jeudis à la zone artisanale de la tuilerie,
salle N° 3 ou salle bleu, de 18 h 30 à 20 h.
Contact : 06 83 96 56 22
NAVARRENX tous les jeudis de 17 h 30 à 19 h 00 à la salle
n°5 de la mairie.
Contact : 05 59 66 01 81
PAU tous les jeudis de 18 h. à 19 h. 30
à la MJC du Laü – avenue du Loup – 64 Pau
Contact : 05.59.14.15.00
ARZACQ : tous les lundis de 20 h à 21 h. 30
à la Maison des formations.
LEMBEYE : un jeudi sur deux de 20 h à 21 h 30
au Presbytère
PONTACQ : tous les vendredis de 18 h à 19 h 30
à la Maison Rey
NAY : tous les mardis de 18 h à 19 h 30 (confirmés)
tous les mercredis de 18 h à 19 h 30 (perfectionnement)
________
DANSES BÉARNAISES
OLORON : un lundi sur deux, de 20 h 30 à 22 h
à la salle n° 3 du Centre Municipal d’Animation de Notre
Dame, rue de Sègues.
Contact : 06 85 18 10 54
__________
CHANTS TRADITIONNELS BÉARNAIS
OLORON un lundi sur deux, de 20 h 30 à 22 h
à la salle de spectacle du Centre Social « La Haut »
25 place Saint-Pierre - 64400 Oloron.
Contact : 06 85 18 10 54