kadima 9

Transcription

kadima 9
Numéro 009
gratuite - destinée à ses membres et à ses amis
Février, mars, avril, mai 2007
Adar, nissan, iyar, sivan 5767
« Il n’y a guère au monde un plus bel excès que celui de la reconnaissance. »
(Jean de La Bruyère)
Siège Social : coin des avenues Lukusa et des Missions - Kinshasa (Gombe)
[email protected]
boîte Postale 11.604 - Kinshasa 1 - République Démocratique du Congo
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GENÈVE
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LYON
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*TURIN BOLOGNE
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MARSEILLE
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*VALENCE
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*CAGLIARI
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Boulevard du 30 Juin, 33
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Kinshasa/Gombe
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Tél: 243-89 75 010
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congo.brusselairlines.com
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Horaire:
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Lun-Ven: 8H30 à 12H30, 14H à 17H
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Sam: 9H8H30
à 12Hà 12H30, 14H à 17H
Sam: 9H à 12H
ABIDJAN
ABIDJAN* *
*DOUALA
*YAOUNDÉ
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*KINSHASA
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LUANDA*
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*ENTEBBE
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KIGALI
*
*KIGALI
*NAIROBI
*BUJUMBURA
*
* BUJUMBURA
Son Excellence Monsieur Joseph Kabila
Président de la République Démocratique du Congo
« La Communauté juive est l’une des communautés dont
les coreligionnaires ont sillonné la République Démocratique du Congo
avant l’indépendance.
Nous saluons cette Communauté pour avoir choisi notre Pays comme
sa seconde patrie et s’être investie dans le développement du secteur économique.
Puisse cette Communauté prospérer en République Démocratique du Congo. »
Sommaire
Page 1
Le Président de la République Démocratique du Congo
Page 2 Sommaire et Composition du Comité
Page 3
Message du président de la Communauté
Page 6
Coutume juive : la circoncision
Page 10
Une fête juive : Kippour
Page 15 Un Juif célèbre : Aaron Spelling
Page 21 La Mission de l’ONU au Congo, la Monuc
Page 24
La Revue de la presse : On en a parlé ailleurs !
Page 31 El Al Israël Airlines
Page 38 Les Juifs du Congo : le Grand Rabbin Moïse Levy
Page 44
Nicolas Sarkozy, les Juifs et Israël
Page 47 58ème anniversaire : la Knesset
Page 50 Vie & activités communautaires
Page 66 Dernière minute
COMPOSITION du COMITE
David Fernandes
1er Vice - Président
Maurice Habib
Secrétaire Général
Aslan Piha
Président de la Communauté
en charge des finances et de Kadima
David Hasson
Conseiller en charge
des Relations extérieures
Tuvia Marom
2ème Vice - Président
Edouard Swiel
Conseiller en charge des
activités communautaires
Yossi BenYaïr
Conseiller en charge de la
sécurité et de l’intendance
Le Rabbin de la Communauté est Monsieur Shlomo Bentolila
COMMUNAUTE ISRAELITE DE KINSHASA
ASBL – reconnue par l’Ordonnance Présidentielle n°72/193 du 28 mars 1972 –
Editeurs Responsables : Aslan Piha (Président) et son Comité (mail : [email protected] )
Revue imprimée chez A.G.B. à Kinshasa
LE MOT DU PRESIDENT
DE LA COMMUNAUTE
Aujourd’hui, je souhaite attirer votre attention sur trois sujets majeurs qui ont marqué notre actualité : les
élections présidentielle et législatives en France, la publication du rapport de la Commission Winograd
en Israël, et l’élection d’un président du Sénat en République démocratique du Congo. Ces trois
événements suscitent des débats, engagent des idées et réveillent les peuples dans ce qu’ils ont de
plus noble et de plus authentique à la fois : la démocratie.
Un vent de démocratie souffle sur la France. L’élection présidentielle a suscité une mobilisation sans
précédent à un scrutin national et les élections législatives ont écarté les partis extrémistes, le Front
National en particulier, de la scène politique française. Pour la première fois, le débat entre les deux
finalistes aura opposé un homme et une femme, tous deux quinquagénaires. Ce sont deux conceptions
de la France qui se sont opposées : la France qui croit et la France qui rêve ; celle de l’action et celle de
l’idéal. La France a eu son débat et elle s’est exprimée, à deux reprises. Elle honore la démocratie.
Un vent de démocratie souffle aussi sur Israël. Dix mois après la seconde guerre du Liban, la
Commission Winograd, chargée d’enquêter sur la conduite de la guerre, a rendu son rapport, d’une très
grande sévérité pour le Premier ministre Ehud Olmert, le ministre de la Défense Amir Peretz et le Chef
d’Etat-major Dan Halutz. La Commission les considère comme responsables directs des échecs de la
deuxième guerre du Liban. Dans la majorité comme dans l’opposition, des voix s’élèvent pour exiger
leurs démissions. La société israélienne participe au débat et l’opinion publique seule peut faire
plancher Olmert, et le contraindre à une démission, demandée hier par la ministre des Affaires
étrangères Tsipi Livni et par le leader de l’opposition Binyamin Netanyahou, et demandée
aujourd’hui par Ehud Barak, le nouveau patron du parti travailliste.
Un vent de démocratie souffle aussi sur le Congo. Le Sénat a, depuis le vendredi 11
mai, son bureau définitif. Il est présidé par Léon Kengo wa Dondo, candidat indépendant,
mais qui a soutenu le candidat de l’Union pour la Nation (UN) lors de l’élection présidentielle.
La particularité de cette victoire c’est qu’elle n’était pas attendue au regard de la majorité
numérique des membres de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) au Sénat. Elle
va susciter de grandes manœuvres politiques susceptibles d’aboutir à la naissance de
nouveaux courants politiques, comme cela s’est passé en France avec la percée de
François Bayrou et la création de son nouveau parti, le Mouvement des démocrates
(Modem). En fait, il y a là des indices d’un certain équilibre politique indispensable à
tout processus démocratique.
A Paris, comme à Jérusalem, mais aussi à Kinshasa, la démocratie est en action,
elle est en marche. Oui, la démocratie est en œuvre. Je rappelle enfin qu’il n’y
a pas de démocratie sans liberté de la presse, et celle-ci a été célébrée le 3
mai. Cette année, l’UNESCO a attribué son prix à titre posthume à la journaliste
russe, Anna Politkovskaïa, assassinée alors qu’elle enquêtait sur les droits de
l’Homme en Tchétchénie. L’organisation Reporters Sans Frontières a rappelé
à cette occasion que 29 journalistes ont été tués depuis le début de l’année
2007. 129 professionnels des médias sont actuellement emprisonnés. 13
journalistes sont retenus en otage.
Par ailleurs, je voudrais rendre hommage à Shimon Peres, un des derniers
pères fondateurs d’Israël, présent sur le devant de la scène politique
depuis plus d’un demi-siècle, et qui accède à 83 ans à la présidence, point
d’orgue d’un destin hors du commun. « J’ai appris de mon maître, David
Ben Gourion, à toujours préférer l’Etat au parti », affirme t-il. Ariel Sharon,
dans le coma depuis janvier 2006, et Shimon Peres sont les derniers
représentants d’une génération de dirigeants qui ont fait leurs premières armes lors de la
création de l’Etat d’Israël, en 1948. Directeur général du ministère de la Défense, en 1952,
il est à la base des puissantes entreprises d’armements, des industries aéronautiques et du
programme nucléaire israélien qui a fait de l’Etat d’Israël la sixième puissance atomique
dans le monde. Shimon Peres a exercé toutes les fonctions ministérielles : aujourd’hui vicePremier ministre, deux fois Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, de la Défense,
des Finances, de l’Information, de l’Intégration,….D’abord « faucon », il a acquis, par la suite,
une réputation de « colombe » en jouant un rôle moteur dans les Accords d’Oslo conclus
avec Yasser Arafat en 1993. Au nom de la Communauté Israélite du Congo, j’ai adressé
toutes mes félicitations au 9ème président de l’Etat d’Israël, l’exhortant à continuer son œuvre
pour la paix durant ce mandat que je lui souhaite fructueux.
Ce mois de juin 2007, nous commémorons quarante ans depuis la Guerre des Six jours. Cette
victoire a permis à Israël de s’imposer dans une région qui lui était hostile, puis de signer des
traités de paix dont les principaux acteurs devinrent des Prix Nobel. L’héritage de la victoire, c’est
aussi la volonté des leaders politiques israéliens de vivre en paix avec les Palestiniens. D’ailleurs,
Israël a amorcé un tournant historique en acceptant de mettre un terme à sa présence dans les
territoires palestiniens. Et, dernièrement les autorités israéliennes ont clairement répété leur objectif :
« deux Etats vivant côte à côte, en paix ». Quarante ans après, il serait peut-être temps d’avancer des
propositions constructives qui encourageraient le retour aux négociations….
A Kinshasa aussi on s’est souvenu d’une date constituant un tournant important dans l’histoire du Congo. En
effet, le 17 mai 1997, il y a dix ans, l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL)
prenait le pouvoir en RDC. Pour marquer ce dixième anniversaire, un défilé militaire a été organisé à Kinshasa.
Plusieurs bataillons des différentes forces de l’armée nationale ont défilé : forces terrestres, forces aériennes, forces
navales, brigade routière, Garde républicaine, troupes spéciales de la police anti-terroriste. Quelques dizaines de
chars, de véhicules blindés et d’autres artilleries lourdes ont été alignés pour le défilé motorisé. J’ai eu le plaisir d’être
invité à assister au défilé, en ma qualité de président de la Communauté Israélite de Kinshasa.
Je terminerai mon propos en me réjouissant de la réussite de la cérémonie d’inauguration de la plaque commémorant la
pose de la première pierre de la synagogue Beit Yaacov de Kinshasa. Et surtout de l’impact que cet événement a eu sur la
population de Kinshasa, et sur les autorités du pays. J’ai tenu à remercier chacune des personnalités qui avaient répondu à
l’invitation lui adressée par mon Comité et par moi-même. J’ai apprécié à sa juste valeur la présence parmi nous de Clément
Israël, président de notre Communauté entre 1967 et 1989 et promoteur de notre synagogue, et de toutes les personnes
venues de l’extérieur pour la circonstance. J’ai été également heureux que tous les membres de la Communauté, présents
à Kinshasa, aient tenu à assister à la commémoration et je les remercie sincèrement.
Les vacances d’été sont là, et chacun se prépare à partir vers des horizons lointains. Je souhaite à tous et à chacun de
passer d’agréables vacances et de nous revenir en pleine forme. Et je rappelle que cette année, les fêtes arriveront assez
tôt : Rosh Hashana le 13 septembre, et Yom Kippour le 22 septembre. D’ici-là, j’espère que vous apprécierez cette 9ème
édition de Kadima, et vous envoie un chaleureux « shalom ».
Aslan Piha
Shimon Peres
Nicolas Sarkozy
Défilé du 17 mai à Kinshasa
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LA VIE JUIVE
UNE COUTUME EXPLIQUEE
Aujourd’hui
La Circoncision ou Brith Milah
La circoncision, Brith Milah en hébreu, est l’acte par lequel le jeune bébé de 8 jours est inscrit dans la communauté des descendants d’Abraham.
L’action de la Milah (circoncision) équivaut en importance à toutes les autres actions religieuses réunies, car elle constitue une
alliance (Brith) entre D.-ieu et Israël, et sans elle le monde n’aurait pas été créé, car il est écrit : « si ce n’était à cause de mon
alliance, je n’aurai pas fixé les lois du ciel et de la terre » (Jérémie 33,25).
Cette alliance a été promise par D.-ieu à Abraham et après lui à tout le peuple d’Israël. Ainsi, Abraham et sa famille furent les
premiers circoncis ; lorsque D.-ieu apparaît à Abraham, il lui parle en ces termes (Genèse, XVII :10-12) : « Et voici mon alliance
qui sera observée entre moi et vous, et ta postérité après toi ; que tous vos mâles soient circoncis. Vous ferez circoncire la chaire
de votre prépuce, et ce sera le signe de l’alliance entre moi et vous. Quand ils auront huit jours, tous vos mâles seront circoncis,
de génération en génération.»
C’est sans aucun doute l’affirmation identitaire la plus forte du judaïsme, et même dans les familles peu pratiquantes cette cérémonie est maintenue.
Depuis Abraham, le père d’Israël, le juif porte dans sa chair l’éthique du monothéisme, qui implique la reconnaissance d’Un D.ieu, Créateur des cieux et de la terre, et qui a distingué Abraham et sa descendance afin de devenir une bénédiction pour toutes
les familles de la terre.
La circoncision masculine est donc, avant tout, un acte religieux, obligatoire pour tous les petits garçons juifs, et doit impérativement être faite le huitième jour de sa naissance, si aucun problème de santé ne se présente.
Elle se déroule soit à la synagogue, soit au domicile des parents du circoncis, et est pratiquée par un Mohel, expert mandataire pour le faire.
Durant cette cérémonie, le garçon est nommé officiellement de son prénom hébraïque.
Ce serait faire preuve de mépris pour la religion que de repousser la circoncision, pour raison de convenance à une date ultérieure. Au contraire, il est recommandé de la célébrer de bon matin, le plus tôt possible à partir du lever du soleil du huitième jour.
En revanche, il faudra s’assurer que l’enfant est en bonne santé, autrement on devra retarder la circoncision jusqu’au moment
où il pourra la subir sans danger.
La veille de la circoncision, il est de coutume de faire venir des enfants dans la maison du nouveau-né afin qu’ils récitent le
« Shema Israël » en sa présence. On leur donne des sucreries pour les encourager à venir.
On utilise des enfants parce qu’ils sont trop jeunes pour avoir péché, et la prière qu’ils récitent a le pouvoir d’éloigner du nouveauné les forces malfaisantes. De plus, cette nuit on a l’usage de lire la Torah dans la maison du bébé.
Le jour de la circoncision, le bébé est généralement habillé tout en blanc.
Prendre part à un tel événement est considéré comme un honneur. Surtout que les parents du nouveau-né distribuent des tâches,
à titre honorifique, à certains invités.
En général, un homme et une femme mariés,
de préférence n’ayant pas encore d’enfants,
seront les «kvatter». Cet honneur est considéré
de bonne augure pour avoir des enfants.
La maman du bébé le tend à la femme «kvatter»
qui, à son tour, le passe à son époux. Celui-ci
amène l’enfant dans la salle où va s’effectuer la
«brith milah».
Une autre personne est chargée de recevoir le nouveau-né et le place sur le « Trône d’Eliahou », siège surélevé et somptueusement paré, car la tradition dit que le prophète Eliahou assiste à chaque circoncision.
Ensuite, un proche de la famille, en général
une grand-mère du nouveau-né, est choisie
pour prendre le bébé du «trône» et le
remettre au papa de l’enfant qui le déposera
sur les genoux du «sandak»
Le véritable parrain du nouveau-né, le « sandak », est généralement un grand-père du bébé, ou tout homme âgé de la
communauté, ou un grand érudit. C’est le plus grand honneur accordé par les parents de l’enfant circoncis. Le « sandak » tient le
bébé sur ses genoux pendant la circoncision. Il reste donc assis, contrairement à toutes les autres personnes présentes ; l’usage
veut qu’il n’utilise pas le « Trône d’Eliahou », mais se mette sur un autre siège. Il porte un taleth, châle de prière (voir Kadima n°
6), et parfois des téfilines (voir Kadima n° 3). Avant de prendre sa fonction le « sandak » dit une prière particulière dans laquelle
il reconnaît que ses genoux vont être trône et autel, et où il demande pardon de ses fautes, péchés et méfaits.
Dans certaines communautés, le public vient lui demander une bénédiction après la circoncision.
La personne compétente pour procéder à la circoncision, c’est-à-dire à l’excision de la peau du prépuce est le « Mohel ». Avant
la « milah », le mohel récite la bénédiction.
La circoncision se fait toujours en trois temps.
1er temps :
• le praticien tire la peau du prépuce légèrement à lui avec les premiers doigts de la main gauche ;
• de la main droite, il place à la hauteur du sommet du gland une petite plaque fendue longitudinalement ;
• à l’aide d’un rasoir, il emporte toute la portion du prépuce située en avant de l’instrument.
2ème temps :
• l’ablation de l’anneau du prépuce une fois faite, la peau, en raison de son élasticité, se rétracte ;
• le praticien incise alors avec un bistouri la muqueuse jusqu’au niveau de la peau, et rabat chacun des lambeaux sur la
plaie.
3ème temps :
Il ne reste plus pour terminer l’opération qu’à appliquer une compresse circulaire trempée dans une solution astringente.
Après la circoncision proprement dite, une autre personne, choisie par les parents de l’enfant pour réciter les bénédictions
d’usage, nomme l’enfant publiquement pour la première fois. En général, le premier fils reçoit le nom du grand-père paternel,
même s’il est vivant, et le second fils celui du grand père maternel. Depuis quelques années, cette coutume est appliquée avec
beaucoup de souplesse.
La cérémonie se termine par un repas – Séoudat Mitsva – offert par les parents du circoncis à tous les invités qui ont rehaussé
de leur présence cet événement important pour l’enfant.
En fait, la circoncision est une des coutumes les plus vivaces du peuple juif, bien devant le respect du Shabbat ou de la nourriture
cachère, ce qu’explique Spinoza lorsqu’il écrit : « Le signe de la circoncision me paraît d’une telle conséquence que je le
crois capable d’être à lui tout seul le principe de la conservation du peuple juif » (Traité théologico-politique, 1670).
Concernant l’enfant d’un père juif et d’une mère non-juive, la circoncision peut être pratiquée par un mohel, avec tout le
cérémonial religieux, en vue d’une conversion. Les bénédictions prononcées sont différentes que celles habituellement récitées,
elles précisent qu’il s’agit seulement d’une circoncision en vue d’une conversion future. Il s’agit donc du commencement d’un
processus qu’il incombera aux parents de parachever.
UNE FETE JUIVE
Aujourd’hui
Kippour
Le Yom Kippour est une fête célébrée le 10ème jour après le nouvel an juif, Rosh Hashana (voir Kadima 7). La date de cette
célébration est mobile et se situe entre le 15 septembre et le 14 octobre. Cette fête a plusieurs synonymes qui indiquent le
sens religieux de cette célébration. En effet, le Yom Kippour s’appelle également le Grand Pardon, le jour du Pardon, le jour
de la Purification ou le jour de l’Expiation.
Après Rosh Hashana, commence la période de 10 jours de repentir qui va jusqu’à Kippour. En fait, dans ces dix jours,
il faut compter les deux jours de Rosh Hashana et le jour de Kippour. Ce temps qui sépare les deux fêtes représente le délai
supplémentaire qui nous est donné pour nous repentir. C’est au 10ème jour, celui du verdict du jugement qui a commencé à
Rosh Hashana, que notre sort sera définitivement inscrit.
Le Yom Kippour est une journée au cours de laquelle on prie avec une ferveur toute particulière. On observe en ce jour un
jeûne de 25 heures. Ce jeûne, contrairement aux autres, privés ou publics, y compris celui de Tisha Beav, est le seul à avoir
préséance sur le Shabbat. Bien que le jeûne soit obligatoire pour tout individu sain âgé de plus de 12 ans pour les femmes,
13 ans pour les hommes, y compris les femmes enceintes, il est interdit de jeûner pour toute personne qui pourrait s’en porter
mal, particulièrement les diabétiques et les personnes devant prendre des médicaments. Les femmes qui viennent d’accoucher
dans les trois derniers jours sont également exemptées.
Yom Kippour est le jour de la repentance, considéré comme étant le jour le plus saint et le plus solennel de l’année juive.
Son thème central est le pardon et la réconciliation. L’observance de Yom Kippour varie légèrement selon les communautés.
Les juifs sépharades l’appellent « le jeûne blanc », et se revêtiront de blanc, afin de symboliser leur désir de pureté pour se
libérer des péchés. Leur liturgie comporte des musiques assez joyeuses, surtout par rapport aux ashkénazes qui, tout en
reconnaissant la joie originelle de ce jour, auront une attitude plus solennelle, accentuant la remémoration des disparus et des
martyrs.
Il est de coutume de manger un grand repas festif après la prière précédent le jour de Kippour. On y consomme
traditionnellement du couscous chez les sépharades, des kreplach chez les ashkénazes. Beaucoup ont également coutume
de manger un autre repas riche en poisson avant celui-là. Nous effectuons ce repas de fête pour montrer notre foi et notre
confiance dans la miséricorde divine. L’abstention totale de nourriture et de boisson commence généralement une demi-heure
avant le coucher du soleil, afin de limiter le risque de manger pendant la fête par inadvertance ; elle termine après le coucher
du soleil de la nuit suivante, à l’apparition de la première étoile dans le ciel.
Couscous
kreplach
Une autre belle coutume de ce jour consiste pour les parents à bénir leurs enfants. Yom Kippour nous rachète des péchés
10
commis à l’encontre de D.-ieu, mais non de ceux à l’encontre de son prochain. C’est pourquoi, il importe, la veille de Yom
Kippour, de rechercher le pardon de ceux que nous avons pu offenser pour effacer les ressentiments que nous aurions fait
naître.
Lévitique 16 :31 : « Yom Kippour sera pour vous un grand shabbat, et vous affligerez vos âmes ».
De ce verset, les Sages ont déduit qu’il fallait respecter les interdictions du Shabbat (par exemple, ne pas travailler, ni
allumer le feu). Quant à l’affliction des âmes, elle est réalisée par l’interdiction de nourriture, de baignade, d’utilisation de
cosmétiques, du port de sandales (c’est-à-dire de semelles de cuir) et de l’intimité conjugale.
Dans certaines communautés, on a l’habitude de faire, la veille de Kippour, les « Kapparot ». On procède à l’abattage rituel
pour chacun des membres de la famille, en signe d’expiation : d’un coq pour un garçon, d’une poule pour une fille. Avant
l’abattage rituel (Chehita), on prend le poulet, on le fait tourner au-dessus de sa tête et l’on dit la phrase suivante : « ce poulet
me remplace, ce poulet est ma Kappara, ce poulet ira à la mort et moi je resterai en vie ». Ensuite, on confie le poulet à
un « chohet » qui procédera à l’abattage rituel. On devra faire de la même manière pour tous les membres de la famille.
La veille de Kippour, tout le monde se rend à la synagogue. Les hommes se couvrent d’un talith ou châle de prière (voir
Kadima 6) pour les prières du soir, Yom Kippour étant le seul office où cette pratique est réalisée. Le service commence par le
« Kol Nidré », spécifique du jour du Grand Pardon. Cette prière, que l’on récite par trois fois, nous permet d’annuler les vœux
que nous avons faits l’année précédente, et nous absout des vœux que nous pourrons faire durant toute l’année à venir. Dans
chacune des grandes prières de Yom Kippour, nous récitons le « Vidouy », la confession qui énumère les péchés que nous
pouvons avoir commis et demandons le pardon divin. Chaque juif demande à D.-ieu de pardonner ses propres fautes et celles
de la Communauté, mais seulement celles commises à l’encontre de D.-ieu Lui-même. Les offenses commises à l’encontre
du prochain, considérées comme plus graves que celles envers D.-ieu, doivent être réparées individuellement, de préférence
avant Yom Kippour.
Bien que ce jour soit solennel, il n’est pas triste. En fait, Yom Kippour, le jour le plus saint de l’année, est, d’une certaine
manière, l’un des plus heureux. C’est qu’à Kippour, nous recevons ce qui est sûrement le don le plus sublime de D.-ieu, Son
pardon. Ce pardon est l’expression de son amour éternel et inconditionnel.
11
Le jour de Kippour, on retourne à la synagogue et l’on procède à une lecture de la Torah. Dans certaines communautés, les
officiants prient du matin au soir, sans interruption, tandis que d’autres communautés intercalent une courte pause pour que
l’assistance puisse se reposer avant de reprendre l’office, enrichi de plusieurs prières.
L’office du matin est précédé par des litanies et de nombreuses seli’hot (demandes de pardon) entrelacées avec la liturgie
habituelle.
Selon Maïmonide, « tout dépend si les mérites de l’homme dépassent les démérites portés sur son compte ». Il est donc
désirable de multiplier les bonnes actions avant le décompte final du jour de l’Expiation, que les juifs de France appellent plus
volontiers « jour du Pardon ». Ceux qui sont jugés valables par D.-ieu entrent, selon la tradition, dans le Livre de la Vie, d’où la
prière « Fais-nous entrer dans le Livre de la Vie ».
Nos Sages nous disent que la seule chose susceptible de faire pencher la balance du bon côté, c’est la « Techouva »
(repentir). Le sens premier de la Techouva est l’idée de retour à D.-ieu ou à la foi juive. C’est le moment où l’on décide de
changer le sens de sa vie, de renoncer aux objectifs que l’on a poursuivis jusque là pour s’orienter vers le désir de s’approcher
de D.-ieu. Au terme de ce processus, on aura pris sur soi d’agir différemment dans l’avenir.
Le mot « Techouva » signifie également « réponse ». Donc, celle-ci implique aussi l’espoir d’une réponse ; on attend de D.-ieu
qu’Il confirme que cette voie est vraiment la bonne. Quand le pénitent aura médité et aura analysé le chemin qu’il a suivi, il
saura alors qu’il est sur la bonne voie.
« Quiconque dit je fauterai et Kippour me pardonnera, le jour de Kippour ne pardonnera pas ».
(Traité Yoma 86 b)
12
Yom Kippour va se terminer par une prière spéciale, spécifique à ce grand jour, la « Ne’ïla » qui signifie « fermeture » des
portes du ciel aux prières. C’est le moment le plus important de Kippour, car D.-ieu va clore son jugement et tous les fidèles,
à cet instant, vont prier avec plus d’intensité et de force. La Ne’ïla est le seul office que nous accomplissons devant l’Arche
ouverte comme sont grandes ouvertes, à ce moment-là, les portes du ciel.
On restera encore à la synagogue jusqu’à la tombée de la nuit, jusqu’à la sonnerie du Shofar (voir Kadima 5) qui annonce la
fin de Kippour, et marque donc la conclusion du jeûne. Les portes du Ciel se referment et plus aucune demande de pardon
n’arrivera à D.-ieu.
Yom Kippour est un jour si important qu’il est respecté par une vaste majorité de Juifs laïcs, quand bien même ils
n’observaient pas strictement les autres célébrations. Beaucoup assisteront à l’office de la synagogue (soit la veille, soit le jour
même), ce qui en double l’affluence, et a entraîné une habitude d’acheter sa place à la synagogue en ce jour, de crainte de ne
pouvoir en trouver.
En Israël, la non-observance publique (comme manger ou conduire un véhicule motorisé) est tabou, au point que Yom Kippour
y ait reçu le surnom de « Fête des bicyclettes », vu le nombre d’enfants qui roulent librement dans les rues sans crainte
d’accident. Les programmes télévisés sont suspendus, il n’y a ni transport public, ni commerce (dans les régions juives), ni
transport aérien.
En octobre 1973, les Egyptiens et les Syriens attaquèrent Israël par surprise, le jour même du Kippour, simultanément dans
la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, pensant profiter du recueillement des Israéliens pour remporter une victoire
décisive. Après 24 à 48 heures d’avancée des armées arabes, la tendance s’inversa en faveur de l’armée israélienne qui finit
par repousser les Syriens hors du plateau du Golan, au bout de deux semaines, et marchait au-delà du canal de Suez, dans le
territoire égyptien, lorsque le cessez-le-feu demandé par les Nations-Unies fut appliqué. Plus tard, on appela ce conflit Guerre
du Kippour.
13
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Démocratique du Congo, au Gabon, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.
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Ouganda
UN JUIF CELEBRE
Aujourd’hui
Aaron Spelling
Aaron Spelling est né à Dallas (Texas) le 22 avril 1923, au sein d’une famille pauvre d’immigrants juifs russo-polonais. Dès l’âge
de 8 ans, le petit Aaron se passionne pour la lecture ; il dévore les œuvres de Mark Twain notamment. « J’ai grandi avec l’idée
que l’expression ‘petit juif’ ne faisait qu’un mot » se plaisait-il à répéter. Frappé et cible des moqueries de ses camarades de
classe, il a fait, à cette époque, une très violente dépression nerveuse qui le clouera au lit une année durant. Son rêve étant de
devenir acteur, il décide de « monter » à New York. Attiré par le journalisme, il intègre la Southern Methodist University. Il fera
aussi un bref passage à la Sorbonne à Paris en 1946. Pendant ses années d’armée lors de la seconde guerre mondiale, il va
être correspondant pour un magazine américain et organisera des soirées théâtrales, une passion qui va vite se développer chez
lui. Il rencontre à New York Carolyn Jones qu’il épousera en 1953. Le jeune homme a une passion : le théâtre. Après avoir écrit
plusieurs pièces, il déménage avec sa femme à Hollywood (Californie) pour tenter sa chance comme acteur. Il décrochera alors
en 1954 quelques petits rôles dans des téléfilms. Deux ans plus tard, il vendra son premier scénario au producteur Dick Powell,
directeur de la plus grosse firme de production télévisée Four Star Films.
En 1959, il produit sa propre série, Johnny Ringo. Créer des séries dans l’air du temps devient alors un rituel.
Il divorcera en 1964, à une époque où il commence à se faire une solide réputation en tant que scénariste. Il connaît, en effet, son
premier grand succès avec « The Mod Squad », dans laquelle joue la star du petit écran de l’époque, Danny Thomas. Dès 1967,
ce dernier s’associera à Aaron Spelling, et démarrera plusieurs productions plus ou moins réussies. Les comédiens sont jeunes,
et le public visé peut facilement s’identifier à eux. « The Mod squad » fut son premier grand succès en tant que producteur. Le
succès sera tel que la série sera récompensée par cinq Emmy Awards jusqu’à sa suppression en 1973.
En 1968, il fait la rencontre de Carol Jean (Candy) Marer, avec laquelle il restera marié jusqu’à sa mort. Le couple aura deux
enfants : Tori (diminutif de Victoria) et Randal qui deviendront comédiens et joueront surtout dans les séries télévisées produites
par leur père.
Aaron flirte avec le succès
Il restera marié 38 ans à Candy
Le « petit juif » taquiné par ses camarades de classe est devenu l’un des plus importants producteurs de la télévision américaine
avec des séries qui feront le tour du monde, ainsi que l’un des hommes les plus influents d’Hollywood. D’aucuns se demandent
comment le succès est-il quasiment toujours au rendez-vous lorsqu’ Aaron Spelling produit un programme….Il aurait un sens inné
15
pour deviner l’humeur du public et ce qu’il attend. Aussi, le travail est son obsession, et il s’entête à lire tous les scénarios avant
qu’ils soient tournés (ce que très peu de producteurs font). Autre fait rare, il participe fréquemment au montage du programme.
D’autre part, il découvrira de nombreux artistes (Joan Collins, Heather Locklear, Farrah Fawcett) et lancera la carrière de
plusieurs d’entre eux (Shannen Doherty, Alyssa Milano), dont ses deux enfants.
Aaron avec la photo de sa fille Tori à 4 ans
La pose de son étoile sur Hollywood Boulevard en 1978
En 1973, il s’associera avec Leonard Goldberg, ancien vice-président des programmes d’ABC, et c’est la consécration suprême,
en 1975, avec « Starsky et Hutch ». Ce succès immédiat a plusieurs raisons. D’abord, il faut savoir que c’était la première série
à voir deux policiers enquêter ensemble. Depuis, ce « format » fut très souvent utilisé. Ensuite, les flics en question sont jeunes,
décontractés et n’hésitent pas à travailler avec des indicateurs, à utiliser leurs armes en cas de besoin, mais aussi leur humour et
leur charme. 1976 voit l’arrivée d’une nouvelle série importante dans la carrière d’Aaron Spelling : « Drôle de dames » (Charlie’s
Angels). Elle sort des sentiers battus et propose pour la première fois trois femmes menant des enquêtes.
Dès l’année suivante, c’est la création de sa propre société, Aaron Spelling Productions. En 1978, il recevra également son étoile
sur Hollywood Boulevard le consacrant définitivement comme un des plus puissants producteurs de la télévision américaine.
En 1978, il lance la série la plus longue jamais diffusée sur le réseau national américain, « La croisière s’amuse » (Love boat).
Cette série aura également une longue carrière internationale. La plupart de ses productions ont eu une audience internationale
en même temps que sa réputation grandissait hors des Etats-Unis. Toujours en 1978, sur le succès de la précédente, il lance
« L’Ile Fantastique ».
Durant les années ’70 et ’80, Aaron Spelling produisait des séries uniquement pour la chaîne ABC, et il est considéré comme
l’homme qui a fait accéder celle-ci à son statut de grand réseau. Au point qu’on surnomma ABC « The Aaron Broadcasting
Company »
En 1979, ABC demande de réduire la violence dans « Starsky et Hutch », et ce sera le chant du cygne pour cette série, mais
comme toujours, Aaron Spelling va rebondir.
16
Il proposera une nouvelle série télévisée à succès « Pour l’Amour du Risque », les aventures de Jonathan et Jennifer Hart, en
septembre 1979.
Les années ’80 verront à la fois des échecs retentissants et aussi de très gros succès. D’abord, la suppression de la série
« Family » en 1980, et de « Drôle de dames » en 1981 vont placer Aaron Spelling dans une situation difficile. Toutefois, il lancera,
la même année, pour contrer « Dallas », le feuilleton « Dynastie ». Cette série télévisée, fortement appréciée, a eu une audience
internationale telle que les frasques des familles Carrington et Colby ont tenu en haleine plusieurs dizaines de millions de
téléspectateurs à travers le monde. Blake et Alexis étaient devenus aussi important que J.R. Ewing de Dallas.
Linda Evans (Kristle) et Joan Collins (Alexis)
entourent Aaron Spelling, producteur de Dynastie
Toutes les femmes de « Dynastie » entourent
John Forsythe alias Blake Carrington
En produisant « Dynastie », Aaron Spelling transposait dans la série l’histoire de sa propre famille
17
En 1983, Aaron Spelling renoue avec le succès ; il créé « Hôtel », une sorte de version dérivée de « La Croisière s’amuse »
dans un hôtel. Là encore la formule fonctionne et c’est une réussite. Il lancera également « Vegas » et « Hooker » avec Heather
Locklear qui d’ailleurs navigue d’une série de Spelling à l’autre. Ce seront ses derniers gros succès des années ’80.
En 1990, Spelling lance « Beverly Hills ». �������������������������������������������������������������������������������
Les adolescents vont se passionner pour les aventures de ce groupe d’étudiants
pendant plus de dix ans. « Beverly Hills » sera la série culte, celle qui a fait rêver les jeunes et celle qui fait que des tas d’enfants
s’appellent Brandon, Brenda et Dylan. Aaron Spelling ne va pas s’endormir sur ses lauriers, et durant cette décennie, il va signer
d’autres programmes à succès comme, en 1992, « Melrose Place » qui sera la version trentenaire de la série précédente. Celleci aussi aura ses fans.
Les dernières productions de Spelling seront « Models, Inc » en 1994, « Sept à la maison » en 1996 et « Charmed », toujours
en production.
Les acteurs de « Sept à la maison »
Les 3 actrices de « Charmed », dont Alyssa Milano, à la 100e de la série
Le succès planétaire de Spelling a continué et perduré avec l’avènement du troisième millénaire et les reprises de plusieurs de
ses séries, dont « Drôles de dames » (on en a même fait un film), « Beverly Hills » et même « Dynastie ». D’autres productions
telles que « 7 à la maison » et « Charmed » sont toujours programmés….
Dans les années ‘80, le magazine
Forbes a estimé sa fortune a
quelque 300 millions de dollars.
Aaron Spelling a acquis à
Hollywood un manoir
(voir photo) de 123 pièces pour
y héberger sa ....»dynastie».
18
Tous ces succès ont valu à Spelling d’être primé à plusieurs reprises par ses pairs de Hollywood.
Avec sa fille Tori
Avec les filles de « Drôles de dames »
En 2005, déjà malade
Cette légende de la production télé s’est éteinte le 23 juin 2006. Aaron Spelling est décédé, à 83 ans, d’une attaque cérébrale
dans sa propriété de Los Angeles. Il se battait depuis 2001 contre un cancer de la gorge, dû à sa passion destructrice pour le
cigare et pour la pipe. Sa disparition a entraîné un énorme élan de sympathie envers sa famille.
Sa fille Tori a exprimé sa reconnaissance d’avoir eu l’opportunité de se réconcilier avec son père avant sa mort. « C’est une
bénédiction d’avoir eu un parent qui m’aimait inconditionnellement. Il avait un cœur aussi gros que son talent, et aujourd’hui, avec
beaucoup de monde, je pleure sa perte. C’était un grand homme, et un père encore meilleur. »
Un arrangement floral a été
déposé près de l’étoile qui
porte son nom sur le Walk
of fame, à Hollywood, le
jour de son enterrement.
Des stars rendues célèbres par les séries d’Aaron Spelling ont aussi témoigné leur admiration. « Je lui serai toujours
reconnaissante d’avoir insisté pour que je joue le rôle d’Alexis Carrington dans Dynastie » a déclaré Joan Collins. De son
côté, Heather Locklear, sa mascotte (Dynastie, Hooker, Melrose Place) a déclaré : « Il m’appelait ‘Lucky Penny’, mais c’est
moi qui suis chanceuse d’avoir bénéficié de son encouragement et de son talent ».
Le livre Guinness des Records a consacré Aaron Spelling comme « le plus grand producteur de tous les temps par le nombre
incalculable de séries télévisées qu’il a produites » : 5000 heures de programmation à la télévision, dont 300 heures de films
TV et plus d’une douzaine de films. Durant sa longue carrière de cinquante ans, il aura créé et imposé son style, tel un magicien.
Il regrettait toutefois de n’avoir pas connu la reconnaissance de la critique. Aaron Spelling connaissait tous les rouages du métier,
de l’écriture et la mise en scène de théâtre à la production de cinéma. Pour avoir marqué le paysage télévisuel américain de ces
dernières décennies, il a été un des hommes les plus puissants de la télévision américaine.
Ses proches lui ont rendu un dernier hommage lors de son enterrement dans le cimetière juif Hillside Memorial Park en
Californie. Ce fût le dernier épisode d’Aaron Spelling.
19
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Grâce au service « cash advance » de la Banque
Commerciale Du Congo, le titulaire d’une carte Visa,
EuroCard ou MasterCard peut disposer
à la BCDC Kinshasa et Lubumbashi de liquidités
en francs congolais, en dollars ou en euros.
MONUC
mission de l’organisation des
nations unies au congo
La MONUC a été créée le 30 novembre 1999 par la résolution 1291 du Conseil de Sécurité suite aux Accords de Lusaka.
C’est, actuellement, la plus importante des 18 missions de maintien de la paix de l’O.N.U. Elle est également la plus coûteuse
avec un budget annuel de plus d’un milliard de dollars US.
Son mandat se répartissait en quatre phases :
1. la première phase axée sur l’application des accords de cessez-le-feu de Lusaka ;
2. la seconde phase sur le suivi de toute violation à travers les canaux appropriés ;
3. la troisième phase portant sur le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion ;
4. la quatrième phase concernant la facilitation de la transition pour l’organisation d’élections crédibles.
Le mandat de la MONUC est placé sous le Chapitre VII de la Charte de l’O.N.U. Il l’autorise à utiliser tous les moyens
nécessaires, dans la limite de ses capacités et dans les zones de déploiement de ses unités, pour dissuader toute tentative
de recours à la force qui menacerait le processus politique, de la part de tout groupe armé, étranger ou congolais, et pour
assurer la protection des civils sous la menace imminente de violences physiques.
La MONUC pouvait également, dans la mesure de ses capacités et sans préjudice de l’exécution des missions précédentes,
assister le Gouvernement de transition dans la réforme du secteur de sécurité et les opérations électorales.
BASES DE LA MONUC :
1) Quartier général : à Kinshasa
2) Bureaux de terrains :
Bukavu, Bunia, Goma, Kalemie, Kikwit, Kindu, Kisangani, Lubumbashi, Matadi, Mbandaka, Mbuji-Mayi, Uvira
3) Quartiers généraux militaires :
Kinshasa (Quartier général principal et Brigade ouest)
Kisangani (Division est)
Bunia (Brigade de l’Ituri)
21
Bukavu (Brigade du Sud-Kivu)
Goma (Brigade du Nord-Kivu)
4) Bases logistiques :
Kinshasa (RDC) - Entebbe (Ouganda) - Kigoma (Tanzanie)
5) Bureaux régionaux :
Kampala (Ouganda) - Kigali (Rwanda) - Pretoria (South Africa)
Officier militaire de Liaison à Bujumbura (Burundi)
BUDGET DE LA MONUC :
L’Etat congolais ne finance pas les activités de la MONUC. Ce sont la Communauté internationale et les bailleurs de fonds
qui ont financé ce budget et ont investi dans la restauration de la paix en RDC.
Les crédits approuvés au titre des opérations de maintien de la paix pour la période allant du 1er juillet 2005 au 30 juin 2006 (en
dollars américains) sont les suivants (informations extraites de la résolution 49/233 A de l’Assemblée générale de l’Organisation
des Nations Unies) :
22
Personnel Militaire et Police
Transports maritimes
444.821.300
2.570.400
Personnel Civil
Transmissions
176.886.900
34.068.800
Dépenses Opérationnelles
Informatique
10.623.500
8.178.800
Consultants
Services médicaux
196.100
10.388.000
Voyages
Matériel spécial
5.884.400
6.809.100
Installations & Infrastructures
Fournitures & matériel divers
103.558.000
16.594.800
Transports terrestres
Projets à effets rapides
26.835.400
1.000.000
Transports aériens
Contributions en nature
285.256.700
3.203.000
Total
1.136.875.200 $US
PERSONNEL DE LA MONUC : contingents militaires au 05/10/2006 = 16.802
INDE
PAKISTAN
BANGLADESH
4376
3564
1333
URUGUAY
SOUTH AFRIC
NEPAL
1324
1243
1032
BENIN
MAROC
TUNISIE
850
808
464
SENEGAL
GHANA
CHINE
462
462
218
BOLIVIE
INDONESIE
MALAWI
200
175
111
GUATEMALA
JORDANIE
SERBIE
105
66
6
France
3
En plus des
16.802 militaires,
il faut ajouter :
763 observateurs militaires
1107 policiers
959 personnel civil international
2046 personnel civil local
656 volontaires de l’O.N.U.
Total général :
22.333 personnes
Unité de police du Bengladesh
William Swing, représentant spécial du Secrétaire Général,
dépose une gerbe sur les cercueils de 2 soldats tombés
La mission de la MONUC a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2007 par la résolution 1756 du Conseil de sécurité parce
23
On en a parlé ailleurs !
1) Le Musée d’Israël, à Jérusalem, détient plusieurs centaines
de tableaux ayant appartenus à des juifs disparus durant
la Shoah. Il s’agit d’environ 400 toiles qui avaient été
volées par les nazis durant la guerre et cachées dans
des mines de sel au sud de l’Allemagne. En 1945, l’armée
américaine avait découvert ce trésor mais avait autorisé
les délégués de l’Agence juive à les récupérer. Elles furent
confiées au Musée d’Israël en 1965. On y trouve quelques
toiles de maîtres comme celles peintes par Alfred Sisley,
Max Lieberman (voir peinture ci-dessous) et Maurice
Oppenheim. Désormais, ces toiles devraient être placées
sous le contrôle de la société nationale de restitution des
biens des victimes de la Shoah qui tentera de retrouver les
héritiers des propriétaires.
transporté près de 450.000 passagers ! La journée de
pointe a été le 1er avril avec 295 vols en 24 heures et près
de 48.000 passagers (dans les 2 sens).
3) Tous
les
restaurants
israéliens ne sont pas
« casher ». Et parfois, il
est même plus facile de
trouver un établissement
casher dans le centre de
Paris que dans certains
quartiers de Tel Aviv. En
effet, seulement un tiers
des restaurants israéliens
affichent un certificat de
casherout. Sur les 4399
cafés, restaurants et autres
fast-food répertoriés en
Israël seulement 1539
détiennent ce certificat. C’est à Tel Aviv que l’on a le plus
de difficulté à se nourrir conformément aux préceptes
religieux. 68 % des 1599 restaurants ne sont pas casher.
Par contre, à Jérusalem, 67 % des restaurants sont casher.
Tandis qu’à Eilat, capitale des vacances et ville des grands
hôtels, environ 40 % des restaurants sont casher.
2) A l’occasion de la fête de Pessah (la Pâque juive),
l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv s’est préparé à l’exode
des Israéliens vers les rivages d’Europe et des Etats-Unis et
l’arrivée en Israël de dizaines de milliers de touristes. 2722
vols ont décollé ou atterri durant la fête (8 jours). Ils ont
24
4) Dans le cadre d’une tournée dans les pays d’Afrique
australe, la princesse Caroline de Monaco a séjourné
à Lubumbashi, au Katanga. A sa descente du jet princier,
elle a été accueillie par l’homme d’affaires Georges
Arthur Forrest ; elle a ensuite été reçue en audience par
le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe. La
princesse de Hanovre, qui était accompagnée de son
fils Andréa, a partagé un repas avec Georges Forrest et
le gouverneur Katumbi au restaurant italien de la ville,
La Casa. Au Katanga, Caroline entreprend des œuvres
humanitaires.
5) The Economist a édité son classement des 132 villes
les plus chères du monde. Parmi les 10 premières villes
apparaissent Oslo, Paris, Copenhague, Londres, Tokyo
et Osaka. Viennent ensuite : Reykjavik, Zurich, Francfort
et Helsinki. New York est seulement à la 28ème place
et Tel Aviv au 47ème rang. La raison de ce classement
surprenant réside dans le fait que l’immobilier n’a pas été
retenu comme critère d’évaluation, contrairement à un
panier de 160 marchandises et services divers tels que :
restaurants, carburant, électricité, taxis, cigarettes, billets
de théâtre, etc…
6) Le cercle des milliardaires de la planète ne cesse
de s’élargir, selon le classement 2007 des plus grandes
fortunes du magazine « Forbes », marqué par un top 5
inchangé et par une montée en puissance de l’Asie et de
la Russie. Le club des milliardaires accueille désormais
946 personnes, grâce à 153 nouveaux membres. Le
montant cumulé de ces 946 fortunes atteint le record
absolu de 3500 milliards de dollars (+35%). Pour la 13ème
année consécutive, l’américain Bill Gates est l’homme le
plus riche du monde (56 milliards de dollars). La patronne
de l’Oréal, Liliane Bettencourt, à la 12ème place, est la femme
la plus riche des 83 femmes milliardaires de la planète
(20,7 milliards de dollars). Les Etats-Unis dominent avec
415 fortunes, l’Europe compte
242 milliardaires (dont 53
russes), l’Asie dénombre 160
fortunes (dont 13 nouveaux
chinois), et l’Afrique est
toujours absente de ce
classement. Lev Levaïev
est l’israélien le plus riche
avec une fortune estimée à 7
milliards de dollars. Le belge
Albert Frère, dont la fortune
représente 3,1 milliards de
dollars est classé à la 279ème
place.
7) Selon une enquête réalisée par l’Université de Haïfa,
68% des juifs israéliens redoutent le déclenchement d’une
Intifada interne provoquée par les arabes israéliens ; 63%
des juifs évitent d’entrer dans des localités arabes ; 64%
se disent préoccupés par le taux de natalité élevé des
arabes israéliens ; 73% des juifs israéliens remettent en
cause la loyauté des arabes israéliens envers leur Etat ;
83%, enfin, se disent inquiets par le soutien des arabes
israéliens aux Palestiniens ; 60% des arabes israéliens
redoutent leur transfert vers un pays arabe ou leur
annexion à un futur état palestinien ; 70% des juifs estiment
que les deux communautés ont un droit histoire sur la
terre d’Israël ; 74% sont favorables à la formule de deux
états pour deux peuples ; 75,4% des arabes palestiniens
admettent que l’Etat d’Israël, dans ses frontières de
1967, a le droit d’exister en tant qu’Etat indépendant. A
Jérusalem, le taux de croissance de la population arabe
durant les 40 dernières années est de 257%, passant
de 68.600 à 244.800 âmes, alors que, durant la même
période, la population juive de Jérusalem n’a enregistré
qu’une hausse de 140% et est passée de 197.000 âmes
à 475.100 âmes. Parallèlement, un israélien arabe
musulman, Raleb Majadela, a fait son entrée, comme
ministre sans portefeuille, dans le gouvernement Olmert.
A titre indicatif, la population d’Israël compte aujourd’hui
7.150.000 habitants, 76% d’entre eux (5.415.000)
sont juifs. Les citoyens arabes représentent 20% de la
population avec 1.425.000 habitants.
8) La Police de la MONUC a mis sur pieds un processus qui
a permis de choisir, parmi 44 policiers présélectionnés,
les 10 candidats de la Police nationale congolaise qui
seront déployés au sein des forces de maintien de la paix
dans les missions des Nations Unies. Dans le futur, le
nombre de policiers congolais recrutés va augmenter. En
attendant, les critères imposés étaient les suivants : être
âgé entre 30 et 50 ans, avec un minimum d’expérience
professionnelle de huit ans, y compris trois ans dans
la police judiciaire, le maintien de l’ordre, la sécurité
publique ou l’administration ; avoir, au minimum, le grade
de commissaire, avec un diplôme d’Etat, n’avoir jamais
été poursuivi ni condamné par la justice, avoir un permis
de conduire, et savoir manipuler une arme à poing.
25
9) 20 % des 41.558 électeurs français inscrits en Israël
se sont déplacés dans les bureaux de vote de Haïfa,
Netanya, Tel-Aviv et Jérusalem pour le deuxième tour
des élections présidentielles françaises. Le nouveau
Président de la République française, Nicolas Sarkozy,
a bénéficié de 89% des suffrages exprimés en Israël.
Binyamin Netanyahu, ancien Premier ministre israélien,
a téléphoné à Sarkozy pour le féliciter. Ce dernier a
soulevé le dossier de la menace nucléaire iranienne et
a promis que la France ne laissera pas l’Iran se doter de
cette arme nucléaire. D’autre part, notons également le
message de félicitation envoyé par Jean-Pierre Bemba,
chef de l’opposition en République démocratique du
Congo, dans une déclaration à l’Agence France Presse
(AFP), depuis Lisbonne. « Je me réjouis de cette victoire
que je considère comme annonciatrice d’une rupture de la
politique africaine de la France, vers plus de démocratie
et pour la bonne gouvernance », pouvait-on y lire.
10) La Cour suprême de justice (CSJ) de la RDC a invalidé
l’élection de certains députés et annulé le scrutin dans
une circonscription où il devra être organisé à nouveau.
Plus de neuf mois après les élections législatives du 30
juillet 2006, la CSJ a rendu un arrêt portant « publication
définitive » de la liste des 500 députés nationaux. Après
examen de quelque 350
recours en contestation
des résultats publiés par
la Commission électorale
indépendante (CEI), 18
députés ont vu leur élection
invalidée pour des motifs
divers, allant d’erreurs
de comptage ou de
compilation des résultats
à des cas de fraude ou
de toute autre violation de
la loi électorale. Parmi les
députés invalidés figure
notamment l’indépendant Jacques Chalupa, dont nous
annoncions, ici, l’élection.
26
11) Maguy Salomon est
l’auteur d’un livre dont elle
a connu personnellement
la protagoniste de cette
douloureuse
histoire,
qu’elle tenait à garder
secrète de son vivant.
Dix ans après son décès,
elle s’est sentie investie
d’une mission : lui rendre
hommage. Ce livre, « Le
Nazi Juif », raconte
l’histoire d’un enfant juif,
âgé de 4 ans, lors de
la première guerre mondiale, et qui est trouvé endormi
sur le bas-côté d’une route, par un couple de jeunes
allemands en visite à Strasbourg. Ils le prennent avec eux
et l’élèvent dans la pure tradition « arienne », dans des
écoles militaires. Devenu adulte, il rejoint le parti d’Hitler
et devient un bourreau nazi. Mais, lorsqu’il découvre ses
véritables origines, son sang juif se met à bouillir dans ses
veines, et il décide de se venger sur tous ceux qui ont fait
de lui un immonde personnage.
12) Le 11 mai, les
sénateurs congolais
ont choisi les membres
du bureau qui dirigera
le Sénat durant la
législature en cours.
L’Alliance pour la
Majorité Présidentielle
(AMP) du Président
Joseph Kabila avait
désigné un candidat
pour chaque siège.
Et pourtant, c’est l’indépendant Léon Kengo wa Dondo
(trois fois Premier ministre sous le régime du président
Mobutu) qui a été élu en qualité de Président du Sénat.
Alors qu’Edouard Mokolo wa Pombo devenait 1er viceprésident et que Mario Cardoso Losembe était choisi pour
la 2ème vice-présidence. Les membres élus (au scrutin
uninominal secret à la majorité absolue des suffrages
exprimés) du Bureau définitif ont un mandat de cinq ans
comme le reste des 108 sénateurs. Ils auront comme tâche
de « veiller au bon fonctionnement du Sénat et d’assurer
la gestion quotidienne du Sénat et de son patrimoine ».
13) Un atelier de consultation
nationale
sur
la
participation des femmes
dans
le
processus
électoral congolais s’est
tenu à Kinshasa le 31
mai. Cet atelier avait pour
objectif de déterminer des
stratégies efficaces pour
garantir une plus grande participation des femmes dans
les élections locales. Pendant les dernières élections,
au total 51 % de l’électorat étaient des femmes. Pour les
élections présidentielles il y a eu 4 femmes candidates
(soit 12,12%) sur les 33; concernant l’élection des
gouverneurs et vice-gouverneurs, il y a eu 15 candidates
(soit 9,61%) sur un total de156 pour 22 postes à pourvoir,
mais aucune femme n’a été élue gouverneur ou vicegouverneur ; les nominations au sein du gouvernement
ont permis l’émergence de 9 femmes ministres et viceministres (soit 15%) sur un total de 60. S’agissant des
élections législatives : pour l’Assemblée nationale, il y a eu
42 femmes élues (soit 8,40%) pour 500 sièges pourvus;
au Sénat, il y eut 104 candidates (soit 9,25%) sur un total
de 1124; toutefois seulement 5 femmes ont été élues (soit
4,62%) sur 108 sièges pourvus. Concernant les élections
provinciales: il y a eu 564 candidates (soit 8,63%) sur un
total de 5955 candidats; toutefois seulement 43 femmes
ont été élues (soit 6,80%) sur 632 sièges pourvus. Jamais
la barre de 15% n’a été franchie, révélant ainsi l’ampleur
des obstacles en tous genres qu’il importera d’identifier et
de catégoriser rigoureusement.
14) La Chancelière
allemande
Angela Merkel a
reçu un Doctorat
honoris
causa
en philosophie
de
l’Université
Hébraïque
de
Jérusalem, « en
reconnaissance
de l’engagement
de toute une vie
pour les principes
démocratiques,
ainsi que de son
amitié constante pour le peuple et l’Etat d’Israël ». Après
avoir reçu son Doctorat, la chancelière Merkel a souligné
que c’était un grand honneur pour elle de recevoir un
doctorat honoraire, dans la mesure où c’était son premier
doctorat. « A présent », a-t-elle dit, « l’université Hébraïque
est aussi mon Université ». Elle s’est engagée également
à « demeurer toujours fidèle à son engagement à
combattre le racisme et l’antisémitisme en Allemagne » et
à défendre « le droit pour Israël de vivre dans la sécurité
et dans l’honneur ».
15) L’Organisation des Nations Unies (ONU) rassemble
192 Etats. Le Conseil de sécurité, quant à lui, s’articule
autour de cinq membres permanents (USA, Russie,
France, Angleterre, Chine), et accueille dix membres
élus. A tour de rôle alphabétique, chaque mois, un Etat
membre préside le Conseil. Pour la 5ème fois depuis la fin
de la Seconde guerre mondiale, la Belgique est membre
du Conseil de sécurité. Au cours du mois de juin, elle a
même assuré la présidence du « saint des saints » de la
diplomatie mondiale. En ce moment, la Belgique engage
395 soldats dans les missions de maintien de la paix et
de prévention des conflits, et est le 39ème contributeur de
l’ONU.
16) Le maire de Jérusalem, Ouri Lupoliansky, a annoncé
la création d’un nouveau Conseil des Sages. Cette
institution rassemblera en son sein les représentants des
trois religions monothéistes et sera chargée d’approfondir
le dialogue et la compréhension entre les différentes
communautés de Jérusalem afin d’y améliorer la qualité
de vie. Dans la tradition juive, le Conseil des Sages
(Sanhédrin) représentait la plus haute et respectable
institution, chargée de veiller à l’application de la Loi,
d’en fixer les interprétations et de trancher les questions
difficiles. C’est après avoir rencontré les « leaders »
des divers courants religieux de la ville que le maire de
Jérusalem a eu l’idée de créer ce Conseil des Sages qui
se réunira plusieurs fois par an et qui examinera différents
sujets de préoccupation des habitants de la ville sainte.
17) La nomination de Bernard Kouchner comme ministre
des Affaires Etrangères de Nicolas Sarkozy a fait
beaucoup de bruit. Le parti socialiste a immédiatement
annoncé son exclusion, lui reprochant d’avoir rejoint un
gouvernement de droite. Bernard Kouchner a expliqué
son choix par conviction de « servir la France », qui a un
27
« rôle particulier » à jouer sur la scène internationale. Né
le 1er novembre 1939 à Avignon, dans le sud de la France,
il est connu pour son engagement humanitaire sur fond
politique. Il a participé à la création de « Médecins sans
frontières », et a ensuite fondé « Médecins du monde ».
Bernard Kouchner a été plusieurs fois ministres dans
différents gouvernements socialistes. Il a administré
le Kosovo en tant que Haut représentant de l’ONU, de
juillet 1999 à janvier 2001. Ses efforts pour devenir Haut
Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR),
en 2005, et directeur général de l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS), en 2006, ont pourtant échoué.
18) Le directeur du Comité de Yad Vashem, Tommy Lapid, et
le directeur de Yad Vashem, Avner Shalev, ont adressé
un courrier au Secrétaire général des Nations Unies, Ban
Ki-Moon, pour lui demander de tout mettre en œuvre
afin d’enrayer le génocide du Darfour. « Des avancées
concrètes doivent être prises, nous devons tout faire pour
que la communauté internationale envoie des troupes au
Darfour et restaure la sécurité », ont-ils déclaré. Depuis
plus de trois ans, plus de 400.000 hommes, femmes
et enfants ont été assassinés et plus de 2,5 millions de
personnes ont été déplacées. Les aides envoyées par
les associations humanitaires n’arrivent pas toujours
aux populations nécessiteuses, et quand elles arrivent,
elles sont insuffisantes. « En tant que responsables de
la principale institution juive de commémoration de la
Shoah, nous nous sentons une obligation particulière à
tirer le signal d’alarme sur le sort du Darfour », ont ajouté
Tommy Lapid et Avner Shalev.
19) Depuis de nombreuses années, les vins israéliens (voir
Kadima n° 7) jouent dans la cour des grands, avec à leur
actif plusieurs médailles et grands prix gagnés. Dans le
cadre du concours du « Challenge international du vin »
(l’un des concours les plus importants et des plus réputés
dans le monde) qui se
déroula comme chaque
année à Bordeaux, les
vins israéliens – tels
que
Yarden-Cabernet
Sauvignon 2003, YardenChardonnay
2004,
Cabernay
Sauvignon
2003 de Barkan – ont
reçu les médailles d’or,
d’argent et de bronze.
Le vin rosé de Recanati
a également reçu la médaille d’argent dans le cadre du
concours mondial « Le mondial de rose » qui se déroula
en France en avril 2007.
20) Une Polonaise de 97 ans, Irena Sendler, a été pressentie
pour obtenir le prochain Prix Nobel de la Paix pour avoir
sauvé 2500 enfants juifs durant la Shoah en organisant
à Varsovie 10 centres d’accueil uniquement destinés à
cacher les enfants
juifs. Irena Sendler
s’est déjà vue
décerner, en 1991,
le titre de Juste
des Nations par le
Yad Vashem pour
sa bravoure. Le
président polonais
Katchinsky
a
déclaré au cours
d’une cérémonie en son honneur qu’Irena était un
symbole, celui d’abnégation des 6000 Polonais qui se
sont portés au secours de leurs frères juifs.
21) Les pays de l’OCDE (l’Organisation de coopération
et de développement économiques) ont décidé
d’inviter Israël à ouvrir des discussions pour l’adhésion
à l’Organisation. Israël fait partie des cinq pays qui ont
reçu cette proposition, les autres étant le Chili, l’Estonie,
la Russie et la Slovénie. L’OCDE a également offert un
engagement renforcé, en vue d’une éventuelle adhésion,
28
à l’Afrique du Sud, au Brésil, à la Chine, à l’Inde et à
l’Indonésie.
au Bourget (France). Le stand israélien a accueilli
environ 50.000 visiteurs. Les sociétés Elbit (Israël) et
Thales (France) ont dévoilé la configuration finale du
drone Watchkeeper. Ce drone sera produit par la filiale
britannique d’Elbit, UAV Tactical Systems Ltd (U-Tacs).
En 2006, les Industries aéronautiques israéliennes (IAI)
ont remporté plus de 170 millions d’euros de contrats de
défense et près de 750 millions d’euros de coopérations
commerciale et industrielle dans le domaine civil avec
22) 51 Prix Nobel ont signé une
pétition contre le boycott
d’Israël décrété par les
universités
britanniques.
C’est le Prix Nobel de Chimie,
l’Israélien Aaron Tchahanover
qui a pris l’initiative de faire
signer cette pétition et qui a
mobilisé pour cette cause un
autre célèbre Prix Nobel juif,
Elie Wiesel.
23) Jean-Pierre Bemba,
l’ancien vice-président de la République démocratique du
Congo, durant la période de transition, avait pu quitter
le pays pour Lisbonne, dans la nuit du 10 au 11 avril,
après avoir obtenu du Sénat une autorisation de sortie
du territoire pour « raison médicale » de 60 jours, qui a
expiré le 11 juin. Le même Sénat a autorisé le sénateur
Jean-Pierre Bemba à prolonger son séjour au Portugal
« jusqu’au 31 juillet 2007 » à la suite d’une requête qu’il a
adressée au bureau. Dans cette lettre, l’ex-vice-président
congolais se dit « prêt à regagner Kinshasa pour participer
des compagnies telles que Boeing, Lockeed Martin ou
Gulfstream. Les exportations israéliennes en équipements
de sécurité se montent à plus de trois milliards de dollars
annuels. Israël est le quatrième exportateur d’armement
dans le monde derrière les Etats-Unis, la Russie et la
France.
25)Collaboration franco-israélienne cinématographique :
Gérard Depardieu va tenir le premier rôle d’une comédie
sur la Shoah intitulée « Le Grand Festival » dirigée par le
réalisateur israélien Menachem Golan. Charles Aznavour
pourrait également participer à cette coproduction
autrichienne, italo-hongro-israélienne dont le tournage
débutera à partir du mois d’août à Budapest.
à la consolidation de la démocratie », mais il a évoqué
« les problèmes d’ordre sécuritaire » liés à son retour. Le
Sénat s’est déclaré « incompétent » quant à sa requête
sur les conditions de sécurité, a souligné le rapporteur de
la Chambre haute du parlement, Modeste Mutinga.
24) Treize sociétés ont représenté Israël au 47ème Salon
International de l’Aéronautique et de l’Espace,
29
Stanbic Bank
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12, Avenue de la Mongala, Kinshasa / Gombe, République Démocratique du Congo
Internet : www.stanbic.com
Tél. : +243 81 700 6000 / +243 81 700 6801 / +243 998 015 521 / Fax : +243 81 301 3848 / +243 998 015 500
E-mail : [email protected], Swift : SBICCDKX
Membre du Groupe Standard Bank Afrique du Sud
El Al
La compagnie aérienne israélienne
Fondée dès 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël, comme ligne aérienne nationale pour les voyages en Terre Sainte, El Al
Israël Airlines s’est développé à l’international de façon efficace et est devenu un transporteur prestigieux.
L’ IATA (Association internationale des transporteurs aériens) le classe d’ailleurs parmi les compagnies aériennes les plus
sérieuses.
Le vol inaugural de septembre 1948 apporte le premier président d’Israël, Chaïm Weizman, vers sa maison de Genève. Et en
1961, le nouveau vol direct New York / Tel-Aviv sur un Boeing 707 place la compagnie pour le plus long vol commercial direct
de l’époque couvrant 5760 miles en 9 heures et 33 minutes. Vingt-sept ans plus tard, en mai 1988, ce record sera battu, El Al
actionnant le plus long vol direct de son histoire : Los Angeles / Tel-Aviv, soit 7000 miles en 13 heures et 41 minutes.
Des milliers de Juifs en diaspora qui voyagent régulièrement vers Israël utilisent les avions d’El Al. De même que
ceux qui décident de faire leur Aliya ( le retour, la montée vers Israël) voyagent avec El Al, d’Amérique, de France, de Russie,
du Moyen-Orient ou d’ailleurs. C’est aussi à bord d’un Jumbo d’El Al, en mai 1991, lors de l’Opération Salomon, que 1087 juifs
éthiopiens furent emmenés d’Addis Abeba vers Israël (24 rotations).
Une hôtesse d’El Al (uniforme de 1965)
Un Boeing 707 sur le tarmac de l’aéroport de Lod (Tel Aviv) en 1968
El Al, compagnie nationale de transport
aérien israélien, est une véritable
fierté pour Israël et pour les Juifs
du monde entier.
Les différents habits des avions d’El Al au fil des années (depuis sa création jusqu’à nos jours) :
31
Un Boeing 707 affrété par une compagnie américaine
Les couleurs originales d’El Al dans les années 1960
Un Boeing 737 sur le tarmac de l’aéroport de Franckfort
Un Boeing 747 Jumbo jet dans les années 1980
Le Boeing 777-220ER d’El Al immatriculé 4X-ECB habillé aux couleurs actuelles de la compagnie
El Al possède plus d’une trentaine d’avions. La compagnie aérienne est dotée d’une flotte d’avions modernes au confort
irréprochable mais surtout bien entretenue. Voici sa flotte :
deux 737-700 de 110 sièges et six 737-800 de 146 sièges ;
cinq 747-200 utilisés uniquement en version cargo ;
cinq 747-400 de 408 sièges ;
cinq 757-200 de 180 places ;
El Al est composée de
deux 767-200 de 198 places ;
tous les Boeing existant
quatre 767-200ER de 234 places ;
actuellement sur le marché
quatre 767-300ER de 264 places ;
six 777-200ER de 283 places (dont 2 seront livrés en 2007).
Depuis sa création, El Al appartenait entièrement à l’Etat d’Israël. Le 8 juillet 2002, le gouvernement israélien a annoncé vouloir
vendre la totalité de ses parts, mais finalement elle a été privatisée en partie seulement grâce à la participation du groupe
Knafaïm ; celui-ci, déjà propriétaire de la compagnie charter Arkia, a racheté un peu moins de 50% de la compagnie nationale.
Les avions d’Arkia effectuent des « vols nationaux » et des « vols petit courrier ».
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El Al possède aussi la compagnie aérienne charter Sun d’Or International Airlines. Cette compagnie, créée en 1977, propose
des vols vers l’Europe pour des destinations touristiques et balnéaires.
Un Boeing 737 de la compagnie charter Arkia
Un Boeing 757-200 de Sun d’Or appartenant à El Al
La compagnie assure de nombreux vols par jour vers 43 destinations dans le monde. El Al étant une compagnie internationale,
elle fait peu de vols nationaux (Eilat, Ovda) qui sont plutôt assurés par Arkia et Israir. Ses principales destinations sont : New York,
Londres, Paris, Marseille, Los Angeles, Toronto, Rome,….
Depuis 1980, El Al effectue deux vols par semaine sur Le Caire ; le coût excessif de la sécurité liée à cette destination ne
rentabilise pas le trajet, mais pour des raisons politiques évidentes la compagnie continue à effectuer cette ligne. En juin 1996, El
Al a effectuée son premier vol sur Amman inaugurant ainsi la ligne aérienne entre Israël et la Jordanie.
Le vol Paris - Tel Aviv est assuré trois fois par jour, le matin, le midi et le soir, au départ de l’aéroport Charles de Gaulle. Durant
la période des fêtes juives, de vacances scolaires et tous les dimanches il y a jusqu’à 18 avions par jour au départ et à l’arrivée
de Paris - Charles de Gaulle. La plupart de ces avions sont de longs courriers : Boeing 747-400 et Boeing 777. Les mêmes
affluences élevées existent entre Tel Aviv – Londres et Tel Aviv – New York.
Il existe des vols à partir de Tel Aviv vers Marseille et Nice environ trois fois par semaine, et même, en haute saison (vacances
d’été et de fin d’année) des vols directs Paris – Eilat. Les destinations asiatiques telles de Bangkok, Mumbaï (Bombay) et Hong
Kong sont aussi très fréquentées depuis quelques années.
Le chiffre d’affaires d’El Al a augmenté de 400 % depuis deux ans ; le ministère israélien du Tourisme impute cela à « l’invasion
programmée » des Chrétiens et des Juifs du monde entier, mais aussi à la hausse continuelle du nombre de touristes.
Cette nouvelle situation devrait amener les dirigeants d’El Al à annoncer prochainement des projets d’achats d’avions
supplémentaires. En effet, certaines destinations orientales et nord-américaines seront renforcées et de nouvelles routes
s’ouvriront en Amérique du sud via l’Europe.
Le Boeing 767-200ER immatriculé 4X-EAC à l’aéroport David Ben Gourion de Tel Aviv
Il était même question d’une éventuelle commande par la compagnie El Al de trois Airbus. Et à ce propos, le ministre israélien des
Transports avait déclaré : « El Al Israël Airlines aura le droit d’acheter ses nouveaux avions, soit auprès de Boeing, soit auprès
de Airbus, lors de ses prochaines acquisitions. Le gouvernement n’interviendra pas du tout dans ces transactions ». El Al exploite
actuellement une flotte composée intégralement d’appareils Boeing. En effet, lorsqu’elle était publique, la compagnie a toujours
33
acheté ses avions chez le constructeur aéronautique américain. Actuellement, elle est sortie du giron de l’Etat et est passée entre
les mains du privé. Ainsi, elle avait envisagé d’acquérir également des Airbus, mais en raison du soutien diplomatique et financier
des Etats-Unis à Israël, elle avait finalement opté une nouvelle fois pour Boeing.
Un des cinq Boeing 747 de El Al
spécialement aménagé pour le
transport du frêt (ici le Jumbo
immatriculé 4X-AXF)
Crash d’un Boeing 747 d’El Al vol cargo n° 1862 au décollage d’Amsterdam (Pays-Bas) en 1992
Selon certains passagers, et les sondages qui ont été effectués le prouvent, El Al est une excellente compagnie aérienne ;
l’équipage est sympa, toujours souriant et très serviable ; les sièges sont confortables et les repas, surtout casher, sont copieux.
De plus, on se sent déjà en Israël dans cet avion !
Petit-déjeuner à bord du Jumbo reliant
Tel Aviv à New York (durée du vol : 11 heures)
Repas à bord du vol reliant Mumbai
à Tel Aviv en classe économique
Au départ de Tel Aviv, les passagers de 1ère classe sont soignés comme des rois ; en effet, une limousine va les chercher
personnellement à leur résidence ou à leur hôtel pour les déposer directement au salon qui leur est réservé à l’aéroport David
Ben Gourion. D’autre part, les détenteurs de la carte King David voyagent comme des V.I.P. (very important personality) :
embarquement prioritaire, accès aux salons spéciaux et possibilité de surclassement.
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El Al est installé au tout nouveau terminal 3 de l’aéroport international David Ben Gourion de Tel Aviv
La compagnie aérienne El Al vient de lancer son service internet en vol. Il s’agit de la dernière version fournie aux Boeing
747-400 et 777. L’avion test (Tel Aviv / Paris) était équipé du service internet « Connexion by Boeing » pour un montant de trois
millions de dollars. El Al est la neuvième compagnie aérienne à proposer son service internet sans fil, à grande vitesse, après,
Singapour Airlines, Lufthansa, SAS et Japan Airlines. Pour accéder à ce service, disponible pour toutes les classes, le voyageur
a besoin d’un ordinateur portable et d’une carte de crédit.
T-shirt publicitaire pour le Boeing triple 7
Timbre émis par la poste israélienne
El Al, étant la compagnie nationale d’Israël, ne vole pas le shabbat, c’est-à-dire entre vendredi soir et samedi soir. Tous ces
vols sont alors effectués par des compagnies en « code share » (Iberia, SN Brussels Airlines, Swiss,…) ou par la compagnie Sun
d’or.
Retardé par la fusillade qui s’était produite le 4 juillet 2002 à l’aéroport de Los Angeles, le vol 106 d’El Al a finalement atterri à
l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv durant le shabbat. Cela a provoqué la colère des partis religieux qui estiment qu’uniquement
une mise en péril de la vie des passagers aurait pu justifier une infraction à la règle du shabbat. Et ce n’était pas le cas.
Il aurait donc fallu interrompre le vol à Toronto ou sur le sol européen et le faire repartir après la fin du shabbat. Attaqué par le
parti religieux, le ministre israélien des Transports a déclaré que la seule attitude humaine face à des gens qui avaient subi
le traumatisme d’une fusillade et un retard de 16 heures était de leur permettre de retrouver leurs familles le plus rapidement
possible. Il a souligné que la possibilité avait été offerte aux passagers religieux d’attendre un prochain vol à Los Angeles ou à
Toronto.
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L a compagnie El Al s’est trouvée à plusieurs reprises confrontée à des demandes d’explication liées à l’application des règles
religieuses. Les partis religieux se sont montrés réticents face à la privatisation, craignant que celle-ci ne permette plus d’imposer
l’interdiction des vols durant le shabbat.
Selon certaines estimations, l’absence de vols durant le shabbat ferait perdre à El Al des dizaines de millions de dollars par an.
Mais El Al est surtout, et sans aucun doute, la compagnie la plus sûre au monde. Elle a été élue à ce titre par ses nombreux
voyageurs qui, malgré les inconvénients (fouilles des bagages, interrogatoires sur les raisons du voyage), n’hésitent pas à rester
fidèles à cette compagnie. La sécurité au sol lors de l’embarquement, la sécurité à bord, le matériel, le personnel en vol, tout est
fait et pensé pour assurer la sécurité des passagers sur ses vols. Le dernier détournement réussi d’un avion de la compagnie
aérienne israélienne El Al remonte à 1968, même si plusieurs tentatives ont eu lieu depuis.
Dans le transport aérien, on peut considérer que le montant dépensé par El Al pour contrôler, filtrer et surveiller les passagers
et le fret correspond à la tranche haute des estimations. Bien qu’il n’existe pas de chiffres officiels, on estime qu’El Al consacre
quelque 2 % de ses recettes aux mesures de sécurité (les trois quarts étant remboursés par le gouvernement), soit près de dix
fois la part qu’y affectaient les compagnies aériennes nord-américaines et européennes avant les événements du 11 septembre
2001.
Le Boeing 737 immatriculé 4X-EKD
Le Boeing 757-200 immatriculé 4X-EBS
Les prix (de 600 jusque parfois 1500 euros) que les Juifs de Londres, de Paris ou de Bruxelles déboursent pour se rendre en
Israël sont exorbitants. Le gouvernement israélien avait promis de reconsidérer le monopole du trafic aérien et de libérer le ciel
à la concurrence ; ceci devrait, en principe, entraîner une baisse conséquente des billets d’avion et une capacité de transport
plus importante. Le 18 août 2005, à Tel Aviv, devant plus de 500 touristes européens, le ministre du Tourisme avait promis des
billets d’avion à des prix normaux pour les vacances et plus de places disponibles dans les avions. Or, à ce jour, la pression
du lobby d’El Al est très forte et il n’y a pas encore de décision gouvernementale israélienne sur cette politique d’ouverture des
voies aériennes entre Israël et l’Europe. Seul le ciel entre Israël et les USA a été libéré, et Israir assure désormais des liaisons
conjointement avec El Al. La compagnie nationale aura tenté pendant plus d’un an d’empêcher Israir d’effectuer des vols réguliers
vers New York. En effet, en 2005, sur les 1.3 milliard de dollars de revenus annuels d’El Al, 500 millions de dollars étaient issus
des vols vers les USA.
Maquette et miniature du Boeing 707, fleuron de la flotte d’El Al entre 1960 et 1980
36
L’Histoire des Juifs au Congo
Aujourd’hui
Moïse Levy
Grand rabbin du Congo entre 1937 et 1991
Moïse Rahamim Levy est né le 12 août 1915 à
Antalya, petite ville de la côte méridionale de
l’actuelle Turquie.
Au XIXème siècle, Moshe Levy, son grand-père,
était déjà rabbin à Antalya.
A partir de 1920, la situation en Turquie se
dégrade avec l’arrivée au pouvoir de Mustapha
Kemal, dit Atatürk, qui développe un nationalisme
exacerbé. Finalement, en 1923, en vertu des
accords de Lausanne, les Italiens se retirent
d’Antalya pour ne conserver que les îles
du Dodécanèse. Méïr, le papa de Moïse,
embarque clandestinement sur un navire
qui le débarque sur l’île de Rhodes. Il fera
venir le reste de sa famille quelques
mois plus tard.
Au début, ce déracinement fut très pénible. Méïr avait tout perdu ; il devait repartir de zéro. Il commença par prendre des
marchandises en consignation et fit du porte-à-porte. Au bout de six mois, il avait suffisamment d’argent pour payer le voyage à
sa femme et ses enfants restés à Antalya. C’est ainsi que Moïse découvrit l’île des roses en 1924 ; il avait neuf ans.
Méïr, qui était très religieux, voulait que son fils sache tout du Judaïsme ; il lui fit suivre des cours particuliers chez un grand rabbin.
Tous les matins, il se rendait à la synagogue pour assister au service de six heures. Après ses études primaires et secondaires,
Moïse fit un stage chez un tailleur, mais finalement en 1930, il décida de travailler avec son père qui venait d’ouvrir un petit
restaurant à l’entrée du quartier juif.
C’est dans ce restaurant, qu’un jour, le docteur Azriel Kahana, directeur du Collège rabbinique, aborde Moïse et lui propose de
participer à un concours organisé par le Collège pour l’octroi d’une bourse d’étude. Son rêve d’étudier au Collège rabbinique se
réalise enfin. Il se présente à ce concours, et le réussit. C’est ainsi que Moïse Levy débute ses études de rabbin en 1930, à
l’âge de 15 ans. Elles dureront sept ans. C’est ainsi qu’il étudia le Talmud, la théologie, la Bible (Tanah), le code rabbinique, la
littérature hébraïque, mais aussi la littérature française et italienne, l’histoire, les sciences et la philosophie. Les cours étaient
donnés alternativement en hébreu, italien et français.
En 1932, la famille Levy va devoir se séparer. Méïr, le papa, est appelé à Jérusalem par son frère qui peut lui procurer du travail.
Moïse se retrouva seul à Rhodes, mais s’intéressa à une lointaine cousine, Félicia Piha, à peine sortie de la Scuola Femminile
des sœurs bénédictines. Cette nouvelle amitié resta longtemps platonique.
38
En juin 1936, Raphaël Lévy, l’oncle de Moïse, lui fait parvenir la proposition d’une communauté juive de Brooklyn (New York)
qui cherche un rabbin. Le jeune homme, qui a réussi ses examens, est enthousiaste. Mais le destin en décidera autrement.
Le 20 février 1937, âgé seulement de 22 ans, Moïse Levy, récemment fiancé à Félicia, quitte Rhodes pour le Congo, via Bari
(Italie), Milan, Gênes et Cape Town. Il atteindra Elisabethville après 28 jours de voyage. Il répond ainsi à l’invitation de la
Congrégation Israélite du Katanga qui le sollicita comme rabbin habilité à exercer plusieurs fonctions : l’enseignement
des enfants, la « cacherout » (préparation des aliments rituellement autorisés) (voir Kadima n° 1), être « shohet » (qui égorge
rituellement les animaux en évitant au maximum la souffrance), « mohel » (qui pratique la circoncision), « hazan » (chantre ou
ministre officiant qui préside aux services religieux), former les « Bar Mitzva » (cérémonie religieuse qui marque l’engagement du
garçon juif de 13 ans vis-à-vis des commandements divins), célébrer les mariages. Il emmena dans ses bagages deux soutanes,
un « shofar » (corne de bélier que l’on sonne) (voir Kadima n° 5), deux couteaux pour la « shehita » (règle du rituel d’abattage
des bêtes), des livres pour l’enseignement et les accessoires nécessaires à la circoncision.
Moïse Levy fut très bien accueilli au Katanga par les 187 familles juives qui y vivaient en 1937. Il fut totalement ébahi par la
somptueuse synagogue érigée au cœur de cette Afrique encore si sauvage. Il célébra le premier office avec une telle ferveur
qu’il emporta l’adhésion générale. Il en profita pour demander aux parents de lui envoyer leurs enfants dans le but de former une
chorale pour les fêtes.
La Congrégation Israélite du Katanga était fort bien organisée : la Wizo ou société des dames juives (voir Kadima n° 5), les
scouts Habonim, la « Hevra Kadisha » qui assistait les malades et s’occupait du service chargé des rites funéraires, le Keren
Kayemeth LeIsraël (ou K.K.L.) (voir Kadima n° 6), l’Organisation Sioniste, l’association sportive juive Maccabi (voir Kadima
n° 4), etc…
Bref, le terrain était favorable à sa mission. Sa priorité était d’enseigner aux enfants la religion et la culture juives dont ils
ignoraient tout.
Deux jours après son arrivée, il pratique la première circoncision, celle de Benjamin Ergas. Du point de vue hygiénique et
technique, cette opération a été très bien faite. Soulagé, il reçoit les félicitations de toutes les personnes présentes.
A la même époque, et à l’approche de Pâques – Pessah (voir Kadima n° 3), il est conduit à l’abattoir, plusieurs animaux devant
être égorgés selon les règles du judaïsme. Le jeune rabbin entreprend avec maîtrise l’égorgement des bœufs, moutons et veaux.
Ensuite, il examine minutieusement les bêtes égorgées avant d’appliquer le cachet « casher ».
Il réussit donc l’un après l’autre les examens d’admission au sein de cette communauté qui réclamait un guide spirituel accompli.
Il ne tardera pas à être pleinement accepté par ses coreligionnaires.
Moïse Levy va, en quelques années, s’imposer comme le leader moral de sa communauté. Il exerçait son rabbinat avec
toute l’ardeur nécessaire. Il n’exerçait pas une profession, mais une vocation, aimait-il répéter. La synagogue d’Elisabethville
était la seule dans tout le Congo et le Ruanda-Urundi. Ce pays gigantesque n’avait pas d’autre rabbin. Le jeune Levy fut parfois
forcé de franchir des milliers de kilomètres en voiture, en camion, en train et en bimoteur pour célébrer un mariage ou pratiquer
une circoncision, allant parfois jusqu’en Rhodésie du Nord (l’actuelle Zambie). Ces déplacements ressemblaient plus à des
expéditions qu’à des voyages professionnels. Les Juifs du Congo réalisèrent bien vite qu’en faisant venir de Rhodes ce jeune
homme compétent et sincère, ils avaient effectué le bon choix.
Quelque temps après son arrivée, Moïse dut célébrer son premier mariage : Léon Hazan épousait Esther Ménassé d’Istanbul.
Le deuxième ne se fit pas attendre ; c’était à Jadotville (Likasi). Prémices d’une longue série de mariages heureux !
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Mais, lui-même était toujours célibataire. Le président de la communauté lui rappela une des modalités de son contrat : il devait
se marier dans les six mois qui suivraient son arrivée au Congo. Les membres du comité lui dirent que ses services étaient
parfaits et qu’il méritait un salaire plus élevé qui lui permettrait de fonder une famille. Ainsi, plus rien ne pouvait s’opposer à son
mariage, et Félicia débarqua à Elisabethville en octobre 1937. Le mariage eut lieu le 12 décembre de la même année devant
une communauté satisfaite de voir son rabbin mettre fin à son célibat.
Cette union, exemplaire à plus d’un titre, donna naissance à quatre enfants et dura plus de soixante ans
En 1938, Moïse Levy se rendit pour la première fois au Kasaï, à Luputa, à environ 700 kilomètres d’Elisabethville, pour la
circoncision du premier fils de Daniel Israël. Sur place, il recruta des nouveaux membres pour la congrégation. Chacun s’engagea
à verser mensuellement une cotisation en faveur de la communauté. Le rabbin retrouva plusieurs Rhodiotes dans les villes
et villages qu’il visita : Kalenda, Mwene-Ditu, Lubudi. Il y rencontra Simon Israël et ses frères Josué et Jacques, mais aussi
Julia Hasson et Daniel Israël, Ruben Alhadeff, Salvo et Asher Israël, Moïse Berro, Izahar Israël, Moshe Mallel, Elie Menaché,
Chaly Notrica et quelques autres. Son devoir l’appelait dans tous les autres centres urbains de la colonie où vivait une petite
communauté juive : Kamina, Jadotville (Likasi),Manono, Albertville (Kalemie), Kolwezi, Stanleyville (Kisangani), Usumbura
(Bujumbura), Luluabourg (Kananga), Léopoldville (Kinshasa),….
La communauté juive du Congo était essentiellement composée de petits commerçants, installés là depuis plusieurs années ; la
majorité d’entre eux étaient des séfarades, mais il y avait également quelques ashkénazes. On trouvait aussi des tailleurs, des
bijoutiers, des fermiers, des docteurs en médecines, un expert-comptable, un dentiste, des industriels et quelques intellectuels.
Le soir du 10 juin 1940, la radio annonce que l’Italie a déclaré la guerre aux alliés. Moïse Levy et la plupart des Rhodiotes,
tous de nationalité italienne, sont arrêtés par l’administration belge. Rapidement relâchés après plusieurs interventions du rabbin,
ils furent placés sous la protection du gouverneur de province car le gouvernement belge lui avait demandé, depuis Londres, de
veiller sur les Juifs italiens, pas de les arrêter. En 1943, le gouvernement provincial demanda au rabbin de célébrer un service
pour la libération de la Belgique. Saisissant l’occasion d’affirmer la loyauté de la communauté juive, il décida de créer une chorale
pour la circonstance. Durant ces années-là, le nombre de Juifs qui s’installent au Congo augmente ; la majorité d’entre eux
fuient l’Europe et les persécutions nazies. Ils seront suivis par les rescapés des camps de la mort.
Le nombre de ses élèves aussi augmentait. Le rabbin se rendait dans les deux écoles confessionnelles, le Collège Saint François
de Sales et l’Institut Marie-José, mais aussi à l’Athénée Royal pour leur enseigner l’hébreu, l’histoire juive et la religion.
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Un mariage célébré par le rabbin en 1947
Moïse Levy avec quelques jeunes en 1955
Après la guerre, les Juifs du Congo belge installèrent plusieurs usines et commerces en gros, dont la plupart furent
inaugurés par le rabbin Moïse Levy. Ces sociétés ont contribué au développement et à la prospérité de la colonie. La liste n’est
pas exhaustive car elle est très importante : l’usine textile Diana de Hasson & Russo, la minoterie Tarica frères, l’usine Sabuni
des frères Franco, la société Rodina des frères Alhadeff, les Etablissements Capelluto, l’usine Douenias, la société Piesauto,
l’usine Habib & Galante, la compagnie d’autobus de Jacques Ergas, l’usine de meubles d’Elie Piha, les élevages et la boucherie
Boitsfort, les Galeries katangaises d’ Isaac Levy, le magasin Soco de Nelson et Léon Hazan, les usines et magasins Solbena
des frères Benatar, les usines et maisons de commerce Amato frères, les magasins de distributions Simis des frères Israël….
Tous contribuèrent à l’essor de l’économie locale : ils payaient des impôts importants et procuraient du travail à de nombreuses
personnes. A Léopoldville, il y avait les usines et magasins de gros Léon & Acher Hasson, les usines de M. & J. Alhadeff, mais
aussi Amato frères, Simis et Solbena.
En 1950, alors qu’il est en vacances en Israël, Moïse Levy est reçu par le Grand rabbin de Jérusalem, Méïr Haï Ouziel, à la
demande de la Communauté juive du Katanga qui lui avait écrit. Ce dernier l’envoya chez le Grand rabbin et président du tribunal
rabbinique de Haïfa pour qu’il complète ses études et assiste à la séance du Beth-Din, le tribunal rabbinique. A la fin de son séjour,
il passa un examen et obtint le diplôme de Rav Hachalem. C’est en 1953, au cours d’une cérémonie solennelle, que Moïse
Levy fut intronisé à Elisabethville Grand rabbin du Katanga, puis du Congo belge et du protectorat Rwanda-Urundi. Par
la suite, il devint Grand rabbin du Zaïre sous Mobutu. Le Comité de la Congrégation l’inscrivit alors dans le Livre d’Or de l’Agence
Juive en reconnaissance des services rendus à la communauté du Congo belge et du Rwanda-Urundi.
Régulièrement consulté par les différents gouverneurs de province, le rabbin Moïse Levy sera reçu par les rois Léopold III et
Baudouin Ier lors de leurs séjours au Congo, ou à Bruxelles. Après la seconde guerre mondiale, il rencontra le Prince Charles,
régent de Belgique, qui visita le Congo belge et qui lui remit une médaille en argent dans un étui orné de la couronne
royale. Il rencontra également Menachem Begin, président du Hérout (devenu Likoud), à Elisabethville, en 1954, ainsi que le
sous-secrétaire d’Etat américain Averell Harriman, en 1962. A l’occasion de la sécession du Katanga, Moïse Tshombe, qui
entretient avec Moïse Levy une vieille et sincère amitié, confiera au Grand rabbin des missions officielles en Israël, en France
et aux Etats-Unis. Après le coup d’Etat de 1965, le général Mobutu remettra à Moïse Levy l’ordre du Léopard et il le recevra à
plusieurs reprises à Lubumbashi, mais également à Kinshasa.
A la tribune avec Baudouin, en 1955
Avec Léopold III
Avec l’américain Averel Harriman
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Avec Moïse Tshombe,
en 1962
Joseph Désiré Mobutu
lui remettant les insignes
de l’Ordre national du Léopard
Dès les premières années de sa présence à Elisabethville, Moïse Levy put établir des contacts cordiaux avec les responsables
des différentes confessions religieuses, catholique, protestante, orthodoxe, musulmane, tant au Congo qu’à l’étranger. Ses
relations avec ces représentants ont été des plus harmonieuses, des plus correctes et amicales. Il suffit de voir les nombreuses
lettres des chefs de cultes, des recteurs des grands séminaires de théologie catholiques et protestants pour se faire une idée de
l’estime et de la tolérance qui régnait.
Avec Monseigneur Cornelis
(à droite sur la photo)
Les responsables des autres cultes
à la synagogue d’Elisabethville
Avec le cardinal Mc Cann,
Archevêque d’Afrique du sud
En cas de différend affectant les membres de sa communauté, très souvent, lorsque toutes les voies de conciliation ont été
épuisées, il reviendra au Grand rabbin d’intervenir auprès des autorités pour éviter la prison et l’infamie audit membre. Le prestige
du rabbin est tel qu’il aura même à effectuer un voyage en Afrique du sud pour intervenir en faveur d’un des frères Amato, que
les autorités sud-africaines voulaient enfermer en prison pour un litige financier. Toujours prêt à rendre service, il aura même à
intervenir en faveur d’un certain Moïse Tshombe, futur président du Katanga sécessionniste et futur Premier ministre, que deux
hommes d’affaires israélites voulaient faire emprisonner pour des dettes non honorées.
Moïse Levy eut toujours d’excellents rapports avec les autorités israéliennes ; il a été reçu par les ministres Golda Méïr et Moshe
Dayan, les présidents Zalman Shazar, Ephraïm Katzir et Levy Herzog; il recevait régulièrement des lettres de félicitations de
l’Agence juive, du Keren Kayemeth Leisraël (voir historique dans Kadima 6) et du Keren Hayessod (Fonds pour la reconstruction
d’Israël). Ses relations ont aussi été chaleureuses avec tous les ambassadeurs israéliens depuis 1960 : Moshe Leshem,
Rahamim Timor, S.H. Moratt, Yaari, Michaël Michaël, Itzhak Serfati, Chayat, Asher Hakeni, Ades Dagan, Avital.
Le couple Levy avec le président israélien et Madame Katzir
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Le président Herzog reçu à Lubumbashi en 1984
En juin 1976, le président Mobutu se rendit à Lubumbashi. Le Grand rabbin Levy le rencontra et lui expliqua les effets
néfastes provoqués par la zaïrianisation sur la Communauté juive. Cette communauté, créée en 1911, et dont la plupart de
ses membres ont été subitement dépouillés de ce qui leur appartenait. Il suggéra au président Mobutu de rendre les usines et les
commerces à leurs anciens propriétaires pour que l’économie du pays se remette en marche. La suggestion fut acceptée et la
rétrocession opérée un peu plus tard. La majorité des anciens industriels récupérèrent leurs outils de travail : Solbena, Hasson &
frère, l’usine Diana de Hasson & Russo, Amato frères, Tarica frères, Piesauto et plusieurs autres sociétés purent relancer leurs
activités. Certains créèrent même de nouvelles usines. L’intervention du Grand rabbin fut donc décisive.
Pour les 50 ans de services de Moïse Levy au sein de la Communauté juive, le président de la Communauté Israélite de
Kinshasa, Clément Israël, organisa une cérémonie religieuse à l’Hôtel Intercontinental, en présence du ministre de la Justice et
du Culte, des députés, du Nonce apostolique et de toute la Communauté juive de Kinshasa. Clément Israël prononça un discours
qui fit impression, car il rappela que Moïse Levy l’avait circoncis, qu’il avait été ensuite son professeur, qu’il avait célébré sa Bar
Mitzva et son mariage.
L’histoire du rabbin Levy, c’est l’histoire des grandes familles juives du Congo : les Alhadeff, Avzaradel, Angel, Amato, Benatar,
Cohen, Capelluto, Fernandes, Franco, Hasson, Habib, Hazan, Hougnou, Israël, Katan, Levy, Menashe, Mallel, Notrica, Piha,
Rousso, Soulam, Soriano, Saragossi, Tarica et tant d’autres qui ont participé à l’essor économique de la colonie et du Congo
indépendant.
Le Grand rabbin Moïse Levy est retourné
fréquemment à Rhodes. Et, à chacun de
ses séjours sur l’île, il se rendait à la
synagogue le vendredi soir pour conduire
la prière du «shabbat».
Sur la photo, entouré de sa famille, au
moment du «kiddouch», la bénédiction du vin.
En 1991, le Grand rabbin et son épouse Félicia se sont installés à Bruxelles, où ils menèrent une vie discrète auprès de leurs
enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, et de leurs nombreux amis. Avec une pointe de nostalgie pour la synagogue de
Lubumbashi, pour leur maison et leur jardin congolais. Notre Secrétaire général, Maurice Habib, a eu l’occasion de les rencontrer
chez eux, et de participer à la prière et au dîner du shabbat.
Le Grand rabbin Moïse Levy est décédé à Bruxelles, le 29 septembre 2003, à l’âge de 88 ans, et a été enterré au cimetière
israélite de Wezembeek, le 1er octobre 2003. Son épouse est décédée, également à Bruxelles, le 4 février 2005. Le 9 mai 2005,
fut inauguré, près de Jérusalem, le bosquet « Grand rabbin et madame Moïse Levy » en présence de leurs enfants Rivca,
Méïr, Malka et Elie. Ce bosquet, composé de 1000 arbres, est installé à Neve Ilan, dans une concession du Keren Kayemeth
Leisaraël. La Communauté Israélite de Kinshasa est heureuse de participer à ce merveilleux hommage ; 125 arbres ont été
plantés au nom de certains anciens membres de la Communauté juive de Lubumbashi par reconnaissance et en souvenir de
l’œuvre accomplie par le Grand rabbin Moïse Levy durant plus de 50 ans au service de la Communauté juive du Congo.
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Nicolas Sarkozy,
les Juifs et Israël
Il y a un peu plus de deux ans, Nicolas Sarkozy débarquait, aux côtés de son épouse Cécilia, pour une visite de quarantehuit heures en Israël. Déjà tout entier tourné vers son rêve élyséen, le tout nouveau patron de l’UMP d’alors, sans fonction
ministérielle, était allé recevoir, avec des fastes dignes d’un chef d’Etat, la bénédiction des plus hautes autorités israéliennes,
toutes sensibilités politiques confondues. Le message de Nicolas Sarkozy était simple : s’il est élu à l’Elysée, ce sera la fin du
dogme gaulliste de la « politique arabe de la France ».
A la sortie d’un entretien avec Ariel Sharon, le Premier ministre de l’époque lui avait publiquement lancé : « Je suis certain
que vous avez bien conscience de faire partie de nos amis. » Une petite phrase destinée à montrer que Sarkozy, à ses
yeux, incarnait bien une vraie rupture avec Jacques Chirac. Même le dirigeant travailliste et prix Nobel de la paix Shimon
Peres avait jugé « très important » de rencontrer le futur candidat de l’UMP à la présidentielle, estimant qu’à travers lui, il « faut
regarder l’avenir ».
En Israël, Nicolas Sarkozy était également allé tirer les dividendes de sa politique menée au ministère de l’Intérieur après une
série d’actes antisémites auxquels la gauche, sous Lionel Jospin, n’avait pas su répondre avec force. De même, il entendait
montrer à la communauté juive française qu’Israël misait sur lui pour tourner une page de ses relations complexes avec la
France.
Devant la communauté française à Tel-Aviv, il avait rappelé qu’Israël est une « démocratie amie de la France », et au
contraire de relativiser la question de l’antisémitisme, il avait fait sien le combat contre la haine des Juifs : « L’antisémitisme
ne s’explique pas, car il ne peut y avoir d’explication à l’inexplicable. L’antisémitisme, ça ne s’explique pas, ça se
combat ». Selon lui, « la question de l’antisémitisme n’est pas la question des Juifs. C’est la question de la République
française. Chaque fois qu’un Juif est injurié en tant que Juif, c’est une tâche sur la République » avait-il affirmé. Il avait
également assuré que « c’était faire trop d’honneur aux racistes et aux antisémites que de laisser penser que la France est un
pays antisémite ».
La fin de la politique arabe de la France qu’il préconisait et son amitié sincère avec les Etats-Unis ne l’empêchent pourtant
pas de critiquer l’intervention militaire en Irak. « Je veux être le Président d’une France qui ne transigera jamais sur son
indépendance ni sur ses valeurs. Je veux rendre hommage à Jacques Chirac qui a fait honneur à la France quand il
s’est opposé à la guerre en Irak qui était une faute. » Si Sarkozy s’était fortement démarqué de Jacques Chirac au sujet
des relations avec les Etats-Unis, c’était donc surtout dans la forme et la façon avec laquelle il avait mené campagne, en 2003,
contre la politique américaine.
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Parmi les dizaines de personnes citées dans un discours de quinze pages qu’il prononça pendant plus d’une heure le jour de son
investiture officielle par l’UMP, celles qui l’ont inspiré et celles qu’il admire, Nicolas Sarkozy se retrouve d’abord dans les héros de
la Résistance et de la France Libre. Puis, il cite ceux qu’il a connus de près : Jacques Chaban-Delmas, Achille Peretti, Edouard
Balladur, Jacques Chirac : « Ils m’ont enseigné, à moi petit Français au sang mêlé, l’amour de la France et la fierté d’être
français. Cet amour n’a jamais faibli et cette fierté ne m’a jamais quittée. » Nicolas Sarkozy, « Français au sang mêlé », fait
ici référence à ses origines juives. Fils d’un immigré hongrois et d’une descendante de Juifs de Salonique, il est devenu le
premier Président français d’origine immigrée. Cet homme dont la conscience historique s’est enrichie à l’occasion de son voyage
en Israël : « J’ai changé quand j’ai visité le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes de la Shoah. Je me souviens, au bout
d’un long couloir, d’une grande pièce avec des milliers de petites lumières et des prénoms d’enfants de 2 ans, de 4 ans, de 5 ans
prononcés à voix basse de façon ininterrompue. C’était le murmure des âmes innocentes. Je me suis dit alors que c’était cela la
politique : faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle. »
Pour Nicolas Sarkozy, la France a le visage de « ceux qui l’ont fait avancer » : de Zola quand il signe « J’accuse » pour défendre
Dreyfus, ou de Simone Veil, dont il dit : « Elle a la voix, la figure, la dignité d’une femme, d’une mère, rescapée des camps de
la mort qui s’écrie à la tribune de l’Assemblée : Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300.000 avortements qui, chaque
année, mutilent les femmes de ce pays. »
« Véritable star chez les Juifs de France » selon Patrick Gaubert, le Président de la LICRA, qui est aussi député européen,
Nicolas Sarkozy n’avait pas hésité à se rendre au chevet des victimes de violences antisémites ou à recevoir de nombreux
présidents d’associations juives pour leur dire que les Juifs de France seraient protégés.
Aujourd’hui, les sarkozystes sont persuadés que, très majoritairement, le vote juif leur était entièrement acquis. Christian Estrosi
déclarait d’ailleurs, en novembre, que « Sarkozy est le candidat naturel des électeurs juifs ».
La mairie de Neuilly a été pour lui un formidable point d’ancrage pour tisser des liens solides avec la communauté. Jamais il
ne ratait une fête à la synagogue ni la célébration de mariages civils de couples juifs dont les familles sont influentes. Au dîner
annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), il est systématiquement acclamé, y compris par des
sympathisants de Hachomer Hatzaïr, organisation sioniste classée à gauche.
Nicolas Sarkozy a reçu le prix Simon Wiesenthal, en 2003. Et le 30 mars 2006, il a remporté le prix de l’homme politique de
l’année décerné par l’Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF) qui l’ont choisi comme étant celui qui « saura
sans doute redonner une nouvelle dynamique aux relations d’amitiés solides qui lient Paris, Washington et Jérusalem ».
En septembre 2006, à l’occasion de
sa visite au président Bush, il a
rencontré les principaux
représentants des organisations
juives américaines, dont le président
du Congrès Juif mondial
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RAWBANK
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La Knesset a fêté ses 58 années d’existence
La Knesset, parlement monocaméral, est l’Assemblée législative de l’Etat d’Israël. Elle tire son nom et le nombre de ses membres
(120) de la Knesset Haguedolah (la Grande Assemblée), conseil juif représentatif réuni à Jérusalem par Ezra et Néhemie au Vème
siècle avant l’ère chrétienne. C’est le gouvernement israélien provisoire qui avait décrété, le 4 novembre 1948, que le nombre
des députés serait de 120, comme celui des membres de la Grande Assemblée, au temps du retour des exilés de Babylone.
Une nouvelle Knesset entre en fonction après des élections générales qui déterminent sa composition. Au cours de la séance
inaugurale, les députés prêtent serment et procèdent à l’élection du président et des vice-présidents. La Knesset est élue pour
quatre ans, mais elle peut se dissoudre elle-même ou être dissoute par le Premier ministre à tout moment de son mandat.
Jusqu’à l’élection d’une nouvelle Knesset, l’ancienne continue à siéger valablement.
Le 6 février 2007, la Knesset a fêté ses 58 années d’existence.
En effet, le 6 février 1949, les résultats des premières élections législatives de l’Etat d’Israël sont publiés : 440.684 citoyens ont
voté pour les 21 listes qui se présentaient. Le Mapaï (Parti des ouvriers d’Eretz Israël), emmené par David Ben Gourion remporte
46 mandats, loin devant le Mapam (Parti des ouvriers unifié) avec 19 sièges. Les autres formations à s’octroyer des mandats
sont le Front Religieux Unifié (16), le Herout de Menahem Begin (14), les Sionistes généraux (7), le Parti progressiste (5), le Parti
communiste (4), l’Union des Séfarades (4), une liste arabe de Nazareth (2), une formation des anciens combattants (1), une liste
Yéménite (1) et la Wizo (1). Lors de la première séance du 14 février (le jour de Tou Bishvat, la fête des arbres et des fruits ;
voir Kadima n° 6) le président de l’Etat, le Docteur Haïm Weizman, prête serment, puis les parlementaires élisent leur président,
Yossef Shprinzak, membre du Mapaï et premier président de la Knesset. Un mois plus tard, le gouvernement est formé avec
une coalition réunissant autour de David Ben Gourion huit des formations politiques présentes au parlement.
Parmi les personnalités les plus connues de cette 1ère Knesset, on peut citer les noms de Yossef Burg qui y siègera jusqu’en
1988 – un record de longévité inégalé -, le poète Uri Zvi Greenberg, Shmouël Dayan, dont le fils Moshé et plus tard sa petitefille Yaël seront à leur tour membres du parlement israélien, Golda Meyerson (qui n’avait pas encore changé son nom en Méïr)
et Moshe Sharett qui succèdera en 1953 à Ben Gourion à la tête du gouvernement.
La Knesset est située à l’époque rue King Georges à Jérusalem, actuellement siège du rabbinat, et déménage dans ses locaux
actuels en 1966. 17 élections s’y sont déroulées depuis 1949. Le plus grand nombre de partis élus est de 15 (à trois reprises) pour
9 seulement en 1973. 92 députés de l’histoire de la Knesset étaient titulaires d’un doctorat (15 actuellement) et 43 d’un diplôme
de rabbin (12 en 2007). Depuis 1949, des parlementaires originaires de plus de 40 pays différents ont été élus avec une
majorité en provenance de l’ex-URSS, d’Allemagne, de Pologne et du Maroc. 53 non-juifs – 42 arabes et 11 druzes – ont siégé
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au moins une fois au parlement israélien. 23 députés ont eu un fils également élu, dont 7 aujourd’hui (E.Olmert, T.Livni, I.Levy
et Y.Herzog entre autres).
Une réunion extraordinaire a été tenue,
en présence du Premier ministre Ehud
Olmert pour marquer le 58ème anniversaire
de la Knesset.
A droite, l’actuelle Présidente de la
Knesset, Dalhia Itzik.
La Knesset siège en sessions plénières ou en commissions qui sont au nombre de 19 dans lesquelles les 120 parlementaires
sont répartis. Il existe, entre autres, les commissions suivantes : des finances, de l’immigration, de l’intégration et de la diaspora,
de l’éducation et de la culture, des affaires étrangères et de la défense, du travail, des affaires sociales et de la santé, du contrôle
de l’Etat, des travailleurs étrangers,….
En sessions plénières, les débats portent sur les projets de loi soumis par le gouvernement ou par des députés à titre individuel,
ainsi que sur la politique et l’action du gouvernement. Les débats s’y déroulent en hébreu ou en arabe, langues officielles, avec
un système de traduction simultanée.
Le 20 novembre 1977, fait sans précédent dans l’histoire des relations israélo-arabes, le président égyptien, Anouar el-Sadate,
vient à Jérusalem, devant la Knesset, à l’invitation du Premier ministre de l’époque Menahem Begin, prononcer un discours
historique en faveur de la paix. Le 20 avril 2007, 30 ans plus tard, le Premier ministre Olmert a invité le roi Abdallah de Jordanie
à suivre les pas de Sadate à Jérusalem.
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VODACOM
Nouvelles de la Communauté
.... des membres, des familles, des amis, au Congo ou ailleurs
Kinshasa
Lubumbashi
1) Assemblée générale ordinaire :
Le Comité a convoqué l’Assemblée générale ordinaire et statutaire le jeudi 8 mars 2007 dans les locaux de la Communauté.
Cette Assemblée n’étant pas élective, le Président de la Communauté a proposé à l’assistance, et obtenu, de présider lui-même
ces assises. Celui-ci a tracé un aperçu des activités de l’année 2006 ; il a également brossé un rapport de l’environnement
local et international dans lequel son Comité a eu à travailler, et a rappelé les moments importants qui se sont déroulés durant
l’année. Il a clôturé son intervention en transmettant le rapport financier. Le budget annuel ayant été respecté, l’exercice a
dégagé une légère perte.
Mais, auparavant, le Comité a voulu fêter les dames présentes. En effet, le 8 mars étant reconnu comme la Journée
Internationale de la Femme, une coupe de champagne a été servie à l’assistance et une rose remise aux dames.
2) Pourim :
Le samedi 3 mars à 19 heures,
le rabbin Shlomo Bentolila a
procédé à la lecture de la
Meguila d’Esther.
Le lendemain, une journée
récréative a été organisée pour
les enfants, venus déguisés.
A 15h30’, le dimanche 4 mars, le déjeuner de Pourim, préparé sous la direction du rabbin Shlomo, a été offert à tous les
membres présents.
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L’animation était assurée
par Myriam Bentolila,
l’institutrice des enfants,
aidée de Maya Azoulay et
de Saguit Keller.
Pourim est une joyeuse fête juive qui commémore la délivrance de tous les Juifs, de la main de Haman (après la conquête
de Babylone par la Perse), qui avait planifié, et presque mis en pratique, leur extermination, ainsi que relaté dans le Livre
d’Esther. La fête de Pourim est caractérisée par l’envoi mutuel de colis d’aliments et boissons, les dons aux démunis, et un
festin de célébration.
3) Pessah :
Le lundi 2 avril, veille de Pessah, la Pâque Juive, un « seder » communautaire (repas) a été organisé à la synagogue Beit
Yaacov de Kinshasa pour tous les membres de la Communauté et tous les juifs de passage, se retrouvant seuls ou loin de leurs
familles. La fête de Pessah, qui dure 8 jours, a pris fin le 10 avril.
Au même moment, les Juifs se trouvant à Tshikapa (province du Kasaï-Occidental) se sont réunis pour célébrer, ensemble, la
fête de Pessah. Ils ont organisé un seder, et toutes les prières ont été récitées par Jacob Benguigui.
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Baruch, Eyal, David, Didier,
Philippe, Kobi, Paul, Shlomo
et Jacob ont respecté les
traditions juives et ont passé
un agréable seder de Pessah
à Tshikapa, malgré l’éloignement de leurs familles.
4) Yom Hashoah – Jour du Souvenir de l’Holocauste :
Yom Hashoah est le Jour du Souvenir des Martyrs et des Héros de l’Holocauste. Pendant ce jour de commémoration, en
Israël et pour les Juifs de diaspora, la mémoire des 6 millions de Juifs assassinés durant la Shoah est honorée. C’est un
jour solennel ; en Israël, lors d’une cérémonie commémorative à Yad Vashem, 6 torches sont allumées, symbole des 6 millions
de Juifs assassinés. Le matin, une sirène retentit dans tout le pays durant deux minutes. Pendant ces deux minutes, les gens
s’immobilisent où qu’ils soient, cessent leurs activités, et tout le monde se recueille silencieusement.
Le Comité de la Communauté Israélite de Kinshasa, fidèle au devoir de mémoire, a organisé une cérémonie solennelle le
dimanche 15 avril 2007, à 19 heures, à la synagogue.
Maurice Habib, maître de cérémonie, a introduit le rabbin Shlomo Bentolila qui a récité la prière pour les Morts ; Marco a lu El
Malé Rahamim, en français, et Tuvia a lu le Yizkor, en hébreu. Après le discours du président de la Communauté, Aslan Piha,
les Noms des disparus, membres des familles des personnes présentes, ont été lus par Moshé.
Pour l’allumage des six bougies du Souvenir, le président de la Communauté a invité Thérèse, Ronen, Joël, Jenny, Eddy et
tous les enfants présents dans la salle.
52
Extraits du discours prononcé par le président de la Communauté : « Soixante-deux ans se sont écoulés depuis l’ouverture
des portes de l’enfer… Les survivants de la Shoah quittent peu à peu le pays des vivants. Ils nous quittent doucement
ceux qui ont traversé l’enfer et survécu aux flammes, ceux qui ont souffert, qui ont vu et entendu, ceux qui pouvaient
porter témoignage, ceux qui savaient raconter… Le temps a fait son œuvre. Dans quelques années, il n’y aura plus
personnes pour dire l’horreur. Nous deviendrons alors les témoins des témoins… Aujourd’hui, nous sommes aussi
là pour nous souvenir de ces femmes et de ces hommes, non-Juifs, qui ont agi selon le plus noble des principes de
l’humanité en risquant leurs propres vies pour sauver celles des Juifs durant la Shoah. »
53
Ci-contre, Madame Thérèse Gorzelinski,
qui a allumé la première des six bougies du Souvenir,
se trouve aussi sur la petite photo prise au moment de
la Libération, en 1945.
5) Yom Hazikaron :
22 avril 2007
Cette journée est consacrée à commémorer le
souvenir de ceux qui sont tombés dans la lutte
pour la création et la défense d’Israël et des
victimes des opérations terroristes
S’il est un souvenir impérissable, c’est celui du Soldat, objet de fierté des israéliens et des Juifs de par le monde. Ce jour là,
un hommage est rendu à cette armée de Tsahal et à ses disparus. Ce jour là, on entend les sirènes hurler nos douleurs et nos
peines, en Terre Sainte. Les Juifs du monde entier se sentent solidaires, car quand ces soldats tombent sous les balles, ils
défendent Israël et tous les Juifs du monde. Alors, prions pour eux, et pour tous ceux qui sont déjà partis. Observons dans nos
cœurs la minute de silence, cri de désespérance, mais aussi d’espérance.
Une vue de l’assistance pendant
la minute du silence
Beny Fernandes a mis le
drapeau israélien en berne
Yaïr Graizer a allumé le
flambeau du Souvenir
La prière « El Malé Rahamim », pour les Morts, a été lue par Moti Barnas. David Blattner a lu la même prière, en français ;
Tuvia Marom a récité Yizkor (Souviens-toi), en hébreu.
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Anthony Graça a lu Yizkor en français
Ygal a lu un poème en hébreu
Jack Assa
Noga Blattner
Joël Zadek
Jack Assa a donné lecture, en hébreu, du message du ministre israélien de la Défense, tandis que Joël Zadek a lu sa
traduction française. Enfin, Noga Blattner a lu quelques réflexions d’une maman juive et israélienne face à la perte cruelle, au
front, d’un fils ou d’une fille. Et, le président de la Communauté, Aslan Piha, a clôturé les interventions en lisant un extrait d’un
discours de l’ancien ambassadeur israélien en France, Nissim Zvili : « Nous savons bien que cette lutte n’est pas terminée
parce que nous n’avons pas encore atteint l’essentiel : la Paix. Mais, nous sommes déterminés et nous savons que
nous y parviendrons, car nous savons qu’il n’y a d’avenir que dans la Paix. Puisse t-elle se réaliser le plus rapidement
possible ».
La cérémonie a pris fin avec l’hymne national israélien, la Hatikva, chantée par l’américaine Barbra Streisand.
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6) Inauguration de la plaque commémorant la pose de la 1ère pierre de la synagogue Beit Yaacov
de Kinshasa en février 1987 :
A l’occasion de la pose de cette plaque, le président de la Communauté et son Comité ont invité Monsieur Clément Israël à
Kinshasa, et ont placé la cérémonie d’inauguration sous son haut patronage. Ce dernier fut président de notre Communauté
entre 1967 et 1989, et à ce titre, est le promoteur de la construction de la synagogue de Kinshasa.
Plusieurs hautes personnalités du monde politique ou ecclésiastique et du secteur économique ont assisté à la cérémonie. Parmi
celles-ci, notons : le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Vital Kamerhe, monseigneur Laurent Mosengo et le ministre
d’Etat François Nzanga Mobutu. Bien entendu, tous les membres de la Communauté étaient également conviés, ainsi que les
Congolais d’origine juive : la famille Finkelstein Mulongo, Juliette Mpinga Tarica, Victor Ngezayo ainsi que le sénateur Léon Kengo
wa Dondo (qui a été élu président du Sénat deux semaines après la cérémonie).
Joël Zadek, maître de cérémonie, a communiqué aux invités le programme de la soirée :
• prière récitée par Moti Barnas (en l’absence de Kinshasa du rabbin Shlomo Bentolila) ;
• discours du président de la Communauté, Aslan Piha ;
• discours de Monsieur Clément Israël ;
• inauguration de la plaque (à l’extérieur de la synagogue) ;
• cocktail offert dans le patio de la synagogue.
Le président de la Communauté accueillant le ministre Maker, Victor Finkelstein Mulongo et le sénateur Kengo
L’ambassadeur de Belgique et le président de l’Assemblée nationale
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Messieurs Jean Bemba et Clément Israël
Monsieur Robby Israël
Messieurs Ngezayo, Allal, Losembe, Yuma, Kiwakana, Israël, Cohen et Tshiongo
L’assistance recueillie pendant la prière
Une vue montrant les dames à la synagogue
Monsieur William Damseaux et un
membre de la famille Finkelstein
Messieurs Jacques Levy et David Hasson
Madame Juliette Mpinga
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Quelques vues de l’assistance pendant la cérémonie religieuse
L’officiant Moti Barnas
Aslan Piha
Joël Zadek
Clément Israël
Deux extraits du discours prononcé par le président de la Communauté : « Vingt ans d’histoires et de témoignages, d’hier et
d’aujourd’hui, vous disent, cher Clément, que vous avez eu raison de mener cette croisade. Je veux également remercier
et féliciter tous ceux qui ont participé à cette belle aventure. Ils peuvent être fiers de leur travail, car leurs efforts n’ont
pas été vains. En un temps record, ils ont accompli un véritable exploit…. Au nom de cette communauté que vous avez
servie avec dévouement, je vous remercie, cher Clément, de l’engagement, de la passion et de la franchise avec laquelle
vous avez accompli votre travail tout au long de ces années. »
« Aujourd’hui, l’Etat d’Israël fête l’anniversaire de son indépendance, acquise il y a 59 ans, 3 ans après la fin de la
seconde guerre mondiale. Cette année, plus que jamais, cette fête est marquée par ce mélange de joie, d’optimisme, de
tristesse et de gravité. 59 ans après, les enfants d’Israël tombent toujours au nom de son droit d’exister. Pourtant, en ces
temps d’optimisme et d’espoir renaissants, nous accueillons avec joie les changements porteurs d’une promesse de
réel progrès vers cette paix qui améliorera les relations entre Israël et tous ses voisins. La solidarité avec Israël constitue
pour nous, Juifs de diaspora, bien plus qu’un choix, c’est une absolue nécessité car nous mesurons l’importance de
l’unité constante de ce peuple. »
A l’issue de la cérémonie religieuse,
le président de la Communauté invita
le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe,
le ministre d’Etat, François Nzanga Mobutu,
et tous les invités
à se rendre à l’extérieur, où il sera demandé
à Clément Israël de dévoiler la plaque
commémorative.
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Un extrait du discours prononcé par Monsieur Clément Israël : « Ce projet, qui me tenait à cœur, je vous le dois, mes chers
coreligionnaires ; sans vous, rien n’eut été possible, sans vous, ce moment de partage et de solennité que nous vivons
aujourd’hui, avec tant d’émotion, devant Beit Yaacov, n’aurait jamais été. Merci, toda raba ! Merci aussi aux autorités
congolaises de nous avoir octroyé ce terrain. »
Monseigneur
Mosengo
en compagnie
de notre
Secrétaire
général
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Le président de la Communauté et son Comité ont organisé le lendemain, mercredi 25 avril, un dîner au restaurant « Château
Margau » en l’honneur de Clément Israël, auquel étaient invités les visiteurs venus de l’extérieur, les membres du Comité et
leurs épouses, les anciens présidents de la Communauté et leurs épouses, ainsi que les donateurs….. pour la synagogue et pour
la Communauté.
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Au nom de la Communauté, Aslan Piha a offert à Clément Israël deux tomes contenant les 8 éditions de Kadima.
7) Lag Baomer :
Lag Baomer, selon la tradition, est le 33ème jour du Omer. Ce jour a été fixé par nos sages comme date de commémorations de
la révolte de Bar Korba contre l’occupation romaine, et également comme date anniversaire de la mort de Rabbi Shimon Bar
Yohaï, kabbaliste et dissident connu pour sa lutte contre le pouvoir établi.
Les Israéliens marquent ce jour en allumant des feux de joie dans tout le pays agrémentés de repas abondants, de jeux et
de chansons. Bar Korba est un symbole auquel les Israéliens sont fidèles car il représente l’attachement aux valeurs juives et
la révolte contre les oppresseurs. Le gouvernement israélien a décidé de faire de Lag Baomer un jour national en l’honneur des
réservistes de Tsahal (l’armée d’Israël). Les écoles aussi sont en congé, et parents et enfants allument des feux de joie en des
endroits ouverts des villes et villages à travers le pays.
61
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8) Naissances :
a) Une fille est née le 13 avril, à Tel Aviv, chez Hilla et Idan Pinhas ; elle s’appelle Chira. Son frère Itai, 2 ans ½, est
heureux car il aura une nouvelle compagne pour ses jeux. Un grand « mazal tov » aux heureux parents et à la petite
Chira. Nous félicitons également les grands-parents paternels, nos amis Sarah et Itzik Pinhas.
b) Raffaella et Samy Douenias ont eu leur premier enfant. Une fille est née, à Bruxelles, le 9 mars, et elle se prénomme
Alissa. Nous félicitons les heureux parents et souhaitons le meilleur pour Alissa. Nos sincères félicitations vont également
aux grands-parents : Méïr Levy et Monique Taninau ainsi que Jacques Douenias et Rose Ergas.
9) Diplôme :
Le 7 mai, Sandra Behar
a obtenu le master en
Global Affairs à l’Université
de New York.
Toutes nos félicitations à
Sandra et à ses parents,
nos amis Etty & Eddy Behar.
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10) Anniversaires :
a) Le 4 avril, Nathalie Waknine a fêté, à Kinshasa, ses 17 ans. Nous transmettons nos meilleurs vœux à la jeune fille, et
toutes nos félicitations à ses parents, nos amis Doreen et Michel Waknine.
b) Le jeudi 19 avril, Elwyn Blattner, ancien président de la Communauté, a fêté, entouré de sa famille et de ses
amis, ses 51 ans. Nous lui présentons nos meilleurs vœux de bonheur, joie, santé et aussi bonnes affaires.
11) Mariage :
Le 17 mai, Jacob Numa (Kobi) a épousé
Ella Alon au Kibboutz Einat, près de
Petah Tikva, en Israël.
Kobi travaille depuis quelques
mois à Tshikapa (Kasaï-Occidental).
Mazal Tov et meilleurs voeux de
bonheur aux jeunes mariés.
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IN MEMORIAM
Rachel Hasson
Née à Albertville (Kalemie) en décembre 1942. Elle a quitté
le Congo en 1958 pour la France et la Belgique pour poursuivre
ses études. Ensuite, elle a vécu en Afrique du sud avec ses parents.
Elle est décédée à Cape Town au mois d’avril.
Elle était la soeur de Jacques et de David Hasson.
Moïse Israël
Arrivé au Congo en 1938, il y résida jusqu’en 1959,
date à laquelle il émigra en Afrique du sud.
Il fut un des fondateurs de la Kehila Shalom de Cape Town
dont il fut président entre 1973 et 1979 et
président honoraire depuis 1979.
Il a reçu le titre de «cavalieri»
du gouvernement italien en 1993. Il laisse sa femme
Stella (rescapée des camps nazis), et deux
enfants Rapha et Lea.
Bellina Avzaradel
Née à Rhodes, elle est arrivée au Congo après la libération
des camps de concentration en 1947. Elle épousa Moshico
Avzaradel et vécurent à Elisabethville (Lubumbashi).
Deux enfants naquirent de cette union : Béni et Esther.
Emigrée en Afrique du sud depuis 1980,
elle est décédée à Cape Town au mois d’avril.
Puissent-ils reposer en paix
Kadima présente ses plus sincères condoléances aux familles éplorées
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Dernière minute :
1
Nous apprenons avec joie que la famille de Saguit et Zohar Keller s’est agrandie. En effet, un garçon, prénommé
Jonathan, est né début juin en Israël. Après deux charmantes filles, les parents sont heureux de voir arriver un petit garçon.
Nous présentons nos plus sincères félicitations à nos amis Saguit et Zohar, et formulons les vœux les meilleurs pour l’avenir du
petit Jonathan.
Nous espérons revoir le plus vite possible Saguit et ses trois enfants parmi nous à Kinshasa.
Jonathan
Junior
Les heureux parents, Saguit & Zohar,
(ici, lors de la commémoration
de Yom Hashoah 2006/5766,
à Kinshasa)
2
Le samedi 16 juin, Ilana et David Blattner ont offert un dîner dansant à leurs amis à l’occasion de la naissance de leur
fille Jessica Esther, le 27 janvier 2007 (voir Kadima n° 8). Une soixantaine de personnes y étaient conviées. Nos amis Etty et
James Blattner ainsi que Esther et Shimon Razin, les quatre grands-parents de la petite Jessica, étaient également présents.
J
e
s
s
i
c
a
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E
s
t
h
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r
Le rabbin Shlomo Bentolila a dit solennellement les prénoms de la petite que les parents lui ont choisis
3
En toute dernière minute, Avram Pinhas nous annonce que la famille de sa fille Taly Pinhas et Henning Laudscher
s’est agrandie d’un garçon. Le petit est né à Prétoria ce 20 juin. La maman et l’enfant se portent à merveille ; le papa et les
grands-parents Laura et Avram se portent tout aussi bien et sont très heureux.
M
a
z
a
l
T
o
v
L’aînée, la petite Daria, bientôt deux ans, regarde son petit frère avec curiosité et est heureuse que dans quelques mois elle
aura un compagnon pour ses jeux. Nous présentons nos félicitations aux parents et aux grands-parents. Et nous réservons nos
meilleurs vœux de bonheur et de réussite dans la vie pour le nouveau-né.
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4
Les bonnes nouvelles arrivent toujours à la dernière minute. Nous sommes heureux de présenter nos sincères félicitations à Anthony Graça qui vient de réussir son bac et lui souhaitons
une bonne continuation pour ses études supérieures à Bruxelles. Nos félicitations vont aussi
à ses parents, nos amis Violette et Philippe.
5
Dernières info :
a) Le 12 juin, à minuit, après une lutte serrée entre Barak et Ayalon, Ehud Barak
a été élu président du parti travailliste israélien, en obtenant 51,3 % des
suffrages lors du second tour des primaires, remplaçant ainsi Amir Peretz, l’actuel
vice 1er ministre et ministre de la Défense. Le taux de participation à ces élections
a atteint 59,2 %. Dans un premier temps, le nouveau président du parti siègera au
gouvernement en reprenant les fonctions de Peretz. Ensuite, il devrait exiger la
démission du Premier ministre Ehud Olmert.
b) Le 13 juin, les membres de la Knesset ont choisi le Vice 1er ministre
Shimon Peres en qualité de président de l’Etat d’Israël. L’Assemblée nationale
israélienne comptant 120 députés, le 1er des candidats (Colette Avital, Shimon
Peres et Reuven Rivlin) obtenant 61 voix était élu. Il a fallu deux tours pour que
Peres obtienne les voix de 86 députés. Le scrutin a eu lieu à bulletin secret.
Shimon Peres succède ainsi à Moshe Katzav, et devient le 9ème président de l’Etat
d’Israël. Son premier geste symbolique a été de se rendre au Kotel (Mur des
Lamentations).
c) Une conférence visant à promouvoir la tolérance religieuse et à affirmer
la réalité de la Shoah s’est ouverte le 13 juin en Indonésie, à Bali, associant
des rabbins, des témoins de l’holocauste et des musulmans, mais aussi des
leaders religieux hindouistes et bouddhistes. Le colloque, préparé de façon
discrète en raison de sa sensibilité, est présidé par l’ancien président indonésien,
Abdurrahman Wahid, un leader islamique modéré qui a déclaré : « Même si je
suis un bon ami du président iranien, je dois dire qu’il se trompe, car il a
falsifié l’histoire ». Le rabbin américain Abraham Cooper a déclaré : « Il s’agit
d’une occasion unique de briser les stéréotypes qui sont enracinés dans le monde
musulman qui ignore ce qu’est l’holocauste ».
d) Officier nazi, devenu plus tard ministre autrichien des Affaires étrangères,
entre 1968 et 1971, puis secrétaire général des Nations Unies et, enfin,
président de la République autrichienne, Kurt Waldheim est mort le 14 juin
à Vienne, à l’âge de 88 ans, des suites d’un infarctus. Rattrapé par son passé
en mars 1986 lors de la campagne présidentielle autrichienne, il sera honni par
la communauté internationale pour avoir dissimulé son appartenance durant la
Seconde Guerre mondiale à une unité de la Wehrmacht coupable d’atrocité dans
les Balkans. Cela ne l’empêchera pas d’être élu à la tête de l’Etat autrichien avec
53,6 %. Il sera ignoré par les pays occidentaux, interdit d’entrée aux Etats-Unis
et il n’effectuera que quelques rares tournées dans des pays arabes, seuls à
l’accueillir sans broncher. Dans son autobiographie parue en 1996, il reconnaît
avoir « commis une erreur » en dissimulant ses agissements entre 1942 et 1945,
mais nie avoir participé à la déportation de milliers de Juifs grecs depuis le port
de Thessalonique.
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