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Dossier de presse Projet de recherche énergétique international ITER Le plus gros contrat jamais signé depuis le démarrage d’ITER remporté par Cofely Axima, Cofely Endel, Cofely Ineo et M+W Sommaire 1. Le contrat 3 L’un des accords les plus importants du projet ITER .........................................3 Un contrat qui fera date ....................................................................................4 Le saviez-vous ?................................................................................................4 Le contrat en chiffres.........................................................................................5 2. Le consortium 6 Cofely Axima, Cofely Ineo et Cofely Endel : des leaders du secteur ...................6 Cofely Axima, Cofely Endel et Cofely Ineo : un savoir-faire historique reconnu....7 Le saviez-vous ?................................................................................................8 Références emblématiques et synergies naturelles............................................8 ITER: une collaboration sur le long terme ..........................................................9 3. Les hommes 10 Une centaine de personnes embauchées .......................................................10 La sous-traitance et l’intérim ...........................................................................11 L’insertion et la formation ................................................................................11 Objectif “zéro accident” ...................................................................................12 4. Le projet ITER 13 La fusion .........................................................................................................13 La machine Tokamak ......................................................................................13 La collaboration ..............................................................................................13 Le site .............................................................................................................14 L’Histoire .........................................................................................................14 Le calendrier ...................................................................................................14 Les acteurs .....................................................................................................14 ITER en chiffres ...............................................................................................15 2 - Dossier de presse - Octobre 2013 1. Le contrat L’un des accords les plus importants du projet ITER Le contrat signé entre l’agence domestique européenne Fusion For Energy (F4E) et le consortium franco-allemand constitué de Cofely Axima, Cofely Endel, Cofely Ineo et M+W est l’un des plus importants du projet de recherche ITER. D’une valeur de 530 millions d’euros, et d’une durée de 6 ans, il représente le 4e lot attribué par F4E au titre de la construction des bâtiments techniques; il est également connu sous le nom de TB04 (pour “Tender Batch n°4”). L’accord porte sur les installations climatiques, électriques et mécaniques de 13 bâtiments du site de recherche (qui en comptera 39 au total) : de la conception à la maintenance en passant par les études et la réalisation. Dans le détail, il s’agit d’installations de chauffage, ventilation et climatisation (CVC); d’installations électriques (courants forts, courants faibles et éclairage) et mécaniques. Les systèmes d’instrumentation et de contrôle, les réseaux des fluides, la détection et la protection contre les incendies et le contrôle-commande sont également inclus. La particularité de ce contrat tient à la surface et à la nature des bâtiments concernés avec un total de 97 200 m2, répartis dans des zones conventionnelles et des zones classées INB (Installations nucléaires de base). C’est le cas des trois bâtiments du complexe tokamak, qui abriteront le réacteur où seront effectuées les expérimentations de fusion. Le volume d’air requis (chauffage, ventilation et climatisation) uniquement pour cette zone est d’ailleurs de 250 000 m3. Il s’élève à 550 000 m3 dans la zone conventionnelle. Des chiffres exceptionnels auxquels viennent s’ajouter 20 000 kilomètres de câbles ou 2000 détecteurs incendie (lire également “le contrat en chiffres”). 3 - Dossier de presse - Octobre 2013 Un contrat qui fera date 530 millions d’euros: le montant du contrat remporté par le consortium franco-allemand constitue à ce jour un record. C’est le plus gros accord jamais signé par l’agence domestique européenne Fusion For Energy (F4E) depuis le début du projet de recherche. L’agence gère en effet une enveloppe de 6,6 milliards d’euros qui correspond au montant de la participation de l’Union au projet ITER, validé en 2010 par le parlement européen. Un budget destiné à la construction d’une grande partie des installations du site, à commencer par les 39 bâtiments techniques. À ce jour, plus de 600 appels d’offres ont déjà été lancés par les différents maîtres d’ouvrage parmi lesquels on compte ITER Organization, responsable de la construction et de l’exploitation de l’installation; l’agence domestique européenne F4E, responsable de la fourniture en nature de la part européenne; et l’Agence ITER France, responsable de l’accueil du projet sur le territoire français. Uniquement pour l’année 2012, les montant des contrats attribués s’étaient élevés à 474 millions d’euros (dont 332 pour des entreprises installées en PACA). L’année 2013 marquera donc une étape décisive dans la signature d’accords majeurs pour le projet avec à leur tête, le contrat remporté par le consortium franco-allemand. À noter qu’en début d’année, un autre consortium (Vinci, Razel et Ferrovial) avait obtenu le contrat de construction du complexe tokamak, d’une valeur de 300 millions d’euros. Le saviez-vous ? Le Complexe Tokamak d’ITER sera le plus grand jamais construit dans le monde. Il sera également le plus lourd. Avec un poids total de 23 000 tonnes, il pèsera trois fois plus que la Tour Eiffel. Un million d’éléments seront nécessaires pour l’assembler. 4 - Dossier de presse - Octobre 2013 Le contrat en chiffres 530 M€ 6 ans HVAC (heating, ventilation and air-conditioning : chauffage, ventilation et climatisation) pour la zone nucléaire HVAC pour la zone conventionnelle 250 000 m 550 000 m Montant du contrat Durée du contrat 3 de volume requis 3 de volume requis 600 000 m /h 1 000 000 m /h de débit d’air de débit d’air Equipements de manutention et tuyauterie Electricité et contrôle commande 3 3 12 150 m /h 70 mva 20000 km ponts roulants Protection incendie Puissance installée de câbles 7 500 m /h 50 m /h 30 2 000 Air comprimé et air respirable de chemins de câbles 3 3 3 d’eau potable et d’eau chaude 11000 Nm /h km détecteurs incendie Réseaux de distribution des fluides 3 d’Azote (gaz) 1,2 Nm /h 30 000 60 km supports à l’extérieur des bâtiments 3 d’Azote liquide 4 000 1 100 Nm /h vannes 3 d’Hélium 2 000 points de mesure 5 - Dossier de presse - Octobre 2013 20 km à l’intérieur des bâtiments 2. Le consortium Cofely Axima, Cofely Ineo et Cofely Endel : des leaders du secteur Le contrat a été attribué au consortium regroupant Cofely Axima, le mandataire, Cofely Ineo et Cofely Endel; trois sociétés du groupe GDF SUEZ associées à M+W Germany GmbH (M+W Group), un consortium spécialement constitué pour répondre aux appels d’offres du projet de recherche ITER. Pour les entités Cofely, ce contrat vient conforter leur positionnement stratégique en tant qu’acteurs de premier rang dans le secteur du nucléaire, au titre de concepteur-installateur. 6 500 Cofely Axima : génie climatique, réfrigération et protection incendie collaborateurs 140 implantations 1 Md€ de chiffre d’affaires en 2012 6 000 Numéro un en France en matière de génie climatique, Cofely Axima démontre sa maîtrise des technologies les plus complexes avec plus d’un millier de chantiers suivis chaque année. Du projet simple aux programmes de plusieurs dizaines de millions d’euros, les équipes allient expertise et proximité grâce, notamment, à un réseau couvrant l’ensemble du territoire. Et le constat est le même en matière de réfrigération grâce à 1000 collaborateurs qui ont hissé la marque parmi les références du secteur du froid. Enfin, en matière de protection incendie, la société est en mesure de réaliser tous types d’installations et pose, chaque année, une moyenne de 225 000 sprinklers (système de détection et d’extinction). Cofely Endel : maintenance industrielle collaborateurs 140 implantations 682 M€ de chiffre d’affaires en 2012 Née de la fusion entre Entrepose et Delattre-Levivier, la société Cofely Endel est leader dans le secteur de la maintenance industrielle, grâce notamment à un réseau fort de 140 implantations et 6000 collaborateurs. Cofely Endel intervient tout au long du cycle de vie des installations dans l’ensemble des secteurs de l’industrie, y compris dans le nucléaire (rénovation et/ou démantèlement). Ses objectifs sont multiples puisque, outre l’optimisation de la performance de l’outil, la sécurité et la sûreté figurent également parmi les priorités de la société. 6 - Dossier de presse - Octobre 2013 15 500 Cofely Ineo: génie électrique et intégration de systèmes collaborateurs 300 implantations 2,3 Md€ de chiffre d’affaires en 2012 Acteur majeur du génie électrique, des systèmes d’information et de communication et des services associés, Cofely Ineo conçoit des solutions globales: depuis la conception jusqu’à la maintenance en passant, bien sûr, par la réalisation. La société intervient sur des projets d’installations électriques industrielles et tertiaires, de réseaux d’énergie, d’éclairage public, d’infrastructures de transport et de télécommunications, de sécurité globale, de production d’énergie ou de systèmes d’information. Présente dans le secteur du nucléaire depuis 30 ans à travers sa filiale Ineo ANC (Activité Nucléaire et Centrales), Cofely Ineo participe à la construction et à la maintenance de toute installation nucléaire (centrale de production, usine liée au cycle du combustible ou centre de recherche). Une expérience qui permet à Cofely Ineo de compter parmi les partenaires industriels majeurs pour accompagner la nouvelle génération de projets nucléaires, à l’image d’ITER. Ses principaux clients sont d’ailleurs l’Andra, Areva, EDF et le CEA (notamment à Cadarache). Cofely Axima, Cofely Endel et Cofely Ineo : un savoir-faire historique reconnu Exceptionnel par son ampleur, le contrat signé avec F4E correspond au coeur de métier des entités Cofely pour qui il s’agit de prestations conventionnelles traditionnelles. Pour autant, ce projet recouvre un grand nombre de contraintes techniques, liées notamment aux particularités sismiques d’une zone située à proximité de la faille de la Durance. Une situation qui, dans le cas d’un programme nucléaire, aboutit à un projet complexe dans sa conception et sa réalisation. Il fait d’ailleurs d’ores et déjà l’objet d’un suivi de l’Autorité de sûreté nucléaire, notamment dans le cadre des Evaluations Complémentaires de Sûreté (ECS) post-Fukushima. Par ailleurs, ce chantier requiert une optimisation permanente du dimensionnement. Ce paramètre constitue un enjeu majeur dans la réalisation de ce projet afin d’être en mesure d’adapter les solutions techniques, notamment en termes de volume, à des surfaces exceptionnellement grandes ou au contraire à des locaux plus exigus. Cofely Axima, Cofely Endel et Cofely Ineo ont donc fait la différence grâce à leur savoir-faire, basé sur 30 ans d’excellence technique et de très nombreuses références, notamment dans le domaine du nucléaire. Leur expertise en matière de sécurité et de sûreté est aujourd’hui éprouvée et reconnue. Une histoire, une expérience et un savoir-faire qui permet aujourd’hui aux entités de Cofely de se positionner parmi les acteurs de premier rang dans des projets de grande envergure, comme concepteur-installateur. Et ce sont précisément ces atouts que F4E a privilégié face à des concurrents tels que Ferrovial, Iberdola ou Sener. Pour mener à bien ce contrat, une répartition logique des tâches au sein du consortium a été définie. Les entités Cofely réaliseront la partie nucléaire, c’est-à-dire les trois bâtiments du complexe tokamak, classé INB. M+W Germany sera chargé de la partie conventionnelle. Cette complémentarité a d’ailleurs permis à Cofely Ineo et Cofely Axima de faire une nouvelle fois la différence après avoir déjà remporté le contrat du bâtiment des bobines poloïdales du projet ITER. Le saviez-vous ? Cofely Axima, Cofely Endel et Cofely Ineo font partie de GDF SUEZ Energie Services qui emploie 78 000 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 14,2 milliards d’euros. Leader européen des services multitechniques, GDF SUEZ Energie Services est une des six branches d’activités de GDF SUEZ, l’un des premiers énergéticiens au niveau mondial. Références emblématiques et synergies naturelles Chacune des entités de Cofely dispose de références emblématiques sur des projets similaires à ITER, en termes d’envergure et de complexité. Avec, à chaque fois, des synergies naturelles entre ses trois sociétés. C’est notamment le cas aux côtés d’EDF avec une participation active à la construction de l’EPR de Flamanville, premier exemplaire de la nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Cofely Axima réalise actuellement les installations de ventilation et de conditionnement d’air de l’îlot nucléaire (le cœur de la centrale), de la station de pompage et du bâtiment de traitement des effluents. Un projet d’envergure qui comprend les études, la qualification et la fourniture des équipements, l’installation et la mise en service des systèmes de ventilation et de filtration (une vingtaine) traitant plus de 1 500 000 m3/heure d’air. Dans le même temps, Cofely Ineo a la charge des études et de la réalisation de nombreuses installations électriques (éclairage, détection incendie, détection hydrogène, vidéosurveillance). Le contrat comprend également le contrôle de l’environnement avec la mise en place de balises de traitement d’air sur l’ensemble du site de Flamanville. Enfin, toujours pour l’EPR, Cofely Endel travaille aux côtés d’EDF et d’Alstom afin de réaliser 110 kilomètres de réseaux de tuyauteries (études, approvisionnement, fabrication et montage). On retrouve cette synergie entre les trois entités dans les contrats obtenus auprès d’Areva pour la construction de l’usine d’enrichissement de l’uranium Georges Besse II sur le site du Tricastin, dans la Drôme. Etudes (bilan thermique, calculs au séisme, schémas de principe, dimensionnement...) et travaux de ventilation (nucléaire et conventionnelle) pour Cofely Axima. Cofely Ineo a pour sa part réalisé les installations électriques générales des deux unités, Nord et Sud, et Cofely Endel a eu la charge des réseaux de fluides (conception, études et réalisation). À noter enfin, toujours aux titres des références majeures dans le secteur du nucléaire, que Cofely Ineo a participé à plusieurs grands projets du CERN, le Centre européen pour la recherche nucléaire, situé à Genève. Les contrats d’installations électriques ou multi-techniques, et de maintenance, ont notamment concerné l’accélérateur PS (synchrotron à protons) et le LEP qui, avec ses 27 kilomètres de circonférence, reste le plus grand accélérateur électron-positon jamais construit. ITER: une collaboration sur le long terme Dans le cadre du projet ITER, Cofely s’est déjà positionné sur le lot TB 06. Il porte sur l’électrification du site, depuis les postes de livraison RTE jusqu’à l’alimentation de chaque bâtiment et ses équipements; la liste des candidatures retenues pour l’appel d’offre a été publiée en septembre 2013 et Cofely Ineo est retenu. Un positionnement est également à l’étude dans le cadre d’un prochain lot, le TB 10, pour des prestations du même type que le TB 04 avec d’autres bâtiments nucléaires accolés à la partie nord du Complexe Tokamak et des bâtiments conventionnels. Les bâtiments nucléaires seront dédiés au retraitement des combustibles nucléaires. L’appel à candidature devrait avoir lieu au printemps 2014 avec une sélection programmée à l’été et un appel d’offres lancé à l’automne. Des positionnements sont également envisagés dans le cadre des prochains appels d’offres d’ITER Organization (prestations en support à la recherche) ou des autres agences domestiques chargées de fabriquer, dans chacun des pays membres du projet, les différents éléments du Complexe Tokamak. 3. Les hommes Une centaine de personnes embauchées Après une phase d’études d’un an, le démarrage des travaux est programmé pour septembre 2014. Ils dureront 5 ans et mobiliseront, au plus fort de l’activité, en 2016, jusqu’à 450 personnes. Si le recours aux salariés des quatre entreprises du consortium franco-allemand sera privilégié, il ne suffira pas à répondre aux besoins. Une vague importante de recrutements, sans doute de l’ordre d’une centaine de personnes, est donc prévue pour la réalisation de ce contrat. Elle a d’ores et déjà débuté pour certains domaines très précis (hypothèses de conception, méthodologie de calcul, modélisation 3D...) avec une dizaine de poste d’experts ingénieurs. Pour ces profils très pointus, le consortium s’est appuyé sur les cabinets de recrutement avec qui il travaille déjà, et les agences d’intérim présentes sur le site ITER. À ce jour, la phase de mobilisation est en cours et concerne près de 100 personnes, dont la moitié est présente sur place. Toutes sont issues des différentes agences des quatre entités du consortium (Lyon, Aix, Grenoble, Bordeaux, Rognac, Pierrelatte, Rousset et Stuttgart) et la moitié était déjà en poste dans la région PACA. Pour les autres, il s’agit de salariés qui sont en grands déplacements et pourraient bénéficier d’ores et déjà donc des services de l’agence ITER France, responsable de l’accueil des salariés amenés à travailler sur le site. Enfin, en cas de déménagement, les intéressés bénéficient des chartes mobilité en vigueur dans chaque entreprise et, afin de faciliter ces démarches, des agences de relocation ont d’ores et déjà été identifiées. L’équipe projet est constituée de fonctions supports classiques pour ce type de grands programmes nucléaires (financiers, juristes et administratifs) avec une partie opérationnelle en charge du management du contrat et de l’ingénierie. Elle est actuellement basée à Pertuis dans le Vaucluse. Cette commune de 20 000 habitants est reliée au site par l’autoroute et même s’il ne faut que 15 minutes pour s’y rendre, l’objectif est de se rapprocher dès que possible. Le calendrier Septembre 2013 Septembre 2014 Septembre 2019 Démarrage du projet et des études Début des travaux Fin de travaux La sous-traitance et l’intérim Si le consortium s’appuiera naturellement sur ses experts du secteur nucléaire, avec qui il collabore depuis longtemps, il souhaite également travailler avec des fournisseurs locaux et régionaux. Certains sous-traitants ont d’ores et déjà été contactés, aussi bien pour des prestations techniques que de ressources humaines. Elles seront néanmoins conditionnées par la capacité des PME locales à se mettre en conformité avec les habilitations nécessaires au travail dans des zones contrôlées et surveillées. En tout état de cause, le consortium rappelle que sur des chantiers de ce type, la sous-traitance ne dépasse jamais 30% et l’intérim 20%. Concernant le travail temporaire, des contacts ont également été pris avec les sociétés Adecco et Proman ; cette dernière étant spécialisée dans le BTP et son siège social se situe à Manosque, à moins de 15 minutes du site. L’insertion et la formation L’insertion et la formation seront privilégiées et s’appuieront sur l’antenne de Pôle Emploi installée sur le site ITER. Les métiers concernés seront en lien avec l’installation des équipements (monteur en électricité, tuyauteur, monteur de gaines…) et les formations seront destinées à un public en recherche d’emploi. Elles se dérouleront sur plusieurs mois et permettront de diversifier les équipes. Des formations en alternance seront également mises sur pied, notamment avec le Centre de Formation d’Apprentis de l’Industrie de Vaucluse (CFAI 84) avec, à la clé des diplômes allant d’un niveau Bac +2 (techniciens) à Bac +5 (ingénieurs). Enfin, des partenariats sont en cours d’élaboration avec des organismes locaux, comme le Groupe Institut de Soudure qui possède une antenne dans les Bouches-du-Rhône (à Port-de-Bouc). Objectif “zéro accident” Les travaux dureront 6 ans et prendront fin avant la mise en service du Complexe Tokamak et le démarrage des activités nucléaires: ce qui signifie qu’il n’y pas de risque lié au rayonnement ionisant ou aux champs magnétiques. Néanmoins, comme sur tous ses projets, le consortium appliquera les règles strictes du code du travail liées à ce type de chantier avec un objectif “zéro accident”. Un service QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement) est d’ores et déjà intégré à l’équipe projet: il sera en charge du management de la sécurité sur le site pendant toute la durée des travaux. En outre, chaque entreprise du consortium dispose de son Plan Particulier de Sécurité Protection Santé (PPSPS): il est élaboré d’après le Plan Général de Coordination (PGC) fourni par l’agence domestique européenne. Enfin, chaque salarié et sous-traitant devra obligatoirement suivre une formation spécifique avant de pouvoir pénétrer sur le site. L’objectif est de connaître la politique de sécurité du client mais aussi, de manière plus générale, les risques liés à ce type d’activités et les obligations en termes d’équipements de protection (individuels et collectifs). Les consignes d’urgence d’ITER et du CEA feront également partie de ces formations dispensées à l’ensemble du personnel. 4. Le projet ITER Cadarache est un lieu-dit de la commune de Saint-Paul-lez-Durance, aux confins des Bouches-du-Rhône; au carrefour des départements du Var, du Vaucluse et des Alpes de Haute-Provence. En juin 2005, c’est ce site, connu pour les installations du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui est choisi pour accueillir le projet international ITER. Huit ans plus tard, ITER est devenu une réalité locale ancrée dans le Val de Durance, entre Aix, Manosque et Pertuis. Une région qui change, bouge et avance autour d’un projet qui marquera peut-être le XXIe siècle : la fusion nucléaire. 1. La fusion ITER signifie International Thermonuclear Experimental Reactor. Il s’agit d’un projet de recherche scientifique qui doit permettre de démontrer que la fusion de deux variétés d’hydrogène (deutérium et tritium) peut devenir une source d’énergie exploitable et produire de l’électricité. Pour y parvenir, ITER devra démontrer que l’on peut produire dix fois plus d’énergie que ce qui a été nécessaire pour initier la réaction de fusion. 2. La machine Tokamak Il s’agit d’un réacteur qui utilise des champs magnétiques pour contrôler et confiner un plasma au coeur duquel seront fusionnés le deutérium et le tritium. La plus grande machine Tokamak du monde est en cours de construction afin de pouvoir tester la réaction de fusion. 3. La collaboration ITER est un projet international auquel participent sept nations représentant elles-mêmes 35 pays: l’Europe, les États-Unis, la Russie, la Chine, l’Inde, la Corée et le Japon. Les sept membres se sont dotés d’agences domestiques qui assurent l’interface entre les gouvernements nationaux et ITER Organization. Elles sont chargées de gérer les fournitures, essentiellement en nature, de chacun des membres. 4. Le site Cadarache, sur la commune de Saint-Paul-lez-Durance, dans les Bouches-du-Rhône, a été officiellement choisi le 28 juin 2005 pour accueillir ITER. Les travaux de viabilisation du site ont démarré en janvier 2007: 90 hectares de terrain ont été aménagés pour accueillir l’installation et ses bâtiments annexes. 5. L’Histoire C’est à Genève, en novembre 1985, que le Président américain Ronald Reagan et le Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, ont décidé de lancer une initiative internationale pour développer l’énergie de fusion… Et c’est précisément cette collaboration internationale qui a abouti au projet actuel. Plus de 200 Complexes Tokamaks ont été construits dans le monde: la connaissance et l’expérience accumulées par tous ces réacteurs trouvent leur aboutissement dans ITER. 6. Le calendrier Les travaux de construction ont démarré en 2010. Les premiers éléments du Complexe Tokamak sont attendus sur place en juin 2014 afin de démarrer l’assemblage de la machine en 2015. Le premier plasma devrait être produit vers 2020 et les opérations de fusion deutérium-tritium débuteraient en 2027. Enfin ITER n’est pas une fin en soi: le réacteur de démonstration DEMO doit lui succéder. Il s’agira d’un démonstrateur, c’est-à-dire la dernière étape avant de pouvoir passer à l’étape industrielle avec, d’ici la fin du siècle, des réacteurs d’une puissance de l’ordre de 1500 MW, comparable à celle des réacteurs de fission les plus modernes. 7. Les acteurs L’agence domestique Fusion For Energy (F4E) est chargée de gérer la contribution européenne au projet. ITER Organization est responsable de la conception de l’installation de recherche, de sa construction, de son exploitation pendant 20 ans et de sa mise à l’arrêt. L’Agence ITER France, créée au sein du CEA, a la responsabilité de l’accueil des collaborateurs et de leur famille, mais également des travaux de viabilisation du site. ITER en chiffres 840 m3 Avec un volume de plasma de 840 mètres cubes, ITER sera le plus gros Complexe Tokamak jamais construit. Le volume de plasma des Complexes Tokamaks actuellement en exploitation dans le monde, comme le JET européen ou le JT-60 japonais, n’excède pas 100 mètres cubes. 150 millions de degrés Une température extrêmement élevée est nécessaire pour déclencher la réaction de fusion : à l’intérieur du Complexe Tokamak d’ITER, elle sera de 150 millions de degrés. C’est dix fois plus qu’au coeur du soleil! Crédits photos : cofely Ineo, F4E, ITER IO, M. Postollec, O. Gillain, P. Ginter. NOS VALEURS Exigence Engagement Audace Cohesion Contacts GDF SUEZ Contact Presse : Tel. France +33 1 44 22 24 35 Tel. Belgique +32 2 510 76 70 E-mail. [email protected] Siège social 1, place Samuel de Champlain Faubourg de l’Arche 92930 Paris La Défense Cedex Tél : +33 01 44 22 00 www.gdfsuez.com
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