Scènes de vie : jolie jeune femme accidentée,8 mars 2014 – 8 mars
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Scènes de vie : jolie jeune femme accidentée,8 mars 2014 – 8 mars
Scènes de vie : jolie jeune femme accidentée Encore une histoire de voiture. Je sortais de mon parking et heureusement je n’avais pas encore passé la troisième quand une jeune femme a heurté mon pare-choc. Des passants ont assisté à la scène violente. La jeune s’est relevée immédiatement et voulait tracer sa route mais je suis sortie de voiture. C’est l’un des témoins qui m’a fait remarquer le bris de verre de mon phare en morceaux, ma préoccupation était de m’assurer qu’elle ne soit pas blessée. Je l’ai accompagnée chez ses parents où elle a un peu craqué en raison du contrecoup. J’étais moi-même assez secouée mais j’ai pu parler de cela et reprendre mes esprits. Les conseils de bon sens furent plus que mal venus. Je ne suis pas médecin et aurait du appeler les pompiers ! Les 2 autres personnes présentes lors de l’accident n’y ont pas plus pensé que moi. Quant à relever leurs noms j’y penserai la prochaine fois que je manquerai de tuer quelqu’un. Mince revoilà ma colère. A distance de cette situation explosive je comprends et relativise. Ce que je retiens est une nouvelle prise de conscience sur la fragilité de la vie. Je me dis que la jeune femme a des anges gardiens attentionnés qui ont voulu lui dire quelque chose en cette veille de la journée de la femme. Ou bien ce sont les miens qui m’informent que j’ai cessé de rouler dans le noir… A toutes les femmes je souhaite une belle journée demain. Sabrina Source : blog psychologies.com. 8 mars 2014 – 8 mars 2015 Le 8 mars c’est la journée de la femme ! C’est aussi le jour que j’avais choisi pour lancer mon association SabrinaTCA92 et je suis heureuse à l’approche de cette date anniversaire… Un an, c’est « l’heure du bilan ». J’ai quitté mon emploi d’assistante Comité d’Entreprise alors que je créais l’association (née en juillet 2013 à la Préfecture). Je suis en rupture conventionnelle et touche le chômage depuis. Mon livre L’âme en éveil, le corps en sursis a failli paraître en octobre 2013 mais je préférais d’abord lancer les groupes de parole pour aider les habitants du 92. Le livre est sorti en mai 2014 et aujourd’hui des franciliens viennent aux groupes de parole que j’anime avec d’autres bénévoles. J’ai pris ce risque, quitter un emploi de salariée, sans savoir ce que donnerait mon projet associatif. Le challenge en valait la peine et à aucun moment je n’ai regretté mes choix. L’aventure du livre et de l’association est une aventure humaine incroyable pour moi après être revenue de si loin. L’association souffle donc sa première bougie et je remercie toutes les personnes qui m’ont permis de la lancer, la faire grandir, la faire vivre. Je remercie chacune des personnes qui ont croisé ma route depuis 12 mois, je pense à mes bénévoles, aux membres du bureau de l’association, aux adhérents, à mes lecteurs, et bien sûr aux professionnels de santé qui encouragent et soutiennent mes actions depuis leurs prémices. J’ai quitté le monde de l’entreprise en déclarant que je me donnais un an pour donner vie à ces projets. Le moins que je puisse dire est que je n’ai pas chômé ! Et que je me suis donnée corps et âme pour aider mes « Combattantes » et leurs familles. Ma motivation n’a pas de limites mais le bénévolat en a et maintenant que l’association « vit » je vais pouvoir me concentrer sur mes prochains challenges. Je me lance en tant que freelance en communication et je me suis donné une date pour trouver un nouvel emploi. Je continuerai toujours à m’impliquer dans la lutte contre les troubles alimentaires avec le plus grand des plaisirs. En animant les groupes deux fois par mois au moins… Je serai toujours à la Présidence de SabrinaTCA92 pour les SISM cette année. Ensuite le poste pourrait être vacant (saiton jamais qu’un ange médecin souhaite la présidence de l’association !) Le 8 mars est là, à toutes mes Combattantes je souhaite de trouver leur chemin. Le mien a pris celui-ci : corps & âme en éveil. Avec toute ma gratitude Sabrina Palumbo Source : blog psychologies.com. Vous ne verrez plus jamais la colère comme avant Ma légendaire colère s’essouffle, je dois courir trop vite pour elle. Après un « trou d’air » je me sens paisible et sereine comme ce lac. L’ancrage a tellement fonctionné que même mes amis ne m’imaginent pas sans la colère qui m’habite. Je ne suis pourtant ni la colère ni les TCA. Comme profession je vise mieux (finger crossed pour ma recherche d’emploi). Apprendre à glander fut la réponse d’un soignant alors que j’évoquais le lacher-prise. Oui, aussi… mais on devient vite addict. Pour le moment je travaille mon addiction aux anges, le sevrage se passe bien. « Un jour vous déplacerez des montagnes ». Je ne sais pas si mon médecin a raison. Cette phrase date d’il y a environ 3 ans. Je continue la reconstruction et la motivation ne connaît pas de limite. « Bon redémarrage Sabrina ». J’ai répondu au Dr André que c’est exactement cela. Après le « trou d’air » l’avion redecolle déjà. Leçon d’humilité en poche. Je tire beaucoup de positif de ces dernières semaines pourtant compliquées et qui m’ont épuisée. J’ai gagné en connaissance de moi. En cela certains conseils continuent de m’agacer : si peu de personnes ont le puzzle. Tant qu’ils restent bienveillants c’est ok et je me tais sur les conseils que je pourrais donner en retour. il s’agit parfois de balayer devant sa porte. Il y a quelques temps je parlais d’un grand point d’interrogation dansant devant mes yeux. En me recentrant j’ai trouvé mes réponses sur différents plans. Des évidences se sont imposées et même des idées que je n’avais jamais eues et qui me semblent pourtant salutaires. C’est toujours un peu difficile pour moi de ne pas mélanger toutes les sphères. Je m’attends à un savon de mon ancien coach mais je ne suis plus en suivi… Je reste moi avec mes défauts et je continue le travail. Ce qui me sauve à chaque fois ce sont mes valeurs. Recommencer n’est pas échouer. Je suis contente de savoir tous mes anges toujours là. De pouvoir assister au Printemps de l’optimisme (merci Psycho) et au Salon du livre prochainement. Cela suffira pour finir de me rebooster. Un jour je deviendrai un ange et ferai de mon rêve une réalité. Le travail est en cours, un peu de patience… Merci la vie. Sabrina Source : blog psychologies.com. L'art d'être différent(e) Je suis souvent la première à rappeler aux Combattantes que je ne SUIS PAS un exemple. Je témoigne d’un parcours, d’une histoire, d’un vécu difficile et d’une longue reconstruction. Je milite activement. Cela s’arrête là, j’ai mes limites, mes hauts, mes bas, comme tout un chacun. Les choses n’ont pas été de tout repos ces derniers mois, c’est le moins que je puisse dire. Le sprint long était ma spécialité en athlétisme mais les phases de récup sont toujours aussi importantes, non non je n’ai pas oublié… La vie est bien faite et je prends comme un cadeau l’enseignement reçu malgré quelques clashs au passage. J’ai eu de longs échanges : médecins, amis proches, famille… et je ne peux que me réjouir d’être si bien entourée. J’ai pu verser à nouveau quelques larmes de Bonheur au sport (même si je me ménage un peu tout de même, désolée coach ) Je ne résiste pas au plaisir de partager ce message : « Non, de mon côté aucun désagrément à vous reprocher (je n’ai pas réussi l’exploit d’énerver tous les anges, ndlr). Je vous suis à distance. Je me dis que vous avez probablement le sentiment de vouloir rattraper le temps perdu, vous avez du mal à trouver votre rythme de croisière. Vous vivez actuellement plein d’expériences qui vous font expérimenter comment apprendre à vous protéger. Trouver son équilibre intime. Construire avec quelques amis privilégiés ou avec un compagnon les fondations d’une relation durable et solide prend du temps, sans être à l’abri de quelques échecs et déceptions qui sont souvent habituels dans de tels parcours, avant d’être en situation de réussite, ce qui en souligne encore plus la valeur. Pendant ce long chemin d’épreuves, permettez vous de ne pas douter de vous même. Tout au fond de vous vous avez l’âme d’une gagnante, et vos anges sont là pour vous le rappeler… Nous avons besoin de nos erreurs, elle nous permettent de nous construire, d’identifier ce que nous ne voulons pas, et puis tant de grandes découvertes ont été faites grâce à des erreurs… Alors n’ayons pas peur de nous tromper, nos erreurs nous profitent, bien sûr avec un prix à payer, une part de souffrance une part de tristesse mais avec un si grand espoir. Le monde est pour nous, à nous de le conquérir, à nous de nous y épanouir ! Quel merveilleux challenge !!! » … et je ne peux que me réjouir d’être si bien entourée (bis repetita, je sais). Je trouve l’expression « la vie ne fait pas de cadeau » bien tragique. C’est un fake, il ne faut pas croire cela ! Le Printemps de l’Optimisme et le Salon du livre – que j’ai très hâte d’arpenter – ont quelque chose à voir avec cette montée d’optimisme mais je confirme : quel merveilleux challenge !!! Sabrina Source : blog psychologies.com. 3 portes ... J’ai toujours été curieuse et la curiosité l’emporte, il faut que je sache. Courageuse mais pas téméraire je prends mon temps devant la première porte… C’est un peu bruyant. Des cris d’enfants qui jouent. Un ballon qui fuse sur l’herbe verte. Le ciel bleu et un beau soleil. Pas mal, mais je me demande ce que je ferai au milieu du décor. Ce n’est plus pour moi, je ne suis plus une enfant, celle qui adorait jouer au foot. Ce n’est pas encore pour moi : pas d’enfants à faire jouer au bois le dimanche. Vade retro satanas demi tour. Porte 2. Une ville. Bruyante. Crade. Vitesse, interactions, sollicitations incessantes. Stimulant, fatiguant. On verra si la 3 n’est pas mieux. Go ahead… Porte 3. Vide. Blanc cotonneux. Aucun bruit. Vide astral. J’entre et m’assois. J’écoute le silence. Je respire. Moment présent. 5 minutes. 10. Je ne sais pas, cela fait du bien. J’en ai marre, je ressors. Je chausse mes baskets et pars courir de nuit dans la ville. De nuit elle est de toute façon plus accueillante… Sabrina – en retraite intérieure et ? Source : blog psychologies.com. Scènes de Vie: Rouler vers la lumière. Vous roulez dans le noir. C’était vrai. Dans le noir, il pleuvait et le balai d’essuieglace de ma voiture était cassé… L’autre jour, un conducteur, sans doute plus pertinent qu’il ne le pensait, m’a peut-être évité une sortie de route… Depuis, je me recentre pour reprendre le bon chemin. A l’hôpital en 2006, il faisait noir. Et je ne voyais pas le chemin. Seule une petite flamme au fond de mon cœur s’est allumée et ne m’a plus quittée… Sabrina. Source : blog psychologies.com. Je suis le capitaine de mon âme « Ce qui m’a surtout sauvée de ces années de « non-vie » c’est ma quête spirituelle. Depuis toutes ces années, j’ai l’impression de poursuivre la même quête, (re)voir des signes ou des preuves qui attestent mes croyances. Je les guette et suis attentive aux manifestations magiques de la vie. Je ne me sens plus seule, mais je ressens ce besoin d’être rassurée sur mes croyances quelque peu inhabituelles pour bien des gens. Avec le temps, la Lumière vient à nous. » L’âme en éveil, le corps en sursis On dit que je regarde le ciel dans un regard implorant… Signes ou synchronicités, les anges s’en donnent à Cœur joie (sympas les anges !) Je ne compte plus les signes. Le message m’échappe encore (soyez encore plus sympas faites simple !) Je ne sais pas par quel hasard je lis « Invictus » – en pleine nuit -, le poème préféré de Nelson Mandela, alors que je ne l’ai jamais lu en entier. Deux phrases me sautent aux yeux (les 2 dernières) car ce sont celles qu’un lecteur m’a demandée de lui écrire dans son exemplaire de L’âme en éveil lors de ma récente dédicace. Sourire… et merci Dans les ténèbres qui m’enserrent, Noires comme un puits où l’on se noie, Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient, Pour mon âme invincible et fière, Dans de cruelles circonstances, Je n’ai ni gémi ni pleuré, Meurtri par cette existence, Je suis debout bien que blessé, En ce lieu de colère et de pleurs, Se profile l’ombre de la mort, Et je ne sais ce que me réserve le sort, Mais je suis et je resterai sans peur, Aussi étroit soit le chemin, Nombreux les châtiments infâmes, Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme. Monter en conscience provoque quelques secousses sismiques mais j’ai ma petite armée qui s’active pour moi. Chanson pour mon ange (cette histoire d’oiseaux à l’hôpital) et aucun rapport avec Belle et Sébastien : j’étais trop jeune Sabrina L’oiseau Source : blog psychologies.com. Peut-on fuir d’exil ? un sentiment Cette boulimie de vie est aussi une fuite pour éviter de trop ressentir cette impression d’exil. C’est peut-être la raison pour laquelle je n’en finis pas de me mettre à la méditation, bien que je n’aie aucun doute sur l’intérêt de cette pratique. La crainte de me retrouver face à moi-même et à mes peurs m’en dissuade. Je suis encore en plein apprentissage mais je me sens plus que jamais proche de la guérison et d’un bien-être acceptable. Ma crainte pour le moment est de négliger ma propre santé à vouloir être sur tous les fronts, tant il y a à faire. Entourée telle que je le suis, je devrais parvenir à trouver mon équilibre. Mon altruisme, comme ma pratique du sport, est peut-être excessif. Je m’oublie à nouveau et aider les autres a pris plus d’importance que m’aider moi-même. Être utile à autrui me donne sens et me désengage de moi. Mais si l’on s’attache trop, je fuis, mal à l’aise dans le rôle de la jeune femme épanouie, solide, présente une vie durant, de celle qui a réponse à tout. Chaque histoire est unique de même que chaque guérison, nous partagerons les mêmes problématiques, propres aux gens de « notre espèce ». Si nous mettons en place des stratégies de lutte contre nos troubles, nous ne faisons que nous adapter à une vie qui aura toujours bien du mal à étancher notre soif d’absolu. Certes, l’altruisme procure un sentiment de bien-être. Lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté, Matthieu Ricard et Christophe André avançaient même des arguments scientifiques en ce sens. Mais si je souhaite aider, ce n’est pas pour en retirer quelque chose en particulier. Obtenir la reconnaissance, recevoir des messages de sympathie me fait du bien mais, sincèrement, si j’aide une personne ou une famille et qu’ils m’oublient aussitôt, cela ne me découragera pas. Je suis peut-être une sorte de passeur censée aider, parfois brièvement, des personnes à s’éveiller. L’avenir me le dira et je suis ravie d’y travailler. En réalité, je n’utilise pas le terme de passeur par hasard, je crois appartenir à une certaine famille d’âmes. J’invite les personnes que le sujet interpelle à lire Les familles d’âmes. Extrait de L’âme en éveil, le corps en sursis Sabrina Palumbo Anne-Laure dans Le ventre vide, le froid autour / les filles du calvaire Les Familles d’Âmes de Marie Lise Labonté. Source : blog psychologies.com. Une "journée bulle" Il y a des jours comme cela… Qui suivent une longue insomnie, qui elle-même suit plusieurs jours difficiles dus à un virus… Mal à la tête, courbatures et j’en passe mais c’est la vie. Une « journée bulle » : on s’arrête, on respire et ça devrait bien se passer… Une « journée bulle » consiste à rester présent. Depuis la fin d’un petit reportage à la radio sur les groupes de parole de mon association clamartoise (France bleu) annonçant à la fin ma rencontre-dédicace du jour à Paris, je suis immobile. Et j’observe. Le fil de mes pensées, les voisins qui font du bruit, les oiseaux qui chantent… Rien à faire le sommeil ne viendra pas. Et les exercices de Pleine Conscience (qui font du bien) n’enlèveront pas les cernes. Le mal de tête un tout petit peu mais ce n’est toujours pas ça. Tant pis, je suis bien. Présente. Pour une fois le téléphone a sonné dans le vide (note à moimême, j’ai au moins 3 Combattantes à rappeler). Pour une fois un peu plus de retard va s’accumuler. What else ? J’ai tout de même de bonnes nouvelles par mail aujourd’hui soit dit en passant. J’ai écrit l’autre jour « Parfois je me sens comme ce poisson qui s’amuse avec ses copains mais qui se sent toujours à l’étroit. Ce n’est ni le verre, ni le bocal… C’est l’océan qui me manque. Il paraît que certains poissons savent voler ! On pourrait tous essayer » Aujourd’hui le petit poisson a bullé et pour la signature j’essaierai d’écrire lisiblement c’est promis. Sabrina Photos dédicace Source : blog psychologies.com. La résilience ultime ? comme but Le sujet de la prise en charge des TCA m’inspire en ce moment. Si ce n’est pas déjà fait, j’invite à lire le témoignage de ce papa qui évoque les difficultés rencontrées pour sa fille. Un exemple parmi d’autres malheureusement, sans compter ce que j’observe moi-même sur le terrain lorsqu’on me sollicite. J’essaie de publier régulièrement des témoignages d’espoir mais entre la réserve des témoignages « positifs » et la réserve des « négatifs » ou de colère (c’est au choix) il m’est plus facile de piocher dans la seconde, bien plus fournie malheureusement. Forte de mon expérience et de mes compétences, je me lance corps et âme dans la lutte. J’ai toujours eu une énergie débordante mais on me laissait davantage tranquille avec lorsqu’il s’agissait de prendre un bon départ, accélérer dans le dernier virage et laisser les autres derrière dans la dernière ligne droite. La Gagne… La colère – même transformée en énergie positive – et le dynamisme à outrance passe moins bien quand il s’agit de défendre une cause qui nous concerne tous… « Mais pas trop quand même ». Les personnes véritablement concernées vivent le problème. Dans leur chair, ou dans la chair de leur chair. Il y a longtemps que j’ai compris que la revendication ou l’affrontement n’apportent rien. La colère dont je parle si souvent c’est MA colère (pas touche !). Je ne la déverse pas sur les autres et j’ai bien appris à faire amie avec elle, elle prend plus souvent une allure sympathique qu’autre chose. Je me mets de temps en temps en « mode râleuse » mais en réalité je n’aime pas trop ça (râler). Ça évite de s’ennuyer et sortir les piquants permet aussi de réveiller un peu les gens. Les piquants servent en cas de danger imminent ou en cas de situation chaude. La technique du hérisson… Entre le hérisson et toutes les fois où je parle de mes valeurs de Bisounours : de mieux en mieux pour ma e-reputation ! Chaque parcours est unique. Dans tous les cas il est importance d’adhérer à la démarche de soins puis de s’impliquer dans sa thérapie et son suivi. Par manque de coordination ou autres raisons cette démarche de soin n’est pas évidente et le facteur chance joue encore un rôle important (tomber sur la bonne personne ou la bonne équipe au bon moment…). J’étais invitée aux vœux de monsieur Claude Evin, directeur de l’ARS ile-de-France, et je me dis que pour les TCA aussi les partenaires trouveront des solutions complémentaires à ce qui existe. J’entends des gens – proches ou moins proches – me dire qu’ils comprennent ma colère. Qu’ils admirent le travail que j’ai fait et que je fais. Qui comprennent aussi moins bien tout un tas de choses. Ou pourquoi je n’ai parfois que le mot Anorexie à la bouche. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, il y a aussi les mots sport ou méditation qui reviennent souvent. Et puis « la classe » aussi. Le clin d’œil aux ami(es) ça c’est fait Difficile de faire le deuil de la maladie. Le rétablissement n’est pas toujours synonyme de résilience. J’inviterais bien monsieur Cyrulnik pour qu’il vienne en parler chez SabrinaTCA92, le concept est encore un petit peu flou pour moi d’ailleurs (le bon prétexte, sa récente conférence était top !). J’ai insisté dans L’âme en éveil sur le travail que j’ai dû faire sur moi pour ne pas écrire du Valérie Valère. C’est ce travail sur soi que je reproche aux gens de ne pas faire sur eux et ce qui m’énerve (pour de vrai cette fois) c’est quand ils déversent sur d’autres les problématiques qu’ils n’arrivent pas à gérer pour eux (leur stress, anxiété, peurs…). J’ai envie de leur dire qu’il y a des psy pour ça. Comme quoi je ne suis pas si en colère que ça après eux je remplis leurs cabinets. Plus vraisemblablement si on veut soigner le monde… Commençons par nous changer nous-mêmes, n’est-ce pas ? J’intériorise beaucoup plus de choses que ce qu’on croit. Parce qu’il y a la personne que nous sommes en société (qu’elle soit virtuelle ou réelle d’ailleurs) et celle qui ne trouvera jamais de mot ou de comportement pour exprimer ce qu’elle vit de l’intérieur. Elle peut essayer de le faire au sein d’un cabinet de psy, pourquoi pas. Qui l’invitera à se recentrer. Alors elle pourra écrire : « Les avancées, les rencontres, les belles choses qui m’arrivent, avancer avec fureur dans la vie, vouloir faire toujours plus et toujours mieux… Pour qui et pourquoi ? Je l’écris souvent : « plus jamais ça ». Je ne fais pas ça pour moi. Ça me fait du bien d’aider et de me savoir utile à quelqu’un ou quelque chose mais ça ne me guérira pas. Le moi c’est celle dont je revois l’image dans la glace le jour où je me suis ouvert la tête dans ma chambre d’observation et que pour la première fois ils m’ont permis de me rincer le visage dans ses toilettes fermées. J’ai vu les points de suture, le visage tuméfié, les os du visage, le crâne chauve… et j’ai réalisé que je n’étais plus là. Que je n’étais pas celle qui se regardait. Que je ressemblais plus à une bête comme celles qui se bouffent la patte pour se libérer d’un piège et qui boiteront toute leur vie si elles ont la chance de se sortir de là. Plus jamais je ne serais celle d’avant. La sportive ou bien la brillante directrice marketing comme me le promettaient mes études ou mon enfance et le soutien de mes parents… » Dans « l’univers TCA », certaines choisissent de repousser les calories en boîte qu’on leur sert sur un plateau, d’autres refusent d’être parquées sans savoir très bien où et se plier au rituel de la prise du médicament. Certaines et même les parents parfois finissent par se débrouiller seuls comme ils peuvent, après avoir fait beaucoup de démarches inabouties. « Mes Combattantes, ne vous révoltez pas face à l’incompréhension de vos proches ou de certains médecins. Pour comprendre vraiment, il faut être passé(e) par là. Demander aux autres de comprendre pleinement reviendrait à leur souhaiter d’être malade. Battez-vous, car votre Combat en vaut la peine ». Je l’applique pour moi lorsque j’essuie des reproches sur mon dynamisme qui dérange. Une de mes stagiaire en a fait les frais et cela aurait pu être évité grâce à une fonctionnalité ultra-moderne consistant à cliquer sur « accuser réception » et « télécharger ». Je me suis aussi vue expliquer ce qu’est le métier de la communication. C’est limite vexant ! Des diplômées des mêmes écoles que moi auraient évoqué leur double Master, double DEES et management de stagiaires com’ tout au long de l’année mais je tente plutôt le compromis et fais ce que j’estime devoir être fait de mon côté. Même si ma com’ est pourrie d’ailleurs, tant qu’elle nous correspond à moi et ceux qui m’aident… Je n’en veux pas à ceux qui ne comprennent pas pourquoi j’ai du mal à faire comme tout le monde et attendre patiemment que les choses se fassent. Je comprends le fonctionnement de beaucoup de choses (d’où le « ça me désespère » écrit dans un mail ?) et je ne suis pas plus rebelle que ça : je suis les procédures, les délais et apprécie beaucoup de voir que la patience finit toujours par payer. Etre patient ce n’est pas dormir. Je gère mal la frustration. Encore plus mal l’urgence. Après Qu’est-ce qu’être vivant ? Un autre bon sujet de dissert serait « Qu’est-ce que l’urgence ? » (Vous avez deux heures…). Il m’est toujours difficile de ne pas incorporer un peu de mon histoire lorsque j’essaie d’expliquer les difficultés auxquelles se heurtent les personnes qui demandent ou nécessitent une prise en charge. Les malades bien sûr, mais aussi les proches (qu’il faut aider et prendre en charge également). Viennent ensuite les autres acteurs (associations et autres structures d’information, d’aide, d’orientation…). Je m’énerve « après les psy », j’en souris, je relativise… J’en veux parfois à la terre entière et à personne en même temps. Objectivement, les professionnels voient leur champ d’actions limité par l’offre de soins possibles et le nombre de place dans les services. Reconnaître qu’il y a des priorités dans la vie, des choses urgentes ou non, des valeurs vers lesquelles on veut tendre, n’est pas le plus difficile. Tout cela c’est de la théorie. Des idées, des pensées et des concepts. On peut apprendre à penser ou fonctionner autrement (ouf). Sur les blessures de l’âme c’est déjà plus compliqué (bon courage monsieur le psy). Je fais des erreurs et non des fautes. Je ne cherche pas d’excuse à ces erreurs. L’image de cette personne le visage en sang et tenant à peine debout devant la glace est peut être une explication. Et je peux garantir qu’il est plus facile en PNL de « switcher » l’image de la vaisselle sale dans l’évier avec des anges et retrouver ainsi un état interne serein que de faire taire la colère bien ancrée en vous même avec l’aide des formateurs pour switchage intensif. Les formateurs en échec vous pousseront plutôt vers la sortie d’ailleurs… Voir une Combattante qui sert les dents depuis des années et qui se sait sur le fil du rasoir faire enfin ce qu’il faut pour être prise en charge ; voir que malgré le médecin, le psy, la présidente d’association tout ce qu’il lui reste à faire c’est de reprendre le travail et se maintenir encore comme elle peut pour ne pas en arriver… à une situation d’urgence. C’est difficile pour moi et je dois simplement chasser l’image pour rester objective. Je relève les copies, les notes vont tomber. Il paraît en plus que je suis exécrable en tant que Chef ^^ Sabrina A lire aussi : Au sujet de la prise en charge des TCA Source : blog psychologies.com.