présentation vue en classe

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présentation vue en classe
Il s'agit d'un tableau de Pieter BREUGHEL l'Ancien, datant de 1559,
c'est à dire d'une période bien postérieure au Moyen Age, mais ce qui
est représenté existait de la même façon plusieurs siècles auparavant.
Ce tableau n'a pas pour but de représenter la réalité : c'est une
allégorie, qui figure un cycle calendaire et rassemble en un seul lieu des
événements qui se passent à des dates différentes entre janvier et
avril.
Tout le tableau est construit sur des oppositions :
carnaval/carême
gras/maigre
hiver/printemps
joie populaire/dévotion bourgeoise
fête populaire/fête chrétienne
Seul le peintre et le spectateur peuvent voir simultanément
l'ensemble, de même que le Fou
Epiphanie
procession quittant
l'auberge, 3
personnages avec une
coiffe = les Rois
mages
Procession des lépreux
précédés d'un joueur
de cornemuse, elle se
faisait le deuxième
lundi de janvier. Les
lépreux sont dans la
société médiévale
l'équivalent des
intouchables de
l'Inde.
Le roi des enfants
en cercle autour d'un
tonneau, on élit le
"roi des écoles" le
jeudi précédant le 2
février ; le roi boit à
pleine cruche.
Valentin et Ourson
scène qui rappelle le combat d'un
homme contre un ours, que l'on
retrouve dans le folklore le plus
ancien pour symboliser la sortie
d'hibernation de l'ours, c'est à dire
la fin de l'hiver, célébrée à la
Chandeleur. L'oiseau rappelle un
proverbe : "si l'oiseau chante à la
Chandeleur, l'hiver dure encore 40
jours" et l'une des dates
traditionnelles d'accouplement des
oiseaux (l'autre étant le 14 février,
St Valentin)
Une ronde
sans autre
signification que
d'assurer un lien avec
la suite.
L'auberge de la nef bleue
en flamand, le lundi gras
est appelé le lundi bleu.
Le bateau bleu est
l'équivalent de la nef des
fous, ce qui fait
référence aux beuveries
et débordements du
Carnaval (on voit un
joueur de cornemuse
vomissant)
Les fiançailles facétieuses
On mime les
fiançailles des
célibataires, tournés
en ridicule (le
musicien joue du gril
avec un couteau)
Les activités du
Carnaval
• - les joueurs de dés coiffés de
gaufres, référence aux jours gras
• - estropiés et gueux avec grelots
et queues de renards cousues aux
capes, insigne des mendiants ; le
carnaval est une époque de quêtes
• - 2 porteurs de vin et 4 déguisés, à
contre-courant du mouvement
général (on fait les choses à
l'envers), un homme ivre sur un
tonneau : synthèse des activités
carnavalesques
• - un fou bicolore au centre du
tableau : symbole du carnaval, le
monde à l'envers
Episode
final du
carnaval
Carnaval chevauche un tonneau, il est coiffé d'un plat de soupe au poulet (on mange une
poule grasse au mardi gras) ; il est figuré en boucher, car les bouchers sont associés au
carnaval (consommation de viande)
Le dernier personnage du cortège est habillé de paille et porte un collier d'œufs qui
évoque les mets du carnaval, crêpes ou gaufres, faits à base d'œuf
le musicien coiffé d'un chaudron évoque le déguisement d'hommes en femmes enceintes
Devant, homme déguisé avec un balai, homme avec chapeau conique, attribut de la folie
derrière, une femme en noir couverte d'une table-trépied où sont posées des gaufres et
des petits pains, elle tient une chandelle rappelant la Chandeleur.
Tout autour, éléments du mardi gras : cartes à jouer, porc, jambon, saucisse ; sur la
"frontière", coquilles d'œuf, dont on ne sait si on peut les consommer ou non en Carême
LE CYCLE DE CAREME
• les coquilles de moules
répondent aux coquilles
d'oeuf sur la limite
• La sortie des humbles :
les pauvres n'ont pas de
banc et apportent leur
siège à l'église ;
vêtements sombres
Les poissonnières
elles représentent les 40
jours d'abstinence et la
présence des poissons
répond à celle des porcs
Les mendiants
importants à cette période de
l'année où l'église invite à la
charité : cul de jatte,
aveugles, pauvres. Une femme
donne l'aumône à un cul de
jatte mais le singe dans la
hotte indique une supercherie
: l'homme contrefait l'infirme
car tout le corps est gonflé et
pas le bras droit. Aveugles
nombreux le 4è mercredi de
Carême car on lit la parabole
de la guérison de l'aveugle
Procession des Rameaux
femmes avec
rameaux, chapelets,
bréviaire, voile :
attitude de pénitence
Ostension des reliques
un dévot expose des
reliques pour faire
une quête
Le vendredi saint
les statues sont
recouvertes d'un voile,
le prêtre donne
l'absolution : le
vendredi saint est
consacré aux
confessions. Une ligne
horizontale relie la
confession du vendredi
saint ( = purification ) à
la purification de la
Vierge, le 2 février
L'alléluia chassé
6 enfants jouent à la
toupie avec un fouet,
rappel d'une cérémonie
où l'on fouette l'alléluia
(= la joie, bannie du
carême). La toupie est
aussi l'image du temps
cyclique qui comme
l'alléluia meurt, est
enterré et ressuscite
Les petits quêteurs du
samedi saint
pendant l'absence des cloches, du jeudi au samedi, les
offices sont annoncés à l'aide de martelets. Un des quêteurs
est coiffé d'un hareng, symbole de carême. Les offrandes
sont des bretzel. Ils sont accompagnés du maître d'école qui
bénit les maisons.
La vieille de Carême
brandit une rame avec des harengs et un plat de moules derrière le
prie-Dieu ; fouets dans la main gauche, chapelet d'oignons sur le
dossier (nourriture de Carême) ; elle est coiffée d'une ruche car le
miel symbolise aussi le carême ; elle va mourir, comme le carême.
Le seau tiré du puits
le printemps
apparaît : salade +
tenue légère de la
jeune fille. L'eau
puisée le matin de
Pâques porte bonheur
La maison de Pâques
on voit le nettoyage
de printemps, le lundi
de Pâques. Grils et
chaudrons doivent
être de nouveau
prêts pour les
viandes. Pâtisseries
sur le rebord de la
fenêtre = fin de
l'abstinence
Le fou de Pâques
il est dans la
situation du Christ : à
droite Carnaval, à
gauche, Carême. Il se
tourne vers Carnaval,
habillé en fou ; le
fou, comme le peintre
domine la situation,
et comme le Christ ,
il échappe au temps.