les plantes toxiques- chiens
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les plantes toxiques- chiens
LES PLANTES TOXIQUES - CHIENS Aconit napel - Aconitum napellus Laurier rose - Nerium oleander Arum ou gouet maculé - Arum maculatum Lis - Hemerocallis spp. Belladone - Atropa belladona Lis - Lilium spp. Bois gentil - Daphne mezereum Morelle noire - Solanum nigrum Buis - Buxus sempervirens Muguet - Convallaria Majalis Cacaoyer - Theobroma cacao Narcisse, jonquille - Narcissus spp. Cannabis ou chanvre indien - Cannabis sativa Chélidoine - Chelidonium majus Colchique - Colchicum autumnale Coronille variée - Coronilla varia Cytise des Alpes - Laburnum anagyroides Dauphinelle consoude - Delphinium consolida Dauphinelle élevée - Delphinium elatum Dieffenbachia - Dieffenbachia spp. Ficus - Ficus spp. Fusain d'Europe - Evonymus europaeus Garou - Daphne gnidium Gui - Viscum album Hellébore fétide - Helleborus foetidis Hellébore vert - Helleborus viridis Lauréole - Daphne laureola Nielle des Blés - Agrosthemma githago Pomme d'amour - Solanum pseudocapsicum Renoncule âcre - Ranunculus acris Renoncule bulbeuse - Ranunculus bulbosus Renoncule rampante - Ranunculus repens Rhododendron pontique - Rhododendron ponticum Ricin - Ricinus communis Saponaire - Saponaria officinalis Staphysaigre - Delphinium staphysagria Sureau noir ou hautbois - Sambucus nigra Tabac cultivé - Nicotiana tabacum Tabac des paysans - Nicotiana rustica Troêne - Ligustrum vulgare Viorne obier, rose de Gueldre - Viburnum opulus Aconit napel, casque de Jupiter, char de Vénus Aconitum napellus Renonculaceae Biotope (plante de montagne ; plante méditerranéenne ; plante des bois) : Se rencontre par places dans les bois et prairies humides d'altitude, jusqu'à 2500m Description botanique : Plante entière : vivace, moyenne voire grande (jusqu'à 1.70m) ; les tiges généralement non ramifiées sont pubescentes vers le haut Feuilles : palmées et incisées presque jusqu’au milieu, non groupées Inflorescence : grappes de fleurs violettes, bleu foncé ou violet-rougeâtre en forme de casque arrondi caractéristique Appareil souterrain : la racine est renflée en un tubercule ovale allongé (forme de navet) Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante est toxique, particulièrement la racine, même sèche Principe(s) actif(s) : plusieurs alcaloïdes dont l'aconitine, l'aconine et la benzylaconine Circonstances d'intoxication : dans les pâturages des étages alpin et subalpin Espèces : cas d'intoxications rapportés chez les ovins et bovins, le cheval et le chien, homme Doses : 5g de racine sèche chez le chien, 300-400g racines fraîches chez le cheval (soit environ 3 ou 4 racines) Organes cibles : Système nerveux central mais aussi appareils digestif, circulatoire et respiratoire Symptômes : les troubles nerveux en hyper dominent : excitation, mydriase, spasmes, incoordination évoluant en paralysie du train postérieur. Parallèlement, on note fréquemment des diarrhées, vomissements, hyper salivation, arythmie et fibrillation ventriculaire, dyspnée et bradypnée. Le sujet meurt d'asphyxie. Utilisation pharmaceutique : Les racines sont utilisées lors de névralgie du nerf trijumeau et comme sédatif de la toux et des bronchites. Traitement spécifique : Précipitation des alcaloïdes et administration de stimulants cardio-respiratoires. Arum tacheté gouet maculé, pied de veau Arum maculatum Aracées Biotope (plante d'appartement ; plante d'ornement) : Commun dans les bois et les haies, plus volontiers dans les endroits humides Description botanique : Plante entière : plante herbacée mesurant 20 à 50 cm, vivace par son rhizome Feuilles : émergeant d'un même point du rhizome, aux limbes en forme de fer de flèche et tâchés de brun, elles dégagent une odeur fétide quand on les froisse Inflorescence : fleurs minuscules portées par un épi renflé en massue à l'extrémité et enveloppé par une grande bractée vert jaunâtre, la spathe Appareil souterrain : rhizome de la taille d'un poing Fruits : nombreuses baies rouges agglomérées en un épi serré Entérotoxique (diarrhée) + oxalates : Parties toxiques : toutes les parties aériennes, surtout les jeunes rameaux Principe(s) actif(s) : un alcaloïde, la conicine ; également saponosides et aiguilles d'oxalate de calcium Circonstances d'intoxication : plante âcre, rarement consommée (éventuellement le rhizome chez le porc) Espèce(s) : intoxications relatées chez les bovins, le porc, le chien et l'enfant Organe(s) cible(s) : tube digestif Symptômes : purgation violente, ptyalisme, brûlures de la gorge, tuméfaction de la langue ; secondairement épreintes douloureuses et coliques puis diarrhée et arrêt de la sécrétion lactée ; l'évolution vers la mort reste rare Lésions : inflammation importante de la muqueuse digestive Belladone Atropa belladona Solanacées Biotope (plante des bois) : Fréquente dans les bois et clairières, les décombres ; plante de l'étage montagnard Description botanique : Plante entière : plante vivace à tiges dressées mesurant 0,6 à 1,5m Feuilles : alternes, grandes, pétiolées et molles, de forme ovale aigüe Inflorescence : fleurs groupées par 1 à 3, à corolles en cloche brun-violacé (lie de vin) et veinées ; les étamines étant soudées à la corolle et le calice persistant ; il existe une variété à fleurs jaunes Appareil souterrain : racine pivotante d'un blanc grisâtre Fruits : baies noires de la taille d'une cerise, au suc rougeâtre et aux petites graines nombreuses Neurotoxique (convulsivante, parasympatholytique) : Parties toxiques : toutes surtout les feuilles parallèles au bas de la tige Principe(s) actif(s) : alcaloïdes parasympatholytiques : scopolamine, atropine et hyoscyamine Circonstances d'intoxication : assez rare chez les animaux, mais bien décrit chez des caprins et des veaux après consommation de baies ou de fourrages contaminés Toxicité : rapportée dans toutes les espèces sauf les rongeurs et le lapin. On distingue des espèces peu sensibles (porc, ovins, caprins, bovins), sensibles (cheval) et très sensibles (chiens et chats, homme, oiseaux) Doses létales : 150g de feuilles (cheval) ou 120g de racines sèches (bovins), contre 2 ou 3 baies chez l'enfant Organe cible : système nerveux autonome Symptômes : caractéristiques du syndrome parasympatholytique : sécheresse de la bouche, soif intense et nausées, mydriase, tachycardie, dyspnée et atonie digestive. On observe généralement une phase d’excitation avec tremblements puis s'installe un état de prostration évoluant vers le coma et la mort Lésions : inflammation catarrhale de l'estomac et de l'intestin grêle Traitement spécifique : Stimulants en phase dépressive et ésérine ou pilocarpine Utilisation pharmaceutique : L'atropine et la scopolamine sont utilisées comme parasympatholytique, sédatif et antispasmodique Bois gentil Bois joli Daphne mezereum Thyméléacées Biotope (plante des bois) : A l'état sauvage dans les broussailles, bois et pâturages sur sol calcaire, on le rencontre en montagne jusqu'à 2600 m d'altitude et on le cultive pour l'ornement des parcs et jardins Description botanique : Plante entière : arbuste à feuilles caduques, mesurant jusqu'à 1,5m, aux tiges brun-grisâtre érigées ou étalées ; les jeunes pousses sont poilues Feuilles : alternes, oblongues à lancéolées sur pétiole court, glabres, elles sont réunies à l'extrémité des tiges Inflorescence : petites fleurs rose pourpré (7 à 10mm), en tube prolongé par 4 lobes, naissant avant les feuilles (février-mai). Très parfumées et groupées par 2 à 4, elles sont couvertes d'un duvet à la face externe Fruits: baies d'un rouge vif brillant (dans les variétés ornementales, les baies sont jaunes et la fleur blanche) Entérotoxique (vomissements) + néphrologique : Parties toxiques : toute la plante, surtout les baies et l'écorce Principe(s) actif(s) : peu connus même si l'on a identifié de nombreuses molécules : daphnine (dehydroxycoumarine) et daphnétoxine, mézéréine (résine)... Circonstances d'intoxication : assez rare car la plante a un goût âcre ; elle conserve sa toxicité même sèche Toxicité : rapportée chez les bovins, ovins et chevaux ainsi que le porc, le chien et l'homme Doses : 30g d'écorce tuent un cheval, 3 baies tuent un porc Organes cibles : tube digestif et rein. Symptômes : après une courte latence, on observe une violente inflammation de la bouche, avec tuméfaction des lèvres et de la langue, ptyalisme, vomissements. Secondairement s'installe une diarrhée souvent hémorragique avec coliques. Enfin, dans les cas graves, on note une ataxie avec convulsions, dyspnée, albuminurie et hématurie Lésions : gastro-entérite souvent hémorragique, œdème du poumon, néphrite Buis Buxus sempervirens Buxacées Biotope (plante d'ornement ; plante méditerranéenne ; plante des bois) : Sur les collines et dans les bois clairs, on le trouve surtout en zones rocheuses, sur sols calcaires jusqu'à 1500m d'altitude. Il est souvent cultivé comme plante ornementale dans les parcs et jardins Description botanique : Plante entière : arbuste mesurant jusqu'à 5m, toujours vert, persistant, à odeur assez fétide Feuilles : opposées, ovales, coriaces, vernissées sur leur face supérieure Inflorescence : fleurs minuscules (2mm environ), d'un jaune verdâtre, en glomérules à l'aisselle des feuilles. Chaque glomérule comprend une fleur femelle terminale et plusieurs fleurs mâles à la base Fruits : capsule avec trois cornes s'ouvrant par trois valves Neurotoxique (convulsivante, parasympatholytique) + Entérotoxique (diarrhée) : Parties toxiques : toute la plante, même le bois Principe(s) actif(s) : nombreux alcaloïdes dont la buxine, la parabuxine, la buxinidine... Circonstances d'intoxication : consommation des jeunes pousses et des rameaux tombés au sol après la taille Espèces : cas rapportés chez les bovins, ovins, caprins, ainsi que chez le cheval, le chien et le porc Doses létales : 750g de feuilles chez le cheval, 300g à 1kg chez les bovins Organe cible : système nerveux autonome Symptômes : en fonction de la quantité ingérée et après une courte latence, on observe des vomissements et de la diarrhée avec coliques, puis des vertiges et convulsions. Enfin tachycardie, dyspnée, parésie peuvent précéder l'apparition d'un coma évoluant brutalement vers la mort par paralysie respiratoire Lésions : gastro-entérite, congestion diffuse et œdème du poumon Traitement spécifique : Atropine et réhydratation complètent le traitement symptomatique Utilisations : le bois très dur est utilisé pour fabriquer manches d'outils, flûtes, peignes, instruments scientifiques... feuilles et bois filtrés donnent une teinture auburn pour les cheveux, autrefois, différentes parties de la plante étaient utilisées en médecine, mais ces pratiques ont été abandonnées en raison de la trop grande toxicité Cacaoyer Theobroma cacao Sterculiacées Biotope (consommation humaine) : Cultivé pour l'alimentation humaine, l'intoxication est souvent due directement à l'aliment Description, teneur en théobromine : Présentation Teneur en théobromine (mg/g) Dose mortelle estimée en g/kg PV (base 100 mg/kg) Coques de cacao 2-30 >3 Cacao en poudre 10-30 3-10 Chocolat blanc 0.035 2860 Chocolat au lait 1.55-2.11 47-65 Chocolat noir 4.58-6.52 15-22 Chocolat à cuisiner 13.2-19.6 5-8 Neurotoxique (sympathomimétiques) : Parties toxiques : feuilles Principes actifs: bases xanthiques (théobromine, théophylline et caféine) agissant comme inhibiteurs des phosphodiestérases Circonstances d'intoxication : ingestion de coques de cacao utilisées en horticulture, ingestion directe de chocolat Espèces : décrite chez les chiens et chats et les oiseaux de volière ; surtout animaux de faible poids, jeunes, fœtus. Potentialisé par IHC et ICC (insuffisances hépatique et cardiaque chroniques), traitement aux IMAO. Effet cumulatif car T1/2 important. Passage trans-placentaire et dans le lait Dose mortelle : dès 100 mg/kg PV de théobromine pour un chien, toujours si 300 mg/kg PV Organe cible : système nerveux central Symptômes : o Carnivores : si aigu, 4-5 h après ingestion, vomissements puis symptômes nerveux (nervosité, halètement, agitation, ataxie, tremblements, hyperréactivité, convulsions) puis prostration évoluant vers le coma. Parallèlement, signes cardiorespiratoires (brady- ou tachycardie, tachypnée, arythmies), digestifs (diarrhée, ptyalisme, douleurs abdominales, soif) et urinaires (incontinence et hématurie). La mort survient souvent en 6 heures à 3 jours par collapsus cardio-respiratoire. o Oiseaux : prostration, régurgitations, diarrhées, convulsions et mort. Lésions : si chronique, lésions vasculaires et de l'oreillette droite Traitement spécifique : Donner du charbon activé pendant 3 à 5 jours (car CEH théophylline) et acidifier les urines. N'employer ni lidocaïne, ni érythromycine, ni corticoïdes Utilisation : En Colombie, la feuille de cacaoyer sert de toni-cardiaque. Le beurre de cacao est un émollient qui protège la peau et rancit lentement Cannabis Chanvre indien Cannabis sativa var. indica Cannabinacées Biotope (consommation humaine) : Description botanique : Toxicité : Parties toxiques : Principe(s) actif(s) : Espèces : chien Traitement spécifique : Grande chélidoine grande éclaire, herbe aux verrues Chelidonium majus Papaveraceae Biotope : Terrains vagues et talus, friches et ruines Description botanique : Plante entière : plante vivace assez grande (20-60 cm), fragile, souvent en touffes. La tige et les feuilles laissent échapper un latex orangé corrosif utilisé autrefois pour faire disparaître (« brûler ») les verrues Feuille : feuilles pennéesà lobes crénelés, d'un vert-gris pâle sur le dessous Inflorescence : petites fleurs jaune vif de type IV, groupées par 2 à 6 en ombelles ; floraison d'avril à octobre Fruits, tubercules : longues capsules glabres, bosselées, contenant les graines, 3-4 cm sur 2-3 mm Neurotoxique (dépressive & convulsivante) : Parties toxiques : racines et fruits surtout Principe(s) actif(s) : alcaloïdes (chélidonine, sanguinarine, protropine...) Circonstances d'intoxication : consommation de la plante entière (herbivores), ou accidentelle de feuilles (chiens) Espèces : bovins surtout, décrite chez le chien Dose toxique : 60 à 90g de suc de feuilles entraînent la mort chez le chien Organe cible : système nerveux central & autonome Symptômes : salivation et soif intense, démarche hésitante, somnolence, puis convulsions et mort Utilisation pharmaceutique : Emétique, purgative, narcotique et antispasmodique. Le latex jaune et caustique tiré des capsules est traditionnellement utilisé contre les verrues Colchique (d'automne) Colchicum autumnale Liliacées Biotope (plante d'ornement ; plante de montagne) : A l'état sauvage, se rencontre par places dans les prairies humides jusqu'à 2000m d'altitude, dans toute la France sauf le pourtour méditerranéen. Elle est également cultivée Description botanique : Plante entière : plutôt petite (moins de 30cm) et glabre Feuilles : oblongues, lancéolées et à nervation parallèle, d'un vert brillant, elles apparaissent au printemps groupées par 2 à 4 pour disparaître avant la floraison Inflorescence : grandes fleurs (20 à 45mm) mauves ou blanches formées de 6 pièces pétaloïdes soudées à la base en un long tube, elles ressemblent à celle du crocus ; floraison à l'automne après disparition des feuilles Appareil souterrain : bulbe (=corme) Fruit : en forme de noix à trois loges, ils s'ouvrent à maturité Entérotoxique (diarrhée) + neurotoxique : Parties toxiques : toute la plante (même la fleur) fraîche ou sèche (foin), mais surtout corme et graines Principe(s) actif(s) : divers alcaloïdes dont la colchicine et un glucoside (le colchicoside) Circonstances d'intoxication : toute l'année, frais ou foin, consommation des fleurs... Toxicité : concerne les bovins et ovins ainsi que le cheval, le chien et le chat ; seule la chèvre est peu sensible mais peut excréter la colchicine dans le lait qui devient alors toxique Doses : dose létale de l'ordre du mg de colchicine/kg PV. Cela correspond à l'ingestion de 0,5 à 2,5 kg de feuilles pour un bovin Organes cibles : tube digestif puis système nerveux Symptômes : après 2 à 48h de latence, on observe du ptyalisme, des coliques avec épreintes, ténesme et diarrhée blanchâtre, de l'in rumination. S'ajoutent parfois une hyperthermie modérée, une déshydratation rapide (d'où énophtalmie, tachycardie, agalaxie totale) et même un décubitus évoluant vers une paralysie sensitive et motrice (paralysie vésicale souvent présente) ; dans les cas graves, la mort survient en quelques heures à quelques jours par paralysie respiratoire Lésions : gastro-entérite avec ulcérations de la caillette et de l'intestin grêle, congestion et dégénérescence rénale Utilisation pharmaceutique : Le colchicoside est indiqué comme diurétique et antirhumatismal (chez l'homme, on l'utilise contre la goutte) Coronille variée coronille bigarrée Coronilla varia Légumineuses Biotope : Plante commune dans les prés et terrains vagues, jadis cultivée comme fourrage. Parfois ornementale dans les jardins. Se rencontre dans toute la France sauf nord, nord-ouest et Midi Description botanique : Plante entière : plante vivace de 30 à 120cm, aux tiges étalées à érigées Feuilles : imparipennées, portant 7 à 12 paires de folioles elliptiques ou oblongues portant deux stipules libres à leur base Inflorescence : fleurs rose, lilas ou bicolores, mesurant 10 à 15mm, groupées par 10 à 20 et formant comme une tête Fruits : gousses articulées de 2 à 6cm (comprimées en 3 à 8 segments) Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : les fleurs et graines Principes actifs : un alcaloïde de la fleur, la cytosine ; un hétéroside stéroïdique cardiotoxique de la graine, la coronilloside ; présence, enfin, d'acide L-nitropropionique dans le fourrage Toxicité : toutes les espèces si la cytosine est mise en cause. Par contre, l'Acide L-nitropropionique étant dégradé par les ruminants, il présente un risque chez le cheval et le lapin seulement Organes cibles : système nerveux lorsque la cytosine est mise en cause (poison ganglionnaire) Symptômes : en 4 à 5 heures après l'ingestion, on voit apparaître mydriase, incoordination motrice, excitation, vertiges, sueurs, salivation et convulsions. Dans les cas sévères, le coma puis la mort par asphyxie surviennent dans les 4 heures qui suivent l'apparition des symptômes Productions animales : l'élimination de la cytosine dans le lait le rend toxique ; il présente alors des caillots jaunes Cytise aubour, pluie-d'or Laburnum anagyroïdes (Medikus) Légumineuses Biotope (plante d'ornement ; plante méditerranéenne ; plante des bois) : Pousse à l'état sauvage dans les forêts et broussailles ensoleillées, de préférence sur sol sec, riche et calcaire. Espèce ornementale des parcs et jardins, elle se rencontre jusqu'à 2000m d'altitude Description botanique : Plante entière : c'est un arbuste ou petit arbre atteignant 9 m, à l'écorce lisse de couleur gris verdâtre Feuilles : longuement pétiolées, à trois folioles elliptiques longues de 3 à 6 cm, d’un vert pâle et glauque en dessous, finement pubescentes Inflorescence : fleurs jaunes en longues grappes pendantes de 10 à 20 cm Fruits : Gousses de 4 à 8 cm, d'abord couvertes de poils soyeux, brun terne à maturité et généralement devenues glabres. Graines noires Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toutes, surtout les graines et leur gousse Principe actif : un alcaloïde, la cytosine Circonstances d'intoxication : lors de consommation par le bétail ; quelques cas d'intoxication suite à une confusion avec des gousses de haricot ou de pois Toxicité : chez le cheval, les ruminants (bovins et ovins) ; quelques cas d'empoisonnement chez le chien et l'enfant Doses : 250g de graines chez le cheval Organe cible : système nerveux (poison ganglionnaire) Symptômes : en 4 à 5 heures après l'ingestion on observe mydriase, excitation, incoordination motrice et vertiges, associés à de la salivation, des coliques avec sueur et convulsions. Dans les cas les plus sévères, le coma voire la mort par asphyxie peut survenir dans les 4 heures Productions animales : élimination de la cytosine dans le lait qui devient toxique et présente des caillots jaunes Dauphinelle consoude, pied d'alouette Consolida regalis (Gray) anc. Delphinium consolida Renonculacées Biotope (plante d'ornement) : Pousse ça et là sur les terrains cultivés, les jardins, de préférence en sols calcaires Description botanique : Plante entière : plante annuelle duveteuse, très ramifiée, 20-60 cm Feuilles : divisées en lanières très étroites Inflorescence : fleurs bleues ou violettes (plus rarement roses ou blanches) avec l'éperon du sépale supérieur très allongé (~2.5 cm), en panicules lâches et ramifiés Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante Principes actifs : plusieurs alcaloïdes parmi lesquels delphinine et staphysine (proches de l'aconitine) Circonstances d'intoxication : lors de contamination de récoltes de céréales ou au jardin Espèces cibles : bovins et ovins, plus rarement chien et chat Organes cibles : système nerveux central, tube digestif, appareils circulatoire et respiratoire Symptômes : On observe principalement des convulsions, une grande excitation avec mydriase, spasmes, incoordination puis paralysie générale. Le sujet peut également présenter de la diarrhée et des vomissements, une hypersalivation, des troubles cardiaques (arythmie, fibrillation ventriculaire) et dans les cas sévères une dyspnée avec bradypnée évoluant vers la mort par asphyxie Traitement spécifique : Il faut faire précipiter les alcaloïdes au niveau digestif et donner des stimulants cardio-respiratoires Utilisation pharmaceutique : Jadis, les pétales intervenaient dans la fabrication d'un colorant bleu (mélangées à de l'alun). Les graines, toxiques, étaient quant à elles utilisées comme insecticide et antiparasitaire externe Dauphinelle élevée herbe à poux Delphinium elatum Renonculacées Biotope (plante d'ornement ; plante de montagne) : Dans les prairies d’altitude des Alpes et des Pyrénées orientales, jusqu'à 2000m ; elle est aussi cultivée comme plante d'ornement dans les parcs et jardins Description botanique : Plante entière : vivace et herbacée, de grande taille (80 à 150 cm), à tiges dressées Feuilles : de forme polygonale, avec leur division principale disposée en éventail et à lobes très aigus Inflorescence : fleurs d’un bleu plus ou moins foncé à violacé ; sépales larges, ovales ou arrondis ; éperon plus long que les sépales. Les deux pétales inférieurs (opposés à l'éperon) sont barbus Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante, surtout les graines Principes actifs : divers alcaloïdes dont la delphinine et la staphysine (proches de l'aconitine) Circonstances d'intoxication : bovins et ovins en alpages, chiens et chats dans les jardins (beaucoup plus rare) Organes cibles : système nerveux central, tube digestif, appareils circulatoire et respiratoire Symptômes : les signes nerveux dominent : convulsions, excitation, mydriase, spasmes, incoordination puis paralysie généralisée. On observe également des diarrhées et vomissements, une hypersalivation, une dyspnée avec bradypnée et des troubles cardiaques (arythmie, fibrillation ventriculaire). Dans les cas les plus sévères, le sujet meurt asphyxié Traitement spécifique : Il faut faire précipiter les alcaloïdes et administrer des stimulants cardio-respiratoires Utilisation pharmaceutique : Les graines toxiques étaient jadis utilisées comme insecticide et antiparasitaire externe (d'où le nom d'Herbe à poux) Dieffenbachia Dieffenbachia Aracées Biotope (plante d'appartement) : Plante d'ornement Description botanique : Plante entière : Feuilles : Inflorescence : Entérotoxique : Parties toxiques : Principe(s) actif(s ): inconnus Circonstances d'intoxication : Espèces : chien, chat Organe cible : tractus digestif Symptômes : inflammation de la cavité buccale (sensation de brûlure, oedème généralisé, dysphagie, ptyalisme), pouvant gagner l'oropharynx et entraîner des troubles respiratoires. Apparition secondaire de troubles digestifs (vomissements, nausées et épisode de diarrhée) Lésions : inflammatoires sur l'ensemble du tractus digestif, non spécifiques Utilisation : Installée dans les bureaux pour y filtrer les polluants comme la fumée de cigarette... Ficus Ficus spp (elastica, lyrata, benjamina, diversicola, pumila, barbata) Ficacées Biotope (plante d'appartement) : Plantes d'ornement et d'intérieur (le plus souvent). Description botanique : Ficus elastica : caoutchouc ou gommier. Feuilles oblongues, lancéolées, vert foncé ; bourgeons entourés d'une enveloppe rouge et pointue. Ficus lyrata ou pandurate : ficus violon. Feuilles en forme de violon. Ficus diversicola : arbuste à feuilles arrondies et à baies jaunâtres. Ficus pumila, repens, stipulata ou scandens : plante rampante à feuilles cordiformes. Latex corrosif et photosensibilisant (contact) : Parties toxiques : toutes, car présence de latex Principe actif : substances vésicantes voisines de celles des euphorbiacées ; furocoumarines photosensibilisantes Circonstances d'intoxication : ingestion ou mâchonnement, projection de latex dans les yeux Espèces : toxicité décrite chez les chiens, chats et lapins nains Organe(s) cible(s) : tube digestif, peau et muqueuses Symptômes : lors d'ingestion, vomissements, diarrhée, ptyalisme et lésions buccales, o lapin : météorisme, o chat : prostration, mydriase, œdème de la face, atteinte rénale, o chien : troubles de la démarche, Régression en quelques jours ; parfois mortel chez le chat Lésions : locales, liées au contact du latex (tractus oro-digestif, peau et muqueuses) Fusain d'Europe Evonymus europaeus Célastracées Biotope (plante d'ornement) : Se rencontre partout dans les bois et haies d'Europe, sur sol calcaire, en plaine et jusqu'à 1600m d'altitude dans le sud de la France Description botanique : Plante entière : arbuste à tiges dressées, très ramifiées, quadrangulaires et glabres, mesurant 2 à 6m Feuilles : opposées, vert mat sur le dessus, lancéolées à elliptiques et très finement dentées Inflorescence : petites fleurs de type IV (8 à 10mm) blanc verdâtres, groupées en cymes par 3 à 9 ; floraison en mars-avril Fruits : forme caractéristique de capsule à angles très arrondis (bonnet d'évêque ou de prêtre) avec 4 loges rose violacé s'ouvrant et laissant apparaître 4 graines charnues rouge-orangé Entérotoxique (diarrhée) + cardiotoxique : Parties toxiques : principalement les graines mais toutes les parties sont toxiques, même l'écorce Principes actifs : plusieurs alcaloïdes, notamment l'évonymine ainsi qu'un hétéroside cardiotonique en faible quantité, la digitoxigénine Circonstances d'intoxication : ingestion de la baie charnue (homme, chien) ou des feuilles (bétail plutôt) Toxicité : rencontré chez les ovins et caprins, le cheval, le chien, quelques cas décrits chez des enfants ; les bovins semblent moins concernés Organes cibles : tube digestif, cœur dans une moindre mesure Symptômes : principalement digestifs avec diarrhées éventuellement hémorragiques, coliques et constipation chez les équidés. On observe également des convulsions avec tachycardie évoluant en abattement et prostration voire syncopes Lésions : gastro-entérite pouvant être hémorragique Garou Daphne gnidium Thyméléacées Biotope (plante des bois) : Description botanique : Entérotoxique (vomissements) + néphrologique : Parties toxiques : toute la plante, surtout les baies et l'écorce Principe(s) actif(s) : peu connus même si l'on a identifié de nombreuses molécules : daphnie (dehydroxycoumarine) et daphné toxine, mézéréine (résine)... Circonstances d'intoxication : assez rare car la plante a un goût âcre ; elle conserve sa toxicité même sèche Toxicité : rapportée chez les bovins, ovins et chevaux ainsi que le porc, le chien et l'homme Doses : 30g d'écorce tuent un cheval, 3 baies tuent un porc Organes cibles : tube digestif et rein. Symptômes : après une courte latence, on observe une violente inflammation de la bouche, avec tuméfaction des lèvres et de la langue, ptyalisme, vomissements. Secondairement s'installe une diarrhée souvent hémorragique avec coliques. Enfin, dans les cas graves, on note une ataxie avec convulsions, dyspnée, albuminurie et hématurie Lésions : gastro-entérite souvent hémorragique, œdème du poumon, néphrite Gui Viscum album Loranthacées Biotope (plante d'appartement ; plante des bois) : C'est un parasite des arbres à feuilles caduques, particulièrement les genres Malus (pommier) et Populus (peuplier). Il est fréquent dans toute l'Europe sauf l'Irlande Description botanique : Plante entière : sous-arbrisseau dioïque, parasite des branches d’arbres, formant des touffes, bien ramifiées, glabres, vert jaunâtre, 1 m maximum Feuilles : persistantes, oblongues, coriaces, opposées, non dentées Inflorescence : fleurs peu visibles et verdâtres Fruits : baies blanches de 6 à 10 mm, groupées par 3-5, visqueuses, en hiver Neurotoxique (dépression) : Parties toxiques : baies Principes actifs : un polypeptide, la viscotoxine mais aussi acétylcholine et saponosides Circonstances d'intoxication : lors d'ingestion de baies Toxicité : se rencontre chez l’enfant et le chien Organes cibles : système nerveux et tube digestif Symptômes : On observe le plus souvent une incoordination motrice avec parésie / paralysie du train postérieur, une gastroentérite aigüe avec diarrhée sanglante et déshydratation ainsi qu'un syndrome tachycardie-tachypnée Lésions : oedèmes périrénal, méningé et ganglionnaire, reins décolorés, foie avec dégénérescence graisseuse Utilisation pharmaceutique : L'usage empirique attribue à la plante, distribuée en fourrage, des vertus galactogènes. En médecine vétérinaire ancienne, la viscotoxine était employée pour ses propriétés hypotensives et comme diurétique dans les néphrites chroniques. Homéopathie: les préparations à base de gui sont indiquées dans les hypertrophies cardiaques du chien Hellébore fétide, pied de Griffon Helleborus fœtidis Renonculacées Biotope (plante d'ornement ; plante de montagne ; plante méditerrannéenne ; plante des bois) : A l'état sauvage dans les bois et friches, sur sol calcaire, jusqu’à 1600m d’altitude ; cultivé dans les jardins. Description botanique : Plante entière : vivace, moyenne à grande (30-60cm), à odeur désagréable. Les tiges feuillues persistent en hiver Feuilles : palmées comprenant 7 à 11 segments lancéolés, étroits et dentés. Les feuilles supérieures sont non divisées et à limbe réduit Inflorescence : fleurs groupées, en cloche, penchées, sans pétales; sépales vert jaunâtre bordés de violet Neurotoxique (convulsivante) + cardiotoxique : Parties toxiques : toute la plante même sèche, rhizome surtout. Principes actifs : un hétéroside stéroïdique à action cardiaque, hellébroside et divers saponosides à action purgative, sur le système nerveux et ocytocyque (helléborine, helléboréïne) résistant à la dessiccation ; protoanémonine. Circonstances d'intoxication : lors de consommation de plante fraîche et sèche. Toxicité : décrite chez les bovins, ovins, caprins, chez le chien et le porc. Doses : racine sèche : 8 à 10g (bovins, chevaux), 4 à 12g (petits ruminants), 4 à 8g (chien, porc). Organes cibles : coeur, système nerveux, tube digestif. Symptômes : bruxisme, pouls faible et intermittent, tremblements, convulsions et dyspnée. On observe également une gastroentérite hémorragique avec ptyalisme, vomissements, diurèse augmentée ainsi que des troubles de l'équilibre. Productions animales : l'excrétion des toxiques dans le lait peut le rendre responsable d'intoxications humaines. Lésions : gastro-entérite avec ulcération duodénale. Hellébore vert Helleborus viridis Renonculacées Biotope (plante d'ornement ; plante de montagne ; plante des bois) : Dans les bois et broussailles, les lieux rocheux, généralement en terrain calcaire et jusqu'à 1600m d’altitude. Parfois cultivé dans les jardins comme plante d'ornement. Description botanique : Plante entière : vivace, petite à moyenne (15 à 30 cm, et jusqu'à 60), avec 2 feuilles basales qui disparaissent l'hiver Feuilles : non persistantes, palmées avec des lobes eux-mêmes lobés et dentés Inflorescence : fleurs vertes ou roses (4-5cm), inodores, à demi penchées; sépales étalés vert pomme Neurotoxique (convulsivante) + cardiotoxique : Parties toxiques : toute la plante même sèche, rhizome surtout. Principes actifs : un hétéroside stéroïdique à action cardiaque, l'hellébroside, plusieurs saponosides à action purgative, ocytocique et neurotoxique (helléborine, helléboréïne) résistant à la dessiccation, protoanémonine. Circonstances d'intoxication : lors de consommation de plante fraîche ou sèche. Toxicité : décrit chez toutes les espèces (bovins et ovins, cheval, chien et chat...). Doses : pour un cheval ou un bovin : 8 à 10g de racine sèche, pour un petit ruminant : 4 à 12g, pour un porc ou un chien : 4 à 8g. Organes cibles : cœur, tube digestif et système nerveux. Symptômes : bruxisme, pouls faible et intermittent, dyspnée, tremblements et convulsions. On observe en outre des signes de gastro-entérite hémorragique (ptyalisme et vomissements), une diurèse augmentée et des troubles de l'équilibre. Productions animales : l'excrétion des toxiques dans le lait le rend responsable d'intoxications humaines. Lésions : gastro-entérite hémorragique avec ulcération duodénale. Laurier rose Nerium oleander Apocynacées Biotope (plante d'appartement ; plante d'ornement ; plante méditerrannéenne) : Plante ornementale des haies et jardins du Midi Description botanique : Plante entière : arbrisseau dressé mesurant 3 à 4 m de haut Feuilles : opposées ou verticillées par 3, longuement lancéolées et coriaces, à nervures secondaires nombreuses et pennées. Inflorescence : corymbes terminaux, à corolle infundibuliforme à gorge rose s'évasant en 5 lobes étalés et ornés d'appendices à 3 à 4 dents courtes Fruits : deux follicules allongés soudés jusqu'au début de la déhiscence, graines duveteuses surmontées d'une aigrette sessile Cardiotoxique : Parties toxiques : toute la plante Principes actifs : plusieurs hétérosides cardiotoniques à action digitalique : oléandroside, nérioside... Circonstances d'intoxication : lors de consommation de feuilles fraîches (peu appétentes car amères) ou sèches (risque majeur), lors d'ingestion d'eau dans laquelle ont trempé des feuilles Toxicité : toutes espèces, surtout herbivores mais aussi chien, chat, oiseaux consommant les fleurs, chameau Doses : 3g de feuilles sont mortelles chez le chien, contre 2 chez le chat, 15 à 30 chez le cheval et 120mg chez le canari Organe cible : cœur Symptômes : l'animal tombe rapidement dans un état semi-comateux avec bradycardie, blocs auriculo-ventriculaires et vasoconstriction. On note également des signes de gastro-entérite (vomissements, hypersalivation, diarrhée, coliques), des tremblements et convulsions, une paralysie respiratoire et une fibrillation cardiaque menant à la mort Lésions : gastro-entérite avec pétéchies sur la muqueuse gastro-intestinale, liquide séro-hémorragique dans les grandes cavités Traitement spécifique : Il doit être précoce : administrer de l'atropine et réaliser un lavage gastrique ou faire absorber une substance émétisante Lis Lilium spp. Hemerocallis spp. Liliacées Biotope (plante d'appartement ; plante d'ornement) : Plantes d'ornement des parcs et jardins Description botanique : Ficus elastica : caoutchouc ou gommier. Feuilles oblongues, lancéolées, vert foncé ; bourgeons entourés d'une enveloppe rouge et pointue. Ficus lyrata ou pandurate : ficus violon. Feuilles en forme de violon. Ficus diversicola : arbuste à feuilles arrondies et à baies jaunâtres. Ficus pumila, repens, stipulata ou scandens : plante rampante à feuilles cordiformes. Néphrologique et Entérotoxique : Parties toxiques : feuilles Principe(s) actif(s) : inconnu Circonstances d'intoxication : ingestion de feuilles Toxicité : décrite surtout chez le chat, mais aussi chien, lapin, rat Dose : 3 à 10 feuilles mortelles pour un chat Organe cible : rein, tube digestif Symptômes : Chez le chat : après quelques heures, hyper salivation, vomissements, perte d'appétit. En 2 à 3 jours, déshydratation, troubles nerveux (ataxie, dépression, poussé au mur, convulsions), œdèmes de la face et des membres, dyspnée. Le tableau est ensuite dominé par une insuffisance rénale avec anurie, urémie, créatininémie. L'analyse d'urines révèle polyurie, protéinurie, glycosurie et cylindres tubulaires épithéliaux. Souvent mortel en 3-6 jours. Autres animaux : troubles gastro-intestinaux, sans atteinte rénale ni nerveuse Lésions : nécrose tubulaire sévère et diffuse Traitement spécifique : Perfusion et diurèse dès que possible ; illusoire si entrepris après 24 h. Morelle noire tue-chien Solanum nigrum Solanacées Biotope : Très commune dans les champs, terrains vagues et décombres Description botanique : Plante entière : plante annuelle de 30 à 50 cm, à tige dressée ramifiée souvent noirâtre Feuilles : vert sombre, ovales aiguës à lancéolées, pétiolées, dentées ou légèrement lobées Inflorescence : fleurs blanches, petites rappelant celles de la pomme de terre, par groupes de 5 à 10 fleurs Fruits : petites baies (6 à 10mm), vertes puis noires à maturité et contenant de nombreuses graines Entérotoxique (diarrhée) + Neurotoxique (parasympathomimétique) + nitrates : Parties toxiques : toutes, surtout les baies vertes Principe actif : un glucoalcaloïde stéroïdique, la solanine Circonstances d'intoxication : lors de consommation de la plante entière, de fourrage ou d'ensilage contaminés ; relativement peu de cas d'intoxications sont dus aux baies (enfants et chiens) Toxicité: cas rapportés chez les bovins surtout, mais aussi ovins et caprins, porc, chien, volailles et homme Organe cible : système nerveux autonome, par inhibition de l'acétylcholinestérase (effet parasympathomimétique) Symptômes : on distingue 4 grands syndromes : o forme digestive : stomatite, salivation, vomissements, constipation ou diarrhée, inrumination, o forme nerveuse : abattement, prostration, incoordination motrice, vertiges, convulsions, position de chien assis (parésie des membres postérieurs), o forme exanthémateuse (bovins, porc) : blépharo-conjonctivite, oedème et eczéma vésiculeux des extrémités, o forme chronique (jeunes bovins) : anémie d'origine hémolytique, hématurie Lésions : assez peu caractéristiques et fonction du syndrome Utilisation pharmaceutique : Indiqué comme antinévralgique, anesthésique lors de prurit Muguet Convallaria majalis Liliacées Biotope (plante d'ornement ; plante de montagne ; plante des bois) : Espèce cultivée ou présente à l'état sauvage dans les bois et broussailles, jusqu'à 2300m d'altitude ; assez commune sauf en Méditerranée Description botanique : Plante entière : petite (10 à 20cm) et vivace, glabre, à rhizome fort Feuilles : 2 ou 3 feuilles radicales, ovales à lancéolées, d'un vert vif et à nervures parallèles Inflorescence : grappe unilatérale de clochettes blanches globuleuses, mesurant 6 à 8mm Fruits : petites baies rouges (0,8 à 1cm) Cardiotoxique + Entérotoxique (diarrhée) : Parties toxiques : toutes, surtout les fleurs et les fruits Principes actifs : deux hétérosides cardiotoniques (convalloside et convallatoxine) et un saponoside à action irritante et diurétique, la convallarine Circonstances d'intoxication : souvent consommé par les oies, poulets, chiens car très appétent Toxicité : décrit chez les volailles et le chien Organes cibles : coeur, tube digestif et rein Symptômes : les troubles cardiaques dominent (arythmie) mais on observe des nausées et vomissements, des diarrhées et une polyurie Lésions : assez peu spécifiques Utilisation pharmaceutique : Les principes actifs du muguet sont utilisés comme cardiotoniques et diurétiques Narcisse jonquille Narcissus spp. (dont poeticus & jonquilla) Amaryllidacées Biotope (plante d'appartement ; plante d'ornement ; plante méditerrannéenne) : A l'état sauvage dans les prairies plutôt humides et cultivé dans les jardins Description botanique : Plante entière : plante vivace à bulbe, glabre, naine à moyenne (< 60cm) Feuilles : généralement rubanées, à nervure parallèle et d'un gris-vert Inflorescence : fleurs assez grandes, généralement solitaires ou par 2 ou 3 sur une hampe commune, légèrement pendantes, à 6 tépales pétaloïdes tous semblables et une couronne interne développée (jonquille) ou réduite (narcisse) Appareil souterrain : bulbe allongé Entérotoxique (diarrhée) + neurotoxique : Parties toxiques : toute la plante Principes actifs : plusieurs alcaloïdes (parmi lesquels la narcissine et la lycorine) et des saponosides Circonstances d'intoxication : lors d'ingestion de bulbes (chien surtout) ou de feuilles (autres espèces) Toxicité : chez les bovins et caprins, chez le chien et le porc Organes cibles : tube digestif et système nerveux central Symptômes : on note essentiellement des signes digestifs : salivation, diarrhée, vomissements, puis nerveux : collapsus, mydriase. Dans les cas les plus graves, la mort survient par paralysie respiratoire Nielle des blés Agrosthemma githago Caryophyllacées Biotope : Plante commune, adventice des champs cultivés Description botanique : Plante entière : plante annuelle, de 30 à 80 cm, velue, tige peu rameuse Feuilles : opposées, sessiles, lancéolées, linéaires Inflorescence : 5 sépales soudés en tube à la base, très long et dépassant les pétales, 5 pétales libres alternés avec les sépales, élargis au sommet, roses Fruits : capsule s'ouvrant au sommet par l'écartement de 5 dents, graines noires et nombreuses, réniformes, hérissées de saillies régulièrement disposées Entérotoxique (diarrhée) : Parties toxiques : toute la plante, les graines Principe actif : un saponoside triterpénique, l'agrosthémine Circonstances d'intoxication : la plante est refusée par le bétail mais les graines se mélangent aux moissons. Elle semble toutefois avoir été oubliée dans la législation sur les substances indésirables... Toxicité : décrite chez les bovins, le cheval, le chien, le porc et les volailles ; ovins, caprins et lapins semblent réfractaires Doses : dès 0,9 g/kg PV pour le chien et le cheval, 1 g de graines/kg PV chez le porc, 2,5 g/kg PV pour les bovins et les volailles Organe cible : tube digestif Symptômes : un syndrome est appelé "githagisme", pour lequel on en distingue deux formes : o forme aiguë : gastro-entérite avec ulcération de la muqueuse digestive, diarrhée, hyper salivation, tremblements, incoordination motrice ; évolution vers la paraplégie et la mort o forme chronique : grande lassitude, perte de poids, diarrhée, cachexie Lésions : gastro-entérite, dégénérescence et nécrose du foie et du tube digestif Pomme d'amour Solanum pseudocapsicum Solanacées Biotope (plante d'appartement ; plante méditerrannéenne) : Plante d'appartement, pousse éventuellement en pleine terre dans le Midi Description botanique : Plante entière : plante d'appartement ligneuse, vert foncé, cultivée en pot ; plus rarement en pleine terre (1 à 1,5 m) Feuilles : petites, simples, lancéolées Inflorescence : blanches, petites Fruits : baies arrondies d'environ 1,5cm, rouges ou orangées à maturité Neurotoxique (parasympathomimétique) : Parties toxiques : toutes, surtout les baies Principe actif : un glucoalcaloïde stéroïdique, la solanocapsine Circonstances d'intoxication : lors de mâchonnement ou d'ingestion de baies Toxicité : cas rapportés chez le chien et l’homme Organe cible : système nerveux autonome, par inhibition de l'acétylcholinestérase Symptômes : le sujet est prostré et présente vertiges, convulsions, incoordination motrice et paralysie des membres postérieurs (position de chien assis) ; on observe également bradycardie, anorexie, diarrhées et coliques, ptyalisme Traitement spécifique : Il faut faire précipiter la solanine avec des tanins et donner de la pilocarpine Renoncule âcre, renoncule des prés, bouton d'or Ranunculus acris Renonculacées Biotope (plante de montagne) : Espèce commune dans les prairies, sur les bords des routes, talus et fossés, jusqu'à 2500m d'altitude. Description botanique : Plante entière : vivace, assez grande, duveteuse Feuilles : basales profondément divisées en 3-7 segments cunéiformes, les supérieures également mais beaucoup plus petites et à nervures saillantes en dessous Inflorescence : type 5, jaune d'or, 15-25 mm, à sépales poilus et érigés Fruits : akènes à bec fourchu Entérotoxique (diarrhée) + Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante fraîche et particulièrement les feuilles à la floraison Principes actifs : plusieurs renonculosides qui libèrent après hydrolyse de la protoanémonine, une huile jaune irritante aux propriétés vésicantes et drastiques Circonstances d'intoxication : normalement refusée par les animaux, elle est parfois consommée lors de disette Toxicité : décrite chez les bovins, les ovins et le chien Organe cible : tube digestif Symptômes : principalement une atteinte inflammatoire de la sphère digestive : inflammation de la muqueuse buccale avec ptyalisme, coliques et constipation suivie de diarrhées noirâtres et fétides ; inrumination. Lors de consommation en quantité importante, on observe en outre convulsions, tremblements et mydriase, la mort pouvant survenir en une douzaine d'heures. Renoncule bulbeuse Ranunculus bulbosus Renonculacées Biotope (plante de montagne ; plante méditerrannéenne) : Espèce commune dans les prairies, sur les bords de routes, les talus et fossés et dans les dunes. Elle préfère les sols secs, calcaires et légèrement acides où elle pousse jusqu'à 1500m d'altitude Description botanique : Plante entière : vivace, petite à moyenne (moins de 60cm) et très velue ; tige renflée à la base en pseudo-bulbe Feuilles : basales à 3 lobes dentés (celui du centre est pétiolé) ; supérieures à lobes lancéolés Inflorescence : fleurs jaune d'or de type V, de 2 à 3 cm à sépales velus réfléchis (tournés vers le bas) ; floraison dès mars Appareil souterrain : un ou plusieurs pseudo-bulbes superposés Entérotoxique (diarrhée) + Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante fraîche, surtout les feuilles à la floraison Principes actifs : plusieurs renonculosides qui libèrent après hydrolyse de la protoanémonine, une huile jaune irritante aux propriétés vésicantes et drastiques Circonstances d'intoxication : plante normalement refusée par les animaux, elle est parfois consommée lors de disette Toxicité : décrite chez les bovins et ovins ainsi que chez le chien Organe cible : tube digestif Symptômes : le plus souvent on observe une inflammation de la muqueuse buccale avec ptyalisme, des coliques avec constipation suivie de diarrhées noirâtres et fétides, de l'inrumination. Lors de consommation en quantité importante, des signes nerveux peuvent apparaître (convulsions, tremblements, mydriase) qui peuvent évoluer vers la mort en une douzaine d'heures Renoncule rampante Ranunculus repens Renonculacées Biotope (plante de montagne) : Commune dans les prairies, sur le bord des routes ou dans les dunes ; plutôt sur sol humide calcaire ou argileux, légèrement acides et jusqu'à 2500m d'altitude Description botanique : Plante entière : vivace, duveteuse, avec de longs stolons rampants ; résiste au piétinement Feuilles : triangulaires à trois lobes très dentés, celui du milieu étant pétiolé Inflorescence : fleurs jaune d'or, en grappes lâches,avec sépales érigés et poilus Fruits : akène à bec incurvé Entérotoxique (diarrhée) + Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante fraîche et particulièrement les feuilles à la floraison Principes actifs : plusieurs renonculosides qui libèrent après hydrolyse de la protoanémonine, une huile jaune irritante aux propriétés vésicantes et drastiques Circonstances d'intoxication : normalement refusée par les animaux, elle est parfois consommée lors de disette Toxicité : décrite chez les bovins, les ovins et le chien Organe cible : tube digestif Symptômes : principalement une atteinte inflammatoire de la sphère digestive : inflammation de la muqueuse buccale avec ptyalisme, coliques et constipation suivie de diarrhées noirâtres et fétides ; inrumination. Lors de consommation en quantité importante, on observe en outre convulsions, tremblements et mydriase, la mort pouvant survenir en une douzaine d'heures Rhododendron pontique Rhododendron ponticum Ericacées Biotope (plante d'appartement ; plante d'ornement) : Initialement planté pour l'ornement dans les espaces verts et jardins, il a gagné les bois, broussailles, bas-côtés et bords de rivières... De nombreux hybrides plus ou moins toxiques ont été créés Description botanique : Plante entière : grand arbuste persistant mesurant jusqu’à 5 m, à grands rameaux étalés et glabres Feuilles : elliptiques, d'un vert brillant, à face inférieure plus pâle Inflorescence : grandes fleurs de type V violettes, mauves, rosâtres ou blanchâtres, maculées à l’intérieur et groupées par dix en corymbes Cardiotoxique + Entérotoxique (vomissements) : Parties toxiques : les feuilles et fleurs (pollen et nectar) : le miel des abeilles ayant butiné des fleurs de cette espèce ou de ses hybrides peut être toxique Principe actif : un hétéroside cardiotoxique, l'andromédotoxine ou grayanotoxine I Circonstances d'intoxication : les animaux le consomment parfois lors de disette ou ingèrent "par curiosité" les produits de taille abandonnés Toxicité : connue chez les bovins, ovins et caprins, chez le cheval et le chien Organes cibles : cœur et système nerveux Symptômes : le sujet présente essentiellement des troubles cardiaques (hypotension, bradycardie, pouls faible et lent, cyanose) associés à une dyspnée sévère et à une atteinte digestive (hyper salivation, vomissements en jets (bovins et caprins) ou efforts et coliques avec diarrhée intense). On peut également observer des signes nerveux dans les cas les plus graves : tremblements, ataxie et dépression évoluant en 2 à 3 jours vers la mort par défaillance respiratoire Lésions : cyanose plus ou moins marquée des tissus Traitement spécifique : La mort est très fréquente ; on peut administrer de l'atropine ou un anti-hypotenseur Ricin Ricinus communis Euphorbiacées Biotope (plante d'ornement ; plante méditerranéenne) : Cultivée dans les jardins comme plante ornementale, elle est originaire des pays tropicaux Description botanique : Plante entière : plante arbustive à tige ronde dressée et rameuse Feuilles : grandes feuilles palmatilobées avec 5 à 12 lobes profonds, dentés, lancéolés Inflorescence : fleurs femelles à 5 sépales et à ovaire à 3 longs styles rouges, situées au-dessus fleurs mâles Fruits : capsule à 3 coques hérissées, chacune contenant une graine ovale, marbrée, à caroncule saillante et albumen riche en huile Entérotoxique (diarrhée) : Parties toxiques : la graine Principes actifs: une lectine, la ricine, un alcaloïde, la ricinée et des complexes allergènes (homme uniquement) Circonstances d'intoxication : lors de consommation de graines (chiens, enfants) ; lors de falsification d'autres tourteaux avec du tourteau de ricin (bétail) ; lors de consommation d'engrais organiques à base de tourteau de ricin (chien) Toxicité : toutes les espèces, homme compris Doses : dose létale pour un cheval : 0,1g de graines/kg PV ; chez les bovins, ovins, le porc, le lapin, le chien et les volailles, dose létale de l'ordre de 1 à 2g/kg PV ; les caprins semblent moins sensibles : 5,5 g/kg PV Organes cibles : tube digestif et système nerveux Symptômes : après une latence variable (quelques heures à 3 jours), on constate une perte de poids accompagnée de diarrhées plus ou moins sanglantes, des crises de convulsions alternées avec des phases de paralysie flasque ainsi qu'une hyper salivation, des spasmes, de l'hyperthermie, des muqueuses sombres (cheval) et des crises de vomissements avec cyanose chez le porc Productions animales : le lait devient toxique Lésions : gastro-entérite hémorragique Utilisation pharmaceutique : L'huile de ricin, largement utilisée (au moins dans le passé) comme purgatif, n'est pas toxique Saponaire Saponaria officinalis Caryophyllacées Biotope : Plante cultivée dans les jardins et présente à l'état sauvage sur le bord des routes et chemins, dans les terrains vagues, souvent à proximité des habitations Description botanique : Plante entière : plante vivace de 40 à 80 cm, à stolons vigoureux Feuilles : larges, 3 à 5 nervures parallèles, 10-15 x 5 cm Inflorescence : rose pâle, grandes (2,5 à 4 cm), de type 5, groupées en corymbe au sommet de la tige, calice en tube verdâtre souvent strié de rouge Fruits : capsules (...) Entérotoxique (diarrhée) : Parties toxiques : toute la plante, surtout les racines (qui contiennent 5% de saponosides) Principes actifs : saponosides donnant par hydrolyse la gypsogénine (triterpène pentacyclique) Circonstances d'intoxication : lors de consommation de la racine après curage des fossés Toxicité : décrite chez le chien et le cheval Organes cibles : tube digestif Symptômes : l'animal présente les signes d'une gastro-entérite hémorragique, plus rarement anurie et paralysie Lésions : gastro-entérite, dégénérescence et nécrose du foie Utilisation pharmaceutique : Indiquée pour son action dépurative et contre l’eczéma ; utilisée comme adjuvant dans différents vaccins (rage, fièvre aphteuse). Autrefois cultivée pour remplacer le savon, les feuilles produisant de la mousse quand elles sont agitées dans l'eau Staphysaigre, herbe aux poux Delphinium staphysagria Renonculacées Biotope (plante méditerrannéenne) : Espèce cultivée dans les jardins et présente ça et là, dans les endroits incultes et les champs, en régions méditerranéennes. Description botanique : Plante entière : plante mesurant de 70 à 150 cm, annuelle ou bisanuelle, couverte de longs poils mous et à racine principale persistante Feuilles : pétiolées, découpées en larges lobes disposés en éventail, vert-brillant à la face supérieure Inflorescence : fleurs bleu violet clair disposées en grappes velues, peu serrées ; elles portent un éperon très court et des pétales inférieurs non barbus (contrairement à Delphinium elatum) Fruits : avec trois carpelles, chacun mesurant plus de 1 cm de large Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : toute la plante, les graines surtout Principes actifs : divers alcaloïdes, notamment delphinine, delphinoïne et staphysagroïne Circonstances d'intoxication : lors de consommation dans les prairies d'altitude ou au jardin Toxicité : décrite chez des bovins et ovins au paturage, plus rarement chez le chien et le chat Organes cibles : système nerveux central, tube digestif, appareils circulatoire et respiratoire Symptômes : l'animal présente un état d'excitation avec sapsmes et convulsions, une mydriase, de l'incoordination évoluant en paralysie généralisée. Des signes digestifs, cardiaques et pulmonaires peuvent être observés : diarrhées, vomissements, salivation, arythmie, fibrillation ventriculaire, dyspnée / bradypnée. Le sujet meurt asphyxié Traitement spécifique : Il faut faire précipiter les alcaloïdes (avec des tanins) et donner des stimulants cardio-respiratoires Utilisation pharmaceutique : Autrefois, les graines toxiques étaient utilisées en décoction comme insecticide et antiparasitaire externe (anti-poux). D'autre part, les alcaloïdes extraits de la plante ont été utilisés contre les névralgies mais présentent des risques Sureau noir, hautbois Sambucus nigra Caprifoliacées Biotope (plante d'ornement) : Régions tempérées de l'hémisphère nord, pousse sur les talus, dans les fossés Description botanique : Plante entière : arbre (jusqu'à 10 m) buissonnant dégageant une odeur forte Feuilles : composées, imparipennées à 5 folioles dentés Inflorescence : corymbe de fleurs blanc crème, dégageant une odeur désagréable de Muscat Fruits : baies noires en grappes pendantes à maturité Entérotoxique + Pneumotoxique : Parties toxiques : Principe actif : Circonstances d'intoxication : Espèces : ??? Organe(s) cible(s) : tube digestif, poumons Symptômes : Lésions : gastro-entérite, congestion et œdème du poumon Tabac de Virginie, cultivé, tabac brun Nicotiana tabacum Solanacées Biotope (consommation humaine) : Originaire d'Amérique du Nord, cette plante est surtout cultivée, parfois spontanée ça et là Description botanique : Plante entière : plante annuelle atteignant 2m de haut, à poils collants (sur la tige) et à forte odeur Feuilles : grandes feuilles alternes, sessiles, ovales et entières, à bord ondulé Inflorescence : fleurs rosées en tube allongé ayant 5 à 6 fois la longueur du calice, à odeur très forte, groupées en panicule terminale Fruits : capsule biloculaire ovoïde à maturité et s'ouvrant par deux valves, elle contient de petites graines Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : les feuilles vertes ou séchées Principes actifs : la nicotine, un alcaloïde à noyau pipéridine, à effet parasympathomimétique ainsi que la nornicotine et l'anabasine Circonstances d'intoxication : consommation de feuilles sèches dans les séchoirs (appétence supérieure) Toxicité : cas rapportés dans pratiquement toutes les espèces domestiques Doses : toxique (+ létale) : 500g (2kg) pour un bovin, 30g (100g) pour un ovin, 300g pour un cheval Organe cible : système nerveux autonome Symptômes : le sujet présente une crise d'excitation (tremblements, spasmes, ataxie, amaurose, ptyalisme, constipation puis débâcle diarrhéique, tachycardie et dyspnée), suivie d'une phase de dépression (incoordination motrice, paralysie flasque) évoluant vers le coma et la mort par paralysie respiratoire Lésions : rien de spécifique, on retrouve régulièrement des ingestats dans les voies respiratoires Traitement spécifique : Administrer de l'ésérine ou de la pilocarpine et des stimulants Tabac des paysans Nicotiana rustica Solanacées Biotope (consommation humaine) : Jadis cultivé pour le tabac et remplacé depuis par le tabac de Virginie, il pousse sur les terrains vagues ou cultivés Description botanique : Plante entière : plante herbacée velue, glanduleuse et légèrement visqueuse (tige) Feuilles : grandes feuilles lancéolées, toutes pétiolées Inflorescence : fleurs en cloche courte vert-jaunâtre, mesurant 12 à 17mm, en large panicule terminale Fruits : capsule arrondie ; graines plus grosse que N. tabaccum, riches en huile Neurotoxique (convulsivante) : Parties toxiques : les feuilles vertes ou séchées Principes actifs : la nicotine, un alcaloïde à noyau pipéridine, à effet parasympathomimétique ainsi que la nornicotine et l'anabasine Circonstances d'intoxication : consommation de feuilles sèches dans les séchoirs (appétence supérieure) Toxicité : cas rapportés dans pratiquement toutes les espèces domestiques Doses : toxique (+ létale) : 500g (2kg) pour un bovin, 30g (100g) pour un ovin, 300g pour un cheval Organe cible : système nerveux autonome Symptômes : le sujet présente une crise d'excitation (tremblements, spasmes, ataxie, amaurose, ptyalisme, constipation puis débâcle diarrhéique, tachycardie et dyspnée), suivie d'une phase de dépression (incoordination motrice, paralysie flasque) évoluant vers le coma et la mort par paralysie respiratoire Lésions : rien de spécifique, on retrouve régulièrement des ingestats dans les voies respiratoires Traitement spécifique : Administrer de l'ésérine ou de la pilocarpine et des stimulants Troène commun Ligustrum vulgare Oléacées Biotope (plante d'ornement ; plante des bois) : Espèce cultivée pour les haies des jardins, elle se rencontre à l'état sauvage en lisière de forêt, dans les broussailles et les haies, sur les talus et bords de routes... toujours à basse altitude Description botanique : Plante entière : arbuste semi-caduc mesurant 2 à 3 m et à écorce beige ; les jeunes rameaux présentent des ponctuations verruqueuses Feuilles : opposées et lancéolées (3 à 6 sur 1 à 2cm), luisantes Inflorescence : fleurs blanches très odorantes, groupées en un panicule terminal dense et pyramidal, elles sont de type IV avec une corolle en entonnoir ; floraison de mai à juillet Fruits : baie globuleuse de 6 à 8 mm, noire et persistant sur les rameaux une partie de l’hiver. La pulpe, rouge et amère, renferme 4 graines dans 2 loges Neurotoxique (convulsivante) + Entérotoxique (diarrhée): Parties toxiques : les feuilles et les fruits Principe actif : un hétéroside, la ligustrine Circonstances d'intoxication : lors d'ingestion de feuilles (cheval, ruminants) ou de baies (chien, enfants) Toxicité : décrite chez les bovins et petits ruminants, le cheval, le chien et l'homme Doses : mal connues chez l'animal. Chez l'enfant, l'ingestion de 30 baies entraîne une intoxication grave Organe cible : système nerveux autonome Symptômes : l'animal présente des symptômes digestifs (vomissements, purgation sévère), puis secondairement une généralisation avec tachycardie, dyspnée, parésie des postérieurs, mydriase et légère hyperthermie. Dans les cas les plus graves, on observe des troubles neurologiques (agitation, convulsions) avec évolution vers le coma voire la mort Lésions : essentiellement gastro-entérite Utilisation pharmaceutique : Les fleurs servent à produire une eau de toilette et une infusion huileuse indiquée pour soigner les brûlures Viorne obier, rose de Gueldre Viburnum opulus Caprifoliacées Biotope : Pousse dans les clairières humides, d'Europe, d'Afrique du Nord et d'Asie Description botanique : Plante entière : arbuste à feuilles caduques, atteignant au maximum 4 à 5 m Feuilles : vert-vif, ressemblant à celles de l'érable Inflorescence : sommités florales crèmes Fruits : baies rouges en corymbe sur un long pédoncule Oxalates, Nitrates : Parties toxiques : Principe actif : Circonstances d'intoxication : Espèces : chien Organe(s) cible(s) : Symptômes : Lésions : Utilisation : les baies cuites - non toxiques - sont utilisées pour faire une gelée acide-amère, une teinture, ou distillées en eau de vie l'écorce a des vertus sédatives et antispasmodiques, réduit les crampes musculaires et les spasmes intestinaux (id. Viburnum prunifolium) les Cree de l'Alberta utilisaient feuilles, tronc et écorce de V.edule et V.trilobum contre les fortes fièvres et la douleur