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Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon “mon journal” #10 janvier février 2005 chevat adar 5765 A vous aussi... edito L maintenant ! ’ année 2004 se termine avec ses attentats meur- Guy Slama est le président de l’Union juive libérale de Lyon. sommaire Téki ? Tufékoi ? Le judaïsme libéral p. 2 Le blog d’Itoni est avancé p. 3 Il y a des murs p. 4 Il y a soixante ans encart spécial triers, ses 165 000 morts causés par ce tremblement de terre sous marin et ces centaines de milliers de survivants qui ont tout perdu. Les réactions humanitaires du monde face à cette catastrophe nous permettent enfin de constater la naissance d’une solidarité mondiale, 65 ans après la Shoa et la libération des premiers camps de la mort. Que nous réserve l’année 2005 ? Une lueur de paix avec le plan de désengagement par Israël des territoires de Gaza, la tenue d’un premier congrès international d’imams et de rabbins, réunis à Bruxelles pendant trois jours pour trouver des solutions visant à mettre un terme à la violence et à l’ignorance au Moyen Orient, un gouvernement d’Union Nationale en Israël, des élections démocratiques en Palestine, voila des déclarations et des actions qui nous redonnent de l’espoir. Et notre communauté en 2005 ? Deux ans déjà, et des élections qui s’approchent! Encore des élections vous direz-vous, et elles ne sont pas vitales comme des élections nationales. C’est vrai et pourtant ces élections sont essentielles pour nous. L’assemblée générale de notre association est un moment fort dans la vie de notre communauté. La participation du plus grand nombre d’adhérents au débat donne à la vie communautaire sa véritable justification. Pour vous voir nombreux à cette occasion et pouvoir entendre vos idées et suggestions pour notre futur, je prends cette tribune pour vous annoncer la date, bien en avance : le dimanche 20 mars à 14h30. Un repas familial (même principe que les repas shabbatiques) précèdera l’A.G. et je vous invite cordialement à y participer. APPEL A CANDIDATURES Le nombre d’administrateurs, selon nos statuts est fixé à 15 et un mandat est de 3 ans. Le premier conseil d’administration comptait 7 membres, et comme tous les ans, un tiers est renouvelable. Ainsi à la prochaine A.G., dix nouvelles candidatures peuvent être reçues. Aujourd’hui, le nombre de familles adhérentes est de 50. Je lance donc dés à présent un appel à candidature au plus grand nom- bre de nos adhérents. Sauter le pas en devenant membre du conseil d’administration, prendre des décisions en commun pour le bien de la vie communautaire, c’est se préoccuper du mouvement perpétuel de la communauté. Le conseil d’administration ne peut être porteur d’idées nouvelles que par l’apport d’idées débattues avec de nouveaux titulaires. Beaucoup parmi vous penseront ne pas avoir les capacités requises, être trop jeune, être trop âgé, ne pas avoir le temps pour des réunions, ne pas être créatif. Soyez rassuré, aucun des administrateurs actuels ne se sentait prédisposé à occuper ce poste et pourtant, pour faire vivre notre communauté, ils l’ont fait. Nous ne comptons parmi nous qu’un seul retraité (qui est par ailleurs très occupé), tous les autres ont une vie professionnelle très active. Pour ne pas peser sur nos vies professionnelles respectives, nous limitons le nombre de réunions de conseil d’administration à 4 par an, ce qui permet à la plus grande majorité d’y assister. Si vous désirez que la communauté se perpétue, alors franchissez le pas ! Le Conseil d’Administration a besoin de s’élargir pour entreprendre et réaliser des projets ambitieux pour le futur. Quelles sont les conditions requises par nos statuts pour être candidat ? L’article 5 indique qu’il faut être adhérent depuis un an à l’UJLL, posséder une bonne connaissance du Judaïsme libéral, être à jour de cotisation. Une candidature devra parvenir au moins 3 semaines, avant les élections au siège de l’association de manière à être communiquée aux membres de l’association. Neuf semaines nous séparent de la date fatidique. Ce délai vous permettra de réfléchir à ces élections. Contacter les administrateurs actuels pour obtenir des informations. La communauté a besoin de vous. Soyez nombreux à réfléchir à la perspective de vous présenter à ces élections. Même si vous ne vous présentez pas aux élections, la communauté a besoin de votre soutien : soyez présents le 20 mars 2005 à 14h30 et discutons du présent et de l’avenir de l’UJLL. Guy Slama ?? Téki Tufékoi LIVRE Les Frontières d’Auschwitz JUDAÏSME LIBERAL MODE D’EMPLOI Itoni vous propose une nouvelle rubrique que vous retrouverez dans chaque numéro. Il s’agit de textes adaptés du Monde des Mitzvot édité par la fédération du judaïsme libéral. Vous pourrez retrouver dans cette rubrique, les bases du judaïsme libéral. Ces textes sont disponibles à l’UJLL ainsi que sur le blog d’Itoni (voir ci-contre). 1/Le judaïsme libéral Les ravages du devoir de mémoire Par Shmuel Trigano Le Livre de Poche (collection Biblio) Parution le 11 janvier 2005 “Plus le devoir de mémoire s’approfondit et s’institue, plus il ouvre la porte au développement de l’antisémitisme. Ainsi pourrait s’énoncer l’idée centrale du livre percutant de Shmuel Trigano. C’est effectivement au lendemain de la conférence de Stockholm sur l’enseignement de la Shoah (2000) où furent présents un grand nombre de chefs d’Etat qu’a éclaté en Europe une crise antisémite sans précédent depuis 50 ans. Au nom de la morale de la Shoah, toutes les formes d’existence juive de l’aprèsguerre se voient aujourd’hui couramment soupçonnées ou accusées de “nazisme”. Ce n’est pas là un phénomène de compensation psychologique qui allègerait la conscience européenne de sa culpabilité comme on le pense, mais un défaut congénital du devoir de mémoire qui ne reconnaît dans les Juifs que des victimes aux dépens du peuple juif vivant. Le décalage entre cette attente et la réalité est lourd de très graves dérapages, comme l’histoire politique et internationale de ces quatre dernières années le montre. Cette critique constructive du devoir de mémoire doit être reçue comme l’indispensable contrepoint au déferlement événementiel que vont occasionner les anniversaires de la libération d’Auschwitz et du procès de Nuremberg. Faut-il s’attendre à un regain d’antisémitisme ?” Shmuel Trigano, professeur de sociologie à l’Université de Paris-Nanterre, président de l’Observatoire du monde juif, publie ici son quinzième ouvrage . Le judaïsme a toujours su innover. Abraham a affirmé l’existence d’un Dieu un et unique, créateur de l’univers. Moïse puis les prophètes ont affirmé la liberté et la responsabilité individuelles, la loi et l’éthique comme principes fondamentaux de la société. Plus tard, prenant en compte la destruction du Temple, les prophètes et les rabbins ont affirmé que la prière, l’étude et la justice sociale remplaçaient les sacrifices. Lorsque l’interdiction de mettre par écrit d’autres paroles que celles de la Torah risquait de mettre fin à l’existence du peuple juif, les rabbins ont passé outre à cet interdit pour assurer la pérennité juive. Ainsi, au cours des nombreux siècles de l’élaboration des recueils du Talmud et des ouvrages rabbiniques, l’énoncé des mitzvot a reflété les nécessités du temps. Mais dans la société du ghetto, le judaïsme s’est figé. Au 19e siècle, pour lutter contre l’assimilation de la majorité des Juifs, conséquence de l’ouverture des portes du ghetto, le judaïsme libéral a repris le flambeau de la tradition novatrice du judaïsme afin d’assurer un avenir possible au peuple juif. Il a repris la liberté des maîtres du Talmud, assumant ainsi la tradition rabbinique dans son essence. C’est pourquoi : • Le judaïsme libéral affirme que Dieu est la source de l’existence. De l’Alliance scellée entre Dieu et le peuple juif découle la responsabilité de chaque membre du peuple d’Israël d’être porteur du message divin. • Le judaïsme libéral affirme que Dieu s’est dévoilé depuis Abraham, révélé à Moïse, aux prophètes, aux prophétesses et aux maîtres qui jusqu’à nos jours ont donné corps à la Tradition, par leurs paroles, leurs écrits et leurs actes. • Le judaïsme libéral affirme que cette Tradition est évolutive. Comme par le passé, elle doit rester ouverte au monde, prendre en compte la raison et l’éthique actuelles et poursuivre son évolution. • Le judaïsme libéral affirme que l’accomplissement des mitzvot permet à chacun de faire pénétrer une dimension de sainteté à l’intérieur de son foyer, au sein de la communauté et dans le monde. • Le judaïsme libéral cherche à mettre en évidence l’esprit qui sous-tend ces mitzvot et à redéfinir leur mode d’application en fonc- tion du monde actuel. • Le judaïsme libéral rappelle l’importance des mitzvot concernant la vie quotidienne, le Chabbat et les jours de Fête. • Le judaïsme libéral insiste sur les rites de passage qui jalonnent la vie de chacun : naissance, Brit Milah et Brit Lédah, BarMitzvah et Bat-Mitzvah, mariage et deuil. • Le judaïsme libéral rappelle le rôle primordial du foyer juif, lieu de transmission et de vie religieuse. • Le judaïsme libéral constate que le rituel, œuvre humaine, a évolué à travers les siècles pour devenir et rester l’expression de la conscience juive. Il doit donc exprimer la spiritualité contemporaine, dans une recherche continue de la cohérence entre la pensée, les paroles et les actes. • Le judaïsme libéral constate l’évolution de la Halakhah concernant en particulier les questions de filiation, de statut religieux et social, et d’intégration. S’attachant à déterminer l’application de la Halakhah pour le monde d’aujourd’hui, il définit ces questions dans une approche inclusive. C’est pourquoi: - il a annulé les statuts de mamzérout et d’infériorité de certaines catégories de personnes, - il accorde aux hommes et aux femmes les mêmes droits et les mêmes devoirs, - il considère de façon bienveillante la demande de conversion de ceux qui désirent s’intégrer au peuple d’Israël et la mardi 25 janvier 19 h seder de tou bichvat (par les jeunes) vend. 21 janvier 19 h 2 ���������� vendredi 4 février 19h15 et samedi 5 février 10h offices chabbat François Garaï office kabbalat chabbat (animé par les jeunes) ven. 18 février 19h15 TT ����������� TT TT TOU BICHVAT ����������� 25 ����������� � � � � � � office chabbat TT ��������� ���������� ���������� ������ � � � � ������������������ demande de confirmation de judéité de ceux dont un des parents est juif. • Le judaïsme libéral considère que la synagogue est un lieu essentiel d’affirmation et de transmission de notre Tradition. Il insiste sur la nécessité de l’étude et sur l’importance de la connaissance qui seules favorisent une évolution cohérente et continue, et un enracinement positif dans les valeurs juives. • Le judaïsme libéral considère que tout Juif vivant hors du pays d’Israël doit être concerné par le bien-être de ses frères et sœurs qui ont choisi de s’y établir. Il affirme qu’il est du devoir de chacun de suivre l’évolution de la société israélienne. Il insiste sur le nécessaire dialogue égalitaire entre Israël et les communautés juives hors d’Israël, afin qu’il sorte renforcé dans leur identité propre. Il rappelle que l’Alyah reste une option individuelle. • Le judaïsme libéral juge blasphématoire le fait de considérer la Shoah comme une punition divine. Le devoir de mémoire qui nous incombe doit nous amener à lutter contre toute forme d’indifférence face à l’oppression et à l’exclusion, y compris au sein des communautés juives. • Le judaïsme libéral insiste sur la notion de Tzedakah qui doit s’appliquer non seulement au sein de la communauté juive, mais également à l’égard de toute la société. • Le judaïsme libéral est attaché au principe de Tikkoun Olam/Rédemption du monde et affirme que chacun doit agir pour la rédemption du monde et l’avènement de l’ère messianique. Le judaïsme libéral maintient un judaïsme vivant qui permet à tout Juif et à toute Juive d’affirmer son identité, sa responsabilité envers kelal Israël/l’ensemble du peuple juif et envers la création divine, à travers une expression religieuse fondée sur une tradition millénaire en constante évolution. itoni sur le web Le blog d’Itoni est avancé L’équipe d’Itoni a créé un blog pour vous permettre de découvrir ou de retrouver les articles anciens ou récents parus dans le journal de l’UJLL. Il permettra aussi une communication plus régulière et interactive entre les membres de la communauté. Un blog, kézako ? un “blog” (ou “weblog”) est un site web composé essentiellement d’actualités, publiées au fil de l’eau et apparaissant selon un ordre ante-chronologique (les plus récentes en haut de page), souvent enrichies de liens externes. Les articles peuvent être retrouvés dans des classements par date ou par rubrique. Le blog permet donc la mise en ligne des articles d’Itoni et comme pour tout site web, cela vous permettra par exemple de retrouver l’article paru l’année dernière sur le sens de la téchouva, ou bien de retrouver cette recette fameuse du poulet aux amandes que vous vous étiez promis d’exécuter pour belle-maman et l’impressionner dès que l’occasion se présenterait. Ou bien encore de retrouver ce que dit le judaïsme libéral à propos de la cacherout... Vous pourrez bien sûr copier, envoyer, ou imprimer un texte disponible sous forme numérique. Mais le blog permet en plus au lecteur de poster ses commentaires ; il pourra apporter une précision, faire part de sa propre expérience sur le thème traité, réagir, encourager ou engueuler poliment l’auteur. Enfin, le lecteur pourra “syndiquer” le blog d’Itoni ce qui signifie qu’il peut être tenu informé automatiquement des nouvelles notes assemblée générale Pourim TT 3 vend. 25 mars 19 h15 office kabbalat chabbat office kabbalat chabbat + repas shabbatique TT interessants. Un moteur de recherche permet de trouver un article sur le blog à partir de la saisie de mots clés. Une sélection intéressante de livres sur le judaïsme y est visible avec un lien pour acheter le livre. Bonne ballade sur http://blog.itoni.org ! Rémi et Frédéric Guedj sam. 26 mars 19 h30 dimanche 20 mars 20h30 vend. 4 mars 19 h15 ou commentaires publiées. C’est possible dans les nouvelles générations de navigateurs ou dans un lecteur de flux RSS. (renseignez-vous par mail à [email protected]) Le blog permet aussi d’intégrer des albums photos, des liens vers des sites ou d’autres blogs TT POURIM TT TT 26 ����� � � ���������� ����������� ����������� ����������� � � � � � � � ��������� ��������� � � � � � � Il y a des murs I l y a des murs que l’on démonte Des murs gris comme la honte Des murs qui étouffent les cris Des murs de l’ennui. Des murs de béton qui tombent Dans le silence des tombes Ou qui éclatent dans le fracas des bombes. Des murs qui se fissurent quand on est dos au mur Et sous l’éclat des balles. Des murs froids comme des pierres tombales. Des murs où l’on piétine, des murailles de chine Des murs sans failles des murs sans entrailles Des murs qui n’ont que le courage d’être des murs Des murs de graffitis, des murs de “no future”. Des murs qui n’ont choisi ni leurs briques Ni leur ciment, ni leur camps d’enfermement. Des murs sans oreilles. Des murs où courent les treilles de raisins mûrs Des murs d’ici ou d’ailleurs Des murs porteurs. Porteurs de messages que l’on glisse Dans les trous des murs, Heureux de parler à dieu qui s’en émeut. Des murs où l’on se dit adieu. Cœurs des murs que l’on couvre de tags Guten tag, Et de paroles fortes. Des murs sans porte, Des murs, il faut que je sorte. Des murs où l’on entend Le murmure de ceux que l’on emmure. appel Rejoignez ou soutenez le Cercle ! Le Cercle de la Pensée Juive libérale est votre association culturelle, vous ne le savez pas ? Vous ne nous connaissez pas ? Est-ce possible ? Depuis sa création, simultanée à l’UJLL, le CPJL a organisé plusieurs conférences, deux concerts et s’apprête à produire une exposition pour Yom ha Shoah du 5 au 13 mai 2005. A sa création nous avions convenu de ne demander de cotisations que lorsque nous serions “sur les rails”. A quelques semaines de notre assemblée générale nous vous demandons votre soutien afin de programmer les événements 2005 et 2006. Adhérez au CPJL, vous nous permettrez d’avancer et de vous proposer un programme de qualité. Faîtes connaître le CPJL, communiquez-nous vos attentes ? Rejoignez notre conseil en vous présentant aux prochaines élections le 20 mars. Participez, exprimez-vous ! La cotisation est fixée à 30 euros. Merci de libeller vos chèques à l’ordre du CPJL et de les faire parvenir au 14 rue Garibaldi 69006 Lyon. En bref Remerciements ➜ Simon Allouche a été sensible aux marques d’attention des membres de la communauté à l’occasion de sa Bar-Mitzvah et ses parents se joignent à lui pour vous adresser leurs sincères remerciements. Offices © J.A. Kornweitz ➜ vendredi 4 et samedi 5 février / Michpa- Comme ta peau est douce de l’autre côté. Comme tes yeux sont loin de m’imaginer. Ton image s’efface… Trop de barbelés. Je n’ai plus, ni mémoire, Ni regret. Il y a des murs comme des sépultures Des murs construits pour cacher nos blessures Des murs de pierre des murs de chair Abattre un mur c’est un peu comme faire Reculer l’enfer. 4 Magali Damonte tim, le rabbin François Garaï nous fait l’amitié de diriger les offices. Venez nombreux à l’office de Kabbalat Shabbat vendredi soir à 19h15 suivi du repas communautaire (prière d’apporter un plat sucré et un plat salé. Samedi matin office à 10h00. Les personnes désireuses de prendre un rendezvous avec le rabbin sont priées de se faire connaître auprès de Daniela Touati. ➜ vendredi 18 février / Tetsaveh office de Kabbalat Shabbat à 19h15. ➜ vendredi 4 mars / Va-yeqhel office de Kabbalat Shabbat à 19h15, suivi d’un repas shabbatique. ➜ vendredi 25 mars / Tsav office de Kabbalat Shabbat à19h15 Pourim ➜ samedi 26 mars Fête de Pourim à 19 h30 Salle Ravier, Lyon 7e Au programme : spectacles, musique, festin, loto, déguisement... En préparation Seder communautaire le 24 Avril, Pessah commence. Tous les renseignements dans le prochain numéro d’Itoni, réservez votre soirée et invitez vos amis à partager le récit de la sortie d’Egypte. ➜ Petites annonces ➜ Je recherche un emploi à mi-temps dans le do- maine dans l’entretien des espaces verts sur Lyon ou agglomération proche. Ancienne lyonnaise, je souhaite, par le biais de cette profession, revenir et me rapprocher de Lyon, je suis débutante dans ce métier et désire amplifier mes connaissances. Pour toute proposition 04 75 06 47 13 (sauf Shabbat). Assemblée générale Lettre bimestrielle de l’union juive libérale de lyon générale de L’UJL et du CPJL à 14h30. Les familles qui le souhaitent peuvent déjeuner sur place (puisque Talmud Torah le matin). Un courrier séparé sera envoyé aux adhérents. Venez nombreux, votre engagement est essentiel ! Ont participé à ce numéro : Manuela Wyler, Catherine Colin, Guy Slama, Magali Damonte,Catherine Déchelette Elmalek, Frédéric Zeitoun, Frédéric, Rémi et Gabriel Guedj. Courriel rédaction : [email protected] Blog : http://blog.itoni.org ➜ dimanche 20 mars / Assemblée UJLL : 14 rue Garibaldi, 69006 Lyon (code porte : 5682) Président : Guy Slama, Secrétaire : Daniela Touati, Tél. : 04 72 82 06 83 - Courriel : [email protected] Prix : 7 € - Abonnement annuel (4 à 5 numéros) : 25 € il y a soixante ans... 1945 5705 > 2005 5765 Supplément au #10 • janvier 2005 Les photographies de ce numéro d’Itoni sont extraites du travail de J.A. Kornweitz pour qui photographier la société consiste ici à photographier non pas son actualité, mais sa mémoire occultée. Il se confronte à l’histoire, à son histoire, à notre histoire. C’est la photographie comme enquête, dans le passé, c’est la photographie comme mémoire, dans le temps et c’est la photographie comme interaction. A Auschwitz-Birkenau dans le camp des femmes et dans le camp des Tziganes, Josef Kornweitz interroge les traces de la disparition des déportés. Il nous confronte dès la rampe au cheminement des hommes et des femmes dans le camp, du train au crématorium par les détails des vestiges de la route, des dernières pierres, des chambres à gaz. Ses images : face à la place du Kapo à l’entrée de la baraque, face au grillage Le lieu de notre mort 60 ans après sa libération le 27 janvier 1945, Auschwitz demeure le lieu symbolique du “désastre” de la destruction de juifs d’Europe. Mais que savons nous d’Auschwitz ? interrogez-vous. Que savez-vous ? Quelle connaissance avons-nous du lieu du désastre ? Combien de camps annexes à Auschwitz ? Auschwitz pourrait-il se résumer à une description, à des statistiques, au nombre de déportés, au nombre de “sélectionnés”? Non évidemment mais pourtant il faut avant de s’aventurer sur cette planète en connaître une réalité, sa topographie. Bonde-chambre à gaz - Birkenau. séparant le camp des femmes, au Musée du camp principal, les amoncellements des boîtes de Zyklon B, des châles de prières, des valises, ne sont pas un exercice artistique ou un rappel mémoriel. Josef Kornweitz n’est pas un témoin neutre, sa pratique psychanalytique avec des survivants n’est pas étrangère à son positionnement. Ni du reportage, ni du spectacle. Une thérapie peut-être ? cercle de la pensée juive libérale En 1939 la ville d’Oswiecim en Haute-Silésie, Pologne compte 10 000 habitants, dont 4 000 juifs1 le premier camp est construit en quelques semaines, sur le modèle de Dachau et Mathausen et entre en activité en juin 1940. Le 14 Juin 1940 la Gestapo y dirige le premier groupe de prisonniers : 728 Polonais transférés de la prison de Tarnow. C’est en juin 1942 que Himmler choisit Auschwitz comme centre d’anéantissement des juifs. Parallèlement au nombre croissant de prisonniers, s’agrandit aussi l’étendue du camp, qui, avec le temps, se transforme en un véritable combinat de l’extermination. “Une cité concentrationnaire d’une population de 150 000 habitants au moins, gardés par plus de 3 000 SS, une des agglomérations les plus importantes de cet univers souterrain d’esclaves déportés qui connut dans les dernières années de l’Allemagne nazie un développement si incroyable”2. Le camp d’Oswiecim (KL Auschwitz I) devient le camp principal (Stammlager) pour tout un ensemble de nouveaux camps. En 1941, les SS entreprennent la construction du deuxième camp, appelé plus tard KL Auschwitz II- Birkenau, situé à 3 km dans le village de Brzezinka. Enfin, en 1942, on construit un troisième camp à Monowitz (KL Auschwitz III) sur les terrains des usines IG Farben. Dans les années 1942-44, furent créés 40 autres camps, affiliés au camp d’Auschwitz. Ils étaient situés notamment auprès des usines métallurgiques, des fabriques et des mines où l’on utilisait les prisonniers comme main-d’œuvre bon marché (Krupp, Siemens,..). Le camp de Monowitz est rectangulaire, entouré d’une double ceinture de barbelés. La clôture intérieure est électrifiée dès la tombée de la nuit et il est interdit de pénétrer sur le chantier intérieur qui longe les barbelés. Les sentinelles se trouvent dans des miradors érigés en dehors de la clôture. Le soir, après l’appel, un feu rouge sur la clôture indique qu’un SS se trouve à l’intérieur du camp. Le camp SS avec ses bâtiments administratifs, ses casernes, son garage, son infirmerie est situé en dehors du camp des détenus. Dans le camp, les Blocks, pour la plupart des baraques en bois, souvent repeintes, sont entourés de pelouses avec quelques parterres de fleurs au printemps et en été. Le contraste entre l’élégance du décor et les atrocités qu’on y commet plait aux SS. Au milieu du camp, une énorme esplanade constitue la place d’appel, éclairée lors des appels du soir par un projecteur installé au sommet d’un mât.3 Voilà le lieu de notre mort, je n’y ai jamais été, je ne me sentais pas prête. Se confronter à ce qui réside au-delà de la géographie d’Auschwitz, ce que le “ Canada4” contient encore, ce que les ruines racontent, au delà de ce que j’ai vu et lu, entendu des survivants, des bourreaux, c’est se confronter à ce qu’il y a de plus noir dans l’humain. Il y a 60 ans les camps d’Auschwitz étaient libérés mais aujourd’hui nous en sommes encore prisonniers. Manuela Wyler 1 Anne Grynberg,La Shoah, Découvertes Gallimard 2 Léon Poliakov, Bréviaire de la haine, Press Pocket 3 Robert Waitz 4 Tous les biens emportés par les prisonniers étaient triés, puis stockés et ensuite envoyés pour les besoins de la SS, la Wehrmacht et la population civile. Les stocks étaient entassés dans les baraques-magasins qui, dans l’argot du camp, s’appelaient le “Canada”. I Dieu est il mort à Auschwitz ? par manuela wyler A cette terrible question de la mort de Dieu pour le croyant, faut-il substituer l’interrogation de la présence de Dieu dans l’histoire contemporaine ? Dieu se serait-il absenté, l’éclipse de sa présence au moment du Hourban1 serait-elle une pierre dans le jardin de ceux qui assument que Dieu meurt pour laisser place à une libre humanité universelle, et nous juifs, jadis témoins choisis, devons mourir pour entrer dans cette humanité. Je ne veux pas répondre à cette question par une dissertation philosophique ; pour cela je vous renvoie à la lecture de Hans Jonas, Emil Fackenheim, Hetty Hillesum, André Neher, Emmanuel Levinas et tant d’autres qui depuis tant d’années ont nourri ma réflexion, parallèlement à mon interrogation identitaire et ma “rééducation” religieuse et à mes recherches historiques. De la place qui est la mienne aujourd’hui, avec ce que je sais et ce que je ne sais pas, je dis que nous juifs, ne devons pas mourir pour exister. Auschwitz et la Shoah sont les fruits du Béhémoth2 tel que Franz Neumann, maître de Raul Hillberg, le définit dans son livre Structure pratique du national-socialisme. Le mal absolu, auto généré par l’humain pour détruire l’humanité. Dieu n’y est pour rien. La question demeure ; où était Dieu pendant ces années de règne du mal ? Etait il absent, en retrait ? La non-preuve de l’existence de Dieu n’est pas un obstacle à la foi, donc je m’autorise à écrire que Dieu a vu, le sort fait aux juifs, aux Tsiganes, aux hommes et aux femmes. Dieu a vu Karin, 6 ans, traverser les Alpes à pied pendant trois jours, passer deux cols de plus de 2 500 mètres, marcher dans les premières neiges de septembre 1943, Dieu l’a vue se faire arrêter par la Wehrmacht, Dieu a vu le train de Nice à Drancy, puis le convoi 64 du 7 décembre pour Auschwitz, Dieu a vu Karin arriver à Auschwitz, Dieu a vu la sélection, et l’enfant gazée et brûlée a rejoint le million d’enfants qui trouva la mort pendant ces années où le nationalsocialisme tenta de détruire l’humain. Dieu a laissé Ojser son grand-père survivre pour qu’il puisse savoir que ses deux fils et son unique petite-fille avaient disparu dans la Shoah, Ojser n’a pas eu de lieu pour pleurer ses morts. Comme tant Karin Suzan 1936-1943. d’autres me direz-vous ? Oui mais pour chacun la douleur, l’horreur, la puanteur, l’expérience était unique, pour chacun de nous. Dieu a vu et il n’a rien fait. Le million et peut-être davantage d’enfants juifs massacrés par le génocide nazi ne sont ni morts à cause de leur foi, ni en dépit de leur foi juive. Après la promulgation de la loi nazie définissant comme juif tous ceux qui ont au moins un grand-parent juif, les juifs ont été massacrés pour la foi de leurs arrière-grands-parents. Si ces arrière-grands-parents avaient abandonné la foi juive, leur descendance aurait pu être parmi les criminels nazis et non parmi les victimes. Mais en restant dans la foi, ils ont offerts un sacrifice à Dieu, le même que celui d’Abraham offrant son fils, sauf qu’ici en ce lieu, ce lieu où régnait le Béhémoth, il n’y a pas eu de victime de remplacement, pas de bélier en substitution. C’est pourquoi la Shoah n’est pas un holocauste. Elie Wiesel raconte l’histoire de juifs pieux priant pendant la guerre. Entre un autre juif un peu fou qui s’écrie, “Chut juifs ! Ne priez pas si fort ! Dieu pourrait vous entendre. Et il saurait qu’il y a encore des juifs qui survivent en Europe.” C’est pourquoi je crois intimement, douloureusement que Dieu était absent à Auschwitz. Est-il revenu ? Je ne sais pas mais malgré ce doute je reste et demeure juive. J’espère que mes arrières petits enfants le seront encore. Catastrophe en Hébreu dans l’eschatologie juive Béhémoth et Léviathan désignent deux monstres : Béhémoth règne sur la terre c’est à dire dans le désert et Léviathan règne sur la mer. Ce sont tous deux des monstres issus du Chaos 1 2 II par frédéric zeitoun A USCHWITZ. Terrible évocation, nom au-delà des noms, au-delà de tout, unique synonyme de la fin du monde. Je dis Auschwitz et je tremble, je dis Auschwitz et je pleure. Et je vous évoque, je me souviens de vous sans jamais vous avoir connus, je vous imagine si facilement, si certainement, vous êtes ma famille, un peu moi-même. Je me souviens de toi, Lise Weill, tu es née le 4 mai 1936 à Schirmeck, tu habitais 224 avenue Félix-Faure à Lyon, j’y passe tous les jours, tu es partie pour Auschwitz le 3 février 1944, par le convoi n°67. Tu n’avais pas 8 ans. Tu étais accompagnée de ton frère, Henri, né à Strasbourg le 19 mai 1933, ton aîné, presque 11 ans. Tu es partie avec tes parents. Est-ce que tu connaissais Dieu Lise, et Dieu te connaissait-il ? Schirmeck est une petite ville alsacienne, proche de Strasbourg. Son nom signifie “l’endroit protégé” (de qui ? par qui ?). C’est pourtant à quelques kilomètres du centre de cette ville que fut construit le camp de concentration du Struthof, sur un flan isolé de la vallée. C’est le seul camp de concentration construit par les nazis en France. 40 000 personnes y furent détenues, 25 000 y sont mortes. J’imagine que tes parents avaient eu le temps de t’apprendre que tu étais juive, ton frère pensait déjà à sa Bar-mitsva, et toi tu aidais certainement ta maman à préparer le chabbat, les bougies de Hannouca, les repas de fêtes. Ton papa devait aller à la synagogue, sans doute à Strasbourg puisque Schirmeck est trop petite pour avoir un lieu de culte. J’invente ta vie et je la ressens. Connaissais-tu Dieu Lise, et Dieu te connaissait-il ? Tes parents ont dû fuir l’Alsace comme 15 000 autres juifs. Ou bien faisaient-ils partie des 3 000 juifs expulsés en 1940 et qui partirent dans le centre et le sud de la France. Connaissaient-ils Dieu Lise, et Dieu les connaissait-il ? Je te vois, je te vois vraiment, toute petite et fragile durant la rafle qui te saisie. Tu dois serrer très fort la main de ta maman qui te rassure comme elle peut, “Maman maman je t’en supplie ne me lâche pas !”. Les coups, les cris, les camions bâchés, ton frère qui te suit, ton papa. Que fait-il ton papa qui te sourit quand-même ? Pense-t-il à Dieu ? Le prie-t-il d’intervenir, de faire quelque chose ? Mais Dieu ne le connaît pas et ne lui répond pas. Tu as ton étoile sur la poitrine dans ce train immonde qui t’emporte. Vous êtes des milliers d’étoiles qui vont mourir. Je te suis pas à pas Lise, jusqu’à ton entrée dans la chambre à gaz, ta maman est toujours là, te serre plus fort (Dieu te connaît-il Lise ?), vous êtes nus. Les autres, Polonais, Tchèques, Hongrois, Lithuaniens, Lettons, Hollandais, Russes, Belges, Norvégiens, Italiens, Roumains, Grecs, Yougoslaves, Bulgares… chacun dans sa langue prie Dieu, mais Dieu ne les connaît pas. A Auschwitz, 1 500 000 juifs seront exterminés. Lise, la fumée de ton corps mêlé aux autres, monte dans une interminable colonne, Dieu te reconnaîtra-t-il ? Je ne sais si Dieu est mort à Auschwitz. Ce que je sais, c’est que moi j’y suis mort avant que d’être né. L’ombre des pierres. Baraque-camp des tziganes. La place du Kapo. Auschwitz-Birkenau. Réflexions sur la mort. Séparation, camp des femmes. Auschwitz - Birkenau. III Auschwitz-Birkenau. 3 avril 2002. Après la Shoah on ne va pas à Auschwitz, on se contente d’y progresser lentement. Je ne savais pas ce que j’allais y trouver, je ne sais pas ce que j’y cherchais. J’ai lu tant de mots, de témoignages, de noms, vu tant d’images et de photos… J’ai entendu tant d’histoires, tant de chagrins et de souffrances… Je n’avais pas besoin d’en savoir plus, pas envie de comprendre ce qui est impossible. Je crois que je voulais juste être là-bas physiquement et plus uniquement en mémoire. Crématorium. Le décalage de ce voyage est plus que terrible, il est incongru, indécent. Je suis là si vite. A peine à 4 heures de Lyon et déjà le nom de “Oswiecim” sur le fronton d’une petite gare de province devant laquelle on passe en autocar. Les bois de bouleaux se succèdent. Etaient-ils là eux aussi il y a 60 ans ? Et puis une pancarte qui indique “Musée Auschwitz”. Est-ce vraiment un musée vers lequel je vais ? Est-ce donc dans un musée que David Monitz, papa d’une petite fille aujourd’hui ma mère, a disparu quelque part dans un temps incertain entre le 11 octobre 1943 et le 25 janvier 1945, dans un musée vraiment comme un lieu perdu des hommes ? Je ne peux pas prendre la mesure de cette brisure entre moi qui arrive pour voir et ce que nous sommes sensés voir. Voir, visiter ? Mais voir et visiter quoi donc en fait ? Le mot “Musée” m’étonne, me choque, et malgré moi crée une distance qui m’anesthésie. Je passe sous le porche “Arbeit Macht Frei” et déjà je sais que je ne trouverais rien. A Auschwitz-Musée les bâtiments de brique n’abritent rien que d’infimes bribes d’humanité. L’Homme a disparu à tout jamais de ces lieux. Quelques photos en très grand format attestent du passage ici de quelques-uns uns. Mais où est le souvenir de ce million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants que les panneaux d’informations nous indiquent comme ayant été assassiné ici ? Il n’y a plus rien d’eux. Ils sont réduits aux objets qu’ils avaient en entrant. Des tonnes de casseroles, de peignes, de chaussures, de valises, des tonnes d’objets, seulement des objets pour tenter de retrouver ceux qui en étaient les propriétaires. Un million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants qui ne sont plus que des objets. Où sont-ils ? J’écoute mais je n’entends rien, je regarde et je ne vois rien. Mon cœur est plat et mon âme ne résonne pas. Ils ne sont plus là, mon grand-père n’a jamais été là. Je ne peux pas être là. Nous nous arrêtons avant de poursuivre plus loin. Assise avec mon frère sur un bout d’escalier on se dit seulement que l’impression d’être là, ici et maintenant, est surréaliste. La route doit reprendre. J’ai le sentiment diffus que c’est au bout de cette route, à Birkenau, que je verrais ce que je crois avoir vu dans tant de photos, lu dans tant de mots. Birkenau. C’est une plaine désolée, battue par le vent, un froid pénétrant au cœur des premiers soleils du printemps. Comme une évidence, j’ai bien vu que c’était ici la fin. Des rails qui se perdent, quelques baraques en bois encore debout, et à perte de vue une forêt de cheminées comme autant de ces baraques. Les ruines dynamitées des chambres à gaz, et une esplanade comme unique mémorial avant le petit bois, complètent le mirage de ce que l’on sait d’un camp de la mort. Je n’ai trouvé aucune réponse, mais quelle était vraiment ma question en venant ici ? J’étais dans un cimetière et j’ai eu honte de marcher ; où, sur quoi, sur qui ? J’ai cueilli trois petites fleurs blanches et jaunes. Il y a des fleurs au camp de Birkenau mais pas d’oiseau. Ce n’est même pas un cimetière. Ils n’ont que nous comme pierres tombales. Aucun nom, aucune lumière, il n’y a rien vraiment plus rien d’eux. Il n’y a qu’un silence qui ni ne pleure ni ne crie, et un vide qui se creuse entre David et tous les autres, et nous qui ne saurons jamais rien de plus. Catherine Déchelette Elmalek. 13 avril 2002. Josef Arie Kornweitz est Allemand et Israélien, il est né en 1944 à Haïfa ; il travaille sur les traces de l’héritage juif en Europe, il documente, cimetières, camps et lieux qui ont abrité la vie juive, croisant portraits et lieux de vie. Auteur d’un ouvrage sur son travail à Breisach, Allemagne et en Alsace : Zone 30 – Rückkehr aus dem Exil – il a exposé en Pologne et en Allemagne. En mai 2005 il sera exposé à Lyon et en 2006 à New York. Nous le remercions pour sa collaboration à ce numéro d’Itoni. La rampe vue de la tour d’entrée. IV CPJL : 14 rue Garibaldi, 69006 Lyon. Tél. : 04 72 82 06 83 ou mobile (Manuela Wyler) : 06 08 46 02 20 / Courriel : [email protected]