Notes provisoires LE202
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Chapitre 1 1.1.1 Circuits linéaires en régime statique Dipôle – caractéristique – loi d’Ohm LE 1.1 2 02 Méthodes de base d’étude des dipôles linéaires res Un dipôle est un circuit électrique accessible par deux bornes A et B à partir desquelles sont définis : – le courant I entrant par A ; – la tension V = VAB = VA − VB aux bornes du dipôle. Noter la convention récepteur dans laquelle le courant entre dans le dipôle par son pôle + : le dipôle consomme de l’énergie quand P = V I > 0. I A V B Fig. 1.1 – Dipôle viso i La caractéristique statique du dipôle est la représentation I = f (V ) du courant continu dans le dipôle en fonction de la tension V à ses bornes. Le dipôle est qualifié de linéaire si sa caractéristique statique est une droite. Le dipôle est dit passif si sa caractéristique passe par l’origine. une résistance est un dipôle linéaire passif. Elle suit la loi d’Ohm : V = RI où R est la résistance en Ohm ou I = GV I I P >0 0 P >0 V tes 1/R P <0 No P <0 où G est la conductance en Siemens pro Exemple : Fig. 1.2 – Caractéristique d’une résistance R : une résistance est un dipôle linéaire passif. V = RI ou I = GV où G est la conductance. R=0 0 I V Fig. 1.3 – Caractéristique d’un court-circuit : V = 0 ∀I ⇐⇒ R = 0 1 R=∞ 0 V Fig. 1.4 – Caractéristique d’un circuit ouvert : I = 0 ∀V ⇐⇒ G = 0 Université Paris vi 1.1.2 2009–2010 Sources continues La convention générateur est employée pour ces dipôles actifs : I et V dans le même sens dans le dipôle. Sources parfaites Source de tension idéale I + A V E Source de courant idéale I Fig. 1.5 – Source de tension idéale : impose la tension V = E ∀I A + Fig. 1.6 – Source de courant idéale : impose le courant I = I0 ∀V V 2 02 1.1.2.1 I0 B B I générateur LE I repos repos récepteur V E générateur V res récepteur I0 Fig. 1.8 – Caractéristique d’une source de courant idéale viso i Fig. 1.7 – Caractéristique d’une source de tension idéale La puissance fournie est positive dans le premier quadrant seulement. Elle s’annule lorsque : I = 0 pour la source de tension, donc quand elle est en circuit ouvert. V = 0 pour la source de courant, donc quand elle est en court-circuit. r + E I A V tes Sources réelles I + I0 No 1.1.2.2 pro Extinction : éteindre une source idéale indépendante, c’est annuler le paramètre qu’elle impose. Éteindre une source de tension idéale, c’est la Éteindre une source de courant idéale, c’est la transformer en court-circuit. transformer en circuit ouvert. V B B Fig. 1.9 – Source de tension réelle : tend à imposer la tension V = E − rI ; devient idéale si r → 0. 2 R A Fig. 1.10 – Source de courant réelle : tend à imposer le courant I = I0 − V /R ; devient idéale si R → ∞. LE202 c J. Lefrère 2009–2010 Université Paris vi I court-circuit I E/r réelle court-circuit idéale I0 0 E circuit ouvert V −1/R 0 Fig. 1.11 – Caractéristique d’une source de tension réelle 1.1.3 réelle RI0 circuit ouvert Fig. 1.12 – Caractéristique d’une source de courant réelle Lois de Kirchhoff LE 1.1.3.1 Loi des nœuds La somme algébrique des courants arrivant sur un nœud est nulle. X Ik = 0 k I5 res 1.1.3.2 Loi des mailles La somme algébrique des différences de potentiel orientées dans une maille est nulle : X Vk = 0 pro I2 I4 Fig. 1.13 – Loi des nœuds I1 viso i Fig. 1.14 – Application de la loi des nœuds Sans calculer les courants dans les branches en parallèle, on peut affirmer que : I1 = I2 I1 I3 N.-B. : la masse est un nœud électrique particulier qui n’est pas représenté explicitement comme un nœud du graphe. k V 2 02 −1/r idéale I2 V1 V4 V2 tes Fig. 1.15 – Loi des mailles : V1 + V2 + V3 + V4 = 0 V3 V2 N.-B. : la maille peut se refermer via la masse du circuit. No Fig. 1.16 – Loi des mailles avec la masse : V1 = V2 + V3 c J. Lefrère Ve + V1 LE202 V3 3 Université Paris vi 1.1.4 2009–2010 Impédance équivalente et diviseurs 1.1.4.1 Association série – diviseur de tension Le courant I est commun aux dipôles en série ⇒ l’éliminer dans l’expression des tensions. V2 V1 + V2 V V1 = = =I= R1 R2 R1 + R2 Réquiv. On en déduit Réquiv. = R1 + R2 V V1 R1 = V R1 + R2 et V2 R1 V1 I 2 02 Fig. 1.17 – Diviseur de tension R2 N.-B.1 : Si R1 ≫ R2 , Réquiv. ≈ R1 : en série, c’est la plus grande résistance qui l’emporte. N.-B.2 : si une des résistances devient un circuit ouvert, la résistance équivalente tend vers l’infini. Dans le cas de n résistances en série, X Ri Réquiv. = Rk et Vi = P V k Rk k 1.1.4.2 Association parallèle – diviseur de courant LE Généralisation : I et I = I1 + I2 = Y1 V + Y2 V = (Y1 + Y2 )V On en déduit Yéquiv. = Y1 + Y2 et I1 Y1 = I Y1 + Y2 viso i R1 I1 = V = R2 I2 = res La tension V est commune aux dipôles en parallèle ⇒ l’éliminer dans l’expression des courants. I1 I2 V R1 R2 Dans le cas de deux branches en parallèle, on peut écrire le diviseur de courant en termes de résistances : R2 I1 = I R1 + R2 pro en plaçant au numérateur la resistance de la branche opposée à celle dont on calcule le courant. Réquiv. = Fig. 1.18 – Diviseur de courant R1 R2 R1 + R2 N.-B.1 : Si R1 ≫ R2 , Réquiv. ≈ R2 : en parallèle, c’est la plus petite résistance qui l’emporte. Généralisation : tes N.-B.2 : si une des résistances devient un court-circuit, la résistance équivalente tend vers zéro. Dans le cas de n résistances en parallèle, X Yi Yéquiv. = I Yk et Ii = P k Yk k 1 Par No L’expression du diviseur de courant en termes de résistances devient rapidement très complexe1 quand le nombre de branches est supérieur à deux. exemple pour trois branches, R2 R3 I1 = I R1 R2 + R2 R3 + R3 R1 I1 s’annule dès que l’une des résistances (R2 ou R3 ) des autres branches s’annule. 4 LE202 c J. Lefrère 2009–2010 1.2 Université Paris vi Représentation des dipôles linéaires : théorèmes de Thévenin et de Norton Le comportement d’un dipôle linéaire peut être représenté, vis à vis de l’extérieur, par un schéma équivalent à deux éléments : – série : schéma de Thévenin ; – parallèle : schéma de Norton. I A circuit linéaire V 2 02 B Fig. 1.19 – Dipôle linéaire : noter la convention générateur pour le courant. Parallèle : schéma de Norton Série : schéma de Thévenin + ETh I A LE RTh V + INorton res B Fig. 1.20 – Série : schéma de Thévenin I YNorton A V B Fig. 1.21 – Parallèle : schéma de Norton viso i Équation linéaire associée V = ETh − RTh I I = INorton − YNorton V Équivalence entre les deux schémas ETh = RTh INorton et RTh YNorton = 1 pro I No tes court-circuit INorton 0 −YNorton = −1/RTh circuit ouvert V ETh Fig. 1.22 – Caractéristique statique du dipôle N.-B. 1 : Les sources idéales n’admettent qu’une représentation : – source de tension : RTh = 0 ⇒ YNorton = ∞ Droite verticale. Thévenin seulement. c J. Lefrère LE202 5 Université Paris vi 2009–2010 – source de courant : YNorton = 0 ⇒ RTh = ∞ Droite horizontale. Norton seulement. N.-B. 2 : Si ETh et INorton sont positifs, les dipôles fonctionnent en générateur pour les points du premier quadrant (0 6 V 6 ETh ou 0 6 I 6 INorton ) et en récepteur dans les quadrants II et IV. 1.2.1 Détermination des éléments des schémas équivalents de Thévenin et Norton 1.2.1.1 Essai à vide 1.2.1.2 I =0 dipôle I = INorton A A charge nulle V = ETh B I = 0 ⇒ V = ETh V =0 B V = 0 ⇒ I = INorton Fig. 1.24 – Essai en court-circuit Extinction des sources indépendantes I′ dipôle passivé A générateur V Ei = 0 Ik = 0 res En éteignant toutes les sources indépendantes présentes dans le circuit, on le rend passif. En changeant la convention de courant, maintenant orienté entrant dans le dipôle, on peut évaluer sa résistance comme si on la mesurait (en continu) avec un ohmmètre (qui comporte bien un générateur). V RTh = I ′ sources indépendantes éteintes LE Fig. 1.23 – Essai à vide 1.2.1.3 dipôle 2 02 charge infinie Essai en court-circuit auxilliaire B viso i Fig. 1.25 – Extinction des sources indépendantes Conclusion : Les schémas équivalents ne comportent que 2 paramètres libres alors qu’une infinité d’essais est envisageable en choisissant différentes valeurs pour la charge (dont les éléments du schéma équivalent ne dépendent pas). Traditionnellement, on choisit les essais simplifiant les calculs, donc avec une charge infinie ou nulle2 , sachant que l’on peut déterminer directement impédance de Thévenin ou admittance de Norton par l’extinction des sources indépendantes. Selon les circuits, on peut choisir parmi les trois essais ci-dessus, les deux qui présentent les calculs les plus simples. Le troisième essai permet alors une vérification. Exemple 1 pro 1.2.1.4 – à vide : I = 0 donc I0 circule dans R I V = RI0 = ETh – en court-circuit : V = 0 I0 + R tes diviseur de courant INorton R = I0 R+ρ A ρ V – extinction de la source de courant I0 : ⇒ circuit ouvert B RTh = R + ρ Fig. 1.26 – Théorème de Thévenin : exemple 1 No Vérification : ETh INorton =R+ρ 2 Expérimentalement, on ne réalisera jamais un circuit ouvert parfait à cause de la résistance du voltmètre mesurant la tension à vide, ni un vrai court-circuit parfait à cause de la résistance de l’ampèremètre mesurant le courant de court-circuit. 6 LE202 c J. Lefrère 2009–2010 1.2.1.5 Université Paris vi Exemple 2 R r E I A + Fig. 1.27 – Schéma de Thévenin vu par ρ V + I0 ρ B R r I0 I =0 I =0 ETh = E + RI0 + ETh + I0 LE E en court-circuit R r IN. − I0 IN. res E = rINorton + R(INorton − I0 ) + ⇒ + I0 extinction des sources indépendantes R I′ I′ I′ V RTh = R + r Vérification : ETh =R+r INorton B Cas particuliers tes 1.2.1.6 I ′ 6= I E0 c J. Lefrère I + I ETh = E0 + R No Quand on prend le schéma équivalent de Thévenin d’une source de tension idéale E0 en parallèle avec une résistance R, on fait « disparaître » la résistance ! En effet, la source de tension impose la tension à ses bornes, quelle que soit l’impédance placée en parallèle. Du point de vue de l’extérieur, tout se passe comme si la résistance disparaissait. Mais ne pas croire qu’elle n’influe pas sur la source initiale E0 , qui doit fournir le courant que la résistance consomme. E + RI0 R+r E ⇒ court circuit I0 ⇒ circuit ouvert A pro r INorton = INorton viso i E 2 02 à vide Fig. 1.28 – Schéma de Thévenin particulier LE202 7 Université Paris vi 2009–2010 Quand on prend le schéma équivalent de Norton d’une source de courant idéale I0 en série avec une résistance R, on fait « disparaître » la résistance ! En effet, la source de courant impose le courant à ses bornes, quelle que soit l’impédance placée en série. Du point de vue de l’extérieur, tout se passe comme si la résistance disparaissait. Mais ne pas croire qu’elle n’influe pas sur la source initiale I0 , qui doit fournir la tension aux bornes de la résistance. 1.3.1 R + INorton = I0 + Fig. 1.29 – Schéma de Norton particulier Circuits linéaires en régime sinusoïdal permanent – Amplitude et impédances complexes 2 02 1.3 I0 Amplitude complexe LE v(t) = V cos(ωt + ϕ) = ℜ V ej(ωt+ϕ) = ℜ V ejϕ ejωt v(t) = ℜ V ejωt e V = V ejϕ est l’amplitude complexe de la la tension sinuoïdale v(t). Les courants peuvent être représentés de la e même façon en régime sinusoïdal permanent. Intégration et dérivation res 1.3.2 viso i La dérivation d’une fonction sinusoïdale du temps se traduit par une multiplication par jω dans le domaine des amplitudes complexes. v(t) = ℜ V ejωt = V cos (ωt + ϕ) e dv = −V ω sin (ωt + ϕ) = V ω cos (ωt + ϕ + π/2) = ℜ V ωej(ωt+ϕ+π/2) = ℜ jV ωej(ωt+ϕ) = ℜ jωV ejωt dt e d ⇐⇒ ×jω dt pro De même, l’intégration d’une fonction sinusoïdale du temps se traduit par une division par jω dans le domaine des amplitudes complexes. Z t 1 dt′ ⇐⇒ × jω 0 N.B. : la puissance instantannée comporte une composante continue et une partie sinusoïdale, mais à la pulsation 2ω ; elle ne peut donc pas être représentée par une amplitude complexe. Loi d’Ohm–impédance et admittance complexes tes 1.3.3 1.3.3.1 No impédance complexe Résistances parfaites V Z= e I e admittance complexe I Y = e V e Aux bornes d’une résistance pure, courant et tensions sont en phase. La loi temporelle v(t) = Ri(t) (avec R > 0) ou i(t) = Gv(t) (où G = 1/R > 0 est la conductance) se traduit en amplitudes complexes par V = RI e e ou I = GV . L’impédance complexe d’une résistance pure est donc réelle ZR = R ainsi que son admittance e e YR = G = 1/R. 8 LE202 c J. Lefrère 2009–2010 1.3.3.2 Université Paris vi Self-inductances parfaites di , donc VL = jLωIL . L’impédance complexe d’une dt f f self-inductance parfaite est imaginaire pure : ZL = jLω et YL = 1/jLω. Une self se comporte comme un vrai court-circuit en continu, et tend vers un circuit ouvert à très haute fréquence. Aux bornes d’une self-inductance parfaite, v(t) = L 1.3.3.3 Condensateurs parfaits dv , donc IC = jCωVC . L’impédance complexe dt f f d’un condensateur parfait est imaginaire pure : ZC = 1/jCω et YC = jCω. Une capacité se comporte comme un vrai circuit ouvert en continu, et tend vers un court-circuit à très haute fréquence : une capacité de liaison placée en série entre deux parties de circuit permet de laisser passer le courant alternatif mais pas le continu. 1.3.3.4 2 02 Aux bornes d’un condensateur parfait de capacité C, i(t) = C Associations d’impédances complexes LE Les lois d’association des résistances se généralisent aux impédances complexes de même que les notions de diviseurs de tension et de courant : P – en association série, les impédances s’ajoutent : Z = k ZP k – en association parallèle, les admittances s’ajoutent : Y = k Yk En particulier, la capacité équivalente à plusieurs condensateurs en parallèle est la somme de leurs capacités. 1.3.3.5.1 Exemples d’application Diviseur de tension e(t) = E cos ωt C viso i 1.3.3.5 res N.-B. : Ne pas oublier que l’impédance complexe dépend de la fréquence et donc que si le circuit comporte plusieurs générateurs de fréquences différentes, il faut traiter séparément ces fréquences et utiliser (si le circuit est linéaire) le théorème de superposition (cf. 1.4.2) pour calculer les courants et tensions composites. V jRCω R = e = 1 E 1 + jRCω R+ e jCω e(t) v(t) + R 1.3.3.5.2 pro Fig. 1.30 – Diviseur de tension sinusoïdal Circuits résonnants Circuit résonnant série C R L 1 Z = R + j Lω − Cω R tes L No C Circuit résonnant parallèle |Z| minimale si LCω 2 = 1. c J. Lefrère Y = 1 1 + jCω + R jLω |Y | minimale (circuit bouchon) si LCω 2 = 1. LE202 9 Université Paris vi 1.4.1 Autres théorèmes Théorème de Millmann Association de n dipôles linéaires en parallèle représentés chacun par : – leur schéma équivalent de Thévenin (ek , Zk ) pour les branches actives ; – leur impédance équivalente Zk pour les branches passives ; Orienter tous les courants et toutes les sources de tension dans le même sens et écrire la loi des nœuds. X Ik = 0 où VAB = Ek − Zk Ik A VAB Z2 Z1 I1 + E1 k Ik = Yk (Ek − VAB ) B Fig. 1.31 – Théorème de Millmann P Ek P k Y E k k Z k = P k = P 1 Y k k k Zk S’il existe des branches passives, le numérateur comporte moins de termes que le dénominateur. viso i N.-B. 1 : Ik + Ek res VAB I2 + LE donc E2 Zk 2 02 1.4 2009–2010 N.-B. 2 : L’utilisation des impédances complexes repose sur l’hypothèse que toutes les sources sont à la même fréquence dès lors que l’une des impédances n’est pas réelle : dans le cas contraire, il faut faire appel au théorème de superposition (cf. 1.4.2). 1.4.2 V C R e1 + ρ e2 + tes pro Fig. 1.32 – Exemple de Millmann avec d’application du théorème jωt jωt e1 (t) = ℜ E1 e e2 (t) = ℜ E2 e f f E1 + jCωE2 V = R 1 1 + + jCω R ρ Théorème de superposition No Dès que l’on travaille avec des sources à plusieurs fréquences et en particulier avec du continu et une source sinusoïdale, pour lesquels les éléments passifs non résistifs ne présentent pas la même impédance complexe, on ne peut pas traiter globalement les différentes fréquences. Si le circuit est linéaire, on peut calculer les contributions de chacune des sources en éteignant toutes les autres, puis faire la somme de leurs contributions : c’est le théorème de superposition. Ce théorème est bien entendu applicable aux circuits linéaires comportant plusieurs sources de même fréquence. 10 LE202 c J. Lefrère 2009–2010 1.4.2.1 Université Paris vi Exemple Z1 Fig. 1.33 – Utilisation du théorème de superposition e1 (t) = ℜ E1 ejω1 t f e2 (t) = ℜ E2 ejω2 t f Avec des sources à des fréquences différentes (sinon, on peut utiliser Millmann), on recherche la tension V aux bornes de Z. Z2 V + e1 e2 Z 2 02 Z1 Fig. 1.34 – Contribution de e1 e1 e2 est remplacée par un court-circuit. LE Z//Z2 V1 = E1 f f Z1 + Z//Z2 Fig. 1.35 – Contribution de e2 res e1 est remplacée par un court-circuit. Application du théorème de superposition Z2 V1 + Z Z1 Z2 V2 e2 + Z viso i Z//Z1 V2 = E2 Z + Z//Z1 2 f f + V = V1 + V2 e f f 1.5.1 Sources commandées Définition – usage pro 1.5 tes Pour représenter des dispositifs électroniques actifs au niveau des composants (transistors, amplificateurs opérationnels, ...) ou des systèmes (étage amplificateur par exemple), dans lesquels une tension ou un courant dépend uniquement d’un autre paramètre (courant ou tension) du circuit, on introduit la notion de source dépendante, liée ou commandée par ce paramètre. 1.5.2 No N.-B. : On n’étudiera ici que les dépendances linéaires. Les quatre types de sources commandées Suivant la nature (courant ou tension) de la source et du paramètre de commande, on distingue quatre types de sources commandées caractérisées par une constante de type résistance, conductance, gain en tension ou en courant. c J. Lefrère LE202 11 Université Paris vi 2009–2010 Paramètre de commande Source de tension v + tension u v = ku SVCV k gain en tension 1.5.3 + j = gu SICV g conductance v = ρi + j = ki 2 02 + courant i Source de courant j SVCI ρ résistance SICI k gain en courant Méthodes d’étude des circuits avec sources commandées N.-B. 1 : res LE Principe Le paramètre de commande de la source commandée prend diverses valeurs suivant les essais auxquels on soummet le circuit : il faut alors éliminer ce paramètre (qui est une variable muette) pour exprimer le résulatat final en fonction des sources indépendantes et des dipôles passifs. En particulier, dans l’application des théorèmes de Thévenin ou Norton, il est prudent de modifier la notation indiquant la valeur du paramètre de commande à chaque essai. La méthode de calcul de RTh en rendant passif le circuit est applicable à condition de n’éteindre que les sources indépendantes (et de calculer les sources commandées). Une source commandée linéairement ne s’éteint que quand son paramètre de commande s’annule. viso i N.-B. 2 : Dans les transformations de schéma, ne pas modifier (ou laisser disparaître) la définition d’un paramètre de commande d’une source liée. 1.5.4 Circuits à sources commandées équivalents à une impédance 1.5.4.1 Impédance simple : deux formes i + i v = ρi v i r + 12 i = gv v i v 1/g + Multiplicateur d’impédance à SVCV w u v = ku No 1.5.4.2 tes ρ pro Une source de tension commandée par le courant qui la traverse ou une source de courant commandée par la tension à ses bornes est équivalente à une résistance... qui peut être négative suivant l’orientation des courant et tension. w = u + ku w puis éliminer u avec : i u = ri (1 + k)r w = (1 + k)ri d’où une résistance apparente de (1 + k)r. LE202 c J. Lefrère 2009–2010 1.5.4.3 Université Paris vi Diviseur d’impédance à SICI i i = j + kj j i kj v r v = rj r 1+k éliminer j v i = (1 + k)v/r d’où une résistance apparente de Exemples de circuits actifs à sources commandées 1.5.5.1 Exemple élémentaire à SICV 2 02 1.5.5 v Essai à vide e + A eTh i1 = gv1 + A vAB = 0 i2 = gv2 pro B viso i e iN i = gv B i′1 = i1 = gv1 = 0 ⇒ v1 = 0 Ce qui élimine v1 , donc : B Essai en court-circuit v2 A + res i′1 = 0 v1 e LE On cherche à déterminer les schémas de Thévenin et de Norton entre les bornes A et B du circuit ci-contre qui comporte une source indépendante e et une source de courant commandée en tension i = gv. r . 1+k eTh = e − v1 et eTh = e iN = i2 = gv2 Éliminer v2 : v2 = e donc iN = ge Extinction des sources indépendantes i′ v3 A vAB vAB = −v3 Donc tes i3 = gv3 La seule source indépendante est la source de tension e ; elle s’éteint en court-circuit. Alors, B 1/g e + A ge + 1/g B B c J. Lefrère VAB −V3 1 = = ′ I −gV3 g A No Conclusion ZTh = LE202 13 Université Paris vi 1.5.5.2 2009–2010 Exemple de circuit à SVCV + v = ku On cherche à déterminer les schémas de Thévenin et de Norton entre les bornes A et B du circuit ci-contre qui comporte une source de courant indépendante i0 et une source de tension commandée en tension v = ku. A + i0 u ρ r B i0 i′ = 0 + v1 = ku1 eTh = u1 + ku1 A + u1 ρ r eTh eTh B reste à éliminer u1 : 1 1+k eTh u1 + = u1 + i0 = ρ r ρ r r = (1 + k) ρ// i0 donc eTh = [(1 + k)ρ//r] i0 1+k 2 02 Essai à vide Essai en court-circuit + v2 = ku2 u2 = −v2 + u2 ρ LE i0 iNorton = i0 − u2 /ρ reste à éliminer u2 : A ⇒ u2 = v2 = 0 iNorton r donc RTh = B Extinction des sources indépendantes u3 iNorton La seule source indépendante est la source de courant i0 ; elle s’éteint en circuit ouvert. Alors, w′ = u + ku A w′ r donc iNorton = i0 eTh = r//(1 + k)ρ res ρ i′ Donc B viso i + v3 = ku3 i′′ u2 (1 + k) = 0 ⇒ RTh = W′ W′ = r/ / = r//(1 + k)ρ I′ I′ Remarque : ne pas éteindre la source dépendante v = ku, ce qui donnerait RTh = r//ρ. Conclusion + [(1 + k)ρ//r] i0 Schéma équivalent de Norton A i0 + (1 + k)ρ//r B No tes B pro Schéma équivalent de Thévenin (1 + k)ρ//r A 14 LE202 c J. Lefrère