Meta, douceur d`un vent de safran

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Meta, douceur d`un vent de safran
Meta, douceur d’un vent de safran
PORTRAIT de Georges Kiosseff
LE 24 MAI 2013
Une avant première de « la République du Jazz »
« The Sweetness of a Saffron Wind» de META .
Le disque sort le 10 juin, et le concert de présentation aura lieu
le 5 juin à 20h, au « café de la Danse », à Paris, tout près de la
Bastille .
Les « vocalists » sont assez rares en France pour ne pas se réjouir de la
sortie d’un tel disque .
Messaoud Kheniche, Meta pour la scène, un surnom venu de son enfance
vichyssoise, vivait dans un bain musical allant d’Oum Keltoum, passant par
Police, les Beatles, Touré Kunda, et d’autres, jusqu’au jour où un concert de
Miles Davis, qui fut un choc, lui a indiqué sa voie musicale … le Jazz .
En 1988 il démarre donc un cursus de chant, batterie et percussions au
CMCN ( Centre Musical et Créatif de Nancy ), devenu un rythmicien solide
et aguerri, il s’installe à Paris en 1995, y rencontre tout le Gotha du Jazz , et
joue avec André Ceccarelli, les frères Moutin, Stéphane Belmondo, Lee
Konitz, Claudia Solal, N’Guyen Lê, et bien d’autres … n’en jetez plus !
Il publie deux disques sous son surnom ; « Secret history » en 2001,
« Epigram » en 2008, et voici donc à venir « The Sweetness of a Saffron
Wind », le troisième opus de Meta .
Une équipe de choc est aux côtés de Meta : Pierre de Bethmann au piano,
Michael Felberbaum aux guitares, acoustique et électrique, Karl Januska à
la batterie, Joshua Levitt au saxos, alto et ténor, et au Ney, François Moutin
à la contrebasse et David El Malek, pour une piste (la 7eme) au ténor .
La « dream team » donc !
Plage après plage on se laisse emporter dans des ambiances musicales
toutes différentes, orientalisme, Brésil, « world » maîtrisée, il y a de quoi
satisfaire les auditeurs de ce CD riche et varié .
Notons qu’à part « you’re in Love », co-écrite avec François Moutin et le
thème final « ambivalence » toutes les compositions sont de Meta.
On trouve sur la plage 5 , « My city », un hommage appuyé à Bobby Mac
Ferrin, influence clairement revendiquée, comme celle d’Al Jarreau ou de
Sting .
Moi je n’ai pas pu m’empêcher de penser au duo brésilien mythique que
formaient Airto Moreira et Flora Purim, un duo qui serait là réuni en une
seule personne, percussions et chant unifiés dans une même
pulsation/pulsion .
Ma plage préférée, sans aucune hésitation, est celle qui donne le titre à
l’album, « The Sweetness of A Saffron wind », aérienne, claire et d’une
redoutable musicalité.