Synthèse de matériaux composites zéolithes/MCM
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Synthèse de matériaux composites zéolithes/MCM
UNIVERSITE D’ORAN ES-SENIA FACULTE DES SCIENCES Département de chimie de Option : Chimie des Matériaux Présenté Par BOUKOUSSA BOUHADJAR Synthèse de matériaux composites zéolithes/MCM-48 Application dans la réaction de benzoylation de l’anisole Président : Mr. A. BENGUEDDACH Professeur Examinateur : Mme. F. DJAFRI Professeur Examinateur : Mme. N.BENHARRATS Maître de Conférences Rapporteur : Professeur Mme. R. HAMACHA Co-Rapporteur : Dr. A. MORSLI Docteur Je dédie ce travail, A mes parents sans qui ce travail n’aurait jamais vu le jour A mes sœurs, et mes frères dont l’affection n’a jamais faiblit. A mes amis pour leurs encouragements. Remerciement REMERCIEMENTS……………………………….…………………………………………………………………………………………………….. REMERCIEMENTS J’aimerais dans ces quelques lignes remercier toutes les personnes qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué au bon déroulement de ces deux années, tant au niveau humain qu'au niveau scientifique. Je tiens tout d'abord à remercier le professeur Mr. A.BENGUADDACH directeur du laboratoire de Chimie des Matériaux de l'Université d’Oran, pour m'avoir accueilli au sein de son laboratoire, pour l’intérêt qu’il a porté à ce travail et pour ces qualités tant scientifiques et humaines, je remercie aussi pour l'honneur qu'il m'a fait en Présidant mon jury. J’exprime ma gratitude et mon respect à Mme R. Hamacha professeur à l'Université d’Oran de m'avoir guidé intelligemment tout au long de cet mémoire. J'ai pu bénéficier à la fois de ses compétences scientifiques, et de sa grande disponibilité, tant pour résoudre les difficultés rencontrées lors des manipulations, que répondre à mes innombrables questions. J'ajouterai que ses qualités humaines, et en particulier sa patience et ses encouragements m'ont permis de travailler dans les meilleures conditions. J’aimerai témoigner ici tout spécialement ma reconnaissance à monsieur A.MORSSLI Maître de conférences à l'Université d’Oran, pour la confiance et le soutien qu’il m’a toujours accordés et l’honneur d’accepter d’être Co-rapporteur de ce travail. Je remercie également Mme : F.DJAAFRI professeure à l'Université d’Oran d’avoir accepté de faire partie de ce jury malgré ces nombreuses occupation je la remercie, c’est un grand honneur de l’avoir dans le jury Je remercie également Mme : N. BENHARRATS maitre de conférence à l’Université de l’U.S.T. Oran pour son aide et l’honneur d’accepter d’être examinateurs de ce travail. Sans oublier Mme : SARAH et Melle : HANAA qui mon aider de réaliser gracieusement les analyses de TFIR , et OUMRIA qui me fait toujours le morale je les souhaites que du bonne heures. REMERCIEMENTS……………………………….…………………………………………………………………………………………………….. Mes remerciements vont également à tous mes camarades et amis. Leur soutien et les nombreux conseils qu’ils m’ont donnés ont été précieux. S.HOUCINE , M.MOUHAMED, B.BEN ALI, B.HICHEM, T.NADIA, A.ZAKARIA, G.KAMEL, B.ABDELKADER,M.ADEL, N.BOUMESLA , B.ARBI, C.KARIM , SOFIANE, S.IMAD H.MOHAMED .D.GHALEM, G. MOUNIR, Z.TARIKE , B.MED.SAID ,S. IMAD, K.ISMAIL BECHIKH, ingénieurs au laboratoire de chimie des matériaux pour leur amitié et leur esprit d’équipe. Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes que j’aurais pu omettre de citer et qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce travail. Sommaire 1 Introduction générale………………………………..…………………………........ 7 CHAPITRE I I.1.Les zéolithes………………………………………….………………………… 10 I.1. Introduction……………………..………………………………………………. 10 I.1.1.Structures et propriétés……………………………………….………………. 10 I.1.2.Synthèse des zéolithes…………………………………….………..………… 14 I.1.3 Mécanismes de formation…………………………………..………………… 14 I.1.4 Applications………………………………...………………………………… 17 a/ Les zéolithes dans les procédés industriels……………………………………… 17 1.1.5.La zéolithe BETA…………………………………………………………….. 18 I.2.Les Matériaux mésoporeux…………………………………………….…………. 20 I.2.1. Historique………………………………………………………………………. 20 I.2.2.Matériaux mésoporeux………………………………………………………… 21 I.2.3.Classification et Structures des matériaux mésoporeux…………..….………… 23 I.2.4. Mécanisme de formation……………………………………………………… 24 a/ Modèle de Galarneau.A……………………………………………….…………... 25 I.2.5. Applications……………………………………………………….………… 26 a/ Adsorption et séparation………………………………………………………… 26 b/ Catalyseurs acides………………………………………………………….…… 27 c/ Catalyseurs basiques……………………………………………………………… 28 d/ Catalyseur redox………………………………………………………………… 28 I.3. Les matériaux composites……………………………………………………… 29 I.3.1. Historique…………………………………………………………….……… 29 I.3.2. Structure……………………………………………………………………… 32 I.3.3. Mécanisme de formation…………………………………………………… 33 I.3.4. Applications………………………………………………………………… 34 CHAPITRE II II. Caractérisation des échantillons……………………………...………………… 36 II.1. Diffraction des rayons X (DRX)………… ………………………………… 36 II.2. Adsorption d’azote…………………………………………………………… 38 II.2.1. Estimation de la surface spécifique (méthode BET)…………… ………… 39 2 II.2.2. Estimation du volume poreux……………………………………................ 41 II.2.3. Estimation du diamètre des pores …………………………..……………… 42 II.2.4 Estimation de l’épaisseur des parois…………………………….…….…… 43 II.3. Spectroscopie infrarouge a transformée de Fourier (IRTF)……………..…. 43 II.4 Microscopie Electronique à Balayage……………………….……………… 44 II.5 Microscopie Electronique à Transmission…………………………………. 45 II.6 Analyse des échantillons par Chromatographie en Phase Gaz (CPG)……. 46 II.6.1 Description du chromatographe utilisé……………………………………… 46 II.6.2 L’analyse des produits de réaction…………………………………….... 46 CHAPITRE III III.1.Introduction…………………………………………………………………… 49 III.2. LES MATERIAUX MÉSOPOREUX: Si-MCM-48 & Al-MCM-48…………. 49 III.2.1. Synthèse……………………………………………………………………… 49 III.2.1.1. Réactifs utilisés………………………………………………………….. 49 III.2.1.2 Méthodes de synthèse……………………………………...………….… 50 a/ Préparation de Si-MCM-48…………………………………….………………. 50 b/ Préparation de l’Al-MCM-48……………………………………...……………… 51 b.1/ la méthode A1 de Xia et Mokaya………………………….…………….……… 51 b.2/ Le méthode A2 de Xia et Mokaya……………….……………………………… 53 b.3/ la méthode A3 de Sakthivel et Huang……………………………………….… 54 III.3. RESULTATS ET DISCUSSIONS………………………………..…………... 55 III.3.1. Caractérisation par DRX…………………………………………………….. 55 III.3.2. Caractérisation par infrarouge (IRTF)…………… …………………….…… 57 III.3.2. Caractérisation par microscopie électronique à balayage (MEB)………..… 58 III.3.3. Caractérisation par microscopie électronique à transmission (MET)………. 59 III.4. Les composites zéolithes/Al-MCM-48…………………………………………. 60 III.4.1. Synthèse……………………………………….……………………………… 60 a/ Réactifs utilisés…………………………………………..………………………… 60 b/ Méthodes de synthèse……………………………………………...……………… 60 b.1. Méthode de semi cristallisation de la zéolithe ZSM-5……………………….… 61 b.2. Méthode directe (une seul étape)………………………………………………. 3 63 b.3. Méthode de semi cristallisation de zéolithe…………………………………… 64 III.4.2.Caractérisation…………………………………….………………………… 66 III.4.2.1. Diffraction des rayons X………………………………………………… 66 III.4.2.2.Adsorption d’azote à 77 K……………………………………………….. 68 III.4.2.3. Spectroscopie infrarouge à transformé de fourrier (IRTF)……………… 70 III.4.2.4. Microscopie électronique à balayage (MEB)……………..……………… 72 III.4.2.5.Microscope électronique à transmission (MET)…………………..……… 73 III.4.Discussion…………………………………………………………..………… 74 III.5. Etude de la stabilité hydrothermique des composites……………………….……… 75 III.5.Conclusion…………………………………………………………..………… 77 CHAPITRE IV IV.1.INTRODUCTION ………………………………………………………………..… 79 IV.2.INFLUENCE DU RAPPORT Si/Al SUR LA MCM-48 ET LE COMPOSITE béta/MCM-48 ………………………………………………………………….…………… 79 IV.3. Caractérisation…………………………………………………………………… 79 IV.3.1 Caractérisation par DRX…………………………………………………….… 79 IV.3.2.Discussion……………………………………………………………………… 82 IV.4. Adsorption d’azote à 77 K……………………………………………………………. 83 IV.5. Caractérisation par infrarouge………………………………………………………… 85 IV.6. INTRODUCTION…………………………………………………………………..… 86 IV.6. 1 RÉACTIONS DE FRIEDEL – CRAFTS…………………………………………… 86 IV.6.2. Rappels …………………………………………………………………………….. 86 IV.7. Mécanisme de réaction……………………………………………………………… 87 IV.7.1. Catalyseur type halogénure Acide de Lewis………………………………..……… 87 IV.7.2. Catalyseur type zéolithe…………………………………………………………… 89 IV.8. Benzoylation de l’anisole……………………………………….…………………… 90 IV.8. 1. Benzoylation catalysée par les composites bêta/MCM-48 et Al-MCM-48………. 91 IV.9. Discussion…………………………………………………………...……………….. 92 IV.10.CONCLUSION…………………………………………………………………..…… 93 Conclusion générale…………………………………………………………… 96 4 5 Introduction générale 6 INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………………………………………… INTRODUCTION GENERALE : Pour des considérations écologiques et économiques, les chercheurs s’intéressent de plus en plus ces dernières années à l’utilisation des catalyseurs solides non polluants dans les domaines de la pétrochimie et de la chimie fine. Parmi ces solides, les matériaux microporeux et mésoporeux sont largement utilisés eu égard à leurs nombreuses propriétés. Les zéolithes sont des solides microporeux cristallins naturels mais aussi synthétiques, caractérisés par une taille de porosité limitée à 20 Å. Ces solides ont connu beaucoup d’intérêt qui s’est soldé par la synthèse de structures inédites et par des applications notamment dans le séchage des gaz et dans la fabrication des détergents. Depuis 1992, date de leur découverte, de nouveaux matériaux mésoporeux, ne cessent de susciter l’intérêt de très nombreux laboratoires, comme le montre le nombre d’articles et de brevets. Ces matériaux, pour la plupart des silicates ou des aluminosilicates, possèdent une grande surface spécifique et une porosité hautement contrôlée. Ils se distinguent par des diamètres des pores nettement grands, ce qui permet de les utiliser dans la séparation, la purification et la catalyse. Particulièrement, le potentiel d’utilisation des matériaux mésoporeux qui contiennent l’aluminium comme catalyseurs acides est très important vu toutefois une faible acidité est générée par le caractère amorphe des parois ce qui réduit leur utilisation extensive. Ainsi il parait intéressant de synthétiser un matériau qui combine les avantages des deux matériaux : microporeux et mésoporeux. Dans ce travail on s’est fixé comme but de synthétiser un composite zéolithe/mésoporeux en partant d’une zéolithe de type MFI, en l’occurrence la zéolithe bêta comme source de silice. Notre travail est réparti en quatre chapitres : 7 INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………………………………………… · Le premier consiste en une étude bibliographie sur la structure et la préparation des matériaux utilisés. · Le deuxième chapitre présente les différentes techniques de caractérisation de ces matériaux. · Le troisième chapitre traite la synthèse de ces matériaux. · Le quatrième chapitre est consacré l’étude de l’effet du rapport de Si/Al sur le meilleur composite obtenu et leur caractérisation, avec l’application dans la réaction de benzoylation de l’anisole . 8 CHAPITRE I 9 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique I.1.Les zéolithes : I.1. Introduction : Découvertes en 1756 par le minéralogiste suédois [1] A.F. Cronstedt1 dans des roches Basaltiques, et issues d’un processus de synthèse hydrothermale, les zéolithes sont des composés minéraux basés sur une charpente alumino-silicatée. Le terme zéolithe vient du Grec zeo et lithos, qui signifie littéralement bouillir et pierre. -Figure I.1. Deux zéolithes naturelles : la Scolecite (à droite) et la Stilbite (à gauche)- Les zéolithes sont restées cantonnées près de 200 ans dans des musées minéralogiques à cause de leur beauté (Figure1). La possibilité de les synthétiser avec des structures, tailles et porosités contrôlées a permis de les utiliser ensuite dans diverses applications allant de la séparation de gaz à des procédés catalytiques. Les recherches dédiées à la synthèse des zéolithes demeurent extrêmement foisonnantes, tel qu’en témoigne le nombre de zéolithes synthétiques par rapport à celui des zéolithes naturelles, 130 contre 40 respectivement. I.1.1. Structures et propriétés : Les zéolithes ont pour formule chimique générale : Mx/n n+ [Alx Siy O2(x+y)] x- zH2O. Dans tous les cas M représente un cation échangeable, soit métallique, alcalin, alcalinoterreux ou métal de transition - soit un ammonium, soit un proton. Le cation M est notamment 10 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Responsable des propriétés acido-basiques de Brønsted et de Lewis, et sert à compenser la charge négative résultante de la charpente donnant ainsi des propriétés d’échanges cationiques à la zéolithe. Quant aux espèces AlO2 et SiO2, elles sont les unités élémentaires qui, par mise en commun de leurs atomes d’oxygène, forment les tétraèdres SiO4 et AlO4. L’enchaînement tridimensionnel de ces polyèdres construit la charpente aluminosilicatée dont dépend la taille d’ouverture des pores ainsi que celles des canaux et des cavités des zéolithes [2]. MOR (1D) BOG (2D) FAU (3D) - Figure 2. Différents types de canaux de zéolithes - Ces particularités structurales spécifiques, à savoir la structure en cage à 1, 2 ou 3 dimensions (Figure 2.), le rapport silicium/aluminium de la charpente et la présence de cations mobiles, sont responsables de propriétés physico-chimiques très importantes de ces composés. Ces propriétés induisent un certain nombre d'applications qui sont en général séparées en trois grandes catégories (Figure 3.). La première est l'échange cationique qui est possible grâce au cation de compensation facilement échangeable par un autre cation. Ainsi, les zéolithes sont employées dans les lessives comme adoucissant en substituant les ions Ca2+ et Mg2+ par un ion Na+, c'est d'ailleurs leur principale application [3]. La taille optimale des cristaux des zéolithes pour cette application est de l’ordre de 3 à 4 μm. 11 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique – Figure 3. Domaines d’application des zéolithes – Vient ensuite l'adsorption dont la première utilisation dans le séchage de gaz réfrigérants et de gaz naturels remonte à 1955. Elle fait intervenir des interactions dipolaires entre la zéolithe et des molécules ayant une taille adéquate pour entrer dans les pores et rester dans les cavités. Cette sélectivité de forme et/ou de taille de la part des zéolithes est également utilisée lors des processus de séparation entre les gaz et les hydrocarbures. La taille adéquate des cristaux est d’environ 1 μm. Il est possible de moduler cette sélectivité en faisant varier la taille des cavités et des pores, c'est-à-dire en jouant sur la nature du cation structurant lors de la synthèse. De plus, il a été montré que pour une même zéolithe, en l'occurrence la zéolithe A, l'échange du cation de compensation sodium, par un cation potassium ou par un cation calcium permet de passer d'une taille de canaux de 4 Å à 3 Å ou 5 Å respectivement [4]. Cependant, l'application la plus intéressante et aussi celle à plus haute valeur ajoutée des zéolithes, est sans aucun doute la catalyse hétérogène. Dans ce cas, deux caractéristiques de la 12 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Zéolithe sont mises à contribution. Premièrement, les propriétés chimiques qu'il est possible de faire varier en jouant sur les quantités et la nature des éléments de départ. Ainsi la substitution du silicium par de l'aluminium ou du bore permet d'atteindre une large échelle d'acidité. Des propriétés d'oxydo-réduction peuvent également être obtenues en remplaçant le silicium par du titane ou du vanadium [5,6]. Deuxièmement, les contraintes de forme et/ou de taille des zéolithes impliquent soit une sélectivité vis-à-vis des réactifs, soit vis-à-vis des produits (Figure 4). Dans le premier cas, seules les molécules de petite taille peuvent avoir accès aux sites actifs. Dans le second cas, il est nécessaire de tenir compte de contraintes de diffusion des produits, ceux qui diffusent le plus vite se forment préférentiellement [7]. Il existe également une troisième catégorie de sélectivité de forme, celle vis-à-vis d’un état de transition. Tout se passe comme si, seules certaines configurations d’un état de transition étaient possibles. 13 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique I.1.2. Synthèse des zéolithes : Les zéolithes sont généralement préparées par voie hydrothermale à partir d’un gel contenant les espèces silicium et aluminium, ainsi qu’un structurant. C’est suivant ce principe observé dans la nature que la première zéolithe artificielle, la zéolithe A de type structural LTA, a été synthétisée en laboratoire et brevetée par Milton en 1953 [8]. Depuis, la synthèse des zéolithes n’a cessé d’évoluer afin d’obtenir de nouvelles structures avec de nouvelles propriétés de sélectivité de forme et/ou taille, et une plus importante échelle d’acidité. Ces évolutions ont été possibles notamment grâce à l’utilisation de nouveaux structurants comme les cations ammoniums quaternaires et éther-couronnes (Figure 5) [9, 10,11], mais aussi grâce aux études menées sur le rôle des minéralisants (F- ou OH-) pendant la synthèse des zéolithes [12]. - Figure 5. Exemples de structurants organiques - I.1.3. Mécanismes de formation : Il existe dans la littérature deux mécanismes qui permettent d’expliquer la formation de zéolithes, composés ordonnés et cristallisés, à partir d’un hydrogel, qui est une phase amorphe. Ces mécanismes sont une suite de processus consécutifs, entrant en compétition les uns avec les autres, et ayant différentes énergies d’activation. Cependant, ces processus, qui dépendent d’un grand nombre de paramètres physico-chimiques, tel que le pH, la température, la nature et la concentration des différents réactifs, étant complexes, leur 14 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique interprétation et compréhension ne sont pas triviales et sont encore sujettes à de nombreuses controverses (Figure 6). Le premier de ces mécanismes consiste en une cristallisation depuis la phase liquide du gel. Cette cristallisation s’effectue en plusieurs étapes : tout d’abord la phase solide du gel est dissoute progressivement grâce à des agents minéralisants, comme les ions hydroxyde ou fluorure. Elle permet de réguler la concentration des réactifs au cours de la synthèse. Vient ensuite une étape dite de germination et de croissance, c’est-à-dire une étape où les premiers cristaux de zéolithe vont apparaître et grandir. Dans le second mécanisme, la formation de la zéolithe peut être expliquée par le réarrangement de la phase solide amorphe du gel en un solide cristallisé. Dans les deux cas, la présence de structurant est nécessaire à la formation de la structure cristalline. Ces structurants sont essentiellement de trois types, soit des ions alcalins ou alcalino-terreux (Na+, K+, Ca++…), des ammoniums quaternaires (N (C2H5)4+, N (C3H7)4+…) ou bien des molécules d’eau. Cependant, même s’il est raisonnable de penser que les réactifs présents dans le gel de synthèse s’organisent autour du structurant lors de la formation de la zéolithe, il n’est pas possible de définir précisément quel effet peut avoir le structurant sur ces mêmes réactifs [13,14,15]. 15 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique En effet, des travaux ont montré qu’il n’y a pas de relations établies entre la forme du structurant et la structure même de la zéolithe (figure 7). Figure 7 – Structures zéolithique générées en fonction de la taille du structurant, représentée par la somme Azote + Carbone. Sur la droite est noté le tétraalkylammonium symétrique correspondant [16]. En résumé, un même structurant peut engendrer plusieurs structures différentes, et une même structure peut être obtenue par plusieurs structurants. De plus, la capacité de générer un grand nombre de structures zéolithiques diminue lorsque la taille du structurant augmente. Dans ces conditions, on ne peut pas prévoir le type de structure que l’on va obtenir en faisant varier le structurant. 16 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique I.1.4 Applications : a/ Les zéolithes dans les procédés industriels : A la fin du siècle dernier, les procédés répertoriés dans la littérature et utilisant des catalyseurs acido-basiques solides sont beaucoup, en tenant compte que catalyseurs acides forme la majorité de ces catalyseurs, et que les catalyseurs basiques et les catalyseurs bi-fonctionnels acide-base, [17] forme la minorité. Les réactions mises en oeuvre lors de ces procédés emploient plus que 180 catalyseurs acido-basiques solides dont 74, c’est à dire un peu plus de 40%, sont des zéolithes (Tableau 1 et 2). Les intérêts que la communauté des chimistes leur porte sont autant d’ordre écologique qu’économique. - Tableau I - Types de catalyseurs employés dans l’industrie – En effet, de par leur nature hétérogène dans les réactions en phase liquide, la séparation des catalyseurs du milieu réactionnel est aisée, et s’effectue par simple filtration. De plus, les réseaux de canaux que présentent les zéolithes et également une acidité facilement contrôlable, en font des catalyseurs extrêmement sélectifs, et réduisent également les coûts de séparation des produits secondaires du produit désiré. Finalement, les zéolithes présentent également l’avantage de pouvoir être régénérées et ne produisent pas de déchets toxiques comme cela peut être le cas avec des catalyseurs métalliques. 17 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Tableau 2 - Catalyseurs à base de zéolithes dans l’industrie Parmi les procédés existants on peut citer les suivants : - L’isomérisation des xylènes en para-xylène sur H-ZSM5 [18, 19,20]. - La synthèse du cumène à partir de benzène sur zéolithe BETA [21]. Ces produits sont synthétisés par centaines de milliers de tonnes par an. Les réactions de valorisation du pétrole brut sont également à hautes valeurs ajoutées ; Le craquage catalytique en lit fluidisé (FCC) et hydrocraquage (HC) sont deux procédés employés par les raffineurs, et ont pour but de transformer les fractions de distillation sous vide obtenues lors du raffinage du pétrole brut. Ces deux méthodes ont pour but de réduire la longueur des chaînes des hydrocarbures. HC, s’effectue sous pression d’hydrogène et forme des hydrocarbures saturés en C10-C20 comme les kérosènes et les gazoles [22]. 1.1.5 La zéolithe BETA : La zéolithe BETA est un composé alumino-silicaté qui a été synthétisé pour la première fois en 1967 par Wadlinger, Kerr et Rosinski [23], avec un rapport silice / alumine de la charpente compris entre 10 et 200. Elle présente un réseau de canaux tridimensionnels hautement complexe. En réalité, sa structure résulte de l’intercroissance de 2 polytypes structuraux proches l’un de l’autre, et notés A pour le polytype tétragonal et B pour le polytype monoclinique (Figure 9). 18 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique - Figure 9 – Représentations de la zéolithe BETA Son réseau de canaux est en fait l’interconnexion d’un système de canaux mono dimensionnels et d’un système à deux dimensions. Respectivement le premier est parallèle à l’axe [001] et présente des ouvertures de canaux de 12 tétraèdres (7,6 – 6,4 Å). Quant au deuxième, il est parallèle à l’axe [100] et constitué par des canaux sinusoïdaux avec des ouvertures de pores de 12 tétraèdres (4,5 – 5,5 Å) [24]. 19 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Cette première synthèse a été effectuée en milieu alcalin. Le structurant employé était un mélange de cation sodium et tétraéthylammonium (TEA+), avec de la silice amorphe comme source de silicium et de l’aluminate de sodium comme source d’aluminium. De nombreuses études ont été entreprises sur les conditions influant sur la synthèse de la zéolithe BETA ou sur son taux de cristallinité, telles que la nature du structurant, Na+, K+ ou TEA+ [25], l’influence de l’agent minéralisant, ainsi que la présence ou non d’ion fluorure dans le milieu de synthèse [26]. Ces dernières décennies, l’intérêt pour la zéolithe BETA n’a cessé de croître. En effet, sa structure à larges pores et à larges cavités résultant de l’interconnexion de ses canaux, ses propriétés de sélection de forme et de taille [27], mais également son acidité contrôlable, en font un bon candidat pour des processus en catalyses hétérogènes, comme additif pour les réactions de FCC [28], hydroisomérisation [29], ainsi que pour des réactions de chimie organique [30, 31, 32, 33,34]. La zéolithe BETA désaluminée, obtenue par traitement avec HCl [35], utilisée comme support de métaux nobles s’avère être un bon catalyseur bi-fonctionnel lors de la réaction de Dewax (ou isomérisation des hydrocarbures linéaires à longues chaînes [36.37]). Ainsi, le platine supporté sur H-BETA présente une forte sélectivité en isomères branchés lors de la conversion de paraffines. I.2/ Les Matériaux mésoporeux : I.2.1/ Historique : Les matériaux poreux sont des solides qui contiennent des pores dispersés dans leur charpente. Les pores peuvent être ouverts se reliant à l'extérieur du matériau ou fermés isolés de l'extérieur. La porosité fournit aux matériaux une plus faible densité et des propriétés plus élevées de surface, comparés aux matériaux denses. Les métaux poreux, les céramiques et les verres sont particulièrement importants pour des applications industrielles en chimie, biotechnologie et électronique. Pour la plupart des applications industrielles, les pores ouverts jouent un rôle très important particulièrement les pores pénétrants qui sont perméables au fluide. Ils sont désirés dans diverses applications telles que la séparation, la catalyse et les 20 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique bioréacteurs. Des matériaux poreux fermés sont employés principalement pour l'isolation thermique et les composants structuraux de faible densité [38]. Les matériaux poreux sont classés selon le diamètre moyen des pores : - microporeux (< 2nm), - mésoporeux (2-50 nm) - macroporeux (> 50 nm). Les membres bien connus de la classe microporeuse sont les tamis moléculaires zéolitiques [39] qui contiennent des pores de géométrie bien définie avec des diamètres de 4 à 7 Å dispersés dans le réseau. Leurs surfaces poreuses élevées et l'uniformité des pores des zéolithes les ont rendus idéales pour beaucoup d'applications comprenant la catalyse et la séparation sélective [39, 40,41]. Cependant, le faible diamètre des pores des zéolithes limite leur utilisation dans les applications impliquant de grosses molécules telles que les polymères et les protéines. Des efforts considérables ont été concentrés sur l’augmentation de la taille des pores des matériaux microporeux zéolitiques. Le succès a été réalisé en créant une nouvelle génération de tamis moléculaires de plus grand zéotype de pore basés sur des structures de phosphate d'aluminium et de gallium tels que AlPO 4-8 qui contient 14 anneaux [42], VPI-5 [43], Cloverite [44] et JDF-20 [45]. Toutefois, ces matériaux présentent de faibles stabilité et acidité qui limitent leur utilisation dans les applications catalytiques. I.2.2. Matériaux mésoporeux : En 1992 les chercheurs de Mobil Corporation ont rapporté la synthèse directe d'une nouvelle famille de matériaux silicatés mésoporeux (M41S) basée sur la méthode du cristal liquide structurant (LCT: liquid cristal templating) [46,47]. Le plus connu de cette famille des matériaux c’est la (MCM-41). L'approche LCT a été exploitée pour la synthèse d’aluminosilicates et des matériaux d'oxyde de métal avec des pores bien définis allant jusqu'à 33 nm dépassant largement les tailles des pores de zéolites (< 1,5 nm). La surface extrêmement élevée (> 1000 m2/g) et l'uniformité des tailles de pore sont parmi les propriétés importantes de ces matériaux. L'approche LCT pour la synthèse des matériaux de type M41S utilise l’agrégation de molécules d'agent tensioactif comme structurant. Ces 21 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique molécules d'agent tensioactif sont constituées de deux parties différentes : une tête polaire et une chaîne non polaire. Les affinités des deux parties rendent les molécules d'agent tensioactif amphiphiles, à savoir capable d’agir l'une sur l'autre avec des parties polaires et non polaires. Ces tensioactifs forment des micelles dans l'eau autour desquelles les espèces inorganiques polymérisent pour former le réseau plein continu encapsulant les micelles. Le squelette inorganique est localement amorphe et la porosité est créée par le déplacement des micelles organiques d'agent tensioactif par extraction ou calcination. Plusieurs structures à porosité contrôlée correspondant aux phases liquides cristallines de divers agents tensioactifs ont été synthétisées. La structure la plus commune est celle de symétrie hexagonale bidimensionnel (de groupe d’espace P6mm) se composant de rangées hexagonales fermées entourant les micelles cylindriques d'agents tensioactifs. Des phases lamellaires ont également été obtenues. Celles-ci ne sont généralement pas stables après l’enlèvement de l'agent tensioactif. Diverses phases cubiques ont été également rapportées. La phase cubique bicontinue de symétrie (I a3d) est obtenue par synthèse en milieu alcalin. Une autre phase cubique est la Pm3n composée de micelles sphériques dans un arrangement cubique. Les principaux matériaux rapportés dans le travail des chercheurs de Mobil sont désignés sous le nom de MCM-41 (phase hexagonale de P 6mm 2D), de MCM-48 (phase cubique Ia3d) et de MCM-50 (phase lamellaire) comme illustré sur la figure 11 . La structure uniforme des pores et la surface élevée de ces mésophases les identifient en tant que solides poreux exceptionnels. La MCM-41 a attiré une attention considérable axée sur l’opportunité de son application industrielle potentielle ainsi que sur les conditions de synthèses (type de précurseur, rapports molaires, température, pH, etc..). Plusieurs groupes ont rapporté des méthodes alternatives de synthèse basées sur le mécanisme de LCT pour la préparation des matériaux mésoporeux avec des symétries semblables à celle de MCM et des propriétés de parois améliorées [47,48, 49,50,51,52,53,54,55,56,57,58,59,60]. 22 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Figure 11 : Principaux membres des silicates mésoporeux de la famille M41S et symétries correspondantes Plusieurs systèmes d'agent tensioactif ont été employés pour changer la taille de pores et les propriétés des produits mésoporeux. La dimension des pores est liée à la longueur de la chaîne hydrophobe de l'agent tensioactif. Les agents tensioactifs utilisés dans la préparation des matériaux mesoporeux peuvent être anioniques (dodecylsulphate de sodium) [60,49], cationiques (halogénures d'ammonium d'alkyltrimethyl) [47] ou neutres (par exemple : amines [53], oxydes de polyéthylène (EOx) [50,62], alkyl (oxyde de polyéthylène) [57]). Des copolymères hydrosolubles de triblock ont été également employés pour créer des matériaux avec des tailles beaucoup plus grandes de pore (5- 30 nm selon le polymère) comparées aux micelles conventionnelles de plus petites molécules d'agent tensio-actif (< 10 nm) [63]. I.2.3. Classification et Structures des matériaux mésoporeux : Les matériaux de type M41S ont été, à l'origine, préparés dans des conditions basiques. Mais des préparations ont été plus tard étendues aux conditions acides et ont mené à des matériaux mésoporeux de diverses symétries et de propriétés de paroi différentes, tels que la famille de matériaux de type SBA-n (n = 1-3, 8, 11, 12, 14,15, 16) de symétries hexagonales et cubiques variables [49,51, 57, 63,58]. 23 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Des conditions neutres ont été aussi utilisées pour préparer des matériaux mésoporeux en utilisant les amines primaires non ioniques pour la synthèse, par exemple, de MSU matériau hexagonal désordonné [50] et HMS [55,56]. Les silicates mésoporeux principaux et les symétries correspondantes sont récapitulés dans le tableau 3. Tableau 3 : Les principaux matériaux mésoporeux I.2.4. Mécanisme de formation : La grande ressemblance des structures finales avec les phases cristallines observées dans les solutions des tensioactifs pures donne la formulation du mécanisme (LCT) « liquide cristal templating » où la silice polymérisées sur la surface des phases liquides cristallines formées par l’agrégation du tensioactif [64]. Cependant, les chercheurs n’ont toujours pas pu expliquer le fait que la synthèse des matériaux mésoporeux soit réalisée avec des concentration faibles pour la formation des cristaux liquides [65] .Cependant, un mécanisme alternatif a été proposé sous différents modèles, il suggère que l’interaction entre les silicates et les tensioactifs agit comme une force qui conduit à la formation de structures qui déterminent la nature finale des matériaux mésoporeux. 24 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique a/ Modèle de Galarneau.A. 1998 [92] : Pour parfaire la connaissance des processus de croissance des MTS, les chercheurs ont souvent recours à des techniques originales dans l’étude des matériaux. Parmi celles-ci on peut citer les méthodes d’exploration in situ qui tiennent une place particulièrement importante. En effet, les étapes initiales de germination et de croissance se traduisent par des échanges ioniques, des déplacements d’équilibre et par une dynamique d’interactions ion/molécule organique structurant et/ou par une dynamique des systèmes colloïdaux. Ces facteurs sont fondamentalement perturbés par les manipulations qui visent à mettre l’échantillon sous la forme adéquate permettant la mesure (filtration, lavage, séchage) lors de l’utilisation des techniques comme la DRX, la volumétrie d’azote et la RMN. D’autres méthodes telles que la spectroscopie RPE (résonance paramagnétique électrique) et la fluorescence sont appliquées à l’étude de ces problèmes. Toutes les deux présentent le double avantage d’utiliser des sondes qui permettent la prospection de l’intérieur des systèmes hybrides organique/inorganiques. La RPE utilise généralement des radicaux libres stables de la famille des nitroxides, comme sonde. Dans le cas du mécanisme des MTS, (Les MTS sont synthétisés en mélangeant à une solution micellaire de tensioactifs une solution de précurseurs inorganiques. Les tensioactifs peuvent être du type cationique, anioniques, non-ioniques ou des amines) deux étapes principales ont été mises en évidence par fluorescence et RPE à savoir : (figure 12). (a) : échange ionique des contre ions des ammonium quaternaires par des ions silicates. (b) : allongement des micelles et organisation en système hexagonal. 25 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Figure 12 : Schématisation du mécanisme de formation I.2.5. Applications : a/ Adsorption et séparation : La MCM-41 est l’un des matériaux mésoporeux qui occupe une place unique comme référence pour l'étude de l'adsorption dans les mésopores. La distribution homogène de la taille de pore permet des études plus précises de la physicochimie des phases adsorbées [66]. Les propriétés d'adsorption sont critiques pour des applications dans la séparation. Le contrôle des propriétés du fluide dans les canaux ordonnées peut développer de nouvelles applications. En effet, la taille uniforme des pores est un facteur important dans plusieurs méthodes de chromatographie et de séparation. Ainsi il a été proposé l’utilisation des matériaux mésoporeux structurés avec des tensioactifs pour colonne dans : la chromatographie d'exclusion [67], l’HPLC phase normal [68], la chromatographie en phase gazeuse [69], et l’HPLC énantioselective [70]. 26 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique La maîtrise de la structure des matériaux et en particulier de leur morphologie (particules sphériques) sont des paramètres déterminants pour les applications réussies en chromatographie [70]. La sélectivité de taille à l’échelle du nanomètre a pu ouvrir de nouvelles applications dans la séparation de molécules biologiques. Dans le domaine de matériaux poreux, les MTS (micelle-templated silica) devraient concurrencer les matériaux bien établis, comme les zéolites et les gels de silice. Leurs propriétés particulières peuvent ouvrir de nouveaux champs d'application, mais la question qui se pose est si l'amélioration des méthodes par contrôle de la porosité justifie le choix d'un nouveau matériel au lieu du conventionnel lequel est meilleur marché. b/ Catalyseurs acides : L’utilisation des solides mésoporeux comme catalyseur de réactions acide-base nécessite l’insertion d’aluminium dans la structure des MCM. Il a été montré que c’est l’aluminium tétraédrique qui est responsable de l’activité catalytique, le reste de la structure permettant une circulation efficace des espèces chimiques transformées et une surface d’échange importante. Dans ce cadre, tous les efforts se sont tournés vers l’augmentation du rapport entre le nombre d’atomes de silicium et le nombre d’atomes d’aluminium dans les MCM. Les chercheurs sont arrivés à un rapport de 2. Le problème de la modification de la structure lors de la calcination a ensuite était abordé ; le nombre d’atomes d’aluminium tétracoordinnés diminuant après calcination. Les matériaux mésoporeux ont été largement étudiés en ce qui concerne leur utilisation dans des réactions de craquage et d’hydrocraquage. Malheureusement, les inconvénients de la faible acidité et de la basse stabilité hydrothermique des catalyseurs MCM-41 réduisent les avantages de l'accessibilité des pores même pour les grosses molécules. Néanmoins, les catalyseurs MCM-41 montrent une activité substantielle pour les substances encombrantes telles que l'huile de palmier et l'asphaltène [72,73]. Les silices FSM-16 (Fold sheet materials) mésoporeuses analogues sont actives dans la dégradation thermique du polyéthylène en fioul [36]. Pour de petites molécules, telles que 1-butene, nhexane, n heptane ou les hydrocarbures cycliques tels que la tétraline et la décaline, l'activité de MCM-41 est très inférieure à celle de la zéolite bêta, et comparable à celle des aluminosilicates amorphes [75,76]. L’Al-MCM-41 exhibe une meilleure activité dans les 27 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique réactions de Diels-Alder pour les grosses molécules organiques comparées aux zéolites (ZSM-5, HY) [77]. Dans la réaction du cyclopentadiene avec le crotonaldehyde, MCM-41 greffé par l’isopropoxide d’aluminium montre l'activité la plus élevée comparée à Al-MCM41 préparé par la méthode directe. c/ Catalyseurs basiques La réaction de Michael [78] et de Claisen-schmidt [Weckhuysen. 2000] sont catalysées soit par des amines ou par des solides tels que (HDTMA+)Si-MCM41 et Al-MCM41 après la neutralisation de la charge négative par Na+ ou Cs+. d/ Catalyseur redox Il y a de nombreux rapports dans la littérature au sujet des réactions redox sur les matériaux mésoporeux modifiés. Dans beaucoup de cas c'est très difficile d’évaluer la performance de tels matériaux, parce que les conditions de réaction ne sont souvent pas comparables. Les Ti-zéolites, Tels que TS-1, TS-2 et le Ti-ß, sont d’efficaces catalyseurs dans l'oxydation d'une variété de composés organiques [79,80]. De tels matériaux sont connus depuis le début des années 80. Les matériaux mésoporeux contenant le titane aussi bien que ceux modifiés avec les métaux de transition, le Zr, V, Cr, Mg, Fe, Cu sont des catalyseurs d’oxydation prometteurs. Ti-MCM-41 a été très tôt étudié en tant que catalyseur d'oxydation sélective [81]. De tels matériaux mésoporeux présentent l'avantage clair d'un grand système de pore permettant l'oxydation d’un plus grand nombre hydrocarbures. Les catalyseurs Fe/SBA-15 calcinés dans lesquels seulement une faible quantité de Fe3+ octaédrique est détectée montrent une bonne sélectivité dans les réactions d'oxydation des alcanes, des alcènes et des arènes avec H2O2 comme oxydant [82]. Les MnMCM-41, préparés par méthode d'échange ionique de tensioactif, montrent une activité élevée pour l'époxydation du stilbène [83]. La MCM-48 présente aussi un grand nombre d’applications, le tableau (4) résume quelques unes. 28 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Tableau (4) : Quelques applications de la MCM-48 Catalyseurs Les réactions Références Cr-MCM-48 oxydation de trichloréthylène 84 H-GaMCM-48 butylation tertiaire du phénol 85 Cu-MCM-41 et Cu-MCM-48 oxydation de méthanol en dimethylcarbonate 86 Mn-MCM-48 V-MCM-48 oxydation de styrène 87 AL-MCM-48 Réaction de Knoevenagel 88 AL-MCM-48 adsorption de mercure (II) 89 W-MCM-48 oxydation de cyclopenténe en glutaraldehyde 90 MCM-41 MCM-48 époxydation des oléfines 91 Cr-MCM-48 I.3. Les matériaux composites : I.3.1. Historique : Durant ces dernières années, les matériaux mesoporeux ont suscité un intérêt croissant parmi la communauté scientifique suite à leurs nombreuses propriétés : structure ordonnée, taille de pore contrôlable, surface et volume de pore élevée, qui les rendent potentiellement utiles comme catalyseurs, adsorbants [93.94]. Un intérêt particulier a été concentré sur les matériaux mesoporeux pouvant être employés en tant que catalyseurs acides particulièrement pour des conversions encombrantes d'hydrocarbures [95.96]. Cependant, du fait de leurs squelettes amorphe, les matériaux mesoporeux montrent généralement une faible stabilité hydrothermique, une acidité et une capacité d'échange ionique non comparables aux zéolites. Récemment, beaucoup d'effort de recherches a été consacré à l’amélioration de la stabilité et de l'acidité hydrothermiques des mesoporeux aluminosilicates. [97.98] Un progrès significatif a été réalisé en synthétisant les matériaux mesoporeux aluminosilicate avec stabilité et acidité hydrothermiques améliorées par l'intermédiaire de la cristallisation partielle (grains préformés de zéolite) des parois amorphes des pores, [97.99, 100.101]. Ces nouveaux matériaux, qui associent des parois zéolithiques et des pores de l'ordre de quelques nm apparaissent particulièrement prometteurs pour des applications dans l'hydrotraitement puisqu'ils possèdent 29 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique l'acidité forte des zéolithes et permettent la diffusion de réactifs encombrants grâce à une taille de pores supérieure à 3 nm. Kloetstra et Zandbergen [102], en 1996, ont été les premiers à reporter la synthèse des matériaux composites FAU/MCM-41. Karlsson et Stocker [103-104], en 1999, se sont intéressés a la synthèse in situ des matériaux micro et mésoporeux composés de zéolithe MFI et de MCM-41 en utilisant deux modèles de gel de synthèse. Huang et Guo [105], en 2000 ont aussi rapporté la synthèse des matériaux composites ZSM5/MCM-41 qui contiennent une structure interconnectée des mésopores et micropores préparé par deux étapes de cristallisation en combinant le gel de zéolithe faiblement cristallisé avec la solution de tensioactifs CTAB. La même méthode a été étudiée par GUO et Huang [106,107] en 2001 pour la synthèse de béta/MCM-41. Pinnavaia et Zhang [108,109], en 2000-2001 ont rapporté l’assemblement d’aluminosilicate stable de type MSU par utilisation des germes de zéolithes Y, ZSM-5 et bêta comme unités de construction. Xiao et Zhang [110,111], ont synthétisé un matériaux mésoporeux aluminosilicique très stable en présence du co-template TEAOH et le surfactant CTAB. Goto et Fukushima [112], en 2002 ont rapporté la synthèse des tamis moléculaires composites zéolithe/mésoporeux en utilisant les zéolithes (ZSM-5, MOR , FAU et 4A) comme sources d’aluminium et de silicium pour former le matériau mésoporeux MCM-41 . La synthèse se fait en deux étapes : la première est la dissolution de la zéolithe, ensuite s’opère le réarrangement des unités de construction de la zéolithe autour des micelles de surfactant pour former le matériau mésoporeux . 30 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique La même méthode a été étudiée par Wang et Tao Dou [113,114] pour synthétiser un matériau composite MOR/MCM-41. Li et Chen [115, 116] 2003 ont réussi à synthétiser en une seule étape un matériau mésoporeux cubique MCM-48, en introduisant les unités primaires de construction de la zéolithe β dans les parois des matériaux. Prokesova et Mintova [117] 2003 ont étudié une nouvelle méthode pour synthétiser le matériau composé β/MCM-48 par un traitement hydrothermique simultané de la solution des précurseurs du MCM-48 et la solution colloïdale qui contient les précurseurs aluminosiliciques. Cette méthode se fait en deux étapes : la préparation des deux solutions séparées (zéolithe β et MCM-48), puis le traitement hydrothermique du mélange des deux solutions. Xia et Mokaya [119] 2004 ont aussi rapporté la synthèse des matériaux composites ZSM5/MCM-48 qui contiennent la structure de la MCM-48 ou un mélange de ZSM-5/MCM-48 préparé par deux étapes de semi cristallisation de la zéolithe ZSM-5 en combinant le gel zéolithe à différents temps de cristallisation avec la solution du tensioactif CTABr. Ces deux chercheurs ont aussi réussi à synthétiser dans la même année [120] des matériaux composites à base de différentes sources de zéolithes. Cette méthode est la même que la méthode précédent sauf ils ont utiliser des solutions précurseurs de zéolithes différents. Pei-Chun Shih et Jung-Hui Wang [121] ont élaboré des matériaux composites MCM-48 et MCM-41 avec acidité et stabilité hydrothermique élevées par transformation de grains preformés de zéolithe béta en présence de CTAB. L’application de ces catalyseurs dans la réaction d’acylation de Friedel-Craft, a montré que le composite MCM-48 a une sélectivité importante dans ce type de réaction. Par ailleurs, le composite de type MCM-48 est plus actif et plus acide que le composite MCM-41. Sakthivel et Huang [122] 2005 ont synthétiser en une seule étape un matériau composite mésoporeux de type MCM-48, en introduisant les unités primaires de construction de la zéolithe ZSM-5 dans les parois des matériaux MCM-48. 31 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Par mélange à l’état sec de l'ensemble des précurseurs de zéolite ZSM-5 et béta avec l’agent tensio-actif de type Gémini, Hsien-Ming Kao et Hsin-Mow Wu en [123] ont obtenu le composite MCM-48. Les résultats trouvés sont intéressants. L'utilisation de l'agent tensioactif gemini a permis l'incorporation de plus d'Al (jusqu'à un rapport de Si/Al = 20), sans réduire l'intégrité structurale de la phase MCM-48 cubique finale. La première incorporation de métaux de transition dans les composites s’est faite par Matiaz Mazaj et Natasa Zabukovec [124] en 2006 qui ont obtenu au bout de deux étapes les matériaux composites (Ti, Al)-Beta/MCM-48. Nous avons relevé également dans la littérature le travail de Prokesova et Mintova [125] en 2006 concernant la synthèse de Beta/MCM-48 à partir d’un mélange entre deux solutions précurseur l’une de béta et l’autre de la MCM-48. I.3.2. Structure : Les propriétés physiques et chimiques des matériaux dépendent fortement de la méthode de préparation [119-126] dans le cas du composé micro/mésoporeux les précurseurs aluminosiliciques doivent être assemblé avec les micelles de surfactant pour générer la mésostructure [127]. Les précurseurs sont préparés à partir d’un gel aluminosilicique, ils sont fonctionnalisés comme des germes pour la formation des zéolithes. La caractérisation par IR indique que les précurseurs aliminosiliciques préformés contiennent des unités primaires et secondaires de construction [122]. Les chercheurs suggèrent que pendant la préparation du composé micro/mésoporeux, les sites d’aluminium sont fixés sur la charpente des précurseurs zéolithiques en première étape et sont ensuite introduits dans la structure mésoporeuse lors de la deuxième étape quand les précurseurs sont auto assemblés avec le surfactant. Puisque les précurseurs aluminosiliciques contiennent les unités de construction primaires et secondaires, leur taille doit être plus grande que celle des tétraèdres SiO4 et AlO4 de construction des matériaux mésoporeux, par conséquent les parois des composés micro/mésoporeux sont plus épaisses que celles des matériaux mésoporeux. La nature amorphe des parois est un des facteurs responsables de la faible stabilité hydrothermique des matériaux mésoporeux [119], de ce fait l’introduction des 32 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique unités de construction primaires et secondaires dans les parois mésoporeuses améliore la stabilité hydrothermique. Les précurseurs zéolithiques sont adaptés en mésostructure, les sites acides forts zéolithiques doivent apparaître dans la partie mésoporeuse, ce qui donne au composé micro/mésoporeux une acidité plus forte que celle du matériau mésoporeux. I.3.3. Mécanisme de formation : Cette nouvelle méthode de synthèse des produits mésoporeux doit être utilisée pour préparer plusieurs types des composés en partant de plusieurs zéolithes et doit développer des produits mésoporeux dont les parois des pores ont des structures zéolithiques. L’étape clef de la synthèse est la préparation des précurseurs aluminosiliciques qui vont subir un assemblement avec la micelle de surfactant pour générer la mésostructure. On peut regrouper les procédures de synthèse en deux groupes : 1- Introduction d’un tensioactif structurant au gel de précurseurs aluminosiliciques dans un état de cristallisation non complète (germination ou semi cristallisation) figure (13) et (14). Figure (13) : Mécanisme 1 de synthèse d’un composé micro/mésoporeux (les précurseurs sont en état de germination ou en semi cristallisation) 33 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique Figure 14 Illustration schématique proposé pour la formation des aluminosilicates MCM-48 à partir de précurseurs de zéolithe [123] I.3.4. Applications : La combinaison, de la grande stabilité hydrothermique, la forte acidité, la mésoporosité et la structure bien ordonnée, font du composé micro/mésoporeux un excellent matériau pour l’application en catalyse. Ce composé a une forte activité catalytique dans le craquage du cuméne [119], n-héxane [128], isopropyl benzène [129] polyéthylène [130], gasoil [131] ces catalyseurs on aussi prouvé leur efficacité dans les réactions de pyrolyse [132]. dans tous ces cas le composé micro/mésoporeux présente une activité catalytique plus forte que celle du matériaux mésoporeux et de la zéolithe. Dans la réaction d’acylation de Friedel et Crafts de composés aromatiques, le composite MCM-48 a présenté une conversion élevée (> 90%) et une sélectivité importante (100%) pour cette réaction [121], et ce qui consterne la réaction d’estérification par le butanol elle est mise au point dans notre laboratoire [133] la conversion du butanol avec les matériaux composites été très importantes que la zéolithe ZSM-5. 34 Chapitre1 ………………………………………………………………………………………………… Etude bibliographique 35 Méthodes de caractérisation 35 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation II. Caractérisation des échantillons : Pour parfaire la synthèse de tous les matériaux solides microporeux ou mésoporeux, il est nécessaire de les caractériser par des méthodes et des techniques appropriées. Ces techniques d’études des matériaux permettent de maîtriser et de contrôler parfaitement la structure cristalline et les propriétés texturales (taille des pores, surface, volume microporeux et mésoporeux…). Ces mêmes techniques ont été déjà explorées pour préciser les modalités du processus de synthèse des matériaux mésoporeux de type M41S, et de maîtriser leur mécanisme de formation. II.1. Diffraction des rayons X (DRX) : La diffraction des rayons X constitue l’outil principal pour déterminer la nature des phases cristallisées, leur structure et éventuellement pour en analyser le degré de cristallinité. Dans les solides cristallins où les atomes ou groupe d’atome sont disposés de façon périodique , le rayonnement X diffracté n’est constructif (ou cohérent ) que dans les directions pour les quelles les rayons diffractés sont en phase. Ce phénomène de diffraction des rayons X est soumis aux conditions relatives à l’existence d’interférences constructives. Ces conditions sont exprimées par la loi de Bragg qui relie l’angle de diffraction θ à la distance interréticulaire d : 2 d sin θ = n λ Avec n l’ordre de la diffraction et λ la longueur d’onde du rayonnement utilisé. La Mcm-48 présente une symétrie cubique en 3D dont le groupe cristallographique spatial est le Ia3d, identifié par quatre pics caractéristiques à savoir : un pics très intense attribué à la famille de plans (211) vers 2θ = 2 – 3° et un sous pic dans le même environnement attribué à aux plans (220). Vers 2θ = 4 - 6° deux pics moins intenses sont attribués aux familles (420) et (332) respectivement. Le diffractogramme théorique de la Si-Mcm-48 est illustré dans la figure II.1. 36 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Les diagrammes de diffraction des rayons X sont enregistrés sur un diffractomètre Bruker AXS D-8 utilisant la radiation Kα du cuivre. Les diffractogrammes sont réalisés avec monochromateur sur des préparations en poudre désorientée. La détermination des phases cristallines s’effectue par comparaison des raies du diffractogramme avec celles obtenues sur des références cristallines répertoriées (fiches JCPDS). Les paramètres choisis sont une faible vitesse de rotation (0.01 degrés /seconde) et un temps assez long pour obtenir des raies bien définies. Le domaine observé de l’angle 2θ est compris entre 2 et 10° pour les matériaux mésoporeux de type M41S. Figure II.1 : diffractogramme DRX de la Si-Mcm-48 (a) avant la calcination, (b) après la calcination à 550°C (6h) Le paramètre de la maille a0 est calculé selon la formule suivante : a0= (h2 + k2+ l2)1/2 * dhkl = (22+12+12)1/2 * d211 = (6)1/2 * d211 37 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Avec : a0 : paramètre de maille cubique. hkl :indices de Miller . d : distance interréticulaire . Donc : a0 = (6)1/2 * d211 Cette formule est valable pour une maille de type MCM-48. II.2. Adsorption d’azote La physisorption d'azote sonde les propriétés de texture des matériaux, c-à-d superficie, volume et taille des pores (distribution) ainsi que la géométrie des pores. D'ailleurs, la technique révèle également dans quelle mesure la superficie mesurée est associée aux micromésopores et/ou macropores. L’adsorption de l’azote dans les matériaux mésoporeux de type M41S (MCM-41,MCM-48) est caractérisée par une isotherme d’adsorption de type IV (figure II.2) de la classification de L’IUPAC [134]. Une isotherme typique d'azote pour la MCM-48 est présentée sur la Figure II.2. 38 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Figure II.2 : isotherme d’adsorption - désorption de la Si-Mcm-48 Cette isotherme est constituée de quatre parties: La première partie représente la formation des monocouches sur les parois des pores caractérisée par une faible augmentation en volume adsorbé à des pressions relatives faibles, la deuxième partie correspond à la condensation capillaire dans les mésopores à des pressions relatives intermédiaires, et la troisième partie correspond à l’adsorption sur la surface externe pour des pressions relatives élevées. La courbe de désorption coïncide presque totalement avec l'isotherme d'adsorption dans cette gamme de pression, donnant une boucle très étroite d’hystérésis. La surface spécifique sera calculée par la méthode BET (Brunauer, Emmet et Teller), en utilisant l ‘intervalle de pression relative entre 0.05 et 0.35 [135]. II.2.1 Estimation de la surface spécifique (méthode BET): La surface spécifique est estimée par la méthode dite BET basée sur la théorie de Langmuir et les travaux de Brunauer, Emett, et Teller, qui ont déterminé la surface spécifique d’un matériau par la physisorption de l’azote à sa température de liquéfaction (77 K) [135]. Il convient de signaler que cette méthode de la transformée de BET repose sur les hypothèse suivantes : 39 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation v la surface est homogène d’un point de vue énergétique. v les liaisons latérales sont nulles dans la couche adsorbée. v la surface peut être recouverte, pour une pression d’équilibre P de 0, 1, 2,… …i couches. v les valeurs des énergies molaires d’adsorption à partir de la deuxième couche sont égales à l’énergie molaire de liquéfaction EL [En = En+1= EL E1]. Bien que ces hypothèses correspondent rarement à la réalité ou ne sont pas toutes réunies, cette méthode de calcul donne des résultats cohérents. La méthode consiste en une linéarisation de l’équation BET pour des pressions relatives comprises entre 0.05 et 0.25. Ceci permet de déterminer le volume Vm nécessaire pour recouvrir la surface d’une monocouche. A l’équilibre, la vitesse d’adsorption de couches de gaz est égale à leurs vitesses de désorption, l’équation de BET se traduit alors par la formule suivante : Équation 1 Où : Ø V est le volume total adsorbé exprimé en cm3 /g Ø X = P/P0 est la pression relative avec P (pression à l’équilibre) et P0 (pression de saturation du gaz à la température où se fait l’expérience). Ø Vm est le volume d’une monocouche de gaz adsorbée. Ø C est une constante fonction de l’énergie de désorption de la première couche et de la chaleur molaire de liquéfaction de l’adsorbat. Cette relation présente une droite de pente (C-1)/(C*Vm) alors que l’ordonné à l’origine est de 1/(C*Vm). Ces deux données permettent l’évaluation de la surface spécifique. La surface spécifique (m2 g-1) est alors donnée par la relation : SBET = n.N.Am Équation 2 40 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Avec n : Nombre de moles de gaz contenues dans la monocouche n: égale à Vm/VSTP VSTP : Volume molaire de l’azote N: Le Nombre d’Avogadro Am : Surface recouverte par une molécule d’azote adsorbée (Figure II.3). Figure II-3 : Principe de la mesure de l’air spécifique d’un adsorbant II.2.2 Estimation du volume poreux : On fait appel à la méthode de calcul de DeBoer pour déterminer le volume poreux total du matériau à analyser. Cette méthode consiste à établir une courbe donnant la quantité d’azote adsorbé en fonction de l’épaisseur de l’adsorbat, cette dernière est donnée par la relation proposé par KruK et Coll [136,137]. En se basant sur une isotherme d’adsorption de gel de silice macroporeux dans un domaine de pression relative de 10-5 à 0.995. ö æ ÷ ç 60 . 65 ÷ ç t = ç P ÷ ÷ ç 0 . 03071 - log P0 ø è 0 . 3968 Équation 3 Le volume mésoporeux correspond à l’intersection de la tangente de la partie supérieure de la courbe avec l’axe des quantités adsorbées voire figure II.4 41 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Figure II.4 : Courbe de t-plot II.2.3 Estimation du diamètre des pores : Le diamètre des pores moyens de la Mcm-48 en considérant des pores cylindriques [138] est donné par la relation suivante : Dp = 4 Vp /SBET Équation 4 Avec : Vp : volume poreux spécifique. SBET : surface BET. La distribution du diamètre des pores est déterminée suivant deux procédures souvent recommandées par la littérature [136,139] : Une méthode de BJH [Barrett-Joyner-Halenda] [140] modifiée proposée par Kruk et coll. [136,137] et la méthode classique de Broekhoff-de Boer utilisant l’isotherme de [FrenkelHalsey-Hill] simplifiée pour décrire l’épaisseur t (équation 3) de la couche de gaz adsorbée [140]. Ces deux procédures révèlent les mêmes tendances générales que la méthode BJH classique. Le diamètre des pores est calculé par la formule suivante donnant le rayon des pores en fonction de t et en utilisant l’équation de kelvin corrigée : R (P/P0) = 0,416 [Log (P/P0)]-1 + 0,3 + t (P/P0) 42 équation 5 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation II.2.4 Estimation de l’épaisseur des parois : L’estimation de l’épaisseur des parois permet d’évaluer la stabilité hydrothermique et mécanique du matériau mésoporeux. Cette stabilité est une propriété essentielle dans le domaine des applications catalytiques. Récemment, une nouvelle méthode d’estimation de la valeur de l’épaisseur des parois est suggérée en utilisant l’unité de maille a0 et le diamètre des pores [140, 142,143], donnant une formule simples et applicable : h = a0 / ξ0 – Dh / 2 équation (5) Avec : Ø a0 est le paramètre de maille. Ø ξ0 = 3,0912 pour Mcm-48 Ø Dh est le diamètre des pores calculé par le modèle KJS [Kruk-Jaroniec-Sayari]. D’après Ravikovitch et Schumacker [142,143], l’épaisseur des parois comprise entre 8 - 12 A° reflète une bonne organisation tridimensionnelle de la Mcm-48. II.3. Spectroscopie infrarouge a transformée de Fourier (IRTF) La spectroscopie infrarouge est une technique d’analyse structurale. Elle permet d’obtenir des informations sur la nature des phases étudiées, lorsqu’une molécule est soumise à une radiation infrarouge dont la fréquence est égale à celle de l’un de ses modes de vibration, celle-ci va entrer en résonance en absorbant une partie de l’énergie du rayonnement. Les modes actifs en I.R. correspondent aux transitions associées aux modes de vibration induisant une variation du moment dipolaire de la molécule. L’utilisation de la spectroscopie infrarouge pour l’étude structurale des zéolithes et des matériaux mésoporeux permet de donner : Ø des informations sur la structure des matériaux (vibrations structurales) Ø la nature et le type de la charpente ainsi que le type de cation existant à l’intérieure de la structure. Ø La nature des groupes de la surface qui sont généralement les centres d’adsorption et de catalyse 43 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation Figure II.5.Spectre infrarouge de la MCM-48 Le spectres infrarouge ont été réalisés avec un spectromètre à transformée de Fourier NICOLET 5DXC, dont la gamme de fréquences est comprise entre 400 et 4000 cm-1. Les échantillons sont broyés et pressés sous forme de pastille de 100 mg contenant en général 1 mg de produit. Le diluant utilisé, KBr, est transparent au rayonnement I.R. de fréquence comprise entre 300 et 10000 cm -1. Les vibrations fondamentales des zéolithes et des matériaux mésoporeux se situent généralement entre 400 cm-1 et 1400 cm-1. Dans cette région deux classes de vibrations apparaissent : Ø La première classe correspond aux vibrations internes des tétraèdres TO4. On les trouve dans la région comprise entre 950-1300 cm-1 pour les vibrations d’élongation asymétrique O-T-O, 600-720 cm-1 pour les vibrations d’élongation symétrique O-T-O et entre 400-500 cm-1 pour les vibrations de déformation de la liaison T-O. Ø La deuxième classe est attribuée aux liaisons internes entre les tétraèdres. Ces vibrations sont sensibles à la structure générale de la zéolithe et à l’arrangement des unités structurales des doubles cycles à 4, 5 et 6 tétraèdres. II.4 Microscopie Electronique à Balayage : La microscopie électronique, à balayage (MEB) utilise un faisceau électronique au lieu du rayonnement lumineux comme les microscopes optiques, et permet d’obtenir de quelques 44 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation dizaines de nanomètres. Le microscope électronique à balayage consiste en l’analyse des électrons secondaires et rétrodiffusés issus du bombardement de l’échantillon par un canon à électrons. Ceux-ci sont soumis à une tension accélératrice de 10 à 20 kV. Les électrons secondaires et rétrodiffusés viennent de la couche superficielle de l’échantillon. Ils sont de faible énergie et nécessitent donc d’être amplifiés avant de pouvoir être visualisés. Le phénomène de visualisation tridimensionnelle observé sur un cliché s’explique par l’accroissement du nombre d’électrons secondaires lorsque l’angle d’incidence des électrons sur la surface de l’échantillon diminue. C’est-à-dire que le nombre d’électrons réfléchis augmente sur les reliefs en arêtes et en pointes. Les clichés de microscopie électronique à balayage ont été réalisés sur un JEOL XL 30 FEG. Les échantillons sont maintenus sur un porte-échantillon en laiton grâce à du ruban adhésif double face en carbone. Ils sont également recouverts au préalable d’une fine couche d’or (20 à 30 Å) afin d’augmenter leur conductivité électrique. Les mesures microsonde sont faites par un microscope type Cambridge Stereoscan 260. La microsonde électronique permet par ailleurs de déterminer la concentration en différents éléments d'un ensemble de cristaux (ou d'un cristal s'il est suffisamment gros: diamètre supérieur à 500 nm), ce qui est particulièrement intéressant pour l'analyse de solides polyphasiques. II.5 Microscopie Electronique à Transmission : Les clichés de microscopie à transmission ont été obtenus sur un microscope Topcon Model EM200B, équipé d’une cathode émettrice en hexaborure de lanthane (LaB6), permettant une résolution pointe à pointe de 0,17 nm, et d’une fenêtre au béryllium, et opérant à une tension de 200kV. Les échantillons sont observés par transparence, visualisés sur écran fluorescent afin de pouvoir régler la mise au point, et enregistrer les clichés sur un film photographique et/ou par une caméra numérique. L’intérêt de cette technique d’analyse ressort du recueillement d’un grand nombre d’informations sur l’échantillon, à savoir : sa morphologie (tailles et formes des cristaux, porosité) ainsi que l’identification de sa structure cristalline (réseau de Bravais). 45 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation II.6. Analyse des échantillons par Chromatographie en Phase Gaz (CPG) : Nos différents matériaux sont testés par la réaction de benzoylation de l’anisole, ce qui implique l’utilisation de la chromatographie en phase gazeuse (CPG) pour l’identification des différents produits obtenus au cour de la réaction. II.6.1 Description du chromatographe utilisé : La chromatographie est une technique d’analyse qui repose sur les interactions entre une phase stationnaire et une phase mobile, solide – liquide par exemple. Dans le cas de la chromatographie en phase gazeuse, la phase mobile est constituée d’un gaz vecteur en général inerte, ici l’hélium, et de l’échantillon à analyser. La nature des interactions entre la phase fixe et les différents composants de l’échantillon, ainsi que la programmation en température de la colonne, sont responsables du temps nécessaire pour que ces différents produits traversent la colonne. Cette durée est appelée temps de rétention. La résolution de la colonne est déterminée par la nature de la phase stationnaire (polaire pour des composés polaires, apolaire pour des composés apolaires), ses caractéristiques physiques (longueur et diamètre), mais aussi par la nature du gaz et par sa vitesse linéaire dans la colonne. En sortie de colonne, un détecteur à ionisation de flamme (FID), le plus adéquat aux composés organiques, permet une analyse qualitative et quantitative. La flamme, issue d’un mélange air – hydrogène, brûle et ionise les composés, qui sont ensuite collectés sur une électrode et produisent ainsi un courant électrique. II.6.2 L’analyse des produits de réaction : Les produits des tests catalytiques sont analysés avec un chromatographe Varian 3400cx. Dans notre étude, seule la colonne HP-PONA est utilisée. Les caractéristiques de la colonne et la programmation en température sont données dans le tableau II.1. L’injection des échantillons, en phase liquide, s’effectue grâce à un injecteur manuel situé en tête de colonne. Tous les composés, réactifs et produits supposés, ont été injectés sous forme de mélanges étalons, en chromatographie avant réaction. Ils ont pu ainsi être formellement identifiés et quantifiés pour chaque échantillon analysé. 46 Chapitre II …………………………………………………………..………………………………Méthodes de caractérisation - Tableau II.1 – Caractéristiques de la colonne et programmation en température pour la réaction d’acétylation d’anizole. 47 Etude de la Synthèse du composite 48 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.1. INTRODUCTION Les zéolithes sont largement utilisées comme catalyseurs acides, mais appliquées à la synthèse en pétrochimie et chimie fine [144], elles présentent l’inconvénient de la limite de diffusion pour les molécules volumineuses. Cet état de fait a stimulé le développement des matériaux aluminosiliciques avec un diamètre des pores dans la région mésoporeuse dont le but de les utiliser en catalyse, en particulier pour la synthèse de grosses molécules [145]. La découverte des matériaux mésoporeux de type MCM-48 de géométrie cubique des pores a intéressé un grand nombre de chercheurs dans le domaine des applications catalytiques. Par ailleurs, l’incorporation d’aluminium est très importante car elle donne naissance à un catalyseur solide [146] avec des sites acides associés à la présence de l’aluminium dans les charpentes [147]. Nous nous sommes proposés de faire la synthèse de Si-MCM-48 à partir d’un protocole mis au point dans notre laboratoire [148]. L’incorporation de l’aluminium en vue d’obtenir une Al-MCM-48 se fera par trois protocoles dans le but de comparer les propriétés structurales et texturales des différents produits. L’optimisation des paramètres de synthèse est primordiale avant toute application catalytique. Nous présenterons en suite les différentes méthodes développées pour la synthèse des composites micro/mésoporeux dont les protocoles sont originaux et les applications paraissent prometteuses. Une comparaison ultérieure des propriétés catalytiques des différents solides, par une réaction d’acylation du benzène, nous permettra de valoriser d’une manière correcte notre apport à la compréhension de cette nouvelle gamme de matériaux hybrides. 49 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.2. LES MATERIAUX MESOPOREUX : Si-MCM-48 & Al-MCM-48 La préparation des espèces riches en silice représente l’un des objectifs de la synthèse des zéolithes. Ainsi, l’augmentation du rapport Si/Al de la charpente zéolithique améliore quelques propriétés des zéolithes telles que l’activité catalytique par modification de l’acidité du solide et la stabilité hydrothermique [149.150]. Contrairement aux zéolithes, la préparation des espèces riches en aluminium représente l’un des objectifs de la synthèse des matériaux mésoporeux. La diminution du rapport Si/Al de ces matériaux mésoporeux améliore l’activité catalytique par rapport à l’acidité [151-154]. III.2.1. Synthèse : III.2.1.1. Réactifs utilisés : La synthèse des matériaux de type Si-MCM-48 et Al-MCM-48 s’est faite avec les réactifs suivants : Ø Agent structurant : le bromure de cetyltriméthyle ammonium (CTABr) (Aldrich). Ø Sources de silice : silice fumée et Tétraéthylortosilicate TEOS (Aldrich ,98). Ø Hydroxyde de sodium NaOH 98% (Ridel-Dehaen) Ø Isopropoxyde d’aluminium 98%, Sulfate d’aluminium (Panreac). Ø Ethanol 95% ET-OH (Biochem). Ø Bridj (30) (Sigma-Aldrich). Ø L’eau déminéralisée. III.2.1.2 Méthodes de synthèse a/ Préparation de Si-MCM-48 : Cette méthode de Shen et Lee [155] consiste à préparer une solution qui contient l’hydroxyde du sodium, une source de silice et un agent surfactant. Le solvant utilisé est l’eau déminéralisée. Le mélange réactionnel obtenu après homogénéisation est porté de la température ambiante à une température de 110°C sous une pression autogène pour une durée de deux jours. La composition molaire de départ est : 1 SiO2 : 0,65 CTABr : 0.5 NaOH: 60 H2O. Le mode opératoire de synthèse est représenté sous forme d’organigramme, figure (III.1). 50 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Figure (III.1) : Protocole de synthèse de Si-MCM-48 b/ Préparation de l’Al-MCM-48 : On a utilisé trois protocoles de synthèse, nommés A1, A2 et A3 respectivement, pour la préparation de la MCM-48 forme aluminique. b.1/ la méthode A1 de Xia et Mokaya [156] : La composition molaire du gel de départ est la suivante : 1 SiO2 : 0,2 CTABr : 0.6 NaOH: x Al : 72 H2O. On a pris le même rapport Si/Al= 80 (x = 0,0125) pour tous les protocoles de synthèse. 51 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Cette méthode consiste à préparer une solution aqueuse qui contient l’agent structurant avec une base, dans notre cas le NaOH, une solution d’aluminium (isopropoxyde d’aluminium) et une source de silice (TEOS). Après la dissolution de l’agent tensioactif, le mélange réactionnel obtenu est homogénéisé pendant deux heures à 35-40 °C puis porté à une température de 120°C sous une pression autogène pour une durée de 40h, figure (III.2). Figure (III.2) : Protocole (A1) pour la synthèse d’Al-MCM-48 52 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite b.2/ Le deuxième protocole (A2) est celui proposé par Xia et Mokaya [146] en 2004. La composition molaire du gel de départ est : 1SiO2 : 0,0125 Al : 0.5 NaOH: 0.12 CTAB : 3 éthanol: 60 H2O. Cette méthode consiste à utiliser la silice fumée au lieu du TEOS et aussi l’éthanol comme solvant pour le CTAB. On dissout le CTAB dans une solution qui contient H2O, ETOH et NaOH, le mélange ainsi formé est agité sous une température de 35 °C suivie par l’ajout de la silice fumée et de l’isopropoxyde d’aluminium. Le mélange réactionnel est ensuite transféré dans un autoclave et porté à 150 °C pendant 6 h, voir figure III.3. Figure III.3 : Protocole (A2) pour la synthèse d’Al-MCM-48 53 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite b.3/ La troisième méthode est la méthode de Sakthivel et Huang mise au point en 2005 [122]. Le protocole consiste à utiliser le Brij (30) comme solvant du CTAB et à contrôler l’avancement de la réaction pendant l’étape de cristallisation par ajustement du pH, voir figure (III.4). Figure (III.4) : Protocole (A3) pour la synthèse d’Al-MCM-48 54 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.3. RESULTATS ET DISCUSSIONS III.3.1. Caractérisation par DRX : Les diffractogrammes des quatre échantillons synthétisés suivant différentes compositions molaires du mélange réactionnel sont présentés dans la figure (III.5). Figure (III.5): Diffractogrammes DRX des MCM-48 calcinées : (A) Si-MCM-48, (B) Al-MCM-48 protocole (A1), (C) Al-MCM-48 protocole (A2) & (D) Al-MCM-48 protocole (A3). 55 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite L’allure des quatre spectres correspondant aux différents protocoles indique des réflexions qui s’indexent facilement dans une maille cubique d’un matériau mésopoeux de type MCM. L’examen des diffractogrammes confirme l’obtention d’une structure bien ordonnée pour les trois premiers spectres, avec : Ø l’apparition d’un pic intense attribué à la réflexion (211) qu’on trouve dans les quatre échantillons mais avec des intensités différentes ; Ø l’apparition des pics attribués à la réflexion (220) pour le Si-MCM-48 et les échantillons (A1), (A2) ; Ø l’apparition claire et distincte des deux pics correspondant aux réflexions (420) et (332) pour la forme silicique et les échantillons (A1), (A2) ; Ø en ce qui concerne l’échantillon (A3), on note l’absence de la réflexion (220) (420) et (332). En résumé nous retenons que parmi les trois protocoles utilisés pour la synthèse d’AlMCM-48, il apparaît clairement que l’échantillon (A1) (protocole 1) présente une meilleure « cristallinité » suite à la grande valeur de l’intensité du premier pic, qui correspond à la réflexion (211). Cet ordre de cristallinité est attribué aussi à l’apparition distincte et très claire des pics correspondant aux réflexions (200), (420) et (332). Les paramètres structuraux déterminés par la diffraction des rayons X pour les quatre échantillons sont résumés dans le tableau III.1 ci-dessous. Tableau (III.1) : Paramètres structuraux déterminés par DRX. d211 (Å) a0 (Å) Si-MCM-48 32,45 79,48 Protocole 1 (A1) 29,81 73.01 Protocole 2 (A2) 34,51 84,53 Protocole 3 (A3) 41,42 101.45 56 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.3.2. Caractérisation par infrarouge (IRTF) : Les spectres infrarouges (IRTF) sont présentés sur la figure III.6. Les matériaux synthétisés présentent des spectres d’allure identique ; de ce fait, nous présentons deux cas typiques de la Si-MCM-48 et Al-MCM-48 (A1) (protocole 1). a) b) Figure (III.6) : spectres infrarouge IRTF de : a) Si-MCM-48, b) Al-MCM-48 (A1) Les spectres illustrés sur la figure (III.6) concernant la Si-MCM-48 et Al-MCM-48 sont identiques et correspondent aux données théoriques (chapitre II §II.3) [157.158]. Les vibrations fondamentales des MCM-48 se situent généralement entre 450 cm-1 et 3000 cm -1 figure (III.6). L’examen de ces spectres montre l’existence des modes de vibrations suivants : Ø Deux bandes de vibrations relatives aux groupements (OH) à 1650 cm-1 et 3000 cm-1 correspondant aux bandes de déformation et de valence respectivement. Ø Un mode de vibration à un nombre d’onde entre 1000 et 1300 cm-1 attribué aux vibrations d’élongation de la liaison O-T-O. 57 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Ø Un mode de vibration entre 800 er 1000 cm-1 indiquant la liaison Si-OH relative à la Présence des groupes silanol et aussi l’existence de la liaison T-O-T à un nombre d’onde d’une valeur de l’ordre de 450-550 cm-1. III.3.2. Caractérisation par microscopie électronique à balayage (MEB) : Cette analyse permet d’étudier la morphologie du matériau ainsi que la taille et les dimensions des cristaux. Al-MCM-48 synthétisée selon le protocole (A1) et calcinée à 550°C est observée par microscope électronique à balayage sous différents agrandissements, (figure III.7). Les cristaux sont de forme cubique, de taille environ 0,5 μm et forment des agrégats sphériques. Figure (III.7): Observations par microscopie électronique à balayage de l’Al-MCM-48 (suivant le protocole A1) 58 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.3.3. Caractérisation par microscopie électronique à transmission (MET) : Les clichés MET de la MCM-48 sont présentés sur la figure (III.8). Le réseau de la cubique MCM-48 est structurellement bien ordonné avec des tailles de canaux uniformes. Ainsi, la taille moyenne est de l’ordre de 2,8 – 3 nm. Figure (III.8) : Observations par microscopie électronique à transmission (MET) de la MCM-48 59 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.4. Les composites zéolithes/Al-MCM-48 : III.4.1. Synthèse : D’après la littérature [102-124] ; plusieurs méthodes de synthèses ont été testées pour la zéolithisation des parois des matériaux mésoporeux ; de ce fait nous nous sommes orientés vers ce type de synthèse en utilisant différents protocoles qui diffèrent selon la nature de la zéolithe utilisée : Ø protocole (1) : ZSM-5 à l’état de semi cristallisation. Ø protocole (2) : ZSM-5 méthode directe avec une seule étape. Ø protocole (3) : zéolithe bêta à l’état de semi cristallisation. A noter que la semi cristallisation correspond à la préparation des gels de précurseurs zéolithiques. Le meilleur protocole sera retenu pour l’étude de l’influence du rapport Si/Al sur la formation du composite. a. Réactifs utilisés : Ø Une solution colloïdale (Ludox 40%, Prolabo), La silice fumée et Tétraéthylortosilicate TEOS (Aldrich, 98%) comme sources de silice. Ø Hydroxyde de sodium NaOH 98% (Ridel-dehaen). Ø Isopropoxyde d’aluminium 98%, Sulfate d’aluminium Panreac et Hydroxyde d’aluminium Ø Agent structurant : le bromure de cetyltriméthyle ammonium (CTABr) (Aldrich). Ø Ethanol 95% (ET-OH Biochem). Ø Bridj (30) (Sigma-Aldrich). Ø TEAOH tétra éthyle ammonium hydroxyde (20%, Acros). Ø Acide acétique (AcOH, 99.8 %, Acros). Ø L’eau déminéralisée. b. Méthodes de synthèse Nous avons préparé un ensemble d’échantillons de composites zéolithe/MCM-48 à partir de compositions stoechiométriques différentes et selon trois protocoles. Nous avons pris le rapport Si/Al = 40 pour tous les protocoles. 60 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite b.1. Méthode de semi cristallisation de la zéolithe ZSM-5 Cette méthode a été mise au point par Xia et Mokaya [119], pour la synthèse d’un composite micro/mésoporeux à partir de la semi cristallisation de la zéolithe ZSM-5 (cristallisation partielle). Ce gel précurseur est utilisé comme source de silice et d’aluminium pour la formation de mésostructure MCM-48. La composition stoechiométrique finale est : 1 TEOS 0.12 CTABr 0.5 OH 0.025 Al 118 H2O. Le mode de préparation de ce composite consiste dans un premier temps à préparer le gel de la zéolithe ZSM-5 (semi cristallisation) et une solution alcaline contenant le surfactant CTABr (pH de la solution égale à 12). On verse goutte à goutte le gel de la ZSM-5 dans la deuxième solution puis on homogénéise le mélange réactionnel sous agitation pendant 2 heures à température ambiante. Le gel obtenu est mis à l’étuve à 150 C° pendant 8 heures. L’organigramme présenté sur la figure III.9 résume les différentes étapes de la synthèse. 61 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Figure (III.9) : protocole (1) de synthèse du composite ZSM-5/MCM-48 62 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite b.2. Méthode directe (une seule étape) Dans leur protocole de synthèse, Sakthivel et Huang [122] proposent une méthode de préparation du composite ZSM-5/MCM-48 en une seule étape. Le TPAOH est utilisé comme agent structurant de la zéolithe et aussi comme source des cations mobilisateurs (OH-). Nous nous sommes proposés de suivre ce protocole. La composition stoechiométrique du gel est : 5SiO2 0.84 CTAB 0.16 Brij 30 0.125 Al2O3 3.5 TPAOH 400 H2O On prépare d'abord une solution micellaire du surfactant CTAB et (Brij 30) à laquelle on ajoute de la silice puis du TPAOH. L’hydrogel ainsi formé contient les unités de construction de la ZSM-5 autour des micelles du CTAB. Après un traitement à 100°C pendant 48 heures, on ajoute de l’aluminium et on ajuste le pH à 10,8. Le produit est remis à la même température pendant deux jours puis récupéré et calciné à 550°C pendant 6 heures. Le composite ZSM-5/MCM-48 est ainsi obtenu, il sera caractérisé par différentes techniques d’analyse. Les différentes étapes de synthèse sont résumées sur la figure III.10. 63 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Figure (III.10) : protocole (2) de synthèse du composite ZSM-5/MCM-48 en une seule étape. b.3. Méthode de semi cristallisation de zéolithe bêta : Xia et Mokaya [120] ont réussi à synthétiser le composite MCM-48 en utilisant différentes sources de zéolithes. Parmi ces zéolithes : la zéolithe bêta. Le principe est identique au premier protocole (voir § b1). La composition stoechiométrique est : 1SiO2 0.12 CTABr 0.5 OH - 0.025 Al 64 3 éthanol 118 H2O. Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite La première étape consiste à préparer un gel précurseur de la zéolithe bêta (semi cristallisation de la bêta) et une solution contenant le surfactant et NaOH (pH de la solution égale à 12). Les deux solutions sont mélangées puis homogénéisées pendant 2 heures à température ambiante. Le gel obtenu est mis à l’étuve à 150 °C pendant 8 heures. Une fois récupéré, le produit est lavé, filtré et séché. Ensuite il est calciné à 550°C pendant 6 heures. La figure III.11 résume les différentes étapes de synthèse. Figure (III.11) : Protocole (3) de synthèse du composite bêta/MCM-48 65 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.4.2.Caractérisation : III.4.2.1. Diffraction des rayons X : Les diffractogrammes des rayons X des figures (III.12), (III.13) et (III.14) présentent les structures des composites selon les différents protocoles (1, 2 et 3) respectivement. Figure (III.12) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 1 (A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50]). Figure (III.13) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 2 : (A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50]). 66 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Figure (III.14) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 3 : (A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50]). L’allure des trois difractogrammes nommés suivant les numéros de protocoles (1, 2 et 3) indique des réflexions qui s’indexent facilement dans une maille cubique d’un matériau mésoporeux de type MCM-48. Dans la région des petits angles, 2 θ entre 1° et 6°, la structure mésoporeuse est clairement présente pour les échantillons issus des protocoles 2 et 3. On note aussi : Ø l’apparition d’un pic intense attribué à la réflexion (211) dans les trois échantillons mais avec des intensités différentes ; Ø l’apparition du pic attribué à la réflexion (220) dans les échantillons issus des protocoles 2 et 3 ; Ø l’apparition du pic correspondant à la réflexion (222) dans le deuxième protocole ; Ø l’apparition claire et distincte des deux pics correspondant aux réflexions (420) et (332) dans le deuxième et le troisième protocole ; Ø En ce qui concerne le premier échantillon (protocole1), on note l’absence des réflexions (220) (420) et (332). Dans la région des grands angles 2 θ entre [6 et 50°], le diffractogramme RX pour le premier protocole montre que le matériau obtenu est une zéolithe de type ZSM-5 bien cristallisée, [159] (figure III-12). Dans le deuxième protocole, nous constatons une bosse et des pics moins intenses caractérisant la ZSM-5 en présence de l’amorphe (figure III-13). Le troisième protocole monte la disparition totale des espèces zéolithiques (figure III-14). Les paramètres structuraux (distance interréticulaire et paramètre de maille) déterminés par diffraction des rayons X, pour les trois échantillons, sont résumés dans le tableau ci-dessous. 67 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Tableau (III.2) : les paramètres structuraux déterminés par DRX pour les trois échantillons. d211 (Å) a0 (Å) Protocole 1 34,21 83,79 Protocole 2 40,29 98,71 Protocole 3 32,03 78,43 d211 : distance interréticulaire. a0 : paramètre de maille. III.4.2.2.Adsorption d’azote à 77 K : Les isothermes d’adsorption d’azote à 77 K et la distribution poreuse correspondante, des différents composites, sont indiquées sur les figures (III-15), (III-16) et (III-17). Figure (III.15) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 1. 68 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Figure (III.16) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 2 Figure (III.17) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 3 Les différents paramètres texturaux issus des isothermes d’adsorption d’azote à 77 K et des courbes de distribution poreuse sont résumés dans le tableau (III.3). 69 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Tableau (III.3) paramètres texturaux déterminés par adsorption d’azote pour les trois échantillons. a0 (Å) SBET (m2/g) Vméso (Cm3/g) Dp (Å) h (Å) Type d’isotherme Protocole 1 83,79 886 0.47 35,57 9.31 IV Protocole 2 98,71 1087 0.63 37,89 13,51 IV Protocole 3 78,43 1292 0.65 35,71 7,51 IV Dp : diamètre des pores. h: épaisseur des parois. L’étude texturale faite par adsorption d’azote à 77 K montre que les trois composites se caractérisent par une isotherme de type IV typique des matériaux mésoporeux, selon la classification de l’UIPAC [135]. Les trois composites présentent des surfaces spécifiques très élevées, voisines des 1000 m2/g. Néanmoins, le troisième protocole donne un matériau doté d’une surface spécifique meilleure. La zone de la condensation capillaire, qui caractérise la distribution mésoporeuse, est comprise entre 0.2- 0.4 en termes de pression relative. Ainsi, la distribution moyenne des pores est centrée sur un diamètre de 35-37 Å pour tous les trois produits. Elle est plus homogène et uniforme pour le dernier matériau (protocole 3). Les composites obtenus selon les protocoles 1 et 2 présentent une épaisseur des parois plus importante que celle du composite obtenu avec le protocole 3. Ceci peut s’expliquer par la présence d’unités de constructions zéolithiques dans les parois. III.4.2.3. Spectroscopie infrarouge à transformé de fourrier (IRTF) : Nos échantillons ont été caractérisés dans la région 400 à 4000 cm-1 qui contient des bandes de vibration fondamentales caractéristiques des réseaux structuraux des zéolithes bêta, ZSM-5 et Al-MCM-48. Les spectres correspondants aux composites selon les différents protocoles sont présentés sur la figure (III.18). 70 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Protocole 1 Protocole 2 Protocole 3 Figure (III.18) : spectres infrarouge IRTF des matériaux composites Pour tous les matériaux nous relevons les bandes d’absorption suivantes : -1 v entre 450-500 cm : vibrations de déformation de la liaison T-O (T = Si où Al). v à 1650 cm-1 et 3000 cm-1: bandes de déformation et de valence respectivement, relatives aux groupements (O-H). v entre 950-1300 cm-1 : bandes correspondant aux vibrations d’élongation asymétrique O-T-O, v entre 600-720 cm-1: vibrations d’élongation symétrique O-T-O. 71 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite En plus de ces bandes conventionnelles, nous remarquons l’apparition d’une nouvelle bande entre 550 et 600 cm-1. Plus ou moins intense pour les trois composites, elle caractérise les unités structurales de construction communes aux zéolithes bêta et ZSM-5 [160, 161,162]. Ces résultats, associés à ceux de la diffraction des rayons X, nous amènent à conclure que les matériaux possèdent une structure mésoporeuse avec des murs zéolithiques. III.4.2.4. Microscope électronique à balayage (MEB) : Les clichés présentés par la figure III-19, montrent différents agrandissements MEB du composite bêta/MCM-48 protocole (3). Figure (III.19) : Observations par microscopie électronique à balayage du matériau bêta/MCM-48 Les particules MCM-48 sont assemblées en agrégats de morphologie cubique et sphérique de tailles entre 0,3-0,5 micromètres. 72 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.4.2.5.Microscope électronique à transmission (MET) : Les photos des composites zéolithes/MCM-48, nommés selon les protocoles utilisés (1,2 et 3) , sont présentés sur la figure III.20. Figure (III.20) : Observations par microscopie électronique à transmission MET des composites zéolithes/MCM-48 Le micrographe MET de la figure (III.20) nous montre que le composite bêta/MCM-48 (photo 3) est structurellement bien ordonné avec des canaux de taille uniformes. Le diamètre du canal est de l’ordre de 3 à 3,3 nm plus élevé que celui déterminé pour la SiMCM-48. Dans les autres photos (1 et 2) la structure est moins organisée et les canaux ne sont pas uniformes. 73 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.4.Discussion : Les composites sont préparés selon trois protocoles différents avec l’incorporation des germes de la bêta et la ZSM-5 dans la structure de la MCM-48 en vue de l’obtention d’un produit hybride regroupant les propriétés et les caractéristiques d‘un matériau micro/mésoporeux. En ce qui concerne la comparaison entre les trois diffractogrammes indexés suivant leurs numéros de protocole (1.2.3), il parait évident que l’échantillon (3) présente une meilleure cristallinité vue l’intensité élevée du pic correspondant à la réflexion (211) et la présence des deux pics indexés par (420) et (332). Les diffractogrammes RX (figures III-12, III-13 et III-14) nous indiquent la présence d’une structure MCM-48 cubique en présence ou non d’une structure zéolithique. Dans les deux premiers protocoles on note la présence des pics de la ZSM-5 vers les grands angles. Il semblerait que la cristallisation de la zéolithe a gêné la formation du composite. L’utilisation des germes de la zéolithe bêta pour le dernier protocole donne uniquement un solide de structure mésoporeuse (montré par DRX) et permet l’incorporation d’unités de construction de zéolithes dans les parois amorphes de la MCM-48 (confirmée par infrarouge). En plus des bandes caractérisant les structures mésoporeuses, l’analyse infrarouge des différents composites a montré l’apparition de nouvelles bandes à 550-600 cm-1. Ce sont des bandes de vibration des cycles à 5 ou 6 chaînons de T-O-T (T=Si ou Al) d’unités secondaires de construction de zéolithes (SBU : secondary building units). La surface spécifique des composites issus des deux premiers protocoles (1 et 2) est plus faible par rapport au troisième, cela est vraisemblablement dû a la présence des micropores dans les deux premiers cas. La morphologie des particules du matériau bêta/MCM-48 a été étudiée par microscopie électronique à balayage (MEB). Les clichés obtenus, figure (III.19), montrent une structure cubique de la phase MCM-48 en présence de petites particules de forme sphérique. Nous avons aussi utilisé la microscopie électronique à transmission (MET) pour sonder la taille des canaux de nos matériaux. La micrographie MET, figure (III.20), a montré que le composite bêta/MCM-48 est structurellement bien ordonné avec des canaux uniformes de pore et de taille. Le diamètre moyen des pores est évalué à 3,1 nm ; une valeur en accord avec les résultats obtenus par adsorption d’azote. 74 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.5. Etude de la stabilité hydrothermique des composites : Les matériaux mésoporeux s’hydrolysent facilement par exposition à l’atmosphère humide, ce type de milieu affecte donc directement leur stabilité [163.164]. Kim et Ryoo [165] ont étudié par diffraction des rayons X la MCM-41 et MCM-48 calcinées et chauffées à 70 et 100 °C dans l’eau. Il s’avère que tous les échantillons perdent la plupart de leurs pics quand on les traite à 70 °C pendant 12h, et aucun pic n’est visible après passage à l’eau bouillante pour la même période. Dans le but d’étudier la stabilité hydrothermique du composite bêta/MCM-48 (40), synthétisée selon le protocole 3, on a pris une quantité de 0.3 g du matériau dans 30 ml d’eau déminéralisée, soit un rapport massique de 1%. Le mélange est mis dans des autoclaves et porté ensuite à des températures différentes (120 °C, 140°C et 160 °C) pendant 6 heures. Les produits finaux sont filtrés, séchés puis analysés par diffraction des rayons X. Figure (V.3). Figure (III.21) : Diffractogrammes DRX des composites bêta MCM-48 (40) [Si/Al = 40], traité à l’eau bouillante pendant 6 h à 120 °C, 140 °C et 160 °C. 75 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite Tableau III.4 : les paramètres structuraux déterminés par DRX pour béta/MCM-48. Traitement hydrothermal Les d211 (Å) a0 (Å) Béta/MCM-48 (120°C) 28 ,59 69,95 Béta/MCM-48 (140°C) 28,38 69,51 Béta/MCM-48 (160°C) 27,24 66,72 diffractogrammes des rayons X du composite bêta/MCM-48 (40) traité hydrothermiquement à 120, 140 et 160°C montrent qu’il y’a conservation des pics caractéristiques de la MCM-48 (figure III.21) alors qu’un traitement pareil du matériau mésoporeux (MCM-48) conduit à une destruction totale de sa structure [165]. Cette stabilité hydrothermique est fort probablement due à la cristallisation des parois du composite. Par ailleurs, la température de traitement hydrothermal a aussi une influence notable ainsi plus elle est élevée plus on assiste à une désorganisation élevée de la mésostructure. Les paramètres structuraux du composite déduits à partir des spectres de diffraction sont reportés sur le tableau III.4. 76 Chapitre III.........…………………………………………………………..…………………Etude de la synthèse du composite III.5.Conclusion : v Dans ce chapitre, on s’est intéressé en premier lieu à l’optimisation de la synthèse de la MCM-48 et de l’AlMCM-48. Les résultats montrent que le protocole 1 est le plus adapté pour l’obtention d’un matériau mésoporeux de type MCM-48 avec un rapport Si/Al=80. v Trois protocoles ont été testés pour la synthèse de composites zéolithe/MCM-48. Les protocoles 1 et 3 qui consistent en l’obtention de mésostructure à partir de germes semicristallisés de zéolithes (respectivement ZSM-5 et bêta) n’aboutissent pas au même résultat. En effet, dans le premier cas, on obtient un matériau hybride composé de cristaux de zéolithes ZSM-5 et de matériau MCM-48. Alors que l’on n’obtient que la structure mésoporeuse à partir des germes de cette zéolithe. v La caractérisation des composite bêta/MCM-48 synthétisé en utilisant les germes de la zéolithe bêta comme source d’aluminium et de silice a conduit aux résultats suivants : v Le composite cubique bêta/MCM-48 est structurellement bien ordonné. L’absence des pics dans la région d'angles élevés indique qu'aucune phase zéolithique n’a été formée. v Les germes de zéolithe formés dans la première étape de cristallisation (voir La section expérimentale) ont été donc épuisés comme unités structurales pour la construction des matériaux mésoporeux, L’image MET montre que le matériau MCM-48 composite possède une distribution uniforme des canaux et la taille moyenne d’un canal est d’environ 30 A°. v L’isotherme d’adsorption d'azote de matériau bêta/MCM-48 est de type IV. Le composite possède une grande surface spécifique et des tailles de pores élevées. La distribution poreuse, déterminée par méthode BJH, est uniforme. v Un traitement dans des conditions hydrothermales du composite bêta MCM-48 (40) révèle que ce dernier est stable dans une gamme de température assez importante. v Enfin, compte tenu de ces résultats et pour la suite de notre travail, les matériaux composites utilisés pour le test catalytique seront préparés par la méthode de semi cristallisation de la zéolithe bêta. 77 Influence du rapport Si/Al sur la réaction de benzoylation de l’anisole 78 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole IV.1.INTRODUCTION : Dans ce chapitre, on envisage la synthèse de MCM-48 à différents rapports Si/Al par utilisation du protocole 1 (voir chapitre III). Le but visé étant de faire une comparaison de l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole des matériaux de type MCM-48 avec celle des composites bétâ/MCM-48 à même rapport Si/Al. IV.2.INFLUENCE DU RAPPORT Si/Al SUR LA MCM-48 ET LE COMPOSITE béta/MCM-48 : Trois rapports Si/Al différents sont testés 20, 40 et 80 à partir de la composition stoechiométrique suivante : 1 SiO2 0,2 CTABr 1SiO2 0.12 CTABr 0.6 NaOH 0.5 OH - x Al x Al 72 H2O. ………………….……AL-MCM-48 3 C2H5OH 118 H2O….….beta/MCM-48 Les modes opératoires sont décrits dans le troisième chapitre (voire &b.1 page 51 et b.3 chapitre III). IV.3. Caractérisation IV.3.1 Caractérisation par DRX : Les diffractogrammes des échantillons (Al-MCM-48 et béta/MCM-48) synthétisés suivant les différents rapports Si/Al sont présentés dans la figure (IV.1 et IV.2). 79 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole intensité intensité intensité 40000 3000 14000 35000 12000 2500 A C B 30000 10000 2000 25000 8000 1500 20000 6000 15000 1000 4000 10000 500 2000 0 0 5000 0 2 4 6 8 2t hét a 10 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2t hét a 2 4 6 2t hét a Figure IV.1.: Diffractogrammes RX de l’Al-MCM-48 : A: Al-MCM-48 (80), B: Al-MCM-48 (40), C: Al-MCM-48 (20) 80 8 10 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Figure IV.2.: Diffractogrammes RX aux faibles et grands angles des composites béta/MCM-48: A : Si/Al=20 ; B : Si/Al=40 ; C : Si/Al=80. 81 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole IV.3.2.Discussion : Selon les trois rapports Si/Al Figure (IV.1 et IV.2) on constate que les matériaux présentent des structures ordonnées avec : Ø l’apparition d’un pic intense attribué à la réflexion (211) qu’on trouve dans les six échantillons mais avec des intensités différentes, Ø l’apparition d’un pic net de faible intensité attribué à la réflexion (220) dans la plupart des solides; Ø l’apparition des deux pics correspondant aux réflexions (420) et (332) dans tous les échantillons. Ø En ce qui concerne le composite de rapport Si/Al = 80 figure (IV.2), on relève l’absence de la réflexion (220) et l’apparition d’une bosse pour les angles de diffraction élevés Figure (III.22). Ø Aucun des composites béta/MCM-48 ne présente dans les grands angles des pics relatifs à une phase zéolithique. On observe également que l’intensité de pics (211) augmente dans le sens Al-MCM-48(20) ; < Al-MCM-48 (40) ; < Al-MCM-48 (80), indiquant l'impact négatif de l'aluminium sur la structure des solides MCM-48. L'incorporation d'aluminium a comme conséquence une diminution de l'ordre structural du réseau cubique Tableau IV.1 : Paramètres structuraux déterminés par DRX. d211 (A°) a0 (A°) Al-MCM-48 (20) 40,29 98,68 Al-MCM-48 (40) 32,69 80,07 Al-MCM-48 (80) 29,81 73,01 Béta/MCM-48 (20) 32,26 79,03 Béta/MCM-48 (40) 32,03 78,43 Béta/MCM-48 (80) 35,44 86,82 Les propriétés de texture d'Al-MCM-48 et de béta/MCM-48 sont détaillés dans le tableau IV.1. La distance interreticulaire d211 et le paramètre a0 augmentent légèrement avec la quantité croissante d'aluminium dans la structure mésoporeuse. Il est maintenant bien connu 82 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole que l’introduction de Al dans les parois des mésoporeux entraine une augmentation du paramètre de maille suite au remplacement des liaisons Si-O par des liaisons Al-O plus grandes. IV.4. Adsorption d’azote à 77 K : Les isothermes d’adsorption d’azote à 77 K et la distribution poreuse correspondante, des différents composites, sont indiquées sur la figure (IV.3) et (IV.4). Figure (IV.3) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite béta/MCM-48 (40) Figure (IV.4) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite béta/MCM-48 (20) 83 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Les différents paramètres texturaux issus des isothermes d’adsorption d’azote à 77 K et des courbes de distribution poreuse sont résumés dans le tableau (III.3). Tableau (IV.3) : Paramètres texturaux déterminés par adsorption d’azote pour les composites béta/MCM-48 (40) et béta/MCM-48 (20) a0 (Å) SBET 2 (m /g) Béta/MCM48 (20) Béta/MCM48 (40) Vméso Dp (Å) h (Å) 3 (Cm /g) Type d’isotherme 79,03 832,09 0.55 37,83 6.64 IV 78,43 1292 0.65 35,71 7,51 IV Dp : diamètre des pores. h: épaisseur des parois. Les deux composites se caractérisent par une isotherme de type IV typique des matériaux mésoporeux , selon la classification de l’UIPAC [135]. Le matériau béta/MCM-48 (40) présente la surface spécifique la plus élevée. La zone de la condensation capillaire, qui caractérise la distribution mésoporeuse , est comprise entre 0,3- 0,35 en termes de pression relative. Ainsi, la distribution moyenne de taille des pores est homogène et uniforme, de plus la taille des pores est centrée entre 35 à 37 Å pour les deux matériaux. Les deux composites présentent une épaisseur des parois peu élevée et similaire. Si on la compare par rapport à celle des composites obtenus à partir de la dissolution de zéolithes (travail toumi ou autres), il est clair que cette épaisseur est assez faible ceci trouve une explication dans la probable présence de cristaux de zéolithes dans les parois dans le cas de la méthode de dissolution de cristaux de zéolithes alors qu’en partant de germes de zéolithes, ne subsiste dans les parois que les SBU. 84 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole IV.5. Caractérisation par infrarouge : Figure VI.5: spectres infrarouge IRTF des matériaux Al-MCM-48 selon le rapport Si/Al : A (Si/Al=20), B (Si/Al=40), C (Si/Al=80). Figure IV.6: spectres infrarouge IRTF des matériaux composites selon le rapport Si/Al : A (Si/Al=20), B (Si/Al=40), C (Si/Al=80). Ø entre 450-500 cm-1 : vibrations de déformation de la liaison T-O (T = Si où Al). Ø à 1650 cm-1 et 3000 cm-1: bandes de déformation et de valence respectivement, relatives aux groupements (O-H). 85 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Ø entre 950-1300 cm-1 : bandes correspondant aux vibrations d’élongation asymétrique O-TO, Ø entre 600-720 cm-1: vibrations d’élongation symétrique O-T-O. Ø En plus de ces bandes conventionnelles, nous remarquons l’apparition d’une nouvelle bande entre 550 et 600 cm-1 figure (IV.6) plus ou moins intense pour les trois composites, c’est la bande caractéristique pour les unités structurales de construction communes à la zéolithe bêta. Après avoir synthétiser deux types de matériaux (MCM-48 et composite) à différents rapports Si/Al, on se penchera dans ce qui suit sur une application catalytique qui est la benzoylation de l’anisol par le chlorure de benzoyl en présence des meilleurs matériaux obtenus. 1V.6. INTRODUCTION : Dans ce volet de notre travail, on testera l’activité catalytique de nos matériaux par une réaction d’acylation de l’anisole par le chlorure de benzoyle (une réaction de Friedel et Crafts). Au lieu d’utiliser les acides de Lewis, généralement cités en littérature [166] (Lewis (AlCl3, FeBr3, TiCl4), soit des acides de Brønsted (HF, H2SO4, HCl)), nos catalyseurs seront les meilleurs matériaux synthétisés selon les protocoles décrits dans les chapitres précédents (chapitre III). Le but étant de comparer les matériaux mésoporeux et les composites, et de voir l’influence du rapport Si/Al sur le rendement de la réaction et la sélectivité vis-à-vis des produits. IV.6.1 . RÉACTIONS DE FRIEDEL – CRAFTS : IV.6.2. Rappels : La réaction de Friedel-Crafts [167] est une réaction très importante non seulement en chimie organique, mais également dans l’industrie. Elle consiste en la formation d’une liaison sigma carbone – carbone et permet de ce fait de substituer une chaîne hydrocarbonée à un proton d’un noyau benzénique. Le terme : réaction de Friedel-Crafts désigne en réalité deux réactions qui sont des substitutions électrophiles : l’alkylation et l’acylation d’un composé aromatique (Figure IV.7). D’un point de vue industriel, les applications de cette réaction sont nombreuses car les 86 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole produits obtenus, alkylés et acylés, sont largement employés en industries pharmaceutiques et agrochimiques, en chimie fine et en parfumerie [168.169]. Les catalyseurs couramment utilisés par l’industrie sont en général des halogénures de métaux de transition tel que AlCl3, FeCl3 ou ZnCl2. Ceux-ci présentent un certain nombre d’inconvénients : ils sont difficiles à manipuler, nocifs pour l’homme et l’environnement, et produisent des déchets toxiques. C’est pourquoi, depuis quelques années des études, en vue d’obtenir un catalyseur présentant les mêmes caractères d’activités et de sélectivités de ces halogénures mais sans en avoir les inconvénients, ont été menées. L’intérêt s’est porté sur les zéolithes et les matériaux mésoporeux. IV.7. Mécanisme de réaction : IV.7.1. Catalyseur type halogénure Acide de Lewis : Les deux réactions de Friedel-Crafts ont des mécanismes similaires. Elles ne se distinguent que par les espèces réactives et également par les produits de réaction (Figure IV.7). Dans les deux cas, le catalyseur employé est un acide de Lewis, généralement un halogénure de métal de transition ou BF3. La réaction a lieu entre une arène et un dérivé halogéné. On parlera alors d’alkylation lorsque ce composé sera un halogénure d’alkyle, et d’acylation lorsqu’il s’agira d’un halogénure d’acyle, c’est-à-dire avec un groupe carbonyle en alpha de l’halogène (noté X). Dans les deux cas la liaison carbone – X est fortement polarisée. De plus, cette polarité augmente dans la série Cl > Br > I à cause de la taille respective des différents atomes : I > Br> Cl. 87 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole - Figure IV.7. – Mécanisme simplifié des réactions de Friedel-Crafts avec un halogénure de Métal (acide de Lewis) comme catalyseur Cette liaison, C-X, est cassée sous l’action du catalyseur pour donner naissance à deux espèces chargées, tout d’abord MX4-, issue du catalyseur et ensuite un carbocation ou un cation acylium provenant respectivement de l’halogénure d’alkyle ou d’acyle. Ce sont les cations qui sont les espèces réactives et qui vont attaquer l’arène et ainsi pratiquer l’alkylation ou l’acylation du noyau benzénique par substitution électrophile. Ces catalyseurs sont très actifs mais présentent quelques inconvénients en plus de leur forte toxicité. En effet, pour avoir accès aux produits finaux, il est nécessaire de passer par une étape d’hydrolyse, ce qui a également comme conséquence de détruire le catalyseur et de former un acide fort (HCl, HBr…) selon l’halogénure du réactif employé. Plus spécifiquement, lors de l’alkylation, les produits obtenus consistent en un mélange de composés mono et poly-alkylés nécessitant une séparation qui peut s’avérer délicate. Pour ce qui est de la réaction d’acylation, la quantité de catalyseur utilisé doit être supérieure à 1 équivalent, car chaque molécule de cétone synthétisée va complexer une molécule du catalyseur. 88 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole IV.7.2. Catalyseur type zéolithe : En prenant comme exemple la réaction d’acylation de l’anisole en présence d’anhydride acétique, le mécanisme suivant (Figure IV.8.) a été envisagé par U. Freese et coll [170]. H+OZ- représente un site acide de Bronsted de la zéolithe, et OZ- le même site déprotoné. Le cycle catalytique peut être décomposé en plusieurs étapes. Dans un premier temps, l’anhydride acétique va pénétrer à l’intérieur des pores de la zéolithe jusqu'à atteindre un site acide H+OZ-. A partir de ce site, l’espèce réactive, en l’occurrence un cation acylium, est générée et stabilisée à l’intérieur des pores de la zéolithe grâce à OZ -. Une mole d’acide acétique par mole d’anhydride est également formée. L’acide n’interviendra plus au cours de la réaction et peut être éliminé du cycle catalytique. Le cation acylium va alors pouvoir attaquer l’anisole suivant les règles d’Hoffmann, c’est-à-dire préférentiellement en para et en ortho du groupe méthoxy. Le départ du proton de l’espèce intermédiaire permet non seulement de retrouver l’aromaticité du cycle benzénique, c’est la force motrice de la réaction, mais aussi de régénérer l’acidité de départ de la zéolithe. - Figure IV.8. – Mécanisme d’acétylation de l’anisole sur zéolithe – 89 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Bien entendu, le cycle présenté est simplifié. D’une part la substitution de l’anisole en ortho, bien que produit de réaction très minoritaire, n’est pas représentée, et d’autre part le cycle ne tient absolument pas compte de la désactivation possible de la zéolithe. En effet, d’après la figure et après un nombre infini de cycles, le site acide semble toujours régénéré, ce qui n’est pas vrai dans la pratique. En effet, la désactivation du catalyseur est possible par accumulation de coke au niveau des sites actifs, ou par désalumination partielle ou totale de la zéolithe. Dans ce dernier cas, le nombre de sites acides de la zéolithe décroît et entraîne également une chute d’activité de la réaction. IV.8. Benzoylation de l’anisole : La figure V.3 représente la réaction d’acylation de l’anisole par le chlorure de benzoyle. Les produits qui peuvent être formés au cours de cette réaction sont d’une part des cétones, l’o-méthoxybenzophénone (pour R1= H, R2= H, R3= OMe), la m-méthoxybenzophénone (R1= H, R2= OMe, R3= H), la p-méthoxybenzophénone (R1= OMe, R2= H, R3= H) et également un ester, le benzoate de phényle. Lors de la formation des cétones, il se produit un dégagement de chlorure d’hydrogène (HCl), alors que du méthanol se forme lors de la réaction d’estérification. Dans la figure IV.9, représente un groupement méthyle, et Ph un groupement phényle. - Figure IV.9 – Schéma de réaction de l’anisole avec le chlorure de benzoyle – 90 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole IV.8. 1. Benzoylation catalysée par les composites bêta/MCM-48 et Al-MCM-48 : La réaction catalytique est entreprise dans un système fermé (sous reflux), avec un volume de réaction de 25 ml. Le système est purgé avec de l'azote pour expulser l’air et l’humidité. La concentration du chlorure de benzoyle en anisol est 0,2 mol/l et la quantité du catalyseur utilisée est de l’ordre de 0,15 g. La température de réaction, prise comme température de reflux, est de 120 °C pour une durée de 24 heures. Les matériaux concernés par ce test catalytique sont les composites bêta/MCM-48 à différents rapports Si/Al ainsi qu’une Al MCM-48 prise pour comparaison. Les produits formés au cours de la réaction sont analysés par chromatographie en phase gazeuse ; figures IV.10 et IV.11. Figure IV.10. Chromatogrammes des produits obtenus dans la réaction de benzoylation de l’anisole par différents catalyseurs ; (A) : bêta/MCM-48 (80), (B) bêta/MCM-48 (40), (C) bêta/MCM-48 (20). 91 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Figure 1V.11. Chromatogramme des produits obtenus dans la réaction de benzoylation de l’anisole en présence de l’Al-MCM-48 (40). v IV.9. Discussion : Les composites bêta/MCM-48 à différents rapports Si/Al ainsi que l’Al MCM-48, mises à l’épreuve par la réaction de benzoylation, réagissent différemment dans les conditions de synthèse et présentent des disparités importantes de point de vue sélectivité. Les différents taux de conversion ainsi que les sélectivités vis-à-vis du Para et Ortho methoxy benzophénone sont résumés dans le tableau IV.4. Tableau (IV.4) : produits formés dans la réaction de benzoylation. (%) CATALYSEURS CONVERSION (%) PARA (%) ORTHO DU CHLORURE DE METHOXY METHOXY BENZOYLE BENZOPHENONE BENZOPHENONE Bêta/MCM-48(20) 27,4 % 26,72 % 0,66 % Bêta/MCM-48(40) 89,25 % 83,49 % 5,75 % Bêta/MCM-48(80) 53,25 % 48,20 % 5,04 % Al-MCM-48 (40) 78,69 % 76,10 % 2,6 % 92 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole Le composite bêta MCM-48 (20) présente un taux de conversion relativement faible ; 27,4%. 97,5% du produit final est le para-methoxy benzophénone figure IV.10 et IV.11. L’augmentation du rapport Si/Al dans le matériau induit un effet important sur son comportement. Ainsi avec une bêta MCM-48 (40), du taux de conversion a triplé de valeur en passant de 27,4% à 89,25%. La sélectivité en produit para étant toujours majoritaire, nous pensons que le mécanisme de réaction n’est pas modifié, par la diminution de l’aluminium, mais plutôt accentué par une distribution plus homogène des sites aluminiques dans la structure micro-mesoporeuse. Ce taux d’aluminium présente, à priori, un optimum puisque une augmentation du rapport Si/Al entraîne un abaissement sensible de la conversion. En fait, avec la bêta MCM48 (80), on perd 40% en rendement soit 53,25% de conversion au lieu de 89,25% enregistré précédemment. Le para-methoxy benzophénone reste majoritaire puisque on note un pourcentage de 6,4 et 9,4 en produit ortho pour les deux rapports Si/Al 40 et 80 respectivement. Cela laisse penser qu’un optimum en concentration d’aluminium dans la charpente du catalyseur est nécessaire et importante en vue d’obtenir un rendement meilleur et la sélectivité désirée. Afin de comparer les matériaux composites et les matériaux mésoporeux, nous avons opté pour l’Al MCM-48 (40) possédant le même rapport Si/Al que la bêta MCM-48 (40). Ainsi, le taux de conversion en présence de la MCM-48 forme aluminique est important et avoisine les 78,7%. Ceci confirme, une fois de plus, le rôle important de l’aluminium dans la réaction. Néanmoins cette valeur reste inférieure à celle enregistrée avec le composite bêta MCM-48 (40). La contribution des unités structurales microporeuses, se trouvant dans la structure du matériau composite, peut être à l’origine de cette différence. Enfin, il est à noter que le produit para-méthoxy benzophénone est majoritaire dans toutes les réactions étudiées, cela est sûrement dû à la stabilité de l’anisole en position para qui se forme préférentiellement à l’isomère ortho selon la règle d’ HOFFMAN. IV.10. CONCLUSION : Dans ce chapitre, nous avons examiné l’incidence du rapport Si/Al sur les propriétés structurales des matériaux mésoporeux de type MCM-48 et aussi de matériaux composites béta/MCM-48. En accord avec la littérature, nous avons relevé l’augmentation du paramètre de maille dans le cas de MCM-48 avec l’augmentation de la teneur en aluminium, la structure 93 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole mésoporeuse restant néanmoins intacte. Les propriétés texturales des composites varient avec le rapport Si/Al. Ainsi une surface spécifique de 1292 m2/g est obtenue pour un rapport de 40. On relève dans la littérature beaucoup de travaux sur les réactions d’acylation (réaction de Friedel–Crafts) [171-176] car les produits obtenus, alkyles et acylés, sont largement employés en industries pharmaceutiques et agrochimiques, en chimie fine et en parfumerie [168.169]. Le test catalytique d’alkylation consiste en la benzoylation de l’anisole catalysée par des matériaux composites bêta MCM-48 à différents rapports Si/Al et par Al-MCM-48. Nous avons pu relever les constatations suivantes : Ø Tous les composites bêta/MCM-48 possèdent une activité catalytique vis-à-vis de la réaction étudiée. Ø Le para-methoxy benzophénone est le produit majoritaire quelque soit le catalyseur, ce qui est en accord avec la règle d’Hoffman. Ø La diminution du rapport Si/Al favorise la réaction de benzoylation. Et il semble qu’il y’ait un optimum en taux d’aluminium pour la conversion du chlorure de benzoyle. Ø Le composite bêta MCM-48 (40) présente une meilleure conversion et une sélectivité très importante en para methoxy benzophénone. Ø Le matériau mésoporeux Al MCM-48 (40) possède une activité catalytique importante, classée juste après la composite dont le rapport Si/Al est similaire. Par comparaison aux travaux publiés, on remarque que notre matériau possède de meilleures propriétés comme catalyseurs de Lewis. Les rendements sont presque comparables avec la même réaction mais catalysée par Ga-SBA-15 et zéolithe béta [171]. Pour ce dernier cas, les conditions de la réaction sont différentes : une température de réaction plus élevée (140°C au lieu de 120°C) et la masse de catalyseur 200 mg au lieu de 150 mg et il est tout à fait logique de penser que de tels paramètres affectent le rendement de la réaction. Gauthier WINÉ [176] a étudié cette réaction dans les même conditions avec la zéolithe béta commerciale et béta supportée sur SiC et ont obtenu un taux de conversion en chlorure de benzoyl d’environ 82% alors que dans notre cas le meilleur taux de conversion est 89,25%. Nous pensons que la présence des parois cristallisées dans le composite bêta MCM-48 (Si/Al=40) ainsi que la teneur en aluminium et sa distribution dans le réseau, sont à l’origine de la grande réactivité du matériau dans la réaction mise en œuvre. 94 Chapitre IV………….… Influence du rapport Si/Al du composite sur l’activité dans la réaction de benzoylation de l’anisole 95 Conclusion genérale 95 Conclusion générale……………………………………………………………………………………………………………… CONCLUSION GENERALE Le matériau mésoporeux de type MCM-48 de la famille M41S se caractérise par des propriétés structurales et surtout texturales intéressantes mais la difficile obtention de cette structure mésoporeuse relativement à celle de la MCM-41 explique le peu de travaux dédiés à ce matériau. Nous nous sommes donc penchés en premier lieu sur la synthèse de la MCM-48 et aussi de l’AlMCM-48. Cette dernière est obtenue bien structurée avec un rapport Si/Al =80. Pour la synthèse de composites zéolithe/MCM-48, nous avons utilisé la méthode de germination c’est-à-dire en partant de germes de zéolithes comme source aluminosilicatée. Les germes semi-cristallins de ZSM-5 conduisent à un matériau hybride micromésoporeux alors que ceux de la béta conduisent à un composite dont les caractéristiques sont très proches de celles des mésoporeux avec toutefois la présence des SBU dans la structure mésoporeuse. Dans ce dernier cas, la formation de la MCM-48 s’est faite au dépends de la cristallisation de la béta. En revanche, les cristaux de ZSM-5 se sont formés en présence des micelles de CTAB. Ce résultat est tout à fait en accord avec certains travaux récents, tels que celui de R.A. Garcı´a et al [130], qui ont obtenus des composites de type ZSM-5/MCM-41 par variation du temps de formation des germes zéolithiques, les spectres DRX de ces composites contiennent des raies de la zéolithe ZSM-5 qui évoluent inversement avec la formation des mésopores. ils expliquent le bon rendement obtenus dans le craquage du HDPE par la nature zéolithique des parois mesoporeuses. Suite aux différentes caractérisations des composites bêta/MCM-48 synthétisés en utilisant les germes de la zéolithe bêta comme source d’aluminium et de silice, nous pouvons conclure que le composite bétâ/MCM-48 est obtenu bien ordonné avec une distribution uniforme des canaux. Son isotherme d’adsorption d'azote est de type IV. Il possède une grande surface spécifique et des tailles de pores élevées et de distribution uniforme. La caractérisation des composites béta/MCM-48 après test hydrothermal a montré qu’ils demeurent stables dans une gamme de température assez importante. Cette stabilité est à relier 96 Conclusion générale……………………………………………………………………………………………………………… à l’existence des unités secondaires de construction de la béta dans les parois mésoporeuses. Dans la suite du travail, nous avons mis en évidence l’influence du rapport Si/Al sur les propriétés structurales des matériaux mésoporeux de type MCM-48 et aussi de matériaux composites béta/MCM-48. Ainsi, l’incorporation de l’aluminium augmente le paramètre de maille. Une surface spécifique optimale de 1292 m2/g est obtenue pour un rapport Si/Al de 40. L’application catalytique choisie pour caractériser nos différents matériaux est la benzoylation de l’anisole. Nous avons relevé que tous les composites bêta/MCM-48 possèdent une activité catalytique vis-à-vis de cette réaction. En accord avec la règle d’Hoffman, le para-methoxy benzophénone est le produit majoritaire. La diminution du rapport Si/Al (augmentation des sites aluminiques donc acides de Bronsted) favorise la réaction de benzoylation. Et il semble qu’il y’ait un optimum en taux d’aluminium pour la conversion du chlorure de benzoyle. La meilleure conversion et sélectivité en para methoxy benzophénone est obtenue pour Si/Al= 40. En comparant l’activité catalytique de l’Al-MCM-48 (40) et le composite de même rapport, nous en déduisons que la meilleure réactivité du composite est due au fait qu’il possède des parois contenant les unités structurales de la zéolithe béta. 97 Liste des figures et les tableaux Liste des figures Chapitre I Figure I.1. Deux zéolithes naturelles…………………………………………………………………………………………………10 Figure 2. Différents types de canaux de zéolithes …………………………………………………………………………….11 Figure 3. Domaines d’application des zéolithes ………………………………………………………………………………12 Figure 4. Mécanismes de sélectivités de fonne…………………………………………………………………………………13 Figure 5. Exemples de structurants organiques ……………………………………………………………………………….14 Figure 6. Mécanismes de formation des zéolithes …………………………………………………………………………..15 Figure 7. Structures zéolithique générées en fonction de la taille du structurant …………………………….16 Figure 9. Représentations de la zéolithe BETA ………………………………………………………………………………….19 Figure 10. Diagramme tridimensionnel de la stabilité de zéolithe béta …………………………………………..19 Figure 11. Principaux membres des silicates mésoporeux de la famille M41S et symétries correspondantes …………………………………………………………………………………………………………………………….23 Figure 12. Schématisation du mécanisme de formation …………………………………………………………………26 Figure (13) : Mécanisme 1 de synthèse d’un composé micro/mésoporeux……………………………………33 Figure 14 Illustration schématique proposé pour la formation des aluminosilicates MCM-48 à partir de précurseurs de zéolithe ……………………………………………………………………………………………………………..34 Chapitre II Figure II.1 diffractogramme DRX de la Si-Mcm-48 (a) avant la calcination,(b) après la calcination à 550°C (6h)……………………………………………………………………………………………………………………………………..37 Figure II.2. Isotherme d’adsorption - désorption de la Si-Mcm-48…………………………………………………..39 Figure II-3 : Principe de la mesure de l’air spécifique d’un adsorbant………………………………………………41 Figure II.4 : Courbe de t-plot……………………………………………………………………………………………………………42 Figure II.5.Spectre infrarouge de la MCM-48 …………………………………………………………………………………44 Chapitre III Figure (III.1) : Protocole de synthèse de Si-MCM-48 …………………………………………………………………………51 Figure (III.2) : Protocole (A1) pour la synthèse d’Al-MCM-48 …………………………………………………………..52 Figure III.3 : Protocole (A2) pour la synthèse d’Al-MCM-48 …………………………………………………………….53 Figure (III.4) : Protocole (A3) pour la synthèse d’ Al-MCM-48 ………………………………………………………..54 Figure (III.5): Diffractogrammes DRX des MCM-48 calcinées : (A) Si-MCM-48, (B) Al-MCM-48 protocole (A1), (C) Al-MCM-48 protocole (A2) & (D) Al-MCM-48 protocole (A3).............................55 Figure (III.6) : spectres infrarouge IRTF de : a) Si-MCM-48, b) Al-MCM-48 (A1) ………………………………..57 Figure (III.7): Observations par microscopie électronique à balayage de l’Al-MCM-48 (suivant le protocole A1) …………………………………………………………………………………………………………………………………..58 Figure (III.8) : Observations par microscopie électronique à transmission (MET) de la MCM-48 ……..59 Figure (III.9) : protocole (1) de synthèse du composite ZSM-5/MCM-48 …………………………………………62 Figure (III.10) : protocole (2) de synthèse du composite ZSM-5/MCM-48 en une seule étape ………..64 Figure (III.11) : Protocole (3) de synthèse du composite bêta/MCM-48 …………………………………………..65 Figure (III.12) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 1 (A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50]) …………………………………………………………………………………………………………………………………….66 Figure (III.13) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 2 :(A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50])………………………………………………………………………………………………………………………………..66 Figure (III.14) : diffractogrammes RX du composite synthétisé selon le protocole 3 :(A : 2 θ ε [1-6] ; B : 2 θ ε [6-50])…………………………………………………………………………………………………………………………………67 Figure (III.15) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 1………………………………………………………………………………………………………………………….68 Figure (III.16) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 2………………………………………………………………………………………………………………………….69 Figure (III.17) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite obtenu selon le protocole 3………………………………………………………………………………………………………………………….69 Figure (III.18) : spectres infrarouge IRTF des matériaux composites ……………………………………………….71 Figure (III.19) : Observations par microscopie électronique à balayage du matériau bêta/MCM48........................................................................................................................................................72 Figure (III.20) : Observations par microscopie électronique à transmission MET des composites zéolithes/MCM-48 …………………………………………………………………………………………………………………………..73 Figure (III.21) : Diffractogrammes DRX des composites bêta MCM-48 (40) [Si/Al = 40], traité à l’eau bouillante pendant 6 h à 120 °C, 140 °C et 160 °C…………………………………………………………………………….75 Chapitre IV Figure IV.1. Diffractogrammes RX de l’Al-MCM-48 : A: Al-MCM-48 (80), B: Al-MCM-48 (40), C: AlMCM-48 (20) ………………………………………………………………………………………………………………………………….80 Figure IV.2.: Diffractogrammes RX petite et grande angle des composites béta/MCM-48: A :Si/Al=20 ; B : Si/Al=40 ; C :Si/Al=80…………………………………………………………………………………………………………………..81 Figure (IV.3) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite béta/MCM-48 (40) ………………………………………………………………………………………………………………………….83 Figure (IV.4) : isotherme d’adsorption d’azote et la distribution BJH des pores du composite béta/MCM-48 (20) ………………………………………………………………………………………………………………………….83 Figure VI.5: spectres infrarouge IRTF des matériaux Al-MCM-48 ; rapport Si/Al : A (Si/Al=20), B (Si/Al=40), C (Si/Al=80)……………………………………………………………………………………………………………………..85 Figure IV.6: spectres infrarouge IRTF des matériaux composite nommé selon différents rapport Si/Al : A (Si/Al=20), B (Si/Al=40), C (Si/Al=80)…………………………………………………………………………………………….. 85 Figure IV.7. – Mécanisme simplifié des réactions de Friedel-Crafts avec un halogénure de Métal (acide de Lewis) comme catalyseur ……………………………………………………………………………………………….. 88 Figure IV.8. – Mécanisme d’acétylation de l’anisole sur zéolithe ……………………………………………………..89 Figure IV.9 – Schéma de réaction de l’anisole avec le chlorure de benzoyle …………………………………..90 Figure IV.10. Chromatogrammes des produits obtenus dans la réaction de benzoylation de l’anisole par différents catalyseurs ; (A) : bêta/MCM-48 (80), (B) bêta/MCM-48 (40), (C) bêta/MCM48 (20)……………………………………………………………………………………………………………………………………………..91 Figure 1V.11. Chromatogramme des produits obtenus dans la réaction de benzoylation de l’anisole en présence de l’Al-MCM-48 (40)……………………………………………………………………………………..92 Liste des tableaux Chapire I Tableau I - Types de catalyseurs employés dans l’industrie………………………………………………………………17 Tableau 2 - Catalyseurs à base de zéolithes dans l’industrie ………………………………………………………….18 Tableau 3 : Les principaux matériaux mésoporeux ………………………………………………………………………..24 Tableau (4) : Quelques applications de la MCM-48 ………………………………………………………………………..29 Chapire II Tableau II.1 – Caractéristiques de la colonne et programmation en température pour la réaction d’acétylation d’anizole………………………………………………………………………………………………….………………….47 Chapire III Tableau (III.1) : Paramètres structuraux déterminés par DRX. ………………………………………………………….56 Tableau (III.2) : les paramètres structuraux déterminés par DRX pour les trois échantillons…………….67 Tableau (III.3) paramètres texturaux déterminés par adsorption d’azote pour les trois échantillons..70 Tableau III.4 : les paramètres structuraux déterminés par DRX pour béta/MCM-48………………………..76 Chapire IV Tableau IV.1 : Paramètres structuraux déterminés par DRX……………………………………………………………..82 Tableau (IV.3) paramètres texturaux déterminés par adsorption d’azote pour les composites béta/MCM-48 (40) et béta/MCM-48 (20) ………………………………………………………………………………………..84 Tableau (IV.4) : produits formés dans la réaction de benzoylation…………………………………………………..92 Références…………………….…………………………………………………………………… [1] Cronstedt A.F., Kongl. 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