Les poulets biologiques à la ferme du Ban de Fronville Les poules

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Les poulets biologiques à la ferme du Ban de Fronville Les poules
L’aviculture en Wallonie représente près de 16% de la production nationale de volailles. S’il a progressé en 20 ans,
l’élevage de poulets et de poules pondeuses reste majoritairement pratiqué dans des exploitations familiales comme
activité de diversification. Pour ces deux productions, différents modes d’élevage sont rencontrés : un modèle plus
intensif lié à des produits standards et un modèle plus extensif associé à des produits de qualité différenciée. Le canard
à foie gras est pour sa part une activité typique de circuits courts. Le producteur y consacre généralement un plein
temps, car il élève, gave, transforme et vend tout lui-même.
Les poulets biologiques à la ferme du Ban de
Fronville
Les poules pondeuses élevées en plein air
chez Linda et Michaël de Moircy
Vivre en lien avec la nature et les animaux
La ferme, un véritable projet de couple !
Après s’être installés comme éleveurs de bétail en 1993, en
y ajoutant ensuite le porc fermier, Pascal et Christèle ont
décidé de développer 10 ans après une activité avicole :
10.000 poulets biologiques se répartissent aujourd’hui dans
2 poulaillers. Les époux Gillet ont toujours voulu travailler à
deux sur la ferme.
Le besoin du lien
avec la nature et
des animaux a été
plus fort que de
prendre un emploi
de salariés. Dès lors,
il était capital de
diversifier
l’exploitation.
Installée dans un cadre où forêts et étangs se côtoient, la
ferme de Michaël et Linda accueille 24.000 poules
pondeuses élevées en plein air. Cette diversification était
nécessaire vu le manque de terrain pour agrandir l’élevage
bovin. Les deux poulaillers ont été aménagés par le couple
d’agriculteurs; le premier ayant été construit en 2001.
Fier
de
produit et
parler !
son
d’en
Pascal et Christèle Gillet avec leurs 5 enfants
« Nous ne regrettons vraiment pas d’avoir choisi de produire
du poulet bio: il n’y a pas photo au niveau du goût. C’est
vraiment un tout bon produit. Nous sommes fiers de le
présenter et de le vendre. Pour nous, il est également
important de le proposer à un prix accessible au
consommateur. » Pour ce couple d’agriculteurs, il devenait
dès lors important de franchir le pas de la vente directe en
rejoignant une coopérative d’éleveurs de poulets de qualité
différenciée. Ceci leur permettra d’avoir des produits frais
chaque semaine. C’est Christèle qui s’occupera de cette
nouvelle activité: « Je me réjouis de prendre contact avec le
consommateur pour montrer mes produits et en parler. » Elle
compte commencer les marchés du terroir de la région et
démarcher les restaurants du coin. A court terme, un magasin
à la ferme sera aménagé. Pascal et Christèle accordent une
grande importance à se mettre en règle en
matière d’hygiène et de vente directe. Dans ce
sens, ils travaillent en véritables professionnels.
Dès leur plus jeune âge, les enfants participent
aux travaux de la ferme, mais les parents les
encouragent à développer leur propre voie,
qu’elle soit agricole ou non.
Linda adore ce métier. « Nous avons toujours voulu travailler
à deux. Nous nous soutenons en permanence dans le
travail.» Les enfants suivent également leurs parents dans les
activités de la ferme. Toute petite déjà, Léa avait son siège
pour bébé sur le tracteur !
Travailler avec du « vivant »
Soins quotidiens aux
animaux, observation
minutieuse
des
troupeaux, gestion
des imprévus, lien
fort
avec
les
animaux, Linda et
Michaël en parlent
avec l’amour du
métier et le goût du
travail bien fait. Ils Linda et Michaël avec deux de leurs trois enfants
aiment faire partager également leur passion aux gens qui
viennent chez eux, soit pour acheter directement leurs œufs
ou lorsqu’ils sont de passage dans le gîte de 9 places, les
Bouleaux.
La vie d’agriculteurs : des projets qui foisonnent !
En effet, les projets ne manquent pas :
- Nouvelle étable pour les Charolais,
- Création à plusieurs éleveurs d’un centre
d’emballage des œufs,
- Recherche d’économies en électricité et
en eau via des systèmes d’énergies
renouvelables.
La liste n’est d’ailleurs pas finie !
Les canards à foie gras de la ferme « La
Canardière » à
Baelen
Deux ans après, un bâtiment de 9.000 poules est venu
s’ajouter. Aujourd’hui, 4 poulaillers, au total 107.500 poules,
assurent le revenu principal d’Eric, de son épouse et de leur
fils, Ludovic, qui les a rejoint il y a à peu près deux ans.
Devenir
agriculteurs, un
vrai challenge !
Développer des emplois locaux
Ni Pascal, ni Sylvie ne
sont
issus
d’une
famille d’agriculteurs,
Pascal et Sylvie avec leurs deux fils
mais la curiosité de
Pascal pour le foie gras et sa passion des animaux l’ont
poussé en 2001 à suivre la formation en production de foie
gras et gavage des canards organisée par la FACW.
« Devenir agriculteurs est un travail au quotidien, mais la
passion des animaux pour moi et de la cuisine pour mon
épouse constituent un moteur sans freins. Aujourd’hui, nous
élevons, nourrissons et valorisons
nous-mêmes 1.500 canards par
an.»
Se fixer des objectifs :
- Maîtriser son produit depuis
l’élevage jusqu’à la transformation … et le montrer à ses
clients :
Au départ sceptique, Sylvie s’est rendue compte que gaver
correctement n’est pas contraire au bien-être animal. Même
plus : « Il faut le montrer au grand public. C’est rare quand
je refuse une visite. » Pour elle, il est indispensable, par
rapport à cette production très « délicate » tant du point de
vue de l’image que du produit en lui-même, de développer
tout sur la ferme : l’élevage, le gavage et la transformation,
en montrant que l’on travaille « proprement ».
- Surprendre sa clientèle par de nouveaux produits :
A côté de son produit phare, le foie gras mi-cuit, Sylvie en a
développé près de trente autres. En 2009, trois nouvelles
préparations sont venues s’ajouter à la liste : le foie gras
truffé, les baisers de Baelen (petit gâteau fourré au foie
gras) et la bûche (mousse de foie gras avec un cœur de
framboise et un lit de pin d’épice).
- S’améliorer continuellement :
Un troisième objectif pour rester dans le métier, c’est :
« Faire évoluer et moderniser l’outil de production. », signale
Pascal. Après avoir construit un bâtiment d’élevage l’année
dernière, une nouvelle salle de gavage mieux équipée pour
le confort des animaux sera aménagée cette année. Pour
Pascal et Sylvie, il est très important d’intégrer la ferme
dans le paysage. Les étables ont ainsi été construites en
bois.
Les poules pondeuses en volières de la ferme de
Plomcot à Wanfercée-Baulet
Diversifier sa ferme : une obligation
La ferme d’Eric et de Muriel ne disposait pas d’une surface
agricole suffisante pour pouvoir vivre uniquement des
cultures. Voilà pourquoi, un premier poulailler de taille
modeste a été aménagé il y a 25 ans (5.400 poules).
La ferme de
Plomcot
constitue une
exploitation
familiale, mais
elle a permis
également de
développer
cinq
autres
emplois temps
Eric, Muriel et leur fils Ludovic, l’aîné des
plein pour des
4 enfants,
personnes peu
qualifiées. A terme, ce sont trois familles qui pourraient vivre
sur la ferme.
Valoriser son métier par le contact direct avec le
consommateur
Après leur mariage, Muriel souhaitait
travailler dans l’exploitation. Elle a ainsi
développé son propre commerce d’œufs.
Très vite également, il est apparu que
8.000 poules ne suffisaient plus pour
satisfaire sa clientèle. 40% de leur production sont à présent
écoulés par leurs soins. Des livraisons sont organisées tous les
jours auprès des particuliers. S’y ajoutent des grandes
surfaces et distributeurs d’œufs. « J’ai apprécié il y a 20 ans
d’aller à la rencontre des consommateurs. Mes clients me
connaissent depuis tout ce temps. Cela noue des liens ! »
Convertir les contraintes en opportunités
Avec les nouvelles normes de bien-être animal s’annonçant à
l’horizon 2013, les époux Pierrart et leur fils ont décidé de
transformer leur exploitation. Avec un logement des animaux
en volières, ils se mettent progressivement en ordre. Un
hangar pour stocker les céréales sera également aménagé.
La famille a décidé de produire elle-même 65% de
l’alimentation des poules. Un autre projet devrait voir aussi
prochainement le jour: un centre de biométhanisation, dont
l’objectif de départ vise à améliorer la gestion
environnementale des effluents d’élevage.
Se rendre utile bénévolement
Eric a toujours appris à donner gratuitement. C’est pour cela
qu’il est devenu conseiller communal et Président du Pouvoir
Organisateur des Ecoles Libres Saint-Pierre.
Pour plus d’informations :
Filière Avicole et Cunicole Wallonne - asbl
Chaussée de Namur, 47
5030 GEMBLOUX - Belgique
Tél : 081/627 311 - Fax : 081/600 446
[email protected] - www.facw.be
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