Notes du Programme MectizanTM Notes du Programme MectizanTM
Transcription
Notes du Programme MectizanTM Notes du Programme MectizanTM
Notes du Programme Mectizan TM TM C é l é b r a t i o n d e n o t r e 1 7 ème a n n é e 34ème Numéro Lutte contre la cécité des rivières : Accomplissements d’un partenariat des secteurs privé et public de 15 années Programme de Donation de Mectizan 2004 Le 14 mai 2004, la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health et la société Merck & Co., Inc. ont co-parrainé un symposium intitulé « Lutte contre la cécité des rivières : Accomplissements d’un partenariat des secteurs privé et public de 15 années ». Ce symposium s’est tenu à Baltimore, Maryland, aux États-Unis à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, y ont participé de nombreux étudiants et professionnels de la santé publique. Ce symposium a été organisé afin de commémorer la publication d’un recueil d’articles publié dans le numéro de mars 2004 de la revue Tropical Medicine and International Health (volume 9, numéro 3, pages A1-A56). Les articles sont basés à la fois sur une recherche originale et des revues littéraires afin d’évaluer le Programme de Donation du Mectizan (MDP) et l’impact de la distribution de Mectizan sur les soins de santé primaires, l’économie, la morbidité onchocerquienne et les partenariats des secteurs privé et public pour les services et programmes de santé. Les auteurs ont conclu que le Programme de Donation du Mectizan était un succès tout en étant une opération rentable et ils ont recommandé que le partenariat ainsi développé serve de modèle pour d’autres organismes cherchant à établir des programmes de santé semblables. Le Dr Alfred Sommer, doyen de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, a démarré ce symposium avec une introduction, puis ont suivi de brèves présentations par les auteurs. suite en page 2 partenaires et 2) déterminer si le modèle de partenariat du MDP pouvait être répliqué avec d’autres initiatives du secteur de la santé publique. En conclusion, il a été indiqué que le MDP a constamment fait preuve d’un leadership solide et compétent. Les facteurs ayant contribué au succès du programme comprennent un engagement de haut niveau, une bonne entente établie dès le début du programme et des rôles et des relations clairement définis entre les différents partenaires. Le Dr Gilbert Burnham lors de son exposé sur la distribution du MectizanTM suite de la première page L’exposé du Dr Björn Thylefors, intitulé « Élimination de l’onchocercose en tant que problème de santé publique » a permis de décrire l’évolution de la lutte contre l’onchocercose et les défis à venir dans ce domaine. Le Dr Thylefors a tout d’abord expliqué le statut actuel et futur du Programme de Donation du Mectizan et a indiqué qu’à l’heure actuelle le traitement de masse est en cours dans 34 des 35 pays endémiques avec plus de 50 millions de traitements approuvés en 2003. Les défis à venir comprennent l’atteinte de l’objectif de traitement final en Afrique estimé à plus de 90 millions de personnes par an, l’élimination de l’onchocercose des Amériques, une évaluation et un suivi continus et une recherche opérationnelle afin de maintenir l’efficacité des programmes. Mme Traci Phillips a ensuite présenté un article intitulé « Le Programme de Donation du Mectizan : Évaluation d’un partenariat entre les secteurs public et privé ». Cette étude a permis d’évaluer le partenariat des secteurs public et privé du MDP avec d’autres intervenants dans le domaine de la lutte contre l’onchocercose. Les méthodes d’étude comprennent une enquête auprès de 25 personnes provenant de 21 organismes travaillant en collaboration avec le MDP et des entretiens semi directifs avec des experts hautement spécialisés dans la lutte contre l’onchocercose. L’évaluation a porté principalement sur les avantages offerts aux organismes partenaires, le coût de la participation, l’exercice de l’autorité et la gestion. Les objectifs de cette étude étaient les suivants : 1) déterminer la façon dont les relations à long terme étaient maintenues entre divers groupes de Le Dr Hugh Waters a ensuite présenté un exposé intitulé « Évaluation économique de la distribution du Mectizan », basé sur une revue d’articles traitant de l’impact de la distribution du Mectizan sur les indicateurs économiques. Dans le cadre du Programme de Lutte contre l’Onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP, Onchocerciasis Control Program in West Africa), la distribution du Mectizan a permis d’améliorer le contrôle de vecteur comme moyen d’élimination de l’onchocercose en tant que problème de santé publique. Des études menées dans la région couverte par l’OCP ont montré que la productivité de la main d’œuvre a augmenté grâce à la prévention de la cécité et que les terres arables, jusque là désertées à cause de la maladie, ont été repeuplées une fois la transmission de l’onchocercose réduite. Le Dr Waters a expliqué que le fait que le Mectizan soit fourni gratuitement par Merck & Co., Inc. contribuait de manière importante à l’impact économique positif du programme. Il a indiqué que « la valeur économique du Mectizan en elle-même pour un an était supérieure aux avantages économiques prévus de sa distribution sur une période de 20 ans ou plus ». Il a conclu en indiquant que le développement d’un macrofilaricide efficace améliorerait hautement les efforts d’élimination de la transmission de l’onchocercose ; cependant, en attendant, la distribution de Mectizan est un moyen économiquement viable et efficace de lutte contre cette maladie. Le Dr Gil Burnham a ensuite commenté l’article intitulé « La distribution du Mectizan (ivermectine) ». Cet article décrit l’évolution de la distribution du Mectizan et les stratégies et outils développés ayant abouti au succès de la distribution de masse du médicament. L’évaluation des populations à risque afin d’établir les régions de traitement de masse prioritaires a été l’un des défis mentionnés dans l’article. Au départ, les données épidémiologiques ont été collectées au moyen de biopsies cutanées exsangues pratiquées sur les membres des communautés infectées, ces biopsies étaient ensuite examinées au microscope pour prouver l’infection. Cette méthode effractive a été plus tard remplacée par des examens pour détecter la présence de nodules sous-cutanés associés à une infection onchocerquienne. La prévalence au sein de la communauté a été déterminée comme étant une fois et demi le pourcentage de personnes présentant des nodules dans l’échantillon suite en page 3 2 testé. La méthodologie de cartographie épidémiologique rapide de l’onchocercose (REMO, Rapid Epidemiological Mapping of Onchoerciasis) utilise des facteurs épidémiologiques, entomologiques et cartographiques, tels que la distance entre les communautés et les lieux de reproduction des vecteurs, afin de cartographier l’endémicité de l’onchocercose. À l’heure actuelle, la plupart des pays africains ont utilisé la méthodologie REMO afin d’identifier les régions endémiques à l’onchocercose et d’établir des zones de traitement de masse prioritaires. La prochaine étape importante a consisté en la distribution du Mectizan™ basée sur les communautés. Plusieurs Organisations Non Gouvernementales de Développement (ONGD) qui distribuaient le Mectizan ont vite réalisé que pour atteindre un taux de couverture plus élevé il était important d’impliquer les communautés à la fois dans la création des programmes de distribution et dans la sélection des distributeurs communautaires. Pour adresser cette question, l’approche dite Traitement à l’Ivermectine sous Directives Communautaires a été élaborée puis peaufiné au fil des années. Cette démarche s’est avérée être la méthode préférée de distribution de masse selon une étude multinationale effectuée en 1995 sous l’égide du Programme Spécial de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la Recherche et la Formation en matière de Maladies Tropicales (World Health Organization Special Programme for Research and Training in Tropical Diseases) en collaboration avec le Programme Africain de Lutte contre l’Onchocercose et l’OCP. Cette étude a montré que les communautés planifiant leurs propres programmes de distribution de masse ont obtenu une couverture plus élevée que celles où le personnel de santé planifiait la distribution. En outre, cette approche est praticable et efficace dans divers pays et cultures. La création d’un partenariat étendu comprenant les organismes suivants : le MDP, Merck & Co., Inc., la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé, les ministères de la Santé et des ONGD a également contribué au succès du traitement de masse au Mectizan avec des partenaires travaillant ensemble en vue d’obtenir un soutien technique et financier et de résoudre des questions d’ordre opérationnel. Le maintien de l’engagement des gouvernements et des communautés envers le programme suite au déclin de la cécité, le maintien de l’intérêt porté par les donateurs en dépit d’autres priorités sanitaires et l’intégration éventuelle de la distribution du Mectizan à d’autres interventions de santé constituent les principaux défis à venir auxquels se trouve confronté le partenariat. Le dernier exposé intitulé « Impact de l’Ivermectine sur la maladie et le handicap associé à l’onchocercose » a été présenté par le Dr James Tielsch. Cet article passe en revue les essais cliniques sur le traitement de l’onchocercose Participants au symposium au Mectizan, les investigations sur les effets du Mectizan sur les maladies de la peau et des yeux et des études sur l’impact du traitement au Mectizan sur la cécité et le handicap associé à cette maladie. Le Mectizan est reconnu comme un moyen de traitement bien toléré et efficace contre l’onchocercose qui a eu une répercussion importante sur la réduction de la prévalence de la cécité et des maladies de la peau et sur la transmission de la maladie dans des régions où la distribution est effectuée avec une couverture élevée. En outre, on a rencontré peu d’effets secondaires oculaires et systémiques, ceci même chez des patients souffrant d’une charge parasitique élevée. Au cours de cette présentation, le Dr Tielsch a souligné qu’outre ses avantages cliniques, il semble que le Mectizan entraîne également une réduction importante de la capacité de reproduction des vers adultes, ce qui contribue à la réduction de la transmission de l’onchocercose. Il a également remarqué qu’il était possible que l’impact sur l’espérance de vie sans invalidité (EVSI) associée aux maladies de peau était semblable à celui sur l’EVSI associée aux maladies oculaires. Cette étude a également passé en revue l’impact positif du Mectizan sur d’autres infections dues aux helminthes intestinaux, ce qui contribue au succès des programmes de distribution de masse. Le Dr Tielsch a terminé sa présentation en expliquant que bien que l’élimination de l’onchocercose ne soit pas possible du fait d’obstacles politiques, économiques et sociaux (exception faite de l’Amérique latine où les foyers sont de taille réduite et géographiquement limités), les traitements de masse ont un impact important sur l’onchocercose et la poursuite des programme de lutte contre l’onchocercose au moyen du Mectizan est nécessaire afin d’assurer le maintien des avantages acquis. ❖ 3 Élimination de l’Onchocercose en Amérique Latine à l’Aide du Mectizan : Un Objectif Possible TM La découverte et la donation du Mectizan ont permis de renouveler l’intérêt porté à la lutte contre l’onchocercose dans les Amériques. Des programmes étendus de traitement de masse au Mectizan basés sur la communauté en Amérique latine ont démarré peu après la donation de Merck & Co., Inc. en 1987. Grâce aux possibilités offertes par ce médicament et le fait qu’il soit offert gratuitement, le 35ème Conseil de Direction de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (35th Directing Council of the Pan American Health Organization) a adopté en 1991 la résolution XIV demandant l’élimination d’ici 2007 de la morbidité due à l’onchocercose dans les Amériques. L’année suivante, le Programme d’Élimination de l’Onchocercose pour les Amériques (OEPA, Onchocerciasis Elimination Program for the Americas), une coalition multinationale et formée de plusieurs organismes, a été créée afin de mettre en œuvre la résolution XIV et de travailler en vue de l’élimination de l’infection, où cela été réalisable.1 Des données expérimentales en provenance du Guatemala ont indiqué que deux doses de Mectizan administrées à sept mois d’intervalle résultaient en une suppression presque complète de la transmission des humains vers les mouches noires d’une durée de six mois après la seconde dose. Des données provenant d’autres études sur le terrain au Guatemala ont permis de supporter ces observations. Ces conclusions ont également été corroborées par la pratique sur le terrain dans le cadre des programmes de traitement de masse basés sur la communauté. En Équateur, sept années de traitements de masse semi annuels au Mectizan administrés régulièrement auprès de plus de 80 % de la population éligible ont permis d’interrompre la transmission, ce qui a été prouvé par une absence 4 ����������� �� ���������� �� ���������� ����� ���� ������� �� ����� ��� ���� ��� ��� ������ �� ��� �� � �������� ��� � � ��� �������� �� � �� ��� ��������� �� � ��� ��� ������� �� � ��� ��� ��������� �� � ��� ��� ������ �� � � � �� � �� � �� � �� � ��� ��� �� � �� � �� � �� � �� � ��� � ��������� �� ���������� ����� ��� � ��� ��������� ��� �� Illustration 1 d’infection chez les enfants nés après le début de la distribution. Avant la distribution, plus de 60 % des enfants âgés de un à cinq ans étaient infectés par l’O. volvulus. En outre, il se peut également que la transmission ait été interrompue après un traitement de masse au Mectizan basé sur la communauté dans deux foyers supplémentaires : un au Mexique et un autre dans le foyer endémique unique en Colombie.3-7 En fonction de ces données, les six pays endémiques de l’Amérique latine ont adopté une stratégie de traitement semi annuel pour au moins 85 % de l’ensemble de la population encourrant un risque d’infection. Cette dernière a été mise en place selon des circonstances particulières à l’Amérique latine : • onchocercose localisée géographiquement, • nombre relativement faible des communautés et des personnes à risque, • présence dans presque toute la région de mouches Simulium relativement inefficaces en ce qui concerne la transmission de l’infection. et a permis de faire de l’élimination de la morbidité onchocerquienne de l’hémisphère ouest un objectif possible et réaliste.1,8 Le programme en Amérique latine œuvre actuellement en vue d’atteindre cet objectif. En effet, en 2003, les six pays ont traité au moins 90 % de leur objectif de traitement final (fourchette de 90 à 100 %) (Illustration 1). Ceci constitue un accomplissement remarquable vu qu’aussi récemment que 2000, les pourcentages de couverture de traitement allaient de 41 à 99 %, avec quatre des six pays traitant moins de 75 % de leur objectif de traitement final.9 suite en page 9 Avec la gracieuse permission de l’OEPA L’onchocercose est endémique dans six pays de l’Amérique latine : le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Guatemala, le Mexique et le Venezuela. Avant l’usage du Mectizan, la lutte contre l’onchocercose en Amérique latine consistait principalement en l’ablation des nodules contenant les vers adultes, un usage occasionnel d’insecticides contre les larves des mouches noires et un traitement au moyen de deux médicaments, la diethylcarbamazine (DEC) et la suramine.1 Bien que ces efforts de contrôle aient présenté quelques avantages, principalement au niveau individuel, ils n’apportaient que peu de valeur au niveau de la réduction de la transmission de l’onchocercose à grande échelle. En outre, l’usage de la DEC et de la suramine pour le traitement de l’onchocercose n’a jamais été répandu. Ces médicaments ne sont plus recommandés pour lutter contre l’onchocercose du fait d’effets secondaires graves pouvant survenir chez les patients atteints de l’onchocercose, plus particulièrement des lésions oculaires irréversibles et des défaillances des reins.1,2 Le Dr Ebrahim Samba reçoit le prix spécial Merck Mectizan™ Le 18 février 2004, Merck & Co., Inc. a décerné au Dr Ebrahim M. Samba, directeur régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, un prix spécial Mectizan pour ses efforts dans le cadre de lutte contre l’onchocercose en Afrique. Ce prix lui a été remis lors de la cérémonie d’ouverture de la « Journée de la Santé en Afrique », une rencontre co-parrainée par l’OMS et Merck au Grand Central Terminal à New York, aux ÉtatsUnis. « Je suis ravi de reconnaître le Dr Samba pour son dévouement envers l’élimination de la cécité des rivières comme problème de santé pour des millions de personnes de par le monde », a déclare M. Jeffrey L. Sturchio, vice-président des affaires extérieures pour la division européenne, du Moyen-Orient et africaine de Merck. « Sa vision, son dur labeur et son esprit d’initiative au cours des trois dernières décades a inspiré toute personne impliquée dans la lutte contre la cécité des rivières. Sa détermination et sa prise de position sans relâche envers la défense de cette cause sont un exemple pour tous ceux prodiguant des médicaments aux personnes dans le besoin ». Le Dr Samba travaille avec l’OMS depuis 1974, tout d’abord en qualité de directeur du Programme de Lutte contre l’Onchocercose (OCP) en Afrique de l’ouest de l’OMS et depuis 1995, comme directeur de l’OMS/AFRO. Le Dr Samba a joué un rôle décisif durant le lancement et le succès qui s’est ensuivi de l’OCP et est resté dévoué au programme tout au long des 28 années de sa durée de 1974 à 2002. La stratégie de contrôle de vecteur de l’OCP combinée à un traitement de masse au Mectizan dans l’Afrique de l’ouest a pratiquement éliminé l’onchocercose en tant que problème de santé publique dans la plupart de la région, exception fait du Sierra Leone où, jusqu’à récemment, la guerre civile a empêché les efforts de contrôle. Le Dr Samba a également joué un rôle important en permettant la collaboration entre Merck et l’OMS en ce qui concerne les essais cliniques qui ont abouti à l’approbation du Mectizan comme traitement contre la cécité des rivières. Le Programme de Donation du Mectizan aimerait féliciter le Dr Samba pour ce prix et pour ses contributions remarquables dans la lutte contre l’onchocercose. ❖ M. Joseph Rakuba Gabu Reçoit le Prix Mectizan 2003 au Niveau du District Le Programme de Donation du Mectizan aimerait féliciter M. Joseph Rakuba Gabu, originaire de Bahr al Ghazal, Soudan, lauréat du prix Mectizan 2003 au niveau du district. Un représentant remettra cette récompense à M. Gabu au Soudan au nom de Merck & Co., Inc. et du Programme de Donation du Mectizan. M. Gabu a servi comme coordinateur de la lutte contre l’onchocercose à Bahr al Ghazal, Soudan, depuis 1977 et, en dépit des conflits civils affligeant la région depuis 1955, son dévouement envers la distribution du Mectizan aux personnes dans le besoin est demeuré ferme. Il a été nommé coordinateur de zone en 1997 dans une région à très forte prévalence de l’onchocercose. M. Gabu est réputé pour obtenir un taux de couverture élevé de son secteur – cela même dans des régions à haut risque près de la frontière entre l’Opération Survie Soudan et le gouvernement du Soudan. Il maintient une clinique spécialisée dans les soins de l’onchocercose au sein de l’hôpital local et supervise le Traitement à l’Ivermectine sous Directives Communautaires dans la région tout en étant responsable d’autres tâches telles que l’éducation sanitaire, la mobilisation de la population et la formation des distributeurs communautaires. M. Gabu est bien connu et hautement respecté à Bahr al Ghazal et dans le reste du sud du Soudan, région endémique à l’onchocercose, pour son engagement de longue date et son dévouement envers la lutte contre l’onchocercose. ❖ 5 Éligibilité des Enfants pour un Traitement de la FL au Mectizan et à l’Albendazole en Fonction de la Taille et du Poids : Étude de cas du District de Kintampo, Ghana TM Introduction Les programmes de Distribution de Masse de Médicaments (DMM) pour l’élimination de la filariose lymphatique (FL) dans les pays où l’onchocercose n’est pas endémique utilisent la diethylcarbamazine (DEC) et l’albendazole (don de GlaxoSmithKline), pour lesquels les enfants d’au moins 2 ans sont éligibles. Dans les pays africains et le Yémen, où l’onchocercose et la FL sont co-endémiques, la DMM au DEC n’est pas recommandée du fait du risque d’effets secondaires graves chez les patients atteints de l’onchocercose. Pour traiter la FL dans ces pays, l’albendazole est co-administré avec le Mectizan (ivermectine, MSD), la posologie de ce médicament étant déterminée en fonction du poids ou de la taille (voir tableau 1), plutôt que l’âge. En conséquent, les enfants mesurant moins de 90 cm ou pesant moins de 15 kg ne sont pas éligibles pour la co-administration du Mectizan et de l’albendazole ; historiquement ce seuil équivaut à un âge de cinq ans. Au niveau opérationnel, toutefois, presque tous les programmes à l’heure actuelle dosent les médicaments en fonction de la taille car le calibrage et le transport de balances s’est avéré difficile du fait de certaines conditions de terrain. ����� ���� ������ �� ��������� �� � �� �� �������� ������ ���� ����� � ������ ����� � ������� ����� � ������� �� �� ���� � ��� �� ���� Tableau 1. Dosage du Mectizan (3 mg) en fonction du poids et de la taille Au cours des dernières années, il a été indiqué que l’élimination de la FL en Afrique pourrait s’achever bien plus tard que dans d’autres parties du monde où la DEC et l’albendazole sont utilisés du fait qu’un nombre si important d’enfants en Afrique pouvaient être exclus des DMM dans les pays utilisant des critères de dosage en fonction du poids ou de la taille pour la co-administration du Mectizan et de l’albendazole car il a été prouvé que les enfants âgés de 2 à 4 ans contribuent à la transmission de la Wuchereria bancrofti, agent pathogène de la FL en Afrique.1 bancrofti Afin d’évaluer l’ampleur de ce problème éventuel, une étude a été menée pour déterminer quelle proportion d’enfants de moins de 5 ans était éligible pour la DMM de Mectizan et d’albendazole pour l’élimination de la FL au 6 ��� �� ������ ��� ������� ������� � ����� � ��� � � ����� � ��� � � ���� � ��� � � ���� � ���� � � � ���� � ��� � ���� � ���� � � ��� � ���� � � ��� � ����� � � ��� � ���� � � ��� � ����� � �� ��� � ����� � Tableau 2. Éligibilité des enfants pour une DMM au Mectizan et à l’albendazole en fonction de la taille, par âge moyen d’une posologie basée sur la taille/le poids pour le Mectizan. Méthodes Des dossiers relatifs à 1 060 enfants, âgés de 0 à 10 ans, participant à une étude basée sur la communauté du Centre de Recherche de Santé de Kintampo, au Ghana, entre les mois de novembre 2003 et janvier 2004, ont été extraits afin d’en retirer les données suivantes : date de naissance, date de la maladie, taille en centimètres et poids en kilogrammes. Les enfants ont été classés par âge afin de déterminer la proportion qui aurait été comprise ou exclue de la DMM basée sur la taille ou le poids conformément à la posologie indiquée dans le tableau 1. Résultats En fonction du dosage par la taille pour la co-administration du Mectizan et de l’albendazole, 86,9 % des enfants de 4 ans, 40,9 % des enfants de 3 ans et 6,5 % des enfants de 2 ans auraient été éligibles pour une DMM (tableau 2) alors que seulement 45,4 % des enfants de 4 ans, 13,6 % des enfants de 3 ans et 2,2 % des enfants de 2 ans auraient été éligibles en fonction de leur poids (tableau 3). Une comparaison des surfaces sous la courbe illustrant le pourcentage d’enfants traités selon la taille et ceux traités suite en page 7 suite de la page 6 selon le poids montre que le dosage selon la taille facilite l’inclusion de 50% de cet ensemble d’enfants de 3 ans alors que cette proportion est atteinte chez les enfants de 4 ans si le dosage se fait en fonction du poids (Illustration 1). Aucun enfant de moins de 2 ans n’aurait eu droit au traitement quelque soit la méthode utilisée. ��� �� ������ ��� ������� ������� � � � � ����� � ����� � ���� � ���� � ��� � ��� � ��� � ���� � � � � � � ���� � ���� � ���� � ��� � ��� � ���� � ���� � ���� � ���� � ���� � � �� ��� � ��� � ����� � ���� � Conclusion Cette étude montre que la méthode actuTableau 3. Éligibilité des enfants pour une DMM au elle de posologie pour Mectizan et à l’albendazole en fonction du poids, la co-administration par âge du Mectizan™ et de l’albendazole en vue de l’élimination de la FL en Afrique vise de manière tout à fait adéquate la population contribuant à la transmission de la W. bancrofti, y compris environ la moitié des enfants âgés de 2 à 4 ans, car bancrofti tous les programmes dosent en fonction de la taille. Comme les DMM pour � ������ � ��������� ������� ��� � � ����� �� � �� � �� � �� � �� � � � � � �� �� ��� �� ������ Illustration 1. Éligibilité pour un traitement en fonction de la taille et du poids, par âge l’élimination de la FL durent de 5 à 6 années, tout enfant compris dans cette tranche d’âge et souffrant d’infection se trouvant au départ exclu de la DMM sera par la suite inclus d’ici la fin de la distribution. Par conséquent, un changement en ce qui concerne la posologie actuelle du Mectizan, avec tous les coûts y afférant pour parer aux études de sécurité, n’est pas nécessaire. ❖ Witt C, Ottesen EA. Lymphatic filariasis: an infection of childhood. Tropical Medicine and International Health 2001; 6:582-606. 1 Par Dr John Gyapong Directeur, Unité de Recherche de Santé, Service de Santé du Ghana Directeur, Programme d’Élimination de la Filariose Lymphatique, Ghana Président, Groupe de Revue des Programmes Régionaux Africains pour l’Élimination de la FL Mise à jour des recommandations relatives au traitement de l’onchocercose dans les régions co-endémiques à l’onchocercose et la loase Au vu des récents développements en ce qui concerne l’évaluation au niveau de la communauté du risque d’Effets Secondaires Graves (ESG) imputables au Loa loa suite à un traitement de l’onchocercose au Mectizan, le Comité d’Experts du Mectizan, en collaboration avec le Comité Consultatif Technique du Programme Africain de Lutte contre l’Onchocercose (APOC), a émis une mise à jour des recommandations relatives à l’usage du Mectizan dans les régions où les deux maladies sont endémiques. Ces recommandations prennent compte de l’endémicité du L. loa lors de l’évaluation du risque d’ESG pouvant survenir suite à un traitement au Mectizan de l’onchocercose. Vous trouverez également dans ce document des annexes offrant des conseils quant à la prise en charge clinique des cas d’encéphalopathie liée au L. loa ainsi qu’une liste de fournitures et équipement médical suggérés pour la prise en charge de tels cas. Les recommandations ont été transmises par email et par service de messagerie, lorsque nécessaire. Ce document se trouve également à votre disposition sur notre site web à l’adresse suivante : www.mectizan.org/mectccrecs.asp. Nous espérons que ces recommandations nouvellement mises à jour vous seront utiles. Pour tout renseignement supplémentaire, toute clarification sur le contenu de ce document ou si vous désirez en recevoir une copie papier par courrier, veuillez contacter le Programme de Donation du Mectizan à l’adresse indiquée au dos de ce bulletin. ❖ 7 La 32ème Réunion du Comité d’Experts du Mectizan /de Coordination de l’Albendazole TM La 32ème réunion du Comité d’Experts du Mectizan/de Coordination de l’Albendazole (MEC/AC) s’est tenue du 28 au 30 avril 2004 à Atlanta, Géorgie, aux États-Unis. La recherche globale sur l’onchocercose était à l’ordre du jour de cette réunion, notamment des mises à jour de la méthodologie RAPLOA, les traitements de masse au Mectizan dans les régions endémiques au Loa loa et la recherche sur des mesures éventuelles permettant de réduire les risques de complication dus aux Effets Secondaires Graves (ESG) dans les régions endémiques au L. loa. Des questions importantes de stratégie liées à l’élimination de la filariose lymphatique (FL) en Afrique ont également été discutées, notamment la mobilisation de ressources financières en vue de l’élimination de la FL et la création d’un centre de support de la FL en Afrique. Onchocercose De nouvelles données présentées provenant d’exercices de validation récents de la procédure RAPLOA en RDC et à Congo Brazzaville ont indiqué que la méthodologie RAPLOA était valide pour un usage en dehors de la région d’origine dans laquelle cette étude avait été menée (Nigeria et Cameroun) et pouvait désormais être utilisée afin d’estimer la prévalence du L. loa dans les régions suspectées d’être endémiques. En outre, des progrès ont été accomplis en ce qui concerne la cartographie du L. loa menant à une version simplifiée de la carte en courbes de probabilités (CCP) illustrant les zones dites « de danger », « incertaines » et « sans risques » et permettant d’indiquer le risque de développer une encéphalopathie liée au L. loa suite à un traitement au Mectizan. Le TDR prévoit d’utiliser les données obtenues à partir des études de validation RAPLOA à Congo Brazzaville et en RDC ainsi que celles obtenues à partir des enquêtes RAPLOA récemment effectuées en Angola, ceci afin de mettre à jour le Modèle de Risque Environnemental pour la loase et d’accroître l’exactitude de la carte. La carte en courbes de probabilités sera particulièrement utile pour la planification opérationnelle de la cartographie du L. loa et le traitement au Mectizan dans les régions endémiques au L. loa et sera éventuellement utilisée comme annexe aux directives du MEC/TCC relatives au traitement au Mectizan dans les régions endémiques au L. Loa, une fois raffinée. Les directives du MEC/TCC relatives au traitement de masse au Mectizan de l’onchocercose dans des régions coendémiques à l’onchocercose et à la loase ont été revues et finalisées au cours de cette réunion suite aux suggestions émises lors de la 31ème réunion du MEC, à un feedback de la 18ème réunion du TCC et à des rapports sur la validation du RAPLOA. Le MEC a modifié les directives et en a autorisé la mise en application (voir page 7). Les membres du Comité ont exprimé leur inquiétude en ce qui concerne l’incidence plus élevée que prévu des cas d’ESG survenus récemment dans la province du Bas Congo en République Démocratique du Congo (RDC), une région suspectée d’être fortement endémique au L. loa. En conséquent, le Comité a recommandé l’arrêt jusqu’à nouvel ordre du traitement de masse de l’onchocercose au Mectizan dans cette région et la création d’une mission afin d’étudier dès que possible les causes probables des ESG. Suite à cette investigation, des discussions seront menées entre les différents intervenants sur la façon de poursuivre le traitement de masse, si cela est possible, au Bas Congo. Le Comité a d’autre part recommandé que des enquêtes RAPLOA approfondies soient menées dans cette région au cours des prochains mois afin de mieux définir les risques d’ESG éventuellement associés au L. loa. Le Comité a accueilli les conclusions provenant de l’analyse spatiale des cas d’ESG encéphalopathiques du Cameroun. Le comité a recommandé la poursuite d’une étude de cas témoins afin de déterminer les facteurs autres que le L. loa pouvant expliquer l’effet de regroupement des ESG encéphalopathiques dans la Province Centrale et dans d’autres régions où un tel effet a été observé. Il serait bon d’étudier la possibilité de développer des études semblables des ESG encéphalopathiques signalés en RDC au niveau communautaire et individuel. Ont également été présentés au cours de la réunion les résultats d’études sur des mesures possibles permettant de prévenir les ESG associés au L. loa suite à un traitement au Mectizan dans des régions endémiques au L. loa. Suite à la présentation des résultats d’une étude sur l’usage de faibles doses de Mectizan comme moyen possible de prétraitement afin d’atténuer l’intensité de l’infection au L. loa, le MEC a recommandé une exploration plus approfondie de doses encore plus faibles de Mectizan à cette fin. Le Comité a également approuvé un projet d’étude sur l’utilisation de doses multiples d’albendazole comme agent de prétraitement et a recommandé la mise en place de l’étude dès que possible. Finalement, les membres du Comité ont apprécié la revue approfondie d’articles publiés sur les composés, autres que le Mectizan, l’albendazole et le DEC, pouvant être efficaces pour traiter le L. loa. Reconnaissant les avances éventuelles que des médicaments tels que oxantel, praziquantel et chloroquine peuvent présenter, le Comité a avalisé la poursuite d’études de petite taille afin suite en page 9 8 suite de la page 8 d’étudier plus à fond ces possibilités. Des activités actuelles de lutte contre la bilharziose offrent une occasion d’étudier l’efficacité du praziquantel en ce qui concerne la réduction de la microfilarémie L. loa. Les études proposées de sécurité sur l’usage de l’albendazole et du MectizanTM chez des personnes infectées au L. loa ont également été adoptées et recommandées pour une mise en application immédiate afin de déterminer s’il est possible d’étendre les programmes de traitement de la FL dans des régions endémiques au L. loa. Filariose lymphatique Le Comité a loué l’OMS pour les progrès accomplis jusqu’à ce jour en ce qui concerne la cartographie de la FL en Afrique et au Yémen et a avalisé le calendrier de l’OMS en vue de terminer tous les exercices de cartographie dans la région en 2005. Il a été souligné que de nombreux pays africains se préparent à démarrer des distributions de masse de médicaments (DMM) malgré l’absence de fonds suffisants pour une distribution efficace de ces médicaments. Conformément aux recommandations émises lors de la 4ème réunion du Groupe de Revue des Programmes Régionaux Africains, le Comité a recommandé que les DMM ne pourront démarrer que s’il existe des assurances raisonnables quant au financement pour les deux premières années à venir. Des questions se posent également au sujet des pays planifiant l’augmentation des DMM avec un support financier limité ou insuffisant. Il a été recommandé que le Programme de Donation du Mectizan (MDP), en collaboration avec d’autres parties intéressées, facilite l’identification de sources de financement afin d’assurer le maintien des progrès accomplis au cours des années précédentes et, si possible, de permettre l’expansion projetée. Une fois qu’il existe des assurances rai- sonnables sur l’existence des fonds nécessaires, le MDP, au nom du MEC/AC, sera en mesure d’autoriser le nombre de comprimés de Mectizan et d’albendazole demandés. Le Comité a demandé des informations détaillées de prévalence du L. loa sur les régions endémiques au L. loa que le programme pourra éventuellement étendre cette année afin d’assurer que ces régions soient exclues des DMM car le traitement de masse de la FL au Mectizan et à l’albendazole dans les régions endémiques au L. loa reste interdit jusqu’à ce que des études de sécurité sur la co-administration de ces deux médicaments dans de telles régions aient été effectuées. Si des données de prévalence ne sont pas disponibles, le programme recommande des enquêtes RAPLOA conformément au protocole TDR. Les membres du Comite ont apprécié les résultats préliminaires de l’analyse des coûts du programme de DMM au Burkina Faso et ont insisté que ces derniers ainsi que les résultats d’études effectuées au Ghana et en Tanzanie, soient finalisés et publiés dès que possible dans des journaux approuvés par leurs collègues. Ont été également présentés les plans de création de centres de support régionaux de la FL pour soutenir l’Alliance Mondiale d’Élimination de la Filariose Lymphatique. Le Comité a recommandé la poursuite de cette initiative, qui pourrait permettre une mise en place plus efficace du programme et un support de la création de capacités au niveau national. En particulier, le Comité a approuvé la création du premier de ces centres en Afrique de l’ouest au sein de l’Institut Commémoratif Noguchi pour la Recherche Médicale à Accra, au Ghana. La prochaine réunion du MEC/AC aura lieu à Paris, France, du 13 au 14 octobre, 2004. ❖ suite de la page 4 1. World Health Organization. Criteria for certification of interruption of transmission/elimination of human onchocercose. Geneva: World Health Organization; 2001. Document No.: WHO/CDS/CEE/2001.18a. 2. World Health Organization. Onchocercose and its control, report of a WHO Expert Committee on Onchocercose Control. Geneva: World Health Organization; 1995. Technical Report Series No.: 852. 3. Cupp E, Ochoa A, Collins RC, Ramberg FR, Zea-Flores G. The effect of multiple ivermectin treatments on infection of Simulium ochraceum with Onchocerca volvulus. Am J Trop Med Hyg 1989; 40(5): 501-506. 4. Cupp E, Ochoa A, Collins RC, Cupp MS, Gonzales-Peralta C, Castro J, Zea-Flores G. The effects of repetitive community-wide ivermectin treatment on transmission of Onchocerca volvulus in Guatemala. Am J Trop Med Hyg 1992; 47(2): 170-179. 5. Collins RC, Gonzales-Peralta C, Castro J, Zea-Flores G, Cupp MS, Richards FO, Cupp EW. Ivermectin: reduction in prevalence and infection intensity of Onchocerca volvulus following biannual treatments in five Guatemalan communities. Am J Trop Med Hyg 1992; 47(2): 156-169. 6. Guderian RH, Anselmi M, Espinel M, Mancero T, Rivadeneira G, Proaño R, Calvopiña HM, Viera JC, Cooper PJ. Successful control of onchocercose with community-based ivermectin distribution in the Rio Santiago focus in Ecuador. Trop Med Intl Health 1997; 2(10): 982-988. 7. World Health Organization. Onchocercose (river blindness). Wkly Epidemiol Rec 2002; 77(30):249-256. 8. The Carter Center. Final Report of the Conference on the Eradicability of Onchocercose. Atlanta: The Carter Center; 2002. 9. Données fournies par l’OEPA au cours de la 32ème réunion du Comité d’Experts du Mectizan/Coordination de l’Albendazole. Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Programme de Donation du Mectizan afin d’obtenir une copie de la brochure récemment publiée et intitulée « Enabling Access to Health in Latin America: Mectizan for Onchocerciasis ». Ce document est disponible sur papier et en ligne www.mectizan.org/ labrochure.asp) en version anglaise et espagnole. ❖ 9 Don de Merck & Co., Inc. d’1 million de USD afin d’aider à Éliminer l’Onchocercose des Amériques En mai 2004, Merck a annoncé la donation au Centre Carter d’1 million de USD pour aider à éliminer l’onchocercose des Amériques. Une contribution de la Fondation Bill & Melinda Gates ira de pair avec celle de Merck en tant que subvention défi au moyen de laquelle le Centre Carter espère mobiliser une somme totale de 15 millions de USD pour financer l’objectif d’élimination. M. Jimmy Carter, ancien président des États-Unis, a fait l’éloge de la contribution de Merck en indiquant : « Ce don généreux de Merck nous aidera à supprimer pour toujours les souffrances horribles causées par la cécité des rivières, une maladie qui afflige certaines des populations les plus démunies au monde ». M. Carter a poursuivi en expliquant que « ces ressources supplémentaires signifient qu’un jour prochain six pays seront débarrassés à tout jamais de ce fléau ». Le Centre Carter, au moyen du Programme d’Élimination de l’Onchocercose pour les Amériques, utilisera ce don pour fournir un soutien financier et technique dans les six pays endémiques de l’Amérique latine : le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Guatemala, le Mexique et le Venezuela et pour augmenter la couverture du traitement au MectizanTM avec comme objectif l’élimination de la transmission de la maladie dans la région. M. Raymond V. Gilmartin, président du conseil d’administration et président-directeur général de Merck a remarqué : « J’aimerais remercier le Président Carter et tous nos partenaires pour leur soutien et leur engagement continu envers ce problème important de santé publique. Chez Merck, nous sommes fiers de collaborer avec le Centre Carter et la Fondation Bill & Melinda Gates dans le cadre de cette initiative visant à éliminer à tout jamais l’effet débilitant de la cécité des rivières de l’Amérique latine ». ❖ Homme rendu aveugle du fait de l’onchocercose « Ce don généreux de Merck nous aidera à supprimer pour toujours les souffrances horribles causées par la cécité des rivières, une maladie qui afflige certaines des populations les plus démunies au monde ». M. Jimmy Carter, ancien président des Etats-Unis 10 Création d’un Groupe Exécutif afin de Soutenir l’Alliance Mondiale pour l’Élimination de la Filariose Lymphatique Au cours de la troisième réunion de l’Alliance Mondiale pour l’Élimination de la Filariose Lymphatique (GAELF, Global Alliance to Eliminate Lymphatic Filariasis) qui s’est tenue au Caire, en Égypte, en mars 2004, un Groupe Exécutif (GE) a été formé afin d’aider la GAELF à continuer sur sa lancée et d’assurer son maintien au long terme. Des membres du GE ont été élus par le nouveau Groupe de Contact avec les Représentants (Representative Contact Group), un organisme regroupant des intervenants auprès de la GAELF, notamment des représentants de pays endémiques, d’institutions universitaires et de recherche, d’organisations non gouvernementales, de donateurs, de sociétés pharmaceutiques, de l’OMS et de la Banque Mondiale. Les 6 membres du GE ont été sélectionnés en fonction de leurs connaissances sur la FL, leur engagement envers l’élimination de cette maladie et leur capacité à mobiliser les ressources nécessaires à la mise en place du mandat du Groupe. Ce dernier consiste à « … supporter le Programme Mondial d’Élimination de la Filariose Lymphatique en tant que problème de santé publique en améliorant l’efficacité de la mobilisation des ressources financières, le plaidoyer, la communication et la planification au niveau national, régional et mondial pour le Programme ». Le Dr Yankum Dadzie occupe la fonction de président du GE. Les autres membres sont comme suit : Dr Pat Lammie du Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies (Centers for Disease Control and Prevention), Dr Francesco Rio de l’Organisation Mondiale de la Santé, Dr Björn Thylefors du Programme de Donation du Mectizan et M. Andy Wright de GlaxoSmithKline. Mme Joan Fahy du Centre de Support de la Filariose Lymphatique (Lymphatic Filariasis Support Center) à Liverpool agit en qualité de coordinatrice du GE. Le GE a élaboré un plan d’action et un calendrier des activités afin de commencer à adresser les questions les plus pressantes auxquelles le Groupe doit faire face, avec comme priorité la mobilisation de ressources. Deux équipes ont été formées afin de travaillé sur ce sujet : une à Atlanta pour étudier les éventualités de financement en Amérique du Nord et une autre en Europe pour travailler avec l’OMS en ce qui concerne les possibilités de financement avec des agences de donation bilatérales. Le GE œuvre également en vue de faciliter la mobilisation de ressources dans les pays endémiques. Un ensemble d’outils de rédaction de demande de financement sera utilisé afin d’aider les directeurs de programmes à rédiger et soumettre des demandes de financement de projet au niveau national et d’aider à identifier d’éventuelles sources de financement à l’intérieur du pays. Le plaidoyer est également un élément important du mandat du GE. La FL n’est pas une maladie de premier plan ; il est par conséquent important d’augmenter la sensibilisation de façon à ce que les donateurs éventuels comprennent la dévastation causée par la FL, qui est la seconde cause principale de handicap au monde, avec plus d’un milliard de personnes à risque. Pour augmenter le niveau de sensibilisation à cette maladie, le GE a développé un plan détaillé de plaidoyer et de communication visant une grande variété d’intervenants dans l’effort mondial d’élimination de la FL ainsi que des donateurs éventuels, les médias et le grand public. Divers moyens seront utilisés pour disséminer les informations au sujet de la GAELF, notamment des bulletins d’information, des sites web, des publications académiques, des communiqués de presse et des réunions. Jusqu’à ce jour, le GE a tenu 3 réunions et une 4ème est prévue à Atlanta en septembre 2004. ❖ Le Programme de Donation du Mectizan Aimerait Remercier Beverly Fowler pour son Travail de Support Administratif TM Beverly Fowler a rejoint temporairement le Programme de Donation du Mectizan (MDP) en février 2004 en tant que membre du personnel administratif à temps partiel, afin d’aider à la préparation de la 32ème réunion du Comité d’Experts du Mectizan/de Coordination de l’Albendazole (MEC/AC). Elle continue depuis d’offrir un soutien important en ce qui concerne les opérations au jour le jour du Programme. Nous aimerions profiter de cette occasion pour la remercier de son travail assidu et de son assistance ainsi que pour son attitude positive et sa bonne humeur qui font de Beverly un plaisir de travailler avec elle. Beverly a collaboré avec le Groupe de Travail pour la Survie et le Développement de l’Enfance (Task Force for Child Survival and Development) depuis 1996 offrant un support administratif aux cadres de ce groupe dans les bureaux du directeur administratif en qualité d’assistante comptable principale. Outre son poste à temps partiel actuel auprès du MDP, Beverly participe également à d’autres projets du groupe de travail. Par exemple, elle fournit un support administratif pour les conférences organisées par le Programme National de Vaccination du Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies et pour le Prix de Reconnaissance de la Santé Enfantine de Géorgie (Georgia Child Health Recognition Awards) de la Fondation GlaxoSmithKline. Beverly partage en outre son temps entre le soutien au conseiller principal de l’OMS pour l’Initiative Mondiale d’Éradication de la Polio, dont les bureaux se situent au même endroit que ceux du groupe de travail. Sa flexibilité et sa volonté d’accepter diverses tâches sont vivement appréciées de tous. ❖ 11 750 Commerce Drive Suite 400 Decatur, Georgia 30030 USA Tel Fax Email +1-404-371-1460 +1-404-371-1138 [email protected] www.mectizan.org www.merck.com/overview/philanthropy/mectizan Prochaines Réunions Groupe Exécutif pour la Filariose Lymphatique Atlanta, Géorgie, États-Unis Du 2 au 3 septembre 2004 Conférence Interaméricaine sur l’Onchocercose Atlanta, Géorgie, États-Unis Du 13 au 15 novembre 2004 Groupe de Coordination des ONGD pour la Lutte contre l’Onchocercose Atlanta, Géorgie, États-Unis Du 7 au 9 septembre 2004 10ème Forum d’Action Commune Kinshasa, République Démocratique du Congo Du 7 au 9 décembre 2004 Réunion du Comité Consultatif Technique Ouagadougou, Burkina Faso Du 13 au 18 septembre 2004 Réunion des ONGD pour la Filariose Lymphatique Yvoire, France Du 6 au 7 octobre 2004 Comité des Agences de Parrainage Paris, France Du 11 au 12 octobre 2004 33ème réunion du Comité d’Experts du Mectizan/de Coordination de l’Albendazole Paris, France Du 13 au 14 octobre 2004 Fillettes au Guatemala
Documents pareils
Arrêt du TDM et surveillance post-traitement
Progrès accomplis dans le cadre de la lutte
contre la filariose lymphatique
Vingt-huit pays d’Afrique et le Yémen sont éligibles à utiliser l’association
Mectizan et albendazole en distribution de...