L`échec en première année - Carrefour des étudiants

Transcription

L`échec en première année - Carrefour des étudiants
L'échec en première année
Dans le cadre du contrat quadriennal de développement, l'Université de Limoges s'est engagée
à produire des indicateurs chiffrés concernant les taux de réussite de ses étudiants en première année
de premier cycle. A la demande du Président Vareille, l'Observatoire Universitaire des Parcours
Etudiants s'est donc engagé dans une réflexion concernant l'échec des étudiants de premier cycle.
Au-delà de la simple - mais nécessaire - production des taux de réussite, nous avons souhaité
enrichir l'analyse par l'apport d'éléments qualitatifs. Les taux de réussite tels que nous les connaissons
sont certes intéressants mais ils suscitent souvent plus de questions qu'ils n'apportent de véritables
réponses. Aussi, nous avons couplé les taux de réussite en première année de premier cycle avec les
résultats d'une enquête réalisée auprès des étudiants du flux entrant 1996-1997, qui n'ont pas obtenu
leur première année et qui ne se sont pas réinscrits l'année suivante, en 1997-1998, à l'Université de
Limoges.
Pourquoi cette population ? Certains étudiants sont en situation d'attente à l'Université : leur
but est moins d'obtenir leur première année que d'être acceptés l'année suivante, en S.T.S., à l'I.U.T.
ou dans une école spécialisée. D'autres encore, préparent des concours. Enfin, on constate que les
étudiants persistent de moins en moins dans une filière après un échec. Au total, 24 % des étudiants
du flux entrant 1996-1997 ne se sont pas réinscrits l'année suivante à l'Université de Limoges. Or
l'analyse des taux de réussite ne tient pas compte de la diversité des objectifs lors de la première
inscription à l'Université. Nous avons donc voulu connaître la motivation initiale de ces étudiants lors
de leur inscription à l'Université de Limoges et analyser les problèmes qu'ils avaient pu rencontrer au
cours de leur première année universitaire.
1
1.
Les taux
de réussite
en première
année
de premier
cycle
2
L'échec en première année
Les taux de réussite en première année de DEUG ont été calculés en fonction des inscrits en
étape première au 15/01/1997. En l'occurrence, il ne s'agit pas d'un simple rapport entre le nombre
d'inscrits et le nombre de reçus mais plutôt d'un suivi statistique de chaque individu.
1. La réussite en Faculté de Droit et des Sciences Economiques
1.1. Taux de réussite global
Tout confondu, en Droit et Sciences économiques, un peu plus d'un étudiant sur trois franchit le cap
de la première année. Le taux de réussite est plus élevé en Sciences économiques (44 %) qu'en Droit
(33 %) ou qu'en A.E.S. (29 %).
Inscrits
au
15/01/1997
Admis
1ère
session
Admis
2ème
session
Total
DEUG Droit 1ère année
DEUG Sciences économiques 1ère année
DEUG A.E.S. 1ère année
531
130
299
124
46
60
54
11
28
178
57
88
33,5
43,8
29,4
Ensemble
960
230
93
323
33,6
Taux
de
réussite
(%)
1.2. Taux de réussite selon le sexe
Au total, les femmes réussissent mieux que les hommes (36 % contre 31 %). Si le taux de réussite des
femmes est assez largement supérieur à celui des hommes en Droit (37 % contre 27 %) et en Sciences
économiques (52 % contre 26 %), en A.E.S. par contre, les hommes réussissent mieux que les femmes
(34 % contre 27 %).
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes Ensemble
DEUG Droit 1ère année
DEUG Sciences éco. 1ère année
DEUG A.E.S. 1ère année
334
61
197
69
531
130
184
115
Ensemble
579
381
Femmes
Hommes Ensemble
299
37,4
52,5
26,6
26,9
36,2
33,9
33,5
43,8
29,4
960
35,6
30,7
33,6
3
L'échec en première année
1.3. Taux de réussite selon la série du baccalauréat
Ce sont les titulaires d'un bac S qui réussissent le mieux (à 50 %) devant les bacs L et ES (42 %
chacun). Les bacheliers technologiques eux, éprouvent de trés grandes difficultés pour franchir le cap
de la première année (16 réussites pour 217 inscrits).
Les titulaires d'un bac ES réussissent mieux en Sciences économiques ou en A.E.S. qu'en Droit. Les
titulaires d'un bac scientifique réussissent mieux en Sciences économiques qu'en Droit même si par
ailleurs, ce sont les scientifiques qui ont le taux de réussite le plus élevé en Droit.
Nombre d'inscrits au 15/01/1997 selon la série de bac
DEUG Droit 1ère année
DEUG Sciences éco. 1ère année
DEUG A.E.S. 1ère année
ES
190
78
152
Ensemble
420
bacs généraux
L
techno
autres
Total
général
391
117
173
112
10
95
28
3
31
531
130
299
681
217
62
960
techno
autres
Total
général
S
Total
151
1
14
50
38
7
166
95
Taux de réussite (%)
DEUG Droit 1ère année
DEUG Sciences éco. 1ère année
DEUG A.E.S. 1 ère année
ES
38,9
43,6
44,7
Ensemble
41,9
bacs généraux
L
S
Total
41,7
0,0
50,0
46,0
55,3
42,9
40,9
47,0
45,1
8,0
10,0
6,3
32,1
33,3
12,9
33,5
43,8
29,4
42,2
49,5
43,0
7,4
22,6
33,6
1.4. Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996
Les gens "à l'heure" ou "en avance" lors de leur inscription à l'université (donc âgés de 18 ans ou
moins), réussissent mieux que les autres : 53 % des gens âgés de 18 ans ou moins réussissent leur
première année contre seulement 36 % des gens âgés de 19 ans et 24 % des gens âgés de 20 ans. De
fait, l'échec est d'autant plus élevé que les étudiants ont déjà connu des échecs au cours de leur
parcours scolaire ou universitaire.
21 ans > 21 ans Ensemble
<=18ans
19 ans
20 ans
DEUG Droit 1ère année
DEUG Sciences économiques 1ère année
DEUG A.E.S. 1ère année
53,2
57,6
51,0
35,0
51,5
31,6
23,4
40,0
19,4
20,3
21,1
25,0
20,5
33,3
22,2
33,5
43,8
29,4
Ensemble
53,3
36,1
24,6
22,1
22,4
33,6
4
L'échec en première année
1.5. Taux de réussite selon la catégorie socioprofessionnelle des parents
L'origine sociale pèse de manière sensible sur la réussite. Ce sont les enfants de cadres supérieurs et
d'artisans, commerçants, chefs d'entreprises qui réussissent le mieux (respectivement 43 et 41 %). Les
enfants d'agriculteurs-exploitants, les enfants d'employés et les étudiants dont les parents exercent une
profession intermédiaire réussissent dans des proportions similaires (33 %). Les enfants de retraités et
d'ouvriers ont des taux de réussite plus faibles (respectivement 27 % et 29 %) ; ils devancent
néanmoins les enfants de chômeurs ou d'inactifs dont le taux de réussite n'est que de 23 %.
Agriculteurs
Artisans
exploitants Commerçants
chefs
d'entreprise
DEUG Droit 1ère a.
DEUG Sciences éco 1ère a.
Professions
libérales
cadres
supérieurs
Professions Employés
interméd.
Ouvriers
Retraités Chômeurs
inactifs
Total
41,0
60,0
26,3
44,3
46,2
35,1
32,8
45,0
26,3
31,6
44,4
29,6
23,8
53,8
30,2
32,0
0,0
33,3
24,3
16,7
22,2
33,5
43,8
DEUG A.E.S. 1ère a.
39,3
0,0
23,1
Ensemble
33,3
41,1
42,9
32,8
32,5
28,8
27,3
22,9
33,6
29,4
2. La réussite en Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
2.1. Taux de réussite global
Inscrits
au
15/01/1997
Admis
1ère
session
Admis
2ème
session
DEUG Histoire 1ère année
DEUG Géographie 1ère année
Total Sciences Humaines
DEUG LCE 1ère année anglais
DEUG LCE 1ère année allemand
DEUG LCE 1ère année espagnol
Total L.C.E.
DEUG LEA 1ère année anglais allemand
DEUG LEA 1ère année anglais espagnol
Total L.E.A.
DEUG Lettres et Langues 1ère année
mention Lettres classiques
302
172
474
299
37
107
443
46
112
158
26
19
45
64
71
13
25
109
7
14
21
14
22
13
35
34
1
13
48
7
14
21
0
41
58
99
105
14
38
157
14
28
42
14
13,6
33,7
20,9
35,1
37,8
35,5
35,4
30,4
25,0
26,6
53,8
DEUG Lettres et Langues 1ère année
mention Lettres modernes
231
128
8
136
58,9
Total Lettres
257
142
8
150
58,4
1332
336
112
448
33,6
Ensemble
Total
Taux
de
réussite
(%)
5
L'échec en première année
Comme en Droit et Sciences économiques, un étudiant sur trois parmi les étudiants inscrits en Lettres
et Sciences Humaines au 15 janvier 1997 réussit la première année. Le taux de réussite en Lettres
(Lettres classiques et Lettres modernes) est très largement supérieur à ceux de L.C.E. (35 %), de
L.E.A. (27 %) ou de Sciences Humaines (21 %).
2.2. Taux de réussite selon le sexe
Le taux de réussite des femmes est nettement supérieur à celui des hommes (39 % contre 22 %).
Cependant, les hommes obtiennent de meilleurs résultats que les femmes dans trois mentions de
diplômes : L.C.E. spécialité allemand, L.E.A. spécialité anglais-allemand et Lettres classiques.
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes ensemble
Femmes
Hommes
ensemble
DEUG Histoire 1ère année
DEUG Géographie 1ère année
Total Sciences Humaines
DEUG LCE 1ère année anglais
DEUG LCE 1ère année allemand
DEUG LCE 1ère année espagnol
Total L.C.E.
DEUG LEA 1ère année anglais allemand
DEUG LEA 1ère année anglais espagnol
Total L.E.A.
DEUG Lettres et Langues 1ère année
mention Lettres classiques
155
86
241
215
30
89
334
35
86
121
21
147
86
233
84
7
18
109
11
26
37
5
302
172
474
299
37
107
443
46
112
158
26
15,5
33,7
22,0
41,9
36,7
40,4
41,0
25,7
29,1
28,1
47,6
11,6
33,7
19,7
17,9
42,9
11,1
18,3
45,5
11,5
21,6
80,0
13,6
33,7
20,9
35,1
37,8
35,5
35,4
30,4
25,0
26,6
53,8
DEUG Lettres et Langues 1ère année
mention Lettres modernes
202
29
231
61,4
41,4
58,9
Total Lettres
223
34
257
60,1
47,1
58,4
Ensemble
919
413
1332
39,0
21,8
33,6
2.3. Taux de réussite selon la série du baccalauréat
De manière peut-être un peu paradoxale, ce sont les bacs S qui réussissent le mieux en Faculté des
Lettres et des Sciences Humaines (48 % des individus) devant les bacs L (41 %) et ES (30 %). Pour
les titulaires d'un bac technologique, la première année constitue un obstacle redoutable : 5 %
seulement des étudiants obtiennent leur première année.
Dans le détail, on constate que les titulaires d'un bac littéraire réussissent plutôt bien en Lettres
(à 61 %) mais plus difficilement en L.C.E., en L.E.A. et en Sciences Humaines.
6
L'échec en première année
Nombre d'inscrits au 15/01/1997 selon la série de bac
L.E.A.
Lettres
ES
150
72
43
16
Ensemble
281
Sciences Humaines
L.C.E.
bacs généraux
L
techno
autres
Total
général
363
375
136
231
79
51
21
19
32
17
1
7
474
443
158
257
1105
170
57
1332
techno
autres
Total
général
S
Total
169
275
81
203
44
28
12
12
728
96
Taux de réussite (%)
L.E.A.
Lettres
ES
26,7
36,1
16,3
81,3
Ensemble
30,6
Sciences Humaines
L.C.E.
bacs généraux
L
S ensemble
22,5
40,0
34,6
61,1
38,6
57,1
58,3
50,0
26,2
40,5
30,9
61,9
2,5
3,9
0,0
21,1
6,3
17,6
0,0
42,9
20,9
35,4
26,6
58,4
41,2
47,9
39,1
4,7
14,0
33,6
2.4. Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996
Le taux de réussite diminue à mesure que l'âge augmente. Autrement dit, comme en Droit et Sciences
économiques, les étudiants ont d'autant plus de mal à franchir le cap de la première année qu'ils ont
déjà connu des échecs par le passé.
21 ans > 21 ans ensemble
<=18ans
19 ans
20 ans
Lettres
30,5
51,0
48,9
60,4
24,4
39,4
28,9
69,7
11,5
30,4
16,0
48,7
17,7
15,2
4,3
43,5
13,0
11,5
5,6
50,0
20,9
35,4
26,6
58,4
Ensemble
46,9
38,6
24,3
18,8
17,6
33,6
Sciences Humaines
L.C.E.
L.E.A.
2.5. Taux de réussite selon la catégorie socioprofessionnelle des parents
En Lettres et Sciences Humaines, l'origine sociale pèse de manière moins sensible qu'en Droit et
Sciences économiques, sur la réussite aux examens. Les étudiants dont les parents exercent une
profession intermédiaire ou sont employés réussissent de la même manière que les enfants de cadres
supérieurs. Néanmoins, avec des taux de réussite de l'ordre de 28 %, les enfants d'ouvriers et de
chômeurs-inactifs réussissent un peu moins bien que les autres.
7
L'échec en première année
Taux de réussite en Faculté des Lettres et des Sciences Humaines selon la CSP des parents
Agriculteurs
Artisans
exploitants Commerçants
chefs
d'entreprise
Sciences Humaines
L.C.E.
Professions
libérales
cadres
supérieurs
Professions
interméd.
Employés
Ouvriers
Retraités
Chômeurs
inactifs
Total
26,4
32,7
34,6
57,7
17,3
44,6
33,3
56,5
28,6
39,8
21,4
53,7
25,8
35,2
26,1
69,0
17,5
31,2
26,3
50,0
7,1
42,9
10,0
60,0
22,7
18,8
18,2
66,7
20,9
35,4
Lettres
13,8
22,7
50,0
70,6
Ensemble
31,9
35,1
36,1
37,8
36,2
27,7
32,1
27,6
33,6
L.E.A.
26,6
58,4
3. La réussite en première année de DEUG STAPS
3.1. Taux de réussite global
Le taux de réussite an première année de DEUG STAPS dépasse 43 %. Le taux de réussite sur le site
de Limoges est identique à celui que l'on constate sur le site délocalisé de Brive.
Inscrits
au
15/01/1997
Admis
1ère
session
Admis
2ème
session
Total
DEUG STAPS 1ère année site de Limoges
DEUG STAPS 1ère année site de Brive
100
91
20
31
23
9
43
40
43,0
44,0
Total première année
191
51
32
83
43,5
Taux
de
réussite
(%)
3.2. Taux de réussite selon le sexe
Si elles sont moins nombreuses que les hommes, les femmes réussissent pourtant mieux en première
année de DEUG STAPS (53 % des femmes contre 40 % des hommes).
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes ensemble
Femmes
Hommes
ensemble
DEUG STAPS 1ère année site de Limoges
DEUG STAPS 1ère année site de Brive
25
24
75
67
100
91
48,0
58,3
41,3
38,8
43,0
44,0
Total première année
49
142
191
53,1
40,1
43,5
8
L'échec en première année
3.3. Taux de réussite selon la série du baccalauréat
Les titulaires d'un bac S ont un taux de réussite (TR=54 %) nettement supérieur à celui des titulaires
d'un bac L (36 %) ou ES (34 %). La réussite des bacs technologiques est plutôt faible puisque 14 %
des étudiants seulement, obtiennent leur première année.
Nombre d'inscrits au 15/01/1997 selon la série de bac
DEUG STAPS 1ère année site de Limoges
DEUG STAPS 1ère année site de Brive
ES
29
18
Total première année
47
bacs généraux
L
S
techno
autres
Total
général
Total
6
8
55
54
90
80
10
11
0
0
100
91
14
109
170
21
0
191
bacs généraux
L
S ensemble
techno
autres
Total
général
Taux de réussite (%)
DEUG STAPS 1ère année site de Limoges
DEUG STAPS 1ère année site de Brive
ES
34,5
33,3
Total première année
34,0
33,3
37,5
52,7
55,6
45,6
48,8
20,0
9,1
-
43,0
44,0
35,7
54,1
47,1
14,3
-
43,5
3.4. Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996
Comme en Droit et comme en Lettres, le taux de réussite est d'autant plus élevé que les étudiants sont
jeunes. Si 55 % des étudiants de 18 ans ou moins obtiennent leur première année, on ne dénombre
plus dans ce cas que 42 % des individus âgés de 19 ans et 30 % des individus âgés de 21 ans.
21 ans > 21 ans ensemble
<=18ans
19 ans
20 ans
DEUG STAPS 1ère année site de Limoges
DEUG STAPS 1ère année site de Brive
59,3
52,8
43,8
39,3
42,9
35,7
16,7
40,0
33,3
28,6
44,0
43,0
Total première année
55,6
41,7
39,3
29,6
30,8
43,5
3.5. Taux de réussite selon la catégorie socioprofessionnelle des parents
L'origine sociale ne pèse que de manière modérée sur la réussite en première année. Les enfants de
cadres supérieurs et les étudiants dont les parents exercent une profession intermédiaire réussissent un
peu mieux que les autres (à 47 %). Toutefois, les enfants d'ouvriers n'en sont pas très loin puisque leur
taux de réussite est de 44 %.
9
L'échec en première année
Taux de réussite en première année de DEUG STAPS selon la CSP des parents
Agriculteurs
Artisans
exploitants Commerçants
chefs
d'entreprise
Professions
libérales
cadres
supérieurs
Professions
interméd.
Employés
Ouvriers
Retraités
Chômeurs
inactifs
Total
1ère a. Limoges
1ère a. Brive
25,0
25,0
50,0
37,5
50,0
42,9
47,4
47,6
33,3
42,9
29,4
58,8
55,6
0,0
50,0
-
43,0
44,0
Total 1ere année
25,0
40,0
47,2
47,5
37,9
44,1
35,7
50,0
43,5
4. La réussite à l'IUT
4.1. Résultats globaux
A l'IUT, les taux de réussite sont très élevés : 73 % des étudiants qui étaient inscrits en première
année de DUT ont réussi leur année. Le taux de réussite le plus élevé est celui du DUT Biologie
Appliquée (88 %), le moins bon, celui du DUT Génie Mécanique et Productique (57 %). Toutes
filières confondues, le taux de réussite des femmes est supérieur à celui des hommes (77 % contre 71
%).
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes Ensemble
DUT Biologie Appliquée 1ère année
DUT GEA 1ère année
DUT Génie Mécanique et Productique 1ère a.
DUT Informatique 1ère année
DUT Mesures Physiques 1ère année
DUT Techniques de Commercialisation 1ère a.
Total site de Limoges
Femmes
Hommes Ensemble
30
101
6
4
23
76
240
21
62
67
60
89
65
364
51
163
73
64
112
141
604
83,3
74,3
66,7
100,0
73,9
81,6
77,9
95,2
75,8
56,7
68,3
76,4
72,3
71,7
88,2
74,8
57,5
70,3
75,9
77,3
74,2
DUT Génie Civil 1ère année
Total site d'Egletons
14
14
121
121
135
135
78,6
78,6
65,3
65,3
66,7
66,7
DUT GEA 1ère année
DUT GEII 1ère année
Total site de Brive
DUT Maintenance Industrielle 1ère année
Total site de Tulle
62
6
68
0
0
20
66
86
21
21
82
72
154
21
21
72,6
83,3
73,5
-
90,0
71,2
75,6
81,0
81,0
76,8
72,2
74,7
81,0
81,0
322
592
914
77,0
71,3
73,3
ensemble
10
L'échec en première année
4.2. Taux de réussite selon la série du baccalauréat
Comme dans les autres composantes, ce sont les titulaires d'un bac scientifique qui obtiennent les
meilleurs résultats (TR de 80 %). Toutefois, c'est à l'IUT que les bacs technologiques obtiennent leurs
meilleurs résultats puisqu'ils sont 62 % à franchir le cap de la première année.
Nombre d'inscriptions par série du baccalauréat
Bacs généraux
DUT Biologie Appliquée 1ère année
DUT GEA 1ère année
DUT Génie Mécanique et Productique 1ère a.
DUT Informatique 1ère année
DUT Mesures Physiques 1ère année
DUT Techniques de Commercialisation 1ère a.
Total site de Limoges
DUT Génie Civil 1ère année
Total site d'Egletons
DUT GEA 1ère année
DUT GEII 1ère année
Total site de Brive
DUT Maintenance Industrielle 1ère année
Total site de Tulle
ensemble
Techno
Pro Autres Ensemble
ES
L
S Total
0
65
0
2
46
24
46
91
5
68
0
3
0
1
51
163
0
0
47
47
26
0
0
73
2
1
57
60
4
0
0
64
2
0
103
105
7
0
0
112
60
3
10
73
68
0
0
141
129
6
287
422
178
3
1
604
0
0
87
87
48
0
0
135
0
0
87
87
48
0
0
135
32
8
12
52
26
4
0
82
1
0
28
29
43
0
0
72
33
8
40
81
69
4
0
154
0
0
6
6
15
0
0
21
0
0
6
6
15
0
0
21
162
14
420
596
310
7
1
914
Taux de réussite (%)
Bacs généraux
DUT Biologie Appliquée 1ère année
DUT GEA 1ère année
DUT Génie Mécanique et Productique 1ère a.
DUT Informatique 1ère année
DUT Mesures Physiques 1ère année
DUT Techniques de Commercialisation 1ère a.
Total site de Limoges
DUT Génie Civil 1ère année
Total site d'Egletons
DUT GEA 1ère année
DUT GEII 1ère année
Total site de Brive
DUT Maintenance Industrielle 1ère année
Total site de Tulle
ensemble
Techno
Pro Autres Ensemble
ES
L
S
Ens.
78,5
50,0
91,3
95,8
91,3
82,4
60,0
64,7
66,7
100,0
88,2
74,8
-
-
61,7
61,7
50,0
-
-
57,5
0
0
77,2
73,3
25,0
-
-
70,3
100,0
-
74,8
75,2
85,7
-
-
75,9
81,7
66,7 100,0
83,6
70,6
-
-
77,3
79,1
50,0
78,4
78,2
64,6
66,7
100,0
74,2
-
-
78,2
78,2
45,8
-
-
66,7
-
-
78,2
78,2
45,8
-
-
66,7
50,0 100,0
86,5
61,5
50,0
-
76,8
100,0
90,6
-
85,7
86,2
62,8
-
-
72,2
90,9
50,0
90,0
86,4
62,3
50,0
-
74,7
-
- 100,0 100,0
73,3
-
-
81,0
-
- 100,0 100,0
73,3
-
-
81,0
61,6
57,1
100,0
73,3
81,5
50,0
79,8
79,5
1
11
L'échec en première année
5. La réussite en Faculté de Médecine
5.1. Taux de réussite global (%)
Au total, 79 étudiants ont obtenu leur première année (70 admis en Médecine et 9 admis en dentaire).
En raison du numerus clausus, cela représente un taux de réussite assez faible, de l'ordre de 19 %.
Inscrits
au
Admis
15/01/1997
PCEM1
421
Taux
de
réussite
(%)
79
18,8
5.2. Taux de réussite selon le sexe (%)
Le sexe n'influe en aucune manière sur les résultats : les hommes et les femmes réussissent dans des
proportions rigoureusement identiques.
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes Ensemble
224
PCEM1
197
Femmes
421
18,8
Hommes Ensemble
18,8
18,8
5.3. Taux de réussite selon la série du baccalauréat
Naturellement, ce sont les titulaires d'un bac S qui réussissent le mieux (20 % des inscrits obtiennent
leur première année) mais les titulaires d'un bac d'une autre série sont assez peu nombreux.
Nombre d'inscrits selon la série de bac
PCEM1
ES
10
bacs généraux
L
5
S
Total
380
395
techno
autres (*)
Total
général
14
12
421
(*) Titre étranger admis en équivalence.
Taux de réussite (%)
12
L'échec en première année
ES
10,0
PCEM1
bacs généraux
L
0
techno
autres
Total
général
0
8,3
18,8
S Ensemble
20,3
19,7
5.4. Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996
Contrairement à ce que l'on observe ailleurs, les jeunes "à l'heure ou en avance" (âgés de 18 ans ou
moins) ont plus de difficultés à réussir que les gens âgés de 19 ans ou de 20 ans qui, pour la plupart,
redoublent leur première année.
Nombre d'inscrits selon l'âge au 31/12/1996
PCEM1
<=18ans
19 ans
20 ans
180
157
48
<=18ans
19 ans
20 ans
13,3
25,5
20,8
21 ans > 21 ans Ensemble
19
17
421
Taux de réussite (%)
PCEM1
21 ans > 21 ans Ensemble
15,8
11,8
18,8
5.5. Taux de réussite selon la catégorie socioprofessionnelle des parents (%)
Les enfants de cadres supérieurs obtiennent les meilleurs résultats (un sur quatre passe en deuxième
année) devant les enfants d'artisans-commerçants-chefs d'entreprise (21 %), d'employés (19 %),
d'agriculteurs (14 %) et d'ouvriers (10 %).
Agriculteurs
Artisans
exploitants Commerçants
chefs
d'entreprise
PCEM1
14,3
21,4
Professions
libérales
cadres
supérieurs
24,6
Professions Employés
interméd.
16,4
19,4
Ouvriers
9,6
Retraités Chômeurs
inactifs
0
4,5
Total
18,8
13
L'échec en première année
6. La réussite en Faculté de Pharmacie
6.1. Taux de réussite global (%)
Au total, 48 étudiants ont obtenu leur première année. En raison du numerus clausus, cela représente
un taux de réussite assez faible, de l'ordre de 22 %.
Inscrits
au
Admis
Taux
de
réussite
(%)
15/01/1997
Première année de Pharmacie
216
48
22,2
6.2. Taux de réussite selon le sexe (%)
Contrairement à ce qu'on observe en Médecine où le sexe n'influe pas sur la réussite, en Pharmacie,
les femmes réussissent mieux que les hommes (27 % contre 15 %).
inscrits au 15/01/1997
Taux de réussite (%)
Femmes Hommes Ensemble
135
Première année de Pharmacie
81
216
Femmes
26,7
Hommes Ensemble
14,8
22,2
6.3. Taux de réussite selon la série du baccalauréat.
La quasi-totalité des inscrits (92 %) est titulaire d'un bac S. Et seuls les scientifiques ont réussi à
franchir le cap de la première année.
Nombre d'inscrits selon la série de bac
Première année de Pharmacie
ES
3
bacs généraux
L
S
Total
196
200
S
Total
24,5
24,0
1
techno
autres
Total
général
11
5
216
techno
autres
Total
général
0
0
22,2
Taux de réussite selon la série de bac (%)
Première année de Pharmacie
ES
0
bacs généraux
L
0
14
L'échec en première année
6.4. Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996
Comme en Médecine, les étudiants "à l'heure" ou "en avance" réussissent plus difficilement que les
gens âgés de 19 ans dont la plupart redoublent la première année.
Nombre d'inscrits selon l'âge au 31/12/1996
Première année de Pharmacie
<=18ans
19 ans
20 ans
65
83
38
<=18ans
19 ans
20 ans
18,5
32,5
13,2
21 ans > 21 ans Ensemble
15
15
216
Taux de réussite selon l'âge au 31/12/1996 (%)
Première année de Pharmacie
21 ans > 21 ans Ensemble
6,7
20,0
22,2
6.5. Taux de réussite selon la catégorie socioprofessionnelle des parents (%)
Les enfants de cadres supérieurs sont surreprésentés au sein de la Faculté de Pharmacie (37 % des
effectifs de première année). Ils devancent les étudiants dont les parents exercent une profession
intermédiaire (16 % des effectifs). De fait, 45 % des étudiants qui franchissent le cap de la première
année sont issus d'un milieu de cadres supérieurs.
Agriculteurs
Artisans
exploitants Commerçants
chefs
d'entreprise
Première année de Pharmacie
31,6
29,4
Professions
libérales
cadres
supérieurs
27,8
Professions Employés
interméd.
14,3
22,2
Ouvriers
15,6
Retraités Chômeurs
inactifs
11,1
0,0
Total
22,2
15
L'échec en première année
Dans la plupart des cas, le sexe, l'âge, la série du bac et le milieu socioprofessionnel d'origine
des étudiants pèsent sur la réussite en première année de DEUG. Selon les diplômes ou les mentions
de diplôme considérés, chaque facteur peut se révéler plus ou moins discriminant ; il est rare toutefois
qu'il soit sans effet. Globalement, les femmes réussissent plutôt mieux que les hommes. Hors
disciplines de santé, les taux de réussite sont d'autant moins élevés que les étudiants ont déjà connu
des échecs lors de leur parcours scolaire ou universitaire. Dans les disciplines de santé, le
redoublement favorise la réussite des gens plus âgés. Quelque-soit la composante, les bacs
scientifiques ont des taux de réussite sensiblement supérieurs à ceux des autres bacheliers. A l'inverse,
à l'I.U.T. mis à part, les bacs technologiques éprouvent de grandes difficultés pour franchir l'obstacle
de la première année. Ce phénomène se fait d'autant plus ressentir que les effectifs de bacheliers
technologiques sont loin d'être négligeables comme c'est le cas en Droit et Sciences économiques
(217) ou en Lettres et Sciences Humaines (170). Enfin, et même si cela peut sembler trivial, on
constate que les étudiants issus des milieux les moins favorisés (parents ouvriers, chômeurs)
éprouvent plus de difficultés que les autres à réussir leur première année.
Maintenant, il serait illusoire de vouloir faire reposer l'essentiel de l'analyse sur la réussite et
l'échec en DEUG sur les seuls taux de réussite aux examens. Aussi parlants soient-ils, ils ne disent
rien sur la nature des problèmes rencontrés par les étudiants et rien non plus sur les motivations
réelles des étudiants lors de leur inscription à l'Université. La connaissance de la situation de ceux qui
ne se sont pas réinscrits à l'Université de Limoges à la suite de leur échec en première année nous
permettra d'éviter le piège des conclusions par trop réductrices.
16
2.
Le parcours
des étudiants
en échec
à l'issue de la
première année
universitaire
17
L'échec en première année
Les résultats que nous allons présenter dans cette deuxième partie, sont extraits d'une enquête
réalisée par l'Observatoire Universitaire des Parcours Etudiants auprès des étudiants inscrits pour la
première fois dans le système universitaire français en 1996-1997 et non réinscrits l'année suivante à
l'Université de Limoges, en 1997-1998. Le champ de l'enquête comprenait 763 individus. L'enquête
s'est faite par voie postale au mois de mars 1998 avec une relance un mois plus tard. Le taux de
réponses net est de 59,4 %. Les traitements statistiques sont réalisés sans redressement.
Composante
Lettres et Sciences Humaines
Droit et Sciences Economiques
Population mère
N1
Fréq.
(%)
200
26,2
197
25,8
Echantillon
N2
Fréq.
(%)
111
25,7
108
25,0
Sciences
181
23,7
97
22,5
Médecine
42
5,5
31
7,2
Pharmacie
23
3,0
13
3,0
Total IUT
dont
120
15,7
72
16,7
IUT (site de Limoges)
64
8,4
37
8,6
IUT (site de Brive)
20
2,6
12
2,8
IUT (site de Tulle)
2
0,3
2
0,5
34
4,5
21
4,9
763
100,0
432
100,0
IUT (site d'Egletons)
Total observations
Dans le cadre de cette étude sur l'échec en DEUG à l'Université de Limoges, nous allons
limiter les exploitations aux étudiants qui ont échoué aux examens en excluant les individus qui
étaient inscrits en CPGE et qui forment une sous-population particulière. De la sorte, la strate de
population étudiée se composera de 367 individus.
Les présents résultats ne doivent pas être interprétés comme étant représentatifs de
l'ensemble des étudiants qui ont échoué en première année de DEUG. Ils ne concernent que les
étudiants qui ont échoué et qui, par la suite, ne se sont pas réinscrits à l'Université de Limoges.
Pour autant, l'analyse de cette strate de la population étudiante est riche d'enseignements. Elle permet
notamment de relativiser la notion d'échec en première année de DEUG.
1. Les motivations lors de l'inscription
18
L'échec en première année
A l'origine, lors de leur inscription à l'Université de Limoges, 40 % des étudiants auraient
préféré s'inscrire dans une autre discipline (disciplines relevant des S.T.S. et des écoles d'infirmières
notamment) que celle dans laquelle ils se sont finalement inscrits. Cette population étudiante s'est
donc inscrite par défaut à l'université.
Est-ce que la discipline dans laquelle vous vous êtes
inscrit(e) correspondait à votre premier voeu ?
N
Oui
Non
221
141
Fréq.
(%)
61,0
39,0
Ensemble
362
100,0
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le
nombre d'individus ayant répondu à la question (362).
Conséquence directe de ces inscriptions par défaut, dés l'origine, plus de 4 individus sur 10
n'envisagent pas de réaliser un parcours durable à l'Université de Limoges. Ils n'envisagent leur
parcours à l'Université que comme un parcours "provisoire" ou "d'attente".
Au départ, vous envisagiez votre parcours à l'Université
comme un parcours :
N
Fréq.
(%)
plutôt durable
provisoire ou d'attente
203
149
57,7
42,3
Ensemble
352
100,0
Fréquences en fonction des réponses exprimées.
Il existe une forte corrélation entre le fait de n'avoir pas pu s'inscrire dans la discipline de son
premier voeu et la manière dont on envisage son parcours à l'université. Parmi les gens qui ont
délibérément choisi l'Université de Limoges et leur discipline d'inscription, ils sont 71 % qui
envisagent de réaliser un parcours universitaire durable. Parmi les gens qui se sont inscrits par défaut
à l'Université de Limoges, ils sont moitié moins nombreux (36 %) à envisager la réalisation d'un
parcours universitaire durable (et donc 64 % à envisager un parcours d'attente).
19
L'échec en première année
Parcours envisagé :
plutôt
durable
Inscrit dans la discipline
son voeu premier ?
OUI (%)
NON (%)
71,4
36,4
provisoire
ou
d'attente
28,6
63,6
Total
100,0
100,0
Fréquences en fonction des réponses exprimées aux deux questions simultanément.
2. Le parcours réalisé.
36 % des étudiants disent avoir assisté aux cours de manière assidue et 40 % de manière
relativement régulière. On ne dénombre donc guère qu'un étudiant sur quatre qui ait assisté aux cours
de manière occasionnelle ou peu fréquente.
Vous avez assisté aux cours :
N
Fréq.
(%)
130
145
35,8
39,9
de manière occasionnelle
62
17,1
jamais ou pratiquement jamais
26
7,2
363
100,0
de manière assidue
de manière relativement régulière
Ensemble
les fréquences sont fonction des individus ayant exprimé une réponse.
Si les trois-quarts des étudiants disent avoir assisté aux cours de manière plutôt sérieuse, ils ne
sont que 55 % à s'être présentés à l'ensemble des examens. 28 % des étudiants se sont présentés à une
partie des examens. 17 % des étudiants ne se sont présentés à aucun examen.
Vous vous êtes présenté à :
la totalité des examens
une partie des examens
aucun examen
N
Fréq.
(%)
197
102
54,9
28,4
60
16,7
359
100,0
les fréquences sont fonction des individus ayant exprimé une réponse.
20
L'échec en première année
Un tiers des étudiants a passé au moins un concours durant l'année universitaire 1996-97. Les
femmes le font plus facilement que les hommes (41 % des femmes contre 23 % des hommes). Le type
de bac obtenu n'influe pas sur la propension à passer des concours.
Avez-vous passé un (ou plusieurs) concours durant
l'année 96-97 ?
N
Fréq.
(%)
Oui
Non
123
240
33,9
66,1
Ensemble
363
100,0
Fréquences en fonction des réponses exprimées.
Enfin, un tiers des étudiants a abandonné ses études en cours d'année. La répartition des
abandons au cours de l'année se fait selon une courbe en cloche dont le mode est centré sur le mois de
mars (18 % des individus).
Abandons mensuels
25
20
15
10
5
0
Sept.
96
Oct.
96
Nov.
96
Déc.
96
Jan.
97
Fév.
97
Mar.
97
Avr.
97
Mai
97
Juin
97
Juil.
97
Août
97
Au total, l'Université doit composer avec une population dont l'objectif premier n'est pas de
passer en deuxième année mais bien plutôt de passer des concours ou de réaliser un parcours d'attente
en attendant de pouvoir s'inscrire dans la filière souhaitée initialement. Aussi, il est logique de voir
cette population progressivement abandonner ses études en cours d'année même si, dans l'ensemble
cette population paraît plus assidue qu'on pouvait l'imaginer.
21
L'échec en première année
3. Les difficultés rencontrées
Nous avons demandé aux étudiants de cocher parmi 22 propositions, les 3 facteurs qui leur
ont causé le plus de difficultés lors de leur parcours à l'Université de Limoges.
3.1. Résultats globaux
Difficultés
N
Fréq.
(%)
100
92
27,2
25,1
72
19,6
126
20
34,3
5,4
Des difficultés psychologiques
10
2,7
Une erreur initiale d'orientation
Une méconnaissance du contenu précis de
la filière choisie
Une absence d'intérêt pour le contenu des
cours
81
54
22,1
14,7
28
7,6
9
2,4
23
6,3
51
26
13,9
7,1
De mauvaises conditions de travail
Un encadrement insuffisant, un manque de
conseil
25
71
6,8
19,3
Un problème d'adaptation à la vie urbaine
Des difficultés pour gérer la liberté
8
28
2,2
7,6
La difficulté de se prendre en charge, d'être
autonome
Un manque de méthodes de travail, des
méthodes inadaptées
18
4,9
36
9,8
Des difficultés matérielles, des problèmes
financiers
Des problèmes personnels
30
8,2
29
7,9
4
1,1
14
13
3,8
3,5
Un trop grand décalage entre les enseignements
de Terminale et ceux de l'université
Le niveau trop élevé des cours
Le contenu trop théorique des cours
Un problème de motivation
Un stress permanent
Un problème d'éloignement par rapport à la
famille
Des problèmes liés à la solitude, à
l'isolement
Un manque d'échanges avec les enseignants
Un manque d'échanges avec les étudiants
Un emploi du temps inconciliable avec les
études supérieures
Autres
Non réponses
Regroupements
Fréq.
(%)
➭
niveau
55,0
➭
problèmes psychologiques
40,1
➭
erreur d'orientation
35,7
➭
problèmes de communication
27,5
➭
problèmes internes
23,2
➭
difficultés d'adaptation
21,5
➭
problèmes personnels
15,3
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'individus (367) et non sur le nombre total de
réponses. Le nombre de réponses (N) est supérieur au nombre d'individus (367) du fait de l'existence de
réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables.
22
L'échec en première année
Le problème qui touche le plus les étudiants est celui du niveau général (cité par 55 % des
étudiants). En mettant ce facteur en évidence, les étudiants soulèvent la question du décalage entre les
enseignements suivis en Terminale et ceux de l'Université. Ces derniers sont souvent perçus comme
"trop théoriques". Les problèmes de niveau devancent les problèmes psychologiques qui sont évoqués
par 40 % des étudiants. Ce type de problèmes s'exprime d'abord au travers des difficultés qu'éprouvent
les étudiants pour se motiver. Au troisième rang des problèmes rencontrés, vient l'erreur d'orientation
qui est citée par 36 % des étudiants. Viennent ensuite, les problèmes de communication (27 %), les
problèmes internes (mauvaises conditions de travail, manque d'encadrement etc...cités par
23 % des
étudiants), les difficultés d'adaptation (22 %) et enfin les problèmes personnels (15 %).
Dans l'ensemble, si la présence ici de certains facteurs tels l'erreur d'orientation ou le niveau
trop élevé des cours peut sembler logique, il en va différemment pour d'autres dont l'impact est assez
inattendu. Ainsi, nous ne pensions pas que les problèmes de communication et les problèmes
psychologiques pouvaient être aussi intenses. Il est vrai que tous ces facteurs sont interdépendants. Le
fait de s'être inscrit par défaut à l'Université rend la motivation difficile. De fait, certains étudiants ont
sans doute tendance à se replier sur eux-mêmes ce qui leur cause sans doute des problèmes
psychologiques.
3.2. Les difficultés selon le sexe
Hommes
Niveau
Problèmes psychologiques
Erreur d'orientation
Problèmes de communication
Pb internes (cond trav, encad)
Difficultés d'adaptation
Problèmes personnels
Autre
Femmes
Ensemble
N
F (%)
N
F (%)
N
F (%)
87
63
57,6
41,7
115
84
53,2
38,9
202
147
55,0
40,1
40
26,5
91
42,1
131
35,7
27
17,9
74
34,3
101
27,5
31
20,5
54
25,0
85
23,2
35
23,2
44
20,4
79
21,5
25
16,6
31
14,4
56
15,3
6
4,0
8
3,7
14
3,8
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'hommes (151) et de femmes (216) et non sur le
nombre total de réponses. Le nombre de réponses (N) est supérieur au nombre d'individus (367) du fait de
l'existence de réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables. Le regroupement se fait sur les codes
individus : lorsqu'un individu a coché deux modalités différentes mais qui appartiennent au même groupe (ex :
"erreur initiale d'orientation" et "méconnaissance du contenu précis de la filière choisie") l'individu n'est
compté qu'une seule fois lors du regroupement.
23
L'échec en première année
Les femmes incriminent plus volontiers les problèmes d'orientation que les hommes (42 % des
femmes contre 26 % des hommes). En outre, elles mentionnent deux fois plus souvent les problèmes
de communication que les hommes (34 % contre 18 %).
3.3. Les difficultés selon la nature du bac obtenu
Bacs généraux
Niveau
Problèmes psychologiques
Erreur d'orientation
Problèmes de communication
Pb internes (conditions de
travail, encadrement)
Difficultés d'adaptation
Problèmes personnels
Autre
Bacs technologique
Bacs professionnels
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
96
76
69
61
44
50,5
40,0
91
58
52
31
35
61,9
39,5
14
10
9
8
6
53,8
38,5
46
20
12
24,2
27
28
2
18,4
4
7
0
15,4
36,3
32,1
23,2
10,5
6,3
35,4
21,1
23,8
19,0
1,4
34,6
30,8
23,1
26,9
0
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'individus dans chaque série de bac et non sur
le nombre total de réponses. Le nombre de réponses (N) est supérieur au nombre d'individus du fait de
l'existence de réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables. Le regroupement se fait sur les codes
individus : lorsqu'un individu a coché deux modalités différentes qui appartiennent au même groupe (ex :
"erreur initiale d'orientation" et "méconnaissance du contenu précis de la filière choisie"), l'individu n'est
compté qu'une seule fois lors du regroupement.
Les bacheliers technologiques éprouvent plus de difficultés liées au niveau de l'enseignement
supérieur que les bacheliers généraux (62 % contre 50 %). Les problèmes psychologiques, les erreurs
d'orientation, les problèmes internes touchent les étudiants de manière uniforme. Les problèmes de
communication touchent moins les bacheliers technologiques que les bacheliers généraux ou
professionnels. Enfin, les problèmes personnels (problèmes financiers et autres) qui concernent 10 %
des bacs généraux, s'étendent à 19 % des bacheliers technologiques et à 27 % des bacheliers
professionnels.
Dans le détail, ce sont les bacs SMS qui disent le plus souffrir d'une erreur d'orientation (les
deux-tiers) et les bacs STI de la différence de niveau entre l'Université et la classe de Terminale
(80 %).
24
L'échec en première année
3.4. Les difficultés selon la composante.
Les étudiants de la Faculté de Droit et des Sciences économiques (à 54 %) et ceux de la
Faculté des Sciences (à 43 %) pensent plus que ceux des autres composantes, avoir commis une erreur
d'orientation. Les problèmes psychologiques sont plus fréquents en Médecine (59 %) et en Sciences
(49 %) que dans les autres composantes. Les problèmes liés au décalage entre les enseignements de
Terminale et ceux de l'Université sont moins sensibles en Faculté de Droit et des Sciences
Economiques que dans les autres composantes. Les problèmes de communication sont élevés en
Médecine (41 %) et en Lettres (38 %). Par contre, ils ne concernent que 15 % des étudiants de la
Faculté des Sciences. Enfin, les difficultés d'adaptation et les problèmes de structures (encadrement,
conditions de travail...) sont plus élevés en Faculté des Lettres que dans les autres composantes.
Droit
Sces éco.
N
F
(%)
Lettres
Sces Hum.
N
F
(%)
Sciences
IUT
Médecine
N
F
(%)
N
F
(%)
Niveau
Problèmes psychologiques
41
43
41,0
43,0
58
32
59,2
32,7
40
33
59,7
49,3
39
21
61,9
33,3
Erreur d'orientation
54
54,0
24
24,5
29
43,3
13
20,6
Problèmes de communication
24
24,0
37
37,8
10
14,9
15
23,8
Pb internes (cond trav, encad.)
23
23,0
35
35,7
10
14,9
10
15,9
Difficultés d'adaptation
22
22,0
27
27,6
13
19,4
14
22,2
Problèmes personnels
19
19,0
13
13,3
9
13,4
9
14,3
1
1,0
4
4,1
1
1,5
4
6,3
Autre
N
F
(%)
Pharmacie
N
F
(%)
17 58,6
17 58,6
8 27,6
7 70,0
1 10,0
3 30,0
12 41,4
4 13,8
3 30,0
3 30,0
3 10,3
5 17,2
2
6,9
0
0
1 10,0
2 20,0
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'individus dans chaque composante et non sur
le nombre de réponses. Le nombre de réponses (N) est supérieur au nombre d'individus du fait de l'existence de
réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables. Le regroupement se fait sur les codes individus :
lorsqu'un individu a coché deux modalités différentes qui appartiennent au même groupe (ex : "erreur initiale
d'orientation" et "méconnaissance du contenu précis de la filière choisie"), l'individu n'est compté qu'une seule
fois lors du regroupement.
Pour conclure, on notera le peu d'incidence de l'âge sur la répartition des difficultés si ce n'est
que les problèmes personnels augmentent avec l'âge (ils affectent 10 % des gens âgés de 18 ans,
15 % des gens de 19 ans, 17 % des gens de 20 ans et 20 % des gens de plus de 20 ans).
25
L'échec en première année
4. Les solutions
Nous avons demandé aux étudiants qui ont rencontré des difficultés à l'Université, de nous
indiquer comment nous aurions pu remédier à leurs difficultés. De fait, 55 % des étudiants ont profité
de cette question ouverte pour formuler des conseils ou des réflexions issus de leur expérience
universitaire.
Le classement thématique des réponses données est assez éloquent : les solutions proposées
par les étudiants pour pallier les difficultés rencontrées visent le plus souvent à résoudre des
problèmes de communication (voir tableau page suivante). Les dysfonctionnements dans la
communication touchent tout à la fois, les relations enseignants-étudiants, les rapports des étudiants
entre eux ou la circulation globale de l'information au sein de l'Université.
De manière générale, les étudiants attendaient beaucoup plus de leurs enseignants (présence,
aide, conseils, suivi, encadrement, écoute, psychologie...) et cette attente est parfois restée sans
réponse. Un tiers des étudiants parmi les répondants, souligne en effet qu'ils auraient souhaité être
beaucoup plus encadrés par leurs enseignants ("Alors qu'il était "encadré" au lycée, l'étudiant se
retrouve seul et perdu parfois"). Dans le même ordre d'idées, de nombreux étudiants regrettent
l'aspect impersonnel ou anonyme de l'Université ("C'étaient des cours très impersonnels, de la
dictée..."). Au total, les étudiants semblent déçus, parfois amers, de n'avoir pas été écoutés comme ils
l'auraient souhaité et de n'avoir pas pu (ou pas su) établir un véritable lien de proximité avec leur
enseignants.
Le second domaine que les étudiants souhaiteraient voir amélioré concerne l'organisation et la
structure des enseignements. Entre autres choses, les étudiants souhaiteraient pouvoir étudier dans de
meilleurs conditions. Pour cela, ils préconisent de diminuer le nombre d'étudiants présents aux cours
et aux TD et de développer plus fortement, le travail en groupe. Enfin, certains étudiants voudraient
que les cours soient moins axés sur la théorie et plus sur la pratique et que la professionnalisation soit
plus prononcée (avec notamment, la découverte d'entreprises et le développement des stages en
entreprises).
L'amélioration de l'orientation n'arrive qu'au troisième rang des solutions proposées par les
étudiants (sujet abordé par 17 % des répondants). Parmi les autres thèmes abordés figurent le
développement du soutien pédagogique (dont la mise en place est récente), le développement des
aides financières, une meilleure diffusion des informations internes (panneaux d'affichages...) et une
meilleure préparation à l'université lors de la classe de Terminale.
26
L'échec en première année
Thèmes niveau 1
meilleur encadrement de la part des enseignants,
plus de suivi, plus d'aide, plus de conseils
motiver les étudiants
plus d'écoute de la part des enseignants
plus de psychologie
plus d'échanges, de communication
avec les enseignants
rendre les relations profs-étudiants moins
impersonnelles, mieux connaître les étudiants
plus de soutien de la part des enseignants
F
(%)
Regroupements
F
(%)
....9,9
....8,9
....6,9
....6,9
➭
meilleur encadrement
de la part des enseignants
33,7 %
➭
améliorer l'organisation
et la structure des enseignements
23,3 %
➭
améliorer l'orientation
17,3 %
➭
soutien pédagogique
7,4 %
➭
aides financières
5,9 %
➭
autres
30,2 %
➭
aucune solution
10,4 %
....3,4
....3,4
motiver ou remotiver les enseignants
....3,0
moins de monde dans les cours ou les TD
....5,9
améliorer la qualité des cours
....5,0
moins de théorie, plus de pratique, plus de
professionnalisation, stages en entreprise
plus de cours
....4,5
revoir les programmes
....3,0
plus de travail en groupes
....3,0
réaménager les emplois du temps
....2,0
plus d'information au lycée sur les différentes
filières de l'Université
améliorer l'orientation
..10,8
....4,0
plus de conseils
....7,4
....2,0
plus d'heures de soutien
....3,0
améliorer et développer le tutorat
....2,5
favoriser les réorientations
....2,0
aides financières
....5,9
plus d'information à l'Université
....2,5
En Terminale, mieux préparer les élèves
à la différence de niveau avec l'Université
favoriser les contacts, les échanges entre étudiants
....5,9
sélection à l'entrée de l'Université
....2,0
travailler plus
....1,0
autres
..16,3
aucune solution
(l'Université de Limoges n'est pas en cause)
..10,4
....4,0
Fréquences calculées en fonction du nombre de répondants. Les fréquences ne sont pas cumulables.
27
L'échec en première année
Enfin, 10 % des répondants estiment que l'Université de Limoges n'aurait rien pu faire pour
les aider à surmonter leurs difficultés soit parce que dés le départ, ils n'avaient pas l'intention de
poursuivre des études universitaires ("Il n'y avait aucun moyen d'y remédier car pour moi l'Université
n'était qu'une phase de transition en attendant d'être reçue à mon concours d'infirmière."), soit parce
que leurs difficultés étaient sans rapport avec l'Université ("Les difficultés que j'ai rencontrées étaient
essentiellement d'ordre personnel"), soit parce qu'ils admettent être en grande partie responsable de
leur échec ("L'Université de Limoges n'est pas en cause dans les difficultés que j'ai rencontrées et
n'aurait pas pu y remédier. Le fait est que je n'avais aucun projet professionnel précis. Le manque de
motivation a fait que je n'ai fait aucun effort d'intégration.").
5. La situation des jeunes 6 mois après leur sortie de l'Université
(en mars-avril 1998)
Au sortir d'une année universitaire qui en définitive, s'est soldée par un échec, quelle est la
situation exacte de ces étudiants qui ont quitté l'Université de Limoges ?
5.1. Résultats globaux
➭ 59 % des individus continuent les études
Au total, 59 % des individus continuent les études (ceux qui continuent les études sans
occuper d'emploi simultanément + ceux qui conjuguent études et emploi). Parmi les 26 individus qui
conjuguent études et emploi, 13 le font dans le cadre d'un contrat de qualification, 4 dans le cadre d'un
contrat d'apprentissage tandis que les 9 restants occupent un emploi provisoire (maître d'internat,
vendeuse, caissière...) en même temps qu'ils suivent une formation.
➭ 24 % des individus occupent un emploi
24 % des individus occupent un emploi (ceux qui occupent un emploi sans continuer
simultanément les études + ceux qui conjuguent études et emploi). Au total, la plupart de ces actifs a
un statut assez précaire puisque 3 individus sur 4 travaillent dans le cadre d'un CDD. Cette population
28
nouvellement active travaille pour 58 % dans le secteur privé et pour 42 % dans le secteur public.
Enfin, les individus qui occupent un emploi travaillent pour 65 % en Limousin et pour 35 % en dehors
de la région.
➭ 5 % des individus suivent un stage de formation
➭ 16 % des individus recherchent un emploi
➭ 6 % des individus sont partis au Service National (15 % des hommes)
➭ 2 % des individus sont inactifs (n'occupent pas d'emploi et n'en cherchent pas)
Quelle est votre situation ?
- études
- emploi
- études et emploi
- recherche d'emploi
- Service National
- stage de formation
- inactivité
- autre
- non réponse
N
Fréq.
(%)
189
63
26
60
23
19
6
12
1
51,5
17,2
7,1
16,3
6,3
5,2
1,6
3,3
0,3
La fréquence exprime le
nombre de réponses (N)
sur le nombre d'individus
(367) et non sur le
nombre total de réponses.
Le nombre de réponses
(N) est supérieur au
nombre d'individus (367)
du fait de l'existence de
réponses multiples. Les
fréquences ne sont pas
cumulables.
5.2. La situation selon le sexe
L'une des différences essentielles entre les hommes et les femmes tient dans le fait que les
femmes ne peuvent trouver d'échappatoire, comme les hommes, dans le Service National. Aussi,
quand 15 % des hommes choisissent de partir au Service National, les femmes sont plus nombreuses
que les hommes à poursuivre les études (53 % contre 49 %), à avoir un emploi (18 % contre 16 %) et
surtout, elles sont deux fois plus nombreuses que les hommes à rechercher un emploi (20 % contre 10
%).
29
L'échec en première année
La situation selon le sexe
Hommes
- études
- emploi
- études et emploi
- recherche d'emploi
- Service National
- stage de formation
- inactivité
- autre
- non réponse
Femmes
Ensemble
N
F (%)
N
F (%)
N
F (%)
74
24
49,0
15,9
115
39
53,2
18,1
189
63
51,5
17,2
10
6,6
16
7,4
26
7,1
16
10,6
44
20,4
60
16,3
23
15,2
0
0,0
23
6,3
9
6,0
10
4,6
19
5,2
1
0,7
5
2,3
6
1,6
6
4,0
6
2,8
12
3,3
1
0,7
0
0,0
1
0,3
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'hommes (151) ou de femmes (216)
et non sur le nombre total de réponses à la question. Pour chaque sexe, le nombre de réponses (N) est
supérieur au nombre d'individus du fait de l'existence de réponses multiples. Les fréquences ne sont
pas cumulables.
5.3. La situation selon la nature du bac obtenu
La situation des étudiants au sortir d'un an d'université varie de manière sensible selon la
nature du bac obtenu. En fait, après un an d'université, chaque groupe de bacheliers possède son
propre profil plus ou moins tourné vers la vie active. Les bacs généraux continuent en masse les
études (à plus de 70 % : études ou études + emploi). Les bacs technologiques se situent dans une
situation intermédiaire entre les bacs généraux et les bacs professionnels : grosso-modo, la moitié des
étudiants continue les études tandis que l'autre moitié se lance dans la vie active. Enfin, même si leurs
résultats doivent être interprétés avec prudence du fait du nombre relativement restreint d'individus
concernés dans l'échantillon (26), il semble néanmoins que les bacs professionnels échaudés par leur
échec à l'Université, se détournent au trois-quarts des études supérieures pour privilégier le monde
professionnel et la vie active.
30
L'échec en première année
La situation selon la nature du bac obtenu
Bacs généraux
- études
- emploi
- études et emploi
- recherche d'emploi
- Service National
- stage de formation
- inactivité
- autre
- non réponse
Bacs technologique
Bacs professionnels
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
121
19
13
20
8
6
3
7
1
63,7
10,0
63
34
10
31
11
9
3
3
0
42,9
23,1
4
8
2
7
4
4
0
2
0
15,4
30,8
6,8
10,5
4,2
3,2
1,6
3,7
0,5
6,8
21,1
7,5
6,1
2,0
2,0
0,0
7,7
26,9
15,4
15,4
0,0
7,7
0,0
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'individus dans chaque série de bac (190
bacheliers généraux, 147 bacheliers technologiques et 26 bacheliers professionnels) et non sur le nombre de
réponses. Le nombre total de réponses (399) est supérieur au nombre d'individus (367) du fait de l'existence
de réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables.
5.4. La situation selon la composante.
Si on cumule les fréquences observées pour "études" et "études et emploi" (le cumul est
possible sur ces deux propositions), on constate que ce sont les ex-étudiants de Médecine qui
poursuivent le plus volontiers les études (à 76 %) devant les étudiants qui sortent de l'IUT (à 68 %).
Chez les sortants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (61 %), de la Faculté des
Sciences (55 %) et plus encore, de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (49 %), les taux
de poursuite d'études sont plus réduits.
Les sortants de la Faculté de Droit et des Sciences économiques ainsi que ceux de l'IUT sont
plus nombreux que ceux des autres composantes à occuper un emploi. Les sortants de la Faculté de
Droit et des Sciences économiques et ceux de la Faculté des Lettres sont plus nombreux à en chercher
un. Enfin, les sortants de la Faculté des Sciences ont une plus grande propension à suivre un stage de
formation.
31
L'échec en première année
La situation selon la composante
Droit
Sces éco.
N
F
(%)
- études
- emploi
- études et emploi
- recherche d'emploi
- Service National
- stage de formation
- inactivité
- autre
- non-réponse
Lettres
Sces Hum.
N
F
(%)
Sciences
IUT
Médecine
N
F
(%)
N
F
(%)
45
21
45,0
21,0
48
16
49,0
16,3
35
8
52,2
11,9
37
12
58,7
19,0
4
4,0
12
12,2
2
3,0
6
9,5
20
20,0
19
19,4
8
11,9
7
11,1
11
11,0
5
5,1
7
10,4
0
0
2
2,0
5
5,1
7
10,4
3
2
2,0
0
0
2
3,0
3
3,0
4
4,1
3
0
0
1
1,0
0
N
F
(%)
Pharmacie
N
F
(%)
21 72,4
2 6,9
1 3,4
3 30,0
4 40,0
1 10,0
3 10,3
0
0
3 30,0
0
0
4,8
1
3,4
0
0
1
3,4
1 10,0
1 10,0
4,5
2
3,2
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
La fréquence exprime le nombre de réponses (N) sur le nombre d'individus dans chaque composante et non sur
le nombre de réponses. Le nombre total de réponses (399) est supérieur au nombre d'individus (367) du fait de
l'existence de réponses multiples. Les fréquences ne sont pas cumulables.
6. Les études suivies (études seules ou études+emploi).
6.1. Résultats globaux.
La moitié des étudiants qui poursuivent les études s'inscrivent en S.T.S. C'est de loin, la
première destination, devant le D.E.U.G. d'une autre université (15 %) et les écoles paramédicales
(15 %).
B.T.S.
D.E.U.G.
écoles paramédicales
D.U.T.
D.E.U.S.T.
Autres
non réponses
Total
N
Fréq.
(%)
106
33
32
10
2
27
5
215
49,3
15,3
14,9
4,7
0,9
12,5
2,3
100,0
6.2. Etudes par type de bac.
32
L'échec en première année
Parmi les étudiants qui poursuivent les études après un an à l'Université de Limoges, les
titulaires d'un bac technologique s'orientent plus facilement vers une S.T.S. (à 65 %) que les titulaires
d'un bac général (à 42 %). Par contre, ces derniers optent plus souvent pour une autre université
(20 % contre 8 %) ou pour un autre I.U.T. (6 % contre 1 %) que les titulaires d'un bac technologique.
Bacs généraux
B.T.S.
D.E.U.G.
écoles paramédicales
D.U.T.
Autres
non réponses
Bacs technologique
Bacs professionnels
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
N
Fréq.
(%)
57
27
21
8
18
3
134
42,5
20,1
47
6
10
1
9
0
73
64,4
8,2
2
0
0
0
2
2
6
33,3
0
15,7
6,0
13,4
2,2
100,0
13,7
1,4
12,3
0
100,0
0
0
33,3
33,3
100,0
33
L'échec en première année
Les résultats de l'enquête permettent de relativiser les conclusions qu'une réflexion fondée
uniquement sur les taux de réussite aux examens pourrait susciter. La situation des étudiants qui ont
quitté l'Université de Limoges après une première année universitaire soldée par un échec n'est pas
toujours préoccupante : 59 % des individus poursuivent leurs études dans un autre établissement dont
la moitié en S.T.S et 15 % dans une école paramédicale. D'autres ont passé des concours et occupent
maintenant un emploi. Pour tous ces étudiants, l'Université a servi de refuge pendant un an et en ce
sens, elle a joué un rôle social de premier plan.
Pour autant, la situation n'est pas non plus idyllique. Le public étudiant a changé depuis
quelques années et ses attentes sont sans doute plus importantes que par le passé. Entre autres choses,
les étudiants souhaiteraient être mieux conseillés et cela, dés la classe de Terminale. Enfin, beaucoup
regrettent de n'avoir pas pu établir un lien de proximité avec leurs enseignants et disent avoir eu du
mal à trouver des interlocuteurs (assistantes sociales, conseillers d'orientation....) pour les aider à
surmonter leurs difficultés. Si le lien entre les étudiants et leur encadrement n'est pas rompu, il semble
s'être quelque peu distendu. En tout état de cause, il demande à être consolidé...
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