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VENDREDI 6 JUIN 2014 À 14H15
Haute Époque
et curiosités
Un voyage initiatique
du Moyen Âge
au XVIIIe siècle…
EXPERT
Laurence Fligny
Assistée de Benoît Bertrand
+33 1 45 48 53 65
[email protected]
CONTACT PRESSE
Isabelle de Puysegur
+33 1 45 49 17 97
[email protected]
VENTE
Vendredi 6 Juin 2014
Hôtel Drouot – Salle 16
9, rue Drouot
75009 Paris
Communiqué de presse
1
Premier des deux rendez-vous que PIASA organise chaque année avec
l’assistance de Laurence Fligny, expert, la vente de Haute Epoque du 6 juin
prochain rassemblera, cette fois encore, de très belles pièces du XIe au XVIIIe
siècle dont un exceptionnel pendentif de forme octogonale en or, cristal de roche
et émaux. Tout à la fois éclectique et sélectif, cet ensemble ne manquera pas de
susciter un vif intérêt auprès des amateurs et collectionneurs internationaux.
Parmi les œuvres majeures, citons une grande plaque de marbre Veneto
Byzantine du XIe siècle en excellent état de conservation. Cette plaque qui
provient de la collection William de Morgan, est très semblable à celles qui
forment la clôture de choeur de l’église Santa Maria Assounta à Torcello près
de Venise.
Un bel ensemble d’objets médiévaux provenant d’une collection particulière
aveyronnaise sera présenté dont notamment des reliquaires monstrances,
un rare pique-cierge en émail champlevé avec des émaux bleu nuancés
et la présence d’un basilic sur chaque face (Limoges vers 1180 / 1190) ou
encore un Christ d’applique de Limoges du XIIIe siècle également en émail
champlevé.
Citons également une Vierge à l’Enfant en pierre calcaire sculpté, assise en
majesté qui illustre toute la force et la beauté de l’art roman. Elle tient l’Enfant
entre ses genoux dans une parfaite frontalité ; la tête de la Vierge est ceinte
Plaque en marbre sculpté en bas-relief,
élément de clôture de chœur. Décor
symétrique de part et d’autre d’un arbre
de Vie dont le tronc constitue l’axe central
de la composition
Venise, style veneto-byzantin, XIe siècle
H 63 x L 82,5 cm
Soclée
Provenance : Au XIXe siècle, ce bas-relief
ornait le côté droit de la porte d’entrée du 11
Elmtree Road, St John’s Wood, à Londres.
Il aurait appartenu à William de Morgan
(1839-1917), célèbre créateur britannique de
verreries et de céramiques, renommé pour
ses œuvres d’inspiration orientale.
Ce panneau faisait partie d’une clôture de
chœur dans une église de style venetobyzantin comme on peut en voir toujours
in situ dans la région de Venise. A Torcello,
l’église Santa Maria Assunta en conserve
encore un bel exemple avec des panneaux
de composition très voisine à celui-ci (fig.).
Les sujets décoratifs s’organisent toujours
autour d’un axe central évoquant la Fontaine
ou l’Arbre de Vie, thèmes très souvent
représentés dans le monde méditerranéen.
25 000 / 35 000 €
2
Rare pique-cierge en émail champlevé,
ciselé, gravé et doré. Emaux bleu clair,
bleu moyen, vert turquoise et rouge.
Limoges, vers 1180/1190
H 19 cm
Provenance : collection particulière,
Aveyron
20 000 / 30 000 €
3
d’une couronne ornée de cabochons de forme rectangulaire et losangée.
Le XIVe siècle sera particulièrement bien représenté avec une rare plaque à
écrire en ivoire sculpté à sujet profane, le jeu de la grenouille.
Cette plaque provient notamment de l’ancienne collection Alphonse de Rothschild ;
elle est rapprocher d’un bel exemplaire figurant dans les collections du Louvre.
Dans le cadre de cette vacation, on pourra aussi découvrir un insolite cassenoisette en bronze ou une Vierge à l’Enfant en chêne sculpté provenant des
anciennes collections Rouart et Altounian de la moitié nord de la France. Cette
élégante Vierge à l’Enfant se situe assez tôt dans la production du XIVe siècle
de par son drapé qui garde la simplicité et la lourdeur du siècle précédent et
par la position frontale et décentrée de l’Enfant.
L’Italie sera aussi présente avec une belle Vierge à l’Enfant, attribuée à Andréa
Pisano, datant de la première moitié du XIVe siècle.
Rare plaque de couverture de tablettes
à écrire en ivoire sculpté en bas-relief
représentant le Jeu de «la grenouille».
Sous un gâble à crochets surmonté
d’arcatures lancéolées et abritant un arc
brisé avec moulure polylobée se déroule
la scène animée de sept personnages : le
joueur faisant la grenouille est assis en
tailleur au centre tandis qu’autour de lui
des femmes et des hommes le touchent ou
le frappent ; debout derrière lui, une jeune
femme appuie d’une main sur sa tête afin
de le maintenir au sol tout en le frappant
de l’autre ; un des participants, coiffé d’un
curieux bonnet, observe la scène sur la
gauche ; le jeu se déroule dans un jardin
symbolisé par un arbre aux branches
feuillagées à l’arrière plan. Trou d’attache
à la partie supérieure. Dos creusé en
cuvette avec mince bordure plate ;
étiquette de collection avec le numéro 63.
Paris, vers 1340/1350
H 10,5 x L 6,2 cm
(Cassée et recollée, petit rebouchage au
fond)
Provenance : ancienne collection Alphonse
de Rothschild, n°63, Paris
Collection particulière, Paris
25 000 / 30 000 €
4
Rare casse-noisette en bronze. Deux leviers
articulés avec branches portant des
chiens, pinces en forme de tête humaine
stylisée et extrémités ornées de lion assis.
XIII/XIVe siècle
L 13,8 cm
Plusieurs casse-noisettes de ce type figurent
dans l’ouvrage d’H.R. d’Allemagne sur Les
accessoires du costume et du mobilier.
En fer forgé, indiqués comme d’origine
allemande ou française, ils possèdent des
branches ornées de chiens, les extrémités
moins raffinées que le modèle présenté ici
sont en forme de glands ou de têtes. Les
musées de Cluny ou d’Ecouen en possèdent
des exemplaires ainsi que le Deutsches
Klingenmuseum de Solingen.
Ouvrages consultés : H.R. d’Allemagne,
Les accessoires du costume et du mobilier,
Paris, 1928 ; A. Heidenreich, Nutcrackers,
Rothenburg, 2003, pp 12-15.
2 000 / 3 000 €
La Renaissance est aussi à l’honneur avec un rare bijou pendentif en or,
émail et cristal de roche renfermant un Christ à la colonne. Il s’agit sans doute
d’une production viennoise ou praguoise vers 1560. Ce pendentif luxueux est à
rapprocher des bijoux princiers, réalisés pour les grandes cours d’Europe où
se croisaient les orfèvres les plus réputés venant d’Espagne, d’Italie, de France
ou d’Allemagne.
Provenant de la collection du célèbre écrivain Huysmans (1848-1907), un
groupe de retable en chêne sculpté et polychromé représentant la Nativité
qui témoigne de la qualité d’exécution des artistes de cette époque ; outre la
délicatesse de la sculpture de la Vierge, un ange se penche avec beaucoup de
grâce sur le berceau.
Un important ensemble de sculptures en terre cuite des ateliers de la région
du Mans de la fin du XVIe siècle et XVIIe siècles pour deux d’entre elles, viendra
compléter cet ensemble. Elles proviennent de la chapelle du château de la
Rochère à Mulsanne (72). Une exposition au Louvre a permis de redécouvrir
la production de ces ateliers méconnus et pourtant œuvrant avec une très
grande délicatesse.
Ainsi, l’amateur d’art trouvera le 6 juin prochain à l’Hôtel Drouot, une
extraordinaire accumulation de richesses artistiques, tandis que l’amateur
d’histoire pourra évoquer l’évolution culturelle et architecturale du Moyen
Age au XVIIIe siècle.
5
Exceptionnel pendentif de forme
octogonale en or, cristal de roche, émaux
translucides bleu, vert, rouge et émaux
opaques blancs. Face, à l’intérieur dans
une réserve ovale concave, Christ à la
colonne en or émaillé en ronde-bosse
sur un fond gravé d’une perspective
architecturée ; boitier ouvrant au revers
avec miroir bombé orné du monogramme
du Christ IHS surmonté d’une croix
entouré de rinceaux feuillagés avec de part
et d’autre des volutes accostées ; ouvert,
on découvre un pourtour octogonal avec
palmettes en émail blanc. Encadrement
en cristal de roche à profil en doucine
avec monture en or ajouré et émaillé à
décor de fleurons ; pourtour bordé d’un
filet torsadé avec volutes accostées à
chaque angle. Attache en coquille stylisée
surmontée d’une bélière munie d’un
anneau.
Vienne ou Prague, vers 1560/1580
H 8,5 x L 5,1 cm
40 000 / 50 000 €
La délicatesse des rinceaux entourant le
monogramme christique comme le fond à
perspective sur lequel se détache le Christ
à la colonne placent ce beau bijou durant la
seconde moitié du XVIe siècle.
La facture de l’attache avec sa bélière comme
le fréquent recours au motif des volutes
accostées et ajourées semblent situer une
réalisation proche de l’Allemagne du sud
et plus précisément à Vienne ou à Prague.
On retrouve ainsi sur plusieurs bijoux
de la collection Hanns-Ulrich Haedeke
l’association des volutes ajourées et
émaillées avec des pourtours en or émaillé
blanc. Ce pendentif luxueux est à rapprocher
des bijoux princiers, réalisés pour les
grandes cours d’Europe où se croisaient les
orfèvres les plus réputés venant d’Espagne,
d’Italie, de France ou d’Allemagne.
Ouvrages consultés : M. Bimbenet-Privat,
L’orfèvrerie parisienne de la Renaissance,
Paris, 1995 ; J. Kugel, Joyaux Renaissance,
Paris, 2000 ; H-U. Haedeke, Schmuck aus
drei Jahrtausenden – Sammlung HannsUlrich Haedeke, Cologne, 2000, pp 230-235.
6
Rare Vierge à l’Enfant assise en majesté
en pierre calcaire sculptée en très haut
relief. Le buste droit, elle tient l’Enfant
entre ses genoux dans une parfaite
frontalité ; la tête de la Vierge est ceinte
d’une couronne ornée de cabochons de
forme rectangulaire et losangée ; visage
en ovale allongé avec pommettes et globes
oculaires saillants, long nez droit, bouche
fermée et menton pointu ; chevelure
partagée par une raie médiane recouverte
à l’arrière de la tête par un voile formant
manteau ; celui-ci repose sur les épaules
et les bras en tombant de part et d’autre
des jambes ; robe à l’encolure horizontale
recouvrant les genoux et le devant
des jambes et qui tombe jusqu’au sol
en laissant apparaître l’extrémité des
chaussures au bout pointu. L’Enfant
adopte la même attitude que sa Mère, une
bandoulière passant en diagonale sur
la poitrine sur les plis concentriques du
manteau.
Bourgogne, Champagne ou Lorraine,
seconde moitié du XIIe siècle
H 59 x L 22,2 x P 19 cm
25 000 / 35 000 €
7
Rare ensemble de sculptures en terre
cuite du Haut-Maine provenant de la
chapelle du château de la Rochère dans la Sarthe : suite de quatre statues du
XVIe siècle
Saint Evêque en terre cuite avec traces
de polychromie, deux évents en forme
d’amande au dos
Le Mans, atelier de Matthieu Dionise ?,
vers 1570/1580
H 98 cm
(mains manquantes, restauration à la
mitre)
Provenance : Chapelle du château de la
Rochère, Mulsanne (72)
5 000 / 7 000 €
Vierge à l’Enfant en terre cuite avec trace
de polychromie, trou d’évent en forme
d’amande au dos.
Le Mans, atelier de Matthieu Dionise ?,
vers 1570/1580
H 97 cm
(quelques accidents et manques dont la
tête et le bras gauche de l’Enfant)
Provenance : Chapelle du château de la
Rochère, Mulsanne (72)
Jeune Saint au dragon en terre cuite avec
traces de polychromie, deux évents en
forme d’amande au dos.
Le Mans, atelier de Matthieu Dionise ?,
vers 1570/1580
H 94 cm
(main droite et partie de la queue du
dragon manquante)
Provenance : Chapelle du château de la
Rochère, Mulsanne (72)
6 000 / 8 000 €
Sainte Femme en terre cuite avec traces
de polychromie, réalisée en deux parties
avec, au dos, deux trous d’évent en
amande dont un rebouché à l’origine.
Le Mans, atelier de Matthieu Dionise ?,
vers 1570/1580
H 95 cm
(attribut de la main gauche manquant)
Provenance : Chapelle du château de la
Rochère, Mulsanne (72)
6 000 / 8 000 €
Ces statues sont vendues séparément
mais seront proposées ensuite avec
faculté de réunion
8 000 / 12 000 €
8
Belle Vierge à l’Enfant en chêne sculpté
en partie polychromé et avec traces de
dorure. Assise sur un banc-trône, elle
porte l’Enfant lui-même assis sur son
genou gauche. Buste étroit et légèrement
incliné vers la gauche ; beau port de tête
avec visage ovale à l’expression aimable ;
couronne fleuronnée posée sur un voile
mi-long dégageant la chevelure aux fortes
ondulations qui encadre le visage ; elle est
revêtue d’une robe à la simple encolure,
blousante au-dessus de la ceinture, et d’un
manteau dont un pan revient sur le devant
des genoux ; plis souples et volumineux
formant un bec entre les genoux et deux
sur le côté gauche. L’Enfant revêtu d’une
longue tunique lève son bras droit dans
un geste de bénédiction et tient un livre
rond en forme de plateau circulaire
dans l’autre main. Intéressants restes de
l’ancienne polychromie.
Moitié nord de la France, début du XIVe siècle
H 59 cm
Provenance : ancienne collection Henri
Rouart, Paris
Ancienne collection Altounian, Macon
Cette élégante Vierge à l’Enfant se situe
assez tôt dans la production du XIVe siècle
de par son drapé qui garde la simplicité et
la lourdeur du siècle précédent et par la
position frontale et décentrée de l’Enfant.
Elle conserve en outre une partie de la
polychromie d’origine des visages qui
n’est pas sans rappeler celle mise à jour
ces dernières années sur la statuaire de la
cathédrale de Senlis (fig.) Elle permet ainsi
de reconsidérer l’apparence originelle de ce
type de sculpture, beaucoup plus vivante et
expressive que le laisse à penser la majorité
des exemplaires décapés qui nous sont
parvenus.
18 000 / 25 000 €
9
Belle Vierge à l’Enfant assise en
peuplier sculpté avec infimes traces de
polychromie, dos évidé. Assise sur un
banc-trône, la Vierge porte l’Enfant sur
ses genoux, sa main gauche soutenant son
buste, l’autre main tenant son pied droit ;
elle tourne légèrement la tête vers la
droite sans regarder pour autant son Fils ;
visage à l’ovale régulier empreint d’une
douce expression, yeux en amande aux
paupières ourlées, long nez fin, bouche
menue et petit menton rond ; chevelure
partagée par une raie médiane tombant
en longues mèches ondulées à l’arrière du
cou ; elle est revêtue d’une robe ceinturée
et d’un manteau formant voile attaché
par un fermail losangé sur la poitrine ;
drapés fluides du manteau tombant en
vagues étagées sur les côtés et en cornets
plats sous le genou gauche ; l’extrémité de
la chaussure au bout pointu du pied droit
est visible tandis que l’on devine la forme
de l’autre pied sous le bord du manteau
qui repose sur la terrasse ; l’Enfant vêtu
d’une longue tunique tient un parchemin
dans une main et attrape de l’autre le bord
du voile qui encadre la tête de sa Mère
dans un geste de tendresse ; visage aux
joues pleines et à la bouche entrouverte ;
chevelure aux nombreuses boucles dont
les extrémités sont recourbées en volute ;
terrasse aux angles abattus moulurée d’un
cavet.
Attribuée à Andrea Pisano (Pontedera,
v.1290 – 1348 ou 1349, Orvieto), Florence
ou Orvieto, vers 1330/1340
H 59 cm X L 27,5 cm X P 24,5 cm
(fentes, perce sous la ceinture)
Provenance : ancienne collection du château
Torre Elfina, province de Viterbe, jusqu’en
1969, puis collection privée, Italie.
100 000 / 150 000 €
10
Vendredi 6 juin 2014 à 14h15
Haute Époque et Curiosités
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Expositions
Jeudi 5 Juin 2014 de 11H à 18H
Vendredi 6 Juin 2014 de 11H à 12H
Hôtel Drouot – Salle 16
9, rue Drouot
75009 Paris
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