Succès pour la vente de Haute Époque

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Succès pour la vente de Haute Époque
VENDREDI 6 JUIN 2014 à 14 H 15
Succès pour la vente
de Haute Époque
94 700 € pour un rare
pique-cierge en émail
champlevé du XIIe siècle
EXPERT
Laurence Fligny
Assistée de Benoît Bertrand
+33 1 45 48 53 65
[email protected]
CONTACT PRESSE
Isabelle de Puysegur
+33 1 45 49 17 97
[email protected]
vente
Vendredi 6 Juin 2014
Hôtel Drouot – Salle 16
9, rue Drouot
75009 Paris
Communiqué de presse
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Le vendredi 6 juin 2014 à Drouot Richelieu, PIASA, assistée de Laurence
Fligny, expert, a organisé une vente de Haute époque & curiosités réunissant
de très belles pièces du XIe au XVIIIe siècle.
L’enchère la plus élevée s’est portée sur le lot n° 21, une Vierge à l’Enfant assise
en peuplier sculpté datant de la première moitié du XIVe siècle et attribuée à
Andrea Pisano (Pontedera, v.1290 – 1348 ou 1349, Orvieto). Elle a été acquise
pour un montant de 99 140 € (N°21). Assise sur un banc-trône, la Vierge porte
l’Enfant sur ses genoux, sa main gauche soutenant son buste, l’autre main
tenant son pied droit. Il s’agit bien ici d’une œuvre qui est une découverte pour
l’art de la sculpture en bois du Trecento. Elle était conservée jusqu’en 1969 au
château de Torre Alfina parmi tout un ensemble mobilier, inédite jusqu’en
2012. Elle montre une grande science dans l’agencement des volumes accédant
à une certaine monumentalité malgré sa taille.
Un bel ensemble d’orfèvrerie médiévale et Renaissance provenant d’une
collection particulière aveyronnaise était également présenté dont notamment
un rare pique-cierge en émail champlevé avec des émaux bleu, vert, rouge et
la présence d’un basilic sur chaque face (Limoges vers 1180 / 1190). On a assisté
à une belle bataille d’enchères dans la salle, au téléphone et sur internet. Il a
atteint la somme de 94 780 € sur une estimation de 20 000 / 30 000 € (N°8).
Une Vierge à l’Enfant en pierre calcaire sculptée, assise en majesté qui
illustre toute la force et la beauté de l’art roman obtenait 65 000 € (N°7). Elle
tient l’Enfant entre ses deux genoux dans une parfaite frontalité ; la tête de la
Vierge est ceinte d’une couronne ornée de cabochons de forme rectangulaire et
losangée.
Parmi les œuvres majeures, citons aussi une grande plaque de marbre de
style Veneto Byzantin du XIe siècle en excellent état de conservation (vendue 31
540 € - N°6). Cette plaque, qui provient de la collection William de Morgan, est
semblable à celle conservées à la cathédrale Santa Maria Assounta à Torcello
près de Venise.
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Le XIVe siècle était particulièrement bien représenté avec une rare plaque à
écrire en ivoire sculpté figurant un sujet profane, le jeu de w« la grenouille » ;
plaquette à rapprocher d’un bel exemplaire figurant dans les collections du
Louvre (vendue 19 140 € - N°22).
Dans le cadre de cette vacation, on pouvait aussi découvrir un insolite cassenoisette en bronze (vendu 9 570 € - N° 27) ou une Vierge à l’Enfant en chêne
sculpté provenant des anciennes collections Rouart et Altounian de la moitié
nord de la France (vendue 22 860 € - N°20). Cette élégante Vierge à l’Enfant se
situe assez tôt dans la production du XIVe siècle de par son drapé qui garde
la simplicité et la lourdeur du siècle précédent et par la position frontale et
décentrée de l’Enfant.
La Renaissance était aussi à l’honneur avec un rare bijou pendentif en or,
émail et cristal de roche renfermant un Christ à la colonne qui a été vendu
50 140 € (N°116). Il s’agit sans doute d’une production viennoise ou praguoise
vers 1560. Ce pendentif luxueux est à rapprocher des bijoux princiers, réalisés
pour les grandes cours d’Europe où se croisaient les orfèvres les plus réputés
venant d’Espagne, d’Italie, de France ou d’Allemagne.
Le musée Fenaille à Rodez a préempté le lot N°1 pour un montant de 8 295 €, une
tête d’homme barbu en basalte sculpté en ronde-bosse (art gaulois, Ier siècle
avant J.C. / IIIe siècle après J.C). Elle provenait d’une collection particulière
aveyronnaise.
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Lot 8
Rare pique-cierge en émail champlevé,
ciselé, gravé et doré. Emaux bleu clair,
bleu moyen, vert turquoise et rouge.
Limoges, vers 1180/1190
H 19 cm
Provenance : collection particulière,
Aveyron
Vendu : 94 780 €
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Lot 21
Belle Vierge à l’Enfant assise en
peuplier sculpté avec infimes traces de
polychromie, dos évidé. Assise sur un
banc-trône, la Vierge porte l’Enfant sur
ses genoux, sa main gauche soutenant son
buste, l’autre main tenant son pied droit ;
elle tourne légèrement la tête vers la
droite sans regarder pour autant son Fils ;
visage à l’ovale régulier empreint d’une
douce expression, yeux en amande aux
paupières ourlées, long nez fin, bouche
menue et petit menton rond ; chevelure
partagée par une raie médiane tombant
en longues mèches ondulées à l’arrière du
cou ; elle est revêtue d’une robe ceinturée
et d’un manteau formant voile attaché
par un fermail losangé sur la poitrine ;
drapés fluides du manteau tombant en
vagues étagées sur les côtés et en cornets
plats sous le genou gauche ; l’extrémité de
la chaussure au bout pointu du pied droit
est visible tandis que l’on devine la forme
de l’autre pied sous le bord du manteau
qui repose sur la terrasse ; l’Enfant vêtu
d’une longue tunique tient un parchemin
dans une main et attrape de l’autre le bord
du voile qui encadre la tête de sa Mère
dans un geste de tendresse ; visage aux
joues pleines et à la bouche entrouverte ;
chevelure aux nombreuses boucles dont
les extrémités sont recourbées en volute ;
terrasse aux angles abattus moulurée d’un
cavet.
Attribuée à Andrea Pisano (Pontedera,
v.1290 – 1348 ou 1349, Orvieto), Florence
ou Orvieto, vers 1330/1340
H 59 cm X L 27,5 cm X P 24,5 cm
(fentes, perce sous la ceinture)
Provenance : ancienne collection du château
Torre Elfina, province de Viterbe, jusqu’en
1969, puis collection privée, Italie.
Vendu : 99 740 €
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Lot 116
Exceptionnel pendentif de forme
octogonale en or, cristal de roche, émaux
translucides bleu, vert, rouge et émaux
opaques blancs. Face, à l’intérieur dans
une réserve ovale concave, Christ à la
colonne en or émaillé en ronde-bosse
sur un fond gravé d’une perspective
architecturée ; boitier ouvrant au revers
avec miroir bombé orné du monogramme
du Christ IHS surmonté d’une croix
entouré de rinceaux feuillagés avec de part
et d’autre des volutes accostées ; ouvert,
on découvre un pourtour octogonal avec
palmettes en émail blanc. Encadrement
en cristal de roche à profil en doucine
avec monture en or ajouré et émaillé à
décor de fleurons ; pourtour bordé d’un
filet torsadé avec volutes accostées à
chaque angle. Attache en coquille stylisée
surmontée d’une bélière munie d’un
anneau.
Vienne ou Prague, vers 1560/1580
H 8,5 x L 5,1 cm
La délicatesse des rinceaux entourant le
monogramme christique comme le fond à
perspective sur lequel se détache le Christ
à la colonne placent ce beau bijou durant la
seconde moitié du XVIe siècle.
La facture de l’attache avec sa bélière comme
le fréquent recours au motif des volutes
accostées et ajourées semblent situer une
réalisation proche de l’Allemagne du sud
et plus précisément à Vienne ou à Prague.
On retrouve ainsi sur plusieurs bijoux
de la collection Hanns-Ulrich Haedeke
l’association des volutes ajourées et
émaillées avec des pourtours en or émaillé
blanc. Ce pendentif luxueux est à rapprocher
des bijoux princiers, réalisés pour les
grandes cours d’Europe où se croisaient les
orfèvres les plus réputés venant d’Espagne,
d’Italie, de France ou d’Allemagne.
Ouvrages consultés : M. Bimbenet-Privat,
L’orfèvrerie parisienne de la Renaissance,
Paris, 1995 ; J. Kugel, Joyaux Renaissance,
Paris, 2000 ; H-U. Haedeke, Schmuck aus
drei Jahrtausenden – Sammlung Hanns-Ulrich
Haedeke, Cologne, 2000, pp 230-235.
Vendu : 50 140 €
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Lot 7
Rare Vierge à l’Enfant assise en majesté
en pierre calcaire sculptée en très haut
relief. Le buste droit, elle tient l’Enfant
entre ses genoux dans une parfaite
frontalité ; la tête de la Vierge est ceinte
d’une couronne ornée de cabochons de
forme rectangulaire et losangée ; visage
en ovale allongé avec pommettes et globes
oculaires saillants, long nez droit, bouche
fermée et menton pointu ; chevelure
partagée par une raie médiane recouverte
à l’arrière de la tête par un voile formant
manteau ; celui-ci repose sur les épaules
et les bras en tombant de part et d’autre
des jambes ; robe à l’encolure horizontale
recouvrant les genoux et le devant
des jambes et qui tombe jusqu’au sol
en laissant apparaître l’extrémité des
chaussures au bout pointu. L’Enfant
adopte la même attitude que sa Mère, une
bandoulière passant en diagonale sur
la poitrine sur les plis concentriques du
manteau.
Bourgogne, Champagne ou Lorraine,
seconde moitié du XIIe siècle
H 59 x L 22,2 x P 19 cm
Vendue 65 020 €
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Vendredi 6 juin 2014 à 14h15
Haute Époque et Curiosités
Expert
Laurence Fligny
Assistée de Benoît Bertrand
24, rue de Monttessuy
75007 Paris
+33 1 45 48 53 65
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Contact presse
Isabelle de Puysegur
+33 1 45 49 17 97
[email protected]
Contact PIASA
Alix de Saint-Hilaire
+33 1 53 34 10 15
[email protected]
Vente
Vendredi 6 Juin 2014
Hôtel Drouot – Salle 16
9, rue Drouot
75009 Paris
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