manueldetra ç ab ilit é traçabilité bouchons en liège
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TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE TRAÇABILITÉ MANUEL DE TRAÇABILITÉ BOUCHONS EN LIÈGE 2015 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE OBJECTIF Ce manuel vise à présenter des notions générales de traçabilité comme élément indispensable pour le développement d’un système de sécurité alimentaire et à décrire le fonctionnement de l’application informatique de support pour la traçabilité, développée spécifiquement pour les entreprises du secteur bouchonnier dans le cadre du projet Subervin. Page 3 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Page 4 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE TABLE DES MATIERES 1. INTRODUCTION 7 2. LA TRANSFORMATION DU LIÈGE EN BOUCHONS 8 3. TRAÇABILITÉ - ENCADREMENT JURIDIQUE ET NORMATIF 11 3.1 Le RÈGLEMENT (CE) No 1935/2004 11 3.2. Le RÈGLEMENT (CE) No 2023/2006 13 3.3. Le RÈGLEMENT (CE) n ° 178/2002 14 4. L’IMPORTANCE D’UN SYSTEME HACCP POUR ASSURER LA SECURITE ALIMENTAIRE 17 4.1. L’origine 18 4.2. Le premier modèle HACCP 21 4.3. La sécurité alimentaire aujourd'hui 22 5. APPLICATION INFORMATIQUE POUR LA TRAÇABILITE DE BOUCHONS EN LIEGE 6. BIBLIOGRAPHIE 25 30 Page 5 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Page 6 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 1. INTRODUCTION Il existe des preuves incontestables de l’utilisation du liège dans le bouchage des liquides déjà bien avant notre ère. Depuis la fin du XVIIIème siècle en Europe ont été produits des bouchons pour le bouchage des vins suivant les règles rationnelle, et ce, à destination des marchés mondiaux des vins de qualité. Tous les 9 à 12ans, l’arbre Chêne-liège Quercus Suber L, offre son écorce, le liège un matériau exceptionnel. Cette écorce se développe lentement comme une carapace qui protège l’arbre du milieu difficile où il croît. Ceci démontre un grand degré d’adaptation du monde végétal aux exigences spécifiques de la région méditerranéenne. L’utilisation de ce matériau naturel, renouvelable, permet d’arriver à un produit incomparable : le bouchon en liège. L’utilisateur final du bouchon de liège, c’est-à-dire le consommateur de vin, doit disposer des informations nécessaires qui lui permettent de faire un choix correct. Il doit recevoir la meilleure assurance concernant son choix, ses goûts et ses préférences, sans sous-estimer sa santé et le milieu environnant. Le Bouchon en liège est un produit obtenu à partir de liège naturel et/ou de liège aggloméré, constitué d'une ou plusieurs pièces, représentant au minimum 75% de liège en masse, et destiné à assurer l’étanchéité des bouteilles ou autres récipients, et à préserver leur contenu. Page 7 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 2. LA TRANSFORMATION DU LIÈGE EN BOUCHONS La transformation du liège en bouchons c’est un processus complexe, qui rend a ce matériau la innocuité et fonctionnalité adéquats pour le contacte alimentaire. Le diagramme de production industriel de bouchons en liège naturel peut être résumé selon le suivant : STABILISATION DU LIÈGE PRÉPARATION DU LIÈGE (BOUILLAGE) STABILISATION APRÉS BOUILLAGE TIRAGE EN BANDES TUBAGE SÉCHAGE RECTIFICATION DIMENSIONNELLE TRIAGE LAVAGE ET SÉCHAGE COLMATAGE (OPÉRATION FACULTATIVE) MARQUAGE TRAITEMENT DE SURFACE COMPTAGE ET EMBALLAGE EXPÉDITION Page 8 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Les descriptions des activités principales peuvent se résumer comme suivant : 1. STABILISATION DU LIÈGE Période pendant laquelle les planches de liège attendent à l’extérieur avant d’être soumises au premier bouillage, pour stabiliser la matière-première. 2. PREPARATION DU LIEGE (BOUILLAGE) Nettoyer le liège, extraire les substances solubles, augmenter l’épaisseur et améliorer la souplesse et l’élasticité du liège. 3. STABILISATION APRÈS BOUILLAGE Période qui s’étend entre le bouillage et la sélection des planches, pour aplanir les planches, laisser le liège se ressuyer pour atteindre une consistance et une humidité homogènes qui permettent la découpe. 4. TIRAGE EN BANDES Découpage des planches de liège préparé selon plusieurs sections transversales. 5. TUBAGE Découpe du liège à l’emporte-pièce (tube) pour obtenir un bouchon cylindrique sans déformation dans les limites dimensionnelles. 6. SECHAGE Opération de réduction du taux traitement thermique, pour assurer d’humidité l ɴhumidité des bouchons adéquate pour semi-ouvrés, par la stabilité des dimensions des bouchons. 7. RECTIFICATION DIMENSIONNELLE ET CHANFREINAGE DES BOUCHONS Opérations mécaniques de rognage des bouts et/ou de ponçage du corps du bouchon pour assurer les spécifications dimensionnelles du bouchon. 8. TRIAGE DES BOUCHONS Opération destinée à séparer les bouchons en un certain nombre de choix visuels pour classifier les bouchons selon leur aspect visuel. Page 9 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 9. LAVAGE (TRAITEMENT AUX PEROXYDES) Ensemble d’opérations destinées à assurer le nettoyage, le dépoussiérage et la désinfection des bouchons, pour préparer les bouchons à leur emploi, qui consiste en un traitement des bouchons employant du peroxyde d’hydrogène ou de l’acide peracetique. 10. COLMATAGE (opération facultative) Opération qui consiste à obturer les lenticelles des bouchons de liège naturel lavés avec un mélange constitué uniquement de poudre provenant de la rectification de bouchons et rondelles en liège naturel, et de colle. L’objectif c’est améliorer la présentation des bouchons de liège naturel et obtenir une meilleure étanchéité du bouchage. 11. MARQUAGE Opération qui consiste à imprimer à la surface des bouchons un texte, ou la contremarque et/ou le code du fournisseur pour personnaliser les bouchons et assurer la traçabilité du fournisseur au client. 12. TRAITMENT DE SURFACE PARAFFINAGE Opération destinée à déposer à la surface du bouchon une couche de paraffine pour lubrifier la surface du bouchon, faciliter son introduction et son extraction du col de la bouteille et améliorer l’étanchéité du bouchage. SILICONAGE Opération destinée à déposer à la surface du bouchon une couche de silicone. L’objectif c’est lubrifier la surface du bouchon, faciliter son introduction et son extraction du col de la bouteille et améliorer l’étanchéité du bouchage. 13. COMPTAGE ET EMBALLAGE Opération qui consiste à compter les bouchons et à assurer les conditions pour leur transport, pour assurer la délivrance des quantités de bouchons attendues dans les contenants et dans les conditions de préservation adéquates. 14. EXPÉDITION Déplacement et/ou expédition de bouchons pour les en mettre à la disposition des clients. Page 10 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 3. TRAÇABILITÉ - ENCADREMENT JURIDIQUE ET NORMATIF La libre circulation de denrées alimentaires sûres et saines constitue un aspect essentiel du marché interne et contribue de façon significative à la santé et au bien-être des individus et à leurs intérêts sociaux et économiques. Les bouchons en liège sont destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires et les boissons et doivent à ce titre respecter : 3.1 Le RÈGLEMENT (CE) No 1935/2004 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 27 octobre 2004 concernant les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et aussi la traçabilité des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires devrait être assurés à tous les stades afin de faciliter les contrôles, le retrait des produits défectueux du marché, l'information des consommateurs ainsi que la détermination des responsabilités. Il vise à garantir le fonctionnement efficace du marché interne en ce qui concerne la mise sur le marché communautaire de matériaux et objets destinés à être en contact direct ou indirect avec les denrées alimentaires, tout en constituant la base pour assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et des intérêts des consommateurs. Il couvre tous les matériaux et objets destinés à être en contact avec les denrées alimentaires : par exemple, tous les types d’emballage, bouteilles (plastique et verre), couverts, et même les colles et les encres d’imprimerie des étiquettes. Il introduit aussi des dispositions spécifiques concernant les emballages «actifs»* et «intelligents»* qui prolongent la durée de vie d’un aliment ou qui réagissent quand l’aliment est dégradé (avec un emballage qui change de couleur, par exemple). Le règlement ne couvre pas : Les matériaux et objets fournis en tant qu’antiquités ; Les matériaux d’enrobage et d’enduits, tels que les matériaux de revêtement des croûtes de fromages, des produits de charcuterie ou des fruits ; Les installations fixes servant à la distribution d’eau. Il présente les définitions adéquates suivantes : «Traçabilité», la capacité de retracer, à travers toutes les étapes de la fabrication, de la transformation et de la distribution, le cheminement d'un matériau ou d'un objet ; Page 11 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE - « Mise sur le marché », la détention de matériaux et objets en vue de leur vente, y compris l'offre en vue de la vente ou toute autre forme de cession, à titre gratuit ou onéreux, ainsi que la vente, la distribution et les autres formes de cession proprement dites. - «Matériaux et objets actifs» destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires : les matériaux et objets destinés à prolonger la durée de conservation, ou à maintenir ou améliorer l'état de denrées alimentaires emballées. Ces matériaux actifs sont conçus de façon à incorporer délibérément des constituants qui libèrent ou absorbent des substances dans les denrées alimentaires emballées ou dans l'environnement des denrées alimentaires. - «Matériaux et objets intelligents» destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires : les matériaux et objets qui contrôlent l'état des denrées alimentaires emballées ou l'environnement des denrées alimentaires. « Entreprise», toute entreprise publique ou privée assurant, dans un but lucratif ou non, des activités liées aux étapes de la fabrication, de la transformation ou de la distribution de matériaux et d'objets ; -« Exploitant d'entreprise», la ou les personnes physiques ou morales chargées de garantir le respect des prescriptions du présent règlement dans l'entreprise qu'elles contrôlent. À l’article 17, le règlement présente les exigences pour assurer la traçabilité, notamment : « 1. La traçabilité des matériaux et objets est assurée à tous les stades afin de faciliter les contrôles, le retrait des produits défectueux, l'information des consommateurs ainsi que la détermination des responsabilités. 2. Pour autant que la technologie le permette, les exploitants d'entreprises disposent de systèmes et de procédures permettant d'identifier les entreprises qui ont fourni ou auxquelles ont été fournis les matériaux et objets et, le cas échéant, les substances ou produits couverts par le présent règlement et ses mesures d'application, utilisés pour leur fabrication. Cette information est mise à la disposition des autorités compétentes à la demande de celles-ci. 3. Les matériaux et objets mis sur le marché dans la Communauté sont identifiables par un système approprié permettant leur traçabilité par le biais d'un étiquetage ou d'une documentation ou d'informations pertinentes. » Page 12 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE L’annexe I, du Règlement (CE) N. º 1935/2004, liste encore des groupes de matériaux et objets qui peuvent être couverts par des mesures spécifiques, en incluant la référence au liège. Donc, les dispositions de l'article 16 Déclaration doivent aussi être prises en compte pour la Déclaration de Conformité, soit : 1. Les mesures spécifiques visées à l'article 5 prévoient l'obligation d'accompagner les matériaux et objets concernés d'une déclaration écrite attestant de conformité avec les règles qui leur sont applicables. Une documentation appropriée doit être disponible pour démontrer cette conformité. Cette documentation est mise à la disposition des autorités compétentes à la demande de celles-ci. 2. En l'absence de mesures spécifiques, le présent règlement n'empêche pas les États membres de maintenir ou d'adopter des dispositions nationales en ce qui concerne les déclarations de conformité relatives aux matériaux et objets. 3.2. Le RÈGLEMENT (CE) No 2023/2006 DE LA COMMISSION du 22 décembre 2006 Relatif aux bonnes pratiques de fabrication des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. La traçabilité des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires devrait être assurés à tous les stades afin de faciliter les contrôles, le retrait des produits défectueux du marché, l'information des consommateurs ainsi que la détermination des responsabilités. Le Code International des Pratiques Bouchonnières (CIPB) répond à ces exigences. C’est un code professionnel développé et adopté par l’industrie bouchonnière, transparent clair et précis qui montre l’itinéraire technique et organisationnel suivi par le bouchon depuis la forêt jusqu’au goulot de la bouteille. Le Systecode c’est la séquence logique et rationnelle du code qui assure depuis 1999/2000 son application pratique par les fabricants de bouchons. C’est donc un système d’adhésion volontaire de vérification de la conformité au Code International des Pratiques Bouchonnières, par un audit annuel effectué par une tierce partie (Organisme International). Page 13 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE En plus, le CIPB promue à travers le monde une gestion responsable des forêts en exigent : « L’industriel doit acheter du liège en provenance de subéraies certifiées au niveau de la gestion durable (FSC, PEFC, ECOCERT, Subercode, etc.), ou provenant d’une forêt disposant d’un plan de gestion approuvé par une entité publique responsable ou provenant d’un Espace Naturel Protégé (ENP). » Les systèmes de certification qui permettent mettre en évidence que les entreprises bouchonnières montrent leur engagement pour une gestion forestière responsable et achètent liège issus des forêts certifiées apportent pour le consommateur, la garantie que le produit qu’il achète s’inscrit dans une démarche responsable de gestion durable de la forêt. Les entreprises doivent mettre en place un système de traçabilité dans leurs processus de production, en fonction de leurs flux de matières, de leurs besoins marketing, et des demandes des clients. Le certificat chaine de contrôle garantit que tous les produits estampillés passant par la chaine de production soient issus de forêts certifiées 3.3. Le RÈGLEMENT (CE) n ° 178/2002 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL, du 28 Janvier 2002 Détermine les principes et les exigences de la législation alimentaire, crée l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) et établit des procédures relatives à la sécurité alimentaire. Ce même règlement présente à l’article 3 la définition de la traçabilité comme : «traçabilité», la capacité de retracer, à travers toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution, le cheminement d'une denrée alimentaire, d'un aliment pour animaux, d'un animal producteur de denrées alimentaires ou d'une substance destinée à être incorporée ou susceptible d'être incorporée dans une denrée alimentaire ou un aliment pour animaux Il indique aussi à l'article 18 "traçabilité", que : “1. La traçabilité des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des animaux producteurs de denrées alimentaires et de toute autre substance destinée à être incorporée ou susceptible d'être incorporée dans des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux est établie à toutes les étapes de la production, de la transformation et de la distribution. Page 14 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE En résumé, la traçabilité : ▪ Est un processus dynamique qui génère de la documentation à tous les stades de la chaîne ; ▪ Permet de connaître l'histoire du produit ; ▪ Exige la transparence entre les différents intervenants ; ▪ Exige que chaque opérateur/intervenant conserve, individuellement, toutes les informations relatives aux matières premières, aux produits et aux processus (flux continu d'informations associé à un flux physique des marchandises) ; ▪ Détermine que l'information est susceptible d’être partagée si nécessaire. Comme mis en relief précédemment, l’importance de la traçabilité vise à : “Retirer du marché un produit dans un espace de temps le plus court possible et au plus bas coût possible, pour la prévention des dommages et la protection de la santé publique." En 2007, l’ISO a publié la norme ISO 22005 « Traceability in the feed and food chain – General principles and basic requirements, for system design and implementation », qui, comme son nom l'indique, énonce les principes généraux et les exigences de base pour la conception d'un système de traçabilité et de sa mise en œuvre. Son objectif principal est complémentaire à la norme ISO 22000, comme il a été souligné précédemment, et introduit un ensemble d'exigences qui permettra aux organisations de systématiquement : - Suivre les flux de matières (alimentation, la nourriture, leurs ingrédients et emballages) ; - Identifier la documentation et le suivi nécessaire à chaque phase de production ; - Assurer une coordination appropriée entre les différents éléments de l'organisation impliqués dans la traçabilité ; - Exiger que chaque intervenant soit dûment informé, ceci implique au moins les fournisseurs et les clients directs. Page 15 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE La décision de l'organisation sur la mise en place d'un système de traçabilité devrait dépendre de la législation applicable, des caractéristiques du produit et des attentes des consommateurs. Ces systèmes peuvent être plus ou moins élaborés en tenant compte des besoins du produit et des objectifs que l'organisation souhaite atteindre. La mise en place d'un tel système par une organisation et sa complexité dépendent : - Des limites techniques inhérentes à l'organisation et aux produits ; (par exemple la nature des matières premières, les tailles de lots, la procédure d'expédition, les méthodes de transformation et d'emballage, entre autres) ; - Le rapport coût / bénéfice du système concerné. La traçabilité peut être segmentée en trois parties : - Traçabilité amont - la possibilité de connaître l'origine du produit à tout moment dans le processus de production, la manipulation, le traitement et l'expédition ; - Traçabilité aval - détecter ce qui est arrivé au produit après son transfert à des tiers ; - Traçabilité interne - permet de lier les produits qui entrent dans une société aux produits qui quittent la même société. Dans la traçabilité interne, le lot devient l'élément de l’identité de base dans le système de traçabilité. Qu’est-ce qu’un Lot ? Il peut être définit comme un « ensemble d’unités de vente prévues d’une denrée alimentaire produite ou d’un produit en contact ou encore d’une substance, fabriqué ou conditionné dans les mêmes circonstances et conditions ». Quel que soit le système de traçabilité défini par chaque entreprise, il doit être testé régulièrement en utilisant des tests de traçabilité, qui peuvent inclure des exercices de simulation de retrait du produit du marché. La fréquence de ces tests dépendra de la sensibilité des produits, du degré de maturation du système de traçabilité mis en place, et du niveau de formation des opérateurs. Les résultats des tests doivent être enregistrés (par exemple, élaboration d'un rapport) il sera nécessaire de définir et de mettre en place des mesures correctives, pour toutes les situations d’écarts détectées. Page 16 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 4. L’IMPORTANCE D’UN SYSTEME HACCP POUR ASSURER LA SECURITE ALIMENTAIRE Parmi les avancées les plus significatives, nos descendants comprendront certainement un concept qui, de nos jours, semble nouveau : la sécurité alimentaire. Ce thème comprend des aspects divers : le lieu où les animaux sont élevés, le lait, les céréales et d'autres légumes, jusqu’ à la table du consommateur. Dans cette chaîne, plusieurs acteurs jouent un rôle clé : les responsables gouvernementaux, les producteurs agricoles et les éleveurs, les transporteurs de matières premières et de biens industriels, les fabricants, les détaillants, les universités, les sociétés de médias et même les consommateurs ; nous sommes tous responsables du maintien de la sécurité alimentaire, les empêchant de se transformer en une source de pathologie. Bon nombre des organismes qui causent des maladies aux humains font partie intégrante de la flore gastro-intestinale normale d'animaux que nous mangeons, vivant avec eux sans causer de dommages à leur santé. La viande, le lait et les œufs de ces animaux peuvent être contaminés par la nourriture qu'ils consomment, par la mauvaise utilisation des produits vétérinaires ou par des pratiques inappropriées dans la production, comme l'accumulation des ordures et autres déchets dans des endroits inappropriés. Les aliments peuvent aussi être contaminés lors de l'étape de traitement en raison d'un disfonctionnement ou un mauvais nettoyage de l'équipement, l'utilisation de matériel non adapté à cet effet, par l’infestation par d’insectes ou par les rongeurs, ou même en raison d'un mauvais entreposage. Après l'étape de l'industrialisation, les aliments restent exposés à la contamination dans les centres de distribution, les supermarchés et les épiceries et finalement chez le consommateur. Malheureusement, les informations recueillies par l'Organisation mondiale de la Santé confirment que plus de 70% des cas de maladies d'origine alimentaire ont leur origine dans la manipulation inadéquate des aliments par le consommateur final. Actuellement, la grande majorité de la population accepte toute initiative dont le but d'assurer la sécurité alimentaire, à travers le suivi des dangers potentiels de contamination, en particulier dans les aliments qui présentent le plus grand risque pour la santé publique. Page 17 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Le Dr. Franz Fischler, commissaire à l'agriculture de l'Union européenne, lors de la conférence "Sécurité alimentaire - Un débat national" tenue à Londres le 3 Septembre 1997, a déclaré : "Je suis convaincu que, pour la plupart, les méthodes d'inspection actuelles ne sont pas satisfaisantes. Elles étaient conçues pour identifier les problèmes qui avaient lieu au cours des dernières décennies, mais, aujourd’hui, ces problèmes ont cessé d’être les risques les plus graves associés à la nourriture (...). Il est opportun pour les producteurs /éleveurs d'animaux de prendre des mesures concrètes pour éliminer les micro-organismes pathogènes dans la chaîne alimentaire. Il est nécessaire d'insister sur le développement et la mise en place de mesures préventives pour lutter contre ces risques via la collaboration entre les autorités gouvernementales et les secteurs responsables de l'industrie alimentaire. 4.1. L’origine Le système HACCP a été développé par Pillsbury Company en réponse aux exigences de sécurité imposées par la NASA en 1959 pour la «nourriture aérospatiale" produite pour l’équipe des premiers vols spatiaux. La NASA avait alors deux préoccupations principales. La première préoccupation était liée aux problèmes qui pourraient survenir avec des particules des aliments - miettes flottantes dans une capsule spatiale dans des conditions de gravité zéro (la préoccupation était liée à une interférence possible avec des circuits électroniques sophistiqués). La deuxième préoccupation était la sécurité des aliments qui seraient consommés par les astronautes : en aucun cas, les aliments pourraient contenir des agents pathogènes ou leurs toxines, car un cas de diarrhée dans une capsule spatiale aurait des conséquences catastrophiques. La première préoccupation, les miettes de nourriture dans la gravité zéro, a été surmontée avec le développement d'aliments consommés en une seule fois et avec l'utilisation de revêtements comestibles spécialement formulés pour tenir les aliments unis. En outre, différents types d'emballage, hautement spécialisés, sont utilisés pour minimiser la contamination des aliments au cours de la période de stockage. Page 18 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE L'échantillonnage du produit final, afin d'assurer la qualité microbiologique de chaque lot de nourriture spatiale, s’est avéré ne pas être pratique, voire impossible. Ceci a été prouvé par le Dr Howard Bauman, l’expert scientifique qui a dirigé l'équipe de développement de HACCP chez Pillsbury. Il a lui-même déclaré : "Nous avons prouvé que si nous utilisions les méthodes traditionnelles de contrôle de la qualité, nous ne pourrions jamais être sûr de l'absence d'un problème. Ceci nous a conduit à remettre sérieusement en question le système de contrôle de qualité des industries Pillsbury (...). Si un grand nombre d'essais destructifs devait être réalisé pour conclure qu’un produit est conforme pour la consommation, qu’est-ce que nous perdrions par rapport à l’innocuité du produit, uniquement parce que nous examinons strictement les produits finis ? Notre conclusion, après avoir procédé à une vaste évaluation, a été que le seul moyen d’avoir du succès, était d’établir des contrôles de l'ensemble du processus, aussi bien dans la matière première, que de l'environnement et des travailleurs concernés. » Pour une meilleure compréhension de la faible efficacité de l'échantillonnage du produit final et des essais destructifs qui sont utilisés pour assurer la qualité microbiologique des aliments, il faut envisager l'hypothèse suivante : un lot de nourriture a été contaminée par la bactérie Salmonella, à raison de 1 sur 1000 unités de produit (estimée par défaut, 0,1%). Un plan d'échantillonnage qui indique l'analyse de 60 unités du lot, aurait une probabilité de plus de 94 % d'approuver le lot et donc de laisser passer les unités contaminées avec la bactérie Salmonella. En plus de l’évidence statistique que ce plan d'échantillonnage ne serait pas efficace dans la détection des produits contaminés, la réalité est qu'aucun plan financier d’une société ne pourrait supporter ces coûts, puisqu’il serait nécessaire de détruire 60 unités de chaque lot de produit pour démontrer la présence de Salmonella. Ainsi, il a été nécessaire de développer une approche alternative, pour obtenir le niveau d'assurance requis par la NASA pour la nourriture du programme spatial. Dans un premier temps, le Dr Howard Bauman a pensé d’utiliser le «Programme Zéro défaut» qui a été conçu pour tester l'équipement utilisé dans le programme spatial. Ce programme utilisait une série d'essais non destructifs pour assurer que l’équipement fonctionnerait correctement. Entre-temps, il a été conclu que ce programme n’était pas approprié pour les aliments, bien que les tests puissent être appliqués à maintes reprises sur chaque unité d'équipement. Page 19 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Après plusieurs essais, le groupe a adapté le concept d’" Analyse des modes de défaillance, de leurs effets et leur criticité » qui a été développé par les laboratoires nationaux de l'armée américaine. Ce concept est basé sur l'acquisition de connaissances et d'expériences concernant la production et/ ou la transformation des aliments, pour prévoir ce qui pourrait avoir une défaillance, à savoir, quels seraient les «dangers potentiels», où et a quelle étape du processus cette défaillance pourrait se produire. Ainsi, sur la base de ce type d'analyse des dangers, associée à des facteurs de risque spécifiques d'un procédé ou d’un produit, il a été finalement possible de sélectionner les points où les mesures pourraient être prises, ou les observations pourrait être réalisées, afin de vérifier que le processus avait été contrôlé ou non. Les premières applications d’un système de Sécurité Alimentaire HACCP Au début, il existait un grand intérêt quant à cette nouvelle préoccupation pour la sécurité alimentaire. L'Administration des aliments et l'US Drug (US Food and Drug Administration- FDA) a commencé à former ses inspecteurs pour l'application du système HACCP, en ordonnant la réalisation d’inspections spéciales auprès d’établissements de producteurs d’aliments à l'aide de la nouvelle méthodologie. La question a été examinée lors de plusieurs réunions scientifiques sur le sol américain, y compris celle tenue durant un symposium spécial lors de la réunion annuelle de l'Institut de technologie alimentaire (FTI) en 1974. Durant la décennie 1970, la FDA a rédigé un règlement pour les aliments en conserve légèrement acides et /ou acidifiés. Il est vrai que l'acronyme HACCP ne figure pas dans le présent règlement, toutefois il est clair que ce règlement s’appuie sur les concepts HACCP. Après ce grand intérêt initial dans le sujet, le thème de HACCP a perdu son importance. Bien que la description des principes HACCP est relativement brève, l'élaboration d'un plan HACCP n’est pas facile, car sa mise en place demande un temps considérable, en plus de compétences et aptitude scientifiques et industrielles spécifiques. Pour ces raisons, à l'exception de certaines grandes usines et de l'exigence réglementaire de la FDA dans l'application de ses principes pour le contrôle de conserves en boîtes peu acides et / ou acidifiés, l’HACCP n’a pas été adopté par la grande majorité de l'industrie alimentaire. Page 20 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE L'intérêt pour le sujet a évolué en 1985, lorsque le Comité de la protection de l'Académie Nationale des Sciences des Aliments (NAS) a publié d’un rapport concernant les critères microbiologiques. Ce rapport était le résultat d’une étude commandée par divers organismes gouvernementaux responsables de l’innocuité alimentaire. Bien que la demande des organismes gouvernementaux engagés concerne seulement la définition de critères microbiologiques pour les aliments, il est vrai que le rapport final était une apologie de l’HACCP. Dans ce document, le Comité de protection des aliments (FPC) recommandait aux organismes fédéraux de contrôle et aux industries de transformation de produits alimentaires l’utilisation du système HACCP, puisque celui-ci était le moyen le plus efficace d'assurer la sécurité alimentaire. Les recommandations formulées dans le rapport de la NAS, en 1985, ont encouragé la formation d'un comité composé principalement par des experts microbiologistes de l’alimentation, qui a constitué un groupe d'experts en vue de conseiller les Secrétaires de l’État (ministres) de l'Agriculture, de la Santé, du Commerce et de la Défense des EUA. Ce comité s’est réuni pour la première fois en 1988 et a été nommé Comité consultatif national sur les critères microbiologiques pour les aliments (NACMCF). Partiellement la mission du NACMCF était de motiver l'adoption de l’HACCP comme garantie de la sécurité alimentaire. Dans leurs premières réunions et au cours des premières discussions, il a été évident que les membres du comité avaient les opinions les plus diverses sur le sujet, dont la plupart était divergente entre elles. Pour cette raison, il a été nécessaire de créer un groupe de l’HACCP pour étudier la question en détail, afin de faire des recommandations au NACMCF. 4.2. Le premier modèle HACCP Le concept HACCP a été présenté au public pour la première fois au cours de la Conférence nationale sur la protection des aliments en 1971. Le système initial consistait en trois principes : - L'identification et l'évaluation des dangers associés à la création, la commercialisation, l’abattage, l’industrialisation et la distribution ; - La détermination des points critiques pour contrôler (PCC) un danger identifié ; Page 21 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE - La mise en place de systèmes pour surveiller les points de contrôle critiques. Outre ces trois principes, le PCC est identifié comme le point dans le processus de production de l'aliment, dont la perte de contrôle peut entraîner un danger inacceptable pour l’innocuité alimentaire. Le caractère préventif du système HACCP est évident quand ces principes sont décrits comme suit : - Identifier tout problème lié à l’innocuité alimentaire qui est lié à la chaîne productif alimentaire ; - Déterminer les facteurs spécifiques qui doivent être contrôlés pour éviter les problèmes, avant qu'ils ne surviennent, et mettre en place des systèmes qui permettent de mesurer et de documenter si ces facteurs sont correctement contrôlés. 4.3. La sécurité alimentaire aujourd'hui L’Analyse des risques et la matrice des points critiques HACCP - (en anglais : Hazard Analysis Critical Control Points) - est un système de contrôle préventif qui vise la sécurité alimentaire. Ce système de contrôle préventif est un processus scientifique qui représente ce qui a de plus moderne de nos jours, dont le but est d’assurer l’innocuité dans les processus de production, manipulation, transport, distribution et consommation des denrées alimentaires. Ce principe est supporté dans l'application des principes scientifiques et techniques dans la production et la manipulation des aliments, de la production à la consommation. Actuellement, le règlement (CE) n. 852/2004 (obligatoire à partir du 1er Janvier 2006) stipule que les exploitants (du secteur alimentaire) doivent créer, mettre en œuvre et maintenir des procédures permanentes fondées sur les principes HACCP. Ce règlement est applicable à tous les stades de la production, de la transformation et de la distribution de nourriture, sans préjudice de dispositions plus spécifiques relatives à l'hygiène alimentaire. L'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) a publié, en Septembre 2005, la norme ISO 22000 qui définit les exigences pour la mise en œuvre de systèmes de gestion de la sécurité alimentaire, conformément à la méthodologie HACCP. Page 22 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE La mise en place de cette norme permet la définition d'un système de gestion de la sécurité alimentaire qui met en évidence, en plus de la reconnaissance en tant que société "Société Certifiée", la conformité de cette société avec les exigences légales, en particulier le règlement (CE) n. 852/2004. Le règlement (CE) n. 852/2004, ainsi que la norme ISO 22000, se reportent aux exigences de traçabilité. Les pays les plus développés du monde ont commencé à mettre en place le système HACCP pour assurer l’innocuité des poissons, des viandes et leurs dérivés et, dans un avenir très proche, ce système sera étendu à tous les aliments. De plus, l’objectif est d'assurer la préparation des aliments de façon sûre, de démontrer, par le biais d’une documentation technique adéquate, que le produit a été fabriqué en toute sécurité. Le concept de base mis en évidence par l’HACCP est la prévention plutôt que l'inspection du produit fini. Basé sur ce concept, l’HACCP consiste simplement dans l'application méthodique et systématique de la science et de la technologie dans la planification, le contrôle et la documentation d'une production d'aliments sains. Le «où» et le «comment» sont représentés par les lettres acronymes HA (Hazard Analysis) de l’HACCP ; les preuves de contrôle de la fabrication d'aliments tombent sur les lettres CCP (points de contrôle critiques). Si le «où» et le «comment» sont connus, la prévention devient simple et évidente, et les inspections et les analyses de laboratoire deviennent superflues. Le système HACCP est conçu et développé pour être appliqué sur des facteurs qui regardent les matières premières, les ingrédients, les processus de production, et d'autres traitements pour prévenir l'apparition de la contamination, et doit donc être appliqué pour assurer la sécurité alimentaire. Les principes du système HACCP sont applicables à tous les stades de la production alimentaire, y compris l'agriculture de base, l'élevage, l'industrialisation et la manipulation des aliments, les services de restauration collective, les systèmes de distribution et manip1\ulation, et l'utilisation de la nourriture par le consommateur. Les agriculteurs et les agro-éleveurs, les personnes en charge de la manipulation, de la distribution et le consommateur doivent disposer de toute l'information nécessaire sur la nourriture et les procédures qui s'y rapportent. Seulement ainsi, il sera possible Page 23 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE d’identifier où une contamination hypothétique peut avoir eu lieu, afin de préciser la manière dont il serait possible de l’éviter. Ce concept englobe tous les types de facteurs de risques ou dangers potentiels associés à l’innocuité des aliments - biologiques, chimiques et physiques, soit ceux qui se produisent naturellement dans les aliments, soit ceux présents dans l'environnement, ou qui résultent d'erreurs dans le processus de fabrication. Alors que les risques chimiques et les dangers physiques les plus fréquemment identifiés (cheveux, des fragments d'os ou de métal ou autre matière étrangère), sont les plus craints par les consommateurs, par contre les risques biologiques sont les plus graves du point de vue de la santé publique. Pour cette raison, quoique le système HACCP inclue les trois types de dangers, les dangers biologiques doivent être analysés plus en détail. Par exemple, un morceau de métal (danger physique) dans un aliment peut causer des lésions buccales chez le consommateur, tandis que la contamination d'un lot de lait pasteurisé avec la bactérie Salmonella peut affecter des centaines ou des milliers de consommateurs. Page 24 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 5. APPLICATION INFORMATIQUE POUR LA TRAÇABILITE DE BOUCHONS EN LIEGE L'application informatique pour la traçabilité, "SUBERTRACE" peut être téléchargé sur le site : www.subervin.eu Pour faciliter le travail des petites entreprises qui est lié à la traçabilité des bouchons de liège, depuis l'entrée des planches de liège crues jusqu’à la livraison des bouchons au client final, et dans le cadre du projet SUBERVIN, une application informatique a été créée. Cette application a été développée dans le format MS Excel® vu que ce logiciel est accessible et bien connu de la plupart des utilisateurs d’informatique. L’application a été conçue de façon à ce que chaque page corresponde à une opération industrielle, mais d’autres pages pourront être ajoutées. Les pages de base sont les suivantes : - Entrée des planches de liège cru ; - Bouillage ; - Fabrication de bouchons (Tirage en bandes, tubage) ; - Mélange de bouchons ; - Triage ; - Colmatage ; - Lavage ; - Colmatage ; - Marquage ; - Traitement de surface ; - Expédition. L'application est auto-explicite et à mesure que les pages Excel sont remplies, le flux d'informations s’accumule dans la base de données, ce qui permet de réaliser l'exercice de la traçabilité dans la page de traçabilité. Des lots devront être créés avec des noms différents quand une nouvelle opération a lieu et lors de l'achat de nouvelles matières premières (produits en liège), ceci pour distinguer l'origine des produits. Comme dans le cas, par exemple, d'un lot de liège préparé dans l'entreprise et un lot de balles de liège acheté, ou un lot de bouchons produits dans l'entreprise et un lot de bouchons acheté. Par la désignation de chaque lot il doit être possible de connaître le stade de fabrication du produit (l'activité de production). Par exemple, la désignation du lot peut être Page 25 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE constituée par un code alphanumérique, dans lequel la première lettre correspond à la dernière opération effectuée. Comme il est démontré dans le tableau suivant : Lot Tipe de produit A XXX Lot Amadia (planches de liège cru) P XXX Lot Préparé (liège préparé dans l’entreprise) F XXX Lot Fardos (liège acheté) T XXX Lot bouchons (bouchons tubés) M XXX Lot mélange (mélange de bouchons) L XXX Lot Lavé (bouchons lavés) C XXX Lot Colmaté (bouchons colmatés) T XXX Lot Traité (bouchons traités avec traitement de surface) E XXX Lot Expédition (bouchons prêts pour envoi au client) XXX correspond à une codification attribuée par l’entreprise (p. ex. numéro séquentiel) La commande du client sera associée avec le lot correspondant à la dernière étape de production. Remarque : Si l'entreprise ne veut pas suivre cet affichage (attribuer à chaque étape du processus un lot), elle aura besoin de consulter les feuilles du logiciel, individuellement, pour clarifier d’éventuelles omissions dans l'exercice de traçabilité. Les lots, et leur composition respective, sont définis par l'entreprise et pris en charge par le système à mesure que les données sont introduites. En cas d'erreur ou d'incohérence des données, le programme souligne une alerte pour introduire les corrections de données correspondantes. Sur chaque page, les colonnes indispensables pour faire l’exercice de la traçabilité sont surlignées en vert. Les cellules d’entrée de données sont modifiables et il est possible d’ajouter ou de supprimer des colonnes, avec des informations appropriées et pertinentes selon le domaine du processus de l’entreprise. Les colonnes vertes ne sont pas modifiables, car ce sont elles qui permettent d’accéder à la traçabilité. Cet outil est disponible dans le portail de SUBERVIN.EU. A titre d'exemple, se trouvent des "copies d'écrans" du logiciel en MS Excel®, dénommé "SUBERTRACE", contenant des pages d’entrée de données. Page 26 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Exemples d’utilisation du logiciel SUBERTRACE - « printscreen » Feuille d'entrée de données relatives à l’entrée de liège cru. Feuille d'entrée de données relatives au bouillage. Page 27 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Feuille d'entrée de données relatives au mélange de bouchons. Feuille d'entrée de données relatives à l’expédition. Page 28 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE Feuille illustrative d’un exercice de traçabilité. Page 29 de 30 TRAÇABILITÉ – BOUCHONS EN LIÈGE 6. BIBLIOGRAPHIE CODE INTERNATIONAL DES PRATIQUES BOUCHONNIÉRES, CELiège Page 30 de 30