2014_06 Fiche communication-2012
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2014_06 Fiche communication-2012
Les déchets dangereux en Basse-Normandie BILAN ANNUEL Résultats du suivi de l’année 2012 Suite à l’adoption de son PREDD en octobre 2009, la Région Basse-Normandie s’est engagée dans le suivi de cet outil de planification par le biais de l’Observatoire des Déchets de Normandie animé par Biomasse Normandie. Avec l’appui technique de la DREAL et de l’ADEME Basse-Normandie, des indicateurs quantitatifs et qualitatifs sont élaborés annuellement. Les données présentées ci-après ont été établies pour l’année 2012 sur la base des données déclaratives des producteurs et des centres de traitement. Plus de 112 000 tonnes de déchets dangereux produits en région Production minimale de 112 335 tonnes DASRI 3 515 tonnes 3% Autres 108 820 tonnes Véhicules hors d'usage 33 145 tonnes 29 % 33 145 t 745 t Gros producteurs 46 955 tonnes 42 % 46 210 t 2 770 t Diffus 32 235 tonnes 29 465 t 97 % 29 % En 2012, le tonnage de déchets dangereux collectés en BasseNormandie est estimé à environ 112 335 tonnes. Si on fait abstraction des Véhicules Hors d’Usage qui représentent 29 % de la production, le ratio s’élève alors à 43 kg par habitant. Considérant la variabilité et le volume des sources de données, ainsi que les récentes évolutions réglementaires sur la traçabilité de certaines catégories de déchets dangereux, cette évaluation est vraisemblablement minimale. Globalement, la production de déchets dangereux s’est stabilisée (-1 %) entre 2011 et 2012. On note cependant un repli des Véhicules Hors d’Usage (-12 %) ; l’activité automobile a en effet été impactée par l’arrêt de la prime à la casse. Si on exclut ce flux, le volume de déchets dangereux continue sa progression (+ 5 %) sans pour autant dépasser la production enregistrée en 2009. Une progression stable chez les gros producteurs Les tonnages produits par les gros producteurs sont en hausse de 1 %, un rythme de croissance moins important que les précédentes années. Soulignons une baisse d’activité de certains secteurs comme l’équipement automobile. Notons également que le nombre de producteurs déclarant au GEREP a reculé de 7 % en 2012 reflétant une moindre exhaustivité des déclarations notamment chez les centres VHU mais aussi quelques fermetures d’usines. Un gisement théorique de déchets dangereux diffus en hausse Le gisement calculé de déchets dangereux diffus progresse de 8 % en 2012 pour deux raisons notables qui permettent de nuancer l’évolution constatée. . Après une baisse en 2011, la production diffuse de déchets dangereux issus du démantèlement des DEEE a été plus importante avec près de 2 100 tonnes de plus. L’évolution en dents de scie observée depuis 2009 suggère des écarts de production liés à des contraintes logistiques des acteurs du démantèlement. . Enfin, les autres déchets solides diffus augmentent de près de 90 %, une évolution liée à un chantier de construction/démolition. En écartant cette production ponctuelle, le flux diffus calculé affiche alors une croissance modérée de 2 %. Rappel : Evolution de la production Tonnes 140 000 117 740 113 960 120 000 100 000 80 000 - 12 % 91 480 12 100 + 253 % 42 670 - 14 % 60 000 38 900 - 10 % VHU 33 145 +8% 29 855 32 235 Diffus Gros producteurs +1% + 12 % +3% 20 000 - 12 % 37 525 33 360 40 000 112 335 40 480 41 710 46 580 46 955 2009 2010 2011 2012 - - DASRI : Déchets des activités de soins à risques infectieux - DEEE : Déchets d'équipements électriques et électroniques - PREDD : Plan régional d'élimination des déchets dangereux - VHU : Véhicule hors d'usage Un taux de valorisation de 56 % (hors VHU) 96 installations ont réceptionné les déchets dangereux produits en Basse-Normandie. L’essentiel des déchets dangereux collectés sur le territoire bas-normand est traité hors région (81 %), massivement en Haute-Normandie et en Ile-de-France (49 %). Néanmoins, 19 % du flux collecté (15 050 t) est géré en Basse-Normandie. Filières de traitement en 2012 Traitement physicochimique 24 % Valorisation énergétique ou recyclage 56 % Traitement physico chimique avant stockage 4% Stockage 14 % Incinération Autre <1 % 2% La valorisation matière et énergétique reste la filière de traitement majoritaire grâce en partie aux déchets issus du démantèlement des DEEE, aux boues et pâtes, aux piles et accumulateurs, aux huiles usagées, aux déchets d’activité de soins à risques infectieux (DASRI)… Les traitements physico-chimiques sont pour la plus grande part destinés aux déchets contenant des hydrocarbures. Enfin, le stockage concerne quant à lui les résidus amiantés et des déchets issus de l’activité de traitement de déchets. 7 installations de traitement en région La Basse-Normandie compte 7 installations spécialisées dans le traitement des déchets dangereux (hors casses automobiles chargées de la dépollution des VHU). 98 965 tonnes de déchets dangereux y ont été réceptionnées en 2012. Normandie 36 % Autres 37 % ème Près des 2/5 des déchets dangereux admis sur ces installations proviennent de Normandie. Les autres régions limitrophes (Ile-de-France, Pays-de-la-Loire, Bretagne et Centre) concentrent plus du quart (26 440 tonnes) des flux admis. La spécialisation du territoire sur le traitement des piles et accumulateurs (GDE à Rocquancourt) implique des importations de toute la France et de l’étranger. Nature des déchets traités Régions limitrophes 27 % Origine des déchets traités On note également une forte importation de mâchefers dangereux réceptionnés sur Solicendre. Ces deux installations traitent à elles seules plus de 90 % des déchets dangereux admis sur le territoire bas-normand. Des DASRI sont en outre incinérés sur l’unité de valorisation énergétique de Colombelles (14). • GDE (Rocquancourt – 14) dispose de la plus importante capacité de traitement. L’installation effectue une séparation des constituants afin d’atteindre un taux de valorisation minimal de 80 % du poids de l’accumulateur. • Solicendre (Argences - 14) est un centre de stockage de déchets dangereux. Les déchets ne pouvant être stockés en l’état, sont stabilisés sur une unité interne d’inertage. Le site permet également d’accueillir les déchets d’amiante libre et lié. Les déchets à radioactivité naturelle renforcée, sont eux acceptés depuis la fin d'année 2010 pour une capacité annuelle de 3 000 t. • L’unité de valorisation énergétique exploitée par la SIRAC (Colombelles – 14), qui incinère des déchets non dangereux, dispose d’une chaîne dédiée à l’élimination de DASRI. • Ciments Calcia (Ranville - 14) est une cimenterie qui utilise comme combustible divers déchets dont des déchets dangereux liquides. Installations de traitement en Basse-Normandie • SPEN (Eroudeville - 50) est un centre de stockage qui accueille l’amiante lié à des matériaux inertes. • PCAS (Couterne – 61) incinère sur son unité interne des déchets issus des établissements de son groupe. Biomasse Normandie. 19 quai de Juillet - 14000 CAEN Tél. : 02 31 34 24 88 - Fax : 02 31 52 24 91 http://www.biomasse-normandie.org [email protected] Fiche réalisée par Biomasse Normandie dans le cadre de « l’Observatoire des déchets de Normandie », avec le soutien technique de la DREAL et l’ADEME de Basse-Normandie Disponible en version électronique sur www.biomasse-normandie.org Juin 2014 Pour tout complément d'information :