ARGUMENTAIRE LIVRE VERT Le goût et le plaisir de bouger
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ARGUMENTAIRE LIVRE VERT Le goût et le plaisir de bouger
ARGUMENTAIRE LIVRE VERT Le goût et le plaisir de bouger : vers une politique nationale du sport, du loisir et de l’activité physique ENJEUX ET RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES Les personnes de 50 ans et plus représentaient 37 % de la population québécoise en 2011. Cette proportion devrait atteindre 42 % en 2021. Le phénomène du vieillissement ira donc en s’accélérant au cours des prochaines décennies. Compte tenu que les statistiques de la nouvelle politique s’arrêtent aux adultes de 44 ans, il est bon de rappeler que « la vie ne s’arrête pas à 44 ans » et que la pratique de loisirs constitue une voie privilégiée d’amélioration tant de la qualité de vie que de la santé physique et mentale des personnes de 50 ans et plus. Rester actif et en santé par le loisir La nouvelle politique en matière de sport, loisir et activité physique met une emphase marquée sur le volet actif et le sport d’élite. Nous croyons qu’il faut être plus inclusif et reconnaître les bienfaits associés à la pratique des activités de loisir en groupe ou individuellement. Les aînés d’aujourd’hui pratiquent autant le tennis et le ski de fond, qu’ils optent pour la marche en solitaire ou qu’ils jardinent. La nouvelle politique devrait ainsi statuer clairement sur l’importance d’offrir des occasions de loisirs qui soient favorables à la santé et au développement personnel des personnes aînées. Il faut reconnaître que les activités physiques et de loisirs sont un excellent remède pour éloigner la maladie, développer ses capacités physiques et combattre l’isolement social. En conséquence, les personnes âgées actives peuvent rester plus longtemps dans leur milieu de vie et prendre soin d’elles-mêmes. Quelles que soient les activités pratiquées, en groupe ou en pratique libre, l’expérience du loisir chez les aînés répond à un besoin fondamental à la qualité de vie. Pistes de solution Reconnaître les bienfaits des activités récréatives, culturelles, scientifiques et sociales sur la santé et le développement personnel des personnes aînés. Favoriser le développement des infrastructures de plein air dans l’offre de loisir pour les aînés (voies cyclables, sentiers de randonnée, autres). Consultation montréalaise sur le projet de politique nationale du sport, du loisir et de l’activité physique 1 Les aînés, un groupe non homogène Il est important de considérer que les aînés sont des citoyens à part entière qui désirent être perçus plus par leur vitalité que par leurs limites. Nous connaissons tous des personnes exceptionnelles qui à un âge avancé font rougir les plus jeunes qui tentent de les suivre dans un sport. Notons, l’Équipe Énergie Grise FADOQ inscrite au Grand Défi Pierre Lavoie qui roule 7 000 km du printemps à l’automne en affichant un palmarès enviable chez les 60 ans et plus. Le défi de la nouvelle politique est de pouvoir s’ajuster aux besoins et aux désirs des aînés, à leur forme physique, à leur degré de mobilité ou à leur capacité de payer. Les baby-boomers n’ont pas les mêmes besoins que les personnes de 75 ans et plus. Pour certains, le loisir fournit une nouvelle identité à la retraite - je joue au golf, au tennis, je jardine, je vais au théâtre, je me suis inscrit à un club de marche, etc. Pour d’autres, des mesures d’accessibilité au loisir doivent être impérativement considérées pour qu’ils puissent y avoir accès, comme le développement d’activités de loisir dans certains milieux de vie ou la création d’entente en transport avec le Service de transport de Montréal pour se déplacer. Pistes de solution Tenir compte des besoins et désirs des personnes de 50 ans et plus dans l’offre d’activités de loisir, plus que de leur âge. Offrir davantage d’occasions de formation et d’apprentissage aux activités de loisir. Encourager la création d’activités en loisir dans les milieux de vie des aînés (résidences, CHSLD). Adapter le transport vers les centres sportifs ou de loisirs. Appuyer les différents acteurs dans leur offre en loisir pour les 50 ans et plus. Le bénévolat Comme la politique le mentionne, le bénévolat est essentiel. Cependant, il faut aller plus loin et reconnaître le profil des bénévoles actifs. Un grand nombre de bénévoles au Québec sont âgées de 50 ans et plus. Une raison de plus pour vouloir garder les personnes aînées en forme. La participation sociale des aînés représente un enjeu incontournable dans la société actuellement. Si le travail permet de s’identifier socialement, l’engagement bénévole est source d’identité et de bien-être. Pistes de solution Favoriser la circulation de l’information en matière de possibilités de bénévolat en loisir. Encourager le bénévolat et la valorisation des compétences des aînés. En conclusion Le fait que les aînés ne soient pas spécifiquement identifiés dans les orientations de la nouvelle politique est un autre aspect qui nous force à constater que les aînés ne sont pas reconnus ou pris en compte à titre d’acteurs dynamiques de la société. Nous sommes portés à croire que les loisirs pratiqués par ceux-ci ne seront pas considérés à leur juste valeur lorsqu’il s’agira d’attribuer les ressources nécessaires dans l’objectif que le Québec devienne une des nations les plus en forme. Consultation montréalaise sur le projet de politique nationale du sport, du loisir et de l’activité physique 2