eugène onéguine
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eugène onéguine
EUGÈNE ONÉGUINE Piotr Ilyitch Tchaikovski SCÈNES LYRIQUES EN TROIS ACTES ET SEPT TABLEAUX 1879 DIRECTION MUSICALE Edward Gardner MADAME LARINA Elena Zaremba MISE EN SCÈNE Willy Decker TATIANA Anna Netrebko (mai) Nicole Car (juin) MUSIQUE Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893) DÉCORS | COSTUMES Wolfgang Gussmann OLGA Varduhi Abrahamyan LUMIÈRES Hans Toelstede EUGÈNE ONÉGUINE Peter Mattei CHORÉGRAPHIE Athol Farmer LENSKI Pavel Černoch (mai) Arseny Yakovlev (juin) CHEF DES CHŒURS José Luis Basso LE PRINCE GRÉMINE Alexander Tsymbalyuk LIVRET Piotr Ilyitch Tchaikovski, Constantin S. Chilovski D’APRÈS Alexandre Pouchkine En langue russe Surtitrage en français et en anglais MONTRE EXCLUSIVE DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris MÉCÈNE D’EUGÈNE ONÉGUINE OPÉRA BASTILLE La création Créé à Moscou le 29 mars 1879 par les élèves du Collège Impérial de Musique de Moscou. Première représentation à l’Opéra Impérial de Moscou (Théâtre Bolchoï), le 23 janvier 1881. Création française à l’Opéra de Nice, le 7 mars 1895, dans une version française de Michel Delines. Création parisienne au Théâtre Sarah Bernhardt par la troupe de l’Opéra Impérial de Moscou, le 23 mai 1911. L’œuvre La composition d’Eugène Onéguine, entre mai 1877 et janvier 1878, fut assez mouvementée. Le travail sur la partition fut interrompu par le mariage catastrophique du compositeur avec Antonina Milukova (6 FILIPIEVNA Hanna Schwarz MONSIEUR TRIQUET Raúl Giménez ZARETSKI Vadim Artamonov LE LIEUTENANT Olivier Ayault SOLO TÉNOR Gregorz Staskiewicz juillet 1877) et par la tentative (ou simulacre) de suicide qui en résulta. L’œuvre fut écrite, malgré ces crises, dans la solitude de la campagne russe et au cours d’un voyage en Suisse et en Italie. Il fut reproché à Tchaikovski d’avoir trahi Pouchkine et d’avoir écrit un opéra « non scénique ». Les libertés prises par rapport à l’original sont en effet grandes mais les passages « psychologiques » (lettre de Tatiana, monologue d’Onéguine, air de Lenski) sont intégralement repris du poème de Pouchkine. Les autres scènes ont été complètement remaniées. Malgré ces changements de perspectives, Tchaikovski a préservé, sinon la lettre, du moins l’esprit du grand récit poétique de Pouchkine. Eugène Onéguine est une œuvre sans « effets de théâtre », une chronique intime orientée vers la vie intérieure des personnages. L’opéra s’est imposé sur toutes les scènes internationales comme « l’œuvre témoin du romantisme russe ». L’œuvre à l’Opéra de Paris La première représentation à l’Opéra de Paris dans la version française de Delines eut lieu le 9 décembre 1915 (2e et 3e tableaux du 1er acte). Une première représentation en version intégrale est donnée à l’Opéra-Comique le 12 mai 1955, toujours en version française. L’œuvre est donnée pour la première fois en version originale le 24 septembre 1982 dans une mise en scène de Gian-Carlo Menotti avec Galina Vichnevskaia (Tatiana), Benjamin Luxon (Onéguine), Neil Shicoff (Lenski), sous la direction de Mstislav Rostropovitch. En novembre 1995, l’œuvre fait son entrée à l’Opéra Bastille, dans une mise en scène de Willy Decker, des décors et des costumes de Wolfgang Gussmann, avec Solveig Kringelborn, Anthony Michaels-Moore, Franco Farina, sous la direction d’Alexander Anissimov. En septembre 2008, une production du Théâtre Bolchoï mise en scène par Dmitri Tcherniakov est présentée au Palais Garnier. C’est cette production qui sera à l’affiche cette saison. Synopsis Dans son domaine retiré, Madame Larina vit seule avec ses deux filles : l’une, Tatiana est d’une nature sensible et repliée sur elle-même, alors que l’autre, Olga, déborde d’insouciance et de vie. Lorsque le rideau se lève, les deux jeunes filles chantent une romance pleine de nostalgie. En compagnie de Filipievna, la vieille nourrice, leur mère se rappelle avec mélancolie ses propres rêves de jeune fille, rêves d’amour et de bonheur. Mais elle a dû bien vite se résigner aux réalités d’un mariage de convention. Les illusions engendrées par la lecture assidue de romans sentimentaux se sont évanouies devant la réalite quotidienne. Les paysans célèbrent la fin des récoltes et présentent leurs vœux à Madame Larina. Tout le monde se laisse entraîner par l’allégresse des moissonneurs. Seule Tatiana, plongée dans ses rêves, reste à l’écart. Olga tente de divertir sa sœur, mais, comme sa mère jadis, celle-ci est profondément émue par les amours malheureuses des personnages qui peuplent ses lectures favorites. Filipievna annonce la visite de Vladimir Lenski, un jeune poète amoureux d’Olga. Il présente Eugène Onéguine, un ami venu récemment de Saint-Pétersbourg pour s’installer à la campagne. Tatiana est fortement impressionnée par les allures d’homme du monde de cet étranger qui ressemble aux héros de ses romans. Lenski fait à Olga une déclaration passionnée. Les deux hommes sont partis. Filipievna recommande à Tatiana d’aller se reposer. Profondément bouleversée, elle ne parvient cependant pas à trouver le sommeil. L’apparition d’Onéguine a provoqué en elle une véritable tempête de sentiments. Elle aimerait se confier à sa vieille nourrice, mais celle-ci ne peut répondre que par une tendre incompréhension. Tatiana se résout donc à écrire la nuit même une lettre à Onéguine pour lui révéler son amour. Fébrilement, elle délivre son âme de tous ses désirs et de ses espérances. Soulagée, bien que prise de doutes naissants, elle lui fait porter la lettre au matin par Filipievna. Remplie d’angoisse et de honte, Tatiana attend la réaction d’Onéguine à sa lettre. Il paraît enfin. Calme et froid, quoique parfaitement aimable, il lui explique que ses aveux si francs l’honorent, certes, mais qu’il n’est pas fait pour le mariage et qu’une relation amoureuse est à jamais impossible entre eux. En lui conseillant davantage de retenue à l’avenir, il abandonne Tatiana, profondément blessée. Elle est tirée de son désarroi par l’exubérant Monsieur Triquet, le vieux maître de danse français, et la foule d’amis et de voisins rassemblés là pour lui souhaiter sa fête, comme il est de tradition dans la maison des Larine. Lenski et son ami Onéguine font partie de la fête. Onéguine invite Tatiana à danser. Le couple devient immédiatement le centre des commentaires des invités. Tatiana vit la scène comme un cauchemar interminable. Onéguine, de plus en plus agacé, en veut à Lenski de l’avoir transformé en bête curieuse pour le plaisir de cette aristocratie provinciale étriquée et indiscrète. Furieux, il excite la jalousie de Lenski en courtisant de plus en plus ouvertement Olga. La réaction de Lenski ne se fait pas attendre. Déçu, désespéré, il reproche à Olga son inconstance. La dispute s’envenime et à la consternation des Larine et de leurs hôtes, Lenski, hors de lui, provoque Onéguine en duel. Lenski attend Onéguine pour se battre. Saisi par un pressentiment fatal, il évoque mélancoliquement les jours heureux du passé et son amour pour Olga. Une dernière fois, il tente de fixer ses sentiments par écrit. Zaretzki, son témoin, prépare l’affrontement en observant scrupuleusement les règles du duel. Onéguine paraît enfin, accompagné de Guillot, son domestique, qu’il a choisi, malgré l’usage, comme témoin et homme d’honneur. Face à face, ils réalisent l’absurdité de la situation. Ni l’un ni l’autre n’est cependant prêt à faire le premier pas vers la réconciliation. Ils se mettent en position. Onéguine tire. Lenski tombe et meurt dans les bras de son ami. Le prince Grémine, riche aristocrate, entre dans la vie de Tatiana. Aux côtés de cet homme plus âgé, elle devient rapidement la reine de la haute société de SaintPétersbourg. Dans cette relation fondée entièrement sur le respect et la confiance mutuels, Tatiana a trouvé la paix intérieure. Onéguine qui, après la mort de Lenski, a longuement erré à travers le monde, assiste à une réception officielle chez les Grémine. Il a peine à croire que l’élégante princesse Grémine soit la Tatiana qu’il a connue jadis. De manière presque provocante, le prince évoque pour Onéguine son bonheur aux côtés de son épouse. Il lui avoue que sa morne existence a trouvé, grâce à elle, un sens nouveau. C’est alors qu’un sentiment profond pour Tatiana naît chez Onéguine. Il lui écrit une lettre passionnée et tente tout pour la conquérir. Mais ni ses soupirs, ni ses efforts de séduction ne peuvent la détourner de la fidélité qu’elle a jurée à Grémine. Bien que, dans son émotion, elle lui avoue l’aimer toujours, Onéguine doit se rendre à l’évidence : Tatiana est perdue pour lui. À jamais. Willy Decker MISE EN SCÈNE Né à Pulheim (Allemagne) en 1950, Willy Decker étudie d’abord le violon puis la philosophie, le théâtre, la musique et le chant à la Hochschule für Musik Köln. À 22 ans, il devient assistant à la mise en scène au théâtre d’Essen, puis à l’Opéra de Cologne, où il a pu travailler avec des metteurs en scène reconnus tels que Hans Neugebauer, Harry Kupfer, Jean-Pierre Ponnelle et Michael Hampe. En 1986, il est nommé metteur en scène principal à l’Opéra de Cologne. Il se hisse à la reconnaissance internationale grâce aux créations mondiales qu’il dirige telles que Pollicino de Hans Werner à Montepulciano, Macbeth d’Antonio Bibalo à Oslo ou encore Das Scloß d’Aribert Reimann à Berlin en 1991. Il fait ses débuts au festival de Salzbourg en 2004 avec Die tote Stadt de Korngold et y retourne en 2005 avec une production de La Traviata avec Anna Netrebko et Rolando Villazón, faisant référence dans l’histoire de cet opéra, et marquant un succès de plus en collaboration avec Wolfgang Gussman, son associé à la création des décors et costumes. Il s’est également produit à Il Maggio Musicale Fiorentino et au festival Drottningholmen Suède. En 2008, il devient directeur artistique du Ruhrtriennale Festival, qu’il ouvre avec une production mémorable de Moses und Aron de Schöenberg et le clôture avec Tristan und Isolde de Wagner en 2011. Il dirige des productions pour les plus grandes maisons d’opéra tels que le Wiener Staatsoper, l’Opéra de Paris, le Royal Opera House Covent Garden, et les opéras de Chicago, Bruxelles, Amsterdam, Genève, Madrid, Barcelone… PIOTR LLYITCH TCHAIKOVSKI (1840-1893) Piotr llyitch Tchaikovski (né à Votkinsk en 1840, mort à Saint-Pétersbourg en 1893). Tchaikovski fut un compositeur éclectique. Son œuvre est d’une inspiration plus occidentale que celle de ses contemporains. Orchestrateur génial, doté d’un grand sens de la mélodie, Tchaikovski composa dans tous les genres, s’illustrant particulièrement par ses œuvres symphoniques. Il donna ses lettres de noblesse au ballet, ajoutant une dimension symphonique à un genre auparavant considéré comme « inférieur ». Plus connu en France pour ses ballets (Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette) et ses symphonies, Tchaikovski a composé une dizaine d’opéras (Le Voïvode, Ondine, Opritchnik, Vakoula le forgeron...) parmi lesquels seuls Eugène Onéguine et La Dame de Pique se sont réellement imposés en Europe. STÉPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l’Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu’il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. AURÉLIE DUPONT DIRECTRICE DE LA DANSE Parcours : 1983 : entre à l’École de danse. 1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps de ballet. 1991 : « Coryphée ». 1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or au Concours de Varna (catégorie junior). Est l’une des trois Ombres de La Bayadère (Rudolf Noureev). 1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le Pas de deux des paysans dans Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), « Sanguin » dans Les Quatre tempéraments ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George Balanchine) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1994 : Prix du Cercle Carpeaux. Interprète Gamzatti dans le Pas de six de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1995 : danse le Pas de six de Napoli (August Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald Lander), une des deux Amies et La Demoiselle d’honneur de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita (d’après Marius Petipa). 1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette (Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup (Roland Petit), Marie dans Annonciation (Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans The Four Seasons (Jerome Robbins). Promue « Première danseuse ». Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine), Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas de deux des Écossais dans La Sylphide (Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte, Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient Airs and Dances (Richard Tanner), Dark Elegies (Antony Tudor). 2001 : Benois de la danse. À l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le 31 décembre 1998, est nommée « Étoile ». Elle a depuis ajouté à son répertoire : Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais de cristal (George Balanchine), Boléro (Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot et dans la version de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe), La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier), La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen (Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj), In The Night, En Sol, Dances at a Gathering (Jerome Robbins). Principales créations à l’Opéra Rythme de valses (Roland Petit, 1994), Musings (James Kudelka, 1997), Casanova (Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum (Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones, Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony / O composite (Trisha Brown, 2004), La Dame aux camélias (John Neumeier, 2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006, 2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz, 2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation (Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013), Darkness is Hiding Black Horses (Saburo Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie – rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied, 2014). Elle fait ses adieux officiels à la scène le 18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon (MacMillan) Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre national du Mérite. À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied comme Directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris.