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Revue de presse Dimanche 25 Septembre 2016 Mobile: 0770 88 90 80 Lotissement Sylvain Fouratier N°08 El Mouradia, Alger Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48 67 56 [email protected] www.fce.dz. SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4 Investissements, partenariat et relations économiques algéro- françaises : Vérités de patrons (L’Expression) ................................................................................................ 4 Ali Haddad : «On plaide pour une subvention ciblée» (Le Temps d’Algérie) ........... 6 Participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris: Le Forum d'Alger présenté aux entrepreneurs africains(Le Temps d’Algérie) ...................................................... 7 Un forum pour relancer l’influence économique de la France en Afrique (Algérie Eco) ............................................................................................................................. 8 IL S'EST ADRESSÉ, À PARTIR DE NEW YORK, AUX PATRONS AMÉRICAINS : La plaidoirie de Bouchouareb (L’Expression) .............................. 10 Le 15e Forum international de l'énergie mardi et mercredi à Alger (APS) .............. 11 L'Algérie face aux défis de la sécurité énergétique (APS) ....................................... 13 15e Forum international de l'énergie: Alger, Mecque du pétrole (Le Temps d’Algérie) .................................................................................................................. 15 Chakib Khelil à Bloomberg : «Les producteurs de pétrole vont convenir de geler l’offre à son niveau actuel» (Le Soir d’Algérie) ....................................................... 18 Gel de la production pétrolière: Les experts divergent (Le Temps) ......................... 19 PME/PMI : Locomotive de la croissance (El Moudjahid) ........................................ 21 Protection des terres agricoles : Des mesures juridiques répressives à l’encontre des contrevenants (Horizons) .......................................................................................... 22 Inauguration d’un complexe de serres et laboratoire d’analyses : ............................ 24 Un complexe pour booster la production agricole (Le Soir d’Algérie) .................... 24 Elle chapeautera toute la région Afrique : Lancement de l’Agence nationale du médicament (Le Soir d’Algérie) ............................................................................... 24 Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le sud (APS) ..... 25 Avec une croissance de 30%, Condor affiche ses ambitions à l’international (TSA) ........................................................................................................................ 27 Abderrahmane Benhamadi. Président du conseil d’administration de Condor Electronics : «Le cap est résolument mis sur l’exportation» (El Watan) ................. 29 Benhamadi critique la règle 51/49 (L’Econews) ...................................................... 30 Export : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale (Algérie Eco) .......... 31 Commercialisation de produits d'engraissement interdits: Deux vétérinaires arrêtés à M'sila (Le Quotidien d’Oran).................................................................................... 33 Coopération ......................................................................................................................................................... 33 Bouchouareb à New York : Les entreprises américaines invitées à investir en Algérie (Horizons) .................................................................................................... 33 Lamamra à New York : Les questions relatives à la coopération bilatérale évoquées (Le Maghreb) ............................................................................................................ 35 Veille ..................................................................................................................................................................... 37 Un mort et 77 blessés dans l'accident de train à Boudouaou (bilan provisoire) (APS) ................................................................................................................................... 37 La fuite des cerveaux a coûté 105 milliards de dollars à l’Algérie (TSA)................ 37 Oran Expo BTPH : Promotion du savoir-faire local (El Moudjahid) ....................... 38 L’économie algérienne diagnostiquée par le Trésor français (L’Econews) ............. 40 2 Synthèse Lors des Rencontres Africa2016 organisés la semaine dernière à Paris, le président du Forum des chefs d’entreprise Ali HADDAD a mis en avant le déséquilibre des relations économiques algéro-françaises. Il a ainsi regretté «le manque d'engagement entre les entreprises françaises et entreprises algériennes», notant que l’Algérie favorise le partenariat entre les deux parties. Il a souligné, dans ce sens, que la coproduction est effectivement la meilleure formule et que l'Algérie la développe avec ses partenaires stratégiques, indiquent des quotidiens. M. HADDAD a souligné l'importance de la participation de l'Algérie à cet événement, qui a enregistré près 2000 entreprises françaises et africaines, ajoutant que l'importance de la manifestation se trouve dans l'opportunité offerte aux pays africains de développer les expériences et les pistes de partenariats afin d'augmenter le volume des échanges entre les Etats du continent. Concernant le Forum international de l'énergie, qui se tiendra à Alger, la presse nationale indique qu’il s'articulera principalement autour des marchés de pétrole et de gaz dans lesquels l'Algérie fournit de gros efforts pour assurer sa sécurité énergétique interne et continuer à jouer le rôle de fournisseur fiable. Certains experts insistent, selon certains quotidiens et sites d’informations, sur l'urgence pour les producteurs de pétrole, membres de l'Opep et non-Opep, d'arriver, au plus tôt, à un accord sur le gel de la production. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a annoncé que son département examinera prochainement la concrétisation de l’article 19 de la Constitution qui prévoit essentiellement la protection par l’Etat des terres agricoles à travers des textes de lois coercitifs. 3 A la une Investissements, partenariat et relations économiques algérofrançaises : Vérités de patrons (L’Expression) Cette sortie foudroyante du patron du FCE annonce-t-elle un réajustement dans les rapports économiques entre les deux pays jusque-là au beau fixe? «Les Etats n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts.» Cette phrase culte qui a survécu à son auteur, le général De Gaulle, prend toute son épaisseur quand elle est déclinée par un homme d'affaires. Le président du Forum des Chefs d'Entreprise, Ali Haddad n'a pas été économe de sa passion lors d'un atelier sur la coproduction organisé dans le cadre des Rencontres Africa2016 à Paris. «Vous occupez toujours la première position dans nos échanges, avec un volume de 13 à 14 milliards de dollars», a-t-il lancé à ses homologues français, avant de regretter le manque «d'engagement entre entreprises françaises et entreprises algériennes. Il y a un déséquilibre». En soulignant cette asymétrie, Ali Haddad note qu'il ne s'agit pas de l'éluder mais de la transformer. Au cours de son intervention, d'ailleurs, M.Haddad a reconnu que la coproduction est effectivement la meilleure formule et que l'Algérie la développe avec ses partenaires stratégiques, dont la France. «Vous venez souvent en chef, mais les Algériens veulent être des partenaires», a-t-il insisté Décidément courroucé, le patron du FCE, a reproché aux entreprises françaises de ne pas faire cas de leur partenaire du sud de la Méditerranée. «Vous ne parlez que de l'axe franco-allemand, jamais du Sud. Si vous voulez exploiter le «réservoir Algérie», vous devez le faire avec des Algériens. Pas tout seuls. On veut développer notre pays, on veut voir de votre part un engagement sincère, qui nous mette en confiance. C'est la base de tout. Pour construire, pour coproduire, il faut de la confiance», a ajouté M.Haddad avant d'enfoncer le clou: «Vous 4 n'avez pas su soutenir l'Algérie pendant les moments difficiles. Nous avons alors choisi d'autres partenaires, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique.» Il ne s'agit pas d'un procès d'intention mais les Français euxmêmes ont abouti au même constat. La dernière édition de la publication «Questions internationales» dans son numéro de septembre-octobre a relevé cette «frilosité» des entreprises françaises laissant ainsi le terrain libre aux autres concurrents, notamment les Chinois et les Russes. Le document note que les relations de l'Algérie avec l'Europe sont «plus sociétaux qu'inter-étatiques, même si les échanges économiques sont importants». Ce dossier de la Documentation française, qui dépend des structures du Premier ministre français note également que «la susceptibilité à l'égard de la France continue à orienter l'Algérie vers la recherche des partenariats alternatifs, que ce soit auprès de la Chine, des Etats-Unis, de la Russie, voire d'autres pays européens». Exactement la même problématique soulevée par le patron de chefs d'entreprises. Habituellement mesuré, n'étant pas adepte des discours enflammés, Ali Haddad n'a pas mâché ses mots pour cette fois-ci car, dit-il, «pour être partenaire, pour produire ensemble, il faut de la confiance. Malheureusement, cette confiance n'existe pas». Le mot est lâché! Entre les hommes d'affaires français et leurs homologues algériens, la confiance fait défaut. Cette sortie foudroyante du patron du FCE annonce-t-elle un réajustement dans les rapports économiques entre les deux pays jusquelà au beau fixe? Car, s'agissant des relations politiques, entre pays, rien n'est jamais figé dans le marbre. Haddad mécontent du rôle de la France en Algérie : Le Patron des patrons très remonté contre la France (L’Econews) Le Président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad sort de son silence et s'attaque à la France, qui selon lui, a abandonné l'Algérie dans les moments difficiles. «Vous nous avez abandonnés! Vous ne nous avez pas aidé dans les moments difficiles», a lancé Ali Haddad qui justifie le recours de l'Algérie à tisser des coopérations avec de nouveaux partenaires notamment asiatiques et américains. Le patron du FCE dira qu'en dépit des échanges commerciaux très élevés entre les pays, les entreprises françaises ne se sont pas engagées dans un partenariat sérieux avec leurs homologues algériennes. «Halte à la politique économique dans un seul sens de la France envers l'Algérie», lance Haddad qui rappelle que l'Afrique est le réservoir de l'Europe en matière de ressources. Ainsi, Haddad dira qu'il n’y aura plus de partenariat entre la France et l'Algérie avec cette politique française envers l'Algérie. «L’exploitation du réservoir algérien ne se fera pas par la France seule, et il ne serait réalisable qu'à travers l'implication et l'association réelle des Algériens», a-t-il lancé avant d'insister : « Vous ne pouvez pas le faire seul». Nous 5 avons un savoir-faire dans tous le secteurs à savoir le secteur sécuritaire, formation et autres.», a-t-il conclu. Par ailleurs, le Président du FCE a organisé, jeudi soir à Paris, une soirée au profit des patrons des entreprises africaines, et ce, dans l'objectif de les convaincre d'assister au Forum africain qu'organisera l'Algérie en mois de novembre prochain. En présence de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, des représentants des différentes patronats africains et des membres du FCE et de la CACI France, le vice président du FCE, Brahim Ben Abdesselam a tenu à présenté le Forum africain d’investissements et d’affaires qui se tiendra du 03 au 05 décembre 2016 à Alger. Pour M. Benabesselam, intervenant au nom de Haddad, le Forum d'Alger premier du genre dans le continent africain, vise notamment, l'intégration africaine. Le rendez-vous d’Alger, précise le président de Haddad, se veut une opportunité de travailler ensemble pour réussir collectivement afin d’atteindre une avancée par le compter-sur-soi en vue de solutions africaines aux problèmes du continent, rassurant ainsi les présents en disant «le Forum sera une rencontre entre hommes d'affaires». «Le gouvernement algérien soutien cette initiative du FCE», a-t-il lancé. Mais lance-t-il, de grands défis existent aujourd'hui dans ce continent. Il s'agit, selon lui, de la sécurité alimentaire, dont il faut nouer des partenariats entre les Africains et les Français pour l'autosuffisance en matière d'alimentation. L'intervenant cite également la question du numérique, qui demeure l'un des axes du développement des économies et des pays. Le vice-président du FCE a cité aussi les problématiques majeures du continent noir à savoir l'éducation et la formation, ou, selon lui, 156 millions d'enfants africains vont à l'école, mais seulement 10% finissent leurs études supérieures. «Ainsi, il y a peu de la main d'œuvre qualifiée qui arrive sur le marché du travail», a-t-il enchaîné avant d'appeler à se focaliser sur la formation de la ressource humaine africaine. Il est à rappeler que cet évènement, prévu initialement du 19 au 21 novembre, puis avancé à octobre, et qui regroupe tous les acteurs de l’économie africaine, est une opportunité pour tous les entrepreneurs, hommes d’affaires et opérateurs africains qui souhaiteraient être partie prenante dans la revitalisation de l’économie africaine et en définitive, de la renaissance de notre continent. Ali Haddad : «On plaide pour une subvention ciblée» (Le Temps d’Algérie) En marge des travaux des Rencontres Africa, organisées à Paris, jeudi et hier, le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, a indiqué que le FCE ne revendique pas la levée du soutien de l'Etat pour les produits de base de large consommation. Il affirmera à ce propos que ce n'est pas du jour au lendemain que tout sera remis en cause pour un 6 système qui a été mis en place depuis l'indépendance. Ali Haddad a plaidé pour un ciblage de la subvention visant à soutenir les couches nécessiteuses. Pour le président du FCE, l'Etat n'a pas l'intention d'arrêter ce soutien, soulignant qu’il est question d'aller graduellement vers la libéralisation des prix et d'encouragement des producteurs des produits alimentaires pour atteindre progressivement un système viable en la matière. S'agissant de la participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris, Ali Haddad a souligné l'importance de la participation de l'Algérie à cet événement, qui a enregistré près 2000 entreprises françaises et africaines, ajoutant que l'importance de la manifestation se trouve dans l'opportunité offerte aux pays africains de développer les expériences et les pistes de partenariats afin d'augmenter le volume des échanges entre les Etats du continent. Par ailleurs, Ali Haddad a confié que la dernière réunion tripartite tenue à huis clos avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a été consacrée au dossier du partenariat public - privé, où il a été décidé d'encourager cette option afin de hisser l'appareil de production national. Dans ce contexte, le FCE a plaidé pour l'ouverture de centres commerciaux, l'encouragement du système de collecte et de récupération des déchets, ainsi que la gestion des salles de cinéma. Participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris: Le Forum d'Alger présenté aux entrepreneurs africains(Le Temps d’Algérie) La délégation du Forum des chefs d'entreprise qui a pris part jeudi et vendredi aux Rencontres Africa, organisées à Paris, a mis à profit cette tribune pour présenter l'évènement que compte organiser l'Algérie en décembre, dédié au continent noir. La délégation, conduite par le président du FCE, a participé activement au Forum de Paris, en multipliant les rencontres et les interventions. Ali Haddad est intervenu lors de cette manifestation sur le thème «La ville durable, enjeu de l'Afrique». En marge des travaux, le président du FCE a offert un cocktail en l'honneur des présidents des organisations patronales africaines. Il a eu d'intenses échanges avec ses homologues sur la coopération entre les 7 pays du continent. Une occasion également pour les inviter à prendre part au Forum d'affaires et d'investissement en Afrique : le rendez-vous d'Alger qu'organise le FCE les 3, 4 et 5 décembre 2016. Le Forum de Paris a réuni plus de 500 entreprises africaines, une aubaine pour les membres du FCE afin de les inviter à participer à la rencontre d'Alger, qui devait se tenir au mois de novembre, mais a été décalée au mois de décembre. La soirée organisée à Paris par le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a vu la présence aussi de Stéphane le Foll, ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement qui a eu à visiter, lui aussi, à plusieurs reprises l'Algérie. Ali Haddad a rencontré également, lors de cette cérémonie, le président de l'association d'amitié France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement. Jeudi, des responsables du FCE ont été reçus au siège du Medef, le patronat français. A cette occasion, Brahim Benabdeslem, vice-président du FCE et président du comité d'organisation de l'événement au sein de l'organisation patronale, a développé les grands thèmes qui structureront le «Forum africain d'investissements et d'affaires», du 3 au 5 décembre, dénommé «Rendez-vous d'Alger», soulignant qu'il s'agira de la plus grande rencontre économique jamais organisée en Afrique. Pour lui, cet événement est à partager avec tous les pays africains. Le Forum d'Alger sera structuré sur trois thèmes essentiels, la sécurité alimentaire, énergétique et numérique. Deux autres thèmes seront abordés ; à savoir le financement et les investissements dans les infrastructures. L'Afrique, qui est au centre des intérêts des hommes d'affaires, suscite une rude concurrence entres les grandes puissances économiques, notamment la France et la Chine. L'Algérie, qui aspire à créer des relations de partenariat avec plusieurs Etats africains et diversifier ses exportations, compte sur le soutien des grandes compagnies françaises ayant déjà une longue expérience en la matière. Les responsables français qui ont eu des entretiens avec les patrons algériens ont fortement plaidé pour un travail en commun afin d'atteindre ces objectifs, d'autant plus que la France perd des parts de marché dans le continent. Un forum pour relancer l’influence économique de la France en Afrique (Algérie Eco) Le forum Africa2016, organisé par la France, s’est tenu les 22 et 23 septembre à Paris, en présence de quelque 1 500 entreprises, acteurs économiques et institutions, dont plus de 500 venus d’Afrique. Il a permis de préparer sur le plan économique le sommet que la France organise régulièrement avec les pays africains et qui aura lieu en janvier 2017 à Bamako. Le prochain grand rendez-vous économique concernant l’Afrique se tiendra à Alger du 3 au 5 décembre. Comme la plupart des forums économiques aujourd’hui, les Rencontres Africa2016 de Paris ont eu deux 8 volets : des débats et ateliers pour identifier les grands dossiers relatifs au développement économique africain et les coopérations possibles, des espaces de contacts bilatéraux entre les entreprises. Les acteurs maghrébins étaient bien présents (120 sur 500 participants africains environ), partagées assez également entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, celle-ci étant venue particulièrement en force. Une délégation importante du Forum des chefs d’entreprises (FCE) était conduite par son président Ali Haddad. Le prochain temps fort économique consacré à l’Afrique sera le Forum africain d’investissements et d’affaires, prévu à Alger du 3 au 5 décembre, au nouveau centre de conférence d'Ain-El-Benian. Le FCE a d’ailleurs saisi l’occasion d’Africa2016 pour présenter aux participants africains les grandes lignes du « Rendez-vous d’Alger ». Parlant à Algérie-éco, M. Abderrahmane Benhamadi, président du groupe Condor (qui était un des partenaires d’Africa2016) a donné son appréciation d’entrepreneur, qui se développe aujourd’hui aussi bien en Afrique qu’en France. « L’avantage des forums, c’est qu’on a affaire à des professionnels, des entrepreneurs, des bureaux d’études, des banques, des assurances. On ne perd pas de temps, tout le monde sait ce qu’il veut. Nous avons eu beaucoup de contacts avec des sociétés françaises et africaines (du Sénégal, du Mali, du Cameroun, de Côte d’Ivoire), nous avons rencontré des personnalités comme le Premier ministre ivoirien, le ministre des télécommunications de Tunisie, le ministre de l’économie du Sénégal ». « Il faut enclencher une dynamique. Tous les efforts d’où qu’ils viennent sont les bienvenus, a-t-il ajouté. On sent qu’il y a une volonté de faire bouger les choses, une volonté africaine et une volonté française. La France comprend que son avenir est très lié avec l’Afrique. Toutes ces économies sont complémentaires, soit à l’intérieur de l’Afrique, soit avec la France. Nous croyons beaucoup à l’avenir de l’Afrique, elle sera la locomotive du commerce mondial ». En dehors de Condor, d’autres entrepreneurs, comme Slim Othmani (NCA-Rouiba), Billal Moussaoui, du groupe de machines-outils de Blida, ont participé à l’événement. Inverser le recul relatif de la France Pour les organisateurs français, il s’agissait-en dehors du rôle de facilitateur entre les entreprises- de réaffirmer l’intérêt majeur de la France pour l’Afrique et d’inverser à terme le recul relatif que la France enregistre depuis quelques années sur le continent. Les investissements français en Afrique augmentent (ils ont été multipliés par 7 depuis l’an 2000) mais les échanges commerciaux ne sont plus à un niveau suffisant de croissance pour maintenir la part de marché française au sud du Sahara. Entre 2000 et 2011, celle-ci a décliné de 10 % à moins de 5 %, selon un rapport récent commandé par Paris. Les échanges augmentent certes aujourd’hui à un rythme de 4 %, mais il est inférieur à celui de la croissance des échanges de l’Afrique avec le reste du monde. Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président d’AfricaFrance (la 9 fondation mise en place il y a deux ans pour relancer des relations mieux partagées entre la France et l’Afrique), a lui-même insisté sur ce point lors des débats. Quelques participants africains ont reproché à la France de « se bouger » uniquement parce que l’Afrique regarde aujourd’hui du côté de la Chine, de la Turquie, des Amériques, du Moyen-Orient. M. Ali Haddad a de son côté critiqué les entreprises françaises pour leur manque d’»engagement » et l’absence de « confiance ». Ces messages vont être relayés au 27e sommet Afrique-France (SAF) qui doit se tenir à Bamako en janvier 2017. Une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement du continent se réuniront avec le président français François Hollande. IL S'EST ADRESSÉ, À PARTIR DE NEW YORK, AUX PATRONS AMÉRICAINS : La plaidoirie de Bouchouareb (L’Expression) Ce n'est pas la première fois que Bouchouareb défend la cause de l'économie nationale devant des patrons américains. La mesure des 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie continue à susciter des interrogations au niveau de la communauté d'affaires américaine et le gouvernement maintient sa position sur la question. C'est en gros ce qui ressort d'une rencontre qui a réuni le ministre de l'Industrie et des Mines et des patrons US. Abdessalem Bouchouareb a, à ce propos, noté que cette mesure n'a pas empêché la concrétisation d'importants investissements, d'autant que le management confié à la partie étrangère constitue en soi une garantie. Cet argument étayé par de très nombreux exemples de projets pesant plusieurs milliards de dollars pourrait convaincre les partenaires de l'Algérie, sauf que le sujet revient systématiquement dans les propos des opérateurs économiques américains qui s'inquiètent également de la législation algérienne en matière de protection de la propriété intellectuelle. L'investissement ne se limite évidemment pas à ces deux aspects. Le ministre de l'Industrie et des Mines a mis en avant, dans son intervention, les avantages qu'offre l'Algérie, en matière de stabilité politique et sécuritaire. Une donne que nul n'ignore et certainement pas les hommes d'affaires américains qui ont attesté de cette réalité palpable. Mais la 10 stabilité à elle seule, même si elle constitue un facteur déterminant dans l'acte d'investir, doit être accompagnée par un certain nombre de mesures concrètes. Sur la question, le ministre a longuement évoqué les réformes initiées par le gouvernement qui ont eu pour résultat de maintenir le niveau de croissance à un niveau appréciable, compte tenu de la conjoncture économique difficile que traverse le pays. Bouchouareb a placé la barre assez haut, jusqu'à la révision de la Constitution laquelle, dit-il, a conféré une identité à l'économie nationale et apporté des assurances aux investisseurs étrangers. Cet acte constitutionnel est présenté par le ministre de l'Industrie et des Mines comme la garantie suprême de la volonté du pays de jouer franc-jeu avec ses partenaires. Une autre initiative majeure, défendue par Bouchouareb, est relative au nouveau Code de l'investissement et les différentes lois adoptées par le Parlement centrées sur l'amélioration du climat des affaires en Algérie. le ministre n'est pas allé par quatre chemins en mettant en évidence le principal objectif du gouvernement, celui de parvenir à la diversification de l'économie algérienne. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que Bouchouareb plaide la cause de l'économie nationale devant des patrons américains. Il l'a déjà fait par le passé en promettant une évolution de la législation dans le sens d'une meilleure attractivité et lors de cette rencontre, il a tout simplement annoncé que les prévisions s'étaient réalisés et il n'y a pour ainsi dire plus d'obstacles à l'investissement en Algérie. Les patrons US, assez méticuleux sur beaucoup d'aspects, ont, pour nombre d'entre eux, reconnu le bien-fondé des propos du ministre algérien. Ils disent avoir effectivement perçu la volonté politique du gouvernement de créer les conditions nécessaires à la diversification, mais dans le même temps demandent encore plus dans le sens d'une amélioration de l'environnement des affaires. La règle des 49/51% reste pendante, mais le dynamisme du marché algérien et l'enjeu qu'il représente au plan régional pourrait peut-être peser plus lourd.Rappelons que Bouchouareb est intervenu dans le cadre d'un Forum d'affaires créée par le président Dwigt Eisenhower pour faciliter les investissements privés américains à l'étranger, qui compte près de 200 multinationales. Ce conseil d'affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines d'interagir avec des chefs d'Etat et de gouvernement, des ministres et des hauts fonctionnaires à l'international. Le 15e Forum international de l'énergie mardi et mercredi à Alger (APS) 11 Alger abritera mardi et mercredi la 15ème édition du Forum international de l'énergie (IEF15), le plus grand rassemblement mondial des ministres de l'énergie, avec la participation de 72 pays producteurs et consommateurs de pétrole et de gaz. Créé en 1991, l'IEF constitue un cadre informel d'échanges, de concertation et de dialogue entre les pays producteurs et consommateurs d'énergie, qui représentent aujourd'hui plus de 90% de l'offre et de la demande mondiales. Cette concertation vise à favoriser une meilleure entente et une prise de conscience des intérêts énergétiques communs entre les membres du Forum. Outre les ministres de l'Energie des pays membres, des responsables, des experts, des compagnies pétrolières et gazières ainsi que des organisations internationales comme l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) prendront part à cette réunion ministérielle qu'abritera le nouveau Centre international de conférences d'Alger. Le thème principal de cette édition portera sur la "Transition énergétique mondiale: un rôle échangé pour le dialogue énergétique". L'IEF 15 devrait aborder les perspectives pétrolières et gazières, le rôle des énergies renouvelables, l'importance de l'accès aux services énergétiques dans le développement humain et le rôle de la technologie. Dans ce cadre, plusieurs sessions portant sur les grandes questions énergétiques comme les marchés pétroliers, gazier et des énergies renouvelables ainsi que la gouvernance énergétique sont au programme. Des rencontres bilatérales entre les ministres de l'Energie des pays membres et des tables rondes sont également prévues. L'édition 2016 de l'IEF intervient dans un contexte particulier marqué notamment par une grande instabilité du marché pétrolier suite à la chute des prix du pétrole. Depuis IEF14, tenu en 2014 à Moscou, la scène énergétique mondiale a évolué de façon spectaculaire avec des conséquences à court et long termes. En effet, depuis juin 2014, les prix internationaux de pétrole ont été divisés par deux en raison essentiellement d'une croissance économique mondiale faible et d'une surabondance de l'offre. 12 Cette situation a engendré une diminution considérable des revenus des pays exportateurs de pétrole et une réduction des investissements pétroliers à des niveaux faibles avec des risques d'une baisse d'approvisionnement à moyen et long termes. De même, le marché du gaz naturel a connu une évolution baissière en raison de la grande capacité de production notamment pour le gaz naturel liquéfié (GNL). Approfondir le dialogue producteurs-consommateurs Ainsi, une grande partie des discussions vont s'articuler autour de cette situation du marché mondial des hydrocarbures, qui porte préjudice aussi bien aux pays producteurs qu'aux pays consommateurs de pétrole et freine la croissance économique. D'aucuns estiment que lorsque les prix sont bas, il y a une croissance timide qui ne facilite pas le développement de l'industrie et de la production de pétrole. Ce qui peut, à terme, perturber le marché et impacter la sécurité de l'approvisionnement. Le dialogue producteurs-consommateurs a été initié en 1991 par la tenue de la première réunion ministérielle de l'IEF à Paris. A cette date, une perturbation de l'approvisionnement causée par la première guerre du Golfe a été décisive pour ce dialogue et a augmenté la prise de conscience des intérêts communs entre les parties. Mais ce dialogue n'a été structuré qu'en 2002 lors de la réunion de Kyoto sous forme de forum avec un secrétariat dont le siège est à Ryad (Arabie Saoudite). Une charte de l'IEF a été adoptée à Cancun (Mexique) en 2010 pour définir les organes du Forum: la réunion ministérielle (organe suprême), le Conseil exécutif et le secrétariat. L'un des produits-phares et concrets du forum est le JODI (Joint organisation data initiative) qui représente une base de données sur les marchés de pétrole et de gaz. L'initiative recueille des données provenant de 100 pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de pétrole et d'environ 80 pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de gaz. Elle repose sur les efforts conjugués des pays producteurs et consommateurs et huit organisations internationales pour fournir des statistiques complètes et durables en temps opportun. D'après ses initiateurs, l'échange des données comme un moyen pour améliorer la transparence des marchés mondiaux de l'énergie est bénéfique pour la sécurité énergétique. L'Algérie face aux défis de la sécurité énergétique (APS) Le Forum international de l'énergie, qui se tiendra mardi et mercredi à Alger, va s'articuler principalement autour des marchés de pétrole et de gaz dans lesquels l'Algérie fournit de gros efforts pour assurer sa sécurité énergétique interne et continuer à jouer le rôle de fournisseur fiable. 13 Malgré un contexte marqué par une chute vertigineuse des prix pétroliers depuis juin 2014 et une tendance mondiale de baisse des investissements dans ce secteur, l'Algérie est déterminée à maintenir, voire à augmenter ses investissements en amont et en aval. Ainsi, Sonatrach compte maintenir tous ses projets stratégiques et structurants de long terme qu'elle compte développer dans les segments de l'exploration et de l'exploitation des gisements, du raffinage, de la liquéfaction et du transport par canalisation. Pour ce groupe public, la priorité consiste non seulement à soutenir l'effort d'exploration pour assurer la sécurité énergétique du pays à très long terme mais aussi à renforcer le rôle de l'Algérie en tant qu'acteur important du commerce international de l'énergie. A cet effet, cette compagnie nationale prévoit d'investir plus de 73 milliards de dollars sur la période 2016-2020 dont plus de 60% dans l'exploration-production des énergies conventionnelles et non conventionnelles. L'objectif principal est d'élargir la base des réserves prouvées dans un pays qui reste encore sous-exploré notamment en matière de pétrole. En 2014, les réserves récupérables de l'Algérie s'élevaient à 4,4 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) mais les réserves en place sont beaucoup plus importantes car le taux de récupération en pétrole ne représente que 30% alors que celui du gaz avoisine les 70%, selon les données. Il s'agit pour Sonatrach d'accélérer le renouvellement des réserves et le développement de celles déjà découvertes en mettant également l'accent sur l'optimisation de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, les deux plus grands gisements pétroliers et gaziers de l'Algérie. A ce titre, le groupe a engagé un important programme pour améliorer la récupération de ces deux grands gisements afin d'augmenter la production nationale en hydrocarbures. En 2015, la production des hydrocarbures de l'Algérie s'est élevée à 191 millions de TEP avec des prévisions d'atteindre 241 millions de TEP en 2020.La production primaire de pétrole a atteint 49 millions de tonnes alors que celle du gaz naturel s'est élevée à 128,3 milliards m3. Les efforts d'accroissement des réserves et d'augmentation de la production de Sonatrach sont accompagnés par le développement des infrastructures de transport et des activités de transformation et de commercialisation des hydrocarbures où l'Algérie accuse un retard assez important. Dans ce cadre, Sonatrach a inscrit un programme de réalisation de trois nouvelles raffineries (Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra) qui vont entrer en production entre 2020 et 2024. Ces projets devraient générer une quantité de 3,7 millions de tonnes d'essence et de 9 millions de tonnes de gasoil. La construction de ces trois nouvelles usines représente la seconde étape d'un vaste programme d'investissements dans le raffinage, qui a concerné, dans une première phase, la réhabilitation et l'extension des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger. 14 Avec une production nationale de 30 millions de tonnes/an de produits raffinés, l'Algérie n'arrive pas à répondre à la demande locale et importe annuellement pour deux (2) millions de tonnes de gasoil et un (1) million de tonnes d'essence. En outre, Sonatrach prévoit de réaliser six (6) complexes pétrochimiques à l'horizon 2020 dans le cadre de son plan de relance de l'industrie nationale de la pétrochimie. Il s'agit des complexes de craquage mixte d'éthane, de GPL, de naphta, de méthanol et de ses dérivés ainsi que celui de la production d'anhydrides. Concernant le gaz de schiste, l'Algérie en possède des réserves importantes et se classe au troisième rang mondial pour cet hydrocarbure non conventionnel, sachant que les ressources techniquement récupérables sont estimées à près de 700 Tcf (1Tcf=1 trillion de pieds cubes). 15e Forum international de l'énergie: Alger, Mecque du pétrole (Le Temps d’Algérie) C'est demain que s'ouvrira à Alger la 15e édition du Forum international de l'énergie (IFE15) avec la participation des délégations des 72 pays membres, conduites par leur ministre de l'Energie, en plus des experts, des responsables de l'industrie des hydrocarbures et des organisations internationales de l'énergie. En réalité, ce rendez-vous international ne fera pas office d'une rencontre entre pays Opep et non-Opep, avait prévenu le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, mais «le rôle du FIE est de promouvoir un dialogue énergétique au niveau mondial», mettant en évidence que les échanges de vue entre producteurs et consommateurs «sont tout à fait utiles et nécessaires» et qu'il était «intéressant» d'avoir autour de la table l'Arabie saoudite, l'Irak, l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, le Canada et la Chine qui sont les six premiers producteurs mondiaux de pétrole. Pour cet événement, le site du Forum a publié le programme qui se structure autour de quatre sessions et deux tables rondes, couvrant les questions d'actualité qui concernent le dialogue énergétique mondial. La journée du lundi sera ainsi consacrée aux inscriptions et à la réception des délégations. Quant aux travaux de ces rencontres qui seront animés par des ministres et des PDG de compagnies, ils débuteront officiellement mardi pour se poursuivre le lendemain. Il sera donc question des «Marchés pétroliers : perspectives et défi de la stabilité», du «Gaz naturel : défis pour l'industrie, la chaîne du GNL et ses implications pour la structure du marché», des «Energies renouvelables et efficacité énergétique : perspectives et défis après la COP21», ainsi que la «Gouvernance de l'énergie : le dialogue énergétique mondial revisité». Sur les tables rondes, la première traitera de l'«Accès à l'énergie durable : un facteur critique pour le développement humain» et la seconde sera autour du «Renforcement de la sécurité énergétique : le rôle de la 15 technologie». A propos des invités de l'événement et les responsables qui vont animer les sessions et les tables rondes, le site du forum fait savoir que les discours de bienvenue, d'introduction et d'ouverture seront respectivement prononcés par le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, le SG de l'IEF, Xiansheng Sun, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Une banque de données Pour l'historique, le dialogue producteurs-consommateurs a été initié en 1991 par la tenue de la première réunion ministérielle de l'IEF à Paris. A cette date, une perturbation de l'approvisionnement causée par la première guerre du Golfe a été décisive pour ce dialogue et a augmenté la prise de conscience des intérêts communs entre les parties. Mais ce dialogue n'a été structuré qu'en 2002, lors de la réunion de Kyoto (Japon), sous forme de forum avec un secrétariat dont le siège est à Ryad (Arabie saoudite). Une charte de l'IEF a été adoptée à Cancun (Mexique) en 2010 pour définir les organes du Forum : la réunion ministérielle (organe suprême), le Conseil exécutif et le secrétariat. L'un des produits phares et concrets du forum est le Jodi (Joint Organisation Data Initiative) qui représente une base de données sur les marchés du pétrole et du gaz. L'initiative recueille des données provenant de 100 pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de pétrole et d'environ 80 pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de gaz. Elle repose sur les efforts conjugués des pays producteurs et consommateurs et huit organisations internationales pour fournir des statistiques complètes et durables en temps opportun. D'après ses initiateurs, l'échange des données comme un moyen pour améliorer la transparence des marchés mondiaux de l'énergie est bénéfique pour la sécurité énergétique. Des invités de marque En l'espace de deux jours, Alger accueillera les plus grands décideurs du monde de l'énergie. La ministre française de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, prendra part à la 15e édition du Forum international de l'énergie qui aura lieu mardi et mercredi à Alger. La ministre française présidera la troisième session des travaux du forum qui a pour thème : «Energies renouvelables et efficacité énergétique : perspectives et défis après la COP21». Pour rappel, l'Hexagone avait abrité, entre novembre et décembre de l'année dernière, la Conférence de Paris de 2015 sur le climat. Un accord international sur le climat, applicable à tous les pays, est validé par tous les participants, fixant comme objectif une limitation du réchauffement mondial entre 1,5 C° et 2 C° d'ici 2100. Outre la ministre française, il est 16 attendu la présence du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, et de ses homologues saoudien, Khalid Al-Falih, russe, Alexander Novak, vénézuélien, Eulogio Del Pino, ainsi que les SG de l'Opep, de l'AIE et de l'IEF à la session 1 «Marchés pétroliers : perspectives et défi de la stabilité», laquelle sera présidée par le ministre algérien, Noureddine Boutarfa. A cette session, seront également présents le ministre koweïtien des Finances, Anas Khaled Al Saleh, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, et le vice-président de Shell, Mike Muller. La deuxième session qui aura pour thème «Gaz naturel : défis pour l'industrie, la chaîne du GNL et ses implications pour la structure du marché», elle sera présidée par le ministre qatari de l'Energie et de l'Industrie, Mohammed Bin Saleh Al Sada. Parmi les participants, il y aura le ministre irakien du Pétrole, Jabbar Ali Hussein Al-Luiebi, ainsi que d'autres ministres, secrétaires ou sous-secrétaires d'Etat de l'Energie, voire de l'Industrie, de l'Economie ou du Commerce d'Italie, du Japon, d’Allemagne et de Pologne, ainsi que le PDG de Sonatrach Amine Mazouzi. La troisième session, présidée par Ségolène Royal, sera animée par les ministres hollandais, tunisien et émirati, ainsi que le sous-secrétaire d'Etat américain aux Affaires internationales. La quatrième et dernière session sur la «Gouvernance de l'énergie : le dialogue énergétique mondial revisité», sera présidée par le ministre saoudien, Khalid Al-Falih, et animée par ses homologues nigérian, indien et mexicain, ainsi qu'un haut cadre du ministère japonais des Affaires étrangères. Réunis autour de la question énergétique, les producteurs et consommateurs n'ont d'autre choix que de trouver un accord pour éviter l'effondrement de l'industrie pétrolière et gazière. Un scénario qui n'arrange les intérêts d'aucune partie. Repère: Quel impact ? L'organisation du 15e forum international de l'énergie a imposé à l'Algérie de disposer d'une importante infrastructure et d'une base logistique. La réception, il y a quelques jours, du centre international de conférences, inauguré par le chef de l'Etat, permet d'abriter ce genre d'évènement. Mais il n'en demeure pas moins que des efforts devraient être déployés encore plus pour donner une stature à Alger afin d'aspirer à organiser d'autres manifestations internationales. Selon les organisateurs, les grands hôtels de la capitale et résidences d'Etat ont été réquisitionnés pour accueillir dans les meilleures conditions plus de 70 ministres, de hauts responsables du secteur de l'énergie, des patrons de compagnies internationales et des centaines de journalistes étrangers. C'est un véritable défi pour les autorités publiques qui devaient veiller au moindre détail. A l'aéroport international d'Alger, des mesures exceptionnelles de sécurité et d'organisation ont été mises en œuvre, avec des navettes spéciales pour les représentants des médias internationaux qui seront hébergés durant les trois jours de couverture de l'évènement à l'hôtel El-Aurassi, établissement public totalement rénové. La prise en 17 charge des délégations officielles n'était pas en reste. L'Algérie tient à la réussite de cette conférence. Sur le terrain, la préparation de cet évènement a bénéficié de tous les moyens. Des centaines d'agents de la wilaya ont été mobilisés durant plus d'un mois pour le nettoyage de l'autoroute reliant l'aéroport d'Alger au centre international de conférences situé sur la côte ouest de la capitale, à environ 45 kilomètres. Les opérations de désherbage et de réaménagement des espaces verts tout au long de l'autoroute ont été menées avec soin. Chaque matin, plusieurs employés de la Direction des travaux publics de la wilaya d'Alger se sont attelés au nettoyage et au réaménagement des espaces verts situés sur les voies rapides. D'autres travailleurs ont été mobilisés pour remettre en état et repeindre les façades extérieures des bâtiments se trouvant à proximité de la rocade sud. Les drapeaux des pays qui seront représentés lors de cette conférence sont déjà érigés au niveau des grands carrefours et édifices publics, donnant une image magnifique de la ville d'Alger. Beaucoup espèrent que cet effort sera maintenu et que de vastes opérations de démolition des quartiers insalubres et bidonvilles seront entreprises afin de récupérer des espaces indispensables pour construire une ville internationale ouverte sur le monde, avec des services administratifs, économiques et culturels harmonieusement déployés. Il s'agit plus particulièrement d'une partie d'Hussein Dey, d'El Magharia, La Glacière et El Harrach, dans la partie est de la ville. Outre les travaux de réfection des immeubles et des principales routes réalisés dans le cadre de la tenue de cette conférence internationale, les services de sécurité ont été aussi renforcés pour mieux organiser la circulation routière, sachant qu'Alger souffre énormément en la matière. Ce qui caractérise l'organisation de cette conférence, c’est surtout l'implication des parties étrangères, notamment le secrétariat du Forum. Le site d'information et d'enregistrement dédié à la manifestation est entièrement rédigé en anglais, ce qui confirme que l'Algérie, qui entre de plain-pied dans la mondialisation, devra encourager de manière urgente l'enseignement de cette langue à tous les niveaux pour combattre l'isolement et le sous-développement. L'impact de la tenue de cette conférence internationale sur l'image du pays est crucial. Cet important évènement devra constituer un point de départ pour une nouvelle politique économique, surtout en ce moment précis où le débat sur l’après-pétrole semble être sérieusement engagé. Chakib Khelil à Bloomberg : «Les producteurs de pétrole vont convenir de geler l’offre à son niveau actuel» (Le Soir d’Algérie) Chakib Khelil a estimé dans une déclaration relayée hier par l’agence Bloomberg que les pays exportateurs de pétrole, qui se réuniront informellement la semaine prochaine à Alger, vont parvenir à un accord sur le gel du niveau de la production. 18 Dans une déclaration relayée hier, l’ancien ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil, de nouveau sollicité par l’agence américaine Bloomberg pour analyser la situation du marché pétrolier, estime qu’un accord entre membres de l’Opep sur le gel du niveau de la production à l’issue de la réunion informelle prévue à Alger en marge du 15e Forum international de l’énergie, est possible. «Les capacités de production carburent désormais à plein régime dans la plupart des pays membres de l’Opep et les faibles prix vont les forcer à agir», a déclaré Chakib Khelil. Dans ce contexte, Bloomberg a rappelé la décision de limitation de l’offre prise par l’Opep en 2008 quand Khelil officiait à sa tête en tant ministre algérien de l’Energie. Une décision qui, ajoute-t-on, a bloqué l’effondrement des prix amorcé à l’époque et renversé la tendance du marché pétrolier. «Je reste optimiste quant à un gel du niveau de la production», a déclaré Khelil à Bloomberg dans un entretien téléphonique. L’ancien ministre a expliqué que «la plupart des membres de l’Opep souffrent à cause des faibles prix. Je ne vois pas pourquoi vont-ils accentuer leur douleur alors qu’ils peuvent l’atténuer juste en disant quelque chose ? Ils ont atteint leur niveau maximal de production et de parts de marché et ils n’ont plus rien à perdre». Et d’indiquer que «l’Iran, qui était à l’origine de l’échec de la réunion de Doha en avril dernier, ne s’opposerait pas au plafonnement de la production à son niveau actuel pour la simple raison que ses installations ont atteint leurs capacités maximales de production». Chakib Khelil a souligné que les membres de l’Opep ont besoin de faire quelque chose : «S’ils ne le font pas, le marché va réagir négativement». En tout cas, il a écarté le recours à une réduction de l’offre Opep sur le marché : «Cette hypothèse est peu plausible à partir du moment où la stratégie de l’organisation pour éliminer l’excédent de production sur le marché, qui consiste à faire pression sur ses rivaux, peut réussir.» Et de conclure : «Les membres de l’Opep vont poursuivre cette stratégie de défendre leurs parts de marché et les prix vont se redresser d’ici l’année prochaine.» Gel de la production pétrolière: Les experts divergent (Le Temps) De nombreux experts ont développé des analyses contradictoires sur un éventuel accord sur le gel de la production pétrolière qui sera abordé lors du sommet d'Alger des pays producteurs, en marge des travaux du 15e Forum international de l'énergie. Parmi les experts qui ont eu à s'exprimer à ce propos, on peut citer, entre autres, Francis Perrin, Abdelmadjid Attar et Mustapha Mékidèche. Le président de Stratégies et politiques énergétiques, Francis Perrin, a souligné l'urgence pour les producteurs de pétrole, membres de l'Opep et non-Opep, d'arriver, au plus tôt, à un accord sur le gel de la production. Pour ce spécialiste du secteur pétrolier, «l'Opep a une lourde responsabilité dans la stabilité du marché pétrolier, du fait que sa 19 production a augmenté alors que celle des pays non-Opep a diminué». Tout en appelant à transcender les divergences actuelles entre l'Iran et l'Arabie saoudite qui empêchent d'aller vers une action concertée de l'Opep, cet expert a estimé qu'il est urgent qu'un accord intervienne entre les pays de l'Opep et certains pays non-Opep, dont la Russie, pour le gel de la production. Abdelmadjid Attar est optimiste quant à la conclusion d'un tel compromis, qualifiant la réunion d'Alger «d'extrêmement importante». Ancien PDG de Sonatrach et actuel vice-président de l'Association algérienne de l'industrie du gaz, Attar a estimé que «tous les signaux sont positifs pour un éventuel accord sur le gel de la production pétrolière des pays de l'Opep». Et d'ajouter : «Les pays de l'Opep ont intérêt à geler leur production actuelle et il faudrait que tout le monde respecte ce gel sur le terrain.» L'expert admet, toutefois, qu'un tel accord se trouvera confronté aux besoins pressants de certains pays, notamment l'Irak, d'augmenter leur production. Un consensus «fort probable» De son côté, l'économiste et vice-président du Cnes, Mustapha Mékidèche, a souligné dans un entretien accordé à l'APS que le consensus entre l'ensemble des pays producteurs est «souhaitable et fort probable». Pour Mékidèche, un tel compromis est probable pour deux raisons : l'une interne et l'autre externe à l'Opep. Il y a d'abord le niveau actuel de diversification économique de tous les pays de l'Opep, qui est insuffisant pour produire et garantir une résilience à moyen et long termes, de nature à financer les besoins financiers de leur développement économique et social. En outre, poursuit-il, le niveau actuel des prix du pétrole n'arrange ni les pays producteurs non-Opep, tels que la Russie, ni les pays consommateurs qui redoutent des tendances haussières dans quelques années, comme semble le craindre l'AIE qui pointe du doigt un désinvestissement supérieur à 20% dans l'industrie mondiale des hydrocarbures. Quant à savoir si cette réunion informelle de l'Opep pourrait déboucher sur une décision, cet expert a expliqué qu'une telle réunion informelle n'aboutit pas forcément à une prise de décision. «Si un consensus se dégagera lors de la réunion informelle, rien n'empêche en effet de transformer, de façon souveraine, cette réunion en Conférence ministérielle extraordinaire de l'Opep pour l'endosser formellement (la décision). L'effet sur les marchés en tant que signal fort serait bénéfique pour l'organisation», a-t-il également soutenu. Au-delà des avis des spécialistes des questions énergétiques, l'espoir d'une stabilisation du marché repose énormément sur la réunion d'Alger, d'autant plus que le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a assuré, vendredi, que la réunion doit impérativement aboutir à une «solution positive» pour stabiliser le marché, estimant que le rôle «conciliateur» de l'Algérie pourra arracher ce consensus. 20 PME/PMI : Locomotive de la croissance (El Moudjahid) Une journée sur la PME a été organisée, jeudi dernier, à Alger, sous le thème : «Entreprenariat, développement de la PME, promotion de l’investissement, climat des affaires». Cette importante rencontre s’est déroulée en présence de nombreux professionnels et acteurs économiques. En effet dans l’économie actuelle les PME sont devenues le principal moteur de développement. Pour stimuler la croissance et l’emploi et garantir un niveau de vie en progression continue, les pays doivent tirer le meilleur profit de ce secteur. Dans une déclaration à El Moudjahid à l’occasion de cette importante rencontre, le président du Conseil national consultatif pour la PME, Zaim Bensaci, plaide surtout dans le contexte actuel marqué par la chute des prix de pétrole et l’orientation de gouvernement pour la diversification de l’économie, pour booster ce secteur porteur pour l’économie nationale. Sachons que tous les pays développés leur économie est basée essentiellement sur la PME/PMI. Au vu de l’importance de ce domaine dans l’économie, M. Bensaci trouve regrettable le fait qu’actuellement en Algérie nous n’avons pas encore des statistiques fiables pour connaître le nombre exact des PME/PMI à l’échelle nationale. Relevant à ce titre qu’au niveau de CNCPme, ils veulent lancer une étude approfondie pour l’élaboration d'une cartographie numérisée de la PME en Algérie : «Si on arrive à élaborer cette carte on aura certainement des statistiques fiables et juste en ce qui concerne tout le nombre des PME et le nombre des zones d’investissements selon les compétences de chaque région», a-t-il indiqué. Pour lui, la PME constitue la pierre angulaire du développement et la locomotive de l’économie au niveau mondial. Il a souligné que «tous les pays qui ont développé ce domaine sont les pays monopolisateurs de l’économie mondiale». «Ceci dit que pour la croissance de la production locale, il faut en premier lieu de développer les PME», a-t-il estimé. Et de poursuivre «nos revendications sont toujours clair, il faut apporter un maximum de soutien à la PME et cela à travers la facilitation de l’acquisition du foncier, le financement et un accompagnement permanant». Le président de CNCPme n’a pas manqué de relever que la PME reste confrontée aux contraintes et problèmes multiples : «La PME rencontre toujours des problèmes et des contraintes qui freinent son évolution et font stagner la production nationale, cela ne permet pas le développement économique de l’Algérie », a-t-il expliqué. Mettant l’accent sur la nouvelle loi des petites et moyennes entreprises, il a estimé que «celle-ci qui est actuellement au niveau de l’APN va apporter un plus pour ces entreprises». Concrétiser élaborés et appliquer sur le terrain les textes et les lois 21 De son côté, M. Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des exportateurs a tenu à souligner que «dans le monde, l’exportation est portée par les PME». Appuyant ses dires, il a cité à titre d’exemple le cas de l’Italie, en indiquant qu’au niveau de ce pays, il y a environ 3.000 PME qui assurent l’exportation. «Tous les métiers de l’industrie, notamment la sous-traitance sont assurés par les PME. En Algérie on change les lois mais on arrive toujours pas a changé la situation, ceci dit, a-t-il précisé qu’il faut tout d’abord «changer la stratégie», en libérant en conséquence l’acte d’investissement et de tenir compte de la spécificité de la PME quant au financement3. Pour justement arriver à développer ce domaine M. Nasri a insisté sur la nécessité de s’inspirer des expériences des pays développés en la matière. «Dans le contexte actuel, c’est le moment ou jamais pour booster la PME qui constitue le moteur principal de développent et de la croissance économique », a-t-il indiqué. «Il faut aller vers la concrétisation et l’application sur le terrain de tous les textes et les lois élaborés», poursuit-il. Pour sa part, M. Laib Azziouz, directeur de la Bourse algérienne de la sous-traitance et de partenariat a fait savoir qu’au niveau de leur association, ils ont mis en place tous les moyens nécessaires pour contribuer à la croissance de la PME et en particulier le développement de la sous-traitance industrielle. Il a insisté à cet effet sur la nécessité de développer et d’aider les PME qui exercent surtout dans le domaine de la sous-traitance notamment la mécanique de précision. Ajoutant : «actuellement l’environnement en Algérie n’est pas encore adéquat pour permettre au développement de la PME», en considérant qu’à travers la nouvelle loi d’orientation le domaine de la PME va connaître un nouvel essor. «Le grand obstacle des petites et moyennes entreprises consiste principalement dans le financement», conclu t-il. Protection des terres agricoles : Des mesures juridiques répressives à l’encontre des contrevenants (Horizons) Abdeslam Chelghoum a déclaré que son département examinera prochainement la concrétisation de l’article 19 de la Constitution qui prévoit essentiellement la protection par l’Etat des terres agricoles à travers des textes de lois coercitifs. Protégées par l’article 19 de la Constitution, les terres agricoles le seront davantage avec la promulgation de nouvelles mesures juridiques répressives. C’est l’annonce faite, hier, par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum. Réuni avec 22 les cadres de son secteur au siège de son département, le ministre a précisé que « la préservation des terres agricoles est l’une des priorités du gouvernement pour lutter contre toute tentative de détournement du foncier agricole de sa vocation, afin de préserver ce patrimoine des Algériens ». A ce propos, Chelghoum a déclaré, en marge de cette réunion, que « l’agriculture est l’unique alternative pour préserver la sécurité alimentaire du pays et régler la question du blé dur par le rendement et l’augmentation des surfaces exploitées ». A ce sujet, le ministre a précisé que « des efforts sont consentis pour passer de 8 à 9 millions d’hectares de terres agricoles ». Le ministre de l’Agriculture a, lors de cette rencontre, la première du genre, inscrite dans le cadre de la mise en place du nouveau cadre d’orientation et d’incitation à l’investissement productif dans le secteur, souligné que « cette réunion permet d’établir une feuille de route qu’il faut adopter ». Car imposée par la situation actuelle. Il y va de la diversification de l’économie nationale et de l’enjeu de la préservation de la paix, du fait même que « notre dépendance alimentaire peut constituer un danger ». Pour le ministre, le défi de son secteur est d’organiser les différentes filières pour atteindre les objectifs escomptés, à commencer par l’exploitation de l’ensemble des terres agricoles », y compris celles en jachère ainsi que « l’augmentation du périmètre irrigué de 1 à 2 millions d’hectares d’ici 2019 ». Pour la relance de l’investissement dans le secteur agricole, Chelghoum a affirmé qu’« il faut encourager l’investissement privé », soulignant que « les pouvoirs publics sont prêts à encourager ce type d’investissement. « C’est aux banques de s’impliquer davantage en facilitant l’accès aux crédits. » Abordant les filières forestière et halieutique, le ministre a exhorté les cadres des deux secteurs à « protéger ces deux richesses ». Les cadres du secteur de l’agriculture ont poursuivi leurs travaux en ateliers. « Irrigation d’appoint des céréales », « Programme de résorption de la jachère et développement des légumineuses alimentaires et cultures fourragères », « Promotion de l’investissement par la mise en valeur des terres », « Perspectives de promotion et de développement de l’économie forestière » et « Programme de développement de la pêche et de l’aquaculture » sont les thèmes de ces ateliers. Pour ce qui est de l’irrigation des céréales, elle constitue une des voies les plus appropriées pour pallier d’éventuels déficits hydriques saisonniers. Elle s’impose comme une alternative agro-climatique et socioéconomique. Par ailleurs, les terres laissées au repos ou en jachère représentent une moyenne annuelle de 40% de la superficie agricole. Leur réduction ou leur suppression peut influer considérablement sur l’accroissement du cheptel et à la satisfaction des besoins nationaux en protéines végétales (pois chiches et lentilles) et améliorer la fertilité des sols. Dans le cadre des projets d’investissement validés par les services du ministère, les travaux de mise en valeur des forages, l’électrification, la mobilisation de l’eau, la plantation d’oliviers et la mise en place de serres ont été lancés. Il a été décidé, dans ce sillage, de mettre le capital foncier à la disposition des 23 investisseurs privés en partenariat local ou étranger dans le respect de la réglementation. S’agissant du développement de l’économie forestière, il est prévu de passer de 130.000 à 300.000 m3 de bois par an, afin de diminuer la facture d’importation de bois et d’augmenter de 50% le volume annuel d’exploitation de liège. Pour ce qui est de la pêche et de l’aquaculture, la filière préconise un développement à grande échelle s’articulant autour de la pisciculture en mer ouverte, celle d’eau douce et en cages flottantes. Inauguration d’un complexe de serres et laboratoire d’analyses : Un complexe pour booster la production agricole (Le Soir d’Algérie) Permettant d’augmenter substantiellement les productions agricoles, le recours à l’utilisation des serres géantes ou terres canariennes sont de plus en plus utilisées par les agricultures. C’est dans cette optique que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a procédé, jeudi dernier, à l’inauguration d’un complexe de serres et laboratoires d’analyses au niveau du Centre national de contrôle et certifications des semences. En effet, depuis sa nomination à la tête du département de l’agriculture, Abdeselam Chelghoum a fixé comme objectif la mise en place des instruments modernes à même de permettre à l’agriculture algérienne de passer à la seconde phase dans son plan de mise à niveau. «Le recours aux serres permet d’améliorer nettement voire doubler la production agricole», a-t-on expliqué. Pour rappel, certains agriculteurs recourent à des sociétés étrangères pour assurer le montage de ce type d’équipement fabriqué par une société. Elle chapeautera toute la région Afrique : Lancement de l’Agence nationale du médicament (Le Soir d’Algérie) Faisant partie de l’une des principales mesures prévues par la nouvelle loi sanitaire, l’Agence nationale du médicament fait déjà ses premiers pas. Cependant, l’établissement, qui sera la première autorité du médicament en Algérie, prendra totalement ses fonctions d’ici six mois à une année. C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le ministre de la Santé. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Il s’agit d’une période «de transition» durant laquelle l’agence pourra s’approprier les missions de la Direction générale de la pharmacie du ministère de la Santé et du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). «L’Agence nationale des produits pharmaceutiques est aujourd’hui une réalité, elle est effective mais ses missions sont encore limitées. Elle sera totalement sur pied d’ici six mois à une année au plus tard, car elle a plusieurs missions, et comme elle va substituer à la DG de la pharmacie du ministère et du LNCPP, les prérogatives de ces deux établissements lui seront confiées, étape par étape, dans le but de ne pas créer des 24 perturbations, notamment dans les enregistrements», a déclaré le ministre de la Santé qui s’est rendu jeudi au sein de cette agence et des locaux du LNCPP. L’Agence nationale de médicament est l’une des principales mesures prévues dans la nouvelle loi sanitaire et étant un centre collaborateur de l’OMS en Algérie, elle va chapeauter toute la région Afrique. Placée sous la tutelle du ministère de la Santé, l’Agence nationale du médicament assure une mission de service public en matière d’enregistrement, d’homologation et de contrôle des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux à usage de la médecine humaine. Les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence sont définis par voie réglementaire et les crédits nécessaires à l’accomplissement de ses missions sont inscrits au budget de l’Etat. La pharmacovigilance, la matériovigilance, et la toxicovigilance des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, à usage de la médecine humaine, sont assurées par les établissements compétents en la matière qui apportent leur concours à l’Agence nationale de contrôle des produits pharmaceutiques. Enfin, l’agence, qui devra bientôt avoir un nouveau responsable à sa tête, va mettre fin à tous les dysfonctionnements qui perturbent le marché du médicament en Algérie. Informatisation du secteur Boudiaf se donne un délai jusqu’au mois de janvier prochain Le ministre de la Santé, qui tient à son projet d’informatisation des établissements de santé et des établissements attachés, est visiblement arrivé à son objectif. Le ministre, qui se plaint d’une résistance féroce visà-vis de ce projet qu’il défend depuis trois ans, se fixe comme délai le mois de janvier prochain pour sa concrétisation. «D’ici le mois de janvier, il va y avoir beaucoup de choses en matière d’informatisation des établissements de santé et établissements sous tutelle», promet le ministre de la Santé qui a souligné avoir remplacé l’ensemble de son ancienne équipe chargée de ce dossier, qu’elle n’a jamais réussi à mettre sur pied. Cette démarche, explique Boudiaf, permettra une transparence et une traçabilité dans le secteur. Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le sud (APS) Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le sud KRECHBA (Ghardaïa)- Le Groupe Sonatrach et sa filiale la compagnie aérienne Tassili Airlines (TAL) ont signé, dimanche à Krechba (Ghardaia), une convention portant sur l'ouverture de deux lignes charter pour le transport du personnel de compagnie pétrolière. D'une durée de trois ans, la convention porte sur l'ouverture de deux dessertes Alger-Oran-Krechba et Alger-Canstantine-Krechba, à raison 25 d'une fois par semaine en aller-retour consacrées au personnel de la société In Salah Gaz (ISG), avec une capacité globale de 23.000 employés transportés annuellement. In Salah Gaz est un groupement dont le groupe Sonatrach, est le principal actionnaire avec British Petrolium (BP) et Statoil. Le vol inaugural de ces deux nouvelles dessertes a été effectué sur un appareil de type Bombardier Q400 à partir de l'aéroport International d'Alger vers Krechba. La cérémonie de signature, s'est déroulée au siège de la société ISG à Krechba, en présence du vice président du groupe Sonatrach, chargé de l'exploration et la production, Mekmouche Salah, et le P-dg de TAL, Belkacem Harchaoui, signataires de la convention. Intervenant lors d'un point de presse conjoint, le P-dg de TAL a expliqué que les deux dessertes seront opérées chaque lundi sur un appareil de 37 sièges, "permettant une meilleure prise en charge du personnel de Sonatrach en matière de transport vers le nord du pays". Selon lui, l'objectif de TAL qui couvre actuellement 80% des besoins de transport du secteur des hydrocarbures est d'atteindre "les 100% d'ici la fin de l'année en cours". S'agissant du transport domestique grand public, M. Harchaoui a annoncé, le lancement d'une nouvelle ligne, Alger-TiaretOran et ce à partir du 12 octobre prochain, alors qu'une nouvelle autre ligne reliant Alger à Biskra est à l'étude. Pour son réseau international, TAL renforcera à partir du 30 octobre sa ligne Alger-Nantes avec un nouveau vol hebdomadaire chaque lundi, qui s'ajoutera à celui effectué actuellement chaque vendredi. Concernant le développement de la compagnie, le P-dg a indiqué a fait savoir que TAL compte renforcer sa flotte, composée actuellement de 12 aéronefs, par l'acquisition de 4 nouveaux appareils, dont "l'appel d'offre international sera lancé prochainement". Il a ajouté que la compagnie finalise actuellement l'affrètement d'un nouvel appareil de 150 sièges et compte également lancer un appel d'offre international, dans le cadre du leasing, pour l'affrètement d'un autre appareil avec option d'achat. Pour sa part, M. Mekmouche a estimé, lors du point de presse, que la nouvelle convention signée avec TAL permettra de répondre aux besoins des employés de la société ISG, actuellement à au nombre de 1.800 travailleurs, en matière de transport à partir et vers le site de Krechba. A une question sur le retour des travailleurs étrangers au site gazier de Krechba relevant de la société ISG qui a fait l'objet en mars dernier d'une attaque terroriste déjouée grâce à l'intervention des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), le responsable a indiqué que "tous les étrangers qui sont retournés dans leurs pays suite à cette attaque ont repris le travail d'autant que le site est ouvert également aux étrangers qui souhaitent venir y travailler", précisant que le site est sous "haute surveillance" en collaboration avec les forces de l'ANP. Le site gazier de Krechba compte parmi les cinq sites exploités par la société ISG, outre les gisements qui se trouvent à Hassi Moumen, Rag et Tiguentourine et une autre unité de pompage à Hassi R'mel. La capacité de production de la société ISG est actuellement de 20 millions de m3 de gaz par jour et devrait augmenter grâce au lancement de la production de 26 nouveaux puits pour atteindre les 25 millions de M3/j, d'ici 2017, a indiqué M. Mekmouche. A propos des projets de la Sonatrach, le responsable a indiqué que le groupe prévoit des investissements avoisinant les 70 milliards de dollars sur les cinq prochaines années en matière d'exploration et de production du pétrole et du gaz, précisant qu'actuellement la production gazière nationale augmente d'une moyenne de 5% annuellement. == Important plan d'investissement pour Sonatrach== Interrogé par l'APS sur les attentes du Groupe Sonatrach de la réunion informelle des pays producteurs du pétrole (OPEP), prévue mercredi à Alger, M. Mekmouche a indiqué que Sonatrach souhaite que la réunion aboutisse à un accord entre ses membres pour un gel de la production."Nous souhaitons que les pays de l'OPEP puissent s'entendre sur un accord pour le gel de la production, lors de la réunion informelle de l'Organisation, prévue à Alger, et qui sera suivi également par les pays non OPEP", a-t-il souligné. M. Mekmouche, a expliqué dans ce sens, qu'un gel de la production "hissera les prix du baril du brut et dans la conjoncture actuelle, nous souhaitons au moins un baril à 60 dollars, ce qui sera avantageux pour les recettes du Groupe, mais également bénéfique pour les pays producteurs et consommateurs". Expliquant ses propos, le responsable a ajouté qu'une éventuelle augmentation des prix arrangera toutes les parties y compris les pays consommateurs, car ça "permettra à leurs groupes pétroliers d'investir dans l'exploration et la production du pétrole à travers le monde, ce qui n'est pas le cas actuellement, car beaucoup d'entre eux ont diminué, voire renoncé aux investissements, en raison de la chute des prix". Le contrat de création de la société ISG entre les trois partenaires (Sonatrach, BP et Statoil) avait été conclu en 1993 avant son entrée en vigueur en 1997 avec l'exploitation du premier puits en 2003. Le contrat s'étend jusqu'en 2027. Sonatrach y contribue à hauteur de 35% et les deux partenaires étrangers à 65% aux investissements réalisés tandis que les dividendes sont répartis comme suit : 51% pour le groupe Sonatrach, 25% pour BP et 24% pour Statoil, rappelle-t-on. D'un capital de 10 milliards USD, la société assure l'exploitation de plus de 75 puits et détient un réseau de gazoducs de plus de 1.000 km. La production de la société représente près de 10% du total de la production nationale en gaz naturel. Avec une croissance de 30%, Condor affiche ses ambitions à l’international (TSA) 27 L’Afrique, deuxième pôle de développement après l’Asie, a été mise à l’honneur lors de la première édition des rencontres Africa 2016 qui ont eu lieu les 21 et 22 septembre au palais d’Iena à Paris. L’évènement a été l’occasion pour la France de manifester une nouvelle fois son intérêt pour le continent noir, qui constitue sa « première destination à l’export après l’Europe ». En effet, les opportunités d’affaires y sont considérables, preuve en est le nombre important d’entreprises qui se sont inscrites (2 300 dont plus de 500 africaines) pour participer à ces rencontres « business » et la présence de nombreux responsables politiques. L’Algérie y était notamment représentée par Condor Electronics, seule entreprise du pays disposant d’un stand. « Le but est de nous faire connaître par les sociétés africaines, prendre contact avec des bureaux d’études, des banques et assurances qui ont de l’expérience sur les marchés africains », explique Abderrahmane Benhamadi, président du CA de Condor. « Il s’agit de rencontrer des partenaires africains ou consolider les liens avec les sociétés que l’on connait déjà. L’Afrique francophone est notre priorité. S’il y a des opportunités d’investissement dans notre activité principale, qui est l’électronique et l’électroménager, ainsi que dans l’agriculture et le domaine des mines, nous serons aussi intéressés », poursuit le chef d’entreprise. La présence africaine de Condor « L’Afrique sera la locomotive de la croissance mondiale à l’avenir », soutient le responsable dont la société vise les marchés du « Cameroun, Sénégal, Mali et Mauritanie, pays où le premier showroom africain sera ouvert en fin d’année ». L’intérêt des pays africains francophones pour l’entreprise algérienne s’est d’ailleurs manifesté par les nombreux entretiens que le chef d’entreprise a effectués avec divers responsables politiques, notamment le ministre sénégalais de l’Économie et des Finances ainsi que le Premier ministre ivoirien. «Condor s’inscrit dans une démarche d’internationalisation de la marque. Nous avons les capacités de production, humaine, le savoir-faire et les moyens pour devenir une marque de ce niveau-là. Notre présence se fera d’abord dans les pays avec lesquels nous avons des frontières et où il peut y avoir une expansion naturelle du marché algérien » détaille ensuite Réda Hamai, directeur général-adjoint en charge du développement à l’international de Condor. « Notre cible prioritaire se constitue de 15 pays en Afrique, principalement dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest et les pays de la communauté d’Afrique de l’Est et ensuite nous allons nous étendre vers les pays de l’intérieur du continent », ajoute-t-il. L’entreprise est déjà présente en « Mauritanie, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Tunisie, Tanzanie, bientôt en Ouganda et Kenya ». Cette implantation qui 28 s’effectue à travers des distributeurs locaux concerne également le Moyen-Orient, et en particulier la Jordanie, le Liban et l’Arabie saoudite ». Un milliard de dollars de chiffre d’affaires, une croissance de 30% L’entreprise basée à Bordj Bou Arreridj poursuit également une stratégie de développement vers l’Europe où un partenariat, portant sur la distribution de Smartphones en France, a été rendu public en début de mois. Dans l’hexagone, deux autres accords devraient être signés prochainement assure Abderrahmane Benhamadi. Condor, qui affiche une croissance proche de 30%, se tourne résolument vers l’export même si les chiffres restent minimes dans ce domaine. « En Algérie, nous faisons déjà plus d’un milliard de dollars de chiffres d’affaires. Pour le moment, le pourcentage de nos exportations ne représente pas grand chose par rapport à notre chiffre d’affaires, mais nous avons l’ambition de faire plus de chiffres d’affaires à l’export que sur le marché national à partir de 2022 », explique Réda Hamai. Des rencontres africaines sans responsables politiques algériens Le Maroc, la Tunisie ou encore Djibouti ont misé sur cet événement, premier du genre, avec la présence de fortes délégations représentants chaque État respectif. Le royaume chérifien a notamment défendu sa position sur le continent avec la présentation de la « stratégie marocaine en Afrique ». Plusieurs stands étaient ainsi consacrés à ses entreprises, notamment la Royal Air Maroc, compagnie qui se targue de desservir « 32 destinations en Afrique ». Les panels comptaient par ailleurs de nombreux représentants d’entreprises ou d’organismes marocains et tunisiens. Les pays d’Afrique de l’Ouest ont aussi montré leur intérêt pour ces rencontres intervenant avant le sommet France – Afrique de Bamako en janvier 2017, avec la présence de différents membres de gouvernements. Si l’Algérie ne disposait quant à elle d’aucune représentation politique, une délégation d’opérateurs économiques et plusieurs responsables du FCE ont répondu présents à l’évènement. On retiendra notamment les interventions d’Abderrahmane Benhamadi qui appelle à plus de libéralisme en évoquant la règle du 49/51, Slim Othmani revenant sur la nécessité d’attirer les IDE pour le transfert de savoir-faire, Ali Haddad, président du FCE et Brahim Benabdeslem, vice-président de l’organisation patronale algérienne. Abderrahmane Benhamadi. Président du conseil d’administration de Condor Electronics : «Le cap est résolument mis sur l’exportation» (El Watan) - Vous participez à l’un des plus grands rendez-vous africains en France, Africa 2016. La présence de Condor s’inscrit-elle dans cette dynamique amorcée à l’international ? Notre participation va dans le sens de la recherche de partenariats tant pour la commercialisation que pour le consulting, l’accompagnement et l’expertise. Dans notre stratégie à l’international, il nous faut s’appuyer sur toutes ces sociétés de services. Nous avons rencontré plusieurs 29 représentants de ces sociétés spécialisées dans l’accompagnement des entreprises à l’international, que ce soit les banques et les assurances ainsi que les bureaux de consulting. Les contacts étaient fructueux et bénéfiques, tant pour nos partenaires que pour Condor, qui nourrit l’objectif de se lancer dans la commercialisation de ses produits en France dès le mois d’octobre prochain. C’est un rendez-vous important dans la vie de l’entreprise qui met résolument le cap sur l’exportation. Pour le marché français, nous avons conclu un accord avec Evodial qui a la mission de commercialiser et surtout d’affiner notre stratégie sur le continent européen. C’est avec le troisième distributeur de téléphonie en France que nous allons à la conquête de ce marché. Nous commencerons nos premières livraisons en France dès le mois d’octobre avec un premier volume de 30 000 portables. Nous nourrissons l’objectif d’écouler un million d’appareils d’ici fin 2017. - Vous avez également plusieurs marchés africains dans le viseur, pouvez-vous nous en parler ? En effet, l’Afrique est appelée à jouer le rôle de moteur de la croissance mondiale dans les années à venir. Notre stratégie à l’international n’exempt aucun continent. L’Afrique est inscrite d’ailleurs au crayon-feutre dans nos agendas de l’export. Nous avons à ce titre commencé à travailler sur le marché mauritanien, où nous allons ouvrir en décembre un showroom dédié à la commercialisation de nos produits. Nous allons aussi nous implanter bientôt au Mali et éventuellement au Bénin. L’Afrique francophone est notre priorité. Nous travaillons aussi sur des opportunités au Cameroun et au Sénégal. Nous explorons toutes les pistes de travail, investissement direct inclus, tant en électroménager et électronique que dans d’autres secteurs, à l’image de l’agriculture, la transformation et les mines. Nous croyons en l’avenir de l’Afrique et nous croyons surtout que la croissance mondiale sera africaine dans les années à venir. - L’objectif est donc double avec les marchés européen et africain, à très court terme, pour concrétiser la stratégie de Condor à l’international… Ainsi, notre ambition est double : aller à la conquête du marché africain et nous implanter en France, à travers laquelle nous allons étendre notre présence sur le marché européen. C’est avec nos partenaires français que nous allons partir en quête d’autres parts de marché en Europe. Nous avons également des conciliabules très avancés avec d’autres partenaires en France. L’objectif est de revoir graduellement à la hausse les volumes expédiés sur le marché français, en attendant que d’autres contacts aboutissent, nous permettant d’aller chercher des marchés sur l’ensemble du continent européen. Nous sommes en train de conclure toutes les démarches liées à la réglementation. Nous sommes également en train de constituer nos propres réserves en devises pour pouvoir accompagner nos projets. Benhamadi critique la règle 51/49 (L’Econews) 30 La règle 51/49 continue de susciter le débat national entre les pour et les contre. Ainsi, les entreprises algériennes comptent faire pression sur le gouvernement pour céder sur ce point. Intervenant dans l’après-midi de jeudi lors de la première édition du Salon « Rencontres Africa 2016» organisée à Paris, le Président directeur général de Condor s'est attaqué à la politique de l'Etat qui vise le contrôle des échanges économique, dont la règle 51/549, la qualifiant ainsi, d'handicap. «Je suis contre cette règle par principe», a déclaré Benhamadi devant les participants à cet événement important, dont il est aussi le sponsor. Pour lui, cette règle a créé un débat en Algérie entre opposants et défenseurs. Il a ainsi, souhaité la libération du commerce et de l'industrie. En réponse à une question du modérateur de la conférence, Benhamadi a prévu un «assouplissement de la règle 51/49 notamment pour les secteurs et projets industriels, tandis que les projets de partenariats hors industrie seront exclus de cet assouplissement. Le patron de Condor a précisé également que les partenariats qui le lient à des entreprises étrangères est une obligation pour le développement de son groupe. Il citera entre autre sa participation à hauteur 15% dans l'usine de Peugeot Algérie.Il a par ailleurs, indiqué à l'Econews, en marge d'une cérémonie organisée par le FCE à Paris au profit des responsables français et patrons africains, que le projet de partenariat avec l'entreprise soudanaise lancé, il y a déjà plusieurs mois, est à l'arrêt. «Nous attendons le feed back des soudanais, puisque nous avons accompli notre tâche », a-t-il dit avant d'ajouter que le blocage est dû essentiellement aux problèmes démocratiques. Le patron de Condor dira aussi que l'exportation de 1 million de téléphones vers le marché français débutera dès ce mois d'octobre, et ce, en application de l’accord signé avec le partenaire Français il y a quelques semaine. Commerce Export : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale (Algérie Eco) 31 Réagissant à l’annonce de la réduction de 50% des services commerciaux pour l’export, M. Smain Lalmas, président d’Algérie Conseil Export, estime qu’ « il n’ y’ a pas eu beaucoup de changement. Je ne vois pas de quels services commerciaux, il s’agit, d’autant plus que l’existence du couloir vert ne date pas d’aujourd’hui, par ailleurs, à moins de l’instauration d’une subvention, ou de facilités en matière de transports, le reste n’a absolument pas changé ». Cette mesure, est le nouveau traitement réservé à l’activité de l’export, en vue de booster le secteur, selon le chargé du développement de l’exportation à l’entreprise portuaire d’Annaba Ali Boulaârass, en marge d’une journée d’information organisé hier par la chambre du Commerce de la wilaya de Biskra. Dans l’optique de réduire la facture des importations et redynamiser l’acte d’exporter, ces mesures sont accompagnées de nouveaux procédés pour appuyer la mise en place de ce traitement spécial « des moyens d’embarquement adéquats, une zone sécurisée d’entreposage des produits alimentaires et 200 containers frigorifiques déployés à la disposition de ces opérateurs au niveau du port d’Annaba » selon M. Boulaarass. D’autre part, lors de cette rencontre, la nouvelle tarification douanière à 10 chiffres, était au centre des débats. Il était notamment question d’éclairer sur les avantages et l’utilité de ce passage à une numérotation qui aux yeux des spécialistes représente un outil efficace pour la promotion et la protection du produit national. Et ce à travers une évaluation et une imposition plus précise et en adéquation avec l’équilibre de l’activité. Toutefois, il est indiqué clairement que la nouvelle codification n’impose nullement une hausse des taux, elle vise cependant à couvrir un plus grand nombre de produits, dans le but d’y attribuer une identification qui suivra le produit tout au long de son parcours sur le marché. Dans ce sens, la comparaison n’est pas nécessaire, du fait que cette nouvelle tarification concerne déjà 15 946 produits, alors que l’ancienne ne dépassait pas les 6 126. En somme, ces nouveaux procédés de facilitations douanières ainsi que l’application de la nouvelle codification à parti du 18 septembre, autant bénéfique pour l’administration douanière que pour les opérateurs économiques. Or, pour les observateurs, l’interrogation réside dans l’impact de ces mesures sur le développement de ce programme de modernisation des services logistiques, portuaires et douaniers, destiné à alléger les procédures d’exportation. Sera-t-il assez conséquent pour convaincre les opérateurs économiques à se pencher davantage sur cette activité qui ne dispose pas de stratégie ?d’autre part, est ce que ces mesures impacteront les coûts et les délais ? Et finalement qu’en est-il des lenteurs administratives et du lot de bureaucratie que subissent les exportateurs à chaque opération ? Sur un plan purement logistique, ces mesures apportent, certes, un début de soulagement, mais il est à noter que dans les pays voisins, les opérations d’exportations sont accompagnées d’un support logistique des 32 plus avancés. A titre d’exemple, les marchandises en partance sont mises sous scellé par les services des douanes sur le site même de l’opérateur. Evitant à ce dernier, le déplacement et la fourniture de plusieurs documents. C’est cette réactivité des services des douanes, bancaires et fiscaux, qui actuellement fait défaut dans ce système d’exportation .Se sont ces niveaux de maitrise des différentes étapes de l’opération qui permettent une efficacité, un gain de temps et d’argent. Commercialisation de produits d'engraissement interdits: Deux vétérinaires arrêtés à M'sila (Le Quotidien d’Oran) Un réseau de cinq individus spécialisés dans la distribution de produits pharmaceutiques non-autorisés pour l'engraissement d'animaux d'élevage et volailles a été démantelé, a indiqué hier le groupement de la Gendarmerie de M'sila. Le réseau qui activait dans les wilayas de M'sila, Batna et Sétif distribuait à des éleveurs des produits pharmaceutiques ne portant aucune autorisation de mise sur le marché et qui étaient mélangés aux aliments d'engraissement, ajoute la même source. Après une surveillance minutieuse, les enquêteurs ont réussi à interpeller un premier suspect, un vétérinaire de 32 ans de Batna et son complice de 42 ans de la même wilaya, à bord d'une voiture transportant 12 flacons d'un médicament vétérinaire pour volailles de fabrication tunisienne frappé d'une interdiction de commercialisation en Europe en raison de la présence de matières cancérogènes, a précisé la même source. Après l'élargissement de leurs compétences territoriales, les gendarmes ont appréhendé un autre complice (37 ans) également vétérinaire habitant le village Mohamed Boudiaf dans la commune de Beidha Bordj (Sétif) qui transportait dans sa voiture 24 flacons d'un litre du médicament interdit, selon la même source. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de M'sila, les mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire. Coopération Bouchouareb à New York : Les entreprises américaines invitées à investir en Algérie (Horizons) 33 Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a lancé, vendredi dernier, un appel à la communauté d’affaires américaine pour investir en Algérie en mettant en exergue les atouts de son économie. Bouchouareb, qui a été l’invité d’honneur d’un débat sur l’investissement en Algérie, organisé à New York par le forum d’affaires américain Business Council for International Understanding (BCUI), a fait une présentation sur les opportunités d’affaires offertes par l’économie algérienne. Au cours de ce débat, auquel ont pris part une trentaine d’entreprises américaines, le ministre a insisté sur la stabilité politique et sécuritaire qui règne en Algérie, comme cela a été reconnu par la plupart des intervenants. La stabilité dont jouit l’Algérie actuellement est le fruit d’efforts incessants entrepris sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-il souligné dans son plaidoyer en faveur de la promotion de la coopération algéro-américaine, en relevant les efforts déployés par l’Algérie, « pays exportateur de paix », pour ramener la paix et la stabilité dans les pays voisins. Le ministre est revenu longuement sur les réformes engagées pour soutenir la croissance, améliorer le climat des affaires et créer les conditions nécessaires pour attirer les investissements étrangers. A ce titre, il a expliqué aux dirigeants d’entreprises présents à cette rencontre que la révision de la Constitution a conféré une identité à l’économie nationale, tout en apportant des assurances aux investisseurs étrangers. Bouchouareb a également évoqué le nouveau code de l’investissement et les différentes lois adoptées par le Parlement qui ont aidé à améliorer le climat des affaires en Algérie, en exposant les secteurs prioritaires sur lesquels le gouvernement mise pour appuyer la diversification de l’économie. Les dirigeants des entreprises américaines, qui sont intervenus après la présentation du ministre, ont convergé sur la reconnaissance des efforts engagés par l’Algérie et marqué leur appréciation du nouveau climat des affaires et leur disponibilité à accompagner le pays dans la diversification de son économie. Ils ont témoigné de la volonté politique du gouvernement de créer les conditions nécessaires à la diversification, en souhaitant que l’effort d’amélioration de l’environnement des affaires se poursuive compte tenu de la situation générale qui prévaut en Algérie, seul pays qui jouit de la stabilité et de la sécurité dans la région. La rencontre a été, par ailleurs, l’occasion de lancer un débat sur les préoccupations soulevées par les entreprises américaines quant à l’investissement en Algérie, notamment sur les questions liées à la protection de la propriété intellectuelle et aux mesures régissant l’investissement direct étranger (IDE). Le ministre a tenu à préciser que la loi sur la normalisation, adoptée cette année par le Parlement, a conforté l’effort du gouvernement dans le domaine de la protection des marques. S’agissant de la règle dite 51-49% régissant les IDE que les entreprises américaines évoquent souvent comme une entrave à l’investissement en Algérie, Bouchouareb a expliqué qu’au regard de l’important engagement des partenaires étrangers, il a été prouvé que cette mesure ne constitue plus un obstacle dès lors que le management de l’entreprise mixte est confié à l’investisseur étranger. Le ministre a fait valoir, à ce propos, 34 l’attractivité du régime fiscal algérien, considéré parmi les meilleurs dans le pourtour méditerranéen. Le BCUI, un forum d’affaires créé par le président Dwight Eisenhower pour faciliter les investissements privés américains à l’étranger, compte près de 200 multinationales. Ce conseil d’affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines d’interagir avec des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des hauts fonctionnaires. Lamamra à New York : Les questions relatives à la coopération bilatérale évoquées (Le Maghreb) Après avoir été reçu par le président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a transmis hier à New York un message verbal du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à son homologue nigérien. Au cours de cette audience, qui s'est déroulée en marge des travaux de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations unies qui se déroulent à New York, les questions relatives à la coopération bilatérale, la sécurité au Sahel et les prochaines échéances à l'agenda de l'Union africaine ont été évoquées. A l'issue de l'audience, à laquelle ont assisté plusieurs membres du gouvernement de la République du Niger, M. Lamamra a déclaré à la presse nigérienne que ''cette rencontre est un nouveau témoignage de la qualité des relations de fraternité, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays frères'', soulignant que ''les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et Mahamadou Issoufou, tiennent tout particulièrement à des échanges de vues et à l'adoption de positions concrètes''. Un autre message verbal du président de la République, a été transmis par le ministre, au président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui l'a reçu aussi à New York, en marge des mêmes travaux. Le Président malien a, à cette occasion, réitéré ''sa profonde gratitude'' à l'égard de l'Algérie, et en particulier à l'endroit du Président Bouteflika, ''pour l'appui continu qu'il accorde au peuple malien frère''. Il a, dans ce contexte, expliqué les difficultés auxquelles fait face la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du processus d'Alger et, sollicité ''la poursuite des efforts de l'Algérie, en tant que chef de file de la médiation et Président du Comité de Suivi, en vue de les surmonter''. Le chef de l'Etat malien a, en outre, mis l'accent sur l'importance des prochains rendez-vous bilatéraux dans le cadre du partenariat qui existe entre les deux pays. Au cours de cette audience, les questions relatives à la coopération bilatérale, à la sécurité au Sahel et les 35 prochaines échéances de l'agenda de l'Union Africaine ont également été discutées. Avant de transmettre ces messages aux deux présidents, le chef de la diplomatie algérienne, s'est entretenu jeudi à New York avec le Vice-Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en marge des travaux de la 71eme session de l'Assemblée Générale de l'ONU, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'entretien qui a eu lieu au siège de la Mission d'Algérie à New York, a porté sur de nombreux thèmes de la coopération, du dialogue stratégique algéro-américain, ainsi que sur plusieurs thèmes d'actualité à l'ordre du jour de l'Assemblée générale et du Conseil de Sécurité, précise le communiqué. Les deux responsables ont également passé en revue les derniers développements de la situation en Syrie, au MoyenOrient et en Palestine, au Sahara occidental, en Libye, au Sahel et dans tout le Continent africain, de même que le renforcement du dialogue et de la coopération bilatérale qui ont été qualifiés à la fois de francs et d'excellents, ajoute la source. M. Lamamra préside depuis mardi la délégation algérienne à la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations unies. Les travaux de la session de cette année portent sur le thème "Les objectifs de développement durable : une nouvelle impulsion pour transformer notre monde". Rappelons que mercredi en marge du débat général de la 71ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération espagnole, Jose Garcia-Margallo, indique jeudi soir un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les deux ministres se sont félicités de la qualité des relations entre l'Algérie et l'Espagne et ont affirmé leur volonté d'œuvrer à leur renforcement. Plusieurs questions d'intérêt commun, en particulier, la question du Sahara occidental, la Libye, le Mali et la question du maintien de la paix au sein des Nations unies, ont été évoquées notamment. A la lumière de la tenue, septembre courant, d'une réunion de l'OPEP en Algérie, le ministre d'Etat a largement abordé la question des fluctuations du prix de pétrole et a expliqué la position de l'Algérie à cet égard. Par ailleurs, M. Lamamra s'est entretenu le même jour avec le ministre des Affaires étrangères de l'Angola, Georges Rebelo Chikoti, ainsi qu'avec la ministre des Relations extérieures colombienne, Maria Angela Holguin Cuellar, indique jeudi soir un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 36 Veille Un mort et 77 blessés dans l'accident de train à Boudouaou (bilan provisoire) (APS) L'accident ferroviaire qui s'est produit samedi aprés-midi à Boudouaou (wilaya de Boumerdes) a fait un mort (le conducteur du train) et 77 blessés dont deux dans un état grave, selon le Directeur de la santé et de la population de la wilaya. La plus part des victimes de cet accident survenu vers 16 h, ont quitté les établisements de santé et les services des urgences de la localité de Boudouaou vers lesquels ils étaient évacués, selon le même responsable dans une déclaration à l'APS. Les ministres des Travaux publics et des transports et celui de la Santé et de la réforme hospitalière, respectivement MM Boudjemaa Talai et Abdelmalek Boudiaf se sont rendus sur place pour s'enquerir de visu de la situation et des conditions de prise en charge des blessés. Les deux membres du gouvernement ont également échangés des propos avec des blessés et des membres de leurs familles au niveau des strucures de la santé de Boudouaou. L'accident s'est produit lorsque le train à destination de la wilaya de Sétif a rattrapé le train 63 à destination de Thénia, au niveau de la gare de Boudouaou, selon les explications de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Un précedent bilan de la protection civile a fait état de 78 blessés. La fuite des cerveaux a coûté 105 milliards de dollars à l’Algérie (TSA) Les « exportations invisibles d’êtres humains » : c’est ainsi que l’économiste et ancien ministre Smaïl Goumeziane caractérise la fuite des cerveaux en Algérie. Dans un article publié sur le site de Libre-Algérie, Goumeziane évalue l’impact financier du départ de 500 000 cadres algériens vers l’étranger depuis une trentaine d’années. Le coût indirect de ce phénomène, à travers le manque à gagner pour l’Algérie, s’élève à 105 milliards de dollars sur la période en question, affirme l’économiste. 60 milliards pour la formation Dans le détail, « ce sont quelque 500 000 individus qui sont partis », rappelle l’ancien ministre. Ce type d’exportations sortent régulièrement et 37 gratuitement du pays sans qu’elles n’apparaissent dans les statistiques du commerce extérieur », précise la même source. Ces « exportations » profitent donc aux pays d’accueil, et non à l’Algérie. Pourtant, notre pays dépense des sommes considérables pour la formation de ces cadres. Surtout, la prise en charge en Algérie permet des économies énormes aux pays étrangers. En effet, les dépenses de formation d’un cadre sont de l’ordre de 8 000 dollars par an dans un pays comme la France. Il faut environ 15 années pour former un cadre, soit un coût global de 120 000 dollars. Pour 500 000 individus, cela représente un montant global de 60 milliards de dollars, estime Goumeziane. 105 milliards de dollars de richesses perdues Par ailleurs, une fois installés dans leurs pays d’accueil, ces cadres émigrés ne créent donc pas de richesse en Algérie. Ce sont autant de personnes créatrices de richesses en moins dans le pays. Or, avec un PIB/habitant de « 7 000 dollars, soit 210 000 dollars sur trente ans, le départ de 500 000 cadres s’est donc traduit par une perte de richesse nationale de quelque 105 milliards de dollars », calcule l’économiste. Ce n’est pas tout. En plus du coût financier, le départ de ces cadres implique d’autres conséquences, rappelle l’ancien ministre : « que dire de la perte d’expérience que cela a occasionné pour le pays, de la diminution de la capacité d’innovation, de l’absence de capacités techniques, organisationnelles et culturelles, du manque d’effet de transmission et d’entraînement pour les générations futures ? » Un coût inestimable. 300 milliards de dollars de richesses créées à l’étranger Enfin, parlant de « cadeau royal » aux pays étrangers, Smaïl Goumeziane rappelle que ces derniers bénéficient de la création de richesse de nos cadres. En effet, avec une moyenne de 20 000 dollars par an de richesses créées, les 500 000 cadres algériens installés à travers le monde ont contribué à la création de 300 milliards de dollars de richesses. Oran Expo BTPH : Promotion du savoir-faire local (El Moudjahid) 38 La 7e édition du Salon international de la construction et de la gestion urbaine "Oran Expo BTPH" se tiendra du 10 au 13 octobre prochain au Centre de Conventions "Ahmed Ben Ahmed" d’Oran, a-t-on appris auprès des organisateurs. Ce salon réunira des entreprises œuvrant dans différents secteurs : gros œuvres, menuiserie, finition et décoration, revêtement de sol urbain, mobilier urbain, éclairage public, matériel et outillage, signalétique urbaine, espaces verts, gestion des déchets et adduction des eaux, transport urbain, gestion et équipement pour collectivité, etc. "Cette manifestation se veut un espace de valeur pour les exposants algériens afin qu’ils montrent leur savoir-faire dans ce secteur stratégique d’une part et promouvoir ce know-how, via une plate-forme d’échanges B2B avec les entreprises étrangères ayant des références internationales", indique-t-on dans la présentation de l’évènement mise en ligne par "GMR Events Algérie", organisateur du Salon. Des journées professionnelles animées par des experts, axées sur la thématique générale du salon, sont par ailleurs, au programme de ce salon. Un cycle de conférences sur le thème "Bâtiments et villes durables Enjeu de la lutte contre le changement climatique", organisé par l’ONG "R20" avec la participation du ministère de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville se tiendra en marge de ce Salon dans la journée du 11 octobre. "L’accord de Paris et les engagements de l’Algérie : Place et rôle de la ville dans l’Adaptation au changement climatique et l’atténuation des émissions des gaz à effet de serre", "Rôle et missions de l’Agence nationale des changements climatiques", "Le Programme national sur l’efficacité énergétique", "La réglementation technique dans le domaine du bâtiment", "La gestion urbaine des déchets", "L’apport des Energies Renouvelables dans la construction et la gestion Urbaine par le Centre de Développement des Energies Renouvelables", sont autant de sujets qui seront débattus au cours de cette journée. Enfin, la société IFPIG organisera, pour sa part, un workshop dans la journée du 2 octobre sur "les nouvelles technologies au sein des bureaux d’études". 39 L’économie algérienne diagnostiquée par le Trésor français (L’Econews) 20% des entreprises étrangères actives sur le marché national sont françaises. La situation économique et financière de l’Algérie vient d’être passée au crible par le Trésor public français qui fait le point des indicateurs macroéconomiques de l’économie nationale à la fin du premier semestre de l’année en cours, à travers ses publications périodiques consacrées à l’examen des évolutions des partenaires clés de l’Hexagone. Ainsi, dans la 54ème édition de sa publication, la haute autorité financière française relève de prime abord que « l’Algérie dispose du PIB par habitant le plus élevé d’Afrique du Nord (14 504 USD en parité de pouvoir d’achat) et du quatrième PIB du continent africain (167 milliards USD en 2015). Les richesses de son sous-sol (pétrole et surtout gaz : 7ème exportateur mondial en 2015) (…) ont donné aux autorités algériennes des moyens croissants pour leur politique économique et sociale. L’Algérie a fait le choix d’un modèle économique reposant sur les hydrocarbures qui ont représenté en moyenne 98% des exportations du pays, 69% des recettes fiscales et ont contribué pour 36% du PIB sur la période 20022014. » Pour ce qui est du premier semestre de l’année en cours, la direction générale du Trésor public français note que le PIB par habitant en Algérie a été de 3 952 dollars, le taux de chômage à 9,9%, le taux d’inflation à 5,2%, un taux de change au mois de juillet à 123 dinars pour un euro, alors que le prix moyen mensuel (juillet) du pétrole algérien sur le marché international (le Sahara Blend) à 45,3 dollars/baril. Pour ce qui est de la place des performances de l’économie nationale sur la scène internationale, les experts de l’Institution financière française relève un IDH (Indice de développement humain) en 2016 de 0,736 point qui classe l’Algérie à la 83ème place mondiale sur une échelle de 187 pays. Le climat des affaires en revanche reflète un indicateur peu réjouissant avec la 163ème place mondiale sur 189 pays au classement Doing Business en 2016. Sur la situation des comptes publics, l’état des lieux dressé par la publication du Trésor public français souligne une hausse notable de la dette extérieure qui enregistre en 2016 une croissance de 4,9% (2,7% en 2015), ce qui confirme le recours inévitable de l’Algérie à l’endettement extérieur pour faire face à la conjoncture financière actuelle. Par ailleurs, si les services du Trésor public français s’intéressent autant à la situation de l’économie algérienne à travers ces publications périodiques destinées à « mieux comprendre les situations et perspectives des principaux partenaires étrangers [de la France] » c’est parce que près de 20% des entreprises étrangères actives sur le marché national sont françaises, à savoir, 1 993 entités économiques et commerciales sur un total de 10 064 entreprises étrangères enregistrées à la fin juin 2016 par le CNRC (centre national du registre du commerce). 40 41