Revue de presse

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Revue de presse
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Dimanche 25 Septembre 2016
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Lotissement Sylvain Fouratier
N°08 El Mouradia, Alger
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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Investissements, partenariat et relations économiques algéro- françaises : Vérités de
patrons (L’Expression) ................................................................................................ 4
Ali Haddad : «On plaide pour une subvention ciblée» (Le Temps d’Algérie) ........... 6
Participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris: Le Forum d'Alger présenté
aux entrepreneurs africains(Le Temps d’Algérie) ...................................................... 7
Un forum pour relancer l’influence économique de la France en Afrique (Algérie
Eco) ............................................................................................................................. 8
IL S'EST ADRESSÉ, À PARTIR DE NEW YORK, AUX PATRONS
AMÉRICAINS : La plaidoirie de Bouchouareb (L’Expression) .............................. 10
Le 15e Forum international de l'énergie mardi et mercredi à Alger (APS) .............. 11
L'Algérie face aux défis de la sécurité énergétique (APS) ....................................... 13
15e Forum international de l'énergie: Alger, Mecque du pétrole (Le Temps
d’Algérie) .................................................................................................................. 15
Chakib Khelil à Bloomberg : «Les producteurs de pétrole vont convenir de geler
l’offre à son niveau actuel» (Le Soir d’Algérie) ....................................................... 18
Gel de la production pétrolière: Les experts divergent (Le Temps) ......................... 19
PME/PMI : Locomotive de la croissance (El Moudjahid) ........................................ 21
Protection des terres agricoles : Des mesures juridiques répressives à l’encontre des
contrevenants (Horizons) .......................................................................................... 22
Inauguration d’un complexe de serres et laboratoire d’analyses : ............................ 24
Un complexe pour booster la production agricole (Le Soir d’Algérie) .................... 24
Elle chapeautera toute la région Afrique : Lancement de l’Agence nationale du
médicament (Le Soir d’Algérie) ............................................................................... 24
Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le sud (APS) ..... 25
Avec une croissance de 30%, Condor affiche ses ambitions à l’international
(TSA) ........................................................................................................................ 27
Abderrahmane Benhamadi. Président du conseil d’administration de Condor
Electronics : «Le cap est résolument mis sur l’exportation» (El Watan) ................. 29
Benhamadi critique la règle 51/49 (L’Econews) ...................................................... 30
Export : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale (Algérie Eco) .......... 31
Commercialisation de produits d'engraissement interdits: Deux vétérinaires arrêtés à
M'sila (Le Quotidien d’Oran).................................................................................... 33
Coopération ......................................................................................................................................................... 33
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Bouchouareb à New York : Les entreprises américaines invitées à investir en
Algérie (Horizons) .................................................................................................... 33
Lamamra à New York : Les questions relatives à la coopération bilatérale évoquées
(Le Maghreb) ............................................................................................................ 35
Veille ..................................................................................................................................................................... 37
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Un mort et 77 blessés dans l'accident de train à Boudouaou (bilan provisoire) (APS)
................................................................................................................................... 37
La fuite des cerveaux a coûté 105 milliards de dollars à l’Algérie (TSA)................ 37
Oran Expo BTPH : Promotion du savoir-faire local (El Moudjahid) ....................... 38
L’économie algérienne diagnostiquée par le Trésor français (L’Econews) ............. 40
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Synthèse
Lors des Rencontres Africa2016 organisés la semaine dernière à Paris, le
président du Forum des chefs d’entreprise Ali HADDAD a mis en avant le
déséquilibre des relations économiques algéro-françaises. Il a ainsi
regretté «le manque d'engagement entre les entreprises françaises et
entreprises algériennes», notant que l’Algérie favorise le partenariat entre
les deux parties. Il a souligné, dans ce sens, que la coproduction est
effectivement la meilleure formule et que l'Algérie la développe avec ses
partenaires stratégiques, indiquent des quotidiens. M. HADDAD a souligné
l'importance de la participation de l'Algérie à cet événement, qui a
enregistré près 2000 entreprises françaises et africaines, ajoutant que
l'importance de la manifestation se trouve dans l'opportunité offerte aux
pays africains de développer les expériences et les pistes de partenariats
afin d'augmenter le volume des échanges entre les Etats du continent.
Concernant le Forum international de l'énergie, qui se tiendra à Alger, la
presse nationale indique qu’il s'articulera principalement autour des
marchés de pétrole et de gaz dans lesquels l'Algérie fournit de gros efforts
pour assurer sa sécurité énergétique interne et continuer à jouer le rôle de
fournisseur fiable. Certains experts insistent, selon certains quotidiens et
sites d’informations, sur l'urgence pour les producteurs de pétrole,
membres de l'Opep et non-Opep, d'arriver, au plus tôt, à un accord sur le
gel de la production. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture du
Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a annoncé que
son département examinera prochainement la concrétisation de l’article
19 de la Constitution qui prévoit essentiellement la protection par l’Etat
des terres agricoles à travers des textes de lois coercitifs.
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A la une
Investissements, partenariat et relations économiques algérofrançaises : Vérités de patrons (L’Expression)
Cette sortie foudroyante du patron du FCE annonce-t-elle un réajustement
dans les rapports économiques entre les deux pays jusque-là au beau
fixe?
«Les Etats n'ont pas d'amis. Ils n'ont que des intérêts.» Cette phrase culte
qui a survécu à son auteur, le général De Gaulle, prend toute son
épaisseur quand elle est déclinée par un homme d'affaires. Le président
du Forum des Chefs d'Entreprise, Ali Haddad n'a pas été économe de sa
passion lors d'un atelier sur la coproduction organisé dans le cadre des
Rencontres Africa2016 à Paris. «Vous occupez toujours la première
position dans nos échanges, avec un volume de 13 à 14 milliards de
dollars», a-t-il lancé à ses homologues français, avant de regretter le
manque «d'engagement entre entreprises françaises et entreprises
algériennes. Il y a un déséquilibre». En soulignant cette asymétrie, Ali
Haddad note qu'il ne s'agit pas de l'éluder mais de la transformer. Au
cours de son intervention, d'ailleurs, M.Haddad a reconnu que la
coproduction est effectivement la meilleure formule et que l'Algérie la
développe avec ses partenaires stratégiques, dont la France. «Vous venez
souvent en chef, mais les Algériens veulent être des partenaires», a-t-il
insisté Décidément courroucé, le patron du FCE, a reproché aux
entreprises françaises de ne pas faire cas de leur partenaire du sud de la
Méditerranée. «Vous ne parlez que de l'axe franco-allemand, jamais du
Sud. Si vous voulez exploiter le «réservoir Algérie», vous devez le faire
avec des Algériens. Pas tout seuls. On veut développer notre pays, on
veut voir de votre part un engagement sincère, qui nous mette en
confiance. C'est la base de tout. Pour construire, pour coproduire, il faut
de la confiance», a ajouté M.Haddad avant d'enfoncer le clou: «Vous
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n'avez pas su soutenir l'Algérie pendant les moments difficiles. Nous
avons alors choisi d'autres partenaires, en Asie, au Moyen-Orient, en
Afrique.» Il ne s'agit pas d'un procès d'intention mais les Français euxmêmes ont abouti au même constat. La dernière édition de la publication
«Questions internationales» dans son numéro de septembre-octobre a
relevé cette «frilosité» des entreprises françaises laissant ainsi le terrain
libre aux autres concurrents, notamment les Chinois et les Russes. Le
document note que les relations de l'Algérie avec l'Europe sont «plus
sociétaux qu'inter-étatiques, même si les échanges économiques sont
importants». Ce dossier de la Documentation française, qui dépend des
structures du Premier ministre français note également que «la
susceptibilité à l'égard de la France continue à orienter l'Algérie vers la
recherche des partenariats alternatifs, que ce soit auprès de la Chine, des
Etats-Unis, de la Russie, voire d'autres pays européens». Exactement la
même problématique soulevée par le patron de chefs d'entreprises.
Habituellement mesuré, n'étant pas adepte des discours enflammés, Ali
Haddad n'a pas mâché ses mots pour cette fois-ci car, dit-il, «pour être
partenaire, pour produire ensemble, il faut de la confiance.
Malheureusement, cette confiance n'existe pas». Le mot est lâché! Entre
les hommes d'affaires français et leurs homologues algériens, la confiance
fait défaut. Cette sortie foudroyante du patron du FCE annonce-t-elle un
réajustement dans les rapports économiques entre les deux pays jusquelà au beau fixe? Car, s'agissant des relations politiques, entre pays, rien
n'est jamais figé dans le marbre.
Haddad mécontent du rôle de la France en Algérie : Le Patron des
patrons très remonté contre la France (L’Econews)
Le Président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad sort de
son silence et s'attaque à la France, qui selon lui, a abandonné l'Algérie
dans les moments difficiles.
«Vous nous avez abandonnés! Vous ne nous avez pas aidé dans les
moments difficiles», a lancé Ali Haddad qui justifie le recours de l'Algérie à
tisser des coopérations avec de nouveaux partenaires notamment
asiatiques et américains.
Le patron du FCE dira qu'en dépit des échanges commerciaux très élevés
entre les pays, les entreprises françaises ne se sont pas engagées dans un
partenariat sérieux avec leurs homologues algériennes. «Halte à la
politique économique dans un seul sens de la France envers l'Algérie»,
lance Haddad qui rappelle que l'Afrique est le réservoir de l'Europe en
matière de ressources.
Ainsi, Haddad dira qu'il n’y aura plus de partenariat entre la France et
l'Algérie avec cette politique française envers l'Algérie. «L’exploitation du
réservoir algérien ne se fera pas par la France seule, et il ne serait
réalisable qu'à travers l'implication et l'association réelle des Algériens»,
a-t-il lancé avant d'insister : « Vous ne pouvez pas le faire seul». Nous
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avons un savoir-faire dans tous le secteurs à savoir le secteur sécuritaire,
formation et autres.», a-t-il conclu.
Par ailleurs, le Président du FCE a organisé, jeudi soir à Paris, une soirée
au profit des patrons des entreprises africaines, et ce, dans l'objectif de
les convaincre d'assister au Forum africain qu'organisera l'Algérie en mois
de novembre prochain.
En présence de Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de
l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l'ancien ministre Jean-Pierre
Chevènement, des représentants des différentes patronats africains et des
membres du FCE et de la CACI France, le vice président du FCE, Brahim
Ben Abdesselam a tenu à présenté le Forum africain d’investissements et
d’affaires qui se tiendra du 03 au 05 décembre 2016 à Alger.
Pour M. Benabesselam, intervenant au nom de Haddad, le Forum d'Alger
premier du genre dans le continent africain, vise notamment, l'intégration
africaine. Le rendez-vous d’Alger, précise le président de Haddad, se veut
une opportunité de travailler ensemble pour réussir collectivement afin
d’atteindre une avancée par le
compter-sur-soi en vue de solutions
africaines aux problèmes du continent, rassurant ainsi les présents en
disant «le Forum sera une rencontre entre hommes d'affaires». «Le
gouvernement algérien soutien cette initiative du FCE», a-t-il lancé.
Mais lance-t-il, de grands défis existent aujourd'hui dans ce continent. Il
s'agit, selon lui, de la sécurité alimentaire, dont il faut nouer des
partenariats entre les Africains et les Français pour l'autosuffisance en
matière d'alimentation. L'intervenant cite également la question du
numérique, qui demeure l'un des axes du développement des économies
et des pays.
Le vice-président du FCE a cité aussi les problématiques majeures du
continent noir à savoir l'éducation et la formation, ou, selon lui, 156
millions d'enfants africains vont à l'école, mais seulement 10% finissent
leurs études supérieures. «Ainsi, il y a peu de la main d'œuvre qualifiée
qui arrive sur le marché du travail», a-t-il enchaîné avant d'appeler à se
focaliser sur la formation de la ressource humaine africaine. Il est à
rappeler que cet évènement, prévu initialement du 19 au 21 novembre,
puis avancé à octobre, et qui regroupe tous les acteurs de l’économie
africaine, est une opportunité pour tous les entrepreneurs, hommes
d’affaires et opérateurs africains qui souhaiteraient être partie prenante
dans la revitalisation de l’économie africaine et en définitive, de la
renaissance de notre continent.
Ali Haddad : «On plaide pour une subvention ciblée» (Le Temps
d’Algérie)
En marge des travaux des Rencontres Africa, organisées à Paris, jeudi et
hier, le président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, a indiqué
que le FCE ne revendique pas la levée du soutien de l'Etat pour les
produits de base de large consommation. Il affirmera à ce propos que ce
n'est pas du jour au lendemain que tout sera remis en cause pour un
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système qui a été mis en place depuis l'indépendance. Ali Haddad a plaidé
pour un ciblage de la subvention visant à soutenir les couches
nécessiteuses.
Pour le président du FCE, l'Etat n'a pas l'intention d'arrêter ce soutien,
soulignant qu’il est question d'aller graduellement vers la libéralisation des
prix et d'encouragement des producteurs des produits alimentaires pour
atteindre progressivement un système viable en la matière.
S'agissant de la participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris, Ali
Haddad a souligné l'importance de la participation de l'Algérie à cet
événement, qui a enregistré près 2000 entreprises françaises et
africaines, ajoutant que l'importance de la manifestation se trouve dans
l'opportunité offerte aux pays africains de développer les expériences et
les pistes de partenariats afin d'augmenter le volume des échanges entre
les Etats du continent. Par ailleurs, Ali Haddad a confié que la dernière
réunion tripartite tenue à huis clos avec le Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, et le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a été consacrée au
dossier du partenariat public - privé, où il a été décidé d'encourager cette
option afin de hisser l'appareil de production national. Dans ce contexte, le
FCE a plaidé pour l'ouverture de centres commerciaux, l'encouragement
du système de collecte et de récupération des déchets, ainsi que la
gestion des salles de cinéma.
Participation du FCE aux Rencontres Africa de Paris: Le Forum
d'Alger présenté aux entrepreneurs africains(Le Temps d’Algérie)
La délégation du Forum des chefs d'entreprise qui a pris part jeudi et
vendredi aux Rencontres Africa, organisées à Paris, a mis à profit cette
tribune pour présenter l'évènement que compte organiser l'Algérie en
décembre, dédié au continent noir.
La délégation, conduite par le président du FCE, a participé activement au
Forum de Paris, en multipliant les rencontres et les interventions. Ali
Haddad est intervenu lors de cette manifestation sur le thème «La ville
durable,
enjeu
de
l'Afrique».
En marge des travaux, le président du FCE a offert un cocktail en
l'honneur des présidents des organisations patronales africaines. Il a eu
d'intenses échanges avec ses homologues sur la coopération entre les
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pays du continent. Une occasion également pour les inviter à prendre part
au Forum d'affaires et d'investissement en Afrique : le rendez-vous
d'Alger qu'organise le FCE les 3, 4 et 5 décembre 2016.
Le Forum de Paris a réuni plus de 500 entreprises africaines, une aubaine
pour les membres du FCE afin de les inviter à participer à la rencontre
d'Alger, qui devait se tenir au mois de novembre, mais a été décalée au
mois de décembre. La soirée organisée à Paris par le Forum des chefs
d'entreprise (FCE) a vu la présence aussi de Stéphane le Foll, ministre de
l'Agriculture et porte-parole du gouvernement qui a eu à visiter, lui aussi,
à plusieurs reprises l'Algérie. Ali Haddad a rencontré également, lors de
cette cérémonie, le président de l'association d'amitié France-Algérie,
Jean-Pierre Chevènement. Jeudi, des responsables du FCE ont été reçus
au siège du Medef, le patronat français. A cette occasion, Brahim
Benabdeslem, vice-président du FCE et président du comité d'organisation
de l'événement au sein de l'organisation patronale, a développé les grands
thèmes qui structureront le «Forum africain d'investissements et
d'affaires», du 3 au 5 décembre, dénommé «Rendez-vous d'Alger»,
soulignant qu'il s'agira de la plus grande rencontre économique jamais
organisée en Afrique. Pour lui, cet événement est à partager avec tous les
pays
africains.
Le Forum d'Alger sera structuré sur trois thèmes essentiels, la sécurité
alimentaire, énergétique et numérique. Deux autres thèmes seront
abordés ; à savoir le financement et les investissements dans les
infrastructures.
L'Afrique, qui est au centre des intérêts des hommes d'affaires, suscite
une rude concurrence entres les grandes puissances économiques,
notamment
la
France
et
la
Chine.
L'Algérie, qui aspire à créer des relations de partenariat avec plusieurs
Etats africains et diversifier ses exportations, compte sur le soutien des
grandes compagnies françaises ayant déjà une longue expérience en la
matière. Les responsables français qui ont eu des entretiens avec les
patrons algériens ont fortement plaidé pour un travail en commun afin
d'atteindre ces objectifs, d'autant plus que la France perd des parts de
marché dans le continent.
Un forum pour relancer l’influence économique de la France en
Afrique (Algérie Eco)
Le forum Africa2016, organisé par la France, s’est tenu les 22 et 23
septembre à Paris, en présence de quelque 1 500 entreprises, acteurs
économiques et institutions, dont plus de 500 venus d’Afrique. Il a permis
de préparer sur le plan économique le sommet que la France organise
régulièrement avec les pays africains et qui aura lieu en janvier 2017 à
Bamako. Le prochain grand rendez-vous économique concernant l’Afrique
se tiendra à Alger du 3 au 5 décembre. Comme la plupart des forums
économiques aujourd’hui, les Rencontres Africa2016 de Paris ont eu deux
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volets : des débats et ateliers pour identifier les grands dossiers relatifs au
développement économique africain et les coopérations possibles, des
espaces de contacts bilatéraux entre les entreprises. Les acteurs
maghrébins étaient bien présents (120 sur 500 participants africains
environ), partagées assez également entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie,
celle-ci étant venue particulièrement en force. Une délégation importante
du Forum des chefs d’entreprises (FCE) était conduite par son président
Ali Haddad.
Le prochain temps fort économique consacré à l’Afrique sera le Forum
africain d’investissements et d’affaires, prévu à Alger du 3 au 5 décembre,
au nouveau centre de conférence d'Ain-El-Benian. Le FCE a d’ailleurs saisi
l’occasion d’Africa2016 pour présenter aux participants africains les
grandes lignes du « Rendez-vous d’Alger ».
Parlant à Algérie-éco, M. Abderrahmane Benhamadi, président du groupe
Condor (qui était un des partenaires d’Africa2016) a donné son
appréciation d’entrepreneur, qui se développe aujourd’hui aussi bien en
Afrique qu’en France. « L’avantage des forums, c’est qu’on a affaire à des
professionnels, des entrepreneurs, des bureaux d’études, des banques,
des assurances. On ne perd pas de temps, tout le monde sait ce qu’il
veut. Nous avons eu beaucoup de contacts avec des sociétés françaises et
africaines (du Sénégal, du Mali, du Cameroun, de Côte d’Ivoire), nous
avons rencontré des personnalités comme le Premier ministre ivoirien, le
ministre des télécommunications de Tunisie, le ministre de l’économie du
Sénégal ».
« Il faut enclencher une dynamique. Tous les efforts d’où qu’ils viennent
sont les bienvenus, a-t-il ajouté. On sent qu’il y a une volonté de faire
bouger les choses, une volonté africaine et une volonté française. La
France comprend que son avenir est très lié avec l’Afrique. Toutes ces
économies sont complémentaires, soit à l’intérieur de l’Afrique, soit avec
la France. Nous croyons beaucoup à l’avenir de l’Afrique, elle sera la
locomotive du commerce mondial ». En dehors de Condor, d’autres
entrepreneurs, comme Slim Othmani (NCA-Rouiba), Billal Moussaoui, du
groupe de machines-outils de Blida, ont participé à l’événement.
Inverser le recul relatif de la France
Pour les organisateurs français, il s’agissait-en dehors du rôle de
facilitateur entre les entreprises- de réaffirmer l’intérêt majeur de la
France pour l’Afrique et d’inverser à terme le recul relatif que la France
enregistre depuis quelques années sur le continent. Les investissements
français en Afrique augmentent (ils ont été multipliés par 7 depuis l’an
2000) mais les échanges commerciaux ne sont plus à un niveau suffisant
de croissance pour maintenir la part de marché française au sud du
Sahara. Entre 2000 et 2011, celle-ci a décliné de 10 % à moins de 5 %,
selon un rapport récent commandé par Paris. Les échanges augmentent
certes aujourd’hui à un rythme de 4 %, mais il est inférieur à celui de la
croissance des échanges de l’Afrique avec le reste du monde. Lionel
Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et président d’AfricaFrance (la
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fondation mise en place il y a deux ans pour relancer des relations mieux
partagées entre la France et l’Afrique), a lui-même insisté sur ce point lors
des débats. Quelques participants africains ont reproché à la France de «
se bouger » uniquement parce que l’Afrique regarde aujourd’hui du côté
de la Chine, de la Turquie, des Amériques, du Moyen-Orient. M. Ali
Haddad a de son côté critiqué les entreprises françaises pour leur manque
d’»engagement » et l’absence de « confiance ».
Ces messages vont être relayés au 27e sommet Afrique-France (SAF) qui
doit se tenir à Bamako en janvier 2017. Une quarantaine de chefs d’État
et de gouvernement du continent se réuniront avec le président français
François Hollande.
IL S'EST ADRESSÉ, À PARTIR DE NEW YORK, AUX PATRONS
AMÉRICAINS : La plaidoirie de Bouchouareb (L’Expression)
Ce n'est pas la première fois que Bouchouareb défend la cause de
l'économie nationale devant des patrons américains.
La mesure des 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie
continue à susciter des interrogations au niveau de la communauté
d'affaires américaine et le gouvernement maintient sa position sur la
question. C'est en gros ce qui ressort d'une rencontre qui a réuni le
ministre de l'Industrie et des Mines et des patrons US. Abdessalem
Bouchouareb a, à ce propos, noté que cette mesure n'a pas empêché la
concrétisation d'importants investissements, d'autant que le management
confié à la partie étrangère constitue en soi une garantie. Cet argument
étayé par de très nombreux exemples de projets pesant plusieurs milliards
de dollars pourrait convaincre les partenaires de l'Algérie, sauf que le sujet
revient systématiquement dans les propos des opérateurs économiques
américains qui s'inquiètent également de la législation algérienne en
matière
de
protection
de
la
propriété
intellectuelle.
L'investissement ne se limite évidemment pas à ces deux aspects. Le
ministre de l'Industrie et des Mines a mis en avant, dans son intervention,
les avantages qu'offre l'Algérie, en matière de stabilité politique et
sécuritaire. Une donne que nul n'ignore et certainement pas les hommes
d'affaires américains qui ont attesté de cette réalité palpable. Mais la
10
stabilité à elle seule, même si elle constitue un facteur déterminant dans
l'acte d'investir, doit être accompagnée par un certain nombre de mesures
concrètes. Sur la question, le ministre a longuement évoqué les réformes
initiées par le gouvernement qui ont eu pour résultat de maintenir le
niveau de croissance à un niveau appréciable, compte tenu de la
conjoncture économique difficile que traverse le pays. Bouchouareb a
placé la barre assez haut, jusqu'à la révision de la Constitution laquelle,
dit-il, a conféré une identité à l'économie nationale et apporté des
assurances aux investisseurs étrangers. Cet acte constitutionnel est
présenté par le ministre de l'Industrie et des Mines comme la garantie
suprême de la volonté du pays de jouer franc-jeu avec ses partenaires.
Une autre initiative majeure, défendue par Bouchouareb, est relative au
nouveau Code de l'investissement et les différentes lois adoptées par le
Parlement centrées sur l'amélioration du climat des affaires en Algérie. le
ministre n'est pas allé par quatre chemins en mettant en évidence le
principal objectif du gouvernement, celui de parvenir à la diversification de
l'économie algérienne. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que
Bouchouareb plaide la cause de l'économie nationale devant des patrons
américains. Il l'a déjà fait par le passé en promettant une évolution de la
législation dans le sens d'une meilleure attractivité et lors de cette
rencontre, il a tout simplement annoncé que les prévisions s'étaient
réalisés et il n'y a pour ainsi dire plus d'obstacles à l'investissement en
Algérie. Les patrons US, assez méticuleux sur beaucoup d'aspects, ont,
pour nombre d'entre eux, reconnu le bien-fondé des propos du ministre
algérien. Ils disent avoir effectivement perçu la volonté politique du
gouvernement de créer les conditions nécessaires à la diversification, mais
dans le même temps demandent encore plus dans le sens d'une
amélioration de l'environnement des affaires. La règle des 49/51% reste
pendante, mais le dynamisme du marché algérien et l'enjeu qu'il
représente au plan régional pourrait peut-être peser plus lourd.Rappelons
que Bouchouareb est intervenu dans le cadre d'un Forum d'affaires créée
par le président Dwigt Eisenhower pour faciliter les investissements privés
américains à l'étranger, qui compte près de 200 multinationales. Ce
conseil d'affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum permanent
qui permet aux dirigeants des compagnies américaines d'interagir avec
des chefs d'Etat et de gouvernement, des ministres et des hauts
fonctionnaires à l'international.
Le 15e Forum international de l'énergie mardi et mercredi à Alger
(APS)
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Alger abritera mardi et mercredi la 15ème édition du Forum international
de l'énergie (IEF15), le plus grand rassemblement mondial des ministres
de l'énergie, avec la participation de 72 pays producteurs et
consommateurs de pétrole et de gaz.
Créé en 1991, l'IEF constitue un cadre informel d'échanges, de
concertation et de dialogue entre les pays producteurs et consommateurs
d'énergie, qui représentent aujourd'hui plus de 90% de l'offre et de la
demande mondiales.
Cette concertation vise à favoriser une meilleure entente et une prise de
conscience des intérêts énergétiques communs entre les membres du
Forum.
Outre les ministres de l'Energie des pays membres, des responsables, des
experts, des compagnies pétrolières et gazières ainsi que des
organisations internationales comme l'Organisation des pays exportateurs
de pétrole (OPEP), l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et le Forum
des pays exportateurs de gaz (FPEG) prendront part à cette réunion
ministérielle qu'abritera le nouveau Centre international de conférences
d'Alger.
Le thème principal de cette édition portera sur la "Transition énergétique
mondiale: un rôle échangé pour le dialogue énergétique".
L'IEF 15 devrait aborder les perspectives pétrolières et gazières, le rôle
des énergies renouvelables, l'importance de l'accès aux services
énergétiques dans le développement humain et le rôle de la technologie.
Dans ce cadre, plusieurs sessions portant sur les grandes questions
énergétiques comme les marchés pétroliers, gazier et des énergies
renouvelables ainsi que la gouvernance énergétique sont au programme.
Des rencontres bilatérales entre les ministres de l'Energie des pays
membres et des tables rondes sont également prévues.
L'édition 2016 de l'IEF intervient dans un contexte particulier marqué
notamment par une grande instabilité du marché pétrolier suite à la chute
des prix du pétrole.
Depuis IEF14, tenu en 2014 à Moscou, la scène énergétique mondiale a
évolué de façon spectaculaire avec des conséquences à court et long
termes.
En effet, depuis juin 2014, les prix internationaux de pétrole ont été
divisés par deux en raison essentiellement d'une croissance économique
mondiale faible et d'une surabondance de l'offre.
12
Cette situation a engendré une diminution considérable des revenus des
pays exportateurs de pétrole et une réduction des investissements
pétroliers à des niveaux faibles avec des risques d'une baisse
d'approvisionnement à moyen et long termes.
De même, le marché du gaz naturel a connu une évolution baissière en
raison de la grande capacité de production notamment pour le gaz naturel
liquéfié (GNL).
Approfondir le dialogue producteurs-consommateurs
Ainsi, une grande partie des discussions vont s'articuler autour de cette
situation du marché mondial des hydrocarbures, qui porte préjudice aussi
bien aux pays producteurs qu'aux pays consommateurs de pétrole et
freine la croissance économique.
D'aucuns estiment que lorsque les prix sont bas, il y a une croissance
timide qui ne facilite pas le développement de l'industrie et de la
production de pétrole. Ce qui peut, à terme, perturber le marché et
impacter la sécurité de l'approvisionnement.
Le dialogue producteurs-consommateurs a été initié en 1991 par la tenue
de la première réunion ministérielle de l'IEF à Paris. A cette date, une
perturbation de l'approvisionnement causée par la première guerre du
Golfe a été décisive pour ce dialogue et a augmenté la prise de conscience
des intérêts communs entre les parties.
Mais ce dialogue n'a été structuré qu'en 2002 lors de la réunion de Kyoto
sous forme de forum avec un secrétariat dont le siège est à Ryad (Arabie
Saoudite).
Une charte de l'IEF a été adoptée à Cancun (Mexique) en 2010 pour
définir les organes du Forum: la réunion ministérielle (organe suprême), le
Conseil exécutif et le secrétariat.
L'un des produits-phares et concrets du forum est le JODI (Joint
organisation data initiative) qui représente une base de données sur les
marchés de pétrole et de gaz.
L'initiative recueille des données provenant de 100 pays sur les
indicateurs-clés de l'offre et de la demande de pétrole et d'environ 80
pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de gaz.
Elle repose sur les efforts conjugués des pays producteurs et
consommateurs et huit organisations internationales pour fournir des
statistiques complètes et durables en temps opportun.
D'après ses initiateurs, l'échange des données comme un moyen pour
améliorer la transparence des marchés mondiaux de l'énergie est
bénéfique pour la sécurité énergétique.
L'Algérie face aux défis de la sécurité énergétique (APS)
Le Forum international de l'énergie, qui se tiendra mardi et mercredi à
Alger, va s'articuler principalement autour des marchés de pétrole et de
gaz dans lesquels l'Algérie fournit de gros efforts pour assurer sa sécurité
énergétique interne et continuer à jouer le rôle de fournisseur fiable.
13
Malgré un contexte marqué par une chute vertigineuse des prix pétroliers
depuis juin 2014 et une tendance mondiale de baisse des investissements
dans ce secteur, l'Algérie est déterminée à maintenir, voire à augmenter
ses investissements en amont et en aval.
Ainsi, Sonatrach compte maintenir tous ses projets stratégiques et
structurants de long terme qu'elle compte développer dans les segments
de l'exploration et de l'exploitation des gisements, du raffinage, de la
liquéfaction et du transport par canalisation.
Pour ce groupe public, la priorité consiste non seulement à soutenir l'effort
d'exploration pour assurer la sécurité énergétique du pays à très long
terme mais aussi à renforcer le rôle de l'Algérie en tant qu'acteur
important du commerce international de l'énergie.
A cet effet, cette compagnie nationale prévoit d'investir plus de 73
milliards de dollars sur la période 2016-2020 dont plus de 60% dans
l'exploration-production
des
énergies
conventionnelles
et
non
conventionnelles.
L'objectif principal est d'élargir la base des réserves prouvées dans un
pays qui reste encore sous-exploré notamment en matière de pétrole.
En 2014, les réserves récupérables de l'Algérie s'élevaient à 4,4 milliards
de tonnes équivalent pétrole (TEP) mais les réserves en place sont
beaucoup plus importantes car le taux de récupération en pétrole ne
représente que 30% alors que celui du gaz avoisine les 70%, selon les
données.
Il s'agit pour Sonatrach d'accélérer le renouvellement des réserves et le
développement de celles déjà découvertes en mettant également l'accent
sur l'optimisation de Hassi Messaoud et de Hassi R'mel, les deux plus
grands gisements pétroliers et gaziers de l'Algérie.
A ce titre, le groupe a engagé un important programme pour améliorer la
récupération de ces deux grands gisements afin d'augmenter la production
nationale en hydrocarbures.
En 2015, la production des hydrocarbures de l'Algérie s'est élevée à 191
millions de TEP avec des prévisions d'atteindre 241 millions de TEP en
2020.La production primaire de pétrole a atteint 49 millions de tonnes
alors que celle du gaz naturel s'est élevée à 128,3 milliards m3.
Les efforts d'accroissement des réserves et d'augmentation de la
production de Sonatrach sont accompagnés par le développement des
infrastructures de transport et des activités de transformation et de
commercialisation des hydrocarbures où l'Algérie accuse un retard assez
important.
Dans ce cadre, Sonatrach a inscrit un programme de réalisation de trois
nouvelles raffineries (Tiaret, Hassi Messaoud et Biskra) qui vont entrer en
production entre 2020 et 2024.
Ces projets devraient générer une quantité de 3,7 millions de tonnes
d'essence et de 9 millions de tonnes de gasoil.
La construction de ces trois nouvelles usines représente la seconde étape
d'un vaste programme d'investissements dans le raffinage, qui a
concerné, dans une première phase, la réhabilitation et l'extension des
raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger.
14
Avec une production nationale de 30 millions de tonnes/an de produits
raffinés, l'Algérie n'arrive pas à répondre à la demande locale et importe
annuellement pour deux (2) millions de tonnes de gasoil et un (1) million
de tonnes d'essence.
En outre, Sonatrach prévoit de réaliser six (6) complexes pétrochimiques
à l'horizon 2020 dans le cadre de son plan de relance de l'industrie
nationale de la pétrochimie.
Il s'agit des complexes de craquage mixte d'éthane, de GPL, de naphta,
de méthanol et de ses dérivés ainsi que celui de la production
d'anhydrides.
Concernant le gaz de schiste, l'Algérie en possède des réserves
importantes et se classe au troisième rang mondial pour cet hydrocarbure
non conventionnel, sachant que les ressources techniquement
récupérables sont estimées à près de 700 Tcf (1Tcf=1 trillion de pieds
cubes).
15e Forum international de l'énergie: Alger, Mecque du pétrole (Le
Temps d’Algérie)
C'est demain que s'ouvrira à Alger la 15e édition du Forum international
de l'énergie (IFE15) avec la participation des délégations des 72 pays
membres, conduites par leur ministre de l'Energie, en plus des experts,
des responsables de l'industrie des hydrocarbures et des organisations
internationales de l'énergie.
En réalité, ce rendez-vous international ne fera pas office d'une rencontre
entre pays Opep et non-Opep, avait prévenu le ministre de l'Energie,
Noureddine Boutarfa, mais «le rôle du FIE est de promouvoir un dialogue
énergétique au niveau mondial», mettant en évidence que les échanges
de vue entre producteurs et consommateurs «sont tout à fait utiles et
nécessaires» et qu'il était «intéressant» d'avoir autour de la table l'Arabie
saoudite, l'Irak, l'Iran, les Etats-Unis, la Russie, le Canada et la Chine qui
sont les six premiers producteurs mondiaux de pétrole.
Pour cet événement, le site du Forum a publié le programme qui se
structure autour de quatre sessions et deux tables rondes, couvrant les
questions d'actualité qui concernent le dialogue énergétique mondial. La
journée du lundi sera ainsi consacrée aux inscriptions et à la réception des
délégations. Quant aux travaux de ces rencontres qui seront animés par
des ministres et des PDG de compagnies, ils débuteront officiellement
mardi pour se poursuivre le lendemain.
Il sera donc question des «Marchés pétroliers : perspectives et défi de la
stabilité», du «Gaz naturel : défis pour l'industrie, la chaîne du GNL et ses
implications pour la structure du marché», des «Energies renouvelables et
efficacité énergétique : perspectives et défis après la COP21», ainsi que la
«Gouvernance de l'énergie : le dialogue énergétique mondial revisité».
Sur les tables rondes, la première traitera de l'«Accès à l'énergie durable :
un facteur critique pour le développement humain» et la seconde sera
autour du «Renforcement de la sécurité énergétique : le rôle de la
15
technologie». A propos des invités de l'événement et les responsables qui
vont animer les sessions et les tables rondes, le site du forum fait savoir
que les discours de bienvenue, d'introduction et d'ouverture seront
respectivement prononcés par le ministre de l'Energie, Noureddine
Boutarfa, le SG de l'IEF, Xiansheng Sun, et le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal.
Une banque de données
Pour l'historique, le dialogue producteurs-consommateurs a été initié en
1991 par la tenue de la première réunion ministérielle de l'IEF à Paris. A
cette date, une perturbation de l'approvisionnement causée par la
première guerre du Golfe a été décisive pour ce dialogue et a augmenté la
prise de conscience des intérêts communs entre les parties.
Mais ce dialogue n'a été structuré qu'en 2002, lors de la réunion de Kyoto
(Japon), sous forme de forum avec un secrétariat dont le siège est à Ryad
(Arabie saoudite).
Une charte de l'IEF a été adoptée à Cancun (Mexique) en 2010 pour
définir les organes du Forum : la réunion ministérielle (organe suprême),
le Conseil exécutif et le secrétariat. L'un des produits phares et concrets
du forum est le Jodi (Joint Organisation Data Initiative) qui représente une
base de données sur les marchés du pétrole et du gaz.
L'initiative recueille des données provenant de 100 pays sur les
indicateurs-clés de l'offre et de la demande de pétrole et d'environ 80
pays sur les indicateurs-clés de l'offre et de la demande de gaz.
Elle repose sur les efforts conjugués des pays producteurs et
consommateurs et huit organisations internationales pour fournir des
statistiques complètes et durables en temps opportun.
D'après ses initiateurs, l'échange des données comme un moyen pour
améliorer la transparence des marchés mondiaux de l'énergie est
bénéfique pour la sécurité énergétique.
Des invités de marque
En l'espace de deux jours, Alger accueillera les plus grands décideurs du
monde de l'énergie.
La ministre française de l'Environnement, de l'Energie et de la Mer,
chargée des Relations internationales sur le climat, Ségolène Royal,
prendra part à la 15e édition du Forum international de l'énergie qui aura
lieu mardi et mercredi à Alger.
La ministre française présidera la troisième session des travaux du forum
qui a pour thème : «Energies renouvelables et efficacité énergétique :
perspectives et défis après la COP21».
Pour rappel, l'Hexagone avait abrité, entre novembre et décembre de
l'année dernière, la Conférence de Paris de 2015 sur le climat. Un accord
international sur le climat, applicable à tous les pays, est validé par tous
les participants, fixant comme objectif une limitation du réchauffement
mondial entre 1,5 C° et 2 C° d'ici 2100. Outre la ministre française, il est
16
attendu la présence du ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar
Zanganeh, et de ses homologues saoudien, Khalid Al-Falih, russe,
Alexander Novak, vénézuélien, Eulogio Del Pino, ainsi que les SG de
l'Opep, de l'AIE et de l'IEF à la session 1 «Marchés pétroliers :
perspectives et défi de la stabilité», laquelle sera présidée par le ministre
algérien, Noureddine Boutarfa. A cette session, seront également présents
le ministre koweïtien des Finances, Anas Khaled Al Saleh, le PDG de Total,
Patrick Pouyanné, et le vice-président de Shell, Mike Muller.
La deuxième session qui aura pour thème «Gaz naturel : défis pour
l'industrie, la chaîne du GNL et ses implications pour la structure du
marché», elle sera présidée par le ministre qatari de l'Energie et de
l'Industrie, Mohammed Bin Saleh Al Sada. Parmi les participants, il y aura
le ministre irakien du Pétrole, Jabbar Ali Hussein Al-Luiebi, ainsi que
d'autres ministres, secrétaires ou sous-secrétaires d'Etat de l'Energie,
voire de l'Industrie, de l'Economie ou du Commerce d'Italie, du Japon,
d’Allemagne et de Pologne, ainsi que le PDG de Sonatrach Amine Mazouzi.
La troisième session, présidée par Ségolène Royal, sera animée par les
ministres hollandais, tunisien et émirati, ainsi que le sous-secrétaire d'Etat
américain aux Affaires internationales.
La quatrième et dernière session sur la «Gouvernance de l'énergie : le
dialogue énergétique mondial revisité», sera présidée par le ministre
saoudien, Khalid Al-Falih, et animée par ses homologues nigérian, indien
et mexicain, ainsi qu'un haut cadre du ministère japonais des Affaires
étrangères.
Réunis autour de la question énergétique, les producteurs et
consommateurs n'ont d'autre choix que de trouver un accord pour éviter
l'effondrement de l'industrie pétrolière et gazière. Un scénario qui
n'arrange les intérêts d'aucune partie.
Repère: Quel impact ?
L'organisation du 15e forum international de l'énergie a imposé à l'Algérie
de disposer d'une importante infrastructure et d'une base logistique. La
réception, il y a quelques jours, du centre international de conférences,
inauguré par le chef de l'Etat, permet d'abriter ce genre d'évènement.
Mais il n'en demeure pas moins que des efforts devraient être déployés
encore plus pour donner une stature à Alger afin d'aspirer à organiser
d'autres manifestations internationales.
Selon les organisateurs, les grands hôtels de la capitale et résidences
d'Etat ont été réquisitionnés pour accueillir dans les meilleures conditions
plus de 70 ministres, de hauts responsables du secteur de l'énergie, des
patrons de compagnies internationales et des centaines de journalistes
étrangers. C'est un véritable défi pour les autorités publiques qui devaient
veiller au moindre détail. A l'aéroport international d'Alger, des mesures
exceptionnelles de sécurité et d'organisation ont été mises en œuvre, avec
des navettes spéciales pour les représentants des médias internationaux
qui seront hébergés durant les trois jours de couverture de l'évènement à
l'hôtel El-Aurassi, établissement public totalement rénové. La prise en
17
charge des délégations officielles n'était pas en reste. L'Algérie tient à la
réussite de cette conférence. Sur le terrain, la préparation de cet
évènement a bénéficié de tous les moyens. Des centaines d'agents de la
wilaya ont été mobilisés durant plus d'un mois pour le nettoyage de
l'autoroute reliant l'aéroport d'Alger au centre international de conférences
situé sur la côte ouest de la capitale, à environ 45 kilomètres. Les
opérations de désherbage et de réaménagement des espaces verts tout
au long de l'autoroute ont été menées avec soin.
Chaque matin, plusieurs employés de la Direction des travaux publics de
la wilaya d'Alger se sont attelés au nettoyage et au réaménagement des
espaces verts situés sur les voies rapides. D'autres travailleurs ont été
mobilisés pour remettre en état et repeindre les façades extérieures des
bâtiments se trouvant à proximité de la rocade sud. Les drapeaux des
pays qui seront représentés lors de cette conférence sont déjà érigés au
niveau des grands carrefours et édifices publics, donnant une image
magnifique de la ville d'Alger. Beaucoup espèrent que cet effort sera
maintenu et que de vastes opérations de démolition des quartiers
insalubres et bidonvilles seront entreprises afin de récupérer des espaces
indispensables pour construire une ville internationale ouverte sur le
monde, avec des services administratifs, économiques et culturels
harmonieusement déployés. Il s'agit plus particulièrement d'une partie
d'Hussein Dey, d'El Magharia, La Glacière et El Harrach, dans la partie est
de la ville. Outre les travaux de réfection des immeubles et des principales
routes réalisés dans le cadre de la tenue de cette conférence
internationale, les services de sécurité ont été aussi renforcés pour mieux
organiser la circulation routière, sachant qu'Alger souffre énormément en
la matière.
Ce qui caractérise l'organisation de cette conférence, c’est surtout
l'implication des parties étrangères, notamment le secrétariat du Forum.
Le site d'information et d'enregistrement dédié à la manifestation est
entièrement rédigé en anglais, ce qui confirme que l'Algérie, qui entre de
plain-pied dans la mondialisation, devra encourager de manière urgente
l'enseignement de cette langue à tous les niveaux pour combattre
l'isolement et le sous-développement. L'impact de la tenue de cette
conférence internationale sur l'image du pays est crucial. Cet important
évènement devra constituer un point de départ pour une nouvelle
politique économique, surtout en ce moment précis où le débat sur
l’après-pétrole semble être sérieusement engagé.
Chakib Khelil à Bloomberg : «Les producteurs de pétrole vont
convenir de geler l’offre à son niveau actuel» (Le Soir d’Algérie)
Chakib Khelil a estimé dans une déclaration relayée hier par l’agence
Bloomberg que les pays exportateurs de pétrole, qui se réuniront
informellement la semaine prochaine à Alger, vont parvenir à un accord
sur le gel du niveau de la production.
18
Dans une déclaration relayée hier, l’ancien ministre de l’Energie et des
Mines Chakib Khelil, de nouveau sollicité par l’agence américaine
Bloomberg pour analyser la situation du marché pétrolier, estime qu’un
accord entre membres de l’Opep sur le gel du niveau de la production à
l’issue de la réunion informelle prévue à Alger en marge du 15e Forum
international de l’énergie, est possible. «Les capacités de production
carburent désormais à plein régime dans la plupart des pays membres de
l’Opep et les faibles prix vont les forcer à agir», a déclaré Chakib Khelil.
Dans ce contexte, Bloomberg a rappelé la décision de limitation de l’offre
prise par l’Opep en 2008 quand Khelil officiait à sa tête en tant ministre
algérien de l’Energie. Une décision qui, ajoute-t-on, a bloqué
l’effondrement des prix amorcé à l’époque et renversé la tendance du
marché pétrolier. «Je reste optimiste quant à un gel du niveau de la
production», a déclaré Khelil à Bloomberg dans un entretien téléphonique.
L’ancien ministre a expliqué que «la plupart des membres de l’Opep
souffrent à cause des faibles prix. Je ne vois pas pourquoi vont-ils
accentuer leur douleur alors qu’ils peuvent l’atténuer juste en disant
quelque chose ? Ils ont atteint leur niveau maximal de production et de
parts de marché et ils n’ont plus rien à perdre». Et d’indiquer que «l’Iran,
qui était à l’origine de l’échec de la réunion de Doha en avril dernier, ne
s’opposerait pas au plafonnement de la production à son niveau actuel
pour la simple raison que ses installations ont atteint leurs capacités
maximales de production».
Chakib Khelil a souligné que les membres de l’Opep ont besoin de faire
quelque chose : «S’ils ne le font pas, le marché va réagir négativement».
En tout cas, il a écarté le recours à une réduction de l’offre Opep sur le
marché : «Cette hypothèse est peu plausible à partir du moment où la
stratégie de l’organisation pour éliminer l’excédent de production sur le
marché, qui consiste à faire pression sur ses rivaux, peut réussir.» Et de
conclure : «Les membres de l’Opep vont poursuivre cette stratégie de
défendre leurs parts de marché et les prix vont se redresser d’ici l’année
prochaine.»
Gel de la production pétrolière: Les experts divergent (Le Temps)
De nombreux experts ont développé des analyses contradictoires sur un
éventuel accord sur le gel de la production pétrolière qui sera abordé lors
du sommet d'Alger des pays producteurs, en marge des travaux du 15e
Forum international de l'énergie. Parmi les experts qui ont eu à s'exprimer
à ce propos, on peut citer, entre autres, Francis Perrin, Abdelmadjid Attar
et Mustapha Mékidèche.
Le président de Stratégies et politiques énergétiques, Francis Perrin, a
souligné l'urgence pour les producteurs de pétrole, membres de l'Opep et
non-Opep, d'arriver, au plus tôt, à un accord sur le gel de la production.
Pour ce spécialiste du secteur pétrolier, «l'Opep a une lourde
responsabilité dans la stabilité du marché pétrolier, du fait que sa
19
production a augmenté alors que celle des pays non-Opep a diminué».
Tout en appelant à transcender les divergences actuelles entre l'Iran et
l'Arabie saoudite qui empêchent d'aller vers une action concertée de
l'Opep, cet expert a estimé qu'il est urgent qu'un accord intervienne entre
les pays de l'Opep et certains pays non-Opep, dont la Russie, pour le gel
de la production.
Abdelmadjid Attar est optimiste quant à la conclusion d'un tel compromis,
qualifiant la réunion d'Alger «d'extrêmement importante». Ancien PDG de
Sonatrach et actuel vice-président de l'Association algérienne de
l'industrie du gaz, Attar a estimé que «tous les signaux sont positifs pour
un éventuel accord sur le gel de la production pétrolière des pays de
l'Opep». Et d'ajouter : «Les pays de l'Opep ont intérêt à geler leur
production actuelle et il faudrait que tout le monde respecte ce gel sur le
terrain.» L'expert admet, toutefois, qu'un tel accord se trouvera confronté
aux besoins pressants de certains pays, notamment l'Irak, d'augmenter
leur production.
Un consensus «fort probable»
De son côté, l'économiste et vice-président du Cnes, Mustapha Mékidèche,
a souligné dans un entretien accordé à l'APS que le consensus entre
l'ensemble des pays producteurs est «souhaitable et fort probable».
Pour Mékidèche, un tel compromis est probable pour deux raisons : l'une
interne et l'autre externe à l'Opep.
Il y a d'abord le niveau actuel de diversification économique de tous les
pays de l'Opep, qui est insuffisant pour produire et garantir une résilience
à moyen et long termes, de nature à financer les besoins financiers de
leur développement économique et social. En outre, poursuit-il, le niveau
actuel des prix du pétrole n'arrange ni les pays producteurs non-Opep,
tels que la Russie, ni les pays consommateurs qui redoutent des
tendances haussières dans quelques années, comme semble le craindre
l'AIE qui pointe du doigt un désinvestissement supérieur à 20% dans
l'industrie mondiale des hydrocarbures.
Quant à savoir si cette réunion informelle de l'Opep pourrait déboucher
sur une décision, cet expert a expliqué qu'une telle réunion informelle
n'aboutit pas forcément à une prise de décision. «Si un consensus se
dégagera lors de la réunion informelle, rien n'empêche en effet de
transformer, de façon souveraine, cette réunion en Conférence
ministérielle extraordinaire de l'Opep pour l'endosser formellement (la
décision). L'effet sur les marchés en tant que signal fort serait bénéfique
pour l'organisation», a-t-il également soutenu. Au-delà des avis des
spécialistes des questions énergétiques, l'espoir d'une stabilisation du
marché repose énormément sur la réunion d'Alger, d'autant plus que le
ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a assuré, vendredi, que la
réunion doit impérativement aboutir à une «solution positive» pour
stabiliser le marché, estimant que le rôle «conciliateur» de l'Algérie pourra
arracher ce consensus.
20
PME/PMI : Locomotive de la croissance (El Moudjahid)
Une journée sur la PME a été organisée, jeudi dernier, à Alger, sous le
thème : «Entreprenariat, développement de la PME, promotion de
l’investissement, climat des affaires». Cette importante rencontre s’est
déroulée en présence de nombreux professionnels et acteurs
économiques.
En effet dans l’économie actuelle les PME sont devenues le principal
moteur de développement. Pour stimuler la croissance et l’emploi et
garantir un niveau de vie en progression continue, les pays doivent tirer le
meilleur profit de ce secteur. Dans une déclaration à El Moudjahid à
l’occasion de cette importante rencontre, le président du Conseil national
consultatif pour la PME, Zaim Bensaci, plaide surtout dans le contexte
actuel marqué par la chute des prix de pétrole et l’orientation de
gouvernement pour la diversification de l’économie, pour booster ce
secteur porteur pour l’économie nationale. Sachons que tous les pays
développés leur économie est basée essentiellement sur la PME/PMI. Au
vu de l’importance de ce domaine dans l’économie, M. Bensaci trouve
regrettable le fait qu’actuellement en Algérie nous n’avons pas encore des
statistiques fiables pour connaître le nombre exact des PME/PMI à l’échelle
nationale. Relevant à ce titre qu’au niveau de CNCPme, ils veulent lancer
une étude approfondie pour l’élaboration d'une cartographie numérisée de
la PME en Algérie : «Si on arrive à élaborer cette carte on aura
certainement des statistiques fiables et juste en ce qui concerne tout le
nombre des PME et le nombre des zones d’investissements selon les
compétences de chaque région», a-t-il indiqué. Pour lui, la PME constitue
la pierre angulaire du développement et la locomotive de l’économie au
niveau mondial. Il a souligné que «tous les pays qui ont développé ce
domaine sont les pays monopolisateurs de l’économie mondiale». «Ceci
dit que pour la croissance de la production locale, il faut en premier lieu
de développer les PME», a-t-il estimé. Et de poursuivre «nos
revendications sont toujours clair, il faut apporter un maximum de soutien
à la PME et cela à travers la facilitation de l’acquisition du foncier, le
financement et un accompagnement permanant». Le président de
CNCPme n’a pas manqué de relever que la PME reste confrontée aux
contraintes et problèmes multiples : «La PME rencontre toujours des
problèmes et des contraintes qui freinent son évolution et font stagner la
production nationale, cela ne permet pas le développement économique
de l’Algérie », a-t-il expliqué. Mettant l’accent sur la nouvelle loi des
petites et moyennes entreprises, il a estimé que «celle-ci qui est
actuellement au niveau de l’APN va apporter un plus pour ces
entreprises».
Concrétiser
élaborés
et appliquer
sur le terrain les textes et les lois
21
De son côté, M. Ali Bey Nasri, président de l'Association nationale des
exportateurs a tenu à souligner que «dans le monde, l’exportation est
portée par les PME». Appuyant ses dires, il a cité à titre d’exemple le cas
de l’Italie, en indiquant qu’au niveau de ce pays, il y a environ 3.000 PME
qui assurent l’exportation. «Tous les métiers de l’industrie, notamment la
sous-traitance sont assurés par les PME. En Algérie on change les lois
mais on arrive toujours pas a changé la situation, ceci dit, a-t-il précisé
qu’il faut tout d’abord «changer la stratégie», en libérant en conséquence
l’acte d’investissement et de tenir compte de la spécificité de la PME quant
au financement3.
Pour justement arriver à développer ce domaine
M. Nasri a insisté sur la nécessité de s’inspirer des expériences des pays
développés en la matière. «Dans le contexte actuel, c’est le moment ou
jamais pour booster la PME qui constitue le moteur principal de
développent et de la croissance économique », a-t-il indiqué. «Il faut aller
vers la concrétisation et l’application sur le terrain de tous les textes et les
lois élaborés», poursuit-il. Pour sa part, M. Laib Azziouz, directeur de la
Bourse algérienne de la sous-traitance et de partenariat a fait savoir qu’au
niveau de leur
association, ils ont mis en place tous les moyens
nécessaires pour contribuer à la croissance de la PME et en particulier le
développement de la sous-traitance industrielle. Il a insisté à cet effet sur
la nécessité de développer et d’aider les PME qui exercent surtout dans le
domaine de la sous-traitance notamment la mécanique de précision.
Ajoutant : «actuellement l’environnement en Algérie n’est pas encore
adéquat pour permettre au développement de la PME», en considérant
qu’à travers
la nouvelle loi d’orientation le domaine de la PME va
connaître un nouvel essor. «Le grand obstacle des petites et moyennes
entreprises consiste principalement dans le financement», conclu t-il.
Protection des terres agricoles : Des mesures juridiques
répressives à l’encontre des contrevenants (Horizons)
Abdeslam Chelghoum a déclaré que son département examinera
prochainement la concrétisation de l’article 19 de la Constitution qui
prévoit essentiellement la protection par l’Etat des terres agricoles à
travers des textes de lois coercitifs.
Protégées par l’article 19 de la Constitution, les terres agricoles le seront
davantage avec la promulgation de nouvelles mesures juridiques
répressives. C’est l’annonce faite, hier, par le ministre de l’Agriculture, du
Développement rural et de la Pêche, Abdesselam Chelghoum. Réuni avec
22
les cadres de son secteur au siège de son département, le ministre a
précisé que « la préservation des terres agricoles est l’une des priorités du
gouvernement pour lutter contre toute tentative de détournement du
foncier agricole de sa vocation, afin de préserver ce patrimoine des
Algériens ».
A ce propos, Chelghoum a déclaré, en marge de cette réunion, que
« l’agriculture est l’unique alternative pour préserver la sécurité
alimentaire du pays et régler la question du blé dur par le rendement et
l’augmentation des surfaces exploitées ». A ce sujet, le ministre a précisé
que « des efforts sont consentis pour passer de 8 à 9 millions d’hectares
de
terres
agricoles ».
Le ministre de l’Agriculture a, lors de cette rencontre, la première du
genre, inscrite dans le cadre de la mise en place du nouveau cadre
d’orientation et d’incitation à l’investissement productif dans le secteur,
souligné que « cette réunion permet d’établir une feuille de route qu’il faut
adopter ». Car imposée par la situation actuelle. Il y va de la
diversification de l’économie nationale et de l’enjeu de la préservation de
la paix, du fait même que « notre dépendance alimentaire peut constituer
un danger ». Pour le ministre, le défi de son secteur est d’organiser les
différentes filières pour atteindre les objectifs escomptés, à commencer
par l’exploitation de l’ensemble des terres agricoles », y compris celles en
jachère ainsi que « l’augmentation du périmètre irrigué de 1 à 2 millions
d’hectares d’ici 2019 ». Pour la relance de l’investissement dans le secteur
agricole, Chelghoum a affirmé qu’« il faut encourager l’investissement
privé », soulignant que « les pouvoirs publics sont prêts à encourager ce
type d’investissement. « C’est aux banques de s’impliquer davantage en
facilitant
l’accès
aux
crédits. »
Abordant les filières forestière et halieutique, le ministre a exhorté les
cadres des deux secteurs à « protéger ces deux richesses ». Les cadres du
secteur de l’agriculture ont poursuivi leurs travaux en ateliers. « Irrigation
d’appoint des céréales », « Programme de résorption de la jachère et
développement des légumineuses alimentaires et cultures fourragères »,
« Promotion de l’investissement par la mise en valeur des terres »,
« Perspectives de promotion et de développement de l’économie
forestière » et « Programme de développement de la pêche et de
l’aquaculture » sont les thèmes de ces ateliers. Pour ce qui est de
l’irrigation des céréales, elle constitue une des voies les plus appropriées
pour pallier d’éventuels déficits hydriques saisonniers. Elle s’impose
comme une alternative agro-climatique et socioéconomique. Par ailleurs,
les terres laissées au repos ou en jachère représentent une moyenne
annuelle de 40% de la superficie agricole. Leur réduction ou leur
suppression peut influer considérablement sur l’accroissement du cheptel
et à la satisfaction des besoins nationaux en protéines végétales (pois
chiches et lentilles) et améliorer la fertilité des sols. Dans le cadre des
projets d’investissement validés par les services du ministère, les travaux
de mise en valeur des forages, l’électrification, la mobilisation de l’eau, la
plantation d’oliviers et la mise en place de serres ont été lancés. Il a été
décidé, dans ce sillage, de mettre le capital foncier à la disposition des
23
investisseurs privés en partenariat local ou étranger dans le respect de la
réglementation. S’agissant du développement de l’économie forestière, il
est prévu de passer de 130.000 à 300.000 m3 de bois par an, afin de
diminuer la facture d’importation de bois et d’augmenter de 50% le
volume annuel d’exploitation de liège. Pour ce qui est de la pêche et de
l’aquaculture, la filière préconise un développement à grande échelle
s’articulant autour de la pisciculture en mer ouverte, celle d’eau douce et
en cages flottantes.
Inauguration d’un complexe de serres et laboratoire d’analyses :
Un complexe pour booster la production agricole (Le Soir
d’Algérie)
Permettant d’augmenter substantiellement les productions agricoles, le
recours à l’utilisation des serres géantes ou terres canariennes sont de
plus en plus utilisées par les agricultures. C’est dans cette optique que le
ministre de l’Agriculture et du Développement rural a procédé, jeudi
dernier, à l’inauguration d’un complexe de serres et laboratoires
d’analyses au niveau du Centre national de contrôle et certifications des
semences. En effet, depuis sa nomination à la tête du département de
l’agriculture, Abdeselam Chelghoum a fixé comme objectif la mise en
place des instruments modernes à même de permettre à l’agriculture
algérienne de passer à la seconde phase dans son plan de mise à niveau.
«Le recours aux serres permet d’améliorer nettement voire doubler la
production agricole», a-t-on expliqué.
Pour rappel, certains agriculteurs recourent à des sociétés étrangères pour
assurer le montage de ce type d’équipement fabriqué par une société.
Elle chapeautera toute la région Afrique : Lancement de l’Agence
nationale du médicament (Le Soir d’Algérie)
Faisant partie de l’une des principales mesures prévues par la nouvelle loi
sanitaire, l’Agence nationale du médicament fait déjà ses premiers pas.
Cependant, l’établissement, qui sera la première autorité du médicament
en Algérie, prendra totalement ses fonctions d’ici six mois à une année.
C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le ministre de la Santé.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Il s’agit d’une période «de transition»
durant laquelle l’agence pourra s’approprier les missions de la Direction
générale de la pharmacie du ministère de la Santé et du Laboratoire
national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP).
«L’Agence nationale des produits pharmaceutiques est aujourd’hui une
réalité, elle est effective mais ses missions sont encore limitées. Elle sera
totalement sur pied d’ici six mois à une année au plus tard, car elle a
plusieurs missions, et comme elle va substituer à la DG de la pharmacie
du ministère et du LNCPP, les prérogatives de ces deux établissements lui
seront confiées, étape par étape, dans le but de ne pas créer des
24
perturbations, notamment dans les enregistrements», a déclaré le
ministre de la Santé qui s’est rendu jeudi au sein de cette agence et des
locaux du LNCPP.
L’Agence nationale de médicament est l’une des principales mesures
prévues dans la nouvelle loi sanitaire et étant un centre collaborateur de
l’OMS en Algérie, elle va chapeauter toute la région Afrique. Placée sous la
tutelle du ministère de la Santé, l’Agence nationale du médicament assure
une mission de
service public en matière d’enregistrement,
d’homologation et de contrôle des produits pharmaceutiques et des
dispositifs médicaux à usage de la médecine humaine.
Les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’agence sont définis
par voie réglementaire et les crédits nécessaires à l’accomplissement de
ses missions sont inscrits au budget de l’Etat. La pharmacovigilance, la
matériovigilance, et la toxicovigilance des produits pharmaceutiques et
des dispositifs médicaux, à usage de la médecine humaine, sont assurées
par les établissements compétents en la matière qui apportent leur
concours à l’Agence nationale de contrôle des produits pharmaceutiques.
Enfin, l’agence, qui devra bientôt avoir un nouveau responsable à sa tête,
va mettre fin à tous les dysfonctionnements qui perturbent le marché du
médicament en Algérie.
Informatisation du secteur
Boudiaf se donne un délai jusqu’au mois de janvier prochain
Le ministre de la Santé, qui tient à son projet d’informatisation des
établissements de santé et des établissements attachés, est visiblement
arrivé à son objectif. Le ministre, qui se plaint d’une résistance féroce visà-vis de ce projet qu’il défend depuis trois ans, se fixe comme délai le
mois de janvier prochain pour sa concrétisation.
«D’ici le mois de janvier, il va y avoir beaucoup de choses en matière
d’informatisation des établissements de santé et établissements sous
tutelle», promet le ministre de la Santé qui a souligné avoir remplacé
l’ensemble de son ancienne équipe chargée de ce dossier, qu’elle n’a
jamais réussi à mettre sur pied. Cette démarche, explique Boudiaf,
permettra une transparence et une traçabilité dans le secteur.
Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le
sud (APS)
Tassili Airlines lance deux nouvelles lignes charter pétrolier vers le sud
KRECHBA (Ghardaïa)- Le Groupe Sonatrach et sa filiale la compagnie
aérienne Tassili Airlines (TAL) ont signé, dimanche à Krechba (Ghardaia),
une convention portant sur l'ouverture de deux lignes charter pour le
transport du personnel de compagnie pétrolière.
D'une durée de trois ans, la convention porte sur l'ouverture de deux
dessertes Alger-Oran-Krechba et Alger-Canstantine-Krechba, à raison
25
d'une fois par semaine en aller-retour consacrées au personnel de la
société In Salah Gaz (ISG), avec une capacité globale de 23.000 employés
transportés annuellement. In Salah Gaz est un groupement dont le groupe
Sonatrach, est le principal actionnaire avec British Petrolium (BP) et
Statoil. Le vol inaugural de ces deux nouvelles dessertes a été effectué sur
un appareil de type Bombardier Q400 à partir de l'aéroport International
d'Alger vers Krechba.
La cérémonie de signature, s'est déroulée au siège de la société ISG à
Krechba, en présence du vice président du groupe Sonatrach, chargé de
l'exploration et la production, Mekmouche Salah, et le P-dg de TAL,
Belkacem Harchaoui, signataires de la convention. Intervenant lors d'un
point de presse conjoint, le P-dg de TAL a expliqué que les deux dessertes
seront opérées chaque lundi sur un appareil de 37 sièges, "permettant
une meilleure prise en charge du personnel de Sonatrach en matière de
transport vers le nord du pays".
Selon lui, l'objectif de TAL qui couvre actuellement 80% des besoins de
transport du secteur des hydrocarbures est d'atteindre "les 100% d'ici la
fin de l'année en cours". S'agissant du transport domestique grand public,
M. Harchaoui a annoncé, le lancement d'une nouvelle ligne, Alger-TiaretOran et ce à partir du 12 octobre prochain, alors qu'une nouvelle autre
ligne reliant Alger à Biskra est à l'étude. Pour son réseau international,
TAL renforcera à partir du 30 octobre sa ligne Alger-Nantes avec un
nouveau vol hebdomadaire chaque lundi, qui s'ajoutera à celui effectué
actuellement chaque vendredi.
Concernant le développement de la
compagnie, le P-dg a indiqué a fait savoir que TAL compte renforcer sa
flotte, composée actuellement de 12 aéronefs, par l'acquisition de 4
nouveaux appareils, dont "l'appel d'offre international sera lancé
prochainement". Il a ajouté que la compagnie finalise actuellement
l'affrètement d'un nouvel appareil de 150 sièges et compte également
lancer un appel d'offre international, dans le cadre du leasing, pour
l'affrètement d'un autre appareil avec option d'achat. Pour sa part, M.
Mekmouche a estimé, lors du point de presse, que la nouvelle convention
signée avec TAL permettra de répondre aux besoins des employés de la
société ISG, actuellement à au nombre de 1.800 travailleurs, en matière
de transport à partir et vers le site de Krechba. A une question sur le
retour des travailleurs étrangers au site gazier de Krechba relevant de la
société ISG qui a fait l'objet en mars dernier d'une attaque terroriste
déjouée grâce à l'intervention des éléments de l'Armée nationale populaire
(ANP), le responsable a indiqué que "tous les étrangers qui sont retournés
dans leurs pays suite à cette attaque ont repris le travail d'autant que le
site est ouvert également aux étrangers qui souhaitent venir y travailler",
précisant que le site est sous "haute surveillance" en collaboration avec
les forces de l'ANP.
Le site gazier de Krechba compte parmi les cinq sites exploités par la
société ISG, outre les gisements qui se trouvent à Hassi Moumen, Rag et
Tiguentourine et une autre unité de pompage à Hassi R'mel. La capacité
de production de la société ISG est actuellement de 20 millions de m3 de
gaz par jour et devrait augmenter grâce au lancement de la production de
26
nouveaux puits pour atteindre les 25 millions de M3/j, d'ici 2017, a
indiqué M. Mekmouche. A propos des projets de la Sonatrach, le
responsable a indiqué que le groupe prévoit des investissements
avoisinant les 70 milliards de dollars sur les cinq prochaines années en
matière d'exploration et de production du pétrole et du gaz, précisant
qu'actuellement la production gazière nationale augmente d'une moyenne
de 5% annuellement.
== Important plan d'investissement pour Sonatrach==
Interrogé par l'APS sur les attentes du Groupe Sonatrach de la réunion
informelle des pays producteurs du pétrole (OPEP), prévue mercredi à
Alger, M. Mekmouche a indiqué que Sonatrach souhaite que la réunion
aboutisse à un accord entre ses membres pour un gel de la
production."Nous souhaitons que les pays de l'OPEP puissent s'entendre
sur un accord pour le gel de la production, lors de la réunion informelle de
l'Organisation, prévue à Alger, et qui sera suivi également par les pays
non OPEP", a-t-il souligné. M. Mekmouche, a expliqué dans ce sens, qu'un
gel de la production "hissera les prix du baril du brut et dans la
conjoncture actuelle, nous souhaitons au moins un baril à 60 dollars, ce
qui sera avantageux pour les recettes du Groupe, mais également
bénéfique pour les pays producteurs et consommateurs". Expliquant ses
propos, le responsable a ajouté qu'une éventuelle augmentation des prix
arrangera toutes les parties y compris les pays consommateurs, car ça
"permettra à leurs groupes pétroliers d'investir dans l'exploration et la
production du pétrole à travers le monde, ce qui n'est pas le cas
actuellement, car beaucoup d'entre eux ont diminué, voire renoncé aux
investissements, en raison de la chute des prix". Le contrat de création de
la société ISG entre les trois partenaires (Sonatrach, BP et Statoil) avait
été conclu en 1993 avant son entrée en vigueur en 1997 avec
l'exploitation du premier puits en 2003. Le contrat s'étend jusqu'en 2027.
Sonatrach y contribue à hauteur de 35% et les deux partenaires étrangers
à 65% aux investissements réalisés tandis que les dividendes sont répartis
comme suit : 51% pour le groupe Sonatrach, 25% pour BP et 24% pour
Statoil, rappelle-t-on. D'un capital de 10 milliards USD, la société assure
l'exploitation de plus de 75 puits et détient un réseau de gazoducs de
plus de 1.000 km. La production de la société représente près de 10% du
total de la production nationale en gaz naturel.
Avec une croissance de 30%, Condor affiche ses ambitions à l’international
(TSA)
27
L’Afrique, deuxième pôle de développement après l’Asie, a été mise à
l’honneur lors de la première édition des rencontres Africa 2016 qui ont eu
lieu les 21 et 22 septembre au palais d’Iena à Paris. L’évènement a été
l’occasion pour la France de manifester une nouvelle fois son intérêt pour
le continent noir, qui constitue sa « première destination à l’export après
l’Europe ». En effet, les opportunités d’affaires y sont considérables,
preuve en est le nombre important d’entreprises qui se sont inscrites (2
300 dont plus de 500 africaines) pour participer à ces rencontres
« business » et la présence de nombreux responsables politiques.
L’Algérie y était notamment représentée par Condor Electronics, seule
entreprise du pays disposant d’un stand. « Le but est de nous faire
connaître par les sociétés africaines, prendre contact avec des bureaux
d’études, des banques et assurances qui ont de l’expérience sur les
marchés africains », explique Abderrahmane Benhamadi, président du CA
de Condor. « Il s’agit de rencontrer des partenaires africains ou consolider
les liens avec les sociétés que l’on connait déjà. L’Afrique francophone est
notre priorité. S’il y a des opportunités d’investissement dans notre
activité principale, qui est l’électronique et l’électroménager, ainsi que
dans l’agriculture et le domaine des mines, nous serons aussi intéressés »,
poursuit le chef d’entreprise.
La présence africaine de Condor
« L’Afrique sera la locomotive de la croissance mondiale à l’avenir »,
soutient le responsable dont la société vise les marchés du « Cameroun,
Sénégal, Mali et Mauritanie, pays où le premier showroom africain sera
ouvert en fin d’année ». L’intérêt des pays africains francophones pour
l’entreprise algérienne s’est d’ailleurs manifesté par les nombreux
entretiens que le chef d’entreprise a effectués avec divers responsables
politiques, notamment le ministre sénégalais de l’Économie et des
Finances ainsi que le Premier ministre ivoirien. «Condor s’inscrit dans une
démarche d’internationalisation de la marque. Nous avons les capacités de
production, humaine, le savoir-faire et les moyens pour devenir une
marque de ce niveau-là. Notre présence se fera d’abord dans les pays
avec lesquels nous avons des frontières et où il peut y avoir une
expansion naturelle du marché algérien » détaille ensuite Réda Hamai,
directeur général-adjoint en charge du développement à l’international de
Condor. « Notre cible prioritaire se constitue de 15 pays en Afrique,
principalement dans la région du Sahel, en Afrique de l’Ouest et les pays
de la communauté d’Afrique de l’Est et ensuite nous allons nous étendre
vers les pays de l’intérieur du continent », ajoute-t-il. L’entreprise est déjà
présente en « Mauritanie, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Bénin, Tunisie,
Tanzanie, bientôt en Ouganda et Kenya ». Cette implantation qui
28
s’effectue à travers des distributeurs locaux concerne également le
Moyen-Orient, et en particulier la Jordanie, le Liban et l’Arabie saoudite ».
Un milliard de dollars de chiffre d’affaires, une croissance de 30%
L’entreprise basée à Bordj Bou Arreridj poursuit également une stratégie
de développement vers l’Europe où un partenariat, portant sur la
distribution de Smartphones en France, a été rendu public en début de
mois. Dans l’hexagone, deux autres accords devraient être signés
prochainement assure Abderrahmane Benhamadi.
Condor, qui affiche une croissance proche de 30%, se tourne résolument
vers l’export même si les chiffres restent minimes dans ce domaine. « En
Algérie, nous faisons déjà plus d’un milliard de dollars de chiffres
d’affaires. Pour le moment, le pourcentage de nos exportations ne
représente pas grand chose par rapport à notre chiffre d’affaires, mais
nous avons l’ambition de faire plus de chiffres d’affaires à l’export que sur
le marché national à partir de 2022 », explique Réda Hamai.
Des rencontres africaines sans responsables politiques algériens
Le Maroc, la Tunisie ou encore Djibouti ont misé sur cet événement, premier
du genre, avec la présence de fortes délégations représentants chaque État
respectif. Le royaume chérifien a notamment défendu sa position sur le
continent avec la présentation de la « stratégie marocaine en Afrique ».
Plusieurs stands étaient ainsi consacrés à ses entreprises, notamment la
Royal Air Maroc, compagnie qui se targue de desservir « 32 destinations en
Afrique ». Les panels comptaient par ailleurs de nombreux représentants
d’entreprises ou d’organismes marocains et tunisiens. Les pays d’Afrique de
l’Ouest ont aussi montré leur intérêt pour ces rencontres intervenant avant le
sommet France – Afrique de Bamako en janvier 2017, avec la présence de
différents membres de gouvernements. Si l’Algérie ne disposait quant à elle
d’aucune représentation politique, une délégation d’opérateurs économiques
et plusieurs responsables du FCE ont répondu présents à l’évènement. On
retiendra notamment les interventions d’Abderrahmane Benhamadi qui
appelle à plus de libéralisme en évoquant la règle du 49/51, Slim Othmani
revenant sur la nécessité d’attirer les IDE pour le transfert de savoir-faire, Ali
Haddad, président du FCE et Brahim Benabdeslem, vice-président de
l’organisation patronale algérienne.
Abderrahmane Benhamadi. Président du conseil d’administration
de Condor Electronics : «Le cap est résolument mis sur
l’exportation» (El Watan)
- Vous participez à l’un des plus grands rendez-vous africains en France, Africa 2016. La
présence de Condor s’inscrit-elle dans cette dynamique amorcée à l’international ?
Notre participation va dans le sens de la recherche de partenariats tant
pour la commercialisation que pour le consulting, l’accompagnement et
l’expertise. Dans notre stratégie à l’international, il nous faut s’appuyer
sur toutes ces sociétés de services. Nous avons rencontré plusieurs
29
représentants de ces sociétés spécialisées dans l’accompagnement des
entreprises à l’international, que ce soit les banques et les assurances
ainsi que les bureaux de consulting.
Les contacts étaient fructueux et bénéfiques, tant pour nos partenaires
que pour Condor, qui nourrit l’objectif de se lancer dans la
commercialisation de ses produits en France dès le mois d’octobre
prochain. C’est un rendez-vous important dans la vie de l’entreprise qui
met résolument le cap sur l’exportation. Pour le marché français, nous
avons conclu un accord avec Evodial qui a la mission de commercialiser et
surtout d’affiner notre stratégie sur le continent européen.
C’est avec le troisième distributeur de téléphonie en France que nous
allons à la conquête de ce marché. Nous commencerons nos premières
livraisons en France dès le mois d’octobre avec un premier volume de 30
000 portables. Nous nourrissons l’objectif d’écouler un million d’appareils
d’ici fin 2017.
- Vous avez également plusieurs marchés africains dans le viseur, pouvez-vous nous en parler ?
En effet, l’Afrique est appelée à jouer le rôle de moteur de la croissance
mondiale dans les années à venir. Notre stratégie à l’international
n’exempt aucun continent. L’Afrique est inscrite d’ailleurs au crayon-feutre
dans nos agendas de l’export. Nous avons à ce titre commencé à travailler
sur le marché mauritanien, où nous allons ouvrir en décembre un
showroom dédié à la commercialisation de nos produits. Nous allons aussi
nous implanter bientôt au Mali et éventuellement au Bénin.
L’Afrique francophone est notre priorité. Nous travaillons aussi sur des
opportunités au Cameroun et au Sénégal. Nous explorons toutes les pistes
de travail, investissement direct inclus, tant en électroménager et
électronique que dans d’autres secteurs, à l’image de l’agriculture, la
transformation et les mines. Nous croyons en l’avenir de l’Afrique et nous
croyons surtout que la croissance mondiale sera africaine dans les années
à venir.
- L’objectif est donc double avec les marchés européen et africain, à très court terme, pour
concrétiser la stratégie de Condor à l’international…
Ainsi, notre ambition est double : aller à la conquête du marché africain et
nous implanter en France, à travers laquelle nous allons étendre notre
présence sur le marché européen. C’est avec nos partenaires français que
nous allons partir en quête d’autres parts de marché en Europe. Nous
avons également des conciliabules très avancés avec d’autres partenaires
en France.
L’objectif est de revoir graduellement à la hausse les volumes expédiés
sur le marché français, en attendant que d’autres contacts aboutissent,
nous permettant d’aller chercher des marchés sur l’ensemble du continent
européen. Nous sommes en train de conclure toutes les démarches liées à
la réglementation. Nous sommes également en train de constituer nos
propres réserves en devises pour pouvoir accompagner nos projets.
Benhamadi critique la règle 51/49 (L’Econews)
30
La règle 51/49 continue de susciter le débat national entre les pour et les
contre. Ainsi, les entreprises algériennes comptent faire pression sur le
gouvernement pour céder sur ce point.
Intervenant dans l’après-midi de jeudi lors de la première édition du Salon
« Rencontres Africa 2016» organisée à Paris, le Président directeur
général de Condor s'est attaqué à la politique de l'Etat qui vise le contrôle
des échanges économique, dont la règle 51/549, la qualifiant ainsi,
d'handicap.
«Je suis contre cette règle par principe», a déclaré Benhamadi devant les
participants à cet événement important, dont il est aussi le sponsor. Pour
lui, cette règle a créé un débat en Algérie entre opposants et défenseurs.
Il a ainsi, souhaité la libération du commerce et de l'industrie. En réponse
à une question du modérateur de la conférence, Benhamadi a prévu un
«assouplissement de la règle 51/49 notamment pour les secteurs et
projets industriels, tandis que les projets de partenariats hors industrie
seront exclus de cet assouplissement.
Le patron de Condor a précisé également que les partenariats qui le lient à
des entreprises étrangères est une obligation pour le développement de
son groupe. Il citera entre autre sa participation à hauteur 15% dans
l'usine de Peugeot Algérie.Il a par ailleurs, indiqué à l'Econews, en marge
d'une cérémonie organisée par le FCE à Paris au profit des responsables
français et patrons africains, que le projet de partenariat avec l'entreprise
soudanaise lancé, il y a déjà plusieurs mois, est à l'arrêt. «Nous attendons
le feed back des soudanais, puisque nous avons accompli notre tâche »,
a-t-il dit avant d'ajouter que le blocage est dû essentiellement aux
problèmes démocratiques. Le patron de Condor dira aussi que
l'exportation de 1 million de téléphones vers le marché français débutera
dès ce mois d'octobre, et ce, en application de l’accord signé avec le
partenaire Français il y a quelques semaine.
Commerce
Export : L’activité souffre d’une absence de stratégie globale
(Algérie Eco)
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Réagissant à l’annonce de la réduction de 50% des services commerciaux
pour l’export, M. Smain Lalmas, président d’Algérie Conseil Export, estime
qu’ « il n’ y’ a pas eu beaucoup de changement. Je ne vois pas de quels
services commerciaux, il s’agit, d’autant plus que l’existence du couloir
vert ne date pas d’aujourd’hui, par ailleurs, à moins de l’instauration d’une
subvention, ou de facilités en matière de transports, le reste n’a
absolument pas changé ».
Cette mesure, est le nouveau traitement réservé à l’activité de l’export, en
vue de booster le secteur, selon le chargé du développement de
l’exportation à l’entreprise portuaire d’Annaba Ali Boulaârass, en marge
d’une journée d’information organisé hier par la chambre du Commerce de
la wilaya de Biskra. Dans l’optique de réduire la facture des importations
et redynamiser l’acte d’exporter, ces mesures sont accompagnées de
nouveaux procédés pour appuyer la mise en place de ce traitement spécial
« des moyens d’embarquement adéquats, une zone sécurisée
d’entreposage des produits alimentaires et 200 containers frigorifiques
déployés à la disposition de ces opérateurs au niveau du port d’Annaba »
selon M. Boulaarass.
D’autre part, lors de cette rencontre, la nouvelle tarification douanière à
10 chiffres, était au centre des débats. Il était notamment question
d’éclairer sur les avantages et l’utilité de ce passage à une numérotation
qui aux yeux des spécialistes représente un outil efficace pour la
promotion et la protection du produit national. Et ce à travers une
évaluation et une imposition plus précise et en adéquation avec l’équilibre
de l’activité. Toutefois, il est indiqué clairement que la nouvelle
codification n’impose nullement une hausse des taux, elle vise cependant
à couvrir un plus grand nombre de produits, dans le but d’y attribuer une
identification qui suivra le produit tout au long de son parcours sur le
marché. Dans ce sens, la comparaison n’est pas nécessaire, du fait que
cette nouvelle tarification concerne déjà 15 946 produits, alors que
l’ancienne ne dépassait pas les 6 126.
En somme, ces nouveaux procédés de facilitations douanières ainsi que
l’application de la nouvelle codification à parti du 18 septembre, autant
bénéfique pour l’administration douanière que pour les opérateurs
économiques.
Or, pour les observateurs, l’interrogation réside dans l’impact de ces
mesures sur le développement de ce programme de modernisation des
services logistiques, portuaires et douaniers, destiné à alléger les
procédures d’exportation. Sera-t-il assez conséquent pour convaincre les
opérateurs économiques à se pencher davantage sur cette activité qui ne
dispose pas de stratégie ?d’autre part, est ce que ces mesures
impacteront les coûts et les délais ? Et finalement qu’en est-il des lenteurs
administratives et du lot de bureaucratie que subissent les exportateurs à
chaque opération ?
Sur un plan purement logistique, ces mesures apportent, certes, un début
de soulagement, mais il est à noter que dans les pays voisins, les
opérations d’exportations sont accompagnées d’un support logistique des
32
plus avancés. A titre d’exemple, les marchandises en partance sont mises
sous scellé par les services des douanes sur le site même de l’opérateur.
Evitant à ce dernier, le déplacement et la fourniture de plusieurs
documents.
C’est cette réactivité des services des douanes, bancaires et fiscaux, qui
actuellement fait défaut dans ce système d’exportation .Se sont ces
niveaux de maitrise des différentes étapes de l’opération qui permettent
une efficacité, un gain de temps et d’argent.
Commercialisation de produits d'engraissement interdits: Deux
vétérinaires arrêtés à M'sila (Le Quotidien d’Oran)
Un réseau de cinq individus spécialisés dans la distribution de produits
pharmaceutiques non-autorisés pour l'engraissement d'animaux d'élevage
et volailles a été démantelé, a indiqué hier le groupement de la
Gendarmerie de M'sila. Le réseau qui activait dans les wilayas de M'sila,
Batna et Sétif distribuait à des éleveurs des produits pharmaceutiques ne
portant aucune autorisation de mise sur le marché et qui étaient mélangés
aux
aliments
d'engraissement,
ajoute
la
même
source.
Après une surveillance minutieuse, les enquêteurs ont réussi à interpeller
un premier suspect, un vétérinaire de 32 ans de Batna et son complice de
42 ans de la même wilaya, à bord d'une voiture transportant 12 flacons
d'un médicament vétérinaire pour volailles de fabrication tunisienne frappé
d'une interdiction de commercialisation en Europe en raison de la
présence de matières cancérogènes, a précisé la même source.
Après l'élargissement de leurs compétences territoriales, les gendarmes
ont appréhendé un autre complice (37 ans) également vétérinaire
habitant le village Mohamed Boudiaf dans la commune de Beidha Bordj
(Sétif) qui transportait dans sa voiture 24 flacons d'un litre du
médicament interdit, selon la même source. Présentés devant le procureur
de la République près le tribunal de M'sila, les mis en cause ont été placés
sous contrôle judiciaire.
Coopération
Bouchouareb à New York : Les entreprises américaines invitées à
investir en Algérie (Horizons)
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Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a lancé,
vendredi dernier, un appel à la communauté d’affaires américaine pour
investir en Algérie en mettant en exergue les atouts de son économie.
Bouchouareb, qui a été l’invité d’honneur d’un débat sur l’investissement
en Algérie, organisé à New York par le forum d’affaires américain Business
Council for International Understanding (BCUI), a fait une présentation sur
les opportunités d’affaires offertes par l’économie algérienne.
Au cours de ce débat, auquel ont pris part une trentaine d’entreprises
américaines, le ministre a insisté sur la stabilité politique et sécuritaire qui
règne en Algérie, comme cela a été reconnu par la plupart des
intervenants. La stabilité dont jouit l’Algérie actuellement est le fruit
d’efforts incessants entrepris sous la direction du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-il souligné dans son plaidoyer en
faveur de la promotion de la coopération algéro-américaine, en relevant
les efforts déployés par l’Algérie, « pays exportateur de paix », pour
ramener la paix et la stabilité dans les pays voisins. Le ministre est revenu
longuement sur les réformes engagées pour soutenir la croissance,
améliorer le climat des affaires et créer les conditions nécessaires pour
attirer les investissements étrangers. A ce titre, il a expliqué aux
dirigeants d’entreprises présents à cette rencontre que la révision de la
Constitution a conféré une identité à l’économie nationale, tout en
apportant des assurances aux investisseurs étrangers. Bouchouareb a
également évoqué le nouveau code de l’investissement et les différentes
lois adoptées par le Parlement qui ont aidé à améliorer le climat des
affaires en Algérie, en exposant les secteurs prioritaires sur lesquels le
gouvernement mise pour appuyer la diversification de l’économie. Les
dirigeants des entreprises américaines, qui sont intervenus après la
présentation du ministre, ont convergé sur la reconnaissance des efforts
engagés par l’Algérie et marqué leur appréciation du nouveau climat des
affaires et leur disponibilité à accompagner le pays dans la diversification
de son économie. Ils ont témoigné de la volonté politique du
gouvernement de créer les conditions nécessaires à la diversification, en
souhaitant que l’effort d’amélioration de l’environnement des affaires se
poursuive compte tenu de la situation générale qui prévaut en Algérie,
seul pays qui jouit de la stabilité et de la sécurité dans la région. La
rencontre a été, par ailleurs, l’occasion de lancer un débat sur les
préoccupations soulevées par les entreprises américaines quant à
l’investissement en Algérie, notamment sur les questions liées à la
protection de la propriété intellectuelle et aux mesures régissant
l’investissement direct étranger (IDE). Le ministre a tenu à préciser que la
loi sur la normalisation, adoptée cette année par le Parlement, a conforté
l’effort du gouvernement dans le domaine de la protection des marques.
S’agissant de la règle dite 51-49% régissant les IDE que les entreprises
américaines évoquent souvent comme une entrave à l’investissement en
Algérie, Bouchouareb a expliqué qu’au regard de l’important engagement
des partenaires étrangers, il a été prouvé que cette mesure ne constitue
plus un obstacle dès lors que le management de l’entreprise mixte est
confié à l’investisseur étranger. Le ministre a fait valoir, à ce propos,
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l’attractivité du régime fiscal algérien, considéré parmi les meilleurs dans
le pourtour méditerranéen. Le BCUI, un forum d’affaires créé par le
président Dwight Eisenhower pour faciliter les investissements privés
américains à l’étranger, compte près de 200 multinationales.
Ce conseil d’affaires, rattaché à la Maison-Blanche, est un forum
permanent qui permet aux dirigeants des compagnies américaines
d’interagir avec des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et des
hauts fonctionnaires.
Lamamra à New York : Les questions relatives à la coopération
bilatérale évoquées (Le Maghreb)
Après avoir été reçu par le président de la République du Niger,
Mahamadou Issoufou, le ministre d'Etat, ministre des Affaires
étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a
transmis hier à New York un message verbal du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, à son homologue nigérien.
Au cours de cette audience, qui s'est déroulée en marge des travaux
de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations unies qui se
déroulent à New York, les questions relatives à la coopération
bilatérale, la sécurité au Sahel et les prochaines échéances à l'agenda
de l'Union africaine ont été évoquées. A l'issue de l'audience, à laquelle
ont assisté plusieurs membres du gouvernement de la République du
Niger, M. Lamamra a déclaré à la presse nigérienne que ''cette
rencontre est un nouveau témoignage de la qualité des relations de
fraternité, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays
frères'', soulignant que ''les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et
Mahamadou Issoufou, tiennent tout particulièrement à des échanges de
vues
et
à
l'adoption
de
positions
concrètes''.
Un autre message verbal du président de la République, a été transmis
par le ministre, au président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui l'a
reçu aussi à New York, en marge des mêmes travaux.
Le Président malien a, à cette occasion, réitéré ''sa profonde gratitude''
à l'égard de l'Algérie, et en particulier à l'endroit du Président
Bouteflika, ''pour l'appui continu qu'il accorde au peuple malien frère''.
Il a, dans ce contexte, expliqué les difficultés auxquelles fait face la
mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation issu du
processus d'Alger et, sollicité ''la poursuite des efforts de l'Algérie, en
tant que chef de file de la médiation et Président du Comité de Suivi,
en
vue
de
les
surmonter''.
Le chef de l'Etat malien a, en outre, mis l'accent sur l'importance des
prochains rendez-vous bilatéraux dans le cadre du partenariat qui
existe entre les deux pays. Au cours de cette audience, les questions
relatives à la coopération bilatérale, à la sécurité au Sahel et les
35
prochaines échéances de l'agenda de l'Union Africaine ont également
été discutées. Avant de transmettre ces messages aux deux
présidents, le chef de la diplomatie algérienne, s'est entretenu jeudi à
New York avec le Vice-Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, en
marge des travaux de la 71eme session de l'Assemblée Générale de
l'ONU, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
L'entretien qui a eu lieu au siège de la Mission d'Algérie à New York, a
porté sur de nombreux thèmes de la coopération, du dialogue
stratégique algéro-américain, ainsi que sur plusieurs thèmes d'actualité
à l'ordre du jour de l'Assemblée générale et du Conseil de Sécurité,
précise le communiqué. Les deux responsables ont également passé en
revue les derniers développements de la situation en Syrie, au MoyenOrient et en Palestine, au Sahara occidental, en Libye, au Sahel et dans
tout le Continent africain, de même que le renforcement du dialogue et
de la coopération bilatérale qui ont été qualifiés à la fois de francs et
d'excellents, ajoute la source. M. Lamamra préside depuis mardi la
délégation algérienne à la 71ème session de l'Assemblée générale des
Nations unies. Les travaux de la session de cette année portent sur le
thème "Les objectifs de développement durable : une nouvelle
impulsion
pour
transformer
notre
monde".
Rappelons que mercredi en marge du débat général de la 71ème
session de l'Assemblée Générale de l'ONU, le ministre des Affaires
étrangères s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères et
de la Coopération espagnole, Jose Garcia-Margallo, indique jeudi soir
un
communiqué
du
ministère
des
Affaires
étrangères.
Les deux ministres se sont félicités de la qualité des relations entre
l'Algérie et l'Espagne et ont affirmé leur volonté d'œuvrer à leur
renforcement. Plusieurs questions d'intérêt commun, en particulier, la
question du Sahara occidental, la Libye, le Mali et la question du
maintien de la paix au sein des Nations unies, ont été évoquées
notamment. A la lumière de la tenue, septembre courant, d'une
réunion de l'OPEP en Algérie, le ministre d'Etat a largement abordé la
question des fluctuations du prix de pétrole et a expliqué la position de
l'Algérie
à
cet
égard.
Par ailleurs, M. Lamamra s'est entretenu le même jour avec le ministre
des Affaires étrangères de l'Angola, Georges Rebelo Chikoti, ainsi
qu'avec la ministre des Relations extérieures colombienne, Maria
Angela Holguin Cuellar, indique jeudi soir un communiqué du ministère
des Affaires étrangères.
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Veille
Un mort et 77 blessés dans l'accident de train à Boudouaou (bilan
provisoire) (APS)
L'accident ferroviaire qui s'est produit samedi aprés-midi à Boudouaou
(wilaya de Boumerdes) a fait un mort (le conducteur du train) et 77
blessés dont deux dans un état grave, selon le Directeur de la santé et de
la population de la wilaya.
La plus part des victimes de cet accident survenu vers 16 h, ont quitté les
établisements de santé et les services des urgences de la localité de
Boudouaou vers lesquels ils étaient évacués, selon le même responsable
dans une déclaration à l'APS.
Les ministres des Travaux publics et des transports et celui de la Santé et
de la réforme hospitalière, respectivement MM Boudjemaa Talai et
Abdelmalek Boudiaf se sont rendus sur place pour s'enquerir de visu de la
situation et des conditions de prise en charge des blessés.
Les deux membres du gouvernement ont également échangés des propos
avec des blessés et des membres de leurs familles au niveau des
strucures de la santé de Boudouaou.
L'accident s'est produit lorsque le train à destination de la wilaya de Sétif
a rattrapé le train 63 à destination de Thénia, au niveau de la gare de
Boudouaou, selon les explications de la Société nationale des transports
ferroviaires (SNTF).
Un précedent bilan de la protection civile a fait état de 78 blessés.
La fuite des cerveaux a coûté 105 milliards de dollars à l’Algérie
(TSA)
Les « exportations invisibles d’êtres humains » : c’est ainsi que
l’économiste et ancien ministre Smaïl Goumeziane caractérise la fuite des
cerveaux en Algérie. Dans un article publié sur le site de Libre-Algérie,
Goumeziane évalue l’impact financier du départ de 500 000 cadres
algériens vers l’étranger depuis une trentaine d’années. Le coût indirect
de ce phénomène, à travers le manque à gagner pour l’Algérie, s’élève à
105 milliards de dollars sur la période en question, affirme l’économiste.
60 milliards pour la formation
Dans le détail, « ce sont quelque 500 000 individus qui sont partis »,
rappelle l’ancien ministre. Ce type d’exportations sortent régulièrement et
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gratuitement du pays sans qu’elles n’apparaissent dans les statistiques du
commerce extérieur », précise la même source.
Ces « exportations » profitent donc aux pays d’accueil, et non à l’Algérie.
Pourtant, notre pays dépense des sommes considérables pour la formation
de ces cadres. Surtout, la prise en charge en Algérie permet des
économies énormes aux pays étrangers.
En effet, les dépenses de formation d’un cadre sont de l’ordre de 8 000
dollars par an dans un pays comme la France. Il faut environ 15 années
pour former un cadre, soit un coût global de 120 000 dollars. Pour
500 000 individus, cela représente un montant global de 60 milliards de
dollars, estime Goumeziane.
105 milliards de dollars de richesses perdues
Par ailleurs, une fois installés dans leurs pays d’accueil, ces cadres
émigrés ne créent donc pas de richesse en Algérie. Ce sont autant de
personnes créatrices de richesses en moins dans le pays. Or, avec un
PIB/habitant de « 7 000 dollars, soit 210 000 dollars sur trente ans, le
départ de 500 000 cadres s’est donc traduit par une perte de richesse
nationale de quelque 105 milliards de dollars », calcule l’économiste.
Ce n’est pas tout. En plus du coût financier, le départ de ces cadres
implique d’autres conséquences, rappelle l’ancien ministre : « que dire de
la perte d’expérience que cela a occasionné pour le pays, de la diminution
de la capacité d’innovation, de l’absence de capacités techniques,
organisationnelles et culturelles, du manque d’effet de transmission et
d’entraînement pour les générations futures ? » Un coût inestimable.
300 milliards de dollars de richesses créées à l’étranger
Enfin, parlant de « cadeau royal » aux pays étrangers, Smaïl Goumeziane
rappelle que ces derniers bénéficient de la création de richesse de nos
cadres. En effet, avec une moyenne de 20 000 dollars par an de richesses
créées, les 500 000 cadres algériens installés à travers le monde ont
contribué à la création de 300 milliards de dollars de richesses.
Oran Expo BTPH : Promotion du savoir-faire local (El Moudjahid)
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La 7e édition du Salon international de la construction et de la gestion
urbaine "Oran Expo BTPH" se tiendra du 10 au 13 octobre prochain au Centre
de Conventions "Ahmed Ben Ahmed" d’Oran, a-t-on appris auprès des
organisateurs.
Ce salon réunira des entreprises œuvrant dans différents secteurs : gros
œuvres, menuiserie, finition et décoration, revêtement de sol urbain,
mobilier urbain, éclairage public, matériel et outillage, signalétique
urbaine, espaces verts, gestion des déchets et adduction des eaux,
transport urbain, gestion et équipement pour collectivité, etc. "Cette
manifestation se veut un espace de valeur pour les exposants algériens
afin qu’ils montrent leur savoir-faire dans ce secteur stratégique d’une
part et promouvoir ce know-how, via une plate-forme d’échanges B2B
avec les entreprises étrangères ayant des références internationales",
indique-t-on dans la présentation de l’évènement mise en ligne par "GMR
Events Algérie", organisateur du Salon. Des journées professionnelles
animées par des experts, axées sur la thématique générale du salon, sont
par ailleurs, au programme de ce salon. Un cycle de conférences sur le
thème "Bâtiments et villes durables Enjeu de la lutte contre le
changement climatique", organisé par l’ONG "R20" avec la participation
du ministère de l'Habitat de l'Urbanisme et de la Ville se tiendra en marge
de ce Salon dans la journée du 11 octobre. "L’accord de Paris et les
engagements de l’Algérie : Place et rôle de la ville dans l’Adaptation au
changement climatique et l’atténuation des émissions des gaz à effet de
serre", "Rôle et missions de l’Agence nationale des changements
climatiques", "Le Programme national sur l’efficacité énergétique", "La
réglementation technique dans le domaine du bâtiment", "La gestion
urbaine des déchets", "L’apport des Energies Renouvelables dans la
construction et la gestion Urbaine par le Centre de Développement des
Energies Renouvelables", sont autant de sujets qui seront débattus au
cours de cette journée. Enfin, la société IFPIG organisera, pour sa part, un
workshop dans la journée du 2 octobre sur "les nouvelles technologies au
sein des bureaux d’études".
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L’économie algérienne diagnostiquée par le Trésor français
(L’Econews)
20% des entreprises étrangères actives sur le marché national sont
françaises.
La situation économique et financière de l’Algérie vient d’être passée au
crible par le Trésor public français qui fait le point des indicateurs
macroéconomiques de l’économie nationale à la fin du premier semestre
de l’année en cours, à travers ses publications périodiques consacrées à
l’examen des évolutions des partenaires clés de l’Hexagone.
Ainsi, dans la 54ème édition de sa publication, la haute autorité financière
française relève de prime abord que « l’Algérie dispose du PIB par
habitant le plus élevé d’Afrique du Nord (14 504 USD en parité de pouvoir
d’achat) et du quatrième PIB du continent africain (167 milliards USD en
2015). Les richesses de son sous-sol (pétrole et surtout gaz : 7ème
exportateur mondial en 2015) (…) ont donné aux autorités algériennes
des moyens croissants pour leur politique économique et sociale. L’Algérie
a fait le choix d’un modèle économique reposant sur les hydrocarbures qui
ont représenté en moyenne 98% des exportations du pays, 69% des
recettes fiscales et ont contribué pour 36% du PIB sur la période 20022014. »
Pour ce qui est du premier semestre de l’année en cours, la direction
générale du Trésor public français note que le PIB par habitant en Algérie
a été de 3 952 dollars, le taux de chômage à 9,9%, le taux d’inflation à
5,2%, un taux de change au mois de juillet à 123 dinars pour un euro,
alors que le prix moyen mensuel (juillet) du pétrole algérien sur le marché
international (le Sahara Blend) à 45,3 dollars/baril. Pour ce qui est de la
place des performances de l’économie nationale sur la scène
internationale, les experts de l’Institution financière française relève un
IDH (Indice de développement humain) en 2016 de 0,736 point qui classe
l’Algérie à la 83ème place mondiale sur une échelle de 187 pays. Le climat
des affaires en revanche reflète un indicateur peu réjouissant avec la
163ème place mondiale sur 189 pays au classement Doing Business en
2016.
Sur la situation des comptes publics, l’état des lieux dressé par la
publication du Trésor public français souligne une hausse notable de la
dette extérieure qui enregistre en 2016 une croissance de 4,9% (2,7% en
2015), ce qui confirme le recours inévitable de l’Algérie à l’endettement
extérieur pour faire face à la conjoncture financière actuelle.
Par ailleurs, si les services du Trésor public français s’intéressent autant à
la situation de l’économie algérienne à travers ces publications périodiques
destinées à « mieux comprendre les situations et perspectives des
principaux partenaires étrangers [de la France] » c’est parce que près de
20% des entreprises étrangères actives sur le marché national sont
françaises, à savoir, 1 993 entités économiques et commerciales sur un
total de 10 064 entreprises étrangères enregistrées à la fin juin 2016 par
le CNRC (centre national du registre du commerce).
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