Article paru vendredi 29 mai 2015 sur LA RÉPUBLIQUE

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Article paru vendredi 29 mai 2015 sur LA RÉPUBLIQUE
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VENDREDI 29 MAI 2015 LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE
Orléans Vivre sa ville
URBANISME ■ IC 1896 veut un muséum moderne et un jardin botanique
BRUITS DE VILLE
STAFF. L’équipe de France de tennis handisport tente-
ra, d’ici à dimanche en Turquie, de remporter pour la
quatrième fois consécutive la Coupe du monde. Son
encadrement est presque à 100 % orléanais, puisque
Stéphane Goudou est le directeur technique, Fabien
Goueffon l’entraîneur fédéral, et Jean-Baptiste DellaValle le kiné. ■
Leur projet de Cité des sciences
SAUVAGE. Des lions en plein milieu d’Orléans ? Il faut
IMPLIQUÉS. L’association IC 1896, créée le 21 mars dernier, compte 13 administrateurs (2 absents, ici), choisis par la présidente Corine Parayre (en orange) pour leurs engagements variés et leur attachement au quartier Gare. La plupart y vivent ou y travaillent.
IC 1896 a tenu, mercredi soir, sa première réunion publique.
Son projet de Cité des sciences sur le site de la maison
d’arrêt a été présenté à une quarantaine de personnes.
ROI DE LA SAVANE. Ambiance safari (ou zoo).
V.AUTRUFFE
le reconnaître, les Opticiens Mutualistes, à l’angle des
rues Bannier et du Colombier, rivalisent toujours d’originalité dans le décor de leurs vitrines. En ce moment,
c’est safari africain, avec ce petit mot d’avertissement
(et d’humour) : « Il est interdit de donner à manger
aux animaux. » Ce n’est pas Beauval, mais c’est sympathique quand même. ■
BATEAU. Bruno Desmurs, à la barre de l’association
Autour de l’eau, quitte les quais orléanais avec sa toue
le Jehan-Martin, pour passer la saison d’été à Châtellerault. Mais l’association pourra tout de même emmener des promeneurs en balade sur un bateau traditionnel, avec un autre capitaine marinier aux commandes.
Renseignements directement sur le quai du Châtelet et
au 06.09.78.55.95. ■
« Crimes » en bord de Loire
Les amateurs de faits divers connaissent sûrement
« Crimes », sur NRJ12, présentée par Jean-Marc Morandini. Le 12 mai dernier, l’animateur consacrait son
émission aux « Crimes en bord de Loire ». Plusieurs affaires étaient évoquées, dont le terrible meurtre d’Annick, gérante d’une épicerie-tabac-presse à Guilly. Des
avocats orléanais sont interrogés, notamment Sonia
Krovnikoff et Jérôme Wedrychowski. L’émission peut
être visionnée sur YouTube. ■
À VÉLO ET… STYLÉS ! La seconde édition orléanai-
se de Vélorution aura lieu le samedi 6 juin, dès
14 h 30, au départ de la place Gambetta. Petite nouveauté au menu : les participants sont invités à arriver
dès 13 h 30, les bras chargés de ballons, fanions, tissus,
fleurs, etc. afin de décorer et de customiser leurs deuxroues et rendre la manifestation encore plus colorée et
festive. ■
MUSIQUE GRATUITE. Les Mercredis musicaux du
temple ont repris ce mercredi, après une trêve hivernale. Le principe est simple : offrir une demi-heure de
musique de qualité et gratuite, chaque mercredi, dans
le temple (rue de Bourgogne, cloître Saint-Pierre-Empont), entre 12 h 30 et 13 heures. Prochains musiciens
à se produire ce mercredi 3 juin : l’ensemble de musique ancienne Le Bel’Ebat (Lully, Rameau, Telemann…). ■
Marie Guibal
[email protected]
P
endant près de
2 heures, une qua­
rantaine de person­
nes ont écouté puis posé
des questions à IC 1896
(*). L’association, créée le
21 mars, rêve de voir une
Cité des sciences érigée
sur le site de la maison
d’arrêt d’Orléans. Plus
précisément un muséum
moderne, entouré d’un
jardin botanique. Pas de
vue d’architecte. « C’est
u n e é b a u c h e, u n e r é ­
flexion, pas un projet fice­
l é . C e n’ e s t p a s n o t r e
rôle », insistent les mem­
bres.
Leur projet mêle nature,
tourisme, culture et nu­
mérique. « Nous voulons
définir un concept original
de lieu de culture scientifi­
que et technique et d’édu­
cation à l’environne­
ment », énumère l’un des
13 administrateurs. « La
dimension scientifique
d’Orléans n’est pas assez
valorisée et s’inscrit dans
l’identité de notre ville »,
■ L’histoire du quartier Gare
L’un des 13 administrateurs, Michel Gond, a dressé un bref
historique. Lui-même est l’un des premiers habitants, arrivé
en 1933. Puis, la zone fut bombardée en 1944, le boulevard
Québec construit en 1959, les tours Munster terminées en
1963, Place d’Arc inaugurée en 1988. Le premier muséum
était situé dans l’actuel conseil régional (en 1966), avant de
déménager dans les années 1980.
renchérit Corinne Leve­
leux­Teixeira, conseillère
municipale socialiste.
« Peut-être naïf… »
L’emplacement, en en­
trée de ville, est stratégi­
que. L’opportunité fonciè­
re trop belle. « Le terrain
appartient encore à l’État,
rappelle Corine Parayre, la
présidente d’IC 1896. Il
faut convaincre la Garde
des Sceaux de nous le cé­
der à l’euro symbolique.
Pour cela, il faut présenter
un projet d’intérêt général
ou d’aménagement ur­
bain. » Ne manque que
l’accord du maire…
Or, Serge Grouard pen­
che pour une rénovation
de l’actuel muséum, à
compter de septembre.
« C’est peut­être naïf mais
on se dit qu’on a une mar­
ge de manœuvre, qu’on
p e u t e n c o re i n f l u e r. »
Jean­Philippe Grand, con­
seiller régional et munici­
pal EELV, va dans leur
sens : « Il ne faut pas se
presser pour investir des
millions alors que ce beau
projet existe. Il coûte plus
cher mais le rayonnement
serait tout autre ».
La salle semble conquise,
heureuse d’imaginer ce
lieu d’enfermement deve­
nir un lieu de vie. ■
(*) IC 1896 pour Initiative ci­
toyenne 1896, date de mise en
service de la maison d’arrêt.
è Contact. [email protected].
Adhésion : 10 € ou 20 €.
■ RENDEZ-VOUS
12 juin
L’association IC 1896
organise un événement
vendredi 12 juin, à
19 heures, au pied de la
maison d’arrêt. « Il y aura
des surprises. On veut
faire la fête et donner un
signal fort au maire »,
expliquent les
organisateurs. Leur
souhait : réunir un
maximum de monde !
LIVRE ■ L’histoire se déroule dans la cité johannique, à la Belle Époque
Une saga familiale orléanaise
Un retour dans la fin des
années 1890 à Orléans, en
plein cœur du Faubourg
Madeleine, ça vous tente ?
C’est le cadre qu’Olivier
et Yolande Delagrange ont
choisi pour leur « roman
de terroir », Le Guépin.
« Le Guépin, c’est
d’abord l’amitié entre
deux ados, sur fond
d’anecdotes sur Orléans et
la Sologne, à l’aube du
XX e siècle…, détaille Oli­
vier Delagrange. L’histoire
décrit le bras de fer entre
u n p è re p a t r o n d’ u n e
grosse entreprise basée
dans le faubourg Madelei­
ne et son fils Noël, pas­
sionné d’art, censé lui suc­
céder, mais qui rêve d’un
destin artistique à Pa­
ris… » Une lutte qui illus­
tre un basculement histo­
rique entre la tradition du
XIX e et la modernité du
XXe siècle.
ROMAN. Replonger dans
l’Orléans de la Belle Époque.
L’idée d’écrire un roman
sur cette saga familiale est
née chez Olivier Delagran­
ge d’un précédent ouvra­
ge, consacré à son cousin
Léon, pionnier méconnu
de l’aviation, né à Orléans
en 1872 et mort tragique­
ment en 1910 (une rue
porte son nom aujour­
d’hui, dans le faubourg
Madeleine, NDLR).
On retrouve ainsi cer­
tains traits de caractère du
glorieux ancêtre, qui fut
aussi sculpteur, chez le
personnage central du li­
vre, Noël Calvignac, pas­
sionné d’art…
Se replonger dans l’Or­
léans de la Belle Époque,
c’est retourner au temps
de la toute­puissance de la
famille Dessaux ou des dé­
buts de l’automobile.
Olivier Delagrange a mis
deux ans pour écrire son
livre, profitant des heures
passées dans les trans­
ports franciliens, chaque
jour, pour travailler. Il s’est
notamment basé sur des
ouvrages historiques de
l’ancien collaborateur de
La Rep, Serge Vannier, ou
sur les anecdotes livrées
par l’Olivetain Jacques Lo­
rillou, disparu en 2013.
Attila le Hun
Des collaborations qui
lui ont sûrement permis
de trouver le titre de son
livre, Le Guépin, tiré du
sobriquet longtemps don­
né aux Orléanais. L’expres­
sion provient d’une légen­
de qui veut qu’un nuage
de poussière transformé
en gigantesque essaim de
guêpes fit fuir (avec l’aide
des Romains et des Wisi­
goths) le terrible Attila,
chef des Huns, qui avait
pris la ville en 451…
Florent Buisson
è En librairie.
Le Guépin est
disponible à la vente dans toutes les
librairies de la ville, ou sur le site des
éditions Marivole (www.marivole.fr/leguepin/), ainsi qu’en prêt, à la
médiathèque d’Orléans. ■