Qui veut la peau de Roger Rabbit
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Qui veut la peau de Roger Rabbit
ciné-goûter plan-séquence Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ❘ Robert Zemeckis Roger Rabbit est au trente-sixième dessous. Autrefois sacré star du cinéma d’animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu’il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d’engager un privé, Eddie Valiant, pour découvrir ce qui se cache derrière USA - 1987 - 1h43 - Couleurs cette histoire bien plus complexe qu’il n’y Réalisation : Robert Zemeckis • Scénario : Jeffrey Price, Peter S. Seaman Directeur de la photographie : Dean Cundey • Décors : Roger Cain, Elliot Scott paraît... Superviseur des effets spéciaux : Chuck Jones • Montage : Arthur Schmidt Musique : Alan Silvestri • Interprètes : Bob Hoskins (Eddie Valiant), Christopher Lloyd (Judge Doom), Joanna Cassidy (Dolores) L’âge d’or du Cartoon Avec l’invention du cinéma, naît très vite l’idée d’animer des dessins. Ainsi en 1906, le caricaturiste américain Stuart Blackton réalise un film où l’on voit une main dessiner des graffitis qui aussitôt prennent vie sur l’écran. Les progrès sont rapides et rencontrent les faveurs du public. En 1919, Pat Sullivan et Otto Mesmer lancent un personnage qui deviendra en 1921, Félix le chat. La première star mondiale du cartoon est née ! À partir de 1928, avec leurs gags irrésistibles et leurs drôles de personnages, les cartoons deviennent un élément incontournable de la séance de cinéma. Pour répondre à cet engouement, les grands studios hollywoodiens ouvrent leur propre département d’animation. Les héros de ces courts-métrages d’animation sont appelés toons. Ce sont le plus souvent des animaux proches de l’humain qui présentent d’importantes déformations physiques rappelant les dessins de caricatures. Mais surtout, ils ont un corps élastique et indestructible. Ainsi, ils peuvent marcher dans le vide, tomber de très haut ou passer à travers les murs sans se faire mal. Cette particularité leur permet de vivre des situations illogiques et drôles. Ils sont capables de recevoir sur la tête une enclume, un piano ou de nombreux objets insolites. Mais la violence est toujours dédramatisée et les personnages peuvent ressusciter à volonté. L’âge d’or du cartoon se situe entre les années 30 et le milieu des années 50. En 1928, Walt Disney crée la seconde star de l’animation, Mickey Mouse. Fort de ce succès, le studio développe une galerie de personnages très populaires: Pluto, Goofy, Donald Duck. De son côté, sous l’influence de personnalités comme Max et Dave Fleischer, Tex Avery ou Chuck Jones, la Warner met en place les séries « Looney Tunes » et « Merrie Melodies ». Avec Betty Boop, Popeye, Porky Pig, Daffy Duck ou Bugs Bunny, sans oublier Titi et Grosminet ou Bip Bip et Vil le coyote, ils augmentent le degré de folie des personnages et la violence du traitement visuel. D’autres compagnies comme Universal avec Woody Woodpecker ou la MGM avec Tom et Jerry réalisent aussi de fameuses séries de cartoons. Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est un splendide hommage à cet âge d’or. Dans son enquête, Eddie Valiant croise les plus fameux toons des studios Disney et Warner. Une des obligations du film fut que les personnages de la Warner devaient apparaître aussi longtemps à l’écran que ceux de Disney. Ainsi Mickey Mouse et Bugs Bunny apparaissent dans une scène mémorable de chute d’un immeuble, et Donald Duck et Daffy Duck dans un duo de piano « toni-tuant ». Mais la plupart des personnages principaux ont été créés pour le film : Roger et Jessica Rabbit, Benny le Taxi, Baby Hermann, le gorille-videur... Origine du film : Etats-Unis (United States of America) : république fédérale limitée par le Canada et le Mexique, l’Atlantique et le Pacifique, constituée par 50 états avec l’Alaska et les îles Hawaii, 9 363 353 km2 ; 252 800 000 habitants (Américains). Capitale : Washington. Langue : Anglais. Monnaie : Dollar Le réalisateur Natif de Chicago, Robert Zemeckis étudie à l’Université de l’Illinois et passe en 1973 une licence de cinéma. Au cours de cette période, il écrit, produit et réalise Field of honor, courtmétrage qui obtient l’Oscar du meilleur film d’étudiant et décroche une quinzaine de récompenses un peu partout dans le monde. En association avec Bob Gale, il développe pour John Milius le sujet de 1941 que Steven Spielberg porte à l’écran en 1979. Connaissant son premier grand succès public avec A la poursuite du diamant vert (1984), il multiplie les réussites du cinéma de divertissement avec la saga Retour vers le futur (1985, 1989, 1990), Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1987) et La Mort vous va si bien (1992). La face plus humaniste du cinéaste transparaît dans Forrest Gump (1994), pour lequel il remporte l’Oscar du meilleur réalisateur et Seul au monde (2000) tous deux interprétés par Tom Hanks qu’il retrouve en 2004 pour Le Pôle Express et son procédé de « motion capture » qui permet de recréer à la perfection les expressions et les gestes des comédiens en infographie. Un procédé qu’il réutilise en 2007 mais l’adaptant à un univers fantastique bien plus sombre et violent dans La Légende de Beowulf. Point Cinéma Le défi d’associer acteurs réels et personnages dessinés était délirant, mais pas nouveau. En 1919, Max et Dave Fleischer lancent la série Hors de l’encrier. À chaque épisode, on y voit la main de Max donner vie au personnage de Koko le clown. Dans Escale à Hollywood (George Sidney, 1945), Gene Kelly est intégré à un cartoon et réussit la prouesse de danser avec la souris Jerry. Le Studio Disney multiplia ce type d’expériences dans Les Trois caballeros (1944), Mary Poppins (1964), L’Apprentie sorcière (1971) et Peter et Elliott le dragon (1978). Tout fut entrepris pour faire de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? le chef-d’œuvre du genre. Robert Zemeckis négocia avec Disney, Warner et Paramount (collaboration qui n’aboutira pas, nous privant des apparitions de Popeye, Casper ou Tom & Jerry) tandis que Richard Williams, responsable de l’équipe animation, gérait les 326 animateurs nécessaires à la réalisation des 82 080 dessins du film. L’acteur Bob Hoskins obtint le rôle très convoité du détective. Il fallut aussi créer de nouveaux personnages : Jessica rappelle l’actrice Veronika Lake et sa célèbre coiffure, Roger Rabbit associe un visage Warner, un corps Disney et des attitudes à la Tex Avery. Pour chaque scène, il a fallu d’abord filmer l’acteur seul. Puis dessiner les personnages et les objets sur des feuilles transparentes. Et enfin, refilmer la scène en superposant les deux images. A voir : Escale à Hollywood, George Sidney (1945) Space Jam, Joe Pykta (1996) Les Looney Tunes passent à l’action, Joe Dante (2003) RUBRIQUE JEU A lire : Reconnais-tu ces toons ? Bugs Bunny et les Looney Tunes, Ludovic Joffrain (Editions Atlas) Titi et Grosminet (Le Livre club) Coloriages, activités et Jeux Et les publications Dreamland A consulter : http://looneytunes.warnerbros.fr/web/homepage /homepage.jsp ❘ Document réalisé par l’association Plan-Séquence grâce au soutien du Ministère de la Culture, DRAC du Nord-Pas de Calais et de La Caisse d'Epargne Nord France Europe. ❘ Concepteur-rédacteur : Nadia Paschetto ❘ ❘ Création graphique D. Braillon & G. Dupuis 03 27 83 94 94 ❘ Imprimerie Danquigny
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