dealmakers - Leaders League

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dealmakers - Leaders League
N°9
& dealmakers
Mardi 3 Mars 2015
autant, nous avons réussi à trouver un fonds très rapidement. En cinq semaines, nous avons conclu un accord avec
Nicolas Macquin d’Alpha Private Equity. Au-delà de l’aspect
financier, la relation de confiance a été très importante. Il a
tout de suite compris notre état d’esprit : grandir vite tout
en maintenant un service de qualité dans nos crèches. Le
fonds a ainsi joué un grand rôle dans notre stratégie d’acquisition (Iziy-Les enfants d'abord!, Tout Petit Monde, Garderisettes et La Ronde des Crèches).
a la une
cette
semaine
Décideurs. Après cette opération, comment se répartissait
le capital ?
R. C. Nous détenions alors 70 % du capital de Babilou.
Rester majoritaire a toujours été une priorité. Nous envisageons notre société comme un groupe familial. D’ailleurs,
même après les deux opérations complémentaires de
financement, nous détenions 55 % du capital, Alpha Private
Equity détenant le reste. Nous avons levé un peu de dette,
mais nous avons gardé des niveaux de levier raisonnables.
Au-dessus de trois, j’estime que cela engendre un risque
trop important.
Rodolphe Carle
cofondateur et président, Babilou
Décideurs. Financer sa croissance : un casse-tête durant
les premières années de vie d’une entreprise. Comment avezvous réussi ?
Rodolphe Carle. Les cinq premières années ont été difficiles car nous avons été amenés à modifier notre modèle
économique. Malgré cela, les banques n’ont jamais perdu
confiance en notre P&L (compte de pertes
et profits). En 2007, nous n’avions pas de
fonds propres et une dette de 4 M€. Cette
situation ne pouvait pas durer éternellement, d’autant plus que nous voulions
accélérer notre croissance en réalisant
quinze ouvertures en 2008.
Décideurs. En 2013, Alpha Private Equity décide de sortir
du capital…
R. C. Oui, cela faisait déjà cinq ans que le fonds nous suivait, il était logique qu’il sorte. Nous avons profité de l’occasion pour remonter au capital. Avec le management, nous
détenons désormais 60 % de Babilou.
Il me semblait important d’intégrer nos
cadres dirigeants dans l’aventure. Le
reste est détenu par deux nouveaux
actionnaires : Cobepa, société d’investissement belge, et la Société générale.
Nous avons profité de l’opération pour
réorganiser la dette. Nous avons alors organisé un pool
autour de BNP Paribas et Banque populaire, deux banques
qui nous suivent depuis nos débuts. Grâce à ce nouvel
actionnariat, nous allons pouvoir accélérer notre développement à l’international. Nous sommes déjà présents en
Allemagne et en Belgique. Notre ambition est mondiale : en
2015, nous allons ouvrir sur un nouveau continent.
« Notre ambition est
mondiale »
Décideurs. Quelle solution de financement avez-vous alors
choisi ?
R. C. Nous nous sommes tout de suite orientés vers les
fonds d’investissement. C’était la suite logique de notre
développement. Lorsque nous avons commencé à les
approcher, la France était en pleine crise financière. Pour
Sommaire
2.
4.
5.
6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
L’essentiel ///
Orange seul maître
à bord de Mobinil
pai partners
valeant
l'essentiel
Orange seul maître à bord
de Mobinil
L’opérateur se prépare à acquérir les 5 % restants détenus par Orascom dans le
deuxième opérateur égyptien après l’anglais Vodafone.
Orange va mettre fin aux relations tendues qu’il entretient avec Orascom et
son dirigeant, Naguib Sawiris, sur la gestion d’Egyptian Company for Mobile
Services (ECMS) qui dirige l’opérateur Mobinil, en rachetant 5 % des parts et
28,9 % des droits de vote que détenait l’actionnaire historique local. Cette opération d’un montant de 209,6 M€ et reposant sur une option d’achat dont il disposait depuis 2012, va permettre à l’opérateur français de porter sa participation à 99 % du capital. Elle devrait être conclue avant la fin du premier trimestre.
Avec 33 millions de clients et 7,7 MD£EGP (890 M€) de chiffre d’affaires sur
les neuf premier mois de 2014, Mobinil, deuxième opérateur téléphonique et
internet d’Égypte, fait donc figure de prise stratégique pour le développement
d’Orange en Afrique et au Moyen-Orient. L’opérateur français doit cependant
résoudre les problèmes de rentabilité de sa filiale égyptienne. Malgré un chiffre
d’affaires en hausse de 4 % à fin septembre, elle continue d’afficher des pertes,
dont la diminution relative sur la période est essentiellement liée à un effet de
change favorable.
2
Kerneos fait main basse sur la bauxite grecque
Après Elmin en 2012, Kerneos s’offre la société grecque European Bauxites consolidant sa
position de fournisseur de référence d’aluminates de calcium.
Jean-Marc Bianchi, PDG de Kerneos, se félicite de l’acquisition par Kerneos et Elmin de
la totalité du capital d’European Bauxites. Cette transaction s’intègre dans la stratégie de
l’entreprise de « construire un ensemble industriel solide sur le marché de la bauxite. »
et lui permet de s’assurer des réserves minières considérables en Grèce. A terme, Elmin
et European Bauxites devraient fusionner avec pour objectif de développer les exportations pour les industries métallurgiques et de la construction. Cette fusion présente des
avantages certains pour la bauxite grecque, forme minérale de l’aluminium, puisqu’elle
bénéficiera aux clients mais également aux employés, aux communautés locales et, plus
largement, à l’économie du pays.
Conseils acquéreur : due diligences : financière : Deloitte TS ; fiscale : Taj ; stratégique : LEK Consulting ;
juridique : Lambadarios Law Firm
Havas poursuit sa conquête de l’Amérique du Nord
Le groupe français vient de s’offrir l’une des agences montantes du marketing digital.
Deux mois après l’acquisition de l’agence Formula aux États-Unis, Havas
continue son accélération en Amérique du nord en prenant le contrôle
du canadien Plastic Mobile. Créée en 2007, cette agence spécialisée
dans le marketing mobile implantée à Toronto et à New-York, élargit l’offre
digitale du français tout en apportant des clients prestigieux à son portefeuille comme Unilever, Brookfield, ING Direct, Scotiabank ou Pizza Pizza. Le montant de l’opération qui impliquait le rachat de 100 % des parts
des fondateurs n’a pas été révélé. Les deux fondateurs resteront aux
commandes de l’agence qui sera intégrée au pôle Havas Village.
décideurs & dealmakers
Citya s’offre Belvia
LA CONSOLIDATION CONTINUE
PARMI LES ADMINISTRATEURS
DE BIENS IMMOBILIERS.
LE TROISIÈME ACTEUR DU SECTEUR,
CITYA, VIENT DE FAIRE L’ACQUISITION
DE SON CONCURRENT BELVIA, QUATRIÈME ACTEUR, QUI LUI APPORTE
QUELQUE 60 M€ DE CHIFFRE D’AFFAIRES SUPPLÉMENTAIRE, 50 000
MANDATS EN GESTION LOCATIVE
ET 1 000 RÉSIDENCES EN SYNDICS,
PRINCIPALEMENT DANS LE NEUF.
PHILIPPE BRIAND, ACTUEL PATRON
DE CITYA, FAIT AINSI LE PARI QUE LA
TAILLE SERA LE MEILLEUR MOYEN
D’AFFRONTER
LES
NOUVELLES
CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES IMPOSÉES PAR LA LOI ALUR EN COURS
DE MISE EN PLACE.
CONSEIL ACQUÉREUR : JURIDIQUE : FTPA ;
CONSEILS CÉDANT : FINANCIER : UBS CORPORATE ADVISORY ; JURIDIQUE : BREDIN PRAT
l'essentiel
PAI Partners se retire presque
totalement du capital d’Atos SE
Le general partner ne conserve qu’une participation résiduelle de 1 % au capital.
PAI Partners, partenaire privilégié d’Atos depuis 1997, a décidé de se séparer
de la quasi-totalité des titres qu’il détenait dans la firme, environ 9 % du capital,
pour un prix de 63,25€ par action. La transaction lui rapporte ainsi 582 M€,
ce qui constitue une belle plus-value dans la mesure où le fonds avait fait sa
dernière entrée au capital à hauteur de 32 € par action. Le general partner ne
conserve qu’une participation résiduelle de 1 % au capital. Il entend d’ailleurs
s’en séparer au fil de l’eau sur les marchés. Pendant ce temps-là, Atos, Entreprise au service du numérique (ESN) dirigée par l’ancien Ministre de l’Économie
Thierry Breton, ne connaît pas la crise : son chiffre d’affaires est de 9,05 MD€
en 2014 (+ 5 % sur un an) quand son bénéfice net est lui de 283 M€ (+8,8 %
sur un an).
3
ThyssenKrupp émet 1,35 MD€ de
dettes obligataires
Le sidérurgiste allemand basé à Essen
fait un retour remarqué
sur le marché du haut
rendement.
Le conglomérat industriel
allemand
ThyssenKrupp s’est
montré très actif sur le
marché obligataire en ce début d’année.
Le groupe vient, en effet, de boucler une
émission obligataire en deux tranches
pour un montant total de 1,35 MD€. La
première tranche de 750 M€ affiche une
maturité de cinq ans et un coupon de
1,75 % par an, tandis que la seconde,
de 600 millions, affiche une échéance de
10 ans (novembre 2025) et un coupon fixe
de 2,5 %. Bénéficiant d’un rating « BB »
chez Standard & Poor’s, le sidérurgiste
allemand a précisé par l’intermédiaire
d’un communiqué vouloir bénéficier des
conditions de marché favorables pour allonger la maturité de sa dette et renforcer
la part obligataire au sein de son portefeuille de financement.
Axa lance un fonds de capital-risque de 200 M€
LE VÉHICULE INVESTIRA DANS DES TECHNOLOGIES CONTRIBUANT À AMÉLIORER L’EXPÉRIENCE CLIENT.
LE GROUPE D’ASSURANCE ANNONCE LE LANCEMENT D’AXA STRATEGIC VENTURES
(SV), UN FONDS DE CAPITAL-RISQUE DOTÉ DE 200 M€. IL AURA POUR OBJECTIF D’INVESTIR DANS DES START-UPS INNOVANTES TOURNÉES VERS LES MÉTIERS DE L’ASSURANCE, DE LA GESTION D’ACTIFS, DES TECHNOLOGIES FINANCIÈRES ET DE LA SANTÉ.
DIRIGÉ PAR FRANÇOIS ROBINET, AXA SV DISPOSERA DE BUREAUX À SAN FRANCISCO,
NEW-YORK, LONDRES, PARIS, ZURICH ET EN ASIE. LE FONDS D’AMORÇAGE AXA SEED
FACTORY, LANCÉ EN 2013, SERA INTÉGRÉ DANS AXA SV.
Faiveley Transport refinance son crédit syndiqué
L’entreprise d’ingénierie industrielle appliquée au ferroviaire bénéfice d’un refinancement
de 350 M€.
La société dirigée par Stéphane Rambaud-Measson, Faiveley Transport, vient d’annoncer le refinancement de son crédit syndiqué ainsi qu’une partie de ses lignes revolving
bilatérales avec un nouveau crédit syndiqué. Une opération à laquelle a notamment participé la Société générale. En pratique, cette nouvelle facilité est composée d’un emprunt
amortissable d’un montant de 225 M€ d’une durée de 5 ans ainsi que d’une ligne revolving multidevises d’un montant de 125 M€. Avec ce refinancement, le spécialiste des systèmes d’équipement ferroviaire a souhaité accroitre sa flexibilité financière, améliorer ses
conditions d’emprunt et allonger la durée moyenne des financements tout en élargissant
son pool bancaire. L’endettement de Faiveley Transport reste, quant à lui, inchangé tandis
que le ratio d’endettement net financier sur Ebitda devient plus favorable.
décideurs & dealmakers
insider
« Le multiculturalisme fait
partie de notre ADN »
CA : 1,35 Md€
Côté au SBF 120
3ème opérateur mondial
de satellite
Damien Garot
director of corporate development, eutelsat
Damien Garot évolue dans un marché de niche : celui des
opérateurs de satellites. Dans un secteur à la croisée du
business, des médias et du prestige national, l’homme
occupe la lourde responsabilité de devoir accompagner
la croissance d’un groupe coté au SBF 120 totalisant
1,35 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Rencontre avec
un homme qui a la tête dans les étoiles…
4
Décideurs. Vous opérez dans un secteur sensible de
la technologie où l'essentiel doit rester secret. Comment faites-vous
pour mener à bien les phases de due diligence ?
Damien Garot. Cela va peut-être vous surprendre, mais l'élément le plus secret n'est pas la technologie, mais le carnet de commandes.
Nous achetons des satellites dans
le monde entier. Tous les opérateurs
font de même. Par exemple, nous
connaissons très bien les équipes de
Thales et leurs technologies. Les éléments les plus délicats portent sur tout
ce qui a trait à l'activité commerciale,
puisqu'il y a un risque d’accès à toutes les données des clients,
du carnet de commandes, des contrats, des prix, etc.
le satellite, à la différence de l'ADSL ou la fibre, est immune
à toute contingence au sol (coupure ou vol de câbles, lenteur de déploiement géographique, etc.). Et cette situation
est d’autant plus vraie que le besoin d’échanges de données ne cesse de croître. L’ultra haute définition débarque et
il sera difficile, pour l’utilisateur, de continuer à regarder ses
films en HD une fois qu’il aura expérimenté un tel saut technologique. On l’a vu précédemment avec le DVD remplaçant
la VHS, et même aujourd’hui avec le Blu-ray qui remplace
le DVD.
Décideurs. Vous voyagez régulièrement aujourd'hui aux quatre
coins du monde et vous êtes immergé dans le multiculturalisme au
quotidien. Comment gérez-vous cet aspect fondamental ?
D. G. Eutelsat regroupe trente-deux nationalités ! Le multiculturalisme fait partie de son ADN. Il est vrai que nous cherchons
à nous développer dans des géographies très éloignées. Dès
le départ, nous allons vouloir comprendre qui sont nos interlocuteurs, qui est l'équipe de management de place. Pour ces
partenariats, ou pour nos sociétés
locales, Eutelsat ne peut pas se
permettre de « micromanager »,
vu la distance. Nous mettons alors
rapidement des processus en
place pour s'assurer que les managers locaux disposent d'une forte
autonomie. C'est là aussi la culture
d'Eutelsat.
« Cela va peut-être vous surprendre, mais l'élément le plus
secret n'est pas la technologie »
Décideurs. L'ADSL et la fibre optique. Ces deux solutions ne seront sans doute pas déployées avant longtemps sur le continent
africain. Le satellite ne constitue-t-il pas la voie royale pour le développement numérique et l'accès internet dans ces pays ?
D. G. Vous avez raison. Une infrastructure satellite est beaucoup
moins lourde à développer et offre une très large couverture
d’une région dès son premier jour d’entrée en service. Mais
cet état de fait est également vrai dans les pays développés,
et même en France ! On voit régulièrement des exemples
d’entreprises situées en zones rurales qui ne disposent pas
d’un accès internet haut débit suffisant. Le satellite leur offre
cette possibilité désormais et elles l’utilisent, d’autant que
décideurs & dealmakers
Décideurs. Comment arbitrez-vous entre croissance externe et
croissance interne ?
D. G. En matière de croissance organique, Eutelsat investit en
moyenne 500 millions d’euros par an, mais un projet de satellite comprend environ trois ans de construction avant au moins
quinze ans d'exploitation. Les choix que l'on effectue aujourd'hui
auront donc un impact significatif sur l'avenir de l'entreprise,
mais à effet retard. A contrario, une acquisition nous permet
d'être immédiatement sur le terrain et d'acquérir de bonnes
positions commerciales. Par ailleurs, une joint-venture n'est
pas forcément la solution idoine et peut soulever d’importantes
questions de gouvernance. Une alternative reste un programme
de satellite en commun avec une mutualisation des coûts de
construction, de lancement et d’opérations.
tour de table
LBO FRANCE CÈDE AVERYS À EQUISTONE
Secteur : Industrie
Valeur : 280 M€
Conseils cédant : Messier
Maris / Mayer Brown
Conseils management : Callisto / CMS Francis Lefebvre
L’ETAP FINANCE SON
CHAMP DE GAZ NATUREL « NAWARA »
Secteur : Énergie
Valeur : 75 M$
PAI dans les clous pour racheter
Refresco
Les vendeurs rechercheraient une valorisation supérieure à
2 MD€.
Selon une source proche du dossier, PAI Partners serait depuis
peu en position de force pour reprendre le fabricant de bouteilles néerlandais Refresco Gerber, leader européen sur son
marché. Platinum Equity, le fonds d’investissement américain,
aurait également été retenu dans le processus d’enchères.
Jusqu’ici, les offres dépasseraient légèrement 1,5 MD€ mais
les vendeurs, 3i, Stodir et Hanover Acceptances, rechercheraient une valorisation supérieure à 2 MD€ pour leur entreprise.
Conseil cédants : financier : JPMorgan
Conseil société : Lefèvre Pelletier & Associés
VISIATIV ACQUIERT
IDEVIA ET CADWARE
Secteur : Entreprises au service du numérique
Valeur : NC (CA combiné
2014 cibles : 22 M€)
MISTER AUTO REJOINT
PSA
Secteur : Automobile
Valeur : NC (CA 2014 cible :
101 M€)
Conseils cédants : Transaction
R / Orsay Avocats
Vinci Park tout près de conclure
un gros build-up ?
La firme française, sous gestion d’Ardian et de Predica, aurait
présenté une offre inférieure à celle de son concurrent espagnol.
Vinci Park, l’exploitant de parkings français sous LBO depuis
l’an dernier, serait dans la course avec un consortium d’investisseurs espagnols mené par Eugenio Hinojosa afin de s’offrir
Empark. En termes quantitatifs néanmoins, le français n’aurait
proposé que 800 M€ pour s’attribuer la totalité des parts de
la cible alors que son concurrent aurait promis 900 M€. Sous
gestion d’Ardian et de Predica depuis leur investissement de
1,96 MD€, l’entreprise dirigée par Serge Clemente pourrait
conclure avec Empark son premier gros build-up.
Conseils cédants : financiers : JPMorgan, Caixa
Conseil acquéreur : Landwell
EIFFARIE ET APRR REVOIENT LEUR DETTE
Secteur : Infrastructure
Valeur : 3,3 MD€
Innergex recherche épouse et
bonne dot en France
Conseil banques : Gide
Selon Michel Letellier, CEO d’Innergex Renewable Energy, son
groupe cherchera en 2015 à se renforcer « probablement en
France et éventuellement au Royaume-Uni ». Afin de mener
cette tâche, le président a désigné Jean Trudel, Chief Investment Officer de l’entreprise basée au Québec. Michel Letellier
a par ailleurs précisé que les opportunités de M&A en Europe
seraient d’abord tournées vers l’éolien et le solaire, des marchés matures, et vers des firmes disposant d’un bon cashflow
afin de rendre les transactions relutives. En termes quantitatifs,
Innergex ne refuserait pas de s’adosser à un financier si la taille
de l’opération le nécessite. Toutefois, si les actifs sont de très
bonne qualité, un investissement de plus de 100 M$ ne lui ferait pas peur.
Valeur : inférieure à 50 M€
Conseil acquéreur: Norton Rose
Conseils cédant : Komen
Capital / Andrew de Vos
& Associates
nologies
Valeur : NC
Conseils cédant : McDermott
Will & Emery, Fidal
Conseil investisseur : Allen &
Overy
UNEXO PREND UNE
PARTICIPATION DANS
ARMOR MECA
Secteur : Aéronautique
Valeur : NC
(CA 2014 cible : 12 M€)
Conseil investisseur : Cornet
Vincent Segurel
Conseil cible : Juris Domus
5
ORNICAR EST VENDU
À L’IRLANDAIS
FLEETMATICS
Secteur : Entreprises au ser-
Valeur : NC
L’expert canadien de l’énergie renouvelable se focalisera sur
l’éolien et le solaire dans le cadre de ses acquisitions en France.
Secteur : Communication
Secteur : Pharma & Biotech-
vice du numérique
Conseil sociétés : Clifford
Chance
PUBLICIS S’OFFRE LE
SUD-AFRICAIN EPIC
COMMUNICATIONS
CYTUNE PHARMA
DEVIENT MINORITAIRE
DANS PPF GROUP
(CA 2014 cible : 3,8 M€)
Conseil acquéreur : Wragge
Lawrence Graham & Co
Conseil cédants : Landwell
EURONEWS S’ENVOLE
AVEC UN MILLIARDAIRE
ÉGYPTIEN
Secteur : Médias
Valeur : 35 M€
Conseil acquéreur : McDermott Will & Emery
Conseils société : Lazard /
Willkie Farr & Gallagher
décideurs & dealmakers
international
Valeant soigne ses dépenses
avec l’acquisition de Salix
pour 10 MD$
La poursuite de la consolidation dans le secteur healthcare est loin d’être terminée, les firmes s’appuyant sur un crédit accessible afin de parier sur l’avenir.
En réponse aux acquisitions d’Hospira et de NPS par respectivement, Pfizer et
Shire, Valeant se paie Salix pour 10 MD$ (environ 8,92 MD€). L’acquéreur reprend aussi la dette de la cible, évaluée à 3,82 MD€. Valeant, pharma canadien
spécialisé dans le développement et la commercialisation de médicaments de
marque, paie 158 $ par action de Salix soit une prime de 15 cents par rapport
aux 157,85 $ affichés lors de l’annonce du deal. C’est certainement beaucoup
plus que les 86 $ atteints par l’action l’année dernière lorsque des irrégularités
comptables avaient fait surface chez Salix. Ce dernier, expert des solutions
médicales en matière gastro-intestinale, devrait satisfaire pour un moment les
actionnaires de la firme basée au Québec après que la transaction avec Allergan, le producteur de Botox, ait échoué en novembre dernier. Grâce au coût du
crédit peu élevé qui leur permet d’investir dans les entreprises les plus prometteuses, les géants du pharma n’ont pas fini de consolider leur secteur.
Conseils cible : financiers : JPMorgan, Centerview Partners ; juridiques : Cadwalader, Wickersham &
Taft, Debevoise & Plimpton, Willkie Farr & Gallagher ; conseils acquéreur : financiers : Deutsche Bank
AG, HSBC ; juridique : Sullivan & Cromwell
6
Abraaj investit 400 M$ dans
Hepsiburada.com
Le capital-investisseur émirati prend une
participation de 25 % tandis que l’intérêt
de la population pour l’e-commerce augmente.
La firme de capital-investissement basée à
Dubai, Abraaj Capital, a annoncé l’acquisition de 25 % d’Hepsiburada.com pour un
montant de 400 M$ (350 M€). Le site de
e-commerce turc a vendu 408 M$ de produits en 2014. Le fonds d’investissement
sera aux côtés de la famille Dogan au capital, cette dernière contrôlant Dogan Holding, l’un des plus grands conglomérats
du pays. L’arrivée du fonds gérant plus de
7,5 MD$ d’actifs dans le monde correspond à la volonté d’Hepsiburada de s’implanter en dehors de ses frontières. Même
si la faible valorisation des entreprises et
la volatilité de la monnaie ne font pas de la
Turquie la première terre d’accueil pour les
financiers, Abraaj y a déjà investi 844 M$
depuis 2007 pour une plus-value globale
de 827 M$ grâce à quatre sorties.
Conseil cible : financier : Odin Financial Advisors
décideurs & dealmakers
Hitachi rachète les actifs Rails de Finmeccanica
LE JAPONAIS RENFORCE SON EXPERTISE DANS L’INDUSTRIE DU TRANSPORT.
HITACHI, LE CONGLOMÉRAT JAPONAIS PRÉSENT DANS L’ÉLECTRONIQUE ET L’ÉNERGIE
NOTAMMENT, A DÉCIDÉ DE DÉPENSER 773 M€ POUR LE RACHAT DE 40 % D’ANSALDO
STS, ENTREPRISE ITALIENNE COTÉE FABRIQUANT DE L’ÉQUIPEMENT DE SIGNALISATION
POUR LES RAILS. LES 60 % RESTANTS FERONT L’OBJET D’UNE OPA. LE JAPONAIS DEVRAIT ÉGALEMENT RAJOUTER 36 M€ POUR LA BRANCHE DE FABRICATION DE TRAINS
DE FINMECCANICA. HITACHI, DÉSIREUX DE RENFORCER SON ACTIVITÉ EN EUROPE,
COMPTE DOUBLER SES VENTES ANNUELLES DE RAILS.
CONSEIL CIBLE : JURIDIQUE : CHIOMENTI STUDIO LEGALE ; CONSEILS ACQUÉREUR : FINANCIER : CITI ;
JURIDIQUE : GIANNI, ORIGONI, GRIPPO, CAPPELLI & PARTNERS ; CONSEILS CÉDANT : FINANCIERS :
MEDIOBANCA, UBS ; JURIDIQUE : GRIMALDI STUDIO LEGALE
Mega-fusion transatlantique chez les fabricants d’emballage
Le rapprochement entre l’américain Ball et l’anglais Rexam créera un mastodonte leader
dans presque toutes les régions du monde.
Pour une somme de 7,52 MD€ dette incluse, Rexam a accepté la proposition de rachat
de son homologue américain Ball. Le paiement se fera d’abord en numéraire mais aussi
par un échange de titres à hauteur de 2,1 MD€. Génératrice d’économies d’échelle qui
pourraient atteindre 265 M€, l’opération s’annonce très lucrative. Elle sera aussi attentivement regardée par les différentes autorités de concurrence dans la mesure où le nouveau
groupe aura notamment 61 % de parts de marché en Amérique du Nord et 69 % en Europe. De nombreuses cessions d’actifs devront être envisagées.
Conseils cible : financiers : BofA Merrill Lynch, Barclays, Credit Suisse, Rothschild ; juridique : Freshfields
Bruckhaus Deringer ; conseils acquéreur : financiers : Deutsche Bank AG, Goldman Sachs, Greenhill
& Co ; juridiques : Davis Polk & Wardwell, Skadden Arps Slate Meagher & Flom, Slaughter and May
nominations
Bernard Delpit, Crédit agricole
Edwige Novacq et Arnaud Fournier, Swiss Life
Asset Managers
Il rejoindra Safran en mai.
La direction générale du Crédit agricole SA, la structure cotée du
groupe, vit une véritable révolution. Après le départ de Jean-Paul
Chifflet du poste de directeur général, c’est au tour de Bernard
Delpit de donner sa démission. Une nouvelle que la Bourse n’a
pas appréciée tant il a joué un rôle majeur dans le redressement
des comptes et dans le recentrage du groupe mutualiste sur la
banque de détail, son cœur de métier. Après cette annonce, le
titre du Crédit agricole clôturait ainsi avec une baisse de 1 %. Au
sein de la banque, on indique pourtant qu’il n’y a aucun lien entre
les deux départs : « Ce n’est en aucun cas lié à celui de Jean-Paul
Chifflet. Bernard Delpit a seulement profité d’une opportunité ».
Celle de rejoindre en mai Safran en tant que directeur financier.
Cet ancien inspecteur des finances notamment passé par le cabinet de Nicolas Sarkozy connaît bien le secteur industriel puisqu’il
a travaillé pendant sept ans pour PSA Peugeot Citroën en tant que
directeur du contrôle de gestion.
Swiss Life Asset Managers étoffe son équipe commerciale et son équipe
de gestion en France.
Edwige Novacq est nommée Responsable Clientèle Institutionnelle en
France. Elle cumule plus de dix ans d’expérience dans l’activité de gestion d’actifs traditionnelle et alternative. Diplômée de l’Ecole Centrale de
Paris, elle obtient un Master HEC en Finance Internationale, après un
diplôme de mathématiques de l’Université de Cambridge. Elle débute
sa carrière chez Thalès au sein de la direction financière, puis rejoint la
Société générale à New York comme auditrice interne. Elle intègrera
Lyxor AM comme gérante multigestion, puis rejoint l’équipe commerciale en 2007 pour couvrir la clientèle française. Arnaud Fournier rejoint
Swiss Life Asset Managers au poste d’Analyste Crédit Senior. Titulaire
d’un DESS en Techniques Financières et Bancaires, et d’une Maîtrise
en Administration et Gestion des Entreprises de l’Université Paris Panthéon-Assas, il a développé son expérience sur le marché du haut rendement pendant 12 ans chez Schelcher Prince Gestion.
Luc Coene, Banque centrale européenne
Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a nommé Luc Coene
représentant de la BCE au Conseil de surveillance prudentielle du Mécanisme de surveillance unique.
Actuellement gouverneur de la Nationale Bank van België/Banque nationale de Belgique,
Luc Coene entrera dans ses nouvelles fonctions le 11 mars prochain. Au sein du Conseil
de surveillance prudentielle, il sera chargé de planifier et d’accomplir les missions de surveillance bancaire confiées à la BCE, et de proposer des projets complets de décisions en
vue d’une adoption par le Conseil des gouverneurs.
7
Andrea Bozzi, Credit Suisse
Actuellement responsable M&A pour la France, la Belgique et le Luxembourg, il voit ses fonctions étendues à l’Europe du sud.
Après la nomination de Valérie Landon en tant que vice chairman Europe et son remplacement à son
ancien poste de dirigeante de la banque d’affaires par Fady Lahame et Fabien Antignac, Credit Suisse
vient d’annoncer qu’Andrea Bozzi, actuellement responsable M&A pour la France, la Belgique et le
Luxembourg, voyait ses fonctions étendues à l’Europe du sud. Il commence sa carrière en 1990 comme
analyste chez Wasserstein Perella & Co. Quatre ans plus tard, il rejoint Lazard Frères & Cie et en devient
associé-gérant en 2001. Avant d’intégrer Credit suisse, il a pris la tête du pôle corporate finance de la
banque d’investissement du Crédit agricole en 2008.
Franck Guiader, AMF
Stéphane Cossé, Covéa
Hubert Le Lourd, Groupama AM
Il gravit les échelons et devient directeur de
la division régulation de la gestion d’actifs
au sein de la DRAI.
Le leader de l’assurance mutuelle recrute Stéphane Cossé, ancien du FMI.
Il prendra notamment en charge le projet
d’évolution des systèmes d’information.
Covéa, groupe d'assurance mutuelle réunissant notamment les marques GMF, MAAF et
MMA, vient de recruter Stéphane Cossé pour
prendre la direction des affaires publiques,
activité nouvellement créée. Placé sous l’autorité du secrétariat général, il interviendra
activement dans les décisions stratégiques
du groupe. Auparavant, Stéphane Cossé
occupait la fonction d’économiste au département Afrique du Fonds monétaire international (FMI).
La société de gestion d’actifs a annoncé la
nomination d’Hubert Le Lourd en tant que
directeur des activités supports. Il remplace
à ce poste Serge Mervaud. Hubert Le Lourd
sera également membre du comité de direction. À ce titre, il aura en charge la direction
des systèmes d’information, la direction des
opérations ainsi que celle des moyens généraux. Il prendra notamment en charge le
projet d’évolution du système d’information
de Groupama AM.
Franck Guiader est nommé directeur de
la division régulation de la gestion d’actifs
au sein de la DRAI de l’AMF. Diplômé de
l’université Panthéon-Assas et de Neoma
Business School, Franck Guiader a débuté
sa carrière comme analyste financier chez
Lazard avant de rejoindre BNP Paribas.
Ensuite, il rejoindra les rangs de NYSE Euronext. Depuis 2011, il officiait au service
DRAI de l’AMF.
décideurs & dealmakers
Quand la Finance d’entreprise
se rassemble pour honorer ses leaders...
16 AVRIL 2015 • Pavillon d’Armenonville • PARIS
Cocktail networking • Diner de gala • Remise de prix
Pour plus d’information : Charlotte Fabre - Email : [email protected] - Tél. : 01 43 92 93 75
www.tropheesleadersdelafinance.fr
EDITION FINANCE
G20 STRATEGY
& MANAGEMENT SUMMIT
La 5ème édition des Trophées Leaders de la Finance sera
précédée du G20 Strategy & Management Summit - Édition Finance
Conférences • Déjeuner d’affaires • Pauses Networking
Information et inscription : Astou CISS - Email : [email protected] - Tél. : 01 43 92 93 64
www.g20-summit-finance.com
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