The Katzenjammer Kids in France

Transcription

The Katzenjammer Kids in France
The Katzenjammer
France
Kids
in
Rudolph
Dirks, « Les Grenouilles », Le Journal pour tous, 4 mai 1899.
Source : Gallica.bnf.fr
The Katzenjammer Kids parut pour la première fois le 12
décembre 1897 dans l’American Humorist, supplément dominical
du New York Journal. Connu en France sous le nom de Pim Pam
Poum, le comic strip de Rudolph Dirks fit une apparition
fugace dans les pages du Journal pour tous, supplément
illustré du quotidien parisien Le Journal. Deux histoires sans
paroles parurent ainsi dans les numéros des 4 mai et 15 juin
1899, soit un an et demi après les débuts de la série dans la
presse américaine. Elles ne sont pas identifiées comme
appartenant à une série et il faudra attendre une dizaine
d’années avant que cette série commence à paraître
régulièrement en France ((La première parution régulière se
fera dans la revue Nos loisirs entre 1911 et 1912, sous le
titre « Les méfaits des petits Chaperché ». La série prendra
le nom de Pim Pam Poum » à partir de 1938 dans Le Journal de
Mickey.)).
Nos deux planches des Katzenjammer Kids sont dessinées par
Rudolph Dirks (1877-1968), né en Allemagne et émigré aux
Etats-Unis en 1884 où il crée les facéties de deux garnements
directement inspirés de Max und Moritz, les personnages de son
compatriote Wilhelm Busch. Ici dans sa forme initiale, le
comic strip de Dirks est une bande dessinée sans légendes, où
apparaissent seulement les deux garçons, Hans et Fritz, et
leur mère Mama
((Pour se donner une idée des strips des
premières années, voir les planches numérisées par le site de
The
Billy
Ireland
Cartoon
Library
:
https://library.osu.edu/ims/catalog?utf8=%E2%9C%93&f%5Bunit_te
sim%5D%5B%5D=billyirelandcartoonlibrarymuseum&q=Katzenjammer))
.
Rudolph
Dirks, « Les Gamins et les lampes », Le Journal pour tous, 15 juin 1899.
Source : Gallica.bnf.fr
On remarquera que ces deux planches mettent toute deux en
scène une chorégraphie muette d’objets animés, les gants aux
grenouilles dans la première et les enfants déguisés en lampe
de chevet dans la seconde, rappelant les histoires en images
de Benjamin Rabier.
Dans un précédent article, nous avions déjà évoqué Le Journal
pour tous : dès la fin des années 1880, ce titre reproduisait
régulièrement, tout comme d’autres grandes revues illustrées,
des dessins et des histoires en images tirés de journaux
étrangers, dont une planche de Winsor McCay.