Maquette INFO de l`AŁr N¡01
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Maquette INFO de l`AŁr N¡01
Sans la liberté de blâmer, il n’y a point d’éloge flatteur. Il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits ! Prix : 300 F CFA INFOS DE L’AÏR HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 DÉFECTION DES JEUNES ARABES DU MNJ L E S RAISONS D’UN DIVORCE Page 2 ? Aghali Alambo,le commandant en chef du MNJ Hameddi Abta du MJAN juste après son retour des montagnes Photo : INFOS DE L’AÏR ÉCONOMIE/ BRS À AGADEZ “j'ai le plaisir de vous annoncer la bonne nouvelle: BRS-NIGER arrive à Agadez avec deux grands programmes dont le démarrage est imminent. Il s'agit de la poursuite de l'opération « libérer les jeunes» consistant à doter les jeunes de taxi-motos et le financement programmé de la création de 3000 micro entreprises en partenariat avec l'ONG Américaine MERCY CORPS pour un montant estimé à 600 millions de FCFA” annonce M. Abdou Rabiou , DG de la BRS lors de l’installation de la “ Banque de l’Espoir” à Agadez 2 NATION Brèves...Brèves...Brèves Désertion du chef de poste d’Iférouane, M.Aghali Wartarène : L e chef de poste d’Iférouane M.Aghali Wartarène a quitté son poste pour rejoindre le MNJ avec quelques uns de ses élements. Outre son départ, à Aderbissanet, c’est un autre agent de FNIS du nom de A. A qui aurait déserté avec son arme et une centaine de cartouches. À l’usine de Tchiro, c’est un responsable syndical qui répond aux abonnés absents et serait avec le MNJ. Ces désertions grossissent le rang des combattants du MNJ qui ont regagné le maquis depuis février 2007! Pour le cas de Aghali Wartérène, d’aucuns disent qu’il était pourtant dévoué à la fonction qu’il occupait depuis plusieurs années! La preuve, après l’attaque de la caserne d’Iférouane, il s’était lancé à la poursuite des assaillants pendant plusieurs jours et rattrapé des nombreux bandits armés! Qu’est ce qui l’a poussé à déserter? Ya t-il eu une cause profonde à son départ ? L’avenir nous le dira! LES RAISONS DIVORCE La défection du mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN) du mouvement des Nigériens pour la jutice (MNJ) a suscité beaucoup d’interrogations. Comment en est -on arrivé à ce point? Qu’est-ce qui s’est passé pour que Abta, un ami personnel et de longue date de Aghali Alambo se retire? Infos de l’Aïr a rencontré le “Président Abta”pour une interview à coeur ouvert! Exclusivité! Interview réalisée par DIM Différend interetnique à Dosso: Au secours! l’unité nationale fait naufrage A Photo : INFOS DE L’AÏR u moment où l’Etat s’évertue à ramener la paix au nord de notre pays, des émeutes très graves ont cours à Dosso et sont consécutives à un match de foot opposant une équipe de Zinder à celle de Dosso! Contrairement à ses habitudes, le gouverneur de la région, Lawali Moutari, un natif de Zinder, a fait le déplacement du stade! Mal lui en a pris car ses administrés de Dosso ont vu en cela un parti pris! Il a été houspillé par les supporters! A la mi temps, l’émeute s’empare du stade et prendra la rue où de partout les populations crient en demandant son départ! Aux dernières nouvelles, le ministre de l’intérieur Albadé Abouba qui a fait le trajet Niamey-Dosso n’a pas pu trouver une solution au problème.Des personnalités de la région aussi ont échoué à ramener le calme dans la quiète province des Djermakoyes. Au mon Dieu, qu’est ce qui arrive à notre pays? Pourquoi tout se précipite soudain et nous entraîne vers le chaos? Tempérons nos rancoeurs chers concitoyens! Prions pour la paix et que Satan déserte nos coeurs des nigérens jadis soudés! Hameddi Abta juste après son retour des montagnes Dites nous M.Abta, qu’est ce qui vous a poussé à quitter vos compagnons d’armes? Les maraîchers de l’Aïr ne savent plus où donner de la tête ! Depuis le début de cette insécurité, les marâichers de l’Aïr vivent un calvaire! Outre le fait que des populations de Gougaram désertent leurs campements pour grossir les villes d’Arlit, les jardiniers se voient interdire des pistes et souffrir des menaces de toutes sortes de la part des forces militaires en poste un peu partout dans l’Aïr. Les députés de la région auraient même été contacté mais rien n’y fit ! Il faut que ces manoeuvres s’arrêtent au plus vite et il appartient aux autorités de le faire! Les populations ne doivent plus continuer à être les souffre-douleur des rebelles, des bandits et maintenant de l’Armée. SAHARA FM 97 LA RADIO DES PROFESSIONNELS TEL : 20 440 225 Quartier Oumourdan Magas Agadez NIN Votre imprimeur au NIGER La principale raison de mon départ, c’est d’abord et avant tout l’appel lancé par mes frères nigériens qui no’ont eu de cesse de nous interpeller à déposer les armes ! J’ai décidé de leur obéir et mes hommes et moi ont quitté le MNJ ! J’ai compris finalement que le Niger est pour nous tous! Nous devons tous œuvrer pour son épanouissement ! c’est une divergence de point de vue sur trois affaires : celle dite des prisonniers de Tizirzet, celle de l’attaque du domicile Directeur Général de la SONICHAR et enfin le kidnapping du citoyen chinois. Premièrement : l’affaire dite des prisonniers : après l’attaque de Tizirzet, il était convenu entre Aghali Alambo et moi que tous les blessés militaires, au nombre de quarante trois (43) soient sous ma responsabilité! Et d’ailleurs, voilà pourquoi j’ai appelé moi-même M. Steven de la Croix Rouge basée à Dakar pour qu’il vienne les chercher! Mais à ma grande surprise lorsque la délégation de la croix rouge était arrivée à notre base, Aghali Alambo leur a intimé l’ordre de soigner les blessés sur place même si cela va prendre plusieurs jours! Le responsable de la croix rouge refuse la proposition de Aghali Alambo qui persiste! Finalement, j’ai intervenu et ai dit à Aghali que je m’engage au nom de mon mouvement à remettre trente (30)prisonniers à la Croix rouge! Ayant participé nous-mêmes à l’attaque, nous avons réclamé nos droits sur les prisonniers! Il a été contraint d’accepter et la croix rouge est repartie avec la trentaine de blessés ! Avant de partir, j’ai répété à Steven que le mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN) se désengage de toute responsabilité sur le reste des prisonniers! Deuxieusement : l’affaire dite de l’attaque du domicile du DG de la Sonichar: J’ai fustigé avec la dernière énergie cette attaque! Le DG est un citoyen civil comme tant d’autres! Il n’a pas la stature d’un Etat jusqu’à ce que nous dépêchions une mission pour aller attaquer son INFOS DE L’AÏR N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 3 NATION Le coopérant chinois est libre mais à quel prix ? D’UN domicile! Non! Chez lui, il y a des femmes et des enfants! Qu’est ce qu’ils ont fait pour qu’on les bombarde? Sa famille n’a rien à voir dans ce qui se passe! Est-ce vrai que vous avez un appui de l’extérieur pour semer le désordre au Niger? Photo : D R Sincèrement, je ne peux parler qu’à mon nom ! J’ai passé six mois avec les combattants du MNJ et je ne peux vous assurer que d’une chose : en aucun moment, je n’ai reçu un quelconque appui de la Libye ou de la France pour Aghali Alambo( à gauche) et Abta dans les montagnes de Tamgak déstabiliser mon pays! Je parle au nom du MJAN qui compte une centaine de combattants et pas des autres du MJN. Je ne peux en aucun cas parler d’eux car ils ont été mes amis et on a eu des bons rapports ensemble durant mon séjour! Est-ce à dire que vous allez vous constituer en milice pour aider l’armée à combattre les rebelles du MNJ? Jamais! Si nous sommes revenus, c’est parce que nous ne pouvons plus accepter que le sang des nigériens soit versé pour rien! Par conséquent nous n’attaquerons jamais des nigériens qu’ils soient bandits ou rebelles! Mais si jamais un autre pays attaque le Niger, nous serons en tête de peloton pour sauver la patrie ! Nous sommes prêts à verser notre sang pour le Niger mais pas à attaquer d’autres frères comme dans le passé! En un mot, les arabes et les touaregs sont frères comme les autres nigériens des autres ethnies! Je ne souhaite pas que ce qui s’est passé en 1991 revienne car personne n’a intérêt à le faire revivre! Un dernier mot? Je lance un vibrant appel à mes frères du MNJ pour qu’ils reviennent à la table des négociations et à l’Etat du Niger de leur ouvrir les bras pour faire germer la paix! Il faut qu’on soit à nouveau soudés et que comme un seul homme nous bâtissons notre pays ! Photo : ID R Troisièment: l’affaire relative à l’enlèvement du travailleur chinois! Cet homme n’a rien à voir avec nos problèmes! Pourquoi doit-on l’enlever? Juste après son enlèvement, j’ai automatiquement réagi et fait savoir à mes amis que ce n’était pas une bonne méthode! Voilà! Avec toutes ces déceptions, j’ai mûrement réflechi et j’ai décidé de quitter le MNJ pour m’installer dans l’Azawad avec mes hommes! C’est en cours de route que j’ai été contacté et touché par l’appel de mes frères nigériens, j’ai décidé de déposer les armes! M.Zhang G. quelques heures après sa libération L e travailleur chinois enlevé par les combattants du MNJ à quelques kilomètres d'Ingall a été libéré en compagnie de trois militaires pris en otages lors de l'assaut de Tizirzet. Les quatre otages ont été remis aux fonctionnaires de la croix rouge qui s'étaient chargés de l'acheminer jusqu'à Agadez. Répondant à une question sur sa captivité, le cadre supérieur chinois, responsable des activités de prospection de l'uranium dans le nord, Zhang Guohua a déclaré avoir été bien traité par ses ravisseurs. Aujourd'hui en liberté, la question qui reste et demeure sur toutes les lèvres est la suivante: y 'a t-il eu un accord ayant présidé à sa libération? Quelles garanties le MNJ a eu avant de le libérer? Selon certaines sources, son kidnapping a suscité des vives colères au sein du mouvement! Bien qu'en revendiquant cet enlèvement, le MNJ a déclaré « avoir averti les Chinois pour leur ingérence dans les affaires intérieures du Niger » « Nous avons des informations sur le fait que l'armée nigérienne attendait une livraison d'armes chinoises ; c'est un avertissement.» affirmait Aghali Alambo. Des membres influents du mouvement s'en étaient vertement pris à ceux de leurs frères d'armes qui l'ont enlevé! Si au niveau de la chancellerie chinoise, on déplore le non respect par Zhang Guohua de la consigne de sécurité que lui a proposée le chef de la sécurité du site, au niveau de l'Etat-major du MNJ, c'est l'acte même de l'enlèvement qui a divisé les opinions. Heureusement que rien ne lui était arrivé ! Tout est bien qui finit bien alors ! Un véhicule de la BGP saute sur une mine faisant quatre morts et plusieurs blessés à Tourayet : L e 30 juillet 2007, un véhicule d’escorte de la BGP a sauté sur une mine à dix (10)km de Tourayet. On dénombre quatre morts sur place qui sont: Aboubacar Ould Oumarène - Alassane Abdo- Mahaman Taher- Adam Moussa et cinq blessés dont trois civils et deux agents FNIS. Aux dernières nouvelles l’un des blessés aurait succombé à ses blessures à l’hôpital d’Agadez. Et le même jour, une autre mine a sauté à Silema, vers Madama, un ancien site des rebelles des FARS tuant une personne et blessant beaucoup d’autres. C’est grave! Très grave et il faut que cela cesse au plus vite! Si ce sont les rebelles du MNJ qui placent ces mines, qu’ils sachent qu’ils font du mal à leur région et à son économie! Et si c’st l’armée qui le fait, qu’elle sache qu’elle se discrédite davantage après l’assassinat des trois vieillards! A cette allure, quel sera l’avenir du tourisme dans cette région si à chaque coin du désert les gens sautent sur des mines?. Vivement la paix! INFOS DE L’AÏR N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 4 DÉCENTRALISATION Coopération décentralisée Côtes d’Armor /Tchirozérine Les fruits d’une La coopération entre le département des Côtes d’Armor (France) et le département de Tchirozérine fête cette année ses 20 ans. Depuis les élections locales de 2004, la décentralisation est devenue effective au Niger avec l’installation des Communes renforçant ainsi la coopération d’autorité locale à autorité locale. En juin 2005 intervient la signature d’une convention cadre de coopération décentralisée jusqu’au 31 décembre 2007. Un nouveau dispositif pluriannuel devrait voir le jour début 2008. DIM L a coopération Tchirozérine/Côtes d’Armor repose sur le partenariat étroit entre une commune nigérienne et une collectivité locale des Côtes d’Armor : la Commune rurale d’Aderbissanat et la communauté de communes de Guingamp, la Commune rurale de Dabaga et la Commune de Langueux, la Commune rurale d’Ingall et la communauté de communes Arguenon-Hunaudaye, la Commune rurale de Tabelot et la Commune de Penvénan et la Commune urbaine de Tchirozérine et la Commune de Lannion. Ces collectivités des Côtes d’Armor avec pour chef de file le Conseil général (conseil qui gère les affaires du Département des Côtes d’Armor) apporte un appui technique et financier à leurs partenaires du Département de Tchirozérine. En 2007, l’apport financier du Conseil général s’élève à 262 millions FCFA, celui des collectivités territoriales partenaires des Côtes d’Armor à 20 millions FCFA. FINALITÉ DE LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE La Commune d’Agadez fait l’objet d’un appui particulier dans le cadre de son partenariat avec la Commune de SaintBrieucpar les rencontres et les échanges générés par les actions de coopération, donner aux habitants des Côtes d’Armor et de Tchirozérine, pris individuellement Photos : Baptiste Nay coopération exemplaire Baptiste NAY, Assistant technique Dodo BAHARI, Coordonnateur ou collectivement au sein de structures associatives, éducatives ou professionnelles, un cadre propice à une ouverture sur le monde, à la compréhension des enjeux mondiaux, à l’exercice de la solidarité internationale et à la construction progressive d’une citoyenneté internationale porteuse de respect et compréhension réciproque et donc de paix ; par la collaboration entre collectivités territoriales françaises et nigériennes, permettre aux élus, à leurs collaborateurs et aux structures publiques et privées présentes sur leur territoire d’avoir une meilleure appréhension des enjeux actuels de la globalisation sur les dynamiques de développement local, de partager des savoir faire, des pratiques et des expériences sur les politiques et compétences qu’ils assument et éventuellement de faire entendre leurs voix sur la scène internationale, pour des sujets les concernant directement. LES BUTS, OBJECTIFS ET STRATÉGIE DE MISE EN OEUVRE BUT 1 : Promouvoir et accompagner la communalisation et la décentralisation dans le Département de Tchirozérine par l’échange et la rencontre avec les Collectivités et habitants des Côtes d’Armor à l’endroit des communes du département de Tchirozérine : appui direct aux communes dans l’optique d’accompagner leur installation et de renforcer qualitativement et quantitativement leur politique de développement local ; à l’endroit des institutions de services aux populations des deux départements : le renforcement et l’animation des copé- tences des professionnels concernés dans le cadre d’offre de services aux populations des deux territoires concernant les domaines de la Santé, de l’Education, de la Culture, de la Jeunesse, du Sport, de l’Agriculture, de l’Environnement et de l’Elevage BUT 2 – Accompagner et renforcer les initiatives collectives de services aux populations dans le Département de Tchirozérine par la mise en place de partenariat avec les collectivités territoriales et les structures associatives, éducatives et professionnelles des Côtes d’Armor à l’endroit des associations, fadas, groupements, coopératives, syndicats, comités d’usagers des deux département : l’accompagnement des dynamiques associatives d’amélioration des conditions de vie, de solidarité internationale Nord Sud et d’échanges interculturels, à l’endroit des habitants des deux départements : l’ouverture sur le monde, la découverte de l’autre et de sa propre altérité. QUELQUES RÉALISATIONS CONCRÈTES Appui institutionnel aux Communes : cofinancement des postes de secrétaires généraux, construction des mairies; formations aux élus et techniciens pour le renforcement des capacités de gestion communale et de maîtrise d’ouvrage; Actions de création et de renforcement des services publics communaux Fatimata AGALHER,Gestionnaire comptable construction et équipement de salle de classes, réhabilitation, équipement et dotation des CSI; aménagements ruraux : seuils d’épandages; Assainissement et démoustication, Sécurité alimentaire; appui aux radios communautaires, Actions de développement économique et sociale réalisées par les communes: appui aux activités génératrices de revenu des femmes et des jeunes : embouche, jardins, banque d’intrants… appui au maraîchage : chameaux d’exhaure, structuration de filières… appui à l’élevage : réhabilitation d’un abattoir, dépôt vétérinaire, lutte contre les prédateurs…; formation des jeunes : vie associative, mécanique… Appui aux démarches collectives de la population : soutien à l’éducation par l’intermédiaire de l’association RAEDD (réseau d’appui à l’éducation pour un développement durable) : un manuel par matière et par élève, formation des maîtres contractuels…coopération santé entre l’hôpital d’Agadez et l’hôpital de Lannion; forum régional des métiers pour la jeunesse et création d’un centre d’information pour les jeunes; égalité homme/femme : marche mondiale des femmes ;appui à la microfinance dans le cadre d’un accompagnement de la mutuelle Emiskini. Sport : participation de 2 jeunes à un stage international de judo en Côtes d’Armor; Journal Aïr Info : formations et dotation en matériel par l’intermédiaire de l’association Ouest Fraternité (quotidien Ouest-France) réalisées par les communes : Besoin de savoir ? Besoin de comprendre? Lisez Infos de l’Aïr ! INFOS DE L’AÏR N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 5 DÉVELOPPEMENT MercyCorps aide la région d’Agadez Le Pro jeunes appuie la formation des jeunes l a organisé une cérémonie officielle et solennelle de lancement de ses activités de formation professionnelle et technique au sein du Centre Privé de Santé publique (CPSP) d’Agadez. Cette cérémonie consacre ainsi le démarrage de la trentaine des formations choisies par les pairs éducateurs bénéficiaires directs du projet. Pour ce démarrage quatre structures de formation (EMAÏR, NIGETECH, CPSP et le Foyer Evangélique de Tchiro) ont été sélectionnés pour réaliser les trois filières prioritaires que les jeunes ont choisi d’embrasser à savoir : la mécanique auto, la couture, la santé communautaire de base. En plus du gouverneur et du maire d’Agadez qui ont rehaussé de leur présence à la cérémonie, on signalera la présence des représentants des services techniques, des associations des jeunes et des responsables des structures de formation d’Agadez. Trois principales allocutions ont marqué le lancement : le discours de bienvenue du maire d’Agadez, l’intervention du chef d’équipe du projet et l’allocution de lancement par le gouverneur. En marge de cet événement, le CPSP a organisé la cérémonie de remise de diplômes à ses élèves. Kader Paraiso Photo : INFOS DE L’AÏR e 25 juin 2007 au sein du CPSP d’Agadez a eu lieu le lancement officiel des activités de formation professionnelle et technique de MERCY CORPS. En effet après son installation, la sélection des 344 pairs éducateurs en fin 2006,l’état des lieux des centres de formation et le diagnostic participatif qu’il a réalisé dans sa zone d’intervention au cours du 1er trimestre 2007, le Pro jeunes Une vue des heureux bénéficiaires de la formation au CPSP le voyage, c’est notre affaire ! PHARMACIE BAGZANE À VOTRE SERVICE N’IMPORTE QUAND Cel: 00227 96 56 69 69 BP 128 URGENCE : Cel: 00227 96 5687 31 Cel: 00227 96 30 02 46 EMPLACEMENT Route RTA à 100 mètres de la Station Aïr Services INFOS DE L’AÏR Cel : 96 97 15 27 E-mail : [email protected] Ponctualité, Confort, Sûreté INFOGRAPHIE ICRA.com Cel : 96 57 17 09 INFOS DE L’AÏR Hebdomadaire d’Informations générales DIRECTEUR DE PUBLICATION Ibrahim Manzo Diallo TIRAGE 1000 exemplaires NIN / Agence d’agadez BP 198 - AGADEZ N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 6 ACTUALITÉS Niger: Expulsion du DG du groupe nucléaire français Areva Photo : INFOS DE L’AÏR AREVA DANS DES SALES DRAPS Aghali Alambo, Commandant en chef du MNJ serait-il de méche avec Areva ? Le groupe nucléaire Areva a confirmé, jeudi à Paris, l’expulsion de son directeur au Niger, tout en déplorant cette décision des autorités de Niamey. Dominique Pin aurait été expulsé pour ses liens présumés avec la rébellion du Mouvement des nigériens pour la justice (MNJ). Les autorités nigériennes avaient expulsé, fin juin, l’ancien colonel français Gilles de Namur, chargé de la sécurité d’Areva-Niger. Réagissant à une campagne menée dans la presse nigérienne et même dans des manifestations de rues, le groupe Areva, numéro un mondial du nucléaire civil, a démenti tout soutien aux rebelles touaregs du Niger, affirmant que « ces accusations sont sans fondement ». Le Niger est un des principaux producteurs d’uranium de la planète. Source RFI C ’est un décret du ministre d’Etat à l’Intérieur et à la Sécurité publique, Albade Abouba, en date du 24 juillet, qui expulse définitivement du Niger le directeur-général d’Areva-Niger, Dominique Pin. Selon la note ministérielle, « Monsieur Pin est accusé d’atteinte aux intérêts supérieurs de l’Etat. L’intéressé est mis en demeure de quitter le territoire du Niger dans les 48 heures ». L’expulsion du représentant d’Areva intervient au moment même où l’intéressé est en vacances en France, mais aussi à quelques semaines de l’expulsion de l’expert en sécurité du groupe, le colonel à la retraite Gilles de Namur. Depuis le début de l’insécurité dans le nord du pays, en février dernier, les spéculations sur la complicité d’Areva avec les rebelles du MNJ circulent dans les milieux officiels et la société civile. Lors des deux dernières manifestations de soutien au gouvernement pour le retour de la paix, les noms d’Areva, de la France et de la Libye ont été cités comme étant les principaux financiers de la rébellion. Dans un point de presse animé la semaine dernière, le représentant d’Areva-Niger avait décliné toute responsabilité dans l’insécurité dans le nord du pays. Dominique Pin avait même annoncé un investissement de 700 milliards de francs CFA (un milliard d’euros) pour l’exploitation d’uranium sur ces sites. Cette deuxième expulsion d’une personnalité d’Areva semble indiquer qu’un conflit est ouvert entre le groupe industriel français et le gouvernement du Niger, décidé à diversifier ses partenaires dans l’exploitation des ses ressources minières. Les prix de l’uranium s’envolent Dans son communiqué publié jeudi à Paris, Areva souligne que « rien dans l’action de Dominique Pin ne peut justifier la mesure qui le frappe ». Le groupe avait été accusé par certains medias nigériens de soutenir les rebelles touaregs, lesquels ont démenti tout soutien extérieur. Les autorités de Niamey affirment que les rebelles touaregs ne sont que des « bandits armés ». L’uranium nigérien est stratégique pour le groupe Areva. L’année dernière, ce sont quelques 3 000 tonnes d’uranium sous forme de concentrés qui sont sorties des mines situées dans la région d’Arlit à plus de 1 000 kilomètres de Niamey. 3 000 tonnes, c’est la moitié de la production totale d’uranium du groupe Areva. Au Niger, le groupe français gère ses mines et les usines sur place à travers deux filiales : la Somaïr, la Société des Mines de l’Aïr où Areva est actionnaire majoritaire à plus de 63 %, le reste, plus de 36 % étant détenu par l’Etat nigérien - et la Cominak, Compagnie minière d’Akouta. Areva y détient 34 % du capital, l’Etat nigérien 31 %, une société japonaise 25 %, et des Espagnols 10%. Les deux filiales du groupe français sont présentes au Niger depuis les années 70, et emploient plus de 2 000 personnes, en grande majorité des Nigériens. Areva dont les concessions sont en discussion avec le gouvernement nigérien entend défendre ses positions, mises à mal par la concurrence chinoise, mais aussi multinationale, avec le géant Rio Tinto. Le refus du groupe AREVA à remettre les données géologiques au Niger aurait quelque peu fâché à Niamey. Le gouvernement nigérien pourrait avoir choisi de faire monter les enchères. Le groupe français estime avoir multiplié les signes de bonne volonté, affirmant vouloir développer ses activités au Niger, avec l’énorme mine d’Imouraren, un investissement de plus d’un milliard d’Euros - 700 milliards de francs CFA -. L’exploitation de cette mine permettrait à Areva de doubler sa production d’uranium au Niger. Les contrats à terme signés en ce moment sont en effet très intéressants financièrement. Depuis 2003, les prix de l’uranium ont été multipliés par dix. Le Niger a extrait, en 2006, près de 7,5 % de la production mondiale de ce minerai qui est notamment utilisé comme combustible dans les centrales nucléaires. Le cours actuel de la livre d’uranium est de 130 dollars, environ 100 euros. INFOS DE L’AÏR Le relevé des virements de AREVA pour le compte 25141007762 - 55 de Mohamed AJIDAR (S: la Hache) - Le 09 janvier 2007 : Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 2.000.000 le même jour. - Le 09 janvier 2007 : Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 2.000.000 le même jour. NB : dans la même journée du 09 janvier 2007, AREVA a effectué deux versements pour le même compte. - Le 09 février 2007 : Virement de 2.096.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 2.427.500 le 23 février 2007. - Le 23 février 2007 : Virement de 2.427.500 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 2.000.000 le 12 mars 2007. - Le 12 mars 2007 : Virement de 2.642.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 3.500.000 le 26 mars 2007. - Le 26 mars 2007 : Virement de 2.698.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 3.000.000 le 05 avril 2007. - Le 05 avril 2007 : Virement de 8.047.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 4.860.000 le 25 avril 2007. - Le 25 avril 2007 : Virement de 6.860.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 17.000.000 le 22 mai 2007. - Le 22 mai 2007 : Virement de 20.000.000 de AREVA suivi deux retraits par chèque de 1.000.000 le 23 mai 2007 et 7.269.000 le 20 juin 2007. - Le 20 juin 2007 : Virement de 7.269.000 de AREVA suivi d’un retrait par chèque de 4.200.000 le 27 juin 2007. Soit un total de 56.231.500 Fcfa N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 7 ACTUALITÉS MÉDIAS Un journaliste Ougandais remporte le prix CNN MultiChoice du Journaliste Africain de l’Année 2007 L e très attendu résultat final du prix annuel « CNN Multichoice African Journalist of the Year » a été annoncé le 21 Juillet dernier à Cape Town, en Afrique du sud, lors d’un dîner de Gala très médiatisé. Pour la troisième année consécutive, Celtel, la filiale de MTC, a parrainé le prix « Arts et Culture » qui a pour vocation d’encourager l’excellence dans le reportage des faits Artistiques et Culturels à travers le continent. Ce parrainage est partie intégrante de la politique de Celtel qui consiste à promouvoir les arts et la culture africaine à travers le continent, avec pour engagement principal de développer les talents africains. Un panel de sept juges indépendants composé de praticiens expérimentés des médias et de journalistes chevronnés d’Afrique a départagé un total de 125 candidatures pour le prix « Arts et Culture » pour finalement retenir trois finalistes. Le vainqueur fut ensuite choisi parmi les finalistes sur la base des votes par SMS de personnes à travers l’Afrique. Le gagnant du prix « Arts et Culture » de cette année est Diana Lucas de l’Afrique du Sud. Diana produit des magazines documentaires pour Carte Blanche, un programme de télévision à succès qui est diffusé hebdomadairement sur M-Net à travers l’Afrique. Elle a reçu ce prix pour son stimulant magazine télévisé dans lequel elle raconte comment la chorale de Soweto, Soweto Gospel Choir, a été créée en Afrique du sud.Commentant l’événement, Mr Philippe Guyon, le Directeur International du Groupe de la marque Celtel a déclaré que : « Celtel est fier d’être partie prenante d’une manifestation aussi significative qui se focalise sur la célébration de l’excellence dans le journalisme sur le Continent africain. Nous sommes très enthousiastes que cette année, plus que jamais, un grand nombre de vainqueurs proviennent de pays dans lesquels Celtel opère. » A Celtel, a-t-il poursuivi, nous nous évertuons constamment de nous conformer à notre engagement qui consiste à rendre‘’la vie en mieux’’ dans les pays où nous opérons. Les prix CNN Multichoice Awards sont une excellente façon de soutenir la croissance et le potentiel du secteur des médias en Afrique. Nous croyons que les médias jouent un rôle majeur dans le développement de l’Afrique et qu’ils méritent d’être félicités de cette si grande manière. » Le vainqueur au classement général de cette année du prix CNN Multichoice journalist of the Year est Richard M. Kavuma qui, travaille pour le journal ‘’Weekly Observer’’ en Ouganda. Il a été primé pour sa série d’articles intitulée « Evaluer les réalisations du pays pour les Objectifs de Développement du Millénaire », qui fut sélectionnée sur 1670 candidatures en provenance de 40 nations à travers le Continent. Pour sa performance, Richard recevra un important prix en argent et visitera la rédaction centrale de CNN à Atlanta aux Etats-Unis. Ayant débuté en tant que journaliste pigiste au journal « The Monitor Newspaper » en 1996, Richard a fait son chemin pour devenir un éminent éditorialiste de la rédaction du ‘’Weekly Observer’’. Diplômé de l’Université de Makerere, Richard est titulaire d’une Licence en Sciences Sociales avec une option Relations Internationales. Il fut fortement recommandé pour les prix‘’CNN MultiChoice African Les lauréats lors d’une photo de famille Journalists’’ de l’année 2005 ; et il a aussi (L’Observateur Paalga, Burkina Faso) été lauréat trois fois de suite du prix FNUAP pour des reportages en matière de Population et de Développement. Toyin Akinosho, Lauréat Prix Economie et Affaires (Africa Oil + Gas Report, Nigeria) Tous les gagnants recevront un ordinateur portable avec modem et imprimante en plus d’un prix en argent. Actuellement à sa douzième année, la compétition est devenue le plus large forum pour primer les journalistes africains du Continent. La cérémonie de remise de prix de l’année dernière a eu lieu à Maputo, Mozambique, et le lauréat du prix Celtel « Arts et Culture » était Victoria Cullinan de l’Afrique du sud qui travaille pour Carte Blanche, M-Net. Shola Oshunkeye du Nigeria était le lauréat au classement général du prix 2006 CNN Multichoice African Journalist of the Year; Il a reçu son prix des mains du Président Armando Gebuza du Mozambique. Autres gagnants en provenance de pays dans lesquels Cetel opèrent : Albert Gachiri et Stephen Mwei – Lauréat du Prix Environnement Ecobank (Nation TV, Kenya) Charity Mutinta Mboozi –Prix VIH SIDA Journalisme de la Fondation de la Famille Henry J. Kaiser (CMS TV Studios, for ZNBC Zambie) Boni Odinga – Informations Générales Téléviseés /lauréat bulletins d’informations (Kenyan Television Network Kenya) James Wokabi – Lauréat Prix Sport (The Sunday Standard, Kenya) Richard M Kavuma, M.K.O Abiola Lauréat Prix Journaliste Presse écrite (The Weekly Observer, Uganda) Alain Zongo, Lauréat Francophone Presse d’Informations Générales D ans l’exposé qu’il a présenté, à cette occasion, Eduardo Cue a tenu à souligner toute l’importance de la liberté de la presse dans une démocratie. Selon lui, il est impossible de concevoir une démocratie sans liberté de la presse, liberté d’expression qui est la possibilité pour chaque citoyen d’opiner, et même de s’opposer au pouvoir en place. Pour mieux se faire comprendre, Eduardo Cue a rappelé le principe qui caractérise tout régime démocratique, à savoir l’existence des trois pouvoirs constitutionnels : pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire. Ainsi, le rôle du journaliste est de veiller à ce que ces trois pouvoirs fassent leur travail. Eu égard à ce principe, les médias doivent s’efforcer de rapporter les évènements et sujets de grand intérêt pour les citoyens. De ce fait, ils doivent promouvoir la vérité et la transparence. Ainsi, pour bien remplir son rôle dans une démocratie, le journaliste doit être intellectuellement honnête. Un exposé animé par M. Abdoulaye Mamoudou, journaliste nigérien, sur le rôle de la presse dans la consolidation de la démocratie au Niger a été des plus ludiques. Ainsi après avoir rappelé les différentes évolutions de la liberté de la presse, M. Mamoudou a indiqué que « pour que la presse consolide la démocratie, donc assurer pleinement son rôle, il faut qu’elle soit libre et forte ». Afin de permettre aux participants de cerner le thème de l’atelier, un exposé sur l’éthique et la déontologie journalistique a été présenté par Photo : INFOS DE L’AÏR Le centre culturel Américain et la Maison de la Presse forment les journalistes du Niger: Une vue de la table de séance Eduardo Cue.. Plusieurs recommandations relatives à la dépénalisation du délit de la presse, l’accès à l’information, l’adoption d’une convention collec- INFOS DE L’AÏR tive professionnelle, la culture d’un esprit de confraternité entre journaliste ont été adoptées. N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 8 FORUM FACE À LA QUESTION TOUARÈGUE, L’ÉTAT NIGÉRIEN MANQUE DÉCIDÉMENT D’IMAGINATION Depuis quelques mois, le Niger est entré dans une nouvelle phase dans sa quête récurrente d’un équilibre institutionnel à même de lui garantir une stabilité durable nécessaire à son développement économique. En effet, depuis l’Indépendance, le système politique qui a pris en main la destinée du Niger n’a, à l’évidence, pas été en mesure de construire un ensemble national dans lequel les différentes communautés culturelles qui composent le pays puissent se reconnaître. Ce système n’a pas été capable d’organiser dans la transparence et l’intérêt national la coexistence entre des communautés qui ont pourtant toujours cohabité, avant même la création de l’État sous sa forme post-coloniale. Analyse. Abdoulahi ATTAYOUB L a Conférence nationale du début des années 90 fut une belle occasion de refonder le pays sur des bases authentiquement nigériennes, c’est-à-dire issues de la volonté commune de nos communautés à construire un État capable de leur assurer un développement harmonieux en respectant leurs spécificités. Malheureusement, les élites politiques de l’époque, encore incapables de s’affranchir des méthodes et des schémas de leurs aînés, n’ont pas pu ou voulu imposer une restructuration du système à la lumière des expériences vécues au Niger et ailleurs. La facilité du statu quo l’a emporté, et la Conférence nationale fut un échec sur ce plan. Les leaders issus de cette conférence nationale n’ont pas innové dans la pratique politique et perpétuent les mêmes erreurs d’analyse et de gestion que ceux qui avaient été formés à l’école coloniale. Bien que le processus démocratique, né avec cette Conférence nationale, ait permis l’émergence d’une multiplicité d’acteurs politiques, il n’a pas forcement donné de résultats probants en matière de pluralisme d’idées et encore moins de projets de société. La plupart des partis politiques nés de cette ouverture « démocratique » ont dupliqué les mêmes méthodes et le même esprit clientéliste que l’ancien parti unique. Ce qui fait dire à beaucoup que la politique n’est qu’un moyen pour accéder aux marchés publics pour les uns ou à un emploi pour les autres. La question touarègue a été clairement débattue lors de cette Conférence nationale suite aux massacres de Tchin-Tabaraden, mais aucune réponse n’a été apportée aux causes qui ont amené une partie de la jeunesse touarègue à s’exiler en Libye, Syrie, Liban… depuis les années 70. La naissance des premiers Mouvements politico-militaires devenait du même coup inévitable à cause du sentiment d’injustice partagé par l’ensemble de la communauté touarègue au-delà de la population de l’Azawagh. Très vite, la France et l’Algérie ont pris le dossier en main et ont poussé les protagonistes à la signature d’accords de paix censés mettre fin à « l’insécurité dans la zone ». La manière dont ces accords ont été préparés et signés montrait clairement la faiblesse politique du Mouvement touareg qui s’est laissé enfermer dans une logique sécuritaire faisant de l’intégration des combattants une fin en soi et d’ailleurs son seul acquis tangible. Il était apparu à l’époque que ni l’Algérie ni la France ne souhaitaient que soit traitée la dimension politique de la question touarègue. On retrouve le même schéma de traitement au Mali voisin, où la question avait pourtant pris une dimension encore plus dramatique, avec le massacre de plusieurs milliers de civils touaregs par l’Armée nationale et ces milices parallèles. Le traitement politique de cette première « rébellion » contenait déjà les germes de celles qui allaient inévitablement suivre. Il explique également les actions sporadiques enregistrées dans le Nord du Niger depuis 1995. Aujourd’hui, nous sommes donc face à une nouvelle situation créée par la nonrésolution de la question de fond qui est celle de la place de la communauté touarègue dans le projet national nigérien. Bien plus que par le passé, cette question se pose dans un contexte international, caractérisé par un intérêt grandissant des puissances internationales et régionales pour le sous-sol et le positionnement géostratégique de cette partie du Sahel et du Sahara central. Il est à craindre que les réponses envisagées par le Niger et les pays impliqués comme la France, l’Algérie et la Libye, s’articulent toujours autour des aspects purement sécuritaires et guerriers, doublés par des manœuvres clientélistes qui illustrent l’absence d’une volonté politique de poser clairement le problème et de lui apporter des solutions acceptables par toutes les parties concernées. Cette attitude de l’Etat nigérien demeure une constante du système qui traverse les générations, les gouvernements et les mouvances politiques. Il s’agit en fait d’une vision constitutive du système politique nigérien qui a du mal à accepter la légitimité de la communauté touarègue à exercer le pouvoir politique au même titre que les autres composantes du pays. (...) Il faut poser la question de la réforme politique du système pour que les Nigériens puissent s’asseoir autour d’une table et jeter les bases d’un véritable pacte national construit par la volonté, non pas de l’ancien colonisateur, mais des composantes ethnolinguistiques qui font le Niger d’aujourd’hui. (..) Il s’agit de permettre à tous les citoyens d’être partie prenante de la construction d’un destin commun, structuré au sein d’une entité étatique pensée et voulue par toutes les composantes du pays. Quoi que l’on puisse dire, le Niger reste encore un projet que les différentes composantes nationales se doivent de structurer et faire vivre pour que naisse demain un pays dans lequel aucune communauté ne se sentira investie de la mission d’administrer les autres, et où aucune autre ne se sentira à l’écart pour des raisons obscures liées à l’héritage colonial.(...) La classe politique actuelle n’est manifestement pas capable d’imaginer et de proposer au pays une sortie de crise permettant de mettre un terme à ce climat de tension qui n’a jamais réellement disparu malgré les accords de 1995. Dans nos pays africains, la pratique politique est encore trop souvent basée sur des considérations ethniques ou régionalistes. Et en la matière, le Niger fait partie des pays les plus caricaturaux. En effet, les citoyens ne peuvent avoir d’autres repères en matière de représentation politique que la légitimité coutumière ou alors le clientélisme affairiste que développent tous les partis politiques, y compris ceux qui se veulent progressistes. Devant cet état de fait, la résolution d’un problème aussi important que celui qui se pose au pays actuellement ne peut se faire uniquement à travers les partis politiques actuels. D’autres sources de légitimité porteuse de stabilité existent et doivent être interrogées pour asseoir un véritable socle national dans lequel toute la communauté nationale pourrait se retrouver. L’écart entre la légitimité politique et la légalité représentative n’a jamais été aussi important au Niger. N’importe qui, dès lors qu’il dispose de moyens matériels adéquats, pourrait se faire élire député ou maire d’une région ou d’une population des intérêts de laquelle il n’a que faire. Cette pratique est considérée comme « normale » car la classe politique privilégie souvent l’opportunisme immédiat au détriment d’une vraie politique de construction d’un État disposant d’institutions qui refléteraient réellement les aspirations de sa population. Cela s’explique aussi par une paresse notoire à rechercher une synthèse intelligente entre les exigences d’une véritable représentation démocratique de la population et la nature même du paysage démographique et culturel du pays Dès lors que les choix démocratiques ne reposent plus sur une compétition d’idées, mais sur des considérations purement ethniques, la notion de démocratie, ellemême, est à revisiter pour qui veut asseoir un système politique adapté aux réalités nationales. Cela est encore plus vrai dans un pays dont l’écrasante majorité de la population est encore analphabète. Nous continuons à singer les institutions occidentales et sommes encore incapables d’imaginer une organisation politique respectueuse de nos propres réalités. Par cette insuffisance, nous contribuons, volontairement ou non, à entretenir cette situation d’instabilité que connaissent beaucoup de nos pays. D’autant plus que certaines de nos régions sont sujettes à des convoitises qui ont souvent intérêt au désordre et à l’anarchie. Il est parfois nécessaire de passer par des mesures symboliques et fortes pour faire évoluer les esprits (nominations…), mais INFOS DE L’AÏR la question de fond demeure celle d’un partage structurel de la décision politique et donc, de la répartition équitable des pouvoirs au sein des institutions de l’État. Tant que l’indicateur unique de l’intégration de la communauté restera le nombre de ministres touaregs, cela voudra dire que la volonté politique n’y est pas. Nous avons vu ces dernières années à quel point un ministre peut être figuratif jusqu’à pousser un membre du gouvernement, dans un geste noble et courageux, à donner sa démission car il estimait que sa fonction et sa personne n’étaient plus respectées par le gouvernement dont il faisait partie. Ce qui se passe aujourd’hui donne aujourd’hui l’opportunité à toute l’élite politique (partis, syndicats, chefferies traditionnelles…) d’accepter une sorte de seconde Conférence nationale dotée de tous les pouvoirs pour mettre à plat l’ensemble des pesanteurs politiques depuis les indépendances et qui pourrait jeter les bases de nouvelles institutions émanant réellement de la volonté nationale. Les travaux de la dernière Conférence nationale seraient réactualisés dans un souci d’efficacité et de pragmatisme. Cette initiative permettra au préalable de mettre au clair l’ensemble des injustices faites aux différents pans de notre société. Il sera alors possible d’envisager une véritable réconciliation de l’État avec l’ensemble de ses citoyens. Aujourd’hui, les élus issus de la communauté touarègue se cachent derrière l’État et la légalité pour fuir leurs responsabilités, au lieu de porter les aspirations des populations qu’ils sont censés représenter. Ces élus ont encore du mal à s’autoriser à exprimer ouvertement les attentes de leurs populations. Si des Touaregs en arrivent à prendre les armes contre l’État, c’est aussi parce que les députés, les maires et les chefs traditionnels de leurs régions ne jouent pas leurs rôles et sont incapables d’aider cet État à prendre conscience des souffrances de ces populations. Il est vrai que nous sommes dans un pays où les élus se prennent trop souvent pour des fonctionnaires qui tiennent leur légitimité plus de l’État ou de leurs partis politiques que des populations qui les ont élus… L’option militaire ne peut pas régler un problème aussi complexe que celui-ci, car ni l’Armée nigérienne ni les groupes politico-militaires ne peuvent gagner durablement la guerre sur le terrain. Par conséquent, la solution ne peut être que politique. Ce que les différents gouvernements qui se sont succédé jusqu’à maintenant ont toujours refusé d’admettre. Confortés en cela par l’attitude de la France et de l’Algérie qui n’ont jamais voulu d’un traitement politique de la question touarègue. Cela explique d’ailleurs l’importance qui a été accordée aux intégrations de combattants touaregs dans les différents corps militaires et paramilitaires de l’État à la suite des accords de 1995. Au point que ces intégrations étaient devenues, aux yeux de certains, la preuve que la question était désormais réglée… Alors que ces intégrations ne devraient être que la conséquence logique du traitement politique de la question. Pour endiguer les sources des tensions N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 FORUM politiques actuelles, l’État peut difficilement faire l’économie d’une évolution institutionnelle y compris sur sa forme elle-même. Le fédéralisme ou l’autonomie des Régions ne doivent plus être tabous, dés lors que le pays est assuré de son intégrité territoriale. La décentralisation poussée qui se met laborieusement en place depuis quelques années devra aboutir, à terme, à cette réorganisation de l’État qui correspond, à mon sens, à la nature géographique, historique et culturelle de nos régions. C’est la nature même du pays qui exige une évolution vers un système de ce type, basé sur la prise en compte des spécificités de nos régions naturelles. Cela pourrait désamorcer durablement les tensions nées de la mal-gouvernance et des insuffisances de nos élites politiques actuelles. La société civile nigérienne doit rester vigilante et empêcher que des politiciens n’engagent le pays dans une fuite en avant qui ne pourra déboucher que sur une impasse politique. (...). Toute perte de vie humaine est un drame pour tout le Niger car il s’agit avant tout de Nigériens qui sont condamnés à construire ensemble l’avenir. En commettant des exactions contre les civils innocents, l’armée nationale se décrédibilise et cause un tort énorme à l’État, vidé ainsi d‘une partie de sa raison d’être qui est avant tout de protéger ses citoyens. À la lumière des réactions enregistrées jusqu’ici, il apparaît qu’une grande partie de la classe politique nigérienne ne réalise toujours pas les enjeux de ce qui se passe et la portée des décisions qui sont à prendre pour l’avenir du pays. Sinon, comment expliquer que la question touarègue ne soit évoquée que sous la pression militaire de ceux qui estiment ne plus avoir d’autres choix que prendre les armes pour faire avancer les choses ? La même interrogation s’adresse d’ailleurs également et peut-être en premier lieu à l’élite touarègue elle-même, qui est incapable de se poser comme telle en s’appuyant sur sa légitimité et sur les outils de la vie politique traditionnelle. Cette élite, dans ces composantes modernes et coutumières, a visiblement du mal à se positionner entre une attitude de résignation voire de soumission au système et le choix des armes qui traduit toujours un échec de la gestion politique des problèmes. Entretien avec… M. Badié Hima, sur la situation nationale relative à la rébellion armée. “ Il est clair qu’il n’y pas de justice au Niger, tous les nigériens vivent cette situation. Mais toute revendication qui a un relent de régionalisme, d’ethnocentrisme, est contraire à l’Etat de droit et à la démocratie, et est par conséquent intolérable, inacceptable ! ” déclare M. Badié Hima, vice-président de l'Association Nigérienne des Droits de l'Homme (ANDDH) La situation nationale est très très préoccupante, très grave même. La sécurité, l’intégrité du territoire, le développement sont aujourd’hui en jeu. Ce n’est pas la large mobilisation des nigériens de tout bord qui le démentirait. Il s’agit d’une situation dont l’enjeu engage la stabilité, le développement et l’avenir du pays, et pour cette raison, pas de place pour la pensée unique, les nigériens et nigériennes ont le droit d’abord d’apprécier de manière contradictoire la situation et conséquemment les moyens pouvant permettre de trouver une solution durale, je dis bien solution durable qui puisse permettre au Niger d’éviter, et la situation passée de la rébellion au Niger, et les types de conflits dramatiques que certains pays ont connus ou connaissent encore. Quelle est votre position sur les revendications du mouvement? La rébellion s’est appelée Mouvement Nigérien pour la Justice, il est clair qu’il n’y pas de justice au Niger, tous les nigériens vivent cette situation. Mais toute revendication qui a un relent de régionalisme, d’ethnocentrisme, est contraire à l’Etat de droit et à la démocratie, et est par conséquent intolérable, inacceptable. Elle est encore intolérable et inacceptable quand elle utilise les armes et la violence comme méthode de revendication dans un contexte qui malgré tout est démocratique. Malgré tout, je veux dire, malgré les MEBA et autres dossiers d’impunité. Quelle est aujourd’hui l’analyse de l’ANDDH sur la gestion de la situation jusqu’ici ? Nous avons tout entendu. Des mots et leur exact contraire. Il y a eu d’abord les premières réactions de la société civile pour condamner énergiquement les attaques. Il y a eu ensuite, la Déclaration du CNDP (conseil national de dialogue politique) que tous les nigériens ont suivi. Il y a eu le volte face du Gouvernement qui était en soi une dénégation de la position du CNDP qui engage l’ensemble de la classe politique, jusque y compris le gouvernement ; il y a eu enfin les différentes formes de mobilisation de la population nigérienne depuis le samedi. Tout cela vient de culminer dans le muselage de la liberté de la presse et du droit des nigériens à l’information. Le danger du muselage de la liberté de la presse, est le suivant. Les populations vont vivre de rumeurs. Et au pire des cas, le muselage ne fabrique pas des citoyens éclairés parce que mieux informés pour défendre la République. C’est l’anachronisme du muselage des medias au siècle d’Internet dans une société de communication avec tous les risques et les dérives que les citoyens se nourrissent d’informations non vérifiées, tronquées, fabriquées à dessein pour manipuler ou pour induire en erreur. Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), en suspendant un journal et une radio, Aïr Info et Radio France International (RFI) a non seulement violé la liberté de la presse et le droit à être informé, mais en plus il vient d’offrir le plus mauvais service au Niger. Pour revenir sur la mobilisation, l’idée de la menace extérieure ou encore de la main étrangère, a suffi, et cela sans que la moindre preuve officielle, ne soit donnée publiquement aux nigériens, a suffi dis-je, pour susciter le sentiment patriotique des nigériens. Les populations deviennent les portes-voix de l’Etat qui se met derrière, se dilue dans les meetings au lieu de prendre courageusement et officiellement position contre l’Etat envahisseur en exhibant les preuves, s’il les a. Tout le monde oublie que le sentiment patriotique, même si nous lui reconnaissons une vertu, que l’Etat doit cultiver, l’exacerbation du sentiment patriotique présente des risques non maîtrisables pour l’unité nationale et la stabilité qui est la fin recherchée. Tout le monde oublie que le sentiment patriotique a été un drame pour plusieurs nations au monde. La mobilisation de la population est digne en soi mais elle comporte des risques. Il s’agit des risques d’une certaine forme d’expression du patriotisme. Que Dieu nous en garde. Quelle solution aujourd’hui? La solution proposée comme solution finale, à savoir pousser ou encourager notre armée à la guerre n’est pas une solution. Le Niger n’est pas opposé, jusqu’à preuve du contraire à un autre pays, mais à d’autres nigériens qui ont rompu avec le sentiment démocratique et refusent les voies démocratiques et les mécanismes institutionnels de la République. Nous n’avons encore aucune preuve pouvant nous permettre de confondre l’extérieur. Parce qu’égarés par rapport à la voix et aux mécanismes démocratiques et institutionnels, il n’y a que le dialogue pour ramener la paix. Il y a aujourd’hui la nécessité absolue du dialogue quelque soit le caractère irréaliste des revendications anticonstitutionnelles. L’armée a comme mission d’assurer la sécurité et l’intégrité territoriale, et nous rendons hommage aux militaires qui ont perdu la vie en mission commandée. Mais l’appel à la solution militaire consiste à utiliser la voie de la force légale et régulière contre des méthodes revendicatives antidémocratiques, la méthode de la rébellion armée. Les moyens utilisés peuvent rejaillir sur la fin recherchée, à savoir la paix et la démocratie. Par conséquent la démocratie ne peut pas en sortir renforcée mais affaiblie. La plus grande armée du monde, n’a jusqu’à présent pas réussi à instaurer la démocratie par cette voie, je parle du cas irakien. Voyons l’exemple des pays ayant connu ou qui connaissent la même situation, le Sénégal, le Mali, la Côte d’ivoire, le Maroc, le Tchad, la Centrafrique, le soudan, la RDC, le Congo Brazzaville. Chaque cas devrait constituer une source d’inspiration pour notre pays. Si le Mali a négocié hier, si la Côte d’Ivoire est entrain de le faire, après toutes les épreuves que ce pays frère a connu, le Niger peut le faire, le Niger doit le faire. A ce jour, la situation nous paraît encore très maîtrisable. Le INFOS DE L’AÏR Photo : IDR Quelle est, pour commencer, votre appréciation de la situation actuelle, l’ANDDH avait déjà rendu public un communiqué au début du conflit? M.Badié Hima Colonel Maïkido avait assurément raison en vantant les vertus du dialogue et du pardon qui ont permis d’amener la milice arabe à déposer les armes. Le Niger et les nigériens n’ont pas droit à une heure d’appréciation, ni de la méthode, ni des moyens pour aller à une paix durable. La négociation n’est ni un manque de courage, encore moins un manque de responsabilité, elle est la voix de la raison. Qu’est ce que l’ANDDH demande aujourd’hui aux deux parties, et l’ensemble des acteurs, pour aller vers cette solution dont vous parlez ? A l’Etat, de revenir sur sa position qui, à en croire le discours officiel est un refus du dialogue et de la négociation, de rechercher une meilleure politique de communication pour éviter les dérapages, A la rébellion de poser un geste de bonne volonté en faveur de la négociation à travers l’arrêt de toute attaque des positions de l’armée. Enfin l’ANDDH demande le respect des conventions de Genève. Au CSC, d’annuler les mesures de suspension, de mise en demeure, des journaux, radios, notamment Aïr Info et RFI, A la presse publique et privée, le respect scrupuleux des règles d’éthique et de déontologie. Source Libération N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 10 SOCIETE DÉVELOPPEMENT / LE PCA DE LA SPEN À AGADEZ “ Notre visite sur le site de Kirboubou a pour objectif de nous permettre une appréciation concrète de la situation et rendre compte à notre conseil d'administration des difficultés rencontrées, des solutions immédiates et à moyen terme pour pallier les problèmes afin de mettre de l'eau potable à la disposition des populations de manière constante et permanente” affirme Edmond Amadou Laouel, PCA de la SPEN en visite à Agadez Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2007, un puissant orage a fait tomber huit poteaux électriques de la ligne moyenne tension Rharous-Kirboubou provoquant ainsi la rupture de l'électricité à Kirboubou et partant le risque de créer une pénurie d'eau dans la commune d'Agadez. La promptitude avec laquelle les services locaux de la SEEN et de la NIGELEC ont réagi, a permis de faire face rapidement à la situation. Je m'en vais d'ailleurs féliciter ici la collaboration technique de la SEEN et de la Nigelec d'Agadez. La SEEN, dis-je a immédiatement mis en marche le groupe électrogène qui a permis d'alimenter en eau potable la ville. En un mot, notre visite sur le site de Kirboubou a pour objectif de nous permettre une appréciation concrète de la situation et rendre compte à notre conseil d'administration des difficultés rencontrées, des solutions immédiates et à moyen terme pour pallier les problèmes afin de mettre de l'eau potable à la disposition des populations de manière constante et permanente. Je rappelle d'ailleurs ici que dans le cadre d'activités de la SPEN, les localités d'Arlit et d'Ingall ont été program- mées et la recherche des financements est en cours. On sait qu'un véhicule de la SEEN d'Agadez a été enlevé tout récemment par des bandits armés, y a t-il eu du nouveau? Non, il n y a rien de nouveau et c'est le lieu de rappeler ici aux uns et aux autres que le matériel des sociétés qui oeuvrent dans le social, un domaine aussi sensible que l'eau doit être considéré comme un bien personnel à eux! Photo : INFOS DE L’AÏR Qu'est-ce qui vous amène aujourd'hui à Agadez, M. Le présiden t? Depuis le début de cette insécurité, il n'est pas fréquent de voir des autorités politiques de Niamey à Agadez! Qu'est ce qui vous a motivé à braver alors Ce danger? (Rires): Je ne pense pas être un téméraire ni un provocateur mais par réalisme, je me dis qu ' il y a aucune raison à ce que les événements actuels m'empêchent de me rendre chez moi à Agadez! Tout le monde sait qu'il y a une raison d'insécurité qui ne fait pas d'exception mais est-ce une raison pour penser que Agadez est devenue un No men's land infréquentable ! Non! Je Le PCA de la SPEN Edmond Laouel (à droite) et le SG de la région Dan Azoumi Lawali (au centre) sur le site de Kirboubou pense que les gens doutent d'eux-mêmes, voilà ! Et à mon avis c'est le premier danger lorsque vous doutez de vous-même, lorsque vous doutez de la capacité de votre pays de vous offrir des conditions de sécurisation pouvant vous permettre d'aller librement où vous voulez ! Et à mon avis , cela devient dangereux car l'on ne sait plus à quel saint se vouer! Enfin, je dirai à ceux qui ont des appréhensions ou des inquiétudes de garder leur sérénité et se dire que nous sommes dans un pays organisé! Réalisée par Dim POINT DE PRESSE DE areva NIGER « J’affirme qu’elles n’ont aucun fondement ; que tout cela est faux ; que tout cela est sans objet ! Les propos tenus sont, non seulement inqualifiables, mais sont irresponsables. Ils portent atteinte, non seulement à la réputation de l’entreprise, mais blesse profondément l’ensemble de son personnel ». C’est avec ces mots durs que le Directeur général de la société française Areva au Niger a répondu aux accusations faisant état d’un soutien de sa société au Mouvement des Nigériens pour la justice. M. Dominique Pin s’exprimait ainsi lors d’un point de presse qu’il avait animé, le lundi 16 juillet dernier, au siège de Areva à Niamey. Pour lui, sa société n’a rien à voir avec le climat d’insécurité qui prévaut dans le nord du Niger. M. Dominique Pin a d’ailleurs profité de l’occasion pour exposer aux journalistes l’action et les projets de Areva au Niger. Leader mondial de l’énergie nucléaire, selon ses responsables, le groupe Areva est présent au Niger à travers ses filiales Somaïr et Cominak et est représenté par AREVA NC Niger. Créée en 1968, la Société minière de l’Aïr (Somaïr) emploie plus de 600 personnes et sa production en 2006 a été de 1560tonnes d’uranium. Quant à la Compagnie minière d’Akouta (Cominak), elle a été créée en 1974 et emploie 1200 personnes, avec une production en 2006 de 1866 tonnes d’uranium. Au total, selon les chiffres fournis par M. Dominique Pin, la Somaïr et la Cominak emploient 1800 personnes, dont 99% sont de nationalité nigérienne. Toujours selon le Directeur générale de sa représentation, la stratégie de Areva au Niger se décline de la façon suivante : A court terme : augmentation de la production des filiales Somaïr et Cominak A moyen terme : développement du gisement d’Imouraren (4000 à 5000 tonnes d’uranium/an) afin d’avoir au moins 3 sites en production à partir de 2010 permettant au minimum le doublement de la production nigérienne d’uranium, soit un niveau supérieur ou égal à 8000 tonnes d’uranium/an. Imouraren c’est un projet très important qui nécessitera des investissements à hauteur de 700 milliards de FCFA. 1400 emplois directs seront créés sans compter les emplois induits dans la région d’Agadez principalement. La production totale du gisement est estimée à au moins 150.000 tonnes d’uranium. A long terme : assurer l’avenir des filiales conditionné par l’obtention des nouveaux permis d’exploration. Les réserves actuelles de Somaïr et de Cominak sont limitées. Un ralentissement de l’activité de nos deux filiales aurait par ailleurs des conséquences sociales très graves pour Arlit et sa région. Dans le cadre du développement durable, M. Dominique Pin a aussi cité quelques exemples des actions menées et que compte mener Areva au Niger. C’est ainsi que dans le cadre d’un partenariat public/privé avec le gouvernement nigérien et ESTHER, le groupe Areva financera en partie un programme de dépistage et de traitement du VIH/SIDA doté d’un budget de 665 milliards de FCFA pour 3 ans. Dans le domaine de l’éducation, Areva finance la formation de 70 ingénieurs et techniciens supérieurs sur les 5 prochaines années à l’écoles d’ingénieurs de Niamey EMIG (482 millions de FCFA), ainsi Photo : IDR AREVA SE DÉFEND Le DG de Areva lors de son point de presse que la rénovation de l’école des mines de l’Aïr d’Agadez et la formation de 270 jeunes conducteurs d’engins dans la perspective du projet Imouraren. Toujours dans le secteur de l’éducation 10000 cahiers (20 millions de FCFA) seront donnés aux écoles publiques du Département d’Arlit. En ce qui concerne l’irrigation, M. Dominique Pin a indiqué que « Areva a accepté participer au financement d’un projet du gouvernement nigérien d’irrigation de 5000 ha dans les vallées de l’Irhazer et du Tamesna à hauteur de 11 milliards de FCFA » et que « des petits projets de développement dans le Département d’Arlit/Région d’Agadez sont menés à bien dans le cadre d’un comité d’orientation composé de représentants des autorités régionales et locales, de la Société INFOS DE L’AÏR civile et d’AREVA, financé par AREVA NC Niger, Somaïr et Cominak (300 millions de FCFA en 2006, 450 millions de FCFA en 2007). M. Dominique a indiqué que « les actions engagées par les filiales Somaïr et Cominak depuis de nombreuses années se poursuivent naturellement dans des domaines divers : soins hospitaliers, eau, électricité, constructions de classes… » et que « au total le groupe AREVA est engagé dans des actions de développement durable pour des montants de l’ordre 5 milliards de FCFA par an sur les 5 prochaines années ». Habibou Abdou ÉCONOMIE 11 INAUGURATION OFFICIELLE DE L'AGENCE DE LA BANQUE REGIONALE DE SOLIDARITE-NIGER A AGADEZ LA “ BANQUE DE L’ESPOIR” EST DANS LA CITÉ DE L’AÏR Le 15 juillet dernier, plusieurs centaines de personnes ont fait le déplacement au quartier Obitara d’Agadez pour assister à l’inauguration officielle de l’agence de la banque régionale de solidarité à Agadez. Cette cérémonie a été rehaussé par la présence des autorités régionales, des députés nationaux, des directeurs régionaux, et des responsables de la BRS venus spécialement de Niamey pour l’événement. Lors de cette rencontre, le Directeur Général de la “Banque des Pauvres”, comme DIM on appelle affectueusement la BRS a lu un discours. L’intégralité. M onsieur le Gouverneur de la Région d'Agadez, PhotoS : INFOS DE L’AÏR Honorables Députés Nationaux, Monsieur le Président du Conseil Municipal de la Commune Urbaine d'Agadez, Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions, Projets et Organismes de financement de développement intervenant dans la Région d'Agadez, Mesdames et Messieurs les Représentants des Sociétés et Opérateurs économiques de la Région d'Agadez, Honorables invités, Partenaires de la BRS-NIGER, Mesdames et Messieurs, L 'honneur m'échoit, après l'intervention de Monsieur le Gouverneur, de vous présenter la BRS-NIGER et ses ambitions pour la Région d'Agadez. Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs, Honorables invités, La Banque Régionale de Solidarité-Niger, plus connue sous le qualificatif de la «banque de l'espoir)), est aujourd'hui à Agadez. Instrument de lutte contre la pauvreté par excellence, la BRS s'est vue assigner la noble mission de financement des micro-entreprises de transformation industrielles, agricoles, artisanales, de commercialisation des produits locaux et en général de toutes initiatives concourant à l'insertion économique et sociale des populations ayant des difficultés à accéder aux guichets classiques de banque. Banque commerciale de par son statut et soumise aux exigences de la réglementation prudentielle sans dérogation aucune, BRS-NIGER a fait du professionnalisme l'élément clé de la charte régissant son fonctionnement et le comportement de son personnel. C'est cette exigence de professionnalisme qui détermine les normes de nos interventions et justifient la confiance sans cesse croissante que nous font les commerçants, les projets, les grandes entreprises et les salariés auxquels nous proposent une gamme de produits financiers d'accompagnement de leurs activités à des taux d'intérêt modérés. Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs, Honorables invités, Il est désormais établi qu'il n' y a pas de développement économique sans accès au financement. De ce fait, la bancarisation de l'économie, une des missions de la BRS, s'impose comme une phase transitoire indispensable. A cet égard, avec notre présence à Niamey, Maradi, Tillabéri et aujourd 'hui à Agadez, ce sont 50% des régions qui sont déjà directement couvertes par nos agences en moins de deux (2) ans. C'est une performance encore inégalée en matière de bancarisation au Niger. En outre, grâce à notre réseau couvrant les 8 Etats de UEMOA (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et des correspondants à travers le monde, nous facilitons les opérations de transfert et de commerce extérieur aux opérateurs économiques. Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs, Honorables invités, Accomplir une mission d'intérêt général requiert impérativement du sacrifice. Et ceux qui se sacrifient en renonçant à la facilité ont besoin de soutien de tous ordres pour amortir et absorber les chocs exogènes découlant de leur choix d'aller vers des segments de clientèle difficiles mais heureusement porteurs d'espoir, de création de richesses et donc de croissance, de d'emploi et in fine de développement économique tout court. Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs, Honorables invités, Les Promoteurs du Groupe BRS n'ont pas perdu de vue cette nécessité d'accompagner la Banque dans sa noble mission. Le soutien de l'Etat du Niger a été déterminant dans l'envol de la BRS-NIGER. L'engagement de la BCEAO et de la BOAD, principaux actionnaires du Groupe BRS et des Partenaires au développement du Niger nous a permis de disposer de moyens financiers et techniques importants à la hauteur de nos ambitions et du défi désormais commun de faire reculer avec plus d'engagement et d'énergie, le spectre de la pauvreté qui semble manifester de la résistance dans nos pays. A cet égard, le mode d'intervention de la BRS en matière de lutte contre la pauvreté est à l'évidence originale. Dans ce cadre, nous conjuguons nos efforts avec les Partenaires au Développement afin de contribuer résolument au progrès de notre pays grâce à une approche de co financement des activités génératrices de revenus. C'est à ce prix que nous ferons du bien-être la chose la mieux partagée à Agadez. Nos remerciements vont spécialement à l'endroit de : Monsieur le Gouverneur de la Région d'Agadez Les honorables Députés ici présents, Monsieur le Président du Conseil Municipal de la Commune Urbaine d'Agadez, Les opérateurs économiques de la ville d'Agadez Qui n'ont ménagé aucun effort pour nous soutenir dans le processus d'installation de la Banque Régionale de Solidarité à Agadez. Enfin, mesdames et messieurs, pour joindre l'acte à la parole et confirmer notre stratégie qui privilégie l'action en matière de financement du développement, j'ai le plaisir de vous annoncer la bonne nouvelle. BRS-NIGER arrive à Agadez avec deux grands programmes dont le démarrage est imminent. Il s'agit de : - La poursuite de l'opération « libérer les jeunes» qui a déjà couvert les villes de Maradi, Zinder, Konni, Gaya et Tillabéri consistant à doter les jeunes de taxi-motos. Cette opération démarrera à Agadez dès la semaine prochaine incha Allah. - Le financement programmé de la création de 3000 micro entreprises en partenariat avec l'ONG Américaine MERCYCORPS pour un montant estimé à 600 millions de FCFA; Vive la Solidarité. Ensemble, faisons du bien-être la chose la mieux partagée au Niger en général et à Agadez en particulier! Je vous remercie ! Le gouverneur Abba Mallam en compagnie du DG de BRS Un personnel hautement qualifié L’mmeuble flambant neuf qui abrite la nouvelle agence BRS d’Agadez INFOS DE L’AÏR N° 01 - 02 DU 15 AU 31 JUILLET 2007 12 LA NIGERIENNE DE L’AUTOMOBILE CONCESSIONNAIRE MITSUBISHI MOTORS LA NIGERIENNE DE L’AUTOMOBILE Rue du Souvenir NB - 47 Quartier Terminus - B.P. 10 510 Niamey (Niger) Tél. +227 20 33 78 90 - +227 20 33 78 91 - E-mail : [email protected] / [email protected] VENTE ET SERVICE APRÈS VENTE INFOS DE L’AÏR
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