ECOLE NATIONALE D`ADMINISTRATION DE MADAGASCAR
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ECOLE NATIONALE D`ADMINISTRATION DE MADAGASCAR
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana-Tanindrazana –Fandrosoana ---------------------------- ENAM - Ecole Nationale d’Administration de MadagascarMadagascar- Mémoire de Fin d’Etudes Thème : IMMATRICULATION DE MADAGASCAR : DEFIS ET PERSPECTIVES Présenté par SAMOELIMANDRESY André Lalao Section Inspecteur des Domaines et de la Propriété Foncière, Promotion FANILO 2009-2011 Encadreur : Monsieur RASOANINDRAINY Benjamin Eric Président du Tribunal Terrier Ambulant Ambohimanarina Direction des Domaines et des Services Fonciers Service des Contentieux et Coordination des Activités des Tribunaux Terriers Mars 2011 ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DE MADAGASCAR – ENAM BP 1163 – Androhibe Antananarivo 101 Tél : +261 20 22 420 91 - +261 20 24 553 79 Email : [email protected] – Site web: http//www.enam.mg REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA Fitiavana-Tanindrazana –Fandrosoana ---------------------------- ENAM - Ecole Nationale d’Administration de MadagascarMadagascar- Mémoire de Fin d’Etudes Thème : IMMATRICULATION DE MADAGASCAR : DEFIS ET PERSPECTIVES Présenté par SAMOELIMANDRESY André Lalao Section Inspecteur des Domaines et de la Propriété Foncière, Promotion FANILO 2009-2011 Encadreur : Monsieur RASOANINDRAINY Benjamin Eric Président du Tribunal Terrier Ambulant Ambohimanarina Direction des Domaines et des Services Fonciers Service des Contentieux et Coordination des Activités des Tribunaux Terriers Mars 2011 ECOLE NATIONALE D’ADMINISTRATION DE MADAGASCAR – ENAM BP 1163 – Androhibe Antananarivo 101 Tél : +261 20 22 420 91 - +261 20 24 553 79 Email : [email protected] – Site web: http//www.enam.mg iv REMERCIEMENT L’occasion m’est ici offerte d’exprimer mes sincères remerciements à toutes les personnes qui m’ont prêté concours pour l’achèvement de ce mémoire. En particulier : Monsieur le Directeur General de l’Ecole Nationale d’Administration de Madagascar ; Madame le Directeur Général des Services Fonciers, Monsieur le Directeur des Domaines et des Services Fonciers ; Pour leurs attentions à assurer la bonne marche de nos études à l’ENAM Considérations respectueuse ! Monsieur Rasoanindrainy Benjamin Eric, Président du Tribunal Terrier Ambulant d’Ambohimanarina, qui nous a confié le thème de mémoire et qui nous a généreusement encadré tout au long de l’élaboration de ce travail. Au président et aux membres de jury. Eternelle reconnaissance ! Au personnel du : l’Observatoire du Foncier Programme National Foncier Division des cadastre de la DST , Tribunal Terrier Ambulant d’Ambohimanarina, Service Régional des Domaines d’Analamanga Pour nous avoir autorisé à effectuer le stage de mémoire de fin d’étude au sein de leurs Services respectifs Hommage respectueux ! v Nous tenons également à remercier : Les enseignants de l’ENAM, notamment ceux de la section IDPF, ainsi que le personnel qui nous ont fait preuve de compréhension tout au long de nos études. A nos collègues de la promotion Fanilo en particulier ceux de la section IDPF. A toutes les personnes de prés ou de loin, qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Merci de tout cœur ! vi RESUME Le secteur d’activité de l’étude est le Service foncier et domanial, dont la première mission est de gérer tous les patrimoines immobiliers du pays, quelques soient leurs statuts. Les Services fonciers ont existé à Madagascar voilà 115 ans cette année. Comme la législation foncière, les Services ont évolué avec l’histoire du pays, mais malgré cette longévité, le territoire national n’est immatriculé qu’à hauteur de 15% et cela reflète l’énormité des travaux qui leurs attendent. L’objectif est d’attirer l’attention de toutes les instances politiques et décisionnaires du pays sur l’existence d’une méthode déjà pratiquée dans le passé et très efficace, qu’est « l’immatriculation collective » pour combler ce retard monumental afin de redorer le blason des Services Fonciers et d’apporter leurs parts de contribution dans la lutte commune pour réduire la pauvreté. L’étude propose un projet de type « projet de déblocage institutionnel » dont la mise en œuvre permet dans un délai relativement court d’immatriculer tous les domaines privés de l’Etat et de consacrer le droit de propriété de toutes les propriétés privées non titrées. De cette manière les Services fonciers de l’Etat seront plus apte à remplir pleinement leurs missions, étant donné l’énormité des attentes venant des milieux sectoriels et des usagers, en offrant à tous les secteurs le meilleur cadre juridique du sol qui est le socle du développement durable et harmonieux. Le projet d’envergure national d’immatriculer toutes les parcelles de terrains constituant le territoire est un grand défi à relever pour les Services fonciers, mais c’est la manière la plus simple qui permet d’assurer totalement la gestion foncière du pays. Le projet est faisable et plus que rentable pour le pays. Il a l’avantage d’être très efficace et efficient en termes de performance. La réussite du projet dépend des conditions de mise en œuvre et surtout de la mobilisation des différentes ressources. Cela requiert de la synergie des acteurs. La raison pour laquelle, la mise en place d’un organe de coordination est indispensable pour le pilotage et l’agencement des actions à mener pour atteindre le but et les objectifs fixés. vii SOMMAIRE INTRODUCTION………………………………………………………………………………. 1 PREMIERE PARTIE : L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR………….. 4 1.1L’immatriculation foncière: régime foncier………………………………………………….. 5 1.2 L’utilité de l’immatriculation foncière………………………………………………………. 9 1.3 L’évolution du régime foncier malagasy……………………………………………………. 12 CHAPITRE II : LA SITUATION DE L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR………………………………………………………………………………… 17 2.1 L’état de lieu de l’apurement foncier a Madagascar………………………………………… 17 2.2 Les acquis de la reforme foncière…………………………………………………………… 22 2.3 Les défis à relever pour atteindre l’apurement de l’immatriculation de tout le territoire national malagasy………………………………………………………………………………... 27 CHAPITRE III : LA DETERMINATION DE LA METHODE LA MIEUX ADAPTEE POUR APURER L’IMMATRICULATION FONCIERE DU TERRITOIRE NATIONAL MALAGASY……………………………………………………………………………………. 31 3.1 La présentation des méthodes possibles……………………………………………………... 31 3.2 L’étude comparative des trois méthodes……………………………………………………. 38 3.3 Le choix de la méthode la mieux appropriée pour atteindre rapidement l’immatriculation de tout le territoire national…………………………………………………………………………. 43 DEUXIEME PARTIE : LE PROJET « IMMATRICULATION DE MADAGASCAR »……… 48 CHAPITRE PREMIER : ETUDES DE FAISABILITE………………………………………… 49 1.1 : L’étude de faisabilité.des ressources, des services fonciers……………………………….. 49 1.2 L’étude de faisabilité, concernant l’environnement du projet………………………………. 53 CHAPITRE II LE PROJET IMMATRICULATION DE MADAGASCAR…………………… 59 2.1 L’origine du projet…………………………………………………………………………… 62 2.2 Le projet Immatriculation de Madagascar…………………………………………………… 64 2.3 Le cadre décisionnel du projet………………………………………………………………. 69 CHAPITRE III LA MISE EN ŒUVRE………………………………………………………… 75 3.1 La programmation des actions………………………………………………………………. 75 3.2 Les dispositifs nécessaires…………………………………………………………………… 79 3.3 Les perspectives d’avenir du projet pour le pays……………………………………………. 86 CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………………… 93 viii LISTE DES TABLEAUX Les textes relatifs à l’immatriculation foncière…… ;…………………………………………….. 7 Les performances du Service foncier de 1990 à 2000…………………………..………………… 19 Les performances du Service foncier de 2007 à 2010………………………..…………………… 20 La comparaison des coûts moyens par hectares entre les 2 méthodes……………………………. 42 Les opérations cadastrales du PE1 jusqu’à fin avril 1998………………….……………............... 50 Le tableau des responsabilités…………………………………………………………………….. 53 Le cadre logique…………………………………………………………………………………… 61 LISTES DES FIGURES ET CARTES Les changements apportés par la reforme foncière ……………………………..………………... 16 L’intéressement des investisseurs sur Madagascar en besoins en terre pour le projet agricole…... 58 L’arbre de problème…………………………………………………………………………..…... 60 Les superficies convoitées et celles réellement faisant objet d’investissement……………..……. 70 Le cycle de l’immatriculation collective…………………………………………………..……… 78 La structure organisationnelle……………………………………………………………..……… 82 L’intérêt managérial de chaque dispositif………………………………………………..…...…... 85 ix GLOSSAIRES Acte Domanial : Acte administratif pris par l’administration de l’Etat en charge des Domaines ou par le service domanial d’une collectivité décentralisée, pour établir ou constater un droit réel ou personnel portant sur l’utilisation, l’occupation et/ou la valorisation d’un terrain. Affectation : Fait matériel ou acte juridique permettant de donner à un bien immobilier sa destination particulière au regard de son statut juridique de rattachement. Bornage : Action de délimitation d’un terrain par la matérialisation de ses limites. Cette action menée publiquement, peut être l’occasion de faire une enquête publique et contradictoire sur le statut du terrain. Le bornage est d’une importance essentielle dans la procédure de l’immatriculation puisqu’il permet d’identifier le terrain come un bien réel dont le contenu est établi de manière incontestable et qui sera l’objet du droit de propriété inscrit au livre foncier. Cadastre : Techniquement, le terme Cadastre est utilisé à la fois pour désigner le service spécialisé de l’Administration qui gère la cartographie foncière et cette dernière. Juridiquement à Madagascar, le terme cadastre est utilisé pour désigner une procédure particulière applicable aux droits de jouissance aboutissant à une reconnaissance juridique collective de ces derniers. Certificat foncier : Acte administratif attestant de l’existence de droit d’occupation, d’utilisation, de mise en valeur, personnel et exclusifs, portant sur une parcelle de terre, établi par suite d’une procédure spécifique légalement définie. Le certificat reconnaît un droit de propriété opposable aux tiers jusqu’à preuve du contraire. Dotation : La dotation désigne une procédure particulière qui permet de transférer un terrain du domaine privé de l’Etat à celui d’une collectivité décentralisée à charge pour celle-ci d’en assurer la gestion et ou la distribution au profit de ses membres, en se fondant sur les droits de jouissance ou d’occupation existants, selon les règles du droit commun. Inscription : Action par laquelle un acte juridique constitutif ou relatif à un droit réel portant sur un immeuble immatriculé, est enregistré sur le compte spécifique de cet immeuble dans le livre foncier. L’inscription est la condition de l’inopposabilité de l’acte juridique aux tiers. Propriété (Droit de) : C’est le droit réel qui permet à son détenteur d’user, de jouir et de disposer de son bien de la manière la plus absolue, sous réserve des limites qui pourraient être fixées par les dispositions légales en vigueur. Titre foncier : De manière générale, copie authentique de la page du livre foncier relative à l’immeuble immatriculé, attestant de la propriété au profit du détenteur du titre. A Madagascar, le titre foncier est le nom donné au compte spécifique de chaque immeuble dans le livre foncier. Le propriétaire de l’immeuble reçoit un duplicata dudit titre. x ABREVIATIONS CIRDOMA : Circonscription Domaniale et de la propriété foncière CIRTOPO : Circonscription topographique CTD : Collectivité Décentralisée DDSF Direction des Domaines et des Services Fonciers DGSF : Direction Générale des Services Fonciers DST : Direction du Service Topographique DTT : Division des Tribunaux Terriers GF : Guichet Foncier FTM: Foibe Tao-tsarintany Malagasy LFP : La lettre de politique foncière MATD: Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation OPCI: Organismes Publics de Coopération Intercommunal PE1 : Programme Environnementale 1 PLOF : Plan Local d’Occupation Foncière PNF: Programme National Foncier SCATT : Service des Contentieux et des Activités des Tribunaux Terriers SRD Service Régional des Domaines SRT : Service Régional de la topographie TT : Tribunaux Terriers Topo : Topographique 1 INTRODUCTION Les Gouvernements qui se sont succédés à Madagascar depuis le retour de son indépendance se préoccupaient du retard du développement économique et social du pays. Des défis ont été lancés en vue de relever de manière durable et harmonique son développement, en veillant à une répartition équitable des richesses ainsi produites afin de contribuer de façon significative à la réduction de la pauvreté. Dans ce sens, le sol joue un rôle majeur, il en est même la base, étant donné sa vocation.qui n’est plus à démontrer. En plus le troisième élément constitutif d’un Etat souverain est le territoire national qui est formé par l’ensemble de toutes les parcelles de terrains qui s’y trouvent. Ces dernières possèdent respectivement leurs statuts spécifiques qui sont régies par la loi dite de cadrage : « Loi 2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres ». Les Services fonciers dont l’attribution est de gérer ces parcelles de terrains, et en premier lieu les domaines de l’Etat, par le biais de la publication sur les livres fonciers de leurs titres et les droits y afférents, constituent le secteur d’activité concerné par le présent mémoire de fin d’étude. Actuellement, un peu moins de 15% de la superficie du territoire national est titrée, malgré les 115 ans de vie des Services fonciers1, et nombreux sont les dossiers en instance qui n’ont pas pu être réglés depuis des années, ce qui suscite des accusations venant de tout bord infligeant au service foncier la responsabilité de ces défaillances qui finissent par des dénigrements et même par de la diabolisation du service, et entrainent la perte de crédibilité de l’Etat vis-à-vis des usagers. L’objectif affiché par le présent ouvrage est d’attirer l’attention de : toutes les instances politiques et décisionnaires du pays, tous les acteurs et parties prenantes du secteur foncier que malgré l’immensité des tâches incombant aux Services Fonciers malagasy sur l’existence d’une méthode déjà pratiquée dans le passé, très efficace, et pouvant l’être encore plus avec l’adoption 1 Projet de PROGRAMME NATIONAL FONCIER. DOSSIER DE PRESENTATION. JUIN 2003 2 des technologies modernes qu’est « l’immatriculation collective » qui permet d’immatriculer tous les immeubles constituant le territoire national, afin de combler ce retard monumental en la matière et ainsi de redorer le blason du Service Foncier et d’apporter sa part de contribution dans la lutte commune pour réduire la pauvreté en offrant à tous les secteurs le meilleur cadre juridique du sol qui est le socle du développement durable et harmonieux. L’étude concerne le Service Foncier et Domanial de l’Etat, plus précisément sa première mission qui est de gérer tous les patrimoines immobiliers, du pays, quelques soient leurs statuts. Avec l’adoption de la Lettre de Politique Foncière (L.P.F.) le 03 Mai 2005, l’étude s’y intègre parfaitement dans le sens voulu parmi les axes stratégiques, savoir : Axe I La restructuration, la modernisation et l’informatisation des conservations foncières et topographiques. Axe II « L’Amélioration » et la Décentralisation de la gestion foncière ; Axe IV Un programme national de formation au métier du foncier ; L’étude propose un projet de type « projet de déblocage institutionnel » dont la mise en œuvre permet dans un délai relativement court d’immatriculer tous les domaines privés de l’Etat et de consacrer le droit de propriété de toutes les propriétés privées non titrées. De cette manière les Services fonciers de l’Etat seront plus apte à remplir pleinement leurs missions, étant donné l’énormité des attentes venant des milieux sectoriels et des usagers, en offrant à tous les secteurs le meilleur cadre juridique du sol qui est le socle du développement durable et harmonieux. L’objet du mémoire est de type méthodologique. En fait il permet d’identifier et de proposer une idée réalisable en respectant des techniques procédurales. De ce fait son élaboration s’apparente à celle d un projet de développement, permettant au Service foncier et Domanial d’atteindre l’objectif d’immatriculer tous les immeubles constituant le territoire national, en suivant une démarche « logique déductive » qui part de la théorie pour finir à l’élaboration d’une méthodologie. La méthode d’approche adoptée est une approche comparative compte tenu de l’existence de plusieurs modes de procédures pour aboutir à une même finalité qui est l’immatriculation de l’immeuble en lui donnant un numéro de titre foncier, afin de sortir un cadre méthodologique plus efficace et efficient, étant donné que la L.P.F dans la rubrique « Amélioration et décentralisation de la gestion foncière, article 40 : Actions » stipule trois modalités possibles : Dotation, Opération cadastrale, et Certification foncière. Quant aux sources 3 de documentation, l’étude est basée sur les rapports : du « programme environnementale 1 », de l’Observatoire du foncier, de la politique général de l’Etat : « la lettre de politique foncière », de la stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques de 2005, du projet de programme national foncier de 2003; des interviews des cadres du service foncier, de divers livres dont les intérêts se rapportent sur le foncier L’information foncière gérée par les services fonciers concerne une faible proportion des biens immobiliers : environ 15% de la superficie du territoire national. La terre devient de plus en plus un bien marchand qui s’exploite et s’échange avec ou sans le consentement des autorités traditionnelles2.Ainsi, bien des citoyens malagasy se tournent vers l’Etat et ses services fonciers pour faire valoir leurs droits sur la terre. Un cumul proche du demi-million de demandes d’acquisition de terrains domaniaux a ainsi été déposé auprès des services fonciers.3 La lourdeur administrative et le coût de la procédure découragent les usagers à s’engager dans une démarche d’immatriculation. Face à cette demande considérable, n’est-il pas temps de penser à une méthodologie plus adéquate notamment, ma pensée se penche sur l’immatriculation collective, et ce faisant d’une pierre deux coups : les domaines privés de l’Etat seront immatriculés et la consécration de droit de propriété des usagers se feront de façon immédiate ? Ainsi l’information de tous les terrains domaniaux seront disponibles et l’instruction des demandes d’acquisitions y afférente se fait plus rapidement, les Services fonciers assumeront pleinement leurs tâches comme il se doit être, et la crédibilité de l’Etat en matière de gestion foncière sera retrouvée. L’étude comprend deux parties. Comme son objet est méthodologique, le choix de la méthode dite « de cadrage » est la plus pratique afin de mettre en exergue l’importance et l’utilité des différentes composantes de l’étude. La première partie traitera du cadre conceptuel, tels que : l’immatriculation foncière, le Service foncier, et les différentes modalités pour aboutir à l’immatriculation foncière. La deuxième partie traitera du cadre décisionnel où seront exposés : les différentes études de faisabilités, le projet « immatriculation de Madagascar », et du cadre opérationnel notamment sur : les actions à mener du projet, les dispositifs nécessaires et les perspectives. 2 3 Raison J. –P. Dynamisme ruraux et contrastes fonciers dans Madagascar en crise. Revue Tiers-Monde1991 Sandron (Frédéric). Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar. Editions CITE et KARTHALA 4 PREMIERE PARTIE : L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR Introduction : Cette première partie est le cadre conceptuel de l’étude. Les objectifs en sont : de savoir ce qu’est l’immatriculation foncière, son histoire à Madagascar, le Service publique de l’Etat qui s’en charge, les modalités et processus pour y parvenir, et enfin de déterminer la meilleure option applicable pour atteindre l’immatriculation de toutes les parcelles de terrains constituant le territoire national. Elle contient trois chapitres dont le premier traitera de l’immatriculation foncière proprement dite, le second de la situation de l’immatriculation foncière à Madagascar, et le troisième la détermination de la méthode la mieux adaptée pour apurer l’immatriculation foncière du territoire national malagasy 5 CHAPITRE PREMIER : L’IMMATRICULATION FONCIERE Ce premier chapitre traitera ce qu’est l’immatriculation foncière, son utilité et de son évolution à Madagascar. Cela permet de cerner ses cadres théorique et juridique, qui sont primordiales en tant que base de toute étude et développement de méthodologie pour le but final des travaux de recherche du présent ouvrage. 1.1 L’immatriculation foncière: régime foncier Cette section qui traite de l’immatriculation foncière en tant que régime foncier sera divisée en trois paragraphes dont le premier sera consacré à la présentation de la définition et du régime foncier de l’immatriculation foncière, et le second au cadre juridique, et le troisième au processus de l’immatriculation d’un immeuble. 1.1.1 La présentation de la définition et du régime foncier de l’immatriculation foncière 1.1.1.1 La Définition de l’immatriculation foncière L’immatriculation a pour objet de placer un immeuble sous l’empire du régime des livres fonciers. Elle est concrétisée par le premier titre définitif et inattaquable qui constitue l’acte de naissance de l’immeuble à la vie juridique, le point de départ de toutes les mutations et constitution de droits ultérieurs.4 4 Gasse (Victor). Les Régimes fonciers Africain et Malgache. BIBLIOTHEQUE AFRICAINE ET MALGACHE 6 1.1.1.2 Le régime foncier de l’immatriculation foncière : Le système de livres fonciers à Madagascar s’inspire de la législation prussienne de 1872 et de l’Act Torrens en respectant les quatre principes fondamentaux : La publicité, la force probante, la légalité et la spécialité. - Le principe de la publicité Le principe de la publicité veut que les droits n’existent qu’à partir de leur inscription sur les livres fonciers - Le principe de la force probante Les registres publics font foi à l’égard de tous, ils constituent une preuve certaine de la réalité des droits qu’ils constatent. Ce la constitue la force absolue des énonciations du titre foncier. - Le principe de la légalité A raison de la force probante qui leur est reconnue, les registres ne doivent contenir que des déclarations dont l’exactitude et la validité sont préalablement constituées c'est-à-dire la conformité des inscriptions à la loi. - Le principe de la spécialité Le principe de la spécialité veut qu’un compte soit ouvert au registre pour que chaque immeuble y soit porté. 1.1.1.3 L’effet de l’immatriculation • Le droit du propriétaire immatriculé est désormais inattaquable par les parties comme par les tiers et placé sous la garantie de l’Etat par le biens de la publication au titre foncier de tous les droits réels qui s’y rapportent ainsi que des modifications de ces mêmes droits (Article 9 de l’ordonnance rectifiée n° 60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière) par le Service de la conservation de la propriété foncière. • L’Irréversibilité du régime: Les législations stipulent que l’admission des immeubles au régime de l’immatriculation est définitive et irrévocable et qu’aucun immeuble ne peut être soustrait au régime de l’immatriculation lorsqu’il l’a adopté.5 5 Ordonnance n°60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière, Art. 6 7 1.1.2 Le cadre juridique de l’immatriculation foncière L’article quatre de l’ordonnance 60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière stipule que le régime de l’immatriculation foncière s’applique aux fonds de terre de toute nature bâtis ou non bâtis. L’immatriculation foncière a été introduite à Madagascar par le décret du 16 juillet 1897, en vertu de la loi sur la propriété foncière indigène du 9 mars 1896.6 Depuis lors, les textes recensés relatifs à la propriété foncière s’échelonnent jusqu’en 2010 et que l’on concocte actuellement la refonte de l’ordonnance 60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière, mainte fois modifiée. L inventaire des textes appliqués en matière d’immatriculation foncières sera présenté sous forme de tableau synoptique. Tableau n°1 : Les textes relative à l’immatriculation foncière INTITULE DES TEXTES • Loi sur la propriété foncière Indigène • Ordonnance relative au régime NUMERO ET DATE REFERENCE J.O. 09 mars 1896 20 mars 1896 60.146 du 03 Oct. 1960 22 Oct. 1960 page 2205 foncier de l’immatriculation Modifiée par : • Ordonnance 62.036 du 19 Sept. 1962 28 Sept. 1962 page 1976 • Ordonnance 66.022 du 19 Déc. 1966 31 Déc.1966 page 2600 • Ordonnance 74.034 du 10 Déc. 1974 21 Déc.1974 page 3926 • Loi 90.028 du 19 Déc. 1990 24 Déc. 1990 page 2504 • Ordonnance 2003-029 du 27 Août 2003 28 Août 2003 page 2273 60.529 du 28 Déc. 1960 07 Janv.1961 page 21 Décret réglementant les modalités d’application de l’ordonnance n°60.146 du 03 Oct. 1960 relative au régime foncier de l’immatriculation Modifier par • Décret 03 Fév. 1964 er • Décret 70.413 du 28 Juil. 1970 1 Août 1970 page 1655 • Décret 90.656 du 19 Déc. 1990 31 Déc. 1990 page 2666 • Décret 2003.908 du 02 Sept. 2003 Décret relatif aux tribunaux terriers chargés de la consécration du droit de propriété soumis au statut du droit traditionnel coutumier 6 64.396 du 24 Sept. 1964 Ibid. 64.076 du 06 Mars 1964 14 Mars 1964 page 591 8 INTITULE DES TEXTES Décret fixant la procédure de délimitation d’ensemble prévu par la loi 67.029 du 18 Déc. 1967 relative à la procédure d’immatriculation collective ou « cadastre » • Ordonnance modification sur la procédure l’immatriculation collective Loi relative au domaine privé national NUMERO ET DATE 68.213 du 21 Mai 1968 REFERENCE J.O. er 1 Juin 1968 page 1166 74 034 du 10 Déc. 1974 60.004 du 15 Fév. 1960 27 Fév. 1960 page 411 Modifié par : • Ordonnance 62.047 du 20 Sept.1962 05 Oct. 1962 page 2042 • Loi 62.026 du 11Déc. 1964 12 Déc.1964 • Loi 67.029 du 18 Déc. 1967 23 Déc. 1967 page 2080 • Ordonnance 72.031 du 21 Mai 1972 11 Nov. 1972 page 3001 60.004 du 15 Fév. 1960 27 Fév. 1960 page 411 Loi relative au domaine privé national Loi relative au domaine privé de l’Etat, 2008.014 du 23Juil. 2008 abrogeant la loi 60.004 du 15 Fév. ci-dessus Décret réglant les modalités d’application de la loi 60.004 du 15 Fév. 1960 relative au domaine privé national Décret fixant les modalités d’application de la loi 2008.014 du 23 Juil. 2008 relative au domaine privé de l’Etat 64.205 du 21 Mai 1964 30 Mai 1964 page 1036 2010-233 du 20 Avril 2010 1.1.3 Le processus de l’immatriculation foncière L’immatriculation d’un immeuble s’obtient de différente manière : L’immatriculation individuelle directe L’immatriculation par transformation des cadastres en titre foncier L’immatriculation par transformation du certificat foncier en titre foncier. L’aboutissement de ces deux derniers d’ailleurs vise toujours l’obtention du titre foncier. Bien que la transformation en titre reste facultative7, seule l’obtention duquel peut assurer la sécurisation foncière optimale. Par contre le cadastre et le certificat foncier n’offrent que la sécurisation foncière intermédiaire. Il importe que toute immatriculation soit précédée d’une procédure qui permet l’identification certaine de l’immeuble en fixant sa situation matérielle, c'est-à-dire ses limites, avec précision, et sa situation juridique au moment de l’immatriculation, avec la plus grande exactitude, puisque les procédures sont régies par des textes réglementaires. 7 Ordonnance 60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière, Art. 3 9 1.2 L’utilité de l’immatriculation foncière « La terre, elle nourrit la famille, procure du travail et source de revenue et enjeu de pouvoir, et possède une valeur symbolique et patrimonial. Elle est au centre des sphères économique, sociale, politique et même démographique. »8 D’après des analyses, le niveau de sécurisation foncière qui est optimale que l’immatriculation foncière offre, constitue l’une des principales conditions du développement durable, elle en est même le pilier, c’est pourquoi, dès 1988 un programme « Cadastres des aires protégés a été lancé dans le cadre du Programme Environnemental 1(PE1). L’objectif annoncé porte sur une gigantesque opération cadastrale de l’ensemble du territoire national. Cela suscite l’intérêt de savoir l’utilité de l’immatriculation foncière pour l’Etat et les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), pour le développement économique, et pour la paix sociale et la préservation de l’environnement. 1.2.1 L’utilité de l’immatriculation pour l’Etat et les Collectivités Territoriales Décentralisées D’une manière classique le cadastre comme le titre foncier est considéré comme l’état civil de la propriété foncière. En effet, l’inventaire général des biens bâtis et non bâtis, dans leur consistance grâce à une représentation planimétrique parcellaire dans leur utilité économique et dans leur appartenance y est clairement et judiciairement définie. Le premier rôle du Service Foncier et Domanial est d’ailleurs de gérer le patrimoine immobilier de l’Etat. Ainsi, pour l’Etat et les collectivités décentralisés, l’immatriculation foncière de tous les immeubles constituant son territoire permet : de gérer le patrimoine foncier national l’estimation suffisamment exacte pour repartir équitablement les impôts sur les propriétés foncières. de se constituer un document de base pour chaque commune, région et province concernant leur spécialité et potentialité économique respectives. 8 .Gasse (Victor). Les Régimes fonciers Africain et Malgache. BIBLIOTHEQUE AFRICAINE ET MALGACHE 10 de régler, de prévoir, de prévenir les problèmes liés à la squattérisassions et la spoliation des propriétés immobiliers. d’élaborer la meilleure politique d’aménagement de territoire à tous les niveaux, afin de promouvoir le développement harmonieux et durable. d’orienter et de cadrer les actions visant le développement intégré du pays pour tous les niveaux (développer de la cartographie de la spécialité et de la potentialité économique par commune, région et province) pour leur propre promotion à travers des catalogues. 1.2.2 L’utilité de l’immatriculation foncière pour le secteur économique Les orientations successives de politique économique à Madagascar ont toujours accordé une importance à la dimension foncière. Le document cadre de politique économique9 stipulent que « la difficulté de l’accès au foncier constitue un frein important au développement de l’investissement à Madagascar », en particulier, dans la mise en œuvre des programmes de gouvernement dans les domaines du tourisme, de l’industrie, de l’habitat, de l’agriculture et du secteur forestier permettant à la fois la préservation de l’environnement et la gestion rationnelle des espaces et des ressources naturelles. Assurer le développement économique revient à donner à tous secteurs d’activité économique un environnement viable et propice, qui requiert la stabilité et la sécurité juridique sur tous les composants. Le sol joue des rôles très important : il joue la fonction « site » d’implantation de l’activité ; la plus part des cas, il offre des ressources naturels ; dans certains cas il joue le rôle de puits en tant que réceptacle des déchets. La raison pour laquelle tout investisseur, avant d’entreprendre son projet s’assure à ce que la situation juridique d’une parcelle de terrain sur laquelle il va s’implanter lui permet de travailler sereinement au moins durant la durée de vie de son projet. La meilleure situation qu’il désire avoir c’est que la parcelle convoitée soit titrée par souci de stabilité et de sécurité sur le long terme. Le titre foncier offre la garantie des droits réels sur les immeubles, en effet, l’article 9 de l’ordonnance 60-146 du 3 octobre 1960 fixant le régime de l’immatriculation foncière est très explicite : « Tout droit réel immobilier ou charge n’existe à l’égard des tiers qu’autant qu’il y a été rendu public dans les formes, conditions et limites réglées à l’ordonnances et au décret pris pour 9 Documents Cadre de Politique Economique 1995-2001. 11 son application, sans préjudice des droits et actions réciproques des parties pour l’exécution des conventions ». À noter que les plus grands investissements à Madagascar, sont établis sur des propriétés titrées. Attirer les investissements nécessaires pour assurer le développement économique est impensable sans un cadre juridique claire et ferme garantissent les droits de propriété. 10 1.2.3 L’utilité de l’immatriculation sur les plans social et environnemental Madagascar traverse une crise écologique alarmante dont la portée sur l’environnement est particulièrement catastrophique compte tenu de la fragilité de l’île sur plusieurs plans, milieu physiques et milieu biologique. L’île subit un phénomène de déforestation qui touche plus de 100 000 ha de ses forêts par an11. Le mode d’exploitation agricole reposant sur des systèmes de culture extensif de type « défriche –brulis » sont à la base de la dégradation rapide de la forêt ; l’élevage extensif, faisant appelle aux feux de brousse renforce cette dégradation. La croissance rapide des villes accroit les besoins d’énergie dont la forte proportion est en charbons et en bois de chauffe ; l’approvisionnement en bois est assuré presque à 100% par la forêt naturelle. Parmi les causes de la déforestation en est le concept fortement encré dans l’esprit des gens de considérer la forêt comme une « richesse en dormance » pour l’exploitation à des fins économiques, capable d’améliorer les revenus d’une part et le mode d’appropriation des sols par la mise en valeur d’autre part. Mais les pressions anthropiques accentuées due à la croissance démographique et à la migration interne, et la forte demande sur le marché de grande superficie des terres arables pour les cultures industrielles, comme pour les bioénergies, l’industrie pharmaceutique, les produits rares, le marché de Carbonne, font les gens de plus en plus soucieux de défendre leurs patrimoines foncier et les poussent à la régularisation de leur situation par peur des spoliateurs, dans le but de remédier le caractère très précaire de la propriété ancestrale et de légitimer leur droits. Par ailleurs, dans le souci de préserver l’environnement dont l’équilibre écologique est assuré par la forêt, la mise en œuvre de la politique nationale environnementale s’appui en 10 Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques. Rapport final conservation. P.N.F Février 2005 11 Razanaka (Samuel) et al. Un Problème environnemental la Déforestation. CNRE Antananarivo 12 premier lieu sur l’immatriculation des aires protégés et de la forêt, afin que l’on sache leurs limites physiques et que l’on y fasse appliquer les règlementations. 1.3 L’évolution du régime foncier malagasy Le droit foncier malagasy, qui s’inspire de l’Act Torrens, est basé sur le principe de l’appropriation par le travail, lequel confère l’accès au droit de propriété et son maintien. L’Etat a été le propriétaire originel du sol et il a toujours reconnu le droit de propriété de celui qui en a mis en valeur. Cette idée de consécration de droit de propriété basée sur la mise en valeur se reflète dans les textes qui se sont succédé. L’évolution de la législation foncière malagasy a été axée dans le sens d’une meilleure expression de la sécurisation de la propriété foncière face à l’évolution des relations socio-économique des habitants qui tend de plus en plus vers l’individualisation des biens de tout un chacun. Trois périodes seront à considérer pour mieux voir l’évolution du régime foncier malagasy : l’avant 1960 en suite de 1960 à 2005 et en fin l’après 2005. 1.3.1Le régime foncier malagasy avant 1960 Deux périodes distinctes sont à considérer : la période royale et la période coloniale 1.3.1.1 Période royale : Le régime foncier repose sur le principe du domaine du souverain, les sujets n’en avaient que la jouissance. En effet : Le droit foncier est apparu dans les discours du Roi Andrianampoinimerina dont voici quelques extraits : « Je vais vous distribuer des terres… travaillez le sol qui vous rassasiera… ne permettez pas que les herbes folles envahissent le sol de mon Royaume…celui qui abandonne un lot de terre pour se porter sur un autre doit laisser quiconque qui le remplace sur le premier, jouir librement de la totalité des fruits qu’il en tire sous peine de sanctions. m’appartient ».12 12 Discours ou Kabary du Roi Andrianampoinimerina. Le sol 13 Voici ma parole, ô peuple. Si quelqu’un brûle la forêt il sera coupable et sera condamné. Car la forêt est un grand héritage indivis, ressource des orphelins, des enfants et des femmes et de tout mon peuple sans exception. La forêt nous est utile notamment pour construire nos maisons. Ainsi si quelqu’un brûle la forêt, il sera coupable et sera condamné.13 Dans le « code sur les biens » une sorte de « décret d’application de cette loi est plus explicite sur la consécration et la gestion du foncier14. On distinguait principalement : les terres « foana ou lavavolo », les grandes forêts et les terres non occupées constituent une sorte de domaine public inaliénable. Une sorte d’appropriation par la culture en est cependant permise aux indigènes. « Je défends, dit Andrianampoimerina, qu’on y plante des arbres, qu’on y fasse de la culture annuelle. Celui qui en prendrait plus qu’il ne peut cultiver, je le punirai15 » les terres « menabe », qui forment le fief du souverain avec des menakely qui peuvent posséder des terres et les transmettre à leurs enfants ; les « vodivona » (fief), gérés par les tompomenakely, maître de menakely qui peuvent posséder des terres et les transmettre à leurs enfants ; les « lohambitany » qui pourraient s’apparenter au « vodivona » au bénéfice de Hova ; les « tendryloka ou petit lohambitany » constituées par des terres distribuées par le souverain aux anciens soldats ou aux sujets méritants et exemptes d’impôts16. 1.3.1.2 La période coloniale : Avant la colonisation, la situation de la propriété foncière vis-à-vis d’un Malagasy ainsi que les étrangers pouvait se résumer ainsi : Les Malagasy n’étaient que simple usufruitiers des terres qu’ils occupaient sans aucun titre de propriété, donc de garantie, les étrangers ne pouvaient acquérir mais avaient un droit de location établi sur des titres précaires. Le gouvernement français s’attelle donc à asseoir un régime de propriété foncière simple et peu formaliste, permettant aux hommes de vivre côte à côte et aux biens de circuler avec toute la sécurité donnée à l’acquéreur et au créancier. La loi du 9 mars 1896 reconnait la propriété individuelle. L’année 1911 verra la consécration du régime d’immatriculations foncière en 13 RANDRIAMAMONJY F. L’Histoire des régions de Madagascar Des origines à la fin de 19ème siècle. Trano Printy Malagasy. 14 Ibid, 15 Journal Officiel de Madagascar et dépendances, 1898 16 Macé, 1936 14 instituant les titres de propriété enregistré dans des livres fonciers. En 1929, un décret des « Cadastres Indigène » devait définir d’une manière collective la propriété et assurer la jouissance des droits y afférents à l’autochtone qui les tenait, soit de lui-même, soit de ses ancêtres et qui ont retenu ou cultivé une terre d’une manière directe et continue. L’esprit de la législation était donc la mise en place d’une sécurisation de la propriété foncière par l’établissement d’un titre de propriété garanti par l’Etat et qui était déjà définitif et inattaquable. 1.3.2 Le régime foncier malagasy de 1960 à 2005 Après l’indépendance, pour améliorer les textes fonciers, tenant compte des critiques dont avait été l’objet la législation antérieure, un effort législatif sans précédent a été fait. C’est que le Malagasy a une passion pour sa terre. Le souci majeur était de préserver une certaine continuité dans les principes qui ont présidé à la recherche de la sécurité foncière c'est-à-dire : La substitution de l’Etat malagasy à l’Etat français dans l’expression de la souveraineté en reprenant le principe de la domanialité des biens non appropriés par des titres régulier de propriété. La mise en valeur comme condition d’appropriation de la terre. Le respect de la loi locale concernant la terre des ancêtres. 1.3.2.1 Les innovations importantes : La mise en place d’une nouvelle procédure collective d’immatriculation des terres dit « nouveau cadastre » L’enregistrement dans le livre foncier de toute parcelle objet de l’opération cadastrale. Cette longue évolution a fait ressortir tout en les renforçant l’immuabilité des principes de la sécurité foncière garantie par l’Etat et basée sur la mise en valeur pérenne. 1.3.2.2 Les deux procédures pour la mise en œuvre de l’immatriculation : L’accession à la suite d’une mise en valeur depuis dix ans soit avant la loi 60.004du 15 Février 1960 portant sur les terrains urbains des domaines privé nationaux, soit avant la date de la reconnaissance domaniale pour les terrains ruraux. Concession à titre onéreux ou gratuit, sous condition résolutoire de mise en valeur. La procédure collective est gratuite pour les bénéficiaires car elle émane de l’initiative de l’administration. La procédure est simplifiée et moins couteux que la précédente et plus 15 transparente. Malheureusement, cette procédure n’a pas été poursuivie systématiquement faute de financement malgré l’effort de sécurisation foncière au niveau national. 1.3.3 Le régime foncier malagasy après la reforme foncière de 2005 Depuis avril 2005 un comité de révision de la législation foncière et domaniale a préparé une loi dite de « Cadrage » fixant les principes régissant les statuts des terres, afin de clarifier l’ensemble des statuts juridiques des terrains à Madagascar et de les présenter d’un seul tenant. Elle regroupe ces statuts en trois ensembles Les terrains dépendants des domaines de l’Etat, des collectivités décentralisées et des autres personnes morales de droit public Les terrains des personnes privées ; Les terrains constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique Outre, plus simplifiée, cette loi de cadrage contient une innovation majeure : la propriété privée peut toujours être matérialisée par un titre foncier, mais elle est également reconnue sans titre foncier. Le paragraphe 2, relatif aux « terrains détenue en vertu d’un droit de propriété non titré », affranchit par la reforme foncière le principe de la domanialité. Les terrains non titré ne relèvent plus de domaine privé de l’Etat si une « emprise personnelle » ou collective atteste d’une occupation.17 Cette loi annonce un système combiné de gestion foncière : la délivrance et la gestion de titres fonciers comme compétence de l’Administration foncière, la délivrance et la gestion des certificats foncières comme nouvelle prérogative des communes. Ainsi, d’après l’article premier de la loi dite « cadrage » Les terrains constitutifs des domaines public et privé de l’Etat et des collectivités décentralisées sont soumis aux règles de la gestion domaniale. Les terrains constitutifs des patrimoines des personnes privées, physique ou morales sont soumis aux règles de la gestion foncière. La dite loi a été élaborée afin de répondre aux enjeux et objectifs de la reforme foncière voulue par la lettre de politique foncière. 17 Loi 2005 loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres Art 33, 16 La figure ci-dessous montre en un seul coup d’œil le changement des statuts des terres après la promulgation de la loi de cadrage de 2005 marquée par l’abrogation du principe de la présomption de domanialité. Figure n°1 : Illustration des changements après la réforme foncière : Avant la reforme Après la reforme Domaine de l’Etat Domaine de l’Etat (Public et privé) Propriété privée non titrée Propriété privée titrée Propriété privée titrée Terrains à statut spécifique Terrains à statut spécifique (parcs, réserves foncières) (parcs, réserves foncières) 17 CHAPITRE II : LA SITUATION DE L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR Après 115 ans d’existence, les Services Fonciers malagasy n’a pu titrer que moins de 15% de la superficie de territoire nationale18. Au rythme actuel de l’attribution de nouveau titre il faudrait quelques siècles pour que l’apurement foncier de toute l’étendue du territoire National soit achevé. Pour mieux voir la situation de l’immatriculation foncière à Madagascar il faut voir l’état de lieu de l’apurement foncier de Madagascar, les acquis de la reforme foncière et les défis à relever pour atteindre l’apurement foncier du territoire national. 2.1 L’état de lieu de l’apurement foncier à Madagascar L’apurement foncier est un indicateur pour une zone donnée du taux d’attribution de statut juridique des parcelles de terrains se trouvant dans cette zone. Pour mieux comprendre la situation foncière malagasy il est nécessaire de savoir la situation des services fonciers des, moyens des services fonciers et des facteurs de blocage de l’apurement foncier. 2.1.1 La situation des services fonciers La conservation des documents fonciers et topographiques est aujourd’hui dans un état lamentable. Les causes de cette situation sont nombreuses : Moyens financiers : Le budget de fonctionnement alloué au fonctionnement du service est réduit au strict minimum, le renouvellement et l’entretien des équipements sont quasi inexistants, etc. 18 Projet de PROGRAMME NATIONAL FONCIER. DOSSIER DE PRESENTATION. JUIN 2003 18 Ressources humaines : L’effectif est insuffisant et vieillissant compte tenu de l’organisation du travail et de la procédure actuellement en vigueur, la disponibilité de jeunes cadres est insuffisantes pour combler les départs à la retraite ; Moyens techniques : local l’archivage exigu, support de l’information de mauvaise qualité ou inadapté aux besoins et à l’utilisation, support de rangement et de stockage des documents inadaptés, pas de ventilation ni d’aération, pas d’extincteur opérationnel (aucun entretien n’a été effectué sur ce type de matériel sur les dix dernières années). Aucun entretien sur les locaux (Plafond troué, fuite d’eau en cas de pluie) ; meuble de rangement insuffisant. Moyens technologiques : Les livres édités par l’imprimerie nationale ne sont pas de qualité constante. Sur certaines années, les feuilles et les reliures sont de très mauvaise qualité. Au bout de quelques années ; ceux-ci se trouvent déjà dans un état de dégradation avancé. La plus grande défaillance réside dans la conception même du système : en effet. Il est impossible d’espérer que des documents papiers (notamment plans et livres fonciers) utilisés quotidiennement et intensivement par les services puissent durer éternellement19. La pénurie de moyens citée ci-dessus est au centre des problèmes fondamentaux des Services Fonciers en général et de la Conservation Foncière en particulier. A l’origine, la Conservation Foncière répondait aux normes de l’époque en ce qui concerne aussi bien la documentation (le contenu et le contenant) que sa mise à jour (délai en particulier) ou encore les conditions d’archivage, par la suite les moyens octroyés n’ont pas permis d’assurer un fonctionnement normal (réfection des documents détériorés par exemple) ni la maintenance des infrastructures alors que les demandes de prestation ne cessaient d’augmenter. Et c’est ainsi qu’on est arrivé à la situation actuelle qui est certes grave mais non désespérée. En effet de multiples solutions s’offrent pour reconstituer les documents détériorés : exploitation des données d’autres documents (dossiers fonciers ou recours au duplicata par exemple). Leur mise en œuvre ne sera certes pas aisée. En tout état de cause, le système de conservation actuel n’est plus approprié et doit obligatoirement être modernisé. Les services fonciers devront alors être dotés de moyens suffisants pour le fonctionnement et la pérennisation du système. Et c’est la raison pour 19 Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques. Rapport final conservation. P.N.F Février 2005 19 lesquelles sont entamés des travaux de modernisations du service foncier de l’Etat pour rehausser autant que l’on peut la qualité et la quantité de services rendus. 2.1.2 Les performances du Service foncier malagasy Pour mieux illustrer les performances, les donnés statistiques résumés en tableau s’avèrent utiles et instructifs. Les donnés trouvées concernent 1990 à 2000 et de 2007 à 2010. 000 000 450 000 595 de Fmg 000 1 923 millier) (en parcelles PIP en millier 380 140 784 450 19 16 1 190 de Nombre ODOC) (cadastre, titre établis nombre surface en Ha 0 individuels de 18300 Travaux l’ex DGDSF de personnel Source : DDSF20 20 000 120 232 000 600 500 13 6 988 443 71 12 000 476 524 000 000 collectifs 000 121 318 48 2 070 Travaux 353 45 1 060 15 1 330 1737 1 281 644 838 040 4 802 10 404 368 56 49 1 150 1 000 848 37 1 750 1 253 825 785 799 807 815 823 780 3 833 866 887 927 du Effectif ANNEES 1990 1991 1992 199 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Tab.2 ; les performances du Service foncier de 1990 à 2000 Projet de PROGRAMME NATIONAL FONCIER. DOSSIER DE PRESENTATION. JUIN 2003 20 Les titres créés durant les quatre dernières années : de 2007 à 2010 Tab.3; les performances du Service foncier de 2007 à 2010 ANNEE NOMBRES DE TITRES ETABLIS PAR CIRDOMA 2007 2008 2009 Janvier - Novembre 2010 8 818 11 527 10 844 7582 NB TITRES ISSUS DE L'OPERATION 75000 TITRES NOMBRES TOTAL DES TITRES CREES 18 727 38 008 8 818 11 527 29 571 45 590 Source : DDSF Les titres individuels délivrés par les Circonscriptions Domaniales sont entre 8000 et 12000 titres par an. Tandis qu’avec l’opération « 75 000 titres », initiative de l’Administration foncière. En 15 mois : (Septembre 2000 – Novembre 2010) 56735 ont été établis soit une performance moyenne de 3782 titres par mois. A noter que primo, la dite opération est une initiation de la DGSF pour attribuer des titres à des parcelles cadastrales déjà jugées définitivement et dont les plans sont validés. Secundo, concernant des cas des quatre dernières années, l’opération 75 000 titres n’a pas été financée par les bailleurs de fonds ni assistée par des partenaires techniques pour ainsi dire que même avec le maigre moyen dont dispose le service foncier de l’Etat, ce dernier peut accomplir de travaux appréciables et extraordinaire, si la volonté y est et que chacun y met du sien. 2.1.3 Les facteurs de blocage de l’apurement foncier 2.1.3.1 Les blocages liés aux ressources des Services fonciers Les rapports21 de la visite des bureaux des Domaines et des Topobraphies à Antananarivo, Antsirabe et Toamasina, ont permis de montrer l’état de délabrement avancé des différents documents. Cependant, il est possible de classer l’état de ces documents en trois parties : Bon : Cet état indique que ces documents sont encore exploitables et peuvent être numérisés sans trop de difficulté. Mauvais : cet état indique que le document est inutilisable en l’état car soit il est complètement déchiré soit les parties importantes ne sont plus lisibles. 21 Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques. Rapport final conservation. P.N.F Février 2005 21 Irrécupérables/Disparus : cet état indique que les documents sont introuvables dans les différents classements ou sont inutilisables. Tel qu’il résulte de l’inventaire des documents fonciers ordonné par le Ministère de tutelle, la situation est alarmante. A titre d’exemple : A Toamasina o 34% seulement des livres fonciers sont en bon état o 32% en mauvais état o 34% inutilisables o 39% des plans individuels en bon état o 33% en mauvais état o Et 23% inutilisables A Antananarivo o 24% des livres fonciers et matrice cadastrales en bon état o 19% en mauvais état o Et 57% inutilisables La cause principale en est l’insuffisance des moyens dont ont toujours souffert les Services Fonciers : les travaux d’entretien ou de réparation des locaux, des matériels de ventilation, des mobiliers de rangement n’ont pas pu être assurés ; il en est de même pour la réfection des documents objet de fréquentes manipulations. Dans ces conditions, la qualité de service ne peut être que médiocre. Au fil des ans, la situation empire car si les archives sont de plus en plus volumineuses, les demandes de plus en plus nombreuses, les moyens tant en ressources humaines, qu’en matériel et financiers restent insuffisants. Les délais de traitement des travaux demandés par les usagers sont de plus en plus longs Les instances s’accumulent car les informations perdues sont de plus nombreuse L’insatisfaction des usagers est de plus en plus prononcée, les récriminations de plus en plus nombreuses et non dissimulées. De surcroît, l’immixtion fréquente de certaines autorités pour bénéficier de traitements de faveur n’est pas pour arranger les choses.22 22 Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques - Rapport final conservation P.N.F.Février 2005 22 Tout cela constitue des points de blocage et de défaillances qui favorisent la corruption. 2.1.3.2 Le blocage d’ordre politique de gouvernement : L’opération d’immatriculation collective est très ponctuelle mais non systématique, car les gouvernements malagasy successifs n’y voient pas l’importance, il n’existe pas de politique ou planification stratégique continuelle sur le secteur foncier sauf des actions ponctuelles ou à court termes visant la mise en œuvre de certaines opérations aux buts très spécifiques et n’ayant pas d’effets de contagion pour les rendre nationales. 2.2 Les acquis de la reforme foncière Depuis 2005, le gouvernement malagasy a engagé un processus de reforme foncier. Cette reforme voulue est inscrite dans LA LETTRE DE POLITIQUE FONCIERE (LPF) que le premier paragraphe de cette section parle des objectifs de la LPF, le deuxième paragraphe parle des nouvelles lois régissant les terres selon leur attribut et enfin le troisième paragraphe des innovations dans le service foncier apporté par la reforme foncier. 2.2.1 Les objectifs de la LFP Comme la lettre de politique foncière s’inscrit dans les orientations politiques du gouvernement, elle est en cohérence avec les orientations nationales et sectorielles entre autres : La vision « Madagascar naturellement » et la Politique Générale de l’Etat pou 2005 qui affirme parmi ses premiers objectifs de « passage d’une économie de subsistance à une économie de marché » ; par ses effets positifs sur la sécurisation des investissements la politique foncier est l’une des principaux leviers susceptible de favoriser cette évolution. Pour le programme national prioritaire de la politique générale de l’Etat pour 2005 qui visent la bonne gouvernance, la décentralisation et déconcentration, la préservation de l’environnent, l’agriculture, l’élevage et la pêche, la mise en œuvre de programme national foncier interagit avec eux. En effet : Objectifs de la politique foncière • Finalité : La Politique Foncière a pour finalité une gestion foncière : - à l’investissement privé national et étranger, - à la production agricole, 23 - à la gestion, la protection, la restauration et le renouvellement des ressources naturelles, - au développement des collectivités territoriales décentralisées par la mise à disposition d’outils de gestion territoriale et de fiscalité, - au renforcement de la cohésion sociale au niveau local et communal. • Objectif principal : L’objectif principal est de répondre à la demande massive en sécurisation foncière, dans de brefs délais et à des coûts ajustés au contexte économique, par la formalisation des droits fonciers non écrits et par la sauvegarde et la régularisation des droits fonciers écrits. • Objectifs spécifiques : La politique Foncière s’articulera autour d’un cadre législatif rénové, d’un processus de décentralisation de la gestion foncière, de la modernisation des outils et de la formation de nouvelles compétences. • Un nouveau cadre institutionnel et législatif sera conçu et mis en œuvre. Il porte sur une révision du système domanial et foncier, sur l’adoption de nouvelles lois adaptées au fonctionnement social et économique des milieux ruraux et urbains afin de permettre une véritable simplification des procédures. Il reposera en partie sur des interventions de professionnels de statut privé. Ce nouveau cadre législatif proposera une adaptation de la réglementation aux nouvelles technologies. • Décentralisation : La modernisation du système domanial et foncier tiendra compte de l’évolution de l’organisation administrative territoriale et en particulier du processus de décentralisation, en répartissant les compétences de gestion de la terre et des ressources entre les services déconcentrés de l’Etat et les collectivités décentralisées. La loi favorisera les formes de partenariat public privé, par le recours systématique aux professions auxiliaires de l’administration et l’appui des partenaires techniques et financiers susceptibles de mettre en œuvre les nouvelles procédures. • De nouveaux outils, tenant compte des avancées technologiques en gestion de l’information alphanumérique et géographique, seront mis à disposition des acteurs de la Politique Foncière. L’équipement des services topographiques et des conservations foncières sera systématiquement modernisé et informatisé en tenant compte des besoins définis pour permettre la mise en application de la nouvelle législation. Le fonctionnement et la maintenance de ces nouveaux équipements seront considérés en fonction d’une restructuration des services foncière. Les collectivités territoriales seront également appuyées pour les investissements en équipement appropriés. Le 24 fonctionnement de ces équipements aux collectivités sera, à terme, à la charge des budgets communaux. • Des compétences, nouvelles et supplémentaires, seront rendues disponibles pour la mise en œuvre de la Politique Foncière. Des programmes d’appui permettront de renforcer les professions auxiliaires de l’administration (géomètres libres assermenté) en termes de mise à jour des compétences de d’appuis à la création d’entreprise privées. Des programmes de formation professionnelle permettront de renforcer les capacités des communes rurales et urbaines en matière de gestion domaniale et foncière décentralisée. Des formations diplômantes seront instituées sur convention avec des établissements secondaire et universitaire23. 2.2.2 Les nouvelles lois régissant les terres selon leurs statuts Le programme national foncier, issu de la lettre de politique foncière définit les actions à mener pour une reforme foncière à travers quatre grands axes stratégiques dont la troisième vise « la rénovation de la règlementation foncière et domaniale. » cette reforme de la législation aura pour objectif de : Mettre à jour et organiser des textes d’avant 2005, très disparates Prendre en compte le cadre institutionnel résultant de la décentralisation Répondre aux attentes de sécurisation foncière, en proposant outre le titre de propriété foncière, un instrument plus simple correspondant aux besoins d’une partie des usagers. Moderniser et équiper en conséquence les services chargés de la gestion domaniale et foncière. • La loi de cadrage : loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres • La loi sur les Propriétés Privées Non Titrées Ni Cadastrées : loi n°2006-031 du 24 Novembre 2006 • La loi sur les Domaines Privés de l’Etat, des Collectivités Territoriales Décentralisées, des Personnes morales de droit Public : loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 • 23 La loi sur les Domaines Publics : loi n°2008-13 du 28 Juillet 2008 Conseil des Ministre. Lettre de politique foncière. 2005 25 • La loi sur les terres à statut spécifique 2.2.3 Les innovations apportées par la réforme Depuis 2005, Madagascar est engagé dans un processus de réforme foncière basée sur la modernisation des services fonciers et la décentralisation de la majeure partie des ressources fonciers aux collectivités locales afin de renforcer la sécurisation foncière. 2.2.3.1 Les guichets fonciers Le changement majeur instauré par la loi foncière de 2005 est le passage de la présomption de domanialité à la présomption de propriété privé. Conformément à cette loi, les usagers en mesure d’attester d’une emprise personnelle collective peuvent obtenir un certificat foncier. Ce certificat est délivré par un guichet foncier communal à l’issu d’une démarche locale, publique et contradictoire. Grâce à ces procédures, les usagers peuvent ainsi sécuriser leur droit foncier. Au mois d’avril 2010, 330 guichets fonciers communaux ont été crées et on délivré 52000 certificats fonciers24. Toutefois, les guichets fonciers existants ne couvrent pas l’ensemble du territoire malagasy qui compte 1550 communes. 2.2.3.2 La modernisation Actuellement la modernisation est en train de s’opérer au sein du Service foncier et selon les objectifs fixés pour chaque division et direction. • Objectifs à atteindre par la modernisation La modernisation de la conservation doit poursuivre des objectifs précis et s’insérer dans le cadre d’une logique plus large. Au minimum, à terme les services fonciers et topographiques devront avoir une base de données informatisée de l’ensemble des informations foncières et topographiques de Madagascar. Les différentes circonscriptions devront être mises en réseau et permettant ainsi la consultation à distance et l’intégration de toutes les bases en un référentiel couvrant la totalité du territoire. a) Avantages pour les usagers : La Facilité de consultation et l’amélioration de la qualité de service : 24 Rapport Observatoire du foncier 26 Vérification du statut juridique d’un terrain (consultation) Obtention du certificat de situation juridique (édition d’un imprimé) Repérage et localisation d’un terrain Obtention d’un plan officiel, Possibilité d’obtenir des plans avec des images satellitaires ou des photos aériennes comme arrière plan Consultation des dossiers fonciers et topographiques (archives), ou tout au moins de la liste des documents archivés relatifs à chaque propriété si la numérisation de totalité des archives n’est pas retenue Facilité de recherche par propriétaire, nom de la propriété, numéro de titre de propriété, localisation, date, etc. Possibilité pour les usagers d’accéder aux informations à distance auprès des représentations habilitées dans la localité la plus proche, voire par internet une fois les mécanismes de paiement électronique sont sécurisés. b) Avantages pour la DDSF et les services : L’amélioration du traitement des opérations : Réduction du volume de travail : tout travail de recherche, de consultation, d’édition et de publication étant automatisé, le travail principal ne restant plus qu’au niveau de l’alimentation et la mise à jour de la base de données. Réduction du temps de traitement des opérations, (publication aux livres fonciers) Meilleur suivi du traitement de l’information, meilleur contrôle et validation des traitements grâce à la systématisation et récupération en cas de désastre. La réalisation des travaux topographiques sont facilités grâce au géo référencement des informations, à la disposition d’un plan de repérage, de photos aériennes, et d’images satellitaires, Les risques de perte des informations sont réduits grâce à la dématérialisation de son support. Le contrôle de sécurité, de qualité de service, de performance, de reporting (statistiques) sont inhérents au système. c) Avantages pour l’Administration : L’application de la bonne gouvernance : 27 Possibilité de disposer au niveau de l’Administration centrale d’une base de données et d’un référentiel cartographique couvrant la totalité du territoire national et à usage multiple Possibilité de générer des revenus grâce à la possibilité de nouveaux services et de meilleures qualités de service pour tendre vers l’autonomie financière Meilleure utilisation des budgets et ressources allouées et maximisation de la rentabilité et du rapport coûts/bénéfices Valorisation des agents par rapport à leurs fonctions : outils modernes, meilleures conditions de travail, formations, responsabilités plus élargies, compétences polyvalentes Plus de transparence dans la gestion des informations, dans le suivi des performances, etc. 2.3 Les défis à relever pour atteindre l’apurement de l’immatriculation de tout le territoire national malagasy Immatriculer tout le territoire malagasy représente un énorme défi pour les Services Fonciers à cause de l’immensité de la superficie du territoire national et la faiblesse des moyens qui leurs sont alloués annuellement. Mais un projet similaire a déjà été lancé dans le cadre du Programme Environnementale 1 (PE1), l’objectif annoncé portait sur une gigantesque opération cadastrale de l’ensemble du territoire national : l’action devait s’étendre sur quinze ans et son coût total aurait atteint 167 millions de US dollars, une somme extrêmement couteuse pour les partenaires financiers25. Le fait qu’un projet similaire a déjà été l’objet d’un refus de la part des bailleurs de fonds présente déjà des défis à surmonter qu’il fallait trouver un projet adéquat soutenable par le budget de l’Etat étant donné les besoins impérieux d’immatriculer toute les parcelles de terrains formant le territoire nationale. Ce projet doit répondre aux exigences des lois et textes règlementaires en vigueur, de la culture et tradition, des valeurs malagasy, ainsi que des besoins de développement durable et harmonieux. 25 ème KECK (Andrew). La composante cadastre dans le PE1. Atelier Foncier à Madagascar, 2 Partie 28 Pour cela les objectifs doivent être claires et les terrains doivent être connus et catégorisés, et que l’on tient compte des contextes socioculturel et économique de chaque contré. 2.3.1 Les objectifs Le développement durable et harmonieux du pays nécessite l’immatriculation de toutes les parcelles de terrain dont il constitue à la fois comme base, garantie, et instrument d’appui, Etant donné qu’après la reforme foncière les terres malagasy sont classées en quatre catégories, à savoir Domaine de l’Etat (régis par les lois de 2008) Propriété privée non titré (régies par loi 2006-031 du 24 Nov. 2006) Propriétés privées titrées (régies par l’ordonnance n° 60.146 du 15 Fév. 1960) Terrain à statut spécifique L’objectif principale est de présenter un projet réaliste capable d’entériner l’immatriculation de tous le territoire national malagasy pendant un délai bien déterminé. Cela requiert au préalable le choix de la meilleur méthode opérationnelle : moins couteuse, la plus simple, la plus rapide, la mieux maîtrisée par les services et capable d’englober tous types de terrains selon leurs statuts respectifs et ne suscitant pas le désordre socioculturel. 2.3.2 Les différences entre les zones selon la densité de la population 2.3.2.1 Dans les grands espaces quasi-inoccupés : Dans les parties les plus reculées : des sociétés traditionnelles où les us et coutumes régissent la vie courante : le chef coutumier détient non seulement le pouvoir de conciliation mais aussi d’arbitrage ; la gestion des terres revient au chef de clan et les membres n’ont qu’une jouissance qui peut n’être que temporaire. Dans la plupart des cas, la garantie donnée par le chef coutumier apporte une sécurité foncière locale suffisante mais précaire. Ailleurs : des sociétés semi organisées. Il s’agit de sociétés traditionnelles au premier stade d’évolution. Les règles traditionnelles et les conventions écrites (dina par exemple) coexistent ; le chef de clan demeure le Raiamandreny (le chef coutumier) sur le plan social mais ne détient plus à lui seul le pouvoir de 29 décision sur le plan économique ; la valeur de la garantie donnée par le chef coutumier est largement atténuée et la sécurité foncière qu’elle peut apporter est insuffisante ; la sensibilité à la propriété individuelle garantie par l’Etat est observée auprès d’une frange de la population. 2.3.2.2 Dans les zones à forte concentration humaine : Ces zones contiennent des sociétés semi organisées. Et surtout des sociétés organisées, stade ultime de l’évolution de la société ; tout y est règlementé, codifié, organisé ; la transaction marchande foncière des terres est courante. Il y est noté des exigences d’une sécurisation foncière forte. C’est le cas des centres urbains, des zones de cultures intensives et extensives en général. Ces terres peuvent révéler du domaine public ou du domaine privé de l’Etat ou approprié en vertu de titre définitif de propriété ou de titre provisoire de concession ou seulement du droit traditionnel de propriété26. 2.3.3 L’enjeu socioculturel pour un projet d’envergure national d’immatriculation foncière 2.3.3.1 La passion du Malagasy pour la terre Le Malagasy a une passion pour sa terre. Cela se perçoit par les vocabulaires auxquels les malagasy sont très attachés. Le tanidrazana : la propriété ancestrale, la terre des pères, la patrie.27 Le zanatany – tera-tany : enfant de la terre, des mots qui tirent leur origine du mythe terre-mère. De cette manière se crée le lien de parenté naturelle entre le groupe et les territoires qu’ils occupent et où les rites et tabous sont de mêmes. Par ce même mythe que l’on tente de démontrer que dans l’inconscient malagasy, la mère et le sol natal ne font qu’un28. On admet alors sans difficulté cet attachement à la terre et au tombeau familial vers laquelle le Malagasy se sent attirer comme par un désire profond de retour au sein maternel. 26 Projet de PROGRAMME NATIONAL FONCIER. DOSSIER DE PRESENTATION. JUIN 2003 Rakotomananjean, v. Manuel pratique du Domaine de l’Etat, 1968. 28 Mary (L) Mme. « Notes sur le personnage de la mère en Imerina », Bull de l’Académie malgache, 1960. 27 30 2.3.3.3 Le rapport entre autochtone et migrants. La diversité des pratiques foncières nées de traditions différentes, amène à réfléchir sur la question de la maîtrise foncière à l’exemple du cas du plateau de Vineta de Sud Ouest. En effet, la maitrise foncière est définie comme l’expression du pouvoir sur un espace, d’une personne physique ou morale. Elle comprend le pouvoir de contrôle, les droits d’usage et de propriété. La sécurité foncière s’inscrit dans ce même logis. Il est nécessaire de prendre en compte la relation entre agriculture et élevage dans le régime foncier du Sud Ouest qui est d’abord une terre d’élevage, en suite une terre d’accueil29. L’enjeu de la sécurisation foncière est donc de taille entre les autochtones et les migrants pour disputer la même parcelle de terrain qui pour les uns est terres des ancêtres tandis que pour les autres terres elle est de migrations. 29 Ranaivoson J. Gestion foncier et Déforestation sur le plateau de Vineta .CNRE Antananarivo Madagascar 31 CHAPITRE III : LA DETERMINATION DE LA METHODE LA MIEUX ADAPTEE POUR APURER L’IMMATRICULATION FONCIERE DU TERRITOIRE NATIONAL MALAGASY Dans le cadre d’un projet d’envergure national comme apurer l’immatriculation foncier du territoire malagasy, la loi régissant les statuts des terres et ses lois dérivées offrent les possibilités suivantes. - L’immatriculation individuelle - L’immatriculation collective - L’immatriculation via certification foncière - L’immatriculation via dotation foncière en vue de redistribution gratuite Par rapport aux autres méthodes, il s’avère évident que l’instruction d’une demande individuelle de terrain domanial est la plus longue. Les résultats des quatre dernières années montrent bien que le nombre des titres établis se situent entre 8000 et 12000 par an seulement et qu’en plus l’immatriculation des terrains dont les statuts appartiennent aux domaines de l’Etat ne font que très rarement l’objet d’immatriculation individuelle. Dans la première section de ce chapitre sera présenté successivement les méthodes, dans le second l’analyse comparatives des méthodes, et dans la troisième le choix à retenir. 3.1 La présentation des méthodes possibles Les trois méthodes possibles sont l’immatriculation collective, la certification foncière suivie de transformation en titre et la dotation foncière suivie de morcellement. Dans les trois paragraphes suivants seront présentées successivement ces trois méthodes. 32 3.1.1 L’immatriculation collective Texte : Ordonnance n° 74 034 du 10 Décembre 1974. Objet : Immatriculation de tous les immeubles dans la zone ouverte au cadastre. But : Procédure d’immatriculation collective accélérée, à moindre frais compte tenu de l’allégement de la procédure, moins d’intervenants, transparente, et enfin touchant des zones de superficie importante. La sécurisation foncière est optimale grâce un titre garanti par l’Etat qui est attribué au propriétaire à l’issue de la procédure d’immatriculation collective. 3.1.3.1Procédures : a)Formalité préalable : Etablissement d’une demande d’ouverture d’une opération d’immatriculation collective ou cadastre dans une zone bien déterminée Arrêté pris par le ministère dont relevant le service des domaines et le service topographique (MATD) autorisant et fixant la zone soumise aux opérations du cadastre. Publication au journal officiel Affichage, publication, sensibilisation, et enquête effectué par les services topographique. b) Phase physique : service concerné : (Géomètre assermenté) Opération de bornage de tous les immeubles compris dans la zone concernée, sans exception : o Sur les zones rurales de grande superficie seront traité par la voie de photogrammétrie ou aérienne. o Les zones rurales de moindre superficie feront l’objet d’un levé terrestre ; o Et les centres urbain d’un plan numérique. Etablissement du plan cadastral par un géomètre assermenté : o 1/1000ème pour zone à forte densité de morcellement o 1/2000ème morcellement moyen o 1/5000ème pour zone des superficies assez importante des occupations Etablissement du procès verbal collectif de bornage, liste des parcelles cadastrées, l’abornement, la superficie et la consistance, avec relevé des oppositions ou revendication éventuelles. 33 Etablissement de la liste alphabétique : récapitulation par propriétaires de parcelle cadastrées. c)Phase juridique : (service concerné : Tribunal Terrier) Dépôt pendant 2 mois des procès-verbaux de bornage et les plans cadastraux par section à la commune de la zone concernée. C’est le délai de réception d’opposition ou revendication. Après expiration de ce délai, les dossiers sont transmis au service de domaines pour la préparation de l’intervention du Tribunal Terrier Ambulant (TTA). Remarque : cette phase juridique consiste à la consécration des droits de propriété par le TTA. Tous les inscrits et opposants sont convoqués par le TTA à l’audience sur le terrain en question (1 mois à l’avance). Le tribunal va rendre un jugement sur chaque parcelle (jugement qui désigne les vrais propriétaires : o Les parcelles sont inscrites soit : Au nom d’une personne bien déterminée, Au nom de : inconnu, Au nom de l’Etat malagasy. Remarque : Le jugement rendu peut être frappé d’Appel. Délai : 1000 parcelles peuvent être traitées en deux ou trois jours seulement. o Enregistrement du jugement au service d’enregistrement = gratis. o Convocation des parties pour notification des jugements. o Après un délai légal de 1 mois après notification du jugement (s’il n’y pas d’appel), le jugement devient définitif. o Le tribunal terrier ambulant est composé de : Un président (inspecteur des domaines). Un assesseur fonctionnaire (contrôleur de domaines). Un assesseur élu (conseiller rural). Un géomètre assermenté (du service topographique). Un greffier (fonctionnaire du service des domaines). o Lorsque le jugement est devenu définitif, faute d’appel ou après l’appel, le service des domaines établit des titres fonciers et en délivre le duplicata au propriétaire. 34 d) Phase administrative : Etablissement du titre à remettre à chaque propriétaire. (services concernés : CIRDOMA-CIRTOPO) Consignation registre d’immatriculation. Consignation répertoire du titre. Calcul frais pour établissement titre. (Le cadastre, le coût est réduit de moitié ord. 74 034). Dépôt de toutes pièces de procédures au registre de Dépôts. Etablissement duplicata du titre. Inscription au Livre Foncier : Etablissement Fiche de propriétaire, et Fiche nom de propriété et classement. Envoi bordereau de dossiers Topo, mise à jour plan. Etablissement et envoi du certificat de radiation au Tribunal Terrier. 3.1.2 La certification foncière Texte : loi n° 2006-031 du 24 novembre 2006 sur les Propriétés Privées Non Titrées Ni Cadastrées et son décret d’application n°2007-1109 du 18 Décembre 2007(les articles cités cidessous sont ceux du dit décret et concernent uniquement cette section). Objet : certification d’une propriété foncier privé non titré ni cadastré objet d’une demande en ce sens. A noter que des demandes groupées peuvent être effectuées. But : faciliter la délimitation des parcelles, grâce à un repérage visuel sur le Plan Local d’Occupation Foncier (PLOF) de leurs localisation et limites, à la réquisition du demandeur, par l’agent du guichet foncier et les membres de la commission de reconnaissance locale. Cet outil permet aux usagers de réaliser par eux même le travail de reconnaissance des droits sur terrain. Les « marqueurs fonciers » visibles dans le paysage, apparaissent clairement sur l’image, ce qui rend possible de faire le tracé de limites parcellaire et d’éviter le recours à des services topographiques, ce qui représente une économie substantielle de temps et de moyens.30 La sécurisation foncière obtenue est de niveau intermédiaire : Droits opposables au tiers jusqu’à preuve du contraire, sauf nécessité d’utilité publique, et la transformation en titre foncier du certificat est autorisée par la loi. 30 Les dispositifs de gestion foncière intercommunale : atout ou contrainte. Note de l’Observatoire du foncier.Scope n° 002 juin 2009 35 3.1.2.1 La Procédure : a) Préalable : L’existence du guichet foncier (communal ou intercommunal) Création du service administratif spécifique dénommé Guichet Foncier (GF) par arrêté du chef de l’exécutif de la collectivité décentralisée de la dite collectivité, après la délibération de l’organe délibérant : Service fonctionnant conformément aux dispositions de l’article 4 à 9 du décret, 2007-1107 du 18 Décembre 2007, notamment la possession en main du PLOF, établi sur la base d’un plan cartographique, contrôlé par le PNF et validé par le service topographique où sont délimité les domaines publics et privés de l’Etat, les propriétés titrés ou cadastrées, les propriétés non titrées occupés ainsi que les terrains à statut spécifiques. Le PLOF couvre toute la superficie de la collectivité décentralisée (CTD). b) Instruction de la demande : - Dépôt de la demande (conformément aux articles : 11 à 17 selon les cas) - Instruction de la demande (conformément aux articles : 18-20) - Le GF procède aux formalités de publicité de la « décision » de faire la constatation des lieux par la commission de reconnaissance locale. - Affichage sur les placards administratifs de l’existence d’une demande de reconnaissance de droit de propriété. - Certificat d’affichage attestant l’accomplissement de cette formalité - Reconnaissance sur le terrain, par la commission de reconnaissance locale (Constituée et fonctionnant selon l’article 21, 22) dont la modalité d’Identification des parcelles et constatation des droits d’occupation. (article 24). - Le Procès Verbal de reconnaissance (article 25-26) Cas où il existe des oppositions : toute personne peut intervenir à partir du jour de dépôt de la demande jusqu’à l’expiration de 15 jours après les opérations la reconnaissance (80 jours pour les résidents en dehors de Madagascar) - L’opposition et régis par l’article 27-33 - Le Rejet de la demande (article 34 et 35) peut avoir lieu si la demande ne satisfaisait pas aux prescriptions des articles 2 à 10 de la loi 2006-031 du 24 novembre 2006. En cas d’opposition reconnue fondée partiellement, la partie objet de l’opposition est distraite de la demande. En cas d’opposition reconnue fondée totalement, le chef de l’exécutif de la collectivité de base notifie de demande par lettre, du classement de sa demande. 36 c) Etablissement de certificat foncier (article 36-38) Après l’expiration du délai d’opposition et en cas d’absence d’opposition. Après avoir, vérifié, la régularité du PV de la commission de reconnaissance locale. Après avoir constaté l’accomplissement de toutes les prescriptions destinées assurées la publication de la procédure L’Agent du GF établit le Certificat Foncier (CF) conformément à l’avis favorable de la commission de reconnaissance locale. En cas d’opposition, le CF ne peut être établie que soit après : Main levée de l’opposition par l’opposant ou, Acquiescement de l’opposition partielle par de demandeur ou, Une décision définitive concernant le règlement de cette opposition d) Transformation de CF en titre (article 52-57) La demande de transformation est signée par le détenteur et avec à l’appui le CF, déposée auprès du GF de la CTD. Affichage de la demande pendant 15 jours, durant lesquels les oppositions sont recevables, des oppositions autres que celles déjà vidées lors de l’instruction. Transmission du dossier par le GF à un Géomètre assermenté commis par le demandeur. Règlement des oppositions par le tribunal civil, s’il y a lieu. Transmission des dossiers, articles 56, 57 par le CF au service déconcentré. 3.1.3 La dotation foncière aux collectivités décentralisées aux fins de redistribution gratuite. Texte : loi 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant des principes régissant les statuts des terres. Objet : dotation aux communes des terrains immatriculés au nom de l’Etat aux fins de redistribution gratuite. But : conformément à l’article 35 de la loi n° 2005-019 du 17 octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres, une dotation peut être accordée aux communes pour des 37 terrains immatriculés au nom de l’Etat aux fins de distribution gratuite aux membres, auteurs des mis en valeur, de la collectivité bénéficiaire de la dotation. La dotation peut s’obtenir suivant les procédures ci-dessous : 3.1.3.1 Déclenchement de la procédure : a) Au niveau de la commune : Sensibilisation des usagers sur l’intérêt de la dotation à leur profit (responsables : la CTD/chef Fokontany et service foncier) ; Délimitation et état des lieux avec établissement de procès verbal de la zone occupée susceptible de faire l’objet de la dotation (Services concernés : la CTD/chef Fokontany et service foncier) ; Délibération du conseil communal pour la dotation incluant la liste des futurs bénéficiaires, l’indication de leur lot ainsi que leur superficie avec en annexe le procès verbal ci-dessus (Organe délibérant : conseil communal). b) Instruction de la demande : Au niveau de la circonscription : Enregistrement de la demande ; Rédaction du projet d’arrête de dotation d’après la délibération et des pièces annexes. Transmission du dossier à la Direction des Domaines et des Services Fonciers Au niveau de la Direction des Domaines et des Services Fonciers : Approbation du projet d’arrêté de dotation par le Ministre des Domaines ; Attribution numéro d’arrêté auprès de la Primature ; Envoi de l’ampliation de l’arrêté à la circonscription. Au niveau des services fonciers déconcentrés Notification de l’arrêté de dotation au Maire par le service des domaines ; Inscription de l’arrêté de dotation sur le titre foncier correspondant à la parcelle dotée : Mutation au nom de la Commune si la dotation concerne la totalité de la propriété ; Morcellement et création de nouveau titre foncier au nom de la Commune si la dotation ne concerne qu’une partie de la propriété. 38 Délivrance de certificat de situation juridique à la Commune concernant son droit de propriété. c) Suite de la procédure au niveau du Guichet Foncier : Réception des demandes de reconnaissance de droit sur la nouvelle propriété Rédaction du projet d’acte domanial de reconnaissance Approbation de l’acte domanial par le Maire : Enregistrement de l’acte domanial Notification de l’acte domanial aux bénéficiaires ; Demande d’inscription des droits reconnus sur le titre foncier au nom des usagers à déposer au Service Foncier déconcentré. d) Procédure au niveau de la CIRDOMA à l’initiative de l’usager Soit, il fait inscrire simplement ses droits sur le titre de propriété de la commune (il devient propriétaire indivis avec la commune sur la partie reconnue et délimitée sur le procès verbal de l’état de lieu) ; Soit, il demande le morcellement de la parcelle qui lui est attribuée (création d’un titre de propriété en son nom par distraction de la propriété de la commune) : Avec bornage et levé de plan correspondant (morcellement à ses propres frais ou Sans bornage mais avec un extrait de PLOF comme plan correspondant à sa parcelle. (Disposition légale en cours de préparation) 3.2 L’étude comparative des trois méthodes L’étude comparative des méthodes permet de choisir, de manière objective, la meilleure d’entre les trois proposées plus haut afin que l’on puisse en utiliser une seule par souci de standardisation de l’approche, dans la réalisation du projet. Pour ce faire, il convient de voir les similitudes, les différences et la comparaison des coûts. 3.2.1 Les similitudes L’immatriculation collective est la plus ancienne des trois méthodes. Les deux autres méthodes s’apparentent à la première, au niveau de l’esprit des textes et de l’application. 39 En effet : Le commencement est marqué par des « arrêtés» qui peut être du chef d’exécutif de la CTD ou des Ministère ce selon. C’est un acte administratif La sensibilisation des bénéficiaires est de mise, à travers des publicités, des séances d’information média diffusées que l’on porte à la connaissance du public sur les actions qui vont venir et qui lui concerne directement etc. La consécration du droit de propriété aux attributaires par la preuve de la mise en valeur : permanente, réelle selon la vocation du lieu et du moment. Le souci en est de régler les conflits et litiges fonciers par les parties eux même avant la consécration des droits, si non par des institutions ou structure qui se pose en arbitre ou juge selon les cas. L’approche est participative et responsabilisant à tous les niveaux. La zone cadastrale pour l’immatriculation collective est l’équivalent du PLOF pour les deux autres. L’attribution des parcelles aux attributaires ne se fait jamais par vente jusqu’à la fin de la procédure. 3.2.2 Les différences a) Zone d’application : Immatriculation collective : Zone bien déterminée (exemple 60000 ha) quelque soit les statuts des immeubles qui s’y trouvent. Certification foncière suivi de changement en titre : La superficie de la commune toute entière distraite celle des autres immeubles qui ne répondent pas à la loi 2006-031 du 24 Novembre 2006 fixant le régime juridique de la propriété foncière privée non titrée Dotation foncière suivi de morcellement : Une partie de la superficie de la commune distraite celle des propriétés privés titrés ou cadastré et celle des lois de 2008 sur les domaines de l’Etat. b) Caractère de la procédure Immatriculation collective : la procédure et obligatoire puisqu’il est prévu, en termes comminatoires que « les insertions et publication constituent 40 pour tous les intéressés une mise en demeure d’avoir à établir les droits aux quels ils peuvent prétendre, l’initiative vient de l’Etat, ou de la CTD ou des Associations. Certification foncière et changement en titre : la procédure est similaire aux demande de terrain domanial ; individuel mais l’initiative vient de l’usager. Dotation foncière et Morcellement : la procédure émane de l’initiative de la CTD et son organe délibérant, le morcellement pour l’obtention de titre pour les membres dans la liste est à l’initiative du concerné. c) La reconnaissance des droits-ou la consécration des droits. Immatriculation collective : La constatation de la mise en valeur par les occupants est appréciée judiciairement par la juridiction spéciale le tribunal terrier: une juridiction d’exception qui statuera pour un immeuble son propriétaire qui peut être: soit une personne bien déterminé soit inconnue soit l’Etat Malagasy. La décision du Tribunal Terrier est rendue à charge d’appel. La certification foncière : La reconnaissance de droit, qui s’apprécie discrétionnairement par l’ administrateur de la CTD à travers le Procès Verbal de reconnaissance de la commission de reconnaissance locale composée du chef exécutif de la CTD ou par représentant, du chef FKT ou son représentant, des Raiamandreny choisis dans la liste préétablie et de l’agent de GF qui agit entant que secrétaire, se manifeste par la délivrance de certificat foncière opposable aux tiers jusqu’à la preuve du contraire et transformable en titre foncier. La dotation foncière : La reconnaissance de droit se fait par l’Etablissement du Procès Verbal de l’état de lieu où sont inscrits : l’identification des occupants, la consistance des mises en valeurs, les superficies des terrains occupés, les délimitations des partielles. L’Arrêté de dotation ainsi que la délivrance de certificat de situation juridique au nom de la CTD et des copropriétaires (figurer dans la liste PV de 41 délibération) qui offrent à ces derniers un titre foncier déjà inattaquable, pouvant être morcelé, qui consacrent le droit de propriété. d) La délimitation des parcelles Immatriculation collective : concerne toute la zone ouverte. Piquetage par les intéressés Bornage par la brigade Topo Enquêtes parcellaires Elaboration du plan cadastral par le service topo Procès verbal collectif de bornage Certification foncière Marquage au PLOF : est un peu similaire au plan de repérage Marquage des limites par des usagers Dotation foncière Etablissement de PLOF ou plan de repérage Plans croquis, Marquage des limites par des usagers e) La conservation des documents techniques : Avant les transformations en titre les 02 autres méthodes autres que l’Immatriculation collective souffrent l’inexistence de l’équivalent du service topographique dont les documents conservés sont officiels. 3.2.3 Etude comparative des coûts Pour mieux illustrer les différences des coûts entre les différentes méthodes un tableau synoptique est le plus illustratif à noter que concernant la dotation foncière aucun donné n’est disponible: 42 Tab. 4 : La comparaison des coûts moyens par Hectare pour les deux premières méthodes : Rubriques Préparation-PlanDélimitation Consécration de droit Transformation en titre Total par part COUT TOTAL Immatriculation Collective Part Etat/CTD Par Usager Min Max Min Max Certification foncier + Transformation Part Etat/CTD Par Usager Min Max Min Max 4 000ar 180000ar 0 0 1 000ar 1 000ar 0 0 0 0 4 000ar 4 000ar 0 0 180000ar 208000ar 0 Identique 0ar 28000ar Identique 28000ar 0 0 1 000ar 29000ar 0 0 1 000ar 115000ar 28000ar Identique 28000ar 114000ar Identique 114000ar Source : Auteur d’après Compilation des rapports de l’Observatoire du foncier et atelier sur le foncier 1990 et LPF, voir annexes. Dans le cas de l’immatriculation collective, avant la transformation en titre foncier, les usages ne payent rien : c’est la gratuité pour des parcelles n’ayant pas objet d’opposition, mais au maximum il paye 28000 Ar dans le cas contraire. Par contre dans le cas de la certification les usagers payent au minimum 28000 Ar et 114000 Ar au maximum pour avoir leur droit de propriété consacré. Les plans et les bornages, effectués lors de la phase physique de l’Immatriculation collective, qui absorbent la majorité du coût de l’opération, sont officieux et ne feront plus l’objet que des opérations subséquentes : morcellement ou productions de plan individuel. Contrairement aux cas de la certification et le PLOF des GF où le l’opération de bornage se réduit par des identifications de repères suffisamment solide et qui peuvent exister de manière plus ou mois pérennes en guise de matérialisations sur place. Le montant des frais de l’instruction de la demande de certification varie d’une CTD à l’autre et la répartition du dit montant pour supporter les différentes charges non plus n’est pas uniformisée pour tout guichet foncier31. Cet état de fait entrave le principe de traitement égalitaire des usagers à l’échelle national, et ceci est d’autant plus accentué quand un GF bénéficie de subvention de fonctionnement et que d’autre l’est moins. Les prix des transformations en titres sont tous les mêmes sauf dans le cas des projets de type « titre faobe » une opération d’apurement foncier des immatriculations collectives non achevées où le prix de la délivrance du titre s’obtient moyennant la somme de 10 000 Ar par parcelle : c'est-à-dire le prix duplicata auprès de l’imprimerie nationale. 31 Voir annexe 43 Le montant du coût supporté par les usagers influe sur l’enthousiasme des usagers à régulariser leurs situations foncières. Cette réaction est tout à fait logique de la part des usagers qui veulent dès que l’occasion se présente d’acquérir quelque chose à moindre prix. 3.3 Le choix de la méthode la mieux appropriée pour atteindre rapidement l’immatriculation de tout le territoire national Le choix de la méthode sera déduit de la précédente étude comparative et l’analyse des points forts et points faibles de chaque méthode. L’unicité de la méthode utilisée est très importante dans le but de simplifier l’approche et le suivi des activités à mener. 3.3.1 Les points forts de chaque méthode 3.3.1.1 L’immatriculation collective L’identification des parcelles : l’enquête parcellaire sont faites par des équipes expérimentées du service topographique, qui sont différentes de celles qui statueront les situations juridiques des parcelles de terrains concernées. La réalisation des plans par le service déconcentré du topographique est aussi un atout, ces plans sont officiels. En terme de ratio titres établis par rapport aux nombres de parcelles identifiées et au temps impartis, elle est la méthode la plus efficace et pouvant apurer une zone entière compte tenu du jugement collectif qui est de l’ordre de 80% en moyenne. Tout immeuble est titré quelque soit sa statut. En termes de charge ou coût supporté par les bénéficiaires pour les étapes avant la transformation en titre en leurs noms, l’immatriculation collective et est le moins cher. Gratuit pour les cas des parcelles objets de jugement collectif et qui concerne plus de 80% de cas. Le caractère obligatoire : de l’immatriculation collective permet la clarification des situations de tous immeubles dans une zone, ainsi la détermination de l’imposition foncière devient plus facile d’un côté, la connaissance du patrimoine 44 de l’Etat de l’autre côté permet la gestion et promotion du développement économique de la zone. 3.3.1.2 La certification foncière La proximité du service spécialisé : le guichet foncier se trouve dans le chef lieu de la commune, on au plus loin dans le commune voisine s’il s’agit d’un Organisme Public de Coopération Intercommunal (OPCI). 3.3.1.3 La dotation foncière Avant d’avoir le titre individuel, l’arrêté de dotation à la CTD garantit le droit de propriété des bénéficiaires sur la liste dans la délibération, ce titre est inattaquable, les bénéficiaires devient des copropriétaires avec la commune. 3.3.2 Les points faibles. 3.3.2.1 L’immatriculation collective Au vue des dossiers en instance, qui est le résultat des procédures non achevé, par manque de moyen financier c’est là que la procédure d’immatriculation collective défaille à cause de la sous-estimation du coût de l’opération ou de l’indisponibilité de crédit, puisque les opérations chevauchent des années d’exercice budgétaire. Les immatriculations collectives étaient des opérations ponctuelles, alors qu’elles devaient être systématique jusqu’à l’apurement foncier du territoire national comme dans d’autres pays dits avancés, mais comme l’initiative émane de l’Etat, l’opération s’effectue selon le bon vouloir des Décisionnaires de l’Etat qui est seul juge de l’opportunité d’en entreprendre. Les causes en sont : Liée à l’Etat : lors des opérations: la sous-estimation des moyens déployés ; la priorisation de la Zone ouverte selon l’objectif de la Politique Générale de l’Etat Liée au bénéficiaire : la négligence de la situation foncière de l’immeuble dont il est propriétaire sauf en cas conflictuel ou de nécessité. 45 3.3.2.2 Le certificat foncier : Le premier point faible c’est qu’elle est liée à la zone d’application qui est très restreinte parce qu’elle est limitée seule aux terrains dont le statut est « Propriétés Privées Non Titrées Ni Cadastrées ». Le second point faible de la certification foncière est lié intrinsèquement au guichet foncier : a) La conformité au cadre légal des actions du guichet foncier : Depuis 6 à 24 mois que fonctionnent les premiers guichets fonciers, il apparaît dans la pratique des écarts au cadre réglementaire, liés soit à des incompréhensions, soit à des négligences délibérées ou non. Parmi les problèmes récurrents s’observent les difficultés liées à la qualité de l’information tirée, reportée sur les premiers PLOF : numérotation pas toujours cohérente des différents documents, certification d’une même parcelle dans deux communes en raison d’incertitudes sur les limites communales, enregistrement de demandes en raison de la présence d’un titre mal placé sur le PLOF,… Dans l’ensemble, les commissions de reconnaissance locale se passent bien, dans la mesure où elles formalisent une pratique locale, et les usagers y accordent beaucoup d’importance. De manière accidentelle, on note néanmoins quelques points non conformes : reconnaissance, voir dans quelques rares cas, l’absence du demandeur de terrain… : Dans certain cas, il est notoire que le maire et ses conseillers ne se sente pas toujours pleinement responsables de ce nouveau service communal. A part le comportement douteux de certains agents (Ces de l’Itremo, …) auteurs d’irrégularités manifestes, la plus part de ces dysfonctionnements peuvent s’expliquer par les problèmes inhérents au PLOF, par une formation insuffisante, par le manque de supports de formation et par des problèmes d’organisation interne à la commune. Pour certaines régions, le manque de moyen de déplacement et de communication des cellules régionales du PNF n’a pas permis le suivi régulier des guichets.32 L’inexistence de l’uniformisation des prix : le prix de certification n’est pas standard mais très variable d’une commune à l’autre. Ce qui enfreint le traitement égalitaire et équitable des usagers. 32 Décentration de la gestion foncière : un premier bilan synthétique. Observatoire du foncier. Avril 2008 46 Le troisième point faible lié au GF La difficulté à avoir la cohérence dans la méthodologie à suivre ; le risque étant de voir se multiplier les initiatives locales de sécurisation foncière sans cohérence entre elles avec des niveaux de traitement différents et des technologies utilisée inadaptée. 3.3.2.3 La dotation foncière C’est une application de la loi qui n’a pas connu de succès dans l’application par manque de sensibilisation ou de maîtrise de la méthode. 3.3.3 Le choix de la méthode Etant donné que le but fixé est d’atteindre l’apurement de l’immatriculation foncier du territoire national malagasy. Etant donné que le service foncier a existé et fonctionne depuis plus de 115 ans et n’a apuré que pour 15% de la superficie du territoire. Etant donné que l’une des attributions principales du service du domaine et de la propriété foncière est de gérer le patrimoine de l’Etat, qui est constitué en particulier de ces domaines de l’Etat. La clarification des situations foncières de ces immeubles permet au service de connaitre ce qu’il a géré. Etant donné que les services foncier décentralisés peinent à fonctionner de façon autonome et régulière. Etant donné que le coût répercute sur la motivation des bénéficiaires à participer activement à la clarification de la situation financière et sa sécurisation étant donné la situation de pauvreté qui sévit. Etant donné que la demande de terrain pour des projets de développement économique augmente et concerne tous les terrains selon leurs spécialités et statuts. La clarification des situations foncières par l’immatriculation est de plus en plus urgente, le but fixé est«juste et légitime». Pour bien réussir le projet il faut que la méthode à appliquer soit standard, simple, la moins couteuse surtout pour les bénéficières. La méthode la plus adaptée pour atteindre ce but est l’immatriculation collective. Elle offre l’avantage d’être la méthode la mieux maitrisé et qui a fait se preuves en plus applicable quelque soit la catégorie du terrain. 47 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE La gestion foncière a déjà existé à Madagascar depuis l’époque royale et qu’elle a été assurée par les services publics de l’Etat. Le Service foncier comme la législation foncière a évolué avec l’histoire du pays, mais malgré son siècle d’existence, le territoire national n’est immatriculé qu’à hauteur de 15% et que ni la quantité ni la qualité de service n’arrive pas à répondre aux besoins et attentes des usagers et du public. L’immatriculation foncière est d’une grande utilité, un outil de base même, pour l’Etat qui doit assurer la gestion foncière du pays à travers ses services déconcentrés pour offrir la base du développement durable et harmonieux, et pour promouvoir la paix sociale à travers la garantie, par l’Etat, sur le droit de propriété immobilier qu’elle peut offrir. Actuellement d’énorme effort de modernisation est entrepris pour mieux servir les usagers en les proposant des services plus modernes et plus efficace, la lettre de politique foncière en fait même un cheval de bataille. Mais afin que les services fonciers puissent assurer normalement la gestion foncière du pays, il faudrait que toutes les parcelles de terrains qui le constituent soient immatriculées, dans le meilleur délai, étant donné le retard en matière, et ce qui représente des énormes défis à relever. Pour cette raison justement que l’étude a montré que c’est l’immatriculation collective qui est la méthode la plus efficace pour atteindre le but d’immatriculer tout le territoire national. Pour répondre à ce besoin fondamental justement, la deuxième partie de l’étude propose le projet « Immatriculation de Madagascar », 48 DEUXIEME PARTIE : LE PROJET « IMMATRICULATION DE MADAGASCAR » INTRODUCTION Cette deuxième partie renferme les cadres décisionnel et opérationnel de l’étude. Comme un projet est un ensemble d’activités ou d’opérations interdépendantes à réaliser dans un délai déterminé à l’aide de moyens et ressources limités et mis en œuvre de façon coordonnées dans le but d’atteindre des objectifs de développement, lesquels sont définis dans le cadre d’une planification nationale et sectorielle33. Il doit d’abord s’accorder à la politique foncière du pays. En outre lors de l’ « Atelier foncier à Madagascar en 1990 », concernant le rapport d’évaluation de la composante cadastre dans le P.E.1, où la proposition était qualifiée de compréhensive détaillée et excellente, avec un coût de fonctionnement de $167 million sur 15 ans. La proposition représentait l’idéal de ce qu’il fallait faire à Madagascar34. C’est pourquoi l’objectif de cette partie de l’étude est de mettre en exergue les points les plus convainquant pour mettre en œuvre un projet similaire qui entre exactement dans le cadre du secteur dont il relève naturellement, contrairement de ce qui handicapait la proposition dans le P.E.1 qui est du secteur environnemental35. Cette deuxième partie comprend les études de faisabilité s, le projet « immatriculation de Madagascar, et la mise en œuvre du projet « Immatriculation de Madagascar » l’intérêt en est de démontrer l’adéquation du projet avec la réalité des besoins et moyens malagasy, ainsi que de réunir toutes les conditions nécessaire pour la réussite du projet. 33 Management et gestion de projet, document de cours ENAM, Formation initiale Phase IV KECK A. La composante cadastre dans le P.E.1 – Atelier foncier à Madagascar 35 idem 34 49 CHAPITRE PREMIER : ETUDES DE FAISABILITE Les études de faisabilité qui vont se succéder sont : L’étude de faisabilité technique L’étude de faisabilité des ressources humaines L’étude de faisabilité sociale et environnementale L’étude de faisabilité du marché Ces études sont nécessaires pour le cadre décisionnel afin de valider de manière intelligente la proposition de projet. 1.1 : L’étude de faisabilité.des ressources, des services fonciers Les deux premières études de faisabilités concernent les côtés ressources : ressources techniques et ressources humaines 1.1.1 Etude de faisabilité technique L’étude de faisabilité technique vise principalement à déterminer si le projet est techniquement faisable, à sélectionner la technologie adéquate, à choisir un processus de transformation ou procédé approprié à agencer de façon optimale les différents intrants de projet et à identifier l’ensemble du coûts inhérent à la réalisation et à l’opérationnalisation de ce dernier. Au préalable, les cartes disponibles au FTM et les imaginer photo aérienne et satellitaire, de haute résolution permet sommairement de présumer pour une zone déterminée : Le nombre de parcelle par unité de surface, la vocation des lieux, les domaines publics, les domaines privés, les forêts… L’accessibilité, les moyens de locomotion pour les brigades terrestres. 50 En outre la priorisation des zones qui seront ouvertes à l’opération d’immatriculation collective, ainsi que la délimitation de ces dernières et en fin est pas les moindres les méthodes à utiliser. La capacité de production qui est l’établissement de titre dépend de la phase physique qui est la plus longue durée et la plus onéreux en coût. Les facteurs prépondérants sont : de relief, le climat, l’accessibilité, la densité des parcelles par rapport à la superficie de la zone : à titre indicatif voici un tableau montrant la performance des services fonciers en matière d’immatriculation collective : Tableau n°5 : Opérations cadastrale du PE1 jusqu’à fin avril 1998 CHANTIERS : Prise de vue aérienne Fond de plan ANDASIBE Faite Non ANKARAFANTSIKA Faite Oui RANOMAFANA En En partie partie COMPLEXE Faite En D 'AMBRE partie ISORANA Non Oui faite TOTAL Source : Atelier foncier à Madagascar Superficie enquêtées Parcelles enquêtées Nb % 950 100 180 000 6 285 173 000 13 151 430 000 40 000 Parcelles jugée par tribunaux terriers Nb % Titre établis Nb % 948 99,8 100 6 285 100 100 13 152 100 13 572 99,5 6 562 48 100 12 334 97,2 10 749 85 100 46 557 99,1 38 096 81 949 99,9 100 6 285 100 13 152 16 643 100 15 000 12 683 838 000 47 287 Les leçons à tirer sont : premièrement, à l’instar du cas des chantiers d’Ankarafantsika et de Ranomafana qui sont apurées à 100%, il est pratiquement faisable d’apurer une zone cadastrale ouverte ; deuxièmement, malgré l’incapacité de délivrer la prise de vue aérienne de la part de la FTM à Isorana, le service topographique a pu assurer correctement et à 100% sa part de tâche et que les tribunaux terriers ont pu à hauteur de 97% juger les parcelles de terrains et que le taux des titres établis qui se table à 85% et dû à la négligence de la part des bénéficiaires. La technologie à utiliser est la technologie numérique et la Nouvelle Technologie d’Information et de Communication, cela répond bien au 1er axe stratégique de la politique foncière, et c’est tant mieux car l’opération vise à peu près les 85% de la superficie du territoire malagasy qui n’est pas encore titrée. En outre elle offre l’avantage dans la conservation des donnée, la rapidité du traitement des informations, et l’apprentissage ne pose pas de problème majeur, et en fin du point de vue coût c’est le moins cher car c’est disponible sur le marché à 51 l’inverse de cas de produit consommable des méthodes traditionnelles qui se font de plus en plus rares et coûtent par conséquent très chers. L’expérience en la matière des techniciens a déjà fait ses preuves à l’instar des projets de mise à jour du cadastre urbain du « fivondronampokotany d’Antananarivo Renivohitra » et du projet de sécurisation foncière de la plaine de la Basse Betsiboka36 néanmoins la publication des droit doit être accompagné de support en version papier comme ce la se fait dans l’autre pays. L’aspect organisationnel de la phase opérationnelle de projet est de type pyramidal et hiérarchisé à trois niveaux au sommet il y a l’organe central de pilotage au niveau intermédiaire se trouve l’organe interrégional de coordination et à la base l’agence locale de coordination des activités des différents services concernés par le projet. Les bâtiments où devront être siégés ses différents organes sont déjà disponibles étant donné qu’au moins actuellement chaque région est dotée d’au moins une Circonscription Domaniale et de la Propriété foncière (CIRDOMA) et un Service Régional des Domaines et de la propriété foncière (SRD), mais pour les équipes qui feront les descentes sur terrain, les équipements adéquats au campement sont indispensables. Quant aux coûts d’investissements et opérationnels du projet. L’investissement concerne l’acquisition des équipements informatique ainsi que des véhicules de transport et de campement tandis que le coût opérationnel touche ceux qui sont fournitures, consommable, carburant ainsi que les charges du personnel œuvrant directement au projet. La priorisation des zones à apurer est basée sur la densité de la population dans la zone par exemple: Aborder les zones moins dansement peuplé et en finir avec les zones plus dansement peuplé, ainsi on gagne en superficie immatriculée en un temps record compte tenu de la petitesse du nombre d’enquête parcellaire à faire, qui est favorable au développement des secteurs agrobusiness qui requiert de grande superficie. En bref : le projet est techniquement faisable et peut être agencé de façon optimal quelque soit le type de la zone concerné la caractéristique. 1.1.2 Etude de faisabilité des ressources humaines Comme dans tous projet, il est utile de vérifier l’adéquation entre les ressources humaines disponible de la direction générale des services fonciers et celle nécessaire pour le projet afin de 36 Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques - Rapport final conservation P.N.F.Février 2005. 52 prévoir la quantité et la qualité qu’il faudrait recruter si elles ne sont pas suffisante et ou à former si n’ayant pas les critères et les capacités requises pour la réalisation du projet. L’immatriculation collective comporte quatre étapes distinctes : l’ouverture – la phase physique – la phase juridique et la phase administrative. Il en est de même pour les activités y afférant. L’ouverture est un acte administratif qui appartient aux autorités administratives. Avant le commencement des autres phases il y a la sensibilisation qui a pour objet d’informer, d’animer, d’éduquer toutes les personnes susceptibles d’avoir des droits de propriété d’immeuble dans la zone ouverte : cet activité requiert des compétences particulières en communication de masse. La phase physique concernant essentiellement le service topographique requiert des techniciens spécialisés en la matière d’un côté et des mains d’œuvre non spécialisés qui peuvent être recrutés localement dans la zone ouverte. La phase juridique qui revient aux tribunaux terriers dont le personnel est composé de fonctionnaires (le président, l’assesseur fonctionnaire, le greffier et le géomètre assermenté) et de l’assesseur populaire qui est choisi parmi les conseillers communaux. La phase administrative est la tâche de la CIRDOMA et il y a aussi la participation de la CIRTOPO pour la réalisation les plans individuels. La question qui se pose c’est que par rapport à la structure des fonctions et à la condition de travail, y aura-t-il assez de ressources humaines aux compétences requises pour assurer la bonne marche du projet jusqu’à son terme. La réalité commune à tous les services publics de l’Etat en termes de ressources humaines c’est qu’actuellement le nombre des fonctionnaires qui partent en retraite jusqu’en 2015 touche le quart de l’effectif. Le programme de renflouement est déjà lancé depuis quelques années, mais il se trouve que le rythme de l’embauche ne suit pas ce des départs. Pourtant le nombre des jeunes, issus des grandes écoles, qui entrent dans le marché du travail est énorme seulement leurs cursus manquent de la formation requise en matière de formation administrative et surtout de la spécialité foncière, de l’autre côté la capacité d’accueil des instituts et écoles nationaux destinés à cette fin est limitée. Mais, face à cette contrainte l’opération d’immatriculation collective offre l’opportunité de produire le maximum de service rendu avec des effectifs réduits au strict minimum nécessaire. En effet, d’après le tableau des responsabilités qui suit, 53 Tableau n°6 : Le tableau des responsabilités Phase Extrants Poste Niveau de recrutement Attribution de l’extrant Ouverture Sensibilisation Animateur Sensibilisation de masse Information des usagers Physique Brigade topo Chef de brigade Opérateurs Manœuvre s Bacc + 3 Communication Animateur social Géomètre assermenté BEPC Juridique Tribunaux Terriers Président TTI Assesseur fonctionnaire Greffier Géo Assesseur Assesseur populaire CCDF Rédacteur Chef CIRTOPO Administrative CIRDOMA Administrative CIRTOPO Toutes phases, jusqu’à termes du projet COORDINATION Inspecteur des domaines Contrôleur de domaine Délimitation par bornage Enquête parcellaire Etablissement PVCB L’équipe : Consécration de droit de propriété Assistant rédacteur de domaine Bacc Opérateur Coordinateur Adjoint Inspecteur de domaine Coordinateur de projet Ingénieur géo topographe assermenté Géomètre (Bacc) Master en management ou équivalent Inter régionales Secrétaire Bacc +2 Locales Chauffeur Permis de conduire Centrale Titrage Plan cadastrale Plan individuel Coordination des activités Relation liaison entre services – secteur etc. Rapport d’activité. Contrôle suivis évaluation Logistique du projet Source, l’auteur où, les équipes types comme : • Tribunal terrier est composé d’un cadre supérieur et de trois autres moyens et de l’assesseur populaire qui est un membre du conseil communal, • Brigade topographique est presque pareil au précédent, sauf il est complété par des manœuvres dont on n’exige aucun diplôme, recrutés localement, suffisent pour qu’après chaque campagne procurer des résultats énormes : des milliers de titres établis. Tout cela pour démontrer que le projet n’exige pas un effectif important mais seulement le strict minimum avec les compétences nécessaires. 1.2 L’étude de faisabilité, concernant l’environnement du projet Les deux dernières études de faisabilité concernent le côté socio-environnementale et du marché 54 1.2.1Etude de faisabilité sociale et environnementale 1.2.1.1 Etude de faisabilité sociale. L’impacte social du projet se réfère principalement aux répercutions que peut avoir le projet sur les rapports entre personnes, sur les besoins fondamentaux des individus, sur les normes, les croyances, les traditions, les classes sociales les mécanismes de socialisation37. La réalité constatée dans les services fonciers déconcentrés c’est que la plupart des usagers ne se préoccupent de se faire consacrer leurs droits de propriété que lorsqu’ils rencontrent des problèmes qui leurs portent préjudice. Il y a des raisons en cela, savoir : l’évasion fiscal, la confiance naïve aux paroles donnés et accords verbaux entre les tiers, la méconnaissance de la loi et de la procédure qui favorise l’activité des rabatteurs, la peur des bureaux, la liste n’est pas exhaustive. Alors que la publication aux livres fonciers de leurs droits leurs évite ces soucis ou tout au moins, cela constitue un point de départ, ou une base solide « inattaquable » dans la vie juridique de leur propriété à l’égard des tiers. C’est un besoin fondamental qui se pourvoit de façon règlementaire tout en consolidant les valeurs et les traditions, les croyances de la société. En outre, la possession du titre foncier en main met les usagers qui en possèdent sur le même pied d’égalité quant aux opérations subséquentes de transaction ; cela favorise les échanges, la circulation des biens tout en traitant d’égal à égal ; ainsi le rapport entre usagers sera-t-il plus juste. 1.2.1.2 Etude de faisabilité environnementale. L’impacte environnemental du projet sur le milieu écologique ne présente aucun effet direct et néfaste notamment sur la qualité de l’aire et de l’eau, de la faune et flore ou sur tout autre élément naturel inerte. Techniquement le projet ne présente aucun risque à l’environnement, en effet, ni l’implantation des bornes, ni l’exploitation des images satellitaires et photo aérien, ni les levés topographiques terrestre, ni les audiences foraines comme les enquêtes parcellaire ne présentent aucun danger à quoi que ce soi. Au contraire la clarification de la situation foncière de tous les immeubles par l’opération d’envergure nationale d’immatriculation permet la maitrise foncière par la disponibilité d’information fiable concernant tout le territoire national. Ce qui permet à tout secteur de les utiliser pour faire valoir leur droit d’abord, de développer et d’épanouir leur 37 Ralahady P et al Management et gestion de projet, document de cours ENAM, Formation initiale Phase IV. 55 activité en suite ; et l’environnement n’en est pas en reste par le biais de son ministère qui saura par la suite mieux conserver et gérer le patrimoine de la diversité biotique et abiotique, promouvoir le développement durable par une meilleur gestion des ressources naturelles et en fin d’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales et urbaines car l’homme est au centre de l’environnement. A titre d’exemple, en 2007-2008, le Gouvernement malagasy et WILDLIFE CONSERVATION SOCIETY, ont signé un accord pour la vente de carbone de Makira, de 9,1 millions de tonnes jusqu’ en 2033 pour la période de 2008-2010, le montant total du projet a été estimé à 595 000 USD ; 1.2.2 Etude de faisabilité de marché L’objectif global d’une analyse de marché consiste à mesurer et à estimer le marché afin de déterminer si le projet à l’étude produira le bon produit au bon moment et au bon prix. Cela revient à estimer les coûts et les bénéfices. L’étude de préfaisabilité concernant cette composante, a pour principale but de déterminer si le projet offre un potentiel financier intéressant pour l’Entité qui l’entreprend38 Dans le cadre du projet, quelques interprétations s’avèrent nécessaires : l’entité dont on parle ici c’est l’Etat malagasy le produit le titre foncier, le potentiel financier et les bénéfices les recettes, venant des ventes, locations, impôts fonciers qui revient directement ou indirectement du foncier pendant et après le projet, qui reviennent à l’Etat, et le coût englobe les investissements et les dépenses opérationnelles inhérent au projet. Les investissements concernent la formation et les acquisitions tandis que les dépenses opérationnels les fournitures, consommables, frais divers, frais de prestation de service et la ressources humaines. La comparaison entre le coût et le potentiel financiers que le projet générera peut se faire en exploitant les donnés collectés compte tenu de la manque de donnée statistique et à jour des services fonciers. 1.2.2.1 Etude de coût Les renseignements à tirer de la composante cadastre du PE1: Proposition de cadastrage de la totalité du territoire sont: 38 Ibid. 56 Coût du projet de giga-cadastrage : 167 Millions d’US dollars pendant 15 ans. Les 9 Millions d’US dollar dépensées pouvaient apurer 838 000 Ha ce qui fait 10.73 USD par Hectare en moyenne. Les zones concernées : Aire protégé et bassin versant prioritaire. 46 557 parcelle jugé soit 99,1% et 38 096 titre soit une proportion de 81% L’analyse économique ex ante du PE 1 a estimé qu’une fois que les équipements sont en place et que le personnelle est formé, le coût marginal pour établir les droits de propriété devrait être de 1 à 3 US Dollar par Ha (voir annexe Comparaison du coût d’élaboration de plan cadastral). Ce ci a été calculé sur la base de l’expérience en d’autre pays qui indique que l’établissement de droit de propriété a un taux de rentabilité très élevé en se basant sur l’augmentation nette de la production. Dans le cas de Thaïlande on a estimé le taux de rentabilité économique a été d’environ 70%. Bien que l’on ne dispose pas de donnée sur le taux de rentabilité la direction des domaines a récemment calculé que le cadastre revient en moyenne à un coût de 2 US Dollars par Ha.39 En milieu rurale, où les parcelles ont des contenances de moins 1 Ha (genre Mahasoabe : commune rurale dans le district de Fianarantsoa 2), le coût à l’hectare de la phase physique est évalué à 87 US Dollar, ce qui n’est pas loin du 80 US Dollar évoqué l’Observatoire du Foncière dans sa livraison d’Avril 200840. Mais d’après les travaux effectués par le Groupe de travail V du PNAE pour les plans cadastraux à pourvoir : 200 Km2 de zone urbaine suivi par 18 000 Km 2 de zone où les parcelles sont de taille moyenne : zone à forte densité d’occupation, terre cultivable, culture intensive, 66 000 Km2 de zone de culture extensive et le reste 510 000 Km2 zone quasi inoccupé. Si on applique donc aux Aux 510 000 Km2 le prix de 2 US Dollar l’hectare Aux 66 000 Km2 le prix de 11 US Dollar l’hectare Aux 18 000 Km2 le prix de 11 US Dollar l’hectare Aux 200 Km2 le prix majoré à 120 US Dollar l’hectare Le coût reviendrait à : 196 800 000 US Dollar Le coût peut être nettement revu à la baisse si on utilise l’image satellite ortho rectifié dont le coût moyen à l’hectare avec comme hypothèse : 64 Km2 de zone, 9 600 parcelles. (0,666 Ha par 39 40 KECK A. La composante cadastre dans le P.E.1 – Atelier foncier à Madagascar. Décentralisation de la gestion foncière : un premier bilan synthétique. Observatoire du Foncier. Avril 2008 57 parcelle) la phase physique reviendra à 1, 61 US Dollar à l’hectare41 ce qui ferait que pour les 510 000 Km2, les 66 000 Km2 et les 18 000 Km2 on les évaluerait à 2 US Dollar l’hectare et les 200 Km2, zone urbaine,) 120 US Dollar l’hectare : ce qui donnerait 121 200 000 US Dollar en coût. Le coût total de 167 000 000 US Dollar proposé par le Groupe de travail V du PNAE se situe effectivement dans cette fourchette. 1.2.2.2 La question de rentabilité Un cadastre systématique est rentable si l’on considère, outre ses finalités juridique et économique, ses intérêts fiscaux et techniques. Ainsi d’après un document en mai 1991 Du Fonds Africain de Développement, le bénéfice du cadastre systématique en termes d’impôt foncière est évalué à 16 Millions de Dollars par an et la vente de terrains domaniaux (à l’exclusion des zones de culture intensives céder gratuitement) pourrait rapporter à partir de la 3ème année d’un programme de cadastre 20 000 000 US Dollar par an sur la base de 20 US Dollar/Ha. La figure suivante montre d’ailleurs l’existence de besoin en superficie de terrains dont la vocation relève de l’agrobusiness pour Madagascar en 2005. Les figures parlent d’elles mêmes mais en bref elles concernent des secteurs tels que l’agroalimentaire, l’agro carburant, et le reboisement, pour une superficie totale de 2 918 070Ha dans presque toutes les régions de l’Ile. 41 RAKOTOARISOA N .L’utilisation des images satellitaire répond-elle aux besoins la cadastre à Madagascar. Mémoire de fin d’étude Département IDF 58 Figure n° 2 illustrant l’intéressement des investisseurs sur Madagascar en besoins en terre pour le projet agricole et forestière.42 42 Rivo Andrianirina et al.Après Après Daewoo ? Etat de lieu et perspective des appropriations foncière à grande échelle à Madagascar CIRAD.juin 2010 59 CHAPITRE II LE PROJET IMMATRICULATION DE MADAGASCAR Pour faciliter la tâche des dirigeants du pays à prendre une décision relativement à l’opportunité d’entreprendre ou non les projets qui lui sont soumis, l’information acheminée à ces personnes doit être claire, concise et complète. Afin d’atteindre ce niveau de compréhension du projet, la structuration de l’information est nécessaire, cela conduit à élaborer le mémoire d’avant projet qui comprend : L’origine du projet La formulation du projet Et la synthèse des études de faisabilité Mais pour commencer, il s’avère nécessaire que l’analyse globale du problème présenté sous forme d’un arbre de problème et le cadre logique du projet devront être présentés afin de ne pas en perdre l’approche systémique. L’arbre de problème A la source se trouve la méconnaissance de la part des instances dirigeante et décisionnaires politique successives du pays de l’importance de la clarification de la situation juridique de tous les immeubles constituant le territoire national. Cela a pour impacte l’insuffisance des moyens attribués aux services fonciers pour accomplir convenablement leurs tâches, et aux usagers le manque manifeste de l’information – éducation – communication dans le domaine du foncier, et cet état de fait les conduit à faire valoir leurs droits de propriété foncière à leurs manières, ce que la loi et l’Etat ne garantissent pas. Faute de l’apurement de l’immatriculation foncière, la clarification de la situation foncière et de la maîtrise foncière par la suite engendre des difficultés telles que la mauvaise gestion des ressources naturelles et du patrimoine, la baisse des investissements et la hausse des conflits fonciers ce qui entraîne la dégradation du climat social, la dégradation de l’environnement, la faiblesse du produit intérieur brut et la faiblesse du programme d’investissement publique et au final l’accroissement de la pauvreté. Déprédation des ressources naturelles Faiblesse de la rentrée fiscale Baisse des investissements Baisse de la productivité Faiblesse du Produit intérieur Brut lenteurs des services tive non systématique foncière Sous-Administration Changement fréquent de Ministère activités Service foncier Manque de panification du titre foncier Manque : information éducation communication procédures Méconnaissance des Méconnaissance valeur Hausse de l’insécurité foncière Hausse des conflits fonciers Méconnaissance des instances dirigeante et politique de l’importance de l’atteinte de la clarification de la situation foncière de tous les terrains du territoire Insuffisance des moyens mis à la disposition du Service foncier et domanial Vétusté des moyens, Immatriculation collec- Dégradation du climat social Surcharge des tribunaux en litige foncière Faute d’apurement de l’immatriculation de tous les immeubles du territoire national Faute de maîtrise foncière Difficulté dans la mise en œuvre des politiques d’aménagement du territoire et du développement Mauvaise gestion des ressources naturelles et du patrimoine foncier Dégradation de l’environnement Faiblesse du P.I.P. 60 Figure n°3 : L’arbre de problème Source : l’auteur national du territoire l’étendue toute foncière de maîtrise par la pauvreté de la réduction à la -Formation et recyclage du sur l’importance de terrains domaniaux -Accroissement de la rentrée fiscal en termes d’impôts fonciers -Responsabiliser toutes les parties prenantes demande d’acquisition de délai d’instruction de Réduction significative du fonciers déconcentrés proximité par les Services gestion foncière de -Avancement vers la territoire national parcelles de terrains sur le utiles, concernant toutes les informations foncières -Disponibilité de toutes les territoire national immeubles constituant le juridique de tous les -Clarification de la situation attendus Résultat foncière personnel du Service Foncier foncier éduquer les usagers l’immatriculation Communication » sur le -Informer, et -Renforcement de -Rapprocher les l’ »Information – Education – déconcentrés managérial usagers de nouveaux services fonciers le plan technique et d’immatriculation collectives -Moderniser le -Ouverture au fur et à mesure coordination des opérations territoire national Service foncier sur -Création d’un Organe de constituant le -Application des techniques et foncière de tous les technologies modernes l’immatriculation collective l’immatriculation immeubles -Systématisation de Stratégies spécifiques -Apurer spécifiques Global Contribuer Objectifs Objectif confondus ce de tous documents numérique par rapport à conservés en mode -Ratio document topos créées et foncière et celle des circonscription domaniale -Nombre de nouveaux documents cités plus haut -Délai de délivrance des établis Le nombre de titres terriers jugées par les tribunaux Le nombre de parcelles enquêtées Le nombre de parcelles cadastrale La superficie de la zone cadastraux établis Le nombre de plan vérifiables objectivement Indicateurs ressources humaines -formation et recyclages des technologies moderne -Adoption des techniques et ressources -Disponibilités des l’immatriculation collective systématisation de planification pour la -Existence d’une national jusqu’à son termes foncière du territoire de l’immatriculation à prioriser la l’apurement toutes les parties prenantes décideurs politiques et -Adhésion de tous les hypothèses 61 Tableau n°7 Le cadre logique 62 Le cadre logique est une sorte de réplique pour remédier aux problèmes et maux constatés dans l’arbre de problème. C’est pourquoi l’objectif global est de mettre la contribution des services fonciers à la réduction de la pauvreté par la maîtrise foncière de toute l’étendue du territoire national. Dans ce cadre sont condensés les objectifs spécifiques, les stratégies, les résultats attendus, les indicateurs objectivement vérifiables et les hypothèses pour atteindre ces résultats. 2.1 L’origine du projet Cette section parlera de la situation actuelle, de la situation désirée et des contraintes à respecter. 2.1.1 La situation actuelle. A Madagascar les terrains à immatriculer sont estimées au nombre de 5 Millions et seulement le neuvième de ceux-ci sont apurés en 110 ans d’existence du service foncier43. L’Etat à travers les services fonciers a faillit à ses devoir de gérer et de préserver les patrimoines fonciers du pays faute de clarification de la situation de la situation foncière de tous les immeubles, ce qui implique la non maîtrise du foncier et engendre un problème majeur à savoir la difficulté de mettre en œuvre la politique d’aménagement du territoire, de la quelle prenaient source tous projets de développement ; L’insécurité foncière qui est l’une des principales sources de tous les maux socioéconomique provoque la réticence à l’investissement, la spoliation, la corruption, et au final : les tribunaux sont débordés par des litiges et contentieux fonciers, d’un autre côté et de l’autre le pays devient un cimetière de projet de développement. A titre d’illustration : Les données statistiques agricoles (in Rakotondrafara, 2005) indiquent que seule 5% de la superficie du pays est dédiée à l’agriculture. Les prairies et pâturages occupent 58% de la surface et 21% pour les terres forestières et terrain boisés, alors que la quasi-totalité de la population rurale pratique l’agriculture, le secteur primaire ne compte en 2006 que 25% dans la Production Intérieur Brute. C'est-à-dire l’agriculture est largement tournée l’autoconsommation. Le Produit intérieur tout malagasy par habitant est très faible, et la pauvreté est plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain. En 2005, 73,5% de Malagasy vivent en dessous du seuil de pauvreté. Et ce 43 SANDRON .F. Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar. Editeur scientifique. CITE et KARTHALA ,2008 63 malgré les milliards de dollars emprunté auprès des bailleurs de fond pour développer le pays depuis les programmes d’ajustement structurel jusqu’à présent. 2.1.2 La situation désirée Que la situation foncière de tous les immeubles, qui constitue le territoire national, soit clarifiée de manière juridique, ce qui revient à immatriculer toutes les parcelles de terrains constituant le territoire national. Cette situation permet au pays de briser le cercle vicieux de la pauvreté qui servit depuis fort longtemps. En effet. Qu’il soit public ou privé, quelque soit le secteur d’activité, la clarté de la situation juridique de l’immeuble dont il en est possesseur, ou affectataire, lui permet d’entamer, de continuer, et de faire prospérer sereinement les activités qui lui sont propres. A titre d’exemple : Pour l’aménagement du territoire, au niveau de l’administration central comme au niveau des collectivités décentralisées, les responsables peuvent de manière rationnelle et optimale, élaborer le plan d’aménagement qui est le pilier de tout projet de développement. Pour l’amélioration du taux de pressions fiscal, la détermination de l’assiette fiscale en termes d’impôt foncier sera complète, et l’injustice fiscale pourra diminuer. Pour la préservation de l’environnement ; elle sera plus efficace par l’application de la loi et les règlements y afférents, ainsi les superficies des aires protégés et des forêts ne seront plus diminuées par l’actions des spoliateurs et en plus, ces superficies vont augmenter par les affectations qui vont venir. Pour le droit de la femme en matière immobilier, ce droit sera mieux protégés si la situation foncière de l’immeuble auquel elle est un ayant droit, est clarifié par le titre foncier de cet immeuble en plus elle peut y exercer pleinement ses droits, l’Etat en est le garant. 2.1.3 Les contraintes à respecter Contraintes financiers : Compte tenu des expériences du passé en matière d’opération d’immatriculation collectives qui ne sont pas achevées mais bloquée, en grosso modo soit en phase physique, soit en phase juridique, faute de budget. L’estimation du coût doit être juste et exacte avec une marge de majoration pour les aléas, la réalité et des difficultés des descentes sur terrain. Cela revient à 64 dire à élaborer une sorte de «planning budgétaires » propre à l’opération, en outre le financement du projet ne doit pas dépendre des biens vouloir des bailleurs de fonds dont les représentants sont appelés à défendre les intérêts des bailleurs qui ne correspondraient pas forcement aux intérêts malagasy. Alors le financement du projet doit être assurés jusqu’à son terme, et cela quelque soit les changements de régime politique ultérieurs que le pays va connaître : la situation foncière de tous les immeubles du pays n’a rien avoir avec ni les détenteurs du pouvoir exécutif, ni ceux du législatif, mais seulement de son propriétaire sauf si le pays va redevenir un royaume, ce qui est très peu probable, en plus les valeurs vénales et locatifs des immeubles pour le cas des pays en voie de développement ne cesse de s’accroître, investir sur le foncier, n’est pas une cause perdu d’avance, au contraire il vise le long terme. Contraintes techniques : Les techniciens qui vont être affectés au projet doivent avoir la compétence requise pour pouvoir espérer des rendements de travail respectable afin de ne pas brouiller les calendriers d’exécution. Contraintes des ressources humaines : Relativement aux textes en vigueur, les fonctions dont détiennent certains responsables exigent des expériences. Les effectifs et les compétences sont là mais l’enjeu se trouve au niveau de la motivation, qui peut influencer les résultats des opérations s’il se trouve que l’effectif nécessaire ne soit pas rempli à cause des fonctionnaires peu motivés qui manquent à l’appel. Contraintes organisationnelles : La coordination du projet requiert des compétences managériales solides et efficaces comme dit le proverbe malagasy « Biby tsy misy lohany tsy mandeha », pour diligenter ce projet d’envergure national, et vital pour le pays, pour lui offrir une base solide afin de sortir les pays du marasme économique. 2.2 Le projet Immatriculation de Madagascar Cette section traitera successivement la formulation du projet ainsi que la synthèse et les recommandations le concernant dans les deux paragraphes suivants. 65 2.2.1 La formulation du projet La formulation du projet contient trois éléments à saisir : La description générale du projet La description des principaux extrants Les principales conditions critiques 2.2.1.1La description générale a- Cadre du projet : C’est un projet, de déblocage institutionnel, d’envergure national pour permettre aux services fonciers d’assurer pleinement leur mission qui est de gérer le patrimoine foncier, au bénéfice de toutes personnes morale ou physique de droit privé ou public afin que ces dernières possèdent entre leurs mains la base solide de leurs activités ou mission respectives. b- Objectif : Contribuer à la réduction de la pauvreté par la maîtrise foncière de tous les immeubles qui constituent le territoire national par l’immatriculation foncière. c- La phase préparatoire : Elle consiste en La création d’un groupe de travail qui sera chargé de mettre sur pieds le projet ; L’acquisition de : Matériels (Informatiques-communications-équipements-véhicules-etc.) Licence d’exploitation des logiciels Fournitures La formation des ressources humaines concernées directement par le projet (traitementsapplications-exploitations de logiciels…) L’élaboration du schéma organisationnel. L’élaboration des cahiers de charges-termes de références, etc. d- La phase d’exécution : C’est la mise en fonction des extrants (l’organe de pilotage et de coordination, les équipes de la sensibilisation, les brigades topo, les tribunaux terriers). La phase d’exécution implique d’autres personnes morales comme les collectivités décentralisées, des entités spéciales, et surtout des ayants droits : l’implication se traduit par ; d’abord la connaissance des projets 66 encours et de son importance pour soi, et en suite la participation active, la suivie des étapes et l’esprit de responsable. Pour une zone ouverte, la distribution du titre pour toutes les personnes physiques ou morales de droit privé marque la fin du projet dans cette zone. Pour les personnes œuvrant directement dans le projet, ce dernier se fait de manière cyclique jusqu’à ce que l’apurement du territoire national ne soit atteint. 2.2.1.2 Description des principaux extrants : Les extrants sont les services opérationnels d’activité sur terrains. Il existe trois sortes : les équipes de la sensibilisation, les brigades topo et les tribunaux terriers Itinérants. Ils sont mobiles et en contactes directes avec les ayants droits. • Les équipes de la sensibilisation : Mission : Elles veillent particulièrement à ce que tous les habitants dans la zone ouverte sachent : L’existence de l’opération d’immatriculation collective Le but de l’opération Le processus de l’opération L’attribution de chaque intervenant et des bénéficières Les droits de toutes les personnes qui peuvent être concerné ou intéressé par le projet Elles incitent toutes les personnes à promouvoir l’entente cordiale et la coexistence pacifique selon la culture et les valeurs héritées des ancêtres. Le règlement entres voisins ou par l’appui des notables des cas litigieux avant que ne commence la délimitation physique afin d’avoir le maximum de parcelles qui feront l’objet de jugement collectif. La composition d’une équipe : Il y aura un chef d’équipe et des membres qui peut être déterminé selon la taille ou les difficultés sur terrains. L’embauche locale est nécessaire pour la pose des affiches, les préparations des rassemblements populaires au niveau des fokontany etc. • Les brigades topo : Mission : 67 Délimiter le périmètre cadastrale défini par l’arrêté d’ouverture en suite délimiter les sections à l’intérieur de la dite zone, et d’individualiser les parcelles cadastrales constituant des sections : par les opérations de bornages et les travaux y afférant. Effectuer les enquêtes sur les droits qui seront inscrits sur des registres, ainsi que l’établissement du procès verbal collectif du bornage. Etablir le plan cadastral sur lequel figure toute la parcelle cadastrale avec numéro et configuration. Cette dernière opération requiert des travaux effectués aux bureaux des CIRTOPO. Composition de l’équipe type : Chef de brigade : géomètre assermenté ou ingénieur géomètre topographe assermenté. Des opérateurs topo qui sont également assermentés. Des aides croquiseurs Des manœuvres qui sont recrutés localement. Chauffeur. L’effectif est déterminé en fonction des réalités sur terrains. • Le tribunal terrier : Mission : Consécration des droits de propriété. (le sort des parcelles dont les jugements rendus autres que le jugement collectif sont susceptibles d’appel). Composition de l’équipe : Un président du tribunal : Un fonctionnaire cadre des inspecteurs de domaine de plus de 5 ans d’expérience dans l’administration des domaines. Un assesseur fonctionnaire : Un fonctionnaire cadre B l’administration des domaines. Un assesseur populaire : qui représente la municipalité. Un greffier : Un assistant rédacteur des domaines Un géomètre assermenté. 68 2.2.1.3 Les principales conditions critiques La condition critique liée au but qui est d’apurer l’immatriculation foncière de tout le territoire malagasy c’est la garantie que peut offrir les instances décisionnelles et politique du pays d’agir en faveur de la continuité du projet jusqu’à son terme. La condition critique liée au financement du projet c’est l’estimation du coût du projet qui doit correspondre au mieux que possible avec les dépenses réel durant l’exécution du projet. La condition critique liée à la disponibilité des ressources humaines : c’est que la motivation du personnel correspondrait aux attentes du personnel. La condition critique liée directement à la compétence du personnelle mobilisé c’est l’existence de la formation, et du réglage pour la maîtrise des technologies et la justice et les qualités des services rendus. Les conditions critiques liées au moyen techniques c’est la disponibilité de ces moyens en qualité et quantité suffisante. 2.2.2 Le synthèse et la recommandation Les études de faisabilité montrent que le projet est faisable. L’expérience du passé dans le programme environnementale 1 (PE1), volet cadastre montre bien l’exemple de la possibilité d’étendre l’opération sur tout le territoire national. L’avancée de la technologie facilite et réduit davantage le coût des opérations. Les effets qui ne sont que bénéfiques sur le plan sociale et environnemental aident l’Etat à assurer pleinement ses devoirs et responsabilités envers les citoyens et du pays : notamment de protéger les droits de propriétés des personnes, ainsi que de mener des actions en faveur de la préservation de l’environnement pour les générations futures grâce à l’existence des documents de base que constituent les titre fonciers de tous les immeubles quelques soient leur statuts. La gestion rationnelle des ressources naturelles, l’élaboration à tous les niveaux du plan d’aménagement du territoire et l’évaluation des recettes fiscale, entre autre se feront plus justement et rationnellement dans le but de promouvoir le développement durable et harmonieux du pays, pour ainsi réduire efficacement la pauvreté. Cependant, quelques recommandation s’avèrent nécessaires : la création d’un organe de coordination et de pilotage du projet, cet organe est redevable devant la direction générale des services fonciers (DGSF) dès le commencement jusqu’à la fin du projet, en outre l’acceptation par toutes les instances décisionnelles et politique de l’opportunité d’une telle opération pour le 69 pays est nécessaire afin que le projet se poursuive jusqu’à terme quelque soit le changement de régime politique qui pourra s’opérer au pays et en fin et pas le moindre la mise à la disposition de la direction générale du service foncier les moyens nécessaires pour la bonne marche du projet afin que ne se reproduisent les expériences et performances malheureuses dans le passés, faute de moyens financier notamment. 2.3 Le cadre décisionnel du projet 2.3.1 Les arguments pour la validation du projet Ce paragraphe sera consacré aux argumentations qui aideront les décisionnaires à adopter ou à rejeter le projet. Il parlera de l’adéquation du projet avec la réalité malagasy, l’analyse « force, faiblesse, et les opportunités et menace » du projet. 2.3.1.1 L’adéquation du projet avec la réalité malagasy. Elle concerne la correspondance entre le besoin identifié et la réalité. En se référant à l’arbre des problèmes, la clarification de la situation foncière de tous les immeubles qui permet la maîtrise foncière dans tout le territoire national est le besoin identifié. Par contre, la réalité sy c’est qu’en 115 ans d’existence des services fonciers, seulement moins de 15% de la superficie du territoire nationale est immatriculés. Cette triste réalité constitue un blocage ou développement sectoriel, compte tenu du caractère transversal du foncier. Le projet est clair. C’est de mettre en œuvre une opération d’envergure nationale d’immatriculation collective, initiée et exécutée par la direction générale du service foncier jusqu’à ce qu’aucune parcelle de terrain quelque soit son statut ne soit immatriculé pendant une durée bien déterminée. Les vocations du sol font de lui que tout secteur d’activité en dépend. A titre d’illustration voici quelque type de besoins exprimé : Secteur environnemental : lors du congre Mondial sur les Park à Durban en 2003, le gouvernement malagasy prit l’engagement de tripler la superficie de 1,7 Millions d’hectare en 2003 à 6 Millions d’hectare en 2012 soit au moins 12% du territoire national.44 44 Allier Conservations de la biodiversité et développement économique et social. Revue SAPM, (M.E.F). 70 Secteur agricole : les l figures suivantes montrent les superficies convoitées et celles réellement faisant objet d’investissement45 Figure n°4 et n°5: Les es superficies convoitées et celles réellement faisant objet d’investissement 45 Rivo Andrianirina et al.Après Après Daewoo ? Etat de lieu et perspective des appropriations foncière à grande échelle à Madagascar CIRAD.juin 2010 71 Ces figures montrent bien l’incapacité de l’Etat à promouvoir le secteur faute de la maîtrise foncière : même les données concernant les domaines privés de l’Etat n’existent pas alors que les gérer est le premier rôle du service foncier. foncier Laa cause c’est que l’ l’Etat n’arrivait pas jusqu’à maintenant à immatriculer ce catégorie de patrimoine foncier. C’est la raison pour laquelle, le pays a besoin d’en finir le plus tôt possible avec l’apurement foncier. 2.3.1.2 Les forces et les faiblesses faiblesse du projet Ce sous-paragraphe paragraphe soulève la force, les faiblesses, du projet l’analyse permettra de manière objective de trancher sur le sort du projet. 72 Les forces D’abord, l’opération immatriculation collective se fait depuis plus de 70 ans à Madagascar ; le service foncier en a l’expérience. Pour une zone ouverte à l’opération, la procédure n’exclut aucune parcelle de terrain sauf celles déjà titrée ou ayant fait objet de demande d’acquisition avant l’arrêté d’ouverture, dans la dite zone. La procédure permet aux bénéficiaires de s’offrir le titre foncier à moindre coût ; c’est presque la gratuité. Ce qui permet d’appliquer un traitement égalitaire aux plus pauvres comme au plus riches, étant donné que d’après les différentes statistiques plus de 3 malagasy sur 4 vivent encore dans la pauvreté. Le rapport « titre délivré » par rapport à « la durée de l’opération » si tout se déroule sans interruption, est très élevé. En termes de mobilisation du personnel, le nombre de personnel affecté au projet montre bien que l’effectif est réduit au strict minimum à l’instar de la composition de l’équipe d’un tribunal terrier, savoir : un président qui est un inspecteur de domaine, un assesseur fonctionnaire qui est un contrôleur des domaines, un greffier qui est un assistant rédacteur des domaines, un géomètre assermenté et en fin un assesseur populaire qui est un membre du conseil communal dans la zone ouverte. En tout l’équipe ne compte que six personnes pour s’occuper de la consécration des droits de propriété concernant des milliers de parcelles. Ce qui fait qu’avec un petit de nombre de personnel on arrive à liquider un maximum de service rendu; et ce qui impliquerait sur le coût de revient du projet un montant très bas. Les faiblesses : Etant donné que les presque toutes les dépenses sont supportées par l’Etat, l’opération est sujette à l’indisponibilité de crédit due aux changements brusques de la politique générale de l’Etat, ou de la priorisation du gouvernement pendant son exercice, alors que l’opération ne doit en aucun cas souffrir de manque de moyen financier. 2.3.1.3 Les opportunités du projet et les menaces sur le retard de sa mise en œuvre A la lumière de l’évolution et de la diversification de Marché Internationale ainsi que la mondialisation et l’évolution rapide de la technologie d’information et de la communication, la rentabilité de l’investissement sur un tel projet s’accroît ; 73 La procédure d’immatriculation collective incite à la responsabilisation de tous, à rehausser le niveau de civisme c'est-à-dire franchir le seuil de la société orale, la peur de la bureaucratie et des paperasseries. Le projet uniformise le régime foncier adopté par tous les citoyens. Les informations sur les propriétés fonciers seront disponibles, et pourraient être consultées en ligne : ainsi, à l’instar des collectivités décentralisées qui peuvent, à partir de ces informations estimes les impôts fonciers, les autres secteurs peuvent en tirer profit. Entre autre l’élaboration pour chaque commune, région ou province d’une sorte de catalogue qui reflète les potentialités les spécialités de la collectivité concernée afin d’y faciliter et d’y promouvoir le développement socioéconomique. La procédure peut prévenir les conflits fonciers ou tout au moins les réduire. Elle permet de réduire le délai d’instruction des demandes de terrains domaniaux, puisque le terrain est déjà titré à l’Etat, il ne reste à faire que procéder au processus de transaction. Le non systématisation de l’immatriculation collective, retardera encore davantage le développement durable et harmonieux du pays et les autres actions, qui visent la lutte contre la pauvreté et qui ne seront que de peines perdues. Sans la maîtrise foncière, rien de concret ne sera réalisé dans ce pays. 2.3.2 La validation du projet La validation du projet touche les rubriques suivantes : Validation technique Validation organisationnel Validation financière 2.3.2.1 Validation technique Le projet est techniquement faisable. Comme lors des phases opérationnelles des activités comportes quatre étapes distinctes ; Au préalable la dotation en moyen techniques à ces équipes est impérative, en outre la formation ou le recyclage des personnels l’est aussi davantage pour que les activités s’opèrent de manière efficace et efficient. 74 2.3.2.2 Validation organisationnel Le projet s’exécutera sous l’égide de la Direction générale de service foncier. Mais un organe de coordination et le pilotage qui sera créé au sien de service qui assurera la coordination du projet jusqu’à terme. La personne qui est en tête de l’organe de coordination sera redevable devant la Direction Générale des services fonciers et agira avec les compétences et les moyens qui lui sont octroyés, de façon à ce que le projet suive le rythme précisé au planning d’exécution. 2.3.2.3 Validation financière La comparaison entre le coût de projet et les retombés que récoltera l’Etat après l’opération est convaincant. L’évaluation exacte du coût du projet ne peut pas être déterminée dans le cadre de ce mémoire de fin d’étude n’empêche, il est temps de penser au vrai développement du pays dont la base est la clarification de la situation juridique à travers l’immatriculation foncière de tous les immeubles constituant le territoire national sur le quel se feront les différentes opérations dans ce sens. 75 CHAPITRE III LA MISE EN OEUVRE Ce troisième chapitre sera consacré à la mise en œuvre du projet « Immatriculation de Madagascar » l’objectif en est de réunir toutes les conditions nécessaire pour la réussite de projet. Pour cela il est faut voir la programmation des actions à mener, les dispositifs nécessaires et les scénarios en perspectives 3.1 La programmation des actions Pour atteindre le but fixé, la synergie des acteurs en est le leitmotiv. Pour cela la programmation des actions doit être au préalable bien conçue, étant donné que les actions à mener comme les acteurs sont multiples. Le projet contient une phase préparatoire et une phase d’exécution. Ce chapitre traitera la programmation des actions dans ces deux différentes phases, mais en premier lieu il ya lieu de parler des acteurs et ensuite la programmation des actions 3.1.1. Les acteurs Il y a un dicton célèbre qui dit « L’homme est la richesse … ». En fait tout projet quelque soit sa catégorie est fait par l’homme et pour l’homme. Le facteur « acteur » est la clé de la réussite du projet. Pour cela il faut savoir sur les acteurs ses catégories et sur tout la synergie. 3.1.1.1 Les catégories des acteurs Les acteurs peuvent être distingués en deux catégories : les acteurs internes et las acteurs externes. Les acteurs internes sont composés des cadres décisionnaires au niveau central du Service des domaines et du foncier ; tandis que les acteurs externes sont composés des décisionnaires politiques de l’instance dirigeante du pays ainsi que de divers partenaires 76 techniques et financières éventuels pour le niveau supérieur. Au niveau inférieur, les acteurs internes sont constitués du personnel du Service foncier ainsi que les personnels des autres services publics de l’Etat impliqués directement par le projet ; tandis que les acteurs externes sont formés par les usagers, les Organismes non gouvernementaux, le média etc.… 3.1.2.2 La synergie entre les divers acteurs La synergie entre ces divers acteurs doit être parfaite pour que l’opération d’immatriculation collective soit efficace et efficiente. En effet les difficultés augmentent exponentiellement en fonction du délai d’arrêt de l’opération entre deux étapes dans la procédure. Cela requiert du style managérial, bien propre à une opération impliquant de différentes équipes, de divers acteurs et des bénéficiaires, de la part des coordonateurs à tous les niveaux. En outre, les responsabilités sont partagées en cas de retard dans l’avancement de l’opération car le caractère contradictoire et public de la procédure d’immatriculation collective exige en elle-même de la bonne foi, de la sincérité, de l’abnégation et de la persévérance de la part de tous les acteurs et sur tout des bénéficiaires. 3.1.2 La programmation des actions dans la phase préparatoire Commander c’est prévoir, et qui veut aller loin ménage sa monture. Ces dictons son aussi valables pour la réalisation d’un projet. Afin de prévenir les obstacles dans la bonne marche du projet, la phase préparatoire possède des objectifs spécifiques et des résultats attendus qui sont nécessaires pour réussir le démarrage et sa conduite. 3.1.2.1 Les objectifs Les objectifs visent la mise en œuvre de la phase préparatoire46.qui doit durer au maximum deux ans, durant lesquels se succèderont : Les préparatifs, la conception et la création d’un organe de pilotage et de coordination du projet, ainsi que sa structure et son opérationnalisation ; L’évaluation, la préparation des formalités de marché publiques en vue de l’acquisition de : Matériels (Informatiques-communications-équipements-véhicules-etc.) 46 Voire sous paragraphe 2.2.1.1 – c, 2èmechapitre, 2ème partie de l’ouvrage. 77 Licence d’exploitation des logiciels Fournitures etc. . Sélection et Préparation des modules pour la formation et recyclage des ressources • humaines concernées directement par le projet (traitements-applications- exploitations de logiciels…) • L’élaboration des cahiers de charges-termes de références, • L’estimation et l’acquisition des moyens financiers nécéssaires.etc… 3.1.2.2 Les résultats attendus Parmi les résultats attendus de la phase préparatoire : • L’existence de l’organe de pilotage et de coordination du projet qui et opérationnel, est en est le plus important ; c’est la tête pensante du projet. En suite viennent les autre tels que : • L’acquisition des matériels, équipement et des fournitures, • La disponibilité des ressources humaines biens formées et compétentes • Ainsi que la disponibilité du budget alloué au projet. 3.1.3 La programmation des actions en moyen et long terme Pendant la phase d’exécution du projet, les actions doivent être bien enchaînées étant donné l’existence de différentes équipes qui ont leurs tâches respectives et qui doivent se relayer. 3.1.3.1 Les objectifs Les objectifs de la programmation des actions en moyen et long terme visent la mise en œuvre de la phase d’exécution47qui progresse de manière cyclique et à tour de rôle, sa durée est fonction de l’avancement des opérations et, durant laquelle se succèderont après chaque Arrêté d’ouverture d’une zone cadastrale l’intervention de différentes équipes : de la sensibilisation, des brigades topo, des tribunaux terriers itinérants, des CIRTOPO et CIRDOMA ainsi que ceux des autres personnes morales comme les collectivités décentralisées. 47 Voire sous paragraphe 2.2.1.1 – d, 2èmechapitre, 2ème partie de l’ouvrage. 78 Le rendement de chaque équipe est très différent les unes des autres, par conséquent la coordination des activités, la composition des équipes, pour avoir le rendement optimale pour une zone d’intervention doivent être étudiés et programmé minutieusement et qu’il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de temps mort ou de suspension ou interruption de la procédure. Le tableau suivant montre pour une zone cadastrale l’enchaînement des activités effectuées par chaque intervenant. Figure n°6 : Le cycle de l’immatriculation collective PHASES INTERVENANT I II III IV V VI VII VII IX X XI XII Min. Dom/ CTD Ouverture Equipe Sensibilisation Physique Brigades Topo Juridique Tribunaux Terriers Administrative CIRDOMA/CIRTOPO Source l’auteur 3.1.3.2 Les résultats attendus Le principal des résultats attendus c’est l’apurement de l’immatriculation foncière de la zone cadastrale ouverte. Mais en déclinant cela en indicateur de résulta on attendra en résultats : Les plans cadastraux La superficie de la zone cadastrale Le nombre de parcelles enquêtées Le nombre de parcelles jugées par les tribunaux terriers Le nombre de titres établis L’idéal c’est que les trois derniers nombres affichent la même valeur lors d’une campagne. Mais au moins de cette manière, tous les terrains appartenant à l’Etat seront titrés, compte tenu des simplifications apportées par la loi de cadrage de 2005. Ainsi les Services fonciers déconcentrés disposeront la première matière de base à gérer. 79 3.2 Les dispositifs nécessaires Les dispositifs nécessaires pour la réalisation du projet seront déterminés par le Groupe de Travail composés de personnel cadres issus des deux Directions : DDSF et DST. En effet ces dispositifs concerneront les ressources : humaines, techniques, financières, et organisationnels qui seront affectés directement au projet. Pendant la phase préparatoire le Groupe de Travail a pour but de mettre sur les rails le projet mais pendant la phase d’exécution, il se transformera en comité qui joue le rôle de conseil d’administration. Trois sections sont à voir : Le groupe de travail Les dispositifs organisationnels Les dispositifs de contrôle – suivi - évaluation 3.2.1 Le groupe de travail Le groupe de travail en fait est la cellule formée au sein du service foncier qui doit élaborer et développer le projet « Immatriculation de Madagascar », réunissant les cadres dirigent, et qui doit présenter et défendre le projet auprès du ministère chargé des domaines pour intégrer le projet au plan d’activité pluriannuel. 3.2.1.1 La composition des membres du Groupe de Travail Le Groupe de Travail est constitué de personnel cadres issus des deux directions DDSF et DST qui sont des experts en opération d’immatriculation collective, logistique, affaires administratif et financier, modernisation, informatisation, ainsi qu’en management de projet. Le groupe de travail peut se subdiviser en quatre commissions à savoir : • Commission « organisation, fonctionnement, planification et stratégie » • Commission « technique et technologie » • Commission « ressources humaines et formation » • Commission « financière, logistique et marché » Le groupe de travail aura un président, désigné par la DGSF et sera assisté par une équipe qui se chargera des rapports d’activités des commissions pour les transformer en documents de base consultables et exploitables. 80 3.2.1.2 La mission du Groupe de Travail Le Groupe de Travail, dirigé par son président, se chargera de : -Développer et d’élaborer un schéma organisationnel et de le soutenir auprès des instances politiques et décisionnelles ; -Evaluer les coûts d’investissement et opérationnel du projet et de les soutenir auprès des instances politiques et décisionnelles ; -Etablir les échéances des intrants, des extrants, le planning d’exécution, les fiches de responsabilités, fiches des indicateurs des résultats, … -Concevoir l’organe de pilotage et de coordination, ses modalités de fonctionnement, ainsi que sa structure et ses attributions; -Elaborer les termes de références pour le personnel qui se chargera de la coordination du projet ; -Choisir et détailler la méthodologie ; -Choisir et détailler les moyens technique et technologique ; -Evaluer et décrire les ressources humaines et les compétences nécessaires -Choisir les modules de formations nécessaires pour le renforcement des compétences -Elaborer les cahiers de charges ; -Présenter les documents concernant les appels d’offres pour les divers acquisitions et prestations de services -Développer et élaborer les systèmes de : Contrôle, Suivi, Evaluation 3.2.2 Le dispositif organisationnel du projet Dans cette section seront présentés les dispositifs suivants : La structure organisationnelle La coordination Le management des ressources 3.2.2.1 La Structure Organisationnelle La structure organisationnelle est de type « à coordination fonctionnelle » qui agit au sein et pour le compte même de la DGSF, selon le schéma suivant. Elle a trois niveaux : Niveau central : Unité centrale de pilotage et de coordination 81 Niveau régional : Unité interrégionale de coordination Niveau local : Unité locale de coordination Figure n 7 : La structure organisationnelle DGSF DST UCPC DDSF/SC ATT Etat-Min-Institution SRT UIC SRD/DTT Région-Service régional CIRTOPO ULC CIRDOM/TT CTD-Circonscription, District BRIGADE TOPO BRIGADE SENSIBILISATION BRIGADE TTI UCPC : Unité Centrale de pilotage et de coordination UIC : Unité Interrégionale de Coordination ULC : Unité Locale de Coordination DST: Direction du Service Topographique SRT : Service Régional de la topographie CIRTOPO: Circonscription topographique DDSF/SC ATT : Direction des Domaines et des Services Fonciers / Service des Contentieux et des Activités des Tribunaux Terriers SRD/DTT : Service Régional des Domaines / Division des Tribunaux Terriers CIRDOM/TT : Circonscription Domaniale / Tribunaux Terriers 82 3.2.2.2 La coordination Les personnes responsables de la coordination, quelque soient leurs position dans l’échiquier de la structure, forment la clé de voûte du projet. Ils doivent travailler de concert avec les responsables des autres services concernés et faire en sorte que le planning d’exécution soit suivi, en outre prévoir, prévenir et résoudre les éventuels facteurs de blocage. Pour cela la fonction de coordination consiste : A faciliter la circulation de toutes les informations nécessaires pour permettre de manière adéquate de leurs utilisations pour la bonne marche du projet. En outre la fonction de coordination assure : • L’ajustement mutuel • La supervision directe • La standardisation des procédés • La standardisation des résultats • La standardisation des qualifications 3.2.2.3 Le management des ressources Les ressources sont rares par définition. Et dans un pays en voie de développement comme Madagascar, cela est d’autant plus vrai que les Services publics de l’Etat ont fort à faire de manière à les « mobiliser, déployer, et utiliser» à bon escient d’un côté ; mais convaincre les instances politique et décisionnaire à satisfaire les besoins du Service dans sa mission en est une autre paire de manche. Cela requiert du « Management »de haut niveau de la part du Staff dirigent de la DGSF et des personnes responsables de la coordination quelques soient leurs niveaux hiérarchiques Les contraintes sont nombreuses, en effet : Ressources humaines : Le vieillissement du personnel et les départs à la retraite qui ne se remplacent pas ; Le déphasage avec l’évolution de la technologie ; Le manque de motivation à cause de la faiblesse du salaire par rapport au coût de la vie, qui favorise la corruption. Ressources financiers : Le manque de régularité de payement ; Le non cohérence entre les échéances prévu et le budget mis à la disposition ; La politique d’austérité qui implique des restrictions budgétaires ; 83 Les moyens matériels Le manque et la vétusté des moyens disponibles et qui ne répondent plus aux besoins ; 3.2.3 Les contrôle – suivi - évaluation du projet L’ère actuelle est marquée par l’insertion de la culture de la bonne gouvernance. C’est justement pour cette raison que ce dispositif est nécessaire, en effet le public comme les instances internationales sont très attentifs et exigeant en matière de gestion publique. Cela va de la sauvegarde de la crédibilité de l’Etat. Alors ce paragraphe présentera successivement : le but, les instruments et l’organisation du dispositif. 3.2.3.1 Le but des Contrôle, et Suivi-évaluation du projet Les fonctions « contrôle, suivi et évaluation » ont pour but essentiel de d’assurer que les ressources qui sont consacrées à la réalisation du projet sont utilisées efficacement c’est-à-dire qu’elles contribuent positivement à la promotion des objectifs. Les ressources doivent être convenablement gérées si l’on veut atteindre, dans les délais souhaités, les objectifs que l’on s’est fixés dans le cadre du projet en terme général, la raison d’être de ces fonctions comprend les éléments suivants : Analyser l’existant : identifier les forces et faiblesses, les contraintes et opportunités, les avantages et inconvénients ; S’informer : créer un base informationnelle objective pour permettre aux responsables de prendre les décisions qui s’imposent; Prévoir : anticiper le future, éviter au maximum les obstacles ; Mesurer l’efficacité de l’activité ; établir dans quel mesure les objectifs ont été atteints ; Mesurer l’efficience : vérifier la correspondance des coûts par apport aux objectifs fixés ; Mesurer la rationalité : déterminer si les objectifs fixés étaient les bons ; Suivre le déroulement des activités ; Prendre, en tant que de besoin, les actions nécessaires d’ajustement en cas d’écart entre ce qui est prévu et ce qui est réalisé ; Evaluer les résultats obtenus en fonction des prévisions d’une part et des moyens déployés d’autre part ; 84 Evaluer les effets et les impactes du projet par rapport aux objectifs et but recherchés ; Tirer des leçons pour améliorer la conception, la préparation, et éventuellement l’exécution du projet sur le long terme48. 3.2.3.2 Les instruments pour les Contrôle – Suivi - évaluation du projet La réalisation de la fonction « contrôle » et « suivi » repose en grande partie sur l’utilisation des différents instruments qui ont déjà été développés pour les phases antérieurs du cycle de vie du projet. C’est ainsi que pour le suivi proprement dit, l’on peut mettre en place un tableau de bord composé de différent élément déjà connu, parmi lesquels : • Le tableau de responsabilité (tableau n°6 paragraphe 1.1.2-Chapitre I-2èmePartie) • Le diagramme de Gantt, qui permet de savoir à quel moment quelle tâche ou activité doit être réalisée • Le cadre logique, qui permet de savoir quels sont les indicateurs objectivement vérifiable et quels sont les moyens de vérification retenus pour chaque rubrique devant faire l’objet de suivi ; ce qui nécessite de définir et de confirmer les indicateurs objectivement vérifiables par exemple : Le nombre de plan cadastral La superficie de la zone cadastrale Le nombre de parcelles enquêtées Le nombre de parcelles jugées par les tribunaux terriers Le nombre de titres établis 2.3.3 3 L’organisation des Contrôle, et Suivi-évaluation du projet Les fonctions « contrôle, suivi et évaluation » se situeront au niveau du projet lui-même : les fonctions seront essentiellement assurées en cours d’exécution et prendront la forme de contrôle et suivi et d’évaluation continue ; En effet, elles ont une finalité managerielle : elles doivent servir à communiquer les informations pertinentes et utiles, à motiver les différentes parties prenantes à travailler pour la réalisation des objectifs retenus, et à mieux planifier le 48 Management et gestion de projet, doc de cours ENAM, formation continue phase IV 85 déroulement de l’exécution du projet. Le projet est cyclique, le schéma suivant résume bien le mécanisme l’intérêt de toutes les dispositifs et leurs fonctions respectives : Figure n°7 : L’intérêt managérial de chaque dispositif dans la bonne conduite du projet Cycle 1 Identification Exécution Préparation Suivi et contrôle Analyse Décision Achèvement Evaluation Analyse Décision Achèvement Evaluation Réajustement Cycle 2 Identification Exécution Préparation Suivi et contrôle 86 3.3 Les perspectives d’avenir du projet pour le pays Le fait d’exécuter ou non le projet produira toujours d’effet au sein et en dehors du Service foncier. Dans cette dernière section seront présentés les scenarios qui pourraient se produire au sein et en dehors des Services fonciers dans le cas où le projet sera exécute ou dans l’autre cas où il prendra du retard dans sa réalisation. 3.3.1 Les scenarios pendant le projet Dans ce paragraphe sera présenté le cas où le projet sera mis en œuvre. Il y sera parlé ; les effets du projet au sein du service foncier, en dehors du service foncier et les conditions de réussite du projet. 3.3.1.1 Au sein du Service foncier Pendant le projet, une forte mobilisation des ressources va s’opérer, étant donné l’ampleur des activités, de la superficie du territoire national et les difficultés liées aux conditions géographiques, climatiques, et d’accessibilité. a) Sur le plan organisationnel : La mise en place de l’Organe de coordination, le découpage en zone d’intervention locale qui sera sous la coordination de l’Unité locale de coordination, le groupement de ces zones en zone interrégionale qui sera sous la coordination de l’Unité interrégionale de coordination, du territoire national, ainsi que la mise sur pieds des extrants tels que : les équipes de la sensibilisation, des brigades topo. , des tribunaux terriers, telles sont les premières actions à entreprendre ; Ensuite l’opérationnalisation de ce système selon les cahiers de charges, pré – établis par le Groupe de travail, pour chaque unité ou extrant, en sont les seconds ; Enfin, assurer les : « Contrôles-Suivis-Evaluations » en sont les troisièmes. b) Sur les ressources humaines : La mise en œuvre du projet entrainera des redéploiements et des agents, des formations de ces derniers, mais compte tenu du nombre non négligeable des départs en retraite, et les besoins futurs, un planning d’embauche doit être étudié scrupuleusement afin d’avoir à temps l’effectif et les compétences nécessaires. L’opération d’immatriculation collective est, par nature, 87 de longue haleine, cela requiert un bon style de leadership de la part des responsables, pour maintenir la motivation de leurs équipes et collègues de travail respectives. c) Sur les moyens techniques et sur le budget annuel du service foncier : Des acquisitions en matériels et fournitures modernes vont être réalisées. Le volume du budget alloué annuellement aux Services fonciers, connaitra une augmentation nette et sans précédente par rapport à son montant d’avant la mise en œuvre du projet. 3.3.1.2 En dehors du service a) Pour l’Etat, La mise en œuvre du projet est un engagement sur les longs termes, en effet le temps de réalisation dépassera les quinze ans au minimum. Le projet aura des répercutions sur l’élaboration du budget programme concernant les activités des Services fonciers, qu’il est préférable de créer un ministère qui se chargera uniquement des dits services au moins jusqu’à l’achèvement des opérations d’immatriculation collective. En contre partie, le projet rehaussera la crédibilité de l’Etat vis-à-vis des citoyens et des instances internationales. b) Sur le plan sectoriel, Pour les différents secteurs ministériels, l’opportunité est si grande pour en tirer les avantages selon leurs vocations. A titre d’exemple : des régularisations des situations foncières des domaines publics dépendant de la voie publique, les forêts, etc. c) Pour les citoyens malagasy, Une telle opération suscitera de l’engouement, étant donné le caractère « gratuit » de l’opération, et de l’opportunité que cela représente au petit peuple. En plus la création d’emploi générée : embauche locale pour les manœuvres des brigades topos par exemple, recrutement de nouveaux agents pour le remplacement des retraités et du besoin des services, n’est pas négligeables, étant donné l’état de sous-emploi que la jeunesse malagasy vit quotidiennement. 3.3.1.3Conditions de réussites a) Sur le plan politique La priorité d’entreprendre une opération d’envergure nationale d’immatriculation foncière collective pour offrir au pays une base solide pour le développement intégré, durable et harmonieux, doit avoir l’adhésion de tous les acteurs politiques afin que quelque soient les 88 changements de régime ou de gouvernement ou même de république que le pays devrait connaitre, l’opération se poursuivra jusqu’à son terme. En effet, à l’instar de la carte d’identité nationale dont l’utilité n’est plus à démontrer, le titre l’est d’avantage pour la propriété immobilière. b) Sur le plan financier : Comme financement de l’opération d’immatriculation collective est supportée entièrement l’Etat, l’estimation exacte des coûts inhérent, son échelonnage d’abord ; L’existence et la disponibilité du budget destinés aux coûts d’investissement et d’opérationnalisation du projet en suite, sont les conditions primordiales. c) Sur le plan technique et technologique : La modernisation qui est entrain de voir le jour au sein des Services foncier doit être renforcée encore davantage. La vitesse d’exécution des tâches, la réduction de l’effectif du personnel mobilisé, l’optimalisation des dépenses, vont de paires avec l’adoption des techniques et technologies plus avancées. Mais cela exige une autre condition qu’est la dispensation de module de formation et de recyclage des agents pour la maîtrise de ces techniques et technologies. d) Sur le plan ressources humaines : Un plan d’embauche bien développé doit être établi afin de parer aux départs en retraites imminent d’un grand nombre de personnel, étant donné son vieillissement : l’âge moyen des fonctionnaires est de cinquante trois ans, et dans cinq ans le quart de l’effectif du personnel vont en retraite49 3.3.2 Les scenarios après le projet Dans ce paragraphe sera présenté les scenarios après que le projet soit terminé. Il y sera parlé des impacts du projet au sein du service foncier, en dehors du service foncier. 3.3.2.1 Les impactes du projet sein des Services fonciers -Les tribunaux terriers dont le domaine de compétence concerne uniquement les parcelles cadastrales, n’auront plus de raisons d’être, si toutes les parcelles cadastrales sont transformées en propriétés titrées. 49 Source Ministère de la Fonction publique et de la loi sociale 89 -Des Services fonciers déconcentrés seront ouverts en se rapprochant de plus en plus des zones économiquement développées. -L’information foncière sera disponible en version numérique et consultable à distance. -Il y aura possibilité de scinder toute les circonscriptions domaniales et foncière en circonscription domaniale qui s’occupera uniquement des affaires domaniales, et service déconcentré de la conservation qui s’occupera uniquement de la gestion de la propriété privée. Ce qui entraînera la spécialisation des agents dès le recrutement. -L’évolution ultime en est l’externalisation et la mise en concession ou carrément la privatisation de la conservation foncière. 3.3.2.2 L’impact du projet en dehors du Service foncier Pour les usagers : La procédure d’acquisition de terrain domanial se réduit en une opération de mutation précédée d’un acte de cession en totalité ou par morcellement, le délai de l’instruction de la demande se raccourcira énormément. En outre contrairement à ce qui se passe actuellement, l’offre et la disponibilité en terrain domanial pourra devenir consultable à distance au moins pour les 85% de la superficie du territoire national où l’opération d’immatriculation collective vient d’être terminé, et cela avec la technologie numérique. -Le prix des terrains trouveront leur juste valeur que le marché veut: en effet l’existence de titre foncier fait augmenter la valeur vénale d’une parcelle de terre. Les transactions immobilières seront plus justes. -Tout le monde bénéficie de la même protection des droits sur les propriétés immobiliers c’est l’Etat même qui en est le garant. 3.3.2.3 L’impact du projet pour l’Etat : -L’atteinte de la clarification de la situation juridique de tous les immeubles qui constituent le territoire national est un grand pas vers la pratique de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. -L’aménagement du territoire, la promotion pour le développement économique et sectoriel, se feront de manière plus rationnelle pour le bien de toutes les générations d’aujourd’hui et à venir. 90 3.3.3 Les scenarios : en cas de retard de la mise en œuvre Le retard de la mise en œuvre présente des conséquences graves pour le service foncier et pour le pays. Ce paragraphe parlera de ces risques et de ses conséquences ainsi que des propositions de solutions pour y remédier. 3.3.3.1 Les risques sur le retard de la mise en œuvre Le Service foncier et Domanial va faillir à sa première mission qui n’est autre que la gestion du patrimoine immobilier de l’Etat ; et le cas des propriétés privés non titrés non plus ne pourra pas être épargné étant donné les difficultés des services fonciers décentralisés à maîtriser le métier du foncier, les statistiques disponibles concernant ces derniers ne sont pas très reluisantes, en effet; Les guichets fonciers ne peuvent pas être tenus comme solution d’alternative à la carence des Services fonciers déconcentrés. Les conséquences de la non maîtrise foncière sont graves, l’arbre des problèmes les a bien montrer. La faiblesse au niveau de la gestion foncière prive au pays et à ses citoyens le fondement du développement tant voulu. Et au niveau sectoriel, la répercussion se manifestera sur les incompréhensions, empiètements de compétences, les blocages, etc.… étant donné le caractère transversal du foncier. La perte de crédibilité de l’Etat vis-à-vis des citoyens va gagner de terrain, et les réponses citoyennes, qui ne seront pas conformes à la réglementation, à la carence de l’Etat en matière de gestion foncière vont attirer encore plus d’énormes problèmes dans d’autres secteurs, comme la justice par exemple, ce qui suscitera de désordre sociale où règnera la loi du plus fort. Le pays va rater les opportunités sur le développement économique que la mondialisation, les objectif mondial du millénaire, la convention de Kyoto sur l’environnement ont offert. Alors que d’autres pays en développements commencent à en jouir les fruits. 3.3.3.2 La Proposition de solution au retard de la mise en œuvre Il est important de revoir, de redéfinir la mission du Service foncier et Domanial et de lui offrir les moyens de l’accomplir ainsi que les conditions nécessaires pour permettre le maintien du cap et de ne pas faillir en cours de route. La participation de tous les acteurs, les décideurs 91 politiques en particuliers, est nécessaire afin qu’au moins son importance dans l’avenir du pays se sache. Il faudrait penser à planifier l’apurement foncier du territoire national en fonction des ressources de l’Etat, mettre en œuvre les décisions prises, réajuster les objectifs en fonction des évaluations sur les actions entreprises. Il n’y a pas de meilleur solution que l’immatriculation collective tant au point de vue coût que ce du rendement : titres établis par rapport aux délais d’exécution. L’essentiel c’est de commencer, en tirer des leçons et de persévérer car la tâche est immense et l’attente des usagers est énorme. Il en va dans l’intérêt de tous : du gouvernant comme des gouvernés. Sur le plan technique, l’application des technologies nouvelles telle que l’imagerie satellitaire de très haute résolution dont le coût est deux fois moins cher et la durée de traitement est nettement moins longue (voir annexe)que les photos aériens permet d’alléger la dépense de l’opération et d’avancer plus vite50. En outre cela offre l’avantage d’avoir et de conserver des documents numériques que la politique foncière sur la modernisation préconise. 50 RAKOTOARISOA N .L’utilisation des images satellitaire répond-elle aux besoins la cadastre à Madagascar. Mémoire de fin d’étude Département IDF 92 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE Le projet d’envergure national d’immatriculer toutes les parcelles de terrains constituant le territoire est un projet de déblocage institutionnel qui permettra au Service foncier d’apurer l’immatriculation foncière de toute la superficie du territoire national et par la suite d’assumer pleinement la gestion foncière du pays quelque soient les endroits où se trouvent elles contrairement au cas actuel où l’information foncière disponible ne concerne que 15% du territoire seulement. D’après les études de faisabilité, le projet et faisable est plus que rentable pour le pays. Il a l’avantage d’être très efficace et efficient en terme de performance et pouvant être démarré quelque soit le moyens disponibles, La réussite du projet dépend des conditions de mise en œuvre et sur tout de la mobilisation des différentes ressources. Cela sous-entend la synergie des acteurs internes comme externes du projet. La raison pour laquelle, la mise en place d’un organe de coordination est indispensable pour le pilotage et l’agencement des actions à mener et les divers tâches des équipes sur terrain et la gestion des moyens alloués au projet pour atteindre le but et les objectifs fixés selon les plannings d’exécution établis. Toute fois, le dispositif de contrôle -suivi – évaluation est nécessaire pour servir la communication des informations pertinentes et utiles, à motiver les différentes parties prenantes à travailler de concert et de mieux planifier le déroulement de l’exécution du projet étant donné que le projet suit un processus de travaux cyclique et de longue haleine. Seulement il lui faut une bonne organisation, coordination et de la persévérance, parce que le projet est cyclique et de longue haleine. 93 CONCLUSION GENERALE L’immatriculation foncière est d’une grande utilité, un outil de base même, pour l’Etat qui doit assurer la gestion foncière du pays à travers ses services déconcentrés pour offrir la base du développement durable et harmonieux, et pour promouvoir la paix sociale à travers la garantie, par l’Etat, sur le droit de propriété immobilier qu’elle peut offrir. Mais afin que les services fonciers puissent assurer normalement la gestion foncière du pays, il faudrait que toutes les parcelles de terrains qui le constituent soient immatriculées. Actuellement, en application de la lettre de politique foncière d’énorme effort de modernisation est entreprise pour mieux servir les usagers en les proposant des services plus modernes et plus efficaces. Avec cette opportunité, l’étude a montré que c’est l’immatriculation collective qui est la méthode la plus efficace pour atteindre le but d’immatriculer tout le territoire national Le projet d’envergure national d’immatriculer toutes les parcelles de terrains constituant le territoire est un projet de déblocage institutionnel qui permettra au Service foncier d’apurer l’immatriculation foncière de toute la superficie du territoire national et par la suite d’assumer pleinement la gestion foncière du pays quelque soient les endroits où qu’elles se trouvent, étant donné l’énormité des attentes de la part des usagers, des secteurs ministériels, et des collectivités décentralisées. Les études de faisabilité, ont montré que le projet et faisable est très rentable pour le pays, et ce malgré le budget colossal que le projet nécessiterait. Il a l’avantage d’être très efficace et efficient en terme de performance et pouvant être démarré quelque soit le moyens disponibles et qu’en plus les retombés financières que récoltera l’Etat à travers les recettes sur les impôts fonciers, les locations, baux emphytéotiques et les ventes de terrains domaniaux seront assurément sur le long terme renflouer la caisse de l’Etat pour l’investissement. La mise en œuvre conditionne la réussite du projet. Elle doit être assurée par un organe de coordination, qui est indispensable pour le pilotage et l’agencement des actions à mener et les diverses activités des équipes sur terrain et la gestion des moyens disponibles alloués au projet pour atteindre le but et les objectifs fixés, selon les plannings d’exécution établis. Et de faire en sorte que la synergie des acteurs internes comme externes du projet règne pendant toutes les durées des opérations. Néanmoins , le dispositif de contrôle -suivi – évaluation est nécessaire pour servir la communication des informations des informations pertinentes et utiles, à motiver les différentes parties prenantes à travailler de concert et de mieux planifier le déroulement de 94 l’exécution du projet étant donné que le projet suit un processus de travaux cyclique et de longue haleine. Si le projet d’achever l’immatriculation du territoire national rencontre l’aval des décisionnaires de l’Etat et qu’il soit mené jusqu’à termes, cela suppose qu’à leurs tours les parcelles de terrains objet de certification foncière resteront dans ce statut sauf si elles feront l’objet de transformation systématique et obligatoire. L’avenir des guichets fonciers dans ce cas serait sa disparition tout court et que la loi 2006-031 du 27 Novembre régissant ces types de terrains serait caduque. Un autre scenario pourrait se produire : « l’avènement de l’externalisation des Services fonciers ou même la privatisation de la gestion des propriétés privées. 95 ANNEXES LES DIFFERENTS MONTANT DU PRIX APPLIQUE PAR LES GF DE LA CERTIFICATION FONCIERE LES COUTS DE LA CONFECTION D’UN PLOF RESUME DE LA MISSION DU TRIBUNAL TERRIER ITINERANT DE FENERIVE-EST COMPARAISON DU COUT D’ELABORATION DE PLAN CADASTRAL DIVERS FRAIS DE SERVICE RENDU PAR UN TRIBUNAL TERRIER ETAT FINANCIER DE LA PHASE PHYSIQUE DE MAHASOABE : COMMUNE RURALE DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA 96 Les différents Montant du prix appliqué par les GF de la certification foncière Liste de communes équipées de GF Soavinandriana - rizière Soavinandriana - tanety Miadanandriana - rizière Miadanandriana - tanety Ampasina Maningory Amparafaravola – Sahamamy Ambohimandroso – Ampasikely Andrebakely Ambohitrarivo Ambohijanahary Ambatomainty (RIZIÈRE) Valeur moyenne d’une parcelle de 1Ha Frais de dossie r (Ar) Indemni té de reconnai ssance locale (Ar) 0 0 Prix du CF pour 1 parcelle de 50a (Ar) 5 000 5 000 5 000 5 000 0 5 000 9 000 5 000 9 000 17 500 5 000 8 000 Tanambé tanety 5 000 8 000 Ambatosoratra Amparihitsokatra Ambohitsilaozana Manakambahiny Est RIZIERE ET BAIBOHO Ambatosoratra Amparihitsokatra Ambohitsilaozana Manakambahiny Est TANETY ET SAVOKA 3 000 5 000 3 000 5 000 30 000 (600/carreau) 1carreau=1are 25 000 (500/careau) 25 000 (5000/makazato 1makazato= 10ares) 10 000 (2 000/ makazato) Amparafaravola Ambohimandroso Andrebakely Ambohijanahary (TANETY) Tanambé rizière – Sahamamy – Ampasikely Ambohitrarivo Ambatomainty 10 Millions d’Ariary pour une rizière bien irriguée (in maille ou hors maille) 47 000 42 000 25 000 20 000 23 240 30 000 hors maille 50 000 dans maille Prix du CF pour 1 parcelle de 1 Ha (Ar) 65 000 55 000 50 000 40 000 46 480 60 000 hors maille 100 000 in maille 35 000 Total prix certificat foncier pour 1 Ha (Ar) 70 000 60 000 46 480 74 000 hors maille 114 000 in maille 49 000 60 000 73 000 50 000 63 000 50 000 58 000 20 000 28 000 Source : Observatoire du Foncier dans Décentralisation de la gestion foncière : un premier bilan synthétique Avril 2008 97 Coût de la confection d’un PLOF (à titre indicatif) • Hypothèses hautes 1. Acquisition d’images THR : Surface maximale d’une commune : 3722,527 km² (50$ par km²) soit 370 000 000 Ariary (nouvelle acquisition) 2. Prestation pour la constitution de la base de données PLOF : 2 000 000 Ariary, durée estimée pendant 10 jours 3. Impression des PLOF A3 et du tableau d’assemblage A0, mise en classeur de l’atlas : 8 000 000 Ariary 4. Coût total de la confection d’un PLOF communal : 380 000 000 Ariary • Hypothèses moyennes 1. Acquisition d’images THR : Surface maximale d’une commune : 3722,527 km² (25$ par km²) soit 175 000 000 Ariary (Images d’archive moins de 3 ans) 2. Prestation pour la constitution de la base de données PLOF : 2 000 000 Ariary, durée estimée pendant 10 jours 3. Impression des PLOF A3 et du tableau d’assemblage A0, mise en classeur de l’atlas : 8 000 000 Ariary 4. Coût total de la confection d’un PLOF communal : 185 000 000 Ariary • Hypothèses basses 1. Acquisition d’images THR : Surface maximale d’une commune : 3722,527 km² (1$ par km²) soit 7 400 000 Ariary (Captures d’image Google et géoréférencement) si les images google sont exploitables 2. Prestation pour la constitution de la base de données PLOF : 2 000 000 Ariary, durée estimée pendant 10 jours 3. Impression des PLOF A3 et du tableau d’assemblage A0, mise en classeur de l’atlas : 8 000 000 Ariary 4. Coût total de la confection d’un PLOF communal : 17 400 000 Ariary Coût/km² :101 500 Ariary 98 RESUME DE LA MISSION DU TRIBUNAL TERRIER ITINERANT DE FENERIVE-EST Cadre général Juridiction : Tribunal Terrier Itinérant de FENERIVE -EST Zone d’intervention : PLAINE IZAFO, DISTRICT DE VAVATENINA, REGION ANALANJIROFO Section : dite « IZAFO SUD » et « IZAFO NORD » Objectif principal : réalisation de la phase juridique Durée : 15 Novembre 2009 au21 Décembre 2009 Rapport de mission Première descente : 15 au22 Novembre 2009 Mission : 1-Enrôlement des 1 614 parcelles. 2-Conception, Prononcée des jugements collectifs y afférent pour les 1 499 parcelles sans oppositions (jugement n°01-TTI/09 du 17 Novembre 2009) 3-préparation de l’immatriculation directe visant à la création de 1 499 titres dans le cadre du projet « TITRA FAOBE » : Visite de courtoisie Programme de sensibilisation à MAROMITETY Collecte des noms de propriété Concordance Mise à jour des documents cadastraux Deuxième descente : 29 Novembre au 6 Décembre 2009 Mission : 1-Audition des parties concernant les 224 parcelles litigieuses 2-Douze (12) jugements rendus relatifs aux 26 parcelles dans la Section : dite « IZAFO NORD » et 59 parcelles dans la Section : « IZAFO SUD » 3-Un (1) jugement objet d’appel concernant 3 parcelles dans la Section : « IZAFO SUD » 4-Onze (11) jugements rendus définitifs faute d’appel relatif aux 26 parcelles dans la Section : dite « IZAFO NORD » et 59 parcelles dans la Section : « IZAFO SUD » Troisième descente : 13 au 19 Décembre 2009 Mission : 1-Audition des parties concernant les 139 parcelles litigieuses 2-Six (6) jugements rendus relatifs aux 17 parcelles dans la Section : dite « IZAFO NORD » et 13 parcelles dans la Section : « IZAFO SUD » 3-enregistrement et notification des dix-huit (18) jugements OBJET D’APPEL : Un (1) jugement dans la Section : « IZAFO SUD » concernant 3 parcelles Trois(3) jugements dans la Section : « IZAFO NORD » concernant 17 parcelles RECAPITULATION : 1 614 Parcelles à enrôler 1 499 Parcelles objet de jugements collectifs 115 Parcelles objet de jugements Individuel 95 Parcelles objet de jugements définitif 20 Parcelles objet de jugements frappé d’appel 99 COMPARAISON DU COUT D’ELABORATION DE PLAN CADASTRAL ou phase physique de l’opération d’immatriculation collective (Entre deux méthodes : photographie aérienne et imagerie satellite) (Superficie de la zone : 64km2 – Nombre de parcelle : 9 600, ou 06A66Ca/parcelle) Ortho photographie durée : 930 jours Imagerie satellite durée : 592 jours Désignation °prix de l’ortho photo °indemnité 01CB 01Opérateur 02Manoeuvres 01Informaticien U Nb Montant (Ar) Km2 Prix U (Ar) 600 000 64 38 400 000 J J J J 20 000 10 000 15 000 10 000 567 567 567 240 11 340 000 5 670 000 8 505 000 2 400 000 Total Source ATW-2005 Désignation °prix de l’image satellite °indemnité 01CB 01Opérateur 02Manoeuvres 01Informaticien °Location -GPS -Station Total U Nb Montant (Ar) Km2 Prix U (Ar) 56 508 64 3 616 512 J J J J 20 000 10 000 15 000 10 000 283 283 283 283 5 660 000 2 830 000 4 245 000 2 400 000 j J 300 000 100 000 05 04 1 500 000 400 000 66 315 000 Total 20 651 512 DIVERS FRAIS DE SERVICE RENDU PAR UN TRIBUNAL TERRIER Exemple de prix affiché au placard d’un Tribunal Terrier Ambulant Sarany isaky ny sombi-ntanyaraka ny isany ilaina Fanamarinana fananan-tany (certificate de situation juridique) 1 000 Ariary Didim-pitsarana (jugement) 2 000 Ariary Certification de plan 1 000 Ariary Notification (par affichage ou au bureau) 1 500 Ariary plus 1500 par personne à notifier. Droit d’enrôlement 3 000 Ariary Droit d’opposition 2 000 Ariary Droit d’appel 10 000 Ariary Droit de descente 5 000 Ariary Droit de morcellement 5 000 Ariary par Parcelle fille à créer. Source TTA Ambohimanarina Antananarivo 100 ETAT FINANCIER DE LA PHASE PHYSIQUE DE MAHASOABE : COMMUNE RURALE DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA, Source DST Désignation Nb agents Nb. J ou M Indem. Salaire Montant FMG Terrain Chef de brigade 1 150 15000 2250000 Aide-croquiseur 4 150 15000 9000000 Chauffeur 4 150 12000 7200000 E.M.O 1 150 12000 1800000 fourniture 10 500000 Carburant aller-retour 675000 Carburant chantier 5625000 Lubrifiant 400000 Sous total Terrain 27450000 Dépot Opérateur assermenté 1 62 15000 930000 Aide-croquiseur 1 62 12000 744000 Chauffeur 1 62 12000 744000 E.M.O 2 60 10000 1200000 fourniture 100000 Carburant aller-retour 675000 Carburant chantier 900000 Lubrifiant 200000 Sous total Dépôt 5493000 Bureau Dessinateur 3 3 300000 2700000 Calcilateur 3 3 300000 2700000 fourniture 100000 Sous total Bureau 5500000 Préparation Délivrance titre Ozalide (rouleau) 4 140000 560000 Amoniac (litres) 5 50000 250000 Photo copie (rames) 5 40000 200000 Autre 2500000 Sous total Prép.délivrance titre 3510000 Motivation Opérateur assermenté 2 10 15000 300000 Tapage + écriture+ Tirage 2 10 15000 300000 Aide-croquiseur 8 10 12000 960000 Chemise 1000 1000 1000000 PVI 2000 400 800000 Sous total Motivation Total général 3360000 45313000 101 BIBLIOGRAPHIE Ouvrages GASSE (Victor). Les Régimes fonciers Africain et Malgache. Tome XII. Librairie Général de Droit et de Jurisprudance R. Pichon et R. Durand Auzias 20 et 24, rue Soufflot, Paris 1971. KECK (Andrew). La composante cadastre dans le PE1. Atelier Foncier à Madagascar, 2èmePartie MACE, 1936 MARY (L) Mme. « Notes sur le personnage de la mère en Imerina », Bull de l’Académie malgache, 1960. RAISON J. –P., 1991, Dynamisme ruraux et contrastes fonciers dans Madagascar en crise. Revue Tiers-Monde, t. XXXII, n°128 RAKOTOARISOA N .L’utilisation des images satellitaire répond-elle aux besoins la cadastre à Madagascar. Mémoire de fin d’étude Département IDF RAKOTOMANANJEAN, v. Manuel pratique du Domaine de l’Etat, 1968. RANAIVOSON J. Gestion foncier et Déforestation sur le plateau de Vineta .CNRE Antananarivo Madagascar RANDRIAMAMONJY (Fréderic). en Histoire des régions de Madagascar. Des origines à la fin de 19ème siècle Trano Printy Malagasy. RAZANAKA (Samuel) et al. Un Problème environnemental la Déforestation. CNRE Antananarivo R. P. Callet, t. II Tantara Ny Andriana Eto Madagascar Tananarive 1908, P. 773 RIVO ANDRIANIRINA et al. Après Daewoo ? Etat de lieu et perspective des appropriations foncière à grande échelle à Madagascar CIRAD. juin 2010 SANDRON (Frédéric). Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar.235 pages. Editeur scientifique. Editions CITE et KARTHALA, 2008 Lois et décrets Ordonnance n° 60-146 du 03 Octobre 1960 relative au régime foncier de l’immatriculation Ordonnance n° 74 034 du 10 Décembre 1974. Loi de cadrage : loi n°2005-019 du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres La loi sur les Propriétés Privées Non Titrées Ni Cadastrées : loi n°2006-031 du 24 Novembre 2006 La loi sur les Domaines Privés de l’Etat, des Collectivités Territoriales Décentralisées, des Personnes morales de droit Public : loi n°2008-014 du 23 Juillet 2008 La loi sur les Domaines Publics : loi n°2008-13 du 28 Juillet 2008 La loi sur les terres à statut spécifique Décret n°2007-1109 du 18 Décembre 2007 portant application de la loi n°2006-031 du 24 Novembre 2006 102 Décret fixant la procédure de délimitation d’ensemble prévu par la loi 67.029 du 18 Déc. 1967 relative à la procédure d’immatriculation collective ou « cadastre » Documents officiels Conseil des Ministres. Lettre de politique foncière.03 Mai 2003. Antananarivo Documents Cadre de Politique Economique 1995-2001. Journal Officiel de Madagascar et dépendances, 1898 Rapports, Revues, Dossiers…. Atelier sur le Foncier à Madagascar. SAPM. Allier Conservations de la biodiversité et développement économique et social. Revue, M.E.F. Observatoire du foncier. Les dispositifs de gestion foncière intercommunale : atout ou contrainte. Scope n° 002 juin 2009 Observatoire du foncier. Décentration de la gestion foncière : un premier bilan synthétique. Avril 2008 Management et gestion de projet, document de cours ENAM, Formation initiale Phase IV. 2009 Politique environnementale Cours E.N.A.M. 2010 Projet de Programme National Foncier. Dossier de Présentation. Juin 2003 Rapport Observatoire du foncier Stratégie de modernisation des conservations foncières et topographiques - Rapport final conservation P.N.F.Février 2005 103 TABLE DES MATIERES REMERCIEMENT……………………………………………………………………………… iv RESUME………………………………………………………………………………………… vi SOMMAIRE…………………………………………………………………………………….. vii LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………….. viii LISTES DES FIGURES ET CARTES………………………………………………………….. viii GLOSSAIRES…………………………………………………………………………………… ix ABREVIATIONS……………………………………………………………………………….. x INTRODUCTION………………………………………………………………………………. 1 PREMIERE PARTIE : L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR………….. 4 CHAPITRE PREMIER : L’IMMATRICULATION FONCIERE……………………………… 5 1.1L’immatriculation foncière: régime foncier………………………………………………….. 5 1.1.1 La présentation de la définition et du régime foncier de l’immatriculation foncière……… 5 1.1.2 Le cadre juridique de l’immatriculation foncière…………………………………………. 7 1.1.3 Le processus de l’immatriculation foncière……………………………………………….. 8 1.2 L’utilité de l’immatriculation foncière………………………………………………………. 9 1.2.1 L’utilité de l’immatriculation pour l’Etat et les CTD……………………………………… 9 1.2.2 L’utilité de l’immatriculation foncière pour le secteur économique………….…………… 10 1.2.3 L’utilité de l’immatriculation sur les plans social et environnemental……………………. 11 1.3 L’évolution du régime foncier malagasy……………………………………………………. 12 1.3.1Le régime foncier malagasy avant 1960…………………………………………………… 12 1.3.2 Le régime foncier malagasy de 1960 à 2005……………………………………………… 14 1.3.3 Le régime foncier malagasy après la reforme foncière de 2005…………………………… 15 CHAPITRE II : LA SITUATION DE L’IMMATRICULATION FONCIERE A MADAGASCAR………………………………………………………………………………… 17 2.1 L’état de lieu de l’apurement foncier a Madagascar………………………………………… 17 2.1.1 La situation des services fonciers…………………………………….……………………. 17 2.1.2 Les performances du Service foncier malagasy…………………………………………… 19 2.1.3 Les facteurs de blocage de l’apurement foncier…………………………………………… 20 2.2 Les acquis de la reforme foncière…………………………………………………………… 22 2.2.1 Les objectifs de la LFP……………………………………………………………………. 22 2.2.2 Les nouvelles lois régissant les terres selon leurs statuts…………………………………. 24 2.2.3 Les innovations apportées par la réforme…………………………………………………. 25 2.3 Les défis à relever pour atteindre l’apurement de l’immatriculation de tout le territoire 104 national malagasy………………………………………………………………………………... 27 2.3.1 Les objectifs……………………………………………………………………………….. 28 2.3.2 Les différences entre les zones selon la densité de la population…………………………. 28 2.3.3 L’enjeu socioculturel pour un projet d’envergure national d’immatriculation foncière….. 29 CHAPITRE III : LA DETERMINATION DE LA METHODE LA MIEUX ADAPTEE POUR APURER L’IMMATRICULATION FONCIERE DU TERRITOIRE NATIONAL MALAGASY……………………………………………………………………………………. 31 3.1 La présentation des méthodes possibles……………………………………………………... 31 3.1.1 L’immatriculation collective………………………………………………………………. 32 3.1.2 La certification foncière…………………………………………………………………… 34 3.1.3 La dotation foncière aux collectivités décentralisées aux fins de redistribution gratuite…. 36 3.2 L’étude comparative des trois méthodes….…………………………………………………. 38 3.2.1 Les similitudes…………………………………………………………………………….. 38 3.2.2Les différences……………………………………………………………………………… 39 3.2.3 Etude comparative des coûts………………………………………………………………. 41 3.3 Le choix de la méthode la mieux appropriée pour atteindre rapidement l’immatriculation de tout le territoire national…………………………………………………………………………. 43 3.3.1 Les points forts de chaque méthode……………………………………………………….. 43 3.3.2 Les points faibles………………………………………………………………………….. 44 3.3.3 Le choix de la méthode……………………………………………………………………. 46 DEUXIEME PARTIE : LE PROJET « IMMATRICULATION DE MADAGASCAR »….….. 48 CHAPITRE PREMIER : ETUDES DE FAISABILITE………………………………………… 49 1.1 : L’étude de faisabilité.des ressources, des services fonciers……………………………….. 49 1.1.1 Etude de faisabilité technique……………………………………………………………… 49 1.1.2 Etude de faisabilité des ressources humaines……………………………………………… 51 1.2 L’étude de faisabilité, concernant l’environnement du projet………………………………. 53 1.2.1Etude de faisabilité sociale et environnementale…………………………………………… 54 1.2.2 Etude de faisabilité de marché…………………………………………………………….. 55 CHAPITRE II LE PROJET IMMATRICULATION DE MADAGASCAR…………………… 59 2.1 L’origine du projet…………………………………………………………………………… 62 2.1.1 La situation actuelle……………………………………………………………………….. 62 2.1.2 La situation désirée………………………………………………………………………… 63 2.1.3 Les contraintes à respecter………………………………………………………………… 63 2.2 Le projet Immatriculation de Madagascar…………………………………………………… 64 2.2.1 La formulation du projet…………………………………………………………………… 65 105 2.2.2 Le synthèse et la recommandation………………………………………………………… 68 2.3 Le cadre décisionnel du projet………………………………………………………………. 69 2.3.1 Les arguments pour la validation du projet……………………………………………….. 69 2.3.2 La validation du projet…………………………………………………………………….. 73 CHAPITRE III LA MISE EN ŒUVRE………………………………………………………… 75 3.1 La programmation des actions………………………………………………………………. 75 3.1.1. Les acteurs………………………………………………………………………………… 75 3.1.2 La programmation des actions dans la phase préparatoire………………………………… 76 3.1.3 La programmation des actions en moyen et long terme…………………………………… 77 3.2 Les dispositifs nécessaires…………………………………………………………………… 79 3.2.1 Le groupe de travail……………………………………………………………………….. 79 3.2.2 Le dispositif organisationnel du projet……………………………………………………. 80 3.2.3 Les contrôle – suivi - évaluation du projet………………………………………………… 83 3.3 Les perspectives d’avenir du projet pour le pays……………………………………………. 86 3.3.1 Les scenarios pendant le projet……………………………………………………………. 86 3.3.2 Les scenarios après le projet………………………………………………………………. 93 3.3.3 Les scenarios : en cas de retard de la mise en œuvre……………………………………… 95 CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………………… 93 ANNEXE………………………………………………………………………………………. 95 BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………. 101 TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………….. 103