Florent Thibault Philippe Labro Alain Détappe

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Florent Thibault Philippe Labro Alain Détappe
février2011numéro36
Canne écho
informationsauxproducteursdecanne
Le point avec ...
Philippe Labro
Président du Syndicat du Sucre
Florent Thibault
Délégué Général du Syndicat du Sucre,
Co-Président du CPCS
Le Syndicat du Sucre de La Réunion vient de renouveler son
comité de direction. Comment cette nouvelle organisation
va-t-elle se mettre en place ?
Philippe Labro :
Cette nouvelle organisation va se mettre en place autour d’une
équipe. J’assumerai pour ma part la fonction de Président du
Syndicat du Sucre de La Réunion. Le but est de mettre en parallèle
les plans d’entreprise des sociétés sucrières et les discussions
pour la consolidation des conditions économiques favorables au
développement de la filière. Je serai donc amené à renforcer mon
implication sur les questions foncières ou sur celles liées à l’OCM
sucre par exemple. Le Syndicat du Sucre de La Réunion est une vieille
institution, qui date de 1908, et qui est pleinement reconnue par les
acteurs locaux, nationaux ou européens.
Florent Thibault :
Pour ma part, je serai en binôme fort avec Philippe Labro sur toutes les
questions liées au foncier et au cadre juridique. Je prends également
en charge la coprésidence de l’Interprofession. Je crois que cette
fonction s’inscrit dans la continuité de mon action à La Réunion. L’une
de mes premières missions ici était de concrétiser la mise en place de
l’Interprofession en 2007. Aujourd’hui elle fonctionne pleinement et je
souhaite qu’elle continue à être le lieu d’un dialogue constructif avec
les représentants planteurs mais également avec les pouvoirs publics.
Alain Détappe :
En continuité de mon action de développement agricole des sociétés
sucrières, je vais m’impliquer davantage dans les outils agricoles de
la filière et en particulier le CTICS, en tant que Vice-Président et à
eRcane dont je devrai prochainement assumer la présidence. Je suis
persuadé que la recherche est une source importante de productivité
pour la filière notamment pour l’amélioration des rendements et des
itinéraires techniques. Par ailleurs, je vais m’impliquer davantage dans
l’interprofession en devenant membre du bureau du CPCS, aux côtés
Alain Détappe
Directeur agricole,
Vice-Président du CTICS
de Florent Thibault, je développerai activement le dialogue avec les
représentants planteurs, notamment sur les sujets agricoles.
Quels seront les projets de développement ? Qu’avez-vous
envie de dire aux acteurs de la filière ?
Alain Détappe :
Développer la production de canne à sucre et accroître le tonnage
de sucre sont les objectifs vitaux que nous partageons au sein de la
filière. Des marges de progrès sont à mettre en oeuvre, notamment
dans le respect des itinéraires techniques (fertilisation, désherbage)
mais également dans la modernisation des activités de coupe. Nous
serons des interlocuteurs attentifs des planteurs pour améliorer
cette productivité dans un jeu gagnant-gagnant.
Philippe Labro :
Nous sommes confiants quant à l’avenir. Evidemment rien n’est
jamais joué d’avance, mais nous avons de nombreux atouts à faire
valoir, à condition que nous sachions rester solidaires et “jouer
groupés”. C’est cette formule gagnante qui nous a permis en 2006,
de pleinement tirer notre épingle du jeu. Il nous faut pour cela un
soutien fort des acteurs institutionnels locaux et nationaux, afin de
faire avancer ensemble nos sujets. En revanche, nous devons rester
vigilants sur le foncier agricole pour conserver nos capacités de
production sur le long terme.
Florent Thibault :
Développer le tonnage, préserver le foncier, maintenir le cadre
juridique sont des objectifs essentiels pour la filière. Ils passent tous
par un dialogue interprofessionnel constructif et respectueux de
l’autre. Tous les sujets sont dignes d’intérêt et peuvent être abordés
de manière sereine et dans la confiance. Chacune des familles
de l’interprofession, planteur comme industriel, doit pouvoir s’y
retrouver. A nous d’imaginer une filière performante, donc durable,
respectueuse de l’environnement et tournée vers la qualité des
produits, qu’il s’agisse de la canne ou du sucre.
Loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche
Fin du bail à colonat paritaire
Depuis le 27 janvier 2011 le bail à colonat paritaire n’existe
plus. Cette mesure intervient suite à l’application de la Loi de
Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche. Tous les anciens
baux sont ainsi convertis automatiquement en baux à ferme. Ce
nouveau contrat met fin au principe de partage de la production,
où le locataire reversait 25% de sa production au propriétaire et
où ce dernier était impliqué dans le choix de culture. A présent,
les cotisations sociales seront pleinement supportées par les
nouveaux fermiers et les rémunérations ou les aides issues des
productions leur seront versées intégralement. Les propriétaires,
uniquement bailleurs, ne seront plus affiliés au régime agricole.
Bailleurs et preneurs sont donc invités à convenir ensemble d’un
nouveau contrat. Pour toutes informations pratiques, contactez :
• Chambre d’Agriculture – Renaud BONIN au 02 62 94 25 94
• CGSS – Service des Non Salariés Agricoles au 02 62 40 33 25
• DAAF – Véronique FLORE au 02 62 30 89 44
Evènement
SIA 2011
Du 19 au 27 février a eu lieu la 48ème
édition du Salon International de
l’Agriculture à Paris.
Pour cette nouvelle édition, à l’occasion de l’année des Outremer, les départements ultramarins ont été particulièrement
mis à l’honneur. Comme chaque année le Syndicat du Sucre
de La Réunion a participé à cette manifestation aux côtés de
la Chambre d’Agriculture et des partenaires institutionnels. L’un
des temps fort de la manifestation a été la journée Réunion le
lundi 21 février.
Le salon est aussi un lieu de rencontres et d’échanges entre les
différents ministères et les acteurs du monde agricole. Cette
participation commune montre que l’agriculture réunionnaise
est soudée et unie et que la filière canne-sucre occupe une place
majeure dans le paysage agricole de l’île. Outre la production de
denrée alimentaire, la canne à sucre est également une source
d’énergie renouvelable. Elle produit 1/10 ème de l’électricité
consommée sur l’île. Elle rassemble 12 000 emplois, s’inscrit
comme le pilier du développement durable de La Réunion
et constitue un axe majeur de la recherche réunionnaise. Ces
messages ont été au cœur de cette édition placée sous le signe
des Outre-mer.
Campagne sucrière 2010 - 2011
Recette énergie-bagasse
La recette énergie-bagasse est versée à tous les planteurs par les
sociétés sucrières. Elle participe au partage de la valorisation de
l’énergie, issue de la bagasse revalorisée au tarif classique de la
biomasse par la LODEOM.
En bref
Les sociétés sucrières ont effectué, le mercredi 9 février 2011,
le versement du solde de la recette énergie-bagasse pour la
campagne 2010-2011 (soit 4,7% du tonnage).
Pour rappel, le premier versement de la recette énergie-bagasse
pour la campagne 2010-2011 est intervenu le 15 décembre 2010
sur les cannes réceptionnées pour 75% du tonnage de chaque
planteur. Un deuxième versement a été effectué le 19 janvier 2011
pour 20,3% de tonnage supplémentaire.
Ces pourcentages correspondent aux versements effectués
par CTG et CTBR aux sociétés sucrières et ont été réalisés dès
réception des fonds.
La DAF devient la DAAF
Depuis le 1er janvier 2011, la Direction de l’Alimentation, de
l’Agriculture et de la Forêt (DAAF) a été créée. La DAAF est
constituée de l’ancienne DAF à l’exception des services chargés
de l’eau et de l’environnement. Ces derniers ont été transférés
à la direction de l’environnement, de l’aménagement et du
logement (DEAL). La Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture
et de la Forêt se substitue ainsi aux anciennes DAF et DSV.
Ce changement s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des
services de l’Etat. Il a pour objectif d’assurer une meilleure
synergie entre les services.
Syndicat du Sucre de La Réunion
40, route Gabriel Macé – BP 50109 – 97492 Sainte-Clotilde Cedex – Tél. : 02 62 47 76 76 – Fax : 02 62 21 87 35
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