dossier marketing - Les Éleveurs de porcs du Québec
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dossier marketing - Les Éleveurs de porcs du Québec
LE MAGAZINE DE LA Vol. 20, No 5, Novembre 2009 DOSSIER MARKETING • Oséistes, à table! • Des partenaires pour Le Porc du Québec SÉRIE PARTENAIRES Metro, Sobeys et Groupe Loblaw DES TRANSPORTEURS CERTIFIÉS POSTE-PUBLICATION No de la convention 40010128 SOMMAIRE 24 PLAN MARKETING 26 8 FPPQ Enregistrement dans la bonne catégorie de producteurs au Plan conjoint Combien vos « kilos carcasse » supplémentaires vous rapportent-ils? Oséistes, à table! VALORISATION DE LA PROFESSION PORTES OUVERTES SUR LES FERMES DU QUÉBEC 39 42 Une réussite totale 44 48 Tradition et passion SANTÉ 34 SOBEYS QUÉBEC Exotisme et amour de la bouffe QUALITÉ LE MONDE PORCIN Un réseau de formateurs pour la certification des transporteurs 52 dossier METRO INC. Pourquoi un plan de mesures d’urgence en santé porcine? 51 Des partenaires pour mettre le porc d’ici en valeur 30 TRANSPORT DES PORCS La production porcine au Brésil 39 RECHERCHE/ ENVIRONNEMENT De solide problématique à liquide énergétique SEPQ La sélection, avant tout une question de passion! 21 QUALITÉ SOLIDE DE LISIER DE PORC FICHE RECETTE Osso buco de porc aux oignons caramélisés et à l’orange SANTÉ Transport et certification : « Go!» FONDATION DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF 28 Produire un porc sans antibiotiques La production porcine démystifiée 20 NOUVELLE PLATE-FORME PUBLICITAIRE UNE INITIATIVE DES PRODUCTEURS PORCINS BEAUCERONS 18 26 CDPQ Au sujet des mycotoxines Premier challenge forestier en Beauce 16 Ouverture sur le monde et partenariat Forum canadien sur la santé porcine Formation à Chicago 14 22 37 PROVIGO (GROUPE LOBLAW) La qualité comme priorité ÉCONOMIE Produire un verrat reproducteur… à quel prix? rubriques Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . Grille de prix du porcelet. . . . . Index des annonceurs . . . . . . . Statistiques . . . . . . . . . . . . . . . . De porc et d’autre . . . . . . . . . . marketing 20, Numéro 5, Novembre 2009 5 13 54 57 58 partenaires >> Volume série RIAL ÉDITO On est dans l’action! La Fédération a fait part de son plan d’action au grand public, en septembre dernier, par l’intermédiaire d’une publicité dans les quotidiens et d’une rencontre de presse. Ce plan d’action s’articule autour des trois axes qui rappellent les principes du développement durable : économie, marketing, environnement et société. Sur le plan économique, une nouvelle convention de mise en marché des porcs québécois est en vigueur depuis le 7 septembre 2009. Sur le plan marketing, une stratégie conjointe de promotion avec les abattoirs québécois nous permettra de conquérir de nouveaux marchés et d’améliorer la compétitivité de notre filière porcine. Vous aurez l’occasion de découvrir les grandes lignes des projets marketing dans notre dossier spécial de ce numéro. Nous poursuivons également notre série Partenaires avec un portrait des trois principaux détaillants en alimentation du Québec. Enfin, en JEAN-GUY VINCENT Président ce qui concerne l’axe environnement et société, une certification environnementale des fermes porcines québécoises sera disponible au cours des prochains mois et notre Fondation Tirelire poursuit son travail auprès des plus démunis de notre société. Malgré une crise persistante, les producteurs livrent la même qualité de porc pour conserver sa renommée sur les marchés. Le partenariat au sein des membres de la filière devrait permettre un partage des revenus dans toute la filière, dont tout le monde va bénéficier, et rendre celle-ci encore plus efficace. Si on veut une filière efficace de bout en bout, les producteurs ne peuvent porter seuls le poids de la baisse des prix. Nous avons également le privilège d’avoir, dans ce numéro, un mot du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Monsieur Claude Béchard. Il met l’accent sur la qualité de notre produit, sur l’audace dont font preuve les producteurs de porcs du Québec et sur la force du partenariat qui nous lie tous, membres de la filière porcine québécoise et gouvernement. Je reviens d’une mission en Chine et au Japon et nous savons que ces clientèles vivront un besoin grandissant de viande de première qualité au cours des prochaines années. C’est l’occasion de travailler en partenariat avec nos transformateurs. Enfin, il est déjà temps de vous transmettre mes vœux pour les Fêtes. Passez d’agréables moments parmi vos proches et profitez-en bien pour vous divertir un peu et vous reposer aussi. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 5 Porc Québec est publié cinq fois par année par la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Pour rejoindre la rédaction: [email protected] DIRECTRICE Nathalie Hansen RÉDACTRICE EN CHEF Louise Thériault COORDONNATRICE Julie Baron [email protected] 450 679-0530, poste 8395 COLLABORATEURS RÉGULIERS Maxime Bélanger, Jean Béliveau, Stéphanie Fortin, Charles Gagné, Élise Gauthier, Audrey Gendron, Josée Lagacé, Raymond Leblanc, Danielle Pettigrew, Diane Roy, Line Théroux, Marc Trudelle, Nathalie Vadnais, Jean-Guy Vincent ONT AUSSI COLLABORÉ À CE NUMÉRO Véronique Drolet, Stéphane Godbout, Martin C. Pelletier, Manon St-Hilaire, Lucie Verdon RÉVISEURE Louise Thériault CONCEPTION GRAPHIQUE ET RÉALISATION Sonia Boucher, Groupe Charest inc. PRÉIMPRESSION La Terre de chez nous IMPRESSION Solisco Imprimeurs PUBLICITÉ DIRECTEUR DES VENTES André Savard, poste 7221 [email protected] VENTES Par la nouvelle campagne de publicité Oséistes, à table! le Porc du Québec donnera le goût de se faire savourer en tout temps et de bien des façons. C’est le cas de ce carré de porc servi par Maggy à l’occasion du trentième anniversaire de sa grande sœur, et que l’on découvre à la télé ou sur Internet dans l’une des capsules « Histoire de recevoir ». [email protected] 450 679-8483, poste 7579 REPRÉSENTANTS Christian Guinard, poste 7271 Sylvain Joubert, poste 7272 Stephen Côté, poste 7538 VENTES NATIONALES PROCHAINE PARUTION : JANVIER 2010 COUPON D’ABONNEMENT 5 numéros par année 15 $ par an Chèque ou mandat-poste à: FÉDÉRATION DES PRODUCTEURS DE PORCS DU QUÉBEC 555, boul. Roland-Therrien, bureau 120, Longueuil (Québec) J4H 4E9 6 Nom : Organisme : Daniel Lamoureux 1 877 237-9826 [email protected] Abonnement: 15 $ par année au Canada (taxes incluses) Tél. : 450 679-8483, poste 7274 ÉDITEUR Fédération des producteurs de porcs du Québec 555, boulevard Roland-Therrien, bureau 120 Longueuil (Québec) J4H 4E9 Téléphone : 450 679-0530 Télécopieur : 450 679-0102 Site Web: www.leporcduquebec.com Adresse : Code postal : Tous droits réservés. Toute reproduction partielle ou entière est interdite à moins d’avoir reçu la permission écrite de l’éditeur. Téléphone : Courrier poste-publication : Contrat no 40010128 Occupation : PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Dépôts légaux : BNQ, BNC Deuxième trimestre 1990 ISSN 1182-1000 L’industrie porcine québécoise est un pilier de notre économie. Il n’est donc pas étonnant que le secteur porcin se classe au premier rang des produits d’exportations bioalimentaires. Depuis plus de 20 ans, des campagnes promotionnelles efficaces couplées à des gestes concrets de la part des producteurs ont fait en sorte que le Porc du Québec se taille une place de choix dans le cœur et dans l’assiette des Québécoises et des Québécois. En ce sens, les défis auxquels a fait face la Fédération des producteurs de porcs du Québec ne l’ont pas empêchée de tabler sur une approche marketing audacieuse et innovante, axée sur les plaisirs associés à la consommation de Porc du Québec. On se souvient d’ailleurs encore des slogans : « Le cochon à son meilleur », « Le porc, j’adore! » ou plus récemment « Ose le rose ». La Fédération a effectivement fait le pari d’oser, afin de positionner son produit sur les marchés québécois et étrangers, avec des messages accrocheurs qui ont tour à tour mis l’accent sur les attributs de la viande porcine, sur la notoriété du Porc du Québec, sur une utilisation non traditionnelle et sur sa polyvalence. Toujours à l’affût d’occasions d’affaires, l’industrie porcine du Québec se fait également un point d’honneur de satisfaire aux exigences de ses clients à travers le monde. Le savoir-faire québécois et la mise en place de bonnes pratiques, telles que le programme d’assurance-qualité, le bien-être animal et, sous peu, la traçabilité de la ferme à la table, permettent de répondre à de hauts standards de qualité et aux impératifs de marchés d’exportation sensibles à ces principes. La table est ainsi mise pour une longue et fructueuse collaboration entre le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Le député de Kamouraska-Témiscouata, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Réforme des institutions démocratiques, leader adjoint du gouvernement, et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Claude Béchard PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 7 >> www.leporcduquebec.com FPPQ Forum canadien sur la santé porcine RECHERCHE ET BIOSÉCURITÉ Les 7 et 8 juillet dernier, huit producteurs de porcs, dont cinq membres du conseil d’administration de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ), ainsi que le directeur du Service recherche et développement de cette dernière, Claude Miville, ont participé au Forum canadien 2009 sur la santé porcine tenu à Saskatoon, en Saskatchewan. Tous les intervenants du secteur porcin ont été invités à cet évènement préparé par le Conseil canadien de la santé porcine (CCSP), une organisation récemment créée. Le Forum avait pour objectif de réunir tous les acteurs de ce domaine agricole, de fournir une tribune de discussion franche et ouverte sur les questions touchant la santé porcine et de présenter le CCSP. Cet organisme a pour mandat d’encadrer, de coordonner et de soutenir la gestion de la santé du cheptel porcin canadien. À travers plusieurs conférences et ateliers, les participants ont discuté des approches possibles pour se prémunir des maladies porcines et favoriser la santé animale. Les présentations ont porté, plus particulièrement, sur les trois principaux programmes visés par le CCSP : la biosécurité, la recherche et la gestion des risques associés aux maladies. Les participants ont ainsi découvert les initiatives québécoises, canadiennes et mondiales en matière de biosécurité et les différentes mesures mises en place pour contrer les maladies émergentes. Une séance d’affichage a aussi permis à la communauté scientifique de présenter divers travaux de recherche touchant le domaine de la santé animale. Les producteurs porcins participant à ce forum ont recueilli de l’information et des idées qui gagnent à être partagées avec l’ensemble des producteurs de porcs. Voici donc les impressions et commentaires de quelques-uns des éleveurs de porcs qui y étaient. 8 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Jeannine Messier Cette productrice de porcs de Saint-Valérien, près de Saint-Hyacinthe, a apprécié voir la passion du métier qui animait les vétérinaires, chercheurs et producteurs porcins présents. Jeannine Messier mentionne que ces divers acteurs du monde agricole ont une préoccupation commune : « la plus grande concentration des humains et des animaux amènera des zoonoses de plus en plus probables. » Selon elle, il est donc important de se questionner sur le système de biosécurité québécois et de développer et diffuser de l’information sur le contrôle de la qualité. Elle ajoute qu’il serait nécessaire de mettre en place des structures politiques visant à mieux orchestrer les déclarations obligatoires des maladies en émergence. André Auger Le président du Syndicat des producteurs de porcs de la Mauricie affirme avoir été marqué par une conférence au sujet du contrôle des maladies au Danemark. « Le conférencier nous a montré les bons coups réalisés, mais aussi les aspects qui n’ont pas fonctionné et qui ont été un échec total», souligne André Auger. «Je pense qu’au Québec nous faisons de très belles choses en santé animale. Il faut que les membres de la filière porcine se parlent et décident ensemble des moyens à prendre pour éradiquer ou prévenir certains nouveaux pathogènes qui pourraient apparaître. » Lyse Grenier La deuxième membre du conseil exécutif de la FPPQ et présidente de l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce a particulièrement apprécié la conférence du vétérinaire praticien canadien John Harding. « Ce vétérinaire connaît très bien les porcs et semble chercher les raisons de la mauvaise santé de ces derniers. Il analyse et compare les résultats des impacts sur les parties d’un animal avec d’autres maladies connues pour s’assurer que ce n’est pas quelque chose de nouveau », mentionne-t-elle. Elle a aussi été intéressée par l’approche du Danemark. Dans ce pays, les centres d’insémination et les abattoirs appartiennent aux producteurs de porcs. « Ils peuvent mieux contrôler la qualité du produit et les risques de maladies », ajoute-t-elle. Deux nouveaux employés au sein de la FPPQ La Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) accueillent deux nouveaux employés : Jean Béliveau et Rémi Petitgrew. Ils agiront, respectivement, à titre de conseiller au Service assurance de la qualité et d’agent de projet et d’information au Service commercialisation et économie. M. Petitgrew aura plus particulièrement comme champ d’intérêt, la réduction du coût de production à la ferme. L’arrivée de ces deux nouveaux employés répond aux besoins créés par les nouvelles orientations de la FPPQ, en lien avec la convention récemment entrée en vigueur. Le travail de Jean Béliveau et de Rémi Petitgrew permettra à la Fédération d’être davantage sur le terrain, c’est-à-dire toujours plus à l’écoute des préoccupations des producteurs de porcs. Écotrip Assemblée semi-annuelle L’assemblée semi-annuelle de la Fédération des producteurs de porcs aura lieu selon les coordonnées suivantes : Date : les jeudi et vendredi 26 et 27 novembre 2009 Heure : à compter de 13 h 30, le 26 novembre Endroit : Hôtel Château Laurier 1220, Place George-V Ouest, Québec 1 800 463-4453 Les producteurs intéressés peuvent s’adresser à leur syndicat régional pour connaître l’horaire et pour s’inscrire. En août dernier, la FPPQ a participé au projet Écotrip, un itinéraire écolo où deux jeunes parcouraient les 17 régions du Québec à la recherche de solutions écologiques et d’initiatives en matière de développement durable. Deux producteurs porcins, un de la région de Kamouraska et l’autre de la Nouvelle-Beauce, ont accepté de les rencontrer afin de partager avec eux leurs bonnes pratiques en matière d’environnement. Claude Lavoie, de SaintPascal, et Régis Cadorette, de Saint-Lambert-de-Lauzon, ont eu l’occasion de démontrer que les producteurs porcins ont le souci de l’environnement. Le site http://www.journalmetro.com/ecotrip permet de lire un bref compte-rendu de ces rencontres et de visionner les petites capsules vidéo tournées dans ces entreprises et intitulées « Juste un coup d’œil derrière la médaille » et « Prendre en charge ses bandes riveraines ». PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 9 Enregistrement dans la bonne catégorie de producteurs au Plan conjoint Selon le Plan conjoint, tout producteur porcin doit être enregistré dans l’une des catégories suivantes : Reproducteur, Naisseur ou Finisseur. À noter que les producteurs naisseurs-finisseurs peuvent s’inscrire dans les deux catégories, soit Naisseur et Finisseur. Si vous êtes producteur, il est important d’aviser la Fédération d’une modification à votre enregistrement dans l’une ou l’autre des catégories. L’importance de s’enregistrer dans la bonne catégorie L’enregistrement dans la ou les bonnes catégories assure le producteur d’être convoqué lors de réunions visant à désigner ses représentants régionaux aux comités de mise en marché ou à discuter de sujets plus spécifiques à sa ou ses principales productions commercialisées. Modification de l’enregistrement Si vous êtes un nouveau producteur ou que votre principale production a changé au cours de la dernière année et que, par conséquent, vous voulez changer la catégorie dans laquelle vous étiez enregistré, ou si vous voulez vous inscrire dans plus d’une catégorie, vous devez aviser la Fédération dès maintenant en retournant le coupon ci-dessous dûment rempli. Nouvelle identité visuelle de la FPPQ LE DÉSIR DE DURER Le plan d’action de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ), sous le thème Désir de durer , s’accompagne d’une plate-forme de communication et d’une nouvelle image corporative. La Fédération affiche désormais de nouvelles couleurs et une nouvelle signature. Au cours des prochains mois, cette identité visuelle se déclinera également dans les différents outils de communication de la FPPQ, tels que le magazine Porc Québec et le site Internet. La plate-forme de communication s’inscrit dans une démarche de développement durable. Pour assurer leur pérennité, les producteurs de porcs se préoccupent des aspects social, environnemental et économique de leur production. Les futures activités de communication et de relations publiques permettront à la FPPQ d’affirmer davantage son leadership. Les producteurs de porcs sont des entrepreneurs innovateurs et des citoyens engagés. Ils investissent beaucoup dans la recherche et le développement de leur production et posent des gestes concrets pour protéger l’environnement. Les éleveurs de porcs s’engagent aussi socialement par l’intermédiaire de la Fondation Tirelire et par leur effort pour favoriser une cohabitation harmonieuse au sein de leur voisinage. Ces aspects positifs, qui témoignent le désir de durer des producteurs de porcs, seront au cœur des actions de communication des prochains mois. Terre, air, eau et feu Nom de l’entreprise : ___________________________________________ Adresse :____________________________________________________ __________________________________________________________ No de l’UPA : ______________________No de téléphone : _______________ ■ Je suis un nouveau producteur de porcs et ma principale production commercialisée est : Cochez : OU Principale(s) production(s) commercialisée(s) ■ Ma principale production commercialisée a changé au cours de la dernière année et est actuellement: Catégorie d’enregistrement au plan conjoint ■ Porc d’abattage ■ Porcelet ■ Finisseur ■ Naisseur ■ Porc de reproduction ■ Reproducteur Retournez à : Fédération des producteurs de porcs du Québec 555, boul. Roland-Therrien, bureau 120, Longueuil (Québec) J4H 4E9 10 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Ancrée dans le développement durable, la nouvelle plateforme de communication est rattachée aux quatre éléments de la nature. Ces derniers sont familiers aux producteurs porcins puisqu’ils s’avèrent leur milieu de vie et de travail. La terre, l’air, l’eau et le feu sont donc largement présents, en couleur ou en image, dans la récente identité visuelle de la Fédération. Cette dernière a aussi choisi de s’appuyer sur des mots qui définissent bien les éleveurs de porcs : rassembleur, écoute, surprenant, engagé et ouverture. Tous les documents émis par la FPPQ et toutes les activités que celle-ci organise sont maintenant ou seront prochainement conformes à la nouvelle identité visuelle. La papeterie, les cartes d’affaire et le kiosque mobile de la Fédération portent, entre autres, de nouvelles couleurs. Le site Internet www.leporc duquebec.qc.ca changera lui aussi d’allure au cours des prochaines semaines. Le magazine Porc Québec n’échappera évidemment pas à cette métamorphose. Surveillez le prochain numéro, il aura un tout nouveau look! Formation à Chicago Les 28 et 29 juillet dernier, un groupe de six producteurs et conseillers québécois ont assisté à la formation « Margin Management for Optimal Crop Returns » à Chicago. Cette formation a permis de mieux comprendre comment certains organismes états-uniens effectuent les prévisions de marché des grains et gèrent le marché à terme ainsi que de voir le fonctionnement de la Chicago Mercantile Exchange. Prévisions du marché des grains Les participants ont assisté à une présentation qui a porté sur la méthodologie utilisée par Doane, une firme d’analyse et d’information des marchés agricoles, pour ses prévisions du marché des grains en 2009. Prévisions pré-ensemencement Une équipe de six économistes compare l’année actuelle avec les prévisions à long terme effectuées par le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) sur les superficies globales. En plus de consulter les analyses de presse et les prévisions de divers météorologues, ils surveillent également les aberrations possibles entre les diverses prévisions afin de les corriger. Deux scénarios d’offre et de demande sont développés : un scénario selon une croissance excellente à normale et un autre, selon une croissance pauvre. Au-delà de la prochaine année de plantation Toute variation anormale des prix, des changements de politiques par le gouvernement américain ou autres gouvernements étrangers est examinée de façon rigoureuse. Les cycles météorologiques tels qu’El Nino et les cycles économiques pouvant possiblement affecter l’offre ou la demande mondiale sont aussi suivis de près. Les prévisions de prix se basent sur des corrélations historiques entre les prix et l’offre globale et de nouveaux facteurs pouvant influencer le prix. Le Chicago Mercantile Exchange Une visite guidée des parquets de la bourse a permis aux membres du groupe d’assister à la fermeture, en direct, du marché du porc et du grain. Le mode de fonctionnement du parquet et une vulgarisation du langage utilisé et des transactions effectuées ont été présentés. Le groupe a également assisté à un séminaire sur le fonctionnement du marché à terme et du transfert des risques associés à des fluctuations de prix présenté par Commodity and Ingredient Hedging (CIH), un courtier en gestion de risques. Ce marché des contrats futurs est avantageux pour fixer le niveau des prix, réduire les risques, augmenter la flexibilité et améliorer la liquidité. Gestion des risques du prix Une fois l’ensemencement effectué La croissance des plantations est surveillée à chaque semaine et l’impact d’un retard est étudié. Tout changement à l’état de la plantation est examiné. En plus de regarder par satellite les conditions actuelles des diverses plantations de grains, le risque relié au temps (retard, gel prématuré, etc.) est également calculé. Un indice tenant compte de toutes ces données est calculé par la suite afin d’effectuer des prévisions plus précises sur le potentiel des plantations actuelles. Plusieurs enquêtes sur le terrain sont effectuées à la fin avril pour le blé et à la fin juillet pour le maïs et le soya. En plus de tenir compte des prévisions internationales, un consultant météorologue indépendant est engagé afin d’accéder instantanément à l’état des plantations résultant des conditions météorologiques. La seconde journée a entièrement porté sur la gestion des risques du prix sur les marchés à terme et les marchés comptants. De nombreux exemples et outils de travail reliés aux marchés à terme ont été présentés aux participants. Ceux-ci ont pu ensuite mettre en pratique la théorie lors d’une simulation leur permettant d’exercer leurs habiletés sur les marchés à terme et de tenter d’augmenter leurs gains (ou au moins de réduire leurs pertes). Steve Houley, producteur, Réjean Leblanc, consultant, Normand Martineau, 1er vice-président de la FPPQ, Maxime Bélanger, économiste à la FPPQ, Michel Morin, agroéconomiste au CDPQ et Raymond Breton, vice-président de Bernard Breton inc. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 11 12 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 FPPQ >> Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ [email protected] Grille de prix du porcelet Le tableau 1 présente l'indexation de la grille de prix du porcelet pour la période d’octobre 2009 à janvier 2010, ajustée en fonction des derniers renseignements sur les marchés. Le coût global de production, de la naissance à l’abattage, totalise 196,89 $ par tête, dont 33,8 % est attribué à l'atelier naisseur. La grille de prix établit un prix du porcelet issu d'un troupeau moyen; elle ne calcule ni un prix minimum, ni un prix maximum. Il reste toujours à négocier, entre acheteurs et vendeurs de porcelets, des primes (ou « déprimes ») pour la génétique, le statut sanitaire, le volume, les conditions de l'offre et de la demande, etc. Le tableau 2 donne un exemple de calcul détaillé du prix du porcelet. TABLEAU 1 GRILLE DE PRIX DU PORCELET EN FONCTION DU PRIX DE POOL (PORCELET DE 15,2 KG) OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010 Prix de Prix de référence Prix par kg pool du porcelet supplémentaire ($/100 kg) de 15,2 kg (max. de 16,5 kg) ($) ($) 100,00 101,00 102,00 103,00 104,00 105,00 106,00 107,00 108,00 109,00 110,00 111,00 112,00 113,00 114,00 115,00 116,00 117,00 118,00 119,00 34,21 34,55 34,89 35,23 35,57 35,92 36,26 36,60 36,94 37,29 37,63 37,97 38,31 38,65 39,00 39,34 39,68 40,02 40,36 40,71 0,71 0,72 0,72 0,73 0,74 0,75 0,75 0,76 0,77 0,77 0,78 0,79 0,80 0,80 0,81 0,82 0,82 0,83 0,84 0,85 TABLEAU 2 EXEMPLE DÉTAILLÉ DU CALCUL DU PRIX DU PORCELET OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010 EXEMPLE VOTRE FERME Calcul du revenu de vente Poids carcasse (kg) x Indice de classement x 1,10 $ 92,1 1,100 Revenu de vente = 111,44 $ Prix de POOL ($/kg) x x A A = Calcul du coût de production du porcelet Poids de base (kg) – 15,2 15,2 Différence de poids = 0,0 B 1,38 $ C 0,00 $ D 66,48 $ E D+E 66,48 $ F A 111,44 $ A ÷ Poids de vente (kg) Coût supplémentaire/kg Coût supplémentaire/porcelet BxC Coût de production à 15,2 kg Coût/porcelet au poids vente – 15,2 = B 1,38 $ C D BxC 66,48 $ E F D+E Calcul du prix de vente Revenu de vente Coût de production total ÷ 196,89 $ Rémunération permise par le marché = 56,6 % Prix du porcelet FxG 37,63 $ G = 196,89 $ G FxG PRIME PORCELETS AQCMD Le conseil d’administration de la FPPQ a entériné les 28 et 29 novembre 2001 les décisions prises par les comités Grille de prix du porcelet, Naisseurs et Finisseurs relativement au montant suggéré pour la prime pour les porcelets provenant de sites AQCMD. La prime suggérée est de 0,56 $ par porcelet pour les porcelets vendus depuis le 1er janvier 2002. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 13 VALORISATION Le 11 juillet dernier, environ 500 personnes ont assisté à la première édition du Challenge forestier organisé par l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce. Premier challenge forestier en Beauce Une initiative des producteurs porcins beaucerons >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ [email protected] Le Challenge forestier est une initiative des producteurs porcins de la Beauce qui désiraient démontrer leur engagement au sein de leur communauté et favoriser un contact plus étroit avec la population urbaine. L’évènement a été rendu possible grâce à la contribution de plusieurs partenaires. En plus de créer un rassemblement communautaire important à Sainte-Marie, les producteurs porcins de cette région ont profité de l’occasion pour amasser des dons pour aider les plus démunis. Durant toute la journée, des employées du service des loisirs de la ville de Sainte-Marie ont fait la cuisson de « porc burgers » vendus à un coût de 1 $ chacun. Ainsi, un montant de 1 000 $ provenant notamment de la vente des « porc burgers » a été remis à l’organisme Ressource Le Berceau. Cinq compétiteurs professionnels ont pris en charge la supervision et l’animation de cette compétition amateur qui regrou- Principal instigateur du Challenge forestier, Gaétan Blais, vice-président de l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce, s’est fortement impliqué dans l’organisation de cette activité. Métamorphosé en Obélix le temps de l’évènement, il a eu beaucoup de plaisir à y participer en compagnie de Luc Gosselin (Astérix), représentant de la Banque Nationale, commanditaire majeur du challenge. pait 56 participants. Ces derniers se sont affrontés à travers cinq épreuves: drave sur terre, godendard (scie de plus de 5 pieds) à deux personnes, sciotte, roulage de Lyse Grenier-Audet (à gauche), présidente de l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce et Gaétan Blais, vice-président de cette association, ont remis un chèque de 1 000 $ à Ressource Le Berceau, représentée par MarieNoëlle Tanguay et Kathleen Groleau, respectivement intervenante et coordonnatrice de l’organisme. 14 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 billes de bois sur terre et lancer de la bille de bois. Les producteurs de porcs de la Beauce se sont dits fort satisfaits de cette première édition du Challenge forestier. Le don de 1 000 $ remis à l’organisme Ressource Le Berceau permettra d’offrir des cours de cuisine aux jeunes mères et de réaliser des activités visant à démontrer qu’il est possible d’avoir de saines habitudes alimentaires avec un budget limité. La mission de cet organisme de SainteMarie est de soutenir et d’outiller les jeunes mères, de 25 ans et moins, en périodes prénatale et postnatale afin de les aider à mieux vivre leur nouvelle réalité. PORTES OUVERTES SUR LES FERMES DU QUÉBEC La production porcine démystifiée Plus de 135 000 personnes ont participé à la septième édition de la journée Portes ouvertes sur les fermes du Québec, le dimanche 13 septembre dernier. Parmi les 107 fermes participantes, deux fermes porcines ont accueilli concitoyens et citadins lors de cette journée de découvertes agricoles annuelle. À la Ferme porcine Marnie Quelque 2 000 visiteurs se sont rendus à la Ferme porcine Marnie, située à Saint-Charles-de-Bellechasse, près de Québec. Ils ont eu l'occasion de déguster du filet de porc produit et mis en marché par les propriétaires Mélanie Chainé et Martin Boutin. Environ 2 000 personnes ont visité la Ferme porcine Marnie située à Saint-Charles-de-Bellechasse, près de Québec, et propriété de Mélanie Chainé et Martin Boutin. «Les gens étaient enthousiastes et n’avaient que des bons commentaires à nous dire», souligne Martin Boutin. Le couple a expliqué aux visiteurs les méthodes d’élevage agroenvironnemental qu’il utilise. «Les gens écoutaient attentivement. On voulait leur montrer que notre ferme est verte. Chez nous, il n’y a que les cochons qui sont roses», mentionne-t-il en riant. Il a notamment été question de bandes riveraines, de toitures sur les fosses, de haies brise-vent et de rotation des cultures. «On a fait visiter un de nos bâtiments, une pouponnière. Les gens étaient très respectueux.» La Ferme porcine Marnie, qui fait sa propre mise en marché depuis peu de temps, a également profité de cette occasion pour faire découvrir ses produits de porc aux visiteurs. Du filet de porc était au menu. Les deux éleveurs porcins tracent un bilan positif de cet évènement. «C’est une belle expérience. Les commentaires des gens nous encouragent à continuer», insiste Martin Boutin. À la ferme DGR Thibault La ferme DGR Thibault, propriété de Raymonde Plamondon, Gaétan et Daniel Thibault, a également pris part à la journée Portes ouvertes. Plus de 1 000 personnes ont découvert la production porcine en se rendant chez ces éleveurs de porcs de Saint-Valérien-de-Milton, près de SaintHyacinthe. Ces derniers ont aménagé des espaces, à l’extérieur de leurs bâtiments, où logeaient porcelets et truie. Les visiteurs ont donc pu entrer directement en contact avec les animaux. «Nous avons fait une vidéo pour faire voir comment ça se passe à l’intérieur des bâtiments étant donné que personne ne pouvait entrer dans la porcherie», ajoute Raymonde Plamondon. Elle mentionne que les gens étaient ravis de leur séjour à la ferme et que leurs commentaires étaient positifs. Le site agricole comptait également un kiosque offrant de l’information sur la production porcine. «Il y a eu un achalandage continu au kiosque. Les gens sont très intéressés par les méthodes d’élevage et l’alimentation», souligne la productrice agricole. À la fin de la visite, plusieurs n’ont pu résister à l’envie de retourner voir une deuxième fois les mignons porcelets installés dans un enclos de paille. À la ferme DGR Thibault de Saint-Valérien-de-Milton, les producteurs hôtes, Raymonde Plamondon (à droite), Gaétan et Daniel Thibault, ont aménagé un enclos à l'extérieur de leurs bâtiments afin de permettre aux visiteurs de voir de près des porcelets et de les caresser. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 15 COUP D’ŒIL SUR LA FONDATION TIRELIRE www.fondationtirelire.com >> Josée Lagacé, chargée de projets, Fondation Tirelire [email protected] DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF Une réussite totale La Fondation Tirelire a réalisé la deuxième édition de son tournoi de golf en collaboration avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Près de 12 000 $ ont été amassés. Ces profits serviront à soutenir les organismes qui luttent contre la faim au Québec. Le golf est souvent bien plus qu’un sport, c’est une activité qui permet à la fois d’échanger et de créer des liens avec de nombreuses personnes. En plus de posséder tous ces éléments, le tournoi de golf de la Fondation Tirelire était, cette année encore, une excellente occasion de se réunir autour d’une cause et ainsi contrer l’insécurité alimentaire à la grandeur de notre province. En effet, le 3 septembre dernier, plus de 100 personnes ont participé à cette activité-bénéfice qui se déroulait au club de golf Le Drummond à Saint-Majorique. Cette année encore, les participants du tournoi de golf de la Fondation Tirelire ont été choyés lors de cette journée exceptionnelle. Le beau temps était au rendez-vous. Dame Nature nous a offert une sublime journée de soleil avec une température très agréable, ce qui a permis aux joueurs de profiter au maximum de leur expérience de golf et des différentes activités sur le terrain. Le souper a été d’autant plus mémorable. Au menu, osso buco de porc aux oignons caramélisés et à l’orange, gracieuseté du Porc du Québec. Cette suc16 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Deux des participants au tournoi : Yvan Fréchette et Réal Carpentier. Le tournoi a été suivi d’un souper très apprécié. Ginette et André Auger ont bénévolement participé à la bonne marche du tournoi. culente recette est actuellement disponible sur le site Internet de la Fondation Tirelire au www. fondationtirelire.com ou sur celui du Porc du Québec au www.le porc.qc.ca ainsi qu’à la page 18 du présent numéro de Porc Québec. Aussi, grâce à la générosité des Sélections Soly-Leblanc, un excellent vin, un Chiroubles d’importation privée, a accompagné ce mets. En plus des nombreux cadeaux, les participants ont pu se procurer des ballons surprises qui donnaient la possibilité de gagner des prix de grande valeur. Durant le souper, la directrice générale du Carrefour d’En traide Drummond, Lise Ledoux, a pris la parole afin de témoigner de l’impact des remises que la Fondation Tirelire effectue annuellement aux différents organis mes qui soulagent la faim au Québec. Nous tenons à remercier sincèrement tous nos partenaires, nos bénévoles et nos commanditaires pour leur contribution. De nombreux et très heureux gagnants. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 17 FICHE RECETTE Osso buco de porc aux oignons caramélisés et à l’orange INGRÉDIENTS ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ 30 ml (2 c. à soupe) d’huile d’olive 15 ml (1 c. à soupe) de beurre 8 tranches de jarret de Porc du Québec de 1 po (2,5 cm) d’épaisseur chacune 2 oignons, hachés 22 ml (1 1/2 c. à soupe) de sucre 2 gousses d’ail, hachées 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet 500 ml (2 tasses) de tomates broyées 250 ml (1 tasse) de jus d’orange 1 feuille de laurier 15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais haché ou 5 ml (1 c. à thé) d’origan séché Sel et poivre du moulin, au goût Gremolata orange-origan ■ 30 ml (2 c. à soupe) de zeste d’orange ■ 60 ml (1/4 tasse) de persil plat frais, haché ■ 15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais, haché 18 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 4 PORTIONS PRÉPARATION : 20 MINUTES CUISSON : 1 H 45 MÉTHODE ■ Dans une casserole, faire chauffer l’huile à feu vif et y faire fondre le beurre. Faire dorer les tranches de jarret. Réserver. ■ Dans la même casserole, faire cuire les oignons doucement jusqu’à coloration (caramélisation). Ajouter le sucre et brasser. ■ Ajouter les tranches de viande et le reste des ingrédients, sauf la gremolata. ■ Mijoter à feu doux jusqu’à ce que la viande soit tendre, soit pendant environ 1 h 15 à 1 h 30. Assaisonner au goût. ■ Mélanger les ingrédients de la gremolata et en garnir l’osso buco. Note : Les jarrets de porc sans couenne et tranchés sont une toute nouvelle découpe en vente dans les bonnes épiceries. P o u r p l u s d e p l a i s i r : w w w. l e p o r c d u q u e b e c . c o m >> Line Théroux, présidente de la Société des éleveurs de porcs du Québec [email protected] SEPQ www.sepq.ca La sélection, avant tout une question de passion! Fidèles au rendez-vous, plusieurs spécialisation requiert de multiples éleveurs de la Société des éleveurs de aptitudes, doublées d’années d’exporcs du Québec étaient présents le périence, avant d’arriver à en maîtriser 24 août dernier, à Expo Québec, pour tous les aspects. La compétition est présenter fièrement certains des féroce entre éleveurs et la marge de meilleurs sujets de leur troupeau. Voici manœuvre pour rentabiliser ce type les heureux gagnants de ce jugement d’élevage, fort mince. Pour survivre de porcs de race, seul évènement du dans ce contexte, vous obtenez en tête genre encore tenu au Canada : de liste des éleveurs passionnés aux - Grand champion interrace et compétences diversifiées (bons gesGrand champion Yorkshire: Ferme tionnaires, connaissances techniques et porcine de Beauce inc., Saintegénétiques, sens des affaires pour la Marie – Jacques Poulin, propriétaire vente et le marketing, etc.). - Grande championne interrace et Le propriétaire de la Ferme porcine de Beauce, C’est du moins ce qui saute aux Grande championne Yorkshire : Jacques Poulin, et le juge Yvon Lacasse avec le yeux lorsqu’on prend le temps de Ferme Rouslay SENC, Sainte- Grand champion interrace et Grand champion feuilleter le rapport du projet présenté Yorkshire. Perpétue – Daniel Rousseau, prosommairement aux pages 52 à 56 du priétaire présent numéro (voir l’article Produire un verrat reproducteur… à quel prix?), faisant état du coût de production des verrats - Grand champion Landrace : Ferme Denis Vadnais inc., reproducteurs. Dans ce rapport, tous les postes de dépenses Saint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire reliés à la sélection génétique et à la production de mâles repro- Grande championne Landrace : Ferme Rouslay SENC, ducteurs (Yorkshire, Landrace et Duroc) ont été examinés. Les Sainte-Perpétue – Daniel Rousseau, propriétaire conclusions sont sans équivoque : mis à part les coûts d’ali- Grand champion Duroc : Ferme Denis Vadnais inc., Saintmentation, tous les autres postes de dépenses sont plus élevés Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire chez les sélectionneurs que chez les producteurs commerciaux, - Grande championne Duroc : Ferme Denis Vadnais inc., que ce soit « Santé et biosécurité », « Marketing », « MainSaint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire d’œuvre » et « Insémination ». - Premier prix hybride : Élevage Auger, Yamachiche – André Le nombre d’éleveurs de porcs au Québec ayant envie de Auger, propriétaire relever le défi de la sélection génétique et qui y parviennent ne - Premier prix truie F1 commerciale : Élevage Auger, cesse de décroître. Les animaux qu’ils produisent sont tout aussi Yamachiche – André Auger, propriétaire. précieux qu’ils sont d’autant plus rares. Et le prix des sujets Tout un art! vendus est amplement justifié, considérant les dépenses encouLes porcs de race pure sont les piliers de la production rues pour obtenir ces animaux de fort potentiel génétique, source porcine telle qu’on la connaît actuellement. Ce sont les pères et d’une descendance répondant aux besoins du marché et assurant les mères des femelles hybrides peuplant la majeure partie des la rentabilité des producteurs de porcs commerciaux. troupeaux spécialisés dans la production de porcs commerciaux Et qu’espèrent ces irréductibles éleveurs sélectionneurs en destinés à l’abattoir. bout de ligne? Simplement la liberté de demeurer indépendants, Mais ne s’improvise pas sélectionneur qui veut! La producla satisfaction de leur clientèle et un juste prix pour pouvoir contion d’animaux reproducteurs de qualité est tout un art! Cette tinuer à vivre de leur passion. 20 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 PORCIN LE MONDE >> Stéphanie Fortin, conseillère aux affaires publiques, FPPQ [email protected] La production porcine au Brésil Depuis quelques années, un nouveau joueur a fait son apparition sur l’échiquier mondial des pays producteurs de porcs. En effet, depuis 2007, le Brésil se classe au 4e rang des pays producteurs et exportateurs. Qu’est-ce qui rend ce pays si concurrentiel? D’abord, le Brésil est le seul pays sudaméricain à se classer parmi les dix plus grands pays producteurs de porcs. L’augmentation de la population mondiale et sa grande capacité à produire le grain nécessaire à l’alimentation ont poussé le pays à se développer considérablement durant la dernière décennie. Les efforts des producteurs et du gouvernement brésiliens, combinés avec de faibles coûts de production et des industries de transformation bien développées, ont donné au Brésil des avantages compétitifs sérieux sur les autres pays. En 2008, on dénombrait environ 32 millions de porcs sur tout le territoire brésilien. Les performances de la filière porcine brésilienne sont marquées par une structure duale : de nombreuses exploitations, généralement de petite taille, avec de petits ateliers porcins (naisseursfinisseurs), dépendantes par contrat d’un petit nombre de grandes entreprises d’abattage. Le pays exporte dans plus de 70 pays et principalement en Russie. La volonté exportatrice, l’affirmation du Brésil dans ses négociations internationales avec l’OMC et la recherche d’accords commerciaux avec de nouveaux partenaires, comme la Chine, constituent des facteurs de développement importants pour la production porcine brésilienne. Les actualités EUROPE : Les éleveurs bretons valorisent leur image Les éleveurs de porcs bretons lancent une campagne de communication intitulée « Éleveur de porcs breton, avec cœur et passion ». Il s’agit de valoriser le savoir-faire développé par les éleveurs grâce à trois thématiques : l’emploi, l’engagement envers l’environnement et la production de qualité. Source : www.paysan-breton.fr ASIE DU SUD-EST : Le Vietnam investit dans la transformation D’ici 2012, un mégacomplexe de transformation verra le jour au Vietnam. Le complexe sera composé d’un abattoir ayant la capacité de recevoir 360 porcs et 2 000 poulets à l’heure. Ce système permettra la transformation de 1 200 tonnes de saucisses chinoises, de 12 500 tonnes de nourriture en conserve, de 45 000 tonnes de hot-dog et de 2 000 tonnes de pâté de porcs, et ce, annuellement! On estime que l’avènement de ce complexe permettra d’augmenter l’approvisionnement des marchés locaux en viande de porc d’environ 40 000 tonnes! Source : www.thepigsite.com AFRIQUE CENTRALE: Le gouvernement camerounais protège le porc Les producteurs de porcs camerounais pourront compter sur l’aide de leurs instances gouvernementales afin de passer à travers la crise de la grippe A (H1N1) qui a gravement touché leur secteur d’activité. Dans un communiqué émis par le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, Aboubakary Sarki, le gouvernement cherche à éviter les désagréments vécus par les éleveurs de volailles au moment où sévissait la grippe aviaire. Cette mesure laisse clairement comprendre que les autorités camerounaises ont choisi de protéger le porc. Une campagne est aussi menée sur les ondes de la radio nationale. Source : www.journalducameroun.com PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 21 w w w. c d p q i n c . q c . c a CDPQ >> Élise Gauthier, responsable des communications, CDPQ [email protected] Au sujet des mycotoxines Un rapport… À partir d’une synthèse bibliographique sur différents aspects liés aux mycotoxines, un rapport a été complété au Centre de développement du porc en mettant de l’avant constats et recommandations sur ce sujet coûteux et épineux. Cette information concerne au tant les différentes productions animales que la production végétale. La deuxième partie de ce rapport présente le plan d'action proposé en vue de réduire la contamination par les mycotoxines au Québec (à partir des semences jusqu’à la viande). … et une section Internet Également, une section du site du CDPQ diffuse de l’information sur les principaux facteurs qui peuvent influencer l’apparition de mycotoxines ou leurs impacts sur les porcs. Elle est complémentaire au rapport concernant la réalisation d’un programme d’actions multidisciplinaires pour réduire les impacts de la contamination des grains par les mycotoxines chez les porcs. Par conséquent, elle s’adresse à toute personne, évoluant ou non dans le domaine de la production porcine, désireuse de s’informer sur la problématique d’une contamination des grains par les mycotoxines et de ses effets sur la production porcine. 22 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Le tatouage et la mise à jeun en images En collaboration avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) et le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ), le CDPQ a produit deux fiches techniques brèves et imagées sur les étapes du tatouage et celles de la mise à jeun. En un clin d’œil, on y rappelle les consignes à suivre pour obtenir de bons résultats dans chacune de ces activités. Vous retrouverez ces fiches techniques sur les sites Internet de la FPPQ et du CDPQ. Sélection génomique à Deschambault En novembre, la première d’une série de deux épreuves (nos 27 et 28) débute à la station d’évaluation des porcs de Deschambault. Cette série portera sur le développement de nouveaux outils en génomique pour l’amélioration génétique des porcs. L’objectif général de ces épreuves est de développer, dans le contexte de l’industrie porcine canadienne, l’application pratique de la sélection génomique pour l’amélioration génétique des différents caractères d’importance économique, et plus spécifiquement les caractères liés à la qualité de la viande. >> Marie-Pier Lachance, chargée de projets en gestion et économie, CDPQ Combien vos «kilos carcasse» supplémentaires vous rapportent-ils? Depuis quelques années, le poids à l’abattage des porcs ne cesse d’augmenter. Récemment, une nouvelle convention de mise en marché a été signée et une nouvelle grille de classification est entrée en vigueur. Le poids moyen de carcasse ciblé est maintenant de 97 kg au lieu de 93 kg. De plus, à partir de l’année 2009, les programmes de stabilisation du revenu de La Financière agricole du Québec établissent le volume assurable sur la base de kilogrammes de poids de carcasse des porcs au lieu du nombre de porcs vendus. Dans ce contexte, est-ce avantageux pour les producteurs porcins de passer d’un poids de 93 kg (116 kg de poids vif) à 97 kg de carcasse (121 kg de poids vif)? Voici un tableau résumant les coûts et bénéfices associés à ces changements (en tenant compte seulement de l’augmentation des coûts d’alimentation). COÛTS ET BÉNÉFICES ASSOCIÉS À L’AUGMENTATION DU POIDS MOYEN DE CARCASSE DE 93 À 97 KG Revenus 93 kg et ASRA par porc 97 kg et ASRA par kg de carcasse Poids moyen des porcs (kg de carcasse) Prix de pool cumulatif ($/kg de carcasse)1 Indice moyen2 Prix reçu par carcasse ($/porc) 93 1,23 109,9 125,73 97 1,23 111,3 132,77 Type de stabilisation Écart entre revenu stabilisé revenu du marché ($/porc)1 $/porc $/kg de carcasse 34,06 35,86 Total des revenus par porc ($) Différence des revenus entre 93 et 97 kg carcasse ($) 159,79 168,63 8,84 Coût alimentaire supplémentaire Rendement de carcasse Poids vif correspondant à une carcasse de 93 kg (kg) Poids vif correspondant à une carcasse de 97 kg (kg) Poids vif supplémentaire (kg) Conversion alimentaire de 116 à 121 (kg/kg)3 Quantité de moulée supplémentaire (kg) 0,80 116,25 121,25 5 3,76 18,8 Prix de moulée de finition ($/kg) Coût supplémentaire de moulée ($) 0,285 5,36 Revenu supplémentaire par porc 3,48 $ 1 2 3 Les valeurs utilisées sont tirées du Men$uel Porc, Rapport de septembre 2009 Simulation faite à partir des données de classement d’abattoirs de producteurs commerciaux inscrits aux services d’analyse du CDPQ (CDPQ, 2009) L’indice de conversion alimentaire est tiré de l’outil Opti-Poids (CDPQ, 2009) Les revenus supplémentaires tirés à la suite de cette augmentation de poids couvrent entièrement les charges alimentaires supplémentaires. Les producteurs perçoivent 3,48 $ de plus par porc lorsque celui-ci est abattu à un poids de 97 kg de carcasse. Par conséquent, la nouvelle grille de classification et les modifications au programme ASRA semblent, à première vue, avantageuses pour les producteurs. Stratégies à adopter Certaines actions simples peuvent être posées afin de satisfaire les nouvelles conditions du marché. Par exemple, la modification de la stratégie d’expédition des porcs à l’abattoir est nécessaire et souvent appropriée. Dans ce cas, l’amélioration de la régie n’entraîne pas nécessairement des charges économiques supplémentaires aux producteurs. Par ailleurs, augmenter le poids au sevrage des porcelets et s’assurer de la bonne santé des porcs, tant en maternité qu’en engraissement, sont des stratégies parmi tant d’autres qui peuvent diminuer le temps d’engraissement des porcs. Par contre, augmenter le poids d’abattage des porcs La différence de 1,4 point pour l’indice moyen, obtenue par peut entraîner des branle-bas, simulation, s’explique par une surtout chez les producteurs qui proportion de porcs plus élevée, à 97 kg, dans des strates de poids plus n’ont pas de places supplémenpayantes. De plus, l’augmentation de taires sur leurs sites d’exploitapoids est considérée être associée à une diminution du rendement en tion pour engraisser des porcs maigre occasionnant également une augmentation de proportion de porcs plus longtemps. Le temps total dans les classes de rendement les supplémentaire pour engraisser plus payantes. un porc de 93 à 97 kg a été estimé à sept jours (R. Mercier, Comment faire des porcs plus lourds?, Expo-Congrès du porc du Québec 2009). Les producteurs qui produisent en bandes de deux, trois ou quatre semaines n’ont pas forcément les bâtiments nécessaires pour garder les porcs une semaine supplémentaire. Lors de l’augmentation du poids d’abattage, en plus du nombre de bâtiments, il faut aussi tenir compte de la grandeur des parcs d’engraissement, du nombre d’abreuvoirs, du nombre de places aux trémies, de la capacité de chargement des camions de transport, du temps de travail, etc. Les interrogations des producteurs sur les avantages financiers de cette nouvelle augmentation du poids d’abattage sont donc pertinentes, surtout si des investissements sont nécessaires pour y arriver. Malgré tout, sur une base annuelle, il peut être avantageux d’augmenter le poids d’abattage à 97 kg de carcasse. Les producteurs doivent, avant de prendre toute initiative, demander l’avis à leur conseiller afin de déterminer le meilleur plan d’action à adopter pour satisfaire les nouvelles conditions de mise en marché. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 23 DOSSIER MARKETING La FPPQ désire mettre en place, en collaboration avec les détaillants, abattoirs et manufacturiers, un projet pilote pour l’apposition du logo « Le Porc du Québec ». PLAN MARKETING Ouverture sur le monde et partenariat >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ [email protected] La nouvelle convention redessine les relations entre les producteurs porcins et les entreprises d’abattage. Elle est aussi le signe de grands changements au sein de la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ). La FPPQ se donne un nouveau plan d’action à réaliser avec ses partenaires de la filière porcine. Ensemble, ils doivent trouver des opportunités de se distinguer des concurrents afin de limiter les importations de porcs et de développer de nouveaux marchés. Le plan marketing est issu de l’analyse de l’évolution des marchés et de l’industrie mondiale du porc. Quels sont nos marchés potentiels? Qui sont nos compétiteurs? Comment pouvons-nous conserver notre leadership sur le marché domestique et améliorer notre différen- ciation sur les marchés extérieurs? Toutes ces questions font partie de la réflexion stratégique du service Marketing de la FPPQ. Les paramètres de base de la réflexion sont le souci premier de travailler en collaboration étroite avec les abattoirs, d’enrichir notre connaissance mutuelle des marchés, de les soutenir dans leurs activités de mise en marché pour augmenter la valeur de la carcasse et ainsi contribuer à solidifier l’industrie. Les initiatives de la FPPQ ont pour objectif ultime d’augmenter les retombées économiques pour le bénéfice des producteurs de porcs, mais aussi de l’ensemble de la filière porcine. Le succès de tous les partenaires de l’industrie permettra la pérennité de la production porcine au Québec. Le développement de coupes à valeur ajoutée permet au porc de concurrencer le poulet et le bœuf et stimule les ventes du Porc du Québec tout en le démarquant des produits importés. 24 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Se distinguer de la concurrence Même si la réputation du Porc du Québec est bonne sur tous les marchés, il y a de moins en moins de variables sur lesquelles le porc québécois se différencie de la concurrence. À cela s’ajoute la fluctuation du dollar canadien qui affecte la compétitivité des producteurs de porcs québécois. Les produits différenciés et à valeur ajoutée, tels que le porc élevé sans antibiotiques, le porc Oméga-3 et le porc Nagano, nous permettent de parler de marges bénéficiaires et de profitabilité. La FPPQ a créé un Programme de valorisation de la viande de porc qui aide les abattoirs québécois à concrétiser la commercialisation de produits du porc sur les marchés domestique et internationaux. Ce programme vise à établir un climat de collaboration entre la production, l’abattage et la transformation. Offrir de la viande à valeur ajoutée La FPPQ collabore avec les détaillants en alimentation afin de développer de nouvelles coupes à valeur ajoutée. Le carré de porc et les jarrets de porc (osso buco) en sont des exemples. Plusieurs produits prêts-à-manger et prêts-à-cuire ont aussi été conçus. Ils permettent au porc de concurrencer le poulet et le bœuf en satisfaisant les besoins des consommateurs. Le développement de ce type de produit doit augmenter afin de diminuer la part de marché des produits américains. Les nouvelles coupes, les solutions repas et les innovations culinaires permettront de stimuler les ventes de porc québécois et de se démarquer des produits importés. Le Porc du Québec a une position majoritaire sur le marché du Québec. La FPPQ observe l’évolution des goûts et des tendances de consommation de la population. L’analyse de ces différents facteurs permet de définir une offre adaptée autant à la cuisine du quotidien qu’à celle pour recevoir et à celle qui suit les variations saisonnières. Les activités de communication marketing sur le marché québécois ont permis de développer la marque Le Porc du Québec qui jouit, selon un sondage CROP 2009, d’une notoriété de 88 % auprès des responsables des achats alimentaires. Cette image de marque forte ouvre la porte au développement de produits haut de gamme qui offre une alternative au porc de commodité, dont le porc américain. La Fédération poursuit donc ses activités de Diminuer les importations américaines La concurrence états-unienne et les importations de viande de porc d’autres pays sont en croissance sur le marché domestique. Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) prévoit que les importations de viande de porc sur le territoire canadien devraient atteindre 205 000 tonnes métriques en 2009. Il s’agit d’une augmentation de 5 % par rapport à 2008 et de 48 % sur cinq ans. La viande de porc exportée au Canada comprend surtout les coupes sans os, comme les filets de porc. Il est essentiel de mettre en place des actions concertées afin de contrer cette situation. L’objectif ultime est de voir le logo Le Porc du Québec apposé sur les emballages de produits de porc d’ici. La FPPQ est membre associatif d’Aliments du Québec et certains abattoirs et transformateurs de viande de porc adhèrent à ce programme. communication marketing afin de contribuer au développement de la notoriété et de l’image de marque au Québec. Elle a lancée une nouvelle plate-forme publicitaire en septembre dernier (voir l’article Oséistes, à table! à la page 26). Offrir des programmes de certification La FPPQ est membre associatif d’Aliments du Québec. Cet organisme, voué à la promotion des produits agroalimentaires québécois, veut contribuer concrètement, par des activités de promotion et de sensibilisation, à augmenter substantiellement les parts de marché des produits agroalimentaires québécois sur le marché intérieur. Certains abattoirs et transformateurs de viande de porc québécois adhèrent au programme d’Aliments du Québec. Cette adhésion est d’abord un appui à une démarche de reconnaissance des produits agroalimentaires québécois par l’intermédiaire d’une identification claire de l’origine des produits. En devenant membre d’Aliments du Québec, les entreprises obtiennent le privilège d’apposer le logo Aliments du Québec sur leurs produits alimentaires pour ainsi donner une valeur ajoutée à leurs produits. La FPPQ invite les acteurs de l’industrie porcine à utiliser ce logo pour les produits de porc transformés. L’objectif ultime est de voir le logo Le Porc du Québec apposé sur les emballages de produits de porc d’ici. L’utilisation de plus en plus grande d’un tel logo pourra changer les exigences des consommateurs et orienter leurs achats. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 25 DOSSIER MARKETING La toute nouvelle plate-forme publicitaire du Porc du Québec, Oséistes, à table!, a été lancée en septembre 2009. Celle-ci prend appui sur les points forts développés par la campagne Ose le rose. NOUVELLE PLATE-FORME PUBLICITAIRE Oséistes, à table! >> Nathalie Vadnais, conseillère à la publicité et à la promotion, FPPQ [email protected] L’association immédiate de la viande de Porc du Québec avec la couleur rose et la proposition de cuisiner le porc rosé vont de soi. Plus de 60 % des consommateurs font le lien entre la campagne Ose le rose et la cuisson rosée. L’invitation à la découverte pour plus de plaisir et la promesse unique de la marque Le Porc du Québec sont une fois de plus intégrées dans la signature publicitaire. La campagne Oséistes, à table! se veut un mouvement, une tendance qui rassemble autour des plaisirs que procure Le Porc du Québec. Les Oséistes se définissent comme des partisans de l’ouverture, de l’audace et de l’innovation. Ils prônent la quête des plaisirs gastronomiques, la convivialité et le dépassement des frontières culinaires pour mieux voir la vie en rose. Leur démarche est basée sur le fait d’oser rompre avec toute forme de routine. Gourmets avant-gardistes Oséistes, à table! s’adresse aux responsables des achats alimentaires qui sont consommateurs de porc. Ceux-ci ont été définis en trois groupes avec des habitudes de consommation distinctes : les gourmets avant-gardistes, 26 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 les expérimentateurs prudents et les traditionnels. La stratégie de diffusion adopte une approche innovatrice qui interpelle le consommateur quand il est disposé à nous écouter. Les médias utilisés permettent de cibler nos consommateurs et de segmenter nos marchés. Ils créent de l’échange et de l’interactivité. Ils misent sur la recherche d’un environnement favorable en termes de lieu et de moment. L’achat médiatique se veut innovateur, générateur de contenu intéressant et utile pour chacun des groupes dans le but de maintenir une relation positive avec le consommateur. En 2009, l’innovation est au centre de la publicité, autant dans l’approche créative que dans les moyens de diffusion retenus et la présentation des coupes et des recettes. Des programmes courts ont été diffusés à la télévision. Il s’agit en fait de capsules d’information-réalité de 75 secondes, diffusées à heures fixes sur les réseaux TVA, LCN et Les idées de ma maison. L’émission porte le titre évocateur Histoire de recevoir, le magazine télé des Oséistes et est commanditée exclusivement par Le Porc du Québec. Trente capsules originales ont été produites. Elles se retrouvent aussi sur les sites Internet histoirede recevoir.com et leporcduquebec.com. La force des programmes courts est de contribuer à enrichir les valeurs de la marque, de permettre au public de se reconnaître dans les scénarios présentés et finalement de les fidéliser au produit. Au fil des capsules, le public est sensibilisé aux messages concernant la modernité, l’achat local, la qualité, la convivialité et finalement le bon goût du Porc du Québec. La télévision permet de présenter les différents aspects du produit de façon dynamique et de rejoindre un vaste public. Sur Facebook et Twitter Le concept de la campagne permet aussi l’utilisation des médias sociaux, ce qui contribue à la position distinctive et innovante de la marque. Une définition de l’Oséisme est maintenant inscrite dans le dictionnaire populaire Wikipédia et le manifeste des Oséistes est publié sur leporcduquebec.com. Le Web 2.0 est aussi mis à contribution. Les gens ont été invités à se joindre au mouvement Oséiste en devenant un ami sur Facebook. Une page Twitter a également été alimentée. Le tout a été appuyé par une campagne de bandeaux Internet et par l’intégration de contenu sur une série de sites très performants en fonction de la cible et des plats à promouvoir. Les gourmets avant-gardistes ont été interpellés sur les sites de Ricardo Larrivée et de Josée di Stasio, deux animateursvedettes. Le site de recettes le plus visité au Québec, recettes.qc.ca, qui présente des recettes faciles du quotidien permet de rejoindre les consommateurs plus traditionnels. Le site Web du magazine Coup de Pouce a été utilisé pour rejoindre les amateurs de nouvelles recettes simples et rapides, nos expérimentateurs prudents. Internet est maintenant le média numéro un pour la recherche de recettes. Finalement, des publicités ont été publiées dans les magazines Coup de Pouce, Châtelaine, Ricardo et Guide Cuisine. Une page suscite l’intérêt et deux demi-pages subséquentes démontrent la variété, la nouveauté et éveillent l’appétit. Une promotion au point de vente, en collaboration avec la Maison des Futailles, complète l’opération marketing du Porc du Québec. On installera 50 000 collerettes arborant la recette de carré de porc épicé et chutney de canneberges sur des bouteilles de vins en épicerie. Le site Web leporcduquebec.com s’est également harmonisé à la thématique Oséistes à table, les gastronomes qui osent! avec une page d’accueil revue, un manifeste gastronomique et huit nouvelles recettes qui invitent à la découverte culinaire, à l’audace et à la convivialité des valeurs intrinsèques du Porc du Québec. Les membres du c.a. se joignent au Mouvement Oséistes! Le 25 août dernier, le conseil d’administration de la FPPQ a été invité à se joindre au Mouvement Oséistes dans le cadre d’une activité de formation à l’Académie culinaire de Montréal. Présentation publicitaire, formation sur les découpes et atelier de cuisine invitaient à la découverte des nouvelles tendances de mise en marché. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 27 DOSSIER MARKETING La FPPQ n’est pas la seule à partager l’objectif de promouvoir la viande de porc d’ici. Avec les abattoirs et les transformateurs, plusieurs autres partenaires membres de la filière porcine canadienne visent aussi ce but. Des partenaires pour mettre le porc d’ici en valeur >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ [email protected] Canada Porc International (CPI) Canada Porc International a pour mandat de développer les exportations en faisant la promotion de la viande de porc canadienne sur les marchés extérieurs. Comme toutes les provinces canadiennes, le Québec appuie financièrement cet organisme avec qui il développe des projets et échange beaucoup d’information. CPI étudiera, conjointement avec la FPPQ, le rendement au détail du porc canadien, états-unien et mexicain. Les résultats de cette analyse permettront aux abattoirs et aux courtiers québécois et canadiens de bien comprendre la La FPPQ participe annuellement avec Canada Porc International au Salon international de l’alimentation de Montréal (SIAL). 28 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 valeur du porc canadien au-delà du prix, comparativement aux standards américains. Cet outil contribuera à la compétitivité des filières porcines québécoise et canadienne. CPI a également pour visée d’augmenter la différenciation du porc canadien sur le marché extérieur. C’est d’ailleurs cet organisme qui gérera l’aide financière annoncée, le 15 août dernier, par le ministre de l’Agriculture du Canada, Gerry Ritz. Un montant de 17 millions de dollars sera octroyé afin de dynamiser les activités de marketing à l’étranger en faveur du porc canadien. D’autres actions concertées entre CPI et la Fédération sont donc à prévoir à court, moyen et long terme. À titre d’exemple, la Fédération organise un séminaire pancanadien qui se tient ce mois-ci, les 3 et 4 novembre, à Montréal. Le but de cette initiative est de partager l’information concernant la qualité de la viande de porc et une stratégie de différenciation pour l’industrie canadienne. La FPPQ participe aussi annuellement avec CPI au Salon international de l’alimentation de Montréal (SIAL). Cet évènement, où les acteurs de l’industrie alimentaire se réunissent, représente une opportunité sans pareil pour faire connaître les produits de porc québécois et canadiens aux importateurs. Porc Marketing Canada (PMC) Porc Marketing Canada a pour mission de promouvoir la viande de porc canadienne sur le marché canadien. En 2006, pour faire face à la concurrence américaine devenant de plus en plus féroce, les provinces ont décidé d’unir leurs forces en créant cette organisation. Cette mise en commun permet au secteur porcin canadien de faire des activités de promotion plus efficaces. Porc Marketing Canada travaille en collaboration avec les abattoirs, les transformateurs et les distributeurs afin d’augmenter la consommation de porc canadien au pays et, par ricochet, de réduire les importations. PMC initie, par exemple, des associations entre divers transformateurs de viande canadiens et des distributeurs. La FPPQ est un membre actif de PMC. Elle participe à la prise de décision au sein de l’organisation et collabore à l’élaboration et au déploiement de ses activités. Une campagne publicitaire pancanadienne a d’ailleurs été lancée en mai 2009. L’objectif de celle-ci est de favoriser la consommation de porc canadien auprès des femmes qui ne mangent pas de viande de porc. Hôtels, restaurants et institutions (HRI) La FPPQ entretient des liens avec les acteurs du milieu HRI québécois. Ces derniers s’avèrent d’excellents ambassadeurs pour le Porc du Québec puisqu’ils font découvrir les découpes et les recettes aux consommateurs. La FPPQ crée, entre des fournisseurs de viande de porc et les HRI, des alliances qui permettent de valoriser le porc du Québec et d’augmenter sa consommation. Ce travail fait en sorte que des restaurants comme Les Rôtisseries St-Hubert, Normandin et Valentine cuisinent avec le Porc du Québec. Professionnels de la santé La FPPQ entretient également de bons liens avec les diététistes et les nutritionnistes québécois. Chaque année, elle commandite la Journée des diététistes. Lors de cet évènement, les citoyens sont invités à consulter gratuitement un professionnel de la santé à la Place Ville-Marie à Montréal. La FPPQ y tient également un kiosque où elle donne des renseignements au sujet des valeurs nutritives et de la qualité du Porc du Québec. Il est important de garder contact avec les professionnels de la santé, car ce sont des porte-paroles crédibles auprès du grand public. La directrice du service Marketing de la FPPQ, Carla Abbatemarco, et la diététiste Ella Gorovoy lors d’une Journée des diététistes commanditée par Le Porc du Québec. Détaillants en alimentation En 2008, selon la société d'études marketing Ipsos Reid, plus de 90 % de la viande de porc vendue au Québec provenait d’épiceries. Les boucheries, épiceries fines, dépanneurs et magasinsentrepôts se partagent les 10 % restants. Ces données confirment la nécessité de resserrer les liens avec les principaux détaillants du Québec. Depuis quelques années, la collaboration entre ces derniers et la FPPQ a permis de mettre en marché plusieurs découpes à valeur ajoutée comme le mijoté de porc et le carré de porc. La Fédération souhaite poursuivre le déve loppement de nouvelles coupes et solutions-repas pour stimuler la consommation de viande de porc québécoise. Au cours des prochaines pages, vous pourrez d’ailleurs lire trois reportages qui vous permettront de découvrir nos partenaires et principaux détaillants en alimentation au Québec: Sobeys Québec (IGA), Metro inc. et Loblaws (Provigo). PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 29 SÉRIE PARTENAIRES Du réconfortant mijoté de porc au surprenant filet de porc brie et canneberges, l’entreprise québécoise Metro inc. mise à la fois sur la tradition et l’innovation. METRO INC. Tradition et passion >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ Issue, il y a plus de 60 ans, d’un regroupement de marchands indépendants désireux de s’unir pour obtenir une plus grande force d’achat, Metro inc. demeure fièrement aujourd’hui une entreprise québécoise, implantée également en Ontario. On la reconnaît au Québec sous les noms des bannières Metro, Metro Plus, Super C, Marché Richelieu, Les 5 saisons et Marché Ami. Pour Metro, le porc du Québec est une viande santé, raffinée, facile à préparer et savoureuse autant sur le barbecue que lors des longues soirées d’hiver. « Le porc est la viande qui se transforme le mieux. Le format est idéal et il est facile à agencer avec toutes sortes de saveurs », insiste Christian Cléroux, chef de spécifications et développement des viandes chez Metro inc. Ces différentes formes et saveurs permettent à Metro de se distinguer de ses concurrents. « Les gens vont chez Metro parce qu’on leur offre des découpes et des produits particuliers », souligne-t-il. Pour innover et dénicher de nouvelles saveurs, Metro échange et collabore beaucoup avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ). «On a une grande complicité avec la Fédération. Le bon support qu’on reçoit fait en sorte qu’on peut facilement tester des méthodes de cuisson et développer de nouvelles découpes », indique Christian Cléroux. 30 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 PHOTO: AUDREY GENDRON [email protected] Metro est la bannière la plus célèbre de l'entreprise. Au Québec et en Ontario, on compte 339 magasins, dont 91 arborant la signature Metro Plus. De précieux alliés Le désir de toujours se renouveler et de suivre les tendances sur le plan des saveurs guide le développement de la viande chez Metro inc. « Il faut faire preuve de curiosité et toujours penser au plaisir de manger que nous avons tous pour développer de nouveaux produits », soutient Christian Cléroux. S’avouant luimême curieux et très gourmand, il n’hésite pas à faire de nouvelles expériences culinaires à la maison. « Je fais des tests de goût. J’ai fait un osso buco avec du porc au lieu du veau. C’était vraiment bon, alors on va l’offrir en magasin cet automne », relate-t-il. Cet intérêt envers la gastronomie date de son enfance. « Ma tante avait une épicerie et mon grand-père était boucher. À la fin de mes études secondaires, je ne GRAC IEUSE TÉ ME TRO savais pas dans quel domaine m’orienter, alors je suis allé travailler pour ma tante. J’ai appris le métier de boucher en magasin », raconte celui qui cumule aujourd’hui 30 ans d’expérience professionnelle dans le secteur de l’alimentation. « J’ai eu tout de suite la piqûre. Je n’ai jamais pensé réorienter ma carrière », ajoute-t-il. Christian Cléroux n’est pas le seul à concocter des plats qui sont gage de succès en épicerie. Les chefs cuisiniers des restaurants et milieux hôteliers créent des plats et mettent de l’avant des découpes qui se retrouvent chez Metro. « Ce sont eux qui nous influen cent et non le contraire », confie-t-il. Le carré de porc en est un bon exemple. Il est, parmi les produits du porc, le chouchou des clients de Metro. « C’est plus facile de mettre en marché le produit quand il est déjà connu grâce aux restaurants », souligne Christian Cléroux. Pour faire connaître une nouvelle découpe comme le carré de porc, le chef Cléroux apprécie avoir comme allié la FPPQ qui publicise beaucoup de recettes. « La FPPQ a comme force de mettre en valeur des recettes et des découpes de viande, comme la coupe hôtel, dans les magazines et sur Internet », relève-t-il. C’est d’ailleurs la mise en marché du carré de porc qui a amené Metro et la Le filet de porc brie et canneberges est un des produits de porc préférés des consommateurs québécois qui font leurs emplettes chez Metro. FPPQ à accentuer leur collaboration. « On a toujours travaillé ensemble, mais depuis deux ans notre partenariat est beaucoup plus rigoureux », souligne Christian Cléroux. Ils ont fait équipe pour permettre au carré de porc de se retrouver en cahier publicitaire. «La circulaire a beaucoup d’impacts sur les ventes. Avant, le volume de PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 31 production de carré de porc n’était pas justifié pour le mettre en circulaire, mais aujourd’hui, oui », explique l’employé de Metro. Il ajoute que la mise en valeur du carré de porc a permis de faire du porc du Québec une viande raffinée avec laquelle on peut recevoir. «On est loin de la chop de porc, on a rehaussé le produit», précise-t-il. Les coupes farcies ont aussi la cote auprès de la clientèle. « Après le carré de porc, le filet de porc brie et canneberges est le favori », souligne Christian Cléroux. Les viandes farcies en magasin permettent aux consommateurs de s’offrir un repas au goût particulier, mais aussi plus complet en termes de valeurs nutritives. « On utilise beaucoup de légumes pour farcir les viandes. On crée ainsi des repas plus santé et savoureux », affirme-t-il. Christian Cléroux note que les enfants apprécient particulièrement le mélange de viande et légumes. Le chef de spécifications et développement des viandes chez Metro révèle que les coupes marinées, autrefois mal aimées, connaissent un succès grandissant depuis les dernières années. « La viande marinée n’a pas toujours été perçue positivement. Avant, les clients la voyait comme une viande défraîchie à laquelle on voulait donner une deuxième vie en la marinant », « La mise en valeur du carré de porc a permis de faire du porc du Québec une viande raffinée avec laquelle on peut recevoir. » explique-t-il. Cette perception est disparue. « En 2009, on a connu environ 35 % d’augmentation des ventes des coupes marinées toutes catégories de viande confondues. C’est énorme!», poursuit-il. La marinade qui a la cote chez Metro met en valeur un arôme d’ici. En effet, selon M. Cléroux, la tendance de l’heure en matière de saveurs est « érable et piment jalapeno ». Cuisine et réconfort Si, à certains moments, les gens désirent faire des découvertes gustatives, à d’autres, ils souhaitent retrouver les plats délicieux de leur enfance. « Les gens veulent des repas vite faits et traditionnels », explique Christian Cléroux. Pour répondre à cette demande Metro offre le pain de viande de porc. « Il est préparé en magasin et offert dans un contenant recyclable et allant au four», dit-il. Ces attentions répondent aux tendances du marché en facilitant grandement la vie des clients qui veulent se retrouver autour d’un repas chaud et conventionnel. La situation économique actuelle influence aussi les tendances culinaires puisqu’elle a un impact direct sur les aliments qui se retrouvent dans le panier d’épicerie. «Les repas mijotés sont revenus à la mode. Ces repas de porc offrent une viande tendre et sont peu coûteux », mentionne-t-il. Metro offre ces plats en deux saveurs : campagnard et tomate. En plus de permettre aux gens de manger un repas complet et chaud, le mijoté est d’une grande facilité à concocter. « Dans le contenant, les gens ont la viande et un sachet de sauce. Et le mode de préparation est inscrit sur l’emballage », souligne Christian Cléroux. Chez Metro, la majorité des découpes et des plats offerts sont préparés en magasin. « C’est une force pour nous d’avoir nos bouchers en magasin et des comptoirs de service pour la viande. En préparant tout sur place, on est près des clients et on pos- C'est la mise en marché du carré de porc qui a amené la FPPQ et Metro à accentuer leur collaboration. L'arrivée du carré de porc sur les tablettes des épiceries a permis, selon Christian Cléroux, chef de spécifications et développement des viandes chez Metro inc., de valoriser le porc du Québec en le montrant comme une viande raffinée. 32 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 sède un excellent service à la clientèle », signale-t-il. Les bouchers sont formés et ont accès à divers outils permettant d’uniformiser les produits. « Nous faisons des vidéos de formation et chaque épicerie a des fiches techniques qui permettent aux aliments d’être uniformes d’un endroit à l’autre. Les ingrédients, eux, sont supportés par notre centrale de mise en marché qui approvisionne toutes les épiceries », explique-t-il. Christian Cléroux indique que la FPPQ participe financièrement au développement de ces fiches qui permettent au carré de porc mariné d’avoir le même goût et la même apparence, qu’on l’achète à Rimouski ou à Montréal. Défis et opportunités Christian Cléroux affirme qu’il est stimulant de développer de nouveaux produits pour les consommateurs québécois. Ces derniers sont, selon lui, des innovateurs en matière de gastronomie. « Les Québécois ont une grande ouverture d’esprit et sont raffinés dans leur alimentation. Les nouvelles découpes et produits sont donc développés et offerts au Québec en premier », explique-t-il. L’entreprise qui possède plusieurs épiceries en Ontario tient à partager ses découvertes culinaires avec les clients de cette province. « On est fier des produits qu’on développe au Québec. On veut apporter les histoires à succès en Ontario», souligne le chef de spécifications et développement des viandes chez Metro. Ce dernier veut continuer à soutenir les produits du porc du Québec à l’aide du placement en cahier publicitaire. « On relance les produits comme le rôti de porc et les mijotés. Il faut retaper sur le clou. On ne bâtit pas d’un coup la réputation d’un produit », soutient-il. Christian Cléroux se lance également un défi pour l’été prochain. « Les brochettes de porc ne se vendent pas très bien, c’est décevant. Les gens se tournent beaucoup plus vers les brochettes de poulet et de bœuf. L’an prochain, je veux travailler avec la FPPQ pour mettre en valeur ce produit », insiste-t-il. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 33 SÉRIE PARTENAIRES Plus de trente ans de partenariat unissent la Fédération des producteurs de porcs du Québec et la division québécoise de l’entreprise Sobeys inc., mieux connue par les consommateurs sous les noms des bannières IGA, IGA extra, Marché Bonichoix, Les Marchés Tradition et Rachelle-Béry. SOBEYS QUÉBEC Exotisme et amour de la bouffe >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ Par l’entremise de ses deux plus célèbres bannières, IGA et IGA extra, l’entreprise Sobeys Québec veut séduire les fins gourmets. « Les gens qui font leur marché chez IGA sont des food lovers », souligne Pierre Théroux, chef de la mise en marché des viandes pour la division québécoise de Sobeys depuis 14 ans. Cette expression anglophone colle bien avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) qui invite le consom mateur à choisir « Pour plus de plaisir, le Porc du Québec ». « La FPPQ et nous avons le même objectif : offrir une solution au client, lui faciliter la vie et augmenter nos ventes. Chacun, on trouve donc des avantages à travailler ensemble », résume-t-il. Experts-conseils et fins gourmets Pour séduire les amoureux de la bouffe, Sobeys Québec compte sur un service à la clientèle hors du commun, selon Pierre Théroux. « Nous offrons un service optimal aux consommateurs. La viande est transformée sur place par les bouchers. Les clients peuvent donc se procurer un rôti tranché comme ils le désirent. Des aide-gourmets sont aussi présents pour conseiller la clientèle et lui donner des idées pour apprêter la viande », fait-il remarquer. 34 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC [email protected] Depuis les trois dernières années, Sobeys Québec mise sur les découpes de viande prêtes-à-cuire. Ces produits répondent aux nouvelles exigences des consommateurs qui désirent des aliments à la fois frais, rapides et faciles à préparer. Les épiceries IGA se distinguent également par la grande variété d’aliments qu’elles mettent à la disposition des clients. «Nous ne sommes pas une bannière à escompte. Chez nous, les consommateurs trouvent tout ce dont ils ont besoin, de l’épice particulière aux légumes les plus raffinés », mentionne Pierre Théroux. IGA invite ainsi les amoureux de la bouffe à faire de multiples découvertes. Tendances et innovations « Nous travaillons de concert avec la Fédération pour mettre en marché de nouvelles découpes de viande permettant de mettre en valeur la qualité du porc du Québec », souligne Pierre Théroux. Il précise que ces nouvelles découpes sont, la plupart du temps, des adaptations de recettes de chefs cuisiniers qui œuvrent dans le domaine de la restauration ou de L'IGA extra Marché Mario Milord, situé à Brossard, en Montérégie. l’hôtellerie. « Les gens veulent retrouver en épicerie ce qu’ils ont mangé au restaurant. C’est intéressant d’avoir un partenaire comme la FPPQ, parce qu’elle est en contact avec les chefs. Elle nous nourrit donc de renseignements importants », ajoute le responsable de la mise en marché des viandes chez Sobeys Québec. Cette collaboration fait en sorte que des découpes inexistantes il y a quelques années, comme le carré de porc, sont aujourd’hui en vedette sur les tablettes des supermarchés. « Avant, on retrouvait le carré de porc seulement en hôtellerie et au restaurant, maintenant nous l’avons commercialisé », indique-t-il. La côte de dos de porc est un autre bon exemple de produit mis en valeur par les restaurateurs, selon Pierre Théroux. Il Sobeys inc. possède plus de 1 300 magasins d’alimentation répartis dans les dix provinces canadiennes. Au Québec, sa bannière la plus célèbre est IGA. rappelle qu’avant on mangeait surtout la côte de flanc, qui est plus grasse. « Aujourd’hui, quand on va au restaurant Bâton rouge, on mange de la côte de dos. C’est plus tendre, ça se découpe à la fourchette. Le produit s’est développé de façon incroyable quand les gens l’ont découvert », raconte-t-il. Pierre Théroux explique qu’une entreprise comme Sobeys Québec doit toujours être à l’affût de ce que les clients désirent et de ce qui pourrait influencer leurs habitudes de consommation. Selon lui, les nouvelles tendances sont tournées vers l’exotisme. Les aliments ayant une touche asiatique sont particulièrement appréciés. « Aujourd’hui, les gens voyagent beaucoup plus. On essaie donc de leur offrir, ici, les mêmes expériences de goût qu’ils ont vécu outre-mer. C’est ce qui fait que la marinade thaïlandaise remplace maintenant celle à saveur barbecue », souligne-t-il. Depuis les trois dernières années, Sobeys Québec misent également sur les prêts-à-cuire. Ces pièces de viande déjà marinées ou farcies répondent, elles aussi, à une nouvelle tendance. « Les prêts-à-cuire sont à mi-chemin entre les surgelés et les recettes à réaliser en entier. Les consommateurs ont l’impression de cuisiner eux-mêmes, mais d’une manière simple », mentionne Pierre Théroux. Les clients d’IGA bénéficient Selon Pierre Théroux, chef de la mise en marché des viandes pour Sobeys Québec, les nouvelles tendances gastronomiques sont tournées vers l'exotisme. Il affirme que les voyages outre-mer modifient les habitudes de consommation. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 35 GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC Entreprise de la Nouvelle-Écosse, Sobeys inc. est dans les affaires depuis 1907. entre autres de porc farci à la bruschetta et au feta. « Ces produits sont intéressants parce qu’ils proposent aux consommateurs d’oser de nouvelles saveurs. Ils permettent aussi aux clients de mettre leur touche personnelle, comme ajouter du miel ou du jus de pomme lors de la cuisson », affirme-t-il. Développement et partenariat À l’origine de ces produits innovateurs, il n’y a pas seulement les producteurs porcins et les détaillants d’alimentation. Les entreprises d’abattage et de transformation du porc ont aussi un rôle important à jouer. M. Théroux mentionne que chacun peut proposer des idées pour mettre en valeur le porc du Québec. « L’idée de base est le partenariat », ajoute-t-il. Ce travail d’équipe ne date pas d’hier. Pierre Théroux souligne qu’un des premiers exemples de cette approche concertée est survenu dans les années 1980 quand la fesse de porc, produit très populaire dans les années 1960, a connu un déclin. « Les familles devenaient plus petites, alors la fesse de porc ne se vendait plus aussi bien. On a remarqué que l’escalope de veau était très populaire. On s’est dit qu’on pouvait faire la même découpe avec la fesse de porc », raconte-t-il. Sobeys Québec, les producteurs de porcs et les transformateurs ont alors travaillé ensemble pour développer cette nouvelle découpe. Pierre Théroux laisse planer le secret au sujet du développement de nouveaux produits à court et à long terme. Les consommateurs peuvent toutefois être assurés que Sobeys Québec continuera d’offrir, de concert avec les producteurs porcins et les transformateurs, un produit répondant à de hauts standards de qualité. « Je ne peux pas dévoiler les projets que nous avons, mais il y a des plans pour l’automne et de l’action à prévoir pour la prochaine année », laisse-t-il entendre. UNIQUE LA LATTE D’ENGRAISSEMENT ACTON LATTE POUR PORCHERIE NAISSEUR OU FINISSEUR Largeur : 24” Longueurs : de 36” à 96” LA SEULE LATTE AU QUÉBEC > En béton vibré et pressé qui procure une résistance supérieure > Plus facile à laver grâce à ces fentes parrallèles > Rebords des poutres chanfreinés (coins arrondis) diminuant ainsi les blessures aux pattes des porcs > Latte pleine épaisseur, ce qui permet de situer l’armature plus distancée de la surface, donc une meilleure protection de celle-ci et une longévité accrue > Latte Acton = 38 pi2 et 2” de béton recouvre l’armature de la surface; latte compétition = seulement 23 pi2 et 3/4” de béton recouvre l’armature > Aussi disponible : Produits d’aménagement paysager www.rocvale.com 794 route 139 Nord, Acton Vale (Québec) 450 546 2797 • 1 800 946 2797 36 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 SÉRIE PARTENAIRES Les liens entre la Fédération des producteurs de porcs du Québec et Provigo (Groupe Loblaw) sont appelés à évoluer si l’on en croit la directrice principale aux affaires corporatives de cet important détaillant en alimentation au Québec. « Nous avons un intérêt à travailler avec la FPPQ », dit Josée Bédard. PROVIGO (GROUPE LOBLAW) La qualité comme priorité >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ [email protected] L’entreprise Provigo, membre du Groupe Loblaw, compte au Québec les bannières Loblaws, Provigo, Maxi, Maxi & Cie, L’intermarché, Axep, Presto et le Club Entrepôt Provigo. L’entreprise et ses marchands franchisés et affiliés emploient près de 30 000 personnes au Québec. Avec ses trois principales bannières (Loblaws, Provigo et Maxi), aux vocations différentes, l’entreprise Provigo (Groupe Loblaw) a l’objectif de répondre aux besoins de tous les types de consommateurs. Le nombre et la variété des découpes de viande de porc offertes diffèrent donc d’une bannière à l’autre et d’une succursale à l’autre, mais partout la même préoccupation demeure. « Offrir une viande de qualité est au sommet de nos priorités », insiste Josée Bédard, directrice principale aux affaires corporatives chez Provigo (Groupe Loblaw). Expérience et diversité La viande de porc vendue dans une majorité de magasins de l’entreprise est préparée dans un atelier de transformation avant d’être distribuée dans ses épiceries. « Nos spécialistes travaillent de près avec les gens de l’atelier. Ils établissent avec détail les critères de transformation de la viande qu’on retrouve dans des cahiers des charges. Ils déterminent, par exemple, la coupe, la quantité permise de gras et La côtelette et la longe sont parmi les découpes de viande de porc les plus en demande chez Maxi. Cette bannière, reconnue pour ses bas prix, est apparue en 1984. Aujourd'hui, la province compte près de 100 magasins Maxi et 16 maxi & Cie. l’épaisseur de la côtelette de porc qui se retrouvera sur les tablettes », souligne Josée Bédard. Elle fait remarquer que le travail en atelier de transformation permet d’assurer un maximum de qualité au produit. « Les coupes sont réalisées sous conditions et dans un environnement contrôlé », précise-t-elle. La variété et la quantité des découpes de porc offertes dans chaque bannière sont adaptées aux missions respectives de ces dernières. « Il y a une plus grande variété de découpes chez Loblaws. Cette bannière se distingue aussi par son comptoir de service », indique la directrice principale aux affaires corporatives. Elle mentionne que les clients qui visitent ce marché d’alimentation trouvent également une gamme importante d’assaisonne ments et d’aliments nécessaires pour apprêter le porc. Chez Provigo, on retrouve sensiblement les mêmes types de produits, mais les variétés peuvent être limitées étant donné les plus petites superficies des établissements portant ce nom. « On retrouve aussi davantage de coupes de viande farcie chez Loblaws et Provigo », souligne-t-elle. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 37 GRACIEUSETÉ PROVIGO (GROUPE LOBLAW) Loblaws est la bannière de l'entreprise qui offre le plus de découpes de viande de porc aux consommateurs. Elle se distingue aussi par son comptoir de service. Au Québec, Loblaws a vu le jour en 1998. Les 37 magasins portant ce nom emploient quelques 5 300 personnes. Les trois principales bannières de l’entreprise Provigo (Groupe Loblaw) sont Loblaws, Provigo et Maxi. Ces dernières ont chacune une mission différente. Bannières à escompte, Maxi et Maxi & Cie mettent plutôt sur leurs tablettes les découpes les plus conventionnelles comme la longe et la côtelette. « Maxi est le leader des bas prix. Il promet le panier le moins cher et propose au client les découpes et produits auxquels ce dernier s’attend. Il y a donc une plus grande uniformité dans l’offre des coupes », explique Josée Bédard. Écoute et ouverture Le détaillant en alimentation s’inspire des produits offerts par les restaurants, les petites boutiques ou boucheries artisanales pour revoir et sélectionner les découpes qui seront offertes dans ses magasins. Être à l’écoute du consommateur est une préoccupation constante de Provigo (Groupe Loblaw). Celle qui œuvre pour cette entreprise alimentaire évoque comme exemple la couronne de porc qui est arrivée dans les épiceries à la suite d’une demande de la clientèle. Les voyages sont aussi, selon elle, une source d’idées nouvelles. Josée Bédard soutient que la découverte d’un nouveau produit du porc, lors d’un séjour à l’extérieur du pays, peut créer une demande sur les marchés locaux. « Aujourd’hui, les innovations viennent de partout. On se doit de 38 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 rester à l’affût de l’innovation où qu’elle soit », poursuit-elle. Même si les découpes de porc sont réalisées dans un atelier de transformation, les liens entre la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) et Provigo, membre du Groupe Loblaw, demeurent importants. Josée Bédard souligne que le détaillant en alimentation est ouvert à collaborer plus étroitement avec la Fédération. « Nous avons un intérêt à travailler avec la FPPQ », aviset-elle. Cette ouverture à la collaboration se fond bien avec le climat de partenariat vers lequel s’est tournée la FPPQ en signant une nouvelle convention avec les abattoirs et les transformateurs. Tout porte à penser que les liens entre la FPPQ et cette entreprise évolueront en ce sens et permettront de répondre toujours plus efficacement aux exigences des consommateurs québécois. Manon St-Hilaire, médecin vétérinaire, consultante pour les Aliments Breton dans le cadre du programme SSPA-SA SANTÉ >> Produire un porc sans antibiotiques Le taux de réussite de la production de porcs sans antibiotiques s’élève à plus de 80 % dans un projet mené depuis deux ans avec 10 000 truies. Qui aurait cru qu’un jour, on me demanderait de participer à la production de porcs sans antibiotiques. Sûrement pas moi! Dans mes cinq premières années de carrière, mon rôle de vétérinaire était fortement lié aux traitements, aux contrôles et à la prévention de différentes maladies. J’étais plutôt le genre de vétérinaire à ajouter des médicaments qu’à en enlever. Ma philosophie était « Quand ca va bien, on ne change rien ». Voilà qu’en septembre 2004, mon superviseur me demande de débuter un projet dans une maternité de 1 200 truies. Ce projet consiste à produire des porcs sans antibiotiques, de la naissance à l’abattage. Le cahier des charges avait déjà été approuvé par l’organisme de certification Agro-Com. Il suffisait de l’appliquer! Tout un défi! Pendant près d’un an, on a appliqué le cahier des charges sans antibiotiques sans modifier notre système de production. Le projet a pris fin un an plus tard! Il a donc fallu mandater des producteurs indépendants pour fournir l’abattoir. À ce moment-là, les besoins se situaient à environ 150 porcs par semaine. Imaginez ma surprise, lorsqu’en octobre 2007, mon nouveau superviseur me demande si je crois possible la production de porcs sans antibiotiques à grande échelle. Le projet : 10 000 truies sans sous-produits animaux et sans antibiotiques (SSPA-SA), rien de moins! Ces 10 000 truies possèdent un statut sanitaire exemplaire. Cette fois-ci par contre, mon superviseur me dit que toutes les chances seraient mises de notre côté et qu’il serait possible de changer la méthode de production. On a donc fait les changements qui s’imposaient pour réussir. L’objectif: PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 39 produire 4 000 porcs SSPA-SA par semaine avec un taux de réussite de 85 % des cochons et des lots. Des solutions de rechange Il faut d’abord connaître la définition du terme antibiotique. Ce mot vient du grec anti pour « contre » et bios pour « la vie ». C’est donc une substance qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur. On peut aussi dire qu’il s’agit d’un médicament qui a une action sur les microorganismes (voir fr.wikipedia.org/ wiki/Antibiotique). Dans le cadre de la production SSPASA, tous les antibiotiques, que ce soit par voie injectable, par voie orale, pour prévention ou pour traitement, doivent être éliminés de la ferme. De plus, le cahier des charges empêche l’utilisation des autres médicaments tels que les antiinflammatoires et les vermifuges. Les seuls produits qui sont alors permis sont les vaccins, les vitamines et les minéraux (voir le Cahier de charges – Porcs sans sous produit animal et sans antibiotique «SSPA-SA» – Les Viandes duBreton inc. déposé sur le site de la FPPQ : http://www.fppq.upa. qc.ca/documents/Producteurs/CAH_CHR_ ENT005.PDF). Heureusement que l’ensemble des fermes du projet n’utilisaient que rarement ces différents produits dans un cadre préventif et curatif. Autre défi de taille : les truies ne doivent pas recevoir de médicaments à partir de 21 jours avant la mise-bas et pendant la lactation. Ceci a été mis en place pour éviter le passage de médicaments dans le lait de la truie. Les porcelets, quant à eux, ne recevront aucun médica- 40 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 ment, et ce, de la naissance jusqu’à l’abattage. Lors de la mise en place du programme SSPA-SA, chaque producteur désirant y adhérer a dû être audité par une personne certifiée par Agro-Com. À ce moment, le producteur ou le responsable de chacune des fermes liées au projet s’est engagé : – à n’administrer d’aucune manière que ce soit (injection, allaitement, par gouttes, dans l’eau, dans la moulée...) des antibiotiques au dit groupe de porcs; – à clairement identifier tout porc qui aurait reçu des antibiotiques par un « tag » noir à l’oreille afin qu’il soit retiré dudit programme; – à prélever un échantillon de chaque livraison de moulée; – à prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir sa porcherie dans un bon état de propreté et à assurer une saine gestion dudit groupe de porcs. Pour la mise en place du programme dans les fermes, nous avons procédé de la manière suivante. Nous avons d’abord évalué le statut de santé des différents troupeaux. Ils sont tous issus de fermes avec un statut négatif au syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP). Ensuite, nous avons dressé une liste des différents antibiotiques utilisés. Nous avons déterminé les moments critiques dans les différentes étapes de la production où la perte des antibiotiques aurait beaucoup d’impacts. Nous avons aussi regardé les différentes solutions de rechange qui s’offraient à nous : vaccins, probiotiques, acidifiants et autres. Les choix se sont faits en fonction de réussir la production de ces porcs sans antibiotiques. La décision a donc favorisé plusieurs produits, puisqu’il est plus facile d’éliminer des produits une fois le programme en place et fonctionnel que de partir un programme et échouer dès le départ. Pendant l’installation du programme et encore maintenant, nous avons vécu quelques petits problèmes de santé. Heureusement, ils se ressemblent souvent et nous avons développé des trucs pour éviter les pertes. En maternité, les problèmes rencontrés sont les suivants : diarrhée néonatale, coccidiose et boiterie. En pouponnière, il s’agit de diarrhée colibacillaire et de toux causée par des bactéries de type suis ( Streptococcus ou Haemophilus parasuis [maladie de Glasser]). En engraissement, les problèmes se sont révélés plutôt rares. On a eu davantage à gérer des contaminations de SRRP dans des sites moins bien situés, soit à haute densité porcine. Les différents produits disponibles sur le marché ont presque tous été essayés avec des résultats parfois surprenants et à l’occasion décevants. Le programme de vaccination des truies a été modifié pour favoriser une augmentation des anticorps maternels dans le lait et ainsi protéger le porcelet le plus longtemps possible (ex. : vaccin coli, vaccination sauvage). Les vaccins comme le Coliprotec et l’Enterisol Ileitis sont toujours en essai dans certaines pyramides et sont adoptés dans d’autres. Nous utilisons aussi à l’occasion des poudres d’œufs hyperimmunisées pour les diarrhées, principalement dans un cadre curatif. Certains probiotiques ont été ajoutés dans les moulées de pouponnière. L’acidification de l’eau est devenue nécessaire en pouponnière. On demande des pH de l’ordre de 5,5 à 6,5. Certaines fermes ont même travaillé avec des huiles essentielles. J’avoue qu’il faut faire attention avec tous ces produits. Très peu de distributeurs sont capables de fournir des études d’efficacité. Souvent, celles-ci se résument au contenu du produit et à « comment il devrait agir ». Les coûts sont en général très élevés. De plus, aucune étude ne démontre si un produit interfère avec un autre. Pour tout ce qui concerne les problèmes respiratoires, il y a très peu de solutions de rechange aux antibiotiques. Dans l’ensemble, le programme a assez bien fonctionné. Depuis, nous avons produit plus de 82 % des porcs SSPA-SA. Les responsables de ferme sont tous en accord pour dire que les résultats sont plutôt surprenants. Toutefois, certaines fermes ont vécu un retour à une production normale, c’est-à-dire avec une utilisation des antibiotiques. L’efficacité des antibiotiques a été de beaucoup améliorée. Il semble que le fait d’avoir arrêté l’usage des antibiotiques pendant près de deux ans ait favorisé la croissance de bactéries sensibles à tous les antibiotiques. J’ai beaucoup revu ma théorie du «Quand ca va bien, on ne change rien». Je crois maintenant que lorsqu’on a un problème de santé ponctuel, on doit utiliser les antibiotiques en curatif et parfois les garder en préventif. Mais au bout d’un moment, on devrait toujours se demander « Est-ce que j’en ai vraiment besoin? » Note Ce texte est issu d’une conférence présentée par l’auteure lors de la Journée provinciale d’information pour les producteurs naisseurs, le 12 novembre 2008. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 41 QUALITÉ >> Lucie Verdon, médecin vétérinaire, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal Transport et certification: « Go!» « Go! » Transporteurs et producteurs transportant des porcs, vous pouvez demander la certification pour le programme de Bonnes pratiques de transport des porcs (BPTP). Le système de certification est en place et prêt à vous certifier. La certification Le programme de Bonnes pratiques de transport des porcs (BPTP) a maintenant mis en place toutes les composantes pour offrir la certification aux transporteurs. Élaboré par la Chaire de recherche en salubrité des viandes (CRSV) pour assurer la continuité de la chaîne de qualité pour la salubrité et pour la biosécurité des élevages, ce programme de bonnes pratiques est en accord avec le programme Assurance qualité canadienne (AQCMD), le plan de surveillance et de contrôle des salmonelles et les systèmes HACCP des abattoirs. La formation des transporteurs est en cours en collaboration avec l’ITA de Saint-Hyacinthe. Le système de certification, dernier élément, est maintenant en place et prêt à certifier les transporteurs. 42 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 La certification est un processus bien connu des producteurs de porcs du Québec. Par exemple, dans le cadre du programme AQC MD et du programme Bien-être animal (BEA) du Conseil canadien du porc (CCP), un auditeur « valideur » accrédité, indépendant des activités quotidiennes de l’entreprise, effectue une visite des lieux, examine les registres complétés et discute de l’application du programme. Le tout a pour but de vérifier la conformité aux exigences pour certifier le site selon le système de gestion du CCP. Un tel système de gestion pour le programme BPTP a été élaboré et est maintenant fonctionnel. Cette initiative dans le domaine du transport des animaux, réalisée par la CRSV en collaboration avec les intervenants du secteur du transport des porcs au Québec (producteurs, transporteurs, Fédération des producteurs de porcs [FPPQ], Association québécoise des transporteurs d’animaux vivants [AQTAV]), est basée sur des procédures normalisées AQCMD et ISO. Les principes de base sont l’impartialité, la compétence, la respon- sabilité, l’ouverture et la confidentialité. Plusieurs adaptations ont été faites pour ce programme. Particularités de la certification BPTP Trois niveaux de certification Lors du développement du programme, plusieurs études ont démontré que certaines exigences du programme concernant la conception des véhicules et le lavage-désinfection-séchage (voir Un portrait des stations de lavage des camions de transport des porcs vivants, Porc Québec, Avril 2009) ne pouvaient être répondues par les transporteurs. Pour leur permettre de répondre graduellement aux exigences du programme BPTP, une approche avec trois niveaux de certification a été choisie et est disponible : niveau or, niveau argent, niveau bronze. Lors de l’audit, chacune des exigences obligatoires est évaluée. Toute la flotte de véhicules du transporteur est jugée, soit les véhicules transportant les porcs de marché, les jeunes reproducteurs et les porcelets, tant entre les fermes ou les sites d’une même entreprise que vers l’abattoir. Le niveau de certification dépend principalement de la conformité pour les véhicules transportant des porcs de marché et des jeunes reproducteurs. 1. Niveau or : Tous les véhicules de l’entreprise transportant des porcs de toute catégorie se conforment à toutes les exigences obligatoires du BPTP. 2. Niveau argent : Les véhicules de l’entreprise transportant des porcs de marché et des jeunes reproducteurs se conforment à toutes les exigences obligatoires du BPTP. Les autres véhi cules ne se conformant pas aux exigences, soit sur la conception (ex. : l’intérieur est en bois non recouvert) et/ou sur le lavage-désinfectionséchage (ex. : ne peut être lavé l’hiver). 3. Niveau bronze : Aucun véhicule de l’entreprise transportant des porcs de marché et des jeunes reproducteurs ne se conforment aux exigences, soit sur la conception (ex. : l’intérieur est en bois non recouvert) et/ou sur le lavage-désinfection-séchage (ex. : ne peut être lavé l’hiver). Le cycle des audits Tout comme pour le programme AQCMD, il existe deux types d’audit : complet (évaluation de la documentation – 3 mois de registres complétés, entrevues et visite de l’entreprise) et partiel (évaluation de la documentation, entrevues sans visite obligatoire). Lors de la certification initiale, un audit complet doit être réalisé. Puis, pour maintenir la certification, un audit doit être effectué annuellement. Le type d’audit (complet ou partiel) sera déterminé par le niveau de certification obtenu, tel qu’indiqué au tableau 1. Processus d’amélioration Comme la conformité au programme peut rapidement changer au cours d’une année, par exemple si un transporteur a accès à une station de lavage ou modifie un véhicule, les transporteurs désirant modifier leur niveau de certification peuvent devancer l’audit annuel. Un audit complet est alors exigé. Les auditeurs À l’instar du programme AQC MD, des auditeurs BPTP sont formés et accrédités pour effectuer les audits. La CRSV est l’organisme indépendant responsable de cette accréditation et de tous les aspects techniques du programme. Elle est responsable de la gestion du processus de certification, dont l’évaluation des audits. La FPPQ est responsable des aspects administratifs, telles la délivrance du certificat du programme et la facturation du programme (certificat et autocollants). TABLEAU 1 NIVEAU DE CERTIFICATION ET TYPE D’AUDITS EXIGÉS POUR MAINTENIR LA CERTIFICATION BPTP Niveau 1er audit (initial) 2e audit 3e audit 4e audit 5e audit Or Argent Bronze Complet Complet Complet Partiel Partiel Partiel Complet Partiel Partiel Partiel Complet Partiel Complet Partiel Complet Pour permettre aux transporteurs de répondre graduellement aux exigences, trois niveaux de certification (or, argent, bronze) sont disponibles. Certification réussie : affichez-le sur vos véhicules! En obtenant la certification, le transporteur peut utiliser le logo du programme BPTP (voir ci-contre). Des autocollants (or, argent ou bronze) à appliquer sur les véhicules sont aussi disponibles une fois la certification obtenue. Les prochaines étapes Avec le système de certification du programme BPTP, tout est en place pour certifier les entreprises de transports au programme BPTP. Pour plus de renseignements concernant le programme, pour connaître les dates des prochaines formations ou pour vous procurer un Manuel du transporteur, contactez : • à la CRSV : Hélène Bergeron au 450 773-8521, poste 18242 ([email protected]) ou Lucie Verdon ([email protected]) • à la FPPQ : Annie Lafrance au 1 800 363-7672, poste 8702 ([email protected]). Grâce à ce programme, le transporteur, qu’il soit producteur ou non, peut obtenir la certification et offrir à sa clientèle une preuve, indépendante, qu’il déploie les efforts nécessaires pour maintenir la salubrité sans compromettre la biosécurité en place. Alors, allez-y : Go! PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 43 RECHERCHE/ENVIRONNEMENT >> Stéphane Godbout, ingénieur et Jean-Pierre Larouche, chimiste, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) SOLIDE DE LISIER DE PORC De solide problématique à liquide énergétique Des chercheurs du Québec ont démontré qu’il était possible de produire une biohuile à fort pouvoir calorifique à partir du solide de lisier de porc. Ce carburant pourrait être utilisé pour alimenter des moteurs ou des brûleurs. Même si plusieurs défis demeurent, les chercheurs ont bon espoir de rendre la technologie viable économiquement et applicable à la ferme dans un avenir rapproché. Pour pallier le problème de surplus, plusieurs systèmes de traitement des lisiers ont été mis au point au cours des dernières années. Parmi les différentes solutions étudiées, la séparation solideliquide semble être une alternative intéressante pour résoudre le problème de surplus de phosphore à la ferme. Cependant, les biosolides issus de ces systèmes de séparation doivent être convenablement utilisés et la valorisation énergétique à la ferme est une avenue intéressante. De façon générale, il existe deux groupes de technologies reconnues pouvant transformer en énergie la biomasse tels les biosolides issus de la séparation. Le premier groupe concerne les procédés de décomposition chimique tels que la combustion directe, l’incinération et la gazéification alors que le deuxième concerne les procédés de digestion biologique tels que la biométhanisation et la production d’alcool par fermentation. biohuile à l’aide d’un procédé de conversion thermochimique et à réaliser une analyse technico-économique et environnementale du concept. Dans le cadre du projet, un procédé de pyrolyse sous vide a été utilisé. La pyrolyse est un principe connu et pratiqué depuis très longtemps. En effet, cette Produire de la biohuile L’objectif principal du projet visait à produire, à l’échelle d’un laboratoire, de la 44 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Montage utilisé pour la pyrolyse technique à la base de la fabrication de charbon de bois aurait été utilisée pour la première fois au début des années 1800. La pyrolyse consiste en une réaction de décomposition de la biomasse en absence d’oxygène. Les hautes températures auxquelles la biomasse est exposée brisent alors les liens présents dans la matière 30 %. Par la suite, il était séché jusqu’à une teneur en matière sèche de plus de 95 % (voir figure 1). Trois produits ont été obtenus, soit du charbon, des liquides (phases aqueuse et organique) et des gaz. Les gaz n’ont pas été caractérisés dans le présent projet. La détermination du pouvoir calorifique effectuée sur les charbons montre que l’énergie contenue (entre 17,1 et 21,1 MJ/kg) est à peu près semblable à celle retrouvée pour différentes biomasses comme le bois, les écorces et la cellulose (voir l’encadré). Plus le charbon a été chauffé à haute température, plus sa valeur calorifique était faible FIGURE 1 SCHÉMA DU PROCÉDÉ Valeur calorifique de quelques combustibles Combustible organique et produisent des gaz, du solide (charbon) et du liquide pyrolytique. L’objectif de la pyrolyse est de convertir la biomasse en un ou des produits ayant une énergie supérieure au produit original. Ces derniers sont utilisables directement ou transformés par l’entremise de réactions supplémentaires permettant la production de produits à valeur ajoutée. Des essais ont été réalisés à trois températures (200 °C, 400 °C et 600 °C) tout en tentant de maintenir une pression la plus faible possible dans un réacteur (voir photo p. 44), soit entre 100 et 700 mm de mercure. Le solide de lisier provenait d’un système de séparation sous les lattes et avait une teneur en matière sèche de Cellulose Lignine Carbone pur Écorce Bois (moyenne) Charbon gras Charbon maigre Coke Fuel lourd Fuel léger Valeur calorifique (MJ/kg) 15,9 25,1 33,7 20,9 18,4 31,6 32,0 30,6 40,4 42,1 Source : Girard et Napoli, 2005 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 45 condensation, etc.) devront être améliorés afin d’avoir une plus grande portion de biohuile. TABLEAU 1 CARACTÉRISATION DES SOLIDES DE DÉPART ET DU CHARBON PYROLYTIQUE Paramètre Pouvoir calorifique Teneur en eau KF Matière sèche Cendres N total Phosphore Potassium Calcium Magnésium Aluminium Bore Cuivre Fer Matériau de départ (MJ/kg) (%) (%) (%) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) (mg/kg) 19,7 1,65 96,6 15,0 40 100 15 900 22 600 20 000 7 940 436 46,6 646 2 270 586 °C 17,1 3,46 98,9 44,5 32 500 47 300 62 600 57 300 23 300 1 630 100,0 2 550 7 630 Charbon 403 °C 19,9 1,90 99,0 37,1 43 700 40 000 52 900 48 500 19 600 1 090 84,2 1 510 6 960 238 °C 21,1 1,44 98,0 19,7 46 500 21 000 29 600 26 200 10 700 597 54,5 900 3 150 TABLEAU 2 RENDEMENT DES ESSAIS Température (°C) Charbon (% poids) Phase organique (% poids) Phase aqueuse (% poids) Gaz et pertes (% poids) 586 403 238 32 40 73 22 27 9,6 23 12 7,3 22 21 10 (tableau 1). Mis à part les matières sèches et l’azote total, la plupart des éléments associés aux cendres se retrouvaient dans le charbon. En considérant que la production d’une phase liquide organique (biohuile) était la cible, les meilleurs rendements ont été obtenus à 403 °C (tableau 2). En effet, lors de cet essai, 27 % des produits représentaient la biohuile tandis que 40 % était du charbon et 21 % était sous forme gazeuse. Une phase aqueuse composée de près de 70 % d’eau constituait le dernier 12 %. Le pouvoir calorifique de la biohuile atteignait près de 30 MJ/kg (un diesel atteint plus de 40 MJ/kg) tandis que celle du charbon était en moyenne de 19,4 MJ/kg. Le trop grand contenu en eau ne permettait pas à la phase aqueuse de brûler. Donc, il est possible de produire une biohuile ayant un pouvoir calorifique important, mais les rendements obtenus (ex. : modification des températures, du temps de résidence, des températures de 46 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 L’aspect économique Une analyse technico-économique préliminaire basée sur les données obtenues a été réalisée. Globalement, pour une ferme type finisseur de 1 300 places ayant un volume de 2 322 m3 par année à gérer et opérant un système de séparation sous les lattes pour résoudre une problématique de surplus, le coût de l’implantation de la technologie est d’environ 19 $ du mètre cube de lisier brut. En supposant que le marché pour écouler le biocharbon et la biohuile (figure 2) soit en place et que la valeur soit basée sur le pouvoir calorifique, le coût par mètre cube pourrait être diminué à 10 $. L’augmentation du coût de l’énergie et de l’acquisition des terres et l’optimisation ainsi que l’économie d’échelle potentielle de la technologie pourraient rendre cette dernière attrayante pour le traitement des solides de séparation. Pour une ferme type finisseur de 1 300 places avec un système de séparation sous les lattes, le coût de la technologie est d’environ 19 $ du mètre cube de lisier brut. FIGURE 2 AVENUES POSSIBLES DE LA BIOHUILE Il est possible de produire une biohuile ayant un pouvoir calorifique important, mais les rendements obtenus devront être améliorés. Un concept à optimiser Le projet a démontré qu’il était possible de produire de la biohuile à partir de la phase solide de lisier de porc. Ce solide, une fois séché à une teneur en matière sèche de 95 % permet d’obtenir, dans des conditions spécifiques, une biohuile représentant près de 30 % de la masse de départ et d’un pouvoir calorique atteignant 30 MJ/kg. Une fois optimisée et d’une taille adaptée à la ferme, cette technologie pourrait permettre de valoriser les solides de séparation de façon économique tout en respectant l’environnement. Remerciements Les auteurs tiennent à remercier la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ), le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le Conseil national des sciences naturelles et de génie (CRSNG) et l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) pour leur contribution monétaire sans laquelle ce projet n’aurait pu être réalisé. Les auteurs tiennent également à remercier le support du Centre de développement du porc du Québec inc. (CDPQ), d’OLEOTEK, de l’Institut du porc (IFIP), de l’Université de l’Illinois, de la ferme Viaporc inc. et de Fertior ainsi que la participation de Lota Dabio Tamini et Caroline Côté (IRDA) et de Patrick Chevillon (IFIP) et la collaboration de Roxanne Bernier d’OLEOTEK et de Michel Côté, Martin Gagnon, Christian Gauthier, Lise Potvin, Lorie Hamelin et Yesenia Consuelo-Baez de l’IRDA. Notes Les ingénieurs Stéphane P. Lemay, Frédéric Pelletier, Martin Belzile, Mausam Verma de l’IRDA et Francis Pouliot du CDPQ ainsi que l’agronome Claude Charest de Fertior ont collaboré à la rédaction de cet article. Les références liées à ce texte sont disponibles auprès des auteurs. PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 47 SANTÉ >> Martin C. Pelletier, agronome, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles Pourquoi un plan de mesures d’urgence en santé porcine? En 2006, les membres de la filière porcine québécoise ont mandaté la FPPQ pour développer un Plan d’intervention en gestion de crise en santé porcine. Ce plan, attendu pour l’été 2010, identifiera les ressources et les stratégies à mettre en place pour une intervention rapide et efficace permettant de limiter les impacts de l’introduction éventuelle d’une maladie exotique. Qu’est-ce que les inondations du Saguenay de 1996, la crise du verglas de 1998 et l’ouragan Katrina aux États-Unis en 2005 ont en commun? Bien peu de choses, sauf que certains diront qu’ils ont tous été causés par le réchauffement climatique. C’est peut-être le cas, mais là n’est pas le but de notre propos. En fait, ce qui nous intéresse est l’aspect imprévisible de ces trois évènements, notre peu de préparation pour y faire face et les impacts dévastateurs, tant du point de vue humain qu’économique, qu’ils ont eu sur les personnes affectées. L’introduction d’une mala die animale exotique, telle que la fièvre aphteuse ou la peste porcine classique, dans le cheptel porcin aurait des impacts similaires. Nous ferions alors face à un évènement majeur qui perturberait non seulement l’industrie porcine, mais aussi les communautés rurales et l’économie en général. Bien que la plupart des productions animales canadiennes comprennent des exigences en matière de biosécurité et de salubrité, le pays a déjà vécu des épisodes de maladies exotiques. Nous avons encore 48 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 «Le plus difficile en situation de crise est d’expliquer pourquoi nous n’étions pas prêts.» – Trefor Munn-Venn, Conference Board du Canada à l’esprit les épisodes récents de la maladie de la vache folle chez les bovins et de l’influenza aviaire chez la volaille. En ce qui concerne l’industrie porcine, les derniers évènements marquants remontent à plusieurs années alors que nous avons connu des épisodes de fièvre aphteuse en 1952 et de peste porcine classique en 1963. Ce sont des maladies virales extrêmement contagieuses. Les hôtes de la peste porcine classique sont limités aux porcs et aux sangliers, mais la fièvre aphteuse affecte tous les animaux à onglons, soit les bovins, les moutons, les porcs, les chèvres, les cerfs, etc. Les porcs sont d’ailleurs d'importants amplificateurs de ce virus (p. ex. : selon la souche virale, un porc peut excréter autant de virus que 1 000 à 3 000 bovins, en moyenne). Quels seraient les impacts d’une flambée de cette maladie aujourd’hui? Une étude de Serecon Management Consulting Inc. d’Edmonton, réalisée en 2002, avance qu’un épisode de fièvre aphteuse causerait des pertes économiques au Canada allant de 13,7 à 45,9 milliards de dollars selon l’étendue de l’épidémie. Nous avons cependant des exemples concrets ailleurs dans le monde. Nombreux sont ceux qui se rappelleront l’épidémie de fièvre aphteuse au Royaume-Uni en 2001 et les images télévisées des immenses bûchers de carcasses d’animaux. Il a été estimé que cette épidémie a fait perdre entre 4,91 et 7,36 milliards de dollars à l'industrie du tourisme et entre 1,96 et 5,89 milliards de dollars à l'industrie agricole, dont 816 millions de dollars directement aux producteurs. Au total, près de 10 512 exploitations ont été touchées, et environ 4 200 000 animaux ont été abattus. L'épidémie avait pour cause probable de la viande ou des produits carnés contaminés servis comme aliments à des porcs. Autre exemple : celui de l’épisode de peste porcine classique aux Pays-Bas en 1997 où dix millions de porcs ont été abattus. Environ deux millions de ceux-ci étaient infectés ou vivaient près des fermes infectées et huit millions l’ont été pour des raisons humanitaires à cause des pertes de marché. On estime que l’industrie porcine néerlandaise a diminué de 25 % en tonnage et de 35 % en nombre d’animaux au cours de cette année-là. Ailleurs, l’effet d’une telle crise a été encore plus dévastateur. Des cas de fièvre aphteuse à Taïwan en 1997 et en 2000, combinés à l’incapacité du pays à éradiquer efficacement la maladie, ont mené à un effondrement de l’industrie porcine dans ce pays qui était auparavant un compétiteur féroce du Canada sur le marché japonais. Importance relative des modes de transmission dans 880 épidémies primaires de fièvre aphteuse entre 1870 et 1993 66 % par des produits carnés >> 22 % de sources aérogènes >> 6 % par l'importation d'animaux d'élevage >> 4 % par des vecteurs passifs >> 3 % par des vaccins contaminés >> Source : Tiré de http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/man/fmdfie/fmdfie-2f.shtml, ACIA, 31 août 2009 agir sur deux fronts : en prévention par des mesures de contrôle rigoureuses aux frontières et en réaction par une capacité d’intervention rapide et efficace. En matière de prévention, l’Agence canadienne d’ins- pection des aliments (ACIA) a l’autorité et la responsabilité de mettre en place toutes les mesures nécessaires afin de prévenir l’introduction des maladies dites à déclaration obligatoire au pays. Elle gère, en Se protéger d’un danger continuel Quelle est alors l’importance de la menace aujourd’hui? Au cours des dix dernières années, l'apparition d'épidémies de fièvre aphteuse au sein de plusieurs pays préalablement exempts de la maladie et le fait que le virus soit actuellement reconnu présent dans 60 pays démontrent le danger continuel que cette maladie représente. Pour ce qui est de la peste porcine classique, des cas ont été rapportés en 1996 et en 1997 à Haïti et en République dominicaine, des pays somme toute pas très loin et avec lesquels nous avons beaucoup d’échanges. Personne ne peut quantifier précisément le risque auquel notre industrie est exposée mais aucun pays ne peut prétendre être à l’abri d’une entrée accidentelle ou intentionnelle du virus. Comment peut-on alors se protéger d’une incursion de telles maladies? Il faut PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 49 collaboration avec l’Agence des services frontaliers du Canada, l’entrée des animaux et des produits à risque aux frontières et a en place un plan d’intervention en cas de crise. Le contrôle de l’importation illégale des produits carnés est primordial puisqu’une analyse de plus de 880 épidémies primaires de fièvre aphteuse signalées dans le monde entre 1870 et 1993 a mis en évidence que 66 % des épisodes ont été causés par ce type de produits (voir l’encadré p. 49). L’industrie a aussi un rôle à jouer dans la prévention par l’implantation de mesures strictes de biosécurité par tous les intervenants de la production et de la transformation. Il suffit que la fièvre aphteuse, par exemple, soit détectée chez un seul animal pour que les marchés d’exportation soient rendus inaccessibles au porc québécois pendant un minimum de trois mois et vraisemblablement pendant plus longtemps. Si un foyer était confirmé, il faudrait alors réagir rapidement et efficacement pour limiter les dégâts. Dans une telle situation, l’ACIA a la responsabilité légale d’intervenir et d’agir comme première instance dans les activités de contrôle et d’éradication de la maladie. Mais l’industrie a aussi un rôle primordial à jouer pour limiter la propagation de la maladie et appuyer l’ACIA dans ses activités. Puisque le mandat de l’ACIA se limite à l’éradication de la maladie, l’industrie fera face à un défi majeur pour gérer les impacts de la crise causés par l’effondrement des marchés. Sachant que le Québec a produit plus de 7 800 000 porcs en 2008 et que l’équivalent de la moitié de cette production a été exportée à l’étranger, nous aurions un sérieux problème d’écoulement de nos produits. Nous devrions vraisemblablement procéder à l’abattage d’un grand nombre de porcs en santé vu l’absence de marché pour les commercialiser. Plan d’intervention en gestion de crise Mais il n’y a pas de recette magique pour limiter ces impacts. La seule stratégie viable est de se préparer afin de réagir rapidement et efficacement. C’est ce que 50 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 FIGURE 1 STRUCTURE DE GESTION DE CRISE les membres de la filière porcine québécoise ont reconnu en 2006 en mandatant la Fédération des producteurs de porcs du Québec d’aller de l’avant avec le développement d’un Plan d’intervention en gestion de crise en santé porcine. Depuis, une subvention de 222 250 $ a été obtenu conjointement du Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) et du Fonds de développement de la transformation alimentaire (FDTA). Initié au printemps 2008, le projet vise à mobiliser les partenaires de la filière dans une stratégie d’intervention. Les maladies exotiques ciblées par le plan sont la fièvre aphteuse, la peste porcine classique, la peste porcine africaine, la maladie vésiculeuse du porc, la stomatite vésiculeuse et la maladie d’Aujeszky (pseudorage), car ce sont les maladies les plus virulentes et qui auraient les conséquences économiques les plus importantes si elles étaient introduites dans l’industrie porcine québécoise ou canadienne. La structure de gestion de crise a été définie (voir figure 1). Cette structure est celle utilisée par l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA). Elle est inspirée par des organisations similaires qui ont connu du succès ailleurs dans le monde, en particulier aux États-Unis. Chaque équipe a un rôle très spécifique à remplir et doit donc mobiliser plusieurs personnes au niveau de chaque intervenant de la filière. Des efforts sont maintenant déployés pour identifier les ressources et les stratégies à mettre en place pour une intervention rapide et efficace de chacune des équipes. Par la suite, la seule approche pour valider le degré de préparation de l’industrie est de tester les capacités de chacun dans le cadre de simulations. D’ici la fin du projet, attendue à l’été 2010, une simulation en salle est prévue à cet effet. Puisque cela fait près de 50 ans que l’industrie porcine canadienne n’a pas fait face à une crise liée à une maladie exotique, il est possible que nous soyons encore de nombreuses années sans voir d’autres incursions. Il est possible aussi que cela arrive beaucoup plus tôt que nous le souhaitions. Étant conscient de ce risque et à la lumière des incidents dans d’autres productions ou d’autres pays au cours des dernières années, nous nous devons d’être prêt à réagir. C’est ce à quoi les partenaires de l’industrie porcine québécoise travaillent présentement. QUALITÉ Dans le but de former et d’accréditer les personnes qui manipulent ou transportent des animaux, une formation de formateurs a eu lieu en septembre dernier. TRANSPORT DES PORCS Un réseau de formateurs pour la certification des transporteurs >> Jean Béliveau, conseiller, service de l’assurance de la qualité, FPPQ [email protected] Dix-sept personnes du milieu de la production porcine ont assisté à une formation centrée sur deux certifications : le Transport Quality Assurance (TQA) et le Certified Livestock Transport (CLT). Le TQA est une certification qui accrédite les transporteurs, les producteurs et le personnel d’abattoir à bien manipuler et transporter les porcs dans l’objectif de contribuer au bien-être du porc et de rehausser la qualité de la viande. Le CLT est une accréditation qui ressemble au TQA mais sur le plan canadien et qui touche à la fois plusieurs espèces: chevaux, moutons, porcs, bovins. La production porcine est sans cesse surveillée par des gens qui la connaissent peu et qui peuvent lui faire mauvaise presse pour quelconques raisons. Rappelez-vous d’un certain reportage avec un camion chargé de porcs qui traversait l’île de Montréal en pleine canicule. Est-ce que tous les transporteurs savent réagir face à une telle situation? Chaque transporteur ou producteur a-t-il un plan d’urgence s’il arrivait un accident avec sa remorque et que les porcs se retrouvaient dans le fossé? On ne souhaite cette situation à personne, mais chaque année des évènements malheureux se produisent. Que faire en premier lieu? Que faire des porcs en détresse? Et s’il y a présence de public et de journaliste, comment réagir? sujets abordés. Les autres thèmes ont sensibilisé les participants aux bonnes pratiques de manipulation des porcs. Quel équipement utiliser? Comment intervenir? Qu’est-ce que le point de balance sur l’animal à déplacer? Il a aussi été question des porcs non ambulatoires, de biosécurité, de lois et de règlements. Les conséquences monétaires face aux manipulations inadéquates sont énormes. Le « pork checkoff », promoteur du programme TQA, estime les pertes à plus de 52 millions de dollars américains pour les États-Unis. Ramené à une échelle québécoise, on peut estimer un coût de plus de 3 millions de dollars canadiens. Peut-on récupérer partiellement ces pertes? En revisitant nos façons de faire, c’est possible. Avons-nous vraiment le choix? Nos principaux compétiteurs sur le marché de l’exportation, les États-Unis, ont mis en place le programme TQA depuis 2002 et plusieurs abattoirs américains exigent la certification aux transporteurs. Les statistiques démontrent une baisse de la mortalité dans le transport depuis la mise en place du programme. À votre tour Surveillez dès la prochaine année les formations TQA et CLT offertes dans votre région. Il s’agira tout simplement de suivre cette formation et de passer l’examen à la fin du cours pour l’obtention de ces deux certifications. Ainsi, toutes ces méthodes concertées (nouvelle convention, lien direct entre les producteurs, les transporteurs et l’abattoir) contribueront à augmenter la qualité de la viande et le bienêtre du porc québécois. Les thèmes abordés Lors de cette formation, l’établissement d’un plan d’urgence a été l’un des PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 51 ÉCONOMIE >> Véronique Drolet et Michel Morin, agroéconomistes, Centre de développement du porc du Québec inc. Produire un verrat reproducteur… à quel prix? La rentabilité semble difficile à atteindre pour un éleveur œuvrant uniquement en sélection, selon une étude du Centre de développement du porc du Québec. En effet, pour assurer un profit à son entreprise, chaque verrat reproducteur devrait PHOTO : CIPQ rapporter 2 565 $ au lieu du prix de vente moyen de 800 $. Avec un prix de vente moyen de 800 $ pour les verrats reproducteurs, l’entreprise en sélection uniquement (races paternelles, comme le Duroc) peut difficilement être rentable. Au cours des dernières années, le marché de la semence de verrats a subi plusieurs mutations faisant diminuer la demande de verrats de race pure provenant d’éleveurs indépendants. Ces changements ont été causés entre autres par la diminution du nombre de truies au 52 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 Québec, l’augmentation de la présence de grandes compagnies génétiques sur le marché québécois et l’amélioration technologique. Cette dernière a permis de réduire la quantité d’éjaculats nécessaire pour faire une dose de semence, ainsi que d’augmenter la durée de vie des doses. On compte actuellement au Québec une douzaine d’éleveurs indépendants qui sélectionnent des animaux pour la production de verrats de race pure pour la vente aux centres d’insémination. Le Centre de développement du porc du Québec inc. (CDPQ), en collaboration avec des éleveurs de la Société des éleveurs de porcs du Québec (SEPQ), a élaboré un modèle de coût de revient du verrat reproducteur. L’objectif était de trouver le prix minimum de vente du verrat de lignées maternelles (Landrace et Yorkshire) ou de lignée paternelle (Duroc) permettant d’assurer la pérennité des activités de sélection. Dans un premier temps, tous les postes de dépenses associés à la sélection génétique et pouvant occasionner des frais supplémentaires comparativement à un producteur de porcs commerciaux ont été identifiés. Les postes retenus et ayant fait l’objet d’une enquête à la ferme comprenaient les frais suivants : médicaments et vaccins; alimentation; énergie; gestion du lisier; assurances; intérêts à court terme (CT) et à moyen et long termes (MLT); main-d’œuvre; gestion des animaux morts; insémination; marketing. Les postes analysés Ces postes ont pu être comparés avec ceux de différentes études de coûts de production, notamment celles de la FPPQ (2008) et du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA, 2009). Des différences de coûts entre les éleveurs sélectionneursmultiplicateurs et les producteurs commerciaux ont ainsi pu être observées. Le tableau 1 regroupe les postes pour lesquels une différence notable a été observée. Chez l’éleveur de race pure, il n’y a que le poste « Alimentation » pour lequel on a trouvé un coût inférieur par truie en inventaire (284,51 $) comparativement au poste « Alimentation » des producteurs commerciaux des autres études. Plusieurs éléments pouvaient expliquer ces écarts. Entre autres, dans l’étude de la FPPQ, il est noté que les entreprises fabriquant leurs moulées étaient avantagées par rapport à celles qui achètent TABLEAU 1 RÉSUMÉ DES FRAIS DES PRINCIPAUX POSTES À L’ÉTUDE POUR LE PRÉSENT PROJET, L’ÉTUDE DE LA FPPQ ET CELLE DU CECPA ($/TRUIE EN INVENTAIRE) Postes Moyenne du projet Alimentation des truies 284,51 $ Médicaments, vaccins et biosécurité 170,15 $ Insémination 157,51 $ Main-d’œuvre 658,82 $ Marketing (transport, entretien et carburant) 111,24 $ des moulées commerciales. Or, les trois quarts des entreprises participant au projet fabriquaient leurs moulées, ce qui fausse quelque peu les résultats. De plus, après discussion avec les éleveurs concernés, il semble que plusieurs d’entre eux aient été très proactifs dans la gestion des achats d’ingrédients, ce qui leur aurait permis de faire des acquisitions judicieuses et d’éviter par le fait même une hausse des coûts d’alimentation, faussant encore plus les résultats. FPPQ (2008) CECPA (2009) 323,00 $ 90,25 $ 46,51 $ 299,57 $ 84,59 $ 339,41 $ 77,00 $ 46,00 $ 434,00 $ — Concernant le poste « Médicaments, vaccins et biosécurité », ces frais apparaissent plus élevés chez les producteurs d’animaux de race pure (170,15 $/truie en inventaire) que chez ceux en production commerciale (moyenne de 81,39 $/truie en inventaire). La santé et la biosécurité de l’élevage est une préoccupation constante des éleveurs de race pure. Une défaillance à ce chapitre a des répercussions sur l’accès à certains marchés (comme les centres d’insémination) et sur PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 53 PHOTO : CIPQ les prix reçus. Cette différence de frais entre les éleveurs d’animaux de race pure et les producteurs d’animaux commerciaux peut être expliquée entre autres par des frais supplémentaires liés à la biosécurité ainsi que par des suivis vétérinaires plus rigoureux. En ce qui concerne le poste « Insémination », il semble que les entreprises œuvrant en sélection et en sélectionmultiplication voient leurs coûts augmenter (157,51 $/truie en inventaire) par Les entreprises qui font de la sélection pour des races maternelles, comme le Yorkshire et le Landrace, s’en tirent mieux puisqu’elles peuvent compter sur le marché des truies destinées à la multiplication comme autre source de revenus. des PHOTO : CIPQ inannonceurs ex Alpharma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Centre d’insémination porcine du Québec inc. . . . 60 Distribution Godro inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Fertilec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Génératrices Pierre Roy inc. . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Génétiporc inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 Hypor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Industries et Équipements Laliberté . . . . . . . . . . 55 Jyga technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 L.G. Hébert et fils ltée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Merial Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Nuvolt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Pfizer Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2, 19 PIC Canada Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Probiotech inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 Rocvale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Société des éleveurs de porcs du Québec . . . . . . . 53 SyrVet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Tôle Vigneault inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 TABLEAU 2 RÉSUMÉ DES FACTEURS D’INDEXATION APPLIQUÉS À DIFFÉRENTS POSTES DE DÉPENSES Éléments Alimentation Santé et biosécurité Insémination Superficies Facteur d’indexation Postes impliqués Selon CA* estimée et poids de vente 2 3 1,11 Alimentation Vétérinaires et médicaments Insémination Énergie, Entretien des bâtiments, Intérêts court terme et moyen-long termes, Amortissements Salaires et retraits Transport et entretien des camions Main-d’œuvre Transport 1,7 1,3 * CA : conversion alimentaire TABLEAU 3 ATELIER DE SÉLECTION - RÉSUMÉ DES REVENUS ET DES DÉPENSES POUR LA PRODUCTION DE RACES PATERNELLES ET MATERNELLES Dépenses Revenus Revenus - dépenses Revenu cible du verrat reproducteur vendu Race paternelle Sélection uniquement Race maternelle* Sélection-multiplication 196 093 $ 167 839 $ - 28 255 $ 2 565 $ 203 340 $ 202 177 $ - 1 162 $ 21 $ * Les revenus et les dépenses excluent ceux de la multiplication. 54 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 rapport à ceux des producteurs commerciaux (moyenne de 48,45 $/truie en inventaire), ne serait-ce que pour les prix de la semence. En effet, la semence est en moyenne beaucoup plus chère pour un sélectionneur (75 $/double dose en race pure) que pour un producteur commercial (15 $/double dose). Étant donné que les éleveurs de race pure ont beaucoup de représentation à faire pour vendre leurs animaux contrairement aux producteurs de porcs commerciaux, le poste « Marketing » a été ajouté dans la présente étude. Ce poste n’est analysé dans aucune autre étude, mais en combinant les frais de transport, d’entretien et de carburant (frais inclus dans le poste « Marketing »), il est possible de comparer cette combinaison de coûts avec les résultats de l’étude de la FPPQ. Les éleveurs d’animaux de race pure ont des frais supplémentaires (111,24 $/truie en inventaire) en lien avec le marketing de leurs animaux par rapport à un producteur commercial (84,59 $/truie en inventaire). Les frais supplémentaires seraient occasionnés par un plus grand nombre de livraisons. Pour la main-d’œuvre, les frais semblent encore une fois être plus élevés chez les producteurs de race pure (658,82 $/truie en inventaire) que chez les producteurs commerciaux (moyenne de 377,00 $/truie en inventaire). Cette différence peut être expliquée en partie par des frais additionnels occasionnés par le temps supplémentaire dans les postes « Santé et biosécurité », « Insémination », « Gestion des animaux morts » et « Marketing ». Le coût de revient Pour arriver au coût de revient du verrat reproducteur pour la lignée paternelle et la lignée maternelle, plusieurs postes de l’étude du coût de production de la FPPQ ont été directement indexés (voir tableau 2) selon un facteur variant entre 1,11 (autrement dit une hausse de 11 %) et 3 (une hausse de 200 %). Ce facteur d’indexation a été établi en tenant compte des différences observées entre l’étude du CDPQ portant sur l’élevage de race pure et les autres études de On soigne vos cochons... 418 883-3338 877 877-1435 www.iel.ca PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 55 coûts de production portant sur les porcs commerciaux. L’objectif du modèle était d’estimer le prix cible à obtenir pour un verrat de race pure, une fois que l’ensemble des dépenses et des revenus (excluant les revenus provenant de la vente de verrats reproducteurs) de l’entreprise étaient comptabilisés. Pour l’entreprise en sélection-multiplication du modèle, le manque à gagner qui doit être comblé par la vente des verrats est faible; le revenu cible par verrat serait de 21 $. Par contre, pour une entreprise œuvrant en sélection uniquement, chaque reproducteur vendu devrait rapporter 2 565 $ pour atteindre la rentabilité. Cette différence s’explique par le fait que les entreprises qui font de la sélection pour des races maternelles ont également la possibilité de faire de la multiplication pour produire des truies hybrides. L’atelier de multiplication est une source de revenu important pour l’atelier de sélection, ce qui diminue le revenu à aller chercher lors de la vente d’un verrat de race pure. Avec un prix de vente moyen de 800 $ pour les verrats, l’entreprise en sélection uniquement (races paternelles) n’est pas rentable. Cela vient appuyer les renseignements recueillis auprès des éleveurs comme quoi la sélection en Duroc est difficilement rentable et qu’il est nécessaire d’être également actif en sélection de races maternelles. L’amélioration de la rentabilité de l’entreprise active uniquement en sélection semble théoriquement possible. Par exemple, une analyse de sensibilité sur le prix de moulées a montré qu’un prix plus faible permettrait de réduire le revenu cible à obtenir. Par contre, la hausse du prix des ingrédients au cours des dernières années n’a certainement pas aidé les éleveurs. Une autre piste d’amélioration de la rentabilité serait de hausser le nombre de verrats vendus, ce qui permettrait de réduire le revenu cible moyen à obtenir par verrat. Cette avenue comporte cependant des risques, car il n’est pas certain que la demande puisse absorber les animaux supplémentaires. La rentabilité semble donc difficile à atteindre pour une entreprise œuvrant uniquement en sélection, sans compter toutes les autres embûches pouvant survenir en production porcine (maladies, environnement, réglementations). La survie d’un bassin indépendant de sélection en génétique porcine n’est pas garantie pour ce qui est des lignées paternelles. Elle est d’autant plus menacée qu’elle est dépendante de l’ASRA. Des modifications au programme ASRA risqueraient d’avoir des impacts importants sur le bassin de sélection génétique. Remerciements Ce projet a été réalisé grâce à une aide financière du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le cadre du Volet « Initiatives » du Programme d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés. Les partenaires du projet étaient la Société des éleveurs de porcs du Québec ainsi que les éleveurs de porcs participants. Cartes professionnelles L.G. HÉBERT ET FILS LTÉE (abattoir) Achats de truies et mâles de réforme Daniel Bélanger Directeur général [email protected] Tél : 450 791-2630 428, rue Hébert Ste-Hélène de Bagot Cté Johnson, (Qc) JOH 1M0 Fax : 450 791-2968 pense à vous. Vous voudriez y voir votre carte professionnelle Contactez-nous 450 679-8483 À bientôt ! 56 PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 TIQUES STATIS Un éventail de données statistiques sur la production porcine et les prix est mis à jour régulièrement sur le site Web de la Fédération à www.leporcduquebec.qc.ca. >> Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ [email protected] Production canadienne de porcs Au cours du premier semestre de 2009, la production porcine canadienne a enregistré une décroissance importante de 4,5 %. L'entrée en vigueur de la nouvelle législation du COOL américain a amené une chute drastique des exportations de porcs vivants aux États-Unis. Ainsi, toutes les provinces exportatrices de porcs vivants ont été lourdement affectées par cette nouvelle loi états-unienne. La morosité des prix au comptant, combinée avec le coût élevé des aliments, a aussi durement affecté la rentabilité des fermes porcines canadiennes. Prix de pool Le prix de pool des deux premiers trimestres de 2009 n’a pas réussi à dépasser les 130 $/100 kg. La morosité du prix américain, combinée avec la crise du virus A (H1N1), explique en grande partie cette situation. PRODUCTION DE PORCS PAR PROVINCE (2009 VS 2008) (CUMULATIF AU 25 JUILLET) 5 millions de porcs 2008 2009 4 PRIX DE POOL DU PORC AU QUÉBEC ($/100 KG) Trimestre Janvier à mars Avril à juin Juillet à septembre Octobre à décembre Moyenne annuelle 3 2007 2008 2009 130,85 141,48 126,10 86,07 121,13 92,24 127,96 145,83 121,70 121,93 126,23 125,79 2 1 0 Source: Encan électronique du porc C.-B. Alberta Sask. Manitoba Ontario Québec Maritimes Sources: Revue des marchés des bestiaux; Abattages d'origines et exportations de porcs d'abattage vers les États-Unis Viande de porc en stock Le ralentissement important des exportations américaines de viande porcine, en baisse de 32 % pour le premier semestre de 2009, a laissé beaucoup de viande sur le marché domestique. Cette situation s’est évidement répercutée sur les stocks de viande dans les entrepôts réfrigérés qui, en juin, ont atteint des niveaux records pour la période. ÉVOLUTION DES STOCKS DE VIANDE DE PORC EN ENTREPÔTS (EN FIN DE MOIS) AUX ÉTATS-UNIS millions de kg 2009 2008 Moyenne 5 ans 310 290 270 250 230 210 190 170 janvier mars mai juillet septembre novembre PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 57 Prévenir le « syndrome des 101 dalmatiens » Le nouveau film de Disney, Opération G-Force, ne fait pas que des heureux. Ce film, qui met en vedette un groupe de cochons d’Inde capables de sauver la planète, inquiète plusieurs défenseurs des droits des animaux. Selon eux, Opération G-Force risque d’accentuer l’intérêt envers le cochon d’Inde. Ce phénomène est appelé par plusieurs «syndrome des 101 dalmatiens», en référence au film du même nom de Disney qui, à sa sortie sur les écrans, a provoqué une demande accrue de petits chiots tachetés. Plusieurs familles ont toutefois abandonné leur dalmatien lorsqu’elles ont compris que ce chien n’agit pas comme les personnages du film. Selon Lyn Zantow, une bénévole dans un refuge pour animaux, les cochons d’Inde sont fragiles et ne devraient pas se retrouver entre les mains de jeunes enfants. Disney est conscient du pouvoir que peuvent exercer ces films. Sur le site Internet d’Opération G-Force et sur d’autres objets promotionnels de ce film, un message demande aux spectateurs d’agir de façon responsable. Nagez avec les cochons aux Bahamas! Source: cyberpresse.ca, 24 juillet 2009 De porc De brèves nouvelles concernant la production porcine, d’ici et d’ailleurs dans le monde. et d’autre >> Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ Le soleil, l’eau bleue… les cochons! Absolument! Lors de votre séjour à Plantation Island, à Fowl Cay dans les Bahamas, il vous sera possible d’aller nager non pas avec les dauphins, mais avec les porcs. Cette activité inusitée est offerte à tous les clients qui visitent l’archipel. À Pig Beach, situé sur l’île inhabitée de Big Major, on vous proposera de nourrir les porcs sauvages afin de pouvoir admirer les bêtes et de nager avec elles. Bon voyage! Source: www.royalplantationisland.com, 20 août 2009 Des porcs d’Harvard pour étudier la xénogreffe Un accord signé entre l’hôpital du peuple de la province du Sichuan en Chine et l’université d’Harvard aux États-Unis permettra à l’établissement hospitalier signataire d’importer quatre porcs génétiquement modifiés provenant de la célèbre université américaine. Les deux institutions ont choisi de mettre en place un laboratoire conjoint d’études sur la xénogreffe, procédure chirurgicale qui permet la transplantation d’organes et de tissus d’une espèce à une autre. Ils tenteront des greffes du foie, du pancréas et des reins du porc vers le singe et feront des études connexes, telle la culture de reins et de foies destinés à des transplantations humaines. Un cochon avaleur de diamant Trafic de tracteurs en Europe Un cochon anglais n’a pu résister à l’attrait de l’ornement brillant recouvrant la bague d’une dame qui profitait d’une journée à la campagne. L’animal a pris la bague d’Anne Moon entre ses dents et quand celle-ci a réussi à libérer sa main, le diamant avait disparu. L’enclos où loge le porc a été fouillé, mais rien n’a été trouvé. Il semble donc que le diamant ne soit pas tombé au sol, mais ait été avalé par l’animal. L’agriculteur, propriétaire du porc, attend donc que la nature suive son cours afin de récupérer la pierre précieuse. L’histoire ne dit pas pourquoi cette femme portait un tel bijou, valant plus de 2 700 dollars, lors d’une sortie à la ferme. En France, en Belgique et en Italie, les vols de tracteurs se multiplient. La machinerie dérobée est souvent destinée aux pays de l’Est tels que la Roumanie. Expédiés dans les 48 heures, il est difficile de retrouver la trace des tracteurs disparus. En juillet dernier, une opération policière sans précédent a eu lieu pour tenter d’enrayer ce trafic. Plus de 600 policiers ont procédé à 60 perquisitions simultanées en Roumanie. Une trentaine de personnes ont été interpellées et une vingtaine d’engins retrouvés. D’importantes sommes d’argent et des armes ont aussi été perquisitionnées. Le club de football breton, le Stade Plabennecois, qui évolue pour la première fois de son histoire en National, est soutenu financièrement par des agriculteurs locaux. Ces derniers seront même les principaux commanditaires du maillot des joueurs. La saison prochaine, l’inscription «L’agriculture passionnément» apparaîtra sur le devant du maillot de l’équipe. «Malgré les difficultés quotidiennes que connaît l’agriculture en ce moment, il est possible de construire quelque chose en étant réunis, afin d’aider un club rural au cœur d’un territoire dont l’agriculture est le poumon économique», a expliqué dans Ouest France le président d’une association d’agriculteurs, Michel Adam. « Nous voulons devenir l’un des partenaires principal du club. Ce projet est une véritable opportunité pour l’image de l’agriculture. Plabennec est un club sérieux et stable, dont nous partageons les mêmes valeurs : ruralité, dynamisme, cohésion, ténacité. » Source: Terre-net Média, 22 juillet 2009 Source: sportweek.fr, 4 juillet 2009 Source: bulletins-electroniques.com, 9 juillet 2009 Source: Yahoo France, 12 août 2009 58 Agriculture et football : mêmes valeurs PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009