dossier marketing - Les Éleveurs de porcs du Québec

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dossier marketing - Les Éleveurs de porcs du Québec
LE MAGAZINE DE LA
Vol. 20, No 5, Novembre 2009
DOSSIER MARKETING
• Oséistes, à table!
• Des partenaires
pour Le Porc du Québec
SÉRIE PARTENAIRES
Metro, Sobeys et
Groupe Loblaw
DES TRANSPORTEURS
CERTIFIÉS
POSTE-PUBLICATION
No de la convention
40010128
SOMMAIRE
24
PLAN MARKETING
26
8
FPPQ
Enregistrement dans la bonne
catégorie de producteurs
au Plan conjoint
Combien vos « kilos carcasse »
supplémentaires vous rapportent-ils?
Oséistes, à table!
VALORISATION
DE LA PROFESSION
PORTES OUVERTES SUR LES FERMES
DU QUÉBEC
39
42
Une réussite totale
44
48
Tradition et passion
SANTÉ
34
SOBEYS QUÉBEC
Exotisme et amour
de la bouffe
QUALITÉ
LE MONDE PORCIN
Un réseau de formateurs pour
la certification des transporteurs
52
dossier
METRO INC.
Pourquoi un plan de mesures
d’urgence en santé porcine?
51
Des partenaires
pour mettre le porc
d’ici en valeur
30
TRANSPORT DES PORCS
La production porcine au Brésil
39
RECHERCHE/
ENVIRONNEMENT
De solide problématique
à liquide énergétique
SEPQ
La sélection, avant tout
une question de passion!
21
QUALITÉ
SOLIDE DE LISIER DE PORC
FICHE RECETTE
Osso buco de porc aux oignons
caramélisés et à l’orange
SANTÉ
Transport et certification : « Go!»
FONDATION
DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF
28
Produire un porc sans antibiotiques
La production porcine démystifiée
20
NOUVELLE PLATE-FORME
PUBLICITAIRE
UNE INITIATIVE DES PRODUCTEURS PORCINS
BEAUCERONS
18
26
CDPQ
Au sujet des mycotoxines
Premier challenge forestier en Beauce
16
Ouverture sur le monde
et partenariat
Forum canadien sur la santé porcine
Formation à Chicago
14
22
37
PROVIGO (GROUPE
LOBLAW)
La qualité comme
priorité
ÉCONOMIE
Produire un verrat reproducteur…
à quel prix?
rubriques
Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Grille de prix du porcelet. . . . .
Index des annonceurs . . . . . . .
Statistiques . . . . . . . . . . . . . . . .
De porc et d’autre . . . . . . . . . .
marketing
20, Numéro 5, Novembre 2009
5
13
54
57
58
partenaires
>> Volume
série
RIAL
ÉDITO
On est dans l’action!
La Fédération a fait part de son plan d’action au grand public, en septembre dernier, par l’intermédiaire d’une publicité dans les quotidiens et d’une rencontre de presse. Ce plan d’action
s’articule autour des trois axes qui rappellent les principes du développement durable : économie,
marketing, environnement et société.
Sur le plan économique, une nouvelle convention de mise en marché des porcs québécois est
en vigueur depuis le 7 septembre 2009. Sur le plan marketing, une stratégie conjointe de promotion
avec les abattoirs québécois nous permettra de conquérir de nouveaux marchés et d’améliorer la
compétitivité de notre filière porcine. Vous aurez l’occasion de découvrir les grandes lignes des projets marketing dans notre dossier spécial de ce numéro. Nous poursuivons également notre série
Partenaires avec un portrait des trois principaux détaillants en alimentation du Québec. Enfin, en
JEAN-GUY VINCENT
Président
ce qui concerne l’axe environnement et société, une certification environnementale des fermes
porcines québécoises sera disponible au cours des prochains mois et notre Fondation Tirelire poursuit son travail auprès des plus démunis de notre société.
Malgré une crise persistante, les producteurs livrent la même qualité de porc pour conserver sa
renommée sur les marchés. Le partenariat au sein des membres de la filière devrait permettre un
partage des revenus dans toute la filière, dont tout le monde va bénéficier, et rendre celle-ci encore
plus efficace. Si on veut une filière efficace de bout en bout, les producteurs ne peuvent porter seuls
le poids de la baisse des prix.
Nous avons également le privilège d’avoir, dans ce numéro, un mot du ministre de l’Agriculture,
des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Monsieur Claude Béchard. Il met l’accent sur la
qualité de notre produit, sur l’audace dont font preuve les producteurs de porcs du Québec et sur
la force du partenariat qui nous lie tous, membres de la filière porcine québécoise et gouvernement.
Je reviens d’une mission en Chine et au Japon et nous savons que ces clientèles vivront un
besoin grandissant de viande de première qualité au cours des prochaines années. C’est l’occasion
de travailler en partenariat avec nos transformateurs.
Enfin, il est déjà temps de vous transmettre mes vœux pour les Fêtes. Passez d’agréables
moments parmi vos proches et profitez-en bien pour vous divertir un peu et vous reposer aussi.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
5
Porc Québec est publié cinq fois par année par la
Fédération des producteurs de porcs du Québec.
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André Savard, poste 7221
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VENTES
Par la nouvelle campagne de publicité Oséistes, à table! le Porc du Québec donnera le
goût de se faire savourer en tout temps et de bien des façons. C’est le cas de ce carré
de porc servi par Maggy à l’occasion du trentième anniversaire de sa grande sœur, et
que l’on découvre à la télé ou sur Internet dans l’une des capsules « Histoire de recevoir ».
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PROCHAINE PARUTION : JANVIER 2010
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FÉDÉRATION DES
PRODUCTEURS DE PORCS
DU QUÉBEC
555, boul. Roland-Therrien,
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6
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Courrier poste-publication : Contrat no 40010128
Occupation :
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Dépôts légaux :
BNQ, BNC Deuxième trimestre 1990
ISSN 1182-1000
L’industrie porcine québécoise est un pilier de notre économie. Il n’est donc pas étonnant que le
secteur porcin se classe au premier rang des produits d’exportations bioalimentaires.
Depuis plus de 20 ans, des campagnes promotionnelles efficaces couplées à des gestes concrets
de la part des producteurs ont fait en sorte que le Porc du Québec se taille une place de choix dans
le cœur et dans l’assiette des Québécoises et des Québécois.
En ce sens, les défis auxquels a fait face la Fédération des producteurs de porcs du Québec ne l’ont
pas empêchée de tabler sur une approche marketing audacieuse et innovante, axée sur les plaisirs
associés à la consommation de Porc du Québec. On se souvient d’ailleurs encore des slogans :
« Le cochon à son meilleur », « Le porc, j’adore! » ou plus récemment « Ose le rose ».
La Fédération a effectivement fait le pari d’oser, afin de positionner son produit sur les marchés
québécois et étrangers, avec des messages accrocheurs qui ont tour à tour mis l’accent sur les
attributs de la viande porcine, sur la notoriété du Porc du Québec, sur une utilisation non
traditionnelle et sur sa polyvalence.
Toujours à l’affût d’occasions d’affaires, l’industrie porcine du Québec se fait également un point
d’honneur de satisfaire aux exigences de ses clients à travers le monde. Le savoir-faire québécois
et la mise en place de bonnes pratiques, telles que le programme d’assurance-qualité, le bien-être
animal et, sous peu, la traçabilité de la ferme à la table, permettent de répondre à de hauts
standards de qualité et aux impératifs de marchés d’exportation sensibles à ces principes.
La table est ainsi mise pour une longue et fructueuse collaboration entre le ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et la Fédération des producteurs de porcs
du Québec.
Le député de Kamouraska-Témiscouata, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation,
ministre responsable des Affaires intergouvernementales canadiennes et de la Réforme des
institutions démocratiques, leader adjoint du gouvernement, et ministre responsable de la région
du Bas-Saint-Laurent,
Claude Béchard
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
7
>>
www.leporcduquebec.com
FPPQ
Forum canadien
sur la santé porcine
RECHERCHE ET BIOSÉCURITÉ
Les 7 et 8 juillet dernier, huit producteurs de porcs,
dont cinq membres du conseil d’administration de la
Fédération des producteurs de porcs du Québec
(FPPQ), ainsi que le directeur du Service recherche et
développement de cette dernière, Claude Miville, ont
participé au Forum canadien 2009 sur la santé porcine
tenu à Saskatoon, en Saskatchewan. Tous les intervenants du secteur porcin ont été invités à cet évènement préparé par le Conseil canadien de la santé
porcine (CCSP), une organisation récemment créée.
Le Forum avait pour objectif de réunir tous les
acteurs de ce domaine agricole, de fournir une
tribune de discussion franche et ouverte sur les questions touchant la santé porcine et de présenter le
CCSP. Cet organisme a pour mandat d’encadrer, de
coordonner et de soutenir la gestion de la santé du
cheptel porcin canadien.
À travers plusieurs conférences et ateliers, les
participants ont discuté des approches possibles pour
se prémunir des maladies porcines et favoriser la
santé animale. Les présentations ont porté, plus particulièrement, sur les trois principaux programmes
visés par le CCSP : la biosécurité, la recherche et la
gestion des risques associés aux maladies. Les participants ont ainsi découvert les initiatives québécoises, canadiennes et mondiales en matière de
biosécurité et les différentes mesures mises en place
pour contrer les maladies émergentes. Une séance
d’affichage a aussi permis à la communauté scientifique de présenter divers travaux de recherche
touchant le domaine de la santé animale.
Les producteurs porcins participant à ce forum
ont recueilli de l’information et des idées qui gagnent
à être partagées avec l’ensemble des producteurs de
porcs. Voici donc les impressions et commentaires de
quelques-uns des éleveurs de porcs qui y étaient.
8
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Jeannine Messier
Cette productrice de porcs de Saint-Valérien,
près de Saint-Hyacinthe, a apprécié voir la passion du métier qui animait les vétérinaires,
chercheurs et producteurs porcins présents.
Jeannine Messier mentionne que ces divers acteurs
du monde agricole ont une préoccupation commune : « la plus grande concentration des humains et des animaux amènera des zoonoses de plus en plus probables. » Selon elle, il est donc important de se questionner sur le système de
biosécurité québécois et de développer et diffuser de l’information sur le contrôle
de la qualité. Elle ajoute qu’il serait nécessaire de mettre en place des structures politiques visant à mieux orchestrer les déclarations obligatoires des
maladies en émergence.
André Auger
Le président du Syndicat des producteurs de
porcs de la Mauricie affirme avoir été marqué
par une conférence au sujet du contrôle des
maladies au Danemark. « Le conférencier nous
a montré les bons coups réalisés, mais aussi les aspects qui n’ont
pas fonctionné et qui ont été un échec total», souligne André Auger. «Je pense
qu’au Québec nous faisons de très belles choses en santé animale. Il faut que
les membres de la filière porcine se parlent et décident ensemble des moyens
à prendre pour éradiquer ou prévenir certains nouveaux pathogènes qui pourraient apparaître. »
Lyse Grenier
La deuxième membre du conseil
exécutif de la FPPQ et présidente de
l’Association professionnelle des
producteurs de porcs de la Beauce a
particulièrement apprécié la conférence du vétérinaire praticien canadien John Harding. « Ce vétérinaire connaît très bien les porcs et
semble chercher les raisons de la mauvaise santé de ces derniers. Il
analyse et compare les résultats des impacts sur les parties d’un
animal avec d’autres maladies connues pour s’assurer que ce n’est
pas quelque chose de nouveau », mentionne-t-elle.
Elle a aussi été intéressée par l’approche du Danemark. Dans ce
pays, les centres d’insémination et les abattoirs appartiennent aux
producteurs de porcs. « Ils peuvent mieux contrôler la qualité du
produit et les risques de maladies », ajoute-t-elle.
Deux nouveaux
employés au sein
de la FPPQ
La Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ)
accueillent deux nouveaux employés : Jean Béliveau et Rémi
Petitgrew. Ils agiront, respectivement, à titre de conseiller au
Service assurance de la qualité et d’agent de projet et d’information au Service commercialisation et économie. M. Petitgrew
aura plus particulièrement comme champ d’intérêt, la réduction
du coût de production à la ferme.
L’arrivée de ces deux nouveaux employés répond aux
besoins créés par les nouvelles orientations de la FPPQ, en lien
avec la convention récemment entrée en vigueur. Le travail de
Jean Béliveau et de Rémi Petitgrew permettra à la Fédération
d’être davantage sur le terrain, c’est-à-dire toujours plus à
l’écoute des préoccupations des producteurs de porcs.
Écotrip
Assemblée semi-annuelle
L’assemblée semi-annuelle de la Fédération des
producteurs de porcs aura lieu selon les coordonnées suivantes :
Date :
les jeudi et vendredi
26 et 27 novembre 2009
Heure : à compter de 13 h 30, le 26 novembre
Endroit : Hôtel Château Laurier
1220, Place George-V Ouest, Québec
1 800 463-4453
Les producteurs intéressés peuvent s’adresser à leur
syndicat régional pour connaître l’horaire et pour
s’inscrire.
En août dernier, la FPPQ a participé au projet Écotrip, un itinéraire
écolo où deux jeunes parcouraient les 17 régions du Québec à
la recherche de solutions écologiques et d’initiatives en matière
de développement durable. Deux producteurs porcins, un de la
région de Kamouraska et l’autre de la Nouvelle-Beauce, ont
accepté de les rencontrer afin de partager avec eux leurs bonnes
pratiques en matière d’environnement. Claude Lavoie, de SaintPascal, et Régis Cadorette, de Saint-Lambert-de-Lauzon, ont eu
l’occasion de démontrer que les producteurs porcins ont le souci
de l’environnement. Le site http://www.journalmetro.com/ecotrip
permet de lire un bref compte-rendu de ces rencontres et de
visionner les petites capsules vidéo tournées dans ces entreprises
et intitulées « Juste un coup d’œil derrière la médaille » et
« Prendre en charge ses bandes riveraines ».
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
9
Enregistrement
dans la bonne
catégorie de
producteurs
au Plan conjoint
Selon le Plan conjoint, tout producteur porcin doit être enregistré
dans l’une des catégories suivantes : Reproducteur, Naisseur ou
Finisseur. À noter que les producteurs naisseurs-finisseurs peuvent s’inscrire dans les deux catégories, soit Naisseur et Finisseur.
Si vous êtes producteur, il est important d’aviser la
Fédération d’une modification à votre enregistrement dans l’une
ou l’autre des catégories.
L’importance de s’enregistrer
dans la bonne catégorie
L’enregistrement dans la ou les bonnes catégories assure le
producteur d’être convoqué lors de réunions visant à désigner
ses représentants régionaux aux comités de mise en marché ou
à discuter de sujets plus spécifiques à sa ou ses principales
productions commercialisées.
Modification de l’enregistrement
Si vous êtes un nouveau producteur ou que votre principale
production a changé au cours de la dernière année et que, par
conséquent, vous voulez changer la catégorie dans laquelle vous
étiez enregistré, ou si vous voulez vous inscrire dans plus d’une
catégorie, vous devez aviser la Fédération dès maintenant en
retournant le coupon ci-dessous dûment rempli.
Nouvelle identité
visuelle de la FPPQ
LE DÉSIR DE DURER
Le plan d’action de la Fédération
des producteurs de porcs du
Québec (FPPQ), sous le thème
Désir de durer , s’accompagne
d’une plate-forme de communication et d’une nouvelle image
corporative. La Fédération affiche
désormais de nouvelles couleurs
et une nouvelle signature. Au
cours des prochains mois, cette
identité visuelle se déclinera également dans les différents outils
de communication de la FPPQ, tels que le magazine Porc Québec
et le site Internet.
La plate-forme de communication s’inscrit dans une
démarche de développement durable. Pour assurer leur pérennité, les producteurs de porcs se préoccupent des aspects social,
environnemental et économique de leur production. Les futures
activités de communication et de relations publiques permettront
à la FPPQ d’affirmer davantage son leadership. Les producteurs
de porcs sont des entrepreneurs innovateurs et des citoyens
engagés. Ils investissent beaucoup dans la recherche et le
développement de leur production et posent des gestes concrets
pour protéger l’environnement. Les éleveurs de porcs s’engagent
aussi socialement par l’intermédiaire de la Fondation Tirelire et
par leur effort pour favoriser une cohabitation harmonieuse au
sein de leur voisinage. Ces aspects positifs, qui témoignent le
désir de durer des producteurs de porcs, seront au cœur des
actions de communication des prochains mois.
Terre, air, eau et feu
Nom de l’entreprise : ___________________________________________
Adresse :____________________________________________________
__________________________________________________________
No de l’UPA : ______________________No de téléphone : _______________
■ Je suis un nouveau producteur de
porcs et ma principale production
commercialisée est :
Cochez :
OU
Principale(s) production(s)
commercialisée(s)
■ Ma principale production commercialisée a changé au cours de la
dernière année et est actuellement:
Catégorie d’enregistrement
au plan conjoint
■ Porc d’abattage
■ Porcelet
■ Finisseur
■ Naisseur
■ Porc de reproduction
■ Reproducteur
Retournez à : Fédération des producteurs de porcs du Québec
555, boul. Roland-Therrien, bureau 120, Longueuil (Québec) J4H 4E9
10
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Ancrée dans le développement durable, la nouvelle plateforme de communication est rattachée aux quatre éléments de
la nature. Ces derniers sont familiers aux producteurs porcins
puisqu’ils s’avèrent leur milieu de vie et de travail. La terre, l’air,
l’eau et le feu sont donc largement présents, en couleur ou en
image, dans la récente identité visuelle de la Fédération. Cette
dernière a aussi choisi de s’appuyer sur des mots qui définissent
bien les éleveurs de porcs : rassembleur, écoute, surprenant,
engagé et ouverture.
Tous les documents émis par la FPPQ et toutes les activités
que celle-ci organise sont maintenant ou seront prochainement
conformes à la nouvelle identité visuelle. La papeterie, les cartes
d’affaire et le kiosque mobile de la Fédération portent, entre
autres, de nouvelles couleurs. Le site Internet www.leporc
duquebec.qc.ca changera lui aussi d’allure au cours des
prochaines semaines. Le magazine Porc Québec n’échappera
évidemment pas à cette métamorphose. Surveillez le prochain
numéro, il aura un tout nouveau look!
Formation à Chicago
Les 28 et 29 juillet dernier, un groupe de six producteurs et conseillers québécois ont assisté à la formation « Margin
Management for Optimal Crop Returns » à Chicago. Cette formation a permis de mieux comprendre comment certains organismes états-uniens effectuent les prévisions de marché des
grains et gèrent le marché à terme ainsi que de voir le fonctionnement de la Chicago Mercantile Exchange.
Prévisions du marché des grains
Les participants ont assisté à une présentation qui a porté
sur la méthodologie utilisée par Doane, une firme d’analyse et
d’information des marchés agricoles, pour ses prévisions du
marché des grains en 2009.
Prévisions pré-ensemencement
Une équipe de six économistes compare l’année actuelle
avec les prévisions à long terme effectuées par le département
de l’Agriculture des États-Unis (USDA) sur les superficies globales.
En plus de consulter les analyses de presse et les prévisions de
divers météorologues, ils surveillent également les aberrations
possibles entre les diverses prévisions afin de les corriger. Deux
scénarios d’offre et de demande sont développés : un scénario
selon une croissance excellente à normale et un autre, selon une
croissance pauvre.
Au-delà de la prochaine année de plantation
Toute variation anormale des prix, des changements de politiques par le gouvernement américain ou autres gouvernements
étrangers est examinée de façon rigoureuse. Les cycles
météorologiques tels qu’El Nino et les cycles économiques pouvant possiblement affecter l’offre ou la demande mondiale sont
aussi suivis de près. Les prévisions de prix se basent sur des corrélations historiques entre les prix et l’offre globale et de nouveaux facteurs pouvant influencer le prix.
Le Chicago Mercantile Exchange
Une visite guidée des parquets de la bourse a permis aux
membres du groupe d’assister à la fermeture, en direct, du
marché du porc et du grain. Le mode de fonctionnement du parquet et une vulgarisation du langage utilisé et des transactions
effectuées ont été présentés.
Le groupe a également assisté à un séminaire sur le fonctionnement du marché à terme et du transfert des risques associés à des fluctuations de prix présenté par Commodity and
Ingredient Hedging (CIH), un courtier en gestion de risques. Ce
marché des contrats futurs est avantageux pour fixer le niveau
des prix, réduire les risques, augmenter la flexibilité et améliorer
la liquidité.
Gestion des risques du prix
Une fois l’ensemencement effectué
La croissance des plantations est surveillée à chaque semaine
et l’impact d’un retard est étudié. Tout changement à l’état de la
plantation est examiné. En plus de regarder par satellite les conditions actuelles des diverses plantations de grains, le risque relié
au temps (retard, gel prématuré, etc.) est également calculé. Un
indice tenant compte de toutes ces données est calculé par la
suite afin d’effectuer des prévisions plus précises sur le potentiel
des plantations actuelles. Plusieurs enquêtes sur le terrain sont
effectuées à la fin avril pour le blé et à la fin
juillet pour le maïs et le soya. En plus de
tenir compte des prévisions internationales,
un consultant météorologue indépendant
est engagé afin d’accéder instantanément
à l’état des plantations résultant des conditions météorologiques.
La seconde journée a entièrement porté sur la gestion des
risques du prix sur les marchés à terme et les marchés comptants. De nombreux exemples et outils de travail reliés aux
marchés à terme ont été présentés aux participants. Ceux-ci
ont pu ensuite mettre en pratique la théorie lors d’une simulation leur permettant d’exercer leurs habiletés sur les marchés
à terme et de tenter d’augmenter leurs gains (ou au moins de
réduire leurs pertes).
Steve Houley, producteur,
Réjean Leblanc, consultant,
Normand Martineau,
1er vice-président de la
FPPQ, Maxime Bélanger,
économiste à la FPPQ,
Michel Morin, agroéconomiste au CDPQ et Raymond
Breton, vice-président de
Bernard Breton inc.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 11
12
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
FPPQ
>>
Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ
[email protected]
Grille de prix du porcelet
Le tableau 1 présente l'indexation de la grille
de prix du porcelet pour la période d’octobre 2009 à janvier 2010, ajustée en fonction
des derniers renseignements sur les marchés.
Le coût global de production, de la naissance
à l’abattage, totalise 196,89 $ par tête, dont
33,8 % est attribué à l'atelier naisseur.
La grille de prix établit un prix du
porcelet issu d'un troupeau moyen; elle ne
calcule ni un prix minimum, ni un prix maximum. Il reste toujours à négocier, entre
acheteurs et vendeurs de porcelets, des
primes (ou « déprimes ») pour la génétique,
le statut sanitaire, le volume, les conditions
de l'offre et de la demande, etc.
Le tableau 2 donne un exemple de
calcul détaillé du prix du porcelet.
TABLEAU 1
GRILLE DE PRIX DU PORCELET
EN FONCTION DU PRIX DE POOL
(PORCELET DE 15,2 KG)
OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010
Prix de Prix de référence
Prix par kg
pool
du porcelet
supplémentaire
($/100 kg)
de 15,2 kg
(max. de 16,5 kg)
($)
($)
100,00
101,00
102,00
103,00
104,00
105,00
106,00
107,00
108,00
109,00
110,00
111,00
112,00
113,00
114,00
115,00
116,00
117,00
118,00
119,00
34,21
34,55
34,89
35,23
35,57
35,92
36,26
36,60
36,94
37,29
37,63
37,97
38,31
38,65
39,00
39,34
39,68
40,02
40,36
40,71
0,71
0,72
0,72
0,73
0,74
0,75
0,75
0,76
0,77
0,77
0,78
0,79
0,80
0,80
0,81
0,82
0,82
0,83
0,84
0,85
TABLEAU 2
EXEMPLE DÉTAILLÉ DU CALCUL DU PRIX DU PORCELET
OCTOBRE 2009 À JANVIER 2010
EXEMPLE
VOTRE FERME
Calcul du revenu de vente
Poids carcasse (kg)
x
Indice de classement
x
1,10 $
92,1
1,100
Revenu de vente
=
111,44 $
Prix de POOL ($/kg)
x
x
A
A
=
Calcul du coût de production du porcelet
Poids de base (kg)
–
15,2
15,2
Différence de poids
=
0,0
B
1,38 $
C
0,00 $
D
66,48 $
E
D+E
66,48 $
F
A
111,44 $
A
÷
Poids de vente (kg)
Coût supplémentaire/kg
Coût supplémentaire/porcelet
BxC
Coût de production à 15,2 kg
Coût/porcelet au poids vente
–
15,2
=
B
1,38 $
C
D
BxC
66,48 $
E
F
D+E
Calcul du prix de vente
Revenu de vente
Coût de production total
÷
196,89 $
Rémunération permise
par le marché
=
56,6 %
Prix du porcelet
FxG
37,63 $
G
=
196,89 $
G
FxG
PRIME PORCELETS AQCMD
Le conseil d’administration de la FPPQ a entériné les 28 et 29 novembre 2001 les décisions prises par les comités Grille de
prix du porcelet, Naisseurs et Finisseurs relativement au montant suggéré pour la prime pour les porcelets provenant de
sites AQCMD. La prime suggérée est de 0,56 $ par porcelet pour les porcelets vendus depuis le 1er janvier 2002.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 13
VALORISATION
Le 11 juillet dernier, environ 500 personnes ont assisté à la première édition du Challenge
forestier organisé par l’Association professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce.
Premier challenge forestier
en Beauce
Une initiative des producteurs porcins beaucerons
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
[email protected]
Le Challenge forestier est une initiative des producteurs porcins de la Beauce
qui désiraient démontrer leur engagement
au sein de leur communauté et favoriser
un contact plus étroit avec la population
urbaine. L’évènement a été rendu possible
grâce à la contribution de plusieurs partenaires. En plus de créer un rassemblement
communautaire important à Sainte-Marie,
les producteurs porcins de cette région
ont profité de l’occasion pour amasser des
dons pour aider les plus démunis. Durant
toute la journée, des employées du service
des loisirs de la ville de Sainte-Marie ont
fait la cuisson de « porc burgers » vendus à
un coût de 1 $ chacun. Ainsi, un montant
de 1 000 $ provenant notamment de la
vente des « porc burgers » a été remis à
l’organisme Ressource Le Berceau.
Cinq compétiteurs professionnels ont
pris en charge la supervision et l’animation
de cette compétition amateur qui regrou-
Principal instigateur du Challenge forestier, Gaétan Blais, vice-président de l’Association
professionnelle des producteurs de porcs de la Beauce, s’est fortement impliqué dans
l’organisation de cette activité. Métamorphosé en Obélix le temps de l’évènement, il a eu
beaucoup de plaisir à y participer en compagnie de Luc Gosselin (Astérix), représentant de
la Banque Nationale, commanditaire majeur du challenge.
pait 56 participants. Ces derniers se sont
affrontés à travers cinq épreuves: drave sur
terre, godendard (scie de plus de 5 pieds)
à deux personnes, sciotte, roulage de
Lyse Grenier-Audet (à
gauche), présidente de
l’Association professionnelle
des producteurs de porcs de
la Beauce et Gaétan Blais,
vice-président de cette
association, ont remis un
chèque de 1 000 $ à
Ressource Le Berceau,
représentée par MarieNoëlle Tanguay et Kathleen
Groleau, respectivement
intervenante et coordonnatrice de l’organisme.
14
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
billes de bois sur terre et lancer de la bille
de bois. Les producteurs de porcs de la
Beauce se sont dits fort satisfaits de cette
première édition du Challenge forestier.
Le don de 1 000 $ remis à l’organisme
Ressource Le Berceau permettra d’offrir
des cours de cuisine aux jeunes mères et
de réaliser des activités visant à démontrer
qu’il est possible d’avoir de saines habitudes alimentaires avec un budget limité.
La mission de cet organisme de SainteMarie est de soutenir et d’outiller les
jeunes mères, de 25 ans et moins, en
périodes prénatale et postnatale afin de
les aider à mieux vivre leur nouvelle réalité.
PORTES OUVERTES SUR LES FERMES DU QUÉBEC
La production porcine démystifiée
Plus de 135 000 personnes ont participé à la septième édition de la journée Portes ouvertes sur les fermes
du Québec, le dimanche 13 septembre dernier. Parmi les 107 fermes participantes, deux fermes porcines
ont accueilli concitoyens et citadins lors de cette journée de découvertes agricoles annuelle.
À la Ferme porcine Marnie
Quelque 2 000 visiteurs se
sont rendus à la Ferme
porcine Marnie, située à
Saint-Charles-de-Bellechasse,
près de Québec. Ils ont eu
l'occasion de déguster du
filet de porc produit et mis
en marché par les propriétaires Mélanie Chainé et
Martin Boutin.
Environ 2 000 personnes ont visité la Ferme porcine Marnie située à
Saint-Charles-de-Bellechasse, près de Québec, et propriété de Mélanie
Chainé et Martin Boutin. «Les gens étaient enthousiastes et n’avaient
que des bons commentaires à nous dire», souligne Martin Boutin. Le
couple a expliqué aux visiteurs les méthodes d’élevage agroenvironnemental qu’il utilise. «Les gens écoutaient attentivement. On voulait
leur montrer que notre ferme est verte. Chez nous, il n’y a que les
cochons qui sont roses», mentionne-t-il en riant. Il a notamment été question de bandes riveraines, de toitures sur les fosses, de haies brise-vent
et de rotation des cultures. «On a fait visiter un de nos bâtiments, une
pouponnière. Les gens étaient très respectueux.» La Ferme porcine
Marnie, qui fait sa propre mise en marché depuis peu de temps, a également profité de cette occasion pour faire découvrir ses produits de porc
aux visiteurs. Du filet de porc était au menu. Les deux éleveurs porcins
tracent un bilan positif de cet évènement. «C’est une belle expérience.
Les commentaires des gens nous encouragent à continuer», insiste
Martin Boutin.
À la ferme DGR Thibault
La ferme DGR Thibault, propriété de Raymonde Plamondon, Gaétan
et Daniel Thibault, a également pris part à la journée Portes ouvertes. Plus
de 1 000 personnes ont découvert la production porcine en se rendant
chez ces éleveurs de porcs de Saint-Valérien-de-Milton, près de SaintHyacinthe. Ces derniers ont aménagé des espaces, à l’extérieur de leurs
bâtiments, où logeaient porcelets et truie. Les visiteurs ont donc pu entrer
directement en contact avec les animaux. «Nous avons fait une vidéo pour
faire voir comment ça se passe à l’intérieur des bâtiments étant donné
que personne ne pouvait entrer dans la porcherie», ajoute Raymonde
Plamondon. Elle mentionne que les gens étaient ravis de leur séjour à la
ferme et que leurs commentaires étaient positifs. Le site agricole comptait également un kiosque offrant de l’information sur la production
porcine. «Il y a eu un achalandage continu au kiosque. Les gens sont très
intéressés par les méthodes d’élevage et l’alimentation», souligne la productrice agricole. À la fin de la visite, plusieurs n’ont pu résister à l’envie
de retourner voir une deuxième fois les mignons porcelets installés dans
un enclos de paille.
À la ferme DGR Thibault de
Saint-Valérien-de-Milton, les
producteurs hôtes, Raymonde
Plamondon (à droite), Gaétan et
Daniel Thibault, ont aménagé un
enclos à l'extérieur de leurs
bâtiments afin de permettre aux
visiteurs de voir de près des
porcelets et de les caresser.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 15
COUP
D’ŒIL
SUR LA FONDATION
TIRELIRE
www.fondationtirelire.com
>>
Josée Lagacé, chargée de projets, Fondation Tirelire
[email protected]
DEUXIÈME TOURNOI DE GOLF
Une réussite totale
La Fondation Tirelire a réalisé la deuxième édition de son tournoi de golf en collaboration
avec la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Près de 12 000 $ ont été amassés.
Ces profits serviront à soutenir les organismes qui luttent contre la faim au Québec.
Le golf est souvent bien plus
qu’un sport, c’est une activité qui
permet à la fois d’échanger et de
créer des liens avec de nombreuses personnes. En plus de posséder tous ces éléments, le tournoi
de golf de la Fondation Tirelire
était, cette année encore, une excellente occasion de se réunir autour
d’une cause et ainsi contrer l’insécurité alimentaire à la grandeur de
notre province.
En effet, le 3 septembre dernier,
plus de 100 personnes ont participé
à cette activité-bénéfice qui se
déroulait au club de golf Le
Drummond à Saint-Majorique.
Cette année encore, les participants du tournoi de golf de la Fondation
Tirelire ont été choyés lors de cette
journée exceptionnelle. Le beau temps
était au rendez-vous. Dame Nature nous a
offert une sublime journée de soleil avec
une température très agréable, ce qui a
permis aux joueurs de profiter au maximum de leur expérience de golf et des différentes activités sur le terrain.
Le souper a été d’autant plus
mémorable. Au menu, osso buco de porc
aux oignons caramélisés et à l’orange, gracieuseté du Porc du Québec. Cette suc16
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Deux des
participants
au tournoi :
Yvan Fréchette
et Réal
Carpentier.
Le tournoi a
été suivi d’un
souper très
apprécié.
Ginette et André Auger
ont bénévolement
participé à la bonne
marche du tournoi.
culente recette est actuellement
disponible sur le site Internet de la
Fondation Tirelire au www.
fondationtirelire.com ou sur celui
du Porc du Québec au www.le
porc.qc.ca ainsi qu’à la page 18 du
présent numéro de Porc Québec.
Aussi, grâce à la générosité des
Sélections Soly-Leblanc, un excellent vin, un Chiroubles d’importation privée, a accompagné ce mets.
En plus des nombreux cadeaux, les
participants ont pu se procurer des
ballons surprises qui donnaient la
possibilité de gagner des prix de
grande valeur.
Durant le souper,
la directrice générale
du Carrefour d’En traide Drummond, Lise
Ledoux, a pris la parole
afin de témoigner de
l’impact des remises que
la Fondation Tirelire
effectue annuellement
aux différents organis mes qui soulagent la faim
au Québec.
Nous tenons à remercier sincèrement tous nos
partenaires, nos bénévoles
et nos commanditaires
pour leur contribution.
De nombreux et
très heureux
gagnants.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 17
FICHE RECETTE
Osso buco de porc
aux oignons caramélisés
et à l’orange
INGRÉDIENTS
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
30 ml (2 c. à soupe) d’huile d’olive
15 ml (1 c. à soupe) de beurre
8 tranches de jarret de Porc du Québec de
1 po (2,5 cm) d’épaisseur chacune
2 oignons, hachés
22 ml (1 1/2 c. à soupe) de sucre
2 gousses d’ail, hachées
250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet
500 ml (2 tasses) de tomates broyées
250 ml (1 tasse) de jus d’orange
1 feuille de laurier
15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais haché
ou 5 ml (1 c. à thé) d’origan séché
Sel et poivre du moulin, au goût
Gremolata orange-origan
■ 30 ml (2 c. à soupe) de zeste d’orange
■ 60 ml (1/4 tasse) de persil plat frais, haché
■ 15 ml (1 c. à soupe) d’origan frais, haché
18
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
4 PORTIONS
PRÉPARATION :
20 MINUTES
CUISSON :
1 H 45
MÉTHODE
■
Dans une casserole, faire chauffer l’huile à feu vif et y faire fondre le
beurre. Faire dorer les tranches de jarret. Réserver.
■
Dans la même casserole, faire cuire les oignons doucement jusqu’à
coloration (caramélisation). Ajouter le sucre et brasser.
■
Ajouter les tranches de viande et le reste des ingrédients, sauf la
gremolata.
■
Mijoter à feu doux jusqu’à ce que la viande soit tendre, soit pendant
environ 1 h 15 à 1 h 30. Assaisonner au goût.
■
Mélanger les ingrédients de la gremolata et en garnir l’osso buco.
Note : Les jarrets de porc sans couenne et tranchés sont une toute nouvelle
découpe en vente dans les bonnes épiceries.
P o u r p l u s d e p l a i s i r : w w w. l e p o r c d u q u e b e c . c o m
>>
Line Théroux, présidente de la Société des éleveurs de porcs du Québec
[email protected]
SEPQ
www.sepq.ca
La sélection, avant tout
une question de passion!
Fidèles au rendez-vous, plusieurs
spécialisation requiert de multiples
éleveurs de la Société des éleveurs de
aptitudes, doublées d’années d’exporcs du Québec étaient présents le
périence, avant d’arriver à en maîtriser
24 août dernier, à Expo Québec, pour
tous les aspects. La compétition est
présenter fièrement certains des
féroce entre éleveurs et la marge de
meilleurs sujets de leur troupeau. Voici
manœuvre pour rentabiliser ce type
les heureux gagnants de ce jugement
d’élevage, fort mince. Pour survivre
de porcs de race, seul évènement du
dans ce contexte, vous obtenez en tête
genre encore tenu au Canada :
de liste des éleveurs passionnés aux
- Grand champion interrace et
compétences diversifiées (bons gesGrand champion Yorkshire: Ferme
tionnaires, connaissances techniques et
porcine de Beauce inc., Saintegénétiques, sens des affaires pour la
Marie – Jacques Poulin, propriétaire
vente et le marketing, etc.).
- Grande championne interrace et Le propriétaire de la Ferme porcine de Beauce,
C’est du moins ce qui saute aux
Grande championne Yorkshire : Jacques Poulin, et le juge Yvon Lacasse avec le
yeux lorsqu’on prend le temps de
Ferme Rouslay SENC, Sainte- Grand champion interrace et Grand champion
feuilleter le rapport du projet présenté
Yorkshire.
Perpétue – Daniel Rousseau, prosommairement aux pages 52 à 56 du
priétaire
présent numéro (voir l’article Produire un verrat reproducteur…
à quel prix?), faisant état du coût de production des verrats
- Grand champion Landrace : Ferme Denis Vadnais inc.,
reproducteurs. Dans ce rapport, tous les postes de dépenses
Saint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire
reliés à la sélection génétique et à la production de mâles repro- Grande championne Landrace : Ferme Rouslay SENC,
ducteurs (Yorkshire, Landrace et Duroc) ont été examinés. Les
Sainte-Perpétue – Daniel Rousseau, propriétaire
conclusions sont sans équivoque : mis à part les coûts d’ali- Grand champion Duroc : Ferme Denis Vadnais inc., Saintmentation, tous les autres postes de dépenses sont plus élevés
Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire
chez les sélectionneurs que chez les producteurs commerciaux,
- Grande championne Duroc : Ferme Denis Vadnais inc.,
que ce soit « Santé et biosécurité », « Marketing », « MainSaint-Nicéphore – Denis Vadnais, propriétaire
d’œuvre » et « Insémination ».
- Premier prix hybride : Élevage Auger, Yamachiche – André
Le nombre d’éleveurs de porcs au Québec ayant envie de
Auger, propriétaire
relever le défi de la sélection génétique et qui y parviennent ne
- Premier prix truie F1 commerciale : Élevage Auger,
cesse de décroître. Les animaux qu’ils produisent sont tout aussi
Yamachiche – André Auger, propriétaire.
précieux qu’ils sont d’autant plus rares. Et le prix des sujets
Tout un art!
vendus est amplement justifié, considérant les dépenses encouLes porcs de race pure sont les piliers de la production
rues pour obtenir ces animaux de fort potentiel génétique, source
porcine telle qu’on la connaît actuellement. Ce sont les pères et
d’une descendance répondant aux besoins du marché et assurant
les mères des femelles hybrides peuplant la majeure partie des
la rentabilité des producteurs de porcs commerciaux.
troupeaux spécialisés dans la production de porcs commerciaux
Et qu’espèrent ces irréductibles éleveurs sélectionneurs en
destinés à l’abattoir.
bout de ligne? Simplement la liberté de demeurer indépendants,
Mais ne s’improvise pas sélectionneur qui veut! La producla satisfaction de leur clientèle et un juste prix pour pouvoir contion d’animaux reproducteurs de qualité est tout un art! Cette
tinuer à vivre de leur passion.
20
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
PORCIN
LE MONDE
>>
Stéphanie Fortin, conseillère aux affaires publiques, FPPQ
[email protected]
La production
porcine
au Brésil
Depuis quelques années, un nouveau joueur a
fait son apparition sur l’échiquier mondial des
pays producteurs de porcs. En effet, depuis
2007, le Brésil se classe au 4e rang des pays
producteurs et exportateurs. Qu’est-ce qui rend
ce pays si concurrentiel?
D’abord, le Brésil est le seul pays sudaméricain à se classer parmi les dix plus grands
pays producteurs de porcs. L’augmentation de
la population mondiale et sa grande capacité à
produire le grain nécessaire à l’alimentation ont
poussé le pays à se développer considérablement durant la dernière décennie. Les efforts
des producteurs et du gouvernement brésiliens,
combinés avec de faibles coûts de production
et des industries de transformation bien
développées, ont donné au Brésil des avantages compétitifs sérieux sur les autres pays.
En 2008, on dénombrait environ 32 millions
de porcs sur tout le territoire brésilien. Les performances de la filière porcine brésilienne sont
marquées par une structure duale : de nombreuses exploitations, généralement de petite
taille, avec de petits ateliers porcins (naisseursfinisseurs), dépendantes par contrat d’un petit
nombre de grandes entreprises d’abattage.
Le pays exporte dans plus de 70 pays et principalement en Russie. La volonté exportatrice,
l’affirmation du Brésil dans ses négociations internationales avec l’OMC et la recherche d’accords
commerciaux avec de nouveaux partenaires,
comme la Chine, constituent des facteurs de
développement importants pour la production
porcine brésilienne.
Les actualités
EUROPE : Les éleveurs bretons valorisent leur image
Les éleveurs de porcs bretons lancent une campagne de communication
intitulée « Éleveur de porcs breton, avec cœur et passion ». Il s’agit de
valoriser le savoir-faire développé par les éleveurs grâce à trois thématiques : l’emploi, l’engagement envers l’environnement et la production
de qualité.
Source : www.paysan-breton.fr
ASIE DU SUD-EST : Le Vietnam investit
dans la transformation
D’ici 2012, un mégacomplexe de transformation verra le jour au
Vietnam. Le complexe sera composé d’un abattoir ayant la capacité de
recevoir 360 porcs et 2 000 poulets à l’heure. Ce système permettra la
transformation de 1 200 tonnes de saucisses chinoises, de 12 500 tonnes
de nourriture en conserve, de 45 000 tonnes de hot-dog et de
2 000 tonnes de pâté de porcs, et ce, annuellement! On estime que
l’avènement de ce complexe permettra d’augmenter l’approvisionnement des marchés locaux en viande de porc d’environ 40 000 tonnes!
Source : www.thepigsite.com
AFRIQUE CENTRALE: Le gouvernement
camerounais protège le porc
Les producteurs de porcs camerounais pourront compter sur l’aide de
leurs instances gouvernementales afin de passer à travers la crise de la
grippe A (H1N1) qui a gravement touché leur secteur d’activité. Dans un
communiqué émis par le ministre de l’Élevage, des Pêches et des
Industries animales, Aboubakary Sarki, le gouvernement cherche à éviter
les désagréments vécus par les éleveurs de volailles au moment où sévissait la grippe aviaire. Cette mesure laisse clairement comprendre que les
autorités camerounaises ont choisi de protéger le porc. Une campagne
est aussi menée sur les ondes de la radio nationale.
Source : www.journalducameroun.com
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 21
w w w. c d p q i n c . q c . c a
CDPQ
>>
Élise Gauthier, responsable des communications, CDPQ
[email protected]
Au sujet des
mycotoxines
Un rapport…
À partir d’une synthèse
bibliographique sur différents aspects liés aux
mycotoxines, un rapport a été complété au
Centre de développement du porc en mettant de l’avant constats
et recommandations
sur ce sujet coûteux et
épineux. Cette information concerne au tant les différentes productions animales que
la production végétale.
La
deuxième
partie de ce rapport présente le plan d'action proposé en vue de
réduire la contamination par les mycotoxines au Québec (à partir
des semences jusqu’à la viande).
… et une section Internet
Également, une section du site du CDPQ diffuse de l’information sur les principaux facteurs qui peuvent influencer l’apparition de mycotoxines ou leurs impacts sur les porcs. Elle est
complémentaire au rapport concernant la réalisation d’un programme d’actions multidisciplinaires pour réduire les impacts de
la contamination des grains par les mycotoxines chez les porcs.
Par conséquent, elle s’adresse à toute personne, évoluant ou non
dans le domaine de la production porcine, désireuse de s’informer sur la problématique d’une contamination des grains par
les mycotoxines et de ses effets sur la production porcine.
22
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Le tatouage et
la mise à jeun en
images
En collaboration
avec la Fédération
des producteurs de
porcs du Québec
(FPPQ) et le Conseil
pour le développement de l’agriculture du
Québec (CDAQ), le
CDPQ a produit deux
fiches techniques brèves et imagées sur les
étapes du tatouage et celles de la mise à
jeun. En un clin d’œil, on y rappelle les consignes à suivre pour
obtenir de bons résultats dans chacune de ces activités. Vous
retrouverez ces fiches techniques sur les sites Internet de la FPPQ
et du CDPQ.
Sélection génomique
à Deschambault
En novembre, la première d’une série de deux épreuves (nos 27
et 28) débute à la station d’évaluation des porcs de
Deschambault. Cette série portera sur le développement de nouveaux outils en génomique pour l’amélioration génétique des
porcs. L’objectif général de ces épreuves est de développer, dans
le contexte de l’industrie porcine canadienne, l’application pratique de la sélection génomique pour l’amélioration génétique
des différents caractères d’importance économique, et plus spécifiquement les caractères liés à la qualité de la viande.
>> Marie-Pier
Lachance, chargée de projets en gestion et économie, CDPQ
Combien vos «kilos carcasse»
supplémentaires vous rapportent-ils?
Depuis quelques années, le poids à l’abattage des porcs ne cesse
d’augmenter. Récemment, une nouvelle convention de mise en
marché a été signée et une nouvelle grille de classification est
entrée en vigueur. Le poids moyen de carcasse ciblé est maintenant de 97 kg au lieu de 93 kg. De plus, à partir de l’année 2009,
les programmes de stabilisation du revenu de La Financière agricole du Québec établissent le volume assurable sur la base de
kilogrammes de poids de carcasse des porcs au lieu du nombre
de porcs vendus.
Dans ce contexte, est-ce avantageux pour les producteurs
porcins de passer d’un poids de 93 kg (116 kg de poids vif) à 97 kg
de carcasse (121 kg de poids vif)? Voici un tableau résumant les
coûts et bénéfices associés à ces changements (en tenant compte
seulement de l’augmentation des coûts d’alimentation).
COÛTS ET BÉNÉFICES ASSOCIÉS À L’AUGMENTATION
DU POIDS MOYEN DE CARCASSE DE 93 À 97 KG
Revenus
93 kg et ASRA
par porc
97 kg et ASRA par
kg de carcasse
Poids moyen des porcs (kg de carcasse)
Prix de pool cumulatif ($/kg de carcasse)1
Indice moyen2
Prix reçu par carcasse ($/porc)
93
1,23
109,9
125,73
97
1,23
111,3
132,77
Type de stabilisation
Écart entre revenu stabilisé revenu du marché ($/porc)1
$/porc
$/kg de carcasse
34,06
35,86
Total des revenus par porc ($)
Différence des revenus entre 93 et
97 kg carcasse ($)
159,79
168,63
8,84
Coût alimentaire supplémentaire
Rendement de carcasse
Poids vif correspondant à une carcasse de 93 kg (kg)
Poids vif correspondant à une carcasse de 97 kg (kg)
Poids vif supplémentaire (kg)
Conversion alimentaire de 116 à 121 (kg/kg)3
Quantité de moulée supplémentaire (kg)
0,80
116,25
121,25
5
3,76
18,8
Prix de moulée de finition ($/kg)
Coût supplémentaire de moulée ($)
0,285
5,36
Revenu supplémentaire par porc
3,48 $
1
2
3
Les valeurs utilisées sont tirées du Men$uel Porc, Rapport de septembre 2009
Simulation faite à partir des données de classement d’abattoirs de producteurs commerciaux
inscrits aux services d’analyse du CDPQ (CDPQ, 2009)
L’indice de conversion alimentaire est tiré de l’outil Opti-Poids (CDPQ, 2009)
Les revenus supplémentaires tirés à la suite de cette augmentation de poids couvrent entièrement les charges alimentaires supplémentaires. Les producteurs perçoivent 3,48 $ de plus
par porc lorsque celui-ci est abattu à un poids de 97 kg de carcasse. Par conséquent, la nouvelle grille de classification et les
modifications au programme ASRA semblent, à première vue,
avantageuses pour les producteurs.
Stratégies à adopter
Certaines actions simples peuvent être posées afin de satisfaire les nouvelles conditions du marché. Par exemple, la modification de la stratégie d’expédition des porcs à l’abattoir est nécessaire et souvent appropriée. Dans ce cas, l’amélioration de la régie
n’entraîne pas nécessairement des charges économiques supplémentaires aux producteurs. Par ailleurs, augmenter le poids au
sevrage des porcelets et s’assurer de la bonne santé des porcs, tant
en maternité qu’en engraissement, sont des stratégies parmi tant
d’autres qui peuvent diminuer le temps d’engraissement des porcs.
Par contre, augmenter le
poids
d’abattage des porcs
La différence de 1,4 point pour
l’indice moyen, obtenue par
peut entraîner des branle-bas,
simulation, s’explique par une
surtout chez les producteurs qui
proportion de porcs plus élevée, à
97 kg, dans des strates de poids plus
n’ont pas de places supplémenpayantes. De plus, l’augmentation de
taires sur leurs sites d’exploitapoids est considérée être associée à
une diminution du rendement en
tion pour engraisser des porcs
maigre occasionnant également une
augmentation de proportion de porcs
plus longtemps. Le temps total
dans les classes de rendement les
supplémentaire pour engraisser
plus payantes.
un porc de 93 à 97 kg a été
estimé à sept jours (R. Mercier,
Comment faire des porcs plus lourds?, Expo-Congrès du porc du
Québec 2009). Les producteurs qui produisent en bandes de
deux, trois ou quatre semaines n’ont pas forcément les bâtiments
nécessaires pour garder les porcs une semaine supplémentaire.
Lors de l’augmentation du poids d’abattage, en plus du nombre
de bâtiments, il faut aussi tenir compte de la grandeur des parcs
d’engraissement, du nombre d’abreuvoirs, du nombre de places
aux trémies, de la capacité de chargement des camions de transport, du temps de travail, etc. Les interrogations des producteurs
sur les avantages financiers de cette nouvelle augmentation du
poids d’abattage sont donc pertinentes, surtout si des investissements sont nécessaires pour y arriver.
Malgré tout, sur une base annuelle, il peut être avantageux
d’augmenter le poids d’abattage à 97 kg de carcasse. Les producteurs doivent, avant de prendre toute initiative, demander
l’avis à leur conseiller afin de déterminer le meilleur plan d’action à adopter pour satisfaire les nouvelles conditions de mise
en marché.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 23
DOSSIER MARKETING
La FPPQ désire mettre en place, en collaboration avec les détaillants, abattoirs et
manufacturiers, un projet pilote pour l’apposition du logo « Le Porc du Québec ».
PLAN MARKETING
Ouverture sur le monde
et partenariat
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
[email protected]
La nouvelle convention redessine les
relations entre les producteurs porcins et
les entreprises d’abattage. Elle est aussi le
signe de grands changements au sein de
la Fédération des producteurs de porcs du
Québec (FPPQ). La FPPQ se donne un
nouveau plan d’action à réaliser avec ses
partenaires de la filière porcine. Ensemble,
ils doivent trouver des opportunités de se
distinguer des concurrents afin de limiter
les importations de porcs et de
développer de nouveaux marchés.
Le plan marketing est issu de l’analyse
de l’évolution des marchés et de l’industrie mondiale du porc. Quels sont nos
marchés potentiels? Qui sont nos compétiteurs? Comment pouvons-nous conserver notre leadership sur le marché
domestique et améliorer notre différen-
ciation sur les marchés extérieurs? Toutes
ces questions font partie de la réflexion
stratégique du service Marketing de la
FPPQ. Les paramètres de base de la
réflexion sont le souci premier de travailler
en collaboration étroite avec les abattoirs,
d’enrichir notre connaissance mutuelle des
marchés, de les soutenir dans leurs activités de mise en marché pour augmenter
la valeur de la carcasse et ainsi contribuer
à solidifier l’industrie.
Les initiatives de la FPPQ ont pour
objectif ultime d’augmenter les retombées
économiques pour le bénéfice des producteurs de porcs, mais aussi de
l’ensemble de la filière porcine. Le succès
de tous les partenaires de l’industrie permettra la pérennité de la production
porcine au Québec.
Le développement de
coupes à
valeur ajoutée
permet au
porc de
concurrencer
le poulet et
le bœuf et
stimule les
ventes du
Porc du
Québec
tout en le
démarquant
des produits
importés.
24
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Se distinguer de la
concurrence
Même si la réputation du Porc du
Québec est bonne sur tous les marchés, il
y a de moins en moins de variables sur
lesquelles le porc québécois se différencie
de la concurrence. À cela s’ajoute la fluctuation du dollar canadien qui affecte la
compétitivité des producteurs de porcs
québécois. Les produits différenciés et à
valeur ajoutée, tels que le porc élevé sans
antibiotiques, le porc Oméga-3 et le porc
Nagano, nous permettent de parler de
marges bénéficiaires et de profitabilité.
La FPPQ a créé un Programme de
valorisation de la viande de porc qui aide
les abattoirs québécois à concrétiser la
commercialisation de produits du porc sur
les marchés domestique et internationaux.
Ce programme vise à établir un climat de
collaboration entre la production, l’abattage et la transformation.
Offrir de la viande
à valeur ajoutée
La FPPQ collabore avec les détaillants
en alimentation afin de développer de
nouvelles coupes à valeur ajoutée. Le carré
de porc et les jarrets de porc (osso buco)
en sont des exemples. Plusieurs produits
prêts-à-manger et prêts-à-cuire ont aussi
été conçus. Ils permettent au porc de concurrencer le poulet et le bœuf en satisfaisant les besoins des consommateurs.
Le développement de ce type de produit doit augmenter afin de diminuer la
part de marché des produits américains.
Les nouvelles coupes, les solutions repas
et les innovations culinaires permettront
de stimuler les ventes de porc québécois
et de se démarquer des produits importés.
Le Porc du Québec a une position
majoritaire sur le marché du Québec. La
FPPQ observe l’évolution des goûts et des
tendances de consommation de la population. L’analyse de ces différents facteurs
permet de définir une offre adaptée autant
à la cuisine du quotidien qu’à celle pour
recevoir et à celle qui suit les variations
saisonnières. Les activités de communication marketing sur le marché québécois
ont permis de développer la marque Le
Porc du Québec qui jouit, selon un
sondage CROP 2009, d’une notoriété de
88 % auprès des responsables des achats
alimentaires.
Cette image de marque forte ouvre la
porte au développement de produits haut
de gamme qui offre une alternative au porc
de commodité, dont le porc américain. La
Fédération poursuit donc ses activités de
Diminuer les importations
américaines
La concurrence états-unienne et les
importations de viande de porc d’autres
pays sont en croissance sur le marché
domestique. Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) prévoit que
les importations de viande de porc sur le
territoire canadien devraient atteindre
205 000 tonnes métriques en 2009. Il s’agit
d’une augmentation de 5 % par rapport à
2008 et de 48 % sur cinq ans. La viande de
porc exportée au Canada comprend
surtout les coupes sans os, comme les
filets de porc. Il est essentiel de mettre en
place des actions concertées afin de
contrer cette situation.
L’objectif ultime est de voir
le logo Le Porc du Québec
apposé sur les emballages
de produits de porc d’ici.
La FPPQ est membre
associatif d’Aliments du
Québec et certains abattoirs
et transformateurs de viande
de porc adhèrent à ce
programme.
communication marketing afin de contribuer au développement de la notoriété
et de l’image de marque au Québec. Elle
a lancée une nouvelle plate-forme publicitaire en septembre dernier (voir l’article
Oséistes, à table! à la page 26).
Offrir des programmes
de certification
La FPPQ est membre associatif
d’Aliments du Québec. Cet organisme,
voué à la promotion des produits agroalimentaires québécois, veut contribuer
concrètement, par des activités de promotion et de sensibilisation, à augmenter
substantiellement les parts de marché des
produits agroalimentaires québécois sur le
marché intérieur.
Certains abattoirs et transformateurs
de viande de porc québécois adhèrent au
programme d’Aliments du Québec. Cette
adhésion est d’abord un appui à une
démarche de reconnaissance des produits
agroalimentaires québécois par l’intermédiaire d’une identification claire de l’origine
des produits. En devenant membre
d’Aliments du Québec, les entreprises
obtiennent le privilège d’apposer le logo
Aliments du Québec sur leurs produits alimentaires pour ainsi donner une valeur
ajoutée à leurs produits. La FPPQ invite les
acteurs de l’industrie porcine à utiliser ce
logo pour les produits de porc transformés.
L’objectif ultime est de voir le logo
Le Porc du Québec apposé sur les emballages de produits de porc d’ici. L’utilisation
de plus en plus grande d’un tel logo
pourra changer les exigences des consommateurs et orienter leurs achats.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 25
DOSSIER MARKETING
La toute nouvelle plate-forme publicitaire du Porc du Québec, Oséistes, à table!,
a été lancée en septembre 2009. Celle-ci prend appui sur les points forts développés
par la campagne Ose le rose.
NOUVELLE PLATE-FORME PUBLICITAIRE
Oséistes, à table!
>> Nathalie
Vadnais, conseillère à la publicité et
à la promotion, FPPQ
[email protected]
L’association immédiate de la viande
de Porc du Québec avec la couleur rose et
la proposition de cuisiner le porc rosé vont
de soi. Plus de 60 % des consommateurs
font le lien entre la campagne Ose le rose
et la cuisson rosée.
L’invitation à la découverte pour plus
de plaisir et la promesse unique de la
marque Le Porc du Québec sont une fois
de plus intégrées dans la signature
publicitaire.
La campagne Oséistes, à table! se
veut un mouvement, une tendance qui
rassemble autour des plaisirs que procure
Le Porc du Québec. Les Oséistes se
définissent comme des partisans de l’ouverture, de l’audace et de l’innovation. Ils
prônent la quête des plaisirs gastronomiques, la convivialité et le dépassement des frontières culinaires pour mieux
voir la vie en rose. Leur démarche est
basée sur le fait d’oser rompre avec toute
forme de routine.
Gourmets
avant-gardistes
Oséistes, à table! s’adresse aux responsables des
achats alimentaires qui sont
consommateurs de porc.
Ceux-ci ont été définis en trois
groupes avec des habitudes
de consommation distinctes :
les gourmets avant-gardistes,
26
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
les expérimentateurs prudents et
les traditionnels.
La stratégie de diffusion
adopte une approche innovatrice qui interpelle le consommateur quand il est disposé à
nous écouter. Les médias utilisés permettent de cibler nos
consommateurs et de segmenter nos
marchés. Ils créent de l’échange et de l’interactivité. Ils misent sur la recherche d’un
environnement favorable en termes de lieu
et de moment. L’achat médiatique se veut
innovateur, générateur de contenu intéressant et utile pour chacun des groupes dans
le but de maintenir une relation positive
avec le consommateur. En 2009, l’innovation est au centre de la publicité, autant
dans l’approche créative que dans les
moyens de diffusion retenus et la présentation des coupes et des recettes.
Des programmes courts ont été diffusés à la télévision. Il s’agit en fait de capsules d’information-réalité de 75 secondes,
diffusées à heures fixes sur les réseaux
TVA, LCN et Les idées de ma maison.
L’émission porte le titre évocateur Histoire
de recevoir, le magazine télé des Oséistes
et est commanditée exclusivement par Le
Porc du Québec. Trente capsules originales ont été produites. Elles se retrouvent
aussi sur les sites Internet histoirede
recevoir.com et leporcduquebec.com. La
force des programmes courts est de contribuer à enrichir les valeurs de la marque,
de permettre au public de se reconnaître
dans les scénarios présentés et finalement
de les fidéliser au produit. Au fil des capsules, le public est sensibilisé aux messages concernant la modernité,
l’achat local, la qualité, la convivialité et finalement le bon goût du
Porc du Québec. La télévision
permet de présenter les différents
aspects du produit de façon
dynamique et de rejoindre un
vaste public.
Sur Facebook et Twitter
Le concept de la campagne permet
aussi l’utilisation des médias sociaux, ce
qui contribue à la position distinctive et
innovante de la marque. Une définition de
l’Oséisme est maintenant inscrite dans le
dictionnaire populaire Wikipédia et le
manifeste des Oséistes est publié sur
leporcduquebec.com.
Le Web 2.0 est aussi mis à contribution. Les gens ont été invités à se joindre
au mouvement Oséiste en devenant un
ami sur Facebook. Une page Twitter a
également été alimentée. Le tout a été
appuyé par une campagne de bandeaux
Internet et par l’intégration de contenu sur
une série de sites très performants en
fonction de la cible et des plats à promouvoir.
Les gourmets avant-gardistes ont été
interpellés sur les sites de Ricardo Larrivée
et de Josée di Stasio, deux animateursvedettes. Le site de recettes le plus visité
au Québec, recettes.qc.ca, qui présente
des recettes faciles du quotidien permet
de rejoindre les consommateurs plus traditionnels. Le site Web du magazine Coup
de Pouce a été utilisé pour rejoindre les
amateurs de nouvelles recettes simples et
rapides, nos expérimentateurs prudents.
Internet est maintenant le média numéro
un pour la recherche de recettes.
Finalement, des publicités ont été
publiées dans les magazines Coup de
Pouce, Châtelaine, Ricardo et Guide
Cuisine. Une page suscite l’intérêt et deux
demi-pages subséquentes démontrent la
variété, la nouveauté et éveillent l’appétit.
Une promotion au point de vente, en
collaboration avec la Maison des Futailles,
complète l’opération marketing du Porc du
Québec. On installera 50 000 collerettes
arborant la recette de carré de porc épicé
et chutney de canneberges sur des
bouteilles de vins en épicerie.
Le site Web leporcduquebec.com
s’est également harmonisé à la thématique Oséistes à table, les gastronomes
qui osent! avec une page d’accueil revue,
un manifeste gastronomique et huit
nouvelles recettes qui invitent à la découverte culinaire, à l’audace et à la convivialité des valeurs intrinsèques du Porc
du Québec.
Les membres du c.a.
se joignent au
Mouvement Oséistes!
Le 25 août dernier, le conseil d’administration de la FPPQ a été invité à
se joindre au Mouvement Oséistes dans le cadre d’une activité de formation à l’Académie culinaire de Montréal. Présentation publicitaire, formation sur les découpes et atelier de cuisine invitaient à la découverte
des nouvelles tendances de mise en marché.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 27
DOSSIER MARKETING
La FPPQ n’est pas la seule à partager l’objectif de promouvoir la viande de porc d’ici. Avec les
abattoirs et les transformateurs, plusieurs autres partenaires membres de la filière porcine
canadienne visent aussi ce but.
Des partenaires pour mettre
le porc d’ici en valeur
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
[email protected]
Canada Porc International
(CPI)
Canada Porc International a pour
mandat de développer les exportations en
faisant la promotion de la viande de porc
canadienne sur les marchés extérieurs.
Comme toutes les provinces canadiennes,
le Québec appuie financièrement cet
organisme avec qui il développe des projets et échange beaucoup d’information.
CPI étudiera, conjointement avec la
FPPQ, le rendement au détail du porc
canadien, états-unien et mexicain. Les
résultats de cette analyse permettront
aux abattoirs et aux courtiers québécois
et canadiens de bien comprendre la
La FPPQ participe annuellement avec
Canada Porc International au Salon
international de l’alimentation de Montréal
(SIAL).
28
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
valeur du porc canadien au-delà du prix,
comparativement aux standards américains. Cet outil contribuera à la compétitivité des filières porcines québécoise et
canadienne.
CPI a également pour visée d’augmenter la différenciation du porc canadien
sur le marché extérieur. C’est d’ailleurs cet
organisme qui gérera l’aide financière
annoncée, le 15 août dernier, par le ministre de l’Agriculture du Canada, Gerry Ritz.
Un montant de 17 millions de dollars sera
octroyé afin de dynamiser les activités de
marketing à l’étranger en faveur du porc
canadien. D’autres actions concertées
entre CPI et la Fédération sont donc à
prévoir à court, moyen et long terme.
À titre d’exemple, la Fédération
organise un séminaire pancanadien qui se
tient ce mois-ci, les 3 et 4 novembre, à
Montréal. Le but de cette initiative est de
partager l’information concernant la
qualité de la viande de porc et une
stratégie de différenciation pour l’industrie
canadienne.
La FPPQ participe aussi annuellement
avec CPI au Salon international de l’alimentation de Montréal (SIAL). Cet évènement, où les acteurs de l’industrie alimentaire se réunissent, représente une
opportunité sans pareil pour faire connaître les produits de porc québécois et
canadiens aux importateurs.
Porc Marketing Canada
(PMC)
Porc Marketing Canada a pour mission de promouvoir la viande de porc
canadienne sur le marché canadien. En
2006, pour faire face à la concurrence
américaine devenant de plus en plus
féroce, les provinces ont décidé d’unir
leurs forces en créant cette organisation.
Cette mise en commun permet au secteur
porcin canadien de faire des activités de
promotion plus efficaces.
Porc Marketing Canada travaille en
collaboration avec les abattoirs, les transformateurs et les distributeurs afin d’augmenter la consommation de porc canadien au pays et, par ricochet, de réduire les
importations. PMC initie, par exemple, des
associations entre divers transformateurs
de viande canadiens et des distributeurs.
La FPPQ est un membre actif de
PMC. Elle participe à la prise de décision
au sein de l’organisation et collabore à
l’élaboration et au déploiement de ses
activités. Une campagne publicitaire pancanadienne a d’ailleurs été lancée en mai
2009. L’objectif de celle-ci est de favoriser
la consommation de porc canadien auprès
des femmes qui ne mangent pas de
viande de porc.
Hôtels, restaurants et
institutions (HRI)
La FPPQ entretient des liens avec les
acteurs du milieu HRI québécois. Ces
derniers s’avèrent d’excellents ambassadeurs pour le Porc du Québec puisqu’ils
font découvrir les découpes et les recettes
aux consommateurs. La FPPQ crée, entre
des fournisseurs de viande de porc et les
HRI, des alliances qui permettent de valoriser le porc du Québec et d’augmenter sa
consommation. Ce travail fait en sorte que
des restaurants comme Les Rôtisseries
St-Hubert, Normandin et Valentine cuisinent avec le Porc du Québec.
Professionnels de la santé
La FPPQ entretient également de
bons liens avec les diététistes et les nutritionnistes québécois. Chaque année, elle
commandite la Journée des diététistes.
Lors de cet évènement, les citoyens sont
invités à consulter gratuitement un professionnel de la santé à la Place Ville-Marie à
Montréal. La FPPQ y tient également un
kiosque où elle donne des renseignements au sujet des valeurs nutritives et de
la qualité du Porc du Québec.
Il est important de garder contact
avec les professionnels de la santé, car ce
sont des porte-paroles crédibles auprès du
grand public.
La directrice du service Marketing de la
FPPQ, Carla Abbatemarco, et la diététiste
Ella Gorovoy lors d’une Journée des
diététistes commanditée par Le Porc du
Québec.
Détaillants en
alimentation
En 2008, selon la
société d'études marketing Ipsos Reid, plus
de 90 % de la viande
de porc vendue au
Québec provenait d’épiceries. Les boucheries,
épiceries fines, dépanneurs et magasinsentrepôts se partagent
les 10 % restants. Ces
données confirment la
nécessité de resserrer les liens avec les
principaux détaillants du Québec. Depuis
quelques années, la collaboration entre
ces derniers et la FPPQ a permis de mettre
en marché plusieurs découpes à valeur
ajoutée comme le mijoté de porc et le
carré de porc. La Fédération souhaite
poursuivre le déve loppement de nouvelles coupes et solutions-repas pour
stimuler la consommation de viande de
porc québécoise.
Au cours des prochaines pages, vous
pourrez d’ailleurs lire trois reportages qui
vous permettront de découvrir nos partenaires et principaux détaillants en alimentation au Québec: Sobeys Québec (IGA),
Metro inc. et Loblaws (Provigo).
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 29
SÉRIE PARTENAIRES
Du réconfortant mijoté de porc au surprenant filet de porc brie et canneberges,
l’entreprise québécoise Metro inc. mise à la fois sur la tradition et l’innovation.
METRO INC.
Tradition et passion
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
Issue, il y a plus de 60 ans, d’un
regroupement de marchands indépendants désireux de s’unir pour obtenir une
plus grande force d’achat, Metro inc.
demeure fièrement aujourd’hui une entreprise québécoise, implantée également en
Ontario. On la reconnaît au Québec sous
les noms des bannières Metro, Metro Plus,
Super C, Marché Richelieu, Les 5 saisons
et Marché Ami.
Pour Metro, le porc du Québec est
une viande santé, raffinée, facile à préparer et savoureuse autant sur le barbecue que lors des longues soirées
d’hiver. « Le porc est la viande qui se transforme le mieux. Le format est idéal et il est
facile à agencer avec toutes sortes de
saveurs », insiste Christian Cléroux, chef de
spécifications et développement des
viandes chez Metro inc.
Ces différentes formes et saveurs permettent à Metro de se distinguer de ses
concurrents. « Les gens vont chez Metro
parce qu’on leur offre des découpes et des
produits particuliers », souligne-t-il. Pour
innover et dénicher de nouvelles saveurs,
Metro échange et collabore beaucoup
avec la Fédération des producteurs de
porcs du Québec (FPPQ). «On a une grande
complicité avec la Fédération. Le bon support qu’on reçoit fait en sorte qu’on peut
facilement tester des méthodes de cuisson
et développer de nouvelles découpes »,
indique Christian Cléroux.
30
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
PHOTO: AUDREY GENDRON
[email protected]
Metro est la bannière la plus célèbre de l'entreprise. Au Québec et en Ontario,
on compte 339 magasins, dont 91 arborant la signature Metro Plus.
De précieux alliés
Le désir de toujours se renouveler
et de suivre les tendances sur le plan des
saveurs guide le développement de la
viande chez Metro inc. « Il faut faire
preuve de curiosité et toujours penser au
plaisir de manger que nous avons tous
pour développer de nouveaux produits »,
soutient Christian Cléroux. S’avouant luimême curieux et très gourmand, il
n’hésite pas à faire de nouvelles expériences culinaires à la maison. « Je fais
des tests de goût. J’ai fait un osso buco
avec du porc au lieu du veau. C’était
vraiment bon, alors on va l’offrir en
magasin cet automne », relate-t-il.
Cet intérêt envers la gastronomie
date de son enfance. « Ma tante avait une
épicerie et mon grand-père était boucher.
À la fin de mes études secondaires, je ne
GRAC
IEUSE
TÉ ME
TRO
savais pas dans quel domaine m’orienter,
alors je suis allé travailler pour ma tante.
J’ai appris le métier de boucher en magasin », raconte celui qui cumule aujourd’hui
30 ans d’expérience professionnelle dans
le secteur de l’alimentation. « J’ai eu tout
de suite la piqûre. Je n’ai jamais pensé
réorienter ma carrière », ajoute-t-il.
Christian Cléroux n’est pas le seul à
concocter des plats qui sont gage de
succès en épicerie. Les chefs cuisiniers
des restaurants et milieux hôteliers
créent des plats et mettent de l’avant
des découpes qui se retrouvent chez
Metro. « Ce sont eux qui nous influen cent et non le contraire »,
confie-t-il. Le carré de porc en est un bon
exemple. Il est, parmi les produits du porc,
le chouchou des clients de Metro. « C’est
plus facile de mettre en marché le produit
quand il est déjà connu grâce aux restaurants », souligne Christian Cléroux. Pour
faire connaître une nouvelle découpe
comme le carré de porc, le chef Cléroux
apprécie avoir comme allié la FPPQ qui
publicise beaucoup de recettes. « La FPPQ
a comme force de mettre en valeur des
recettes et des découpes de viande,
comme la coupe hôtel, dans les magazines
et sur Internet », relève-t-il.
C’est d’ailleurs la mise en marché du
carré de porc qui a amené Metro et la
Le filet de porc brie
et canneberges est
un des produits de
porc préférés des
consommateurs
québécois qui
font leurs emplettes
chez Metro.
FPPQ à accentuer leur collaboration. « On
a toujours travaillé ensemble, mais depuis
deux ans notre partenariat est beaucoup
plus rigoureux », souligne Christian
Cléroux. Ils ont fait équipe pour permettre
au carré de porc de se retrouver en cahier
publicitaire. «La circulaire a beaucoup d’impacts sur les ventes. Avant, le volume de
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 31
production de carré de porc n’était pas justifié pour le mettre en circulaire, mais
aujourd’hui, oui », explique l’employé de
Metro. Il ajoute que la mise en valeur du
carré de porc a permis de faire du porc du
Québec une viande raffinée avec laquelle
on peut recevoir. «On est loin de la chop de
porc, on a rehaussé le produit», précise-t-il.
Les coupes farcies ont aussi la cote
auprès de la clientèle. « Après le carré de
porc, le filet de porc brie et canneberges
est le favori », souligne Christian Cléroux.
Les viandes farcies en magasin permettent
aux consommateurs de s’offrir un repas au
goût particulier, mais aussi plus complet en
termes de valeurs nutritives. « On utilise
beaucoup de légumes pour farcir les
viandes. On crée ainsi des repas plus santé
et savoureux », affirme-t-il. Christian
Cléroux note que les enfants apprécient
particulièrement le mélange de viande et
légumes.
Le chef de spécifications et développement des viandes chez Metro révèle que
les coupes marinées, autrefois mal aimées,
connaissent un succès grandissant depuis
les dernières années. « La viande marinée
n’a pas toujours été perçue positivement.
Avant, les clients la voyait comme une
viande défraîchie à laquelle on voulait
donner une deuxième vie en la marinant »,
« La mise en
valeur du
carré de porc
a permis de
faire du porc
du Québec
une viande
raffinée avec
laquelle on
peut recevoir. »
explique-t-il. Cette perception est disparue.
« En 2009, on a connu environ 35 % d’augmentation des ventes des coupes marinées
toutes catégories de viande confondues.
C’est énorme!», poursuit-il. La marinade qui
a la cote chez Metro met en valeur un
arôme d’ici. En effet, selon M. Cléroux, la
tendance de l’heure en matière de saveurs
est « érable et piment jalapeno ».
Cuisine et réconfort
Si, à certains moments, les gens
désirent faire des découvertes gustatives,
à d’autres, ils souhaitent retrouver les plats
délicieux de leur enfance. « Les gens veulent des repas vite faits et traditionnels »,
explique Christian Cléroux. Pour répondre
à cette demande Metro offre le pain de
viande de porc. « Il est préparé en magasin
et offert dans un contenant recyclable et
allant au four», dit-il. Ces attentions répondent aux tendances du marché en facilitant
grandement la vie des clients qui veulent
se retrouver autour d’un repas chaud et
conventionnel.
La situation économique actuelle
influence aussi les tendances culinaires
puisqu’elle a un impact direct sur les aliments qui se retrouvent dans le panier
d’épicerie. «Les repas mijotés sont revenus
à la mode. Ces repas de porc offrent une
viande tendre et sont peu coûteux », mentionne-t-il. Metro offre ces plats en deux
saveurs : campagnard et tomate. En plus
de permettre aux gens de manger un
repas complet et chaud, le mijoté est
d’une grande facilité à concocter. « Dans
le contenant, les gens ont la viande et un
sachet de sauce. Et le mode de préparation est inscrit sur l’emballage », souligne
Christian Cléroux.
Chez Metro, la majorité des découpes
et des plats offerts sont préparés en magasin. « C’est une force pour nous d’avoir nos
bouchers en magasin et des comptoirs de
service pour la viande. En préparant tout
sur place, on est près des clients et on pos-
C'est la mise en marché du
carré de porc qui a amené la
FPPQ et Metro à accentuer
leur collaboration. L'arrivée
du carré de porc sur les
tablettes des épiceries a
permis, selon Christian
Cléroux, chef de spécifications et développement des
viandes chez Metro inc., de
valoriser le porc du Québec
en le montrant comme une
viande raffinée.
32
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
sède un excellent service à la clientèle »,
signale-t-il. Les bouchers sont formés et
ont accès à divers outils permettant d’uniformiser les produits. « Nous faisons des
vidéos de formation et chaque épicerie a
des fiches techniques qui permettent aux
aliments d’être uniformes d’un endroit à
l’autre. Les ingrédients, eux, sont supportés par notre centrale de mise en
marché qui approvisionne toutes les
épiceries », explique-t-il. Christian Cléroux
indique que la FPPQ participe financièrement au développement de ces fiches qui
permettent au carré de porc mariné
d’avoir le même goût et la même
apparence, qu’on l’achète à Rimouski ou
à Montréal.
Défis et opportunités
Christian Cléroux affirme qu’il est
stimulant de développer de nouveaux produits pour les consommateurs québécois.
Ces derniers sont, selon lui, des innovateurs en matière de gastronomie. « Les
Québécois ont une grande ouverture
d’esprit et sont raffinés dans leur alimentation. Les nouvelles découpes et produits
sont donc développés et offerts au
Québec en premier », explique-t-il.
L’entreprise qui possède plusieurs
épiceries en Ontario tient à partager ses
découvertes culinaires avec les clients de
cette province. « On est fier des produits
qu’on développe au Québec. On veut
apporter les histoires à succès en Ontario»,
souligne le chef de spécifications et
développement des viandes chez Metro.
Ce dernier veut continuer à soutenir
les produits du porc du Québec à l’aide du
placement en cahier publicitaire. « On
relance les produits comme le rôti de porc
et les mijotés. Il faut retaper sur le clou. On
ne bâtit pas d’un coup la réputation d’un
produit », soutient-il.
Christian Cléroux se lance également
un défi pour l’été prochain. « Les brochettes de porc ne se vendent pas très
bien, c’est décevant. Les gens se tournent
beaucoup plus vers les brochettes de
poulet et de bœuf. L’an prochain, je veux
travailler avec la FPPQ pour mettre en
valeur ce produit », insiste-t-il.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 33
SÉRIE PARTENAIRES
Plus de trente ans de partenariat unissent la Fédération des producteurs de porcs du Québec
et la division québécoise de l’entreprise Sobeys inc., mieux connue par les consommateurs
sous les noms des bannières IGA, IGA extra, Marché Bonichoix, Les Marchés Tradition et
Rachelle-Béry.
SOBEYS QUÉBEC
Exotisme et amour
de la bouffe
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
Par l’entremise de ses deux plus
célèbres bannières, IGA et IGA extra, l’entreprise Sobeys Québec veut séduire les
fins gourmets. « Les gens qui font leur
marché chez IGA sont des food lovers »,
souligne Pierre Théroux, chef de la mise en
marché des viandes pour la division
québécoise de Sobeys depuis 14 ans.
Cette expression anglophone colle bien
avec la Fédération des producteurs de
porcs du Québec (FPPQ) qui invite le
consom mateur à choisir « Pour plus de
plaisir, le Porc du Québec ».
« La FPPQ et nous avons le même
objectif : offrir une solution au client, lui
faciliter la vie et augmenter nos ventes.
Chacun, on trouve donc des avantages à
travailler ensemble », résume-t-il.
Experts-conseils et
fins gourmets
Pour séduire les amoureux de la
bouffe, Sobeys Québec compte sur un
service à la clientèle hors du commun,
selon Pierre Théroux. « Nous offrons un
service optimal aux consommateurs. La
viande est transformée sur place par les
bouchers. Les clients peuvent donc se
procurer un rôti tranché comme ils le
désirent. Des aide-gourmets sont aussi
présents pour conseiller la clientèle et lui
donner des idées pour apprêter la
viande », fait-il remarquer.
34
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC
[email protected]
Depuis les trois dernières années, Sobeys Québec mise sur les découpes de viande
prêtes-à-cuire. Ces produits répondent aux nouvelles exigences des consommateurs qui
désirent des aliments à la fois frais, rapides et faciles à préparer.
Les épiceries IGA se distinguent
également par la grande variété d’aliments
qu’elles mettent à la disposition des
clients. «Nous ne sommes pas une bannière à escompte. Chez nous, les consommateurs trouvent tout ce dont ils ont
besoin, de l’épice particulière aux légumes
les plus raffinés », mentionne Pierre
Théroux. IGA invite ainsi les amoureux de
la bouffe à faire de multiples découvertes.
Tendances et innovations
« Nous travaillons de concert avec la
Fédération pour mettre en marché de nouvelles découpes de viande permettant de
mettre en valeur la qualité du porc du
Québec », souligne Pierre Théroux. Il précise que ces nouvelles découpes sont, la
plupart du temps, des adaptations de
recettes de chefs cuisiniers qui œuvrent
dans le domaine de la restauration ou de
L'IGA extra Marché
Mario Milord, situé
à Brossard, en
Montérégie.
l’hôtellerie. « Les gens veulent retrouver en
épicerie ce qu’ils ont mangé au restaurant.
C’est intéressant d’avoir un partenaire
comme la FPPQ, parce qu’elle est en contact avec les chefs. Elle nous nourrit donc
de renseignements importants », ajoute le
responsable de la mise en marché des
viandes chez Sobeys Québec.
Cette collaboration fait en sorte que
des découpes inexistantes il y a quelques
années, comme le carré de porc, sont
aujourd’hui en vedette sur les tablettes des
supermarchés. « Avant, on retrouvait le
carré de porc seulement en hôtellerie et
au restaurant, maintenant nous l’avons
commercialisé », indique-t-il.
La côte de dos de porc est un autre
bon exemple de produit mis en valeur par
les restaurateurs, selon Pierre Théroux. Il
Sobeys inc.
possède
plus de
1 300 magasins
d’alimentation
répartis dans
les dix
provinces
canadiennes.
Au Québec, sa
bannière la
plus célèbre
est IGA.
rappelle qu’avant on mangeait surtout la
côte de flanc, qui est plus grasse.
« Aujourd’hui, quand on va au restaurant
Bâton rouge, on mange de la côte de dos.
C’est plus tendre, ça se découpe à la
fourchette. Le produit s’est développé de
façon incroyable quand les gens l’ont
découvert », raconte-t-il.
Pierre Théroux explique qu’une
entreprise comme Sobeys Québec doit
toujours être à l’affût de ce que les clients
désirent et de ce qui pourrait influencer
leurs habitudes de consommation. Selon
lui, les nouvelles tendances sont tournées
vers l’exotisme. Les aliments ayant une
touche asiatique sont particulièrement
appréciés. « Aujourd’hui, les gens voyagent beaucoup plus. On essaie donc de
leur offrir, ici, les mêmes expériences de
goût qu’ils ont vécu outre-mer. C’est ce
qui fait que la marinade thaïlandaise
remplace maintenant celle à saveur barbecue », souligne-t-il.
Depuis les trois dernières années,
Sobeys Québec misent également sur les
prêts-à-cuire. Ces pièces de viande déjà
marinées ou farcies répondent, elles
aussi, à une nouvelle tendance. « Les
prêts-à-cuire sont à mi-chemin entre les
surgelés et les recettes à réaliser en
entier. Les consommateurs ont l’impression de cuisiner eux-mêmes, mais d’une
manière simple », mentionne Pierre
Théroux. Les clients d’IGA bénéficient
Selon Pierre Théroux,
chef de la mise en
marché des viandes pour
Sobeys Québec, les
nouvelles tendances
gastronomiques sont
tournées vers l'exotisme.
Il affirme que les
voyages outre-mer
modifient les habitudes
de consommation.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 35
GRACIEUSETÉ SOBEYS QUÉBEC
Entreprise de la
Nouvelle-Écosse,
Sobeys inc. est
dans les affaires
depuis 1907.
entre autres de porc farci à la bruschetta
et au feta. « Ces produits sont intéressants parce qu’ils proposent aux consommateurs d’oser de nouvelles saveurs. Ils
permettent aussi aux clients de mettre
leur touche personnelle, comme ajouter
du miel ou du jus de pomme lors de la
cuisson », affirme-t-il.
Développement et
partenariat
À l’origine de ces produits innovateurs, il n’y a pas seulement les producteurs porcins et les détaillants d’alimentation. Les entreprises d’abattage et de
transformation du porc ont aussi un rôle
important à jouer. M. Théroux mentionne
que chacun peut proposer des idées
pour mettre en valeur le porc du Québec.
« L’idée de base est le partenariat »,
ajoute-t-il.
Ce travail d’équipe ne date pas
d’hier. Pierre Théroux souligne qu’un des
premiers exemples de cette approche
concertée est survenu dans les années
1980 quand la fesse de porc, produit très
populaire dans les années 1960, a connu
un déclin. « Les familles devenaient plus
petites, alors la fesse de porc ne se
vendait plus aussi bien. On a remarqué
que l’escalope de veau était très populaire. On s’est dit qu’on pouvait faire la
même découpe avec la fesse de porc »,
raconte-t-il. Sobeys Québec, les producteurs de porcs et les transformateurs ont
alors travaillé ensemble pour développer
cette nouvelle découpe.
Pierre Théroux laisse planer le secret
au sujet du développement de nouveaux
produits à court et à long terme. Les
consommateurs peuvent toutefois être
assurés que Sobeys Québec continuera
d’offrir, de concert avec les producteurs
porcins et les transformateurs, un produit
répondant à de hauts standards de
qualité. « Je ne peux pas dévoiler les projets que nous avons, mais il y a des plans
pour l’automne et de l’action à prévoir
pour la prochaine année », laisse-t-il
entendre.
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plus distancée de la surface, donc une meilleure protection
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36
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
SÉRIE PARTENAIRES
Les liens entre la Fédération des producteurs de porcs du Québec et Provigo (Groupe Loblaw)
sont appelés à évoluer si l’on en croit la directrice principale aux affaires corporatives
de cet important détaillant en alimentation au Québec. « Nous avons un intérêt à travailler
avec la FPPQ », dit Josée Bédard.
PROVIGO (GROUPE LOBLAW)
La qualité comme priorité
>> Audrey
Gendron, agente aux communications, FPPQ
[email protected]
L’entreprise Provigo, membre du
Groupe Loblaw, compte au Québec les
bannières Loblaws, Provigo, Maxi, Maxi &
Cie, L’intermarché, Axep, Presto et le Club
Entrepôt Provigo. L’entreprise et ses
marchands franchisés et affiliés emploient
près de 30 000 personnes au Québec.
Avec ses trois principales bannières
(Loblaws, Provigo et Maxi), aux vocations
différentes, l’entreprise Provigo (Groupe
Loblaw) a l’objectif de répondre aux
besoins de tous les types de consommateurs. Le nombre et la variété des
découpes de viande de porc offertes diffèrent donc d’une bannière à l’autre et
d’une succursale à l’autre, mais partout la
même préoccupation demeure. « Offrir
une viande de qualité est au sommet de
nos priorités », insiste Josée Bédard, directrice principale aux affaires corporatives
chez Provigo (Groupe Loblaw).
Expérience et diversité
La viande de porc vendue dans une
majorité de magasins de l’entreprise est
préparée dans un atelier de transformation
avant d’être distribuée dans ses épiceries.
« Nos spécialistes travaillent de près avec
les gens de l’atelier. Ils établissent avec
détail les critères de transformation de la
viande qu’on retrouve dans des cahiers
des charges. Ils déterminent, par exemple,
la coupe, la quantité permise de gras et
La côtelette et la longe sont parmi les découpes de viande de porc les plus en demande
chez Maxi. Cette bannière, reconnue pour ses bas prix, est apparue en 1984.
Aujourd'hui, la province compte près de 100 magasins Maxi et 16 maxi & Cie.
l’épaisseur de la côtelette de porc qui se
retrouvera sur les tablettes », souligne
Josée Bédard. Elle fait remarquer que le
travail en atelier de transformation permet
d’assurer un maximum de qualité au
produit. « Les coupes sont réalisées sous
conditions et dans un environnement contrôlé », précise-t-elle.
La variété et la quantité des découpes
de porc offertes dans chaque bannière
sont adaptées aux missions respectives de
ces dernières. « Il y a une plus grande
variété de découpes chez Loblaws. Cette
bannière se distingue aussi par son
comptoir de service », indique la directrice
principale aux affaires corporatives. Elle
mentionne que les clients qui visitent ce
marché d’alimentation trouvent également
une gamme importante d’assaisonne ments et d’aliments nécessaires pour
apprêter le porc. Chez Provigo, on
retrouve sensiblement les mêmes types de
produits, mais les variétés peuvent être
limitées étant donné les plus petites superficies des établissements portant ce nom.
« On retrouve aussi davantage de coupes
de viande farcie chez Loblaws et Provigo »,
souligne-t-elle.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 37
GRACIEUSETÉ PROVIGO (GROUPE LOBLAW)
Loblaws est la bannière de l'entreprise qui offre le plus de découpes de viande de porc
aux consommateurs. Elle se distingue aussi par son comptoir de service. Au Québec,
Loblaws a vu le jour en 1998. Les 37 magasins portant ce nom emploient quelques
5 300 personnes.
Les trois
principales
bannières de
l’entreprise
Provigo
(Groupe
Loblaw) sont
Loblaws,
Provigo et
Maxi. Ces
dernières ont
chacune une
mission
différente.
Bannières à escompte, Maxi et Maxi
& Cie mettent plutôt sur leurs tablettes les
découpes les plus conventionnelles
comme la longe et la côtelette. « Maxi est
le leader des bas prix. Il promet le panier le
moins cher et propose au client les
découpes et produits auxquels ce dernier
s’attend. Il y a donc une plus grande uniformité dans l’offre des coupes », explique
Josée Bédard.
Écoute et ouverture
Le détaillant en alimentation s’inspire
des produits offerts par les restaurants, les
petites boutiques ou boucheries artisanales
pour revoir et sélectionner les découpes qui
seront offertes dans ses magasins. Être à l’écoute du consommateur est une préoccupation constante de Provigo (Groupe
Loblaw). Celle qui œuvre pour cette entreprise alimentaire évoque comme exemple
la couronne de porc qui est arrivée dans les
épiceries à la suite d’une demande de la
clientèle. Les voyages sont aussi, selon elle,
une source d’idées nouvelles. Josée Bédard
soutient que la découverte d’un nouveau
produit du porc, lors d’un séjour à l’extérieur du pays, peut créer une demande sur
les marchés locaux. « Aujourd’hui, les innovations viennent de partout. On se doit de
38
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
rester à l’affût de l’innovation où qu’elle
soit », poursuit-elle.
Même si les découpes de porc sont
réalisées dans un atelier de transformation, les liens entre la Fédération des producteurs de porcs du Québec (FPPQ) et
Provigo, membre du Groupe Loblaw,
demeurent importants. Josée Bédard
souligne que le détaillant en alimentation
est ouvert à collaborer plus étroitement
avec la Fédération. « Nous avons un
intérêt à travailler avec la FPPQ », aviset-elle. Cette ouverture à la collaboration
se fond bien avec le climat de partenariat
vers lequel s’est tournée la FPPQ en signant une nouvelle convention avec les
abattoirs et les transformateurs. Tout
porte à penser que les liens entre la
FPPQ et cette entreprise évolueront en
ce sens et permettront de répondre toujours plus efficacement aux exigences
des consommateurs québécois.
Manon St-Hilaire, médecin vétérinaire, consultante pour les Aliments Breton
dans le cadre du programme SSPA-SA
SANTÉ
>>
Produire un porc
sans antibiotiques
Le taux de réussite de la production de porcs sans
antibiotiques s’élève à plus de 80 % dans un projet
mené depuis deux ans avec 10 000 truies.
Qui aurait cru qu’un jour, on me
demanderait de participer à la production
de porcs sans antibiotiques. Sûrement pas
moi! Dans mes cinq premières années de
carrière, mon rôle de vétérinaire était fortement lié aux traitements, aux contrôles et
à la prévention de différentes maladies.
J’étais plutôt le genre de vétérinaire à
ajouter des médicaments qu’à en enlever.
Ma philosophie était « Quand ca va bien,
on ne change rien ».
Voilà qu’en septembre 2004, mon
superviseur me demande de débuter un
projet dans une maternité de 1 200 truies.
Ce projet consiste à produire des porcs
sans antibiotiques, de la naissance à
l’abattage. Le cahier des charges avait déjà
été approuvé par l’organisme de certification Agro-Com. Il suffisait de l’appliquer!
Tout un défi! Pendant près d’un an, on a
appliqué le cahier des charges sans antibiotiques sans modifier notre système de
production. Le projet a pris fin un an plus
tard! Il a donc fallu mandater des producteurs indépendants pour fournir l’abattoir.
À ce moment-là, les besoins se situaient à
environ 150 porcs par semaine.
Imaginez ma surprise, lorsqu’en
octobre 2007, mon nouveau superviseur
me demande si je crois possible la production de porcs sans antibiotiques à
grande échelle. Le projet : 10 000 truies
sans sous-produits animaux et sans antibiotiques (SSPA-SA), rien de moins! Ces
10 000 truies possèdent un statut sanitaire
exemplaire. Cette fois-ci par contre, mon
superviseur me dit que toutes les chances
seraient mises de notre côté et qu’il serait
possible de changer la méthode de production. On a donc fait les changements
qui s’imposaient pour réussir. L’objectif:
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 39
produire 4 000 porcs SSPA-SA par semaine
avec un taux de réussite de 85 % des
cochons et des lots.
Des solutions de rechange
Il faut d’abord connaître la définition
du terme antibiotique. Ce mot vient du
grec anti pour « contre » et bios pour « la
vie ». C’est donc une substance qui a une
action spécifique avec un pouvoir destructeur. On peut aussi dire qu’il s’agit d’un
médicament qui a une action sur les
microorganismes (voir fr.wikipedia.org/
wiki/Antibiotique).
Dans le cadre de la production SSPASA, tous les antibiotiques, que ce soit par
voie injectable, par voie orale, pour
prévention ou pour traitement, doivent
être éliminés de la ferme. De plus, le cahier
des charges empêche l’utilisation des
autres médicaments tels que les antiinflammatoires et les vermifuges. Les seuls
produits qui sont alors permis sont les vaccins, les vitamines et les minéraux (voir le
Cahier de charges – Porcs sans sous produit animal et sans antibiotique «SSPA-SA»
– Les Viandes duBreton inc. déposé sur le
site de la FPPQ : http://www.fppq.upa.
qc.ca/documents/Producteurs/CAH_CHR_
ENT005.PDF).
Heureusement que l’ensemble des
fermes du projet n’utilisaient que rarement
ces différents produits dans un cadre
préventif et curatif. Autre défi de taille : les
truies ne doivent pas recevoir de médicaments à partir de 21 jours avant la mise-bas
et pendant la lactation. Ceci a été mis en
place pour éviter le passage de médicaments dans le lait de la truie. Les porcelets,
quant à eux, ne recevront aucun médica-
40
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
ment, et ce, de la naissance jusqu’à
l’abattage.
Lors de la mise en place du programme SSPA-SA, chaque producteur
désirant y adhérer a dû être audité par une
personne certifiée par Agro-Com. À ce
moment, le producteur ou le responsable
de chacune des fermes liées au projet s’est
engagé :
– à n’administrer d’aucune manière que
ce soit (injection, allaitement, par
gouttes, dans l’eau, dans la moulée...)
des antibiotiques au dit groupe de
porcs;
– à clairement identifier tout porc qui
aurait reçu des antibiotiques par un
« tag » noir à l’oreille afin qu’il soit
retiré dudit programme;
– à prélever un échantillon de chaque
livraison de moulée;
– à prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir sa porcherie
dans un bon état de propreté et à
assurer une saine gestion dudit
groupe de porcs.
Pour la mise en place du programme
dans les fermes, nous avons procédé de la
manière suivante. Nous avons d’abord
évalué le statut de santé des différents
troupeaux. Ils sont tous issus de fermes
avec un statut négatif au syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP).
Ensuite, nous avons dressé une liste des
différents antibiotiques utilisés. Nous
avons déterminé les moments critiques
dans les différentes étapes de la production où la perte des antibiotiques aurait
beaucoup d’impacts. Nous avons aussi
regardé les différentes solutions de
rechange qui s’offraient à nous : vaccins,
probiotiques, acidifiants et autres. Les
choix se sont faits en fonction de réussir la
production de ces porcs sans antibiotiques. La décision a donc favorisé
plusieurs produits, puisqu’il est plus facile
d’éliminer des produits une fois le programme en place et fonctionnel que de
partir un programme et échouer dès le
départ.
Pendant l’installation du programme
et encore maintenant, nous avons vécu
quelques petits problèmes de santé.
Heureusement, ils se ressemblent souvent
et nous avons développé des trucs pour
éviter les pertes. En maternité, les problèmes rencontrés sont les suivants : diarrhée néonatale, coccidiose et boiterie. En
pouponnière, il s’agit de diarrhée colibacillaire et de toux causée par des bactéries de type suis ( Streptococcus ou
Haemophilus parasuis [maladie de
Glasser]). En engraissement, les problèmes
se sont révélés plutôt rares. On a eu
davantage à gérer des contaminations de
SRRP dans des sites moins bien situés, soit
à haute densité porcine.
Les différents produits disponibles sur
le marché ont presque tous été essayés
avec des résultats parfois surprenants et à
l’occasion décevants. Le programme de
vaccination des truies a été modifié pour
favoriser une augmentation des anticorps
maternels dans le lait et ainsi protéger le
porcelet le plus longtemps possible
(ex. : vaccin coli, vaccination sauvage). Les
vaccins comme le Coliprotec et l’Enterisol
Ileitis sont toujours en essai dans certaines
pyramides et sont adoptés dans d’autres.
Nous utilisons aussi à l’occasion des
poudres d’œufs hyperimmunisées pour les
diarrhées, principalement dans un cadre
curatif. Certains probiotiques ont été
ajoutés dans les moulées de pouponnière.
L’acidification de l’eau est devenue nécessaire en pouponnière. On demande des
pH de l’ordre de 5,5 à 6,5. Certaines
fermes ont même travaillé avec des huiles
essentielles. J’avoue qu’il faut faire attention avec tous ces produits. Très peu de
distributeurs sont capables de fournir des
études d’efficacité. Souvent, celles-ci se
résument au contenu du produit et à
« comment il devrait agir ». Les coûts sont
en général très élevés. De plus, aucune
étude ne démontre si un produit interfère
avec un autre. Pour tout ce qui concerne les
problèmes respiratoires, il y a très peu de
solutions de rechange aux antibiotiques.
Dans l’ensemble, le programme a
assez bien fonctionné. Depuis, nous
avons produit plus de 82 % des porcs
SSPA-SA. Les responsables de ferme sont
tous en accord pour dire que les résultats
sont plutôt surprenants. Toutefois, certaines fermes ont vécu un retour à une
production normale, c’est-à-dire avec
une utilisation des antibiotiques.
L’efficacité des antibiotiques a été de
beaucoup améliorée. Il semble que le fait
d’avoir arrêté l’usage des antibiotiques
pendant près de deux ans ait favorisé la
croissance de bactéries sensibles à tous
les antibiotiques.
J’ai beaucoup revu ma théorie du
«Quand ca va bien, on ne change rien». Je
crois maintenant que lorsqu’on a un problème de santé ponctuel, on doit utiliser
les antibiotiques en curatif et parfois les
garder en préventif. Mais au bout d’un
moment, on devrait toujours se demander
« Est-ce que j’en ai vraiment besoin? »
Note
Ce texte est issu d’une conférence présentée
par l’auteure lors de la Journée provinciale
d’information pour les producteurs naisseurs,
le 12 novembre 2008.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 41
QUALITÉ
>>
Lucie Verdon, médecin vétérinaire, Chaire de recherche en salubrité des viandes, Université de Montréal
Transport et
certification: «
Go!»
« Go! » Transporteurs et producteurs transportant des
porcs, vous pouvez demander la certification pour le
programme de Bonnes pratiques de transport des porcs
(BPTP). Le système de certification est en place et prêt
à vous certifier.
La certification
Le programme de Bonnes pratiques
de transport des porcs (BPTP) a maintenant mis en place toutes les composantes pour offrir la certification aux
transporteurs. Élaboré par la Chaire de
recherche en salubrité des viandes (CRSV)
pour assurer la continuité de la chaîne de
qualité pour la salubrité et pour la
biosécurité des élevages, ce programme
de bonnes pratiques est en accord avec
le programme Assurance qualité canadienne (AQCMD), le plan de surveillance
et de contrôle des salmonelles et les systèmes HACCP des abattoirs. La formation
des transporteurs est en cours en collaboration avec l’ITA de Saint-Hyacinthe. Le
système de certification, dernier élément,
est maintenant en place et prêt à certifier
les transporteurs.
42
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
La certification est un
processus bien connu des producteurs de porcs du Québec. Par
exemple, dans le cadre du programme AQC MD et du programme Bien-être animal (BEA) du Conseil
canadien du porc (CCP), un auditeur
« valideur » accrédité, indépendant des
activités quotidiennes de l’entreprise,
effectue une visite des lieux, examine les
registres complétés et discute de l’application du programme. Le tout a pour but
de vérifier la conformité aux exigences
pour certifier le site selon le système de
gestion du CCP. Un tel système de gestion
pour le programme BPTP a été élaboré et
est maintenant fonctionnel.
Cette initiative dans le domaine du
transport des animaux, réalisée par la
CRSV en collaboration avec les intervenants du secteur du transport des porcs
au Québec (producteurs, transporteurs,
Fédération des producteurs de porcs
[FPPQ], Association québécoise des transporteurs d’animaux vivants [AQTAV]), est
basée sur des procédures normalisées
AQCMD et ISO. Les principes de base sont
l’impartialité, la compétence, la respon-
sabilité, l’ouverture et la confidentialité.
Plusieurs adaptations ont été faites pour
ce programme.
Particularités de la
certification BPTP
Trois niveaux de certification
Lors du développement du programme, plusieurs études ont démontré
que certaines exigences du programme
concernant la conception des véhicules et
le lavage-désinfection-séchage (voir Un
portrait des stations de lavage des
camions de transport des porcs vivants,
Porc Québec, Avril 2009) ne pouvaient être
répondues par les transporteurs. Pour leur
permettre de répondre graduellement aux
exigences du programme BPTP, une
approche avec trois niveaux de certification a été choisie et est disponible : niveau
or, niveau argent, niveau bronze.
Lors de l’audit, chacune des exigences obligatoires est évaluée. Toute la
flotte de véhicules du transporteur est
jugée, soit les véhicules transportant les
porcs de marché, les jeunes reproducteurs
et les porcelets, tant entre les fermes ou
les sites d’une même entreprise que vers
l’abattoir. Le niveau de certification
dépend principalement de la conformité
pour les véhicules transportant des porcs
de marché et des jeunes reproducteurs.
1. Niveau or : Tous les véhicules
de l’entreprise transportant
des porcs de toute catégorie
se conforment à toutes les
exigences obligatoires du
BPTP.
2. Niveau argent : Les véhicules de l’entreprise
transportant des porcs de marché et
des jeunes reproducteurs se
conforment à toutes les
exigences obligatoires du
BPTP. Les autres véhi cules ne se conformant
pas aux exigences,
soit sur la conception
(ex. : l’intérieur est
en bois non recouvert) et/ou sur le
lavage-désinfectionséchage (ex. : ne peut
être lavé l’hiver).
3. Niveau bronze : Aucun
véhicule de l’entreprise transportant
des porcs de marché et des jeunes
reproducteurs ne
se conforment aux exigences, soit sur
la conception (ex. : l’intérieur est en
bois non recouvert) et/ou sur le
lavage-désinfection-séchage (ex. : ne
peut être lavé l’hiver).
Le cycle des audits
Tout comme pour le programme
AQCMD, il existe deux types d’audit : complet (évaluation de la documentation –
3 mois de registres complétés, entrevues
et visite de l’entreprise) et partiel (évaluation de la documentation, entrevues sans
visite obligatoire).
Lors de la certification initiale, un
audit complet doit être réalisé. Puis, pour
maintenir la certification, un audit doit être
effectué annuellement.
Le type d’audit (complet
ou partiel) sera déterminé
par le niveau de certification obtenu, tel qu’indiqué
au tableau 1.
Processus d’amélioration
Comme la conformité au programme
peut rapidement changer
au cours d’une année, par
exemple si un transporteur a
accès à une station de lavage
ou modifie un véhicule, les transporteurs désirant modifier leur
niveau de certification peuvent
devancer l’audit annuel. Un audit
complet est alors exigé.
Les auditeurs
À l’instar du programme
AQC MD, des auditeurs BPTP
sont formés et accrédités pour
effectuer les audits. La CRSV est
l’organisme indépendant responsable de cette accréditation et de
tous les aspects techniques du programme. Elle est responsable de la
gestion du processus de certification, dont
l’évaluation des audits. La FPPQ est
responsable des aspects administratifs,
telles la délivrance du certificat du programme et la facturation du programme
(certificat et autocollants).
TABLEAU 1
NIVEAU DE CERTIFICATION ET TYPE D’AUDITS EXIGÉS POUR MAINTENIR
LA CERTIFICATION BPTP
Niveau
1er audit (initial)
2e audit
3e audit
4e audit
5e audit
Or
Argent
Bronze
Complet
Complet
Complet
Partiel
Partiel
Partiel
Complet
Partiel
Partiel
Partiel
Complet
Partiel
Complet
Partiel
Complet
Pour permettre
aux transporteurs de
répondre
graduellement
aux exigences,
trois niveaux
de certification
(or, argent,
bronze) sont
disponibles.
Certification réussie : affichez-le
sur vos véhicules!
En obtenant la certification, le transporteur peut utiliser le logo du programme
BPTP (voir ci-contre). Des autocollants (or,
argent ou bronze) à appliquer sur les
véhicules sont aussi disponibles une fois la
certification obtenue.
Les prochaines étapes
Avec le système de certification du
programme BPTP, tout est en place pour
certifier les entreprises de transports au
programme BPTP.
Pour plus de renseignements concernant le programme, pour connaître les
dates des prochaines formations ou pour
vous procurer un Manuel du transporteur,
contactez :
• à la CRSV : Hélène Bergeron
au 450 773-8521, poste 18242
([email protected])
ou Lucie Verdon
([email protected])
• à la FPPQ : Annie Lafrance
au 1 800 363-7672, poste 8702
([email protected]).
Grâce à ce programme, le transporteur, qu’il soit producteur ou non, peut
obtenir la certification et offrir à sa clientèle une preuve, indépendante, qu’il
déploie les efforts nécessaires pour maintenir la salubrité sans compromettre la
biosécurité en place.
Alors, allez-y : Go!
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 43
RECHERCHE/ENVIRONNEMENT
>>
Stéphane Godbout, ingénieur et Jean-Pierre Larouche, chimiste, Institut de recherche et de développement
en agroenvironnement (IRDA)
SOLIDE DE LISIER DE PORC
De solide problématique
à liquide énergétique
Des chercheurs du Québec ont démontré qu’il était possible de produire une
biohuile à fort pouvoir calorifique à partir du solide de lisier de porc. Ce carburant pourrait être utilisé pour alimenter des moteurs ou des brûleurs. Même si
plusieurs défis demeurent, les chercheurs ont bon espoir de rendre la technologie
viable économiquement et applicable à la ferme dans un avenir rapproché.
Pour pallier le problème de surplus,
plusieurs systèmes de traitement des
lisiers ont été mis au point au cours des
dernières années. Parmi les différentes
solutions étudiées, la séparation solideliquide semble être une alternative
intéressante pour résoudre le problème
de surplus de phosphore à la ferme.
Cependant, les biosolides issus de ces
systèmes de séparation doivent être
convenablement utilisés et la valorisation
énergétique à la ferme est une avenue
intéressante.
De façon générale, il existe deux
groupes de technologies reconnues pouvant transformer en énergie la biomasse
tels les biosolides issus de la séparation.
Le premier groupe concerne les procédés
de décomposition chimique tels que la
combustion directe, l’incinération et la
gazéification alors que le deuxième
concerne les procédés de digestion
biologique tels que la biométhanisation et
la production d’alcool par fermentation.
biohuile à l’aide d’un procédé de conversion thermochimique et à réaliser une
analyse technico-économique et environnementale du concept.
Dans le cadre du projet, un procédé
de pyrolyse sous vide a été utilisé. La
pyrolyse est un principe connu et pratiqué
depuis très longtemps. En effet, cette
Produire de la biohuile
L’objectif principal du projet visait à
produire, à l’échelle d’un laboratoire, de la
44
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Montage utilisé pour la pyrolyse
technique à la base de la fabrication de
charbon de bois aurait été utilisée pour la
première fois au début des années 1800.
La pyrolyse consiste en une réaction de
décomposition de la biomasse en absence
d’oxygène. Les hautes températures auxquelles la biomasse est exposée brisent
alors les liens présents dans la matière
30 %. Par la suite, il était séché jusqu’à
une teneur en matière sèche de plus de
95 % (voir figure 1).
Trois produits ont été obtenus, soit du
charbon, des liquides (phases aqueuse et
organique) et des gaz. Les gaz n’ont pas
été caractérisés dans le présent projet. La
détermination du pouvoir calorifique effectuée sur les charbons montre que l’énergie
contenue (entre 17,1 et 21,1 MJ/kg) est à
peu près semblable à celle retrouvée pour
différentes biomasses comme le bois, les
écorces et la cellulose (voir l’encadré). Plus
le charbon a été chauffé à haute température, plus sa valeur calorifique était faible
FIGURE 1
SCHÉMA DU PROCÉDÉ
Valeur calorifique de
quelques combustibles
Combustible
organique et produisent des gaz, du solide
(charbon) et du liquide pyrolytique.
L’objectif de la pyrolyse est de convertir la
biomasse en un ou des produits ayant une
énergie supérieure au produit original. Ces
derniers sont utilisables directement ou
transformés par l’entremise de réactions
supplémentaires permettant la production
de produits à valeur ajoutée.
Des essais ont été réalisés à trois
températures (200 °C, 400 °C et 600 °C)
tout en tentant de maintenir une pression la plus faible possible dans un réacteur (voir photo p. 44), soit entre 100 et
700 mm de mercure.
Le solide de lisier provenait d’un
système de séparation sous les lattes et
avait une teneur en matière sèche de
Cellulose
Lignine
Carbone pur
Écorce
Bois (moyenne)
Charbon gras
Charbon maigre
Coke
Fuel lourd
Fuel léger
Valeur calorifique
(MJ/kg)
15,9
25,1
33,7
20,9
18,4
31,6
32,0
30,6
40,4
42,1
Source : Girard et Napoli, 2005
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 45
condensation, etc.) devront être améliorés
afin d’avoir une plus grande portion de
biohuile.
TABLEAU 1
CARACTÉRISATION DES SOLIDES DE DÉPART ET DU CHARBON PYROLYTIQUE
Paramètre
Pouvoir calorifique
Teneur en eau KF
Matière sèche
Cendres
N total
Phosphore
Potassium
Calcium
Magnésium
Aluminium
Bore
Cuivre
Fer
Matériau de
départ
(MJ/kg)
(%)
(%)
(%)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
(mg/kg)
19,7
1,65
96,6
15,0
40 100
15 900
22 600
20 000
7 940
436
46,6
646
2 270
586 °C
17,1
3,46
98,9
44,5
32 500
47 300
62 600
57 300
23 300
1 630
100,0
2 550
7 630
Charbon
403 °C
19,9
1,90
99,0
37,1
43 700
40 000
52 900
48 500
19 600
1 090
84,2
1 510
6 960
238 °C
21,1
1,44
98,0
19,7
46 500
21 000
29 600
26 200
10 700
597
54,5
900
3 150
TABLEAU 2
RENDEMENT DES ESSAIS
Température
(°C)
Charbon
(% poids)
Phase organique
(% poids)
Phase aqueuse
(% poids)
Gaz et pertes
(% poids)
586
403
238
32
40
73
22
27
9,6
23
12
7,3
22
21
10
(tableau 1). Mis à part les matières sèches
et l’azote total, la plupart des éléments
associés aux cendres se retrouvaient dans
le charbon.
En considérant que la production
d’une phase liquide organique (biohuile)
était la cible, les meilleurs rendements ont
été obtenus à 403 °C (tableau 2). En effet,
lors de cet essai, 27 % des produits
représentaient la biohuile tandis que 40 %
était du charbon et 21 % était sous forme
gazeuse. Une phase aqueuse composée
de près de 70 % d’eau constituait le
dernier 12 %.
Le pouvoir calorifique de la biohuile
atteignait près de 30 MJ/kg (un diesel
atteint plus de 40 MJ/kg) tandis que celle
du charbon était en moyenne de
19,4 MJ/kg. Le trop grand contenu en eau
ne permettait pas à la phase aqueuse de
brûler. Donc, il est possible de produire
une biohuile ayant un pouvoir calorifique
important, mais les rendements obtenus
(ex. : modification des températures, du
temps de résidence, des températures de
46
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
L’aspect économique
Une analyse technico-économique
préliminaire basée sur les données
obtenues a été réalisée. Globalement,
pour une ferme type finisseur de
1 300 places ayant un volume de 2 322 m3
par année à gérer et opérant un système
de séparation sous les lattes pour résoudre
une problématique de surplus, le coût de
l’implantation de la technologie est
d’environ 19 $ du mètre cube de lisier brut.
En supposant que le marché pour écouler
le biocharbon et la biohuile (figure 2) soit
en place et que la valeur soit basée sur le
pouvoir calorifique, le coût par mètre cube
pourrait être diminué à 10 $.
L’augmentation du coût de l’énergie
et de l’acquisition des terres et l’optimisation ainsi que l’économie d’échelle potentielle de la technologie pourraient rendre
cette dernière attrayante pour le traitement des solides de séparation.
Pour une ferme type finisseur de
1 300 places avec un système de
séparation sous les lattes, le coût
de la technologie est d’environ
19 $ du mètre cube de lisier brut.
FIGURE 2
AVENUES POSSIBLES DE LA BIOHUILE
Il est possible
de produire une
biohuile ayant
un pouvoir
calorifique
important, mais
les rendements
obtenus
devront être
améliorés.
Un concept à optimiser
Le projet a démontré qu’il était possible de produire de la biohuile à partir
de la phase solide de lisier de porc. Ce
solide, une fois séché à une teneur en
matière sèche de 95 % permet d’obtenir,
dans des conditions spécifiques, une
biohuile représentant près de 30 % de la
masse de départ et d’un pouvoir
calorique atteignant 30 MJ/kg. Une fois
optimisée et d’une taille adaptée à la
ferme, cette technologie pourrait permettre de valoriser les solides de séparation de façon économique tout en
respectant l’environnement.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier la Fédération
des producteurs de porcs du Québec (FPPQ),
le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et
de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le
Conseil national des sciences naturelles et de
génie (CRSNG) et l’Institut de recherche et de
développement en agroenvironnement (IRDA)
pour leur contribution monétaire sans laquelle
ce projet n’aurait pu être réalisé. Les auteurs
tiennent également à remercier le support du
Centre de développement du porc du Québec
inc. (CDPQ), d’OLEOTEK, de l’Institut du porc
(IFIP), de l’Université de l’Illinois, de la ferme
Viaporc inc. et de Fertior ainsi que la participation de Lota Dabio Tamini et Caroline Côté
(IRDA) et de Patrick Chevillon (IFIP) et la collaboration de Roxanne Bernier d’OLEOTEK et
de Michel Côté, Martin Gagnon, Christian
Gauthier, Lise Potvin, Lorie Hamelin et Yesenia
Consuelo-Baez de l’IRDA.
Notes
Les ingénieurs Stéphane P. Lemay, Frédéric
Pelletier, Martin Belzile, Mausam Verma de
l’IRDA et Francis Pouliot du CDPQ ainsi que l’agronome Claude Charest de Fertior ont collaboré à la rédaction de cet article.
Les références liées à ce texte sont disponibles
auprès des auteurs.
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 47
SANTÉ
>>
Martin C. Pelletier, agronome, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles
Pourquoi un plan
de mesures d’urgence
en santé porcine?
En 2006, les membres de la filière porcine québécoise ont mandaté
la FPPQ pour développer un Plan d’intervention en gestion de crise
en santé porcine. Ce plan, attendu pour l’été 2010, identifiera les
ressources et les stratégies à mettre en place pour une intervention
rapide et efficace permettant de limiter les impacts de l’introduction
éventuelle d’une maladie exotique.
Qu’est-ce que les inondations du
Saguenay de 1996, la crise du verglas de
1998 et l’ouragan Katrina aux États-Unis en
2005 ont en commun? Bien peu de choses,
sauf que certains diront qu’ils ont tous été
causés par le réchauffement climatique.
C’est peut-être le cas, mais là n’est pas le
but de notre propos. En fait, ce qui nous
intéresse est l’aspect imprévisible de ces
trois évènements, notre peu de préparation pour y faire face et les impacts dévastateurs, tant du point de vue humain
qu’économique, qu’ils ont eu sur les personnes affectées. L’introduction d’une
mala die animale exotique, telle que la
fièvre aphteuse ou la peste porcine classique, dans le cheptel porcin aurait des
impacts similaires. Nous ferions alors face
à un évènement majeur qui perturberait
non seulement l’industrie porcine, mais
aussi les communautés rurales et
l’économie en général.
Bien que la plupart des productions
animales canadiennes comprennent des
exigences en matière de biosécurité et de
salubrité, le pays a déjà vécu des épisodes
de maladies exotiques. Nous avons encore
48
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
«Le plus
difficile en
situation de
crise est
d’expliquer
pourquoi nous
n’étions pas
prêts.»
– Trefor Munn-Venn,
Conference Board
du Canada
à l’esprit les épisodes récents de la maladie de la vache folle chez les bovins et de
l’influenza aviaire chez la volaille. En ce qui
concerne l’industrie porcine, les derniers
évènements marquants remontent à
plusieurs années alors que nous avons
connu des épisodes de fièvre aphteuse en
1952 et de peste porcine classique en
1963. Ce sont des maladies virales
extrêmement contagieuses. Les hôtes de
la peste porcine classique sont limités aux
porcs et aux sangliers, mais la fièvre aphteuse affecte tous les animaux à onglons,
soit les bovins, les moutons, les porcs, les
chèvres, les cerfs, etc. Les porcs sont
d’ailleurs d'importants amplificateurs de
ce virus (p. ex. : selon la souche virale, un
porc peut excréter autant de virus que
1 000 à 3 000 bovins, en moyenne).
Quels seraient les impacts d’une
flambée de cette maladie aujourd’hui?
Une étude de Serecon Management
Consulting Inc. d’Edmonton, réalisée en
2002, avance qu’un épisode de fièvre aphteuse causerait des pertes économiques
au Canada allant de 13,7 à 45,9 milliards
de dollars selon l’étendue de l’épidémie.
Nous avons cependant des exemples concrets ailleurs dans le monde. Nombreux
sont ceux qui se rappelleront l’épidémie
de fièvre aphteuse au Royaume-Uni en
2001 et les images télévisées des
immenses bûchers de carcasses d’animaux. Il a été estimé que cette épidémie
a fait perdre entre 4,91 et 7,36 milliards de
dollars à l'industrie du tourisme et entre
1,96 et 5,89 milliards de dollars à l'industrie agricole, dont 816 millions de dollars
directement aux producteurs. Au total,
près de 10 512 exploitations ont été
touchées, et environ 4 200 000 animaux
ont été abattus. L'épidémie avait pour
cause probable de la viande ou des produits carnés contaminés servis comme
aliments à des porcs.
Autre exemple : celui de l’épisode de
peste porcine classique aux Pays-Bas en
1997 où dix millions de porcs ont été
abattus. Environ deux millions de ceux-ci
étaient infectés ou vivaient près des
fermes infectées et huit millions l’ont été
pour des raisons humanitaires à cause des
pertes de marché. On estime que l’industrie porcine néerlandaise a diminué de
25 % en tonnage et de 35 % en nombre
d’animaux au cours de cette année-là.
Ailleurs, l’effet d’une telle crise a été
encore plus dévastateur. Des cas de fièvre
aphteuse à Taïwan en 1997 et en 2000,
combinés à l’incapacité du pays à éradiquer efficacement la maladie, ont mené à
un effondrement de l’industrie porcine
dans ce pays qui était auparavant un compétiteur féroce du Canada sur le marché
japonais.
Importance relative des modes de transmission
dans 880 épidémies primaires de fièvre aphteuse
entre 1870 et 1993
66 % par des produits carnés
>> 22 % de sources aérogènes
>> 6 % par l'importation d'animaux d'élevage
>> 4 % par des vecteurs passifs
>> 3 % par des vaccins contaminés
>>
Source : Tiré de http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/heasan/man/fmdfie/fmdfie-2f.shtml, ACIA, 31 août 2009
agir sur deux fronts : en prévention par des
mesures de contrôle rigoureuses aux frontières et en réaction par une capacité d’intervention rapide et efficace. En matière
de prévention, l’Agence canadienne d’ins-
pection des aliments (ACIA) a l’autorité et
la responsabilité de mettre en place toutes
les mesures nécessaires afin de prévenir
l’introduction des maladies dites à déclaration obligatoire au pays. Elle gère, en
Se protéger d’un danger
continuel
Quelle est alors l’importance de la
menace aujourd’hui? Au cours des dix
dernières années, l'apparition d'épidémies
de fièvre aphteuse au sein de plusieurs
pays préalablement exempts de la maladie et le fait que le virus soit actuellement
reconnu présent dans 60 pays démontrent
le danger continuel que cette maladie
représente. Pour ce qui est de la peste
porcine classique, des cas ont été rapportés en 1996 et en 1997 à Haïti et en
République dominicaine, des pays somme
toute pas très loin et avec lesquels nous
avons beaucoup d’échanges. Personne ne
peut quantifier précisément le risque
auquel notre industrie est exposée mais
aucun pays ne peut prétendre être à l’abri
d’une entrée accidentelle ou intentionnelle
du virus.
Comment peut-on alors se protéger
d’une incursion de telles maladies? Il faut
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 49
collaboration avec l’Agence des services
frontaliers du Canada, l’entrée des animaux et des produits à risque aux frontières et a en place un plan d’intervention
en cas de crise. Le contrôle de l’importation illégale des produits carnés est primordial puisqu’une analyse de plus de
880 épidémies primaires de fièvre aphteuse signalées dans le monde entre 1870
et 1993 a mis en évidence que 66 % des
épisodes ont été causés par ce type de
produits (voir l’encadré p. 49).
L’industrie a aussi un rôle à jouer dans
la prévention par l’implantation de
mesures strictes de biosécurité par tous les
intervenants de la production et de la
transformation. Il suffit que la fièvre aphteuse, par exemple, soit détectée chez un
seul animal pour que les marchés d’exportation soient rendus inaccessibles au
porc québécois pendant un minimum de
trois mois et vraisemblablement pendant
plus longtemps.
Si un foyer était confirmé, il faudrait
alors réagir rapidement et efficacement
pour limiter les dégâts. Dans une telle
situation, l’ACIA a la responsabilité légale
d’intervenir et d’agir comme première
instance dans les activités de contrôle et
d’éradication de la maladie. Mais l’industrie a aussi un rôle primordial à jouer pour
limiter la propagation de la maladie et
appuyer l’ACIA dans ses activités.
Puisque le mandat de l’ACIA se limite à
l’éradication de la maladie, l’industrie fera
face à un défi majeur pour gérer les
impacts de la crise causés par l’effondrement des marchés. Sachant que le
Québec a produit plus de 7 800 000 porcs
en 2008 et que l’équivalent de la moitié
de cette production a été exportée à
l’étranger, nous aurions un sérieux problème d’écoulement de nos produits.
Nous devrions vraisemblablement
procéder à l’abattage d’un grand nombre
de porcs en santé vu l’absence de marché
pour les commercialiser.
Plan d’intervention
en gestion de crise
Mais il n’y a pas de recette magique
pour limiter ces impacts. La seule stratégie
viable est de se préparer afin de réagir
rapidement et efficacement. C’est ce que
50
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
FIGURE 1
STRUCTURE DE GESTION DE CRISE
les membres de la filière porcine québécoise ont reconnu en 2006 en mandatant
la Fédération des producteurs de porcs du
Québec d’aller de l’avant avec le
développement d’un Plan d’intervention
en gestion de crise en santé porcine.
Depuis, une subvention de 222 250 $ a été
obtenu conjointement du Conseil pour le
développement de l’agriculture du
Québec (CDAQ) et du Fonds de
développement de la transformation alimentaire (FDTA).
Initié au printemps 2008, le projet vise
à mobiliser les partenaires de la filière dans
une stratégie d’intervention. Les maladies
exotiques ciblées par le plan sont la fièvre
aphteuse, la peste porcine classique, la
peste porcine africaine, la maladie
vésiculeuse du porc, la stomatite
vésiculeuse et la maladie d’Aujeszky
(pseudorage), car ce sont les maladies les
plus virulentes et qui auraient les conséquences économiques les plus importantes si elles étaient introduites dans l’industrie porcine québécoise ou canadienne.
La structure de gestion de crise a été
définie (voir figure 1). Cette structure est
celle utilisée par l’Équipe québécoise de
contrôle des maladies avicoles (EQCMA).
Elle est inspirée par des organisations similaires qui ont connu du succès ailleurs dans
le monde, en particulier aux États-Unis.
Chaque équipe a un rôle très spécifique à
remplir et doit donc mobiliser plusieurs
personnes au niveau de chaque intervenant de la filière. Des efforts sont maintenant déployés pour identifier les
ressources et les stratégies à mettre en
place pour une intervention rapide et efficace de chacune des équipes. Par la suite,
la seule approche pour valider le degré de
préparation de l’industrie est de tester les
capacités de chacun dans le cadre de
simulations. D’ici la fin du projet, attendue
à l’été 2010, une simulation en salle est
prévue à cet effet.
Puisque cela fait près de 50 ans que
l’industrie porcine canadienne n’a pas
fait face à une crise liée à une maladie
exotique, il est possible que nous soyons
encore de nombreuses années sans voir
d’autres incursions. Il est possible aussi
que cela arrive beaucoup plus tôt que
nous le souhaitions. Étant conscient de
ce risque et à la lumière des incidents
dans d’autres productions ou d’autres
pays au cours des dernières années,
nous nous devons d’être prêt à réagir.
C’est ce à quoi les partenaires de l’industrie porcine québécoise travaillent
présentement.
QUALITÉ
Dans le but de former et d’accréditer les personnes qui manipulent ou transportent
des animaux, une formation de formateurs a eu lieu en septembre dernier.
TRANSPORT DES PORCS
Un réseau de formateurs
pour la certification des
transporteurs
>> Jean
Béliveau, conseiller, service de l’assurance de la qualité, FPPQ
[email protected]
Dix-sept personnes du milieu de la
production porcine ont assisté à une formation centrée sur deux certifications : le
Transport Quality Assurance (TQA) et le
Certified Livestock Transport (CLT). Le TQA
est une certification qui accrédite les transporteurs, les producteurs et le personnel
d’abattoir à bien manipuler et transporter
les porcs dans l’objectif de contribuer au
bien-être du porc et de rehausser la qualité
de la viande. Le CLT est une accréditation
qui ressemble au TQA mais sur le plan
canadien et qui touche à la fois plusieurs
espèces: chevaux, moutons, porcs, bovins.
La production porcine est sans cesse
surveillée par des gens qui la connaissent
peu et qui peuvent lui faire mauvaise
presse pour quelconques raisons.
Rappelez-vous d’un certain reportage avec
un camion chargé de porcs qui traversait
l’île de Montréal en pleine canicule. Est-ce
que tous les transporteurs savent réagir
face à une telle situation? Chaque transporteur ou producteur a-t-il un plan d’urgence s’il arrivait un accident avec sa
remorque et que les porcs se retrouvaient
dans le fossé? On ne souhaite cette situation à personne, mais chaque année des
évènements malheureux se produisent.
Que faire en premier lieu? Que faire des
porcs en détresse? Et s’il y a présence de
public et de journaliste, comment réagir?
sujets abordés. Les autres thèmes ont sensibilisé les participants aux bonnes pratiques de manipulation des porcs. Quel
équipement utiliser? Comment intervenir?
Qu’est-ce que le point de balance sur l’animal à déplacer? Il a aussi été question des
porcs non ambulatoires, de biosécurité, de
lois et de règlements.
Les conséquences monétaires face
aux manipulations inadéquates sont
énormes. Le « pork checkoff », promoteur
du programme TQA, estime les pertes à
plus de 52 millions de dollars américains
pour les États-Unis. Ramené à une échelle
québécoise, on peut estimer un coût de
plus de 3 millions de dollars canadiens.
Peut-on récupérer partiellement ces
pertes? En revisitant nos façons de faire,
c’est possible.
Avons-nous vraiment le choix? Nos
principaux compétiteurs sur le marché de
l’exportation, les États-Unis, ont mis en
place le programme TQA depuis 2002 et
plusieurs abattoirs américains exigent la
certification aux transporteurs. Les statistiques démontrent une baisse de la mortalité dans le transport depuis la mise en
place du programme.
À votre tour
Surveillez dès la prochaine année les
formations TQA et CLT offertes dans votre
région. Il s’agira tout simplement de suivre
cette formation et de passer l’examen à la
fin du cours pour l’obtention de ces deux
certifications. Ainsi, toutes ces méthodes
concertées (nouvelle convention, lien
direct entre les producteurs, les transporteurs et l’abattoir) contribueront à augmenter la qualité de la viande et le bienêtre du porc québécois.
Les thèmes abordés
Lors de cette formation, l’établissement d’un plan d’urgence a été l’un des
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 51
ÉCONOMIE
>>
Véronique Drolet et Michel Morin, agroéconomistes,
Centre de développement du porc du Québec inc.
Produire un verrat
reproducteur… à quel prix?
La rentabilité semble difficile à atteindre pour un éleveur
œuvrant uniquement en sélection, selon une étude du Centre
de développement du porc du Québec. En effet, pour assurer
un profit à son entreprise, chaque verrat reproducteur devrait
PHOTO : CIPQ
rapporter 2 565 $ au lieu du prix de vente moyen de 800 $.
Avec un prix de vente moyen de 800 $ pour les verrats reproducteurs, l’entreprise
en sélection uniquement (races paternelles, comme le Duroc) peut difficilement
être rentable.
Au cours des dernières années, le
marché de la semence de verrats a subi
plusieurs mutations faisant diminuer la
demande de verrats de race pure
provenant d’éleveurs indépendants. Ces
changements ont été causés entre autres
par la diminution du nombre de truies au
52
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
Québec, l’augmentation de la présence
de grandes compagnies génétiques sur le
marché québécois et l’amélioration technologique. Cette dernière a permis de
réduire la quantité d’éjaculats nécessaire
pour faire une dose de semence, ainsi que
d’augmenter la durée de vie des doses.
On compte actuellement au Québec une
douzaine d’éleveurs indépendants qui
sélectionnent des animaux pour la production de verrats de race pure pour la
vente aux centres d’insémination.
Le Centre de développement du porc
du Québec inc. (CDPQ), en collaboration
avec des éleveurs de la Société des
éleveurs de porcs du Québec (SEPQ), a
élaboré un modèle de coût de revient du
verrat reproducteur. L’objectif était de
trouver le prix minimum de vente du verrat
de lignées maternelles (Landrace et
Yorkshire) ou de lignée paternelle (Duroc)
permettant d’assurer la pérennité des
activités de sélection.
Dans un premier temps, tous les
postes de dépenses associés à la sélection
génétique et pouvant occasionner des
frais supplémentaires comparativement à
un producteur de porcs commerciaux ont
été identifiés. Les postes retenus et ayant
fait l’objet d’une enquête à la ferme comprenaient les frais suivants : médicaments
et vaccins; alimentation; énergie; gestion
du lisier; assurances; intérêts à court terme
(CT) et à moyen et long termes (MLT);
main-d’œuvre; gestion des animaux morts;
insémination; marketing.
Les postes analysés
Ces postes ont pu être comparés
avec ceux de différentes études de coûts
de production, notamment celles de la
FPPQ (2008) et du Centre d’études sur les
coûts de production en agriculture
(CECPA, 2009). Des différences de coûts
entre les éleveurs sélectionneursmultiplicateurs et les producteurs commerciaux ont ainsi pu être observées. Le
tableau 1 regroupe les postes pour
lesquels une différence notable a été
observée.
Chez l’éleveur de race pure, il n’y a
que le poste « Alimentation » pour lequel
on a trouvé un coût inférieur par truie en
inventaire (284,51 $) comparativement au
poste « Alimentation » des producteurs
commerciaux des autres études.
Plusieurs éléments pouvaient expliquer
ces écarts. Entre autres, dans l’étude de
la FPPQ, il est noté que les entreprises
fabriquant leurs moulées étaient avantagées par rapport à celles qui achètent
TABLEAU 1
RÉSUMÉ DES FRAIS DES PRINCIPAUX POSTES À L’ÉTUDE POUR LE PRÉSENT PROJET,
L’ÉTUDE DE LA FPPQ ET CELLE DU CECPA ($/TRUIE EN INVENTAIRE)
Postes
Moyenne du projet
Alimentation des truies
284,51 $
Médicaments, vaccins et biosécurité
170,15 $
Insémination
157,51 $
Main-d’œuvre
658,82 $
Marketing (transport, entretien et carburant)
111,24 $
des moulées commerciales. Or, les trois
quarts des entreprises participant au
projet fabriquaient leurs moulées, ce qui
fausse quelque peu les résultats. De plus,
après discussion avec les éleveurs concernés, il semble que plusieurs d’entre
eux aient été très proactifs dans la gestion des achats d’ingrédients, ce qui leur
aurait permis de faire des acquisitions
judicieuses et d’éviter par le fait même
une hausse des coûts d’alimentation,
faussant encore plus les résultats.
FPPQ (2008)
CECPA (2009)
323,00 $
90,25 $
46,51 $
299,57 $
84,59 $
339,41 $
77,00 $
46,00 $
434,00 $
—
Concernant le poste « Médicaments,
vaccins et biosécurité », ces frais apparaissent plus élevés chez les producteurs
d’animaux de race pure (170,15 $/truie en
inventaire) que chez ceux en production
commerciale (moyenne de 81,39 $/truie
en inventaire). La santé et la biosécurité
de l’élevage est une préoccupation constante des éleveurs de race pure. Une
défaillance à ce chapitre a des répercussions sur l’accès à certains marchés
(comme les centres d’insémination) et sur
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 53
PHOTO : CIPQ
les prix reçus. Cette différence de frais
entre les éleveurs d’animaux de race
pure et les producteurs d’animaux commerciaux peut être expliquée entre
autres par des frais supplémentaires liés
à la biosécurité ainsi que par des suivis
vétérinaires plus rigoureux.
En ce qui concerne le poste
« Insémination », il semble que les entreprises œuvrant en sélection et en sélectionmultiplication voient leurs coûts augmenter (157,51 $/truie en inventaire) par
Les entreprises qui font de la sélection
pour des races maternelles, comme le
Yorkshire et le Landrace, s’en tirent mieux
puisqu’elles peuvent compter sur
le marché des truies destinées
à la multiplication comme autre
source de revenus.
des
PHOTO : CIPQ
inannonceurs
ex
Alpharma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
Centre d’insémination porcine du Québec inc. . . .
60
Distribution Godro inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
40
Fertilec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
Génératrices Pierre Roy inc. . . . . . . . . . . . . . . . .
56
Génétiporc inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33
Hypor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
49
Industries et Équipements Laliberté . . . . . . . . . .
55
Jyga technologies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
L.G. Hébert et fils ltée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
Merial Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
Nuvolt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41
Pfizer Canada inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2, 19
PIC Canada Ltd . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
31
Probiotech inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
45
Rocvale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
Société des éleveurs de porcs du Québec . . . . . . .
53
SyrVet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
Tôle Vigneault inc. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
56
TABLEAU 2
RÉSUMÉ DES FACTEURS D’INDEXATION APPLIQUÉS À DIFFÉRENTS POSTES DE DÉPENSES
Éléments
Alimentation
Santé et biosécurité
Insémination
Superficies
Facteur d’indexation
Postes impliqués
Selon CA* estimée et poids de vente
2
3
1,11
Alimentation
Vétérinaires et médicaments
Insémination
Énergie, Entretien des bâtiments,
Intérêts court terme et moyen-long termes,
Amortissements
Salaires et retraits
Transport et entretien des camions
Main-d’œuvre
Transport
1,7
1,3
* CA : conversion alimentaire
TABLEAU 3
ATELIER DE SÉLECTION - RÉSUMÉ DES REVENUS ET DES DÉPENSES
POUR LA PRODUCTION DE RACES PATERNELLES ET MATERNELLES
Dépenses
Revenus
Revenus - dépenses
Revenu cible du verrat reproducteur vendu
Race paternelle
Sélection uniquement
Race maternelle*
Sélection-multiplication
196 093 $
167 839 $
- 28 255 $
2 565 $
203 340 $
202 177 $
- 1 162 $
21 $
* Les revenus et les dépenses excluent ceux de la multiplication.
54
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
rapport à ceux des producteurs commerciaux (moyenne de 48,45 $/truie en inventaire), ne serait-ce que pour les prix de la
semence. En effet, la semence est en
moyenne beaucoup plus chère pour un
sélectionneur (75 $/double dose en race
pure) que pour un producteur commercial
(15 $/double dose).
Étant donné que les éleveurs de race
pure ont beaucoup de représentation à
faire pour vendre leurs animaux contrairement aux producteurs de porcs commerciaux, le poste « Marketing » a été ajouté
dans la présente étude. Ce poste n’est
analysé dans aucune autre étude, mais en
combinant les frais de transport, d’entretien et de carburant (frais inclus dans le
poste « Marketing »), il est possible de
comparer cette combinaison de coûts
avec les résultats de l’étude de la FPPQ.
Les éleveurs d’animaux de race pure ont
des frais supplémentaires (111,24 $/truie
en inventaire) en lien avec le marketing de
leurs animaux par rapport à un producteur
commercial (84,59 $/truie en inventaire).
Les frais supplémentaires seraient occasionnés par un plus grand nombre de
livraisons.
Pour la main-d’œuvre, les frais semblent encore une fois être plus élevés
chez les producteurs de race pure
(658,82 $/truie en inventaire) que chez les
producteurs commerciaux (moyenne de
377,00 $/truie en inventaire). Cette différence peut être expliquée en partie par
des frais additionnels occasionnés par le
temps supplémentaire dans les postes
« Santé et biosécurité », « Insémination »,
« Gestion des animaux morts » et
« Marketing ».
Le coût de revient
Pour arriver au coût de revient du
verrat reproducteur pour la lignée paternelle et la lignée maternelle, plusieurs
postes de l’étude du coût de production
de la FPPQ ont été directement indexés
(voir tableau 2) selon un facteur variant
entre 1,11 (autrement dit une hausse de
11 %) et 3 (une hausse de 200 %). Ce facteur d’indexation a été établi en tenant
compte des différences observées entre
l’étude du CDPQ portant sur l’élevage
de race pure et les autres études de
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PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 55
coûts de production portant sur les porcs
commerciaux.
L’objectif du modèle était d’estimer le
prix cible à obtenir pour un verrat de race
pure, une fois que l’ensemble des
dépenses et des revenus (excluant les
revenus provenant de la vente de verrats
reproducteurs) de l’entreprise étaient
comptabilisés. Pour l’entreprise en sélection-multiplication du modèle, le manque
à gagner qui doit être comblé par la vente
des verrats est faible; le revenu cible par
verrat serait de 21 $. Par contre, pour une
entreprise œuvrant en sélection uniquement, chaque reproducteur vendu devrait
rapporter 2 565 $ pour atteindre la
rentabilité. Cette différence s’explique par
le fait que les entreprises qui font de la
sélection pour des races maternelles ont
également la possibilité de faire de la
multiplication pour produire des truies
hybrides. L’atelier de multiplication est une
source de revenu important pour l’atelier
de sélection, ce qui diminue le revenu à
aller chercher lors de la vente d’un verrat
de race pure.
Avec un prix de vente moyen de 800 $
pour les verrats, l’entreprise en sélection
uniquement (races paternelles) n’est pas
rentable. Cela vient appuyer les renseignements recueillis auprès des éleveurs
comme quoi la sélection en Duroc est difficilement rentable et qu’il est nécessaire
d’être également actif en sélection de
races maternelles.
L’amélioration de la rentabilité de
l’entreprise active uniquement en sélection
semble théoriquement possible. Par
exemple, une analyse de sensibilité sur le
prix de moulées a montré qu’un prix plus
faible permettrait de réduire le revenu
cible à obtenir. Par contre, la hausse du
prix des ingrédients au cours des dernières
années n’a certainement pas aidé les
éleveurs. Une autre piste d’amélioration de
la rentabilité serait de hausser le nombre
de verrats vendus, ce qui permettrait de
réduire le revenu cible moyen à obtenir par
verrat. Cette avenue comporte cependant
des risques, car il n’est pas certain que la
demande puisse absorber les animaux
supplémentaires.
La rentabilité semble donc difficile à
atteindre pour une entreprise œuvrant
uniquement en sélection, sans compter
toutes les autres embûches pouvant survenir en production porcine (maladies,
environnement, réglementations). La
survie d’un bassin indépendant de sélection en génétique porcine n’est pas
garantie pour ce qui est des lignées paternelles. Elle est d’autant plus menacée
qu’elle est dépendante de l’ASRA. Des
modifications au programme ASRA risqueraient d’avoir des impacts importants
sur le bassin de sélection génétique.
Remerciements
Ce projet a été réalisé grâce à une aide financière du ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans
le cadre du Volet « Initiatives » du Programme
d’appui financier aux regroupements et aux
associations de producteurs désignés. Les
partenaires du projet étaient la Société des
éleveurs de porcs du Québec ainsi que les
éleveurs de porcs participants.
Cartes professionnelles
L.G. HÉBERT ET FILS LTÉE (abattoir)
Achats de truies et mâles de réforme
Daniel Bélanger
Directeur général
[email protected]
Tél : 450 791-2630
428, rue Hébert
Ste-Hélène de Bagot
Cté Johnson, (Qc)
JOH 1M0
Fax : 450 791-2968
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PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009
TIQUES
STATIS
Un éventail de données statistiques sur la production porcine et les prix est mis à jour régulièrement
sur le site Web de la Fédération à www.leporcduquebec.qc.ca.
>>
Charles Gagné, économiste agricole à la FPPQ
[email protected]
Production
canadienne de porcs
Au cours du premier semestre de 2009, la production porcine
canadienne a enregistré une décroissance importante de 4,5 %.
L'entrée en vigueur de la nouvelle législation du COOL américain a amené une chute drastique des exportations de porcs
vivants aux États-Unis. Ainsi, toutes les provinces exportatrices
de porcs vivants ont été lourdement affectées par cette
nouvelle loi états-unienne. La morosité des prix au comptant,
combinée avec le coût élevé des aliments, a aussi durement
affecté la rentabilité des fermes porcines canadiennes.
Prix de pool
Le prix de pool des deux premiers trimestres de 2009 n’a
pas réussi à dépasser les 130 $/100 kg. La morosité du prix
américain, combinée avec la crise du virus A (H1N1),
explique en grande partie cette situation.
PRODUCTION DE PORCS PAR PROVINCE (2009 VS 2008)
(CUMULATIF AU 25 JUILLET)
5
millions de porcs
2008
2009
4
PRIX DE POOL DU PORC AU QUÉBEC ($/100 KG)
Trimestre
Janvier à mars
Avril à juin
Juillet à septembre
Octobre à décembre
Moyenne annuelle
3
2007
2008
2009
130,85
141,48
126,10
86,07
121,13
92,24
127,96
145,83
121,70
121,93
126,23
125,79
2
1
0
Source: Encan électronique du porc
C.-B.
Alberta
Sask. Manitoba Ontario Québec Maritimes
Sources: Revue des marchés des bestiaux; Abattages d'origines et exportations de porcs
d'abattage vers les États-Unis
Viande de porc
en stock
Le ralentissement important des exportations américaines
de viande porcine, en baisse de 32 % pour le premier
semestre de 2009, a laissé beaucoup de viande sur le
marché domestique. Cette situation s’est évidement répercutée sur les stocks de viande dans les entrepôts réfrigérés
qui, en juin, ont atteint des niveaux records pour la période.
ÉVOLUTION DES STOCKS DE VIANDE DE PORC EN ENTREPÔTS
(EN FIN DE MOIS) AUX ÉTATS-UNIS
millions de kg
2009
2008
Moyenne 5 ans
310
290
270
250
230
210
190
170
janvier
mars
mai
juillet
septembre novembre
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009 57
Prévenir le « syndrome des 101 dalmatiens »
Le nouveau film de Disney, Opération G-Force, ne fait pas que des heureux. Ce film, qui met en vedette un
groupe de cochons d’Inde capables de sauver la planète, inquiète plusieurs défenseurs des droits des animaux.
Selon eux, Opération G-Force risque d’accentuer l’intérêt envers le cochon d’Inde. Ce phénomène est appelé
par plusieurs «syndrome des 101 dalmatiens», en référence au film du même nom de Disney qui, à sa sortie
sur les écrans, a provoqué une demande accrue de petits chiots tachetés. Plusieurs familles ont toutefois abandonné leur dalmatien lorsqu’elles ont compris que ce chien n’agit pas comme les personnages du film. Selon
Lyn Zantow, une bénévole dans un refuge pour animaux, les cochons d’Inde sont fragiles et ne devraient pas
se retrouver entre les mains de jeunes enfants. Disney est conscient du pouvoir que peuvent exercer ces films.
Sur le site Internet d’Opération G-Force et sur d’autres objets promotionnels de ce film, un message demande
aux spectateurs d’agir de façon responsable.
Nagez avec les cochons
aux Bahamas!
Source: cyberpresse.ca, 24 juillet 2009
De porc
De brèves nouvelles
concernant la production
porcine, d’ici et d’ailleurs
dans le monde.
et d’autre
>>
Audrey Gendron, agente aux communications, FPPQ
Le soleil, l’eau bleue… les cochons! Absolument! Lors
de votre séjour à Plantation Island, à Fowl Cay dans
les Bahamas, il vous sera possible d’aller nager non
pas avec les dauphins, mais avec les porcs. Cette
activité inusitée est offerte à tous les clients qui visitent l’archipel. À Pig Beach, situé sur l’île inhabitée de
Big Major, on vous proposera de nourrir les porcs
sauvages afin de pouvoir admirer les bêtes et de nager
avec elles. Bon voyage!
Source: www.royalplantationisland.com, 20 août 2009
Des porcs d’Harvard pour étudier la xénogreffe
Un accord signé entre l’hôpital du peuple de la province du Sichuan en Chine et l’université d’Harvard aux
États-Unis permettra à l’établissement hospitalier signataire d’importer quatre porcs génétiquement modifiés
provenant de la célèbre université américaine. Les deux institutions ont choisi de mettre en place un laboratoire conjoint d’études sur la xénogreffe, procédure chirurgicale qui permet la transplantation d’organes et
de tissus d’une espèce à une autre. Ils tenteront des greffes du foie, du pancréas et des reins du porc vers le
singe et feront des études connexes, telle la culture de reins et de foies destinés à des transplantations
humaines.
Un cochon avaleur
de diamant
Trafic de tracteurs
en Europe
Un cochon anglais n’a pu résister à l’attrait de l’ornement brillant recouvrant la bague d’une dame qui profitait d’une journée à la campagne. L’animal a pris la
bague d’Anne Moon entre ses dents et quand celle-ci a
réussi à libérer sa main, le diamant avait disparu.
L’enclos où loge le porc a été fouillé, mais rien n’a été
trouvé. Il semble donc que le diamant ne soit pas tombé
au sol, mais ait été avalé par l’animal. L’agriculteur, propriétaire du porc, attend donc que la nature suive son
cours afin de récupérer la pierre précieuse. L’histoire ne
dit pas pourquoi cette femme portait un tel bijou, valant
plus de 2 700 dollars, lors d’une sortie à la ferme.
En France, en Belgique et en Italie, les vols de tracteurs
se multiplient. La machinerie dérobée est souvent destinée aux pays de l’Est tels que la Roumanie. Expédiés
dans les 48 heures, il est difficile de retrouver la trace
des tracteurs disparus. En juillet dernier, une opération
policière sans précédent a eu lieu pour tenter d’enrayer
ce trafic. Plus de 600 policiers ont procédé à 60 perquisitions simultanées en Roumanie. Une trentaine de personnes ont été interpellées et une vingtaine d’engins
retrouvés. D’importantes sommes d’argent et des
armes ont aussi été perquisitionnées.
Le club de football breton, le Stade Plabennecois, qui
évolue pour la première fois de son histoire en
National, est soutenu financièrement par des agriculteurs locaux. Ces derniers seront même les principaux
commanditaires du maillot des joueurs. La saison
prochaine, l’inscription «L’agriculture passionnément»
apparaîtra sur le devant du maillot de l’équipe. «Malgré
les difficultés quotidiennes que connaît l’agriculture en
ce moment, il est possible de construire quelque chose
en étant réunis, afin d’aider un club rural au cœur d’un
territoire dont l’agriculture est le poumon économique»,
a expliqué dans Ouest France le président d’une association d’agriculteurs, Michel Adam. « Nous voulons
devenir l’un des partenaires principal du club. Ce projet
est une véritable opportunité pour l’image de l’agriculture. Plabennec est un club sérieux et stable, dont
nous partageons les mêmes valeurs : ruralité,
dynamisme, cohésion, ténacité. »
Source: Terre-net Média, 22 juillet 2009
Source: sportweek.fr, 4 juillet 2009
Source: bulletins-electroniques.com, 9 juillet 2009
Source: Yahoo France, 12 août 2009
58
Agriculture et football :
mêmes valeurs
PORC QUÉBEC ■ NOVEMBRE 2009