Collapsus laryngé chez un Norwich Terrier
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Collapsus laryngé chez un Norwich Terrier
Le Monde Vétérinaire Marie-Caroline Laurent, Cécile Clercx Collapsus laryngé chez un Norwich Terrier rapport de cas Le collapsus laryngé est une pathologie fréquemment rencontrée chez les races brachycéphales en association avec des lésions primaires des voies respiratoires supérieures telles que la stéonse des narises ou l'élongation du palais mou (Dupré et Heidenreich 2016). Chez le Norwich Terrier, le collapsus laryngé peut être présent en l'absence de toute autre lésion obstructive. Introduction Chez les Norwich Terriers (et les Bull Terriers), le collapsus laryngé est une pathologie primaire, qui conduit à des symptômes de sévérité variable, allant du simple bruit respiratoire jusqu’à la mort par asphyxie, et semble toucher une bonne partie des individus de la race (25 à 80 % des Norwich Terriers présentés en consultation pour signes d’obstruction respiratoire supérieure selon Johnson et collaborateurs (2013) et Koch et collaborateurs (2014)). Les études décrivent qu’il n’y a pas ou pas toujours de parallélisme entre la sévérité des lésions laryngées et la clinique. Une investigation endoscopique des voies respiratoires hautes est donc requise afin de déceler la pathologie chez les Norwich Terriers. Il faut ainsi porter une attention toute particulière au sein de cette race afin de pouvoir écarter les animaux atteints de la reproduction, au risque de sélectionner un standard de race fortement prédisposé à cette pathologie de l’appareil respiratoire supérieur à l’avenir (Johnson et al., 2013). Figure 1 : Photo de la chienne en consultation. le monde vétérinaire | # 164 | novembre 2016 20u Le Monde Vétérinaire Description du cas clinique Signalement et anamnèse Une chienne, de race Norwich Terrier, stérilisée, de 3 ans, pesant 5,7 kg est référée à la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège en raison d’un cornage inspiratoire, présent depuis l’acquisition à l’âge de deux mois. La fréquence de ce dernier semble avoir augmenté sur les dernières semaines mais aucun autre signe clinique tel que tachypnée, dyspnée inspiratoire, éternuements, reverse sneezing, toux, gagging, retching, stridor, stertor ou intolérance à l’exercice n’est à noter. Examen clinique La chienne présente un score corporel de 4/9 et des paramètres vitaux dans les normes (fréquence cardiaque de 80 bpm, fréquence respiratoire de 16 rpm et température rectale de 39.2°C). Le réflexe laryngo-trachéal est négatif. Par contre, un léger cornage inspiratoire aigu, sans dyspnée, ainsi que des sifflements à tonalité aigue (stridor) sont audibles en regard de l’auscultation trachéale proximale et des narines lors de l’inspiration. Diagnostic différentiel Le diagnostic différentiel des pathologies laryngées comprend le collapsus laryngé, la paralysie laryngée, l’œdème laryngé ainsi que les masses laryngées comprenant granulomes, abcès ou encore tumeurs. Au vu des signes cliniques, une pathologie nasopharyngée ou trachéale est moins probable. Examens complémentaires Une endoscopie de type investigation du syndrome « brachycéphale » a été réalisée, c’est-à-dire comprenant une endoscopie respiratoire supérieure et inférieure, une rhinoscopie rétrograde ainsi qu’une endoscopie digestive. L’endoscopie des voies respiratoires supérieures a révélé un voile du palais de longueur légèrement excessive ainsi qu’un collapsus laryngé de grade III (processus corniculés des aryténoïdes Figure 2 : Images endoscopiques du larynx de la chienne en inspiration : « kissing » lesions visibles sur les processus cunéiformes du cartilage aryténoïde complètement affaissés ventro-médialement dans la lumière du larynx. Processus corniculés du cartilage aryténoïde ayant perdu toute rigidité et provoquant une obstruction quasi complète de la lumière laryngée. Ventricules laryngés modérément éversés. venant faire obstruction devant la rima glottidis engendrant un collapsus laryngé quasi-total). Cependant, les aryténoïdes ne présentaient pas de réelle congestion ou d’œdème et les ventricules laryngés n’étaient que modérément éversés. La mobilité du larynx semblait correcte avec une ouverture suffisante du diamètre transversal lors de l’inspiration. L’endoscopie des voies respiratoires inférieures (trachée, bronches) ainsi que la rhinoscopie rétrograde et l’endoscopie digestive n’ont montré aucune anomalie majeure. Traitement Diagnostic En fonction de l’évolution des signes cliniques, d’autres options thérapeutiques pourraient être proposées aux propriétaires telles que la mise en place d’une corticothérapie anti-inflammatoire inhalée ou une option chirurgicale. En effet, cette dernière consisterait à réaliser une latéralisation du larynx même si celle-ci est peu décrite pour cette affection particulière dans cette race. De même, un électromyogramme pourrait aussi être préalablement réalisé afin d’investiguer une éventuelle origine musculaire ou neurologique. Un collapsus laryngé de grade III sans paralysie, associé au « Airway Obstructive Syndrome of Norwich Terriers », a été diagnostiqué sur cette chienne. Pronostic Le pronostic de cette pathologie est réservé au vu de la gravité des lésions observées pouvant mener à la mort par asphyxie. le monde vétérinaire | # 164 | novembre 2016 21u Une corticothérapie orale à dose antiinflammatoire, à base de prednisolone 0.5 mg/kg deux fois par jour pendant 5 jours puis une fois par jour pendant 5 jours et enfin un jour sur deux, a été proposée aux propriétaires. En parallèle de ce traitement médical, le port du harnais lors des promenades a été recommandé. De plus, une diminution des facteurs de stress, tels que le fait d’éviter les sorties lors de fortes chaleurs ou de réduire les exercices, a également été préconisée. Le Monde Vétérinaire Suivi Sept mois après la première consultation, un contrôle par e-mail est réalisé avec les propriétaires. La chienne est stable et est dans un bon état général. Elle ne présente toujours pas plus de signes cliniques qu’auparavant. Sa fréquence respiratoire reste aux alentours de 20 à 22 rpm au repos. Heloïse ne présente du stridor et du gagging que lors de grosses chaleurs ou de phases d’excitation mais toujours sans dyspnée associée. Elle est encore actuellement sous prednisolone 0.5 mg/ kg un jour sur deux et ne présente pas d’effets secondaires liés à la prise de ces corticoïdes (poids stable, pas de polyphagie ni de polyurie/polydypsie, pas de problèmes cutanés). Discussion Des études assez récentes (Johnson et al., 2013 ; Koch et al., 2014) ont montré que certains individus de la race Norwich Terriers présentent des anomalies au niveau de leur tractus respiratoire supérieur conduisant à des symptômes similaires à ceux observés lors de syndrome respiratoire obstructif des brachycéphales (BAOS). Chez ces derniers, des anomalies respiratoires dites primaires, dues à un raccourcissement significatif de la taille de la face par rapport à celle du crâne, peuvent être observées (Meola, 2013), telles qu’une sténose des narines marquée, un voile du palais trop long et trop épais, voire une hypoplasie trachéale (Dupré et Heidenreich 2016). Ces lésions peuvent entrainer d'autres, parmi lesquelles un collapsus laryngé, bronchique ou une éversion des tonsilles et des ventricules laryngés. Ces lésions résultent vraisemblablement d’une résistance ainsi que de turbulences augmentées au niveau des voies supérieures, pouvant aller jusqu’à entraîner de fortes détresses respiratoires (Fasanella et al., 2010 ; Johnson et al., 2013 ; Meola, 2013 ; Koch et al., 2014). En effet, lors de sténose des narines, la résistance au passage de l’air est amplifiée, créant ainsi une pression négative trop importante lors de l’inspiration dans la lumière pharyngée/ laryngée. Les tissus mous adjacents subissant une trop grande pression, de l’inflammation ainsi qu’une déformation constante de ceux-ci se mettent en place, comme par exemple le collapsus médial progressif des cartilages laryngés dû à une perte de rigidité. L’ensemble de ce remodelage aboutit à une diminution de l’ouverture de la rima glottidis, pouvant engendrer une obstruction sévère et donc mener à la mort par asphyxie de l’animal (Koch et al., 2003 ; Nelissen et White, 2012 ; White, 2012). Trois stades de collapsus sont classiquement décrits chez le chien. Un collapsus de grade I se manifeste par l’éversion des saccules laryngés. Le grade II est, quant à lui, caractérisé par l’affaissement médial des processus cunéiformes des cartilages aryténoïdes du larynx en plus de l’éversion des saccules. Le grade III est composé de l’ensemble des symptômes précédents accompagnés d’un collapsus des processus corniculés des cartilages aryténoïdes, menant à une obstruction de l’ouverture laryngée (Pink et al., 2006 ; Nelissen et White, 2012 ; White, 2012 ; Meola, 2013). Chez les races brachycéphales telles que les Bouledogues Anglais et Français, les Boston Terriers, les Pékinois, Shih-Tzus, Carlins et Boxers, il a été montré que jusqu’à 53 % des chiens présentaient un collapsus laryngé secondaire (Meola, 2013), pouvant même se manifester dès le plus jeune âge (Pink et al., 2006). Par contre, il a également été prouvé que certains chiens de race non brachycéphale, tels que le Bull Terrier ou le Norwich Terrier, étaient atteints de cette pathologie de manière primaire (Johnson et al., 2013 ; Koch et al., 2014 ; Spaull et Friend, 2014). En effet, au vu des anomalies retrouvées, les Norwich Terriers ne peuvent pas « phénotypiquement » être associés aux races brachycéphales (ratio taille de la largeur sur longueur du crâne et angle crânio-facial plutôt en faveur de mésocéphalie et absence globale de malformations primaires (sauf une élongation du voile du palais mise en évidence chez certains cas selon Johnson et collaborateurs (2013) et Koch et collaborateurs (2014)). Toutefois, selon Koch et collaborateurs (2014), un indice de mesure de la forme du crâne sur trois (longueur le monde vétérinaire | # 164 | novembre 2016 22u relative du squelette de la face sur le squelette du crâne) serait en faveur de la brachycéphalie dans cette race, pouvant faire penser que celle-ci évolue lentement vers un raccourcissement de la longueur de la face. En l’occurrence, nous pouvons donc penser à un collapsus laryngé primaire, non associé à une casue obstructive a niveau des voies supérieures des voies respiratoires supérieures chez les Norwich Terriers (Spaull et Friend, 2014) même si un pas vers la brachycéphalie ne peut être exclu chez certains chiens. Se pose ainsi la question de connaître la pathophysiologie derrière ce phénomène. Les chiens souffrant de syndrome brachycéphale présentent en général divers signes cliniques respiratoires tels qu’un cornage inspiratoire important, du stridor, de la dyspnée, de l’intolérance à l’effort, de la toux avec retching, des éternuements, du gagging, etc. pouvant aller jusqu’à des crises où l’animal peut tomber en syncope et/ou s’asphyxier (cyanose, tachypnée, orthopnée, hyperthermie, …). Divers degrés d’obstruction peuvent donc être mis en évidence chez ces races en corrélation avec la sévérité des symptômes observés. Des facteurs de risque comme l’obésité ou les situations de stress (excitation, exercice) peuvent également compliquer les symptômes déjà présents (Pink et al., 2006 ; Fasanella et al., 2010). Tous les Norwich Terriers ne présentent pas de signes cliniques d’obstruction respiratoire supérieure (20 à 75 % de la population). Quand ils sont présents, ceux-ci sont semblables à ceux retrouvés lors de syndrome brachycéphale. Par ailleurs, il a été démontré que ces symptômes n’étaient pas nécessairement corrélés à la sévérité de l’obstruction laryngée (Johnson et al., 2013 ; Koch et al., 2014). Étant donné que certains chiens atteints ne présentent pas de signes cliniques ni de malformations anatomiques visibles extérieurement avec un examen général dans les normes, une investigation endoscopique est donc primordiale afin de déceler une éventuelle obstruction laryngée chez les Norwich Terriers (Nelissen et White, 2012 ; Johnson et al., 2013 ; Koch et al., 2014). Le Monde Vétérinaire Dans certains cas, une paralysie laryngée peut être mise en évidence en parallèle d’un collapsus. Il est donc important de l’écarter lors de l’inspection endoscopique en cas de suspicion de collapsus laryngé. Cette pathologie serait due à un manque d’abduction des aryténoïdes lors de l’inspiration, acquise secondairement à une pathologie neurologique (dysfonction du/des nerf(s) laryngé(s) récurrent(s)) ou musculaire (dysfonction du muscle cricoaryténoïdien dorsal) (Tobias et al., 2004 ; Kitshoff et al., 2013 ; Macphail, 2014) mais certains la décrivent comme idiopathique (Nelissen et White, 2012). Une origine primaire congénitale aurait par ailleurs été décrite chez certaines races comme le Bull Terrier ou le Dalmatien. Par contre, cette pathologie est peu fréquemment rencontrée chez les chiens de petite taille (de <4 à 13 % des chiens de moins de 25 kg selon Nelissen et White (2012)) comme les Norwich Terriers et affecte majoritairement les chiens adultes à âgés. Elle se caractérise par les mêmes signes cliniques que le collapsus laryngé (avec fréquemment un changement de voix associé) et peut être uni- ou bilatérale (Tobias et al., 2004). Si l’anesthésie réalisée pour l’endoscopie est trop profonde, il se peut que le chien testé soit considéré comme un faux positif par diminution ou absence de mouvements des cartilages aryténoïdes. En cas d’examen endoscopique douteux, une administration de doxapram HCl en intra-veineuse peut être réalisée afin de stimuler la fonction respiratoire et ainsi d’observer ou non des mouvements laryngés (Tobias et al., 2004 ; Kitshoff et al., 2013 ; Macphail, 2014). Lors de syndrome brachycéphale, il a été démontré que le traitement chirurgical des anomalies primaires, comme la correction de la sténose des narines ou le raccourcissement du voile du palais, améliorait le pronostic, surtout si la chirurgie était réalisée dans le jeune âge (Koch et al., 2003 ; Johnson et al., 2013). Pour le collapsus laryngé, le traitement chirurgical reste controversé et dépend du grade de celui-ci. En effet, lors de collapsus laryngé de grade I, une sacculectomie peut être réalisée permettant ainsi une meilleure circulation de l’air à travers le larynx mais cette technique reste controversée étant donné que la correction des anomalies primaires seule pourrait permettre de réduire l’obstruction et ainsi de résoudre les anomalies secondaires par la même occasion (Mercurio, 2011 ; White, 2012 ; Jonhson et al., 2013). Lors de collapsus laryngé de grade II et III, le pronostic reste réservé et les options chirurgicales (latéralisation unilatérale de l’aryténoïde, laryngoplastie des aryténoides, résection des replis aryépiglottiques,…) s’avèrent plus compliquées (Pink, 2006 ; White, 2012) même si la latéralisation des aryténoïdes semble améliorer les signes cliniques (Nelissen et White, 2012 ; Macphail, 2014). En cas extrême de détresse respiratoire et/ ou de non-réponse aux traitements médicaux et chirurgicaux préalables, une trachéostomie permanente peut être réalisée (Nelissen et White, 2012 ; Macphail, 2014). Cependant, l’ensemble des corrections chirurgicales reste très peu documenté dans le syndrome obstructif des Norwich Terriers (Johnson et al., 2013). Un traitement médical peut toujours être tenté comme chez les races brachycéphales comprenant le plus souvent une corticothérapie antiinflammatoire ainsi que le contrôle du poids et l’éviction des facteurs de stress comme les efforts intenses lors de fortes chaleurs, l’excitation, etc. (Johnson et al., 2013 ; Meola, 2013). Une attention particulière est donc portée envers cette pathologie dans cette race spécifique actuellement. Aux États-Unis, les propriétaires et éleveurs de Norwich Terriers ont mis en place un comité “Health and Genetics Sub-Committee for Research on Upper Airway Syndrome in Norwich Terriers” afin de mieux comprendre cette entité (Johnson et al., 2013). Il est de ce fait important de réaliser des examens complets sur l’ensemble des Norwich Terriers afin de déceler les porteurs du syndrome et de pouvoir réaliser une sélection appropriée pour le futur de la race (Johnson et al., 2013). Conclusion Les Norwich Terriers sont porteurs d’un syndrome obstructif des voies respiratoires supérieures qui leur est le monde vétérinaire | # 164 | novembre 2016 24u 24p propre. Toutefois, plusieurs anomalies retrouvées chez ces chiens semblent correspondre à certains points clefs retrouvés lors de syndrome obstructif des brachycéphales. Une attention toute particulière devrait être portée au sein de cette race afin d’éviter le passage vers la brachycéphalie. Ainsi, les Norwich Terriers atteints peuvent présenter des signes cliniques variables, de très légers à très marqués engageant le pronostic vital de l’animal. Toutefois, la sévérité de ces signes cliniques ne semble pas toujours coïncider avec celle des lésions observées. Il est donc primordial de réaliser une investigation endoscopique afin de pouvoir situer chaque patient dans le tableau de la pathologie afin de proposer un traitement et un pronostic adéquats. Références : - FASANELLA F.J., SHIVLEY J.M., WARDLAW J.L., GIVARUANGSAWAT S. Brachycephalic airway obstructive syndrome in dogs: 90 cases (1991-2008). J. Am. Vet. Med. Assoc., 2010, 237, 1048-1051. - JOHNSON L.R., MAYHEW P.D., STEFFEY M.A., HUNT G.B., CARR A.H., MCKIERNAN B.C. Upper Airway Obstruction in Norwich Terriers: 16 Cases. J. Vet. Intern. Med., 2013, 27, 1409-1415. - KITSHOFF A.M., VAN GOETHEM B., STEGEN L., VANDEKERCKHOVE P., DE ROOSTER H. Laryngeal paralysis in dogs: an update on recent knowledge. 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