Le développement durable de l`agroalimentaire
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Le développement durable de l`agroalimentaire
"Le développement durable de l'agroalimentaire" Vendredi 25 novembre 2011 Contact Presse : Marie Tétard Mail : [email protected] Portable : 06 85 03 46 80 Imprimé sur du papier 100 % recyclé Inauguration de l'éco-usine agroalimentaire réalisée pour Le Sojami Ce projet, d'un coût de 1,4 millions d’euros, fait partie d'un programme d'investissements "Développement Durable", initié par AGROPOLE en 2008. L'usine a été financée par la Région et le Département à hauteur respective de 273 000 et 165 000 euros, soit 30% du projet total; Agropole Entreprises assure 70% de la réalisation totale. L'« éco-usine agroalimentaire » inaugurée aujourd'hui, doit servir d’expérience pilote aux entreprises agroalimentaires souhaitant investir dans un immobilier écoresponsable, mais aussi d'exemple d’investissements dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Dès l'origine, cette usine a été conçue comme un investissement optimisé, compatible avec une gestion très stricte, et des coûts de maintenance limités. Cette usine ne se contente pas, simplement, de cumuler toutes les techniques existantes du développement durable. Une sélection a été faite, prenant en compte les contraintes économiques et techniques propres au secteur agroalimentaire. Cette usine accueille la société Le Sojami, fabriquant de produits à base de soja bio lactofermenté, société engagée dans un programme "d'Ecologie Humaine". Il y a donc parfaite adéquation entre les objectifs de la conception de l'usine et la société qui l'occupe. L'investissement a permis de réhabiliter une friche industrielle, en appliquant les règles environnementales du bâtiment. Caractéristiques techniques de l'usine : 90 Panneaux solaires photovoltaïques (fabriqués dans l’usine voisine de Fonroche) sont reliés au réseau EDF. Ces panneaux servent également de brise soleil. Ils devraient produire 12 % de la consommation d'électricité de l'usine. Un système de récupération des eaux pluviales, permet d'assurer les arrosages extérieurs. L'architecture est réalisée en parfaite intégration paysagère avec un mur végétal extérieur sur l’aile du bâtiment. Imprimé sur du papier 100 % recyclé La structure est réalisée en béton avec une isolation extérieure, l'ensemble est recouvert de bardages en bois. Un système de ventilation naturelle a été mis en place dans les combles. Une Chaudière vapeur mixte gaz / bio masse, est capable de fonctionner à partir des huiles et graisses végétales récupérées dans les usines du site (proximité de l’approvisionnement et recyclage des déchets). Le fonctionnement des groupes de froid a été optimisé pour diminuer la consommation électrique des 1 000m2 de l’usine. Une Gestion Technique Centralisée du froid (GTC) et de nouveaux matériels permettent une économie d'énergie de 20 à 30%; la "Haute Pression flottante" produit du froid en fonction de la température extérieure et les "variateurs de vitesse" installés sur les compresseurs de froid limitent la consommation d'énergie. L'éclairage naturel est privilégié; l'éclairage zénithal des zones de circulation, dans la partie production, est assuré par des puits de jour. L'ensemble des bureaux est éclairé par de grandes baies vitrées. Un balcon dessert la partie administrative. Une salle de pause lumineuse et conviviale donne sur les parking enherbés. Les accès extérieurs sont éclairés par des LED. L'eau chaude est produite par une pompe à chaleur (thermodynamique). 3 mois après l'installation du Sojami dans cette nouvelle usine, on constate que la consommation électrique a baissé (facture identique pour 2,5 fois plus de superficie). Imprimé sur du papier 100 % recyclé Par ailleurs, cette usine implantée sur le site d'AGROPOLE bénéficie des équipements collectifs "Développement Durable" de la technopole, qui ont constitué le premier volet du programme d'investissements. Ces réalisations (515 K), présentées en juin dernier, s'articulent autour de 2 axes: la maîtrise de l'efficacité énergétique et l'intégration des énergies renouvelables. 1 - Maîtrise de l'efficacité énergétique : 1. Eclairages basse consommation (LED) Les éclairages communs classiques sont remplacés par des éclairages basse consommation (LED) ; la consommation électrique est réduite de 50%. *Sur les parkings de l'îlot central, les éclairages 110w sont remplacés par des éclairages 52w *Les coursives extérieures sont éclairées en 11w. 2. Gestion Technique Centralisée du Froid (GTC) La GTC pilote, depuis « l’ Unité Informatique Centrale » d’AGROPOLE, la production de froid des plateformes. Ce système permet, à l’aide de capteur de débit, de pression, de température et de niveaux : • De suivre le fonctionnement des installations frigorifiques du site, et d’identifier immédiatement toute dérive dans son fonctionnement • De traiter en temps réel les informations transmises par les automatismes, les commandes manuelles ou les alarmes des équipements du site • De faciliter la maintenance des équipements. Cette optimisation permet de réduire de façon significative la consommation électrique. 2 - Intégration des systèmes énergétiques renouvelables : 1 . Energie solaire photovoltaïque en dispositif autonome pour les éclairages extérieurs du site. La technique photovoltaïque convertit directement le rayonnement solaire en électricité par le biais de panneaux semi-conducteurs ; l’énergie produite le jour est stockée dans des batteries pour être réutilisée la nuit ; l'électricité n'est pas revendue à EDF, mais utilisée directement sur le site. 2 . Un véhicule électrique pour assurer la distribution quotidienne du courrier à l’ensemble des entreprises du site. Cette voiture, également utilisée pour les prélèvements laboratoires, est rechargée par une borne branchée sur le dispositif photovoltaïque autonome. Imprimé sur du papier 100 % recyclé 3 . Chauffe-eau solaires pour produire l'eau chaude des plates-formes de production et des modules de la pépinière d’entreprises. Des capteurs solaires plans chauffent les tuyaux dans lesquels circule l’eau du chauffe-eau Alternative possible : Les capteurs solaires tubulaires, système qui utilise le tube sous vide de circulation de l’eau, comme capteur solaire. 4 . Chaudières mixtes gaz / biomasse pour produire la vapeur nécessaire aux plates-formes de production. Enfin, présence sur le site : d'une station d'épuration mutualisée qui utilise la technique de traitement des boues actives « bio control » ce qui permet de diminuer de 40 à 50% le volume des boues résiduelles. Cette station d'épuration "nouvelle génération" a été la deuxième à voir le jour sur le territoire français. d'une plateforme d'allotissement et de stockage en température dirigée, maillon essentiel de la « chaîne logistique verte ». et Du Centre de Ressources Technologiques d'AGROPOLE, AGROTEC, qui propose un ensemble de services permettant aux entreprises agroalimentaires de progresser dans leur démarche Développement Durable: (certaines de ces démarches ont été effectuées par Le Sojami, occupant de l'usine) 1 - Une expertise 3D (Destination Développement Durable). Pour accompagner les industries agroalimentaires et les coopératives agricoles à construire et faire connaître leur démarche DD. Programme lancé par la Coop de France Aquitaine (ex FRCAA) et le groupe AFNOR. 2 - Différents diagnostics et formations : • • • • Des diagnostics thermiques : froid ou chaud, pour optimiser la production de chaleur ou de froid avec un minimum d'énergie, sur un cycle de fabrication. Des audits pour améliorer les process de fabrication existants afin de réduire la consommation d'énergie tout en maintenant rendements et qualités organoleptiques des produits. Des audits et des formations personnalisées en qualité, santé, sécurité au travail, social et sociétale. Des audits organisationnels pour optimiser les flux afin de maîtriser les coûts de revient. Imprimé sur du papier 100 % recyclé • Un audit "système d'information", rédaction d'un cahier des charges pour choisir des logiciels adaptés (ERP, WMS, gestion des stocks, calcul prix de revient, préparation de commande et logistique) permettant la dématérialisation des documents. 3 - Aide à la mise au point produit: • En développant des process capables de valoriser des composés nutritionnellement intéressants des fruits et légumes issus de l'agriculture bio et durable (ex: peau de pomme réutilisable). • En modifiant la formulation de certains produits afin d'éviter les ingrédients à fort impact environnemental (ex: l'huile de palme). • En valorisant les co-produits issus des écarts de tri. • En évitant les "écarts clients" par une meilleure adaptation des produits aux marchés et aux clients via l'analyse sensorielle et le panel consommateurs. 4 - Plus généralement, un raisonnement de la ligne de fabrication dans son ensemble: approvisionnements de matières 1ères (provenance géographique, conditions sociales et écologiques de fabrication), optimisation des quantités et qualité de produit mis en œuvre, conditions de destruction du produit final et recyclage des déchets. a. au niveau produit b. au niveau process (machines composant la chaîne de fabrication) Imprimé sur du papier 100 % recyclé La société LE SOJAMI, et son créateur Jean-James GARREAU Jean-James GARREAU, Docteur en biologie et chercheur indépendant en Ecologie Humaine à l'Université des Sciences de Bordeaux, s'intéresse à la nutrition à travers 3 axes : la diététique médicale, l'économie et l'écologie. La situation de surconsommation animale le pousse à s'intéresser aux protéines végétales et au soja. Passionné par la microbiologie, il travaille sur la lactofermentation du soja. Brevetée en 1995, la lactofermentation du soja est un procédé unique qui a permis au Sojami d'être lauréat du Concours Agropole en 1996. En 1997, Jean-James Garreau crée la société Le Sojami, et s'installe dans la pépinière d'entreprise d'Agropole. Aujourd'hui, Le Sojami développe toute une gamme de produits élaborée à partir de lait de soja lactofermenté (des spécialités à tartiner, des sauces, des desserts et des glaces) et de lait de riz. En appliquant les techniques de la fromagerie artisanale à un lait de soja bio cultivé dans le Sud-Ouest de la France, Le Sojami obtient également un tofu onctueux, riche en saveurs et en atouts nutritionnels. La société emploie aujourd'hui entre 8 et 10 personnes et réalise 95% de son chiffre d'affaires en magasins spécialisés. Les perspectives de développement se situent surtout en GMS, par la production de produits réalisés sous marque distributeur. L'éthique de l'entreprise se concrétise par différents engagements: l'intégralité du soja bio utilisé est d'origine française, produit dans le sud-ouest, ce qui permet de minimiser le transport et les émissions de CO2. Dans la mesure du possible, les approvisionnements locaux et de proximité sont privilégiés. la fabrication de produits à base de soja permet d'offrir des alternatives végétales riches en protéines, aux produits d'origine animale. Pour information, la production d'un kilo de protéine animale nécessite 6 fois plus de terre que la production d'un kilo de protéine de soja. pour protéger l'Amazonie, Le Sojami s'engage à verser 1% du montant des ventes de ses produits à tartiner au programme "Zéro déforestation" mené par l'association ARUTAM. Enfin, dans le cadre de l'association IRENIS (Institut d'Ecologie Humaine), dont il est un des fondateurs, Jean-James GARREAU a conçu un documentaire en collaboration avec Claude AUBERT (Ingénieur agronome et pionnier de l’agriculture biologique). Ce documentaire de 75 minutes, réalisé par Kevin GARREAU, aborde le thème de la revalorisation quantitative et qualitative de la protéine végétale dans l'alimentation humaine. "…Ce documentaire a pour but d'éveiller les consciences : manger est un acte essentiel et capital, un véritable POUVOIR individuel. Lorsque ce pouvoir devient pouvoir d’achat, il permet au consommateur de devenir le véritable acteur du changement, et non plus de rester le spectateur passif d’évènements inéluctables…" Imprimé sur du papier 100 % recyclé Les auteurs de ce film insistent sur le fait qu’un système agricole et agroalimentaire ne peut être durable que s’il repose sur les 3 piliers suivants : la santé des personnes, la santé des économies et la santé de l’environnement. Seule cette prise de conscience peut nous permettre de «nourrir l’avenir», et les 9 milliards d'êtres humains qui peupleront la terre en 2050. Le film documentaire sera projeté à l'auditorium d'Agropole à l'issue de l'inauguration (18heures). Ce dossier et les photos de la manifestation sont téléchargeables sur le site Internet d’Agropole : http://www.agropole.com, rubrique Espace Presse (bas de page). Imprimé sur du papier 100 % recyclé Imprimé sur du papier 100 % recyclé