Pneumologie et Allergologie - Fédération Française de Pneumologie
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1 Pneumologie et Allergologie Daniel Vervloet Service de Pneumophtisiologie et Allergologie Respiratoire Marseille Dominique Muller Pneumologue Metz 1) Importance de la pathologie allergique en France et dans le monde Les maladies allergiques sont une des causes les plus fréquentes de maladies chroniques dans le monde et prédominent dans les pays développés. (1-7). L’étude ISAAC (1) (fig 1-2) en particulier confirme cette observation pour l’asthme, la rhinite, la conjonctivite allergique et l’eczéma atopique. Tout récemment l’Organisation Mondiale d’Allergologie qui fédère plus de 70 sociétés régionales ou nationales d’Allergologie a adressé à ces sociétés un questionnaire (8) pour mieux connaître l’état des maladies allergiques, et le nombre de médecins impliqués de façon spécifique dans leur prise en charge. Trente trois pays ont ainsi répondu représentant une population totale de 1 milliard 390 millions d’individus. Les taux de prévalence rapportés varient de 7,5% à 40% avec un taux rapporté pour la France de 20%. Les taux les plus bas sont notés en Colombie, Italie, Philippines, Turquie, Afrique du Sud, les taux les plus hauts au Japon, Ukraine, Suède, Bulgarie et Royaume Uni. Si cette enquête comporte à l’évidence des biais méthodologiques, et si pour certains pays il existe des discordances entre les résultats obtenus et ceux publiés par les enquêtes ISAAC ou Européennes (ECRHS) il n’en demeure pas moins que ces chiffres relèvent une prévalence élevée de la pathologie allergique à travers le monde. 2) Augmentation de la prévalence des maladies allergiques De nombreuses études ont montré que la prévalence de l’asthme mais aussi de la rhinite allergique a doublé ces 15 dernières années (9-10). En France, 3 études épidémiologiques successives menées à Paris montrent que la prévalence cumulative de l’asthme est passée de 3,3% en 1968 à 5,4% en 1982 et 13,9% en 1992. La prévalence de la rhinite allergique varie de 3,8% à 10,2% entre 1968 et 1982 et atteint 28,5% en 1992 (10) (fig 3). L’augmentation de la prévalence a été également notée dans les autres pathologies allergiques (dermatite atopique, eczémas, conjonctivites, allergies alimentaires et médicamenteuses). 3) Les grandes pathologies allergiques concernant le pneumologue 3.1 L’asthme L’asthme touche en France 3,5 millions de personnes et est responsable d’une morbidité importante : 63000 journées d’hospitalisation par an, 15 millions d’années de bonne santé perdue (Daly’s) pour un coût annuel global estimé à 1,5 milliard (111 2 15). On estime que 80% des asthmes chez l’enfant sont associés à un terrain atopique. Cela veut dire qu’il existe une relation entre l’asthme bronchique et l’environnement allergique. Par ailleurs, plusieurs travaux (9) ont montré que la sensibilisation par elle-même (allergènes fungiques, acariens, animaux plus d’ailleurs que pollens est un facteur de risque de développement de la maladie asthmatique. 3.2 La rhinite allergique et les relations nez-bronches (16) Le rapport de l’OMS (ARIA) souligne la fréquence des rhinites allergiques et leur relation avec l’asthme bronchique. On considère que la prévalence de la rhinite est 3 fois plus importante que celle de l’asthme (20 à 30% de la population selon les études et les pays). La proportion d’asthmatiques qui souffrent de rhinite est de 80% et chez les rhinitiques la prévalence de l’asthme est le double de celle de la population générale. Ainsi, l’hyperréactivité bronchique est fréquente chez les rhinitiques. Il est établi qu’avoir une rhinite est un facteur de risque d’apparition d’asthme. Ainsi est-il non seulement licite mais extrêmement important pour le pneumologue de rechercher la présence d’un asthme chez un patient souffrant de rhinite et vice versa. 3.3 Les chocs anaphylactiques Une grand partie des chocs anaphylactiques s’accompagne de bronchospasme et / ou d’œdème des voies aériennes. Par ailleurs, l’asthme est un facteur de risque reconnu de gravité des réactions anaphylactiques. Aussi, le pneumologue doit connaître les causes des chocs anaphylactiques, les diagnostiquer et les prévenir. L’anaphylaxie est une réaction sévère d’hypersensibilité (17) et plusieurs études (18) ont permis de chiffrer les prévalences, les degrés de sévérité et les principales étiologies. Il s’agit d’allergies alimentaires (25% des cas), d’allergies aux venins d’insectes (25% de cas) et d’allergies médicamenteuses (50% des cas). Concernant les allergies alimentaires sévères, la présence d’un asthme bronchique est un facteur de risque pour une réaction sévère voire fatale (19). En ce qui concerne les allergies médicamenteuses, l’étude Française du réseau d’allergo-vigilance 2003/2004 (18), hiérarchise en termes de fréquence les différents médicaments en cause : antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, myorelaxants, produits de contraste iodés et latex. L’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) a publié un texte sur la prévention du risque allergique en anesthésie (20) avec en particulier un algorithme de conduite devant un patient ayant rapporté une réaction anaphylactique par anesthésiques. Concernant les allergies aux venins d’Hyménoptères (21) rappelons l’intérêt de la désensibilisation spécifique qui est d’une efficacité certaine (95% de succès) et qui prévient les réactions mortelles. Dans ce domaine, il faut insister sur la nécessaire éducation des patients allergiques (22) et la nécessaire information des médecins en particulier des médecins urgentistes (23). 3.4 Les manifestations cutanées de l’allergie (24) Alors que rhinite, asthme et même chocs anaphylactiques où la participation respiratoire est souvent importante concernent à l’évidence le pneumologue pour la mise en évidence et le traitement de l’étiologie allergique, les manifestations purement cutanées sont plus de la compétence du dermatologue. Toutefois, 2 3 urticaires ou angio oedèmes peuvent entrer dans le cadre de syndromes allergiques avec participation respiratoire (allergies aux latex, aux médicaments, aux venins, aux aliments). L’eczéma atopique est aussi à prendre en compte par le pneumologue puisqu’il « signe » un terrain particulier à risque d’asthme allergique. Enfin, les angio oedèmes doivent intéresser le pneumologue. Deux exemples peuvent être mentionnés : les oedèmes angioneurotiques familiaux ou acquis (déficits en inhibiteur de la C1 esterase) et les oedèmes liés à la prise d’hypotenseurs (inhibiteurs de l’enzyme de conversion et inhibiteur des récepteurs de l’angiotensine). Ces deux types de pathologies peuvent aboutir, si le diagnostic n’est pas fait, à la mort du patient essentiellement par œdème des voies aériennes. 3.5 L’œil allergique (24,25) La conjonctivite allergique est associée à la rhinite et de ce fait doit être prise en compte pour la spécificité des voies respiratoires. 4) Allergie et environnement (24,25,26,27,28) Les pathologies allergiques résultent d’une « confrontation » entre un individu « doué génétiquement » et un environnement spécifique auquel il est allergique. A cela s’ajoute les modulations apportées par l’environnement non spécifique (pollution extérieure, intérieure, climat, etc…). Les expositions sont nombreuses : polluants atmosphériques, chimiques, les allergènes polliniques, végétaux, animaux, alimentaires, médicamenteux et professionnels. Le pneumologue doit connaître les conséquences sur l’appareil respiratoire de l’exposition à chacun de ces produits. 5) Allergies : Pathologies d’une vie Un grand nombre de sensibilisations allergéniques persiste toute la vie, Les objectifs de prise en charge d’un patient allergique sont le contrôle de la maladie, le contrôle de l’environnement (intérêt des conseillères médicales en environnement intérieur, la mise en place de projet d’accueil individualisé, l’éducation du malade pour une véritable adhésion au projet thérapeutique enfin une prise en charge globale pour une meilleure qualité de vie. Ceci nécessite un travail en étroite relation avec les autres disciplines médicales et donc une formation à la pluridisciplinarité. 6) La formation en allergologie 6.1 En France Deux voies sont actuellement possibles pour un pneumologue désirant se former en allergologie 6.1.1 La capacité d’allergologie Celle-ci est ouverte à tout médecin diplômé, spécialiste d’organe, interniste, pédiatre, généraliste. Le cursus comprend deux années d’enseignement avec un examen probatoire nécessaire à l’inscription en 1ère année, un examen de fin de première année (local ou interrégional) et un examen de fin de deuxième année national, avec un programme défini par le collège des directeurs de capacité en allergologie. Cette 3 4 capacité a remplacé de façon quasi totale les anciens DU. Il s’agit d’une formation associant cours théoriques et formation pratique. 6.1.2 Le DESC d’Allergologie et d’Immunologie clinique : Ce diplôme est réservé aux étudiants inscrits dans un DES. Pour l’obtenir il faut faire 2 choix de 6 mois dans un service validant et effectuer également deux choix en services validants en post internat. Il n’existe qu’un seul diplôme mais deux options possibles : une option « allergologie » et une option « immunologie clinique ». Trois des 4 stages doivent être effectués dans les services validant l’option choisie. Le stage restant devant s’effectuer dans l’autre option. Un "tronc commun" (pour tous les candidats) avec enseignement national sous forme de modules est mis en place. La deuxième année est dédiée à l’option choisie et l’enseignement est régional et interrégional. La création du DESC a permis une reconnaissance de l’allergologie. Toutefois, comme pour beaucoup de DESC la nécessité d’avoir deux choix validants effectués en post internat impose en pratique pour beaucoup de DES d’être Chef de Clinique - Assistant des hôpitaux dans un service validant. 6.2 En Europe et dans le monde Dans certains pays (8) l’allergologie et/ou l’allergologie et Immunologie clinique est une spécialité à part entière. C’est le cas de l’Italie, du Portugal, de la Grèce, de la Suisse. Dans d’autres pays, il s’agit d’une sur-spécialité couplée à la médecine interne et/ou la pédiatrie. C’est le cas des Etats-Unis. Dans d’autres pays, il s’agit d’une sur spécialité couplée aussi bien à la pédiatrie ou à la médecine interne qu’à des spécialités d’organes. C’est le cas de l’Allemagne. C’est aussi le cas de la France avec le DESC. 7) La Formation Continue Elle est très active sous l’égide de l’ANAFORCAL (Association Nationale de Formation Continue en Allergologie) et des différentes associations régionales (AREFORCAL). L’ANAFORCAL est un partenaire de la Société Française d’Allergologie et d’Immunologie clinique (fig 4), membre elle-même de l’Organisation Mondiale d’allergologie qui fédère l’ensemble des allergologues. En pneumologie, la Société de Pneumologie de Langue Française pour tous les pneumologues et l’APP (Association pour le Perfectionnement en Pneumologie) spécifique des pneumologues libéraux sont très actives dans la formation des pneumologues en allergologie. L’asthme et l’allergie sont très présents au congrès annuel de la discipline. 8) Comment s’exerce la prise en charge des pathologies allergiques Elle peut s’exercer en milieu hospitalier et en milieu libéral, les deux étant souvent complémentaires et certains actes, comme dans toutes les spécialités, ne peuvent être pratiqués qu’en milieu hospitalier. Pratiquement, un pneumologue dans son activité libérale est en mesure avec son plateau technique de réaliser la totalité du bilan standard d’un asthmatique. Seuls les tests de provocation ou les bilans non habituels sont réalisés en milieu hospitalier. En milieu hospitalier les plateaux techniques peuvent être dispersés dans 4 5 plusieurs services (par exemple l’EFR peut se faire dans un plateau technique commun à toutes les explorations fonctionnelles et les tests dans un autre endroit que le service de pneumologie). Les fibroscopies sont habituellement faites sur un plateau technique spécifique. Les pneumologues libéraux disposent des batteries habituelles permettant de réaliser les tests aux pneumallergènes et aux éventuels trophallergènes. En milieu hospitalier d’autres explorations allergologiques sont réalisées avec les traitements et conseils adéquats (allergies alimentaires, médicamenteuses, aux venins). Quel est le recrutement des pneumologues intéressés par l’allergologie ? Tous les patients qui leurs sont adressés par les médecins de famille et porteurs d’une pathologie de l’appareil respiratoire supposée allergique à savoir essentiellement les bilans de dyspnée de l’adulte ou de l’enfant. Les relevés d’activité délivrés par l’organisme de tutelle, qui répertorie la démographie des patients en activité libérale, relève chez un nombre important de pneumologues un pourcentage conséquent de patients de moins de 16 ans. En corollaire, il semble que les pneumologues spécialisés en allergologie sont en général beaucoup moins impliqués en cancérologie. En revanche, ils prennent en charge aussi les BPCO, les insuffisances respiratoires et les infections communautaires et nosocomiales. Beaucoup sont également impliqués dans la pathologie du sommeil, l’éducation et la réhabilitation respiratoire. L’allergologie n’étant pas une spécialité, les données du CNOM ne peuvent donner aucune idée de la répartition entre allergologues spécialistes d’organe, allergologues à exercice exclusif (médecins généralistes compétents et n’exerçant que cette activité) et les médecins généralistes compétents en allergologie mais l’exerçant de manière non exclusive. Les médecins généralistes ayant la compétence en allergologie seraient 588 a exercer l’allergologie en activité régulière (sur 625 en activité) dont 259 femmes et 329 hommes. Ils se répartissent en allergologues exclusifs (les plus nombreux) et médecins généralistes compétents (largement minoritaires). Le profil démographique des médecins pneumologues allergologues en activité régulière est caractérisé, comme pour tous les médecins français, par une forte proportion de 4555 ans avec donc un important vieillissement de la pyramide des âges et une féminisation importante (31,2%) surtout parmi les plus jeunes ; l’ensemble de ceux-ci exerçant préférentiellement une activité hospitalière à temps partiel ou a plein temps. Pour les allergologues, 56% sont des hommes et 44% des femmes ; la féminisation y est plus importante (30-32). Aucune donnée officielle ne permet d’identifier avec précision le nombre de médecins spécialistes titulaires de la compétence ou de la capacité d’allergologie. Une enquête réalisée fin 2004 par le Dr Dumur pneumologue - allergologue et président de l’ANAFORCAL (organisme de FMC des allergologues) sur 1892 médecins qualifiés en allergologie (taux de réponse de 44.82%) montre que 55% des répondants sont spécialistes d’organe (56.3% pneumologues). Sur la totalité des allergologues 37.5% sont compétents exclusifs, 27.4% sont pneumologues, 21.2% sont d’une autre spécialité et 7.4% sont médecins généralistes. Les autres spécialistes compétents en allergologie sont dans 21.2% des pédiatres, 15.5 % des dermatologues et 7% des ORL. 68.5 % des allergologues spécialistes d’organe sont des hommes et 66.5% des allergologues exclusifs sont des femmes. Il ressort donc de cette enquête récente que les spécialistes seraient majoritaires chez les compétents en allergologie et que parmi ces spécialistes les pneumologues sont les plus nombreux. Leur mode d’exercice est difficile a estimer car il n’y a pas eu d’analyse possible des différents spécialistes allergologues ; globalement, 50 % sont en activité libérale exclusive, 35% en 5 6 exercice mixte et 15% hospitaliers exclusifs. Parmi les hospitaliers, 54% sont vacataires, 46% praticiens hospitaliers (18% chefs de service). Une demande informelle a été faite auprès de l’industrie pharmaceutique pour tenter de déterminer le nombre de pneumologues allergologues. Certains ne sont pas en mesure de donner une réponse car leurs fichiers ne permettent pas de répertorier les différentes spécialisations des médecins répertoriés ainsi que leur type d’activité (libéraux /mixtes /exclusifs). D’autres confirment le nombre élevé et majoritaire des pneumologues parmi les spécialistes allergologues. Certains ont individualisé dans leurs fichiers les pneumologues au sein des allergologues exclusifs. Ces listings permettent de recouper les données antérieures, à savoir le grand nombre de pneumologues qualifiés en allergologie. De même, une enquête téléphonique réalisée au sein des conseils départementaux de l’ordre des médecins ( 1/3 des secrétariats ont communiqué le nombre de spécialistes compétents et nombre d’allergologues exclusifs) confirme la forte spécialisation des médecins compétents en allergologie. 9) Part des maladies allergiques en Pneumologie Les maladies allergiques sont en progression. Elles sont invalidantes, chroniques et parfois sévères. Elles représentent un coût important pour le système de soins. La qualité de vie des malades souffrant souvent d’allergies multiples est réduite et entraîne parfois un handicap social et professionnel. Les familles d’enfants allergiques aux pneumallergènes et/ou aux trophallergènes sont en quête d’écoute, de conseils précis et pertinents ; les actions d’éducation sont chrono phages et les besoins en temps médical d’éducation ne font que s’accroître avec l’augmentation de la demande. Ce temps d’éducation doit pouvoir être en partie délégué à des professionnels de santé formés pour cela mais hélas tout aussi en situation de pénurie) : leur formation et leur évaluation ne sont encore qu’anecdotique. La large utilisation de corticoïdes locaux, des antihistaminiques est extrêmement utile. Elle ne résoud pas cependant la prise en charge complète de tous les cas de pathologies allergiques et n’apporte aucun élément de prévention ni d’éducation. L’intérêt du pneumologue pour les pathologies allergiques devrait non seulement se maintenir mais se renforcer. 6 7 Références 1. ISAAC Steering Committee. Worldwide variation in prevalence of symptoms of asthme, allergic rhinoconjunctivitus and atopic eczema : ISAAC. Lancet 1998 ;351 :1225-1232. 2. European Community Respiratory Health Survey. Variations in the prevalence of respiratory symptoms, self reported asthma attacks and use of asthma medication in the European community respiratory headline survey ECRHS . 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Les buts de la Société Française d’Allergologie et d’Immunologie Clinique sont • Education et formation dans l’allergie et l’immunologie clinique • Promotion de la recherche dans l’allergie • Soin aux patients allergiques, troubles relatifs à l’allergie et asthme La SFAIC représente la France au sein de l’European Academy of Allergy and Clinical Immunology (EAACI) et est membre de la Word Allergy Organization (WAO). Au niveau régional, les centres d’enseignements universitaires sont associés à des allergologues pour encourager l’éducation dans l’allergie, aussi bien pour les étudiants que pour les diplômés. Membres Elle regroupe plus de 850 membres. Parmi ceux-ci, 450 membres sont exclusivement allergologues et 400 membres couvrent une importante diversité de spécialités médicales : pneumologie, pédiatrie, dermatologie, ENT, ophtalmologie. Certains membres de la SFAIC ont des responsabilités internationales, par exemple la Présidence de l’EAACI a été tenue par J. CHARPIN et F .B. MICHEL Education et formation L’Allergie et l’Immunologie clinique est une sous spécialité médicale en France qui peut être obtenue pour l’instant par 2 voies : Une formation de 2 ans pour la capacité d’Allergologie (avec un examen national) (environ 40 étudiants sont diplômés chaque année), ouverte à tous les docteurs en médecine. Le DESC (Diplôme d’Etudes Spécialisées Complémentaire en Allergie et Immunologie Clinique) pour les chargés de cours et les internes (2 ans) La 4ème édition du Traité d’Allergologie français a été publiée en 2003 (ed. D. VERVLOET, A. MAGNAN, 1148 p.). La 3ème édition du traité d’allergie pédiatrique devrait sortir en 2006 (ed. P. SCHEINMANN, J. de BLIC). Un traité français sur l’asthme professionnel a été publié en 1999 (ed. J.C. BESSOT, G. PAULI). Le « dictionnaire des allergènes » est régulièrement mis à jour par G. DUTAU. Les spécialistes de l’allergie sont impliqués dans des programmes scientifiques concernant la génétique, l’épidémiologie, l’environnement, les allergènes, l’immunologie fondamentale et clinique. Une coopération existe avec les instituts de recherche comme l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) Activités La SFAIC a émis des directives et des mises au point qui ont déjà été publiées dans la « Revue Française d’Allergologie et d’Immunologie Clinique » sur les sujets suivants : Contrôle de l’environnement, Désensibilisation, Soin des allergies alimentaires à l’école La SFAIC a aussi coopéré avec d’autres sociétés scientifiques pour des directives concernant l’urticaire, l’eczéma atopique, les anesthésiques généraux et les réactions secondaires. La coopération avec le Ministère de la Santé concerne l’éducation des asthmatiques Site Web Le site de la SFAIC (www.sfaic.com) montre les dernières nouvelles et les évènements scientifiques nationaux et internationaux dans le domaine de l’allergie. 13 14 Interaction avec les associations de patients Les membres de la SFAIC participent activement dans les associations de patients telles que ‘Association Asthme et Allergies » (Président D. VERVLOET) Rencontres Jusqu’en 2005, la SFAIC a organisé 2 congrès nationaux par an : un à Paris en Janvier (avec les JPA) et un dans un autre centre universitaire avec des intervenants nationaux et internationaux (les rencontres ont été organisées à Strasbourg (2000), Besançon (2001), Lille (2002), Marseille (2004), Montpellier (2005). En 2003, la SFAIC a eu le privilège d’organiser le congrès de l’EAACI à Paris (Juin 2003) (J. BOUSQUET, Président). A partir de 2006, 1 importante rencontre nationale aura lieu chaque année, alternativement à Paris et à l’extérieur de Paris. Récompenses pour la recherche La SFAIC encourage la recherche dans l’allergie avec 2 prix annuels pour des thèses de jeunes membres. La SFAIC a obtenu des subventions d’UCB et Stallergènes, pour permettre à des allergologues de commencer des projets de recherche fondamentale et clinique. Conseil d’Administration2004-2006 : Président : G. PAULI Vice Président : P. SCHEINMANN Trésorier : J. LAURENT Membres du Conseil d’Administration : A. DIDIER, J.M. TUNON DE LARA, A.B. TONNEL, M.T. GUINNEPAIN, J.P.DUMUR, A. BARBAUD, F. de BLAY, I. BOSSE, P. DEMOLY, J. GAYRAUD, G. KANNY, A. MAGNAN, D.A. MONERETVAUTRIN, A. PRADALIER, F. RANCE, B. WALLAERT. Anciens Présidents : B. DAVID (1991-1995), D. VERVLOET (1996-1998), F. LEYNADIER (1999-2001), J. BOUSQUET (2002-2003 Le Ministère de la Santé et les organisations de recherche français montrent un intérêt croissant pour le domaine de l’allergie et de l’environnement qui est maintenant considéré comme une priorité de santé publique en France. Un des principaux objectifs de la SFAIC est de soutenir l’enthousiasme des jeunes membres actifs aussi bien dans la recherche que dans la pratique clinique. La SFAIC encourage également fortement la collaboration internationale dans différents domaines, spécialement avec des membres d’autres sociétés européennes sur l’allergie. 14
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