SacharcuteriebiodégustéeauJapon
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LA MONTAGNE MARDI 22 MARS 2016 TROC DE PLANTES. Dimanche 3 avril. Le Troc de plantes de printemps aura lieu le dimanche 3 avril, toute la journée à partir de 9 heures au jardin potager de la place WinstonChurchill. Ce 8e ren dezvous est ouvert à tous. Il s’agit de préparer de petits lots de plantes à échanger : annuelles et vivaces, grami nées, plantes d’intérieur, arbustes, frui tiers. Des échanges qui s’accompa gnent de l’expérience de chacun. ■ 9 BRIVABRAC… regarde voler les pétitions Avec l’arrivée du printemps, Brivabrac pourrait regarder voler les petits oiseaux ou les pollens. Moins poétique, il lui arrive d’entendre voler les insultes ou les poignées de trombones en cas d’agacement au bureau. Hier, ni poétique, ni ordurier, c’est une pétition que Brivabrac a vu voler de réseau social en réseau social… à propos des Rencontres européennes du moyen-métrage et de sa possible Brive disparition des écrans brivistes. La prof de lettres qui l’a émise sur change.org regrette déjà sa probable mise au placard bisannuel, qui le ferait tomber peu à peu dans l’oubli. Elle mise sur une large mobilisation jusqu’au prochain Conseil municipal, qui se tiendra le 30 mars. « Ensemble, sauvons ce festival aussi sympathique que riche en émotions ». Vole, vole… Vivre sa ville ARTISAN ■ Appâté par les marchés étrangers, Marcel Martello quitte SaintGermain pour l’ouest de Brive Sa charcuterie bio dégustée au Japon Marcel Martello a fait du bio sa ligne de conduite. Depuis trois ans, ses produits font le tour de France et s’apprêtent à faire celui du monde. P Caroline Girard [email protected] our découvrir la nouvelle boutique de Marcel, il faut un brin de curiosité. Un sens aiguisé de l’or ientation aussi, et de la gourmandise, surtout. Installé pendant trois ans à SaintGer mainlesVergnes après qua rante ans de loyaux ser vices chez Badefort, l’artisan charcu tier a, depuis le début du mois, posé terrines et couteaux dans un local de la zone du Teinchu rier. Là, depuis trois semaines seu lement, il apprivoise encore les quelque 300 m² qui s’offrent dé sormais à lui. « Ça m’aurait trop manqué de ne plus avoir de contact avec la clientèle », lan cetil, le regard tourné vers sa vitrine frigorifique. « Je démé nage surtout pour développer mon activité. Imaginez un peu, c’est trois fois plus grand que ce que j’avais avant ». Avant qu’un guide gastronomique renommé remarque son travail à Saint GermainlesVergnes, et qu’un partenaire financier se greffe à ses projets d’export (*). « J’ai toujours pensé que SaintGermain serait un tremplin » Enveloppé dans son tablier, les manches retroussées, Marcel Martello revient sur la belle aventure Marcel Saveurs Bio. Dans sa première boucherie 100 % bio, installée sur le pla teau, les réussites se succèdent. Jusqu’au passage de représen tants du Gault & Millau. « Ils sont venus un jour dans ma boutique, sans que je sache qui ils étaient, évidemment !, se souvient le charcutier. J’ai l’ha bitude de faire du sousvide, alors ça ne m’a pas effleuré l’es prit qu’ils puissent être de “faux clients” ». Une tranche de jam bon blanc et des rillettes de porc cul noir sous le bras, les voilà repartis à la capitale, di rection la rédaction du Gault & Millau (**) pour faire découvrir leurs trouvailles. Quelques jours 100 % BIO. Sous l’étiquette Marcel Saveurs Bio, l’artisan charcutier prône l’artisanat et le savoir-faire, jusque dans les assiettes. plus tard, quatre des recettes de Marcel Martello étaient référen cées entre leurs pages. Dans ses nouveaux locaux bri vistes, les pièces en enfilade renferment ses dernières fabri cations. « Ici, il y a une dizaine de jambons en cuisson dans un bouillon de légumes ». Ils y fe ront trempette pendant près de 14 heures. Quelques pas plus loin, c’est l’odeur qui laisse de viner ce qui se mitonne. « Voilà mon fumoir ! Nous ne sommes plus nombreux à utiliser la vraie technique pour fumer les poitri nes et les saucisses ». À bout de bras, il porte la barre sur laquel le sont suspendues les poitrines fumées, l’une de ses fiertés. « Elles passent sept jours dans du sel de Guérande, et en pas sent ensuite quatre à six supplé mentaires dans le fumoir ». En bouche, en revanche, elles ne s’attarderont pas. Tous les chemins mènent… Au Japon Avant de venir combler les ventres des amateurs, leur che min passera par la vitrine de son nouvel espace de vente di recte, et dans les différents points de son réseau. Car pour Marcel Martello, pas question de faire de ses produits estam pillés « bio » une exclusivité cor rézienne. Force d’idées, et d’ar g u m e n t s, i l a p p rov i s i o n n e depuis quelques années main tenant plusieurs enseignes hors région, comme BioCoop. Quand il confie que « l’ache teur bio est désormais capable de faire des kilomètres à la re cherche d’un produit », il ne croit pas si bien dire. Comme un nouvel appel du hasard, le voilà repéré il y a quelques mois par une « chercheuse de tête » japonaise, à la quête de charcu terie française bio à exporter. Résultat ? Sa mousse de foie de vrait se retrouver, d’ici quelques mois, dans les rayons des épice ries haut de gamme de Singa pour. « J’ai toujours su que SaintGermain serait un trem plin, je ne pensais juste pas que ce serait si rapide ». Alors pour être à la hauteur du challenge, il s’agrandit. Dans de nouveaux locaux pour com mencer, et « avec deux ou trois nouvelles recrues d’ici la fin de l’année ». De ses vieux souvenirs de jeu ne apprenti, Marcel Martello ne garde que le meilleur. Le goût du travail, évidemment, et celui de la transmission, encore plus. PHOTO : FRÉDÉRIC LHERPINIÈRE « Quand j’étais gamin, mon pre mier patron me disait “Si tu veux valoriser le métier, il faut que tu fasses de la qualité” ». Ce dernier critère, il le remplit sans nul doute. Pour ce qui est de transmettre à son tour son sa voirfaire, les idées ne man quent pas. « D’ici quelques an nées, j’aimerais monter ma propre école privée d’artisan charcutier ». Ce serait bien trop bête que sa recette de rillettes passe aux oubliettes… ■ (*) JeanJacques Labrunie, président de l’entreprise d’agroalimentaire CAVIAR, intègre le capital de Marcel Saveurs Bio à hauteur de 30 %. (**) Le Gault et Millau est un guide qui recense vins et restaurants. Marcel Mar tello est le premier charcutier à y figurer. è Pratique. La boutique de Marcel Saveurs Bio est ouverte non-stop du jeudi au samedi, rue J-Poirier, zone du Teinchurier. Brive