février 2014 - La Chaudronnée de l`Estrie
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février 2014 - La Chaudronnée de l`Estrie
FÉVRIER 2014 au menu du « Chaudron »… x Spécial 25 ans du journal « Le Chaudron x Hommage posthume pour Snoute. x Témoignages x Musique x Poésies x Jeux x Manifestations x Noël x Et autres Bonne lecture! PAGE 2 FÉVRIER 2014 J o urna l “ Le C haudron ” fév rie r 20 14 . Février est le mois du cœur : amour et santé vont de pair ! Par : Sylvain Janvier ([email protected]) Remerciements : Pendant la période des fêtes il y a toujours un élan de générosité ! Au nom de La Chaudronnée de l’Estrie, « Le Chaudron » voudrait remercier (N.B. : Le journal « Le Chaudron » et La Chaudronnée de l’Estrie n’est pas associé à des groupes religieux mentionnés ici-bas): x Le Buffet des Continents, rue Belvé- dère Sud à Sherbrooke. Une denrée alimentaire était demandée en échange d’un repas. x Distribution des « Paniers de l’Es- x Les restaurants Subway pour l’initiative x AXE-21 x La Maison du Cinéma qui avait offert un x L’Armée du Salut, pour un repas de d’amasser des denrées alimentaires samedi le 23 novembre pour MoissonEstrie. film en échange d’une conserve, dimanche le 24 novembre. S.J. « Sur mon chemin pour aller à La Chaudronnée le vendredi le 20 décembre 2013: Merci à la gang de « Travail d’un jour » pour avoir offert gratuitement sur le trottoir du café, muffins et autres au passants-es». poir» remis à plus de 2000 personnes et familles vendredi le 13 décembre 2013. x « Un Noël Noël gratuit le 24 décembre 2013 en soirée. x L’organisme « Commun’Action » de la paroisse Ste-Jeanne d’Arc de Sherbrooke. Un dîner de Noël gratuit avait lieu le 25 décembre au sous-sol de l’église. x Le tremplin 16-30 pour leur dîner de Noël gratuit le 25 décembre. x Le Café « La Bonne semence » pour son souper de Noël gratuit pour les plus démunies, le 28 décembre 2013. qui rock »: spectacle bénéfice pour la Fondation RockGuertin, samedi le 14 décembre 2013 au Bar Le Magog de Sherbrooke. Au programme : Les enfoirés de la Laurier, Fussy Dice, Outseek. On retrouvait également Lucie Lefebvre lors de cette soirée. Elle faisait partie de la formation musicale Johan Gass Collectif. pour son « Minuit chrétien » le 24 décembre en soirée au Théâtre Granada. Un repas était servi gratuitement. Vous êt es toujo urs inv ité à ap « ingré porter dients vos » dans Le Cha poèmes udron , textes : , dessin s, jeux, films, s m u siques, uggesti ons de l e c t u pouvan res, ou t contr autres ibuer d ’u n e façon amélior positive er votre à journa l. x Le Brunch de la Fraternité des Che- valiers de Colomb et des Filles d’Isabelle, le 15 décembre 2013. N.B. : Si vous voulez une version couleur du journal « Le Chaudron » il me fera un plaisir de vous le faire parvenir. Vous pouvez m’envoyer un courriel à [email protected] Quelques nouvelles en bref : PAGE 3 U n départ : M . Serge D oyon, cuisinier la Concours « images de N oel » : Le journal H ommage à Snoute : D ans le journal fin de semaine depuis avril 2013, quittait Le Chaudron invitait ses lecteurs et lec- « La N ouvelle de Sherbrooke » du mer- ses fonctions à La Chaudronnée au début trices à trouver des images de N oël dans credi 8 janvier dernier, un hommage décembre 2013. I l fût remplacé pour une « Le Chaudron » de décembre 2013. La était rendu à notre défunt Snoute, poète certaine période par Sébastien, notre date limite était le 10 décembre 2013. La de rue. I l était mentionné que Snoute cuisiner de semaine. À la fin Janvier réponse était : 9 images. I l n’y a eu qu’un mangeait à La Chaudronnée. « Le 2014, M . M arcel Lafrenière est devenu seul participant qui n’avait pas la bonne Chaudron » voudrait remercier Frank réponse. Vu la faible participation, nous Poule, Slamer (poésie urbaine), pour cette ne récidiverons pas sur d’éventuels initiative et au journaliste D ominique concours. T ardif. Congés et projections de films : Par le mo- I nfirmières : D e temps à autres des infir- de de rotation, les employés de La Chau- mières de l’équipe itinérance viennent à dronnée ont pris congé quelques jours La Chaudronnée pour faire de la préven- pendant le temps des fêtes. D urant la tion. Profitez-en! le nouveau cuisinier de fin de semaine. Entrevue radiophonique: François Lemieux, coordonnateur de La Chaudronnée de l’Estrie, passait à l’émission « Rosalie rencontre » de l’animatrice Rosalie Pelletier à la radio communautaire de l’Estrie (CFLX fm 95.5), lundi matin le 16 décembre 2013. semaine du 23 au 27 décembre 2013 à la U ne visite: Lucie Lefebvre, qui était intervenante à La Chaudronnée et responsable du projet jardins « U n Plan vert mé), il y a eu la projection de films offert par Suzanne, intervenante à La Chaudronnée. Yves Lambert, usager, bénévole l’emploi » du printemps 2010 à juin 2013, est venue pour nous saluer ! Le 14 décembre 2013, elle faisait partie d’une soirée bénéfice… On en parlera plus « Salle Luc Péladeau » (sauf le 25 : fer- et membre du conseil d’administration avait prêté son système de cinéma maison pour l’occasion. loin… Prochaine parution du journal « Le Chaudron » : avril 2014. Tombée des articles : Mi-mars 2014. L’équipe du journal « Le Chaudron » : Sylvain Janvier : rédaction. Carole Drolet, adjointe à la coordination : remontage, corrections. Lucie marchand, agente de bureau : assistance. Ainsi que toutes les personnes ayant contribués au journal. PAGE 4 25ième anniversaire de votre journal « Le Chaudron ». Par : Sylvain Janvier. L’année 2014 marquera les 25 ans du journal « Le Chaudron » de La Chaudronnée de l’Estrie. Au début de l’année 1989, le président de La Chaudronnée, M. Mario Mercier, en était l’initiateur et chroniqueur. Il s’était entouré de la première équipe composée de Robert Price, Éditeur, Bernard Couture Jr, chroniqueur et Denis Poudrier, Mise en page par ordinateur (Depuis 1988, Denis est coordonnateur du Mouvement des Chômeurs et Chômeuses de l’Estrie). Chronologie selon Sylvain Janvier En automne 1997, il n’y a plus de parution du journal. Fin 1998, Mansour Dany, animateur/intervenant à la Chaudronnée, est à la barre pour produire une parution en mars 1999. En décembre 2001, premier article écrit par Michel Lemieux. En mai 2002, Mansour remercie M. Lemieux pour son immense travail: celui-ci reprendra le flambeau. En juin 2006, apparition du logo actuel créé par Michel Lemieux. En 2007, François Lemieux prend la barre. De 2008 à décembre 2010 Michel Lemieux reprend du service. L’hiver 2010-2011 passe… Mon premier poème (disparue) paraissait en 1994. Puis je reprenais la plume en décembre 2001. Je m’investis pour une parution en avril 2011... et ça continue jusqu’à aujourd’hui. Je voudrais remercier toutes les personnes vivantes qui ont contribué à « l’album de famille » de La Chaudronnée de l’Estrie. Nos disparus : Sœur Colette Beaudoin et Benoît Lussier en 2004, Jean Jacques Leroux en 2006. Sylvain Gélinas en 2007. Le plus ancien journal « Le Chaudron » disponible est le Vol. 2 No. 1, de février 1990. On y trouve : « Le Chaudron est le journal officiel de la Chaudronnée. Il est publié quatre fois par année par le conseil d’administration ». (Vol 2, no 1, février 1990) Par : Sylvain Janvier. PAGE 5 PAGE 6 FÉVRIER 2014 Par : Snoute - Michel Craig, usager à l’occasion de La Chaudronnée de l’Estrie. N.B. : Snoute est décédé au début décembre 2013. Ceci était son avant dernier texte. Son dernier texte « Fanal » paraissait dans « Le Chaudron » de décembre 2013. Accroupis dans la même position que « Le penseur » de Rodin, de façon nonchalante, face à un escalier qui m’offrait siège et hospitalité, juste au devant de l’Armée du Salut. J’essaie de prendre du temps pour réfléchir à ce qui restent à effectuer, donc faire le point sur les activités, ce qui meuble le quotidien tout en sirotant la sempiternelle canette. La température ne m’affecte presque pas, malgré les intempéries saisonnière et ce en toute circonstance, donc je niaisais simplement à ne rien faire. C’est bien certain lors de tels moments, se trouve toujours la fille qui vient compter sa vie, cela dure en moyenne 5 minutes; puis cela recommence. En passant, la « job » le nouveau « chum », la nouvelle paire de chaussure, la coupe de cheveux, etc, tout pour plaire ! Il y a bien sûr le gars qui te compte son rêve, toujours le même et que dire des routinier, sans conversation intelligente; avec lui le temps devient plate et lancinant. Enfin bref, les prétentieux se racontent comme si c’était important… Ça va mal dans le monde, hélas…Y-a-t-il quelqu’un qui veut que la journée aille bien ? Ils sont rares ! Qu’importe, chacun y va de ses désillusions et revers. A la longue cela décourage un brin. Par chance, le gars qui porte un nouveau chapeau juste pour penser à son petit moment de gloire, lui fait rire car il est d’un ridicule remarquable. Bref, tous ceux qui se croient important, qu’en dire ! Comme toujours dans une foule aussi hétéroclite, évidemment on rencontre les malades mentaux, ceux qui sont seuls; les fonctionnaires sans sourires, mais payés quand même et ceux qui se pavanent dans un accoutrement quelque peu hors normes, juste pour se prouver qu’ils sont dans un monde à part, enfin de compte, le monde ordinaire, la routine quoi… Le petit couple qui se bécote tout le temps; il pense à sa première donation; les vieux la canne à la main qui pour quelques instants, sont contents de ces échanges. Pour ma part, cela fait 50 ans que j’arpente la « Well » et je m’en porte très bien. Je ne suis qu’heureux, voilà mon dire, mon aspiration profonde… PAGE L a Chaudr onnée pour moi Par : Stéphane Mercier, usager et travailleur à La Chaudronnée de l’Estrie. Janvier 2014 C’est plus qu’un repas ou un café C’est un endroit où l’on nourrit à la fois le corps et l’esprit C’est un milieu de vie qui réchauffe le cœur C’est des centaines d’hommes et de femmes qui passent par jour C’est des visages que l’on n’oublient jamais C’est des sourires contagieux qui font du bien C’est des regards qui espèrent de meilleurs lendemains C’est des poignées de main prises à la volée empreintes de sincérité C’est des gens qui se rencontrent et se parlent entre deux cafés C’est un peu d’amitié qui passe à chaque instant qu’on cherche à renouveler C’est un peu de la chaleur humaine à l’état brute qui se donne et se partage C’est de simples petites attentions qui nous paraissent anodines, mais qui remplissent notre petit vide intérieur. C’est un mélange de tout et de rien Mais ça, c’est mieux que rien Une personne usagère qui débute l’année 2014 par la patience… 7 PAGE 8 FÉVRIER 2014 Résultats du sondage-maison du journal « Le Chaudron » de décembre 2013 L’éq u ip e d u jo u r n al « Le Ch au d ro n » in vit ait ses lect eu r s et lect r ices à r ép o n d r e à u n son d ag em aiso n en d écem b r e d er n ier . Résultats du sondage-maison parmi 13 personnes qui y ont répondues : Hommes 8 Femmes 5 25-40 1 41-50 ans 1 51-60 ans 6 60 ans et plus 5 « Je sais que les personnes moins alphabétisées ont tendance à passer outre les articles rédigés en fontes, avec trop de fioritures.» (Michel Lemieux) Ce que les gens aiment y retrouver: S’impliquer dans le Journal Intéressé à écrire 6 Non-intéressé à écrire 1 Intéressé à écrire à l’occasion 3 Veut s’impliquer activement 3 Veut s’impliquer à l’occasion 4 Ne veut pas s’impliquer 5 Activités de la Chaudronnée (Ex : H alloween, N oel) 8 personnes I mplications de La Chaudronnée (Ex : manifestations) 8 personnes Articles de personnes qui fréquentent l’organisme, ou ex-membres 7 personnes Articles de gens de l’extérieur (Projections de films, conférences, etc) 7 personnes D ivers organismes qui nous envoient des textes (Ex : Acef-Estrie) 6 personnes H istorique de Sherbrooke ou ailleurs 6 personnes Pensées 6 personnes Énigmes 5 personnes Blagues 5 personnes Jeux 5 personnes Sujets d’actualités d’ici ou de par le monde 5 personnes recettes 4 personnes Concours 4 personnes LES INTÉRÊTS DES GENS... PAGE Pr en n en t le jo u r n al à ch acu n e d e ses p ar u t io n s 6 p er so n n es Pr en n en t le jo u r n al p o u r la p r em ièr e f o is 2 p er so n n es Pr en n en t le jo u r n al à l’o ccasio n 5 p er so n n es S’in t ér essen t à p r esq u e t o u s les ar t icles 5 p er so n n es S’in t ér esse au x act ivit és d e La Ch au d r o n n ée et les b lag u es 9 1 p er so n n e p as assez d e p h o t o s 4 p er so n n es p as assez d e p ag es 2 p er so n n es p as assez d e t ext es 2 p er so n n es t r o p d e p ag es 2 p er so n n es À la question: Que souhaiteriez-vous retrouver dans votre journal ? « Formule questions réponses ». « Tour ce qui se passe au niveau communautaire à Sherbrooke » « Que les fins de semaines, les gens s’impliquent dans le journal. C’est très bien, « Entretien avec une personne sur elle ou sur un sujet que l’on explique ». félicitation ». « Plus visible » Difficile de demander mieux ». « Sujets d’actualité, annonce de « Party » activité, nouveauté, etc. ». « Horoscope». En Estrie, il y a un nombre restreint de médias communautaires où les personnes ou organismes peuvent prendre la parole. « Le Chaudron » a entre autres pour mandat de rendre la nouvelle quant aux activités de la Chaudronnée de l’Estrie, de donner la parole aux gens, d’appuyer les droits humains, d’appuyer les organismes, coalitions ou autres qui luttent pour l’amélioration des conditions de vie des gens. PAGE 10 Dans « Le journal de Sherbrooke » du mercredi 1er janvier 2014, on pouvait lire une entrevue d’Éliane Thibault sur Alain Roy, animateur au « Rendez -vous du country » depuis 15 ans sur les ondes de la radio communautaire de l’Estrie, CFLX FM 95.5. Alain est également intervenant depuis plusieurs années à l’Association des Locataires de Sherbrooke. Comme vous le savez « Le Chaudron » est à l’affût des actions de l’organisme depuis fort longtemps. Dans l’article, on parlait du débat concernant la venue d’un spectacle country à la place Nikitotek, rue Abénakis à Sherbrooke. Certains trou- Mam’zelles Lunettes. vent que ce style va à l’encontre de l’image branchée souhaitée. Alain Roy estime plutôt qu’il s’agit d’une méconnaissance de l’histoire sherbrookoise : « à une certaine époque, Sherbrooke était considérée comme le petit Nashville du Québec. Plusieurs carrières country ont pris naissance dans les studios de la télévision Télé-7 » (nommé ainsi à l’époque). Alain déplorait que le débat ait mené jusqu’au point où ce sont les adeptes de country eux-mêmes qui sont visés. « Finalement, ce n’est pas le style musical qui semble être un problème, mais plutôt le fait que les diffé- rentes instances n’aient pas communiqué entre elles. À travers de cela, il y a peut-être une chicane de pouvoir politique ». Lunetterie communautaire (N.B : Cette information provient des intervenants-es de La Chaudronnée de l’Estrie) Les personnes recevant de l’aide sociale pourraient être admissibles à une paire de lunettes gratuite pour les enfants à charge et pour les adultes, une paire de lunettes à partir de 20 $. Des suppléments peuvent s’appliquer sur certaines prescriptions. - Vous devez vous présenter dans l’un des points de services avec votre prescription. - Si vous êtes bénéficiaires de l’aide social et admissible à l’aide pour les lunettes, ayez en main votre prescription. Ils vous aideront à choisir une monture qui correspondra à vos goûts et qui conviendra à votre prescription. Pour informations : Marie-Ève Lacharité, opticienne au 819-437-7762. Émilie Rodrigues, opticienne au 819-674-9876. Pour que le gouvernement… PAGE 11 « SPLI » !!! Source : Bulletin du 6 décembre 2013, du Réseau Solidarité Itinérance du Québec. RSIQ Résumé : Sylvain Janvier. À Ottawa le 3 décembre 2013, plusieurs régions du Québec étaient représentées par les organismes membres du Réseau Solidarité Itinérance du Québec – RSIQ. La Chaudronnée de l’Estrie en est membre. Le RSIQ regroupe 13 tables de concertations régionales en itinérance ainsi qu’ une dizaine de membres associés regroupant environ 370 organismes au total. Le rassemblement visait à demander au gouvernement fédéral de maintenir l’orientation de sa Stratégie des Partenariats dans la lutte contre l’Itinérance – SPLI. Ce programme permet d’apporter une diversité de réponses à plus de 50 000 personnes itinérantes ou à risque de l’être au Québec. À 110 jours seulement de la fin du programme actuel, le RSIQ a tenu une conférence de presse avec M. Thomas Mulcair, chef du NPD, M. Daniel Paillé Chef du Bloc Québécois ainsi que M. Marc Garneau, député du Parti Libéral du Canada, pour défendre le caractère généraliste et communautaire de ce programme essentiel. Leur appui est d’autant plus important que l’itinérance est en croissance au Québec. Depuis 12 ans la SPLI fait ses preuves… Il y a une variété d’actions pour prévenir et contrer l’itinérance dans les différentes régions du Québec : travail de rue, soutien alimentaire, construction et rénovation de refuges et de centres de jour, logements sociaux, avec soutien communautaire, programme d’insertion sociale et professionnelle. Le « Housing First » Si la SPLI était renouvelée lors du prochain budget fédéral, elle serait réorientée vers un modèle « Housing First ». C’est une approche qui entend mettre fin à l’itinérance en fournissant un logement, via le secteur privé, aux personnes itinérantes. Ce loge ment serait accompagné d’un soutien et s’adresserait à une frange limitée de la population itinérante, à savoir les personnes vivant à la rue et ce, principalement en milieu urbain. Si cela peut constituer une des réponses à l’itinérance, il reste qu’elle ne peut être la seule solution à un phénomène complexe. Prévenir et contrer l’itinérance demande une pluralité de réponses. Pour le RSIQ, seule une SPLI généraliste et communautaire permet d’adresser les besoins divers, de toutes les personnes en situation ou à risque d’itinérance. Lutte contre la faim… Deux initiatives innovatrices Deux projets pilotes sont en cour pour redistribuer les donner à Moisson-Montréal. Ces projets se font en surplus des supermarchés aux banques alimentaires. partenariat avec La Table des Chefs1 qui s’occupent Pendant 12 semaines, 12 épiceries de Montréal : Métro de faire les liens entre les supermarchés et les orga- et Super C, vont récupérer 550 portions de plats prépa- nismes. rés par magasin pour les redistribuer aux ressources alimentaires. De leur côté, 16 supermarchés Provigo et Loblaws collectent leur surplus de viande pour les 1 Un article dans Le journal « Le Chaudron » de février 2013. PAGE 12 N oël 2013 à La Chaudronnée Photos : Yves Lambert, François Lemieux, Sylvain Janvier. Résumé : Sylvain Janvier. Fidèle à la tradition, La Chaudronnée Plusieurs jours auparavant, Lise Leblanc, de l’Estrie offrait un souper suivi d’une notre cuisinière, avait préparé 36 pâtés fête de Noël ! En 2012, 112 personnes y à la viande pour l’occasion. Au menu : participaient. Cette année, nous salade, pâté à la viande, ragoût de bou- étions 115 personnes. Au 2 ième étage, lettes à l’ancienne, purée de pomme de dans une atmosphère plus détendue, terre, macédoine de légumes, dinde 8 personnes s’étaient rassemblées. À avec sauce, bûche de Noël et café. : chaque place assise deux cadeaux OUF….! Jocelyne, Stéphanie de « Travail étaient donnés : pantoufles, foulards, d’un jour » et Denis Poirier, accompa- mitaines, tuques. En après-midi, plusieurs bénévoles et employé-e-s s’affairaient à monter la « Salle Luc Péladeau » et celle du 2ième étage. À l’accueil, Françoise Gosselin s’occupait de la liste des noms et Yves Lambert du conseil d’administration offrait un verre de moût de pommes. S’ensuivait un mot de bienvenue de Carole Drolet, adjointe à la coordination. Par après, des membres du conseil d’administration et Nadia qui travaille à Centraide-Estrie servaient les gens aux tables. La soirée était accompagnée de la musique de « DJ » Jean-Guy Rouleau. gnaient Lise à la cuisine. À la plonge : moi-même (Sylvain) et deux jeunes du Un camion de la Fondation Rock-Guertin Carrefour jeunesse emploi : apportait des caisses de jus d’orange, de Michael et Rébecca. lait ou autres. MERCI ! PAGE 13 Après le souper, que la fête commence… S.J. : « En mon nom personnel je voudrais remercier L’EXCELLENT TRAVAIL d’Hélène Poulin, bénévole, Magalie, intervenante et Carole Drolet, adjointe à la coordination. Vous avez réussi, grâce à l’animation (karaoké, jeux originaux, le « Libdub » (clip sur youtube.com) réalisé par La Chaudronnée) à nous faire chanter… et j’en passe!! ha ha!!! et à faire en sorte d’embarquer les gens. Vous avez réussi à créer une soirée palpitante ! Merci à : François Lemieux, notre coordonnateur, pour l’assistance technique; « DJ » Jean-Guy Rouleau pour la musique; notre « Mère Noël » - Jocelyne, qui depuis des années nous offre de si beaux cadeaux; l’ensemble des 22 bénévoles et vous participants-es ! PAGE 14 gagnantes!!! s e n n o rs e p s e Quelqu tres photos... Et quelques au Claude Girard gagnant du panier de Noël, confectionné par Lise Leblanc. Merci aux donateurs-trices … : Les créations Lucie, Emma Wellman , Mme Ginette Fortier, Mme Pierrette Turgeon, Mme Thérèse Viens, Mme Solange Bourque et la Fondation RockGuertin ! PAGE Les enfants de Sol et Gobelet 15 Par : Carol Petit, usager de La Chaudronnée de l’Estrie. Texte : 19 novembre 2013 Cher Professeurs de Francis Favreau, neveu de Sol, (Marc Favreau) mille fois pardons si j’ai pété une psychose cinématographique, dans ton cour de français, sur la poésie au Cégep de Ste-Hyacinthe en 1993. C’est que j’habitais alors dans un Manoir de style Victorien hanté. Ce qui alla me rendre maléfique : Un miroir casse, la t.v. casse. Les « Baby-boomers » sont en train de nous ramasser « à petite cuillère », nous la génération sacrifiée, dont on est en train de tout perdre (divorce, « coke », faillite). J’ai ai mangé des tranches de pains sec comme Sol (Marc Favreau). Je me suis conduit en bouffon aussi dans ma jeunesse. Si j’ai fait ces « 400 coups » pendables, c’est qu’à l’époque y’avait que des films de guerre « Nazis » et des westerns au petit écran, ce qui en influença plusieurs. Je crois alors que si on prenait de la drogue, on devenait aussi riche et populaire comme les Beatles et les Rolling Stones. Ce qui allait plus tard me rendre pauvre et misérable, « fucké » dans la tête en plus. J’ai un « méchant » casier judiciaire et plusieurs internements en psychiatrie. Même qu’on m’a gardé quasiment un an. Après un dur séjour à « Portage » lorsque j’étais sur un mandat de la Commission en trouble mentaux. Ce qui alla me défaire le restant de mes jours. « Au plus fort la poche » comme disait ma Belle -mère. Cela fait que je suis déshérité en faveur de « Centraide ». Je suis sur la Curatelle Publique. Plus d’automobile, plus de permis de conduire. Je suis très mal soigné pour ma maladie de scheuermann cyphosescoliose. Au moins j’ai changé de territoire, merci aux gens de l’Estrie de m’avoir accueilli. Moi aussi j’en ai « buché du bois ». Je vous souhaite une bonne année du cheval (horoscope chinois) mes chers lecteurs et lectrices. pâtisseries Duquette a 80 ans! Les Pâtisserie Duquette une entreprise sherbrookoise fêtait son 80e anniversaire de fondation en 2013. Ceux-ci donnent de leur produit à Moisson-Estrie depuis une quinzaine d’année. Évidemment, La Chaudronnée reçoit sa part « du gâteau ». En 1933, Adjudor Duquette fonde Pâtisserie Duquette, une entreprise familiale qui fabrique des beignes vendu de porte en porte au centreville de Sherbrooke. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’entreprise participe à l’effort de guerre, en fournissant des pâtés, tartes, gâteaux, aux baraquements de soldats. Plus tard, l’entreprise se relocalise dans le quartier est et offre des tartes et biscuits. En 1946, il emménage sur la 9ième avenue. Au 1er, l’entreprise et au 2ième, la famille y habite. Puis il y a la cueillette de petits fruits et l’emballage de ses produits, qui se retrouvent dans les épiceries et les restaurants locaux. En 1978, Marcel, l’aîné de la famille de 10 enfants, acquiert l’entreprise et ajoute plusieurs variétés de gâteaux : trois couleurs, aux bananes, carreaux aux dattes. En 1989, agrandissement de l’entreprise. En août 2002, il se relocalise sur la 12 e avenue sud. Un comptoir de vente est installé. En automne 2013, le comptoir-boutique est complètement rénové. Aujourd’hui dirigée Richard et François Duquette, la pâtisserie compte plus de 30 employés. On retrouve leurs produits à la grandeur du Québec et de l’Ontario. PAGE 16 Pour d’autres informations fortes utiles, autant pour les hommes que pour les femmes, nous vous invitons à visiter les sites : www.fmcoeur.qc.ca www.lecoeurtelquelles.ca « Les maladies du cœur et les AVC sont l’une des premières causes de décès chez les femmes au pays ». Signes avant-coureurs Être en mesure de reconnaître les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque ou d’un AVC pourrait vous sauver la vie. Chaque minute compte lorsque survient une crise cardiaque ou un AVC, et le plus rapidement vous êtes prise en charge, meilleures sont vos chances de survie et de rétablissement complet. Les symptômes d’une crise cardiaque sont souvent les mêmes chez l’homme que chez la femme, mais cette dernière n’y réagit pas de la même façon. Elles ont tendance à décrire leurs symptômes de manière différente des hommes. Les femmes ont tendance à douter qu’elles sont victimes d’une crise cardiaque et sont plus susceptibles de ne pas recourir à un traitement immédiat. Crise Cardiaque x Douleur ou inconfort thoracique (pression ou inconfort, serrement, douleur vive, sensation de brûlure ou de lourdeur à la poitrine) x Inconfort à d’autres régions du haut du corps (cou, mâchoire, épaule, bras ou dos) x x x Essoufflement Sueurs Nausée Étourdissements Bien que les symptômes soient généralement les mêmes chez l’homme que chez la femme, cette dernière peut parfois ressentir des symptômes qui sont plus difficiles à définir, comme un inconfort plutôt qu’une douleur thoracique. Pour la femme, une douleur thoracique n’est pas nécessairement le premier signe d’un problème cardiaque. Les femmes ont plutôt ressenti une fatigue inhabituelle, des troubles de sommeil, des problèmes respiratoires, une indigestion et de l’anxiété environ un mois avant leur crise cardiaque. Charles Van Goidtsenhoven (au violon) a participé à l’une des « Nuits des sans abris » de Sherbrooke. Il est en préparation d’un album depuis novembre 2013. Accident Vasculaire Cérébral (AVC) x Faiblesse : Perte soudaine de force ou engourdissement soudain au visage, à un bras ou à une jambe, même temporaire. x Trouble de la parole: Difficulté soudaine d’élocution, de compréhension ou confusion soudaine, même temporaire. x Trouble de vision : Problème de vision soudain, même temporaire. x Mal de tête: Mal de tête soudain, intense et inhabituel. Étourdissement : Perte soudaine de l’équilibre, en particulier si elle s’accompagne d’un des autres signes. (www.lecoeurtelquelles.ca) Si vous ressentez N’IMPORTE LEQUEL des signes avantcoureurs d’une crise cardiaque ou d’un AVC, demandez sans tarder un avis médical! Appelez le 9-1-1 ou le numéro local des services d’urgence dans votre région. Plus vite vous agissez, meilleures sont vos chances de survie et de rétablissement. Sur cette photo on le voit accompagné de Robert Daignault, lors du « Festival des traditions du Monde » à Fleurimont en 2011. Robert Daignault est un ami de La Chaudronnée depuis fort longtemps! PAGE Noel qui rock ! 17 Par : Sylvain janvier. Pour une troisième année consécutive, une soirée-bénéfice pour la Fondation Rock-Guertin avait lieu au Bar Le Magog de Sherbrooke, initié par Dany Lévesque. 4 formations musicales étaient au programme. À ma surprise j’y reconnais Olivier Pomerleau et Anthonin Roy de « Fuzzy Dice » (Photo 2). Le premier était bénévole à l’accueil de la Chaudronnée à une certaine période et l’autre était stagiaire en techniques de travail social à la Chaudronnée. Aussi, il y avait la formation musicale « Johann Gass Collectif » (Photo 1) avec Lucie Lefebvre. Celle-ci était intervenante et au projet jardin « Un Plan vert l’emploi » de La Chaudronnée du printemps 2010 à juin 2013. (Photos 3 et 4 : Outseek et Les enfoirés de la Laurier) PAGE 18 Carlos Santana rencontre son ex-batteur devenu sans-abris Recherche: Sylvain Janvier C’est une véritable histoire de Noël que nous dévoile CNN. Une histoire comme on en raconte dans les films. Carlos Santana a retrouvé un ancien musicien devenu sans-abri. Le 9 décembre dernier, le journaliste de KRON4, Stanley Roberts, diffusait un reportage avec un sansabri nommé Marcus Malone, surnommé «Le magnifique». groupe avant qu’il ne devienne célèbre, lorsqu’il a été condamné à la prison en 1969. Mais à sa sortie du pénitencier, ne trouvant aucun emploi, il est devenu sans-abri. Après quelques vérifications, le journaliste a constaté que l’homme disait la vérité. Mais entre temps, Carlos Santana lui-même avait vu le re- Il avait trouvé cet homme dans les rues de la Californie alors qu’il effectuait une enquête sur les décharges d’ordures illégales. L’homme lui a raconté qu’en 196768 il était percussionniste dans le Santana Blues Band, le groupe de Carlos Santana. Il a dû quitter le portage. Ainsi, Stanley Roberts et le chanteur ont parcouru les rues afin de retrouver l’ex-musicien. Des retrouvailles émouvantes après 40 ans de séparation. Les deux hommes ont partagé une étreinte chaleureuse comme de vieux amis. Carlos Santana a promis à Malone de l’aider à se trouver un endroit où vivre en plus de lui dire qu’il allait enregistrer un album avec les membres originaux du Santana Blues Band. Un vrai miracle de Noël. www.youtube.com : Carlos Santana Reunites with Marcus the magnificient. Un ver luisant et une fourmi se rencontrent à la nuit tombée. Le ver luisant chuchote à la fourmi: - j'aimerais tellement t'embrasser! lui dit-il en baissant timidement les yeux. - Je veux bien, mais éteins la lumière! 7 excuses pour un homme qui a oublié la Saint-Valentin : - Le fleuriste n'a pas réussi à rentrer dans l'immeuble. Ton code a changé ? - Je t'ai envoyé un cœur en chocolat, quelqu'un a dû le manger. - Je t'ai envoyé une carte par email. Tu ne l'as pas reçu. Ils n’assurent pas AOL! - Je t'ai laissé un message sur ton répondeur pour t'inviter à diner. C'est pour ça, je ne pas ta voix... reconnaissais - Je ne savais pas que tu aimais les bijoux. - Je croyais que la Saint-Valentin était une fête seulement pour les catholiques pratiquants. - Je ne supporte pas les fêtes obligatoires, je préfère t'offrir des fleurs le 14 mars. PAGE 19 www.consoglobe.com Envoie : Lucie Riffon, Philosophe de l’amour. (www.facebook.com) La Belgique interdit le gaspillage alimentaire dans les supermarchés Août 2013 CC Steven Depolo Le gaspillage alimentaire est un problème majeur dans les pays ayant adopté des habitudes de surconsommation. Chaque année 1,3 milliards de tonnes de denrées comestibles par an sont jetées, selon la FAO1. A toute échelle de la chaîne alimentaire s’opère ce gâchis. En Belgique, quelques villes ont décidé d’agir au niveau des industries agro-alimentaires en les forçant à donner aux associations de redistribution alimentaire. La Belgique oblige les supermarchés à donner C’est dans la ville de Herstal que le bourgmestre – équivalent du maire -, Frédéric Daerden, a lancé une initiative pertinente. Les supermarchés de la ville doivent donner leurs invendus aux associations d’aide alimentaire pour que leurs permis d’environnement soient renouvelés. Le permis d’environnement est une exclusivité belge, permettant aux magasins de s’installer dans la ville, c’est l’équivalent d’un permis d’exploitation. Comme la permission est livrée par l’administration communale (municipalité), quelques unes d’entre elles ont décidé d’y ajouter une clause obligeant les supermarchés à faire don de leurs invendus. Le but étant de limiter le gaspillage alimentaire et de nourrir des personnes dans le besoin. En Belgique, ce sont 200.000 personnes qui bénéficient de l’aide alimentaire, alors que d’un autre côté 15 kg de nourriture par personne/an sont jetées. Soit l’équivalent de 3 repas par jour pour 30.000 personnes durant 1 an, juste pour la région Bruxelloise. Les magasins quant à eux sont responsables d’un gâchis immense et jettent des produits quelques jours avant la fin de la date de péremption. L’AFSCA 2 travaille en collaboration avec les structures communales en allégeant les dispositifs de traçabilité alimentaire. Ainsi, si un produit doit être rappelé par une enseigne à cause d’un problème sanitaire, cela se fera rapidement. Namur et d’autres communes ont adopté cet exemple à l’instar d’Herstal. Proposition au niveau européen CC James Bowe Frédéric Daerden, également député au parlement européen, a posé une requête à la Commission européenne demandant une loi similaire à plus grande échelle. En Europe, 79 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et 16 millions ont reçu des aides alimentaires. D’un autre côté, la Fédération Européenne des Banques Alimentaires (FEBA) alerte les acteurs de l’alimentation (UE, partenaires sociaux, ONG, secteur agricole, entreprises du secteur de la distribution et de l’industrie agroalimentaire …) et les invite à prendre des mesures appropriées. Depuis la menace sur les Fonds Européens d’Aide aux plus Démunis (FEAD), les associations alimentaires ont risqué de voir les subventions européennes diminuer. Le système trouvé par les belges pourrait être un recours supplémentaire pour les banques alimentaires, mais peut-être insuffisant. 1 (FAC) Food and agriculture organisation of the United Nations. 2 (AFSCA) Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. PAGE 20 PAGE 21 Un autre volte-face Le versement du salaire au rendement pour les cueilleuses et cueilleurs de petits fruits devait être aboli au 1er mai 2014, tel que décidé par le gouvernement libéral en 2010. Mais voilà que le gouvernement péquiste a fait volte-face et a annulé cette mesure en cédant à la pression des producteurs agricoles de petits fruits. L’annonce a été faite lors du congrès de l’Union des producteurs agricoles qui s’est tenu, tout récemment. «Nous maintenons le statut quo avec les taux en vigueur au 1er mai 2012 », a confirmé l’attaché de presse du ministre Gendron qui a mentionné que cela s’est fait en accord avec le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Emploi et les producteurs de petits fruits. Pourtant la Commission des normes du travail a émis plusieurs réserves au fil des ans sur ce type de paiement. Même si l’Association des producteurs de fraises et de framboises ose prétendre que « tout le monde est content » le devrait nous être annoncé proson de cloche diffère à la CNT. chainement et que nous attenLes producteurs de pommes ver- dons toujours… sent déjà le salaire minimum aux cueilleuses et aux cueilleurs depuis le 1er mai 2010 qui ne sont plus payés au rendement. Malgré une opposition lors de son adoption, les producteurs n’ont pas déclaré faillite ni déménager dans d’autres provinces. Nous demandons au gouvernement de revoir cette discrimination salariale pour les cueilleuses et cueilleurs de petits fruits et de procéder à l’annonce d’une hausse du taux horaire du salaire minimum permettant aux bas salariés de sortir de la pauvreté Il avait été décidé par le gouver- et de l’endettement, qui est de nement libéral d’accorder le salaiplus en plus leur lot. re minimum pour tous les cueilleuses et cueilleurs d’ici 2014, mettant fin à une discrimination. À l’époque, nous avions salué ce geste, mais l’annonce des derniers jours n’est pas un cadeau de Manon Brunelle, Illusion-Emploi Noël des plus agréables. Ce recul Groupe de promotion et de dépour les cueilleuses et cueilleurs fense des droits des travailleuses de petits fruits nous démontre le et travailleurs non-syndiqués peu d’estime et de respect du gouvernement envers cette maind’œuvre essentielle et nous laisse présager le pire concernant l’éventuelle hausse du taux horaire du salaire minimum régulier qui Pour le 25eme du journal, Sylvain et Carole ont pensé à réaliser un projet spécial… Nous ne savons pas si cela va fonctionner, mais nous rencontrons actuellement des partenaires potentiels. Le CEP en est un: Centre d’éducation populaire en alphabétisation. D’autres partenaires seront rencontrés sous peu: le journal Entré-Libre ainsi que la TROVEPE, regroupement en éducation populaire de l’Estrie. Nous vous tiendrons informé des développements. PAGE 22 TITRE DU BULLETIN Le 18 décembre, Journée internationale des personnes migrantes, que célébrons-nous? Un des phénomènes, de plus en plus courant au Canada et au Québec, est la présence des travailleuses et des travailleurs temporaires ou saisonniers dans presque tous les secteurs productifs. Que ce soit dans les activités primaires (agriculture, sylviculture, pêche), secondaires (manufactures, usines) ou tertiaires (restauration, hôtellerie) nous retrouvons bon nombre de travailleuses et de travailleurs migrants. Madame et monsieur tout le monde peut se trouver devant un de ces travailleurs simplement en allant s'acheter un café chez Tim Hortons ou manger un burger chez McDonalds. Personne ne s'interroge sur l'origine d’unE employéE qui ne parle pas bien le français, car on peut penser qu’il s'agit d'une personne immigrante qui est en train de l'apprendre et qui a eu la chance et /ou le privilège de se trouver un emploi. Dans le cas des travailleurs saisonniers, la plupart des gens de Sherbrooke marcheront, indifférents à côté d'un groupe d’ hommes, évidemment non québécois, qui achètent leur nourriture de façon timide et rapide chez Maxi, Super C ou Dollarama. Personne ne se demande ce qu'ils font ici? Où est-ce qu'ils travaillent? Dans quelles conditions? Pourtant toutes ces personnes quittent leur famille, leur village, leur pays pour se rendre ici en quête d'un meilleur salaire qui leur permettra de garantir (du moins, c’est ce qu’ils espèrent) que leurs enfants iront à l'école et n'auront pas besoin de répéter la même histoire. Au-delà de la légitimité du souhait d'un meilleur avenir pour eux et leur famille, il nous semble nécessaire d'attirer l’attention de la population, sur la signification profonde, ignorée et cachée que cette présence peut signifier. C'est très différent de migrer parce qu'on l’a décidé plutôt que d'être forcé de le faire à cause d’un besoin économique en acceptant des salaires minables et des conditions de travail qui violent les droits de la personne…Ou encore d'être forcé à cause de conflits de guerre ou séduit par l'offre d'un avenir prometteur pour se retrouver prestataire de l'aide sociale en faisant des boulots payés sous la table tout en prenant des risques pour notre sécurité et notre santé. Nos gouvernements peuvent-ils nous expliquer pourquoi nous avons besoin d'autant de travailleurs temporaires et saisonniers venus d'ailleurs pendant que le taux de chômage au pays augmente? Pourquoi les salaires de certains métiers supposément «peu qualifiés» sont très bas et les conditions de travail différentes et moins avantageuses que celles d'autres métiers comparables? Pourquoi y a-t-il des personnes immigrantes qui ne trouvent pas un emploi relié à leurs compétences et finissent en travaillant au noir? La migration temporaire a connu une expansion vertigineuse ces dernières années. Il faut s’attarder au phénomène et trouver des solutions autres que celle d'avoir un discours politique, qui détourne les vrais raisons et qui cache les vrais problèmes. D'autres actions que celles de fermer nos yeux ou de critiquer tout simplement. Le slogan de cette année est clair : Les travailleuses et les travailleurs migrants : des personnes comme les autres, pas des marchandises ! Ne soyons pas des complices silencieux et exigeons des conditions dignes, respectueuses et sécuritaires! Manon Brunelle, Linamar Campos, Hugues Mailloux, Adel Sahraoui, Ginette St-Onge, Émilie Théroux membres du CA d’Illusion-Emploi PAGE Création de décoration de Noël ! Samedi le 7 décembre 2013 en avant-midi, Magalie et Marie-Ève, nos deux intervenantes à la Chaudronnée, invitaient les usagers-ères à donner libre cours à leur imagination. radi Un pa fant… un en r u o p s 23 PAGE 24 Hydro-Québec ou Hydro-Profit ??? (www.nonauxhausses.org) Source : « La Tribune » et Marie-Êve Ménard-Vaillancourt, Intervenante à la Fiducie « Tout compte-fait » de La Chaudronnée de l’Estrie. Photo : Collectif pour le libre choix. Résumé : Sylvain Janvier. Hydro-Québec rencontrait la Régie de l’énergie en décembre 2013, pour sa demande de hausser ses tarifs d’électricité… La Coalition dénonçait : « Hydro-Québec a fait 3,35 milliards $ de profits en 2012. Pourquoi le Parti Québécois veut-il augmenter les tarifs de 5,8% ? » La Coalition parle de « taxe déguisée ! » Vendredi, le 6 décembre dernier, un groupe de personnes de la Chaudronnée de l’Estrie était présent à l’action de visibilité devant les bureaux du député de St-François et ministre de la santé, Réjean Hébert. Tour à tour, des représentants-es d’organismes y prenaient la parole : Sylvie Bonin de l’Acef-Estrie, Alain Roy et Suzanne Thériault de Solidarité Populaire Estrie (www.spestrie.org). S. Thériault : « On espère que le ministre Hébert va nous entendre et qu’il va défendre notre cause auprès de la première ministre et de son caucus. Seulement au niveau du bloc patrimonial c’est près d’un milliards. C’est injustifié de hausser les tarifs si on pense à la mission d’Hydro-Québec qui est de rendre l’électricité accessible à tout le monde. » Par : Le Pelteux de nuages alias Le Déviergeur de tympan. (www.lepelteuxdenuages.com) Texte : 12 juin 2013. (N.B. Le Pelteux…a été usager de La Chaudronnée pendant des années. Depuis août 2009 « Le Chaudron » PAGE 25 « Moi depuis qu'il est rentré dans ma vie quand je prie, je prie Steeve jobs c'est mon Messie et ch'pas fou, chu saint d'esprit pi ça coûte pas la peau des fesses quand t’as une McJob j'ai une bonne job et mon budget a jamais d'trou noir cé pas pour les BS ce fruit défendu quand té fan d'leur nouvelles bébelles, tu t'pognes pas l'cul pis si t’as pas les moyens, vole l'apple store moi ch'tau ciel car mon Iphone me donne du statut cé l'fun de liker son propre profil sur fesseplouk c'est tellement cool de s'orner de points d'vue même si les post du monde finissent par tourner en boucle moé j'ai prouvé que j'étais un homme j'ai croqué dans la pomme refrain((((( moi chu pas un robot dans la société 2.0 chu pas un mouton et fuck les rituels fuck les machines qui fabriquent des fidèles même l'inspecteur gadget avait pas ses gadgets c'est tellement cute au apple store les petits autels dont je suis devenu adepte j'aime flober mes payes pour ces machines qui s'renouvellent moi j'aime pas les image impies des autres produits car si t’a pas la table des dix commandements té une brebis égaré qui attend le Messie et tu va aller en enfer, cher mécréant alors prouve que té un homme et croque dans la pomme moi j'aime mieux être sage comme une image car ceux qui vivent sans Mac, ils vivent au moyenâge qu’on croit en Apple ou Jésus-Christ en bout de ligne, ça parle du même paradis Apple a entendu mes prières, je manquais de magie et maintenant je suis ivre de cette frénésie car leurs produits dont chu fanatique ont de quoi d'évangélique refrain((((( moi chu pas un robot dans la société 2.0 chu pas un mouton et fuck les rituels fuck les machines qui fabriquent des fidèles moi chu pas mouton des drones et le goupillon j'trouve ça con les guerres de religion car pour moi MAC est plus catholique qu'le pape pis ceux qu'yont un PC ont un handicap moi j'e veux être parmi les rares élus car ceux qui ont des PC n’ont pas droit au salut ils marchent pas su l'droit chemin et finissent à la rue donc pour ces pauvres âmes égarées, j'prie Steve Jobs mon Jésus moé j'ai prouvé que j'étais un homme j'ai croqué dans la pomme et pour lui prouver que chu un homme je croque dans la pomme refrain((((( moi chu pas un robot dans la société 2.0 chu pas un mouton et fuck les rituels fuck les machines qui fabriquent des fidèles Jobs yé bien mieux qu'Dieu car il n'fait pas d'jugement il accueille tout l'monde dans son royaume surtout les âmes égarées qui veulent croquer la pomme car même les BS ont des Iphone comme mon chum Adam » PAGE 26 Activités d’hiver gratuites ! 6h. 2h 30 à 1 1 e d , 4 1 vrier 20 e le 16 fé h c n a im » sera d . du Nord e t ê erbrooke et apportez F h a S L , « d n la ue Port nflables oward, r , jeux go H e u e iq in s a u m Do camp, m Endroit : : Feu de e m m a r Au prog s! vos patin Carnaval de Sherbrooke Les 28 février, 1er et 2 mars 2014 Le Carnaval de Sherbrooke se veut une grande fête populaire hivernale présentée sur le site enchanteur du parc Jacques-Cartier, au centre-ville de Sherbrooke, de même qu'au marché de la Gare de Sherbrooke. Événement qui fait bouger les Sherbrookois et Sherbrookoises de tous âges depuis 1966, le Carnaval est sans contredit un événement hivernal incontournable en région. Lieu : Parc Jacques-Cartier : Glissade sur tubes, Snowskate, tyroliennes et bien plus encore ! Lieu : Marché de la Gare : Village d’antan, musiques folklorique, mini-ferme avec des produits de l’érable et du terroir. Lieu : Centre-ville de Sherbrooke : Spectacles intérieurs et extérieurs, des bars de glaces. Spectaculaire glissades sur tubes dans la côte King. Coût : entrée gratuite, passeport à 6 $ (taxes incluses) pour les activités payantes. Information / Billetterie : 819- 575-910. Informations : carnavaldesherbrooke.ca [email protected] Source : www.destinationsherbrooke.com PAGE Le Bonhomme se dévoile… Par : Mario Bérubé, usager de la Chaudronnée de l’Estrie Assistance : Sylvain Janvier Carnaval de Fleurimont en 2012. Devenu le Carnaval de Sherbrooke. « J’ai bien aimé cela personnifier le Bonhomme en 2012 ! » Livre souvenir, Ascot Corner, 27 PAGE 28 Mercredi le 27 novembre 2013, quelques usagers de La Chaudronnée manifestaient à Ottawa Source : FRAPRU - Front d’Action Populaire en Réaménagement Urbain ( www.frapru.qc.ca) Régis Plourde, usager de La Chaudronnée : « Je n’ai pas regretté d’avoir été ma- nifesté à Ottawa pour du logement social. L’autobus était pratiquement plein. Pour que le trajet soit moins long, il y a eu la projection d’un film. Une salle communautaire nous accueillait. Les gens discutaient beaucoup. » Jean-Marie Breault, usager de La Chaudronnée : « Au moins 500 personnes présentes ! ». Celui-ci est toujours fidèle au rendez-vous ! Le courage de se livrer É. L. « Les hommes viennent ici pour se réchauffer, manger un peu et boire un café, mais aussi pour socialiser, sortir de l’isolement ». À l’aube de la quarantaine, Élisée menait une vie normale, il était marié et avait des enfants. Il avait un emploi à Lefebvre, sa ville natale près de Drummondville. En 1998 tout bascula, il perd son emploi et se sépare de sa conjointe. Le voici en dépression. Pour relancer sa vie, il voulait poursuivre des études en techniques de travail social, mais il fût hospitalisé au CHUS, pour un problème d’ordre psychotique et des problèmes de mémoires à court terme. Il abandonne l’idée des études. En 2003 il arrive à Sherbrooke avec pratiquement aucun revenu. Puis c’est le début de la fréquen- tation à La Chaudronnée de l’Estrie. Pendant de nombreuses années, il aidait à la réception des livraisons, au service du café, il effectuait un peu de ménage après le départ des personnes usagères. Aujourd’hui, il fréquente encore l’endroit et effectue un peu de bénévolat de temps à autre. On le voit également à des manifestations. Il habite un HLM dans l’est de la ville de Sherbrooke. É.L « L’isolement est une difficulté majeure qui empêche les hommes de donner un second souffle à leur vie. « Pour les encourager à aller chercher du soutien, chaque mardi il y a des cafés-rencontres à La Chaudronné, où des organismes viennent présenter les services qu’ils offrent en réponse aux problématiques les plus courantes vécues par les usagers-ères ». Norm and Lessard, un usager de La Chaudronnée et m embre de l’Associat ion des Locat aires de Sherbrooke conf iait Au journal « Le Chaudron »: PAGE D’après le journal « La Nouvelle » de Sherbrooke, du mercredi 20 novembre 2013. Résumé : Sylvain Janvier. Élisée Lemieux, un usager de La Chaudronnée de l’Estrie, s’est confié au journaliste Pierre-Luc Trudel. Dossier : Des ressources et des ΦΚΤ͑ Τ ͑ Ζ Λ ΓΣΖ͑ Ξ ΡΒΣ͑ Ζ ͑ Χ Τ Κ Π Π Ο ͑ͤ͑͟Η ͑ΞΚ͞ ϋ Β ͑ Ν Σ ͑ ͑ Φ Τ ΦΚ ͑ΛΠ Σ͑ΕΦ Ρ Ο Φ Ζ Φ Π ͵ Ρ Ε λ͑ Τ͑͝ ΧΒΚΝ͑ ΘΖΤ͑ Ο Κ Β Β Ρ Σ Σ Κ Υ ΅ Β ͑ Τ ͑λ͑ ͑ΕΖΤ ͑ΕΖ͑ Σ Β Φ ͑ ΒΧΖΔ Ϊ Ζ Ν ͑ ͑ Ν ΓΒΝ ΚΖ͑ΖΥ ΚΟΖ͑Κ Ξ Σ Β Υ Ζ ͑ Β Ξ Τ Κ ΤΖ ͑ͽΒ͑ Ζ͑ΤΦ ͻ ϰ ͑ ͑ ͑ Τ ͟ Κ ΚΝ Π ΡΒΣΗ ΥΣΒΧΒ ͑ Τ Ο » ͑ΒΝΝΠ Τ Φ ΣΚΖ͑͟ Υ Π Τ Ο Ͷ ͑ΖΟ͑ Τ Σ Φ Ζ ΒΚΝΝ 29 PAGE 30 Yves Lambert : « Il y a eu un peu de folie dans l’air du temps des fêtes ! » Le 5 décembre 2013, c’était le 5 à 7 des employé-e-s et du conseil d’administration : 14 personnes étaient présentes. Depuis quelques années, Yves Lambert organise cet évènement. Cette année, il a choisi comme endroit la Salle de quilles « Shermont » rue King Est à Sherbrooke. Durant cette soirée, il y a eu un souper, un échange de cadeaux et quelques parties de quilles ainsi que de billard. Carole Drolet : « Pour notre sécurité, Lise lançait avec le trépied… la boule se dirigeait donc vers l’avant!!!» Propos: Yves Lambert, membre du c.a. et bénévole à La Chaudronnée et Carole Drolet, adjointe à la coordination de la Chaudronnée. Photos : Carole Drolet. PAGE 31 Envoi de Françoise Gosselin, usagère et bénévole à La Chaudronnée de L’Estrie. -M. Jacques Forest était un travailleur à la cuisine de La Chaudronnée de 2002 à 2007. (Photo 2 : Premier souper de Noël 2002 de M. Serge Cardin. M. Forest était accompagné d’Hubert Richard). Dans « La Nouvelle » de Sherbrooke du mercredi 2 0 novembre 2 0 1 3 , on apercevait Charles Coulombe 1 du Centre de Santé et des Services Sociaux – Institut Universitaire de Gériatrie de Sherbrooke, Sylvain Vachon 2 de la Maison Oxygène, qui étaient parmi d’autres intervenants-es du Collectif pour la santé des hommes en Estrie. Le regroupement, formé depuis 2 ans, a 4 objectifs : avoir une meilleure connaissance des besoins, développer et consolider les services existants, offrir de la formation pour les intervenants-es du milieu et sensibiliser la population. 1 2 Coordonnateur de La Chaudronnée de l’Estrie entre 1 9 9 7 et 2 0 0 2 . Participation à plusieurs « Nuit des sans abris ». Participation à plusieurs « Nuit des sans abris ». PAGE 32 Témoignage : Jimmy Richard, usager de La Chaudronnée de l’Estrie. Rédaction : Stéphanie Paquette, usagère de La Chaudronnée de l’Estrie « Quelle année d’épreuves et de châtiments! Qui aime bien châtie bien... il doit m’aimer vraiment beaucoup! Enfin, elle est finie cette année 2013. On m’a tout enlevé : loyer, chèque et même pays, j’en ai presque laissé ma peau! Tout a commencé en octobre 2012. Convocation d’urgence à l’aide sociale. Une femme sans foi, sans scrupule, mais surtout sans aucun professionnalisme m’a pris en grippe! C’est vrai, parfois je ne suis pas commode, je m’emporte, surtout si on me menace de me couper mon chèque à défaut de démontrer et de fournir des paperasses qui, encore aujourd’hui (18 mois plus tard et une panoplie d’intervenants au dossier) n’est toujours pas réglé. Le goujat (impoli), sans jugement : elle voulait me dompter de m’être emporté contre elle, elle me le ferait payer. Et deux fois plutôt qu’une, parce qu’elle a aussi fait une plainte aux policiers et j’ai dû faire de la prison!! Oui oui… pour avoir crié sur son répondeur… j’ai fait du temps pour avoir voulu empêcher la « gente dame » d’exercer son métier, voilà l’accusation aussi insipide que farfelue qui m’a valu quelques mois de prison!! Injustice honteuse! C’est justement de ne pas faire son métier comme elle doit avec jugement et imputabilité qui me fit perde toute patience. Elle connait mon dossier, mes troubles organisationnels, mes tendances « maniaco » et mes dépendances mortelles possibles. Elle a tout devant elle pour qu’elle double d’effort pour agir avec responsabilité et professionnalisme, qu’elle veille à agir avec prudence et réflexion. Elle avait non seulement la possibilité d’agir avec vaillance et responsabilité, mais elle en avait l’obligation et le devoir de par son poste et l’ensemble des normes qui régissent leurs conduites professionnelles. Mais non, je suis le chien et elle est la victime. Ce qu’elle voulait??!! Que je lui apporte simplement ma preuve de citoyenneté canadienne. Juste ça! Savez-vous à quel point ces démarches sont compliquées et dispendieuses!! Et si en plus vous devez les faires sans adresse et sans téléphone, voulait-elle me tuer? Tout le monde sait que je suis citoyen canadien, juste de par mon numéro d’assurance social qui ne commence pas par 9 (car tous les immigrés ont un numéro qui commence par 9). Mais non, elle va me dompter! Ça m’apprendra, c’est ce qu’elle dit. Un mois j’avais un chèque, deux mois je n’en avais pas… PAGE 33 Personne n’en a rien à foutre des cochonneries d’un gars comme moi. Alors, j’ai « squatté », l’âme en peine, chez mon chum Mathieu. Y’a beau être généreux, ça vient tannant d’avoir quelqu’un assis sans bouger, fixement l’œil égaré dans le châssis. C’est lourd. Je suis lourd, mais pourtant complètement vidé. Ma blonde revient enfin en février. Je peux espérer pouvoir dormir dans un vrai lit et sentir un peu de chaleur sur ce corps et cette âme frigorifiée. Mais déjà en mars le glas sonne. Elle ne peut même pas me dépanner, le « BS» nous considère conjoints, ils nous poursuivent pour 25000$ rien de moins. Je n’avais même pas eu le temps de reprendre mon souffle, de reprendre un peu de force, que je devais encore repartir avec rien et sans garantie de chèque. Député provincial, travailleur social, député fédéral, agent d’immigration… Tiens parlons-en de lui! Un certain M. Dussault qui avait surement les meilleures raisons au monde de débarquer en plein été avec 10 autos patrouilles dans un quartier résidentiel des plus tranquille afin de me dire qu’il était au courant de mes démarches pour officialiser ma citoyenneté et qu’ il avait été contacté par mon agente de la sécurité du revenu : il venait s’assurer que j’avais bien compris le sérieux de la chose!! Quelques mois plus tard, j’apprenais que ce valeureux guerrier postmoderne (pfff), fier défenseur de la citoyenneté, avait finalement toutes les preuves de ma citoyenneté entre les mains. Il avait d’ailleurs déjà fait voir ces documents à « super agente » de l’aide sociale. Mais qu’en avaient-ils tous à cirer d’avoir tout entre les mains? Le véritable enjeu ne semblait pas être celui-là! Il y avait quelque chose de plus vertueux que ces deux comparses peaufinaient : dompter Barabas! Je témoigne de cette histoire pour dénoncer la faute grave et l’irresponsabilité de cette femme que je ne sais même pas si je peux la nommer de peur d’être poursuivi… la très peu honorable employée du gouvernement provincial, mais je témoigne surtout pour offrir toute ma gratitude et remercier du fond de mon cœur Suzanne Labbé qui jamais ne m’a laissé tomber et encore une fois La Chaudronnée, qui parfois dépasse leur mandat, mais qui souvent sauve des vies comme ils ont fait avec moi. Voilà comment le communautaire est essentiel, souvent même a ramassé la merde que le gouvernement soi-disant responsable cause dans ces actions. MERCI SUZANNE ET MERCI LA CHAUDRONNÉE ». Bientôt, dans un nouveau chapitre de ma vie vous pourrez lire une autre belle histoire d’injustice. Dans le prochain journal « Le Chaudron » d’avril 2014. PAGE Source: www.cooperativehabitation.coop 34 Principes et valeurs coopératives Le Manifeste des coopératives d'habitation En 1977, à Sherbrooke, les coopératives d'habitation adoptent un manifeste dont le but est d'énoncer les valeurs et les principes de base qui leur sont communs et qui serviront de référence à toutes leurs actions. x la reconnaissance du droit au logement pour tous plutôt que la recherche du profit par l'habitation; x le développement d'un authentique mouvement dans le secteur de l'habitation basé sur des rapports égalitaires et sur l'auto-gestion; x l'accessibilité de tous à un logement convenable, à un coût raisonnable; x l'accumulation d'un capital collectif plutôt qu'individuel; x l'éducation des membres et du milieu; x l'intercoopération. Le Mouvement coopératif vous intéresse et vous êtes à la recherche d’un logement dans une coopérative? La Fédération des coopératives d'habitation de l'Estrie (FCHE) met à la disposition de la population plus de 1 500 logements. Mettez toutes les chances de votre côté pour mieux connaître les coopératives et les stratégies pour trouver un logement coopératif en participant à la soirée d'information. Par : Sylvain Janvier. PAGE 35 L’Association des Locataires de Sherbrooke rencontrait le député du NPD Pierre-Luc Dussault, mercredi le 8 janvier dernier. Celui-ci allait remettre au premier ministre Stephen Harper une carte de revendication confectionnée par des locataires. On retrouvait des gens de La Chaudronnée, des membres de la TACAE (Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie et la TROVEPE (Table ronde des organismes volontaire d’éducation populaire de l’Estrie). Voici un résumé du communiqué de presse de l’Association des Locataires : « La décision du gouvernement fédéral de se retirer totalement du financement, à long terme de nouveaux logements, à partir du 1er janvier 1994 a privé le Québec de 65 000 logements sociaux, dont 1670 dans la région métropolitaine de Sherbrooke. Ces logements auraient presque entièrement été destinés à des ménages à faibles revenu. » Normand Couture : « si tous ces logements avaient étés réalisés, le nombre de mal-logés et sans-abris de Sherbrooke aurait été réduit d’autant. 7125 ménages locataires consacrent plus de la moitié de leur revenu au loyer, selon l’enquête de Statistique Canada en 2011. » « Le retrait fédéral a aussi sonné le glas du programme d’habitations à loyer modique (HLM) qui, malgré une certaine croyance véhiculée à tort dans les médias, n’est jamais revenu depuis, alors que près de 40 000 ménages sont en attente d’un tel logement à travers le Québec, dont près de 900 à Sherbrooke ». Aucun parti politique n’est depuis revenu sur cette décision de se retirer du financement. Ils se contentent d’accorder du financement à court terme et non récurrent, à ce qu’Ottawa appelle « le logement abordable ». Les conservateurs y consacrent 250 millions $ par année à l’échelle du Canada. Au Québec : 58 millions$, somme que le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement) qualifie de « peanuts ». PAGE 36 D’après le livre de recettes de La Chaudronnée de l’Estrie, « Le Culinart –dans l’eau chaude », Michel Lemieux, juin 2006. PAGE Jeudi, le 12 décembre 2013, c’était la fête de Noël au local du Tremplin 16-30 pour les membres de l’Association des Locataires de Sherbrooke ! Jeux, chansons et même un « calleur » pour des danses folkloriques. En musique, « L’Amitrad » agrémentait cette soirée et il y avait un service de traiteur. Au début, on invitait les gens à jouer à la chaise musicale, les yeux bandés, mais accompagnés. D’ailleurs, un des membres est une personne non-voyante ce qui permettait de se mettre à sa place. Par la suite, des enveloppes « brunes » étaient placées sur des cordes à linges. Les yeux bandés, les gens devaient ramasser une enveloppe. Dans certaines, un prix de présence s’y trouvait . 37 Par : Sylvain Janvier PAGE 38 Spécial 25 ans journal « Le Chaudron » Par : Sylvain Janvier PAGE Quelques groupes de stagiaires en Service social de l’université de Sherbrooke vont venir à la Chaudronnée d’ici le printemps pour observer ce qui se fait dans le milieu communautaire. De plus, un groupe de stagiaires en médecine viendront prochainement pour connaître les organismes communautaires et voir ce qui se fait. 39 PAGE 40 PAGE 41 À l ’ o c c a s i o n d e l a « G u i g n o l é e d e s mé d i as » « L e C h au dro n » vo u s p r é s e n t e . . . Photo : Sylvain Janvier Je suis bénévole depuis plus de 21 ans à Sherbrooke dont12 ans pour un organisme de personnes handicapées et depuis 9 ans à CFLX FM. J’aime tout ce qui touche aux arts, plus particulièrement le théâtre que j’exerce depuis 20 ans. Je fais autant l’improvisation que l’humour, soit par des spectacles et des chansons de mon cru… Voici quelques « Jobinades » (morinades : jeux de mots) de mon cru : Luc Jobin, animateur à l’émission « Musique en bloc » les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de midi à 16H à l’antenne de la radio communautaire de l’Estrie, CFLX 95,5FM. (www.cflx.qc.ca). « Lorsque j’étudiais au Centre St-Michel de Sherbrooke en travail d’équipe, notre professeur spécifia : « n’oubliez pas d’écrire votre nom ». Et je signai : votre nom! Un lundi matin dans l’autobus, je m’assois au centre et tout le monde toussait. J’ai eu l’impression de participer au jeu télévisé « Tous pour un! » Savez-vous pourquoi certains adolescents ne sont pas en forme? Parce qu’ils participent passés! » (pas assez). Partout au Québec le 5 décembre 2013, c’était la traditionnelle « Guignolée des médias » pour une 13ième année. La radio communautaire de l’Estrie, CFLX 95.5 fm était présente ! On y retrouvait l’organisateur : Patrice Desmarais, vice-président, responsable musicale et animateur de l’émission « Le Rock et ses racines ». Aussi des jeunes du Carrefour Jeunesse-emploi et du Centre St-Michel. La « gang » a amassé au moins un millier de dollars aux coins des rues King Est et Papineau ! PAGE 42 Hommage posthume pour Snoute Par : Sylvain Janvier Snoute - Michel Craig, né à Windsor en Estrie. Un de nos poètes de rue s’est éteint chez lui en début décembre 2013. Jean-Marie Breault, usager de La Chaudronnée, disait que Snoute venait de célébrer récemment son anniversaire de naissance et qu’il avait fait un voyage en Europe avec sa poésie. Snoute a été usager pendant un temps à La Chaudronnée et un fidèle collaborateur pour ses textes parus dans votre journal « Le Chaudron » de septembre 2006 à février 2014. Plus d’informations sur www.facebook.com : amis de Snoute ou Frank Poule. (D’après « Le vieillard-enfant » paru dans « Le Chaudron » de septembre 2006. Lecture au Bar « La Rive-gauche » de Sherbrooke par Chantale Prince, le 24 novembre 2002). « Dans la rue il échangeait ses petits recueils contre un peu de monnaie, une bonne parole, un sourire et servait parfois d’amant à ces femmes, ces filles qu’il aimait tant à cause de la transparence de leurs jouissances et de leurs beauté. » (D’après « Homme » paru dans le « Le Chaudron » d’août 2009). « A pied sur le pouce Le baluchon à l’épaule À l’intérieur d’un café, j’attendais. Vers la fenêtre, mon coup s’étirait Au dehors, seul les pissenlits s’indignaient D’être piétinés, par des gens insatisfaits. » (D’après « En ville » paru dans « Le Chaudron » d’août 2011). Recueils de poésie : « Ses matins buveurs de brumes par moi-même Snoute » (Parue dans « Le Chaudron » de décembre 2011). PAGE 43 m/HSU«HWOಬHQIDQFHSRXUQRXUULUODVRXYHQDQFHHVWXQWHUUDLQGHSU«GLOHFWLRQSURSLFH¢VHVRXPHWWUHGಬHUUHUHWGHYDJDERQGH UFDUOHV RGHXUVOHVVRQVODG«FRXYHUWHGHVRLOHVSD\VDJHVOHVDPLWL«VHWOಬDSSUHQWLVVDJHGHODG«FRXYHUWHGHOಬH[LVWHQFHFHTXLFRPEOHQRWUH « Les vagues du rivage frappent les récifs, éclaboussent le virginal visage de La Rochetière. Malgré le bla-bla ravageur du village, pieds nus à la marée, solitaire, l’eau à la cheville, un foulard quadrillé rouge vif sur la tête, se seins menues libres sous un châle gris pêcheur, un sac de toile à l’épaule, la limpidité du bleu de l’atmosphère dans les yeux, l’or du blé dans les cheveux blonds. La Rochetière aux joues dedans, pleure en silence ». (D’après « La Rochetière » paru dans « Le Chaudron » d’avril 2013). Pour souligner le temps des fêtes qui approchait, Snoute se souvenait de ses parents : « Accroupis dans la même position que « Le penseur » de Rodin, de façon nonchalante, face à un escalier qui m’offrait siège et hospitalité, juste au devant de l’Armée du Salut… (D’après « Fanal » paru dans « Le Chaudron » de décembre 2013). Le poète de l’ombre (Hommage à Michel Craig) 11 décembre 2013. Par: David Lacharité, intervenant à La Chaudronnée de l’Estrie.. de ses mains de terre et d’argile façonnant chaque vers comme une maison la poésie est son œuvre son ultime voyage au pays des rêves fugueurs dans une douce brunante sans fin Nelligan sur son vaisseau d’or salut notre poète de l’ombre cet être qui aujourd’hui accoste son voilier au sein d’une immensité éternelle ...que certains surnomment la mort… de sa main fragile il inscrit sur le sable doux de nos mémoires rien n’est terminé pour le poète qui ne se remet pas à genoux va, laisse-toi aller par le courant ton souvenir nous emportera dans ton univers et nous serons gardien de ta mémoire au sein de notre monde qui oublie trop aisément Bon voyage aux pays des milles-et-un-cosmos Michel, notre frère afin que nous puissions tous nous revoir un jour (Nous pouvons retrouver d’autres textes de snoute :) Recueil de poésie : « Bottines » Snoute (Michel Craig). Mise en page : Robert Milette. Graphisme du titre : Christine de la boutique OZ, 56, Wellington nord, Sherbrooke. Dessin : Sébastien MacDoff. (Paru dans « Le Chaudron » de juillet 2013). PAGE 44 Par : David Lacharité, intervenant à la Chaudronnée de l’Estrie Lacrima-avortis Divergences des sanglots sanglotants s’agglutinent contre la paroi utérine gressée d’une chapelle violée le détour du chemin tracé vaut à lui seul la vie transpar la peur de l’inconnu d’aller plus loin les dieux empalés expirent en silence surplombent le Golgotha assassin d’une femme vacillante conventions les différences pluie de clous sur les crucifie les faux dieux slot-machine d’indulgences cricifi-âge aux multiples rides effacées l’enfant interplacentaire se noie dans les flots cycloniques de ses larmes et le temps passe, l’étau se resserre, les murs se recroquevillent de plus en plus contre la solitude d’une terre perdue le silence s’automutile d’un discours dénaturé danse macabre inhumée sous le soleil du midi les cendres parolières s’exposent à la castration d’une ambiance béton mais ou donc est passée l’éclat lumineux d’un possible espoir ? Réflexions Un des multiples pièges de la société actuelle est de nous faire croire que nous sommes uniquement des êtres de consommation. Et pourtant, ne sommes-nous pas une personne humaine avant d’être un mouton qui boit du Coke ? Vivre en de-art… L’homme est un animal domestiqué par le divertissement. La genèse de toute innovation ou changement est le non-conformisme. L’opposition entre deux éléments est la source de toute création : le choc. L’être humain se tourne vers la révolte malsaine au moment ou il cesse d’être curieux. Le silence est chant de l’âme…et parfois son cris. PAGE 45 Rien n’est plus paradoxal que le changement : savant mélange d’intelligence et d’instabilité. Le don de la vie est un cadeau lourd à porter. L’être humain arbore une multitude de masques pour oublier sa condition première d’animal opportuniste. La page blanche est la toile du peintre aveugle. Croire au sentiment d’appartenance, lui donner de l’importance est une erreur monumentale car ce dernier mène inévitablement au plus perfide contrôle social. Je suis très étrange…Désirant ardemment accorder les âmes, j’éprouve de la difficulté à accorder une simple guitare. Je ne demande qu’une seule faveur à la vie : celle d’avoir le droit d`être incohérent. Pour moi, le mot liberté s’écrit libre-heurtée…Qu’on me laisse donc me peter la gueule avec grâce. Notre apprentissage est directement lié à notre capacité de désapprendre. La pire chose à dire à un être humain est de rester comme il est…Qu’y a-t-il de plus pervers que de priver un individu de sa capacité d’évoluer ? Ce que l’on nomme liberté n’est qu’une prison plus vaste. Tout appui devient béquille. Le renoncement est la porte d’entrée de la folie. Un silence bien placé est la plus redoutable des armes. La recherche de l’équilibre est une cause perdue…On perd des années à la trouver et le reste de sa vie à s’en défaire. La vie est une période transitoire entre deux néants, alors… Que la vie nous éclaire afin que nous devenions des sur-vivants ! Perdu dans l’évidence. L’identité est le mirage le plus pernicieux dans le désert de la vie. Je préfère de beaucoup vivre comme un honnête trou de cul plutôt qu’en hypocrite saint ! Qui prend véritablement conscience que l’univers qui l’entoure est un geôle, celui-là est le plus libre des hommes. PAGE 46 Pauvre au 15e siècle, mœurs et expressions populaires… (Envoie courriel à Sylvain Janvier) « La prochaine fois que vous prendrez un bain et que vous trouvez que l’eau n’est pas à la température souhaitée, pensez à vos ancêtres qui vivaient au 15 e siècle… » La plupart des gens se mariaient en juin, parce qu’ils avaient pris leur bain en mai et qu’ils sentaient encore bon. Cependant, la chaleur arrivant, ils commençaient à sentir, alors les mariées apportaient un bouquet de fleurs pour cacher l’odeur… d’où la coutume, pour la mariée, de porter un bouquet… Les bains se prenaient dans un grand tonneau rempli d’eau chaude. L’homme de la maison avait le privilège de passer le premier, puis tous les autres fils et hommes; alors seulement après tous les mâles venaient, les femmes et finalement les enfants et le dernier de tous, le bébé. Mais comme l’eau était devenue très sale et qu’on pouvait perdre quelqu’un au fond, on lançait la phrase « Attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain …». Les maisons avaient alors un toit de chaume; de la fine paille pilée l’une sur l’autre, sans bois devant. Cela devenait la place favorite des petits animaux pour se tenir au chaud : chats, chiens, rats, souris et autres bestioles. Quand il pleuvait, l’endroit devenait glissant et certains animaux tombaient; alors d’où vient l’expression anglaise «It rains cats and dogs » (Expression employée lorsqu’il pleut averse). Comme on ne pouvait les empêcher de tomber dans les beaux draps, cela devenait un vrai problème. Alors on inventa le lit à baldaquin… Le plancher se salissait facilement. Seuls les riches pouvaient se payer des produits pour enlever cette saleté; les pauvres furent donc vite traités de « sale pauvre ». Parfois ils réussissaient à se procurer du porc; c’était un signe de richesse, quand un homme pouvait apporter du bacon à la maison et l’expression est restée « Bring home the bacon » (rapporter le bacon (la paye) à la maison). Les riches possédaient des plats en étain; mais les produits avec un grand taux d’acidité provoquaient l’empoissonnement; c’est pourquoi pendant plus de 400 ans, les tomates ont été considérées comme poison… Le pain était divisé selon le statut de chacun; les travailleurs avaient droit à la croute souvent brûlée du dessous, la famille, la mie du milieu et les invités, la croûte du dessus… Les coupes pour la bière et le wiski étaient souvent en étain. Ils provoquaient des malaises et les gens se traînaient sur les routes et on les pensait souvent morts. Mais avant de les enterrer, on les amenaient sur la table de la cuisine et pendant ce temps, les autres buvaient et mangeaient jusqu’à ce que le malade se lève ou décède pour de vrai…d’où vient la coutume de « la veillée du corps »… Souvent, comme les cimetières étaient vite remplis, on empilait les gens dans le même lot. Mais plus d’une fois sur 25, on constatait que le « mort » précédent avait gratté et laissé des traces sur la pierre tombale. Ils réalisèrent donc que certains avaient été enterrés encore vivants… Alors, pour éviter pareille torture, ils décidèrent d’accrocher une corde au poignet du mort qu’ils laissaient ressortir en dehors et ils y accrochaient une cloche. Et quelqu’un devait veiller chaque nuit pour voir si la cloche ne sonnerait pas. Si oui, on disait qu’il avait été « sauvé par la cloche »… Et tout ceci est la vérité…Maintenant, qui osera affirmer que l’histoire est ennuyeuse ? PAGE 47 Des bas de Noël pour les sans-abris Source et photo : Canal de télévision MA-TV, émission « Montréalité » dimanche le 15 décembre 2013 Résumé : Sylvain Janvier À Montréal, plusieurs initiatives se mettent en branle pour la période des fêtes. Avec le groupe de jeunes dans la vingtaine « Âmeuni » (www.facebook.com) ceux-ci distribuent aux sans-abris des bas de Noël. Vanessa Ross, 24 ans, en entrevue à l’émission à « Montréalité » : « Je ne suis pas une travailleuse sociale. Mon collègue Tony avait eu l’idée de préparer pleins de sandwiches. Puis nous les avons distribués aux sans-abris du centre-ville. Puis j’ai pensé que nous devrions refaire le geste à chaque semaine. Depuis le printemps 2013, c’était à raison d’une fois semaine, puis c’est devenu 2 à 3 fois par semaine. Avec nos sacs à dos on va dans les ruelles pour rencontrer les sans-abris. Les gens nous racontent leurs vies et on apprend pleins de choses…À chaque fois l’expérience est complètement différente. Dans mon cœur je suis un peu nomade. Les moments de ma vie lorsque j’étais la plus heureuse étaient lorsque je voyageais avec mon sac à dos, juste par l’effet d’avoir moins de possession matériel. Voilà pourquoi dans une faible mesure, j’arrive à les comprendre pour leur goût de liberté. Ce n’est pas tous les sans-abris qui choisissent cette vie là. Je suis professeur de yoga. Une des pratiques est de redonner à la communauté. Ameuni signifie : AME UNI. Nous faisons tous et toutes partie d’une même conscience collective. Les sans-abris sont très gentils, humbles et capables de dire « MERCI ! », mais ce n’est pas ce que je pensais auparavant, avant de les fréquenter. Je regarde les gens : Métro, boulots, dodo. Ils et elles ont l’air moins heureux que les sans-abris. Qu’est-ce qu’ils ont compris que nous ne comprenons pas ? » À la fin de l’entrevue on remettait un énorme bas de Noël à Vanessa, pour le remette à une femme sans-abris. Le 22 décembre 2013, une centaine de bas de Noël étaient distribués ! Et des livres… Source : Canal de télévision RDI -Réseau de l’Information. Émission « Second Regard » dimanche le 15 décembre 2013. « La caravane philosophique » Résumé : Sylvain Janvier Nadya Duguay, issu du milieu des arts et de la coopération internationale, est en route avec sa « caravane philosophique » à travers les rues et parcs de Montréal. N. Duguay : « Nous avons du matériel de réflexion et de création. Notre camion est comme une bibliothèque roulante, de la nourriture pour l’esprit ! Nous travaillons au niveau de la santé intellectuelle et culturelle. Lorsqu’on rencontre des sans-abris intéressés à la lecture, j’ai confiance que la personne va lire et remettre le livre plus tard.» Dave X, qui revient de loin, est un ancien sans-abri qui veut créer une entreprise de publicité. Il s’approche en arrière du camion. Il recherche des livres sur les entreprises et des crayons. Dave : « Par leur geste c’est de l’espoir que cela donne ! ». L’initiative d’offrir des livres vient de « Idées-Action Mobile ». L’organisme va aussi dans les stations de Métro en diffusant de courtes vidéos de 30 secondes et ceci fait en sorte d’attirer les gens. On retrouve les sans-abris en pleine lecture dans les soupes populaires. Nadya : « cela crée des dialogues puis des liens. Le projet peut contribuer à sortir les gens de leur problématique personnel ». Des philosophes et chercheurs de l’UQAM - l’Université du Québec à Montréal - ont rencontré l’organisme. À long terme on voudrait que cette initiative se répande. 470 Bowen Sud Sherbrooke, Qc, J1G 2C7 819-821-2311 [email protected] www.chaudronweb.org Prochaine parution Avril 2014
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