quelques aspects de l`art militaire sous philippe - Gladius
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quelques aspects de l`art militaire sous philippe - Gladius
J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X QUELQUES QUELQUES ASPECTS ASPECTS DE DE L'ART L'ART MILITAIRE MILITAIRE SOUS SOUS PHILIPPE PHILIPPE AUGUSTE AUGUSTE PAR PAR T:F. FIN0 J.-F. FINO LE LE règne règne de de Philippe Philippe Auguste Auguste est est marqué marqué par par le le long long conflit conflit qui qui l'oppose l'oppose aux aux Plantagenêts. Plantagenêts. C'est C'est une une lutte lutte de de plus plus de de trente trente ans, ans, jalonnée jalonnée tantôt tantôt par 1198),tantôt tantôt par par par les les défaites défaites du du Capétien Capétien (Fréteval (Fréteval 1194, 1194, Courcelles Courcelles 1198), ses conquête de de ses victoires victoires diplomatiques diplomatiques ou ou militaires militaires aboutissant aboutissant àà lala conquête places places telles telles Gisors, Gisors, Château-Gaillard, Château-Gaillard, Loches, Loches, Chinon. Chinon. Finalement, Finalement, les les Plantagenêts Plantagenêts sont sont vaincus vaincus et et l'annexion l'annexion de de lala Normandie, Normandie, de de la la Touraine, Touraine, de de l'Anjou, l'Anjou, de de l'Artois, l'Artois, de de l'Ammiénois, I'Ammiénois, de de l'Auvergne l'Auvergne et et d'une partie d'une partie du du Poitou, Poitou, font puissant souverain souverain d'Europe. d'Europe. font du du roi roi de de France France lele plus plus puissant Cette de profondes profondes répercussions répercussions sur sur l'évolution l'évolution de de l'art l'art mimiCette lutte lutte aa de litaire litaire et et ilil est est peut-être peut-être opportun opportun de de rappeler rappeler quelques quelques uns uns des des travaux travaux qui trois aspects aspects fondamentaux: fondamentaux: les les armes, armes, les les effeceffecqui ont ont été été consacrés consacrés àà trois tifs, tifs, les les bâtiments. bâtiments. LES ARMES Au Au cours cours de de ces ces guerres guerres continuelles, continuelles, l'armement l'armement ne ne cesse cesse de de se se perperfectionner fectionner 1.'. III l est est vrai vrai que que fort fort peu peu d'armes d'armes de de cette cette époque époque sont sont parparvenues On est est beaucoup beaucoup mieux mieux renseigné renseigné sur sur celles celles apparapparvenues jusqu'à jusqu'à nous. nous. On côté du du tenant car, déposées déposées dans dans les les sépultures sépultures àà côté tenant àà lala période période franque franque 2 car, E. VIOLLET-LE-Duc: VIOLLET-LEDUC: Dictionnaire l'aisonné raisonné du du mobilier mobilier français français de de l'époque l':poque 1 ' E. Dictionnaire Renaissance, Paris, Paris, Bance, Bance, 1858-1875, 1858-1875,66 vols.; vols.; cf. cf. Outils, Outils, outillaoutillacarlovingienne àà lala Renaissance, carlovingienne ges, vol. vol. 2,2, 6"G'partie; partie; Armes Armes de de guerre, guerre, offensives offensives et et défensives, défensives, vols. vols. 55 et et 6.6. E. E. VIOLVIOLges, I.F,T-LE-D[JC: Dictionnaire raisonné raisonné de de l'architecture l'architecture française française du du XI' XI" au au XVI' XVI" siècles, siècles, LET-LE-Duc: Dictionnaire Paris, Paris, Bance, Bance, 1858-1868, 1858-1868, 10 10 vols. vols. H. H. SABI SABINE: E: Table Table analytique analytique etet synthètique synthètique du du dictionnaire raisonné raisonni de de l'architecture l'architecture française française du du XI' XI" au au XVI' XVI" siècles, siècles, Paris, Paris, dictionnaire XX, 387 387 p. p. Ces Ces Dictionnaires Dictionnaires ont ont vieillis, vieillis, certaines certaines Libr. des des Imp. Imp. Réunies, Réunies, 1889, 1889, XX, Libr. illustrations ne ne sont sont que que des des interprétations, interprétations, mais mais ils ils n'ont n'ont pas pas été été remplacés. remplacés.D'utiles D'utiles illusrrations indications C. ENLART: ENLART: Manuel d'archéologie d'archéologie française française Manuel indications pourront pourront être être trouvées trouvées in: in: C. depui.r les les temps temps mérovingiens mérovingiens jusqu'à jusyu'ù lala Renaissance, Renaissance, Paris, Paris, Picard, Picard, 1902-1916, 1902-1916, depuis vols. (Le ( L e costume, costume, vol. vol. 3); 3); W. W . BOEHEIM: BOEHEIM:Handbuch Handbuch der der WaffenkuI1de Waffenkunde... ... von von 33 vols. 18.]., J., Leipzig, Leipzig, E. E. A. A. Seeman, Seeman, 1890, 1890,VIII, VIII, Beginn des des Mittelalters Mittelalters bis bis zum m m Ende Ende des des 18. Beginn 495 p.p. (Réimpr. (Réimpr. Gratz, Gratz, Akademische Akademische Druck Druck u. u. VerIag, Verlag, 1966). 1966). 495 La terminologie terminologie traditionnelle traditionnelle est est sujette sujette àà caution: caution: «Le «Le seule seule arme arme employée employée 2' La par les les Barbares Barbares dont dont on on puisse puisse connaître connaître lele nom nom qu'elle qu'elle portait portait au au temps temps des des grangranpar I'angon... ... Pour Polir les les autres, autres, ilil est est préférahle préférable de de parler parler des Invasions Invasions est est probablement probablement l'angon des 19 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X défunt, uunn certain certain nombre nous ont été livrées par les les fouilles fouilles 3. Par défunt, avec ses ses armes armes ayant été prohibé contre, l'usage d'enterrer le guerrier avec par Charlemagne et la pénurie de de fer, fer, chronique au au Moyen Age, Age, ayant came que que la plupart des objects brisés ou ou hors d'usage aient été reété cause refondus pour en en récupérer le métal, métal, les les collections collections des des musées sont sont extrèextrèfondus mement pauvres àà ce ce point de de vue. vue. Force est est donc donc de de recourir aux aux reremernent qui nous ont été été transmises par les les enluminures, enluminures, par les les présentations qui vitraux, par les les sculptures sculptures et, et, surtout, par les les sceaux sceaux4. vitraux, 4. chevaliers, autant autant qu'ils en en ont les les moyens, moyens, portent le haubert, Les chevaliers, cotte de de mailles couvrant le torse, les membres, membres, le col col et la tête sauf le cotte torse, les visage. Cette défense de de corps, déjà utilisée par les les gallo-romains, gallo-romains, était visage. en désuétude pendant le haut Moyen Age, Age, sans sans doute à cause du du tombée en de la la sidérurgie. sidérurgie. Avec la reprise reprise de de celle-ci, celle-ci, la cotte cotte de de mailles va se se recul de nouveau, pour s'imposer dés dés le milieu du du XIIe X I I c siècle siècle et jusqu'au répandre à nouveau, XV'e qui qui voit le triomphe de de l'armure de de plates complètes. Toutefois, Toutefois, le XV coût élevé du du haubert fait fait que que la la plupart des des combattants combattants se se contentent coût haubergeon, haubert de de proportions réduites, ou même d'un simple d'un haubergeol1, de mailles. mailles. Le casque casque ou ou heaume, dont le timbre timbre conique conique du du plastron de XI' siècle siècle est est devenu devenu bombé puis plat, se se ferme ferme de de plus en en plus et il XIe au heaume heaume dit dit de de Philippe Auguste, Auguste, puis puis au au grand heaume heaume de de aboutit au Saint Louis Louis ou ou des des Croisades. Croisades. L'écu, en en forme forme d'amande ou de de triangle Saint allongé, est est de de grandes dimensions, parfois légèrement légèremew courbé le le long allongé, de l'axe vertical afin afin de de mieux couvrir le le corps. corps. Il Il est armé, armé, au au centre, centre, de de lamelles lamelles cloutées. cloutées. L'épée d'un umbo, bordé d'une orle et renforcé renforcé de de taille dont dont la élastique, est relativement large, damassée, arme de la lame élastique, fragile contre les nouvelles défenses de de corps (probablement (probablement s'avère trop fragile de hache de de combat, de de lance, d'épée à uunn seul tranchant, plutôt de francisque, franctsque, de plutôt que de de framée et et de de scramasax, puisqu'on doit doit loyalement avouer que que le le sens sens exact exact de de de consonnance f1alleuse llatteuse nous noua échappe» &happe» (J. (J. HUBERT: HUBERT: Bzbltothèque de de l'Ecole I'Ecole ces mots à consonnance ces Bibliothèque des chartes, chartes, vol. vol. 106, 106, 1945·1946, 1945-1946, pp. pp. 140-142). 140-142). des des .\' La question a été entièrement renouvelée par l'application systématique des ED SALIN: SALIN:La civilisation czvzlzsatzon mérovingienne mérovzngzenne d'aprés les les sépultuséptlltuanalyses de de laboratoire: laboratoire. ED. analyses res, les les textes et et le le laboratoire, laboratozre, Paris, Picard, Picard, 1949-1959, 1949-1959, 4 vols., vols , notamment vol. vol 3; 3, res, ED SALIN SALINet et A. A FRANCE-LANO FRANCE-LANORD: fer à l'époque mérovingienne, mérovzngzenne, étude technique technzque ED. RD: Le fer archéologzque, Paris, Paris, Geuthner, Geuthner, 1943, 1943, XVI, 291 291 p. p (Rhin (Rhin et et Orient, II). II). et archéologique, de la la France médiévale, médzévale, construction, constructaon, un précédent ouvrage, ouvrage, Forteresses de , Dans un attaque, défense, défense, Paris, Picard, 1967, 1967, nous avons avons dit quelques quelques mots mots (pp. (pp. 15-17) 15-17) sur attaque, Paris, Picard, de la la question question et et ces documents figurés figurés peuvent apporter à l'étude de les secours que ces que soulève soulève leur emploi. einploi. Pour ce ce qui qui est des des sceaux et malgré que sur les réserves réserves que son auteur ne se se fonde fonde que que sur des des exemples exemples empruntés aux aux Archives nationales de de son costume de de guerre et d'appad'appaParis, les les travaux essentiels essentiels demeurent: G. G DEMAY: DEMAY:Le costume Paris, les sceaux du du Moyen Age, Paris, Paris, J. J . B. B. Dumoulin, 1875, 1875, 56 56 p. p (extrait (extrait de de rat d'aprés les Mémozres de de la Société Soczété nationale nattonale des des antiquaires antzquazres de de France, t. 35); G. G DEMAY: DEMAY:Le Mémoires t. 35); les sceaux, Paris, D. D Dumoulin, 1880, 1880, 496 p. p. costume au Moyen Age d'aprés les 20 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X soudures). Elle est remplacée par une épée épée à cause de ses nombreuses soudures}. plus roide, plus effilée, dont la lame est faite d'une âme de fer gainée d'acier 5. La lance, forte et pesante, est exclusivement une arme d'hast -Sceau d'Arthur [., I" de Bretagne, FIG. 1 l.-Sccau Fic, («Le entii-rement protégé 1202 (( Le corps est entièrement par ic il' haubert haubert. Le heaume, ilX nasal et il2 timb'e découvert» timhre boilibé, bombé, ldtsse laisse le visage ilà découvert» [G DI MAY Le costume coslume de guerre [G. DEMAY: gUeT1'e. d'aprés sceaux, pl. II] 11]). d'apvks les la m a u x , pl ) f(.2.43 et ne peut guère être employée comme arme de jet tel que le montrait encore la broderie de Bayeux. Les cavaliers, porteurs de l'équipement l'équipement plus ou moins complet, forforment l'élite des armées. Toutefois, Toutefois, les fantassins fantassins sont loin d'être néglinégligeables. Il est vrai que R. Fawtier est d'avis que la valeur de d e ces fantasgeables. sins, quasiment nulle aux X I V et XV' XIVe xv" siècles, devait être fort contestable sins, aux X I I L et X I I I L6. Mais les travaux de J. J. Boussard semblent prouver aux XIIe XIIIe d e la maison d'Anjou, les fantasque, sous les trois premiers souverains de fantassins-inercenaires forment le noyau de l'armée anglaise 7.7 . Il faut faut également sins-mercenaires tenir compte que, si si bien les guerres d'alors consistent en raids suivis de ' C. PANSERI: 'c. PANSER!: Richerche Ricberche metallographiche sopra una spada da guevra gueTra del (in: Associazione italiana di metalurgia, Milano, Documenti e contributi, XII" X [l" seccolo (in: quaderni 22,, 1957, 1957, pp. 7-40). 7-40). ' .r. JI.BOUSSARD: e/ les orip,iorigiBOUSSARD: Les mercenaires au XII" X[[' siècle, Henri Heuri IIlI Plantagenêt Plautappzêt et o dr l'armée l'nrméc de métier mttier (in: (in: Bibliothèque de I'Ecole chartes, vol. 106, 106, 1954-1956, 1954-1956, nes de nn l'Ecole des cbartes, pp. 189-224); 189-224); F. LOT:Car/ avmkes au Moyen Age F. LOT: L'art militaire et les années A.~e en Europe et dans 1947, 2 vols. (Bibliothèque llistorique); historique); cf. 1, le Proche Orient, Paris, Payot, Payot, 1947, vols. (Bibliothèque cf. vol. 1, pp. 217-218. 217-218. 7' Histoire des institutions françaises au Moyen hfoyen Age, publ. sous la direction de F. Lot et de R. Fawtier, Paris, Presses 1957-1962, 3 vols.; Prèsses Universitaires de France, 1957-1962,3 cf. vol. 2, 2, Institutions ss. cf. [nstitutio!1J royales, pp. 511 511 et ss. 21 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X quelques engagements en en rase campagne campagne où la cavalerie cavalerie lourde lourde joue un rôle décisif, ces ces actions actions préliminaires aboutissent aboutissent normalement à l'attaque ou ou à la défense d'une place, la possesion de de celle-ci celle-ci étant étant l'enjeu du du conconflit. flit. Dans Dans cette guerre de de sièges, sièges, les les terrassiers, les les ingénieurs, ingénieurs, les les charcharpentiers, malgré leur faible faible esprit militaire, sont indispensables. Quant à la la lutte proprement dite, dite, eschelades, escheladeî, mélées, mélées, etc., etc., elle elle est le fait fait de de comcombattants non non montés: montés: fantassins fantassins ou ou cavaliers qui qui ont ont mis mis pied à terre. On On pourrait argumenter argumenter que, que, dans dans de de nombreuses figurations, figurations, les les assaillants assaillants apparaissent à cheval. cheval. Mais, Mais, outre outre que que cette cette posture est, est, peut-être, peut-être, purepurement ment conventionelle, les les hommes hommes montés, montés, ne ne sont-ils sont-ils pas en en «position «position d'attente», d'attente», prêts àà mettre pied à terre terre au au moment de de l'action? Dans Dans le le cas cas du du siège siège de de Dinan (représenté (représenté dans dans la la broderie de de Bayeux), Bayeux), les les cavacavaliers liers semblent être être en en train train d'effectuer d'effectuer une une charge charge pour pour s'emparer s'emparer du du pont d'accés; d'accés; les les deux deux guerriers guerriers qui, qui, au au centre centre de de la la scène, scène, s'attaquent s'attaquent réellement àà la la palissade en en essayant essayant de de l'incendier, l'incendier, sont sont àà pied. pied. De De même, même, réellement FIG 2.-Détail 2 -Détazl des des sceaux FIG. de Guillaume Guzllaume de de Chal/vigny, Chnuvzgny, de et du du lils fzls de de PhilipPhzlzp1217, et 1217, («Les 1214 (<<Les pe Auguste, 1214 heaumes, qui qui couvrent couvrent prespresheaumes, que entièrement entièrement la la tête tête et et que le visage, visage, marquent marquent un un grand grand le progr& sur sur celui celui représenté représenti progrés figure 1» 1» [G. [G. DUIAY: DLMAYLe Le figure costume de de Kt/erre Ruevve... d'aprés d'aprk costume les sceaux, sceaux, pl. pl IX]). 1x1) les !{.244 8. 244 Suger rapporte rapporte que, que, lors lors du du siège siège du du château château du du Puiset Puiset par par Louis Louis VI VI en en Suger 1111, «Les «Les chevaliers chevaliers [défenseurs] [défenseurs] qui, qui, de de toute toute la la vitesse vitesse de de leur leur cheche1111, vaux faissaient faissaient tout tout le le tour tour du du château château pour le le défendre, défendre, accahlaient accablaient de de vaux coups en en survenant survenant inopinément inopinément ceux ceux qui qui s'accrochaient s'accrochaient de de leurs leurs mains mains coups la palissade palissade ... ...»»s.'. Le Le cheval cheval n'est n'est utilisé utilisé ici ici que que comme comme un un moyen moyen de de àà la transport et et les les défenseurs défenseurs se se comportent comportent comme comme une une infanterie infanterie montée, montée, transport non point point comme comme de de véritables véritables cavaliers. cavaliers. Rappelons Rappelons enfin enfin qu'à qu'à la la bataille bataille non de Bouvines, Bouvines, les les piquiers piquiers du du comte comte de de Boulogne Boulogne résistent résistent jusqu'à jusqu'à la la fin fin de et qu'à qu'à un un certain certain moment, moment, Philippe Philippe Auguste Auguste est est jet jetté bas de de son son cheval cheval et té àà bas par les les gens gens de de pied pied et et qu'il qu'il ne ne doit doit son son salut salut qu'à qu'à la la solidité solidité de de son son par haubert. haubert. SUGTK:Vie Vze de de Louis Louzs VI VI lele Gros, Gros, chap. chap. 9, 9, éd. éd. H. H Waquet, Waquet, Paris, Paris, Champion, Champion, , SUGER: 1929, XXVII, XXVII, 332 332 p. p. (Les (Les classiques classiques de de l'histoire l'histoire de de France France au au Moyen Moyen Age, Age, Il); Il); 1929, cf. cf. pp. pp. 136-141. 136-141. 22 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X Que les les «profesionnels» «profesionnels» de de la la guerre guerre (nobles (nobles et et routiers) routiers) méprisent méprisent Que les simples simples recrues recrues levées levées àà l'occasion l'occasion d'un d'un conflit, conflit, cela cela est est certain certain et et ce ce les mépris n'ira n'ira qu'en qu'en s'accroissant s'accroissant aux aux XIVe XIV' et et XV· XV" siècles. siècles. Que Que les les cavacavamépris liers, àà leur leur tour, tour, regardent regardent comme comme inférieurs inférieurs ceux ceux qui, qui, généralement, généralement, liers, combattent àà pied, pied, c'est c'est probable probable également. également. IlIl n'y n'y aa pas pas sisi longtemps longtemps combattent que les les militaires militaires de de carrière carrière se se gaussaient gaussaient des des «réservistes» «réservistes» (bien (bien des des que anciens de de 14 14 se se rappellent rappellent la la phrase phrase fameuse fameuse «cachez «cachez les les 75, 75, voilà voilà les les anciens réservistes») et et que que les les cavaliers cavaliers (cuirassiers, (cuirassiers, dragons, dragons, hussards) hussards) ne ne taristarisréservistes») saient pas pas de de faire faire des des plaisanteries plaisanteries sur sur les les «biffins» «biffins»et et sur sur les les «tringlots». «tringlots». saient Mais, le le rôle rôle de de ces ces derniers derniers était-il était-il négligeable négligeable pour pour autant? autant? Mais, Quoiqu'il en en soit, soit, on on peut peut dire dire qu'à qu'à l'époque l'époque considérée, considérée, les les gents gents Quoiqu'il de pied, pied, lorsqu'ils lorsqu'ils sont sont régulièrement régulièrement armés, armés, portent portent comme comme armes armes dédéde fensives: sur sur lala tête tête un un chapel chape1 de de fer fer ou ou de de cuir cuir bouilli, bouilli, de de forme forme ronde, ronde, fensives: avec un un rebord rebord régulier, régulier, peu peu saillant, saillant, qu'un qu'un ourlet ourlet peut peut renforcer. renforcer. CouCouavec vrant le le torse, torse, un un gambison gambison (vêtement (vêtement rembourré rembourré d'étoupe d'étoupe ou ou de de filasse) filasse) vrant ou une une cotte cotte de de cuir cuir qui qui peut peut être être tréil!isée, tréillisée, c'est c'est àà dire, dire, couverte couverte de de ou minces lanières lani&-esde de cuir cuir entrecroisées. entrecroisées. Le Le cas cas écheant, écheant, un un écu écu similaire similaire àà minces celui des des cavaliers cavaliers mais mais plus plus léger. léger. Comme Comme armes armes de de jet: jet: l'arc, l'arc, dont dont la la celui force et et la la portée portée est est faible, faible, ou ou lala fronde fronde ou, ou, surtout, surtout, l'arbalète. l'arbalète. Celle-ci, Celle-ci, force parfois utilisée utilisée àà l'époque l'époque gallo-romaine gallo-romaine9,9 , semble semble avoir avoir disparu disparu pendant pendant parfois le haut haut Moyen Moyen Age. Age. Son Son emploi emploi en en 949, 949, 984 984 et et 985 985 est est bien bien signalé signalé par par le Richer 10'O mais mais celui-ci celui-ci est est un u n auteur auteur suspect, suspect, dont dont les les dires dires ne ne sont sont sousouRicher vent que que des des amplifications amplifications litteraires. litteraires. L'arbalète L'arbalète figure figure dans dans une une enluenluvent minure du du Commentarius Commentarzus in zn Ezecheliem, Ezecheliem, manuscrit manuscrit datant datant de de la la fin fin du du minure X siècle siècle ou ou du du début début du du XI" XILIll' mais mais elle elle n'apparait n'apparait pas pas représentée représentée dans dans X'· broderie de de Bayeux. Bayeux. Elle Elle ne ne figure figure pas pas non non plus plus dans dans le le manuscrit manuscrit lala broderie byzantin de de Scylitzes Scylitzes (Biblioteca (Biblioteca Nacional Nacional de de Madrid, Madrid, Codex Codex MatritensÙ', Matritensis, byzantin vit. 26-2) 26-2) qui qui fut fut enluminé enluminé àà lala fin fin du du XIIe XIILsiècle, siècle, début début du du XIIIe XIII" 12 et, et, vit. lors de de la la première première Croisade, Croisade, Anne Anne Comnène, Comnène, fille fille de de l'empereur l'empereur Alexis, Alexis, lors décrit soigneusement soigneusement cette cette «arme «arme barbare, barbare, absolument absolument inconnue inconnue aux aux décrit '* Deux cippes, cippes, déposés déposés au au musée musée du du Puy Puy (cote (cote 1679 1679 et et 1683), 1683), datant datant du du la 1'' ou ou ," Deux du II" II"siècle siilcle de de notre notre Ere, Ere, en en donnent donnent des des représentations représentations assez assez juste. juste. Il11est est question question du Les imtitutions institutions militaires, militaires, liv. liv. II, II, des arbalètriers arhalètriers (<<arcuballistae») («arcuballistae») chez chez VÉGÈCE: VÉGÈCE:Les des ...:: Oeuvres, Oeuvres, éd. éd. Nisard, Nisard, Paris, Paris, Didot, Didot, 1869, 1869, III, III, chap. 15 15 (in: (in: AMMIEN AMMIEN MARCELLIN chap. MARCELLIN ... pp. 680-681. 680-681. 820 p.); p.); cf. cf. pp. 820 RICHER:Histoire Histoire de de France, France, Iiv. liv. II, I I , chap. chap. 92; 92; Iiv. liv. III, I I I , chap. chap. 98 98 et et 104; 104; 'u' O RIOIER: éd. R. R. Latouche, Latouche, Paris, Paris, Champion, Champion, 1930-1937, 1930-1937, 22 vols. vols. (Les (Les classiques classiques de de l'histoire l'histoire éd. Age, 12 12 etet 17); 17); cf. cf. vol. vol. 1,1, pp. pp. 282-283; 282-283; vol. vol. 2,2, pp. pp. 124-127 124-127 etet de France Francc au au Moyen Moyen Age, de 132-135. 132-135 Rihliothèque nationale, nationale, Paris, Paris, latin latin 12.302, 12.302,fol. fol 1.1 "l ' Bibliothèque A BRUlIN BRUIIN DE. HOPHIEYER: HOSSMEYE.R. Mzlztary equipmt'l1t equzpment in zn the the byzantine byzantzne manuscript manuscrzpt Ill2A. DE Military (in: GLADIUS, GLADIUS, V, 1966, 1966,pp. pp. 9-160); 9-160),cf. cf. pp. pp 137-139. 137-139. Scylztzes (in: 0/oJScy{itzes t.t V, 23 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X J.F.Finó Grecs» Grecs» qu'elle voit aux mains d'un des Croisés 13. 13. L'arbalète, plus préciçe préci~e et plus puissante que les arcs alors eri en usage, se généralise en Europe dans le courant du XII': XII" sikcle, siècle, malgré la prohibition de l'Eglise (deuxième Concile de Latran, 1139) 1139) qui interdit l'usage de l'arme, jugée trop meurtrière, dans les combats entre Chrétiens. Henri II d'Angleterre, son fils Fr<;. 3.-Engins à balancier, balancier, fin du XII" (<(Partiesupérieure de FIG. 3.-En,~ins X lI' siècle ("Partie On la miniature occupant le fol. fol. 114 114 du manuscrit de Petrus de Eboli. On distingue nettement la fronde à projectiles ainsi que les liens servant [Cl. Bibliothèque de la Bourgeoisie, Bourgeoisie, à entrainer la verge de l'engin» l'engin» [CI. Berne]). ":J- .- R. 4 ~ organisent des des corps corps d'arbaRichard Coeur de Lion et Philippe Auguste, organisent cheval, s'en servent courament et et les flèchiers (ou (ou létriers à pied ou à cheval, archers) disparaissent presque totalement des des armées armées du du XIIre XIIIe siècle. siècle. archers) armes offensives offensives du piéton peuvent être fort fort diverses. diverses. Les Les autres armes fauchavts, vouges, etc., consistent fondamentalement faucharts, les guisarmes, les vouges, en une hampe armée d'un large fer propre à servir d'arme de taille et et à en A N N ECOMNÈNE: COMNÈNE: Alexiade, Iiv. liv. II, I I , chap. chap. 8, 8, éd. éd, B. Leib, Paris, Les Belles LetLet"" ANNE Alexiade, tres, 1937, 1937, 3 vols. vols. (Coll. (Coll. byzantine... byzantine ... G. G. Budé, 8, 8, 11, 11, 12); 1 2 ) ; cf. cf. vol. vol. 2, 2 , pp. 217-218. 217-218. tres, 24 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X J.F.Finó trancher trancher les lesjarrets jarrets des deschevaux, chevaux,etet terminé terminéen enpointe pointepour pourfrapper frapperd'es. d'estoc; toc;un unou ouplusieurs plusieurscrochets, crochets,fixés fixésprés présdu dufer, fer,servent serventààdésarçonner désarçonner les les cavaliers. cavaliers. L'épée L'épée ou ou lala hache hachedanoise danoise(hache (hacheààlong longmanche, manche, maniée maniée des des deux deuxmains), mains),parfois parfoislalamassue massueou oul'épieu l'épieu complètent complètentlalapanoplie. panoplie. Les Lesmachines machznesdede jet jet sont, sont,essentiellement, essentiellement,des desengins enginsààbalancier, balancier, du du type type dit dit «à «à traction traction humaine», humaine», tels telsqu'ils qu'ils apparaissent apparaissent représentés représentésdans dans lelemanuscrit manuscritde dePetrus PetrusdedeEboIi, Eboli.exécuté exécutéààl'extrème I'extrème fin findu duXII" XII' siècle siècle14l 4 FIG. YIL 4.-Eng.in 4 -Engzn li Ùba· bu lancier, b zi t dudu lancter, dé d ibill XlII" X I I 1 siècle scècle(<<Partie («Partie inférieure inférieure dudu bas-re· bas re lief ca lief existant existant à à lala ca· thédrale thédrale dede Carcas· Carcas sonne sonneetetqui quiest. estpréprésumé sumé avoir avoir orné orné lele tombcau tomhcau dedc Simon Simon dedeMontfort. Enhaut, haut, MontfortEn à à droite, droite, lele projecti· projecti lele est est placé placé dans dans lala fronde. fronde En En bas, bas, à a g~ILlche, gduche, l'engingneor. I'eng~ngneor /1. 4droite droite etet auau cencentre, tre, lesles femmes femmes qui qu~ halent halent l'engin. L'engin L'exL'extrémité trtrnitédedelalabranche branche courte courte dede lala verge verge parait pavait garnie garnie d'une d'une ébauche ebauche dede contrecontre poids» poids»[E. [ E VIOLLET· VIOLLET LE·Duc: Diel. L L DUC DzctdeJel'arl'al(hilal., vol 8,8 , papa chrtect ,vol. 3891) gege:>89]). "',}~<~_"".""_=.====0=""""=== ououdans danslelebas-relief bas-reliefdedelalacathédrale cathédralededeCarcassonne Carcassonne(début (débutduduXIII"). XIIIL). Les Lespoids poidsduduboulet bouletlancé lancépar parces cesengins enginsdevait devaitêtre êtrededel'ordre l'ordredede5050kg. kg. Il11est estvrai vraique queGuillaume GuillaumeleleBreton, Breton,dans dansson sonrécit récitdudusiège siègeduduchâteau château dedeBoves Bovespar parles lestroupes troupesdedePhilippe PhilippeAuguste Augusteparle parled'engins d'enginslançant lançantdede " l 4Bibliothèque BibliothèquededelalaBourgeoisie, Bourgeoisie,Berne, Berne,ms. ms.120, 120,exemplaire exemplaireenenpartie partieautograautographe. PIETRO phe.CeCemanuscrit manuscrita afait faitl'objet l'objetdedediverses diversesreproductions reproductionsfacsimilaires, facsimilaires,p.p.e.:e.:PrÉTRO OléwrEIlOLI: Liber EHOLI: LiberadadhOl1orem honoremAugusli, Augusti,éd.éd.G.G.B.B.Siracusa, Siracusa,Roma, Roma,Istituto IstitutoStorico Storico Italiano, AUSOLINI OEDEEBuLo: De PETRI AUSOLINI EBULO: Derebus vebussiculis siculiscarmen, carmen, ltaliano,1905-1906, 1905-1906,2 2vols.; vols.;PETRI éd. éd.E.E Rota, . Rota,Città CittàdeidelCastello, Castello,S.S.Lapi, Lapi,1904. 1904. 25 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X J.F.Finó véritables quartiers de roc 15. Mais le chroniqueur exagère probablement et on ne saurait voir dans sa phrase autre chose qu'une marque d'admiration; tout au plus, une indication du nombre d'hommes requis pour la manoeuvre. manoeuvre. Toutefois, la puissance des projectiles devait être assez considérable puisque Guillaume le Breton dit qu'ils démolissent des hourdages. des créneaux et même des des remparts. remDarts. dages, Les frondes légères. Appelées fustibales frondes à manche sont des armes plus légères. par les gallo-romains gallo-romains 16, 16, elles seront encore utilisées au XV" XVc siècle, comme le prouve la mention des «16 «16 frondes à bâton» adquises lors du du siège d'Orléans ". 17. Ces engins peuvent être construits d'avance et entreposés dans les places royales d'où on les transporte, plus ou moins démontés, sur les lieux de l'action. Il en est de même des diverses armes. armes. Elles sont accuaccumulées dans ces véritables arsenaux et quelques auelaues inventaires nous en sont parvenus '18.. Quant à leur fabrication, les comptes des baillis et des prévôts royaux pour 1202, 1202, nous transmetent diverses précisions. Ainsi, p. e., on y trouve mentionné le nom de Geoffroi de Montfort, qui reçoit une solde annuelle de 36 livres et auquel diverses sommes sont allouées pour les cordes et autres fournitures; on y trouve également les noms de ReRenier, de maître Raymond, de maître Bernard, armuriers eux-aussi, eux-aussi, ceux nier, etc. 19. de fabricants de heaumes. heaumes, etc. 19. Les noms de quelques «artilleurs», sont connus également. Les babalistaires Tatin, Paviot, Paviot, etc., etc., se distinguent au siège du lista ires Jourdain, Renaud Tatin, Château-Gaillard et ils reçoivent des terres, probablement en recompense Château-Gaillard de leurs services. Les deux premiers devaient être assez riches puisque, A L Ir GUILLAUME LE BRETON: BRETON:Oeuvres, liv. liv. II, I I , éd. éd. H. F. Delaborde, 1.' RIGORD RICaRD et GUILLAUME H. F. Paris, 1882-1885, 2 vols. (Société (Société de l'Histoire de France); cf. vol. 2, Paris, Renouard, 1882-1885, France); cf. p. 54. suivant: «... molares // // incircumcisos 54. Le texte de Guillaume le Breton est le suivant: eorum.» et magni ponderis, ut vix // / tollatur manibus bis quator unus eorum.» ~ « u ~ s r uPrécis s: 12 (in: (in: AMMIEN MARCELLIN ...: des termes de la milice, §5 12 AMMIEN MARCELLIN ... "' WMODESTUS: Oeuvres, éd. Cd. Nisard, Paris, Didot, 1869, 1869, III, I I I , 820 p.); cf. p. 647. 647. Oeuvres, p.); cf. l 7 Journal du siège d'Orléans, éd. éd. P. Charpentier et Ch. Cuisard, Orléans, 17 H. Hcrluison, 1896, LVI, 410 p.; cf. p. 321. H. Herluison, 1896, p.; cf. lH Oti.' Recueil dit Cartulaire A de Philippe Auguste (Bibliothèque Vaticane, ms. Ottohoni n." 2796), reproduit, facsimilairement sous le titre Le premier toboni nI." 2796), premier registre de Philippe Auguste, éd. éd. 1. L. Delisle, Paris, H. H. Champion, 1883, 1883, 20 p. et pl. Inventaires temps de Philippe Auguste, publiks publiés in: in: En. ED. AUDOIN: AUDOIN: Essai sur l'armée royale au temps nouv. éd., éd., Paris, H. Champion, 1913,234 1913, 234 p.; cf. cf. pp. 187-197. 187-197. nOLlv. H. Champion, '" 1202 sont publiés in: I'usage 1') Les comptes de 1202 in: N N.. BKUSSEL: BIWSSEL: Nouvel examen de l'usage ~ L ' Sjiefs, 2' éd., éd., Paris, Paris, J. J. de Nully, 1750, 2 vols.; cf. cf. vol. 2, pp. CXXXIX-CC. CXXXIX-CC. g&&ral [!.énél'al des /ie/s, 2' Nully, 1750,2 faite par Brussel a été reproduite facsimilairement et pourvue d'un La transcription faite R. FAWTIER: indcx index analytique, in: in: F. LOT LOT et R. FAWTIER: Le premier premier budget de la monarchie 1202-1203, Paris, Champion, 1932, CXXXIXJuançaise, le compte .~énéral gSrzéral de 1202-1203, /rançaise, 1932, 300, CXXXIX(Bibliothèque de i'Ecole Sec. Histoire et philologie, n." 259). CC p. (Bibliothèque l'Ecole des hautes études, Sec. nI." 259). 26 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X en 1227, 1227, ils ils se se portent portent caution caution --pour pour des des sommes sommes relativement relativement consiconsien dérables -- de de lala bonne bonne conduite conduite de de Cadoc, Cadoc, emprisonné emprisonné par par ordre ordre de de dérables Philippe Auguste Auguste pour pour diverses diverses exactions exactions et et que que lala reine reine Blanche Blanche de de Philippe Castille faisait faisait mettre mettre en en liberté liberté àà lala mort mort du du roi roi 20. 'O. Castille Notons enfin enfin que que lala ruine ruine des des ouvrages ouvrages attaqués attaqués peut peut être être obtenu obtenu au au Notons moyen de de travaux travaux de de mine mine ou ou de de sape sape etet de de nombreux nombreux exemples exemples pourpourmoyen raient raient être être allegués allegués dans dans ce ce sens sens21. ". LES EFFECTIFS Les travaux travaux d'Audoin d'hudoin 22, 22, ceux ceux de de F. F.Lot Lot 2323etet les les remarques remarques de de R. R.FawFawLes tier tier 24 qui qui ont ont tempéré tempéré les les conclusions conclusions parfois parfois trop trop tranchantes tranchantes de de Lot, Lot, permettent de de ramener ramener àà de de justes justes proportions proportions les les chiffres chiffres avancés avancés par par permettent les chroniqueurs. chroniqueurs. La La coutume, coutume, corrigeant corrigeant lele principe principe féodal féodal qui qui veut veut que que les vassal aide aide son son suzerain suzerain «de «de toutes toutes ses ses forces», forces», fait fait que que lele vassal vassal n'apn'aplele vassal porte qu'une qu'une partie partie des des troupes troupes que que lui-même lui-même éxigerait éxigerait pour pour son son service. service. porte Ainsi, lele duc duc de de Normandie, Normandie, qui qui peut peut requérir requérir l'aide l'aide de de 581 581 chevaliers, chevaliers, Ainsi, n'en présente présente au au roi roi que que lele tiers; tiers; lala Bretagne, Bretagne, qui qui dispose dispose de de 166 166chevachevan'en liers, en en fournit fournit 40, 40, soit soit àà peu peu prés prés lele quart; quart; lele Ponthieu Ponthieu 16 16 au au lieu lieu liers, de de 60, 60, etc. etc.25.2 5 . L'obtention L'obtention de de ce ce concours, concours, sisi faible faible soit-il, soit-il, est est toujours toujours aléatoire etet donne donne lieu lieu souvent souvent àà de de véritables véritables négociations négociations diplomatidiplomatialéatoire ques. En En outre, outre, lele service service féodal féodal est est de de courte courte durée, durée, quarante quarante jours jours en en ques. moyenne. moyenne. Pour Pour tenir tenir campagne campagne plus plus longtemps, longtemps, ilil faut faut rétribuer rétribuer ceux ceuxqui, qui, ce ce délai délai écoulé, écoulé, acceptent acceptent de de rester. rester. La La seule seule ressource, ressource, pour pour avoir avoir des des hommes toujours toujours disponibles, disponibles, consiste consiste ààembaucher embaucher des des mercenaires. mercenaires. Ces Ces hommes troupes gagées, gagées, qui qui ont ont du du exister exister de de tout tout temps, temps, sisi bien bien en en proportion proportion troupes variable variable prénent prénent une une importance importance croissante croissante26. 26. En E n Angleterre, Angleterre, dés dés HenHenriri ICI·, I", on on trouve trouve un un impôt impôt spécial, spécial, l'écuage l'écuage ou ou seutagium, scutagium, rachat rachat du du serservice personnel, personnel, qui qui permet permet de de les les solder. solder. Henri Henri II II lève lève l'écuage l'écuage jusqu'à jusqu'à vice sept fois fois pour pour sese procurer procurer des des merccnaires merccnaircs etct fait fait de dc ceux-ci ceux-ci lele noyau noyau de de sept ses ses armées. armées. Ces Ces hommes, hommes, pour pour lala plupart plupart recrutés recrutés dans dans les les provinces provinces du du Nord de de lalaFrance France--en en particulier particulier leleBrébant, Brébant, d'où d'où leur leurnom nom de debrabclI1brabanNord çons çomou ou de decottereaux cotteveaux--sont sontde devéritables véritables profesionnels. profesionnels. Bien Bienentraînés, entraînés, '' RIGORD GUILLAUME LE BRETON: BRETON: Oeuvres, éd. éd. H. H. F.F . DeJaborde, Delaborde, vol. vol. 2,2, 211'" RICORD etet GUILLAU~IE LE Oeuvres, pp. 186-187 386-187etet notes. notes. pp. Ihid., vol. vol. l,1,pp. pp. 94-95 94-95etet 115; 115;vol. vol.2,2,pp. pp.53, 53,203-204 203-204etet 207. 207. 21'' lhid., En. AUDOIN: AUDOIN: Essai sur sur l'armée l'armée royale royale au au temps temps de de Philippe Philippe Auguste. Auguste. " 2' ED. Essai F .LOT: LOT:L'art L'art militaire militaire etetles lesarmées arméesau auMoyen Moyen Age. Age. 2l" F. Histoiredes desinstitu/io71S institutionsfrançaises, lrançaises,vol. vol.2,2 ,pp. pp.511-535. 511-535. "2J His/aire F.LOT: LOT:L'art L'art militaire militaireetetles lesarmées arméesau auMoyen MoyenAge, Age,vol. vol. l,1,p.p.219. 219. 21'' F. ROUSSARD:Henri Henri IlI I Plantagenêt Plantagenêt etet les les origines origines de de l'armée l'armée dede métier, métier, "2", J. BOUSSARD: pp. 192-195. 192-135. pp. 27 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X bien équIpés équlpés (en (en partie partie aux aux frais frais du du roi), roi), conduits conduits par par des des chefs chefs tels tels MerMerbIen cadier 27, 27, ils ils se se distinguent distinguent dans dans la la plupart plupart des des actions actions de de guerre guerre et et PhiPhicadier lippe Auguste, Auguste, quoique quoique en en moindres moindres proportions, proportions, emploie emploie également également de de lippe routiers ou ou soudoyers, soudoyers, dont dont Cadoc Cadoc est est le le chef chef le le plus plus célèbre. célèbre. routiers Ceci étant, étant, l'armée l'armée dont dont dispose dispose Philippe Philippe Auguste Auguste est est peu peu nombreuse. nombreuse. Ceci Des renseignements renseignements précis précis nous nous sont sont transmis transmis par par la la Prisia Przsza Servientum Servzentum Des ou Prisée Prisée des des Sergents Sergents2'. Les sergents sergents sont sont les les agents agents du du roi roi dans dans ses ses ou 23. Les terres, levés levés par par prévôtés, prévôtés, par par abbayes, abbayes, par par communes. communes. Ils Ils doivent doivent servir servir terres, trois mois mois chacun, chacun, mais mais le le roi roi peut, peut, àà son son gré, gré, remplacer remplacer ce ce service service par par trois un versement versement de de 33 livres livres parisis, parisis, fait fait par par la la commune. commune. En En 1204, 1204, le le nomnomun bre de de ces ces sergents sergents oscile oscile entre entre 7.695 7.695 et et 8.054. 8.054. L'armée L'armée royale royale permapermabre nente compte compte environ environ 3.043 3.043 hommes hommes ainsi ainsi répartis: répartis: 257 257 chevaliers, chevaliers, 267 267 nente sergents àà cheval, cheval, 86 86 arbalètriers arbalètriers àà chéval, chéval, 133 133 arbalètriers arbalètriers àà pied pied 29, sergents 2.000 sergents sergents àà pied, pied, 300 300 routiers. routiers. Il11faut faut yy ajouter, ajouter, en en temps temps de de guerre, guerre, 2.000 les contingents contingents féodaux féodaux qui, qui, en en 1216, 1216, semblent semblent avoir avoir été été de de l'ordre l'ordre de de les 800 800 chevaliers chevaliers 30. 30. Les armées armées vivent, vivent, principalement principalement sur sur le le pays, pays, soit-il soit-il ami ami ou ou ennemi. ennemi. Les Toutefois, chaque chaque seigneur, seigneur, ville, ville, prévôtée prévôtée ou ou abbaye, abbaye, fait fait suivre suivre son son Toutefois, contingent d'un d'un ou ou plusieurs plusieurs chariots chariots portant portant les les impedimenta, impedimenta, et et la la fourfourcontingent niture de de charrettes charrettes est est prévues prévues expressément expressément dans dans la la Prisia Przsza Servientum. Servientum. niture Pour les les expéditions expéditions de de longue longue durée, durée, on on accumule accumule vivres vivres et et équipements équipements Pour dans certaines certaines places places servant servant de de bases bases d'opération. d'opération. Telles Telles sont sont Bourges Bourges dans et Mantes Mantes pour pour Philippe Philippe Auguste, Auguste, Bordeaux, Bordeaux, Chinon, Chinon, Nantes, Nantes, Poitiers, Poitiers, et Rouen, etc., etc., pour pour les les Plantagenêts Plantagenêts et et c'est c'est probablement probablement l'éloignement l'éloignement Rouen, de sa sa base base de de Cahors Cahors qui qui pousse pousse Henri Henri II, I I , comme comme plus plus tard tard son son fils fils de Richard, àà saisir saisir un un prétexte prétexte pour pour reculer reculer devant devant Toulouse Toulouse 31. 31. Richard, LES FORTERESSES Les guerres guerres d'alors d'alors consistant consistant surtout surtout dans dans l'attaque l'attaque et et lala défense défense Les des places, places, tout tout ce ce qui qui se se rapporte rapporte ilà lala fortification fortification revêt revêt une une importance importance des capitale. Les Les Plantagenêts Plantagenêts furent furent de de grands grands bâtisseurs bâtisseurs de de forteresses. forteresses. PhiPhicapitale. 27 H. H . GÉRAUD: GÉRAUD: Mercadier, les les routiers routiers au au X XIII" siècle (in: (in: Bibliothèque Bibliothèque de de 27 MercadÙ:r, JIl' siècle vol. 3,3, 1841-1842, 1841-1842, pp. pp. 417-443). 417-443). I'Ecole des des chartes, chartes, vol. l'Ecole document figure figure au au f.f . 91" 91" du du Cartulaire Cartulaire AA de de Philippe Philippe Auguste. Auguste. Publié, Publié, "' TCee document X I V siècle, siècle, in: in: ED. ED.AUDOIN: AUDOIN: Essai sur sur l'armée l'armée ainsi que que lele texte texte d'une d'une traduction traduction du du XIV' ainsi Essai uoyale, pp. pp. 123-1.35. 123-135. l'Oyale, " Les Les atbal<:·triers arbaktriers àà pied, pied, moins moins coûteux coûteux gue que ceux ceux àà cheval, cheval, les les dépassent dépassent largelargel'I ment en en nombre. nombre. Une Une échelle échelle des des soldes soldes des des chevaliers, chevaliers, des des arbalètriers, arbalètriers, des des serserment gents, etc., etc., est est fournie fournie in: in: ED. ED.AUDOIN: AUDOIN: Essai sur sur l'année l'armée royale, royale, pp. pp. 113·114. 113-114. Essai gents, F. LOT: LOT:L'art L'art militaire militaire etet les les armées armées au au Moyen Moyen Age, Age, vol. vol. 1,1, pp. pp. 219·220. 219-220. '""' F. UOUSSARD:Henri Henri 11 I I Plantagenêt Plantagenét et et les les orip,ines origines de de t'armée l'armée de de métier, métier, p. p. 222. 222. "" J.J. BOUSSARD: 28 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X lippe Auguste Auguste en en fit fit de de même même et et malgré malgré qu'un qu'un certain certain nombre nombre de d e ses ses lippe constructions militaires militaires aient aient disparu disparu aujourd'hui, aujourd'hui, ilil en en subsiste subsiste un u n enenconstructions semble considérable considérable 32. 32. Ces Ces édifices, édifices, dont dont lala plupart plupart ont ont été été étudiés étudiés àà semble plusieurs reprises reprises 33, 33, peuvent peuvent être être rangés rangés sous sous deux deux chefs chefs principaux: principaux: les les plusieurs ouvrages bâtis bâtis de de toutes toutes pièces pièces ou ou rénovés rénovés de de fond fond en en comble comble et et les les adadouvrages ditions faites faites àà une une forteresse forteresse préexistante préexistante pour pour en en renforcer renforcer lala défense défense ditions ou pour pour l'adapter l'adapter àà un un rôle rôle nouveau. nouveau. ou Pour ce ce qui qui est est du du premier premier groupe groupe -- Dourdan, Dourdan, l'enceinte l'enceinte et et le le Pour Louvre de de Paris, Paris, Rouen, Rouen, Yèvre-le-Châtel, Yèvre-le-Châtel, etc. etc. --les les aspects aspects communs communs Louvre peuvent être être résumés résumés ainsi: ainsi: plan plan régulier, régulier, généralement généralement rectangulaire rectangulaire peuvent (Louvre, Dourdan), Dourdan), parfois parfois en en losange losange (Yèvre-le-Châtel) (Yèvre-le-Châtel) ou ou polygonal polygonal (Louvre, (Rouen). Parements Parements lises lises et et uniformes. uniformes. Courtines Courtines talutées, talutées, épaises épaises d'end'en(Rouen). viron 2,50 2,50 m. m . àà 33 m., m., et et hautes hautes d'une d'une douzaine. douzaine. Angles Angles armés armés de de tours tours viron cylindriques, àà base base pleine. pleine. Défense Défense du d u pied pied des des murs murs assurée assurée par par des des cylindriques, hourds de de bois. bois. Archères Archères des des étages étages successifs successifs disposés disposés en en quinconce, quinconce, hourds pour mieux mieux distribuer distribuer les les champs champs de de tir tir et et ne ne pas pas afaiblir afaiblir lala maçonnerie maçonnerie pour long d'une d'une même même verticale. verticale. Porte Porte encadrée encadrée par par deux deux tours tours cylindriques cylindriques lele long Yèvre-le-Châtel, les les baies baies étant étant percées percées àà gauche gauche de de lala tour tour lala plus plus (à(à Yèvre-le-Châtel, proche, l'assaillant l'assaillant peut peut se se couvrir couvrir de d e son son bouclier). bouclier). Donjon Donjon remplacé remplacé par par proche, une maitresse-tour maitresse-tour placée placée àà un un angle angle de de l'enceinte l'enceinte et et pouvant pouvant communicommuniune quer directement directement avec avec lala campagne campagne (le (le cas cas du du Louvre, Louvre, qui qui fait fait exception, exception, quer sera considéré considéré plus m lus loin). loin). sera La modernisation modernisation d'une d'une forteresse forteresse déjà déjà existante, existante, peut peut donner donner lieu lieu La des travaux travaux fort fort divers. divers. Ainsi, Ainsi, àà Gisors, Gisors, ilil semble semble bien bien que que l'on l'on puisse puisse àà des attribuer àà Philippe Philippe Auguste Auguste le le surélèvement surélèvement de de lala courtine courtine fermant fermant lala attribuer A. DE D E DION: D I O N Note :Note sur sur les les progrés progrés de de l'architecture l'architecture militaire militaire sous sous lele règne règne de de "' l A. (in: Mémoires Mémoires etet documents documents publiés publiés par par lala Société Société d'archéologie d'archéologie Philippe Auguste Auguste (in: Philippe de Rambouillet, Rambouillet, t.t. 1,1, 1870-1871, 1870-1871, pp. pp. 157-181); 157-181); tiré tiré àà part: part: Rambouillet, Rambouillet, imp. imp. de de de Trés sensément, sensement, l'auteur l'auteur ne ne sépare sépare pas pas l'étude l'étude de de l'architecture l'architecture Raynal, 1871, 1871, 25 25 p.p. Trés Raynal, militaire de de celui celui de de lala poliorcétique poliorcétique contemporaine: contemporaine: P. P . HÉLIOT: HÉLIOT:La La génèse génèse des des militaire châteaux de de plan plan rectangulaire rectangulaire en en FrallCi' France etet en en Angleterre Angleterre (in: (in: Bulletin Bulletin de de lala Société Société châteaux nationale des des antiquaires antiquaires de de France, France, 1965, 1965,pp. pp. 238-257); 238-257);Les Les châteaux châteaux forts forts en en France France nationale d u x" X ail au XII' X I I ' siècle siècle àà lala lumière lumière de de travaux travaux récents récents (in: (in: Journal Journal de.l des savants, savants, 1965, 1965, du pp. 483-514); 483-514); Le Le Château-Gaillard Château-Gaillard etet les les forteresses forteresses des des XII' X I I ' etet XIII' X I I I ' siècles siècles en en pp. Europe occidentale occidentale (in: (in: Château-Gaillard, Château-Gaillard, études études de de casteJlologie castellologie européenne, européenne, vol. vol. 1,1, Europe Caen, 1964, 1964, pp. pp. 53-75); 53-75); L'âge L'âge du du château château de de Carcassonne Carcassonne (in: (in: Annales Annales du du Midi, Midi, Caen, 1966, pp. pp. 7-21); 7-21); JJ. VALLERy-RADor: VALLERY-RADOT: Quelques don;ons donjons de de Philippe Philippe Auguste Auguste (in: (in: 1966, Quelques Bulletin de de lala Société Société nationale nationale des des antiquaires antiquaires de de France, France, 1964, 1964, pp. pp. 155-160). 155-160).ComComBulletin me ouvrages ouvrages généraux, généraux, récents, récents, voir voir notamment: notamment: FR. FR.GÉBÉL1N: GÉBÉLIN:Les Les châteaux châteaux de de FranFranme Paris, Presses Presses Universitaires Universitaires de de France, France, 1962, 1962, 184 184 p.; p.; cf. cf. pp. pp. 39-50; 39-50; R. R. RITTER: RITTER: ce, Paris, ce, Châteaux, don;ons donjons etet places-fortes; places-fortes; l'architecture l'architecture militaire militaire française, française, Paris, Paris, Larousse, Larousse, Châteaux, 1953,209 p.; cf. cf. pp. pp. 52-80. 52-80. 1952, 209 p.; bibliographie Pour alléger alléger les les références, références, nous nous nous nous contentons contentons de de renvoyer renvoyer àà lala bibliographie " Pour Forteresses de de lala France France médiévale, médiévale, pp. pp. 461-474 461-474 etet addenda. addenda. insérée dans dans nos nos Forteresses insérée 29 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X J.F.Finó au nord ainsi que que certaines additions additions à l'ensemble formé formé par barbacane au la tour du du Gouverneur. Gouverneur. A Caen, le donjon normand est entouré la porte et la forte chemise rectangulaire, cantonnée de de tours cylindriques. TouToud'une forte dans la la plupart des des cas, cas, on on renforce le bâtiment primitif par une une tefois, dans grosse tour et un grands nombre d'exemples de de cette solution solution peuvent grosse F I G 5.-Plan 5 -Plan du du château chiiteau de de FIG. Dourdaiz (<<Ce («Ce château, château, bâti bâti Dourdan vers 1220, 1220, est est un des des meilmeil vers leur exemples exemples de de "la "la formuformuleur le de de Philippe Auguste" qui qui le nous soient soient parvenus. parvenus Il 11 est est nOLIs l'extrémité de de la la ville ville situé àà l'extrémité situé et, primitivement, primitivement, la la grosse grosse et, exemples de de "la "la formuformu leur exemples nord, étai étaitt sépasépa se à l'angle nord, se ré du du reste reste du du château, château, l'enl'enré ceinte de de celui-ci celui ci s'échans'échm ceinte • crant en en arc arc de de cercle cercle pour pour crant , « XVI' lui laisser laisser place. place Au Au XVI" lui siècle, Sully Sully fit fit combler combler la la .. siècle, branche intérieure du du fossé, fosst, branche abattre le le pan pan de de muraille muraille o • .s .. o ... ~~ abattre -indiqué par une une suite suite de de y ~ -:-indiqu~ tirets- et, et, en en prolongeant prolongeant _ ~ ~ \ tlretsles courtmes couitines latérales latérales du du '. ( G.-<':"_.......----.----r: les château, Ilil intégra intégra le le donjon donjon ~',," \.' ~t .' ~- château, l'enceinte» [G. [G TESSIER: TESSIFR ,\ ~,,"'1'/" àà J'enceinte» Le cbâteau château de de Dourdan, Dourdan, papa \\ 1'-.." Le . r PLAN ge . ge 33]). 331) [ · 1 · · I -, ::.' J1{ .- .... t: ~ :-::::=---- 2 ;[141 R être être cités: cités: Bourges, Bourges, Chinon, Chinon, Falaise, Falaise, Gisors, Gisors, Lillebonne, Lillebonne, Orléans, Orléans, PéronPéronne, ne, Verneuil, Verneuil, Villeneuve-sur-Yonne, Villeneuve-sur-Yonne,etc. etc. Notons, Notons, en en passant, passant, que que pendant pendant longtemps longtemps ilil en en sera sera fait fait de de même. même. Ainsi, Ainsi, en en 1253, 1253, Alphonse Alphonse de de Poitiers Poitiers modernise modernise le le château château de de Najac Najac et et fait fait construire, construire, entre entre autres autres ouvrages, ouvrages, une grosse grosse tour tour cylindrique, cylindrique, l'rés trés similaire similaire d'aspect d'aspect àà celles celles bâties bâties par par une Philippe XV' siècle, siècle, àà Loches, Loches, Philippe Auguste, Auguste, et et servant servant de de nouveau nouveau donjon. donjon. Au Au XV" on on ajoute ajoute la la tour tour Neuve Neuve àà l'ensemble l'ensemble d'ouvrages d'ouvrages bâtis bâtis àà diverses diverses époques époques autours autours du du vieux vieux donjon donjon rectangulaire. rectangulaire. Ces grosses grosses tours tours présentent présentent une une série série de de caractères caractères comuns: comuns: Plan Plan Ces circulaire. tés d'ogives circulaire. Deux Deux des des étages, étages, au au moins, moins, sont sont VOlt voûtés d'ogives généralement généralement àà six six branches, branches, dont dont les les nervures nervures retombent retombent sur sur des des culs-de-lampe. culs-de-lampe. «Lor«Lorque que ces ces culs-de-lampe culs-de-lampe sont sont ornés ornés de de feuillages, feuillages, leur leur décor décor est est celui celui du du 30 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es ....... V.> Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es R g4- 2 FIG. 6.-Le cbâteau de Falaise (Utographie d'Eugène Cicéri montrant la tour de Philippe Auguste dressée sur le côté gauche du château roman. Les archères des trois étages sont disposés en quinconce. La couronne de machicoulis fut ajoutée ultérieurement). ,,~ • .',·"r " .r.1~~.J>,,~~> . ""~~4-'i"'; J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X J.F.Finó style gothique de 1'Ile-de-France. l'Ile-de-France. IIll en est de même de la modélaturep modélature» 34 style Entrée située habituellement au niveau du rez-de-chaussée rez-de-chaussée (Dourdan, Laon, Louvre, Rouen, Verneuil, Villeneuve-sur-Yonne); Villeneuve-sur-Yonne); lorsque l'entrée est placée à l'étage supérieur, c'est pour pouvoir communiquer directedirectement avec le chemin de ronde des courtines (Chinon, (Chinon, Gisors). Gisors). Aménagements intérieurs assez poussés: cheminées (souvent four), (souvent pourvues d'un four), puits, latrines. Socle taluté mais absence d'éperon, c'est à dire du massif massif de maçonnerie destiné à renforcer le secteur le plus exposé au tir ennemi et à mieux étaler les projectiles lancés depuis les défenses supérieures. Le cas de la tour Blanche d'Issoudun, armée d'un puissant éperon, est exceptionnel; il s'explique probablement «par sa date [précoce] et par les traditions régionales qu'elle devait à sa situation topographique» 35. GROSSES TOURS DE PHILIPPE AUGUSTE QUELQUES GROSSES . D t =.: H ae - Dzamètre Epniireur 'Diamètre Epaisseur des murs au eur hors-oeuvre des t Etvgei Etages voûtés -.- 1 '1 --3-- -~ .. Bourges Bourges ............... .'1189-1190 m. ??---I-----I 20 m. 1189-1190 1 38 38 m.?-m. ? -20 1 1----·-- - - - -----1-----1----Chinon .................. Pest. post. 1204 12 m. 3,35 m. 2 1204 22 m. 12 :'; -- / 1 / 26 m. _?_: ? __ 13,50 m. 1- 3,75 m. 1 2? _'1_2_6_~_. 13_,_50_m_·_1_3_,7_5_m_.+_2_?__1 FalaIse 1207 1 35 m.. / Falaise ................... 1207 35m ( 4 mm.. 1 3 1--1-3-,8-0-m-.-I--3,-9-0·-m-.-I---3--1 ................... 1 ? Gisors ...................:--?--:1-2-8--m-.1 28 m. / 13,80 m. / 3,90m. 3 Issoudun ................' 1202 1202 1_2_7_m 27m. 1 1_5_m_._i 15m. l 1I_ _ __ . __:.__ Dourdan .................:I, 1222 1'222 l ,_ _ ,'*, Laon ...................... ;lp-~-1204-1212 1204-13_1.~ 1 29 m.? - ".. Louvre .................. ·11 1202 ? 1202? ,1 40 m. m.?? 1 Lillehonne post. 1214 1214' I,ihhonne . . . . . . . . . .1 post ".. Orléans " <, 28 m. m. .................J1204-ï2î2 ,1204-1212 i1 - 27 m. m. - Péronne ................. ..11204-1212·1 1204-1212 27m. 27 m. Rouen .................. 1 '30 O mm. 1205 1205 ---- Verneuil ................ 1 ? 1 18,48 m. 18,48 20 m. 35 m. 35 m. Villeneuve-sur- Yonne.. 1 1204-1212 , 27,28 m. 1_ _ 1 4 m. m.?? 1 1 ? 16,70 m. -4-,2-5-m-.-I--3--' 1 TK 4.25 m. ( 3 1 16,50 m. IIJOm. 1 1 / 4,95 m'I--2-?--' 4,95rn. 2? 17,16m. ,62m. 17,16 m. ' 44,62 m. 15m. 15 m. ---- 1 -----I----~1 1 2_ _ • 4,95 m. 4m m.. --- , 1 1 2? 2? 2 1 /Tc/ 381m. 16 m. 3,85 m. _1 1 1 16,50 m. 4,95 m. ~ Les édifices marqués d'un ,'", ont disparu aujourd'hui. aujourd'hui touv Blanche d'Issoudun (in: (in: Château-Gaillard, Château-Gaillavd, vol. 1, "" J. J. VALLERY-RADOT: VALLERy-RADOT: La tour vol. 1, 1964, 1964, 'pp. pp. 150-160); 150-160); cf. cf. p. 157. 157. 159-160. "'' Ibzd., Ibid., pp. 159-160. 32 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X Un tableau, établi d'aprés les travaux de Vallery-Radot, réunit quelques données relatives à ces tours. tours. L'ampleur du programme de construction requis par l'extension et L'ampleur la durée du conflit, pousse à la création, chez les deux adversaires, d'une sorte de service central. central. La formation progressive de celui-ci celui-ci autour du tagenêts semble apparaître dans les documen ts anglais 36, trône des Plan Plantagenêts documents P h i l i ~ ~Auguste Aueuste e" et Philippe dut en faire de même. Naturellement. Naturellement, il ne saurait service, avec tout ce que ce mot évoque pour être question d'un véritable service, nous aujourd'hui. L'organisation administrative, administrative, encore incipiente chez le Capétien, Capétien, rendrait une telle idée impensable. Il I l devait s'agir, simplesimplement, d'un certain nombre d'hommes du métier, plus ou moins attachés connaisà la personne du roi. roi. Leur formation devait être toute pratique: connaissances sances transmises par voie orale, de maître à élève, et enseignement direct sur le chantier, sur le tas. Cependant, l'existence de «livres «livres de chantier» ou de cahiers cahiers de notes n'est pas exclue. exclue. L'Album, de Villard Honnecourt. uui XIII" siècle, siècle. est un exemple exemde célèbre de ces ces qui date du XIIIe de Honnecourt, sortes de formulaires de praticiens 37. D'autres ont pû exister et il y a fonlongtemps déjà que V. Mortet a relevé deux chapitres relatifs aux fondations des édifices et des des ponts, contenus dans un formulaire du Ville VIII' siècle, siècle, le Mappae clavicula cEavzcula de efficiendo effzciendo aura auro 38. C'est dans ce milieu qu'a dû être élaborée «1a «la formule de Philippe Auguste», pour reprendre l'heureuse expression de Fr. Gébelin 39. Mais, comment est-elle réest-elle née? Gébelin a mis en relief les ressemblances que uue présentent les constructions de Philippe Auguste avec avec celles des architectes gallo-romains. Ces ressemblances s'expliqueraient par la fréquentation fréquentation gallo-romains. des auteurs de l'Antiquité (tels (tels Végèce), Végèce), par l'examen des exemples offerts par les murailles gallo-romaines gallo-romaines (p. (p. e., Senlis) Senlis) et par celui des réalisations byzantines (Byzance (Byzance fut l'héritier direct de Rome) Rome) que le roi @.Ces observations observations sont fort avait pu voir lors de la troisième Croisade 40. pertinentes. pertineqtes. Ainsi, au moment où Philippe Auguste réalise ses ses grands travaux, l'Université de Paris existe depuis plus d'un demi siècle et des travaux, l'université des clercs tels frère Guérin -- ancien Hospitalier -- comptent parmis les clercs et, conseiller du roi. roi. Or, Or, Végèce était répandu dans le monde des clercs L L A L " P. P. HÉLIOT: HÉLIOT: Le Château-Gaillard, p. 68. '' Château-Gaillard, p. 68. L'illbum de Villard de Honnecourt (Bibliothèque nationale, ms. ms. français L'Album 19.093) 19.093) a fait l'objet de plusieurs reproductions reproductions facsimilaires. Citons, notament, H. R. R. Hahnloser, Wien, Wien, A. Schroll, Schroil, 1935, 1935, réimprimée à Graz, Akadel'édition de H. J'édition de Th. Th. Bowie, Blomington, Indiana University 1966, et celle de u. Verlag, 1966, mische Druck u. Press, Prcss, 1959. 1959. ''" V. V. MORTET: MORTET:Un U n fo~mulaire V I I I " siècle (in: (in: Bulletin monumental, vol. 71, formulaire du VIII" 71, 1907, pp. 442-465). 442-465). 1907, 'VR. GÉBELIN: Les châteaux chûteaux de France, p. p. 39. 39. " FR. GÉBELlN: 40 Ibid., l hid., pp. 43-45. 43-45. \7 " 33 3 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X jusqu'à celui des laics lisant le latin 41. 41. Cependant, jusqu'à un certain point, dans celui il ne faut pas oublier que l'architecture étant un art de combinaisons géogallo-romains métriques et que les techniques étant similaires chez les gallo-romains contemporains de Philippe Auguste, certaines coincidences ont et chez les contemporains pû se produire sans qu'il y ait eu de copie proprement dite 42. De même, la reprise de certains moyens d'attaque entraine défenentrai ne la résurrection des défencorrespondantes. Tel est le cas des travaux de mine et de sape. sape. Prases correspondantes. tiqués par les Romains et par les peuples de l'Orient classique, ils étaient galloinusités des Barbares qui envahissent l'Empire et les constructeurs galloromains purent n'en n'en pas tenir compte dans leurs ouvrages. Leur emploi s'étant répandu à nouveau au temps de Philippe Auguste, il faut pousser en profondeur les fondations des édifices militaires, en renforcer le socle par de larges talus et renoncer à la motte, afin d'asseoir directement les sous-sol rocheux. Dans certains ouvrages, comme c'est c'est le donjons sur le sous-sol cas à Yèvre-le-Châtel, Yèvre-le-Châtel, uunn arc noyé dans la maçonnerie des courtines est socles des tours latérales; cet artifice, déjà connu des bandé entre les socles VI' siècle, rend aléatoire les travaux du pionnier. Il Il est Byzantins au VI" donc fort probable que les constructeurs de Philippe Auguste ont élaboré donc (aujourd'hui on est trop enclin à refuser à l'homme une doctrine propre (aujourd'hui médiéval la subtilité et la réflexion que l'on accorde volontier au sauvage le plus primitif...), primitif. .. ), doctrine qui devait tenir compte du but assigné aux nouvelles constructions ainsi que des circonstances où elles étaient nées. nées. destiCes forteresses sont exclusivement militaires. militaires. Elles ne sont pas destinées à servir d'habitation à un seigneur et aux siens, mais à un officier chargé par le roi de gouverner la place. Cet officier doit pouvoir se rendre, inmédiatement, là où sa présence est nécessaire. En cas de conflit, ce n'est pas un seigneur isolé, assiègé par un autre seigneur, qui n'ayant nul secour extérieur à attendre, se retranche dans son donjon. La mission de l'offiroyal est toute autre. autre. Il doit, naturellement, se défendre le plus longcier royal temps possible, mais il doit aussi advertir le roi qui, le cas écheant, pourra donjonlui porter secours. Par conséquent, il ne se barricade pas dans un donjonréduit, d'accés difficile, difficile, dont la porte s'ouvre au niveau du premier étage série de chicanes. La grosse tour où il et dont l'entrée est barré par une série se tient est placée à un endroit tel qu'il puisse surveiller et rayonner en toutes directions et si si le château est bâti jouxte l'enceinte d'une ville, la " Une étude à propos de la diffusion de Végèce au Moyen Age serait fort sousou41 haitable. " A propos des outils, des arts du bâtiment et des techniques médiévales, outre 42 GILLE:Le Moyen Age en les Dzctzonnazres Dictionnaires de Viollet-le-Duc, Viollet-le-Duc, voir notamment: B. GILLE: V" szècle-1350 (in: Htstozre 1, Paris, Presses Occzdent, V' siècle-1350 (in: Histoire générale des techniques, techniques, vol. 1, Occident, 427-598; A of technology, vol. 2, 1962); cf. pp. 427-598; Universitaires de France, 1962); A Hzstory History of 2, 1957, pusszm Oxford, Clarendon Presse, 1957, passim. 34 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X tour tour se dressera à I'opposite l'opposite de cette enceinte. Le donjon du Louvre fait exception, mais son emplacement au au milieu de la cour centrale s'explique peut-être par le rôle symbolique qui lui est attribué (tous (tous les donjons féoféoLouvre); en outre, c'est là que furent déposées daux mouvant de celui du Louvre); les archives royales reconstruites aprés la déroute de Fréteval. L'entrée L'entrée au niveau du rez-de-chaussée, rez-de-chaussée, facilite les déplacements et une porte suplémentaire permet des communications aisées avec l'extérieur de la place. D'autre D'autre part, l'ensemble l'ensemble de ces travaux ayant été exécuté en une conflict, il est naturel naturel que l'on se soit efforcé quinzaine d'années, en plein conflict, de simplifier la tâche. D'où adoption d'une sorte de «plan-type» «plan-type» et choix des éléments compte tenu de l'efficacité militaire, de la facilité d'exécution et de la réduction du travail. L'usage donL'usage constant des tours et des donjons cylindriques cylindriques en est un exemple. Le tracé circulaire est, militairement, supérieur aux tracés carrés ou rectangulaires. Les théoriciens antiques le supériem recommandent. recommandent. Les enceintes gallo-romaines gallo-romaines en offrent de nombreux modèles. Sa réalisation sur le terrain est vlus plus aisée que celle des donions donjons aux formes complexes tels Houdan, Etampes ou Provins. Autant de raisystématique. sons qui poussent à son adoption systématique. qui parait s'accorder avec ce que l'on sait de la Ce choix délibéré, qui personne de Philippe Auguste, porte à attribuer à celui-ci une action décisive dans l'élaboration de la doctrine et l'empreinte du Capétien serait plus marquée dans ses constructions que celle des Plantagenêts dans les leurs 43. Des devis de construction, fort précis, sont contenus dans le recueil Cartulaire A de Philzppe Philippe Auguste4. Auguste 44. Ils concernant les travaux de dit Cartulaire fortification Monfortification à exécuter dans des villes telles Paris, Corbeil, Melun, Montargis, ainsi que la construction de donjons à Orléans, à «Villenove» 45, «Villenave» 45, d'exemple, à Laon, à Péronne, à Cappy, à Ribemont, etc. Voici, à titre d'exemple, celui relatif relatif à Orléans: «Tascia Aurelzani. Turris debet habere XII11 alto Aureliani. Tunis XIIII tesias de al ta et murus XV pedes de spisso et XX pedes de concavo, fossatum fossatum XL pedes latitulatitu4' P. P . HÉLlOT: HÉLIOT:Le Château-Gaillard, Château-Gaillard, p. 69. 69. '.1 ci-dessus note 18. 18. Un choix de de textes concernant les travaux de de construcconstruc" Voir ci-dessus in: A. A. TUETEY: TUETEY:Rapport .1'111' sur IIne une mission à tions de de Philippe Philippe Auguste est donnée donnée in: Rome relative velative au cartulaire cavtulaire de de Philippe Auguste (in: (in: Archives des des missions scientifiques et littéraires, littivaires, 2' série, série, t.t. 6, 6, 1880); 1880); cf. cf. p. 350; V. V. MORTET MORTET P. DESCHAMPS: DESCHAMPS: et P. Recueil ... [XI'-XIII' [ X I ' - X I I I ' siècles], Paris, Reweil de textes relatifs à l'histoire de l'architecture ... 214-220; J. J. VALLERy-RADOT: VALLERY-RADOT: 1911-1929, 2 vols.; cf. vol. 2, pp. 214-220; Picard, 1911-1929,2 vols.; cf. Quelques donjons de Philippe Auguste, 156-157. AUf!.uste, pp. 156-157. «Villenove» n'est autre que que Villeneuve-sur-Yonne. Villeneuve-sur-Yonne. Cf.: Cf.: ED. ED. AUDOIN: AUDOIN:Essai sur '.\'' «Villenave» SUl' 28 et note h; A. A. DE CAUMONT: CAUMONT: Abécédaire ... architecture architecture royale, p. 196, l'armée l'o)'ale, 196, § 28 Abécédaire... 2" éd., Rouen, Hardel, 1858, J. VALLERy-RADOT: VALLERY-RADOT: Quelques civile et militaire, 2' 1858, p. 418; J. Quelques 158-159. donjons de Philippe Auguste, pp. 158-159. JJ 35 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es J.F.Finó Gladius, VI (1967), pp. 19-36 ISSN 0435-029X dinis et pavatum de foris et XX pedes de profundo, et duo pontes tornatiles, et hordamentum totum paratum de ferro et ligne, ligno, et de omnibus istis debet habere magister Guillelmus X I I I I Llibras.» XlIII" libras.» A la mention de «magister Guillelmus» prés, rés. un libellé analogue est utilisé pour Villeneuve et pour Laon, les côuts et les dimensiones seuls varient; pour Péronne, la rédaction change quelque peu, mais le fond fond reste analogue. Les dimensions de la tour, celles du d u fossé «revêtu», «revêtu», la etc., sont toujours clairement spécifiées. L'examen de la double porte, etc., tour de Villeneuve (seule (seule qui subsiste subsiste aujourd'hui, les trois autres ayant disparu) montre que les constructions s'ajustaient exactement aux devis; devis; disparu) autrement dit, que l'on bâtissait conformément à un modèle-type, modèle-type, qui (Dun-le-Roi, parait être le donjon du Louvre; à propos de la tour de Dun (Dun-le-Roi, auiourd'hui «exDemas de domo Duni ... ... t>ro pro aujourd'hui Dun-sur-Auron) Dun-sur-Auron) il est noté «expensas faciendo turri, faciendo, ad mensuram turris Parisius, X III turri, et de ballio faciendo, XIII C 1.» 1.D 46. Dans les textes on relève également les noms de divers maîtresmaîtresmaçons qui apparaissent comme responsables de l'exécution des travaux. Gautier, maître Garnier, maître GuillauTels sont maître Eudes, maître Gautier, P. Béliot Héliot a fait remarquer qu'il semble me de Flamenville, etc., mais P. qu'on eut affaire ici, moins à de véritables ingénieurs militaires travaillant d'aprés leurs propres idées, qu'à des personnes qualifiées, chargées de veiller à ce que les prescriptions royales fussent dûment exécutées 47. 47. La «formule de Philippe Auguste» est à la base de presque toutes les constructions constructions défensives bâties en France en XIII' XIIIe siècle. Coucy, Montaiguillon, Coudray-Salbart, Boulogne-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, La Fère-en-TardenFère-en-TardenMontaiguillon, le Coudray-Salbart, nois, Angers, et bien d'autres encore, dérivent, dérivent, tous, du modèle capétien 1282, Charles 1"' IL' et, à leur tour, ils en inspirent d'autres. Ainsi, lorqu'en 1282, d'Anjou décide de construire le Château Neuf Neuf de Naples, l'architecte Pierre d'Agincourt le bâti à l'image de celui celui d'Angers. u c. examen, vol. 2, 2, p. CLIlI. CLIII. Voir ci-dessus note 19. 19. "'W. N. BRUSSEL: BRUSSEL: Nouvel examen, " Château-Gaillavd, pp. 68-69. 47 P. P. HÉLIOT: HÉLIOT: Le Château-Gaillard, pp. 68-69. 36 Digitalizado por InterClassica http://interclassica.um.es Consejo Superior de Investigaciones Científicas http://gladius.revistas.csic.es